À tous les ouvriers et paysans !
Aux travailleurs du monde entier !
À tous les peuples coloniaux opprimés !
Aux soldats et marins des armées et flottes capitalistes ! Camarades ! Frères !
Le 6e Congrès de l’IC, représentant des ouvriers révolutionnaires de tous les pays, de tous les peuples, de toutes les nations et races, élève sa voix de Moscou, capitale rouge du nouveau monde qui se lève, et vous invite, vous les masses de millions d’hommes du monde entier, à vous préparer à la lutte défensive contre les forces du capitalisme devenant de plus en plus insolentes.
Le maître du monde, le capital, qui exploite honteusement la force de travail et la suce jusqu’à la moelle, qui, d’un rythme fébrile, use l’organisme du prolétaire devenu un simple appendice de la technique capitaliste, qui met les découvertes grandioses de la science au service de Mammon, qui emploie des machines et appareils nouveaux et merveilleux, qui introduit de plus en plus le travail à la chaine, mettant des millions de prolétaires sur le pavé et leur jetant des pierres en guise de pain, ce capital part en guerre contre les droits et libertés de la classe ouvrière, dont il diminue de plus en plus le niveau de vie, tire le glaive sanglant de la terreur blanche et — tout en se dissimulant derrière le voile de phrases creuses et mensongères sur la paix mondiale — pose les mines destructives d’une nouvelle guerre mondiale.
L’impérialisme met à nouveau la guerre à l’ordre du jour. Chaque jour s’accentue la concurrence entre les plus importants États des cliques financières-capitalistes ; leur offensive contre les colonies devient de plus en plus forte, elles tentent de resserrer de plus en plus l’étreinte autour du corps gigantesque de l’Union des républiques prolétariennes.
Les États-Unis de l’Amérique du Nord, où, dès rentrée du port, s’élève la statue de la mettent de plus en plus audacieusement la main sur de nouveaux et entre autres sur les Dominions de leur rivale principale, la Grande-Bretagne.
Solidement assis sur ses puissants coffres forts d’acier, plein à craquer de l’or extrait récemment encore du sang versé sur les champs de bataille de l’Europe, le capital américain sape la République du Mexique, envoie ses expéditions punitives au Nicaragua, maintien des navires de guerre dans les ports de Chine.
Après avoir su s’attacher toute une série de pays européens et de l’Amérique du Sud par la chaîne d’or des crédits, le capital américain ne craint pas de les traiter comme des chiens en leur criant brutalement : «Couche-toi !» quand ils osent résister à sa volonté sacrée.
Sur les côtes de l’océan Pacifique, sur le territoire sans fin de la Chine, le capital américain rencontre l’impérialisme rapace, violent, rusé et astucieux du Japon dont les troupes ont occupé une importante partie de la Chine. L’impérialisme japonais mène une guerre d’anéantissement contre toutes les forces du peuple chinois, qui n’entendent pas se soumettre à son régime barbare et sanglant.
Des dizaines de millions d’ouvriers, et d’artisans sont assujettis au joug de l’impérialisme japonais, qui, tout en réglant brutalement son compte au peuple chinois, se prépare à un duel terrible avec son rival américain et s’assure en même temps un certain répit, au moyen d’agressions contre l’US.
Ces agressions constituent un chaînon dans la longue chaîne de l’hostilité générale des États impérialistes contre l’État de la dictature prolétarienne, qui vit, se développe et travaille partout son édification, en dépit des hurlements de haine poussés dans le camp des ennemis et es cliquetis de sabre menaçants par lesquels on tente d’intimider et de mettre à genoux la dictature des ouvriers.
En dépit de toutes les contradictions qui existent entre les puissances du capital, en dépit des antagonismes réciproques qui s’approfondissent de plus en plus, les puissances préparent, la Grande-Bretagne en tête, la guerre contre l’US. Elles la préparent systématiquement. Elles la préparent par tous les moyens. Elles la préparent à chaque instant.
