Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
2 juin 1966
La grande révolution culturelle prolétarienne a d’ores et déjà atteint un niveau élevé. Nous devons nous placer à l’avant-garde de ce mouvement et de le guider activement.
Il est indispensable de mobiliser audacieusement les masses et d’adopter la méthode consistant à exprimer franchement et complètement les opinions et les critères des jugements, de rédiger des affiches en grand caractères (dazibao) et de réaliser de grands débats.
Il faut que les masses extériorisent complètement ce qu’elles pensent, qu’elles découvrent tous les représentants de la bourgeoisie qui s’opposent au Parti Communiste, au socialisme et à la pensée Mao Zedong ; il faut qu’elles mettent en lumière tous les monstres et qu’elles réduisent en poussière, unité par unité, tous les bastions réactionnaires de la bourgeoisie.
Le président Mao dit : « Les affiches en grand caractères sont un nouveau type d’arme extrêmement utile ».
Les affiches en grand caractère sont quelque chose de très bien ! Ce sont des « miroirs magiques » qui font apparaître tous les monstres. Si chacun d’entre nous s’en sert, il est possible que soient découverts, rapidement et sous tous les angles, les véritables visages des sinistres cliques anti-Parti et anti-socialiste.
Ces affiches présentent différentes opinions et révèlent des contradictions de toute espèce. Au moyen de ces opinions et contradictions, nous devons parvenir à comprendre la situation, à découvrir les problèmes et à les résoudre.
Ces affiches posent le problème de ce qui est juste et de ce qui ne l’est au sujet des problèmes les plus importantes, pour que tout le monde discute, analyse et critique.
Pour l’éducation des masses, cela signifie un bond qui concentre vingt ans en une journée, cela est particulièrement vrai en ce qui concerne l’élévation de la conscience prolétarienne de la jeune génération.
Ces affiches en grand caractère font grandir en fermeté la volonté du prolétariat, des masses des ouvriers, paysans et soldats, tout en écrasant l’arrogance de tous les réactionnaires anti-Parti et anti-socialistes, ainsi que celle de toutes les hautes et puissantes « sommités » bourgeoises.
L’attitude assumée face à ces affiches révolutionnaires est un critère important pour faire la distinction entre les véritables révolutionnaires et les faux, et entre les révolutionnaires prolétariens et les défenseurs bourgeois de « Sa Majesté » dans la grande révolution culturelle d’aujourd’hui.
Êtes-vous révolutionnaire ? Dans ce cas, vous accueillerez avec enthousiasme les dazibaos, vous serez en leur faveur, vous vous mettrez en tête pour les rédiger et vous mobiliserez sans réserve les masses pour qu’elles fassent de même et tirent au clair les problèmes.
Êtes-vous un défenseur de « Sa Majesté ? » Dans ce cas, les dazibaos vous feront mourir de peur. Vous pâlirez de terreur et vous aurez des sueurs froides à les voir apparaître, et vous tenterez par tous les moyens d’empêcher les masses d’en rédiger. Avoir peur des dazibaos signifie avoir peur des masses, peur de la révolution, peur de la démocratie populaire et peur de la dictature du prolétariat.
Il existe quelques individus aux postes d’autorité, mais qui ont emprunté la voie capitaliste ; leur têtes sont comme du granit. Ils ne permettent pas que les masses fassent la révolution ni n’écrivent ces dazibaos.
Et lorsque les masses en écrivent, ils se servent de leur position et de leur pouvoir et, se cachant sous quantité de prétextes, ils organisent les défenseurs de « Sa Majesté » pour que ces derniers se mettent à rédiger eux aussi des affiches contre-révolutionnaires, dans le but d’encercler et d’attaquer les affiches révolutionnaires et de réprimer les révolutionnaires prolétariens.
Nous ne craignons pas de telles actions. Le fait même qu’ils sortent du bois est utile en tant qu’exemple négatif, cela élève la vigilance des larges masses et les aide à distinguer entre le juste et l’injuste pour ce qui touche aux problèmes les plus importants. Cela est positif au plus haut point !
Le président Mao dit : « Il faut avoir confiance dans les masses ; il faut avoir confiance dans le Parti : ce sont là deux principes fondamentaux. Si nous avons le moindre doute à cet égard, nous serons incapables d’accomplir quoi que ce soit. »
C’est précisément pour cette raison – parce que nous avons une entière confiance dans les masses et que nous sommes absolument convaincus que, sous la direction du président Mao, notre Parti, glorieux, grand et correct, jouit d’un prestige inébranlable parmi elles – que nous encourageons les masses à écrire des affiches en grands caractères pour nous aider à lutter contre l’ennemi, à améliorer notre travail et à faire progresser de la façon la plus saine et la plus gigantesque notre cause socialiste.
Mobilisons-nous sans réserve les masses, mobilisons-les sans réserve pour qu’elles écrivent des affiches en grands caractère et que, sous la bannière de la grande pensée Mao Zedong et sous la direction du Comité Central du Parti, nous menions jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !
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