Parti Communiste du Pérou : La ligne internationale (1988)

« Les masses font l’histoire, le Parti les dirige. » PCP

lNTRODUCTION

Le Président Gonzalo a établi la ligne internationale du Parti Communiste du Pérou et il nous enseigne qu’en tant qu’internationalistes prolétaires, nous partons du principe de réaliser (développer) la révolution péruvienne comme une partie de la révolution prolétarienne mondiale et à son service, au moyen de la guerre populaire, dans notre marche vers notre objectif inaltérable: le Communisme; en tenant compte du fait que chaque révolution se déroule parmi les zigzags de la politique mondiale.

Le Président Gonzalo part de la thèse de Lénine qui analysait la situation mondiale: « Les relations économiques de l’impérialisme constituent la base de la situation internationale actuelle.

Tout au long du XXéme siècle, cette nouvelle phase du capitalisme s’est définie complètement comme phase supérieure et ultime », et affirmait que la distinction entre pays oppresseurs et pays opprimés est l’un des traits qui caractérisent l’impérialisme.

Par conséquent, pour visualiser la situation actuelle nous ne pouvons pas partir de la contradiction fondamentale du capitalisme, car nous nous trouvons dans sa phase supérieure et ultime, l’impérialisme.

De plus, en nous basant sur ce que nous enseigne le Président Mao, que l’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres de papier, que le peuple lui, est réellement puissant et que « le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain s’étant ligués, ils ont provoqué beaucoup de maux et commis beaucoup d’infamies que les peuples révolutionnaires du monde ne laisseront pas impunis.

Les peuples de tous les pays se soulèvent. Une nouvelle période historique de lutte contre l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique s’est ouverte « .

Ceci nous indique que la destruction de l’impérialisme et de la réaction mondiale, que les Partis Communistes qui dirigent le prolétariat et les peuples du monde sont en train de réaliser, sera une réalité indéniable; elle nous convoque à lutter contre les deux superpuissances impérialistes, l’impérialisme yankee et le social-impérialisme russe, contre les puissances impérialistes et la réaction mondiale, en spécifiant les conditions de chaque révolution afin de déterminer quel est l’ennemi principal et de conjurer l’action des autres.

1. L’ERE NOUVELLE

Le triomphe de la Révolution d’octobre en 1917, pose un extraordinaire jalon dans l’histoire mondiale, la fin de la révolution bourgeoise et le début de la révolution prolétarienne mondiale. Cette ère nouvelle, marquée par l’accroissement de la violence, exprime l’incapacité de la bourgeoisie caduque de diriger la révolution et la maturité du prolétariat pour prendre, diriger et conserver le Pouvoir de la dictature du prolétariat. C’est dans cette ère que se situent également les révolutions des nations opprimées.

C’est dans un système complexe de guerres de tout genre que sombreront l’impérialisme et la réaction mondiale et que surgira le socialisme.

Par conséquent, la révolution et la contre-révolution sont conscientes que les changements politiques ne se définissent qu’au moyen de la guerre.

La guerre ayant un caractère de classe, il existe des guerres impérialistes, comme la Première et la Seconde Guerres mondiales qui sont des guerres de rapine pour un partage du monde, ou des guerres d’agression impérialiste contre une nation opprimée, comme celle de l’Angleterre aux Malouines, celle de l’impérialisme yankee au Vietnam, ou celle du social-impérialisme contre l’Afghanistan.

Il y a des guerres de libération nationale comme celles qui se déroulent en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Et la guerre populaire au Pérou, étant marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, par son caractère juste, sa direction correcte et qui ne s’assujettit pas aux superpuissances, ni aux puissances impérialistes, est celle qui se situe à l’avant-garde.

C’est une réalité qui nous démontre que les communistes, doivent mettre l’accent sur l’aspect principal qui est de développer la guerre populaire comme forme principale de lutte dans le monde, pour servir la révolution.

Face à cette réalité – ce n’est qu’au moyen des guerres que l’on transforme le monde – nous arborons l’omnipotence de la guerre révolutionnaire, c’est-à-dire la guerre populaire, comme la plus élevée des théories militaires, celle du prolétariat, celle que traça le Président Mao et qui doit être spécifiée pour chaque type de pays, impérialiste ou arriéré. Ainsi la guerre populaire mondiale est la réponse adéquate pour empêcher la guerre impérialiste ou bien, si elle se produisait, pour la transformer en guerre populaire.

Mais, en tant que communistes, nous faisons la guerre pour détruire la guerre au moyen de la guerre et pour établir la « Paix durable ».

Nous sommes les seuls qui combattons pour la paix, pas comme les Reagan et les Gorbachov qui, plus ils parlent de paix et plus ils font la guerre. Ce sont eux les fauteurs de guerre.

En évaluant le monde en la période actuelle nous voyons s’exprimer quatre contradictions fondamentales:

1) La contradiction entre capitalisme et socialisme, ceci se réfère à la contradiction entre deux systèmes radicalement différents; cette contradiction couvrira toute l’époque actuelle et sera l’une des dernières à être résolue, elle durera même après la prise du Pouvoir;

2) La contradiction entre bourgeoisie et prolétariat, c’est la contradiction entre deux classes opposées; elle persistera également après la prise du Pouvoir et se manifestera sous de multiples formes: idéologiques, politiques et économiques jusqu’à ce qu’elle se résolve quand on arrivera au Communisme.

3) Les contradictions interimpérialistes; c’est la contradiction entre les impérialistes pour l’hégémonie du monde et elle se produit entre les superpuissances, entre les superpuissances et les puissances impérialistes, et entre les puissances impérialistes elles-mêmes.

Cette contradiction se résoudra dans une période allant de 50 à 100 années;

4) La contradiction entre nations opprimées et impérialisme; c’est la lutte de libérations des nations opprimées pour détruire l’impérialisme et la réaction; sa solution se situe également dans une période allant de 50 à 100 années, durant lesquelles elle représentera la contradiction principale, bien que n’importe laquelle des quatre contradictions fondamentales peut se transformer en contradiction principale, selon la circonstance spécifique de la lutte de classes, transitoirement ou dans des pays déterminés.

Nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, nous avons en perspective, pour atteindre notre but final le communisme, la réalisation de trois types de révolutions:

1) La révolution démocratique, qui est la révolution bourgeoise de nouveau type, dirigée par le prolétariat, pour les pays arriérés, et qui instaure la dictature conjointe des classes prolétaire, paysanne et la petite bourgeoisie et, dans certaines conditions, la bourgeoisie moyenne, sous l’hégémonie du prolétariat;

2) La révolution socialiste dans les pays impérialistes et capitalistes et qui instaure la dictature du prolétariat;

3) Les révolutions culturelles que l’on réalise pour continuer la révolution sous la dictature du prolétariat, dans le but de soumettre et d’éliminer toute réapparition du capitalisme et aussi pour combattre, armes à la main, les aspiration à une restauration capitaliste.

Les révolutions culturelles servent à renforcer la dictature du prolétariat et à marcher vers le Communisme.

Ainsi, comme aucune classe dans le monde n’a pu prendre le pouvoir d’un seul coup et ne l’a conquis que par un processus de restaurations et de contrerestaurations, quand le prolétariat prend le pouvoir et établit sa dictature, la lutte de la bourgeoisie pour restaurer le capitalisme se renforce et un processus historique de lutte s’ouvre alors entre le prolétariat pour maintenir et défendre sa dictature et conjurer la restauration capitaliste, et la bourgeoisie qui veut récupérer le pouvoir.

Cette lutte entre restauration et contrerestauration est une loi historique indéniable, jusqu’à ce que s’instaure définitivement la dictature du prolétariat.

Dans l’histoire mondiale, alors que la classe féodale était avancée en Chine, elle mit pourtant 250 ans pour arriver à écraser définitivement la restauration de l’esclavagisme.

En Occident, quand la bourgeoisie entra en lutte contre la féodalité pour écraser ses tentatives de restauration, ou les restaurations de la féodalité, il lui fallut 300 ans pour s’installer définitivement au pouvoir.

Et quand il s’agit d’une révolution dans laquelle le prolétariat s’installe au pouvoir définitivement, la lutte entre restauration et contrerestauration est extrêmement dure et acharnée.

Elle demandera, approximativement, 200 ans en comptant à partir de la Commune de Paris en 1871.

Les expériences de restauration en U.R.S.S. et en Chine nous ont laissé de grandes leçons, tant positives que négatives.

Il faut remarquer tout spécialement les gigantesques pas en avant réalisés dans la concrétisation du Nouvel Etat et pourquoi la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne représente la solution pour conjurer la restauration.

Nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo, nous réaffirmons la violence révolutionnaire comme loi universelle pour la prise du pouvoir, essentielle pour substituer une classe à une autre.

Les révolutions démocratiques se font par la violence révolutionnaire, les révolutions socialistes se font par la violence révolutionnaire et, face aux restaurations, nous récupérerons le pouvoir au moyen de la violence révolutionnaire et nous maintiendrons la continuité de la révolution sous la dictature du prolétariat par la violence révolutionnaire au moyen de révolutions culturelles.

Et nous n’irons au Communisme que par la violence révolutionnaire et tant qu’il y aura un lieu sur la Terre où existe l’exploitation, nous y mettrons fin par la violence révolutionnaire.

Ainsi, cette ère nouvelle nous dote d’armes puissantes et nous, les communistes, devons nous renforcer idéologiquement, politiquement et organiquement pour l’assumer comme il se doit.

2. PROCESSUS DE LA REVOLUTION MONDIALE

Deux courants opèrent dans le mouvement communiste international: le mouvement prolétaire international et le mouvement de libération nationale; le premier est l’élément directeur, le second l’élément de base.

Le mouvement de libération nationale

Il se réalise dans les nations opprimées, contre l’impérialisme et la réaction.

Vers 1910, Lénine prêta une attention spéciale aux luttes en Inde, en Chine, en Perse, affirmant que la révolution ne serait pas uniquement et exclusivement le fait des prolétaires contre leurs bourgeoisies, mais également celui de toutes les colonies contre leurs oppresseurs.

Lénine disait que deux forces fusionnent: le mouvement prolétaire international et le mouvement de libération nationale et que, dans les nations opprimées, les masses constituent la majorité de la population mondiale et qu’elles seraient décisives dans la révolution mondiale. Il en concluait que la révolution se déplaçait vers les nations opprimées.

Pourtant, il ne nia pas la révolution en Europe, mais il démontra qu’un Etat socialiste comme l’était l’U.R.S.S. pouvait exister malgré l’encerclement impérialiste. Lénine, en développant Marx, jeta les bases de la stratégie de la révolution mondiale pour miner l’impérialisme, unir la lutte du mouvement de libération nationale aux luttes du mouvement prolétaire international et développer la révolution.

Et, bien que la devise des communistes soit: « Prolétaires de tous les pays unissez-vous! », il proposa comme mot d’ordre qui devait guider la lutte des deux forces: « Prolétaires de tous les pays et peuples du monde, unissez-vous! ».

Le Président Mao Tsé-toung développa la stratégie de Lénine en se centrant sur la grande importance du mouvement de libération nationale pour la révolution mondiale, car l’impérialisme dépouille toujours davantage les nations opprimées qui se soulèvent, comme de puissantes tourmentes révolutionnaires, et qui doivent être dirigées par leurs partis communistes.

Ainsi se fond le mouvement de libération nationale avec le mouvement prolétaire international et ces deux forces propulsent le développement de l’histoire mondiale.

Le Président Gonzalo nous enseigne que la stratégie que nous, les communistes, devons appliquer doit partir des bases posées par Lénine et développées par le Président Mao.

Le mouvement prolétaire international, c’est la théorie et la pratique du prolétariat international.

Le prolétariat lutte sur trois plans: théorique, politique et économique et, dès qu’il apparaît dans l’histoire en tant que classe ultime, il se manifeste par une lutte dont les jalons principaux sont les suivants: 1848 quand le Manifeste Communiste, élaboré par Marx et Engels, établit les fondements et le programme du prolétariat; 1871 quand, durant la Commune de Paris, le prolétariat prend le pouvoir pour la première fois; 1905, répétition générale de la révolution; 1917, triomphe, de la Révolution d’Octobre en Russie; la classe établit la dictature du prolétariat, ouvrant une nouvelle ère.

1949, triomphe de la Révolution Chinoise, instauration de la dictature conjointe dirigée par le prolétariat et décision de passer à la révolution socialiste; le rapport des forces change dans le monde.

Et, dans les années 60, avec la Grande Révolution Culturelle prolétarienne, dirigée par le Président Mao Tsé-toung, on poursuit la révolution sous la dictature du prolétariat en une lutte acharnée entre restauration et contrerestauration.

Au cours de sa lutte revendicative, le prolétariat engendre le syndicat et la grève, qui ne sont pas seulement des instruments de la lutte économique, mais qui servent à forger la classe  » pour les grandes batailles à venir « .

La grève est le principal instrument de la lutte économique et la grève générale, le complément de l’insurrection; mais la proposition de Sorel et des anarchistes, ainsi que d’autres, de la prise du pouvoir au moyen de la grève générale, est fausse.

Nous, nous menons la lutte revendicative en fonction du pouvoir.

Le prolétariat engendre l’appareil politique: le Parti Communiste, totalement opposé et différent des autres partis, et qui a pour objectif la prise du pouvoir politique ainsi que l’avait défini Marx.

Lénine établit le caractère du Parti de nouveau type en combattant l’influence pernicieuse du vieux révisionnisme qui engendra des partis ouvriers bourgeois basés sur l’aristocratie ouvrière, sur la bureaucratie syndicale et le crétinisme parlementaire et qui s’ajustaient à l’ordre établi.

Le Président Mao Tsé-toung développa la conception de la construction du Parti autour du fusil et formula la thèse de la construction des trois instruments.

Le Président Gonzalo formula la thèse de la militarisation des partis communistes et la construction concentrique des trois instruments.

Le prolétariat engendra une idéologie: le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, pour la révolution mondiale et le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, principalement pensée Gonzalo, pour la révolution péruvienne.

Marx jeta les fondements du marxisme. Marx et Engels recueillirent ce que l’humanité avait produit de meilleur: la philosophie classique allemande, l’économie politique anglaise et le socialisme français pour établir les bases de l’idéologie prolétarienne.

Le marxisme n’a jamais fait un pas sans lutter contre les positions erronées; c’est ainsi qu’il dût s’affronter à Proudhon et à l’anarchisme, lutter contre les déviations de droite et les soi-disant développements créateurs de Dühring et contre les positions opportunistes qui surgirent dans le parti social- démocrate allemand.

Après la mort d’Engels, le vieux révisionnisme se développera avec Bernstein et Kautsky; Lénine les vaincra.

En synthétisant, dans sa première étape, le marxisme établira la philosophie marxiste, ou matérialisme dialectique, l’économie politique marxiste et le socialisme scientifique.

Lénine développa le marxisme et l’éleva à une deuxième étape, le marxisme-léninisme.

Il réalisa cela au cours d’une âpre lutte contre le vieux révisionnisme qui niait la philosophie marxiste, affirmant qu’il fallait se baser sur le néokantisme, ce qui est de l’idéalisme et non du matérialisme dialectique.

En économie politique le vieux révisionnisme niait l’appauvrissement croissant des masses, car l’impérialisme, le capitalisme – selon lui – couvraient les besoins du prolétariat. Il niait la plus-value et l’impérialisme. Dans le domaine du socialisme scientifique il s’attaqua à la lutte des classes, à la violence révolutionnaire et propagea le pacifisme.

Le révisionnisme consiste à réviser les principes marxistes en invoquant de nouvelles circonstances.

Lénine disait que le révisionnisme est la tête de pont de la bourgeoisie dans les rangs du prolétariat et que, pour lutter contre l’impérialisme, il faut lutter contre le révisionnisme car ce sont les deux faces de la même médaille.

Lénine remarque que le révisionnisme tend à diviser le mouvement syndical et politique du prolétariat et qu’il engendre la scission du socialisme.

Dans cette lutte aussi habile qu’implacable contre le révisionnisme, Lénine proposa de plus, dans la conjoncture de la Première Guerre Mondiale, de transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire, démasquant les vieux révisionnistes en tant que social- patriotes.

Il affirmait qu’en temps de révolution il faut créer de nouvelles organisations, car la réaction frappe les organisation légales et que nous devons monter des appareils clandestins même pour le travail de masse.

Par la suite, il concrétisa la Révolution d’Octobre avec le Parti Communiste et par l’insurrection.

Staline continuera l’oeuvre de Lénine au cours du processus de construction du socialisme en U.R.S.S.

Il luttera contre les déviations de Trostsky, Zinoviev et Kamenev, processus qui s’achèvera en 1937. Staline lutta durant 13 ans et il est faux de dire qu’il résolut les choses d’une façon administrative.

Nous assumons la position du Président Mao quant au rôle du camarade Staline, dans le sens que 70% de son action fut positif.

Aujourd’hui, nous les communistes, nous avons pour tâche d’analyser correctement la Seconde Guerre mondiale; de faire le point sur l’Internationale Communiste et, en particulier, de bien étudier son VIIe Congrès et, dans ce contexte le rôle du camarade Staline, l’action du révisionnisme en France, en Italie, etc.

Le Président Mao Tsé-toung en développant le marxisme-léninisme élève le marxisme à son plus haut niveau et la théorie du prolétariat devient marxisme-léninisme-maoïsme.

Il réalisa cette tâche au cours d’une lutte tenace et persistante, écrasant les lignes opportunistes de droite dans le Parti Communiste de la Chine; à remarquer spécialement comment fut écrasée la ligne révisionniste de Liu Shao-Chi et de Teng Siao-Ping. Sur le plan international le Président Mao dirigea la lutte et triompha du révisionnisme contemporain de Kruschov.

Il concrétisa la révolution démocratique en Chine, le passage à la révolution socialiste et la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

L’élément fondamental du maoïsme c’est le Pouvoir, le Pouvoir pour le prolétariat, le Pouvoir pour la dictature du prolétariat, basé sur une force armée que le Parti dirige.

Le maoïsme c’est l’application du marxisme-léninisme aux pays arriérés, l’application de l’offensive stratégique de la révolution mondiale et la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

Ainsi nous, les communistes, nous avons trois grandes épées: notre fondateur Marx, le grand Lénine et le Président Mao Tsé-toung et notre grandiose tâche consiste à arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, pour qu’il tienne les commandes et guide la révolution mondiale.

En continuant le développement du marxisme-léninisme-maoïsme, le Président Gonzalo arbore, défend et applique notre invincible et immarcescible idéologie.

Le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, constitue la base de l’unité du Parti et développe la révolution péruvienne comme apport à la révolution mondiale.

La pensée Gonzalo est le principal et nous devons l’incarner, car c’est la garantie du triomphe qui nous mène à la révolution démocratique, à la révolution socialiste, aux révolutions culturelles, jusqu’au Communisme.

D’autre part, le Président Gonzalo nous dit que les trois moments du processus mondial d’élimination de l’impérialisme et de la réaction de la face de la terre sont:

1° Défense stratégique; 2° Equilibre stratégique; et 3° Offensive stratégique de la révolution mondiale.

Il l’énonce en appliquant à la révolution la loi de la contradiction, car la contradiction existe en toutes choses et toute contradiction a deux aspects en lutte, dans ce cas révolution et contre-révolution.

La défense stratégique de la révolution mondiale, opposée à l’offensive de la contre-révolution, débute en 1871 avec la Commune de Paris et prend fin avec la Seconde Guerre Mondiale.

L’équilibre stratégique se situe autour du triomphe de la révolution chinoise, de la Grande Révolution Prolétarienne et du développement des puissants mouvements de libération nationale.

Postérieurement, la révolution passe à l’offensive stratégique; on peut situer ce moment vers les années 80 quand nous distinguons des signes tels que la guerre Iran-Irak, l’Afghanistan, le Nicaragua, le début de la guerre populaire au Pérou, époque qui s’inscrit dans « les prochaines 50 à 100 années ».

A partir de là se développera la contradiction entre le capitalisme et le socialisme dont la solution nous mènera au communisme.

Nous concevons un processus long et non pas court, convaincus que nous arriverons au communisme, même si l’on doit connaître une série de détours et de revers qui se produiront nécessairement.

De plus, ce n’est pas étonnant que nous appliquions les trois moments à la révolution mondiale, car le Président Mao les a appliqués au processus de la guerre populaire prolongée. Et, en tant que communistes, nous devons penser non seulement au moment présent mais aussi aux longues années à venir.

3. SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVE

Dans la situation actuelle et en perspective, nous sommes passé à l’offensive stratégique de la révolution mondiale des « 50 à 100 années » à venir, au cours desquelles l’impérialisme s’écroulera ainsi que la réaction mondiale, tandis que le prolétariat s’installera définitivement au pouvoir et établira sa dictature.

A partir de ce moment, dans la marche vers le communisme, la contradiction se situera entre socialisme et capitalisme.

Le fait que se soient produites les restaurations en U.R.S.S. et en Chine, n’entrave pas l’intense processus de développement du prolétariat international, mais démontre comment se déroule la lutte entre restauration et contrerestauration dont nous, les communistes, nous tirons des leçons pour conjurer la restauration et établir définitivement la dictature du prolétariat.

Nous réaffirmons la thèse du Président Mao Tsé-toung que s’est ouverte une période de lutte contre l’impérialisme américain et le social-impérialisme russe.

Ainsi sont définis, au niveau mondial, les deux ennemis principaux tant de ceux qui font une révolution démocratique ou une révolution socialiste, que de ceux qui réalisent des mouvements nationalistes et il est nécessaire que chaque révolution ou mouvement spécifie quel est son ennemi principal et conjure la domination de l’autre superpuissance, ou d’autres puissances.

Au Pérou c’est l’impérialisme yankee qui nous domine en collusion avec la grande bourgeoisie et les propriétaires terriens.

Pourtant, au niveau mondial, les deux superpuissances luttent pour l’hégémonie mondiale.

Nous, nous luttons contre l’impérialisme américain, contre la féodalité et contre le capitalisme bureaucratique, mais nous ne pouvons permettre que le social-impérialisme ou une autre puissance les remplacent.

En Afghanistan, l’agression directe est le fait du social-impérialisme russe qui lutte pour l’hégémonie contre l’impérialisme yankee, d’autres puissances occidentales et contre la Chine.

Là-bas, il faut lutter contre le social-impérialisme, l’ennemi principal et ne pas permettre que pénètre la domination impérialiste américaine, ni celle d’autres puissances.

Le problème est qu’en Afghanistan, la lutte ne se déroule pas correctement par manque de la direction politique d’un Parti Communiste.

En synthétisant, il existe deux superpuissances qui sont les ennemis principaux, l’une des deux étant l’ennemi principal dans chaque cas et nous n’excluons pas l’action des puissances.

Nous considérons que la thèse du Président Mao Tsé-toung qui distingue trois mondes est juste et correcte et qu’elle rejoint celle de Lénine sur la distribution des forces dans le monde qui se base sur l’analyse de classes et sur les contradictions.

Nous rejetons la déformation opportuniste et révisionniste de Teng Siao-Ping au sujet des trois mondes qui pousse à se mettre à la remorque des Etats-Unis et à vendre la révolution. A partir de cela le Président Gonzalo analyse la situation des trois mondes qui se dessine actuellement et démontre que c’est une réalité.

Le premier monde est constitué par les deux superpuissances: les Etats-Unis et l’U.R.S.S. qui luttent pour l’hégémonie mondiale et peuvent déchaîner une guerre impérialiste.

Ce sont des superpuissances parce qu’elles sont plus puissantes économiquement, politiquement et militairement que les autres puissances.

Les Etats-Unis ont une économie centrée sur le monopole de la propriété qui n’appartient pas au secteur de l’état; politiquement ils pratiquent une démocratie bourgeoise avec une croissante restriction des droits; c’est un libéralisme réactionnaire; militairement, c’est la nation la plus puissante de l’Occident avec un processus de développement plus prolongé.

L’U.R.S.S. est économiquement axée sur le monopole d’état; politiquement c’est la dictature fasciste d’une bourgeoisie bureaucratique; militairement c’est une puissance de haut niveau, bien que son processus de développement soit plus court.

Les Etats-Unis essaient de conserver leurs domaines et aussi de les étendre.

L’U.R.S.S. vise plutôt l’expansion parce que c’est une superpuissance nouvelle et, d’un point de vue économique, elle a intérêt à tenter de capturer l’Europe pour se trouver en une meilleure situation.

En synthétisant, ce sont deux superpuissances qui ne constituent pas un bloc mais qui ont des contradictions, des différences marquées entre elles et qui évoluent dans le cadre de la loi de la collusion et de la lutte pour la répartition du monde.

Le deuxième monde est constitué par des puissances impérialistes qui ne sont pas des superpuissances, c’est-à-dire qu’elles sont moins puissantes économiquement, politiquement et militairement, comme le Japon, l’Allemagne, la France et l’Italie etc.

Elles ont des contradictions avec les superpuissances parce qu’elles souffrent -par exemple- de la dévaluation du dollar, des restrictions militaires et de contraintes politiques.

Ces puissances impérialistes veulent mettre à profit la lutte entre les superpuissances pour surgir à leur tour comme de nouvelles puissances.

Elles déchaînent également des guerres d’agression contre les nations opprimées et il existe aussi entre elles des contradictions exacerbées.

Le troisième monde est constitué par les nation opprimées d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine; se sont des colonies, ou des semi-colonies où la féodalité n’a pas été détruite et sur cette base se développe un capitalisme bureaucratique.

Ces nations sont assujetties à l’une ou l’autre des superpuissances, ou à une puissance impérialiste.

Il existe des contradictions entre elles et l’impérialisme, en plus des luttes qu’elles soutiennent contre leurs propres grandes bourgeoisies et contre les propriétaires terriens, les deux au service et en collusion avec l’impérialisme, spécialement avec les superpuissances.

