Auteur/autrice : IoULeeM0n

  • Victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao

    Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge) n ° 14, 1966

    La situation présente de la grande révolution culturelle prolétarienne est excellente.

    Elle est caractérisée essentiellement par le fait que les larges masses ont été réellement mobilisées.

    Ainsi que l’a dit le président Mao : « Ce mouvement est d’une grande ampleur, il a vraiment mobilisé les masses et revêt une signification considérable pour la révolutionnarisation idéologique de tout notre peuple. »

    Les larges masses révolutionnaires ont acquis une meilleure compréhension de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

    L’orientation de leur lutte est devenue encore plus claire et leur esprit combattant s’est élevé encore davantage. Leur étude et leur application vivantes des œuvres du président Mao dans la lutte, ont mené le mouvement de masse pour l’étude de ses œuvres à un nouveau sommet. Le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne se développe de façon plus pénétrante, plus large et plus saine.

    Récemment, répondant à l’appel du président Mao pour  «suivre de près les affaires de l’Etat », les larges masses ont consciencieusement porté leur attention à la lutte opposant deux lignes dans la grande révolution culturelle prolétarienne, ont pratiqué la critique et la dénonciation de la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Cette critique et cette dénonciation de masse se sont répandues dans les provinces, les municipalités, les départements, les écoles et les universités de tout le pays. Toutes les erreurs allant à rencontre de la ligne du président Mao ainsi que toutes les manifestations de la ligne réactionnaire bourgeoise ont été dévoilées, critiquées et stigmatisées par les larges masses.

    Les larges masses révolutionnaires se sont dressées pour critiquer et dénoncer la ligne réactionnaire bourgeoise. C’est un indice important montrant qu’elles sont véritablement mobilisées et que la situation en cours est excellente. C’est le signe que la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao pénètre toujours plus profond dans le cœur du peuple et que la ligne réactionnaire bourgeoise ‘a fait faillite.

    C’est une très bonne chose que les masses aient directement assimilé la juste ligne du président Mao et entrepris une vaste et profonde critique de la ligne erronée et que, par centaines de millions, elles suivent à ce point les affaires de l’Etat.

    C’est un très puissant stimulant pour les camarades qui ont très mal compris le travail de direction de la grande révolution culturelle prolétarienne et qui l’ont assumé d’une manière qui était loin d’être sérieuse et efficace.

    C’est une très grande aide pour les camarades qui appliquent la ligne bourgeoise, afin qu’ils corrigent leurs erreurs. C’est la plus importante garantie pour que la ligne erronée continue d’être rectifiée, que son influence néfaste soit effacée et que la ligne révolutionnaire prolétarienne et la Décision en 16 points concernant la grande révolution culturelle soient correctement et intégralement appliquées.

    La lutte entre les deux lignes s’est centrée depuis le début sur la position qu’il convient de prendre et l’attitude qu’il convient d’adopter à l’égard des masses.

    La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao est celle-ci : faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, respecter leur esprit d’initiative, les laisser s’éduquer et se libérer par elles-mêmes, les mobiliser sans réserve afin de lutter contre la poignée d’éléments qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie capitaliste, donner libre élan aux masses dans leur lutte contre tous les éléments malfaisants de la société, travailler à  «lutter, critiquer et corriger ».

    La ligne réactionnaire bourgeoise va cependant à rencontre de cela. Certains des représentants qui ont prôné cette ligne s’opposent à ce que les masses s’éduquent et se libèrent par elles-mêmes.

    A l’égard des masses, ces gens-là pratiquent la « tutelle politique » à la façon du Kuomintang ; ils traitent les masses comme des ignorants et des incapables, ils se considèrent comme des hommes pleins de sagesse et d’ingéniosité ; ils répriment les masses et étouffent leur esprit d’initiative ; ils détournent les objectifs de la lutte et pointent le fer de lance sur les masses révolutionnaires, les ravalent au rang de  «contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de  «droitiers », de « pseudo-gauche et droite véritable » etc.

    Ces deux lignes sont diamétralement opposées. L’une est la ligne de masse du président Mao, l’autre la ligne de la bourgeoisie qui s’oppose aux masses et les réprime ; l’une est la ligne révolutionnaire du prolétariat qui mène la grande révolution culturelle prolétarienne jusqu’à son terme, l’autre est la ligne bourgeoise hostile à la révolution, qui veut conduire la grande révolution culturelle prolétarienne à l’opposé et l’étrangler dans son berceau.

    On ne peut construire du nouveau sans détruire l’ancien. Sans s’opposer à la ligne réactionnaire de la bourgeoisie, sans extirper l’influence de cette ligne erronée, il est impossible de mettre en œuvre correctement et intégralement la ligne révolutionnaire du prolétariat.

    Il faudra un énorme travail pour que l’influence néfaste de la ligne réactionnaire de la bourgeoisie soit extirpée. Cette ligne réactionnaire a une base sociale qui est essentiellement dans la bourgeoisie.

    La ligne erronée a une certaine audience à l’intérieur du Parti, car la poignée de responsables qui, en son sein, prennent la voie capitaliste considèrent cette ligne erronée comme un talisman les protégeant ; et aussi parce qu’il y a encore dans le Parti un nombre assez considérable de gens à l’esprit brouillon qui n’ont pas réformé leur conception du monde, ou du moins pas efficacement.

    Un certain cheminement est nécessaire pour que ces camarades reviennent à la ligne juste.

    Des distinctions doivent être faites parmi ceux qui ont commis des erreurs de ligne.

    Ceux (un, deux ou quelques individus seulement) qui ont prôné la ligne erronée doivent être distingués de ceux qui l’ont appliquée ; de même, ceux (une minorité) qui ont consciemment mis en œuvre cette ligne erronée doivent être distingués de ceux (nombreux) qui ne l’ont pas fait consciemment ; nous devons faire une différence entre ceux qui l’ont mise en pratique jusqu’à un certain point et ceux qui l’ont mise en pratique dans une mesure moindre ; faire la différence entre ceux qui persistent dans leur erreur et ceux qui veulent les corriger et les corrigent effectivement.

    En général, les contradictions entre, d’un côté, les camarades qui ont commis des erreurs de ligne et, de l’autre, le Parti et les masses, sont encore des contradictions au sein du peuple. Pourvu qu’ils corrigent leurs erreurs, retournent à la juste position et appliquent la ligne correcte du Parti, il leur sera possible d’entrer non seulement dans la 2ème catégorie de cadres [relativement bons] ou la Sème [ceux qui ont commis de graves erreurs mais qui ne sont pas des droitiers antiparti et antisocialistes] mais aussi de devenir des cadres de la 1ère catégorie [bons]. [Voir la Décision du C.C. du Parti communiste chinois sur la grande révolution culturelle prolétarienne]

    Néanmoins, ces camarades doivent être prévenus sans ambages, qui qu’ils soient et quels que soient les mérites qu’ils ont acquis, que s’ils persistent dans leurs erreurs, la nature des contradictions entre eux et le Parti et les masses peut changer ; les contradictions non antagoniques peuvent devenir antagoniques et ils glisseront sur la voie antiparti et antisocialiste.

    La distinction entre ceux qui rectifient leurs erreurs et ceux qui s’y obstinent est fournie par leur attitude à l’égard des masses, selon qu’ils auront ou non admis publiquement devant elles qu’ils ont appliqué une ligne erronée ; selon qu’ils ont ou non fait de sérieux efforts pour modifier le verdict prononcé au sujet de ces masses révolutionnaires qu’ils ont ravalées au rang de  «contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de  «droitiers », de « pseudo-gauche et droite véritable », et s’ils les ont ou non publiquement réhabilitées et s’ils ont ou non soutenu les actions révolutionnaires des masses révolutionnaires.

    Un communiste qui a commis une erreur de ligne doit avoir le courage de l’admettre, de faire la critique de son erreur, et de se tenir aux côtés des masses pour stigmatiser ses propres erreurs. Le président Mao nous a enseigné ceci : « Le souvenir des innombrables martyrs de notre révolution qui ont donné leur vie pour les intérêts du peuple emplit d’affliction le cœur des vivants. Est-il alors intérêt personnel que nous ne puissions sacrifier, défaut que  « nous ne puissions corriger ? »

    Au cours de la critique et de la dénonciation de la ligne erronée, le principe qui consiste à  «tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour » et  «guérir la maladie pour sauver l’homme » — principe constamment défendu par le président Mao — doit être adopté à l’égard de ces camarades qui ont commis des erreurs de ligne,  «afin d’atteindre deux objectifs : éclairer complètement l’aspect idéologique de la question et regrouper les camarades ».

    Les masses et la jeunesse révolutionnaires qui se sont vigoureusement dressées pour critiquer et stigmatiser la ligne erronée devront toujours prêter attention à cet enseignement du président Mao.

    Quant à cette partie des masses qui a été provisoirement obnubilée par la ligne erronée, elle ne doit pas être blâmée ; il ne faut pas lui coller d’étiquettes du genre de  «monarchiste » ; au contraire il faut faire des efforts patients pour l’aider et s’unir avec elle.

    Ces camarades qui ont commis des erreurs de ligne doivent écouter modestement, sincèrement et de tout cœur les critiques des masses et suivre l’enseignement renouvelé du président Mao de  «rabattre son orgueil pour accepter d’être un écolier ». Ils doivent se tenir aux côtés des masses révolutionnaires et éliminer conjointement avec elles l’influence pernicieuse de la ligne réactionnaire bourgeoise. Il ne faut pas que le moindre sentiment d’antagonisme naisse de quelques paroles ou de quelques gestes excessifs des masses au cours de l’activité de critique et de stigmatisation.

    Au contraire, on doit voir que leur orientation générale est correcte, comprendre leurs sentiments, avoir confiance en elles dans leur majorité, avoir confiance en leur faculté de discernement.

    Ces camarades qui ont fait des erreurs doivent se débarrasser des nombreuses « craintes » qu’abrité leur esprit. En dernier ressort, ces  «craintes » se ramènent à la peur des masses et de la révolution.

    Ces camarades doivent agir selon les instructions du président Mao et remplacer la « crainte » par « l’audace », le souci du « moi » par celui des affaires  «publiques » et la « confiance en soi » par la « confiance dans les masses ».

    Ce n’est qu’ainsi que ces erreurs peuvent être corrigées, et que ces camarades pourront se débarrasser de leur passivité, acquérir l’initiative et exercer la direction de la grande révolution culturelle prolétarienne en accord avec la ligne du président Mao.

    Unissons-nous tous, camarades qui voulons faire la révolution, donnons à la grande révolution culturelle prolétarienne une nouvelle impulsion sous le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong et en nous basant sur la ligne révolutionnaire du prolétariat incarnée par le président Mao.

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  • Une nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong

    Éditorial du Renmin Ribao
    Le Quotidien du peuple
    4 juin 1966

    Notre journal publie aujourd’hui deux importantes informations. La première : Le Comité central du Parti communiste chinois a décidé de réorganiser le Comité du Parti de la Municipalité de Pékin ; les fonctions de premier secrétaire et de deuxième secrétaire du nouveau Comité sont assumées respectivement par le camarade Li Siuéfeng, premier secrétaire du Bureau de la Chine du Nord du Comité central du P.C.C., et le camarade Wou Teh.

    La seconde : Le Comité du Parti de la Municipalité de Pékin, nouvellement remanié, a décidé de relever de toutes leurs fonctions Lou Ping et Peng Peiyun et de réorganiser le Comité du Parti de l’Université de Pékin ; il a envoyé un groupe de 1travail dans cette Université pour y diriger la grande révolution culturelle socialiste et exercer les fonctions et pouvoirs du Comité du Parti.

    Après avoir été radiodiffusées hier à 16 heures, ces deux informations ont bénéficié immédiatement du soutien chaleureux des larges masses ouvrières et paysannes de Pékin, ainsi que des administrations d’Etat, universités, instituts, organisations de masse et unités des forces armées de la capitale.

    Transportées d’enthousiasme, les larges masses ont exprimé unanimement l’opinion que la décision du Comité central du P.C.C. et celle du Comité du Parti de la Municipalité de Pékin nouvellement réorganisé étaient des plus clairvoyantes et des plus justes, et constituaient une nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong.

    La direction de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin était traversée d’un bout à l’autre par une ligne noire antiparti et antisocialiste. Certains responsables principaux de ce Comité n’étaient pas des marxistes-léninistes, mais des révisionnistes.

    La grande révolution culturelle socialiste a percé à jour la clique contre-révolutionnaire du « Village des Trois » qui s’oppose au Parti et au socialisme. Cette clique contre-révolutionnaire avait pour racine l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

    Durant une période passablement longue, la revue Qianxian (Front), le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) et le Beijing Wanbao (Pékin-Soir) servirent d’instruments à la clique contre-révolutionnaire pour distiller le poison révisionniste, dans l’espoir — d’ailleurs vain — de réaliser la restauration du capitalisme. Ils avaient également pour racine l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

    Durant une période passablement longue, au lieu d’appliquer la ligne du marxisme-léninisme, ligne de la pensée de Mao Zedong.

    Élaborée par le Comité central du P.C.C., bon nombre de départements d’organismes du Parti et d’administrations de la Municipalité de Pékin appliquèrent une ligne révisionniste ; au lieu d’être des instruments de la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, ils se faisaient des instruments de la dictature de la bourgeoisie sur le prolétariat. Ils avaient aussi pour racine l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin. Dans le domaine de l’enseignement, l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin appliquait également une ligne antiparti et antisocialiste.

    L’Université de Pékin était l’un des bastions les plus tenaces qu’il contrôlait.

    Sa politique en matière d’enseignement, comme l’ont révélé les masses des étudiants de l’Université, visait à former des successeurs de la bourgeoisie, au lieu de former les continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

    Les grandes masses des ouvriers, paysans et soldats ainsi que les larges masses des cadres et intellectuels révolutionnaires de Pékin contrecarraient et combattaient depuis longtemps la ligne noire, antiparti et antisocialiste, de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin. Elles ont fait un grand travail et ont apporté leur contribution à la révolution et à l’édification socialistes, en exécutant résolument les directives du Comité central du Parti et du président Mao.

    Plus de 95 pour cent de la population et plus de 95 pour cent des cadres de la région de Pékin soutiennent le président Mao et le Comité central du Parti. Dès qu’ils prirent conscience de la réalité, ceux qui s’étaient laissés abuser se lancèrent immédiatement dans le combat contre la ligne noire, antiparti et antisocialiste, de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin.

    Actuellement, une situation révolutionnaire se développe avec impétuosité à l’Université de Pékin. Nié Yuantse et six autres camarades, en affichant leur journal mural en gros caractères, ont tiré avec éclat la première salve. Diffusé par la radio et reproduit dans les journaux, le contenu de cette grande affiche a immédiatement provoqué une vive émotion et un enthousiasme extraordinaire dans toute l’université.

    Les révolutionnaires prolétariens dressent fièrement la tête, les rangs de la Gauche grossissent rapidement.

    Comme une pluie d’obus, des dizaines de milliers de journaux muraux en gros caractères ont pilonné les éléments antiparti et antisocialistes.

    Le soutien vigoureux des autres universités et écoles de Pékin amplifie l’impétuosité de la révolution prolétarienne. Pris de panique, les « monarchistes » sont réduits à l’isolement complet. Sous la direction du groupe de travail envoyé par le nouveau Comité du Parti de la Municipalité de Pékin, les larges masses des étudiants, enseignants et membres du personnel administratif de l’Université règlent les comptes avec Lou Ping et consorts et les combattent résolument pour leurs actes criminels, antiparti et antisocialistes.

    Ces cliques contre-révolutionnaires, antiparti et antisocialistes, paraissaient fort terribles. Elles effectuaient un tel contrôle et un tel verrouillage de leurs positions qu’il semblait que même l’eau ne pouvait s’y infiltrer et qu’une aiguille même n’aurait pu y pénétrer.

    Mais lorsque le président Mao et le Comité central du Parti lancèrent le grand appel pour la grande révolution culturelle prolétarienne et que les masses populaires se dressèrent, le visage contre-révolutionnaire de ces cliques fut du coup démasqué.Ainsi que tous les réactionnaires, ils ne sont que des tigres en papier. Une excellente situation règne dans notre pays.

    Le peuple tout entier ressent une affection infinie pour le président Mao et le Comité central du Parti ; la pensée de Mao Zedong pénètre profondément dans le cœur des hommes ; la conscience politique des larges masses est plus élevée que jamais ; la cause de la révolution et de l’édification socialistes a d’énormes réalisations à son actif.

    Quiconque s’oppose au président Mao, quiconque s’oppose à la pensée de Mao Zedong, quiconque s’oppose au Comité central du Parti, quiconque s’oppose à la dictature du prolétariat, quiconque s’oppose au système socialiste sera stigmatisé par le Parti tout entier et condamné par le pays tout entier, et cela quelle que soit la hauteur de son poste et quelle qu’ait été la durée de ses services. Seules la déchéance totale et l’infamie l’attendent.

    Nous sommes fermement convaincus que la ligne erronée de l’ancien Comité du Parti de la Municipalité de Pékin et l’influence de cette ligne seront complètement et définitivement éliminées sous la direction du Comité du Parti de la Municipalité de Pékin, nouvellement organisé.

    Il est certain que la grande révolution culturelle prolétarienne de Pékin remportera de grandes victoires et que les diverses activités de la Municipalité seront menées à bien.

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  • Une Grande Révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond

    Éditorial du Renmin Ribao
    Le Quotidien du peuple
    2 juin 1966

    La Chine se trouve aujourd’hui, après la prise du pouvoir par le prolétariat, dans une ère nouvelle de grandes transformations, dans une situation nouvelle, où la révolution socialiste gagne en profondeur, et au milieu du flot impétueux de la grande révolution culturelle socialiste qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond.

    La révolution et le mouvement d’éducation socialistes qui gagnent pas à pas en profondeur, amènent inévitablement la question de la révolution culturelle prolétarienne au premier plan.

    Et, inévitablement, votre attitude vis-à-vis de celle-ci révélera si vous êtes authentiquement avec la révolution socialiste, si vous faites semblant de l’être ou si vous êtes contre elle. La question touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond,c’est-à-dire jusqu’à sa conception du monde, et c’est donc la question de savoir si c’est la conception prolétarienne du monde ou la conception bourgeoise qui domine en lui. C’est une lutte entre deux conceptions antagonistes du monde.

    Celles-ci, la conception du monde du prolétariat et celle de la bourgeoisie, sont, telles deux armées se faisant face dans la bataille, engagées dans une lutte qui doit se terminer immanquablement par la victoire de l’une sur l’autre. Tu m’écrases ou je t’écrase.

    Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest, ou l’inverse. Il n’est pas d’autre issue.

    Le Parti et le président Mao Zedong nous ont appris à nous armer avec la conception prolétarienne du monde, à transformer le monde subjectif en même temps que le monde objectif.

    Mais les représentants de la bourgeoisie et les « savants et autorités » bourgeois s’acharnent à nous attirer dans le bourbier de la conception bourgeoise du monde et à miner les fondements du socialisme.

    Face à l’ennemi juré, nous devons nous rallier autour du grand étendard de la pensée de Mao Zedong et combattre résolument et impitoyablement ces représentants de la bourgeoisie et ces « savants et autorités » bourgeois qui sont antiparti et antisocialistes.

    C’est seulement en les combattant résolument et en abattant radicalement les vents funestes bourgeois que nous pourrons nous libérer de l’influence de l’idéologie, des traditions et de la force de l’habitude bourgeoises, passer avec succès le test capital qu’est pour nous la révolution socialiste et avancer à pas de géant dans la large voie de la révolution socialiste.

    Il est faux d’affirmer qu’il n’existe pas de contradictions dans la société socialiste ; cela va à rencontre du marxisme-léninisme et est en désaccord avec la dialectique. Comment pourrait-il ne pas y avoir de contradictions ?

    Il y en aura toujours, dans mille ans, dix mille ans, voire cent millions d’années. La terre serait-elle détruite et le soleil se serait-il éteint qu’il en existerait encore dans l’univers. Chaque chose est en contradiction, lutte et changement. C’est cela le point de vue marxiste-léniniste.

    L’essence même du marxisme est critique et révolutionnaire. Il a pour base la critique, la lutte et la révolution. Et c’est cela seul qui fait progresser continuellement notre cause socialiste. Le président Mao nous a souvent rappelé, par le dicton : « L’arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler », que la lutte des classes est un fait objectif, indépendant de la volonté de l’homme.

    La bourgeoisie tente tous les jours de nous influencer et de nous corrompre. La lutte actuelle a été entièrement provoquée par les représentants de la bourgeoisie. Ils l’ont, par ailleurs, préparée depuis de longues années et n’ont cessé de la mener.

    Le voudrions-nous, que nous ne pourrions l’éviter. La lutte est la vie même. Si vous ne combattez pas, vous serez assailli ; si vous ne frappez pas, vous serez frappé ; si vous ne détruisez pas, vous serez détruit. C’est un combat à mort entre classes. Y perdre la vigilance, c’est se mettre en danger.

