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  • Engels soumet à la critique l’apriorisme de Dühring

    NOTES D’ÉTUDE D’ANTI-DÜHRING par Wang Tcheh, 1972

    Dühring, « génie » ou escroc ?

    Anti-Dühring, cette grande œuvre de F. Engels, vit le jour à la suite d’une lutte acharnée au sein du Parti.

    Dans les années 70 du XIXème siècle, E. Dühring, privat-docent de l’Université de Berlin, en faisant paraître une série d’œuvres, déclencha, dans les domaines de la philosophie, de l’économie politique et de la théorie du socialisme, une attaque générale contre le marxisme, attaque qui porta sérieusement atteinte à l’unification et à l’unité du Parti.

    En effet, les deux fractions (Eisenach et Lassalle) de l’organisation ouvrière allemande venaient de fusionner en 1875 pour former le Parti socialiste ouvrier de l’Allemagne.

    Bien que cette fusion laissât fort à désirer, elle permit de mettre fin dans une certaine mesure à la division et à la confusion au sein de la classe ouvrière allemande, et de renforcer d’autant le Parti. Mais, nombreux étaient les membres du Parti, qui n’avaient pas bien étudié les questions théoriques fondamentales, et qui avaient une fort mauvaise compréhension de la conception marxiste du monde.

    Profitant de cette faiblesse, Dühring se vanta tant et plus, cherchant à tromper l’opinion publique et à se faire un nom. Se donnant des airs de grande sommité théorique du Parti, il colporta sa camelote pseudo-socialiste et s’efforça de provoquer une scission au sein du Parti.

    Tout comme Engels l’indiqua, Dühring et sa petite clique « mettaient en œuvre tous les artifices de la réclame et de l’intrigue. »

    Dühring, qui était de toute évidence un charlatan, traitait les autres de charlatans.

    Lui qui plagiait autrui et proférait des propos absurdes, invectivait les autres à tout bout de champ, en les taxant d’« idiots », de « tours » et de « minauderies ».

    Il semblait que lui seul fût le plus grand génie de tous les temps. Il se vanta au point de s’attribuer des mérites mirobolants, tels qu’« un mode de penser nouveau », « des résultats et des vues foncièrement originaux », « des idées génératrices de système », « un travail de pensée qui pénètre les choses de tous les côtés »,« un grand style »…

    Bref, selon lui, les autres ne valaient rien, leurs théories étaient des absurdités, tandis que sa camelote était une « vérité définitive en dernière analyse ».

    Engels ironisa à son sujet en disant : s’il en est vraiment ainsi, « alors nous sommes en présence du plus grand génie de tous les temps, le premier surhomme, parce que le premier être humain infaillible », et nous, les communs des mortels, « nous nous confondons dans la plus profonde vénération pour le plus puissant génie de tous les temps ».

    Ces paroles d’Engels le touchèrent au point sensible. Car Dühring cherchait précisément à établir son autorité par cette propagande tenant de la réclame, s’employait à faire croire que lui, ce grand « génie » et « surhomme », était infaillible, et qu’il suffisait de le suivre aveuglément.

    Marx et Engels avaient le plus profond mépris et le plus grand dégoût pour ces procédés de Diihring. Engels ne qualifia-t-il pas celui-ci de « nain présomptueux », et ses théories, d’« un des types les plus représentatifs de cette pseudo-science tapageuse » et de « camelote extra ».

    Malheureusement, tout cela était fort en vogue en Allemagne à l’époque.

    Non seulement Bernstein devint un partisan zélé de Dühring, même Bebel, ce bon camarade se laissa tromper par ce dernier.

    Loin de s’adonner à des « études purement académiques », Dühring suivait une ligne politique et organisationnelle bien définie. En attaquant le marxisme sur le plan théorique, il préparait le terrain pour son pseudo-socialisme et travaillait à une scission au sein du Parti sur le plan organisationnel.

    Plein d’ambition, il créa un groupuscule sectaire avec l’intention de fonder un autre parti ayant celui­ci comme noyau.

    En un mot, ses activités étaient devenues menaçantes pour le Parti. Dans ces circonstances, il fallait élever le niveau théorique du Parti, sauvegarder son unité et permettre au Parti, qui venait d’être unifié, d’avancer suivant une ligne correcte.

    Aussi Engels, avec le soutien et la participation de Marx, prit-il la plume pour repousser les attaques frénétiques de Dühring.

    La méthode aprioriste est une méthode idéaliste

    Dühring en avait à revendre. Engels en fit le décompte en ces termes : Ce n’était rien moins qu’un Système philosophique complet de l’esprit, de la morale, de la nature et de l’histoire, un Système d’économie politique et de socialisme complet et enfin une Critique historique de l’économie politique — trois gros volumes in-octavo.

    Il y a en effet de quoi impressionner, mais une question se pose : D’où viennent ces œuvres brillantes et ces articles prolixes ? Telle une araignée tissant sa toile, Dühring avait bâti ces systèmes grâce à son cerveau « génial ».

    Il s’imaginait pouvoir déduire, sans tenir compte de l’expérience, tout un système philosophique à partir de prétendus « formes » ou « éléments » fondamentaux » les plus simples des choses et phénomènes, en recourant au raisonnement logique fondé sur quelques axiomes admis de la philosophie ; puis, il dédaignait, par un décret souverain, les octroyer à la nature et à l’histoire humaine. Engels fit remarquer :

    « Ce n’est là qu’un autre aspect de la vieille et chère méthode idéologique qu’on appelle ailleurs méthode a priori et qui consiste non pas à connaître les propriétés d’un objet en les tirant de l’objet lui-même, mais à les déduire démonstrativement du concept de l’objet. […] Ce n’est pas le concept qui doit se régler sur l’objet, mais l’objet sur le concept. […] La philosophie du réel se présente donc ici encore comme idéologie pure, déduction de la réalité non à partir d’elle même, mais à partir de la représentation. »

    L’apriorisme est la théorie idéaliste de la connaissance. Selon la théorie matérialiste de la réflexion, la pensée est le reflet de la réalité objective. Toute connaissance réelle découle de l’expérience. Il n’y a donc pas de connaissance qui précède l’expérience.

    L’apriorisme, quant à lui, estime que la raison humaine comporte certaines « conceptions innées », un « raisonnement qui se comprend en soi-même », des « principes innés » ou des catégories logiques, qui ne découlent pas de l’expérience, mais sont inhérents au cerveau de l’homme ; on peut parvenir à la connaissance réelle, en partant de ces principes ou de ces catégories et en employant la méthode du raisonnement logique.

    Ne reconnaissant pas que la connaissance rationnelle dépend de la connaissance sensible, les partisans de l’apriorisme soutiennent que celle-là est indépendante. S’opposant à ce qu’on parte de la pratique et de l’expérience, ils prétendent qu’on commence par la raison. Ils ne vont pas de la réalité au concept, mais du concept au fait. Le représentant le plus célèbre de l’apriorisme est le philosophe allemand du XVIIIème siècle, Kant.

    Selon lui, les données sensorielles ne constituent pas une connaissance, parce qu’elles sont désordonnées et n’ont aucune signification en elles-mêmes.

    Elles se transformeront en connaissance lorsque la raison de l’homme, utilisant les catégories logiques innées, classe ces données ; au cours de ce processus elles se voient dotées d’une loi par la raison. En conséquence, la loi n’existe pas objectivement mais est créée par l’homme.

    Hegel était également un partisan de l’apriorisme. Ses vues en sont cependant un peu différentes.

    Il maintient que la raison ou les catégories logiques existent bien avant l’histoire mondiale.

    Le développement des catégories logiques a créé la nature et l’histoire humaine.

    Ces dernières sont réglées par les lois logiques ou la raison divine universelle.

    Mettant à nu la doctrine de Dühring, Engels indiqua que celui-ci avait copié les authentiques « chimères délirantes » de l’apriorisme de Hegel tout en critiquant globalement sa philosophie, la taxant de « chimères délirantes ».

    Tout en critiquant l’apriorisme, Engels exposa de façon approfondie les principes de la théorie matérialiste de la réflexion.

    Il dit : « Les principes ne sont pas le point de départ de l’étude mais son résultat final. Ce n’est pas le monde objectif qui doit s’adapter aux principes ; les principes sont corrects dans la mesure où ils se conforment au monde objectif. »

    Quant à Dühring, il intervertissait complètement les choses. Engels expliqua avec des arguments convaincants que toutes les connaissances, y compris les mathématiques apparemment très abstraites, procédaient de l’expérience pratique.

    Le « socialisme » de Dühring est un produit de la méthode aprioriste. Selon lui, le socialisme n’est en aucun cas le reflet de la loi objective du développement de la société et la manifestation des intérêts de classe du prolétariat, mais est dérivé des prétendus « principes de l’équité universelle ».

    Pour dénoncer à fond les erreurs de Dühring en les faisant ressortir sur un vaste arrière-plan historique, Engels évoqua en détail la naissance et le développement de l’idéologie socialiste. Il esquissa les vues des socialistes utopiques : Saint-Simon, Fourier et Robert Owen. Leur pensée philosophique venait des matérialistes français du XVIIIe siècle.

    Néanmoins,le matérialisme existant avant Marx n’était pas conséquent et versait dans l’idéalisme, lorsqu’il touchait en particulier le domaine de la vie sociale ; ces socialistes utopiques ne firent pas exception.

    Ils partaient des prétendus principes de la raison et non des conditions de la vie matérielle pour observe l’histoire sociale et recouraient à la raison pour tout juger. Ils plaçaient le socialisme sur la base des principes de cette « raison » et de cette «justice ».

    Ils considéraient les principes abstraits de ces dernières comme choses premières et voulaient que la vie sociale fût adaptée à ces principes. Ils versèrent ainsi dans l’apriorisme.

    Cependant, la doctrine des socialistes utopiques joua un rôle positif dans les conditions historiques de l’époque, tandis que Dühring joua un rôle tout à fait rétrograde et réactionnaire en avançant son système après l’apparition du marxisme.

    En fait, il n’avait aucunement l’intention de pratiquer le socialisme. Lorsqu’il le dénonça, Engels dit : « Dühring ne critique pour ainsi dire pas le mode de production capitaliste. Il le considère comme très bon et souhaite seulement voir le capitalisme supprimer ses maux.

    De toute évidence, il ne s’agit là ni de socialisme scientifique ni de socialisme utopique mais de capitalisme utopique ! » De mime que Dühring, Wang Ming, Liou Chao-chi et d’autres escrocs semblables en Chine niaient la pratique, la nécessité des enquêtes et recherches.

    Ils voulaient qu’on se perfectionnât entre quatre murs. Considérant la vérité générale comme une formule purement abstraite tirée du néant, ils prêchèrent que la théorie était le produit d’un cerveau de génie.

    Déjà dans les années 30, ils présentèrent la « raison » comme le slogan central de la « philosophie de défense nationale ». Ils déclarèrent que la « raison » était la « base universelle et légitime de la vérité » et affirmèrent même que si l’on développait cette « raison » abstraite, on parviendrait nécessairement au socialisme.

    Plus tard, ils répandirent la « philosophie de l’intérêt public » placée au-dessus des classes et déformèrent le communisme en disant qu’il était la réalisation des principes abstraits de l’« intérêt public »; ce faisant ils tentaient de camoufler leur nature consistant à s’opposer à la dictature du prolétariat et à persister dans la voie capitaliste.

    Niant que le cerveau de l’homme ne faisait que refléter la loi objective, ils prétendirent que celle-ci dépendait de l’homme pour son développement.

    Étant donné que l’homme était capable de développer la loi objective, certes, il était aussi capable de la créer.

    Tout cela n’est-il pas la version de l’apriorisme que le marxisme a réfuté il y a bien longtemps déjà dans le domaine idéologique ?

    Nous pouvons ainsi clairement discerner la théorie idéaliste, réactionnaire de ces escrocs au cours de l’étude d’Anti-Dühring.

    Le développement de l’Histoire ne dépend pas des génies

    Les socialistes utopiques avaient la conviction qu’on pouvait transformer la société en s’appuyant seulement sur la force de la raison et considéraient la raison comme aprioriste, éternelle et immuable.

    Ils niaient que la connaissance dépend de la pratique sociale et que la vérité constitue un processus de développement. Il en est résulté immanquablement la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle le génie crée l’Histoire.

    Engels dit : Pour tous ces socialistes, « le socialisme est l’expression de la vérité, de la raison et de Injustice absolues et il suffit qu’on le découvre pour qu’il conquière le monde parla vertu de sa propre force ; comme la vérité absolue est indépendante du temps, de l’espace et du développement de l’histoire humaine, la date et le lieu de sa découverte sont un pur hasard ».

    « Si, jusqu’ici, la raison et la justice effectives n’ont pas régné dans le monde, c’est qu’on ne les avait pas encore exactement reconnues. Il manquait précisément l’individu génial qui est venu maintenant et qui a reconnu la vérité ; qu’il soit venu maintenant, que la Vérité soit reconnue juste maintenant, ce fait ne résulte pas avec nécessité de l’enchaînement du développement historique comme un événement inéluctable, c’est une simple chance. L’individu de génie aurait tout aussi bien pu naître cinq cents ans plus tôt, et il aurait épargné à l’humanité cinq cents ans d’erreur, de luttes et de souffrances. »

    Dans la Chine antique, il y avait une légende selon laquelle « un dirigeant clairvoyant fera son apparition tous les cinq cents ans ». Dans son histoire, la nation juive avait de son côté la prédiction des prophètes sur le Messie.

    Tout cela traduisait l’espoir d’avoir après un temps donné un sage ou un sauveur qui délivre le peuple de ses souffrances. Malheureusement, 1’apparition d’un sage, d’un sauveur n’est pas chose facile ; puisqu’il n’y en avait qu’un ou deux tous les cinq cents ou mille ans, les esclaves n’avaient d’autre moyen que de les attendre avec patience.

    Les socialistes utopiques se considéraient consciemment ou non comme des sauveurs.

    A leurs yeux, ce ne sont pas les esclaves mais les héros, les génies et les grands hommes qui sont les créateurs de l’Histoire. L’histoire d’antan était ténébreuse et pleine d’ignorance et d’absurdité.

    Ce n’est qu’après l’apparition d’un ou de deux hommes de génie que le monde pourrait être éclairé par la lumière de la raison et que la création d’une société authentiquement rationnelle serait possible.

    Ils ramenaient la question du régime social à une question de connaissance et celle-ci à une question de génie.

    De la sorte, ils niaient tout naturellement la lutte des masses et la lutte des classes. Bien qu’il vouât aux gémonies les socialistes utopiques, Dühring continua et développa complètement cette erreur commise par eux.

    Engels utilisa la conception matérialiste de l’histoire pour réfuter à fond cette conception idéaliste de l’histoire.

    Il indiqua : Ce n’est pas dans la tête des hommes, dans la connaissance de la « vérité éternelle » ou de la « justice universelle », mais dans la base économique et la lutte des classes de la société qu’il faut chercher les causes dernières de toutes les modifications sociales et de tous les bouleversements politiques.

    La naissance du capitalisme n’est pas due à une erreur de la connaissance de l’homme ; elle est due à une nécessité de l’Histoire, parce que dans les conditions historiques dé l’époque, le régime capitaliste correspondait au développement des forces productives sociales.

    De même, s’il est immanquablement remplacé par le régime socialiste, ce n’est pas parce que l’homme se rend compte que le régime capitaliste est en contradiction avec les principes de la justice et de l’égalité ou espère seulement abolir les classes, mais parce que les rapports de production capitalistes sont une entrave au développement des forces productives et que seuls les rapports de production socialistes peuvent libérer les forces productives.

    On peut voir ici qu’il n’est pas question d’imaginer a priori un régime social parfait et de l’imposer à la société mais d’observer et de connaître objectivement la loi du développement de la société et de s’appuyer sur la lutte des masses pour transformer la théorie en forces matérielles capables de métamorphoser la société. Le marxisme a toujours reconnu l’action en retour du spirituel et le rôle que jouent les héros, les chefs et les hommes de génie dans l’Histoire.

    Mais si capables soient-ils, les génies ne peuvent modifier la loi de l’Histoire ni décider du cours de celle-ci.

    L’Histoire n’est pas l’œuvre de quelques hommes de génie mais des masses populaires.

    La pensée des héros, des chefs et des hommes de génie se convertit en une grande force matérielle capable de transformer le monde, lorsqu’elle représente les intérêts de la classe d’avant-garde, se conforme aux besoins de la réalité objective et est assimilée par les masses.

    Un génie n’est autre qu’un homme un peu plus intelligent et un peu plus capable que les autres. Mais d’où viennent l’intelligence et la capacité ?

    Liou Chao-chi considérait l’intelligence comme une « qualité naturelle », innée et indépendante de la pratique sociale, et la qualifia de don purement biologique. Ce n’est autre qu’une version de plus de l’apriorisme.

    La capacité appartient à la catégorie de la connaissance et n’est pas quelque chose d’inné.

    L’intelligence et la capacité de l’humanité sont certes liées au degré de perfection du cerveau de l’homme dont l’évolution est le résultat du long labeur et du développement du langage de l’humanité. Puisque le cerveau est en lui-même le produit du labeur, l’intelligence et la capacité peuvent-elles être dissociées de la pratique sociale ?

    De plus, la différence du don biologique entre les hommes ne montre en aucun cas que la capacité est innée, parce que le don biologique n’est que la base matérielle naturelle du développement de la capacité et la possibilité de son développement, et que la capacité ne devient effective qu’après une pratique et une étude subséquentes.

    Les hommes soi-disant nés « capables » et avec « tous les talents », ou dirigeants, appartiennent purement et simplement au domaine des propos absurdes !L’intelligence et la capacité ne peuvent que venir de la pratique sociale et des masses.

    Le président Mao a considérablement développé cette thèse. Il a indiqué : Le cerveau de tout héros ne peut jouer que le rôle d’une usine de transformation dont les matières premières et les produits semi-finis viennent des masses populaires.

    Les humbles qui participent eux-mêmes à la pratique sont les plus intelligents et la vérité est entre les mains des masses. Les dirigeants doivent être les élèves des masses avant d’être leurs maîtres. Selon ce point de vue, le génie, loin d’être un homme isolé, est le représentant d’une classe ; il est né parmi les masses et excelle à concentrer leur sagesse.

    Sans elles, il n’y aurait pas de génie. Les masses sont les véritables héros et le génie des héros et des chefs est la manifestation concentrée de la sagesse des masses, d’une classe et du Parti.

    C’est pourquoi le génie dont parle le marxisme est foncièrement différent de celui dont parlent les idéalistes.

    Liou Chao-chi et d’autres escrocs de même acabit croient pouvoir utiliser la théorie idéaliste de l’apriorisme sous l’enseigne du marxisme pour tromper les gens. Mais plus nous étudions assidûment les œuvres de Marx et de Lénine et celles du président Mao, plus nous serons capables de percer à jour leurs mensonges et leurs sophismes.

    C’est dans la pratique révolutionnaire que le socialisme scientifique est né et se développe

    Pourquoi des hommes tels que Saint-Simon n’ont-ils pu créer le socialisme scientifique ?

    Est-ce parce qu’ils manquaient de génie ? Non.

    Engels considérait que Saint-Simon avait du génie. Mais tous les génies ne sauraient outrepasser les limites de l’époque où ils vivent.

    C’est en raison des conditions historiques que des hommes tels que Saint-Simon ont versé dans le .socialisme utopique. Le capitalisme était alors à sa période ascendante, la lutte que le prolétariat menait contre la bourgeoisie ne connaissait pas encore le développement, n était donc impossible de prévoir la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.

    Alors pourquoi Marx et Engels ont-ils été en mesure de créer le socialisme scientifique ? Était-ce seulement ou principalement en raison de leur génie ? Non.

    Engels ne mentionna qu’en de rares occasions le génie de Marx, et jamais il n’y insista outre mesure.

    En revanche, il fit surtout remarquer et de façon répétée, dans Anti-Dühring et ses autres ouvrages, les conditions historiques et pratiques qui avaient présidé à la naissance du marxisme. A l’époque de Marx et d’Engels, les sciences naturelles avaient connu de grands développements.

    Les trois grandes découvertes, à savoir : la cellule, la transformation de l’énergie et l’évolution des êtres vivants, apportèrent une vigoureuse preuve scientifique à là dialectique.

    D’autre part, apparurent des événements qualifiés par Engels de « faits historiques […] qui amenèrent un tournant décisif dans la conception de l’histoire », c’est-à-dire la première insurrection ouvrière à Lyon, en France, en 1831 ; le mouvement des chartistes, premier mouvement ouvrier anglais à l’échelle nationale, qui atteignit entre 1838 et 1842 son point culminant.

    Ces faits montrent qu’avec le développement de la grande industrie et de la domination politique nouvellement conquise par la bourgeoisie, la lutte de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie était devenue la contradiction principale dans les pays les plus avancés de l’Europe.

    Marx et Engels purent élaborer leur théorie, parce qu’ils s’engagèrent personnellement dans la pratique révolutionnaire de l’époque, lurent un grand nombre de livres, étudièrent de grandes quantités de documents sur les sciences naturelles et l’histoire sociale, analysèrent la structure économique et les contradictions internes du capitalisme, et firent le bilan de l’expérience historique du mouvement ouvrier international.

    Tout comme le dit Engels, « le socialisme n’apparaissait plus maintenant comme une découverte fortuite de tel ou tel esprit de génie, mais comme le produit nécessaire de la lutte de deux classes produites par l’histoire, le prolétariat et la bourgeoisie ».

    Liou Chao-chi et les autres escrocs ont entouré le génie d’une auréole de mystères, prêchant la « connaissance préalable » propre aux personnalités de génie ; il est donc facile de voir que tout cela est de la pacotille aprioriste qui va totalement à rencontre du marxisme.

    Le président Mao a dit : « On ne pouvait connaître d’avance, alors gué la société était encore féodale, les lois de la société capitaliste, puisque le capitalisme n’était pas encore apparu et que la pratique correspondante faisait défaut.

    Le marxisme ne pouvait être que le produit de la société capitaliste. A l’époque du capitalisme libéral, Marx ne pouvait connaître d’avance, concrètement, certaines lois propres à l’époque de l’impérialisme, puisque l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, n’était pas encore apparu et que la pratique correspondante faisait défaut ; seuls Lénine et Staline purent assumer cette tâche.

    Si Marx, Engels, Lénine et Staline ont pu élaborer leurs théories, ce fut surtout, abstraction faite de leur génie, parce qu’ils se sont engagés personnellement dans la pratique de la lutte de classe et de l’expérience scientifique de leur temps, sans cette condition, aucun génie n’aurait pu y réussir. »

    Le président Mao indique ici d’une façon explicite que la condition de génie n’est ni unique ni principale, que la principale, c’est celle de la pratique.

    Il n’existe pas de « connaissance préalable » qui puisse aller au-delà des conditions de l’histoire et de la pratique.

    De même, la pensée Mao Zedong ne peut être que le produit de l’époque où l’impérialisme marche vers son effondrement total tandis que le socialisme va vers son triomphe dans le monde entier.

    La raison principale pour laquelle le président Mao a pu développer le marxisme-léninisme en le portant à une étape supérieure, c’est que la Chine de l’époque contemporaine a été le foyer des différentes contradictions de l’Orient, et qu’il a lié la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution de l’époque, tout en faisant le bilan des nouvelles expériences, incomparablement riches, acquises par le prolétariat et les masses révolutionnaires, au cours du demi-siècle où il a dirigé la Chine dans la révolution de démocratie nouvelle, dans la grande lutte de la révolution et de l’édification socialistes, et dans la grande lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et les réactionnaires de tous les pays.

    La pratique de l’humanité est un processus ininterrompu. Elle ne connaît jamais de fin.

    Il en est de même pour la connaissance de l’humanité. A chaque étape du développement, la vérité que l’on connaît est relative, qui comprend des facteurs de vérité absolue. Mais ce n’est pas la vérité absolue.

    Qu’est-ce que la vérité absolue ? Le président Mao en a donné une définition précise : « De la somme d’innombrables vérités relatives se constitue la vérité absolue. »

    Étant « innombrables », elles sont impossibles à dénombrer, et on ne finira jamais de les connaître. C’est pourquoi, aucun individu n’est à même d’épuiser la vérité absolue, ni de jouir d’une autorité absolue dans le domaine scientifique.

    Dühring se fit passer pour une sommité absolue qui « connaît tout », vanta que sa théorie était une « vérité définitive en dernière analyse », et que sa pensée échappait à « toute velléité d’une représentation du monde subjectivement limité ».

    Engels stigmatisa cette absurdité, indiquant que la connaissance de tout être humain est limitée par des conditions subjectives et objectives, et ne peut avoir de signification inconditionnelle et suprême.

    Et il n’existe pas au monde d’ « homme de génie infaillible », de surhomme qui possède la vérité absolue. Mais grâce aux efforts des générations, l’humanité n’a cessé d’approcher de la vérité absolue.

    A cet égard, seul le processus même de la connaissance humaine qui se développe sans cesse jouit d’une autorité inconditionnelle et suprême.

    Liou Chao-chi et les autres escrocs ne cessent de changer de tactiques pour s’opposer au marxisme, au léninisme, à la pensée Mao Zedong.

    Au début, ils ont fait du marxisme-léninisme quelque chose d’absolu pour pouvoir nier que la pensée Mao Zedong était un développement du marxisme-léninisme. Ce stratagème ayant échoué, ils ont fait de la pensée Mao Zedong quelque chose d’absolu, afin de nier que son développement était continu.

    La grandeur du président Mao réside dans le fait qu’il se tient sur le front de l’Histoire, faisant progresser d’un même pas sa pensée avec la pratique.

    En faisant de la pensée Mao Zedong quelque chose d’absolu, en la sclérosant, c’est s’opposer à la pensée Mao Zedong. Le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, loin d’épuiser la vérité, « sans cesse, dans la pratique, […] ouvre la voie à la connaissance de la vérité ».

    En apparence, Liou Chao-chi et les autres escrocs exaltent la pensée Mao Zedong, en réalité ils la rabaissent et la calomnient ; en apparence, ils établissent l’autorité absolue du président Mao, en réalité ils établissent la leur.

    Nous devons dénoncer résolument leur tentative perfide. Anti-Dühring a été écrit par Engels il y a environ un siècle. La réputation de Dühring fut pendant un temps brillante. Avec la sortie de Anti-Dühring, les ouvrages de Dühring tombèrent dans l’oubli en quelques années.

    Et Anti-Dühring d’Engels est devenu un des ouvrages marxistes les plus propagés, qui brille de tout son éclat jusqu’à ce jour. Maintenant, en tant que professeur par l’exemple négatif, Dühring n’a pas été complètement oublié.

    C’est en lisant Anti-Dühring que l’on sait qu’il a existé un certain Dühring. Le jugement de l’Histoire est impitoyable ! Cependant, les escrocs tels que Liou Chao-chi, ne sont pas capables de tirer les leçons historiques de ce fait.

    Ils opposent aujourd’hui encore l’apriorisme à la théorie de la réflexion, se faisant passer pour des génies qui créent l’histoire, des messies naturels, des surhommes infaillibles, afin de réaliser leur complot criminel d’usurper le pouvoir du Parti et de l’État, et de restaurer le capitalisme.

    Mais ils se démènent en vain.

    Loin de pouvoir faire tourner à l’envers la roue de l’Histoire, ils ne peuvent qu’être réduits en miettes par elle.

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  • Dialectique et art de conduire sans accident

    par Siué Hsiang-tong, chauffeur d’une compagnie de transport d’une unité de l’Armée populaire de Libération de Chine, 1972

    Entré dans l’armée en 1968, je commençai, après avoir suivi un court stage de formation, à conduire seul un camion pour assumer des tâches de transport.

    Avec des problèmes à résoudre en tête et tout en accomplissant mon travail, j’étudiais en liaison avec la pratique la grande théorie du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat ; je m’inspirais de la pensée Mao Zedong pour manœuvrer le volant et ne cessais de faire le bilan de mon expérience en recourant à la méthode dite « un se divise en deux », je roulai ainsi plus de 35 200 kilomètres sans accident.

    Le président Mao, notre grand dirigeant, nous enseigne : « L’idéologie et la politique commandent ; elles sont l’âme de tout. Le moindre relâchement dans notre travail idéologique et politique entraînera dans la mauvaise voie notre travail économique et technique. »

    Plus d’une année de pratique m’a fait profondément comprendre que la lutte entre les deux idéologies — prolétarienne et bourgeoise — existe également dans la conduite automobile. C’est seulement en faisant en sorte que la technique soit commandée par la politique, la mécanisation par la révolutionnarisation, qu’il nous est possible de savoir comment faire face aux situations les plus complexes, surmonter les difficultés et accomplir notre tâche.

    Être préparé et ne pas être préparé

    Notre compagnie est stationnée dans une grande ville où les rues sont nombreuses et pleines de piétons. Au début, quand je conduisais seul, je rencontrais souvent des situations imprévues.

    On a dit : « L’utilisation d’une machine comporte naturellement des dangers et les accidents sont inévitables. » Moi-même, je trouvais ce propos juste, et vivais dans la hantise de l’accident.

    Après avoir étudié les œuvres du président Mao, je compris que ce point de vue n’était pas conforme aux instructions du président Mao qui nous enseigne : « Quelle que soit la chose qu’on fait, on ne peut connaître les lois qui la régissent, on ne sait comment l’entreprendre et on n’arrive à bien la faire que si l’on en comprend les conditions, le caractère et les rapports avec les autres choses. »

    Pour éviter l’accident, il est indispensable de connaître et de maîtriser les lois du travail. Lorsqu’on conduit en ville, on doit tenir compte à tout instant des piétons.

    Souvent, j’observais attentivement le comportement des piétons dans la rue, pour déterminer s’il s’agissait de paysans venant d’arriver en ville ou de citadins, suivant qu’ils hâtaient le pas, ou qu’ils étaient absorbés par des pensées tout en marchant. C’est ainsi que je pouvais décider où ralentir et où utiliser tel rapport de vitesse.

    Ayant ainsi à l’esprit un tableau des différents comportements des piétons et une carte  «vivante », je savais comment m’y prendre en fonction de la situation.

    Si je rencontre un piéton qui semble plongé dans ses réflexions, je klaxonne de loin pour l’avertir.

    Dans ce cas, si je klaxonnais seulement en approchant de lui, effrayé, il ne saurait de quel côté se jeter pour me livrer passage. En pareille circonstance, l’accident se produit alors qu’on cherche à s’éviter mutuellement. J’ai aussi observé les enfants quand ils traversent un carrefour, en suivant le passage réservé aux piétons.

    Lorsqu’un enfant traverse la rue, il suit, dans la plupart des cas, les adultes, mais s’il s’agit d’un groupe, c’est différent. Si l’un traverse la rue, tous les autres le suivent en file indienne. Si, par hasard, un agent de la circulation les presse, ils courent plus vite encore.

    Dans ce cas, je prête une attention particulière à celui qui est en tête. Un jour, alors que mon camion arrivait à l’entrée d’une ruelle, un cerceau de fer roula subitement dans la rue et je compris immédiatement qu’un enfant ne devait pas être loin. Je stoppai aussitôt et effectivement, je vis un petit garçon déboucher de la ruelle en courant.

    Connaissant mieux la situation, je maîtrisais mieux les lois régissant mon travail ; la part d’imprévu ayant diminué, je pouvais mieux dominer la situation.

    Cependant, on ne peut jamais tout prévoir. Un jour, un paysan roulait à bicyclette devant moi, en tenant sa droite. Lorsque je klaxonnai pour le dépasser, il tourna subitement à gauche et tomba au milieu de la chaussée.

    N’ayant plus le temps de freiner, je donnai un brusque coup devolant et le camion quitta la route. Depuis lors, je suis toujours prêt à faire face à des incidents de ce genre. D’une part, je garde une haute vigilance en toutes circonstances.

    Quand je suis au volant, je prête toujours la même attention, qu’il s’agisse d’une grande route ou d’une route étroite, d’une route bien entretenue ou d’une mauvaise route.

    Si les piétons sont rares, je conduis avec la même vigilance que s’ils étaient très nombreux et je fais de même sur une route déserte. Lorsque je conduis un camion vide, je prends les mêmes précautions que s’il était chargé.

    En conduisant dans les rues, je garde toujours une certaine distance entre mon camion et les piétons ou les autres véhicules, afin d’avoir une marge suffisante pour la manœuvre. D’autre part, je fais tous les préparatifs matériels. Je veille consciencieusement à la lubrification des pièces, au resserrement des boulons, à l’entretien du camion et à la vérification de son fonctionnement.

    J’examine mon camion avant le départ, en cours de route et au retour.

    Étant préparé en prévision d’une guerre, je le maintiens en bon état, de sorte que si besoin est, je puisse le faire démarrer et l’arrêter sans encombre.

    Être préparé ou ne pas être préparé, il y a là une grande différence. Si l’on est préparé, on est à même de faire face à toutes les éventualités et d’avoir la situation en main.

    Conditions favorables et défavorables

    D’habitude, les conducteurs aiment conduire sur de grandes routes, larges et unies ; ils redoutent les rues étroites et tortueuses, les chemins de montagnes accidentés.

    Ils préfèrent un véhicule neuf à un vieux. Ils croient que si les conditions sont bonnes, ils pourront mener à bien leur travail, tandis qu’autrement des accidents se produiront très probablement.

    Un jour, comme je me dirigeais vers une ville, je vis un véhicule renversé au milieu d’une route goudronnée. Cet accident, pensai-je, est dû probablement à la négligence du conducteur. Juste à ce moment, une voiture arrivait à toute allure, en sens inverse, cherchant à dépasser un triporteur.

    Celui-ci ne lui livrant pas passage, le conducteur de cette voiture s’obstina à le dépasser en franchissant la ligne médiane. Légèrement distrait, je m’en aperçus un peu trop tard. Au moment critique où nous allions nous heurter, je braquai énergiquement et mon camion quitta la route pour foncer sur l’accotement.

    Cet accident évité me fit comprendre  «que les causes externes constituent la condition des changements, que les causes internes en sont la base, et que les causes externes opèrent par l’intermédiaire des causes internes ».

    Les conditions objectives que constituent l’état des routes et celui des véhicules revêtent une certaine importance dans la prévention des accidents, mais le facteur décisif, c’est l’homme. Si un conducteur est déterminé à servir le peuple de tout cœur, qu’il garde toujours présent à l’esprit cet enseignement du président Mao : « Notre devoir, c’est d’être responsables envers le peuple.

    Chacune de nos paroles, chacun de nos actes et chacune de nos mesures politiques doivent répondre aux intérêts du peuple », et qu’il manifeste un profond sens des responsabilités lorsqu’il appuie sur l’accélérateur, manœuvre le volant et freine, les facteurs défavorables que sont les mauvaises routes et les vieilles voitures peuvent, dans des conditions déterminées, se transformer en leurs contraires, et une conduite sûre des véhicules peut être assurée. Si un conducteur n’a pas une telle attitude, ni les bonnes routes ni les véhicules neufs ne peuvent garantir qu’il ne causera pas d’accidents.

    C’est pourquoi, en conduisant sur une large route où les piétons sont rares, j’ai toujours maintenu une grande vigilance et roulé à une vitesse raisonnable.

    Parfois, j’avais à bord de mon camion des camarades qui aimaient rouler vite, mais je n’en gardais pas moins mon sang-froid et je manifestais un état d’esprit enthousiaste mais calme. Je conduisais avec toute mon attention et selon une règle bien établie et je n’ai jamais accéléré pour le plaisir de faire de la vitesse.

    Lorsque la route ou le temps était mauvais, je m’efforçais toujours de surmonter les obstacles pour faire de ma mission un succès, en agissant selon cet enseignement que le président Mao nous donne dans son article Du Gouvernement de coalition :  «Cette armée va toujours de l’avant, intrépide et décidée à triompher de n’importe quel ennemi. Jamais elle ne se laissera soumettre. »

    Un jour, avec un camarade, je transportais du bois d’un district à une école du « 7 Mai » située dans un autre district. Un vent violent soufflait et le chemin était cahoteux. Il faisait si sombre que même à la lumière des phares, je ne pouvais voir clairement le chemin.

    A la moindre négligence de ma part, mon camion risquait de finir dans le fossé. Nous nous arrêtions fréquemment, puis nous nous remettions en route.

    Après avoir passé plusieurs virages dangereux et franchi plusieurs cours d’eau, nous arrivâmes au pied d’un grand barrage récemment construit. Le chemin était raide et glissant, nous tentâmes vainement à deux reprises d’y faire grimper notre camion.

    Le rayon des phares étant alors dirigé vers le ciel, nous ne voyions pas le chemin. Nous descendîmes alors du camion pour l’explorer.

    Ce ne fut qu’après une lutte pénible que nous parvînmes à grimper la pente et arrivâmes victorieusement à destination. Une autre fois, par un temps neigeux, je me mis en route pour remplir une mission.

    La route était étroite et glissante, et les piétons nombreux. Je conduisais mon camion avec difficulté.

    Je traversais une rue quand je vis, à une vingtaine de mètres devant moi, un ouvrier en bicyclette qui tâchait de laisser le passage à un autobus qui le suivait. Me doutant qu’il allait tomber, je concentrai toute mon attention et conduisis avec une extrême prudence.

    Ainsi que je le prévoyais, il glissa et tomba au milieu de la chaussée, à quelque 6 mètres de mon camion. Du fait que j’avais prévu ce qui allait se passer et pris mes précautions, un grave accident avait été évité.

    Le président Mao nous enseigne : « Un chef militaire ne peut s’attendre à remporter la victoire au-delà des limites imposées par les conditions matérielles, mais il peut et il doit lutter pour la victoire dans les limites mêmes de ces conditions. La scène où se déroulent ses activités est bâtie sur les conditions matérielles objectives, mais il peut, sur cette scène, conduire des actions magnifiques, d’une grandeur épique. »

    Il en est de même dans la conduite automobile. Si nous donnons libre cours à l’initiative des conducteurs en faisant en sorte que la politique commande la technique, les conditions objectives même défavorables ne peuvent nous empêcher de rouler sans accident et d’accomplir victorieusement nos tâches.

    Être expérimenté et ne pas être expérimenté

    Quand je commençai à conduire seul, j’étais loin d’être audacieux car je pensais qu’étant donné ma courte formation, je manquais d’expérience pratique.

    Que faire ? Le président Mao nous enseigne : « Étudier dans les livres, c’est une façon d’apprendre ; appliquer ce qu’on a appris, c’en est une autre, plus importante encore.

    Notre méthode principale, c’est d’apprendre à faire la guerre en la faisant. » Conformément à cet enseignement du président Mao, je pris l’initiative d’assumer les tâches de transport. Dans l’accomplissement de ces tâches, je faisais constamment le bilan de l’expérience et me mettais modestement à l’école des autres camarades.

    J’observais attentivement leurs gestes et réflexes pour les comparer avec les miens, afin d’acquérir de l’expérience. Chaque fois que quelqu’un causait un accident, j’analysais consciencieusement le cas, en vue d’en découvrir la raison et de rechercher si j’avais commis aussi des imprudences susceptibles d’entraîner semblable accident.

    Tout cela dans le but d’en tirer la leçon.

    Sans prendre exemple sur l’expérience d’avant-garde d’autrui nous ne pouvons faire de progrès, car il faut toujours apprendre auprès des masses ; et sans savoir tirer la leçon des accidents causés par les autres, nous risquons d’occasionner des accidents semblables.

    Ayant étudié la brillante doctrine philosophique du président Mao, j’ai profondément compris que l’habileté et l’inexpérience étaient relatives, et que dans des conditions déterminées, l’inexpérience pouvait se transformer en habileté.

    L’essentiel est d’avoir un point de vue juste.

    Quand je me mis à conduire seul, je manquais de hardiesse parce que je n’avais ni bonne technique ni expérience ; de plus, je craignais de causer des accidents.

    Je cherchai tout d’abord à me débarrasser de toute idée de  «crainte » et à la remplacer par l’audace ; ainsi libérai-je ma pensée et montrai-je de l’esprit d’initiative.

    Un certain laps de temps s’étant écoulé sans que j’aie causé d’accident, un nouvel état d’esprit se fit jour en moi : orgueil et contentement de soi. Je pensais que la conduite d’un camion n’avait rien de spécial et je rêvais de conduire toujours plus vite pour montrer aux autres de quoi j’étais capable.

    De telles idées erronées devaient être éliminées immédiatement, sinon elles allaient entraîner des accidents. Pour me débarrasser de ce complexe d’orgueil, je dévoilai à fond mes idées erronées et les critiquai, en insistant sur le danger qu’elles impliquaient, et, avec l’aide de mes camarades, je pris des mesures concrètes pour les écarter.

    Avec le temps, ma technique s’améliora et j’accumulai une riche expérience ; j’étais capable d’affronter avec habileté maintes situations.

    A ce stade, j’aurais pu être enclin à me contenter de cet état de choses, à ne plus désirer faire de progrès sur le plan idéologique, et à ne plus me perfectionner sur le plan technique.

    J’étudiai alors cet enseignement du président Mao : « Beaucoup de choses peuvent devenir un fardeau, une charge, si nous nous y attachons aveuglément et inconsciemment. »

    Je m’efforçai d’acquérir un style de travail fait de modestie et de prudence, et guidai mon action avec l’idée de la révolution continue.

    Je considérai la cabine comme une salle de classe pour étudier la pensée Mao Zedong, et je me livrai à cette étude partout où je conduisais, faisant du processus de la conduite un processus d’une étude consciencieuse de la pensée Mao Zedong, un processus de la transformation de ma conception du monde, et élevant ma conscience de la nécessité d’appliquer la ligne révolutionnaire du président Mao au cours de la lutte réelle.

    Depuis plus d’un an, de par ma propre pratique et en m’inspirant de l’expérience d’autrui, je peux garder toujours à l’esprit ce qui suit : penser toujours aux enseignements de notre grand dirigeant, le président Mao, considérer l’accomplissement de ma tâche — bien conduire le camion — comme un témoignage de ma fidélité à la ligne révolutionnaire du président Mao, et comme une contribution à la révolution chinoise et à la révolution mondiale ; avoir toujours à l’esprit la lutte de classes et prendre le camion comme un instrument de la lutte de classes ; conduire dans l’intérêt de la consolidation de la dictature du prolétariat, rehausser à tout moment la vigilance et ne laisser aux ennemis de classe aucune occasion de provoquer des troubles ; garder toujours à la mémoire la défense de la patrie pour que ma pensée, mon style de travail, mon travail et ma façon de vivre soient marqués par un esprit militant, afin de répondre aux besoins des préparatifs en prévision d’une guerre ; ne jamais oublier que notre devoir est d’être responsables envers le peuple et que chacune de nos paroles, chacun de nos actes doit répondre aux intérêts du peuple et que ma seule volonté est de défendre le peuple, de l’aimer et de le servir de tout cœur.

    Si un accident inévitable se produit tandis que je conduis, je suis déterminé à sacrifier ma vie sans aucune hésitation pour défendre les intérêts du peuple.

    Le camion roule en ligne droite, toutefois la situation change constamment, et il y a une lutte continue entre les deux conceptions du monde quand on tient le volant.

    Ce n’est qu’en étudiant consciencieusement la pensée Mao Zedong et en subordonnant la technique à la politique qu’il est possible de progresser victorieusement, en toute circonstance, en suivant la ligne révolutionnaire du président Mao.

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  • ‘‘Deux fusionnent en un’’, philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste

    par le Groupe rédactionnel de la vaste critique révolutionnaire de l’École du Parti relevant du Comité Central du Parti Communiste de Chine1971

    Notre grand dirigeant, le président Mao, a indiqué : « Toute chose se divise invariablement en deux ».

    « La loi de la contradiction inhérente aux choses, aux phénomènes, ou loi de l’unité des contraires, est la loi fondamentale de la dialectique matérialiste. » (De la contradiction)

    Cette thèse scientifique du président Mao est une expression profonde de la loi objective des choses et expose de façon pénétrante la quintessence de la dialectique matérialiste.

    Elle est une arme acérée dont le prolétariat et les révolutionnaires se servent pour mener les trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique, ainsi que pour consolider la dictature du prolétariat et poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat.

    La large propagation du concept un se divise en deux parmi les masses populaires a suscité la haine et la peur extrême d’une poignée d’ennemis de classe.

    En 1964, Liu Shaoqi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, incita le renégat Yang Xianzhen, son agent dans les milieux philosophiques, à provoquer un débat acharné sur la question : un se divise en deux ou « deux fusionnent en un » ?

    Le quartier général prolétarien ayant à sa tête le président Mao dirigea directement cette lutte de principe d’importance majeure sur le front philosophique en Chine.

    Armés de la pensée Mao Zedong, les ouvriers, paysans et soldats, cadres et intellectuels révolutionnaires critiquèrent le concept réactionnaire dit « deux fusionnent en un » et le démolirent grâce à la dialectique révolutionnaire un se divise en deux. Ce « deux fusionnent en un », base théorique de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi, a été introduit dans les domaines politique, économique, idéologique, culturel, artistique et autres.

    Afin d’éliminer les vestiges de l’influence pernicieuse de cette ligne révisionniste contre-révolutionnaire dans toutes les sphères d’activités, nous devons critiquer plus énergiquement encore l’idéalisme bourgeois et la métaphysique bourgeoise de Liu Shaoqi, de Yang Xianzhen et d’autres escrocs politiques du même genre et stigmatiser le concept réactionnaire « deux fusionnent en un ».

    Une réaction contre la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat

    Sur l’ordre de Liu Shaoqi, le renégat Yang Xianzhen, qui s’était depuis longtemps déjà prosterné devant les réactionnaires kuomintaniens, entra en lice à tous les moments cruciaux de la révolution socialiste pour lancer des attaques contre le Parti dans le domaine de la philosophie.

    Il s’opposa furieusement à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et tenta d’utiliser la conception réactionnaire du monde, caractérisée par le concept « deux fusionnent en un », pour réformer notre Parti et notre pays.

    En 1952, Yang Xianzhen élabora sa théorie de triste notoriété, « La base économique intégrale », et prêcha l’intégration de l’économie socialiste à l’économie capitaliste, pour conférer un vernis théorique au sinistre programme de Liu Shaoqi destiné à développer le capitalisme — « coopération entre les cinq secteurs économiques et consolidation du système de démocratie nouvelle ».

    En 1958, Yang Xianzhen, mû par des motifs inavouables, prôna « l’utilisation de l’identité des contraires » et, par insinuations, calomnia notre Parti en prétendant que celui-ci « ne parlait que de la lutte entre les contraires, et pas de leur unité ».