Tout ceci nous donne, à nous les communistes, les bases sur lesquelles établir la stratégie et la tactique de la révolution mondiale.

Le Président Mao Tsé-toung a élaboré la stratégie et la tactique de le révolution mondiale, mais les révisionnistes chinois les dissimulent; c’est pourquoi c’est à nous de tirer des idées du Président Mao Tsé-toung la stratégie et la tactique de la révolution mondiale. Surtout face à de nouvelles situations, spécialement en perspective.

Notre Parti soutient que dans le monde actuel il existe trois contradictions fondamentales:

1) La contradiction entre les nations opprimées d’une part et les superpuissances impérialistes et puissances impérialistes de l’autre ; c’est ce que renferme la thèse des trois mondes se dessinent; cette contradiction se dessine – et nous la formulons ainsi-, car l’essence de cette contradiction est avec les superpuissances impérialistes, mais il y a aussi contradiction avec les puissances impérialistes. c’est la contradiction principale; le développement et le triomphe des révolutions de démocratie nouvelle représentent sa solution.

2) La contradiction prolétariat-bourgeoisie; sa solution: la révolution socialiste et, en perspective, la révolution culturelle prolétarienne.

3) La contradiction interimpérialiste: entre les superpuissances; entre superpuissances et puissances impérialistes et puissances impérialistes entre elles, ce qui mène à la guerre pour l’hégémonie mondiale et aux guerres impérialistes de rapine; le prolétariat doit leur opposer la guerre populaire et, en perspective, la guerre populaire mondiale.

Nous ne mentionnons pas, aujourd’hui, la contradiction socialisme-capitalisme, elle n’existe qu’au niveau idéologique et politique car il n’y a pas, actuellement, de système socialiste, il n’existe pas en tant qu’Etat. Il a existé et soutenir qu’aujourd’hui il existe un système socialiste c’est affirmer en essence, que l’URSS est socialiste, ce qui est du révisionnisme.

Il est nécessaire de distinguer les contradictions pour analyser la situation mondiale et définir une stratégie et une tactique et à leur intérieur les zones stratégiques et conflictuelles.

Actuellement les points de conflit les plus chauds sont: le sud-est asiatique, où la lutte au Vietnam, au Laos et en Kampuchéa représente un point crucial de cette immense région stratégique de l’Asie, région aux fortes concentrations de masses (l’Inde par exemple) qui, si elles avaient des Partis Communistes suffisamment développés, serviraient puissamment l’avance de la révolution.

Le Moyen-Orient, grand centre pétrolier où se déroule également une lutte acharnée entre les superpuissances et les puissances liées à la question du Proche Orient et à des mouvements nationalistes et même réactionnaires.

L’Afrique du Sud où existent des mouvements de guérilla usurpés par les superpuissances ou les puissances, pour les transformer en forces d’occupation et les dominer.

En Amérique Latine , les luttes de l’Amérique centrale (Nicaragua et Salvador) sont importantes et la situation est explosive aux Antilles (Haïti etc.).

Et la guerre populaire au Pérou, marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, qui lutte pour une authentique révolution démocratique, sans s’assujettir à aucune superpuissance ou puissance.

Et L’Europe où se réalisent de constantes actions militaires anti-impérialistes, dont il est nécessaire d’étudier les bases idéologiques et politiques, la classe qu’elles servent, leur lien avec l’idéologie du prolétariat et leur rôle dans la révolution prolétarienne mondiale, ainsi que leur position vis-à-vis du révisionnisme contemporain.

Ces mouvements expriment l’existence d’une situation révolutionnaire en développement inégal dans le vieux continent.

L’étincelle qui déclencherait une guerre mondiale impérialiste pourrait jaillir d’un de ces quelconques points de conflit, situation qui se présentera quand la supériorité stratégique de l’une des superpuissances se définira.

C’est pour cela qu’il est de plus en plus urgent et impératif de pouvoir compter avec des Partis Communistes qui se basent sur le marxisme-léninisme-maoïsme, forgés pour et dans la guerre populaire au moyen de leur militarisation.

Définir stratégiquement les zones d’importance principale et secondaire pour faire la révolution mondiale, c’est la clé pour établir le rôle que chaque région, chaque parti, doit jouer dans la révolution mondiale.

Pour les Partis Communistes le problème ne consiste pas à centrer leur attention sur la guerre mondiale impérialiste, mais sur la guerre populaire, car ce n’est que d’elle que découlera le pouvoir dirigé par le prolétariat.

Nous considérons que tant qu’existera l’impérialisme, il y aura une marge de possibilité pour des guerres mondiales impérialistes et ce que le Président Mao dit est juste: ou bien la révolution conjurera la guerre, ou bien la guerre mondiale attisera la révolution.

Pour qu’éclate une guerre mondiale impérialiste, la supériorité stratégique de l’une des superpuissances doit se définir.

Selon les théoriciens militaires réactionnaires, la guerre se déroulera au début avec des armes atomiques, d’écrasants bombardement atomiques des deux côtés.

Et en un deuxième moment, d’énormes contingents de milliards d’hommes interviendraient et l’on passerait à une guerre conventionnelle, avec occupation des territoires, car l’objectif est la répartition du butin, spécialement dans les nations opprimées.

Puis, il y aurait une phase de tueries féroces de vastes proportions qui, à son tour, se répercuterait sur les impérialistes.

Alors, les nations opprimées, les peuples et la classe qui se soulèveraient en guerre populaire auraient, pour le faire, des raisons bien plus puissantes.

Ainsi donc, si la guerre impérialiste mondiale éclate, en premier lieu nous y sommes opposés, deuxièmement nous ne la craignons pas et nous nous centrons sur la révolution, troisièmement se centrer sur la révolution signifie faire la guerre populaire dirigée par le prolétariat au moyen de ses partis communistes.

Et, quatrièmement, cette guerre populaire doit être spécifique à chaque type de pays, selon le genre de révolution.

La guerre populaire mondiale est donc à l’ordre du jour.

4. LE MOUVEMENT COMMUNISTE INTERNATIONAL

LE MOUVEMENT REVOLUTIONNAIRE INTERNATIONALISTE

L’histoire du mouvement communiste international est celle d’un glorieux processus de lutte par lequel les communistes, dans le monde, ont lutté et luttent pour s’unir afin d’atteindre leur objectif inaltérable: la société communiste.

Trois Internationales se formèrent au cours de cette lutte héroïque.

L’Association Internationale des Travailleurs, ou Ière Internationale, fondée par Marx et Engels en 1864.

Au cours de dures luttes et de l’écrasement des position anarchistes de Bakounine, la Ière Internationale établit qu’il n’existe qu’une seule doctrine du prolétariat: le marxisme.

Lénine disait que le rôle joué par l’Internationale fut de jeter les bases idéologiques de la doctrine du prolétariat.

L’Internationale se divisa et l’on accusa Marx et Engels d’être les responsables de la scission. Ils répondirent que si cette division ne s’était pas produite, l’Internationale serait de toute façon morte, assassinée par l’unité en laissant de côté les principes.

La IIème Internationale fut fondée par Engels en 1889, elle allait servir à multiplier les organisations et les partis. A la mort d’Engels, le vieux révisionnisme se déchaîne. Il sera combattu et écrasé par Lénine.

Cette Internationale fera banqueroute lors de la Première Guerre Mondiale quand des dirigeants comme Kautsky et Bernstein, au lieu de combattre la guerre impérialiste et la transformer en révolution, appuient cette guerre de rapine ainsi que leurs bourgeoisies, se transformant ainsi en sociaux-patriotes.

En 1919 Lénine forme la IIIe Internationale, l’Internationale Communiste, la concevant comme une machine de combat qui devait assumer la révolution mondiale et la construction de la dictature du prolétariat.

A l’intérieur de l’IC (Internationale Communiste) se présentent, vers les années 20, deux problèmes qui auront de grandes répercussions: le problème de l’Allemagne, c’est-à-dire de la révolution dans un pays avancé et le problème de la Chine, c’est-à-dire de la révolution dans un pays arriéré.

Postérieurement, la situation s’aggrave avec l’apparition et le triomphe du fascisme et de la manière dont on doit concevoir le Front.

Togliatti et Thorez avec des critères révisionnistes essayent de soutenir l’ordre établi et de ne pas le détruire, se centrant uniquement sur la lutte contre le fascisme.

Pour les communistes et pour notre Parti, faire le bilan de l’Internationale Communiste, spécialement celui de son VIIe Congrès lié à la guerre mondiale et au rôle du camarade Staline, représente une tâche impérative.

L’Internationale fut dissoute en 1943; il ne resta qu’un Comité d’information.

La lutte des communistes pour s’unir au niveau international est dure et complexe, elle se réalise après la Seconde Guerre Mondiale contre le révisionnisme contemporain. En 1948 l’on condamna Tito.

Les idées de Browder eurent également des effets néfastes.

En 1957 et 1960, les partis communistes et ouvriers se réunirent à Moscou. Ces réunions se réalisèrent après le XXe Congrès du Parti Communiste de l’Union Soviétique (PCUS) en 1956 quand Krouchev avait déjà usurpé la dictature du prolétariat en U.R.S.S. et l’attaquait sous prétexte de combattre le camarade Staline.

Le poids de l’U.R.S.S. était considérable dans le monde et, dans ces circonstances, au cours des réunions de 1957 et de 1960, on adopta des position ambiguës, malgré la ferme position de principe du PCCH, spécialement celle du Président Mao et celle du Parti du Travail d’Albanie.

La position du Président Mao fit changer quelques-unes des position du PCUS. En 1961 se réalisait le XXIIe Congrès du PCUS au cours duquel furent systématisées les position révisionnistes contemporaines.

Le Président Mao, en dirigeant le Parti Communiste de Chine, (PCCH) perça à jour l’essence même du nouveau révisionnisme qui est systématisé par les « trois pacifiques » et les « deux touts ».

Krouchev déforma la thèse de la coexistence pacifique de Lénine qui différenciait les relations entre les Etats de celles qui existent à l’intérieur des Etats, déclarant que la ligne générale du mouvement communiste international était celle de « la coexistence pacifique ».

Pour Krouchev le problème était d’empêcher la guerre car, disait-il, les armes atomiques ne distinguent pas entre exploiteurs et exploités et les hommes devaient fraterniser pour empêcher la disparition du genre humain.

La « transition pacifique » établit que la révolution n’a plus besoin de la violence révolutionnaire et que l’on peut remplacer un système social par un autre, par la « voie pacifique », par les élections, le parlementarisme.

La thèse de « l’émulation pacifique » soutenait que le système socialiste, afin de détruire le système impérialiste, devait surpasser ce dernier pour démontrer aux impérialistes que le système socialiste est supérieur et qu’ainsi, les impérialistes allaient passer au socialisme.

« L’Etat de tout le peuple » est une thèse révisionniste par laquelle Krouchev prétendait nier le caractère de classe de l’Etat, visant directement la dictature du prolétariat et le « parti de tout le peuple » est encore un avorton de plus qui nie le caractère de classe du Parti comme Parti du prolétariat.

Ainsi Krouchev soutint que le XXIIe Congrès du PCUS représentait le nouveau programme des communistes et il substitua le Manifeste Communiste par la consigne bourgeoise de « liberté, égalité, fraternité ».

Le Manifeste est le programme des communistes et le fait de l’avoir renié approfondit et exacerba la lutte entre marxisme et révisionnisme.

Le 14 juin 1963 l’on publie la « Proposition au sujet de la ligne générale du mouvement communiste international », connue également comme « La lettre chinoise », qui fut suivie par la diffusion des « neuf commentaires » par lesquels le Président Mao et le PCCH démasquent brillamment et écrasent le révisionnisme contemporain sous tous ses aspects.

Nous pensons que le Président Mao et le PCCH considéraient que, dans ces circonstances, il ne convenait pas de créer une nouvelle Internationale Communiste, car la base idéologico-politique n’était pas définie; celle-ci aurait dû être le marxisme -léninisme-pensée Mao Tsé-toung mais, le Parti du Travail d’Albanie en particulier, dirigé par Hoxha, n’acceptait pas la pensée Mao Tsé-toung et désirait une Internationale basée uniquement sur le marxisme-léninisme, sans tenir compte du nouveau développement de ce dernier, car en essence, Hoxha était opposé à la pensée Mao Tsé-toung.

Avec la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, l’influence du Président Mao grandit et se développa dans le monde.

Le PCCH se centra sur des problèmes très urgents tels que la récupération du Pouvoir dans la République Populaire de Chine, usurpé par le révisionniste Liu Shao-Chi et Teng Siao-Ping et la façon de continuer la révolution sous la dictature du prolétariat.

Ainsi, le Président Mao dans la lutte de classes contre le révisionnisme au niveau national et international, devint le grand maître à penser du prolétariat, le chef de la révolution mondiale et sa pensée, la troisième étape du marxisme.

A cette époque nous, les communistes, nous disions marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung.

Le Parti Communiste du Pérou, lors de la VIe Conférence Nationale en janvier 1969, adopta comme base d’unité du Parti le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung résultat de la lutte du Président Gonzalo et de la fraction rouge du Parti qui, depuis 1966, avait déjà adhéré au marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung bien que, antérieurement, en 1962, le Président Gonzalo avait déjà adhéré aux position du Président Mao et, dans cette conception, avait forgé la fraction rouge.

Nous, les vrais communistes, nous espérions que ce seraient le PCCH qui définirait le maoïsme comme troisième étape du marxisme; mais à la mort du Président Mao, en septembre 1976, les révisionnistes chinois montèrent un coup d’Etat contre-révolutionnaire et visèrent le Président Mao et sa pensée.

Ainsi, l’unité des marxistes entra dans une période compliquée et chargée de graves problèmes; mais le Parti Communiste du Pérou se maintint ferme et inébranlable dans sa défense du marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung et démasqua le coup d’Etat contre-révolutionnaire, ainsi que l’usurpation révisionniste qui s’étaient produits en Chine.

C’est alors que le Bureau Politique élargi d’octobre 1976 décida: « Etre marxiste signifie adhérer au marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung ».

Avec la mort du Président Mao et l’usurpation révisionniste en Chine par Teng et ses acolytes les communistes se trouvèrent dispersés dans le monde sans centre, ni base de la révolution mondiale.

La contre-révolution attaqua, reniant le Président Mao Tsé-toung et la validité du marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung. Alors se déchaîna la triple attaque du révisionnisme de Teng Siao-Ping (révisionnisme chinois), Hoxha (révisionnisme albanais) et de Breshnev (révisionnisme russe).

Face à cette situation le Président Gonzalo, lors de la Première Conférence Nationale en novembre 1979, lança un appel à tout le Parti afin qu’il arbore, défende et applique le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung contre la triple attaque révisionniste.

Le Parti maintint fermement ses positions et une invariable position de principes.

En 1980, le PCP commença la guerre populaire en se basant sur le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung et c’est en appliquant et en développant la guerre populaire que le Parti avança davantage dans la compréhension du maoïsme en tant que troisième étape du marxisme.

C’est pour cela, qu’au cours de la IIe Conférence Nationale, en mai 1982, le PCP décida que le marxisme-léninisme-maoïsme représentait la troisième étape du marxisme.

Ainsi le PCP fut le seul parti au monde qui se plaça à l’avant-garde de la défense du maoïsme et qui assuma la lutte pour l’unité des marxistes-léninistes-maoïstes du monde afin que cette idéologie représente la direction et soit le guide de la révolution péruvienne et mondiale.

L’application du marxisme-léninisme-maoïsme doit être spécifique de chaque révolution pour ne pas tomber dans une application mécanique et c’est pour cette raison que la révolution péruvienne a engendré le Président Gonzalo et la pensée Gonzalo qui est l’élément principal de la base de l’unité du Parti.

Ainsi chaque révolution doit spécifier sa pensée-guide, sinon il ne peut y avoir d’application du marxisme-léninisme-maoïsme, ni de développement d’une révolution.

En automne 1980 treize Partis et organisations communistes souscrivirent une déclaration: « Aux marxistes-léninistes, aux ouvriers et aux opprimés de tous les pays », appelant les communistes à s’unir autour du marxisme-léninisme et en se réclamant du Président Mao, mais sans le considérer comme une nouvelle étape et sans lui reconnaître de validité universelle.

Ce travail fut dirigé principalement par le Parti Communiste Révolutionnaire des Etats-Unis. En 1983 le PCR des Etats-Unis prend contact avec le PCP et l’invite à souscrire la déclaration de 1980.

Le PCP n’était pas d’accord car la pensée de Mao Tsé-toung n’y était pas prise en considération et, plus encore nous nous basions déjà sur le marxisme-léninisme-maoïsme.

En mars 1984 se réalisa la IIe Conférence de ces organisations au cours de laquelle on décida de créer le Mouvement Révolutionnaire Internationaliste (MRI) et l’on approuva une déclaration conjointe qui proposa l’union autour du marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung.

Quant à l’incorporation du PCP au MRI notre position est résumée dans la lettre d’octobre 1986 adressée au Comité du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste.

« Sur ce point nous désirons réitérer deux questions.

En premier lieu, dès le début de nos relations, le point de départ de nos divergences fut le substantiel et décisif problème du marxisme-léninisme-maoïsme comme unique, véritable et nouvelle étape du développement de l’idéologie du prolétariat, valide universellement et, principalement, du maoïsme, clé de la question.

Par conséquent, nous exprimons notre désaccord avec la dénomination de marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung. Pourtant, nous avons pensé et nous continuons à penser, que la solution de ce que nous considérons comme un point de départ indispensable, est une affaire complexe qui demande du temps et, spécialement, de développer la révolution.

Deuxièmement, nous avons souscrit la Déclaration de la IIe Réunion, qui créa le MRI, en formulant des observation et même en établissant de claires positions expressément exposées brièvement, et réitérées, au cours de réunions, dans des rapports, ou des communications.

Cela démontre évidemment nos divergences quant à la contradiction principale, la situation révolutionnaire de développement inégal, la guerre mondiale et quelques critères au sujet du rôle du Mouvement, ainsi que sur des points encore plus importants tels que la validité universelle du marxisme-léninisme-maoïsme et, en particulier, la validité générale de la guerre populaire, expression de la théorie militaire du prolétariat que la classe a réellement et complètement concrétisée récemment avec le Président Mao Tsé-toung.

De même, nous avons insisté pour brandir toujours la grande consigne: « Prolétaires de tous les pays unissez-vous! ». Pourtant, nous pensions et nous continuons à penser, que la Déclaration contenait et contient encore la base d’une unité relative dont l’avance même du Mouvement exigera le développement et le dépassement, ainsi que les faits sont déjà en train de le démontrer clairement.

Aujourd’hui, la Déclaration est qualifiée par les uns d’opportuniste, d’autres disent qu’elle ne sert pas à résoudre les brûlants problèmes que pose la révolution et que, par conséquent, l’on doit aller vers un nouvelle déclaration.

Le PCP considère que le MRI affronte des problèmes à différents niveaux: idéologiquement, il faut avancer dans la compréhension du marxisme-léninisme-maoïsme ce qui est primordial, car de cela dépend le développement politique lui-même.

Politiquement, il faut avancer dans la définition des contradictions fondamentales et de la principale contradiction dans le monde, la question de la IIIe guerre mondiale, que la révolution est la tendance principale et que si la guerre impérialiste éclate il faut la transformer en guerre populaire.

Quant à la construction, quels sont les linéaments que nous devons suivre pour arriver à former l’Internationale dont nous avons besoin et qui doit représenter la continuation du glorieux Mouvement Communiste international.

Quant au travail de masses nous partons de nos devises: « Les masses font l’histoire », « La révolte se justifie » et « le colossal tas d’ordures » et que le travail de masses se réalise pour entreprendre, ou développer, la guerre populaire.

Quant à la direction elle est déterminante; sa conformation, son développement et la reconnaissance de son autorité demandent du temps.

Quant à la lutte des deux lignes elle n’est pas traitée comme il faut.

Ces problèmes sont des problèmes de développement, mais s’ils ne sont pas traités correctement et avec justesse, ils peuvent se transformer en phénomènes de désarticulation et ces possibilités négatives sont préoccupantes.

Nous considérons que le Comité du MRI tend à imposer la dénomination « marxisme-léninisme pensée Mao Tsé-toung », à nous encadrer dans la Déclaration et à résoudre les problèmes de direction du Comité, ce qui donne lieu à penser qu’il existe des tendances hégémoniques ».

En tenant compte de cette situation nous réaffirmons le contenu de la IVe Conférence Nationale du PCP d’octobre 1986 d’agir comme fraction dans le Mouvement Communiste International pour que le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, soit aux commandes et guide la révolution mondiale et nous lançons un appel afin d’arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme!

Car c’est seulement ainsi que le prolétariat international, au moyen de ses Partis Communistes, sera capable de diriger la conquête du Pouvoir et d’émanciper les opprimés afin qu’ils s’émancipent eux-mêmes comme classe.

Nous sommes pour la reconstitution de l’Internationale Communiste et nous considérons que le Mouvement Révolutionnaire International représente un pas en avant vers ce but, qu’il servira dans la mesure où il se basera et suivra une ligne idéologico-politique juste et correcte.

La lutte pour imposer le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, et qu’il soit aux commandes et guide la révolution mondiale, sera longue, complexe et dure, mais finalement nous, les marxistes-léninistes-maoïstes de la Terre, nous l’imposerons, car tout au long de son histoire le marxisme n’a jamais fait un seul pas en avant sans lutte.

GLOIRE AU PROLETARIAT INTERNATIONAL!

VIVE LA REVOLUTION PROLETARIENNE MONDIALE!

ARBORER, DÉFENDRE ET APPLIQUER LE MARXISME-LÉNINISME-MAOÏSME, PENSÉE GONZALO, PRINCIPALEMENT LA PENSÉE GONZALO! 

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Parti Communiste du Pérou : La ligne militaire (1988)

Jour de l’héroïsme, le 19 juin

INTRODUCTION

Le Président Gonzalo en arborant, défendant et appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, a établi la ligne militaire du Parti.

La résolution de la Ière Conférence Nationale Elargie de novembre 1979, la désigne comme le centre de la ligne politique générale et on la développe au long de la guerre populaire.

Le Président Gonzalo a intégré avec persistance la vérité universelle du marxisme-léninisme-maoïsme dans la pratique concrète de la révolution péruvienne, en combattant et écrasant le révisionnisme et les lignes opportunistes de droite et en appliquant le matérialisme dialectique à la question de la guerre.

C’est pour cela que la ligne militaire exprime aussi la pensée philosophique du Président Gonzalo et résume les lois de la guerre, de la guerre révolutionnaire en général et des lois spécifiques de la guerre révolutionnaire au Pérou.

La ligne militaire est vitale pour notre travail idéologique, politique, militaire, économique et culturel et nous permet de différencier la ligne militaire prolétarienne de la ligne militaire bourgeoise.

La ligne militaire ce sont les lois qui régissent la guerre populaire pour la conquête du Pouvoir et sa défense.

Elle est composée de trois éléments:

1) La Guerre Populaire qui, dans notre cas, est spécifiée comme guerre populaire unitaire, la campagne étant le principal, la ville le complément;

2) La construction des forces armées révolutionnaires qui, dans notre cas, est spécifiée comme Armée Populaire de Guérilla et dont la particularité est l’incorporation de la milice pour avancer vers la mer armée des masses, et;

3) La stratégie et la tactique qui se concrétisent à travers de campagnes d’encerclement et d’extermination et contre-campagnes d’encerclement et d’extermination qui, dans notre cas, est spécifiée par l’application de plans politiques et militaires avec une stratégie politique et une stratégie militaire qui se concrétisent en campagnes aux contenus spécifiques.

I. LA GUERRE POPULAIRE

1. SUR LA GUERRE POPULAIRE AU PEROU

Le Président Gonzalo, en réaffirmant la loi de la violence révolutionnaire comme loi universelle, assume la théorie militaire prolétarienne la plus élevée et que le Président Mao a établie: la guerre populaire à valeur universelle, valable pour tous les types de pays, elle doit être spécifiée selon les conditions de chaque révolution.

Ainsi, la guerre populaire mondiale est la forme principale de lutte que le prolétariat et les peuples opprimés du monde doivent arborer pour l’opposer à la guerre mondiale impérialiste.

Le Président Gonzalo part du principe que la guerre populaire est une guerre de masses et que l’on ne peut la réaliser qu’en mobilisant les masses et en s’appuyant sur elles.

Il dit: « Les masses nous donnent tout, depuis les bouchées de pain qu’elles s’enlèvent de la bouche jusqu’à leur sang précieux qui palpite aux côtés de celui des combattants et des militants et qui arrose le chemin de la guerre populaire pour le Pouvoir nouveau ».

Il dit que les masses doivent être organisées et armées dans l’Armée Populaire de Guérilla.

Dans les bases d’appui tous les hommes et toutes les femmes, de chaque Comité Populaire, sont organisés militairement; dans les villes l’Armée Populaire de Guérilla agit également et s’agglutine progressivement aux masses dans les différentes organisations nouvelles en (et pour la) guerre populaire.

Le Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple concrétise le Front dans les villes et son objectif est d’orienter les masses vers la résistance, pour servir la guerre en fonction de la future insurrection.

Il soutient que pour mener la guerre populaire il faut tenir compte de quatre problèmes fondamentaux:

1) L’idéologie du prolétariat, le marxisme-léninisme-maoïsme, qui doit être spécifié en une pensée guide, c’est pour cela que nous nous basons sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, principalement celle-ci;

2) La nécessité du Parti communiste du Pérou qui dirige la guerre populaire;

2) La guerre populaire spécifiée comme guerre paysanne qui suit le chemin d’encerclement des villes par les campagnes;

et 4)Les Bases d’appui, ou Pouvoir nouveau, la construction des Bases d’appui représente l’essence du chemin d’encerclement des villes par les campagnes.

