PCP : Construire la conquête du pouvoir au cœur de la guerre populaire (1991)

IIème PLÉNUM DU COMITÉ CENTRAL)

(Février 1991)

SESSION PRÉPARATOIRE

SALUTATIONS.

Le Président Gonzalo, le Comité Permanent et le Bureau Politique adressent leurs salutations aux membres du Comité Central et à chacun des dirigeants, des cadres et des militants du Parti Communiste du Pérou, aux combattants de l’Armée Populaire de Guérilla et aux masses qui collaborent à notre travail, ainsi qu’au peuple en général pour le résultat victorieux de la IIème Campagne  » Impulser le développement des Bases d’Appui « , but importante du Grand Plan de Conquérir le Pouvoir dans tout le pays, but inéluctable vers lequel nous tendons tous par nos efforts et notre sang généreusement versé pour cette perspective radieuse.

RAPPORT SUR LE CALENDRIER ET LE DÉROULEMENT DE LA SESSION.

Introduction.

Préparation et conditions. Le IIème Plénum a exigé un travail de préparation long et ardu de la part du Bureau Politique dirigé par le Président Gonzalo, la garantie de sa réalisation, de sa conduite et de son succès.

Nous avons connu deux mois de travail préparatoire avec une partie du Bureau Politique et ensuite une session préalable avec le Comité Permanent, où se sont exprimées une grande unité et une conviction profonde dans nos objectifs et nos buts. Le IIème Plénum a été mûrement préparé.

Le document de 413 pages est le produit de cette préparation, il a été distribué suffisamment longtemps à l’avance pour que tous l’étudient et puissent donner un meilleur avis; afin de parvenir lors de cet événement à des conclusions claires et concrètes pour développer davantage la guerre populaire et préparer la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

Il est très important de mettre en relief le document car c’est la première fois que nous disposons d’un tel document et nous l’avons achevé malgré les situations concrètes que nous vivons.

Il est pensée gonzalo et a pour guide le mot d’ordre juste et correct  » Construire la Conquête du Pouvoir au cours de la Guerre Populaire « .

Même par ironie il est bon de le relever.

Sur le conditions particulières.

Les faits, nous les connaissons, le problème est de les analyser correctement et d’en tirer les leçons. Une fois de plus on a la preuve que le Parti, ses dirigeants et, particulièrement et principalement, le Président Gonzalo savent naviguer et être maîtres de la barque au milieu des tempêtes.

Le Président Mao nous enseigne que tout développement engendre un déséquilibre et comme pour la lutte c’est quelque chose d’absolu, alors nous devons apprendre à maîtriser le déséquilibre; et que signifie le maîtriser?

C’est en tirer les lois; si on comprend les lois qui régissent un processus, qu’il soit simple ou complexe, on le maîtrise et on applique ces lois pour transformer la réalité au profit du prolétariat et du peuple, au service de la révolution.

Notre glorieuse perspective qui est de conquérir le Pouvoir couronnera la révolution démocratique et nous commencerons aussitôt la révolution socialiste, ce moment de sang et de victoire sera d’un profond déséquilibre; quand nous conquerrons le Pouvoir, nous connaîtrons aussi des déboires et des moments tumultueux.

Mais en même temps ce type de situation nous trempe; les communistes se forgent au milieu des tempêtes et des difficultés, jamais dans le calme plat.

On dit que celui qui gagne est celui qui résiste une minute de plus et nous pouvons en supporter davantage car nous avons une idéologie vraie: le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo qui arme de la vérité incontournable nos âmes et nos bras.

Les déséquilibres, qu’ils soient plus légers ou plus profonds, forgent, trempent, endurcissent; le Président Mao a dit: « Dans des temps difficiles nous devons nous rappeler nos succès, voir notre brillante perspective et redoubler de courage ».

Aujourd’hui le communisme est attaqué dans le monde et ici même, dans notre pays, il est attaqué par les laquais de l’impérialisme et les disciples de leurs maîtres, les révisionnistes étrangers; que faire? appliquer le maoïsme, développer la contre-campagne marxiste-léninste-maoïste, pensée gonzalo afin d’écraser cette sinistre contre-offensive contre-révolutionnaire convergente de l’impérialisme et du révisionnisme moderne.

Le Parti, le nôtre, est dans une phase nouvelle de la guerre, plus élevée, plus complexe, plus victorieuse et la circonstance particulière du Plénum exprime cela; ce que nous affrontons n’est rien d’autre qu’une partie du déséquilibre et cela nous forge pour moments vraiment plus complexes que toute révolution traverse; le communisme nous enseigne à être prêts même pour les défaites, le Président Mao dit que celui qui ne connaît ni victoires ni revers ne sait rien de la guerre; il dit aussi que c’est après deux revers et deux victoires que les Chinois ont compris les lois de leur révolution.

Quant à nous, nous n’avons pas encore vécu de grandes défaites, si bien que ces petites circonstances particulières, ce moment nouveau de la guerre et cette attaque convergente sinistre font partie des circonstances plus complexes que nous devrons vivre jusqu’à ce que le communisme brille sur la Terre.

Elles font partie du déséquilibre et mettent à l’épreuve notre responsabilité de communistes; le Parti démontre qu’il a su engendrer la direction qui correspond à notre réalité, notre nécessité, nous sommes suffisamment forgés.

Le risque ne nous fait pas reculer, les dangers ne nous arrêtent pas; ce moment n’est qu’une épreuve de plus, qu’elle soit la bienvenue! Il fait partie du processus révolutionnaire et nous le dominons bien, comme quelque chose qui nous forge davantage.

La vie des communistes est faite de luttes, pas de distractions.

Marx, un jour, répondit à sa fille qui lui demandait:  » Qu’est-ce que le bonheur?  »  » C’est la lutte « .

Des années après, le Président Mao nous enseigna:  » Travailler c’est lutter « .

Nous sommes attachés à tout cela; nos difficultés peuvent être vaincues parce que nous sommes une force nouvelle et que nous avons un brillant avenir.

Autre conclusion.

Nous avons affronté les circonstances tous ensemble et nous avons manifesté une grande cohésion, qui s’ajoutait à une grande force et tout cela est le produit de la mise en pratique d’une idéologie opposée et différente de celle de la bourgeoisie et de toutes les autres classes.

Nous les communistes, nous sommes et nous serons toujours l’élément le plus avancé de la classe, l’avant-garde du prolétariat et de ce fait, nous avons la responsabilité de réaliser nos buts et nos objectifs, prêts à donner tout ce que la révolution exige, sacrifiant nos vies pour le communisme, guidés par le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo; c’est cette idéologie qui nous permet de maîtriser toute situation et aussi d’en tirer le maximum de profit pour transformer une mauvaise condition en une bonne condition.

Qu’avons-nous prouvé?

Qu’une forte cohésion existe entre nous, que nous avons une totale confiance en notre direction, dans le centre d’unification de notre Parti: le Président Gonzalo, en notre idéologie, nos principes et les objectifs fixés; ce sont des circonstances qui nous ont offert de meilleures conditions: en partie grâce à notre forge, nous sommes davantage trempés, nous avons un bon document et nous avons affronté cette situation tous ensemble avec une cohésion renforcée; tirons les leçons, nous sommes plus forts quand nous agissons collectivement; unis nous sommes invincibles, nous ne nous aguerrissons pas seulement sur les grands champs de bataille mais aussi dans la vie quotidienne.

La IIème Session du Comité Central était nécessaire et nous sommes en train de la réaliser; ce que le Parti demande, ce dont il a besoin, ce qu’il exige, doit s’accomplir et nous sommes en train de l’accomplir; c’est une bonne méthode, quelles que soient les circonstances, nous devons accomplir ce que le Parti ordonne, le Parti est le Parti.

La réaction a pour objectif la destruction de la direction, détruire le Parti pour étouffer et écraser la révolution, après avoir coupé le Parti des masses; anéantir le Parti, c’est ajourner une révolution ce n’est pas en finir avec elle, en effet, tant qu’il y aura des communistes et des masses cela ne pourra pas se faire.

Ce sont des choses très importantes dont il faut tenir compte; préserver la direction du Parti. Une fois de plus nous avons prouvé que le parti est uni et que, les dangers, nous les affrontons avec fermeté et résolution, sûrs de les vaincre pour réaliser nos tâches et aller toujours de l’avant.

N’importe lequel d’entre nous peut disparaître, le Parti continuera, nos vies immolées animeront ceux qui restent et le chemin sera poursuivi jusqu’à ce que le communisme s’impose sur la terre. Voilà notre conviction.

Bon. Mais il faut voir ce qui en découle et les circonstances spécifiques n’effacent pas les erreurs commises; il ne s’agit pas de maudire ou de se lamenter mais de voir la réalité objective, la cause, de trouver la racine des faits, de proposer des solutions et d’assumer des responsabilités, la décision de transformer les choses.

Des mesures doivent être prises par ceux qui ont la responsabilité des problèmes; elles sont nécessaires, elles servent à corriger les erreurs et à fortifier le Parti.

Terminons. Encore une autre conclusion, le temps sert à la réflexion, d’un côté la lutte du Parti, c’est-à-dire la guerre populaire qu’il dirige, et elle n’a pas été arrêtée, pas même une minute; le Parti ne peut jamais être paralysé parce qu’il est sûr de la direction à suivre, parce que l’unité est faite autour de la sage direction du Président Gonzalo, sur la Base d’Unité du Parti, sur la Guerre Populaire, sur le Plan de Développement Stratégique.

Une fois de plus s’exprime la centralisation stratégique et la décentralisation tactique; nous avons des plans qui se composent de campagnes et tout se poursuit. Un Parti qui fait son unité autour de tels éléments est fort.

Soulignons la centralisation stratégique et la décentralisation tactique parce que c’est une pratique communiste, c’est notre expérience concrète.

Rappelons-nous sans cesse le glorieux parcours de onze ans de guerre populaire. la guerre populaire ne peut pas être interrompue. Considérer même que la direction pourrait être liquidée, en partie, pas complètement, mais les dirigeants qui resteront, doivent et peuvent poursuivre les plans, la lutte, la guerre populaire; nous sommes forgés dans l’idée qu’on ne peut pas arrêter la révolution, qu’on ne la paralysera pas; le Président Mao a enseigné:  » Relevons nos morts, soignons les blessés et continuons le combat « .

Il faut donc voir l’ensemble des aspects, tirer le positif du négatif, il en sera toujours ainsi car la contradiction existe et c’est elle qui régit tout. En conclusion, le IIème Plénum est préparé avec succès et il est mûr pour sa réalisation qui en fera un nouveau triomphe du Parti. Au milieu des difficultés, pour la première fois, un document préparatoire est réalisé avec suffisamment de temps pour l’étudier, ceci montre aussi que nous avons poursuivi le travail et que nous accomplissons notre tâche.

Calendrier.

Le Comité Permanent et le Bureau Politique proposent:

I. SUR LA CONSTRUCTION DE LA CONQUÊTE DU POUVOIR AU COEUR DE LA GUERRE POPULAIRE!

II. PLAN STRATÉGIQUE DE CONSTRUCTION.

III. IIIème CAMPAGNE : IMPULSER LE DÉVELOPPEMENT DES BASES D’APPUI!

IV. SUR LA CONSTRUCTION ET LES PROBLÈMES LIÉS AU TRAVAIL SECRET.

V. MESURES POUR L’APPLICATION DES ACCORDS.

Des cinq points la IIIème campagne est le point principal, il faut accorder une attention toute spéciale aux stratégies, aux objectifs et à notre position; cette campagne est le couronnement du Plan d’Impulser et la base du nouveau plan.

Comment développer la Session.

Depuis le Ier Plénum du Comité Central nous nous sommes mis d’accord pour appliquer de nouvelles formes à tout notre travail, ainsi qu’à la tenue de réunions, élevant les cinq nécessités comme une partie de la construction de la Conquête du Pouvoir, au cours de la guerre populaire.

Bon, la Session Préparatoire s’étant déroulée, le document correspondant ayant été reçu suffisamment tôt pour pouvoir l’étudier ainsi que les points sur lesquels nous devions nous prononcer, nous avons le devoir de préciser quelques questions du calendrier, principalement celles qui concernent la IIIème campagne.

Ensuite, chaque dirigeant donnera son avis et avec les éléments du débat nous parviendrons à des accords at à des tâches que nous devrons retransmettre. Les rapports et les notes ont été reçus et seront étudiés au cours des prochaines réunions qui se tiendront par Comités.

DÉROULEMENT DE LA SESSION

RAPPORT CENTRAL DE LA DIRECTION

CONSTRUIRE LA CONQUÊTE DU POUVOIR AU COEUR DE LA GUERRE POPULAIRE!

I. AU SUJET DU RAPPORT:  » CONSTRUIRE LA CONQUÉTE DU POUVOIR AU COEUR DE LA GUERRE POPULAIRE! « 

Le Comité Permanent et le Bureau Politique ont décidé que le rapport serait discuté globalement tout en mettant l’accent sur: 1. Fondements idéologiques et politiques, guide à suivre pour tout le travail du Parti.

Ici l’objectif est d’approuver les fondements idéologiques et politiques qui doivent nous servir de guide pour tout le travail du Parti, tout en mettant l’accent sur les questions fondamentales nouvellement formulées dans les documents remis; en résumé, approuver tout le document comme guide et définir des politiques spécifiques. Il est capital de l’appliquer et de combattre les déviations qui se présentent.

II. APPROUVER LE PLAN PILOTE DU PLAN STRATÉGIQUE DE CONSTRUCTION. COMMISSION

La construction couvre trois parties du rapport; de ces trois parties, la question centrale est la suivante: 2. Développer la construction.  » Trois bases et trois guides « ; en outre, on doit être attentifs aux deux moments de l’application du Plan Stratégique de Construction et particulièrement à la nécessité de former une Commission qui se charge de la présentation en vue de son approbation définitive future sur la base des accords passés.

Ici l’objectif est d’approuver le Plan Stratégique de Construction comme le Plan Pilote ainsi que la Commission. Dans ce cadre il faut penser à élaborer un document qui permette de débattre des questions centrales de la construction organisationnelle.

III. A PROPOS DE LA III ème CAMPAGNE D’IMPULSER

1) En ce qui concerne la III ème Campagne

De toute évidence cette question est primordiale et tout ce qui se réfère aux stratégies, objectifs et ce qui concerne notre position doit susciter de notre part une attention toute particulière afin d’embrasser la IIIème Campagne et la perspective de la guerre populaire.

Ici l’objectif est d’approuver la nouvelle campagne qui couronne le Plan d’Impulser et assoit les bases d’un nouveau plan.

Ce n’est pas encore le Plan de la Conquête du Pouvoir qui viendra plus tard.

Il nous faut approfondir ce point et préciser les questions que nous n’avons pas traitées lors de la Session Préparatoire.

Voyons:

Cette campagne doit couronner le Plan d’Impulser et asseoir les bases d’un nouveau plan. Elle sert le futur grand plan de la conquête du Pouvoir vers lequel elle tend; elle doit être une expression de la guerre populaire, retentissante, décisive et foudroyante.

Il faut tenir compte du fait qu’elle va développer le Plan Stratégique de Construction.

Dans quelle direction?

Celle de concrétiser, dans le domaine de la construction, le mot d’ordre:  » Conquérir le Pouvoir dans tout le pays « ; elle doit développer la construction d’appareils supérieurs à ceux de la réaction.

La Commission va développer le Plan Stratégique du Parti, le Plan Stratégique de Construction et des appareils supérieurs pour conquérir et défendre le Pouvoir.

Pour la première fois une argumentation approfondie, ouvrant des perspectives extraordinaires, sans précédent, révèlant un autre aspect de l’avancée de notre travail.

Dans la cinquième partie du document, le schéma général de la IIIème Campagne, page 387, nous avons présenté une introduction en 9 points: 1. A propos des campagnes d’encerclement et d’anéantissement et des contre-campagnes; 2. Guerre d’interpénétration; 3. Initiative, souplesse et plan d’action en ce qui concerne la stratégie et la tactique de la guerre populaire; 4. Défensive et offensive stratégiques dans la guerre de guérilla; 5. Transformation de la guerre de guérilla en guerre de mouvement; 6. A propos de la dite guerre de faible intensité; 7. A propos de la guerre. Proverbes; 8. Stratégies; 9. Objectifs.

A ce point nous pouvons ajouter  » Quelques considérations « ,  » Notre position  » et la chronologie.

Dans le document à la page 411:  » 8. Stratégies « , nous devons souligner que nous incluons aussi pour la première fois une troisième stratégie, une stratégie de construction:  » Construire le Pouvoir au cours de la guerre populaire « . Nous avons en outre, une stratégie politique:  » Conquérir le Pouvoir « ; et une stratégie militaire:  » Guerre populaire.

Développer la guerre de mouvement et lancer les préparatifs d’insurrection « . Dans la première partie du document distribué nous expliquons le pourquoi des trois stratégies, pour résumer elles sont indissociablement unies et elles se dégagent du grand mot d’ordre-guide qui est le titre de la Grande Assemblée Plénière  » Construire la Conquête du Pouvoir au cours de la guerre populaire « ; des trois: développer, construire et conquérir, l’essentiel est développer, construire est la nécessité et conquérir est l’objectif; et de la Stratégie militaire, l’essentiel entre  » développer  » et  » impulser  » est développer et il faut noter les jalons franchis en passant de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement.

Pour ce qui est des  » CONSIDÉRATIONS: Au sujet de la guerre populaire et de la IIIème Campagne « 

 » Guerre populaire. Guerre de masses dirigée par le Parti. La campagne, centre de la guerre populaire et de son déplacement vers la ville pour conquérir le Pouvoir dans tout le pays.

Grand bond dans l’incorporation des masses à la guerre populaire.

Incorporer de façon large et organisée les masses, le peuple à la guerre populaire; point-clé pour la Conquête du Pouvoir dans tout le pays, spécialement pour l’insurrection et pour la défense de la République Populaire, Futur Grand Plan de la Conquête « .

Ici noter la qualification de point-clé pour la Conquête du Pouvoir dans tout le pays, spécialement pour l’insurrection et pour la défense de la République Populaire; c’est-à-dire pour la conquête et la défense du Nouveau Pouvoir.

Thèse qui nous vient de Marx: l’armement général du peuple et que nous appliquons et cherchons à concrétiser dans un océan armé de masses; sans la garantie de cet océan armé de masses, il n’y a ni conquête ni défense du Pouvoir.

N’oublions pas que nous avons plus de dix ans de guerre populaire et le prestige du Parti s’est accru et se développera encore plus, que les masses fondent de grands espoirs sur le Parti et le flambeau de l’espérance embrasé doit refléter l’éclat du marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo, afin que cette idéologie éclaire les esprits des masses et qu’une fois armés leurs esprits elles arment leurs bras et fassent un bond dans le pouvoir organisé des masses. Engels a montré qu’il y a deux pouvoirs sur la terre: le pouvoir organisé de la réaction et le pouvoir désorganisé des masses; nous pensons que les masses organisées sont l’unique vrai Pouvoir sur la Terre pourvu quîl soit dirigé par le Parti Communiste; c’est un fait concret, pas une élucubration ni une chimère, sinon qu’aurait été la Grande Révolution Culturelle du Parti Communiste Chinois? A quoi servent un million de petites tiges isolées? Elles sont fragiles mais 100 mille tiges réunies par le Parti ne peuvent se rompre. C’est un point-clé pour conquérir le Pouvoir, sinon comment réaliserons-nous l’insurrection finale? C’est un point-clé pour la crise révolutionnaire qui approche; ainsi que pour la défense du Pouvoir, car notre problème une fois le Pouvoir conquis, sera de le défendre, de ne pas se laisser arracher ce qui a été conquis et pour y parvenir il faut mobiliser les masses armées, sous la direction permanente du Parti Communiste. Cette incorporation ample et organisée des masses est la base de l’océan armé des masses. La campagne est le centre mais le déplacement doit avoir lieu vers les villes et si nous ne développons pas le travail dans les villes, l’ennemi s’y retranchera, répandra ses idées corrompues et sapera notre triomphe, cela signifie donc que nous devons prendre des mesures pour changer prochainement le centre de la guerre populaire; nous n’avons pas encore déplacé le centre vers les villes; cet objectif que nous nous proposons d’atteindre est en même temps un démenti aux élucubrations des  » sendérologues « .

Ce point est lié à l’éducation des masses dans la violence révolutionnaire, dans l’idéologie du prolétariat: le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo, afin qu’elles comprennent les lois qui régissent l’univers, les appliquent et transforment le monde, afin qu’elles prennent leur destin en mains propres; et il faut les éduquer dans la seule tactique marxiste qui est de se forger dans la violence révolutionnaire et de combattre implacablement, à la fois l’impérialisme et le révisionnisme; tout en ne se laissant pas détourner du chemin.

Notons bien aussi que le document précise: spécialement pour l’insurrection, et non pas principalement; cela signifie qu’il faut accorder une attention spéciale à l’incorporation organisée des masses à la guerre dans les villes.

C’est donc un point-clé, sans cela comment parviendrons-nous à la dislocation; et à la ville, il faut organiser les masses en vue de deux objectifs: l’insurrection et la défense de la révolution dans les villes.

L’autre aspect est que le centre reste la campagne et que nous devons souligner le caractère de masse de la guerre populaire et soutenir le Nouveau Pouvoir au sein des masses qui composent le Front; elles sont organisées dans l’Armée Populaire de Guérilla, les Organismes Générés par le PCP ou sous sa direction.

Questions de stratégie militaire:  » la guerre prolongée et ses trois étapes « . Les trois étapes spécifiques de la guerre populaire prolongée au Pérou. « 

L’équilibre stratégique et la préparation de la contre-offensive: pour l’ennemi, récupérer des positions afin de maintenir son système; pour nous, préparer l’offensive stratégique en Construisant la Conquête du pouvoir.

La réaction se trouve donc dans la nécessité d’anéantir la guerre populaire tandis que pour le Parti et le peuple il s’agit de construire la conquête du Pouvoir « .

Bien noter les étapes de la guerre prolongée. Le Président Mao enseigne que la guerre populaire passe par trois étapes: défensive stratégique, équilibre stratégique et offensive stratégique; cette thèse ne vient pas seulement de la guerre anti-japonaise mais elle constitue une partie de la théorie de la guerre populaire.

Mais nous devons voir comment ces étapes se précisent dans notre guerre populaire et quelles caractéristiques présente chacune des étapes.

Il est particulièrement important d’avoir défini, prouvé dans les faits et entériné ici que nous nous trouvons dans la deuxième étape de la guerre populaire, c’est une étape nouvelle: l’équilibre stratégique.

Le Président Mao l’a définie comme une étape au cours de laquelle l’ennemi aussi bien que les forces révolutionnaires prennent position et se préparent à affronter les batailles décisives qui se déroulent lors de l’offensive stratégique.

Dans le texte  » De la guerre prolongée  » point 37, au sujet de l’ennemi il dit qu' » il s’efforcera de consolider à son profit les territoires occupés  » et pour ce qui est des forces révolutionnaires  » dans la première étape les partisans auront déjà développé largement la guerre de partisans, créé un certain nombre de bases d’appui, ce qui constituera une sérieuse menace pour l’ennemi dans sa tentative de consolider les territoires occupés. C’est pourquoi les opérations militaires continueront à se dérouler sur une vaste échelle au cours de la deuxième étape « .

Il poursuit ainsi:  » La durée de cette étape dépendra de l’importance des changements qui surviendront dans le rapport de forces entre l’ennemi et nous, ainsi que des changements dans la situation internationale « … « 

La deuxième étape sera une étape de transition dans toute la guerre et aussi l’étape la plus difficile, mais elle marquera un tournant « .

Nous avons précisé:  » L’équilibre stratégique est la préparation de la contre-offensive: pour l’ennemi, récupérer des positions afin de maintenir son système; pour nous, préparer l’offensive stratégique en Construisant la Conquête du Pouvoir.

C’est pourquoi la réaction est face à la nécessité d’anéantir la guerre populaire tandis que pour le Parti et le peuple il s’agit de construire la Conquête du Pouvoir « .

Nous pensons que vu le développement de notre guerre populaire et la situation de la contre-révolution, tels sont les traits qui caractérisent les deux parties belligérantes.

D’une part, pour la réaction péruvienne  » récupérer des positions  » à tous les niveaux, principalement au niveau politique; là où nous avons provoqué un vide de pouvoir, nous avons construit le Nouveau Pouvoir, nous allons même jusqu’à décréter une grève armée dans les villes et les masses se rallient à la voix du Parti; les réactionnaires eux-mêmes se rendent compte que le Vieil État n’atteint pas de nombreux secteurs de la campagne et que dans d’autres il n’exerce aucun pouvoir; pire encore, les masses profondes, le peuple dans son ensemble sentent chaque jour davantage que le Vieil État ne satisfait pas leurs besoins fondamentaux d’alimentation, de santé, d’éducation et nous devons le signaler encore plus clairement.

Le Vieil État est miné à sa base, il n’accomplit pas les fonctions qui lui sont spécifiques et un État qui ne joue pas son rôle se discrédite aux yeux des masses, se sape lui-même.

Ce régime, le nouveau gouvernement qui dirige ce Vieil État représente la grande bourgeoisie, principalement la bourgeoisie acheteuse, les propriétaires fonciers et c’est le plus effréné pro-impérialiste yankee; il a pris le pouvoir dans des conditions pires que le précédent; son discrédit est beaucoup plus grand, il n’a pas la majorité au Parlement, n’a pas de Parti et le groupe auto-dénommé Cambio 90 manque de cohésion. Les pouvoirs du Vieil État par exemple sont soumis au renforcement croissant du pouvoir exécutif, les principales lois sont dictées par décret et ceci depuis le premier gouvernement de Belaunde, abusant de l’article 211 alinéa 20 de la Constitution péruvienne; le Parlement est agressé dans son rôle qui est de voter les lois et de les contrôler; Fujimori a attaqué le pouvoir judiciaire dès qu’il est entré au gouvernement; et la violation des normes, des lois et de la Constitution est flagrante et quotidienne.

Au sein des fractions et des groupes de la grande bourgeoisie, les contradictions s’accentuent dans un climat d’unions et de conflits; ils ne peuvent ni ne pourront résoudre la crise économique, au contraire elle va s’aggraver.

La guerre antisubversive évolue dans le cadre de leur loi de guerre sans prisonniers, de génocide, d’acharnement contre les masses, les Forces Armées assassinant et ne respectant même pas le plus élémentaire des dits droits de l’homme.

Et, en ce qui concerne le territoire national, les 2/3 du pays sont sous état d’urgence, hormis le fait que le Parti Communiste du Pérou en guerre populaire maintient sous son contrôle et sous son influence de vastes zones principalement paysannes.

Et à tout cela s’ajoute le travail du Parti à l’étranger et le retentissement international de la guerre populaire au Pérou. En résumé, leur État court un grave péril.

Il s’agit donc pour l’ennemi de récupérer des positions politiques et militaires afin de sauver son État, c’est pour cela qu’il cherche à nous anéantir.

En outre, si nous prenons n’importe quelle étude sérieuse sur la guerre populaire au Pérou y compris les commentaires les plus simplistes, comme ceux du député d’Ayacucho, J. Valencia, nous voyons qu’ils font référence soit à l’absence soit à la faiblesse de leur Vieil État, auxquelles s’ajoutent les démissions continuelles des vieilles autorités.

Depuis le Congrès nous nous sommes proposés de construire la conquête du Pouvoir et nous sommes en train de construire cette conquête.

L’équilibre stratégique est un fait politique, ce n’est pas une simple vue de l’esprit; nous sommes en train de construire la conquête du Pouvoir; pourquoi cette exigence est-elle devenue si urgente? Nous avons déjà franchi quatre jalons dans les bonds de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement et ces faits montrent comment se développe le processus; s’ils ne nous anéantissent pas, nous les anéantissons, voilà le problème; anéantir la guerre populaire devient pour la réaction une nécessité, la nôtre, c’est de construire la conquête du Pouvoir. Le fait que la réaction signale à travers ses plumitifs comme Raúl Gonzalez  » il est encore temps « , démontre qu’eux-mêmes reconnaissent les faits; leurs déclarations figurent dans la revue Gestion qui est sortie les premiers jours de ce mois.

La réaction envisage de nous anéantir mais le doute les ronge, c’est pourquoi l’IDL (Institut de Défense Légale) considère que cette possibilité existe avant la fin du gouvernement de Fujimori; il y a aussi des généraux (AP) comme Arciniegas, Renjifo et Jarama qui déclarent publiquement que le Parti s’apprête à prendre le Pouvoir; le fait qu’ils le reconnaissent comme un fait objectif est extrêmement significatif.

Attention, nous ne disons pas que construire cette conquête soit la tâche exclusive du Parti, c’est aussi celle du peuple. Si nous examinons la situation du Parti et celle des masses de plus en plus explosive, ce que nous avons analysé de façon juste et correcte et défini dans notre Programme, elles sont intimement liées, il n’y a pas de discordance entre elles.

Si nous voyons les  » trois bases et trois guides « , nous avons une preuve supplémentaire:  » Renforcer l’Armée Populaire de Guérilla, stimuler particulièrement les forces principales « ,  » Développer le Pouvoir Nouveau et construire les Comités Populaires Ouverts  » et couronnant l’ensemble, celles qui se réfèrent au Parti  » Fortifier la construction et forger des cadres « .

Attachons-nous également à  » préparer l’offensive stratégique en Construisant la Conquête du Pouvoir, puisqu’étant dans l’équilibre stratégique, c’est ici que s’établissent les bases de l’étape qui va suivre: l’offensive stratégique, la nôtre.

Tous ces éléments nous permettent de faire la démonstration politique de ce fait. Insistons, c’est un fait matériel, réel, il existe dans la matière, dans la société, dans la lutte de classes du pays, dans la guerre populaire et nos idées en sont le reflet.

Il faut le faire savoir au peuple et en être porteur: nous sommes entrés dans l’étape de l’équilibre stratégique.

 » Les trois étapes de la guerre civile révolutionnaire ont des caractéristiques différentes de celles de la guerre de résistance anti-impérialiste: dans celle-ci, la défensive stratégique se prolonge davantage et la guerre de guérilla se transforme en guerre de mouvement, qui est principale « .

Le problème ici est qu’on ne trouve pas les trois étapes de la guerre populaire exclusivement dans la guerre de résistance anti-impérialiste mais dans toutes les formes spécifiques de la guerre populaire, comme par exemple dans notre guerre civile révolutionnaire et dans chaque période de la guerre populaire; cela fait partie de la théorie générale de la guerre populaire, elle ne régit pas exclusivement la guerre anti-japonaise en Chine.

Ensuite, ces caractéristiques diffèrent suivant les trois étapes, elles existent sous une forme dans la période de la guerre civile puis sous une autre dans la période de résistance anti-impérialiste; dans la guerre civile, la défensive stratégique de la révolution dure plus longtemps et évolue même pour passer de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement, cette dernière étant principale.

Et en troisième lieu, si nous tenons compte de l’enseignement du Président Mao dans  » Défense et offensive stratégique dans la guerre de guérilla  » que nous avons d’ailleurs traité dans le document de la Session Préparatoire du IIème Plénum, page 390, la défensive et l’offensive existe dans chaque bataille et dans chaque campagne.

Les trois étapes de la guerre prolongée comportent des caractéristiques différentes pour chaque période; par exemple, la défensive est différente quand il s’agit de guerre anti-impérialiste, ici la défensive est brève; il n’en est pas de même pour la guerre civile, dans ce cas la défensive dure plus longtemps; la nôtre est aujourd’hui une guerre civile et nous sommes passés de la défensive stratégique à l’équilibre stratégique.

Cependant s’il y avait aujourd’hui une agression impérialiste directe, la contradiction principale changerait et le caractère de la guerre passerait de guerre civile à guerre anti-impérialiste; cela deviendrait une guerre nationale, c’est-à-dire que les masses rejoindraient davantage les rangs de la révolution, qu’elles s’uniraient à la majorité; par exemple si 5 ou 20 mille hommes envahissaient le pays avec tous les moyens dont ils disposent cela représenterait une forte offensive impérialiste, sanglante et cela entraînerait pour nous un recul, nous reviendrions à la défensive, mais cette défensive serait plus courte que celle livrée durant la guerre civile, au début de la guerre populaire; ce serait de toute façon différent, les circonstances seraient celles de la conquête du Pouvoir avec un niveau plus élevé que lors de l’ILA.

De l’équilibre stratégique, nous passerions à une défensive stratégique distincte, tout en étant dans le cadre de la guerre de résistance anti-impérialiste; et après des défensives et offensives successives plus développées nous parviendrions à l’offensive stratégique et à la conquête du Pouvoir. Il est possible que l’impérialisme pénètre quand nous serons déjà à l’offensive stratégique, alors il y aura un moment de défensive stratégique, la nôtre, mais il sera bref; et nous reprendrons nécessairement l’offensive pour conquérir le Pouvoir.

Dans la guerre civile la défensive ne se présente pas de la même manière que dans la guerre anti-impérialiste; dans la guerre anti-impérialiste, l’offensive de l’impérialisme est destructrice, violente, meurtrière et engendre une défensive stratégique dans le cadre de l’équilibre stratégique ou de l’offensive stratégique; les défensives stratégiques ne sont pas identiques, chacune recèle sa propre stratégie spécifique, tout en maintenant des opérations offensives; chacune a ses caractéristiques propres mais la défensive stratégique est plus courte dans la guerre anti-impérialiste parce que , quand la contradiction principale et le caractère de la guerre changent, on rassemble la majorité du peuple de façon plus large et plus profonde tandis que s’accroît et se renforce l’appui international.

Un autre des changements actuels, c’est le passage de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement; cette dernière deviendra principale, mais pas exclusive, puisque la guerre de guérilla continuera de se développer en restant fondamentale dans l’immédiat.

 » Caractère prolongé issu de la corrélation de 3 situations: 1) la nôtre 2) celle de l’ennemi et 3) la situation internationale. Cette dernière est celle qui aujourd’hui et dans une perspective proche pose problèmes, même si la tendance principale, stimulée par la contre-révolution, est manifestement la révolution; l’essentiel est de compter sur ses propres forces et en conquérant le Pouvoir, de servir au développement de la révolution mondiale, pour continuer simultanément à développer notre propre révolution socialiste en construisant le socialisme et la dictature du prolétariat « .

Des trois situations, la situation internationale est celle qui pose problème, mais l’essentiel dépend de nous; conquérir le Pouvoir dans tout le pays est entre nos mains et cette conquête sera la contribution qu’apportera le Parti à la révolution prolétarienne mondiale; il nous appartiendra aussi d’enchaîner immédiatement avec la révolution socialiste, de la construire, la développer, d’instaurer et de défendre la dictature du prolétariat jusqu’au communisme en passant par des révolutions culturelles successives.

Le facteur international tout en n’étant pas principal, est fondamental et nous devons être bien conscients que s’il présente aujourd’hui un caractère décisif, la situation internationale en sera nécessairement stimulée.

Dans la guerre du Golfe, l’impérialisme yankee tend à être une superpuissance hégémonique; le social-impérialisme soviétique malgré ses problèmes n’en reste pas moins une superpuissance qui d’ailleurs utilise la guerre pour récupérer des positions au niveau national et international.

La situation est semblable à celle des années 60, les États-Unis cherchent à être la seule superpuissance hégémonique, à tenir le rôle de gendarme; nous devons la combattre comme ennemi principal sans oublier toutefois l’autre ennemi principal: l’URSS, qui serait en quelque sorte le chien maigre; les États-Unis étant le chien gras, enragé auquel il faut asséner les coups les plus durs. Il ne faut pas oublier que l’URSS cherche à profiter du conflit pour mettre de l’ordre à l’intérieur et gagner des positions à l’extérieur.

Collusion et lutte continuent d’être le jeu des super-puissances et des puissances; c’est la collusion qui s’exprime comme principale mais la lutte est sous-jacente et s’exprime aussi; par exemple, l’URSS a proposé  » un plan de paix  » pour la guerre du Golfe, selon lequel l’Irak pourrait se retirer du Koweit sans conditions préalables; elle est pour le maintient des structures d’État et des frontières, s’oppose à  » toute sanction  » contre l’Irak et toute action punitive contre Sadam Hussein. La Maison Blanche a annoncé qu’elle étudierait la proposition de façon méticuleuse et enverrait sa réponse à Moscou mais que la guerre continuait; le lendemain Bush repoussa la proposition la qualifiant d' » absolument inefficace  » et déclara:  » Il n’y aura ni négociation ni concession « . On peut aussi voir se manifester la position des puissances impérialistes: l’Angleterre espérait que l’URSS continuerait d’appuyer les forces multinationales et les accords de l’ONU mais elle a aussi repoussé la proposition de l’URSS; pour le Canada la proposition soviétique correspondait aux accords de l’ONU tandis que Kohl déclarait qu’il réexaminerait la proposition et que la guerre pouvait encore être arrêtée par des négociations.

Israël voyait un double danger: la conservation de la machine de guerre et le maintient de Saddam Hussein.

La consigne de soutien au peuple arabe que nous avons diffusé est bonne; à aucun moment nous n’avons porté Hussein aux nues, il est passé d’agresseur à agressé et l’impérialisme principalement nord-américain a agi en envahisseur arrogant s’abritant derrière l’ONU; l’Irak est une nation opprimée, il faut faire la différence entre les désirs hégémoniques d’Hussein et l’agression impérialiste; qu’ont fait les États-Unis?

Ils ont occupé le peuple arabe, ils rasent les peuples et agissent en gendarme; il faut traiter l’impérialisme de grand gendarme car c’en est un, en outre nous semons ainsi les conditions qui seront nécessaires quand notre révolution changera de contradictions.

Il est très bon d’appuyer le peuple arabe contre l’impérialisme yankee; nous le faisons avec les masses: dans la capitale du pays, 56 drapeaux avec la faucille et le marteau à l’Université de San Marcos; dans un quartier populaire, un autre drapeau énorme, flottant de 5 heures à 16 heures, sans que personne ne l’enlève; le quartier populaire est le peuple profond: c’est ici que nous semons l’anti-impérialisme.

(Le MRTA fait grand bruit, plus encore quand le tonneau est vide, il cherche à tirer profit des actions que nous montons, voilà une preuve supplémentaire de son caractère parasitaire).

Notre critère est de faire répercuter les actions dans les esprits des masses profondes afin de les politiser et de leur permettre de prendre consciemment leur destin en main; pour nous, le Parti ne fait pas la révolution, le Parti la dirige, ce sont les masses qui font l’histoire.

Nous réalisons des actions armées liées aux masses dans tout le pays, surtout à la campagne; nous semons et nous gagnons les consciences des paysans pauvres principalement; nous sommes avec les masses inférieures dans le nuage de poussière qui envahit les poumons, nous les éduquons politiquement, martelant avec des actions les idées que nous semons.

Des camarades donnent leur vie, se sacrifiant héroïquement en combattant l’impérialisme yankee, le gendarme qui anéantit les peuples, et en appuyant le peuple arabe; ils ont signé de leur vie ces mots d’ordre:  » Yankees hors du Moyen Orient! Soutenons le peuple arabe! « 

Ce sont de magnifiques paroles du prolétariat et du peuple.

Nous ne détruisons pas de poulets morts, comme la fait le MRTA qui se lance exclusivement dans des actions de terrorisme.

Qu’ont-ils fait depuis leur  » cavale « ? Rien et ils continuent de s’accrocher comme des parasites à la guerre populaire dirigée par le Parti Communiste. Cassinello dit que les groupes armés se développent en suivant ce processus: de  » terroristes  » qu’ils sont au début, ils deviennent guérilleros puis soldats; en effet, c’est le chemin que nous suivons mais ce n’est pas celui du MRTA: eux n’appliquent pas l’anéantissement sélectif mais un terrorisme étroit et dépassé; ils se déguisent en soldats pour rivaliser et faire leur propagande.

Quel est l’essentiel?

Des masses politisées ou des grenades offensives?

Évidemment des masses; aller vers les masses et agir avec elles est décisif; notre guerre n’est pas une guerre imposée mais enracinée au sein des masses profondes. Julio C. Guerrero dit: le soldat est un soldat parce qu’il a un uniforme, le guérillero l’est parce qu’il a une idéologie; c’est là que repose notre point fort, l’Armée Populaire de Guérilla est une armée dirigée de manière absolue par le Parti, nous n’acceptons pas qu’une autre classe la dirige, elle assume les tâches politiques exigées par le Parti et les exécute les armes à la main; nous n’avons pas besoin de commandants arrogants, nous sommes des combattants et des commandants, un point c’est tout.

Nous ne nous appuyons pas sur les armes mais sur les hommes et sur l’idéologie qui pousse les hommes à agir; cette guerre aussi le confirme; c’est pourquoi nous disons qu’elle démontre la validité du maoïsme, son actualité.

L’impérialisme yankee avec un matériel de guerre puissant et hautement sophistiqué a rêvé d’écraser l’Irak en deux ou trois jours, nous sommes en février, la guerre continue et il tremble même à l’idée d’une offensive terrestre; répétons-le ici, une fois de plus la validité du marxisme est prouvée, l’arme n’est pas l’essentiel, il faut plutôt se demander quelle est l’idée qui arme le bras, l’idéologie est une arme de victoire comme nous l’a enseigné Lénine reprenant Marx, nous avons en effet une position marxiste-léniniste-maoïste rigoureuse. Chez les révisionnistes du MRTA, l’habit fait le moine, l’arme est l’essentiel.

Voilà la preuve aussi que la contradiction principale dans le monde est bien nations opprimées-superpuissances et puissances impérialistes; il est bien clair qu’elles sont en train de combattre un peuple opprimé, qu’elles veulent se partager le pétrole et renverser Hussein pour le remplacer par un réactionnaire plus fidèle à leurs intérêts, cela aussi est bien clair, mais jusqu’à maintenant ils n’y parviennent pas.

 » Campagne d’encerclement et d’anéantissement et contre-campagne. Forme principale.

Nous sommes parvenus à l’équilibre stratégique à travers ces campagnes, en les amplifiant et en les développant, surtout en gardant l’initiative.

Nous n’avons connu aucune grande défaite, nous devons nous préparer pour que cela n’arrive pas, mais si cela arrivait (ce qui signifierait une action plus importante de l’impérialisme yankee, directe ou indirecte) ce ne serait qu’une défaite partielle et relative, si l’on considère la perspective du développement de la guerre populaire en marche contre l’impérialisme yankee et ses marionnettes, face à la polarisation des forces dans le pays jusqu’à la Conquête du Pouvoir.

En outre la situation internationale et surtout l’internationalisme prolétarien et le soutien des peuples du monde s’exprimeront d’une façon plus large et plus ferme « .

En dix années de guerre populaire nous avons avancé dans ce cadre de campagnes d’encerclement et d’anéantissement et de contre-campagnes d’encerclement et d’anéantissement, ce que nous devons voir ici c’est la spécificité de notre cas; ce processus nous a conduit à une étape nouvelle, nous sommes passés à travers les campagnes et les contre-campagnes d’encerclement et d’anéantissement, de la défensive stratégique à l’étape de l’équilibre stratégique.

Du point de vue militaire, le fait d’avoir maintenu l’initiative a été un point clé pour nous; dès le début de la lutte armée nous nous sommes dotés de plans politiques et militaires que nous avons éxecutés; personne ne peut prétendre que nous n’ayons pas atteint nos objectifs, que le Pouvoir Nouveau n’existe pas, sous ses aspects divers de Comités Populaires, depuis les Comités Organisateurs jusqu’aux Comités Populaires Ouverts; c’est tellement évident que les commissaires eux-mêmes sont la cible de nos ennemis qui veulent les anéantir, cherchant ainsi à détruire le Pouvoir Nouveau.

L’existence d’une Armée Populaire de Guérilla, constituée de pelotons, de compagnies et de bataillons, est si réelle que les journaux la reconnaissent, sinon pourquoi écriraient-ils  » 300 guérilleros frappent à un endroit ou attaquent telle ou telle caserne « ?

