(2002)
1er congrès du Parti communiste maoïste (Turquie et Kurdistan Nord)
« Nous avons tenu plusieurs conférences auparavant… Mais ce congrès est le premier de l’histoire de notre parti. »
Le Premier congrès du MKP s’est terminé par la victoire du marxisme-léninisme-maoïsme…
Les documents du congrès seront éventuellement présentés au prolétariat et aux peuples opprimés ; au Mouvement révolutionnaire internationaliste (MRI), qui est aujourd’hui le centre embryonnaire du mouvement communiste international; et à tous les partis et organisations maoïstes, ainsi qu’aux autres forces révolutionnaires.
Cette déclaration vise à présenter un rapport sommaire de quelques-uns de ses résultats.
Le nouveau nom du parti va certainement attirer l’attention de nos camarades et des masses révolutionnaires. Nous débuterons donc ce texte en l’expliquant brièvement.
Parti communiste maoïste
Le Parti communiste maoïste (MKP) constitue la continuation idéologique, politique et organisationnelle du Parti communiste de Turquie (marxiste-léniniste) [TKP(ML)], fondé en avril 1972 sous la direction d’Ibrahim Kaypakkaya et sous l’influence de la Grande révolution culturelle prolétarienne.
Il représente une nouvelle étape dans notre compréhension du maoïsme en théorique comme en pratique – une compréhension basée sur l’analyse des 30 ans d’expérience de notre parti et sur l’utilisation de la méthode de la lutte entre les deux lignes.
Notre but final est le communisme.
Dès le départ, nous avons clairement exprimé nos idées à ce sujet et sur les façons d’y arriver.
L’État sera renversé par la force, comme il en a toujours été historiquement. C’est là une loi universelle.
Notre parti lutte pour une société sans classes. La révolution de démocratie nouvelle constitue actuellement notre programme minimum. Avancer constamment dans la voie du socialisme, sans jamais s’arrêter ; puis continuer le processus révolutionnaire jusqu’au communisme à l’aide de grandes révolutions culturelles prolétariennes, encore et encore : telle est notre compréhension du maoïsme.
Nous devons passer par les étapes de révolution de démocratie nouvelle et du socialisme pour des raisons de nécessité historique, mais elles ne sont pas notre but final. Donc, le nom de notre parti doit certainement inclure notre but final, qui est le communisme.
Nous devons tracer une ligne de démarcation claire et tranchée pour nous séparer de toute forme de révisionnisme moderne et dogmatique, et de tous ceux qui utilisent fausse­ment le vocable communiste.
Le marxisme-léninisme-maoïsme (MLM) est l’idéologie commune et universelle qui guide la marche du prolétariat international vers le communisme.
Le communisme ne peut être atteint à l’intérieur de frontières nationales. Le communisme sera gagné par le prolétariat international à travers le monde entier, et tous ensemble.
Bien sûr, dans cette marche commune, chacun des maillons dans cette grande chaîne que le prolétariat cons­titue devra d’abord régler ses comptes avec sa propre classe dominante.
L’internationalisme prolétarien exige que l’on fasse la révolution dans chaque pays au service du communisme.
Les révolutions prolétariennes, qui diffèrent dans la forme étant donné les diverses tâches à réaliser selon les conditions concrètes régnant dans chaque pays, sont inter­nationales par essence. Partout où une organisation prolétarienne existe, c’est le marxisme-léninisme-maoïsme qui la dirige.
L’internationalisme prolétarien constitue l’essence de la lutte du prolétariat. Les différences qui s’expriment en fonction des circonstances concrètes et qui conditionnent les tâches à accomplir pour chacun des maillons, ne sont que des différences de forme.
Mais le prolétariat doit être organisé tel un peloton du prolétariat mondial.
Ce n’est bien sûr pas une erreur de mentionner la géographie politique d’un parti dans son nom, mais ce n’est pas non plus une nécessité absolue.
Le maoïsme n’est pas une entité séparée du marxisme-léninisme (ML), mais il en constitue une étape qualitativement nouvelle.
