[1er février 1985]
Nous avons, avec le commando Patsy O’Hara, exécuté Ernst Zimmermann, président de la BDLI (Union Nationale de l’Industrie de l’aéronautique, de l’espace et de l’armement) et patron de la MTU (Union des Moteurs et Turbines).
Le capital multinational ne peut en arriver à une nouvelle spirale dans le cycle crise – reconstruction – crise et assurer au niveau international ses conditions de valorisation qu’en planifiant, préparant et menant en une fois une agression militaire sur tous les fronts et en agglomérant en une stratégie commune contre la crise économique le bloc trilatéral USA, Europe de l’ouest, Japon.
La stratégie militaire US comme expression la plus avancée de la politique de la chaîne des Etats impérialiste est l’expression de la crise générale militaire, économique et idéologique du système et de la tentative d’une reconstruction stratégique du capital.
La « nouvelle doctrine de l’OTAN » est précisément la manifestation de la planification du capital: la guerre menée par l’électronique, les « systèmes d’armements intelligents », les armes dans l’espace et l’élargissement de l’armement conventionnel des armées de l’OTAN doit en même temps ouvrir au capital multinational des « marchés de milliards » comme le dit le BDW, et garantir la supériorité militaire.
Pour le capital opérant en RFA cela signifie, partant du constat de la domination complète du capital US et de son propre intérêt à assurer le potentiel économique de la RFA – de diriger maintenant sa planification dans cette stratégie et d’organiser son saut à la tête du marché mondial par le complexe militaro-industriel.
Dans cet élan avec la France, ils poussent à de nouvelles échelles ne donnant aux autres que l’alternative de se soumettre ou de se démettre.
Une signification décisive incombe au complexe militaro-industriel dans la reconstruction capitaliste des entreprises centrales: recherche et production de nouvelles technologies, électronique, armes – l’économie de guerre.
Pour cette agglomération / ce formatage, qui devient immédiatement un facteur de pouvoir politique, ce qui est plus que clair dans la situation actuelle, l’organisation politico-économique de cette fraction du capital – la BDLI (Union Nationale de l’Industrie de l’aéronautique, de l’espace et de l’armement) – a comme fonction d’imposer les intérêts du complexe militaro-industriel ici dans l’État, au niveau ouest-européen et ainsi dans la politique internationale.
L’axe principal de poussée est bien entendu la formation européenne et la condition pour cela: l’abolition des limitations d’armements imposées à la RFA dans l’Union de l’Europe Occidentale [union militaire européenne], la coopération dans l’armement avec d’autres États européens de l’OTAN et avant tout la France, la mise en place de 29% de plus niveau argent pour la recherche pour la défense.
Dans l’attaque contre les piliers du pouvoir impérialiste en RFA / Europe de l’ouest, nous intervenons dans la crise s’aggravant et définissons son déroulement et sa résolution pour l’offensive de la guerre de libération.
Le terrain sur lequel se reconstruit le prolétariat européen en tant que classe et arrive par la lutte au renversement complet des rapports de production, est la lutte pour l’unité du front révolutionnaire, l’organisation de la guerre de classe en Europe.
La guérilla ouest-européenne ébranle le centre impérialiste!
Fraction Armée Rouge
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