De la même manière on voit qu’il y a des forces principales, locales et de base, enracinées dans les masses, ou alors contre qui se battraient-ils et pourquoi raseraient-ils des villages en les qualifiant de  » sendéristes « ?

Et qui dirige tout cela? Le Parti.

Qui soutient ces appareils?

Les masses.

Ou serait-ce des fantômes? Que tel ou tel plumitif de l’impérialisme yankee et de la réaction péruvienne soit payé pour nier la vérité est une chose si courante dans les vieux systèmes bourgeois pourris que cela ne doit pas nous étonner.

Aujourd’hui alors que nous entrons dans l’étape de l’équilibre stratégique, ils vont dire:  » cela ne peut pas être!, c’est impossible! « , etc, etc; mais le processus continuera de se dérouler et ce n’est pas parce que quelques crapules braillent affolées et se creusent les méninges pour le nier, qu’ils vont l’arrêter.

Notons que  » nous n’avons connu aucune grande défaite, nous devons nous préparer pour que rien de tel n’arrive « ; jusqu’à maintenant notre processus a avancé, avec des succès et des revers; nous avons vécu de durs moments, comme dans les années 83 et 84 mais pas une seule grande défaite.

Nous pensons cependant que de même que la révolution et tout en se développant se fortifie, la contre-révolution tire des leçons puisqu’elle met en ouvre des plans, des tactiques, etc.

Nous savons bien que se mijote en ce moment l’entrée de l’impérialisme yankee: au Pérou on sème la plus importante quantité de coca du monde (avec la Bolivie nous détenons 90% de la culture de coca), le plus grand consommateur de pâte-base de cocaïne c’est l’impérialisme yankee et le trafic de drogue est un problème qu’il traite comme une action militaire, selon son intérêt général.

Si nous ajoutons à cela le fait qu’au Pérou se déroule une guerre populaire marxiste-léniniste-maoïste, pensée gonzalo, dont l’objectif final est le communisme, le problème est alors de plus grande envergure et le danger encore plus grand pour l’impérialisme.

Le fond du problème c’est qu’ici révolution et contre-révolution s’affrontent, qu’ici l’enjeu est le marxisme, la révolution mondiale; que la guerre populaire péruvienne porte le flambeau de l’espérance pour les communistes, les prolétaires et les peuples du monde.

Il est donc extrêmement important de nous renfoncer le mieux possible du point de vue idéologique et politique et d’être préparés sur tous les plans, surtout au niveau militaire, dans le cas où l’impérialisme yankee interviendrait directement ou indirectement.

Si l’impérialisme nous envahit directement, ce sera l’impérialisme yankee, notre ennemi principal sera alors la superpuissance qui veut l’hégémonie, le grand gendarme, nous le savons et nous ne le craignons; mais cela ne veut pas dire que nous oublions l’autre superpuissance impérialiste, l’URSS, c’est le chien maigre qui doit aussi être notre cible, car ce n’est pas parce qu’il est en difficultés aujourd’hui qu’il cesse d’être aussi l’ennemi principal; sans oublier bien sûr les puissances impérialistes et en tenant toujours compte des contradictions dans le camp de l’impérialisme et surtout en les utilisant, spécialement dans le cadre d’une guerre nationale anti-impérialiste.

Un jour nous avons promis solennellement de ne jamais lâcher les armes jusqu’au communisme, de persister dans la lutte pour le communisme, même si les superpuissances ou les puissances viennent armées jusqu’aux dents avec les armes les plus sophistiquées; nous, les communistes, nous savons ce que nous voulons et pourquoi nous luttons, personne ne doit ni ne peut nous arrêter dans l’accomplissement des objectifs du Parti au service du peuple, du prolétariat et de la révolution mondiale.

Enseignons aux masses que l’impérialisme yankee et les réactionnaires sont des tigres en papier, qu’elles ne doivent pas craindre l’impérialisme, qu’elles doivent être préparées tant du point de vue idéologique que du point de vue militaire.

Nous savons creuser des tunnels; en Chine ce fut une grande expérience, appliquée ensuite de façon tout aussi victorieuse au Vietnam; il y a même lieu de développer  » une guerre de tunnels  » et le Président Mao nous a aussi enseigné que leur construction est un guide stratégique; et nous en construisons depuis 83, aujourd’hui nous devons développer cette construction, c’est un point-clé.

La pénétration de l’impérialisme serait accompagnée d’une énorme propagande, justifiant son occupation, l’anéantissement de villages, sous prétexte d’en finir avec le trafic de drogue ou d’écraser le communisme et défendre la  » démocratie « , mais en fait ce serait une agression impérialiste, une guerre injuste, un grand massacre et une sinistre et sanglante destruction. Nous devons dénoncer tout cela dès aujourd’hui mais cela ne nous intimide pas, au contraire cela nous fortifie.

Ce qu’ils sont en train de faire dans le Golfe, l’arrogance avec laquelle ils agissent, envahissent et assassinent, allant même jusqu’au génocide et avec un grand cynisme (ils ont bombardé un peuple opprimé comme jamais auparavant dans l’histoire) c’est une preuve de la barbarie monstrueuse inhérente à l’impérialisme, surtout l’impérialisme yankee.

Si nous étions dans l’offensive stratégique et que l’impérialisme yankee intervenait directement avec toute la cruauté sanguinaire que lui confère son caractère monopoliste, parasitaire et agonisant, nous passerions alors à une situation de défensive, mais cela ne modifierait pas l’étape de l’offensive stratégique.

Notre défensive nous obligerait à adopter une retraite stratégique pour contre-attaquer, évidemment ils nous frapperaient durement, nous et les masses, mais nous effectuerions un repli pour nous regrouper à nouveau, contourner les forces ennemies, concentrer nos forces sur leurs points faibles et les anéantir une par une pour les mettre en déroute et les expulser; ce serait un processus ardu et sanglant mais il nous offrirait de magnifiques conditions pour concentrer les immenses masses populaires et diriger une guerre de libération nationale contre l’impérialisme, prélude à la conquête du Pouvoir dans tout le pays, ce qui signifierait aussi la faillite du régime fantoche qu’ils ont mis en place. La polarisation s’exprimerait dans toute son envergure: d’un côté, l’impérialisme et les pro-impérialistes, toute la grande bourgeoisie et leurs acolytes, les propriétaires fonciers féodaux et leurs laquais, de l’autre, toutes les classes qui forment le peuple, les patriotes et tous les anti-impérialistes. Nous reprendrions notre développement au moyen d’offensives d’un plus haut niveau et grâce à une succession de campagnes et de contre-campagnes plus élevées nous passerions finalement à l’insurrection et à la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

Nous devons également examiner les différentes formes d’intervention de l’impérialisme, directe ou indirecte, par l’intermédiaire d’autres pays ou au moyen de leur  » guerre de faible intensité « ; ils accumuleraient des forces, viendraient comme  » conseillers « , offrant  » des aides « , ripostant  » à l’agression des terroristes « ; ils pourraient même agir après notre prise de Pouvoir par des accions systématiques de sape au moyen d’éléments pro-impérialistes et d’organisations armées dans l’attente du moment opportun pour renverser la situation et réaliser un coup contre-révolutionnaire.

Voilà pourquoi nous devons nous préparer à conquérir et défendre le Pouvoir avec la guerre populaire.

Les Yankees n’ont pas intérêt à s’engager dans une guerre du type Vietnam, ils ne sont pas pour une guerre prolongée, cela ne leur convient pas, ils préféreraient une action de décision rapide pour  » rétablir l’ordre  » et  » aider  » leurs laquais dans la pacification. Nous devons donc réfléchir aux modalités et aux variantes de l’agression impérialiste, principalement yankee.

Ils pourraient nous déloger de zones et même de régions fondamentales pour notre lutte mais ils n’écraseraient pas la guerre populaire; en apparence ce serait une grande défaite, mais en fait ce ne serait que le cours logique de l’agression impérialiste. Nous tirerions de grandes leçons et nous continuerions d’appliquer les principes de la guerre populaire, nous procèderions à un repli vers d’autres régions et d’autres zones et nous commencerions à récupérer ce que nous avons perdu mais bien plus aguerris, plus expérimentés et plus proches de la conquête et de la défense du Pouvoir dans tout le pays.

Cette défaite ne serait alors que partielle et relative vu la perspective de développement de la guerre populaire, prenant pour cible l’impérialisme principalement yankee et ses marionnettes, dans le cadre de polarisation nationale et de marche vers la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

Nous avancerions donc dans l’offensive stratégique.

Pour ce qui est du prix à payer nous sommes comme toujours disposés à payer le prix fort mais nous luttons pour qu’il soit le plus faible possible en appliquant les principes de la guerre populaire.

Face à l’impérialisme, comme pour tout, il faut maintenir une ligne stratégique ferme et appliquer avec souplesse comme il en est de la tactique, selon les conditions spécifiques du moment.

D’autre part dans ces conditions, l’internationalisme prolétarien et le soutien des peuples du monde sera plus large et plus résolu; l’action contre-révolutionnaire de l’impérialisme engendre une action anti-impérialiste du prolétariat et des peuples du monde.

 » La guerre d’interpénétration se développe et se développera en notre faveur; et si nous maintenons et plus encore si nous développons une ligne idéologique et politique juste et correcte, nous appliquerons le mot d’ordre: Développer, Construire et Conquérir! « .

Pour le moment nous devons réaffirmer notre attachement à l’ordre des tâches de cette consigne.

 » Guerre populaire. Deux collines. Guerre de mouvement.  » Guerre de faible intensité « . Plan stratégique général et Plan pour chaque Comité et organisme « .

Ceci est aussi traité dans le document et sera le sujet des réunions avec les Comités.  » Deux collines  » montre comment appliquer la contradiction à la guerre.

Il faut considérer que nous avons défini 4 jalons dans la guerre de mouvement.

Nous comprenons de mieux en mieux ce que signifie la dite  » guerre de faible intensité « . Très important: les plans globaux de chaque Comité dans le cadre de la guerre de mouvement et de la ligne militaire du Parti. Le Plan stratégique de développement de la guerre est bon mais nous devons le développer; il est d’ailleurs nécessaire de développer celui de chaque Comité ou organisme.

Si nous ne prévoyons pas de plan de conquête du Pouvoir nous ne pourrons le conquérir, mais ce n’est pas un plan pour l’immédiat; nous devons toutefois continuer à le préparer, tout doit être fait en fonction du futur plan de conquête du Pouvoir, il en va de même de la construction d’un escalier pour accéder à l’étage supérieur.

 » IIIème CAMPAGNE D’IMPULSER ET COMBATTRE LE NOUVEAU GOUVERNEMENT, SON PROGRAMME, SES PLANS ET POLITIQUES  » Trois tâches: appliquer l’anéantissement sélectif contre ceux qui les réalisent au plus haut niveau possible, qu’ils soient Péruviens ou étrangers, dans tous les domaines de leur activité, frappant d’abord ceux qui dirigent la tâche de réimpulser puis ceux qui se chargent d’anéantir (tâche principale) tout en passant par ceux qui participent à la restructuration; accordant une attention spéciale à ceux qui agissent pour réimpulser, particulièrement les hauts représentants étrangers, car cela minerait sérieusement leurs plans.

Le sabotage , comme on le voit, sert aussi les mêmes buts; le problème est de bien cerner politiquement l’objectif et d’exécuter l’action avec assurance et décision; il faut viser leurs plans les meilleurs, chercher surtout à causer le plus grand préjudice possible, leur paralysie et même leur destruction.

Évidémment l’agitation et la propagande ainsi que les combats de guérilla, comme tous les contenus politiques des campagnes, remplissent leurs fonctions: l’agitation et la propagande servent à démasquer les  » trois tâches  » de la réaction au cour de son programme, son plan et ses politiques concrètes, tout en poussant particulièrement les masses à exprimer les griefs subis.

Les combats de guérilla (la principale des quatre formes de lutte) s’attaquent fermement et résolument à toutes les actions antisubversives que met en place l’ennemi pour la réalisation de ses  » trois tâches « ; avec pour point de mire priviligié les Forces Armées.

On doit mener la IIIème Campagne de façon ferme et décidée en développant la construction et en élevant la combativité de l’Arme Populaire de Guérilla et des masses pour battre implacablement l’ennemi et finalement le réduire à néant.

Il est fondamental de saper, d’entraver, de frapper et de détruire ses programmes, ses plans et ses politiques réactionnaires pour faire échouer ses  » trois tâches  » et avancer dans l’application du mot d’ordre: Développer, construire et Conquérir!.

Nous avons aussi ajouté  » NOTRE POSITION « :

Notre centre, c’est combattre.

Notre base, c’est le prolétariat et le peuple.

Notre chemin, c’est la guerre populaire.

Notre objectif, c’est la République Populaire de Pérou.

Notre idéologie, c’est le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo.

Notre but final, c’est la révolution prolétarienne mondiale et le communisme.

L’axe de tout cela, c’est le Parti Communiste du Pérou, sa direction et son chef, le Président Gonzalo.

Dans le point  » 9. Objectifs « , tout est bien clair et concret, les objectifs servent de mots d’ordre spécifiques.

Nous sommes partis ici des objectifs politiques de la IIIème Campagne, des  » trois tâches  » et des formes de lutte dans ce cadre pour s’opposer au programme, aux plans et à la politique du nouveau gouvernement réactionnaire, déjà démasqué dans le document de mai 1990 (voir son caractère et les intérêts qu’il sert) et Impulser le Développement des Bases d’Appui.

Que cette IIIème Campagne couronne le plan d’Impulser et assoie les bases d’un nouveau plan du Grand Plan de Développement des Bases en vue de la Conquête du Pouvoir; grand couronnement qui par des actions d’un plus haut niveau entraînera un bouleversement décisif.

Nous disons qu’il est fondamental de saper et même de détruire pour faire échouer leurs  » trois tâches  » et avancer dans l’application de notre mot d’ordre:  » Développer, Construire et Conquérir! « ; nous en voyons les deux aspects: détruire l’ancien et construire le nouveau, la contre-révolution et la révolution.

Pour finir, nous proposons les Programme et Chronologie de la IIIème Campagne d’Impulser…

Menons cette campagne contre l’impérialisme et contre ce gouvernement, le plus effréné pro-impérialiste, pour développer la guerre de mouvement.

Dans chaque Comité, en fonction des conditions spécifiques, on doit planifier des offensives: contre les Forces Armées, anéantissement et désintégration; pour le XI ème Anniversaire de la guerre populaire; contre l’impérialisme, les superpuissances et les puissances, principalement l’impérialisme yankee et le gouvernement pro-impérialiste de Fujimori; pour la lutte de classes des masses et leurs revendications spécifiques liées à la conquête du Pouvoir; contre le génocide d’hier et d’aujourd’hui et pour le Jour de l’Héroïsme: V ème Anniversaire. Séries d’offensives spéciales: anti-impérialistes et contre le gouvernement le plus effréné pro-impérialiste jusqu’à maintenant. Utiliser les symboles des trois armes.

2) Dans la Campagne de Rectification.

Transmissions et idées à combattre. Vous devez vous efforcer de bien la mener, de ne pas rester superficiel, d’approfondir et de vous efforcer de faire connaître tous les principes de base de notre politique.

Ne pas rabaisser le marxisme, on n’éduque pas les masses avec des clichés, il est nécessaire de nous soucier de rehausser davantage le niveau politique du Parti et de tous les appareils qu’il dirige, ainsi que celui des masses. Si nous ne propageons pas l’idée de la conquête du Pouvoir dans l’opinion publique, les masses n’auront pas pleine conscience de sa nécessité.

Elles aiment la politique, elles demandent même à apprendre la politique du Parti, domaine dans lequel notre Parti s’est toujours distingué.

Rehausser le niveau et populariser, une riche expérience du Parti comme trois en un.

Documents du Parti. Lutter pour que tous les militants les possèdent; il y a de nombreuses façons de les reproduire sans rien en changer, des photocopies aux copies manuscrites.

Les imprimés doivent être remis aux amis et aux personnes qui ont la possibilité de les commenter; nous ne perdons rien à les envoyer à toutes les agences de presse.

 » Élections, non! Guerre populaire, oui!  » est un document-clé et essentiel pour la Campagne de Rectification du Parti, de l’Armée Populaire de Guérilla et pour les masses; il faut l’étudier à fond, c’est le grand bilan de 10 années de guerre populaire.

Écoles de cadres. Très nécessaires car nous sommes en train de forger des cadres, mais ne pas oublier qu’un cadre se forge dans la lutte de classes, dans la guerre populaire, jamais en marge d’elle.

Faire la différence entre ce qu’est une campagne de rectification avec les transmissions, et ce qu’est la formation politique des débutants, des intermédiaires et des avancés.

Une campagne de rectification (une façon de développer la lutte de deux lignes) n’est pas la même chose que des écoles régulières de nouveaux membres actifs qui commencent tout juste à connaître la politique du Parti; toutes les deux sont des tâches importantes mais différentes et doivent être menées avec rigueur.

Pour les écoles populaires, élaborer avec les participants eux-mêmes, des plans d’étude, des expositions et des débats sur la Base d’Unité du Parti.

Pour les réunions de transmissions appliquer la règle: Premièrement. transmission générale, comprenant: I. Déroulement de l’événement et les contradictions qui se sont présentées, c’est-à-dire les différentes parties, la loi qui s’en dégage et comment s’est développée la lutte. II. Analyse du contenu général des rapports. III. Conclusions adoptées. IV. Prise de position.

Ensuite, transmettre point par point; les rapports doivent être clairs et avoir une base solide; donner la priorité à la partie principale et ouvrir le débat sur chacune des parties; que la base donne son avis, questionne, discute, si les eaux sont calmes, on ne parviendra pas à faire la cohésion d’un groupe. Insistons sur le principe maoïste: le facteur idéologique et politique d’un groupe décide de tout, appliquons-le avec fermeté car nous construisons la conquête du Pouvoir et nous devons toujours voir plus loin; le problème est de conquérir et de défendre ce qui est conquis; si nous ne veillons pas à mettre la politique au poste de commandement, nous ne pourrons pas résoudre les problèmes complexes qui se présentent. Nous accordons une attention toute spéciale à notre formation solidement enracinée dans l’idéologie toute puissante du marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo car c’est l’unique façon de bannir l’égoïsme, source du révisionnisme; que cette idéologie se concrétise dans la politique, avec la lutte de classes pour fil conducteur, en veillant à ne pas s’en éloigner; qu’elle se concrétise en outre dans la construction organisationnelle sinon nous ne construiront pas de formes nouvelles.

La campagne de rectification est une façon de mener la lutte, soyons-en convaincus et efforçons-nous de l’appliquer; rappelons-nous que son objectif est d’unir, de différencier et de diriger, en nous conformant davantage à la Base d’Unité du Parti, en n’oubliant pas dans notre application que s’écarter même très légèrement de la pensée gonzalo nous mènerait sur le terrain glissant du révisionnisme; conjurons la structuration d’une ligne opportuniste de droite dans le Parti qui serait révisionniste et entraînerait quatre changements: changement de Parti, de ligne, de direction et de guerre populaire.

Dominons bien les documents du Parti dont il a été convenu, cessons les libres interprétations et l’étude non-pertinente, appliquons ici aussi, comme dans tout notre travail, la centralisation stratégique et la décentralisation tactique.

Prenons exemple sur l’expérience acquise au cours de la campagne de rectification programmée lors du Ier Plénum du Comité Central.

Aujourd’hui le document de mai avec ses quatre parties est fondamental; la quatrième est la partie principale, elle est d’une importance extrême pour notre travail en vue de la conquête et la défense du Pouvoir et c’est un apport pour la révolution mondiale puisqu’elle contribue à la contre-campagne marxiste-léniniste-maoïste, pensée gonzalo menée par le Parti.

Se garder d’opposer étude et action armée, c’est du droitisme dont se nourrit le révisionnisme. Sachons la maîtriser, la mener partie par partie, d’une façon ample et profonde.

Célébrations. Dans le document nous avons inscrit: le prolétariat, la guerre populaire et le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo! comme un thème à traiter lors de la célébration du jour du prolétariat international. Construisons la conquête du Pouvoir au cours de la guerre populaire! pour célébrer le XIème Anniversaire de la guerre populaire!

Aujourd’hui nous ajoutons: célébrons le jour du Parti avec: Le Parti est le garant de la trajectoire de la révolution!

3) Quelques questions politiques.

Dans son nouveau plan, le gouvernement met en ouvre les trois tâches contre-révolutionnaires, en commençant selon les priorités par relancer le capitalisme bureaucratique en essayant de conjurer l’inflation et d’obtenir sa  » réinsertion  » dans le système financier international, ce qui signifie se soumettre à toutes les conditions du système impérialiste.

En deuxième lieu, anéantir la guerre populaire en pratiquant davantage le génocide, les actions de prévention, les actions de représailles, la guerre sans prisonniers et les disparitions; cette dite  » nouvelle stratégie  » différente n’est que démagogie de la part du perfide Fujimori et sera rapidement démantelée; concrètement il n’a défini jusqu’à maintenant aucune  » nouvelle stratégie « .

Et en troisième lieu, il cherche à restructurer l’État et commence à utiliser des critères et des positions fondamentalement fascistes, par exemple  » la participation populaire « ,  » la démocratie intégrale « , etc.. Derrière Fujimori, comme hier aussi derrière García, il y a l’Institut Liberté et Démocratie (ILD) dirigé par Hernando de Soto, bureaucrate international, agent de l’impérialisme yankee et conseiller principal de Fujimori; cet ILD adopte chaque jour davantage de positions d’État, d’ordre économique et diplomatique; ce sont eux qui ont élaboré la fameuse  » doctrine Fujimori « ; ainsi que le décret sur l’Autorité Autonome de Développement Alternatif. L’ILD est à l’origine des lois qui sont la négation de sa propre démocratie bourgeoise. Il propose de  » passer à la pleine démocratie avec participation des citoyens…  » dans l’objectif d’incorporer les masses à ses plans.

Ils préparent de nouveaux décrets importants, avec l’idée qu’ils sont en train de réaliser une  » révolution « , la modernisation et la libéralisation de l’économie péruvienne tant vantées.

Pour cela ils ont besoin de restructrer leur État même s’ils progressent moins vite.

De plus ils ont besoin de faire du zèle pour que l’impérialisme, principalement yankee, les soutienne dans leur dite  » réinsertion « .

Entre autres ils préparent un décret contre la stabilité de l’emploi et d’autres sur le problème agraire, la simplification administrative,etc…

Nous voyons davantage d’idées et de positions d’origine fasciste, nous ne disons pas que le gouvernement soit fasciste.

En autre il ne faut pas oublier que la grande bourgeoisie cherche à remodeler un substitut à la vieille démocratie bourgeoise, à mettre en place un nouveau fascisme; il n’aurait plus les caractères du vieux fascisme, l’essence serait la même, seules les formes seraient différentes, ils doivent s’adapter aux nouvelles conditions de la lutte de classes. Nous le répétons: il nous faut envisager un nouveau fascisme et être attentifs à ce qu’ils vont mettre en place.

4) Sur le style de travail dit  » des 3-8 « . A diffuser dans l’Armée Populaire de Guérilla.

Ce sont les règles qui régissaient l’Armée chinoise et elles peuvent nous être aujourd’hui de grande utilité; nous les avons déjà utilisées.

 » Trois points et huit caractères.

Trois points: 1) Orientation politique ferme et correcte.

2) S’en tenir à un style de travail fait d’assiduité et de simplicité.

3) Faire preuve de souplesse en stratégie et en tactique.

Huit caractères: 1) Unité 2) Dynamisme 3) Sérieux et 4) Entrain « .

5) A propos de la campagne contre le Parti et l’utilisation de films vidéos par la réaction.

Le soi-disant triomphe. Dans son entrevue à  » Gestion  » Raúl Gonzalez déclare:  » l’utilisation politique de la cassette aggravera la lutte interne au sein de SL « .

Cet individu souligne l’utilisation politique de la cassette, voilà en quoi consisterait l’élément nouveau de la stratégie; il cherche à diviser, il claironne sans cesse la même chose.

Mais il affirme que Fujimori n’a pas parlé de nouvelle stratégie, c’est un mensonge, on peut ici voir clairement la nature de cet individu; tout le peuple en est témoin. Il dit que c’est un autre style et que cela signifie  » passer à l’offensive en cherchant à créer des problèmes à l’intérieur de Sendero « ; il prétend que nous allons échouer, notre réunion dément cette absurdité; il passe son temps à ce genre de trafic et cherche à obtenir un contrat comme conseiller. Cette  » offensive « , au contraire, était vouée à l’échec dès sa mise en place; toutes ces falsifications et ces infamies de Fujimori et de ses acolytes se brisent contre le Parti, elles servent à renforcer sa cohésion et à rejeter l’ennemi, comme preuve flagrante, l’action armée qui s’intensifie et les vivats au Président Gonzalo. Le fameux  » sendérologue  » n’est qu’un cynique ramasse-miettes habitué à recueillir ce qu’on lui jette par terre.

Il ajoute:  » La population doit apporter son concours à cette offensive « ; il propose de  » légitimer l’État « , autre élément de la dite guerre de faible intensité, ce n’est en fait qu’un minable bonimenteur de la guerre antisubversive; et il ajoute encore: il faut mettre en place des plans de santé, d’éducation, de transport, etc.

Mais la réaction et son gouvernement ne s’occuperont jamais réellement des besoins du peuple, cela va à l’encontre de leurs intérêts de classe, de leurs profits; et même l’action civique indispensable à leur guerre antisubversive ne peut pas être mise en place sans  » l’aide  » de l’impérialisme.

L’épidémie de choléra qui affecte des centaines de milliers de Péruviens et en menace des millions d’autres parmi les masses les plus pauvres du pays, est aujourd’hui la preuve la plus criante et la plus douloureuse de la famine, de la misère et de l’abandon dans lequel la société péruvienne corrompue et malfaisante plonge le peuple, ainsi que de la caducité du Vieil État dont l’incapacité à affronter les problèmes élémentaires comme le choléra confirme chaque jour davantage la nécessité de le démolir.

La dénommé  » légitimation  » est donc une voie sans issue.

D’autre part il conseille:  » il faut voir comment résoudre les problèmes de la police « , par exemple celui des salaires.

Nous devons toucher leur conscience en leur montrant qu’ils touchent des salaires de misère, qu’on les utilise comme des chiens féroces, qu’ont les fait marcher à coups de pied et qu’ont les écrase. De la même façon il conseille au gouvernement de rendre  » la direction aux civils « ,  » qu’ils reprennent leur rôle dans les zones d’urgence « , ce que demandent le révisionnisme et l’opportunisme depuis longtemps. Ensuite il avoue:  » Si aujourd’hui les Forces Armées quittaient Ayacucho, très certainement Sendero l’investirait « ; c’est bien cela: SL va mal mais il va bien. Il dit:  » je crois qu’il n’a absolument pas avancé  » mais  » il étend sa domination sur le territoire « ,  » je pense qu’il n’absolument pas avancé  » mais  » il étend sa domination sur le territoire « ,  » je pense que nous devons vivre avec Sendero pour un bon moment « , c’est-à-dire, il va être difficile d’enrayer la violence qui dure depuis onze ans et il ajoute:  » même si on tue Guzmán demain, nous aurons encore une longue période de violence politique dans le pays « ; il reconnaît, même s’il ne le veut pas, que la guerre populaire avance. Si la guerre populaire s’est enraciné, comment ne serait-ce pas un succès, c’est un succès de se maintenir.

Mais si elle s’enracine dans les masses et avance, c’est un succès total. Nous sommes dans l’équilibre stratégique; cela découle de ses propres paroles; mais ce  » sendérologue  » comme bien d’autres, manque de cohérence, tout ce qui le guide c’est gagner sa pitance à tout prix même en léchant les bottes.

Il dit  » le pays a encore le temps de le vaincre et il reste encore de grandes possibilités « , parce que selon lui, même s’il affirme sans preuves comme d’habitude, Sendero Luminoso n’est pas en train d’atteindre ses objectifs stratégiques, il dit dans le même temps que nous sommes en train d’étendre notre territoire.

En conclusion aujourd’hui cet individu appuie la campagne dont le but est d’obtenir une  » aide  » économique de l’impérialisme, principalement yankee afin de combattre la guerre populaire.

6) Pour comprendre les questions politiques actuelles, voyons les commentaires suivants du Président Gonzalo, extraits des  » Résumés Journalistiques « , (nous transcrivons ceux qui ont paru avant le mois d’avril pour utilisation).

EN ÉCONOMIE

 » LA LUTTE CONTINUE ET CONTINUERA « . Ceci à propos de la critique d’Expreso quant aux opinions de l’économiste Gonzales de Valle opposé à l’importante réduction des droits de douane et favorable à l’augmentation du prix du dollar; le 30/1/91.

 » LE CONFLIT S’AGGRAVE ENTRE LES EXPORTATEURS NON TRADITIONNELS ET LES EXPORTATEURS TRADITIONNELS AU SEIN DE LA GRANDE BOURGEOISIE DANS SON ENSEMBLE ET SPÉCIFIQUEMENT DE LA BOURGEOISIE ACHETEUSE « . Ceci à la suite des déclarations de S. Majluf, président de la Société Nationale des Industries (SNI), faites au journal El Comercio du 1/2/91 ainsi que celles de J. F. Raffo, président de la Société Nationale des Exportateurs (SNE), publiées par Expreso.

 » LE PROBLÈME C’EST ADEX AVEC LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES EXPORTATEURS QUE DIRIGE RAFFO, UNE DES GRANDES BÉNÉFICIAIRES DU GOUVERNEMENT ACTUEL « .

Ceci quand le vice-président de CONFIEP M. Sotomayor, ex-président de la Société Nationale de Pêche, nia l’affirmation d’ADEX selon laquelle un secteur des exportateurs cherchait à provoquer la disparition du secteur industriel au moyen d’une demande démesurée de devises; 23/2/91.

EN POLITIQUE

 » ON VALORISE LE MRTA; LES ‘SUCCÈS’ DU GOUVERNEMENT ET LES ‘ÉCHECS’ DE SENDERO SONT CRIÉS SUR TOUS LES TOITS! « .

Ceci, au moment où l’Expreso publie en première page  » la cachette d’Abimaël Guzman est investie « ; le 3/1/91.

 » DÉNONCER: LE CHOLÉRA EST L’EXPRESSION DE LA PAUVRETÉ PROFONDE DU PAYS ET DES DURES CONDITIONS D’HYGIÈNE QUE LE VIEIL ÉTAT ET SES GOUVERNEMENTS CONSÉCUTIFS ONT ENGENDRÉES.

TOUT D’ABORD LE GOUVERNEMENT DE FUJIMORI N’A PAS SOUHAITÉ QUE LE PROBLÈME SOIT DIVULGUÉ, ENSUITE IL L’A MINIMISÉ. QUE FAIT-IL AUJOURD’HUI POUR LE RÉSOUDRE? RIEN « ; 5/3/91.

 » ENCORE UN TOURNANT DANS LA LUTTE AU SEIN DE LA GRANDE BOURGEOISIE ET DE SES FACTIONS ET GROUPES « .

Ceci à la suite de la démission du ministre Pennano que Fujimori a refusé; 6/3/91.

 » EN ARRONDISSANT LES CHIFFRES, L’ÉGLISE CATHOLIQUE S’APPUIERAIT SUR 0,01% DE LA POPULATION MONDIALE, COMME FORCE DIRECTEMENT ORGANISÉE POUR DIRIGER LES CATHOLIQUES; SL, SI ON N’ESTIME QU’A 20’000 LES FORCES DIRECTEMENT ORGANISÉES, S’APPUIERAIT SUR 0,1% DE LA POPULATION POUR DIRIGER LE PROCESSUS RÉVOLUTIONNAIRE; SI ON TIENT COMPTE DU FAIT QUE LES FORCES DE SL ONT ETE EVALUÉES AU MINIMUM ET QUE L’ÉGLISE A 2’000 ANS D’EXISTENCE.

COMMENT FUJIMORI ET LES AUTRES PEUVENT-ILS PARLER DE FORCES INSIGNIFIANTES POUR SL?  » Ceci à propos des catholiques et des religieux ainsi que des propositions entre Parti, Armée et masses, mentionnées par Fujimori lors de la présentation de la vidéo; 8/3/91.

 » C’EST DANS LE CADRE DE LA RESTRUCTURATION DE L’ÉTAT ET IL VEUT AVANCER DANS CETTE TÂCHE, REMETTANT EN CAUSE L’ORDRE DÉMOCRATICO-BOURGEOIS PARLAMENTAIRE: ILD SOURCE DE LOIS (REGISTRES RURAUX ET DE QUARTIERS, TRAVAILLEURS AMBULANTS, AUTORITÉS AUTONOMES -DOCTRINE FUJIMORI-, SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE, etc…); ‘DÉMOCRATIE DIRECTE’ (PARTICIPATION, ‘DÉMOCRATIE INTÉGRALE’).

CE PROCESSUS CONTINUERA ET IL EST DIRECTEMENT LIÉ A L’IMPÉRIALISME YANKEE A TRAVERS L’ILD (DE SOTO) QUI ASSUME DES FONCTIONS D’ÉTAT, COMME L’ÉCONOMIE ET LA DIPLOMATIE AINSI QUE DES POSITIONS D’ESSENCE FASCISTE; NOUVEAU FASCISME: NOUVELLES PROPOSITIONS DE SUBSTITUTS DE LA VIEILLE DÉMOCRATIE BOURGEOISE « .

Ceci à l’issue de la réglementation des Décrets Suprêmes; 10/3/91.

 » VOIR LES PROPOSITIONS DU PUM (AINSI QUE CELLES DE LA IU ET DES AUTRES) DANS LE CADRE DE LA TACTIQUE DU FRONTISME ET DE L’OPPORTUNISME DE DROITE: SE METTRE A LA REMORQUE D’UNE FACTION DE LA GRANDE BOURGEOISIE EN L’APPELANT BOURGEOISIE NATIONALE, SECTION ‘PROGRESSISTE’ ‘FAVORABLE A L’INDUSTRIALISATION DU PAYS’. CETTE VIEILLE TACTIQUE OPPORTUNISTE SE RENOUVELLE ET S’AFFICHE « .

Ceci à l’issue de  » La proposition de Pennano et le plan Amaru « , article de J. Diez Canseco dans l’éditorial de  » Gestion « . Il rappelle son adhésion au plan  » Amaru  » et ses divergences avec celui de Pennano parce que cela signifie  » un ensemble de hausses  » et  » la fixation du salaire minimum à 45 dollars « .

 » La priorité nationale est de stopper l’inflation, d’améliorer les revenus des travailleurs, de redistribuer les richesses de manière plus équitable et de retrouver un contrôle souverain de l’économie du pays. Pour cette raison … il faut indexer simultanément le taux de change et les salaires au regard de l’inflation du mois précédent et en même temps geler en intis les prix actuels des services publiques « ;  » le Pérou a un des coûts de production les plus élevés du monde, en raison du décalage entre les taux de change et les prix publics « ;  » il est indispensable de corriger cette distorsion, tout en stimulant la capacité de consommation grâce à l’amélioration des revenus « ,  » réglementer les droits de douane et donner la priorité aux importations… « ;  » le programme doit être accompagné d’une limitation du paiement de la dette, puisque comme l’a signalé lui-même le président de la Société Nationale des Industries, rien ne sert de continuer d’insister pour notre ‘réinsertion’ si nous n’en tirons rien en échange « .  » Ces propositions ne sont pas nouvelles… il est temps de changer d’orientation et pour le Président Fujimori d’être pour une fois conséquent avec sa promesse électorale de ‘non au shock’.

Nous espérons que cette fois on ne laissera pas passer une autre chance… « . Ceci d’après le discours du Premier Ministre; hier  » Gestion  » a publié un article de S. Majluf et un autre de J. Diez Canseco proposant un changement de programme économique; 15/3/91.

 » LA REMISE EN CAUSE DU PARLEMENT EST UN POINT DE VUE FONDAMENTAL DU FASCISME QUI S’ATTAQUE A LA STRUCTURE DE L’ÉTAT DÉMOCRATIQUE-BOURGEOIS TRADITIONNEL, S’APPUYANT SUR LE REJET DES PRINCIPES, DES LIBERTÉS ET DES DROITS ÉTABLIS AU XVIIIème SIÈCLE, PRÉCONISANT L’ORGANISATION CORPORATISTE ET RENFORÇANT AU MAXIMUM LA VIOLENCE RÉACTIONNAIRE, LE TOUT POUR SERVIR LA PLUS EFFRÉNÉE DES DICTATURES DE CLASSE DE LA BOURGEOISIE (POUR NOUS LA GRANDE BOURGEOISIE) ET AUSSI L’IMPÉRIALISME. HISTORIQUEMENT, LE FASCISME S’EST DÉVELOPPÉ DAVANTAGE DANS DES MOMENTS CRITIQUES POUR LE VIEIL ÉTAT, PRINCIPALEMENT QUAND LA RÉVOLUTION MENAÇAIT L’ORDRE DOMINANT CADUC. MAIS LE FASCISME POSTERIEUR A LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE NE PEUT PAS, JUSQU’A AUJOURD’HUI, SE DÉVELOPPER OUVERTEMENT TEL QUEL, ENCORE MOINS RÉUSSIR A METTRE EN PLACE LE CORPORATISME, MALGRÉ SES MULTIPLES TENTATIVES ET  » THÉORISATIONS « : ‘CORPORATISME DÉMOCRATIQUE’ ‘DÉMOCRATIE DE PLEINE PARTICIPATION’ ‘DÉMOCRATIE SOCIALE’, ETC. DANS LE PAYS, DANS LES ANNÉES 70, LE CORPORATISME DE VELASCO A ÉCHOUÉ ET DANS LES ANNÉES 80, CELUI DE GARCIA PÉREZ N’EST MÊME PAS PARVENU AU ‘CONGRÈS ÉCONOMIQUE’. AUJOURD’HUI LA TENDANCE DE L’ÉTAT PÉRUVIEN EST DE DEVENIR DE PLUS EN PLUS RÉACTIONNAIRE ET IL A BESOIN DE RESTRUCTURER A NOUVEAU LE VIEIL ÉTAT, SA TACHE ACTUELLE (UNE DES TROIS, INTIMEMENT LIÉES QUI CONSISTENT A REIMPULSER, RESTRUCTURER ET ANÉANTIR), CELA LUI POSE UNE FOIS DE PLUS LE PROBLÈME DU FASCISME ET DE SA CONFRONTATION AVEC LA  » DÉMOCRATIE BOURGEOISIE  » POURRIE. C’EST DANS LE CADRE DE CE PROCESSUS ET CETTE SITUATION QUE NOUS DEVONS PLACER FUJIMORI ET SON GOUVERNEMENT POUR EXTIRPER SES POSITIONS FASCISTES DE PLUS EN PLUS ÉVIDENTES, CECI, SANS OUBLIER: 1) LA CRISE DE LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE QUI SILLONNE TOUT LE SIÈCLE ET N’EST PAS ENCORE ACHEVÉE. ILS CHERCHENT MÊME A PRÉSENTER LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE, RAJEUNIE ET VICTORIEUSE, OU PIRE ENCORE, COMME LA SEULE ISSUE POSSIBLE. 2) POUR EN FINIR AVEC LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE, AVEC LA DICTATURE DE CLASSE DE LA BOURGEOISIE, IL FAUT LA DÉMOLIR DE FOND EN COMBLE AU MOYEN DE LA VIOLENCE RÉVOLUTIONNAIRE DONT LA PLUS PURE EXPRESSION PROLÉTARIENNE EST LA GUERRE POPULAIRE, ET CONSTRUIRE UN ÉTAT NOUVEAU, UNE SOCIÉTÉ NOUVELLE, DANS NOTRE CAS UNE DÉMOCRATIE NOUVELLE QUI UNE FOIS LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE ACHEVÉE SE DÉVELOPPERA COMME DICTATURE DU PROLÉTARIAT. 3) IL N’Y A PAS DE SOI-DISANT ÉCHEC DE LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT; LE PROBLÈME QUI S’EST POSÉ, C’EST L’USURPATION DU POUVOIR PAR LE RÉVISIONNISME QUI A ENGENDRÉ LA RESTAURATION DU CAPITALISME; AU CONTRAIRE, LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT AVEC QUELQUES ANNÉES D’EXERCICE A DIRIGÉ LES TRANSFORMATIONS LES PLUS GRANDES ET LES PLUS PROFONDES JAMAIS ENREGISTRÉES PAR L’HISTOIRE; PAR CONSÉQUENT, LE PROBLÈME EST DE DÉFENDRE LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT ET DE LA POURSUIVRE SANS RELÂCHE PUISQU’IL S’AGIT DE L’ESSENCE MEME DU TRIOMPHE DU COMMUNISME. 4) LA VIEILLE SOCIETE ENGENDRE LE FASCISME, UNE EXPRESSION DE SA RÉACTIONNARISATION (PAS LA SEULE, PUISQUE L’AUTRE C’EST LA PROPRE ÉVOLUTION RÉACTIONNAIRE DU SYSTÈME DÉMOCRATIQUE BOURGEOIS PARLEMENTAIRE: ÉTATS-UNIS, GRANDE-BRETAGNE, FRANCE, PAR EXEMPLE), UTILISÉ PRINCIPALEMENT COMME UNE ARME QUAND LA RÉVOLUTION MENACE DE LA DÉMOLIR. 5) LE FASCISME A CONNU DES PRÉCÉDENTS SPÉCIALEMENT DANS LES ANNÉES 30 AU PÉROU, MAIS SANS POSSIBILITÉ DE PROGRESSER; SON ÉCHEC LE PLUS IMPORTANT A ÉTÉ SOUS VELASCO, BIEN QUE CE FUT LA PLUS IMPORTANTE AVANCÉE FASCISTE DANS LE PAYS JUSQU’A AUJOURD’HUI. 6) LE FASCISME SE REMET EN MARCHE, IL EST LANCÉ COMME UNE NÉCÉSSITÉ DE L’IMPÉRIALISME, PRINCIPALEMENT YANKEE, ET DE LA RÉACTION PÉRUVIENNE FACE A LA CONQUÊTE DU POUVOIR DANS TOUT LE PAYS; IL TIRERA CERTAINEMENT LES LEÇONS DE SON EXPÉRIENCE PASSÉE DANS LE PAYS, CHERCHANT A PRÉSENTER UN  » NOUVEAU VISAGE POPULAIRE, RÉVOLUTIONNAIRE ET DÉMOCRATIQUE  » MAIS SON ESSENCE EST ET RESTERA LA MÊME:  » VIEUX VIN, NOUVELLES OUTRES « ; CE PROCESSUS AURA LIEU (ON PEUT DÉJA L’ENTREVOIR ENTRE LUTTE AIGUE ET COLLUSIONS AU SEIN DE LA GRANDE BOURGEOISIE, ENTRE SES FACTIONS, ACHETEUSE ET BUREAUCRATIQUE, ET ENTRE LEURS GROUPES, LUTTE COMPLEXE AU SEIN DE LA RÉACTION AVEC SES CONTRADICTIONS QUE NOUS DEVONS UTILISER EN VUE DU TRIOMPHE DE LA RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE. 7) NOUS DEVONS TENIR COMPTE DE CETTE SITUATION ET DES PERSPECTIVES QU’ELLE OFFRE POUR DÉVELOPPER LA GUERRE POPULAIRE, CONSTRUIRE LA CONQUÊTE DU POUVOIR ET CONQUÉRIR LE POUVOIR DANS TOUT LE PAYS « . Ceci à l’issue de l’accusation lancée par Oiga sur l’origine fasciste de la  » participation « , dans son numéro 523; 25/2/91.