On ne peut aujourd’hui adopter ou défendre le marxisme-léninisme sans défendre le maoïsme.
Ajouter une référence au maoïsme au nom du parti est particulièrement important. C’est une ligne de démarcation essentielle. Le congrès a donc modifié le nom du « TKP(ML) » pour celui de « Parti communiste maoïste ».
Ce faisant, on indique aussi que le MKP représente la continuation du TKP(ML) aussi bien qu’un avancement et un approfondissement sur la base du maoïsme.
Comme c’est bien connu, le nom de l’armée dirigée par notre parti fut jusqu’ici l’Armée de libération des ouvriers et des paysans de Turquie (« TIKKO »).
L’alliance ouvrière-paysanne sous la direction du prolétariat (particulièrement s’agissant des paysans pauvres) constitue l’axe principal de notre politique quant aux alliances révolutionnaires.
De plus, notre armée révolutionnaire incluera dorénavant d’autres forces du peuple.
Le nom de notre armée a donc lui aussi été changé pour celui d’Armée populaire de libération (« HKO »).
Nous avons également décidé de changer le nom de notre organisation de jeunes, anciennement l’Association de la jeunesse marxiste-léniniste de Turquie (« TMLGB ») pour celui d’Association de la jeunesse maoïste (« MGB »), en concordance avec le nom de notre parti.
Le Parti communiste maoïste est un monument historique du marxisme-léninisme-maoïsme
C’est avec la Grande révolution culturelle prolétarienne que notre science a atteint le niveau du maoïsme.
Bien que chaque maillon de la génération maoïste doive faire face à des conditions économiques, politiques et sociales différentes, il reste que c’est l’influence décisive de la Grande révolution culturelle prolétarienne qui lui a donné naissance.
Sans cette révolution, qui a permis l’émergence du maoïsme, le TKP(ML) n’aurait pu exister, pas plus qu’aucun autre parti communiste maoïste.
Des partis se disant communistes auraient certes pu continuer à exister et auraient pu affirmer défendre et adopter le marxisme-léninisme, mais il leur aurait été impossible de se dire maoïstes.
Les partis prolétariens ne sont pas que le fruit des conditions objectives.
Le prolétariat constitue effectivement la base objective du parti.
Mais les conditions objectives ne donnent pas automatiquement naissance au parti commu­niste, qui est un élément conscient, subjectif.
Par nature, les matérialistes et économistes vulgaires échouent à comprendre cela.
On ne peut considérer le parti communiste comme étant établi, si on ne détermine pas le chemin concret et la ligne directrice de la révolution, ce qui signifie s’armer avec le maoïsme – l’idéologie commune et universelle du prolétariat international – et l’appliquer de façon créative dans chaque partie du monde.
Notre parti a été créé dans la foulée et l’étendue rapide des rouages de notre science et des luttes héroïques du peuple et particulièrement, de la classe ouvrière de notre pays, et il fut le produit de la Grande révolution culturelle prolétarienne.
Le camarade Kaypakkaya a souligné cette réalité. Sans le MLM, les faits objectifs à eux seuls ne pouvaient pas automatiquement et directement mener à la création d’un parti communiste.
Le TKP(ML) représente un monument historique du marxisme-léninisme-maoïsme, construit par la Grande révolution culturelle prolétarienne.
Le Parti communiste maoïste, qui représente une continuation et une avancée du TKP(ML), est tout à fait conscient du fait qu’il a été créé par le maoïsme et la voie de Kaypakkaya – notre ligne stratégique et politique générale, qui est une application du maoïsme aux conditions concrètes de la Turquie et du Kurdistan Nord.
Le marxisme aujourd’hui ne peut pas être simplement une répétition de ce qu’a dit Marx.
Pas plus que le léninisme ne peut être représenté et appliqué comme une simple répétition de ce qu’a dit Lénine.
La science du prolétariat est une arme vivante et vigoureuse. Elle n’est ni statique, ni dogmatique, mais elle doit être un guide pour l’action.
Si on n’est pas maoïste, on ne peut être communiste.
