La pandémie est derrière nous, mais le surendettement généralisé du capitalisme est omniprésent, même si on le voit pas. Ce qui saute par contre aux yeux, c’est la dimension lugubre qui prédomine.
L’impression est que plus rien ne tourne rond, que les choses ne peuvent qu’empirer. Ce qu’on croyait certain ne l’est pas, et plus aucune valeur, qu’elle soit sociale, familiale ou sur le plan des idées, ne semble avoir assez de consistance, de solidité, pour ne pas être remise en cause.
Tout devient relatif, tout se « déconstruit », plus rien ne tient. C’est que l’ambiance est au crépuscule. Tout le monde sent bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas, qu’on est en fin de cycle. Tout le monde attend alors, sachant qu’il va se passer quelque chose.
Mais que va-t-il se passer ?
Pour comprendre ce qui va se passer, il faut d’abord saisir ce qui se passe. C’est simplement la fin de tout un mode de vie mis en place par les États-Unis dans les années 1920 et généralisé à l’échelle mondiale, avec des nuances et des différences.
La crise de 2020 a torpillé l’économie, de nouvelles puissances apparaissent dans le monde, et la société de consommation, solidement installée dans les pays les plus développés, a asphyxié les mentalités, les esprits, au point que tout est asséché.
Dans ce contexte, la société de consommation déprime, broie du noir, en se concentrant sur le superficiel, sur les futilités. Les capitalistes des pays riches cherchent à résoudre la crise en renforçant leur domination, notamment en essayant de faire tomber la Russie et la Chine, alors que les nouvelles puissances s’agitent comme des diables pour arracher des parts du gâteau (Chine, Turquie, Brésil, Inde, Qatar, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Iran, etc.).
L’actualité, c’est ainsi d’un côté le crépuscule moral, culturel, intellectuel dans les pays de la société de consommation, de l’autre la marche à la guerre pour le repartage du monde.
Dans une telle situation, il ne faut pas valoriser ce qui est crépusculaire. Il ne faut pas pencher vers le pittoresque, le glauque, le sordide, l’extraordinaire, le criminel. Il ne faut pas favoriser la « déconstruction », le nihilisme, le subjectivisme à prétention radicale, la contestation comme fin en soi.
Car tout cela est une expression de déclin, d’effondrement, de mort lente de tout un mode de vie.
Ce qui compte, c’est l’établissement d’une nouvelle société, fondée sur la Raison, la culture humaniste, dans une démarche universaliste, où rien ne se fait sans le peuple et sans la Démocratie la plus large.
C’est ce que porte le prolétariat mondial, qui a comme tâche au niveau de l’humanité toute entière de nous libérer du capitalisme, d’instaurer le Socialisme, de faire flotter le drapeau rouge sur la planète entière !
Et pour que la lumière triomphe des ténèbres du capitalisme en train de se ratatiner, d’agoniser, il faut que la Paix universelle triomphe de la guerre.
Affronter les initiatives bellicistes de l’Otan, particulièrement celle consistant en la formation d’un front militaire contre la Russie, est un devoir, conformément au principe du défaitisme révolutionnaire.
Les exemples de Lénine et de Rosa Luxembourg doivent parler dans les cœurs, former un enseignement pour une action la plus ferme, la plus décidée contre la guerre pour le repartage du monde.
En ce premier mai 2024, nous disons : prenez conscience de la situation mondiale et des perspectives sur le long terme. C’est cela qui décide de tout. Ou la révolution empêche la guerre mondiale, ou la guerre mondiale déclenche la révolution !
La dialectique de l’Histoire fera triompher la révolution mondiale. Notre rôle est d’être au premier rang dans ce processus de transformation historique, cette bataille de dimension mondiale. La guerre du peuple surpassera la guerre impérialiste !
Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste – Belgique
Parti Matérialiste Dialectique – France