 » CECI PERMET D’ÉTABLIR UNE DIFFÉRENCE ENTRE LA RÉACTIONNARISATION DE L’ÉTAT QUE DÉFEND LA FACTION DE LA BOURGEOISIE BUREAUCRATIQUE (CORPORATIVISATION BASÉE SUR LA PARTICIPATION ORGANISÉE SYNDICALEMENT ET INSTITUTIONNELLEMENT) ET CELLE DÉFENDUE PAR LA BOURGEOISIE ACHETEUSE; CELLE-CI NE POSE PAS LE PROBLÈME DE LA CORPORATIVISATION MAIS ELLE SOUHAITE UN PLUS GRAND RENFORCEMENT DU POUVOIR PRÉSIDENTIEL, L’AXE DE L’EXÉCUTIF QUI PERMET AU POUVOIR ÉCONOMIQUE MONOPOLISTE , ESSENTIELLEMENT L’IMPÉRIALISME, D’EXERCER DIRECTEMENT DES FONCTIONS DE LÉGISLATION ET D’ADMINISTRATION DE L’ÉTAT. BIEN SUR ELLE VISE LA RESTRICTION CROISSANTE DU POUVOIR LÉGISLATIF ET LA MAÎTRISE DIRECTE DU POUVOIR EXÉCUTIF JUSQU’A LA CONCENTRATION ABSOLUE DES FONCTIONS; DES PROBLÈMES QUI SAPENT LA STRUCTURE DE L’ÉTAT ET LES RAPPORTS DE POUVOIRS AU SEIN DE L’ÉTAT DÉMOCRATIQUE BOURGEOIS TRADITIONNEL « .

Ceci à propos du point de vue de El Comercio sur  » La proposition originale de l’ILD « , publié dans El Persan et ensuite commenté dans  » Sans confirmer  » (El Comercio); 6/3/91.

 » POINT DE VUE DE LA GRANDE BOURGEOISIE, PRINCIPALEMENT ACHETEUSE: ‘MAINTENANT NOUS AVONS UN GENDARME, NOUS POUVONS DORMIR TRANQUILLES’.

HORMIS LE FAIT D’EXPRIMER SERVILITÉ ET SOUMISSION ABSOLUE, SOULIGNONS:

1) ÊTRE ‘GENDARME DU MONDE’ OUVRE LA PERSPECTIVE POUR LES ÉTATS-UNIS DE S’AFFRONTER A TOUS, SURTOUT AUX NATIONS OPPRIMÉES; CELA L’OBLIGE A TIRER LES LEÇONS DES ANNÉES 60, DÉCENNIE ÉBRANLÉE PAR LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE MONDIALE.

2) LES ÉTATS-UNIS N’ONT JAMAIS ÉTÉ AUSSI PUISSANTS ET N’ONT JAMAIS JOUI D’UN TEL PRESTIGE QU’AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE; RAPPELONS-NOUS COMMENT TOUT S’EST VOLATILISÉ DANS LA LUTTE CONTRE LE MOUVEMENT DE LIBÉRATION NATIONALE.

3) LA DITE ‘VICTOIRE TOTALE DES ÉTATS-UNIS’ POSE PLUS DE PROBLÈMES A L’IMPÉRIALISME SPÉCIALEMENT YANKEE AT A SES LAQUAIS QU’ELLE EN RÉSOUT, CECI N’EST PAS UNE PERSPECTIVE STRATÉGIQUE, MAIS UNE RÉALITÉ BOILLINNANTE; PAR EXEMPLE AU MOYEN ORIENT.

4) ‘REDUIRE DE SUITE EN POUSSIÈRE’ LA RÉVOLUTION AU MOMENT DE LA CONQUÊTE DU POUVOIR EST LE RÊVE DE TOUT REACTIONNAIRE. C’EST LA RESTAURATION RÊVÉE A LAQUELLE ILS NE RENONCERONT JAMAIS; AUJOURD’HUI PLUS ET SÛRS ET PLUS CONFIANTS, ILS S’APPUIENT SUR LE SOI-DISANT ÉCHEC DU SOCIALISME ET LA CADUCITÉ DU MARXISME, SUR LA ‘GUERRE DE FAIBLE INTENSITÉ’ (DANS SA FORME RÉVISÉE DANS CE CAS), SUR LA ‘VICTOIRE TOTALE CONTRE L’IRAK’ ET SUR LA FOI AVEUGLE DANS LA POURRITURE RENAISSANTE DE ‘L’INVINCIBILITÉ DE L’IMPÉRIALISME YANKEE’. RIEN DE TOUT CELA N’EST NOUVEAU NI ÉTRANGE, EXCEPTÉ LE TRIOMPHALISME DÉLIRANT DU GOUVERNEMENT DE BUSH ET SA CLIQUE (DONT LA NOUVEAUTÉ SE REFLÉTE DANS LE GRAND MANQUE DE RÉALISME QUI LE SOUS-TEND).

NOUS, NOUS NOUS BASONS FERMEMENT SUR LE MARXISME-LÉNINISME-MAOÏSME, PENSÉE GONZALO, SÛRS ET CONVAINCUS DU TRIOMPHE DE LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE MONDIALE, DE LA MARCHE INÉLUCTABLE DE L’HUMANITÉ VERS LE COMMUNISME ET DE L’EXTRÊME IMPORTANCE DE LA VICTOIRE DE LA RÉVOLUTION PÉRUVIENNE; NOUS DEVONS ÊTRE CHAQUE FOIS PLUS DÉCIDÉS A ASSUMER LA CONQUÊTE DU POUVOIR DANS TOUT LE PAYS ET COMBATTRE AVEC COURAGE ET SANS RELÂCHE POUR LE TRIOMPHE TOTAL ET COMPLET DU NOUVEL ORDRE SOCIAL, LE SOCIALISME JUSQU’AU COMMUNISME, NOUS DEVONS TENIR COMPTE DE TOUTE L’EXPÉRIENCE DE LA RÉVOLUTION MONDIALE ET PRINCIPALEMENT DE LA NÔTRE, DES RÉSOLUTIONS DU PARTI SUR LES ‘HUIT POSSIBILITÉS’ ET L’INTERVENTION DE L’IMPÉRIALISME YANKEE, QU’ELLE SOIT DIRECTE OU INDIRECTE, AVEC OU SANS ALLIÉS ET NOUS PRÉPARER A TOUS LES NIVEAUX POUR L’AFFRONTATION A N’IMPORTE QUEL MOMENT ET DANS N’IMPORTE QUELLES CIRCONSTANCES, ARBORANT NOTRE IDÉOLOGIE PROLÉTARIENNE INVAINCUE EN DÉVELOPPANT L’INVINCIBLE GUERRE POPULAIRE, TOUJOURS ET EN TOUT SOUS LA DIRECTION DU PARTI, FERMEMENT DÉCIDÉS A OPPOSER TOUJOURS A L’IMPÉRIALISME ET A LA RÉACTION UN OCÉAN ARMÉ DE MASSES POUR LA CONQUÊTE DU POUVOIR, POUR LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE DU PÉROU ET SA DÉFENSE ET POUR LE BUT FUTUR ET IMMARCESCIBLE DU COMMUNISME.

D’AUTRE PART NOUS DEVONS ÉTRIPER ET ÉCRASER DES AVORTONS COMME LE PLUMITIF D’ORNELLAS ET TOUTES LES ATTAQUES DE CE STYLE, CAR ILS NE FONT QUE SERVIR LA GUERRE PSYCHOLOGIQUE DE L’ENNEMI QUI CHERCHE A`SAPER LES RANGS RÉVOLUTIONNAIRES ET FAIRE CROIRE AU PEUPLE QUE LE TIOMPHE EST IMPOSSIBLE OU INUTILE; TOUTEFOIS CE QU’ILS DISENT EUX-MÊMES MONTRE QUE LA GUERRE POPULAIRE MENACE DÉJA DÉMOLIR TOTALEMENT LE VIEIL ÉTAT. COMME L’A DIT LE PRÉSIDENT MAO: LE CHEMIN EST SINUEUX MAIS LE FUTUR ÉCLATANT, NOUS DEVONS DONC OSER CONQUÉRIR LE POUVOIR ET OSER LE DÉFENDRE, ASSUMONS NOTRE DESTIN DE NOS PROPRES MAINS! « . Ceci à propos du  » Requiem pour Abimaël « , (Titre de l’article de D’Ornellas); 7/3/91.

 » CETTE MESURE RÉCENTE, COMME LES AUTRES, DICTÉE PAR BALONA, ENTRE DANS LE CADRE DE LA TÂCHE DE RÉIMPULSER LE CAPITALISME BUREAUCRATIQUE.

VOICI CE QU’A RÉALISÉ LE GOUVERNEMENT DE FUJIMORI JUSQU’A MAINTENANT:

1) LES GRANDES LIGNES DE JUILLET, 2) LES MESURES DE RÉAJUSTEMENT D’AOÛT ET LA PROPAGANDE D’HURTADO, AUXQUELLES S’AJOUTENT LES RÉAJUSTEMENTS DE DÉCEMBRE.

3) LES MESURES DE BOLONA QUI DEVRAIENT S’INSÉRER DANS LE PROGRAMME PRÉSENTÉ PAR LE PREMIER MINISTRE, DES MESURES RÉCENTES QUI REPRÉSENTENT DES TRANSACTIONS ENTRE DES FACTIONSS DE LA GRANDE BOURGEOISIE COMME EST BIEN ENTENDU, MAIS PROFITENT SURTOUT A LA BOURGEOISIE ACHETEUSE, SPÉCIALEMENT AUX GROUPES FINANCIERS ET AUX GRANDS EXPORTATEURS; LE GROUPE MANUFACTURIER EXPORTATEUR LUI-MÊME ET L’INDUSTRIE EN GÉNÉRAL EN SUBISSENT LES CONSÉQUENCES; BIEN SÛR CELA FRAPPE LA BOURGEOISIE NATIONALE ET RETOMBE AVEC VILENCE SUR LES MASSES POPULAIRES, PARTICULIÈREMENT SUR LA CLASSE DIRECTEMENT FRAPPÉE.

LES MESURES DE MARS, L’EXPRESSION CONCENTRÉE DE LA SOUMISSION LA PLUS SERVILE A L’IMPÉRIALISME YANKEE, MIS A PART LE REJET ET LA RÉSISTANCE QU’ELLES SUSCITENT, RENCONTRENT DES DIFFICULTÉS DANS LE CADRE DE LA DITE RÉINSERTION QUI EST LA PRUNELLE DE LEURS YEUX.

IL EN EST DE MÊME POUR LA SIGNATURE DE L’ACCORD SUR LE TRAFIC DE DROGUE A NOUVEAU REPORTÉE.

TOUS LES PLANS ET PROGRAMME DE LA GRANDE BOURGEOISIE, ACHETEUSE PRINCIPALEMENT QU’ILS METTENT EN MARCHE , ACCUSENT D’UNE PART UN RETARD EXTRÊME (ILS AURAIENT DÛ LES APPLIQUER DÈS BELAUNDE) ET D’AUTRE PART, ILS DOIVENT LES METTRE EN OEUVRE DANS LES PIRES CONDITIONS NATIONALES ET INTERNATIONALES AVEC UNE SITUATION CRITIQUE GÉNÉRALE QUI SE PROLONGE ET S’AGRAVE; CECI S’AJOUTANT A LA SITUATION DE MISÈRE DES MASSES QUI S’ACCENTUE SANS CESSE, LA LUTTE DE CLASSES QUI S’ORIENTE VERS UNE CRISE RÉVOLUTIONNAIRE ET SURTOUT LE DÉVELOPPEMENT DE LA GUERRE POPULAIRE ET DU NOUVEAU POUVOIR. LES NOUVEAUX PLANS ET MESURES OFFRENT DONC UNE PERSPECTIVE DIFFICILE ET HASARDEUSE ET VONT MÊME JUSQU’A AGGRAVER LA RÉCESSION, N’AYANT AUCUN PROGRAMME SUR LEQUEL S’APPUYER (AUCUN ACCORD, DU MOINS JUSQU’A AUJOURD’HUI), CECI, AU SEIN MÊME DE LA GRANDE BOURGEOISIE.

EN EFFET DANS LE CAMP POPULAIRE CELA NE PEUT QUE SEMER LE VENT ET RÉCOLTER LA TEMPÊTE. LA BOURGEOISIE ACHETEUSE N’EST ENCORE JAMAIS PARVENUE A METTRE EN PLACE UN PROGRAMME ET DES PLANS COMME A L’ÉPOQUE DE VELAZCO AVEC LA BOURGEOISIE BUREAUCRATIQUE, ELLE N’A PAS NON PLUS L’APPAREIL POLITIQUE NI LE SOUTIEN POUR L’APPLIQUER, C’EST DANS CES CIRCONSTANCES QUE LA RÉACTION ET L’IMPÉRIALISME MENENT LEURS TÂCHES DE RÉIMPULSER AVEC LES MESURES DE BOLONA SANS PARVENIR MÊME A ASSAINIR LA SITUATION FINANCIÈRE, SURTOUT CELLE DE L’ÉTAT, CE QUE LE GOUVERNEMENT FASCISTE MILITAIRE AVIT COMMENCÉ PAR FAIRE AVANT D’APPLIQUER SON PROGRAMME. EN CE QUI CONCERNE LA QUESTION AGRAIRE, IL FAUT TENIR COMPTE DE CE QUE NOUS AVONS VU LORS DE LA RÉUNION D’OCTOBRE « . Ceci à la suite du DS. 009-91, sur les terres; 1/4/91.

 » IL VEUT GÉNÉRALISER AU MAXIMUM LA VENTE ET LE FERMAGE DES TERRES ET BIEN SÛR LE PILLAGE DE LA PAYSANNERIE PAUVRE « .

Ceci à propos des observations d’ILD au DS. 009-91-AG; 9/4/91.

INTERNATIONAL

 » LE TERRAIN S’ÉCLAIRCIT! LES ‘CENT PARTIS MARXISTES-LÉNINISTES’ ENTIÈREMENT DÉMASQUÉS SE DÉCLARENT BOURGEOIS ET SE RENIENT IMPUDEMMENT « .

Ceci à la suite du changement de nom du Parti Communiste Italien; 6/2/91.

 » VOILA CE QUE PENSENT LES ÉTATS-UNIS, EXPRIMÉ A TRAVERS CETTE CAISSE DE RÉSONNANCE, BIEN SÛR FAVORABLE A LEUR HÉGÉMONIE SANS PARTAGE « .

Ceci à propos de ce qu’à déclaré Israël suite à la plainte des États-UNis après la destruction en grand nombre des puits koweitiens; 23/2/91.

 » ÉVIDEMENT LES ÉTATS-UNIS ET LEURS ALLIÉS CHERCHENT A RENVERSER SADAM HUSSEIN ET A RÉDUIRE LE PLUS POSSIBLE LA PUISSANCE MILITAIRE DE L’IRAK AINSI QUE SON POIDS POLITIQUE « .

A la suite des complications des négotiations diplomatiques.

Deux propositions: celle des U.S.A., en 8 points et celle de l’U.R.S.S., en 6 points (acceptée par l’Irak); 23/2/91.

 » SUCCÈS DES ÉTATS-UNIS ET DE L’OTAN; DE GRANDES DIVERGENCES SE FONT JOUR A L’INTÉRIEUR DE L’OTAN, RÉEXAMEN GÉNÉRAL DE LA SITUATION PAR LES DEUX PARTIES, SURTOUT LES SOVIÉTIQUES « .

Ceci quand les ministres des Relations Extérieures et de la Défense bulgares, tchèques, hongrois, polonais, roumains et soviétiques se mettent d’accord pour dissoudre le Pacte de Varsovie; 26/2/91.

 » SI LES CHOSES SE SONT PASSÉS AINSI, COMME TOUT LE LAISSE A PENSER, CE FUT ALORS UNE REMARQUABLE OPÉRATION MILITAIRE DE RETRAITE, CE TYPE D’OPÉRATIONS N’EST PAS SIMPLE DU TOUT, BIEN AU CONTRAIRE SI ON CONSIDÉRE LES CONDITIONS DANS LESQUELLES ELLE S’EST DÉROULÉE « . Quand l’Irak s’est retiré du territoire koweitien; 28/2/91.

 » POUR ANALYSER LA GUERRE DU GOLFE IL FAUT TENIR COMPTE DE CE QUE NOUS AVONS TRAITÉ LORS DE LA SESSION D’OCTOBRE ET CONSIDÉRER: 1) LES CONDITIONS DANS LESQUELLES LA GUERRE A COMMENCÉ, SURTOUT LA MISE SUR PIED DES PRÉPARATIFS DE LA FORCE ALLIÉE DIRIGÉE PAR L’IMPÉRIALISME YANKEE, PRINCIPAL GENDARME DE LA CONTRE-RÉVOLUTION MONDIALE, AUHOURD’HUI ENHARDI.

2). LE DÉVELOPPEMENT DE LA GUERRE, EN SOULIGNANT: a) LES DÉBUTS ET LE BOMBARDEMENT AÉRIEN IMPÉRIALISTE DÉVASTATEUR, PREUVE DE LA GRANDE CAPACITÉ DE RÉSISTANCE IRAKIENNE, PRINCIPALEMENT DE SON PEUPLE, ET LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES IMPÉRIALISTES POUR ASSERVIR UNE NATION ALORS QU’ILS CROYAIENT OBTENIR SA REDDITION EN QUELQUES JOURS; B) FRAGILITÉ DES TRAITÉS DIPLOMATIQUES QUI PLACENT L’IRAK ENTRE LA PRESSION MILITAIRE IMPÉRIALISTE CROISSANTE, PRINCIPALEMENT YANKEE, ET LES APPELS HYPOCRITES ET INTÉRESSÉS DES SOVIÉTIQUES A LA CAPITULATION; C’EST AINSI QUE LA RÉSISTANCE ANTI-IMPÉRIALISTE S’EST TROUVÉE MINÉE; c) L’OFFENSIVE TERRESTRE, VASTE ATTAQUE PRINCIPALEMENT DE BLINDÉS ET DE FORCES AÉROTRANSPORTÉES DES ALLIÉS MAIS AUSSI DES ÉTATS ARABES SOUS LEUR COUPE TANDIS QUE DU CÔTÉ DE L’IRAK, LE FAIT DE NE PAS S’ENGAGER DANS UNE RÉSISTANCE FERME ET AVISÉE NI AU KOWEIT NI EN IRAK (POUR PROVOQUER DES CHANGEMENTS POLITIQUES, PRINCIPALEMENT AU SEIN DU PEUPLE ARABE, ET ACCENTUER LES CONTRADICTIONS ENTRE LES IMPÉRIALISTES) ET FINALEMENT ACCEPTANT TOUTES LES RÉSOLUTIONS DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU.

3) SITUATION ACTUELLE, RÉSULTATS ET PERSPECTIVES QUI DÉCOULENT DE LA GUERRE DU GOLFE POUR: a) HUSSEIN ET L’IRAK, b) LE MOYEN-ORIENT, c) LES PUISSANCES IMPÉRIALISTES, d) LES SUPERPUISSANCES IMPÉRIALISTES SPÉCIALEMENT LES ÉTATS-UNIS QUI TENDENT A DEVENIR UNE PUISSANCE HÉGÉMONIQUE UNIQUE, e) LES NATIONS OPPRIMÉES, f) VERS UN NOUVEAU SYSTÈME STRATÉGIQUE MONDIAL: CORRÉLATION DE FORCES ET CONTRADICTION (LA PRINCIPALE RESTANT LA MÉME ET SON IMPORTANCE S’ACCROISSANT MALGRÉ LA PERSPECTIVE D’UNE COLLUSION ET D’UNE LUTTE PLUS ACCENTUÉ DES SUPERPUISSANCES ET DES PUISSANCES).

4) LEÇONS, SPÉCIALEMENT POUR LES NATIONS OPPRIMÉES ET PRINCIPALEMENT POUR LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE MONDIALE « . Suite à la retransmission par la radio irakienne du message:  » Bagdad ne pliera pas « ; 28/2/91.

 » PREMIÈREMENT, CELA MONTRE UNE CONFIANCE EN L’ONU; DEUXIÈMEMENT, C’EUT ÉTÉ UNE ERREUR DE LES ÉCOUTER, COMME LE DEMONTRE LE FAIT D’AVOIR PRÊTÉ ATTENTION A L’URSS; TROISIÈMEMENT, LE PROBLÈME EST DE N’AVOIR PAS ENGAGÉ LES FORCES ARMÉES IRAKIENNES DANS UNE RÉSISTANCE FERME ET AVISÉE. SUR CE DERNIER POINT, ILS PORTENT AUX NUÉS ‘L’INVINCIBLE PUISSANCE MILITAIRE NORD-AMERICAINE’, ‘APPUYÉE SUR LA TECHNOLOGIE LA PLUS HAUTE ET LA PLUS MODERNE’. C’EST UNE RÉÉDITION DE: ‘LES ARMES SONT L’ESSENTIEL’, ‘LA PUISSANCE RÉSIDE DANS LES ARMES LES PLUS MODERNES’, ‘AVEC LES ARMES ON PEUT TOUT’, ALORS QUE PRÉCISÉMENT LA PREMIÈRE GRANDE LEÇON QUE NOUS DEVONS TIRER DE LA GUERRE DU GOLFE EST QUE LE PRINCIPAL DANS LA GUERRE C’EST L’HOMME, L’IDÉOLOGIE QUI L’ANIME, LA CLASSE QUI DIRIGE, LES INTÉRÊTS QU’ELLE DÉFEND ET LA CAUSE QU’ELLE SERT « .

Ceci à propos de S.Hussein, les commentaires disent ceci: Premièrement, il a cru que l’ONU n’avaliserait pas les États-Unis; deuxièmement, il n’a pas écouté les conseils des Arabes; troisièmement, il a pensé que son armée, la quatrième du monde, causerait des dégâts importants dans une guerre terrestre; 1/3/91.

 » GAGNER DU TEMPS POUR SE METTRE D’ACCORD SUR ‘L’ENCLAVE KURDE’.

 » Ceci quand l’ONU remit à plus tard la déclaration de l’arrêt ‘effectif ‘ des hostilités; 10/4/91.

 » EXACTEMENT CE QUE DISAIT KHROUCHTHEV, C’EST-A-DIRE LES VIEUX ARGUMENTS DU PACIFISME BOURGEOIS.  » Commentaire à propos de  » l’holocauste chimique  » de Martha Meier sur la guerre et les armes, El Comercio; 12/3/91.

IDÉOLOGIE

 » VOICI LA BASE IDÉOLOGIQUE, SURTOUT PHILOSOPHIQUE D’UN FASCISTE AU PÉROU; BIEN SÛR IL EST AUSSI IGNORANT, BÊTE ET PRETENTIEUX, QU’ARROGANT, TOUT CE QUI EST L’APANAGE DE CES FAUX INTELLECTUELS RÉACTIONNAIRES.

QUE L’ÉDITORIAL DE EL COMERCIO, QUI S’AUTOPROCLAME ‘CONSCIENCE NATIONALE ET TRIBUNE DE L’INTELLECTUALISME’ S’EXPRIME AINSI, EST TRÈS SIGNIFICATIF MAIS PAS SI ÉTRANGE.  » A la suite de l’article de Luis Herrera, dans l’éditorial de El Comercio, intitulé  » Hegel « ; 8/3/91.

 » CE QUI A ÉTÉ APPÈLÉ ‘ÉCHEC DU SOCIALISME’ S’INSCRIT DANS LE CADRE DE LA DITE ‘DÉROUTE DU MARXISME’ ET ‘L’INUTILITÉ DE LA DICTATURE TOTALITAIRE DU PROLÉTARIAT’. CETTE ABSURDITÉ EST AUSSI CLAIRONNÉE DANS LE PAYS, LIÉE CONCRÈTEMENT AUJOURD’HUI AU GOUVERNEMENT DE FUJIMORI (‘QUI ASSUME MAINTENANT LA RESPONSABILITÉ DU PASSÉ’).

IL EST INDISPENSABLE DE COMBATTRE A FOND CETTE POURRITURE COLPORTÉE PAR LES RÉACTIONNAIRES, AUCUN ÉVÉNEMENT SURVENU NE CONTREDIT LE MARXISME, LA NÉCESSITÉ ET L’IMPORTANCE SUPRÊME DU SOCIALISME, PAS NON PLUS LA MARCHE INÉXORABLE VERS LE COMMUNISME: BUT INCONTOURNABLE. LE PROBLÈME EST, NOUS LE RÉPÉTONS: UNE CONNAISSANCE INSUFFISANTE DES LOIS DU SOCIALISME A CAUSE DE SON TEMPS DE DÉVELOPPEMENT TROP COURT; LA LUTTE INÉVITABLE ENTRE RESTAURATION ET CONTRE-RESTAURATION; ET LA SINISTRE ACTION DU RÉVISIONNISME NOURRI PAR L’IMPÉRIALISME ET EN COLLUSION AVEC CE DERNIER. LE PROBLÈME EST, EN RESUMÉ, DE POURSUIVRE LA RÉVOLUTION SOUS LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT. FACE A LA CAMPAGNE DE L’IMPÉRIALISME ET DU RÉVISIONNISME CONTRE LE SOCIALISME, NOUS DEVONS: 1) RÉAFFIRMER NOTRE ATTACHEMENT INÉBRANLABLE AU MARXISME-LÉNINISME-MAOÏSME, PENSÉE GONZALO (‘ÉLECTIONS, NON!, GUERRE POPULAIRE, OUI!’ SERT CET OBJECTIF); 2) SOULIGNER ET DIFFUSER LES GRANDES CONQUÊTES DU SOCIALISME ET SA GRANDIOSE CONSTRUCTION: JAMAIS, A AUCUN MOMENT DE L’HISTOIRE, AUCUN MODE DE PRODUCTION N’A AUTANT DONNÉ QUE LE SOCIALISME, EN SI PEU DE TEMPS ET POUR DES MASSES EXPLOITÉES SI NOMBREUSES ET LES PLUS PAUVRES! L’HISTOIRE CONTEMPORAINE ET LES PEUPLES DU MONDE EN SONT LES TÉMOINS IRRÉFUTABLES; 3) DÉMASQUER INLASSABLEMENT TOUTE L’EXPLOITATION ET L’OPPRESSION MONSTRUEUSE DE L’IMPÉRIALISME, PRINCIPALEMENT YANKEE, ET DU RÉVISIONNISME; MONTRER QU’ILS NAVIGUENT SUR UN OCÉAN DE SANG DU PROLÉTARIAT INTERNATIONAL ET DES PEUPLES DU MONDE; 4) QUI NOUS A AMENES JUSQUE LA? QUI PLONGE LE PEUPLE PÉRUVIEN DANS LA CRISE LA PLUS GRAVE DE SON HISTOIRE? QUI SONT LES RESPONSABLES? LES TROIS MONTAGNES QUI EXPLOITENT ET OPPRIMENT LE PEUPLE: L’IMPÉRIALISME, LE CAPITALISME BUREAUCRATIQUE ET LA SEMI-FÉODALITÉ; DES MONTAGNES QUI AU MOYEN DE LA VIOLENCE RÉACTIONNAIRE ORGANISÉE QU’EST L’ÉTAT PÉRUVIEN, ÉTAT SOUTENU PAR LA FORCE ARMÉE, SON ÉPINE DORSALE, ET LA BUREAUCRATIE, MAINTIENNENT L’ORDRE D’OPPRESSION ET D’EXPLOITATION QUI PERDURE; ORDRE ET ÉTAT AVEC SA TÊTE LA GRANDE BOURGEOISIE, PRINCIPALEMENT LA BOURGEOISIE ACHETEUSE, AVEC L’APPUI DU RÉVISIONNISME ET DE L’OPPORTUNISME DE TOUT ACABIT ET LA PROTECTION DE LEUR MAÎTRE IMPÉRIALISTE; 5) ‘SE SACRIFIER AUJOURD’HUI POUR DES LENDEMAINS MEILLEURS’ EST UNE VIEILLE HISTOIRE TOUJOURS RESSASSÉE COMME ELLE LE FUT PAR LEGUIA, VELAZCO, BELAUNDE ET GARCÍA PÉREZ, ENTRE AUTRES, LA DÉNONCER EN DÉMASQUANT LA  » NOUVELLE  » IMPOSTURE DE FUJIMORI; ET 6) FAIRE CONNAÎTRE LA NOUVELLE SOCIÉTÉ QUE LA GUERRE POPULAIRE EST EN TRAIN DE CONSTRUIRE VÉRITABLEMENT POUR LE PEUPLE ET L’UNIQUE PERSPECTIVE QUI EST DE CONQUÉRIR LE POUVOIR DANS TOUT LE PAYS.  » Commentaires relatifs à l’article de Luis Garcia Miro dans l’éditorial de El Comercio  » Le Capital et le Travail « ; 10/4/91.

MILITAIRE

 » APPRENDRE DE LA GUERRE POPULAIRE; ‘APPRENDRE DE HUAYHUACO’. AIDE AUX FORCES REPRESSIVES? NON.

 » Ceci à la suite de l’éditorial d’Expreso  » Changer de Stratégie « ; 25/1/91.

 » LIER CETTE ‘DÉCOUVERTE’ A CELLE DES ARMES ENVOYÉES AU HUALLAGA AU MILIEU DE LA SITUATION ET DES CRITIQUES FAITES AU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR.  » Ceci à la suite de la nouvelle:  » ils abandonnent une voiture pleine d’armes  » dans le centre de Lima, 1/2/91.

 » DANS LE CADRE DE CE MÊME PLAN POLICIER, IL DIT COMME TOUJOURS, SERVIR LES INTÉRÊTS YANKEES EN COMBATTANT LE TRAFIC DE DROGUE ET EN AYANT POUR CIBLE LA GUERRE POPULAIRE AFIN D’EN TIRER DES INTÉRÊTS ÉCONOMIQUES; VOILA SON BUT CONCRÈTEMENT AUJOURD’HUI.  » Ceci à propos de  » Ils trouvent une autre voiture avec tout un arsenal « ; 5/2/91.

 » IL SE FAIT L’ÉCHO DE FUJIMORI.

 » Ceci à la suite du point de vue de C.Barrera Bazan sur le discours de Fujimori ( » Discours présidentiel au sujet du terrorisme « ); El Comercio,9/2/91.

 » ILS METTENT EN AVANT LE MRTA ET CLAIRONNENT ‘LES SUCCÈS’ DU GOUVERNEMENT ET ‘LES REVERS’ DE SENDERO.  » Ceci à propos du titre de la première page d’Expreso:  » Ils pénètrent la cachette d’Abimaël Guzman « ; 3/2/91.

 » COMME TOUJOURS EXPRESO JETANT LA BOUE.  » Ceci à la suite du titre d’Expresso:  » L’assassinat de Persiles fut une ‘vendetta’ de la mafia « , après l’avoir imputé au Parti; 23/2/91.

 » AUTRE ‘ÉVASION’ OPPORTUNE, DANS LE BUT DE GÊNER LES DÉMARCHES SUR LA SORTIE DE POLAY ET SES ACOLYTES; CELA FAIT PARTIE DE LEUR LUTTE DE METTRE CELA SUR LE TAPIS.  » Ceci quand le MRTA  » récupère  » M.L.Cumpa; 12/3/91.

 » ÉTAIT-CE UNE MINE? C’EST LE PLUS PROBABLE.

 » Ceci à la suite de la nouvelle parue dans El Comercio:  » Trois militaires meurent dans un accident « ; 12/3/91.

 » ACTION IMPORTANTE. PREUVES A L’APPUI:

1) COUP FRAPPANT A LA POLITIQUE DE MILICES DE FERME;

2) LA COMÉDIE DE LA SOI-DISANT ‘PACIFICATION D’AYACUCHO’; 3) LA IIIème CAMPAGNE (DONT FONT PARTIE CETTE ACTION ET D’AUTRES QUI ÉBRANLENT LE PAYS) A DÉBUTÉ VICTORIEUSEMENT A UN NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS AVEC FERMETÉ, RÉSOLUTION ET FORCE.  » Ceci à la suite de la nouvelle parue dans El Peruano:  » Des subversifs assassinent 20 paysans à Urpay.  » 10/4/91.

 » CELA FAIT PARTIE DES OPÉRATIONS PSYCHOLOGIQUES DE LA GUERRE CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE, D’UN CÔTÉ NOUS DISCRÉDITER FACE AU PEUPLE ET DE L’AUTRE METTRE EN AVANT ET PROMOUVOIR LE MRTA.

EL PERUANO C’EST COMME L’EXPRESO. C’EST LA MÊME CAMPAGNE ORCHESTRÉE PAR LA RÉACTION EN GÉNÉRAL ET SES MÉDIAS.  » Ceci à la suite de la nouvelle parue dans El Peruano:  » Tout un arsenal sentiériste est découvert à Huaraz « ; 10/4/91.

 » TRÈS BIEN! VOICI UNE PREUVE MANIFESTE ET ÉCLATANTE DU RÔLE DE L’ÉGLISE: LA PLUS HAUTE HIÉRARCHIE DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE AU PÉROU ATTAQUE SOURNOISEMENT LA GUERRE POPULAIRE TOUT EN PLAÇANT SES ESPÉRANCES DANS L’IMPÉRIALISME.

C’EST UN EXEMPLE NÉGATIF SIGNIFICATIF QUI COMME LES AUTRES DOIT ÊTRE EXPLIQUÉ AUX MASSES.  » Ceci quand l’archêveque Vargas Alzamora  » dénonça la mort de 12 personnes le jour de la coupure de courant.  » 12/4/91.

 » VOILA L’INFORMATION QUE DONNA LE PRÉFET DE LA RÉGION CHAVIN, ET QUE PUBLIA EL PERUANO METTANT AU COMPTE DU MRTA LES ACTIONS DANS CETTE ZONE.

CE QUE NOUS AVONS DIT DANS UNE NOTE PRÉCEDENTE SE CONFIRME: METTRE EN AVANT LE MRTA FAIT PARTIE DE SA CAMPAGNE ET LES MENSONGES, BIEN SÛR COMME L’INVENTION, SONT DES MOYENS UTILISÉS PAR LA RÉACTION CONTRE LE PARTI COMMUNISTE ET LA GUERRE POPULAIRE.  » Ceci à propos de la publication d’El Comercio  » SL attaque le village d’Ancash.  » 12/4/91.

 » TRÈS BIEN! NOUS N’AVONS ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC LE RÉVISIONNISME SOVIÉTIQUE, CHINOIS NI AUCUN AUTRE RÉVISIONNISME! LES AMBITIONS DE FUJIMORI CONCOURENT AUSSI A FAIRE ÉCLATER UNE FOIS DE PLUS CETTE GRANDE VÉRITÉ; ET AU PASSAGE A REJETER TOUTE TENTATIVE CHERCHANT A NOUS LIER AU RÉVISIONNISME SOVIÉTIQUE COMME ILS ESSAYENT DE LE FAIRE EN NOUS ACCUSANT A TORT D’AVOIR RECU L’AIDE DE L’ALLEMAGNE DE L’EST A TRAVERS LA STASI, SA POLICE SECRÈTE ( CE N’EST QU’UNE AUTRE INVENTION YANKEE QUI SERT AUSSI LA RÉACTION PÉRUVIENNE; LA DECLARATION DE L’EX-MINISTRE DE L’INTÉRIEUR DE CE PAYS N’EST QUE PURE INVENTION DU RÉVISIONNISME POURRI DE L’AGENT YANKEE POUR OFFRIR SES SERVICES A SON NOUVEAU MAÎTRE).  » Ceci à l’occasion du retour de Fujimori de sa visite en Chine qui déclarait que  » SL est différent du socialisme chinois.  » 13/4/91.

IV. AU SUJET DE LA CONSTRUCTION ET DES PROBLÈMES LIÉS AU TRAVAIL SECRET.

Nous vous demandons votre avis sur la nécessité de développer de nouvelles manières de tenir les réunions, tout en mettant en avant les cinq nécessités, dans le cadre de la construction de la conquête du Pouvoir; avoir bien en tête: de même que nous luttons pour la destruction totale et en profondeur du Vieil État, celui-ci cherche à détruire le Parti pour freiner et écraser la révolution et en finir avec la guerre populaire; considérer aussi le problème du prix à payer, la concrétisation du principe fondamental de la guerre, non seulement dans la guerre mais sur tous les fronts du travail du Parti. Ici nous devons nous arrêter sur quelques points.

En ce qui concerne la construction, il faut partir des principes et des règles de la construction, notre travail dans ce domaine se développe selon le grand principe marxiste-léniniste-maoïste, pensée gonzalo de construction  » Développer la construction idéologique et politique comme base tout en développant la construction organisationnelle, au cours de la lutte de deux lignes et de la guerre populaire.  » Nous appliquons cette règle: la question organique suit et sert la question politique, tout bond politique exige un bond organique et nous savons bien ce que cela signifie:  » régler la question organique au niveau de la direction politique « .

Finalement nous suivons l’orientation politique actuelle de  » Développer, Construire et Conquérir! « , nous devons comprendre la nécessité de développer la guerre populaire pour conquérir le Pouvoir et pour cela construire des appareils supérieurs à ceux de l’ennemi.

Alors, il faut voir qu’en dix ans de guerre populaire, nous sommes entrés dans une nouvelle étape: l’équilibre stratégique, qui va préparer l’offensive stratégique pour conquérir le Pouvoir dans tout le pays; nous sommes dans la construction de cette conquête et nombre de choses qui, hier, étaient bonnes, ne le sont plus aujourd’hui; d’autres ont besoin de se développer davantage et il y aussi des questions nouvelles qui vont surgir.

Notre bond politique est de Conquérir le Pouvoir dans tout le pays! et ceci se concrétise dans la construction. C’est pour cette raison que nous sommes en train de construire la conquête du Pouvoir et que nous avons besoin d’appareils supérieurs à ceux de l’ennemi, des appareils plus souples et plus hautement politiques, ainsi que d’un contingent plus aguerri; que chaque militant soit comme un rempart de la forteresse qu’est le Parti, nous devons épouser davantage le bond politique et régler la construction organisationnelle sur le bond politique ; pour cette raison nous comptons sur la Campagne de Rectification.

Dans l’expérience du Parti.

Le travail de construction se déroule en application des principes marxistes-léninistes-maoïstes, pensée gonzalo qui guident la construction, mais ceci se concrétise au fur et à mesure que se développe la révolution, par exemple: en 80, Plan de Construction pour ILA, en 85, la construction est réajustée et maintenant en 90, nous avons le Plan stratégique de construction de la conquête du Pouvoir.

C’est comme un enfant qui grandit, ses habits deviennent petits. La question organique fait suite à la question politique, on a besoin d’élever la question organique au niveau de la direction politique.

Le fait de ne pas développer la construction révèle des limitations dans l’appareil et c’est ce qui permet à la réaction de frapper; n’oublions pas qu’une des trois tâches de la réaction est d’anéantir la guerre populaire; elle cherche donc a atteindre le Parti, sa direction et à séparer la guérilla des masses.

Nous devons développer notre travail de construction, il est donc absolument décisif d’approuver le Plan Stratégique de Construction et de l’appliquer immédiatement comme plan pilote; notre problème est précisément aujourd’hui de construire la conquête du Pouvoir.

Le document de la Commission doit examiner des problèmes de construction et le travail ouvert et secret. Appliquer de nouvelles formes et renforcer la clandestinité.

Nous devons appliquer le Plan Stratégique de Construction au cours de la IIIème Campagne comme plan pilote.

V). MESURES POUR L’APPLICATION DES DÉCISIONS

(Non diffusé).

RAPPORT  » SUR LE BILAN DE LA IIème CAMPAGNE D’IMPULSER « 

Réaffirmer ce qui est présenté dans le document de la Session préparatoire du IIème Plénum, p. 248 points a, b, c, ch; ainsi que ce qui a été vu à la page 3 du Schéma de la Session préparatoire.

Mettre en place un nouveau schéma des bilans et maîtriser de mieux en mieux  » deux collines « .

Souligner:

1) L’agitation et la propagande ont une importance fondamentale et concourent à la formation de l’opinion publique afin de conquérir le Pouvoir dans tout le pays; encourager l’expression de griefs et former des propagandistes. Le sabotage sape l’économie critique du Vieil État: élever son niveau et le renforcer. Les combats de guérilla, les embuscades et les assauts qui sont les deux formes principales de combat, se développent sur tous les champs d’action de la guerre: les développer, les renforcer et surtout les intensifier. L’anéantissement sélectif doit atteindre un plus haut niveau et viser ceux qui dirigent les  » trois tâches  » de la réaction: s’efforcer de sélectionner les cibles pour développer le Front de la révolution.

2) Notre travail de masses développe l’incorporation des masses à la guerre populaire dans deux directions: nous intensifions les actions de soutien aux luttes revendicatives mais aussi, ce qui est principal, les masses utilisent des formes de lutte plus élevées, les grèves en sont un exemple. Nous devons persister et renforcer davantage notre action, car les conditions d’explosivité s’accroissent; étendre notre travail de masses, nous pouvons compter sur des politiques spécifiques en tout et le but est d’avancer vers la crise révolutionnaire; utiliser toutes les formes de lutte que nous pouvons, surtout la principale: la guerre populaire; diriger les masses, le reste, elles le feront elles-mêmes.

Outre l’avancée au niveau du contingent, mettre l’accent sur les avancées dans le domaine de l’opinion publique nationale et internationale et les multiplier.

3) Montrer que la guerre de mouvement se déroule en marquant quatre jalons et aujourd’hui nous avons atteint le suivant: développer la guerre de mouvement et impulser les préparatifs d’insurrection.

4)L’essentiel: la guerre populaire et la réalisation de cette IIème Campagne nous ont conduit à l’ÉQUILIBRE STRATÉGIQUE, deuxième étape de la guerre prolongée.

Voilà les quatre éléments à relever en plus de ceux signalés précédemment; en outre cela nous mène à la IIIème Campagne d’Impulser le développement des Bases d’Appui, qui couronnera le Plan d’Impulser; et assoit les bases d’un nouveau plan qui n’est pas encore le Plan de la Conquête du Pouvoir; campagne au cours de laquelle va se développer le plan Stratégique de Construction (PSC) approuvé comme plan pilote qui entrera dans le plan suivant lors de l’approbation définitive.

Il sert ce plan et il faut de cette façon: Développer cette nouvelle campagne contre l’impérialisme et contre ce gouvernement le plus pro-impérialiste pour développer la guerre de mouvement et impulser les préparatifs d’insurrection ! Nous sommes dans ce mouvement le plus important de la guerre populaire, du développement de l’équilibre stratégique en vue de la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

Noter:

1) La grande vague de septembre et une nouvelle vague plus haute encore en décembre et en janvier 1991.

2) La construction. Dans la IIème Campagne se développait aussi la construction en même temps que se développait la guerre.

Il y a des grands bonds, le cinquième bond, celui des masses, nous a permis une avancée notoire dans les  » trois bases et trois guides « , surtout dans l’Armée Populaire de Guérilla et le Pouvoir Nouveau; les organisations dirigées par le Parti s’accroissent et se renforcent. A propos de la disproportion entre le Parti et l’Armée Populaire de Guérilla, entre le Parti et le Pouvoir Nouveau, nous devons maîtriser davantage et mieux le déséquilibre, la disproportion, sans oublier qu’ils sont l’expression du développement.

3) La Campagne de Rectification continue de se développer et est plus que nécessaire pour épouser davantage la politique du Parti.

Veiller à structurer davantage et mieux l’Armée Populaire de Guérilla, à exercer des fonctions dans le Pouvoir Nouveau et forger de nouveaux cadres du Parti.

4) Étudier les actions principales et celles qui nous posent le plus de problèmes afin d’en tirer les leçons en nous efforçant d’étudier, d’incarner et d’appliquer la ligne militaire du Parti.

5) En ce qui concerne le problème de la guerre que ce soit les actions, les batailles ou les campagnes, il s’agit de définir des politiques et des guides que nous devons concrétiser dans des actions belliqueuses; aujourd’hui tout est lié à la conquête du Pouvoir dans tout le pays. Définir le prolongement de la IIème Campagne a été une très bonne chose.

Conclusions:

La IIème Campagne d’Impulser et son prolongement est une grande victoire du Parti et du peuple, c’est un jalon de la guerre populaire car elle a permis de concrétiser l’équilibre stratégique.

Saluons les masses, l’Armée Populaire de Guérilla et les militants pour ce succès si éclatant et d’aussi grande portée.