    Son but était de fournir une base philosophique à « l’extinction de la lutte de classes » prêchée par Liu Shaoqi et de s’opposer à la grande œuvre du président Mao De la juste solution des contradictions au sein du peuple.

    De 1960 à 1962, la clique contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi complota une restauration contre-révolutionnaire à partir du sommet, en étroite coordination avec le chœur anti-chinois déclenché par l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction.

    A cette époque, Yang Xianzhen se démenait tant et plus pour propager sa philosophie réactionnaire, s’opposant plus furieusement que jamais à la brillante doctrine philosophique du président Mao. Clamant que l’unité des contraires était synonyme de « points communs », il prétendait que nous en avions avec l’impérialisme américain, et que nous et le révisionnisme moderne étions « les mêmes avec seulement certaines différences ».

    Il prônait ouvertement l’« intégration » du prolétariat à la bourgeoisie, du socialisme à l’impérialisme, du marxisme au révisionnisme. Le président Mao fut le premier à s’apercevoir du danger des complots contre-révolutionnaires de Liu Shaoqi et de sa clique et, maintes fois, mit en garde tout le Parti et tout le peuple contre le révisionnisme.

    A la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, tenue en 1962, le président Mao formula plus complètement encore la ligne fondamentale pour notre Parti durant toute la période historique du socialisme et lança le grand appel : « Ne jamais oublier la lutte de classes ».

    Sous sa clairvoyante direction, notre Parti renforça la propagande au sujet de la dialectique révolutionnaire un se divise en deux ainsi que l’éducation sous ce rapport, déclencha un vaste mouvement d’éducation socialiste, engagea une polémique ouverte avec le révisionnisme moderne ayant comme centre la clique renégate révisionniste soviétique, et porta des coups cinglants aux ennemis de classe à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

    Néanmoins, tous ces avertissements et toutes ces luttes ne purent et ne pouvaient d’ailleurs changer la nature contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi, Yang Xianzhen et consorts, impatients de restaurer le capitalisme. Yang Xianzhen fut le premier à colporter ouvertement le concept dit « deux fusionnent en un », dans la salle de conférence de l’ancienne École supérieure du Parti. Selon un plan bien établi, cette philosophie réactionnaire fut portée à la connaissance du public en 1964.

    Lénine a dit que la lutte dans le domaine de la philosophie « exprime, au fond, les tendances et l’idéologie des classes ennemies de la société contemporaine ». (Matérialisme et Empiriocriticisme) La machination qu’était le « deux fusionnent en un » visait, extérieurement, à répondre aux besoins de l’impérialisme et du social-impérialisme dans leur subversion de la grande Chine socialiste et, intérieurement, à satisfaire les besoins de la bourgeoisie en vue d’une restauration contre-révolutionnaire.

    Cette philosophie était un instrument au service de Liu Shaoqi dans ses efforts pour restaurer le capitalisme, une réaction contre la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

    Un idéalisme bourgeois et une métaphysique bourgeoise à cent pour cent.

    Pour s’opposer à la philosophie marxiste, tous les opportunistes et révisionnistes se sont toujours appliqués à oblitérer la ligne de démarcation entre le matérialisme et l’idéalisme ainsi qu’entre la dialectique et la métaphysique.

    Et c’est précisément à cette méprisable tactique contre-révolutionnaire que le renégat Yang Xianzhen eut recours pour placer sa camelote réactionnaire. Il la revêtit du manteau de la dialectique et prétendit que « deux fusionnent en un » et « un se divise en deux » avaient « la même signification ».

    Il tenta délibérément de nier l’antagonisme fondamental existant entre un se divise en deux et « deux fusionnent en un ». Lénine a indiqué : « Le dédoublement de l’un et la connaissance de ses parties contradictoires, voilà le fond… de la dialectique. » (A propos de la dialectique)

    « On peut brièvement définir la dialectique comme la théorie de l’unité des contraires. Par là on saisira le noyau de la dialectique, mais cela exige des explications et un développement. » (Résumé de la Science de la logique de Hegel)

    Le président Mao a développé cette grande idée de Lénine dans De la contradictionDe la juste solution des contradictions au sein du peuple et d’autres importants ouvrages philosophiques.

    Le président Mao dit : « La loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers.

    Cette loi agit universellement aussi bien dans la nature que dans la société humaine et dans la pensée des hommes. Entre les aspects opposés de la contradiction, il y a à la fois unité et lutte, c’est cela même qui pousse les choses et les phénomènes à se mouvoir et à changer. » (De la juste solution des contradictions au sein du peuple)

    Le concept un se divise en deux exprime de façon pénétrante et résume brièvement la loi de l’unité des contraires et saisit le fond de la dialectique matérialiste. Selon ce concept, toute chose renferme des contradictions. Les deux aspects de la contradiction dépendent l’un de l’autre et luttent entre eux, et c’est ce qui détermine la vie de toute chose.

    La nature, la société et la pensée sont remplies de contradictions et de luttes, et il n’existe aucune chose telle que « deux fusionnent en un ». Sans contradiction, il n’y aurait ni nature, ni société, ni pensée, et le monde n’existerait pas.

    Les contradictions sont présentes dans tous les processus et, du début à la fin, animent le développement des choses. Les contradictions apparaissent sans cesse et sont constamment résolues, telle est la loi universelle du développement des choses.

    En appliquant le concept un se divise en deux dans l’examen de la société socialiste, nous devons reconnaître que, tout au long de la période historique du socialisme, il y a les classes, les contradictions de classe et la lutte de classes, il y a la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, il y a le danger d’une restauration du capitalisme et la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du révisionnisme moderne.

    Pour résoudre ces contradictions, nous devons renforcer la dictature du prolétariat et, sous sa direction, nous en tenir à la continuation de la révolution. Même en société communiste, il y aura des contradictions et d’innombrables luttes entre ce qui est nouveau et ce qui est ancien, entre ce qui est avancé et ce qui est arriéré et entre ce qui est juste et ce qui est erroné.

    Seuls ceux qui s’en tiennent à ce concept et l’appliquent pour guider la pratique révolutionnaire sont des matérialistes dialectiques conséquents. Nier ce concept revient à nier l’universalité de la contradiction et trahir la dialectique matérialiste, ce qui mène immanquablement à la trahison politique de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat.

    L’essence du « deux fusionnent en un », c’est de fusionner les contradictions, liquider la lutte, combattre la révolution, afin d’« intégrer » le prolétariat à la bourgeoisie, le marxisme au révisionnisme, le socialisme à l’impérialisme et au social-impérialisme.

    Cette conception idéaliste et métaphysique du monde, conception du monde extrêmement réactionnaire propre à la bourgeoisie, est diamétralement à l’opposé de la conception du monde dite un se divise en deux.

    Réfuter la théorie des « besoins communs »

    Yang Xianzhen a dit maintes fois que l’identité des contraires consistait en « points communs » et en « choses communes ». Il a dénaturé la thèse qui s’y rapporte formulée par Lénine, en prétendant que « l’identité dans la sphère de la dialectique » était « la recherche des besoins communs ».

    Lisons ce que le grand Lénine a écrit à ce sujet.

    Lénine a indiqué : « La dialectique est la théorie qui montre comment les contraires peuvent être et sont habituellement (et deviennent) identiques — dans quelles conditions ils sont identiques en se convertissant l’un en l’autre — pourquoi l’entendement humain ne doit pas prendre ces contraires pour morts, pétrifiés, mais pour vivants, conditionnés, mobiles, se convertissant l’un en l’autre. » (Résumé de la Science de la logique de Hegel)

    Lénine parle ici de l’identité des contraires. Y a-t-il là la moindre trace de « points communs »  et de « besoins communs » ? Yang Xianzhen mentait effrontément et calomniait Lénine quand il prétendait que ce que Lénine entendait par identité des contraires, c’était les« besoins communs ».

    Dans De la contradiction, le président Mao explique de façon pénétrante l’idée de Lénine sur l’identité des contraires. Le président Mao indique clairement : « Tous les contraires sont liés entre eux; non seulement ils coexistent dans l’unité dans des conditions déterminées, mais ils se convertissent l’un en l’autre dans d’autres conditions déterminées, tel est le plein sens de l’identité des contraires. »

    L’enseignement du président Mao nous dit clairement : la première signification de l’identité des contraires est que les deux aspects contradictoires dépendent l’un de l’autre dans des conditions déterminées.

    Par exemple, durant la révolution de démocratie nouvelle en Chine, les masses populaires d’une part et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’autre, le prolétariat et la bourgeoisie n’existaient pas isolément, mais avaient leur contraire comme condition préalable de leur existence et coexistaient dans l’unité.

    Nous devons interpréter la première signification de l’identité des contraires de cette manière seulement et ne devons jamais permettre à Yang Xianzhen de la dénaturer en la qualifiant de « besoins communs ».

    Est-ce que l’interdépendance entre les masses populaires opprimées d’une part et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’autre est due au fait qu’ils ont des « besoins communs » quelconques ? Certainement pas.

    Même lorsque la bourgeoisie nationale s’était jointe pendant une certaine période au front uni de la révolution démocratique nationale et avait, avec le prolétariat, certains besoins communs tels que la lutte contre l’impérialisme et le féodalisme, il n’y avait absolument pas d’identité entre le prolétariat et la bourgeoisie qui constituent les deux aspects d’une contradiction.

    Quand nous parlons de ces besoins communs, nous prenons le prolétariat, la paysannerie, la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale comme un aspect de la contradiction et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, comme l’autre. Dans la contradiction opposant le prolétariat à la bourgeoisie, le rapport entre eux est celui de l’exploiteur et de l’exploité et leurs aspirations sont fondamentalement différentes.

    Le président Mao a également indiqué que la question ne se limite pas au fait que les deux aspects de la contradiction se conditionnent mutuellement, ce qui est plus important encore, ils se transforment en leur opposé, dans des conditions déterminées, chacun prenant la position qui était à l’opposé.

    Tel est le second sens de l’identité des contraires.

    En dirigeant le peuple chinois durant plusieurs décennies de lutte héroïque, notre Parti a précisément pour objectif de réunir les conditions afin de promouvoir la transformation des choses et d’atteindre le but de la révolution. C’est ainsi qu’après la révolution de démocratie nouvelle, les masses populaires qui avaient été longtemps opprimées et exploitées se sont transformées en maîtres du pays, et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, qui les opprimaient et les exploitaient, ont été complètement renversés.

    Par la révolution socialiste dans la propriété des moyens de production, la propriété individuelle dans l’agriculture et l’artisanat a été transformée en propriété collective socialiste, et la propriété capitaliste dans l’industrie et le commerce a été transformée en propriété socialiste du peuple tout entier.

    Le renégat Yang Xianzhen a recouru à tous les moyens pour s’opposer à ces transformations révolutionnaires. Pour appeler les choses par leur nom, son concept réactionnaire des « besoins communs » n’est qu’une tentative pour soumettre à jamais le prolétariat et les autres travailleurs à une exploitation et à un asservissement impitoyables, et permettre à l’impérialisme, aux propriétaires fonciers et à la bourgeoisie de les fouler aux pieds.

    Réfuter le concept de l’« indivisibilité »

    Yang Xianzhen prônait inlassablement l’idée que les aspects opposés étaient des « liens qui ne peuvent être désunis ». Il proclamait que l’étude de la dialectique signifie « apprendre comment lier les deux idéologies opposées ». C’était là une tentative maladroite pour altérer la dialectique matérialiste.

    Celle-ci considère que ce qui constitue la nature d’une chose, c’est le caractère contradictoire inhérent à cette chose et sa divisibilité.

    Engels a indiqué : « Une fois que la dialectique, s’appuyant sur les résultats acquis aujourd’hui de notre expérience scientifique de la nature, a démontré que toutes les oppositions polaires en général sont déterminées par l’action réciproque des deux pôles opposés ; que la séparation et l’opposition de ces deux pôles ne peuvent exister que dans les limites de leur connexion réciproque et de leur union ; qu’inversement leur union ne réside que dans leur séparation et leur connexion réciproque que dans leur opposition. » (Dialectique de la Nature)

    C’est-à-dire que nous ne pouvons parler du lien entre les deux aspects opposés, sans parler de leur lutte et de leur divisibilité. Leur lutte mènera immanquablement à la rupture de leur lien, à la désintégration de l’unité et à un changement dans la nature de la chose.

    Par conséquent, le lien entre les aspects opposés est conditionnel et relatif tandis que leur divisibilité est inconditionnelle et absolue.

    Ainsi que l’a souligné le président Mao, « dans la société humaine comme dans la nature, un tout se divise toujours en parties, seulement le contenu et la forme varient selon les conditions concrètes. » (Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

    Il n’y a rien au monde qui ne puisse être divisé. Le développement des choses objectives a maintes fois infirmé l’idée caduque des métaphysiciens selon laquelle une chose ne peut être divisée. Diverses factions révisionnistes anti-marxistes, anciennes et nouvelles, ne sont-elles pas apparues au cours du développement du mouvement communiste international ?

    C’est durant le développement de notre Parti que les lignes opportunistes « de gauche » et de droite représentées par les renégats Chen Duxiu et Wang Ming ainsi que la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi ont fait leur apparition.

    C’est dans la lutte contre ces lignes erronées que la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao a remporté de grandes victoires.

    La « division » dans le sens révolutionnaire est donc une bonne et non une mauvaise chose. Elle aide à élever la conscience idéologique de l’homme, renforce l’unité des révolutionnaires, favorise le développement de la cause révolutionnaire du prolétariat et fait progresser la société.

    Yang Xianzhen n’a pas soufflé mot de la lutte et de la transformation des contradictions et a complètement nié la divisibilité des choses, présentant la dépendance réciproque des aspects opposés nécessaire à leur existence comme des « liens qui ne peuvent être désunis ».

    En fait, il n’a jamais existé de ces liens figés, exempts de contradictions et de transformation. En prônant la théorie de l’« indivisibilité », Yang Xianzhen était mû par d’infâmes motifs politiques.

    Quand, en 1956, la transformation socialiste de la propriété des moyens de production battait son plein en Chine, tel un prédicateur, il prêcha que pour le prolétariat et la bourgeoisie, « il est avantageux de s’unir alors que la division ne peut que leur nuire ».

    C’est là le même genre de sophismes que ceux prônés par Liu Shaoqi, comme par exemple « l’exploitation [par la bourgeoisie] a ses mérites » et la bourgeoisie et le prolétariat ont une « position identique ».

    Cela montre clairement qu’ils sont une bande de fidèles laquais de la bourgeoisie. La contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie est, par essence, antagoniste et irréconciliable et ne peut être résolue que par la révolution socialiste.

    Ainsi que l’a souligné le président Mao en 1959, pendant la révolution socialiste, la lutte à mort entre les deux grandes classes opposées — le prolétariat et la bourgeoisie — « se poursuivra encore, pendant vingt ans au moins, peut-être même pendant un demi-siècle ; en somme, ces luttes ne prendront fin qu’avec la disparition complète des classes ».

    Dans un certain sens, continuer énergiquement la révolution sous la dictature du prolétariat signifie consommer la séparation radicale du prolétariat d’avec la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses.

    Dans la lutte implacable entre ces deux classes, comment pourrions-nous « fusionner deux en un » ?

    Si nous devions « fusionner » avec la bourgeoisie, si nous oubliions les classes, la lutte de classes et la dictature du prolétariat, « alors il se passerait peu de temps, peut-être quelques années ou une décennie tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contre-révolutionnaire n’ait inévitablement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur. Que les camarades veuillent bien réfléchir à tout le danger que représenterait une telle situation ! »

    Si Yang Xianzhen a prêché avec un tel acharnement que le prolétariat et la bourgeoisie devaient « s’intégrer » et non pas « se séparer », c’était précisément dans le but de faire aboutir le complot contre-révolutionnaire de restauration du capitalisme.

    Réfutation du concept « La synthèse signifie « deux fusionnent en un » »

    Yang Xianzhen et consorts ont aussi prétendu que l’analyse signifie « un se divise en deux » tandis que la synthèse signifie « deux fusionnent en un ». Il ne s’agit pas là uniquement d’une ignorance de la philosophie marxiste de leur part ; leur but réel était de détruire le rapport dialectique entre l’analyse et la synthèse et de remplacer la dialectique matérialiste par la métaphysique réactionnaire.

    La philosophie marxiste nous enseigne que l’analyse et la synthèse sont une loi objective des choses et des phénomènes et, en même temps, une méthode permettant à l’homme de connaître les choses.

    L’analyse montre comment une unité se divise en deux parties différentes et la lutte qui se déroule entre elles ; la synthèse montre comment, par la lutte entre les deux aspects opposés, l’un domine, triomphe de l’autre et l’élimine ; comment une ancienne contradiction est résolue comment une nouvelle apparaît, et comment une chose ancienne est éliminée et comment une chose nouvelle triomphe.

    La synthèse signifie que l’un « dévore » l’autre.

    Le cours du développement historique est : ce qui est révolutionnaire « dévore » toujours ce qui est réactionnaire, et ce qui est correct « dévore » toujours ce qui est erroné.

    Mais il faut pour traverser maintes luttes complexes et tortueuses. Comme le dit le président Mao, dans la « lutte de classes, certaines sont victorieuses, d’autres sont éliminées. Cela, c’est l’histoire des civilisations depuis des millénaires, interpréter l’histoire d’après ce point de vue, cela s’appelle le matérialisme historique ; se placer à l’opposé de ce point de vue, c’est de l’idéalisme historique. » (Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte)

    L’histoire de la civilisation de l’humanité est sous le signe de la lutte de classes, une histoire au cours de laquelle les classes révolutionnaires écrasent et « dévorent » les classes réactionnaires.

    L’impérialisme, dirigé par les États-Unis, le social-impérialisme et tous les autres systèmes d’exploitation seront en fin de compte « dévorés » par le socialisme et le communisme. C’est là une loi objective indépendante de la volonté de l’homme.

    Quand elles se reflètent dans l’esprit de l’homme, cette analyse et cette synthèse objectives exigent que nous procédions à une analyse concrète du mouvement des contradictions dans tout et, sur cette base, que nous procédions à une synthèse et mettions en lumière la nature de la question impliquée et trouvions la méthode pour la résoudre.

    Les contradictions qualitativement différentes sont résolues par des méthodes différentes.

    Il est tout à fait évident que des analyses et synthèses, objectives ou subjectives, ne peuvent être qu’un se divise en deux et non « deux fusionnent en un ».

    L’analyse et la synthèse sont étroitement liées. On trouve la synthèse dans l’analyse et l’analyse dans la synthèse. C’est ainsi que Engels a dit de la chimie : « La chimie dans laquelle l’analyse est la forme de recherche prédominante, n’est rien sans le pôle opposé de celle-ci : la synthèse ». (Dialectique de la Nature)

    Yang Xianzhen et compagnie ont nié le rapport entre elles et prétendu que « l’analyse signifie « un se divise en deux » tandis que la synthèse signifie « deux fusionnent en un ». C’est là la même baliverne que le dualisme bourgeois prôné par Trotsky : « La politique — marxiste ; l’art — bourgeois. »

    Dans De la contradiction, le président Mao souligne : « C’est seulement lorsque Marx et Engels, les grands protagonistes du mouvement prolétarien, eurent généralisé les résultats positifs obtenus par l’humanité au cours du développement de la connaissance et qu’ils eurent, en particulier, repris dans un esprit critique les éléments rationnels de la dialectique de Hegel et créé la grande théorie du matérialisme dialectique et historique qu’une révolution sans précédent se produisit dans l’histoire de la connaissance humaine. »

    Le président Mao a expliqué d’une manière extrêmement approfondie comment les fondateurs du marxisme ont analysé et synthétisé les réalisations dans l’histoire de la connaissance humaine.

    Marx et Engels n’ont ni accepté ni rejeté de façon absolue la dialectique hégélienne, ils ont, divisant un en deux, critiqué sa forme idéaliste et en ont retenu le fond, qui est rationnel. Cette analyse et cette synthèse démontrent pleinement l’esprit révolutionnaire prolétarien conséquent et l’attitude scientifique qu’ils n’ont cessé de préconiser.

    Ils ont créé pour nous un brillant exemple. Le processus au cours duquel nous résumons notre expérience est également un processus d’analyse et de synthèse.

    En s’engageant dans les luttes de la pratique sociale, les hommes ont accumulé une riche expérience, avec des succès et des échecs. En faisant le bilan de l’expérience, il est nécessaire de discerner ce qui est juste et ce qui est erroné, de retenu le premier et de rejeter le second.

    Cela signifie qu’il faut, à la lumière du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, soumettre les nombreuses données que nous procure la perception sensible au cours de la pratique à un processus de transformation et de reconstruction, « rejetant la balle pour conserver le grain, écartant ce qui est fallacieux pour ne garder que le vrai, procédant d’une chose à une autre, de l’externe à l’interne », élever la connaissance sensible jusqu’au niveau de la connaissance rationnelle et assimiler les lois internes inhérentes aux choses et aux phénomènes.

    Le mouvement des contraires – un se divise en deux – se retrouve tout au long de ce processus.

    Ayant ainsi résumé l’expérience, nous sommes capables de nous en tenir fermement à la vérité et de corriger nos erreurs, de « répandre les expériences profitables et de tirer des leçons des expériences de l’erreur. »

    Le courant réactionnaire du révisionnisme international

    La philosophie réactionnaire « deux fusionnent en un » a-t-elle été créée par les renégats Liu Shaoqi, Yang Xianzhen et consorts ? Non ! Ce n’est qu’une variante de la « conciliation des contradictions » des opportunistes et révisionnistes de la vieille ligne dans de nouvelles conditions historiques.

    Depuis la création du marxisme, les ennemis mortels du socialisme scientifique ont ouvertement prêché la théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions ».

    Proudhon déclarait qu’il voulait « rechercher le principe d’accommodement » afin de concilier les contradictions de la société capitaliste. Dühring a proféré des absurdités telles que le monde est « indivisible » et qu’« il n’y a pas de contradictions dans les choses ».

    Les chefs de file réactionnaires de la Deuxième Internationale avaient vainement tenté de remplacer la dialectique révolutionnaire par l’évolutionnisme vulgaire et de remplacer les théories marxistes de la lutte de classes et de la dictature du prolétariat par la « collaboration de classes ». Kautsky avait proclamé qu’« il n’y a pas deux classes dans une société qui n’aient des intérêts communs. Même entre les propriétaires d’esclaves et les esclaves il y a des intérêts communs. »

    « Il y a réellement des intérêts communs entre les capitalistes et les ouvriers. » Tous ces individus n’étaient que des hôtes passagers de l’histoire. Critiqués et dévoilés impitoyablement par Marx, Engels et Lénine, ils ont révélé leur véritable visage.

    Après la victoire de la Révolution d’Octobre en Russie, Déborine et consorts s’empressèrent de s’opposer rageusement à la théorie de l’unité des contraires formulée par Lénine. Ils prétendaient que les contradictions n’apparaissaient pas dès le début du processus, mais à un certain stade de son développement et que la solution des contradictions était la « conciliation des contraires ».

    Cette théorie de la « conciliation des contradictions » était un reflet en philosophie de la théorie de l’« extinction de la lutte de classes » de Boukharine qui affirme que « le capitalisme s’intégrera pacifiquement au socialisme ». Cette philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste a été sévèrement critiquée par Staline.

    Mais après avoir usurpé le pouvoir du Parti et de l’État en Union soviétique, la clique renégate de Khrouchtchev ranima et développa impudemment la philosophie réactionnaire de Déborine afin de restaurer le capitalisme dans tous les domaines.

    Se posant en sauveur, Khrouchtchev clamait : « Le monde est un et indivisible face à la menace d’un désastre thermonucléaire. De ce point de vue, nous appartenons tous à la race humaine. »

    Les renégats khrouchtchéviens ont cyniquement présenté cette philosophie révisionniste renégate comme un « développement créateur du marxisme-léninisme ».

    Quand ces renégats suscitèrent un contre-courant révisionniste qui visait la philosophie marxiste, notre grand dirigeant, le président Mao, avec la grande force d’âme du prolétariat, souligna à maintes reprises l’immense signification que revêt la propagation de la dialectique matérialiste.

    Il a indiqué : « Nous voudrions que la dialectique se répande progressivement et que tout le monde sache peu à peu utiliser cette méthode scientifique. » (Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

    Dans son discours à la Réunion des Partis communistes et ouvriers tenue à Moscou en 1957, il a de nouveau exposé de manière approfondie la dialectique révolutionnaire un se divise en deux et a porté un coup direct au contre-courant révisionniste.

    L’expérience historique du mouvement communiste international a plus d’une fois prouvé que si un parti marxiste-léniniste n’observe pas, n’analyse pas et ne règle pas les problèmes en partant du point de vue du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, il commettra des erreurs et dégénérera politiquement.

    Étant donné que la clique renégate révisionniste soviétique a totalement trahi aussi bien le matérialisme dialectique et le matérialisme historique que la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat, elle a inévitablement glissé de plus en plus sur la voie du révisionnisme et dégénéré en social-impérialisme.

    La théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions » est devenue aujourd’hui un instrument employé par le social-impérialisme révisionniste soviétique pour renforcer sa dictature fasciste, appliquer sa politique d’agression et collaborer avec l’impérialisme américain tout en lui disputant l’hégémonie mondiale. Les révisionnistes soviétiques réclament à grands cris la création d’une « communauté socialiste » et la « priorité aux intérêts communs ».

    C’est là une vaine tentative de leur part d’effacer les différences entre l’agresseur et la victime, l’exploiteur et l’exploité, le dominateur et le dominé.

    Ils veulent que les travailleurs des pays de la « communauté » sacrifient leurs propres intérêts, renoncent à leur indépendance et à leur souveraineté et « fusionnent » complètement dans l’« entité » de la domination coloniale du social-impérialisme. Mais la théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions » ne peut nullement les sauver. Les lois propres à la dialectique sont indépendantes de la volonté des révisionnistes.

    A l’heure actuelle, la lutte menée dans l’unité par les peuples du monde entier et beaucoup de pays petits et moyens contre l’hégémonie des deux superpuissances — l’impérialisme américain et le social-impérialisme — pour tracer une nette ligne de démarcation avec elles, est devenue un courant irrésistible de l’histoire.

    La dialectique révolutionnaire : un se divise en deux, pénètre profondément le cœur des peuples et elle est assimilée par de plus en plus de partis marxistes-léninistes et de révolutionnaires. Elle est devenue leur arme acérée dans la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de tous les pays.

    En unissant la vérité universelle du marxisme-léninisme avec la pratique concrète du mouvement révolutionnaire de leurs pays respectifs, les révolutionnaires de tous les pays renverseront le monde ancien et remporteront la victoire finale dans la révolution mondiale du prolétariat.

    NOTES

    (1) Pékin Information, n° 28, 17 juillet 1972.

    (2) Dépêche Hsinhua datée de Chekiachouang 10 août 1972.

    (3) Extraits d’un article paru dans le Hongqi, n°4, année 1971 sous le titre « Une arme acérée contre l’idéalisme » et publiés dans une dépêche Hsinhua datée de Pékin, 22 mai 1971.

    (4) « Transformer une chose en soi en chose pour nous », article de Renmin Ribao dont les extraits ont été publiés dans une dépêche d’Hsin-hua datée de Haugtcheou, le 3 septembre 1972.

    (5) « L’apriorisme est une philosophie réactionnaire pour duper le peuple travailleur » article de deux ouvriers du textile paru dans Hongqi n° 9 de l’année 1972 et dont les extraits ont été publiés dans une dépêche du Hsinhua datée de Pékin, le 5 septembre 1972.

    (6) Pékin Information, n° 10, 13 mars 1972.

    (7) Id., n° 30, 31 juillet 1972,

    (8) Id., n° 33, 21 août 1972.

    (9) Id., n° 5, 1er février 1971 (Brochure Béthune).

    (10) Id., n°21, 24 mai 1971 (idem).  

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  • De la base sociale de la clique antiparti de Lin Piao

    Yao Wen-yuan,
    Publié dans Hongqi, N° 3, 1975

    Notre pays pratique à l’heure actuelle le système marchand, et le système des salaires est inégal, il y a les salaires à huit échelons, etc.

    Tout cela, on ne peut que le restreindre sous la dictature du prolétariat.

    C’est pourquoi, si des gens comme Lin Piao accèdent au pouvoir, il leur est très facile d’instaurer le régime capitaliste. Nous devons donc lire davantage les œuvres marxistes-léninistes.

    Mao Zedong

    Parlant de la nécessité de bien comprendre le problème de la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, le président Mao a indiqué en termes explicites : «. . . si des gens comme Lin Piao accèdent au pouvoir, il leur est très facile d’instaurer le régime capitaliste. Nous devons donc lire davantage les œuvres marxistes-léninistes.»

    Une question d’une extrême importance se pose donc : à savoir, en quoi consiste la nature de classe des « gens comme Lin Paio », et à partir de quelle base sociale est née la clique antiparti de Lin Piao ?

    Il est certain qu’une bonne compréhension de cette question est absolument indispensable pour consolider la dictature du prolétariat et empêcher une restauration du capitalisme, pour appliquer avec fermeté la ligne fondamentale du Parti dans la période historique du socialisme et créer graduellement les conditions dans lesquelles la bourgeoisie ne pourra ni exister ni se reformer.

    Comme tous les révisionnistes et tous les courants d’idées révisionnistes, Lin Piao et sa ligne révisionniste ne constituent pas un phénomène fortuit.

    Lin Piao et ses partisans fanatiques étaient extrêmement isolés dans le Parti, l’armée et le peuple ; mais l’apparition de cette poignée d’individus extrêmement isolés, «coursiers célestes» «parcourant l’espace à leur gré», avait une profonde base sociale de classe.

    La clique antiparti de Lin Piao incarnait les intérêts des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie abattus, elle exprimait le désir de la réaction abattue de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer la dictature de la bourgeoisie.

    Ce point est bien clair. Cette clique s’opposait à la Grande Révolution culturelle prolétarienne, vouait une haine viscérale au système socialiste de dictature du prolétariat dans notre pays, qu’elle taxait calomnieusement de «dictature féodale» et de règne du « Ts’in Che Houang de notre temps. »

    Elle voulait faire en sorte que les propriétaires fonciers, les paysans riches, les mauvais éléments et les droitiers soient « libérés authentiquement sur les plans politique et économique », autrement dit transformer dans les domaines politique et économique la dictature du prolétariat en dictature des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie compradore, transformer le régime socialiste en régime capitaliste.

    En tant qu’agent, au sein du Parti, de la bourgeoisie qui s’acharne à opérer la restauration, la clique antiparti de Lin Piao a porté ses attaques contre le Parti et la dictature du prolétariat à un rare degré d’hystérie, allant jusqu’à créer des organisations d’agents secrets et tramer un coup d’État contre-révolutionnaire armé. Une telle rage montre que les réactionnaires qui ont perdu le pouvoir et ont été dépossédés de leurs moyens de production recourront à tous les procédés possibles pour recouvrer leurs positions de classe exploiteuse.

    Nous avons vu comment, après sa débâcle sur les plans politique et idéologique, Lin Piao, comme un joueur exaspéré, a tenté de «dévorer» le prolétariat et risqué le tout pour le tout, allant jusqu’à trahir la patrie en passant à l’ennemi.

    Avec beaucoup de patience, le président Mao et le Comité central du Parti ont essayé de l’éduquer et d’attendre dans l’espoir de pouvoir le récupérer, mais rien n’a pu faire changer sa nature de contre-révolutionnaire.

    Tout cela reflète la lutte à mort qui se déroule sous la dictature du prolétariat entre les deux classes antagonistes, le prolétariat et la bourgeoisie, lutte qui va durer encore très longtemps. Tant que les classes réactionnaires renversées continueront d’exister, au sein du Parti (comme dans la société) pourront se manifester des représentants de la bourgeoisie qui tentent de traduire leurs espoirs de restauration dans les actes.

    Nous devons donc redoubler de vigilance, éventer et écraser tout complot tramé par la réaction de l’intérieur et de l’extérieur, et ne nous laisser en aucun cas aller à l’insouciance.Cependant, une telle compréhension des choses n’embrasse pas encore l’ensemble du problème.

    La clique antiparti de Lin Piao incarnait non seulement les espoirs de restauration des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie renversés, mais aussi les espoirs des nouveaux éléments bourgeois engendrés dans la société socialiste et qui cherchent à usurper le pouvoir.

    Les éléments de cette clique présentent des caractéristiques propres aux nouveaux éléments bourgeois, un certain nombre d’entre eux sont eux-mêmes de tels éléments, et certains de leurs slogans répondent aux besoins et traduisent les aspirations des éléments bourgeois et des individus désireux de s’engager dans la voie capitaliste, qui tous exigent de développer le capitalisme.

    C’est sur ce deuxième aspect que nous devons pousser notre analyse.

    Le président Mao a indiqué : « Lénine a dit que « la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions. »

    De même, ils apparaissent chez une, partie de la classe ouvrière, une partie des communistes.

    Le style de vie bourgeois se manifeste au sein du prolétariat comme parmi le personnel des organismes d’État et autres. »

    Certains membres de la clique antiparti de Lin Piao sont justement de ces représentants de la bourgeoisie et du capitalisme nouvellement engendrés.

    Lin Li-kouo (fils de Lin Piao — N.d.T.) et sa petite « flotte » (nom de code d’une organisation d’agents secrets — N.d.T.), notamment, ne sont rien de moins que des éléments bourgeois et des éléments contre-révolutionnaires, antisocialistes, engendrés dans la société socialiste.

    L’influence de la bourgeoisie et celle de l’impérialisme et du révisionnisme internationaux sont la source politique et idéologique de nouveaux éléments bourgeois.

    Et le droit bourgeois constitue une base économique importante qui donne naissance à de tels éléments.

    Lénine a indiqué : « . . . dans la première phase de la société communiste (que l’on appelle ordinairement socialisme), le « droit bourgeois » est aboli non pas complètement., mais seulement en partie, seulement dans la mesure où la révolution économique a été faite, c’est-à-dire seulement en ce qui concerne les moyens de production. »

    « Il subsiste cependant dans son autre partie, en qualité de régulateur de la répartition des produits et de la répartition du travail entre les membres de la société. « Qui ne travaille pas ne doit pas manger » : ce principe socialiste est déjà réalisé ; « à quantité égale de travail, quantité égale de produits » : cet autre principe socialiste est déjà réalisé, lui aussi.

    Pourtant, ce n’est pas encore le communisme et cela n’élimine pas encore le « droit bourgeois » qui, à des hommes inégaux et pour une quantité inégale (inégale en fait) de travail, attribue une quantité égale de produits.»

    Le président Mao a dit : «. . . la Chine est un pays socialiste. Avant la Libération, c’était à peu près comme le capitalisme. Maintenant encore, on pratique le système des salaires à huit échelons, la répartition selon le travail, l’échange par l’intermédiaire de la monnaie, et tout cela ne diffère guère de l’ancienne société. La différence, c’est que le système de propriété a changé. »

    « Notre pays pratique à l’heure actuelle le système marchand, et le système des salaires est inégal, il y a les salaires à huit échelons, etc. Tout cela, on ne peut que le restreindre sous la dictature du prolétariat. »

    Dans la société socialiste existent encore deux formes de propriété socialiste : la propriété du peuple entier et la propriété collective. Et il résulte que notre pays pratique à l’heure actuelle le système marchand.

    Les analyses faites par Lénine et par le président Mao nous apprennent à propos du droit bourgeois – qui, en régime socialiste, existe encore inévitablement dans le domaine de la répartition et des échanges — qu’on doit le restreindre sous la dictature du prolétariat, afin de pouvoir, au cours du long processus de la révolution socialiste, réduire graduellement les trois différences (différence entre ouvriers et paysans, différence entre ville et campagne, différence entre travail intellectuel et travail manuel — N.d.T.), réduire les différences hiérarchiques, et créer progressivement les conditions matérielles et spirituelles qui permettront d’éliminer ces différences.

    Si, au contraire, au lieu d’agir de la sorte, on veut consolider, élargir et raffermir le droit bourgeois et la part d’inégalité qu’il entraîne, un phénomène de polarisation se produira inévitablement, c’est-à-dire que dans le domaine de la répartition, une minorité de gens s’empareront d’une quantité toujours croissante de marchandises et de monnaie par certaines voies légales et de nombreuses voies illégales.

    On assistera alors au déferlement des idées capitalistes de recherche de la richesse, du renom et du gain personnel, éveillées par ce «stimulant matériel»; l’accaparement du bien public, la spéculation, la concussion et la corruption, le vol et les pots-de-vin, entre autres abus, se multiplieront.

    Le principe capitaliste de l’échange des marchandises envahira la vie politique, sans même épargner la vie au sein du Parti, et désagrégera l’économie socialiste planifiée.

    L’exploitation capitaliste — conversion des marchandises et de la monnaie en capital, et transformation de la main-d’œuvre en marchandise — se reproduira, entraînant un changement de nature de la propriété dans certains secteurs et unités où est appliquée la ligne révisionniste, et le peuple travailleur sera de nouveau opprimé et exploité.

    Le résultat, c’est que parmi les membres du Parti, les ouvriers, les paysans aisés et le personnel des organismes d’État et autres émergera un petit nombre de nouveaux éléments bourgeois et de parvenus, qui auront trahi complètement le prolétariat et le peuple travailleur.

    Les camarades ouvriers ont raison de dire : « Le droit bourgeois, si on ne le limite pas, c’est lui qui limitera le développement du socialisme et poussera au développement du capitalisme.

    Or, quand la bourgeoisie voit ses forces économiques atteindre un certain degré de développement, ses agents cherchent alors à exercer leur domination sur le plan politique, à renverser ladictature du prolétariat et le régime socialiste, à transformer de fond en comble la propriété socialiste et ne se cachent même plus pour restaurer et développer le capitalisme.

    Dès qu’elle est au pouvoir, la nouvelle bourgeoisie commence par livrer le peuple à une répression sanglante tout en procédant à la restauration du capitalisme dans la superstructure, y compris dans les divers secteurs idéologico-culturels.

    Elle procède ensuite à une répartition en fonction du capital et des pouvoirs détenus, si bien que le principe « à chacun selon son travail» est vidé de sa substance.

    La poignée de nouveaux éléments bourgeois qui monopolisent les moyens de production détiennent en même temps sans partage le droit de répartir les_articles de consommation et autres produits.

    Tel est le processus de restauration qui s’est accompli aujourd’hui en Union soviétique.

    Beaucoup a déjà été dit dans le cadre des dénonciations et de la critique portant sur le cynisme avec lequel la clique antiparti de Lin Piao extorquait et accumulait des richesses, sur sa convoitise effrénée du mode de vie bourgeois, sur son recours au droit bourgeois pour se livrer à des opérations ignobles et sournoises servant ses propres fins. Mais le plus illustratif est encore le plan de coup d’Etat contre-révolutionnaire connu sous le nom : « Projet des ‘Travaux 571’. »

    Dans ce plan, ce qui sert à la clique antiparti de Lin Piao, pour encourager ou inciter certains individus de telle ou telle classe à s’opposer à la dictature du prolétariat, ce ne sont rien d’autre que les idées du droit bourgeois.

    Autrement dit, les intérêts de classe qu’incarne ce plan, en plus de ceux de l’ancienne bourgeoisie, se trouvent être ceux de la fraction des nouveaux éléments bourgeois, et d’un petit nombre d’individus qui voudraient mettre à profit le droit bourgeois pour développer le capitalisme.

    Et c’est pour cette raison que dans ce plan toutes les attaques sont concentrées sur la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, et qu’il y est distillé une haine particulièrement vive pour certaines limitations apportées au droit bourgeois dans notre pays par la révolution socialiste sous la dictature du prolétariat.

    Les stages du personnel des organismes d’État dans les écoles du « 1 Mai » ont été calomnieusement taxés de « chômage déguisé » par la clique antiparti de Lin Piao, et elle s’est attaquée à la simplification des structures et au resserrement des liens avec les masses, alléguant que ce sont autant de coups portés contre lui.

    Selon elle, ce personnel devrait se comporter en seigneur trônant au-dessus du peuple, ses membres se trouveraient donc réduits au «chômage» du moment qu’ils participent au travail collectif de production.

    Elle incitait ainsi à s’opposer à la ligne du Parti et au régime socialiste ceux des membres du personnel des organismes qui, gravement corrodés par le style de vie bourgeois, désirent voir s’élargir le droit bourgeois et aspirent à de hauts postes pour faire les seigneurs.

    L’intégration des intellectuels aux ouvriers et paysans et l’installation dans les régions rurales ont été qualifiées calomnieusement de «forme déguisée de travaux forcés» par la clique antiparti de Lin Piao.

    Les jeunes ayant une conscience communiste sont toujours plus nombreux à se rendre avec dynamisme dans les régions rurales ; c’est là une entreprise grandiose d’une immense portée qui doit contribuer à réduire les trois différences et restreindre le droit bourgeois ; elle est acclamée par tous les révolutionnaires, mais combattue par ceux qui sont corrodés par les idées bourgeoises et surtout par ceux qui sont ligotés au concept du droit bourgeois.

    Persévérer ou non dans la voie de l’intégration des jeunes intellectuels aux ouvriers et aux paysans est en rapport direct avec la question suivante : la révolution dans l’enseignement supérieur peut-elle ou non se poursuivre dans la voie tracée par l’Usine de Machines-Outils de Shanghai, qui consiste à ce que les étudiants soient choisis parmi les ouvriers et les paysans, et retournent parmi eux à la fin de leurs études.

    La haine particulière que suscitait cette mesure chez la clique antiparti de Lin Piao non seulement trahissait son hostilité au peuple travailleur, mais encore révélait son recours au droit bourgeois pour attaquer le Parti en vue d’inciter les gens fortement influencés par le concept du droit bourgeois à s’opposer à la révolution socialiste.

    Le programme de cette clique antiparti consistait à élargir les différences entre ville et campagne, entre trayail intellectuel et travail manuel, afin que notre jeunesse intellectuelle devienne une nouvelle couche d’aristocrates ; elle cherchait par là à s’assurer, pour son coup d’État contre-révolutionnaire, le soutien des gens fortement influencés par le concept du droit bourgeois.

    A propos de l’esprit communiste dont fait preuve la classe ouvrière dans sa critique du procédé révisionniste du «stimulant matériel», la clique antiparti de Lin Piao a prétendu en termes calomnieux qu’il s’agissait d’une «autre forme d’exploitation. »Homme à prôner avec frénésie le «stimulant matériel», Lin Piao écrivit dans un de ses sinistres cahiers : «Le stimulant matériel est quand même nécessaire», «matérialisme stimulant matériel», «appât : hautes fonctions, fortune, faveurs» et autres inepties révisionnistes de ce genre.

    Un des principaux membres de la clique antiparti de Lin Piao écrivit par ailleurs dans son carnet noir : «A chacun selon son travail et le principe de l’intérêt matériel» sont la «force motrice décisive» du développement de la production.

    En apparence, ils préconisaient la «stimulation» des ouvriers au moyen de l’argent ; en réalité, ils voulaient élargir sans limite les différences hiérarchiques entre les ouvriers, former et soudoyer, au sein de la classe ouvrière, une couche privilégiée minoritaire qui aurait trahi la dictature du prolétariat,trahi les intérêts du prolétariat, ceci afin de rompre l’unité de la classe ouvrières.

    Ils cherchaient à corrompre les ouvriers en diffusant la conception bourgeoise du monde et à convertir le petit nombre de ceux qui, au sein de la classe ouvrière, sont plus particulièrement influencés par les idées du droit bourgeois, en une des forces qui les auraient soutenus contre la dictature du prolétariat.

    Lin Piao et consorts se servaient «tout spécialement» des «salaires» pour appâter les «jeunes ouvriers».

    C’était la machination qu’ils avaient ramenée à cette formule «appât : hautes fonctions, fortune, faveurs» ; cela nous apprend par la négative que les jeunes ouvriers, en particulier ceux qui sont devenus cadres, doivent de façon consciente rejeter les moyens de séduction matérielle utilisés par la bourgeoisie et repousser les flagorneries qui leur sont adressées par le biais des idées du droit bourgeois ; ils doivent conserver et faire rayonner l’esprit révolutionnaire, communiste, de lutte intrépide en vue de l’émancipation complète du prolétariat et de toute l’humanité ; ils doivent faire de grands efforts pour s’armer de la conception marxiste-léniniste du monde et ne jamais se laisser prendre à tout un monde de séduction, celui de la marchandise, de l’échange par l’intermédiaire de la monnaie, des courbettes et des flatteries serviles et du sectarisme, au point de se faire mystifier par les escrocs politiques du genre Lin Piao ou les éléments de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie qui existent dans notre société.

    Sous prétexte de «se soucier» des jeunes ouvriers, Lin Piao et consorts s’employaient en fait à les «stimuler» pour qu’ils s’engagent dans la voie capitaliste, et l’on peut dire qu’il s’agit d’un «délit d’incitation» sur le plan politique.

    Sur le devant de la scène les éléments bourgeois nouvellement engendrés et manquant d’expérience bafouent la discipline et violent les lois, tandis que les très rusés bourgeois de la vieille école tirent les ficelles dans la coulisse. C’est un phénomène fréquent dans la lutte de classes qui se déroule aujourd’hui dans notre société.

    Lorsque nous avons à examiner le cas des jeunes qui ont versé dans la délinquance après avoir été corrompus, nous veillons particulièrement à frapper les instigateurs qui agissent dans l’ombre.

    Ce principe, nous continuerons à l’observer. Dans la lutte actuelle ont surgi en grand nombre de jeunes ouvriers qui mènent un combat déclaré contre la corruption bourgeoise.

    Nous devons leur apporter notre soutien et faire le bilan de leurs expériences acquises en ce domaine.

    La clique antiparti de Lin Piao a aussi prétendu que les paysans avaient «des difficultés pour se nourrir et se vêtir», que pour les cadres des unités de l’Armée, «le niveau de vie baissait», et que l’on avait «exploité» l’esprit qui animait les Gardes rouges au cours de la grande révolution culturelle, quand on les voyait oser penser, oser parler, oser frayer la voie, oser agir et oser faire la révolution dans la critique de la bourgeoisie. . .

    Or, tout cela ne visait qu’à une négation radicale du système socialiste et de la ligne de masse du Parti, à la négation de la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, à l’élargissement du droit bourgeois et à la restauration du capitalisme.

    Les diffamations au sujet «des difficultés pour se nourrir et se vêtir» qu’auraient éprouvées les paysans avaient pour but, en les incitant «à tout distribuer et consommer sans rien laisser», de ruiner et liquider l’économie collective socialiste.

