UNE LUTTE POUR LE POUVOIR
Il n’y a pas de question plus importante pour les ouvriers que celle de la conquête du pouvoir. Toutes les luttes qu’ils mènent seraient sans avenir, s’ils ne prenaient pas en fin de compte le pouvoir politique.
Aucun résultat, aucune conquête des ouvriers n’est définitive, tant que le pouvoir politique n’est pas pris par les ouvriers. La conquête de la Sécurité Sociale à la libération, à un moment d’essor des forces populaires, est aujourd’hui remise en cause par le gouvernement.
Pour la durée de travail, pour les libertés syndicales, c’est la même chose, rien n’est définitivement acquis, tant que le pouvoir n’est pas pris.
La lutte contre les licenciements et pour la sécurité de l’emploi, contre le chômage grandissant, est au fond une lutte politique, une lutte pour le pouvoir : sous les gouvernements de la IVè République, comme aujourd’hui, la lutte contre les licenciements s’est développée ; c’est une lutte incessante sous les gouvernements bourgeois, parce que ceux-ci exécutent les instructions des grands groupes capitalistes, désireux de s’agrandir, de se « moderniser», d’éliminer les concurrents.
C’est la raison pour laquelle les gouvernements encouragent et tolèrent les licenciements. Attendre de ces gouvernements dociles la sécurité de l’emploi ou la garantie des libertés syndicales est de toute évidence une utopie.
Aucun ouvrier conscient ne peut se faire la moindre illusion sur ce point.
Ce faisant, il affirme clairement que toutes les luttes des ouvriers doivent tendre vers la prise du pouvoir. On ne se bat pas pour se battre, on ne se bat pas seulement pour des améliorations de détail, toujours remises en question. On se bat pour le pouvoir.
La grande masse des ouvriers en France sait bien cela. Mais depuis quelques années, des opportunistes tentent de brouiller toutes les cartes, sur cette question de la prise du pouvoir.
L’expérience de chaque ouvrier éduqué dans les luttes de son usine est tout à fait claire, la lutte qui oppose les ouvriers au patron est une lutte impitoyable où chaque adversaire doit parfaitement connaître la nature et les moyens de celui qui est en face, pour ne pas risquer l’échec : en particulier l’aide apportée par le gouvernement ou ses agents locaux au patron est quelque chose que les ouvriers voient bien.
A l’échelle nationale, tous les patrons, la classe capitaliste appuyée par le gouvernement central et ses organes locaux, s’opposent à l’ensemble des ouvriers à la classe ouvrière.
La lutte est plus impitoyable, puisqu’il y va du sort de la classe dans son ensemble et non plus simplement de quelques individus. C’est pourquoi les ouvriers doivent parfaitement connaître la nature et les moyens de leur adversaire à l’échelle nationale.
Leur expérience dans l’usine leur montre que la lutte, si elle n’est pas préparée, aboutit à la défaite.
Ils doivent bien comprendre que ce qui vaut pour leur lutte particulière vaut encore plus pour la lutte générale de tous les ouvriers contre tous les patrons.
COMMENT PRENDRE LE POUVOIR
L’expérience de chaque ouvrier lui apprend qu’il faut préparer la lutte pour vaincre ; l’expérience de la classe ouvrière dans son ensemble lui apprend qu’il faut préparer la lutte de classe nationale pour la prise du pouvoir, pour vaincre son ennemi à l’échelle nationale, seule manière de l’abattre totalement.
Voilà pourquoi, la question : comment prendre le pouvoir? revêt la plus grande importance.
Répondre à cette question clairement, c’est préparer son esprit et l’esprit de tous les ouvriers à la lutte pour la conquête du pouvoir.
Chaque ouvrier sait que c’est par la grève essentiellement que se manifeste la lutte entre lui et le patron. Comment à l’échelle nationale se manifeste la lutte pour le pouvoir? Comment prendre le pouvoir ?
Les dirigeants du P.C.F. disent :nous prendrons le pouvoir de manière pacifique. La révolution en France sera pacifique, ceux qui disent le contraire sont des aventuriers.
En clair, cela signifie qu’on ne renversera pas les patrons par la violence, qu’on les poussera seulement à s’en aller, à nous laisser leurs propriétés, sans qu’on ait besoin de manifester notre force, la violence de toute notre classe.
