Le Parti communiste yougoslave au pouvoir des assassins et des espions
Novembre 1949
Après avoir discuté de la question : « Le Parti communiste yougoslave au pouvoir des assassins et des espions« , le Bureau d’information, composé des représentants du Parti communiste bulgare, du Parti ouvrier roumain, du Parti des travailleurs hongrois, du Parti ouvrier unifié de Pologne, du Parti communiste (bolchévik) de l’U.R.S.S., du Parti communiste français, du Parti communiste de Tchécoslovaquie et du Parti communiste italien, est arrivé à un accord unanime sur les conclusions suivantes.
Si, dans sa conférence de juin 1948, le Bureau d’information des partis communistes a constaté le passage de la clique Tito-Rankovitch de la démocratie et du socialisme au nationalisme bourgeois, la période écoulée depuis cette conférence du Bureau d’information a vu s’achever le passage de cette clique du nationalisme bourgeois au fascisme et à la trahison directe des intérêts nationaux de la Yougoslavie.
Les événements des derniers temps ont montré que le gouvernement yougoslave se trouve dans l’entière dépendance des cercles impérialistes étrangers et s’est transformé en un instrument de leur politique agressive, ce qui a abouti à la liquidation de l’indépendance et de la souveraineté de la République yougoslave.
Le Comité central du Parti communiste et le gouvernement de Yougoslavie se sont liés complètement aux cercles impérialistes contre l’ensemble du camp du socialisme et de la démocratie, contre les partis communistes du monde entier, contre les pays de démocratie populaire et l’U.R.S.S.
La clique des espions et des assassins à gages de Belgrade s’est ouvertement acoquinée avec la réaction impérialiste et s’est mise à son service, ainsi que l’a révélé en toute clarté le procès de Rajk et de Brankov à Budapest.
Ce procès a montré que les gouvernants yougoslaves actuels sont passés du camp de la démocratie et du socialisme à celui du capitalisme et de la réaction, sont devenus les complices directs des fauteurs d’une nouvelle guerre et s’efforcent, par leurs actes de trahison, de mériter les louanges et de gagner les faveurs des impérialistes.
Le passage de la clique Tito au fascisme n’est pas l’effet du hasard ; il s’est effectué sur l’ordre des maîtres de cette clique, les impérialistes anglo-américains, à la solde desquels elle est depuis longtemps, ainsi que cela vient d’être révélé.
C’est pour exécuter la volonté des impérialistes que les traîtres yougoslaves se sont assignés le but de créer, dans les pays de démocratie populaire, des bandes politiques composées d’éléments réactionnaires, nationalistes, cléricaux et fascistes, afin de faire, avec leur appui, des coups d’État contre-révolutionnaires dans ces pays, de détacher ces pays de l’Union soviétique et de tout le camp socialiste et de les soumettre aux forces de l’impérialisme.
La clique Tito a fait de Belgrade un centre américain d’espionnage et de propagande anticommuniste.
Alors que tous les véritables amis de la paix, de la démocratie et du socialisme voient en l’U.R.S.S. la puissante forteresse du socialisme, le défenseur fidèle et inébranlable de la liberté et de l’indépendance des peuples, le principal soutien de la paix, la clique Tito-Rankovitch, qui s’est hissée au pouvoir en prenant le masque de l’amitié avec l’U.R.S.S., a fait, sur l’ordre des impérialistes anglo-américains, une campagne calomnieuse et provocatrice contre l’Union soviétique en se servant des inventions les plus infâmes qu’elle a reprises dans l’arsenal des hitlériens.
La transformation de la clique Tito-Rankovitch en officine directe de l’impérialisme, en complice des fauteurs de guerre, a trouvé son couronnement dans l’adhésion déclarée du gouvernement yougoslave au bloc impérialiste dans le sein de l’Organisation des Nations Unies, où les Kardelj, les Djilas et les Bebler réalisent le front unique avec les réactionnaires américains sur les questions de politique international les plus importantes.
Dans le domaine de la politique intérieure, le principal résultat de l’activité de la clique traîtresse Tito-Rankovitch est la liquidation de fait du régime de démocratie populaire en Yougoslavie.
