Rédaction du Renmin Ribao et Rédaction du Hongqi, 23 mars 1965
I. Une réunion de quel genre
Du premier au 5 mars 1965 s’est enfin tenue la réunion scissionniste arrangée par la nouvelle direction du P.C.U.S., qui a recueilli l’héritage de Khrouchtchev. Et le 10 mars était publié un document intitulé « Communiqué sur la rencontre consultative des représentants des partis communistes et ouvriers à Moscou ».
La direction du P.C.U.S. est parvenue à échafauder, tant bien que mal, par la menace, la douceur et des efforts surhumains, cette réunion fragmentaire qui fut morne et mélancolique. Une réunion de la scission, dérisoire et plus que pitoyable.
Y participaient, outre le Parti soviétique, les représentants ou observateurs de 15 partis. Si l’on tient compte des groupements révisionnistes d’Australie et du Brésil issus de la scission, ainsi que de la clique de Dange, ce renégat notoire, amenée uniquement pour faire nombre, ce sont 19 organisations en tout qui participaient à la réunion.
Sur les 26 partis convoqués sur ordre de la direction du P.C.U.S., 7 partis frères, ceux d’Albanie, de Chine, de Corée, d’Indonésie, du Japon, de Roumanie et du Vietnam ont opposé un refus catégorique. Les partis frères marxistes-léninistes d’Australie, du Brésil et de l’Inde, ont eux aussi condamné et combattu cette réunion scissionniste.
Et les 19 organisations participantes sont elles-mêmes déchirées par les contradictions et en proie à la dissension.
Certaines d’entre elles défendent de tout cœur le révisionnisme et le scissionnisme khrouchtchéviens, d’autres ne le font qu’avec réticence, d’autres encore, pour des raisons difficiles à exposer, n’ont pu faire autrement qu’obtempérer aux ordres et venir grossir les rangs de la claque, et peut-être y en a-t-il qui se bercent de douces illusions et sont momentanément tombées dans le piège.
Personne ne peut nier qu’il s’agissait bien de la réunion scissionniste illégale que Khrouchtchev ordonna de tenir le 15 décembre 1964 par la lettre du 30 juillet 1964 du P.C.U.S.
Certains pourraient demander : Sur quoi vous basez vous pour parler de la sorte ? La nouvelle direction du P.C.U.S. n’a-t-elle pas ajourné la réunion ? La commission de rédaction n’a-t-elle pas été rebaptisée par elle rencontre consultative ? Le communiqué ne parle-t-il pas d’unité contre l’ennemi et ne contient-il pas d’autres belles paroles ?
A première vue, la nouvelle direction du P.C.U.S. semble avoir apporté des changements, cela par un tour de passe-passe, et certains des mirifiques calculs de Khrouchtchev n’ont pas abouti. Cependant, en substance, il s’agit bel et bien de la reprise du révisionnisme et du scissionnisme khrouchtchéviens par la nouvelle direction du P.C.U.S., et celle-ci a fidèlement exécuté l’ordre de Khrouchtchev quant à la convocation de la réunion scissionniste. Voyons les faits suivants :
La nouvelle direction du P.C.U.S. nous a sans cesse déclaré que la conférence internationale des partis frères et sa réunion préparatoire devaient être liées aux réunions scissionnistes illégales convoquées par l’ordre de Khrouchtchev du 30 juillet 1964.
Tant dans la lettre adressée le 24 novembre 1964 par le Comité central du P.C.U.S. au Comité central du P.C.C. que dans les lettres adressées par lui aux autres partis frères avant et après cette date, et aussi dans l’« Avis sur la convocation de la Commission de rédaction en vue de préparer la conférence internationale des partis communistes et ouvriers » publié par la Pravda du 12 décembre 1964, la nouvelle direction du P.C.U.S., confirmant l’ordre de Khrouchtchev, insistait pour que la réunion préparatoire de la conférence internationale des partis frères se tienne sur la base de la commission de rédaction convoquée sur décision de la direction du P.C.U.S.
Elle prétendait être parvenue à la conclusion que « les partis frères qui se sont prononcés pour la convocation de la Commission de rédaction ont le droit d’entreprendre les travaux appelés à préparer la réunion de cette commission. »
Exécutant à la lettre l’ordre de Khrouchtchev, elle a convoqué les 26 partis, ni plus, ni moins, membres de la défunte commission de rédaction de 1960.
Exécutant à la lettre l’ordre de Khrouchtchev, elle s’est obstinée à convoquer la réunion, sans s’arrêter au nombre des partis qui refuseraient d’y participer. Et effectivement, elle a tenu la réunion, malgré la ferme opposition et le refus catégorique d’un bon nombre de partis frères.
Elle l’a ajournée, les circonstances étant telles qu’elle ne pouvait agir autrement. Mais fidèle aux méthodes du parti père, elle continua à émettre des ordres et décida de la convoquer pour le Ier mars 1965. Et c’est bien à cette date que la réunion débuta.
Peu avant, la nouvelle direction du P.C.U.S. la rebaptisa, lui mit un manteau de « rencontre consultative ».
Mais, de toute évidence, ce changement d’appellation ne modifia en rien le caractère même de la réunion scissionniste convoquée sur ordre de Khrouchtchev.
