Auteur/autrice : IoULeeM0n

  • Étudions consciencieusement l’histoire de la lutte entre les deux lignes

    Éditorial du Renmin Ribao, du Hongqi et du Jiefangjun Bao,
    25 novembre 1968

    Le « Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois », rapport présenté par le président Mao le 5 mars 1949 et republié aujourd’hui, est un document marxiste-léniniste faisant date.

    Ce rapport a synthétisé, de façon exhaustive, la lutte qui se déroulait entre les deux lignes, au sein du Parti, dans la période de la révolution démocratique, et il a analysé la nouvelle situation de la lutte des classes apparue après que la victoire eut été remportée pour l’essentiel dans cette révolution ; il a formulé le grand programme pour le passage de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste, pour l’instauration et la consolidation de la dictature du prolétariat ainsi que pour l’édification du socialisme ; il constitue pour toute la période de transition une arme idéologique acérée dans la lutte contre le révisionnisme, contre la ligne opportuniste  «de gauche » et celle de droite.

    Ce grand programme révolutionnaire a illuminé tout le processus historique de la révolution et de l’édification socialistes de ces dix-neuf années.

    L’étude de ce rapport revêt une signification particulièrement importante pour mettre à exécution les diverses tâches définies par la douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, comprendre de façon approfondie l’histoire de la lutte entre les deux lignes au sein du Parti, saisir la doctrine du président Mao sur la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, stigmatiser à fond les idées révisionnistes contre-révolutionnaires de Liou Chao-chi, dénoncer totalement les crimes monstrueux que ce renégat, cet agent, ce traître à la classe ouvrière a commis en trahissant le Parti et la nation, ainsi que mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Le président Mao a récemment fait remarquer : « L’expérience qu’apporté l’Histoire mérite notre attention.

    Une ligne politique, un point de vue, il faut en parler de façon constante et répétée.

    Cela n’irait pas que d’en parler seulement à un petit nombre de gens, il faut les porter à la connaissance des larges masses révolutionnaires. » Cette directive du président Mao est de la plus haute importance.

    Elle indique que nous devons poursuivre de façon répétée et approfondie parmi les masses une éducation sur la lutte entre les deux lignes, de sorte que les larges masses révolutionnaires puissent assimiler véritablement la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et stigmatiser consciemment la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et toute autre tendance erronée.

    La lutte entre les deux lignes au sein du Parti reflète la lutte des classes qui se déroule dans la société.

    L’histoire de notre Parti est en fait une histoire de la lutte entre les deux lignes.

    La juste ligne révolutionnaire prolétarienne, incarnée par le président Mao, s’est développée dans la lutte contre la ligne erronée réactionnaire bourgeoise représentée sous diverses formes.

    Notre Parti a livré la lutte contre les lignes erronées de droite ou  «de gauche » pratiquées par Tchen Tou-sieou, Kiu Tsieou-pai, Li Li-san et Wang Ming, et surtout, il a engagé une lutte répétée et de longue durée contre la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par Liou Chao-chi.

    On peut affirmer que dans le cours du développement de larévolution chinoise, une lutte exacerbée a invariablement mis

    aux prises, à chaque moment crucial et sur chaque problème important, la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par Liou Chao-chi.

    Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon, Liou Chao-chi, s’entendant avec Wang Ming, a combattu le principe formulé par le président Mao sur l’indépendance et l’autonomie au sein du front uni national antijaponais, et il s’est opposé à la direction du prolétariat ; il a recouru à la tactique contre­ révolutionnaire du double jeu, dans la vaine tentative d’aider les réactionnaires tchiangkaïchistes à écraser le Parti communiste et les régions déjà libérées.

    La juste ligne représentée par le président Mao a brisé alors la ligne opportuniste de droite de Wang Ming et Liou Chao-chi ; en conséquence, la victoire a couronné notre Guerre de Résistance contre le Japon.

    Immédiatement après la défaite des impérialistes japonais dans leur guerre d’agression et leur capitulation, Liou Chao-chi est entré en lice pour s’opposer à la ligne formulée par le président Mao, ligne adoptée par le VIIe Congrès du Parti et consistant à mobiliser hardiment les masses, développer les forces du peuple pour que celles-ci, sous la direction de notre Parti, puissent vaincre les agresseurs et bâtir une Chine nouvelle ; il se mit à prêcher l’absurdité de la  «nouvelle étape de paix et dedémocratie » ; tout cela dans le vain espoir de disloquer l’Armée populaire de Libération, d’offrir la Chine à l’impérialisme américain, de perpétuer la domination de la bande de Tchiang Kaï-chek et de faire de la Chine une colonie de l’impérialisme américain.

    Le président Mao, combattant cette ligne, chère à Liou Chao-chi, de l’asservissement de la Chine, appela le peuple tout entier à briser les attaques des réactionnaires kuomintaniens, à s’engager dans une nouvelle et grande révolution populaire, à mener une grande guerre de libération populaire et à lutter résolument pour renverser, une fois pour toutes, la domination réactionnaire de l’impérialisme américain et de Tchiang Kaï- chek.

    L’éclatante victoire de cette ligne du président Mao a conduit à la fondation de la grande République populaire de Chine.

    La deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, convoquée à la veille de la victoire nationale de la grande révolution populaire chinoise, marquait le début d’une nouvelle étape de la lutte engagée entre les deux lignes.

    Après que le peuple chinois, dirigé par le Parti communiste chinois, eut renversé la domination réactionnaire du Kuomintang, quelle était la contradiction principale à l’intérieur du pays ? Quel pays allions-nous édifier ?

    Quelle voie suivre ?

    Sur ces problèmes, une lutte, d’une extraordinaire acuité, s’est livrée entre la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par Liou Chao-chi.

    Dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le président Mao, utilisant la méthode marxiste-léniniste de l’analyse de classe, a soumis à une analyse scientifique profonde les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes existant après la victoire à l’échelle nationale.

    Il a mis en lumière, sur chaque question, les divergences fondamentales entre la ligne juste et la ligne erronée ; il a fait ressortir qu’à l’intérieur du pays la contradiction fondamentale serait la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ; il a souligné qu’il faut s’appuyer de tout cœur sur la classe ouvrière, et qu’après la victoire de la révolution démocratique populaire, le pouvoir d’État de la république populaire sous la direction de la classe ouvrière ne devra pas être affaibli, mais renforcé ; il a souligné encore que l’Armée populaire de Libération sera toujours une force combattante et aussi un corps de travail et qu’elle doit toujours maintenir des liens étroits avec les masses.

    Ce rapport a affirmé la nécessité d’emprunter sous la direction du prolétariat la voie socialiste ; il a indiqué de façon concrète la voie que la Chine devait nécessairement prendre pour réaliser sa transformation socialiste et défini une ligne, des principes et des mesures politiques extrêmement nets visant à réaliser graduellement l’industrialisation socialiste du pays et la transformation socialiste, par l’État, de l’agriculture, de l’artisanat, ainsi que de l’industrie et du commerce capitalistes.

    A un point crucial de la révolution, il est plus facile de découvrir la véritable nature des révisionnistes.

    Après la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti, Liou Chao-chi s’empressa de se rendre à Tientsin où il se montra tout sucre et tout miel pour la bourgeoisie.

    Il claironnait alors qu’en Chine les capitalistes étaient  «trop peu nombreux » et que la classe ouvrière  «n’était pas digne de confiance ».

    Il soutenait qu’il fallait s’appuyer sur la bourgeoisie, développer le capitalisme et s’engager dans la voie capitaliste. Liou Chao-chi s’opposa frénétiquement au rapport présenté par le président Mao à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, ceci dans le vain dessein d’infirmer cette réalité qu’après l’achèvement, pour l’essentiel, de l’étape de la révolution démocratique, la contradiction fondamentale à l’intérieur du pays est la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie.

    Il prônait les « mérites de l’exploitation » capitaliste, s’opposait avec fureur au mouvement de coopération agricole et combattait avec acharnement le passage de la révolution démocratique à la révolution socialiste.

    Tout cela a bien illustré qu’il n’était rien d’autre qu’un fidèle larbin de l’impérialisme et de ses laquais.

    Le président Mao a indiqué : « Nous devons apprendre à lutter, dans les villes, contre les impérialistes, le Kuomintang et la bourgeoisie sur les plans politique, économique et culturel, et contre les impérialistes sur le plan diplomatique.

    Nous devons apprendre à mener contre eux non seulement des luttes ouvertes, mais aussi des luttes cachées.

    Si nous ne prêtons pas attention à ces problèmes, si nous n’apprenons pas à mener de telles luttes contre ces gens et si nous ne parvenons pas à remporter la victoire dans ces luttes, nous ne serons pas en état de garder le pouvoir,

    nous ne pourrons pas nous maintenir, nous échouerons. Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer.

    Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons de très graves erreurs. »

    En formulant cette thèse d’une importance extrême, le président Mao prévoyait, avec la perspicacité d’un marxiste-léniniste, tout le processus de la révolution socialiste de ces dix-neuf dernières années.

    On peut affirmer que cette thèse constitue un programme général pour tout notre travail.

    Cette directive du président Mao, lorsque nous la relisons, après ces dix-neuf années de pratique, nous est si familière qu’elle semble avoir été lancée spécialement à l’intention de notre lutte actuelle.

    L’histoire de ces dix-neuf années, c’est l’histoire de la lutte que la classe ouvrière et les larges masses révolutionnaires ont poursuivie, après l’instauration de la dictature du prolétariat, contre les impérialistes, le Kuomintang et la bourgeoisie sur les plans politique, économique et culturel. Comme l’a indiqué le président Mao, cette lutte a été centrée sur la question du pouvoir.

    Et autour d’elle, sont les questions connexes de l’attitude à adopter envers les masses populaires, de savoir si l’on reconnaît ou non aux larges masses populaires un potentiel d’enthousiasme d’une vigueur extrême pour le socialisme, ainsi que de savoir si l’on soutient ou si l’on réprime la révolution socialiste contre la bourgeoisie, engagée par le prolétariat, les paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure et les intellectuels révolutionnaires.

    Liou Chao-chi, ce contre-révolutionnaire, et ses acolytes se sont opposés furieusement à la dictature du prolétariat et ont réprimé la révolution socialiste, dans les domaines politique, économique et culturel, se faisant ainsi, au sein du Parti, les agents de l’impérialisme, du Kuomintang et de la bourgeoisie.

    Depuis plus de dix ans, Liou Chao-chi et ses acolytes, responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, ont représenté les intérêts de la bourgeoisie, des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitiers, et ont livré « une lutte à mort », de droite ou sous une forme « de gauche » en apparence mais de droite en réalité, contre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    C’est une lutte sur la question des principales contradictions d’ordre intérieur, sur la question de savoir sur quelle voie s’engager, la voie socialiste ou la voie capitaliste, sur la question de la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, et durant les diverses périodes historiques importantes dans le mouvement de transformation socialiste des divers domaines faisant suite à notre entrée dans les villes en 1949, après l’achèvement pour l’essentiel de la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes en 1956, lors des attaques effrénées des droitiers en 1957, à la Réunion de Louchan en 1959, au moment où notre économie nationale connaît des difficultés temporaires de 1960 à 1962, au cours du mouvement d’éducation socialiste de 1964, et dans le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne déclenché en 1966.

    Ces individus ont répandu une série d’absurdités révisionnistes contre-révolutionnaires dans la vaine tentative d’entraver le progrès de notre révolution socialiste et d’entraîner dans notre pays une grande régression, de la voie socialiste vers la voie capitaliste.

    Dans les villes, ils se sont opposés à la ligne du président Mao consistant à s’appuyer sur la classe ouvrière et à procéder à la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes, et ils ont battu le rappel en faveur de la théorie révisionniste de coopération de classes ; de plus, profitant de la position de supériorité que la bourgeoisie détenait dans les secteurs culturels, ils ont recruté un ramassis de renégats et d’agents secrets pour exercer sans vergogne sur le prolétariat une dictature contre-révolutionnaire dans le domaine de la culture, afin de préparer l’opinion publique à la restauration du capitalisme.

    Dans les régions rurales, ayant échoué dans leur opposition à la ligne du président Mao en matière de coopération socialiste, ils se sont employés, pour reprendre leurs termes, à obtenir une « dissolution massive des coopératives » ; ce complot ayant été réduit à néant par la ligne du président Mao, ils se sont mis à guetter une occasion et à fabriquer de toutes pièces des prétextes, cherchant vainement à ruiner les conquêtes du socialisme et à désagréger l’économie collective par une grande régression, c’est-à-dire par ce qu’ils appelaient la « fixation des normes de production sur la base de la famille » et « la répartition des terres sur la base de la famille ».

    Cette régression qu’ils ont tenté de réaliser ne pourrait que nous ramener dans une voie des plus ténébreuse, la voie semi-coloniale et semi-féodale de l’ancienne Chine.

    De toute évidence, si Liou Chao-chi et ses acolytes reniaient l’existence des contradictions de classe et de la lutte des classes dans la période de transition, c’était précisément pour créer une base théorique contre-révolutionnaire qui soutiendrait les propriétaires fonciers, la bourgeoisie et les réactionnaires de tout acabit dans leur répression cruelle et sans merci exercée contre la classe ouvrière, la paysannerie et les intellectuels révolutionnaires.

    A chaque moment crucial de la lutte des classes, le rapport du président Mao présenté à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti a révélé, tel un miroir magique, les traits contre-révolutionnaires de cette fournée de génies malfaisants, et a éclairé notre compréhension.

    Il s’avère donc nécessaire de revoir sérieusement l’histoire de ces luttes, afin de pousser encore plus loin la critique pour discréditer complètement et stigmatiser à fond Liou Chao-chi et sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire, et d’éliminer le venin distillé par cette ligne.

    En même temps, nous devons tirer les enseignements historiques de la lutte entre les deux lignes afin d’élever notre niveau de conscience dans notre application de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Déclenchée et dirigée par le président Mao en personne, la grande révolution culturelle prolétarienne, à laquelle prennent part des masses de centaines de millions d’hommes, est une bataille grandiose et décisive dans la lutte de longue haleine engagée entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne révisionniste contre-révolutionnaire représentée par Liou Chao-chi.

    Le dazibao d’une grande portée historique « Feu sur le quartier général », publié par le président Mao à la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, a mis en pleine lumière la lutte qui se déroulait depuis longtemps au sein du Parti entre les deux lignes et entre les deux quartiers généraux, il a arraché à Liou Chao-chi le masque qui le camouflait en révolutionnaire et proclamé la faillite de sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

    Suivant l’orientation révolutionnaire indiquée par le dazibao du président Mao « Feu sur le quartier général », l’Armée et la population de tout le pays ont fini par débusquer, au travers d’épreuves de force répétées entre les deux classes, Liou Chao-chi, ce chef de file contre-révolutionnaire des plus sournois et des plus féroce, ainsi que la poignée de ses acolytes contre-révolutionnaires, écrasant ainsi le quartier général de la bourgeoisie qu’il dirigeait.

    Dans la lutte des classes qui se poursuit, vague après vague, les agents de la bourgeoisie ne manquent jamais de monter sur la scène pour présenter leur ligne réactionnaire.

    Il leur est impossible de ne pas agir de la sorte, et Liou Chao-chi ne fait pas exception.

    Jamais il ne s’est résigné, bien que le président Mao l’ait averti à maintes et maintes reprises et que ses complots aient été déjoués l’un après l’autre par la ligne révolutionnaire du président Mao ; il a invariablement pris le contre-pied de la ligne définie par le président Mao dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, et jamais il n’est allé contre cette logique : provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à [la] ruine.

    Pareil à tous les autres réactionnaires, Liou Chao-chi a toujours surestimé ses propres forces, et sous-estime celles des masses populaires.

    Mais la pensée de Mao Zedong est toujours victorieuse, et le peuple armé de cette pensée est invincible ; et, en fin de compte, Liou Chao-chi, ce renégat n’a pu échapper à son sort : la ruine totale.

    Le président Mao nous a enseigné tout récemment : « La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme. »

    Du rapport présenté par le président Mao en 1949 lors de la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti jusqu’à son dazibao « Feu sur le quartier général » publié en 1966, c’est-à-dire jusqu’au début de la grande révolution culturelle prolétarienne, voilà la ligne rouge qui traverse la période de révolution socialiste.

    En jetant un regard rétrospectif sur les luttes impressionnantes que notre Parti et les masses populaires révolutionnaires ont engagées contre la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi au cours de ces quelques dizaines d’années et en particulier depuis la fondation de notre République populaire, nous nous rendons compte encore plus clairement de la grandiose portée historique de la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne ; nous nous rendons compte encore plus profondément de la justesse incomparable de la théorie, de la ligne, des principes et des mesures politiques concernant la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, dont le président Mao a jeté les fondements dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti et qu’il n’a cessé ensuite d’enrichir et de développer.

    A l’époque, le président Mao a indiqué aux larges masses des cadres révolutionnaires :  «Avec la victoire, le peuple nous sera reconnaissant et la bourgeoisie s’avancera pour nous flatter. L’ennemi ne peut nous vaincre par la force des armes, ceci a été prouvé.

    Cependant, les flatteries de la bourgeoisie peuvent conquérir les volontés faibles dans nos rangs. » Comme cette directive du président Mao est clairvoyante et juste, et à quel point elle démontre sa sollicitude envers les cadres révolutionnaires !

    Le président Mao a indiqué qu’il fallait  «se prémunir » contre les attaques que la bourgeoisie lancerait à l’aide de balles enrobées de sucre, ce qui a été entièrement confirmé plus tard dans l’histoire de la lutte des classes et de la lutte entre les deux lignes.

    A l’heure actuelle où la grande révolution culturelle prolétarienne a remporté une grande et décisive victoire, nous devons tous réétudier cette directive du président Mao afin d’y puiser un enseignement précieux et d’éveiller en nous une haute vigilance révolutionnaire.

    « Que les camarades restent modestes, prudents, non présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail, . . . qu’ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue ». Tous les camarades révolutionnaires ne devront jamais oublier cet enseignement du président Mao.

    Nous devons nous unir étroitement autour du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint.

    Nous devons continuer à approfondir la vaste campagne de critique révolutionnaire, en nous servant pleinement de ce professeur par la négative qu’est le Khrouchtchev chinois, Liou Chao-chi, et, au cours de cette critique, nous devons avec application étudier l’expérience historique de la lutte entre les deux lignes au sein du Parti, et bien étudier toutes les récentes directives du président Mao ; nous devons mieux encore nous armer de la doctrine du président Mao relative à la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat et élever notre conscience de la lutte des classes et de la lutte entre les deux lignes ; nous devons devenir pleinement conscients que la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes se poursuivra pendant longtemps encore.

    La tâche de lutte-critique-réforme qui est en cours, la réforme de ce qui, dans la superstructure, ne correspond pas à la base économique socialiste, est la continuation de la lutte entre les deux lignes.

    Nous devons l’envisager au niveau de la consolidation de la dictature du prolétariat et de la prévention de la restauration capitaliste ; il nous faut absolument la mener à bien et jusqu’au bout.

    Au cours de cette étape d’étude, de lutte, de critique et de réforme, le rapport présenté par le président Mao à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti ainsi que ses nombreuses autres œuvres importantes constituent pour nous les meilleurs manuels, le meilleur guide et la meilleure arme.

    Menons encore plus profondément dans tout le pays le mouvement d’étude sur l’histoire de la lutte entre les deux lignes !

    Vive la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao !

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  • Du bilan de l’expérience

    Editorial du Hongqi n° 3-4, 14 mars 1969

    La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a remporté une victoire grandiose et décisive.

    Le mouvement révolutionnaire de masse pour transformer tout ce qui, dans la superstructure, ne correspond pas à la base économique socialiste, se développe en profondeur sur tous les fronts. Les vagues de colère contre les ambitions agressives démentielles de la clique des renégats révisionnistes soviétiques déferlent sur tout le pays, dans les villes comme dans les campagnes.

    Tel un raz de marée, l’immense mouvement pour faire la révolution et stimuler la production, le travail et les préparatifs en prévision d’une guerre et pour saluer, par des actions concrètes, le IXe congrès du Parti, a gagné tous les fronts.

    La révolution progresse.

    La situation est excellente. Les masses populaires débordent d’enthousiasme. Dans cette conjoncture, une tâche importante incombe aux cadres dirigeants du Parti, du gouvernement et de l’armée, à tous les échelons.

    Cette tâche, c’est, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, de dresser consciencieusement le bilan de l’expérience et d’aller plus avant dans la transformation de leur conception du monde, afin de diriger toujours mieux les masses révolutionnaires dans l’accomplissement des grandes tâches historiques de la lutte-critique-transformation.

    Le président Mao nous enseigne : «Un dirigeant n’a pas seulement la responsabilité d’indiquer l’orientation de la lutte et d’en définir les tâches, il doit encore faire le bilan de l’expérience concrète et propager celle-ci sans tarder parmi les masses, afin de populariser ce qui est juste et empêcher qu’on retombe dans les mêmes erreurs. »

    Cela comporte deux aspects : d’une part, l’expérience fondamentale acquise dans une période historique donnée du mouvement révolutionnaire prolétarien doit être dégagée profondément ; de l’autre, le bilan de l’expérience concrète accumulée dans les diverses luttes en cours doit être fait à temps.

    Sur ces deux points, le président Mao nous a montré brillamment l’exemple.

    Depuis plus de deux ans, à travers la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne d’une ampleur et d’une profondeur sans égal jusqu’ici, la classe ouvrière, les paysans pauvres et moyens-pauvres et les autres masses révolutionnaires se sont considérablement aguerris.

    Ils ont accumulé une expérience fort riche et vivante au cours de cette violente tempête qui a entraîné la destruction du quartier général de la bourgeoisie dirigé par Liou Chao-chi, ce renégat, cet agent de l’ennemi, ce traître à la classe ouvrière, et dans l’acharnement et la grande complexité de la lutte des classes qui touche l’homme en ce qu’il a de plus profond.

    L’ensemble de cette expérience, qui comporte l’expérience positive quant à la manière de mobiliser le* masses sans réserve pour faire la révolution sous la dictature du prolétariat, et l’expérience négative tirée des erreurs de certains, a une grande valeur et une signification profonde.

    Nous ne devons jamais l’oublier.

    Le président Mao accorde la plus haute importance aux initiatives et au génie créateur des masses ; il sait synthétiser et résumer, sur le plan théorique et de façon scientifique, l’expérience d’avant-garde, de caractère fondamental et de valeur universelle, acquise par les masses ; il signale au moment opportun les courants idéologiques erronés de droite ou d’extrême « gauche » qu’il faut combattre ou prévenir dans le mouvement ; il ne cesse d’éduquer les cadres et de donner de nouvelles directives qui retournent ensuite se concrétiser dans la pratique révolutionnaire des masses, ce qui permet de briser la résistance et les activités de sape de l’ennemi de classe, et de conquérir alors sans cesse de nouvelles victoires.

    En même temps, le président Mao procède personnellement à des enquêtes et à des recherches sur des exemples-types ; au bon moment il sait découvrir l’expérience d’avant-garde représentant l’orientation du mouvement en ses diverses phases de développement ; il en dresse le bilan et la généralise, guidant ainsi le progrès constant du mouvement.

    La théorie du président Mao concernant la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, la ligne et les principes politiques qu’il a définis ainsi que l’ensemble de ses nouvelles directives, y compris toute l’expérience-type rendue publique avec son approbation personnelle, tout cela constitue un développement créateur du marxisme-léninisme, c’est l’essence même de la grande et dynamique Révolution Culturelle Prolétarienne et c’est ce qui illumine le cours historique de cette révolution.

    Récemment, le président Mao nous a enseigné une fois de plus : «II faut faire consciencieusement le bilan de l’expérience acquise.»

    « Quand on va dans une unité de travail enquêter au sujet d’un mouvement, il faut chercher à en connaître tout le processus — ce qui s’est passé à son début, puis à l’étape suivante, et enfin ce qui se passe à l’heure actuelle ; la façon de s’y prendre des masses et la façon de s’y prendre des dirigeants ; les contradictions qui sont apparues et les luttes qui se sont produites, l’évolution de ces contradictions, et les progrès accomplis par les gens dans la connaissance —, cela afin d’en dégager ce qui a valeur de règle.»

    Les camarades dirigeants à tous les échelons doivent prêter la plus grande attention à cette directive du président Mao ; ils doivent l’étudier et la mettre en pratique avec toute leur conscience. Le président Mao nous recommande d’être « consciencieux ».

    Être consciencieux, c’est observer ce qui se passe en bas et se faire l’élève des masses populaires, cela dans toute l’acception du terme. Dans cette conjoncture de triomphe, les cadres dirigeants doivent veiller particulièrement à rester modestes ; ils doivent avancer prudemment, en se gardant de toute présomption et de toute précipitation. Ils doivent écouter les différentes opinions émanant des larges masses des ouvriers, paysans et soldats, et mettre en valeur ce dynamisme révolutionnaire qui caractérise le prolétariat et ce bon style de travail qui recommande de se mettre, avec modestie, à l’école des masses. Rien de cela ne peut être négligé.

    Le président Mao nous dit de bien nous mettre au courant de «tout le processus» du mouvement.

    Voilà qui est très important.

    Ce n’est qu’en connaissant tout le processus du mouvement que nous pouvons en saisir dans leur ensemble les conditions réelles ; et c’est ainsi seulement que nous pourrons comprendre le processus historique par lequel le prolétariat a, au cours de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, lutté contre la bourgeoisie et ses agents au sein du Parti et l’a emporté sur eux.

    C’est ainsi seulement qu’il nous sera possible de savoir quels sont les artifices auxquels a recouru l’ennemi du prolétariat dans divers cas, et comment nous avons pu démasquer et briser ses complots.

    C’est ainsi seulement que nous pourrons connaître l’évolution qui, au cours du processus, est intervenue dans nos rangs et chez l’ennemi, au sein des différentes classes et dans les forces politiques de diverses tendances ainsi que parmi les dirigeants et les masses, les flux et les reflux qui s’y sont produits.

    Ainsi seulement serons-nous en mesure de procéder à une analyse relativement serrée des contradictions existant parmi les masses, de découvrir les problèmes à résoudre à l’étape actuelle et aux étapes ultérieures de la lutte-critique-transformation et de trouver leur solution.

    En un mot, il nous sera alors possible de comprendre fondamentalement les lois objectives régissant la révolution menée sous la dictature du prolétariat, et de parvenir, de ce fait, à appliquer cet enseignement du président Mao : «. . . partir de la situation réelle à l’intérieur et à l’extérieur du pays, de la province, du district et de l’arrondissement, en dégager, pour guider notre action, les lois qui sont propres à cette situation et non pas engendrées par notre imagination, c’est-à-dire trouver le lien interne des événements qui se déroulent autour de nous.»

    La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est une grande révolution politique que le prolétariat, dans les conditions du socialisme, mène contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses. C’est une lutte grandiose engagée, en Chine, par les révolutionnaires prolétariens et les masses révolutionnaires, soit des centaines de millions d’hommes, fidèles au marxisme, au léninisme, à la pensée de Mao Zedong, pour briser la faction révisionniste au sein du Parti.

    Cette grande révolution politique n’a rien de fortuit. Elle est l’aboutissement logique des luttes aiguës et répétées opposant, en société socialiste, le prolétariat à la bourgeoisie, la voie socialiste à la voie capitaliste et la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao à la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par Liou Chao-chi.

    Cependant, bon nombre d’entre nous, parce qu’insuffisamment préparés idéologiquement pour la révolution socialiste, ne sont pas arrivés très souvent à connaître et à comprendre à l’époque les nombreuses directives d’une immense portée émises par le président Mao, et ses prévisions clairvoyantes, ou bien, ils n’en ont eu qu’une compréhension superficielle et non fondamentale. C’est seulement lorsque le mouvement révolutionnaire de masse, dans son développement, a touché à brûle-pourpoint ce que nous avions en nous-mêmes de plus profond et que nous en avons alors personnellement tiré expérience ou leçon, que nous avons atteint une nouvelle compréhension des directives du président Mao et de sa prévoyance.

    Aussi, afin d’élever notre niveau de connaissance, devons-nous étudier et synthétiser l’expérience historique de la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes, examiner les diverses étapes du développement du mouvement révolutionnaire de masse et leurs caractéristiques respectives, voir comment, au cours de ces deux dernières années et plus, les masses ont matérialisé les directives du président Mao, comment nous avons pensé et agi alors, et voir lesquelles de nos pensées et de nos actions sont conformes aux directives du président Mao et donc correctes, lesquelles ne le sont pas, en tirer expérience et leçons et en rechercher les causes.

    Seul un bilan ainsi établi nous permet d’assimiler profondément l’expérience acquise dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Cette directive du président Mao, qui convie à connaître le processus historique, revêt également pour nous une importance majeure si nous voulons acquérir une connaissance profonde de la nature de l’impérialisme U.S.. du révisionnisme soviétique et de toute la réaction du monde.

    « Qu’en est-il du Kuomintang ?

    Regardez ce qu’il a été et vous saurez ce qu’il est ; regardez ce qu’il a été et ce qu’il est et vous saurez ce qu’il sera. »

    Pour comprendre que la provocation armée récemment déclenchée par les révisionnistes soviétiques n’est en rien un fait fortuit, et que la nature du social-impérialisme révisionniste soviétique ne changera jamais, tout comme celle de l’impérialisme U.S., il suffit de jeter un coup d’œil sur l’expérience historique acquise par le peuple chinois dans ses luttes contre l’impérialisme ; il suffit de se rappeler avec quelle sauvagerie la Russie tsariste, ancêtre des révisionnistes soviétiques, a envahi et occupé une vaste portion du territoire chinois, et de voir combien d’activités criminelles la clique des renégats révisionnistes soviétiques a perpétrées, depuis son usurpation du pouvoir, en vue d’occuper une plus grande portion du territoire chinois ; et il suffit de prêter tant soit peu l’oreille à cet amas d’inepties de type fasciste, telles «la théorie de la dictature internationale», « la théorie de la souveraineté limitée», etc., inepties dont elle s’est amplement servie pour justifier l’intrusion à volonté de ses forces d’agression en territoire étranger, inepties dernièrement montées de toutes pièces par la clique des renégats révisionnistes soviétiques, cette poignée de fascistes, dans le but de réaliser ses ambitions chimériques de nouveau partage du monde en collaboration avec les États-Unis.

    La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a définitivement abattu la poignée d’agents de l’impérialisme U.S. et du révisionnisme soviétique, notamment Liou Chao-chi, brisant ainsi complètement le rêve des révisionnistes soviétiques de faire, par des moyens « pacifiques », de la Chine une colonie du social-impérialisme révisionniste soviétique.

    Les révisionnistes soviétiques recourent alors, dans un sursaut désespéré, à l’aventure militaire. Nous devons dénoncer et condamner de manière encore plus profonde les assertions fascistes du révisionnisme moderne soviétique.

    Nous devons maintenir une haute vigilance et porter de rudes coups aux visées d’agression de la clique des renégats révisionnistes soviétiques.

    A l’égard des troupes d’agression révisionnistes soviétiques qui osent envahir notre pays, nous saurons appliquer résolument les méthodes indiquées par le président Mao pour affronter tout réactionnaire : « S’il tient à se battre, nous l’anéantirons définitivement.

    Voici comment les choses se présentent : il nous attaque, nous le détruisons, et le voilà satisfait, en partie satisfait s’il est détruit en partie, satisfait davantage s’il est détruit davantage, entièrement satisfait s’il est détruit entièrement.»

    Telle est la leçon de l’Histoire.

    La lutte des classes est un fait objectif.

    Les opinions justes existent invariablement en contraste avec les opinions erronées, et se développent dans la lutte contre elles. La lutte entre ceux qui appliquent la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et ceux qui vont à son encontre, la lutte qui se livre entre la conception prolétarienne du monde et la conception bourgeoise du monde ainsi que la lutte entre les points de vue justes et les points de vue erronés sont autant de contradictions qui existent continuellement.

    A propos de telle ou telle contradiction qui peut exister actuellement, sur le plan idéologique, au sein des équipes dirigeantes à différents échelons et parmi les masses révolutionnaires, il faut unifier les points de vue en analysant le processus du mouvement et en faisant au moment opportun la synthèse de l’expérience.

    Autrement dit, vérifier, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, le travail accompli pendant la période qui a précédé, analyser, sous tous leurs aspects, les contradictions apparues dans le processus du mouvement, distinguer le vrai du faux, entreprendre consciencieusement la critique et l’autocritique, et surtout l’autocritique, et arriver effectivement à conserver et à soutenir tout ce qui est conforme à la pensée de Mao Zedong, et également à stigmatiser et à rejeter tout ce qui lui est contraire.

    En établissant le bilan, on arrive à discerner les contradictions existant entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple et à distinguer les premières des secondes, à faire une analyse, appropriée et le plus possible en conformité avec la réalité, de ce qui est correct et de ce qui est erroné, des succès et des lacunes chez chacun dans le travail accompli dans la période qui a précédé, à développer les opinions correctes et à venir à bout des opinions erronées ; ainsi pourra-t-on s’unir plus étroitement encore sur cette base de principe qu’est la pensée de Mao Zedong, et ensemble, combattre l’ennemi.

    Le mauvais style consistant à se gonfler d’orgueil et de suffisance, à tirer vanité de ses « mérites », à se détacher des masses et à se refuser d’écouter les opinions différentes des siennes, le mauvais style de ces éléments à double face, dont les paroles ne sont pas conformes aux pensées et la conduite contredit les déclarations, et les mauvaises idées prônant l’« égoïsme » et suggérant de tout faire dans l’intérêt du « moi », sont autant de manifestations de la conception bourgeoise du monde, autant d’ennemis implacables de la synthèse de l’expérience à établir correctement et pour cela nous devons les condamner. Le président Mao nous enseigne : « S’efforcer de découvrir sur place les expériences d’avant-garde des masses, en faire le bilan et les propager. »

    Chaque région a des unités de travail relativement avancées. Nous devons procéder à des enquêtes et recherches approfondies et non superficielles, nous procurer des matériaux de première main, « disséquer avec soin un ou plusieurs moineaux » [sic] et ériger des exemples d’application des nouvelles directives du président Mao. L’expérience-type d’avant-garde revêt une signification universelle et est très convaincante.

    Actuellement, les camarades dirigeants des différents départements qui relèvent de l’autorité centrale, et ceux à trois échelons : province, région administrative spéciale et district, doivent prendre en main consciencieusement les enquêtes d’exemples typiques de la lutte-critique-transformation sur les fronts industriel et agricole ainsi que dans la révolution de l’enseignement. Ils doivent rapporter à temps leurs recherches et constatations au Comité central du Parti et lui soumettre aussi autres matériaux.

    Ce n’est qu’en connaissant parfaitement la situation dans son ensemble, et en disposant d’exemples typiques qu’ils peuvent s’assurer l’initiative dans la direction du mouvement.

    Le président Mao a indiqué de manière pénétrante : « Dans une société où subsistent des classes, la lutte de classes ne saurait avoir de fin ; et la lutte entre le nouveau et l’ancien, entre le vrai et le faux dans la société sans classes se poursuivra indéfiniment.

    Dans les domaines de îa lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique, l’humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s’arrêteront à un certain niveau. Aussi l’homme doit-il constamment faire le bilan de son expérience, découvrir, inventer, créer et progresser.

    Les points de vue inspirés par l’immobilisme, le pessimisme, le sentiment d’impuissance, l’orgueil et la présomption sont erronés. »

    C’est là une ample et clairvoyante thèse du président Mao, qui est scientifique et résume bien l’histoire de la société humaine et celle de la nature, illustre d’une manière approfondie combien il est important de dresser le bilan de l’expérience acquise dans la révolution, pour pouvoir diriger la pratique révolutionnaire.

    Dans une pratique aussi grandiose, aussi riche et aussi approfondie que celle de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, et au moment où nous saluons, par des actions concrètes, la convocation du IXe congrès du Parti, si tous les camarades du Parti et de l’armée, tous les cadres révolutionnaires ainsi que les masses révolutionnaires de l’ensemble du pays dressent consciencieusement, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, le bilan de l’expérience tirée des luttes révolutionnaires, y compris le bilan de l’expérience acquise pendant ces dernières années dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, s’ils synthétisent l’expérience historique de la lutte entre les deux lignes ainsi que leur toute récente expérience obtenue à l’étape actuelle qui est la lutte-critique-transformation, ils pourront faire jouer à plein la puissance révolutionnaire de la pensée de Mao Zedong dans la transformation de leur monde subjectif et du monde objectif et accomplir cette grande tâche historique qu’est la lutte-critique-transformation.

    Sous la direction du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint, nous triompherons de toutes les activités de sape de l’ennemi de classe à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, nous mènerons jusqu’au bout la grande lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et tous les réactionnaires du monde, et nous arracherons, avec dynamisme et vigueur, de nouvelles victoires dans la révolution et l’édification socialistes.

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  • ‘‘Dirigeant du mouvement ouvrier’’ ou traître n°1 à la classe ouvrière ?

    par un groupe de révolutionnaires prolétariens de la Fédération des Syndicats de Chine populaire

    Publié dans le Renmin Ribao du 5 octobre 1967

    Présentation du Renmin Ribao :

    Pour trahir les intérêts fondamentaux du prolétariat et vendre le mouvement ouvrier, les révisionnistes, anciens et nouveaux, de Bernstein à Khrouchtchev et consorts, ont toujours colporté l’économisme et le trade-unionisme contre-révolutionnaires, préconisé la théorie des  « syndicats du peuple tout entier » et le « spontanéisme » du mouvement ouvrier.

    A cet égard, le Khrouchtchev chinois ne s’est pas montré moins actif que ses prédécesseurs.

    Dans la vaine tentative tentative de restaurer le capitalisme en Chine, il utilisa cette  «théorie » révisionniste contre-révolutionnaire pour s’opposer au rôle dirigeant des partis politiques prolétariens, et du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, dans le mouvement ouvrier, ainsi que pour saboter la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.

    Le Khrouchtchev chinois inversait l’Histoire et se prétendait « dirigeant du mouvement ouvrier ».

    Cependant, de nombreux faits ont prouvé qu’il n’avait jamais été « dirigeant du mouvement ouvrier » mais plutôt le traître n° 1 et intégral des intérêts de la classe ouvrière.

    Ce qu’il appliquait dans le mouvement ouvrier c’était une ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

    L’essence de celte ligne était l’économisme et le trade-unionisme.

    Avant la libération de la Chine, elle servait à maintenir le joug de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique et s’opposait à la prise du pouvoir par la lui le armée.

    Après la Libération, elle suivait la voie capitaliste et s’opposait a la révolution socialiste et à la dictature du prolétariat.

    Avant la prise du pouvoir par la classe ouvrière, celle-ci doit-elle s’engager dans une lutte économique légale pour mendier de petites « amélioration » temporaires à la classe dirigeante, ou renverser la domination réactionnaire et s’emparer du pouvoir ? C’est là le point-clé de la lutte entre les marxistes d’une part et les révisionnistes et les réformistes d’autre part.

    Les marxistes ont toujours soutenu que la question fondamentale de la révolution était celle du pouvoir. Le président Mao nous enseigne : « Toutes les luttes révolutionnaires dans le monde visent à prendre le pouvoir politique et à le consolider. »

    « La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre ».

    « La lutte armée menée par le Parti communiste chinois est une guerre de paysans sous la direction du prolétariat. »  «Toutes les autres formes, comme par exemple l’organisation et la lutte des masses populaires, sont extrêmement importances, absolument indispensables et ne sauraient en aucun cas être négligées, mais elles sont toutes subordonnées aux Intérêts de la guerre . . . [elles] concourent directement ou indirectement à la poursuite de la guerre. »

    Ces éminentes instructions du président Mao indiquent que l’orientation et la tâche générales du mouvement ouvrier sont d’organiser et de mobiliser la classe ouvrière, de travailler directement ou indirectement en coordination avec la guerre révolutionnaire paysanne dirigée par le Parti et de lutter pour l’encerclement des villes à partir de la campagne et finalement pour s’emparer du pouvoir par la lutte armée.

    Le Khrouchtchev chinois est le plus grand tenant de l’économisme contre-révolutionnaire dans le mouvement ouvrier chinois et mondial.

    Aux moments cruciaux de la révolution, il est apparu maintes et maintes fois pour prôner l’économisme et la lutte purement économique.

    Il s’est opposé à la lutte politique comme à ce que le mouvement ouvrier travaille en coordination avec la lutte armée, ainsi qu’à la prise du pouvoir par l’encerclement des villes a partir de la campagne.

    Dès 1923, il s’est fait l’écho du renégat Tchen Tou-sieou en prêchant perfidement celte absurdité qu’un prolétariat « non encore mûr » ne pouvait, de toute évidence, immédiatement  «réaliser la prise du pouvoir ».

    Et ce, dans la vaine tentative d’amener le mouvement ouvrier dans la voie funeste de l’économisme.

    Au cours des années de guerre de l’Expédition du Nord et de In révolution agraire, il s’est écarté de la guerre révolutionnaire et de la question fondamentale — la prise du pouvoir — et a prôné de toutes ses forces l’économisme et la lutte économique. Il a prétendu qu’« entreprendre toutes sortes de luttes économiques devait être le principe du mouvement ouvrier ».

    « A aucun moment les ouvriers ne peuvent être détachés de leurs intérêts économiques ; ils doivent lutter pour eux », disait-il.

    Il a avancé cette formule : « Le développement de la lutte économique signifie celui du mouvement ouvrier chinois », et il s’est opposé à ce qu’on « avance des slogans et des exigences politiques en plus des demandes économiques. »

    Le président Mao a fait un grand éloge de la manifestation et de la grève qui ébranlèrent le monde, le 30 mai 1925. Elles étaient organisées par les ouvriers et les étudiants de Shanghai contre l’impérialisme.

    Mais tout ce qu’y a vu le Khrouchtchev chinois, c’est qu’elle avait « rapporté 750.000 yuans », et il en était très satisfait. Pendant la Guerre de Résistance contre le Japon, il a préconisé que les « masses luttent pour les revendications économiques ».

    « En tant qu’organisations économiques, a-t-il dit, les syndicats doivent toujours lutter pour défendre les intérêts économiques des ouvriers », et ils ne doivent pas « mener simplement la lutte pour des tâches politiques. »

    Ce faisant, il voulait que le peuple s’écarte des violentes luttes nationales et de classe de ce temps-là et s’intéresse uniquement aux « intérêts économiques. »

    Après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, il a continué à prôner la lutte économique tout en prêchant ouvertement « la lutte de masse légale et la lutte parlementaire. »

    En un mot, toute sa ligne était « la lutte économique est tout et tout pour la lutte économique. »

    En fait, il entendait lutter uniquement pour une « législation » qui permette aux ouvriers de vendre leur force de travail à de meilleures conditions, limitant la lutte au cadre permis par les réactionnaires du Kuomintang et ne touchant en rien au régime de Tchiang Kaï-chek.

    Le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong, ne nie jamais la nécessité de la lutte économique, mais au contraire maintient que la lutte économique doit se faire coordination avec la lutte politique, être portée au niveau de la lutte politique et mise au service de la guerre révolutionnaire ; qu’elle doit être utilisée en relation avec la prise du pouvoir par la force armée.

    Si le mouvement ouvrier s’écarte de la lutte politique et de la prise du pouvoir par les armes et se limite à la lutte économique et à la lutte légale, il deviendra impossible de renverser la domination de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique sur la classe ouvrière et de mettre fin à l’asservissement de celle-ci.

    Il sera également impossible de résoudre les « revendications économiques ».

    La ligne révisionniste qu’exprime la formule : « la lutte économique est tout et tout pour la lutte économique », prônée par le Khrouchtchev chinois, est de l’économisme contre-révolutionnaire à cent pour cent, de la mendicité, une théorie 7absolument conforme aux besoins de l’impérialisme et de ses laquais et servant leur domination réactionnaire.

    Ce qu’il colportait est simplement ce qu’il a hérité de Bernstein et de Kautsky, ces vieux révisionnistes, ces grands traîtres à la classe ouvrière, ces grands renégats, et des agents tsaristes russes qu’étaient les « Économistes » et leurs semblables.

    La fondation de la République populaire de Chine a marqué l’entrée de la révolution chinoise dans l’étape de la révolution socialiste.

    A cette nouvelle étape historique, devions-nous persévérer dans la dictature du prolétariat, mener la révolution socialiste jusqu’au bout, développer l’économie socialiste et nous efforcer d’atteindre le communisme ?

