Éditorial du Renmin Ribao, 18 juin 1974
Au cours du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius, une atmosphère révolutionnaire, plus dynamique que jamais, règne sur notre front théorique.
Utilisant l’arme acérée du marxisme, un grand nombre de militants ouvriers, paysans et soldats critiquent les livres confucéens et étudient les ouvrages de l’école légaliste, dénonçant à fond la source idéologique de la ligne révisionniste et contre-révolutionnaire de Lin Piao.
Ceux dont c’est le métier de s’adonner au travail théorique, fidèles au principe selon lequel ce dernier doit servir la politique prolétarienne, ont apporté une nouvelle contribution à !a critique révolutionnaire de masse.
L’enthousiasme pour l’application du marxisme à l’étude minutieuse de la situation actuelle et de l’histoire, cette pratique recommandée par le président Mao, commence à se développer.
« Que la philosophie soit libérée de la salle de conférence et des livres des philosophes, et devienne une arme acérée aux mains des masses », cet appel du président Mao trouve toujours plus d’écho.
Ces nouveaux changements intervenus sur le front théorique prouvent que la lutte de classes et la lutte entre les deux lignes qui se déroulent dans la pratique sont la meilleure salle de conférence pour l’étude du marxisme, et que c’est seulement dans cette lutte qu’on peut former un contingent de théoriciens marxistes.
A l’heure actuelle, le développement du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius nous pose la tâche suivante : Comment approfondir, populariser, continuer et systématiser cette critique afin de faire progresser la lutte-critique-réforme sur tous les fronts et de permettre au marxisme d’occuper tous les domaines de la superstructure, y compris la philosophie, l’histoire, l’enseignement, la littérature l’art et le droit.
Pour cette âpre lutte politique et idéologique, il est nécessaire de posséder un puissant contingent de théoriciens marxistes.
Les comités du Parti à tous les échelons doivent considérer le renforcement de ce contingent comme une mesure importante dans l’approfondissement de la critique de Lin Piao et de Confucius, et mener sérieusement ce travail dont dépendent, et pour longtemps, la défense du marxisme et l’opposition au révisionnisme.
Le président Mao nous a enseigné :
« La philosophie marxiste — le matérialisme dialectique — a deux particularités évidentes.
La première, c’est son caractère de classe : elle affirme ouvertement que le matérialisme dialectique sert le prolétariat ; la seconde, c’est son caractère pratique : elle met l’accent sur le fait que la théorie dépend de la pratique et, à son tour, sert la pratique. »
Ces deux particularités font que les théoriciens doivent être des combattants se tenant à l’avant-garde de la lutte pour que le marxisme triomphe du révisionnisme, et le prolétariat, de la bourgeoisie, et non des pédants qui « n’attachent pas d’importance à ce qui se passe dans le monde, mais se plongent dans l’étude des classiques des anciens sages » ; elles exigent aussi que ce contingent soit forgé dans les tempêtes de la lutte des masses, et non dans les bibliothèques.
Auparavant, certains, qui se piquaient de théorie, se sont coupés de la pratique et des masses, et n’ont porté aucune attention à la refonte de leur conception du monde ; ils ont fini par s’enliser dans le bourbier du révisionnisme.
Que ces leçons de l’histoire nous soient profitables ! Nous devons comprendre qu’existe toujours une lutte aiguë entre les deux classes et entre les deux lignes sur la question de comment former des théoriciens.
L’essence de la lutte est de savoir à l’image de quelle classe on veut les former, dans quelle voie les conduire. Une telle lutte continuera.
Nous devons suivre l’enseignement du président Mao : Notre méthode principale, c’est d’apprendre à faire la guerre en la faisant, et former, au cours de la lutte qui se déroule pour approfondir la critique de Lin Piao et de Confucius, un contingent de théoriciens qui soient capables de se battre en utilisant la position, le point de vue et la méthode marxistes.
Il faut former activement aussi des ouvriers, paysans et soldats qui, tout en travaillant, soient des théoriciens capables. Fruit nouveau de la Grande Révolution culturelle prolétarienne et du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius, leur apparition a détruit le préjugé bourgeois selon lequel « les rustres ne sont pas aptes au travail théorique ».
Nous devons approfondir le mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius pour exercer complètement la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie dans le domaine de la superstructure.
Nous devons renforcer et réformer le contingent des théoriciens existant en lui transfusant du sang neuf, critiquer à temps les idées erronées allant à rencontre du marxisme qui peuvent surgir dans le mouvement de masse, et renforcer l’unité des masses à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao.