    A suivre une telle ligne, une minorité se constituerait en nouvelle bourgeoisie, tandis que la majorité écrasante serait soumise à une exploitation capitaliste.

    Situation qui comblerait les vœux des propriétaires fonciers, des paysans riches et de ceux des paysans moyens aisés engagés dans la voie capitaliste à la campagne.

    Maintenant, nous pouvons voir ce que «l’édification d’un véritable socialisme» signifiait dans la bouche de Lin Piao.

    C’est, sous le couvert du socialisme, l’extension du droit bourgeois qui aurait permis aux nouveaux éléments bourgeois, et à certains groupes et fractions voulant s’engager dans la voie capitaliste, de s’aboucher avec les propriétaires fonciers et la bourgeoisie renversés pour «tout commander et disposer de tout», renverser la dictature du prolétariat et restaurer le capitalisme.

    Lin Piao et les individus de son genre en sont les représentants sur le plan politique ! Ce programme formulé par la clique antiparti de Lin Piao dans le «Projet des ‘Travaux 571’» n’est ni tombé du ciel, ni inné dans leurs cerveaux qu’ils avaient eux-mêmes qualifiés de «super-géniaux», mais était un reflet de la réalité sociale.

    Pour être précis, partant de leur position réactionnaire bourgeoise, ils reflétaient les exigences des propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers, qui ne se sont pas rééduqués et ne représentent qu’un infime pourcentage de la population, ils reflétaient les exigences du petit nombre de nouveaux éléments bourgeois et de gens qui veulent, au moyen du droit bourgeois, se hisser au rang des nouveaux éléments bourgeois ; par contre, ils s’opposaient aux exigences des révolutionnaires qui représentent plus de 90 pour cent de la population et qui persévèrent dans la voie socialiste.

    Ils opposaient la théorie idéaliste de l’apriorisme à la théorie matérialiste du reflet ; or, la formation de leurs idées contre-révolutionnaires doit, elle-même, s’expliquer par la théorie matérialiste du reflet.

    Pourquoi serait-il très facile pour des gens comme Lin Piao de mettre en place un régime capitaliste s’ils accèdent au pouvoir ? Parce que dans une société socialiste comme la nôtre existent encore les classes et la lutte de classes, de même que le terrain et les conditions qui engendrent le capitalisme.

    Pour réduire graduellement ce terrain et ces conditions jusqu’à finalement les éliminer, il faut persévérer dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

    Cette tâche qui incombe au détachement d’avant-garde du prolétariat, guidé par la ligne révolutionnaire du président Mao, ne pourra être accomplie qu’au prix des efforts opiniâtres de plusieurs générations.

    Aussi faut-il suivre avec constance la ligne fondamentale du Parti, élever le niveau de conscience politique de la classe ouvrière, consolider l’alliance des ouvriers et des paysans, unir toutes les forces susceptibles d’être unies, unir et diriger les larges masses révolutionnaires dans la refonte consciente de leur conception du monde par la pratique de la lutte contre les ennemis de classe et des trois grands mouvements révolutionnaires (la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique — N.d.T.).

    Aussi faut-il consolider et développer la propriété socialiste du peuple entier et la propriété collective socialiste des masses travailleuses, empêcher une restauration de ce qui a été supprimé du droit bourgeois dans le domaine du système de propriété, continuer à accomplir graduellement et durant une assez longue période la tâche qui est restée inachevée dans le domaine de la transformation de la propriété ; en ce qui concerne les deux autres aspects des rapports de production — les rapports entre les hommes et les rapports de répartition — il faut restreindre le droit bourgeois, critiquer les idées du droit bourgeois et affaiblir sans cesse la base qui enfante le capitalisme.

    Aussi faut-il poursuivre la révolution dans le domaine de la superstructure, approfondir la critique du révisionnisme et de la bourgeoisie, de sorte que le prolétariat puisse exercer sa dictature intégrale sur la bourgeoisie.

    Au cours de la tournée d’inspection qu’il a effectuée en août et en septembre 1971 dans différentes régions, le président Mao a dit : «Nous chantons L’Internationale depuis cinquante ans, et dans notre Parti il s’est trouvé dix fois des gens qui ont cherché à créer la scission.

    A mon avis, cela pourra se répéter encore dix fois, vingt fois, trente fois, ne le croyez-vous pas ?

    Vous pouvez ne pas le croire, moi, en tout cas, j’y crois. Les luttes auront disparu avec l’avènement du communisme ? Je suis persuadé que non. Il y en aura encore sous le communisme, seulement ce seront des luttes entre le nouveau et l’ancien, entre ce qui est juste et ce qui est erroné, voilà tout.Même dans des dizaines de milliers d’années, ce qui est erroné ne sera pas toléré et ne tiendra jamais debout.»

    Lénine avait dit : « Oui, en renversant les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, nous avons déblayé la voie au socialisme, mais nous n’en avons pas bâti l’édifice.

    Et, sur le terrain où une génération a fait place nette, on voit constamment paraître dans l’histoire des générations nouvelles, pourvu que la terre enfante, et elle enfante des bourgeois à profusion.

    Et ceux qui considèrent la victoire sur les capitalistes du point de vue des petits propriétaires : « ils ont empoché, maintenant c’est notre tour ! » donnent naissance à une nouvelle génération de bourgeois.»

    Lénine parlait_du Caractère prolongé de la lutte de classes dans la société, le président Mao, lui, parle du caractère prolongé de la lutte entre les deux lignes, qui est le reflet au sein du Parti de cette lutte de classes.

    Nous devons, par cette lutte de classes et cette lutte entre les deux lignes, sans cesse déjouer les agissements auxquels recourent la bourgeoisie et ses représentants pour pratiquer le révisionnisme, travailler à la scission et tramer des complots.

    Ainsi seulement pourrons-nous créer graduellement les conditions dans lesquelles la bourgeoisie ne puisse ni exister ni se reformer, et finalement supprimer les classes.

    Et c’est l’œuvre grandiose que nous demande de réaliser toute l’époque historique de la dictature du prolétariat.

    Les nouveaux éléments bourgeois engendrés sous l’action corrosive des idées bourgeoises et par suite de l’existence du droit bourgeois ont en général les caractéristiques politiques des éléments à double face et des parvenus.

    Pour mener des activités capitalistes sous la dictature du prolétariat, ils doivent toujours, d’une façon ou d’une autre, arborer une enseigne socialiste.

    Et puisque, dans leurs activités de restauration, il ne s’agit pas pour eux de récupérer des moyens de production expropriés, mais de s’approprier des moyens de production qu’ils n’ont jamais possédés, les voilà d’une rapacité sans pareille, et ils voudraient ne faire qu’une bouchée des biens relevant de la propriété du peuple entier ou de la propriété collective pour en faire leur propriété privée.

    Toutes ces caractéristiques politiques, nous les retrouvons chez la clique antiparti de Lin Piao.

    «Pareil au loup de Tchongchan vous êtes, qui, ayant eu son content, devint encore plus impudent». Ce vers tiré du Rêve du Pavillon rouge, qui dépeignait Souen Chao-tsou — ce «caméléon» doublé de cruauté et de perfidie —, s’applique à merveille à la clique antiparti de Lin Piao.

    Avant qu’il ait eu «son content», qu’il assumât une partie du pouvoir politique et économique, Lin Piao avait recouru à une double tactique contre-révolutionnaire pour tromper le Parti et les masses, et il avait exploité la force du mouvement de masse à ses propres fins.

    Dans ce but, il pouvait brandir le drapeau de la révolution et lancer des mots d’ordre révolutionnaires, tout en les altérant. Analysant les motivations de Lin Piao et consorts, dans une lettre écrite au début de la grande révolution culturelle, le président Mao avait indiqué : «Je suppose que leur intention est de battre les démons avec l’aide de Tchong Kouei (personnage légendaire qui passait pour avoir le pouvoir d’exorciser les démons — N.d.T.).»

    Cette phrase explique très bien le phénomène que nous venons de décrire.

    «L’aide», c’est «la brique pour frapper à la porte»; une fois leur but atteint, n’ayant plus besoin de cette «aide», ils font volte-face pour s’en débarrasser rageusement.

    Pratiquer la double tactique contre-révolutionnaire, ou agiter un drapeau rouge pour combattre le drapeau rouge, « prodiguer en face des paroles élogieuses pour poignarder dans le dos», ou, comme le disait elle-même la clique antiparti de Lin Piao, «attaquer les forces du président Mao en arborant le drapeau du président Mao», ce sont là autant de manières de qualifier une même façon d’agir.

    La clique antiparti de Lin Piao commença à se déchaîner lorsqu’elle considéra, ainsi qu’elle l’a dit d’elle-même, qu’«après plusieurs années de préparatifs» elle avait «assurément élevé le niveau idéologique, organisationnel et militaire», et «disposait déjà d’une certaine base idéologique et matérielle».

    Dans les unités et secteurs qu’elle détenait ou contrôlait, elle a fait de la propriété publique socialiste sa propriété privée, elle a révélé d’une façon toujours plus flagrante ses ambitions politiques, ambitions appelées à se gonfler à mesure qu’elle aurait eu «son content», tout comme la cupidité de la bourgeoisie grandit en fonction du capital accumulé. Un processus sans limite.

    Faisant l’analyse de la bourgeoisie, Marx a dit : «En tant que capitaliste, il n’est que capital personnifié ; son âme et l’âme du Capital ne font qu’un.»

    En tant que représentant de la bourgeoisie au sein de notre Parti, Lin Piao, lui aussi, n’avait qu’une âme bourgeoise représentant, à la fois, l’âme de l’ancienne bourgeoisie qui, ayant été abattue, rêve d’une restauration et l’âme de la nouvelle bourgeoisie qui, en train de naître, nourrit la folle ambition d’exercer sa domination.

    En partant de l’analyse de classe, nous pouvons discerner nettement l’origine de toutes les activités politiques régressives et contre-révolutionnaires de Lin Piao et consorts.

    En prônant les doctrines de Confucius-Mencius, en trahissant le Parti et le peuple chinois, et en cherchant la protection du social-impérialisme, ils ne faisaient que suivre l’exemple de la bourgeoisie compradore chinoise qui vénérait Confucius et trahissait la patrie.

    Et en complotant fiévreusement un coup d’État contre­ révolutionnaire, ils ne faisaient que reprendre à leur compte un moyen déjà utilisé d’innombrables fois, et encore employé jusqu’à ce jour par la bourgeoisie de beaucoup de pays dans le monde.

    La tâche qui nous incombe consiste d’une part à réduire graduellement le terrain qui donne naissance à la bourgeoisie et au capitalisme, et de l’autre à discerner à temps les nouveaux éléments bourgeois du genre de Lin Piao une fois qu’ils sont engendrés ou lorsqu’ils sont en train de l’être.

    C’est en cela précisément que réside l’importance de l’étude du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong.

    Si nous nous écartons de ce guide qu’est le marxisme, il nous sera impossible d’accomplir cette double tâche ; et lorsqu’un courant d’idées révisionniste vient à se manifester, on risque, sous l’effet des idées du droit bourgeois ou par faute de discernement, de se laisser leurrer, et même embarquer sans savoir comment ni pourquoi sur la galère des pirates.

    Sinon, comment alors expliquer que, quand une ligne révisionniste surgit, il y ait des gens pour la suivre ? Pour quelle raison Lin Piao et consorts ont-ils pu tromper des gens à la 2e session plénière du Comité central issu du IXe Congrès du Parti en recourant à la théorie idéaliste et en faisant un grand battage ?

    Pour quelle raison les propos si peu équivoques de la clique antiparti de Lin Piao visant à diviser le Parti et à renverser la dictature du prolétariat ont-ils pu trouver une audience parmi un petit nombre de cadres ?

    Pour quelle raison les «flottes», grandes ou petites, ont-elles pu utiliser ouvertement des moyens tels que des invitations à festoyer, des remises de cadeaux, la promesse de promotion, pour former des coteries, pratiquer le sectarisme et ourdir des complots ? Pour quelle raison Lin Piao et consorts ont-ils, dans leur journal secret, inscrit en tant que tactique de leurs activités contre-révolutionnaires des formules comme «se servir de la technique pour camoufler la politique»?

    Il importe de dégager de tout cela des enseignements d’une profonde signification.

    En 1959, au cours de la lutte contre la clique antiparti de Peng Teh-houai, le président Mao a indiqué : «Aujourd’hui, le danger principal, c’est l’empirisme», il faut donc étudier avec sérieux. Ces dix et quelques dernières années, il a réitéré à maintes reprises cette remarque.

    Il a souligné que les hauts cadres et les cadres moyens, en premier lieu les membres du Comité central, «doivent, chacun selon ses conditions, lire et étudier consciencieusement pour bien posséder le marxisme».

    Il a par ailleurs souligné : «Nous devons, dans les années à venir, nous employer avec une attention particulière à diffuser le marxisme-léninisme»; après l’effondrement de la clique antiparti de Lin Piao, il a fait remarquer encore une fois : «Je conseille expressément aux camarades de lire un peu.»

    Lorsqu’il a parlé dernièrement de la dictature du prolétariat, le président Mao a une fois de plus souligné cette nécessité. Combien ont pour nous de prix ces enseignements pleins de sollicitude, si profonds et tant de fois rappelés !

    Tous les camarades du Parti, les hauts cadres en particulier, doivent considérer cette étude comme un problème capital, dont dépend la consolidation de la dictature du prolétariat, et lui prêter par conséquent toute l’attention voulue ; ils doivent d’abord eux-mêmes bien étudier les thèses et les principales œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine, de Staline et du président Mao sur la dictature du prolétariat et en acquérir une parfaite compréhension, s’efforcer d’expliquer la question en liant la théorie à la pratique ; ils doivent rejeter, tant sur le plan idéologique que dans les actes, les idées et le comportement bourgeois qui les coupent des masses, afin de faire corps avec elles ; ils doivent être les authentiques promoteurs des réalités nouvelles socialistes, savoir discerner l’action corrosive du capitalisme et oser y résister.

    Il faut développer et continuer la glorieuse tradition de vie simple et de travail ardu qui s’est implantée dans notre Parti depuis des dizaines d’années.

    Nous devons nous tenir au courant de la situation, étudier les mesures politiques, y compris celles relatives aux affaires économiques.

    Faire la révolution et promouvoir la production, améliorer notre travail, nous préparer activement en prévision d’une guerre, ce principe nous l’avons appliqué avec succès, et nous devons continuer à l’appliquer. Il faut veiller à distinguer entre les deux types de contradictions de nature différente et frapper avec précision et fermeté le très petit nombre de mauvais éléments.

    Quant aux influences capitalistes que l’on dénote parmi les masses, il faut les vaincre en appliquant la formule «unité-critique-unité», principalement en recourant aux méthodes suivantes : étude et élévation du niveau de conscience ; soutien aux initiatives d’avant-garde boycottant résolument le capitalisme ; évocation du passé pour le comparer au présent ; persuasion et éducation, critique et autocritique, pour parvenir à rallier à nous les 95 pour cent des cadres et masses.

    Dans la critique des tendances au capitalisme, il faut largement mobiliser l’opinion, gagner à nous la majorité, encourager la prise de conscience et donner une orientation positive. Quant à ceux qui se sont déjà enfoncés profondément dans le bourbier du capitalisme, il faut leur crier avec force : «Reprends-toi vite, camarade !»

    Nous avons indiqué au début de cet article que la clique antiparti de Lin Piao était tout à fait isolée au sein du peuple. Afin d’analyser l’apparition de cette clique sous l’angle de ses origines de classe, nous avons mis en lumière le terrain et les conditions qui ont pu l’engendrer.

    Ayant exposé cet aspect du problème, nous devons faire remarquer également que la clique antiparti de Lin Piao était, de par sa nature même, très vulnérable.

    Comme tous les réactionnaires, elle n’était qu’un tigre en papier.

    Par toute son activité contre-révolutionnaire, elle aura simplement dressé, non pas un constat de victoires, mais un constat de ses échecs et de la position intenable dans laquelle elle s’était placée.

    Le régime socialiste se substituera inéluctablement au régime capitaliste. Le communisme triomphera inéluctablement dans le monde entier. Il s’agit là d’une loi objective indépendante de la volonté humaine.

    La société socialiste est issue du sein de l’ancienne société, c’est : «une société, par conséquent, qui, sous tous les rapports, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l’ancienne société des flancs de laquelle elle est issue. »

    Rien de surprenant à cela.

    L’histoire de ces vingt-cinq dernières années nous apprend : tant que nous maintiendrons la dictature du prolétariat, la doctrine du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, et la ligne, les principes et les mesures politiques que le président Mao nous a fixés pour mener la révolution socialiste, nous serons en mesure d’écraser la résistance de l’ennemi de classe, de réduire progressivement tous ces stigmates, et de remporter sans cesse de nouvelles victoires.

    Aujourd’hui, la situation excellente caractérisée par ce plein essor et la prospérité de notre cause socialiste offre un contraste frappant avec la désagrégation, qui se poursuit au sein de l’impérialisme et du social-impérialisme, ainsi que les difficultés auxquelles ils font face tant sur le plan intérieur qu’extérieur.

    La directive que le président Mao vient de donner au sujet de la théorie nous permettra de mieux comprendre, tant en théorie qu’en pratique, les tâches historiques de la dictature du prolétariat et les moyens de les accomplir.

    Elle contribuera considérablement à la consolidation de la dictature du prolétariat, à l’approfondissement de la révolution socialiste et au développement de l’édification socialiste, à la stabilité et à l’unité de tout le pays.

    Les communistes chinois sont confiants, le prolétariat et le peuple révolutionnaire chinois sont confiants. Unis comme un seul homme sous la direction du Parti, ils se lancent avec dynamisme dans la lutte pour prévenir et combattre le révisionnisme.

    L’histoire de la révolution chinoise est celle où le peuple révolutionnaire marche vers la victoire à travers une lutte pleine de vicissitudes et où la réaction va à sa perte après une épreuve de force maintes fois répétée.

    Comme l’a résumé le président Mao : «En Chine, depuis que l’empereur a été renversé en 1911, la réaction n’a jamais pu garder longtemps le pouvoir.

    Tout au plus vingt ans (Tchiang Kaï-chek): Il est tombé lui aussi dès que le peuple s’est insurgé.

    C’est en exploitant la confiance que Sun Yat-sen avait en lui, et, de plus, en ouvrant l’Académie militaire de Whampou et en rassemblant autour de lui un grand nombre de réactionnaires que Tchiang Kaï-chek a fait sa carrière.

    Quand il s’est tourné contre le Parti communiste, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie dans leur quasi-totalité l’ont soutenu.

    De surcroît, le Parti communiste n’ayant pas d’expérience à ce moment-là, il a été donc ravi de pouvoir s’imposer pour un temps.

    Toutefois, au cours de ces vingt années, il n’a jamais pu unifier le pays. Il y a eu la guerre entre les deux partis — le Kuomintang et le Parti communiste —, les guerres entre le Kuomintang et les différentes cliques de seigneurs de guerre, la guerre sino-japonaise et enfin quatre années d’une guerre civile de grande envergure.

    Après quoi, il a dû déguerpir et se réfugier dans un groupe d’îles.

    Si la droite déclenche un coup d’État anticommuniste en Chine, je puis affirmer qu’elle ne connaîtra pas la tranquillité non plus ; il est même fort probable que son régime sera de courte durée, car les révolutionnaires représentant les intérêts du peuple, qui constitue plus de 90 pour cent de la population, ne la laisseront pas faire.»

    « En conclusion, ce sont toujours ces deux mêmes phrases : l’avenir est radieux, mais la voie est sinueuse.»

    Avançons vaillamment dans la direction et sur la voie indiquées par le président Mao !

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  • Critique de la théorie réactionnaire du ‘‘génie inné’’ à la lumière de l’origine et du développement de la pensée

    par Yang Hsueh-nungo, 1974

    Pendant longtemps, il y a eu une lutte intense entre le matérialisme et l’idéalisme et entre la dialectique et la métaphysique au sujet de l’origine et du développement de la pensée.

    Depuis la première apparition d’une division de classe dans la société humaine, toutes les classes exploiteuses réactionnaires ont invariablement interprété d’une façon idéaliste l’origine et le développement de la pensée, dans l’intention de sauvegarder leurs propres intérêts de classe et préserver leurs préjugés de classe bien enracinés.

    Soutenant obstinément le système esclavagiste, Confucius répandit le concept réactionnaire de la « volonté du Ciel »,prétendant que le ciel régnait souverainement sur toute la nature et la société, qu’il était un dieu suprême possédant une personnalité et une volonté.

    Il prétendait aussi que les philosophes sont « nés savants », ce qui était, disait-il, un don du ciel. Mencius à son tour exalta « le ciel qui avait envoyé des génies sur la terre », associant ainsi tien (le ciel) et tsai (le génie) pour affirmer que celui-ci est un don du ciel, tout ceci pour soutenir la théorie idéaliste du « génie inné. »

    Marchant sur les traces de Confucius dans l’intention d’atteindre l’objectif contre-révolutionnaire : « se modérer et en revenir aux rites », Lin Piao colporta énergiquement la théorie du « génie inné », qui constituait son programme théorique en vue d’une restauration contre-révolutionnaire.

    Se vantant d’être lui-même un génie « né savant », il se comparait sans vergogne à un « cheval céleste » et au roi Wen de la dynastie des Tcheou et se faisait passer pour « le plus noble des hommes » ou surhomme, dans la vaine intention d’instituer une dictature féodale et fasciste.

    Lin Piao mena aussi grand tapage autour de l’hérédité des prétendues «capacités données individuellement». C’est le même genre de camelote que la théorie réactionnaire de l’« eugénisme » prêchée par les impérialistes et que la théorie de la « reproduction du génie » publiée par la clique renégate révisionniste soviétique.

    En même temps qu’il exposait l’origine et le développement de l’homme dans son œuvre célèbre Dialectique de la nature, Engels expliquait aussi l’origine et le développement de la pensée.

    Nous tenons là une arme idéologique puissante pour critiquer la théorie réactionnaire du « génie inné » défendue de tout temps avec acharnement par les classes exploiteuses.

    Nous devons étudier et comprendre la position, le point de vue et la méthode marxistes du matérialisme dialectique, et utiliser les faits historiques de l’origine et du développement de la pensée, afin de dénoncer et critiquer sans répit l’essence réactionnaire de la théorie du « génie inné » furieusement propagée par Lin Piao et consorts.

    La pensée humaine est une production de la matière ayant atteint un stade élevé de développement.

    La pensée n’est jamais un «don du ciel».

    L’idéalisme inverse complètement le rapport véritable entre la matière et la conscience et nie la priorité de la matière par rapport à la pensée. L’idéalisme subjectif réduit la conscience à une libre création de l’esprit, tandis que l’idéalisme objectif réduit la conscience à la conscience de soi de « l’esprit absolu » ou à la révélation de Dieu.

    En ce qui concerne le problème de l’origine et du développement de la pensée, le matérialisme dialectique non seulement affirme tout d’abord l’origine matérielle de la pensée, mais encore, loin de la considérer comme une qualité ordinaire de la matière, met l’accent sur le fait que la conscience ou la pensée est une qualité spéciale de la matière lorsque celle-ci, dans son développement, a atteint un degré élevé d’organisation, c’est-à-dire du cerveau.

    Le matérialisme dialectique se différencie ainsi de la théorie de la « matière subtile » du matérialisme naïf et du hylozoïsme du matérialisme métaphysique et en même temps trace une ligne de démarcation entre lui-même et le matérialisme vulgaire. Notre organe de cognition – le cerveau humain – est lui-même une variété de matière provenant de la nature.

    Il est formé d’un agrégat d’environ 14 milliards de cellules vivantes. Cette matière à haut degré d’organisation a subi un long et complexe processus de développement.

    A partir de la matière inorganique, inconsciente et insensible, tout un univers d’organismes possédant une irritabilité s’est d’abord développé. Les premiers organismes n’avaient qu’une irritabilité rudimentaire.

    Il n’existait pas de système nerveux avant l’apparition d’animaux dotés d’un germe de facultés cognitives. Finalement l’homme avec sa conscience et sa pensée s’est formé à partir de la classe des animaux supérieurs. Penser est la fonction du cerveau ­ matière ayant atteint un degré de perfection élevé.

    Ces faits démontrent que la matière est antérieure et la conscience postérieure ; la matière est primordiale et la conscience secondaire.

    Le facteur décisif du passage du cerveau du singe au cerveau humain fut le travail.

    Comme Engels l’a indiqué : «D’abord le travail ; après lui, puis en même temps que lui, la parole articulée – voilà les deux stimuli essentiels sous l’influence desquels le cerveau du singe s3est graduellement transformé en cerveau humain. »

    Dans cette transformation, il n’y a pas seulement une différence quantitative, mais, ce qui est plus important, aussi une différence qualitative ; une structure plus complexe apparaît maintenant, ainsi qu’une espèce particulière de qualité matérielle fonctionnellement différente de celle des animaux ordinaires.

    Les activités de la pensée s’effectuent non seulement au moyen du premier système de signaux commun aux animaux et à l’homme, c’est-à-dire les divers réflexes conditionnés produits par les stimuli matériels extérieurs, mais aussi à l’aide du second système de signaux propre à l’homme, qui sont les réflexes conditionnés produits par la parole.

    Par exemple, on peut dire : « La vue des prunes étanche la soif » ou bien « Parler de prunes étanche la soif. »

    Le premier réflexe conditionné appartient au premier système de signaux et le suivant au second.

    A celui qui entend parler de prunes, acides ou sucrées, la salive vient à la bouche, ce qui a pour effet d’étancher momentanément sa soif.

    Ceci est produit par le second système de signaux qui permet aux réflexes conditionnés de l’homme de se développer, aussi bien en étendue qu’en profondeur, à un degré incomparablement plus élevé que ceux des animaux ordinaires. En conséquence, le cerveau humain possède des qualités matérielles et des fonctions spécifiques d’une classe supérieure à celle des autres animaux. L’homme possède conscience et pensée justement parce qu’il satisfait à cette condition matérielle préalable.

    Dans le cours du développement incessant des sciences naturelles, de nombreux faits irrécusables se manifestent, proclamant la faillite totale de sophismes tels que (d’homme est créé par Dieu», «l’homme tient son âme de Dieu», «il y a des qualités tombées du ciel» et « le génie est envoyé sur la terre par le ciel », etc.

    La conscience et la pensée sont les reflets du monde objectif. Elles ne sont jamais données a priori.

    Confucius est un aprioriste idéaliste et un propagandiste fanatique de la théorie idéaliste du « génie inné ». Il publia que les philosophes sont « nés savants », c’est-à-dire que certaines personnes sont douées de naissance d’une connaissance apriorique innée.

    Lin Piao et sa clique ont revêtu la livrée de Confucius et de Mencius, débitant qu’«en vérité il y en a qui savent et qui voient d’avance»; que «l’intelligence» et la «bêtise» sont décidées d’avance, c’est-à-dire données par les parents, formées dans la matrice même et qu’il n’y peut rien être changé. Pour colporter la théorie réactionnaire du « génie inné », Lin Piao et consorts jonglèrent avec les sophismes.

    Chapardant au marxisme quelques concepts isolés, ils s’approprièrent la constatation que «le cerveau est l’organe de la pensée» et, en isolant le cerveau humain du monde extérieur et coupant ses liens avec lui, ils aboutirent aux sophismes réactionnaires de l’« esprit qui produit la pensée » et du « cerveau humain qui crée les lois ».

    Toutes ces idées, depuis le concept confucéen de la « volonté du Ciel » jusqu’à la déclaration de Lin Piao : «Déclencher la révolution au fond de Pâme», sont de l’apriorisme idéaliste à tout crin.

    Le matérialisme dialectique défend avec persistance la théorie matérialiste du reflet, qui démontre que le cerveau humain est l’organe de la pensée et que la conscience est un reflet de la réalité.

    Le cerveau humain est une partie du monde naturel dans lequel il apparaît, c’est aussi le « centre des opérations » où la connaissance que l’homme a du monde est élaborée.

    Le cerveau ne peut produire la conscience spontanément. La conscience n’est produite dans le cerveau qu’après que les objets du monde extérieur ont agi sur celui-ci par l’intermédiaire des organes des sens et qu’une relation s’est établie entre lui et le monde extérieur.

    Comme l’a dit Lénine : « La sensation est en fait la relation la plus directe entre la conscience et le monde extérieur ; c’est ainsi que l’énergie d’une excitation extérieure se transforme en un état de conscience. »

    C’est précisément par l’intermédiaire du cerveau que ce processus de transformation a lieu.

    En raison de la participation continuelle de l’homme à la pratique sociale, les choses qui donnent naissance aux perceptions et aux impressions sensorielles de l’homme dans le cours de cette pratique, se trouvent répétées de nombreuses fois ; alors le cerveau effectue un bond dans le processus de cognition et des concepts se forment.

    La connaissance résulte de la pratique. L’homme part de la connaissance sensible et la développe activement en connaissance rationnelle ; puis il part de la connaissance rationnelle pour guider activement la pratique révolutionnaire. En un mot, ce processus tout entier, du début jusqu’à la fin, est fondé sur la pratique.

    Et les sophismes de Lin Piao et consorts, tels que « la pensée est produite par l’esprit » et « les lois sont créées par le cerveau », ne sont rien d’autre que des imitations de la doctrine kantienne selon laquelle penser consiste à manifester des formes de pensée inhérentes à l’esprit.

    Ceci est anti-marxiste d’un bout à l’autre.

    La conception marxiste de l’origine et du développement de la pensée montre que la connaissance commence avec la pratique. La connaissance humaine n’est pas donnée a priori, elle est acquise a posteriori.

    Les capacités, qui se développent et s’affermissent par la pratique sociale, appartiennent aussi à la catégorie de la connaissance.

    Le président Mao a dit : « D’où viennent les idées justes ? Tombent-elles du ciel ? Non. Sont-elles innées ? Non. Elles ne peuvent venir que de la pratique sociale, de trois sortes de pratique sociale : la lutte pour la production, la lutte de classes et l’expérimentation scientifique. »

    Nous considérons que les connaissances d’un homme peuvent être plus ou moins étendues et ses capacités grandes ou faibles. Ce n’est pas une quelconque qualité spirituelle native qui en décide, cela dépend au contraire des diverses conditions dans lesquelles il prend part à la pratique sociale et du degré d’activité de sa conscience.

    Le président Mao a dit : « Si Marx, Engels, Lénine et Staline ont pu élaborer leurs théories, ce fut surtout, abstraction faite de leur génie, parce qu’ils se sont engagés personnellement dans la pratique de la lutte de classes et de l’expérience scientifique de leur temps ; sans cette condition, aucun génie n’aurait pu y réussir. »

    Ceci nous apprend que le génie n’est ni la seule ni la principale condition.

    L’essentiel est de prendre part à la pratique sociale. Connaissance et capacités ne sont pas données a priori, mais viennent de la pratique sociale.

    Avoir du génie revient à être plus intelligent, et on ne le devient pas par la grâce d’une qualité individuelle, mais grâce au Parti qui est l’avant-garde du prolétariat et grâce à la ligne de masse et à l’expérience collective.

    Les discours de Lin Piao et consorts sur le génie séparé de la pratique et des masses et leur propagande en faveur de la conception réactionnaire du génie comme « individu exceptionnellement doué par le ciel », visaient à fabriquer une opinion publique contre-révolutionnaire pour leur permettre d’usurper le pouvoir suprême et rétablir le capitalisme.

    Les événements prouvent que les réactionnaires qui ont nié la pratique, qui se sont opposés aux masses et considérés comme des génies, et qui ont remonté le courant historique de leur temps, n’ont jamais pu échapper au châtiment de l’histoire. Il n’a pas fallu longtemps pour que Confucius, qu’on vénérait comme un « sage », fût ballotté d’un état à l’autre comme un « roquet sans abri » et finît avec le cerveau paralysé par rendre hommage au duc Tcheou dans l’au-delà.

    En se faisant passer pour un génie, Lin Piao ambitionnait de devenir le «chef de l’État» afin d’usurper le pouvoir suprême et restaurer le capitalisme, mais lui non plus n’a pu échapper à la punition infligée par l’histoire, et il fut finalement tué dans un accident d’avion près d’Undur Khan dans le désert de Mongolie.

    La pensée humaine est une production sociale. Ce n’est pas la création subjective d’individus « héroïques ».

    Il y a déjà longtemps que Marx et Engels ont signalé que l’« action sur l’histoire » est l’action « des masses ».

    Lénine lui aussi a dit : « … le cerveau des dizaines de millions de ceux qui font les choses crée quelque chose d’infiniment plus sublime que ce que le plus grand génie est capable de prévoir. »

    Dans sa critique de Proudhon, Marx fit remarquer que selon Proudhon « … ce sont les hommes de savoir qui font l’histoire,ceux qui savent dérober les secrètes pensées de Dieu. Les gens du commun n’ont plus qu’à utiliser leurs révélations. »

    C’est la conception idéaliste réactionnaire de l’histoire qui veut que l’histoire soit faite par des individus hors du commun ou par des héros.

    Mencius débitait des sottises quand il disait qu’ « un véritable roi apparaîtrait certainement dans le cours de cinq cents ans », prétendant que plusieurs centaines d’années seraient nécessaires pour produire un génie d’une stature inhabituelle et que ce génie ne pourrait se trouver que dans la classe dirigeante.

    Aux yeux de Mencius, Confucius était ce génie appartenait aussi à la même catégorie et lui-même, se considérant comme la seule personne qualifiée pour gouverner le monde, il disait avec jactance : « Si chacun sous les cieux doit connaître l’ordre et la paix, qui mieux que moi saurait aujourd’hui l’apporter ? »

    Singeant Confucius et Mencius, Lin Piao claironna lui aussi que le génie « n’apparaît qu’une fois en plusieurs centaines d’années dans le monde, et qu’une fois en plusieurs milliers d’années en Chine. »

    Non seulement Lin Piao proposa la théorie du « génie inné » comme programme théorique d’une restauration contre-révolutionnaire, mais en outre il concocta un programme politique dans le but d’usurper le pouvoir et rétablir le capitalisme, avec l’intention mauvaise d’usurper le pouvoir suprême dans le Parti et l’État, de modifier la ligne du Parti et d’asseoir la dynastie féodale et fasciste de la classe des propriétaires fonciers et des capitalistes-compradores.

    Tous, de Confucius et Mencius jusqu’à Liou Chao-chi, Lin Piao et autres escrocs, ont fait tout leur possible pour répandre la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle les héros font l’histoire, dans le seul but de réaliser leurs ambitions politiques réactionnaires.

    A partir de la relation entre l’origine et le développement de la pensée et la société humaine, il est possible de mieux dénoncer la nature réactionnaire de l’« interprétation héroïque de l’histoire. »

    Engels a dit : « Ainsi la conscience est déjà au départ une production sociale, et elle le demeure tant qu’il y a des hommes. »

    Il apparaît donc que la pensée est non seulement une production de la matière ayant atteint un stade élevé de développement, mais aussi une production de la société.

    L’origine et le développement de l’organe de la pensée le cerveau humain et de la parole ont l’une et l’autre pour force motrice le travail social ; sans celui-ci, le cerveau humain, la parole et à plus forte raison la pensée, n’auraient pas été possibles.

    C’est Engels qui a le premier révélé cette loi.

    Il a indiqué que le travail « … est la condition fondamentale primordiale de toute existence humaine, et à un tel point que, dans un sens, on peut dire que le travail a créé l’homme lui-même. »

    Le travail joue un rôle décisif dans le passage du singe à l’homme ; il est aussi un facteur décisif de l’origine et du développement de la pensée.

    En raison de vastes transformations survenant dans l’environnement naturel, un grand nombre de singes anthropoïdes ancêtres de l’homme furent contraints de quitter les arbres pour vivre à terre, ce dont il résulta une différentiation plus poussée des fonctions respectives de leurs membres antérieurs et postérieurs.

    En raison de la marche en station verticale, les membres antérieurs furent de plus en plus réservés à d’autres activités.

    Des tâches productives rudimentaires, telles que la prise, l’escalade, la construction d’abris, l’utilisation de bâtons et la projection de pierres, sont à l’origine de ce partage des tâches entre les « mains » et les pieds. Cependant les « mains » à cette époque ne pouvaient pas encore servir à fabriquer des outils et différaient encore énormément des mains de l’homme.

    Il fallut encore un processus de développement de plusieurs centaines de milliers d’années pour que les singes anthropoïdes sachent façonner des outils simples.

    C’est alors que la main du singe anthropoïde se transforma en une main humaine, et ses activités en travail humain productif. Depuis ses débuts, le travail a été une entreprise sociale collective, qui nécessitait, pour les membres de la société, l’assistance mutuelle et des efforts conjoints.

    D’où découla la nécessité de se communiquer réciproquement des idées.

    Engels a dit : « L’humanité en voie de progrès arriva au point où les hommes eurent quelque chose à se dire entre eux. Le besoin provoqua la création de l’organe correspondant ; le larynx rudimentaire du singe se transforma lentement mais sûrement grâce à une modulation graduellement perfectionnée, et les organes de la bouche apprirent peu à peu à prononcer une lettre distincte après l’autre. »

    Telle est l’origine du langage. Avec le langage articulé, les hommes eurent la possibilité de communiquer des idées et de recueillir une expérience, dont la conscience humaine au contenu toujours plus riche se trouva formée.

    La croissance de l’aptitude de l’homme à la pensée abstraite et le développement de la conscience humaine ont été hâtés par le développement continuel de la parole.

    D’une part, le cerveau humain – organe de la pensée – s’est perfectionné de plus en plus et d’autre part, l’amélioration des conditions matérielles de la vie en société a donné une impulsion au développement ultérieur du cerveau ainsi qu’à l’enrichissement du contenu de la conscience.

    Engels a dit : « Ce développement ultérieur a été fortement hâté, d’une part, et conduit dans des directions plus précises, d’autre part, grâce à un nouvel élément qui s’est fait jour avec l’apparition de l’homme achevé, à savoir la société. » « Dans une société de classes, chacun appartient à une classe déterminée, et chaque façon de penser, sans exception, porte la marque d’une classe. »

    En conséquence, dans une société de classes, il y a seulement une conscience de classe et pas de « conscience en général »; seulement une nature humaine à caractère de classe et pas de nature humaine qui transcende les classes.

    Toutes les pensées de l’homme, sans exception, sont tributaires de son origine de classe.

    En conséquence, l’histoire de l’origine et du développement de la pensée est l’histoire de la lutte pour la production, de la lutte de classes et de l’expérimentation scientifique.

    C’est aussi l’histoire du sujet de la pratique sociale des masses. En d’autres termes, les masses laborieuses ne créent pas seulement la richesse matérielle, mais aussi la richesse spirituelle ; ce sont elles qui font l’histoire.

    C’est la conclusion de la conception matérialiste de l’histoire. Lin Piao et consorts avaient peur des masses et se sont opposés à elles. C’est pourquoi ils ont mené grand tapage autour de la conception idéaliste de l’histoire faite par les héros.

    Selon eux, la pensée humaine n’était pas une production sociale, mais la création subjective d’individus héroïques.

    Ils ont séparé de cette façon les dirigeants et les héros du prolétariat de la pratique sociale et les ont dressés contre les masses. Et en même temps, ils portaient aux nues leur poignée de déchets de l’histoire, les traitant de génies souverains qui font l’histoire, afin d’atteindre leur objectif criminel : renverser la dictature du prolétariat, rétablir le capitalisme et faire reculer la roue de l’histoire.

    Mais il n’est possible à personne de modifier la loi objective du développement historique ni de s’opposer à son empire. Depuis Confucius et Mencius jusqu’à Liou Chao-chi, Lin Piao et consorts, tous ceux qui tentèrent de nager contre le courant de l’histoire ont inévitablement fini par être réduits en poussière sous la roue de l’histoire.

    Les sophismes que Lin Piao manipula en colportant la théorie du « génie inné » doivent être démontés.

    Étant donné que la dialectique matérialiste a pénétré profondément dans le cœur du peuple, Lin Piao et consorts, qui ne disposaient pas de la vérité, ont dû faire passer leurs sophismes pour de la dialectique, afin de dissimuler leur essence réactionnaire.

    Par exemple :

    1. Ils ont exagéré, obscurci et posé comme absolues les petites différences originales de structure et de fonction qu’on trouve dans les cerveaux humains et qui représentent les différences qui se forment principalement a posteriori dans le cours de la pratique afin de les présenter comme le résultat inévitable des différences d’origine ; et ils ont présenté l’affirmation des différences de capacité intellectuelle comme le résultat d’un « cerveau bon de naissance » affirmant de cette façon que toutes les différences a posteriori résultent de différences a priori.

    Qui plus est, ils propagèrent les notions de « prescience et intuition », « maîtrise automatique d’un sujet sans professeur », « talent obtenu sans apprendre » et autres sophismes, afin de nier totalement la dépendance de la connaissance à l’égard de la pratique, ce qui fait que la connaissance et les capacités de l’homme ne sont plus qu’un fleuve sans source, un arbre sans racines.

    2. Lin Piao et consorts claironnèrent la prétendue identité des deux points de vue : « un se divise en deux » et « deux fusionnent en un », afin de faire passer l’éclectisme pour de la dialectique.

    Leur intention n’était autre que de se préparer un soutien théorique pour le colportage de la sinistre camelote que sont leur interprétation héroïque de l’histoire et leur idée que les héros et les esclaves font l’histoire ensemble.

    3. Ils ne voulaient pas savoir que, dans des conditions déterminées, les choses se convertissent l’une en l’autre et les considéraient comme immuables. Lin Piao et consorts mettaient en avant le facteur a priori dans l’acquisition de la connaissance.

    Ils tenaient même le génie pour héréditaire.

    C’est une parfaite imitation de la théorie de l’« eugénisme » répandue par les impérialistes et de la théorie de la « reproduction du génie » publiée par les révisionnistes soviétiques.

    Engels a indiqué dans Dialectique de la nature que « le travail a créé l’homme lui-même ».

    Si l’homme lui-même (y compris l’évolution de son cerveau) est produit par le travail, il s’ensuit que le développement et le perfectionnement des facultés mentales et sensorielles de l’homme ne peuvent jamais être dissociés de la pratique sociale a posteriori.

    Ce n’est que par la pratique sociale que ces facultés peuvent se forger et se développer.

    Elles ne naissent pas telles quelles, pas plus qu’elles ne sont héréditaires.

    Personne ne peut rien accomplir sans la pratique sociale et sans les masses.

    La théorie du « génie inné » propagée par Lin Piao nie totalement le fait que « le travail a créé l’homme lui-même », que ce sont les masses qui font l’histoire et que la connaissance et les capacités sont produites par la pratique sociale. Ainsi se dévoilent complètement leur conception du monde idéaliste au dernier degré et leurs visages de renégats traîtres au marxisme.

    D’après ce qui précède, nous pénétrons mieux la nature droitière au dernier degré du tintamarre de Lin Piao et consorts à propos de la théorie philosophique confucéenne du « génie inné ».

    Relativement à son principe cognitif, nous observons que le programme théorique de Lin Piao soutient l’apriorisme idéaliste, s’oppose à la théorie matérialiste du reflet, répand que ce sont les héros qui font l’histoire et nie que ce sont les esclaves qui la font.

    Il s’ensuit qu’il s’agit d’un principe cognitif idéaliste, puisqu’il va des idées et des sensations à la matière.

    Relativement à son origine de classe, nous observons qu’il représente les intérêts des classes exploiteuses réactionnaires et qu’il est destiné à restaurer le gouvernement des classes réactionnaires et à préparer le rétablissement du capitalisme.Relativement à ses sources historiques, nous savons qu’il y a eu de tout temps des philosophies défendant la théorie réactionnaire du « génie inné ».

    Toutes les classes exploiteuses de l’histoire ont répandu les sophismes selon lesquels les génies sont « nés savants » et « seuls les nobles qui sont intelligents, et les humbles qui sont sots, ne peuvent changer », dans l’intention de se forger un prétexte théorique pour réduire en esclavage les larges masses au profit d’un petit nombre d’exploiteurs.

    Les événements prouvent que toutes les classes réactionnaires ont utilisé la théorie du « génie inné » comme une arme idéologique réactionnaire.

    Lin Piao a défendu la théorie philosophique confucéenne du « génie inné », tandis que les impérialistes ont propagé le « darwinisme social » ou « eugénisme » et la clique renégate révisionniste soviétique, la théorie de la « reproduction du génie ».

    Marx et Engels ont signalé avec perspicacité que ceux qui soutenaient la théorie idéaliste du « génie inné » exigeaient que « les hommes se prosternent devant ceux qui sont nobles et intelligents par nature : culte du génie », « pour aboutir finalement à la solution : les nobles, les sages et les savants doivent commander ».

    Tel est le vœu de tous les réactionnaires sans exception, que ce soit dans les temps modernes ou anciens, en Chine ou ailleurs. La dialectique de l’histoire est inexorable. Le président Mao a dit : « La régression finit par produire l’inverse de ce que ses instigateurs ont en vue.

    Il n’y a aucune exception à cette règle, que ce soit dans les temps modernes ou anciens, en Chine ou ailleurs. » Tous les réactionnaires qui nagent contre le courant de la Révolution, finiront inévitablement par se laisser tomber sur les pieds la pierre qu’ils auront soulevée.

    La loi objective est irrésistible. Ceux qui nient la loi objective finiront par être niés par elle.

    Comme Engels l’a indiqué : « On ne peut mépriser la dialectique impunément ».

    Lin Piao et Confucius qui tentèrent de nager contre le courant de l’histoire sont devenus l’un et l’autre aussi répugnants et méprisables que la crotte de chien.

    Tel est le châtiment implacable que l’histoire a infligé à ces réactionnaires.Le flot historique de la révolution avance résolument. Lin Piao et consorts ont été balayés dans les poubelles de l’histoire, et leur programme théorique en vue d’une restauration contre-révolutionnaire a été démoli. Mais l’influence pernicieuse qu’ils ont exercée est loin d’être éliminée.

    « Il faut poursuivre l’ennemi chancelant avec de la vigueur tant et plus ».

    Notre critique de Lin Piao et Confucius doit s’approfondir, afin de liquider complètement l’influence idéologique venimeuse des sophismes réactionnaires répandus par Lin Piao et consorts. L’approfondissement de la critique de la théorie réactionnaire du « génie inné » est d’une importance extrême pour la consolidation de nos recherches dans le domaine des sciences naturelles.