    Devions-nous abandonner la révolution socialiste, nous Intéresser uniquement à la production matérielle, abandonner les intérêts fondamentaux de la consolidation du pouvoir politique prolétarien et diriger les ouvriers dans la recherche des avantages économiques immédiats et ainsi frayer la voie à une restauration du capitalisme ?

    C’est là, dans le mouvement ouvrier après la prise du pouvoir par la classe ouvrière, un des points cruciaux de la lutte entre le marxisme-léninisme, lu pensée de Mao Zedong, et le révisionnisme.

    Le rapport présenté par notre grand guide, le président Mao, à la 2ème session plénière du Comité central issu du 7eme congrès du Parti communiste chinois, à la veille de la victoire dons tout le pays, la ligne et les tâches générales du Parti pour la période de transition, formulées par le Comité central dirigé par le président Mao après la fondation de la République populaire de Chine, ainsi que De la juste solution des contradictions au sein du peuple, et Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande, textes du président Mao publiés après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production eut été achevée pour l’essentiel, et d’autres brillantes œuvres historiques qu’il a écrites nous ont indiqué l’orientation, la ligne générale et les principes suprêmes devant guider tout le Parti et tout le pays, et il en est de même pour le mouvement ouvrier en Chine.

    Voulant usurper la direction du Parti et de l’État, le Khrouchtchev chinois a cherché à accaparer le mouvement ouvrier.

    Il a ressorti la formule frelon laquelle  «le développement de la lutte économique signifie celui du mouvement ouvrier chinois », formule qu’il avait avancée pendant la révolution démocratique.

    Mais cette fois, il l’a polie en y ajoutant des slogans tels que :  «le mouvement pour la production est précisément le mouvement des ouvriers » et  «lutter pour la vie même des ouvriers » afin d’empêcher les syndicats d’entreprendre un travail révolutionnaire et politique.

    Ce faisant, il préconisait que les syndicats ne s’occupent qui de la production et du bien-être, afin d’entraîner le mouvement ouvrier sur une voie de garage.

    C’était vraiment là une nouvelle manifestation, sous la dictature du prolétariat, de l’économisme contre-révolutionnaire prôné depuis toujours par le Khrouchtchev chinois.

    C’était, là son projet criminel pour s’opposer à la révolution socialiste et à la dictature du prolétariat et prendre le contre-pied de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Peu après la Libération, le Khrouchtchev chinois voulait cyniquement que les ouvriers  «assurent la tranquillité aux capitalistes ». Il a même ordonné aux cadres syndicaux de  «chercher par tous les moyens à presser et persuader les ouvriers » de coopérer avec les capitalistes.

    Après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production eut été terminée pour l’essentiel, ce grand traître à la classe ouvrière proclama inlassablement que la tâche des syndicats était  «de lutter pour élever sans cesse la productivité du travail par l’émulation socialiste et le mouvement des ouvriers d’élite ».

    C’était exactement ce que conseillait Khrouchtchev quand il disait : « Les problèmes économiques et productifs sont au centre de l’activité des organisations du Parti et tiennent la première place dans tout travail de l’organisation du Parti. » Leur but était de s’opposer à la dictature du prolétariat et d’empêcher que la révolution socialiste soit menée jusqu’au bout sur les fronts politique ; et idéologique.

    Les marxistes ne s’opposent pas au développement de la production, mais au contraire soutiennent son développement actif.

    Ils ont toujours soutenu que le développement de l’économie socialiste était une des tâches fondamentales de la dictature du prolétariat.

    Cependant, le développement de la production socialiste exige que la politique prolétarienne soit mise au poste de commandement et que la révolution socialiste soit prise comme force motrice, c’est-à-dire qu’il faut « faire la révolution et stimuler la production ».

    Néanmoins, le Khrouchtchev chinois déclarait que le but du développement de la production était  «d’accroître le revenu individuel et d’améliorer les conditions d’existence ». Il encourageait les stimulants matériels et préconisait ce mot d’ordre inepte : « S’occuper des conditions d’existence et stimuler la production » et il prenait la « répartition » comme force motrice.

    C’était vendre les intérêts fondamentaux de la classe ouvrière et détruire le mouvement ouvrier révolutionnaire.

    II

    Il est évident que des lignes politiques différentes sont servies par des lignes organisationnelles différentes.

    C’est en vue de répondre aux besoins de l’économisme et du trade-unionisme, ainsi qu’a ceux de l’opposition à la révolution prolétarienne et a la dictature du prolétariat, que le Khrouchtchev chinois a fait tout son possible pour nier la nature de classe des syndicats et s’est ingénié à transformer les syndicats en « organisations économiques » qui n’auraient présenté que des « revendications économiques communes » ou même en « syndicats du peuple tout entier » qui engloberaient tout.

    Avant que la révolution chinoise eût remporté la victoire à l’échelle nationale, il insista sur le fait que les syndicats étaient des « organisations établies pour présenter certaines revendication économiques communes » et qu’ils « ne devaient pas entrer dans le problème des opinions politiques différentes » afin que  «tous ceux qui posent les mêmes revendications économiques s’unissent et s’organisent ».

    Il a insisté pour « qu’aucune condition politique n’entre en jeu pour limiter l’adhésion aux syndicats ».

    Il a entièrement effacé la nature de classe des syndicats en niant que ces derniers soient un instrument de la lutte des classes.

    Déjà a l’époque de la Région centrale dos Soviets, le président Mao avait indiqué qu’il était nécessaire de transformer les syndicats existants en syndicats ayant une ferme position de classe.

    Lénine a souligné : « Aider au développement et à l’organisation politiques de la classe ouvrière, voilà notre premier objectif, notre objectif fondamental. »

    Le Khrouchtchev chinois voulait transformer les syndicats uniquement en « organisations économiques », dans le but de servir sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire de réforme économique, d’opposition a la lutte politique et a la prise du pouvoir politique par la force armée.

    Après que la révolution chinoise eut triomphé à l’échelle nationale, le président Mao a indiqué : « Le syndicats sont des organisations de masse de la classe ouvrière » et il a dit qu’il était nécessaire de « se méfier des pickpockets et de prendre garde à l’infiltration dans les syndicats d’agents spéciaux de la réaction ».

    Mais, pour restaurer le capitalisme, le Khrouchtchev chinois s’est obstiné à transformer les syndicats non seulement en « organisations économiques » mais encore en « syndicats du peuple tout entier ».

    Au lendemain de la libération de la Chine, tout en affirmant que « l’exploitation avait ses mérites », il proposa que les membres des partis démocratiques représentant les intérêts de la bourgeoisie soient admis dans les syndicats et  «aient le droit d’être élus à leurs organes dirigeants ».

    Après que la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce privé fut achevée pour l’essentiel, il propagea à l’extrême sa théorie sur « les syndicats du peuple tout entier. »

    Il fit des déclarations telles que celles-ci en faveur des capitalistes : « Après l’abolition du paiement des dividendes fixes, leur position de classe ne changera-telle pas ? Leur adhésion aux syndicats n’entraînera rien d’autre qu’une proportion de dix contre un entre le rouge et le noir » ; « les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments qui se sont suffisamment rééduqués pourront aussi adhérer aux syndicats. »

    Il ajoutait que « les 650 millions de Chinois deviendraient des ouvriers » et que « tous seraient membres des syndicats »,

    Il est évident que toutes ces déclarations sont lices à sa théorie sur l’extinction de la lutte des classes.

    Elles estompent les distinctions entre les classes et annulent complètement la nature de classe des syndicats.

    Le syndicat est un produit de la lutte des classes et un instrument de celles-ci.

    Tant qu’existent les classes et la lutte des classes, il est impossible que les syndicats soient « du peuple tout entier »,

    Le Khrouchtchev chinois a cherché de mille et une manières à faire des syndicats un « syndicat du peuple tout entier ». Tout cela dans le but d’amener des gens qui doivent être soumis à la dictature du prolétariat dans les rangs de la classe ouvrière, à transformer les syndicats en paravents des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais cléments et des éléments bourgeois, et d’en faire un instrument de ses intrigues pour usurper la direction du Parti et de l’État et restaurer le capitalisme.

    III

    Le syndicat doit-il ou ne doit-il pas se placer sous la direction du Parti de la classe ouvrière : telle est, dans le mouvement ouvrier, la divergence fondamentale entre les marxistes et les révisionnistes.

    Un économiste est nécessairement en même temps un trade-unioniste, il nie que le Parti soit la forme d’organisation suprême de la classe ouvrière et s’oppose à ce qu’il exerce sa direction sur le syndicat. Telle était exactement la position du Khrouchtchev chinois.

    Le président Mao nous enseigne que le Parti communiste est l’avant-garde du prolétariat, sa forme suprême d’organisation. Le Parti doit diriger toutes les autres organisations, dont l’armée, le gouvernement et les organisations de masse. Mais le Khrouchtchev chinois, colporteur actif du trade-unionisme dans le mouvement ouvrier, s’évertue à prendre le contre-pied des enseignements du président Mao.

    Déjà dans la période de la révolution démocratique, il avait essayé de supprimer la direction du Parti sur le syndicat.

    En prétendant qu’il fallait « prendre le syndicat comme centre », il niait que le Parti fût la forme suprême d’organisation de la classe ouvrière de même que le noyau dirigeant du peuple chinois.

    Il disait que la Fédération des Syndicats de Chine « devenait de jour en jour le noyau dirigeant des ouvriers de tout le pays » et qu’il « n’y avait aucune raison pour que l’ensemble du mouvement ouvrier en Chine ne soit pas placé sous la direction de la Fédération des Syndicats de Chine ».

    Il a souligné que le syndicat était une organisation « indépendante » et que  «le Parti et toutes les organisations de masse libres devaient être mis sur un pied d’égalité. »

    Poursuivant l’œuvre des social-démocrates, il a déclare qu’un syndicat devait  «n’appartenir sur le plan organisationnel, à aucun Parti ni à aucune tendance », sinon  «il ne serait qu’un instrument ou un organisme dirigé par le gouvernement ».

    Il a également tenté de diriger le Parti par le truchement des syndicats.

    Il disait : « Quand le Parti, le gouvernement, l’armée ou toute organisation populaire font du travail parmi les masses, ils doivent se soumettre à la direction des organisations de masse. »

    Durant dix-sept années qui ont suivi la Libération, pour faire des syndicats un pion de son complot d’usurpation de la direction du Parti et de l’État.

    Il a persisté dans le trade-unionisme sous une forme voilée pour tenter de placer les syndicats au-dessus du Parti et du gouvernement et les transformer en un « royaume Indépendant » afin de saper la dictature du prolétariat.

    Il a dénaturé l’histoire des syndicats révolutionnaires de Chine, établis sous la direction du Parti, en déclarant que  «la création des syndicats avait précédé la fondation du Parti ».

    Dans le dessein de rabaisser le prestige du Parti et de rehausser celui des syndicats, il a prétendu que « les syndicats doivent acquérir leur propre prestige ; plus élevé sera ce prestige, mieux cela vaudra. »

    Il rêvait d’établir un « Soviet » des ouvriers qui placerait les syndicats au-dessus du Parti et du gouvernement.

    L’influence pernicieuse du trade-unionisme propagé dans le mouvement ouvrier par le Khrouchtchev chinois est très profonde.

    Au cours de dix-sept années qui suivirent la Libération, une lutte acharnée entre les deux voies et les deux lignes secoua à deux reprises les syndicats.

    Le Khrouchtchev chinois était, le promoteur occulte de cette ligne erronée.

    En s’opposant à ce que les syndicats soient soumis à la direction du Parti, lui et ses laquais voulaient, en fait, placer les syndicats sous la direction du quartier général de la bourgeoisie, et rêvaient d’en faire un instrument qui servir leur tentative de restauration du capitalisme.

    IV

    L’acceptation par les syndicats de la direction du Parti signifie l’acceptation par eux de la direction de la pensée de Mao Zedong, sommet du marxisme-léninisme de notre époque, le marxisme-léninisme vivant, à son niveau le plus élevé. La pensée de Mao Zedong est l’arme idéologique la plus puissante pour combattre l’impérialisme, le révisionnisme et le dogmatisme.

    Elle est la garantie fondamentale aussi bien du développement victorieux du mouvement ouvrier que de la prise du pouvoir par la classe ouvrière et de sa consolidation.

    Parlant aux officiers et aux combattants de notre armée, le président Mao a indiqué jadis : « Sans insuffler aux troupes un esprit politique progressiste, sans poursuivre dans ce but un travail politique progressiste, il n’est pas possible . . . d’éveiller en eux le plus grand enthousiasme pour la Guerre de Résistante ».

    Lénine a souligné : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire », l’idéologie socialiste « ne pouvait leur venir que du dehors » et « par ses seules forces, la classe ouvrière ne peut arriver qu’à la conscience trade-unioniste ».

    Les économistes et les syndicalistes du passé et du présent, en Chine comme à l’étranger, sont, tous des adorateurs du « spontanéisme ».

    Sans exception, ils s’opposent à l’assimilation de l’idéologie socialiste, du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong par les ouvriers.

    Le Khrouchtchev chinois n’agissait pas autrement. Pire, il est le type même de ces tenants fanatiques du « spontanéisme » pour le monde entier.

    Durant la période de la révolution démocratique, lorsque la classe ouvrière n’avait pas encore pris le pouvoir d’Etat, le Khrouchtchev chinois introduisit en Chine le culte du « spontanéisme » pratiqué par les syndicalistes anglais, les économistes russes et les vieux révisionnistes tels que Bernstein et consorts.

    Il s’opposait à l’utilisation du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour armer les ouvriers, les mobiliser et les organiser dans la lutte visant au renversement de la domination réactionnaire do l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique.

    Au cours des dix-sept dernières années, le Khrouchtchev chinois a considéré l’invincible pensée de Mao Zedong comme le plus grand obstacle à sa tentative d’usurper la direction du Parti et de l’État, et de restaurer le capitalisme en Chine.

    Il s’est toujours opposé à la pensée de Mao Zedong et à l’étude et à l’application créatrices par les masses ouvrières des œuvres du président Mao. Recourant à toutes sortes de propos perfides, il s’est efforcé d’avilir, de calomnier et d’attaquer la grande pensée de Mao Zedong et de combattre, de saboter et d’interdire sa propagation parmi les ouvriers.

    La pensée de Mao Zedong est la vérité universelle pour les révolutions de tous les peuples opprimés et la garantie fondamentale de In consolidation de la dictature du prolétariat pour toute classe ouvrière qui a déjà pris le pouvoir politique.

    La tâche fondamentale du mouvement ouvrier est d’éduquer les ouvriers avec la pensée de Mao Zedong, d’armer les masses ouvrières de son invincible pensée et de transformer les rangs des ouvriers en une armée industrielle puissante. Hautement prolétarienne, révolutionnaire et militante.

    Nous devons donner la primauté a cette grande tâche et, par-dessus tout, faire des syndicats une grande école rouge de la pensée de Mao Zedong.

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  • De la nature réactionnaire de l’esprit de coterie

    Éditorial du Wen Hui bao, 12 janvier 1968

    L’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois peut se comparer à un serpent venimeux dont la morsure est redoutable.

    Ce serpent étreint certains profondément infectés.

    Aussi est-il indispensable, afin d’éveiller la vigilance de tous les révolutionnaires, d’énumérer les crimes de l’esprit de coterie.

    Ne pas mettre en pratique, ne pas appliquer rigoureusement les directives du camarade Mao Zedong, ne pas écouter la voix du quartier général prolétarien. N’extraire des directives que ce qu’on aime, brouillant ainsi l’orientation générale de la lutte, ébranlant les dispositions stratégiques du quartier général du camarade Mao Zedong.

    Tel est le premier crime de cet esprit. Rejeter l’intérêt du peuple, du parti, de l’État, de l’ensemble, pour ne tenir compte que de sa propre tendance. Tel en est le deuxième crime.

    Brouiller la ligne de démarcation entre l’ennemi et nous, protéger l’ennemi de classe : tous ceux qui sont d’accord avec «mon» point de vue sont des «camarades», même si ce sont des espions ou des traîtres. Ceux qui ne sont pas d’accord avec «moi», fussent-ils des camarades, sont tous des ennemis. C’en est là le troisième crime.

    Lorsqu’il s’agit de mettre de l’ordre dans nos rangs [les rangs de la classe ouvrière], avoir l’oeil rivé sur l’organisation opposée ; s’il arrive qu’on y découvre quelques mauvais éléments, généraliser aussitôt, se réjouir et profiter de l’occasion pour nier l’orientation générale de toute une organisation révolutionnaire soeur.

    Pour ce simple fait, on n’hésite pas à se bagarrer, à entamer un «guerre civile». C’est le quatrième crime de l’esprit de coterie.

    La nature perfide de l’esprit de coterie joue pleinement son rôle au moment où ceux qui en sont empoisonnés se disputent les «postes», afin d’être du «noyau». « Moi comme noyau » est leur slogan, un slogan erroné.

    La grande alliance révolutionnaire, ils s’en moquent, ce qu’il leur faut, ce sont des «postes». Voilà le cinquième crime de cet esprit.

    A leurs yeux, le seul critère valable pour «libérer les cadres», c’est : «Est-ce conforme à « mes » intérêts ? » Celui qui « m’ » obéit subsistera, celui qui s’oppose à « moi » disparaîtra.

    Voilà pourquoi ils peuvent soudainement hurler : « libérons-les tous », et tout aussi brusquement décréter « écartons-les tous ».

    Oscillant entre la « gauche » et la droite, ils ne cessent de changer. Tel en est le sixième crime.

    Se faire valoir, se flatter : « j’ai tout fait, tout m’appartient ». Voilà le septième crime.

    Lutter contre l’esprit de coterie par l’esprit de coterie, en d’autres termes, profiter de la lutte contre l’esprit de coterie (des autres) pour accroître le sien propre. Crier « A bas l’esprit de coterie » tout en le traînant derrière soi : xx (le nom de leur organisation) vaincra ! Ceci est un exemple et également le huitième crime de l’esprit de coterie.

    Ceux qui sont fortement imprégnés de l’esprit de coterie peuvent changer de clan d’un jour à l’autre, devant vous ils disent une chose, derrière vous ils en disent une autre, sur la scène ils vous serrent la main, dans les coulisses, ils vous donnent des coups de pied. Ils ont un style de travail de politicien bourgeois. C’est le neuvième crime.

    Ceux qui en sont imbus font tout pour servir aux intérêts de leur clan, appliquant l’utilitarisme réactionnaire. Ils utilisent même, en-dehors de leur contexte, des citations du camarade Mao Zedong, afin d’attaquer le côté opposé. Voilà un très mauvais style d’étude, absolument inacceptable. C’est le dixième crime de l’esprit de coterie.

    Il est clair que l’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois est un ennemi très dangereux, dissimulé dans les rangs des révolutionnaires ; il provoque la scission, empêche l’unité et démoralise.

    Il constitue un danger pour la révolution, sabote la production, car il protège l’ennemi et suscite les mauvaises actions : il a donc fait énormément de mal. Un tel ennemi, il nous faut l’abattre.L’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois a, depuis le début de la révolution culturelle prolétarienne, été une des principales armes utilisées par la bourgeoisie contre le prolétariat. Ce n’est pas un hasard.

    La méthode utilisée par la petite poignée qui bien que du parti se sont engagés sur la voie capitaliste, qui consistait au sein d’une organisation à traiter les masses révolutionnaires de « contre-révolutionnaires » a fait faillite ; en économie, le complot de l’économisme réactionnaire a été également été mis au jour ; c’est pourquoi il ne leur reste plus pour appui que l’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois : ce fantôme. Ils ont été le dénicher et ils l’ont lancé dans nos rangs.

    Lénine disait déjà : « les activistes des différentes tendances opportunistes existant dans le mouvement ouvrier soutiennent mieux la bourgeoisie que les bourgeois eux-mêmes. » L’esprit de coterie sert de troupe de choc à la petite poignée des autorités qui bien que du parti se sont engagés sur la voie capitaliste. Certains de nos camarades ont en eux l’égoïsme.

    Égoïsme et esprit de coterie s’accordent : dès qu’on frappe dans les mains, ils s’assemblent.

    Devenus prisonniers de la bourgeoisie et de la petite- bourgeoisie, nos camarades se laissent alors mener par le bout du nez par l’ennemi de classe, tout en pensant que leur « orientation générale est juste ».

    L’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois est de nature réactionnaire. Tout ce qui va à l’encontre du courant de la révolution est réactionnaire. Le cours fougueux de la révolution culturelle prolétarienne progresse et l’esprit de coterie, courant idéologique réactionnaire tend à l’en empêcher, n’est-ce pas réactionnaire ?

    On trouve un peu partout des opportunistes qui tentent de l’endiguer, mais cela ne se peut. « Tout ce qui est réactionnaire sera balayé par le cours de la révolution ».

    A une certaine époque, l’esprit de coterie a pu tromper. Les camarades qui s’y sont laissés prendre ne peuvent s’obstiner, il leur faut le plus rapidement possible prendre conscience, se frotter les yeux pour y voir et retourner le fer de leur lance pour dénoncer cet esprit.

    Notre grand dirigeant, le camarade Mao Zedong dirige la grande armée de la révolution culturelle prolétarienne ; la seule tendance, c’est celles des révolutionnaires prolétariens, le seul esprit, c’est l’esprit prolétarien de parti.

    Ce n’est qu’animés de cet esprit, guide de toutes nos actions, que nous arriverons à suivre le camarade Mao Zedong et à avancer dans la tempête.

    A bas l’esprit de coterie ! Coupons ses sinistres tentacules ! Révolutionnaires prolétariens, unissez-vous !

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  • Déclaration de quatre organisations d’ouvriers, paysans et gardes rouges révolutionnaires de Pékin pour soutenir la lutte des ouvriers et des étudiants français

    21 mai 1968

    Au moment où, dans l’ensemble du monde capitaliste ayant à sa tête l’impérialisme américain, la crise politique et économique va s’accélérant, un vaste et impétueux mouvement des étudiants et des ouvriers s’est levé et bat son plein.

    En France, de nombreux jeunes étudiants portant haut levé le grand drapeau révolutionnaire sont descendus dans la rue. Les mouvements ouvriers et estudiantins français sont d’une ampleur et d’une puissance sans pareille depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Tels les flots de la mer en furie, ils montent violemment à l’assaut de la société capitaliste pourrissante.

    Malgré les innombrables fleuves et montagnes qui séparent Paris et Pékin, la lutte du peuple français est étroitement liée à la nôtre.

    Avec une grande émotion, nous suivons chaque action révolutionnaire de la classe ouvrière et des étudiants de France.

    Nous nous réjouissons sincèrement de chacune de leur victoire. Quels que soient les ouragans, les difficultés et les revers que le peuple français sera amené à rencontrer dans la voie de la lutte révolutionnaire, nous nous tiendrons toujours aux côtés de la classe ouvrière et des jeunes étudiants de France et notre cœur sera à l’unisson de celui du peuple français.

    La lutte des ouvriers et des étudiants de France n’est pas fortuite. Elle est le résultat inévitable du développement des contradictions au sein du système capitaliste tout entier, ayant l’impérialisme américain à sa tête.

    De même que les autres pays capitalistes d’Amérique du Nord et d’Europe, la France fait face à une sérieuse crise politique et économique, la bourgeoisie des monopoles renforce l’exploitation et l’oppression cruelles des ouvriers. Les peuples travailleurs sont de plus en plus dans la misère, notre grand dirigeant le président Mao enseigne : « là où il y a oppression, il y a résistance ».

    La lutte révolutionnaire du peuple français est absolument inévitable, tout comme la lutte révolutionnaire menée par les peuples dans les divers pays capitalistes dirigés par l’impérialisme américain, tout comme celle que mènent les peuples dans les pays placés sous le contrôle des cliques de renégats révisionnistes.

    Actuellement, les réactionnaires français ont alternativement recouru à la double tactique contre-révolutionnaire : la violence répressive et la supercherie politique.

    Dans l’affrontement avec les ouvriers et les étudiants, en se mettant au service de ces réactionnaires, les révisionnistes modernes et les sociaux-démocrates, traîtres honteux du prolétariat, s’efforcent par mille et un moyens de tromper les gens et de faire du sabotage. Cependant, les flammes violentes de la lutte du peuple français ne peuvent être étouffées. Elles se feront toujours plus rageuses et embraseront toute la plaine.

    Notre époque est une époque nouvelle, où l’impérialisme va à son effondrement total et où le socialisme marche ver la victoire dans le monde entier. Dans cette situation révolutionnaire excellente, les mouvements des étudiants et des ouvriers en France, en s’unissant l’un à l’autre, dirigeront immanquablement la lutte révolutionnaire vers davantage de profondeur et d’ampleur, et créeront une situation nouvelle.

    Nous avons la ferme conviction que la classe ouvrière et les autres travailleurs de France qui possèdent la glorieuse tradition révolutionnaire de la Commune de Paris, ainsi que la classe ouvrière et les autres travailleurs des autres pays d’Europe et d’Amérique du Nord qui se trouvent au cœur du monde capitaliste pourront à coup sûr unir leur propre lutte aux luttes révolutionnaires menées par les peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine et formeront un courant révolutionnaire irrésistible et déchaîné qui brisera totalement le criminel système capitaliste et enterrera définitivement l’impérialisme, le révisionnisme moderne et tous les démons dévoreurs d’hommes.

    Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

    Prolétaire, peuples et nations opprimées unissez-vous ! Soutenons fermement la juste lutte des ouvriers et étudiants d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie !

    Soutenons fermement les luttes de libération des peuples et nations opprimées d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine !

    Soutenons fermement la juste guerre du grand peuple vietnamien contre l’agression américaine pour le salut national !

    Opposons-nous résolument à la répression des ouvriers, des étudiants et de tous les révolutionnaires par les réactionnaires français !

    A bas l’impérialisme américain !

    A bas le révisionnisme moderne soviétique !

    Vive la grande tradition révolutionnaire de la Commune de Paris !

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  • Compte rendu de la camarade Jiang Qing des causeries sur le travail littéraire et artistique

    1968

    La camarade Jiang Qing a proposé de commencer par lire des œuvres littéraires et, ensuite, d’étudier des documents et matériaux ayant trait à ces problèmes, avant d’ouvrir la discussion.

    Elle nous a recommandé la lecture des œuvres du président Mao ayant trait à ces problèmes.

    Elle a eu 8 entretiens particuliers avec des camarades de l’armée, elle a participé à 4 discussions collectives et a assisté en notre compagnie à 13 projections cinématographiques et à 3 représentations théâtrales.

    Elle a échangé des vues avec nous au cours même de la projection de ces films et de la représentation de ces pièces.

    En outre, elle nous a conseillé de voir 21 autres films. Durant cette période, la camarade Jiang Qing a assisté à la projection de la copie de premier montage du film La Grande Muraille de la mer de Chine méridionale, elle a reçu le metteur en scène, les opérateurs et des acteurs de ce film et s’est entretenue à trois reprises avec eux.

    Cela a été pour eux une puissante source d’enseignement et d’encouragement.

    Grâce aux contacts que nous avons eus avec elle, nous nous sommes rendu compte que sa compréhension de la pensée du président Mao était relativement profonde et que, depuis un certain temps, elle avait mené des enquêtes et des recherches relativement complètes sur les problèmes existant dans le domaine de la littérature et de l’art, et y avait acquis une riche expérience pratique grâce à ses efforts personnels dans l’exploitation de « parcelles de terre expérimentales ».

    En dépit de son état de santé, elle a continué à travailler, causant avec nous avec modestie, chaleur et sincérité, voyant en notre compagnie des films et des pièces de théâtre. Cela nous a beaucoup éclairés et aidés.

    Durant ces vingt jours environ, nous avons lu deux ouvrages du président Mao ainsi que d’autres matériaux relatifs à ces problèmes ; nous avons pris connaissance de bon nombre d’opinions extrêmement importantes de la camarade Jiang Qing et nous avons vu plus de 30 films, des bons, desmauvais, et d’autres ayant des insuffisances et des défauts à des degrés divers.

    Nous avons vu aussi le Raid sur le régiment du tigre blanc et La Montagne du tigre prise d’assaut, deux opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains assez réussis. Tout cela nous a aidés à approfondir notre compréhension de la pensée du président Mao en matière des lettres et des arts, et à élever le niveau de notre compréhension de la révolution culturelle socialiste.

    Voici les points qui ont été discutés et approuvés durant les causeries.

    1. Les seize dernières années ont été marquées par une âpre lutte des classes sur le front de la culture.

    En fait, dans les deux étapes de notre révolution, l’étape de démocratie nouvelle et l’étape socialiste, sur le front de la culture s’est livrée une lutte entre deux classes et deux lignes — la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction sur ce front.

    Dans l’histoire de notre parti, la lutte contre l’opportunisme « de gauche » et l’opportunisme de droite inclut aussi la lutte entre les deux lignes sur le front de la culture. La ligne de Wang Ming représentait un courant idéologique bourgeois qui déferla au sein de notre parti.

    Au cours du mouvement de rectification qui débuta en 1942, le président Mao fit une réfutation théorique radicale de la ligne de Wang Ming, sur les plans politique, militaire et organisationnel, et, aussitôt après, sur le plan culturel. Les œuvres du président Mao : La démocratie nouvelle, Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, « Lettre adressée au Théâtre de l’opéra de Pékin de Yenan à la suite d’une représentation des Rebelles malgré eux », constituent le bilan historique le plus achevé, le plus complet et le plus systématique de cette lutte entre les deux lignes sur le front de la culture ; la conception marxiste-léniniste du monde et la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art trouvent leur prolongement et leur développement dans ces œuvres.

    Après que notre révolution eût accédé à l’étape socialiste, le président Mao a encore publié deux ouvrages, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et Discours prononcé à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande, qui constituent le bilan le plus récent de l’expérience historique des mouvements idéologiques, littéraires et artistiques révolutionnaires de la Chine et des autres pays.

    Ces œuvres représentent un nouveau développement de la conception marxiste-léniniste du monde etde la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art. Ces cinq œuvres du président Mao répondent suffisamment et pour une longue période à nos besoins, ceux du prolétariat.

    Plus de vingt ans se sont écoulés depuis la publication des trois premières de ces cinq œuvres du président Mao, et près de dix ans depuis la publication des deux dernières.

    Cependant, depuis la fondation de la République populaire de Chine, les idées contenues dans ces œuvres n’ont pratiquement pas été appliquées dans les milieux littéraires et artistiques, et nous avons, au contraire, été dominés par une ligne noire antiparti et antisocialiste qui s’oppose à la pensée du président Mao.

    Cette ligne noire est un conglomérat d’idées de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne sur la littérature et l’art et de ce qu’on appelle la littérature et Part des années 30 (dans les régions de la Chine sous le contrôle du Kuomintang).

    On en trouve une expression caractéristique dans des théories telles qu’ « écrire la vérité (1) », la « large voie du réalisme (2) », l’« approfondissement du réalisme (3) », l’opposition au « rôle décisif du sujet (4) », les « personnages moyens (5) », l’opposition à l’« odeur de la poudre » (6), la « synthèse de l’esprit de l’époque (7) », etc.

    La plupart de ces théories avaient été réfutées par le président Mao dans les Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan.

    Dans le monde du cinéma, certains proposèrent de « rompre avec les canons et de se rebeller contre l’orthodoxie », en d’autres termes, de rompre avec les principes du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, et d’abandonner la voie de la guerre révolutionnaire populaire.

    Ce contre-courant d’idées de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne a influencé ou dominé notre littérature et notre art de sorte que, parmi les œuvres écrites depuis une quinzaine d’années, nous n’en trouvons que peu qui soient bonnes, ou fondamentalement bonnes, qui exaltent véritablement nos héros ouvriers, paysans et soldats et qui soient au service des ouvriers, des paysans et des soldats ; beaucoup sont ambiguës, certaines ne sont rien d’autre que des herbes vénéneuses antiparti et antisocialistes.

    Conformément aux directives du Comité central du Parti, nous devons mener résolument une grande révolution socialiste sur le front de la culture et éliminer radicalement cette ligne noire. Mais quand nous nous serons débarrassés de celle-ci, d’autres pourront apparaître et la lutte devra continuer.

    Il s’agit donc d’une lutte ardue, complexe et de longue haleine qui prendra des dizaines d’années, voire des siècles.

    Cette lutte est d’une importance vitale pour l’avenir de la révolution chinoise, pour l’avenir de la révolution mondiale.

    Voici la leçon à tirer de cette quinzaine d’années : nous nous y sommes pris trop tard.

    Nous n’avons abordé que quelques problèmes particuliers, et n’avons pas saisi le problème dans son ensemble et d’une façon systématique ; or, tant que nous ne prendrons pas en main cette question, la ligne noire aura le champ libre pour occuper de nombreuses positions.

    C’est là une sérieuse leçon.

    Depuis que la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti a adopté en 1962 la résolution sur la lutte des classes à mener dans tout le pays, dans le domaine culturel, la lutte pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise s’est graduellement développée.

    2. Ces trois dernières années ont été marquées par une nouvelle situation surgie dans la grande Révolution culturelle socialiste.

    L’apparition de l’opéra de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains en est l’exemple le plus remarquable. Guidés par le Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao et armés du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, les travailleurs littéraires et artistiques engagés dans la révolution de l’opéra de Pékin ont lancé une courageuse et tenace offensive contre la littérature et l’art de la classe féodale, de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne.

    Grâce à cette offensive, l’opéra de Pékin, citadelle naguère réputée imprenable, a été entièrement révolutionnarisé, tant dans son contenu idéologique que dans sa forme artistique ; d’où un changement révolutionnaire dans les milieux littéraires et artistiques.

    Des opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains tels que Le Fanal rouge, Chakiapang, La Montagne du Tigre prise d’assaut et Raid sur le régiment du tigre blanc, le ballet Le Détachement féminin rouge, la symphonie Chakiapang et les modelages de La Cour aux fermages ont obtenu l’approbation de la grande masse des ouvriers, des paysans et des soldats et ont été applaudis avec enthousiasme par les spectateurs et visiteurs chinois et étrangers.

    Ces réalisations sans précédent auront une influence profonde et de longue portée sur notre révolution culturelle socialiste. Elles prouvent de façon éloquente que cette citadelle réputée imprenable, l’opéra de Pékin, a pu être enlevée et révolutionnarisée, que les formes de l’art classique étranger, telles que le ballet et la musique symphonique, peuvent aussi être réformées et mises au service de notre cause ; cela doit accroître notre confiance en la révolutionnarisation des autres formes d’art.

    D’aucuns ont prétendu que les opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains auraient entraîné la perte des traditions et caractéristiques artistiques fondamentales de l’opéra de Pékin.

    Mais les faits ont prouvé le contraire.

    Les opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains ont repris, de façon critique, les traditions de l’opéra de Pékin et ont réellement fait naître le nouveau de l’ancien.

    Ce n’est pas que les caractéristiques artistiques fondamentales de l’opéra de Pékin aient été abandonnées, c’est qu’elles n’étaient plus à même de répondre aux besoins actuels. Certaines d’entre elles, ne pouvant refléter la vie nouvelle, sont à rejeter et doivent l’être.

    Pour illustrer la vie nouvelle, il est extrêmement urgent que nous partions de la vie pour raffiner et créer, développer et enrichir peu à peu les caractéristiques artistiques fondamentales de l’opéra de Pékin.

    En même temps, ces succès ont porté un coup sévère aux conservateurs de tout type ainsi qu’aux théories telles que la « valeur-recette », la « valeur en devises étrangères » et « les œuvres révolutionnaires ne sont pas des articles d’exportation. »

    Les amples activités de masse des ouvriers, paysans et soldats sur les fronts idéologique, littéraire et artistique sont une autre expression marquante de la Révolution culturelle socialiste de ces trois dernières années.

    Les ouvriers, paysans et soldats écrivent maintenant de nombreux articles philosophiques d’une haute qualité qui sont le reflet de la pensée de Mao Zedong dans la pratique. Beaucoup d’œuvres littéraires et artistiques excellentes ont fait leur apparition, elles glorifient la grande victoire de notre révolution socialiste, le grand bond en avant sur les différents fronts de notre édification socialiste, nos nouveaux héros, la direction clairvoyante de notre grand parti et de notre grand dirigeant.

    En particulier, les multiples poèmes composés par les ouvriers, paysans et soldats, parus dans les journaux muraux ou sur les tableaux noirs, illustrent, tant par leur contenu que par leur forme, une époque toute nouvelle.

    Ce ne sont là évidemment que les premiers fruits de notre Révolution culturelle socialiste, le premier pas d’une Longue Marche de dix mille lis. Pour sauvegarder et amplifier ces réalisations, pour mener jusqu’au bout la Révolution culturelle socialiste, nous devons travailler d’arrache-pied et devrons le faire pendant une longue période.

    3. La lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste sur le front de la littérature et de l’art se reflète nécessairement dans les forces armées, car celles-ci n’existent pas dans l’abstrait et ne peuvent en aucune façon constituer une exception à la règle.

    L’Armée populaire de libération de Chine est le principal instrument de la dictature du prolétariat dans notre pays. Elle est l’appui et l’espoir du peuple chinois et des peuples révolutionnaires du monde entier.

    Sans armée populaire, notre révolution n’aurait pu triompher, il n’y aurait ni dictature du prolétariat, ni socialisme, et le peuple ne posséderait rien.

    Il est donc inévitable que l’ennemi cherche à miner notre armée de toutes parts et qu’il utilise l’arme des lettres et des arts pour la corrompre idéologiquement.

    Or, même après que le président Mao eut indiqué que, depuis quinze ans, les milieux littéraires et artistiques n’avaient pas,pour l’essentiel, appliqué la politique du Parti, certains ont maintenu que le problème de l’orientation des lettres et des arts dans nos forces armées était un problème déjà résolu et que la tâche principale était d’élever le niveau artistique.

    Ce point de vue est erroné, il ne repose sur aucune analyse concrète.

    En fait, si, dans l’armée, on a produit certaines œuvres littéraires et artistiques qui suivent une orientation correcte et ont un niveau artistique assez élevé, il en est d’autres dont l’orientation est correcte mais le niveau artistique faible ; d’autres encore qui révèlent de graves insuffisances et erreurs tant dans l’orientation politique que dans la forme artistique ; et quelques unes enfin qui sécrètent tout simplement des poisons antiparti et antisocialistes.

    Par exemple, le Studio cinématographique « 1er Août » a réalisé des mauvais films tels que l’Enrôlement forcé. Cela prouve que dans nos forces armées, le travail littéraire et artistique a aussi été influencé, peu ou prou, par la ligne noire.

    En outre, dans le travail de création, ceux que nous avons formés et qui ont une conscience politique élevée et une véritable compétence, ne sont pas encore très nombreux ; en revanche, on compte encore beaucoup de problèmes idéologiques dans le domaine de la création, et la pureté de nos rangs laisse encore à désirer. Nous devons convenablement analyser et résoudre ces problèmes.

    4. L’Armée de libération doit jouer un rôle important dans la Révolution culturelle socialiste.

    Depuis qu’il a été chargé des affaires de la Commission militaire du Comité central du Parti, le camarade Lin Piao a toujours prêté une grande attention au travail littéraire et artistique et il nous a donné de nombreuses directives très justes.

    La « Résolution sur le renforcement du travail politique et idéologique dans l’armée », adoptée lors d’une réunion élargie de la Commission militaire, stipule clairement que le travail littéraire et artistique dans les forces armées doit « servir l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise ainsi que la consolidation et l’accroissement de la puissance de combat des forces armées, en étroite liaison avec leurs tâches et le contexte idéologique dans leurs rangs ».

    Il existe déjà dans l’armée un noyau de travailleurs littéraires et artistiques que nous avons formés et qui ont été trempés dans la guerre révolutionnaire. Un certain nombre d’excellentes œuvres ont été créées.

    L’Armée de libération doit donc, dans la Révolution culturelle socialiste, jouer le rôle qui lui revient et lutter, courageuse et ferme, pour appliquer la politique selon laquelle la littérature et l’art doivent servir les ouvriers, les paysans, les soldats et le socialisme.

    5. Au cours de la Révolution culturelle, il faut détruire et il faut construire. Les dirigeants doivent y veiller personnellement et aider à créer de bons exemples.

    La bourgeoisie fait son « soliloque sur la création du nouveau », ce qui est réactionnaire. Nous aussi devons mettre en relief la « nouveauté » et affirmer l’ « originalité », nous mettrons en relief la « nouveauté » socialiste et affirmerons l’ « originalité » prolétarienne.

    La tâche fondamentale de la littérature et de l’art socialistes est de s’efforcer de représenter l’image héroïque des ouvriers, des paysans et des soldats.

    C’est seulement avec de tels modèles et une expérience couronnée de succès dans ce domaine que nos arguments se révéleront convaincants, que nous serons à même de tenir solidement nos positions, que nous serons capables de faire tomber le gros bâton des mains des réactionnaires. Sur cette question, nous ne devons avoir aucun complexe d’infériorité, mais être fiers de nous-mêmes.

    Nous devons surmonter toute la vénération aveugle pour ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.

    A l’époque, le mouvement littéraire et artistique de la gauche suivait politiquement, la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming, et il était, sur le plan de l’organisation, exclusif et sectaire ; quant à sa théorie de la littérature et de l’art, c’était pratiquement celle des critiques littéraires russes bourgeois tels que Belinski, Tchernychevski, Dobrolioubov et, en ce qui concerne le théâtre, Stanislavski, ces démocrates bourgeois de la Russie tsariste dont les idées n’étaient pas marxistes, mais bourgeoises.

    La révolution démocratique bourgeoise est une révolution dans laquelle une classe exploiteuse remplace une autre classe exploiteuse.

    Seule la révolution socialiste prolétarienne élimine définitivement toutes les classes exploiteuses.

    Nous ne devons donc en aucun cas prendre les idées d’un quelconque révolutionnaire bourgeois comme principe directeur de nos mouvements prolétariens, que ce soit dans le domaine de l’idéologie, de la littérature ou de l’art.

    Il y a eu évidemment de bonnes choses dans les années 30, en l’occurrence le mouvement littéraire et artistique militant de la gauche dirigé par Lou Sin. Mais, vers le milieu des années 30, influencés par la ligne capitularde de droite de Wang Ming, certains dirigeants de ce mouvement abandonnèrent le point de vue de classe du marxisme-léninisme et lancèrent ce mot d’ordre : « Littérature de défense nationale. »

    C’était un mot d’ordre bourgeois. C’est Lou Sin qui formula le mot d’ordre prolétarien « littérature des masses pour la guerre nationale révolutionnaire ».

    Des travailleurs littéraires et artistiques de gauche, et particulièrement Lou Sin, lancèrent un autre mot d’ordre, à savoir que l’art et la littérature devaient être au service des ouvriers et des paysans, et que ceux-ci devaient créer eux-mêmes des œuvres littéraires et artistiques.

    Néanmoins, aucune solution systématique ne fut trouvée au problème fondamental : comment lier la littérature et l’art aux ouvriers, aux paysans et aux soldats.

    A l’époque, les travailleurs littéraires et artistiques de gauche, en effet, étaient dans leur grande majorité des démocrates et des nationalistes bourgeois, certains n’ont pas réussi à doubler le cap de la révolution démocratique et d’autres n’ont pas bien doublé le cap du socialisme.

    Nous devons surmonter la vénération aveugle pour la littérature classique tant chinoise qu’étrangère. Staline fut un grand marxiste-léniniste.

    Sa critique de la littérature et de l’art modernistes de la bourgeoisie était d’une grande acuité.

    Mais il a repris sans critique les dits classiques de la Russie et de l’Europe et cela a entraîné des conséquences fâcheuses. L’art et la littérature classiques de la Chine et de l’Europe (Russie comprise), voire les films américains, ont eu une influence non négligeable sur les milieux littéraires et artistiques de notre pays, certains les considèrent comme des dogmes et les acceptent en bloc.

    L’expérience de Staline doit nous servir de leçon.

    Les œuvres anciennes et étrangères, elles aussi, doivent être étudiées, et ce serait une erreur de s’y refuser ; mais nous devons le faire de façon critique, en sorte que l’ancien serve l’actuel et l’étranger, le national.