Il était clair que la nouvelle direction du P.C.U.S. cherchait toujours à placer la camelote de Khrouchtchev, bien qu’elle eût exécuté de nombreux tours de passe-passe et des changements de forme. Elle visait uniquement à mieux tromper afin d’amener les autres à participer à la réunion, à lui reconnaître à elle le statut de parti père et le droit d’agir d’une manière aujourd’hui, d’une autre demain, de brandir son bâton de commandement, et enfin à la suivre dans l’impasse du révisionnisme et du scissionnisme khrouchtchéviens.
C’est tout ce qu’il y a de plus clair. Si la nouvelle direction du P.C.U.S. désirait vraiment l’unité et non la continuation des vieilles pratiques de Khrouchtchev − comploter une unité factice mais une scission réelle −, pourquoi n’a-t-elle pas annulé l’ordre donné par Khrouchtchev le 30 juillet 1964 ? Pourquoi a-t-elle lancé cette lettre du 24 novembre 1964 ?
Et pourquoi n’a-t-elle pas, suivant le conseil de certains partis frères, renoncé à cette réunion scissionniste illégale ? Pourquoi ne s’est-elle pas engagée dans une autre voie ? Pourquoi n’a-t-elle pas pris un nouveau départ ?
Si, après la chute de Khrouchtchev, la nouvelle direction du P.C.U.S. n’était pas décidée à appliquer le révisionnisme khrouchtchévien, elle aurait très bien pu profiter de cette belle occasion pour manifester son désir d’éliminer les divergences et de renforcer l’unité sur une base nouvelle, en commençant par annuler la convocation de la réunion scissionniste.
Nous espérions sincèrement qu’elle la saisirait pour rechercher avec nous et les autres partis marxistes-léninistes de nouvelles voies permettant d’éliminer les divergences et de renforcer l’unité.
Mais qu’avons-nous obtenu comme réponse ?
Au cours des contacts que la délégation du Parti et du gouvernement chinois a eus à Moscou, en 1964, lors de l’anniversaire de la Révolution d’Octobre, la nouvelle direction du P.C.U.S. a explicitement déclaré que rien, pas la moindre nuance, ne la distinguait de Khrouchtchev, pour ce qui est du mouvement communiste international ou de l’attitude envers la Chine. Elle s’est entêtée au sujet de l’illégale réunion scissionniste.
Et qui plus est, le projet de réunion scissionniste que Khrouchtchev n’avait pas eu le temps de réaliser, ce sont ses successeurs qui l’ont mis à exécution.
Aujourd’hui, on voit plus clairement encore que si ceux de la nouvelle direction du P.C.U.S. ont trouvé nécessaire d’éjecter Khrouchtchev, ce n’est pas à cause d’une quelconque divergence de principe entre eux et Khrouchtchev, mais bien parce que celui-ci était devenu un sérieux obstacle à la mise en œuvre du révisionnisme khrouchtchévien, qu’il s’était rendu odieux et que certains de ses agissements s’étaient avérés par trop stupides.
En limogeant Khrouchtchev, ils n’ont fait que changer de raison sociale, que recourir à des moyens plus subtils, plus trompeurs pour mieux appliquer, mieux développer le khrouchtchévisme et mieux poursuivre la ligne générale du révisionnisme, du chauvinisme de grande puissance, du scissionnisme, ligne générale avancée par Khrouchtchev au XXe Congrès du P.C.U.S. et systématisée, consacrée en tant que programme du P.C.U.S. à son XXIIe Congrès.
II. Les agissements de la nouvelle direction du P.C.U.S.
Ces derniers temps, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. n’ont pas lésiné sur les phrases ronflantes. Et le communiqué publié à l’issue de la réunion scissionniste déborde, lui aussi, de paroles hypocrites et sonores, « combattre l’impérialisme », « se solidariser avec le Vietnam dans sa lutte contre l’impérialisme américain », « soutenir le mouvement de libération nationale », « soutenir la révolution des peuples », « unité contre l’ennemi », « actions communes », etc. Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont repris certains mots d’ordre marxistes-léninistes, dans l’intention de mystifier, pour donner l’impression qu’ils ont changé, qu’ils ont adopté une position étrangère au révisionnisme et au scissionnisme khrouchtchéviens.
Mais comme cela ressemble étrangement à l’adoption par les impérialistes américains de certains des principaux mots d’ordre de la direction du P.C.U.S. !
Coexistence pacifique, compétition pacifique, passage pacifique, détente, désarmement général et complet, domination du monde par les deux grandes puissances, aide conjointe à l’Inde, soutien commun aux réactionnaires de partout, efforts conjugués pour saboter le mouvement révolutionnaire mondial par l’intermédiaire de l’O.N.U., lutte commune contre la Chine, etc., voilà autant de mots d’ordre et de complots de Khrouchtchev que l’impérialisme américain a repris à son compte ! La plus grande intimité s’est ainsi établie entre la direction du P.C.U.S. et l’impérialisme américain.
Ils procèdent à des échanges de renseignements, œuvrent en commun contre le communisme, le peuple, la révolution et le mouvement de libération nationale pour maintenir en place l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, pour combattre tous les révolutionnaires du monde. Cependant, nous ne sommes pas les États-Unis. Nous sommes des marxistes-léninistes et nous dénoncerons tous les complots, toutes les manœuvres de la nouvelle direction du P.C.U.S.