DÉCISIONS

I) APPROUVONS LE DOCUMENT, CONSTRUIRE LA CONQUÊTE DU POUVOIR AU COEUR DE LA GUERRE POPULAIRE « 

II) LA IIème CAMPAGNE D’IMPULSER ET SON PROLONGEMENT EST UNE GRANDE VICTOIRE DU PARTI ET DU PEUPLE, CAR C’EST AUSSI UN JALON DE LA GUERRE POPULAIRE CAR ELLE A PERMIS DE CONCRÉTISER L’ÉQUILIBRE STRATÉGIQUE. SALUONS LES MASSES, L’ARMÉE POPULAIRE DE GUÉRILLA ET LES MILITANTS POUR CE SUCCÈS SI ÉCLATANT ET D’AUSSI GRANDE PORTÉE.

III) APPROUVONS LE PLAN STRATÉGIQUE DE CONSTRUCTION ET APPLIQUONS-LE IMMÉDIATEMENT COMME PLAN PILOTE EN VUE DE SA FUTURE APPROBATION DÉFINITIVE.

IV) DÉVELOPPONS LA IIIème CAMPAGNE DE COURONNEMENT DU PLAN D’IMPULSER, EN AYANT POUR CIBLE L’IMPÉRIALISME, PRINCIPALEMENT YANKEE, ET LE GOUVERNEMENT DE FUJIMORI, LE PLUS EFFRÉNÉ PRO-IMPERIALISTE JUSQU’A AUJOURD’HUI.

V) CÉLÉBRONS AVEC FERVEUR RÉVOLUTIONNAIRE LE Vème ANNIVERSAIRE DU JOUR DE L’HÉROÏSME, UN JALON DE VICTOIRE IMPÉRISSABLE.

Pérou, février 91.

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : En commémoration du 40ème anniversaire de la révolution chinoise (1989)

(Septembre 1989)

Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Questions à réfléchir et à nous efforcer d’accomplir davantage en tant que communistes.

I. LA REVOLUTION CHINOISE

Il est évident que ce fut une révolution très importante dans l’humanité pour divers raisons: l’une d’elle, l’immense masse qu’elle a mobilisé, 400 millions à son début et puis 800 millions lors de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne: une zone de grands conflits au niveau mondial, étendue et fixé sur de longues luttes du peuple, celle de la paysannerie, luttes de longues date et guerres comme par exemple, celle de l’opium en 1840.

Dans la Révolution Culturelle le bilan tiré du long processus, nous on dit que la Chine avait été marqué par diverses luttes qu’ils livrèrent avec des armes.

C’est sur ces bases qu’est arrivé le PCC et le Président Mao, troisième lumière du marxisme, le plus haut sommet.

Tout cela ont donné des conditions très particulières à la Chine, et ce qui s’y est passé, a ébranlé le monde.

Penser à la révolution démocratique; penser à son essence en tant que révolution, en tant que renversement d’une classe par une autre, ce qui se réalise avec la guerre populaire, avec la violence, penser à cette loi universelle, plus davantage aujourd’hui alors qu’ils veulent la montrer comme dépassée.

La révolution démocratique en Chine est un modèle, un prototype de révolution qui s’oppose à l’impérialisme, à la féodalité et au capitalisme bureaucratique.

La révolution démocratique mène inévitablement à la seconde révolution.

La révolution chinoise ne nous mène pas seulement a penser à la révolution démocratique mais à sa continuation sans interruption en tant que révolution socialiste; sans la révolution démocratique, la révolution socialiste n’est pas faisable dans un pays comme le nôtre.

Le Président Mao nous enseigne que la révolution socialiste est la continuation de la révolution démocratique; plus encore qu’en tant que révolution culturelle, c’est la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat soutenue par l’armée populaire capable de défendre le Nouvelle Etat basé dans des immenses masses; il nous a montré avec une grande clarté question posée à la révolution sur la construction du socialisme, que sa construction est extrêmement complexe et requiert beaucoup de temps; le Président Mao nous dit que nous communistes, nous n’avons toujours pas atteint une compréhension entière et complète des lois du socialisme et que cela demanderait beaucoup de temps.

Il nous dit que cela implique une lutte de classes aigu et violente, que deux chemins s’affrontent: le chemin capitaliste et le chemin socialiste et que, qui vaincra qui, n’est pas défini; il est clair que lui ne mit jamais en doute que le socialisme, en perspective, vaincrait, ce qu’il nous montrait, c’était la lutte de classes aigu pour la dictature du prolétariat, concrètement.

Il nous enseigne que le socialisme exige un appui d’immenses masses: paysannerie, prolétariat, peuple, pour générer de nouvelles modalités, pour ne pas répéter les vieux chemins capitalistes, renversés par la révolution et qui détourneraient la direction du chemin socialiste; plus encore, que le socialisme devait générer des nouvelles formes.

Il laissa bien établit que la lutte de classes continue plus aigu, que le centre de la dispute est la dictature du prolétariat soutenu par d’immenses masses. Mais la révolution chinoise a démontré de plus la nécessité de la Révolution Culturelle, que la révolution exigeait une lutte courageuse mais nécessaire pour poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat.

Evidemment, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est un chant épique de la révolution au monde, un jalon de victoire pour les communistes et les révolutionnaires du monde, c’est un fait ineffaçable.

S’il est sûr que c’est un processus que nous devons affronter, cette révolution nous a donné de grandes leçons que nous appliquons déjà; citons, en guise d’exemple, le problème de changer l’idéologie, ce qui est capital pour que la classe ouvrière prenne le Pouvoir, de générer aujourd’hui un bond idéologique pour conquérir le Pouvoir.

A part ces deux questions la révolution chinoise nous a montré qu’elle se fait au sein d’un processus de restauration et contre-restauration (une contradiction ayant deux aspects).

Aucune classe ne prend le Pouvoir d’un seul coup mais la restauration se présente; cependant, elle doit s’efforcer dans la lutte de contre-restaurer vaillamment jusqu’à ce que la classe ouvrière, s’établie finalement au Pouvoir définitivement.

La classe ouvrière a déjà traversé la majeur partie de ce chemin.

La révolution chinoise nous appelle donc à la réflexion à propos de la révolution socialiste, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et la restauration et la contre-restauration qui est, en essence, la révolution permanente, comme le disait Marx, la marche fracassante de la classe ouvrière pour entrer dans le communisme en passant par la dictature du prolétariat.

Aujourd’hui plus que jamais, arborer que le communisme est la réalité future vers laquelle nous marchons irrépprésiblement; est la marche nécessaire jusqu’à notre but final mais il faut que nous passions par des étapes et des processus très durs et chaque étape renferme de nouveaux problèmes, plus difficiles mais les communistes nous avons la force nécessaire pour les vaincre, en partant du fait que nous possédons l’idéologie la plus puissante.

Nous réaffirmons donc que pour nous c’est le but nécessaire des communistes vers lequel le prolétariat arrivera quelques en soient les difficultés par lesquelles il doit passer. Les problèmes que nous voyons aujourd’hui, la restauration en Chine et en URSS, ne nient pas ce but, elles ne font que montrer le long processus et complexe de la marche vers le communisme.

Aujourd’hui oú on clame la supposée caducité du communisme, saisissons-nous donc de la révolution chinoise et que notre Parti, comme partie de la révolution mondiale, serve le but: le communisme.

Ainsi nous avons vu ce que renferme la révolution chinoise et le rôle du Président Mao.

II. LE MAOISME

C’est la question décisive, le Président Mao enseigne que l’idéologie-politique décide tout et notre idéologie n’est qu’une: le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.

Ce n’est pas le moment et il n’y a pas de raison de faire un schéma du marxisme; il nous intéresse de savoir que l’idéologie du prolétariat est une grandiose réalité, qui se développe par bonds et par étapes. Qu’elle a eu une première étape, le marxisme, une deuxième, le léninisme et une troisième, la plus grande et la plus haute expression: le maoïsme.

Cela étant nous trouvons comme communistes que le marxisme est une force irrépressible, vivante, vaillante, en plein développement; même si certains imbéciles l’ont dit morte, plus tard le marxisme fut plus hautement développé offrant ainsi un sérieux démenti à ces âneries; déjà à l’époque de Marx on disait les mêmes choses, également à l’époque de Lénine et aujourd’hui pareil; cela ne peut nous étonner avec ces faux supposés fossoyeurs du marxisme.

Ainsi que le maoïsme qu’on attaque sournoisement, de façon sinistre parce que c’est la conception la plus haute de l’humanité.

Cependant, précisément, quand nous nous élevons à des étapes plus hautes de l’idéologie des partis communistes, c’est là qu’on le déclare caduc; mais tout ce charabia de la supposée caducité du marxisme n’est que, et c’est très important, le prologue d’un nouveau développement du marxisme, il en fut ainsi à l’époque de Marx et à l’époque de Lénine. Le maoïsme est la plus haute idéologie scientifique, en conséquence la plus haute réalité transformatrice; issue de la matière, expression matérielle, parce que l’esprit n’est qu’une forme de matière.

Nous avons donc reçu l’idéologie la plus haute de l’humanité: le maoïsme.

Nous devons renouveler notre attachement au grand mot d’ordre de 1979: arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme! (réajusté depuis, nous disions alors pensée mao-tsétoung); encore plus aujourd’hui qu’ils cherchent à le nier, vains rêves!).

Le maoïsme est le nouveau, et le nouveau n’a jamais été facilement accepté; il a été imposé, dans une dure lutte, par la direction du prolétariat dans la révolution par l’intermédiaire des partis communistes.

Pour Lénine, le marxisme est l’arbre de la vie et l’idéalisme n’est qu’un parasite; ainsi, aujourd’hui l’idéalisme qu’ils diffusent, n’est qu’un parasite en putréfaction du maoïsme qui est l’arbre vivant de la vie.

Nous sommes convaincus de la grandeur du maoïsme; nous le devons tant, nous ne serions pas ensemble ici, sans maoïsme il n’y aurait pas de guerre populaire et qui plus est, cette guerre populaire ne serait pas une flamme ardente qui s’impose contre vents et marées.

Le maoïsme est d’une grande importance pour le prolétariat international et les peuples du monde, en conséquence la tâche de lutter pour le mettre au commandement et comme guide de la révolution mondiale, continue d’être en vigueur et s’impose comme une nécessité. Réalisons l’immense pouvoir que renferme le maoïsme dans toute la puissance avec laquelle il est capable d’armer le prolétariat et le peuple.

Le Président Mao nous disait, dans des temps difficiles de penser à notre idéologie toute puissante, nous avons le maoïsme; avec raison on disait que le prolétariat avait la bombe atomique la plus puissante: la pensée mao tse-tung, alors.

Réaffirmons donc, notre attachement au maoïsme, le plus glorieux sommet.

III. NOUVELLE OFFENSIVE CONTRE-REVOLUTIONNAIRE REVISIONNISTE QUE MENENT EN AVANT AU NIVEAU MONDIAL GORBATCHEV ET DENG.-

Il est clair qu’ils la mènent en collusion avec la réaction mondiale la plus noir, l’impérialisme, puisque les deux convergent.

Ce que renferme cette nouvelle offensive est chaque jour plus clair; tout le coté sinistre et pervers de Gorbatchev et Deng.

On nie les problèmes les plus élémentaires; ainsi les révisionnistes chinois acolytes de Deng, soutiennent que le capitalisme comprend des moments: embryonnaire, primaire, secondaire et supérieur, quatre moments et qu’à partir de la IIème Guerre Mondiale le capitalisme serait parvenu à son étape supérieur; ils nient les thèses centrales de Lénine sur l’impérialisme, pire encore ils disent que le capitalisme est loin de sa caducité, qu’il y a des forces suffisantes pour régler ses problèmes.

Des journalistes de la presse internationale soutiennent que le système capitaliste mondial, le système nord-américain, démontre la fausseté de thèses de Marx, qu’en essence Marx s’est trompé sur le fait que la surproduction dans le capitalisme génère des crises, qu’aujourd’hui ces crises peuvent être gérées, qu’elles ne démontrent pas la caducité du système mais ils disent à la fois que personne ne pourrait nier qu’une crise soit générée par une surproduction qui pourrait exister; comme on le voit, ils se contredisent, mais ce qui nous intéresse c’est la façon dont les révisionnistes chinois et les impérialistes entrent en collusion pour nier le marxisme.

Dans le rôle de l’Eglise.

Un chef d’entreprise de la grande bourgeoisie, lié à l’impérialisme yankee principalement, dit que le processus économique péruvien, mène nécessairement a un moment très explosif et qu’ils appliquent donc déjà, en liaison avec l’Eglise Catholique, des plans pour cette explosion; précisément la Communauté en Action administré par Caritas fait partie de ces plan pour réfréner la révolution et trafiquer avec la faim des masses.

Aujourd’hui, ils disent en Chine qu’il faut voir le nouveau rôle de l’Eglise, que dans le socialisme, on ne peut pas dire que la religion soit l’opium des peuples; c’est la négation ouverte de Marx, avec le prétexte qu’auparavant on parlé ainsi mais ce fut avant que le marxisme donne une explication scientifique du rôle de la religion.

Et nous voyons là aussi comme le révisionnisme s’accorde avec la réaction.

Pour nous le rôle de l’Eglise est clair, nous l’avons défini auparavant en marquant la différence entre les intérêts de classe de la hiérarchie et la religiosité du peuple; d’autre part personne n’oublie la furieuse menace du Pape: « abandonnez votre attitude » tandis qu’il bénissait les forces armées réactionnaires; le Pape va où il y a des problèmes et joue un rôle contre-révolutionnaire, la Pologne est un autre exemple.

Ainsi le révisionnisme montre des formes spécifiques dans sa négation du marxisme, négation qui recèle sa propre mort et sa désintégration.

Le Parti signale que le moment de la grande bataille pour la défense du marxisme à tous les niveaux arriverait; ce moment est arrivé, le moment de défendre le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.

Le problème exige d’étudier à fond le révisionnisme, de la même façon qu’on étudie l’ennemi, car nous sommes dans une guerre à mort avec lui; l’étudier, l’étriper, démontrer sa monstruosité face au monde tout entier.

Avoir pour objectif de préciser comment on questionne, on nie le marxisme à partir du révisionnisme, de l’impérialisme et de la réaction mondiale en collusion.

Dans le domaine économique ils soutiennent que le capitalisme a trouvé la solution à ses problèmes et qu’en conséquence il ne marche pas vers son effondrement; ils veulent nous faire admettre à nous, les peuples de la Terre, le prolétariat que le capitalisme est éternel.

Politiquement ils veulent aussi nous abêtir, nous faire croire que nous sommes stupides!, que la dictature bourgeoise n’est pas un système qui court à sa perte, que la bourgeoisie n’est pas caduque mais qu’elle se met à reverdir, qu’elle est entrée dans la perpétuation de la dictature bourgeoise. Idéologiquement, ils claironnent la validité de l’idéalisme raccommodé avec la religion, principalement la religion Catholique qui renferme plus de superstition et de tromperie, la plus réactionnaire.

Armés du maoïsme, le sommet du marxisme, de la guerre populaire, du Parti, mobilisant les masses, nous devons démasquer toutes ces embrouilles et les écraser et principalement servir l’avancée de la révolution mondiale.

IV. LE PCP

Le PCP est marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo.

Le Parti Communiste et la guerre populaire qu’il dirige, sont la démonstration de l’invincibilité et de la vitalité du marxisme, du marxisme-léninisme-maoïsme, principalement du maoïsme; en conséquence, responsabilité très haute.

C’est pour cela que nous devons développer la guerre populaire afin qu’elle montre toute la validité du pouvoir du maoïsme et conquiert le Pouvoir dans le pays toute entier.

La conquête du Pouvoir sera d’une extrême importance parce que nous occupons une partie clé de l’Amérique Latine qui en ce moment, traverse la plus dure crise économique, politique et idéologique, comparativement à l’Asie et à l’Afrique, crise générale de noire perspective pour les années à venir ; comme on peut le voir: tandis qu’en Asie des pays ont un accroissement supérieur à 9%, en Afrique 3%, dans les zones arriérées d’Europe, en Afrique du Nord et en Moyen Orient 2,5%, les pays d’Amérique Latine ont un accroissement d’1% auquel s’ajoute un fort taux d’accroissement de la population.

Méditer sur le rôle du PCP et sur ce qu’implique la conquête du Pouvoir dans tout le pays, c’est d’une immense importance historique; que les faites montrent que ce que le Parti avait établi, par exemple que deux décennies s’additionneraient pour la réaction, eux-mêmes l’avouent aujourd’hui.

Réfléchir sérieusement à propos de la campagne de l’impérialisme nord-américain, Bush dit qu’il lutte contre la coca; le Pérou est le principal producteur, la Bolivie le second et la Colombie le troisième, c’est sûr.

Mais que visent les Etat-Unis? développer leur guerre contre-révolutionnaire dans les pays andins qui sont la colonne vertébrale de toute l’Amérique Latine, spécialement de l’Amérique du Sud; et de la colonne vertébrale, où flambe la guerre populaire? au Pérou, sous la direction du Parti et de l’action des masses.

Nous sommes dans leur cible; quelles conséquences cela a-t-il?

Cela mène au développement de la contradiction nation-impérialisme, principalement impérialisme nord-américain, sans oublier l’autre superpuissance et les autres puissances; cela renferme le changement de contradiction: N’oublions pas que d’autres pays peuvent être utilisés; dans cette perspective proposer d’obtenir pour le Brésil une sortie sur le Pacifique par les ports de Matarani et Ilo, entraîne de sérieuses conséquences, particulièrement pour le Sud du pays, de même que la politique de l’Etat péruvien de s’éloigner de la Bolivie et de se rapprocher du Chili qui a été dénoncée.

L’agression yankee directe ou au moyen de marionnettes nous conduit à une guerre de libération nationale; et malgré le sacrifice et l’effort qu’elle exige, ce sera une perspective magnifique pour unir les 90% du peuple péruvien, dans des moments où le Parti propose de conquérir le Pouvoir dans tout le pays, bien que très dures, plus de conditions pour le triomphe de la révolution péruvienne.

Alors l’impérialisme rêve s’il cherche ainsi à étouffer la révolution; et même si c’est une période extrêmement difficile, complexe, sanglante, elle conduit au triomphe du peuple, sert l’émancipation de la classe et la révolution prolétarienne mondiale; et ce qui est décisif mettre au poste de commandement et comme guide de la révolution mondiale, le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.

Le monde ne se change, qu’à travers les tempêtes, disait le Président Mao.

Que la Révolution Chinoise nous serve de puissant aiguillon pour réaliser les tâches du Parti dans le lieu qui nous incombe! COMITE CENTRAL
PARTI COMMUNISTE DU PEROU

Note.- Intervention du Président Gonzalo à la Réunion de dirigeants et des cadres à l’occasion du 40e Anniversaire de la Révolution Chinoise, 30 septembre 1989.

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Vive la lutte armée de notre peuple ! A bas la mascarade réactionnaire ! (1981)

8 septembre 1981

Le Parti communiste du Pérou, se lançant à la défense des intérêts sacrés de notre peuple, a commencé en mai 1980 notre héroïque lutte armée.

Cet acte révolutionnaire fondamental marqué par des actions de guérilla, de propagande et d’agitation, d’invasions de terres et de moissons sauvages, de sabotage, d’affrontements et d’assauts, principalement dans les campagnes, a ouvert les portes de le rébellion armée, du soulèvement des masses de la paysannerie, la plus pauvre en particulier, de la conquête du pouvoir pour le prolétariat et les masses populaires, à travers une guerre populaire prolongée partant des campagnes pour aller à la ville, car tel est le véritable chemin pour conquérir notre libération.

En plus d’un an de combats et de victoires dont les noms sont Chuschi, San Martin de Porras, Airabamba, Aisarca, Luricocha et autres, plus de deux mille actions armées ont atteint tous les coins de notre géographie enflammés par la combativité brûlante de notre peuple indomptable.

Aujourd’hui, dans son inévitable développement, notre lutte armée lance une nouvelle et grande vague qui frappera plus profondément encore le système réactionnaire actuel dépassé et dirigé par le démagogue Belaùnde et son équipe de trafiquants, pilleurs, affameurs et bradeurs de la Patrie.

Les récents et durs coups portés à Quinua, à l’ambassade des USA et à sa résidence, à la Southern, au local d’Action Populaire et autres, font partie d’une série d’actions armées contre l’impérialisme yankee, le principal exploiteur étranger de notre peuple, et le servile gouvernement belaùndiste, sa répression galopante et sa fausse démocratie.

Mais en prétendant cacher le soleil avec un doigt et dissimuler la crise politique que nous lui avons provoquée avec l’union des héroïques luttes de notre peuple, et pour défendre son maître impérialiste (qui aujourd’hui envoie comme nouvel «ambassadeur» un sanguinaire «spécialiste» de la guerre anti-subversive), tout en comptant avec la noire collaboration des électoralistes opportunistes rassemblés dans le journal «Diàrio», le gouvernement réactionnaire et corrompu de Belaunde a monté de toutes pièces le plus énorme et stupide bobard consistant à dire que les auteurs de telles actions seraient des «trafiquants de drogue», tout en diffusant de fallacieux et ridicules démentis.

Il prétend sans doute ainsi couvrir la stricte réalité : celle des échecs de son plan de répression et celle du puissant développement de la lutte armée.

Ouvriers, paysans, femmes, jeunes, masses de notre Patrie, une nouvelle vérité s’ouvre devant nous! la révolution armée est en marche !

Saluons le futur en frappant de plus en plus fort le pouvoir réactionnaire et les armes à la main et le coeur plein d’espoir, concrétisons les flammes éternelles de notre guerre populaire !

A BAS LA MASCARADE REACTIONNAIRE !

VIVE LA LUTTE ARMÉE !

GLOIRE AU MARXISME-LÉNINISME-MAOÏSME !

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : A notre héroïque peuple combattant (1981)

1er janvier 1981

Peuple péruvien ! Depuis plus de quatre cents ans tu supportes une dure et cruelle exploitation sous une domination étrangère déshonorante, la violente oppression d’exploiteurs, et la sanglante répression de l’Etat réactionnaire.

Peuple péruvien !

Aujourd’hui, après douze années de fausse révolution et de réel renforcement de tes chaînes sous l’action d’un régime militaire fasciste, au milieu de la plus grande crise que tu aies eu à supporter, un nouveau gouvernement dirige encore grâce à son vieil artifice réactionnaire, sa soi-disant «démocratie représentative» ; fausse démocratie de faux droits et de fausses libertés, de faux soucis envers les besoins élémentaires du peuple, mais de réelle oppression et de réelle exploitation mises au service des classes exploiteuses et du patron impérialiste ; nouveau gouvernement réactionnaire qui t’enfonce et t’enfoncera chaque jour davantage dans la faim, le chômage, l’ignorance, la maladie, la misère croissante et la répression redoublée.

Peuple péruvien ! Ton histoire n’est pas seulement celle de ton exploitation et de la cruelle oppression qu’ils t’ont imposées et t’imposent encore dans le langage de la violence réactionnaire et dans les mots démagogiques de leurs fausses promesses.

Ton histoire, peuple, est celle de la rebellion et des combats; c’est l’histoire de la lutte du prolétariat comme classe dirigeante, de la paysannerie et en particulier celle de la plus pauvre, qui lutte et combat pour qu’obtienne la terre celui qui la travaille, des masses populaires qui vivent de la sueur de leur front, de tes meilleurs enfants qui offrent leur vie, de tous ceux qui s’éveillent de plus en plus et s’offrent à combattre pour ta liberté et ton émancipation.

En résumé, peuple nôtre, ton histoire est celle de l’héroïque et imparable lutte des masses populaires ; c’est la lutte pour le pain de tes enfants, pour l’éducation qui arme les esprits et les rend plus conscients de ses droits et de ses libertés conquises au prix du sang, pour ta révolution en marche, pour ton émancipation définitive, pour la destruction du vieil et pourri système actuel, etc, en définitive, pour la création et l’édification d’un nouveau monde pour tes enfants avec tes seules mains armées.

Peuple péruvien !

Aujourd’hui, tes enfants les meilleurs, chair de ta chair, acier de ton acier, forgés par mille combats de ton infatigable action, suivent ton exemple lumineux et héroïque; aujourd’hui, peuple nôtre, tes meilleurs et fidèles enfants ont déployé au vent le drapeau rouge et flamboyant de la rébellion, se sont lancés dans des actions armées et ont ouvert ainsi le chemin que nous devons tous suivre : celui de la révolution démocratique qui en finira avec la loi impérialiste, l’oppression féodale, l’exploitation capitaliste et bureaucratique et l’Etat actuel dépassé, dont les seuls soutiens restent les forces armées réactionnaires et sa bureaucratie pourrie.

Peuple péruvien ! Aujourd’hui tes enfants hissent le grand drapeau de ta révolte et commencent è matérialiser dans les faits tes plus grands rêves révolutionnaires.

Aujourd’hui tes enfants ont commencé le difficile, dur et lumineux chemin d’encerclement des villes par les campagnes, le glorieux chemin de guerre populaire.

Ainsi, aujourd’hui, tes enfants issus de tes puissantes entrailles, t’offrent leurs actions armées et leurs vies et saluent, en cette nouvelle année, ta lutte héroïque et ton avenir grandiose.

Peuple péruvien ! La lutte armée a commencé !

Ouvriers, paysans, travailleurs, femmes, enfants, fils du peuples, masses populaires, lançons-nous au combat et de nos propres mains armées, construisons un futur, le grand futur de notre peuple.

VIVE LE MARXISME LENINISME PENSEE MAO TSETUNG !

VIVE LE PARTI COMMUNISTE DU PÉROU !

DÉVELOPPONS LA LUTTE ARMÉE !

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Vers la guerre de guérilla (1980)

24 août 1980

La première partie de cette session nous apporte des conclusions fondamentales:

1. Le plan du déclenchement, son application et le couronnement des premières actions sont un succès brillant et catégorique, de grande transcendance et impact, qui a allumé dans notre patrie les flammes toujours vivantes de la guerre populaire.

2. En résumant les expériences dans le Bilan Général des premières actions, on a développé mieux la ligne militaire du Parti et on a avancé vers sa consolidation, en écrasant le droitisme concrétisé dans des positions militaristes qui ébauchent une ligne visant à se développer en une ligne militariste bourgeoise.

3. Le Parti renforcé dans la forge des premières actions est sur le pied de guerre, prêt à marcher vers le déclenchement de la guerre de guérillas.

La première souligne le succès brillant et catégorique que le Parti a obtenu, de grand impact historique.

La deuxième signale que dans le bilan des premières actions, la ligne militaire du Parti s’est développée, et qu’il a avancé vers a consolidation en combattant les positions militaristes qui cherchent à se développer en ligne militariste bourgeoise.

Ainsi nous nous sommes développés et avons avancés vers la consolidation, mais la ligne militaire, comme toute ligne, ne se développe et ne se consolide que par la lutte.

La troisième établit et souligne que le Parti est préparé à marcher vers la déclenchement de la guerre de guérillas.

Nous avons achevé le première partie, qui est le fondement et la base de cette session du Comité Central amplifié. Sur ces bases solides, nous pouvons ébaucher le contexte national et international et établir le plan pour déclencher la guerre de guerillas.

Nous devons être très conscients du succès brillant et catégorique de l’application du Plan de Déclenchement de la la lutte armée, plan qui a une transcendance historique et qui a ébranlé le pays en plaçant le Parti au centre de la lutte des classes, au centre de l’affrontement politique.

La lutte constante des militants communistes, comme expression de la lutte de classes du prolétariat, des masses de notre peuple, s’est matérialisée historiquement en définissant des camps ; nous sommes entrés dans la forme supérieure de lutte, la lutte armée pour détruire le vieil ordre et construire la société nouvelle.

A présent et pour l’avenir, la guerre populaire demeure entre nous et habite dans le pays, et ses flammes attiseront et donneront de l’ardeur à notre peuple ; ce seront des flammes invincibles, qui ébranleront et détruiront la société pourrie dominante, des flammes du coeur desquelles émergera le foyer le plus puissant du futur.

La mission historique qui nous incombe est de déclencher la lutte armée dans notre patrie et de la développer comme partie et contribution à la lutte de l’Amérique Latine, du prolétariat international, des peuples du monde et de la révolution mondiale au service de laquelle nous sommes, c’est ce que commande l’internationalisme prolétarien.

Elle sera longue, mais féconde, cruelle mais brillante, elle sera dure mais vigoureuse et omnipotente.

Il a été dit que c’est avec les fusils que l’on transforme le monde, c’est ce que nous sommes en train de faire. Tout sortira du canon des fusils, nous sommes en train de le voir et nous le verrons plus encore à mesure que se développe la guerre populaire.

Les communistes qui militent dans ce Parti, dans ce pays, qui ont rompu le sortilège qui a duré plus de 50 ans, ne peuvent pas ne pas sentir vibrer leur âme aujourd’hui que nous faisons ce grand bilan qui vérifie et soupèse ce qui a été accompli, comptant, mesurant et pesant le futur.

Nous sommes très conscients et reponsables de ce que nous faisons ; nous n’avons à nous ennorgueillir de rien d’autre que de bien remplir notre devoir et nous n’avons à tirer vanité de rien, puisque la gloire appartient à la classe, au peuple et au Parti.

Cependant, nous devons déborder d’optimisme, sûrs que les pierres du nouvel ordre commencent à être posées. Le futur commence à être écrit, nous écrirons l’histoire nouvelle avec des fleurs de pierre, sur le bronze et pour toujours ; nous dompterons les collines, nous écrirons la nouvelle histoire avec des pointes d’épées, avec la lumière du feu, en dévastant l’inégalité, en faisant naître le futur.

Pour tout Parti Communiste il vient un moment où, assumant sa condition d’avant-garde du prolétariat en armes, il déchire les siècles ; il lance son franc cri de guerre et lorsqu’il prend d’assaut les cieux, les ombres et la nuit, les vieux murs pourris de la réaction commencent à céder, ils commencent à crépiter et à bruire comme de fragiles feuilles à l’approche de tendres et nouvelles flammes, à l’approche des jeunes mais bruissants brasiers.

La guerre populaire commence à balayer le vieil ordre pour le détruire inévitablement, et de l’ancien naîtra le nouveau, et à la fin, comme l’oiseau Phénix, limpide, glorieux, naîtra le communisme vivant pour toujours.

Nous devons arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme, plus encore en sachant que nous sommes au service d’une oeuvre qui doit durer pour toujours.

Nous les hommes, nous sommes des morceaux de temps, des palpitations, mais notre oeuvre restera debout pour les siècles, imprimée de générations en générations.

Les hommes vont à leur fin inévitablement, mais l’humanité et la classe ouvrière et leurs créations n’auront pas de fin, jamais. Nous peuplerons la Terre de lumière et de joie.

Avec nous, avec notre lutte armée, commence à naître l’authentique liberté, la seule véritable. Nous sommes les trompettes du futur, du feu inextinguible qui bruit dans le présent tempétueux.

VIVE LA MARCHE IRRESISTIBLE
VERS LA GUERRE DE GUERILLAS !

24 août 1980

COMITE CENTRAL ELARGI

PARTI COMMUNISTE DU PEROU

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Etre marxiste-léniniste, c’est adhérer au marxisme-léninisme pensée Mao Zedong (1977)

Publié dans Bandera Roja 47/48, Octobre 1977

Le Président Mao Tsétoung à partir du marxisme-léninisme a systématisé le développement de la révolution mondiale et a établi des thèses fondamentales qui développent le marxisme et que nous devons avoir bien en tête pour nous orienter dans la compréhension de la actualité internationale.

Dans sa grande oeuvre « La Démocratie Nouvelle », il a mis en relief qu’avec la Première Guerre Mondiale et la Révolution d’Octobre, l’histoire était entrée dans une ère nouvelle « de la nouvelle révolution mondiale: la révolution mondiale socialiste prolétarienne », et que, en conséquence, « toute révolution qui, dans une colonie ou une semi-colonie, est dirigée contre l’impérialisme, c’est-à-dire contre la bourgeoisie internationale ou le capitalisme international, ne relève plus désormais de la vieille catégorie, celle de la révolution démocratique-bourgeoise mondiale, mais de la nouvelle catégorie. »

Ainsi il conçut que le puissant mouvement révolutionnaire des colonies et semi-colonies faisait partie de la révolution dirigée par le prolétariat international au niveau mondial.

Mettant en relief, après la Deuxième Guerre, que les peuples latino-américains  » ne sont pas des esclaves soumis à l’impérialisme nord-américain « , que dans toute l’Asie avait surgit  » un grand mouvement de libération nationale  » et appelant les pays d’Orient à combattre l’impérialisme et les réactionnaires locaux avec comme but l’émancipation des opprimés d’Orient, il disait:  » Nous devons entièrement prendre notre destin en main propre.

Nous devons extirpé de nos rangs toute idée qui soit une expression de faiblesse ou d’impuissance.

Tout point de vue qui surestime la force de l’ennemi et sous-estime celle du peuple est erroné… nous vivons une époque où le capitalisme et l’impérialisme dans le monde entier vont à la ruine et le socialisme et la démocratie populaire dans le monde entier marchent vers la victoire ». Synthétisant la lutte à venir, il précisa l’époque actuelle:

« L’époque dans laquelle nous entrons et qui s’étendra sur une cinquantaine, voire une centaine d’années, sera une grande époque.

Elle verra un changement radical du système social à l’échelle mondiale; ce sera une époque de grands bouleversements, une époque sans pareille dans l’histoire.

A une telle époque, nous devons être prêts à engager des luttes grandioses qui, à bien des égards, différeront des formes de lutte qui avaient eu cours dans le passé. »

Analysant cette époque de la révolution prolétarienne, le Président Mao Tsétoung établit sa grande thèse sur les réactionnaires:  » Tous le réactionnaires sont de tigres en papier.

En apparence, ils sont terribles, mais en réalité, ils ne sont pas si puissants.

A envisager les choses du point de vue de l’avenir, c’est le peuple qui est vraiment puissant et non les réactionnaires ».

Dans « Entretien avec A.L. Strong » où se trouve cette dernière citation, analysant les contradictions et la distribution des forces, il propose aussi:

« Une zone très vaste englobant de nombreux pays capitalistes, coloniaux et semi-coloniaux en Europe, en Asie et en Afrique sépare les Etats-Unis de l’Union Soviétique.

Avant que les réactionnaires américains n’aient assujetti ces pays, une attaque contre l’Union Soviétique est hors de question. »

A ces thèses de 1946 on doit ajouter les analyses suivantes du Président Mao sur les contradictions inter-impérialistes et celles entre l’impérialisme, les nations opprimées et les forces rivales :

« Les contradictions entre les impérialistes, qui se querellent, se disputent les colonies, sont plus aiguës que celles qui les opposent à nous.

Pourtant, ils cherchent à les dissimuler au moyen de ces dernières. »

« A l’heure qu’il est, leur rivalité est axée sur le Moyen-Orient, région d’une haute importance stratégique, et notamment la zone du canal de Suez, en Egypte.

Là-bas, il y a deux types de contradictions et trois forces qui sont en conflit.

Voyons d’abord les deux types de contradictions: celles qui existent entre les pays impérialistes, c’est-à-dire entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ou entre les Etats-Unis et la France; et celles qui opposent l’impérialisme aux nations opprimées.

Passons ensuite aux trois forces: la première, ces sont les Etats-Unis, le pays impérialiste le plus puissante; en second lieu, il y a la Grande Bretagne et la France, pays impérialistes de deuxième ordre; et troisièmement les nations opprimées. »

En janvier 1964, le Président Mao fit une déclaration pour le peuple de Panama.

Dans celle-ci après avoir mis en évidence que l’impérialisme nord-américain  » a continué d’opprimer les peuples latino-américains, en les saccageant et en réprimant dans ces pays les luttes révolutionnaires démocratiques et nationales »;

après avoir dénoncé que  » cet impérialisme a mis les parties méridionales de la Corée et du Viêt-nam sous sa domination coloniale, mantient le Japon sous son contrôle et son occupation semi-militaire … qu’il est coupable d’interventions et d’agressions contre d’autres pays asiatiques  » après avoir signalé aussi qu’en Afrique  » l’impérialisme nord-américain continue d’intensifier sa politique néocolonialiste, qu’il essaye par tous les moyens de supplanter les vieux colonialistes, saccage et réduit en esclavage les peuples d’Afrique, mine et étouffe les mouvements de libération nationale »;

mettant en garde contre la politique d’agression et la guerre yankee qui  » cherche fermement à réaliser sa politique d’évolution pacifique dans les pays socialistes « ; et « y compris avec ses alliés d’Europe de l’Ouest, d’Amérique du Nord et d’Océanie, l’impérialisme nord-américain applique la politique de la loi de la jungle et cherche constamment à les piétiner » ; il conclut en appelant: « les peuples du camp socialiste doivent s’unir, ceux des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique Latine doivent s’unir; les peuples de tous les continents doivent s’unir; tous les pays épris de paix comme tous les pays victimes de l’agression, de la mainmise, de l’intervention et des vexations des Etats Unis doivent s’unir, afin de former le front uni le plus large contre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme nord-américain, et pour la défense de la paix mondiale. »

C’est ainsi que l’impérialisme nord-américain était dénoncé, avec un appel à le combattre.

Mais le révisionnisme usurpa le pouvoir en URSS restaurant le capitalisme et le convertissant en un pays social-impérialiste qui comme tel étendit sa pénétration, son travail de sape, son contrôle et sa domination rivalisant pour l’hégémonie mondiale avec l’impérialisme yankee, avec une incidence sur la dite zone intermédiaire.

Le Président Mao dénonça: « En Union Soviétique, à l’heure actuelle, c’est la dictature de la bourgeoisie, celle de la grande bourgeoisie, une dictature du type fasciste allemand, une dictature du type hitlérien. »

En appelant à la lutte contre les deux superpuissances, il établit les importantes thèses qui suivent:

« Les Etats Unis sont un tigre en papier; ne vous laissez pas impressionner, on peut le transpercer du premier coup.

L’Union Soviétique révisionniste en est un également. »

« Le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain ont commis dans leur collusion tant de méfaits et d’infamies que les peuples révolutionnaires du monde ne les laisseront pas impunis.

Les peuples du monde se dressent.

Une nouvelle période historique a d’ores et déjà commencé, celle de la lutte contre l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique.

« Peuples du monde entier unissons-nous et opposons-nous à la guerre d’agression que déchaînerait n’importe quel impérialisme ou social-impérialisme, opposons-nous surtout à la guerre d’agression dans laquelle, les bombes atomiques seraient utilisées en tant qu’armes! Si une telle guerre éclate, les peuples du monde entier nous devons l’éliminer avec la guerre révolutionnaire et nous devons nous y préparer dès maintenant! ».

Cet ainsi que fut précisée la période, de lutte s’est ouverte contre les deux superpuissances, les Etats-Unis et l’Union Soviétique; et c’est dans cette perspective, réitérant le rôle des peuples du monde, qu’en mai 1970 il fit connaître sa fameuse affirmation:  » Le peuple d’un petit pays triomphera à coup sûr de l’agression d’un grand pays s’il ose se dresser pour la lutte, recourir aux armes et prendre en main le destin de son pays.

C’est là une loi de l’histoire « .

Le Président Mao Tsétoung a toujours prêté beaucoup d’attention aux principes tactiques; son oeuvre « Sur notre politique « est de grande importance à ce propos; c’est ici qu’il fixe la politique fondamentale:  » Dans les rapports avec les différentes classes du pays, la politique fondamentale est de développer les forces progressistes, de gagner les forces intermédiaires et d’isoler les forces irréductibles anticommunistes »; d’avoir une double politique révolutionnaire contre les récalcitrantes et pour les combattre, appliquer : « Dans la lutte contre les irréductibles anticommunistes exploiter les contradictions, gagner à soi la majorité, s’opposer à la minorité, écraser les adversaires un à un; avoir le bon droit de son côté, s’assurer l’avantage et garder la mesure ».

Ces critères établis tout d’abord pour la lutte en Chine, sont valables pour lutter contre les impérialistes.

En 1957, le Président Mao synthétisa des concepts stratégiques et tactiques pour lutter contre l’ennemi:

« Pour combattre l’ennemi nous avons formé, au cours d’une longue période, ce concept, à savoir que du point de vue stratégique, nous devons mépriser tous les ennemis, et du point de vue tactique, en tenir pleinement compte. En d’autres termes, nous devons mépriser l’ennemi dans son ensemble, mais en tenir sérieusement compte en ce qui concerne chaque question concrète.

Si nous ne méprisons pas l’ennemi dans son ensemble, nous tomberons dans l’opportunisme.

Marx et Engels n’étaient que deux, pourtant, ils déclaraient déjà que le capitalisme serait renversé dans le monde entier. Mais sur les questions concrètes et sur les questions se rapportant à chaque ennemi en particulier, si nous ne tenons pas suffisamment compte de l’ennemi, nous tomberons dans l’aventurisme.

Dans la guerre, les batailles ne peuvent être livrées qu’une à une et les forces ennemies ne peuvent être anéanties qu’unité par unité. Les usines ne peuvent être bâties qu’une par une.

Un paysan ne peut labourer la terre que parcelle par parcelle. Il en est de même pour les repas. Stratégiquement, prendre un repas ne nous fait pas peur: nous pourrons en venir à bout. Pratiquement, nous mangeons bouchée par bouchée. Il nous serait impossible d’avaler le repas entier d’un seul coup. C’est ce qu’on appelle la solution un par un. Et en langage militaire cela s’appelle écraser l’ennemi unité par unité. « 

Jusqu’ici nous avons vu les questions fondamentales sur la période historique que nous traversons, les contradictions, les forces en développement et tous les problèmes essentiels de stratégie et de tactique; mais le Président Mao Tsétoung oeuvra pour synthétiser l’expérience de la révolution socialiste, établissant sa grande théorie et pratique de la poursuite de la révolution, sous la dictature du prolétariat, rencontrant la forme adéquate pour la développer avec la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

Au commencement et pendant le développement de cette grande révolution il établit les thèses suivantes:

 » Un grand désordre sous les cieux conduit à un grand ordre sous les cieux et ceci se reproduit tous les sept ou huit ans.

Les monstres et les démons entreront en lice d’eux-mêmes.

Comme leur propre nature de classe le détermine, ils ne peuvent pas agir différemment. »

Dans le passé, nous avons mené la lutte dans les campagnes, les usines et les milieux culturels, entrepris le mouvement d’éducation socialiste, sans parvenir pour autant à résoudre le problème parce que nous n’avions pas trouvé une forme, une méthode permettant de mobiliser les larges masses ouvertement, dans tous les domaines à partir de la base pour qu’elles dénoncent notre côté sombre. « 

« En réalité, ces responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, qui soutiennent les savants despotes bourgeois, ces représentants de la bourgeoisie infiltrés dans le Parti, qui protègent les savants despotes bourgeois, ne sont, les uns et les autres que de grands despotes du Parti qui ne lisent ni livres ni journaux, qui n’ont aucun contact avec les masses, et sont dépourvus de toute connaissance, mais, usurpant le nom du Parti, l’usent d’arbitraire et s’imposent aux autres. »

« Les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti, dans le gouvernement, dans l’armée et dans les différents secteurs du domaine culturel constituent un ramassis de révisionnistes contre-révolutionnaires. Si l’occasion s’en présentait, ils arracheraient le pouvoir et transformeraient la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie. Certains de ces gens-là ont été mis à nu par nous, d’autres ne le sont pas encore.

D’aucuns bénéficient maintenant de notre confiance et sont formés pour être nos successeurs, par exemple les individus du genre Khrouchtchev; ils se trouvent à présent au milieu de nous. »

 » La cible principale du moment actuel ce sont ces éléments ayant du pouvoir, continuateurs de la voie capitaliste dans le Parti. « 

« Que ferez-vous si le révisionnisme apparaît au CC? c’est très probable, c’est le danger majeur. »

« Le prolétariat doit exercer une dictature absolue sur la bourgeoisie dans la superstructure et compris les divers domaines de la culture. »

« La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme. »

« Réaliser la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est indispensable. »

« L’actuelle Grande Révolution Culturelle n’est que la première et dans l’avenir il y en aura sans doute beaucoup d’autres. Dans la Révolution le problème de qui vaincra ne sera résolu qu’à travers, une longue période historique.

