par Tchong Jen – Publié dans le Renmin Ribao, le 14 août 1969
La clique des renégats révisionnistes soviétiques, acculée à l’impasse, a monté il y a peu de temps une nouvelle farce odieuse qui l’a démasquée. Au cours de la sinistre conférence de Moscou de juin dernier, arborant le drapeau de l’« unité d’action des forces anti-impérialistes », elle a cherché à faire figure de « héros anti-impérialiste » ; or, peu de temps après, elle a elle-même complètement démasqué sa propre supercherie « anti-impérialiste » par une série de propos et de menées.
Preuve évidente, le rapport sur la politique extérieure, présenté par Gromyko, ministre des Affaires étrangères du révisionnisme soviétique, faisant tout pour implorer et flagorner l’impérialisme américain.
Pour camoufler la collusion contre-révolutionnaire américano-soviétique déjà claire comme le jour, Brejnev, chef de file des renégats révisionnistes soviétiques, a, lors de cette sinistre conférence, déclaré ostensiblement que « l’impérialisme est l’adversaire principal », que l’impérialisme américain est « la force principale de la réaction mondiale », etc.
Mais le rapport de Gromyko a révélé la nature fallacieuse de tous ces arguments. Du commencement, à la fin, le rapport ne contient aucun terme qualifiant les Etats-Unis d’impérialistes ; il ne fait aucune mention de la lutte anti-impérialiste ; par contre, avec impatience, il réclame à cor et à cri la transformation « des bonnes relations » soviéto-américaines amorcées sous Khrouchtchev en « relations amicales ». En réalité, l’« adversaire principal » dont le révisionnisme soviétique a parlé du bout des lèvres est son meilleur ami.
Au cours de la sinistre conférence, la clique des renégats révisionnistes soviétiques a joué la comédie en clamant qu’à l’heure actuelle, c’est l’« époque de l’affrontement à l’échelle du globe » avec l’impérialisme et qu’il faut « se tenir à la pointe de la lutte anti-impérialiste » ; cependant, le rapport de Gromyko dément une fois de plus toutes ces affirmations.
Le ministre des Affaires étrangères du révisionnisme soviétique reprend le même refrain que le chef de l’impérialisme américain Nixon, selon lequel « l’ère de l’affrontement est suivie de celle des négociations » ; Gromyko a considéré cette assertion comme quelque chose de sacro-saint, et il s’est prosterné devant.
Il a déclaré obséquieusement que le révisionnisme soviétique avait un « langage commun » avec l’impérialisme américain et qu’il était prêt à « chercher des positions d’entente » sur tous les problèmes internationaux avec cet impérialisme par la voie de « négociations ».
Somme toute, l’« affrontement » avec l’impérialisme dans la bouche du révisionnisme soviétique revient à dire faire cause commune avec l’impérialisme américain et lui servir de complice.
Que signifie l’« ère des négociations » ?
Selon le plan intégral avancé par Gromyko dans son rapport préconisant la collusion intensifiée des révisionnistes soviétiques avec l’impérialisme américain, « l’ère des négociations » signifie rencontres au sommet avec les impérialistes américains pour aboutir à des transactions contre-révolutionnaires globales ; cela signifie, échange de visites de délégations parlementaires des deux pays ; cela signifie, négociations avec l’impérialisme américain sur le problème des armes stratégiques afin d’accentuer le chantage nucléaire sur les peuples du monde ; cela signifie, recherche continue d’une « solution politique » de la question du Vietnam, c’est-à-dire, continuer à trahir les intérêts du peuple vietnamien pour servir la supercherie de négociations de paix de l’impérialisme américain ; cela signifie, coopération avec celui-ci pour accélérer la création d’un « Munich du Moyen-Orient » afin d’étouffer la lutte révolutionnaire du peuple palestinien et des autres peuples arabes ; cela signifie, consultations avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France sur le problème de Berlin-Ouest pour brader les intérêts du peuple allemand, etc.
Et toutes ces négociations visent à saboter et à réprimer la lutte révolutionnaire des peuples et nations opprimés ; ce sont des négociations qui rognent l’indépendance et la souveraineté des autres pays et menacent leur sécurité ; ce sont des négociations au cours desquelles le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain planifient en commun leur pillage et le repartage du butin.
