[Groupe pour la fondation de l’U.C.F. (ml), mars 1972.]
Malgré tous les mensonges déversés par la presse et la télé depuis vendredi, il est clair maintenant que le militant révolutionnaire Pierre Overney, qui a été assassiné aux portes de Renault Billancourt, l’a été de sang-froid et de façon préméditée.
C’est à la suite du meurtre de leur camarade que les militants et des ouvriers ont cogné les gardiens, puis la maîtrise.
La mort de Pierre n’est pas un accident regrettable. Les patrons tuent pour maintenir leur loi.
Pierre a été frappé en premier parce qu’il était un ouvrier révolutionnaire, parce qu’il s’est attaqué directement aux patrons.
Pourquoi les patrons en viennent-ils à assassiner maintenant ? A Renault, les cadences augmentent, les licenciements se multiplient ; les luttes aussi. La tension est vive depuis plusieurs mois.
La C.G.T.. est de plus en plus démasquée, elle est incapable d’endiguer la combativité ouvrière montante.
Les ouvriers ont compris qu’elle s’oppose aux luttes qui menacent réellement le pouvoir du patron. Voilà pourquoi le patron est venu au secours dé son allié principal.
Dans ce meurtre, patrons, P.C.F. et C.G.T. se sont répartis les tâches
1) Le patron grâce à sa police s’est chargé de l’exécution physique.
2) La C.G.T. et le P.C.F. se chargent de l’exploitation politique. Ils veulent implanter l’idée que les luttes « dans l’ordre et la dignité » qu’ils proposeraient sont les seules valables, opposées aux « luttes révolutionnaires » qui seraient stériles, dangereuses et profiteraient à la bourgeoisie.
A cette occasion, la C.G.T. s’est surpassée dans l’ignoble ; elle déclare froidement que Pierre, militant révolutionnaire assassiné par un flic du patron, était complice d’une provocation patronale !
Entre l’ouvrier qu’on tue et les tueurs, la C.G.T. et le P.C.F, ne font pas de différence ! Cela revient à justifier la nécessité politique de l’attentat fasciste.
Cette énorme saloperie a un objectif politique précis noyer dans l’idée générale des « violences » la guerre de classe impitoyable entre la bourgeoisie, ses flics et ses tueurs d’une part, le prolétariat et le peuple révolutionnaire d’autre part ; désarmer le peuple face à la violence des patrons qui tuent dans la production, envoient leurs bandes fascistes contre les immigrés et quand il le faudra, élimineront physiquement les combattants révolutionnaires.
IL FAUT BIEN COMPRENDRE QUE LE MEURTRE D’UN MILITANT A RENAULT N’EST PAS UN ACCIDENT. C’EST CE QUE FAIT LA BOURGEOISIE AVEC LA COMPLICITÉ DE LA C.G.T. ET DU P.C.F. QUAND ELLE NE PEUT PLUS FAIRE AUTREMENT POUR EMPÊCHER LA MONTÉE DES LUTTES DE MASSE.
La bourgeoisie oppose la violence armée aux ouvriers, au peuple et aux révolutionnaires.
Pour avancer dans la lutte et la révolution, nous devrons faire face sur ce terrain là, et à sa violence fasciste, nous opposerons la violence révolutionnaire de masse.
EXIGEONS LA DISSOLUTION DES MILICES FASCISTES DANS LES USINES !
Mais ne nous faisons pas d’illusions !
La violence de la bourgeoisie sera de plus en plus directe.
PRÉPARONS-NOUS A Y RÉPONDRE PAR LA VIOLENCE DE MASSE !
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