Être communiste ne peut plus se limiter à la seule défense de la dictature du prolétariat.
C’est là une des leçons de la Grande révolution culturelle prolétarienne. La lutte des classes se poursuit pendant toute la période du socialisme parce que les classes continuent d’exister.
La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie est un fait durable pendant toute la période du socialisme. Ce n’est pas là un choix arbitraire, mais une nécessité du fait de la réalité elle-même du socialisme, qui ne peut jamais être analysée sans tenir compte des classes et de la bourgeoisie.
Faire avancer la révolution prolétarienne continuellement jusqu’au commu­nisme par la puissance de la révolution culturelle représente aujourd’hui le sommet de l’expérience collective du prolétariat international.
Le maoïsme a surgi comme étant une suite et un approfondissement au marxisme-léninisme. Par contre, il n’en est pas une vulgaire répétition. Il a porté notre science à une nouvelle étape qualitative, basée sur l’analyse spéci­fique de ce qui arrivait alors.
Le maoïsme a fait ressortir la nécessité des révolutions culturelles, dont la signification est désormais universelle dans la marche vers le communisme. Le maoïsme est le principal outil dont il faut se saisir.
Notre propre expérience historique a démontré que les déviations sur ce point ont mené à des scissions.
Les lignes de droite ou de gauche qui ont été suivies par les directions successives de notre parti et l’incapacité à intégrer véritablement le maoïsme nous ont mené à des scissions et à des déviations des bases sur lesquelles notre parti avait été fondé.
Toutes nos crises passées ont surgi parce que nous nous sommes écartés du marxisme-léninisme-maoïsme, et non à cause de lui.
S’emparer du MLM, le comprendre et l’appliquer : telle est la question principale.
Si ce n’est pas fait, la discussion autour de telle ou telle erreur, et même le fait d’avoir pris certaines mesures correctes et positives pour les corriger, ne suffiront pas à solutionner radicalement le problème.
La question principale, c’est celle du maoïsme. Le parti et les masses ne peuvent s’armer qu’à travers une lutte sur la question principale, et non à travers une lutte sur les résultats.
Le Premier congrès a approfondi notre compréhension de l’idéologie qui nous guide.
Sur cette base, un mouvement très fort s’est développé dans le parti pour régler les comptes et exposer les erreurs de même que les raisons qui les expliquent.
Le Premier congrès a condamné l’éclectisme centriste.
Il a adopté et confirmé les critiques scientifiques faites par Mao Zedong à l’endroit de Staline et du Komintern.
Il a dénoncé la base commune du révisionnisme moderne et du révisionnisme dogmatique qui ont adopté les fautes du camarade Staline – l’enseignant du prolétariat international – tout en rejetant sa doctrine scientifique principale et immortelle.
Le maoïsme a relevé complètement le niveau du marxisme-léninisme à une nouvelle étape – la troisième – et il représente les contributions nouvelles et qualitatives du camarade Mao Zedong à la science du prolétariat.
Le marxisme, le léninisme et le maoïsme ne sont pas séparés l’un de l’autre.
Notre science a atteint l’étape du marxisme-léninisme-maoïsme sur la base de la lutte des classes, de la production et de l’expérimentation scientifique et, par cette synthèse, a établi un guide qui fonde l’idéologie du prolétariat.
Le Mouvement révolutionnaire internationaliste
Le Mouvement révolutionnaire internationaliste (MRI) représente une étape qualitative de plus dans la marche vers une nouvelle Internationale communiste.
Il a été établi sur la base du MLM. Dans les conditions d’aujourd’hui, le MRI constitue le centre embryonnaire du mouvement commu­niste international. Le MRI n’est pas une coalition ; il a apporté une contribution qualitative à la lutte pour créer une nouvelle Internationale communiste, sur la base de la lutte entre les deux lignes, et avec l’ensemble des forces MLM. Le MRI représente un effort pour mettre le marxisme-léninisme-maoïsme aux commandes de la nouvelle vague de la révolution prolétarienne mondiale qui émerge actuelle­ment par la guerre populaire.