    Engels a dit : «… depuis le début, l’origine et le développement des sciences ont été déterminés par la production. » Les sciences naturelles sont la cristallisation de la lutte pour la production.

    La pratique productive des travailleurs est la source généreuse d’où naissent et se développent les sciences naturelles. Le président Mao indique justement qu’aucune connaissance scientifique « ne peut être acquise sans la participation à la production. »

    Le cerveau des savants n’est rien d’autre qu’un centre d’opérations et la généralisation des lois naturelles rien d’autre que le développement et l’élaboration des expériences de la pratique productive des travailleurs.

    Que Lin Piao et consorts aient publié que « les génies créent la science » et dédaigné l’immense contribution des travailleurs au développement des sciences, constitue une dénonciation accablante du caractère idéaliste réactionnaire de leur conception de l’histoire.

    En tant que travailleurs des sciences naturelles, nous devons continuer opiniâtrement à nous guider sur le marxisme-léninisme et la pensée Mao Zedong, nous intégrer aux travailleurs et aux paysans, pénétrer au cœur des trois sortes de pratique sociale, apprendre avec modestie et recueillir consciencieusement les généreuses expériences pratiques des travailleurs, paysans et soldats afin d’être réellement capables de « découvrir, inventer, créer et aller de l’avant » et de contribuer davantage à la révolution en Chine et dans le monde.

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  • Critique de la théorie du ‘‘génie inné’’ de Lin Piao et de son programme théorique en vue d’usurper la direction du Parti et de s’emparer du pouvoir

    par Li Ju-chi, 1974

    Le programme politique du traître et renégat Lin Piao en vue d’usurper la direction du Parti, s’emparer du pouvoir et rétablir le capitalisme, consistait à « en revenir aux rites » et le programme théorique de ce retour aux rites était la théorie du « génie inné. »

    Afin d’approfondir la critique du « retour aux rites », il faut d’abord exposer et critiquer la théorie du « génie inné » de Lin Piao au point de vue de la philosophie, des sciences naturelles et des sciences sociales.

    Ce qui suit n’est qu’une critique préliminaire.

    I

    Notre grand dirigeant le président Mao nous enseigne que : « Pour renverser un pouvoir politique, il est nécessaire de créer d’abord une opinion publique, d’agir dans la sphère idéologique. Ceci est vrai pour la classe révolutionnaire aussi bien que pour la classe contre-révolutionnaire. »

    Dans l’intention d’usurper la direction du Parti, de s’emparer du pouvoir et de rétablir le capitalisme, le carriériste bourgeois, conspirateur et fourbe contre-révolutionnaire Lin Piao, qui se dissimulait depuis longtemps au sein du Parti, a prêché de toutes ses forces la théorie idéaliste du « génie inné ». Elle a trompé grand nombre de personnes.

    La raison pour laquelle elle a trouvé preneur parmi les intellectuels et pu asseoir socialement son existence tient au fait que l’influence venimeuse de la théorie du « mandat céleste », claironnée par Confucius il y a plus de 2 000 ans, était loin d’être éliminée. « Elle pourrit et empeste, nous causant ainsi du tort ».

    Pour produire une critique impitoyable des actes criminels de Lin Piao, il est nécessaire de critiquer Confucius à fond afin d’extirper la mauvaise herbe.

    La théorie du « mandat céleste » peut être résumée par ces mots d’un disciple de Confucius : « La vie et la mort ont des fins décidées ; le ciel distribue richesses et honneurs. »

    Les ancêtres de Confucius étaient des aristocrates esclavagistes décadents de l’État de Song, qui remontaient à la dynastie des Yin.

    La conception du monde de Confucius fut formée et influencée par l’idéologie du « mandat céleste » propre aux classes dirigeantes des dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest. La théorie du « mandat céleste » jouait un double rôle à l’époque.

    D’une part, elle proclamait « l’unité de l’homme et du ciel », propageant le « droit divin » des dirigeants qui tenaient du ciel mandat pour gouverner les affaires de la terre. D’autre part, elle servait de chaîne morale pour ligoter et abrutir les gouvernés.

    « Les idées dominantes de chaque époque ont toujours été les idées de la classe dominante ».

    C’est à cause du renfort qu’il apporte aux intérêts de la classe dominante réactionnaire que le « mandat céleste » de Confucius s’est trouvé soutenu avec tant d’enthousiasme par les despotes des différentes périodes de l’histoire du passé.

    Au même moment, tous les hommes de lettres et les intellectuels réactionnaires sous leur coupe, avaient de longue date exécuté un grand nombre d’ouvrages historiques, littéraires et artistiques à la louange de Confucius, avocat têtu de la restauration et de la régression dans les derniers temps de l’époque du Printemps et de l’Automne, qu’ils présentaient comme un sage toujours en train de murmurer quelque chose au sujet de la fameuse théorie idéaliste du « génie inné ».

    Confucius lui-même se vantait d’être un génie et un sage, « né savant », radotant que : « ceux qui sont nés savants sont les plus nobles », « ma vertu vient du ciel », etc.

    Son disciple Mencius débita encore plus carrément des bêtises au sujet de la « connaissance innée » et des « génies » en disant que « quiconque a du talent sans apprendre possède un talent supérieur ; quiconque possède le savoir sans réflexion a un savoir supérieur ».

    « Savoir supérieur » et « talent supérieur » signifiaient que le savoir et le talent sont innés, donnés par la nature et qu’en conséquence on n’a pas besoin de les acquérir par l’étude ou par un contact avec le monde extérieur.

    Qui plus est, il parlait du « génie descendu du ciel », associant les mots « ciel » et « génie » afin de démontrer que le génie était formé a priori et non a posteriori.

    Lin Piao, partisan zélé de Confucius et de Mencius, ramassa toute cette camelote pour en faire la base de son programme théorique réactionnaire – c’est-à-dire la théorie du « génie inné. »

    Il a dit un jour : «Je pense qu’il y a deux côtés dans l’homme, dont un lui est donné par le ciel ».

    Ce n’est rien de plus qu’une autre version du « mandat céleste » de Confucius.

    Lin Piao a dit aussi : « Nous devrions mettre à profit notre génie pour imaginer des moyens de résoudre nos difficultés… nous en trouverons certainement si nous nous servons de notre cervelle pour réfléchir » ; « on ne peut nier l’existence du génie » ; « connaissance et capacités a priori existent vraiment », etc.

    Il caquetait encore : « J’ai de naissance une bonne tête… particulièrement intelligente, pas comme celles des masses laborieuses ; la différence est aussi grande qu’entre le ciel et la terre ».

    En vérité, ses sottises étaient taillées dans la même étoffe que les maximes de Confucius : « Ceux qui sont nés savants sont les plus nobles » et « Seuls les nobles qui sont intelligents, et les humbles qui sont sots, ne peuvent changer ».

    La question de savoir si l’intelligence et les talents de l’homme lui sont inhérents et attribuables à sa constitution naturelle ou bien s’ils sont acquis après la naissance par l’étude – c’est-à-dire s’ils ont ou non une origine de classe et un caractère pratique social, est un sujet de polémique entre les deux classes, les deux lignes et les deux conceptions du monde.

    Du point de vue philosophique, elle constitue aussi une contradiction antagoniste entre l’idée matérialiste de la reconnaissance du monde extérieur à travers la réflexion et l’apriorisme idéaliste.

    Lou Sin s’est un jour moqué du sophisme du « génie inné » en faisant remarquer que « même si quelqu’un est un génie, le premier cri qu’il poussera à sa naissance ressemblera à celui de n’importe quel bébé ordinaire et ne sera certainement pas un beau poème ».

    La critique de Lou Sin dévoilait le mensonge éhonté de la « connaissance innée ».

    Dans De la pratique publié dès 1937, le président Mao a fait remarquer : « Le matérialisme prémarxiste considérait le problème de la connaissance sans tenir compte de la nature sociale des hommes, sans tenir compte du développement historique de l’humanité et pour cette raison, il était impuissant à comprendre que la connaissance dépend de la pratique sociale, c’est-à-dire qu’elle dépend de la production et de la lutte des classes ».

    Plus tard, dans un autre brillant ouvrage, D’où viennent les idées justes ?, il écrivit : « D’où viennent les idées justes ? Tombent-elles du ciel ? Non. Sont-elles innées ? Non. Elles ne peuvent venir que de la pratique sociale, de trois sortes de pratique sociale : la lutte pour la production, la lutte de classes et l’expérimentation scientifique ».

    Ces phrases du président Mao exposent avec profondeur la théorie matérialiste de la connaissance et constituent en elles-mêmes une critique efficace de la théorie idéaliste du « génie inné » défendue par Lin Piao.

    Bien que certains auteurs classiques du marxisme aient fait mention du « génie » dans leurs œuvres, ce qu’ils entendaient par là est complètement différent du « génie descendu du ciel » pour lequel Confucius, Mencius, Lin Piao et leurs pareils ont fait l’article.

    Comme il est dit ci-dessus, la base de la théorie marxiste de la connaissance est la pratique – c’est la théorie révolutionnaire dynamique de la connaissance en tant que reflet de la réalité. Dans l’optique de cette juste appréciation, la connaissance de l’homme est seulement le reflet subjectif de la réalité objective, fondé sur la pratique sociale des larges masses du peuple travailleur.

    Marx est devenu un grand exemple révolutionnaire d’abord par sa participation à la pratique révolutionnaire et ensuite par la critique de l’héritage et de l’assimilation de toutes les idées progressives de l’humanité accumulées à travers les âges.

    Ainsi que Lénine l’a fait remarquer : « … le génie de Marx réside précisément dans le fait qu’il a apporté des réponses aux questions que les esprits les plus éminents de l’humanité avaient déjà soulevées.

    Sa doctrine découle directement et naturellement de celles des meilleurs représentants de la philosophie, de l’économie politique et du socialisme. »

    Le marxisme soutient que la formation du génie ne dépend pas d’un individu ou de plusieurs, mais du Parti qui est à l’avant-garde du prolétariat, autrement dit de la ligne de masse, de l’expérience collective.

    Les événements ont prouvé qu’une fois que les « esclaves » et les masses révolutionnaires acquièrent des idées justes, une énergie créatrice illimitée se trouve libérée.

    « La muraille d’une cité se construit par la volonté des masses. »

    « La volonté de l’homme, non celle du ciel, décide ». Animées par l’esprit du « Vieillard idiot », luttant contre les éléments et avançant audacieusement, elles ont nivelé des montagnes et changé le cours des fleuves, donnant au monde une physionomie entièrement neuve.

    Sous la direction du prolétariat, les larges masses du peuple travailleur ont accompli dans la nouvelle Chine libérée des exploits et des merveilles innombrables.

    Tout le monde les connaît.

    Telles des vagues impétueuses bondissant en avant, ces brillants exploits ont nettoyé l’esprit du peuple de la fange de l’idéologie rétrograde qu’y avait laissée le prêchi-prêcha réactionnaire sur le « mandat céleste» et le «génie inné» des Confucius, Mencius, Lin Piao et leurs pareils et ils constituent en même temps en eux-mêmes la critique la plus incisive de toute cette camelote rabâchée.

    II

    Lin Piao prétendait sans vergogne avoir « une bonne tête » et déclarait : « mes parents me l’ont donnée ».

    Ce que voulait dire ce soi-disant « cheval céleste » (en réalité un âne bâté), c’est que ses connaissances et ses capacités différaient des autres parce qu’il les tenait de ses parents, en d’autres termes, il les avait héritées de ses ancêtres. C’est un mensonge éclatant, destinée à tromper non seulement lui-même mais les autres aussi. Le nœud problème réside dans la signification des mots « ancêtres » et « héritage ».

    Si par « ancêtres », il entendait les ancêtres de l’humanité, depuis le singe anthropoïde jusqu’à l’homme préhistorique, alors il est exact que le cerveau de l’homme a traversé un grand nombre d’étapes, pour aboutir à l’énorme différence fondamentale entre l’homme moderne et l’homme préhistorique.

    Engels a dit : « D’abord le travail ; après lui, puis en même temps que lui, la parole articulée voilà les deux stimuli essentiels sous l’influence desquels le cerveau du singe s’est graduellement transformé en cerveau humain… »

    Une fois que l’homme eut accompli ce bond, qui constitue un changement qualitatif, il acquit par là­même la faculté de la pensée abstraite.

    A partir de là, de même que la pratique sociale de l’homme est infinie, ainsi sa faculté de cognition est illimitée.

    En ce qui concerne la structure du cerveau, il n’y a de différences entre les hommes que quantitatives et non qualitatives. Des recherches en neuro-anatomie ont apporté la preuve que le poids du cerveau considéré comme un critère de différentiation entre les hommes, varie de 1200 à 1400 grammes, à l’exception des cas particuliers de maladies mentales et des aberrations. Ces limites sont fondées sur la majeure partie des cas examinés.

    Bien entendu, il n’y a pas de règle sans exception. Il existe toujours des cas individuels qui dépassent les normes communes ; le plus lourd peut atteindre plus de 2000 grammes et le plus léger moins de 1000.

    Les savants de la bourgeoisie ont fait beaucoup de bruit autour de cette différence, essayant d’expliquer les différences d’intelligence par la taille du cerveau.

    Mais les faits ont réfuté leurs arguments scandaleux bien connus.

    Il y eut deux cas célèbres : celui du Russe Tourgueniev dont le cerveau était inhabituellement gros, pesant 2012 g et celui du Français Anatole France dont le cerveau était remarquablement léger, ne pesant que 1017 g.

    Le poids du cerveau du premier était presque double de celui du second. Pourtant ils furent tous deux de célèbres littérateurs et romanciers du dix-neuvième siècle.

    Effectivement les différences de poids entre les cerveaux humains ont un temps grandement retenu l’attention des savants de la bourgeoisie.

    Ils rassemblèrent un matériel important, allant jusqu’à peser et examiner soigneusement 900 spécimens de cerveaux humains. D’après ces données, le cerveau le plus léger pesait moins de 907 g et appartenait à une femme adulte, tandis que le plus lourd pesait 1872 g, appartenant aussi à une femme. Ensuite venait celui du naturaliste français Cuvier avec 1861 g, suivi par le poète anglais Byron avec 1807 g.

    Le suivant dans la liste était un cerveau de 1783 g, appartenant à un dément.

    Ce genre de recherche fut complètement abandonné dans la dernière décade du dix-neuvième siècle, car personne n’a jamais découvert la loi d’aucune corrélation entre ces faits. Dans la vie courante, on a souvent remarqué que les hommes qui ont un gros cerveau ne sont pas plus intelligents que ceux qui en ont un petit. Ce fait est irréfutable !

    Certains pourront recourir à des arguments boiteux en arguant que si l’intelligence et les capacités ne peuvent s’hériter, en revanche la possibilité d’acquérir ces capacités peut provenir des ancêtres.

    Quelques demeurés ont même essayé de prouver à l’aide d’expériences sur les souris que le simple réflexe élémentaire pouvait être amélioré de génération en génération au moyen d’un entraînement continuel.

    Ces sortes d’expériences, auxquelles se mêlent les désirs subjectifs et les préjugés de classe des expérimentateurs, se sont toutes soldées par des échecs.

    D’ailleurs elles n’ont apparemment pas grand rapport avec le problème de l’acquisition héréditaire de l’intelligence et des capacités par l’humanité.

    L’homme acquiert en réalité connaissance et capacités grâce à un contact progressif avec les choses.

    Pendant l’enfance, la capacité de cognition et de compréhension subit de grands progrès d’année en année.

    De un à deux ans, les enfants apprennent à marcher et à parler ; à trois ans ils s’acharnent à imiter les adultes. Un peu plus âgés, ils se servent de petits instruments pour creuser la terre, à l’imitation du travail des adultes ; à quatre ou cinq ans, ils sont capables de déduire le concept de l’homme des personnes qui les entourent : parents proches et personnes étrangères, hommes et femmes, petits et grands.

    On voit alors très bien qu’à ce stade du développement, la famille, les relations sociales, la situation économique, les coutumes et les habitudes, en un mot les forces traditionnelles contribuent toutes à influencer profondément les enfants. A travers les sentiments d’amour et de haine qu’il éprouve, l’empreinte de sa classe commence à se faire sentir à l’enfant. Et on n’en peut faire l’acquisition en dehors de la société des hommes.

    Marx a un jour fait remarquer : « En principe, un concierge diffère moins d’un philosophe qu’un bouledogue d’un lévrier. C’est la division du travail qui a installé un gouffre entre eux. »

    Cette différence entre concierge et philosophe semble s’appliquer à celles qui existent entre les enfants une fois nés et la division du travail a trait aux différences de situations économique et sociale, ainsi que de formation et d’éducation reçue pendant la période de croissance et de développement.Cette interprétation de Marx repose sur des données scientifiques abondantes et reflète aussi la réalité objective telle qu’on peut l’observer dans la vie quotidienne.

    Pourtant, en disciple fidèle de Confucius, Lin Piao, animé d’arrière-pensées, sépara de la société de classe des phénomènes sociaux tels que capacités, intelligence et connaissance, etc. pour les déclarer inhérents à la nature. Ce sont là des bavardages anti-scientifiques au service de sa ligne politique bourgeoise réactionnaire et qui sont voués à la faillite.

    III

    La théorie du « génie inné » lancée par Lin Piao est justement un produit habituel du système idéologique réactionnaire de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie. Elle est politiquement réactionnaire, idéologiquement idéaliste et rien de plus qu’une variété du fameux « eugénisme » des sciences sociales.

    Dans les pays capitalistes modernes quelques savants, qui servent d’instruments à la ploutocratie, ont concocté, sous le couvert de l’étude de l’hérédité humaine, un lot de théories réactionnaires au bénéfice de la politique de la bourgeoisie.

    L’une d’elles est ce fameux « eugénisme » élaboré par l’Anglais Galton.

    Elle essaye d’appliquer dans le champ des sciences sociales les principes de la théorie de Darwin tels que la lutte pour la vie, la sélection naturelle et la survivance du plus apte.

    Elle soutient absurdement et affirme sans vergogne que la race blanche est supérieure par essence à toutes les autres étant composée de « glorieux fils du ciel » nés pour diriger et éliminer les races de couleur.

    De cette façon, ces savants ont fourni une base théorique à la politique de l’hégémonie colonialiste du fascisme et de l’impérialisme, en vue de réduire en esclavage les autres races et utiliser la force brutale pour gouverner le monde. Hitler, chef du parti Nazi allemand, était un partisan fanatique de la philosophie du « surhomme ».

    A cet égard, il était aussi un partisan fanatique de l’« eugénisme. »

    Il affirmait ouvertement que la race aryenne était de loin la race dominante de l’époque moderne et que rien ne lui était plus naturel que de soumettre et exploiter les autres races. Il se servit de cet argument fallacieux pour tromper le monde afin de déclencher une guerre fasciste. Durant la Seconde Guerre mondiale, des millions d’innocents, dont la seule « faute » était d’appartenir à une « race inférieure », furent sauvagement massacrés et trouvèrent la mort dans les camps de concentration fascistes.

    L’« eugénisme » est en vérité une science sanglante et criminelle.

    Le « mandat céleste » de Confucius et le « génie inné » de Lin Piao servent tous les deux à tromper les masses et à exterminer des innocents au bénéfice de la régression historique ; ce sont des épées qui tuent sans verser le sang.

    Lin Piao, le « super-espion », se rendait coupable d’odieux crimes fascistes lorsqu’il déployait la bannière du « génie inné. »

    Ses partisans enragés le couvraient d’éloges, exaltant en lui « un génie hors du commun » et « un chef naturel », allant jusqu’à proclamer le jeune fasciste de la famille Lin « un super-génie », « un génie entre tous les officiers et toutes les troupes », etc.

    Ces aveux spontanés démontrent suffisamment que derrière la théorie du « génie inné », se dissimulaient des intrigues incessantes en vue de renverser la dictature du prolétariat,rétablir le capitalisme et asseoir éternellement la souveraineté féodale, compradore et fasciste de la famille Lin.

    On peut se convaincre par le programme contre-révolutionnaire dit Projet des Travaux « 571 », que si le coup d’État armé de Lin Piao avait réussi, ce sont des millions de personnes qui auraient perdu la vie, le Parti serait devenu révisionniste, le pays aurait tourné casaque et la glorieuse Nouvelle Chine serait retombée dans le semi-féodalisme, le semi-colonialisme et les ténèbres de l’ancienne Chine, dans lesquels les larges masses du peuple travailleur auraient de nouveau été tyrannisées, foulées aux pieds et maintenues dans une amère condition.

    Le peuple chinois maintenant debout ne tolérera jamais ça ! Tous ces complots ne sont rien d’autre que les rêvasseries et les velléités stupides de Lin Piao et de ses pareils.

    Le résultat ne pouvait pas être différent de celui de Confucius qui, il y a plus de 2000 ans, avait préconisé le « retour à l’ancienne dynastie des Tcheou » ainsi que « la modération et le retour aux rites » – faisant vainement tout son possible tout en sachant que ce qu’il envisageait ne pourrait jamais se réaliser. Lin Piao, malgré toute sa ruse, ses menées et ses machinations, a trouvé lui aussi la récompense due à un infâme renégat, lorsque dans sa fuite chez l’ennemi l’explosion de son avion lui réserva une tombe dans le désert.

    Dans le temps, je croyais que le sophisme réactionnaire du soi-disant « eugénisme » n’était qu’un instrument utile à l’agression des impérialistes contre les autres nations.

    En relisant ce que nous apprend le président Mao : « En dernière analyse, la lutte nationale est une question de lutte de classe », et en critiquant le « génie inné » de Lin Piao, je commençai à mieux me rendre compte de la nature véritable de l’« eugénisme » et de sa variété le « génie inné ».

    D’une part, ils servent à la classe dominante réactionnaire pour aveugler et tromper le peuple et empoisonner son esprit. D’autre part, ils procurent à la classe dominante réactionnaire une base théorique pour entreprendre des guerres offensives à l’extérieur et appliquer un régime fasciste à l’intérieur. Toutes les classes conservatrices et déclinantes tentent toujours de remonter le cours de l’histoire.

    Leurs divers modes de propagande ont tous pour objet de défendre et protéger la classe dominante réactionnaire. Par exemple, dans les derniers temps de la destruction de la classe esclavagiste de l’ancienne Chine, Confucius lâcha son « mandat céleste ».

    En Europe occidentale, au dix-neuvième siècle, l’écrivain anglais Carlyle, qui se proclamait « noble de droit divin », écrivit une thèse intitulée De l’histoire universelle considérée comme la biographie des grands hommes.

    En Allemagne, Nietzsche propagea la « volonté de puissance » et la philosophie du « surhomme ».

    Au vingtième siècle, apparut la science sociale réactionnaire dite « eugénisme ».

    Imprégnée du même caractère idéaliste, c’est la même camelote et la même sottise métaphysique. L’idéalisme aprioriste et la théorie du « génie inné » de Lin Piao ne sont rien de plus qu’un vaste ramassis de mensonges, anciens et modernes, chinois ou étrangers, au bénéfice exclusif de la classe déclinante.

    Armés du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Zedong, le prolétariat progressiste et les larges masses du peuple travailleur, poursuivront leur critique sévère et perspicace de la théorie du « génie inné » de Lin Piao, afin de se débarrasser de son venin.

    Sous la dictature du prolétariat, ils peuvent compter entraîner d’incessantes révolutions et élever leur niveau de conscience, afin de mettre en œuvre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et faire de leur mieux pour remporter de nouvelles et plus grandes victoires dans la révolution et la construction du socialisme.

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  • Continuons à mener à bien la critique de Lin Piao et de Confucius

    1974

    A l’heure actuelle, tout le Parti, toute l’armée et tout le peuple traduisent consciencieusement dans la réalité les directives du président Mao et du Comité central du Parti.

    La situation sur tous les fronts de la révolution et de la production est toujours meilleure.

    Devant cette situation excellente, faut-il encore poursuivre le mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius en tant que tâche primordiale ? Certainement oui.

    Continuer à mener à bien ce mouvement, c’est justement une composante importante des directives du président Mao et du Comité central du Parti.

    Ce n’est qu’en popularisant, approfondissant et perpétuant ce mouvement que nous pouvons consolider et développer lasituation excellente et remporter de nouvelles victoires.

    La situation excellente a été réalisée dans la lutte et elle est un résultat de la critique de Lin Piao et de Confucius.

    Au cours de cette grande lutte politique et idéologique, nous avons critiqué la ligne révisionniste de Lin Piao et la doctrine de Confucius et de Mencius, élevé le niveau de conscience de centaines de millions d’hommes quant à la lutte de classes et à la lutte entre les deux lignes et étendu les positions du marxisme dans les divers domaines de la superstructure, stimulant ainsi puissamment l’approfondissement de la révolution socialiste et le développement de l’édification socialiste.

    Le mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius a consolidé et développé les acquis de la Grande Révolution culturelle prolétarienne victorieuse, et son influence profonde et durable sur la cause socialiste chinoise s’est fait et se fera sentir de plus en plus pleinement.

    Sans la lutte victorieuse du marxisme contre le révisionnisme, sans la lutte victorieuse du prolétariat contre la bourgeoisie, il ne pourrait y avoir l’excellente situation d’aujourd’hui. Toute présomption, tout relâchement nuira à la bonne poursuite de la critique de Lin Piao et de Confucius et au développement continu de la situation excellente.

    « Une tâche importante nous incombe sur le front idéologique, celle de développer la critique contre le révisionnisme. »

    Il faut critiquer de façon approfondie la ligne révisionniste de Lin Piao et les inepties qu’il a répandues pour diviser le Parti, scinder les rangs révolutionnaires, s’opposer à la dictature du prolétariat et combattre les nouvelles choses socialistes. Ceci revêt une grande importance pour renforcer l’unité.

    La critique de Confucius est plus difficile que celle de Lin Piao. La doctrine de Confucius et de Mencius a été largement critiquée. Mais pour liquider ses influences, nous devons mener encore une lutte de longue haleine.

    Nous devons continuer d’étudier, conformément à la position, au point de vue et à la méthode marxistes, l’histoire de la lutte entre les écoles confucianiste et légaliste et celle de la lutte de classes dans son ensemble.

    Nous avons beaucoup de travail à accomplir pour ce qui est de lier étroitement la critique de Lin Piao et de Confucius à la lutte-critique-transformation sur les divers fronts, de faire prévaloir le marxisme dans tous les domaines de la superstructure, dont la philosophie, l’histoire, l’enseignement, la littérature, les arts et le droit, de soutenir et développer les nouvelles choses socialistes, de continuer dans la voie socialiste et de critiquer la tendance capitaliste.

    La critique de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Lin Piao et de la doctrine de Confucius et de Mencius est loin d’être suffisante.

    Il nous faut continuer de s’y appliquer et de s’efforcer de bien l’accomplir sans retard.

    Nous devons avancer sur la lancée de nos succès et mener jusqu’au bout la révolution socialiste dans le domaine de la superstructure, sans jamais déposer l’arme de la critique. Continuer à faire de la critique de Lin Piao et de Confucius une tâche primordiale revêt une très grande importance pour le développement de la situation excellente.

    Avec l’approfondissement du mouvement en cours un nouvel essor impétueux se dessine dans notre économie nationale. En cette occasion propice, nous devons travailler de tous nos efforts pour accélérer l’édification socialiste.

    Nous devons, dans cette conjoncture, garder présent à l’esprit cet enseignement du président Mao : « La ligne, c’est la corde principale du filet ; quand on la tire, les mailles s’ouvrent » et nous occuper des questions capitales et de la ligne.

    L’expérience acquise nous montre que ce qui est le plus fondamental pour mener à bien la production, c’est de bien faire la révolution et suivre la juste ligne.

    La révolution bien menée, la juste ligne appliquée et les masses unies, la production se développera. Sinon, elle piétinera. Aussi devons-nous constamment nous en tenir à faire la révolution et à impulser la production, à prendre la politique prolétarienne comme pivot de l’économie et du travail professionnel.

    Plus lourde est notre tâche, plus prenant notre travail, et davantage nous devons veiller à mener à bien la critique de Lin Piao et de Confucius et le travail politico-idéologique. Il en est ainsi pour la production comme pour tout autre travail. A l’heure actuelle, nous devons porter principalement notre attention à l’étude et à la critique.

    C’est ainsi qu’il faut continuer d’élever notre niveau de conscience quant à l’assiduité à l’étude et d’organiser cadres et masses pour qu’ils étudient avec une grande application les œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine, de Staline et du président Mao.

    Ce n’est qu’en assimilant le marxisme, cette arme idéologique acérée, qu’on peut critiquer de façon approfondie, démonstrative et convaincante le révisionnisme et la doctrine de Confucius et de Mencius, qu’on peut faire scientifiquement le bilan de l’expérience historique de la lutte entre les écoles confucianiste et légaliste et de la lutte de classes dans son ensemble, en tirer les lois et réaliser réellement le principe : « Que l’ancien serve l’actuel ».

    Suivant les enseignements du président Mao, il faut unir étroitement l’étude de la théorie, l’étude de l’histoire et l’étude de la réalité. Ici, la clé du problème, c’est d’étudier et d’assimiler la théorie marxiste.

    En menant à bien l’étude, on pourra mieux lier la théorie à la pratique, l’histoire à la réalité, porter le niveau de la critique à une nouvelle hauteur et faire progresser le mouvement de critique.

    « Les masses sont les véritables héros. » Dans le mouvement en cours, elles ont eu beaucoup de créations qui ont frayé des voies à l’approfondissement du mouvement.

    Nous devons nous rendre parmi les masses pour étudier et critiquer avec elles, et dégager des exemples types. Nous devons savoir découvrir les créations des masses et synthétiser leurs nouvelles expériences pour les populariser à temps.

    Il faut faire en sorte que le contingent de théoriciens ouvriers, paysans et soldats joue dans ce mouvement un rôle de pointe, qu’il soit renforcé et élève son niveau dans la lutte. Nous devons en même temps adopter divers moyens pour que les théoriciens professionnels et ceux issus des ouvriers, paysans et soldats fusionnent.

    Le mouvement progresse et de nouvelles circonstances et réalités ne cessent de surgir.

    Nous pourrons populariser, approfondir et perpétuer le mouvement et mieux promouvoir la production à condition que nous appliquions résolument les diverses directives sur la critique de Lin Piao et de Confucius données par le président Mao et le Comité central du Parti, renforçons le rôle dirigeant du Parti et l’unité révolutionnaire.

    Saluons l’arrivée de 1975 par de nouvelles réalisations dans le domaine de la révolution et de la production !

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  • Confucius, idéologue et défenseur acharné du système esclavagiste

    par Yang Jong-kouo

    1974

    Quel homme était donc Confucius, que les classes réactionnaires au pouvoir en Chine ont vénéré comme un « sage » pendant plus de 2000 ans ?

    Lénine a fait remarquer que « lorsqu’on analyse une question sociale, la théorie marxiste exige expressément qu’on la situe dans un cadre historique déterminé » (Du droit des nations à disposer d’elles-mêmes)

    Si l’on veut analyser Confucius du point de vue du matérialisme historique, on doit le replacer dans le contexte de la lutte des classes de son temps, pour voir sur les positions de quelle classe il était, et quels intérêts de classe servait son idéologie.

    La position politique de Confucius

    Confucius (551-479 avant J.-C.) est né dans l’Etat de Lou ; il était issu du clan de l’aristocratie esclavagiste de la dynastie des Yin (XVIe siècle-XIe siècle avant J.-C.).

    [Appelée au début la dynastie des Chang, elle se donna par la suite le nom de Yin.Les historiens l’appellent très souvent la dynastie des Yin-Chang]

    Il vécut à la fin de l’époque de Tchouentsieou (770-476 avant J.-C.). L’exploitation brutale et l’oppression cruelle des propriétaires d’esclaves avaient suscité de nombreux soulèvements armés parmi ces derniers. On peut en citer de nombreux exemples :

    Les esclaves affectés à la construction des remparts de la cité dans l’État de Tchen s’insurgèrent en 550 avant J.-C. Les artisans-esclaves de la Maison royale de Tcheou se révoltèrent en 520 avant J.-C.

    Les esclaves artisans de l’Etat de Wei encerclèrent et attaquèrent le duc Tchouang de l’État de Wei en 478 avant J.-C. et, huit ans plus tard, ils chassèrent du pays le marquis Tcheh. Leur résistance, sous la forme de fuites et d’insurrections armées, ébranlait jusque dans ses fondements la domination de l’aristocratie propriétaire d’esclaves ; le système esclavagiste vacillait tandis que se développaient les forces montantes du féodalisme.

    Dans ces conditions, la lutte entre esclaves et propriétaires d’esclaves, entre la nouvelle classe montante des propriétaires fonciers et l’aristocratie esclavagiste déclinante, constituait la principale contradiction de classes et la principale lutte de classes de ce temps.

    Et de quel côté se tenait Confucius ?

    On peut répondre à cette question en citant les exemples suivants :

    Sous les coups des luttes de classe menées par les esclaves et d’autres fractions du peuple de cette époque, des transformations intervinrent dans le régime de la propriété foncière.

    Sous la dynastie des Yin et sous la dynastie des Tcheou de l’Ouest (XIe siècle-770 avant J.-C.), alors que régnait sans partage le système esclavagiste, toutes les terres du pays étaient terre de la Couronne, propriété du Fils du Ciel (c’est-à-dire de la Maison royale) qui était le chef de l’aristocratie et le plus grand propriétaire d’esclaves du pays.

    Les ducs (c’est-à-dire les maisons ducales), les king (ministres), les tafou (hauts fonctionnaires), et d’autres propriétaires d’esclaves de moindre importance, s’étaient vu confier ou avaient reçu en récompense des terres pour leur usage ; mais ils n’en avaient pas la propriété.

    Ces terres étaient appelées « terres publiques ».

    Au milieu de l’époque de Tchouentsieou, certains des propriétaires féodaux, nouvellement apparus, se sentirent assez forts pour réclamer de plus en plus de terres privées qui puissent faire l’objet de transactions d’achat et de vente. La Maison royale et les maisons ducales refusèrent tout d’abord d’autoriser la propriété privée des terres, mais par la suite elles furent contraintes de le faire.

    Afin de renflouer leurs finances en perdition, elles décidèrent de percevoir un impôt sur de telles terres.

    C’est ainsi que fut reconnue la propriété privée féodale de la terre. L’État de Lou, où vécut Confucius, commença à lever un impôt sur la terre en 594 avant J.-C.

    En ce qui concerne la propriété de la terre, cela marque la transition de l’esclavage au féodalisme.

    De nouveaux rapports de production apparurent alorségalement, qui entraînèrent le développement de la classe des propriétaires fonciers, ainsi que des fermiers et des petits paysans propriétaires issus de la masse du peuple.

    L’économie privée commença à se développer.

    Dans l’Etat de Lou, trois familles représentaient les nouvelles forces montantes : celles des Kisouen, des Mengsouen et des Chousouen.

    En 562 avant J.-C. Elles divisèrent en trois une partie des terres de la maison ducale, et chacune en reçut une part. Les Kisouen établirent un nouveau système consistant à percevoir des impôts sur leurs terres.

    Vingt-cinq ans plus tard, les trois familles poussèrent plus loin encore le partage des terres ducales, en quatre parts cette fois. Suivant l’exemple des Kisouen, les Mengsouen et les Chousouen adoptèrent eux aussi le nouveau système d’impôts. Ainsi, les rapports de production se trouvèrent transformés. C’était une offensive lancée par le féodalisme en plein développement contre le système esclavagiste moribond et cette transformation était à l’époque progressiste.

    Quelle fut sur cette question l’attitude de Confucius ? Son point de vue était que les familles Kisouen, Mengsouen et Chousouen, en tant que propriétaires d’esclaves et hauts fonctionnaires, étaient sorties de leurs attributions et étaient en train de saper le système esclavagiste traditionnel qui avait existé depuis la dynastie des Yin-Chang.

    Comment pouvait-on tolérer une chose pareille ?

    C’est pourquoi il fit tout ce qu’il pouvait pour affaiblir l’influence de ces trois familles de manière à soutenir l’esclavagisme de la maison ducale de l’Etat de Lou. Ce fut un disciple de Confucius, Jan Kieou qui, à cette époque, aida les Kisouen à réaliser des réformes.

    Furieux, Confucius dénonça Jan Kieou comme traître au « Code du duc Tcheou », c’est-à-dire aux normes et aux règles de la société esclavagiste. Il renia son disciple Jan Kieou et pressa ses autres disciples de « battre le tambour pour lui déclarer la guerre », de l’isoler et de le combattre (Cf. Louen Tu).

    Quel système soutenait Confucius et à quel système s’opposait-il ?

    La réponse est très claire.

    L’histoire de l’État de Tsi fournit un exemple semblable. Tien Tcheng-tse (comme Tien et Tchen étaient le même nom de famille dans la Chine antique, il est appelé aussi Tchen Tcheng-tse) était un opposant à l’aristocratie corrompue des propriétaires d’esclaves et un représentant des nouvelles forces montantes dans cet État ; il gagna la faveur du peuple en utilisant un grand boisseau pour mesurer le grain prêté et seulement un petit boisseau pour mesurer le grain que l’on rendait.

    Par la suite, en 485 avant J.-C., il tua le duc Kien, chef de l’aristocratie esclavagiste de l’État de Tsi. Confucius se dressa furieusement contre cela et pressa le duc Ai de l’État de Lou d’envoyer une expédition punitive contre Tien Tcheng-tse. Le duc Ai recula, sachant qu’il n’était pas de taille à s’attaquer à l’Etat de Tsi.

    Troisième exemple : Confucius s’opposa à la promulgation de lois inscrites sur des tripodes.

    A cette époque, étant donné la résistance incessante des esclaves et la montée des forces féodales, le règne basé sur les « rites » ne pouvait plus rien pour protéger l’esclavagisme. Il devait faire place au règne de la loi.

    Sous le système esclavagiste, les « rites » fixaient précisément la place et le statut respectifs des maîtres et des esclaves. Les maîtres régnaient sur les esclaves et leur volonté avait force de loi. Ils pouvaient exploiter et opprimer les esclaves, et même les tuer, à volonté.

    On attendait des esclaves une obéissance absolue, sans aucune résistance.

    Tel était le règne fondé sur les « rites ».

    Mais les esclaves étaient très désobéissants et partout on ne parlait que de leur résistance.

    Certaines personnes qui discernaient ce courant et qui étaient partisanes du progrès comprirent la nécessité de modifier le vieux système de domination.

    On devrait promulguer certains articles de loi écrite, affirmaient-elles, pour régir les rapports entre les aristocrates et les esclaves, et fixer certaines limites à l’arbitraire des esclavagistes.

    Ces articles de loi furent appelés « code pénal » ; à cette époque, ils furent moulés sur des tripodes afin que tout le monde pût en avoir connaissance.

    Cela fut appelé « moulage des tripodes pénaux », et ce code se développa par la suite en une véritable législation, qui fit partie de la superstructure du féodalisme. Plus tard, les partisans du règne de la loi furent connus sous le nom de « légalistes ».

    Ils représentaient les nouvelles forces montantes du féodalisme. Confucius était fermement opposé à cela.

    En 513 avant J.-C., quand la nouvelle courut qu’un tripode pénal en fer avait été moulé à l’État de Tsin, sa réaction fut une désapprobation rageuse. Si l’on met aristocrates et esclaves sur le même pied, commenta-t-il, de quelle dignité et de quelle grandeur pourront alors continuer à se targuer les aristocrates ? Cela effacera toute différence entre la noblesse et les roturiers, et dans ces conditions comment un Etat esclavagiste pourrait-il continuer à survivre ?

    Quatrième exemple : Confucius assassina Chaotcheng Mao. Toute sa vie, Confucius désira devenir haut fonctionnaire pour mettre en pratique son idéal politique réactionnaire.

    Mais ce n’est pas avant 497 avant J.-C. qu’il devint ministre de la Justice et remplit les fonctions de premier ministre par intérim de l’Etat de Lou, et cela seulement pendant trois mois. Sept jours seulement après être entré en fonctions, il fit arrêteret exécuter Chaotcheng Mao, célèbre réformateur de l’Etat de Lou.

    A l’époque de Tchouentsieou et à celle des Royaumes combattants (475-221 avant J.-C.) « cent écoles de pensée » rivalisaient.

    Des idéologues, représentant différentes classes, fondèrent leur propre école de pensée, et les polémiques faisaient rage entre elles.

    Chaotcheng Mao et Confucius avaient chacun des disciples, et donnaient des conférences dans l’État de Lou, mais leurs deux écoles étaient diamétralement opposées.

    L’assassinat de Chaotcheng Mao par Confucius fut au fond une manifestation de la lutte de classes de cette époque. Jetons un coup d’oeil sur le réquisitoire dressé par Confucius contre Chaotcheng Mao (Cf. Siun Tsé).

    Confucius a dit que doit être mis à mort :

    1. Quiconque est porté à des actions aventureuses par suite des connaissances qu’il a des transformations survenues dans le passé ou dans les temps modernes, et par suite de la compréhension qu’il a du développement des choses dans la société.2. Quiconque ne se conforme pas à l’orthodoxie du système esclavagiste, mais qui au contraire s’obstine à suivre la voie des soi-disant réformes.

    3. Quiconque fait de la propagande sur les raisons pour lesquelles il faut procéder à des réformes.

    4. Quiconque en sait trop concernant la décadence et la précarité du système esclavagiste.

    5. Quiconque a parlé le langage du droit et de la justice pour démontrer pourquoi l’on doit lutter contre l’esclavagisme. Chaotcheng Mao, dit Confucius, a commis tous ces cinq crimes, et par conséquent doit être exécuté.

    En se basant sur ces cinq charges, Confucius déclara coupable l’accusé sous les trois chefs d’accusation suivants :

    1. Regroupement de gens en vue de créer une association.

    2. Propagande de points de vue hérétiques.

    3. Confusion entre le vrai et le faux.

    Les réformes dont Chaotcheng Mao était partisan étaient conformes au développement historique de l’époque et correspondaient aux aspirations du peuple. Chaotcheng Mao était aimé et respecté par le peuple de son époque qui en avait fait son héros.

    Ces exemples devraient suffire pour permettre de conclure que Confucius se tenait opiniâtrement du côté du système esclavagiste déclinant et était fermement opposé aux réformes dont étaient partisans les nouvelles forces montantes du féodalisme.

    Pendant l’époque de Tchouentsieou, 52 États esclavagistes s’étaient effondrés, et partout l’esclavagisme continuait de s’écrouler.

    C’est dans ces circonstances historiques que Confucius lança le mot d’ordre politique : «faire renaître les États éteints, relever les familles nobles déshéritées, redonner des postes à ceux qui sont rentrés dans l’ombre » (Cf. Louen Tu}.

    Ce qu’il voulait, c’était la restauration des États esclavagistes abattus, la restauration du pouvoir de l’aristocratie esclavagiste, et donner à nouveau les rênes du pouvoir aux aristocrates esclavagistes depuis longtemps sur le déclin.

    C’était un slogan totalement réactionnaire, un appel à la restauration de l’esclavagisme.

    Cela n’empêcha pas Confucius de s’atteler à cette tâche. Il n’aspirait qu’à une chose : travailler jusqu’à son dernier souffle à réaliser ces objectifs.

    Il irritait beaucoup les masses et un portier le maudit un jour pour être hors de son siècle (« c’est quelqu’un qui sait que le courant est irréversible et qui pourtant persiste à vouloir le renverser », cf. Louen Tu), et pour être un réactionnaire allant contre son temps.

    Confucius, et les disciples qui le suivaient, allaient partout faire de la propagande ; parfois ils étaient conspués et attaqués par les masses, de telle façon qu’ils devaient déguerpir piteusement, comme des « chiens errants ». C’était bien la correction que méritait ce réactionnaire de Confucius !

    Le concept confucéen de « bienveillance »

    Le concept de « bienveillance » (jen) est au cœur de la pensée de Confucius ; à l’origine, il faisait partie de l’idéologie de la classe des propriétaires d’esclaves des dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest.

    Les esclavagistes au pouvoir sous ces dynasties ont eu recours à ce concept pour cimenter l’unité de la classe des propriétaires d’esclaves et du régime des aristocrates esclavagistes. Ce caractère chinois jen signifiant « bienveillance » a été découvert par les archéologues gravé sur des ossements d’oracles.

    Si les esclavagistes ont propagé ce concept, c’est parce qu’ils voulaient renforcer les liens et l’unité au sein de leur classe. Ils voulaient également ainsi leurrer les masses travailleuses des esclaves, les réduire à l’obéissance par cette tromperie et les empêcher de se révolter.

    Le duc Tcheou – le « sage » que Confucius a le plus vénéré – n’avait-il pas dit lui-même qu’il était bienveillant et plein d’obéissance pour ses aïeux ?

    Dans cette conception, aussi longtemps que les membres de la classe esclavagiste s’aimeraient les uns les autres et obéiraient à leurs aïeux, le pouvoir des aristocrates esclavagistes resterait solide.

    C’est pourquoi la conclusion de ces gens était que « se traiter avec bienveillance dans la famille » était « un trésor ». Voilà qui montre l’extraordinaire importance que les esclavagistes portaient au concept de « bienveillance ».

    Confucius développa systématiquement le sens de ce concept et lui donna beaucoup de nuances. D’après son interprétation, le concept de « bienveillance » englobait la piété filiale, le respect pour les frères aînés, la fidélité, l’indulgence, le respect des titres, la vertu, l’intelligence, etc.

    En analysant ces contenus, on peut voir les intérêts de quelle classe servait l’idéologie de Confucius.

    Confucius arrivait à la conclusion que la « piété filiale » et le « respect pour les frères aînés » étaient les fondements mêmes de la « bienveillance ».

    Pourquoi donc ?

    C’est parce que dans l’ancien système social esclavagiste dominait le clan aristocratique.

    La classe tout entière des propriétaires d’esclaves au pouvoir appartenait au même clan et avait les mêmes ancêtres. Confucius pensait que les contradictions et les luttes aiguës entre esclavagistes menaient à sa ruine leur domination.

    C’est pourquoi il souligna qu’aussi longtemps que les propriétaires d’esclaves témoigneraient amour et respect à leurs parents et à leurs ancêtres, les esclavagistes resteraient unis, verticalement pourrait-on dire. Par le « respect fraternel », il entendait l’affection et l’amour mutuels entre frères qui uniraient horizontalement les esclavagistes.

    Les propriétaires d’esclaves ainsi unis verticalement et horizontalement, on prévient tout désordre toute offense à l’égard des supérieurs, et la domination du clan de l’aristocratie esclavagiste n’a ainsi plus rien à craindre.