Si ces questions ne sont pas résolues de façon correcte, à n’importe quel moment une restauration capitaliste pourra avoir lieu. »

« On a raison de se révolter contre les réactionnaires. »

« Révolutionnaires, prolétariens, unissez-vous pour arracher le pouvoir à la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste!. « 

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne frappa le fief bourgeois contre-révolutionnaire avec à sa tête Liou Chao-Chi, le Khrouchtchev chinois, de qui Teng Siao-ping fut lieutenant, « un autre important élément qui détenait le pouvoir, continuateur de la voie capitaliste dans le Parti »; il écrase aussi le fief contre-révolutionnaire conspirateur avec à sa tête Lin Piao.

Ainsi, se développe la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et construire le socialisme; et sa synthèse fut réalisée au IX congrès du PCC, c’est un grand jalon de l’histoire du PCC et du Mouvement Communiste International.

Le développement de la lutte de classe en Chine, la lutte entre capitalisme et socialisme, entre bourgeoisie et prolétariat et entre marxisme-léninsme-pensée Mao Tsétoung et le révisionnisme contre-révolutionnaire et capitulationniste, se matérialisa dans la grande campagne de critique à Confucius et Lin Piao qui élucida la question de la restauration et la contre-restauration, le long processus et consolidation d’une classe au pouvoir, qui implique prévenir sa reprise par les réactionnaires et la restauration qui en résulte et qui implique se battre pour le reconquérir si on le perdre. Question qui fut pose au début de la polémique contre le révisionnisme de Khroutchev-Brejnev.

Ultérieurement, la lutte se centre sur la question décisive et l’essence même du pouvoir, le problème de la dictature du prolétariat. Le Président Mao dit:

« Pourquoi Lénine parlait de la nécessité d’exercer la dictature sur la bourgeoisie?

Il est nécessaire d’être clair sur cette question.

Un manque de clarté à ce sujet conduira au révisionnisme.

Il faut le faire connaître à toute la nation. »

« En un mot, la Chine est un pays socialiste.

Avant la libération, elle ne se différenciait guère du capitalisme. Aujourd’hui elle utilise encore un système salarial en huit catégories, la distribution à chaque un selon son travail et l’échange avec la monnaie, tout cela est un peu différent de la vieille société. La différence est que le système de propriété a changé. »

« Notre pays pratique à l’heure actuelle le système marchand, et le système de salaires est inégal, il y a les salaires à huit échelons, etc.

Tout cela, on ne peut que le restreindre sous la dictature du prolétariat.

C’est pourquoi, si des gens comme Lin Piao accèdent au pouvoir, il leur est très facile d’instaurer le régime capitaliste. Nous devons donc lire davantage les oeuvres marxistes-léninistes. »

« Lénine a dit que: « La petite production engendre capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.

De même, ils apparaissent chez une partie de la classe ouvrière, une partie des communistes.

Le style de vie bourgeois se manifeste au sein du prolétariat comme parmi le personnel des organismes d’Etat et autres. »

« Lénine parla d’un Etat bourgeois sans capitalistes construit pour protéger le droit bourgeois. Nous-mêmes nous avons construit un Etat comme celui-ci, dans lequel les choses ne diffèrent guère de celles de la société ancienne, puisque existe la hiérarchie et qu’il est régi par un système salarial en huit catégories, la distribution selon le travail et l’échange à valeur égale. »

Ces thèses et les thèses antérieures sont, évidemment, la continuation et le développement des énoncés fondamentaux du marxisme-léninisme.

Le Président Mao Tsétoung insiste sur la validité des énoncés de Marx et Lénine sur la longue transformation révolutionnaire dé la vieille société; la nécessité de la dictature du prolétariat et de son renforcement; l’incessante lutte de classes dans le socialisme, ainsi que son extrême intensification dans certaines circonstances; la subsistance du droit bourgeois et sa restriction nécessaire; la reproduction constante du capitalisme et de bourgeoisie et la possibilité de restaurer le capitalisme en donnant l’assaut au Pouvoir; la persistance d’un ‘droit bourgeois’ et d’un ‘Etat bourgeois’ qui le protège. Etablissant aussi, la nécessité d’atteindre ceux qui empruntent la voie capitaliste au sein du Parti et de continuer la révolution sous la dictature du prolétariat au moyen de la révolution culturelle.

En janvier 1975 Teng Siao-ping devint Vice-président du Comité Central, où il s’était incorporé lors du Xème Congrès.

En septembre de la même année un appel est lancé pour  » déployer la critique au roman ‘Au bord de l’eau’. « 

Le Président Mao appelle à être attentif à la capitulation, une question essentielle du révisionnisme; il dit:  » Le mérite du roman ‘Au bord de l’eau’ est qu’il sert de matière d’enseignement par l’exemple négatif, pour que tout le peuple sache ce que sont les capitulards.  »  » ‘Au bord de l’eau’ s’oppose uniquement au fonctionnaires corrompus, mais non à l’empereur. Il exclut Chao Kai des 108.

Sung Chiang capitule, pratique le révisionnisme; change le nom de Sala Chü Yi, donné par Chao Kai, par celui de Sala Chung Yi et accepte l’offre d’amnistie et d’enrôlement. La lutte entre Sung Chiang et Kao Chiu est une lutte livrée entre deux fractions au sein de la classe des propriétaires fonciers, Sung Chiang capitule et ensuite va combattre Fang La .  » (Chao Kai: fondateur de l’armée rebelle paysanne, dans le roman; les 108: les capitaines rebelles; Sung Chiang: personnage qui va usurper la direction de l’armée rebelle; Sala Chü Yi, signifie s’unir et se soulever et ainsi le chef rebel changea le nom de la salle où ils se rassemblaient; Sala Chung Yi, signifie vouer loyauté à l’empereur, dénomination utilisée par l’usurpateur). Insistons sur le fait que capitulationnisme implique capitulation de classe face à la bourgeoisie dans le pays et capitulation de la nation face à l’impérialisme au plan international et que capitulationnisme c’est révisionnisme.

Dans ces circonstances se développe la lutte contre le vent de droit révocatoire, anti-Révolution Culturelle, au sein de laquelle le Président Mao signale:

 » Après la révolution démocratique, les ouvriers, les paysans pauvres et les paysans moyens-pauvres, ne se sont pas arrêtés et ils veulent faire la révolution.

Par contre, une partie des militants du Parti se montre récalcitrante à aller toujours de l’avant, certains ont reculé et se sont mis contre la révolution. Pourquoi? Parce que ceux, qui sont parvenus à être des hauts fonctionnaires, recherchent les intérêts des hauts fonctionnaires. « 

 » Ce qui arrive, c’est que la révolution socialiste retombe sur leur propre tête, et ainsi durant la coopérativisation agricole déjà il y eut dans le Parti ceux qui s’opposèrent, et quand se fait la critique du droit bourgeois, leur sentiment est de la refuser.

La révolution socialiste est en train de se réaliser, cependant un problème de compréhension demeure pour définir où se trouve la bourgeoisie. Justement elle est à l’intérieur du Parti Communiste, et ce sont les dirigeants qui suivent la voie capitaliste dans le Parti. Les continuateurs de la voie capitaliste poursuivent encore leur chemin. « 

 » Révoquer des décisions justes va à l’encontre de la volonté du peuple. « 

 » Sans lutte il est impossible d’avancer. « 

 » Etant 800 millions pouvons-nous nous passer de la lutte?! . « 

 » Mais qu’est-ce-qui se cache derrière ‘prendre les trois instructions comme clé’! La stabilité et l’unité ne signifient pas renoncer à la lutte de classes. La lutte de classes est noeud central d’un filet et le reste sont les mailles. « 

 » Cette personne ne s’engage pas dans la lutte de classes, elle n’a jamais mentionné cette clé.

Elle continue encore avec son chat blanc ou chat noir, sans faire de distinction entre l’impérialisme et le marxisme. « 

Ainsi la lutte fut centrée sur Teng Siao-ping.

Sur celui qui suivant Liou Chao-Chi, le Khrouchtchev chinois, défendit la théorie de l’extinction de la lutte de classes, et sur celui qui, au cours de l’année 1956, dans son rapport sur la modification des status dans le VIIIème Congrès du PCC défendit que les classes étaient en extinction, spécialement la bourgeoisie, que la révolution socialiste avait déjà accompli la majeure partie de ses tâches et qu’il ne fallait pas insister sur la lutte de classes, mais sur les tâches de la construction; sur celui qui, dans le même rapport, suivit la théorie de masses de Liu-Shao-Chi pour s’opposer à la thèse du Président Mao sur le Parti, et sur celui qui, magnifia le Xxème Congrès du Parti de l’Union Soviétique, dans lequel il a attaqué la dictature du prolétariat en se couvrant derrière la dite lutte contre le ‘culte de la personnalité’, en le considérant comme ‘grands mérites’, précisément pour lui, ‘un des plus importants’ c’est cette ‘lutte contre la divinisation’ qu’il utilisa pour combattre le Président Mao Tsétoung.

La campagne pour contre-attaquer le courant révisionniste révocatoire de la Grande Révolution Culturelle fut centrée sur Teng Siao-ping.

Sur le tenace défenseur de Peng Tejuai, le caudillo militaire arriviste et conspirateur sanctionné en 1959 et soutenu par Liou Chao-Chi et son fief réactionnaire; elle fut centrée sur Teng qui faisait bande avec le Khrouchtchev chinois, dans les années de difficultés de 1959-61, attaqua les trois drapeaux rouges: la ligne générale, le grand bond en avant et la commune populaire.

Sur celui qui défendit l’accroissement des terres à usage privé, des marchés libres, des entreprises responsables de leurs pertes et profits et pour des quotes-parts de production agricole en fonction de chaque famille, cherchant un courant révisionniste du travail agricole individuel.

Sur celui qui soutint: ‘Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape les souris, c’est un bon chat’.

Voici le Teng Siao-Ping des années 50 et 60, ‘un autre élément important ayant du pouvoir, continuateur du chemin capitaliste à l’intérieur du Parti, lieutenant de Liou Chao-Chi qui remplit les fonctions de secrétaire général et fut renversé par la grande révolution culturelle prolétarienne.

La lutte que le Président Mao dirigea pour contre-attaquer le courant révocatoire révisionniste, visa Teng Siao-Ping qui, depuis les années 50 soutenait un programme contre-révolutionnaire et qui, comme d’autres, à peine revenu aux responsabilités dirigeantes, continua son ancien chemin déployant à nouveau un programme contraire basé sur ‘prendre les trois instructions comme clé’, visant à ‘conquérir la position idéologique, moyen de former l’opinion publique’, ‘s’occuper avant tout des corps dirigeants’ pour prendre des positions d’organisation ‘ils rectifièrent dans tous les aspects’.

Programme orienté pour repousser la GRCP , pour usurper la direction afin de promouvoir la restauration, saper la dictature prolétarienne, propager l’extinction de la lutte de classes et centrer sur le développement des forces productives.

Programme qui combattit la GRCP, en l’imputant d’avoir ‘blessé des cadres expérimentés et servit à faire tomber les bons cadres du Parti’, la qualifiant ‘d’ultra-gauchiste’ pour combattre ceux qui suivent la voie capitaliste. Cette lutte à contrecoup du courant révocatoire provoqua la ‘destitution de Teng Siao-Ping de toutes des responsabilités à l’intérieur et à l’extérieur du Parti’, résolution prise ‘en accord avec la proposition du grand dirigeant Président Mao Tsétoung’.

Le décès du Président Mao Tsétoung comme la mort de tous les grands dirigeants du prolétariat, donna lieu à de profondes commotions et d’amples répercussions en Chine et dans le monde; et, dans les conditions où se développait la lutte en Chine, la conjoncture fut propice à la droite pour usurper par un coup d’état le pouvoir de la dictature du prolétariat, saper les conquêtes de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et ouvrir les portes à la restauration capitaliste, à la capitulation et au révisionnisme.

La lutte de classes en Chine entre révolution et contre-révolution, entre marxisme-léninisme-pensée Mao Tsétoung et révisionnisme, entre la ligne prolétarienne du Président Mao et la ligne bourgeoise révisionniste, contre-révolutionnaire et capitulationniste avec à sa tête Teng Siao-Ping, est entrée dans des moments cruciaux, complexes et difficiles; ils ont recours à des méthodes étranges et inattendues, pour le traitement des problèmes et de la lutte.

Des changements importants et amples se produisent dans la direction et dans les organisations, principalement celles du Parti, alors qu’en même temps la campagne de critique contre le courant révocatoire révisionniste de Teng Siao-Ping est suspendue. La Grande Révolution Culturelle est remise en question ouvertement.

La capitulation se développe spécialement au niveau national et le programme contre-révolutionnaire de Teng arbore comme un drapeau. Tout cela n’est qu’un coup de droite dans la lutte aiguë de deux lignes pour la période de la continuation de la révolution profitant de la conjoncture et des répercussions de la mort du Président Mao Tsétoung.

La situation qui a surgi en Chine n’est pas un problème sans importance.

C’est au contraire, un problème de transcendance pour les révolutionnaires et les communistes du monde et nous tous, devons lui prêter une attention toute spéciale, parce que, de l’usurpation du pouvoir découle le changement général de la ligne aussi bien dans le développement du socialisme que dans la politique internationale.

La question clé du marxisme c’est la dictature du prolétariat, c’est son essence, et un coup de droite et son usurpation, constituent un problème d’extrême gravité et d’importance; et ce n’est pas seulement le problème de la Chine, c’est le problème de tous les communistes, dans la mesure où ses répercussions sont liées à la révolution mondiale.

L’expérience de restauration et d’usurpation du pouvoir en URSS sont des leçons que nous ne pouvons pas oublier.

Mariàtegui nous enseigne: « Il n’est pas possible d’ignorer le destin d’une nation qui occupe une place prépondérante dans l’espace et dans le temps.

La Chine pèse trop dans l’histoire humaine pour que ses événements et ses hommes ne nous touchent pas. »

Cette grande vérité continue d’être valable aujourd’hui plus que jamais pour tous les communistes et les révolutionnaires du pays.

Mais si effectivement les événements en Chine spécialement après le décès du Président Mao Tsétoung, nous préoccupe à juste titre et nous oblige à défendre les drapeaux du marxisme, précisément pour les défendre guidons-nous sur ses propres prévisions.

« Si la droite fait un coup d’état anticommuniste en Chine, je suis sûr qu’elle ne connaîtra pas non plus la paix, et très probablement sa domination sera de courte durée, parce que ce ne sera toléré par aucun révolutionnaire, qui représente les intérêts du peuple, soit plus de 90% de la population. »

« En un mot, que ce soit en Chine ou dans les autres pays du monde, plus de 90 pour cent de la population en viendront à soutenir le marxisme-léninisme.

Dans le monde, il y a encore, maintenant un grand nombre de gens qui trompés par la social-démocratie, le révisionnisme, l’impérialisme et toute la réaction n’ont toujours pas pris conscience. Mais, en fin de compte, ils prendront conscience et soutiendront le marxisme-léninisme.

Cette vérité qu’est le marxisme-léninisme est irrésistible. Les masses populaires en viendront tôt ou tard à faire la révolution.

La révolution mondiale finira par triompher. »

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Message au Comité central du PC de Chine (1976)

Septembre 1976, publié dans Bandera Roja 47-48, Octobre 1977

GLOIRE ETERNELLE AU PRESIDENT MAO TSETOUNG GRAND EDUCATEUR DU PROLETARIAT INTERNATIONAL DES PEUPLES OPPRIMES ET DE LA REVOLUTION MONDIALE!

Message du Comité Central du PCP au Comité Central du Parti Communiste Chinois

Avec une profonde douleur et une vive émotion, nous exprimons au Comité Central du Parti Communiste Chinois et à travers lui au glorieux Parti, à la classe ouvrière et au peuple de Chine, notre grande peine pour cette immense et irréparable perte que signifie le décès du Président Mao Tsétoung, fondateur et guide lumineux du PCC, sage et infatigable dirigeant de la révolution chinoise et grand éducateur du prolétariat international, des peuples opprimés et de la révolution mondiale.

La classe ouvrière et le mouvement communiste international dans sa grandiose histoire de lutte, ont connu des moments d’immenses pertes et de profonde douleur face à la disparition de leurs grands créateurs, éducateurs et conducteurs; ainsi celles de Marx et Engels et celles de Lénine et Staline, qui ont nécessairement eu une répercussion dans l’histoire.

Aujourd’hui nous nous confrontons aussi à un de ces graves et douloureux moments, et comme hier nous devons hisser plus haut les invincibles drapeaux du marxisme pour que le Programme de la classe ouvrière que Marx, Lénine et Mao ont mis en marche, se développe plus et mieux atteignant son but: l’émancipation de la classe ouvrière et la construction finale de la société sans classes, but de toute l’humanité.

Dans ce grand tourbillon de la lutte de classes de la révolution chinoise, le Président Mao Tsétoung, partant de l’indispensable direction du prolétariat, a établi le chemin d’encercler les villes à partir de la campagne, construisant des bases d’appui et développant une héroïque guerre populaire.

Ainsi, sous la direction du Parti Communiste Chinois, à travers d’une guerre prolongée avec des revers et des victoires, forgeant un front uni basé sur l’alliance ouvrière-paysanne, livrant la lutte armée qui engendra une grande armée populaire et travaillant constamment pour la construction du Parti, en 1949 la classe ouvrière et le peuple chinois culminèrent la révolution de Démocratie Nouvelle; et les lois générales de la révolution que le Président Mao Tsétoung établit furent consacrées comme la voie par laquelle doivent passer tous ceux qui combattent encore contre la domination de l’impérialisme et la féodalité.

Mais l’oeuvre extraordinaire du Président Mao Tsétoung se projette et s’agrandit avec la conduction de la Révolution Socialiste dans la République Populaire de Chine qu’il a lui-même fondée.

Il fixa la ligne fondamentale du socialisme partant du principe de la lutte de classes, établissant que les classes et la lutte de classes y subsiste, et synthétisant l’expérience mondiale il développa la théorie marxiste de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat impulsant la plus colossale mobilisation de masses de l’histoire, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, continuation de la révolution qui évite la restauration capitaliste et sert au développement et à la construction du socialisme.

Ainsi le Président Mao a marqué la voie vers l’avenir communiste appelant les masses à combattre sous la grande devise de  » On a raison de se révolter  » et  » La philosophie du prolétariat est la philosophie de la lutte  » pour balayer les monstres qui de temps en temps sortent au grand jour et les bourgeois qui suivent, la voie capitaliste au sein même du Parti. Tout cela pour fortifier la dictature du prolétariat, instrument indispensable pour marcher vers l’accomplissement du but historique de la classe ouvrière.

Le Président Mao Tsétoung durant plus de soixante ans de combat dans le creuset de la révolution chinoise et du prolétariat international adhéra au marxisme et le fondant dans la réalité de sa patrie le développa: la philosophie marxiste, l’économie politique et le socialisme scientifique montre l’empreinte de ses apports immortels.

La défense du marxisme l’amena à combattre le révisionnisme qu’il démasque implacablement face au monde comme étant la négation du marxisme, comme avorton bourgeois qui doit être balayé pour que la révolution avance; et à travers la grande polémique et la lutte au niveau mondial il impulsa et dirigea fermement la campagne contre le social-impérialisme dont le commandement est la clique révisionniste avec à sa tête Brejnev et, qui finalement constitue l’actuelle source de guerre.

Ainsi, le Président Mao Tsétoung hérita, défendit et développa le marxisme-léninisme l’élevant à sa condition actuelle d’âme vive de la classe ouvrière et d’espérance de l’humanité: le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsétoung; en conséquence, être aujourd’hui marxiste-léniniste c’est adhérer à la pensée Mao Tsétoung.

Le Président Mao Tsétoung fonda le Parti Communiste Chinois et le guida savamment pendant plus de cinquante années de lutte: lors de ses historiques débuts d’avant-garde de la classe ouvrière chinoise, dans les tourmentes de l’Expédition du Nord, dans l’épopée de la Guerre Agraire et de la Longue Marche, dans l’infatigable et héroïque Guerre de Résistance Anti-japonaise, dans l’irrésistible et victorieuse Guerre de Libération Nationale, dans la construction du socialisme et dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

Le Président Mao Tsétoung conduisit son Parti le forgeant aussi dans la lutte de deux lignes en son sein même contre le droitisme et le gauchisme qui essayait de le dévier et, spécialement ces dernières années, contre le révisionnisme qui leva sa tête contre-révolutionnaire avec Liou-Chao-Chi, Lin Piao et aujourd’hui Teng Siao Ping et son courant droitiste.

Dans la grande lutte de classes de la révolution chinoise et du monde contemporain et dans la lutte de deux lignes au sein de ses propres rangs, le Président Mao Tsétoung dirigea le Parti Communiste Chinois pour faire de lui le « grand, glorieux et correct » Parti que la classe ouvrière et le monde admirent et respectent.

Dans ce creuset s’est forgé le plus grand révolutionnaire de Chine, le continuateur magistral des grands éducateurs de la classe ouvrière internationale, le glorieux militant communiste qui a développé Marx et Lénine, l’homme extraordinaire, dont la vie palpita jusqu’à la fin, de la lumière impérissable du marxisme, de la force créatrice toute-puissante des masses et de la volonté de servir le peuple.

Comme l’a dit le Président Mao lui-même, les cinquante à cent prochaines années ébranleront le monde pour le changer, puisque nous sommes et nous vivrons une époque décisive pour la classe ouvrière, le peuple et l’humanité toute entière.

La grande tempête révolutionnaire enflammera la face de la Terre, beaucoup de nouveaux problèmes devront être résolus et entre les victoires il y aura des revers et des échecs.

La révolution est le courant principal de l’histoire mais elle devra balayer les écueils et les contre-courants et, nous sommes sûrs que la révolution prévaudra nécessairement.

En un mot, « l’avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux. »

Le fondateur de notre Parti , José Carlos Mariátegui nous enseigna: « Il n’est pas possible d’ignorer le destin d’une nation qui occupe une place prépondérante dans l’espace et dans le temps.

La Chine pèse trop dans l’histoire humaine pour que ses événements et ses hommes ne nous touchent pas.Si cela a été dit de l’ancienne Chine, que dire alors aujourd’hui de la Chine nouvelle?

Ainsi, pour notre Parti, les communistes et le peuple péruviens, la perspective historique demande aujourd’hui plus que jamais, en ce grand moment critique et douloureux pour la classe ouvrière et la révolution mondiale, d’adhérer davantage au marxisme, de nous saisir fortement de la philosophie de la lutte, de transformer la douleur en force, et resserrant les files autour de la ligne rouge du Parti Communiste Chinois qui brandit haut le drapeau invaincu du Président Mao Tsétoung, d’avancer ensemble avec les partis fidèles au marxisme, avec la classe ouvrière internationale et avec les peuples du monde, promettant solennellement de marcher toujours sous les drapeaux rouges et victorieux de Marx, Lénine et Mao Tsétoung.

Le Président Mao Tsétoung est mort! mais sa pensée et son action vivent dans la classe ouvrière, dans les peuples opprimés et les masses du monde, et n’importe où combatte la révolution vivra éternellement le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsétoung!

Gloire éternelle au Président Mao Tsétoung, grand éducateur du prolétariat international, des peuples opprimés et de la révolution mondiale!

Pérou, 10 septembre 1976

Comité Central
PARTI COMMUNISTE DU PEROU

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Gloire éternelle au Président Mao Zedong ! (1976)

(Septembre 1976)

Au cours de milliers d’années de lutte incessante pour passer du règne de la nécessité à celui de la liberté, l’humanité engendra la classe ouvrière et celle-ci, avec sa force inépuisable et croissante engendra le marxisme-léninisme synthétisé dans Marx et Engels, dans Lénine et Staline.

Ainsi, depuis que le marxisme a surgi de la classe ouvrière, les peuples opprimés et l’humanité entière ont un but et une espérance: construire la société nouvelle, la société communiste vers laquelle ils marchent  » avec une foi véhémente et active .

 » À l’époque de l’impérialisme ou du capitalisme monopoliste, parasitaire et agonisant, époque où la classe ouvrière par la force de ses mains armées conquiert le pouvoir et où les vagues croissantes et furieuses de la libération nationale balayent l’oppression impérialiste, se développe la révolution chinoise pleine d’enseignement et d’étonnement pour le monde.

Dans ce creuset historique la classe ouvrière internationale se concrétisa dans le Président Mao Tsétoung, qui en 1921 fonda le Parti Communiste Chinois, l’avant garde organisée qui conduisit la révolution de démocratie nouvelle culminée triomphalement avec la fondation de la République Populaire de Chine, le Parti qui aujourd’hui à travers la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne développe la Révolution Socialiste et fortifie la dictature du prolétariat.

Ainsi émergea la Pensée Mao Tsétoung.

Ainsi le marxisme-léninisme trouva la voie pour guider et incorporer les peuples opprimés au torrent irrépressible de la révolution mondiale.

Ainsi le marxisme-léninisme trouva le chemin pour développer sans interruption la Révolution Socialiste et marcher inexorablement vers son objectif futur, la société communiste.

Dans ce cadre grandiose de lutte de classes, dans sa grande patrie et dans le monde, le Président Mao Tsétoung hérita du marxisme-léninisme, le défendit et le développa.

Il le défendit contre le révisionnisme qui aujourd’hui démasqué sous les traits du social-impérialisme soviétique, est à l’heure actuelle la principale source de guerre.

Et le développa dans tous les domaines, l’élevant à sa situation actuelle de marxisme-léninisme-pensée Mao Tsétoung.

Ainsi le marxisme, dans les flammes de la lutte de classes et l’action des grands éducateurs du prolétariat, devient marxisme-léninisme-pensée Mao Tsétoung.

En conséquence, aujourd’hui être marxiste c’est adhérer au marxisme-léninisme-pensée Mao Tsétoung.

Le Président Mao Tsétoung est mort!

Son grand coeur a cessé de battre, son pouls s’est arrêté et sa vie éteinte.

Une profonde douleur dense et lourde retombe sur la classe ouvrière et les peuples opprimés de la Terre et les drapeaux rouges en berne portent un deuil universel.

Le grand éducateur du prolétariat international a cessé d’exister et son insondable absence se ressent dans le monde entier: c’est la grande absence que nous a laissé Marx, c’est la grande absence qui nous a laissé Lénine, aujourd’hui plus qu’hier la classe ouvrière et les masses populaires, convertissant leur douleur en force, à travers la tourmente, continueront jusqu’au but lumineux arborant toujours les drapeaux invaincus de Marx, Lénine et Mao Tsétoung.

Les Organisations qui adhérent à Mariátegui en ce moment de peine expriment au peuple chinois, à la classe ouvrière chinoise et au grand, glorieux et correct Parti Communiste Chinois leur plus profonde peine pour le décès du Président Mao Tsétoung, grand éducateur de la classe ouvrière internationale, des peuples opprimés du monde et de la révolution mondiale, dont la pensée illumine le monde et l’illuminera toujours.

GLOIRE ETERNELLE AU PRESIDENT MAO TSETOUNG

Comité Coordinateur d’Organisations adhérentes à Mariátegui
V. P. No. 6, dec.76
Lima, le 18 septembre 1976

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Amérique latine : guerre populaire, grandes victoires, brillantes perspectives (1970)

Prolétaires de tous les pays unissez-vous!

La guerre révolutionnaire est une guerre de masses et elle ne peut être réalisée qu’en mobilisant les masses et en s’appuyant sur elles. Notre principe est: Le parti commande le fusil et jamais nous permettrons que le fusil commande le parti. 
Mao Tse-toung

La situation mondiale entre dans une nouvelle époque: celle de la pensée Mao Tse-toung.

Sous ce signe, nous avons vécu ces dernières années des faits qui ont transformé considérablement le monde.

Les luttes de Libération Nationale ont avancé de façon incontestable, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en Chine à obtenu de grandes victoires, le Mouvement Communiste International s’est fortifié; ainsi les masses à travers le monde, même dans les pays impérialistes et sociaux-impérialistes, ont déchaîné de furieuses tempêtes révolutionnaires, en remuant le caduc et pourri système d’exploitation de l’homme par l’homme.

Le monde brûle de tous cotés.

Les étincelles de la Guerre Populaire brûlent les prairies et activent le feu de la révolution, en dévastant à jamais le vieux monde, mettant en péril tous les réactionnaires en ouvrant de nouveaux espoirs pour toute l’humanité.

L’Amérique Latine est « l’arrière cour » de l’impérialisme nord-américain.

Par sa politique néocolonialiste il a pénétré avec la plus grande férocité dans les pays latino-américains en accélérant leur dépouillement, saignant à blanc les ressources naturelles, oppressant et ruinant les masses populaires plus encore, principalement les ouvriers et les paysans.

En appliquant leur stratégie contre-révolutionnaire, les impérialistes donnent plus d’importance au « renforcement » des régimes fantoches.

« Renforcer » la position des propriétaires fonciers-féodaux et des capitalistes bureaucratiques exige la centralisation du contrôle de l’économie, des médias de propagande, l’utilisation au maximum de tromperie politique, en adoptant des positions « nationalistes » pseudo anti-impérialistes; une grande préparation et le développement systématique de l’armée réactionnaire, la modernisation de son armement et des ses appareils de répression, le perfectionnement de ses méthodes d’assassinats et l’augmentation de ses réserves de matériel.

Pour déclencher une sanglante guerre civile, dans laquelle s’affrontent « natifs contre natifs », ils prétendent assurer ainsi les gouvernements, non pas avec des débiles politiciens réactionnaires, mais avec des commandants d’armée beaucoup plus corrompus et sanguinaires, sans scrupules pour ensanglanter le peuple.

Aux yeux des impérialistes, ce sont les régimes fascistes, policiers, qui donnent une plus grande « sécurité » et « efficacité » dans la défense de leurs intérêts et dans la répression violente de la Guerre Populaire.

Les « coups » militaires, sous le contrôle direct des impérialistes et de leur « agence CIA », ont été nombreux dans la dernière décennie, ils ont installé la botte du fascisme dans la plupart des pays latino-américains.

Notre Parti Communiste a signalé plusieurs fois le caractère préventif de ces plans impérialistes. Leurs vrais objectifs dans la modification de certaines structures sont ceux de les adapter à leurs plans néocolonialistes, convaincus qu’ils seront plus « productifs » avant l’éclatement des groupes de guérilla et de la lutte armée.

Prêter attention, a « prévenir » la lutte armée, contenir la marche incessante de la Guerre Populaire.

La répression violente à toujours été l’arme principale des impérialistes et des réactionnaires.

A la moindre manifestation des germes de guérilla, ils se jettent frénétiquement dessus en essayant de les anéantir en un instant.

« Brûler tout, détruire tout, tuer tous » est leur politique utilisée contre les masses et les secteurs patriotiques. « Sans merci et sans prisonniers » est leur consigne face aux guérilleros blessés ou capturés.

Les exemples de férocité barbare contre la population et ses combattants arrêtés sont nombreux.

En utilisant des méthodes d’assassinats massifs sous des formes toujours plus raffinées et cruelles.

Les réactionnaires ont appuyé et soutenu, principalement dans les villes, des groupes secrets de dégénérés criminels, qui avec l’appui public des autorités réactionnaires ont provoqué la mort violente de milliers de patriotes et progressistes.

La guerre populaire des peuples latino-américains doit faire face aux conditions extrêmement dures et, dans son développement devra vaincre les plus grandes difficultés qu’a connu son histoire.

Mais, les impérialistes et les réactionnaires ne sont pas invincibles. Nos peuples ainsi vont contribuer à enterrer définitivement tous les exploiteurs.

Les sociaux-impérialistes soviétiques et les autres révisionnistes, montrant leurs vrais visages de traîtres et contre-révolutionnaires, sont les principaux complices de l’impérialisme nord-américain, qui clament leurs « pacifiques » (soumission, servilité et adoration aux impérialistes), collaboration dans le maintien des Etats de grands propriétaires- bureaucratiques moribonds, favorisant la tromperie politique et en appelant à la répression violente des masses.

Sous la baguette de ses répugnants chefs de file, les révisionnistes en Amérique latine ont réalisé successivement des activités contre-révolutionnaires, sabotages et trahisons sans regret envers la révolution et la Guerre Populaire.

Dans son désespoir pour obtenir le « bénéfice » de la légalité, ils n’ont pas h,sit, a lancer de furieuses attaques contre les partis marxistes-léninistes et contre la violence révolutionnaire. Les révisionnistes ont accompli de multiples « services » en faveur de l’ennemi.

Dans la mesure ou grandissent les actions armées et augmente l’incapacité de les empêcher depuis l’extérieur; ils s’introduisent ou s’infiltrent dans leurs rangs, lors de manifestations hypocrites d’appui, pour mieux s’emparer de la direction et ainsi utiliser les groupes de guérilla dans ses négociations politiques pro-« legalité ».

L’expérience de l’Amérique Latine a confirmé encore plus l’action contre-révolutionnaire du trotskisme et de ses mensonges ainsi que ses thèses de lutte « anticapitaliste décisive ».

Nombreuses sont les victimes assassinées par la police « grâce » à la délation des révisionnistes et des trotskistes.

Le sang des combattants est une dette qu’ils devront payer nécessairement au peuple.

Ainsi, avec le triomphe de la lutte armée à Cuba, à partir de 1959, et l’activité du mouvement castriste, l’Amérique Latine a souffert d’une erronée et pernicieuse influence de la voie petite-bourgeoise.

La voie petite-bourgeoise est une version rajeunie des essais ratés de la petite-bourgeoisie pour remplacer le prolétariat comme facteur dirigeant de la révolution et s’emparer de son hégémonie.

La voie petite-bourgeoise et ses « idéologues » diffusent la « particularité » de la révolution en Amérique Latine, en attaquant furieusement le marxisme-léninisme-pensée Mao Tse-toung, en préconisant sa caducité ainsi que les lois universelles de la Guerre Populaire.

La voie petite-bourgeoise remplace la politique prolétarienne par une politique bourgeoise; ils nient la direction de la classe ouvrière et de son parti politique, et ils donnent toute leur confiance aux actions d’un groupe « d’héros » petits-bourgeois plus qu’à l’action des masses populaires.

Ce sont les propagandistes d’une ligne militaire bourgeoise, avec le culte des armes, le rejet du travail politique systématique et prolongé dans les masses, spécialement paysannes.

Ils proposent les « foyers de guérilla » pour l’action des groupes isolés, ils cultivent le spontanéisme, en développant des actions militaristes sans considérer les conditions politiques et les désirs subjectifs des masses, en agissant ainsi au-dessus de la conscience de masses.

Tous les essais de la voie petite-bourgeoise se sont terminés, comme il se devait, dans l’échec. Pour avidité avant-gardiste qui les avaient poussés à l’aventurisme, les conduisant d’échec en échec, leur faisant subir de douloureuses pertes.

Tous les révolutionnaires ont l’obligation et la nécessité de schématiser les expériences acquises jusqu’à maintenant.

La continuité de la lutte l’exige.

La meilleure méthode pour assassiner la révolution est la collusion avec le révisionnisme et le trotskisme.

La meilleure méthode pour mener la révolution à l’échec est de la conduire dans la voie petite-bourgeoise. Ce sont des leçons qui ont fait coulé le sang de nombreux combattants.

Au Vénézuela, par exemple, la voie petite-bourgeoise a introduit une analyse erronée des conditions.

Elle s’est opposée à prendre le chemin d’encercler les villes depuis les campagnes.

En se limitant à mobiliser des secteurs réduits petits-bourgeois, ils ont mené des actions de guérilla urbaine, faisant le culte du spontanéisme, et de lutte d’éléments isolés.

Son manque de capacité pour lier le travail révolutionnaire au mouvement ouvrier et paysan, et la répression violente déclenchée dans les villes par la réaction, les ont conduit à abandonner les villes ou à se décomposer en passant à la « légalité » à travers des concessions ou bien monter dans les campagnes pour continuer la lutte dans les zones rurales.

Les révisionnistes, obligés par les circonstances à s’unir à ces groupes, ont joué le rôle d’agents de corrosion politique des combattants, et ont fini comme dans d’autres cas en Amérique Latine, offrant aux guérillas une « participation » dans les élections, en échange de leur reconnaissance « légale »; c’est-à-dire la trahison, en se rangeant du côté de la réaction en criant ses stupides appels au « développement démocratique et pacifique », « participation dans les élections », etc.

L’appui de Castro a la voie petite-bourgeoise comme il a été dans d’autres cas en Amérique Latine, était conditionné à la soumission aux orientations données par lui ou par des pseudo-organismes constitués à telle fin, c’est-à-dire « centres de direction » externes, sans reconnaître le principe marxiste-léniniste qui signale que c’est le peuple qui fait la révolution dans chaque pays sous la direction de ses états majeurs, les Partis Communistes.

Le cas de la Colombie est un autre exemple, la lutte armée a surgi, répondant à une des plus brutales répressions contre le peuple qu’a connu l’Amérique Latine.

L’action réactionnaire est personnalisée dans la « violence » qui assassine de façon systématique des milliers de patriotes et ensanglante la Colombie.

Les révisionnistes et ceux de la voie petite-bourgeoise jouent le même rôle qu’au Venezuela.

Les premiers dans le sabotage et la trahison sans vergogne et les seconds conduisent les groupes de guérillas à l’échec.

Après la trahison de Vicira et les durs coups de l’armée réactionnaire, les groupes se désintègrent et dégénèrent vers le banditisme pendant que d’autres constituent les « républiques indépendantes de Marquetalia et el Pato ».

Isolés des grands secteurs populaires, sans pouvoir répandre leurs influences pour se fortifier, à travers la mobilisation des masses, ils sont les proies de la contre-révolution.

Dans ces dernières années, la lutte de guérilla s’est réanimée en Colombie, avec en plus la grande particularité de s’orienter vers une conception prolétarienne de guerre populaire; dans la mesure ou une telle position s’engage, la lutte en Colombie aura la réussite pour son peuple et sera une grande contribution pour le mouvement révolutionnaire latino-américain.

Au Pérou, les groupes de guérilla qui d,butent leurs actions en 1965 sous l’influence nocive de la voie petite-bourgeoise, dispersent leurs forces pour combattre, croyant ainsi qu’ils arriveront à disperser celles de l’ennemi.

Des groupes isolés, sans presque aucune liaison avec les masses paysannes appliquent les règles d’or de la voie petite-bourgeoise: méfiance constante, sécurité constante, vigilance constante; en essence méfiance et mépris envers les masses paysannes.

Pendant ce temps, les guérillas du Cuzco adoptent la tactique de défense passive, « défendre chaque parcelle de terrain », en rejetant la défense active, concept marxiste-léniniste et seule idée guide correcte pour que les peuples arrivent à la victoire dans leurs guerres révolutionnaires. Ils construisent leurs « camps » dans les régions montagneuses, isolés des centres de grandes concentrations paysannes, en les considérant inextricables.

Le cas des guérillas boliviennes constitue un exemple typique d’action terroriste petit-bourgeois en Amérique Latine, l’un des plus importants actes d’aventurisme fait par le castrisme.

Adorateurs du spontanéisme, comptant plus dans le « prestige » que dans le travail de mobilisation politique des masses, déformant le vrai concept de l’internationalisme prolétarien, fondant leurs actions et leurs espoirs dans les bases logistiques extérieures, méprisant la ligne marxiste-léniniste de compter sur ses propres forces.

L’échec de l’ELN en Bolivie, la mort de Guevara et des frères Peredo signifie pour l’Amérique Latine la banqueroute totale de la voie petite-bourgeoise.

C’est une nouvelle preuve de la trahison des révisionnistes et du faux appui préconisé par Castro.

L’orientation politique et la ligne militaire erronées, l’isolement des masses, la perte de perspectives révolutionnaires de la voie petite-bourgeoise ont conduit une partie vers des activités terroristes dans les villes, avec de fausses méthodes, pendant que l’autre s’approchait petit à petit à travers de douloureuses et sanglantes expériences, vers le chemin de la Guerre Populaire, au marxisme-léninisme-pensée Mao Tse-toung.

Le prolétariat « n’a pas seulement besoin d’une juste ligne politique marxiste mais aussi d’une juste ligne militaire marxiste ».

Sans le guide d’une ligne politique juste, il est impossible d’avoir une ligne militaire juste; et sans une ligne militaire juste c’est impossible d’appliquer et mener à bien une ligne politique juste.

Cette vérité a commencé à être comprise par les partis marxistes-léninistes d’Amérique Latine qui s’efforcent de préparer la Guerre Populaire et d’oser mener en avant la Guerre du Peuple en accord avec la ligne militaire prolétaire du camarade Mao Tse-toung.

Grâce à la juste orientation des partis marxistes-léninistes et la puissante influence du Mouvement Communiste International, l’idée que le pouvoir est au bout du fusil s’est imprégnée fortement dans les masses.

C’est un enseignement précieux du Camarade Mao Tse-toung; la compréhension des idées de base sur la Guerre Populaire et l’armée populaire: Guerre du Peuple, Armée du Peuple est plus profonde.

Avec la compréhension du chemin de la Guerre Populaire sous la direction de ses Partis Communistes, les marxistes-léninistes d’Amérique Latine sont allés vers les zones rurales pour développer le travail politique entre les masses paysannes, et développer les guerres révolutionnaires.

La direction des Partis Communistes marxistes-léninistes est un facteur très important et nécessaire pour le triomphe de la Guerre Populaire en Amérique Latine.

Seuls, de tels Partis, armées avec l’invincible pensée Mao Tse-toung, pourront en toute sécurité conduire en avant et victorieusement les luttes révolutionnaires jusqu’au bout.

Notre glorieux Parti Communiste est un parti marxiste-léniniste ferme.

Au sein de notre Parti il y a toujours eu des luttes aiguës et acharnées à chaque étape historique du développement de la révolution, luttes entre deux lignes militaires diamétralement opposées.

Notre Parti a su défendre avec succès la ligne militaire prolétarienne, en contribuant ainsi avec puissance au discrédit des fausses théories du révisionnisme contemporain et de la voie petite-bourgeoise.

La lutte interne actuelle contre les liquidateurs a mis notre Parti dans des conditions très favorables en nous approchant de la brillante réalité de la Guerre Populaire.

Notre Parti Communiste est décidé à contribuer à la lutte des peuples d’Amérique Latine avec le développement de la lutte du peuple péruvien et de se maintenir fermement à côté des partis frères d’Amérique Latine et apporter une plus grande contribution à la victoire totale du mouvement communiste dans le monde.

C’est en combattant de façon décisive le révisionnisme et la voie petite-bourgeoise; en les discréditant totalement que nous pourrons combattre réellement et résolument l’impérialisme et le féodalisme.

Nous devons détruire de façon énergique la ligne militaire bourgeoise et effacer sa néfaste influence en Amérique Latine.

Nous devons donner priorité à la politique prolétarienne, c’est-à-dire le marxisme-léninisme-pensée Mao Tse-toung, la Pensée de José Carlos Mariátegui, la ligne politique de notre Parti.

Nous devons persister dans l’armement de nos cadres, militants, des masses, avec le marxisme-léninisme-pensée Mao Tse-toung.

La décennie des années 60 a été une étape de victoire pour le marxisme-léninisme en Amérique Latine et dans le monde entier.

La nouvelle décennie, celle des années 70 devra être celle des plus grandes victoires pour la révolution mondiale.

Nous avons obtenu de grandes victoires.

Saluons avec ferveur cette nouvelle décennie.

Les perspectives sont brillantes.

VIVE LE TRIOMPHE DE LA GUERRE POPULAIRE!

VIVE LE MARXISME-LENINISME-PENSEE MAO TSE-TOUNG!

A BAS LE MILITARISME PETIT-BOURGEOIS!

