Communiqué d’ETA à Euskal Herria (2009)

Décembre 2009

Dans le communiqué que nous avions rendu public lors du Gudari Eguna [jour du combattant en l’honneur de ceux tombés pour la cause] de 2009 nous posions quelques questions à ceux qui sont responsables de l’oppression d’Euskal Herria. Une réponse positive à ces questions pourrait mettre fin au déni de droits qu’aujourd’hui nous vivons et impliquerait d’en finir avec les conséquences du conflit.

Au cours de l’histoire beaucoup de responsables ont répondus de façon irresponsable: la répression, la torture et les arrestations judiciaires et extra-judiciaires, de nouvelles mesures pénales contre les prisonniers et leurs familles …

Lorsque nous, Basques nous ouvrons la main, ils répondent par la violence quand sont avancés des propositions qui rapprochent plus de la paix que de la guerre. Lorsqu’au cours des siècles, ils ont été incapables de dominer le peuple ils savent qu’ils ne pourront pas le maintenir prisonnier pendant longtemps et ils répondent avec tout ce qu’ils ont à la porté de la main afin que la balance penche de leur côté.

L’état espagnol est l’État qui malgré l’aspect de force n’a pas réussi à se consolider, plein de contradictions partout. Elle est fausse l’image de force qui veut se donner, cette fausse unité entre eux, a créé quelques fondations de sable dans son bâtiment.

Cela peut en surprendre beaucoup que, avec la terrible répression que subit Euskal Herria après avoir eu connaissance de ses attaques qu’ils montrent des chèques en blanc. Ils sont liés aux mensonges et l’arrogance qu’ils affichent.

Ils savent que (le moment) est arrivé et ils se préparent à cela.

Ce n’est pas notre objectif de couler l’État espagnol. Tout ce que nous demandons, c’est que le peuple puisse choisir son avenir librement. Et l’ennemi sait, que si cela arrive, si les peuples qu’il a écrasés retrouvent leur liberté il perdra son sens et son essence. Le compte à rebours a commencé, sa survie est dépassée depuis longtemps.

En avant la Gauche Nationaliste Basque !

La construction d’Euskal Herria ce n’est pas espérer un conte, attendre de voir quand l’ennemi en fera des miettes en regardant la télévision. Être des Basques cela nous pousse l’action. C’est pourquoi ils n’ont pas réussis à nous dominer jusqu’à présent, nous voulons construire notre avenir et nous ne nous arrêterons pas temps que cette possibilité ne sera pas ouverte.

Le moteur de ce processus est la gauche nationaliste basque et ETA à fait siennes ses réflexions. Nous ne pouvons rester en regardant l’ennemi, il est temps d’avancer et de construire, aussi maintenant. 

À ce moment, où l’ennemi lance son attaque la plus dure nous ne pouvons pas rester dans la simple résistance. En précisant que nous devons répondre à la répression, qu’il faut lever un mur populaire contre ses nouveaux mouvements, et en assumant l’importance de cela, nous devons répondre à l’initiative qu’ils essaient d’étouffer avec capacité.

Il est vrai que, plutôt que de s’accrocher à la répression, nous avons notre plus grande force dans la lutte politique. Ce peuple veut vivre, et dans la discussion politique les arguments de l’ennemi restent petites devant la Gauche Nationaliste basque.

C’est pourquoi pendant de nombreuses années nous avons fait des pas dans une lutte politique qui a eu différentes manifestations et outils. Pas encore, mais le temps viendra heremos unis contre l’ennemi dans d’autres domaines. Peut-être plus tôt que certains le pense et qui pensent voir les sélections de deux peuples souverains en compétition, et peut-être, seulement peut-être, nous accepterons plus tranquillement la victoire ou l’échec, devenu en sport, quand cela ne met pas en jeu l’existence de l’un ou l’autre.

L’initiative est nôtre. La gauche indépendantiste basque est la seule qui  en plus de défendre un projet propose un cadre politique dans lequel peuvent être proposés librement et développer tous les projets. On ne peut pas affronter cela sur le terrain politique. Le projet répressif qui se trouve en face de cette proposition a échoué, il n’a pas réussi à maintenir cette imagination.