    Quant aux œuvres littéraires et artistiques révolutionnaires soviétiques, d’une qualité assez bonne, parues après la Révolution d’Octobre, elles doivent aussi être analysées, mais non aveuglément vénérées, et encore moins servilement imitées. L’imitation aveugle ne peut jamais se transformer enart. La littérature et l’art ne peuvent naître que de la vie du peuple, leur unique source.

    Cela est prouvé par toute l’histoire de l’art et de la littérature des temps anciens ou modernes, de la Chine ou de l’étranger.

    Le monde voit de tout temps les forces naissantes triompher des forces décadentes.

    Faible au début, notre Armée populaire de libération a fini par devenir puissante et vaincre les réactionnaires américano-tchiangkaïchistes.

    Devant l’excellente situation révolutionnaire régnant à l’intérieur du pays et à l’étranger, et face à nos tâches glorieuses, nous devons avoir la fierté d’être des révolutionnaires conséquents.

    Nous devons avoir la confiance et le courage de faire ce qui n’a jamais été tenté auparavant, car notre révolution est une révolution qui vise à éliminer définitivement les classes exploiteuses et les systèmes d’exploitation, et à déraciner radicalement l’idéologie de toutes les classes exploiteuses qui corrompt l’esprit des masses populaires.

    Sous la direction du Comité central du Parti et du président Mao et guidés par le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, nous devons créer une littérature et un art nouveaux, révolutionnaires, socialistes, dignes de notre grand pays, de notre grand Parti, de notre grand peuple, de notre grande armée. Ce seront une littérature et un art nouveaux qui inaugureront une ère nouvelle dans l’histoire de l’humanité et brilleront avec le plus vif éclat.

    Mais il n’est pas facile de créer d’excellents modèles. Stratégiquement, nous devons mépriser les difficultés de cette tâche, tandis que tactiquement nous devons en tenir pleinement compte.

    Créer une œuvre de haute qualité exige un processus ardu et les camarades qui dirigent la création littéraire et artistique ne doivent jamais agir en seigneurs ou adopter une attitude désinvolte à cet égard, mais doivent travailler avec acharnement et partager joies et peines avec les écrivains. Ils doivent autant que possible recueillir des matériaux de première main. Quand cela est impossible, ils doivent au moins recueillir des matériaux de seconde main.

    Ils ne doivent craindre ni les échecs ni les erreurs, mais les admettre et permettre à ceux qui ont commis des erreurs de les corriger.

    Ils doivent s’appuyer sur les masses, appliquer le principe :partir des masses pour retourner aux masses, se soumettre de façon répétée et pour une longue période à l’épreuve de la pratique afin de perfectionner continuellement leur travail et s’efforcer d’intégrer un contenu politique révolutionnaire à la meilleure forme artistique possible.

    Au cours de la pratique, ils doivent faire en temps opportun le bilan de leurs expériences, saisir progressivement les lois des diverses formes d’art. Sinon, il leur sera impossible de créer d’excellents modèles.

    Nous devons attacher toute l’importance voulue aux thèmes sur la révolution et l’édification socialistes. Il serait entièrement erroné de les négliger.

    En ce qui concerne la création des œuvres littéraires et artistiques sur les trois grandes campagnes de Liaosi-Chenyang, de Houai-Hai et de Péping-Tientsin ainsi que sur d’autres importantes campagnes, il nous faut également nous y mettre sans tarder tant que les camarades qui ont dirigé et commandé ces campagnes sont encore en vie.

    De nombreux et importants thèmes révolutionnaires historiques et contemporains attendent d’être traités d’urgence, de façon systématique et planifiée.

    Le film La Grande Muraille de la mer de Chine méridionale doit être un succès. La révision du film La Longue Marche doit être couronnée de succès. Et à travers ce travail de création, nous formerons un puissant noyau d’écrivains et d’artistes véritablement prolétariens.

    6. Dans le travail littéraire et artistique, qu’il s’agisse des responsables ou des créateurs, tous doivent pratiquer le centralisme démocratique du Parti, veiller à ce que « tout le monde ait son mot à dire » et s’opposer à ce que « la parole d’un seul ait force de loi ».

    Nous devons appliquer la ligne de masse.

    Dans le passé, il est arrivé que des écrivains, ayant produit une œuvre, aient contraint les dirigeants à donner leur accord et même à leur prodiguer des éloges.

    Cette façon de faire est détestable.

    Les cadres qui dirigent le travail de création doivent toujours garder présents à l’esprit ces deux points relatifs à la création littéraire et artistique : premièrement, savoir prêter l’oreille aux opinions des larges masses ; deuxièmement, savoir analyser ces opinions, accepter celles qui sont justes et rejeter celles qui sont erronées.

    Il n’y a pas d’œuvres artistiques et littéraires impeccables, même si une œuvre est bonne pour l’essentiel, nous devons indiquer ses insuffisances et ses erreurs pour qu’elle puisse êtreaméliorée. Les mauvaises œuvres ne doivent pas être cachées, mais soumises au jugement des masses.

    Nous ne devons pas craindre les masses, mais au contraire avoir pleine confiance en elles car elles peuvent nous donner des avis très précieux.

    Cela aidera, en outre, les masses à mieux discerner les choses. On dépense des centaines de milliers et même jusqu’à un million de yuans pour produire un film. Mettre de côté un mauvais film, c’est commettre un gaspillage d’argent.

    Pourquoi ne le présente-t-on pas au public pour permettre aux écrivains, aux artistes et aux masses d’en tirer des enseignements et, en même temps, pour couvrir les dépenses de l’État, afin d’obtenir un double résultat idéologique et financier ?

    Le film La Ville assiégée a été projeté pendant une longue période sans recevoir cependant aucune critique. Le Jiefangjun Bao (journal de l’Armée de libération) ne devrait-il pas écrire un article pour le critiquer ?

    7. Nous devons encourager la critique littéraire et artistique révolutionnaire, combative, faite par es masses, et briser le monopole détenu dans ce domaine par quelques « spécialistes » qui suivent une orientation erronée et se montrent conciliants.

    Nous devons placer l’arme de la critique littéraire et artistique entre les mains de la masse des ouvriers, paysans et soldats, combiner les critiques faites par les professionnels avec les critiques faites par les masses.

    Nous devons renforcer le caractère combatif de cette critique, combattre les louanges vulgaires et sans principes. Nous devons réformer notre style littéraire, encourager la rédaction d’articles brefs et faciles à comprendre, faire de notre critique littéraire et artistique une arme, semblable à un poignard ou à une grenade, et apprendre à la manier efficacement en combat rapproché.

    Naturellement, nous devons aussi écrire des articles plus longs, ayant un caractère systématique et un niveau théorique plus élevé.

    Nous ne devons pas utiliser des termes techniques de manière à effaroucher les gens.

    C’est de cette manière seulement que nous pouvons désarmer les soi-disant « critiques littéraires et artistiques ».

    Le Jiefangjun Bao et la revue Jiefangjun Wenyi (La littérature et l’art de l’Armée de libération) devraient réserver des colonnes spéciales, qu’elles soient régulières ou non, à la critique littéraire et artistique.

    Dans cette critique nous devons soutenir chaleureusement les œuvres bonnes ou fondamentalement bonnes, tout en indiquant avec bienveillance leurs insuffisances.

    Quant aux œuvres qui ne le sont pas, il faut en faire une critique de principe.

    Dans le domaine théorique, les vues erronées sur la littérature et l’art qui sont assez typiques, et celles qui sont répandues à profusion par certaines gens dans les livres tels que l’Histoire du développement du cinéma cinquante ans du mouvement du théâtre moderne en Chine — recueil de données historiques et Étude préliminaire du répertoire de l’opéra de Pékin, ainsi que les tentatives de ces gens de falsifier l’Histoire et d’élever leur propre prestige doivent être critiquées à fond et systématiquement.

    Nous ne devons pas craindre qu’on nous accuse de « brandir le bâton ».

    Quand on nous taxe de simplisme et de rudesse, nous devons faire l’analyse de nos propres articles. Certaines de nos critiques, justes au fond, ne sont pas assez convaincantes, car l’analyse et les arguments avancés sont insuffisants.

    Ceci doit être corrigé. Parmi ceux qui commencent par nous accuser de simplisme et rudesse, certains renoncent à leur accusation quand ils acquièrent une meilleure compréhension. Mais quand l’ennemi condamne nos justes critiques en les taxant de simplistes et de rudes, nous devons lui tenir tête avec fermeté.

    La critique littéraire et artistique doit être une de nos tâches de tous les jours, une importante méthode pour mener la lutte dans le domaine de la littérature et de l’art ; elle est aussi un important moyen par lequel le Parti dirige le travail littéraire et artistique.

    Sans une critique littéraire et artistique juste, nous ne pouvons faire fleurir la littérature et l’art.

    8. Dans la lutte contre le révisionnisme étranger en matière de littérature et d’art, nous ne devons pas seulement nous attaquer à de piètres figures comme les Tchoukhraï.

    Nous devons nous attaquer à de gros personnages, nous attaquer à Cholokhov, et oser le mettre à mal.

    Il est le maître de la littérature et de l’art révisionnistes. Ses œuvres Le Don paisible, Terre défrichée et Le Destin d’un homme ont exercé une très grande influence sur une partie des écrivains et des lecteurs chinois.

    L’armée ne devrait-elle pas organiser certains pour qu’ils étudient ces œuvres et écrivent des articles convaincants comportant une analyse critique avec assez d’arguments solides à l’appui ?

    Cela exercera une influence profonde tant en Chine que dans le monde. Nous devons également procéder de cette façon au sujet des œuvres d’auteurs chinois.

    9. En ce qui concerne la méthode de création, nous devons combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire et non pas adopter le réalisme critique bourgeois ou le romantisme bourgeois.

    Les belles qualités des héros ouvriers, paysans et soldats qui ont surgi sous la direction de la juste ligne du Parti sont l’expression condensée du caractère de classe du prolétariat. Nous devons nous appliquer, avec un enthousiasme ardent et par tous les moyens possibles, à créer des images héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats.

    Nous devons créer des personnages typiques.

    Le président Mao a dit : « La vie reflétée dans les œuvres littéraires et artistiques peut et doit toutefois être plus relevée, plus intense, plus condensée, plus typique, plus proche de l’idéal et, partant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne. »

    Nous ne devons pas nous borner aux personnages et aux choses véritables. Nous ne devons pas dépeindre un héros seulement après sa mort.

    En fait, les héros vivants sont beaucoup plus nombreux que les héros décédés. Cela exige de nos écrivains qu’ils concentrent et synthétisent des matériaux fournis par la vie et accumulés pendant une longue période pour créer différents genres de personnages typiques.

    Pour écrire sur les guerres révolutionnaires, nous devons d’abord avoir une claire compréhension de la nature des guerres : les nôtres sont justes, celles de l’ennemi sont injustes. Nos œuvres doivent refléter l’opiniâtreté, la bravoure et l’esprit de sacrifice, mais elles doivent aussi faire rayonner l’héroïsme et l’optimisme révolutionnaires.

    Tout en dépeignant le caractère cruel de la guerre, nous ne devons pas nous étendre démesurément sur ses horreurs ou les exalter. Tout en dépeignant l’âpreté de la lutte révolutionnaire,nous ne devons pas exagérer ou exalter les souffrances qu’elle entraîne.

    La cruauté d’une guerre révolutionnaire et l’héroïsme révolutionnaire, l’âpreté de la lutte révolutionnaire et l’optimisme révolutionnaire, constituent des cas d’unité des contraires.

    Cependant, dans cette contradiction, il faut discerner où réside le principal aspect ; autrement, il peut nous arriver de souligner un aspect à tort, et alors la tendance pacifiste bourgeoise apparaîtra.

    De plus, en dépeignant la guerre révolutionnaire populaire, qu’il s’agisse de la phase où la guerre de partisans joue le rôle fondamental et la guerre de mouvement, le rôle d’appoint, ou de la phase où la guerre de mouvement joue le rôle fondamental, nous devons toujours montrer correctement les rapports entre les forces régulières, les troupes de partisans et la milice populaire, les rapports entre les masses armées et les masses non armées, placées sous la direction du Parti.

    Quant au choix du sujet, c’est seulement en pénétrant profondément dans la vie et en faisant un bon travail d’investigation et d’étude que nous pouvons faire un choix judicieux et correct.

    Les dramaturges doivent se lancer, inconditionnellement et pendant une longue période, dans les luttes ardentes de la vie.

    Les metteurs en scène, les acteurs, les opérateurs, les peintres et les compositeurs doivent également s’élancer dans la vie et faire sérieusement le travail d’investigation et d’étude.

    Dans le passe, certaines œuvres déformaient les faits historiques, se concentrant sur la description de lignes erronées et non de la ligne juste ; d’autres dépeignaient des personnages héroïques qui, néanmoins, invariablement violaient la discipline, ou bien ne créaient de tels personnages que pour aboutir à un dénouement artificiellement tragique en les faisant donner leur vie ; d’autres encore ne présentaient pas de personnages héroïques, mais seulement des personnages « indécis », en fait arriérés, avilissant l’image des ouvriers, paysans et soldats.

    En dépeignant l’ennemi, certaines œuvres ne dévoilaient pas sa nature de classe en tant qu’exploiteur et oppresseur du peuple et allaient même jusqu’à le rendre séduisant.

    Enfin, quelques œuvres ne parlaient que d’amour et d’histoires romanesques, flattant les goûts vulgaires et proclamant sujets éternels « l’amour » et « la mort ».

    Il faut s’opposer résolument à toute cette camelote bourgeoise et révisionniste.

    10. Nous devons rééduquer les cadres chargés du travail littéraire et artistique, et réorganiser les rangs des écrivains et des artistes.

    Pour des raisons historiques, dans les jours d’avant la libération de tout le pays, il était pour nous, prolétaires, difficile de former nos propres travailleurs littéraires et artistiques, particulièrement dans les régions sous le contrôle de l’ennemi. Notre niveau culturel était relativement bas et notre expérience limitée.

    Beaucoup de nos travailleurs littéraires et artistiques avaient reçu une éducation bourgeoise.

    Tout au long de leurs activités révolutionnaires dans le domaine de la littérature et de l’art, certains n’ont pu subir la persécution ennemie et sont devenus des traîtres ; d’autres n’ont pu résister à l’influence pernicieuse des idées bourgeoises et ont été corrompus.

    Dans les bases d’appui, nous avons formé un nombre considérable de travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires.

    En particulier, après la publication des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, ces travailleurs guidés par une juste orientation se sont intégrés aux ouvriers,aux paysans et aux soldats, et ont joué un rôle positif dans la révolution.

    Mais voici où résidait la faiblesse : après que notre pays eut été libéré et que nous eûmes fait notre entrée dans les grandes villes, beaucoup de camarades n’ont pu résister à l’action corrosive exercée par les idées bourgeoises dans les rangs de nos écrivains et artistes, et c’est ainsi que certains se sont laissés distancer.

    Notre littérature et notre art sont une littérature et un art prolétariens, la littérature et l’art du Parti. Ce qui nous distingue avant tout des autres classes, c’est notre esprit de parti prolétarien érigé en principe.

    Nous devons bien comprendre que les porte-parole des autres classes sont, eux aussi, guidés par leur principe d’esprit de parti, lequel est fortement ancré en eux.

    Dans les principes régissant la création littéraire et artistique, de même que dans la ligne d’organisation et dans le style de travail, nous devons rester fidèles à ce principe qu’est l’esprit de parti prolétarien et combattre la corruption des idées bourgeoises.

    Nous devons tracer une nette ligne de démarcation entre notre idéologie et l’idéologie bourgeoise et ne tolérer aucune coexistence pacifique entre elles. Des problèmes de divers genres existent maintenant dans les milieux littéraires et artistiques.

    Pour la plupart des gens de ces milieux, il s’agit de la question de l’élévation de leur niveau de compréhension et de leur niveau idéologique par l’éducation.

    Nous devons étudier consciencieusement les œuvres du président Mao, les étudier et les appliquer de façon créatrice et en liaison avec nos pensées, avec les problèmes du moment, et les étudier en ayant à l’esprit les problèmes à résoudre. C’est seulement de cette façon que nous pouvons réellement comprendre, saisir et maîtriser la pensée de Mao Zedong.

    Nous devons, pendant une longue période, pénétrer profondément dans la vie, faire corps avec les ouvriers, paysans et soldats, élever notre conscience de classe, effectuer notre refonte idéologique et servir de tout cœur le peuple, sans aucune pensée de renommée personnelle ou de gain matériel.

    Il faut exhorter nos camarades à étudier le marxisme-léninisme et les œuvres du président Mao, à demeurer révolutionnaires pour toute la vie, et, en particulier, à prendre soin de garder intacte leur intégrité prolétarienne dans leurs vieux jours, ce qui n’est pas facile à faire.

    A la suite de ces causeries, nous avons acquis une compréhension relativement précise de toutes les questions susmentionnées ; nos opinions sur ces questions correspondent aussi à la réalité du travail littéraire et artistique de l’armée. Il en résulte que le niveau de notre conscience politique s’est élevé et que notre détermination de mener la Révolution culturelle socialiste ainsi que notre sens des responsabilités envers elle se sont renforcés.

    Nous continuerons à bien étudier les œuvres du président Mao, à faire consciencieusement le travail d’investigation et d’étude et à mener à bien l’exploitation de « parcelles de terre expérimentales » et la production de bons modèles, afin de jouer notre rôle d’avant-garde dans cette lutte révolutionnaire culturelle pour l’implantation de l’idéologie prolétarienne et la liquidation de l’idéologie bourgeoise.

    NOTES

    (1) La théorie affirmant qu’il convient d’« écrire la vérité » est une théorie révisionniste en matière de création littéraire. Le contre-révolutionnaire Hou Feng préconisait d’ « écrire la vérité » et il était soutenu dans ce sens par Feng Hsiué-feng. Inspirés par des motifs inavouables, ces gens mettaient l’accent sur l’importance d’ « écrire la vérité ».

    Derrière le paravent de ce slogan, ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art socialistes aient un caractère de classe reflétant une tendance politique. Et ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art servent à éduquer le peuple dans l’esprit du socialisme.

    Ils se complaisaient à fouiner dans les coins obscurs de la réalité socialiste et à faire les poubelles de l’histoire. En prônant la prétendue théorie d’ « écrire la vérité », ils ne visaient qu’à dépeindre la radieuse société socialiste sous un jour particulièrement sombre.

    (2) La théorie de la « large voie du réalisme » a été lancée par certains éléments antiparti et antisocialistes des milieux littéraires et artistiques, qui, s’opposant aux Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao Zedong, prétendaient qu’elles étaient dépassées et qu’il fallait ouvrir une autre voie plus large. Telle est la nature de la « large voie du réalisme » avancée par Tsin Tchao-yang et autres.

    A leurs yeux, la voie la plus juste et la plus large, celle de servir les ouvriers, paysans et soldats, était encore trop étroite, elle n’était qu’un « dogme stagnant », elle avait « tracé devant les gens un petit sentier immuable ».

    Ils préconisaient que les auteurs écrivent ce que bon leur semble selon « leur propre expérience de la vie, leur éducation et leur tempérament ainsi que leur individualité artistique » et que, s’écartant de l’orientation de servir les ouvriers, paysans et soldats, ils cherchent à se donner « un champ de vision infiniment large permettant de développer l’initiative créatrice ».

    (3) La théorie de l’ « approfondissement du réalisme ». A l’époque où il préconisait de « peindre des personnages moyens », Chao Tsiuan-lin présenta une thèse dite de l’« approfondissement du réalisme ».

    Cette thèse demandait aux écrivains de révéler « les choses anciennes » qui pèsent sur les masses populaires et de résumer « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels », créant ainsi des images de « personnages moyens » ayant un caractère complexe.

    Cette thèse demande aux écrivains de se donner des sujets « ordinaires », susceptibles de faire « voir les grandes choses à travers les petites » et « saisir le vaste monde à travers un grain de riz ».

    Selon lui, les œuvres littéraires ne sont réalistes que lorsqu’elles décrivent des « personnages moyens » en proie à des conflits internes, lorsqu’elles résument « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels » et lorsqu’elles dépeignent leur « douloureux passage » de l’économie individuelle à l’économie collective.

    Ainsi seulement, le réalisme « s’approfondira ». En revanche, exalter l’héroïsme révolutionnaire des masses populaires, en donner des images héroïques, cela n’est ni vrai, ni réaliste. L’« approfondissement du réalisme » est une marchandise directement importée du réalisme critique bourgeois et donc une théorie littéraire réactionnaire à l’extrême.

    (4) La théorie de l’opposition au « rôle décisif du sujet » est une idée littéraire artistique antisocialiste. Parmi les zélés propagateurs de cette opinion figurent notamment Tien Han et Hsia Yen. Dans le choix et le traitement d’un thème, un écrivain prolétarien doit avant tout considérer si celui-ci va dans le sens des intérêts du peuple.

    Si l’on choisit et traite un certain thème, c’est pour contribuer à l’épanouissement de tout ce qui est prolétarien et à l’élimination de tout ce qui est bourgeois et c’est pour encourager les masses à suivre fermement la voie socialiste.

    Les théoriciens de l’opposition au « rôle décisif du sujet » considéraient ces vues correctes comme des règles draconiennes qu’il « faut éliminer complètement ». Sous prétexte d’élargir la gamme des thèmes littéraires, ils préconisaient de rompre avec « les canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ».

    Ils soutenaient qu’il avait été trop question de révolution et de lutte armée dans notre cinéma et qu’on ne pourrait faire du nouveau qu’en rompant avec ces canons et en trahissant cette juste voie.

    Certains proposaient d’écrire sur la « sympathie humaine », l’« amour de l’humanité », les « petites gens » et les « petites choses ». En fait, tous ces points de vue constituent des tentatives pour que la littérature et l’art s’écartent de la voie de servir la politique prolétarienne.

    (5) La théorie des « personnages moyens » est une vue erronée dont Chao Tsiuan-lin, qui fut l’un des vice-présidents de l’Association des Écrivains chinois, a été le principal promoteur. Entre l’hiver de 1960 et l’été de 1962, il formula à maintes reprises cette opinion.

    Il calomniait la grande majorité des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure en les présentant comme des personnages « moyens » hésitant entre le socialisme et le capitalisme.

    Il considérait que les œuvres littéraires devaient faire plus de place à ces « personnages moyens ». Son but était de répandre un sentiment de scepticisme et d’irrésolution face au socialisme et en même temps de faire obstruction à la peinture de héros de l’époque socialiste dans les œuvres littéraires et artistiques.

    (6) La théorie de l’ « opposition à l’odeur de la poudre ». La littérature du révisionnisme moderne s’étend avec complaisance sur les horreurs de la guerre et répand « la philosophie de la survie à tout prix » et le capitulationnisme afin de paralyser la volonté de lutte des peuples et de répondre aux besoins de l’impérialisme.

    Ces dernières années, dans notre pays aussi il s’est trouvé des gens pour clamer sans cesse que notre littérature sentait trop la poudre, que la scène de notre théâtre n’était qu’un hérissement de fusils et que cela était inesthétique.

    Ceux-là recommandaient aux écrivains de rompre avec les « canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ». L’opposition à une littérature répandant l’« odeur de la poudre » est en fait un reflet du courant révisionniste dans les cercles littéraires et artistiques de notre pays.

    (7) La « synthèse de l’esprit de l’époque » est une théorie absurde anti-marxiste-léniniste dont Tcheou Kou-tcheng se fit le représentant. Celui-ci niait que l’esprit de l’époque fût celui qui pousse celle-ci dans sa marche en avant et que le représentant de cet esprit fût la classe avancée qui donne son impulsion à cette même époque.

    Il soutenait que l’esprit de l’époque ne peut être que la « synthèse » des « diverses idéologies des diverses classes » où confluaient « toutes sortes d’esprits pseudo-révolutionnaires, non révolutionnaires et même contre-révolutionnaires ».

    La « synthèse de l’esprit de l’époque » n’est donc rien d’autre que la théorie tout à fait réactionnaire de la « réconciliation de classe ».

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  • Commentaire sur deux livres de Tao Tchou

    1968

    La grande révolution culturelle prolétarienne, en une suite de tempêtes, secoue la Chine et le monde entier.

    La situation est excellente. Commencée par une vaste campagne de critique dans le domaine culturel, cette révolution accède, triomphalement, après une année de combats exaltants, à la phase de la grande critique de masse contre la poignée des plus hauts responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

    Cette vaste campagne de critique revêt une importance politique majeure ; elle constitue le développement en profondeur de la lutte menée par les révolutionnaires prolétariens pour la prise du pouvoir, une mesure d’importance permettant de liquider le venin du révisionnisme, une force motrice idéologique mobilisant les larges masses en vue de réaliser la tâche de lutte-critique-réforme, une puissante lutte de masse pour appliquer de façon approfondie, dans les domaines politique, économique, culturel et militaire, la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Nous avons devant nous deux livres : Idéal, vertus, vie intérieure (appelé simplement Idéal), édité en 1962 par les Éditions de la Jeunesse chinoise, et Pensée, sentiments, talent littéraire (appelé simplement Pensée), publié en 1964 par les Éditions populaires du Kouangtong.

    Ce sont, pour nous, deux manuels excellents par l’exemple à rebours dans la vaste campagne de critique ; ce sont deux œuvres sœurs du sinistre livre sur le « perfectionnement individuel » qui donnent une image vivante de la nature réactionnaire, odieuse, du révisionniste Tao Tchou.

    Avant la llème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, qui eut lieu en août 1966, Tao Tchou était un fidèle exécutant de la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par le Khrouchtchev chinois.

    Après cette session, le visage réactionnaire des deux plus grands responsables engagés dans la voie capitaliste ayant été dévoilé devant tout le Parti, il était devenu le principal représentant de ceux qui s’obstinaient dans cette ligne.

    De connivence avec ses hommes de confiance, le révisionniste contre-révolutionnaire Wang Jen-tchong et consorts, il continuait à s’opposer frénétiquement à la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao et à la déformer, à prendre le contre-pied de la grande pensée de Mao Zedong et à la contrecarrer.

    Recrutant les capitulards et les traîtres, et en collusion avec d’autres responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, il donnait partout des directives pour réprimer le mouvement des masses révolutionnaires, soutenir et protéger les révisionnistes contre-révolutionnaires et les génies malfaisants, tentant de camoufler et d’annihiler, par des moyens ignobles, les critiques formulées à la llème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti contre le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste.

    Des personnages qui surestiment les forces réactionnaires, sous-estiment les forces des peuples, vont à l’encontre du courant et rêvent sottement de faire figure de « héros », l’Histoire n’a jamais tardé à en faire des bouffons ridicules.

    Quel n’était pas l’orgueil de ce personnage, qui se vantait d’« être pour l’essentiel un révolutionnaire prolétarien », lorsqu’il s’écria avec arrogance devant les masses, en brandissant le poing, le 30 juillet 1966, à un meeting de 10 000 personnes : « Vous pouvez m’abattre, si vous n’avez pas confiance en moi ! »

    Il semblait vouloir dévorer les gens ! Il tentait par ce moyen d’intimider les masses : quiconque oserait s’opposer à lui, ce « vieux révolutionnaire », finirait mal, tandis que lui, le « héros », ne serait jamais « abattu ».

    Mais, quiconque se dresse pour s’opposer à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, à la grande révolution culturelle prolétarienne et aux larges masses populaires révolutionnaires ne manquera pas d’être abattu. Telle est la logique de l’Histoire. Mieux les réactionnaires jouent leur rôle, plus complète sera leur défaite.

    Aujourd’hui, en jetant un regard en arrière, nous voyons que cet individu, par son attitude scandaleuse : étalage de soi et intimidation des masses, n’a fait qu’appliquer une nouvelle couche de peinture, bien grotesque d’ailleurs, à son masque de personnage à double face.

    Tao Tchou se vantait en disant « Je suis un révolutionnaire conséquent. »

    Eh bien, prenons ses deux livres comme matériel essentiel, pour voir sur qui ce « révolutionnaire conséquent » s’est « toujours » aligné. Quelle « révolution » a-t-il menée ? Dans quel « idéal » a-t-il persisté ? Quelles « vertus » a-t-il prêchées ? A quelle classe appartiennent « la pensée et les sentiments » prônés par lui, et quelle a été sa  «vie intérieure » ?

    L’« IDÉAL » DES CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES BOURGEOIS

    A quelle  «faction » Tao Tchou appartient-il ? A quelle « faction » l’« idéal » qu’il a prôné dans ses livres appartient-il ? Pour le savoir, il suffit d’examiner ses propos qui constituent un véritable aveu.

    En août 1955, au moment où la transformation socialiste de l’agriculture et de l’artisanat battait son plein et où une lutte à mort s’engageait entre le prolétariat et la bourgeoisie, Tao Tchou entra en scène et proclama, très sûr de lui, dans un discours : « Nous sommes tous de la même faction, celle du peuple chinois ; à l’exception des contre-révolutionnaires, tout le monde doit s’unir très cordialement » (Idéal, vertus et vie intérieure (en chinois), Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962).

    Or, ce « tout le monde » « à l’exception des contre-révolutionnaires » se divise en deux : le prolétariat d’un côté, la bourgeoisie de l’autre. Tao Tchou a vilipendé perfidement la rééducation idéologique des intellectuels, en la qualifiant d’ « humiliation de la dignité de l’homme », en prétendant que les idées réactionnaires de Hou Che n’étaient que des « problèmes relevant du mode de penser » et qu’il fallait « attendre 30 voire 40 ans pour en avoir une vision bien nette » (Ibidem).

    De toute évidence, son  «tout le monde » signifie la bourgeoisie et ses agents, Hou Che et consorts.

    La « faction du peuple chinois » que Tao Tchou a glorifiée en disant qu’elle devait « s’unir très cordialement », n’est, en fait, qu’un ramassis de réactionnaires bourgeois antipopulaires.

    Tao Tchou a dit avec une profonde sympathie : « La situation dans laquelle se trouvent les éléments contre-révolutionnaires dissimulés dans la partie continentale du pays est pitoyable et ils sont malheureux. »

    Les paroles sont l’expression des idées.

    Les mots « pitoyable » et « malheureux » qui effacent d’un seul coup le caractère haïssable et la cruauté des contre-révolutionnaires, traduisent de façon vivante la « vie intérieure » de Tao Tchou, dont le cœur bat à l’unisson du leur.

    Cette « prise de position » édifiante a été supprimée lors de la publication de ce livre qui ne donne soi-disant que des extraits du discours.

    En mai 1957, lorsque les droitiers se livrèrent à des attaques furieuses, Tao Tchou publia sans tarder des articles dans des journaux, où il claironnait : « Maintenant que les classes ont été liquidées pour l’essentiel », « qu’à l’intérieur du pays, les contradictions entre l’ennemi et nous ont été résolues », la « fonction répressive » de la dictature du prolétariat « doit être atténuée », son action doit être détournée vers la « direction de la production » et « l’organisation de la vie économique du peuple » (« Les questions concernant les contradictions au sein du peuple et ‘Que cent fleurs s’épanouissent et que cent écoles rivalisent’ », « De la juste solution des contradictions au sein du peuple dans le Kouangtong », Nanfang Ribao (journal de la Chine méridionale), 4 et 5 mai 1957).

    Les propriétaires fonciers, les paysans riches et les bourgeois sont tous devenus membres d’une « grande famille ». La dictature du prolétariat peut être supprimée et un « Etat du peuple tout entier » ne s’occupant que de la « direction de la production », pourrait bientôt s’établir.

    Ces propos à cent pour cent révisionnistes visant à renverser la dictature du prolétariat, reflètent parfaitement le visage de ce chef de file des droitiers de la bourgeoisie.

    Deux ans plus tard, dans le premier semestre de 1959, lorsque la révolution socialiste se développait en profondeur, Tao Tchou a fait une publicité tapageuse, dans son article intitulé : « Le style du pin », pour préconiser l’« inflexibilité face aux circonstances mauvaises et défavorables » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962).

    Et dans un autre article : « La ténacité révolutionnaire », il a déclaré qu’ « en mer », on doit être capable de résister aux « assauts de la tempête » (Ibidem).

    Ainsi, l’impétueux grand bond en avant, la magnifique et courageuse volonté du peuple révolutionnaire de transformer le monde, tout cela a été qualifié par lui de « circonstances mauvaises et défavorables ».

    Alors que la tempête de la révolution socialiste avait porté des coups à la bourgeoisie, aux propriétaires fonciers, aux paysans riches, aux contre-révolutionnaires, aux mauvais éléments et aux droitiers ainsi qu’à leurs agents, la clique antiparti de Peng Teh-houai, il poussait des cris d’orfraie en déclarant qu’« on devait être capable de résister aux assauts de la tempête ». Sa position contre-révolutionnaire est suffisamment claire sans qu’il soit besoin de plus amples explications.

    En 1965, après la grande 10ème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le président Mao a dit, à plusieurs reprises, que la contradiction principale à l’intérieur du pays était la lutte entre les deux classes, le prolétariat et la bourgeoisie ; la lutte entre les deux voies, celle du socialisme et celle du capitalisme.

    Dans le Document en 23 points sur le mouvement d’éducation socialiste, le président Mao a souligné que « le mouvement en cours vise principalement ceux qui, dans le Parti, détiennent des postes de direction et s’engagent dans la voie du capitalisme ». Le Khrouchtchev chinois ainsi que Tao Tchou et consorts, contrecarraient et boycottaient d’une façon frénétique ces importantes directives du président Mao.

    En novembre 1965, au moment où la lutte à mort contre les révisionnistes contre-révolutionnaires devenait imminente, tandis que s’ouvrait la critique de la pièce La Destitution de Hai Jouei, Tao Tchou révéla une nouvelle fois son vrai visage en publiant un article dans le Wenyi Bao, où il dit : « J’estime qu’à l’étape actuelle, il faut mettre au premier plan la tâche consistant à refléter les contradictions au sein du peuple. » (Wenyi Bao (Gazette littéraire), N° 11, 1965)

    Il prétendait qu’ « à l’étape actuelle », les contradictions principales étaient « les contradictions au sein du peuple ».

    Cela revenait à effacer délibérément la lutte entre les deux classes et les deux voies, lutte qui constitue la principale contradiction à l’intérieur du pays, à considérer la poignée de contre-révolutionnaires, de renégats, de droitiers et de responsables engagés dans la voie capitaliste, comme relevant du domaine des contradictions « au sein du peuple », afin de couvrir leurs crimes d’usurpation des pouvoirs du Parti, du gouvernement et de l’armée, et de protéger les pires contre-révolutionnaires bourgeois infiltrés au sein du Parti.

    Tao Tchou un  «révolutionnaire conséquent » ?

    Non, un contre révolutionnaire conséquent !

    On peut dire qu’à chaque moment critique de l’Histoire, il a pris ouvertement une position bourgeoise et s’est opposé à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, au socialisme. L’« idéal » qu’il a prôné en termes magnifiques est en fait l’idéal des contre-révolutionnaires bourgeois, l’idéal réactionnaire visant à protéger et à développer le capitalisme, le rêve chimérique de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme en Chine. Jugez vous-même :

    Tao Tchou a dit : « L’idée socialiste signifie recourir à tous les moyens possibles pour assurer l’industrialisation rapide du pays. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    Selon cette théorie « socialiste » ultra-réactionnaire, les États-Unis, pays industrialisé, n’auraient-ils pas réalisé le « socialisme » depuis longtemps ?

    Pour l’« industrialisation », il existe deux voies, deux lignes, deux « méthodes », celles du socialisme et celles du capitalisme.

    Suivre la voie socialiste signifie s’appuyer sur la classe ouvrière et les larges masses révolutionnaires, sur le principe consistant à donner la primauté à la politique, sur la conscience et l’enthousiasme révolutionnaires du peuple fort de centaines de millions d’hommes inspirés par la pensée de Mao Zedong, cela signifie faire en sorte que le pouvoir de direction des entreprises soit réellement dans les mains des révolutionnaires prolétariens.

    Suivre la voie capitaliste signifie, tout comme les livres de Tao Tchou le prêchent infatigablement, s’appuyer sur un petit nombre d’  «experts » bourgeois, compter sur le « stimulant matériel », sur les conservateurs, de sorte que le pouvoir de direction des entreprises soit usurpé par les couches privilégiées représentant les intérêts de la bourgeoisie.

    « Recourir à tous les moyens possibles » selon les paroles de Tao Tchou, c’est, en fait, choisir comme moyen de s’appuyer sur la bourgeoisie en vue de développer le régime d’exploitation capitaliste et de résister à la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes.

    « Depuis un siècle, l’histoire de la Chine a été celle d’un pays continuellement victime d’attaques, parce qu’elle n’avait pas d’industries. » (ibidem)

    Voilà Tao Tchou qui, du ton d’un mauvais professeur, nous fait un cours sur l’histoire contemporaine chinoise, bien entendu une histoire inversée.

    De 1840 à 1949, soit 109 années, si la Chine a été « victime d’attaques », la cause essentielle n’en était pas son manque d’industries, mais le fait que le pouvoir politique était entre les mains des valets de l’impérialisme, ces traîtres à la nation, à partir du gouvernement de la dynastie des Tsing, des seigneurs de guerre du Peiyang jusqu’à Tchiang Kaï-chek.

    Depuis que le prolétariat et le peuple travailleur chinois, sous la direction du grand dirigeant le camarade Mao Zedong, ont conquis le pouvoir politique à l’échelle nationale, les impérialistes doivent au préalable évaluer exactement la force de leurs sabots de sangliers avant de se risquer à nous attaquer.

    Plus la grande révolution culturelle sera menée de façon radicale, plus la pensée de Mao Zedong pénétrera dans l’esprit des gens,plus la dictature du prolétariat sera consolidée, plus il est certain que nous serons invincibles dans le monde en cas de guerre. Tel est l’idéal des révolutionnaires prolétariens.

    Attribuer entièrement à l’« inexistence d’industries » le fait que la Chine était « victime d’attaques » revient à camoufler totalement les crimes commis par ces traîtres à la nation coupables des pires forfaits, à enjoliver ces laquais chinois de la bourgeoisie internationale qui, sous l’enseigne du  «développement de l’industrie », avaient entrepris de restaurer le capitalisme. C’est chanter sur le même ton que le Khrouchtchev chinois, celui d’un traître à la nation !

    Tao Tchou a dit en outre : L’« idéal communiste » se ramène à ceci : « des maisons confortables », « tous les foyers brillamment éclairés la nuit, tous les gens élégamment vêtus, chacun sa propre voiture . . . » (Ibidem) en un mot,  «bien nourri, bien vêtu, bien logé ».

    C’est de l’hédonisme. On peut vendre son âme à celui qui assure une « bonne nourriture, un logement confortable », lequel pourrait même recevoir à bas prix l’étiquette de « communiste ». C’est la plus ignoble philosophie, celle d’un renégat !

    Une apparence de « communisme », mais de l’individualisme poussé à l’extrême, du capitalisme en réalité, voilà la définition de l’« idéal communiste » dont parle Tao Tchou. Selon cette définition, le mode de vie de la bourgeoisie américaine ne correspondrait-il pas à merveille à l’ « idéal communiste » ?

    Il a dit encore : Avoir un « noble idéal », c’est penser constamment à « devenir plus tard un navigateur, un aviateur, un homme de science, un homme de lettres, un ingénieur, un professeur… » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    Être un spécialiste, encore un spécialiste, toujours un spécialiste, non pas un ouvrier, un paysan ou un soldat.

    Aux yeux de ce renégat  «du prolétariat, on devrait reléguer au bas de l’échelle les ouvriers, paysans et soldats révolutionnaires ; bien plus, il voudrait tout simplement les voir précipiter dans un véritable enfer, dans les bas-fonds de la société pour qu’ils ne puissent plus jamais se relever.

    Tout au contraire, ceux qui occuperaient de hautes, de « sublimes » fonctions, ce serait toute la ribambelle des  «spécialistes » bourgeois. « La bourgeoisie a participé au mouvement démocratique, elle s’y connaît dans le développement de l’industrie, elle n’est pas aussi pourrie que les propriétaires fonciers. » (Ibidem)

    Eh bien, c’est avouer que ces « spécialistes » ne sont nullement des spécialistes prolétariens, mais des bourgeois et des représentants de la bourgeoisie dans les milieux culturels. Par  «s’y connaître », il entend les connaissances des capitalistes telles que l’ingéniosité et la cruauté avec lesquelles ils exploitent les ouvriers.

    Le « noble idéal » de Tao Tchou vise à opérer un retour de la contre-révolution en utilisant ces représentants de la bourgeoisie qui ont accédé à des postes très élevés. Aujourd’hui, bon nombre de « sommités » bourgeoises très haut placées ont été désarçonnées par les jeunes combattants révolutionnaires.

    Il a dit encore : Notre noble idéal, c’est que  «tout le monde connaisse réellement une satisfaction de l’esprit ».

    En 1962, au moment où la bourgeoisie a lancé une attaque violente contre le prolétariat, où les spectres de tout acabit surgissaient et où les herbes vénéneuses croissaient à vue d’œil, pour que la bourgeoisie « connaisse une satisfaction de l’esprit », Tao Tchou a clamé à cor et à cri dans son écrit intitulé : « Opinions sur la question de faire prospérer la création », que « pas mal d’intellectuels bourgeois sont déjà devenus des intellectuels appartenant à la catégorie des travailleurs » et qu’« il fallait mettre en valeur l’ardeur de ces intellectuels » (Pensée, sentiments et talent littéraire (en chinois), Éditions populaires du Kouangtong, 1964) (Note : D’après le texte original du rapport de Tao Tchou, la phrase se ramène à ceci : « Actuellement, l’écrasante majorité des intellectuels sont déjà devenus des intellectuels appartenant à la catégorie des travailleurs. Il faut leur enlever l’étiquette d’intellectuels bourgeois. »)

    Bravo ! Que ce soient « le Village des Trois », ou Tien Han, Hsia Yen, Wou Han, Tsien Po-tsan, ou bien encore Hai Jouei, Wei Tcheng, Li Houei-niang et consorts, les voilà tous devenus des « intellectuels appartenant à la catégorie des travailleurs ».

    Leur étiquette ôtée et se voyant ainsi couronnés, n’était-il pas naturel qu’ils coordonnent encore davantage leurs « efforts » pour préparer l’opinion à la restauration du capitalisme ? « Vivre en bons termes et dans une joie sereine », dans une ambiance de gaieté, cela ne permet-il pas à ces gens de pratiquer aisément la restauration du capitalisme ?

    Il faut que ce soit ou le prolétariat ou la bourgeoisie qui n’ait pas de « satisfaction d’esprit ».

    Dans la lutte des classes, cela est inévitable. Jamais les deux à la fois.

    Lorsque le prolétariat jouit d’une pleine « satisfaction d’esprit », la bourgeoisie se trouve dans le pétrin.

    Le contraire est tout aussi vrai. C’est tout l’un ou tout l’autre.

    Ceux qui ont crié à l’injustice en disant que la bourgeoisie ne pouvait pas connaître de « satisfaction d’esprit » ont montré tout simplement qu’eux-mêmes respiraient au même rythme que la bourgeoisie.

    Tao Tchou a dit que son « idéal du socialisme » est  «profitable à tout le monde », y compris la bourgeoisie.

    Comment le socialisme pourrait-il être « profitable » à la bourgeoisie, puisqu’il vise précisément à l’éliminer complètement par la dictature du prolétariat ?

    Le « socialisme » prétendument  «profitable à tout le monde » est du pseudosocialisme, du révisionnisme à la Khrouchtchev, le socialisme que l’on retrouve dans la théorie contre-révolutionnaire de Boukharine selon laquelle le capitalisme pourrait  «évoluer » en socialisme, dans la théorie réactionnaire du « Parti du peuple tout entier », de l’« État du peuple tout entier », du « socialisme du peuple tout entier » qui élimine la lutte des classes et la dictature du prolétariat. C’est un mot d’ordre appelant à la restauration du capitalisme après la grande victoire du socialisme en Chine. Cela suffit !

    Les exemples cités sont assez nombreux pour que nous discernions clairement le vrai visage de cet agent de la bourgeoisie. Ce que Tao Tchou s’obstine à suivre, c’est la voie capitaliste allant à l’encontre du socialisme. Ce qu’il affectionne, ce à quoi il aspire, ce qu’il exalte, c’est le capitalisme ; ce qu’il hait, ce qu’il redoute, ce qu’il injurie, c’est le socialisme.

    L’« idéal » que prônent tous ses écrits signifie, en bref, transformer l’État, la société et le Parti à l’image, combien odieuse, de la bourgeoisie.