    Du même coup, la « piété filiale » et le « respect pour les frères aînés » régnant parmi les esclavagistes exerceraient sur les esclaves une influence qui les inciterait à être doux et bons, et en ferait des personnes totalement soumises à la domination esclavagiste.

    Les soi-disant « fidélité » et « indulgence » servaient également les intérêts des esclavagistes.

    Par « fidélité », Confucius entendait la fidélité des esclaves à leur maître, la fidélité des hauts fonctionnaires et des vassaux au duc, et la fidélité des ducs au roi de Tcheou.

    Le but était de consolider la domination des esclavagistes à tous les niveaux.

    Pour justifier son concept d’« indulgence », Confucius disait : «Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît à toi-même. » (Cf. Louen Tu)

    Bien entendu, c’est uniquement pour les esclavagistes sur le déclin que l’on demandait une telle indulgence, et nullement pour les esclaves.

    Appartenant à l’aristocratie esclavagiste déclinante, Confucius fut obligé d’exercer dans sa jeunesse des métiers qui étaient alors considérés comme peu honorables : la gestion d’entrepôts de grains et de l’élevage du bétail.

    De ce fait, il compatit beaucoup avec ceux qui connaissaient le même sort que lui.

    Il demanda que l’on ne soit pas trop exigeant envers les esclavagistes sur le déclin.

    Il demanda qu’on ne les abandonne pas à leur sort tant qu’ils n’auraient pas commis quelque chose de vraiment grave. Au sein de la communauté des esclavagistes, « il ne faut pas laisser tomber les vieux amis », disait-il ; il faut s’unir à eux pour éviter que les esclaves ne se révoltent.

    Comme on l’a dit plus haut, l’époque de Tchouentsieou connut de profondes transformations avec l’ascension des nouvelles forces féodales, tels les Kisouen dans l’Etat de Lou, et les Tien dans l’État de Tsi. En s’attaquant au régime réactionnaire de l’aristocratie esclavagiste, ils ont transformé les rapports de production existant jusque-là et détruit le règne des « rites » caractéristique du système esclavagiste.

    Ces forces, d’après Confucius, étaient « malveillantes » parce qu’elles n’avaient pas su limiter leurs ambitions et se conduire avec retenue.

    Il resservit la vieille recette bien connue depuis les dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest : « se modérer et en revenir aux rites ». Confucius dit à son disciple Yen Yuan : « Si (un membre des classes dirigeantes) pouvait se modérer et en revenir aux rites, tout le monde s’inclinerait devant sa bienveillance. »

    Aussi longtemps que les propriétaires d’esclaves pourraient modérer leurs ambitions et leurs actes, et revenir au règne des rites, les esclaves obéiraient docilement à leurs ordres. C’est ce que Confucius voulait dire par ces mots : « tout le monde s’inclinerait devant la bienveillance ».

    La domination des esclavagistes pourrait ainsi être raffermie et prolongée.

    C’est la raison pour laquelle Confucius réclama à grands cris « le respect des titres » (Cf. Louen Tu).

    Que voulait-il dire par « respect des titres » ? Il voulait dire utiliser des concepts subjectifs (les « titres ») pour définir et faire rentrer dans ses schémas les réalités objectives.

    Et cela parce que, sous la domination féroce des esclavagistes, la société esclavagiste était agitée par de sérieux désordres causés par les nombreux soulèvements d’esclaves, la montée des forces féodales naissantes et les transformations continuelles des rapports de production.

    Les ordres politiques et militaires du chef suprême des esclavagistes – le Fils du Ciel de la dynastie des Tcheou – n’étaient plus suivis.

    Dans les différents États, le pouvoir des ducs était lui aussi vacillant, et dans certains endroits il était même tombé entre les mains des vassaux et des hauts fonctionnaires.

    D’autre part, des hommes comme Chaotcheng Mao mobilisaient le peuple pour le rassembler et le grouper dans de libres associations, et critiquer les autorités à cœur joie.

    Telle était bien la situation : « le roi n’est plus un roi, le ministre n’est plus un ministre, le père n’est plus un père et le fils n’est plus un fils ». Si cette situation devait se prolonger, quelle terrible issue allait-on connaître ?

    C’est pourquoi Confucius résolut d’utiliser les concepts subjectifs de la classe des esclavagistes, concepts remontant aux dynasties des Yin et des Tcheou de l’Ouest, pour définir et faire rentrer dans ses schémas la réalité sociale en pleine transformation.

    Par ses vaines tentatives de rafistolage du régime esclavagiste en plein écroulement, il espérait restaurer ainsi l’ordre ancien où « le roi était un roi, le ministre un ministre, le père un père et le fils un fils ».

    C’est dans cet esprit, dit-on, qu’il écrivit une histoire contemporaine intitulée Annales de Tchouentsieou. D’après Mencius, le livre donna la chair de poule « aux ministres désobéissants et aux fils scélérats ».

    Basée sur le concept du respect rigoureux du titre et de la place de chacun dans la société, cette œuvre se proposait de ramener les choses en arrière dans une société en pleine mutation et de restaurer l’ordre ancien.

    Mencius porta aux nues Confucius pour avoir été l’homme qui avait écrit ces Annales de Tchouentsieou destinées à remettreen ordre les idées et la hiérarchie sociale, et qui par là avait exercé l’autorité suprême au bénéfice du Fils du Ciel de Tcheou, c’est-à-dire qui avait consolidé la domination de l’esclavagisme.

    Par conséquent, dit Mencius, il s’agit là d’une œuvre d’une importance exceptionnelle, digne d’une attention toute particulière (Cf. Meng Tse ou Mencius).

    En réalité, c’est un témoignage de plus des positions ultra-conservatrices de Confucius.

    Cela montre également le sens profond et le but du concept de « bienveillance » dont Confucius était le défenseur acharné. Par « vertu » ou « gouverner par la vertu », Confucius n’entendait pas un gouvernement vertueux vis-à-vis du peuple travailleur asservi, mais un gouvernement en faveur de la classe des propriétaires d’esclaves.

    A l’égard du peuple travailleur, les propriétaires d’esclaves n’utilisaient que le châtiment, le fouet !

    D’après Confucius, l’« intelligence », c’est-à-dire le savoir, fait partie de son concept de « bienveillance ».

    Il n’épargna pas sa peine pour répandre la conception suivant laquelle « il n’y a que deux choses qu’on ne peut pas modifier : l’intelligence des hommes de haute extraction, et la stupidité de ceux de basse extraction » (Cf. Louen Tu).

    En d’autres termes, les « sages » de la classe esclavagiste sont les génies des hautes classes, tandis que les esclaves sont voués à être des domestiques de basse condition ; les premiers sont doués d’une intelligence absolue, et les seconds sont absolument stupides.

    D’après Confucius, le statut de ces classes était immuable. Mais d’où vient le savoir d’un génie ?

    Il répondait : « Ceux qui sont nés savants constituent la classe supérieure de l’humanité. » (Cf. Louen Tu)

    D’après lui, les connaissances étaient innées chez le « sage » et ne venaient pas de la pratique.

    Confucius, de manière tout à fait ouverte, se faisait le partisan de l’apriorisme idéaliste et du mensonge réactionnaire selon lequel ce sont « les héros qui font l’histoire ».

    Il est naturel, dans ces conditions, que Confucius ait méprisé le travail productif.

    Quand son disciple Fan Tche exprima le désir d’apprendre les rudiments du travail agricole, il éclata en colère. C’est une occupation d’esclave, rugit-il, je ne veux rien avoir à faire avec ça !

    Il injuria Fan Tche, le traitant d’« homme vil» (Cf. Louen Tu). Mais quelle fut la réponse du peuple travailleur ? Un vieux paysan sarclait son champ quand Confucius vint à passer par là.

    Il dépeignit Confucius comme un parasite, « qui n’avait jamais travaillé de ses quatre membres, qui ne savait pas reconnaître les cinq espèces de céréales » et qui vivait du travail des autres (Cf. Louen Tu).

    C’est le meilleur jugement que l’on puisse porter sur Confucius. Confucius dissertait beaucoup sur la « bienveillance »; mais celle-ci ne concernait pas les esclaves et le reste du peuple travailleur asservi.

    Dans sa conception, les esclaves étaient juste bons à être rudoyés et asservis, mais il ne devait jamais leur être permis de connaître le pourquoi des choses. (« On doit faire en sorte que le peuple agisse sans comprendre. » Cf. Louen Tu)

    Il injuria le peuple en le comparant aux « oiseaux » et aux «bêtes » dont aucun aristocrate propriétaire d’esclaves ne recherche la compagnie (Cf. Louen Tu). Et il méprisait tout particulièrement les femmes. Selon lui, il était difficile d’élever les esclaves, hommes ou femmes, et de s’arranger avec eux, et de ce fait il fallait s’en tenir à l’écart (Cf. Louen Tu).

    D’après Confucius, il pouvait se trouver des propriétaires d’esclaves manquant de bienveillance ; mais aucun esclave, aucun homme du peuple asservi, ne pouvait en aucun cas être bienveillant.

    Et quand Confucius dit : « La bienveillance, c’est aimer les gens», quel baratin évident !

    Il ne voulait absolument pas dire par là que c’était aimer tout le monde (esclave compris) ; il réservait exclusivement son amour aux seuls propriétaires d’esclaves.

    Il parlait « d’étendre l’amour à tous », cela semblait vouloir dire « un amour qui s’étende à l’ensemble des hommes ». Mais, étant donné les transformations sociales, le caractère chinois tchong (tous) avait alors perdu le sens qu’il avait eu jadis sous la dynastie des Yin-Chang, et aux premiers temps de la dynastie des Tcheou de l’Ouest, quand il désignait les esclaves.

    A l’époque de Confucius, ce caractère ne désignait que « les enseignants auprès des maisons royales et ducales » et les « ministres ».

    Par conséquent, c’était les seuls esclavagistes qu’aimait Confucius.

    Le président Mao a fait remarquer : « Quant au prétendu « amour de l’humanité », jamais depuis que celle-ci s’est divisée en classes, il n’a existé d’amour aussi général. Toutes les classes dominantes du passé se sont complu à prêcher un tel amour et nombre de « sages » en ont fait autant, mais personne encore ne l’a réellement mis en pratique, car c’est chose impossible dans la société de classes. » (Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Tenan)

    Jamais nous ne devons nous laisser tromper par Confucius. Bien qu’il ait plein la bouche de paroles trompeuses du genre : « bien se conduire avec ses parents », « récompenser ceux qui ont des mérites », « choisir des hommes de valeur », « employer des personnes capables», «veiller sur ceux qu’on aime», toutes ces «mesures bienveillantes » n’étaient valables qu’au sein de la classe esclavagiste.

    Les esclaves en étaient exclus, car ils n’étaient au monde que pour être asservis, fouettés et mis à mort.L’étude qui vient d’être faite suffit pour conclure que, malgré les grands discours de Confucius sur la « bienveillance », « la justice » et « la valeur morale », toutes ses idées servaient sans exception les intérêts de l’aristocratie décadente des propriétaires d’esclaves.

    En leur temps, Siun Tse et les autres légalistes, comme son disciple Han Fei, épousèrent les positions progressistes de la classe féodale et combattirent le confucianisme.

    La lutte entre l’école confucéenne et l’école légaliste avant la dynastie des Ts’in (221-207 avant J.-C.) fut, à cette époque, un des aspects de la lutte des classes sur le plan idéologique. Confucius, se tenant sur les positions de l’aristocratie esclavagiste décadente, s’opposait aux forces montantes du féodalisme.

    L’essence de sa pensée consiste à chercher à maintenir la domination de la classe esclavagiste et à démontrer que le peuple travailleur est par nature destiné à être exploité, asservi et dominé.

    En un mot, ce qu’il voulait prouver, c’est que « l’exploitation est juste et la révolte un crime ».

    Par conséquent, les classes exploiteuses qui vinrent par la suite, les propriétaires fonciers féodaux et la bourgeoisie, étaient trèsà l’aise pour combattre Confucius et crier « A bas l’école confucéenne ! » tant qu’elles ne s’étaient pas emparées du pouvoir.

    Mais une fois qu’elles eurent pris en main le pouvoir politique, et qu’elles furent devenues elles-mêmes des classes dominantes réactionnaires, elles s’empressèrent d’utiliser le confucianisme pour duper le peuple travailleur et servir leur domination réactionnaire.

    C’est la raison pour laquelle elles ont porté aux nues pendant plus de 2 000 ans Confucius, « le Sage sanctissime ». C’est seulement en se tenant sur la position prolétarienne et en adoptant le point de vue matérialiste historique du marxisme que l’on peut mettre à nu la nature réactionnaire de Confucius.

    Le président Mao nous a enseigné : « La Chine d’aujourd’hui résulte du développement de la Chine du passé ; abordant l’histoire en marxistes, nous ne devons pas en rompre le fil. Nous devons faire le bilan de tout notre passé, de Confucius à Sun Yat-sen, pour recueillir ce précieux héritage.

    Cela nous aidera dans une large mesure à diriger le grand mouvement actuel. » (Le rôle du Parti communiste chinois dans la guerre nationale)

    Quand il s’agit d’apprécier d’un point de vue marxiste le rôle d’un personnage historique, il faut tout d’abord analyser les contradictions de classes et la lutte des classes de son temps, puis voir, par rapport au sens du développement historique, s’il se tenait du côté des classes progressistes et prônait les réformes, ou s’il se tenait du côté des classes réactionnaires et défendait le conservatisme.

    La tâche des marxistes est de faire sans cesse avancer l’histoire. Nous ne soutenons que ce qui a joué un rôle progressiste dans l’histoire ; et, en ce qui concerne les choses réactionnaires et conservatrices, nous les rejetons et les critiquons résolument.

    La critique de la pensée réactionnaire de Confucius nous aide à participer à la lutte de classes actuelle, et tout particulièrement à nous engager fermement dans la lutte de classe dans le domaine idéologique de la superstructure.

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  • A propos du ballet ‘‘Le Détachement féminin rouge’’

    « L’orientation est juste ; c’est un succès dans la révolution du ballet, et la qualité artistique est bonne. »

    Telle fut l’appréciation de notre grand dirigeant, le président Mao, au sujet du ballet à thème révolutionnaire contemporain Le Détachement féminin rouge.

    Aujourd’hui, dans notre pays, la révolution prolétarienne en littérature et en art est en plein essor ; si nous jetons un regard rétrospectif sur l’histoire du combat mené sous la direction de la camarade Kiang Tsing pour la révolution du ballet, nous comprenons mieux le jugement porté par le président Mao sur Le Détachement féminin rouge.

    Nous y voyons l’expression d’une pleine approbation et d’une haute estime pour la révolution prolétarienne en matière littéraire et artistique et ce sont d’ ailleurs ces brillants paroles qui présidèrent à la naissance et au développement de la littérature et des arts révolutionnaires du prolétariat. Dans les Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, le président Mao avait déjà souligné « dans le monde d’aujourd’hui, toute culture, toute littérature et tout art appartiennent à une classe déterminée et relèvent d’une ligne politique définie. »

    Dans la société de classes, le ballet est au service d’une classe déterminée.

    Celui de la société féodale était un art de cour. Puis il traversa la Renaissance, le Siècle des Lumières et les débordements du romantisme avant d’atteindre la phase de l’essor du capitalisme où il devint « le pinacle de l’art » bourgeois.

    Actuellement, alors que l’impérialisme marche vers son effondrement total, le ballet dans les pays capitalistes et révisionnistes est au service de la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme et du social-impérialisme pour renforcer la dictature de la bourgeoisie.

    Par la création de hideuses images scéniques, il célèbre un prétendu « mode de vie à l’américaine » pourri et décadent à l’extrême.

    Bref, cet art du ballet a toujours été un instrument au service de la classe exploiteuse.

    Pour se maintenir sur la scène littéraire et artistique qu’ils avaient usurpée, et faisant du ballet classique un instrument pour préparer l’opinion en vue d’une restauration du capitalisme, Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, ainsi que ses agents dans les domaines littéraire et artistique, les révisionnistes contre- révolutionnaires Tcheou Yang, Lin Mo-han et consorts, avaient porté aux nues le ballet du passé.

    Brandissant le mot d’ordre contre-révolutionnaire « occidentalisation complète » pour entraver la révolution littéraire et artistique déclenchée par le prolétariat, ils s’étaient mis à contrecarrer avec rage le principe correct avancé par le président Mao « assimiler d’un esprit critique » l’héritage littéraire et artistique.

    A la lumière des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, la camarade Kiang Tsing a eu raison de l’obstruction et du sabotage de Liou Chao-chi et de ses complices, Tcheou Yang et Lin Mo-han, et, dès 1964, a entrepris la révolution du ballet à la tête des combattants révolutionnaires de la littérature et de l’art.

    Cette puissante forteresse de l’art a été enlevée de haute lutte et, arme efficace pour la consolidation de la dictature du prolétariat, est désormais au service des ouvriers, paysans et soldats.

    Le président Mao a souligné : « La forme principale de lutte dans notre révolution est la lutte armée. Nous pouvons bien dire que l’histoire de notre parti est celle de la lutte armée. »

    En dépeignant les luttes d’une unité de l’armée révolutionnaire pendant la Guerre civile de dix ans (1927-1937) – la naissance et le développement du détachement féminin rouge sous la juste direction du Parti communiste – , ce nouveau ballet fait ressortir, à la lumière de la pensée Mao Zedong, les contradictions principales entre les classes de cette époque et la voie fondamentale pour les résoudre.

    Il illustre de façon vivante cette grande vérité : si le prolétariat veut prendre les rênes du pouvoir, force lui est d’organiser un parti révolutionnaire en accord avec la théorie et le style révolutionnaires du marxisme, du léninisme et de la pensée Mao Zedong, de créer une armée populaire dirigée par ce parti et d’établir de solides bases d’appui dans les régions rurales en mobilisant les grandes masses du peuple et en s’appuyant sur elles pour déclencher une guerre populaire.

    Les annales du ballet mondial offrent-elles d’autre exemple de ballet célébrant avec un ardent enthousiasme les véritables créateurs de l’histoire et les luttes des masses populaires pour rompre leurs chaînes millénaires et conquérir leur libération ?

    Existe-t-il un ballet qui, comme notre tachement féminin rouge, présente un magnifique tableau de la guerre populaire ? Non ! Évidemment non !

    La bourgeoisie prétend sans vergogne que  «l’amour et la mort » sont les deux thèmes éternels du ballet ; cependant, le mince voile de  «l’amour » ne réussit pas à cacher la réalité sanglante de l’exploitation et de l’oppression exercées sur le peuple travailleur, ni à préserver la bourgeoisie de sa fin fatale.

    Le président Mao nous a enseigné dans ses Interventions [que] « puisant leurs éléments dans la vie réelle, la littérature et l’art révolutionnaires doivent créer les figures les plus variées et aider les masses à faire avancer l’histoire. »

    Or, le contenu des œuvres artistiques est rendu au moyen d’images.

    En vertu de quoi, aux différentes époques de l’histoire, les classes se sont toujours efforcées, conformément à leur conception du monde et de l’art, de créer dans leurs œuvres des personnages idéaux répondant aux critères de leur classe, et de répandre leur doctrine politique spécifique.Le prolétariat ne fait pas mystère de sa propre conception politique et déclare ouvertement que l’interprétation des personnages héroïques du prolétariat constitue la tâche primordiale et le devoir sacré dans la création littéraire et artistique révolutionnaire.

    Notre but est que le prolétariat et les masses des ouvriers, paysans et soldats deviennent maîtres de la littérature et de l’art et qu’ils exercent la dictature sur la bourgeoisie.

    Nous voulons aussi, en donnant une belle image héroïque pleine de vitalité et de grandeur, des ouvriers, paysans et soldats, diffuser la pensée Mao Zedong, propager la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, contrecarrer et critiquer l’idéologie féodale, capitaliste et révisionniste, éduquer en insistant sur les traditions et les perspectives révolutionnaires, inspirer et élever la conscience de classe des masses populaires, encourager et exalter leur esprit révolutionnaire, en les incitant à mener la révolution prolétarienne jusqu’au bout dans la lutte pour l’émancipation complète de l’humanité, tout cela dans le dessein de faire avancer l’histoire.

    Dans le ballet Le Détachement féminin rouge, nous avons cherché à camper deux figures-types de héros de l’Armée Rouge de Ouvriers et des Paysans : Hong Tchang-tsing et Wou Tsing-houa.

    Hong Tchang-tsing est un représentant de l’héroïque armée populaire créée et dirigée par le président Mao en personne ; cadre éminent du travail politique dans cette armée, il donne une image splendide d’un communiste fort de la pensée Mao Zedong.

    Conscient que « le pouvoir est au bout du fusil », il met en application, par sa loyauté et son courage, la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et, grâce à la pensée Mao Zedong, il attise lui-même le feu ardent qui couve chez le peuple opprimé et asservi – la haine de classe pour le propriétaire foncier – et en fait un feu révolutionnaire dévorant le monde ancien et annonçant l’émancipation complète de l’humanité.

    Sur le champ de bataille, il est à la fois un chef et un combattant intrépide qui « ne craint ni les épreuves ni la mort » ; et devant le peloton d’exécution, il se conduit en héros indomptable du prolétariat qui « sacrifie volontiers sa vie pour que triomphe la vérité du communisme ».

    Il réalise une admirable synthèse des remarquables qualités du grand prolétariat, de la grande armée populaire et des membres du Parti.

    L’héorine du ballet, Wou Tsing-houa, personnifie les masses laborieuses qui, par millions, étaient exploitées et opprimées par l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’ancienne société.

    Nés de sa profonde misère, un désir de vengeance et un esprit de révolte intenses animent Wou Tsing-houa qui voue aux propriétaires fonciers et à la bourgeoisie une haine de classe implacable.

    Éduquée par le parti, elle progresse rapidement et devient une combattante d’avant-garde d’un haut niveau de conscience politique.

    Le chemin que suit Wou Tsing-houa est précisément celui qui s’impose aux exploités et aux opprimés qui désirent se libérer et devenir maîtres de leur pays.

    La naissance de ce ballet à thème révolutionnaire contemporain et l’implantation définitive des figures héroïques du prolétariat sur la scène du ballet ont marqué une grande révolution dans le domaine artistique : le renversement de la bourgeoisie par le prolétariat sur la scène, la naissance d’un ballet au service des ouvriers, paysans et soldats, au service de la consolidation de la dictature du prolétariat.

    Dans ses Interventions, le président Mao a indiqué : « Nous ne refusons nullement d’utiliser les formes littéraires et artistiques du passé : entre nos mains, refaçonnées et chargées d’un contenu nouveau, elles deviennent, elles aussi, propres à servir la révolution et le peuple. »

    Conformément à la grande orientation « que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national », « qu’en rejetant ce qui est révolu, on crée le nouveau », et afin de mettre les formes artistiques du ballet au service de la grande théorie du président Mao sur la guerre populaire et de la création des figures héroïques du prolétariat, nous avons mené, sous la direction de la camarade Jiang Jing, une lutte âpre et aiguë contre la sinistre ligne révisionniste contre-révolutionnaire en matière littéraire et artistique, et opéré une profonde refonte des formes artistiques du ballet ancien, y compris de la chorégraphie, de la musique et du décor scénique.

    Dans le ballet, la chorégraphie constitue le moyen d’expression majeur pour dépeindre les caractères et créer les personnages.Celle-ci devait être précise et claire, une combinaison organisée de poses et de mouvements d’une grande variété.

    La chorégraphie classique, depuis le dix-huitième siècle, a toujours été hautement prônée par la bourgeoisie, parce que « caractérisée par une grande délicatesse et une rare distinction » ; comme elle « avait atteint à la plus haute perfection », « on ne pouvait en attendre davantage ». En fait, elle est vraiment indigente puisqu’elle ne peut exprimer que les sentiments morbides des classes exploiteuses, tels que le désespoir, la mélancolie, la décadence et la frénésie.

    Et cela d’autant plus depuis que le ballet de la bourgeoisie occidentale et du révisionnisme moderne soviétique a sombré dans le modernisme et l’abstrait, l’expression chorégraphique s’en est trouvée de plus en plus dépréciée, devenant vulgaire et même désagréable à l’œil.

    Le président Mao nous a enseigné : « sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans repos, pas de mouvement. »

    Sur la scène du ballet socialiste, la représentation de l’image éclatante du prolétariat exige une expression chorégraphique typique, riche, variée, et capable d’exprimer les pensées et les sentiments de cette classe.

    C’est là un impératif que l’époque nouvelle et le contenu politique révolutionnaire imposent à la forme artistique. La Compagnie du Ballet s’est donc appliquée à s’écarter aux poses de danse superficielles et sophistiquées caractérisant les personnages-types des classes exploiteuses, et à créer une chorégraphie toute nouvelle et des plus magnifiques, adaptée à notre classe, celle du prolétariat, brisant ainsi les « contraintes » et les  «cadres » qui nous enchaînaient.

    Pour camper les personnages héroïques du prolétariat, Hong Tchang-tsing et Wou Tsing-houa, la compagnie a tout d’abord procédé à une analyse profonde de leurs caractères pour en dégager les traits spécifiques de leur chorégraphie.

    Par exemple : pour Hong Tchang-tsing qui incarne le responsable du Parti dans l’organisation de base, armé de la pensée Mao Zedong, et l’armée populaire dotée de l’esprit révolutionnaire de ne craindre ni les épreuves ni la mort, sa chorégraphie est fermeté, puissance, aisance et intrépidité. Tandis que pour Wou Tsinghoua, fille de paysan pauvre animée d’une profonde haine de classe, qui personnifie les rebelles, il s’agit de traduire une certaine sauvagerie acérée et une violence révolutionnaire explosive.

    Pour rendre toutes les nuances de leur psychologie dans les développements de l’action et afin de mettre pleinement en valeur les pensées et les sentiments du prolétariat, il a été élaboré pour chaque héros une chorégraphie différente de celle des autres personnages positifs.

    Dans le tableau « Le sacrifice de Tchang-tsing », il s’agissait de représenter le héros luttant tout seul contre l’ennemi de classe, au dernier moment de sa vie.

    Grièvement blessé, il arrive au lieu du supplice ; l’élaboration de ses gestes et attitudes posait un problème de principe, à savoir : à quelle conception du monde et de l’art obéirait la création artistique.

    Les blessures et le lieu ne sont que phénomènes extérieurs ; la réalité fondamentale, c’est Hong Tchang-tsing en tant que héros révolutionnaires animé de la volonté de triompher de n’importe quel ennemi, et figure inflexible et indomptable du prolétariat. Le terrain d’exécution n’est pour lui qu’un autre champ de bataille.

    Partant de cette considération, il fallait que Hong Tchang-tsing dominât toute la scène. Ses attitudes devaient naturellement être empreintes de courage et de fierté.

    Cependant, le révisionniste contre-révolutionnaire Lin Mo-han avait clamé qu’il ne convenait pas que Hong Tchang-tsing, en raison de ses graves blessures, tînt se droit et la tête haute, que cela ne reflétait pas la réalité.

    A quelle espèce de réalité faisait-il donc allusion ?

    Bien entendu, il tentait vainement d’exalter cette hideuse mentalité au sein de laquelle avait germé la lâcheté des renégats. C’était là une insulte aux milliers de martyrs !

    La compagnie, en suivant fidèlement l’esprit de parti prolétarien, a donc résolument critiqué ce prétendu souci de « dépeindre la réalité », qui fait partie du bric-à-brac de clichés du révisionnisme, et a élaboré une chorégraphie basée sur la conception du monde et de l’art prolétarien.

    On a laissé le héros Hong Tchang-tsing garder la tête haute, et recouru à diverses figures de danse telles que : « yen-che-tiao », « tsien-che-piencheng-tiao – jeté entrelacé », « lingkong-yué – grand jeté », « kongtchouan – tour en l’air », « ping-tchouan – chaîne ».

    Tel un aigle agile, il s’élance sur la scène et condamne l’ennemi, ce qui reflète pleinement l’intrépide et l’héroïsme révolutionnaires des communistes  «décidés à triompher de n’importe quel ennemi » et qui « jamais ne se laisseront soumettre » dans les situations difficiles.

    Tous ces pas de danse énumérés plus haut composent une chorégraphie qui non seulement a pour fondement la réalité du combat révolutionnaire, mais qui a encore été ciselée de manière à être « plus relevée, plus intense, plus condensée, plus typique, plus proche de l’idéal et, portant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne ».

    En même temps cet assortiment de pas et attitudes a aussi assimilé avec un esprit critique ce qu’il y avait de plus valable dans la technique et les expressions du ballet classique, de l’opéra de Pékin, des danses folkloriques et de la boxe chinoise.

    Un nouveau a donc émergé de cet « ancien » refaçonné. Cette chorégraphie a conservé les traits marquants du ballet tout en se gardant de tout prendre pour l’argent comptant et porte l’empreinte d’un ballet typiquement chinois.

    Prenons pour autre exemple l’acte « Tsing-houa accuse » dans lequel l’héroïne dénonce avec une intense haine de classe les crimes de Nan le Tyran.

    Au début, le révisionniste contre-révolutionnaire Lin Mo-han, exerçant son activité subversive dans ce domaine, prétendait que Wou Tsinghoua devait manifester de la tristesse et de l’affliction, et qu’il ne convenait pas qu’elle fit le coup de poing à maintes reprises.

    Si nous avions tenu compte de ce point de vue réactionnaire, il eût fallu représenter l’héroïne comme une fille chétive, délicate, mélancolique, geignarde et incapable de se rebeller. Mais la compagnie a repoussé les sombres suggestions de Lin Mo-han et consorts et persisté dans son intention de marquer la chorégraphie attribuée à Wou Tsing-houa d’un intense caractère de révolte.

    Au cours du travail de remaniement et de perfectionnement, pour mettre pleinement en lumière la nature de classe de la misère, du sentiment de vengeance, de l’amour et de la haine de Wou Tsing-houa, nous avons mis au point pour elle toute une série de pas typiques polyphasés, mais élaborés et dépouillés.

    Dans cet épisode, lorsque le chef du détachement féminin rouge découvre les traces sanglantes sur ses bras après qu’elle a vidé sa coupe de lait de coco, l’héroïne se tient brusquement debout sur les pointes, puis en une figure chorégraphique dite de « tseh-cheng-hsitouei », elle retrousse ses manches en découvrant les cicatrices laissées par le fouet.

    Ensuite, en une série de gestes rapides : « tchan-tche- touentchouan », « pei-cheng-kouei-pou », elle se tourne vers les soldats et les villageois, étendant ses bras et crispant ses poings pour montrer ses cicatrices.

    Enfin, sous l’effet d’une violente indignation et d’une profonde haine de classe, les regards de la jeune fille flamboient et lancent des éclairs lorsqu’elle exécute des figures de danse appropriées telles que : « pangyué-pou – jeté fermé », « tsou- tsienping-li – soutenu en tournant », etc., relatant les épreuves subies lorsqu’elle était ligotée et suspendue dans le cachot de Nan le Tyran.

    L’ensemble des pas et gestes dans l’acte « Tsing-houa accuse » présente une grande variété ; il exprime l’intensité des sentiments par le net contraste, la limpidité des gradations et la précision du langage chorégraphique, faisant ressortir le caractère de classe de l’amour et de la haine de Tsing-houa, mettant en relief le ressentiment mortel qu’elle voue aux propriétaires fonciers et soulignant l’inflexibilité de son caractère de rebelle.

    Afin de mettre en valeur la beauté de l’âme des héros prolétariens, la compagnie a attaché une importance extrême aux poses de la danse par rapport à l’ensemble de la chorégraphie pour atteindre à l’unité de la beauté de l’âme et des formes d’expression.

    La plastique chorégraphique est un moyen éloquent pour représenter la nature de classe des personnages héroïques ainsi que leurs qualités idéologiques et leurs sentiments. La pose plastique exige un bref instant d’immobilité qui permet de souligner les aspects les plus caractéristiques du personnage et le public a ainsi l’intuition profonde de l’esprit sublime des personnages héroïques, ce qui renforce également la force d’induction artistique.

    Pour le ballet Le détachement féminin rouge, il a été créé à l’intention de Hong Tchang-tsing et Wou Tsing-houa un large éventail de figures plastiques qui font rayonner au maximum les nobles qualités des héros.

    Prenons par exemple le premier acte : Hong Tchang-tsing, déguisé en paysan, part en mission de reconnaissance dans la forêt de cocotiers.Dès son entrée en scène, sa belle allure impressionne et, semblables à des lames tranchantes, ses regards paraissent foudroyer l’ancienne société haïe.

    Un ensemble de poses plastiques a été créé en recourant à la méthode du liang-siang, jeu conventionnel de l’opéra de Pékin et en s’inspirant aussi des caractéristiques des éclaireurs de l’armée populaire ; d’autre part l’accent a été mis sur 1a présence d’esprit, le courage, la perspicacité et le sang-froid de Hong Tchang-tsing, traits marquants de son tempérament héroïque.

    Dans ce ballet, il a aussi été introduit pour Hong Tchang-tsing des moulinets de sabre de divers styles pour symboliser la fermeté et l’intrépidité de son caractère.

    Lorsqu’il s’introduit par ruse dans la demeure de Nan le Tyran, ses attitudes dénotent le naturel avec lequel il fait habilement assaut d’esprit avec ce dernier.

    La compagnie a mis au point pour lui un ensemble de figures qui traduisent son inflexibilité et sa magnanimité au moment de son martyre.

    Pour l’héroïne Wou Tsinghoua, nous avons aussi créé les poses suivantes « tsou-tsien-kong-pouliang-siang », « hsien-cheng-tan- hai – attitude basse », etc., qui expriment sa haine pour l’ennemi de classe et son esprit de révolte, ainsi que divers interprétations de la figure « yingfeng-tchan-tche – arabesque » qui s’impose en scène et montre comment Wou Tsing-houa, éduquée par le Parti, fait des prouesses sur le champ de bataille, lorsqu’elle engage un corps à corps avec le garde civil.

    Enfin, les différentes figures chorégraphiques exécutées par les deux personnages principaux mettent en lumière, sous ses différents aspects, l’univers spirituel des héros du prolétariat.

    La révolution du ballet vise à donner plus de relief à l’art plastique en créant des poses esthétiques et bien structurées ; une transcription fidèle du contenu idéologique et de l’image héroïque et émouvante du prolétariat est conditionnée à la perfection des figures.

    D’un point de vue esthétique prolétarien, les pas et les attitudes du ballet Le Détachement féminin rouge dépeignent, incarnent de façon condensée et élaborée la vie combative des ouvriers, paysans et soldats, faisant apparaître la beauté des sentiments du prolétariat et des larges masses travailleuses – les vrais maîtres de l’ère nouvelle, ceux qui ont pour drapeau rouge la grande pensée Mao Zedong.

    Aucun ballet de la bourgeoisie ne peut prétendre à une telle beauté !

    Certaines œuvres du ballet bourgeois ont aussi porté une grande attention aux pas et aux attitudes, mais la plupart se ramènent à des créations purement esthétiques et formalistes : quoi que fassent les bourgeois pour mettre au point leur chorégraphie, ils ne pourront jamais dissimuler le caractère fictif, décadent, corrompu et réactionnaire des personnages idéaux de leur classe.

    Ils sont incapables d’inspirer l’enthousiasme révolutionnaire du prolétariat, et même s’ils recourent à certaines techniques, celles-ci se trouvent dépourvues de tout élan.

    La pratique révèle que la force vitale attribuée à une chorégraphie et à des poses de type nouveau ne peut être rendue que par les combattants littéraires et artistiques révolutionnaires infiniment dévoués et fidèles à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en matière littéraire et artistique, qui ont pour but de célébrer les héros des ouvriers, paysans et soldats, et qui apportent un intense enthousiasme révolutionnaire à la création des grandes figures du prolétariat.

    Dans l’ art du ballet, la musique doit être subordonnée à la chorégraphie.

    Le rapport entre l’art chorégraphique et la musique doit être celui de l’hôte et de l’invitée, cette dernière ne pouvant en aucun cas prendre le pas sur l’hôte et jouant le rôle de support. Cependant, cette soumission de la musique à la chorégraphie doit être accomplie de manière consciente, la musique peut aider la chorégraphie à exprimer de façon beaucoup plus énergique le contenu politique, toutes deux étant également au service de cette tâche primordiale qu’est la création de grandes figures du prolétariat.

    Mais la bourgeoisie ne prétend-elle pas que « la musique est la source d’inspiration du ballet », que « la danse est l’écho de la musique » ?

    Ce sont là inepties réactionnaires inventées par elle pour servir les exigences de sa propre classe.

    Si elle a tant vanté l’aspect mystique de la musique, c’est dans la tentative vaine de recouvrir d’une musique hermétique le contenu politique réactionnaire, décadent, vulgaire et licencieux qui la caractérise.

    Depuis bien des années, l’assertion absurde « la musique décide de tout » était devenue la « loi » artistique inviolable du ballet. Lors du processus de création de la musique pour le ballet Le Détachement féminin rouge, Lin Mohan avait fait chorus avec une poignée d’éléments contre-révolutionnaires révisionnistes, en réclamant une musique aussi « lyrique » que celle du ballet Gisèle [ballet d’Adolphe Adam, des années 1840], plante vénéneuse, dans une tentative, vaine d’ailleurs, de recourir au procédé d’exprimer des sentiments bourgeois pour déformer et caricaturer l’image héroïque du prolétariat.

    A la lumière du grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong, la compagnie a maintenu que le contenu politique seul doit déterminer la musique, celle-ci devant être soumise à la chorégraphie et au service de la création des figures héroïques du prolétariat.

    Nous avons suivi inébranlablement la voie prolétarienne, rompant résolument avec « les contraintes » et « les cadres » étrangers de la bourgeoisie occidentale.

    En brisant les complots ourdis par une poignée d’éléments révisionnistes contre-révolutionnaires, nous avons établi des principes régissant la création de la musique de ballet révolutionnaire.

    Soucieux de subordonner la musique au contenu politique et de ne pas perdre de vue la mission primordiale d’interpréter les figures héroïques du prolétariat, nous avons créé pour les personnages des héros des leitmotivs aux images musicales éclatantes.

    En cela, la Compagnie du Ballet a suivi inébranlablement les deux principes suivants : clarté et simplicité.

    La clarté consistant à représenter au plus haut degré les caractéristiques et le tempérament du personnage héroïque ; et la simplicité tirant son expression de l’intelligibilité, de la retenue, et devant s’appliquer à la chorégraphie.

    Suivant ces principes, il a été composé pour chacun des héros un leitmotiv principal. Le leitmotiv qui est consacré à Hong Tchang-tsing, traduit, avec des notes pleines de simplicité et d’élan, de calme et de vigueur, l’héroïsme du prolétariat.

    Quant au leitmotiv créé pour Wou Tsing-houa, par la sobriété de ses intonations, la fraîcheur de ses impressions, l’intensité de ses rythmes et l’expression violents de ses harmonies, il fait rayonner le caractère inflexible de la révolte de l’héroïne et reflète aussi la haine implacable nourrie par le peuple opprimé. Ces leitmotivs qui retentissent à l’entrée en scène des personnages prennent diverses nuances et se développent suivant les circonstances.

    Au sixième acte, pour mettre l’accent sur l’optimisme révolutionnaire sublime dont Hong Tchangtsing fait preuve jusque devant la mort, la musique déploie pleinement ses ressources.

    Inflexible, celui-ci apparaît sur le terrain d’exécution, aux accents du leitmotiv qui s’élève avec des notes amples et majestueuses.

    Le cœur inondé de soleil, le sourire aux lèvres, il se dresse, la tête haute, au centre de la scène.A ce moment-là, du bruissement des instruments à cordes et de la harpe, se dégage la mélodie du Chant du Détachement féminin rouge qui se répercute jusque dans le cœur de notre héros.

    Son sang bouillonne, son âme est en tumulte et son poing frémit légèrement au rythme martial de ce chant.

    A ses oreilles retentit le son victorieux du clairon du détachement féminin rouge qui va purger la terre de tous le ennemis de classe, et devant ses yeux apparaissent les magnifiques perspectives de la guerre populaire.

    Une foi inébranlable en la victoire de la cause communiste découple son énergie et il déborde de combativité. Au roulement poignant des tambours qui battent la charge, Hong Tchangtsing avance d’un pas ferme et assuré, décidé à lutter pour la cause du communisme jusqu’à son dernier souffle.

    Dans l’acte « Tsing-houa accuse », le leitmotiv adopté pour Wou Tsing-houa a été pleinement utilisé et développé.

    Aux sons secs et rapides du tambourin pan-kou , celle-ci commence à énumérer ses griefs sanglants.

    Puis les instruments à cordes, doués d’une grande puissance d’expression, prennent la relève.

    Les mélodies et les rythmes empreints de rudesse et d’impétuosité rendent de façon suggestive la volonté de rébellion de Wou Tsing-houa et son intense désir de vengeance.

    Préoccupés de traiter correctement par le moyen du ballet le grand sujet de la guerre populaire, nous avons encore recouru au thème principal : ce thème, qui se retrouve tout au long du ballet, incarne l’idée maîtresse de l’œuvre et concrétise l’image musicale de cette collectivité de combattantes du détachement.

    Pour mettre en pleine lumière l’esprit sublime des personnages héroïques, et pour donner au ballet révolutionnaire « un air et un style chinois, pleins de fraîcheur et de vie, qui plaisent à l’oreille et à la vue des simples gens de chez nous », la compagnie a rejeté l’entrave de règles démodées présidant à l’organisation des orchestres occidentaux, et brisé les activités de sape de l’élément contre-révolutionnaire révisionniste Lin Mohan et de ses acolytes, ceux-ci ayant vainement tenté d’interdire l’accès des instruments traditionnels chinois à la partition du Détachement féminin rouge et s’étant répandus contre eux en invectives perfides, prétendant qu’ils produisaient des  «sons trop rudes ».

    Pratiquant une ciselure délicate pour atteindre à un remarquable niveau de perfection, nous avons réussi à introduire dans l’orchestre des instruments à percussion de l’opéra de Pékin et des instruments populaires.

    Tout en tirant profit de l’étendue de la gamme et de la tonalité qu’offrent les instruments de l’orchestre occidental, la musique du ballet, grâce à cette innovation, s’est trouvée enrichie d’une couleur nationale qui la rend plus expressive, plus vivante et plus dynamique, et lui confère un style tout à fait original, qui plaît aux masses des ouvriers, paysans et soldats.

    Par son caractère de classe bien prononcé, par son inspiration populaire et son puissant souffle de l’époque, la musique du Détachement féminin rouge parfait la création de l’image musicale des personnages héroïques de Hong Tchang-tsing et de Wou Tsing-houa.

    Foulant aux pieds les règles de l’esthétisme et du formalisme bourgeois, elle s’est affranchie de la sentimentalité alambiquée et mélancolique, sombre et décadente de la musique bourgeoise.

    L’art scénique du ballet (décors, éclairage, costumes, maquillage, accessoires) concourt puissamment à la création de l’image.

    C’est le cadre qui met en relief la psychologie des personnages, éclaire le contexte historique et suggère l’ambiance. Dans Le détachement féminin rouge, cet art scénique rejette les défroques du naturalisme, du formalisme et de l’art abstrait de la bourgeoisie, et applique résolument le principe de création consistant à mettre en relief les personnages héroïques du prolétariat et le contenu politique révolutionnaire.

    Pour les héros et personnage positifs, il insiste sur le « dépouillement » pour mieux rendre la beauté des héros prolétariens et leur noble esprit communiste.

    Par exemple, dans la première partie du deuxième acte, consacrée aux joyeuses manifestations des militaires et des civils à l’occasion de la création du détachement féminin rouge, l’idée dominante reste la glorieuse pensée  «sans armée populaire, le peuple n’a rien  «.

    La compagnie a mis tous les moyens en œuvre pour qu’apparaissent au premier plan le représentant du Parti Hong Tchangtsing et le détachement féminin rouge qui est sous sa direction, évitant un style ampoulé qui aurait insisté sur l’atmosphère, afin de ne pas éclipser les personnages héroïques. Certes, le rideau se lève sur le tableau d’une base révolutionnaire en plein épanouissement, mais, dès que Hong Tchang-tsing et les combattantes du détachement féminin entrent en scène d’un pas martial, le décor, l’éclairage, les costumes, loin de submerger les personnages héroïques dans une mer de couleurs, contribuent au contraire, par un jeu approprié de nuances, à mettre en relief les héros : l’azur du ciel et la blancheur immaculée des nuages ne sont là que pour faire ressortir l’écarlate du drapeau du détachement des

    combattantes, et les costumes de fête des villageois forment un heureux contraste avec le gris argenté des uniformes sur lequel tranche le rouge vif de l’étoile des casquettes, des parements de col et des brassards.

    « Nous portons sur nos casquettes l’étoile rouge / Et sur nos cols les drapeaux rouges de la révolution »

    Ces deux vers symbolisent la loyauté et la fidélité de Hong Tchang-tsing et des combattantes du détachement féminin qui suivent la ligne révolutionnaire du président Mao.

    Citons par exemple dans le quatrième acte l’épisode dans lequel l’armée et le peuple fraternisent ; la compagnie a pris soin de ne pas choisir pour les villageois des costumes de couleurs trop vives, pour mieux mettre en valeur l’image magnifique et éclatante de Hong Tchang-tsing, de Wou Tsing-houa et de l’armée populaire héroïque.

    Dans le choix des costumes pour les personnages, la compagnie s’est résolument opposée à la tendance naturaliste consistant à présenter sur scène les vêtements de la vie ordinaire, ainsi qu’à la tendance formaliste poussant à se dégager de la réalité quotidienne, à s’éloigner du contexte historique et à faire de l’art pour l’art, tendances toutes deux nuisibles à la représentation du peuple travailleur.

    Prenons pour exemple le détachement féminin rouge dirigé par Hong Tchang-tsing et qui est une branche de l’armée révolutionnaire des ouvriers et des paysans, lesquels, de génération en génération, ont été atrocement exploités et opprimés par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie. Au temps des rudes combats où l’ennemi était numériquement supérieur, les costumes militaires, de couleur grisâtre, étaient pour la plupart rapiécés. Certes, ces pièces étaient opportunes et agréables à l’oeil, ne donnant aucunement l’impression de grossièreté.

    Enfin, en recourant à la méthode de création consistant à combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire, et grâce à la netteté et à l’intensité des sentiments d’amour et de haine de classe, l’art scénique célèbre avec ardeur les personnages héroïques et dénonce en profondeur les types négatifs.