    Le président Mao a dit :  «… tout en reconnaissant que dans le cours général du développement historique le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique. »

    L’idéologie bourgeoise demeure très puissante et continue d’exercer une immense influence dans notre pays. La question de savoir qui, du prolétariat ou de la bourgeoisie, l’emportera dans le domaine de l’idéologie n’est pas encore réglée.

    Nous devons vouer toute notre attention à l’idéologie et à la superstructure, nous préoccuper des travaux théoriques, académiques, littéraires et artistiques, etc., afin de consolider les positions idéologiques du prolétariat, de renforcer la dictature du prolétariat et d’affermir la base économique du socialisme.

    Les représentants de la classe bourgeoise renversée continuent de vouer toute leur attention à l’idéologie et à la superstructure, à se préoccuper des travaux théoriques, académiques, littéraires et artistiques, etc.

    Sur le front culturel, ils se sont beaucoup démenés pour que notre théâtre soit dominé par les empereurs et les rois, les généraux et les ministres, les lettrés et les courtisanes, les personnages d’autres temps et d’autres pays, ils ont fait de la propagande antiparti et antisocialiste pour préparer l’opinion publique à un retour au capitalisme.

    Nous ne devons jamais considérer notre lutte contre eux comme une simple  «polémique sur le papier », sans aucun effet sur la situation générale.

    Ce sont précisément un certain nombre d’intellectuels révisionnistes du cercle Petöfi qui ont servi de troupes de choc dans l’affaire hongroise. Tout comme le vent qui annonce la tempête, c’était là le prélude à leur vaine tentative de restauration contre-révolutionnaire.

    L’âpre lutte de classe que nous menons actuellement sur le front idéologique et culturel est donc une lutte qui cherche à briser, sur. Le plan idéologique, tous les complots de restauration du capitalisme, à extirper les racines mêmes de l’idéologie révisionniste, à renforcer la dictature du prolétariat et à défendre la pensée de Mao Zedong. Cette lutte doit se terminer par notre victoire ; elle doit être victorieuse et elle le sera.

    Nous devons accorder la plus grande importance au rôle que joue l’idéologie, au rôle de l’idéologie prolétarienne et socialiste, au rôle du marxisme-léninisme, au rôle de la pensée de Mao Zedong.

    Ne pas accorder d’importance au rôle que joue l’idéologie serait pour nous, communistes, faire preuve d’un matérialisme vulgaire, mécaniste.

    Nous devons soulever l’enthousiasme du peuple par la grande pensée de Mao Zedong et notre grande et juste cause, afin qu’il élargisse son horizon, regarde vers l’avenir et aille fermement de l’avant !

    Le peuple chinois est décidé à se débarrasser de l’influence que les traditions des classes exploiteuses et la force de l’habitude exercent sur lui depuis des millénaires, et à se débarrasser de l’influence de l’impérialisme.

    Lorsqu’il en sera débarrassé, il s’affirmera comme une force puissante et jouera un rôle considérable.

    Nous devons élever notre conscience communiste et développer consciemment l’idéologie communiste. Nous devons être des révolutionnaires conséquents et non les hésitants.

    Nous devons lever haut, à jamais, le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, balayer tous les génies malfaisants et poursuivre jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

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  • Un document-programme de la grande révolution culturelle prolétarienne

    Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge)
    n ° 10, 1966

    En ce moment crucial pour le développement de la grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays, le Comité central du Parti communiste chinois vient de publier la « Décision concernant la grande révolution culturelle prolétarienne ».

    Ce document a été établi sous la direction personnelle du camarade Mao Zedong et en dressant d’une façon scientifique le bilan de l’expérience du mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne au cours des derniers mois. Il constitue son programme et la conduira vers un nouveau sommet.

    La décision a correctement analysé la nature, la situation et les tâches de la grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays et le Parti y expose les principes et la politique destinés à la guider.

    Il y est dit :  «La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond.

    Elle représente une nouvelle étape, marquée par une plus grande profondeur et une plus grande ampleur, du développement de la révolution socialiste de notre pays. »

    Il y a 10 ans, lorsque la transformation socialiste de la propriété des moyens de production fut pour l’essentiel achevée en Chine, le camarade Mao Zedong indiquait déjà avec clairvoyance :

    «La lutte de classes n’est pas encore arrivée à son terme. La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.

    Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie selon la sienne. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

    La grande révolution culturelle prolétarienne vise justement à trancher cette question avancée par le camarade Mao Zedong ; elle doit, sous la direction de notre Parti, mobiliser entièrement les masses et régler graduellement la question de savoir qui vaincra dans le domaine idéologique.

    La grande révolution culturelle est une lutte de la conception prolétarienne du monde contre la conception bourgeoise du monde, une lutte du prolétariat contre la bourgeoisie pour ladirection dans le domaine idéologique.

    Toutes les luttes de classes sont des luttes politiques. L’actuelle grande révolution culturelle est, en dernière analyse, une lutte à mort entre le système socialiste et le système capitaliste, une lutte où une partie vise à consolider la dictature du prolétariat et l’autre, à transformer celle-ci en dictature de la bourgeoisie. C’est une lutte clé classes extrêmement acharnée, extrêmement aiguë, extrêmement profonde.

    C’est une lutte menée par le prolétariat pour empêcher la restauration du capitalisme, une lutte pour empêcher l’impérialisme et le révisionnisme moderne de mener à bien leurs complots de subversion et de réaliser dévolution pacifique » dans notre pays. C’est une lutte qui concerne l’avenir de notre grande patrie.

    Les tâches de la grande révolution culturelle prolétarienne en cours sont, ainsi que le souligne la décision, d’abord de mettre hors d’état de nuire ceux qui détiennent des postes de direction et qui s’engagent dans la voie capitaliste ; ensuite, de stigmatiser les «sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ainsi que l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses ; enfin, de réformer l’éducation, la littérature et les arts ainsi que toutes les autres branches de la superstructure ne correspondant pas à la base économique socialiste.

    En ce moment, la grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays est caractérisée par une excellente situation qui traduit une prospérité florissante dans les domaines politique,économique et autres de notre pays.

    Sans précédent dans l’histoire, cette grande révolution culturelle que dirige le Parti communiste chinois voit de nouveaux changements intervenir dans les rapports entre les différentes classes et forces politiques. Là où le mouvement de masse a réellement pris son essor, il est vigoureux et irrésistible.

    Les larges masses d’ouvriers, de paysans, de soldats, d’intellectuels et de cadres révolutionnaires se sont lancées dans le torrent de la révolution et les bastions de la réaction bourgeoise ont été démantelés l’un après l’autre.

    C’est là la tendance principale de la grande révolution culturelle. Mais il faut noter que la résistance au mouvement demeure encore passablement forte et opiniâtre.

    Maints endroits, maints organismes de travail ne présentent encore qu’une animation apparente ou sont plongés dans une relative apathie, et le voile de la lutte de classes n’a pas encore été complètement déchiré voire pas déchiré du tout. En certains endroits, dans certains organismes de travail, il y a eu des vicissitudes, des flux et des reflux.

    Leurs responsables ou ceux des groupes de travail qui y ont été envoyés en mission ont commis des erreurs quant à l’orientation et à la ligne adoptées. Ils ont organisé des contre-attaques contre les masses qui les critiquaient sur les journaux en gros caractères.

    Ils ont même avancé des slogans selon lesquels s’opposer à un responsable d’un organisme ou d’un groupe de travail, c’est

    s’opposer au Comité central du Parti, c’est s’opposer au Parti et au socialisme, c’est faire la contre-révolution.

    Ils ont pointé le fer de lance de la lutte contre des militants authentiquement révolutionnaires, traqué la gauche révolutionnaire et réprimé le mouvement révolutionnaire de masse.

    Naturellement, la grande révolution culturelle prolétarienne demeure malgré tout la tendance générale et elle est irrésistible. Une fois les masses pleinement mobilisées, une telle résistance s’effrite vite. Après des vicissitudes, des flux et des reflux, le mouvement avancera de façon encore plus saine et encore plus vigoureuse.

    La tâche de notre Parti, c’est de guider avec intrépidité cette grande révolution et d’y exceller. Le facteur capital et d’importance décisive dans l’exercice de sa direction, c’est d’accorder la primauté à l’audace et de mobiliser sans réserve les masses.

    Le critère fondamental pour savoir si quelqu’un peut ou non diriger cette grande révolution culturelle prolétarienne — et il en est de même quant à son attitude à l’égard des autres mouvements révolutionnaires — est celui-ci : a-t-il ou non l’audace de mobiliser sans réserve les masses ?

    Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, respecter leur esprit d’initiative, voilà l’essence de la décision. Rejetez la crainte. N’ayez pas peur d’exprimer largement et librement les vues et les opinions. Ne redoutez pas les journaux en gros caractères et les grands débats. N’appréhendez pas le désordre.

    Car toutes ces craintes se ramènent à une seule, la peur des masses. Qui ne rejette pas la crainte ne peut diriger ce mouvement révolutionnaire, et deviendra même un obstacle pour le mouvement de masse. Que les masses fassent leur propre éducation, qu’elles administrent leurs propres affaires et se dressent dans ce grand mouvement révolutionnaire pour faire elles-mêmes la révolution.

    Qu’au cours de la lutte révolutionnaire, les masses apprennent à distinguer le vrai du faux, l’action correcte de l’action incorrecte. On ne peut établir un ordre révolutionnaire en posant d’avance un ensemble de restrictions. Nous devons l’instaurer en nous appuyant sur les masses, en accord avec leur propre expérience dans la lutte.

    Le président Mao nous a toujours enseigné ceci :

    «Les masses sont les véritables héros, alors que nous sommes souvent d’une naïveté ridicule. Faute de comprendre cela, il nous sera impossible d’acquérir les connaissances même les plus élémentaires. »

    Ce n’est qu’en étant d’abord élèves des masses que nous pourrons devenir leurs professeurs. Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, certains camarades l’ont oublié. Infatués comme ils sont, ils s’estiment toujours très savants et ne croient pas en la science des masses.

    En fait, seules les larges masses sont savantes réellement. Elles peuvent beaucoup nous apprendre. Nous devons les écouter, étudier et comprendre leurs expériences, leurs désirs, leurs critiques, réunir tout cela, vérifier l’ensemble de leurs besoins et tout leur retourner sous la forme d’une politique. Un dirigeant qui ne va pas s’instruire à l’école des masses ne saura jamais rien.

    Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, nombre de faits nouveaux sont apparus, tels les groupes et les comités de la révolution culturelle, etc., lesquels n’ont pas été purement et simplement imaginés puis imposés aux masses par qui que ce soit, mais ont été créés spontanément par elles-mêmes au cours de la révolution culturelle.

    Le président Mao et le Comité central du Parti ont résumé les expériences des masses et, dans cette décision, les ont consacrées comme quelque chose de neuf et d’une grande importance historique.

    Au début, l’apparition de ces faits nouveaux n’a suscité qu’une attention minime des gens, et Us furent même étouffés et attaqués.

    L’attitude qu’on prend à leur égard révèle l’attitude qu’on prend à l’égard des masses, à l’égard de la révolution et du mouvement révolutionnaire de masse.

    A ce sujet, voici ce que le président Mao a souligné de façon pénétrante :  «Les masses nourrissent un enthousiasme débordant pour le socialisme. Ceux qui, en période révolutionnaire, ne savent qu’emprunter la voie routinière sont absolument incapables de discerner cet enthousiasme.

    Ce sont des aveugles ; ils voient tout en noir. Parfois, ils vont jusqu’à renverser les faits et à faire passer le blanc pour le noir. N’avons-nous pas suffisamment vu de ces gens-là ?

    Ceux qui ne savent que suivre les chemins battus sous-estiment toujours l’enthousiasme du peuple.

    Quand une chose nouvelle apparaît, ils ne l’approuvent jamais, d’emblée ils s’y opposent. Puis, ils reconnaissent leur tort et font quelque autocritique.

    Mais par la suite, en présence d’une autre chose nouvelle, ils se comportent de la même manière en reprenant ces deux attitudes. C’est de cette façon qu’ils réagissent devant toute chose nouvelle.

    Ces gens-là sont toujours dans un état de passivité. Ils n’avancent jamais dans les moments décisifs. Ils ont toujours besoin qu’on leur donne un grand coup dans le dos pour qu’ils fassent un pas en avant. »

    Le danger est grand de ces camarades qui se complaisent à se tenir sur de dominatrices hauteurs et à se couper des masses. Du point de vue du niveau politique et idéologique, ils traînent loin derrière les simples militants jusqu’ici inconnus et les jeunes qui osent frayer la voie.

    Néanmoins, ils se considèrent comme de nobles personnages dépassant leurs  «subordonnés » de la tête et des épaules.

    Ils gardent l’habitude de tout monopoliser, de donner des ordres et de réduire les masses à l’inaction ; du détachement à l’égard des masses, de la crainte des masses, ces gens-là passent souvent à l’opposition aux masses et à la répression contre elles. Ils tremblent souvent devant la tempête révolutionnaire, ne sachant que faire, et à peine revenus de leur frayeur, ils s’efforceront en toute hâte de refouler le mouvement révolutionnaire.

    Se tenant sur la position réactionnaire de la bourgeoisie, ils briment les révolutionnaires, ils mettent sous l’éteignoir les opinions opposées aux leurs et exercent ainsi une dictature bourgeoise.

    L’expérience a montré que l’œuvre de la révolution culturelle dans les différents organismes de travail doit être menée par les masses mêmes qui y ont leur activité et ne doit pas être accaparée par les organismes supérieurs.

    D’une manière générale, les organismes supérieurs ne doivent pas envoyer des groupes de travail de la révolution culturelle. Les cadres appointés par les organisations supérieures pour rester en contact avec les différents organismes ne doivent pas jouer les  «envoyés impériaux », et  «à peine descendus de leur char », se répandre en imprécations ou en bavardages et retirer des idées toutes faites des quelques opinions unilatérales qu’ils entendent.

    Ils doivent se lier aux masses sincèrement et ardemment, s’identifier à elles, pour davantage voir, davantage demander, davantage écouter et davantage réfléchir.

    Comment assurer la direction du Parti dans ce mouvement de masse d’une ampleur sans précédent qu’est la grande révolution culturelle ?

    Les organisations du Parti à tous les échelons doivent tenir la pensée de Mao Zedong pour leur guide dans l’action, appliquer consciencieusement la ligne, les principes et la politique corrects formulés par le Comité central du Parti dirigé par le président Mao et opposer une résistance résolue à l’exercice d’une direction erronée qui porterait préjudice à la révolution.

    Pour cela, il est nécessaire de partager le lot des larges masses populaires, de les suivre dans toutes les épreuves, de venir des masses et de retourner à elles.

    Certains camarades mettent en opposition la direction du Parti et la mobilisation totale des masses. C’est tout à fait erroné.

    Si on veut correctement mobiliser sans réserve les masses, il faut que la politique soit remise entre leurs mains. La publication de cette décision leur apporte directement les différents principes politiques du Parti concernant la grande révolution culturelle prolétarienne. Ce qui favorisera d’autant la mobilisation sans réserve des masses.

    Dans le déroulement .du mouvement, il faut laisser les masses démasquer complètement les droitiers bourgeois qui n’ont pas encore été dévoilés ou complètement dévoilés, les stigmatiser à fond et les isoler au maximum. Il est donc impératif que ceux qui, étant dans les rangs du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent sur la voie du capitalisme, soient identifiés d’abord, et qu’on fasse tout pour y parvenir sans erreurs, pour les démasquer ensuite complètement.

    Les masses comprennent parfaitement la nécessité d’un vigoureux effort pour gagner les éléments centristes encore instables et qui ne voient pas très clair dans les questions capitales de principe.

    Bien sûr, une fois les masses mobilisées, il se peut — et c’est tout à fait logique —que celles-ci désignent certains de ces éléments par leurs noms dans les journaux en gros caractères placés dans leurs organismes de travail.

    Du moment que ces journaux en gros caractères ne sont pas publiés dans la presse et que ces éléments centristes sont autorisés à en composer à leur tour pour se défendre, il n’y a là rien de mauvais pour eux ; cette pratique les incitera à progresser.

    Nous avons la conviction qu’au cours du mouvement, certains éléments centristes changeront et rejoindront les rangs de la gauche.

    S’appuyer sur la gauche s’accorde parfaitement avec la mobilisation des masses sur une grande échelle. Ce n’est que si l’on sait bien découvrir la gauche, développer et grossir ses rangs et s’appuyer fermement sur elle que les droitiers les plus réactionnaires seront isolés complètement, les éléments centristes conquis, la majorité soudée, et l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses réalisée à la fin du mouvement.

    Au cours de la lutte, il faut élever sans relâche le niveau idéologique et politique de la gauche et l’aider à étudier et à appliquer de façon créatrice les œuvres du président Mao. Seul un contingent révolutionnaire de prolétaires, c’est-à-dire un contingent résolument de gauche, armé de la pensée de Mao Zedong, extrêmement révolutionnarisé et militant à l’extrême, peut remporter la victoire dans la grande révolution culturelle.

    Vive la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne sous le drapeau toujours triomphant de la pensée de Mao Zedong !

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  • Savoir manier l’arme idéologique au service de la grande révolution culturelle

    Éditorial du Renmin Ribao du 11 août 1966

    La Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne a permis aux masses populaires de notre pays d’entendre la voix de notre grand dirigeant, le camarade Mao Zedong.

    Cette Décision a dressé le bilan des nouvelles expériences accumulées par les larges masses en Chine au cours de la révolution culturelle prolétarienne. Elle reflète leur esprit d’initiative révolutionnaire.

    Le camarade Mao Zedong dit : II faut faire connaître notre politique non seulement aux dirigeants et aux cadres, mais aussi aux larges masses.

    Une fois qu’elles auront connu la vérité et qu’elles se seront fixé un but commun, elles travailleront d’un seul cœur. Quand les masses agissent d’un seul cœur, tout devient facile.

    Les larges masses d’ouvriers, de paysans et de soldats, tous les membres du Parti communiste, tout le personnel révolutionnaire, les intellectuels révolutionnaires, les enseignants et les étudiants révolutionnaires doivent, tous, étudier consciencieusement la Décision du Comité central du Parti.

    Ils doivent se familiariser avec elle, la connaître à fond et l’appliquer.

    A la lumière des principes et de la politique énoncés dans la Décision, ils doivent faire une étude comparative de la situation de la révolution culturelle dans leurs propres unités au cours de la période précédente, continuer à faire ce qui est juste, corriger résolument ce qui est faux et entreprendre ce qu’il reste à faire.

    Il y a deux sortes de principes, de politique et de méthodes de travail opposés : la première sorte, c’est de faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, et les mettre en branle hardiment, dans la conviction qu’elles sont capables de se libérer et de s’éduquer au cours de ce mouvement, et de soutenir avec enthousiasme leur esprit et leurs actes révolutionnaires.

    L’autre, c’est de se tenir du côté opposé aux masses et réprimer leurs mouvements au moment crucial de la révolution. La première, c’est de mettre en pratique la ligne révolutionnaire du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong, tandis que la seconde, c’est de mettre à exécution la ligne erronée opposée au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

    Il faut fermement repousser cette ligne erronée, la critiquer et lutter contre elle. De cette façon, il sera possible d’appliquer pleinement la juste ligne et de conduire la grande révolution culturelle à la victoire.

    La révolution culturelle prolétarienne est une grande révolution, sans analogue dans l’histoire.

    Une telle révolution se heurte inévitablement à des résistances de toutes sortes. Comme il l’est dit dans la Décision : « A présent, cette résistance est encore assez forte et opiniâtre. »

    Pour appliquer à fond cette Décision du Comité central du Parti, il est indispensable de lutter contre la ligne erronée au sein du Parti, contre tous les opportunismes et contre les vieilles forces de l’habitude de la société.

    Marx et Engels ont écrit dans le Manifeste du Parti communiste : « La révolution communiste est la rupture la plus radicale avec le régime traditionnel de propriété ; rien d’étonnant si, dans le cours de son développement, elle rompt de la façon la plus radicale avec les idées traditionnelles. »

    La grande révolution culturelle prolétarienne, qui se déroule actuellement, a pour but d’éliminer l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses, d’anéantir les vieilles idées, l’ancienne culture, les vieilles coutumes et les vieilles mœurs qui préparent le terrain pour la restauration du capitalisme, de permettre aux masses, aussi larges que possible, d’assimiler la pensée de Mao Zedong et d’enfanter de nouvelles idées, la nouvelle culture, de nouvelles coutumes et mœurs du socialisme.

    En acquérant la maîtrise de cette puissante arme idéologique qu’est la Décision du Comité central du Parti, les 700 millions de Chinois sont assurés de s’unir davantage, de braver tous les obstacles et, avec la force d’une avalanche, de renverser ceux qui, dans le Parti, occupent des postes de direction et s’engagent dans la voie capitaliste, et de balayer tous les génies malfaisants.