    Ce fameux personnage a eu une « parole célèbre » : « Implanter l’idéologie socialiste » ou l’idéal socialiste revient à faire en sorte que « l’idéologie socialiste représente au moins 50 pour cent et quelque de toute idéologie ». (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    Comment peut-on évaluer la conception du monde au moyen d’un pourcentage ?

    C’est le comble de l’absurdité !

    En définitive, c’est un tour de passe-passe des plus maladroits. C’est apprendre à la bourgeoisie à se présenter sous un camouflage, à couvrir du manteau de l’« idéologie socialiste » 50 pour cent de son langage pour masquer la nature hideuse du capitalisme. C’est du révisionnisme le plus typique. Tao Tchou a suivi cette méthode pour écrire ces deux livres.

    Quant au plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, il a parlé : « à cœur ouvert » à la bourgeoisie, en disant :

    Si la « bourgeoisie » « apprenait la phraséologie marxiste », elle pourrait « passer au socialisme dans la paix et le cœur serein », et obtenir à la fois les honneurs et les avantages.

    Voilà la meilleure explication de ce que Tao Tchou appelle « un peu plus de 50 pour cent » d’ « idéologie socialiste ». « Idéal ! », « idéal ! », il est naturel que la bourgeoisie soit sur le point de verser des larmes de reconnaissance à un agent qui lui est aussi fidèle.

    UNE « VIE INTÉRIEURE » DE RENÉGAT ET, PAR SURCROÎT, DE VALET

    Vous voulez savoir quelle est la « vie intérieure » prônée dans ces deux livres ?

    Il suffit d’en relever les « perles » pour voir qu’il ne s’agit que de la philosophie réactionnaire du Kuomintang doublée de la « pensée » propre à un valet.

    Tao Tchou a gardé solidement à l’esprit l’idéalisme extrêmement pourri et réactionnaire du Kuomintang et les noirs propos du bourreau Tchiang Kaï-chek.

    Toutes ces pacotilles contre-révolutionnaires occupent une place de premier plan dans sa  «vie intérieure ». Des choses aussi réactionnaires ne peuvent sortir que de la bouche d’un renégat.

    Dans ses propos et déclarations contre-révolutionnaires, Tchiang Kaï-chek avait dit : « Pour ce qui est de la signification de la politique (zheng-zhi), le Dr Sun Yat-sen nous a déjà indiqué clairement : zheng, ce sont les affaires publiques, zhi, c’est la gestion ; zheng-zhi (la politique), c’est donc la gestion des affaires publiques . . . C’est pourquoi la ‘politique’ signifie : employer une méthode scientifique de mobilisation générale de tout le pays pour gérer les affaires publiques, afin d’œuvrer au plus grand bien-être de tout le pays et de tout le peuple. » (Tchiang Kaï-chek : Essentiel des enseignements du feu père de la République, chapitre II)

    Tao Tchou a repris cette définition telle quelle en disant : « Il faut d’abord comprendre ce qu’est la politique. Sans doute, tout le monde connaît le Dr Sun Yat-sen, eh bien, il avait dit : ‘zheng, ce sont les affaires publiques, zhi, c’est la gestion ; zheng-zhi (la politique), c’est donc la gestion des affaires publiques.’ . . . nous ‘gérons les affaires publiques’ pour rendre le pays prospère et puissant et le peuple heureux . . . Nous les gérons dans l’intérêt du peuple, en lui en faisant comprendre clairement la raison pour qu’il participe de bon cœur au travail d’édification de la société socialiste. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    Tao Tchou a dit sans rougir qu’il était « élève » de Tchiang Kaï-chek, plus exactement, il était valet de Tchiang Kaï-chek. Ne voyez-vous pas, en effet, que ses propos sont bien ceux d’un valet ?

    Appeler la politique « la gestion des affaires publiques », c’est adopter le point de vue réactionnaire des exploiteurs bourgeois. Il n’existe pas de « public » abstrait ; le « public », en société de classes, se divise en classes.

    Il n’existe pas non plus de « gestion » abstraite ; la « gestion », en société de classes, implique invariablement la solution des rapports entre les classes, elle touche la question de savoir quelle classe détient et exerce le pouvoir.

    Dans ses Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, le président Mao a indiqué d’une façon très pénétrante : « Qu’elle soit révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, la politique est toujours la lutte d’une classe contre une autre. »

    Si on l’analyse à partir de ce point de vue du président Mao, la politique est la lutte pour la consolidation ou le renversement du pouvoir d’une classe déterminée ; la lutte pour la protection ou la destruction d’un système de propriété déterminé ; la lutte pour la spoliation ou la sauvegarde des intérêts d’une classe (ou d’un groupe) déterminée.

    L’émancipation définitive du prolétariat ne peut se faire qu’avec l’émancipation de l’humanité tout entière.

    C’est pourquoi la lutte politique menée par le prolétariat pour se libérer du joug de la bourgeoisie et pour établir et consolider la dictature du prolétariat sert non seulement les intérêts de sa propre classe mais encore ceux de la grande masse des travailleurs.

    Quant à la bourgeoisie, qui cherche à couvrir le contenu de classe de ses activités politiques et à dissimuler son oppression et son exploitation du prolétariat et des autres travailleurs, elle qualifie, de façon abstraite, la politique contre-révolutionnaire de  «gestion des affaires publiques ».

    C’est toujours la même tactique ; elle a été adoptée depuis le XVIIIe siècle par la bourgeoisie et aujourd’hui par les révisionnistes modernes soviétiques qui font de l’Etat un  «Etat du peuple tout entier ».

    La prétendue « gestion des affaires publiques » de Tchiang Kaï-chek est en fait la répression et le massacre dans le sang de la grande masse des travailleurs au moyen de l’appareil d’État contre-révolutionnaire.

    Tchiang Kaï-chek prétend que la domination contre-révolutionnaire des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie est destinée à « œuvrer au bonheur du pays tout entier et de la population tout entière », et il veut recourir en outre à une prétendue « mobilisation générale » pour tromper le peuple. C’est vraiment le comble de la perfidie et du cynisme.

    Quant au valet Tao Tchou, en étalant toutes ces pacotilles, il visait à une restauration contre-révolutionnaire du capitalisme et à la liquidation de la dictature que le prolétariat exerce sur la bourgeoisie.

    Selon lui, ces agissements de valet dans les intérêts de la bourgeoisie et des réactionnaires servent « les intérêts du peuple », et il voulait encore, par-dessus le marché, en  «faire comprendre clairement la raison » pour tromper les gens.

    Là aussi, c’est vraiment le comble de la perfidie.

    Dans ses déclarations et propos contre-révolutionnaires, Tchiang Kaï_chek avait prôné  «l’esprit de sincère union » et affirmé qu’il existe des « esprits éclairés ». Tao Tchou a repris ces expressions sans y changer un mot.

    Tao Tchou a dit : « Nous ne désapprouvons pas entièrement l’allégation du Dr Sun Yat-sen selon laquelle il existe des ‘esprits éclairés’ et des ‘esprits obtus’. On rencontre en effet de tels cas dans la société : certains progressent rapidement, d’autres lentement ; mais pourvu qu’on ait la volonté de progresser, on peut, finalement, aller de l’avant . . . » (Pensée, sentiments et talent littéraire, Éditions populaires du Kouangtong, 1964)

    « Un marxiste doit être indulgent envers autrui et sévère envers lui-même . . . On ne doit pas être très exigeant envers les personnalités non-communistes, mais plutôt pratiquer à leur égard une ‘sincère union’, comme le disait Sun Yat-sen . . . » (Causeries de Tao Tchou avec des  «démocrates » de la province du Kouangtong, 27 septembre 1961)

    Les propos selon lesquels il existe des « esprits éclairés » et des « esprits obtus » partent du point de vue réactionnaire de l’idéalisme historique qui est dépourvu de contenu de classe et ne tient pas compte de la pratique sociale.

    Le président Mao souligne : « L’existence sociale des hommes détermine leur pensée. Et les idées justes qui sont le propre d’une classe d’avant-garde deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde. » (Mao Zedong :  «D’où viennent les idées justes »)

    Si les révisionnistes contre-révolutionnaires intraitables, si les jusqu’au-boutistes qui refusent de se corriger en dépit d’un travail rééducatif répété entrepris à leur intention, s’obstinent dans la voie capitaliste, cela est dû non pas à ce qu’ils sont des « esprits obtus », mais à leur existence sociale, c’est-à-dire à leur position de classe, celle de la bourgeoisie.

    Si les assassins impérialistes américains et la clique des renégats du P.C.U.S. ne pratiquent, malgré tous leurs artifices, rien d’autre qu’une ligne contre-révolutionnaire servant la bourgeoisie monopoliste américaine et la couche privilégiée bourgeoise soviétique, ce n’est pas parce qu’ils manquent de  «volonté de progresser », mais parce qu’ils représentent la bourgeoisie réactionnaire.

    Et si les révolutionnaires prolétariens arrivent à surmonter de multiples obstacles, à briser le joug de la lourde et même cruelle oppression de la poignée des plus hauts responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, et à remporter la victoire, ce n’est pas parce qu’ils sont des « esprits éclairés », mais qu’ils ont assimilé la pensée de Mao Zedong, qu’ils savent se servir de cette arme théorique qui rassemble en elle toute la sagesse des prolétaires de Chine et du reste du monde, et qu’ils représentent les intérêts du prolétariat et des larges masses du peuple travailleur.

    Tout cela leur a permis de gagner en force au fil du combat, de ne reculer devant aucune difficulté, et de toujours garder un ‘optimisme révolutionnaire élevé.

    De nos jours, Tao Tchou exalte de telles thèses idéalistes réactionnaires dans le but de faire croire que la bourgeoisie « peut, finalement, aller de l’avant » et par là paralyser la vigilance révolutionnaire du peuple et aider la bourgeoisie à se faufiler dans les rangs du prolétariat pour y mener des activités de sape.

    Quand Tao Tchou prêche la « sincère union », il tient le langage des réactionnaires kuomintaniens.

    Chaque classe interprète à sa façon la même expression. Nous aussi, nous employons parfois cette expression, mais nous voulons alors parler d’une union en vue d’un but révolutionnaire déterminé, en vue de la lutte pour la réalisation des tâches révolutionnaires du prolétariat.

    Nous avons toujours déclaré qu’il faut s’unir sous l’orientation socialiste, s’unir sur la base des principes du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

    Or, la « sincère union » prônée par Tao Tchou, jette par-dessus bord les principes, va à rencontre de l’orientation socialiste, et répond aux exigences de la bourgeoisie !

    L’union et la lutte sont les deux aspects contradictoires d’une unité. Sans lutte, il ne peut être question d’union.

    L’union est relative et transitoire, tandis que la lutte est absolue. Chaque chose dans le monde se divise toujours en deux au cours de son développement, et les connaissances humaines se développent toujours dans la lutte.

    Comme le souligne le président Mao, « C’est dans la lutte seulement que le marxisme peut se développer : il en a été ainsi dans le passé, il en est ainsi dans le présent, et il en sera nécessairement ainsi dans l’avenir. » (Mao Zedong : « De la juste solution des contradictions au sein du peuple ») Nulle part n’existe cette « sincère union » immuable dont parlait Tao Tchou.

    La pancarte  «Soyez sincère et je dirai juste » qu’arborent les diseurs de bonne aventure ne sert qu’à tromper leurs clients. Tchiang Kaï-chek, lui, avait prôné ce qu’il appelait la  «sincère union », pour camoufler la bagarre entre chiens au sein de sa clique et pour inculquer les idées fascistes. Quant à Tao Tchou, il est allé jusqu’à couvrir cette formule d’une enseigne  «marxiste », dans le but de désagréger la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie.

    Nous lisons encore : « Si la grande révolution de 1925-1927 fut victorieuse dans sa phase initiale, la raison en est que Sun Yat-sen avait procédé à une réorganisation du Kuomintang, et mis en application ses trois grands principes politiques, ce qui ‘répondait’, à ce moment, aux lois objectives de la révolution. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    Attribuer en bloc la victoire remportée dans la première Guerre civile révolutionnaire de 1925-1927, à sa phase initiale, non pas à la juste direction et aux justes mesures politiques du Parti communiste chinois représenté par le camarade Mao Zedong, ni à la lutte du peuple révolutionnaire, mais au Kuomintang, c’est complètement falsifier l’Histoire, invertir le vrai et le faux ; c’est se placer sur la position des réactionnaires kuomintaniens. Offrir, pour le flatter, les fruits de la victoire au Kuomintang, fruits acquis au prix du sang d’innombrables martyrs révolutionnaires, n’est-ce pas agir en renégat ?

    En voilà assez !

    Ces paroles immondes ne révèlent-elles pas l’essence même de la « vie intérieure » de Tao Tchou, c’est-à-dire un monde où règne la philosophie réactionnaire du Kuomintang ? A part cette philosophie réactionnaire du Kuomintang, ce qui reste dans sa  «pensée » n’est que la fange déversée par le sinistre livre sur le « perfectionnement individuel ».

    Donnant le change à la jeunesse, le livre Idéal ne prétend-il pas ceci : « l’intérêt personnel et l’intérêt collectif sont inséparables », et pourvu que vous fassiez mine de « mener à bien votre travail », vous vous verrez alors « apprécier », et l’on vous « accordera des postes lucratifs » et décernera des « éloges », il se peut même que vous vous fassiez « une réputation nationale ou mondiale » ?

    Il répand exactement le concept « petites pertes d’abord, et gros gains ensuite », cette philosophie mercantile de spéculateurs prêchée par le Khrouchtchev chinois.

    En février 1960, lors d’un entretien avec les membres des Comités permanents de l’Association pour la construction démocratique de la Chine et de la Fédération nationale de l’Industrie et du Commerce de Chine, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, ont emprunté la voie capitaliste, a suggéré des stratagèmes à ces représentants de la bourgeoisie.

    Il a dit notamment : « En servant le peuple corps et âme, votre intérêt personnel en bénéficiera automatiquement. » (Le Khrouchtchev chinois : « Procès-verbal des causeries avec les dirigeants du Comité central de l’Association pour la Construction démocratique de la Chine et de la Fédération nationale de l’Industrie et du Commerce de Chine », 12 février 1960)

    Ceci résume bien l’expérience, le « savoir-faire », acquis par cet arriviste bourgeois depuis des dizaines d’années, et synthétise « l’essence » de la philosophie de la vie de ce traître au prolétariat. « Servir le peuple », « intérêt de la collectivité », pour cette poignée d’individus, ce n’est que simulacre pour la galerie afin de duper les gens, ce n’est qu’un moyen ; mais en revanche, travailler à son « intérêt personnel », à son pouvoir personnel, à son confort personnel, c’est cela la vérité, le but suprême ; c’est l’essence de leur âme méprisable.

    Voilà les fourberies auxquelles font appel les bourgeois, dans leur duplicité contre-révolutionnaire, pour s’infiltrer dans les rangs des révolutionnaires, dans le but d’usurper le pouvoir.

    Et maintenant, ils veulent, armés de ces artifices, empoisonner la jeune génération. Pouvons-nous tolérer ces crimes qu’ils commettent en recourant à la méthode dite « la décapitation en douceur » ?

    Ce livre, Idéal, trompe la jeunesse en alléguant ceci : « Notre conception du monde et notre mode de penser communs », « c’est l’attitude consistant à partir des faits objectifs : parler de tout en toute franchise, dire si c’est juste ou faux. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    C’est là, également, une pacotille en provenance du Khrouchtchev chinois. Dans une société de classes, le juste et le faux présentent,sans exception, un critère de classe bien déterminé ; les « faits », ce sont, en premier lieu, les « faits » de la lutte des classes : De quel côté vous rangez-vous ?

    Du côté du prolétariat ou du côté de la bourgeoisie ? Du côté de l’impérialisme ou du côté du peuple révolutionnaire ? Du côté du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong ou du côté du révisionnisme ?

    Du côté du quartier général prolétarien dirigé par le président Mao ou du côté du quartier général contre-révolutionnaire bourgeois ? Parler de « juste ou de faux » dans l’abstrait pour masquer la position de classe qu’on a adoptée pour aborder les problèmes, c’est le caractère spécifique « commun » aux opportunistes qui ont vendu leur âme.

    Dans un rapport fait, en mai 1949, sur son voyage à Tientsin, où il s’était scandaleusement mis aux genoux de la bourgeoisie, le Khrouchtchev chinois affirmait sans honte : « les capitalistes ont dit que notre presse n’était pas bonne, j’ai répondu qu’en effet, elle laissait beaucoup à désirer, et j’ai reconnu, moi aussi, cette lacune, . . . Dorénavant, nous devrons parler de tout, en toute franchise, dire si c’est juste ou faux, bon ou mauvais, … Et si quelque chose est bon du côté des capitalistes, on le dira ; et si, parmi les ouvriers, il y a quelque chose de mauvais, on le dira également. » (Le Khrouchtchev chinois : « Discours à une réunion des cadres de Pékin », 19 mai 1949)

    Vous voyez immédiatement combien il est  «fidèle » au principe : « Partir des faits » !

    « Si quelque chose est bon du côté des capitalistes, on le dira » ; « si, parmi les ouvriers, il y a quelque chose de mauvais, on le dira également ».

    Quel juge impartial !

    Combien la position de ce renégat de la classe ouvrière est nette dans ce qu’il appelle  «le juste et le faux » !

    Cet immonde laquais de la bourgeoisie n’oubliera jamais la « bonté » de ses maîtres ! Combien sa nature féroce se révèle lorsqu’il invective les ouvriers, les qualifiant de « mauvais » ! Et Tao Tchou reprend, de tout cœur, la philosophie du Khrouchtchev chinois, ce vendu !

    L’Idéal dénature le matérialisme dialectique en le résumant ainsi : « L’existence, donnée première, la conscience, donnée seconde ; ce qui est objectif vient en premier lieu, ce qui est subjectif en deuxième. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    Ainsi est niée totalement l’initiative de l’homme, abolis la transformation par bond de la matière en esprit et de l’esprit en matière ainsi que le processus dialectique du développement de la connaissance de l’homme : pratique, connaissance, puis de nouveau pratique et connaissance.

    Il ne s’agit là nullement de « matérialisme dialectique », mais de métaphysique réactionnaire. La connaissance du monde objectif, par le prolétariat, a pour seul but de transformer le monde objectif conformément à la loi du développement des choses.

    Si l’on rejette la transformation du monde objectif et la révolution, si l’on annule les efforts destinés à faire progresser l’Histoire, « ce qui est objectif vient en premier lieu » ne perdrait-il pas tout sens ? Mais cette seule critique est insuffisante.

    Sachons qui si Tao Tchou propageait ces idées relevant du matérialisme mécanique ou du matérialisme vulgaire, c’est qu’il cherchait à diffuser cet opportunisme qui incite les gens à se laisser aller au gré du vent et à être prêts, à tout moment, à brader les intérêts du prolétariat au profit de la bourgeoisie.

    Cela n’est-il pas vrai ?

    La bourgeoisie, elle aussi, « existe objectivement », on pourrait également la prendre comme point de départ, lui obéir et considérer ses intérêts comme critères à partir desquels on jugerait les choses : « ce qui est juste est juste, ce qui est faux est faux », et il en résulterait que l’on œuvre à la restauration du capitalisme sous le couvert de  «la recherche de la vérité à partir des faits » et du « matérialisme dialectique ». Le masque enlevé, apparaît le tour de passe-passe.

    Tao Tchou n’a-t-il pas dit aux jeunes, exultant de malice :  «Puisqu’il se trouve des gens des deux sexes dans le monde, ils s’aiment » ? (Wenyi Bao (Gazette littéraire), N° 11, 1965)

    Ces mots font immédiatement songer à cette fameuse et absurde « parole » du Khrouchtchev chinois : « un taureau plus un taureau, cela fait toujours des taureaux. . . , mais un taureau plus une vache, et la relation n’est plus la même ; et un homme et une femme forment un couple. Toutes choses doivent être nécessairement constituées par l’unité des contradictions. » (Le Khrouchtchev chinois : « Perfectionnement organisationnel et disciplinaire des communistes », 1941)

    Selon ces individus, les relations entre les êtres humains ne sont autres que celles existant entre taureau et vache. Dans une société de classes, on se divise selon les classes et on s’unit selon les rapports de classes.

    Les rapports liant les gens des deux sexes n’y font pas exception.

    Dans son article  «La traduction littérale et la nature de classe de la littérature », Lou Sin disait : « Les paysans des régions où sévit la famine ne cultivent très probablement pas des orchidées ainsi que le font les grands seigneurs des familles riches ; de même Kiao Ta (Domestique chez les Kia, grande famille féodale qui fait le sujet du roman classique chinois Le Rêve du Pavillon rouge), de la famille Kia, ne se sentait pas attiré par Lin Tai-yu. » Ce fait fondamental, ces individus l’ont rejeté et foulé aux pieds.

    Leurs propos, on ne peut plus vulgaires, ne peuvent le moins du monde porter atteinte à l’analyse marxiste des classes ; au contraire, ils montrent tout simplement que ce qu’ils entendent eux-mêmes par relations entre les êtres humains ainsi que leur « perfectionnement individuel » ne sont que des absurdités bourgeoises des plus grossières, comme leurs assertions sur les relations entre « taureau et vache », « homme et femme ».

    N’est-il pas clair que ceux qui parlent à profusion du  «perfectionnement individuel », sont, sans exception, des hypocrites corrompus jusqu’à la moelle ?

    Mais poursuivons notre lecture : les « succès et échecs » que connaît un homme « dans les quelques décennies de sa vie » dépendent de « l’unité de ce qui est subjectif et de ce qui est objectif » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962) nous dit Tao Tchou. Sous la domination kuomintanienne, comment lui-même a-t-il « unifié », à sa façon servile, « ce qui est subjectif » et « ce qui est objectif » ?

    Et dans ses « succès » de ces  «quelques décennies », comment encore s’est-il « uni » avec l’impérialisme américain, la réaction kuomintanienne et la bourgeoisie contre-révolutionnaire ? Tout cela, n’est-il pas temps de l’exposer au grand jour ?

    « SENTIMENT » DE HAINE IMPLACABLE POUR LE PROLÉTARIAT

    En mai 1959, juste avant que le révisionniste Peng Teh-houai n’avançât, dans un effort désespéré, son sinistre programme pour restaurer le capitalisme, Tao Tchou, dans l’article « L’Éclat du soleil », se posant en « Hai Jouei », s’est répandu ostensiblement et perfidement, en invectives contre notre grande cause socialiste, notre grand Parti et notre grand guide.

    D’une part, il dit que le peuple utilisait l’expression « l’orient est rouge, le soleil se lève » pour « dépeindre la vigoureuse vitalité de notre grande cause », et qu’il « chantait notre Parti et notre guide en les comparant au soleil » ; mais d’autre part, attaquant les « erreurs » du « soleil », il insinua délibérément que  «lorsque l’on transpire sous le soleil brûlant de la canicule, on se plaint de l’excès de chaleur, de lumière.

    De surcroît, comme chacun sait, et l’a d’ailleurs signalé, le soleil lui-même a des taches noires. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

    « Le soleil lui-même a des taches noires ».

    N’est-ce pas là une injure flagrante proférée envers notre Parti et notre grand guide ?

    Et aux yeux de Tao Tchou, il n’est pas simplement question de « taches noires », le socialisme est pour lui un monde de ténèbres. Ceux qui envisagent les choses du point de vue de la bourgeoisie prennent lumière pour ténèbres et inversement.

    Ils sont plus aveugles que les aveugles.

    D’après ce révisionniste, les rayons du socialisme émis par le « soleil » sont insupportables pour les responsables engagés dans la voie capitaliste, puisqu’ils les révèlent sous leur vrai jour et les font « transpirer », ils sont donc « excessifs » ; voilà les « erreurs » du « soleil ».

    Au fond, ces faits témoignent justement de la grandeur du « soleil ». Les éléments dénaturés et malfaisants, les punaises et les poux, les microbes et les virus se dissimulent dans les coins sombres ; la lumière et la chaleur du  «soleil » les feraient mourir. En revanche, les rayons du soleil donnent au véritable peuple travailleur force et vigueur.

    Sans soleil ni sueur, comment pourrait-on devenir sain et robuste ? Maudire « la lumière et la chaleur » du « soleil » revient, en fait, à accuser le prolétariat d’avoir « dépassé la limite », à taxer le socialisme et les communes populaires d’« excès ».

    Ce sont, à cent pour cent, de sinistres propos de la bourgeoisie, des propos qui démasquent l’auteur comme un fantôme qui ne peut pas soutenir la lumière du jour. Dans « Le style du pin », Tao Tchou ne fait-il pas l’éloge du « pin » en ces termes : « En été, le pin intercepte les rayons du soleil brûlant » (Ibidem)?

    Mais rien ne saurait intercepter ceux de la pensée de Mao Zedong.

    Celui qui, enveloppé de ténèbres, s’obstine à défier la lumière, ne fait que s’enfoncer dans des ténèbres encore plus profondes. Il est à noter que, dans la réédition de 1965 de Idéal, il remplaça soudainement ces lignes : « Chanter notre Parti et notre guide en les comparant au soleil » par « chanter notre grand, glorieux et juste Parti en le comparant au soleil ».

    Plus on se dissimule, plus on se démasque.

    Cet artifice est la meilleure preuve qu’il était conscient de sa culpabilité !

    Il a supprimé « notre guide » ; cela ne prouve-t-il pas, en effet, qu’en écrivant cet article et en le publiant sous forme de livre entre 1959 et 1962, il s’attaquait à notre grand guide ?

    Si ce n’est pas le cas, pourquoi ce changement soudain, apeuré ? Il a ajouté les épithètes « grand, glorieux et juste » devant « Parti » ; cela n’indique-t-il pas que, de 1959 à 1962, il ne considérait pas le Parti communiste chinois comme un grand, glorieux et juste parti ?

    Sinon, pourquoi avoir ajouté ces mots avec tant d’empressement ? Ayant mauvaise conscience, il a pâli, craignant que cela ne le trahisse, d’où son agitation.

    Dans un discours prononcé en mai 1959, à Swatow, Tao Tchou n’a-t-il pas clamé qu’il fallait « s’inspirer du caractère de Hai Jouei », cela en coordination avec l’attaque lancée par Peng Teh-houai ?

    Il semble cependant que ce « Hai Jouei » n’avait pas un « caractère » si « noble » et que ses capacités étaient bien médiocres.

    Néanmoins, du fait des modifications susmentionnées, Tao Tchou confessait, de son propre chef, les crimes qu’il avait commis dans son opposition au Parti, au socialisme et au président Mao, en agissant en coordination avec la clique de Peng Teh-houai. Ces faits irréfutables, il ne pourra jamais les nier.

    Vers la fin de septembre 1959, la réunion de Louchan se clôturait, la clique antiparti de Peng Teh­houai était dénoncée et les attaques forcenées lancées par les révisionnistes étaient complètement brisées.

    Dans son article  «Une victoire remportée non sans peine », Tao Tchou, ce révisionniste, se sentit obligé de feindre du mécontentement envers « une poignée d’individus » qui  «montrent un grand intérêt pour les lacunes de notre travail » (Ibidem ). Mais, ces  «individus », qui étaient-ils » ? Tao Tchou lui-même ne figurait-il pas parmi eux ?

    N’est-ce pas lui qui, dans un de ses articles, donnait cet ordre à la presse : Il faut « parler des lacunes et des erreurs relevées dans notre travail ; bien qu’elles ne représentent qu’un doigt comparé aux neuf autres d’une paire de mains saines, il est quand même nécessaire de le faire » (Ibidem)?

    N’est-ce pas lui qui témoignait d’un zèle extrême quant à la révélation des « ténèbres » et des « taches noires » du socialisme ? Cela est indéniable.

    C’est précisément parce que lui-même fut mêlé à cette sale affaire, qu’il assura, dans son article, cette « poignée » de sa totale sympathie, disant que « si nous mentionnons ces individus, c’est que nous espérons qu’ils changeront de position et, en premier lieu, se joindront, corps et âme, aux rangs de ceux qui œuvrent à l’édification du socialisme ». (Ibidem)

    Cela revenait à recommander aux opportunistes de droite, en pleine faillite, de faire le simulacre d’un « changement de position » pour se faufiler dans les « rangs » de la révolution et y poursuivre leurs activités antisocialistes.

    Haine farouche pour le prolétariat et pleine sollicitude pour la bourgeoisie, tels sont les « sentiments » de Tao Tchou. Le masque tombé, un monstre maudit apparaît devant nous.

    « TALENT LITTÉRAIRE » POURRI AU DERNIER DEGRÉ

    Comme il est honteux pour un homme de se parer d’un « talent littéraire » alors que son style est prétentieux et son langage confus !

    Cela rappelle ces propriétaires fonciers ignorants qui, pendus aux basques des hommes de lettres et sans rien comprendre à la littérature, baragouinaient quelques clichés de littérature classique, en dodelinant la tête.

    Bien que dépourvu de tout « talent littéraire », Tao Tchou s’évertuait cependant à propager en série, par ses livres, des concepts littéraires et artistiques révisionnistes.

    Il appliquait fidèlement, en matière de littérature et d’art, le programme réactionnaire, élaboré par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, et il est bel et bien du même acabit que Lou Ting-yi et Tcheou Yang.

    Au printemps 1960, lors de la « Conférence nationale des scénaristes de films d’actualités et de documentaires », Hsia Yen, Tchen Houang-mei et d’autres révisionnistes contre-révolutionnaires de l’ancien ministère de la Culture distribuèrent aux participants, comme document à « étudier » à la conférence, Pensée, sentiments et talent littéraire, cette grosse herbe vénéneuse de Tâo Tchou.

    On peut constater par là combien étroite était leur collusion. Pour combattre la ligne littéraire et artistique du président Mao, Tao Tchou avait accumulé, dans sa sinistre auberge, presque toutes les théories réactionnaires ayant cours dans les milieux littéraires et artistiques, notamment sur la nature humaine, la « description de la vérité », la « liberté de création », les « personnages moyens », « il n’y a pas de mal à présenter sur la scène des fantômes » . . . Prenons un ou deux exemples.

    Tao Tchou a dit : « Les communistes n’ignorent pas les sentiments . . . Pour chacun, ils doivent avoir des sentiments, sauf pour les contre-révolutionnaires. »(Ibidem)

    Dans une société de classes, il n’existe que des sentiments de classe, il n’y a pas de sentiments au-dessus des classes. Par « sentiments », on entend ici « amour ».

    « Avoir des sentiments pour chacun » signifie « aimer tout le monde » comme le réclame le révisionnisme moderne ; c’est demander d’aimer les classes exploiteuses, les traîtres, les laquais, les responsables engagés dans la voie capitaliste ; c’est, toute honte bue, s’agenouiller devant la réaction.

    Tao Tchou a dit : « Il faut faire valoir pleinement la liberté de création des écrivains. La plume des écrivains leur appartient en propre, ainsi que leurs pensées. Nous devons les laisser créer leurs œuvres en toute indépendance. » (Pensée, sentiments et talent littéraire, Éditions populaires de Kouangtong, 1964)

    C’est là un slogan contre-révolutionnaire non-déguisé venant en droite ligne du club Petöfi. Il n’y a pas de liberté qui ne soit concrète ; il n’y a jamais de liberté dans l’abstrait.

    Et dans une société de classes, il n’existe que la liberté de classe, jamais de liberté au-dessus des classes.

    Toute création littéraire et artistique est au service de la politique d’une classe déterminée.

    Il n’y a pas et il ne peut y avoir de littérature et d’art  «libres » qui se développent indépendamment de la politique d’une classe donnée.

    La pensée d’un individu, y compris celle d’un écrivain, si spécifique que soit la forme de son expression, ne saurait être une pensée isolée qui lui  «appartient en propre » ; elle est nécessairement l’expression de la pensée, des intérêts et des aspirations d’une classe déterminée, et le reflet des rapports existant entre les classes d’une société donnée.

    Se peut-il que les 700 millions de Chinois aient 700 millions de pensées différentes, chacun ayant la sienne ?

    Bien sûr que non.

    Fondamentalement, il n’en existe que deux catégories : la conception prolétarienne du monde, c’est-à-dire la pensée de Mao Zedong, et la conception bourgeoise du monde, c’est-à-dire l’individualisme bourgeois sous toutes ses formes.

    Réclamer la « liberté de création » et l’indépendance de la création » en marge de la pensée de Mao Zedong, cela revient à encourager les éléments dénaturés et malfaisants à attaquer le socialisme et à prôner le capitalisme « en toute liberté », en privant les révolutionnaires prolétariens de toute liberté de riposte, afin de servir les manœuvres criminelles de restauration capitaliste.

    En fait, l’expression « liberté de création » n’est qu’un voile pudique dont se couvrent ceux qui se font les valets dociles et obstinés de la bourgeoisie !

    « La vie offre de multiples aspects, elle ne se conforme pas à un seul et même modèle, il ne faut donc pas la confiner dans un cadre fixe. » (Ibidem)

    C’est, en d’autres termes, l’ « opposition au rôle décisif du sujet ». En prônant cette théorie, sous prétexte d’opposition à un « cadre fixe », Tao Tchou avait, en fait, pour but de s’opposer à ce que les écrivains révolutionnaires s’efforcent de décrire la lutte des classes en période du socialisme, de chanter les ouvriers, les paysans et les soldats et de camper des héros prolétariens.

    « La vie offre de multiples aspects », dit-il.

    Mais, en réalité, elle ne comporte que deux aspects principaux : c’est, d’une part, la lutte révolutionnaire, force motrice de l’Histoire, que mènent les révolutionnaires prolétariens et les largesmasses travailleuses à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao Tsé­toung, et, de l’autre, la vie décadente et réactionnaire de la réaction bourgeoise qui entrave la progression de l’Histoire.

    Nous devons voir dans la vie militante des révolutionnaires prolétariens, véritablement conscients de la tâche qui leur est confiée par l’Histoire, l’aspect principal, l’orientation à suivre et le thème central de nos louanges et de nos descriptions ; à travers la création de tels héros typiques, nous devons dépeindre notre époque héroïque et sans précédent, ainsi que l’extraordinaire puissance et les grandioses victoires de la pensée de Mao Zedong.

    Quant à la vie décadente et réactionnaire de la bourgeoisie, elle ne peut être que la cible de notre critique, de notre mépris et de notre dénonciation, mais jamais l’« aspect principal » de notre création. Tao Tchou prétend que  «la vie ne se conforme pas à un seul et même modèle » ; mais il est toujours un modèle donné.

    N’est-il pas clair que, dans son esprit, la « vie » signifie au fond les sentiments abjects et le ton démoralisant de la bourgeoisie, tels qu’on les trouve dans Ruelle aux trois familles, un roman sur lequel il ne tarit pas d’éloges, et qui n’est rien d’autre que de la pourriture jetée dans la poubelle de l’Histoire ?

    Du moment qu’une œuvre littéraire ou artistique « reflète véritablement la réalité, . . . l’importance de son rôle, à mon avis, ne le cède en rien, dans certains cas, à celle d’un éditorial ou d’un rapport ». (Pensée, sentiments et talent littéraire, Éditions populaires de Kouangtong, 1964)

    C’est là, une fois encore, une version fidèle de la théorie de Hou Feng sur la « description de la vérité ».

    La tendance politique, l’amour et la haine de classe de l’auteur s’expriment dans les sujets, quels qu’ils soient, de ses œuvres littéraires ou artistiques ; un « reflet réel de la réalité », dans l’abstrait et en marge de tout, cela n’existe pas.

    Les révolutionnaires prolétariens sont des matérialistes conséquents, et ces derniers des hommes sans peur. Ce n’est qu’en se tenant sur la position du prolétariat que l’on peut donner, dans son essence, une peinture véridique du développement de l’Histoire.

    Que la littérature et l’art réactionnaires de la bourgeoisie et du révisionnisme donnent une image déformée des ouvriers, des paysans et des soldats, dénaturent la réalité, est une conséquence logique de la conception réactionnaire du monde, relevant de l’idéalisme historique, sur laquelle ils sont fondés.

    Encourager cette « description de la vérité » revient à s’opposer à la diffusion de la pensée de Mao Zedong et à l’éducation du peuple dans l’esprit communiste, par la littérature et l’art, à nier et à mettre sous le boisseau le caractère de classe de la littérature et de l’art, et à rechercher une base  «théorique » pour les grosses herbes vénéneuses embellissant les classes exploiteuses et avilissant le prolétariat.

    Cela n’est déjà plus qu’une pacotille des plus usées et des plus pourries dans l’arsenal littéraire et artistique de la bourgeoisie.  «Il nous est donné de voir le bon côté tout comme le mauvais côté des choses. . . dans toute œuvre, il est permis de décrire les lacunes . . . nous ne devons pas donner l’impression que, pour faire l’éloge des communes populaires, il faille les porter d’emblée aux nues. » (Ibidem)

    Voilà la théorie de la « dénonciation des ténèbres », une version de la théorie réactionnaire consistant à représenter « la lumière et les ténèbres dans une proportion égaie, juste moitié-moitié », ce que, depuis longtemps déjà, le président Mao Zedong a sérieusement réfuté.

    Nous devons distinguer le courant principal du courant secondaire dans la vie.

    C’est seulement en saisissant le principal que l’on parvient à représenter typiquement l’essence du progrès social. Les courants secondaires ne peuvent que contribuer à mettre en relief le courant principal, servir de moyens pour décrire l’essentiel, constituer un aspect secondaire de l’ensemble et représenter des vicissitudes partielles et temporaires dans la marche en avant ; mais jamais, ils ne doivent être considérés comme le principal contenu de la vie.

    Au lieu de mettre en parallèle le « bon côté » et le « mauvais côté » et de les considérer comme « moitié-moitié », nous devons concentrer nos efforts pour décrire la lumière, exalter les grandes victoires de la révolution et de l’édification socialistes, c’est-à-dire exalter le triomphe de la pensée de Mao Zedong, exprimer l’héroïsme des combattants révolutionnaires prolétariens qui ébranlent ciel et terre et leur ingéniosité dans la lutte et créer des figures héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats de notre temps. Si l’on parle des communes populaires, il est naturel de chanter pleinement leur supériorité ; faudrait-il, par hasard, énumérer lacunes et erreurs survenues au cours de leur développement ?

    Il y a une chanson intitulée la Commune populaire, c’est vraiment bien ; faudrait-il, par hasard, ajouter : « mais elle a ses lacunes » ?

    Propager, en les exagérant, des phénomènes partiels et isolés et même en créer insidieusement de toutes pièces, telle est la pratique coutumière à l’impérialisme, au révisionnisme et à la bourgeoisie qui recourent invariablement au mensonge et à la calomnie, et ce droitier invétéré ne fait qu’accommoder leurs recettes à sa façon.

    Dans nos louanges de la lumière, est-il besoin d’éluder les contradictions, d’omettre les efforts désespérés et les contre-attaques de l’ennemi et d’édulcorer l’exacerbation des conflits ? Non. La société progresse dans la lutte des classes.

    C’est toujours dans la lutte acharnée qui les oppose aux forces contre-révolutionnaires de la bourgeoisie que les forces révolutionnaires du prolétariat se frayent leur chemin.

    On ne peut décrire, de façon approfondie et non superficielle, grandiose et non faible, la lumière, la victoire et les héros qu’à travers une généralisation historique d’exemples typiques des contradictions de classes et de la lutte des classes. Quant à la théorie de la « dénonciation des ténèbres » de Tao Tchou, de même que son âme sinistre, le peuple révolutionnaire les jetteront dans la poubelle de l’Histoire.

    DÉMASQUONS LES ARRIVISTES DU GENRE KHROUCHTCHEV

    Par les quelques aspects précités, on peut voir facilement que Tao Tchou n’est qu’un droitier achevé qui a échappé aux mailles du filet, un révisionniste, un fidèle exécutant et propagandiste de la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par le Khrouchtchev chinois, un contre-révolutionnaire à double face qui s’est faufilé dans nos rangs.

    La philosophie réactionnaire du Kuomintang et autres poisons répandus par ses livres doivent être complètement éliminés. Tao Tchou est un arriviste du genre Khrouchtchev. Il persiste obstinément dans l’orientation politique capitaliste. Il nourrit une haine farouche pour le socialisme, et se languit jour et nuit du capitalisme.

    L’« idéal » qu’il poursuit en politique, en matière de culture et dans la vie, c’est la restauration du capitalisme en Chine. Sa tête est farcie d’idées relevant de la conception réactionnaire du monde des classes exploiteuses telles que la philosophie des traîtres et le précepte : « un lettré est prêt à mourir pour son ami intime » etc.

    Cependant, sous la dictature du prolétariat, il s’est vu obligé de se déguiser sous un manteau tant soit peu révolutionnaire pour éviter d’être démasqué.

    Cet individu est des plus malhonnêtes.

    C’est un homme à double face qui aime discourir, tantôt laissant éclater sa fougue, tantôt procédant par insinuations. Telles sont ses manœuvres habituelles.

    Mais, en ce qui concerne la question fondamentale de savoir si l’on prend la voie socialiste ou la voie capitaliste, il s’est dépouillé de ses déguisements et s’est révélé dans sa vraie nature dès qu’il a été amené devant le miroir révélateur de la pensée de Mao Zedong. Ces deux livres ne sont-ils pas une preuve incontestable qu’il suit la voie capitaliste ?

    Les arrivistes du genre Khrouchtchev sont tous des gens qui conspirent pour usurper la direction du Parti.

    En vue de s’opposer au quartier général prolétarien dirigé par le président Mao, de s’opposer à la pensée de Mao Zedong et aux révolutionnaires prolétariens, ils usent de mille et un subterfuges pour accroître le pouvoir détenu par une poignée de révisionnistes, et ils font leur propre réclame sans rougir.

    Tao Tchou a produit ses deux livres non seulement pour préparer l’opinion en faveur de la restauration du capitalisme, mais encore pour accroître le pouvoir détenu par la poignée des révisionnistes dont il fait partie.

    Dans un de ces livres figure un article intitulé : « Préface aux Notes des causeries pendant le voyage à l’Ouest », lesquelles avaient à l’origine pour titre « Notes des causeries prises par les membres de ma suite ».

    Lorsqu’il flânait un peu partout, Tao Tchou était en effet accompagné d’une « suite » de lettrés sinistres qui, chaque fois qu’il parlait, d’ailleurs à tort et à travers, ne manquaient pas de prendre « note » de ses divagations, comme s’il s’agissait d’ordres impériaux.Les notes étaient ensuite retouchées pour être publiées dans la presse.

    Les « Notes des causeries » sont des « notes » relatant ses propres « causeries ».

    De cette façon, il a « réuni un total de 27 articles » ! Et il en est venu à les faire publier tous dans la presse ! Il a même choisi le titre, écrit la préface et calligraphié une inscription !

    Cela ne témoigne-t-il pas de son aspiration à devenir le  «despote du Sud » ?

    Idéal et Pensée, véhicules de ses idées réactionnaires, sont bourrés de vantardises glorifiant son pouvoir personnel.

    Tao Tchou comptait utiliser de telles « œuvres » pour préparer l’opinion en vue d’arracher le pouvoir au quartier général du prolétariat.

    Après sa mutation de son poste local à l’organe de direction central, il a étendu ses griffes très loin et a, en quelques mois, révélé d’une façon on ne peut plus flagrante son désir effréné d’arracher le pouvoir au prolétariat, ne reculant devant rien pour recruter des renégats et des traîtres et soudoyer des éléments pernicieux qui avaient été dévoilés par le peuple révolutionnaire,prenant le contre-pied du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao et attaquant les révolutionnaires, à tel point qu’aucune tactique de double jeu ne pouvait plus couvrir son ambition contre-révolutionnaire.

    De ce professeur par la négative, ne pouvons-nous pas recueillir une bonne leçon nous permettant de démasquer les individus du genre Khrouchtchev ?

    Tao Tchou est un pragmatiste méprisable.

    Il a un bagou de spéculateur. En vue de colporter le révisionnisme, d’attaquer et de combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong — qu’il appelle « dogmatisme » — il est apparu tantôt comme un ultra-droitier, tantôt comme un ultra-« gauchiste », afin de corrompre, de séduire et de tromper les masses intermédiaires qui vacillent encore, et de se protéger pour ne pas être dénoncé.

    Une fois à la direction du Département de la Propagande du Comité central, Tao Tchou est devenu un fidèle exécutant des ordres du plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, dans la répression des masses révolutionnaires. Il s’est opposé de toutes ses forces au magistral dazibao (affiche en gros caractères) du président Mao intitulé « Feu sur le quartier général ! ».