    Citons pour exemple le cinquième acte : en couvrant la retraite de ses compagnons d’armes, Hong Tchang-tsing est grièvement blessé ; lorsqu’il va s’évanouir, nous avons composé comme fond de tableau une mer de nuages qui recouvre le ciel de ses flots sombres alors qui le tonnerre gronde sourdement dans le lointain.

    Et lorsque Nan le Tyran, saisi de panique, s’approche prudemment de Hong Tchang-tsing avec sa troupe, au moment où ce dernier repousse avec indignation les bandits en les foudroyant du regard, nous avons entrecoupé la scène d’une série de violents coups de tonnerre et d’éclairs qui zèbrent cette mer de nuages sombres.

    Ils soulignent l’image grandiose de Hong Tchang-tsing qui se tient debout, ferme et inflexible, comme sur un piédestal : symbole de la puissance infinie qui va détruire tout le monde ancien et présage du déclenchement imminent de la tempête de la révolution.

    La réussite de la création du premier ballet à thème révolutionnaire contemporain de notre pays Le Détachement féminin rouge est une victoire éclatante de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en matière littéraire et artistique, un riche acquis dû au labeur minutieux de la camarade Kiang Tsing qui y a personnellement voué tous ses soins.

    Ce succès a frayé une voie toute nouvelle au développement et à l’épanouissement du ballet chinois.

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  • A propos de ‘‘changer’’

    Par Pïao Hsing-chou, président du comité révolutionnaire de la brigade de production Kienkouo du district de Tiéli, 1972

    J’étais autrefois un simple membre de la brigade de production, et avais pour travail de conduire les chars à bœufs. Pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les paysans pauvres et moyens-pauvres m’ont élu aux postes de direction que j’occupe actuellement : président du comité révolutionnaire de la brigade et membre permanent du comité révolutionnaire du district.

    Ma situation a changé, mes fonctions et conditions de travail aussi. Et, mes idées, vont-elles changer aussi ?

    La pratique et l’étude de la brillante pensée philosophique du président Mao m’ont fait comprendre que tout évolue, tout change et que la pensée de l’homme ne fait pas exception.

    Le changement est absolu et le non-changement relatif.

    Si l’on ne change pas en bien, on change en mal ; ne pas changer est chose impossible.

    Au début, je n’avais qu’une compréhension extrêmement simpliste de cette question de « changer ».

    Je me disais que si les paysans pauvres et moyens-pauvres m’avaient élu président du comité révolutionnaire de la brigade et membre permanent du comité révolutionnaire du district, c’est qu’ils avaient confiance en moi, et qu’en conséquence je garderais fermement le pouvoir et l’exercerais à leur profit, sans jamais changer en aucun cas.

    Je me disais également que j’étais fait pour être révolutionnaire, car je suis né dans une famille de paysans pauvres qui a énormément souffert dans l’ancienne société et qui en garde une haine profonde.

    Ma mère est membre du Parti de longue date.

    Quant à moi-même, je fus admis au Parti à l’âge de 18 ans. Je suis pour ainsi dire né dans un berceau de la révolution, pour ensuite être élevé sous le drapeau rouge.

    Et notamment, pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le précieux petit livre rouge en main, j’ai suivi la ligne révolutionnaire du président Mao avec les paysans pauvres et moyens-pauvres, ce qui me permit de me tremper.

    Maintenant, on peut en tout lieu se faire éduquer par la pensée Mao Zedong, en écoutant la radio, en lisant les journaux, etc. De plus, les responsabilités que j’assume à la brigade et au district ne m’empêchent pas de continuer à travailler avec les membres de la brigade et les affaires au district ne me prennent tout au plus que deux ou trois mois par an, si bien qu’en faisant très attention, je pensais qu’il n’y avait pas de risque pour moi de changer.

    Toutefois, les choses dans le monde ne sont pas aussi simples. Notre grand dirigeant, le président Mao, nous enseigne :  «. . tout aspect contradictoire se convertit, dans des conditions déterminées, en son contraire. »

    C’est tout ce qu’il y a de plus vrai, et certaines choses qui se sont produites depuis que j’assume ce travail de direction me permirent de m’en rendre profondément compte.

    Dans le bureau de la brigade, il n’y a qu’une chaise, le reste étant des bancs.

    Autrefois, personne ne faisait attention à celui qui s’asseyait dessus, mais avec le temps, comme j’avais pris l’habitude de m’y asseoir, dès que je mettais les pieds dans la pièce, cette chaise m’était réservée d’office.

    Je me disais à ce moment-là que j’avais le droit de m’y asseoir, car parmi les 1 800 habitants de la brigade, j’étais quand même le chef.

    Ce qui était mauvais, c’est que j’avais associé ma situation de chef à la chaise ; n’était-ce pas là la naissance d’un sentiment de supériorité engendré par le fait d’être cadre ?

    Autre chose encore : quand au début j’allais pour affaire au district, les camarades m’appelaient : « Petit Piao » et cela me faisait plaisir, car je n’avais que 23 ans.

    Mais, comme j’apparaissais à des occasions de plus en plus nombreuses, certains commencèrent à m’appeler « membre du comité » ou « dirigeant ».

    Au début, je rougissais, car ces appellations me mettaient mal à l’aise, me choquaient même.

    Mais au fur et à mesure que les jours passaient, je me mis à m’en accommoder, et quand des paysans pauvres et moyens-pauvres me lançaient amicalement le nom de  «Petit Piao », non seulement je n’y voyais plus aucune familiarité affectueuse, mais j’en étais même mécontent.

    Préférer la chaise au lieu des bancs, et l’appellation de « membre du comité » au lieu de « Petit Piao », tout cela prouvait qu’effectivement je commençais à changer.

    Par ce changement imperceptible, je m’étais en fait déjà placé sur un autre pied que les masses.

    Il y a encore une autre chose qui fut pour moi une grande leçon. Un jour, j’étais de service au district, alors que la brigade entreprenait des travaux hydrauliques.

    La terre gelée était si dure que chaque coup de pioche ne faisait qu’égratigner la terre, et le travail avançait avec une lenteur exaspérante.

    Comme ce serait bien si l’on employait de la dynamite ! Je m’étais mis aussitôt en rapport avec les services intéressés, lesquels me fournirent toute une charrette de dynamite et de détonateurs pour 1 500 yuans.

    J’avais téléphoné immédiatement à la brigade pour qu’on m’envoyât sur-le-champ une charrette.

    Il ne faisait pas encore jour que j’arrivais déjà à la brigade. Mais à peine allait-on décharger que le président de l’Association des paysans pauvres et moyens-pauvres se présenta pour s’y opposer : « Laisse tout ça là ! Qui t’a dit d’acheter de la dynamite ? » me demanda-t-il.

    « Personne. » répondis-je.

    « En as-tu discuté avec quelqu’un ? » poursuivit-il.

    « Non, j’ai pris la décision moi-même. » lui répondis-je en me disant qu’en tant que président du comité révolutionnaire de la brigade, j’avais tout de même le droit de décider quand il ne s’agissait que d’une affaire aussi minime !

    Il me posa encore une autre question : « Tu as déjà été visiter Tatchai [une brigade de production du district de Siyang, province du Chansi, laquelle est considérée dans notre pays comme un modèle pour l’édification d’une campagne nouvelle, socialiste, en travaillant arrache-pied, suivant le principe de compter sur ses propres forces.

    Le président Mao a lancé, en conséquence, le grand appel :  «Que l’agriculture prenne exemple sur la brigade de production de Tatchai » — N.D.T.], est-ce à la dynamite que cette brigade doit sa réputation ?

    Je dus reconnaître que non.

    Il prononça alors ces mots lourds de sens : « Petit Piao, ce n’est pas la dépense de ces 1 500 yuans qui nous fait mal au cœur, ce qui nous inquiète c’est qu’à coups de dynamite tu risques de faire perdre à notre brigade son esprit de compter sur ses propres forces, l’esprit même qui anime la brigade de Tatchai, tout comme celui de travailler d’arrache-pied. »

    Cette critique aiguë fut pour moi une grande leçon, mais je ne pouvais chasser l’idée que j’avais perdu la face devant tant de gens.

    Sur le chemin du retour, plongé dans mes réflexions, je me rappelai le grand enseignement du président Mao : « Le pouvoir, qui nous l’a donné ? C’est la classe ouvrière, ce sont les paysans pauvres et moyens-pauvres, ce sont les masses travailleuses qui forment plus de 90 pour cent de la population. »

    En effet, mon pouvoir, c’étaient les paysans pauvres et moyens-pauvres qui me l’avaient donné.

    Et je n’avais vraiment le pouvoir que quand j’agissais conformément à la pensée Mao Zedong et au désir des paysans pauvres et moyens-pauvres.

    Ma première réaction, à savoir que j’estimais avoir le droit de décider, que j’avais perdu la face, alors que j’avais agi contrairement au désir des paysans pauvres et moyens-pauvres,à la pensée Mao Zedong , tout ceci ne prouvait-il pas que je  «changeais » !

    Je me rappelai qu’au début de mon accession au poste de président du comité révolutionnaire de la brigade, même quand les masses voulaient acheter une repiqueuse de riz qui ne coûtait que 40 yuans, j’avais demandé l’avis de bien des gens et en avais discuté à maintes reprises avec les cadres de la brigade et des équipes de production.

    Or, maintenant qu’il s’agissait d’une somme aussi importante, je prenais seul la décision et estimais par-dessus le marché avoir perdu la face parce que les masses me critiquaient. Tout cela n’était-ce pas une preuve que j’avais changé au point de me détacher des masses, et qu’à mes yeux les masses ne comptaient plus ?

    Si je continuais dans ce sens, j’allais assurément à ma propre perte.

    Le changement qui se produisait en moi par suite du changement de ma situation se manifestait en particulier dans mes sentiments, ce qui était le premier pas vers le changement sur le plan idéologique.

    Il y eut deux choses, à ce sujet, qui éveillèrent ma vigilance. Une fois, en entrant dans le bureau de la brigade, j’aperçus le camarade Wang Hai qui m’y attendait, assis en bouddha, les pieds nus, sur mon bureau.

    « Ecoute, si tu veux t’asseoir, il y a tout de même des sièges, en voilà des façons ! »

    Gêné, le camarade Wang Hai préféra s’en aller. Son départ me mit mal à l’aise et une lutte intérieure s’engagea chez moi.

    Je me disais que nous étions membres d’une même brigade de production, d’une même section de la milice, que pendant la Grande Révolution culturelle nous avions combattu ensemble, et voilà que maintenant j’exigeais de lui de « bonnes façons » ?

    Quelle genre de « bonnes façons » voulais-je après tout ? Une autre fois, alors que revenant d’une réunion au district, j’étais en train de manger, la grand-mère Yu de l’équipe N° 1 vint me trouver pour m’annoncer que son fils était malade, me demandant d’aller le voir.

    Je ne me dérangeai pas immédiatement et quelques instants plus tard, elle revint pour insister. Je me sentis honteux, au point que le riz semblait grincer comme du sable dans ma bouche, impossible d’en avaler davantage. J’allai aussitôt prendre des dispositions pour faire soigner son fils.

    Cette affaire me rappela une chose semblable qui s’était passée en hiver 1966.

    Un soir, j’étais également en train de manger en revenant des champs quand mon frère m’apprit que grand-mère Souen était malade.

    Je n’avais pas attendu d’avoir fini mon repas pour aller chercher un médecin et acheter les médicaments.

    Et quand tout fut arrangé, il était près de minuit, j’avais les pieds gelés, mais je me sentais heureux.

    Ainsi en tant que simple membre de la brigade, j’avais manifesté un tel dévouement pour les paysans pauvres et moyens-pauvres, et maintenant que j’étais président du comité révolutionnaire, mes sentiments envers mes frères de classe se refroidissaient, n’était-ce pas là changer ?

    Le président Mao nous enseigne : « Dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe. »

    Pour être né dans une famille de paysans pauvres et avoir grandi sous le drapeau rouge, je n’en vis pas moins dans une société de classes.

    D’un côté, avec l’éducation du Parti, j’ai assimilé la pensée Mao Zedong ; d’un autre, des choses pernicieuses, bourgeoises n’ont pu manquer de me marquer dans une large mesure. En conséquence, une lutte entre l’intérêt commun et l’intérêt privé se poursuit chez moi sur ce problème fondamental qu’est la conception du monde, et ces contradictions se développent en moi, qui suis passé de simple membre de la brigade de production en un détenteur du pouvoir, dans de nouvelles conditions, et se transforment l’une en l’autre.

    Je me trouvais donc face à deux aspects : progrès d’un côté, recul de l’autre.

    J’évoluais dans le sens du progrès, et l’intérêt commun prenait le dessus, quand j’arrivais à étudier consciencieusement la pensée Mao Zedong, quand je luttais consciemment contre l’égoïsme et critiquais le révisionnisme, et réformais ma conception du monde ; par contre, je reculais et l’intérêt privé prenait le dessus, quand je relâchais mes efforts pour ma refonte idéologique.

    Ceci me fit comprendre profondément qu’on ne devient révolutionnaire que par ses efforts conscients et jamais uniquement en raison de ses origines.

    L’affirmation selon laquelle on naît révolutionnaire nie en fait la lutte entre les contradictions et leur transformation l’une en l’autre, nie en fait la nécessité de la refonte idéologique.

    Notre grand dirigeant, le président Mao nous enseigne : « Elle [la dialectique matérialiste] considère que les causes externes constituent la condition des changements, que les causes internes en sont la base, et que les causes externes opèrent par l’intermédiaire des causes internes. »

    La pratique me fit comprendre que les conditions objectives sont importantes pour le changement des idées de l’homme, sans cependant être absolues, car les causes externes ne peuvent produire leur effet que par l’intermédiaire des causes internes.

    Par exemple, deux sortes de conditions objectives de changement sont apparues pour moi depuis que de simple membre de la brigade j’ai accédé à un certain poste de direction : d’une part j’ai davantage d’occasions d’étudier, la possibilité de prendre rapidement connaissance des documents émanant des autorités supérieures, la possibilité de bénéficier de l’aide et des conseils des dirigeants et des camarades, ce qui est favorable pour saisir l’esprit des instructions ; ce sont là les conditions qui favorisent mon évolution dans le sens positif.

    D’autre part, étant donné ma nouvelle situation, je suis en vue dans des occasions de plus en plus nombreuses, des gens me flattent, j’ai à consacrer plus de temps qu’autrefois à des réunions ou à écouter les rapports, ce qui réduit d’autant le temps que je consacrais normalement au travail collectif.

    Ceci risque de faire de moi une sorte d’herbe aquatique, flottant au-dessus du travail au lieu d’y plonger ses racines, et constitue le côté nuisible de nature à me faire évoluer dans le sens négatif.

    Un révolutionnaire authentique doit s’armer l’esprit avec la brillante pensée philosophique du président Mao, élever sa conscience de la nécessité de poursuivre la révolution, mettre en œuvre son activité subjective, adopter une juste attitude envers les conditions matérielles, les analyser, les mettre à profit et transformer les défavorables en favorables.

    Citons comme exemple la question du rapport entre les réunions et la participation au travail productif.

    Sans faire de réunions, impossible de propager et d’appliquer les mesures politiques du Parti, ce qui influe sur le travail, et en ne participant pas au travail productif, on se détache des masses, et à la longue on devient paresseux, gourmand, on s’ingénie à s’approprier les biens de la communauté, à s’emplir les poches et finalement on change.

    C’est une contradiction que de vouloir à la fois faire des réunions et participer au travail productif.

    Pour la résoudre, je mets chaque minute à profit pour participer au travail des champs ; d’autre part, en ce qui regarde la gestion de la brigade, je me fixe comme principe de m’occuper uniquement des affaires importantes, de sorte que l’on ait une bonne division du travail et qu’aucun domaine ne soit négligé.

    Ainsi l’équipe dirigeante se trouve débarrassée des mille petites affaires de routine et a plus de temps disponible pour participer au travail de production agricole.

    Un autre exemple.

    En raison de mon rôle de dirigeant et de la nécessité du travail, on me demande souvent de prendre place à la tribune. Au début, je craignais que cela ne me détachât des masses et j’essayais en conséquence de refuser.

    Mais je compris par la suite que dans n’importe quelle réunion, il faut bien qu’il y ait des gens qui s’installent à la tribune, et que la question de se détacher ou non des masses relève de celle de savoir si les masses comptent ou non pour soi. Ce qui est dangereux, ce n’est pas d’être à la tribune, mais de n’avoir pas en vue l’intérêt des masses.

    De même changer de situation pour devenir dirigeant n’a rien de dangereux en soi ; le danger, c’est de se mettre à rechercher le faste et le renom, de considérer comme privilèges attachés aux fonctions les facilités dont on bénéficie en raison de son travail, de se considérer supérieur aux autres par le fait même de la division du travail.

    C’est là justement le commencement de « l’évolution pacifique » vers le capitalisme.

    En conséquence, notre attitude doit être d’envisager les conditions en tenant compte des deux aspects de la contradiction, l’aspect positif et l’aspect négatif, c’est ainsi seulement que l’on peut être sûr d’évoluer dans le sens favorable à la révolution.

    Le président Mao nous enseigne : « Sur le plan idéologique, la question de savoir qui l’emportera, le prolétariat ou la bourgeoisie, n’est pas encore vraiment résolue.

    Nous avons à soutenir un long combat contre l’idéologie bourgeoise et petite-bourgeoise.

    Ce serait une erreur de ne pas comprendre cela, de renoncer à la lutte idéologique. »

    Quel que soit le sens dans lequel changent nos idées, c’est un reflet de la lutte aiguë qui se livre dans la société entre les deux classes et les deux conceptions du monde sur le plan idéologique.

    Dans une telle lutte, nous, les révolutionnaires, devons adopter une attitude active, d’offensive, vaincre les idées bourgeoises avec la pensée Mao Zedong, pour exercer la dictature du prolétariat dans le domaine idéologique et politique.

    Nous devons étudier à fond la pensée Mao Zedong, nous armer l’esprit avec les théories du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, lutter contre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme, et transformer consciemment notre conception du monde.

    C’est ainsi seulement que les hommes ne deviendront pas révisionnistes et que le pouvoir ne changera pas de couleur. En particulier, dans la situation actuelle où nous avons remporté de grandes victoires, nous devons, au moyen de la dialectique matérialiste qui veut que l’on tienne compte des aspects positif et négatif d’une même contradiction, déceler les nouveaux courants de la lutte de classes, rester vigilants pour contrer les balles enrobées de sucre que les ennemis cherchent à nous lancer à chaque instant.

    Nous devons nous habituer à nous forger au milieu des invectives et savoir prévenir également notre propre chute au milieu des applaudissements.

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  • Voie socialiste ou voie capitaliste ?

    15 août 1967, par les rédactions du Hongqi et du Renmin Ribao

    La Chine d’aujourd’hui est le foyer des contradictions dans le monde et le centre de la tempête de la révolution mondiale.

    Où va la Chine ? Suivra-t-elle la voie socialiste ou la voie capitaliste ? C’est là non seulement la question fondamentale de la politique chinoise, mais aussi une question touchant le sort de la révolution prolétarienne mondiale.

    Sur cette question fondamentale, il existe, depuis plusieurs décennies, dans chaque étape historique du développement de la révolution chinoise et à chaque moment crucial marquant un tournant de la révolution, deux lignes diamétralement opposées au sein du Parti communiste chinois, entre lesquelles la lutte est acharnée.

    Une ligne soutient que la révolution chinoise doit nécessairement se faire sous la direction du prolétariat, qu’elle doit entrer dans l’étape de la révolution socialiste en passant par l’étape de la révolution de démocratie nouvelle et que la révolution sous la dictature du prolétariat doit être menée jusqu’au bout pour réaliser finalement le communisme. C’est là la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par notregrand guide, le président Mao.

    L’autre ligne se propose de supprimer la direction du prolétariat sur la révolution chinoise, de pratiquer le réformisme bourgeois, et, dans l’étape du socialisme, s’oppose à la révolution socialiste et à la dictature du prolétariat, emprunte la voie capitaliste, c’est-à-dire cherche à ramener la Chine sur la voie ténébreuse du régime semi-colonial et semi-féodal.

    C’est là la ligne réactionnaire bourgeoise poursuivie obstinément par Tchen Tou-sieou, Kiu Tsieou-pai, Li Li-san, Wang Ming, Tchang Kouo-tao, jusqu’au plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, et ce dernier est le représentant le plus typique de cette ligne réactionnaire.

    Les deux lignes diamétralement opposées décident de deux avenirs et de deux destins complètement contraires de la révolution chinoise.

    C’est au cours de la lutte entre ces deux lignes que la révolution chinoise, sous la direction de notre guide prestigieux, le président Mao, va victorieusement de l’avant à travers les écueils.

    L’essence de cette lutte, c’est la question de savoir quelle voie doit suivre la Chine. Le centre de cette lutte réside toujours dans la question du pouvoir politique, en d’autres termes, la question de savoir quelle classe doit exercer la dictature.

    Notre grand guide, le président Mao, nous enseigne : au cours de l’étape de la révolution démocratique, l’essentiel du programme du Parti communiste chinois est la dictature que les classes révolutionnaires exercent en commun sous la direction du prolétariat ; au cours de l’étape de la révolution socialiste, l’essentiel du programme du Parti communiste chinois est la dictature du prolétariat sous la forme de la dictature démocratique populaire.

    Dans sa grande œuvre La démocratie nouvelle, le président Mao a posé dès le début la question : Où va la Chine ? Dans cette brillante œuvre marxiste-léniniste, il a synthétisé complètement, profondément et systématiquement l’expérience historique de la révolution chinoise et de la révolution mondiale, a dressé scientifiquement le programme de la révolution de démocratie nouvelle sur les plans politique, économique et culturel et a tracé d’une façon conséquente la voie à suivre dans le passage de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste.

    Il a indiqué :

    La première phase, la première étape de cette révolution n’est certainement pas et ne peut certainement pas être l’édification d’une société capitaliste placée sous la dictature de la bourgeoisie chinoise, cette première phase doit s’achever par l’édification d’une société de démocratie nouvelle placée sous la dictature conjointe de toutes les classes révolutionnaires chinoises à la tête desquelles se trouve le prolétariat chinois ; ensuite seulement, la révolution progressera vers la seconde phase — la phase de l’édification de la société socialiste en Chine.

    Mao Zedong, La démocratie nouvelle

    Le président Mao a catégoriquement réfuté les allégations absurdes et réactionnaires de ceux qui désiraient instaurer la dictature de la bourgeoisie en Chine.

    Avec netteté, il a indiqué : si Ton tient compte des conditions extérieures aussi bien qu’intérieures de la Chine, quiconque rêve d’édifier une société capitaliste placée sous la dictature de la bourgeoisie se jettera finalement dans les bras des impérialistes ; à nouveau, la Chine ne sera plus qu’une colonie et une semi-colonie et elle sera partie du monde réactionnaire, impérialiste.

    Ceux que le président Mao a réfutés sans merci étaient non seulement Wang Ming, un opportuniste de droite tristement connu depuis longtemps, mais aussi le plus haut des responsables au sein du Parti engagés dans la voie capitaliste, aujourd’hui démasqué.

    Ce dernier est un vieil opportuniste, un révisionniste et un représentant de la bourgeoisie infiltré dans notre parti.

    Aux premiers jours des années vingt déjà, il chantait exactement sur le même ton que le traître Tchen Tou-sieou.

    Il attaqua perfidement les révolutionnaires prolétariens, prétendant à propos de la prise du pouvoir qu’« en considérant la situation actuelle en Chine, elle ne peut naturellement être immédiatement réalisée par un prolétariat si jeune. Puisqu’il s’agit d’une chose qui se produira dans un avenir éloigné, il est inutile de gaspiller beaucoup de mots pour en discuter. » (Critique du travail passé et plan pour le travail futur du club, 20 août 1923)

    Peu après le coup d’État contre-révolutionnaire déclenché le 12 avril 1927 par Tchiang Kaï-chek, toujours ce même responsable emboîtant directement le’ pas au renégat Tchen Tou-sieou, à Wouhan, ordonna aux escouades ouvrières de remettre au Kuomintang plusieurs milliers de fusils.

    Qui plus est, il se rendit en personne à une réunion convoquée par le Département des Ouvriers du Comité exécutif central du Kuomintang pour y faire un compte rendu sur « la signification de la dissolution spontanée des escouades ouvrières par la Fédération générale des Syndicats de la province du Houpei ainsi que sur le déroulement de ces événements. » [Minkouo Jcbao de Hankeou, 5 juillet 1927]

    Après la publication de La démocratie nouvelle du président Mao, se manifestant à nouveau, il a attaqué directement le président Mao en prenant exactement le contre-pied de cet article. Il est allé jusqu’à prodiguer des éloges à Tchiang Kaï-chek, alléguant que ce dernier était le « drapeau de la révolution ».

    Il a ajouté :

    « J’estime que la révolution chinoise peut se dérouler sous le drapeau des Trois principes du peuple du Kuomintang, tout au moins en ce qui concerne la phase de la révolution démocratique ; les choses se feront beaucoup plus facilement que si l’on utilisait un autre drapeau. » (Problèmes stratégiques et tactiques de la révolution chinoise, octobre 1942)

    II a déclaré diaboliquement : « Pourquoi ne pas dire que nous appliquons les Trois principes du peuple au lieu d’entreprendre obstinément autre chose ? » Ainsi, ce vieil opportuniste a révélé dans toute sa nudité son visage de traître qui combat et brade la révolution !

    Après notre victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon, utilisant son valet Tchiang Kaï­chek, l’impérialisme américain a tenté de transformer la Chine en une colonie soumise à la domination des seuls Etats-Unis.

    A ce moment-là, le peuple chinois menait une lutte à mort contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique. C’était une grande bataille décisive touchant deux destins, deux avenirs de la Chine.

    Le problème du pouvoir se posait sous une forme encore plus aiguë devant le prolétariat. Le président Mao a attiré à temps l’attention de tout le Parti et du peuple du pays entier sur ce point.

    Dans son brillant discours intitulé La situation et notre politique après la victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon, il a indiqué :

    Désormais, l’objet de la lutte sera le genre de pays à édifier. Edifier un pays de démocratie nouvelle, des larges masses populaires, placé sous la direction du prolétariat, ou un pays semi-colonial et semi-féodal soumis à la dictature des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie ? Ce sera là une lutte fort complexe.

    Elle revêt, à l’heure actuelle, la forme d’une lutte entre Tchiang Kaï-chek, qui cherche à usurper les fruits de la victoire de la Guerre de Résistance, et nous, qui nous opposons à cette usurpation.

    Au cours de cette période, ne pas lutter ferme et aller faire cadeau à Tchiang Kaï-chek des fruits qui doivent revenir au peuple serait de l’opportunisme.

    Mao Zedong, La situation et notre politique après la victoire dans les guerres de résistance contre le Japon

    Le président Mao a fait encore remarquer :

    Tchiang Kaï-chek cherche toujours à arracher au peuple la moindre parcelle de pouvoir, le moindre avantage conquis. Et nous ? Notre politique consiste à lui riposter du tac au tac et à nous battre pour chaque pouce de terre.

    Mao Zedong, La situation et notre politique après la victoire dans les guerres de résistance contre le Japon

    Et comme Tchiang Kaï-chek affile maintenant ses épées, nous devons affiler les nôtres aussi.

    Mao Zedong, La situation et notre politique après la victoire dans les guerres de résistance contre le Japon

    Le représentant de l’opportunisme critiqué ici par le président Mao n’est autre que le plus haut des responsables qui, bien quedu Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

    Ce vieil opportuniste a, encore une fois, formulé systématiquement sa ligne de capitulation nationale et de classe – ligne qui s’opposait à la révolution et la trahissait — à ce moment crucial historique de la grande lutte décisive entre les deux destinées et entre les deux avenirs de la Chine.

    Il a prôné : « Les principales formes de la lutte menée dans le cadre de la révolution chinoise sont devenues pacifiques, parlementaires ; la lutte est une lutte de masse légale et une lutte parlementaire. » (Rapport sur la situation actuelle, février 1946)

    II a demandé à notre parti de livrer à Tchiang Kaï-chek toutes ses troupes et tout son armement, pour « en faire une armée nationale, une armée de défense nationale, des troupes de sécurité publique et des forces d’autodéfense », et que l’on « supprime les organisations du Parti » dans l’armée.

    Il a demandé à notre parti « de cesser de diriger et de commander directement Vannée pour qu’elle soit placée sous le commandement unifié du ministère de la Défense nationale » [Rapport sur la situation actuelle, février 1946 ­ iI s’agit du ministère de la Défense nationale du Kuomintang]. Il a voulu en fait, avec tout cela, obtenir les bonnes grâces de Tchiang Kaï-chek, en s’embellissant et se présentant à ce dernier.

    Il a eu même l’effronterie de dire : il faut « savoir mener une campagne électorale, pour que tout le monde vote en votrefaveur », « étant devenus un des partis gouvernementaux [II s’agit des partis gouvernementaux du gouvernement du Kuomintang], nous ne sommes plus un parti d’opposition mais un parti au pouvoir, certains vont assumer de hautes fonctions. Fonctionnaires du Gouvernement central, nous l’avons été en 1927, tout a été supprimé dès que la partie adverse a engagé l’action armée ; cette fois-ci, la chose ne se reproduira plus. » (Rapport sur la situation actuelle, février 1946)

    Cette affirmation révèle on ne peut mieux ses pensées les plus secrètes !

    Les traîtres au prolétariat qu’étaient les socialistes de droite et les anciens révisionnistes Bernstein, Kautsky et consorts, prônaient tous la voie parlementaire, s’opposaient à la révolution par la violence, vendaient les intérêts du prolétariat et servaient d’ornement et de complices au pouvoir réactionnaire de la bourgeoisie.

    Le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste est du même acabit que ces gens-là !

    S’il y a quelque différence, c’est qu’il voulait livrer le pouvoir et l’armée populaire alors qu’en Chine, le prolétariat disposait déjà d’une armée de plus de 1 200 000 hommes et avait établi le pouvoir populaire dans des régions comptant au total une population de plus de 130 millions d’habitants. Cette capitulation et cette trahison monstrueuses sont d’autant plus méprisables et perfides !

    Au moment où le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste s’employait à vendre les fruits de lavictoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, les chefs de file de « partis communistes » en France et en Italie, tels que Thorez, Togliatti et consorts, concluaient des tractations politiques avec la bourgeoisie au détriment des fruits de la victoire acquise par le peuple au prix de son sang ; ils remirent à la bourgeoisie des centaines de milliers de fusils — armes révolutionnaires du prolétariat — en échange de fonctions comme celles de « vice-président du Conseil » d’un État bourgeois et sont devenus ainsi des criminels dans l’Histoire !

    Devant ce tournant décisif de l’Histoire, notre grand guide, le président Mao Zedong, nous a dit :

    Les armes du peuple, fût-ce un fusil ou une cartouche, il faut les garder toutes, il ne faut pas les livrer.

    Mao Zedong, Sur les négociations de Tchang-King

    Les droits conquis par le peuple ne doivent jamais être abandonnés à la légère, il faut se battre pour les défendre.

    Mao Zedong, La situation et notre politique

    S’il [le Kuomintang] tient à se battre, nous l’anéantirons définitivement.

    Mao Zedong, Sur les négociations

    Animé de l’héroïsme intrépide du prolétariat, notre grand guide, le président Mao, a tenu tête au contre-courant capitulard poussant à « livrer les fusils », qui se déchaînait alors à l’échelle internationale ; il a osé lutter et arracher la victoire, donnant un brillant exemple aux révolutionnaires prolétariens du monde entier. Et cela a démontré la puissance infinie de la pensée toujours victorieuse de Mao Zedong.

    C’est précisément sous la direction clairvoyante du président Mao que notre parti, notre peuple et notre armée, suivant la juste orientation et tenant fermement le fusil en main, ont renversé tous les obstacles, avancé triomphalement sur la large voie de la révolution, remporté finalement la grande victoire dans la Guerre de Libération du peuple et fondé la République populaire de Chine.

    C’est là l’impitoyable verdict prononcé par l’Histoire contre le capitulationnisme de classe et le capitulationnisme national du plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste !

    II

    La fondation de la République populaire de Chine a fait passer l’histoire du pays à une nouvelle étape, à savoir de l’étape de la révolution de démocratie nouvelle à celle de la révolution socialiste.

    A ce moment-là, la lutte entre les deux lignes était centrée sur la question de savoir si la Chine nouvelle qui venait de naître prendrait la voie socialiste ou la voie capitaliste. Cette lutte, en dernière analyse, se ramène à ceci : exercer en Chine la dictature du prolétariat ou celle de la bourgeoisie ?

    A la veille de la victoire à l’échelle nationale de la révolution de démocratie nouvelle, le président Mao a clairement indiqué dans son œuvre brillante, Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois :

    Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays et que le problème agraire aura été résolu, deux contradictions fondamentales n’en subsisteront pas moins en Chine. La première, d’ordre intérieur, est la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie.

    La seconde, d’ordre extérieur est la contradiction entre la Chine et les pays impérialistes.

    C’est pourquoi, après la victoire de la révolution démocratique populaire, le pouvoir d’État de la république populaire sous la direction de la classe ouvrière ne devra pas être affaibli, mais renforcé.

    Mao Zedong, Sur les négociations

    Plus tard, le président Mao a indiqué dans son discours sur la ligne générale du Parti au cours de la période de transition :

    La fondation de la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949, marquait fondamentalement la fin de l’étape de la révolution de démocratie nouvelle et ouvrait celle de la révolution socialiste.

    « La ligne et la tâche générales du Parti au cours de cette période de transition consistent à réaliser graduellement, en une période relativement longue, l’industrialisation socialiste du pays, d’une part, et la transformation socialiste, par l’État, de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes, d’autre part.

    Cette ligne générale est un phare qui éclaire notre travail dans tous les domaines ; si nous nous en écartons dans notre travail, nous commettrons des erreurs de droite ou de gauche. »

    A ce nouveau tournant important, le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste est intervenu encore une fois et, en tant que porte-parole de la bourgeoisie, a contrecarré la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Il s’est démené fébrilement en faveur du développement du capitalisme tant dans les villes que dans les campagnes.

    Il a lancé le mot d’ordre appelant à « lutter pour la consolidation du régime de démocratie nouvelle » [Allocution au Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois, 4 novembre 1951] et a débité cette absurdité qu’« en Chine, il n’y a pas trop de capitalisme, mais trop peu », qu’« il faut développer l’exploitation capitaliste, car elle est facteur de progrès » [Cité dans Patriotisme ou trahison de la patrie ?].

    Il a dit que «plus intense est l’exploitation, plus grand est le mérite », que « ce mérite historique est immortel. » [Allocution au Ier Congrès national de la jeunesse, 12 mai 1949} A la campagne, il a préconisé de développer et de conserver pendant une longue période l’économie des paysans riches. Après la faillite complète de son projet d’établissement d’une république bourgeoise,

    Il a encore formulé une ligne réactionnaire visant à développer le capitalisme et à établir la dictature de la bourgeoisie en Chine.

    Ce plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste s’opposait de toutes ses ‘forces à ce que la Chine prît la voie socialiste.

    Il a dit : « Prendre des mesures socialistes bien sérieuses en Chine, il n’en sera question que dans un avenir fort lointain » [Allocution à la lère session de la Conférence consultative politique du Peuple chinois, 21 septembre 1949], affirmant qu’il faudra y mettre vingt ans, voire trente ans ; ses conjectures quant au temps nécessaire diffèrent, mais de toute façon, il voulait coopérer avec les capitalistes pendant plusieurs dizaines d’années, réaliser d’abord l’industrialisation, puis la nationalisation de l’industrie et la collectivisation de l’agriculture.

    « Plus tard, une fois l’industrialisation réalisée, il y aura un plus grand nombre d’usines, et partant, on produira davantage de choses ; c’est alors qu’on fera le socialisme » [Allocution au Ier Congrès national de la jeunesse, 12 mai 1949 ].

    En un mot, « lorsque, dans l’avenir, la Chine aura une surproduction industrielle, ce sera le moment d’entreprendre le socialisme » [Intervention aux causeries d’industriels et de commerçants, 25 avril 1949].

    La « surproduction industrielle » ! C’est une caractéristique du capitalisme.

    Ici, il a révélé par un seul mot son ambition effrénée de développer le capitalisme ! En fait, ces procédés préconisés par lui ne sont absolument pas nouveaux ; c’est la méchante pacotille de la « théorie des forces productives » de Trotski, Boukharine, Rykov et autres anciens révisionnistes que Lénine et Staline avaient démolie dans les premiers temps qui suivirent la fondation de l’Etat soviétique.

    Il nie radicalement le stimulant que la dictature du prolétariat et les rapports de production socialistes, rapports de production avancés, exercent sur le développement des forces productives ; il nie radicalement le fait que les masses ouvrières et paysannes sont les créatrices des richesses de la société ainsi que la véritable force motrice qui fait progresser l’Histoire. Il ne voit que les messieurs les capitalistes, ne pense qu’à réaliser, en comptant sur eux, des « exploits immortels », à édifier la patrie selon son idéal »!

    Et de quelle sorte de « socialisme » parle-t-il ? Lisez ce passage qui en vaut la peine : « Maintenant, à l’étape de la démocratie nouvelle, vous, capitalistes, vous pouvez faire jouer pleinement votre initiative et, à l’avenir, quand on passera au socialisme, comment faire ?

    La dernière fois, j’en ai parlé à M. Song Fei-king [directeur de l’Usine de Filature et de Tissage de Laine « Tong-Ya » de Tientsin, un contre-révolutionnaire obstiné ; après la Libération, il a été porté aux nues par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et s’est réfugié peu après à l’étranger].

    J’ai dit : « Maintenant, vous ne gérez qu’une usine ; à l’avenir, vous pourrez en gérer deux, trois… huit ; quand le pays aura passé au socialisme, sur l’ordre de l’État, vous lui livrerez ces usines, ou bien il vous les rachètera.

    Si l’Etat n’a pas d’argent à ce moment, il pourra émettre des emprunts nationaux, et puis il confiera encore ces huit usines à votre gestion, vous serez toujours le directeur, mais directeur d’usines d’Etat.

    Comme vous êtes capable, l’Etat Vous confiera encore huit autres usines, soit seize usines en tout. Votre salaire ne diminuera pas, au contraire il augmentera. Mais vous devez bien gérer ces usines. Est-ce que vous accepterez ? M. Song a répondu : « Naturellement, j’accepterais. »

    A l’avenir, nous convoquerons une réunion pour discuter de la manière de passer au socialisme, il est certain que tout le monde viendra participer à la réunion non en fronçant le sourcil mais avec le sourire. » [Interventions aux causeries d’industriels et de commerçants, 25 avril 1949]

    Quelle aubaine !

    D’une main, ce capitaliste vend huit usines à l’État et de l’autre, il en reçoit seize, et cela s’appelle « socialisme ! »

    A ce moment-là, une foule de capitalistes disaient effectivement avec le sourire : « Auparavant nous ne savions rien de ce que pensait le Parti communiste. Maintenant nous commençons à en avoir une idée. »

    Alors, le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste leur a dit d’une façon servile : « Je vous ferai connaître ce que pense le Parti. Je vous dirai ce que vous désirez savoir » [Allocution au Ier Congrès national de la jeunesse, 12 mai 1949].

    Quelle servilité ! Quel empressement ! Les anciens et les nouveaux révisionnistes ne prônent-ils pas, les uns comme les autres, l’intégration pacifique au socialisme »? Nous en avons ici un spécimen vivant.

    Ils sont véritablement « intégrés » au capitalisme ! Cet agent N° 1 de la bourgeoisie « intégré » dans notre parti n’a-t-il pas complètement révélé son visage odieux ?

    Dans le but de tromper les gens, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, a parlé hypocritement de la dictature du prolétariat. Mais la dictature prolétarienne dont il parlait, était une fausse dictature prolétarienne, une vraie dictature bourgeoise.

    Dans sa haine implacable pour la classe ouvrière, il a proféré : « Il y a aussi, parmi la classe ouvrière, des gens sur lesquels on ne peut compter. » « Il ne faut pas croire qu’en comptant sur la classe ouvrière, aucun problème ne se posera » [Directive sur le travail de Tientsin, 24 avril 1949].

    Il a rayé d’un coup de plume la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie et dont la forme principale se manifeste par la limitation imposée par le prolétariat à la bourgeoisie et la résistance de celle-ci.

    A ce sujet, il a clamé publiquement : « Dans un délai de sept ou huit ans, il ne faudra pas imposer de limitations, et ce sera dans l’intérêt de l’État, des ouvriers et de la production » [Intervention aux causeries d’industriels et de commerçants, 25 avril 1949].

    Il a par ailleurs déclaré sans vergogne : « Des matières premières aux marchés, le secteur d’Etat et le secteur privé devront se consulter mutuellement et assurer ensemble la répartition » « puisqu’il y a de l’argent, que tout le monde en gagne » [Ibidem].

    Il a, de plus, exhorté ouvertement la bourgeoisie à « lutter » contre le prolétariat, disant notamment : « Il vous est nécessaire de lutter contre les ouvriers, sinon, vos usines seront ruinées par la lutte des ouvriers et, à ce moment-là, il ne faudra pas reprocher au Parti communiste de ne pas avoir été bienveillant à votre égard. » [Ibidem]

    Vous voyez, pour lui, l’État de dictature prolétarienne dirigé par la classe ouvrière doit s’opposer, non pas à la bourgeoisie, mais à la classe ouvrière.

    Il a également déclaré ouvertement : « Aujourd’hui, nous ne voulons pas la dictature d’une classe mais représenter le peuple tout entier. » [Directive sur le travail de Tientsin, 24 avril 1949] N’est-ce pas là trahir totalement la dictature du prolétariat ?

    Il s’est opposé furieusement à la transformation socialiste de l’agriculture et a saboté la coopération agricole. Il a calomnié les paysans pauvres, qui furent les premiers à demander à s’organiser, en disant qu’ils étaient des « paysans pauvres ne pouvant pas travailler individuellement » tout simplement parce qu’ils avaient fait faillite [Instructions à An Tse-wen et autres, 23 janvier 1950].

    Il a attaqué calomnieusement la proposition visant à faire passer les équipes d’entraide agricole à un stade supérieur, celui des coopératives agricoles de production, en la qualifiant d’ « idée erronée, dangereuse et utopique de socialisme agricole » [Remarques sur le rapport du Comité provincial du Parti du Chansi : « Porter à un niveau plus élevé les organisations d’entraide dans les vieilles régions libérées », 3 juillet 1951].

    De concert avec une poignée d’éléments opportunistes de droite, il a réduit largement le nombre des coopératives agricoles de production et en a dissous 200 000 au total. Il a encore dit fielleusement : « Qu’entendons-nous par laisser aller les choses ?

    Que ceux qui louent de la main d’œuvre et travaillent individuellement agissent à leur guise, et ce sera très bien si on leur permet à tous de posséder trois chevaux et une charrue. Ceux qui ne permettent pas à autrui de louer de la main d’œuvre et de travailler individuellement ne doivent pas agir comme bon leur semble, ceux qui empêchent d’avoir trois chevaux non plus » [Instructions à An Tse-wen et cintres, 23 janvier 1950].

    Ainsi, il a accordé aux paysans riches la liberté de développer l’exploitation, mais ne laisse pas aux paysans pauvres et aux paysans moyens de la couche inférieure la liberté de s’organiser pour s’entraider et coopérer. Il avait la vaine ambition de transformer les vastes régions rurales en paradis des paysans riches, et d’en faire une position à partir de laquelle la bourgeoisie résisterait au prolétariat.

    Le pouvoir est depuis toujours un instrument par lequel une classe en opprime une autre.

    Si au lieu de développer le socialisme, ce pouvoir politique de la Chine nouvelle, qui venait de naître, avait développé le capitalisme, si au lieu de limiter la bourgeoisie et les paysans riches, il avait limité le prolétariat et les paysans pauvres, et si au lieu de combattre la bourgeoisie, il avait « combattu » le prolétariat, il aurait ainsi complètement renoncé à sa fonction fondamentale qui est de réprimer la résistance de la bourgeoisie et de défendre la révolution et l’édification socialistes. Si tout cela s’était produit, la nature du pouvoir de la Chine nouvelle n’aurait-elle pas été foncièrement autre ?

    Le président Mao a fait remarquer à juste titre :

    « Quelle serait la situation si notre pays n’avait pas instauré l’économie socialiste ?

    Il serait devenu un pays pareil à la Yougoslavie, et en réalité un État bourgeois.

    La dictature du prolétariat se transformerait en dictature de la bourgeoisie, et elle serait une dictature réactionnaire, fasciste. C’est une question qui appelle la plus grande vigilance, j’espère que les camarades y réfléchiront sérieusement. »

    III

    Après l’accomplissement, pour l’essentiel, de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, est-ce que les classes et la lutte des classes existent encore dans la société socialiste ?

    Faut-il persévérer dans la dictature du prolétariat et mener jusqu’au bout la révolution socialiste, ou liquider la dictature du prolétariat et frayer la voie à la restauration du capitalisme ?

    Il s’agissait là d’un problème théorique et pratique d’une importance majeure qui n’avait pas été réglé dans l’histoire du mouvement communiste international.

    C’est à cet autre moment crucial de ce tournant de l’Histoire, que notre grand guide, le président Mao, a publié De la juste solution des contradictions au sein du peuple, Intervention à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande et d’autres ouvrages.

    Ces brillants documents qui font époque dressent le bilan de l’expérience historique de la dictature du prolétariat sur le plan international et, pour la première fois dans l’histoire du développement du marxisme, donnent, de manière scientifique, systématique et approfondie, un exposé probant sur les contradictions, les classes et la lutte des classes en société socialiste.

    C’était là un important jalon dans le développement du marxisme-léninisme marquant son accès à une étape toute nouvelle, celle de la pensée de Mao Zedong.

    Le président Mao a souligné, en termes explicites qu’en société socialiste

    la lutte de classes n’est pas encore arrivée à son terme. La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.

    Mao Zedong, De la juste solution des contradictions au sein du peuple

    Il y a encore un certain nombre de gens qui rêvent de restaurer le régime capitaliste, ils mènent la lutte contre la classe ouvrière sur tous les fronts, y compris celui de l’idéologie.

    Mao Zedong, De la juste solution des contradictions au sein du peuple

    Cependant, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, s’est évertué à propager la théorie de « l’extinction de la lutte des classes ». Il a répandu des absurdités de ce genre : Dans notre pays, les classes et la lutte des classes n’existent plus.

