SED : Nous réussissons l’unité (1947)

Nous nous tenons mutuellement fermement les mains… Nous réussissons l’unité !

Camarades ! Une année de dure labeur s’est terminée. La nouvelle année commence avec des tâches encore plus grandes !

L’année 1946 rentrera dans l’histoire du mouvement ouvrier comme le début de l’unité organisationnelle. Dans la zone Est de l’Allemagne, le Parti Social-Démocrate et le Parti Communiste se sont unifiés en Parti Socialiste de l’Unité !

Les forces anti-ouvrières internationales n’ont pas réussi à empêcher l’unification complète à Berlin. Malgré tout, la base de l’édifice de l’unité a été posée.

L’unité du mouvement ouvrier a fait de grands progrès dans beaucoup de pays. Le mouvement continuera lors de cette nouvelle année, car les intérêts vitaux des masses travailleuses exige l’unité de manière impérative.

Depuis le 11 juin 1945 où ont été autorisés les partis politiques à Berlin, nous luttons sur la base d’un programme politique clair et pratique. Notre Parti a commencé dès le début sur la base des conceptions suivantes : le développement pacifique de l’Allemagne n’est pas assuré tant que les junkers et les messieurs monopolistes va-t-en-guerre ne se sont pas vus arracher leur pouvoir.

L’ordre démocratique ne peut pas être obtenu et assuré, tant qu’une poignée de capitalistes monopolistes contrôlent les postes de direction économiques et financier et peuvent déterminer ce qui est produit et en quelle quantité.

Nous avons exigé et réalisé, dans la zone contrôlée par l’Union Soviétique, l’expropriation des junkers et la répartition de leurs terres aux paysans et aux personnes réinstallées.

Avec le référendum en Saxe, dans toute la zone l’expropriation des monopoles, des criminels de guerre et nazis a été mis en branle dans toute la zone.

Les banques privées ont été fermées. Les postes de direction économiques et financiers sont allés aux administrations qui sont influencée de manière déterminante par l’unité ouvrière.

Par là a été réalisé pour la classe ouvrière le terrain de lutte le plus avantageux pour le socialisme.

Le SPD, à Berlin comme également dans la zone Ouest, explique maintenant qu’elle lutte pour une réforme démocratique des terres et qu’elle veut remettre dans les mains du peuple les entreprises des monopoles et les richesses du sol.

A Berlin, le SPD a fait au parlement une demande correspondante à cela, qui maintenant est travaillé par un comité avec notre propre demande. Le SPD s’afirme pour une République allemande démocratique, unie.

Dans les questions essentielles et vitales, il y a également une très large accord de vue.

Si l’ordre démocratique doit être assuré à Berlin, les entreprises des monopoles remises dans les mains du peuple, alors cela ne pourra se produire par le travail en commun dans l’administration municipale.

Ensemble, nous pouvons réaliser la réforme de l’école et nous n’aurons à ce sujet quasiment pas de contradictions essentielles.

Les grandes banques doivent être liquidées et les assurances privées mises dans les mains de l’administration. Le vraiment terrible manque de logements doit être résolu, en particulier pour les personnes travailleuses, il faut se procurer une meilleure alimentation, des habits et des articles de première nécessité : ce sont des tâches pour lesquelles il ne saurait y avoir entre nous et le SPD aucune contrariété fondamentale.

Si le SPD doit avoir une responsabilité pratique à Berlin, alors le succès électoral du 20 octobre qui a tourné la tête à certains devra être considéré plus sobrement.

Dans la politique pratique, il va très vite y avoir dans la très grande majorité des membres du SPD la conscience que le maintien de la scission n’a aucun sens.

Les carriéristes ne voudront, naturellement, rien savoir de l’unité. Ils n’ont rien à voir avec le mouvement ouvrier.

Mais la grande majorité des membres, qui est pour le travail en commun des deux partis, rentrera toujours plus en contradiction avec l’aile ennemie de leur parti ennemie de l’unité, parce que la tendance est au développement de l’unité, parce que les ouvriers ne veulent pas être de nouveau battus !

La vie a confirmé le caractère juste de la politique de notre Parti. Nous marchons avec un objectif clair et une solide détermination, celle de servir le peuple travailleur dans la nouvelle année !

Notre chemin est raide et difficile. La tâche décisive est la défense et la préservation de l’unité syndicale ! Si nous tenons ensemble de manière solide et sans vacillements, profondément convaincus du caractère juste de nos idéaux, alors notre Parti est la force qui dépasse toutes les résistances sur la voie d’une Allemagne nouvelle, démocratique, et une Allemagne socialiste.

Nous nous tenons mutuellement fermement les mains et allons avec une grande confiance dans l’année 1947. En ce sens, nous saluons tous et toutes les camarades pour la nouvelle année !

SED
Union Régionale de Berlin

=>Retour au dossier sur les démocraties populaires