La Cause du peuple n° 1, novembre 1974.]
Pierre Victor et Geismar ayant décidé de prendre leur retraite de révolutionnaires professionnels ont voulu camoufler leur démission en passant la balle à un « grand rassemblement » dans lequel les maoïstes auraient perdu leur autonomie politique.
A présent que leur projet utopique et confus d’un « mouvement » mélangeant tous les gauchismes a lamentablement échoué il ne leur suffit plus d’avoir détruit l’organisation, il leur faut en outre empêcher quiconque d’en créer une autre qui relèverait le flambeau du maoïsme vivant, donc saboter notre tentative.
Son succès prouverait que la liquidation, loin d’être une fatalité, résultait de leur seule initiative criminelle.
Voilà pourquoi ils s’efforcent de nous discréditer en nous collant l’étiquette d’ossifiés. Le sommes-nous parce que nous nous réclamons de Mao et de la révolution culturelle ? Le sommes-nous parce que nous nous appuyons sur les enseignements du mouvement de masse depuis mai-juin 1968 jusqu’à Lip ?
Le sommes-nous à cause de notre combat dans les rangs des maos de « La Cause du Peuple » et de notre volonté de préserver les acquis de leur expérience ?
Doit- on considérer les textes définissant notre ligne jusqu’en été 1973 comme procédant de ce R marxisme-léninisme ossifié n tellement honni ? Si telle est la pensée de Pierre Victor alors nous ne connaissons qu’un mot pour le qualifier : renégat.
Mais il y a pire. Comment, pire qu’un renégat ?… oui, un escroc politique !
On le devient quand on prétend faire une propriété personnelle de ce que des milliers de militants ont créé ; quand on s’évertue à stériliser le capital politique qu’ils ont accumulé à travers tant de luttes ; quand on exploite sans vergogne contre le maoïsme les sacrifices qu’ils ont consentis sous son drapeau.
Non Gilles Tautin et Pierre Overney ne sont pas morts pour que vous puissiez un jour fonder un n centre de recherche » ou vous retirer dans vos communautés idylliques ! Ils ont donné leur vie pour que leurs camarades continuent le combat jusqu’à la victoire du socialisme.
C’est ce que nous faisons.
NB : Le 6 janvier 1975, le directeur de « La Cause du Peuple », Daniel Gréaume, a envoyé au directeur de « Libération », Serge July, la lettre suivante qui, au moment où nous mettons sous presse (28 janvier), n’avait pas été insérée.
A la suite du communiqué concernant « La Cause du Peuple », paru dans votre journal le 30 novembre et de votre refus persistant de publier une déclaration signée par moi, j’ai l’honneur de faire valoir mon droit de réponse à un texte qui qualifie la sortie de « La Cause du Peuple » de « tentative de récupération ».
Si moi, ex-président de l’« Union nationale des comités de lutte d’atelier » ait accepté d’assumer les responsabilités de directeur de ce journal c’est parce qu’en tant qu’ouvrier j’ai ressenti dans les masses le besoin de relever le drapeau rouge du maoïsme.
Les auteurs du communiqué affirment que « la nature du combat mené autour » de « La Cause du Peuple », dans le passé « mérite le respect ». Pour moi respecter ce combat c’est le poursuivre jusqu’à la victoire du prolétariat.
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Nouvelle Cause du Peuple, NAPAP, Action Directe