En pratique, le MRI brandit la bannière de la guerre populaire, avec des organisations participantes telles que le Parti communiste du Népal (maoïste), le Parti communiste du Pérou et le Parti communiste maoïste, en compagnie d’autres organisations comme le Parti communiste de l’Inde (ML, Naxalbari), le Centre communiste maoïste (Inde), le Parti communiste d’Iran (MLM) ainsi que d’autres forces.
Il cherche à s’unir à d’autres forces MLM sur la base du maoïsme, comme on peut le voir en pratique avec le CCOMPOSA en Asie du Sud.
Le fait de lutter contre l’ennemi commun en quartiers généraux rapprochés avec les autres forces MLM, tout en continuant la lutte entre les deux lignes, constitue une expérience importante.
La Déclaration du Mouvement révolutionnaire internationaliste (MRI) qui annonçait la formation du MRI en 1984 incluant notre parti parmi les fondateurs, est un document marxiste-léniniste-maoïste.
Certaines de ses faiblesses ont été corrigées en 1993 par le document Vive le MLM !
Tout en confirmant le caractère MLM des docu­ments du MRI, notre congrès a également souligné l’importance et la nécessité de mener la lutte de lignes dans un esprit de camaraderie, en accord avec les règles et les principes organisationnels du MRI.
Le congrès a fait l’autocritique des erreurs de notre parti en cette matière.
Les lettres que nous avons reçues du Comité du MRI et du camarade Prachanda, président du Parti communiste du Népal (maoïste) [le PCN(M)], ont apporté une signification additionnelle à notre congrès.
Nous considérons avec hautement de respect les expériences réalisées au sein du MRI. Le congrès en a appris beaucoup et en est sorti grandi.
Notre premier congrès envoie ses salutations prolétariennes à toutes les organisations et partis du MRI, de même qu’aux autres forces MLM, par la voix du Comité du MRI.
Il déclare que le drapeau de la glorieuse guerre populaire dirigée par le PCN(M) est aussi le sien ; il partage l’enthousiasme qu’a suscité le discours du président Gonzalo le 24 septembre 1992, et réaffirme notre volonté de mener une lutte déterminée pour mettre fin à l’isolement et à l’emprisonnement du camarade Gonzalo, perpétré par les classes dominantes ; il condamne du même coup les lignes opportuniste, liquidatrice et capitularde partout où elles se manifestent.
L’importance de la guerre populaire
À titre de détachement du prolétariat international, notre parti tient à apporter sa contribution afin de faire du XXIe siècle, celui du maoïsme et des guerres populaires maoïstes.
La guerre populaire est un des outils principaux que le camarade Mao Zedong a légués aux oppriméEs, outre ses contributions qualitatives sur les questions de la philosophie, de l’économie politique et du socialisme.
Le caractère scientifique de la stratégie consistant à encercler les villes par les campagnes dans les pays opprimés a été démontré en pratique.
Mais ceci n’est pas la seule contribution que Mao a apportée à la science militaire du prolétariat.
Le développement qu’il a fait à l’égard d’autres principes est également précieux, notamment : le peuple comme étant le facteur principal dans la guerre révolutionnaire ; le lien avec les masses comme point de départ de la lutte ; la direction du parti comme étant l’aspect principal ; le principe de l’autosuffisance ; l’importance décisive d’une ligne politique et idéologique correcte, et particulièrement la question du nouveau pouvoir politique ; et la violence révolutionnaire comme étant une loi universelle, indispensable à la prise du pouvoir, et principale dans toute révolution.
Notre Premier congrès a critiqué et confronté le spontanéisme, qui est contraire à l’esprit de la guerre populaire, et a beaucoup appris des expériences du Népal et du Pérou, qui reflètent une application pratique impression­nante des contributions idéologiques et politiques de Mao.
Nous avons fait ressortir la tactique qui consiste à avancer prudemment, avec un plan de guerre stratégique.
