La guerre impérialiste, où la bourgeoisie s’est efforcée d’entraîner les travailleurs par des mots d’ordre trompeurs sur la protection des petites nationalités et leur droit de disposer d’elles-mêmes, a conduit en réalité, par la victoire d’une des deux coalitions capitalistes, au renforcement des antagonismes nationaux et de l’oppression nationale dans l’Europe Centrale et dans les Balkans.
Dictés par l’Entente victorieuse, les traités de Versailles, de Saint- Germain et ceux qui les ont suivis ont créé, pour la lutte contre la Révolution prolétarienne, de nouveaux petits États impérialistes : Pologne, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Roumanie, Grèce, fondés sur l’annexion de territoires considérables peuplés d’autres nationalités et constituant des foyers d’oppression nationale et de réaction sociale.
La question de l’oppression nationale est aujourd’hui à l’ordre du jour, même pour certaines grandes puissances qui, avant la guerre, étaient les acteurs, et sont devenues maintenant les victimes de la politique d’oppression. L’exemple le plus éclatant en est l’Allemagne.
L’impérialisme de l’Entente ne s’est pas contenté d’annexer conformément aux «traités de paix» des territoires peuplés d’Allemands, il a prétendu démembrer l’Allemagne par une série d’annexions raffinées et masquées sous prétexte d’«autonomie nationale» (occupation des villes du Rhin), ou bien par des actes de brigandage non déguisés et dépassant tous les traités, comme l’occupation de la Ruhr.
Ainsi, la question nationale a acquis, après la guerre mondiale, une importance nouvelle et est en ce moment une des questions politiques les plus essentielles de l’Europe Centrale et des Balkans.
La lutte des peuples opprimés contre le joug national devient une lutte contre la domination de la bourgeoisie impérialiste sortie victorieuse de la guerre, de même que la consolidation des puissances impérialistes de création récente signifie la consolidation de l’impérialisme mondial.
L’importance de cette lutte contre l’oppression nationale est encore accrue du fait que les nationalités opprimées par la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, la Roumanie et la Grèce sont composées en majeure partie de paysans et que leur lutte pour l’émancipation nationale est en même temps une lutte des masses paysannes contre les propriétaires fonciers et les capitalistes d’autres nationalités.
En conséquence, les PC de l’Europe Centrale et des Balkans doivent soutenir de toutes leurs forces le mouvement national révolutionnaire des nationalités opprimées.
Le «droit de chaque nation à disposer librement d’elle-même jusqu’à la séparation» doit, dans la période prérévolutionnaire actuelle, s’exprimer dans les États impérialistes nouvellement créés par le mot d’ordre : «Séparation nationale des peuples opprimés de Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, Grèce.
Le Congrès constate, dans certains partis, l’existence d’une déviation qui consiste en ce que des camarades et des groupes basent leur attitude envers le mouvement national-révolutionnaire de leur pays sur les États créés par les traités de Saint-Germain et autres.
Ces camarades et ces groupes, au lieu de s’attaquer à ces États basés sur l’oppression nationale et dirigés contre la révolution prolétarienne, demandent seulement leur réforme partielle et l’autonomie des populations qu’ils oppriment.
Le Congrès condamne résolument cette déviation, de caractère social-démocrate, de même que la déviation national-bolchéviste, qui fait que des communistes, au lieu de soutenir le mouvement national- révolutionnaire lui-même, se mettent au service des classes possédantes et des Partis qui en ont la direction, ce qui revient à placer les travailleurs sous l’influence et l’hégémonie de la bourgeoisie chauvine.
Le Congrès pose aux PC de l’Europe Centrale et des Balkans la tâche suivante : Tout en soutenant de toutes leurs forces le mouvement national-révolutionnaire des peuples opprimés contre le pouvoir de la bourgeoisie dominante, constituer, dans les organisations
nationales révolutionnaires, des Cellules communistes, de façon à prendre la tête du mouvement national-révolutionnaire des peuples opprimés et de l’orienter dans une voie claire et bien définie, celle de la lutte révolutionnaire contre la domination de la bourgeoisie, en solidarité étroite avec tous les travailleurs luttant en commun, dans chaque pays, pour le pouvoir ouvrier et paysan.