Un délégué syndical qui dirait aux ouvriers de son usine : du calme, allons, ce n’est pas la peine de s’échauffer, il n’y a aucune raison de nos jours pour que le patron ne cède pas à nos revendications, sans qu’on ait besoin de lutter ; il faut tout juste faire une pression sur lui et négocier dans un organisme créé justement à cette intention. la commission paritaire, ce délégué jouirait-il d’une quelconque autorité sur les ouvriers avec un- discours pareil ?
Evidemment non, il serait complètement discrédité. Les dirineants du PCF tiennent un discours semblable, sur la question de la prise du pouvoir.
Du calme, disent-ils, il suffira d’une pression et grâce au Parlement nous prendrons le pouvoir.
Nous atteindrons notre but, qui est de prendre le pouvoir, par les moyens pacifiques de la « pression » et non pas par les moyens de la violence.
La « pression » des masses aboutira à la victoire au Parlement. Le Parlement, c’est un peu à l’échelle nationale la Commission paritaire.
Ces thèses des dirigeants du P.C.F. constituent un retour en arrière pour le mouvement ouvrier ; le mouvement ouvrier international a tiré en effet les leçons de sa riche expérience et ces leçons imposent un démenti cinglant aux thèses du P.C.F. sur la prise parlementaire du pouvoir.
Les thèses du P.C.F. sont une remise en question, une révision de ces leçons du mouvement ouvrier. Voilà pourquoi nous disons que ces thèses sont révisionnistes. Les ouvriers doivent parfaitement comprendre pourquoi la voie pacifique et parlementaire au socialisme est une illusion.
Et pour cela. il faut considérer attentivement les principaux arguments en faveur des thèses révisionnistes.
PREMIER ARGUMENT : L’ORIGINALITÉ DE LA TRADITION PARLEMENTAIRE FRANÇAISE
Le premier argument porte sur les traditions originales de la vie politique française : la France a une longue tradition du régime d’assemblée. Les thèses révisionnistes insistent beaucoup sur cette « originalité ».
Premièrement, pourquoi cette insistance sur l’originalité? C’est une manière de faire comprendre aux ouvriers français qu’ils ne doivent pas imiter les ouvriers soviétiques, chinois ou vietnamiens.
Les ouvriers soviétiques avaient pris en 1917 les armes des arsenaux ou au front et ils avaient renversé le gouvernement des capitalistes et des propriétaires qui accaparaient les terres. Les ouvriers n’ont pas attendu la convocation du Parlement pour prendre le pouvoir.
Leur dirigeant, Lénine, les a appelés à rejeter leurs illusions sur la convocation du Parlement et à renverser par les armes le pouvoir des réactionnaires.
En Chine, à l’appel de leur dirigeant Mao-Tsé-Toung, les ouvriers chinois ont pris la tête de la guerre que menaient les larges masses de paysans contre les propriétaires féodaux puis contre les agresseurs étrangers.
Au Vietnam aujourd’hui, comme en Chine hier, les ouvriers ont pris la tête de la guerre que mènent les paysans et toute la nation vietnamienne contre l’agresseur américain.
Toutes Ies luttes révolutionnaires ont été des luttes armées. Comme les dirigeants du PCF ne veulent pas suivre cette voie, la voie de la lutte armée, ils ne veulent pas que les ouvriers français prennent exemple sur leurs frères de classe de l’Union Soviétique, de la Chine ou du Vietnam.
Alors, ils insistent lourdement sur l’ « originalité » de la vie politique française.
Deuxièmement, qu’en est-il exactement de cette «originalité » ? Examinons la chose de manière historique. Il est vrai que si l’on remonte jusqu’au XIIè siècle on peut retrouver des formes de régime d’assemblée, des formes de parlementarisme en France.
Mais l’histoire, c’est l’histoire de la lutte de classes. L’histoire de ces formes de parlementarisme, les communes dès le XIIè siècle, les Etats-Généraux avant la Révolution de 1789, la Constituante de 1789, le Parlement au XIXè et au XXè siècle, c’est en fait l’histoire de la bourgeoisie.
