[L’Humanité Nouvelle, 5 mars 1968.]
1.Le but du Parti Communiste Marxiste-Léniniste est de renverser le régime des monopoles par la Révolution.
Comme le demandait Lénine dès 1889, « l’essence de notre programme consiste à organiser et à dirigier la lutte de classes du prolétariat, dont le but final est la conquête du pouvoir politique par le prolétariat et l’organisation d’une société socialiste ».
Fidèles aussi au Manifeste Communiste publié en 1848 par Karl Marx et Friedrich Engels, nous proclamons nous aussi ouvertement que nos buts ne peuvent être atteints que par le renversement violent de tout l’ordre social bourgeois qui domine actuellement dans notre pays.
En conséquence, et conformément au préambule de ses statuts, adoptés à son premier Congrès, le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France déclare que son objectif fondamental est le renversement par la révolution de l’État bourgeois, pouvoir des grands monopoles capitalistes, pouvoir qui exploite et opprime les classes laborieuses, et son remplacement par le pouvoir prolétarien, basé sur l’alliance des ouvriers et des paysans pauvres.
Le Parti Communiste Marxiste-léniniste de France s’inspire également :
– de l’expérience historique de la Commune de Paris en 1871 ;
– de la voie universelle de la Révolution russe d’octobre 1917 sous la direction de Lénine et de Staline ;
– de la prise du pouvoir en Albanie sous la direction du camarade Enver Hoxha en 1944 ;
– de la prise du pouvoir en Chine sous la direction du camarade Mao Tsé-toung en 1949.
Après la prise du pouvoir par le prolétariat, il faut prévenir tout retour au capitalisme dans la période d’édification de la société socialiste.
Il faut briser dans l’œuf toute résistance des anciennes classes exploiteuses, stopper définitivement toutes les rna-nœuvres des monopoles expropriés, des capitalistes et des grands propriétaires fonciers. Pour cela il est indispensable d’instituer une dictature révolutionnaire du prolétariat.
Ensuite, dans la période allant du socialisme au communisme, il sera aussi nécessaire de concentrer tous les pouvoirs entre les mains de l’État prolétarien, seul capable d’exercer fermement cette dictature sur les éléments bourgeois qui ne manqueront pas d’essayer de reprendre leurs privilèges, soit par la subversion, soit par l’usurpation du pouvoir en utilisant le révisionnisme.
Dès la prise du pouvoir par le prolétariat, tout sera mis en œuvre pour remettre tous les moyens de production et d’échange, ainsi que la grosse propriété foncière, entre les mains du pouvoir prolétarien.
2. Rendre confiance à la classe ouvrière en l’organisant.
Le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France s’assigne comme tâche immédiate de favoriser l’apparition des conditions objectives et subjectives de la prise du pouvoir par le prolétariat et. d’utiliser pour cela toutes les conditions favorables indispensables, sans lesquelles toute tentative de révolution pour renverser le pouvoir des monopoles en France ne serait qu’une aventure néfaste vouée à l’échec.
C’est donc avec ces perspectives et en tenant compte de toutes les données du problème, se fondant pour cela sur l’analyse concrète de chaque situation selon la méthode marxiste-léniniste, que notre Parti avancera et développera sa lutte contre le pouvoir gaulliste des monopoles, contre l’impérialisme américain, gendarme international au service dès capitalistes, contre le révisionnisme moderne ayant à sa tête la clique dirigeante du Parti communiste d’U. R. S. S., et en France la direction renégate du parti dit » communiste français « .
La classe ouvrière est de plus en plus touchée par l’exploitation que les capitalistes et leur pouvoir d’État lui font subir dans tous les domaines.
Les chômeurs sont de plus en plus nombreux, les travailleurs immigrés, délaissés aussi bien par les capitalistes qui les exploitent, que par les révisionnistes pour qui ils ne représentent pas une force électorale, vivent dans des conditions de misère affreuses.
Le petit commerce et l’artisanat sont écrasés par les grosses firmes et par les impôts. Les paysans pauvres, victimes de la même politique monopoliste, se retrouvent endettés, puis chassés de leur terre.
Toutes ces catégories sociales, victimes de la même politique d’exploitation honteuse, ont intérêt à la fin de cette exploitation, donc à la fin du régime du capitalisme monopoliste d’État.
Toutes ont intérêt à son renversement et à son remplacement par le pouvoir socialiste. Aussi faut-il qu’elles prennent conscience et qu’elles s’unissent pour engager la lutte.
Pour que se radicalise la lutte des catégories les Plus déshéritées de la classe ouvrière et de ses alliés, il est indispensable de faire comprendre la contradiction irréconciliable qui existe entre exploités et exploiteurs.
