par Ho Yu, publié dans le Hongqi du 28 octobre 1974
Voilà 25 ans que la République populaire de Chine progresse victorieusement le long d’une voie jalonnée de combats.
Pendant cette période, à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, notre parti, ayant uni autour de lui le peuple multinational du pays et vaincu difficulté sur difficulté, a brisé les attaques répétées des ennemis de classe du pays comme de l’étranger, et a remporté de grandes victoires dans la révolution et l’édification socialistes.
Notamment au cours des quatre grandes luttes entre les deux lignes qui ont suivi la Libération, il a dénoncé et mis en échec les complots antiparti des chefs de file de la ligne opportuniste Kao Kang et Jao Chou-che, Peng Teh-houai, Liou Chao-chi et Lin Piao.
Ce faisant, il a garanti l’avance de la Chine sur la voie socialiste.
La Grande Révolution culturelle prolétarienne qui se poursuit depuis huit ans a confirmé davantage la justesse des principes politiques définis par le président Mao ainsi que celle de sa théorie sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.
Grâce à elle, nous comprenons mieux encore la loi de la lutte de classes pendant la révolution socialiste.
La pratique de la révolution et de l’édification socialistes en Chine n’a cessé de prouver cette vérité : c’est en suivant un chemin tortueux que la révolution se développe ; c’est en surmontant sans arrêt des obstacles qu’elle progresse. C’est une loi objective, indépendante de la volonté humaine, que les choses nouvelles se substituent aux anciennes et que les forces révolutionnaires l’emportent sur les forces réactionnaires.
L’unité des contraires : progression et sinuosité
Lénine a fait une synthèse imagée et scientifique de la loi du développement des choses, en disant qu’il était
« une évolution pour ainsi dire en spirale et non en ligne droite » (« Karl Marx »).
Dans de nombreux ouvrages importants, le président Mao a énoncé et développé de façon pénétrante cette brillante idée de Lénine.
Il a souligné :
« Le cours des choses suit une voie tortueuse et jamais âne ligne droite. » (« De la guerre prolongée »)
A propos de la loi du développement de la lutte de classes, il a fait remarquer :
« Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine — telle est la logique des impérialistes et de tous les réactionnaires du monde à l’égard de la cause du peuple ; et jamais ils n’iront contre cette logique. C’est là une loi marxiste. »
« Lutte, échec, nouvelle lutte, nouvel échec, nouvelle lutte encore, et cela jusqu’à la victoire — telle est la logique du peuple, et lui non plus, il n’ira jamais contre cette logique. C’est encore une loi marxiste. » (« Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte »)
Cet enseignement du président Mao indique deux sorts diamétralement opposés réservés à l’impérialisme et aux réactionnaires d’une part, et aux peuples révolutionnaires de l’autre.
En outre, il montre que la lutte entre les forces de la révolution et celles de la contre-révolution suit nécessairement un processus sinueux.
La provocation de troubles et l’échec des contre-révolutionnaires, ainsi que l’échec et la victoire des peuples révolutionnaires sont deux aspects qui sont liés mutuellement et se convertissent l’un en l’autre.
Le fait qu’au cours de la lutte révolutionnaire, ces deux aspects apparaissent alternativement constitue une manifestation concrète de la loi à l’évolution en spirale.
Pourquoi les choses et les phénomènes progressent-ils en spirale ?
C’est parce que dans toute chose, il existe deux éléments contradictoires — le nouveau et l’ancien.
Coexistant dans l’unité, ils luttent l’un contre l’autre, ce qui anime le développement de cette chose.
Le développement de toute chose — de l’inférieur au supérieur — est un processus où le nouveau l’emporte toujours sur l’ancien et progresse.
Pour vaincre et remplacer l’ancien, le nouveau doit venir à bout de la résistance acharnée de l’ancien.
C’est seulement à travers des luttes répétées et âpres que le nouveau grandit et devient dominant ; l’ancien, par contre, décroît et finit par périr.