Par suite de la politique contre-révolutionnaire de la clique Tito-Rankovitch, qui a usurpé le pouvoir dans le parti et dans l’État, un régime d’État policier et anticommuniste, de type fasciste, a été instauré en Yougoslavie.
La base sociale de ce régime, ce sont les koulaks à la campagne et les éléments capitalistes à la ville.
En Yougoslavie, le pouvoir se trouve en fait aux mains des éléments anti-populaires, réactionnaires.
Des militants des anciens partis bourgeois, des koulaks et autres éléments hostiles à la démocratie populaire, sont à l’œuvre dans les organismes locaux et centraux.
La clique fasciste gouvernante s’appuie sur un appareil policier et militaire démesurément gonflé, à l’aide duquel elle opprime les peuples yougoslaves, elle a transformé le pays en un camp militaire, elle a aboli les droits démocratiques des travailleurs et elle foule aux pieds toute libre expression de la pensée.
Les gouvernants yougoslaves trompent le peuple avec une démagogie effrontée en prétendant faussement qu’ils édifient le socialisme en Yougoslavie.
En fait, il est clair pour tout marxiste qu’il ne peut nullement être question d’édifier le socialisme en Yougoslavie du moment que la clique Tito a rompu avec l’Union soviétique, avec le camp entier du socialisme et de la démocratie, privant ainsi la Yougoslavie de son principal appui pour édifier le socialisme, du moment que cette clique a soumis le pays, au point de vue économique et politique, aux impérialistes anglo-américains.
Le secteur d’État, dans l’économie de la Yougoslavie, a cessé d’être le bien du peuple, puisque le pouvoir d’Etat se trouve aux mains des ennemis du peuple.
La clique Tito-Rankovitch a donné de larges possibilités au capital étranger pour pénétrer dans l’économie du pays qu’elle a placée sons le contrôle des monopoles capitalistes.
En investissant leurs capitaux dans l’économie yougoslave, les cercles industriels et financiers anglo-américains transforment la Yougoslavie en une dépendance qui fournit des produits agricoles et des matières premières au capital étranger.
L’asservissement de plus en plus net de la Yougoslavie à l’impérialisme aboutit au renforcement de l’exploitation de la classe ouvrière et à l’aggravation brutale de sa situation matérielle.
La politique des gouvernants yougoslaves à la campagne revêt un caractère koulak et capitaliste.
Les pseudo-coopératives, organisées à la campagne par voie d’autorité, se trouvent aux mains des koulaks et de leurs agents et sont une machine à exploiter les grandes masses de paysans travailleurs.
Après s’être emparés de la direction du Parti communiste yougoslave, les mercenaires yougoslaves de l’impérialisme ont déclenché une campagne terroriste contre les vrais communistes qui sont fidèles aux principes du marxisme-léninisme et qui combattent pour l’indépendance de la Yougoslavie à l’égard des impérialistes.
Des milliers de patriotes yougoslaves fidèles au communisme ont été exclus du Parti, jetés en prison ou au camp de concentration, et nombre d’entre eux ont été torturés à mort et tués en prison ou traîtreusement assassinés, comme le communiste yougoslave bien connu, Arso Iovanovitch.
La cruauté avec laquelle on extermine ceux qui, en Yougoslavie, continuent à combattre fermement pour le communisme, n’a d’égale que celle des fascistes hitlériens ou des bourreaux de Tsaldaris en Grèce et de Franco en Espagne.
Tandis qu’ils excluent des rangs du Parti les communistes restés fidèles à l’internationalisme prolétarien, tandis qu’ils les exterminent, les fascistes yougoslaves ont ouvert toutes grandes les portes du Parti aux éléments bourgeois et koulaks.
Par suite de la terreur fasciste exercée par la bande de Tito contre les forces saines du Parti communiste yougoslave, la direction du Parti communiste yougoslave s’est trouvée tout entière aux mains des espions et des assassins, mercenaires de l’impérialisme.
Le Parti est tombé au pouvoir des forces contre-révolutionnaires, qui agissent arbitrairement en son nom.
On sait, que de tout temps la bourgeoisie a recruté des espions et des provocateurs dans les rangs des partis de la classe ouvrière.
C’est par ce procédé que les impérialistes essaient de décomposer ces partis de l’intérieur et de se les soumettre. En Yougoslavie, ils ont réussi à atteindre ce but.