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  • Révolutionnaire prolétariens ou « monarchistes » bourgeois ?

    Éditorial du Renmin Ribao
    Le Quotidien du peuple
    5 juin 1966

    Au grand appel lancé par le président Mao Zedong et le Comité central du Parti, l’Université de Pékin a vu se lever la lame de fond de la grande révolution culturelle prolétarienne. Les révolutionnaires prolétariens, qui y avaient été brimés, se sont dressés.

    Ils ont renversé la domination des « monarchistes » bourgeois dont Lou Ping était le chef de file.

    Le combat se poursuit victorieusement, pour briser le complot de restauration capitaliste, et les « monarchistes » bourgeois sont assaillis par les larges masses.

    L’Université de Pékin est un des bastions les plus importants de l’enseignement en Chine et elle a une longue histoire. 1Certains principaux responsables de l’ancien Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin, qui étaient contre le Parti et le socialisme et qui appliquaient une ligne révisionniste, l’ont toujours tenue pour une base permettant de disputer la jeune génération au prolétariat.

    Lou Ping et sa poignée de « monarchistes » appliquaient opiniâtrement la ligne révisionniste de l’ancien Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin et pratiquaient la dictature bourgeoise à l’Université.

    Sous la domination de Lou Ping et autres, certains organismes étaient placés nominalement sous le signe de la dictature du prolétariat, mais en fait s’opposaient par des actes criminels à la dictature du prolétariat.

    Ils appliquaient la ligne bourgeoise et révisionniste dans le domaine de l’enseignement, s’efforçant d’amener la jeunesse étudiante dans la voie révisionniste et d’en faire la relève de la bourgeoisie.

    Lou Ping et sa poignée de « monarchistes » portaient aux nues les « autorités académiques » bourgeoises, afin qu’elles diffusent en grand leur venin parmi la jeunesse estudiantine et propagent systématiquement les idées bourgeoises et révisionnistes. Ils écartaient les enseignants révolutionnaires et les frappaient impitoyablement.

    Lou Ping et sa poignée de « monarchistes » entouraient, autant que faire se pouvait, de soins attentifs, de conditions favorables et de facilités spéciales les étudiants qui adhéraient à leur politique d’enseignement révisionniste, dans le dessein d’en faire de jeunes plants révisionnistes et de les répartir dans toutes les régions du pays.

    Lou Ping et sa poignée de  «monarchistes » vouaient par contre une haine profonde aux étudiants issus de familles ouvrières et paysannes et à ceux qui boycottaient leur politique d’enseignement révisionniste.

    Ils avaient mis de nombreuses méthodes au point, et depuis la sélection des étudiants jusqu’à l’enseignement, depuis les examens semestriels jusqu’à l’attribution de postes aux diplômés, ils s’évertuaient par tous les moyens à imposer des limitations aux bons étudiants, à les écarter, à leur susciter des difficultés, à leur appliquer des règles discriminatoires, voire à user contre eux des méthodes de combat les plus brutales.

    Lou Ping et sa poignée de  «monarchistes » ont tout fait pour contrecarrer et saper le mouvement d’éducation socialiste. Les professeurs et les étudiants révolutionnaires de l’Université de Pékin ont, au cours de ce mouvement, dénoncé d’innombrables propos et activités antiparti et antisocialistes, quantité de matériaux de Lou Ping et des autres « monarchistes » témoignant de leur application d’une politique révisionniste dans l’enseignement, mais ceux-ci n’en opposèrent pas moins une résistance opiniâtre.

    Dirigés directement par l’ex-Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin, ils revinrent furieusement à la charge, contre-attaquèrent et usèrent de représailles.

    Ils imputèrent toutes sortes de crimes aux révolutionnaires, leur imposèrent diverses étiquettes, les encerclèrent, leur livrèrent combat sur combat et poursuivirent sept mois durant cette lutte impitoyable contre des militants.

    Ce sont là des agissements contre-révolutionnaires d’une extrême gravité qui ont eu lieu en 1965.

    Lou Ping et sa poignée de  «monarchistes » ont toujours attaqué ceux qui refusaient de se soumettre à leurs ordres. Ils les ont attaqués sous le prétexte qu’ils violaient la discipline intérieure et agissaient contre la direction.

    Ils ont un esprit de parti fort prononcé, mais c’est l’esprit du parti « monarchiste » bourgeois, l’esprit du parti de la contre-révolution révisionniste.

    Ils ont une discipline intérieure et une direction, mais c’est la discipline du parti  «monarchiste » bourgeois, la direction contre-révolutionnaire révisionniste.

    Nous disons à ces messieurs : ceux qui s’opposent à votre esprit de parti ont un esprit de parti prolétarien, ceux qui enfreignent votre discipline intérieure observent consciemment la discipline de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, et ceux qui s’opposent à votre direction sont ceux qui appuient et défendent consciemment la direction du Comité central du Parti avec le président Mao Zedong à sa tête.

    Ils sont de bons camarades, des révolutionnaires prolétariens, l’avant-garde de la révolution prolétarienne dans l’Université de Pékin.

    Ce que veut le Comité central du Parti, avec le président Mao Zedong à sa tête, c’est soutenir les révolutionnaires prolétariens, renverser votre direction et abattre les « monarchistes » que vous êtes.

    La lutte qui se livre à l’Université de Pékin est une lutte entre les révolutionnaires prolétariens et les « monarchistes » bourgeois, entre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et le révisionnisme, entre la ligne prolétarienne et la ligne bourgeoise en matière d’éducation, entre la révolution et la contre-révolution, une lutte de classe d’une âpreté extrême.

    La lutte entre la bourgeoisie et le prolétariat pour gagner à soi la jeune génération est une composante majeure de la lutte des classes en société socialiste.

    C’est cette lutte entre les deux lignes, entre les deux voies dans le domaine de l’éducation qui tranchera, en fin de compte, la question de savoir si nos jeunes seront formés pour prendre la relève du prolétariat ou la relève de la bourgeoisie. C’est donc une question d’importance capitale, dont dépendent l’avenir et la physionomie de notre Parti et de notre pays.

    C’est sur la jeune génération que les impérialistes fondent leur chimérique espoir d’une « évolution pacifique » de la Chine nouvelle socialiste.

    Ils rêvent de la voir abandonner la voie du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, pour s’engager dans la voie du révisionnisme.

    En s’obstinant à suivre en matière d’éducation la ligne révisionniste de l’ancien Comité du Parti pour la Municipalité de Pékin, Lou Ping et consorts vont justement au-devant des besoins de l’impérialisme.

    La pensée de Mao Zedong s’enracine de plus en plus dans Pesprit de notre peuple.

    Toute tentative pour s’interposer entre la pensée de Mao Zedong et les masses est vouée à l’échec. Même dans cette citadelle obstinément tenue depuis des années par Lou Ping et consorts, l’écrasante majorité des étudiants, du personnel administratif et du corps enseignant est acquise au président Mao Zedong et à sa pensée, à notre Parti et à son Comité central. Portant haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong, de nombreux étudiants, enseignants et membres du personnel administratif n’ont cessé de mener une lutte résolue contre Lou Ping et consorts.

    La lutte qui se livre à l’Université de Pékin est une lutte caractéristique entre la restauration bourgeoise et la contre-restauration prolétarienne. Il appartient à tous les camarades révolutionnaires d’en tirer une expérience et un enseignement qui leur seront extrêmement précieux.

    Aux travailleurs de l’enseignement, à la jeunesse étudiante et à tous les travailleurs du domaine culturel ainsi qu’à tout un chacun, la grande révolution culturelle prolétarienne en cours pose un problème capital : de quel côté se tenir dans le combat à mort entre les deux classes, le prolétariat et la bourgeoisie, entre les deux voies, le socialisme et le capitalisme ; autrement dit, être révolutionnaire prolétarien ou « monarchiste » bourgeois ?

    Ce choix s’impose à chacun de nous.

    Nous sommes persuadés que, se tenant du côté des révolutionnaires prolétariens, l’écrasante majorité, soit plus de 95 pour cent de notre population, répudiera les  «monarchistes » bourgeois et qu’unie étroitement autour du président Mao Zedong et du Comité central du Parti, elle mènera jusqu’au bout la révolution socialiste et la grande révolution culturelle prolétarienne !

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  • Réfutons Simonov

    1966

    Aujourd’hui, au moment où la grande révolution culturelle prolétarienne bat son plein et au moment où nous attaquons énergiquement la ligne réactionnaire bourgeoise, nous rendons hommage au grand combattant communiste Lou Sin. Cette commémoration a un profonde signification pour nous, car elle nous encourage à mener jusqu’à la victoire finale la grande révolution culturelle prolétarienne.

    La vie de Lou Sin fut une vie de lutte, une vie révolutionnaire. Il se consacra entièrement à la cause révolutionnaire du peuple chinois. Notre grand dirigeant, le président Mao, a donné une très haute appréciation de Lou Sin.

    En commémorant Lou Sin, nous devons, nous, les gardes rouges, prendre exemple sur son esprit révolutionnaire, nous devons comme lui nous rebeller contre l’impérialisme, contre la bourgeoisie, contre le révisionnisme.

    Nous devons imiter son attitude : Le sourcil hautain, je défie froidement les milliers qui pointent le doigt sur moi,

    La tête baissée, je me fais volontiers le buffle de l’enfant. Tandis que nous commémorons Lou Sin, les révisionnistes modernes, ayant pour centre la direction du P.C.U.S., profitent de l’occasion pour le calomnier sur tous les tons et attaquer perfidement la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Il y a en Union soviétique un individu nommé Simonov. C’est un traître notoire, un célèbre renégat de la révolution soviétique.

    A la mort de Staline, il écrivait : « ….aucun mot ne peut exprimer ma douleur, camarade Staline… »

    Mais l’encre était à peine sèche que, sur les talons de Khrouchtchev, il se joignait aux calomnies, aux injures, aux attaques contre Staline, salissait la dictature du prolétariat en Union soviétique en écrivant à la chaîne des œuvres révisionnistes longues et putrides qui insultaient Staline et le peuple soviétique. Simonov se plaça ainsi à l’avant-garde de la campagne contre Staline.

    C’est cet individu, ce représentant des « Princes du régime », ce parvenu de la bourgeoisie soviétique qui, sous prétexte de commémorer Lou Sin, a écrit le 18 octobre 1966 un article dans la Literatournaïa Gazeta, article qui ne fait que calomnier Lou Sin, ce ferme combattant communiste, et attaquer la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Nous ne tolérerons jamais qu’un traître comme Simonov souille le nom lumineux de Lou Sin.

    Dans son article, Simonov-le-parvenu clame que « tout ce qui arrive actuellement en Chine et qui est désigné par révolution culturelle est un phénomène transitoire et tout à fait étranger au peuple. »

    Le président Mao nous a enseigné :

    « …L’absence d’attaques de l’ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie nécessairement que nous faisons cause commune avec l’ennemi. Si nous sommes attaqués par l’ennemi, c’est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligue de démarcation bien nette entre l’ennemi et nous.

    Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c’est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l’ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succès remarquables dans notre travail. »

    Simonov-le-parvenu et sa bande prétendent que notre révolution culturelle est un «phénomène étranger au peuple ». Bien sûr, notre grande révolution culturelle prolétarienne paraît un « phénomène étranger au peuple » à des gens tels que vous, valets de l’impérialisme, fils dévoués des révisionnistes. C’est contre vous que nous nous rebellons. Comment pourriez-vous apprécier ce que nous faisons ? Le torrent de la grand révolution culturelle prolétarienne vous emporte et vous anéantit, vous qui n’êtes rien d’autre que des immondices puants.

    Bien sûr, vous n’êtes que peur et haine lorsque vous l’entendez gronder.

    Oseriez-vous comme nous mobiliser le peuple du pays tout entier pour coller des dazibao, organiser de larges et francs exposés d’opinion et de vastes échanges d’expériences révolutionnaires ? Oseriez-vous créer une Garde rouge ?

    Non. Vous auriez trop peur. Car si vous osiez agir comme nous, vous ne resteriez pas un seul jour en place.

    Tout ce que vous savez faire, c’est placer le peuple sous votre férule et le saigner à blanc.

    Etre attaqué par l’ennemi n’est pas une mauvaise chose mais une bonne chose. Si des gens comme Simonov-le-parvenu et sa bande nous louaient, cela ne signifierait-il pas que nous faisons cause commune avec eux ?

    Vous, les parvenus, vous êtes aussi sots que des ânes : Espérer que notre «évolution sera « transitoire »!

    Renoncez à cette idée, cela vaut mieux !

    Nous, les gardes rouges révolutionnaires, sommes justement décidés à mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Nous sommes justement décidés à nous révolter contre tout ce qui ne correspond pas à la pensée de Mao Zedong, à extirper radicalement les racines vénéneuses de l’impérialisme et du révisionnisme.

    Nous sommes détermines à lutter jusqu’à la fin, jusqu’à ce que les êtres néfastes du monde entier soient définitivement balayés et nous ne nous arrêterons pas avant la victoire totale ! Simonov-le-parvenu crie avec extravagance que nous entonnons un « chœur dissonant et mensonger de hurlements antisoviétiques. »

    Or, en réalité, qui sont les vrais soviétiques ?

    Quels sont ceux qui utilisent une plume ignominieuse pour salir la glorieuse histoire du peuple soviétique ?

    Personne d’autre que des révisionnistes comme Simonov et ses semblables.

    Ils ont écrit des romans, fait des films, monté des pièces et composé des poèmes qui ne sont qu’insultes contre Staline, contre l’Armée rouge soviétique et contre le peuple soviétique, qui présentent la société socialiste soviétique sous la direction de Staline comme un vaste chaos.

    Est-ce que cela n’est pas une vaste campagne antisoviétique ? Est-ce que cela n’est pas la plus vile des campagne antisoviétiques ? A l’heure actuelle, il y a en effet un « chœur dissonant et mensonger de hurlements » : c’est celui des parvenus soviétiques qui aboient contre la Chine.

    Vous marchez sur les talons de l’impérialisme américain, vous hurlez jusqu’à vous égosiller, vous mordez tout ce qui vous tombe sous la dent, comme des chiens enragés.

    Si l’impérialisme américain dit « est », vous n’osez pas dire « ouest »; si l’impérialisme américain dit « le soleil est noir », vous n’osez pas dire « le soleil est rouge ».

    Vous mentez à tort et à travers, vous répandez des faux bruits dans tous les coins, vous vous enfoncez jusqu’au cou dans les calomnies et les insultes, propageant à cor et à cri votre philosophie de la survivance, bradant la révolution, la vérité et tout ce qui peut servir à vous sauver, vous qui n’êtes que de la vermine.

    Pour toute chose, vous êtes de mèche avec l’impérialisme américain, vous l’aidez en essayant de trahir la révolution du peuple vietnamien.

    Il y a quelque temps, vous avez interdit la manifestation organisée par des révolutionnaires de plusieurs pays qui étudiaient en Union soviétique, et vous avez provoqué de graves et sanglants incidents. Récemment, vous êtes allés encore plus loin en renvoyant nos étudiants.

    Par vos paroles et par vos actes vous avez montré clairement qui dirige le chœur antichinois.

    Le « chœur dissonant et mensonger de hurlements », c’est vous qui le faites, contre la Chine.

    Simonov parle aussi avec extravagance de Lou Sin dont le nom « sonne haut et clair ».

    Le nom de Lou Sin sonne haut et clair parce qu’il était un combattant d’avant-garde sur le front culturel prolétarien, le plus ferme des rebelles révolutionnaires, un homme d’une absolue intégrité, qui prenait position et qui exprimait ses haines et ses affections de la manière la plus ferme et la plus claire. Un renégat abject tel que vous, Simonov, n’a pas le droit de mentionner le nom de Lou Sin !

    Nous, les gardes rouges, nous vous avertissons que votre tentative est vouée à l’échec : vous ne parviendrez pas à calomnier le peuple chinois et à vous faire valoir en profitant de l’occasion. Ecoutez-vous : vous ne faites que braire !

    Les peuples révolutionnaires ne peuvent que vous vomir. A côté de Lou Sin, vous, les traîtres, n’êtes que honte et l’on ne voit même pas votre visage.

    Nous sommes les jeunes soldats rouges du président Mao, nous sommes des rebelles rouges.

    Tenant haut levé la grande bannière rouge de la pensée de Mao Zedong, utilisant la pensée de Mao Zedong comme arme acérée, et avec Lou Sin comme modèle, nous mènerons la révolution culturelle jusqu’au bout !

    Nous devons répandre dans le ciel et sur la terre la pensée de Mao Zedong et nous devons donner à tous les peuples cette arme invincible.

    Nous voulons planter partout dans le monde la grande bannière rouge de la pensée de Mao Zedong ! Nous voulons faire la révolution jusqu’au bout ! Nous voulons donner notre jeunesse et notre sang pour la révolution prolétarienne mondiale !

    Nous jurons de poursuivre jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

    Nous serons éternellement loyaux envers le président Mao ! Nous serons éternellement loyaux envers la pensée de Mao Zedong !

    Vivre le grand Parti communiste chinois !

    Vive notre grand dirigeant, le président Mao, qu’il vive longtemps, très longtemps !

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  • Partir des masses pour retourner aux masses

    Éditorial du Renmin Ribao du 21 juillet 1966

    Le camarade Mao Zedong a dit : « Dans toute activité de notre Parti, une direction juste doit se fonder sur le principe suivant : partir des masses pour retourner aux masses. »

    Cela vaut aussi pour les tâches de la révolution culturelle prolétarienne.

    Si une unité accomplit ses tâches avec succès dans le cadre de ce mouvement, c’est que les responsables savent suivre les enseignements du camarade Mao Zedong, prennent la tête du mouvement, mobilisent sans réserve les masses, les encouragent sans arrière-pensée à afficher des journaux en gros caractères et à exprimer pleinement et franchement leurs opinions dans de grands débats, et c’est qu’ils conduisent les masses à se lancer dans le combat pour balayer tous les génies malfaisants.

    Ces bons responsables-là montrent qu’ils savent d’abord se mettre à l’école des masses pour ensuite enseigner aux masses. De tels dirigeants se montrent disposés à prêter l’oreille. Aux opinions des masses, à en prendre note, à les méditer et à leur accorder la plus grande attention.

    Ils ont le courage d’attirer le feu des critiques sur eux, sur les défauts et les erreurs qui se révèlent dans leur travail.

    Ils font bon accueil aux journaux en gros caractères affichés par les masses qui dévoilent leurs erreurs et fautes et les critiquent. Ils font ainsi preuve d’un style communiste élevé.

    Par là, ils gagnent la confiance des masses, acquièrent l’initiative dans le travail, le droit à la parole et à la direction ; et c’est ce qui leur permet de guider le mouvement avec succès.

    Mais il y a aussi certains responsables qui agissent tout autrement. Ils ressembleraient plutôt à ce Yékong qui affichait une passion pour les dragons mais en avait une frayeur mortelle. Du bout des lèvres, ils parlent aussi de la ligne de masse, mais à peine les masses se dressent elles que les voilà frappés de terreur.

    Ils ont peur de ceci et de cela ; ils craignent que les flammes de la lutte révolutionnaire des masses les brûlent et que les masses mettent en évidence leurs défauts et leurs erreurs. En fait, si les camarades qui ont commis des erreurs sans gravité osent les considérer franchement ainsi que leurs défauts, s’ils font leur autocritique sincèrement et sérieusement, s’ils acceptent avec un esprit ouvert les critiques formulées par les masses et s’ils montrent par leurs actes qu’ils sont déterminés à corriger leurs erreurs, les masses les comprendront, les excuseront et feront bon accueil à une telle attitude.

    Il y en a aussi une poignée d’autres qui se drapent dans une attitude de seigneurs bureaucrates et se placent au-dessus des masses. Ceux-là refusent catégoriquement de prêter l’oreille aux opinions des masses. Lorsque celles-ci affichent quelques journaux en gros caractères pour les critiquer, ils ne peuvent pas le supporter.

    Ils cherchent même des prétextes pour réprimer le mouvement de masse et usent de représailles contre les masses pour se venger. En agissant ainsi, ils ne peuvent pas diriger la révolution culturelle, ni se maintenir plus longtemps et finiront par être abandonnés par les masses.

    Le camarade Mao Zedong a dit : « Chacun de nos cadres, quel que soit son rang, est un serviteur du peuple. Tout ce que nous faisons est au service du peuple. »

    Il est absolument intolérable que les communistes prennent l’attitude de seigneurs bourgeois envers les masses. La révolution culturelle prolétarienne est précisément dirigée contre les seigneurs bourgeois de ce genre.

    Si un communiste n’apprend pas modestement à l’école des masses, mais adopte envers elles l’attitude d’un bureaucrate, peut-on parler d’esprit communiste ? C’est un style de travail diamétralement opposé à celui du Parti communiste, c’est le style de travail du Kuomintang.

