Discours prononcé le 16 juillet 1950 à la Ve session plénière du Comité Central du Parti Ouvrier Polonais Unifié
Les délibérations de la Ve Session plénière du CC sur le plan de six ans et la formation des cadres nécessaires à sa réalisation ont clos la longue période des travaux préparatoires, commencés encore avant le Congrès d’Unification, c’est-à-dire il y a de cela deux ans.
Des délibérations de cette Session plénière, il ressort que le plan de six ans est un plan prêt, un plan étudié, vérifié et entièrement préparé pour quo l’on puisse :
1. le présenter sous la forme d’un projet de loi aux organes compétents de l’État ;
2. le présenter à toutes les organisations du Parti comme un programme d’action formulé en chiffres simples, mais vibrant par son contenu social puissant et révolutionnaire;
3. le porter à la connaissance du peuple tout entier et de chaque citoyen, de chaque ouvrier, de chaque paysan, de chaque ingénieur, de chaque instituteur, le faire connaître à tous les travailleurs et à tous ceux qui se pré-parent à travailler en étudiant.
C’est le plan et la direction de notre voie de développement pour la période des six années à venir, mais en même temps un plan et une direction tels qu’ils déterminent tout notre avenir.
Celui qui ne verrait dans le plan de six ans que des chiffres secs quoique hardis, celui qui n’y verrait que des nombres ou indices quantitatifs, étonnants peut-être par leur grandeur ou leur éloquence comparative, mais n’exprimant qu’un simple calcul, qu’une simple confrontation de chiffres, qu’un bilan, qui, en un mot, n’y verrait que son aspect apparent en nombres, sans se rendre compte de sa qualité révolutionnaire transformant à fond nos rapports sociaux, celui-là se tromperait lourdement.
Le plan de six ans est un programme non seulement économique, mais également idéologique, politique et social.
Le plan de six ans crée les bases solides et inébranlables d’un nouveau régime social en Pologne, les bases du socialisme.
Dans ce sens, il constitue la forme concrète de la réalisation de l’idéologie de notre Parti pour une période déterminée ; il exprime une ligne directrice de la politique du Parti par des tâches définies, indique le chemin et oriente nos efforts.
Notre idéologie,notre programme, notre politique, notre propagande, notre travail d’organisation n’ont jamais rien eu de commun avec la fantaisie, l’utopie, avec la phraséologie toujours combattu le plus fermement possible et nous combattons toujours les mots vides de sens, ronflants, hypocrites et creux, sous lesquels la bourgeoisie et ses valets sociaux-démocrates, titistes et leurs semblables s’efforcent de masquer souvent les escroqueries et les machinations les plus perfides.
Le plan de six ans exprime, à l’étape actuelle, notre idéologie, notre programme, notre politique d’une manière concrète. C’est un programme clair et compréhensible, aussi clair qu’est le langage des chiffres dans lesquels il s’exprime. P
En quoi consiste ce programme, qu’exprime-t-il et de quoi parle-t-il ?
Ce programme dit qu’on ne peut instaurer le régime socialiste sans une transformation radicale de l’économie du pays, sans baser celle-ci sur un niveau technique beaucoup plus élevé.
Quel était le niveau de notre économie nationale avant-guerre, quel est-il encore dans une grande mesure aujourd’hui, malgré d’énormes transformations qui ont été effectuées dans notre pays au cours des cinq années écoulées?
Ce niveau est relativement bas: notre économie est sérieusement. arriérée tant matériellement que techniquement, en comparaison avec les paysanneries possédant une industrie développée.
Le rendement du travail de notre ouvrier industriel est encore relativement bas. C’est l’économie rurale individuelle disséminée et souvent rabougrie qui dans notre agriculture prédomine encore.
Nous avons fait un pas en avant considérable par rapport à ce dont nous avons hérité du régime bourgeois de la Pologne d’avant-guerre.