Il faut donc faire comprendre la nécessité de la bataille » classe contre classe « .
Il faut montrer la possibilité de faire reculer l’ennemi de classe ; comme il faut également mettre en évidence le rôle paralysant et destructeur que jouent les dirigeants révisionnistes dans la lutte de classes.
Notre Parti, ses organisations, ses militants devront bien expliquer à la classe ouvrière et à ses alliés, toutes ces données fondamentales.
Sans cela, une prise de conscience claire ne se ferait pas ; sans cela, la bataille pour le socialisme ne serait pas mûre.
Ils devront expliquer les caractères et les conditions de cette révolution socialiste que nous devons accomplir.
Le rôle du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France est de rendre confiance au noyau dur de la classe ouvrière, aux ouvriers les plus conscients, les plus avancés, de les organiser, de les entraîner à la lutte, de faire prendre conscience à la classe ouvrière du rôle d’avant-garde, du rôle historique qu’elle doit jouer dans cette période de lutte pour la conquête du pouvoir.
Cette tâche est d’une grande importance puisqu’elle vise à faire progressivement prendre conscience à tout le peuple, c’est-à-dire à l’ensemble des catégories et des couches sociales qui ont intérêt à la révolution, que o sa libération se fera uniquement dans la lutte sous la direction de la classe ouvrière et de son parti.
L’organisation du parti au sein de la classe ouvrière implique les tâches pratiques immédiates suivantes :
1° le développement des cellules d’entreprises ;
2° la multiplication suivant les lieux, les circonstances ou la maturité du développement : de comités de base, de conseils ouvriers, de syndicats de lutte de classes arrachés à l’influence révisionniste, partout où il y a des travailleurs, partout où le salariat est en contact direct avec le patronat, avec l’exploitation de l’homme par l’homme, donc dans les grosses entreprises, sur les chantiers, dans les puits de mines, les petites usines et fabriques, sur les lignes et dépôts ferroviaires, dans les services publics, E. D. F. et G. D. F., etc.
Ces comités, ces conseils, ces syndicats groupant diverses corporations auront la possibilité d’avoir
des contacts entre eux, afin d’échanger des idées, des expériences ; le but stratégique étant l’existence en France d’une centrale syndicale révolutionnaire répondant aux aspirations des travailleurs et aux conditions objectives de la lutte.
3° L’organisation de comités de chômeurs qui puissent mobiliser autour d’eux les travailleurs actifs, les petits commerçants et artisans et les plus larges couches populaires, en vue de manifester pour leur pain et leur travail.
4° L’organisation de la solidarité en direction des travailleurs immigrés : comités où l’alphabétisation puisse s’effectuer, la défense des droits s’organiser, les revendications se formuler, le niveau idéologique et politique se développer, des cadres se former.
5° Le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France doit également montrer aux paysans pauvres qu’il est de leur intérêt de créer leur propre organisation et de se dissocier des paysans riches et des organisations que ceux-ci dirigent. Les paysans pauvres doivent s’unir dans une lutte commune avec la classe ouvrière, car c’est la seule solution concrète aux problèmes des ouvriers et des paysans.
3. Unité à la base et dans l’action !
Le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France a pour tâche importante de réaliser d’abord l’unité de la classe ouvrière. L’unité prolétarienne, anti-monopoliste et anti-impérialiste se forgera à la base, contrairement à l’unité au sommet que recherchent les dirigeants révisionnistes.
A l’unité au sommet avec les traîtres de la social-démocratie, il faut opposer le juste mot d’ordre :
– Unité par l’action!
– Unité pour l’action!
– Unité dans l’action!
Il y a unité quand les syndicats et le Parti révolu-olonnaires entraînent les masses à des actions payantes contre les exploiteurs !
La lutte contre le révisionnisme et la fausse » gauche « , Fédération de la Gauche Démocrate et socialiste (dont la social-démocratie est l’armature principale) etc. se gagnera dans l’action unie de toutes les classes sociales ayant intérêt à la révolution.
Elle se gagnera par l’organisation de luttes ouvrières toujours menées avec le souci d’élever le niveau politique, la conscience de classe, et de développer la vigilance de la classe ouvrière.
En régime capitaliste, en effet, les revendications déjà satisfaites peuvent être grignotées par la bourgeoisie.
Aussi, pour toujours mieux servir le peuple et répondre toujours plus exactement aux aspirations des travailleurs, le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France devra connaître chaque souhait, chaque réaction venant de la classe ouvrière ; c’est, pourquoi il se livrera en permanence à la pratique des enquêtes, comme celles que préconise le camarade Mao Tsé-toung.
