Nous défendons le monisme – c’est notre identité fondamentale. Cela signifie que nous considérons qu’il n’y a pas de parties « scindées » dans l’univers, pas de parties du tout : tous les différents éléments sont les composantes de seulement un processus : l’univers lui-même.
Cela signifie que le matérialisme historique n’est qu’une étude de certains éléments de l’univers – l’histoire de l’humanité – mais qu’il ne peut être séparé du matérialisme dialectique, qui étudie le mouvement de l’univers.
C’est la différence majeure nous séparant des faux « maoïstes » pour qui l’idéologie communiste est simplement une voie technique pour faire la révolution. Pour ces gens, le marxisme est comme une recette de cuisine, fonctionnant de manière cosmopolite, c’est-à-dire partout et tout le temps.
Ils tombent dans le grand piège : celui de l’anthropocentrisme, niant que nous sommes de la matière et qu’ainsi nous appartenons au mouvement général de la matière. L’évolution de l’humanité n’est pas séparée du reste, et le changement climatique est une preuve terrible de la nécessité d’un saut idéologique dans la conception de l’humanité.
Mao Zedong a ouvert cette compréhension, avec sa fameuse remarque sur les lois de la dialectique, qui ne sont en fait qu’une loi, puisque le monisme nécessite qu’il n’y ait qu’une seule réalité : la matière elle-même, qui signifie mouvement, le mouvement produisant l’espace et le temps.
Mao Zedong dit ainsi, dans une discussion :
« Engels a parlé au sujet des trois catégories, mais en ce qui me concerne je ne crois pas à deux de ces catégories (l’unité des opposés est la loi la plus fondamentale, la transformation de la qualité et de la quantité l’une en l’autre est l’unité des contraires [que sont] qualité et quantité, et la négation de la négation n’existe pas du tout).
La juxtaposition, au même niveau, de la transformation de la qualité et de la quantité l’une en l’autre, la négation de la négation, et la loi de l’unité des opposés est « triplisme », pas le monisme. La chose la plus fondamentale est l’unité des opposés.
La transformation de la qualité et de la quantité l’une en l’autre est l’unité des contraires [que sont] qualité et quantité. Il n’y a pas de telle chose comme la négation de la négation.
Affirmation, négation, affirmation, négation… dans le développement des choses, chaque maillon de la chaîne des événements est à la fois affirmation et négation. »
S’il y avait quelque chose comme la « négation de la négation », cela signifierait qu’un processus dialectique de négation de la négation pourrait être compris comme séparé du mouvement général de la matière.
Il n’y aurait plus d’univers en tant que totalité, mais des mouvements dialectiques partout. C’est précisément la conception des faux maoïstes (et cela montre que ce sont des trotskystes), qui se désintéressent ou nient la dialectique de la matière, prétendant être dialectique de leur méthode et seulement dans le champ de la lutte de classe.
Selon le matérialisme dialectique authentique, il y a seulement une chaîne d’événements, et cette chaîne a des « noeuds », qui sont tous inter-reliés dialectiquement. L’univers est un oignon, où toutes les couches sont interconnectées.
C’est pourquoi le matérialisme dialectique n’est pas seulement une « méthode » pour aider le matérialisme historique, mais la science en elle-même.
Cela permet de comprendre que la vie sur Terre forme une couche, que nous pouvons appeler biosphère comme le fit le scientifique soviétique Vladimir Vernadsky. Cela permet de comprendre que le système solaire est une couche de la galaxie, qui est une couche d’un amas de galaxie, etc.
Comprendre les couches et l’interpénétration des couches est ce que fait le matérialisme dialectique. C’est pourquoi il n’y a pas de telle chose comme la négation de la négation : cela donnerait à une négation locale une signification qu’elle n’a pas.
Il n’y a qu’un seul processus, un mouvement dialectique de la matière infinie, formant l’univers éternel.
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