Lors de la publication du Compte-rendu de Jiang Qing des Causeries sur le travail littéraire et artistique, il est fait mention en notes de précisions pour les personnes lisant cet ouvrage quant à des positions erronées dans les lettres et les arts.
(1) La théorie affirmant qu’il convient d’« écrire la vérité » est une théorie révisionniste en matière de création littéraire.
Le contre-révolutionnaire Hou Feng préconisait d’ « écrire la vérité » et il était soutenu dans ce sens par Feng Hsiué-feng.
Inspirés par des motifs inavouables, ces gens mettaient l’accent sur l’importance d’ « écrire la vérité. » Derrière le paravent de ce slogan, ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art socialistes aient un caractère de classe reflétant une tendance politique.
Et ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art servent à éduquer le peuple dans l’esprit du socialisme. Ils se complaisaient à fouiner dans les coins obscurs de la réalité socialiste et à faire les poubelles de l’histoire.
En prônant la prétendue théorie d’ « écrire la vérité », ils ne visaient qu’à dépeindre la radieuse société socialiste sous un jour particulièrement sombre.
(2) La théorie de la « large voie du réalisme » a été lancée par certains éléments antiparti et antisocialistes des milieux littéraires et artistiques, qui, s’opposant aux Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao Zedong, prétendaient qu’elles étaient dépassées et qu’il fallait ouvrir une autre voie plus large.
Telle est la nature de la « large voie du réalisme » avancée par Tsin Tchao-yang et autres.
A leurs yeux, la voie la plus juste et la plus large, celle de servir les ouvriers, paysans et soldats, était encore trop étroite, elle n’était qu’un « dogme stagnant », elle avait « tracé devant les gens un petit sentier immuable ».
Ils préconisaient que les auteurs écrivent ce que bon leur semble selon « leur propre expérience de la vie, leur éducation et leur tempérament ainsi que leur individualité artistique » et que, s’écartant de l’orientation de servir les ouvriers, paysans et soldats, ils cherchent à se donner « un champ de vision infiniment large permettant de développer l’initiative créatrice. »
(3) La théorie de l’« approfondissement du réalisme. »
A l’époque où il préconisait de « peindre des personnages moyens », Chao Tsiuan-lin présenta une thèse dite de l’« approfondissement du réalisme. »
Cette thèse demandait aux écrivains de révéler « les choses anciennes » qui pèsent sur les masses populaires et de résumer « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur le paysans individuels », créant ainsi des images de « personnages moyens » ayant un caractère complexe.
Cette thèse demande aux écrivains de se donner des sujets « ordinaires », susceptibles de faire « voir les grandes choses à travers les petites » et « saisir le vaste monde à travers un grain de riz. »
Selon lui, les œuvres littéraires ne sont réalistes que lorsqu’elles décrivent des « personnages moyens » en proie à des conflits internes, lorsqu’elles résument « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels » et lorsqu’elles dépeignent leur « douloureux passage » de l’économie individuelle à l’économie collective.
Ainsi seulement, le réalisme « s’approfondira ». En revanche, exalter l’héroïsme révolutionnaire des masses populaires, en donner des images héroïques, cela n’est ni vrai, ni réaliste.
L’ « approfondissement du réalisme » est une marchandise directement importée du réalisme critique bourgeois et donc une théorie littéraire réactionnaire à l’extrême.
(4) La théorie de l’opposition au « rôle décisif du sujet » est une idée littéraire artistique antisocialiste.
Parmi les zélés propagateurs de cette opinion figurent notamment Tien Han et Hsia Yen. Dans le choix et le traitement d’un thème, un écrivain prolétarien doit avant tout considérer si celui-ci va dans le sens des intérêts du peuple.
Si l’on choisit et traite un certain thème, c’est pour contribuer à l’épanouissement de tout ce qui est prolétarien et à l’élimination de tout ce qui est bourgeois et c’est pour encourager les masses à suivre fermement la voie socialiste.
Les théoriciens de l’opposition au « rôle décisif du sujet » considéraient ces vues correctes comme des règles draconiennes qu’il « faut éliminer complètement ». Sous prétexte d’élargir la gamme des thèmes littéraires, ils préconisaient de rompre avec « les canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre. »
Ils soutenaient qu’il avait été trop question de révolution et de lutte armée dans notre cinéma et qu’on ne pourrait faire du nouveau qu’en rompant avec ces canons et en trahissant cette juste voie.
Certains proposaient d’écrire sur la « sympathie humaine », l’« amour de l’humanité », les « petites gens » et les « petites choses. »
En fait, tous ces points de vue constituent des tentatives pour que la littérature et l’art s’écartent de la voie de servir la politique prolétarienne.
(5) La théorie des « personnages moyens » est une vue erronée dont Chao Tsiuan-lin, qui fut l’un des vice-présidents de l’Association des Écrivains chinois, a été le principal promoteur.
Entre l’hiver de 1960 et l’été de 1962, il formula à maintes reprises cette opinion. Il calomniait la grande majorité des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure en les présentant comme des personnages « moyens » hésitant entre le socialisme et le capitalisme.
Il considérait que les œuvres littéraires devaient faire plus de place à ces « personnages moyens ». Son but était de répandre un sentiment de scepticisme et d’irrésolution face au socialisme et en même temps de faire obstruction à la peinture de héros de l’époque socialiste dans les œuvres littéraires et artistiques.
(6) La théorie de l’ « opposition à l’odeur de la poudre. »
La littérature du révisionnisme moderne s’étend avec complaisance sur les horreurs de la guerre et répand « la philosophie de la survie à tout prix » et le capitulationnisme afin de paralyser la volonté de lutte des peuples et de répondre aux besoins de l’impérialisme. Ces dernières années, dans notre pays aussi il s’est trouvé des gens pour clamer sans cesse que notre littérature sentait trop la poudre, que la scène de notre théâtre n’était qu’un hérissement de fusils et que cela était inesthétique.
Ceux-là recommandaient aux écrivains de rompre avec les « canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ». L’opposition à une littérature répandant l’« odeur de la poudre » est en fait un reflet du courant révisionniste dans les cercles littéraires et artistiques de notre pays.
(7) La « synthèse de l’esprit de l’époque » est une théorie absurde anti-marxiste-léniniste dont Tcheou Kou-tcheng se fit le représentant. Celui-ci niait que l’esprit de l’époque fût celui qui pousse celle-ci dans sa marche en avant et que le représentant de cet esprit fût la classe avancée qui donne son impulsion à cette même époque.
Il soutenait que l’esprit de l’époque ne peut être que la « synthèse » des « diverses idéologies des diverses classes » où confluaient « toutes sortes d’esprits pseudo-révolutionnaires, non révolutionnaires et même contre-révolutionnaires ».
La « synthèse de l’esprit de l’époque » n’est donc rien d’autre que la théorie tout à fait réactionnaire de la « réconciliation de classe ».