Notre production industrielle est, actuellement, deux fois et demie plus grande par habitant qu’elle ne l’a été avant-guerre. Nous n’avons pu effectuer un tel bond dans la production industrielle que grâce à une élévation importante du niveau de nos forces productives au cours des cinq années écoulées, tant dans l’industrie que dans l’agriculture.
Mais nous n’avons fait qu’un premier pas dans la transformation de notre économie arriérée.
Ce développement rend possible une marche rapide et réelle en avant pour atteindre un niveau technique encore plus élevé, répondant aux exigences d’un régime social nouveau – du régime socialiste.
Nous pouvons donc maintenant, selon la description imagée de Lénine, posant au Parti le devoir de créer une grande industrie mécanisée, « changer le cheval miséreux du paysan, du moujik, le cheval des économies prévues pour un paysan ruiné, contre celui que recherche et ne peut pas ne pas rechercher pour soi le prolétariat, contre le cheval de la grande industrie mécanisée, de l’électrification, de la centrale hydro-électrique du Volkhow, etc. » (Lénine: mieux vaut moins, mais mieux.)
Enfourchons le cheval d’une technique plus élevée, ayons de nouvelles machines toujours plus modernes de notre propre production, Nowa Huta dans l’industrie, l’électrification, des autos de notre propre production dans les transports, des tracteurs dans l’agriculture. et après nous pourrons édifier les bases solides et inébranlables du socialisme en Pologne.
Car ce n’est qu’une technique avancée qui rend possible un rendement élevé du travail de l’homme et crée les conditions pour une amélioration importante du bien-être et de la culture du peuple„ du bien-être et de la culture des masses laborieuses. sans lesquels il n’y a pas de socialisme.
« Le socialisme signifie — disait le camarade Staline au VII le Congrès — l’organisation dune vie aisée et cultivée pour tous les membres de la société. »
Le rendement actuel de l’ouvrier et du paysan polonais, limité par le niveau encore assez bas de la technique et par l’insuffisance de l’organisation du travail et de la qualification des travailleurs n’assure pas aux masses laborieuses un niveau de vie tel qu’il puisse nous contenter.
Nous voulons élever sensiblement le niveau de vie matérielle et culturelle des ruas laborieuses et nous saurons y parvenir. Nous avons les conditions nécessaires pour nous fixer il tel objectif et le réaliser en un temps relativement court. Le plan nous place devant cette tâche.
« Le socialisme — a dit le camarade Staline — ne petit être édifié que si les forces productrices de la société st développent vigoureusement, s’il y a abondance de produits et de marchandises ; quand les travailleurs mènent une vie aisée et que la culture monte impétueusement. »
Notre plan de six ans postule une élévation extraordinaire du niveau des forces productrices, jusqu’ici inconnue dans l’histoire du développement économique de notre pays, et basée sur la technique la plus moderne et la plus avancée.
Ceci aussi bien pour l’industrie et l’agriculture, que pour tous les domaines de notre économie nationale. Il résultera des réalisations du plan de six ans, une Pologne transformée en l’un des pays les plus industrialisés d’Europe. Il est donc inutile de démontrer quelle est l’importance du plan de six ans pour la défense de la Pologne, pour son indépendance économique, politique et nationale.
L’industrialisation du pays basée sur les formes socialistes de structure et d’économie, marque en même temps l’élimination radicale de toutes les influences capitalistes dans les différents domaines de notre vie.
Cela signifie également une plus grande participation de la Pologne dans le camp de la paix qui s’oppose tant à la politique de conquêtes et de servage économique, qu’à l’agression militaire de l’impérialisme, à sa politique de rapine et de guerre.
Dans ce sens, le plan de six ans possède non nationale. seulement une signification nationale, mais également internationale. Le camarade Minc en a parlé dans la partie finale de son rapport.
Cependant, au cours de la discussion on a mis l’accent des tâches du plan de six ans. sur l’aspect économique plutôt que sur le contenu politique des tâches du plan de six ans.