Les tentatives d’une série de puissances de la puissante Amérique jusqu’à la lamentable Autriche, ce moignon mutilé dans les rangs des puissances européennes — d’organiser un blocus financier et économique contre l’US ; la rupture des relations diplomatiques ainsi que l’organisation des alliances diplomatiques et militaires contre l’US ; les menaces provocatrices continuelles de la part de la république du maréchal Pilsudski, de ce militaire orgueilleux qui élève cyniquement les prétendues représentations des peuples au rangs des prostituées et frappe le sol de sa botte avec d’autant plus de bruit qu’il est abject et plus honteux lorsqu’il lèche les bottes des généraux et des ministres de la France et de la Grande-Bretagne ; l’activité à peine dissimulée des états- majors de l’Entente dans les États baltes limitrophes et en Roumanie et, finalement, les provocations insolentes de la part de l’impérialisme japonais — tout cela doit être un signal d’alarme pour les honnêtes ouvriers, pour tous les prolétaires et tous les opprimés du monde qui voient dans l’US leur patrie arrachée au prix du sang versé par les fils de la classe ouvrière aux propriétaires et capitalistes, ces ennemis mortels du peuple laborieux.
Les brigands «civilisés» les chiens sanguinaires des États-Unis, les fripons de la diplomatie secrète, les magnats des banques les rois des trusts qui mènent guerre criminelle en Chine, qui bombardent les villes chinoises, qui occupent le sol chinois, qui privent le peuple chinois de ses dernières ressources et exterminent ses fils les plus vigoureux, qui préparent des agressions contre eux, qui organisent leurs forces pour l’agression contre l’US, aussi bien sur terre que sur mer, sous l’eau et dans l’air, et s’arment jusqu’aux dents, qui mobilisent la science pour les buts de la guerre la plus barbare, la plus dévastatrice, la plus inhumaine qui doit étouffer l’humanité par des gaz asphyxiants et la faire se tordre dans les souffrances de maladies mortelles inoculées artificiellement, qui imaginent le moyen-âgeux procès du singe contre le Darwinisme, la doctrine la meilleure du 19e siècle, qui édictent des lois venimeuses contre les idées «nuisibles» et qui ont exécuté Sacco et Vanzetti par la chaise électrique — ce crime si effroyable qui vous glace le sang dans les veines et provoque involontairement des mots de malédiction et de vengeance — ces brigands «civilisés», avec toute leur valetaille instruite et non instruite, laïque et cléricale, pussent de hauts cris contre la barbarie des bolcheviks et proclament leur «amour de la paix».
L’histoire de l’humanité n’a jamais vécu de moment d’une telle hypocrisie et tartuferie, elle n’a encore jamais eu une idéologie aussi odieuse et aussi mensongère que l’idéologie moderne «pacifiste» de l’impérialisme, dont le rôle, dans la politique extérieure, est de préparer la guerre la de la manière la plus infime, la plus barbare, la plus contre-révolutionnaire et la plus dévastatrice.
Plus la course aux armements effrénée s’accentue, plus énergiques deviennent les efforts de ces agents officiels et non officiels dans la production d’une phraséologie «pacifiste», dans la fabrication de pactes de «paix», dans l’organisation de conférences, dans l’élaboration de projets et de propositions sur la «paix».
La «SdN», ce rejeton de Versailles, qui est le traité de brigandage le plus éhonté des dernières décades, déguise l’activité réelle de ses membres par l’élaboration des projets de désarmement.
L’US démasque leurs jeux : les plus grands amis de la paix refusent de désarmer. La comédie diplomatique se transforme en une farce grossière. Les masques pacifiques tombent à terre et chacun peut voir la grimace impérialiste en plein jour.
La «SdN» est en première ligne une organisation contre- révolutionnaire, mais en temps elle est tournée contre l’Amérique.
C’est pourquoi la République du dollar, par la bouche de son commissionnaire, a mis à l’ordre du jour son propre «pacte».
L’hégémonie du capital américain qui possède les meilleures machines, les plus grands stocks d’or et la meilleure technique de guerre est bien obligée de conserver sa valeur juridique internationale !
La guerre est «mise hors la loi». Le Japon «ne fait pas la guerre» en Chine, mais «protège uniquement ses intérêts»; les États-Unis n’égorgent pas le Nicaragua au moyen de la guerre, mais «prennent uniquement soin de l’ordre»; tous les pays capitalistes ne s’arment pour la guerre mais désirent lutter uniquement pour la «civilisation».