En analysant le processus historique de notre peuple il démontre que celui-ci a lutté constamment, qu’il « a grandi et a avancé dans la violence révolutionnaire; c’est en elle, sous ses différentes formes et degrés, que notre peuple a conquis ce qu’il revendiquait, des droits et des libertés, car rien n’est tombé du ciel, ni le lui a été donné ‘quoiqu’en disent les traîtres’.

En fin de comptes notre peuple a tout conquis par la violence révolutionnaire, en une ardente lutte contre la violence réactionnaire.

C’est ainsi que l’on conquit les 8 heures, ainsi on conquit les terres et on les retint; c’est ainsi que le peuple arracha des droits et renversa des tyrans. La violence révolutionnaire représente donc, l’essence même de notre processus historique…

Il est facile alors de comprendre que le développement et le triomphe de la révolution péruvienne, de notre révolution démocratique, de l’émancipation du peuple et de la classe, ne seront obtenus qu’à travers la plus grandiose des guerres révolutionnaires de notre peuple en soulevant les masses en armes à travers la guerre populaire ».

Il tire une leçon du fait que les événements politiques et militaires sont ceux qui ont défini les grands changements dans notre pays.

Il nous dit qu’en premier lieu il y a le fait militaire et après le changement politique.

Ainsi, il réaffirme que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.

Il nous fait voir comment les masses de notre peuple ont lutté contre les exploiteurs, à partir du VII siècle, quand apparaît l’Etat au Pérou, les masses ont combattu l’oppression et l’exploitation.

L’empire Inca a établi sa domination à travers des guerres de conquête et sa prédominance s’était définie avec la bataille de Yahuarpampa contre les Chancas, pour ensuite s’élargir par des guerres. Cela fut un fait politico-militaire.

La conquête par la couronne espagnole fut un autre fait politico-militaire qui s’imposa en écrasant la résistance des indigènes et en utilisant les luttes intestines au sein des populations conquises.

Il faut pourtant faire ressortir, entre autres, la lutte de Manco Inca qui dirigea une révolte contre les Espagnols.

L’imposition de la vice-royauté représenta un autre fait politico-militaire qui écrasa les conquistadores eux-mêmes; pour se maintenir elle dut affronter de grands soulèvements paysans comme celui de Juan Santos Atahualpa et, en 1780, le puissant mouvement de Tupac Amaru qui souleva cent mille hommes et s’étendit de Cusco et Puno jusqu’à Bolivie, mettant en grand danger la vice-royauté avec des répercussions en Argentine, en Colombie et au Mexique, secouant toute l’Amérique.

Ce mouvement fut défait mais il ébranla et mina le vice-royauté, préparant ainsi les conditions pour l’Emancipation. Mais il faut se souvenir que Túpac Amaru fut un Cacique afin de pouvoir distinguer son caractère de classe.

L’Emancipation est aussi un fait politico-militaire avec trois moments: le premier, au XVIIIème siècle, avec les soulèvements paysans Túpac Amaru par exemple; deuxièmement, soulèvements dans les villes, comme Zela à Tacna et les guérillas, parmi lesquelles ressortent celles de Cangallo et de Yauyos, sans compter beaucoup d’autres; troisièmement l’affrontement des grandes armées qui couronne l’action libératrice de San Martin et de Bolivar et se qui définit au cours de la bataille d’Ayacucho en 1824.

Il faut comprendre que, bien que l’Emancipation fut dirigée par des créoles, elle eut le mérite de rompre avec la domination de la couronne espagnole.

San Martin fut un grand stratège militaire et Bolivar démontra qu’il possédait les qualités d’un stratège politique et militaire; tous deux combattirent pour émanciper plusieurs pays d’Amérique d’une façon désintéressée, démontrant ainsi que, pour servir une grande cause, il faut toujours tenir compte de l’intérêt général et jamais de ses intérêts personnels, et cela sans être communiste.

Sous la République, les propriétaires terriens continuaient à commander mais en écrasant à feu et à sang de grandes luttes paysannes, entre autres celles d’Atusparia et d’Uscho Pedro, ou celle de LLaccolla à Ocros.

Et puis, il y a le noir chapitre de la guerre avec le Chili où s’affrontèrent ces deux pays poussés par les intérêts des Anglais et des Français qui recherchaient nos richesses naturelles, le guano et le salpêtre.

Cette guerre freina le développement naissant du capitalisme dans notre pays et mit en évidence le rôle abject que jouèrent les classes dominantes dont une partie capitula.

Par contre, il faut faire ressortir l’héroïque résistance des masses contre l’envahisseur pour défendre le peuple et l’intégrité territoriale; résistance qui fut spécialement tenace dans les Andes du centre-sud où se constituèrent des guérillas.

Dans ces circonstances, Cáceres, un militaire propriétaire terrien, joua un rôle important.

La guerre avec le Chili, qui se déroula entre 1879 et 1883, conduisit l’économie péruvienne au désastre. En 1895 le capitalisme bureaucratique fait son apparition; il marque le début du développement de la société péruvienne contemporaine.

Le XIXe siècle nous verra passer de l’état de colonie à celui de semi-colonie, de société féodale à une société semi-féodale et le capitalisme bureaucratique commence à se développer, lié au capitalisme yankee qui déplacera le capital anglais.

Le prolétariat moderne fait son apparition et change les données de la lutte politique.

On peut tirer de tout ce processus historique les leçons suivantes: le peuple a lutté constamment, il n’est pas pacifique et il exerce la violence révolutionnaire avec les moyens à sa portée; ce sont les luttes paysannes qui ont ébranlé le plus profondément les bases de la société et si elles n’ont pas triomphé, c’est parce qu’il leur manquait la direction du prolétariat, représenté par le parti Communiste.

Ce sont les faits politiques et militaires qui déterminent les grands changements sociaux.

A partir de la position de la ligne militaire, le Pérou contemporain a connu trois moments liés à l’apparition du prolétariat qui fonda son Parti pour la prise du Pouvoir à travers la violence révolutionnaire, en spécifiant son chemin, ce qui est synthétisé dans le processus de la ligne militaire du Parti.

Au cours du premier moment, de 1895 à 1945, le Parti Communiste du Pérou se constitue et, quant à la ligne militaire, Mariátegui établit la « Signalisation et ébauche du chemin ».

Les héroïques luttes ouvrières pour le salaire et la journée de huit heures, ainsi que pour les conditions de travail, les mouvements paysans de la sierra pour la terre et ceux des prolétaires agricoles, sans compter les luttes des étudiants pour la réforme universitaire, vont représenter une complexe exacerbation de la lutte de classes, au cours de laquelle le prolétariat péruvien mûrit; et Mariátegui fonde le 7 octobre 1928, le Parti Communiste du Pérou avec une idéologie marxiste-léniniste.

Mariátegui signale et ébauche des idées qui se basent sur la violence révolutionnaire, disant: « il n’y a pas de révolution mesurée, équilibrée, sereine, placide », « le Pouvoir se conquiert par la violence…on ne conserve le Pouvoir que par la dictature ».

Il conçoit la guerre comme guerre prolongée: « une révolution ne s’accomplit qu’au long de bien des années. Elle connaît fréquemment des périodes où alternent la prédominance des forces révolutionnaires et celle des forces contre-révolutionnaires ».

Il établit la relation entre la politique et la guerre.

Il avait comprit que la révolution engendre une armée de type nouveau, avec des tâches qui lui sont propres et qui sont différentes de celles des exploiteurs.

Il comprit également le rôle de la paysannerie et la vitale importance de la participation de la classe ouvrière comme classe dirigeante; que la révolution descendrait des Andes; qu’une fois « abattue la féodalité du latifundium le capitalisme urbain manquerait de forces pour résister à la marée montante ouvrière »; que pour qu’il y ait révolution on a besoin de fusils, de programme et de doctrine.

Mariátegui concevait la révolution comme une guerre totale, au sein de laquelle confluent les éléments politiques, sociaux, militaires, économiques et moraux et où chaque faction mobilise et a recours à tous les moyens possibles.

Il réfuta catégoriquement le chemin des élections.

Mariátegui étant mort en avril 1930, la droite, avec Ravines, allait usurper la direction du Parti et provoquer la mise en question et la réfutation du chemin de Mariátegui, son discours invoque l’insurrection mais il suit le chemin des élections.

Le soi-disant « Congrès de Constitution » du Parti en 1942 sanctionne la tactique de l' »Union nationale », qui est celle de la capitulation, tant au plan de la politique interne qu’à celui de la politique Internationale.

Le Parti sera influencé par les idées browderistes qui représentent un précédent contemporain, où se révèle un évident abandon de la violence révolutionnaire, une tactique de caractère électoral, en se centrant sur le « Front Démocratique National ».

Pourtant, la ligne rouge combattit en défendant les positions marxistes-léninistes bien qu’elle fut durement combattue, la lutte interne se résolvant par l’expulsion.

Durant le deuxième moment, de 1945 à 1980, le Parti Communiste du Pérou se reconstitue et quant à la ligne militaire, le Président Gonzalo établit la « Définition et les Bases du Chemin ».

Ce deuxième moment se divise en deux parties, la première de 1945 à 1963 qui représente: le « Nouvel élan pour le développement du Parti et le début de la lutte contre le révisionnisme » et la deuxième partie, de 1963 à 1980, qui est celle de l' »Etablissement de la ligne politique générale et reconstitution du Parti ».

Au cours de la première partie du second moment, vers le milieu de la décennie de 1950, commence la lutte pour réactiver le Parti qui, après le coup d’Etat d’Odria, avait été à moitié détruit.

Postérieurement, au sein du Parti, commence à prendre corps la lutte contre le révisionnisme.

Ce processus se déroule au milieu des répercussions de la révolution cubaine et il est provoqué principalement, par le déroulement, au niveau mondial de la lutte entre marxisme et révisionnisme.

On commence à discuter du chemin de la révolution, on parle à nouveau de la lutte armée et, au cours du IV Congrès du parti, en 1962, on décide qu’au Pérou ce qu’on appelait « les deux voies »: « la pacifique et la violente » sont réalisables et aussi que: « la révolution peut suivre le chemin d’encercler les villes par les campagnes comme les campagnes par les villes » »; mais malgré cette phraséologie, essentiellement la vieille orientation électorale subsistait, concrétisée, alors, dans ce que l’on nommait: « Front de Libération Nationale » inspiré du révisionnisme de Kruschov.

C’est alors que commencent à ressortir les positions politiques du Président Gonzalo qui jette les bases de la ligne rouge et adhère aux positions du Président Mao dans la lutte entre marxisme et révisionnisme.

Au cours de la deuxième partie du second moment, de 1963 à 1980, nous avons l' »Etablissement de la ligne politique générale et reconstitution du Parti », tâche que réalisa le Président Gonzalo en constituant la fraction rouge du Parti, au long d’une intense lutte de plus de quinze années et à travers trois lignes politiques stratégiques:

De 1963 à 1969, il guida la fraction rouge avec la ligne politique stratégique de suivre le « Chemin d’encerclement des villes par les campagnes »; de 1969 à 1976, il guida le Parti avec la ligne politique stratégique de: « Reconstitution du Parti par la guerre populaire » et de 1976 à 1979, avec la ligne politique stratégique d' »Achever la Reconstitution et jeter les Bases » pour le début de la lutte armée.

Durant la première phase politique stratégique de suivre le « Chemin d’encerclement des villes par les campagnes », les communistes du Pérou furent profondément ébranlés par la lutte entre marxisme et révisionnisme et les positions marxistes pénètrent dans l’organisation.

Dans les années 60 aura lieu un grand mouvement paysan de 300 à 500 mille paysans qui luttèrent pour la terre, mais cela ne se transforma pas en lutte armée par la faute de la direction révisionniste.

De grands mouvements de grève se produisirent dans la classe ouvrière, et la lutte universitaire se développa elle aussi à un niveau plus élevé.

Tout cela devait se répercuter dans le Parti et le Président Gonzalo allait forger la fraction rouge d’Ayacucho avec la vision très claire que le Parti est fait pour prendre le Pouvoir et qu’il doit se baser sur la théorie marxiste.

Il déchaîne alors une lutte ouverte contre le révisionnisme, qui avait son centre en Union Soviétique, et il adhère fermement aux positions du Parti communiste de la Chine et, principalement, à celles du Président Mao; il établit que: « la campagne est un puissant ferment révolutionnaire », « il faut prêter une attention toute spéciale aux campagnes et aux paysans pauvres », « notre révolution sera de la campagne à la ville » et il coïncide avec les différentes bases du Parti pour expulser le révisionnisme et ses représentants endurcis, Jorge del Prado, Acosta, Juan Barrio, au cours de la IV Conférence Nationale, en janvier 1964.

Ainsi, notre Parti allait être l’un des premiers à rompre avec le révisionnisme et à l’expulser de ses rangs.

Le Président Gonzalo se voua à la consolidation du Parti dans le Comité Régional d’Ayacucho; il situa le centre du travail du Parti dans les campagnes.

Dans la ville, il organisa les masses pauvres en Fédération de quartiers, il réorganisa le Front des étudiants révolutionnaires.

Mais le fait transcendant est que, malgré l’opposition de la nouvelle direction centrale, il monta, en appliquant un accord du Parti, le « Travail spécial » c’est-à-dire le travail militaire du Comité Régional et il le dota de trois fonctions: politique militaire, et logistique.

Postérieurement et, en livrant une dure bataille des deux lignes contre les positions de la direction centrale qui prétendait contrôler le travail militaire, il combattit le militarisme, le mercenarisme et le foquisme.

C’est dans ces circonstances qu’allait éclater les guérillas du MIR, dont la position exprime la lutte de notre peuple à partir d’un point de vue petit-bourgeois, qui suit une ligne militariste et en esquivant le Parti.

Pourtant, malgré le décalage entre le MIR et la montée de la paysannerie, cela démontrait que la lutte armée comme perspective était réalisable, à condition d’être dirigée par une ligne juste et correcte et sous la direction du Parti.

C’est pour cette raison que le Président Gonzalo s’opposa à ce que le Parti se dissolve et se mette à la traîne du MIR et du ELN en formant un soi-disant front.

En septembre 1967, au cours de la réunion du Bureau Politique élargi, le Président Gonzalo allait nous proposer un Plan stratégique où figurait un ensemble de mesures que le Comité Central devait adopter pour construire les trois instruments, la tâche principale étant de former des forces armées, selon une résolution de la Vème Conférence Nationale de 1965.

Cela se déroule au milieu d’une lutte de fractions où, spécialement les fractions « patria roja » et celle du liquidationisme de droite de Paredes, sont en lutte pour accaparer la direction du Parti et Paredes prétend répéter la tactique de se mettre à la traîne d’une faction de la grande bourgeoisie et ceux de « patria roja » vont se lancer dans un opportunisme de droite.

Durant la deuxième phase politique stratégique de « Reconstituer le Parti pour la guerre populaire », le Président Gonzalo établira qu’au sein du parti, le révisionnisme est sous-jacent et qu’il faut reconstituer le Parti sur la base de l’unité du Parti : le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung, la pensée de Mariátegui et la ligne politique générale.

Ces positions furent combattues par les deux autres fractions dont on a fait mention; et, Paredes, en employant mal la lutte de deux lignes, provoquera l’explosion du Parti.

Le Président Gonzalo comprit qu’il était nécessaire de reconstituer le Parti et que, pour ce faire, il fallait livrer une lutte interne en balayant le révisionnisme, comme le prouvent les éditoriaux de « Bandera Roja » de décembre 1967: « Développer à fond la lutte interne » et celui d’avril 1968: « Approfondir et intensifier la lutte interne dans la pratique révolutionnaire ».

Le Président Gonzalo travaillera pour concrétiser la violence révolutionnaire en guerre populaire, en suivant le chemin d’encercler les villes par les campagnes et en réalisant la tâche principale que le Parti réclamait, la construction des forces armées révolutionnaires.

Il affirmait que le développement du travail paysan révolutionnaire est la base, qu’elle est irremplaçable; que sans un bon travail dans les masses paysannes – orienté par le marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung, sous la direction du Parti Communiste – il ne peut y avoir de développement de la force armée, ni de guerre populaire.

Ensuite il affirma que, non seulement il fallait reprendre Mariátegui et l’actualité de sa pensée, mais la développer.

Il établit le Programme agraire du Parti, en mai 1969 et, en 1972, il établit le Plan Stratégique du Comité Régional d’Ayacucho.

Il vainquit le liquidationisme de droite et alors dans le Parti, il resta deux fractions: la fraction rouge, principalement à Ayacucho, dirigée par le Président Gonzalo et la fraction « bolchevique » qui agissait surtout à Lima.

Ceux qu’on appelait les « bolcheviques » développèrent une ligne de gauche liquidationiste, une forme de révisionnisme qui isolait le Parti des masses; ils ne concevaient pas qu’il soit possible de lutter sous le fascisme et qu’il suffisait d’avoir une ligne politique; quant à la question militaire, ils s’opposaient à la guerre populaire.

Ils furent écrasés et leurs chefs prirent la fuite en 1975.

Durant la troisième phase politique stratégique d' »Achever la reconstitution et de jeter les bases » pour le début de la lutte armée, le problème était d’achever, de considérer terminée la « Reconstitution du Parti et de jeter les bases pour entreprendre la lutte armée.

Cela allait se définir lors de la VIIème Assemblée Plénière, en avril 1977, quand tout le Parti allait travailler sous la consigne de: « Construire en fonction de la lutte armée » en luttant contre l’apparition de la ligne opportuniste de droite qui soutenait que Velasco avait fait la réforme agraire, qu’il fallait organiser les paysans autour de la Confédération Paysanne du Pérou et qu’il fallait réaliser la guerre populaire en faveur des « revendications les plus pressantes des masses », oubliant ainsi le problème de la terre et du Pouvoir.

Et, dans les villes, les opportunistes développèrent l' »ouvriérisme », centrant la classe sur le corporatisme et en s’opposant à ce qu’elle joue son rôle de dirigeant. Après avoir écrasé ces positions, le Président Gonzalo mit en marche le « Plan National de Construction », en juin 1977.

Des dizaines de cadres furent envoyés dans les campagnes en fonction des besoins stratégiques de la guerre populaire et pour construire des Comités Régionaux en tenant compte des futures Bases d’appui.

Lors de la VIIIème Assemblée Plénière, en juillet 1978, il établit le « Schéma pour la lutte armée ».

L’essence de ce « Schéma » est que la guerre populaire au Pérou doit se dérouler comme une unité, tant dans la campagne que dans la ville – la campagne étant le principal théâtre des actions armées – en suivant le chemin d’encerclement des villes par les campagnes.

Il faut, de plus, tenir compte du processus historico-social du pays, spécialement l’aspect militaire; tenir compte de l’importance de la Sierra dans notre histoire, principalement de celle du Centre au Sud et de l’importance de la capitale.

Il faut situer le Pérou dans l’ensemble de l’Amérique latine, en Amérique du sud quant à l’aspect particulier, et dans le contexte international et celui de la révolution mondiale.

Tout le Parti entra en réorganisation générale, situant le centre dans la campagne pour développer la forme principale de lutte et la forme principale d’organisation et l’on jeta les bases de la construction des trois instruments de la révolution.

En synthèse, tout ce processus de Reconstitution nous a doté d’un Parti de type nouveau, préparé pour entreprendre la guerre populaire et la diriger jusqu’à la conquête du Pouvoir dans tout le pays, processus au cours duquel avec l’idéologie prolétaire et sous la direction du Président Gonzalo, se forgea le contingent historique prêt à assumer la conquête du Pouvoir à travers la guerre populaire.

Durant le troisième moment du Parti, à partir de 1980, le Parti commence à diriger la guerre populaire et, quant à la ligne militaire, on concrétise l' »Application et développement du Chemin ». Ce troisième moment a quatre buts: 1) Définition; 2) Préparation; 3) Début; 4) Développement de la guerre de guérillas.

1) Définition. En substance, le Parti prit la décision historique et transcendante d’entreprendre la guerre populaire au Pérou; ce fut défini lors de la IXème Assemblée Plénière Elargie en juin 1979.

Cet accord fut pris au cours de trois intenses luttes: la première contre la ligne opportuniste de droite qui s’opposait à entreprendre la lutte armée, niant la situation révolutionnaire et affirmant que les conditions n’existaient pas et qu’il y avait « stabilité ».

On les expulsa et le Parti décida de passer à une nouvelle étape avec un nouvel objectif.

La deuxième lutte s’engagea contre une nouvelle ligne de droite qui considérait qu’il était impossible d’entreprendre la lutte armée, que c’était « un rêve » et qu’il n’était pas nécessaire de prendre cette décision, car c’était une question de principe.

La troisième lutte porta sur les divergences de la gauche qui mirent en évidence les nuances quant à la façon de développer la guerre populaire; il fut établi que la nuance prolétaire étant celle du Président Gonzalo c’était, par conséquent, celle qui devait s’imposer.

Le Parti tout entier prit l’engagement de s’orienter sur la direction du Président Gonzalo.

Quant à la construction des forces armées, on décida de former des cadres militaires, des groupes préparés pour l’action et de miner les forces réactionnaires en visant les soldats.

Quant à la stratégie et à la tactique on reprit le système organique.

2) Préparation. Arrivés à ce point on sanctionne le Programme du Parti, la ligne politique générale de la révolution péruvienne et les statuts du Parti.

L’on résout les problèmes de la stratégie politique quant à la violence révolutionnaire, la guerre populaire et le Parti, l’Armée et le Front unique et l’on prend la décision suivante: « Forger dans les faits la Ière Compagnie!

Que fleurisse la violence concrétisée dans le début et le développement de la lutte armée; ouvrons avec du plomb et offrons notre sang pour écrire le nouveau chapitre de l’histoire du parti et de notre peuple, et forgeons, dans les faits, la Ière Compagnie. Pérou le 3 décembre 1979″.

Le Parti prépara la lutte armée en traitant deux questions:

1) problèmes de stratégie politique qui comprennent le contenu, les objectifs de la guerre populaire en perspective et dans l’immédiat, ainsi que les directives que doit recevoir la guerre populaire, les plans militaires et la construction des trois instruments, ainsi que leur lien avec le Pouvoir nouveau;

2) Le début de la lutte armée

Ce problème capital, décisif, retint tout spécialement l’attention du Président Gonzalo qui établit le « Plan du Commencement » guidé par la consigne: « Commencer la lutte armée! » qui, représentait le condensé de la politique principale qui devait se concrétiser militairement et dont le contenu comprenait: premièrement, les tâches politiques à accomplir, c’est-à-dire entreprendre la lutte armée, boycotter les élections, propulsion armée de la lutte armée pour la terre et jeter les bases du nouveau, en particulier du Pouvoir;

deuxièmement, formes de lutte: guérilla, sabotage, propagande et agitation armées, élimination sélective; troisièmement, formes organiques et militaires: détachements armés, avec ou sans armes modernes;

quatrièmement, calendrier, jour du commencement et durée du Plan, actions simultanées à des dates spécifiques, cinquièmement, consignes: « Lutte armée! » « Gouvernement d’ouvriers et de paysans! » et « A bas le nouveau gouvernement réactionnaire! ».

La Préparation se réalisa au cours d’une lutte contre les positions de droite qui niaient l’existence de conditions et qui affirmaient que le Parti n’était pas préparé, ou que les masses n’allaient pas nous appuyer; le chef de ces positions déserta et ses thèses furent écrasées.

3) Le début. La guerre populaire au Pérou commença le 17 mai 1980. Ce fut un coup politique de grande transcendance, un défi qui proclamait, en déployant les rouges drapeaux rebelles, et en élevant faucilles et marteaux: « La rébellion se justifie! » et « Le Pouvoir naît du fusil! ».

On convoquait ainsi le peuple, la paysannerie pauvre – principalement – à se lever en armes, à allumer le brasier et à ébranler les Andes pour écrire l’histoire nouvelle dans les campagnes et les méandres de notre tumultueuse géographie, pour abattre les murs putrides de l’ordre oppresseur, pour conquérir les cimes, donner l’assaut aux cieux avec des fusils et ouvrir la nouvelle aurore.

Les débuts furent modestes, presque sans armes modernes; on combattit on avança et on construisit du petit au grand; et du feu initial matériel réduit, surgit l’incendie violent et rugissant qui se répand, semant la révolution, explosant en la plus impétueuse des guerres populaires ».

Ce troisième jalon se prolongea de mai à décembre 1980; l’on résolut le problème de comment entreprendre la lutte armée et passer des effectifs de paix aux effectifs de guerre.

La clé fut la militarisation du Parti qui se réalisa à travers des actions et du magistral Plan du Début.

Ainsi naquit le nouveau: la forme principale de la lutte, la lutte armée, et la forme principale de l’organisation, les détachements et les pelotons.

Dans la campagne les actions les plus remarquables furent celles des guérillas à Ayrabamba et Aysarca, et dans la ville l’incendie de l’Hôtel de ville de San Martin.

Le boycottage des élections dans le village de Chuschi avait marqué le début de la guerre populaire.

Ce Plan se réalisa en triomphant des position de droite qui prétendaient que le Plan était « hoxhista » et que les actions se centraient dans la ville, mettant ainsi l’accent sur l’apparence et embrouillant l’essence, car la réaction mettait à la une les sabotages dans les villes et minimisait les actions dans la campagne.

C’est une spécificité de la guerre populaire au Pérou de faire de la campagne le principal théâtre des actions et des villes le complément nécessaire.

4) Développement de la guerre de guérillas. Il s’est effectué à travers trois plans militaires: Déployer la guerre de guérillas; Conquérir des Bases et Développer les Bases.

Déployer la guerre de guérillas se réalisa avec une plan qui dura de mai 1981 à décembre 1982, et une période préalable durant le mois de janvier 1981 qui était: « Ouvrir des zones de guérillas en fonction de Bases d’appui ».

Cela impliqua un saut qualitatif idéologico-politique par le fait de mettre à la base de l’unité du Parti, le marxisme-leninisme-maoïsme, pensée guide du Président Gonzalo.