Certes, on ne peut séparer l’aspect politique du plan de six ans de son aspect économique, car il y a interdépendance et unité dialectique entre l’économie et la politique dans notre marche vers le socialisme.
Dans notre lutte pour la réalisation du plan de six ans, il ne nous est pas permis d’oublier, ne serait-ce qu’un instant, ce rap-port entre les tâches économiques et les tâches politiques.
Les masses laborieuses de Pologne, qui réalisent le plan grâce à des efforts pleins d’abnégation, doivent être conscients de participer ainsi à la lutte de classes, à la lutte sans merci entre les forces décadentes du capitalisme — et les forces nouvelles sans cesse ascendantes, réveillées par le prolétariat et inspirées par l’idée grandiose et invincible du socialisme.
Il est important que notre Parti fasse comprendre aux niasses laborieuses que leur travail quotidien, pénible, exigeant souvent une tension de toutes leurs forces, n’est autre chose que la lutte des classes, la lutte contre l’exploitation et la sauvagerie, contre le brigandage et la tyrannie de l’impérialisme, la lutte pour un monde meilleur, nouveau, pour une vie nouvelle et libre de l’homme.
C’est seulement lorsque les masses laborieuses se sentiront comme des soldats sur le front de la lutte de classes qui se déroule avec une opiniâtreté croissante tant à l’intérieur de notre pays qu’à l’extérieur, que nous réa-liserons avec succès et dépasserons même les grandes tâches du plan de six ans.
Un praticisme étroit qui ne verrait que des chiffres et non les êtres vivants, serait aussi dangereux et malfaisant qu’un détachement des soucis quotidiens et urgents dans les processus de production. Malheureusement, l’un et l’autre danger caractérisent encore aujourd’hui nombre de nos organismes, tant du Parti que des syndicats, de l’administration que de l’appareil d’État. Ceci nous empêche d’exploiter à fond d’énormes réserves humaines et matérielles, sociales et économiques, qui sont à notre disposition.
Les camarades ont parlé longuement, pendant la discussion, des réserves, des forces et des moyens inexploités et inemployés par suite de notre incapacité, par suite de l’organisation défectueuse du travail, par suite de l’attitude insouciante ou bureaucratique envers les tâches assignées.
Il serait impossible d’extirper efficacement cette plaie d’indifférence, d’insouciance ou d’attitude nettement coupable de certains individus à l’égard des tâches de production, à l’égard de la discipline du travail et de la propriété sociale, si nous ne mobilisions pas sans répit la vigilance des masses, si nous n’entraînions Pas dans la lutte pour le plan de production toute la classe ouvrière et chaque ouvrier pris à part.
Aussi longtemps qu’au sein des masses laborieuses, et dans de nombreux centres importants de notre économie et de notre ppareil d’État, agissent les agents camouflés des classes ennemies, le renforcement de la vigilance politique est la condition indispensable pour paralyser les tentatives insidieuses de l’ennemi.
Tant que les influences de la réaction pénètre certains groupes arriérés de travailleurs, la résistance politique à ses influences ne doit pas s’affaiblir, mais au contraire se renforcer.
Tant qu’il existe dans une société l’économie petite marchande engendrant journellement le capitalisme, tant qu’il existe des couches pratiquant l’exploitation capitaliste, stimulant la cupidité capitaliste et l’empressement à servir les intérêts de l’impérialisme, aussi longtemps la vigilance révolutionnaire et la lutte de classes doivent marquer chacun de nos pas, tout notre travail.
Autrement des défaites nous attendent, car chaque fois l’affaiblissement de notre vigilance et de notre activité politique renforce automatiquement et rend audacieux les agissements de l’ennemi de classe et anime la perfide activité de diversion de la réaction.
Les objectifs du plan de six ans dépendent des modifications importantes qui ont lieu dans les rapports sociaux de notre pays. Au cours des six années, plus de deux millions de nouveaux ouvriers afflueront dans les différents secteurs de l’économie, venant de la campagne et d’autres sources, inexploitées jusqu’à présent, de réserves humaines. Il ne s’agit pas seulement d’augmenter les rangs de l’armée prolétarienne qui réalise le plan de production.