Ces différentes formes de parlementarisme ont été successivement des instruments par lesquels les bourgeois se préparaient à prendre le pouvoir des mains des aristocrates, prenaient ce pouvoir effectivement, et enfin consolidaient ce pouvoir, c’est-à-dire le défendait contre l’assaut des ouvriers et du peuple révolutionnaires.
Cela signifie que la vieille tradition originale que mentionnent avec tant d’insistance les thèses révisionnistes, c’est ce qui est resté constant, malgré des différences de forme, à travers les différentes étapes qui ont vu se former la bourgeoisie (l’exploitation bourgeoise) et qui l’ont vue vaincre et se consolider.
La tradition parlementaire c’est la tradition de l’exploitation et du pouvoir bourgeois. Si cette tradition est puissante et vieille, c’est que de longues années de préparation au pouvoir, puis de longues années d’exercice du pouvoir ont donné à la bourgeoisie puissance et vieillesse.
Voilà l’originalité de la vie politique française, une bourgeoisie âgée et expérimentée ! Pourquoi devrions-nous imiter les bourgeois lorsqu’ils luttaient contre les aristocrates et pas les paysans lorsqu’ils menaient la guerre contre ces mêmes aristocrates, au même moment?
Pourquoi devrions-nous imiter les phraseurs bourgeois dans les assemblées de la grande révolution de 1789 et pas les révolutionnaires intrépides, qui eux ne se contentaient pas de phrases pour faire avancer la révolution et qui préféraient, autant que cela leur était possible à l’époque, s’appuyer sur les masses du peuple et employer des méthodes révolutionnaires – la Terreur – contre les ennemis de la révolution?
Enfin pourquoi imiterions-nous les bourgeois qui parlementaient à Versailles, et pas les communards qui créaient par la violence un pouvoir totalement nouveau, un pouvoir créé et contrôlé directement par les ouvriers et le peuple ?
A chacun son passé, disons-nous aux dirigeants du PCF : réclamez- vous des traditions parlementaires bourgeoises, si vous y tenez, nous, nous voulons continuer la Commune !
DEUXIÈME ARGUMENT : LA PLURALITÉ DES PARTIS.
Le deuxième argument c’est la thèse selon laquelle en France le passage au socialisme doit se faire par l’accord des différents partis « démocratiques »…
La pluralité des partis désireux de construire le socialisme, voilà la deuxième particularité de la situation politique française. Examinons-la.
Qu’est-ce qu’un parti politique? C’est une organisation chargée de défendre les intérêts d’ensemble d’une classe, c’est l’instrument d’une classe contre une autre, l’instrument de la prise ou de la consolidation du pouvoir par une classe.
En France, il y a de nombreux partis. Comment les dirigeants du, PCF expliquent-ils ce fait? Ils expliquent que les nombreux partis politiques ont pour fonction de représenter les intérêts des nombreuses classes ou couches qui composent la société française.
Prenons les partis que les dirigeants révisionnistes appellent partis de « gauche ». Qui représentent-ils ? Les dirigeants révisionnistes répandent : les différentes « classes moyennes » des villes et des campagnes, classes qui peuvent être entraînées par le prolétariat dans la lutte contre la grande bourgeoisie.
En somme, les radicaux, une grande partie de la fédération de la gauche représentent les petits paysans, les artisans, les petits commerçants, les employés, les techniciens, les cadres moyens. Toutes ces couches sociales n’ont aucun intérêt à voir se perpétuer la domination des monopoles, le prolétariat peut compter sur leur appui dans sa lutte contre les monopoles.
L’argumentation dans son ensemble est-elle juste? Absolument pas. Il est vrai que ces couches peuvent être représentées dans ces organisations, mais est-ce que ces organisations représentent, elles, les intérêts de ces couches ? Non.
Dans la société capitaliste il n’y a fondamentalement que deux voies, deux camps, la voie capitaliste, le camp dirigé par la bourgeoisie et la voie socialiste, le camp dirigé par le prolétariat.
L’existence de ces deux voies fondamentales reflète la lutte qui oppose les deux classes fondamentales de la société moderne. Qui doit diriger les classes et couches qui se situent entre le prolétariat et la bourgeoisie ?