Les gens d’affaires de la politique impérialiste qui masquent leurs convoitises impérialistes et leurs intentions de guerre derrière le rideau de fumée de pactes pacifistes ainsi que par le poison assoupissant de phrases creuses pacifistes, mettent tout en œuvre pour charger de chaînes, quand il en est encore temps, la classe ouvrière, pour tordre le cou aux mouvements révolutionnaires dans les colonies et affaiblir l’arrière des Républiques soviétiques.
La terreur et la corruption, l’exploitation impitoyable des ouvriers et la corruption de leurs couches supérieures, le front uni contre les organisations des larges masses lorsqu’elles menacent de devenir dangereuses, la politique de scission des rangs ouvriers, les attaques toujours croissantes contre les PC, tels sont les symptômes actuels.
Une vague de représailles en Angleterre et aux États-Unis, en France et Japon, va de pair avec la vague inouïe de terreur en Italie et dans les Balkans, avec les exécutions en masse en Chine. La hache du bourreau de la «civilisation bourgeoise» travaille sans répit.
Sans tressaillement, les bourreaux impérialistes regardent leurs victimes, bien qu’ils pressentent que du sang des sacrifiés surgiront des milliers de vengeurs.
Dans cette époque où tout sent la poudre et le sang dans le monde entier, où les antagonistes du capitalisme acquissent une tension extrême, où la lutte de classe du prolétariat s’accentue, où les masses de millions d’esclaves coloniaux se soulèvent, où de nouvelles colonnes d’assujettis arrivent toujours plus nombreux pour défendre l’US, foyer des mouvements d’émancipation, dans cette époque apparaît de nouveau au premier plan le rôle de traître de la social-démocratie, de la 2e Internationale, et de leur succursale d’Amsterdam.
Du point de vue des intérêts de classe du prolétariat, il faut maintenant, plus que jamais, qu’il ait la notion complète du caractère nettement délimité de sa classe, qu’il ait conscience de ce qu’il y a d’inconciliable entre ses intérêts et les intérêts du capital et de l’État capitaliste.
Aux attaques insolentes du capital, à son exploitation inhumaine, au chômage, à la politique de dissolution des organisations ouvrières, à la terreur fasciste il faut répliquer par la contre-attaque prolétarienne.
C’est à cette époque unique, sous le règne du talon de fer du capital des trusts, que les pontifes de la social-démocratie qui trahissent cyniquement toutes les traditions de la lutte de classes et piétinent la plus élémentaire dignité du prolétariat, prêchent la collaboration de classes, la «paix industrielle», «la démocratie de l’économie». «Paix industrielle» dans l’économie et coalition avec la bourgeoisie dans la politique, telle est toute la sagesse félonne de la social-démocratie.
Il est maintenant particulièrement nécessaire, du point de vue des intérêts de classe du prolétariat, de démasquer tout acte belliqueux de la bourgeoisie, de rappeler le danger de guerre et d’alarmer les masses.
Et c’est justement à cette époque que les politiciens social- démocrates construisent des croiseurs-cuirassés, prennent l’initiative d’une excitation à la guerre la plus infâme, se prosternent devant le militarisme, améliorent activement les armées capitalistes, font des éloges à la SdN impérialiste, diffament l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, fondent d’attendrissement devant le document mensonger des bourreaux de Sacco et Vanzetti et sont pleins de la bave pacifiste la plus venimeuse.
Tout en essayant d’innocenter de toutes leurs forces les préparatifs de guerre effectifs de l’impérialisme, ils accusent l’US d’impérialisme. Eux, les héros du 4 août 1914, se mettent à plat ventre devant les États-majors impérialistes.
Ils tendent déjà la main pour toucher le denier de Judas pour les jours où, le casque de guerre sur la tête, ils se rangeront dans les rangs de la bourgeoisie contre les soldats de la révolution prolétarienne !
Du point de vue de l’intérêt de classe du prolétariat, il est plus que jamais nécessaire d’établir l’unité du prolétariat industriel et les masses laborieuses des colonies. Cependant, les social-démocrates se mettent, sur cette question, du côté des oppresseurs, du côté des impérialistes, du côté des États de brigands impérialistes et de leurs agents.