Le marxisme-léninisme nous apprend que, de même qu’un homme, un parti doit être jugé « … il va de soi,… non sur ses déclarations, mais sur ses actes, non sur ce qu’il prétend être, mais sur ce qu’il fait et sur ce qu’il est réellement ; … » [1].
« Il faut distinguer, encore davantage, dans les luttes historiques, entre la phraséologie et les prétentions des partis et leur constitution et leurs intérêts véritables, entre ce qu’ils s’imaginent être et ce qu’ils sont en réalité. » [2]
Passons donc en revue, à la lumière de ce principe, ce que la nouvelle direction du P.C.U.S. a fait après la chute de Khrouchtchev, et nous comprendrons que ses belles paroles reviennent à « vendre du chien pour du mouton », et que ses actes démentent ses paroles. C’est ainsi que nous serons à même de saisir le vrai sens de certains mots d’ordre du communiqué.
Il est dit dans le communiqué : « Les divergences dans le mouvement communiste, en affaiblissant sa cohésion, portent préjudice au mouvement de libération mondial, à la cause du communisme. » Pouvons-nous demander :
D’où proviennent ces divergences ? Qu’est-ce qui affaiblit la cohésion du mouvement communiste international et porte préjudice à la révolution des peuples ?
C’est, de toute évidence, le révisionnisme de Khrouchtchev que les XXe et XXIIe Congrès et le programme du P.C.U.S. ont traduit d’une manière condensée. Les divergences entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme khrouchtchévien sont celles existant entre la voie de la défense du marxisme-léninisme et la voie de l’opposition au marxisme-léninisme, celles existant entre les classes antagonistes que sont le prolétariat et la bourgeoisie.
La nouvelle direction du P.C.U.S. applique intégralement la ligne générale révisionniste de Khrouchtchev, qui préconise la « coexistence pacifique », la « compétition pacifique », le « passage pacifique », l’« État du peuple tout entier », le « parti du peuple tout entier », et il en découle forcément qu’elle continue à approfondir les divergences, à saboter la cohésion du mouvement communiste international et à lui infliger de nouveaux dommages.
Il y est dit : « Les participants à la rencontre ont exprimé leur conviction que ce qui unit les partis communistes est incomparablement plus fort que ce qui, pour l’instant, les sépare. » Cette affirmation est de la pure hypocrisie, car elle ne vise qu’à embellir les agissements de la nouvelle direction du P.C.U.S. en vue de la scission ouverte du mouvement communiste international.
Lorsque le révisionnisme de Khrouchtchev était à l’état embryonnaire, et plus tard, au cours de son développement, nous avons toujours, partant du désir de l’unité, adopté une attitude faite de conseils et de critiques, dans l’espoir de voir Khrouchtchev revenir sur ses pas.
Nous avons fait remarquer à maintes reprises que les points communs liant les partis frères marxistes-léninistes demeuraient la chose essentielle, tandis que les divergences entre eux n’avaient qu’un caractère partiel, qu’il leur revenait de travailler à la recherche des points communs tout en réservant les divergences.
Cependant, Khrouchtchev et consorts ont fait la sourde oreille. Ils ont continué à approfondir les divergences et à glisser toujours plus bas sur la pente du révisionnisme. Ils ont formulé une ligne générale révisionniste et une politique révisionniste tant intérieure qu’extérieure, ils ont élaboré un programme révisionniste.
Ainsi, les divergences ont manifestement acquis un caractère d’opposition fondamentale entre la ligne générale marxiste-léniniste et la ligne générale révisionniste. Et par-dessus le marché, Khrouchtchev donna l’ordre de convoquer la réunion scissionniste, afin de consacrer sur le plan de l’organisation l’opposition entre marxistes-léninistes et révisionnistes, de pousser à la scission au sein du mouvement communiste international.
Nous avions espéré, après sa chute, que les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. tiendraient compte des intérêts communs du mouvement communiste international, renonceraient au révisionnisme de Khrouchtchev et rejoindraient les positions du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien.
Cependant, ils restent obstinément attachés à l’ensemble de ses théories, de sa ligne générale et de sa politique révisionnistes. Ils ont déclaré que rien, pas la moindre nuance, ne les distinguait de Khrouchtchev, pour ce qui est du mouvement communiste international ou de l’attitude envers la Chine.
De plus, ils ont pris, envers et contre tout, la grave mesure que fut la tenue de la réunion scissionniste. Il est donc clair que les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont sapé plus encore les bases de l’unité des partis communistes.
Et pourquoi ont-ils tenu, dans ces circonstances, à proclamer que « ce qui unit les partis communistes est incomparablement plus fort que ce qui, pour l’instant, les sépare », si ce n’est pour masquer leur caractère vraiment révisionniste et scissionniste ?
La nouvelle direction du P.C.U.S. prétend que nous pouvons « lutter en commun contre l’ennemi », « réaliser l’unité d’action » ! C’est là une autre duperie. Un des traits importants du révisionnisme de Khrouchtchev, c’est qu’il confond totalement l’ennemi et l’ami.