    Il s’est employé activement à protéger les génies malfaisants. Mais dès que les masses se sont dressées pour critiquer et répudier

    la ligne réactionnaire bourgeoise, il s’est métamorphosé brusquement et s’est présenté sous l’apparence d’un anarchiste ultra-« gauchiste », criant à tue-tête : « Dans la grande révolution culturelle, il est juste de se méfier de tous », « on ignore ce que représente chaque quartier général … je propose qu’on les bombarde tous ! », « on peut s’opposer à qui que ce soit » ! Il a développé considérablement et d’une manière « créatrice » la ligne réactionnaire bourgeoise qui consiste à « attaquer un grand nombre pour protéger une poignée ».

    Cette position, particulièrement « gauchiste » à première vue, est de droite en réalité.

    Le but de Tao Tchou a toujours été d’estomper la distinction entre le quartier général du prolétariat et celui de la bourgeoisie et de diriger le fer de lance contre le quartier général du prolétariat commandé par le président Mao, afin que la poignée de responsables engagés dans la voie capitaliste puissent grâce à la confusion l’échapper belle.

    « Se méfier de tous » et toutes ses autres inepties visent à tenir tête au quartier général du prolétariat.

    « Se méfier de tous », mais jamais de lui-même ; « renverser tout le monde », sauf lui-même. Quoi de plus louche !

    Que nos camarades fassent bien attention : il existe aujourd’hui une poignée de contre-révolutionnaires qui adoptent la même tactique. Ils utilisent de semblables slogans, ultra-« gauchistes » en apparence mais ultra-droitiers en réalité, pour provoquer un courant funeste de « méfiance à l’égard de tous », pour ouvrir le feu sur le quartier général du prolétariat, semer la discorde et pêcher en eau trouble.

    Ils tentent, mais en vain, d’ébranler et de diviser le quartier général prolétarien dirigé par le président Mao, en vue d’atteindre leur but criminel et inavouable.

    Ceux qui ont créé et contrôlent l’organisation appelée « 16 Mai » sont justement une clique contre révolutionnaire de conspirateurs de ce genre.

    Il faut les démasquer complètement.

    Les jeunes qui ont été induits en erreur et qui ne connaissent pas la situation réelle doivent prendre conscience sans tarder, faire volte-face et frapper ceux qui les ont trompés et se garder de donner dans le piège.

    Cette organisation contre-révolutionnaire s’est fixé deux objectifs : le premier est de miner et de diviser la direction du Comité central du Parti dirigé par notre grand guide, le président Mao ; le second est de miner et de diviser la grande Armée populaire de Libération de Chine, principal pilier de la dictature du prolétariat. Cette organisation contre-révolutionnaire n’ose pas se montrer devant le public.

    Ces derniers mois à Pékin, elle est restée dans la clandestinité. Nous ne sommes pas encore bien renseignés sur la plupart de ses membres et de ses responsables, et ceux à qui cette organisation confie la tâche d’afficher des tracts et d’écrire des slogans ne sortent qu’au plus fort de la nuit.

    Les larges masses sont en train de procéder à des enquêtes et recherches sur ces éléments, et l’on saura bientôt à qui l’on a affaire.

    Pourvu que nous utilisions la méthode de l’analyse de classes que le président Mao nous a enseignée pour étudier l’attitude de ces éléments vis-à-vis de la bourgeoisie et du prolétariat, pour étudier leur tendance politique — c’est-à-dire voir qui ils soutiennent et à qui ils s’opposent — et examiner leur passé, nous pourrons, au milieu des phénomènes en transformation incessante, découvrir la main noire contre-révolutionnaire.

    Plus ils cherchent à dissimuler les choses qui ont déjà été dévoilées en procédant de manière apparemment  «excessive » ou  «équitable », plus ils révèlent au grand jour leurs traits d’arrivistes.

    Prenons le révisionniste Tao Tchou pour exemple : Tout gangster notoire qu’il est, il s’est fait passer pour un sage ; quoiqu’ultra-droitier notoire ayant annoncé publiquement que son cœur « bat à l’unisson » avec celui de la bourgeoisie, il est soudainement passé à l’extrême-« gauche » en déclarant « se méfier de tous ». Or, de tout temps, il a dirigé son fer de lance sur les révolutionnaires prolétariens, et c’est ce qui la montré sous son vrai jour d’arriviste.

    Le développement, en profondeur, de la lutte des classes et la victoire des révolutionnaires prolétariens ont forcé l’ennemi à changer constamment de tactique.

    Un de ses complots contre-révolutionnaires est-il éventé, il recourt à un autre, et il les utilise alternativement.

    Cependant, ces éléments dégénérés ne pourront échapper à la lumière de la pensée de Mao Zedong qui peut déceler les moindres détails.

    Dans le contexte de la victoire actuelle, nous devons concentrer toute notre attention sur l’orientation générale de la lutte, nous devons bien veiller à défendre le quartier général du prolétariat dirigé par le président Mao, à appliquer les dispositions opérationnelles d’ensemble définies par le président Mao et le Comité central du Parti, à maîtriser politique et tactique, à unir la grande majorité et à empêcher que des individus du genre Tao Tchou ne viennent désorganiser notre front, soit de la droite, soit de la  «gauche », soit des deux côtés à la fois. Quand la gauche commet des erreurs, la droite en profite, et il en est ainsi depuis toujours.

    Dans le vaste mouvement de critique et de répudiation, nous devons arriver à une compréhension plus profonde encore de ce fait, en dressant le bilan de l’expérience historique de la lutte des classes.

    Le chapitre V du roman Le Rêve du Pavillon rouge comporte un chant intitulé « Trop de subtilité nuit ».

    En voici les deux premiers vers : « Fertile en ruses, tu montres trop de subtilité ; mais en vain, cela t’a coûté la vie ! »

    Tous les arrivistes du genre de Khrouchtchev qui s’opposent à la pensée de Mao Zedong et se fient à leur « subtilité » ont tramé de nombreuses « ruses » dans la coulisse.

    On peut dire que ces manœuvres ont atteint leur paroxysme avec l’invention, par Tao Tchou, du « fameux art de transplanter les têtes » (Afin de s’opposer à la résolution de la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, et en vue de mettre en vedette le responsable No 2 qui, bien que du Parti, s’est engagé dans la voie capitaliste, Tao Tchou a fait découper, sur une photo, la tête de celui-ci pour la placer sur les épaules de quelqu’un d’autre).

    Mais, en fin de compte, il n’a fait que soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds, et préparer les conditions de sa propre perte.

    La poignée des responsables de la région de Wouhan qui se sont engagés dans la voie capitaliste sont également de ces sots à l’esprit borné et aux idées réactionnaires.

    Ceux qui trament des intrigues finissent toujours mal. Lorsque les larges masses entrent en action, aucun méfait n’échappe à leurs yeux.

    Les canailles révisionnistes qui s’opposent à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao iront inéluctablement à leur ruine.

    Tel est le verdict de l’Histoire. Cette poignée d’arrivistes du genre Khrouchtchev n’y échapperont pas, en dépit de tous leurs sursauts et leurs sophismes.

    Tel un gigantesque courant, la grande révolution culturelle prolétarienne va de l’avant avec impétuosité.

    La pensée de Mao Zedong darde ses rayons d’or sur toute la Chine, sur le monde entier. Les révolutionnaires prolétariens chinois sont courageux.

    Le peuple révolutionnaire de Chine est courageux. Nous sommes déterminés à mener cette grande révolution jusqu’au bout. La poignée des responsables engagés dans la voie capitaliste entreprennent des retours offensifs, lancent des attaques, forgent des mensonges et tentent de semer la discorde, pendant que les impérialistes, tous les réactionnaires et les révisionnistes modernes répandent toutes espèces de calomnies, déforment les faits, nous invectivent et font beaucoup de tapage.

    Mais ils ne pourront jamais entraver notre avance ; ils ne font que prouver leur énorme stupidité et montrer qu’ils sont au bout de leur rouleau.

    Camarades, saluons des deux mains cette grande tempête qui nettoie la terre de Chine !

    La pensée de Mao Zedong est invincible. Les forces du peuple sont inépuisables. Les choses nouvelles, révolutionnaires, sont irrésistibles.

    On verra qu’après avoir parcouru le chemin grandiose mais sinueux de la grande révolution culturelle, une grande Chine socialiste de dictature du prolétariat, plus puissante, plus ferme et plus unifiée que jamais, se dressera à l’Orient comme un géant et infligera des coups encore plus rudes aux cannibales du XXe siècle.

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  • Avançons dans la voie ouverte par la Révolution socialiste d’octobre

    A l’occasion du 50e anniversaire de la grande Révolution socialiste d’Octobre

    Par les bureaux de rédaction du Renmin Ribao du Hongqi et du Jiefangjun Bao

    6 novembre 1967

    Depuis la grande Révolution socialiste d’Octobre, 50 années se sont écoulées.

    Dirigée par Lénine, le grand éducateur du prolétariat, elle faisait, pour la première fois, une réalité de la théorie sur la dictature du prolétariat formulée par Marx et Engels et, sur un sixième du globe, était fondé le premier État de dictature du prolétariat de l’histoire de l’humanité.

    Pour l’humanité, une nouvelle ère commençait.

    Une nouvelle époque s’ouvrait, celle de la révolution prolétarienne mondiale et de la dictature du prolétariat.

    Une nouvelle époque commençait, celle de la lutte de libération des nations opprimées dirigée par le prolétariat.

    Le plus grand marxiste-léniniste de notre temps, le camarade Mao Zedong, a expliqué, de la manière la plus pénétrante, la grande signification historique de la Révolution socialiste d’Octobre.

    Il a souligné :

    « La Première Guerre impérialiste mondiale et la première révolution socialiste victorieuse, la Révolution d’Octobre, ont modifié tout le cours de l’histoire universelle où elles marquent l’avènement d’une ère nouvelle. »

    « La Révolution d’Octobre a ouvert aux peuples du monde de larges possibilités et des voies efficaces pour leur libération ; elle a créé contre l’impérialisme mondial un nouveau front de révolutions qui s’étend des prolétaires d’Occident aux peuples opprimés de l’Orient, en passant par la révolution russe. »

    « La voie de la Révolution d’Octobre est fondamentalement la brillante voie commune du développement de toute l’humanité. »

    Depuis un demi-siècle, guidé par le prestigieux drapeau du marxisme-léninisme et à la lumière éclatante de la Révolution d’Octobre, le monde a connu de profonds changements. Aujourd’hui, les flammes ardentes de la Révolution d’Octobre font rage sur le globe tout entier. La grande République populaire de Chine, sous la dictature du prolétariat, se dresse comme un géant à l’Orient.

    En ce moment, les 700 millions de Chinois mènent, à l’initiative et sous la direction de notre éminent guide, le président Mao lui-même, une grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire.

    Il s’agit d’une grande révolution qui engage l’avenir de la Chine et le destin de l’humanité ; elle a déjà remporté une victoire décisive.

    Le Parti du Travail d’Albanie ayant à sa tête le camarade Enver Hodja, éminent marxiste-léniniste, conduit le peuple albanais qui, animé de l’héroïsme prolétarien, persévère dans la révolution socialiste et dans la dictature du prolétariat, arborant ainsi, en Europe, le drapeau rouge vif du socialisme.

    Les 31 millions de Vietnamiens résistent vaillamment à l’agression démentielle déclenchée par l’impérialisme américain. En remportant d’éclatantes victoires, ils établissent, pour tous les peuples, un haut exemple de lutte révolutionnaire armée contre l’agression américaine.

    Les peuples du Laos, de Birmanie, des Philippines, de Thaïlande, d’Inde, d’Indonésie, etc. s’engagent ou persistent dans la lutte armée révolutionnaire.

    Dans de vastes régions d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, le mouvement révolutionnaire national et démocratique se déploie impétueusement.

    Le prolétariat d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et d’Océanie s’éveille et se jette dans la lutte contre l’impérialisme américain et le capital monopoleur de chaque pays respectif.

    En un mot, sous le drapeau du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, le mouvement communiste international emporte la boue du révisionnisme khrouchtchévien ; les communistes révolutionnaires et la grande masse des révolutionnaires du monde entier marchent sur la voie de la Révolution d’Octobre et luttent pour créer un monde nouveau sans impérialisme, sans capitalisme et sans exploitation de l’homme par l’homme.

    Sous la direction de Lénine et de Staline, le peuple soviétique, animé d’un esprit créateur révolutionnaire, détruisit par une révolution violente, dans le monde ténébreux dominé par le capitalisme, l’ancienne machine d’État, instaura la dictature du prolétariat et alluma un phare au puissant rayonnement.

    Dans les années qui ont suivi, le peuple soviétique, suivant toujours la voie de la Révolution d’Octobre, remporta des victoires capitales marquées par la répression de la rébellion de la Garde Blanche et de l’intervention armée de quatorze pays ainsi que par l’écrasement de la ligne opportuniste de Trotsky, Boukharine et consorts, représentants de la bourgeoisie contre-révolutionnaire infiltrés au sein du Parti.

    Le peuple soviétique obtint également de brillantes victoires dans la transformation et l’édification socialistes ainsi que dans la guerre antifasciste.

    Tous ces glorieux exploits furent accomplis au prix du sang et de la sueur des fils et filles héroïques de la Révolution d’Octobre ; ils resplendissent de l’héroïsme révolutionnaire et du haut internationalisme du prolétariat soviétique.

    Aujourd’hui, à l’occasion du 50e anniversaire de la grande Révolution socialiste d’Octobre, le peuple chinois, les marxistes-léninistes du monde entier et tous les peuples révolutionnaires pensent profondément à Lénine, l’artisan génial de la Révolution d’Octobre, et à Staline, son continuateur.

    Nous n’oublierons jamais les mérites historiques accomplis par le glorieux Parti bolchevik et le grand prolétariat soviétique en frayant cette voie qu’offre la Révolution d’Octobre et en instaurant la dictature du prolétariat.

    Cependant, après l’usurpation de la direction du Parti et de l’État par la poignée des plus hauts responsables du P.C.U.S., engagés dans la voie capitaliste et représentés par Khrouchtchev, le premier grand État socialiste dont se glorifiait le prolétariat soviétique et international, cette Union soviétique en plein épanouissement à l’époque de Lénine et de Staline, a changé de nature.

    En raison de la domination réactionnaire de Khrouchtchev, cet individu de triste renom, et de la clique révisionniste Brejnev-Kossyguine, ses successeurs, la puissante forteresse rouge qui était le phare et l’espoir de tous les peuples, n’est plus que le centre du révisionnisme contre-révolutionnaire moderne, un nouveau quartier général des forces réactionnaires du monde.

    De nos jours, cette bande de renégats Brejnev-Kossyguine a poussé l’impudence jusqu’à se poser en continuateurs de la cause de la Révolution d’Octobre, et, tout en arborant le drapeau de la « célébration » du 50e anniversaire de la Révolution d’Octobre, elle mène des activités de duperie.

    C’est la plus grossière insulte à l’égard du grand Lénine, de la grande Révolution d’Octobre et du grand peuple soviétique. Comment pourriez-vous être, vous, bande de renégats de la Révolution d’Octobre, qualifiés pour célébrer cette révolution ?

    Vous ne méritez qu’une seule chose, le banc des accusés au tribunal de l’Histoire afin d’être jugés par les marxistes-léninistes et les millions et les millions de révolutionnaires du monde entier !

    C’est précisément vous, bande de renégate, qui avez piétiné le grand drapeau du léninisme, trahi la cause de la dictature du prolétariat, c’est vous qui, sous l’enseigne du « Parti du peuple tout entier » et de l’« État du peuple tout entier », avez fait du Parti communiste de l’Union soviétique fondé par Lénine, un parti politique bourgeois, et de la dictature du prolétariat établie par le peuple soviétique au prix de son sang et de vies humaines, une dictature de la bourgeoisie destinée à la répression des masses travailleuses.

    C’est vous qui avez fait du pays des Soviets né dans la tempête de la Révolution d’Octobre, un État révisionniste, un État bourgeois. Dans ce pays, le peuple a été privé de son droit d’être le maître de son pays et une fois encore, il est opprimé et asservi par une poignée d’ignobles traîtres à la classe ouvrière, une nouvelle couche privilégiée bourgeoise.

    C’est précisément vous, renégats, qui avez jeté pardessus bord le drapeau du socialisme, ruiné la cause socialiste de la Révolution d’Octobre, substitué, sous le couvert de  «l’édification du communisme », la loi du profit et la libre concurrence du capitalisme à l’économie planifiée et au principe de la répartition selon le travail du socialisme.

    C’est vous qui avez fait dégénérer les entreprises, propriété du peuple tout entier, en entreprises à caractère capitaliste et fait des kolkhozes une économie de koulaks.

    C’est précisément vous, bande de renégats, qui avez préconisé à tous vents, sous le couvert de la  «culture du peuple tout entier », l’idéologie révisionniste réactionnaire, le mode de vie corrompu de la bourgeoisie et la  «culture occidentale » dépravée. En Union soviétique, aujourd’hui, l’idéologie bourgeoise domine tous les domaines idéologiques et culturels. La culture socialiste nourrie par la Révolution d’Octobre a été gravement détériorée.

    La morale communiste, bâtie personnellement par Lénine et Staline, est engloutie chaque jour davantage dans l’eau glacée de l’égoïsme.

    C’est précisément vous, renégats, qui, en trahissant l’internationalisme prolétarien et la cause révolutionnaire du prolétariat international, avez adopté, en tant que ligne générale de la politique étrangère, la « coexistence pacifique », la « compétition pacifique » et le « passage pacifique ».

    C’est vous qui vous êtes agenouillés aux pieds de l’impérialisme américain et, avez formé, avec les forces les plus réactionnaires du monde, une nouvelle « sainte-alliance », une « sainte-alliance » anticommuniste, antipopulaire, contre révolutionnaire et antichinoise.

    Partout, vous avez colporté l’opium du révisionnisme afin d’endormir les masses populaires, de vendre les intérêts de la révolution, de saper les luttes révolutionnaires ; des milliers et des milliers de communistes et de combattants révolutionnaires ont été ainsi massacrés par les impérialistes et leurs laquais.

    Vous, bande de renégats, avez commis de monstrueux crimes envers le peuple soviétique, envers les peuples du monde entier.

    Vous êtes l’ennemi le plus féroce du peuple soviétique, et aussi l’ennemi commun des peuples révolutionnaires du monde entier.

    Le camarade Mao Zedong nous enseigne sans cesse : Un parti révolutionnaire, un peuple révolutionnaire ne peuvent s’aguerrir, parvenir à pleine maturité et s’assurer la victoire qu’en recevant une éducation constante, à la fois par des exemples positifs et des exemples négatifs, ainsi qu’en opérant une comparaison entre eux. N’est pas un matérialiste dialectique conséquent celui qui méprise le rôle des professeurs in contrario.

    Le fait que les révisionnistes modernes ont usurpé le pouvoir en Union soviétique et dans certains autres pays socialistes et que le capitalisme y est restauré peu à peu dans tous les domaines est, pour les marxistes-léninistes et les peuples révolutionnaires du monde entier, une leçon historique pleine d’enseignement : après avoir pris le pouvoir, le prolétariat risque encore de le perdre et la dictature du prolétariat risque encore de se transformer en dictature de la bourgeoisie.

    D’une part, le prolétariat doit se prémunir contre la subversion armée du pouvoir tant de l’ennemi de l’intérieur que de l’étranger.

    D’autre part, il doit, ce qui est plus important encore, se garder contre les individus du type Khrouchtchev, qui peuvent de l’intérieur usurper la direction du Parti et de l’État pour entraîner ces derniers dans la voie de l’ « évolution pacifique ». En trahissant la cause de la dictature du prolétariat, les révisionnistes khrouchtchéviens se sont ainsi fait, pour le prolétariat international, le plus grand professeur par l’exemple négatif.

    Dans ce sens, Khrouchtchev mérite parfaitement d’être décoré d’une « médaille » lourde d’une tonne.

    Sous la direction du grand et courageux porte-drapeau du marxisme-léninisme, le camarade Mao Zedong, et du Parti communiste chinois ayant le camarade Mao Zedong à sa tête, les 700 millions de Chinois, avec tous les marxistes-léninistes et les peuples révolutionnaires du monde entier, ont engagé, avec l’intrépidité qui caractérise l’esprit révolutionnaire du prolétariat, une grande et impétueuse lutte contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques.

    Déjà, ils ont remporté de brillantes victoires sur l’arène internationale et ils en remporteront de plus grandes encore.

    La contribution la plus grande que le camarade Mao Zedong ait apportée au mouvement communiste international est le fait qu’il a donné un bilan systématique de l’expérience historique de la dictature du prolétariat en Chine et dans le monde depuis la Révolution d’Octobre, c’est-à-dire non seulement des expériences positives mais aussi des expériences négatives ; il a notamment tiré les graves leçons de la complète restauration du capitalisme en Union soviétique, et résolu, de façon intégrale et complète, le problème le plus important de notre époque — poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat pour prévenir la restauration du capitalisme.

    C’est un développement majeur faisant époque dans la théorie du marxisme-léninisme sur la dictature du prolétariat. La théorie sur la dictature du prolétariat a été fondée par Marx et Engels.

    Le prolétariat de Paris a, le premier, courageusement essayé de s’emparer du pouvoir politique.

    Bien que la Commune de Paris ait échoué,  «les principes de la Commune sont éternels et ne peuvent être détruits », ainsi que le disait K. Marx.

    Dans la Critique des programmes de Gotha et d’Erfurt, K. Marx a formulé sa célèbre thèse qui, en fait, constitue un bilan de toute sa doctrine révolutionnaire :  «Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat. »

    Dans la lutte qu’il a livrée contre le révisionnisme de la IIde Internationale, V.I. Lénine a continué, défendu et développé la théorie du marxisme sur la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat, et résolu une série de problèmes relatifs à la révolution prolétarienne à l’époque de l’impérialisme ; il a donné la solution au problème de savoir si le socialisme peut ou non triompher dans un seul pays, portant ainsi le marxisme à une nouvelle étape, celle du léninisme.

    Après la Révolution d’Octobre, V.I. Lénine a souligné à plusieurs reprises que, sous la dictature du prolétariat, une lutte des classes aiguë et complexe se poursuivait et qu’il existait des possibilités de restauration du capitalisme :  

    « Après le renversement du pouvoir du Capital, après la destruction de l’État bourgeois, après l’instauration de la dictature du prolétariat, la lutte de classes ne disparaît pas (comme se l’imaginent les vulgaires représentants du vieux socialisme et de la vieille social-démocratie), mais ne fait que changer de forme pour devenir plus acharnée à bien des égards. »

    « La transition du capitalisme au communisme, c’est toute une époque historique. Tant qu’elle n’est pas terminée, les exploiteurs gardent inéluctablement l’espoir d’une restauration, espoir qui se transforme en tentatives de restauration. »

    V.I. Lénine a analysé de manière approfondie pourquoi, sous la dictature du prolétariat, la bourgeoisie renversée dispose encore de forces puissantes et de conditions pour se livrer à une résistance et à des activités de restauration.

    Il a souligné la nécessité de consolider et de renforcer la dictature du prolétariat :

    « La dictature du prolétariat, c’est la guerre la plus héroïque et la plus implacable de la nouvelle classe contre un ennemi plus puissant, contre la bourgeoisie dont la résistance est décuplée du fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays) et dont la puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de l’habitude, dans la force de la petite production.

    Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production : or, la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.

    Pour toutes ces raisons, la dictature du prolétariat est indispensable. »

    Il a encore remarqué la gravité de la lutte des classes dans le domaine idéologique. Il a souligné en termes explicites :

    « Briser la résistance des capitalistes, non seulement militaire et politique, mais également idéologique, résistance la plus profonde et la plus puissante, telle est notre tâche. »

    Ces brillantes idées, ces grandes prévisions scientifiques de V.I. Lénine ont considérablement développé la théorie du marxisme sur la dictature du prolétariat et, toutes, elles revêtent une importante signification pratique pour les marxistes-léninistes qui persistent dans la voie de la Révolution d’Octobre.

    Les révisionnistes modernes, Khrouchtchev, Brejnev, Kossyguine et consorts ont trahi complètement ces idées de Lénine. En menant la lutte contre les révisionnistes modernes et en exposant la nécessité de persévérer dans la dictature du prolétariat, le camarade Mao Zedong nous recommande toujours de ne jamais oublier ces paroles de Lénine.

    Le camarade Mao Zedong a continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme d’une façon intégrale, formulé d’une manière créatrice la grande théorie sur la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat ; il a déclenché et il dirige en personne la grande pratique de la grandiose révolution culturelle prolétarienne, la première dans l’histoire de l’humanité.

    C’est un jalon extrêmement important marquant le développement du marxisme à une étape toute nouvelle, celle de la pensée de Mao Zedong.

    Les principaux points de la théorie du camarade Mao Zedong sur la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat sont les suivants :

    (1) II faut utiliser la loi marxiste-léniniste de l’unité des contraires pour observer la société socialiste.

    Le camarade Mao Zedong a souligné :  «La loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers. »  «L’existence des contradictions est universelle. »  «Ces contradictions, inhérentes aux choses et aux phénomènes, sont la cause fondamentale de leur développement. »

    Dans la société socialiste,  «nous sommes en présence de deux types de contradictions sociales : les contradictions entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple. »  «Les contradictions entre nous et nos ennemis sont des contradictions antagonistes. Au sein du peuple, les contradictions entre travailleurs ne sont pas antagonistes ».

    Le camarade Mao Zedong nous dit qu’il faut « tracer une limite précise entre les deux types de contradictions — contradictions entre nous et nos ennemis et contradictions au sein du peuple — et donner une juste solution aux contradictions au sein du peuple » pour pouvoir consolider et renforcer sans cesse la dictature du prolétariat et développer chaque jour davantage le système socialiste.

    (2) « La société socialiste s’étend sur une période historique fort longue, au cours de laquelle les classes, les contradictions entre les classes et la lutte des classes continuent à exister tout comme subsistent la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste ainsi que le danger de la restauration du capitalisme. »

    Après la réalisation pour l’essentiel de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, « la lutte de classes n’est pas encore arrivée à son terme.

    La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë. »

    Pour prévenir la restauration du capitalisme et l’« évolution pacifique », il est indispensable de mener jusqu’au bout la révolution socialiste sur les fronts politique et idéologique.

    (3) La lutte de classes menée sous la dictature du prolétariat reste, dans son essence, le problème du pouvoir, c’est-à-dire une lutte entre la bourgeoisie qui cherche à renverser la dictature du prolétariat et le prolétariat qui est déterminé à la consolider vigoureusement.

    Le prolétariat doit exercer une dictature intégrale sur la bourgeoisie dans le domaine de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture.

    « Nos rapports avec elle ne sont nullement des rapports d’égalité, mais des rapports d’oppression d’une classe par une autre, c’est-à–dire des rapports de dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, et où il n’y a rien d’autre, ni égalité, ni coexistence pacifique entre classes exploiteuses et classes exploitées, ni rien de tout ce qui se nomme humanité, justice, vertu, etc. »

    (4) La lutte entre les deux classes et entre les deux voies dans la société trouve inévitablement son reflet dans le Parti. La poignée des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste sont des représentants de la bourgeoisie au sein du Parti.

    Ils « constituent un ramassis de révisionnistes contre-révolutionnaires. Si l’occasion s’en présentait, ils arracheraient le pouvoir et transformeraient la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie ».

    Pour consolider la dictature du prolétariat, nous devons accorder la plus grande attention à déceler les « individus du genre Khrouchtchev » qui  «se trouvent au milieu de nous », les dénoncer, les critiquer et les répudier à fond, les abattre pour qu’ils ne puissent plus se relever ; nous devons leur arracher résolument les pouvoirs qu’ils ont usurpés pour les remettre entre les mains du prolétariat.

    (5) Pour continuer la révolution sous la dictature du prolétariat, le plus important est de déclencher la grande révolution culturelle prolétarienne.

    « Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, les masses ne peuvent que se libérer par elles-mêmes ».

    Il faut  «que les masses s’éduquent dans ce grand mouvement révolutionnaire ».

    Autrement dit, dans cette grande révolution culturelle prolétarienne, il faut utiliser la méthode d’une large démocratie sous la dictature du prolétariat pour mobiliser sans réserve de bas en haut les masses, et en même temps, réaliser la grande alliance des révolutionnaires prolétariens et la triple union révolutionnaire des masses révolutionnaires, de l’Armée populaire de Libération et des cadres révolutionnaires.

    (6) Le programme fondamental de la grande révolution culturelle prolétarienne dans le domaine idéologique est de « combattre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme ».

    « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie, selon la sienne. » C’est pourquoi, la grande révolution culturelle prolétarienne est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond et qui vise à résoudre le problème de la conception du monde de l’homme.

    Il faut réfuter le révisionnisme sur les plans politique, idéologique et théorique, vaincre l’égoïsme bourgeois et toutes les autres idées non-prolétariennes à l’aide des idées prolétariennes, réformer le système d’enseignement, la littérature, l’art et toutes les autres branches de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme, et extirper les racines du révisionnisme.

    Par ces théories sur la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, le camarade Mao Zedong a développé d’une façon géniale et créatrice le concept marxiste-léniniste de la lutte des classes en période de dictature du prolétariat et a développé d’une façon géniale le concept de la dictature du prolétariat. Ceci revêt une signification faisant époque et constitue le troisième grand jalon dans l’histoire du développement du marxisme.

    Il y a 50 ans, V.I. Lénine avait souligné :

    « Celui-là seul est un marxiste qui étend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu’à la reconnaissance de la dictature du prolétariat. C’est ce qui distingue foncièrement le marxiste du vulgaire petit (et aussi du grand) bourgeois.

    C’est avec cette pierre de touche qu’il faut éprouver la compréhension et la reconnaissance effectives du marxisme. »

    Aujourd’hui, nous pouvons dire que, seuls ceux qui reconnaissent la dictature du prolétariat et en même temps la nécessité de poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat, sont de véritables marxistes-léninistes.

    C’est la pierre de touche qui permet d’éprouver la compréhension et la reconnaissance effectives du marxisme-léninisme. La grande Révolution socialiste d’Octobre a frayé la voie de la prise du pouvoir par le prolétariat. Ses expériences fondamentales reflètent la loi universelle de la révolution à l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne.

    La grande révolution culturelle prolétarienne chinoise fraye la voie de la consolidation de la dictature du prolétariat, de la prévention de la restauration du capitalisme, la voie conduisant au communisme.

    Ses expériences fondamentales reflètent la loi universelle de la lutte des classes à l’étape historique du passage au communisme après l’instauration de la dictature du prolétariat.

    Nous rencontrerons encore, à l’avenir, toutes sortes de nouveaux problèmes, de difficultés et de vicissitudes, mais, grâce à l’éclatante victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise, comme l’a souligné Lénine en appréciant la signification de la Révolution d’Octobre,  «ce qui importe, c’est que la glace est rompue, la voie est ouverte, la route est tracée. »

    Staline soulignait :

    « La Révolution d’Octobre n’est pas seulement une révolution ‘dans le cadre national’. Elle est avant tout une révolution d’ordre international, mondial ».

    Tout comme la Révolution d’Octobre qui ne peut être considérée uniquement comme une révolution « dans le cadre national », la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise est, elle aussi, une révolution qui ne se limite pas au « cadre national » ; elle est également une révolution d’ordre international.

    Cette grande révolution bénéficie d’un soutien chaleureux de la part du prolétariat et des peuples révolutionnaires du monde entier. Par ses victoires grandioses, elle a ouvert une nouvelle ère du mouvement communiste international et elle exercera certainement une influence profonde sur l’histoire de l’évolution de l’humanité.

    C’est toujours parallèlement aux grandes victoires des luttes révolutionnaires menées à sa lumière qu’une théorie révolutionnaire d’avant-garde a pu se propager largement. La Révolution d’Octobre d’il y a 50 ans, avait donné une immense impulsion à la diffusion du marxisme-léninisme, offrant ainsi un aspect tout nouveau à la révolution mondiale.

    La victoire de la révolution chinoise en 1949 sous la direction du camarade Mao Zedong a changé encore davantage et considérablement la physionomie du monde.

    En un peu plus d’un an, la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise a détruit le quartier général de la bourgeoisie ayant le Khrouchtchev chinois à sa tête et rabattu l’arrogance des classes exploiteuses sous toutes ses formes. Ce mouvement de masse a secoué le monde, a porté à un nouveau sommet, et a approfondi et enrichi dans une large mesure la connaissance de la pensée de Mao Zedong par les peuples du monde.

    Les peuples révolutionnaires du monde se rendent compte toujours plus clairement que le camarade Mao Zedong est le plus grand éducateur, le plus éminent guide du prolétariat de notre époque, qu’il est le Lénine de notre temps. La pensée de Mao Zedong est de nos jours le marxisme-léninisme porté au niveau le plus élevé, le marxisme-léninisme devant lequel sont pris de panique les impérialistes, les révisionnistes et les réactionnaires de tous les pays. C’est, pour le prolétariat et les larges masses révolutionnaires, la plus puissante arme idéologique.

    Grâce à la diffusion de la pensée de Mao Zedong, les révolutionnaires sont arrivés à tracer une stricte ligne de démarcation entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme moderne.

    Aujourd’hui, en jetant un regard en arrière sur le bric-à-brac exposé par Khrouchtchev et ses adeptes, sur le tas d’immondices de l’arrière-cour du mouvement ouvrier, ils distinguent encore plus clairement les fleurs odoriférantes des herbes vénéneuses, la voie de la Révolution d’Octobre de la voie de l’opposition à la Révolution d’Octobre.

    Il est plus difficile que jamais pour les bouffons révisionnistes khrouchtchéviens qui prêchent bruyamment ce qu’ils appellent le  «Parti du peuple tout entier », l’ « Etat du peuple tout entier » et qui ont jeté pardessus bord la dictature du prolétariat, de tromper les peuples en arborant l’enseigne de l’« édification en grand du communisme ».

    De même, il est plus difficile que jamais pour les partisans du crétinisme parlementaire qui se parent du manteau du marxisme, de faire obstacle à la prise du pouvoir par le prolétariat au moyen de la force des armes.

    A l’heure actuelle, le monde est entré dans une nouvelle époque révolutionnaire ayant pour grand étendard la pensée de Mao Zedong.

    A la fin du XVIIIe siècle, le centre de la révolution se trouvait en France. Au milieu du XIXe siècle, il passa en Allemagne ; c’est alors que le prolétariat monta sur la scène politique et que naquit le marxisme. Au début du XXe siècle, la Russie devint le centre de la révolution et le léninisme fit son apparition.

    Plus tard, le centre de la révolution mondiale s’est déplacé graduellement vers la Chine et la pensée de Mao Zedong fit son apparition.

    Grâce à la grande révolution culturelle prolétarienne, la Chine, le centre de la révolution mondiale, s’est davantage consolidée et renforcée.

    Le président Mao a souligné :  «Le peuple chinois a toujours considéré la révolution chinoise comme la continuation de la grande Révolution socialiste d’Octobre et en tire une immense gloire. »

    La grande révolution culturelle prolétarienne que nous menons actuellement est la continuation de la Révolution d’Octobre, dans de nouvelles conditions historiques, à une étape supérieure.

    Aujourd’hui, la meilleure façon, pour notre peuple, de célébrer le 50e anniversaire de la Révolution socialiste d’Octobre, c’est de porter haut levé le grand drapeau de la Révolution d’Octobre, le grand drapeau du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, de mener résolument jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne, de soutenir fermement tous les marxistes-léninistes révolutionnaires du monde et les peuples des divers pays, et, de concert avec eux, de mener jusqu’au bout la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de tous les pays.

    A l’occasion du 40e anniversaire de la Révolution d’Octobre, le camarade Mao Zedong a souligné : « En fin de compte, le régime socialiste se substituera au régime capitaliste ; c’est une loi objective, indépendante de la volonté humaine.

    Quels que soient les efforts des réactionnaires pour freiner la roue de l’histoire dans son mouvement en avant, la révolution éclatera tôt ou tard et sera nécessairement victorieuse. »

    Il a indiqué encore, en 1962 : « L’Union soviétique fut le premier État socialiste, et le Parti communiste de l’Union soviétique, le Parti créé par Lénine.

    Bien que la direction du Parti et de l’État soviétiques soit à présent usurpée par des révisionnistes, je conseillerais aux camarades de demeurer fermement convaincus que les larges masses du peuple soviétique, des membres du Parti et des cadres sont bons et veulent faire la révolution et que la domination du révisionnisme ne durera pas. »

    La restauration, dans tous les domaines, du capitalisme en Union soviétique n’est qu’un intermède passager dans l’histoire du mouvement communiste international.

    Nous sommes fermement convaincus que les authentiques communistes soviétiques et le grand peuple de l’U.R.S.S., éduqués par les grands Lénine et Staline, possédant les glorieuses traditions de la Révolution d’Octobre, trempés et éprouvés par la guerre antifasciste, ne toléreront pas longtemps que la clique traîtresse révisionniste soviétique leur impose sa loi. Ils luttent à présent de diverses manières contre cette clique.

    Il ne fait pas de doute qu’ils s’uniront sous la bannière de la grande Révolution d’Octobre, continueront l’œuvre de Lénine et de Staline, persisteront dans une lutte de longue haleine et dissiperont les profondes ténèbres, afin que l’étoile rouge de la Révolution d’Octobre brille à nouveau d’un éclat encore plus vif. L’éclatante vérité du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong est irrésistible.

    Plus de 90 % de la population du globe veut faire la révolution. Les masses populaires, de même que la révolution mondiale, finiront par triompher.

    Il est certain que sous le grand drapeau révolutionnaire de la pensée de Mao Zedong, la grande cause de la dictature du prolétariat amorcée par la Révolution d’Octobre avancera d’un pas encore plus gigantesque et que le communisme remportera la victoire finale à travers le monde.

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  • A propos du système de Stanislavski 

    Article paru dans le Hongqi, n°6-7, 1969

    Partir des ouvriers, paysans et soldats ou de « soi-même »?

    Chanter les ouvriers, paysans et soldats ou louer la bourgeoisie, voilà où est la différence fondamentale entre les deux conceptions de littérature et d’art, celle du prolétariat et celle de la bourgeoisie.

    Stanislavski disait : « Quel que soit son rôle, l’acteur doit toujours partir de soi-même », « il faut bien retenir que dans la voie artistique, c’est soi, et rien que soi », « durant toute notre vie nous nous interprétons nous-mêmes. »

    Le « moi » et le « soi-même » sont tous deux l’expression du monde intérieur des classes exploiteuses dont Stanislavski était un représentant, une conception opposée au marxisme et vouée tout simplement à ia louange de la bourgeoisie.

    Dans la société de classes, il n’existe pas d’individu ni de littérature et d’art planant dans l’abstrait, au-dessus des classes. Quel « moi » Stanislavski prônait-il comme point de départ « durant toute sa vie »?

    Et quel « soi-même » jouait-il donc ? Jetons donc un coup d’œil sur l’histoire de ses « représentations. »

    Au fil des cinquante et une années, allant de 1877 à 1928, Stanislavski joua 106 personnages, tous généraux tsaristes, nobles, bourgeois ou appartenant à une certaine couche de la petite-bourgeoisie urbaine.

    De 1881 à 1938, soit pendant cinquante­sept ans, il mit en scène 85 pièces dont la plupart étaient des pièces « classiques » bourgeoises.

    « Partir de soi-même », ce prêchi-prêcha de Stanislavski, signifiait en fait partir des intérêts politiques et des besoins artistiques de la bourgeoisie.

    Et la prétendue représentation de « soi-même », c’était la représentation élogieuse de la bourgeoisie par elle-même.

    La théorie de l’interprétation, basée sur de telles pratiques artistiques, est forcément imprégnée par les caractéristiques de la vie de la bourgeoisie, sa nature et sa conception du monde. Cette théorie est absolument incompatible avec le théâtre révolutionnaire prolétarien.

    Peut-on interpréter l’image des ouvriers, des paysans et des soldats en partant du « moi » des intellectuels bourgeois ? Non !

    Dans l’art théâtral prolétarien, les personnages d’ouvriers, de paysans et de soldats, Li Yu-ho, et Yang Tsé-jong [un cheminot et un chef d’un peloton d’éclaireurs de l’armée populaire de libération respectivement] sont des héros prolétariens, des représentants d’élite de leur propre classe.

    Les bonnes qualités dont ils font preuve sont « plus relevées, plus intenses, plus condensées, plus typiques, plus proches de l’idéal et, partant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne ».

    Étudier et interpréter ces figures artistiques, c’est, pour les acteurs, comprendre ces héros, apprendre auprès d’eux, les exalter et transformer leur propre conception du monde.

    Même les artistes issus des rangs des ouvriers, des paysans et des soldats doivent aussi se faire rééduquer, sans exception. En fait, préconiser de « partir de soi-même » pour interpréter les rôles d’ouvriers, paysans et soldats ne revient qu’à altérer la lutte révolutionnaire de ces derniers et leur figure héroïque à travers l’arrogante « projection du moi » bourgeois et petit-bourgeois.

    Ce sont là de basses pratiques auxquelles ont eu recours dans le temps les responsables du Parti ayant pris la voie capitaliste et les « sommités » réactionnaires dans le domaine artistique, qui sabotaient délibérément les opéras de Pékin révolutionnaires modèles, en vue de déformer et salir l’image héroïque de nos ouvriers, paysans et soldats, mais qui ont cependant essuyé un échec.

    Mais alors, existe-t-il des œuvres littéraires et artistiques qui décrivent les ouvriers, paysans et soldats à partir du « moi » bourgeois ?

    Oui !

    Voyez les pièces de théâtre et les films produits sous la domination de la clique renégate révisionniste soviétique. Les ouvriers, paysans et soldats y sont déformés de façon incroyable : les uns sont des poltrons ; d’autres s’enivrent de bonheur familial ; d’autres s’accointent avec des officiers de l’armée blanche ; et, ce qui est pire encore…, pas la moindre représentation des qualités des ouvriers, paysans et soldats. Voilà la honteuse et parfaite révélation par « soi-même » de ce que sont les renégats révisionnistes soviétiques !

    Peut-on alors interpréter les personnages bourgeois et autres éléments négatifs en « partant de soi-même » ?

    Non !

    Du point de vue prolétarien, pour interpréter des personnages négatifs, par exemple « Le Vautour » et Hatoyama [il s’agit d’un chef de gendarmes japonais et d’un chef des bandits respectivement] il faut également se tenir sur les positions des ouvriers, des paysans et des soldats, partir de la haine de classe qu’éprouvent ces derniers pour dénoncer et stigmatiser sans merci la nature de classe odieuse, perfide, sournoise et réactionnaire de ces personnages négatifs, et faire ressortir l’image brillante des héros prolétariens.

    Si nous suivons cette théorie bourgeoise de Stanislavski : « partir de soi-même », les monstres qu’il faut abattre et éliminer dans la vie réelle deviendront obligatoirement les vedettes exerçant sur la scène leur arrogante dictature sur les ouvriers, les paysans et les soldats.

    Existe-t-il de telles pièces de théâtre ? Oui !

    Depuis les prétendus « art expérimental » et « art représentatif » du XIXème siècle jusqu’aux arts d’« avant-garde » et « modernistes » en vogue aujourd’hui dans les pays de l’impérialisme et du révisionnisme moderne, tous débordent de pareilles ordures.

    A simplement parler, il s’agit en fait de fantômes interprétés par des fantômes, de brigands par des brigands et de voyous par des voyous ! Vers 1962, en Chine, quantité de films pernicieux firent leur apparition sous la direction de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et avec le soutien et sous le contrôle de Peng Tchen, Lou Ting-yi, Tchcou Yang, Hsia Yen, Tien Han et autres contre-révolutionnaires, dont certains représentaient des « personnages intermédiaires » qui, en réalité, n’étaient que des personnages réactionnaires.

    Des rôles de contre-révolutionnaires, de propriétaires fonciers et éléments bourgeois furent joués par des contre-révolutionnaires, propriétaires fonciers et éléments bourgeois. Ces canailles s’affichaient en gros plans extrêmement réactionnaires, hideux et vils ; toute liberté leur était donnée de dominer insolemment l’écran avec leur « moi » décadent et réactionnaire.