Seule, cette union des éléments communistes à l’intérieur des organisations nationales peut assurer aux classes laborieuses la prépondérance en face des éléments bourgeois, féodaux ou aventuriers qui, trop souvent, les exploitent dans leur intérêt de classe ou en font des instruments de l’impérialisme de tel ou tel gouvernement capitaliste.
Le Congrès met tous les PC en demeure de mener une lutte énergique contre la haine nationale et le chauvinisme allumés par la bourgeoisie et les Partis social-traîtres, en expliquant aux travailleurs des peuples opprimés ou oppresseurs le caractère social de l’oppression nationale et de la lutte révolutionnaire nationale, et la dépendance où se trouve cette lutte de celle du prolétariat mondial pour l’émancipation sociale et nationale intégrale des travailleurs.
Le Congrès condamne également la déviation particulariste et estime que l’exercice du droit des nations à disposer d’elles-mêmes, jusqu’à se séparer, n’a rien de commun avec le particularisme et n’est pas en contradiction avec le développement des forces de production.
Le Congrès constate la signification contre-révolutionnaire de la politique colonialiste des classes dominantes des petits États impérialistes, qui conduit à une exacerbation extrême des antagonismes nationaux. Il oblige les PC de Pologne, de Roumanie, de Yougoslavie, de Tchécoslovaquie et de Grèce à mener une lutte énergique contre cette politique.
Le Congrès approuve le mot d’ordre, lancé par les PC balkaniques, d’une Fédération des Républiques ouvrières et paysannes, indépendantes et égales, des Balkans.
Constatant la croissance rapide de l’antisémitisme dans les États impérialistes nouvellement créés, surtout en Pologne, en Roumanie et en Hongrie, et la tendance des classes dominantes à s’en servir pour distraire l’attention des travailleurs des véritables coupables de leur misère et de la lutte révolutionnaire, le Congrès oblige tous les Partis à mener contre l’antisémitisme une lutte résolue et énergique en lançant les mots d’ordre : suppression des limitations de toutes sortes dont souffre la population juive, et pleine liberté pour elle de développement intellectuel.
En ce qui concerne la question nationale dans les divers pays de l’Europe Centrale et des Balkans, le Congrès décide :
1. — Macédoine et Thrace
§1. Les questions de la Macédoine et de Thrace sont, depuis une dizaine d’années, la cause de conflits sanglants incessants entre la Turquie, la Bulgarie, la Grèce et la Yougoslavie, et un moyen de politique impérialiste dans les Balkans.
La dernière guerre impérialiste de 1914-18 dans les Balkans, qui s’est terminée par la ruine économique, l’asservissement politique et le repartage de la Macédoine et de la Thrace entre la Yougoslavie, la Grèce et la Bulgarie, a encore envenimé la question nationale et approfondi les haines entre peuples.
Le partage de la Macédoine entre la Yougoslavie, la Grèce et la Bulgarie a renforcé l’aspiration des Macédoniens, dans les divers tronçons de leur patrie démembrée, à s’unir et à constituer une Macédoine, une et indépendante.
La même aspiration à une Thrace indépendante unit le peuple thrace, déchiré en trois parties par la Grèce, la Turquie et la Bulgarie.
§2. Cette situation fait, des questions macédonienne et thrace, un nœud unique et essentiel, que la Fédération des Balkans communiste doit s’efforcer de dénouer dans le sens du développement de la révolution prolétarienne dans les Balkans.
Le Congrès constate avec satisfaction que la 5 e Conférence de la Fédération Balkanique a donné une solution, dans l’ensemble juste, de cette question de première importance.
§3. Le Congrès estime que les mots d’ordre formulés par la Fédération Balkanique : «Macédoine une et indépendante», «Thrace une et indépendante» sont parfaitement justes et vraiment révolutionnaires.