Or, poursuivant le révisionnisme khrouchtchévien, la nouvelle direction du P.C.U.S. considère toujours les impérialistes américains, ennemis communs de tous les peuples, comme des amis et les marxistes-léninistes et les révolutionnaires du monde entier comme des ennemis. Comment pourrait-il donc être question de lutte commune contre l’ennemi et d’unité d’action ?
Voyons maintenant la politique que la nouvelle direction du P.C.U.S. pratique, depuis son accession au pouvoir, envers l’impérialisme américain.
En bref, elle poursuit la politique réactionnaire de Khrouchtchev, qui consiste à promouvoir la coopération soviéto-américaine en vue de dominer le monde. Elle proclame qu’il existe « un terrain suffisamment large pour la coopération » entre l’Union soviétique et les États-Unis, elle exalte Johnson, le gangster No 1, le qualifiant de « sensé », et elle fait l’impossible pour enjoliver l’impérialisme américain.
Il est vrai qu’à la différence de Khrouchtchev, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. sont infiniment plus discrets dans leurs tractations avec l’impérialisme américain. Mais ce sont des « hommes d’action ». Ils se sont empressés, après leur avènement, de conclure avec l’impérialisme américain des marchés dont certains étaient longtemps restés en suspens sous Khrouchtchev.
Et ce qui retient particulièrement l’attention, c’est qu’ils ont même accepté de financer, sous forme de don, l’intervention armée perpétrée par les États-Unis au Congo sous le couvert de l’O.N.U. Par ailleurs, ils soutiennent activement les efforts des États-Unis pour créer par le truchement du « comité spécial pour les opérations du maintien de la paix » de l’O.N.U., une force armée onusienne permanente, qui servirait d’instrument à l’impérialisme américain pour réprimer et étouffer les révolutions populaires.
Ils ont hérité de Khrouchtchev la politique qui consiste à fraterniser avec les États-Unis, à rechercher les bonnes grâces des États-Unis, à capituler devant les États-Unis.
La direction du P.C.U.S. fait l’impossible pour placer toutes les luttes révolutionnaires de la première ligne du front anti-américain en Asie, en Afrique et en Amérique latine, principale zone des tempêtes révolutionnaires du monde, dans le cadre du « règlement des problèmes » au moyen de pourparlers soviéto-américains.
Et maintenant, en faisant grand bruit autour de son soutien à la lutte révolutionnaire du peuple sud-vietnamien, elle cherche en fait à capitaliser politiquement en vue de ses tractations avec l’impérialisme américain, elle cherche à comploter des « négociations pacifiques » pour étouffer la lutte révolutionnaire du peuple sud-vietnamien contre l’impérialisme américain et ses laquais.
Alors que les pirates américains bombardaient sauvagement la République démocratique du Vietnam, les pays du camp socialiste et les peuples révolutionnaires auraient dû s’unir pour engager une lutte répondant du tac au tac aux agresseurs américains. Mais, pour servir l’impérialisme américain, la nouvelle direction du P.C.U.S. s’est obstinée à convoquer la réunion scissionniste, et ce fut là un grand pas vers la scission.
Avoir publié, comme elle l’a fait, au nom de cette réunion scissionniste, une déclaration condamnant l’agression impérialiste américaine contre le Vietnam est de la plus haute ironie. Par ailleurs, moins de 24 heures après la publication de cette déclaration, la troupe et la police, dont la police montée, réprimaient brutalement à Moscou même, une manifestation estudiantine anti-américaine et en firent un incident sanglant.
Depuis, les étudiants étrangers ayant pris part à cette lutte anti-américaine n’ont cessé d’être persécutés. Mais, dans le même temps, le gouvernement soviétique s’empressait de présenter servilement ses excuses aux impérialistes américains.
C’est par ses propres actes que la nouvelle direction du P.C.U.S. a révélé sa supercherie. Elle s’est montrée au monde sous son vrai visage : Sa lutte n’est pas dirigée contre l’impérialisme américain et ses laquais, mais contre les peuples révolutionnaires qui combattent l’impérialisme et ses laquais.
« Ce qui unit » la nouvelle direction du P.C.U.S. et l’impérialisme américain semble en effet devenir de plus en plus fort, au point de les rendre inséparables. Évidemment, plus il en ira ainsi, plus fort deviendra ce qui la sépare des marxistes-léninistes et plus faible ce qui l’« unit » aux marxistes-léninistes.
Ensuite, un coup d’œil sur la politique qu’elle poursuit envers les pays et partis frères.
En bref, elle continue à appliquer la politique de Khrouchtchev d’opposition à la Chine, à l’Albanie, aux partis communistes du Japon, de l’Indonésie et de la Nouvelle-Zélande, ainsi qu’à tous les pays et partis frères qui s’en tiennent au marxisme-léninisme.
Elle s’accroche à tous les points de vue de la lettre ouverte du Comité central du P.C.U.S. datée du 14 juillet 1963, du rapport antichinois présenté par Souslov à la session plénière de février 1964 du Comité central du P.C.U.S. et de la résolution sur ce rapport.
D’ailleurs, elle continue à organiser, tambour battant, l’étude de ces matériaux antichinois au sein de tout le Parti et parmi tout le peuple soviétiques. Cela revient à dire qu’elle a hérité de toutes les armes usées de l’arsenal antichinois, anticommuniste de Khrouchtchev. Elle continue également à soutenir de diverses manières la réaction indienne dans son combat contre la Chine.