C’est ainsi que la centralisation des idées justes pourra s’effectuer et que l’agitation, l’organisation sur des bases politiques justes pourront être menées à bien.
4. Arrachons la classe ouvrière à l’influence révisionniste !
Mais il est évident que la lutte contre le pouvoir des monopoles français, la lutte contre l’impérialisme américain doit s’accompagner d’une lutte implacable contre leur complice le plus dangereux, le révisionnisme moderne, qui freine la combativité des travailleurs et qui prêche la coexistence pacifique avec l’ennemi n° 1 des peuples et de la paix, l’impérialisme américain.
Sans une organisation solide de la classe ouvrière, et profitant du mécontentement des masses exploitées sous les coups de la crise montante du capitalisme le fascisme peut relever la tête en France, aidé en cela par la politique des dirigeants révisionnistes qui détournent les travailleurs de la lutte de classes.
Comme autrefois la social-démocratie, le révisionnisme est actuellement l’idéologie dominante de la bourgeoisie au sein du Mouvement ouvrier, et notre rôle est de rendre à celui-ci son idéologie de classe : le marxisme-léninisme.
Ce dernier est porté à son plus haut degré de développement par la pensée du camarade Mao Tsé-toung, I^énine de l’époque où l’impérialisme va à sa perte, à son effondrement total.
C’est pourquoi une des tâches politiques du Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France est de dénoncer le rôle démobilisateur du révisionnisme et de propager le marxisme, le léninisme et la pensée de Mao Tsé-toung.
Inlassablement, à la lumière des faits et des expériences de tous les jours, il dénoncera par tous les moyens en son pouvoir l’électoralisme du P. C. F., ses compromissions honteuses avec la fausse » gauche « , ses absurdités sur la prise du pouvoir par la voie parlementaire avec l’appui des contre-révolutionnaires de la S. F. I. O.
Il dénoncera également toutes les illusions sur la transformation » pacifique » du capitalisme, théorie relevant du plus plat réformisme.
Il dénoncera également avec la même fermeté l’orientation réformiste et révisionniste des organisations syndicales qui démobilisent et fatiguent la classe ouvrière par des actions sans lendemain et sans perspectives.
Seules, des luttes prolongées, d’ensemble et de grande envergure, sont capables de porter des coups efficaces au pouvoir monopoliste et de donner confiance aux plus larges masses, de les préparer à des luttes d’une plus grande portée, dont l’enjeu ne sera pas moins que la prise du pouvoir par le prolétariat.
Le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France démasquera donc devant la classe ouvrière les grands pontifes syndicaux et leurs porte-parole dans les rangs ouvriers, responsables d’une démobilisation devenue une véritable trahison des intérêts ouvriers.
Il dénoncera, démasquera tous ceux qui s’opposent à la lutte, s’en remettent aux seules possibilités de la conquête d’une majorité au parlement par la fausse » gauche « .
Il dénoncera tous les groupes, en particulier les divers groupuscules trotskystes qui entretiennent la confusion et dont le but essentiel est de détourner les travailleurs de la voie révolutionnaire marxiste-léniniste.
Enfin, il s’associera à la lutte et aux initiatives du Parti Communiste Chinois, du Parti du Travail d’Albanie et d’autres Partis marxistes-léninistes dans le monde, pour s’opposer aux dirigeants révisionnistes du Parti communiste d’Union Soviétique, qui fait de la patrie de Lénine et de Staline le centre mondial du révisionnisme.
Il dénoncera donc la collusion soviéto-américaine à l’O. N. U. contre les peuples arabes, contre les mouvements de libération nationale d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Il dénoncera l’O. N. U., instrument de l’impérialisme américain, qui l’utilise conjointement avec l’U. R. S. S. pour la domination et le partage du monde en deux zones d’influence.
Il dénoncera la collaboration soviéto-américaine de soutien aux régimes réactionnaires ou fascistes en Asie (Inde, Indonésie, Birmanie), en Afrique (Congo-Mobutu), en Amérique latine (Brésil, Colombie, Bolivie, Argentine), et même en Europe (Espagne, Portugal, Grèce).
Il dénoncera également toutes les mesures qui tendent à la restauration du capitalisme en U. R. S. S. et dans d’autres pays du camp socialiste.
Il s’opposera résolument à toutes les tentatives des dirigeants révisionnistes de diviser le Mouvement communiste mondial et contribuera au rassemblement de toutes les forces marxistes-léninistes du monde entier autour de la pensée de Mao Tsé-toung.