    A Yenan déjà, le camarade Mao Zedong a exprimé la nécessité de faire la distinction entre le style de travail du Parti communiste et celui du Kuomintang.

    Le style de travail de notre parti, le Parti communiste, nous invite à maintenir un contact étroit avec les masses, à nous instruire à leur école, à les servir de tout cœur et à procéder à l’autocritique régulière de nos insuffisances et de nos erreurs de même que nous nous lavons et balayons le sol quotidiennement.

    Quant à celui du Kuomintang, il consiste à se couper des masses, à les tenir sous sa férule, à les maltraiter et à les opprimer.

    Le camarade Mao Zedong a dit que les membres du Parti communiste ne devaient en aucun cas conserver le style de travail du Kuomintang, conserver la poussière du bureaucratisme et celle du style des seigneurs de guerre.

    La majorité écrasante des membres du Parti communiste fait la distinction entre le style de travail du Parti communiste et celui du Kuomintang.

    Cependant quelques uns ne peuvent la faire qu’à certains moments ou à propos de certaines questions. Pour un membre du Parti communiste, être incapable de distinguer entre les deux styles de travail est extrêmement dangereux, c’est se tromper de côté, se placer à l’opposé du mouvement révolutionnaire de masse.

    Il n’y a pas de voie révolutionnaire qui soit droite et unie ; elle comporte toujours des tours et des détours, des hauts et des bas. La grande révolution culturelle prolétarienne — une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond et en même temps une lutte de classes extrêmement aiguë, complexe et profonde — connaîtra inévitablement, au cours de son déroulement, certains défauts ou erreurs et certaines vicissitudes. La question est que nous devons déployer tous nos efforts pour diriger toujours mieux le mouvement, afin de le développer d’une façon encore plus saine et tâcher de commettre moins d’erreurs et de connaître moins de détours.

    Peut-on diriger mieux encore le présent mouvement ?

    Certainement : à condition d’appliquer conséquemment la ligne de masse du Parti avancée par le camarade Mao Zedong et de s’en tenir à la politique de mobilisation sans réserve des masses.

    La grande révolution culturelle prolétarienne se développe avec une telle rapidité et une telle impétuosité que beaucoup n’y sont pas suffisamment préparés idéologiquement.

    Chaque membre du Parti communiste doit être mis à l’épreuve dans cette grande révolution, dans les flammes de la lutte des masses. Il doit prouver par ses actes qu’il est le serviteur fidèle des masses populaires et qu’il prend réellement les enseignements du camarade Mao Zedong comme les directives suprêmes dans toutes ses actions.

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  • Nous critiquons le vieux monde

    Éditorial du Renmin Ribao du 8 juin 1966

    Le développement rapide et impétueux de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays a provoqué une secousse dans le monde.

    Certains disent : « Les 700 millions de Chinois sont tous des critiques. » Quels que soient ceux qui l’aient dit, qu’ils s’en réjouissent ou non, ces paroles traduisent un fait : les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, les cadres révolutionnaires et les intellectuels révolutionnaires de notre pays, armés de la pensée de Mao Zedong, critiquent, sur une échelle sans précédent, le vieux monde, les vieilles choses et les vieilles idées.

    Nous critiquons les systèmes d’exploitation, les classes exploiteuses, l’impérialisme, le révisionnisme moderne, tous les réactionnaires, et les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les éléments de droite. Nous critiquons les représentants de la bourgeoisie, les « savants » et les « autorités » de la bourgeoisie.

    Nous critiquons la conception bourgeoise de l’histoire, les théories académiques bourgeoises de toutes sortes, la pédagogie et le journalisme de la bourgeoisie, sa conception de l’art et de la littérature, nous critiquons toutes ses pièces de théâtre, tous ses films et toutes ses œuvres littéraires et artistiques néfastes.

    En un mot, nous critiquons le vieux monde, ainsi que la vieille idéologie, la vieille culture, les vieilles mœurs et coutumes que les impérialistes et toutes les classes exploiteuses utilisent pour empoisonner le peuple travailleur ; nous critiquons toutes les idéologies non prolétariennes, toutes les idées réactionnaires qui sont en antagonisme avec le marxisme-léninisme et avec la pensée de Mao Zedong.

    Pourquoi devons-nous critiquer tout cela ?

    Parce que cette critique est absolument nécessaire à la consolidation de la dictature du prolétariat, parce qu’elle est absolument nécessaire à l’édification du socialisme et du communisme, parce qu’elle répond à la loi du développement de l’histoire.

    Lénine estimait qu’après la défaite de la bourgeoisie, la force de celleci dépasse pendant une longue période celle du prolétariat et que dans le domaine de l’idéologie, en particulier, elle possède pendant longtemps la prépondérance et se manifeste encore avec obstination. Les forces bourgeoises s’évertuent à profiter de cet avantage pour préparer le domaine spirituel et l’opinion publique à un retour au capitalisme.

    Au cours des 17 années écoulées depuis la Libération, des luttes longues et acharnées se sont succédé en Chine entre les deux classes et les deux voies sur les fronts idéologique et culturel.

    Ces luttes, et en particulier la lutte qui est devenue récemment plus ouverte entre la bourgeoisie qui travaille à la restauration du capitalisme et le prolétariat qui s’y oppose, ont pleinement mis en évidence cette question.

    Le président Mao Zedong disait il y a longtemps que tout ce qui est réactionnaire est pareil : si on ne le frappe pas, impossible de le faire tomber.

    C’est comme lorsqu’on balaie ; dans la règle, là où le balai ne passe pas, la poussière ne s’en va pas d’elle-même. Il en est ainsi de toutes les choses du monde. Nous devons détruire le vieux monde avant de pouvoir en construire un nouveau. En vue d’édifier la nouvelle idéologie, la nouvelle culture du socialisme et du communisme, nous devons critiquer et liquider complètement la vieille idéologie, la vieille culture de la bourgeoisie et leur influence.

    L’essence même du marxisme-léninisme est critique et révolutionnaire. Il a pour base la critique, la lutte et la révolution. Ce que nous appliquons, c’est la philosophie militante du matérialisme dialectique.

    La lutte, c’est la vie même. Nous avons une force de combat d’autant plus grande et nous sommes d’autant plus capables de faire progresser notre grande cause que nous avançons le long d’une voie de lutte correcte.

    Le président Mao Zedong a souvent souligné : « Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans une pause, pas de progrès. » La destruction en question, c’est la critique, la révolution.

    Pour la destruction, il est nécessaire de raisonner ; raisonner c’est construire. La destruction venant en premier lieu, elle sera tout naturellement accompagnée de la construction. C’est précisément dans la lutte ininterrompue contre le système idéologique bourgeois que le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong se sont établis et développés.

    Le président Mao Zedong a dit : « Ce qui est juste se développe toujours dans un processus de lutte contre ce qui est erroné. Le vrai, le bon et le beau existent toujours en regard du faux, du mauvais et du laid, et se développent toujours dans la lutte contre eux. »

    Sur qui faut-il s’appuyer pour entreprendre la critique ? Sur les plus larges masses populaires, sur les ouvriers, les paysans et les soldats, sur les cadres et les intellectuels révolutionnaires. Dans la guerre révolutionnaire, les masses populaires ont critiqué le vieux monde les armes à la main et se sont emparées du pouvoir.

    Après la victoire, elles ont utilisé l’arme de la critique contre tout le mauvais héritage légué par l’impérialisme, les propriétaires fonciers et la bourgeoisie.

    C’est seulement lorsque les 700 millions de Chinois saisissent tous, pour critiquer, l’arme la plus tranchante, la pensée de Mao Zedong, que la poussière laissée dans tous les recoins par la bourgeoisie peut être balayée dans la plus large mesure et que l’idéologie des classes exploiteuses qui occupe depuis plusieurs milliers d’années des positions de monopole et de la domination peut être extirpée le plus radicalement.

    C’est seulement si les plus larges masses populaires assimilent la conception prolétarienne du monde et critiquent la conception bourgeoise du monde, si elles saisissent le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et critiquent les idées révisionnistes, qu’il peut être garanti que notre pays mènera jusqu’à son terme la révolution socialiste, que notre pays passera graduellement du socialisme au communisme. « 700 millions de critiques. »

    C’est là un événement extraordinaire, un événement qui fait époque et qui montre que la pensée des 700 millions de Chinois est libérée, que les 700 millions de Chinois se pressent de toute leur taille et ne sont plus esclaves de la vieille culture et de la vieille idéologie de l’impérialisme et des classes exploiteuses.

    Ce n’est pas par hasard que les 700 millions de Chinois sont devenus des critiques. C’est un nouveau phénomène qui apparaît dans le cadre de la dictature du prolétariat, un nouveau phénomène qui surgit à la lumière de la pensée de Zedong.

    C’est une nouvelle situation qui devait apparaître après l’assimilation de la pensée de Mao Zedong par les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats. C’est le grand éveil des masses populaires de notre pays.

    L’apparition et le développement en profondeur de tout grand mouvement révolutionnaire sont nécessairement précédés d’une lutte de vaste ampleur dans le domaine idéologique et d’une grande révolution idéologique.

    Dans l’histoire de la révolution prolétarienne, chaque grand débat est toujours le prélude et le signal d’un bond en avant révolutionnaire.

    Les grands débats idéologiques qui se sont engagés plusieurs fois au cours des 17 années qui ont suivi la libération de notre pays, ont tous frayé la voie à la locomotive de la révolution.

    La grande révolution culturelle qui se déroule actuellement avec une envergure inconnue jusqu’ici, est l’augure d’un développement prodigieux de la révolution socialiste et d’un nouveau grand bond en avant de l’édification socialiste de notre pays.

    Lorsque le peuple se dresse, sonne l’heure de la chute de l’ennemi. Les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats ainsi que les cadres et les intellectuels révolutionnaires se sont dressés et les représentants de la classe bourgeoise, les »savants » et les «autorités » de la bourgeoisie sont en passe d’être abattus.

    Le mouvement de critique sans précédent de la grande révolution culturelle préfigure une grande et nouvelle époque qu’on voit poindre à l’horizon, époque dans laquelle les 700 millions de Chinois seront tous des hommes sages et clairvoyants.

    Saluons des deux mains l’apparition de cette grande et nouvelle époque.

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  • Ne jamais s’écarter de l’orientation générale de la lutte

    Éditorial du Hongqi (Le Drapeau Rouge), No. 12, 1966

    Comme un impétueux torrent rouge, la grande révolution culturelle prolétarienne emporte les vieilles idées, brise la force de l’habitude et balaie tout l’héritage laissé par les classes exploiteuses. Elle éduque les masses populaires — des centaines de millions de gens — et fait progresser notre histoire.

    Le président Mao nous enseigne :

    « Quels sont nos ennemis, quels sont nos amis ?

    C’est là une question qui revêt, pour la révolution, une importance primordiale. »

    C’est là également une question d’une importance primordiale pour l’actuelle grande révolution culturelle prolétarienne.

    Le camarade Lin Piao a dit :

    « Nous devons, selon les enseignements du président Mao, bien distinguer qui sont nos ennemis et qui sont nos amis, être attentifs à nous unir avec la grande majorité et à concentrer nos forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois.

    La pointe de l’attaque doit être dirigée sur ceux qui, après s’être infiltrés dans le Parti, parviennent à des postes de direction mais suivent la voie capitaliste. Il faut bien saisir cette orientation générale de la lutte. »

    Nos organisations du Parti aux différents échelons, les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires, ainsi que les larges masses de la jeunesse révolutionnaire, doivent s’en tenir rigoureusement à cette orientation de la lutte.

    Ils feront fausse route s’ils agissent à rencontre de cette direction principale.

    Au cours de cette grande bataille qui constitue la phase actuelle de la révolution culturelle prolétarienne, il faut concentrer les forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois, c’est-à-dire les représentants les plus réactionnaires et les plus obstinés de la bourgeoisie sur le plan politique.

    Ces éléments une fois abattus, nous pourrons déjouer efficacement le complot contre-révolutionnaire de restauration ourdi par la bourgeoisie.

    Notre pays est un grand État de dictature prolétarienne. Notre Parti est un grand parti armé du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong.

    Dans ces circonstances, c’est toujours par l’intermédiaire d’un nombre extrêmement minime de membres du Parti qui détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme, autrement dit par l’intermédiaire des révisionnistes contre-révolutionnaires, que la bourgeoisie cherche à s’emparer du pouvoir.

    Cette petite poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires sont nos principaux et nos plus dangereux ennemis. Là où ils ont usurpé la direction, ils appliquent une politique bourgeoise et pratiquent la dictature de la bourgeoisie.

    Profitant du pouvoir dont ils se sont emparés, ils protègent les droitiers bourgeois et exercent une répression sur la gauche prolétarienne. Si nous ne les abattions pas. Ils usurperaient, à l’instar de Khrouchtchev, la direction du Parti et de l’État à la première occasion, et feraient en sorte que tout notre pays change de nature.

    L’orientation générale de la lutte est de concentrer les forces pour frapper la petite poignée de droitiers bourgeois, ceux qui, se trouvant dans les rangs du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent sur la voie capitaliste.

    Saisir étroitement cette orientation générale de la lutte peut parer au danger de ces mauvais éléments qui pèchent en eau trouble et éviter l’erreur de manquer l’objectif principal de la lutte pour n’atteindre que des objectifs secondaires.

    Pour ceux qui détiennent des postes de direction, s’ils ne sont pas prolétariens, alors ils sont bourgeois. Des titulaires de postes de direction se situant dans l’abstrait, au-dessus des classes, cela n’existe pas.

    Il faut soutenir ceux qui sont prolétariens, soutien apporté précisément pour abattre les autres, ceux qui s’engagent sur la

    voie du capitalisme. S’il faut abattre ces derniers, c’est précisément pour consolider encore davantage la dictature du prolétariat.

    Notre pays est un État de dictature prolétarienne. C’est foncièrement le prolétariat qui est au pouvoir.

    En général, dans les divers organismes du Parti, du gouvernement et de l’armée, dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, du commerce, de l’enseignement et dans les milieux militaires, la majorité des cadres responsables du travail de direction aux divers échelons soutiennent le Parti et le président Mao, et suivent avec fermeté la voie socialiste.

    Ces cadres appartiennent à la première et la seconde catégories spécifiées dans le 8ème des 16 points de la Décision concernant la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Seule une poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires, après s’être insinués dans des postes de direction du Parti et de l’État, s’opposent au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong. Il s’agit ici de la quatrième catégorie des cadres ainsi que le précise la Décision en 16 points.

    C’est là un fait objectif fondamental de la vie politique de notre pays.

    C’est justement pour cette raison que notre pouvoir de dictature prolétarienne est solide et que dans notre pays, nous pouvons porter haut levé le grand drapeau rouge clé la pensée de Mao Zedong et remporter de très brillantes victoires dans les différents domaines de la révolution et de l’édification socialistes.

    Le camarade Lin Piao a indiqué qu’une petite poignée de bourgeois réactionnaires, de propriétaires fonciers, de paysans riches, de contre-révolutionnaires, de dévoyés et de droitiers, qui ne se sont pas réellement amendés, « s’opposent à la dictature qu’exercent sur eux les larges masses révolutionnaires que dirige le prolétariat et ils tentent de concentrer le feu de leur artillerie sur les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne.

    Pouvons-nous tolérer leurs actes ? Non !

    Nous devons écraser les intrigues sournoises de ces génies malfaisants, nous devons voir clair en eux et ne pas les laisser aboutir dans leurs machinations. »

    Ces génies malfaisants qui cherchent à pointer leurs batteries sur les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne ne constituent qu’une petite poignée, mais ils peuvent à l’occasion réussir à tromper des gens de bonne foi qui ignorent la vérité.

    Dès que nous leur appliquons ce révélateur infaillible qu’est la pensée de Mao Zedong, ils apparaissent sous leur vrai jour et se voient immédiatement cernés par les larges masses populaires qui vouent un profond attachement au Parti et au président Mao.

    Le but de la grande révolution culturelle prolétarienne n’est ni de combattre tous les cadres dirigeants ni. D’attaquer les masses. Il est absolument inadmissible, sous quelque prétexteou sous quelque forme que ce soit, de s’en prendre aux militants révolutionnaires ou de dresser une partie des masses contre une autre.

    Au cours du mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne, il se peut qu’il y ait des divergences d’opinions parmi les masses voire parfois des débats acharnés. Il faut traiter ces problèmes, ainsi que les vues erronées des masses, d’une façon appropriée, conformément aux principes formulés par le président Mao pour la juste solution des contradictions au sein du peuple.

    La « Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne » indique :

    « Il faut faire une stricte distinction entre les deux sortes de contradictions de natures différentes : les contradictions au sein du peuple et celles entre nos ennemis et nous-mêmes.

    Les contradictions au sein du peuple ne doivent pas être traitées de la même façon que celles qui nous opposent à nos ennemis, tout comme les contradictions entre nos ennemis et nous-mêmes ne doivent pas être considérées comme des contradictions au sein du peuple.

    Il est normal qu’il y ait des opinions différentes parmi les masses populaires. La confrontation de différentes opinions est inévitable, nécessaire et bénéfique. Au cours d’un débat normal mené à fond, les masses populaires sauront affirmer ce qui est juste et corriger ce qui est erroné et parviendront graduellement à l’unanimité.

    La méthode de raisonner avec faits à l’appui et celle de la persuasion par le raisonnement doivent être appliquées au cours du débat. Il n’est pas permis d’user de contrainte pour soumettre la minorité qui soutient des vues différentes.

    La minorité doit être protégée, parce que parfois la vérité est de son côté. Même si elle a des vues erronées, il lui est toujours permis de se défendre et de réserver ses opinions. »

    Chacun de nos camarades révolutionnaires doit appliquer et exécuter fidèlement cette décision élaborée sous la direction personnelle du président Mao.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Ce grand mouvement révolutionnaire de caractère de masse concerne inévitablement toutes sortes de questions que se pose chacun dans les replis les plus profonds de son âme. Ce mouvement est une grande éducation socialiste pour tous nos cadres et pour les masses.

    Détruire idées, culture, mœurs et coutumes anciennes, créer idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles, et propager rapidement l’esprit révolutionnaire dans tout le pays, tout cela est excellent, d’une importance profonde et de grande portée.

    Tous les camarades révolutionnaires doivent accueillir avec enthousiasme et soutenir résolument pareille action ; ils doivent consciemment s’aguerrir dans les flammes de la révolution et suivre les enseignements du président Mao, défendrefermement la vérité et corriger leurs erreurs.

    Dans leur attitude envers les critiques formulées par les masses, ils doivent obéir à cette règle : « Corrigez vos erreurs si vous en avez commis et veillez à les éviter si vous n’en avez pas commis. »

    Du mouvement dans son ensemble, nous devons saisir les contradictions principales et les buts essentiels, et régler correctement les rapports entre les principales contradictions et les contradictions ordinaires.

    Ceux qui n’ont que des insuffisances ou qui font des erreurs mineures relevant du style de travail doivent se corriger consciemment au cours de ce grand mouvement révolutionnaire culturel, mais ils ne doivent pas être considérés comme les objectifs principaux du mouvement.

    Ce genre de problème doit être résolu par la méthode de la juste solution des contradictions au sein du peuple.

    Il est nécessaire de persuader, d’éduquer et de prévenir une simplification exagérée et une attitude de rudesse. Il faut écarter la méthode servant à régler les contradictions entre nous-mêmes et l’ennemi quand elles ne concernent que des questions d’insuffisances et d’erreurs mineures relevant du style de travail, ne pas considérer cette sorte de problème comme l’objectif principal de lutte du mouvement, et éviter d’entraver l’orientation générale de notre lutte.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est une grande lutte de classes impétueuse comme un torrent.

    Cette lutte est aiguë et complexe et elle connaîtra des tours et des détours et des vicissitudes. Nous devons être pleinement conscients de ce fait.

    Si nous maintenons fermement l’orientation générale du mouvement, si nous utilisons le point de vue de la lutte de classes et la méthode de l’analyse des classes pour résoudre problèmes et contradictions de tous genres qui surgissent au cours du mouvement, et si nous faisons à tout moment le bilan de notre expérience, nous ferons à coup sûr progresser pas à pas cette grande lutte révolutionnaire jusqu’au triomphe final.

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  • Levons haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong ; participons activement à la grande révolution culturelle socialiste

    Editorial du Jiefangjun Bao du 18 avril 1966

    (Quotidien de l’Armée de Libération)

    Le président Mao Zedong nous enseigne que les classes et la lutte de classes continuent d’exister dans la société socialiste. En Chine, nous dit-il, « la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques, et entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie sera encore une lutte longue, sujette à des vicissitudes et qui, par moments, pourrait même devenir très aiguë ».

    Sur le front culturel, la lutte pour l’épanouissement de tout ce qui est prolétarien et l’élimination de tout ce qui est bourgeois représente un aspect important de la lutte entre deux classes (le 1prolétariat et la bourgeoisie), entre deux voies (la voie socialiste et la voie capitaliste) et entre deux idéologies (l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise).