Certaines personnes croient qu’en raison de la supériorité tactique de l’impérialisme, de son avantage en termes d’armes et de technologie, et de ses opérations sanglantes de liquidation, il est impossible de lancer une guerre populaire.
C’est là un non-sens total.
C’est un fait que le système impérialiste « mondialisé » a rendu le monde plus petit. Mais contrairement à ce qu’on laisse entendre, les avancées technologiques et l’extrême centralisation du capital ont approfondi les différences de classes – elles ne les ont pas éliminées.
L’impérialisme a mondialisé la pauvreté, préparant ainsi un terrain plus favorable à la révolution et contribuant à amener à maturité les bases matérielles de la lutte pour le communisme.
Il est devenu clair aujourd’hui que l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine sont des centres de tempête révolutionnaires. Cette réalité est liée à la contradiction principale dans le monde qui est celle entre l’impérialisme et les peuples et nations opprimés.
La déclaration du président Mao à l’effet que « le pouvoir politique est au bout du fusil » constitue un principe universel.
La ligne de soumission mise de l’avant par les théoriciens des « forces productives », qui se base ultimement sur les armes et la technologie pour proclamer que « l’impérialisme ne peut être défait », peut être écrasée grâce à la compréhension scientifique des principes du parti communiste maoïste et par le lien avec les masses.
La révolution ne naîtra pas automatiquement à partir d’un certain niveau de développement des forces productives.
Nous devons rompre avec l’opportunisme de la IIe Internationale sur cette question, qui révise l’idée de révolution.
La pratique développée par Mao est celle dont nous avons besoin.
Cette pratique établit la lutte de classe comme étant l’aspect principal.
Nous saluons le maoïsme, qui s’appuie non pas sur les techniciens, les armes et les experts, mais plutôt sur une ligne politique juste, sur le parti et sur les masses.
Le parti est une unité des contraires.
La lutte entre les deux lignes est une réalité indéniable du parti.
Le fait d’adopter et de mettre en pratique la lutte entre les deux lignes ne signifie pas que l’on rejette l’idée que le parti soit dirigé par un seul centre.
Dans un parti maoïste, le pouvoir ne peut être une justification pour dominer par le bâton, pas plus que l’opposition ne doit être une justification pour la scission.
Notre congrès a condamné toutes les formes d’éclectisme sur les questions internationales.
Il a également adopté une ligne d’unité avec le Parti communiste de Turquie/marxiste-léniniste [NDLR – une autre organisation issue du TKP(ML)], et souligné le fait que c’est la lutte entre les deux lignes et le maoïsme qui doivent servir de base à son développement.
La prise en charge des discussions basées sur les principes de la lutte entre les deux lignes parmi les forces communistes a été réaffirmée.
Nous avons mis une emphase particulière sur la politique d’unité sur les principes maoïstes.
Les scissions comme celles qui se sont produites dans l’histoire de notre parti ne peuvent être surmontées que par le maoïsme.
Comprendre, aider à comprendre et appliquer le maoïsme, tel est le drapeau que nous avons levé à notre congrès.
La voie proposée par Ibrahim Kaypakkaya constitue la base de la vision programmatique de notre parti.
C’est en s’appuyant sur elle que le congrès a adopté le programme du parti.
Les statuts du parti ont été renouvelés, pour surmonter ses faiblesses antérieures ; notre compréhension des questions liées à l’idéologie, à la ligne politique générale stratégique et militaire, de même que le programme, s’est approfondie.
Notre Premier congrès a procédé à une évaluation sérieuse de la situation actuelle dans le monde et dans notre pays – la Turquie et le Kurdistan Nord – et particulièrement au Moyen-Orient.
Un plan pour réaliser nos tâches a été déterminé.
L’invasion de l’Afghanistan fait partie du plan stratégique d’hégémonie mondiale poursuivi par les États-Unis.
L’Irak, du fait de ses riches ressources pétrolières et de son importance stratégique, fait également partie de ce plan d’intervention américain.
La Turquie et l’État d’Israël sont les gendarmes de l’impérialisme U.S. dans la région. Notre congrès a dénoncé ces stratégies impérialistes réactionnaires.
