C’est avec enthousiasme qu’en ce premier mai 2022, nous saluons le prolétariat international et les avant-gardes communistes qui, armés du Marxisme-Léninisme-Maoïsme, ouvrent la voie à la révolution mondiale, qui mettra un terme à l’exploitation et à l’oppression sur l’ensemble de la planète, faisant triompher les masses populaires.
Nous réaffirmons notre confiance en le triomphe du nouveau sur l’ancien, en la nécessité d’un changement révolutionnaire à l’échelle mondiale, alors que les contradictions inter-impérialistes se développent dans le monde, diffusant la mort, le nationalisme, la haine, l’inquiétude, la peur, le pessimisme, le déni de la réalité, le nihilisme.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a plus de deux mois, dont le fondement est l’affrontement entre d’un côté l’OTAN avec à sa tête la superpuissance impérialiste américaine, de l’autre la Russie avec la Chine à l’arrière-plan, correspond à une situation historique où la fuite en avant de chaque pays pour tenter de s’arracher à son propre marasme, au cul-de-sac historique dans lequel il se trouve, prend une forme toujours plus aiguë.
C’est pourquoi on assiste depuis la guerre en Ukraine à une escalade politique, économique, militaire, avec un empilement d’envois de matériel militaire, d’initiatives diplomatiques militaristes, de propagande psychologique, d’opérations de déstabilisation.
Il ne s’agit nullement d’une simple concurrence prenant une mauvaise tournure, de frictions « géopolitiques » : il s’agit d’une compétition relevant d’une lutte à mort. L’arrière-plan de la guerre en Ukraine est la bataille pour le repartage du monde.
La pandémie commencée en 2020 a en effet ralenti le capitalisme, or le capitalisme ne peut par définition pas être ralenti : il repose sur une accumulation de capital toujours plus rapide, toujours plus étendue. Il s’agit donc de rattraper le temps perdu – par la guerre impérialiste.
C’est pourquoi nous parlons d’une situation de crise générale du capitalisme, la seconde après celle ayant émergé avec la première guerre mondiale et la révolution d’Octobre 1917 en Russie.
La pandémie a mis fin à toute une période de croissance capitaliste à grande échelle, commencée en 1989 avec l’effondrement du bloc du social-impérialisme soviétique et l’intégration de la Chine devenue capitaliste dans le marché mondial.
Et la guerre en Ukraine correspond à une situation bloquée, où chaque pays se positionne pour tenter d’arracher sa part de butin dans le repartage du monde. Tel est bien le sens des initiatives des bourgeoisies de la Belgique et de la France, qui relèvent d’un bloc, celui de l’OTAN, dirigée par la superpuissance impérialiste américaine, qui affronte un autre bloc, celui de la Russie et de la Chine.
Aussi, conformément aux enseignements du Marxisme-Léninisme-Maoïsme, nous affirmons à ce titre que dans ces deux pays l’ennemi est dans son propre pays, et qu’ainsi, le mot d’ordre général à l’échelle mondiale est « Guerre à la guerre impérialiste ! », celui plus spécifiquement lié à cette situation est « Guerre à l’OTAN ! ».
Dans les pays semi-féodaux semi-coloniaux, comme l’Ukraine, le mot d’ordre reste « Guerre à la guerre impérialiste ! », mais ces pays forment eux-mêmes le butin du repartage du monde. Ils doivent lutter pour leur indépendance nationale, réfutant tous les impérialismes.
Tous les pays semi-féodaux semi-coloniaux connaissent d’ailleurs des troubles internes en raison des pressions impérialistes sur eux, comme le Bangladesh, où le capitalisme bureaucratique s’est développé, mais pour mieux s’enliser ensuite.
Nous tenons à souligner que l’heure est dramatique et il faut avoir conscience de l’immense décalage entre sa propre vie personnelle et ce qui se passe à l’échelle générale. Le rythme des événements est très différent, l’envergure n’est pas la même, ce qui fait qu’on ne cerne pas facilement l’actualité mondiale, les tendances générales, les exigences historiques.
Pour cette raison, il faut disposer d’un vrai recul, de type scientifique, et c’est ce que Karl Marx et Friedrich Engels nous ont fourni avec le matérialisme dialectique et son application dans le domaine de l’histoire, le matérialisme historique.
Sans le matérialisme dialectique comme vision du monde, il n’est pas possible de disposer d’une analyse suffisante du cours des choses, des événements historiques, du sens même de l’Histoire.
C’est pour cela que nous affirmons la nécessité d’un Parti qui l’arbore, le défend et l’applique. Sans le matérialisme dialectique, sans le Parti, les masses populaires n’ont pas de point d’orientation, n’ont pas d’ancrage historique, n’ont pas de Direction pour donner à leur mouvement les choix stratégiques et tactiques pour vaincre.
Seul le Parti peut faire en sorte que les masses, se mobilisant dans leur assimilation et pratique du matérialisme dialectique, triomphent des forces réactionnaires, qui malgré leur apparence de puissance, sont condamnées historiquement. Mao Zedong avait exprimé la substance de cette lecture historique du cours des choses de manière tout à fait juste :
« Maintenant, l’impérialisme américain est assez puissant, mais en réalité il ne l’est pas. Il est très faible politiquement parce qu’il est séparé de la masse du peuple et est détesté par tout le monde et par le peuple américain aussi.
D’apparence, il est très puissant, mais en réalité, il n’y a rien à craindre, c’est un tigre de papier. En apparence un tigre, il est fait de papier, incapable de résister au vent et à la pluie. Je crois que les États-Unis ne sont rien qu’un tigre de papier.
L’histoire dans son ensemble, l’histoire de la société de classes, pendant des milliers d’années, a prouvé ce point : le fort doit céder au faible. Cela vaut aussi pour les Etats-Unis d’Amérique.
La paix régnera quand l’impérialisme aura été éliminé. Le jour viendra où les tigres de papier seront écrasés. Mais ils ne disparaîtront pas de leur propre gré, ils ont besoin d’être battus par le vent et la pluie. »
Nous avons besoin du vent et de la pluie, c’est-à-dire de la révolution avec les masses formant un océan armé constituant un nouvel État, pour mettre en place une nouvelle société, pour réaliser le Socialisme et aller au Communisme à l’échelle mondiale.
Tactiquement, les forces réactionnaires s’agitent et sont dangereuses, assassines, toutefois les masses constituent une ressource inépuisable pour la révolution, si on comprend la nature prolongée du processus révolutionnaire, son parcours sinueux.
Il appartient aux communistes, armés du Marxisme-Léninisme-Maoïsme, formant l’avant-garde des masses populaires, d’être à la hauteur des défis immenses de l’époque, qui porte en elle des changements révolutionnaires comme il n’en a jamais été vu, comme Mao Zedong l’annonçait dans les années 1960, parlant des « cinquante à cent années » où se produit un bouleversement mondial comme jamais vu encore.
Vive le 1er Mai, journée internationale du prolétariat ! Vive les masses populaires !
Guerre à la guerre impérialiste !
Guerre populaire jusqu’au Communisme !
1er mai 2022
Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste de Belgique
Parti Communiste de France (marxiste-léniniste-maoïste)