C’est là une très importante question. La bourgeoisie a au départ de très gros avantages, elle a beaucoup d’argent, de l’expérieuce, des places à donner. Il lui est facile d’acheter les hommes politiques qui prétendent représenter ces couches intermédiaires et de les transformer en un tour de main en politiciens bourgeois.
Prenons le cas des représentants de la paysannerie travailleuse. La ruine et la misère des producteurs paysans fait que périodiquement des rangs de la paysannerie se lèvent des hommes désireux de défendre les intérêts des petits paysans.
Tout aussi régulièrement, le gouvernement a réussi à acheter ces hommes, à les tromper d’abord, ensuite les corrompre.
Il suffit de peu : la fréquentation d’hommes retors et cyniques dans les organisations professionnelles, dans les services techniques des ministères, d’hommes dont le métier est de défendre les gros producteurs, pour transformer notre homme politique en politicien de la bourgeoisie.
L’atmosphère hypocrite des organisations de la bourgeoisie, organisations professionnelles, « syndicales », techniques, la perspective d’un strapontin ici ou là, d’un siège de député, il n’en faut pas plus généralement pour que notre homme politique oublie la misère des paysans.
Après tout, se dit-il, cette misère n’est-elle pas inévitable? Ce processus se répète sur une grande échelle. Aussi les ouvriers ne doivent pas s’en tenir aux apparences.
Une organisation de « gauche » dans laquelle peuvent se reconnaître provisoirement des couches du peuple travailleur n’en est pas moins une organisation bourgeoise, si les hommes qui la dirigent en fait sont des politiciens de la bourgeoisie.
En France, on peut dire que les organisations de gauche regroupent des couches du peuple travailleur, mais sous la bannière de la grande bourgeoisie.
Considérons les politiciens socialistes. Le parti socialiste influence non seulement des couches populaires, mais aussi des couches proprement ouvrières. Le parti socialiste représente-t-il les intérêts des ouvriers et du peuple? Non.
Les hommes politiques socialistes ont été formés à l’école de la bourgeoisie, ils ont appris à gérer les affaires de l’Etat capitaliste, il suffit de rappeler les nombreux ministères qu’ils ont formés sous la IVè République, ils ont appris à défendre les intérêts de leurs maîtres, les impérialistes français : Lacoste est un tortionnaire du peuple algérien, Mollet est l’auteur de l’aventure de Suez.
Ils ont appris le maniement des armes au profit de la bourgeoisie, Jules Moch a dirigé les fusillades contre les ouvriers. Tous ces politiciens s’entendent à merveille pour tromper le peuple.
Les socialistes ont méme été achetés par les Américains, les dirigeants de Force Ouvrière divisaient la classe ouvrière en 1947 avec l’argent des Américains.
Les différents partis de « gauche » appliquent différentes méthodes pour regrouper les couches populaires sous la bannière de la grande bourgeoisie. La « pluralité des partis de gauche », c’est la pluralité des méthodes de domination par la grande bourgeoisie, par les trusts, des couches hésitantes du peuple travailleur. Les ouvriers feront-ils la révolution avec les représentants de la bourgeoisie ? c’est là une absurdité.
Les ouvriers feront la révolution en entraînant toutes les couches du peuple et, en particulier, les paysans travailleurs, mais non en entraînant les politiciens qui prétendent les représenter, et qui sont en fait les hommes des monopoles. De même que les ouvriers ne confondent pas les traditions originales de la bourgeoisie et les traditions originales du prolétariat, les ouvriers ne confondront pas le peuple et les pseudo-représentants du peuple.
Les dirigeants révisionnistes ne peuvent pas reconnaître la justesse de cette analyse, appuyée par des faits innombrables, parce que cette analyse contredit totalement leur perspective de prise du pouvoir par la voie parlementaire et pacifique.
En effet, seul, le PCF ne peut pas gagner une majorité parlementaire, avec les « fédérés » il est tout près du but.
Pour conquérir la majorité parlementaire, il faut donc faire comme si les hommes politiques de la «gauche » ne représentaient pas le personnel le plus pourri de la grande bourgeoisie.
Le malheur pour eux, c’est que la fine équipe de Defferre, Moch et compagnie, les ouvriers la connaissent bien.
ABATTRE L’ETAT DES RÉACTIONNAIRES!