Il faut que ce sort une armée de combattants du prolétariat, conscients, dévoués et décidés à lutter pour le socialisme, et qui crée consciemment, d’après son idéal, par conséquent avec le plus grand esprit do sacrifice et le plus grand dévouement, un nouveau régime social, meilleur et supérieur.
Nous devons donc enflammer d’un élan créateur capable d’animer tout homme simple, par la grande idée de socialisme, les masses de jeunes, de femmes, de paysans, de déshérités des villes et des campagnes qui s’offrent au travail de production.
Nous ne le ferons qu’à condition de changer de style de travail. Il faut en finir avec les méthodes de travail encore superficielles. On ne peut se contenter – comme cela a lieu généralement – de prendre des décisions justes, sans se préoccuper de leur exécution exacte, de leur réalisation effective.
« D’aucuns pensent – disait le camarade Staline au XVIIe Congrès – qu il suffit d’élaborer une juste ligne du Parti. de la proclamer hautement, de l’exposer sous formes de de thèses et résolutions générales et de l’adopter à l’unanimité, pour que la victoire vienne d’elle-même, pour dire spontanément.
C’est faux évidemment. C’est une grande erreur. Seuls les bureaucrates et des paperassiers incorrigibles peuvent penser ainsi… »
Le camarade Mine a dit dans son rapport que nous devons « élever le niveau de notre travail d’organisation au niveau de notre ligne politique ». Cela est extrêmement important et nous devons nous rendre compte de ce que cela signifie dans la pratique de notre travail d’organisation.
Le plan de six ans, dans ses grandes tâches productrices et sociales, reflète la ligne politique de notre Parti. Pour que le travail d’organisation soit à ta hauteur de ces tâches. non seulement chaque membre du Parti devra les comprendre, mais exercer une influence sur sou milieu social, sur ses collègues sans-parti. pour les entraîner à la réalisation des tâches dans son secteur ou dans celui qu’il peut activer.
Les camarades ont indiqué avec raison au cours de la discussion que pour réaliser avec succès le plan de production fixe peur une entreprise donnée, il faut qu’il soit connu non seulement par l’ensemble des travailleurs de l’entreprise, mais par chaque service, chaque équipe, chaque ouvrier.
Lorsque chaque ouvrier connaît les tâches du plan, les comprend, participe consciemment à leur exécution, il aura soin également de s’opposer à tout gaspillage, d’exploiter à fond les réserves existantes, d’assurer le rendement maximum, tant de son propre travail que de celui de toute l’équipe.
Le succès de la tâche dépend le plus souvent d’un tel style de travail d’organisation.
Le camarade Staline l’a montré au XVIIe Congrès du Parti. Il nous a appris que « la victoire ne vient jamais d’elle-même, ordinairement on l’arrache. »
On la gagne par un travail d’organisation adéquat. Voilà ce que disait à ce sujet le camarade Staline :
« … Après qu’une juste ligne, une juste solution du problème a été donnée, le succès dépend du travail d’organisation, de l’organisation de la lutte pour l’application pratique de la ligne du Parti, du choix judicieux des hommes, du contrôle de l’exécution des décisions adoptées par les organismes dirigeants.
Sans cela la ligne juste du Parti et les justes décisions risquent d’être sérieusement compromises. Bien plus: la ligne politique juste une fois donnée, c’est le travail d’organisation qui décide de tout, y compris du sort de la ligne politique elle-même, de réalisation ou de son échec. »
Le bon travail d’organisation décide donc de la victoire, Il consiste à activer et à utiliser tous les rouages d’organisation,
Dans le travail d’organisation de beaucoup de nos comités du Parti, se développe l’habitude de mobiliser les militants, c’est-à-dire les cadres d’avant-garde, sans se préoccuper des simples membres du Parti, sans même contrôler si ces militants réalisent les décisions de la direction.