Au niveau militaire les guérillas s’ouvrirent en éventail dans tout le pays. « En conquérant des armes et des moyens, commotionnant la campagne par des actions armées et frapper pour avancer vers l' »installation des Bases d’appui »; plans partiels qui furent accomplis; le dernier, « frapper » étant le chaînon qui les relient au plan suivant.

On avança dans la destruction des relations féodales de production, visant le gamonalisme qui est le fer de lance et en combattant les opération policières conjointes.

On réalisa une multitude d’assauts à des Postes de police et des éliminations sélectives au sein du pouvoir gamonal, suscitant ainsi une grande mobilisation des masses paysannes qui s’incorporaient aux milices, ce qui créa un vide du Pouvoir de la réaction.

Ainsi surgissent et se multiplient les Comités Populaires et surgissent, et se spécifient, les Bases d’appui.

Il faut relever des actions comme l’assaut de la prison de la ville d’Ayacucho où, pour la première fois, la Compagnie entra en action; on mit en échec la ville et l’on arracha de la prison des dizaines de prisonniers de guerre.

Les assauts donnés aux postes de police de Vilcashuaman, de Totos, de San José de Secce; les sabotages du réseau électrique et des voies de communication; des destructions comme à Pincos, Toxama, Allpachaca, Huayllapampa, entre autres.

Dans les villes les sabotages du capitalisme bureaucratique et de l’impérialisme, ainsi que le soutien aux grèves par des actions armées.

Les positions de droite que l’on combattit alors furent celles du pouvoir personnel et du fief, et aussi le recul dans les faits.

Déployer la guerre de guérillas nous valut la conquête la plus importante: Le Pouvoir Nouveau, les Comités Populaires clandestins qui sont le support des Bases d’appui.

Face à l’avance de la guerre populaire, le gouvernement réactionnaire de Belaúnde déchaîna, dès le début, la persécution, la répression, la torture, la prison et la mort sur les militants, les combattants et les masses.

On monta des opérations policières indépendantes et conjointes des forces de police, Garde civile, Garde républicaine, Police secrète, en plus des corps spécialisés, anti-subversifs, comme les « Sinchis ».

Le gouvernement promulgua le Décret-loi N°046, véritable loi terroriste qui viole les plus élémentaires principes du Droit pénal bourgeois.

Mais toutes ces mesures ont connu un échec total; les masses résistèrent et repoussèrent l’agression.

Face à l’apparition du Pouvoir nouveau les réticences du gouvernement de Belaúnde cédèrent ;

au début il avait minimisé le problème pour conserver sa fausse image démocratique, mais la nécessité de classe s’imposa, celle des exploiteurs, des grands bourgeois et des propriétaires terriens, sous la protection de l’impérialisme yankee – principalement – et l’on confia aux forces armées (Armée de terre, Marine de guerre et Force de l’air), cette colonne vertébrale de l’Etat, le rétablissement de l’ordre public avec l’appui des forces de police;

l’on décréta l’état d’urgence et mit sous contrôle politico-militaire la région d’Ayacucho, Apurimac et Huancavelica, à partir de décembre 1982 jusqu’à maintenant.

Le Président Gonzalo, en vue du développement de la guerre populaire et de la réponse contre-révolutionnaire qui impliquait un bond qualitatif, proposa le Grand Plan de Conquérir des Bases, au cours de la réunion élargie du Comité Central de janvier-mars 1983, au cours de laquelle il définit les quatre tâches politiques: réorganisation générale du Parti, création de l’Armée Populaire de Guérillas, du Front Révolutionnaire de Défense du Peuple et sa concrétisation en Comités populaires dans la campagne, et en Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple dans les villes, et le Plan militaire de Conquérir des Bases.

Politiquement la contradiction Etat nouveau-ancien Etat se frayait un chemin et, sous la consigne de « Défendre, développer et construire » les Bases d’appui, se déroulait une dure bataille armée dans laquelle la réaction luttait pour rétablir l’ancien Pouvoir et la révolution pour contre-rétablir le Pouvoir nouveau.

C’est cela que nous appelons lutte entre rétablissement et contre-rétablissement et qui couvre 1983 et 1984. On spécifia des Plans militaires pour les organismes de zones en appliquant la tactique de contourner l’ennemi et de frapper son point le plus faible.

On réalisa deux campagnes avec succès; le Pouvoir nouveau en sortit fortifié ayant passé par sa première épreuve du feu. Le parti s’aguerrit et l’Armée Populaire de Guérillas se développa.

Les forces armées réactionnaires menèrent leur guerre contre-révolutionnaires suivant les conceptions de leur maître, l’impérialisme yankee, selon la théorie de la guerre contre-révolutionnaire qu’il avait élaborée en se basant sur ses expériences, principalement celle du Vietnam et, en particulier les expériences des combats contre la lutte armée an Amérique latine, spécialement en Amérique centrale.

C’est la source théorique de base à laquelle il faut ajouter l’expérience « antiterroriste » d’Israël et de ses pareils d’Argentine, ainsi que les assesseurs de l’Allemagne Fédérale, de Taiwan, de l’Espagne etc.

Et puis, l’expérience des quelques mois de lutte anti-guérilla de 1965 et de la plus circonscrite d’entre elles à La Convencion.

Les opérations qui se réalisent maintenant sont placées sous la direction du Commandement Conjoint des forces armées, qui agit selon les dispositions du Conseil de défense nationale avec à sa tête, l’actuel Président de la République, Alan García, ce qui engage sa responsabilité directe et inéluctable.

Cette stratégie contre-révolutionnaire a été vaincue constamment, écrasée et complètement défaite par la guerre populaire qui démontra ainsi au monde, de façon réitérée, la supériorité de la stratégie du prolétariat sur celle de l’impérialisme.

Les politiques spécifiques que la réaction appliqua: masses contre masses; génocide; charniers; disparitions de villages entiers.

En résumé on déchaîna la terreur blanche dans la campagne, spécialement à Ayacucho, Huancavelica et Apurimac.

Le résultat de ce génocide: 8.700 Péruviens morts, dont 4.700 assassinés parmi les plus pauvres et les plus exploités de la paysannerie – principalement – et des quartiers pauvres et bidonvilles des villes, plus de 4.000 disparus.

Ce génocide n’a pas donné les résultats attendus, car il n’arriva pas à écraser la guerre populaire, mais au contraire: « la guerre populaire fait rage frappant fort et se développant » prouvant ainsi ce que le Président Mao nous enseigne, que la répression ne fait qu’attiser la révolution.

C’est dans le Plan de Conquérir des Bases que se situe le « Plan du Grand Bond » lequel, suivant la stratégie politique spécifique de « deux Républiques s’expriment, deux chemins, deux axes » et la stratégie militaire de « généraliser la guerre de guérillas », a réalisé quatre campagnes couronnées de succès, guidées par la politique de: « Nous ouvrir un espace politique », « Contre les élections générales de 1985, les entraver, les perturber et les empêcher là où nous le pourrons », « Contre l’avènement du nouveau gouvernement apriste » et « Miner le montage fasciste et corporatif apriste ».

La guerre populaire se déroula dans la région de Ayacucho, Huancavelica et Apurimac et s’étendit à Pasco, Huanuco et San Martin, couvrant un territoire qui va du département de Cajamarca à la frontière de l’Equateur au nord-est, jusqu’à Puno à la frontière de la Bolivie au sud-est, frappant et ébranlant les villes, spécialement la capitale.

Ainsi la guerre populaire couvre principalement la sierra, c’est-à-dire l’axe historique de la société péruvienne et sa partie la plus arriérée et pauvre, pour la transformer en grand théâtre de la guerre révolutionnaire qui pénètre la forêt amazonienne et la côte.

Ainsi donc, la guerre populaire ne fut pas conçue pour une seule région, mais pour différentes régions pour s’y développer simultanément, mais d’une façon inégale, avec une région principale qui peut varier si c’est nécessaire, et tout cela dans le cadre d’un plan stratégiquement centralisé et tactiquement décentralisé.

Parmi les actions les plus marquantes figurent les coups portés aux bases de combat anti-guérillas dans le département d’Ayacucho; la destruction des regroupements forcés; les retards provoqués à la mise en place des micro-régions.

A Huancavelica destruction des pylônes de haute tension du réseau électrique et destruction du réseau routier; destruction des associations agraires de Cinto et Vichincha avec distribution de bétail et appropriation de terres; pénétration à Apurimac.

Dans le centre de la sierra, des embuscades comme celle de Michivilca; sabotage de la sous-station de Centromin, sabotage de la SAIS Túpac Amaru; envasions de terres au nord avec la consigne de: « Conquérir la terre! » qui mobilisa 160.000 paysans avec confiscation de 320.000 hectares, dont la plupart des pâturages, et de 12.000 vaches; sabotage de l’oléoduc nord péruvien, ainsi que du local central de l’Apra, à Trujillo.

Au sud on a agité le problème de la terre en mobilisant plus de 10.000 paysans; au Huallaga assaut au poste de police de Aucayacu; destruction de la grande entreprise de production de thé, embuscade à la Garde républicaine.

A Lima, sabotages d’ambassades telle que celle du social-impérialisme russe, de dizaines de locaux politiques de l’Apra, de banques et de fabriques, ce qui mena le gouvernement à décréter l’état de siège et le couvre-feu dans la capitale en février 1986, sous la responsabilité des forces armées.

Alan García poursuivant la politique contre-révolutionnaire de son prédécesseur tente d’écraser la guerre populaire par le génocide, comme à Accomarca, Llocllapampa, Bellavista, Umaru dans la campagne.

Dans la capitale il a déchaîné deux génocides contre les prisonniers de guerre, le premier le 4 octobre 1985, au cours duquel on tua 30 militants et combattants dans la lumineuse tranchée de combat de Lurigancho, mais sans arriver à briser l’héroïque résistance des prisonniers de guerre qui, avec leur sang, écrivirent le Jour du Prisonnier de Guerre.

Et puis il y eut le deuxième massacre, le 19 juin 1986, le plus vil et exécrable des crimes, prémédité traîtreusement dans le but d’écraser la guerre populaire et d’exterminer les prisonniers de guerre.

Mais eux, en résistant férocement, infligèrent la plus grave défaite politique, militaire et morale du gouvernement apriste assassin, faisant ainsi éclater son dilemme et définir sa position de serviteur de la grande bourgeoisie et de sa faction bureaucratique, pour développer le fascisme et le corporatisme.

L’assassin García et le parti apriste resteront à jamais couverts de sang. Le jour de l’Héroïsme s’inscrivit avec la monumentale trilogie des deux cent cinquante morts dans les lumineuses tranchées de combat de El Fronton, Lurigancho et El Callao.

Nous condamnons et démasquons l’opportunisme et le révisionnisme avec ses différentes variantes: pro-russe, pro-chinois, les faux mariáteguistes, tous ceux qui ont agi, ou agissent, en délateurs en servant de wagon de queue à la contre-révolution, ceux qui nient et combattent la guerre populaire et la qualifient de « terroriste », répétant ainsi ce que Reagan et la réaction péruvienne et mondiale disent sans jamais pouvoir prouver leurs imputations.

Ils lancent simplement des adjectifs et condamnent la violence « d’où qu’elle vienne », et ils maintiennent leurs vieilles positions électorales pour tenter d’enfermer le peuple dans le crétinisme parlementaire.

Ainsi, ils s’enfoncent chaque jour davantage dans la sauvegarde de vieil ordre, de son parlement putride, ses farces électorales, sa constitution et ses lois.

Ces opportunistes de tous poils vivent en tremblant d’une crainte révérencielle devant les forces armées et le coup d’Etat. Nous condamnons l’attitude rampante de Barrantes Lingan et sa capitulation, ainsi que celle de ses acolytes et de ses compères.

La stratégie politique du Grand Plan du Conquérir des Bases, qui s’est réalisée depuis 1983, à travers des deux campagnes: « défendre, développer et construire I et II ainsi que celle du Plan du Grand Bond » avec ses quatre campagnes jusqu’à décembre 1986, nous démontrent l’avance de la guerre populaire et la solidité de notre lien avec les masses, malgré tout ce que l’on peut dire contre cela, car les faits les démentent irréfutablement.

La guerre populaire a gagné le pays en s’étendant dans la sierra, la forêt amazonienne et la côte; elle marche vigoureuse et enthousiaste, construisant le nouveau, ouvrant l’avenir; et l’on a conquis les Bases d’appui, qui représentent l’essentiel du chemin d’encercler les villes par la campagne.

Quant au Grand Plan de Développer des Bases, il occupe une place spéciale dans la guerre populaire car, l’essence même de la guerre populaire, c’est le développement des Bases d’appui; c’est pour cela que le Grand Plan pour développer des Bases a à voir avec la construction du Pouvoir nouveau et son développement.

Il a à voir avec la perspective qui s’ouvre de conquérir le pouvoir dans tout le pays.

C’est ainsi que la stratégie politique est « Développer des Bases » et la stratégie militaire est: « Développer la guerre populaire en servant la révolution mondiale », Plan qui se réalise au moyen d’un plan pilote.

Pour triompher, la révolution engendre et puis écrase une puissante contre-révolution.

Nous entrons donc dans des années décisives sans que l’Apra ait un plan stratégique; il parle de « nouvelle stratégie », mais il n’y a rien de semblable; la seule chose que l’Apra puisse faire c’est de promulguer des lois politiques, économiques et sociales, doter de plus de moyens et renforcer les militaires pour aider les forces armées à nous combattre au moyen d’un nouveau génocide dans de nouvelles conditions, tant pour nous que pour eux.

Pour nous, le génocide qui se prépare se présente en de nouvelles circonstances.

Nous avons déjà vécu le génocide de 1983 et de 1984 qui démontra comment la population les répudia et comment la révolution s’était renforcée.

La réaction ne peut rien faire d’autre que massacrer, mais cela renforcera la guerre populaire; il pourra y avoir, au début, des replis, des inflexions, mais nous vaincrons, avec le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, en persistant dans notre politique des cinq développements, certains que la guerre populaire est invincible, que le peuple nous appuie et que c’est lui qui fait et fera l’histoire, toujours sous la direction du Parti Communiste.

Au sujet des situations concrètes et des possibilités qui se présentent avec le nouveau Grand Plan de Développer des Bases, il faut tenir compte de ce qui suit:

1) Des groupes armés apparaissent, comme le MRTA et le CRP qui se sont refondus mais qui n’ont pas une conception marxiste définie, ce qui les mènera à servir l’impérialisme, le social-impérialisme et le soi-disant dialogue que propose le fascisme, auquel ils ont déjà donné des trêves unilatérales.

2) L’Apra a déjà commencé à développer le fascisme et le corporatisme et il affronte de sérieuses et croissantes difficultés dues à sa croissante et sinueuse collusion et lutte avec la bourgeoisie compradore, entre autres contradictions encore plus importantes.

3) La lutte de classes s’exacerbe de plus en plus, les masses se défendent et résistent; si des explosions sociales urbaines se produisaient, elles pourraient être mises à profit par le social-impérialisme et la réaction en général, à travers ses représentants.

4) Il pourrait y avoir un coup d’Etat et, de plus García Pérez lui-même pourrait organiser un auto-coup afin de se réserver pour l’avenir.

5) Comme perspective, on peut considérer que la réaction pourrait aussi jouer la carte d’un gouvernement genre Allende, en se servant de l’apriste Barrantes, ou d’un autre semblable à lui. Dans cette éventualité il faut considérer le rôle sinistre de la Gauche Unie.

6) L’Etat péruvien a des problèmes de frontières que l’on peut attiser à n’importe quel moment, comme le démontre l’expérience d’autres pays latino-américains. Il faut considérer sérieusement ce problème.

7) L’envoi de troupes yankees est déjà un fait réel et pas une simple possibilité; leur présence est liée dans d’autres pays aux mêmes problèmes spécialement limitrophes, et doit être considérée en relation directe avec les mesures militaires adoptées par le Brésil.

8) Les guerres impérialistes et leurs agressions continuent à augmenter et la guerre mondiale entre les USA et l’URSS, pour l’hégémonie mondiale, continue à se préparer à travers de collusion et de lutte aux dimensions globales, par conséquent, la guerre populaire est de nécessité péremptoire et la guerre populaire mondiale une perspective inévitable..

Il faut tenir compte sérieusement de toutes ces possibilités pour diriger la guerre populaire, avec la politique aux commandes et, en particulier, avec la perspective de la conquête du Pouvoir dans tout le pays ce qui peut se présenter et qu’il faut assumer.

Par conséquent il faut être fermement préparés et organisés au point de vue idéologique et politique.

La Ière Campagne du plan pilote du Grand Plan de Développer des Bases a signifié la plus profonde des commotions avec d’énormes répercussions au niveau national et international. L’ancien Etat s’effrite, personne ne l’avait ébranlé jusqu’à ce point au Pérou.

Maintenant nous devons couvrir la nécessité politique et historique de « Couronner brillamment en posant un jalon historique! » avec la IIème Campagne; étant entendu que le plan pilote est comme la bataille initiale de tout le Grand plan de Développer des Bases.

En conclusion, en huit années de guerre populaire nous avons accompli plus de 45.000 actions qui révèlent une qualité élevée.

Le parti militarisé s’est trempé; l’Armée Populaire de Guérilla s’est développée et son bellicisme s’est accru; nous avons des centaines d’organismes du Pouvoir nouveau et les masses les plus pauvres nous appuient toujours davantage.

La guerre populaire a élevé la lutte de classes de notre peuple à son niveau le plus haut et cela se répercute dans la lutte même des masses, les poussant à s’incorporer par bonds et progressivement à la guerre populaire.

Ainsi la « guerre populaire retourne le pays, la ‘vieille taupe’ creuse profondément les entrailles de l’ancienne société, rien ne pourra l’arrêter, le futur habite déjà parmi nous, l’ancienne société putride naufrage irrémédiablement, la révolution prévaudra.

Vive la guerre populaire! » Notre tâche: développer la guerre populaire en servant la révolution mondiale sous les drapeaux du marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo.

2. LE CHEMIN D’ENCERCLER LES VILLES PAR LES CAMPAGNES ET LA BASE D’APPUI RÉVOLUTIONNAIRE

Le Président Mao a établi le chemin d’encercler les villes par les campagnes et sa substance les Bases d’appui, en tenant compte de ce que les puissants impérialistes et leurs alliés réactionnaires chinois étaient retranchés dans les villes principales et que si la révolution refusait de capituler et persistait dans la lutte, elle devait transformer les zones rurales arriérées et de solides Bases d’appui d’avancée, en de grands bastions militaires, politiques, économiques et culturels de la révolution, à partir desquels on lutterait contre le féroce ennemi qui attaquait les zones rurales en se servant des villes, et mener pas à pas la révolution jusqu’à la victoire complète à travers une guerre prolongée.

En se basant sur cette thèse maoïste le Président Gonzalo a établi qu’il fallait mener une guerre populaire unitaire dans laquelle la compagne serait le théâtre principal des actions armées car, dans notre pays, nous avons une immense majorité de masses paysannes et c’est donc là que nous devons construire les Bases d’appui.

Le Président Mao l’a dit: « La lutte révolutionnaire prolongée qui est soutenue par ces bases révolutionnaires d’appui est, fondamentalement, une guerre de guérillas des paysans dirigée par le Parti Communiste de la Chine.

Il est donc erroné de méconnaître la nécessité d’employer les zones rurales comme bases d’appui révolutionnaires, de laisser de côté le l’ardu travail parmi les paysans, et de négliger la guerre de guérillas ».

Mais, de plus, le Président Gonzalo spécifie que, dans les villes, comme complément, on doit réaliser des actions armées car, comme le démontre l’expérience internationale ainsi que la nôtre, c’est réalisable.

Il tire par exemple, une leçon de ce qui arriva à la guérilla des Philippines qui s’enfonça dans la campagne et laissa de côté les villes, en particulier la capitale, isolant ainsi les guérillas.

Au Brésil également, les révolutionnaires effectuèrent des actions armées dans la campagne et dans les villes, mais sans spécifier quel secteur était le principal.

Au Vietnam on réalisa d’importantes actions armées, également dans les villes.

Il faut tenir compte des particularités de l’Amérique latine, où le pourcentage du prolétariat et des masses pauvres dans les villes est élevé, et où les masse sont prêtes à réaliser des actions complémentaires de celles de la campagne.

Mais, dans les villes, on ne construit pas le pouvoir nouveau, ni des Bases d’appui, mais un Front concrétisé en Mouvement Révolutionnaire de Défense du peuple, avec des centres de Résistance qui font la guerre populaire et préparent la future insurrection qui se réalisera quand les forces de la campagne donneront l’assaut aux villes en coordination avec l’insurrection intérieure.

Les Bases d’appui sont les bases stratégiques sur lesquelles s’appuyaient les forces de la guérilla pour accomplir leurs tâches stratégiques et couvrir l’objectif qui est de conserver et d’augmenter leurs forces, ainsi que d’exterminer et rejeter l’ennemi.

Sans ces Bases stratégiques il n’existerait rien sur quoi nous appuyer pour pouvoir exécuter n’importe laquelle de nos tâches stratégiques et atteindre l’objectif de la guerre.

Le Président Mao conçoit trois conditions pour la création des Bases d’appui: avoir des forces armées, vaincre l’ennemi et mobiliser les masses.

Ces trois conditions furent spécifiées dans notre guerre populaire quand, en 1982, en appliquant le « Plan de Dérouler la Guerre de Guérillas dans la partie: « Abattre l’ennemi », on visa les relations féodales de production pour les détruire; on donna l’assaut à des postes de police, on réalisa des éliminations sélectives du pouvoir gamonal et, ainsi, les forces de police abandonnèrent la campagne et se replièrent sur les chefs-lieux [capitales provinciales].

Les autorités de l’ancien pouvoir démissionnèrent massivement, créant ainsi un vide du pouvoir et des dizaines de milliers d’hommes, appartenant aux masses, furent mobilisés. C’est dans ces conditions qu’apparurent les Bases d’appui qui sont spécifiées en Comités Populaires clandestins.

Il est donc erroné de suivre dogmatiquement l’expérience chinoise, car si les conditions existaient et les principes étaient en vigueur, il fallait construire les Bases d’appui.

Décider cela impliqua d’entrer en lutte contre le « droitisme » qui prétendait que l’on n’avait pas vaincu de grandes forces ennemies, alors que le problème résidait dans le fait que les forces ennemies avaient abandonné la campagne, comme conséquence de la défaite de leurs plans politiques et militaires.

Le Président Gonzalo a établi un système de Bases d’appui, entourées de zones de guérillas, de zones d’opération et de points d’action, en tenant compte des conditions politiques et sociales, de la tradition de lutte, des caractères géographiques, du développement du Parti, de l’Armée et des masses.

Il est essentiel de soutenir la validité du chemin d’encerclement des villes par les campagnes et son essence la Base d’appui car, avec des guérillas d’insurgés errants l’Armée Populaire de Guérillas n’aurait pas la Base d’appui qui représente l’arrière-garde qui le soutient et on ne pourrait non plus pas construire le Pouvoir nouveau.

Nous sommes totalement opposés au foquisme.

3. LA GUERRE PROLONGÉE

La guerre populaire est prolongée parce qu’elle dérive de la corrélation entre les facteurs de l’ennemi et les nôtres qui sont déterminés par les quatre caractéristiques fondamentales suivantes: la première, que le Pérou est une société semi-féodale et semi-coloniale sur laquelle s’élève un capitalisme bureaucratique; la deuxième, que l’ennemi est fort; la troisième, que l’Armée Populaire de Guérilla est faible; et la Quatrième, que le parti Communiste dirige la Guerre populaire.

De la première et de la quatrième caractéristiques, il découle que l’Armée Populaire de Guérilla peut croître et vaincre, de la deuxième et de la troisième caractéristiques il en découle que l’Armée Populaire de Guérilla ne peut croître très rapidement ni vaincre bientôt son ennemi.

Ces particularités déterminent le caractère prolongé de la guerre.

L’ennemi est fort et nous sommes faibles; là réside le danger d’être vaincus, mais l’ennemi n’a qu’un seul avantage, l’importance de ses effectifs et les armes dont il dispose;

par contre tous les autres aspects constituent pour lui des points faibles car il a pour objectif de défendre l’ancien Pouvoir putride de l’Etat propriétaire terrien-bureaucratique; il a une ligne militaire bourgeoise; c’est une armée de mercenaires;

il ne possède pas une discipline consciente et son moral est bas;

il existe de fortes contradictions entre officiers et soldats et il s’est discrédité dans les masses.

Et puis, la base même de l’armée réactionnaire est d’origine ouvrière et paysanne et peut donc se désintégrer face à une guerre injuste.

Par ailleurs, au Pérou, jamais les forces armées n’ont gagné de guerres et elles sont expertes en défaites. De plus, elles ont reçu, et reçoivent, l’appui de la réaction internationale mais nous, nous comptons sur l’appui des nations opprimées, des peuples du monde et du prolétariat international qui sont les forces nouvelles.

L’Armée Populaire de Guérillas a un seul point faible, un développement insuffisant; mais les autres aspects constituent des avantages de poids: cette Armée mène une guerre populaire pour créer un Pouvoir nouveau; elle a une ligne militaire prolétaire, elle est dirigée absolument par le Parti Communiste;

elle se base sur le courage de la classe et l’héroïsme révolutionnaire, par conséquent elle possède une discipline consciente, son moral est haut et il existe une étroite union entre officiers et soldats;

c’est une armée intégrée par le peuple lui-même, par les ouvriers et les paysans, principalement les pauvres.

Mais le fait objectif est qu’il existe une grande disparité entre les forces de l’ennemi et les nôtres et que pour passer de la faiblesse à la force, nous avons besoin d’un certain temps au cours duquel les défauts de l’ennemi se manifesteront et nos avantages se développeront.

C’est pour cela que nous disons que notre Armée est, apparemment, faible mais forte en essence et que l’armée ennemie est, apparemment, forte mais faible en essence.

