Étude de « Au sujet de notre politique » de Mao Zedong par le Groupe rédactionnel du Comité provincial du Houpei du Parti communiste chinois,
Publié dans le Hongqi n°9, 1971
« Au sujet de notre politique » est une brillante œuvre que notre grand dirigeant, le président Mao. A écrite en décembre 1940, alors que la Chine se trouvait dans une situation critique avec le durcissement de la Guerre de Résistance contre le Japon et l’essor de la vague anticommuniste déclenchée par les réactionnaires kuomintaniens.
Se servant du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, le président Mao fait, dans cette œuvre, une analyse scientifique des contradictions sociales et des rapports de classes d’alors, critique à fond les lignes et principes politiques erronés de droite et « de gauche » des renégats Tchen Tou-sieou.
Wang Ming et consorts, résume de façon systématique la riche expérience accumulée par notre Parti dans sa longue lutte contre les réactionnaires kuomintaniens, explique avec perspicacité le changement et le développement des principes politiques du Parti pendant la Guerre de Résistance contre le Japon, et formule pour notre Parti les principes tactiques et les diverses mesures politiques concrètes à observer dans le front uni national antijaponais, de sorte qu’au cours d’une lutte exceptionnellement complexe, notre Parti a pu garder l’esprit lucide et assurer par là l’application de la ligne correcte du président Mao et la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon.
Les principes tactiques et les diverses mesures politiques formulés par le président Mao reflètent la loi objective régissant la lutte de classes, incarnent l’esprit révolutionnaire conséquent du prolétariat et l’art de lutter avec souplesse, enrichissent et développent les conceptions tactiques du marxisme-léninisme, et ont fait preuve d’une puissance invincible aux différentes étapes historiques de la lutte révolutionnaire.
Ils constituent à jamais une arme acérée dont le prolétariat se sert pour unir le peuple et vaincre l’ennemi.
I
Dans « Au sujet de notre politique », le président Mao insiste à plusieurs reprises sur l’importance de la Politique et de la tactique et, étant donné la situation d’alors, souligne d’emblée que « notre politique revêt une importance décisive. »
Le président Mao a toujours porté une grande attention au rôle décisf de la politique et de la tactique prolétariennes ; il indique : «Le prolétariat doit entièrement compter, pour sa victoire, sur la justesse et la fermeté de la tactique de lutte de son parti, le Parti communiste.» (Contre le culte du livre)
A chaque étape historique, le président Mao a formulé non seulement la ligne générale et la politique générale de notre Parti, mais encore les principes tactiques et les diverses mesures politiques concrètes nécessaires à la lutte.
La tactique et la politique révolutionnaires du président Mao sont l’incarnation concrète de sa ligne révolutionnaire, et la série de mesures politiques erronées appliquées par Tchen Tou-sicou. Wang Ming, Liou Chno-chi et d’autres escrocs politiques sont au service de leurs lignes opportunistes « de gauche » et de droite.
En ce sens, les divers aspects de la lutte entre la ligne 3révolutionnaire prolétarienne et la ligne réactionnaire bourgeoise se manifestent concrètement dans la lutte entre les deux politiques qui sont de nature différente.
« La politique est le point de départ de toute action pratique d’un parti révolutionnaire et se manifeste dans le développement et l’aboutissement des actions de ce parti. » (« Apropos de la politique concernant l’industrie et le commerce », Œuvres choisies, Tome IV)
Leur point de départ étant erroné, les mesures politiques de droite ou «de gauche» ne peuvent aboutir à une orientation correcte, et si elles ne sont pas corrigées à temps, si elles continuent d’être appliquées, on commettra nécessairement des erreurs d’orientation et de ligne.
II
Pour comprendre à fond et appliquer correctement les diverses mesures politiques prolétariennes formulées par le président Mao. Il faut avoir une claire connaissance des fondements à, partir desquels les principes tactiques et la politique ont été élaborés et formulés.
Le grand éducateur Lénine indique : «Seule l’étude objective de l’ensemble des rapports de toutes les classes, sans exception, d’une société donnée et, par conséquent, la connaissance du degré objectif du développement de cette dernière et des corrélations entre elle et les autres sociétés, peut servir de base à une tactique juste de la classe d’avant-garde.» (« Karl Marx » Œuvres, Tome XXI)
Lénine nous montre ainsi que les principes tactiques et la politique marxistes sont tous élaborés sur la base d’un examen correct et d’une analyse concrète de la situation de la lutte de classes à l’intérieur du pays comme à l’étranger, des rapports entre les différentes classes, de leur changement et de leur développement.