    Prolétariat et bourgeoisie ont l’un et l’autre la volonté de transformer le monde selon la conception qu’ils en ont. La culture socialiste entend être au service des ouvriers, paysans et soldats, au service de la politique prolétarienne, au service de la consolidation et du développement du système socialiste et de son passage progressif au communisme. Et quant à la culture bourgeoise et révisionniste, elle est au service des bourgeois, propriétaires fonciers, paysans riches, contre révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers, et elle fraye la voie à la restauration du capitalisme.

    Si le prolétariat n’occupe pas les positions culturelles, la bourgeoisie ne manquera pas de le faire.

    C’est là une lutte de classes aiguë.

    Étant donné que, dans notre pays, les forces bourgeoises résiduelles demeurent assez importantes, que nous avons encore un assez grand nombre d’intellectuels bourgeois, que l’influence de l’idéologie bourgeoise est encore assez forte, et que les méthodes qu’ils emploient pour nous combattre se font 2de plus en plus insidieuses et sournoises, tortueuses et dissimulées, si peu que nous relâchions notre attention, notre vigilance, nous risquons de ne rien voir de ce qui se passe, d’être atteints par les balles enrobées de sucre de la bourgeoisie, et même de perdre nos positions.

    Dans ce domaine, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore réglée. La lutte est inéluctable. Si nous ne savons pas la mener correctement, le révisionnisme pourra faire son apparition.

    Notre Armée populaire de Libération — les forces armées du peuple créées et dirigées par le Parti communiste chinois et le président Mao — est l’instrument le plus loyal du Parti et du peuple, et le soutien principal de la dictature du prolétariat. Le rôle important qu’elle n’a cessé de jouer pour la cause révolutionnaire du prolétariat, elle continuera à le jouer dans cette grande révolution culturelle socialiste.

    Nous devons avoir une connaissance plus profonde de la situation de la lutte de classes dans le domaine idéologique et, de concert avec toute la population de notre pays, lever haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et mener sans défaillance et jusqu’au bout la révolution culturelle socialiste, de sorte que le travail littéraire et artistique de nos forces armées contribue puissamment à donner la primauté à la 3politique et à promouvoir la révolutionnarisation du peuple.

    UNE LUTTE DE CLASSES AIGUË
    SE LIVRE SUR LE FRONT CULTUREL

    Ces seize dernières années ont vu se dérouler une âpre lutte de classes sur le front culturel.

    Dans les deux étapes de notre révolution, l’étape de la démocratie nouvelle et l’étape socialiste, sur le front culturel a eu lieu une lutte entre deux classes et deux lignes, la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction sur ce front. Dans l’histoire de notre Parti, les luttes contre l’opportunisme « de gauche » et l’opportunisme de droite incluent aussi les luttes entre les deux lignes sur le front culturel.

    La ligne de Wang Ming était un courant idéologique bourgeois qui déferla au sein de notre Parti.

    Au cours du mouvement de rectification qui débuta en 1942, le président Mao donna une réfutation théorique complète des lignes politique, militaire et organisationnelle de Wang Ming, immédiatement suivie d’une réfutation théorique complète de la ligne culturelle incarnée par Wang Ming.

    La démocratie nouvelle et Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao sont les bilans historiques les plus complets, les plus détaillés et les plus systématiques de cette lutte entre les deux lignes sur le front culturel ; la conception marxiste-léniniste du monde et la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art trouvent dans ces œuvres leur suite et leur développement.

    Après que notre révolution eut accédé à l’étape socialiste, toute une série de luttes importantes ont été menées sur le front culturel sous la direction même du Comité central du Parti communiste chinois et du président Mao Zedong, notamment la critique du film La vie de Wou Hsiun (1), la critique du livre Essai sur le « Rêve du Pavillon rouge » (2), la lutte contre la clique contre-révolutionnaire de Hou Feng (3), la lutte contre les droitiers, ainsi que la grande révolution culturelle socialiste des trois dernières années.

    Les deux œuvres du président Mao, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et Discours prononcé à la conférence nationale sur le travail de propagande du Parti communiste chinois, sont les bilans les plus récents de l’expérience historique des mouvements pour l’idéologie, la littérature et l’art révolutionnaires en Chine et dans d’autres pays ; elles représentent un nouveau développement de la conception marxiste-léniniste du monde et de la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art.

    Ces quatre brillantes œuvres constituent une partie importante de la grande pensée de Mao Zedong ; elles sont actuellement le sommet le plus élevé de la conception marxiste-léniniste du monde et de la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art ; elles nous fournissent les plus hautes instructions pour notre travail littéraire et artistique, et nous, prolétaires, y trouverons pendant longtemps encore de quoi satisfaire nos besoins.

    Durant la quinzaine d’années qui a suivi la fondation de notre République, il a toujours existé, dans nos milieux littéraires et artistiques, une ligne noire anti-parti et anti-socialiste qui va à rencontre de la pensée de Mao Zedong.

    Cette ligne noire est un conglomérat d’idées bourgeoises et révisionnistes modernes sur la littérature et l’art et de ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.

    Ces idées se trouvent exprimées dans des théories que résument des expressions telles qu’« écrire la vérité » (4), « large voie du réalisme » (5), « approfondissement du réalisme » (6), « personnages indécis » (7), « synthèse de l’esprit de l’époque » (8), opposition au « rôle décisif du sujet » (9) et opposition à l’« odeur de la poudre à canon » (10).

    La plupart de ces idées ont été réfutées dans les Interventions 6aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao.

    Dans le monde du cinéma, certains proposèrent de  «rompre avec les canons et se rebeller contre l’orthodoxie », en d’autres termes, de rompre avec les principes du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong et d’abandonner la voie de la guerre révolutionnaire populaire.

    Ce contre-courant d’idées bourgeoises et révisionnistes modernes a influencé ou dominé notre littérature et notre art de sorte que dans les œuvres écrites après la Libération sur la guerre populaire, les forces armées populaires et autres sujets militaires, nous ne trouvons qu’un petit nombre de bonnes œuvres ou d’œuvres fondamentalement saines, qui exaltent véritablement nos héros révolutionnaires et servent les ouvriers, paysans et soldats et le socialisme ; beaucoup d’œuvres sont médiocres, et certaines sont des œuvres pernicieuses anti-parti et anti-socialistes.

    Certaines œuvres déforment les faits historiques, se concentrent sur la description de lignes erronées et non de la ligne juste ; d’autres dépeignent des personnages héroïques qui, néanmoins, violent la discipline ; ou bien ils ne créent de tels personnages que pour leur donner une fin artificiellement tragique.

    D’autres encore ne présentent plus de personnages héroïques, 7mais seulement des personnages  «indécis » et en fait arriérés, avilissant l’image des ouvriers, paysans et soldats. En décrivant l’ennemi, elles ne dévoilent pas sa nature de classe comme exploiteur et oppresseur du peuple et vont même jusqu’à le rendre séduisant.

    Enfin, quelques œuvres ne parlent que d’amour et d’histoires romanesques, flattant les goûts vulgaires, proclamant que  «l’amour » et  «la mort » sont des sujets éternels.

    Il faut s’opposer énergiquement à toute cette camelote bourgeoise et révisionniste.

    La lutte entre les deux lignes sur le front littéraire et artistique dans la société se reflète fatalement dans les forces armées car celles-ci n’existent pas dans le vide et il est impossible qu’elles fassent exception à la règle.

    Nos forces armées sont l’instrument principal de la dictature du prolétariat.

    Sans les forces armées populaires conduites par le Parti, notre révolution n’aurait pu triompher.

    Il n’aurait pu y avoir ni dictature du prolétariat ni socialisme et le peuple ne posséderait rien.

    8Il est donc inévitable que l’ennemi cherche par tous les moyens et de tous les côtés à miner nos forces armées ; et qu’il se serve de l’art et de la littérature comme d’une arme pour les corrompre.

    Nous devons être des plus vigilants à cet égard. Tout le monde cependant n’est pas de cet avis.

    Certains prétendent que le problème de l’orientation, de la littérature et de l’art dans nos forces armées est déjà résolu et que c’est surtout celui d’élever notre niveau artistique qui reste à résoudre.

    Cette opinion erronée, la plus pernicieuse, n’est pas basée sur une analyse concrète.

    En fait, une partie de la littérature et de l’art de nos forces armées suit la juste orientation et a atteint un niveau artistique relativement élevé ; certaines œuvres suivent la juste orientation mais leur niveau artistique demeure bas ; d’autres révèlent de graves défauts ou erreurs à la fois dans l’orientation politique et la forme artistique ; quelques unes enfin sécrètent tout simplement des poisons anti-parti et anti-socialistes. Dans les tempêtes auxquelles a donné lieu la lutte de classes sur le front littéraire et artistique depuis la Libération, certains 9de ceux qui, dans l’armée, travaillaient sur ce front n’ont pas été à la hauteur de l’épreuve et ont commis des erreurs plus ou moins graves.

    Ce qui montre que le travail littéraire et artistique dans les forces armées a aussi été influencé peu ou prou par la ligne noire anti-parti et anti-socialiste.

    Nous devons donc, conformément aux instructions du Comité central du Parti et du président Mao Zedong, participer activement à la grande révolution socialiste sur le front culturel, éliminer radicalement cette ligne noire et son influence sur les forces armées.

    Quand nous nous en serons débarrassés, d’autres pourront apparaître et la lutte doit donc continuer.

    Il s’agit là d’une lutte ardue, complexe et de longue haleine qui prendra des dizaines d’années, voire des siècles.

    Il est essentiel pour la révolutionnarisation de nos forces armées, pour l’avenir de notre révolution et pour l’avenir de la révolution mondiale que nous menions sans défaillance et jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.

    UNE NOUVELLE SITUATION
    DANS LA GRANDE RÉVOLUTION CULTURELLE

    Depuis qu’en septembre 1962. à la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, le président Mao a recommandé à tout le Parti et à tout le peuple chinois de ne jamais perdre de vue les classes et la lutte de classes, la lutte pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise sur le front culturel s’est encore développée.

    Ces trois dernières années ont été marquées par une nouvelle situation dans la grande révolution culturelle socialiste. L’exemple le plus remarquable en est l’apparition de l’Opéra de Pékin révolutionnaire contemporain.

    Guidés par le Comité central du Parti et le président Mao et armés du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong, les artisans de la réforme de l’Opéra de Pékin ont lancé une courageuse et tenace offensive contre la littérature et l’art de la classe féodale, de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne.

    Cette offensive a radicalement révolutionnarisé. Tant dans son contenu idéologique que dans sa forme artistique, cette citadelle réputée imprenable qu’était l’Opéra de Pékin et elle a suscité un changement révolutionnaire dans les milieux 11littéraires et artistiques.

    Des spectacles de l’Opéra de Pékin révolutionnaire contemporain, tels que Le fanal rouge, Chakiapang, La montagne du Tigre prise d’assaut et Raid sur le Régiment du Tigre blanc, et de même le ballet Le détachement féminin rouge, la symphonie Chakiapang et les modelages La cour aux fermages ont tous eu un grand succès auprès de la grande masse des ouvriers, paysans et soldats et ont été applaudis avec enthousiasme par les spectateurs chinois et étrangers.

    Ces réalisations sans précédent auront une influence profonde et de longue portée sur notre révolution culturelle socialiste. Elles prouvent de façon frappante que même la citadelle la plus imprenable, l’Opéra de Pékin, peut être enlevée et révolutionnarisée, que les formes d’art étrangères classiques telles que le ballet, la musique symphonique et la sculpture peuvent aussi être réformées pour servir notre cause ; ces succès accroissent notre confiance en la possibilité de révolutionnariser les autres formes d’art.

    En même temps, ils portent un rude coup aux conservateurs de tout acabit et aux théories telles que celle de la  «valeur de recette », de la  «valeur en devises étrangères » et à l’affirmation selon laquelle  «les œuvres révolutionnaires ne sont pas articles d’exportation », etc.

    Les amples activités de masse des ouvriers, paysans et soldats sur les fronts idéologique, littéraire et artistique sont un autre exemple remarquable de la grande révolution culturelle socialiste de ces trois dernières années.

    Les ouvriers, paysans et soldats écrivent maintenant un grand nombre de bons articles philosophiques qui donnent de la pensée de Mao Zedong une expression tirée de la pratique ; ils produisent également beaucoup d’excellentes œuvres littéraires et artistiques exaltant la grande victoire de notre révolution socialiste, le grand bond en avant sur les différents fronts de notre édification socialiste, nos nouveaux héros et la brillante direction de notre grand Parti et de notre grand dirigeant le président Mao.

    Les multiples poèmes écrits par des ouvriers, paysans et soldats qui paraissent sur les journaux muraux et sur les tableaux noirs reflètent, tant par leur contenu que par leur forme, une époque toute nouvelle.

    Ces dernières années, une excellente situation se présente également dans le travail culturel de nos forces armées. Depuis qu’il a pris en main les affaires de la Commission militaire du Comité central du Parti communiste chinois, le camarade Lin Piao a toujours prêté une grande attention au travail littéraire et artistique et il nous a donné de nombreuses et importantes instructions.

    La Résolution sur le Renforcement du Travail politique et idéologique dans les Forces armées, approuvée en 1960 à la réunion élargie de la Commission militaire, spécifie clairement que le travail littéraire et artistique dans les forces aimées « doit être étroitement lié à leurs tâches et à leur état d’esprit, servir la cause du développement de l’idéologie prolétarienne et de la liquidation de l’idéologie bourgeoise, de la consolidation et de l’accroissement clé la puissance de combat ».

    La plupart de nos travailleurs littéraires et artistiques des forces armées donnent la primauté à la. Politique, étudient et appliquent de façon vivante les œuvres du président Mao, vivent avec les unités de base clé l’armée ou dans les campagnes et les usines, participent activement au mouvement d’éducation socialiste, font corps avec les ouvriers, paysans et soldats, continuent à s’aguerrir et à se rééduquer idéologiquement, et élèvent leur niveau de conscience prolétarienne.

    C’est ainsi qu’ils ont pu produire d’excellentes pièces comme La garde sous le néon, d’excellents romans tels que Le chant de Eouyang Haï, ainsi que des reportages, des poèmes et des chants pour les soldats, de la musique, des danses et des œuvres d’art plastique d’une assez grande valeur. En même temps, un certain nombre d’écrivains au talent prometteur ont fait leur apparition.

    Naturellement, ce ne sont là que les premiers fruits de notre révolution culturelle socialiste, le premier pas d’une longue marche de dix mille lis.

    Afin de sauvegarder et d’améliorer ces résultats, de mener la révolution culturelle socialiste à son terme, nous devons travailler durement pendant une longue période.

    Les travailleurs littéraires et artistiques de nos forces armées doivent se surpasser pour apporter leur contribution.

    METTRE EN RELIEF LA  «NOUVEAUTÉ » SOCIALISTE,
    AFFIRMER L’« ORIGINALITÉ » PROLÉTARIENNE, PRODUIRE DE BONS EXEMPLES

    Pour créer une littérature et un art socialistes nouveaux, nous devons produire des œuvres exemplaires et les camarades dirigeants doivent y veiller personnellement.

    Ce n’est qu’en élaborant de tels exemples et par une expérience couronnée de succès dans ce domaine que nos arguments se révéleront convaincants et que nous serons à même de tenir solidement nos positions.

    Nous devons avoir le courage de frayer un nouveau chemin, de mettre en relief la  «nouveauté » socialiste et d’affirmer l’« originalité » prolétarienne.

    La tâche fondamentale de la littérature et de l’art socialistes est de s’efforcer de camper des personnages héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats armés de la pensée Mao Zedong. Le président Mao a souligné : « De deux choses l’une : ou bien l’on est un écrivain ou un artiste bourgeois et alors on ne célèbre pas le prolétariat, mais la bourgeoisie ; ou bien l’on est un écrivain ou un artiste prolétarien et alors on célèbre non la bourgeoisie, mais le prolétariat et tout le peuple travailleur. »

    Aussi, la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front littéraire et artistique est-elle centrée sur la question : quelle classe doit-on célébrer ? De quelle classe doit-on peindre les héros ?

    À quelle classe doivent appartenir les hommes qui occuperont la position dominante dans les œuvres littéraires et artistiques ? Là se trouve la ligne de démarcation entre la littérature et l’art des différentes classes.

    Les belles qualités des héros ouvriers, paysans ou soldats 16nourris de la pensée de Mao Zedong résument le caractère de classe du prolétariat.

    Nous devons mettre notre enthousiasme et notre ferveur à créer des images héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats. Nous devons créer des types et non pas nous en tenir à des personnages et à des événements réels.

    Écoutons le président Mao : « La vie, quand elle est reflétée dans les œuvres littéraires et artistiques, peut et doit être plus sublime, plus intense, plus concentrée, plus typique, plus près de l’idéal et, partant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne. »

    Cela signifie que nos écrivains doivent concentrer et synthétiser des matériaux fournis par la vie et accumulés pendant une longue période pour créer différents genres de personnages typiques.

    Pour camper avec succès des personnages héroïques, nous devons, en ce qui concerne la méthode de création, combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire et non pas adopter le réalisme critique ou le romantisme bourgeois.

    Les écrivains des forces armées doivent considérer comme une 17tâche glorieuse la description des guerres révolutionnaires, la diffusion des idées du président Mao sur la guerre populaire et la création de héros des guerres révolutionnaires.

    Quand nous écrivons sur les guerres populaires, nous devons avant tout avoir une claire compréhension de la nature de ces guerres : la nôtre est juste, celle de l’ennemi est injuste. Nos œuvres doivent montrer l’âpreté de notre lutte et la grandeur de notre sacrifice, elles doivent aussi manifester l’héroïsme et l’optimisme révolutionnaires.

    Tout en montrant la cruauté de la guerre, nous ne devons pas nous étendre sur ses horreurs.

    Tout en montrant l’âpreté de la lutte révolutionnaire, nous ne devons pas exagérer les souffrances qu’elle entraîne. La cruauté d’une guerre révolutionnaire et l’héroïsme révolutionnaire, l’âpreté de la lutte révolutionnaire et l’optimisme révolutionnaire, ce sont là des unités de contraires, mais nous devons saisir clairement le principal aspect de la contradiction ; sinon, si nous mettons l’accent à faux, la tendance du pacifisme bourgeois apparaîtra.

    En décrivant la guerre révolutionnaire populaire, qu’il s’agisse de la phase où la guerre de partisans joue le rôle fondamental et 18la guerre de mouvement un rôle d’appoint, ou qu’il s’agisse clé la phase où la guerre de mouvement est fondamentale, nous devons toujours montrer correctement le rapport entre les forces régulières, les partisans et la milice populaire, le rapport entre les masses armées et les masses non armées, placées sous la direction du Parti.

    Il n’est pas facile de créer de bons exemples de littérature et d’art prolétariens.

    Stratégiquement, nous devons mépriser les difficultés de cette tâche, mais tactiquement nous devons en tenir grand compte. Créer une bonne œuvre est un processus ardu et les camarades qui dirigent ce travail ne doivent jamais adopter une attitude bureaucratique ou désinvolte à cet égard, mais doivent travailler avec acharnement, partager joies et peines avec les écrivains.

    Ils doivent autant que possible recueillir les matériaux de première main. Ils ne doivent craindre ni les échecs ni les erreurs ; mais les admettre et permettre à leurs auteurs de se racheter.

    Ils doivent s’appuyer sur les masses, recueillir leurs opinions et s’en remettre à elles, se soumettre de façon répétée à l’épreuve de la pratique pendant une longue période pour améliorer 19continuellement leur travail et s’efforcer d’intégrer un contenu politique révolutionnaire à la meilleure forme artistique possible.

    Au cours de la pratique, ils doivent faire en temps utile le bilan de leur expérience, saisir progressivement les lois des diverses formes d’art. Sinon, il leur sera impossible de créer de bons exemples.

    Il existe de nombreux et importants thèmes révolutionnaires historiques et contemporains qui doivent d’urgence être traités de façon systématique et planifiée ; ce faisant, nous formerons un fort noyau d’écrivains et d’artistes véritablement prolétariens.

    LIBÉRER LA PENSÉE, SURMONTER LA SUPERSTITION

    Dans la révolution culturelle socialiste, il faut détruire et il faut construire.

    Sans destruction radicale, pas de construction véritable. Afin de poursuivre la révolution culturelle socialiste et de créer une littérature et un art socialistes nouveaux, nous devons libérer notre pensée et surmonter la vénération aveugle. Nous devons surmonter la vénération aveugle pour ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.

    A l’époque, le mouvement littéraire et artistique de gauche suivait en politique la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming, et il était, sur le plan de l’organisation, exclusif et sectaire ; quant à sa théorie de la littérature et de l’art, c’était pratiquement celle des critiques littéraires bourgeois russes tels que Bélinski (11), Tchernychevski (12) et Dobrolioubov (13), démocrates bourgeois de la Russie tsariste, dont les idées n’étaient pas marxistes, mais bourgeoises.