En un mot, le terme « ère des négociations » n’est qu’un synonyme de redivision du monde, rêve auquel s’accrochent vainement l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique, ces deux ennemis les plus féroces des peuples du monde.
Cet aveu de Gromyko révèle bien les véritables visées des chefs de file des révisionnistes soviétiques. Il a répondu à l’espérance ardente de Nixon, chef de l’impérialisme américain. Aussi, dès sa publication, ce rapport a-t-il été vivement applaudi par celui-ci.
Avant même d’en avoir obtenu le texte intégral, Rogers, secrétaire d’Etat américain s’est empressé de publier une déclaration officielle disant qu’il avait lu « avec intérêt » les comptes rendus de presse du rapport du ministre des Affaires étrangères des révisionnistes soviétiques et il a indiqué en termes élogieux que ce rapport semble « positif » dans son ton et qu’il allait permettre aux relations américano-soviétiques de franchir « un pas en avant important ».
De son côté, la presse impérialiste l’a porté également aux nues, estimant que le révisionnisme soviétique a pris une « mesure rarement vue » et qu’il « appelle vraiment à une nouvelle ère de relations amicales soviéto-américaines ».
En fait, le révisionnisme soviétique n’a jamais interrompu ses transactions contre-révolutionnaires avec l’impérialisme américain. Après cette triste conférence de Moscou, les relations entre l’Union soviétique et les Etats-Unis sont devenues plus intimes.
Voici quelques faits :
Le 17 juin, jour de la clôture de la sinistre conférence de Moscou, le révisionnisme soviétique a remis à l’impérialisme américain un prétendu « plan d’arrangement global pour la paix » pour la solution du problème du Moyen-Orient, en vue de brader les intérêts du peuple palestinien et des autres peuples arabes.
Le 24 juin, la presse occidentale a rapporté que les révisionnistes soviétiques ont fait part aux Etats-Unis de la situation à la frontière sino-soviétique ; elle a qualifié ce fait de « diplomatie de style nouveau ».
Le 26 juin, un cargo des révisionnistes soviétiques a transporté à Seattle, Etats-Unis, du titane, importante matière première stratégique. Les agences d’informations des Etats-Unis ont qualifié cet acte de « faveur » témoignée par l’Union soviétique.
Le 9 juillet, un chef de file des révisionnistes soviétiques a reçu avec tous les fastes au Kremlin un astronaute américain et a servilement rendu « hommage » à Nixon, claironnant que l’Union soviétique et les Etats-Unis sont amis.
Le 11 juillet, les autorités révisionnistes soviétiques ont annoncé la mise en liberté immédiate d’un lieutenant-colonel américain qui, à bord d’un avion, avait fait intrusion dans l’espace aérien de l’Union soviétique ; cela en signe d’amitié à l’égard des Etats-Unis.
Le 13 juillet, le « conseiller spécial » de Nixon est arrivé à Moscou pour assister au « festival du cinéma » et il a été « chaleureusement accueilli » par les renégats révisionnistes soviétiques.
Le 14 juillet, le secrétaire d’Etat adjoint américain Sisko a eu à Moscou avec Gromyko un entretien à huis clos sur le problème du Moyen-Orient pour comploter de plus belle l’étranglement de la lutte anti-impérialiste du peuple palestinien et des autres peuples arabes.
Le 21 juillet, un chef des révisionnistes soviétiques a rencontré l’ex-vice-président des Etats-Unis Humphrey venu visiter l’Union soviétique et a eu avec lui un entretien à huis clos sur les problèmes du Vietnam, du Moyen-Orient et du désarmement. A l’issue de cet entretien, Humphrey a dit que « l’Union soviétique a le désir fondamental d’entamer des négociations sincères sur les problèmes essentiels ».
Le 23 juillet, l’Union soviétique et les Etats-Unis ont conclu un accord sur l’établissement réciproque de consulats à Leningrad et à San Francisco, nouvelle mesure prise dans le cadre de leur collusion.
Tous ces faits prouvent encore davantage que l’« anti-impérialisme » du révisionnisme soviétique n’est qu’une enseigne trompeuse.
Ce n’est pas chose fortuite si la clique des renégats révisionnistes soviétiques se montre aussi impatiente d’accélérer sa collusion, et d’une façon qui n’a jamais été aussi flagrante, avec l’impérialisme américain, avant même que l’encre des documents « anti-impérialistes » de la sinistré conférence de Moscou ne soit séchée.