Elle s’obstine dans toutes les mesures politiques erronées adoptées par Khrouchtchev contre l’Albanie avant, après et pendant le XXIIe Congrès du P.C.U.S.
Elle continue d’appliquer le chauvinisme de grande puissance de Khrouchtchev vis-à-vis des pays socialistes frères, et poursuit une politique visant à les placer sous contrôle.
Elle intervient sans scrupule dans les affaires intérieures des partis frères, se livre à des activités de sape et de subversion contre ceux-ci, faisant ainsi sienne la politique de Khrouchtchev. En collusion avec les trotskistes, les social-démocrates de droite japonais, les renégats du Parti communiste japonais, elle se livre à de multiples activités de sabotage et de subversion contre le Parti communiste japonais qui s’en tient au marxisme-léninisme. De plus, elle a publié dans sa presse des articles attaquant le Parti communiste japonais et soutenant ouvertement la poignée de renégats, dont Yoshio Shiga, Ichizo Suzuki et Shigeo Kamiyama.
Elle soutient les trotskistes et d’autres forces contre-révolutionnaires d’Indonésie pour combattre le Parti communiste indonésien fidèle au marxisme-léninisme et saboter le front uni national anti-impérialiste de ce pays. Elle attaque le Parti communiste de Nouvelle-Zélande fidèle au marxisme-léninisme et essaye de renverser sa direction. Et elle se livre au sabotage et à la subversion contre le Parti communiste de Birmanie et les autres partis frères fidèles au marxisme-léninisme.
Poursuivant la politique de Khrouchtchev, elle appuie vigoureusement la clique de Dange, renégat de la classe ouvrière indienne et laquais de la grande bourgeoisie indienne, dans ses activités anticommunistes, antipopulaires et contre-révolutionnaires.
On peut donc voir qui elle vise quand elle parle de « lutte commune contre l’ennemi » et à quoi elle fait allusion quand elle préconise l’« unité d’action ». On peut voir aussi que loin de vouloir renforcer ce qui unit les partis frères, elle cherche sans cesse à aggraver ce qui les sépare.
Nombreux sont les faits qui montrent que les clameurs poussées par la nouvelle direction du P.C.U.S. contre l’impérialisme américain ne sont que simulacres, la capitulation devant l’impérialisme américain étant dans sa nature, que ses déclarations anti-américaines ne sont que simulacres, la répression de la lutte anti-américaine des masses populaires étant dans sa nature, que son soutien à la révolution n’est que. simulacre, le sabotage de la révolution étant dans sa nature, que ses propos tels que « unité contre l’ennemi », « actions communes » ne sont que simulacres, la destruction de l’unité, la création de la scission et même la convocation de la réunion qui divise ouvertement le mouvement communiste international étant dans sa nature.
En un mot, tout ce que fait la nouvelle direction du P.C.U.S. peut se ramener à « trois simulacres et trois réalités » : sa lutte contre l’impérialisme est simulée, tandis que sa capitulation est réelle ; son soutien à la révolution est simulé, tandis que sa trahison est réelle ; son désir d’unité est simulé, tandis que sa tentative de scission est réelle.
Tout ce qu’elle pratique n’est pas nouveau, ce sont les « quatre alliances et quatre oppositions » de Khrouchtchev : alliance avec l’impérialisme contre le socialisme ; alliance avec les États-Unis contre la Chine et les autres pays révolutionnaires ; alliance avec tous les réactionnaires contre le mouvement de libération nationale et la révolution des peuples de partout ; alliance avec la clique Tito et les renégats de tout acabit contre tous les partis frères marxistes-léninistes et tous les révolutionnaires en lutte contre l’impérialisme.
III. Réponse a quelques questions
Le communiqué de la réunion scissionniste de Moscou reprend la rengaine de la prétendue cessation de la polémique publique et allègue que « les partis représentés à la rencontre se sont prononcés pour la cessation de la polémique publique présentant un caractère inamical et offensant pour les partis frères … ils estiment utile- de poursuivre sous une forme fraternelle, sans attaques de part et d’autre, les échanges d’opinions sur d’importantes questions d’actualité offrant un intérêt commun ».
Le communiqué n’a pas osé affronter le fait fondamental suivant : C’est précisément la direction du P.C.U.S. qui, en violation totale des principes régissant les relations entre partis frères, a commencé la polémique que publique, adopté une attitude « inamicale » envers des partis frères et lancé contre eux des attaques « de caractère offensant ».
Le communiqué n’a pas osé non plus aborder la question cruciale que voici : Les innombrables résolutions, déclarations et articles des dirigeants du P.C.U.S. et de ceux qui sont à leur remorque, attaquant le Parti communiste chinois et les autres partis marxistes-léninistes, tout cela a-t-il encore une valeur ?
Nous comprenons fort bien ce que la direction du P.C.U.S. et ses acolytes entendent par mettre fin à la polémique publique ; ils entendent ne pas opérer de distinction entre le vrai et le faux, n’avoir aucun respect pour la vérité, permettre aux révisionnistes de calomnier et d’attaquer les marxistes-léninistes, tout en interdisant à ces derniers de leur répondre et -de les réfuter.
