L’Internationale Communiste avait connu une histoire mouvementée jusqu’à son septième congrès en 1935. À sa fondation en 1919, il était espéré un large développement de la Révolution socialiste mondiale à relativement court terme. Cela fut encore la conception prédominante au début des années 1920, avec des soulèvements armés dans plusieurs pays, avant qu’il soit procédé à un ajustement par l’étude pointue de la situation du capitalisme connaissant sa première crise générale.
Cela passa par l’organisation de la bolchevisation des Partis Communistes sous l’égide du Comité Exécutif de l’Internationale Communiste, qui souligna l’importance de la rationalisation en cours dans les économies capitalistes occidentales, ainsi que la généralisation de la tendance à la guerre.
L’écrasement du Parti Communiste d’Allemagne par le national-socialisme fut le point culminant de cette double réaction capitaliste à la crise et l’Internationale Communiste, avec à sa tête le Bulgare Georgi Dimitrov, affirma alors la nécessité de généraliser des Fronts affirmant la démocratie à travers l’unité ouvrière, pour former un bloc antifasciste dans le contexte de l’offensive capitaliste.
Le septième congrès de l’Internationale Communiste en 1935 fut la grande affirmation de ce positionnement politique, qui connut dans la foulée deux exemples majeurs : le Front populaire en Espagne et le Front populaire en France.
Il y a ainsi, en 1936, trois actualités majeures pour l’Internationale Communiste : faire en sorte de rectifier le Parti Communiste d’Allemagne pour l’aligner sur le principe du Front populaire, accompagner le Parti Communiste Français alors qu’il y a un gouvernement de Front populaire (auquel il ne participe pas), épauler le jeune et faible Parti Communiste d’Espagne dans le contexte du Front populaire faisant face à un coup d’État fasciste dirigé par le général Franco.
La question espagnole va ici être à l’origine d’un mouvement extrêmement connu, les Brigades Internationales, qui furent fondées le 3 août 1936 par l’Internationale Communiste.
C’est qu’il y avait une grande opportunité pour les mettre en place. Lors du coup d’État de Franco, il devait y avoir des Olympiades populaires, organisées en opposition aux Jeux Olympiques à Berlin. Nombre de sportifs, tout comme des révolutionnaires ayant émigré en Espagne fuyant des régimes fascistes, rejoignirent la défense antifasciste armée de la République au sein de « centuries » mises en place par les communistes.
Il y eut ainsi la Centuria Thälmann (fondée par des Allemands) et la Centuria Giustizia e Libertà (fondée par des Italiens), la Centuria Dąbrowski (fondée par des Polonais), la Centuria Commune de Paris (fondée par des Français), comme milices armées du Partit Socialista Unificat de Catalunya liée à l’Internationale Communiste.
À partir du 18 septembre 1936, l’appel à rejoindre l’Espagne antifasciste fut systématisée par l’Internationale Communiste, avec Paris comme base de recrutement, les Brigades Internationales se mettant en place le 9 octobre 1936. La République espagnole leur laissa les nombres 11 à 15 au sein de l’armée populaire.
Voici la liste des bataillons, qui ont regroupé plus de 30 000 volontaires au total.
Les Brigades Internationales eurent un formidable retentissement et furent exemplaires de la contribution de l’Internationale Communiste au Front antifasciste international.
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l’Internationale Communiste des Brigades Internationales à la dissolution