MAI 1970

COMITÉ CENTRAL
PARTI COMMUNISTE DU PÉROU

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

PCP : Le camarade Mao, homme de pensée et d’action (1966)

Bandera Roja, No 25, octobre 1966

« La grande complexité du marxisme peut se résumer en une phrase:  » On a raison de se révolter.  » Pendant des siècles, on a dit: il est juste d’opprimer et d’exploiter le peuple, mais il est erroné de se rebeller. Le marxisme renverse la thèse. C’est une grande contribution, une thèse établie par Marx à partir de la lutte du prolétariat. En se fondant sur cette thèse, les gens résistent, combattent et oeuvrent pour le socialisme. »
MAO TSETOUNG

Au cours de la révolution de démocratie nouvelle dure et prolongée en Chine naquit la pensée Mao Tsétoung: le camarade Mao en fondant les vérités universelles du marxisme-léninisme dans la pratique concrète de la Révolution Chinoise, découvrit et approfondit le caractère de la révolution démocratico-nationale ou de démocratie nouvelle applicables dans les sociétés semi-féodales et semi-coloniales, le chemin de ces révolutions  » d’encercler les villes à partir de la campagne « , les lois de la guerre populaire et les trois armes magiques de la révolution: le Parti Communiste, la Lutte Armée et le Front Uni.

Ces apports ouvrirent un large et heureux chemin révolutionnaire au peuple chinois, tracèrent la brillante ligne rouge du glorieux PCC, balayèrent les déviations de droite et de gauche et convertirent le camarade Mao Tsétoung en dirigeant et grand maître de la Révolution en Chine.

Au sein de cette pratique créatrice, le camarade Mao fit de magistraux apports au matérialisme dialectique et à la conception marxiste de l’art, et de la littérature, qui sont alors devenus des trésors du marxisme-léninisme.

Avec le triomphe de la Révolution Démocratique nationale en Chine et synthétisant l’expérience de 28 ans de lutte indéclinable, le camarade Mao établi la thèse de la dictature démocratico-populaire dirigée par le prolétariat représenté par le Parti Communiste et basé sur l’alliance ouvrière-paysanne, forme de dictature du prolétariat et instrument pour développer la Société Socialiste.

Développant l’analyse de la Société Socialiste, reprenant Marx et Lénine, et approfondissant ses thèses, il pose le problème de la lutte de classes dans la Société Socialiste et les formes pour la mener à bien, la longue durée de cette période de transition dans laquelle s’engage pour la victoire la lutte entre capitalisme et socialisme, la lutte contre le rétablissement pacifique du capitalisme et les formes pour le combattre, ainsi que la thèse de construire le socialisme dans tous les domaines tenant toujours compte de la lutte de classes et de la nécessité de mettre à tous moments et en tout la politique au premier plan, moyen de garantir la conduite de la révolution jusqu’au bout sans s’arrêter à mi-chemin.

En combattant l’impérialisme et les réactionnaires, le camarade Mao établit la thèse léniniste qui dit que l’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier, nous enseignant à les mépriser stratégiquement parce que l’histoire les a condamnés à disparaître, mais au même temps à les considérer avec prudence au niveau tactique dans la mesure où leur effondrement et leur désespoir les rend capables de cruautés et iniquités les plus grandes; que la nature de l’impérialisme ne change pas, et ne peut pas changer parce que cela correspond à son essence -même, soit l’exploitation et la guerre pour soutenir son oppression sur les peuples; que l’impérialisme nord-américain est le pire et le plus sanguinaire ennemi des peuples du monde et que contre lui tous les peuples forment déjà un Front Uni.

En combattant inflexiblement, avec les peuples opprimés par l’impérialisme et en synthétisant l’expérience des mouvements de Libération Nationale, le camarade Mao Tsétoung a établi la thèse marxiste-léniniste, qui dit que « le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest », c’est-à-dire que la force du camp révolutionnaire est supérieure à celle du camp réactionnaire et que chaque jour elle le sera davantage d’autant que le nouveau jamais ne fut battu par l’ancien, et qu’il est représenté par le socialisme et les forces révolutionnaires alors que l’ancien l’est par l’impérialisme et tous les réactionnaires; que pendant que les impérialistes et tous les réactionnaires sont régis par la loi de provoquer des troubles, d’échouer et de provoquer à nouveau des troubles et ainsi jusqu’à leur fin, la loi du peuple c’est de combattre, d’échouer et de combattre à nouveau jusqu’à la victoire finale; que la guerre populaire est imbattable et qu’elle conduit inévitablement au triomphe des peuples opprimés et à la déroute de l’impérialisme, et ce même si la guerre populaire suit une voie longue et tortueuse dans laquelle se donnent des victoires et des échecs, à la fin le peuple triomphera.

Dans sa lutte pour démasquer et écraser le révisionnisme contemporain, le camarade Mao, comme Lénine dans son époque, a détruit idéologiquement le révisionnisme khrouchtcheviste cramponné à la direction du PCUS, démontrant que les khrouchtchevistes avec ou sans Khrouchtchev ont trahi et abandonné les principes du marxisme-léninisme et démasquant sa collusion avec l’impérialisme nord-américain pour le partage du monde, il a analysé les causes internes et externes du khrouchtchevisme et nous enseigne les formes pour le combattre, et comment de la lutte contre ce révisionnisme, le marxisme sortira fortifié idéologiquement, les partis communistes plus fermes et la lutte révolutionnaire aura une impulsion et une force idéologique et politique plus grande: et que, comme ses prédécesseurs, le révisionnisme khrouchtcheviste est condamné à la déroute et le marxisme-léninisme à réussir un nouveau et grand développement.

Ainsi naissant des entrailles mêmes de la lutte révolutionnaire contemporaine, la pensée de Mao Tsétoung est l’expression objective des lois de la révolution de démocratie nouvelle, de la construction de la société socialiste, de l’analyse de la nature et de l’essence de l’impérialisme et des réactionnaires, du développement et du triomphe des luttes de libération nationale et de la mise à nu des causes et de l’essence du révisionnisme contemporain.

Pour tout cela, pendant que la pensée Mao Tsétoung habite le coeur des peuples et arme l’esprit de tous les révolutionnaires, les impérialistes particulièrement l’impérialisme yankee, les réactionnaires et les révisionnistes khrouchtchevistes terrorisés haïssent et attaquent avec une violence démentielle le marxisme vivant de notre temps; mais cette haine confirme bien sa justesse et la chaleur avec laquelle le coeur des peuples le reçoit, est une grande preuve de son authenticité révolutionnaire.

Pour tout ce que nous venons de dire, et malgré le vacarme et les cris des traîtres khrouchtchevistes, ses marionnettes et ses alliés yankees, la pensée de Mao Tsétoung  » c’est le marxisme-léninisme hérité et développé de manière géniale, créatrice et générale à cette époque où l’impérialisme se précipite vers son effondrement total et le socialisme progresse vers la victoire dans le monde entier; c’est le sommet du marxisme-léninisme de notre époque « .

=>Autres documents du Parti Communiste du Pérou

Centre MLM de Belgique, PCF(mlm): Gonzalo, le grand commentateur du maoïsme

« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme-léninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays. »

Mao Zedong, Problèmes de la guerre et de la stratégie

« Nous sommes les déclencheurs, ceci nous devons le graver profondément dans notre âme. Cette réunion est historique. Camarades, nous sommes les déclencheurs, c’est en cette qualité que nous passerons dans l’histoire que le Parti est en train d’écrire en des pages que personne ne pourra détruire…

Nous sommes les déclencheurs. Cette Première École Militaire du Parti, nous l’avons nommée une clôture et une ouverture, elle clôt et elle ouvre. Elle clôt les temps de paix, elle ouvre les temps de guerre.

Camarades, s’est achevé notre travail les mains désarmées, s’ouvre aujourd’hui notre parole armée : soulever les masses, soulever les paysans sous les immarcescibles bannières du marxisme-léninisme-pensée Maozedong.

Une période s’est terminée, les préparatifs du nouveau ont été menés à bien. Nous posons notre sceau sur ce qui a été fait jusqu’ici, nous inaugurons le futur, la clef ce sont les actions, l’objectif c’est le pouvoir.

Ceci nous le ferons nous-mêmes, l’histoire le réclame, la classe l’exige, le peuple l’a prévu et le désire ; nous devons l’accomplir et nous l’accomplirons, nous sommes les déclencheurs. »

Gonzalo, Nous sommes les déclencheurs [connu sous le nom de « ILA 80 » – inicio de la lucha armada 1980

Gonzalo est décédé le 11 septembre 2021 et nous voulons ici brièvement dire ce qu’il a signifié pour nous en Belgique et en France, et d’ailleurs ce qu’il signifie encore. Il ne s’agit pas de faire une présentation formelle, de formuler tel ou tel point idéologique, mais d’aller directement à l’essentiel et ici il y a quelque chose de finalement très simple : Gonzalo, c’est la lutte armée pour le communisme.

La formule est abrupte, cependant elle possède tout un sens historique. Ce que nous voulons dire par là, c’est que soit on accepte les institutions d’un pays capitaliste, soit on les refuse… Si on les refuse, alors, on veut faire la révolution, on veut mettre en place un nouveau régime. Et Gonzalo a été le symbole de cette affirmation de la révolution, dans un contexte international particulièrement difficile.

Gonzalo est le symbole d’une intransigeance, d’une persévérance, d’une affirmation de la ligne rouge dans les années 1980, alors que les superpuissances américaine et soviétique vont à la guerre pour le repartage du monde, que la Chine est devenue révisionniste, qu’en Europe de l’Ouest les avant-gardes ont une dimension restreinte.

Alors que le mouvement communiste international périclite ou du moins connaît une profonde crise, la guerre populaire au Pérou déclenchée en 1980 illumine le monde.

Soulignons ici les spécificités belges et françaises. Avec les succès économiques du capitalisme dans la période 1945-1975 et l’instauration du 24 heures sur 24 de la consommation capitaliste, l’hypothèse révolutionnaire avait pris un terrible coup.

Le mouvement ouvrier ayant un caractère de masse était devenu révisionniste et soutenait les institutions, voire y participait. Une telle tendance à la capitulation existait par ailleurs dans toute l’Europe de l’Ouest, alors que les larges masses s’éloignaient largement de toute considération révolutionnaire, au profit d’un repli sur une vie personnelle avec un certain confort, un goût prononcé pour la petite propriété, avec une acceptation et une satisfaction de ce qui était proposé par le capitalisme.

Les révolutionnaires ne formaient plus en Belgique et en France, et d’ailleurs dans toute l’Europe de l’Ouest, que des petits noyaux plus ou moins isolés, avec plus ou moins de patrimoine théorique, idéologique, pratique. Cela donnait une dimension expérimentale à ce qui était mis en place, il manquait toute une dimension idéologique pour obtenir une certaine ampleur historique.

Il y avait des références, mais il était pioché dans tel ou tel aspect considéré comme utile. Il manquait un cadre, une capacité à s’orienter à tous les niveaux. Autrement dit, tant les Brigades Rouges que la Fraction Armée Rouge, la Gauche Prolétarienne que les Cellules Communistes Combattantes se revendiquaient de Mao Zedong, mais n’ont jamais réussi à maîtriser le maoïsme en tant que tel.

C’est d’autant plus vrai que la Chine populaire avait bien formé un pôle de référence incontournable, notamment avec la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, mais que la défaite de 1976 avait d’autant plus été un coup très rude.

Ce qu’on dit ici pour l’Europe de l’Ouest est d’ailleurs valable pour le reste du monde. Que ce soit en Inde, au Bangladesh, aux Philippines, en Iran… à chaque fois il y a une eu une limite infranchissable, une barrière historique.

C’est ici que Gonzalo prend son sens.

Déjà parce que la guerre populaire au Pérou, qui obtenait justement de larges succès tout au long des années 1980, apparaissait alors comme une preuve que l’option révolutionnaire avait un sens, qu’il était possible d’assumer la ligne de la violence révolutionnaire sans pour autant s’enliser, échouer, s’isoler.

Le journal français « L’Internationale », une émanation de l’organisation communiste combattante Action Directe, avait d’ailleurs réalisé un dossier approfondi sur la guerre populaire au Pérou dès 1982. En Belgique, les Cellules Communistes Combattantes ont pareillement, par la suite, souligné l’intérêt de ce qui se passait au Pérou.

La guerre populaire au Pérou a eu un écho mondial, irriguant les forces révolutionnaires de par son exemplarité offensive.

Ensuite, parce que le Parti Communiste du Pérou a indiqué comment parvenir à avancer en saisissant pleinement le marxisme-léninisme-maoïsme, qui est une idéologie dont les aspects sont systématiques.

Gonzalo a joué un rôle idéologique de premier plan en étant le grand commentateur du maoïsme. Il a formulé les principes généraux du maoïsme, il a indiqué comment il fallait procéder pour les saisir.

Nous tenons d’ailleurs ici à souligner l’importance historique du Mouvement Populaire Pérou, que le Parti Communiste du Pérou avait généré en tant qu’organisme pour le travail à l’étranger. Cela a permis la diffusion de nombreux documents péruviens, de riches expériences… dans plusieurs pays d’Europe, dont la Belgique et la France.

Ainsi, la guerre populaire au Pérou dirigée par le Parti Communiste du Pérou n’a pas été qu’un flambeau dans un moment d’obscurité pour les communistes dans le monde et particulièrement en Europe de l’Ouest.

Il y a un autre aspect, indissociable: Gonzalo est également le grand commentateur de la troisième étape de notre idéologie marxiste-léniniste-maoïste.

C’est cela qui compte pour nous et c’est cela qui fait qu’existent le Centre MLM en Belgique et le PCF(mlm) en France.

Vive Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao Zedong !

Vive le Marxisme-Léninisme-Maoïsme !

Honneur à Gonzalo, le grand commentateur du maoïsme !

Guerre populaire pour le Communisme !

Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste de Belgique

Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)

>> Retour à la page des documents du PCF (mlm)

Thèses de fondation du Parti-guérilla (1981)

Brigades Rouges – Parti de la Guérilla

Décembre 1981

« La question de savoir s’il revient à la pensée humaine la vérité objective n’est pas une question de la théorie, mais une question pratique.

Dans la pratique, l’être humain doit prouver la vérité, c’est-à-dire la réalité et le pouvoir, la présence de ce côté-ci de sa pensée.

Le débat sur la réalité ou la non-réalité d’une pensée, qui s’isole de la pratique, est une question entièrement scolastique. »

(Marx [seconde thèse sur Feuerbach])

« La vérité d’une connaissance ou d’une théorie est déterminée non par une appréciation subjective, mais par les résultats objectifs de la pratique sociale.

[Le critère de la vérité ne peut être que la pratique sociale.]

Le point de vue de la pratique, c’est le point de vue premier, fondamental de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance. »

(Mao [De la pratique])

Sommaire

De l’organisation au parti

Le mouvement
crise – restructuration – guerre

L’État impérialiste des multinationales

La contre-révolution globale impérialiste
comme contre-révolution armée
pour le maintien forcé des rapports de production

Le processus et la conduite de la guerre de transition
pour le communisme

Le prolétariat métropolitain

Le parti guérilla du prolétariat métropolitain

Le parti guérilla et la définition du programme

Le programme de transition au communisme

Crise, guerre, internationalisme

1. De l’organisation au parti

Après douze années de lutte armée, le rapport entre révolution et contre-révolution en Italie s’est redéfini et transformé, et un cycle dans l’histoire de l’Organisation communiste des Brigades rouges est définitivement fermé : le saut vers le parti posant, ici et maintenant, la solide et concrète base de la construction du Parti Communiste Combattant, instaure une rupture historique, profonde et irréversible avec le passé de l’Organisation Communiste Combattante.

La seule continuité historique possible pour les Brigades rouges est dans la rupture avec le passé, car la seule perspective stratégique est celle d’être un parti de guérilla du Prolétariat métropolitain.

« Le processus de construction politique, programmatique et de formation organisationnelle du Parti Combattant n’est pas une affaire linéaire, évolutive, confiée au temps, mais au contraire c’est un processus discontinu, dialectique, le produit conscient d’une avant-garde politico-militaire, qui dans le phénomène complexe de la guerre des classes affirme la validité de la perspective stratégique et du programme communiste qu’elle soutient et l’adéquation de l’outil organisationnel nécessaire pour les mener à bien. »

[Seconde résolution de la direction stratégique des Brigades Rouges, 1974]

Lorsque l’avant-garde politico-militaire du prolétariat métropolitain construit le Parti Communiste Combattant dans la perspective stratégique de la transition vers le communisme, c’est la synthèse historique, au plus haut niveau politique, du long processus de construction révolutionnaire et, en même temps, l’a réalisation concrète de son dépassement en tant qu’organisation : l’avant-garde produit consciemment la fin d’un cycle politico-organisationnel par la rupture, car ce sont là les conditions objectives et subjectives du saut vers le parti.

Le saut vers le parti est l’aboutissement d’un processus complexe de redéfinition stratégique et organisationnelle et de lutte politique qui a commencé au lendemain de la campagne du printemps 1978 à son plus haut niveau de maturité et, par conséquent, est entrée en crise la conception politico-organisationnelle qui était à la base de l’Organisation des Brigades Rouges et de toutes les Organisations Communistes Combattantes plus généralement.

La crise qui s’est ouverte après [l’enlèvement et l’exécution du chef de la Démocratie-Chrétienne Aldo Moro] [en 1978] a été caractérisée par la nécessité d’un saut à la direction-organisation des masses sur le terrain de la lutte armée, et au sein de cet axe, depuis lors, la bataille politique s’est développée au sein de l’Organisation pour construire un système d’implantation partidaire.

La première étape de ce processus complexe est celle qui, à partir de la discussion autour des Organismes de Masses Révolutionnaires, en vient à définir une critique articulée du subjectivisme dans ses différentes variantes.

La deuxième étape est celle où, partant de la critique du subjectivisme, le débat commence à se focaliser sur la question des programmes et trouve un premier point d’arrivée dans la Résolution de la direction stratégique (Ds) [de 1980].

La Campagne D’Urso, traduisant la thèse politique de la Ds 80 dans la pratique de l’intervention dans une strate spécifique du prolétariat métropolitain, définit et articule la ligne de masse correcte de l’Organisation et fixe, de manière irréversible, la substance de l’action du parti dans le contexte transitionnel à la guerre civile en cours.

La troisième étape est celle où l’action du parti se traduit par la capacité de transférer le contenu stratégique de la campagne D’Urso aux différentes couches de classe du prolétariat métropolitain.

La campagne Printemps-Été 1981 constitue le moment le plus élevé de l’action du parti car :

a) elle affirme la capacité concrète de la direction de l’Organisation sur les différentes couches prolétariennes et donc sur l’ensemble du prolétariat métropolitain ;

b) elle donne vie aux contenus stratégiques de la dialectique destruction-construction qui contre-distingue la tendance à la guerre et jette les bases réelles d’un pas en avant décisif vers la construction du système du pouvoir rouge ;

c) elle fait ressortir et renforce, par la bataille politique au sein de l’organisation, la ligne révolutionnaire de construction du parti combattant par opposition à la ligne organisationnelle -bureaucratique, qui, ne saisissant pas les nœuds politiques caractérisant la conjoncture actuelle, est inadéquate – et finalement antagoniste – à la tâche historique du saut au parti.

La Campagne Printemps – Été de 1981 sanctionne la défaite politique de cette ligne dans l’Organisation et, en établissant les conditions subjectives du saut vers le parti, achève et conclut un cycle dans l’histoire de l’Organisation Communiste Combattante Brigades Rouges.

La ligne révolutionnaire de construction du parti, en construisant, ici et maintenant, le Parti Communiste Combattant, continue et approfondit, sous différentes formes, la bataille politique contre les fausses lignes au sein du Mouvement Révolutionnaire et du Prolétariat métropolitain, pour les vaincre définitivement dans leur cadre théorique et dans la pratique, et pour renforcer et attester au plus haut niveau quant à l’unité politique sur la perspective stratégique de la transition vers le communisme.

Mais le Parti Communiste Combattant, sous la forme historiquement donnée du Parti-guérilla du Prolétariat métropolitain, représente aussi la continuité historique dans l’Organisation Communiste Brigades Rouges, dont il réaffirme et développe les références théoriques et pratiques et les principes stratégiques qui ont a été à la base depuis le début :

– la conception matérialiste de l’histoire et le matérialisme dialectique élaborés par Marx et Engels dans leur travail de synthèse de l’expérience historique du prolétariat naissant, développé par l’expérience historique révolutionnaire ultérieure : la Révolution russe, la Révolution chinoise, la Grande Révolution culturelle prolétarienne ; réaffirmée et redéfinie dans la métropole impérialiste par la théorie-pratique marxiste-léniniste des Brigades rouges qui trouve son point de synthèse maximale dans « L’abeille et le communiste ».

– Le centralisme démocratique, comme méthode par laquelle le parti affronte et résout les contradictions en son sein.

Le centralisme démocratique est, en même temps, une philosophie, une politique, un modèle d’organisation.

Sur le plan philosophique, c’est une conception matérialiste-dialectique prolétarienne, qui trouve son fondement dans la théorie maoïste de la contradiction.

Sur le plan politique c’est la défense des intérêts du Prolétariat métropolitain en tant que classe émergente…

Défense qui est mise en œuvre à travers des lignes politiques spécifiques, c’est-à-dire un ensemble de processus dialectiques de transformation synthétisés par les mots d’ordre « des masses aux masses » et « vivre dans la contradiction ».

Sur le plan organisationnel, c’est un modèle qui nie de manière antagoniste les principes de l’organisation capitaliste du travail, de la grande usine, de l’État impérialiste des multinationales.

C’est un modèle qui est construit pour donner une voix à toutes les composantes du prolétariat métropolitain.

La seule manière correcte de résoudre la lutte entre les lignes politiques, qui est le reflet, au sein du parti, de la lutte des classes – une lutte qui existera tant que les classes existeront, opposant le Centralisme Bureaucratique au Centralisme Démocratique – est celle fondée sur les principes stratégiques « unité-critique-unité » et « lutte-critique-transformation ».

Seule l’application constante et inflexible de ces principes isole la mauvaise ligne, la défait et, par conséquent, la récupère, réunissant et plaçant tout le Parti sur la bonne ligne.

2. Le mouvement crise – restructuration – guerre

La loi fondamentale de l’accumulation capitaliste est la baisse tendancielle du taux de profit.

Cette tendance, pendant toute une phase historique, s’est affirmée et développée au sein de la production et de la reproduction à une échelle élargie des cycles d’accumulation capitaliste.

Elle s’est donc concrétisée dans la production et la reproduction de crises cycliques du capital.

La dialectique qui animait ces crises était crise – restructuration – expansion des forces productives. Constamment le Mode de Production Capitaliste a actionné des contrepoids à la baisse du taux moyen de profit.

Une telle action de contrepoids pourrait avoir une efficacité pratique, quand le capital n’avait pas encore franchi toutes les étapes de son développement.

Et, en fait, tout cela a été possible dans le passage de la simple coopération à la fabrication jusqu’à la grande industrie.

La nature et le contenu des contrepoids déterminaient la nature et le contenu de la restructuration, visant à l’expansion des forces productives.

En étendant les forces productives au niveau maximum possible, sur la base de la production capitaliste, le Mode de Production Capitaliste affirmait la domination réelle du capital.

Dans le passage de la « subsomption formelle à la subsomption réelle » du travail dans le capital, la domination du capital devient exclusive et générale.

Sur la base de la domination réelle du capital, il n’est plus possible de déterminer un quelconque développement des forces productives sans briser l’enveloppe des rapports de production dominants.

La crise, de cyclique, est devenue structurelle. La baisse du taux de profit moyen, d’une tendance, devient une réalité pleinement opératoire.

La crise n’assume plus une tendance cyclique, mais devient la donnée qui caractérise en permanence l’accumulation, au point où elle se situe à l’horizon de la surproduction absolue de capital.

La dialectique qui vit désormais est nouvelle : crise – restructuration – destruction des forces productives.

La crise reste une nécessité interne de l’accumulation, mais, si auparavant cette nécessité visait l’expansion, maintenant elle vise la destruction des forces productives.

A son niveau de développement maximum, le Mode de Production Capitaliste s’est transformé d’un moyen pour l’expansion des forces productives en un moyen pour l’étranglement et la destruction des forces productives.

Ce travail d’étranglement-destruction s’identifie directement à la conservation d’une production fondée sur la valeur d’échange, alors qu’elle a atteint sa phase de déclin historique.

La dialectique crise – restructuration – destruction se révèle dans son essence : le maintien forcé des rapports capitalistes de production, de circulation et d’échange.

A ce stade, une contradiction antagoniste surgit entre les rapports de production et les forces productives. Surgit, donc, une ère de « révolution sociale ».

L’unique moyen de résoudre cette contradiction, de ramener ses termes à l’unité sur une base nouvelle et supérieure, c’est la guerre révolutionnaire.

Le contenu stratégique qui anime la guerre révolutionnaire est la révolution sociale.

Dans la phase historique ainsi déterminée, la nature et le contenu des contrepoids finalisent directement la restructuration jusqu’à la destruction.

Il ne s’agit plus, simplement, de contrer la baisse tendancielle du taux de profit moyen, mais d’imposer les raisons déclinantes d’un profit déclinant.

L’activation des contrepoids agit désormais dans une nouvelle dimension : celle de la matérialisation du rapport de guerre entre les classes.

En ce sens, la défense du taux moyen de profit se conjugue directement au rapport de guerre opérant entre les classes.

Les contrepoids ne vivent plus comme une contre-tendance pure et simple mais comme une détermination de la tendance à la guerre.

L’État, qui les soutenait auparavant pour soutenir l’accumulation, les dirige et les manœuvre désormais directement, pour produire et reproduire l’échelle fondée sur la valorisation.

Maintien forcé des rapports actuels de production, de circulation et d’échange capitalistes et étranglement – destruction des forces productives.

Ce sont les deux directives impératives caractérisant les nécessités capitalistes dans la crise structurelle du Mode de Production Capitaliste.

Il faut réaffirmer que lorsque nous disons « nécessité capitaliste », nous nous référons à l’ensemble des contradictions qui, dans la crise, saisissent le monopole multinational du capital multiproductif.

En effet, dans la phase de sa domination réelle, la dynamique et les mouvements du capital ont pour base de développement l’espace capitaliste dans son ensemble, d’où l’entière dimension planétaire, et les contradictions propres au Mode de Production Capitaliste affectent tout le système impérialiste multinational.

Dans la phase de crise générale de surproduction absolue de capital, le capital prédispose des mécanismes non plus pour surmonter de manière conjoncturelle les phases de crise cyclique, mais pour imposer les lois déclinantes du Mode de Production Capitaliste.

De tels mécanismes s’articulent intérieurement dans la guerre que la bourgeoisie impérialiste lance au niveau international contre le prolétariat international.

Dans la phase où est dominant sur toute la planète le Mode de Production Capitaliste, l’État Impérialiste des Multinationales organise et concentre la guerre contre le Prolétariat International.

La guerre inter-impérialiste elle-même n’est qu’une forme spécifique d’anéantissement du prolétariat international, alors qu’il tente de conquérir de nouvelles zones pour tel ou tel bloc.

La guerre inter-impérialiste prend la forme d’une guerre entre le bloc impérialiste et le bloc social-impérialiste.

Dans l’acquisition de nouvelles aires vit l’anéantissement du prolétariat de ces régions, dans le cadre de l’anéantissement général du prolétariat international.

La guerre contre le prolétariat métropolitain est le cœur et, en même temps, le niveau le plus élevé et le plus multidimensionnel de l’attaque de l’État impérialiste des multinationales contre le prolétariat international.

Sur cette base objective, il n’est plus possible de séparer la « guerre intérieure » de la « guerre extérieure ». La domination réelle du capital entraîne un rapport de guerre totale contre le prolétariat international.

Au sein de cette relation générale vivent des spécificités et des distinctions, non des séparations.

En ce sens, l’impérialisme est la guerre. En ce sens, la tendance aujourd’hui dominante est la guerre. Dominante dans le contenu et dans le sens que nous avons esquissé.

La domination de la guerre, telle que nous en sommes venus à la définir, signifie que la tendance principale dans le monde est la révolution.

Ceci trouve son point maximum de synthèse et d’application dans la métropole impérialiste.

En même temps, cependant, il est projeté avec des formes et des contenus spécifiques dans tout l’espace impérialiste.

C’est en ce sens – et seulement en ce sens – que la révolution empêche la guerre impérialiste.

C’est la base matérielle d’un internationalisme prolétarien redéfini et plus organique.

3. L’État impérialiste des multinationales

Des connexions organiques ont toujours lié l’État au capital ; non seulement il est produit du capital, mais il est aussi producteur de capital. Aujourd’hui, cette interaction est redéfinie qualitativement, transformant les deux termes en interaction.

L’État est constitutivement présent au cœur des rapports de production et de reproduction. Son rôle, pour la production et la reproduction de telles rapports dans la crise structurelle, devient essentiel.

Il doit désormais assurer la pérennité des rapports capitalistes et du rapport d’exploitation sous-jacente.

L’État apparaît comme un « appareil privé » de la fraction dominante qui se sépare et se détache de la « société civile ».

Bien que « déduit » du capital, il maintient un aspect « extérieur » au capital, car dans et à travers son action passe la détermination et la re-détermination des rapports de production capitalistes, des rapports sociaux correspondants.

Se détachant de la « société civile », il y revient, l’imprègne et l’occupe dans tous ses pores ; s’étant séparé de la fraction dominante, il transforme les intérêts exclusifs de cette dernière en intérêt général.

L’État affirme ici sa souveraineté absolue sur l’accumulation et les relations entre les classes.

Dans la crise permanente de l’accumulation dans la phase de domination impérialiste, le mode de vie normal devient : destruction de la force productive, au moyen de la production et la reproduction d’un rapport de guerre totale contre le prolétariat métropolitain.

Il n’y a pas de lieu de formation socio-économique qui échappe à l’intervention de l’État ; il n’y a pas de rapport et/ou de relation social qui ne soit imprégnée de son action coercitive.

Partout l’intervention de l’État détruit la force productive, afin de maintenir la domination forcée des rapports de production, de circulation et d’échange capitalistes.

C’est la « violence d’État » qui rend possible, en la garantissant, la survie de l’accumulation de la domination impérialiste.

L’État impérialiste et les rapports sociaux correspondants en coma profond, contrairement à l’émergence de relations virtuelles, infiniment plus riches et qualitativement supérieures, c’est l’État de la guerre.

Maintenant, il devient l’appareil privé de la fraction dominante de la bourgeoisie impérialiste et défend les intérêts du capital monopoliste multinational dans toutes les régions de la formation économico-sociale.

Il perd de plus en plus toute légitimité historique dans sa position d’architecte maximal, défenseur et garant du processus d’auto-valorisation capitaliste qui, aujourd’hui, ne se donne que comme étranglement et destruction des forces productives.

L’État impérialiste des multinationales est, aujourd’hui, un Etat pour guerre.

Dans la tendance, dans le développement de la guerre des classes, l’État, se réunissant autour d’un seul centre de gravitation, se transformera complètement en bande armée, comme l’a déjà identifié Lénine dans son analyse des formes de pouvoir d’État en situation prérévolutionnaire.

Seulement, aujourd’hui la situation pré-révolutionnaire s’étend sur le long terme, caractérisant toute une phase historique : la guerre des classes de longue durée.

Marx dit :

« au-delà d’un certain point, le développement des forces productives devient un obstacle pour le capital, c’est-à-dire que le rapport capitaliste devient un obstacle pour le développement des forces productives du travail ».

Dans l’époque historique actuelle, ce point est atteint ; plus précisément, l’ère actuelle se caractérise par avoir atteint ce point : le capital se place en rapport au développement de la richesse sociale, entravant le développement des forces productives.

Ayant atteint ce stade historico-social, un changement profond dans la formation économique-sociale capitaliste s’est déterminé, parce que le capital doit imposer des mécanismes déclinants de production et de reproduction de la plus-value en étranglant au lieu de développer les forces productives et la richesse sociale.

Un tel développement ne se donne plus à travers le perfectionnement des rapports de propriété, mais par leur dépassement, car il n’apparaît que comme la destruction des rapports de propriété dans toutes leurs formes possibles et nécessaires.

Le capital, alors, doit empêcher le dépassement et il ne peut le faire qu’en maintenant sa « domination exclusive et générale », la base sociale qui l’a alimenté étant en crise.

C’est précisément la conservation-imposition de la domination « exclusive et générale » du capital qui fixe les lignes et les contenus de la transformation de la formation économico-sociale capitaliste en un système impérialiste de multinationales, c’est-à-dire un système dans lequel le capital monopoliste international domine et donc la fraction de la bourgeoisie qui le représente : la bourgeoisie impérialiste.

Dans ce système toutes les régions sociales sont traversées simultanément par les mêmes impulsions, motivations, décisions et ordres stratégiques sous la domination de l’impérialisme des multinationales.

Toutes les régions y sont violemment assemblées. Tout en conservant leur relative autonomie, ils sont soumis impérieusement à un seule pressante exigence : le maintien forcé des rapports capitalistes de production, de circulation et d’échange.

Pour atteindre cet objectif nécessaire − et nécessité − au sein de l’État impérialiste des multinationales, il y a une tendance accélérée vers l’intégration totale entre toutes les fonctions, structures et organismes de pouvoir.

4. La contre-révolution impérialiste mondiale comme contre-révolution armée pour le maintien forcé des rapports de production

Plus est pressante l’impérieuse exigence de maintenir par la force la domination des rapports sociaux capitalistes, plus devient strict le processus de centralisation et d’exécution et d’intégration des décisions stratégiques, dont le champ de détermination se rétrécit de plus en plus, au point de s’identifier tout court à l’Exécutif.

La centralisation des décisions stratégiques exclusivement entre les mains de l’Exécutif leur permet d’avoir une portée étendue qui ne connaît pas de limites.

Non seulement elles sont remplies, de manière intégrée, de contenus politiques, économiques, militaires, juridiques, etc. mais elles sont transmises, appliquées, mises en œuvre, avec une égale intensité et charge contre-révolutionnaire, dans toutes les régions de la formation économique sociale transformée.

Tout cela, ensemble, rend explicite l’étatisation réussie de la formation socio-économique capitaliste.

C’est une étatisation forcée, au sens où les raisons de la conservation forcée de la domination impérialiste imprègnent et façonnent toutes les régions sociales.

À une telle étatisation correspond à l’exécutivisation de la « société civile ». Ici, il est utile de répéter que celle-ci, pour Marx, est la société bourgeoise.

Elle englobe donc à la fois les rapports de pouvoir entre classes et les rapports sociaux qui, remontant à la base économique, circulent dans toutes les régions de la formation économico-sociale capitaliste.

L’exécutivisation de la société bourgeoise signifie que les décisions stratégiques imputées à l’exécutif ont une sphère d’impact totale et totalisante.

En l’exécutant, le pouvoir de l’État impérialiste des multinationales est totalisé, tentant de se reproduire indéfiniment, façonnant et refaçonnant toute la société selon ses besoins impératifs de survie.

Le moment politique « envahit » le moment économique ; le moment militaire « envahit » le moment politique ; le moment juridique « envahit » le moment idéologique, etc. ; tous ensemble envahissent la spécificité de chacun, la déterminant depuis le début.

La contre-révolution s’arme, armant toutes les fonctions individuelles et les structures de pouvoir de l’État impérialiste des multinationales.

Les modifications internes de la formation économico-sociale capitaliste remontent jusqu’aux formes du pouvoir d’État, qui sont profondément modifiées.

À la crise des rapports de production correspond la crise de l’État dans le « capitalisme mûr » : l’une accentue l’autre, déterminant et précipitant la crise générale du système impérialiste.

En crise et soumis à la redéfinition sont les fonctions « classiques » de l’État : à la fois celle du « capitaliste collectif idéal » et celle du « vrai capitaliste ».

D’une part, ce que l’État impose « collectivement », c’est l’intérêt général « corporatif » de la bourgeoisie impérialiste.

D’autre part – et en contradiction puissante avec cela – c’est l’instrument essentiel et le porteur privilégié de l’intérêt « corporatif » partiel d’une fraction bien circonscrite de la bourgeoisie impérialiste : la bourgeoisie d’État.

Au niveau de l’État pour la guerre, des contradictions nouvelles et plus déchirantes sont introduites dans la forme de l’État ; des contradictions inter-impérialistes nouvelles et plus aiguës s’installent.

Une « lutte en coulisses » plus grande et plus féroce, de massacre mutuel, s’ouvre : la lutte entre factions et au sein d’une même coterie.

Le rôle de l’État « en tant que médiateur des conflits sociaux » qui tente de concilier « des contradictions de classe irréconciliables » est définitivement et irréversiblement en crise.

De toutes ses faces, défendant les intérêts « corporatifs », il attaque la « réalité extérieure », constituée par la formation économico-sociale, et le prolétariat métropolitain, sans réserve ni médiation, dépassant toute possibilité, désormais impossible, de réconciliation-action entre les classes.

Les structures du pouvoir et les organismes de l’État impérialiste constituent tous ensemble la « structure intégrée » de la contre-révolution mondiale armée qui est l’émanation de la contre-révolution impérialiste mondiale, constituant l’aspect spécifique à ce stade.

L’obstacle au développement des forces productives ne peut être stratégiquement mis en œuvre que par cet organisme intégré.

Cela ne signifie pas qu’il constitue une structure organisationnelle avec sa propre consistance limitée. Il traduit plutôt le niveau d’assemblage et d’interaction entre les diverses structures et organismes de pouvoir, en relation avec l’intervention de l’État impérialiste dans des zones et des conjonctions économiques uniques, dans des régions sociales déterminées et contre des couches de classe spécifiques et différentes.

Cette structure intégrée élabore et traduit en pratique, au plus haut niveau de décision, la stratégie différenciée pour la réalisation d’un seul objectif stratégique : l’anéantissement du prolétariat.

En ce sens, il concentre le feu contre le prolétariat métropolitain, en le différenciant.

En substance, il concentre la guerre contre le prolétariat métropolitain, en le différenciant selon les différentes couches de classe, et il est ainsi différencié.

La différenciation est l’anéantissement en acte : le devenir de l’anéantissement.

Au fur et à mesure que l’anéantissement progresse, la stratégie différenciée tend de plus en plus à devenir directement la stratégie d’anéantissement.

Les centres de gravitation du pouvoir de l’ennemi de classe tendent de plus en plus à se recomposer autour d’un même centre, étant donné que les fronts différenciés de la guerre tendent à se réduire à un unique front.

Dans la force réelle de cette dialectique nouvelle et complexe changent substantiellement les propriétés, les formes qualitatives, les lois du mouvement et les relations réciproques de toutes les structures et organismes de pouvoir de l’État impérialiste, parce qu’elles deviennent les pôles de l’intégration contre-révolutionnaire armée.

Conjoncture après conjoncture et au cours de la même conjoncture, la face du pôle dominant change.

Tous les pôles contribuent dans une mesure égale à l’élaboration de la stratégie contre-révolutionnaire ; un pôle ou quelques pôles mettent en œuvre cette stratégie, conjoncture après conjoncture, de manière décisive.

Ceux-ci constituent le ou les pôles dominants dans la conjoncture de la structure intégrée de la contre-révolution mondiale armée.

Avant de coopérer entre eux, les différents pôles associent chacun le complexe des fonctions extrinsèques dans leur domaine d’intervention spécifique, constituant chacun un bloc homogène.

Toutes les structures de pouvoir et les organismes de l’État impérialiste opérant dans l’économie s’associent sur une base nouvelle et à un niveau d’interaction plus élevé, constituant le pôle économique de la structure intégrée de la contre-révolution armée mondiale.

De manière analogue, le pôle militaire, le pôle juridique, etc. s’associent et se mettent en place.

Tous les pôles, se séparant et s’intégrant les uns aux autres, agissent de manière différenciée dans les différents niveaux de la structure intégrée de la contre-révolution armée mondiale.

Tous les pôles sont intégrés à tous les niveaux, mais distincts : un pôle est toujours un avec les autres et, de même, toujours distinct des autres.

C’est en vertu de cette unité-distinction que l’État impérialiste généralise la guerre, l’enracinant dans sa totalité dans tous les replis diffus du tissu social, non pas simplement pour les rendre amorphes, mais pour les plier et les subordonner, au moyen d’une guerre illimitée aux exigences du maintien forcé des rapports de production.

La rationalité despotique de la plus-value devient l’enveloppe de la guerre dont l’État impérialiste des multinationales entoure, étouffe et écrase l’entière société.

5. Le processus et la conduite de la guerre de transition pour le communisme.

1) Le parti de guérilla que le prolétariat métropolitain entend construire n’est pas exclusivement le Parti Combattant.

Ce n’est pas un simple Parti Politique car, dans cette époque historique, le centre de gravité de l’affrontement entre les classes n’est plus placé sur le terrain politique mais sur le terrain social.

Ce n’est pas un parti exclusivement comme combattant, car la guerre de classe révolutionnaire ne signifie pas, ni exclusivement ni majoritairement, un combat militaire.

Le militaire n’est qu’une détermination de la guerre métropolitaine, dans laquelle le prolétariat et la bourgeoisie se déploient, s’opposent, s’affrontent irréductiblement en ennemis : en termes d’inimitié absolue.

La guerre n’est pas un acte final ou extraordinaire de contre-position de classe, mais elle est déjà aujourd’hui intériorisée en permanence dans toutes les régions de la formation économico-sociale, dans tout le spectre des rapports entre les classes, dans l’univers des rapports sociaux.

En ce sens, la guerre est caractérisée comme guerre totale permanente, une révolution sociale radicale et prend à cette époque historique la forme spécifique de la Guerre de Classe pour la Transition au Communisme.

La Guerre de Classe pour la Transition au Communisme, c’est-à-dire la dialectique entre la bourgeoisie impérialiste et le prolétariat métropolitain, entre révolution et contre-révolution, détermine, domine, conjoncture après conjoncture, les formes historiquement possibles et nécessaires des organismes pour la conduite de la guerre, les déterminations du Système du Pouvoir Rouge.

Il détermine la forme de combat dans chaque région de la formation économico-sociale sur les plans politique, militaire, économique, idéologique.

En ce sens, il est possible aujourd’hui de renverser l’hypothèse classique qui conçoit « la guerre comme une continuation de la politique par des moyens violents », car la position dans la contradiction politique-guerre est inversée par rapport au niveau actuel de développement de la Formation Économico-Sociale et que la politique subit également des transformations qualitatives.

Comme tous les concepts, la « politique » et la « guerre » sont socialement déterminées.

Or c’est la politique qui, en devenant un « aspect secondaire », opère de manière subalterne des lois générales imposées par la guerre.

Mais surtout, depuis que le caractère d’antagonisme absolu s’est étendu à tous les rapports sociaux, même les formes d’action subissent une métamorphose radicale.

La politique révolutionnaire devient une simple dimension – celle destructrice – de la guerre entre les classes qui, dans le contexte métropolitain, s’étend, se servant de tous les moyens, à tous les rapports sociaux.

Avec la destruction historique des rapports de production dominants, du système de pouvoir correspondant et de la division consécutive des hommes en classes opposées, se prépare et se construit la société communiste, l’abolition des classes et donc l’abolition des guerres.

Le principe maoïste de « faire la guerre pour empêcher la guerre » trouve une confirmation de plus en plus large.

2) « Les lois de la guerre sont un problème que doit étudier et résoudre quiconque dirige une guerre.

Les lois de la guerre révolutionnaire sont un problème que doit étudier et résoudre quiconque dirige une guerre révolutionnaire. »

[Mao Zedong, premières lignes de la section 1 – Les lois de la guerre sont évolutives – du premier chapitre – Comment étudier la guerre – de Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire en Chine]

La révolution, c’est une guerre à la « solution finale », en ce qu’elle se pose comme le renversement historique et la destruction de l’ennemi de classe, par l’abolition violente des rapports de production.

Le système de guerre révolutionnaire est donc défini comme une « sphère complète et fermée », au sein de laquelle la révolution opère avec ses théories et ses modèles et ne permet pas de sortir de cette sphère.

« L’universel vit dans le particulier, ou la contradiction universelle vit dans la contradiction particulière.