La tendance générale du développement des choses, c’est qu’elles suivent un mouvement progressif en se développant de l’inférieur au supérieur ; néanmoins, ce mouvement ne saurait être une ascension rectiligne, et dans le cours concret du développement, l’apparition, à certains moments, de sinuosités d’une plus ou moins grande amplitude est un phénomène inévitable,
« La révolution, comme toute activité dans le monde, suit une voie toujours tortueuse et jamais rectiligne. » (Mao Zedong : « La tactique de la lutte contre l’impérialisme japonais »)
Car, la croissance des forces révolutionnaires et l’extinction des forces contre-révolutionnaires nécessitent tout un processus de développement, et il est impossible aux premières de vaincre et d’éliminer radicalement les dernières du jour au lendemain.
Car, la connaissance humaine des lois objectives et le bond du règne de la nécessité au règne de la liberté demandent également un processus d’accumulation de l’expérience, c’est-à-dire, le passage de l’inexpérience à l’expérience, d’une expérience bornée à une expérience riche.
C’est seulement en confrontant constamment les expériences positives et négatives que l’on arrive à comprendre correctement la loi du développement de la révolution et à l’appliquer consciemment de façon à accomplir les tâches révolutionnaires.
Bien que le développement en spirale ressemble beaucoup à une succession de cercles, ce n’est nullement un mouvement où l’on tourne toujours en rond pour retourner au point de départ. Comme l’a résumé le président Mao,
« …à chaque cycle, le contenu de la pratiqua et de la connaissance s’élève à un niveau supérieur. » (« De la pratique »)
A première vue, la sinuosité du chemin ralentit la marche, mais chaque revers surmonté s’accompagne nécessairement d’une victoire et d’un progrès qui portent les choses et les phénomènes à une nouvelle étape.
Par rapport à l’étape ancienne, chaque nouvelle étape s’élève à un niveau supérieur et ne retourne jamais à son point de départ. L’unité des contraires — progression et sinuosité — constitue un mouvement complexe en spirale.
Le concept d’évolution en ligne droite nie la sinuosité du développement des choses, tandis que la théorie du cycle nie la progression de leur développement.
Ils nient tous deux l’unité dialectique de la progression et de la sinuosité et ne peuvent manquer de tomber dans des erreurs métaphysiques.
L’histoire plusieurs fois millénaire du développement de la société humaine est une histoire qui progresse en spirale, suivant une voie tortueuse.
Que ce soit la substitution du système féodal au système esclavagiste ou celle du système capitaliste au système féodal, toutes les révolutions du passé passèrent par des dizaines, voire des centaines d’années de luttes répétées et pleines de vicissitudes qui opposaient le progrès à la régression, la restauration la contre-restauration.
Le passage d’un système d’exploitation à un autre nécessitant un tel processus du développement, à plus forte raison, la révolution socialiste, qui a pour objectif final d’éliminer tout système d’exploitation et toutes les classes, ne marchera certainement pas comme sur des roulettes.
Comparée à toutes les révolutions précédentes, c’est une lutte encore plus prolongée et sujette à encore plus de vicissitudes une lutte qui réclame de grands efforts.
Déjà en 1957, le président Mao nous avait enseigné :
« C’est à travers les difficultés et les vicissitudes que grandit le nouveau. Ce serait une pure illusion de croire que sur la voie du socialisme on peut éviter les difficultés et les détours, qu’on peut se passer de faire le maximum d’efforts, qu’il suffit de se laisser pousser par le vent et que le succès vient facilement. » (« De la juste solution des contradictions au sein du peuple »)
Après 17 ans de pratique, nous avons acquis une meilleure compréhension de cet enseignement.
Après la prise du pouvoir par le prolétariat, les classes réactionnaires renversées, loin de se résigner à leur défaite, cherchent toujours à mener des activités de sape et à créer des troubles afin de restaurer leur « paradis » perdu.
Elles tentent invariablement de chercher des agents au sein du Parti communiste et de faire d’eux leurs représentants politiques au service de la restauration.
