Juin 2007
ETA, l’organisation révolutionnaire socialiste basque de libération nationale, veut donner aux Basques les informations qui suivent :
L’heure des éclaircissements est venue. Euskal Herria (le Pays Basque) veut dépasser les divisions institutionnelles actuelles et accomplir des avancées vers la construction d’un État indépendant.. Des milliers de votes en faveur d’un changement politique et social, des milliers de voix en faveur de l’avenir de ce pays.
L’aboutissement de ce processus sera, c’est certain, un État indépendant du nom d’Euskal Herria, mais pour y parvenir, un cadre unique incluant Navarre, Alava, Biscaye et Guipuzcoa, et une autre entité regroupant Labourd, Basse-Navarre et Soule devront être obtenus. Au bout du compte, les sept (régions) faisant un (pays), construisons l’avenir de notre pays.
Car il est clair que les voies détournées que nous avons empruntées jusqu’ici nous mènent nulle part. L’avenir est entre nos mains et nous réussirons
Les masques sont tombés. La bonne volonté de Zapatero s’est muée en un fascisme qui laisse sans droits partis et citoyens. Mais ce ne sont pas là les seuls masques qui soient tombés. Toujours portés à l’insulte, les dirigeants du PNV à l’insatiable appétit d’argent se sont eux aussi dévoilés. La liberté des peuples, malheureusement, a souvent pour ennemie la trahison.
Dans la défense d’Euskal Herria, dans la construction de l’avenir, à chaque fois que doivent être prises des décisions fermes, ils ont triché. Cettefois-ci, cependant, les citoyens ne leur ont pas donné de chèque en blanc pour continuer à alimenter la souffrance de ce pays sous l’aile protectrice de « l’espagnolisme ». Ils n’ont séduit que les responsables de l’oppression des droits des peuples ; ils n’ont pas séduit ceux d’entre nous, Basques, qui voulons vivre en démocratie et dans la liberté.
Nous, les citoyens, nous souffrons de l’absence de démocratie. Les agressions contre Euskal Herria, loin de disparaître, sont en train de s’intensifier et de s’aggraver.
La gauche abertzale riche de milliers de citoyens et principal agent du processus de paix, cette gauche abertzale, la Justice de l’État espagnol l’a laissée hors de ces élections, qui ont été antidémocratiques. L’état dans lequel nous vivons aujourd’hui en Euskal Herria, c’est un état d’exception. Les élections qui viennent de se dérouler sont dépourvues de légitimité.
A l’offre par ETA d’un cessez-le-feu permanent, le gouvernement de l’Espagne a répondu par la répression sous forme d’arrestations, de tortures, et sous toutes sortes d’autres formes. Font défaut les conditions démocratiques minimales qu’il faut pour travailler à un processus de négociations.
Toutefois, les clés politiques pour garantir le présent et l’avenir d’Euskal Herria crèvent les yeux : ce sont l’autodétermination et la territorialité, et les graines que des milliers et des milliers de citoyens viennent de semer apporteront à notre pays une récolte abondante.
D’ici là, ce pays qu’on attaque avec des armes, c’est avec des armes que nous prenons à nouveau la décision de le défendre.
Nous appelons tous les citoyens à affronter cette démocratie fausse et corrompue et à se plonger fermement dans l’œuvre d’édification d’un État libre du nom d’Euskal Herria. Chacun dans son domaine et selon ses possibilités. Dans une généreuse solidarité.
Dernier point : ETA veut faire connaître qu’il abandonne le cessez-le-feu permanent et qu’à partir du 6 juin 2007 à 0h00 il a pris la décision d’agir sur tous les fronts pour la défense d’Euskal Herria.
En Euskal Herria, en juin 2007
Euskadi Ta Askatasuna
E.T.A.