Les mots d’ordre d’autonomie des diverses parties de la Macédoine et de la Thrace, dans les frontières d’un des États bourgeois artificiellement créés par le traité de Sèvres et autres, doivent être éliminés comme opportunistes et favorisant une entente entre les éléments aisés des populations macédonienne et thrace et les classes dominantes des Etats en question, pour l’oppression sociale et nationale des Macédoniens et des Thraces pauvres.
§4. Le Congrès souligne, en même temps, que la lutte révolutionnaire des peuples macédonien et thrace pour leur émancipation nationale et sociale ne peut être efficace que lorsqu’elle sera menée de concert avec les ouvriers et paysans révolutionnaires de chaque pays balkanique.
§5. Les des Balkans et la Fédération Balkanique doivent soutenir de toute leur énergie le mouvement national révolutionnaire des peuples opprimés de Macédoine et de Thrace pour la création de républiques indépendantes.
§6. La Fédération Balkanique coordonne et dirige l’activité des PC des divers pays balkaniques en ce qui concerne la question nationale, et tout spécialement les questions de Macédoine et de Thrace.
2. — Question Ukrainienne
§1. La question ukrainienne est une des questions nationales les plus importantes en Europe Centrale. Sa solution touche les intérêts de la révolution prolétarienne en Pologne, en Roumanie et en Tchécoslovaquie, de même que dans tous les pays limitrophes.
Le Congrès constate que les questions ukrainiennes de Pologne, de Roumanie et de Tchécoslovaquie ne forment qu’une question ukrainienne unique, qui exige une solution révolutionnaire commune.
§2. La population ukrainienne, en majorité paysanne, des régions annexées par la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Roumanie, subit un joug social extrêmement pénible, ce qui rattache intimement la lutte pour l’émancipation nationale à la lutte contre les propriétaires fonciers, les capitalistes et les fonctionnaires et fournit un terrain favorable à une alliance durable entre les paysans et le prolétariat de ces pays pour une lutte commune contre le joug social et national.
§3. Le Congrès constate que les mots d’ordre d’autonomie pour la Ruthénie des Carpathes en Tchécoslovaquie, pour l’Ukraine occidentale (Galicie orientale, Volhynie, Podliachie, Poliesie de Volynie et Région de Scholm) en Pologne, ou pour la Bessarabie et la Bukovine en Roumanie, mènent à la formation d’une coalition entre les paysans aisés ukrainiens et les classes dirigeantes de Tchécoslovaquie, de Pologne et de Roumanie, consolident l’asservissement économique et national de la masse paysanne et doivent, pour cette raison, être abandonnés par les PC
§4. Tout en soutenant le mot d’ordre, lancé par le PC, de lutte contre l’annexion de la Bessarabie par la Roumanie et le droit de la Bessarabie à disposer d’elle-même, le Congrès estime nécessaire que les PC de Pologne, de Tchécoslovaquie et de Roumanie réclament la réunion des terres ukrainiennes actuellement divisées de la Pologne, de Tchécoslovaquie et de Roumanie en une république soviétiste ouvrière et paysanne.
Le Congrès constate que les PC de Pologne et de Roumanie travaillent à réaliser ce mot d’ordre.
§5. Le Congrès souligne en même temps que la lutte révolutionnaire des paysans ukrainiens de Pologne, Tchécoslovaquie et Roumanie pour leur émancipation nationale ne peut être fructueuse qu’à cette condition, absolument indispensable, qu’ils bâtiront toute leur campagne et leur organisation sur une alliance étroite avec les ouvriers et les paysans de ces pays, militant sous la direction des PC contre le pouvoir du capital.
§6. Le Congrès oblige les PC de Tchécoslovaquie, de Pologne et de Roumanie à favoriser la consolidation des Partis et organisations communistes de ces régions ukrainiennes. Il constate avec satisfaction les résultats obtenus dans ce domaine.