Par ailleurs, la révolution dans les sphères de la superstructure s’avère d’autant plus difficile que les idées traditionnelles des classes exploiteuses exercent leur influence depuis des millénaires.
Dans le domaine politique et idéologique, il faudra encore une période historique très longue pour décider de l’issue de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie.
La lutte des classes et la lutte entre les deux lignes qui se déroulent dans le pays sont toujours liées à la lutte de classes à l’étranger.
L’ennemi de classe du pays, cherche toujours à agir en connivence avec l’impérialisme et le social-impérialisme et à fomenter des troubles à la moindre occasion.
Par conséquent, après la prise du pouvoir, le prolétariat se voit assigner une lourde tâche, celle de renforcer la dictature du prolétariat, de consolider l’alliance des ouvriers et des paysans, d’unir le peuple de toutes les nationalités du pays, de continuer sans défaillance la révolution sous la dictature du prolétariat. En un mot, il a énormément à faire.
Au cours des luttes répétées et de longue haleine, il doit faire le bilan des expériences positives et négative et approfondir sans borne la compréhension de la loi régissant la révolution et l’édification socialistes.
Ce n’est qu’ainsi qu’il peut surmonter toutes les difficultés et tous les obstacles dressés sur son chemin, triompher définitivement de la bourgeoisie et de toutes les classes exploiteuses et réaliser le communisme.
Le chemin tortueux que suit la Chine dans le progrès de la cause socialiste
Ces 25 dernières années, la causa du socialisme en Chine a progressé en zigzag dans les tempêtes de la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes.
A la Deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe congrès du Parti, tenue en 1949, le président Mao avait clairement indiqué les principales contradictions existant pendant la révolution socialiste sur le plan intérieur et extérieur, et prévu le caractère de longue haleine et la complexité de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie.
Ainsi, avait-il défini une juste ligne pour la transition de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste, ainsi que les étapes fondamentales et les différents principes politiques s’y rapportant.
Aux premiers jours de la fondation de la Chine nouvelle, le Parti a dirigé le peuple du pays entier pour relever l’économie nationale et mener le mouvement dit san-fan (mouvement de lutte contre la corruption, le gaspillage et la bureaucratie) et le mouvement dit wu-fan (mouvement de lutte contre la remise des pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens de l’État, la fraude dans l’exécution des contrats d’État et le vol des informations économiques provenant de sources gouvernementales) ; il a élaboré une ligne générale pour l’industrialisation socialiste et la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes, et a commencé le premier plan quinquennal (1953 – 1957) pour l’édification socialiste.
Tandis que le peuple tout entier se réjouissait de l’essor vigoureux de la révolution et de l’édification socialistes, les ennemis de classe du pays et de l’étranger grincèrent des dents et furent saisis d’un frisson glacé dans le dos.
Kao Kang et Jao Chou-che, arrivistes bourgeois infiltrés au sein du Parti, ont formé une alliance anti-parti et se sont livrés à des menées conspiratrices dans la tentative de diviser notre parti, d’usurper le pouvoir suprême du Parti et de l’État et d’entraver la marche du socialisme.
Sous la direction du président Mao, le Parti a dénoncé et brisé en temps opportun cette alliance antiparti.
Étroitement unis, le Parti et le peuple tout entiers ont donné un grand essor à la transformation socialiste et remporté pour l’essentiel la victoire dans la transformation socialiste de la propriété des moyens de production.
Cependant, ne se résignant pas à la défaite, la bourgeoisie profita en 1957 du mouvement de rectification du style de travail pour lancer une nouvelle attaque frénétique contre le Parti. Cela a prouvé pleinement que le régime socialiste de dictature du prolétariat ne pourrait se consolider si nous menions seulement la révolution socialiste sur le front économique, et qu’il fallait engager une révolution socialiste conséquente sur le front politico-idéologique.
A la lumière de la doctrine du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, le peuple du pays tout entier déclencha un mouvement vigoureux pour riposter aux droitiers bourgeois, repoussant une fois de plus l’offensive effrénée de la bourgeoisie et stimulant considérablement le développement impétueux de la révolution et de l’édification socialistes en Chine.