    Bref, en interprétant soit des rôles positifs d’ouvriers, de paysans et de soldats, soit des rôles négatifs, les artistes révolutionnaires doivent toujours partir des intérêts et de la pratique révolutionnaires des ouvriers, paysans et soldats.

    Tout en s’intégrant à ceux-ci et en étant rééduqués par eux, ils doivent faire la distinction entre ce qui, dans leur propre esprit, appartient aux idées et sentiments bourgeois et ce qui reflète la vie, les idées et les sentiments des ouvriers, paysans et soldats. Ils doivent constamment surmonter l’égoïsme bourgeois et implanter en eux le dévouement prolétarien à l’intérêt public.

    C’est ainsi seulement qu’ils peuvent réellement représenter et créer des personnages révolutionnaires dans l’art, capables d’« aider les masses à faire avancer l’histoire. »

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  • Mao Zedong : La tactique de la lutte contre l’impérialisme japonais

    Rapport présenté par le camarade Mao Tsé-toung à la Conférence des Militants actifs du Parti, à Wayaopao, dans le nord du Chensi, à l’issue de la réunion du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois tenue dans la même localité en décembre 1935.

    LES PARTICULARITÉS DE LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE

    Camarades ! De grands changements sont intervenus dans la situation politique. Notre Parti a défini ses tâches en fonction de ces changements.

    Quelle est donc la situation actuelle ?

    Elle se caractérise principalement par les efforts de l’impérialisme japonais pour transformer la Chine en une colonie.

    Nous savons tous que depuis près d’un siècle la Chine est un pays semi-colonial placé sous la domination conjointe de plusieurs États impérialistes. Grâce à la lutte du peuple chinois contre l’impérialisme et aux conflits entre les puissances impérialistes, la Chine a pu conserver un statut semi-indépendant.

    Pour un temps, la Première guerre mondiale avait donné à l’impérialisme japonais la possibilité d’établir sa domination exclusive sur la Chine.

    Cependant, par suite de la lutte du peuple chinois contre l’impérialisme japonais et de l’intervention des autres puissances impérialistes, les Vingt et une Demandes [de l’ultimatum japonais au gouvernement chinois], ce traité que [le chef de la clique des seigneurs de guerre du Peiyang dans les dernières années du règne de la dynastie des Tsing] Yuan Che-kai, le plus grand traître à la nation de l’époque, avait signé et qui livrait la Chine au Japon, furent déclarées nulles et non avenues.

    En 1922, un traité signé à la conférence des neuf puissances, convoquée à Washington par les États-Unis, plaça de nouveau la Chine sous la domination conjointe de plusieurs États impérialistes.

    Mais peu après, la situation changea encore une fois.

    Avec l’incident du 18 septembre 1931 commença la colonisation actuelle de la Chine par le Japon. Comme l’agression japonaise se limitait provisoirement aux quatre provinces du Nord-Est, certains pensèrent que les impérialistes japonais n’iraient probablement pas plus loin.

    Aujourd’hui, la situation est tout autre: les impérialistes japonais ont déjà laissé voir leur intention de pousser plus au sud, au-delà de la Grande Muraille, et d’occuper le pays tout entier.

    Ils s’efforcent maintenant de faire de toute la Chine, qui est encore une semi-colonie partagée entre plusieurs États impérialistes, une colonie du Japon. Le récent Incident du Hopei oriental et les conversations diplomatiques sont des indices très clairs de cette tendance des événements, qui met en danger l’existence même du peuple chinois.

    Une telle situation pose à toutes les classes, à tous les groupements politiques de la Chine la question « Que faire ? ».

    Résister ? Capituler ? Ou balancer entre les deux solutions ?

    Voyons maintenant comment les différentes classes en Chine répondent à cette question.

    Les ouvriers et les paysans réclament la résistance. La révolution de 1924-19279, la révolution agraire de 1927 à nos jours et la vague antijaponaise qui déferle depuis l’Incident du 18 Septembre 1931 montrent que la classe ouvrière et la paysannerie sont les forces les plus résolues de la révolution chinoise.

    La petite bourgeoisie réclame également la résistance. La jeunesse étudiante et la petite bourgeoisie urbaine n’ont-elles pas déjà déclenché un vaste mouvement antijaponais ? Cette fraction de la petite bourgeoisie chinoise avait participé à la révolution de 1924-1927.

    Sa situation économique relève, comme celle des paysans, de la petite exploitation, et ses intérêts sont inconciliables avec ceux des impérialistes. Ses membres ont cruellement souffert de l’impérialisme et de la contre-révolution chinoise, qui ont acculé nombre d’entre eux au chômage et à la ruine totale ou partielle. Maintenant, sous la menace directe de se voir réduits à l’état d’esclaves coloniaux, ils n’ont plus d’autre issue que la résistance.

    Mais comment la bourgeoisie nationale, la bourgeoisie compradore, la classe des propriétaires fonciers et le Kuomintang réagissent-ils devant cette question?

    Les grands despotes locaux et mauvais hobereaux, les grands seigneurs de guerre, les gros bureaucrates et les gros compradores ont depuis longtemps pris parti.

    Comme toujours, ils soutiennent qu’une révolution — quelle qu’elle soit — est pire que l’impérialisme. Ils ont constitué le camp de la trahison; pour eux, la question de savoir s’ils seront ou non des esclaves coloniaux ne se pose pas, puisqu’ils ont perdu tout sentiment national et que leurs intérêts sont inséparables de ceux des impérialistes.

    Leur champion est Tchiang Kaï-chek.

    Ce camp de la trahison est l’ennemi juré du peuple chinois. Sans cette meute de traîtres, l’impérialisme japonais ne se serait jamais lancé dans cette agression avec autant de cynisme. Ils sont les valets de l’impérialisme.

    La bourgeoisie nationale pose un problème complexe. Cette classe avait pris part à la révolution de 1924-1927, mais effrayée par le feu de la révolution, elle passa dans le camp de l’ennemi du peuple – la clique de Tchiang Kaï-chek. Il s’agit de savoir s’il est possible que la bourgeoisie nationale modifie sa position dans les circonstances actuelles.

    Nous estimons que cela est possible, car cette classe ne s’identifie pas avec celle des propriétaires fonciers ni avec la bourgeoisie compradore: entre elle et ces dernières, il existe une différence.

    La bourgeoisie nationale n’a pas un caractère féodal aussi prononcé que la classe des propriétaires fonciers ni un caractère comprador aussi marqué que la bourgeoisie compradore.

    Une fraction de la bourgeoisie nationale, son aile droite, a des liens assez étroits avec le capital étranger et les intérêts fonciers chinois et, pour le moment, nous ne spéculerons pas sur les chances d’un changement de position de sa part.

    Le problème se pose pour les autres fractions de la bourgeoisie nationale, qui n’ont pas de liens de ce genre ou qui en ont peu.

    Nous croyons que, dans cette situation nouvelle, où la Chine se trouve en danger d’être réduite à l’état de colonie, un changement peut se produire dans leur attitude.

    Le trait caractéristique de ce changement sera l’hésitation. D’une part, elles détestent l’impérialisme, d’autre part, elles redoutent une révolution poussée jusqu’au bout: elles balancent entre les deux attitudes.

    Cela explique pourquoi dans la période révolutionnaire de 1924-1927 la bourgeoisie nationale avait pris part à la révolution et pourquoi elle passa du côté de Tchiang Kaï-chek à la fin de cette période. Quelle différence y a-t-il entre l’époque actuelle et celle de 1927, où Tchiang Kaï-chek trahit la révolution ?

    La Chine n’était alors qu’une semi-colonie, elle est aujourd’hui en voie de devenir une colonie. Au cours de ces neuf années, qu’est-ce que la bourgeoisie nationale a gagné à abandonner son alliée, la classe ouvrière, et à lier amitié avec les propriétaires fonciers et les compradores ?

    Rien du tout, sinon la ruine totale ou partielle de ses entreprises industrielles et commerciales.

    C’est ce qui nous fait conclure à la possibilité d’un changement d’attitude de la bourgeoisie nationale dans les circonstances actuelles. Quelle sera l’importance de ce changement ? L’hésitation en sera la caractéristique générale.

    Néanmoins, à un certain stade de la lutte, il est possible que l’une des fractions de la bourgeoisie nationale, son aile gauche, participe à la lutte, et qu’une autre passe d’une attitude hésitante à la neutralité.

    Quels sont les intérêts de classe représentés par la XIXe Armée de Route, commandée par Tsai Ting-kai et ses compagnons ?

    Ceux de la bourgeoisie nationale et de la couche supérieure de la petite bourgeoisie, ainsi que des paysans riches et des petits propriétaires fonciers à la campagne. Tsai Ting-kai et ses compagnons n’ont-ils pas lutté avec acharnement contre l’Armée rouge ?

    Si, mais par la suite ils ont conclu avec elle une alliance contre le Japon et contre Tchiang Kaï-chek.

    Dans le Kiangsi, ils avaient attaqué l’Armée rouge; mais, plus tard, à Shanghai, ils ont combattu les impérialistes japonais; puis, dans le Foukien, ils ont conclu un accord avec l’Armée rouge et se sont tournés contre Tchiang Kaï-chek.

    Quelle que soit la carrière future de Tsai Ting-kai et de son groupe, de quelque esprit routinier qu’ait fait preuve leur Gouvernement populaire du Foukien en se refusant à entraîner le peuple au combat, le fait qu’ils ont tourné contre l’impérialisme japonais et Tchiang Kaï-chek leurs armes destinées à combattre l’Armée rouge doit être considéré comme un acte utile à la révolution.

    Cela marqua une scission dans le camp du Kuomintang. Si la situation qui s’est créée au lendemain de l’Incident du 18 Septembre a abouti à détacher ce groupe du Kuomintang, pourquoi la situation actuelle ne pourrait-elle pas entraîner de nouvelles scissions au sein de ce parti ?

    Ils se trompent, ceux de notre Parti qui considèrent le camp des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie comme uni et inébranlable et pensent qu’il ne changera en aucune circonstance. Non seulement ils ne se rendent pas compte de la gravité de la situation présente, mais ils ont même oublié l’histoire.

    Permettez-moi de m’étendre un peu plus longuement sur ces données historiques.

    En 1926 et 1927, lorsque l’armée révolutionnaire marcha sur Wouhan, s’en empara et poussa jusque dans le Honan, on vit Tang Cheng-tche et Feng Yu-siang se rallier à la révolution. En 1933, Feng Yu-siang coopéra un moment avec le Parti communiste dans le Tchahar, organisant l’Armée alliée antijaponaise.

    Voici un autre exemple frappant. La XXVIe Armée de Route, qui avait, de concert avec la XIXe Armée de Route, attaqué l’Armée rouge dans le Kiangsi, ne déclencha-t-elle pas en décembre 1931 l’Insurrection de Ningtou et ne passa-t-elle pas du côté de l’Armée rouge ? Les dirigeants de cette Insurrection, Tchao Po-cheng, Tong Tchen-tang et d’autres sont devenus des camarades résolus dans la révolution.

    Les actions de Ma Tchan-chan contre l’envahisseur japonais dans les trois provinces du Nord-Est représentèrent aussi une scission dans le camp des classes dominantes.

    Tous ces exemples montrent que des divisions se produiront dans le camp ennemi lorsque la Chine entière se trouvera sous la menace des bombes japonaises et lorsque la lutte quittera son rythme habituel et avancera soudain au pas de charge.

    Passons maintenant, camarades, à un autre aspect de la question.

    Serait-il correct d’opposer comme objection à notre point de vue la faiblesse de la bourgeoisie nationale chinoise sur les plans politique et économique et d’en conclure que celle-ci ne peut changer d’attitude malgré la situation nouvelle où elle est placée ?

    Je ne le pense pas. Si c’est en raison de sa faiblesse que la bourgeoisie nationale ne peut pas changer son attitude, pourquoi donc l’a-t-elle fait dans les années 1924-1927, lorsqu’au lieu d’hésiter devant la révolution elle est allée jusqu’à y participer ?

    Peut-on dire que cette faiblesse de la bourgeoisie nationale est un défaut acquis et non pas un défaut congénital ?

    Peut-on dire qu’elle est faible aujourd’hui, mais ne l’était pas à l’époque? La faiblesse de la bourgeoisie nationale est l’une des caractéristiques politiques et économiques essentielles d’un pays semi-colonial. C’est la raison pour laquelle les impérialistes osent la brimer, et c’est aussi ce qui fait qu’elle déteste l’impérialisme.

    Bien sûr, loin de le nier, nous reconnaissons parfaitement que pour cette même raison les impérialistes, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie compradore l’appâtent aisément au moyen de quelques avantages temporaires, ce qui, à son tour, explique l’inconséquence de la bourgeoisie nationale dans la révolution.

    Néanmoins, on ne peut pas dire que dans les circonstances actuelles la bourgeoisie nationale ne diffère en rien des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie compradore.

    C’est pourquoi nous tenons à affirmer que des scissions se produiront dans le camp du Kuomintang lorsque la nation arrivera à un tournant critique.

    De telles scissions ont trouvé leur expression dans l’attitude hésitante de la bourgeoisie nationale comme dans la prise de position de personnalités antijaponaises telles que Feng Yu-siang, Tsai Ting-kai, Ma Tchan-chan, si populaires pendant un temps.

    Tout cela est essentiellement désavantageux pour la contre-révolution et profitable à la révolution. Le développement inégal de la Chine sur le plan politique et économique et le développement inégal de la révolution qui en est la conséquence favorisent de telles scissions.

    Camarades ! Voilà pour le côté positif de la question. Je voudrais maintenant parler du côté négatif, à savoir que souvent certains éléments de la bourgeoisie nationale sont passés maîtres dans l’art de tromper le peuple.

    Pourquoi ? Parce qu’à côté de gens qui soutiennent sincèrement la cause de la révolution populaire cette classe comprend nombre de personnes qui se font passer pendant un certain temps pour des révolutionnaires ou des semi-révolutionnaires et s’assurent par là le pouvoir de tromper le peuple, de sorte qu’il est difficile à celui-ci de voir clairement combien elles sont inconséquentes dans la révolution et de percer à jour leur démagogie.

    Tout cela accroît la responsabilité du Parti communiste, à qui il incombe de critiquer ses alliés, de démasquer les pseudo-révolutionnaires et de conquérir la direction dans la révolution.

    Nier que la bourgeoisie nationale puisse hésiter et même rejoindre la révolution dans une période de grands ébranlements équivaudrait pour notre Parti à abandonner ou du moins à minimiser sa tâche de s’assurer la direction dans la révolution.

    Car si la bourgeoisie nationale était en tout point semblable aux propriétaires fonciers et aux compradores et montrait le même visage odieux que les traîtres à la nation, le problème de la lutte pour la direction ne se poserait plus, ou ne se poserait guère.

    En faisant une analyse générale de l’attitude des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie en période de grands ébranlements, il convient de tenir compte d’un autre aspect, à savoir que même dans le camp des propriétaires fonciers et des compradores l’unité n’est pas totale. Cela est dû à l’état semi-colonial de notre pays, c’est-à-dire à la rivalité de nombreux États impérialistes pour la domination de la Chine.

    Lorsque la lutte est dirigée contre l’impérialisme japonais, les chiens couchants des États-Unis et même ceux de la Grande-Bretagne, se réglant sur le ton de leurs maîtres, peuvent engager une lutte secrète ou même ouverte contre les impérialistes japonais et leurs chiens couchants. De nombreux cas de ces querelles de chiens se sont présentés et nous ne nous y arrêterons pas.

    Mentionnons seulement que le politicien du Kuomintang Hou Han-min, emprisonné à un moment donné par Tchiang Kaï-chek, a ajouté récemment sa signature au bas du Programme en six points pour la résistance au Japon et pour le salut de la patrie, que nous avons proposé.

    Les seigneurs de guerre des cliques du Kouangtong et du Kouangsi, sur lesquels s’appuie Hou Han-min, se sont eux aussi opposés à Tchiang Kaï-chek, en lançant des mots d’ordre, d’ailleurs trompeurs, tels que « Recouvrons les territoires perdus », « Résistons au Japon tout en exterminant les bandits » (alors que le mot d’ordre de Tchiang Kaï-chek est: « Exterminons d’abord les bandits et ensuite résistons au Japon »).

    Cela vous étonne? Il n’y a là rien d’étrange.

    Ce n’est qu’une querelle particulièrement intéressante entre gros molosses et petits roquets, entre chiens repus et chiens affamés, une simple fêlure, une contradiction irritante et douloureuse dans le camp ennemi, mais cela est profitable au peuple révolutionnaire. Nous devons tirer parti de toutes ces querelles, fêlures et contradictions au sein du camp ennemi et les utiliser contre notre ennemi principal du moment.

    Pour résumer la question des rapports de classes, nous pouvons dire que l’invasion par l’impérialisme japonais de la partie de la Chine située au sud de la Grande Muraille a provoqué un changement de situation fondamental qui a entraîné une modification des rapports entre les différentes classes du pays, renforçant le camp de la révolution nationale et affaiblissant celui de la contre-révolution.

    Parlons maintenant de la situation dans le camp de la révolution nationale en Chine.

    Tout d’abord, l’Armée rouge. Camarades, vous savez que depuis près d’un an et demi les trois contingents principaux de l’Armée rouge de Chine ont procédé chacun à un important déplacement de leurs positions. Au mois d’août de l’année dernière, le VIe Groupe d’Armées, conduit par Jen Pi-che21 et d’autres camarades, commença à se diriger vers la zone du camarade Ho Long, et, en octobre, nous commençâmes nous-mêmes à changer de positions.

    En mars dernier, l’Armée rouge de la région frontière du Setchouan-Chensi commença à faire mouvement à son tour. Les trois contingents ont abandonné leurs positions anciennes et se sont dirigés vers de nouvelles régions.

    A la suite de ces importants déplacements, les territoires anciennement occupés par nous sont devenus des régions de partisans; et l’Armée rouge elle-même s’est considérablement affaiblie au cours de cette période. Si l’on envisage la situation d’ensemble sous cet angle, on peut dire que l’adversaire a remporté une victoire temporaire et partielle et que nous avons subi une défaite également temporaire et partielle.

    Cette affirmation est-elle juste ? Je le pense, car les faits sont là.

    Cependant, des gens comme Tchang Kouo-tao affirment que l’Armée rouge centrale est défaite.

    Est-ce exact ?

    Non, car cela n’est pas conforme aux faits. En examinant une question, le marxiste doit voir le tout aussi bien que les parties. Une grenouille, dans un puits, disait que « le ciel n’est pas plus grand que la bouche du puits ». Cela est inexact, parce que le ciel n’est pas limité aux dimensions de la bouche du puits. Si elle avait dit « une partie du ciel est de la dimension de la bouche du puits », elle aurait dit vrai, parce que cela est conforme à la réalité.

    Nous disons que l’Armée rouge a, en un sens, essuyé un échec (en ne réussissant pas à se maintenir sur ses positions antérieures), mais qu’en un autre sens elle a remporté une victoire (en exécutant le plan de la Longue Marche).

    Quant à l’ennemi, il a en un sens remporté une victoire (en occupant nos positions primitives), mais en un autre sens, il a subi une défaite (en échouant dans ses campagnes « d’encerclement et d’anéantissement » et dans ses campagnes « de poursuite et d’anéantissement »). Voilà la seule manière correcte d’envisager la question, puisque nous avons réussi à effectuer la Longue Marche.

    A propos de la Longue Marche, d’aucuns posent la question: « Quelle en est la signification? » Nous répondrons que la Longue Marche est la première de ce genre dans les annales de l’histoire. Elle est à la fois un manifeste, un instrument de propagande et une machine à semer.

    Depuis Pan Kou, qui sépara le Ciel de la Terre, depuis les Trois Souverains et les Cinq Empereurs, l’histoire a-t-elle jamais connu une longue marche comme la nôtre ?

    Pendant douze mois, dans le ciel, des dizaines d’avions nous traquaient et nous bombardaient chaque jour; sur terre, une force colossale de plusieurs centaines de milliers d’hommes nous encerclait, nous poursuivait, s’opposait à notre avance et nous arrêtait au passage; sur notre chemin, nous nous sommes heurtés à des difficultés et à des dangers incalculables.

    Cependant, en nous servant seulement de nos deux jambes, nous avons fait plus de 20.000 lis, traversant en long et en large onze provinces. Dites-moi, est-ce que dans l’histoire il y a jamais eu une longue marche comme la nôtre?

    Non, jamais. La Longue Marche est un manifeste.

    Elle a annoncé au monde entier que l’Armée rouge est une armée de héros, que les impérialistes et leurs valets, Tchiang Kaï-chek et ses semblables, ne sont bons à rien. Elle a proclamé la faillite de l’impérialisme et de Tchiang Kaï-chek dans leur tentative de nous encercler, de nous poursuivre, de s’opposer à notre avance et de nous arrêter au passage.

    La Longue Marche est un instrument de propagande.

    Elle a fait savoir aux quelque deux cents millions d’habitants des onze provinces traversées que la voie suivie par l’Armée rouge est la seule voie de leur libération. Sans cette Longue Marche, comment les larges masses populaires auraient-elles pu apprendre aussi rapidement l’existence de la grande vérité incarnée par l’Armée rouge ?

    La Longue Marche est aussi une machine à semer.

    Elle a répandu dans les onze provinces des semences qui germeront, porteront des feuilles, des fleurs et des fruits, et qui donneront leur moisson dans l’avenir.

    En un mot, la Longue Marche s’est terminée par notre victoire et par la défaite de l’ennemi.

    Qui l’a conduite à la victoire ? Le Parti communiste.

    Sans lui, une longue marche de ce genre eût été inconcevable. Le Parti communiste chinois, sa direction, ses cadres et ses membres n’ont peur d’aucune difficulté, d’aucune épreuve.

    Quiconque met en doute notre capacité de diriger la guerre révolutionnaire tombe dans le bourbier de l’opportunisme. Une situation nouvelle s’est créée aussitôt après la Longue Marche.

    Dans la bataille de Tchelouotchen, l’Armée rouge centrale et l’Armée rouge du Nord-Ouest, unies fraternellement dans le combat, ont brisé la campagne « d’encerclement et d’anéantissement » lancée par le traître Tchiang Kaï-chek contre la région frontière du Chensi-Kansou, posant ainsi la première pierre de l’œuvre entreprise par le Comité central du Parti — la fondation d’un quartier général national de la révolution dans le Nord-Ouest.

    Telle est la situation de l’Armée rouge; qu’en est-il de la guerre de partisans dans les provinces méridionales? Là, nos détachements de partisans ont subi quelques revers, mais n’ont nullement été anéantis. En bien des endroits, ils se reconstituent, grandissent et se développent.

    Dans les régions contrôlées par le Kuomintang, les ouvriers ont déjà porté la lutte hors de l’usine, passant de la lutte économique à la lutte politique. La lutte courageuse de la classe ouvrière contre l’impérialisme japonais et les traîtres à la nation est en pleine fermentation et, à en juger par la situation, le jour n’est pas loin où elle éclatera.

    La lutte paysanne n’a jamais cessé. Accablés par l’agression étrangère, les désordres intérieurs et les calamités naturelles, les paysans ont largement développé leur lutte sous forme de guerre de partisans, de soulèvements populaires, d’émeutes de la faim, etc.

    La guerre de partisans antijaponaise dans le Nord-Est et le Hopei oriental est leur réplique aux attaques de l’impérialisme japonais.

    Le mouvement étudiant a pris un essor considérable et s’étendra certainement dans l’avenir.

    Mais pour poursuivre sa marche et briser tous les obstacles créés par la loi martiale qu’ont imposée les traîtres et par la politique de sape et d’assassinats massifs que pratiquent la police, les agents secrets, les fripouilles du monde de l’enseignement et les fascistes, il doit coordonner son action à la lutte des ouvriers, des paysans et des soldats.

    Nous avons déjà parlé des hésitations de la bourgeoisie nationale, des paysans riches et des petits propriétaires fonciers et de leur participation éventuelle à la lutte antijaponaise.

    Directement menacées par l’impérialisme japonais, les minorités nationales, et en particulier celle de la Mongolie intérieure, se sont levées pour la lutte.

    Dans l’avenir, leur lutte se fondra avec celle du peuple de la Chine du Nord et avec les actions de l’Armée rouge dans le Nord-Ouest.

    Tout cela montre que la révolution perd son caractère local et prend une ampleur nationale, qu’elle passe progressivement de son état de développement inégal à une certaine égalité de développement. Nous nous trouvons à la veille de grands ébranlements.

    Notre Parti a pour tâche de constituer un front uni national révolutionnaire en coordonnant l’action de l’Armée rouge et celle des ouvriers, des paysans, des étudiants, de la petite bourgeoisie et de la bourgeoisie nationale dans toute la Chine.

    LE FRONT UNI NATIONAL

    Après avoir examiné la situation dans le camp de la contrerévolution comme dans les rangs de la révolution, nous pouvons maintenant définir aisément les tâches tactiques du Parti.

    Quelle est la tâche tactique fondamentale du Parti??

    C’est la création d’un large front uni national révolutionnaire, et rien d’autre.

    Lorsque la situation de la révolution se modifie, la tactique et les méthodes de direction de la révolution doivent être modifiées en conséquence. La tâche que se proposent l’impérialisme japonais, les collaborateurs et les traîtres est de transformer la Chine en une colonie; la nôtre est de faire de la Chine un État libre et indépendant, jouissant de son intégrité territoriale.

    C’est une grande tâche pour la Chine que de conquérir son indépendance et sa liberté. Elle implique une guerre avec l’impérialisme étranger et avec la contre-révolution intérieure. L’impérialisme japonais est résolu à foncer droit devant lui.

    Dans notre pays, les forces contre-révolutionnaires des despotes locaux, des mauvais hobereaux et de la bourgeoisie compradore sont, pour le moment, supérieures aux forces révolutionnaires du peuple.

    Les forces de l’impérialisme japonais et de la contre-révolution chinoise ne peuvent pas être écrasées en quelques jours et nous devons nous préparer à y consacrer beaucoup de temps; elles ne peuvent l’être avec des forces infimes et nous devons accumuler des forces puissantes. En Chine comme dans le monde entier, les forces de la contre-révolution sont plus faibles que dans le passé et les forces de la révolution ont grandi.

    C’est là une appréciation correcte, qui porte sur un aspect de la question. Mais nous devons souligner que les forces de la contre-révolution en Chine et dans le monde sont pour l’instant plus puissantes que celles de la révolution. C’est là également une appréciation juste, qui représente l’autre aspect de la question.

    Le développement inégal de la Chine sur le plan politique et économique engendre le développement inégal de la révolution. La révolution commence, se développe et triomphe toujours en premier lieu dans les régions où la contre-révolution est relativement faible, alors que dans les régions où la contre-révolution est forte, la révolution ou bien n’a pas encore surgi, ou bien se développe très lentement.

    Telle fut longtemps la situation dans laquelle se trouvait la révolution chinoise.

    Un développement général de la situation révolutionnaire est à prévoir dans l’avenir, à certains moments, sans que ce caractère d’inégalité cesse pour autant. Pour passer de cette inégalité à une égalité générale, beaucoup de temps et beaucoup d’efforts sont encore nécessaires et il faut que le Parti adopte une ligne tactique correcte.

    La guerre révolutionnaire dirigée par le Parti communiste de l’U.R.S.S. fut achevée en trois ans, mais celle que dirige le Parti communiste chinois exige que nous soyons prêts à y consacrer encore tout le temps nécessaire — et elle en a déjà demandé beaucoup — pour en finir complètement et définitivement avec les forces de la contre-révolution intérieure et extérieure. Une impatience excessive, comme celle qui s’est manifestée dans le passé, est inadmissible.

    De plus, nous devons élaborer une saine tactique révolutionnaire; si l’on ne sort toujours pas de son cercle étroit, comme cela a été le cas dans le passé, on ne peut rien accomplir de grand.

    Cela ne signifie pas qu’en Chine les choses ne doivent être menées qu’avec lenteur; non, il faut agir avec beaucoup d’énergie, car le danger de l’asservissement national nous interdit de nous relâcher ne fût-ce qu’une minute.

    Désormais, la révolution va se développer beaucoup plus rapidement que par le passé, car la Chine et le monde entier approchent d’une nouvelle période de guerres et de révolutions.

    Néanmoins, la guerre révolutionnaire en Chine sera longue, cela découle de la puissance de l’impérialisme et du développement inégal de la révolution.

    Nous disons que la situation présente est caractérisée par l’imminence d’un nouvel essor de la révolution nationale, et que la Chine est à la veille d’une nouvelle et grande révolution englobant tout le pays; c’est là l’une des caractéristiques de la situation révolutionnaire actuelle.

    C’est un fait et il montre un aspect des choses. Mais nous devons dire, également, que l’impérialisme demeure une force considérable, que le développement inégal des forces révolutionnaires constitue un sérieux point faible et que, pour écraser l’ennemi, il nous faut nous préparer à mener une guerre de longue durée; c’est là une autre caractéristique de la situation révolutionnaire actuelle.

    C’est également un fait et il représente l’autre aspect de la question. Ces deux caractéristiques, ces deux faits sont là pour nous instruire et nous presser de nous adapter à la situation en changeant notre tactique et en modifiant nos méthodes de disposition des forces pour la poursuite du combat.

    La situation présente exige que nous renoncions hardiment à l’attitude sectaire de « porte close », que nous formions un large front uni et que nous nous gardions de tomber dans l’aventurisme. Tant que n’a pas sonné l’heure de la bataille décisive et que nous n’avons pas les forces nécessaires pour livrer cette bataille, nous ne devons pas nous y jeter inconsidérément.

    Je ne parlerai pas ici des rapports entre l’attitude de « porte close » et l’aventurisme, ni du danger que pourra représenter celui-ci dans l’avenir lorsque les événements prendront une grande ampleur; nous pourrons en discuter plus tard. Je me bornerai, pour l’instant, à expliquer que la tactique du front uni et celle de la « porte close » sont diamétralement opposées.

    La première implique le recrutement de forces puissantes pour encercler et détruire l’ennemi.

    La seconde, par contre, signifie combattre seul, dans un corps à corps acharné contre un ennemi redoutable.

    La première se fonde sur l’idée qu’une juste estimation des changements possibles dans l’alignement des forces révolutionnaires et contre-révolutionnaires en Chine, à la suite de la tentative de l’impérialisme japonais de réduire celle-ci à l’état de colonie, est nécessaire pour apprécier correctement la possibilité de former un large front uni national révolutionnaire.

    Sans une juste estimation des points forts et des points faibles de la contre-révolution japonaise comme de la contre-révolution et de la révolution chinoises, nous ne serons capables ni de comprendre pleinement la nécessité de former un large front uni national révolutionnaire, ni de prendre des mesures énergiques pour liquider l’attitude de « porte close », ni d’utiliser le front uni comme moyen d’organiser et de rallier des millions et des millions d’hommes ainsi que toutes les armées susceptibles de devenir des amies de la révolution, pour nous lancer à l’attaque de notre objectif principal, l’impérialisme japonais et ses valets, les traîtres chinois; et nous ne serons pas capables non plus d’appliquer notre tactique à la lutte pour l’objectif principal, nous disperserons au contraire notre feu de telle façon que nos balles atteindront nos ennemis secondaires, voire nos alliés, plutôt que notre ennemi principal.

    Cela s’appelle de l’incapacité à repérer la bonne cible et du gaspillage de munitions.

    En agissant ainsi, nous ne pourrons pas acculer l’ennemi et l’isoler, nous ne pourrons pas attirer à nous tous ceux qui ont rejoint le camp et le front ennemis sous la contrainte, tous ceux qui étaient hier nos ennemis mais qui peuvent aujourd’hui devenir nos amis. En fait, ce serait aider l’ennemi, ce serait freiner et isoler la révolution, la faire reculer, entraîner son reflux et même la conduire à la défaite.

    La seconde, la tactique de « porte close », se fonde sur l’idée que tous les arguments ci-dessus sont erronés. Il faut que les forces de la révolution soient on ne peut plus pures, le chemin de la révolution on ne peut plus droit. N’est vrai que ce qui est inscrit dans nos canons.

    La bourgeoisie nationale, dans sa totalité, est et restera éternellement contre-révolutionnaire. Il ne faut pas faire la moindre concession aux paysans riches. Les syndicats jaunes doivent être combattus à mort. Si nous serrons la main de Tsai Ting-kai, nous devons en même temps le traiter de contre-révolutionnaire.

    Existe-t-il un chat qui n’aime pas le poisson ou un seigneur de guerre qui ne soit pas un contre-révolutionnaire?

    Les intellectuels ne restent pas révolutionnaires plus de trois jours, et il est dangereux de les enrôler. En conclusion, l’attitude de « porte close » est l’unique baguette magique, et le front uni une tactique opportuniste.

    Camarades, qu’est-ce qui est juste? Le front uni ou l’attitude de « porte close » ? Laquelle est la tactique marxiste-léniniste? Je répondrai sans la moindre hésitation: c’est le front uni et non l’attitude de « porte close ».

    Un enfant de trois ans a beaucoup d’idées justes, mais on ne peut lui confier les grandes affaires de l’État ou du monde parce qu’il ne les comprend pas encore.

    Le marxisme-léninisme est opposé à la maladie infantile qui se manifeste dans les rangs de la révolution. Or, c’est justement cette maladie infantile que défendent ceux qui s’en tiennent fermement à leur tactique de « porte close ».

    La révolution, comme toute activité dans le monde, suit une voie toujours tortueuse et jamais rectiligne. L’alignement des forces dans les camps de la révolution et de la contre-révolution est susceptible de modifications, comme toutes choses dans le monde.

    Deux faits essentiels ont servi de point de départ au Parti pour élaborer une nouvelle tactique, celle de la formation d’un large front uni: d’une part, l’impérialisme japonais veut transformer toute la Chine en une colonie, et d’autre part, il existe encore de sérieux points faibles dans le camp de la révolution chinoise.

    Ce dont les forces révolutionnaires ont besoin aujourd’hui pour attaquer les forces contre-révolutionnaires, c’est d’organiser les masses populaires par millions et de mettre en mouvement une armée révolutionnaire puissante. Seule une force aussi importante est en mesure d’écraser l’impérialisme japonais ainsi que les traîtres et les collaborateurs, c’est là une vérité évidente pour tous.

    Il s’ensuit que la tactique du front uni est la seule tactique marxiste-léniniste. La tactique de la « porte close » est au contraire celle du splendide isolement. Elle « fait fuir le poisson au plus profond des eaux et les moineaux au cœur des fourrés »; aux applaudissements de l’ennemi, elle repousse dans le camp ennemi ces millions et millions d’hommes, cette armée puissante.

    En pratique, l’attitude de « porte close » sert fidèlement l’impérialisme japonais, ainsi que les collaborateurs et les traîtres. La pureté et la rectitude que ses partisans exaltent, voilà ce que condamnent les marxistes-léninistes et qui est bien fait pour réjouir l’impérialisme japonais. Nous rejetons résolument l’attitude de « porte close »; ce que nous voulons, c’est un front uni national révolutionnaire qui portera un coup mortel aux impérialistes japonais, ainsi qu’aux collaborateurs et aux traîtres.

    LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE

    Si notre gouvernement a été fondé jusqu’à présent sur l’alliance des ouvriers, des paysans et de la petite bourgeoisie urbaine, il nous faut dès maintenant le réorganiser de façon qu’il comprenne des membres de toutes les autres classes désireux de participer à la révolution nationale.

    Pour le moment, un tel gouvernement aurait pour tâche essentielle de s’opposer à l’annexion de la Chine par l’impérialisme japonais.

    Il sera assez largement représentatif pour inclure non seulement des personnes intéressées à la révolution nationale sans l’être à la révolution agraire, mais également, si elles le désirent, des personnes prêtes à lutter contre l’impérialisme japonais et ses valets sans être en état de s’opposer aux impérialistes d’Europe ou d’Amérique à cause des liens qui les unissent à eux. C’est pourquoi le programme d’un tel gouvernement doit être dans son principe adapté à la tâche essentielle, la lutte contre l’impérialisme japonais et ses valets, et nous devons en conséquence réviser la politique que nous avons suivie jusqu’ici.

    L’existence d’un Parti communiste et d’une Armée rouge bien trempés constitue actuellement le trait distinctif du camp de la révolution. Cela est d’une importance primordiale. Si ce Parti communiste et cette Armée rouge n’existaient pas, d’énormes difficultés surgiraient devant nous.

    Pourquoi ?

    Parce que les collaborateurs et les traîtres, qui sont aussi nombreux que puissants en Chine, vont certainement s’ingénier à saper notre front uni; ils y créeront des dissensions en employant la menace et la corruption, en manœuvrant les différents groupements, et ils se serviront de leurs armées pour faire céder, pour écraser l’une après l’autre toutes les forces d’une puissance inférieure à la leur et qui veulent se séparer d’eux et s’unir à nous pour lutter contre le Japon.

    Tout cela serait difficile à éviter si ce facteur vital— l’existence du Parti communiste et de l’Armée rouge — faisait défaut au gouvernement antijaponais et à l’armée antijaponaise.

    La cause principale de la défaite de la révolution en 1927, c’est que, au temps où la ligne opportuniste prévalait à l’intérieur du Parti communiste, aucun effort ne fut fait pour élargir nos propres rangs (le mouvement ouvrier et paysan et l’armée conduite par le Parti communiste), et qu’on s’est contenté de s’appuyer sur un allié temporaire, le Kuomintang.

    Finalement, l’impérialisme donna l’ordre à ses valets — les despotes locaux, les mauvais hobereaux et la bourgeoisie compradore— d’étendre leurs tentacules pour attirer à eux d’abord Tchiang Kaï-chek, ensuite Wang Tsing-wei, entraînant ainsi l’échec de la révolution.

    A cette époque, le front uni révolutionnaire ne possédait pas de pilier central, pas de forces armées révolutionnaires puissantes; aussi, lorsque les défections commencèrent à se multiplier, le Parti communiste dut lutter seul et ne put déjouer la tactique des impérialistes et de la contre-révolution chinoise qui était d’écraser leurs adversaires l’un après l’autre.

    Nous avions, il est vrai, l’armée de Ho Long et de Yé Ting, mais elle n’était pas encore assez forte politiquement et le Parti ne sut pas la diriger, aussi fut-elle finalement défaite. Cette leçon, payée de notre sang, nous a enseigné que l’absence d’un solide noyau de forces révolutionnaires voue la révolution à l’échec.

    Maintenant, les choses sont différentes. Nous avons déjà un puissant Parti communiste, une puissante Armée rouge et nous avons aussi les bases d’appui de l’Armée rouge.

    Non seulement le Parti communiste et l’Armée rouge se présentent aujourd’hui comme les promoteurs d’un front uni national contre le Japon, mais ils deviendront nécessairement dans l’avenir le puissant pilier du gouvernement antijaponais et de l’armée antijaponaise, capable d’empêcher les impérialistes japonais et Tchiang Kaï-chek de faire aboutir leur politique de dislocation du front uni.

    Cependant, nous devons faire preuve de la plus grande vigilance, parce que les impérialistes japonais et Tchiang Kaï-chek auront certainement recours à toutes sortes d’actes d’intimidation et de corruption, à toutes sortes de manœuvres parmi les différents groupements.

    Bien entendu, nous ne pouvons attendre de toutes les parties composantes du large front uni national antijaponais une fermeté semblable à celle du Parti communiste et de l’Armée rouge. Il peut arriver qu’au cours de leurs activités, certains mauvais éléments, sous l’influence de l’ennemi, se retirent du front uni.

    Nous ne devons pas redouter la perte de ces gens-là. Pendant que, sous l’influence de l’ennemi, les mauvais s’en iront, sous notre influence, les bons éléments viendront nous rejoindre.

    Le front uni national antijaponais subsistera et se développera tant que le Parti communiste et l’Armée rouge subsisteront et se développeront.

    Tel est le rôle dirigeant du Parti communiste et de l’Armée rouge au sein du front uni national. Les communistes ne sont plus des enfants, ils savent ce qu’ils doivent faire et comment se comporter avec leurs alliés. Si les impérialistes japonais et Tchiang Kaï-chek sont capables d’user de manœuvres parmi les forces révolutionnaires, le Parti communiste est également capable de le faire au sein des forces de la contre-révolution.

    S’ils peuvent attirer à eux les mauvais éléments existant dans nos rangs, nous pouvons aussi bien attirer à nous leurs « mauvais éléments » (qui sont pour nous de bons éléments). Si nous réussissons à attirer vers nous un grand nombre de personnes, les rangs de l’ennemi s’éclairciront et les nôtres grossiront. Bref, deux forces essentielles sont actuellement en lutte; toutes les forces intermédiaires devront se rallier à un camp ou à l’autre par la logique des choses.

    Et la politique d’asservissement de la Chine pratiquée par les impérialistes japonais comme la politique de trahison que poursuit Tchiang Kaï-chek pousseront infailliblement vers nous un grand nombre de personnes, soit qu’elles rejoignent directement les rangs du Parti communiste et de l’Armée rouge, soit qu’elles constituent avec nous un front uni. Tout cela arrivera à condition que notre tactique ne soit pas celle de la « porte close ».

    Pourquoi transformer la république des ouvriers et des paysans en république populaire?

    Notre gouvernement ne représente pas seulement les ouvriers et les paysans, mais toute la nation. Cela était exprimé implicitement dans notre formule de république démocratique des ouvriers et des paysans, étant donné que les ouvriers et les paysans constituent les 80 à 90 pour cent de la population.

    Le Programme en dix points, adopté par le VIe Congrès de notre Parti, exprime non seulement les intérêts des ouvriers et des paysans, mais aussi ceux de la nation tout entière. La situation présente exige cependant que nous remplacions notre formule par celle de république populaire.

    En effet, l’agression japonaise a modifié les rapports de classes en Chine et rendu possible la participation à la lutte antijaponaise de la petite bourgeoisie et même de la bourgeoisie nationale.

    Il va de soi que la république populaire ne représentera point les intérêts des classes ennemies.

    Au contraire, elle sera directement opposée aux despotes locaux, aux mauvais hobereaux et à la bourgeoisie compradore, laquais de l’impérialisme, et ne les considérera pas comme faisant partie du peuple, exactement comme, à l’inverse, le « Gouvernement national de la République chinoise » de Tchiang Kaï-chek représente seulement les ploutocrates et non les gens du peuple, qui, pour lui, ne font pas partie de la nation.

    La population de la Chine étant constituée dans une proportion de 80 à 90 pour cent par les ouvriers et les paysans, la république populaire devra en premier lieu représenter leurs intérêts.

    Cependant, en rejetant l’oppression impérialiste pour donner la liberté et l’indépendance à la Chine et en brisant le pouvoir d’oppression des propriétaires fonciers de façon à libérer la Chine du régime semi-féodal, la république populaire profitera non seulement aux ouvriers et aux paysans, mais également aux autres couches du peuple.

    Les intérêts des ouvriers, des paysans et du reste du peuple représentent, dans leur totalité, les intérêts de la nation chinoise.

    La bourgeoisie compradore et la classe des propriétaires fonciers vivent sur le sol chinois, mais elles ne tiennent pas compte des intérêts de la nation, et leurs intérêts sont en conflit avec ceux de la majorité.

    Comme nous ne rompons qu’avec cette petite minorité et n’entrons en lutte que contre elle, nous avons le droit de nous appeler les représentants de toute la nation.

    Il y a, bien entendu, confit d’intérêts entre classe ouvrière et bourgeoisie nationale.

    Il est impossible de développer avec succès la révolution nationale sans donner à son avant-garde, la classe ouvrière, les droits politiques et économiques ainsi que la possibilité de diriger ses forces contre l’impérialisme et ses valets, les traîtres à la nation. Cependant, si la bourgeoisie nationale adhère au front uni antiimpérialiste, la classe ouvrière et la bourgeoisie nationale auront des intérêts communs.

    Durant la période de la révolution démocratique bourgeoise, la république populaire n’abolira pas la propriété privée, à l’exception de celle revêtant un caractère impérialiste ou féodal, et, loin de confisquer les entreprises industrielles et commerciales de la bourgeoisie nationale, elle en encouragera le développement.

    Nous devons protéger tout capitaliste national qui n’accorde pas son soutien aux impérialistes ou aux traîtres à la nation. A l’étape de la révolution démocratique, la lutte entre le Travail et le Capital a des limites.

