par Tchoa Yang, extrait de Grands changements au Tibet, publié en 1972
Des ouvriers, paysans et soldats tibétains et d’autres minorités nationales vivant au Tibet, ainsi que des fils et des filles des serfs émancipées, tous choisis parmi les meilleurs, ont été admis récemment dans des écoles supérieurs de Pékin et du Chensi.
Les révolutionnaires de toutes les nationalités du Tibet voient en cela un grand événement dans leur vie politique, et déclarent que c’est là une grande victoire de la ligne prolétarienne du président Mao en matière d’enseignement, une grande victoire de la politique du Parti vis-à-vis des nationalités.
Ces nouveaux étudiants choisis au Tibet, au nombre d’environ 400, appartiennent aux nationalités tibétaine, louoba, menba et autres. La plupart d’entre eux sont des enfants de serfs. Dans l’ancienne société, sous l’exploitation et l’oppression impitoyables des couches réactionnaires, les serfs menaient une vie de bêtes en somme.
Leurs enfants étaient privés du droit à l’instruction. A l’époque, tout le Tibet ne comptait en tout et pour tout que deux écoles qui formaient des fonctionnaires religieux ou laïcs,et fermaient leurs portes aux enfants des travailleurs.
Après la Libération, le Parti et le gouvernement populaire ont établi au Tibet un grand nombre d’écoles primaires et secondaires, ce qui a permis aux enfants des travailleurs de s’instruire.
Cependant, la ligne prolétarienne du président Mao en matière d’enseignement n’a pu être bien appliquée à cause de l’interférence de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, et du sabotage qui en est résulté.
Par conséquent, un nombre considérable d’enfants de travailleurs avaient toujours difficilement accès aux écoles, en particulier aux universités.
La Grande Révolution culturelle prolétarienne a écrasé la ligne révisionniste contre-révolutionnaire depuis longtemps appliquée par Liou Chao-chi et ses agents dans le domaine de l’enseignement, ce qui a été une garantie sûre que les écoles seraient désormais ouverte aux ouvriers, paysans et soldats.
A la bonne nouvelle que l’Institut centrale des minorités nationales et d’autres écoles supérieures de Pékin recrutaient au Tibet des étudiants parmi les ouvriers, paysans et soldats, les serfs émancipés furent transportés de joie.
Ils considérèrent la sélection des étudiants comme une sérieuse tâche politique concernant la formation des continuateurs de la cause révolutionnaire et la consolidation de la dictature du prolétariat.
Après un choix minutieux, les diverses localités et unités ont recommandé aux écoles supérieures des ouvriers, des membres de coopératives agricoles et de communes populaires, des combattants de l’A.P.L., des cadres d’unités de base et des enfants de serfs émancipés, qui vouent une haine implacable à l’ancienne société, laquelle leur avait infligé les pires souffrances, et éprouvent la plus profonde affection pour le président Mao, le Parti communiste et le socialisme.
Avant leur départ, les serfs émancipés de leur pays natal ou les masses révolutionnaires des unités où ils travaillaient ont organisé de chaleureuses cérémonies d’adieu en leur honneur.
Ils les ont encouragés et leur ont recommandé de bien étudier dans l’intérêt de la révolution. Les nouveaux étudiants ont été unanimes à déclarer qu’ils feraient tout pour accomplir la tâche d’étude que leur confiait le Parti et pour ne pas décevoir l’espoir que celui-ci et les serfs émancipés mettaient en eux.
Tsejenwangtouei, un facteur de Loka, fut très ému lorsqu’il fut admis à l’Institut central des minorités nationales.
Dans l’ancienne société, les membres de sa famille étaient de génération en génération langcheng (esclaves héréditaires) des propriétaires seigneuriaux et aucun d’eux n’eut l’occasion de fréquenter l’école. Voici ce qu’il déclara à son départ :
« Aujourd’hui, si nous, serfs émancipés, avons l’honneur d’entrer aux écoles supérieures, c’est grâce à la sollicitude du Parti et du président Mao envers le million de serfs libérés. Je suis déterminé à bien étudier pour servir le peuple toute ma vie durant. »
Kayoing, de la nationalité menba, et Kientchang, de la nationalité louoba, sont deux jeunes filles. Sous l’abominable servage féodal, les femmes travailleuses de ces deux nationalités souffraient encore plus que les hommes. Elles étaient traitées comme des bêtes. La naissance d’une fille étaient considérée comme « une chose néfaste ».
Kayoing et Kientchang avaient à peine deux ans, quand les seigneurs avaient forcé leurs parents à les vendre, disant que cela pourrait écarter le « malheur ».
Aujourd’hui, elles sont étudiantes.
La comparaison entre le passé et le présent leur fait dire : « Comment ne pas nous sentir heureuses ! »
Elles ont affirmé qu’elles n’oublieraient jamais les souffrances de classe, étudieraient assidûment dans l’intérêt de la révolution afin de devenir des continuatrices de la cause révolutionnaire du prolétariat digne de ce nom.
Yongti, membre du Parti communiste, était chef de section d’une unité de l’A.P.L. stationnée au Tibet. Sa famille habite la steppe du Tibet du nord.
Faire paître les troupeaux pour les seigneurs féodaux avait été le lot de ses parents et grands-parents, et ce n’est qu’avec l’accomplissement de la Réforme démocratique au Tibet et le renversement du servage féodal en 1959 que cette famille fut complètement émancipée.
Puis, Yongti s’est engagé dans l’A.P.L., où, en s’instruisant dans les domaines politique, militaire et culturel, il fit des progrès rapides. Lorsqu’on lui signifia son envoi à l’université, il déclara que quel que fût son poste, il serait toujours un combattant du peuple, résolu à défendre la ligne révolutionnaire du président Mao, et à accomplir sans relâche de nouveaux exploits pour le peuple.
Ces nouveaux étudiants ont quitté les diverses régions du Tibet vers fin novembre 1971 et suivent maintenant des cours dans différentes écoles supérieures où ils mènent une nouvelle vie de combat.
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