Aux camarades de l’organisation, aux forces sincèrement révolutionnaires, à tous les prolétaires. Est tombée en combattant MARGHERITA CAGOL, « MARA », dirigeante communiste et membre du comité exécutif des Brigades Rouges.
Sa vie et sa mort sont un exemple qu’aucun combattant pour la liberté ne pourra oublier.
Fondatrice de notre organisation, « MARA » a fait une inestimable contribution d’intelligence, d’abnégation et d’humanité à la naissance et la croissance de l’autonomie prolétaire et de la lutte armée pour le communisme.
Commandante politico-militaire d’une colonne, « MARA » a su guider victorieusement quelques unes des plus importantes opérations de l’organisation. Il y a notamment la libération d’un de nos camarades [Renato Curcio, dirigeant et compagnon de Mara Cagol, le 18 février 1975] de la prison de Casale Monferrato.
Nous ne pouvons pas nous permettre de verser des pleurs sur des nôtres qui sont tombés, mais devons apprendre de la leçon de loyauté, cohérence, courage et héroïsme !
C’est la guerre qui décide, en dernière analyse, de la question du pouvoir : la guerre de classe révolutionnaire. Cette guerre a un prix : un prix certainement haut, mais pas si haut pour faire préférer l’esclavage du travail salarié, la dictature de la bourgeoisie dans ses variantes fasciste ou social-démocrate.
Ce n’est pas le vote qui décide de la question du pouvoir ; ce n’est pas avec un bulletin que se conquiert la liberté.
Que tous les révolutionnaires sincères honorent la mémoire de « MARA », en méditant l’enseignement politique qu’elle a su donner avec son choix, avec son travail, avec sa vie.
Que mille bras se lancent pour saisir son fusil ! Nous, comme ultime salut, nous disons : « Mara » [c’est-à-dire Marguerite, comme la fleur] une fleur a fleuri, et cette fleur de la liberté les Brigades Rouges continueront à la cultiver jusqu’à la victoire !
LUTTE ARMÉE POUR LE COMMUNISME
Brigades Rouges
5 juin 1975