Il a fait ressortir l’importance de l’unité du prolétariat international, des peuples et nations opprimés, sous le drapeau de la révolution prolétarienne mondiale.
La révolution prolétarienne mondiale est la seule solution
Le phénomène de la « mondialisation » n’a rien de qualitativement différent de l’impérialisme et de l’orga­nisation du capitalisme à l’échelle du monde, bien que l’impérialisme s’est effectivement approfondi en compa­raison avec le passé.
La dynamique expansionniste et en constante intensification du capitalisme a modifié les besoins du système capitaliste mondial et conduit à une brutalité sans précédent.
Ses politiques concrètes reposent sur l’intégration avec les centres impérialistes et sur les privatisations.
Mais ces politiques ont approfondi la crise du capitalisme. Cette crise n’est pas que locale, mais affecte le monde entier.
Les politiques macroéconomiques du FMI et de la Banque mondiale représentent des interventions directes de l’impérialisme.
Les contradictions de l’impérialisme s’accentuent sans cesse. La contradiction principale à l’échelle du monde, entre l’impérialisme et les nations et peuples opprimés, s’approfondit.
La lutte des classes et la révolution ne sont en rien des choses du passé, elles sont aujourd’hui les forces motrices du progrès.
La crise actuelle s’intensifie en raison des plans de domination mondiale des États-Unis.
La seule solution à cette crise, c’est la révolution prolétarienne mondiale.
Le « nouvel ordre mondial » impérialiste, qui n’est en rien différent, fondamentalement, du vieil ordre impérialiste, fait naître aujourd’hui une nouvelle vague de révolution chez les oppriméEs.
Le plan d’hégémonie américain a pour effet non seulement d’intensifier les contradictions avec le camp des oppriméEs, mais mène à des conflits plus aigus entre les rivaux impérialistes.
La crise de l’impérialisme jette de l’huile sur le feu des contradictions inter-impérialistes.
La tendance principale, c’est celle de la révolution.
Le Parti communiste maoïste, pleinement conscient de cette situation, arbore le drapeau de la révolution prolé­tarienne mondiale.
Conclusion
Nous espérons que les camarades comprendront qu’il est difficile de présenter un résumé complet de tous les documents de notre congrès – qui a accompli une synthèse MLM des 30 ans d’expérience de notre parti.
Tel que mentionné plus tôt, les documents du congrès – Idéologie, ligne politique et militaire, Programme, Évaluation historique, Les leçons de l’histoire du mouvement commu­niste international, Notre ligne internationale et le MRI, Politique de direction et des cadres, La question nationale, L’unité politique des maoïstes, L’évaluation de la situation mondiale actuelle, en Turquie et au Kurdistan Nord, et Nos tâches – seront éventuellement soumis à l’examen des camarades et des masses.
Un niveau d’unité plus élevé sera atteint en utilisant la méthode de la lutte entre les deux lignes, et nos tâches seront effectuées au service de la révolution mondiale, dans un esprit visant à favoriser toujours plus les bonds en avant, sur la base du maoïsme.
Le drapeau rouge qui flotte sur le Mont Sagarmatha (Everest) et dans les Andes, sur l’Himalaya et aux Philippines, c’est le nôtre !
C’est ce même drapeau qui flotte en Turquie et dans le Kurdistan Nord, sur les montagnes Munzur.
Le chemin est sinueux, mais l’avenir est radieux.
Parce que nous avons le marxisme-léninisme-maoïsme, nous avons les masses révolutionnaires avec nous. Voilà pourquoi nous sommes enthousiastes et optimistes.
Nous ne marchons pas seulement pour le pouvoir politique, mais pour le communisme !
En nous armant du maoïsme, la victoire est assurée !
Vive le marxisme-léninisme-maoïsme !
Vive l’internationalisme prolétarien !
Vive le MRI !
Vive le Parti communiste maoïste !
En avant pour transformer le XXIe siècle en un siècle de guerre populaire dirigée par le MLM !
Le Bureau international du MKP
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