Ainsi, pour passer de l’état de faiblesse à celui de force, nous devons mener une guerre prolongée.

Celle-ci a trois étapes: la première, c’est la période de l’offensive stratégique de l’ennemi et de notre défense stratégique.

La deuxième sera celle de la consolidation stratégique de l’ennemi et de notre préparation pour la contre-offensive. La troisième sera la période de notre contre-offensive stratégique et de la retraite stratégique de l’ennemi.

Ainsi le Président Gonzalo nous enseigne que la guerre populaire est prolongée, longue, cruelle mais victorieuse et il nous dit que sa durée s’étendra, ou se raccourcira en conservant son caractère prolongé, dans la mesure où nous combattrons en suivant plus étroitement la ligne militaire prolétaire, car le principal danger est celui du « droitisme » qui peut dresser de sérieuses embûches à la guerre.

Actuellement nous nous trouvons dans la période de l’offensive stratégique de l’ennemi et de notre défensive stratégique et nous devons renforcer la guerre populaire, en appliquant la guerre de guérillas généralisée, en jetant les bases pour la l’étape suivante et en payant le prix nécessaire, tout en luttant afin qu’il soit le moins élevé possible.

II. CONSTRUCTION DE L’ARMEE POPULAIRE DE GUERILLA

Pour livrer la guerre populaire il faut compter sur la forme principale de l’organisation qui est l’Armée Populaire de Guérilla, car la colonne vertébrale de l’ancien Etat est la force armée réactionnaire et pour détruire l’ancien Etat, il faut détruire ses forces armées réactionnaires et le Parti doit compter sur une puissante armée:

« Sans une armée populaire le peuple n’aura rien », disait le Président Mao.

La construction de l’Armée se voit dans la ligne de construction basée sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo.

En synthétisant, l’incorporation des milices à l’Armée Populaire de Guérillas est un apport du Président Gonzalo; sa création, en tant que telle, représente un pas en avant vers la mer armée des masses et la solution pour passer de l’état de masses désorganisées à celui de masses militairement organisées.

III. STRATEGIE ET TACTIQUE

Le Président Gonzalo souligne sept points sur la stratégie et la tactique de Président Mao, en spécifiant quelques uns d’entre eux auxquels il faut prêter la plus grande attention pour diriger la guerre populaire.

1. Sur la Stratégie et la Tactique

Il part de la thèse du Président Mao que la tâche de la stratégie, comme science, consiste à étudier les lois de la direction des opérations militaires qui influencent la situation de la guerre dans son ensemble.

La tâche de la science des campagnes et de la tactique, consiste à étudier les lois de la direction des opérations militaires de caractère partiel.

Et il opère un développement stratégique de la façon dont il faut conduire la guerre dans l’ensemble du pays et dans chaque zone, en tenant compte de sa relation avec la situation internationale.

Il expose la question des axes, des sous-axes, les directions de mouvement et les lignes de mouvement qui nous permettent de garder l’orientation stratégique de la guerre en toutes circonstances et d’affronter toute espèce d’opérations politiques et militaires que monte la contre-révolution.

Sur cette base, Le Président Gonzalo établit le Plan Militaire National stratégiquement centralisé et tactiquement décentralisé, en partant du principe que tout plan est une idéologie, qu’il doit refléter la réalité et les méandres qu’elle montrera.

En se référant à Staline, il relie stratégie avec tactique et établit les Plans stratégico-opératifs qui, concrètement, sont la façon selon laquelle la stratégie se relie aux opérations tactiques.

Ainsi, chaque Comité doit élaborer ses Plans stratégico-opératifs dans le contexte du Plan stratégique général et, spécifiquement, dans le Plan stratégico-opératif commun à tout le Parti.

La disposition correcte émane de la justesse des décisions du commandement.

Tout plan militaire doit se baser sur une reconnaissance indispensable et une étude poussée de la situation de l’ennemi, de sa propre situation et des relations entre les deux c’est-à-dire, avoir toujours à l’esprit « les deux collines »; on doit se diriger selon une stratégie politique et une stratégie militaire.

Quand nous élaborons des Plans nous tenons toujours compte des lignes générales suivantes:

1) la lutte de classes internationale entre révolution et contre-révolution; l’idéologie; le mouvement communiste international; le MRI.

2) La lutte de classes dans le pays; la contre-révolution; la conjoncture politique; la guerre anti-subversive.

3) Le développement de la guerre populaire; évaluation; lois et leçons.

4) Nécessité de l’investigation.

5) La guerre populaire et la construction.

6) La guerre populaire et les masses.

7) La lutte des deux lignes.

8) Programmation et calendrier.

9) Attitude et consignes. « Etre supérieurs aux difficultés et conquérir des victoires plus élevées! »

En près de huit années de guerre populaire, nous avons quatre Plans: Plan de Début; Plan de Déploiement; Plan de Conquérir des Bases; et Plan de Développer des Bases.

2. Principe fondamental de la guerre

Tous les principes qui orientent les opérations militaires proviennent d’un seul principe fondamental: mettre tout en jeu pour conserver ses propres forces et anéantir celles de l’ennemi.

Toute guerre se paie, son prix est parfois extrêmement élevé et, pour conserver nos forces, nous devons anéantir celles de l’ennemi, mais pour le faire nous devons en payer le prix afin de préserver l’ensemble.

Le Président Gonzalo nous enseigne qu’il faut être disposés à payer le prix de la guerre le plus élevé, mais que nous devons nous efforcer afin qu’il soit le moins élevé possible.

C’est une contradiction et le problème réside dans l’attitude et la bonne planification ce qui est, principalement, une question de commandement.

Cela nous forge dans « le défi lancé à la mort », l' »héroïsme révolutionnaire » et « arracher des lauriers sur la mort ». Dans la guerre nous voyons toujours les deux principes: le destructif et le constructif, et le principal c’est le second.

3. La tactique de guérilla, ou tactique fondamentale

« Quand l’ennemi avance, nous reculons; quand l’ennemi s’arrête, nous le harcelons; quand il se fatigue, nous l’attaquons; quand il se retire, nous le poursuivons ».

Cette tactique fondamentale il faut l’incarner et l’appliquer, en tournant autour de l’ennemi et en cherchant son point faible pour lui porter des coups.

4. Campagnes d' »encerclement et d’anéantissement » et les contre-campagnes, forme principale de la guerre populaire

C’est une loi que la contre-révolution – pour écraser la révolution – déchaîne des campagnes d' »encerclement et d’anéantissement » contre chaque unité de l’Armée Populaire de Guérillas, ou contre les Bases d’appui.

Les opérations de L’Armée Populaire de Guérilla prennent la forme de contre-campagnes et le Président Mao établit neuf mesures pour écraser une compagne d’encerclement et d’anéantissement: 1) La défense active; 2) la préparation d’une contre-campagne; 3) la retraite stratégique; 4) la contre-offensive stratégique; 5) le début de la contre-offensive; 6) la concentration des forces; 7) la guerre de mouvement; 8) la guerre de décision rapide; et 9) la guerre d’anéantissement.

Le Président Gonzalo, appliquant cette loi aux conditions de notre guerre populaire, nous a présenté les cinq parties de la campagne qui nous permettent de triompher des plans politiques et militaires de la réaction.

Chaque campagne a un objectif politique et un objectif militaire spécifiques; ils se réalisent par surprise; nous frappons ainsi quand nous voulons, où nous voulons et comme nous voulons.

Le Président Gonzalo a spécifié, également, les cinq mesures qui doivent suivre chacune des actions militaires, en servant toujours l’objectif politique et en combattant les critères de l’action pour l’action.

Il souligne l’importance de différencier l’essence de l’apparence des mouvements de l’ennemi; il a aussi établi les quatre formes de lutte de la guerre populaire: 1) l’action de la guérilla sous ses deux formes: l’assaut et l’embuscade; 2) le sabotage; 3) l’élimination sélective; et 4) propagande et agitation armées; ainsi que les divers procédés.

5. Rôle stratégique de la guerre de guérillas

C’est le président Mao qui éleva la guerre de guérillas au niveau de stratégie car, avant lui, on ne la considérait que comme un aspect tactique qui ne pouvait pas décider du dénouement de la guerre.

Mais, s’il est vrai que la guerre de guérillas ne décide pas de la guerre – car celle-ci requiert une guerre régulière – la guerre de guérillas réalise une série de tâches stratégiques qui conduisent au dénouement favorable de la guerre.

Nous concevons la guerre de guérillas sur une grande échelle, guerre de guérillas généralisée qui doit soutenir une guerre prolongée et acharnée; de là que nous appliquons les six problèmes stratégiques de la guerre de guérillas:

1) Initiative, flexibilité et planification pour réaliser des opérations offensives dans la guerre défensive, batailles aux décisions rapides à l’intérieur de la guerre prolongé et opérations sur les lignes extérieures à l’intérieur de la guerre sur les lignes intérieures.

2) Coordination avec la guerre régulière.

3) Création de Bases d’appui.

4) Défense stratégique et attaques stratégiques dans la guerre de guérillas.

5) Transformation de la guerre de guérillas en guerre de mouvement.

6) Relations de commandement.

6. Les dix principes militaires

En décembre 1947, le Président Mao synthétisa magistralement, en dix principes militaires, la ligne stratégique juste et correcte suivie durant plus de vingt années de guerre populaire, comme on peut le lire dans la troisième partie de son travail: « La situation actuelle et nos tâches ». Nous appliquons ces principes et il est très important de les concrétiser tout en les approfondissant.

7. Brillant résumé de stratégie et tactique

Le Président Mao a brillamment résumé la stratégie et la tactique de la guerre populaire avec la phrase suivante: « Vous autres, vous combattez à votre manière et nous, à la nôtre. Nous combattons quand nous pouvons vaincre et nous nous en allons quand nous ne le pouvons pas ».

« Autrement dit, vous vous appuyez sur l’armement moderne et nous sur les masses populaires dotées d’une conscience révolutionnaire élevée.

Vous mettez en jeu toute votre supériorité et nous, la nôtre. Vous avez vos propres méthodes de combat et nous les nôtres.

Quand vous voulez nous attaquer, nous ne vous le permettons pas et vous ne pouvez même pas nous trouver. Mais quand nous vous attaquons, nous mettons dans le mille nous vous assenons des coups qui portent et nous vous anéantissons.

Quand nous pouvons vous anéantir, nous le faisons, pleinement décidés; quand nous ne le pouvons pas, nous ne nous laissons pas non plus anéantir par vous.

Ne pas combattre quand il y a des possibilités de vaincre, c’est de l’opportunisme.

S’obstiner à combattre quand il n’y a pas de possibilité de vaincre c’est le propre des aventuriers. Toute notre orientation stratégique et tactique est basée sur notre volonté de combattre.

Notre reconnaissance de la nécessité de nous en aller se base, avant tout, sur notre reconnaissance de la nécessité de combattre.

Quand nous nous en allons, nous le faisons toujours, dans le but de combatte et d’anéantir l’ennemi complètement et définitivement.

Ce n’est qu’en nous appuyant sur les larges masses populaires, que nous pouvons réaliser cette stratégie et cette tactique, et c’est en les appliquant que nous pouvons mettre pleinement en évidence la supériorité de la guerre populaire et acculer l’ennemi à la position passive de devoir supporter nos coups même s’il possède un équipement supérieur et quel que soient les moyens qu’il emploie; nous conservons toujours l’initiative ». (Cité dans « Vive le triomphe de la guerre populaire! » Septembre 1965.)

L’application de ce principe nous permet de démontrer l’invincibilité de la stratégie supérieure de la guerre populaire, car le prolétariat, en tant que classe ultime de l’histoire, a créé sa propre forme supérieure de guerre et aucune des autres classes, entre elles la bourgeoisie, malgré ses stratèges politiques et militaires les plus capables, ne peut en triompher.

Que la réaction continue à rêver de l’élaboration de « stratégies supérieures » à la guerre populaire, elles sont condamnées à l’échec car elles vont à l’encontre du courant de l’histoire. Depuis près de huit ans, notre guerre populaire flambe victorieusement démontrant l’invincibilité de la guerre populaire.

Nous les militants du Parti Communiste du Pérou, assumons totalement la ligne militaire du Parti établie par le Président Gonzalo qui, en se basant sur la plus haute création du prolétariat international, le marxisme-léninisme-maoïsme, a spécifié avec la pensée Gonzalo, notre ligne militaire, nous dotant d’une arme invincible: la guerre populaire unitaire, la campagne le principal la ville le complément, forme principale de la lutte que nous menons, torche qui flambe dans le monde, proclamant la validité universelle du toujours vivant marxisme-léninisme-maoïsme.

VIVE LA LIGNE MILITAIRE DU PARTI!

LA GUERRE POPULAIRE EST INVINCIBLE!

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Parti Communiste du Pérou : La ligne de masses (1988)

« Le pouvoir naît du fusil » Président Mao

INTRODUCTION

Le Président Gonzalo, en arborant, défendant et appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme a établi la ligne de masses du Parti.

Pour commencer il réaffirme que, pour analyser le problème des masses il faut partir d’une conception prolétaire.

Il signale le rôle politique des masses, la lutte pour le Pouvoir à travers la guerre populaire que la lutte revendicative doit servir.

Il indique à quelles masses nous devons aller, les masses de base principalement, ouvriers, et paysans et les différents fronts, selon leurs revendications spécifiques, en appliquant l’unique tactique marxiste: aller au plus profond, éduquer les masses dans la violence révolutionnaire et la lutte contre l’opportunisme.

Il spécifie que, le travail de masses du Parti qui dirige la guerre populaire, se réalise à travers l’armée.

Il signale l’importance des organismes engendrés, qui est l’une des façons d’organiser les masses et que nous réalisons le travail de masses dans et pour la guerre populaire.

I. REAFFIRMATION DU PRINCIPE « LES MASSES FONT L’HISTOIRE »

Le Président Gonzalo réaffirme ce puissant principe marxiste: « Les masses font l’histoire » et il nous enseigne à nous forger dans notre conception communiste qui lutte contre la conception bourgeoise de prendre l’individu comme axe de l’histoire.

Il dit: « Les masses sont la lumière même du monde… elles sont la fibre, la palpitation inépuisable de l’histoire…

Quand elles parlent tout tremble, l’ordre chancelle, les cimes les plus hautes s’abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout ».

Cette réaffirmation est très importante car elle fait partie de la conception du prolétariat, elle soutient la ligne de masses et s’applique à toute chose; elle permet de juger tant la question internationale que les politiques spécifiques, car c’est un problème d’idéologie.

Aucun fait historique ne peut se produire, aucun mouvement transformateur, aucune révolution ne peuvent se faire sans la participation des masses.

Ce principe s’applique au Parti car celui-ci a un caractère de masses et il ne peut se séparer d’elles, si non, il disparaît, ou il se dilue; et les masses, doivent être dirigées par le Parti car il garantit l’orientation de leur lutte.

Le Parti a des masses: les militants, pour qui, en tant que communistes, il est nécessaire d’incarner ce principe et, en une lutte constante, vaincre l’individualisme pourri, qui n’est pas une conception prolétarienne.

Le processus de notre guerre populaire nous démontre comment celui-ci contribue puissamment à cette transformation.

De plus, l’un des principes de la direction est: « des masses aux masses ».

Il régit aussi la guerre populaire, car il s’agit d’une guerre de masses; les masses sont la source même de la guerre populaire et c’est avec cette conception marxiste que nous faisons la guerre populaire.

Le Président Gonzalo souligne spécialement la rébellion des masses qui construisent l’histoire en nous disant: « Depuis des millénaires les masses vivent victimes de l’oppression et de l’exploitation et toujours elles se sont révoltées; c’est une longue et inépuisable histoire…

Depuis toujours, depuis qu’elles combattent, les masses ont réclamé l’organisation de la rébellion, qu’on l’arme, qu’on la soulève, qu’on la dirige, qu’on la conduise.

Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours de même et quand apparaîtra un autre monde, cela en sera ainsi également, mais autrement »

« Les masses réclament l’organisation de la rébellion, pour cela le Parti, ses dirigeants, ses cadres et ses militants ont une obligation, aujourd’hui impérieuse, et un destin: organiser le Pouvoir désorganisé de la masse et cela on ne peut le faire qu’avec les armes.

Il faut armer les masses peu à peu, secteur par secteur, jusqu’à l’armement général du peuple et quand cela se produira, il n’y aura plus d’exploitation sur la Terre ».

Là, le Président Gonzalo exprime sa totale conviction du rôle des masses, leur nécessité absolue, historique et politique de se rebeller, de s’armer, leur exigence d’être organisée et dirigée.

Il convoque les Partis Communistes à répondre à cette réclamation qui résonne depuis Marx et Engels qui nous enseignèrent qu’il existe deux pouvoirs sur cette terre: la force armée de la réaction et la masse désorganisée.

Le Président Gonzalo nous dit que si nous organisons ce pouvoir, ce qui est potentiel devient acte, et le possible, réalité, et que ce qui ne s’appuie pas sur la masse n’est qu’un château de cartes et que, concrètement, le problème consiste à passer de l’état de masses désorganisées à celui de masses militairement organisées.

Organiser les masses, en armes, car elles réclament l’organisation de la rébellion et il faut donc, en appliquant la guerre populaire qui est la forme principale de la lutte; organiser les masse pour la prise du Pouvoir sous la direction du Parti.

Cela se combine pleinement avec la contradiction principale du monde actuel, avec l’offensive stratégique de la révolution mondiale et avec la tendance principale dans le monde: la révolution.

De plus, cela tend à concrétiser ce que Marx signalait: l’armement général du peuple afin de garantir le triomphe de la révolution et de conjurer la restauration, pensée aux vastes perspectives qui nous mène jusqu’au Communisme.

Ce n’est qu’en organisant cette mer armée des masses que l’on pourra défendre ce qui a été conquis et développer les révolutions démocratiques, socialistes et culturelles.

Le Président Gonzalo rejette ceux qui affirment que les masses ne veulent pas faire la révolution, ou bien qu’elles n’appuieront pas la guerre populaire; il nous enseigne que les problème ne réside pas dans les masses, car celles-ci sont prêtes à se rebeller, mais dans la volonté des Partis Communistes d’assumer leur obligation qui consiste à les diriger et à les soulever en armes.

Il se définit par sa position par rapport à celles qui actuellement, soutiennent la thèse de l' »accumulation de forces » et proposent d’agglutiner parcimonieusement les masses en employant ce qu’ils appellent les « espaces démocratiques », ou l' »usage de la légalité ».

Cette « accumulation de forces » ne correspond pas au moment de la lutte de classes internationale et nationale et n’a pas sa place dans le type de révolution démocratique que nous réalisons qui, dans la révolution socialistes, présentera d’autres caractères, car nous vivons dans une situation révolutionnaire en développement inégal dans le monde.

Le Président Gonzalo s’oppose et condamne la position opportuniste qui consiste à mettre les masses à la traîne de la grande bourgeoisie en suivant le chemin électoral, ou en menant une action armée sous le commandement d’une super-puissance, ou d’une puissance.

Ainsi donc, le Président Gonzalo arbore la grande devise du Président Mao: « La rébellion se justifie » et conçoit que le problème des masses actuellement est celui de la mobilisation, politisation, organisation et armement des masses par les Partis Communistes, pour la prise du Pouvoir en spécifiant la guerre populaire.

Il spécifie la nécessité d’organiser scientifiquement la pauvreté et remarque que ceux qui sont les plus disposés à se rebeller, ceux qui réclament le plus ardemment que l’on organise la rébellion, sont les plus pauvres parmi les masses et qu’il faut prêter une attention toute spéciale à l’organisation révolutionnaire scientifique des masses.

Cela ne va pas à l’encontre des critères de classes, mais nous démontre que la pauvreté a son origine dans l’exploitation, dans la lutte de classes. »

La misère existe et elle côtoie de fabuleuses richesses, même les utopistes savaient, qu’elles vont de pair; énorme et provocante richesse à côté d’une pauvreté criante qui la dénonce.

Il en est ainsi parce que l’exploitation existe ».

Thèse rattachée à Marx qui découvrit la puissance révolutionnaire de la pauvreté et la nécessité de l’organiser scientifiquement, c’est-à-dire, pour la révolution; Marx qui nous enseigna que le prolétariat, n’ayant pas de propriété, est l’unique classe créatrice qui détruira la propriété et se détruira elle-même en tant que classe.

Et à Lénine qui nous enseigna que la révolution sociale ne surgit pas des programmes, mais du fait que des millions de personnes disent qu’au lieu de mourir en souffrant de la faim elles préfèrent mourir pour la révolution.

Et au Président Mao qui conçoit que la pauvreté stimule le désir de changement, d’action, de révolution, qu’elle est une feuille de papier blanc, nue, sur laquelle on peut écrire les mots les plus nouveaux et les plus beaux.

Le Président Gonzalo, tenant compte des conditions spécifiques de notre société, nous enseigne qu’au Pérou parler de masses, c’est parler des masses paysannes, de la paysannerie pauvre et que les années 20, 40 et 60 de ce siècle démontrent que ce sont les luttes paysannes qui ébranlent la base même de l’Etat;

mais n’ayant pas un guide: l’idéologie marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, un moteur: la guerre populaire et la direction juste et correcte du Parti Communiste, elles ne purent s’acheminer correctement vers la prise du pouvoir et le sang qu’elles répandirent servit à les enchaîner et à les ajuster à l’ancien ordre.

Ces inoubliables bains de sang nous laissent d’extraordinaires leçons.

La décennie de 1980 nous montre que la véritable mobilisation des masses paysannes armées, organisées en Parti Communiste et en Armée Populaire de Guérilla a commencé et qu’elles versent leur sang précieux pour le Pouvoir nouveau qui fleurit et se développe à travers la guerre populaire.

Cette particularité est stratégique, car elle permet de comprendre que la révolution, dans le monde, se définit du côté des plus pauvres qui constituent la majorité et sont le plus disposés à se rebeller et, aussi, que dans chaque révolution on doit aller aux plus pauvres en appliquant les trois conditions que l’organisation scientifique de la pauvreté exige: l’idéologie, la guerre populaire et le Parti Communiste.

C’est ainsi que le Président Gonzalo nous dit: « la pauvreté est une force motrice de la révolution, les pauvres sont les plus révolutionnaires, la pauvreté est le plus beau des chants…. la pauvreté n’est pas une oprobe, c’est un honneur; notre cordillère avec ses masses est la source de notre révolution; ces masses, sous la direction du Parti Communiste, construiront de leurs mains un monde nouveau. Leur guide: l’idéologie, leur moteur: la lutte armée, leur direction: le Parti Communiste ».

2. LE PRINCIPAL DU TRAVAIL DE MASSES C’EST LE POUVOIR, LA LUTTE REVENDICATIVE EST NECESSAIRE

En se basant sur les thèses du Président Mao qui généralise la violence révolutionnaire, en tant que loi universelle, pour la prise du Pouvoir et qui établit que la forme principale de la lutte est la lutte armée, et la forme principale de l’organisation la force armée et, qu’avant que n’éclate une guerre toutes les luttes et toutes les organisations doivent servir à son développement, le Président Gonzalo nous enseigne que, dans le travail de masses la lutte pour le Pouvoir et la lutte revendicative sont les deux faces de la même médaille, la lutte pour le Pouvoir étant la première et principale des revendications de la masse.

Organiser les masses à fin qu’elles aillent au-delà de ce que l’ordre légal établi permet, ces masses qui luttent pour détruire l’ancien ordre et non pas pour le conserver il faut les organiser dans les trois instruments de la révolution: Parti, où se regroupent la minorité, l’Armée, où il y a un plus grand nombre d’hommes et dans le nouvel Etat-Front qui est la base qui agglutine les masses par bonds et progressivement, dans la campagne en Comités populaires, dans les villes en Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple.

Ainsi l’on brise la tradition électoraliste de Front, politique des révisionnistes et des opportunistes qui consiste à ignorer la lutte de la paysannerie et, dans les villes, à ne pas assumer le principal, c’est-à-dire la prise du Pouvoir par la guerre.

Se centrer sur le Pouvoir exige aussi que l’on organise les masses sous les différentes formes nouvelles que requièrent les nouvelles formes de lutte, car la guerre provoque des changements dans la lutte et dans l’organisation des masses.

Ainsi que Lénine nous l’a enseigné, en période de révolution il faut créer de nouvelles organisations et attaquer les anciens dirigeants qui tentent de vendre la révolution pour s’installer dans le système réactionnaire.

Donc, on ne peut plus employer les anciennes formes de lutte et d’organisation des masses.

La lutte pour le Pouvoir, comme élément principal, ne signifie pas que, dés le début, nous incorporerons les masses d’un seul coup, car le Président Mao nous enseigne que c’est en développant les Bases d’appui et la force armée que l’on provoquera l’essor de la révolution.

Cela a donc une relation avec la loi d’incorporer les masses à la révolution établie par le Parti au cours de la IIème Réunion Plénière de 1980;

cette incorporation se réalisera par bonds et progressivement;

plus la guerre populaire s’accroît et plus grande est l’incorporation de masses, car la guerre populaire est un fait politique qui enfonce les idées dans l’esprit des hommes à force d’actions impressionnantes qui leur fontcomprendre peu à peu quel est leur unique et véritable chemin, développant ainsi leur conscience politique.

La guerre populaire convoque tous les révolutionnaires et, en se développant, elle se fraie son propre chemin.

Les masses sont avides de politique et c’est à nous, les communistes, qu’il incombe de les organiser et de les diriger.

Partout les masses ont des problèmes concrets, nous devons y prêter attention et nous en occuper.

Le travail de masses se réalise à l’intérieur de la lutte de classes et non pas en marge d’elle.

Si nous ne réalisons pas ce travail les révisionnistes et les réactionnaires se serviront des ces problèmes pour leurs propres fins, soit pour développer le fascisme et corporativiser les masses, soit pour livrer leurs luttes à un autre maître impérialiste.

