Le lac Suwa dans la province de Shinano, la 17e estampe des Trente-six vues du mont Fuji, est une oeuvre magistrale avec encore ce jeu de couleurs associé à la perpsective. Le lac Suwa est particulièrement connu pour avoir une source d’eau chaude amenant en hiver des crêtes à se former à la surface du lac gelé.
Les couleurs en interaction sont admirablement appuyés par trois « poids » – un mineur au départ de l’image à droite, puis au centre (qui n’est jamais au centre d’ailleurs et heureusement, on est en dehors de tout formalisme), sur la gauche enfin. Les mouvements contradictoires de droite et de gauche fournissent à la fois mouvement et équilibre.
Ejiri dans la province de Suruga est exemplaire de l’approche de Hokusai. On voit aisément ici comment tous les éléments se rejoignent, même par leur absence, lorsqu’il n’y a que des couleurs uniformes (ou principalement uniformes).
Ce qui est notable, c’est de voir comment Hokusai parvient à présenter la projection produite par le vent. C’est une réalisation très synthétique.
La 18e estampe, Le Fuji depuis les montagnes de la province de Totomi, est focalisé sur le travail. Le titre ne le précise pas. L’oeuvre est moins frappante sur le plan de l’atmosphère, le travail est montré mais sa portée est plus symbolique que concrète.
C’est sans doute que la dynamique est ici trop prononcée, avec d’ailleurs, de manière étrange, deux figures pratiquement au centre de l’image.
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