Mais si l’on n’étudie pas cela [ce qu’il y a de spécifique dans les contradictions], il est impossible de déterminer cette essence spécifique qui distingue une chose des autres, impossible de découvrir les causes spécifiques ou les bases spécifiques du mouvement, du développement des choses [et des phénomènes, impossible par conséquent] de distinguer les choses. »

[Mao Zedong, De la contradiction]

3) Le but de la guerre est : d’exercer le pouvoir politico-militaire pour exercer le pouvoir social.

C’est donc le pouvoir social qui domine le scénario de guerre.

Dans la guerre révolutionnaire, qui vit et doit vivre dans la métropole impérialiste, la Guerre de Classe pour la Transition au Communisme s’approprie tout savoir révolutionnaire et le transforme en pouvoir social en acte.

Elle est l’activité dans pouvoir révolutionnaire qui, en détruisant le pouvoir ennemi, construit la Transition au Communisme.

Après avoir longuement scruté les horizons de la lutte des classes, la politique révolutionnaire en tant qu’activité conforme à la finalité – activité tendant dans tous les moments à la révolution – se trouve dans les conditions et dans les possibilités de créer de nouveaux horizons.

Le véritable objet de la politique révolutionnaire est maintenant la guerre des classes pour la Transition au Communisme.

Il n’y a plus de politique séparée, fonctionnellement, de la guerre. Il n’y a plus de guerre séparée, fonctionnellement, de la politique.

Maintenant, la politique et la guerre agissent, réagissent, interagissent et coopèrent au sein de nouvelles formes d’existence, dominées par la guerre.

La domination de la guerre n’a rien à voir avec la domination du militaire. Le militaire n’est en fait qu’une forme spécifique de politique et c’est la forme transitoire d’un rapport social spécifique.

La guerre des classes dans la métropole comprend l’aspect militaire comme l’un de ses aspects, mais elle ne peut s’y réduire.

Cette réduction est typique du militarisme. Les armes comme les techniques de combat sont des outils d’action révolutionnaire, des outils parmi d’autres. Mais le fondement de cette action, il faut qu’il soit toujours clair, c’est le contenu social de la transformation qu’elle poursuit.

Le Parti-Guérilla est plutôt un parti de la révolution sociale, de la révolution culturelle, de la transition au communisme.

Dans la métropole impérialiste la révolution prolétarienne est nécessairement une révolution sociale : prolétarienne dans le contenu des projections scientifiques de nouveaux rapports sociaux qui brisent le monopole bourgeois dans leur programmation actuelle, ainsi que dans les formes de pouvoir de son devenir.

Autrement dit, il parcourt tous les rapports sociaux et ne se contente pas d’en privilégier un, que ce soit l’économique ou le politico-militaire.

De telles réductions, qui survivent toutefois comme des hypothèques du passé sur le présent, doivent être vigoureusement liquidées.

Les rapports de force entre les classes ne peuvent être bouleversés en se déplaçant uniquement sur le terrain du politique, sur le plan de l’affrontement militaire et encore moins sur celui de l’économie.

Le prolétariat métropolitain doit apprendre à se mouvoir simultanément et de manière différenciée sur tous les terrains, à l’intérieur de tous les rapports sociaux.

Et ce n’est que pour détruire le système de pouvoir politique de la bourgeoisie, en premier lieu son État, que le prolétariat métropolitain doit à son tour accomplir des actes politiques.

L’acte politique par excellence est en effet le renversement du pouvoir existant et la dissolution des anciennes rapport sociaux.

Mais cet acte n’est pas l’arme ni même le but de la révolution prolétarienne : c’est au contraire sa « doublure intérieure ». Nous affirmons que le pouvoir prolétarien n’est politique que dans sa forme extérieure, alors qu’il est social dans son contenu.

Politique car il détruit l’État.

Social en ce sens qu’il construit collectivement de nouveau rapports sociaux et une nouvelle société sans classes.

4) Il n’y a plus un art de la guerre, mais l’art de la guerre sociale ; il n’y a plus de plan de guerre, mais le plan social de guerre ; il n’y a plus de séparation fonctionnelle entre « calcul stratégique » et « calcul tactique », mais les deux coexistent unis et distincts à chaque étape de l’évolution de la guerre des classes pour le communisme.

L’art de la guerre sociale matérialise le Programme de Transition au Communisme, autour duquel il s’articule de manière stricte.

En ce sens, c’est le point de direction général de la guerre révolutionnaire. C’est l’art du renversement final de l’ennemi et l’art de la construction de la transition communiste.

Le plan social de la guerre organise, dans la conjoncture et dans la variation des conjonctures, le renversement final dans les formes conjoncturelles historiquement possibles et nécessaires.

De plus : le plan social de la guerre combine stratégiquement et tactiquement l’attitude finale de l’ennemi, d’une part ; d’autre part, il conjugue dans les formes possibles le développement de la construction de la transition communiste entravé par la domination réelle du capital.

Faire le premier pas signifie, en un certain sens, commencer à faire le dernier.

5) Le plan social de la guerre, à côté de la conduite de la guerre, se rapproche de la forme absolue de la guerre.

Il se divise en actions principales, qui attaquent le pôle principal des centres de gravitation dominants du pouvoir de l’ennemi de classe.

Partant de ces hypothèses, il concentre autant que possible l’attaque en autant d’actions principales qu’il y a de pôles dominants des principaux centres de gravitation.

Par conséquent, il ne se limite pas à attaquer le cœur de l’État, mais commence à le détruire dans ses ganglions vitaux.

6) Tout cela n’est toujours pas suffisant. Au sein de la pratique sociale informée par la dialectique désarticulation-destruction de la construction, se conjuguent tous les éléments qui caractérisent l’action du Parti-Guérilla comme action multidimensionnelle.

Le Parti-Guérilla agit tout au long de l’arc des rapports sociaux. Tout en concentrant le foyer de sa pratique, de manière conjoncturelle, sur le pôle principal des centres de gravitation de la puissance ennemie, il se déplace simultanément et de manière différenciée sur tous les terrains, à l’intérieur de tous les rapports sociaux.

Tout en ayant de manière très claire « l’objectif principal », il ne néglige pas les « objectifs secondaires ». Ils sont nécessairement complémentaires « à l’objectif principal ». Ils vivent autour et à l’intérieur de celui-ci et, par essence, le constituent.

C’est dans cette dialectique que s’établissent la durée et le rythme de la campagne.

Rythme qui se développe sur une période de temps prolongée : le temps nécessaire pour atteindre l’objectif principal sur lequel repose la campagne.

Dans le fondement de la campagne réside le principe stratégique : « agir le plus vite possible », au sens de savoir identifier et frapper l’un des centres de gravitation du projet impérialiste dans la juste dialectique de désarticulation-destruction-construction.

De plus : c’est également dans le devenir de la campagne que vit le principe stratégique « agir le plus vite possible », au sens de savoir saisir et approfondir, à travers des objectifs diversifiés, la contradiction dans chacune des sphères des rapports sociaux, en faisant vivre la juste dialectique désarticulation – destruction – construction à chaque fois au plus haut point.

En ce sens, la Campagne, plus qu’aux vagues concentriques d’une pierre jetée à l’eau, ressemble aux mille vagues qui se croisent, se heurtent, se renforcent, de nombreuses pierres jetées à l’eau.

Agir le plus rapidement possible, c’est combler de façon accélérée la distance qui sépare le premier du dernier pas de la guerre, c’est donc la rapprocher de sa forme absolue, de la révolution absolue, aujourd’hui historiquement possible comme une révolution qui investit et transforme tout l’éventail des rapports sociaux, absolu parce qu’il clôt définitivement les comptes d’une entière époque historique.

Le point de vue stratégique est la guerre de classe de longue durée pour le communisme.

La perspective immédiate qui doit traduire immédiatement et dans les formes historiquement déterminées le point de vue stratégique, ce sont les campagnes de décision rapide. Tant au moment de leur fondation qu’au cours de leur développement.

Concentration-accélération signifie pour une partie du prolétariat métropolitain être le pouvoir.

Exister en tant que pouvoir signifie faire vivre le pouvoir rouge, le légitimer et le légaliser.

Légaliser et légitimer le pouvoir rouge, c’est « rendre superflu » toute forme de pouvoir, l’éteindre. La seule forme de légalité historiquement justifiée est la légalité révolutionnaire, puisqu’elle est l’abolition de la légalité.

7) Dans la métropole impérialiste, la préservation de ses propres forces et l’anéantissement de celles de l’ennemi ne renvoient pas à deux phases distinctes de la guerre : d’abord la défense stratégique, ensuite la contre-offensive stratégique.

Conserver pour anéantir et anéantir pour conserver caractérise, du début à la fin, la conduite de la guerre dans la métropole impérialiste.

Dans un contexte historique où, comme le dit Mao, « les forces de la réaction sont puissantes et les forces de révolution grandissent progressivement », la guérilla est toujours dans une position de défense stratégique.

Elle vit en condition d’encerclement stratégique dans le rapport de force générale.

La contre-offensive stratégique signifie produire, dans un rapport de force général défavorable, un rapport de forces particulièrement favorable. Cela signifie briser l’encerclement, encercler les encercleurs. Encore et encore.

La guerre révolutionnaire métropolitaine se caractérise, d’une part, par « l’absence d’une ligne stable de front ». L’instabilité des lignes entraîne une mobilité élevée des forces combattantes. En ce sens, la guerre révolutionnaire est une guerre de manœuvre.

D’autre part, elle conquiert immédiatement des rapports de pouvoir plus favorables : c’est-à-dire qu’eme conquiert et occupe des positions de pouvoir de plus en plus stables.

En ce sens, la guerre révolutionnaire est aussi une guerre de position.

L’attaque de position compte ici comme une imposition de pouvoir.

La manœuvre rend le champ de bataille illimité ; la position confère au champ de bataille un caractère de stabilité illimitée.

En d’autres termes, les lignes de front tendent à la stabilité et les directions opérationnelles se stabilisent : tous les facteurs d’instabilité sont progressivement éliminés et régularisés. Tout cela contribue à l’ouverture d’une nouvelle phase plus délicate : la guerre civile qui se déroule pour le communisme.

Sur cette base se font les connexions qui, dans la métropole impérialiste, s’articulent avec les lignes de guerre.

Le centre de la guerre – la métropole impérialiste – n’est pas seulement le territoire de l’État impérialiste en guerre, mais aussi du Prolétariat Métropolitain en Armes.

C’est une forteresse pour les deux.

Avec une différence substantielle : alors que l’État impérialiste en guerre veut garder le Prolétariat Métropolitain enchaîné à la place forte, pour l’y maintenir, le Prolétariat Métropolitain en armes veut détruire l’État impérialiste et, par conséquent, faire sauter la place forte.

Les lignes de guerre sont internes-externes pour les deux, à la fois se déplaçant et se faisant face sur le même territoire. Les lignes internes et externes se prolongent et s’interpénètrent.

Les opérations par lignes internes et les opérations par lignes externes ont lieu en même temps et dans le même espace : entre elles il y a co-temporalité spatio-temporelle, et pourtant distinction dialectique.

Le Prolétariat Métropolitain en armes est à l’intérieur de la place forte. Il est invisible pour l’État impérialiste en guerre et visible pour les masses : l’un est le résultat de l’autre. Néanmoins, il se révèle aux yeux de l’État impérialiste en guerre en s’extériorisant comme pouvoir.

Il s’extériorise pour attaquer et détruire l’État impérialiste en guerre.

Détruire la place forte signifie sortir de la place forte, signifie la transition au communisme.

Atteint ce pic, le niveau maximum d’invisibilité coïncide avec le niveau maximum d’extériorisation et devient immédiatement et définitivement visible. Le système de pouvoir rouge devient visible parce qu’il organise le passage au communisme dans la guerre des classes.

L’avenir de la guerre de classe – le communisme – vit déjà dans le présent de la guerre des classes.

L’avenir de l’État, c’est qu’il n’y aura plus d’État. L’avenir de la guerre des classes est qu’il n’y aura plus de guerre.

8) Dans les campagnes de décision rapide, le passage rapide est : de l’invisibilité à l’extériorisation.

Les campagnes de décision rapide constituent « l’extériorisation de l’invisibilité » du pouvoir rouge.

En extériorisant – c’est-à-dire en imposant – le pouvoir, elles assurent la victoire à la fois sur le terrain stratégique et dans la succession des batailles. À travers de telles campagnes, le Prolétariat Métropolitain en armes est à l’attaque dans toutes les conjonctures et dans les variations des conjonctures.

Il y a plus. Elles font vivre le déploiement des combattants en fonction de l’élargissement du théâtre de guerre, prolongeant à la fois les effets directs de la guerre, par le renversement en acte de l’ennemi, et les effets indirects, par la dissuasion.

Les campagnes de décision rapide se déroulent en batailles partielles, tournant autour du même centre de gravité. L’unité des batailles est l’unité entre les actions principales et les actions secondaires.

Entre actions principales et actions secondaires s’établit une interconnexion nécessaire en mouvement perpétuel, dans la mesure où, au cours de la conjoncture et dans le changement des conjonctures, le pôle principal des centres de gravitation du pouvoir de classe ennemi se transforme en un secondaire, et vice versa.

En fait, les premières attaquent le pôle principal, les secondes, les pôles secondaires dans leur devenir principal.

Le dédoublement nécessaire actions principales – actions secondaires permet, dans le déroulement de la guerre de transition au communisme, de détruire les principaux pôles du pouvoir de l’ennemi de classe dans leur changement de visage : dans leur visage d’aujourd’hui et de demain.

Dans le devenir de la guerre de classe de longue durée pour le communisme s’élargit l’unité dialectique au sein des campagnes de décision rapide : le principe d’extériorisation s’affirme toujours à plus grande échelle.

Des campagnes de décision rapide articulées pour des batailles partielles, on passe à des campagnes articulées comme de grandes batailles.

Par la réalisation du principe d’extériorisation, les tensions et l’ampleur des conséquences intrinsèques de la guerre tendent donc de plus en plus à l’extrême. La réalisation des campagnes comme de grandes batailles marque le passage à la guerre civile déployée pour le communisme.

9) Engels déclare :

« L’armée est l’organisation qui représente le mieux l’État du futur ».

Nous voyons de la qualité dans la métropole impérialiste. L’Armée rouge se présente comme un organe de l’exercice à plus grande échelle de la dictature du prolétariat pour le communisme.

Elle représente, mieux que tout autre organisme, les intérêts de classe et la sphère d’action de l’État dictatorial du prolétariat.

À travers l’armée rouge la possibilité − nécessité d’imposer − exercer le pouvoir devient la capacité de l’armée du pouvoir révolutionnaire, opérativité multidimensionnelle du pouvoir révolutionnaire.

L’Armée rouge est donc l’organisme par excellence de la guerre révolutionnaire. En ce sens, c’est l’organe le mieux adapté à la solution finale.

Par conséquent, comme l’a dit Engels, c’est l’organisation qui représente le mieux l’État du futur : l’État qui, en renversant l’État impérialiste dans la guerre, s’abolit.

En tant que tel, c’est un moyen inéluctable de construire la dictature du prolétariat pour le communisme, car il élimine la dictature du prolétariat.

Un système de pouvoir rouge qui, dès le départ, ne se donne pas cet organe, qui ne constitue pas sous les formes possibles et nécessaires cet organisme spécifique qui ne peut être éliminé, ne peut se construire.

L’Armée rouge est aussi le but inéliminable auquel la construction du système de pouvoir révolutionnaire doit tendre dès le début.

Le système du pouvoir révolutionnaire en formation renvoie, du début jusqu’à la fin, à la formation de l’armée rouge.

Dans le rapport entre le système de pouvoir révolutionnaire, ou la dictature du prolétariat en construction, et son organe suprême, ou l’armée rouge, la dialectique politique révolutionnaire-guerre connaît son point culminant : le pouvoir révolutionnaire crée son organe, l’organe du pouvoir développe la révolution révolutionnaire pour abattre toutes les formes de pouvoir.

10) Dans la métropole impérialiste, l’Armée rouge est autant l’organisme par excellence pour la dissolution du pouvoir bourgeois que pour la dissolution de toute forme de pouvoir possible.

Le Prolétariat Métropolitain armé y est recomposé en classe : l’Armée rouge est l’organe suprême de la recomposition prolétarienne.

En elle vit la recomposition de toutes les pratiques sociales.

En elle vit l’individu social prolétarien qui, transformant l’ensemble de la société, se transforme lui-même et, par conséquent, ses organes de savoir-pouvoir.

L’Armée rouge est l’ultime scorie de l’ancienne société, mais aussi le premier organe qui constitue la nouvelle.

Le savoir prolétarien, reconnectant les projectualités sociales du programme, est directement lié au pouvoir ; l’exercice du pouvoir va de pair avec les mille connaissances du passage au communisme.

L’unité du savoir et du pouvoir est l’unité de la planification sociale et de la transformation sociale.

L’Armée rouge est l’organe le mieux adapté à ce travail de projection-transformation, tant par sa qualité de totalité organique que par ses articulations réelles.

L’Armée rouge est l’organe de la révolution sociale.

C’est le prolétaire que nous avons armé de mille savoirs et de mille pouvoirs, organisés et recomposés en une totalité sociale irréductible à la domination impérialiste.

Ce n’est pas une « [organisation] armée », mais un savant armé. Ce n’est pas le pouvoir des armes, mais l’arme qui, sachant, peut et, si elle est capable, sait.

Marx dit :

« La révolution seulement politique laisse debout les piliers de la maison ». En tant qu’organe suprême de la révolution sociale, l’Armée rouge fait s’effondrer les piliers de la maison, parce qu’elle prend « le point de vue d’ensemble ».

L’avancée de l’Armée rouge sur les fronts illimités de la guerre des classes pour le communisme est l’avancée de l’émancipation politique vers l’émancipation sociale.

6. Le prolétariat métropolitain

Le prolétariat métropolitain est le résultat de trois mouvements interactifs produits par la crise :

a) la production – restructuration qui est une nouvelle localisation de la base productive qui conduit à l’effondrement continu de la classe ouvrière, c’est-à-dire à la contraction de ses chiffres productifs et à la croissance des marginaux et/ou salariés ;

b) la haute mobilité-circulation de chaque prolétaire parmi les différentes figures qui devient une donnée caractérisante et généralisée de la condition prolétarienne ;

c) la crise d’influence de l’idéologie bourgeoise et révisionniste, et en particulier de certains mythes tels que la capacité du capital à assurer un processus graduel et sûr, l’éthique du travail, etc. l’affirmation d’une conscience communiste, transgressive, résolument tournée vers l’avenir.

C’est le caractère irréversible et général de la crise qui sous-tend l’intérêt irréversible et prolétarien de toutes les figures du Prolétariat Marginal, en tant que classe, à bouleverser le Mode de Production Capitaliste actuel.

Cela ne signifie pas que le travail productif maintienne objectivement sa position centrale au sein du prolétariat métropolitain et que, par conséquent, les travailleurs productifs aient une centralité politique ou une direction révolutionnaire dans le processus de recomposition de la classe.

Il s’ensuit que les autres figures prolétariennes (marginalisées, improductives, etc.), en tant que fragments de l’effondrement de la classe ouvrière dans le devenir de la crise, ne sont pas du tout configurées comme ses alliées « extérieures » mais plutôt comme des stratifications internes d’une seule classe : le prolétariat métropolitain.

Dans ce cadre, nous pensons que le recours au concept révisionniste et gramscien d’« hégémonie » qui présuppose la séparation de la classe ouvrière des autres figures prolétariennes et l’assujettissement de ces dernières à ses intérêts est erroné.

Comme le dit Gramsci, « le fait de l’hégémonie présuppose indubitablement que les intérêts et les tendances des groupes sur lesquels s’exercera l’hégémonie soient pris en compte, qu’un certain équilibre de compromis se forme » : mais il s’agit précisément d’un compromis, d’une « médiation » entre des intérêts substantiellement différents.

La classe ouvrière, pour faire court, c’est autre chose !

C’est précisément ce que nous nions aujourd’hui, quand nous affirmons que le Prolétariat Métropolitain est « unité du multiple à dominante ouvrière », quand nous affirmons qu’il inclut tous les ouvriers productifs, les travailleurs manuels, l’armée industrielle de réserve, les couches prolétarisées et en voie de prolétarisation et qui, à ce titre, constitue la grande majorité de la population de notre pays.

En conclusion, la recomposition du Prolétariat Métropolitain autour de la figure de l’ouvrier masse métropolitain ne peut se faire sans que les différentes strates qui le composent se nient et dépassent leurs particularités ; de même la classe ouvrière de cette recomposition ne fait que se nier en tant que force de travail qui valorise le capital.

La méconnaissance du concept de Prolétariat Métropolitain conduit les camarades à le remplacer par la catégorie de « peuple » comme sujet du processus révolutionnaire dans la métropole.

Cette catégorie rappelle d’une part la théorie tiers-mondiste des « fronts populaires » et d’autre part la notion maoïste bien connue. Dans les deux cas, le peuple désigne un ensemble de classes différentes dont l’unité politique est déterminée par la classe ouvrière.

Or, comme nous l’avons vu, dans la crise historique générale du mode de production capitaliste, le prolétariat métropolitain n’est pas du tout configuré comme un ensemble de classes, et le parti n’est pas non plus l’avant-garde de la classe ouvrière seule.

Le processus de recomposition du prolétariat métropolitain est en fait la refonte politique des différentes couches en une seule classe.

Au contraire, le concept de peuple fait allusion à une « médiation » des intérêts séparés de la classe ouvrière avec ceux propres aux autres classes. C’est pourquoi nous pensons qu’il est incorrect de parler d’une « guerre civile populaire de longue durée ».

Il n’est pas superflu de rappeler que dans la métropole impérialiste caractérisée par la domination réelle du capital sur le travail et sur tous les rapports sociaux, la forme et le contenu de la révolution prolétarienne coïncident et se concrétisent dans la pratique sociale du passage au communisme.

Au contraire, dans les révolutions bolchevique et chinoise, en raison du manque de coïncidence de forme et de contenu, différentes alliances de classe étaient possibles dans les « fronts populaires » sous l’hégémonie de la classe ouvrière ; c’est-à-dire qu’il était possible que les contenus bourgeois-démocratiques soient mis en avant avec une forme prolétarienne.

Un exemple en est le slogan « la terre aux paysans » lancé pendant la révolution de 1917 par le parti bolchevique, qui a manifestement un caractère démocratique-bourgeois dans la revendication de la propriété individuelle de la terre.

La non-coïncidence entre la forme et le contenu de la révolution en Russie et en Chine s’explique par le fait que ces processus révolutionnaires se sont développés dans des sociétés caractérisées par la « domination formelle » du capital sur le travail et les relations sociales, c’est-à-dire caractérisé par le fait que le capital s’est imposé dans les rapports de production, mais pas encore dans tous les rapports sociaux.

Il est évident que dans la métropole impérialiste, et donc aussi dans notre pays, reproposer ne serait-ce que tactiquement les schémas élaborés par les partis communistes dans d’autres phases du développement capitaliste n’est pas seulement une erreur théorique mais conduit à proposer une stratégie révolutionnaire totalement inadéquate eu égard aux nouveaux niveaux de pénétration du capital dans tous les rapports sociaux.

En fait, il s’agit de diriger un processus révolutionnaire qui met immédiatement à l’ordre du jour le passage au communisme.

7. La guérilla du prolétariat métropolitain

1. Dans cette conjoncture, le saut vers le Parti est une nécessité objective, imposée par le rapport révolution-contre-révolution.

C’est à travers le saut vers le parti que peut être donnée la solution révolutionnaire du rapport de guerre totale et sédimentée entre les classes.

Ce saut n’est pas un acte volontariste des Organisations Communistes Combattantes, mais plutôt le résultat inévitable du rapport historiquement déterminé entre la révolution et la contre-révolution dans cette conjoncture.

Il traduit dans le rapport de force entre les classes la stabilisation objective de ce rapport permanent d’hostilité absolue qui s’est établi entre les classes.

A son tour, l’inimitié absolue est le reflet de la crise du Mode de Production Capitaliste dans la phase de domination réelle du capital, une phase dans laquelle tous les rapports de production capitalistes, afin de se préserver, produisent et reproduisent la guerre totale contre le Prolétariat Métropolitain, à tous les niveaux de la formation économico-sociales et dans tous les interstices des rapports sociaux.

C’est seulement le Parti qui, dans la conjoncture modifiée, peut activer et élargir la construction du système de pouvoir rouge. Agir simplement comme un Parti, le propre des Organisations Communistes Combattantes, ne suffit plus.

Le saut relevant de l’époque vers la transition communiste, à la construction et au libre développement unilatéral de l’individu social communiste exige le saut vers le Parti : l’un rappelle sans équivoque et rigoureusement l’autre.

Sans saut vers le Parti, pas de construction du Système du Pouvoir Rouge, pas de dictature du prolétariat, pas de transition vers le communisme.

2. Le saut au Parti permet d’organiser et de déployer la finalité de la transition vers le communisme.

Pas seulement, il active et développe tous ses leviers et organes. Encore : il façonne toutes ses déterminations.

Enfin : il rassemble le prolétariat métropolitain comme sujet social du processus révolutionnaire, comme classe universelle qui, en s’émancipant, émancipe l’ensemble de l’humanité.

Liquider aujourd’hui le saut au Parti signifie liquider la guerre des classes pour le passage au communisme, liquider les tâches historiques et stratégiques que la conjoncture impose.

Prolonger le saut du Parti vers un avenir incertain et vague, c’est échouer dans sa propre fonction d’avant-garde et pratiquer une ligne de masse historiquement dépassée, qui sait et parle de propagande armée, quand, en réalité, il s’agit de commencer à organiser la guerre d’émancipation du travail capitaliste.

Agir en tant que Parti à ce stade signifie construire le saut vers le Parti. Cela signifie devenir et être un Parti.

3. Le fait d’avoir identifié et indiqué la nécessité objective du saut vers le Parti n’épuise pas l’acte de fondation politique du Parti ni ne précise déjà la forme que le Parti doit revêtir historiquement.

La forme du parti révolutionnaire est toujours historiquement déterminée et, par conséquent, change avec le changement des époques historiques et des formes et qualités correspondantes que revêt le processus révolutionnaire.

En ultime instance, la forme du Parti est toujours déterminée par le rapport qui s’établit entre les rapports de production et les forces productives, puisque c’est ce rapport spécifique qui, en régulant la production et la reproduction de la richesse sociale, régule et façonne le progrès, les formes et les objectifs de la révolution.

La forme du Parti doit toujours être dimensionnée et fabriquée en fonction de cette tendance, formes et objectifs. Elle ne prédétermine rien, mais elle est déterminée.

À son tour, elle se conforme à ces lois objectives, en les interprétant scientifiquement, en modelant la stratégie révolutionnaire, en la convertissant en un programme et une projectualité sociaux, en une organisation révolutionnaire des masses.

4. Dans l’époque historique actuelle où les rapports de production dominants constituent le plus grand obstacle au développement des forces productives, une époque de révolution sociale prend et doit prendre le relais.

Avec cela, le processus révolutionnaire est amené à fondamentalement se qualifier pour avoir un caractère social.

En vertu de l’antagonisme structurel entre les rapports de production dominants et les forces productives, le processus révolutionnaire dépasse la sphère du politique pour se configurer d’emblée comme une révolution sociale.

Marx observe d’ailleurs déjà : « L’intelligence politique est précisément intelligence politique, c’est qu’elle pense à l’intérieur des limites de la politique… Plus elle est aiguë, plus elle est vivante, moins elle est capable de comprendre les maux sociaux…

Plus l’intelligence politique est unilatérale, c’est-à-dire (…) plus parfaite, plus elle croit à l’omnipotence de la volonté et plus elle est aveugle aux limites naturelles et spirituelles de la volonté, et plus elle est incapable de découvrir la source des maux sociaux ».

Et encore : « Tant que les prolétaires pensent sous la forme politique, ils voient les raisons de tous les maux dans la volonté et tous les remèdes dans le pouvoir et le renversement d’une forme déterminée d’État. La volonté politique cache les racines de la pauvreté sociale, fausse la compréhension de leurs véritables desseins ; leur intelligence politique trompe leur instinct social ».

En continuant à se référer à Marx, il convient de noter que « la nature politique commune est la nature de l’État ».

Le but de la révolution est la conquête de l’État. Le maintien du pouvoir d’État conquis transforme la classe dirigeante en un oppresseur féroce : l’État est toujours – et ne peut manquer d’être – un instrument d’oppression d’une classe sur une autre.

5. La nature de la révolution prolétarienne dans la métropole n’est pas la conquête du pouvoir politique, mais le renversement résolu de toute forme de pouvoir et, avec cela, de toute forme d’État.

La révolution sociale prolétarienne sait que « la vie humaine est plus universelle que la vie politique » et, par conséquent, maintenant elle peut et doit dissoudre non seulement l’État impérialiste pourri mais aussi la marche de la société capitaliste.

Le communisme a besoin de l’acte politique de la conquête du pouvoir, « comme il a besoin de destruction et de dissolution ». Toutefois « là où commence son activité organisatrice, là où se manifestent son but et son âme, là il jette son enveloppe politique ».

La révolution prolétarienne utilise la politique comme une « coquille », pour affirmer le contenu social du saut d’époque pour la communauté réelle. Au fur et à mesure que ces contenus sont affirmés, l’enveloppe elle-même est rejetée et jetée dans la poubelle de l’histoire.

La révolution sociale prolétarienne est la mort de la politique qui, en tant que « totalité abstraite », dominait autrefois les voies de la révolution.

Des voies qui qualifiaient pourtant les révolutions bourgeoises, étant donné que celles-ci et seulement celles-ci faisaient sien le point de vue de l’État.

La révolution sociale prolétarienne rompt résolument avec cette tradition, car elle adopte le point de vue de la totalité concrète, c’est-à-dire la société et le sujet social de l’émancipation universelle des forces productives, à partir de la fondamentale : l’homme.

6. « La révolution n’est donc pas seulement rendue nécessaire parce qu’elle est le seul moyen de renverser la classe dominante, elle l’est également parce que seule une révolution permettra à la classe qui renverse l’autre de balayer toute la pourriture du vieux système qui lui colle après et de devenir apte à fonder la société sur des bases nouvelles. » (Idéologie allemande)

Fonder la société sur de nouvelles bases signifie le communisme.

Dans ce saut vit le passage « du règne de la nécessité au règne de la liberté ». Dans ce saut vit le passage de la préhistoire à une histoire vraiment et entièrement humaine.

Tout cela n’est possible qu’en rompant les rapports de production capitalistes, les rapports sociaux correspondants, la division capitaliste du travail, etc.

Déjà Engels, prenant la Commune de Paris pour exemple, disait que l’état de dictature du prolétariat n’était pas un état au sens propre du terme, mais une communauté, puisque, en abolissant les classes et en s’éteignant, il réunit les individus en une communauté réelle, non plus séparée de la société et au-dessus d’elle, comme l’était l’État.

Dans la transition vers le communisme, la communauté signifie la réunification de toutes les pratiques sociales de destruction-construction, la réunification du savoir avec le pouvoir.

Cette réunification traverse toutes les déterminations du Système du Pouvoir Rouge, de ses agents et de ses organes.

Construire la transition vers le communisme, c’est aussi construire des individus sociaux communistes et les pratiques de savoir-pouvoir de destruction-construction.

Ici, à ce seuil, le processus révolutionnaire est porté à sa plus haute expression. Après tout, Marx lui-même met en garde : « L’antagonisme entre le prolétariat et la bourgeoisie est une lutte classe contre classe, une lutte qui, portée à sa plus haute expression, à une révolution totale ».

7. Dans la métropole, la sphère du politique est inadaptée à la complexité et au caractère général du processus révolutionnaire.

Ainsi, le Parti ne peut avoir une forme exclusivement et éminemment politique.

Le « pouvoir des armes » et leur langage n’évoquent pas le pouvoir absolu et le savoir-faire qui réunit les pratiques sociales, le « pouvoir absolu ».

Par conséquent, le Parti ne peut revêtir une forme exclusivement combattante.

« Dans la métropole impérialiste, la naissance de la guérilla a été d’emblée caractérisée comme unité dialectique du politique et du militantisme.

Non plus « les deux fusionnant en un », mais « un qui se divise en deux ».

Non plus un parti d’un côté et une armée de l’autre, mais un parti guérilla.

Le parti guérilla que le Prolétariat Métropolitain entend construire n’est pas un simple parti politique, de même qu’il n’est pas exclusivement un parti combattant.

Ce n’est pas un simple parti politique, comme le Parti bolchevik et le Parti communiste chinois, car en cette époque historique le centre de gravité de l’affrontement entre les classes ne s se place plus sur le terrain politique, mais sur le plan social.

Ce n’est pas un parti exclusivement combattant parce que la guerre de classe révolutionnaire ne signifie pas, principalement, ni exclusivement le combat militaire. »

Voici la base et le principe inspirateur de la forme Parti dans la métropole.

Le Parti assume la forme sociale de la guérilla, laquelle est sociale, parce qu’elle a réunifié en son sein toutes les pratiques sociales.

8. La guérilla est l’agent maximum de l’invisibilité et de l’extériorisation du savoir-pouvoir du prolétariat métropolitain : invisibilité à l’ennemi et extériorisation contre l’ennemi coexistent en son sein au plus haut niveau de synthèse.

Cela signifie que plus le Parti est invisible et externe à la contre-évolution impérialiste mondiale, plus il est visible et devient interne au Prolétariat métropolitain : c’est-à-dire plus il communique avec le Prolétariat Métropolitain.

Il communique les rapports de pouvoir, les relations sociales, les pratiques de savoir, les pratiques de pouvoir.

Sur ce plan le Parti Guérilla est le Parti de la communication sociale.

Cela lui permet d’organiser, de recomposer et de transformer la spontanéité du prolétariat métropolitain en unité du multiple qui palpite et s’enrichit au sein du Système du Pouvoir Rouge.

Celui-ci, à son tour, rétroagit à l’égard du Parti en le transformant.

La dialectique réelle en tension de savoir-pouvoir qui se dégage de la dictature du prolétariat en construction transforme ainsi les transformateurs.

Non seulement cela : plus le couple invisibilité-extériorisation fait affirmer les contenus sociaux du pouvoir rouge, plus la forme du Parti devient visible, plus devient alors visible la forme du passage au communisme.

Plus la transition devient visible, plus le caractère transitoire de la nécessité du Parti devient visible.

De même que la dictature du prolétariat est la dernière forme de pouvoir possible et nécessaire, de même que l’Armée rouge est la dernière forme de l’armée, de même le Parti guérilla est la dernière forme possible et nécessaire du parti.

Les classes abolies, État, Armée et Parti disparaissent. Les contradictions sociales n’auront plus un caractère antagoniste. Par leur résolution, les hommes sociaux, comme le dit déjà Marx, affirmeront leur domination consciente et définitive sur la nature et sur leur propre nature.

La capacité de jouissance signifiera la jouissance au plus haut niveau naturel, humain et social ; la capacité de jouissance et de jouir signifiera le développement unilatéral des jouissances sociales humaines.

Pour la première fois, une communauté sociale humaine introduira la « fête » dans la relation entre l’homme social – nature. La même nature elle-même sera pour la première fois entièrement humaine et sociale.

9. Le Parti guérilla insère dans ce cadre propre à une époque la désarticulation-destruction de l’État impérialiste d’une part, et la conquête-organisation du prolétariat métropolitain sur le terrain de la guerre de transition pour le communisme d’autre part.

Hors de ce cadre, aucune dialectique destruction-construction ne peut être donnée.

Ce sont ces finalités propres à une époque qui rendent la dialectique destruction-construction objectivement possible et subjectivement organisable.

À son tour, cette dialectique projette et fabrique dans le présent concret, pour ainsi dire, la finalité propre à l’époque sous sa forme historiquement déterminée.

Le Parti guérilla est au centre d’un travail incessant de traduction de la finalité propre à l’époque en pratiques sociales. Et vice versa.

En ce sens, le Parti guérilla est le porteur dans « l’abstrait » à la fois du Programme de Transition au Communisme que de la traduction conjoncturelle de celui-ci dans le Programme Politique Général de conjoncture.

C’est un chemin de l’abstrait au concret. Son chemin est aussi le sien qui, partant de la pratique et convertissant le programme en pratique, s’élève du particulier au général.

Aller du concret particulier au général signifie partir du prolétariat métropolitain pour arriver au Parti. Aller de l’abstrait au concret, c’est partir du Parti pour revenir au prolétariat métropolitain.

Dans cette dialectique complexe et riche, donc, sont présents non seulement le Programme de Transition au Communisme, c’est Programme Politique Général de Conjoncture, mais un autre élément décisif doit être inséré : les Programmes Immédiats spécifiques du pouvoir, puisqu’ils se réfèrent concrètement à ses besoins immédiats du prolétariat métropolitain.

Lorsque nous parlons de définition des programmes, nous entendons faire référence à cette dialectique complexe et à tous ses éléments en interaction.

La définition des programmes vit dans cette interaction toujours mouvante.

Et dans cette interaction, dans le développement concret de la guerre des classes et spécifiquement des interconnexions qui s’inscrivent, déplacent et transforment la dynamique entre toutes les déterminations du Système du Pouvoir Rouge : Parti, Organismes des Masses Révolutionnaires, Mouvements de Masses Révolutionnaires.

Inextricablement, la définition des programmes renvoie à la construction de la ligne de masse, puisque les programmes peuvent uniquement vivre que dans le concret de la théorie-pratique révolutionnaire qui organise et transforme la « spontanéité des masses ».

La dimension des programmes – de celui général à celui cyclique jusqu’à celui portant sur l’immédiat – est unitaire.

Néanmoins, il y a des distinctions en son sein. Le rapport qui lie les différents programmes entre eux est donc dialectique, d’unité-distinction.

Cela signifie qu’il n’est pas possible d’abord de définir un programme, puis un autre et les autres. Chaque programme considéré individuellement renvoie nécessairement à tous les autres : en lui-même, il est incomplet.

C’est dans la définition des programmes que chaque programme commence à trouver son caractère de complétude mature. Commence à trouver, disions-nous, car tous cherchent et ne peuvent trouver « leur plus mûre identité que dans la lutte révolutionnaire ».

On peut conclure que la définition des programmes et la conquête pour leur part d’un caractère mature de classe-identité s’inscrit au plus haut niveau d’unité du rapport théorie-pratique.

8. Le parti guérilla et la définition des programmes

La définition des programmes qualifie l’essence du Parti et le distingue des autres déterminations du Système du Pouvoir Rouge. En ce sens, il n’y a pas de Parti sans définition des programmes.

La définition des programmes qualifie et finalise aussi le rapport du Parti avec les Masses. En ce sens, il n’y a pas de définition de Parti et de programme sans rapport avec les masses.

Et c’est une relation de modelage réciproque à partir des masses, le Parti se« modèle » et se finalise comme une détermination consciente et projectuelle du Système du Pouvoir Rouge ; les masses investies par les déterminations conscientes et projectuelles propres aux Parti sont « modelées » en ce sens qu’elles sont réunies, transformées et organisées sur le terrain révolutionnaire.

Cela signifie que la partie – le Parti – s’unit continuellement à l’ensemble – les masses – tout en s’en distinguant continuellement.

Le Parti et les Masses constituent ensemble une totalité ouverte qui toujours « s’ouvre » en ce sens que chacun, en passant dans l’autre, se change lui-même et, par conséquent, la qualité totale du parcours révolutionnaire.

C’est pourquoi un trait caractéristique de l’existence du Parti est la définition des programmes. C’est pourquoi la définition des programmes ne peut être dissociée de la construction de la ligne de masse, c’est-à-dire placée à l’extérieur du rapport Parti-Masses (et, pire, avant celui-ci).

Le rapport Parti-Masses n’échappe pas – comme aucun autre rapport et détermination ne peut échapper – aux répercussions du caractère historiquement changeant de tous les rapports sociaux ; le rapport Parti-Masses, en d’autres termes, est aussi une relation historiquement déterminée.

Cela signifie qu’aujourd’hui, d’une part, lorsqu’on parle du rapport Parti-Masses, il faut, plus précisément, parler du rapport Parti guérilla-Prolétariat métropolitain ; d’autre part, ce rapport n’est pas génériquement déterminé et finalisé par la perspective d’organiser les masses sur le terrain révolutionnaire, mais, plus pertinemment, il est déterminé et finalisé par la perspective d’organiser le prolétariat métropolitain sur le terrain de la guerre de transition au communisme.

Seul le Parti guérilla peut réunifier le prolétariat métropolitain.

Ce n’est qu’à l’époque historique du prolétariat métropolitain que la nécessité du parti de guérilla pouvait surgir. Sans la construction de la guérilla, il n’est pas possible de réunifier le prolétariat métropolitain.

Rester en dehors de cette construction, ne pas la promouvoir, ne pas la diriger, ne pas la fabriquer dans un saut qui redéfinit les pratiques sociales révolutionnaires, c’est se référer non pas précisément au Prolétariat Métropolitain, mais encore de manière générique aux masses ; cela signifie se référer non pas de manière pertinente à la guerre de transition pour le communisme mais encore de manière générique à la révolution.

Dans les deux cas, non seulement les nécessités objectives et le devenir possible du saut d’époque au communisme ne sont pas compris, mais les mêmes caractéristiques saillants de la conjoncture de transition sont perdues. Il ne pouvait pas en être autrement du reste.

La définition des programmes-construction de la ligne de masse signifie construction de l’unité sociale (politique, militaire, idéologique, etc.) du Prolétariat Métropolitain.

Le saut d’époque au communisme dépend de l’unité sociale du prolétariat métropolitain.

Cette unité, du reste, ne peut vivre que si elle est pénétrée, nourrie et façonnée par les contenus sociaux d’époque du saut au communisme.

La construction de la ligne de masse, donc, la construction de l’unité sociale du Prolétariat Métropolitain se déroulent le long de trois maillons indivisibles, qui constituent une chaîne indestructible : Programme de Transition vers le Communisme, Programme Politique Général de Conjoncture, Programme Politique Immédiat.

Chacun de ces trois maillons renvoie à l’autre et chacun se jette dans l’autre : tous, ensemble et de manière distincte, trouvent dans la pratique sociale révolutionnaire leur identité et leur base de formation et de développement.

Le Parti guérilla du Prolétariat métropolitain se distingue précisément par sa capacité à parcourir ces trois maillons et à les rassembler sans relâche dans une chaîne de relations profondément unitaires.

Aucun espace de « l’être social » au sein duquel se place la multiplicité des unités qui composent le prolétariat métropolitain et la multidimensionnalité des pratiques de savoir-pouvoir qui s’en dégagent se soustrait et peut se soustraire au champ d’action du Parti guérilla.

La sphère au sein de laquelle se meut le Parti guérilla est l’univers social de la réunification de toutes les pratiques sociales et de toutes les couches qui composent le Prolétariat Métropolitain.

Dans cet univers il n’y a aucune division spatio-temporelle. Le premier est le second ; la logique des deux, trois temps « va au diable », mieux : la pratique sociale l’envoie au diable.

C’est précisément pour cet ordre de raisons que le Programme de Transition au communisme, le Programme Politique Général de Conjoncture et le Programme Politique Immédiat ne peuvent être séparés l’un de l’autre.

Briser l’unité-distinction qui les lie dans l’espace et dans le temps équivaut à briser la chaîne et donc à briser la totalité de la pratique sociale révolutionnaire qui construit la transition au communisme.

Mais si le Programme de Transition au Communisme, le Programme Politique Général de Conjoncture et le Programme Politique Immédiat constituent toujours un seul tout indivisible, au sein de cette totalité historiquement déterminée il y a une échelle de priorité.

Le sens de la priorité est double.

Quant à la fondation et au développement possible des tendances stratégiques de la guerre des classes pour le communisme, est central le programme de transition au communisme, comme abstraction maximale du général.

En ce qui concerne la mise en œuvre matérielle de la pratique sociale révolutionnaire, le point nodal, ce sont les Programmes politiques immédiats, en tant que concrétisation maximale du particulier.

Reconnecter politiquement et socialement dans la conjoncture le Programme de Transition au Communisme avec le Programme Politique Immédiat est la tâche spécifique du Programme Politique Général de Conjoncture, en tant que synthèse conjoncturelle entre abstraction générale et concrétisation particulière.