Sans faire de distinctions, il n’y aurait pas de politique. Les marxistes doivent analyser concrètement les contradictions spécifiques.
Le président Mao indique : « Connaître leurs [les différentes classes] relations mutuelles, arriver à une juste appréciation des forces de classe et définir ensuite une juste lactique pour notre lutte, en déterminant quelles sont celles qui constituent nos forces principales dans la lutte révolutionnaire, quelles sont celles que nous devons gagner à nous comme alliées et quelles sont celles que nous devons renverser.» (Contre le culte du livre)
Les divers principes tactiques et politiques formulés par le président Mao sur la base de l’analyse de classes visent justement à résoudre correctement les relations entre l’ennemi, nous et nos amis, à unir toutes les forces susceptibles d’être unies, à isoler et à attaquer la poignée d’ennemis les plus obstinés, en vue de conduire sans cesse la révolution vers la victoire.
Pendant la Guerre do Résistance contre le Japon, la contradiction nationale entre la Chine et le Japon étant devenue la contradiction principale, et les contradictions entre les diverses classes à l’intérieur du pays étant passées au second plan, à une position subordonnée, des changements se produisirent dans les relations internationales comme dans les rapports entre les classes à l’intérieur du pays, ce qui donna lieu à une nouvelle étape dans le développement de la situation.
Se fondant sur une analyse scientifique des caractéristiques fondamentales de la situation de la lutte de classes, le président Mao fait, dans « Au sujet de notre politique », des distinctions extrêmement profondes et concrètes dans les relations complexes existant à l’époque entre les classes à l’étranger et à l’intérieur du pays ; et c’est sur ces distinctions qu’est bâtie notre politique, cela afin de consolider et de développer le front uni national antijaponais, pour abattre l’impérialisme japonais.
En analysant les relations mutuelles entre les différentes classes à l’intérieur du pays, et leurs attitudes politiques divergentes, le président Mao souligne tout d’abord : notre politique est de pratiquer une politique d’indépendance et d’autonomie au sein du front uni, l’indépendance étant aussi indispensable que l’unité », et d’« unir au sein du front uni national antijaponais tous ceux qui résistent au Japon (c’est-à-dire tous les ouvriers, paysans, soldats, intellectuels et gens d’affaires qui luttent contre l’envahisseur) », en vue d’abattre l’impérialisme japonais, ennemi principal à cette époque-là, ainsi que ses laquais, les traîtres à la nation et les éléments projaponais.
Quelle était donc l’attitude adoptée par le Parti à l’égard des différentes classes à l’intérieur du pays, pendant la Guerre de Résistance contre le Japon.
Le président Mao a indiqué en termes explicites : « Dans les rapports avec les différentes classes du pays, la politique fondamentale est de développer les forces progressistes, de gagner les forces intermédiaires ; et d’isoler les forces irréductibles anticommunistes. »
Pour éduquer tout le Parti dans l’application de ce principe, le président Mao a montré de façon concrète le contenu de classe des forces progressistes, intermédiaires et irréductibles.
Développer les forces progressistes, cela signifie : développer les forces du prolétariat, de la paysannerie ct de la petite-bourgeoisie urbaine ; accroître hardiment les effectifs de la VIIIe Armée de Route et de la Nouvelle IVe Armée ; établir de nombreuses bases démocratiques antijaponaises : étendre les organisations du Parti communiste à tout le pays ; développer à l’échelle nationale les mouvements de masse, notamment ceux des ouvriers, des paysans, des jeunes, des femme et des enfants, etc.
Le président Mao a critiqué le point de vue opportuniste de droite qui n’ose pas développer sans réserve les forces révolutionnaires antijaponaises, en indiquant : « L’expansion graduelle des forces progressistes est le seul moyen d’empêcher que la situation ne se détériore, de prévenir la capitulation et la rupture et de jeter les bases indestructibles de la victoire dans la Guerre de Résistance. » (La tactique actuelle dans le Front uni de Résistance contre le Japon, Œuvre choisies. Tome II)
C’est là le principe qui a fait du développement et de l’accroissement dos forces populaires la chose essentielle, le point de départ fondamental qui a permis à notre Parti de vaincre tous ses ennemis.