    La législation du travail de la république populaire protégera les intérêts des ouvriers, mais elle ne s’opposera pas à ce que la bourgeoisie nationale obtienne des profits et développe ses entreprises industrielles et commerciales, car ce développement nuit aux intérêts de l’impérialisme et sert ceux du peuple chinois. Il s’ensuit que la république populaire représentera les intérêts de toutes les couches du peuple en lutte contre l’impérialisme et les forces féodales.

    Le gouvernement de la république populaire s’appuiera principalement sur les ouvriers et les paysans et comprendra des représentants des autres classes en lutte contre l’impérialisme et les forces féodales.Mais n’est-il pas dangereux de permettre à ces représentants de participer au gouvernement de la république populaire?

    Non. Les ouvriers et les paysans constituent la masse fondamentale de cette république.

    En accordant à la petite bourgeoisie urbaine, aux intellectuels et aux autres éléments de la population qui soutiennent le programme anti-impérialiste et antiféodal le droit de s’exprimer et de travailler au sein du gouvernement de la république populaire, ainsi que celui d’élire et d’être élus, nous ne devrions pas compromettre les intérêts des ouvriers et des paysans, masse fondamentale de la population.

    La défense des intérêts de ces derniers doit constituer une partie essentielle de notre programme. La présence d’une majorité ouvrière et paysanne, le rôle dirigeant et l’action du Parti communiste au sein d’un tel gouvernement écarteront tout danger présenté par la participation des autres classes. Il est évident que la révolution chinoise, à son étape actuelle, est encore de caractère démocratique bourgeois et non socialiste prolétarien.

    Seuls les contre-révolutionnaires trotskistes peuvent être assez insensés pour affirmer que la révolution démocratique bourgeoise en Chine est déjà accomplie et que tout développement ultérieur de la révolution ne saurait être que socialiste. La révolution de 1924-1927 est une révolution démocratique bourgeoise qui ne fut pas menée à son terme mais essuya une défaite.

    La révolution agraire qui se poursuit sous notre direction depuis 1927 est également une révolution démocratique bourgeoise, parce qu’elle est dirigée contre l’impérialisme et le féodalisme et non contre le capitalisme. Pour un temps assez long encore, notre révolution conservera ce caractère.Les forces motrices de la révolution restent, pour l’essentiel, les ouvriers, les paysans et la petite bourgeoisie urbaine, auxquels peut actuellement se joindre la bourgeoisie nationale.

    La transformation de notre révolution s’effectuera plus tard. Dans l’avenir, la révolution démocratique se transformera inévitablement en révolution socialiste. Quand ce passage se produira-t-il ?

    Cela dépendra de la présence de certaines conditions nécessaires et peut requérir un temps assez long.

    Nous ne parlerons pas inconsidérément de ce passage tant que toutes les conditions politiques et économiques nécessaires à cette transformation ne seront pas réunies, tant qu’une telle transformation ne sera pas utile mais nuisible à l’immense majorité de notre peuple.

    On aurait tort de concevoir des doutes sur ce point et de s’attendre à un passage rapide à la révolution socialiste, comme l’ont fait certains camarades en soutenant que le jour où la révolution démocratique commencerait à triompher dans les principales provinces du pays marquerait le début de la transformation de la révolution.

    C’est que ces camarades ne comprenaient pas la nature politique et économique de la Chine et ne se rendaient pas compte que l’accomplissement de la révolution démocratique, dans les domaines politique et économique, serait bien plus difficile en Chine qu’en Russie et demanderait beaucoup plus de temps et d’efforts.

    L’AIDE INTERNATIONALE

    Pour terminer, il convient de dire quelques mots sur les rapports entre la révolution chinoise et la révolution mondiale.

    Depuis qu’est apparu ce monstre, l’impérialisme, tous les événements dans le monde sont si intimement liés qu’il est impossible d’en isoler aucun. Nous autres Chinois, nous sommes prêts à combattre l’ennemi jusqu’à la dernière goutte de notre sang, nous sommes résolus à recouvrer par nos propres efforts ce que nous avons perdu et nous sommes capables de tenir notre rang dans le concert des nations.

    Néanmoins, cela ne signifie pas que nous pourrions nous passer de l’aide internationale. Non, de nos jours, l’aide internationale est nécessaire à tout pays, à toute nation qui mène une lutte révolutionnaire. Il y a un vieil adage qui dit: « A l’époque de Tchouentsieou, il n’y avait pas de guerres justes. »

    Cela est encore plus vrai, actuellement, de l’impérialisme; il n’y a de guerres justes que pour les nations opprimées et les classes opprimées. Dans le monde entier, toutes les guerres menées par le peuple contre ses oppresseurs sont des guerres justes.

    La Révolution de Février et la Révolution d’Octobre en Russie furent des guerres justes. Les révolutions menées par le peuple dans divers pays d’Europe à l’issue de la Première guerre mondiale furent des guerres justes.

    En Chine, la Guerre de l’Opium, la Guerre des Taiping, la Guerre des Yihotouan, la Révolution de 1911, l’Expédition du Nord des années 1926-1927, la Guerre révolutionnaire agraire menée de 1927 à nos jours, la résistance actuelle au Japon et les actions punitives contre les traîtres sont toutes des guerres justes.

    Avec l’essor actuel de la lutte antijaponaise dans l’ensemble du pays et de la lutte antifasciste dans le monde entier, les guerres justes s’étendront à toute la Chine et à tout le globe. Toutes les guerres justes se soutiennent mutuellement et toutes les guerres injustes doivent être transformées en guerres justes: telle est la ligne léniniste.

    Dans notre résistance au Japon, nous avons besoin de l’aide des peuples du monde entier et, avant tout, de celle du peuple soviétique, qui ne manquera pas de nous l’accorder, car nous sommes liés avec lui par une cause commune.

    Pendant un certain temps, les forces révolutionnaires chinoises furent coupées par Tchiang Kaï-chek des forces révolutionnaires dans le monde et, de ce point de vue, nous étions isolés. Maintenant, la situation a changé, et en notre faveur.

    Dorénavant, cette évolution se poursuivra toujours à notre avantage. Nous ne serons plus isolés. C’est là une condition nécessaire à la victoire dans la résistance de la Chine au Japon et dans la révolution chinoise.

    =>Oeuvres de Mao Zedong

  • Mao Zedong : Les deux destins de la Chine

    Discours d’ouverture prononcé le 23 avril 1945 par le camarade Mao Zedong au VIIe Congrès du Parti communiste chinois.

    Camarades! Aujourd’hui s’ouvre le VIIe Congrès du Parti communiste chinois.

    En quoi réside l’importance toute particulière de ce Congrès? C’est qu’il concerne, nous devons le dire, le sort de 450 millions de Chinois.

    Deux destins s’offrent à la Chine: sur l’un d’eux, on a déjà écrit un livre [Tchiang Kaï-chek: Le Destin de la Chine, publié en 1943] ; notre Congrès représente l’autre destin de la Chine, et nous aussi, nous écrirons un livre [Du gouvernement de coalition, rapport présenté ici au congrès].

    Notre Congrès veut le renversement de l’impérialisme japonais et la libération de tout le peuple chinois. C’est un congrès pour la défaite de l’agresseur japonais et pour l’édification d’une Chine nouvelle, un congrès pour l’union de tout le peuple chinois et l’union avec tous les peuples du monde, en vue de la victoire finale.

    Le moment nous est très favorable.

    En Europe, Hitler est sur le point d’être abattu. Le théâtre principal de la guerre mondiale contre le fascisme se trouve en Occident, où l’heure de la victoire est proche grâce aux efforts de l’Armée rouge soviétique.

    Déjà, on entend ses canons à Berlin, dont la chute est sans doute imminente. En Orient, la guerre pour écraser l’impérialisme japonais touche également à la victoire. Notre Congrès se réunit donc à la veille de la victoire finale dans la guerre contre le fascisme.

    Deux voies s’ouvrent devant le peuple chinois — la voie de la lumière et la voie des ténèbres.

    Deux destins attendent la Chine — l’un radieux, l’autre sombre. L’impérialisme japonais n’est pas encore battu. Mais même après sa défaite, ces deux perspectives d’avenir resteront ouvertes: ou bien une Chine indépendante, libre, démocratique, unifiée, forte et prospère, c’est-à-dire une Chine radieuse, la Chine nouvelle d’un peuple libéré, ou bien l’autre Chine, semi-coloniale et semi-féodale, divisée, faible et pauvre, c’est-à-dire l’ancienne Chine. Une Chine nouvelle ou l’ancienne Chine, telles sont les deux perspectives qui s’offrent à notre peuple, au Parti communiste chinois et à notre Congrès.

    Puisque le Japon n’est pas encore battu et que ces deux perspectives resteront ouvertes même après sa défaite, comment nous faut-il mener notre travail ?

    Quelle est notre tâche ?

    Notre seule tâche est de mobiliser hardiment les masses, d’accroître la force du peuple, d’unir toutes les énergies de la nation qui peuvent être unies, en vue de la lutte menée sous la direction de notre Parti pour vaincre l’agresseur japonais, édifier une Chine nouvelle et radieuse, une Chine indépendante, libre, démocratique, unifiée, forte et prospère.

    Nous devons lutter de toutes nos forces pour un avenir lumineux, un destin radieux, contre un avenir ténébreux, un sombre destin. Voilà notre seule et unique tâche! Voilà la tâche de notre Congrès, de tout notre Parti, de tout le peuple chinois!

    Nos espoirs peuvent-ils se réaliser? Nous le pensons. Cette possibilité existe parce que nous jouissons des quatre conditions suivantes:

    1° Un puissant Parti communiste, riche en expérience et fort de1.210.000 membres;

    2° De puissantes régions libérées, avec une population de 95.500.000 habitants, une armée de 910.000 hommes et une milice populaire de 2.200.000 membres;

    3° L’appui des masses de tout le pays;

    4° Le soutien des peuples du monde entier et en particulier celui de l’Union soviétique.

    Ces conditions étant réunies — un puissant Parti communiste, de puissantes régions libérées, l’appui du peuple tout entier et le soutien des peuples du monde —, nos espoirs pourront-ils se réaliser ?

    Nous le pensons.

    Dans le passé, la Chine n’avait jamais connu de telles conditions. Certes, elles existent dans une certaine mesure depuis un bon nombre d’années, mais elles ne se sont jamais manifestées comme aujourd’hui dans toute leur plénitude.

    Jamais le Parti communiste chinois n’a été aussi puissant, l’armée et la population des bases révolutionnaires aussi nombreuses; à aucun moment, le prestige du Parti communiste chinois auprès de la population des régions occupées par les Japonais et des régions dominées par le Kuomintang n’a été aussi grand, alors que les forces révolutionnaires représentées par l’Union soviétique et par les peuples des autres pays sont plus puissantes que jamais.

    On peut donc affirmer qu’en bénéficiant de telles conditions il est tout à fait possible de vaincre l’agresseur et d’édifier une Chine nouvelle.

    Nous devons avoir une politique juste, dont l’élément fondamental est de mobiliser hardiment les masses et d’en accroître la force, afin que, sous la direction de notre Parti, elles mettent en échec l’agresseur et édifient une Chine nouvelle.

    Au cours de ses vingt-quatre années d’existence, c’est-à-dire depuis sa création en 1921, le Parti communiste chinois a traversé trois périodes historiques de luttes héroïques — l’Expédition du Nord, la Guerre révolutionnaire agraire et la Guerre de Résistance contre le Japon — et il a acquis une riche expérience.

    Aujourd’hui, notre Parti est devenu le centre de gravité du peuple chinois en lutte contre l’agression japonaise et pour le salut de la patrie, son centre de gravité dans la lutte pour la libération, pour la victoire sur l’envahisseur et pour l’édification d’une Chine nouvelle.

    Le centre de gravité de la Chine est ici même où nous sommes, et nulle part ailleurs.

    Nous devons être modestes et prudents, nous garder de toute présomption et de toute précipitation, servir le peuple chinois de tout notre cœur, afin de l’unir pour vaincre l’agresseur japonais dans le présent et pour édifier un État de démocratie nouvelle dans l’avenir. Si nous savons agir ainsi, si nous avons une politique juste, si nous conjuguons nos efforts, nous accomplirons notre tâche.

    A bas l’impérialisme japonais!

    Vive la libération du peuple chinois!

    Vive le Parti communiste chinois!

    Vive le VIIe Congrès du Parti communiste chinois!

    =>Oeuvres de Mao Zedong

  • Mao Zedong : Tâches urgentes après l’établissement de la coopération entre le Kuomintang et le Parti Communiste

    Septembre 1937

    En 1933 déjà, le Parti communiste chinois avait publié un manifeste annonçant qu’il était prêt à conclure avec n’importe quelle unité des forces armées du Kuomintang un accord pour la résistance au Japon, sous trois conditions: cesser les attaques contre l’Armée rouge, accorder aux masses populaires les libertés démocratiques et armer les masses populaires.

    La raison en était que la tâche primordiale du peuple chinois, après l’Incident du 18 Septembre 1931, était désormais la lutte contre l’attaque de l’impérialisme japonais. Cependant, notre but ne fut pas atteint.

    En août 1935, le Parti communiste chinois et l’Armée rouge chinoise appelèrent tous les partis et groupements politiques et tous nos compatriotes à organiser une armée coalisée antijaponaise et un gouvernement de défense nationale en vue d’une lutte commune contre les impérialistes japonais1. En décembre de la même année, le Parti communiste chinois adopta une résolution sur la formation d’un front uni national antijaponais avec la bourgeoisie nationale.

    En mai 1936, l’Armée rouge publia un télégramme demandant au gouvernement de Nankin de mettre fin à la guerre civile en vue d’une résistance commune contre le Japon.

    En août, le Comité central du Parti communiste chinois adressa au Comité exécutif central du Kuomintang une lettre par laquelle il lui demandait l’arrêt de la guerre civile et la constitution d’un front uni des deux partis pour une lutte commune contre l’impérialisme japonais.

    En septembre, le Parti communiste adopta une résolution sur la création d’une république démocratique unifiée en Chine. Outre le manifeste, le télégramme, la lettre et les résolutions, nous envoyâmes des délégués mener à plusieurs reprises des pourparlers avec le Kuomintang; mais aucun résultat ne put être obtenu.

    C’est seulement à la fin de 1936, lors de l’Incident de Sian, que le représentant plénipotentiaire du Parti communiste chinois put parvenir à un accord avec le principal responsable du Kuomintang sur une question politique d’importance majeure pour l’époque — la cessation de la guerre civile entre les deux partis —, ce qui permit un règlement pacifique de l’Incident de Sian.

    Ce fut un grand événement dans l’histoire de la Chine: une condition préalable était ainsi réalisée pour une nouvelle coopération entre les deux partis.

    A la veille de la troisième session plénière du Comité exécutif central du Kuomintang, le 10 février dernier, le Comité central du Parti communiste chinois adressa à cette session un télégramme6 dans lequel il exposait de façon systématique ses propositions pour une coopération concrète entre les deux partis.

    Il demandait au Kuomintang de prendre envers le Parti communiste les cinq engagements suivants: cessation de la guerre civile, réalisation des libertés démocratiques, convocation d’une assemblée nationale, préparation accélérée en vue de la résistance au Japon et amélioration des conditions de vie du peuple.

    De son côté, le Parti communiste prenait vis-à-vis du Kuomintang les quatre engagements suivants: fin de l’hostilité entre les deux pouvoirs politiques, changement de la dénomination de l’Armée rouge et, dans les bases révolutionnaires, instauration d’un régime démocratique nouveau et arrêt de la confiscation des terres des propriétaires fonciers.

    Ce fut là une démarche politique importante sans laquelle la coopération entre les deux partis se serait certainement trouvée retardée, ce qui aurait été tout à fait préjudiciable à la préparation accélérée de la résistance au Japon.

    Dès lors, les deux partis se rapprochèrent quelque peu dans leurs négociations. Le Parti communiste formula des propositions encore plus concrètes concernant notamment la promulgation d’un programme politique commun aux deux partis, la levée de l’interdit sur les mouvements populaires, la libération des détenus politiques et le changement de dénomination de l’Armée rouge.

    Bien que la promulgation d’un programme commun, la levée de l’interdit sur les mouvements populaires et la reconnaissance du nouveau régime dans les bases révolutionnaires n’aient pas encore eu lieu, l’ordre a déjà été donné, environ un mois après la chute de Peiping et de Tientsin, de changer le nom de l’Armée rouge en celui de VIIIe Armée de Route de l’Armée révolutionnaire nationale (appelée encore XVIIIe Groupe d’Armées suivant l’ordre de bataille sur le front antijaponais).

    Le manifeste du Comité central du Parti communiste chinois sur l’établissement de la coopération entre les deux partis, transmis au Kuomintang dès le 15 juillet, et la déclaration de M. Tchiang Kaï-chek sur la reconnaissance de l’existence légale du Parti communiste chinois, qui devaient être publiés simultanément comme convenu, ont été, malgré un très grand retard que nous déplorons, rendus publics les 22 et 23 septembre par l’Agence centrale d’information du Kuomintang, au moment où la situation sur le front devenait critique.

    Les deux documents annoncent l’établissement de la coopération entre les deux partis et posent les fondements indispensables à la grande cause de leur alliance pour le salut de la patrie.

    Le manifeste du Parti communiste ne constituera pas seulement le principe pour l’union des deux partis, mais également le principe fondamental pour la grande union de tout le peuple. M. Tchiang Kaï-chek a bien fait de reconnaître dans sa déclaration l’existence légale du Parti communiste dans tout le pays et de souligner la nécessité de s’unir pour sauver la patrie; néanmoins il n’a pas renoncé à cette arrogance propre au Kuomintang ni fait l’autocritique indispensable; nous ne pouvons donc nous estimer satisfaits.

    Quoi qu’il en soit, le front uni des deux partis est déjà proclamé, ce qui inaugure une ère nouvelle dans l’histoire de la révolution chinoise. Cet événement exercera une large et profonde influence sur le cours de la révolution chinoise et jouera un rôle décisif dans la défaite de l’impérialisme japonais.

    Depuis 1924, les relations entre le Kuomintang et le Parti communiste ont été déterminantes pour la révolution chinoise. C’est grâce à la coopération des deux partis, sur la base d’un programme défini, que fut déclenchée la révolution de 1924-1927.

    Au bout de deux ou trois ans déjà, des succès considérables furent remportés dans la révolution nationale, à laquelle le Dr Sun Yat-sen avait donné quarante années de sa vie et qu’il n’avait pu, cependant, mener à son terme. Ces succès se sont traduits par la création de la base révolutionnaire du Kouangtong et par la victoire de l’Expédition du Nord.

    Tel fut le résultat de la constitution du front uni des deux partis. Mais certains ne s’en sont pas tenus aux principes révolutionnaires, et, au moment même où la révolution allait triompher, ils ont disloqué le front uni des deux partis, ce qui a entraîné la défaite de la révolution et ouvert la porte à l’agression étrangère. Tel fut le résultat de la rupture du front uni des deux partis.

    Le front uni qui vient d’être reconstitué marque le début d’une nouvelle période de la révolution chinoise. Certaines gens ne comprennent pas encore le rôle historique et les grandes perspectives de ce front uni et continuent de penser que sa création n’est qu’une mesure provisoire, adoptée pour la forme sous la pression des circonstances; cependant, grâce à lui, la roue de l’histoire fera avancer la révolution chinoise vers une étape toute nouvelle.

    La Chine pourra-t-elle sortir de sa crise nationale et sociale, si grave à l’heure actuelle?

    Cela dépend de la manière dont se développera ce front uni. Déjà des preuves récentes montrent que les perspectives sont favorables.

    La première de ces preuves, c’est qu’à peine proposée par le Parti communiste chinois cette politique de front uni a reçu l’approbation de toute la nation. Cela reflète bien les aspirations du peuple.

    La deuxième de ces preuves, c’est que le règlement pacifique de l’Incident de Sian et la cessation de la guerre civile entre les deux partis ont aussitôt fait naître dans le pays une union sans précédent de tous les partis et groupements politiques, de tous les milieux et de toutes les forces armées.

    Cette union, cependant, est loin de pouvoir répondre aux besoins de la Résistance, d’autant plus que la question de l’union du gouvernement et du peuple n’est pratiquement pas résolue.

    La troisième et la plus éclatante de ces preuves, c’est le déclenchement à l’échelle nationale de la Guerre de Résistance contre le Japon.

    Cependant, nous ne pouvons être satisfaits du déroulement actuel de la guerre, car, bien qu’elle soit de caractère national, seuls le gouvernement et l’armée y sont engagés. Comme nous l’avons déjà indiqué, il sera impossible de vaincre l’impérialisme japonais si la guerre est conduite de cette façon.

    Néanmoins, pour la première fois depuis cent ans, la Chine oppose effectivement à l’agression étrangère une résistance d’ampleur nationale; cela n’aurait pu se produire sans la paix intérieure et la coopération des deux partis.

    Si l’envahisseur japonais a pu occuper sans coup férir les quatre provinces du Nord-Est lors de la rupture du front uni des deux partis, à présent que celui-ci est reconstitué, il ne lui sera possible d’occuper de nouveaux territoires qu’au prix de combats sanglants. La quatrième de ces preuves, ce sont les répercussions à l’étranger. Les masses ouvrières et paysannes et les partis communistes du monde entier soutiennent la politique de front uni antijaponais préconisée par le Parti communiste chinois.

    Avec l’établissement de la coopération entre le Kuomintang et le Parti communiste, les peuples du monde entier, et l’Union soviétique plus particulièrement, apporteront à notre pays un soutien encore plus actif.

    Déjà, la Chine et l’U.R.S.S. ont conclu un traité de non-agression [conclu le 21 août 1937], et il est à prévoir que les relations entre les deux pays continueront à s’améliorer.

    Nous pouvons déduire de toutes ces preuves que le développement du front uni conduira la Chine vers de belles et brillantes perspectives: la défaite de l’impérialisme japonais et la création d’une république démocratique unifiée.

    Mais le front uni ne pourra accomplir cette grande tâche s’il demeure dans son état actuel. Celui qui vient d’être créé entre les deux partis doit être développé, car il n’est pas encore large et solide.

    Le front uni national antijaponais doit-il se limiter au Kuomintang et au Parti communiste?

    Non.

    Il doit être le front uni de toute la nation, et les deux partis n’en constituent qu’une fraction. Il doit être le front uni de tous les partis et groupements politiques, de tous les milieux et de toutes les forces armées, le front uni de tous les patriotes: ouvriers, paysans, soldats, intellectuels et commerçants.

    Mais pour l’instant, il se limite en fait aux deux partis seulement, et les larges masses d’ouvriers, de paysans, de soldats, de la petite bourgeoisie urbaine et beaucoup d’autres patriotes n’ont pas encore été soulevés ni mis en mouvement, ne se sont pas encore organisés ni armés.

    C’est le problème le plus grave du moment, car il empêche de remporter des victoires sur le front. Il n’est maintenant plus possible et il serait d’ailleurs inutile de dissimuler la gravité de la situation sur le front de la Chine du Nord et même sur celui des provinces du Kiangsou et du Tchékiang. La question est de savoir comment sauver la situation.

    Le seul moyen est de mettre en pratique le testament du Dr Sun Yat-sen, c’est-à-dire d’« éveiller les masses populaires ».

    Dans ce testament fait sur son lit de mort, il dit que, fort d’une expérience de quarante ans, il est parvenu à la profonde conviction que l’on ne peut atteindre les buts de la révolution que par ce moyen.

    ur quoi donc se fondent ceux qui se refusent obstinément à exécuter ce testament ? Pour quelles raisons, en un moment aussi critique où le sort de la nation est en jeu, ne se décident- ils pas à faire passer ce testament dans la réalité?

    Personne n’ignore que le despotisme et la répression vont à l’encontre du principe: « éveiller les masses populaires ».

    La victoire sur l’impérialisme japonais est impossible si la Résistance est menée uniquement par le gouvernement et l’armée. Déjà en mai dernier, nous avons lancé au Kuomintang, parti au pouvoir, un solennel avertissement: si les masses populaires ne se lèvent pas pour la Résistance, nous subirons le sort de l’Abyssinie. Cela a été souligné non seulement par les communistes chinois, mais également par beaucoup de compatriotes progressistes des différentes régions et par de nombreux membres clairvoyants du Kuomintang.

    Pourtant, la politique despotique est restée inchangée.La conséquence, c’est que le gouvernement est coupé du peuple, l’armée de la population, et, dans l’armée, les commandants des combattants. Si les masses populaires ne viennent pas renforcer le front uni, la situation critique existant sur les divers fronts de la guerre, loin de s’atténuer, ira inévitablement en s’aggravant.

    Actuellement, le front uni antijaponais manque encore d’un pro- gramme politique reconnu par les deux partis et officiellement publié pour remplacer la politique despotique du Kuomintang.

    Celui-ci continue d’employer à l’égard des masses populaires les mêmes procédés dont il use depuis dix ans.

    L’appareil gouvernemental, le système en vigueur dans l’armée, la politique envers les masses populaires et dans les domaines des finances, de l’économie et de l’éducation nationale demeurent pratiquement ce qu’ils ont été ces dix dernières années; aucun changement n’y a été apporté.

    Certes, il y a eu des changements, et de très importants; ce sont la cessation de la guerre civile et l’unité dans la Résistance.

    La guerre civile qui opposait les deux partis a cessé et la Guerre de Résistance à l’échelle nationale a commencé, ce qui signifie que depuis l’Incident de Sian d’immenses changements se sont produits dans la situation politique de la Chine.

    Cependant, les méthodes anciennes n’ont pas été modifiées, et ce qui demeure inchangé s’accorde mal avec ce qui a changé.

    Les méthodes anciennes ne convenaient qu’à une politique extérieure de compromis et à une politique intérieure de répression de la révolution. Utilisées aujourd’hui pour faire face à l’attaque de l’impérialisme japonais, elles se révèlent partout inadéquates et montrent tous leurs points faibles.

    Ce serait évidemment différent si l’on ne voulait pas résister au Japon, mais du moment qu’on le veut, que la Résistance a d’ailleurs commencé et que l’on se trouve en présence d’une situation critique, on s’expose aux pires dangers si l’on persiste à ne pas changer de procédés. La résistance au Japon exige un large front uni, soit la mobilisation de tout le peuple en vue de sa participation à ce front.

    Elle exige un front uni solide et, par conséquent, un programme commun.

    Celui-ci guidera l’action du front uni et constituera en même temps une sorte de lien qui engagera fortement toutes les organisations et toutes les personnes des différents partis et groupements politiques, des différents milieux et des différentes armées qui participeront à ce front. C’est alors seulement qu’il sera possible de parler d’une union solide.

    Nous sommes contre les liens anciens, parce qu’ils ne conviennent pas à une guerre révolutionnaire nationale. Nous souhaitons l’établissement de liens nouveaux qui prennent la place des anciens, c’est-à-dire la promulgation d’un programme commun et l’instauration d’un ordre révolutionnaire. C’est là le seul moyen de s’adapter à la Guerre de Résistance.

    Qu’est-ce que le programme commun? Ce sont les trois principes du peuple du Dr Sun Yat-sen et le Programme en dix points pour la résistance au Japon et le salut de la patrie8, avancé par le Parti communiste le 25 août dernier.

    Dans son manifeste annonçant la coopération avec le Kuomintang, le Parti communiste chinois affirme: « Les trois principes du peuple du Dr Sun Yat-sen étant aujourd’hui nécessaires à la Chine, notre Parti est prêt à lutter pour leur réalisation complète ».

    Certains trouvent étrange que le Parti communiste soit disposé à mettre en pratique les trois principes du peuple qui sont les principes du Kuomintang. Par exemple, Tchou Tsing-lai [Tchou Tsing-lai fut l’un des chefs du Parti national-socialiste (groupuscule organisé par la réaction et représentant une fraction des propriétaires fonciers, des bureaucrates et de la grande bourgeoisie). Il devint par la suite membre du gouverne- ment de trahison nationale de Wang Tsing-wei], de Shanghai, a exprimé ses doutes à ce sujet dans les colonnes d’un périodique de cette ville. Ces gens pensent que le communisme et les trois principes du peuple sont incompatibles.

    C’est là une façon formaliste d’aborder la question. Le communisme sera réalisé à une étape ultérieure du développement de la révolution; au stade actuel, les communistes ne se font aucune illusion sur la possibilité de le réaliser, et ce qu’ils veulent, c’est faire aboutir la révolution nationale et la révolution démocratique, selon l’exigence de l’histoire. Telles sont les raisons mêmes qui ont amené le Parti communiste chinois à proposer un front uni national antijaponais et une république démocratique unifiée.

    En ce qui concerne les trois principes du peuple, l’application en a été décidée d’un commun accord par le Parti communiste et le Kuomintang il y a plus de dix ans déjà, au Ier Congrès national du Kuomintang, lors du premier front uni des deux partis.

    Ainsi, de 1924 à 1927, ils ont été mis en pratique sur une grande partie du territoire de notre pays par chaque communiste loyal et chaque membre loyal du Kuomintang. Malheureusement, le front uni a été rompu en 1927 et au cours des dix dernières années le Kuomintang s’est toujours opposé à leur application.

    Quant au Parti communiste, toute sa politique pendant cette période est restée foncièrement en accord avec l’esprit révolutionnaire des trois principes du peuple et des trois thèses politiques fondamentales du Dr Sun Yat-sen. Il ne s’est pas passé un seul jour que le Parti communiste n’ait combattu l’impérialisme, et c’est là une application conséquente du principe du nationalisme; de même, la dictature démocratique des ouvriers et des paysans n’est autre que l’application conséquente du principe de la démocratie; et la révolution agraire est l’application conséquente du principe du bien-être du peuple.

    Pourquoi donc le Parti communiste annonce-t-il maintenant l’abolition de la dictature démocratique des ouvriers et des paysans et l’arrêt de la confiscation des terres des propriétaires fonciers ?

    Comme nous l’avons déjà expliqué, ce n’est nullement parce que ce régime et cette mesure seraient à rejeter en tant que tels, mais parce que l’agression armée de l’impérialisme japonais a amené des changements dans les rapports de classes à l’intérieur du pays, ce qui a rendu nécessaire et possible l’union de toutes les couches de la nation dans la lutte contre l’impérialisme japonais. La nécessité et la possibilité de créer un front uni pour une lutte commune contre le fascisme ne sont pas apparues en Chine seulement, mais dans le monde entier.

    C’est pourquoi nous avons préconisé la création en Chine d’un front uni national démocratique.

    C’est sur cette base que nous avons proposé une république démocratique fondée sur l’alliance de toutes les couches de la population au lieu de la dictature démocratique des ouvriers et des paysans.

    L’accomplissement de la révolution agraire suivant le principe « la terre à ceux qui la travaillent » est précisément la politique que préconisait le Dr Sun Yat-sen.

    Et si nous cessons aujourd’hui de l’appliquer, c’est pour unir des gens en plus grand nombre dans la lutte contre l’impérialisme japonais, et non parce que la Chine n’a plus besoin de résoudre la question agraire. Nous nous sommes expliqués sans aucune équivoque sur les raisons objectives et l’opportunité de ce changement de notre politique.

    Le Parti communiste chinois, se fondant sur les principes du marxisme, a toujours maintenu, tout en le développant, le programme commun du premier front uni du Kuomintang et du Parti communiste, c’est-à-dire les trois principes du peuple révolutionnaires, et c’est précisément pour cela qu’au moment critique où notre pays était envahi par un ennemi puissant il a été en mesure de proposer, en temps utile, une politique de front uni national démocratique, seule capable de sauver le pays de l’asservissement, et qu’il a inlassablement œuvré pour son application.

    La question qui se pose aujourd’hui n’est pas de savoir si le Parti communiste a confiance ou non dans les trois principes du peuple révolutionnaires, s’il les met ou non en pratique, mais plutôt de savoir si le Kuomintang a confiance ou non dans ces principes, s’il les met ou non en pratique.

    La tâche actuelle est de faire revivre dans tout le pays l’esprit révolutionnaire des trois principes du peuple du Dr Sun Yat-sen, d’élaborer dans cet esprit le programme et les mesures politiques nécessaires et d’entreprendre leur réalisation en toute sincérité et sans arrière-pensée, effectivement et non pour la forme, vite et sans atermoiements.

    C’est ce à quoi aspire ardemment le Parti communiste chinois.

    Aussi a-t-il proposé, après l’Incident de Loukeoukiao, le Programme en dix points pour la résistance au Japon et le salut de la patrie, programme conforme au marxisme comme aux trois principes du peuple authentiquement révolutionnaires.

    C’est un programme préliminaire, le programme de la révolution chinoise à l’étape actuelle qui est celle de la guerre révolutionnaire nationale contre l’envahisseur japonais; c’est seulement en le réalisant qu’on pourra sauver la Chine. Tout ce qui persiste à suivre un cours opposé sera condamné par l’Histoire.

    Il est impossible d’appliquer ce Programme à l’échelle nationale sans l’accord du Kuomintang, car celui-ci est encore, à l’heure actuelle, le plus grand parti de Chine, le parti qui détient le pouvoir. Nous sommes convaincus que le jour viendra où les membres clairvoyants du Kuomintang approuveront notre programme.

    Sans cela, les trois principes du peuple seront à jamais vides de sens, on ne pourra faire revivre l’esprit révolutionnaire du Dr Sun Yat-sen ni remporter la victoire sur l’impérialisme japonais, et le peuple chinois n’échappera pas à l’asservissement.

    C’est ce que les membres vraiment avisés du Kuomintang ne souhaitent certainement pas, et notre peuple ne se résignera jamais à devenir un peuple d’esclaves coloniaux. D’ailleurs, M. Tchiang Kaï-chek a dit dans sa déclaration du 23 septembre:

    J’estime que nous devons, nous qui sommes pour la révolution, laisser de côté toute rancœur et tout préjugé personnels et œuvrer pour la mise en pratique des trois principes du peuple. En ce moment critique où le sort de la nation est en jeu, il ne sied pas de revenir sur le passé, mais il faut, avec tout le peuple, prendre un nouveau départ et travailler énergiquement à l’unité pour sauver la vie, l’existence même du pays.

    Cela est fort juste. La tâche qui s’impose dans l’immédiat, c’est de lutter pour l’application des trois principes du peuple, de renoncer aux préjugés personnels et aux préjugés de petits groupes, d’abandonner les procédés anciens, de mettre immédiatement à exécution un programme révolutionnaire conforme aux trois principes du peuple et de prendre un nouveau départ avec le concours du peuple. Telle est, aujourd’hui, la seule voie possible. Si l’on continue à faire traîner les choses, le moment viendra où il sera trop tard pour se repentir.

    Mais l’application des trois principes du peuple et du Programme en dix points nécessite des instruments appropriés, ce qui pose la question de la réorganisation du gouvernement et de l’armée. Le gouvernement actuel est toujours celui de la dictature d’un seul parti, le Kuomintang, et non celui du front uni national démocratique.

    L’application des trois principes du peuple et du Programme en dix points est impossible sans un gouvernement de front uni national démocratique. Dans l’armée du Kuomintang demeure en vigueur le système ancien. Or, avec une armée dotée d’un tel système, il est impossible de vaincre l’impérialisme japonais.

    Actuellement, les troupes sont engagées dans la Guerre de Résistance et nous éprouvons beaucoup d’admiration et de respect pour elles, en particulier pour celles qui combattent sur le front.

    Cependant, l’expérience de trois mois de guerre de résistance a montré qu’il est indispensable de changer le système en vigueur dans l’armée du Kuomintang, car il ne permet pas d’assurer la victoire définitive sur l’envahisseur japonais ni de mener à bien l’application des trois principes du peuple et du programme révolutionnaire. Pour un tel changement, il faut prendre comme base les principes de l’union des officiers et des soldats, et de l’union de l’armée et du peuple.

    Le système actuellement en vigueur dans l’armée du Kuomintang est foncièrement contraire à ces deux principes. Il empêche la masse des officiers et des soldats de donner le meilleur d’eux-mêmes en dépit de leur loyauté et de leur courage; il faut donc en entreprendre la réorganisation au plus tôt.

    Il n’est pas question de suspendre les opérations militaires en attendant que le système soit réformé. On peut le changer tout en poursuivant la guerre. La tâche centrale est de provoquer un changement dans l’esprit politique de l’armée, dans le travail politique mené en son sein.

    L’Armée révolutionnaire nationale de l’époque de l’Expédition du Nord nous fournit un magnifique exemple; en effet, elle a su, en général, réaliser l’union des officiers et des soldats ainsi que l’union de l’armée et du peuple. Il est indispensable de faire revivre l’esprit de cette époque.

    La Chine doit s’inspirer de l’expérience de la guerre d’Espagne, où l’armée républicaine s’est constituée dans des circonstances extrêmement difficiles.

    La Chine se trouve dans de meilleures conditions que l’Espagne, mais il lui manque un front uni large et solide, un gouvernement de front uni capable d’appliquer intégrale- ment le programme révolutionnaire et des forces armées nombreuses constituées d’après un système nouveau. Elle doit combler toutes ces lacunes.

    Dans la Guerre de Résistance, l’Armée rouge dirigée par le Parti communiste chinois ne peut jouer aujourd’hui qu’un rôle d’avant-garde, elle n’est pas encore en mesure de jouer un rôle décisif à l’échelle nationale.

    Mais ses qualités politiques, militaires et son organisation méritent d’être prises en exemple, dans tout le pays, par les armées amies. D’ailleurs, au début, cette armée n’était pas ce qu’elle est maintenant; elle a subi maintes réformes, dont la principale a été l’élimination des pratiques féodales et l’application des principes de l’union des officiers et des soldats, de l’union de l’armée et du peuple. Cette expérience peut servir d’enseignement aux armées amies dans tout le pays.

    Camarades partisans de la résistance antijaponaise, membres du Kuomintang, aujourd’hui au pouvoir !

    Nous partageons avec vous la responsabilité du salut et de l’existence de la nation. Vous avez déjà constitué avec nous un front uni antijaponais. C’est très bien.

    Vous avez commencé la guerre contre l’envahisseur japonais, c’est également très bien. Mais nous ne sommes pas d’accord que, pour tout le reste, vous suiviez l’ancienne politique. Il faut développer et élargir le front uni, en y faisant entrer les masses populaires.

    Il faut le consolider en mettant à exécution un programme commun et se décider à réformer le régime politique du pays et le système en vigueur dans l’armée. Il est absolument nécessaire de former un gouvernement nouveau, seul capable de réaliser un programme révolutionnaire et d’entreprendre la réforme de l’armée à l’échelle nationale.

    Notre proposition traduit une exigence de notre époque. Il ne manque pas de gens dans votre Parti qui s’en rendent compte, et le moment est venu de satisfaire à cette exigence.

    Le Dr Sun Yat-sen s’est résolu en son temps à changer le régime politique du pays et le système appliqué dans l’armée, jetant ainsi les bases de la révolution de 1924-1927. C’est à vous qu’incombe aujourd’hui la responsabilité d’effectuer une réforme analogue. Nous pensons qu’aucun membre loyal et patriote du Kuomintang ne considérera notre proposition comme inadaptée aux circonstances. Nous sommes fermement convaincus qu’elle répond à une nécessité objective.

    Notre nation est en péril. Puissent le Kuomintang et le Parti communiste s’unir étroitement! Compatriotes qui vous refusez à devenir esclaves, unissez-vous étroitement sur la base de l’union du Kuomintang et du Parti communiste !

    Réaliser les réformes indispensables pour surmonter toutes les difficultés, telle est aujourd’hui la tâche pressante de la révolution chinoise. Cette tâche accomplie, nous parviendrons à vaincre l’impérialisme japonais.

    Déployons donc tous nos efforts, un avenir lumineux s’ouvre devant nous.

    =>Oeuvres de Mao Zedong

  • Plus de vigilance à distinguer le vrai du faux

    par Ho Ming Publié dans le Guangming Ribao du 8 mai 1966

    Le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) du 16 avril a consacré trois pages entières, sous le gros titre « Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan », à des matériaux qu’accompagnait une note des rédactions du bimensuel Qianxian (Front) et du Beijing Ribao. 

    Le tout semblait fort impressionnant et révolutionnaire, comme si le journal eût été le premier à critiquer Teng Touo et ses Propos du soir à Yen-chan. 

    Comment expliquer cela?  La lutte des classes est extrêmement complexe et nous devons renforcer la vigilance, distinguer le vrai du faux et ne jamais nous laisser duper.

    La note des rédactions affirmait que le Qianxian et le Beijing Ribao tenaient à soumettre le « Village des Trois » et les Propos du soir à Yenchan à une critique rigoureuse. 

    Est-ce vrai?  Pas du tout; si la critique fut pour la forme, la protection accordée fut réelle; si l’attaque fut pour la forme, la défense accordée fut réelle. Teng Touo est la tête de ce qui a été appelé le « Village des Trois », et qui est antiparti, antisocialiste; il est le chef de file de cette clique.

    Cependant, la note des deux rédactions évite de mentionner le côté antiparti et antisocialiste de Teng Touo. 

    Elle est obligée de dire que Wou Han et Liao Mo-cha sont contre le Parti et le socialisme, parce qu’ils ont été dénoncés il y a quelque temps déjà; mais, d’après elle, Wou Han serait le commandant en chef. 

    Liao Mo-cha le « général », et Teng Touo tout bonnement un simple soldat, qui a commis, sans songer à mal, quelques erreurs relevant uniquement du domaine de la compréhension.

    C’est essayer de tromper le lecteur.

    La reprise d’articles de Wou Han, Liao Mo-cha et Teng Touo et la publication de « Que prônaient en fait les Propos du soir à Yenchan » ont été minutieusement arrangées dans le but de critiquer pour la forme, mais de protéger réellement, d’attaquer pour la forme, mais de défendre réellement.

    « Traitement spécifique de l’« « Amnésie » », entre autres, est un article antiparti à grand venin, où Teng Touo invective perfidement notre Parti.  Il y a longtemps que des camarades se sont violemment élevés contre lui.

    Le Beijing Ribao ne pouvait donc faire autrement que le reprendre, mais il l’a fait sous un titre en petits caractères. 

    Une question! L’article n’est-il pas « important » ou avez-vous essayé de le faire passer pour insignifiant, afin d’abuser les lecteurs? Pourquoi n’avez-vous rien dit dans votre note sur ce morceau le plus férocement antiparti?

    Le texte « Que prônaient en fait les Propos du soir à Yen-chant » peut être résumé en quelques mots: enterrement des problèmes majeurs, mise en valeur des problèmes insignifiants, réduction du grand problème en un tout petit.

    Par exemple, dans son article « Régime éclairé et régime despotique », où il traitait du passé pour railler le présent, Teng Touo attaquait perfidement la dictature du prolétariat.  Il se fit un devoir d’expliquer qu’il parlait de « régime éclairé et régime despotique » du passé pour nous « en faire tirer la leçon ».

    Le Beijing Ribao a cependant inséré l’article sous l’intertitre « Enjolivement de tous les aspects de la société féodale ».

    Pourquoi?  L’article traite-t-il vraiment de l’histoire?

    Si c’est le cas, comment peut-on dire que Teng Touo procède à l’« enjolivement de tous les aspects de la société féodale » alors qu’il affirme que le régime éclairé d’autrefois était meilleur que le régime despotique? 

    L’intertitre et l’article se contredisent.  La raison en est que le Beijing Ribao a voulu réduire la grande affaire Teng Touo en une toute petite.

    Les intertitres « Où il est affirmé que la classe dominante féodale savait aussi ménager la force de travail », « Les œuvres d’art les plus anciennes sont les meilleures » et « De la propagation des superstitions féodales » ne sont que de la manipulation pour réduire la grande affaire Teng Touo en une toute petite.

    Cependant, le titre « Où l’on utilise le passé pour faire la satire du présent: insinuations », qui semble bon à première vue, coiffe fort peu d’extraits et les sous-titres sont plutôt étranges, l’un d’eux étant « Satire du ‘remplacement de la réalité par la fantaisie’ », et un autre: « Satire de la prétendue vantardise ».

    Nous voulons demander au Qianxian et au Beijing Ribao: Pourquoi gardez-vous le silence ici?  Pourquoi ne voulez-vous pas faire ressortir que Teng Touo est antiparti et antisocialiste?  Qui vise votre « satire du présent » ? Et à qui sont destinées vos « insinuations »? 

    Il a écrit de nombreux articles où il utilise le passé pour faire la satire du présent et des insinuations », c’est-à-dire où il attaque le Parti et le socialisme, mais pourquoi en publiez-vous si peu d’extraits?