Ce sont deux volontés différentes et opposées l’une à l’autre.

Les masses recherchent la voix de ceux qui affirment et non pas celle de ceux qui doutent.

Dans notre Parti, au « Début », le Président Gonzalo demanda que l’on ne doute jamais des masses et que l’on combatte ceux qui sont aveugles et sourds à la voix des masses.

Il faut prêter l’oreille à leur moindre murmure et s’occuper de leurs problèmes concrets et quotidiens avait-il dit et aussi, que l’on ne doit jamais tromper les masses, ni les contraindre; elles doivent connaître les risques qu’elles devront affronter; il faut les convoquer à la cruelle et longue lutte pour le Pouvoir, mais en ayant ce but, les masses comprendront que ce sera une lutte victorieuse et nécessaire.

Ainsi, la lutte pour le Pouvoir est le principal, mais on ne peut la délier de la lutte revendicative, ce sont les deux faces de la même médaille.

Comment faut-il concevoir la lutte revendicative?

On nous accuse de ne pas avoir de ligne spécifique pour la lutte économique et politique des masses.

Mais, en réalité, nous appliquons une autre manière, nous adoptons d’autres formes, une autre politique contraire à celle de l’opportunisme, ou du révisionnisme, une manière nouvelle et différente de la manière traditionnelle.

Le Président Gonzalo nous enseigne que la lutte revendicative est l’autre face d’une médaille où le Pouvoir est au revers et qu’il est totalement erroné de les séparer; parler seulement de lutte revendicative c’est du révisionnisme.

Et, en spécifiant les thèses de Marx pour notre société, il nous dit: « La crise nous pose deux problèmes: premièrement, comment défendre ce que l’on a conquis bien que, s’il est vrai qu’au cours des crises économiques on perd toujours ce que l’on a conquis, moins ou les défendra et plus on perdra.

La réside la nécessitée de la lutte revendicative… lutte économique et lutte politique…

En plus, dans cette lutte la classe et les travailleurs se forgent en combattant pour le Pouvoir. Deuxièmement: comment en finir avec les crises?

On n’en verra pas la fin si l’on n’en finit pas avec l’ordre social qui prédomine…

La lutte révolutionnaire est nécessaire et sert à la prise du pouvoir à travers la lutte armée, sous la direction de son Parti…

On ne peut dissocier l’une de l’autre.

La relation de ces deux problèmes se concrétise dans le développement de la lutte revendicative en fonction du Pouvoir ».

Pour mener la lutte revendicative on utilise le syndicat et la grève qui est la forme principale de la lutte économique du prolétariat, en la développant comme guerre de guérillas qui entraîne la classe dans la lutte pour le Pouvoir et élève son niveau, à travers d’actions armées concrètes qui renforcent cette forme de lutte en lui conférant une qualité supérieure.

Il faut donc développer la lutte revendicative en fonction du Pouvoir; ceci est un principe politique du travail de masses.

3. A QUELLES MASSES FAUT-IL ALLER?

Il faut partir du critère de classe pour déterminer à quelles masses il faut aller. Il faut comprendre qu’elles s’organisent selon les intérêts communs des classes auxquelles elles appartiennent.

Cela est très important, comme nous le dit le Président Gonzalo, car cela sert à combattre ceux qui prétendent séparer les masses des classes sous prétexte d' »unité », quand ce qu’ils font, en réalité, c’est trahir les véritables intérêts des masses en trafiquant avec leurs luttes.

Cela nous permet aussi de comprendre que les masses représentent toujours un terrain de lutte, et que la bourgeoisie et le prolétariat combattent pour les diriger; mais seul le Parti Communiste est capable de les diriger car c’est le seul Parti qui puisse représenter leurs intérêts et lutter pour eux.

Quant à ceux qui parlent de « démocratie de masses », ou bien qui montent des organismes de masses ouverts comme si c’étaient des formes de Pouvoir sans violence ils ne font qu’adopter des positions bourgeoises qui nient la direction du prolétariat, sa dictature.

Partir du critère de classe a une relation directe avec le caractère de la révolution, avec les classes qui composent le peuple et qui doivent s’unir sous la direction du prolétariat.

Dans notre cas c’est la révolution démocratique, le prolétariat la dirige, la paysannerie est le principal, la petite bourgeoisie l’allié ferme et la bourgeoisie moyenne est double.

Par conséquent, les masses de base auxquelles il faut aller se composent du prolétariat et de la paysannerie, principalement la pauvre, de la petite bourgeoisie et aussi de la bourgeoisie moyenne.

En tenant compte des revendications spécifiques des masses, on doit distinguer quels sont les secteurs des masses qui souffrent le plus de l’oppression pour les organiser afin qu’elles luttent pour arracher des conquêtes et pour résoudre leur contradiction spécifique.

Cela se réfère aux fronts de masses au sein desquels il faut travailler, ce sont les ouvriers, le prolétariat, classe dirigeante de toutes les révolutions, classe dont le principal objectif politique et décisif, est la conquête du Pouvoir au moyen de la guerre populaire, afin de s’émanciper, d’émanciper les autres classes et, finalement, se détruire elle-même comme classe.

Ses revendications spécifiques sont: arracher des conquêtes et des droits tels que, le salaire, la journée de travail et les conditions de travail.

A cette fin, il faut développer le mouvement ouvrier, ses luttes, les mobilisation, les marches, l’agitation, les grèves avec des actions armées. « Se préoccuper des problèmes fondamentaux de la classe et aussi de ceux des travailleurs, de leurs problèmes généraux et concrets pour lesquels ils combattent tous les jours. »

Les paysans qui sont la force principale, spécialement les paysans pauvres, qui luttent pour la conquête de la terre armes à la main sous la direction du Parti Communiste. Si on ne le voit pas ainsi cela conduit à la « prise des terres » et à s’accommoder de l’ordre ancien.

Il faut développer le mouvement paysan en appliquant les « trois avec »: vivre, travailler et lutter avec eux et en faire des paysans de mentalité prolétarienne.

Les femmes qui sont la moitié du monde; développer le mouvement féminin pour l’émancipation de la femme, tâche qui est l’oeuvre des femmes elles-mêmes, mais sous la direction du Parti.

Il faut combattre les thèses bourgeoises de la libération de la femme.

Les femmes luttent contre la hausse constante du coût de vie qui affecte l’intégrité physique de la classe et du peuple. Il faut mobiliser les ouvrières, les paysannes, les intellectuelles, etc.

Les intellectuels, afin qu’ils jouent leur rôle d’intellectuels révolutionnaires au service du prolétariat, et de la paysannerie dans la guerre populaire; parmi eux se trouvent les lycéens, les étudiants, les professionnels, etc, examiner leurs revendications spécifiques; il faut qu’ils défendent ce qui a été conquis et qu’ils tendent à une nouvelles culture nationale, scientifique et de masses; les rendre conscients que ce n’est que par la révolution qu’ils l’obtiendront.

Mobiliser les masses pauvres des villes, qui vivent dans les quartiers pauvres et les bidonvilles, contre la faim et la misère, qu’ils combattent pour le programme de la révolution; les convoquer à la guerre populaire;

qu’ils arrachent des conquêtes et des droits foulés aux pieds chaque jour davantage, ne pas permettre qu’on leur porte des coups impunément;

qu’ils apprennent à se défendre, qu’ils résistent à l’agression de l’ennemi en employant tous les moyens dont ils disposent;

appliquer la consigne: « Combattre et résister! » qui est la consigne commune à toute la classe.

Mobiliser les jeunes afin qu’ils participent directement, en première ligne, dans les tranchées de combat de la guerre populaire; jeunes ouvriers, paysans, étudiants; qu’ils mènent leur lutte pour un monde nouveau, pour leur droit à l’éducation, contre le manque de travail et tous les autres maux qui les affligent.

Faire participer activement les enfants à la guerre populaire; ils peuvent réaliser différentes tâches à travers desquelles ils comprendront la nécessité de transformer le monde.

Ils sont l’avenir et, finalement ce sont eux qui vivront le monde nouveau.

Il faut changer leur idéologie et qu’ils adoptent celle du prolétariat.

4. PERSISTER DANS L’UNIQUE TACTIQUE MARXISTE-LÉNINISTE-MAOÏSTE

C’est en partant de la thèse de Engels:

« Dans un pays où existe un mouvement politique et ouvrier aussi ancien, il existe toujours un colossal tas d’ordures hérité traditionnellement et qu’il faut nettoyer graduellement », et que Lénine a établi que:

« L’unique ligne marxiste dans le mouvement ouvrier mondial consiste à expliquer aux masses que la scission avec l’opportunisme est inévitable et indispensable;

il faut les éduquer pour la révolution en une lutte sans merci contre l’opportunisme ».

Et le Président Mao annonçait qu’une période de lutte s’ouvre contre l’impérialisme et le révisionnisme, et que le révisionnisme est l’une des principales sources des guerres impérialistes et représente, pour les communistes en général, un danger à l’intérieur du Parti même. Le Président Gonzalo lance un appel pour que l’on persiste dans l’unique tactique marxiste qui comprend quatre points:

Prémièrement balayer le colossal tas d’ordures du révisionnisme et de l’opportunisme, principalement l’électoralisme;

aucun de ces révisionnistes, ni des opportunistes, ni aucun des leurs congénères, ne peut représenter et moins encore défendre les masses car, ainsi qu’ils ne défendirent hier que les exploiteurs de service ils sont aujourd’hui le wagon de queue du gouvernement apriste, fasciste et corporatif, entraînant sinistrement dans cette direction les organisations syndicales qui dépendent d’eux.

Aucune de ces organisations politiques et syndicales et leurs dirigeants ne représentent le peuple;

ils représentent cette croûte de l’aristocratie ouvrière, la bureaucratie syndicale et les partis ouvriers bourgeois qui prétendent toujours dévier les masses de leur chemin et qui ne sont qu’une partie de ce colossal tas d’ordures qui doit être obligatoirement balayé par secteurs et graduellement, comme le disait Engels.

Deuxièmement, aller au plus profond des masses qui représentent la majorité et qui, dans notre pays, sont les ouvriers et les paysans, principalement les paysans pauvres, la petite bourgeoisie en tenant compte, également, de la bourgeoisie moyenne.

Mais les masses de base sont les ouvriers et les paysans, principalement les paysans pauvres, et c’est à eux surtout que nous devons aller, tant dans les campagnes que dans les villes.

Stimuler leur propre mouvement, les diriger, les mobiliser en fonction du Pouvoir pour, ainsi, démolir et abattre l’ancien Etat.

C’est là le point principal de la tactique. Ainsi, dans les masses, il faut différencier la couche superficielle, qui est une croûte au service de la réaction, des immense majorités profondes qui émergeront toujours davantage jusqu’à balayer l’Etat péruvien caduc à plus forte raison si une guerre populaire est en train de démolir l’ancien Etat péruvien.

Troisièmement, il faut éduquer les masses dans la guerre populaire, dans sa théorie et dans sa pratique, car les éduquer dans la paix des baïonnettes signifie permettre que l’on continue à les égorger.

Les masses ne doivent pas continuer à répandre leur sang impunément pour être trahies par leurs faux dirigeants en vue de la capitulation; ce sang précieux doit servir à la conquête du Pouvoir pour la classe et pour le peuple.

Quatrièmement, nécessité d’une lutte implacable contre le révisionnisme et l’opportunisme; les combattre comme un dangereux cancer à l’intérieur et en dehors du Parti et dans les masses mêmes, si non, elles ne concrétiseront pas leur chemin.

Cette lutte nous la livrons depuis la reconstitution du Parti et, actuellement, en pleine guerre populaire, c’est encore plus urgent et doit être plus implacable car ils agissent du plus en plus en délateurs, contre nous , contre le peuple et contre la révolution, surtout si, derrière eux, le social-impérialisme opère dans sa collusion et lutte avec l’impérialisme yankee pour l’hégémonie mondiale.

Cela s’applique au révisionnisme et à l’opportunisme de toute engeance qui que soient leurs représentants.

A ce sujet, le Président Gonzalo nous dit: « Il faut se dresser sur ces miasmes, cette superficie révisionniste, opportuniste, électoraliste qui se hisse sur les masses.

Le principal c’est, qu’au dessous, s’agite la masse colossale, avec son propre mouvement , sur laquelle nous opérons, nous, avec l’instrument de rébellion le plus puissant qui existe sur terre: l’action armée.

Nous sommes le cri qui proclame: « La rébellion se justifie! »

5. L’ORGANISATION DES MASSES

Le Président Gonzalo à partir des bases idéologiques et politiques et, simultanément, de la construction de l’organisation, établit les formes de lutte et les formes de l’organisation des masses. Il nous montre quel fut le processus suivi dans le travail de masses du Parti.

Quant à la constitution du Parti. Il nous dit que Mariátegui jetta les bases du travail de masses du Parti et en fixa les lignes spécifiques, tout en livrant la lutte entre deux lignes contre l’anarchisme, qui passait outre à la nécessité du Parti, et aussi contre l’APRA qui niait la conception marxiste-léniniste et la capacité de la classe pour se constituer en Parti Communiste, se centrant, quant à lui sur le front.

Après la mort de Mariátegui, en 1930, on abandonna sa ligne et l’on se centra sur les masses en les mettant à la traîne de la grande bourgeoisie et en les déviant sur le « frontisme », les élections et le révisionnisme, malgré les efforts de la ligne rouge qui s’y opposait.

Cette tactique erronée dura plus de 30 ans.

Au cours de la Reconstitution le Président Gonzalo établit la ligne de masses du Parti et les formes organiques, ceci durant une période de 15 années de dure lutte entre deux lignes, en réalisant des bonds partiels.

C’est ainsi qu’avec la politique stratégique de la Reconstitution il réalise les débuts du travail de masses du Parti; tous les militants, à Ayacucho, travallaient parmi les paysans et les ouvriers du bâtiment par exemple; et aussi avec les intellectuels et les masses des quartiers pauvres.

Le Parti appuya les invasions de terres, réalisa des rassemblements paysans.

La Ière Convention Régionale des Paysans d’Ayacucho, au cours de laquelle on établit le programme agraire eut une grande transcendance.

Le Parti dirigea les luttes historiques du 20, 21, et 22 juin 1969 à Ayacucho et à Huanta, mobilisant des masses d’étudiants de lycéens et associations de parents contre le Décret-loi 006 de Velasco, obtenant son abrogation.

Le Président Gonzalo organisa le Front de défense du peuple d’Ayacucho, il réorganisa le Front des Etudiants Révolutionnaires (FER); créa le Mouvement Féminin Populaire (MFP), le Centre de Travail Intellectuel Mariátegui (CETIM), le Front Révolutionnaire des Lycéens (FRES) et le plus important de tous, le Mouvement des Paysans Pauvres (MCP).

Ainsi, il jetta les bases de nouvelles politiques du travail de masses, de nouvelles formes de lutte et de nouvelles formes organiques.

Dans la lutte entre deux lignes il affronta le révisionnisme qui menait les masses à l’électoralisme à lutter contre la violence révolutionnaire et à préserver l’ancien ordre.

Il combattit « Patria Roja » – cette forme du révisionnisme – qui trafiquait, comme il le fait jusqu’à aujourd’hui, sous la consigne: « Le Pouvoir naît du fusil », qui niait la semi-féodalité et se centrait sur la petite bourgeoisie, spécialement les étudiants et les maîtres d’école.

Le Président Gonzalo vainquit également le liquidationisme de droite qui tendait à diluer la direction du Parti dans les masses, prônait le légalisme et qui exprimait tout à travers de la Confédération Paysanne du Pérou (CCP), disant que les paysans ne comprenaient pas la confiscation, seulement l’expropriation et que l’on devait amplifier les mesures fascistes et corporativistes de Velasco.

Dans la deuxième politique stratégique de la Reconstitution, le Président Gonzalo établit les Organismes engendrés, selon accords de la IIIème Scéance Plénière de 1973: « Leurs propres mouvements en tant qu’organisations engendrées par le prolétariat sur les différents fronts de travail; leurs trois caractères: 1) Adhésion à Mariátegui, 2) Organisations de masses et 3) Suivre le centralisme démocratique ».

Il démontra le caractère, le contenu et le rôle des Organismes Engendrées, en appliquant les thèses de Lénine sur le Parti clandestin et les points d’appui du Parti dans les masses, et se basent sur l’expérience chinoise du travail ouvert et secret.

Il spécifia la nécessité, pour développer la Reconstitution du Parti, que celui-ci s’ouvre davantage aux masses.

Pour décider cette politique et pour la concrétiser il fallut vaincre le liquidationisme de gauche qui partait de la thèse que le fascisme balaie tout, isole le Parti des masses, tendant ainsi à son extinction; il méprisait la paysannerie et le prolétariat et proclamait que: « la ligne suffit ».

La ligne liquidationiste de gauche ayant été vaincue, les liens avec les masses s’accrurent et l’on commença à former les Ecoles Populaires, écoles de politisation des masses selon la conception et la ligne du Parti et qui jouèrent un rôle important d’agitation et propagande en liant la lutte revendicative à la lutte pour le Pouvoir.

Ces Ecoles réalisaient une étude systématique et planifiée sur la base de schémas, en livrant la lutte entre deux lignes et en développant le travail de masses.

Les progrès du travail des Organismes Engendrés mena le Président Gonzalo à proposer de les développer en un torrent unique sous la direction politique d’entreprendre la lutte armée, et l’on commença à organiser le travail des zones et l’on établit la Coordination Métropolitaine pour les villes, appliquant ainsi les thèses de Lénine quant au travail ouvert, celles du Président Mao sur le travail dans la ville et que la lutte des masses doit se dérouler avec une raison, des avantages et une limite.

L’application de cette politique nous permit de maintenir le Parti dans la clandestinité, embusqué dans les masses, de mobiliser un bon nombre d’activistes, de distribuer en peu de temps de la propagande et facilita l’agitation et la mobilisation dans le cadre d’un plan centralisé par le Parti.

Tout cela c’est ce que nous dénommons « les trois petites pattes » pour le travail de masses dans les villes: Organismes Engendrés, Ecoles Populaires et la Coordination Métropolitaine. Dans les campagnes nous appliquons les deux premières formes.

Dans la troisième politique de la Reconstitution, le Parti développa largement son travail de masses dans les zones de la cordillère, se liant aux paysans, les paysans pauvres principalement, dans les villes au prolétariat et les masses des quartiers pauvres et des bidonvilles.

Les organismes engendrés ont joué un rôle appréciable dans le couronnement de la reconstitution et pour jeter les bases de la lutte armée.

L’on développa encore davantage les lignes spécifiques.

Ainsi, pour le Mouvement des Ouvriers et des Travailleurs Classistes (MOTC) on posa les 15 thèses fondamentales pour le mouvement ouvrier.

Dans le Mouvement des Paysans Pauvres (MCP) on les politise dans le cadre du programme agraire spécifié pour les nouvelles conditions.

Dans le Mouvement Classiste de Quartier Pauvres (MCB) on publia les Cahier de dénonciations et réclamations du peuple. Dans le Front des Etudiants Révolutionnaires (FER) on développa davantage la thèse de la Défense de l’Université contre la corporativisation.

Dans le Front Révolutionnaire des Lycéens (FRES) on stimula la lutte des lycéens pour l’éducation populaire. Dans le Mouvement Féminin Populaire (MFP) on arbora la thèse de l’Emancipation de la femme, en stimulant la mobilisation des ouvrières, des paysannes, des femmes des bidonvilles et des étudiantes.

En plus on participa aux travaux du Syndicat Unique des Travailleurs de l’Education Péruvienne pour lequel, dans les années 70, on traça un ligne spécifique classiste.

On conforma également, la Fédération des Enseignants de l’Université Péruvienne.

Et tout ce travail convergea en une ample mobilisation idéologico-politique dans le but de commencer la guerre populaire.

En résumé, tout le travail du Parti dans la Reconstitution, était destiné à préparer le début de la guerre populaire car, comme nous l’enseigne le Président Mao, avant d’entreprendre la guerre tout est destiné à la préparer et une fois entreprise, tout est destiné à la développer.

Le Président Gonzalo a appliqué et développé fermement ce principe.

Au sein de la direction de la guerre populaire on fera un grand bond en avant dans le travail de masses du Parti, bond qualitatif car la forme principale de lutte se concrétise: la guerre populaire ainsi que la forme principale d’organisation: l’Armée Populaire de Guérilla.

Cette tâche de très haute importance se réalise à travers la militarisation du Parti et, en ce qui touche le travail de masses, cela signifie que tout le travail de masses se fait à travers l’Armée Populaire de Guérilla.

Celle-là, en tant qu’armée de nouveau type, doit accomplir trois tâches: combattre, mobiliser et produire.

Nous concevons que la deuxième tâche de l’armée, la mobilisation, implique mobiliser, politiser, organiser et armer les masses, tâche qui ne s’oppose pas à celle de combattre qui est la principale, car on applique le principe de concentrer pour le combat et de disperser pour la mobilisation; à part le fait que les masses s’éduquent dans la guerre.

Ce principe régit les trois forces: les principales, les locales et celles de base dans lesquelles sont spécifiés les divers degrés d’action.

Pour mobiliser les masses, le Parti, à travers le EGP (Armée Populaire de Guérilla) organise des Ecoles Populaires, forme les Organismes Engendrés, les groupes d’appui.

Il applique cette politique d’une façon dans les campagne, car c’est là que se forme le Pouvoir nouveau, et d’une autre façon dans les villes, car c’est dans les villes que l’on forme le Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple qui tend à la future insurrection.

Dans les campagnes, là où nous avons le Pouvoir, il y a des Bases d’appui, des Comités Populaires et nous faisons participer toute la masse armée, organisée en Parti, Armée et Front-Etat. Si l’on n’organise pas toute la masse, le Pouvoir nouveau ne pourra se maintenir longtemps; des masse amorphes et un Pouvoir sans masses organisées sous la direction du Parti, sont impensables.

Dans les villes, le travail de masses se réalise aussi à travers l’Armée et le principal c’est la lutte pour le Pouvoir à travers la guerre populaire; la lutte revendicative, en fonction du Pouvoir est son complément nécessaire; elle se réalise, naturellement, accompagnée de différentes actions armées afin de concrétiser les nouvelles formes d’organisation.

Nous concrétisons le Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple (MRDP) en agglutinant des masses ouvrières, paysannes, de quartiers pauvres, petit-bourgeois, en neutralisant la bourgeoisie moyenne et en allant aux forces démocratiques qui sont en faveur de la guerre.

L’objectif consiste à mener les masse à la résistance et à élever le niveau de leurs luttes jusqu’à la guerre populaire, pour entraver, miner et perturber l’ancien Etat et servir l’insurrection nouvelle en préparant les villes par la guerre populaire, spécifiée comme complément.

Nous employons la double politique de développer nos propres formes, ce qui est le principal, et pénétrer des organisations de tout genre.

Nous appliquons: « Combattre et Résister! »

Quant aux organismes engendrés, leur développement s’est manifesté dans la guerre populaire et leurs caractères ont connu une variation; ils continuent à être des organismes de masses du Parti et, aujourd’hui:

1) Ils se guident sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo; 2) Ils se régissent par le centralisme démocratique et 3) Ils servent à développer la guerre populaire.

Dans les campagnes les Organismes Générés sont militarisés; dans les villes on peut appliquer différents degrés de militarisation.

Actuellement, nous avons les organismes suivants: MOC, MCP, MCB, MFP, MJP, MIP. Le Secours Populaire du Pérou est important, il est né dans la guerre populaire comme une partie de la lutte pour les prisonniers de guerre et les disparus.

Pour le travail militant à l’étranger, on a formé, également le Mouvement Populaire Pérou (MPP) qui a des tâches spécifiques.

Aujourd’hui, près de huit années de guerre populaire s’étant écoulées, le Parti a fait un grand bond en avant dans son travail de masses, prouvant qu’il est juste et correcte de réaliser le travail de masses dans, et pour, la guerre populaire.

De son application il en résulte que notre peuple apprend chaque jour davantage que la lutte de classes mène nécessairement à la lutte pour le Pouvoir et sa croissante participation dans la guerre populaire est très éloquente; et, bien que tous ne la comprennent pas encore, ils voient en elle l’espoir concret de leur émancipation.

Les masses développent leur lutte sous de nouvelles formes tant de lutte que d’organisation et la lutte de classes, au Pérou, s’est élevée jusqu’à sa forme principale: la guerre populaire.

Les masses sont organisées en guerre populaire, elles en sont la base et le soutien; elles sont organisées en Parti Communiste, en Armée Populaire de Guérilla et, principalement, en Pouvoir Nouveau, principale conquête de la guerre populaire, auquel participent les ouvriers, les paysans et la petite bourgeoisie en l’exerçant comme jamais ils ne le firent dans toute l’histoire.

Se sont des bonds qualitatifs qui préparent les conditions pour que s’ouvre le nouveau chapitre du travail de masses dans et pour, la guerre populaire qui marche à la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

Nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo, nous assumons la tâche d’incarner la ligne de masses du Parti et de l’appliquer en donnant nos vies afin que le Parti prenne le Pouvoir dans le pays et serve à la révolution mondiale.

INCARNER LA LIGNE DE MASSES DU PARTI!

ORGANISONS L’EXIGENCE DES MASSES POUR LEUR REBELLION!

FAIRE LE GRAND BOND EN AVANT EN INCORPORANT LES MASSES DANS ET POUR LA GUERRE POPULAIRE!

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Parti Communiste du Pérou : La ligne de construction des trois instruments de la révolution (1988)

Gonzalo

INTRODUCTION

Le Président Gonzalo a établi la ligne de la construction des trois instruments de la révolution en arborant, défendant et appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.

Il nous enseigne que Marx disait que la classe ouvrière crée des organisations à son image, c’est-à-dire, ses propres organisations.

Au XIXème siècle Marx et Engels nous donnèrent une conception scientifique avec sa propre doctrine, son propre objectif et un but commun: comment prendre le Pouvoir et les moyens pour le faire, la violence révolutionnaire.