Cela saute aux yeux que Euskal Herria n’a pas sa place dans le projet espagnol. La gauche nationaliste basque souvent à dit, isolée, que sous l’Espagne et la France, Euskal Herria se dirige vers l’extinction. Au fil du temps elle a assumé ce discours. L’échec de l’ennemi est double, si l’on y ajoute son incapacité d’arrêter la gauche nationaliste basque.

Nous devons féliciter la gauche nationaliste basque pour la valeur et le courage qu’elle a montré au cours de ses années. Au-dessus tous les coups, ferme dans le combat, la tête haute, a fondu un poing fermé et la main tendue.

Nous avons vu cela à Altsasu la même gauche nationaliste basque massive comme dans ses origines, générations, tendances, et identités, unie dans un travail commun. C’est l’un des secret da la gauche nationaliste basque, vive dans le débat et ferme dans les résolutions.

Ceci est la volonté de travail que nous pouvons offrir a tous, la capacité de travailler autour d’un projet en faisant que chacun garde son identité et sa personnalité. L’ennemi a essayé de casser cela, d’une façon ou d’une autre, le mensonge, la propagation des fuites, créer et à favoriser des «dissidents» … en vain. Après toutes ces manœuvres la gauche nationaliste basque continue d’être la référence la plus importante du processus de libération basque.

Récemment, nous déclarons une nouvelle analyse, que nous avons faite. La gauche nationaliste basque est aussi plongée dans le débat. En regardant en avant, cette transformation décisive, nous n’avons jamais eu peur de regarder d’une façon critique ce que nous avons fait.

Nous n’avons pas peur d’accepter ce que nous avons manqué, pour enrichir le débat politique, pour illuminer de nouvelles vérités dans cette dialectique. L’autocritique et la lutte ont caractérisé le chemin de la gauche nationaliste basque et la lutte et l’autocritique caractériseront la gauche nationaliste basque dans le futur également.

En avant le Processus Démocratique!

Désormais la gauche nationaliste basque aura le processus démocratique.

Le Processus Démocratique est un processus qui est développé pour démocratiser une situation connue d’oppression juridique.

Il est démocratique, pour reprendre ses objectifs : la discussion, la négociation, l’accord politique et,

finalement, parce qu’il est développé par un mécanisme participatif et démocratique. En d’autres termes, c’est un processus destiné à résoudre le conflit politique en termes démocratiques.

Le Processus démocratique comme un axe d’accord sur la formulation du droit à l’autodétermination, des procédures pour les citoyens prennent la parole.

Pour déterminer la façon dont les citoyens prennent la parole, convenir de la formulation du droit d’autodétermination  et respecter la volonté politique du peuple c’est le processus démocratique. C’est un processus pour que soient mis en vigueur les droits civils et politiques d’Euskal Herria comme nation.

Il s’agit d’un processus visant à amener Euskal Herria  à l’étape d’autodétermination de façon graduelle, réglée et déterminée.

Le processus démocratique est un processus pour ouvrir les portes. Ce peuple doit ensuite décider jusqu’ou il décider d’ouvrir les portes. La gauche nationaliste basque sait depuis longtemps que la continuité de ce peuple est liée à l’indépendance.

Parvenu à ce point la gauche nationaliste basque peut rivaliser sur un pied d’égalité avec les autres forces politiques et nous n’avons aucun doute que si dans les conditions difficiles dans lesquelles nous sommes nous avons fait de grands progrès dans la discussion politique dans ces conditions nous gagnerons ce débat politique..

En face du Processus Démocratique ils essaieront d’actualiser le cadre autonome – statutaire épuisé, sa réforme et sa mise à jour. Ceux-ci ont réussis à la ruiner et voilà qu’ils veulent laisser pleines de ronces autour de la possibilité de liberté pour notre peuple.

Nous devons lutter contre cette possibilité aujourd’hui avec toute la force. Le processus politique est non seulement la meilleure possibilité pour ce Peuple, mais la seule, et nous devons le faire comprendre très vite.

Nous devons comprendre que la meilleur garantie c’est notre peuple. Parce que seulement avec la force de notre peuple nous pouvons atteindre l’objectif, parce qu’il ne peut être conditionné seulement, seulement qu’à la force de notre peuple, seulement avec la participation de notre peuple, il peut s’ouvrir, se construire et être mener à terme.