II n’est pas étonnant dans ces conditions, que les dirigeants révisionnistes oublient de dire aux ouvriers qu’une des « originalités » de la vie politique française, c’est que l’Etat bourgeois s’est considérablement renforcé.
Comment dire aux ouvriers que la machine policière est devenue colossale depuis les jours de la Libération où les socialistes entraient en force à la Préfecture?
Comment leur dire que l’armée bourgeoise s’est perfectionnée, qu’une loi de la Vè République acceptée par les socialistes autorise la bourgeoisie en cas de besoin à recourir à cette armée pour mater le peuple ?
Comment dire enfin aux ouvriers que l’immense bureaucratie économique et politique qui écrase les ouvriers et tout le peuple, qui étouffe la moindre de leur initiative ne cesse pas de se développer?
Les socialistes, les hommes de « gauche », sont au coeur de ces corps d’Etat, imbus de leur supériorité de classe, anti-ouvriers, anti-populaires.
La vie politique française pour les révisionnistes, c’est la « pluralité des partis de gauche », c’est-à-dire la France capitaliste, anti-ouvrière, anti-populaire, impérialiste.
La vie politique française pour les ouvriers c’est la vie des ouvriers, des paysans, de tous les travailleurs, c’est la lutte du peuple pour imposer un gouvernement des ouvriers et des paysans, un gouvernement des travailleurs, non un gouvernement de « gauche ».
Les ouvriers ne veulent pas se battre pour perpétuer le régne des Mollet et des Jules Moch, sous prétexte de pluralité des partis démocratiques.
Ils se battent pour la « démocratie » ? Oui, si par démocratie on entend un pouvoir des travailleurs, sous le contrôle direct des masses populaires.
Non, si par démocratie on entend la perpétuation du régime des bureaucrates, des politiciens au service des monopoles. Et cela ne changera rien à rien, si on dit « démocratie véritable », au lieu de démocratie tout court.
Ce que les ouvriers doivent retenir de cette question, est au fond très simple : les patrons sont forts parce qu’ils ont à leur service des flics, des officiers, des politiciens retors, des fonctionnaires corrompus ou bornés.
Pour les renverser, il faut faire comme les ouvriers soviétiques, chinois ou vietnamiens, comme les communards, détruire tout ce beau monde de fond en comble.
Les ouvriers sont forts quand ils sont unis dans des organisations qui les représentent directement, qui sont sous leur contrôle direct, ils sont forts quand ils sont unis aux autres travailleurs dans des organisations représentant leurs intérêts communs, sous leur contrôle direct commun, ils sont forts quand ces organisations authentiquement populaires prennent les armes pour balayer la vermine.
La révolution des ouvriers et des paysans ne se fera pas au Parlement, elle ne se fera pas avec les politiciens de la bourgeoisie, elle ne se fera pas sous l’œil complaisant des flics.
ELLE NE POURRA PAS ETRE PACIFIQUE.
LE POUVOIR EST AU BOUT DU FUSIL
« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme-léninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays. (Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)
« Chaque communiste soit s’assimiler cette vérité que a le pouvoir est au bout du fusil. » (Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)
« Du point de vue de la doctrine marxiste sur l’Etat, l’armée est la partie constitutive principale du pouvoir d’Etat.
Celui qui veut s’emparer du pouvoir d’Etat et le conserver doit posséder une forte armée. Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans de a l’omnipotence de la guerre ».
Et bien, oui ! nous sommes pour l’omnipotence de la guerre révolutionnaire. Ce n’est pas mal faire, c’est bien faire, c’est être marxiste. Les fusils des communistes russes ont créé le socialisme. Nous, nous voulons créer une république démocratique.
L’expérience de la lutte des classes à l’époque de l’impérialisme nous montre que la classe ouvrière et les masses travailleuses ne peuvent vaincre les classes armées de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers que par la force des fusils. En ce sens, on peut dire qu’il n’est possible de transformer le monde qu’avec le fusil. » (Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)
« En Chine. sans la lutte armée, il n’y aurait pas de place pour le prolétariat, ni pour le peuple, ni pour le Parti communiste d’aujourd’hui. Les camarades du Parti ne doivent jamais oublier cette expérience payée de notre sang. » (Pour la parution de la revue Le Communiste, Mao Tsé-toung)