Nous n’avons jusqu’ici publié qu’un petit nombre d’articles en réponse aux attaques et calomnies de la direction du P.C.U.S. et de ses acolyte ; nous n’avons pas fini de répondre, loin de là. Dans nombre de cas, nous n’avons même pas encore répondu.
S’ils n’annoncent pas ouvertement le retrait de ces résolutions, déclarations et articles antichinois, s’ils n’admettent pas publiquement leurs erreurs, il leur sera absolument impossible de nous faire garder le silence. Toute cette affaire peut-elle être tenue pour terminée, lorsque les seigneurs, comme si de rien n’était, s’en vont en haussant les épaules, après avoir accablé les autres d’injures ?
Croyez-vous pouvoir nous injurier quand bon vous semble et cesser de le faire quand cela vous arrange, tout en nous interdisant de vous répondre, arguments à l’appui ? Existerait-il pareil principe, aussi injuste et aussi totalement absurde, dans les rapports entre partis frères ?
Le Parti communiste chinois a défini à maintes reprises sa position au sujet de la polémique publique et maintenant, face au monde entier, nous proclamons une fois de plus et en termes explicites : Puisqu’il existe une divergence de principe entre marxisme-léninisme et révisionnisme moderne, puisque les révisionnistes modernes nous ont tant calomniés, et qu’ils refusent d’admettre leurs erreurs, il va de soi que nous sommes en droit de les réfuter ouvertement.
Dans ces circonstances, il ne sert à rien d’en appeler à mettre fin à la polémique publique, que ce soit pour un jour, un mois, un an, cent ans, mille ans, dix mille ans. Si neuf mille ans ne nous suffisent pas pour en finir avec la réfutation, nous lui consacrerons dix mille ans.
Le communiqué affirme en outre son « opposition à l’ingérence de tel ou tel parti dans les affaires intérieures des autres ». Nul n’ignore qu’il s’agit là d’une autre version de la « condamnation des activités fractionnelles du Parti communiste chinois ».
Khrouchtchev, le plus grand scissionniste du mouvement communiste international, nous a rebattu les oreilles pendant des années avec de pareils propos sur l’opposition aux « activités fractionnelles ». Il y a en effet des gens réellement engagés dans des activités fractionnelles, Khrouchtchev et ses disciples l’étaient, et depuis la chute de Khrouchtchev, le sont aussi ceux qui s’accrochent au révisionnisme khrouchtchévien sans Khrouchtchev et ceux qui font dégénérer les partis communistes en partis social-démocrates.
Ils en mènent contre le marxisme-léninisme, la révolution, le prolétariat et les masses populaires qui représentent la quasi-totalité de la population mondiale. C’est par tous les moyens qu’ils se livrent à des activités subversives au sein des partis communistes et ouvriers du monde afin de combattre la révolution et de miner l’unité révolutionnaire du prolétariat.
Et par là, ils seront inévitablement abandonnés par les larges masses et même par les leurs, ils ne seront finalement plus qu’une poignée, tout juste une fraction dérisoire.
Cependant, les « fractions » que ces messieurs flétrissent sont précisément les marxistes-léninistes, les révolutionnaires qui sont du côté des masses populaires. Remarquons que, l’existence même de la petite réunion scissionniste de Moscou représentait un cas flagrant d’activité fractionnelle.
Le Parti communiste chinois n’a pas l’habitude de dissimuler ses vues. Nous approuvons et soutenons toutes les forces du monde, partis politiques, groupements et individus, qui persévèrent dans la révolution et dans la lutte contre l’impérialisme et tous les réactionnaires. Lénine nous enseigne que la seule juste est la politique qui repose sur des principes.
Nous ne marchanderons jamais avec les principes. Et plus les révisionnistes nous injurient, plus évidente est la preuve que nous sommes dans le vrai, et plus fermement nous tiendrons-nous sur nos positions de principe.
Si nous avions à faire une quelconque autocritique sous ce rapport, il nous faudrait dire que, comparé au soutien accordé par la direction du P.C.U.S. aux groupes révisionnistes de nombreux pays, notre soutien à la gauche révolutionnaire de certains pays est encore insuffisant, et que nous devons donc grandement intensifier nos efforts dans ce domaine.
A franchement parler, il sera impossible à l’avenir, comme il l’a été dans le passé, de permettre aux adeptes du révisionnisme khrouchtchévien d’agir de connivence pour combattre les marxistes-léninistes de partout et d’interdire à ces derniers de s’unir, de se soutenir dans leur lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien et ses adeptes.
La prétendue nouvelle conférence internationale convoquée l’an dernier, sur ordre de Khrouchtchev, pour le milieu de 1965, a-t-elle été annulée ou ajournée ? Le communiqué n’en souffle mot. Il se borne à déclarer en termes ambigus qu’une « préparation active et soigneuse » s’impose, que la conférence « se tiendra en temps utile ».
Il se prononce, par ailleurs, en faveur d’une « rencontre consultative préliminaire des représentants des 81 partis ayant participé à la Conférence de 1960 ». Qu’est-ce à dire ? N’est-ce pas se cramponner désespérément à la prétendue « commission de rédaction » ou vouloir convoquer encore la conférence des 81 partis dont il est question dans l’ordre donné par Khrouchtchev le 30 juillet 1964 ? Ou s’agirait-il là de quelque nouvelle astuce ?