Le chemin parcouru démontre qu’en lançant une nouvelle étape et à travers les expériences nous devons en tirer deux leçons : S’il n’y a pas de soutien actif du Peuple, s’il reste dans les traces du domaine de la négociation, ce processus va s’arrêter.

De même, le processus Démocratique avance sans la participation de l’État. Sa participation au moins devra mettre un terme à l’ingérence qu’il développe sur l’Euskal Herria. Aucune trêve ni cessez-le feu de l’ETA n’existera tant qu’il ne l’apportera pas au processus démocratique.

Le processus démocratique doit être utilisé comme un outil démocratique et il doit se réaliser sans ingérence, et c’est ainsi que nous le voyons, ils doivent arrêter l’ingérence et la violence d’État. Étant donné que l’ennemi n’a jamais eu la volonté de lancer un processus démocratique, comment allons-nous le pousser  et ensuite le maintenir dans cette position ?

L’activation de tout le peuple et la pression nous entraînera au processus démocratique et l’activation du peuple va faire en sorte que le processus soit mené à bien.

En influençant l’agitation et l’activation du Peuple, l’ETA réaffirme les principes fondamentaux de Anoeta. Un Processus démocratique – Donner la parole au peuple,- le processus étant de faire appel à la population, l’activation du Peuple sera la plus grande garantie, le moteur et l’axe.

Pour assouvir les aspirations populaires il faut dépasser les institutions actuelles pour passer à une situation démocratique et on aura besoin de créer des domaines de négociation. la citoyenneté basque devra ratifier les accords. Avec ceci, dans un autre secteur l’ETA et l’État devront aborder dans un autre domaine les conséquences du conflit.

S’organiser et lutter!

En étant dans une situation d’oppression avec les conséquences du Conflit en vue, nous étions à un moment du processus démocratique. Ce temps, et celui qui approche seront caractérisés par la lutte.

Avec la lutte que nous créerons les conditions pour le processus démocratique et avec la lutte nous obtiendrons ces conditions qui fleuriront et donneront des fruits.

Lors du 50e anniversaire de l’ETA, nous avons voulu rappeler quelques mots de Argala:

« (…) On crie ETA herria zurekin et je ne pense pas que ce cri soit négatif dans la mesure où ce n’est pas à l’ETA de résoudre les problèmes de chacun, qui ne peut pas les résoudre (…)

Ni ETA, ni le KAS ou HB ou une autre formation politique aussi puissante soit-elle ne peut résoudre les problèmes du Peuple Travailleur Basque. Seul le Peuple Travailleur Basque peut solutionner ses problèmes. (…)

Mais quiconque qui crie ETA herria zurekin, quiconque qui partage les objectifs que défend aujourd’hui KAS, quiconque est d’accord avec la lutte de l’ETA, aucune de ceux-ci ne peut rester en marge de la lutte et ne peut pas rester en marge de l’organisation. Seul un peuple organisé peut atteindre les objectifs auxquels il aspire. Encourageons-le, à s’organiser et à lutter ! « .

Ça ne sera pas ETA qui allumera la liberté de ce peuple. Ce ne sera pas non plus les autres partis politiques qui le rapprocheront de la liberté. Ca sera le peuple lui-même qui donnera la liberté à Euskal Herria. 

Nous tenons à le souligner. La victoire se trouve dans la lutte et nous appelons notre peuple, chaque personne à s’organiser et à lutter, à devenir protagoniste de la liberté de notre peuple. Cela vaut la peine de s’impliquer dans cette lutte, aussi difficile que belle, ce peuple le mérite.

Enfin, les derniers mots sont adressés à ceux qui ont tout donné, en particulier pour les camarades qui sont dans les prisons d’extermination qui donnent et qui ont tout donné, pour ceux en exil, pour ceux qui sont tombés sur le chemin.

Ezaren gudaz baietza sortuz… lortuko dugu!

Gora Euskal Herria Askatuta! Gora Euskal Herria Sozialista!

Jo ta ke independentzia eta sozialismoa lortu arte!

Euskal Herrian,

2009ko abenduak 31

Euskadi Ta Askatasuna


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