Il arrive fréquemment que les militants, dont on n’exige pas de comptes rendus, dont on ne contrôle pas l’activité, abordent superficiellement leurs tâches, ne travaillent pas avec tous les membres du Parti, ne leur donnent pas de tâches définies, ne leur donnent pas d’impulsion, ne leur apprennent pas comment travailler avec les sans-parti.
C’est pourquoi nous avons un tel nombre de membres du Parti faiblement actifs, ou même entièrement passifs. C’est pourquoi, pendant l’exécution des tâches mêmes les plus importantes, nous forces et de notre influence, n’utilisons qu’une partie de nos Saurons-nous réaliser avec succès les grandes tâches du plan de six ans en continuant d’employer ce style de travail?
Non! Nous ne saurons pas les réaliser de façon satisfaisante. Le plan de six ans a considérablement élargi les tâches précédentes. Le rythme de l’augmentation de la production, donc la somme des moyens et des forces que nous devons mettre en mouvement pour assurer ce rythme, sont beaucoup plus importants que jusqu’à présent. La mobilisation de toutes nos forces pour ces grandes tâches de production est indispensable.
D’autre part, nous ne pouvons nous permettre de diminuer le rythme, de diminuer les tâches, car nous ne pouvons nous permettre de rester en arrière en ce qui concerne le niveau technique de notre industrie, en ce qui concerne le niveau de nos forces productrices.
Il nous est interdit de demeurer à l’arrière, quand les masses laborieuses veulent vivre mieux, d’une autre manière, plus cultivée. Nous ne pouvons nous permettre d’édifier les bases du socialisme au cours de dizaines d’années, car tout retard ne ferait que donner des atouts à l’ennemi de classe.
Enfin, nous devons assurer un rythme rapide de croissance de nos forces de production et du niveau de la technique— la situation internationale, le souci de notre indépendance et de la force défensive de notre Etat, ainsi que le souci de la croissance des forces du camp de la paix en lutte contre l’impérialisme agressif l’exigent.
C’est pourquoi, entreprenant les tâches grandioses et exaltantes du plan de six ans, nous devons mobiliser et entraîner toute la classe ouvrière, toute la population laborieuse des villes et des campagnes, dans la lutte pour la réalisation du plan.
Les masses laborieuses appuieront nos efforts avec enthousiasme, avec ardeur, avec dévouement, si nous les rendons conscientes du contenu social, révolutionnaire du plan de six ans. Il n’y avait pas et il n’y a pas dans l’histoire de l’humanité d’idéal plus beau, plus fécond, plus entraînant, que l’idéal de la pleine libération de l’homme de toute oppression et de tout esclavage.
Cet idéal c’est le socialisme. Notre plan de six ans est la réalisation de cet idéal, c’est l’édification des bases du socialisme en Pologne.
Nous connaissons les dures lois de la lutte des classes. C’est pourquoi nous savons que l’ennemi répondra au plan de six ans par une haine encore plus furieuse, par une lutte encore plus acharnée, par l’emploi d’armes encore plus perfides, encore plus empoisonnées!
Mais nos forces augmentent chaque jour. Les mensonges, les calomnies semées par l’ennemi, les tentatives d’exploiter l’obscurantisme et le fanatisme n’arriveront pas à s’opposer à l’offensive de vérité propagée par notre Parti, vérité réalisée tous les jours par des actes, par des millions de briques cimentées, des millions de tonnes de charbon extrait, des mil-lions de livres imprimés.
C’est pourquoi, défendant ardemment et inflexiblement la paix, nous mobiliserons tout le peuple pour la défense de la paix, nous soutiendrons ceux qui chancellent, nous démasquerons la duplicité, nous vérifierons par l’expérience quotidienne, les déclarations pacifiques et patriotiques.