Nous tenons à ce que la nouvelle direction du P.C.U.S. sache que la réunion scissionniste illégale convoquée par elle représente un pas d’une gravité extrême vers la scission ouverte du mouvement communiste international et qu’elle sera tenue pour responsable des graves conséquences qui pourront en résulter.
En invitant cette réunion scissionniste à se tenir, vous avez mis un nouveau et sérieux obstacle à la convocation d’une conférence internationale pour l’unité des partis frères. Le succès d’une telle conférence, avons-nous dit, exigerait 4 ou 5 ans de travaux préparatoires pour éliminer les obstacles. Il semble maintenant qu’une période au moins deux fois plus longue, voire davantage, soit nécessaire.
IV. Unissons-nous sur la base du
marxisme-léninisme
et dans la voie de la révolution
La nouvelle direction du P.C.U.S. a eu sa réunion scissionniste. Elle a probablement pensé pouvoir gagner par-là la faveur des impérialistes, préserver tant bien que mal la « légalité » du révisionnisme et utiliser cette réunion comme un talisman politique à des fins mystificatrices. Mais ses agissements ne sauraient ni intimider ni duper les marxistes-léninistes et les peuples révolutionnaires. Elle n’a pu enrayer, dans le passé, le développement de la lutte révolutionnaire des peuples et elle le pourra moins encore à l’avenir.
Le camarade Mao Tsé-toung nous a appris et nous rappelle sans cesse que les masses populaires, celles de l’Union soviétique y comprises, qui représentent la majorité écrasante de la population du monde veulent la révolution.
Et pour ce qui est du mouvement communiste international, l’écrasante majorité des communistes et des cadres, y compris ceux du P.C.U.S., veulent la révolution. Ils ne sont qu’une infime minorité, à peine une poignée, ceux qui à l’exemple de Khrouchtchev, ont le cerveau dur comme le granit, s’obstinent dans la voie du révisionnisme, en veulent à mort au communisme, au peuple et à la révolution.
Il est possible qu’il se trouve, pendant un temps, des gens qui ne voient pas clairement la situation, qui se laissent abuser ou même commettent des erreurs.
Mais, s’ils veulent vraiment faire la révolution, ils finiront tôt ou tard, au cours de leur pratique révolutionnaire, par rompre avec les révisionnistes et par se ranger du côté des marxistes-léninistes, lorsqu’ils. auront compris la situation et découvert le vrai visage du révisionnisme. Les masses populaires et les cadres révolutionnaires qui représentent plus de 90% de la population mondiale feront leur unité.
Ceux qui croyaient au révisionnisme khrouchtchévien étaient déjà de moins en moins nombreux. Et, vouloir accréditer aujourd’hui le khrouchtchévisme sans Khrouchtchev s’avère évidemment plus difficile. Ceux qui obéissaient au bâton de commandement de Khrouchtchev étaient déjà de moins en moins nombreux. Il est évidemment moins aisé encore de soumettre aujourd’hui les autres à la baguette héritée de Khrouchtchev.
La petite réunion scissionniste manigancée à grand-peine par la nouvelle direction du P.C.U.S. fut grotesque et ce fait témoigne d’une part, de l’erreur et de la faillite du révisionnisme khrouchtchévien sans Khrouchtchev, et d’autre part, de l’immense signification de la lutte inflexible des partis politiques marxistes-léninistes et des marxistes-léninistes contre le révisionnisme moderne et la réunion scissionniste.
Quoi qu’il en soit, nous tenons à remercier les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. d’avoir convoqué, malgré tout, la réunion scissionniste. Un mal peut être tourné en bien. Elle contribue à faire tomber rapidement le voile pseudo marxiste-léniniste des nouveaux dirigeants du P.C.U.S. et à révéler leur vrai visage révisionniste. Elle permet aussi de discerner, à travers leurs belles paroles, leur nature même, au-delà des apparences.
Elle aide encore les communistes et les peuples révolutionnaires à comprendre que l’apparition et le développement du révisionnisme de Khrouchtchev ne sont ni une question de personne, ni un phénomène fortuit, mais qu’ils sont dus à des causes sociales et historiques profondes. Le révisionnisme du type khrouchtchévien resurgira inévitablement sous une forme ou une autre tant que l’impérialisme, la réaction, les classes et la lutte des classes subsisteront dans le monde, et la lutte contre lui ne pourra donc cesser.
Le communiqué de la réunion scissionniste de Moscou déclare que les communistes de tous les pays doivent concentrer leur attention sur ce qui est appelé « tâches d’actualité ».
Mais que sont ces tâches d’actualité ?
A notre avis, la première des tâches qui incombe actuellement au mouvement communiste international est d’unir toutes les forces susceptibles d’être unies, pour combattre l’impérialisme américain, ses laquais et les réactionnaires de tous les pays, et l’emporter dans la lutte pour la paix mondiale, la libération nationale, la démocratie populaire et le socialisme.
Les Déclarations de 1957 et de 1960 ont fait ressortir explicitement que le principal danger menaçant actuellement le mouvement communiste international est le révisionnisme moderne.