Le président Mao a encore indiqué que « la conquête des forces intermédiaires est pour nous une tâche des plus importantes dans la période du front uni anti japonais. » (La tactique actuelle dans le Front uni de Résistance contre le Japon, Œuvres choisies Tome II)
Il a critiqué le point de vue « de gauche » qui néglige la conquête des forces intermédiaires, et fait à notre intention une analyse approfondie des diverses conditions pour gagner ces forces à notre cause, à savoir : la présence chez nous de forces suffisantes, le respect des intérêts des forces intermédiaires, une lutte résolue de notre part contre les irréductibles, lutte qui doit être jalonnée de victoires.
Pour isoler ces derniers, le président Mao a fait une analyse et une distinction approfondies et concrètes des diverses forces sociales et des divers groupements politiques existant au sein du camp ennemi et parmi les forces intermédiaires.
Il a souligné : de même qu’il faut distinguer la grande bourgeoisie et les gros propriétaires fonciers projaponais, qui s’opposent à la Résistance, de la grande bourgeoisie et des grands propriétaires fonciers pro-anglais et pro-américains, qui sont partisans de la Résistance, de même il faut faire une différence entre, d’une part, les grands propriétaires fonciers et la grande bourgeoisie qui ont un double caractère, c’est-à-dire qui sont pour la Résistance, mais hésitants, qui sont partisans de l’union, mais qui combattent le Parti communiste, et, d’autre part, la bourgeoisie nationale, les propriétaires fonciers, moyens et petits, et les hobereaux éclairés, qui présentent à un degré moindre ce double caractère.
« C’est également de cette façon que nous devons déterminer notre attitude à l’égard des impérialistes.»
Bien que le Parti communiste luttât contre tous les impérialistes, il fallait cependant faire une distinction entre les impérialistes japonais, qui menaient une agression contre la Chine, et les autres impérialistes qui ne se livraient pas à l’agression contre notre pays ; il fallait également faire une distinction entre les impérialistes qui, dans des conditions différentes, à des époques différentes, avaient adopté une politique différente.
L’analyse scientifique que le président Mao avait faite du camp ennemi en utilisant la dialectique révolutionnaire dite « un se divise en deux » détermina très clairement qui était notre ennemi principal, qui était notre ennemi secondaire, et qui étaient nos alliés temporaires ou indirects.
Cette distinction concrète et détaillée isola au maximum l’ennemi principal du peuple chinois à cette époque — l’impérialisme japonais qui était en train d’envahir la Chine.
Si le Parti put. Pendant la Guerre de Résistance contre le Japon, neutraliser les interférences des lignes erronées, organiser des millions et des millions d’hommes, mobiliser une gigantesque armée révolutionnaire, renforcer les forces révolutionnaires populaires, gagner la sympathie et le soutien des peuples du 10monde entier, repousser les attaques des irréductibles anticommunistes, vaincre définitivement l’impérialisme japonais — ennemi principal d’alors, et conquérir la grande victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, c’est précisément parce qu’il appliquait les principes tactiques et les diverses mesures politiques énoncés par le président Mao au sujet de la question fondamentale suivante : sur qui s’appuyer, à qui s’unir et qui attaquer ?
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Se fondant sur une analyse approfondie des relations réciproques des différentes classes sociales, le président Mao définit de façon explicite dans « Au sujet de notre politique » un important principe tactique pour la lutte contre l’ennemi, à savoir :
« Exploiter les contradictions, gagner à soi la majorité, s’opposer à la minorité, écraser les adversaires un à un. Ce principe, qui avait armé tout le Parti, a joué non seulement dans le passé un grand rôle dans la lutte contre l’ennemi, mais est aussi une arme acérée nous permettant de vaincre l’ennemi dans la lutte actuelle.
De même que les impérialistes, toutes les couches sociales, groupements et fractions dans le camp ennemi ne manquent jamais de se liguer et d’agir en collusion quand il s’agit de maintenir leurs forces réactionnaires, de soumettre les peuples à leur exploitation et à leur oppression.
Cependant, de par leur nature de classe, ils auront immanquablement entre eux de multiples contradictions et se disputeront les uns avec les autres.
Ces contradictions sont une réalité objective ; elles sont indépendantes du désir subjectif des réactionnaires, quels qu’ils soient.
Les points de vue selon lesquels tous les ennemis sont identiques ne sont pas conformes à la réalité.
De plus, avec le développement de la situation, les forces révolutionnaires populaires gagneront en vigueur et les contradictions entre les ennemis ne cesseront de s’exacerber.