Les socialistes français ont soutenu leur gouvernement quand celui-ci faisait raser les pauvres villages des Kabyles et les villes syriennes par le feu de ses canons lourds ; le gouvernement Macdonald intervenait ouvertement comme l’étrangleur des hindous et, en ce moment, des membres du Labour Party exécutent aux Indes les ordres directs de la bourgeoisie britannique. Tous les partis socialistes soutiennent, en fait leur gouvernement dans la question chinoise et se permettent seulement, dans les cas exceptionnels, et sous la pression des masses, de timides observations critiques.
Le congrès des socialistes à Bruxelles qui ne soutenait pas le Kuomintang dans la période de son passe révolutionnaire, se solidarise maintenant avec ceux-ci, tenant qu’il est devenu le chien de garde sanguinaire de 1’impérialisme et le bourreau le plus odieux du mouvement ouvrier. Le congrès de Bruxelles a adopté ces résolutions vraiment révoltantes dans la question coloniale et presque littéralement tirées des documents de la SdN.
Ainsi la social-démocratie est devenue la force principale qui sépare les ouvriers des pays industriels des masses laborieuses dans les colonies.
Enfin, du point de vue des intérêts de classe du prolétariat, l’unité de la classe ouvrière elle-même est plus que jamais nécessaire.
Dans la lutte contre l’adversaire puissamment organisé, dans la lutte contre les trusts gigantesques, dans la lutte contre la force d’État du capital qui veille sur les intérêts de l’oligarchie financière-capitaliste, le maximum d’unité de la classe ouvrière est nécessaire. Et c’est juste à ce moment que l’agence social-démocrate de la bourgeoisie impérialiste se met à l’œuvre pour accomplir l’ordre précis de diviser les rangs ouvriers !
Les dirigeants des partis social-démocrates et des syndicats réformistes, les héros de l’unité avec la bourgeoisie, de ses trusts et son État-major, les apôtres de la paix industrielle et de la coalition avec les hommes d’affaires de la banque et de la bourse, mettent tout en œuvre pour exclure les communistes et les prolétaires révolutionnaires en général de toutes les organisations de masses, divisent les syndicats, ils divisent les organisations sportives, Ils dispersent les rangs des libre-penseurs prolétariens.
Plus ils sont résolument pour l’unité avec la bourgeoisie, plus ils luttent rageusement contre l’unité avec le prolétariat.
L’IC invite tous les ouvriers, tous les travailleurs à serrer plus étroitement les rangs, à faire l’unité de toute la classe ouvrière, à réaliser l’unité de la classe ouvrière avec la paysannerie laborieuse, à réaliser l’unité du prolétariat avec les peuples orientaux asservis contre les oppresseurs, contre tous les ennemis de classe.
Le 6 e Congrès de l’IC a adopté un programme international qui lie et engage toutes les Sections.
Pour la première fois depuis l’existence du mouvement ouvrier révolutionnaire, la classe ouvrière aura dans ses mains un document dont les articles font loi pour les millions d’ouvriers organisés dans toutes les parties du monde et parmi toutes les races des nations de la terre.
Ce n’est pas un document de flagornerie pacifiste devant la bourgeoisie et de paix obséquieuse avec elle. Il n’est pas une déclaration pharisaïque infâme et basse d’unité avec la bourgeoisie, d’une unité qui ne signifie autre chose que le passage dans le camp de l’ennemi de classe, une désertion, une trahison, un acte de renégat.
C’est l’étoile polaire dans la lutte des millions d’opprimés contre les oppresseurs, dans la lutte des masses prolétariennes, dans la lutte des travailleurs de couleur, blancs, jaunes et noirs, sous les tropiques et dans les coins les plus reculés de notre planète, dans les usines et dans les plantations, dans les mines et dans les chemins de fer, dans les forêts et dans les villes, dans le désert et partout où sévit la lutte de classes. C’est le programme de l’unité de la classe ouvrière et de la lutte à vie et à mort contre la bourgeoisie, c’est le programme de la dictature prolétarienne mondiale inéluctable.
L’IC invite tous les travailleurs au rassemblement le plus étroit sous la bannière de la lutte de classes, de la révolution prolétarienne, de la dictature de la classe ouvrière.
Grâce à la tension la plus extrême de ses forces, le monde capitaliste a réussi de sortir des ruines et de l’effondrement de la première guerre impérialiste, il a réussi, en pressurant de façon énorme les ouvriers et en les courbant sous la férule de l’esclavage. Mais il commence de nouveau étouffer sous le poids de ses propres contradictions.