Après avoir fait le bilan des expériences positives et négatives acquises dans l’édification socialiste en Chine et dans d’autres pays, le président Mao formula la ligne générale : édifier le socialisme selon les principes ; déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie, ce qui donna lieu à l’excellente situation de 1958 qui vit se déclencher un Grand Bond en avant et se fonder les communes populaires à la campagne.
Mais la lutte n’en continua pas moins d’être très acharnée dans le domaine politique et idéologique.
Lors de la conférence de Louchan de 1959, le groupe antiparti de Peng Teh-houai entra en lice, attaquant furieusement la ligne générale, le Grand Bond en avant et les Communes populaires dans la tentative de diviser notre parti et d’endiguer l’avance fougueuse du socialisme.
Sous la direction du président Mao, tout le Parti lui tint tête, détruisit ce groupe opportuniste de droite et détruisit sa machination.
Au fur et à mesure de l’approfondissement de la révolution socialiste, la clique renégate de Liou Chao-chi intensifiait ses activités contre-révolutionnaires.
Pendant les trois années de difficultés économiques temporaires dues aux calamités naturelles et au sabotage de la clique renégate révisionniste soviétique, elle colporta et poursuivit ouvertement sa ligne révisionniste caractérisée par le san-zi-yi-bao (extension des parcelles individuelles, développement des marchés libres, multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et pertes, et fixation des normes de production sur la base de la famille) et le san-he-yi-shao (la fin de la lutte contre l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne, et la réduction de l’aide aux luttes révolutionnaires des peuples), se livrant fiévreusement aux activités criminelles de restauration du capitalisme dans les domaines politique, idéologique et économique.
Lors de la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIème congrès du Parti tenue en septembre 1962, ayant résumé l’expérience historique acquise dans la dictature du prolétariat en Chine comme à l’étranger, le président Mao rendit encore plus complète la ligne fondamentale de notre parti pour toute la période historique du socialisme et lança ce grand appel :
« Ne jamais oublier l’existence des classes et de la lutte de classes. »
Ensuite, il déclencha à l’échelle nationale un mouvement d’éducation socialiste, critiquant la ligne réactionnaire, bourgeoise, de Liou Chao-chi, ligne « de gauche » en apparence et de droite en réalité, mena la révolution dans le domaine culturel et artistique, notamment dans l’opéra de Pékin, appela à critiquer la Destitution de Hai Jouei, un opéra de Pékin venimeux destiné à réhabiliter les opportunistes de droite, préludant ainsi à la Grande Révolution culturelle prolétarienne.
Les luttes répétées et les vicissitudes ont été encore plus impressionnantes au cours de cette révolution culturelle.
Sous la direction du président Mao, tout le Parti et tout le peuple chinois surmontèrent tous les obstacles et, au bout d’un âpre combat, détruisirent le quartier général bourgeois dirigé par Liou Chao-chi.
Néanmoins, la lutte n’était pas terminée. Payant de sa personne pour continuer l’œuvre contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, Lin Piao, carriériste et conspirateur bourgeois « logeant temporairement » au sein du Parti, nia la Grande Révolution culturelle prolétarienne, attaqua les nouveaux acquis socialistes, complota de monter un coup d’État armé contre révolutionnaire, de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme, dans le dessein de ramener la nouvelle Chine socialiste dans la voie de l’ancienne Chine semi-féodale et semi-coloniale.
Perspicace, le président Mao dirigea tout le Parti pour dénoncer à temps cette clique antiparti et déjouer ses manœuvres visant à restaurer le capitalisme en prêchant, à l’instar de Confucius, qu’il fallait « se modérer et en revenir aux rites. »
Le mouvement de critique contre Lin Piao et Confucius qui s’approfondit actuellement a précisément pour but de stigmatiser à fond la clique antiparti de Lin Piao et sa ligne révisionniste, de flétrir la doctrine confucio-mencéenne [de Confucius et Mencius], idéologie des classes décadentes et réactionnaires prêchée par celui-ci, de consolider et de développer les magnifiques acquis de la Grande Révolution culturelle prolétarienne et de renforcer mieux encore la dictature du prolétariat.
