La Danse des paysans et La Danse de la mariée en plein air ont en commun, on l’aura compris, la danse. La première peinture date de 1568 et a comme dimension 119,4 cm sur 157,5 cm ; la seconde date de 1566 et a le même format.
Ces œuvres ont beaucoup marqué les esprits et souvent on associe Bruegel à ce type de peinture, pour ne pas dire qu’on le réduit à cela.
Il faut dire que dans La Danse des paysans, on se croirait assister à la scène.
Les personnages ont des traits relativement grossiers, mais leur bonhomie triomphe, et le rythme est omniprésent.
C’est une véritable photographie.
La Danse de la mariée en plein air est également assez efficace dans le typique.
Par contre, l’attention n’est pas porté sur quelques personnages précisément. Au lieu de la qualité, on a la quantité, avec 125 personnes présentes au mariage, et toutes impliquées dans quelque chose.
C’est la vie du peuple qui est montré, dans un moment clef de son existence sur le plan de la vie quotidienne.
C’est la joie qui ressort, l’effervescence.
Le Repas de noce forme le dernier tableau de cette sorte de trilogie. C’est une peinture extrêmement connue ; elle date de 1568 et mesure 114 cm sur 164 cm.
Comme pour Chasseurs dans la neige, c’est le calme qui amène une telle fascination pour ce tableau, même si La Danse des paysans est davantage typique, davantage complexe.
Il y a ici quelque chose de posé, non plus comme une photographie, mais comme une sorte de film au ralenti. On arrive à cerner tous les aspects, sans être débordé.
On retrouve l’opposition rond / carré, sensible / rationnel de l’opposition entre Paysage d’hiver avec patineurs et trappe aux oiseaux et Chasseurs dans la neige.
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