    La révolution démocratique bourgeoise est une révolution dans laquelle une classe exploiteuse s’oppose à une autre. Seule la révolution socialiste prolétarienne détruit définitivement toutes les classes exploiteuses.

    Nous ne devons donc pas prendre les idées d’un quelconque révolutionnaire bourgeois comme principe directeur de nos mouvements prolétariens, tant idéologique que littéraire et artistique.

    Il y eut aussi de bonnes choses dans les années 30, en l’occurence le mouvement littéraire et artistique militant de l’aile gauche dirigé par Lou Sin.

    Mais vers la fin des années 30, certains dirigeants de l’aile gauche, influencés par la ligne capitularde de droite de Wang Ming, abandonnèrent le point de vue de classe du marxisme­ léninisme, et présentèrent le slogan d’une  «littérature de défense nationale ».

    C’était un slogan bourgeois.

    C’est Lou Sin qui formula le slogan prolétarien  «Littérature populaire de la guerre révolutionnaire nationale ».

    Des écrivains et des artistes de gauche, notamment Lou Sin, indiquèrent également que l’art et la littérature devaient être au service des ouvriers et paysans et que ceux-ci devaient créer eux-mêmes des œuvres littéraires et artistiques.

    Mais, comme la grande majorité de ces hommes étaient des démocrates et des nationalistes bourgeois, aucune solution systématique ne fut trouvée au problème fondamental : comment lier la littérature et l’art aux ouvriers, paysans et soldats.

    Certains ne résistèrent pas à l’épreuve de la révolution démocratique tandis que d’autres franchissent mal le pas du socialisme. Nous devons surmonter la vénération aveugle pour la littérature classique chinoise et étrangère.

    L’art et la littérature classiques de la Chine et de l’Europe (Russie comprise) ont exercé une influence considérable sur les milieux littéraires et artistiques de notre pays et certains les considèrent comme des modèles et les acceptent en bloc. Mais le président Mao nous a enseigné que « la transposition et l’imitation, sans la moindre critique, des œuvres anciennes et étrangères, c’est là le dogmatisme le plus stérile et le plus nuisible en littérature et en art ».

    Les œuvres anciennes et étrangères doivent être étudiées, elles aussi, et ce serait une erreur de s’y refuser ; mais nous devons le faire de façon critique, de telle sorte que l’ancien serve l’actuel et l’étranger le national.

    Quant aux œuvres littéraires et artistiques révolutionnaires soviétiques d’assez bonne qualité parues après la Révolution d’Octobre, elles doivent aussi être analysées, mais non aveuglément vénérées et encore moins servilement imitées. L’imitation aveugle ne peut jamais devenir de l’art. La littérature et l’art ne peuvent venir que de la vie, leur unique source.

    Cela est prouvé par toute l’histoire de l’art et de la littérature, des temps anciens ou modernes, de la Chine ou de l’étranger.

    PRATIQUER LE CENTRALISME DÉMOCRATIQUE,
    APPLIQUER LA LIGNE DE MASSE

    Tous les responsables du travail littéraire et artistique, de même que les artistes et les écrivains, doivent pratiquer le centralisme démocratique, veiller à ce que  «tout le monde ait son mot à dire » et s’opposer à ce que  «la parole d’un seul ait force de loi ».

    Nous devons appliquer la ligne de masse et donner la primauté à la politique.

    Dans le passé, des écrivains produisaient parfois des livres et, faisant la sourde oreille aux opinions des masses, ils forçaient la direction à donner son approbation.

    Cette façon de faire est détestable.

    Les cadres responsables de la littérature et de l’art doivent toujours se souvenir des deux points suivants relatifs à la création littéraire et artistique : premièrement, ils doivent prêter 24l’oreille aux opinions des masses ; deuxièmement, ils doivent analyser ces opinions, accepter celles qui sont justes et laisser de côté celles qui sont erronées.

    Il n’y a pas d’œuvres artistiques et littéraires parfaites, mais si une œuvre est fondamentalement bonne, nous devons souligner ses insuffisances et ses erreurs afin qu’elles puissent être corrigées.

    Les mauvaises œuvres ne doivent pas être cachées, mais soumises au jugement des masses.

    Nous ne devons pas redouter les masses, mais avoir au contraire pleine confiance en elles car elles peuvent nous donner des avis très précieux.

    Cela aidera ceux qui ont des idées confuses à accroître leur discernement.

    ENCOURAGER UNE CRITIQUE DE MASSE, RÉVOLUTIONNAIRE ET MILITANTE, DE LA LITTÉRATURE ET DE L’ART

    Nous devons préconiser la critique de masse, révolutionnaire et militante, de la littérature et de l’art, briser le monopole de la critique de la littérature et de l’art détenu par quelques « spécialistes » qui suivent une orientation erronée et se montrent conciliants.

    Nous devons placer l’arme de la critique de la littérature et de l’art entre les mains de la masse des ouvriers, paysans et soldats, combiner les critiques émises par les professionnels aux critiques émises par les masses.

    Nous devons renforcer le caractère combatif de cette critique, combattre la louange vulgaire et sans principes.

    Nous devons réformer notre style littéraire, encourager la rédaction d’articles brefs et faciles à comprendre, faire de notre critique littéraire et artistique une arme, comme le poignard ou la grenade, et apprendre à la manier habilement en combat rapproché.

    Nous devons naturellement écrire aussi des articles systématiques, plus longs et d’un plus haut niveau théorique. Nous devons raisonner faits à l’appui, ne pas effaroucher les gens en utilisant des termes techniques.

    Voilà le seul moyen de désarmer les soi-disant ‘ »critiques littéraires et artistiques ».

    Nous devons dans les critiques littéraires, soutenir chaleureusement les œuvres bonnes ou fondamentalement bonnes tout en montrant avec bienveillance leurs insuffisances, et faire des mauvaises une critique basée sur les principes. Dans le domaine théorique, les vues erronées sur la littérature et l’art qui sont assez typiques doivent être critiquées complètement et systématiquement.

    Nous ne devons pas craindre d’être accusés de  «brandir le bâton ».

    Quand on nous accuse de rudesse et de simplisme, nous devons faire notre propre analyse.

    Certaines clé nos critiques, justes au fond, ne sont pas assez convaincantes car l’analyse et les arguments avancés sont insuffisants. Ceci doit être corrigé.

    Certains, qui commencent par nous accuser de rudesse et de simplisme, renoncent à leur accusation quand ils acquièrent une meilleure compréhension.

    Mais quand l’ennemi condamne nos justes critiques comme rudes et simplistes, nous devons tenir bon.

    Nous devons avoir une critique artistique et littéraire constante, 27car c’est une méthode importante pour mener la lutte dans ce domaine littéraire et artistique et un important moyen pour le Parti de diriger la littérature et l’art.

    Sans une critique littéraire et artistique juste, nous ne pouvons maintenir une orientation correcte dans la littérature et l’art ni créer une grande variété d’œuvres de qualité.

    UTILISER LA PENSÉE DE MAO ZEDONG POUR RÉÉDUQUER LES CADRES ET RÉORGANISER LES ÉCRIVAINS ET LES ARTISTES

    Pour mener à fond la révolution culturelle socialiste, nous devons rééduquer les cadres responsables de la littérature et de l’art et réorganiser les écrivains et les artistes.

    Déjà, durant la lutte dans les monts Tsingkang, sous la direction du président Mao en personne et guidée par les brillantes directives des Résolutions de la Conférence de Koutien, l’Armée rouge des Ouvriers et des Paysans créa un corps d’écrivains et d’artistes rouges.

    Pendant la Guerre de résistance anti-japonaise, notre Parti et notre armée ayant acquis une plus grande puissance politique et militaire, notre corps d’écrivains et d’artistes fit, lui aussi, de 28remarquables progrès.

    Dans les bases d’appui et dans les forces armées, nous formâmes un nombre considérable de travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires.

    En particulier après la publication des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, ils suivirent une juste orientation, s’intégrèrent aux rangs ouvriers, paysans et soldats, et jouèrent un rôle actif dans la révolution. Mais après la Libération, quand nous entrâmes dans les grandes villes, certains furent incapables de résister à l’influence pernicieuse des idées bourgeoises et c’est ainsi qu’ils se laissèrent distancer.

    Les travailleurs littéraires et artistiques qui se joignirent à cette époque à l’armée, apportèrent avec eux l’influence de diverses idées bourgeoises sur la littérature et l’art.

    Un petit nombre d’entre eux n’a jamais été rééduqué et s’en est tenu obstinément à la position bourgeoise.

    Notre littérature et notre art sont une littérature et un art prolétariens, une littérature et un art de parti.

    Ce qui nous distingue avant tout des autres classes, c’est notre 29esprit de parti prolétarien.

    Nous devons bien comprendre que les porte-parole des autres classes sont fidèles, eux aussi, à leur esprit de parti, lequel est fortement ancré.

    Dans les principes régissant notre création artistique et littéraire, de même que dans notre ligne d’organisation et notre style de travail, nous devons rester fidèles à l’esprit de parti prolétarien et combattre la corruption des idées bourgeoises. Nous devons tracer une ligne de démarcation entre nos idées et les idées bourgeoises : nous ne devons tolérer aucune coexistence pacifique avec elles.

    Les travailleurs de la littérature et de l’art appartenant à nos forces armées affrontent divers problèmes, mais pour la majorité, il s’agit d’une question de compréhension, il s’agit de recevoir une éducation plus haute pour accéder à un niveau plus élevé.

    Nous devons considérer les œuvres du président Mao comme nos instructions les plus hautes, étudier consciencieusement et saisir ses enseignements sur l’art et la littérature, et veiller particulièrement à les mettre en pratique et à appliquer de façon vivante à notre pensée et à nos actions ce que nous apprenons, afin de parvenir à posséder réellement la pensée de Mao Tsé­ 30toung.

    Nous devons appliquer les instructions du président Mao et  «aller pendant une longue période, sans réserve et de tout cœur, à la masse des ouvriers, paysans et soldats, dans le creuset du combat, à la source unique, prodigieusement ample et riche », nous intégrer aux ouvriers, paysans et soldats, réformer notre pensée, élever le niveau de notre conscience politique et servir de tout cœur les peuples de toute la Chine et du monde entier, sans aucune pensée de renommée ou de gain matériel, ne craindre ni les difficultés ni la mort.

    Tout au long de notre vie, nous devons avoir à cœur d’étudier les œuvres du président Mao, de participer à la révolution et de réformer notre pensée.

    C’est là la seule manière d’appliquer les instructions du camarade Lin Piao : nous tenir prêts à affronter victorieusement n’importe quelle dure épreuve intervenant dans notre pensée, notre vie et nos activités professionnelles.

    Et c’est la seule manière de faire pour que notre travail littéraire et artistique serve mieux les ouvriers, paysans et soldats, qu’il serve mieux le socialisme et aide à consolider et à élever la puissance de combat de nos forces armées.

    Un nouvel essor de la grande révolution culturelle socialiste se 31dessine et prend maintenant la forme d’un mouvement de masse.

    Ce grand courant révolutionnaire balaiera les déchets de toutes les vieilles idées bourgeoises sur la littérature et l’art, inaugurera une nouvelle époque de l’art et de la littérature socialistes prolétariens.

    Dans cette excellente situation révolutionnaire, nous devons être fiers d’être radicalement révolutionnaires.

    Notre révolution socialiste est une révolution qui éliminera une fois pour toutes les classes exploiteuses et tous les systèmes d’exploitation, qui extirpera toutes les idées des classes exploiteuses qui sont un venin pour les masses populaires. Nous devons avoir la confiance et le courage d’entreprendre ce qui n’a jamais été tenté auparavant.

    Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et, sous la direction du Comité central du Parti, du président Mao et de la Commission militaire du Comité central du Parti, participer activement à la révolution culturelle socialiste, la mener inflexiblement jusqu’au bout, nous efforcer de créer une nouvelle littérature et un nouvel art socialistes dignes de notre grand pays, de notre grand Parti, de notre grand peuple et de notre grande armée.

    NOTES

    1. La vie de Wou Hsiun est un film pernicieux qui calomnie la tradition révolutionnaire du peuple chinois et propage le réformisme bourgeois et le capitulationnisme. Wou Hsiun, chien couchant des propriétaires fonciers sous la dynastie des Tsing, y est présenté comme un  «grand homme » qui se serait sacrifié pour que des fils de paysans pauvres puissent avoir la chance de s’instruire.

    Le 20 mai 1951, le Renmin Ribao (Quotidien du Peuple) publia un éditorial stigmatisant sévèrement le caractère réactionnaire de La vie de Wou Hsiun et appelant le pays tout entier à critiquer ce film. Ce fut, après la fondation clé la Chine nouvelle, la première grande campagne de critique de l’idéologie réactionnaire bourgeoise.

    2. L’Essai sur  «Le Rêve du Pavillon rouge » de Yu Ping-po est une étude d’une absurde minutie, faite dans un esprit d’idéalisme bourgeois, du roman Le Rêve du Pavillon rouge. En septembre 1954, une campagne de critique clé cet essai se développa à l’échelle nationale, constituant une lutte idéologique entre la pensée prolétarienne et la pensée bourgeoise, une lutte contre l’idéalisme bourgeois.

    3. La clique contre-révolutionnaire de Hou Feng : Hou Feng était un traître qui par la suite avait réussi à s’infiltrer à nouveau dans les rangs révolutionnaires. Après la Libération, il organisa une confrérie secrète contre-révolutionnaire dans les milieux littéraires et artistiques.

    En 1954, il adressa au Comité central du Parti communiste chinois ses  «Opinions », un volume de trois cent mille caractères chinois qui n’est qu’une attaque venimeuse contre la politique du Parti et la pensée clé Mao Zedong en matière de littérature et d’art. En mai et juin 1955, le Renmin Ribao publia successivement trois séries de documents et matériaux sur la clique contre-révolutionnaire de Hou Feng, et en conséquence, les intrigues contre-révolutionnaire de cette clique furent complètement démasquées et réduites à néant.

    4. La théorie d’ »écrire la vérité » est une théorie révisionniste en matière de création littéraire. Le contre-révolutionnaire Hou Feng préconisait d’« écrire la vérité » et il était soutenu dans ce sens par Feng Hsiué-feng. Inspirés par des motifs inavouables, ces gens mettaient l’accent sur l’importance d’ »écrire la vérité ». Derrière le paravent de ce slogan, ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art socialistes aient un caractère de classe reflétant une tendance politique.

    Et ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art servent à éduquer le peuple dans l’esprit du socialisme. Ils se complaisaient à fouiner dans les coins obscurs clé la réalité socialiste et à faire les poubelles de l’histoire. En prônant la prétendue manière d’ »écrire la vérité », ils ne visaient qu’à dépeindre la radieuse société socialiste sous un jour particulièrement sombre.

    5. La théorie de la « large voie du réalisme » a été lancée par certains éléments anti-parti et anti-socialistes des milieux littéraires et artistiques, qui, s’opposant aux Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao Zedong, prétendaient qu’elles étaient dépassées et qu’il fallait ouvrir une autre voie plus large.

    C’est là la nature clé la ‘ »large voie du réalisme » avancée par Tsin Tchao-yang et autres.

    A leurs yeux, la voie la plus juste et la plus large, celle de servir les ouvriers, paysans et soldats, était encore trop étroite, elle n’était qu’un  «dogme stagnant », elle avait  «tracé devant les gens un petit sentier immuable ».

    Ils préconisaient que les auteurs écrivent ce que bon leur semble selon  «leur propre expérience clé la vie, leur éducation et leur tempérament ainsi que leur individualité artistique »’ et que, s’écartant de l’orientation marquée par les ouvriers, paysans et soldats, ils se niellent en quête d’ »un champ de vision infiniment large permettant de développer l’initiative créatrice ».

    6. La théorie de l’« approfondissement du réalisme » : à l’époque où il préconisait de  «peindre des personnages indécis », Chao Tsiuan-lin présenta une thèse dite de l’approfondissement du réalisme ».

    Cette thèse demandait aux écrivains de révéler « les choses anciennes » qui pèsent sur les masses populaires et de résumer « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels », créant ainsi des images de  «personnages indécis » ayant un caractère complexe.

    Cette thèse demande aux écrivains clé se donner clés sujets « ordinaires », susceptibles de l’aire «voir les grandes choses à travers les petites » et « saisir le vaste monde à travers un grain de riz ».

    Selon lui, les œuvres littéraires ne sont réalistes que lorsqu’elles décrivent des « personnages indécis » en proie à des conflits internes, lorsqu’elles résument « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels » et lorsqu’elles dépeignent leur  «douloureux passage » de l’économie individuelle à l’économie collective.

    Ainsi seulement le réalisme « s’approfondira ». En revanche, exalter l’héroïsme révolutionnaire des masses populaires, en peindre des images héroïques, cela n’est ni vrai, ni réaliste. L’approfondissement du réalisme » est une marchandise 36directement importée du réalisme critique bourgeois et donc une théorie littéraire réactionnaire à l’extrême.

    7. La théorie des « personnages indécis » est une vue erronée dont Chao Tsiuan-lin, qui fut l’un clés vice-présidents de l’Association des Écrivains chinois, a été le principal initiateur. Entre l’hiver de 1960 et l’été de 1962, il formula à maintes reprises cette opinion.

    Il calomniait la grande majorité des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure comme des personnages  «indécis » hésitant entre le socialisme et le capitalisme. Il considérait que les œuvres littéraires devaient faire plus de place à ces « personnages indécis ». Son but était de répandre un sentiment de scepticisme et d’irrésolution face au socialisme et en même temps clé faire obstruction à la peinture de héros de l’époque socialiste dans les œuvres littéraires et artistiques.

    8. « Synthèse clé l’esprit de l’époque » est une théorie absurde anti-marxiste-léniniste dont Tcheou Kou-tcheng se fit le représentant. Celui-ci niait que l’esprit de l’époque fût celui qui pousse celle-ci dans sa marche en avant et que le représentant de cet esprit fût la classe avancée qui pousse cette même époque.

    Il soutenait que l’esprit de l’époque ne peut être que le « confluent » des  «diverses idéologies des diverses classes » et qu’en ce confluent se rejoignaient « toutes sortes d’esprits pseudo-révolutionnaires, non révolutionnaires et même contre-révolutionnaires ». Le « confluent de l’esprit de l’époque » n’est donc rien d’autre que la théorie tout à fait réactionnaire de la  «réconciliation de classes ».

    9. La théorie de l’opposition au « rôle décisif du sujet » est une idée littéraire artistique anti-socialiste. Parmi les zélés propagateurs de cette opinion figurent notamment Tien Han et Hsia Yen. Dans le choix et le traitement d’un thème, un écrivain prolétarien doit avant tout considérer si celui-ci va dans le sens des intérêts du peuple.

    Si l’on choisit de traiter un certain thème, c’est pour contribuer à l’épanouissement de out ce qui est prolétarien et à l’élimination de tout ce qui est bourgeois et c’est pour encourager les masses à suivre fermement la voie socialiste. Les théoriciens de l’opposition au « rôle décisif du sujet » considéraient ces vues correctes comme des règles draconiennes qu’il « faut éliminer complètement ». Sous prétexte d’élargir la gamme des thèmes littéraires, ils proposaient de rompre avec « les canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ».

    Ils soutenaient qu’il avait trop été question de révolution et de lutte armée dans notre cinéma et qu’on ne pourrait faire du nouveau qu’en rompant avec ces canons et en trahissant cette juste voie. Certains proposaient d’écrire sur la  «sympathie humaine », l’« amour de l’humanité », les  «petites gens » et les « petites choses ». En fait, tous ces points de vue constituent des tentatives pour que la littérature et l’art s’écartent de la voie au service de la politique prolétarienne.

    10. La théorie de l’« opposition à l’odeur de la poudre à canon » : La littérature du révisionnisme moderne s’étend avec complaisance sur les horreurs de la guerre et répand « la philosophie de la survie à tout prix » et le capitulationisme afin de paralyser la volonté de lutte des peuples et de répondre aux besoins de l’impérialisme.

    Ces dernières années, dans notre pays aussi il s’est trouvé des gens pour clamer sans cesse que notre littérature sentait la poudre, que la scène de notre théâtre n’était qu’un hérissement de fusils et que cela était inesthétique. Ceux-là recommandaient aux écrivains clé rompre avec les  «’canons révolutionnaires » et de se rebeller contre ‘ ;la juste voie de la guerre ». L’opposition à l’odeur de la poudre est en fait un reflet du courant révisionniste dans les cercles littéraires et artistiques de notre pays.

    11. V. G. Bélinski (1811-1848): démocrate russe, critique littéraire, philosophe et esthéticien, s’est opposé au servage et à l’autocratie tsariste dans sa critique littéraire.

    12. Tchernychevski (1828-1889): démocrate russe, critique et écrivain, a soutenu les idées démocratiques révolutionnaires et s’est opposé au tsarisme et au servage.