L’expérience historique atteste que chacune des victoires de la cause socialiste a été remportée à la suite de luttes répétées. Comme par le passé, la révolution socialiste à l’avenir ne manquera pas de progresser en spirale, à travers des luttes de classes et des luttes entre les deux lignes.
Éliminer le point de vue métaphysique d’un progrès rectiligne
II faut vaincre le point de vue métaphysique d’un progrès rectiligne pour pouvoir étudier et analyser la situation de la lutte révolutionnaire selon le point de vue de l’évolution en spirale.
Lénine indiquait :
« La connaissance de l’homme n’est pas respective [respective = en particulier]) ne décrit pas une ligne droite, mais une ligne courbe qui s’approche infiniment d’une série de cercles, d’une spirale. » (« A propos de la dialectique »)
Envisager les problèmes du point de vue d’une progression rectiligne mène, en ce qui concerne la lutte de classes, à réclamer « la lutte sans l’union » ou « l’union sans la lutte ».
Selon les directives du président Mao et l’expérience historique de notre parti, le Xe congrès du Parti nous a recommandé une fois de plus de combattre et de prévenir la manifestation de ces deux sortes d’idées unilatérales.
Nous ne comprendrons pas la loi du développement en spirale, si nous ne voyons pas l’existence du flux et du reflux, de l’intensité et du relâchement durant le déroulement de la lutte, si nous ignorons que l’union, dans son cours, comprend la lutte contre les choses et phénomènes réactionnaires, contre la tendance à la scission et les idées erronées.
Pendant la Guerre de résistance contre le Japon, le président Mao fit remarquer :
« Aujourd’hui, notre politique de front uni national antijaponais n’est pas l’union sans la lutte, ni la lutte sans l’union ; elle associe l’union et la lutte. » (« Au sujet de notre politique »)
Il faut appliquer cette politique marxiste, si l’on veut conduire à la victoire n’importe quelle lutte importante entre le prolétariat et la bourgeoisie et entre les deux lignes.
La formule « unité — critique — unité », conforme à la loi du développement en spirale, est l’importante méthode nous permettant de résoudre correctement les contradictions au sein du peuple.
Celles-ci, et la contradiction entre nous et l’ennemi, sont deux types de contradictions de nature différente.
Ceux qui sont au sein du peuple ont toujours un niveau inégal de connaissance, mais ils peuvent s’unir sur la base du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Zedong après avoir fait la distinction entre la ligne juste et la ligne erronée au moyen de la critique ou de la lutte.
Et c’est grâce à l’unité que la ligne juste peut être appliquée et la ligne erronée vaincue.
Nier l’existence de contradictions au sein du peuple, parler seulement de l’unité et nier la nécessité de la lutte porteront atteinte, à n’en pas douter, a la cause révolutionnaire.
Il en est de même si l’on confond les deux types de contradictions de nature différente, si l’on parle seulement de la lutte et ignore la nécessité de l’unité, si l’on ne comprend pas les rapports dialectiques entre la lutte et l’unité et l’importance capitale de l’unité révolutionnaire.
Ces deux tendances sont autant de manifestations de la façon de voir les choses comme en progrès rectiligne et vont à rencontre de la loi du développement en spirale.
L’histoire de notre parti a été témoin de leurs apparitions et des dégâts qu’elles ont causés à la cause du Parti.
Nous devons leur prêter attention et avoir souvent en tête l’expérience historique selon laquelle une tendance en couvre une autre.
Pendant la Guerre de résistance contre le Japon, le président Mao expliqua de façon pénétrante les principes dialectiques en donnant des exemples très ordinaires, comme le manger et le coucher, à l’intention de ceux qui, imbus d’idées erronées, ne comprenaient pas les rapports dialectiques entre les vaillants combats et l’abandon temporaire de territoire dans le but d’anéantir l’ennemi.