Le social-impérialisme révisionniste soviétique qui applique avec zèle une politique d’agression et d’expansion est extrêmement isolé et vit des jours toujours plus difficiles. Il doit se livrer constamment à des activités frauduleuses et ainsi ne cesse de se démasquer. Cette fois-ci, malgré l’air « anti-impérialiste » qu’il a chanté à la sinistre conférence, il a jeté bas son masque d’« anti-impérialisme » et s’est donné des gifles à lui-même !
Cela montre clairement à quelles crises cette clique est en proie et dans quelle voie sans issue elle s’est fourvoyée. Cela traduit également ses tentatives désespérées pour échapper à cette situation critique en intensifiant sa collusion avec l’impérialisme américain dans leur opposition commune à la Chine.
Par ailleurs, au cours de cette sinistre conférence, elle a tout aussi ostensiblement lancé des injures contre les forces réactionnaires d’Allemagne occidentale, du Japon et d’autres pays, comme si elle s’opposait non seulement à l’impérialisme américain, mais aussi aux autres pays impérialistes et à la réaction de tous les pays. Mais le rapport même de Gromyko et les actes du révisionnisme soviétique ont vendu la mèche.
Dans son rapport, Gromyko, se creusant la tête, s’est répandu en flagorneries à propos de l’impérialisme et de la réaction. Il a qualifié sans vergogne les pays impérialistes de pays « amis » et les réactionnaires de « bons amis » ; il s’est déclaré tout disposé à établir avec eux une « coopération large » et « fructueuse » et à développer encore davantage les « relations » avec eux « dans tous les domaines ».
Bref, la clique des renégats révisionnistes soviétiques s’unit avec tout ce qui est réactionnaire.
Elle intensifie sa collusion avec l’ Allemagne occidentale et fait l’impossible pour amadouer le Japon ; elle est allée jusqu’à inviter Nobusuke Kishi, cet archicriminel de guerre du Japon, à se rendre en visite en Union soviétique.
Elle a fourni des armes et munitions au régime fasciste de Suharto pour réprimer et étouffer la lutte révolutionnaire du peuple indonésien.
Elle a soutenu dans tous les domaines les réactionnaires indiens, les poussant à servir de pions contre la Chine.
Elle a invité le « ministre des Affaires étrangères » de la clique Mobutu, fantoche de l’impérialisme américain au Congo (K), à visiter Moscou et l’a traité en hôte distingué.
Elle complote activement d’établir un « système de sécurité collective en Asie » visant à contrôler les pays asiatiques, à s’opposer à la Chine et au mouvement révolutionnaire des peuples asiatiques.
Et elle s’est même abouchée ouvertement avec la bande de Tchiang Kaï-chek ! On n’en finirait pas de citer tous ces faits.
Lénine a indiqué il y a 53 ans :
« Aujourd’hui, l’alliance de l’impérialisme tsariste et de l’impérialisme capitaliste avancé d’Europe, fondée sur l’oppression en commun d’une série de nations, se dresse en face du prolétariat socialiste. » (Œuvres complètes de Lénine, édition chinoise, tome 22, page 337)
Pour s’opposer à la lutte révolutionnaire des peuples de tous les pays et maintenir leur domination social-impérialiste qui chancelle, les nouveaux tsars d’aujourd’hui non seulement intensifient leur collusion avec les impérialistes américains, mais aussi redoublent d’efforts pour former une alliance contre-révolutionnaire avec les impérialistes et les réactionnaires les plus achevés. Ils sont bien les dignes descendants des tsars.
Le rapport de Gromyko et le discours prononcé par le chef du révisionnisme soviétique Brejnev au cours de cette criminelle conférence regorgent de propos rageurs ouvertement dirigés contre la Chine ; la Chine socialiste y est considérée comme leur ennemi principal.
Il est donc encore plus clair que les clameurs braillées par la clique des renégats révisionnistes soviétiques contre l’impérialisme américain ne sont que simulacres, l’opposition à la Chine étant dans sa nature ; que son union avec toutes les forces révolutionnaires n’est que simulacre, le sabotage des mouvements révolutionnaires des différents pays étant dans sa nature ; et que son « unité d’action des forces anti-impérialistes » n’est que simulacre, l’« unité d’action » contre-révolutionnaire étant dans sa nature.