§7. Approuvant les résolutions du 2 e Congrès du Parti de Pologne et de la 5 e Conférence du PC d’Ukraine occidentale (Galicie), tendant à créer des conditions favorables à la propagande et à l’organisation communiste en Ukraine occidentale, le Congrès estime également nécessaire, en vue de coordonner leur activité, d’établir un contact périodique d’une part entre les organisations communistes d’Ukraine occidentale, de Ruthénie des Carpathes et de Bukovine, d’autre part entre ces dernières et le PC (bolchévik) d’Ukraine, les PC de Pologne, de Roumanie et de Tchécoslovaquie, conservant la direction centralisée envers ces organisations.
§8. Le Congrès recommande aux PC de Pologne, de Tchécoslovaquie et de Roumanie d’entreprendre des actions concertées sur les questions intéressant le mouvement national révolutionnaire en Ukraine, de publier des appels, organiser des congrès paysans communs, etc.
3. — La Question Yougoslave
§1. La Yougoslavie est un État à nationalités multiples. La bourgeoisie serbe, qui exerce l’hégémonie, représente une nation qui ne constitue que 39c/o de la population. Les autres peuples composant l’immense majorité de la population sont tous plus ou moins soumis à l’oppression nationale et à une politique de dénationalisation.
§2. Les Serbes, les Croates, les Slovènes forment trois nations distinctes. La théorie d’une nation serbo-croate-slovène n’est que le masque de l’impérialisme serbe.
§3. Le PC de Yougoslavie doit lutter résolument contre l’oppression nationale sous toutes ses formes, pour le droit des nations à librement disposer d’elles-mêmes, et soutenir les mouvements d’émancipation nationale, en s’efforçant sans cesse de les soustraire à l’influence de la bourgeoisie et de les lier à la lutte commune des travailleurs contre la bourgeoisie et le capitalisme.
§4. La question nationale en Yougoslavie n’est pas une question constitutionnelle et c’est pourquoi on ne peut l’identifier à celle de la révision de la constitution de Vidowdan. C’est, premièrement’ la lutte de populations, opprimées nationalement, pour le droit à disposer librement d’elles-mêmes, et, deuxièmement, la lutte révolutionnaire des travailleurs dans toute la Yougoslavie.
§5. La lutte contre l’asservissement national, pour le droit des nations à disposer d’elles-mêmes, jusques et y compris la séparation ; et pour le pouvoir ouvrier et paysan doit être liée à la lutte contre la bourgeoisie serbe, contre la monarchie et contre la sanction politique de la constitution de Vidowdan.
§6. Quoique la question nationale ne puisse être résolue, par la révision de la constitution, le PC de Yougoslavie doit tout de même prendre une part active à la campagne de révision, afin de renverser le régime d’oppression de la bourgeoisie serbe et de conquérir le maximum de garanties, de droits politiques et de liberté pour les travailleurs des nationalités opprimées, en s’efforçant sans cesse de les unir dans la lutte pour la création d’un pouvoir ouvrier et paysan et en leur expliquant que, seul, il peut résoudre définitivement la question nationale.
§7. Étant donné qu’il existe en Yougoslavie un mouvement de masse contre l’oppression nationale sous toutes ses formes, le problème national a une forme actuelle bien nette et intéressant directement les travailleurs.
Le droit des nations à disposer d’elles-mêmes doit être formulé par le PC de Yougoslavie comme le droit, pour la Croatie, la Slovénie et la Macédoine, de se séparer de l’État yougoslave et de former des républiques indépendantes.
§8. En ce qui concerne la population croate et slovène des territoires occupés par l’Italie, le PC italien devra mener sa propagande dans le sens des mots d’ordre indiqués plus haut, en liaison avec le Parti frère de Yougoslavie.
4. — La Question Tchécoslovaque
§1. Le régime des nationalités en Tchécoslovaquie rappelle beaucoup celui de Yougoslavie. Le Congrès constate qu’il n’y a pas une nation tchécoslovaque : l’État tchécoslovaque, outre la nationalité tchèque, comprend des Slovaques, des Allemands, des Hongrois, des Ukrainiens et des Polonais.