Il disait :
« Ne mange-t-on pas en vain si c’est pour évacuer ensuite ? Ne se met-on pas inutilement au lit pour dormir si c’est pour se lever ensuite ? Peut-on poser les questions ainsi ? A mon avis, ce n’est pas possible. » (« De la guerre prolongée »).
Envisager les problèmes de façon rectiligne est en fait le mode de pensée métaphysique qui recommande de « manger sans évacuer et dormir sans se lever. »
Si l’on envisage ainsi les problèmes, on n’arrivera pas à faire la distinction entre l’essence et ses phénomènes, le courant principal et les courants secondaires, l’ensemble de la situation et ses diverses parties.
Ainsi, on sera aveuglément optimiste et on perdra la vigilance, lorsque la révolution connaîtra un développement heureux, et, ne sachant que faire, pessimiste et déçu, quand elle connaîtra difficultés et vicissitudes.
C’est en utilisant le point de vue dialectique de la progression en spirale pour examiner les problèmes que l’on comprendra l’inévitabilité des reflux et des vicissitudes dans le développement de la révolution et que la voie du triomphe est un chemin sinueux.
Et c’est ainsi seulement que l’on peut discerner l’orientation, prendre l’initiative, agir en fonction des circonstances et remporter la victoire dans des luttes aiguës et complexes.
Les reflux et les vicissitudes rencontres dans les luttes révolutionnaires ont un caractère double. D’une part, ils entraînent des difficultés provisoires et, de l’autre, préparent le terrain pour de plus grands succès. Le peuple révolutionnaire s’éduquera et se trempera toujours par l’étude des exemples positifs et négatifs.
Les reflux et les vicissitudes dans la lutte peuvent précisément nous éduquer et tremper par l’exemple négatif, et, après que nous en ayons correctement fait le bilan et tiré les leçons, nous créerons les conditions de victoires encore plus grandes de la cause révolutionnaire.
La défaite de la Première Guerre civile révolutionnaire en 1927 a donné une profonde leçon au peuple chinois, si bien que nous avons compris l’importance capitale qu’il y a à ce que le prolétariat ait la direction et compris cette vérité marxiste : « Le pouvoir est au bout du fusil. »
Guidé par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, notre parti a pris en main trois armes magiques (le front uni, la lutte armée et l’édification du Parti) pour mener la révolution chinoise, trouvé la juste voie consistant à encercler les villes à partir des campagnes et à les prendre finalement, portant ainsi la révolution chinoise à une nouvelle étape.
Cette expérience historique est le bien précieux du peuple révolutionnaire.
En demandant souvent aux cadres du Parti de retenir l’expérience et les leçons tirées de plusieurs victoires et échecs dans l’histoire de notre parti, le président Mao nous recommande d’apprendre à utiliser le point de vue matérialiste dialectique pour analyser et traiter les reflux et les vicissitudes apparus dans la voie révolutionnaire et de comprendre que ceux-ci sont inévitables dans révolution de l’histoire.
Si nous étudions l’histoire des restaurations pratiquées par les classes réactionnaires dans l’histoire et le déroulement de la lutte tortueuse menée pour la consolidation du nouveau régime social, nous parviendrons à mieux comprendre l’importance qu’il y a aujourd’hui à consolider la dictature du prolétariat et à prévenir la restauration du capitalisme.
Les vicissitudes et les reflux ne sauraient empêcher l’avance de la révolution
Les reflux et les vicissitudes sur la voie de la révolution ne sont rien d’autres que des accidents de parcours de l’évolution historique, plus ou moins importants, mais qui n’ont rien de terrible.
Dans toute l’évolution de l’histoire, l’avance et le progrès constituent toujours le courant principal et l’essence des choses, tandis que les vicissitudes et la régression sont des courants secondaires et des phénomènes temporaires.
Le prolétariat triomphera de la bourgeoisie, le socialisme du capitalisme, le marxisme du révisionnisme, c’est la tendance générale irréversible du développement de l’histoire.