Sa fatalité historique le pousse à nouveau et avec une force élémentaire puissante dans le remous de formidables catastrophes dont l’haleine mortelle s’étend sur le monde entier.
Les cliques impérialistes qui ont peur de leur propre historique et qui sont pourtant son instrument, qui ne peuvent pas se décider de déchaîner les esprits de guerre et qui font en même temps tout pour leur enlever leurs chaînes et déclencher leur danse sanglante, qui trompent tout le monde par un palabre pacifiste inepte en même temps qu’elles cherchent la gâchette des mitrailleuses – ces cliques impérialistes poussent le monde de nouveaux au bord de l’inévitable.
L’IC invite tous les travailleurs à l’œuvre de défense. Dès aujourd’hui, jour par jour, inlassablement, il faut rallier les rangs des combattants.
Dès aujourd’hui, il faut que nous rassemblons les masses, qu’ on envoie les missionnaires fidèles de la classe ouvrière chez les soldats et les marins, dans les armées et les flottes, pour préparer le jour et l’heure où, en réponse à l’appel infâme des impérialistes que les prolétaires s’entre-tuent, les lourds canons tourneront sur leurs axes et dirigeront leur gueule contre la tête des impérialistes, cette cible la meilleure pendant la guerre impérialiste.
La brute impérialiste qui, de ses yeux troubles, ne regardant que le passé historique et incapable de soulever le voile de l’avenir, se console dans l’illusion du calme relatif en Europe, à laquelle le vampire américain inocule de temps en temps une dose d’élixir d’or vivifiant.
Mais l’œil sagace du prolétaire qui a fait l’expérience sur sa propre peau, de toutes les beautés magnifiques de la rationalisation capitaliste et de toute l’ironie de la paix industrielle, distingue et reconnaît l’accumulation gigantesque des contradictions capitalistes et l’accroissement de la lutte de classes qui se produit un peu partout.
La grève en Angleterre, l’insurrection viennoise, les grèves en Allemagne, les résultats électoraux en France et en Allemagne, la réaction des ouvriers allemands devant la nouvelle trahison de la social-démocratie dans l’affaire du croiseur-cuirassé, la résistance violente des ouvriers et paysans chinois, le grondement croissant du tonnerre des volcans révolutionnaires aux Indes d’où sort déjà comme avertissement, une colonne de fumée, le mécontentement croissant en Amérique du Sud, la progression de la conscience de classe chez les nègres et des milliers d’autres symptômes — ne démontrent-ils pas que la taupe de l’histoire mine d’une façon excellente le monde capitaliste ?
L’IC invite tous les travailleurs, et en premier lieu les ouvriers industriels, à la lutte pour le maintien de chaque pouce de terrain des positions conquises, pour la lutte contre l’offensive du capital, pour la lutte contre l’exploitation éhontée, contre l’esclavage du prolétariat, contre la politique impérialiste, contre la guerre.
L’IC invite tous les travailleurs et opprimés à la défense dévouée de la révolution chinoise dont les martyrs et les héros sont tombés sous la hache du bourreau.
L’IC invite tous les prolétaires honnêtes à s’unir pour former un mur de fer autour de l’US, contre laquelle l’impérialisme lève son glaive. L’IC invite à la plus grande vigilance et à la lutte directe contre les mensonges pacifistes et contre la tromperie pacifiste. L’IC invite à la rupture immédiate avec la bourgeoisie et à l’unité de tous les rangs dans la classe ouvrière, à la lutte sans merci contre tes ennemis du prolétariat.
Contre l’unité social-démocrate avec la bourgeoisie — pour l’unité de classe des prolétaires.
Contre le social-impérialisme — Pour le soutien héroïque des frères dans les colonies !
Contre le mensonge pacifiste — pour la lutte corps et âme contre la guerre impérialiste !
Contre le réformisme et le fascisme — pour la révolution prolétarienne
Vive la dictature prolétarienne en Union Soviétique !
Vive la révolution mondiale prolétarienne !
Moscou, 1er septembre 1928
Le 6e Congrès Mondial de l’IC
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de l’Internationale Communiste