    13. Dotarolioubov (1836-1861): démocrate russe et critique littéraire, a mené des activités contre le tsarisme et le servage.

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  • Les “Propos du soir à Yenchan” de Teng Touo, recueil de sous-entendus anti-partis et anti-socialistes

    1966

    1. ATTAQUES PERFIDES CONTRE NOTRE GRAND PARTI

    Attaques perfides contre le thèse scientifique : « Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest », traitée de « grandes paroles creuses » et de « clichés »

    « Certains ont la parole facile. Ils peuvent pérorer sans fin à n’importe quelle occasion, tel un fleuve dont rien n’arrête les eaux. Cependant, après les avoir écoutés, essayez de vous rappeler ce qu’ils ont dit ; vous ne vous souviendrez de rien. Faire de longs discours sans vraiment dire quoique ce soit, rendre la confusion plus grande à force d’expliquer, ou donner des explications qui n’expliquent rien, voilà les caractéristiques des grandes paroles creuses.

    On ne peut nier que, dans certaines circonstances particulières, ce genre de grandes paroles creuses soit inévitable et constitue en quelque sorte une nécessité. Il n’en serait pas moins lamentable que cette pratique se répandît et fût appliquée en toute occasion, ou fût cultivée comme un don.

    Ce serait plus désastreux encore si cet art était enseigné à nos enfants et que ceux-ci en fussent transformés en spécialistes des grandes paroles vides. Le hasard a voulu qu’ayant coutume d’imiter les grands poètes, un enfant de mes voisins écrivît récemment quantité de « grandes paroles creuses ». […]

    Il a écrit tout dernièrement un poème intitulé Odes aux plantes sauvages, qui n’est que paroles creuses.Voici ce poème :

    Le vénérable Ciel est notre père

    La grande Terre est notre mère

    Et le soleil notre nourrice,

    Le vent d’Est est notre bienfaiteur

    Le vent d’Ouest est notre ennemi.

    Bien que les mots Ciel, Terre, père, mère, soleil, nourrice, vent d’Est, vent d’Ouest, bienfaiteur, ennemi attire le regard, ils sont ici employés abusivement et sont devenus des clichés. L’emploi des mots et des termes même les plus beaux peut être futile et plus on utilisera ces clichés, pis ce sera.

    C’est pourquoi je voudrais donner ce conseil aux amis qui sont coutumiers des grandes paroles creuses : lisez plus, réfléchissez plus, parlez moins et lorsque votre tour de parler arrive, allez plutôt vous reposer, ainsi vous ne gaspillerez pas votre temps et votre énergie, ni ceux des autres.

    Commentaire

    « Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest » est une thèse scientifique avancée le 18 novembre 1957 par le président Mao Zedong à la Conférence des Partis Communistes et ouvriers.

    Elle montrait, par une image vivante, que la situation internationale était arrivée à un nouveau tournant, que la puissance du socialisme l’emportait sur celle de

    l’impérialisme. Le vent d’Est représente les forces révolutionnaires anti-impérialistes du prolétariat mondial et des peuples opprimés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Le vent d’Ouest représente les forces décadentes de l’impérialisme et de la réaction de tous les pays. Il est parfaitement juste de glorifier le « vent d’Est » et de détester le « vent d’Ouest ».

    Pourquoi donc Teng Touo a-t-il traité « le vent d’Est est notre bienfaiteur/ le vent d’Ouest est notre ennemi » de « grandes paroles creuses » et de « clichés » ?

    On sait que les révisionnistes khrouchtchéviens ont incité les gens à « dénoncer plus courageusement et plus résolument la thèse dogmatique sur la compétition mythique entre le vent d’Est et le vent d’Ouest ». Teng Touo chante ici sur le même ton que Khrouchtchev.

    Où l’on insinue que la direction de notre Parti est « vaniteuse » et « n’a que dédain pour les masses »

    La sagesse de l’homme n’est jamais sans limites. Le sot est seul à croire qu’il connaît tout et que sa sagesse est inépuisable, car en fait cela est totalement impossible. Certains paraissent fort intelligents, mais à vrai dire, ils ne sont intelligents qu’en apparence ou intelligents d’une manière futile, et ils ne peuvent être tenus pour vraiment intelligents, moins encore pour sages.

    Lao-Tseu prit une position extrême dans ce domaine et, plus tard, les souverains des Six Royaumes allèrent à l’autre extrême. Le premier voulait oblitérer toute la sagesse, tout le bon sens et nier tout, tandis que les derniers avaient une telle confiance en leur propre sagesse qu’ils en devinrent aveuglément vaniteux.

    Naturellement, ni l’un ni les autres ne parvinrent à de bons résultats. Leur erreur venait de ce qu’ils n’attachaient pas l’importance voulue à la sagesse des masses. Les meilleures idées ne peuvent venir que des masses.

    Sous le règne de l’empereur Yuan de la dynastie des Han, le Premier ministre Kouang Heng soumit ceci à l’empereur : « J’ai entendu dire que consulter la multitude et se ranger à son avis répond à la volonté du Ciel. » Tchang Hsing, célèbre lettré sous le règne de l’empereur Kouang-wou de la dynastie des Han, conseilla lui aussi à l’empereur « de prendre avis de tous les côtés et d’accepter les suggestions d’en-bas ».

    Fan Ya-fou, fils de Fan Tchong-yen de la dynastie des Song, donna le conseil suivnat à Sema Kouang : « J’espère que vous ferez preuve de modestie et prendrez en considération les opinions des masses. Il n’est pas nécessaire de tout concevoir soi-même ; lorsqu’un homme conçoit tout lui-même, les flatteurs saisiront l’occasion pour le flatter. »

    Les vues de ces anciens étaient excellentes. L’idée de Fan Yao-fou qu’ « il n’est pas nécessaire de tout concevoir soi- même » mérite une attention particulière.

    Toutefois, il en est qui se montrent invariablement vaniteux et suffisants ; ils n’ont que dédain pour les masses, décident tout par eux-mêmes dans l’espoir que l’originalité de leurs idées leur vaudra le succès, et ils rejettent les bons conseils venant d’en-bas. S’ils n’ont pas conscience de leurs défauts et n’essayent pas de les corriger, ils subiront finalement de lourds revers.

    « Peut-on compter sur la sagesse ? » Propos du soir à Yenchan, tome 4, p.17-19, paru à l’origine dans le Beijing Wanbao, 22 février 1962.

    Commentaire

    Pourquoi Teng Touo se complaît-il dans des histoires du genre de Kouang Heng conseillant à l’empereur Yuan « de consulter la multitude et se ranger à son avis » et de tcheg Hsing sonseillant à l’empereur Kouangwou d’ « accepter les suggestions d’en-bas » ?

    Ce n’est qu’une manière de lancer des attaques obliques contre notre grand Parti, en l’accusant d’être vaniteux et de n’avoir que dédain pour les masses ».

    Le fait est clair lorsqu’on compare ses propos avec les calomnies répandues sur notre compte par les révisionnistes khrouchtchéviens. Les propos de Teng Touo ne sont-ils pas identiques à ceux qu’ont tenus les révisionnistes modernes pour dénigrer le Parti ?

    Où l’on vilipende notre Parti en l’accusant de « revenir sur sa parole » et d’ « être indigne de confiance »

    Nombreux sont ceux qui souffrent d’une maladie ou d’une autre […] ; l’une est appelée « amnésie ». C’est un mal fort ennuyeux et qui en est atteint ne peut en être guéri facilement. Le symptôme de cette maladie est que le malade revient souvent sur sa parole et ne tient pas ses promesses ; on est même enclin à le soupçonner de simuler la stupidité et il est donc indigne de confiance.

    Dans Nouvelles anecdotes de Aitse, Lou Tchouo, qui vécut sous la dynastie des Ming, relate un cas typique d’amnésie : Un homme du royaume de Tsi était à ce point oublieux qu’il oubliait de s’arrêter une fois qu’il s’était mis en marche et se lever une fois couché. Sa femme était fort anxieuse. Elle lui confia : « J’ai entendu dire que Aitse est un homme spirituel et ingénieux, qu’il peut guérir les maladies les plus déconcertantes. Pourquoi ne vas-tu pas le consulter ? »

    « Très bien » répondit l’homme, et il partit à cheval, emportant son arc et ses flèches. A peine avait-il parcouru une courte distance qu’il fut pris d’un besoin pressant. Il mit pied à terre, planta ses flèches et attacha son cheval à un arbre.

    Après s’être soulagé, il tourna la tête à gauche et, apercevant les flèches, s’exclama : « Ciel, je l’ai échappé belle ! D’où viennent donc ces flèches ? Elles ont failli m’atteindre ! » Il regarda à droite et, à la vue du cheval, s’écria joyeusement : « J’ai eu grand peur, mais j’ai gagné un cheval. » Il allait se remettre en route, les rênes à la main, quand il marcha dans ses propres selles.

    Il tapa du pied et se plaignit : « Peste ! J’ai marché sur une crotte de chien et gâté mes souliers ! » Il fouetta le cheval et prit le chemin du retour. Une fois arrivé, il hésita devant la porte, se demandant : « Où suis-je ? Est-ce la maison de l’honorable Aitse ? » Voyant sa perplexité, sa femme comprit qu’il avait de nouveau perdu la mémoire et le semonça. L’homme étonné répondit : « Nous ne nous connaissons pas, Madame. Pourquoi m’injuriez-vous ? »

    Apparemment, cet homme présente un cas d’amnésie grave. On ne peut encore dire à coup sûr quel tour aura pris la maladie lorsqu’elle sera à son paroxysme : probablement la folie ou l’imbécillité.Selon les anciens livres de médecine chinoise, […] un des causes de l’amnésie serait le fonctionnement anormal de ce qu’on appelle souffle de vie.

    C’est pourquoi non seulement le malade est atteint de pertes de mémoire, mais encore il se fait peu à peu capricieux, éprouve de grandes difficultés d’élocution, devient irascible, insensé et fou furieux. Autre cause : une lésion au cerveau.

    Le malade s’engourdit de temps à autre, le sang lui monte à la tête, ce qui provoque parfois des évanouissements. Il deviendra idiot, s’il ne se fait pas soigner à temps. Celui qui se découvre l’un ou l’autre de ces symptômes doit aussitôt se mettre au repos complet, cesser de parler, s’abstenir de toute activité, car s’il s’obstine à parler et à agir, il ira au-devant d’une catastrophe.

    N’existerait-il point de méthode efficaces pour guérir cette maladie ? Il y en a, bien sûr. Par exemple, […] au moment de le crise, prenez un plein seau de sang de chien et videz-le sur la tête du malade, puis versez-lui de l’eau froide pour qu’il ait les idées un peu plus claires.

    Selon la médecine occidentale, une des méthodes consiste à le frapper sur la tête avec une matraque de fabrication spéciale pour le plonger dans un état de « choc » et à le rappeler ensuite à lui.

    « Traitement spécifique de l’amnésie », Quianxian, n°14, 1962

    Commentaire

    Les attaques contenues dans cet article témoignent manifestement d’une haine mortelle pour notre grand Parti.Les livres de médecine n’indiquent nulle part, comme symptôme de l’amnésie, que le malade « revient sur sa parole et ne tient pas ses promesses », est « capricieux », « insensé » ou « fou furieux ».

    Encore moins y préconise-t-on le traitement par le sang de chien ou les coups de matraque.

    Les Nouvelles anecdotes de Aitse, écrites par Lou Tchouo sous la dynastie des Ming, tiennent du libelle politique satirique et n’oont rien à voir avec la médecine. Teng Touo traite ici de la politique et nullement de la médecine. Le fait est incontestable. Où l’on injurie la direction de notre Parti en la traitant de « Tchoukeh Liang larmoyant ».

    Un Tchoukeh Liang larmoyant, c’est ce qu’il y a de plus lamentable. Ce sobriquet figure dans une anecdote intitulée « Kouo Ni se compare à Tchoukeh Liang » du tome 15 de Tcheng Che (Notes de chevet) de Yué Ko, petit-fils de Yué Fei. Il y est dit : « Lorsqu’il était commandant de garnison à l’est de la rivière Houai, Kouo Ti fit construire les murailles des deux cités. Il y avait avec lui Kouo Ni […]. Kouo Ni se montrait d’une telle présomption dans ses propos que personne n’osait le défier. Un jour, il traça sur un éventail ces lignes : Trois visites à la chaumière pour avis sur les affaires de l’Etat,

    Sous deux règnes, le vieux ministre a secondé le pouvoir.

    Ainsi donc Kouo Ni se prenait pour Kongming (Tchoukeh Liang). J’arrivai un été à Setchéou et je remarquai que l’éventail réservé aux hôtes portait en effet ces lignes. Je compris alors que ce que j’avais entendu n’était pas unesimple rumeur. Après la défaite de Kouo Tchouo à Fouli, puis de Kouo Tchouan à Yitchen, kouo Ni, désespérant de ne pouvoir remédier à cette situation, pleura en présence de ses hôtes. Le maître Peng Fa-tchouan, un magistrat, en fut témoin. Homme d’esprit, il déclara à ses amis : « Nous avons là un Tchoukeh liang larmoyant. »

    Le trait d’esprit fut connu et fut beaucoup applaudi. L’ayant appris, Kouo Ni entra en colère et voulut punir Peng. Mais Kouo Ni fut relevé de ses fonctions avant d’avoir pu mener son projet à exécution.

    Les Tchoukeh Liang larmoyants comme Kouo Ni sont tout bonnement ridicules et écœurants. Toutefois, l’anecdote montre que celui qui se fait passer pour Tchoukeh Liang n’intimide personne et finalement il apparaîtra sous son vrai jour et deviendra la risée de tous.

    « Trois sortes de Tchoukeh Liang », Propos du soir à Yenchan, tome 4, p.12, paru à l’origine dans le Beijing Wanbao, 1 e Mars 1962.

    Commentaire

    A qui Teng Touo fait-il allusion quand il fulmine contre ce qu’il appelle « Tchoukeh Liang larmoyant », en disant que « celui qui se fait passer pour Tchoukeh Liang finira inévitablement par « apparaître sous son vrai jour » ? S’il fait allusion à la classe des propriétaires fonciers et à la bourgeoisie, il est inutile de recourir à des termes d’une pareille ambiguïté. La seule conclusion que l’on puisse en tirer est que ces insultes visent la direction de notre Parti.

    2. OU L’ON RÉCLAME JUSTICE POUR LES OPPORTUNISTES DE DROITE DESTITUES. OU L’ON EXALTE LEUR « INFLEXIBILITÉ » ANTIPARTI ET OU ON LES ENCOURAGE A REVENIR A LA CHARGE

    Plaidoyer pour Li San-tsai, ministre de l’Intérieur et des Finances destitué

    Parmi les personnages historiques de Pékin, Li San-tsai, originaire de Tongtcheou, qui vécut sous la dynastie des Ming, semble être tombé dans l’oubli. C’est là une choses que ne peuvent que regretter ceux qui font des recherches sur l’histoire locale.

    Son nom a été évoqué par hasard au cours d’un entretien que j’ai eu dernièrement avec quelques amis historiens. De retour chez moi, j’ai feuilleté quelques ouvrages historiques, et alors seulement j’ai remarqué que le verdict rendu sur Li San-tsai par les anciens historiens est fort contestable et doit être revu.

    Li San-tsai (reconnu aussi sous les noms de Tao-fou et de Sieou-wou) acquit le titre de docteur dans la deuxième année du règne de Wanli. Il assuma successivement les fonctions officielles de « procureur impérial adjoint », « gouverneur de Feng Yang » et « ministre de l’Intérieur et des Finances ».

    Il s’éleva contre les méthodes employées à l’époque pour percevoir l’impôt sur les mines et soutint activement les membres du parti Tonglin. Il est un personnage célèbre de l’Histoire de la dynastie des Ming. Celle-ci compilée au début de la dynastie des Tsing par Tchang Ting-yu et d’autresauteurs, contient une biographie de Li San-tsai qui conclut en ces termes :

    « Homme de grand talent, San-tsai usait volontiers de stratagèmes et excellait dans l’art de gagner la confiance de la Cour. Pendant les treize années où il gouverna Feng Yang, il se fit des amis partout dans le pays. Incapable de rester toujours intègre, il s’attira constamment les attaques des autres.

    Ceux qui, comme Chao Fou-tchong et Siu Tchao-kouei, en vinrent plus tard à condamner San-tsai étaient tous des partisans de Wei tchong-tsien, figurant sur la liste des complices de ce dernier, tandis que ceux qui, comme Kou Hsein-tcheng, Tseou Yuan-piao, Tchao Nan-sing et liou Tsong-tcheou appuyaient Li San-tsai, étaient tous des hauts fonctionnaires célèbres de l’époque. Aussi Li San-tsai passait- il généralement pour un homme sage. »

    L’Histoire de la dynastie des Ming présente Li Sa-tsai comme un homme qui « usait volontiers de stratagèmes et excellait dans l’art de gagner la confiance de la Cour ».

    La remarque n’est pas flatteuse. Si cela était vrai, Li San-tsai aurait été un comploteur et un intrigant politique. Mais les faits sont tout autres. Les Annales véridiques de l’empereur Chen Tsong, de la dynastie des Ming révèlent que, pendant les 27 e et 28 e années de règne de Wanli, Li San-tsai rédigea force mémoires à l’empereur pour exposer les abus commis dans l’imposition des mines.

    Il dénonça courageusement les crimes perpétrés par les eunuques dans la perception de ces impôts : extorsions sans scrupules et transgression des lois. Pendant les 30 e et 31 e années du règne, il présenta encore à l’empereur maints mémoires exprimant son opposition à l’impôt sur les mines et proposant des mesures pour prévenir et combattre les inondations et la sécheresse en creusant des canaux, en draguant les rivières, en construisant des écluses.

    Loin d’accepter ces propositions, l’empereur punit San-tsai d’une « suspension de traitement de 5 mois ». Comment peut-on prétendre que cet homme « usait volontiers de stratagèmes et excellait dans l’art de gagner la confiance de la Cour » ?

    Aucune suite n’ayant été donnée à ses pétitions, li San-tsai présenta sa démission pour pouvoir se retirer chez lui. Evidemment, c’est aussi à cette époque qu’apparut le « parti Tonglin » qui attaquait la sombre politique féodale, et « San-tsai était en étroite relation » avec les membres de ce parti.

    Aussi les forces corrompues et irréductibles du temps s’en prenaient-elles furieusement aux membres du parti Tonglin comme Kou Hsien-tcheng et Kao Pan-long et en même temps elles attaquaient violemment Li San-tsai.

    Rien d’étonnant à ce que Li San-tsai ait, au même titre que les membres du parti Tonglin, été considéré par Wei Tchong-tsien et sa clique comme un ennemi juré.

    Naturellement, à l’instigation des eunuques, ces irréductibles forces corrompues, représentées par Chao Fou-tchong et Siu Tchao-kouei, attaquaient sans scrupules Li San-tsai, l’accusant d’être un fieffé coquin faignant la loyauté et un grand hypocrite feignant la droiture », et énumérant « ses quatre grands crimes : « prévarication, fourberie, perfidie et tyrannie ».

    Après que Li San-tsai se fut retiré chez lui il fut accusé par elles d’avoir « volé du bois d’œuvre de la Cour impériale pour construire sa résidence privée ».

    Peut-être est-ce là le fait sur lequel l’Histoire de la dynastie des Ming se fonde pour affirmer qu’il était « incapable derester intègre ». Cependant Li San-tsai adressa plus d’un mémoire à l’empereur, demandant « que des eunuques soient envoyés pour juger l’affaire », que « des fonctionnaires de la Cour viennent procéder à une enquête », et que « l’empereur entende en personne son cas ». Il semblait être dans le vrai et avoir pleine confiance en lui-même ; cependant, la Cour de Wanli n’osa pas procéder à une enquête approfondie. Cela n’est-il pas fort clair ?

    A en juger par ces faits relatifs à Li San-tsai, rapportés de son vivant et après sa mort, nous devons considérer celui-ci comme un personnage historique positif, bien que nous ne puissions pas dire que sa conduite ait été entièrement irréprochable.

    « Pour la défense de Li San-tsai », Propos du soir à Yenchan, tome 5, p.102-104, paru à l’origine dans le Beijing wanbao, 29 mars 1962.

    Commentaire

    Li San-tsai est un personnage insignifiant de l’histoire. Ce fut un bourreau qui réprima des soulèvements paysans. Pourtant Teng Touo le présente comme un fonctionnaire exemplaire qui plaidait pour le peuple et travaillait dans l’intérêt du peuple ; il plaide contre la « destitution » de li San-tsai, prétendant que celui-ci était dans le vrai et plein de confiance en lui-même ».

    Pourquoi cela ? Il est facile de voir que Li San-tsai était un individu du genre de Hai Jouei. La vérité, c’est que sous le prétexte de défendre Li San-tsai, Teng Touo réclame justice pour les opportunistes de droite.