Pour mener à bien la lutte contre l’impérialisme et la réaction de tous les pays, pour consolider davantage l’unité du prolétariat international, il est nécessaire de démasquer toujours plus le révisionnisme moderne, de faire connaître la vérité, d’aider ceux qui hésitent dans la voie de la révolution à avancer avec les peuples révolutionnaires, d’isoler au maximum les révisionnistes modernes, complices de l’impérialisme et de la réaction de tous les pays, et de mener jusqu’au bout la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien.
La convocation de la réunion scissionniste par la nouvelle direction du P.C.U.S. constitue une grave mesure qui donne aux partis politiques marxistes-léninistes et aux marxistes-léninistes du monde entier le droit de prendre l’initiative.
En effet, nous avons, aujourd’hui, plus de raisons encore de critiquer ouvertement et de dénoncer complètement la ligne révisionniste de la nouvelle direction du P.C.U.S., de soutenir avec plus de vigueur encore le mouvement révolutionnaire des peuples et la gauche révolutionnaire de tous les pays, d’assurer un développement plus rapide encore aux forces marxistes-léninistes et de promouvoir l’unité du mouvement communiste international sur la base du marxisme-léninisme et dans la voie de la révolution.
La lutte entre les deux lignes du mouvement communiste international est entrée dans une nouvelle phase. Nous voulons sincèrement, en ce moment crucial, donner un conseil de plus à la nouvelle direction du P.C.U.S. : A quoi bon vous passer au cou les chaînes léguées par Khrouchtchev ? Pourquoi ne pas opérer un changement et prendre une nouvelle voie ?
A notre avis, si vous en avez vraiment le désir, il vous est à la fois difficile et facile de vous tenir du côté des partis frères marxistes-léninistes et du peuple révolutionnaire pour mener en commun la lutte contre l’ennemi et réaliser l’unité anti-impérialiste. Il s’agit simplement de savoir si vous pouvez ou non faire ce qui suit :
Déclarer publiquement que tous vos ordres sur la convocation des réunions scissionnistes étaient erronés et illégaux, et reconnaître ouvertement que la tenue illégale de la réunion scissionniste était une erreur ;
Reconnaître ouvertement et solennellement, devant les communistes et les peuples du monde entier, que le révisionnisme, le chauvinisme de grande puissance et le scissionnisme pratiqués par Khrouchtchev sont des erreurs ;
Reconnaître ouvertement l’erreur que représentent la ligne et le programme révisionnistes établis par les XXe et XXIIe Congrès du P.C.U.S. sous la direction de Khrouchtchev ;
Reconnaître ouvertement que sont erronés tous les propos et actes de la direction du P.C.U.S. dirigés contre la Chine, l’Albanie, le Parti communiste japonais et les autres partis marxistes-léninistes ;
Et vous engager ouvertement à ne plus verser dans l’erreur du révisionnisme khrouchtchévien, et à revenir dans la voie du marxisme-léninisme, de l’internationalisme prolétarien et des principes révolutionnaires des Déclarations de 1957 et de 1960.
Si on veut vraiment aplanir les divergences et réaliser l’unité face à l’ennemi, il faut résoudre toutes ces questions de principe.
Tous les propos sur l’élimination des divergences , le renforcement de l’unité, la cessation de la polémique publique et la conférence internationale des partis frères resteront creux tant que ces questions de principe n’auront pas été résolues et que les sérieux obstacles qui encombrent la voie vers l’unité du mouvement communiste international n’auront pas été écartés.
Le spectacle monté par Khrouchtchev n’aura été qu’un très Bref interlude dans l’histoire du mouvement communiste international, et il est infiniment plus court que celui donné par les vieux révisionnistes Bernstein et Kautsky. Le numéro de ceux qui font du khrouchtchévisme sans Khrouchtchev ne pourra être lui aussi, tout comme celui de Khrouchtchev, qu’un très bref interlude.
Les luttes révolutionnaires des peuples du monde entier se développent victorieusement. Ce courant historique est indépendant de la volonté des impérialistes, des réactionnaires de tous les pays et des révisionnistes modernes, lesquels n’ont jamais cessé, par leurs actes, de révéler leur nature réactionnaire, et de servir de professeurs par la négative au prolétariat et au peuple révolutionnaire de partout.
Nous sommes convaincus que plus de 90 % de la population du monde se joindront finalement au front révolutionnaire anti-impérialiste, et que plus de 90% de ceux qui forment les rangs du mouvement communiste international avanceront dans la voie marxiste-léniniste.
Nous sommes convaincus que les peuples révolutionnaires du monde entier, le grand mouvement communiste international, le grand camp socialiste et les grands peuples chinois et soviétique finiront par s’unir sur la base du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien, en brisant tous les obstacles. L’avenir de la révolution mondiale est infiniment radieux. Tous les génies malfaisants finiront par être balayés.
Que tous les partis politiques fidèles au marxisme-léninisme et tout le peuple révolutionnaire s’unissent dans la grandiose lutte contre l’Impérialisme, la réaction de partout et le révisionnisme moderne !
Les marxistes-léninistes et les peuples révolutionnaires du monde entier remporteront des victoires toujours plus grandes dans leur combat pour la paix mondiale, la libération nationale, la démocratie populaire et le socialisme !
[1] F. Engels : « Révolution et contre-révolution en Allemagne », La Révolution démocratique bourgeoise en Allemagne.
[2] K. Marx : « Le 18 brumaire de Louis Bonaparte ».
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