Pour le sixième anniversaire du Comité Polonais de Libération Nationale, le sixième anniversaire de la renaissance de la Pologne, de la naissance de la Pologne Populaire, grâce à la victoire historique de l’URSS, portons les mots d’ordre du plan de six ans aux masses laborieuses, rendons les conscientes des tâches de ce plan.
Le Pouvoir Populaire a prouvé au cours de ces six années qu’il sait défendre et réaliser les mots d’ordre libérateurs du CPLN (Comité Polonais de Libération Nationale). Ce pouvour n’a jamais déçu les espoirs des travailleurs. Pendant la période qui vient de s’écouler, le Pouvoir Populaire avait à remplir de grandes et difficiles tâches; il les a réalisées avec succès grâce au travail et au dévouement des travailleurs.
Pendant la période écoulée, les masses laborieuses ont réalisé victorieusement et avant terme le plan triennal hardi et difficile. A la lumière de cette expérience nul ne peut douter que nous réaliserons le plan de six ans.
Il faut cependant, pour assurer la victoire, que chaque travailleur devienne un créateur conscient du plan de six ans. Il faut que, depuis l’école, chacun connaisse le plan et le programme de l’édification du socialisme, que chaque travailleur lui soit dévoué et devienne un combattant et un réalisateur du plan de six ans.
Jetons un coup d’œil en arrière! Combien d’existences humaines. combien de dons et talents ont été étouffés, gaspillés par le régime capitaliste ! Combien de millions d’hommes tenus dans l’obscurité qui dépravait leur âme !
Combien parmi les meilleurs militants révolutionnaires communistes polonais ont donné leur vie dans une lutte inégale contre l’oppression capitaliste!
Combien d’élans généreux se sont brisés. combien d’êtres se sont débattus, puis se sont effondrés sous le pouds de l’oppression et des atrocités du régime capitaliste !
Nous approuvons aujourd’hui le plan de six ans qui dépasse de mille fois, par son élan et son impétuosité créatrice, les rêves timides sur les « maisons de verre ».
Aujourd’hui, nous construisons l’édifice clair et heureux de la Pologne socialiste, appuyé sur les fondements de granit du patriotisme populaire et de l’internationalisme prolétarien, sur les bases inébranlables de la solidarité et de la fraternité avec la Grande Union Soviétique.
En réalisant le plan de six ans et en construisant les fondements de la Pologne Socialiste, nous exécutons le testament et donnons corps aux rêves de générations entières de Polonais révolutionnaires, combattants pour la liberté et la justice sociale, des meilleurs fils du peuple polonais qui tombaient sur les glacis de la Citadelle, sur les barricades des villes polonaises, dans leur lutte contre le fascisme, contre l’envahisseur hitlérien, contre le maquis fasciste et les agences impérialistes.
Aujourd’hui, approuvant le projet du plan de six ans à la Session plénière du CC de notre Parti, nous rendons honneur à la mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour la Pologne Socialiste.
Je vous souhaite, camarades, des résultats fructueux dans la popularisation auprès de larges couches de la population des immenses tâches du plan de six ans, dans la mobilisation des masses laborieuses pour son exécution. Portons hardiment dans tous les coins de notre pays les mots d’ordre et les tâches du plan de six ans.
Appelons à la réalisation du plan tous les combattants, tous les patriotes, tous ceux qui aiment leur pays, tous ceux qui sont fidèles au prolétariat, tous ceux qui comprennent et voient la supériorité e notre régime sur le régime capitaliste pourri et rapace.
Edifiant le socialisme en Pologne, nous nous plaçons dans es rangs de la grande légion des bâtisseurs et des combattants pour le socialisme, légion qui grandit aujourd’hui dans tous les pays du monde.
Staline est notre chef et guide, notre idéal – nos rangs sont donc invincibles! Fidèles aux idées de Marx ; Engels, Lénine et Staline, nous ne ménagerons pas nos efforts pour la réalisation du plan de six ans qui constitue notre contribution à la défense de la paix, à la victoire complète du socialisme.
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