L’architecture soviétique au service d’une réalité en construction

Le sururbanisme et le désurbanisme représentaient les deux faces de la même médaille, celle d’une architecture coupée de la réalité des gens et de leur histoire à travers les siècles. La notion de personnes travaillant y a disparu au profit d’individus considérés comme des numéros ou bien comme des valeurs absolues. En réalité, l’architecture soviétique se devait de se placer au service d’une réalité en construction.

Sanatorium à Sotchi
Sanatorium à Sotchi

L’architecture soviétique de l’époque socialiste, avec Staline, ne perdait pas ainsi de vue son utilité, sans faire de la fonction des œuvres construites un fétiche, car les bâtiments mis en place exprimaient un cadre particulier avec ses exigences. Le caractère directement heureux de Sotchi n’est pas la nature directement ordonnée d’un lieu de décision administrative.

Gare de Matsesta près de Sotchi
Maison du Conseil des députés ouvriers du district Volodarsky à Leningrad

De la même manière, la dignité d’une habitation ne correspond pas au caractère marquant d’un cinéma, un genre en expansion alors et possédant la même valorisation que le théâtre.

Habitations à Leningrad
Cinéma « Moscou » à Leningrad

Ce qui est marquant justement dans le sururbanisme, le désurbanisme et autres utopies faites en laboratoire, c’est leur incapacité à produire des œuvres affirmatives relevant d’une dimension de masse. L’architecture soviétique y parvient justement, car elle est orientée par le Parti guidant le processus général de construction.

Maison des soviets à Leningrad
Maison des soviets à Leningrad

Le deuxième aspect très important est que l’architecture soviétique, un aspect du réalisme socialiste propre à l’architecture, assume le patrimoine historique, s’inscrit dans l’Histoire et par conséquent valorise les éléments positifs du parcours des peuples. Les projets « utopistes » sont de leur côté fonctionnalistes, systématiquement cosmopolites.

Monument au savant Mikhaïl Lomonossov, Moscou
Monument au dramaturge Alexandre Ostrovski, Moscou

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