Il soutiendra résolument la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne qui affole la bourgeoisie, l’impérialisme et le révisionnisme moderne, parce qu’elle permet à la Chine Populaire de rester rouge et de devenir le bastion du socialisme.
5. Mobilisons-nous pour des revendications immédiates !
Dans l’immédiat, contre le pouvoir gaulliste qui opprime et exploite les travailleurs, le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France se propose d’engager la lutte pour les revendications suivantes :
– La suppression immédiate de toute fragmenta tion du salaire (en gratifications, parties mobiles, primes de rendement, etc.).
Le salaire doit correspondre uniquement à la qualification professionnelle- II faut donc un salaire fixe et garanti.
– L’application du programme de la Résistance qui réclamait six catégories professionnelles seulement (manœuvre, OS i, OS 2, P i, P 2, P 3) ; donc suppression de tous coefficients et taux intermédiaires à ces catégories.
– Les quarante heures hebdomadaires de travail et la journée de huit heures.
– La garantie de l’emploi, qui nécessite une lutte sans compromis contre les licenciements, la constitution de comités de défense à la base, le rejet catégorique de toutes formes de chômage qu’il soit total ou partiel.
– La suppression des zones de salaires et l’alignement des salaires de province sur ceux de la région parisienne.
– L’application du principe » A travail égal, salaire égal » pour les jeunes, les femmes et les travailleurs immigrés.
– Les travailleurs immigrés doivent également obtenir l’égalité des droits sociaux, syndicaux, politiques.
– Défense et extension des droits de la Sécurité Sociale.
– Extension à toutes les catégories de salaires des quatre semaines de congés payés.
– Pour les petits paysans travaillant sur des exploitations familiales : suppression de l’impôt sur les bénéfices agricoles et suppression de la T. V. A.
– Réduction de toutes les taxes sur les produits agricoles (vin, viande, produits laitiers…), dans le but de pouvoir augmenter les prix à la production sans augmenter pour autant les prix à la consommation.
6. Développons l’internationalisme prolétarien !
Dans la lutte qu’il engage contre l’impérialisme ayant à sa tête l’impérialisme américain, le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France n’oublie ‘as que l’impérialisme français continue à exploiter des peuples, directement par le colonialisme, ou indirectement par le néo-colonialisme.
C’est pourquoi, fidèle à l’internationalisme prolétarien, le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de lutte pour l’indépendance totale et inconditionnelle de tous les « départements » et » territoires » d’Outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Nouvelle-Calédonie, Côte des Somalies, etc.).
Il dénonce le néo-colonialisme de l’impérialisme « ançais qui rend illusoire l’indépendance des pays its » décolonisés « , tels que le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun, le Dahomey, Madagascar, etc.
Le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France soutient sans équivoque la lutte des peuples opprimés par les agressions et subversions de l’impérialisme américain.
Il apporte son soutien politique total au peuple vietnamien, qui mène une lutte victorieuse contre l’agression américaine.
Cette lutte, en mettant en échec les forces armées américaines dans le Sud-Est asiatique, apporte une contribution inestimable à la défense de la paix mondiale constamment menacée par l’impérialisme américain, qui rêve de détruire par la guerre le camp socialiste resté fidèle à la révolution.
Il soutient également la lutte des peuples arabes du Moyen-Orient dont l’indépendance est violée par » l’État » sioniste d’Israël, instrument docile de l’impérialisme américain.
Il dénonce toutes les interventions et entreprises de subversion de l’impérialisme américain en Amérique latine, en Afrique, en Asie et aussi en Europe (Grèce, Espagne, Portugal…).
I/impérialisme américain est l’ennemi mortel de tous les peuples, y compris du peuple français ; c’est pourquoi le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France préconise :
1° la rupture de toutes les relations, diplomatiques, économiques et culturelles avec les U. S. A., et des mesures efficaces contre la colonisation économique américaine de la France ;
2° le retrait de la France du Pacte Atlantique, du Marché Commun européen et de l’OTASE ;
3° la reconnaissance par la France de la République Démocratique du Vietnam et du Front National de Libération, de la République Démocratique de Corée, de la République Démocratique Allemande, et l’aide concrète de la France à tous les pays en lutte contre l’impérialisme américain, pour leur indépendance et leur souveraineté.
C’est en stimulant toutes les énergies, en suscitant l’esprit de lutte, en guidant le combat populaire avec rigueur et opiniâtreté que le Parti Communiste Marxiste-Léniniste de France fera honneur à ses responsabilités et réalisera sa mission : mobiliser les plus larges masses pour le renversement d’un régime haï et donner ainsi au peuple la possibilité de construire le socialisme dans notre pays.
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Nouvelle Cause du Peuple, NAPAP, Action Directe