Tout cela en une lutte de deux lignes très dure.

Marx établit que le prolétariat ne peut agir comme classe qu’en se constituant, lui-même, en parti politique différent et opposé à tous les partis politiques créés par les classes nanties.

Et que, par conséquent, dès que le prolétariat apparaît il crée, au cours d’un processus prolongé, ses propres formes de lutte et ses formes d’organisation et que le Parti est la forme la plus élevée d’organisation, l’Armée la forme principale d’organisation et le Front le troisième instrument, et que ces trois instruments existent pour la prise du Pouvoir au moyen de la violence révolutionnaire.

Il nous dit qu’Engels, à la fin du XIXème siècle, arriva à la conclusion que la classe ne possédait ni des formes organiques, ni des formes militaires propres qui lui permettent de prendre le pouvoir et de le garder, mais il n’a jamais dit que nous devions abandonner la révolution et au contraire que nous devions travailler pour elle en recherchant la solution des problèmes qui se présentaient.

Cela il faut bien le comprendre, car les révisionnistes le déforment pour faire passer leur opportunisme.

Au XXème siècle Lénine comprit que la révolution était mûre et il créa le Parti prolétaire de type nouveau; il concrétisa les formes de la lutte : l’insurrection et la forme d’organisation: les détachements, formes mobiles qui surpassaient les barricades du siècle passé et qui étaient des formes fixes.

Lénine affirma la nécessité de créer des organisations nouvelles clandestines, car passer aux actions révolutionnaires signifiait la dissolution des organisations légales par la police et que cette transition n’était possible que s’elle se réalisait en passant par dessus les anciens dirigeants, par dessus le vieux Parti en le détruisant.

Lénine disait aussi que le parti devait prendre exemple sur l’armée moderne mais avec sa propre discipline et une seule volonté et, en plus, être flexible.

Le Président Gonzalo signale qu’avec Mao la classe comprend la nécessité de construire les trois instruments de la révolution: le Parti, l’Armée et le Front Unique en étroite relation les uns avec les autres.

Il résout ainsi la question de la construction des trois instruments dans un pays arriéré, semi-féodal et semi-colonial, à travers la guerre populaire.

Concrètement, il détermine la construction du Parti autour du fusil et c’est l’héroïque combattant qui dirige sa propre construction à l’Armée et au Front.

Le Président Gonzalo établit la militarisation des Partis Communistes et la construction concentrique des trois instruments.

La militarisation des Partis Communistes est la directive politique au contenu stratégique car elle représente « l’ensemble des transformations, des changements et des remaniements dont elle a besoin pour diriger la guerre populaire, comme forme principale de lutte qui engendre l’Etat nouveau. »

Par conséquent, la militarisation des Partis Communistes est la clé de la révolution démocratique, socialiste et des révolutions culturelles.

Il définit le principe de la construction ainsi : « Sur la base idéologico-politique construire simultanément la partie organisative, au sein de la lutte de classes et de la lutte de deux lignes, tout cela à l’intérieur, et en fonction de la lutte armée pour la conquête du Pouvoir ».

De plus, le Président Gonzalo lie tout le processus de la construction à la fluidité de la guerre populaire, en partant du principe que: « la mobilité des opérations militaires et la diversité de notre territoire, confèrent à tous les travaux de construction… un caractère diversifié » comme dit le Président Mao.

Ainsi, pour distinger la ligne de construction, il faut partir des formes de lutte et des formes d’organisation; du principe de la construction et d’une construction liée à la flexibilité de la guerre populaire, la principale forme de lutte aujourd’hui dans le monde.

1. SUR LA CONSTRUCTION DU PARTI

Caractère du Parti. Nous nous basons sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, principalement la pensée Gonzalo, c’est-a-dire sur la plus haute expression de l’humanité: l’idéologie du prolétariat la seule qui soit véritable, scientifique et invincible.

Nous luttons pour le Programme Communiste dont l’essence est d’organiser et diriger la lutte de classes du prolétariat, afin qu’il conquière le pouvoir politique, réalise la révolution démocratique, la révolution socialiste et les révolutions culturelles et s’achemine vers le Communisme, but inaltérable, vers lequel nous marchons.

Nous nous basons sur la ligne politique générale de la révolution, c’est-à-dire sur les lois qui régissent la lutte de classes pour la prise du Pouvoir que le Président Gonzalo a établit avec ses cinq éléments : 1) Ligne internationale ; 2) Révolution démocratique ; 3) Ligne militaire ; 4) Ligne de construction des trois instruments de la révolution ; 5) Ligne de masses.

La ligne militaire est le centre de la ligne politique générale.

Nous nous forgeons dans l’internationalisme prolétaire, car nous concevons notre révolution comme une partie de la révolution prolétarienne mondiale. Et nous conservons notre indépendance idéologique, politique et organisative, en nous appuyant sur nos propres efforts et sur les masses.

C’est un Parti de nouveau type qui a engendré le Chef de la révolution péruvienne, le Président Gonzalo, le plus grand marxiste- léniniste-maoïste vivant, qui dirige le Parti, et représente la garantie du triomphe de la révolution et qui nous mènera jusqu’au Communisme.

La militarisation du Parti Communiste et la construction concentrique. Le Président pose la thèse que tous les Partis Communistes doivent se militariser pour trois raisons:

Premièrement, parce que nous nous trouvons à l’offensive stratégique de la révolution mondiale, la période durant laquelle l’impérialisme et la réaction seront balayés de la face de la Terre au cours des prochaines 50 à 100 années; époque marquée par la violence dans laquelle se manifestent toutes sortes de guerres.

Nous voyons la réaction se militariser toujours davantage, militariser les anciens Etats, leur économie, provoquer des guerres d’agression, trafiquer avec la lutte des peuples et tendre à une guerre mondiale.

Mais la révolution étant la tendance principale dans le monde, la tâche des Partis Communistes consiste à arborer la révolution en concrétisant la forme principale de lutte: la guerre populaire, afin d’opposer la guerre révolutionnaire à la guerre contre-révolutionnaire mondiale.

Deuxièmement, il faut conjurer la restauration capitaliste.

Quand la bourgeoisie perd le Pouvoir, elle s’introduit dans le Parti se sert de l’armée, cherche à usurper le pouvoir et détruire la dictature du prolétariat pour restaurer le capitalisme.

C’est pourquoi les Partis Communistes doivent se militariser et exercer la dictature générale des trois instruments ; se forger dans la guerre populaire et renforcer l’organisation armée des masses, la milice populaire, afin qu’elle engloutisse l’armée.

C’est pour cela que le Président Gonzalo nous dit: « Premièrement et principalement forger des militants communistes, des combattants et des administrateurs ».

Pour cela, chaque militant se forge dans la guerre populaire et se maintient vigilant en vue de toute tentative de restauration.

Troisièmement, nous marchons vers une société militarisée.

En militarisant le Parti nous faisons un pas en direction de la militarisation de la société, perspective stratégique qui garantit la dictature du prolétariat.

La société militarisée est cette mer armée des masses dont nous parlaient Marx et Engels, qui préserve la conquête et défend le Pouvoir conquis.

Nous nous basons sur l’expérience de la révolution chinoise, de la base anti-japonaise de Yenan qui était une société militarisée dans laquelle tout naissait du fusil, le Parti, l’Armée, l’Etat, la politique nouvelle, l’économie nouvelle et la nouvelle culture.

Ainsi l’on développera le communisme de guerre.

Au cours de la Ière Conférence Nationale, en novembre 1979, le Président Gonzalo présenta la thèse de la nécessité de la militarisation du Parti Communiste du Pérou.

Puis, durant les premiers mois de 1980, quand le Parti se préparait à déclencher la guerre populaire, il posa le développement de la militarisation du Parti à travers les actions, se basant sur ce que disait le grand Lénine qu’il fallait réduire le travail non militaire pour le centrer sur le travail militaire car, le temps de la paix s’achevait et l’on entrait dans un temps de guerre et que, pour cette raison, tous les effectifs devaient être militarisés.

Il fallait prendre le Parti comme axe central et construire l’Armée autour de lui et, avec ces instruments, avec les masses en guerre populaire, construire autour d’eux l’Etat nouveau.

Il disait aussi que la militarisation du Parti ne peut se réaliser qu’à travers des actions concrètes de la lutte de classes, actions concrètes de caractère militaire.

Cela ne signifie pas que nous réalisions exclusivement des actions militaires de différents types (actions de guérillas, de sabotage, d’élimination sélective, de propagande et agitation armées), mais que nous devons adopter principalement ces formes de lutte pour stimuler et développer la lutte de classes avec l’endoctrinant des faits dans ce genre d’actions qui sont les formes de lutte principales de la guerre populaire.

La militarisation du Parti a ses antécédents dans Lénine et le Président Mao ; mais c’est un point nouveau que le Président Gonzalo a développé, en tenant compte des nouvelles circonstances de la lutte de classes et qu’il faut prévoir l’apparition de nouveaux problèmes qui se résoudront à travers l’expérience.

Cela impliquera, nécessairement un processus de lutte entre l’ancien et le nouveau afin que ce dernier se développe davantage; la guerre étant la forme supérieure de résoudre les contradictions, elle renforce les facultés des hommes pour trouver des solutions.

C’est la militarisation du Parti qui nous a permis d’entreprendre et de développer la guerre populaire; et nous considérons que cette expérience a valeur universelle, c’est pourquoi la militarisation des Partis Communistes du monde est une exigence et une nécessité.

La construction concentrique des trois instruments est la concrétisation organique de la militarisation du Parti et en synthèse, cela se résume à ce que le président Gonzalo enseigne: « Le Parti est l’axe de toutes choses, il dirige de façon absolue les trois instruments, sa propre construction, et de façon absolue, également, l’armée et l’Etat nouveau comme dictature unifiée, qui tend à la dictature du prolétariat. »

Les six aspects de la construction du Parti.

La construction idéologique.

Les militants se forgent sur la base de l’unité du Parti le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, principalement la pensée Gonzalo.

Nous disons marxisme-léninisme-maoïsme car c’est l’idéologie universelle du prolétariat, classe ultime de l’histoire, idéologie que l’on doit appliquer aux conditions concrètes de chaque révolution et qui doit engendrer sa pensée guide.

Dans notre cas, la révolution péruvienne a engendré la pensée Gonzalo, car le Président Gonzalo est la plus haute expression de la fusion de l’idéologie universelle avec la pratique concrète de la révolution péruvienne.

La construction politique.

Les militants se forgent dans le Programme et les Statuts, la ligne politique générale et la ligne militaire comme centre, et les lignes spécifiques, dans la Politique générale, et les politiques spécifiques; et dans les plans militaires du Parti.

La politique doit toujours être aux commandes et c’est notre point fort.

La construction organique.

L’aspect organique suit l’aspect politique et, en tenant compte du fait que la ligne ne suffit pas, il faut monter, simultanément, les appareils organiques selon la structure organique, le système organique et le travail du Parti. Structure organique, le Parti se base sur le centralisme démocratique, principalement le centralisme.

On établit deux réseaux militants armés: le réseau territorial qui comprend une juridiction et le réseau mobile dont la structure se déplace.

Le système organique c’est la distribution des forces en fonction du point principal et des points secondaires où agit la révolution.

Le travail militant est la relation entre le travail secret, qui est le travail principal, et le travail ouvert. L’importance des cinq nécessités: le centralisme démocratique, la clandestinité, la discipline, la surveillance et le secret; le centralisme démocratique en particulier.

La direction.

Nous sommes pleinement conscients que, au cours de l’histoire, aucune classe n’a pu imposer sa domination si elle n’a pas promu ses chefs politiques, ses représentants d’avant-garde, capables d’organiser le mouvement et de le diriger.

Et le prolétariat péruvien au cours de la lutte de classes a engendré la direction de la révolution et sa plus haute expression: la direction du président Gonzalo qui possède la théorie révolutionnaire, connaît l’histoire et a une profonde compréhension du mouvement pratique.

Au long d’une dure lutte entre les deux lignes, il a triomphe du révisionnisme, du liquidationisme de droite et de gauche, de la ligne opportuniste de droite et du « droitisme ».

Il a reconstitué le Parti, il le dirige au sein de la guerre populaire et il est devenu le plus grand marxiste-léniniste-maoïste vivant. C’est un grand stratège politique et militaire, un philosophe, un grand guide pour les communistes, le centre de l’unification du Parti.

La réaction a deux principes pour détruire la révolution : anéantir la direction et isoler la guérilla des masses; mais, en synthèse, ce qu’elle vise c’est anéantir la direction car c’est elle qui permet de maintenir l’orientation et de la matérialiser.

Notre Parti a défini le rôle déterminant de la direction et l’obligation de tous les militants de lutter constamment pour défendre et préserver la direction du Parti et, tout spécialement, la direction du Président Gonzalo, notre chef, contre toute attaque qu’elle provienne de l’intérieur ou de l’extérieur du Parti; nous suivons sa direction et son commandement personnel, en arborant les consignes: « Apprendre du président Gonzalo » et « Incarner la pensée Gonzalo ».

Nous nous basons sur la direction collective et sur la direction d’une personne; nous tenons compte du rôle des dirigeants et comment, à travers de la guerre populaire, au cours de la rénovation de la direction, la direction de la révolution se forme et se trempe.

Nous soutenons le principe que le commandement ne meurt jamais.

Nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo, nous suivons le Président Gonzalo et nous incarnons la pensée Gonzalo.

La lutte des deux lignes.

Le Parti est une contradiction où s’exprime la lutte de classes comme lutte de deux lignes entre la gauche et la droite.

La lutte des deux lignes est le moteur du développement du Parti, c’est grâce à sa conduction juste et correcte que la gauche s’impose.

Nous combattons la conciliation car elle alimente la droite.

Tous, militants, cadres, dirigeants, ainsi que les combattants et les masses, doivent pratiquer la critique et l’auto-critique en assumant la philosophie de la lutte et en avançant à contre-courant, en tenant compte du fait que le Comité Central représente l’oeil du cyclone car c’est en son sein que se manifeste la lutte de classes la plus aiguë.

C’est grâce à la façon juste et correcte du Président Gonzalo de conduire la lutte des deux lignes, que l’unité du Parti s’est maintenue et que la guerre populaire s’est développée.

En général, le révisionnisme représente le danger principal, bien que le Parti continue à se développer contre les critères, les opinions, attitudes et positions de droite, en tant que lutte dans le sein du peuple.

Il est nécessaire d’organiser la lutte des deux lignes pour imposer la ligne du Parti, au moyen d’un plan destiné à la développer de façon organisée.

Travail de masses.

Nous appliquons le principe: « Les masses font l’histoire ». Le Parti dirige la lutte de masses en fonction du Pouvoir, la revendication principale. Nous réalisons le travail de masses dans, et pour, la guerre populaire, en nous basant sur les masses de base, ouvriers et paysans, principalement les pauvres, sur la petite bourgeoisie et nous neutralisons, ou nous gagnons, la bourgeoisie moyenne selon les condition.

Nous suivons la loi d’incorporer les masses et l’unique tactique marxiste d' »aller au plus profond », éduquer les masse dans la violence révolutionnaire et dans la lutte implacable contre le révisionnisme.

Le travail de masses du Parti se réalise à travers l’Armée et l’on mobilise, politise, arme et organise les masses en Pouvoir nouveau dans les campagnes et en Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple dans les villes.

En synthétisant, grâce à la lutte et à la direction du Président Gonzalo, nous avons un Parti marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, Parti de type nouveau qui dirige la guerre populaire et a ouvert la perspective de la conquête du Pouvoir total dans le pays en servant la révolution mondiale.

2. SUR LA CONSTRUCTION DE L’ARMEE POPULAIRE DE GUERILLA

Caractère de l’Armée. L’Armée Populaire de Guérilla est une armée de type nouveau qui réalise les tâches politiques de la révolution que le Parti a établi.

Elle applique le principe maoïste : « Le Parti commande au fusil et nous ne permettrons jamais que le fusil commande au Parti ».

L’Armée accompli trois tâches: combattre, qui est la principale,come cela revient à la forme principale de l’organisation; mobiliser, ce qui est très important car, par ce moyen, on réalise le travail de masses du Parti, en politisant mobilisant organisant et armant les masses; produire, en pratiquant l’auto-ravitaillement pour ne pas être à charge des masses.

C’est une armée fondamentalement paysanne que le Parti dirige absolument.

Le Président Gonzalo nous enseigne que: « Les légions de fer de l’Armée Populaire de Guérilla se basent sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée guide, qui est le fondement de son invincibilité; elles se forgent dans une vie dure, dans le sacrifice et en défiant la mort, ce qui les élèvent jusqu’à l’héroïsme révolutionnaire. »

L’Armée Populaire de Guérilla. Marx établit que le prolétariat avait besoin de sa propre armée et posa la thèse de tout le peuple armé.

Lénine créa l’armée Rouge et élabora la thèse de la milice populaire dotée des fonctions de la police, de l’armée et de l’administration.

Le Président Mao développa la construction des forces armées révolutionnaires avec l’immense participation des masses. La guerre populaire concrétise son caractère de masses en trois grandes coordinations.

Le Président Gonzalo, en se basent sur ces thèses marxistes-léninistes-maoïstes et en tenant compte de la situation spécifique de la guerre populaire, posa la conformation d’une Armée Populaire de Guérilla.

Dès les débuts de la préparation de la guerre populaire, le Président Gonzalo conçu la nécessité de construire la principale organisation pour mener la guerre populaire, vaincre l’ennemi et construire le nouvel Etat.

Et, le 3 décembre 1979, on décida de constituer la « Ière Compagnie de la Ière Division de l’Armée Rouge. » En 1980, avec le « début » se concrétisèrent les détachement et les pelotons et nous décidâmes de passer de l’état de masses désorganisées à celui de masses militairement organisées.

En 1983 il devint nécessaire de faire un bond dans la construction des forces armées révolutionnaires; les milices populaires s’etaient considérablement accrues ce qui démontrait que le masses voulaient combattre.

Et puis, les forces armées réactionnaires étaient entrées en action contre nous.

Alors, au cours de la réunion du Comité Central élargi, le Président Gonzalo proposa de concrétiser l’Armée populaire de Guérilla.

Pourquoi une Armée ?

Parce que c’était une nécessité politique afin d’affronter l’ennemi et de développer la guerre populaire.

Ce fut un accord de tout le Parti au milieu de la lutte entre deux lignes, contre le « droitisme » qui s’opposait à l’incorporation des milices à l’Armée.

Pourquoi de Guérilla ?

Parce que c’est l’application de la guerre de guérilla à l’étape de « Développer la guerre de guérillas ».

Ce n’est pas une armée régulière, mais de guérillas ; pourtant, ses caractéristiques lui permettaient même -si cela était nécessaire – d’agir comme une espèce d’armée régulière. Pourquoi populaire?

Parce qu’elle est composée de masses populaires, principalement par les paysans pauvres.

Cette Armée sert le peuple car elle représente leurs intérêts. La façon dont le président Gonzalo conçoit l’Armée Populaire de Guérilla est très importante, il y incorpore les milices populaires conformées par trois forces: les forces principales, locales et celles de base qui agissent dans les campagnes,aspect principal, et dans les villes comme complément.

C’est un grand pas en direction de la mer armée des masses.

La construction de l’Armée Populaire de Guérilla.

La formation de l’armée se base sur les hommes, non pas sur les armes.

Notre armée est composée de paysans, principalement les pauvres, du prolétariat et de la petite bourgeoisie.

Elle arrache ses armes à l’ennemi et emploie également toute sorte d’armes élémentaires.

Notre consigne est: « Conquérir des armes! », les prendre à l’ennemi à n’importe quel prix. La formation doit se différencier de la construction.

La construction idéologico-politique est le principal ; elle se base sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, sur les lignes politiques et militaires du Parti et tout son travail politique et son travail de masses est placé sous la direction du Parti.

On organise le Parti à tous les niveaux de l’Armée; on applique le commandement double: politique et militaire et l’on mène la lutte entre deux lignes, la ligne militaire prolétarienne et la ligne militaire bourgeoise.

De plus, l’armée révolutionnaire exige la conformation de trois Départements: Politique, Militaire, et Logistique.

La construction militaire est importante.

Armée de la théorie et de la pratique de la guerre populaire, de la ligne militaire et des plans militaires du parti, l’armée s’organise en pelotons, compagnies et bataillons dans la campagne, et dans les villes en détachements spéciaux, détachements et milices populaires.

Cette construction se base, également, sur la lutte entre deux lignes.

Les trois forces: la principale, les locales et celles de base jouent un rôle spécifique: celui de soutien du nouvel Etat. « Développer les compagnies, renforcer les pelotons et tendre à en faire des bataillons! » est toujours une consigne actuelle.

L’instruction est nécessaire et indispensable.

Elle tend à augmenter la combativité ; on ne peut éviter l’épreuve et le don du commandement est la clé de l’action. L’entraînement spécialisé élève les formes de lutte.

L’organisation du courage a un caractère de classe et renforce la combativité parce que l’on combat avec un désintéressement absolu et pleinement convaincu de la justesse de notre cause.

En résumant, le président Gonzalo a créé l’Armée Populaire de Guérilla comme armée de type nouveau; il a établi la ligne de construction basée sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, afin qu’elle accomplisse les tâches politiques de la révolution.

C’est un exemple qui se présente au monde et qui sert la révolution mondiale.

3. SUR LA CONSTRUCTION DE L’ETAT NOUVEAU

Caractère de l’Etat nouveau. Le Pouvoir constitue la tâche centrale de la révolution et le Front est le troisième instrument.

Ainsi, en appliquant la thèse magistrale du Président Mao, « Sur la Démocratie Nouvelle », le Président Gonzalo nous expose notre conception d’une dictature unifiée qui concrétise la République Populaire de Démocratie Nouvelle.

En partant du lien qui existe entre Etat et Front, le Front Révolutionnaire de Défense du Peuple se concrétise à partir de Comités Populaires dans la campagne, et dans les villes simplement comme Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple.

Nous construisons l’Etat nouveau dans la campagne pour, finalement, concrétiser le Pouvoir dans tout le pays.

En tant que système d’Etat, c’est une dictature unifiée d’ouvriers et de paysans, principalement les pauvres, et de petite bourgeoisie, qui respecte les intérêts de la bourgeoisie moyenne, dictature placée sous la direction du prolétariat représenté par le Parti qui exerce son hégémonie à travers l’alliance ouvrière-paysanne.

En tant que système de gouvernement il fonctionne à travers les Assemblées Populaires.

L’Etat nouveau et la fluidité de la guerre.

La construction de l’Etat nouveau suit la flexibilité de la Guerre Populaire; cet Etat peu s’étendre, ou se contracter, disparaître en un endroit et apparaître à un autre.

Il est fluide.

Comme nous l’enseigne le Président Mao : « Notre République démocratique d’ouvriers et de paysans est un Etat, mais, actuellement, il ne l’est pas encore dans toute l’extension du terme; notre territoire est encore restreint et l’ennemi rêve constamment de nous anéantir ».

Il faut toujours tenir compte du système de bases d’appui, des zones de guérillas, des zones d’opérations et des points d’action, car cela constitue le milieu dans lequel se développe l’Etat nouveau et c’est la clé pour conserver l’orientation stratégique. C’est dans ce milieu que se meut sa colonne vertébrale, l’Armée Populaire de Guérilla , que dirige le Parti.

La construction de l’Etat nouveau. « Renforcer les Comités populaires, développer les Bases et faire avancer la République Populaire de Démocratie Nouvelle ! », telle est la consigne qui continue à guider sa construction.

Nous luttons pour la conquête du Pouvoir pour le prolétariat et le peuple, pas pour un pouvoir personnel.

Nous nous opposons à l’errance et à ce qu’on laisse de côté les Bases d’appui.

L’Etat nouveau se construit au milieu de la guerre populaire en suivant un processus de développement spécifique; dans notre cas, il se construit d’abord dans les campagnes jusqu’à encercler les villes et le concrétiser dans tout le pays.

Au cour de ce processus l’ancien Etat se détruit et la contradiction ancien Etat – nouvel Etat s’exprime, faisant échouer tous les plans politiques et militaires de la réaction et en incorporant les masses.

Le Président Gonzalo, au cours de la Conférence Nationale Elargie, en novembre 1979, établit la relation entre Front-Etat Nouveau, en appliquant la théorie du président Mao.

Et lors de la Ière Ecole Militaire, en avril 1980, il nous dit : « dans notre esprit, dans notre coeur, dans notre volonté nous portons le Pouvoir populaire… Camarades, n’oublions pas le Pouvoir Populaire, l’Etat de la classe ouvrière.

L’Etat des ouvriers et des paysans marche avec nous, nous le portons à la pointe de nos fusils, il vit dans notre esprit, il palpite entre nos mains, et il demeurera toujours parmi nous, il brûlera toujours dans notre coeur.

Ne l’oublions jamais, c’est la première chose qui doit occuper notre esprit.

Camarades, le pouvoir populaire naîtra fragile, faible, car il sera nouveau, mais il est destiné à se développer à travers le changement, les variations, la fragilité, comme une tendre plante.

Que les racines que nous planterons dès le début soient le futur d’un vigoureux Etat. Tout cela, camarades, commencera à naître des plus modestes, des plus simples actions que, demain, nous réaliserons. »

En 1980 apparaissent les Comités de Distribution, germe du nouvel Etat.

En 1982, les premiers Comités Populaires firent leur apparition; ils se multiplièrent à la fin de l’année, ce qui mena la réaction à disposer l’entrée des forces armées réactionnaires dans la lutte contre la guerre populaire, car son Pouvoir se voyait menacé.

En 1983 nous décidâmes du Grand Plan de Conquérir des Bases, dont l’une des tâches consistait à conformer le Comité Organisateur de la République de Démocratie Nouvelle.