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  • Les jeunes révolutionnaires doivent se mettre à l’école de l’Armée Populaire de Libération

    Éditorial du Renmin Ribao du 28 août 1966

    Se mettre à l’école de l’Armée populaire de Libération, c’est là un grand appel lancé par le président Mao au peuple du pays tout entier.

    Nos jeunes révolutionnaires, éduqués par le Parti et le président Mao, ont toujours aimé l’Armée populaire de Libération et n’ont cessé de se mettre à son école. Dès leur enfance, ils sont déterminés à devenir des combattants glorieux de l’A.P.L.

    Dans la grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement, les jeunes révolutionnaires des écoles supérieures et secondaires, prenant exemple sur l’A.P.L., ont formé la Garde rouge et d’autres organisations révolutionnaires. Nous soutenons chaleureusement leur action révolutionnaire.

    Au cours de cette lutte, la large masse des jeunes révolutionnaires est résolue à apprendre davantage à l’école de l’A.P.L. et à se tremper pour devenir de fermes combattants révolutionnaires prolétariens.

    Les jeunes révolutionnaires doivent, comme l’A.P.L., être toujours fidèles au Parti, au président Mao, à la pensée de Mao Zedong et à la cause révolutionnaire du peuple.

    Chacun d’eux doit « lire les œuvres du président Mao, écouter le président Mao, agir selon les instructions du président Mao et être un bon soldat du président Mao ». Chacun d’eux doit étudier et appliquer de façon créatrice les œuvres du président Mao, en portant tous ses efforts sur l’application ».

    Présentement, il faut, en particulier, étudier consciencieusement les thèses du président Mao sur les classes et la lutte des classes ainsi que sur la grande révolution culturelle prolétarienne, étudier consciencieusement la Décision en 16 points établie sous la direction personnelle du président Mao. Chacun d’eux doit prendre les instructions du président Mao comme guide de toutes ses actions et les appliquer résolument. Tout ce qui est conforme aux instructions du président Mao, il doit le faire résolument ; tout ce qui va à leur encontre, le combattre non moins résolument.

    Les jeunes révolutionnaires doivent s’inspirer des héros et des modèles de l’A.P.L.

    Dans les tempêtes de la guerre révolutionnaire et de la lutte des classes, de nombreux héros et de nombreux modèles sont apparus dans l’A.P.L., tels Tong Tsouen-jouei, Houang Ki-kouang, Lei Feng, Eouyang Hai, Wang Kié, Mai Hsien-teh et Lieou Ying-tsiun.

    Utilisant la pensée de Mao Zedong comme arme dans la pratique révolutionnaire, ils ont tous élevé sans cesse leur niveau de conscience prolétarienne, se sont rééduqués idéologiquement et ont adopté la conception prolétarienne du monde : « Tout pour le peuple et tout pour la révolution. »

    Nous devons, comme ces héros et ces modèles, suivre le président Mao pour nous mûriret nous tremper au cœur des tempêtes. Wang Kié a noté :  «Agir selon les enseignements du président Mao. »

    Lieou Ying-tsiun a dit : « Je suis résolu à agir selon les paroles du président Mao pour faire de moi un ferme combattant révolutionnaire prolétarien. » C’est là un objectif commun vers lequel doivent tendre les efforts de nos jeunes.

    Comme l’A.P.L., les jeunes révolutionnaires doivent servir le peuple corps et âme, se lier étroitement aux masses, apprendre avec modestie à leur école, appliquer dans le travail la ligne de masse, c’est-à-dire « venir des masses pour retourner aux masses », être pour toujours des serviteurs fidèles du peuple.

    La Garde rouge et toutes les autres organisations révolutionnaires des jeunes doivent prendre exemple sur l’A.P.L., appliquer résolument les « trois grandes règles de discipline et les huit recommandations » formulées par le président Mao, respecter les principes de discipline à l’égard des masses, défendre les intérêts du peuple, défendre les biens de l’État.

    Comme l’A.P.L., les jeunes révolutionnaires doivent oser combattre et oser faire la révolution ; savoir bien combattre et savoir bien faire la révolution. Ils doivent prêter attention aux méthodes clé lutte, appliquer résolument les principes politiques avancés par le président Mao et le Comité central du Parti.

    Dans la lutte, ils doivent s’appuyer résolument sur la gauche révolutionnaire, s’unir à la majorité, concentrer les forces pour frapper une poignée de droitiers bourgeois on ne peut plus réactionnaires.

    La Décision en 16 points indique qu’on doit avoir recours à la lutte par le raisonnement et non par la contrainte ou la coercition.

    Cela s’applique non seulement à la solution des contradictions au sein du peuple, mais aussi à la lutte contre ceux qui, détenant des postes de direction, prennent la voie capitaliste. La vérité est du côté du prolétariat, le pouvoir d’État est aux mains du prolétariat. Avec la méthode de la lutte par le raisonnement, nous pouvons combattre et écraser ceux qui détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie capitaliste.

    La lutte par le raisonnement, cela signifie la ‘dénonciation complète et la critique approfondie.

    Ce n’est que grâce à la lutte par le raisonnement qu’on peut dévoiler complètement l’ignoble physionomie contre-révolutionnaire de ces êtres malfaisants, qu’on peut déraciner complètement le révisionnisme et qu’on peut abattre, mettre hors d’état de nuire et discréditer à jamais ces éléments dénaturés. Ce n’est que grâce à la lutte par le raisonnement qu’on peut, par l’intermédiaire de ces professeurs par la négative, s’éduquer soi-même, éduquer les masses et éliminer radicalement le venin qu’ils distillent parmi les masses.

    Les jeunes révolutionnaires doivent apprendre à nager en nageant, apprendre à faire la révolution en la faisant. Nous devons savoir bien établir sans cesse le bilan de notre expérience. Dans le juste, il faut persister fermement et ne pas vaciller.

    Mais si, en raison du manque d’expérience, quelque chose n’est pas fait de façon juste ou tout à fait juste, il faut le corriger à temps. C’est seulement en agissant de la sorte qu’on est un bon élève du président Mao.

    Comme l’A.P.L., les jeunes révolutionnaires doivent étudier assidûment la pensée de Mao Zedong, l’appliquer résolument, la propager activement, la défendre courageusement et l’utiliser comme guide pour toutes leurs actions. Pendant toute notre vie, nous devons faire la révolutionne suivant le président Mao, étudier la pensée de Mao Zedong et nous rééduquer idéologiquement.

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  • Les affiches en grands caractères sont des ‘‘miroirs magiques’’ qui font apparaître tous les monstres

    Renmin Ribao
    Le Quotidien du peuple
    2 juin 1966

    La grande révolution culturelle prolétarienne a d’ores et déjà atteint un niveau élevé. Nous devons nous placer à l’avant-garde de ce mouvement et de le guider activement.

    Il est indispensable de mobiliser audacieusement les masses et d’adopter la méthode consistant à exprimer franchement et complètement les opinions et les critères des jugements, de rédiger des affiches en grand caractères (dazibao) et de réaliser de grands débats.

    Il faut que les masses extériorisent complètement ce qu’elles pensent, qu’elles découvrent tous les représentants de la bourgeoisie qui s’opposent au Parti Communiste, au socialisme et à la pensée Mao Zedong ; il faut qu’elles mettent en lumière tous les monstres et qu’elles réduisent en poussière, unité par unité, tous les bastions réactionnaires de la bourgeoisie.

    Le président Mao dit : « Les affiches en grand caractères sont un nouveau type d’arme extrêmement utile ».

    Les affiches en grand caractère sont quelque chose de très bien ! Ce sont des « miroirs magiques » qui font apparaître tous les monstres. Si chacun d’entre nous s’en sert, il est possible que soient découverts, rapidement et sous tous les angles, les véritables visages des sinistres cliques anti-Parti et anti-socialiste.

    Ces affiches présentent différentes opinions et révèlent des contradictions de toute espèce. Au moyen de ces opinions et contradictions, nous devons parvenir à comprendre la situation, à découvrir les problèmes et à les résoudre.

    Ces affiches posent le problème de ce qui est juste et de ce qui ne l’est au sujet des problèmes les plus importantes, pour que tout le monde discute, analyse et critique.

    Pour l’éducation des masses, cela signifie un bond qui concentre vingt ans en une journée, cela est particulièrement vrai en ce qui concerne l’élévation de la conscience prolétarienne de la jeune génération.

    Ces affiches en grand caractère font grandir en fermeté la volonté du prolétariat, des masses des ouvriers, paysans et soldats, tout en écrasant l’arrogance de tous les réactionnaires anti-Parti et anti-socialistes, ainsi que celle de toutes les hautes et puissantes « sommités » bourgeoises.

    L’attitude assumée face à ces affiches révolutionnaires est un critère important pour faire la distinction entre les véritables révolutionnaires et les faux, et entre les révolutionnaires prolétariens et les défenseurs bourgeois de « Sa Majesté » dans la grande révolution culturelle d’aujourd’hui.

    Êtes-vous révolutionnaire ? Dans ce cas, vous accueillerez avec enthousiasme les dazibaos, vous serez en leur faveur, vous vous mettrez en tête pour les rédiger et vous mobiliserez sans réserve les masses pour qu’elles fassent de même et tirent au clair les problèmes.

    Êtes-vous un défenseur de « Sa Majesté ? » Dans ce cas, les dazibaos vous feront mourir de peur. Vous pâlirez de terreur et vous aurez des sueurs froides à les voir apparaître, et vous tenterez par tous les moyens d’empêcher les masses d’en rédiger. Avoir peur des dazibaos signifie avoir peur des masses, peur de la révolution, peur de la démocratie populaire et peur de la dictature du prolétariat.

    Il existe quelques individus aux postes d’autorité, mais qui ont emprunté la voie capitaliste ; leur têtes sont comme du granit. Ils ne permettent pas que les masses fassent la révolution ni n’écrivent ces dazibaos.

    Et lorsque les masses en écrivent, ils se servent de leur position et de leur pouvoir et, se cachant sous quantité de prétextes, ils organisent les défenseurs de « Sa Majesté » pour que ces derniers se mettent à rédiger eux aussi des affiches contre-révolutionnaires, dans le but d’encercler et d’attaquer les affiches révolutionnaires et de réprimer les révolutionnaires prolétariens.

    Nous ne craignons pas de telles actions. Le fait même qu’ils sortent du bois est utile en tant qu’exemple négatif, cela élève la vigilance des larges masses et les aide à distinguer entre le juste et l’injuste pour ce qui touche aux problèmes les plus importants. Cela est positif au plus haut point !

    Le président Mao dit : « Il faut avoir confiance dans les masses ; il faut avoir confiance dans le Parti : ce sont là deux principes fondamentaux. Si nous avons le moindre doute à cet égard, nous serons incapables d’accomplir quoi que ce soit. »

    C’est précisément pour cette raison – parce que nous avons une entière confiance dans les masses et que nous sommes absolument convaincus que, sous la direction du président Mao, notre Parti, glorieux, grand et correct, jouit d’un prestige inébranlable parmi elles – que nous encourageons les masses à écrire des affiches en grands caractères pour nous aider à lutter contre l’ennemi, à améliorer notre travail et à faire progresser de la façon la plus saine et la plus gigantesque notre cause socialiste.

    Mobilisons-nous sans réserve les masses, mobilisons-les sans réserve pour qu’elles écrivent des affiches en grands caractère et que, sous la bannière de la grande pensée Mao Zedong et sous la direction du Comité Central du Parti, nous menions jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

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  • Le parti est un soleil qui éclaire la voie de la Grande Révolution Culturelle

    Éditorial du Renmin Ribao du 24 juin 1966

    Sous la juste direction du Parti communiste chinois et du président Mao Zedong, la grande révolution culturelle prolétarienne actuellement en cours dans notre pays, une révolution sans précédent dans l’histoire, avance à pas sûrs vers la victoire.

    Le président Mao a dit : « Le Parti communiste chinois est le noyau dirigeant de notre cause. »

    Toute cause et toute lutte du peuple chinois ne peuvent remporter la victoire que sous la direction du Parti communiste chinois.

    C’est sous la direction du Parti communiste chinois que le peuple chinois a remporté la victoire dans la révolution démocratique qui renversa les « trois grandes montagnes ». [L’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique.]

    C’est sous la direction du Parti communiste chinois qu’ont été accomplies foutes les grandes réalisations de la révolution et de l’édification socialistes.

    Et de même, la grande révolution culturelle prolétarienne ne peut triompher que sous la direction du Parti communiste chinois.

    En un mot, sans la direction du Parti communiste chinois, il serait absolument impossible de rendre notre patrie prospère, riche et puissante, et d’établir un grand système socialiste sans exploitation de l’homme par l’homme.

    Ce serait pure illusion.

    Notre Parti dispose de la grande et invincible pensée de Mao Zedong, qui constitue la base idéologique de sa complète unité, de la révolution et de la vigoureuse direction du Comité central du Parti groupé autour du président Mao.

    Fondé conformément à la conception de l’édification du Parti et au style révolutionnaire du président Mao, notre Parti est un parti révolutionnaire prolétarien qui lie la théorie à la pratique, maintient des liens étroits avec les masses et possède un esprit d’autocritique.

    Notre Parti s’est développé, a grandi et s’est consolidé dans la lutte contre de puissants ennemis de l’intérieur du pays et de l’étranger ainsi que dans la lutte contre l’opportunisme de toute nuance en son sein ; il a traversé les rudes épreuves de longues luttes révolutionnaires.

    Guidé par la pensée de Mao Zedong, notre Parti est un parti qui est passé par une multitude de difficultés presque jamais connues dans l’histoire du monde, qui est passé maître dans l’art de contourner les écueils en pleine tempête et qui a marché de victoire en victoire.

    Notre Parti jouit d’un prestige énorme et inébranlable parmi les masses populaires. Il représente les intérêts suprêmes du prolétariat et de la large masse des travailleurs.

    Donc, les rapports qui existent entre lui et les masses populaires sont, ainsi que le président Mao l’a souligné, semblables à ceux qui unissent le poisson et l’eau.

    Par conséquent, notre Parti est digne d’être appelé un grand parti, un parti glorieux et juste.

    Dirigés par le Comité central du Parti et le président Mao, les organisations de notre Parti à tous les échelons, ses membres et ses cadres, sont bons dans leur majorité, ils sont fidèles au prolétariat, à la cause communiste, au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

    Bien que certains membres, certaines organisations du Parti aient des insuffisances et commettent des erreurs à des degrés différents, bon nombre d’entre eux pourront se corriger grâce à l’aide, à l’éducation et à la surveillance du Parti et des masses, en passant par la critique et l’autocritique.

    Durant la révolution et l’édification socialistes, la lutte des classes demeure encore très acharnée ; la lutte entre les deux

    voies, le socialisme et le capitalisme, est extrêmement aiguë et elle est également prolongée.

    La lutte des classes et la lutte entre les deux voies dans la société se reflètent inévitablement au sein de notre parti. Pour les marxistes, il n’y a rien d’étonnant à cela : c’est un phénomène normal qui correspond à la loi objective.

    Il y a au sein de notre Parti une petite poignée de représentants antiparti et antisocialistes de la bourgeoisie.

    Ce sont des ennemis de classe qui s’y sont infiltrés ou des éléments dégénérés qui ont été soustraits de nos rangs. Ils ont usurpé le pouvoir de direction dans certaines unités et certains départements.

    Ce cas s’est présenté dans le passé, il se présente aujourd’hui et il pourra se présenter encore à l’avenir. Le fait que le Parti est en mesure de mobiliser les masses pour les démasquer, les démettre de leurs fonctions, leur arracher le pouvoir et les expulser résolument, montre précisément sa puissante combativité, son unité et sa solidité.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est dirigée contre l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses.

    Tout comme le président Mao Zedong Ta indiqué, c’est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Non seulement cette grande révolution culturelle est une lutte de classes acharnée dans la société, mais aussi elle se heurtera, au sein du Parti, à la résistance de ceux qui n’ont pas adhéré idéologiquement au Parti et qui se cramponnent obstinément aux idées bourgeoises.

    L’attitude vis-à-vis de la grande révolution culturelle est pour tous les membres de la société la pierre de touche qui permet de savoir s’ils sont pour ou contre la dictature du prolétariat et le système socialiste.

    Toutes les organisations du Parti, tous les membres du Parti communiste seront également à l’épreuve dans cette grande révolution culturelle.

    La direction du Parti communiste chinois armé de la pensée de Mao Zedong, est la garantie fondamentale de la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    C’est seulement grâce à la juste direction du Parti que la grande révolution culturelle peut avoir une orientation juste, que le peuple révolutionnaire peut voir et discerner clairement et que le mouvement peut se développer sainement.

    La juste direction du Parti signifie qu’il faut savoir suivre la ligne de masse ; venir des masses pour retourner aux masses, savoir consulter les masses, écouter attentivement leurs opinions, distinguer le vrai du faux et appliquer un traitement différent.

    La juste direction du Parti signifie qu’il faut s’appuyer sur les révolutionnaires prolétariens fermes, développer les rangs de la gauche, gagner à soi la plus grande majorité possible, isoler et diviser la minorité, concentrer les forces pour porter des coups aux contre-révolutionnaires qui s’opposent obstinément au Parti et au socialisme, et qui ne représentent qu’un pourcentage fort minime de la population.

    La juste direction du Parti signifie qu’il faut élever sans cesse la conscience politique prolétarienne des masses, appliquer la politique d’« unité — critique — unité » vis-à-vis de la grande majorité et, à travers le mouvement, s’unir finalement avec plus de 95 pour cent de la population dont ceux qui, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, ont commis des erreurs et veulent les avouer et les rectifier.

    Tous les bons membres du Parti, tous les bons cadres et toutes les bonnes organisations du Parti doivent participer avec courage à cette révolution et diriger de manière satisfaisante ce mouvement de masse qu’est la révolution culturelle, en s’armant davantage de la pensée de Mao Zedong. Ils doivent se tenir aux premiers rangs du mouvement, faire corps avec les masses au lieu de les craindre et de refroidir leur enthousiasme.

    Certains cadres dirigeants des organisations de notre Parti aux différents échelons, s’ils ne s’opposent pas au Parti et au socialisme, doivent se jeter dans la lutte en abandonnant tous leurs complexes.

    S’ils avaient des insuffisances et ont commis des erreurs, ils devraient avoir le courage de faire un examen de leur conduite et d’accepter avec modestie les critiques des masses. Ils ne doivent pas se montrer mécontents et se sentir abattus dès que les masses ont affiché quelques journaux en gros caractères ou exprimé quelques opinions.

    Notre Parti et nos masses populaires sont fiers d’avoir comme guide la grande pensée de Mao Zedong et d’avoir la direction du Comité central du Parti, armée de la pensée de Mao Zedong.

    La doctrine du président Mao sur les classes, les contradictions des classes et la lutte des classes à l’étape socialiste est un nouveau développement du marxisme-léninisme ; c’est une vérité révolutionnaire prolétarienne qui s’est confirmée à travers les épreuves répétées, c’est la science révolutionnaire du prolétariat qu’aucune attaque ne saurait abattre.

    Cette science révolutionnaire du prolétariat s’est développée dans la pratique de notre révolution et de notre édification socialistes, dans la lutte menée par notre Parti et les marxistes-léninistes de tous les pays contre l’impérialisme et le révisionnisme moderne ; elle s’est développée en tirant la leçon de l’expérience sérieuse et amère de l’Union soviétique où la clique khrouchtchévienne a usurpé la direction du Parti, de l’armée et du gouvernement et a conduit ce pays du régime socialiste à la restauration du capitalisme.

    La lutte des classes qui se livre dans le cadre de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays ainsi que des millions et des millions de faits révélés dans cette lutte ont prouvé une fois de plus la justesse de la doctrine du président Mao sur les classes, les contradictions des classes et la lutte des classes à l’étape socialiste.

    Dans cette grande révolution culturelle, c’est en suivant cette doctrine du président Mao qui reflète la loi objective que nous devons mener la lutte et transformer le monde subjectif des hommes et le monde objectif.

    Ainsi, nous pourrons poursuivre encore mieux la révolution et l’édification socialistes de notre pays, pour que celui-ci puisse dans l’avenir passer du socialisme au communisme.

    La lumière de la pensée de Mao Zedong et de la direction du Comité central du Parti éclaire la voie de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays.

    Pourvu que nous agissions résolument selon la pensée de Mao Zedong et les directives du Comité central du Parti et du président Mao, que nous renforcions la juste direction du Parti sur le mouvement et combinions étroitement la direction du Parti et les larges masses, nous serons toujours invincibles.

    Aucun génie malfaisant ne pourra échapper, en fin de compte, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, à la lumière du Parti.

    Car soumis à ces lumières, sous les yeux mêmes des millions et des millions de gens conscients, tous les génies malfaisants seront dans l’impossibilité absolue de se livrer à la spéculation, de faire passer pour blanc ce qui est noir, de pêcher en eau trouble et de créer la confusion sur le plan idéologique.

    Ils seront de même dans l’impossibilité absolue d’échapper au filet, quel que soit leur camouflage, et à leur destinée : la défaite.

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