    « Les capitalistes, les propriétaires fonciers, les paysans riches passeront tous au socialisme. » [Entretien avec un hôte étranger, 13 juillet 1956].

    « A l’avenir, il n’y aura plus ni lutte révolutionnaire, ni réforme agraire, ni transformation socialiste » ; « les héros n’ont plus l’occasion de se faire valoir, puisque nous n’avons plus de classe de propriétaires fonciers ni de bourgeoisie à liquider. » [Allocution à la conférence des cadres du Parti de Shanghai, 27 avril 1957]

    Quoi, « l’extinction de la lutte des classes » !

    Pure idiotie destinée à tromper les gens. La même pacotille que celle de 1′ « Etat du peuple tout entier » et du « Parti du peuple tout entier » dont Khrouchtchev et consorts se sont servis pour usurper la direction du Parti et de l’Etat, une trahison totale et ra plus ignoble envers la dictature du prolétariat !

    C’est sous l’écran de fumée de « l’extinction de la lutte des classes » que le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste voulait endormir le prolétariat et le peuple travailleur, laisser se déchaîner à la fois les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments, et les éléments dénaturés de tout acabit pour qu’ils déclenchent de furieuses attaques contre le prolétariat, désagrègent la base économique du socialisme, renversent la dictature du prolétariat et restaurent le capitalisme.

    Durant cette période, entrant lui-même en scène ou agissant dans la coulisse, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, déclencha successivement de frénétiques attaques contre le socialisme et la dictature du prolétariat.

    En 1957, juste avant les furieuses attaques des droitiers bourgeois, il s’en prit perfidement au régime socialiste, prétendant qu’ « il n’existe aucun régime bon dans le sens absolu », qu’ « il ne convient pas de considérer que seul notre régime est bon tandis que les autres sont tous inadéquats»[Entretiens avec des étrangers, 17 juin 1956]. Il vanta le régime bicaméraliste bourgeois, disant notamment : « La Conférence consultative politique du Peuple chinois et l’Assemblée populaire nationale ont quelque peu le caractère d’un Sénat et d’une Chambre des Députés », « cela n’est tout simplement pas stipulé dans la Constitution » [Allocution à la réunion du 16 novembre 1956 du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale].

    Il cherchait, mais en vain, à transformer la Conférence consultative politique du Peuple chinois et l’Assemblée populaire nationale en un Sénat et une Chambre des Députés de la bourgeoisie, chantant exactement sur la même note que le « Bureau d’Études politiques » de l’alliance Tchang Po-kiun — Louo Long-ki.

    Lors de la réunion de Louchan du Parti, en 1959, il soutint activement Peng Teh-houai, ce grand comploteur, grand arriviste et grand seigneur de guerre qui s’était dénommé « Hai Jouei », rêvant ainsi de renverser la direction du Comité central du Parti à la tête duquel se trouve le président Mao.

    La réunion ayant jeté la lumière sur l’affaire Peng Teh-houai, il continua sa collusion avec ce dernier et tout en incitant les gens dans la coulisse, complota de réviser le procès-verbal de la réunion antérieurement préparé et d’en faire un document s’opposant à la « déviation de gauche » pour combattre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Plus tard, il s’en prit ouvertement à la réunion de Louchan, alléguant entre autres : « la réunion de Louchan a commis une erreur » « il ne fallait pas s’opposer à l’opportunisme de droite » [Allocution au forum des cadres du commandement de la région militaire de Tsinan, 9 juillet 1964] « Il était incorrect de lutter contre l’opportunisme de droite » « ceci a entraîné des séquelles à l’échelle nationale » [Allocution au forum des secrétaires des comités régionaux du Parti de la province du Hopei, 2 juillet 1964.].

    Durant les trois années de difficultés temporaires, en particulier, il s’évertua plus frénétiquement encore et en collusion avec les éléments dénaturés de tout acabit de l’intérieur comme de l’extérieur, à entreprendre sur une vaste échelle la restauration contre-révolutionnaire du capitalisme.

    Il attaqua avec virulence la ligne générale pour l’édification du socialisme, le grand bond en avant et la commune populaire, proclamant à cor et à cri : « Notre économie est au bord de la ruine. » « La situation n’est pas excellente. » [Allocution à la XVIIIe Conférence suprême d’État, 21 mars 1962] «L’économie est en déséquilibre » [Instructions aux groupes d’enquête de Chekiatchouang et de Wousi de la direction générale du Comité central du Parti, 24 avril 1962] « Les 3/10 en sont dus aux calamités naturelles, et les 7/10 aux désastres provoqués par les hommes. » « Des contradictions très aiguës sont apparues dans Vaillance entre les ouvriers et les paysans. »

    Pour des motifs inavoués, il a proclamé démagogiquement que les paysans « n’ont pas l’esprit tranquille », les ouvriers « n’ont pas l’esprit tranquille » et les cadres, non plus, « ne peuvent probablement pas avoir l’esprit tranquille » [Allocution à la réunion de travail du Comité central du Parti, 31 mai 1961], et ainsi de suite…

    Il vociférait : « II faut avoir des opposants, que ce soit parmi le peuple ou au sein du Parti, il faut avoir une opposition ouverte » [Allocution, faite le 8 février 1962], ce qui montre qu’il préparait l’opinion publique pour la prise du pouvoir par la bourgeoisie.

    Il prêchait l’extension des parcelles individuelles et des marchés libres, la multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et de leurs pertes, la fixation des normes de production sur la base de la famille, encourageant activement l’activité individuelle dans la production.

    « II faut opérer un recul suffisant dans l’industrie et aussi dans l’agriculture, disait-il et notamment étendre la fixation des normes de production sur la base de la famille et de l’exploitation individuelle» [Allocution, faite en juin 1962]. « Si des éléments bourgeois apparaissent dans la société, il n’y a rien de terrible. Il ne faut pas craindre le débordement du capitalisme » [Allocution, faite le 22 octobre 1961].

    Dans le domaine de la lutte sur le plan international, il prêchait la capitulation devant l’impérialisme, le révisionnisme moderne et les réactionnaires des divers pays, ainsi que l’étouffement de la lutte révolutionnaire des peuples, la fin de la lutte dans nos relations avec l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction ainsi que la réduction de l’aide et du soutien à la lutte révolutionnaire des peuples.

    Il disait : « Même les États-Unis, nous espérons être en bons termes avec eux. » II est allé jusqu’à se bercer de l’illusion de « développer des relations amicales » [Entretien avec un hôte étranger, 6 mars 1963] avec les États-Unis.

    Il prétendait en outre : Khrouchtchev « ne peut pas restaurer le capitalisme en Union soviétique », Khrouchtchev s’oppose « vraiment » à l’impérialisme et « nous devons nous unir avec lui », « chercher un terrain commun et réserver les divergences » et, « de concert avec lui, nous opposer à l’impérialisme » [Entretiens avec des camarades étrangers, 27 juin 1962].

    Il est même allé jusqu’à demander au Parti communiste de Birmanie de déposer les armes, prétendant : « Vous pouvez vous passer de vos armes, les enterrer ou vous pouvez incorporer votre armée dans l’armée de défense nationale » [Entretien avec un étranger, 26 avril 1963] et «coopérer » avec Ne Win ; « coopérer pour quoi faire » pour « faire la révolution socialiste » [Entretiens avec des camarades étrangers, 20 juillet 1963].

    En août 1962 il a réédité son sinistre livre sur « le perfectionnement individuel », livre qui trahit la dictature du prolétariat et apprend aux gens à devenir de plus en plus révisionnistes grâce à ce soi-disant « perfectionnement », livre qui est devenu alors un véritable « chant thématique » pour la poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires dans la préparation de l’opinion publique en vue de restaurer le capitalisme !

    Il ressort de tous ces faits impressionnants touchant à la lutte en cours qu’après que la base économique du capitalisme eut été liquidée pour l’essentiel, le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste n’a cessé un seul instant de poursuivre ces criminelles activités de restauration du capitalisme.

    Durant les trois années qui ont vu surgir des difficultés temporaires, plus particulièrement, il a arboré, avec une hargne non dissimulée, un drapeau noir antiparti en déclarant qu’« il faut une opposition », qu’il faut faire marche arrière, faisant planer une menace extrêmement grave sur le pouvoir du prolétariat par l’offensive généralisée qu’il déclencha contre le Parti et le socialisme sur les fronts politique, économique et idéologico-culturel.

    Si l’on avait procédé suivant la ligne révisionniste contre-révolutionnaire préconisée par lui, une grave différenciation des classes se serait fait jour dans les régions rurales ; et dans les villes, on aurait assisté à l’apparition d’un grand nombre de nouveaux éléments bourgeois ; les masses des ouvriers et des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure seraient plongées une deuxième fois dans la misère, connaîtraient à nouveau une vie atroce d’esclaves, et de bêtes de somme ; la base économique du socialisme, dans notre pays, serait sabotée de fond en comble, le pouvoir du prolétariat changerait radicalement de nature et il s’opérerait un recul de l’Histoire qui ramènerait le pays dans la vieille voie, celle de la société semi-coloniale et semi-féodale.

    Quelle dangereuse perspective !

    Notre grand guide, le président Mao, a lancé en 1962, à la 10e session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, un grand appel à ne jamais oublier la lutte des classes sonnant ainsi le clairon de la grande contre-offensive générale du prolétariat contre la bourgeoisie.

    Le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste fait penser à ces « sauterelles vers la fin de l’automne » que décrit une expression chinoise : chaque jour le rapproche de sa fin !

    IV

    L’histoire de la dictature du prolétariat nous enseigne que dans la lutte des classes sous la dictature du prolétariat, le pouvoir politique reste en dernière analyse le problème le plus fondamental de tous.

    Notre grand guide, le président Mao, ayant dressé le bilan de la riche expérience historique de la dictature du prolétariat international, a entrepris en personne — face au grave fait que constitue le complot de restauration du capitalisme tramé par le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste — de mobiliser les masses révolutionnaires fortes de centaines de millions d’hommes et de les conduire à déclencher la grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire.

    Dès lors, notre révolution sous la dictature du prolétariat est entrée dans une phase nouvelle, marquée par une profondeur et une ampleur plus grandes. C’est une grande bataille décisive entre le quartier général prolétarien du président Mao et le quartier général bourgeois du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

    Dans la Circulaire du Comité central du Parti communiste chinois en date du 16 mai 1966 — un grand document historique — le président Mao fait remarquer :

    Les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti, dans le gouvernement, dans l’armée et dans les différents milieux culturels constituent un ramassis de révisionnistes contre-révolutionnaires.

    Si l’occasion s’en présentait, ils arracheraient le pouvoir et transformeraient la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie.

    Certains de ces gens-là ont été découverts par nous ; d’autres ne le sont pas encore ; notamment les individus du genre Khrouchtchev bénéficient encore de notre confiance, ils avaient été formés pour être nos successeurs et se trouvent toujours au milieu de nous.

    Les Comités du Parti à tous les échelons doivent prêter une attention suffisante à ce point.

    Circulaire du Comité central du Parti communiste chinois (16 mai 1966)

    Par « individus du genre Khrouchtchev » se trouvant au milieu de nous, le président Mao ne veut parler de personne d’autre que du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, sesont engagés dans la voie capitaliste/et de son quartier général bourgeois.

    Pourquoi, au cours des dix-sept années écoulées y a-t-il eu constamment résistance et opposition à la ligne révolutionnaire du président Mao ?

    Pourquoi un courant souterrain favorable à une restauration du capitalisme a-t-il plus d’une fois jailli à la surface ?

    Avant tout parce qu’un quartier général de la bourgeoisie s’est retranché dans l’appareil même de la dictature du prolétariat. Et ce quartier général de la bourgeoisie constitue la plus grave menace à la dictature du prolétariat et le plus grand danger pour l’État socialiste.

    Cette grande révolution culturelle prolétarienne a sonné le glas de la poignée des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

    Le plus haut de ces responsables, en collusion avec un autre haut responsable du Parti ayant pris la voie capitaliste, se débattant avec la frénésie désespérée de l’agonie, a élaboré puis mis en œuvre une ligne réactionnaire bourgeoise. Prenant le contre-pied des directives du président Mao, ils ont envoyé une multitude de groupes de travail pour étouffer le mouvement de masse révolutionnaire.

    A l’Université Tsinghoua ainsi qu’à l’École secondaire annexe n° 1 de l’École normale supérieure de Pékin, où le mouvement était mené sous la direction personnelle du Khrouchtchev chinois, la lutte visait les masses révolutionnaires ; un certain nombre de révolutionnaires ont été ainsi ravalés au rang de « contre-révolutionnaire ».

    Dans la question des cadres, on a attaqué un grand nombre pour protéger une poignée. Un numéro du bulletin d’information du groupe de travail de l’Université de Pékin, mis en circulation avec son approbation, a qualifié de contre-révolutionnaire un événement révolutionnaire, et il a recommandé que, dans l’ensemble du pays, on agisse de la même manière, faisant régner la terreur blanche, réprimant les révolutionnaires et dressant une partie des masses contre une autre.

    Et il faisait tout cela dans la vaine ambition d’étouffer les flammes ardentes de cette grande révolution culturelle prolétarienne allumée par le président Mao en personne.

    C’est à ce moment crucial que notre grand dirigeant, le président Mao, a convoqué la 11ème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès, a publié son dazibao (affiche en gros caractères) de grande portée historique intitulé « Feu sur le quartier général » et présidé en personne à l’élaboration de la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne démasquant ainsi complètement le quartier général de la bourgeoisie ayant pour chef de file le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste et proclamant la faillite de la ligne réactionnaire bourgeoise dont celui-ci avait assuré la mise en œuvre ainsi que la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    C’est une nouvelle et considérable contribution du président Mao à la théorie du marxisme-léninisme sur la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.

    Sous la direction du grand commandant en chef, le président Mao lui-même, les révolutionnaires du pays tout entier se sont lancés avec une fougue redoublée dans un grand mouvement de masse révolutionnaire et ont fini par débusquer cet agent n° 1 de la bourgeoisie au sein du Parti ainsi que la bande des louches individus à sa dévotion.

    Confrontés au vaste mouvement de critique révolutionnaire en plein essor dans tout le pays, lui et sa bande sont tombés maintenant dans un filet tendu par des centaines de millions de militaires et de civils révolutionnaires duquel ils n’ont aucun moyen de sortir. Les voilà semblables, comme le dit le proverbe, à des « rats traversant la rue sous les huées de tout le monde : Assommons-les ! Assommons-les ! »

    A quoi ressemble-t-elle donc maintenant cette « monstrueuse créature » qu’est le haut responsable en question ? Sa propre histoire criminelle de révolution simulée et de contre-révolution réelle sur plus de quarante ans y fournit une réponse irréfutable.

    L’évidence des crimes apporte elle-même la conclusion. Les preuves bien fondées s’amoncellent aussi hautes qu’une montagne. Peut-il alors s’absoudre en usant de ruse, en déniant ou en opposant la résistance ?

    « Où donc veux-tu courir. O Dieu pestilentiel ?

    Cierge et barque en papier mettent le jeu au ciel. » La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande fête pour notre grand peuple. Sous la lumière infiniment brillante de la pensée de Mao Zedong, l’océan des innombrables drapeaux rouges s’agite et les masses fortes de leurs centaines de millions d’hommes sont en train de combattre, d’étudier et de critiquer et répudier la bourgeoisie. La pensée de Mao Zedong est devenue leur aliment, leur arme et leur boussole.

    Elles ont prêté serment d’être de bons combattants du président Mao et de garantir que l’État prolétarien ne changera jamais de couleur politique. La pensée de Mao Zedong a réalisé l’union de centaines de millions d’hommes et en a fait une grande force matérielle invincible, et triomphant de tout, qui ébranle le vieux monde et en crée un nouveau.

    « Seul le socialisme peut sauver la Chine ! »

    Notre grand éducateur, grand dirigeant, grand généralissime et grand pilote, le président Mao, a assuré pendant des dizaines d’années le commandement de la gigantesque armée révolutionnaire pour « presser l’ennemi », « ligoter le dragon vert », « concevoir de grands desseins » et « subjuguer les forces du mal ».

    Il conduit le navire de la révolution chinoise à franchir les rapides, à contourner les écueils dissimulés, à braver vents et marées pour marcher vers le triomphe, portant ainsi le marxisme-léninisme à une étape toute nouvelle, celle de la Pensée de Mao Zedong.

    C’est le président Mao qui a indiqué que la révolution de démocratie nouvelle est la préparation nécessaire à la révolution socialiste et la révolution socialiste l’aboutissement inévitable de la révolution de démocratie nouvelle. Après la victoire de la révolution de démocratie nouvelle, il faut faire passer sans interruption la révolution à l’étape socialiste.

    C’est le président Mao qui a indiqué que le pouvoir est au bout du fusil et qu’il n’est possible de transformer le vieux monde dominé par l’impérialisme et toute la réaction qu’avec le fusil.

    C’est le président Mao qui a indiqué qu’après la prise du pouvoir, le prolétariat doit maintenir la dictature du prolétariat et la consolider, et s’en tenir à la voie socialiste. Quelle que soit la complexité des choses, il ne faut jamais oublier la dictature du prolétariat.

    C’est le président Mao qui a déclenché en personne la grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire et qui nous a enseigné que les classes et la lutte des classes continuent à exister durant toute la période historique de la société socialiste, et que la révolution sous la dictature du prolétariat doit être menée jusqu’au bout.

    « L’orient rougeoie, le jour se lève. Sur le sol chinois surgit Mao Zedong. »

    L’orientation indiquée par le président Mao, c’est l’orientation à suivre pour les peuples révolutionnaires du monde entier. La voie frayée par le président Mao, c’est la voie dans laquelle avancent tous les peuples révolutionnaires du monde entier.

    Où va la Chine ? Où va le monde ?

    La roue de l’Histoire tourne avec une puissance sans pareille dans la direction indiquée par la pensée de Mao Zedong.

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  • Un important discours du camarade Kang Cheng: Abattez le Cheng-wu-lien du Hunan !

    1968

    Salut camarades ! Tous mes vœux aux camarades pour une victoire totale de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne !

    (Applaudissements chaleureux de tout le public.)

    Je n’ai pas participé à la précédente période de la grande révolution culturelle au Hunan et n’ai fait aucune enquête à son sujet.

    Ce n’est que le 2 de ce mois que, conjointement avec le Premier ministre Chou, je suis entré en contact avec elle. Je ne sais rien de la révolution culturelle du Hunan. La visite que me firent les camarades du Hunan fut la seule occasion où je pus me renseigner, grâce aux documents qu’ils me fournirent. J’adresse donc mes remerciements à ces camarades !

    On m’a remis de nombreux documents, mais je n’ai pas eu le temps de les lire tous. C’est pourquoi je n’ai pu procéder à une étude détaillée de ces documents. Je n’ai lu que le « programme » du Cheng-wu-lien… Tout le monde devrait lire cet étrange programme.

    Les « doctrinaires » du Cheng-wu-lien disent qu’après la tempête de janvier de l’année dernière a eu lieu le contre- courant de février.

    Après son voyage dans la Chine du Nord, du Centre et de l’Est, le président mao a déclaré que la situation en juillet, août et septembre 1967 était excellente et s’améliorerait encore à partir de maintenant. Les « doctrinaires » du Cheng-wu-lien rejettent la deuxième partie de cette déclaration.

    Comme la situation, pendant les mois de juillet, août et septembre était excellente, un contre-courant devait naturellement se produire. Une chose concorde avec ce qu’ils ont dit : en octobre se démasquaient d’elles-mêmes plusieurs monstruosités et abominations.

    Comme la situation était excellente, nos ennemis eurent l’impression qu’ils allaient à leur fin. Quand les chiens eurent été acculés dans leur coin, il leur fallut se rendre.

    A Pékin surgit un « comité spécial » contre-révolutionnaire. Celui-ci publia le 1er octobre une soi-disant « lettre ouverte du comité spécial central du PC de Chine à tous les membres du Parti ». Le 3 octobre, l’organe du groupe du 16 mai publiait : Le Destrier hennissant, imité de ce document.

    J’ai lu le document. Ce n’est pas rédigé en langue humaine, mais bestiale. Il ne témoigne d’aucune loyauté, mais cela hennit et gémit, d’où le nom de « destrier hennissant ». Le document bredouille et cherche visiblement à cacher quelque chose.

    Depuis que j’ai lu le programme du Cheng-wu-lien, le sens de cette « lettre ouverte » m’est apparu clairement. C’est pourquoi je ne peux désigner ce programme autrement que sous le nom de « destrier hennissant ».

    Je n’ai pas lu beaucoup de documents du Cheng-wu-lien. Comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais lu les écrits de Yang Hsi-kuang, fils de Yang Ti-fu et l’un des dirigeants du groupe Emparez-vous du pouvoir militaire, du lycée n°1. Je n’ai lu que le programme, le discours de Tchou Kuo-hui et les déclarations des camarades.

    J’en ai retiré l’impression suivante : ce programme n’a pu être écrit par un lycéen, ni même par un étudiant.

    Derrière eux, il y a nécessairement une main noire contre-révolutionnaire. Comme l’a dit le vice-président Lin le 24 octobre, ils furent aidés en sous-main par les laquais de Liou et de Deng, des laquais de Peng De-huai et de Ho Lung, ainsi que des contre- révolutionnaires du Kuomintang. Lisez ces écrits camarades, et vous approuverez vraisemblablement mes paroles. J’ai remarqué que l’article 2 du programme cite les paroles de Lénine.

    Il dit : « Ces paroles de Lénine s’appliquent exactement à notre organisme d’État : Notre appareil politique n’est qu’un résidu de l’ancien et s’est peu transformé. Il n’a reçu extérieurement qu’un léger badigeon et c’est encore un appareil d’État typiquement ancien. »

    Aucun lycéen ou étudiant ne saurait écrire ainsi. Je peux le démontrer. Savez-vous camarades qui êtes ici présents, de quel article ces phrases ont été tirées et quand furent-elles écrites ? (- Le Premier ministre : « Quelqu’un a-t-il une réponse ? »

    Le public : « personne ! »

    Le Premier ministre : « Les étudiants n’ont pas de réponse. Les cadres des autorités gouvernementales ont-ils une réponse ? » Pas de réponse.) Cet article fut, à l’origine, la proposition de Lénine en vue de convoquer le XIIè Congrès du Parti Communiste en 1923.

    Il fut rédigé à l’attention du Comité Central afin que soit réorganisée l’« inspection des ouvriers et paysans ». Ces phrases n’ont en rien le sens que lui prêtent messieurs les doctrinaires du Cheng-wu-lien.

    Lénine voulait parler des organismes politiques et juridiques de l’Union Soviétique, qui alors ne réprimaient pas assez efficacement les mouvements contre-révolutionnaires – exactement comme nos révisionnistes contre-révolutionnaires.

    Lo Jui-tching [chef d’état-major jusqu’à la fin de 1965] et autres mauvais éléments, échouèrent jadis dans nos inspections ouvrières et paysannes, c’est-à-dire dans nos services de sécurité et de justice – et de la même façon, comme le même genre d’individus cherchaient à diviser les ouvriers et les paysans et à opposer de la résistance au Comité Central, Lénine voulut réorganiser les inspections, en expulser l’ancien personnel et accroître la participation de la classe ouvrière.

    C’est dans ce sens qu’il disait que l’inspection n’avait pas été suffisamment transformée, qu’elle n’avait été que superficiellement badigeonnée et qu’elle était toujours un organisme d’Etat de l’ancien temps.

    Le Cheng-wu-lien a donc déformé et sali les paroles de Lénine et s’est tourné contre la dictature du prolétariat en utilisant ces paroles. Mais Lénine voulait simplement réorganiser l’inspection et raffermir la dictature du prolétariat en Union Soviétique.

    Ces paroles ont été profanées par les réactionnaires du Cheng- wu-lien, pour s’opposer à nous et vous tromper. Ils méritent vraiment pour ce crime dix mille fois la mort ! Nous devons empêcher de toutes nos forces le Cheng-wu-lien de déformer et d’interpréter faussement les paroles de Lénine, et supprimer tous ceux qui ont déformé et interprété faussement les paroles de Lénine !

    (Longs et chaleureux applaudissements)

    Et si vous ne me croyez pas, camarades, consultez s’il vous plaît, les Œuvres Complètes de Lénine, tome 33. Vous comprendrez alors quels bas subterfuges emploient ces contre- révolutionnaires. Ils ont essayé d’exploiter l’ignorance de lycéens et d’étudiants sur le marxisme-léninisme pour exercer leur résistance contre notre dictature du prolétariat.

    Camarades, vous ne connaissez pas ces choses. Vous ne connaissez pas l’article de Lénine ; c’est pourquoi je vous dit que le programme n’a pu être écrit par un lycéen ni même par un étudiant universitaire.

    Que prouve tout cela ? Cela prouve la complète justesse de la directive du 24 octobre sur la grande révolution culturelle du Hunan, que le vice-président Lin, proche compagnon d’armes du président Mao, a rédigée.

    Notre Premier ministre, ainsi que Tchen Po-ta, Chiang ching, Yao Wen-yuan, Yang Tcheng-wu, Wu Fashien, Huang Yung- cheng et d’autres camarades étaient également présents lorsque le vice-président a parlé. Quand le vice-président Lin aborda ce programme de la révolution culturelle du Hunan et démontra clairement le caractère réactionnaire de ces « doctrinaires » du Cheng-wu-lien, ceux-ci se montrèrent très embarrassés.

    Ils firent leur possible pour répandre des bruits et déformer les faits, afin d’échapper à leur sort de contre-révolutionnaires.

    Alors le vice-président Lin déclara que la lutte des classes était très difficile dans le Hunan à cause des laquais des bandes noires contre-révolutionnaires de Liou, Deng et Tao Tchou, de ces laquais des bandes noires de Peng et Ho et des agents secrets du Kuomintang. Ils s’efforçaient par tous les moyens de saboter la grande révolution culturelle.

    Le vice-président Lin déclara : « Le couvercle qui bloque le lutte des classes dans le Hunan n’a pas encore été

    soulevé .Qu’éclatent donc des troubles pour que les contre- révolutionnaires se découvrent d’eux-mêmes. »

    Ces paroles atteignirent directement les esprits réactionnaires des détestables dirigeant du Cheng-wu-lien. Ils comprirent que leurs jours étaient comptés. Aussi dirent-ils : « Le groupe préparatoire du comité révolutionnaire de la province est une Triple Union contre-révolutionnaire. »

    C’est par de telles ruses qu’ils essayèrent de s’en tirer et ils répandirent alors toutes sortes de bruits pour déformer et interpréter faussement la déclaration du vice-président Lin. Les faits ont cependant montré que les paroles du vice- président Lin étaient parfaitement exactes.

    A peine le vice- président Lin les eut-il prononcées que le couvercle posé sur l’ennemi de classe contre-révolutionnaire se souleva : je veux parler du programme du Cheng-wu-lien, de l’article de Yang Hsi-kuang et du discours de Tchou Kuo-hui. Ils furent contraints de soulever eux-mêmes le couvercle de la lutte des classes au Hunan. Cela montre la grande sagesse des paroles du vice-président Lin.

    Quand il eut donné sa directive, les laquais de Liou, Deng et Tao sortirent de l’ombre. Les contre-révolutionnaires du Kuomintang, les agents secrets et d’autres surgirent aussi,comme les laquais de Peng De-huai et Ho Lung. De même, les membres du « comité spécial » contre-révolutionnaire et du groupe du 16 mai se virent obligés de se montrer.

    Ce fut une chose magnifique et d’un grand profit pour la révolution culturelle du Hunan. Eclairés par l’éclatante ligne révolutionnaire du président Mao, les ennemis se sont démasqués d’eux-mêmes.

    Cela confirme les paroles du vice-président Lin : « Les laquais de Liou, de Deng et de Tao, les laquais de Peng et Ho et les contre-révolutionnaires du Kuomintang paraîtront au grand jour en une alliance tripartite pour tenter de se tirer d’affaire. »

    La parution de ces documents, ces discours et ces programmes ne sont pas fortuits. Les récentes instructions du camarade Mao et la directive du 24 octobre eurent ainsi des suites considérables.

    De quelle sorte est ce programme ? Il attaque la révolution socialiste, la dictature du prolétariat, notre grand et glorieux Parti Communiste, nos contemporains les plus éminents, le président Mao qui imprime au marxisme-léninisme un élan fécond, lui le chef suprême des peuples du monde, et la pensée Mao Zedong.

    Ce programme ne combat pas seulement la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. Il est dirigé contre la révolution chinoise toute entière, telle qu’elle évolue depuis des dizaines d’années.

    Ce programme a été prémédité. Il a été dévoilé que le vieux maître Tchen a « apporté son aide » dans les coulisses. Il a parlé des bases économiques et de superstructure, exhortant chacun à se pénétrer de cette théorie.

    Il a vraiment joué un rôle que n’aurait pu jouer le Kuomintang de Fomose et le « comité spécial » contre-révolutionnaire ; ce dernier n’a pas osé se montrer ouvertement sous son nom ou diffuser des brochures ou des tracts. Mais le Cheng wu-lien a proclamé irrévocablement et clairement son opposition contre nous et le socialisme, et s’est dévoilé publiquement… Pouvez-vous souffrir son existence ?

    (Le public : « Non, nous ne le pouvons pas ! » Cris : « Jurez de défendre le président Mao ! »)

    Pouvez-vous contenir votre indignation ?

    (La foule : « Nous ne le pouvons pas ! »)

    Laissez-moi vous parler maintenant du programme d’action du Cheng wu-lien.

    On peut lire dans l’article 1 : « Le début triomphal de la grande révolution culturelle prolétarienne marque l’entrée du mouvement communiste international dans une ère nouvelle sous le signe de la pensée Mao Zedong. » Ces théoriciens réactionnaires prétendent nous renseigner sur le mouvement communiste international !

    Une telle phrase trahit déjà une opposition pernicieuse contre la pensée Mao Zedong, car cela veut dire que celle-ci n’existe que depuis la grande révolution culturelle prolétarienne. Tchou Kuo-hui et quelques autres ont dit que la pensée Mao Zedong était surrannée avant la révolution culturelle, dépassée et arriérée en comparaison du marxisme-léninisme et ne s’éleva à un niveau supérieur que pendant la révolution culturelle.

    Camarades, vous n’avez pas besoin de lire le programme tout entier. Il vous suffit de lire cette phrase pour comprendre avecquelle perfidie ils attaquent la pensée Mao Zedong. Quand ils disent qu’ils défendent la pensée Mao Zedong, ils mentent. Ils se sont eux-mêmes trahis. […]

    D’où ces « doctrinaires » ont-ils tiré leur doctrine ? De l’impérialisme américain et du révisionnisme soviétique. Le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain ont sans cesse calomnié notre grand dirigeant Mao en disant qu’il était conservateur, arriéré et rigoriste.

    Ces piteux doctrinaires ont repris également les idées de Khrouchtchev.

    (Le Premier ministre : « Ils sont complètement opposés à la pensée Mao Zedong. »)

    Ceux qui rejettent la doctrine de Mao la qualifient de trotskyste et l’accusent de nationalisme étroit. D’où viennent de telles idées ? du Kuomintang et du « comité spécial ». La lettre du « comité spécial » et le programme du Cheng wu-lien commencent par des phrases semblables ; mais la lettre s’exprime un peu moins franchement.

    Le programme dit que notre glorieux Parti Communiste, à cause quelques usurpateurs aventuriers, se trouve devant une rude épreuve.

    Et alors ces vauriens font mine de mener une controverse au sujet du mouvement communiste international ! A mon avis, leur verbiage sur le mouvement communiste international n’est as meilleur que celui des impérialistes américains et des experts anti-communistes.

    Ils disent encore : « En Union Soviétique et dans sept autres pays socialistes, la capitalisme a été rétabli. » Quels sont ces sept autres pays ? En avez-vous entendu parler au Hunan ?

    Alors vous pourrez m’expliquer ce problème. Ici, dans le public, se trouvent Tchang Tchia-tcheng et Li Tchung-kun. Ils doivent avoir entendu parler de ces sept pays. Lesquels ? Selon la doctrine du Cheng wu-lien, et d’après ses documents, la République Populaire de Chine fait vraisemblablement partie de ces sept pays qui ont rétabli le capitalisme. Car nous sommes tous des pro-capitalistes !

    Nous appartenons à la même classe sociale privilégiée et devons être renversés par vous ! Le capitalisme a été renversé en Chine ! Il vous faut donc dire quels sont ces sept pays ! Pour moi, je n’en sais rien et n’essaierai pas de le deviner… Plus de cinquante nouveaux partis et organisations marxistes- léninistes ont été créés dans le monde.

    La situation est excellente. Mais à vous, les gens du Cheng wu-lien, elle vous apparaît comme un sombre chaos. Vous pensez que le mouvement communiste international va se désagréger.

    Vraiment, vous personnifiez les chimères des impérialistes, des révisionnistes et des contre-révolutionnaires. C’est pourquoi vous vous livrez sans cesse à des attaques contre la pensée Mao Zedong, contre le mouvement communiste en Chine et dans le monde, à la grande joie de l’impérialisme américain et du révisionnisme moderne.

    Dans le paragraphe suivant, on peut encore lire : « De même qu’autrefois Lénine, par sa lutte contre Kautsky de la Iiè Internationale, contre Trotsky et Boukharine, donna une nouvelle impulsion au marxisme, de même le président Mao, dans sa lutte contre le révisionnisme de Khrouchtchev, a élevéle marxisme-léninisme au plan supérieur de la pensée Mao Zedong. »

    Ainsi, il n’existe pour eux ni Grande Révolution d’Octobre ni Grande Révolution Chinoise. Le léninisme est né de la grande révolution socialiste de l’Union Soviétique, au milieu des luttes contre la droite et la « gauche », et la pensée Mao Zedong s’est développée quand le peuple chinois prit part à la révolution de démocratie nouvelle et socialiste.

    Dans la guerre populaire, Mao combattit tous les Khrouchtchev de l’intérieur et de l’extérieur. Mais ces « doctrinaires » sont pessimistes au dernier degré et émettent des stupidités sur telle ou telle période de la révolution chinoise, en complète contradiction avec ce qui est dit dans le Grand Document historique du 16 mai 1966.

    Le paragraphe suivant est extrêmement instructif : « Dans la nouvelle période historique, un révolutionnaire se reconnaît à ce qu’il tient pour nécessaire de continuer la lutte de classes et la révolution, même pendant la période de dictature du prolétariat ; à condition naturellement qu’il ne s’en tienne pas à des paroles. »

    Mais quant à nous, nous cherchons à les reconnaître en leur demandant s’ils acceptent la lutte des classes et la dictature du prolétariat.

    Tout cela, ils ne le jugent pas bon. Nous devons alors leur demander : Quelle révolution voulez-vous ? ne serait-ce pas peut-être la contre-révolution ? Ou une révolution contre la dictature du prolétariat ? pourquoi ne le dites-vous pas franchement ?

    Ces grands « doctrinaires » sont en réalité bien piteux ! Telle est mon explication de l’article I.

    Ensuite, ils affirment, dans l’article III : « Une grande révolution culturelle prolétarienne sous la dictature du prolétariat est une action puissante par laquelle une classe est renversée par une autre.

    Cela signifie que les révolutionnaires prolétariens renversent la classe bourgeoise privilégiée nouvelle ou déjà vouée au déclin… Au cours de dix-huit années écoulées depuis la fondation de l’État, la majorité des cadres se dirige vers la voie capitaliste ou s’y est même déjà engagée. »

    Vous le voyez, ce sont des paroles hautement réactionnaires. Elles dépeignent notre dictature prolétarienne comme un vieux mécanisme d’État , à abattre, au service de la classe bourgeoise, à abattre. Il montre la grande majorité de nos cadres comme des gens qui, en temps de dictature

    prolétarienne, se sont engagés dans la voie capitaliste. Aussi ces gens qui se disent « révolutionnaires prolétariens » veulent-ils renverser ceux qu’ils considèrent comme une classe privilégiée.

    En réalité, ils veulent renverser notre dictature prolétarienne et établir la domination du Kuomintang et de la bourgeoisie.

    Comme des insensés, ils ont osé publier une telle déclaration. Ils ont non seulement dénigré la dictature prolétarienne, mais aussi, sous prétexte de lutter contre le quartier général bourgeois dirigé par Liou et Deng, traité de capitaliste notre révolution chinoise, la révolution socialiste et l’édification du socialisme sous la direction du président Mao.

    Ils voient dans l’Etat, et le Parti dirigé par le président Mao, une classe privilégiée, jugeant ainsi que nous sommes ainsi du parti de Khrouchtchev. Ils ont attaqué notre Etat et notre pouvoir politique d’une façon telle qu’il serait étonnant de penser qu’ils ne nous détestent pas mortellement !

    (Le public crie des slogans.)

    Il serait étonnant qu’il ne se trouve pas parmi eux aucun contre-révolutionnaire ! Ces misérables partisans de Liou, Deng, Peng et Ho, ces clowns du Kuomintang, ces remarquables « savants » rouges ayant commis des fautes, ils furent invités par Chiang Ching à se retirer au plus vite.

    Mais ces gens du Cheng wu-lien se sont cassés la tête pour savoir comment la directive du vice-président Lin pourrait être déformée, et comment ils pourraient en faire de même avec les discours de la camarade Chiang Ching, chef suppléant du groupe central de la révolution culturelle. Ils n’avaient plus qu’une chose à l’esprit : lutter contre la dictature du prolétariat, contre le socialisme, contre le président Mao et le Comité Central du Parti.

    L’article 7 dit : « Si les choses changent, l’importance des études théoriques s’accroîtra. » et ils citent ce mot de Lénine : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement

    révolutionnaire. » quant à eux, ils ont non seulement une théorie contre-révolutionnaire, mais aussi une action contre- révolutionnaire.

    Je n’en dira pas davantage. Mais moi aussi je veux citer une phrase de Lénine tirée de son article sur les inspections des ouvriers et paysans : « L’origine malveillante de cette objection est si flagrante qu’il est inutile de lui donner une réponse. » J’ai déjà donné aujourd’hui une longue réponse. Je n’ai pas besoin d’en dire davantage.

    (Applaudissements chaleureux. On crie des slogans : « Allez à l’école du vieux Kang et approuvez-le ! Révolutionnaires prolétariens, unissez-vous et repoussez les attaques désespérées des contre-révolutionnaires ! Nous voulons une morale de Parti, pas une éducation de groupe ! »)

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  • Une grande tempête

    Éditorial du Renmin Ribao du 27 mai 1968

    Le tempétueux mouvement révolutionnaire de masse qui balaie la France, l’Europe et l’Amérique du Nord ces derniers jours continue à se développer rageusement.

    En France, 10 millions d’ouvriers ont participé à la lutte en faisant la grève et ont occupé la moitié des usines, mines et entreprises du pays. Épaulés par les ouvriers, les étudiants de Paris ont combattu héroïquement les CRS et la police réactionnaire, soulevant une nouvelle vague de la lutte. Avec l’approfondissement de la lutte ouvrière, le mouvement des paysans, lui aussi, se développe rapidement. La lutte des masses populaires s’étend à de plus en plus de pays capitalistes.

    C’est une lutte de masse d’une ampleur qu’on avait plus vue depuis des dizaines d’années au coeur du monde capitaliste. Elle frappe violemment le système capitaliste pourrissant, décadent. La grande puissance des masses populaires se manifeste on ne peut mieux dans cette tempête.

    Dans le déferlement révolutionnaire des ouvriers, des étudiants et des masses populaires françaises, nous constatons encore une fois la vérité énoncée par le président Mao quand il nous dit : « l’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier ».

    La juste lutte des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord, et notamment de France, a eu d’immenses répercussions dans le monde et jouit de la profonde sympathie et du large soutien des peuples révolutionnaires du monde.

    Ces derniers jours, aux quatre coins de la Chine, 20 millions de personnes, militaires et civils, ont organisé de gigantesques manifestations pour exprimer le soutien résolu des 700 millions de Chinois à la lutte révolutionnaire des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Notre grand dirigeant le président Mao Zedong indique : « Le prolétariat et le peuple travailleur d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie connaissent un nouvel éveil ». Le mouvement révolutionnaire de masse qui se développe impétueusement en Europe et en Amérique du Nord est justement une preuve de ce nouvel éveil du prolétariat et des masses populaires dans ces pays.

    Comme tous les traîtres et opportunistes chevronnés, la clique renégate des révisionnistes soviétiques et celle des révisionnistes français joue un rôle des plus méprisable dans cet ouragan de lutte.

    Quand le mouvement de masse prenait forme, elles ont calomnié perfidement « d’aventurisme », etc, toute action révolutionnaire qui brisait leurs conventions révisionnistes.

    Quand, rejetant leurs calomnies à la poubelle, le mouvement révolutionnaire de masse se développait rapidement et devenait un brasier, elles se sont hâtées de collaborer avec la bourgeoisie monopoliste, dans la tentative de brader et étouffer la révolution le plus vite possible et en tirer profit.

    Nous garderons à l’œil ces clowns perfides et verrons comment ils se produiront encore sur la scène historique.

    Dans cette tempête, les masses révolutionnaires d’Europe et d’Amérique du Nord défient les lois et les baïonnettes des cliques réactionnaires au pouvoir et, sans craindre la répression, persistent dans la lutte héroïque avec un dynamisme révolutionnaire.

    Dans cette tempête, les divers milieux populaires d’Europe et d’Amérique du Nord ont formulé plusieurs exigences concrètes et

    mots d’ordre de combat. Le fer de lance général de leur lutte est nettement dirigé contre la domination criminelle de la bourgeoisie

    monopoliste et contre l’ensemble du système capitaliste. Cela prouve que la lutte des masses d’Europe et d’Amérique du Nord a atteint un nouveau niveau.

    Dans cette tempête, la jeunesse étudiante joue un rôle de pionnier en s’associant chaque jour davantage avec la mouvement ouvrier. Le fait que le mouvement estudiantin et le mouvement ouvrier se soutiennent et s’encouragent mutuellement a puissamment poussé l’ensemble du mouvement populaire à un nouvel essor.

    Dans cette tempête, la masse des étudiants et des ouvriers d’Europe et d’Amérique du Nord, brisant les formes de lutte ordinaires utilisées dans le mouvement de masse du passé, ont commencé à adopter une série d’actes de violence militants, créant ainsi une expérience de lutte toute nouvelle pour le mouvement révolutionnaire de masse dans les pays capitalistes.

    Le président Mao nous a enseigné que « l’impérialisme a préparé les conditions de sa propre ruine ». Ces conditions, c’est la prise de conscience des grandes masses populaires dans les colonies et semi-colonies et dans les pays impérialistes eux- mêmes.

    Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une nouvelle et grande époque de la révolution mondiale. Le mouvement de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine a durement frappé l’impérialisme ayant à sa tête les États-Unis, a accéléré le développement des crises politiques et économiques dans les pays impérialistes et a approfondi leurs contradictions de classes.

    La classe ouvrière et les peuples opprimés expriment leur mécontentement et résistent de plus en plus énergiquement à la domination réactionnaire de la bourgeoisie monopoliste et au système social actuel.

    Le nouvel essor du mouvement révolutionnaire de masse en Europe et en Amérique du Nord est justement une expression remarquable des conflits les plus profonds et les plus aigus qui existent au jour le jour au sein du monde capitaliste. La large diffusion de la pensée de Mao Zedong dans le monde stimule le développement et l’approfondissement de la révolution mondiale à notre époque.

    La magnifique victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne en Chine a stimulé la volonté révolutionnaire de lutter et de vaincre chez les peuples de tous les pays. Par l’impétueux mouvement de masse révolutionnaire d’Europe et d’Amérique du Nord, on peut constater l’influence chaque jour croissante que la grande révolution culturelle prolétarienne de Chine exerce sur les larges masses populaires de ces régions.

    Il y a onze ans, lorsqu’il formulait la thèse selon laquelle le vent d’est l’emporte sur le vent d’ouest, le président Mao a dit : « La population du camp impérialiste n’est donc que d’environ 400 millions d’hommes, lesquels, en outre, sont divisés intérieurement : une « secousse sismique » peut se produire par là. »

    L’Europe et l’Amérique du Nord sont le repaire même de l’impérialisme. L’impérialisme, États-Unis en tête, a toujours considéré ces régions comme un arrière sûr, il exerce sur elles un contrôle des plus stricts ; de son côté, le révisionnisme moderne ayant pour centre le révisionnisme soviétique et comprenant traîtres, renégats ouvriers et pions contre- révolutionnaires de tout acabit, fait des pieds et des mains pour aider l’impérialisme à stabiliser sa domination réactionnaire dans ces régions.

    Aujourd’hui, telle une violente secousse sismique, le développement impétueux et rapide du mouvement populaire en Europe et en Amérique du Nord a brisé le beau rêve de la bourgeoisie monopoliste internationale. L’impérialisme n’a plus d’endroit où il puisse se réfugier paisiblement.

    Là où il y a domination ténébreuse de l’impérialisme et des réactionnaires, les masses populaires, plus de 90 pour cent de la population se dresseront toujours pour faire la révolution. En Europe et en Amérique du Nord, le développement de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière et des larges masses populaires est inévitable.

    La bourgeoisie monopoliste ne saurait l’endiguer, les sociaux- démocrates et les révisionnistes modernes non plus. Dans cette partie du globe, ce sont bien les larges masses populaires, et non la bourgeoisie monopoliste, qui sont vraiment puissantes. La révolution y est pleine de promesses.

    Tous les peuples du monde sont encouragés devant la grande tempête du mouvement de masse d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Armés de la pensée de Mao Zedong, les 700 millions de Chinois se tiennent fermement au côté des peuples révolutionnaires d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Nous sommes convaincus que, dans cette lutte acharnée, la classe ouvrière, les paysans, les jeunes progressistes et toutes les masses révolutionnaires ne cesseront de se tremper, d’élever leur conscience, de renforcer leur unité et de développer leur propre force.

    Nous sommes convaincus que le système capitaliste et impérialiste sera enterré, si la classe ouvrière et les larges masses populaires d’Europe et d’Amérique du Nord s’unissent avec les peuples révolutionnaires du monde entier et persistent dans leur combat héroïque et soutenu.

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  • Qui rééduque qui ?