Le président Mao a indiqué :
« Le monde progresse, l’avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant général de l’histoire. » (« Sur les négociations de Tchongking »)
Les reflux et les vicissitudes, quels qu’ils soient, et même la régression et le piétinement provisoires de l’histoire n’ont d’influence que sur le rythme du développement de l’histoire ; mais ils ne peuvent ni empêcher sa marche en avant, ni changer l’orientation de son développement.
Aujourd’hui comme hier, les reflux et les vicissitudes sont très nombreux dans le développement de l’histoire.
De Confucius (551-478 av. J.-C.) à Yuan Che-kai (1859-1918) et à Tchiang Kaï-chek, de Tchen Tou-sieou, Wang Ming, à Liou Chao-chi et Lin Piao, tous ces gens-là étaient des réactionnaires.
Mais qui d’entre eux a réussi à faire tourner à rebours la roue de l’histoire ? Personne !
Non seulement ils ne le pouvaient, mais encore en le cherchant, ils ont soulevé une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds et causé leur perte.
Si nous avons la ferme conviction que les reflux et les vicissitudes, quels qu’ils soient, ne sauraient entraver le progrès de la cause révolutionnaire, c’est parce que nous nous basons sur cette thèse matérialiste historique — « le peuple, le peuple seul, est la forte motrice, le créateur de l’histoire universelle. »
Le peuple est toujours le maître de l’histoire et veut la révolution.
Sous la direction du président Mao, les larges masses populaires veulent suivre fermement la voie socialiste. La classe ouvrière, les paysans pauvres et moyens-pauvres, les commandants et combattants de l’Armée populaire de libération, les cadres et intellectuels révolutionnaires de notre pays éprouvent de profonds sentiments prolétariens pour le président Mao et font preuve d’un très grand enthousiasme pour le socialisme.
A condition que nous ayons une ferme confiance dans les masses et nous appuyions sur elles, nous surmonterons n’importe quels reflux et vicissitudes et vaincrons n’importe quelles difficultés.
Tous les ennemis de classe, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, ont tenté, sans exception, de profiter des reflux et vicissitudes de notre révolution pour renverser la dictature du prolétariat et le régime socialiste de notre pays.
Mais ils ont tous échoué ; c’est parce que notre cause incarne les intérêts fondamentaux des masses populaires et bénéficie de ce fait de leur sympathie et de leur soutien.
La justesse de la ligne idéologique et politique est déterminante en tout
Si nous avons une telle conviction, c’est encore parce que notre révolution est guidée par la juste ligne marxiste-léniniste. La garantie fondamentale de sa victoire, c’est la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, produit de l’intégration du marxisme-léninisme à la pratique de la révolution chinoise.
C’est en nous appuyant sur cette ligne que nous avons vaincu l’impérialisme, le Kuomintang et Tchiang Kaï-chek, pris le pouvoir, le fusil à la main, et remporté d’éclatantes victoires dans la révolution et l’édification socialiste.
Sous le règne de lignes erronées, la lutte a connu reflux et vicissitudes qui ont toujours porté de graves préjudices à la révolution et l’ont même menée à la défaite.
Mais ce ne sont qu’épisodes limités, temporaires et faciles à éliminer, quand la juste ligne cet au poste dirigeant Par conséquent, à la lumière de cette dernière, les succès constituent toujours l’aspect principal et la situation est toujours excellente.
Après avoir soutenu les épreuves d’une lutte prolongée, notre parti, nos organismes gouvernementaux et notre Armée populaire de libération sont capables de résister à toutes les tempêtes.
Trempée par huit années de Grande Révolution culturelle prolétarienne, la dictature du prolétariat de notre pays est plus solide que jamais.
Nous contribuerons à développer l’excellente situation révolutionnaire, pourvu que nous renforcions l’unité révolutionnaire, appliquions inébranlablement la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, faisions bien la distinction entre les deux types de contradictions de nature différente et leur donnions une juste solution.
« L’avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux. »
Voilà la conclusion scientifique tirée d’innombrables expériences historiques et confirmée par la pratique.
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