Première page du n°1 de « l’Humanité Nouvelle » (1968)

[publiée en ronéo sur 4 feuilles recto-verso fin août 1968.]

Le 12 juin 1968, le gouvernement au service des intérêts de la bourgeoisie monopoliste a décrété la dissolution du Parti communiste marxiste-léniniste de France.

Cette mesure est un acte de violence décidée en violation de la légalité bourgeoise elle-même. Elle s’appuie sur un décret de 1936 destiné à mettre hors d’état de nuire des ligues fascistes armées, avec lesquels le Parti communiste marxiste-léniniste de France n’a évidemment rien de commun.

Elle témoigne de la faiblesse croissante du pouvoir capitaliste aux prises avec une crise économique et politique née de ses propres contradictions, en France comme sur le plan mondial.

Elle résulte du fait que la tempête révolutionnaire qui s’est déchaîner contre lui aux mois de mai et juin 1968, l’à contraint à recourir à des méthodes de caractère autoritaire. La dictature du capital ne s’exerce plus dans notre pays dans le cadre d’une république démocratique bourgeoise libérale, mais dans celui d’un tel système « en voie de fascisation ».

Au surplus, la dissolution du Parti communiste marxiste-léniniste de France est intervenue à la suite d’une campagne de dénonciation et de provocations poursuivie contre les marxistes-léninistes depuis plusieurs années par les dirigeants révisionnistes du Parti « communiste » français.

Elle constitue un « cadeau » à la clique de Waldeck-Rochet et Georges SEGUY en récompense des services éminents qu’ils ont rendus à la bourgeoisie capitaliste.

Ils lui ont offert en effet, au moment le plus crucial, des solutions inespérés pour résoudre ses difficultés inextricables: le 22 mai 1968, à l’Assemblée nationale, le secrétaire général du parti révisionniste a préconisé de recourir à des élections générales, proposition qui fut retenue une semaine plus tard par De Gaulle lui-même; le 25 mai 1968, le secrétaire de la C.G.T., membre du bureau du Parti révisionniste.

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