Les Programmes Politiques Immédiats non seulement se reconnectent et trouvent leur identité complète dans le Programme Politique Général de Conjoncture, mais en cela ils réalisent de manière conjoncturelle le passage au communisme dans toutes les couches de la classe et, par conséquent, dans le Prolétariat Métropolitain recomposé.

Bien que déterminés par les formes déterminées de la transition, eux seules peuvent nourrir ces formes et leur donner un caractère concret.

La concrétisation du Programme Politique Général de Conjoncture est ici précisément, la concrétisation du Programme de Transition au Communisme dans la conjoncture.

Ainsi, tout Programme Politique Immédiat, tout en étant orienté et construit sur une couche de classe spécifique, renvoie à tous les autres : l’organisation d’une couche de classe sur le terrain de la guerre de transition au communisme, pour le communisme, se fait en étroite unité avec tous les autres.

C’est une loi de la révolution sociale dans la métropole.

Il n’y a pas d’organisation d’une couche de classe en dehors de la recomposition politique et sociale du prolétariat métropolitain.

Par conséquent, s’il est vrai que sans Programme Politique Général de Conjoncture, il n’y a pas de Programmes Politiques Immédiats, l’inverse est également vrai.

Encore une fois, le rapport est dialectique, il ne tolère aucune réduction et aucun schématisme, étrangers à la dialectique matérialiste du marxisme-léninisme.

Si le Programme de Transition au Communisme rappelle le saut d’époque vers le communisme, Programme Politique Général de Conjoncture rappelle la nécessité d’analyser la situation économique et comment y faire vivre la transition, dans des formes historiquement déterminées, au communisme.

Ces besoins doivent non seulement contribuer à résoudre le problème de l’identification de la « cible centrale » à attaquer, mais aussi celui de la détection des « domaines centraux de lutte » à pratiquer et des objectifs sociaux à atteindre.

Le Programme Politique Général de Conjoncture n’est pas simplement un plan d’attaque contre le cœur de l’État, mais aussi un programme de construction de nouveaux rapports de savoir-pouvoir entre les classes, visant à l’abolition et à la transformation sociale de la société capitaliste.

Bref, dans le Programme Politique Général de Conjoncture vit, dans les formes spécifiques de la conjoncture et sur la ligne de son devenir possible et nécessaire, une dialectique indivisible entre destruction et construction.

Privilégier la destruction, c’est transformer le Programme Politique Général de Conjoncture en une offensive militaire contre l’appareil de l’État impérialiste.

Privilégier la construction, c’est transformer le Programme Politique Général de Conjoncture e en propagande vulgaire et grossière d’un « contre-pouvoir » qui coexiste à côté du pouvoir bourgeois et non contre lui.

À leur tour, les Programmes Politiques Immédiats rappellent la nécessité de partir des besoins immédiats du prolétariat métropolitain.

Ici, certaines choses doivent être clarifiées. Seule une référence purement formelle au léninisme peut qualifier le fondement des Programmes Politiques Immédiats du prolétariat métropolitain d’« économicisme ».

Aujourd’hui, en effet, « l’économisme » ne peut pas constituer la « maladie infantile de la métropolisation », comme nous le verrons.

Lénine, à vrai dire, ne pose pas la chose de cette manière. Il ne se lasse pas d’avertir qu’il existe « spontanéité et spontanéité », exhortant le Parti à considérer avec la plus grande attention « les pas en avant réalisées par le mouvement ».

La spontanéité constitue pour lui, en définitive, la « forme embryonnaire de la conscience ». Par conséquent, parler avec mépris de la spontanéité, le liquider et privilégier unilatéralement le Parti n’est pas léniniste.

Avec l’aggravation de la crise du Mode de Production Capitaliste, l’expansion et l’intensification de l’intervention de l’État impérialiste dans toutes les régions de la formation économico-sociale, les « luttes économiques » se répercutent contre la « résistance » directe et globale de l’État et se définissent dans la perspective de la lutte pour le pouvoir.

Ici, à un tel degré de développement de la crise et du rapport de guerre relatif entre les classes, même l’« économiste » le plus têtu ne serait pas en mesure de circonscrire les « luttes spontanées » contre le « simple patron » : désormais elles s’affrontent « spontanément » avec l’État.

Si la « spontanéité » est la « forme embryonnaire de la conscience », les Programmes Politiques Immédiats sont la forme embryonnaire du Programme Politique Général de Conjoncture et, par conséquent, de la transition au communisme dans la conjoncture.

Au niveau de cette nouvelle dialectique, les limites ne peuvent plus consister dans la réduction économiste du rapport de pouvoir.

Il y a bien d’autres tendances erronées qui peuvent s’affirmer sur cette nouvelle base (par rapport à ces tendances nous avons commencé, pour la partie qui nous appartenait, à exercer l’autocritique nécessaire).

D’une part, le fait de ne pas développer adéquatement l’embryon, c’est-à-dire de croire que la définition des programmes aboutit exclusivement à la construction des Programmes Politiques Immédiats, en dehors du Programme Politique Général de Conjoncture.

D’autre part, l’incapacité de développer adéquatement le cadre d’analyse de la conjoncture propre au Parti, c’est-à-dire de croire que la définition des programmes se résout dans l’enfermement des chambres du Parti avec la construction idéaliste et unilatérale du Programme Politique Général de Conjoncture en dehors du rapport avec le prolétariat métropolitain.

Les Programmes Politiques Immédiats constituent le particulier concret organisé en programmes.

Autour d’eux, le Prolétariat Métropolitain s’organise sur ses besoins immédiats et les Organismes de Masses Révolutionnaires naissent comme structures formant l’Armée Rouge.

Les Programmes Politiques Immédiats découlent de la dialectique Parti-Mouvements de masses révolutionnaires.

Le Parti apporte le contenu stratégique de la transition et l’analyse de la conjoncture ; les mouvements révolutionnaires de masse, toutes les tensions, contradictions, humeurs, attentes, exigences de pouvoir qui bouillonnent en morceaux au sein du prolétariat métropolitain.

Non seulement les Programmes Politiques Immédiats prennent forme de cette dialectique, mais les Organismes de Masses Révolutionnaires naissent et se développent, la détermination manquante du Système du Pouvoir Rouge, étant donné que les Mouvements Révolutionnaires de Masses et le Parti sont des déterminations déjà données, dont la genèse est influencée chacune par l’autre.

Les Organismes Révolutionnaires de Masses constituent le chaînon manquant du Système de Pouvoir Rouge, car ils n’apparaissent pas ou ne se reproduisent pas spontanément.

Ils sont le résultat précis d’une dialectique précise : celle entre le parti et les Mouvements de Masses Révolutionnaires.

Même lorsqu’il y aura des milliers d’Organismes de Masses Révolutionnaires, ils continueront à revêtir le caractère de chaînon manquant dans le Système de Pouvoir Révolutionnaire.

9. Le Programme de Transition au Communisme

Sans un programme de transition au communisme qui explique les objectifs sociaux de la guerre, il n’est pas possible d’identifier toutes les composantes prolétariennes qui y sont objectivement intéressées.

Ce programme, en revanche, ne surgit pas de rien, mais dix ans de luttes prolétariennes, de critique pratique et radicale de l’usine et de la formation sociale capitaliste, l’ont largement esquissé dans son contenu essentiel que l’on peut ainsi résumer :

– Réduction du temps de travail, travailler tous, travailler moins ; libération massive du temps social et construction des conditions sociales de son utilisation avancée.

– Recomposition du travail manuel et du travail intellectuel, de l’étude et du travail, chez chaque individu et au cours de la vie.

– Abolition de la propriété privée et réappropriation sociale des richesses.

– Renversement de l’exercice des pouvoirs et du flux de la projectualité des objectifs collectifs à tous les niveaux de la vie sociale.

– La requalification de la production, du rapport entre l’homme et la nature, sur la base de valeurs d’usage collectivement définies et historiquement possibles.

– Modification de notre formation sociale selon les principes d’un internationalisme prolétarien efficace.

La condition de ce programme est le dépassement des rapports de production capitalistes, de production fondée sur la valeur d’échange.

L’utopie n’y est pour rien. Il s’agit ici d’un programme qui, comme dirait Marx, « ne permet pas aux piliers de la maison de rester debout », ayant déjà pleinement mûri dans ses fondements.

C’est un programme auquel font continuellement allusion les luttes des sujets prolétariens les plus conscients qui rompent violemment avec les tendances immanentes et conservatrices du développement capitaliste et s’affrontent sous des formes antagonistes avec l’État.

Cependant, c’est un programme qui cherche son identité la plus mature dans la lutte révolutionnaire. La croissance du pouvoir rouge coïncide avec cette recherche et c’est au Parti de la promouvoir.

10. Crise, guerre et internationalisme prolétarien

1. La loi générale : la crise de l’impérialisme engendre la guerre.

« Le révisionnisme soviétique et l’impérialisme yankee, qui se tiennent sous le même manteau, ont commis tant de ces crimes que les pôles révolutionnaires du monde entier ne permettront pas qu’ils restent impunis.

Les peuples de tous les pays se soulèvent. Une nouvelle période historique de lutte contre l’impérialisme yankee et le social-impérialisme soviétique a maintenant commencé.

Ou la guerre provoque la révolution, ou la révolution empêche la guerre, les jours de la vie de l’impérialisme yankee et du révisionnisme soviétique sont désormais comptés.

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous. »

2. Les quatre contradictions sont devenues trois.

Les quatre contradictions fondamentales de notre temps, telles qu’elles ont été exposées par Mao lors du 9e au 10e congrès du Parti Communiste Chinois − c’est-à-dire avant que Deng Xiao Ping ne développe sa théorie bourgeoise des « trois mondes » − peuvent être schématisées comme suit :

– la contradiction entre le prolétariat mondial et la bourgeoisie mondiale est la principale, elle traverse toutes les formations sociales dominées par le mode de production capitaliste, y compris celles à « capitalisme monopoliste d’État » (URSS, Chine, etc.) ;

– la contradiction entre les pays socialistes et impérialistes, c’est-à-dire par « socialistes » les pays où domine la dictature du prolétariat, et y compris parmi les impérialistes aussi ceux à capitalisme d’État ;

– la contradiction entre peuples et nations opprimés d’une part, et impérialisme d’autre part ;

– les contradictions internes du système impérialiste entre États, groupes financiers, multinationales impérialistes.

Au cours des dix dernières années, beaucoup d’eau est passée sous les ponts. La révolution culturelle, quoique momentanément, a été vaincue et la ligne bourgeoise de Deng a pris le dessus.

Il est toujours difficile de retracer les pays dans lesquels la dictature du prolétariat domine réellement. Il nous semble donc que dans la phase actuelle, la deuxième grande contradiction remonte, par ordre d’importance, à la dernière place.

Néanmoins, la contradiction entre le prolétariat mondial et la bourgeoisie mondiale est devenue plus aiguë et plus étendue ; et à la suite de cela aussi les deux autres mentionnés deviennent plus explosifs. Cela nous semble l’aspect qui caractérise les années 80.

Malgré ceux qui soutiennent que la tendance à la guerre prévaut sur celle à la révolution, nous soutenons le contraire : la révolution est la tendance principale à l’époque de l’impérialisme mourant.

Lorsque nous parlons d’impérialisme, nous nous référons autant au mouvement du capital monopoliste privé qu’à celui des pays capitalistes d’État.

« Nous voulons être très explicites sur ce point : l’impérialisme et le social-impérialisme sont deux unités variables du mode de production capitaliste à ce stade : le capitalisme privé et le capitalisme d’État.

Ils forment un système impérialiste, dans lequel il y a à la fois unité et contradiction. : unité du Mode de Production Capitaliste, contradiction entre ses formes d’existence géographiquement et historiquement déterminées ».

« Le révisionnisme moderne est l’expression idéologique, politique, matérielle d’un secteur de l’impérialisme mondial, l’impérialisme social, une composante organique (et contradictoire) de la dictature de classe de la bourgeoisie impérialiste ».

La loi générale de la crise traverse tout le système impérialiste.

La contradiction principale de ce système est celle entre le secteur monopolistique multinational dirigé par les États-Unis et le secteur monopolistique d’État dirigé par l’URSS.

3. À la différence de la première et de la seconde guerres mondiales, l’actuelle a un triple caractère :

– c’est une guerre de classe dans chaque secteur de l’impérialisme ;

– c’est une guerre entre les peuples et les nations opprimés par l’impérialisme ;

– c’est une guerre entre secteurs de l’impérialisme et au sein de chacun d’eux.

En effet, l’exportation du capital et les « contre-tendances » à la crise de surproduction ont une répercussion violente à la fois dans les zones qui exportent le capital et dans les zones où celui-ci va établir sa domination.

a) Dans les régions exportatrices de capitaux (domination réelle), la guerre des classes tend à prendre la forme d’une guerre sociale totale pour la transition au communisme.

b) Dans les zones pénétrées par le capital internationalisé, la guerre tend à revêtir des formes multiples définies par le degré de développement des forces productives et des rapports sociaux contre lesquels le capital s’est établi et a commencé à s’imposer comme rapport (guerres de libération nationale).

c) Au sein de chaque secteur impérialiste, les conflits se multiplient entre États, groupes financiers et entreprises multinationales.

L’imbrication de ces trois caractères explique la forme particulière de la guerre actuelle qui est un processus mondial, simultané et interactif de guérilla et de lutte révolutionnaire dans la métropole, les guerres de libération nationale, la multiplication des foyers de confrontation militaire directe entre le secteur impérialiste et le social-impérialiste.

La « tendance à la guerre » n’est donc pas une incubation de tensions latentes qui s’apprêtent à exploser dans un « instant X » à venir.

4. Aux fins de notre discours, il est maintenant intéressant de souligner le fait que le secteur impérialiste dans lequel se situe notre formation sociale est caractérisé, également, par un développement inégal du capital.

La forme politique de cette évolution inégale est celle d’un système d’États impérialistes entrelacés (au niveau économique, politique et militaire) selon une hiérarchie complexe qui voit les États-Unis, ou les plus puissantes multinationales capitalistes, à son sommet.

Cependant, il faut dire que s’il existe une contradiction au sein du système impérialiste, l’intérêt unitaire de la bourgeoisie impérialiste à étendre toute la zone d’exploitation du capital monopoliste multinational est toujours dominant.

À cette fin, il a donc construit un système mondial politico-militaire intégré conçu pour intervenir à la fois intérieurement dans les États impérialistes individuels dans une fonction contre-révolutionnaire, ainsi que pour attaquer tout « ennemi extérieur » potentiel.

Ce système politico-militaire intégré, pour l’espace européen et méditerranéen, a son cœur au sein de l’OTAN.

5. Les États impérialistes s’arment pour la guerre.

L’OTAN est une organisation qui défend les intérêts du capital monopoliste multinational et surtout du plus fort : les multinationales américaines.

L’OTAN n’est pas une institution « défensive » : si elle défend quelque chose, ce ne sont que les intérêts du capital impérialiste.

L’OTAN est la force motrice de la contre-révolution impérialiste dans l’espace européen et méditerranéen.

L’OTAN signifie guerre interne et guerre externe.

Guerre intérieure :

– favorise l’intégration des appareils et la standardisation des théories anti-guérilla ;

– promeut la contre-guerre psychologique à travers des livres, des médias de masse, des films, etc. Par exemple, la brochure de Sterling (« The Plot of Terror ») est citée à plusieurs reprises par le secrétaire d’État américain Haig et le journaliste a été invité à participer aux travaux du sous-comité du Sénat américain sur le terrorisme et la sécurité ;

– prépare une psychologie de masse à l’appui de la politique agressive de l’impérialisme.

Guerre extérieure :

– intégration de sections des forces armées des pays membres dans des corps expéditionnaires agressifs ;

– l’installation de bases de missiles à têtes nucléaires, il va de soi que toute décision sur leur « utilisation » appartient uniquement aux Américains puisque les gouvernements européens n’ont aucun droit de vote à cet égard.

6. L’aggravation de la crise est à l’origine de la nécessité d’une intégration transnationale plus étroite des appareils contre-révolutionnaires et bellicistes de la bourgeoisie impérialiste.

Dans ce processus, qui est naturellement perturbé par de profondes contradictions, les appareils des États individuels subissent d’importantes métamorphoses.

6a. Le ciment idéologique de tout cela est la philosophie de la « nouvelle droite » américaine qui « pense » pour [le président américain Ronald] Reagan et qui repose sur quatre piliers :

– L’anticommunisme viscéral de la tradition maccarthyste.

– Le néo-libéralisme et le néo-monétarisme de Milton-Friedmann en économie, qui redimensionnent l’intervention de l’État au contrôle des mouvements d’argent.

– Au sein de l’État : coupes dans les programmes sociaux et augmentation des dépenses militaires, modernisation de l’industrie de guerre. A l’échelle mondiale : voir la réunion annuelle du Fonds monétaire international en octobre et le sommet de Cancun.

– La « Moral-Majority » ou la « restauration » après la gueule de bois de 68 et les luttes sociales des dix dernières années. (Droit-Ordre-Famille).

– La nouvelle doctrine militaire résumée par le slogan : Amerika über alles !

6b. Ce processus se développe aussi sous des formes spécifiques dans notre pays, impulsé au niveau politique par le PSI de l’Amerikan Craxi et par la DC [Démocratie Chrétienne].

Cela se traduit par :

– l’envolée du budget militaire (plus que doublé au cours des deux dernières années) ;

– le renforcement de l’industrie de guerre ;

– politique belliciste du gouvernement (voir décision d’envoyer des troupes dans le Sinaï et d’installer des missiles à tête nucléaire un peu partout et à Comiso contre les peuples arabes et nord-africains) ;

– l’intégration du ministère de la Défense et de l’Intérieur dans les projets de l’OTAN. L’Italie est de plus en plus au centre de la politique impérialiste relative à l’espace méditerranéen ;

– la corporatisation du personnel militaire ;

– la restructuration des forces armées dans le cadre de la « modernisation » de l’OTAN.

7. Le degré d’intensité de l’affrontement entre les deux pôles de la contradiction principale du système impérialiste augmente en relation avec le fait que de plus en plus l’Europe elle-même se trouve au centre de cet affrontement.

Qu’il en va ainsi est démontré par les récentes déclarations de Reagan et [le secrétaire d’État américain Alexander] Haig [et ancien commandant suprême des forces alliées en Europe de 1974 à 1979, visé par une attaque de la RAF en 1979] sur la possibilité d’une guerre nucléaire limitée à l’Europe.

La tristement célèbre « directive 59 » approuvée par Reagan prévoit précisément la possibilité d’une guerre limitée contre l’Europe et à l’URSS dans l’intérêt américain.

[Il y a ici confusion entre la Presidential Directive 59 signée par Jimmy Carter en juillet 1980 organisant de manière secrète une attaque nucléaire préventive en Europe et les propos du nouveau président Américain Ronald Reagan parlant en 1981 d’une guerre nucléaire se limitant à l’Europe.]

Haig : « Il y a des choses pires que la guerre. »

Haig : « Parmi les plans extraordinaires envisagés dans la doctrine de l’OTAN figure celui de l’utilisation d’une arme atomique à des fins démonstratives pour faire comprendre à l’autre partie que les limites de tolérance dans le secteur conventionnel sont dépassées ».

Pour Haig, il y a donc « pire » que quelques dizaines de millions de morts : quelques dizaines de millions de prolétaires au chômage.

Le prolétariat métropolitain de Rome, Londres, Bruxelles, Amsterdam, Bonn, ainsi qu’en Scandinavie, au Danemark, en Norvège, en Suède a démontré sa sensibilité aiguë au problème en se mobilisant immédiatement et en donnant lieu aux manifestations politiques de masse les plus puissantes des dix dernières années.

Contrairement aux manifestations contre la guerre d’agression américaine au Vietnam à la fin des années 1960, les mouvements de masse identifient aujourd’hui l’impérialisme comme une force menaçante et agressive directement dirigée contre le prolétariat européen.

N’est pas oublié le lien indissociable entre plus de dix millions de chômeurs sans perspectives et destinés à augmenter, circulant en Europe, et les préparatifs d’une solution atomique de leur problème.

Ainsi, si hier, à quelques rares exceptions près comme la RAF, cela se limitait à condamner l’agression impérialiste d’un peuple lointain, aujourd’hui cela commence à lutter pour empêcher la guerre inter-impérialiste d’envahir et de submerger l’Europe elle-même et l’idée-force qui seule la révolution prolétarienne peut empêcher que cette guerre commence à se frayer un chemin dans la conscience des masses.

Au sein de ces mouvements, il est possible d’identifier différentes positions qui reflètent à la fois l’ampleur et l’hétérogénéité de classe des forces sociales qui y participent, et l’influence idéologique de la propagande révisionniste et même de la guerre psychologique menée par l’OTAN.

Il est important de clarifier le contenu idéologique de classe des principales positions, puisque la lutte idéologique de classe est un terrain fondamental dans la relation entre le parti et les mouvements de masse.

Critiquer les mots d’ordre influencés par la bourgeoisie et le révisionnisme est une condition pour affirmer ceux qui sont corrects et que le prolétariat métropolitain doit mettre à la base de son initiative.

Le néo-révisionnisme. Cette plante a aussi des racines profondes dans notre pays. Les tenants de cette thèse affirment, plus ou moins explicitement, que l’arrière-plan stratégique des luttes révolutionnaires qui se développent dans le monde (et donc aussi en Europe) est ce qu’on appelle le « camp socialiste », c’est pourquoi la stratégie de ces les luttes ne peuvent qu’être calibrées sur ce que l’URSS et ses alliés mènent dans le monde entier.

La variante timide, qui a honte, est celle de ceux qui soutiennent que de toute façon l’ennemi principal est l’impérialisme américain et qu’il n’y a donc rien de mal à s’appuyer sur l’URSS pour le combattre.

L’un et l’autre ne comprennent pas bien que le mythique « camp socialiste » est en réalité socialiste en paroles et impérialiste en actes puisque le mode de production dominant, depuis de nombreuses années, en URSS comme dans les pays qui lui sont liés, est le capitalisme d’État.

Le révisionnisme pacifiste. Acceptation de l’OTAN et affirmation de son caractère « défensif » (1977 : Berlinguer définit l’OTAN comme une alliance défensive ; 1981 : le comité central du PCI, en octobre, réaffirme ce concept). Demande de désarmement progressif négocié.

Cette thèse est contre-révolutionnaire, car elle accepte pour le prolétariat une place dans les desseins bellicistes de l’impérialisme et sème l’illusion d’une paix possible sans la destruction du mode de production capitaliste dans sa phase impérialiste, c’est-à-dire du vrai et unique générateur de la guerre.

Cette position désarme idéologiquement les prolétaires et est activement interne aux plans de l’impérialisme.

8. Dans ce contexte, le parti, pour jouer une position d’avant-garde dans le sens de la transition au communisme, pour affirmer trois thèses fondamentales.

« Une grande paix ne pourra être réalisée qu’après l’anéantissement de l’impérialisme sous toutes ses formes » (Mao).

– Pour anéantir l’impérialisme, il est nécessaire de mobiliser le prolétariat pour développer la révolution et transformer la guerre inter-impérialiste en une guerre de classe.

– Le véritable internationalisme – dit Lénine – consiste à développer la lutte révolutionnaire dans son propre pays.

Dans notre pays, c’est l’impérialisme du capital monopoliste américain multinational, européen et au pôle national, qui doit être envoyé en enfer avec l’État impérialiste qui défend ses intérêts et les structures militaires agressives qu’il a générées.

Il ne s’agit donc pas d’affirmer que dans la contradiction entre les deux secteurs de l’impérialisme, celui dirigé par les Yankees est le principal et celui dirigé par l’URSS est le « secondaire », et donc implicitement sinon explicitement, laisser ouvertes la porte à la thèse néo-révisionniste selon laquelle on peut s’appuyer sur le second pour combattre le premier.

Au contraire, l’attaque contre l’État impérialiste et contre les structures politico-militaires transnationales intégrées du secteur impérialiste dans lequel se déroule notre militantisme révolutionnaire est déterminée exclusivement par notre emplacement et n’implique pas une évaluation de la dangerosité différente pour le prolétariat mondial des deux pôles du système impérialiste.

Ce slogan acquiert un sens nouveau dans les conditions actuelles d’interaction politico-militaire entre les États.

En fait, l’action révolutionnaire ne se limite pas ici à rendre « précaire » l’« arrière-plan » de la bourgeoisie impérialiste, mais propose une désarticulation directe et systématique des plans et des structures d’agression impérialiste.

9. Dans la crise de l’impérialisme, toute guérilla qui ne part pas du slogan « anéantir l’impérialisme » est inévitablement réformiste.

Le slogan « anéantissez l’impérialisme » est central dans le programme de transition vers le communisme.

En effet, il n’est pas possible de révolutionner définitivement les rapports sociaux de production sans une défaite définitive du système impérialiste.

Il est cependant possible, précisément en raison du développement inégal du capitalisme et de la chaîne des États impérialistes, de briser le maillon le plus faible et de construire un processus de libération du travail capitaliste dans une zone locale.

C’est précisément pour cette raison que nous parlons de « détacher l’Italie de la chaîne impérialiste » et de construire le processus de transition vers le communisme comme voie autonome et de lutter contre tout impérialisme et de manière unitaire avec tous les prolétaires en lutte et tous les peuples opprimés.

10. Il faut affronter le problème de l’unité avec toutes les guérillas luttant pour le communisme et plus généralement avec celles qui, bien qu’elles n’aient pas un contenu prolétarien, luttent contre le système impérialiste.

>Sommaire du dossier

La victoire des Talibans en Afghanistan dans le contexte de la bataille pour le repartage du monde

Malgré un investissement colossal en Afghanistan depuis 2001, les États-Unis ne sont pas arrivés à faire de l’Afghanistan un pays-base comme ont pu l’être et le sont encore relativement la République Fédérale Allemande, le Japon ou la Corée du Sud. Le terme colossal est nécessaire, car les États-Unis ont dépensé 300 millions de dollars par jour pendant 20 ans, et cela à crédit, ce qui a apporté aux créanciers pas moins de 500 milliards de dollars d’intérêt, la somme quadruplant d’ici 2050.

Le meilleur exemple de cet échec est qu’à l’annonce au début de l’été du départ final de l’armée américaine, l’armée afghane de 320 000 hommes s’est évaporée en quelques semaines, permettant aux Talibans de s’emparer du pays avec seulement 60 000 hommes.

Cependant, on doit bien comprendre qu’une telle victoire ne serait pas possible sans la présence d’un grand frère, en l’occurrence de deux grands frères mêmes. Le premier, c’est le Pakistan, le second, c’est la Chine.

Ces deux grands frères apportent deux choses : une légitimité pratique en termes de force pour l’un, une véritable perspective de développement pour l’autre.

Quand on parle en effet de la victoire des talibans en Afghanistan, il faut en fait parler d’un événement dans la zone « Afpak », c’est-à-dire l’Afghanistan et le Pakistan. Les deux pays sont liés historiquement, de manière à la fois relative et absolue. Le « A » dans le mot Pakistan désigne l’Afghanistan ; inversement, à la fondation du Pakistan, l’Afghanistan n’a pas reconnu ce pays en raison de la question frontalière définie par la ligne Durand la privant de certains territoires.

C’est qu’un peuple vit justement à la fois du côté du Pakistan et de l’Afghanistan : les Pachtounes. Et ce sont eux qui forment le noyau dur des Talibans historiquement.

En fait, à la suite de l’invasion de l’Afghanistan par le social-impérialisme soviétique en 1979, il y a eu trois millions de réfugiés afghans au Pakistan, principalement des Pachtounes.

Le Pakistan a cherché à profiter de cela : il a formé les moudjahidines afghans anti-soviétiques selon la stratégie du général pakistanais Hamid Gul par l’intermédiaire des services secrets pakistanais, l’Inter-Services Intelligence. L’Arabie Saoudite a largement financé l’initiative (c’est dans ce cadre qu’est intervenu Oussama Bin Laden, lui-même saoudien).

Le soutien par la suite du Pakistan aux Talibans afghans, eux-mêmes composés de Pachtounes, en a été le prolongement direct, et quand on parle de soutien on devrait littéralement parler d’organisation encore une fois, puisque les écoles coraniques des réfugiés afghans au Pakistan forment l’origine du mouvement grâce au soutien pakistanais.

Il faut ici noter un aspect religieux important. Il y a 36 000 centres religieux musulmans au Pakistan et la moité est d’obédience deobandi, alors que les musulmans de cette obédience forment moins du quart des musulmans pakistanais. C’est que l’Arabie Saoudite a arrosé l’obédience à coups de pétro-dollars.

Le deobandisme est en effet un fondamentalisme islamique né au 19e siècle, comme réaction néo-féodale au colonialisme, et il converge aisément avec le wahabisme saoudien. Les deux sont « littéralistes » dans leur interprétation de l’Islam.

Et, on l’aura compris, les Talibans relèvent de l’obédience deobandi.

Lorsque les Talibans prirent le pouvoir en Afghanistan en 1996, et ce jusqu’en 2001, leur « Émirat islamique » fut reconnu par trois pays seulement : on ne s’étonnera nullement qu’il s’agisse du Pakistan, de l’Arabie Saoudite et des Émirats Arabes Unis.

Toutefois, les pachtounes ne forment pas le seul peuple d’Afghanistan, un pays composé de trois parties bien distinctes :

  • Un premier ensemble méridional est tourné historiquement vers l’Iran, dominé par la culture persane et polarisé autour des villes de Herat et de Kandahar, qui sont d’ailleurs d’anciennes fondations helléno-persanes remontant à Alexandre le Grand ;
  • Un second ensemble est lui aussi marqué par la culture persane, mais Tadjik plus précisément, c’est-à-dire persane d’Asie centrale, autour de Mazar e-Sharif au Nord, il se relie par la fameuse passe de Khyber et le long de la rivière Kaboul, d’où vient le nom de l’actuelle capitale du pays, à la vallée de l’Indus et donc au Pakistan ;
  • Enfin, le reste du pays est dominé par des vallées isolées, où comme dans le Caucase où les montagnes d’Asie du Sud-Est se concentrent une multitude de peuples, irano-turcs ou irano-mongols, comme les Hazaras, ces derniers maintenant une vie sociale clanique et conservatrice souvent très arriérée, tout entière tournée vers leur refus historique de rompre avec le féodalisme.

Les Pachtounes sont le seul de ces peuples à être présents partout, dominant démographiquement l’Ouest du pays, notamment Kandahar et la région de Kaboul.

On comprend donc aisément à quel point leur soutien dans le contexte d’un pays encore à une phase pré-nationale de son histoire est ici une clef pour les impérialismes.

Les Talibans ne cessent de se présenter comme les vrais représentants de l’unité afghane, dans le prolongement des prétentions pachtounes des décennies précédentes. On ne saurait assez souligner cette dimension nationale-religieuse, qui calibre justement les discours.

C’est la raison pour laquelle le premier ministre pakistanais Imran Khan, lui-même un pachtoune, a dit en août 2021, en feignant de parler de l’influence d’une culture étrangère aux dépens de sa propre culture, que la victoire des Talibans permettait aux Afghans de briser « les chaînes de l’esclavage ».

Et l’ex-ambassadeur canadien en Afghanistan, Chris Alexander, a dans cet esprit publié le message suivant sur Twitter le 17 août 2021 :

« Il y a deux jours, les laquais du Pakistan ont pris Kaboul pour installer leurs terroristes listés et prendre la direction de tueries de masse et autres crimes de guerre ».

Le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Shah Mahmood Qureshi, s’est d’ailleurs rendu à Kaboul le 22 août 2021.

Mais, de la même manière, des responsables talibans étaient en Chine à la fin juillet 2021. Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a rencontré officiellement le mollah Abdul Ghani Baradar, qu’on peut considérer comme le numéro deux des Talibans, le chef d’une sorte de bureau politique.

Et le 20 août 2021, le porte-parole des Talibans, Souhail Shaheen, a expliqué la chose suivante à la chaîne de télévision chinoise CGTN :

« La Chine est un grand pays, avec une économie forte, je pense qu’elle peut jouer un rôle important dans la reconstruction et la réhabilitation de l’Afghanistan. »

Ces propos ont été tenus alors qu’au même moment, en Chine, se tenait la cinquième édition du Forum économique sino-arabe Yinchuan. Cette ville est chef-lieu de la région autonome huí du Ningxia. Les Huís, qui sont vingt millions, sont musulmans. Ils sont légitimistes par rapport à la nation chinoise et forment la majorité des musulmans de Chine.

Les Ouïghours forment quant à eux autour de 41 % des musulmans chinois ; peuple turc sur le plan ethnique, ils sont par contre historiquement opposés aux Huís dans une sorte de nationalisme musulman les amenant à se confronter en ce moment à une puissante répression de la part de l’État chinois.

Cela pour dire que les Ouïghours ne sont nullement tous les musulmans de Chine et que la Chine peut tout à fait proposer une acceptation de l’Islam en son sein, d’autant plus qu’il s’agit d’une population infime au niveau national.

Cela est d’autant plus facile qu’il existe depuis 2017 un « Corridor économique Chine-Pakistan », dont le président a changé en août, l’ancien général Asim Saleem Bajwa étant remplacé par Khalid Mansoor, un homme des milieux économiques pakistanais ouvertement adoubé par la Chine.

Pour résumer, la Chine prête, investit et construit massivement dans les infrastructures pakistanaises, afin de permettre une réimpulsion du capitalisme bureaucratique de ce pays… évidemment en amenant une dépendance vis-à-vis de la Chine.

62 milliards de dollars doivent servir aux transports et au secteur de l’énergie, ce qui est plus que tous les investissements étrangers au Pakistan depuis 1960 et l’équivalent de 17 % du PIB pakistanais. Autant dire que c’est une pénétration de dimension énorme de la part du capital chinois, de manière résolument impérialiste.

Un rôle important est attribué au port de Gwadar, au Baloutchistan, une région marquée par un indépendantisme largement soutenu par l’Inde et par l’ancien régime afghan.

Le port de Gwadar relève de ce que les impérialistes américains appellent la stratégie chinoise du « collier de perles » : des investissements massifs et des prises de contrôles de ports tout au long de la route d’approvisionnement maritime en pétrole.

La Chine a un port militaire à Djibouti ; la Birmanie est un satellite chinois, tout comme le Cambodge. Chittagong au Bangladesh est un port sous large influence chinoise, tout comme Port-Soudan, etc.

L’Afghanistan peut tout à fait s’insérer ici dans cette expansion régionale chinoise, surtout que nombre de ses voisins, tels le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, ainsi que l’Iran, sont dans l’orbite russe voire connaissent un penchant chinois marqué.

Il faut bien saisir cependant qu’ici le terrain est terriblement mouvant, changeant. L’instabilité générale est immense.

Pour les États-Unis, la retraite aussi chaotique soit-elle, n’est ainsi pas forcément mauvais en soi ou unilatéralement une défaite.

Déjà, les relations de l’armée américaine et ses agences avec les Talibans n’ont de fait jamais cessé. Depuis février 2020, un accord avec ces derniers avait même été passé très officiellement à Doha au Qatar, reconnaissant à ces derniers le droit de gouverner le pays une fois l’armée américaine repliée. Ce repli étant prévu par l’accord en question pour 2021.

De plus, les Talibans ont donc rompu avec l’idéologie révolutionnaire-conservatrice de l’islamisme d’Al Qaïda pour se tourner de manière assez ouverte vers l’islamisme de marché promu par le Pakistan, de manière ouvertement parallèle aux pays sous la coupe des Frères musulmans, la Turquie et le Qatar.

Sur ce point, il y a aussi la concurrence avec l’islamisme iranien, qui pour maintenir un semblant de souffle assimile de plus en plus l’eurasianisme russe à sa sauce. Dans l’idée des mollahs chi’ites de Téhéran, l’Afghanistan devrait devenir une sorte de Syrie ou d’Irak, une espèce de fédération clanique « gelée » dans un conservatisme policier.

Cela supposerait néanmoins que les Talibans se tournent vers le chi’isme, ou du moins fassent une plus grande place aux Persans voire même aux Hazaras qui le sont, et il est vrai qu’il y a une certaine tendance en ce sens.

L’une ou l’autre de ces influences conviennent à la Chine sur le fond, mais cela place les Talibans dans une position délicate dans laquelle leur islamisme va devoir se définir dans un sens ou d’un autre, alimentant forcément les dissidences en mode « romantique » qui constituent la base sur laquelle continuent d’exister des mouvements comme al Qaeda ou Daech dans ce pays.

Cela explique aussi le soi-disant « changement » des Talibans, dont le programme islamiste reste le même dans l’idée, mais sur une autre base.

Cela se voit notamment dans la communication de ces derniers, avec la mise en avant de l’unité de « forces spéciales » de Badr 313, qui affirme un style ultra moderne en terme de posture, d’armement, de tactique etc, tout en ayant pour nom celui d’une bataille mythique de l’Islam (la bataille de Badr où Mahomet était avec 313 fantassins), la première après l’Hégire et donc la première victoire des musulmans en tant que tels.

Après la prise de Kaboul, cette unité a même diffusé une image où on la voit élever le drapeau de l’Émirat d’Afghanistan, en imitant strictement le célèbre cliché de la bataille d’Iwo Jima gagnée par les Américains, et dont l’iconographie est connue du monde entier.

Il est évident qu’il y a là une rupture totale de style avec le romantisme « salafiste » de Daech ou même d’al Qaeda cultivant un goût et une esthétique plus féodale que moderne.

C’est en cela que l’on peut parler « d’islamisme de marché », c’est-à-dire de capitulation du néo-féodalisme islamique romantique devant le capitalisme et sa modernité. Il n’y a plus de « contre-modèle » au capitalisme occidental, mais un modèle islamique vers le capitalisme.

C’est aussi que malgré son arriération, l’Afghanistan a néanmoins connu une modernisation relative, touchant une partie de sa population notamment dans les villes. Cette mince couche entrée partiellement dans la modernité a largement été appuyée par la propagande américaine ou même européenne, en particulier concernant les femmes. L’exemple de la rappeuse anti-taliban Sonita Alizadeh est par exemple représentatif de cela.

Et, pour compliquer encore les choses, il existe un Tehrik-e-Taliban Pakistan (Mouvement des Talibans du Pakistan) s’affrontant avec l’armée pakistanaise, qui pourtant soutient les Talibans afghans !

Ce paradoxe est dû à la réalité semi-féodale de toute la région et à la fondation du Pakistan sur une base identitaire fictive (du même type que le sionisme) sous l’égide de l’impérialisme britannique. Le Pakistan cherche ainsi à rassembler le plus de forces possibles pour être en mesure de se confronter à l’Inde et privilégie pour ce faire une base panislamique.

Comment les Talibans, devenus islamistes de marché, vont-ils gérer le mouvement généré au Pakistan ?

Ils ont en effet un besoin absolu de gagner à une partie significative de la petite-bourgeoisie bureaucrate ou culturelle pour faire tourner l’administration, les services médicaux, les transports, l’énergie… D’où les inquiétudes devant la fuite générale de ce personnel et les tentatives des talibans pour le retenir.

Ici d’ailleurs, les puissances occidentales, américaines ou européennes, y compris la France, jouent un jeu ouvertement déstabilisateur en organisant avec un cynisme écœurant la fuite de ce personnel après avoir livré le pays aux Talibans contre accord.

Il faut voir aussi que cette déstabilisation est en partie calculée. Les États-Unis ont ainsi redéployé leur stratégie impérialiste depuis 2019 autour du concept de zone « Indo-Pacifique » devant cibler directement la Chine comme l’ennemi principal.

L’islamisme « révolutionnaire » étant maintenant considéré comme secondaire et neutralisable par les puissances expansionnistes et concurrentes du bloc Turquie-Qatar-Pakistan, ces pays étant par ailleurs relativement satellites de la puissance américaine et instables, l’administration américaine a décidé de s’y retirer au bénéfice d’une alliance maritime renforcée par le Royaume-Uni et en partie la France, de plus en plus entraînée dans un bellicisme qu’elle est bien contente de reprendre à son compte.

Il y a ici une concurrence entre la fraction impérialiste française favorable à l’idéologie eurasienne promue par la Russie (l’extrême-droite, les populistes de La France Insoumise, la « gauche » du PCF et de la CGT) et une ligne pro-américaine pour la mise en place d’un bloc « Indo-Pacifique » avec le Japon, l’Australie, la Corée du Sud et même l’Inde, de plus en plus sollicitée par les agences américaines.

Les États-Unis et leurs alliés concentrent donc toujours davantage de moyens militaires dans l’espace maritime de la zone « Indo-Pacifique », dans la perspective de fixer un front à l’expansionnisme chinois et ses alliés russes et iraniens notamment.

Au contact de ce « front », de la Baltique à l’Afghanistan en passant par l’Ukraine, le Caucase et le Proche-Orient, la superpuissance américaine et ses alliés allument des incendies ou entretiennent des braises.

Ainsi, si les États-Unis ont dû reculer en Ukraine récemment face à la Russie, celle-ci a dû néanmoins engager un énorme effort et doit le poursuivre pour se maintenir alors même que l’Ukraine reste instable et de plus en plus hostile.

De même en Afghanistan, les États-Unis ont dû reculer, mais si la Chine veut y développer son influence, elle devra le faire en jonglant avec la concurrence de l’Iran, de la Turquie et du Pakistan, voire de la Russie, le tout dans une hostilité croissante de l’Inde que les États-Unis entend rallier et alors que le pays va probablement subir une vague migratoire prolongée que les Occidentaux entendent soutenir.

On a en fait dans ce contexte asiatique se déroulant entre le Proche-Orient et l’Extrême-Orient :

– deux puissances impérialistes en tant que telles, la Chine et la Russie, qui convergent dans leurs intérêts face à la superpuissance américaine ;

– des puissances expansionnistes, c’est-à-dire des pays semi-féodaux semi-coloniaux dont le capitalisme bureaucratique est particulièrement développé et cherchant à obtenir une hégémonie régionale : Israël, l’Iran, le Pakistan, la Turquie ;

– des pays satellites, pays semi-féodaux semi-coloniaux passant dans l’orbite de puissances expansionnistes ou bien directement de puissances impérialistes.

Ce qui se passe en Afghanistan peut ainsi être rapproché de la situation arménienne. L’Arménie, à l’opposé de l’Afghanistan, n’est pas composée de multiples peuples, mais d’un seul et dispose d’une unité culturelle historique particulièrement forte. Cependant, c’est un pays satellite lui aussi, qui vient se faire agresser par l’Azerbaïdjan, une puissance expansionniste, alors que tant l’Arménie que l’Azerbaïdjan sont sous la coup de l’impérialisme russe.

En quelque sorte, l’Afghanistan, c’est à la fois l’Arménie et l’Azerbaïdjan, avec une arriération féodale encore plus forte.

Rien donc de plus simple pour telle ou telle puissance de s’appuyer sur les préjugés de tel ou tel clan, telle ou telle minorité afin d’établir ou d’entretenir une pression sur le pays et au-delà, de déstabiliser un adversaire engagé dans le pays.

À court terme, la Chine n’a donc pas d’autre choix que de soutenir le régime des Talibans, en espérant en faire une sorte de nouvelle Corée du Nord… mais, en même temps, le régime a une base bien étroite, et cela peut devenir un piège.

L’Afghanistan est donc comme l’Arménie ou l’Ukraine une nouvelle poudrière entraînant encore plus l’impérialisme chinois et ses alliés vers une confrontation avec la superpuissance américaine et les siens, participant à dessiner des blocs, à redéployer les alliances et fixer les points d’affrontement de manière toujours plus nette.

Il appartient aux révolutionnaires en France de saisir ce cadre et sa dynamique et de tout mettre en œuvre pour contrer la perspective de la guerre en développant l’internationalisme prolétarien et en soutenant les forces nationales-démocratiques afghanes dans leur lutte contre les forces semi-féodales qui l’asservissent et les agressions impérialistes ou expansionnistes qui cherchent à l’entraîner dans leur camp et dans la perspective de la guerre.