Notre prolétariat et son parti politique doivent savoir analyser l’évolution de la lutte de classes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays dans les différentes périodes historiques et saisir l’occasion afin de tirer parti de toutes ces querelles, fêlures et contradictions au soin du camp ennemi et les utiliser contre notre ennemi principal du moment. » (« La tactique de la lutte contre l’impérialisme japonais », Œuvres choisies, Tome 121)
L’analyse du camp ennemi par le président Mao se conforme parfaitement à la loi objective régissant l’évolution des choses. Il existe aujourd’hui quatre contradictions dans le monde : contradictions entre les nations opprimées d’une part et l’impérialisme et le social-impérialisme de l’autre ; contradictions entre le prolétariat et la bourgeoisie dans les pays capitalistes et révisionnistes ; contradictions entre les pays impérialistes et le pays social-impérialiste, entre les pays impérialistes eux-mêmes ; contradictions entre les pays socialistes et les pays impérialistes et social-impérialiste.
Ces contradictions sont inconciliables.
Leur existence et leur développement entraîneront la révolution.
Par exemple, l’impérialisme américain et le social-impérialisme agissent en collusion tout en se disputant, intensifient l’expansion de leurs forces d’agression dans la vaste zone intermédiaire et tentent de se repartager le monde. Ces agissements ont suscité les attaques communes des peuples du monde entier.
Pour réprimer la révolution des nations et peuples opprimés cru monde, ils s’entendent comme larrons en foire et, pour leurs propres intérêts impérialistes, ils se disputent le Moyen-Orient. L’Europe, la Méditerranée, etc. avec chaque jour plus d’acharnement.
Cette collusion et cette dispute continueront à soulever la résistance énergique des peuples opprimés du monde. C’est pourquoi l’analyse du camp ennemi faite par le président Mao dans celte œuvre est également pour nous d’une grande importance, en nous guidant dans la connaissance correcte de l’actuelle situation internationale.
Les principes tactiques formulés par le président Mao pour la lutte contre l’ennemi sont une unité dialectique qui allie la fermeté des principes à une grande souplesse.
Faire preuve de souplesse dans la lutte a pour but de mettre en pratique un ferme principe révolutionnaire.
Le président Mao nous enseigne : « Nous devons être fermes, sur les principes, et aussi avoir toute la souplesse que permet et qu’exige l’application de nos principes. » (Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois, Œuvres choisies, Tome IV)
L’impérialisme et toute la réaction ne changeront jamais de nature et, à tout moment, ils chercheront à soumettre les peuples révolutionnaires du monde à leur oppression et à leur exploitation, à s’opposer à la cause révolutionnaire de ceux-ci. Mais, ce n’est là qu’un aspect des choses, il en est encore un autre, à savoir : pour faire aboutir leurs aspirations contre-révolutionnaires, ils rencontrent objectivement de nombreuses difficultés.
Poussés par leur nature réactionnaire et leurs besoins contre-révolutionnaires, ils changent sans cesse de tactique et recourent au double jeu.
Aussi devons-nous nous saisir de toutes les contradictions et difficultés de l’ennemi pour en tirer profit, mener une lutte du tac au tac contre lui. Faire le maximum pour les intérêts fondamentaux du peuple et remporter la victoire dans cette lutte.
Pour faire échec à sa double politique contre-révolutionnaire, nous devons recourir à une double politique révolutionnaire. Tout en persévérant dans la lutte armée, principale forme de lutte, nous devons utiliser d’autres formes de lutte contre lui et cela dans tous les domaines.
Dans sa lutte contre l’ennemi, le prolétariat a besoin de toutes les formes d’une lutte menée avec souplesse.
IV
Pour consolider et développer le front uni révolutionnaire, le prolétariat doit avoir une politique correcte.
Synthétisant de façon pénétrante la politique de front uni national antijaponais, le président Mao indique dans « Au sujet de notre politique » : ce front « n’est pas l’union sans la lutte, ni lu lutte sans l’union ; elle [notre politique] associe l’union et la lutte. »
L’union et la lutte expriment des rapports existant dans une unité dialectique.
Cette politique à caractère double consistant à associer l’union et la lutte est basée sur le double caractère de l’objet rallié dans le front uni.
Pendant la Guerre de Résistance contre le Japon, notre politique était d’unir toutes les couches sociales qui résistaient à l’impérialisme japonais, d’établir un front uni avec elles et de mener une lutte contre elles sous diverses formes selon le degré de leur tendance à capituler devant l’ennemi et à s’opposer au 16Parti communiste et au peuple.