§2. Le Congrès estime nécessaire que le PC de Tchécoslovaquie, en ce qui concerne ces minorités nationales, proclame et mette en pratique le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, jusques et y compris celui de se séparer ; le PC de Tchécoslovaquie, en particulier, devra soutenir la lutte des Slovaques pour leur indépendance, en cherchant toujours à soustraire ce mouvement à l’influence de la bourgeoisie nationaliste et à le rattacher à la lutte commune des travailleurs contre le capital. Le mot d’ordre de l’autonomie, formulé par les Partis bourgeois et nationalistes, tend à réduire en esclavage les travailleurs de toutes nationalités au profit de leur bourgeoisie nationale alliée à la bourgeoisie tchèque.
§3. Le Congrès souligne que la libération nationale des minorités de Tchécoslovaquie ne sera obtenue que si les travailleurs de toutes nationalités mènent leur campagne en alliance intime avec celle des ouvriers et des paysans du pays tout entier, pour abattre le pouvoir du capital et instaurer la dictature du prolétariat. 5. — La Question Silésienne Le Congrès constate que le plébiscite de 1921, qui fut suivi du partage de la Haute-Silésie, n’a pas aboli l’antique haine nationale.
En même temps que l’exploitation capitaliste, nous voyons grandir, dans les deux moitiés désunies de cette région, l’oppression nationale.
La Haute-Silésie est un des centres industriels les plus importants de l’Europe Centrale : grâce à sa population, composée en majeure partie de prolétaires, elle fait le pont entre les révolutions de Pologne et d’Allemagne.
La libération nationale des travailleurs allemands habitant la Pologne et des ouvriers polonais vivant en Allemagne ne sera obtenue qu’en supprimant le pouvoir du capital et en établissant la dictature du prolétariat.
Le 5 e Congrès constate des succès importants du PC dans la partie allemande de la Haute-Silésie, où le PC allemand, grâce à sa politique révolutionnaire décisive, a pris la direction des batailles du prolétariat.
Le Congrès attire spécialement l’attention des PC de Pologne et d’Allemagne sur la nécessité d’unir et d’intensifier leur activité en Haute-Silésie, afin de gagner à leur influence le prolétariat silésien, dans les deux États. Les deux Partis frères doivent lutter en commun contre l’oppression nationale sous toutes ses formes ; dans leur propagande, ils doivent tenir compte de la question des langues pour les travailleurs allemands et polonais.
6. — La Question Blanc-Russienne
§1. La question blanc-russienne, à côté de la question ukrainienne, est une des plus importantes de Pologne, au point de vue national ; elle sera résolue sur le même plan.
§2. Le Congrès constate que le second congrès du PC polonais a bien compris l’importance de la question nationale et agraire en Russie Blanche. Il note le travail énergique du PC de Russie Blanche occidentale. Grâce à ces causes, le PC de Russie Blanche occidentale est presque le seul influent parmi les paysans de cette contrée.
§3. Le Congrès approuve la revendication formulée par le PC polonais de l’union des territoires séparés de Russie Blanche en une république soviétiste ouvrière et paysanne de Blanche Russie.
7. —La Question Lithuanienne
Le Congrès estime nécessaire d’intensifier l’activité communiste parmi les travailleurs lithuaniens des régions de la Russie Blanche occidentale et de la Lithuanie orientale, annexées par la Pologne.
Le PC de Pologne doit proclamer le droit de la population lithuanienne à disposer d’elle-même, jusque et y compris la séparation de l’État polonais.
8. — La Question Hongroise
Le Congrès estime qu’il est indispensable de renforcer l’activité communiste parmi les Hongrois des régions annexées par la Roumanie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie ; les PC de ces pays doivent revendiquer pour eux le droit de disposer d’eux-mêmes, jusque et y compris leur séparation des États qui les ont annexés.
9. — Les Questions de Transylvanie et de Dobroudja
Le Congrès approuve les revendications du PC de Roumanie proposant de séparer la Transylvanie et la Dobroudja de l’État roumain pour en former des régions indépendantes.
10. — La Question Albanaise
En ce qui concerne l’Albanie, dont le partage et la conquête sont disputés entre l’Italie, la Yougoslavie et la Grèce, il faut appuyer intégralement la lutte de la population albanaise pour son indépendance.
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de l’Internationale Communiste