L’idéologie fasciste, la politique intérieure fasciste de la clique Tito, comme sa politique extérieure de trahison, entièrement subordonnée aux cercles impérialistes étrangers, ont irrémédiablement opposé la clique des espions fascistes Tito-Rankovitch aux intérêts fondamentaux des peuples yougoslaves épris de liberté.
C’est pourquoi l’activité anti-populaire et traîtresse de la clique Tito se heurte de plus en plus à la résistance, tant des communistes restés fidèles au marxisme-léninisme que de la classe ouvrière et de la paysannerie laborieuse de Yougoslavie.
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Partant des faits incontestables qui attestent le passage définitif de la clique Tito au fascisme, la désertion qui l’a conduite dans le camp de l’impérialisme international, le Bureau d’information des partis communistes et ouvriers considère que :
1. Le groupe d’espions des Tito, Rankovitch, Kardelj,Djilas, Pijade, Gochniak, Maslaritch, Bebler, Mrazovitch, Voukmanovitch, Kotche Popovitch, Kidritch, Nechkovitch, Zlatitch, Velebit, Kolichevski et autres, est l’ennemi de la classe ouvrière et de la paysannerie, l’ennemi des peuples de Yougoslavie.
2. Ce groupe d’espions ne traduit pas la volonté des peuples de Yougoslavie, mais celle des impérialistes anglo-américains, et c’est pourquoi il a trahi les intérêts du pays et liquidé l’indépendance politique et économique de la Yougoslavie.
3. Dans sa composition actuelle, le « Parti communiste yougoslave », tombé aux mains des ennemis du peuple, assassins et espions, a perdu le droit de s’intituler parti communiste ; il n’est qu’une machine à exécuter les missions d’espionnage de la clique Tito, Kardelj, Rankovitch et Djilas.
Le Bureau d’information des partis communistes et ouvriers considère en conséquence que la lutte contre la clique Tito, clique d’espions et d’assassins à gages, est un devoir international pour tous les partis communistes et ouvriers.
Les partis communistes et ouvriers ont pour obligation d’aider au maximum la classe ouvrière et la paysannerie laborieuse de Yougoslavie, qui luttent pour le retour de la Yougoslavie dans le camp de la démocratie et du socialisme.
Le retour de la Yougoslavie dans le camp socialiste a pour condition indispensable la lutte active des éléments révolutionnaires tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti communiste yougoslave, pour la renaissance d’un parti révolutionnaire, véritablement communiste, fidèle au marxisme-léninisme, aux principes de l’internationalisme prolétarien et luttant pour l’indépendance de la Yougoslavie à l’égard de l’impérialisme.
Empêchées par une terreur fasciste des plus cruelles d’intervenir ouvertement contre la clique Tito-Rankovitch, les forces de Yougoslavie fidèles au communisme ont été obligées de prendre les mêmes méthodes de lutte pour le communisme que les communistes des pays où le travail légal leur est interdit.
Le Bureau d’information exprime la ferme certitude qu’il se trouvera parmi les ouvriers et les paysans yougoslaves des forces capables de remporter la victoire sur la clique Tito-Rankovitch, clique d’espions et d’artisans de la restauration bourgeoise ; il est certain que, sous la direction de la classe ouvrière, les travailleurs yougoslaves sauront faire revivre les conquêtes historiques de la démocratie populaire, payées par les durs sacrifices et la lutte héroïque des peuples yougoslaves, et qu’ils s’engageront dans la voie de l’édification socialiste.
Le Bureau d’information considère comme une des tâches principales des partis communistes et ouvriers de renforcer par tous les moyens la vigilance révolutionnaire dans leurs rangs, de dénoncer et d’extirper les éléments nationalistes bourgeois et les agents de l’impérialisme, quel que soit le pavillon dont ils se couvrent.
Le Bureau d’information estime indispensable de développer le travail idéologique dans les partis communistes et ouvriers, l’éducation des communistes dans l’esprit de fidélité à l’internationalisme prolétarien, d’intransigeance à l’égard de toute déviation des principes du marxisme-léninisme, dans l’esprit de fidélité à la démocratie populaire et au socialisme.
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