Le matérialisme dialectique considère que chaque chose a deux aspects, dont la contradiction forme le moteur du mouvement, du développement. Il n’est pas difficile de voir que chaque espèce animale connaît deux sexes, dont la contradiction a comme moteur la reproduction.
Pour cette raison, dans l’histoire de l’Humanité, la femme a possédé une reconnaissance particulière. Durant la première étape, celle du matriarcat, la femme était considérée comme un équivalent supérieur de l’homme, puisqu’elle était en mesure de donner la vie après l’avoir portée.
Durant ce long moment historique, de l’Humanité des débuts, le culte de la déesse-mère était accompagné d’un respect fondamental de l’ordre naturel.
A cela a suivi le patriarcat, forme idéologique ayant accompagné deux phénomènes : la domestication de certains animaux et l’agriculture. Le rapport à la Nature a changé : l’Humanité a modifié sa propre situation et considère, en arrachant à la Nature ses bienfaits, être en mesure de la contrôler.
Cette période se caractérise par un polythéisme où les déesses, de rôle secondaire, sont les restes des déesses-mères intégrées dans une nouvelle forme mystique de compréhension du monde, puis par un monothéisme caractérisé par un Dieu unique de logique tribale, puis ethnique.
L’émergence de la féodalité a affaibli le patriarcat, puis le mode de production capitaliste l’a liquidé.
Toutefois, le mode de production capitaliste lui-même émerge des formes précédentes d’organisation de la reproduction de la vie : c’est cela qui explique la situation des femmes qui, même dans des pays marqués par un capitalisme développé, souffrent de nombreux types d’oppression de type patriarcal.
Cela s’explique par l’absence de saut qualitatif par rapport aux deux périodes antagoniques qu’ont été le matriarcat et le patriarcat.
La libération de la femme ne peut se produire, dialectiquement, que par le dépassement du patriarcat, c’est-à-dire en récupérant le développement des forces productives permis par l’esclavagisme, le féodalisme, le capitalisme, mais en modifiant radicalement le rapport à la nature, pour en revenir, de manière plus développée, à celui qui existait durant le matriarcat.
Le matérialisme dialectique rejette les conceptions idéalistes selon lesquelles l’Humanité ne serait pas animale, selon lesquelles elle serait sortie de la nature, selon lesquelles elle serait marquée par une séparation du corps et de l’esprit.
Nier l’existence d’hommes et de femmes, comme le fait l’idéologie post-moderne, notamment des queers, est une tentative de nier la dialectique de la nature. De la même manière, il y a des idéologies réactionnaires qui privilégient le statu quo ou le retour en arrière dans le rapport hommes-femmes.
Le matérialisme dialectique prône lui l’avancée et considère que l’établissement de nouveaux rapports – non antagoniques – de l’Humanité avec la nature produit le dépassement du patriarcat, en asséchant définitivement sa base née de la domestication et de l’agriculture.
La femme est ici la clef, dans son vécu, du lien de l’Humanité avec la vie elle-même, avec la nature.
C’est la raison d’ailleurs pour laquelle l’Église catholiquetend toujours davantage à utiliser l’image de la Vierge Marie de manière toujours plus systématique, comme « lien » humain avec la « création », parallèlement à un pseudo discours écologiste.
La véritable écologie – le retour assumé de l’Humanité à la nature – passe par l’affirmation du féminisme au sein du mouvement communiste, comme abolition des rapports patriarcaux par l’émergence de nouveaux rapports avec la Nature.
C’est cela qui explique la proportion très importante de femmes dans les mouvements de défense de la Nature, dans ceux de protection des animaux, dans le pacifisme.
La figure de l’homme œuvrant à modifier violemment la Nature va céder la place à celle de la femme agissant de manière scientifique en harmonie avec la Nature.
Le féminisme, pour cette raison, profite de l’informatisation, de la robotisation, des connaissances scientifiques reconnaissant la biosphère comme ensemble organisé de la vie sur la Terre.
L’avènement de l’ère de paix universelle que sera la République socialiste mondiale va de paire avec l’expression toujours plus grande des femmes au sein de la société, de par leur position essentielle comme vectrice de la vie.
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