Il ne faut pas s’étonner que la clique des renégats révisionnistes soviétiques s’oppose aussi frénétiquement à la Chine. La puissante Chine socialiste constitue le plus grand obstacle à ses tentatives de repartage du monde en collusion avec l’impérialisme américain.
Sans combattre la Chine, comment peut-elle se concilier les bonnes grâces de l’impérialisme américain en lui rendant compte de ses actes ? Sans s’opposer à la Chine, comment peut-elle appliquer sa politique social-impérialiste et social-fasciste ? Que le révisionnisme soviétique s’oppose à la Chine ne saurait donc nous causer le moindre tort, au contraire, c’est tout à notre honneur.
La clique des renégats révisionnistes soviétiques s’acharne à s’opposer à la Chine : voilà qui révèle pleinement sa vulnérabilité. La diffusion de la pensée-maotsétoung dans le monde entier, l’influence de la Grande Révolution culturelle prolétarienne de notre pays sur la révolution mondiale, la dénonciation complète de la nature social-impérialiste du révisionnisme soviétique par le Parti communiste chinois, le Parti du Travail d’Albanie et les autres partis marxistes-léninistes authentiques, le développement incessant de la lutte révolutionnaire du peuple soviétique et des autres peuples sont autant de coups mortels assénés à ce ramassis de tristes sires ; et de ce fait, il est placé sur un véritable volcan, et ne cesse de se ronger les sangs.
Cette clique est ainsi dans l’impossibilité de dissimuler un tant soit peu sa férocité et se lance dans une bataille sans espoir.
Le rapport contre-révolutionnaire, sans ambages, de Gromyko a raclé à fond la couche déjà si mince de fard « anti-impérialiste », dont voulait s’embellir la sinistre conférence de Moscou.
Après cette conférence, ses « documents » sinistres n’attirent aucunement l’attention, tel un crachat tombant dans la mer sans bruit ni auréole. Hors quelques sous-ordres et écornifleurs du révisionnisme soviétique qui ont poussé quelques acclamations, d’ailleurs sans grande conviction, personne ne va prendre au sérieux ces « documents » si nauséabonds, si prolixes, et bourrés de lacunes, malgré les modifications multiples qu’ils ont dû subir.
Quant à nous, nous méprisons cette sinistre conférence. Pour nous, elle n’est qu’une misérable farce.
A vrai dire, cela ne vaut pas la peine que nous écrivions un éditorial pour la condamner. Mais comme Gromyko ne recule devant rien pour présenter cette petite farce sous de belles couleurs, prétendant qu’elle écrit une « brillante page » de « l’Histoire », ce qui est le comble de la vilenie, et puisque le révisionnisme soviétique a arraché complètement le masque, nous profitons de cette occasion pour décrire, simplement, la grande perplexité où se trouve noyé ce ramassis de renégats qui se gifle lui-même.
Sous l’enseigne de l’« unité d’action des forces anti-impérialistes », la clique des renégats révisionnistes soviétiques, en collusion avec l’impérialisme américain et toute la réaction, a perpétré des activités criminelles antichinoises, anticommunistes, anti-populaires et contre-révolutionnaires. De plus en plus sa nature odieuse de social-impérialisme se révèle, et de plus en plus elle suscite l’opposition énergique des peuples révolutionnaires du monde entier.
Notre grand dirigeant, le président Mao, nous enseigne :
« Le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain ont commis dans leur collusion tant de méfaits et d’infamies que les peuples révolutionnaires du monde ne les laisseront pas impunis. »
Les partis marxistes-léninistes authentiques de tous les pays se développent et se renforcent dans l’intégration du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung à la pratique de la -révolution de leurs propres pays et dans la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et toute la réaction.
Tous les pays et peuples, victimes de l’agression, du contrôle, de l’intervention et des vexations de l’impérialisme américain et du révisionnisme soviétique, sont en train de constituer le front uni le plus large.
La grandiose et vigoureuse lutte contre l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique ne cesse de monter de toutes parts dans le monde entier. La loi du développement de l’histoire mondiale est irrécusable.
Bien que le révisionnisme soviétique resserre sa collusion avec l’impérialisme américain et se lance furieusement dans son ultime assaut, la victoire de la révolution mondiale est inéluctable et par là, la ruine du révisionnisme soviétique, de l’impérialisme américain et de leurs laquais. Le grand drapeau rouge du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung sera planté partout à travers le monde !
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