La matière est inépuisable et son mouvement est dialectique. Pour cette raison, l’homosexualité pose un problème théorique de fond, puisqu’elle implique une réfutation du développement ininterrompu de la matière dans l’espace et le temps. En s’opposant par définition même à la reproduction en tant que synthèse, l’homosexualité apparaît comme incompatible avec le développement nécessaire de la matière.
Pour cette raison, tant l’URSS de Staline que la Chine populaire de Mao Zedong ont rejeté l’homosexualité comme relevant de la décadence propre à l’effondrement de la bourgeoisie comme classe dominante. Gonzalo se situe dans cette tradition et considérait pareillement que, dans le Communisme, il n’y aurait pas d’homosexualité.
Appliquant le matérialisme dialectique à la situation concrète, il a fait en sorte toutefois que les personnes homosexuelles puissent rejoindre le Parti Communiste du Pérou. Il considérait que le développement inégal de la situation faisait que ces personnes pouvaient tout à fait rejoindre le camp révolutionnaire et être communistes.
Cependant, leur homosexualité relève d’une orientation personnelle et elle est considérée, du point de vue du mouvement historique, comme un phénomène relatif, voué à disparaître de par sa dimension improductive ne pouvant exister dans le Communisme où les contradictions vont toujours dans le sens du développement.