Alexandre Rodtchenko n’est pas parvenu à saisir le réalisme socialiste en tant quel ; il a jusqu’au bout été trop prisonnier de sa dynamique cubo-futuriste initial, sans parvenir à révolutionnariser son approche entièrement.
S’il est ainsi un photographe soviétique, il reste dans un expressionnisme incapable de saisir l’harmonie dans sa plénitude. Sur la photo suivante, on voit comment il reste prisonnier de l’intérêt géométrique, sans saisir le tout organiquement.
La photo suivante a relativement le même problème. L’orientation générale y est somme toute correcte, mais l’harmonie de l’ensemble est perdu au profit de la fascination pour la dynamique.
Cette autre photographie montre bien ce qui manquait à Rodtchenko dans le facteur idéologique. Il voit le socialisme comme un mouvement avant tout, pas un mouvement harmonieux. Il ne parvient pas à la monumentalité, à la dimension classique.
Ici, le cadrage cherche davantage à exposer un ensemble cohérent avant d’être dynamique, mais l’on reste malgré tout dans un dynamisme se voulant « transcendant », faisant du sujet un arrière-plan.
Sur les photographies suivantes, le désaxage forcé gâchant le réalisme est flagrant, le dynamisme est présenté de manière formelle.
Il faut toujours que la réalité matérielle vienne contrebalancer la tendance cubo-futuriste de Rodtchenko, comme ici avec le caractère multiple des sportives habillées en blanc.
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