Nous devons continuer à faire la révolution et à promouvoir la production, à améliorer notre travail, à nous préparer activement en prévision d’une guerre, et déployer tous nos efforts pour renforcer l’édification d’un contingent de masse de théoriciens ouvriers, paysans et soldats.
Certaines régions et unités ont accumulé dans ce domaine une bonne expérience dont nous devons faire le bilan et qu’il faut populariser à temps.
Il faut encourager les intellectuels dont c’est le métier de faire de la théorie à se mêler aux ouvriers, aux paysans et aux soldats ; ils sont en effet une force de choc dans le travail théorique.
Ils doivent donc se lier étroitement aux théoriciens ouvriers, paysans et soldats engagés dans la production.
Tout en les aidant et en les guidant, ils doivent s’instruire auprès d’eux, se nourrir, par leur intermédiaire, de la sève qui monte des masses, pour y puiser vigueur et enrichissement, afin que leur spécialité ne devienne pas un « château de nuages », éloigné des masses et de la réalité, dépourvu de contenu et de vie.
Les enseignants et les étudiants de certains établissements d’enseignement supérieur et les travailleurs des académies et des maisons d’édition critiquent Lin Piao et Confucius avec les ouvriers, les paysans et les soldats tout en les guidant théoriquement.
Ils ont écrit de bons articles et, en même temps, ont stimulé la refonte de leur conception du monde.
Il nous faut unir tous les intellectuels qui veulent critiquer Lin Piao et Confucius, et donner à ces intellectuels le rôle qu’il leur revient.
Il faut étudier et lire consciencieusement dans la lutte. Car « nous avons besoin du marxisme dans notre lutte ».
Les camarades qui font du travail théorique doivent notamment étudier plus assidûment les œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine, de Staline et du président Mao, et s’efforcer de répondre correctement, c’est-à-dire dans l’optique marxiste, aux questions qui surgissent au cours de la lutte actuelle, et triompher à la fois sur les plans politique et idéologique du révisionnisme, de la bourgeoisie et des idéologies de toutes les classes réactionnaires décadentes.
Ils doivent en outre étudier l’histoire, et lire quelques œuvres de l’école légaliste conformément à la position, au point de vue et à fa méthode marxistes.
Liou Chao-chi et Lin Piao pratiquaient le culte de Confucius et s’opposaient à l’école légaliste.
Il en est de même pour les révisionnistes soviétiques. Les faits de la lutte de classes et de la lutte entre les deux lignes nous apprennent que la lutte deux fois millénaire entre les écoles confucianiste et légaliste se poursuit et qu’elle exerce et exercera toujours son influence.
Nous devons donc dresser le bilan de l’expérience historique de cette lutte ; nous devons continuer dans la voie socialiste et nous opposer à la régression ; et nous devons poursuivre la révolution socialiste et combattre la restauration du capitalisme.
Tout cela revêt une grande importance pour la consolidation de la dictature du prolétariat.
Le renforcement des rangs des théoriciens marxistes est une importante affaire pour le Parti.
Considérer que le travail théorique relève exclusivement du secteur de la propagande, et la formation des théoriciens des établissements d’enseignement supérieur, c’est là un point de vue unilatéral.
Les comités du Parti à tous les échelons doivent mettre la formation des théoriciens à l’ordre du jour et à une place importante.
Il est nécessaire de faire des plans et de prendre des mesures effectives pour édifier, pas à pas, un contingent de théoriciens marxistes, des organes dirigeants aux unités de base, y compris les usines, villages et compagnies de l’armée.
Il est nécessaire de renforcer leur édification idéologique et de les éduquer pour qu’ils transforment leur monde subjectif tout en transformant le monde objectif.
Les théoriciens ouvriers, paysans et soldats doivent eux aussi veiller à se transformer consciemment à l’aide de la conception prolétarienne du monde et à résister à la corrosion de l’idéologie bourgeoise.
Tous les cadres du Parti, aux rangs supérieur et moyen, doivent prendre la tête dans l’étude pour connaître mieux et davantage le marxisme.
Cela est extrêmement important pour entraîner les cadres et les masses populaires dans l’étude de la théorie, et permettre ainsi à tout le Parti et à toute l’armée de « maîtriser à la fois la plume et le fusil. »
Avec le vigoureux développement d’un contingent de théoriciens marxistes, la combativité de notre Parti se renforcera davantage, et nous pourrons remporter des victoires encore plus grandes dans la lutte pour critiquer Lin Piao et Confucius.
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