    Il est clair que le développement en profondeur de la révolution culturelle a révélé le visage antiparti et antisocialiste de Teng Touo, de Liao Mo-cha, de Wou Han et d’autres, et que ce n’est qu’après cela que le Qianxian et le Beijing Ribao se sont empressés de publier une série de textes sous l’enseigne de la « Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan ». 

    Affirmer que l’on soumettait à une « critique rigoureuse » n’était qu’une feinte, le vrai but étant de raccourcir les positions en vue de couvrir la retraite. En outre, dans la note de leurs rédactions, le Qianxian et le Beijing Ribao disent hypocritement: « La leçon que nous avons tirée de cette lutte est fort profonde ».

    Mais quelle est la leçon « fort profonde » qu’ils en ont tirée? Premièrement, dans le passé, « nous avons relâché la lutte des classes sur le front culturel et académique ».

    Avez-vous vraiment « relâché » ? Non.

    Ces dernières années, vous avez distillé une grande quantité clé venin attaquant perfidement le Parti et combattant le socialisme, vous avez enterré les articles qui les critiquaient, 6 refusé donc de les publier, et vous avez cherché par tous les moyens à défendre Teng Touo et ses semblables.

    Depuis le début du mouvement de critique de La destitution de Hai Jouei, vous avez publié « De La destitution de Hai Jouei au problème de l’héritage des vieilles valeurs morales », écrit par Teng Touo sous le pseudonyme de Hsiang Yang-cheng, pour essayer de placer le problème politique antiparti et antisocialiste de Wou Han dans la sphère purement » académique de l’héritage des vieilles valeurs morales et d’orienter la grande polémique à droite.

    Peut-on parler à ce sujet de « relâchement de la lutte des classes » ?  Non.

    Cela montre que vous tenant du côté de la bourgeoisie, vous intensifiez la lutte de classe contre le prolétariat.

    Deuxièmement, « notre revue et notre journal ont publié ces articles sans les soumettre en temps utile à la critique ». 

    Que de nonchalance!  Mais est-il possible qu’il s’agisse uniquement d’avoir omis de soumettre à critique en temps voulu? 

    Pourquoi vos deux rédactions ne se sont-elles pas mises à critiquer vraiment « ces articles » dès le début du mouvement de critique de La destitution de Hai Jouei, ou disons depuis lors, pour ne pas remonter trop loin? 

    Comment l’incendiaire pourrait-il tromper son monde en affirmant que sa seule faute est d’avoir omis d’éteindre le feu en temps utile? 

    Qui s’y laisserait prendre? Troisièmement, « nous nous sommes départis de notre position ou de notre vigilance » ?

    Est-ce bien cela? Non, vous ne vous êtes pas départis de votre position, vous avez été très ferme dans cette position, la position de la bourgeoisie. 

    « Perte de vigilance » ? C’est possible.

    Vous avez mal estimé la situation. Vous avez cru, ces dernières années, que le « moment propice » était là et vous avez distillé une grande quantité de venin; vous avez cru, après qu’eut commencé le mouvement de critique de La destitution de Hai Jouei, que vous pourriez vous esquiver et vous avez adopté toutes les mesures possibles pour protéger les éléments néfastes.

    Par là, vous vous êtes montrés à visage découvert. Cela peut probablement être appelé « perte de vigilance » !

    Nous demandons au Qianxian et au Beijing Ribao: Avez-vous été, ces dernières années, des bastions du prolétariat ou des bastions de la bourgeoisie?  Êtes-vous des instruments de la dictature du prolétariat ou des Instruments de propagande préparant la restauration du capitalisme?  Jusqu’où comptez-vous aller?

    Je ne pouvais cacher ce que j’avais à dire; s’il y a là quoi que ce soit de faux, le Qianxian et le Beijing Ribao voudront bien en faire la critique et me reprendre.

    =>Revenir au dossier sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

  • Étudions les 16 points, assimilons ­les, mettons ­les en pratique

    Éditorial du Renmin Ribao du 13 août 1966

    C’est sous la direction personnelle du camarade Mao Zedong qu’a été rédigée la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle – les 16 points.

    Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve, respecter leur esprit d’initiative, tel est le sens fondamental des 16 points.

    C’est-à-dire que dans la grande révolution culturelle prolétarienne, il n’y a qu’une méthode à suivre : que les masses s’éduquent elles-mêmes et se libèrent elles-mêmes ; on ne doit en aucune façon agir à leur place.

    Les maîtres dans notre société, ce sont les masses. La grande révolution culturelle prolétarienne doit s’appuyer sur leur activité consciente, être leur œuvre.

    Est-il possible de mener à bonne fin la révolution culturelle en s’appuyant sur les masses dans leur propre école et dans leur propre organisme de travail ? Oui, c’est possible !

    Tout élève ou professeur révolutionnaire, tout camarade révolutionnaire doit faire preuve des hautes aspirations et de l’ardeur prolétariennes.

    En s’appuyant sur la force des masses, chaque école et chaque organisme de travail pourra à coup sûr rendre victorieuse la grande révolution culturelle prolétarienne, à condition que, consciencieusement, les camarades étudient les 16 points, les assimilent et les mettent en pratique.

    Un mouvement révolutionnaire de masse, c’est un grand creuset. Tout élève, tout professeur, tout camarade révolutionnaire doit y affronter les épreuves, s’y affermir et devenir capable de faire la révolution.

    Que les masses révolutionnaires assimilent les 16 points, elles s’orienteront clairement d’ans la révolution culturelle, distingueront le bon du mauvais dans leur travail et envisageront correctement leurs actions futures.

    Nous devons analyser et apprécier la phase de la révolution culturelle qui vient de se dérouler, à la lumière des 16 points, pour voir ce qui est bon et ce qui est mauvais, quelles méthodes sont correctes et lesquelles sont erronées.

    Les groupes, les comités, les congrès de la révolution culturelle sont de nouvelles formes d’organisations créées par les masses elles-mêmes sous la direction du Parti pour mener cette révolution culturelle.

    Conformément aux dispositions des 16 points, doivent se tenir des élections générales du type de celles de la Commune de Paris.

    Durant plusieurs jours, il devra y avoir un échange de vues complet sur les candidats à élire et les modalités de leurs élections, et des discussions répétées sur ce sujet. Si les élus se révèlent incompétents, ils peuvent être remplacés ou révoqués.

    C’est dans leur propre école, dans leur propre organisme de travail que les masses révolutionnaires doivent consacrer leur effort principal à la bonne marche de la révolution culturelle. Elles doivent apprendre à analyser concrètement les conditions spécifiques de leur propre école ou de leur propre organisme de travail, trouver des solutions aux problèmes existant là et faire leurs propres expériences dans la pratique.

    C’est la meilleure façon d’aider les autres écoles et les autres organismes de travail.

    La révolution culturelle ne peut se dérouler et être menée à bonne fin que si elle est le fait des masses de l’école ou de l’organisme de travail même.

    Nous devons avoir confiance en nous-mêmes et, tout autant, en la capacité des niasses révolutionnaires des autres écoles et des autres organismes de travail, de résoudre elles-mêmes leurs problèmes et de se libérer elles-mêmes.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est une lutte politique et idéologique qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond.

    Cette lutte doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition. Le prolétariat possède la vérité. On doit lutter par le raisonnement et non par la contrainte ou la coercition même dans la lutte contre les droitiers bourgeois.

    Lutter par le raisonnement, voilà qui aide à dévoiler intégralement le visage odieux des droitiers bourgeois et à réfuter complètement leurs calomnies afin qu’ils soient isolés le plus possible.

    Les 16 points sont le programme tracé par le camarade Mao Zedong pour la grande révolution culturelle prolétarienne. Ils constituent un instrument permettant d’unifier la compréhension et l’action des masses.

    La masse des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et des cadres révolutionnaires soutient fermement les 16 points.

    Nous, qui appartenons aux masses révolutionnaires, devons les étudier consciencieusement, et nous en servir comme d’une arme pour évaluer la situation réelle du mouvement dans notre propre école ou notre propre organisme de travail.

    Nous devons continuer à faire ce qui est conforme aux 16 points et corriger ce qui ne l’est pas. Les responsables d’écoles et d’organismes de travail qui s’opposent aux 16 points doivent être dénoncés et critiqués sévèrement.

    =>Revenir au dossier sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

  • Vive la grande révolution culturelle prolétarienne !

    Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge)
    n ° 8, 1966

    Conduite directement par le président Mao Zedong et le Comité central du Parti, une grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’histoire et à caractère de masse se développe rapidement et impétueusement. Pareille à une avalanche, elle porte en elle une force irrésistible.

    Levant haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, ainsi que celles des cadres et des intellectuels révolutionnaires balaient les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans notre Parti, tous les génies malfaisants et toutes les idéologies corrompues, bourgeoises et féodales. Une excellente situation, meilleure que jamais, est apparue sur les fronts politique, idéologique et culturel.

    Cette révolution est une lutte des classes extrêmement aiguë et complexe en vue de l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et de l’élimination de l’idéologie bourgeoise dans les domaines de la superstructure et de l’idéologie. C’est une lutte à mort entre la restauration de la bourgeoisie et la contre-restauration du prolétariat.

    De cette lutte dépendent la question de savoir si la dictature du prolétariat et les bases économiques du socialisme dans notre pays pourront ou non se consolider et se développer, la question de savoir si notre Parti et notre État dégénéreront ou non ; de cette lutte dépendent la destinée et l’avenir de notre Parti et de notre État et de la révolution mondiale. Nous ne pouvons en aucun cas rester indifférents devant cette lutte.

    Pourquoi faut-il mener la révolution culturelle prolétarienne ? Pourquoi revêt-elle une telle importance ?

    Le camarade Mao Zedong a dressé d’une façon scientifique le bilan de l’expérience historique de la dictature du prolétariat sur le plan international et formulé la théorie sur les contradictions, les classes et la lutte des classes en société socialiste.

    Il nous a constamment recommandé de ne jamais perdre de vue la lutte des classes, de ne jamais oublier de donner la primauté à la politique et de ne jamais oublier de consolider la dictature du prolétariat, de ne pas manquer de prendre toutes sortes de mesures pour nous prémunir contre l’usurpation de la direction par le révisionnisme et contre la restauration du capitalisme. Il a souligné : Pour renverser un pouvoir, il faut commencer par opérer dans le domaine de la superstructure et de l’idéologie et par bien préparer l’opinion ; cela est valable aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire.

    C’est en partant de ce point de vue fondamental que le camarade Mao Zedong nous a appelés à déclencher dans le domaine idéologique une lutte de classe en vue de l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et de l’élimination de l’idéologie bourgeoise.

    C’est une grande vérité, un développement considérable du marxisme-léninisme.

    Dans l’histoire, pour arracher le pouvoir des mains de la classe des propriétaires fonciers féodaux, la bourgeoisie commença par agir dans le domaine idéologique et préparer l’opinion. Depuis la «Renaissance », la bourgeoisie de l’Europe ne cessa de critiquer l’idéologie féodale et de propager l’idéologie bourgeoise.

    C’est après avoir préparé l’opinion pendant plusieurs siècles que la bourgeoisie des pays européens s’empara successivement du pouvoir aux XVIIe et XVIIIe siècles, instaurant sa propre dictature.

    Marx et Engels entreprirent de propager la doctrine communiste il y a plus d’un siècle. C’était pour préparer l’opinion à la prise du pouvoir par le prolétariat.

    Ce n’est qu’après une préparation de l’opinion qui prit plusieurs dizaines d’années que la révolution du prolétariat russe est parvenue à prendre le pouvoir.

    Et notre propre expérience demeure d’autant plus fraîche dans notre mémoire. Lorsque le prolétariat chinois parut sur la scène politique, il était faible, sans armes.

    Par où commencer pour faire la révolution ?

    Par propager le marxisme-léninisme et par dénoncer l’impérialisme et ses laquais chinois. La lutte du prolétariat chinois pour la prise du pouvoir débuta par la révolution culturelle du  «4 Mai » 1919.

    En dernière analyse, l’histoire de la conquête du pouvoir par le prolétariat chinois est celle de l’assimilation de la pensée de Mao Zedong par les masses des ouvriers, des paysans et des soldats.

    Elles disent à juste titre : « Sans la pensée de Mao Zedong, pas de Chine nouvelle. »

    Le camarade Mao Zedong, grand porte-drapeau de la révolution, a su associer le marxisme-léninisme et la pratique de la révolution chinoise, transformant de façon radicale l’aspect de cette révolution.

    L’expérience historique nous montre que la pensée de Mao Zedong nous a permis de bénéficier du soutien croissant des masses, de fonder notre propre armée et de posséder des fusils, d’établir une à une des bases révolutionnaires, de nous emparer du pouvoir de région en région et finalement de prendre le pouvoir dans l’ensemble du pays.

    En accédant au pouvoir, le prolétariat devient la classe dominante, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, les classes dominées.

    Mais la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie réactionnaire ne se résignent en aucun cas ni à être placées sous cette domination, ni à être anéanties ; elles rêvent à chaque instant de restaurer leur pouvoir et de renverser la dictature du prolétariat, espérant vainement tenir de nouveau en laisse le peuple travailleur.

    Elles disposent encore de forces très puissantes ; elles ont de l’argent, de vastes relations sociales et internationales ; elles ont aussi l’expérience de la contre-révolution.

    En particulier, leur idéologie de classes exploiteuses peut encore trouver une très large audience.

    Dans les rangs des révolutionnaires, les éléments instables sont susceptibles de se laisser corrompre par l’idéologie des classes exploiteuses et de devenir ainsi des contre-révolutionnaire. En outre, la petite bourgeoisie a une tendance spontanée à engendrer à tout instant le capitalisme.

    Après la prise du pouvoir par le prolétariat, le danger de perdre le pouvoir subsiste encore.

    Après l’établissement du régime socialiste, le danger de la restauration du capitalisme subsiste également.

    Si nous n’y prêtons pas une attention sérieuse, si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, notre Parti et notre État dégénéreront, des millions et des millions de têtes tomberont.

    Après la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, les idéologies bourgeoise et féodale constituent la position la plus importante de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie qui ont été renversées.

    Dans leurs activités de restauration, ils agissent d’abord dans le domaine de l’idéologie et ils utilisent, de mille et une façons, leurs idées corrompues afin de tromper les masses. Agir dans le domaine de l’idéologie et façonner l’opinion publique sont des préparatifs de la bourgeoisie pour renverser la dictature du prolétariat. Et, au moment propice, elle n’hésite pas à monter un coup d’État, par tel moyen ou tel autre, pour s’emparer du pouvoir.

    En Union soviétique, après l’établissement des rapports socialistes de production, la révolution culturelle prolétarienne n’a pas été sérieusement entreprise.

    Aussi l’idéologie bourgeoise s’est-elle répandue chaque jour davantage, corrompant les esprits et désagrégeant d’une manière difficilement perceptible les rapports socialistes de production.

    Après la mort de Staline, le groupe révisionniste khrouchtchévien a, de façon encore plus flagrante, préparé l’opinion publique à la contre-révolution.

    Plus tard, il a entrepris une « révolution de palais » pour renverser la dictature du prolétariat et a usurpé la direction du Parti, clé l’armée et du gouvernement.

    Au cours des événements contre-révolutionnaires de Hongrie, en 1956, les contre-révolutionnaires commencèrent, eux aussi, par une préparation de l’opinion publique. Puis, ils descendirent dans la rue pour provoquer des troubles et des émeutes. Ce fut la bande des intellectuels anticommunistes du club Petöfi qui provoqua ces événements contre-révolutionnaires à l’instigation de l’impérialisme.

    Imre Nagy qui, à cette époque, portait encore l’étiquette de communiste « monta sur le trône », devenant ainsi le chef de la contre-révolution.

    L’expérience historique de la dictature du prolétariat dans le monde nous enseigne que si nous ne menons pas la révolution culturelle prolétarienne, si nous ne persévérons pas dans la lutte pour liquider l’idéologie bourgeoise, la dictature du prolétariat et le régime socialiste ne pourront jamais être consolidés.

    Le libre débordement des idées bourgeoises a pour résultat inévitable le renversement de la dictature du prolétariat et l’apparition de représentants de la bourgeoisie comme Khrouchtchev qui, pour s’emparer du pouvoir, recourront à une « révolution de palais » ou à un coup d’État militaire ou encore à une combinaison de ces deux moyens.

    Afin de consolider la dictature du prolétariat et de faire progresser les pays de dictature prolétarienne vers le socialisme et le communisme, il faut entreprendre une révolution culturelle prolétarienne, faire rayonner l’idéologie prolétarienne, éliminer l’idéologie bourgeoise, éliminer complètement les sources idéologiques du révisionnisme et faire en sorte que s’implantent solidement dans nos esprits le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong.

    Pour la révolution et l’édification socialistes, il nous faut déployer tous nos efforts dans toutes les sphères d’activité. Mais toutes ces activités doivent être guidées par une ligne rouge : la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre la voie du socialisme et la voie du capitalisme, et la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine idéologique.

    Le camarade Mao Zedong nous a enseigné :

    La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourrait même devenir très aiguë.

    Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie veut en faire autant. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. (De la juste solution des contradictions au sein du peuple)

    La révolution culturelle prolétarienne a pour but de régler la question de savoir qui l’emportera dans le domaine idéologique, du prolétariat ou de la bourgeoisie.

    C’est une tâche historique ardue, à long terme, qui se présente dans tous les domaines de notre travail.

    Un certain nombre de camarades considèrent la polémique entre le prolétariat et la bourgeoisie réactionnaire dans les journaux et périodiques comme une simple « polémique sur le papier » entre des lettrés, qui « ne peut produire de grands effets ».

    Certains autres se confinent dans leurs activités professionnelles, ne s’intéressent pas à la lutte sur le front idéologique et culturel et ne prêtent aucune attention à la lutte de classes dans le domaine de l’idéologie.

    Ces attitudes sont entièrement erronées et extrêmement dangereuses. Si nous laissons répandre l’idéologie bourgeoise, la dictature du prolétariat finira par se transformer en dictature bourgeoise, et le système socialiste en système capitaliste, en système semi-colonial et semi-féodal.

    A ces camarades, nous devons crier bien fort : Camarades, l’ennemi est en train d’aiguiser son couteau pour nous couper la tête et renverser notre pouvoir, comment pourriez-vous rester indifférents comme si vous n’aviez rien vu ni entendu ?

    La prise du pouvoir nécessite le fusil et la plume, la consolidation du pouvoir également.

    Pour défendre et développer la cause révolutionnaire, nous devons non seulement tenir fermement notre fusil, mais aussi prendre notre plume prolétarienne et balayer la plume bourgeoise.

    C’est seulement en éliminant l’idéologie bourgeoise que nous pourrons consolider le pouvoir du prolétariat et tenir encore plus fermement le fusil du prolétariat.

    La lutte de classes sur le front idéologique et culturel est vraiment impressionnante.

    La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre le marxisme et l’anti-marxisme sur le front idéologique et culturel n’ont jamais cessé depuis la fondation de notre République. Après l’établissement des rapports socialistes de production, cette lutte de classes dans le domaine de l’idéologie est devenue encore plus profonde, plus complexe et plus acharnée.

    En 1957, les droitiers bourgeois lancèrent de furieuses attaques contre le Parti et le socialisme.

    Dans ces attaques, avant l’apparition sur la scène de l’alliance des politiciens réactionnaires dirigée par Tchang Po-kiun et Louo Long-ki, les intellectuels de la Droite bourgeoise avaient répandu une grande quantité de venin.

    Des idées et des programmes politiques contre-révolutionnaires furent rendus publics et des films et romans contre-révolutionnaires firent leur apparition.

    Il est évident que toutes ces activités servaient à préparer l’opinion publique à la prise du pouvoir par les droitiers bourgeois.

    Sous la direction clairvoyante du Comité central du Parti et du président Mao, le peuple chinois repoussa les attaques furieuses des droitiers bourgeois et remporta une importante victoire sur les fronts politique et idéologique.

    En 1958, guidé par le grand drapeau rouge de la ligne générale pour l’édification du socialisme, le peuple chinois, plein de dynamisme et d’ardeur, amorça un grand bond en avant sur tous les fronts et fonda sur une vaste échelle les communes populaires.

    En outre, les masses des ouvriers, des paysans et des soldats étudièrent et appliquèrent avec enthousiasme et de façon vivante les œuvres du président Mao.

    Une révolution venait de commencer sur le front idéologique et culturel.

    De 1959 à 1962, notre pays fut en butte à des difficultés économiques temporaires dues au sabotage des révisionnistes soviétiques et aux graves calamités naturelles de trois années consécutives.

    Mais le peuple chinois révolutionnaire ne se laissa pas abattre par ces difficultés.

    Sous la direction clairvoyante du Comité central du Parti et du président Mao, il travailla assidûment en déployant tous ses efforts pour parvenir à la prospérité. Au bout de quelques 13années, les difficultés étaient surmontées et une excellente situation s’ensuivit.

    Mais durant les années des difficultés économiques, les génies malfaisants avaient fait leur apparition et les attaques lancées par la bourgeoisie réactionnaire contre le Parti et le socialisme avaient été les plus furieuses.

    Dans les milieux philosophiques, Yang Hsien-tchen prôna bruyamment une thèse absurde niant l’identité de la conscience et de l’être, en vue de rabattre l’activité subjective de la masse des ouvriers, des paysans et des soldats, et de s’opposer au grand bond en avant.

    Il sortit ensuite la théorie « deux fusionnent en un », dans l’intention de fournir des « fondements » philosophiques à la ligne politique on ne peut plus réactionnaire consistant à « vivre en bonne intelligence avec l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne et à fournir peu d’assistance à la lutte révolutionnaire des peuples de tous les pays », ainsi qu’à « se réserver davantage de parcelles individuelles, à établir davantage de marchés libres, à multiplier les entreprises disposant librement de leurs profits et supportant leurs propres pertes, et à fixer un quota de production par foyer paysan ».

    Les soi-disant « autorités » qui représentaient la bourgeoisie et s’étaient infiltrées dans le Parti brandirent furieusement les trois massues que sont les épithètes : « vulgaire », « simpliste » et « pragmatiste », pour s’opposer à ce que les ouvriers, paysans et soldats étudient et appliquent de manière vivante les œuvres du président Mao.

    Usant de leurs fonctions et pouvoirs, elles interdirent aux journaux et revues de publier les essais philosophiques des ouvriers, des paysans et des soldats.

    En même temps, certains « experts » bourgeois, sous prétexte d’effectuer des recherches sur l’histoire clé la philosophie, prêchèrent à cor et à cri « la liberté, l’égalité et la fraternité » et glorifièrent bruyamment Confucius, se servant de ce cadavre pour propager leur assortiment complet de points de vue bourgeois.

    Dans les milieux de la science économique, Souen Yé-fang et d’autres avancèrent toute une série d’absurdes théories révisionnistes.

    Ils s’opposèrent à ce qu’on mette la pensée de Mao Zedong et la politique au poste de commandement et préconisèrent de donner la primauté au profit et à l’argent.

    Ils tentèrent vainement de modifier les rapports socialistes de production et de transformer les entreprises socialistes en entreprises capitalistes.

    Dans les milieux de la recherche historique, un ramassis d’« autorités » bourgeoises attaqua furieusement la révolution qui y avait débuté en 1958.

    Ces « autorités » s’opposèrent à ce qu’on mette le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong au poste de commandement dans la recherche historique, et proclamèrent que les documents et les matériaux historiques étaient tout. Elles excipèrent du soi-disant  «historisme » pour s’opposer à la théorie marxiste-léniniste sur la lutte des classes.

    Elles vouent une haine profonde aux historiens révolutionnaires qui répudient empereurs, rois, généraux et ministres et mettent en relief paysans et guerres paysannes. Elles portent aux nues les premiers, mais s’acharnent à calomnier ces derniers.

    Ce sont les « monarchistes » bourgeois des milieux historiques. Certains d’entre eux sont des anticommunistes chevronnés. Wou Han et Tsien Po-tsan sont de tels personnages.

    Dans les milieux littéraires et artistiques, les représentants de la bourgeoisie n’ont épargné aucun effort pour prôner une ligne révisionniste complète en matière de littérature et d’art, afin de 16contrecarrer la ligne du président Mao dans ces domaines, et ils se sont évertués à glorifier leurs prétendues traditions des années 30.

    « Écrire la vérité », « la large voie du réalisme », « l’approfondissement du réalisme », l’opposition au « rôle décisif du sujet », « les personnages indécis », l’opposition à « l’odeur de la poudre à canon », « la synthèse de l’esprit de l’époque », « rompre avec les canons et se rebeller contre l’orthodoxie », etc., telles sont leurs thèses les plus représentatives.

    A la « lumière » de ces thèses sont apparues un grand nombre de mauvaises œuvres, antiparti et antisocialistes : drames, films, romans, ouvrages sur l’histoire du cinéma, ouvrages sur l’histoire de la littérature.

    Dans les milieux enseignants, les représentants de la bourgeoisie se sont efforcés de s’opposer à la politique définie par le président Mao dans le domaine de l’éducation, politique devant permettre à tous ceux qui bénéficient de cette éducation clé se former sur le plan moral, intellectuel et physique, afin qu’ils deviennent des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste.

    Ils s’évertuent à s’opposer au système d’enseignement mi-travail mi-étude et prônent les «théories » sur l’éducation et le système d’enseignement révisionnistes de l’Union soviétique. Ils nous disputent avec acharnement la jeune génération et tentent vainement d’en faire la relève de la bourgeoisie.

    Dans les milieux de la presse, les représentants de la bourgeoisie se sont opposés de toutes leurs forces à ce que l’information ait une mission d’orientation et ont professé la conception bourgeoise selon laquelle elle devait « communiquer des connaissances ».

    Vainement, ils ont tenté d’étrangler là direction du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong dans la presse, essayé de laisser le champ libre à la camelote bourgeoise et de s’emparer de nos positions dans le domaine de la presse.

    Dans ce contre-courant, c’est le groupe antiparti, le « Village des Trois », qui s’est montré le plus réactionnaire et le plus forcené. Il avait de nombreuses positions : journaux, revues, tribunes et maisons d’édition.

    Ses tentacules étaient très longs ; ils se sont étendus à tous les milieux culturels où il usurpa certains pouvoirs de direction. Son flair politique réactionnaire était des plus sensibles, ses œuvres sortaient au moment le plus opportun pour produire leur effet dans le cadre du climat politique réactionnaire.

    Ayant une direction et une organisation et agissant selon un plan déterminé et dans un but défini, il préparait l’opinion publique en vue de restaurer le capitalisme et de renverser la dictature du prolétariat.

    Dans ce contre-courant, les représentants de la bourgeoisie qui s’étaient infiltrés dans le Parti ont joué un rôle principal. Ils ont brandi le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge, se sont couverts du manteau du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong pour s’opposer au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

    En se maquillant en « autorités » du marxisme, en « autorités » dans l’explication de la politique du Parti, ils ont répandu impudemment beaucoup de venin et trompé les masses. Usant de leurs fonctions et pouvoirs, ils ont d’une part laissé se déchaîner un grand nombre de génies malfaisants, et de l’autre, ils ont étouffé les contre-attaques de la Gauche prolétarienne.

    C’est une poignée de conspirateurs qui, sous l’enseigne du communisme, mènent une activité antiparti et antisocialiste. Ce sont les individus les plus dangereux.

    En face des attaques lancées par la bourgeoisie depuis 1959, nous avons procédé sans cesse à des contre-attaques. A partir de novembre dernier en particulier, lorsque le camarade Yao Wen-yuan publia un article intitulé : « A propos de la nouvelle pièce historique La Destitution de Haï Jouei », le tocsin de la grande révolution culturelle prolétarienne se mit à sonner, et le combat des masses pour riposter aux attaques de la bourgeoisie commença.

    Dans cette contre-attaque, les masses des ouvriers, des paysans et des soldats, et celles des cadres et intellectuels révolutionnaires ont vu leur conscience politique s’élever comme jamais, et leur puissance de combat s’accroître considérablement.

    Grâce aux luttes des masses, nous avons brisé le groupe antiparti le « Village des Trois » et arraché sa racine, l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

    La direction de ce Comité était traversée d’un bout à l’autre par une ligne noire antiparti et antisocialiste.

    Certains responsables principaux de ce Comité n’étaient pas des marxistes-léninistes, mais des révisionnistes.

    Ils avaient placé sous leur contrôle absolu de nombreuses positions et instruments, exerçant la dictature sur le prolétariat. Ils constituaient une bande d’ambitieux et d’intrigants. Leur complot a été dénoncé : ils ont échoué.

    Notre Comité central a réorganisé le Comité du Parti de la Municipalité de Pékin et en a formé un nouveau. C’est là une décision des plus clairvoyantes et des plus justes. C’est une nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong.

    Dès notre grande contre-attaque de l’année dernière, les représentants de la bourgeoisie, qui s’étaient infiltrés dans le Parti et s’opposaient au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », ont été plongés dans une confusion extrême. Ils ont recouru en toute hâte à cinq « talismans » pour soutenir et protéger la Droite bourgeoise, opprimer et attaquer la Gauche prolétarienne.

    Le premier « talisman » s’appelle « encouragement à l’expression des opinions ».

    Les représentants de la bourgeoisie, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », s’efforcent de déformer la politique du Parti sur l’encouragement de l’expression des opinions, la privent de son contenu de classe et la transforment en libéralisation bourgeoise.

    Ils autorisent la Droite bourgeoise à s’exprimer mais ne permettent pas à la Gauche prolétarienne d’entamer des discussions ; ils autorisent celle-là à attaquer, mais ne permettent pas à celle-ci de contre-attaquer.

    Ils laissent la Droite s’exprimer à profusion, et cependant, ils enterrent les articles de riposte de la Gauche ou ordonnent aux auteurs de les modifier selon leur volonté.

    Ils disent : il ne faut pas critiquer La Destitution de Hai Jouei sur le plan politique, sinon l’expression des opinions serait entravée et on n’oserait plus parler.

    Nous voudrions demander à ces messieurs : En auriez-vous trop peu parlé ?

    N’avez-vous pas attaqué politiquement le Parti, baïonnette au canon ?

    Pourquoi n’avez-vous pas permis au prolétariat de s’exprimer et de contre-attaquer politiquement la Droite bourgeoise ? En réalité, votre « encouragement à l’expression des opinions » consiste à donner le feu vert à la bourgeoisie et à opposer le feu rouge au prolétariat.

    Le deuxième « talisman » s’appelle « la construction avant la destruction ».

    Les représentants de la bourgeoisie, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le  «drapeau rouge », se posent en « dialecticiens ».

    Ils ont réclamé à cor et à cri « la construction avant la destruction » lorsque le prolétariat contre-attaquait la bourgeoisie.

    Au nom de « la construction avant la destruction », ils interdisent au prolétariat de détruire l’idéologie bourgeoise et de prendre d’assaut la forteresse politique réactionnaire de la bourgeoisie. « La construction avant la destruction » est contraire à la dialectique et à la pensée de Mao Zedong.

    Le camarade Mao Zedong nous a souvent enseigné qu’il n’y a pas de construction sans destruction.

    Nous voulons donc que la destruction vienne en premier lieu. La destruction, c’est la révolution, c’est la critique. Pour la destruction, il faut le raisonnement, et celui-ci porte naturellement en lui la construction.

    C’est dans la lutte pour détruire l’idéologie bourgeoise, l’opportunisme de droite et l’opportunisme « de gauche » que se sont développés le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong.

    La destruction vient avant la construction et porte en elle la construction.

    Telle est la dialectique historique.

    Le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, voilà la plus grande vérité que le monde ait connue ; ne s’agit-il pas de construction ?

    Nous voudrions demander à ces messieurs bourgeois : Que voulez-vous construire ?

    De toute évidence, la construction ne s’applique pour vous qu’aux idées réactionnaires de la bourgeoisie et vous l’interdisez aux idées révolutionnaires du prolétariat.

    Et quand le prolétariat utilise le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong pour contre-attaquer la bourgeoisie avec la violence de la foudre et détruire vigoureusement l’idéologie bourgeoise, vous réclamez à cor et à cri « la construction avant la destruction ».

    De cette façon, vous protégez la Droite, vous interdisez à la Gauche de contre-attaquer et vous vous opposez à la révolution culturelle du prolétariat.

    Le troisième « talisman » s’appelle : s’opposer aux « savants despotes de gauche » et empêcher leur apparition.

    Chaque fois que la Gauche prolétarienne contre-attaquait la bourgeoisie, les représentants de celle-ci, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », ont exigé, entre autres prétextes, des méthodes « minutieuses » et « approfondies », accusant injurieusement la Gauche d’être « brutale », d’être le « bâton ».

    Dans la grande riposte contre la bourgeoisie, ils recourent encore à un autre « talisman » — s’opposer aux « savants despotes de gauche » et empêcher leur apparition —, s’imaginant pouvoir abattre la Gauche prolétarienne. Ils n’y réussiront pas.

    Selon nous, cette étiquette de « savant despote » ne va parfaitement qu’à vous autres les représentants et les « autorités académiques » de la bourgeoisie.

    C’est précisément vous autres, les messieurs infiltrés dans le Parti, les protecteurs et les soutiens des savants despotes bourgeois, qui êtes de grands despotes du Parti, de grands savants despotes qui ne lisez ni journaux ni livres, qui vous détachez des masses, êtes dépourvus de toute connaissance, mais employez vos forces à opprimer les autres.

    La Gauche prolétarienne s’en est toujours tenue fermement à la vérité du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong ; elle s’est toujours appuyée sur une argumentation scientifique pour critiquer les idées bourgeoises.

    La Gauche prolétarienne n’a rien de commun avec les « savants despotes ».

    Contre les « savants despotes » bourgeois, contre vous autres, la poignée de grands despotes du Parti, de grands savants despotes, nous entendons lancer une grande expédition contre vous.

    A ces messieurs qui taxent la Gauche d’être le « bâton », nous proclamons que la Gauche est le bâton d’acier, le bâton d’or du prolétariat !

    C’est justement avec ce bâton que nous réduirons en miettes le vieux monde, que nous vous abattrons, vous, la poignée de grands despotes du Parti et de grands despotes, et que nous détruirons vos palais de seigneurs des enfers.

    Voilà ce qui s’appelle la dictature du prolétariat.

    Le quatrième « talisman » est le « débat purement académique ».

    Les représentants de la bourgeoisie, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », présentent la lutte de classes dans le domaine idéologique comme un « débat purement académique », dans le double but de camoufler l’attaque de la Droite bourgeoise contre le Parti et le socialisme et d’entraver la contre-attaque de la Gauche prolétarienne.

    Nous voudrions demander à ces messieurs : mais qu’y a-t-il vraiment d’académique dans l’article « Hai Jouei invective l’Empereur » et la pièce La Destitution de Hai Jouei de Wou Han, ainsi que dans les propos obscurs antiparti et antisocialistes de Teng Touo, Liao Mocha et consorts ? Le « débat purement académique » est une supercherie dont se sert constamment la bourgeoisie.

    Dans la société de classes, rien n’est  «purement académique ». Les études académiques sont toutes basées sur la conception du monde par une classe déterminée et subordonnées à la politique.

    D’une manière ou d’une autre, elles servent la politique et l’économie d’une classe déterminée.

    Dans la grande contre-attaque qui se déroule actuellement, en brandissant le « talisman » du « débat purement académique » pour s’opposer au principe consistant à donner la primauté à la politique, les représentants de la bourgeoisie visent à dissimuler le problème politique fondamental concernant les sinistres auberges antiparti, que ce soit le « Village des Trois » ou le « Village des Quatre », à donner la primauté à la politique bourgeoise pour s’opposer à la mise au premier plan de la politique prolétarienne, à faire dévier à droite cette grande lutte et à l’intégrer dans l’orbite du révisionnisme.

    Enfin, le dernier « talisman », qui est important, s’appelle  «tous sont égaux devant la vérité », « chacun a sa part de propos erronés »,  «un combat confus ».

    Dans la contre-attaque du prolétariat contre la bourgeoisie, les représentants de celle-ci, qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le « drapeau rouge », agitent ce « talisman », d’une part, pour que leurs hommes ; tiennent tête, défendent opiniâtrement leurs positions et ne reculent pas d’un seul pouce, d’autre part, afin de semer la confusion, de pêcher en eau trouble et de saisir l’occasion pour lancer une contre-attaque.

    « Tous sont égaux devant la vérité », c’est le mot d’ordre à cent pour cent bourgeois, un mot d’ordre entièrement hypocrite. Il n’est aucunement question d’égalité entre classes antagonistes. La vérité a un caractère de classe.

    A notre époque, seul le prolétariat peut détenir la vérité objective, car ses intérêts de classe sont entièrement conformes aux lois objectives.

    Il y a longtemps que la bourgeoisie réactionnaire et décadente n’a plus rien à voir avec la vérité.

    Ce qu’elle appelle la « vérité » ne peut qu’être une absurdité allant à rencontre du courant de l’époque et des lois objectives. Il n’est aucunement question d’égalité entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise, entre la vérité prolétarienne et l’absurdité bourgeoise ; si ce n’est pas le vent d’Ouest qui l’emporte sur le vent d’Est, c’est le contraire.

    Peu-ton admettre une égalité, quelle qu’elle soit, dans les questions fondamentales telles que la latte du prolétariat contre la bourgeoisie, la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, la dictature du prolétariat dans le domaine de la superstructure, tous les secteurs de la culture y compris, la lutte du prolétariat pour poursuivre l’épuration des représentants de la bourgeoisie qui sont parvenus à s’infiltrer dans le Parti communiste et brandissent le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge ?

    Les vieux Partis sociaux-démocrates, datant d’il y a quelques dizaines d’années, et les révisionnistes modernes, qui existent depuis une bonne dizaine d’années, n’ont jamais admis l’égalité du prolétariat avec la bourgeoisie.

    Les représentants bourgeois qui se sont infiltrés clans le Parti ont recouru au mot d’ordre  «tous sont égaux devant la vérité » pour épauler les éléments antiparti et antisocialistes et réprimer la contre-attaque de la Gauche.

    Une question encore à ces messieurs : N’avez-vous pas réclamé à tout bout de champ l’égalité ?

    Pourquoi alors avez-vous enferré les articles de la Gauche, alors que les éléments de droite étaient autorisés à distiller abondamment leur venin ?

    Était-il alors question d’égalité ?

    Nous vous le disons et en toute franchise : Nous n’admettons nullement que vous puissiez être sur un pied d’égalité avec le prolétariat ; la lutte que nous menons contre vous est une lutte à mort ; nous ne pouvons qu’exercer la dictature sur la sinistre bande antiparti et antisocialiste que vous êtes.

    « Chacun a sa part de propos erronés » et « un combat confus », cet argument n’est qu’une grande conspiration. Nous maintenons qu’il faut tout d’abord opérer une nette distinction entre classes et entre révolution et contre-révolution.

    Dans la connaissance de la réalité objective, la Gauche révolutionnaire peut également commettre telles ou telles erreurs, mais ces erreurs diffèrent radicalement des propos et des actes antiparti, antisocialistes et contre-révolutionnaires de la Droite bourgeoise.

    On ne doit jamais les confondre.

    La contradiction principale dans cette grande révolution culturelle, c’est la contradiction de caractère antagoniste entre les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats ainsi que celles des cadres et intellectuels révolutionnaires, et vous, la petite poignée de représentants de la bourgeoisie antiparti et antisocialiste.

    Il s’agit d’une contradiction entre la révolution et la contre-révolution, d’une contradiction inconciliable entre l’ennemi et nous.

    Nous devons réfuter catégoriquement et attaquer, tambour battant, tous vos propos et actes contre-révolutionnaires.

    Nous devons naturellement critiquer les idées académiques bourgeoises en général, mais ces critiques diffèrent de la façon dont nous vous traitons, vous, éléments antiparti et antisocialistes ?

    Nous fournissons à la grande masse des savants bourgeois des conditions de travail convenables et nous les laissons transformer sans cesse leur conception du monde dans le travail, pourvu qu’ils ne soient pas anticommunistes et antipopulaires.

    Dès que nous avons riposté à l’attaque lancée par la bourgeoisie, les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti ont fait un grand tapage sur les thèmes de « chacun a sa part de propos erronés » et « un combat confus » dans le seul but de s’acharner sur la Gauche et de semer la confusion pour contre-attaquer et se venger.

    Vain espoir.

    En suivant les instructions du président Mao, nous devons opérer une distinction entre la Gauche, le Centre et la Droite, nous appuyer sur la Gauche, combattre la Droite et gagner à notre cause la grande majorité, nous unir avec elle et l’éduquer pour mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Pour ces représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti et s’opposent au drapeau rouge en arborant le ‘ »drapeau rouge », ces « talismans » visent à un même but : exercer la dictature sur le prolétariat.

    Dans les milieux culturels, ils ont déjà usurpé une partie de la direction et exercent la dictature sur nous. Il nous faut recouvrer ces positions perdues et abattre tous ces représentants de la bourgeoisie.

    Le trait le plus important des représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti, c’est qu’ils arborent le « drapeau rouge » pour s’opposer au drapeau rouge.

    Comment les déceler ?

    Un seul moyen : « Étudier les œuvres du président Mao, suivre ses enseignements et agir selon ses instructions. »

    La pensée de Mao Zedong est le sommet du marxisme-léninisme clé notre époque, l’expression la plus haute et la plus vivante du marxisme-léninisme de notre temps.

    La théorie et l’activité pratique du camarade Mao Zedong sont comme le soleil et la lune qui se meuvent dans le ciel, les fleuves et les rivières qui coulent sur la terre.

    33Les œuvres du camarade Mao Zedong sont les instructions suprêmes pour toutes nos activités.

    Soutenir la pensée de Mao Zedong et agir en s’y conformant ou bien faire le contraire, c’est là la ligne de partage entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme, entre la révolution et la contre-révolution.

    Nous approuvons et soutenons tout ce qui se conforme à la pensée de Mao Zedong

    Nous combattons avec intrépidité et abattons tous ceux qui s’opposent à la pensée clé Mao Zedong, si haut placés qu’ils soient et malgré toute leur « renommée » et leur  «autorité ».

    Les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti semblent être des  «colosses », mais en réalité ils ne sont que des tigres en papier, de même que tous les réactionnaires.

    La pensée de Mao Zedong est la boussole, et les ouvriers, les paysans et les soldats constituent la force principale de la révolution culturelle prolétarienne.

    Avec cette boussole et cette force principale, nous pouvons abattre tous les monstres et mener la révolution culturelle prolétarienne de victoire en victoire.

    Au moment où nous dévoilons et critiquons le groupe antiparti, le « Village des Trois », propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers, à l’intérieur du pays, impérialistes et révisionnistes, à l’étranger, se réjouissent, estimant qu’ils pourront tirer quelque profit de cette lutte.

    Nous tenons à dire à tous les réactionnaires, à ceux de l’intérieur comme à ceux de l’étranger : vous êtes plus stupides que des ânes [sic].

    Dévoiler et critiquer le groupe antiparti, le « Village des Trois », balayer tous les génies malfaisants, c’est purger notre Parti et notre État de vos agents, enlever les « bombes à retardement » dans lesquelles vous placiez vos espoirs.

    Au fur et à mesure que la grande révolution culturelle prolétarienne gagne en profondeur, nous enracinerons encore plus solidement la pensée de Mao Zedong parmi notre peuple, nous éliminerons radicalement toutes les sources du révisionnisme et de la restauration du capitalisme. L’Histoire vous ridiculisera impitoyablement, vous, les ânes stupides. En outre, les réactionnaires de l’intérieur et de l’étranger nous accusent calomnieusement d’attaquer tous les intellectuels. C’est absurde.

    Notre grande révolution culturelle prolétarienne est dirigée contre une poignée de mauvais éléments qui vendent la pacotille de l’anticommunisme sous l’enseigne du communisme, contre une poignée d’intellectuels bourgeois qui s’opposent au Parti, au socialisme et à la révolution. Quant aux masses des intellectuels venus de l’ancienne société, nous appliquons à leur égard une politique d’union, d’éducation et de rééducation.

    Dans la grande révolution culturelle, les rangs des intellectuels prolétariens grossissent chaque jour.

    Révolutionnaires, unissez-vous tous plus étroitement sur la base de la pensée de Mao Zedong !

    Poursuivons notre marche triomphale en portant haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et celui de la grande révolution culturelle prolétarienne !

    Vive la grande révolution culturelle prolétarienne !

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