Exposant les rapports entre l’union et la lutte au sein du front uni antijaponais, le président Mao indique : «La lutte est le moyen de parvenir à l’union, et l’union, le but de la lutte. L’union vivra si on cherche à la faire par la lutte ; elle périra si on la recherche par des concessions.» («La tactique actuelle dans le Front uni de Résistance contre le Japon», Œuvres choisies, Tome II)
Si on mène seulement la lutte sans l’union, il est impossible d’unir toutes les forces susceptibles d’être unies, de consolider et de développer le front uni révolutionnaire, d’acculer l’ennemi principal à l’isolement total et de remporter la victoire dans la lutte contre l’ennemi ; si on recherche seulement l’union sans la lutte, c’est s’écarter de la position de principe révolutionnaire, abandonner au sein du front uni la direction révolutionnaire du Parti et celui-ci risquera de se désagréger sur les plans idéologique, politique et organisationnel, et de faire échouer la révolution.
Le président Mao a souligné avec rigueur : L’union sans la lutte et la lutte sans l’union sont «les deux lignes politiques extrémistes qui portèrent, l’une comme l’autre, un énorme préjudice au Parti et à la révolution».
Dans l’histoire de notre Parti, la leçon que nous avons payée au prix du sang, du fait de ces deux lignes erronées, a été extrêmement sévère, Tchen Tou-sieou, Wang Ming. Liou Chao-chi et consorts poursuivaient frénétiquement les lignes opportunistes « de gauche » et de droite.
Ne faisant jamais l’analyse scientifique dos classes, ils s’employaient constamment à brouiller les différences de classes, à inverser les rapports entre l’ennemi et nous.
Dans la période de la révolution démocratique comme dans celle de la révolution socialiste, ils se sont toujours opposés à l’analyse de classes et à la distinction entre les classes, s’opposant à la ligne révolutionnaire prolétarienne et aux principes politiques formulés par le président Mao sur la base de l’analyse de classes scientifique et révolutionnaire.
L’histoire a prouvé que les lignes politiques extrémistes que sont l’union sans la lutte et la lutte sans l’union sont des principes politiques opportunistes à cent pour cent. Seule la politique consistant à former un large front uni sur la base de l’union et de la lutte est marxiste-léniniste.
Le triomphe de la révolution chinoise est celui de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et celui de sa grande conception tactique.
V
Dans « Au sujet de notre politique », le président Mao résume l’expérience historique de notre Parti, expose de façon pénétrante l’importance qu’il y a à élever la conception tactique de tout le Parti et souligne : « Pour corriger les vues unilatérales de nombreux cadres du Parti en matière tactique et éviter les écarts vers la gauche ou vers la droite qui en résultent, il faut leur faire comprendre, sous tous les aspects et dans leur ensemble, les changements et révolution de la politique du Parti dans le passé et dans le présent. »
Cet enseignement du président Mao nous indique clairement l’orientation à suivre pour élever notre conception tactique et notre niveau politique.
Aujourd’hui, en reprenant l’étude de cette œuvre, nous devons résoudre un problème mental, celui d’armer notre esprit avec le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, de comprendre sous tous leurs aspects les principes tactiques et politiques de notre Parti et de surmonter la tendance erronée « de gauche » et de droite dans l’application de notre politique.
Les principes tactiques et politiques définis par le président Mao traduisent aussi bien la loi fondamentale de la révolution prolétarienne que la loi spécifique régissant les différentes 19étapes historiques, ils réalisent l’unité dialectique de l’universalité et du caractère spécifique de la contradiction, il faut donc les comprendre sous tous leurs aspects et dans leur ensemble.
Nous irons inévitablement vers l’extrême droite ou l’extrême « gauche » au cours de l’application de notre politique, si nous utilisons les points de vue idéalistes et métaphysiques pour essayer de comprendre les principes tactiques et politiques de façon unilatérale, isolée et statique, pour tout approuver ou tout nier.
Nous devons continuer à recourir à l’enquête et à l’étude à l’égard de la société — cette méthode scientifique marxiste préconisée par le président Mao—, observer, analyser et étudier consciencieusement la situation complexe de la lutte des classes à l’intérieur du pays comme à l’étranger, les rapports de classes et leur changement et leur évolution, distinguer et régler correctement les deux types de contradictions de caractère différent, savoir nous saisir et tirer profit des contradictions au sein du camp ennemi, nous comporter différemment envers des objets différents et des situations différentes.
Ainsi, quand nous observons et solutionnons les problèmes, nous éviterons de nous conduire de façon subjective, unilatérale et superficielle, et de penser dans l’absolu ; notre esprit s’adaptera sans cesse de la sorte à la situation objective en constante transformation et nous ferons toujours preuve de fermeté et non d’oscillation, de conscience et non d’aveuglement au cours de l’application de la politique du Parti.
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