    A propos du traité de N.A. KAIROV : Pédagogie

    Par le Groupe rédactionnel de révolutionnaire de Changhaï (1969)

    Critique

    La « Décision du Comité central du Parti communiste de Chine sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne » élaborée sous la direction personnelle du président Mao, dit : « Réformer l’ancien système d’éducation ainsi que les anciens principes et méthodes d’enseignement est une tâche extrêmement importante pour la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. »

    A l’heure actuelle, nous devons poursuivre cette « tâche extrêmement importante » formulée par le président Mao. Une expérience majeure de la révolution prolétarienne dans l’enseignement est qu’il faut persister dans la critique révolutionnaire de masses au moyen de la pensée Mao Zedong, pour liquider l’influence pernicieuse de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire introduite dans l’enseignement par Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière.

    Cette ligne a des fondements « théoriques » qui ne sont autres que le traité : Pédagogie dû à N.A. Kairov, une « sommité » de l’enseignement révisionniste en Union soviétique.

    Le premier chapitre de l’édition de 1956 nous montre que ce traité contribue à la réalisation des « nouvelles tâches dans le domaine de l’éducation définies par le XXè Congrès » des révisionnistes soviétiques et qui visent toutes le même objectif : la restauration du capitalisme.

    Peu après le début de la révolution socialiste en Chine, Liou Chao-chi et ses agents dans le domaine de la culture et de l’éducation – Lou Ting-yi et ses suppôts – désignaient l’ouvrage de Kairov comme manuel d’enseignement pour les écoles normales supérieures du pays.

    Ils cherchaient ainsi à s’opposer à la ligne prolétarienne du président Mao dans l’enseignement. En 1957, ils invitèrent même Kairov à Pékin et à Changhaï notamment pour lui permettre d’y répandre son absurde théorie.

    A cette occasion, Liou Chao-chi le reçut personnellement et eut un « entretien à cœur ouvert » avec lui.

    En 1958, nos enseignants et étudiants révolutionnaires, à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, imprimèrent un essor à la révolution dans l’enseignement et critiquèrent impitoyablement Kairov et sa pédagogie. Venant à sa rescousse, Lou Ting-yi chercha à étouffer ce puissant mouvement révolutionnaire en affirmant bruyamment que Pédagogie était un « livre socialiste ».

    Expliquant la loi de la lutte des classes au cours de la période socialiste, le président Mao a indiqué : « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa conception du monde, et la bourgeoisie, selon la sienne. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

    Qui rééduque qui ?

    Transformer les anciennes écoles bourgeoises selon le concept du président Mao sur l’éducation prolétarienne ou permettre au système pédagogique de Kairov de régner sur nos écoles ? C’est là une lutte acharnée entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front de l’éducation.

    Aussi est-il indispensable d’analyser et de critiquer Pédagogie de Kairov, à l’aide du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, pour développer en profondeur la révolution dans l’enseignement.

    1. Deux points de vue diamétralement opposés sur l’éducation

    Qu’est-ce que l’éducation ?

    Dans le premier chapitre de son traité, Kairov y répond nettement : «L’éducation est purement un phénomène de l’humanité. » Cette définition efface complètement une réalité fondamentale, à savoir que dans la société de classes, l’éducation est un phénomène de la lutte des classes.

    Il ne s’agit nullement de « recevoir une éducation appropriée pour être un homme ».

    L’éducation répond toujours aux besoins d’une classe pour le maintien de sa domination.

    Elle est une nécessité de la lutte de classes et non un besoin de l’« homme », en tant que notion abstraite.

    Une classe, quelle qu’elle soit, éduque toujours la jeune génération suivant la conception du monde et la ligne politique qui lui sont propres, en vue de former ses successeurs et de consolider sa domination.

    Après avoir arraché le pouvoir, le prolétariat doit donc transformer l’éducation, instrument de domination de la bourgeoisie, en un instrument pour briser cette domination et éliminer, une fois pour toutes, la bourgeoisie et les autres classes exploiteuses, et la transformer en une position importante, où « le prolétariat doit exercer, dans tous les domaines, sa dictature sur la bourgeoisie au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture».

    Nous devons, par l’éducation prolétarienne, former, parmi les ouvriers, les paysans pauvres et moyens pauvres, et les combattants de l’Armée populaire de Libération, des travailleurs instruits ayant une conscience socialiste, afin de consolider la dictature du prolétariat et mener jusqu’au bout la révolution et l’édification socialiste.

    Nous ne permettrons à personne d’effacer, sous quelque prétexte que ce soit, le net caractère de classe de cette éducation. Kairov, porté aux nues par Lou Ting-li, qui le qualifiait de pédagogue « socialiste », a ainsi défini l’essence de l’éducation : c’est la « génération adulte qui transmet ses connaissances et son expérience à la jeune génération ».

    Par conséquent, les écoles socialistes « ont pour tâche primordiale d’enseigner aux élèves des connaissances générales, profondes et exactes, sur la nature, la société et le développement de la pensée humaine ».

    En bon perroquet, Lou Ting-yi répétait : « La définition de l’éducation est très claire : transmettre des connaissances et assimiler des connaissances. Voilà ce qu’on entend par éducation. »

    Est-ce vraiment cela ?

    La connaissance et l’enseignement des connaissances ne peuvent être dissociés des classes ni de la politique.

    Il n’est pas vrai non plus que « tous les enfants sont égaux » à cet égard, comme le prétend Kairov. La connaissance et la culture sont le reflet de l’être social. Le président Mao nous enseigne : « Depuis qu’existe la société de classe, il n’y a au monde que deux sortes de connaissances : l’une provient de la lutte pour la production et l’autre de la lutte des classes. »

    L’éducation, étant un instrument de la lutte et de la dictature de classe, les connaissances qu’elle transmet sont de toute évidence imprégnées d’un profond caractère de classe.

    Dans les écoles fondées par les propriétaires d’esclaves à destination de leurs enfants, on apprenait aux élèves à tirer et à tuer, en prenant des esclaves comme « cibles ».

    C’était là transmettre une sorte de « connaissance », les « connaissances » des propriétaires d’esclaves.

    Hitler proclamait bien haut : « Nous formerons » des fascistes « qui feront trembler le monde ».

    Cela aussi était une transmission de « connaissances », de « connaissances » fascistes.

    Le social-impérialisme s’est vanté récemment de ce qu’il formerait des « jeunes cadres » capables de « prendre des décisions sans sourciller » et d’accomplir leur tâche d’agression « sans aucune hésitation ». Il s’agit là de « connaissances » social-impérialistes. Dans Pédagogie, Kairov parle beaucoup des « explorateurs et voyageurs » de l’époque tsariste, et essaie d’« encourager les étudiants à développer leur esprit d’aventure ».

    Ne voit-on pas clairement par là quelles « connaissances » Kairov cherche à leur transmettre ?

    Comme l’a indiqué Lénine : « L’ancienne école déclarait vouloir former un homme ayant une culture générale complète et enseigner les sciences en général. Nous savons que c’était entièrement faux ».

    « Chaque mot (de toute l’ancienne école) était adapté aux intérêts de la bourgeoisie. »

    Est-il exact que « tous les enfants sont égaux » quand il s’agit d’ « acquérir des connaissances » ?

    Cette absurdité opportuniste du genre : « L’éducation nationale égale pour tous », prônée par Lassalle, a été réfutée depuis longtemps par Marx.

    Après l’apparition des classes, toutes les classes exploiteuses au pouvoir ont monopolisé la connaissance à leur profit, privant les classes exploitées de leur droit à l’instruction.

    Dans ce pays esclavagiste d’Orient qu’était l’Inde antique, les lois prévoyaient la peine de mort pour quiconque laissait la classe méprisée des Soudras accéder à l’instruction.

    Dans la Chine antique, Confucius, représentant de l’aristocratie décadente des propriétaires d’esclaves, recommandait de maintenir le peuple dans l’ignorance.

    Il disait : « On peut laisser agir le peuple, mai sans le laisser comprendre ».

    Cette politique fut appliquée pendant plus de 2000 ans par les propriétaires fonciers féodaux.

    L’éducation bourgeoise, née avec l’apparition des rapports capitalistes de production, est entièrement soumise aux lois du profit, qui sont le reflet de la nature réactionnaire de la bourgeoisie.

    Son « système à deux cycles » a un caractère de classe encore plus prononcé : asservissement et exploitation.

    Aux enfants de la bourgeoisie, on enseignera des « connaissances » leur permettant d’exploiter et d’opprimer les travailleurs, et de devenir de futurs gouvernants.

    En ce qui concerne les enfants issus de familles travailleuses, ou on les repoussera ou on les éduquera dans le seul but de former « des serviteurs utiles » de la bourgeoisie, « susceptibles de lui rapporter des bénéfices, sans troubler sa quiétude et son oisiveté »(Lénine) Toutes les théories visant à effacer le caractère de classe de l’éducation sont donc une tromperie politique pure et simple. Pédagogie de Kairov, ce livre imprégné du caractère de classe de la bourgeoisie, est ne réalité une attaque de la bourgeoisie contre le prolétariat.

    C’est ce même Kairov qui, vantant le « principe directeur » de sa Pédagogie, a dit en 1957 : « A l’heure actuelle, les écoles ont une double tâche : former les élèves, d’une part, pour les établissements de l’enseignement supérieur et de l’autre, pour le travail productif. »

    La « double tâche » prêchée par Kairov est l’équivalent des « deux sortes de système d’éducation » que prônait Liou Chao-chi ; elle est également synonyme de la course vers le sommet de la « pyramide », invention de Lou Ting-yi : une minorité seule peut en atteindre le sommet et devient de nouveaux éléments bourgeois, tandis que la grande majorité est rejetée à la base.

    En cas de restauration capitaliste, c’est à celle-ci que reviendra le travail productif.

    Bien que Kairov, Liou Chao-chi et Lou Ting-yi donnent diverses dénominations à leurs absurdités, telles que « l’éducation accessible à tous », « la double tâche », « deux sortes de systèmes d’éducation » et la course vers le sommet de la « pyramide », l’objectif reste le même : transformer le prolétariat à l’image de la bourgeoisie et restaurer le capitalisme.

    Kairov déclare ouvertement que les théories sur l’éducation avancées par Coménius, pédagogue bourgeois tchèque du XIVè siècle, et Ushinsky, pédagogue bourgeois russe du XIXè siècle, sont « contraires aux principes dominants du système social de l’époque », et qu’elles constituent pour nous « la plus précieuse expérience en matière d’éducation ».

    Les théories bourgeoises sur l’éducation formées sur la base de l’économie capitaliste « s’opposaient » non seulement au système social du capitalisme, mais elles sont encore glorifiées comme « la plus précieuse expérience en matière d’éducation » pour le système socialiste !

    Cela montre simplement que, dans son essence, la théorie de Kairov ne diffère ne rien de l’éducation bourgeoise traditionnelle. »

    Ce à quoi s’oppose cette éducation, c’est au système du socialisme et non à celui du capitalisme.

    « Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant, sans repos, pas de mouvement ».

    Kairov, professeur par l’exemple négatif, nous a fait comprendre que le prolétariat ne peut établir son propre système d’éducation qu’en critiquant à fond le système d’éducation bourgeois, ses théories et ses idées. « L’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et être combinée avec le travail productif.

    Notre politique dans le domaine de l’éducation doit permettre à ceux qui la reçoivent de se former sur le plan moral, intellectuel et physique pour devenir des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste. »

    Sur ces problèmes fondamentaux, une nette ligne de démarcation doit être tracée entre l’éducation prolétarienne et l’éducation telle que la conçoivent la bourgeoisie et les autres classes exploiteuses.

    2. Deux théories de la connaissance diamétralement opposées Partant de la conception pédagogique réactionnaire mentionnée plus haut, Kairov a annexé les principes d’enseignement de Comenius, la théorie de l’éducation morale d’Ushinsky, et même « la méthode d’enseignement en quatre degrés » du pédagogue réactionnaire allemand Herbart, les incorporant à son pompeux « système » d’enseignement où il est question de choses telles que les « cinq principes d’enseignement », les « six phases d’une leçon », le « système de notation sur cinq », ainsi que tout un tas de « doctrines », « structures », « programmes », « règles », « moyens » et « méthodes ».

    Ce système est vraiment un modèle de philosophie scolastique. Pourtant, Liou Ting-yi et ses émules n’ont eu que louanges pour son caractère « scientifique », et ont ordonné à tous les enseignants du pays de l’appliquer à la lettre.

    Est-il vrai que ce système soit à ce point scientifique ? Non. Il s’agit en réalité d’un système pseudo­scientifique, aux antipodes de la science.

    Le président Mao a dit : « Dans les écoles, toute activité vise à transformer l’idéologie des élèves. »

    Le processus de l’enseignement, c’est celui de la connaissance, il n’existe aucune connaissance qui ne porte une empreinte de classe. Par conséquent ce processus est celui de la lutte entre les deux idéologies, celui de la victoire des idées prolétariennes sur les idées non prolétariennes, celui de l’établissement progressif de la conception prolétarienne du monde chez les élèves, au cours de l’étude et de l’application vivantes du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, et au cours des trois grandes pratiques révolutionnaires – la lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique.

    Pour que le processus de l’enseignement puisse se dérouler correctement, cela suppose une juste théorie de la connaissance. Le prolétariat dispose de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance, et la bourgeoisie, de la théorie métaphysique et idéaliste de la connaissance.

    Quelle est celle qui a été utilisée par Kairov pour aboutir à ses innombrables « principes » et « méthodes » ?

    Après avoir cité une directive de Lénine sur la théorie de la connaissance, il affirme délibérément : « Le processus de l’enseignement n’est pas et ne peut pas être parfaitement identique à celui de la connaissance scientifique.»

    Cela revient à déclarer que la théorie marxiste-léniniste de la connaissance n’est pas valable dans le processus de l’enseignement.

    Ayant catégoriquement rejetté la théorie marxiste de la connaissance, Kairov avance la sienne : tout irait bien si les élèves pouvaient « assimiler ce qui est déjà connu », « les connaissances existantes » « accumulées par les hommes depuis des siècles », car elles constituent « un trésor, solide et sûr, une vérité absolue et immuable.

    Par l’emploi d’expressions telles que : « accumulées », « existantes » , « solide et sûr », Kairov se révèle digne du nom de « capitaliste des connaissances » !

    Mais ce « capitaliste » là ne comprend rien à la connaissance matérialiste historique de la lutte des classes.

    Étant donnée la conception réactionnaire du monde qui est celle des classes exploiteuses, les « connaissances » accumulées par ces dernières comportent d’innombrables erreurs qui déforment la réalité objective.

    Prenons, par exemple, l’Histoire.

    Celle qui est due aux classes exploiteuses est une inversion : les paysans qui firent progresser l’Histoire par leurs insurrections dans la société féodale sont qualifiés ignominieusement de « brigands » et de « bandits ».

    Par contre, les empereurs, rois, généraux et ministres sont présentés comme les maîtres de l’Histoire, laquelle a su progresser grâce à leur « politique de concessions ». sans critiquer ce point de vue réactionnaire, il est impossible d’acquérir la moindre connaissance historique « existante » et scientifique.

    Comment pourrions-nous considérer toutes ces absurdités réactionnaires, prêchées pendant « des siècles » par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, comme un « trésor » « existant » et « solide et sûr » qu’il nous suffirait d’accepter ? N’est-ce pas là encourager ouvertement les élèves à « assimiler » docilement n’importe quel poison spirituel ?

    N’est-ce pas là former des laquais de la bourgeoisie, réfractaires à toute vérité révolutionnaire ?

    N’est-ce pas là une théorie typique de la restauration culturelle ?Le président Mao nous enseigne : «

    Dans le processus général, absolu, du développement de l’univers, le développement de chaque processus particulier est relatif et (…) par conséquent, dans le flot infini de la vérité absolue, la connaissance qu’ont les hommes d’un processus particulier à chaque degré de son développement n’est qu’une vérité relative.

    De la somme d’innombrables vérités relatives se constitue la vérité absolue. »

    Les « connaissances » qui renferment une part de vérité relative, elles-mêmes, doivent être examinées, transformées et développées à la lumière de la pratique révolutionnaire actuelle du prolétariat ; elles ne doivent pas être considérées comme immuables.

    Quand on veut maîtriser rapidement les connaissances les plus récentes dans le domaine des sciences de la nature, c’est-à-dire les vérités relatives découvertes à une nouvelle étape du développement, il n’est pas toujours nécessaire d’en examiner l’évolution sur des « siècles ».

    D’emblée, on n’a qu’à parler des dernières découvertes et des créations les plus nouvelles de la classe ouvrière.

    Il est à noter que si les anciens manuels se caractérisent par la répétition et la complication inutiles de leur contenu, l’une des raisons en est l’influence néfaste du « trésor, solide et sûr » de Kairov.

    Le fait que Kairov a pétrifié les connaissances n’est pas seulement dû à son ignorance, mais surtout à sa nature réactionnaire bourgeoise. La bourgeoisie, qui depuis longtemps décline comme le soleil couchant derrière les montagnes de l’ouest, n’ose regarder en face la lutte ardente du prolétariat et des peuples révolutionnaires, ni la situation révolutionnaire caractérisée par le développement rapide de la lutte de classes, de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique.

    Elle ne peut que tourner le dos à notre époque et vivre en fonction du passé.

    Considérant l’idéologie traditionnelle des propriétaires de serfs, des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, réactionnaires et corrompus, comme des connaissances « solides et sûres », elle interdit de les révolutionner, de les critiquer et de les développer.

    Cela, dans le vain espoir de s’opposer à la diffusion fulgurante du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong dans le monde. Lou Ting-yi n’a-t-il pas proclamé tant et plus : « Il y a de nombreuses universités qui se sont engagées dans le réforme de l’enseignement ; moi, je les regarde faire » ?

    Le vrai but poursuivi par la bourgeoisie, en « consolidant » les connaissances, était de « consolider » sa position dominante et de perpétuer son exploitation des travailleurs ; c’était en d’autres termes « consolider » son « trésor ».

    Les lois de la théorie marxiste de la connaissance sont les suivantes : « La pratique, la connaissance, puis de nouveau la pratique et la connaissance », « le point de vue de la pratique, c’est le point de vue premier, fondamental de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance. »

    Kairov déclare qu’il a trouvé le « chemin le plus court », c’est-à-dire passer directement directement des livres des professeurs à ceux des élèves.

    Selon ses propres termes : « Ce qui détermine la qualité des connaissances chez les élèves », c’est « l’enseignement en classes », tandis que « la source des connaissances, ce sont les faits concrets, la description des objets, phénomènes, processus et événements, ainsi que la chose imprimée (les manuels en premier lieu) et la parole des professeurs, etc. »

    Enseigner en classe, dans le cadre restreint des « cinq principes » et des « six phases » de Kairov, les quelques « matières imprimées », équivaut tout au plus à bourrer le crâne des élèves avec tous les manuels « classiques » et matériaux d’enseignement rédigés par la bourgeoisie.

    Jetons un coup d’œil sur ceux édités par Lou Ting-yi et ses semblables conformément aux exigences de Kairov et de sa Pédagogie.

    La conception de monde y est anti-marxiste ; le contenu politique répond aux besoins de la bourgeoisie et non à ceux de la révolution et de l’édification socialiste en cours. Les dispositions prises pour l’enseignement sont complètement métaphysiques, les cours nombreux, compliqués et détachés les uns des autres, de sorte que le monde objectif, vivant et dynamique, est comme fragmenté.

    Enfermés tout au long de l’année dans la salle de classe, conçue par Kairov, comme dans une boîte hermétiquement close, les élèves sont forcés d’avaler des choses indigestes, datant des XVIIIe et XIXe siècles.

    Pendant 16 ou 17 ans, ils n’ont pas l’occasion de voir du riz, du sorgho, du millet, du blé et du maïs, de voir comment les ouvriers travaillent, comment les paysans cultivent et comment se fait l’échange des marchandises.

    N’est-ce pas là les transformer délibérément en êtres stupides ? Il convient de souligner que nous ne nous opposons pas à ce que les élèves acquièrent des connaissances indirectes en classe et dans les livres.

    L’enseignement est composé en partie de connaissances indirectes.

    Comme dit le président Mao : « Toutes les connaissances authentiques sont issues de l’expérience immédiate. Toutefois, on ne peut avoir de toutes choses une expérience directe ; en fait, la majeure partie de nos connaissances sont le produit d’une connaissance indirecte, par exemple toutes les connaissances que nous tenons des siècles passés et des pays étrangers. »

    Si on veut que les élèves assimilent des connaissances indirectes, on doit intégrer celles-ci à la pratique révolutionnaire. Et c’est ainsi seulement qu’elles peuvent se transformer en « savoir authentique ».

    « Que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national » et « qu’en rejetant ce qui est révolu on crée le nouveau », signifie en fait que pour répondre aux besoins de la révolution en cours, nous devons créer le nouveau en rejetant ce qui est révolu.

    Le président Mao nous enseigne : « Il y a beaucoup de choses qu’on n’apprend pas dans les livres seuls, il faut les apprendre auprès des producteurs – des ouvriers et des paysans. »

    Par conséquent, les élèves doivent sortir de leurs écoles pour se lancer dans la lutte réelle et prendre pour maîtres les ouvriers, paysans et soldats ; « ils se consacreront principalement à leurs études, tout en s’efforçant d’acquérir une formation dans d’autres domaines, c’est-à-dire non seulement sur le plan culturel, mais également sur les plans industriel, agricole et militaire ; ils doivent aussi critiquer la bourgeoisie. »

    Dans les facultés des sciences et de la technique, il faut créer des usines, tandis que les facultés des lettres doivent prendre la société entière comme usine. Certaines personnes demandent : les enfants en bas âge doivent-ils aussi s’instruire selon cette loi ?

    N’est-ce pas par des livres d’images qu’ils apprennent à distinguer les « bons » des « mauvais » ?

    Pour avoir le concept d’une certaine catégorie de choses, de phénomènes, il est évident que les jeunes enfants doivent aussi connaître tout d’abord des choses, des phénomènes particuliers, concrets.

    Le bétail constitue un concept général, tandis que le bœuf et le buffle sont des concepts limités. Le bœuf que voit l’enfant est une chose concrète.

    Avant d’entrer à l’école, les enfants prennent la société pour leur école et imitent les adultes travaillant ou faisant la guerre.

    De cette manière, ils reçoivent une éducation vivante. Mais, dans le passé, par suite de l’interférence de la ligne révisionniste en matière d’éducation, l’horizon des enfants était borné et là aussi une réforme s’avère indispensable.

    Par sa théorie antimarxiste de la connaissance, Kairov veut maintenir le règne d’une poignée de « sommités » réactionnaires bourgeoises en pédagogie et des intellectuels bourgeois dans les écoles. Afin de favoriser la restauration du capitalisme, il tente encore de transformer les jeunes en éléments bourgeois qui craignent la révolution et les masses, et résistent aux choses nouvelles, socialistes.

    C’est dans ce but qu’il déclare avec encore plus d’arrogance : « Chaque parole, chaque directive du professeur revêt le caractère de la loi », « tout ce qui est discutable ou demande encore à être confirmé dans le domaine de la science doit être exclu des cours. » A quelle classe appartient cette loi ?!

    Si les élèves s’y conforment, ils deviendront tous des esclaves de l’éducation bourgeoise, et leur cerveau ne servira qu’à retenir par cœur les paroles des professeurs.

    Les élèves révolutionnaires doivent s’unir aux enseignants révolutionnaires pour abattre la « dignité du professeur » prêchée par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, pour s’opposer à ce que les élèves soient traités comme des ennemis.

    Il faut en même temps discréditer la prétendue « éducation par l’affection » et ne pas tolérer que les élèves soient empoisonnés par la théorie bourgeoise de la nature humaine.

    L’éducation révolutionnaire est une œuvre glorieuse, de même que le travail des enseignants révolutionnaires. Il est erroné de dire que « les enseignants sont malchanceux ». Sous l’impulsion de la révolution prolétarienne dans l’enseignement, des rapports absolument nouveaux entre enseignants et étudiants se dessinent dans de nombreuses écoles.

    Ce sont des rapports de camarades, de compagnons d’armes révolutionnaires, et non des rapports entre dirigeants et dirigés. Les enseignants doivent aimer et aider les élèves, se servir de la pensée Mao Zedong pour élever leur conscience politique, mettre pleinement en jeu leur esprit d’initiative, leur enthousiasme et leur esprit créateur, et faire en sorte qu’ils soient à même d’analyser et de résoudre les problèmes.

    De leur côté, les élèves doivent respecter leurs professeurs, observer strictement la discipline et l’ordre révolutionnaire, étudier assidûment et avec dynamisme pour la révolution, et avoir un esprit révolutionnaire prolétarien.

    La vérité a un caractère de classe.

    Dans le domaine des sciences sociales, il n’a jamais existé de vérité reconnue comme « indiscutable » par toutes les classes. « En fin de compte, le régime socialiste se substituera au régime capitaliste. »

    Cette vérité objective « indiscutable » pour le prolétariat et le peuple révolutionnaire l’est-elle aussi pour la bourgeoisie ?

    Le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong s’est développé dans la lutte, et c’est seulement dans la lutte qu’on peut l’assimiler. S’opposer aux débats révolutionnaires dans les écoles, c’est s’opposer à l’esprit révolutionnaire du prolétariat, à l’utilisation du marxisme-léninisme pensée Mao Zedong pour critiquer et occuper les positions contrôlées par la bourgeoisie.

    Par là, on peut comprendre que le véritable but de Kairov est de permettre uniquement aux herbes vénéneuses de la bourgeoisie de pousser partout, mais de ne pas tolérer l’existence de la vérité prolétarienne.

    « Notre tâche essentielle consiste, entre autres, à opposer notre vérité et à l’imposer comme contre­poids à la « vérité » bourgeoise. » (Lénine)

    Les élèves et enseignants révolutionnaires doivent utiliser le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong pour occuper toutes les positions et lutter pour consolider la dictature du prolétariat et réaliser la grande vérité du prolétariat : « L’abolition sur le globe du système d’exploitation de l’homme par l’homme, qui apportera l’émancipation à toute l’humanité. »

    3. Tout tourne autour de l’« égoïsme » bourgeois

    Liou chao-chi n’a-t-il pas inventé la théorie tristement célèbre de« la fusion entre intérêt public et intérêt privé » ?

    Cette théorie a sa réplique chez Kairov : « la transformation de l’intérêt public en intérêt privé », autrement dit, « l’intérêt public bien compris, c’est mon intérêt personnel. »

    Bien qu’énoncées différemment, ces deux théories poursuivent le même but – « la transformation » de l’intérêt public en intérêt privé, du socialisme en capitalisme.

    Les théories et la pratiques préconisées par Kairov dans sa Pédagogie ont pour point de départ la théorie de « la transformation de l’intérêt public en intérêt privé ». Lou Ting-yi et ses semblables ont utilisé également cette sinistre théorie comme appât en colportant l’ouvrage de Kairov.

    Ce dernier affirme notamment que parmi les innombrables principes qu’il a énoncés, il en est un seul qui « peut être étendu à tous les stades et à toutes les phases du processus de l’enseignement », et ce principe majeur, c’est « la conscience et l’initiative des élèves ».

    Mais quel est le caractère de cette conscience et de cette initiative ? Comment les aiguillonner ?

    « L’obtention de bonnes notes, c’est cela le moteur dans la vie des élèves » et « le stimulant dans leurs études ».

    Voilà ce que répond Kairov. Comment faire pour les encourager dans cette voie ? Lorsque « des hommes de science et des artistes réputés, ainsi que des personnages historiques (…) deviennent l’idéal des élèves », ceux-ci « trouveront en eux un encouragement spirituel ». Telle est l’explication de Kairov. La pointe du poignard sort de la manche.

    Par ce qu’il appelle « conscience et initiative », il veut au fond amener les élèves à étudier avec acharnement selon le « critère » incarné par les représentants de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers.

    Il va sans dire que le prolétariat doit assimiler les connaissances scientifiques.

    Lénine a dit : « Les travailleurs aspirent à la connaissance parce qu’elle leur est indispensable pour vaincre. » Le prolétariat réalise, d’autre part, que la victoire dont parle Lénine, et qui comprend la nécessité de maîtriser réellement les connaissances, s’appuie tout d’abord sur la puissante dictature du prolétariat.

    En conséquence, comme l’a indiqué le président Mao : « Les jeunes doivent accorder la première place à une orientation politique juste et inébranlable ». Si l’on étudie, c’est pour la révolution, la consolidation de la dictature du prolétariat et la continuation de la révolution sous cette dictature.

    Kairov n’épargne aucun effort pour encourager les étudiants à considérer leurs connaissances comme un « trésor », c’est-à-dire en faire un capital personnel leur permettant d’acquérir la richesse et la célébrité, en tirer de l’orgueil et pratiquer le donnant donnant.

    Les classes féodales disent : « La compétence dans les lettres et l’art militaire apportera une fortune comparable à celle des empereurs et des rois » ; la bourgeoisie pour sa part affirme : « On n’a pas à redouter de rester sans emploi si l’on étudie bien les mathématiques, la physique et la chimie. »

    Combien de jeunes gens ont été empoisonnés par cette camelote ! En convertissant les connaissances en bien personnel, les élèves peuvent-ils, comme le prêche Kairov, se façonner « une conception du monde et une conception morale sublimes » ?

    C’est absolument impossible !

    Deux mille trois cents ans avant Kairov, Socrate, pédagogue des maîtres d’esclaves de Grèce, avait déjà répandu à tous les vents cette absurdité : « La connaissance, c’est la vertu. » Plus tard, les philosophes bourgeois lancèrent l’ineptie : « La connaissance, c’est la force. » Mais, il n’y a au monde ni « conception du monde » ni « conception morale », ni « force », qui soient au-dessus des classes.

    A quelle classe appartiennent « la conception du monde et la conception morale » que Kairov recommande aux élèves ?

    Pour quelle classe prépare-t-il des « forces » de réserve ? Jetons un coup d’œil sur le processus de formation qu’il préconise, c’est-à-dire le système d’enseignement dit en « ligne droite » : dès son entrée à l’école, un élève vise à s’élever. En terminant l’école primaire, il espère être admis à l’école secondaire ; en terminant l’école secondaire, il espère entrer à l’université et ensuite dans un institut académique et passer les examens de doctorat.

    Alors que seule une minorité de gens ayant obtenu le titre de licencié ou de docteur, sont qualifiés pour accéder au « paradis » de la couche privilégiée, de la bourgeoisie, la plupart, après avoir terminé l’école primaire ou secondaire, vont travailler comme ouvriers ou paysans et doivent subir l’exploitation et l’oppression de la bourgeoisie.

    Passons maintenant au critère le plus élevé qu’il a établi : « perfectionnement intérieur » – « perfectionnement extérieur » – « développement général ».

    Ce qui signifie qu’il faut passer du «perfectionnement intérieur » – « s’assurer une position dans la société » et « satisfaire ses besoins personnels » – au « perfectionnement extérieur » – « élégance vestimentaire », « coiffure soignée » et « belles manières » – et ainsi « se développer de façon générale » pour devenir une « force » à « conception morale » bourgeoise, pour devenir des hypocrites, politiciens et aristocrates de l’esprit, de la bourgeoisie.

    Dans le pays du social-impérialisme, les responsables engagés dans la voie capitaliste, qui « se sont développés de façon générale » en passant du « perfectionnement intérieur » au « perfectionnement extérieur », ne dominent-ils pas les travailleurs et ne font-ils pas partout la loi ?

    Quelle est donc cette « ligne droite » ?

    C’est une ligne qui crée la différenciation de classes en vue de la restauration du capitalisme !

    Quel développement général est-ce là ?

    C’est une « évolution générale» vers le capitalisme ! La révolution prolétarienne dans l’enseignement vise précisément à briser cette sinistre ligne contre-révolutionnaire en matière d’éducation et à faire échec à cette « évolution pacifique » tentée par la bourgeoisie.

    Nous devons, conformément aux directives du président Mao, emprunter la voie suivie par l’Usine de machines-outils de Shanghai, afin de former des travailleurs instruits ayant une conscience socialiste, des hommes nouveaux, communistes, tels que le grand combattant communiste Lei Feng et Kin Hsiun-houa, ce modèle pour les jeunes révolutionnaires.

    Kairov ne souligne-t-il pas à maintes reprises que « l’étude des nombreux problèmes de la pédagogie » implique « la nécessité » de choisir certains « stimulants » pour « stimuler » tant les élèves que les enseignants ?

    Pour les élèves, ces « stimulants » ce sont les personnalités « célèbres » et « remarquables » des classes exploiteuses. Il les utilise pour « stimuler » les élèves dans la recherche de la célébrité, de la richesse et de la haute position des aristocrates de l’esprit.

    Aux professeurs, il affirme que « le professeur est l’incarnation de tout ce qui est beau et l’exemple à suivre », afin de les « stimuler » dans leur enthousiasme à former des aristocrates de la bourgeoisie, de les enfermer solidement dans cette maison sans issue qu’est le système d’éducation bourgeois, et de les rendre réfractaires à toute transformation idéologique.

    En recourant à ce « moyen de stimulation », Liou Chao-chi, Lou Ting-yi et consorts ont pu recruter des « sommités » réactionnaires bourgeoises des milieux de l’enseignement et des intellectuels bourgeois, et corrompre une partie des jeunes enseignants et étudiants, ce qui a garanti sur le plan organisationnel l’application de leur ligne pédagogique et de leur ligne politique, révisionnistes et contre-révolutionnaires.

    La brillante victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a proclamé l’échec total du « moyen de stimulation » de Kairov aux yeux des intellectuels révolutionnaires.

    Au cours de l’actuelle révolution prolétarienne dans l’enseignement, les enseignants et élèves révolutionnaires doivent tous rompre avec le « moyen de stimulation » réactionnaire des classes exploiteuses et « lutter contre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme » : ils doivent se transformer, à l’image de la classe ouvrière, en combattants qui continuent à faire la révolution sous la dictature du prolétariat sans craindre ni les épreuves ni la mort et luttent toute leur vie pour consolider cette dictature et prévenir la restauration du capitalisme.

    4. Une expérience historique qui mérite attention

    Je suis opposé à l’« éducation moderne » bourgeoise. Tel est l’atout de Kairov.

    Certes, se posant en continuateur de l’école bourgeoise de l’« éducation traditionnelle », il « s’oppose » naturellement, mais en apparence, à Dewey, représentant de l’école bourgeoise de l’« éducation moderne » et intellectuel à la solde de l’impérialisme américain. L’« éducation traditionnelle » met l’accent sur la transmission des connaissances tandis que l’« éducation moderne » insiste sur la « formation professionnelle », cela reflète seulement une querelle au sein de la bourgeoisie.

    En dernière analyse, ces deux écoles servent toutes à former des continuateurs de la bourgeoisie, à protéger le capitalisme ou à le restaurer.

    En réalité, au fur et à mesure que le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong se propage à l’échelle mondiale, les différents courants pédagogiques réactionnaires au sein de la bourgeoisie tendent à s’allier pour résister conjointement au prolétariat.

    Examinons bien s’il y a vraiment une différence entre, d’une part, les deux thèses de Kairov – celle des « germes de connaissances chez l’enfant » et celle qui dit que l’éducation, c’est « organiser la vie des enfants », et d’autre part l’éducation pragmatique de Dewey où il est question de placer « les enfants au centre » et où « l’éducation, c’est la vie ».

    En une phrase, Lou Ting-yi a révélé le « secret » : la Pédagogie de Kairov a « le mérite de se substituer à celle de Dewey ». C’est précisément pour cette raison qu’à l’époque, la poignée des disciples chinois de Dewey, protégés par la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi en matière d’éducation, se sont successivement métamorphosés en « experts » de la soi-disant Pédagogie de Kairov.

    Certains d’entre eux ont usurpé des postes de direction dans les départements de l’enseignement, et d’autres, dispersés dans tous les coins du pays, se livraient à l’imposture.

    C’est là une manifestation de la lutte des classes qui doit inciter à la réflexion.

    Ce qui mérite particulièrement notre attention, c’est qu’au début des années 60, Kennedy, chef de file des impérialistes américains, constatant que l’éducation pragmatique de Dewey ne pouvait plus, depuis longtemps, duper les jeunes progressistes américains, s’est empressé de mettre en avant « le critère sublime » des connaissances.

    Ainsi a-t-il officiellement appelé l’« éducation traditionnelle » à son secours.

    A l’époque, Kairov et consorts, sous prétexte de « resserrer les liens entre l’école et la vie », se sont rapprochés davantage de l’éducation pragmatique de Dewey.

    Même la presse bourgeoise occidentale estimait que ces deux écoles « fusionnaient » et « marchaient dans la même voie ». Il ne fait pas de doute que le révisionnisme finira par former une alliance réactionnaire avec l’impérialisme, tant sur le plan politique que sur le plan idéologique et culturel.

    Le prétendu « système » de Kairov est une absurdité. Mais il nous a permis de découvrir un problème sérieux : la bourgeoisie, après la prise du pouvoir par le prolétariat, cherche, grâce au domaine culturel et notamment à l’enseignement, à reprendre le pouvoir au prolétariat, afin de soumettre de nouveau ce dernier à la répression et à la domination.

    Cette expérience historique de la lutte engagée entre la bourgeoisie, qui tente d’opérer un retour, et le prolétariat, qui s’y oppose, mérite toute notre attention.

    Au cours de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne de ces trois dernière années, sous la direction du quartier général prolétarien, ayant le président Mao comme chef, nous avons brandi ce bâton magique qu’est la pensée Mao Zedong et abattu Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, ainsi que ses agents dans le domaine de l’enseignement.

    A l’étape de la lutte-critique-réforme, le président Mao a donné en temps utile l’instruction directrice suivante : « … il faut réduire la scolarité, mener la révolution dans l’enseignement, placer la politique prolétarienne au poste de commandement et emprunter la voie suivie par l’Usine de machines-outils de Shanghai qui forme son personnel technique à partir des rangs de ses ouvriers. Les étudiants doivent être choisis parmi les ouvriers et le paysans,qui ont de l’expérience pratique : après quelques années d’études, ils retourneront à la pratique de la production. »

    Encouragée par cette brillante directive, la révolution prolétarienne dans l’enseignement a pris son essor dans tout le pays.

    On voit s’établir progressivement un système d’enseignement au service de la politique prolétarienne, étroitement lié à la pratique des trois grands mouvements révolutionnaires (la lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique) et une armée d’enseignants déterminés à lutter pour la réalisation de la révolution prolétarienne dans l’enseignement est en train de se former.

    Mais la lutte des classes sur le front de l’éducation n’a pas cessé, et la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour gagner les jeunes non plus.

    Il faut être lucide : nous avons encore beaucoup à faire pour la vaste critique révolutionnaire dans l’enseignement. C’est seulement en stigmatisant à fond la conception bourgeoise du monde qu’il nous est possible de transformer radicalement les anciens systèmes, principes et méthodes d’enseignement, et d’établir solidement un nouveau système prolétarien fondé sur la pensée Mao Zedong.

    Saluons le nouvel essor de la révolution prolétarienne dans l’enseignement en levant encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong !

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  • Propagande pour le socialisme ou pour le capitalisme ?

    1969

    Faire une propagande intense en faveur de la révolution socialiste ou frayer la voie au capitalisme.

    Le 1er octobre 1949, la Chine nouvelle apparaissait tel le soleil rouge de l’Orient qui perce les ténèbres.

    La révolution démocratique était achevée pour l’essentiel, la grande révolution socialiste commençait.

    En avril 1948 déjà, le président Mao indiquait dans son œuvre brillante « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan » : « Camarades ; vous vous occupez de journalisme. Votre tâche est d’éduquer les masses, de leur faire connaître leurs propres intérêts, leurs propres tâches, les principes et mesures politiques du Parti. »

    Il faut « apprendre au peuple à connaître la vérité et inciter à la lutte pour sa propre émancipation ».

    Par conséquent, en tant qu’instrument de l’opinion publique en faveur de la dictature du prolétariat, le journalisme dans la Chine nouvelle se devait de déblayer le chemin pour la transition de la révolution démocratique à la révolution socialiste.

    Le Khrouchtchev chinois, lui, fit l’impossible pour s’opposer à cette transformation.

    Il proféra l’ineptie selon laquelle il fallait permettre « encore l’existence et le développement des capitalistes pendant des décennies. » Il exigea de la presse qu’elle pave la voie au capitalisme en Chine.

    Six mois après la publication de l’ouvrage du président Mao « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan », le Khrouchtchev chinois en prit le contre-pied, distillant son venin dans le « Discours prononcé devant le groupe des journalistes de la Chine du Nord » où il s’opposait ouvertement à la pensée du président Mao concernant la presse.

    Dans ce discours, il lançait un slogan « au-dessus des classes », un slogan bourgeois : « Être au service des lecteurs. » II prétendait ceci : « Vous êtes au service des lecteurs, de ceux qui lisent les journaux.

    Quand vos lecteurs disent : voilà un bon journal ! C’est que vous avez bien accompli votre travail. »

    Les « lecteurs » relèvent de classes différentes.

    Et les lecteurs de classes différentes ne partagent jamais les mêmes sympathies et les mêmes aversions.

    Les « lecteurs » de quelle classe le Khrouchtchev chinois voulait-il « servir »?

    C’est très clair quand on relit les « discours » qu’il a prononcés après la 2e session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti communiste chinois, une session d’une grande portée historique.

    En avril 1949, aussitôt après la clôture de cette session plénière, le Khrouchtchev chinois se rendit à Tientsin où il cria bien haut en faveur de la bourgeoisie : « Maintenant dans leur propagande, nos journaux ne donnent même pas la quatrième place à la bourgeoisie libérale.

    L’accent n’est pas mis sur l’union, mais sur l’attaque, cela ne convient pas non plus. »

    Il s’égosilla : « La bourgeoisie libérale doit avoir sa place dans la propagande ! »

    En mai, à Pékin, il exprime ainsi son mécontentement : les journaux « sont remplis chaque jour de bonnes nouvelles

    concernant les ouvriers, mais ils ne sont pas aimables envers les capitalistes, à leur sujet ils ne publient pas de bonnes nouvelles. »

    Il s’escrima à « plaider » pour ceux-ci : « Les capitalistes ont dit que nos journaux ne sont pas bons. J’ai dit qu’en effet ils ne sont vraiment pas très bons.

    Je reconnais cette erreur ; nos journaux sont quelque peu partiaux. Dorénavant, nous devrons adopter cette attitude : ce qui est vrai est vrai, et ce qui est faux est faux ; ce qui est bon est bon, et ce qui est mauvais est mauvais », « s’il y a quelque chose de bon chez les capitalistes, il faut le dire et s’il y a quelque chose de mauvais chez les ouvriers, il faut aussi le dire. »

    En août, il se rendit dans la Chine du Nord-Est et dit en parlant comme un capitaliste : « Voici ce que ressentent les capitalistes : vous dites souvent que vous nous traitez bien, cependant les journaux disent que nous sommes mauvais. Les journaux rapportent ce que font de bien les ouvriers et ce que font de mal les capitalistes. »

    Avec quel zèle le Khrouchtchev chinois s’est, sans relâche, dépensé pour remettre en selle la bourgeoisie ! Pour cet agent n° 1 de la bourgeoisie, « le lecteur » ne signifie rien d’autre que son maître : la bourgeoisie !

    Dans son rapport à la 2e session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le président Mao a indiqué : Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays, et que le problème agraire aura été résolu, la contradiction fondamentale, d’ordre intérieur, sera « la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ».

    S’il y a place pour la bourgeoisie, il n’y a pas place pour le prolétariat ; s’il y a place pour le capitalisme, il n’y a pas place pour le socialisme.

    C’est précisément pour renverser la direction du prolétariat et développer le capitalisme en Chine que le Khrouchtchev chinois recherchait, à travers la presse, une « place » pour les capitalistes.

    C’est ainsi que la radio diffusait le reportage « Mon rêve est réalisé ! » destiné à présenter sous de belles couleurs Song Fei-king, gros capitaliste de Tientsin et ami intime du Khrouchtchev chinois.

    Sous le titre « Luttons pour que les paysans de la Chine du Nord vivent dans l’abondance », la presse publiait un sinistre éditorial préconisant ouvertement le développement du capitalisme dans les campagnes, elle encourageait les tendances spontanées au capitalisme rural avec des mots d’ordre tels que : « Travailler dur pour faire fortune, produire pour s’enrichir », « Cultiver du coton pour s’enrichir ».

    Les capitalistes étaient ivres de joie, les propriétaires fonciers et les paysans riches s’épanouissaient : leur agent leur apportait de « bonnes nouvelles » concernant le développement du capitalisme !

    A propos « du vrai et du faux », « du bon et du mauvais », le critère du Khrouchtchev chinois était très net.

    Quand il voyait nos journaux « partiaux » en faveur du prolétariat et du socialisme, il était fort mécontent. Quand un capitaliste fronçait les sourcils, il s’empressait de reconnaître l’ « erreur » et faisait l’impossible pour le flatter servilement.

    Quel fidèle valet des capitalistes !

    Et les valets de ce valet, le révisionniste contre révolutionnaire Lou Ting-yi et consorts, allaient jusqu’à déclarer : « La presse de notre Parti doit répondre aux besoins de toutes les classes, y compris de la bourgeoisie. »

    Et ils donnaient des ordres selon lesquels, pour les journaux du Parti aux différents échelons, « il n’était pas nécessaire de se déclarer publiquement organes du Parti communiste chinois ou organes du gouvernement, il suffisait de se dénommer : un certain journal de tel ou tel endroit. »

    Ils ne reculaient devant rien pour plaire aux capitalistes, pour transformer sans heurt la presse du Parti en un instrument apte à servir la réalisation du capitalisme, allant jusqu’à abandonner le nom même du Parti communiste.

    N’est-ce pas là le comble de l’impudence !

    Le président Mao dit : « La naissance d’un nouveau système social est toujours accompagnée de vivats enthousiastes et de proclamations vibrantes.

    Ainsi, l’on veut faire connaître la supériorité de ce nouveau système et critiquer le caractère arriéré de l’ancien. »

    Le Khrouchtchev chinois a fait exactement le contraire. Il s’est évertué à faire rétrograder le journalisme prolétarien, en transformant celui-ci en un instrument réactionnaire destiné à endiguer le courant socialiste et à développer le système capitaliste.

    Mais, « presque partout il se trouve des opportunistes qui cherchent à endiguer le courant, sans jamais y parvenir ; laissant derrière lui tous les obstacles, le socialisme progresse sur tous les fronts, victorieusement. » À la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, la grande révolution socialiste en Chine a progressé avec rapidité et vigueur ; elle a brisé les multiples obstacles dressés par la poignée des responsables du Parti qui s’est engagée dans la voie capitaliste.

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