A partir de ce moment, nous avons poursuivi la lutte contre le rétablissement de l’ancien pouvoir par l’ennemi et le contre-rétablissement du Pouvoir nouveau en appliquant la défense, le développement et la construction.

C’est ainsi qu’en traversant des fleuves de sang, se développe le Pouvoir nouveau, les Comités Populaires se trempent en de durs combats contre l’ennemi, arrosés par le sang des masses paysannes, celui des combattants et des militants.

En mars 1983, au cours du Comité Central Elargi, le Président Gonzalo développe davantage la ligne de construction du Front -Etat Nouveau. Il établit les niveaux de l’organisation de l’Etat nouveau: Comités Populaires, Bases d’appui et République Populaire de Démocratie Nouvelle.

Les fonctions de la base d’appui et du Comité Organisateur de la République Populaire de Démocratie Nouvelle sont de direction, planification, organisation et chaque Base doit élaborer son propre plan spécifique.

Il établit que les Comités Populaires représentent la matérialisation de l’Etat nouveau; ce sont des Comités de Front Unique dirigés par des Commissaires chargés de fonctions étatiques; ils sont élus par les Assemblées de Représentants et peuvent être révoques.

Jusqu’à maintenant ils sont clandestins, ils fonctionnent avec des Commissions que le Parti dirige en appliquant les « trois tiers » : un tiers de communistes, un tiers de paysans et un tiers de progressistes et ils sont soutenus par l’Armée.

Ces Comités Populaires appliquent la dictature populaire, la coercition et la sécurité, tout en exerçant la violence fermement et avec décision afin de défendre le Pouvoir nouveau contre ses ennemis et de protéger les droits du peuple.

L’ensemble des Comités Populaires constitue une Base d’appui et l’ensemble des Bases d’appui représente un ensamble qui construit la République Populaire de Démocratie Nouvelle actuellement en formation.

Nous sommes passés de la phase de conquérir des Bases à celle de Développer des Bases, ce qui constitue la stratégie politique actuelle.

Nous devons semer le Pouvoir Nouveau de plus en plus et, dans ce but il faut appliquer les cinq formes établies, surtout maintenant quand les conditions s’orientent en perspective de la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

En résumé, le Président Gonzalo a établi la ligne de la construction de l’Etat Nouveau et de deux Républiques, deux chemins, deux axes qui s’opposent.

Nous avons avancé dans l’établissement de nouvelles relations sociales de production et le République Populaire de Démocratie Nouvelle en formation brille, défiant l’ancien Etat, et la perspective de la conquête totale du Pouvoir s’ouvre devant nous.

Cet exemple encourage les révolutionnaires du monde entier et, tout spécialement, le prolétariat international.

En tant que marxiste-léniniste-maoïstes, pensée Gonzalo, principalement la pensée Gonzalo, nous assumons la ligne de la construction des trois instruments de la révolution : le Parti Communiste du Pérou – la forme la plus élevée d’organisation et première société politique -, l’Armée Populaire de Guérilla – forme principale d’organisation – et Front-Etat Nouveau – tâche centrale de la révolution -.

Ces instruments qui, dans l’ardeur de la guerre populaire se construisent dans notre patrie en traversant un fleuve de sang dans lequel, héroïquement, les communistes, les combattants et les masses laissent leur vie pour concrétiser la ligne politique juste et correcte que le Président Gonzalo a établi.

Et que les survivants brandissent le drapeau où s’inscrit la consigne de la poursuivre au service de notre but : le Communisme.

VIVE LA MILITARISATION DU PARTI COMMUNISTE DU PEROU !

VIVE L’ARMEE POPULAIRE DE GUERILLA !

VIVE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE DEMOCRATIE NOUVELLE EN FORMATION !

POUR LA CONSTRUCTION CONCENTRIQUE DES TROIS INSTRUMENTS !

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Parti Communiste du Pérou : La révolution démocratique (1988)

"Vive la lutte armée ! Parti Communiste du Pérou 1980-1985"
« Vive la lutte armée ! Parti Communiste du Pérou 1980-1985 »

INTRODUCTION

En arborant, défendant et appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, le Président Gonzalo a établi que la révolution péruvienne dans son cours historique doit être, premièrement, une révolution démocratique, ensuite socialiste et qu’elle devra réaliser des révolutions culturelles pour passer au Communisme, tout ceci en un processus ininterrompu, en appliquant la guerre populaire et en la spécifiant.

Pour arriver à cette conclusion il se base sur ce que Marx enseigna, qu’en Allemagne on devrait refaire les guerres paysannes du XVIème siècle, qu’il faudrait canaliser l’énergie démocratique de la paysannerie.

Postérieurement, Lénine développa cette thèse dans le sens que la bourgeoisie était une classe déjà caduque et que la paysannerie étant décidée à détruire la féodalité, ne pourrait le réaliser que sous la direction du prolétariat.

Après, le Président Mao dans « Sur la Démocratie Nouvelle » établit que cela fait partie de la révolution prolétarienne mondiale, qu’elle propose une dictature conjointe des classes révolutionnaires opposée à la dictature bourgeoise, que c’est une étape de transition qui ne peut s’effectuer que sous la direction du prolétariat.

Et le Président Gonzalo tient compte des conditions spécifiques du Pérou, c’est-à-dire qu’au long de son processus historique il n’y a pas eu de révolution bourgeoise, car il n’existait pas de bourgeoisie capable de la conduire et que, par conséquent, le problème de la terre et le problème national sont des problèmes qui restent encore à résoudre.

Il établit que nous vivons à l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne mondiale et que, c’est donc, le prolétariat, comme classe qui assume la destruction de l’impérialisme, du capitalisme bureaucratique et de la semi-féodalité.

Cela ne s’effectue pas au bénéfice de la bourgeoisie, mais du prolétariat, de la paysannerie, principalement pauvre, de la petite bourgeoisie et de la bourgeoisie moyenne.

Il considère que le prolétariat péruvien a mûri comme Parti Communiste de nouveau type capable de diriger la révolution.

Il n’y a plus lieu de faire la révolution démocratique d’ancien type mais une révolution bourgeoise de nouveau type, ce type de révolution et toutes les révolutions aujourd’hui ne peuvent se réaliser qu’à travers la guerre populaire – principale forme de lutte – et les forces armées révolutionnaires, forme principale d’organisation.

Le Président Gonzalo établit ainsi le caractère de la société péruvienne, semi-coloniale, semi-féodale dans laquelle se développe le capitalisme bureaucratique, il fixe les cibles de la révolution, les tâches à entreprendre; il définit les classes sociales et expose l’essence de la révolution démocratique et aussi la façon dont se concrétise, aujourd’hui, et quelle est sa perspective.

I. CARACTERE DE LA SOCIETE PERUVIENNE CONTEMPORAINE

Le Président Gonzalo analyse le processus péruvien en se basant sur le matérialisme historique et démontre que, dans l’ancienne société, se développa un ordre agraire basé sur l’Ayllu.

C’était un ordre communautaire agraire au sein duquel commençait à peine à se développer une forme esclavagiste, l’empire incaïque, qui s’était constitué à travers des guerres de conquête.

Puis, au XVIème siècle, les Espagnols apportèrent un système féodal caduc et l’imposèrent par les armes malgré la résistance des autochtones et le Pérou devint féodal et colonial.

Postérieurement, avec l’émancipation, on se libère de la domination espagnole mais pas du système féodal, car les émancipateurs étaient des propriétaires terriens et les paysans n’arrivèrent pas à conquérir la terre.

Durant le XIXème siècle, l’Angleterre et la France luttent intensément pour nous dominer.

Et vers la moitié de ce siècle apparaissent des formes de capitalisme qui se développent sur la base féodale existante.

Tout ce processus au Pérou signifia un changement: le passage de l’état féodal à la semi-féodalité et de l’état de colonie à celui de semi-colonie.

Ensuite, le Président Gonzalo caractérise la société péruvienne contemporaine en disant: « ….le Pérou contemporain est une société semi-féodale et semi-coloniale dans laquelle se développe un capitalisme bureaucratique « .

Ce caractère, s’il est vrai que Mariátegui l’avait défini dans le point 3 du Programme de la Constitution du Parti, c’est à la lumière du marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, que le Président Gonzalo ha démontré comment le caractère semi-féodal et semi-colonial se maintient et comment se développent de nouvelles modalités, particulièrement de quelle façon s’est développé sur cette base le capitalisme bureaucratique au long de tout le processus de la société contemporaine, problème transcendant pour la compréhension du caractère de la société et de la révolution péruviennes.

Le capitalisme bureaucratique représente l’une des thèses fondamentales du Président Mao qui n’est pas encore comprise ni acceptée par tous les marxistes dans le monde.

Naturellement, pour des raisons historiques Mariátegui ne la connut pas, mais le Président Gonzalo l’applique aux conditions concrètes de notre Pays.

Il soutient que pour analyser le processus social contemporain il faut partir de trois questions intimement liées les unes aux autres: les moments que traverse le capitalisme bureaucratique; le processus du prolétariat qui se concrétise dans son expression la plus élevée, le Parti Communiste; et le chemin que doit suivre la révolution. Ainsi donc ils nous enseigne que, dans la société péruvienne contemporaine à partir de 1895 on peut différencier trois moments:

Premier moment.

Développement du capitalisme bureaucratique. Constitution du PCP. Etablissement et ébauche de chemin d’encercler les villes par les campagnes; IIème moment.

Approfondissement du capitalisme bureaucratique.

Reconstitution du PCP. Définition de l’encerclement des villes par les campagnes; et, IIIème moment. Crise générale du capitalisme bureaucratique.

Le PCP dirige la guerre populaire. Application et développement du chemin d’encercler les villes par les campagnes.

En même temps il démontre que la société péruvienne contemporaine traverse une crise généralisée, qu’elle est gravement malade, incurable et qu’on ne peut la transformer qu’au moyen de la lutte armée, comme est en train de le faire le Parti Communiste du Pérou qui dirige le peuple, et qu’il n’y a pas d’autre solution.

Pourquoi la société est-elle semi-féodale?

Le Président Gonzalo expose: « Le système semi-féodal caduc subsiste et marque le pays depuis ses fondements jusqu’à ses idées les plus élaborées, tout en conservant, en essence, le persistant problème de la terre, moteur de la lutte de classes de la paysannerie, spécialement la plus pauvre qui représente l’immense majorité ».

Il souligne que le problème de la terre subsiste car les relations semi-féodales d’exploitation se maintiennent -bien que la semi-féodalité évolue- mais reste le problème fondamental de la société qui s’exprime par la terre, le servage et le gamonalisme, condition que nous devons visualiser sous tous ses aspects: économique, politique et idéologique de la base et de la superstructure.

Il démontre comment la paysannerie, qui représente environ 60% de la population, a travaillé la terre durant des siècles mais liée à la grande propriété et au servage.

Il nous enseigne qu’il existe de grandes concentrations de terre en peu de mains sous des formes associatives et non associatives et, que l’immense majorité de la paysannerie est une paysannerie pauvre qui ne possède pas de terre, ou bien très peu, ce qui donne lieu à la petite propriété soumise à la voracité des latifundia.

Cette condition soumet la paysannerie à un système de servitude qui, comme Lénine le disait, se présente sous mille formes mais en ayant toujours comme essence l’assujettissement personnel.

Ainsi l’on distingue dans notre pays, des formes qui se centrent sur les relations serviles, tels que le travail gratuit dans les SAIS, les CAPS, les Groupes paysans, dans Coopération Populaire, le PAIT, le PROEM etc..

De plus, on ne sait que trop bien que, dans les campagnes, sur trois paysans aptes au travail, seulement un travaille et l’Etat prétend canaliser la main d’oeuvre sans travail au bénéfice du travail gratuit.

L’on observe également, particulièrement dans les Andes, l’existence d’une économie d’autarcie en marge de l’économie nationale.

En réaffirmant le marxisme-léninisme-maoïsme, le Président Gonzalo arbore le principe de la réforme agraire comme destruction de la propriété foncière féodale et la distribution de la terre, individuellement, aux paysans selon la consigne de « La terre pour celui qui la travaille » réalisée par la guerre populaire et le Pouvoir nouveau, dirigé par le Parti Communiste.

Souvenons-nous aussi de la thèse de Lénine, qu’il existe deux chemins dans l’agriculture: celui du propriétaire terrien, qui est réactionnaire, d’une féodalité qui évolue et qui mène au vieil Etat et, celui de la paysannerie qui est celui de l’avancée, qui détruit la féodalité et mène à L’Etat nouveau.

Puis, le Président Gonzalo, définit très justement le caractère et le résultat des lois agraires du vieil Etat, prouvant que la semi-féodalité subsiste, bien qu’aujourd’hui, on veuille la nier; il caractérise la Loi-cadre de Pérez Godoy de 1962, la Loi 15037 de 1964, et la Loi 17716 de 1969 (essentiellement corporative et qui fomente la grande propriété associative), démontrant que ce sont trois lois d’achat-vente produites par l’appareil bureaucratique de l’Etat afin de développer le capitalisme bureaucratique.

Il souligne que la Loi d’Encouragement de l’agro-alimentaire de 1980 considère la question de la terre résolue et, en même temps, protège la propriété associative et le retour des gamonales pour favoriser la capitalisme bureaucratique, également sous contrôle des grands banquiers et avec la participation directe de l’impérialisme yankee.

Le gouvernement apriste fasciste et corporatif poursuit le même chemin en reprenant la « réforme agraire » fasciste et corporative de Velasco, tout en lançant des appels pour « révolutionner l’agriculture » de façon à fortifier le gamonalisme.

Et lui aussi, déclare résolu le problème de la terre et se centre sur la productivité, en promulguant des lois comme celles des communautés et des Rondes paysannes dans le but d’approfondir le capitalisme bureaucratique et de l’installer dans tous les recoins du pays, lançant des appels aux masses pour qu’elles se corporatisent, visant les communautés paysannes comme futures bases de leurs plans corporatifs. C’est pour cela, également, qu’ont été créées les Régions, CORDES et autres avortons fascistes et corporatifs.

Tout cela ne signifie que de nouvelles modalités de concentration de l’ancienne propriété du latifundium qui n’a pas été détruite et c’est le vieux chemin propriétaires-terriens que le Pérou contemporain a suivi à partir des années 20, qui se consolida dans les années 50 et spécialement dans la décennie de 1960 et qui se prolonge jusqu’à maintenant dans de nouvelles conditions.

Cette voie des propriétaires terriens s’exprime politiquement dans l’ancien Etat à travers le gamonalisme.

Comme Mariátegui disait, le gamonalisme ne désigne pas seulement une catégorie sociale et économique, mais l’ensemble d’un phénomène qui est représenté non seulement pas les gamonales, proprement dits, mais qui comprend, également, une ample hiérarchie de fonctionnaires, d’intermédiaires d’agents de parasites, etc., soulignant que le facteur central du phénomène est l’hégémonie de la grande propriété semi-féodale dans la politique et dans le mécanisme de l’Etat et qu’on doit l’attaquer à sa racine.

Et le Président Gonzalo. relève expressément les manifestations de la semi-féodalité dans la politique et dans le mécanisme de l’Etat.

En effet, il considère que le gamonalisme est la manifestation politique de la semi-féodalité qui sert de soutien à ce régime de servitude dans lequel agissent les grands manitous et les laquais, (ces représentants de l’ancien Etat) jusque dans les recoins les plus perdus du pays, même s’ils changent de manteau selon le gouvernement en place.

C’est contre ce facteur central que la révolution démocratique pointe son fer de lance quant à la guerre agraire.

Pourquoi le pays est-il semi-colonial?

Le Président Gonzalo nous enseigne que l’économie péruvienne moderne est dominée, dès sa naissance, par l’impérialisme, phase ultime du capitalisme, magistralement caractérisée de monopoliste, parasitaire et agonisante.

Cet impérialisme, tout en consentant à notre indépendance politique, si elle sert ses intérêts, contrôle tout le processus économique péruvien, nos richesses naturelles, nos produits d’exportation, l’industrie, les banques et les finances.

En synthèse, l’impérialisme suce le sang de notre peuple, il dévore les énergies de notre nation en formation et, actuellement, (cela saute aux yeux) il nous pressure au moyen de la dette extérieure comme il le fait avec d’autres nations opprimées.

En premier lieu, le Président Gonzalo réaffirme la thèse de Lénine, que le Président Mao a développée avec sagacité, pour définir le caractère semi-colonial de notre société.

Lénine, en synthèse, a exposé qu’il existe de multiples formes de domination impérialiste, mais que deux de ces formes sont typiques: la colonie, c’est-à-dire la complète domination du pays impérialiste sur la (ou les) nation opprimée et une forme intermédiaire, la semi-colonie, c’est-à-dire un pays qui est politiquement indépendant mais économiquement soumis, une République indépendante mais dominée et attrapée par la confusion idéologique, politique, économique et militaire de l’impérialisme, malgré le fait d’avoir un gouvernement propre.

Ainsi il réfute le concept de « néo-colonie » employé par le révisionnisme dans les années 60 et qui signifie que l’impérialisme applique une forme de domination plus douce, ce qui mena le révisionnisme jusqu’à la caractérisation de: « pays dépendant ».

Ensuite, en appliquant la thèse du Président Mao: une période de lutte s’ouvre entre les deux superpuissances qui bataillent pour le partage du monde et il faut spécifier quel est l’ennemi principal du moment, le Président Gonzalo définit que c’est l’impérialisme yankee qui nous domine principalement, mais il affirme qu’il faut conjurer le social-impérialisme russe, qui pénètre chaque jour davantage dans notre pays, ainsi que l’action des puissances impérialistes qui ne sont pas des superpuissances.

Ainsi le prolétariat, en dirigeant la révolution démocratique, ne se lie à aucune superpuissance, ni puissance impérialiste et maintient son indépendance idéologique, politique et organisative.

Pour conclure, Le Président Gonzalo démontre que la société péruvienne continue à être une nation en formation et que son caractère semi-colonial subsiste, ce que l’on peut constater dans tous les domaines et dans les nouvelles conditions.

Quant au capitalisme bureaucratique, il nous dit qu’il est déterminant et substantif de le comprendre pour saisir la société péruvienne. S’appuyant sur les thèses du Président Mao il nous dit que le capitalisme bureaucratique a cinq caractères:

1) C’est le capitalisme bureaucratique c’est le capitalisme que l’impérialisme développe dans les pays arriérés et qui comprend les capitaux des grands propriétaires terriens, des grands banquiers et des magnats de la grande bourgeoisie.

2) Il exploite le prolétariat, la paysannerie et la petite bourgeoisie et limite la bourgeoisie moyenne.

3) Il passe par un processus qui fait que le capitalisme bureaucratique se combine avec le pouvoir de l’Etat et devient capitalisme monopoliste étatique, compradore et féodal; il en découle qu’en un premier moment il se développe comme grand capital monopoliste non étatique, et en un deuxième moment – quand il se combine avec le pouvoir de l’Etat – il se développe comme capitalisme étatique.

4) Etant arrivé au plus haut degré de son développement, il fait mûrir les conditions pour la révolution démocratique; et

5) Confisquer le capitalisme bureaucratique est la clé pour mener à bonne fin la révolution démocratique, et décisif pour passer à la révolution socialiste.

Le Président Gonzalo voit que le capitalisme bureaucratique est le capitalisme qui engendre l’impérialisme dans les pays arriérés, qu’il est lié à la féodalité caduque et soumis à l’impérialisme, phase supérieure du capitalisme; qu’il n’est pas au service des majorités, mais à celui des impérialistes, de la grande bourgeoisie et des propriétaires terriens.

Mariátegui avait déjà établi que les bourgeois, en créant des banques, par exemple, engendraient un capitalisme inféodé à l’impérialisme et lié au féodalisme.

Le Président Gonzalo établit magistralement que le capitalisme qui se développe au Pérou est un capitalisme bureaucratique, entravé par les chaînes de la semi-féodalité qui subsistent encore et, d’autre part, subjugué par l’impérialisme qui interdit le développement de l’économie nationale.

C’est donc un capitalisme bureaucratique qui opprime et exploite le prolétariat, la paysannerie et la petite bourgeoisie, et qui freine la bourgeoisie moyenne.

Et pourquoi? Parce que le capitalisme qui se développe chez nous a connu un processus tardif qui ne permet que l’existence d’une économie soumise aux intérêts impérialistes.

C’est un capitalisme qui représente la grande bourgeoisie, les propriétaires-terriens et la paysannerie riche d’ancien type, classes qui constituent une minorité qui exploite et opprime les grandes majorités, les masses.

Le Président Gonzalo analyse le processus du capitalisme bureaucratique au Pérou de 1895 jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, premier moment de son développement au cours duquel, dans les années 20, la bourgeoisie compradore assume le contrôle de l’Etat, déplace les propriétaires terriens tout en respectant leurs intérêts.

Le deuxième moment, de la Seconde Guerre mondiale à 1980, est celui de l’élargissement du capitalisme bureaucratique au cours duquel une branche de la grande bourgeoisie devient bourgeoisie bureaucratique; ceci se produit en 1939, lors du premier gouvernement de Prado quand l’Etat commence à participer au processus de l’économie.

Cette participation, qui ira en augmentant, est due au fait que la grande bourgeoisie est incapable – par manque de capitaux – de développer la capitalisme bureaucratique.

C’est ainsi que les deux factions de la grande bourgeoisie, la bourgeoisie bureaucratique et la compradore, entrent en lutte.

En 1968, la bourgeoisie bureaucratique prendra la direction de l’Etat à travers les forces armées et par le coup d’Etat du Général Velasco provoquant une forte croissance de l’économie d’Etat.

Ainsi par exemple, les entreprises de l’Etat passèrent de 18 à 180.

L’Etat, dirigé par la bourgeoisie bureaucratique, devient donc le moteur de l’économie, mais c’est durant ce moment de l’histoire que l’économie entre dans une grave crise.

Et le troisième moment, qui s’ouvre à partir de 1980 et qui se poursuit est celui du début de la crise généralisée du capitalisme bureaucratique et de sa destruction finale; ce moment s’amorce avec la guerre populaire.

Ce capitalisme qui est né, malade, en état critique, pourri, lié à la féodalité et soumis à l’impérialisme, entre en une crise générale en ce troisième moment et court à sa destruction sans que rient ne puisse le sauver.

Tout au plus, pourrait-on allonger son agonie et, d’autre part, il se défendra, comme une bête mourante en cherchant à écraser la révolution.

Si nous considérons ce processus en partant du chemin du peuple, dans le premier moment, le PCP se constitua avec Mariátegui en 1928, et l’histoire du pays se divisa en deux. Dans le deuxième moment, le PCP est reconstitué comme Parti de nouveau type avec le Président Gonzalo et l’on épura le révisionnisme.

Le troisième moment est marqué par le début de la guerre populaire, sous la direction du PCP , jalon transcendant de l’histoire et qui la change radicalement par le bond qualitatif supérieur que représente la prise du Pouvoir au moyen de la force armée et de la guerre populaire.

Tout cela prouve l’aspect politique du capitalisme bureaucratique, qui apparaît à peine, et que le Président Gonzalo considère comme un aspect clé, car le capitalisme bureaucratique fait mûrir les conditions pour la révolution et, aujourd’hui, quant il entre dans son étape finale, il fait mûrir les conditions pour le développement et le triomphe de la révolution.

La vision que le Président Gonzalo a du capitalisme bureaucratique est aussi très importante; il le voit conformé par le capitalisme monopoliste non étatique et par le capitalisme monopoliste étatique, en s’appuyant sur la différenciation qu’il a établi entre les deux factions de la grande bourgeoisie: la bureaucratique et la compradore, afin de ne se mettre à la remorque d’aucune des deux, problème qui mena notre Parti à une tactique erronée durant 30 années.

Il est important d’avoir cette conception car c’est de la confiscation du capitalisme bureaucratique par le Pouvoir Nouveau que découlera le triomphe de la révolution démocratique et l’avance vers la révolution socialiste.

Si l’on ne visait que le capitalisme monopoliste de l’Etat on laisserait la voie libre à l’autre partie, le capitalisme monopoliste non étatique; ainsi, la grande bourgeoisie compradore se maintiendrait économiquement et pourrait reprendre le dessus pour s’emparer de la direction de la révolution et frustrer son passage à la révolution socialiste.

Mais, de plus, le Président Gonzalo perçoit que le capitalisme bureaucratique n’est pas un processus particulier, propre à la Chine ou au Pérou, mais général qui correspond aux conditions tardives au sein desquelles les impérialismes assujettissent les nations opprimées d’Asie, d’Afrique et de l’Amérique latine et quand celles-ci n’ont pas encore détruit la féodalité qui subsiste et moins encore développé le capitalisme.

En synthèse, la question clé pour comprendre le processus de la société péruvienne contemporaine et le caractère de la révolution, c’est cette thèse marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo sur le capitalisme bureaucratique et qui représente un apport à la révolution mondiale et que nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo, nous assumons.

Quel type d’Etat soutient cette société semi-féodale et semi-coloniale sur laquelle se développe un capitalisme bureaucratique?

A partir de l’analyse de la société péruvienne contemporaine que le Président Gonzalo réalise en se basant sur la magistrale thèse maoïste « Sur la Démocratie Nouvelle », qui pose que les multiples systèmes de l’Etat dans le monde peuvent être réduits selon leur caractère de classe à trois types fondamentaux:

1) République sous la dictature de la bourgeoisie qui comprend aussi les Etats d’ancienne démocratie et peuvent inclure les Etats sous la dictature conjointe des propriétaires-terriens et de la grande bourgeoisie.

2) République sous la dictature du prolétariat et

3) République sous la dictature conjointe des classes révolutionnaires.

Le Président Gonzalo établit que le caractère de l’ancien Etat réactionnaire au Pérou appartient au premier type, c’est-à-dire à la dictature conjointe de propriétaires-terriens et de grands bourgeois -bureaucratiques ou compradores- qui sont en collusion et qui en même temps, luttent pour s’emparer de la direction de l’Etat.

Il définit que la tendance historique au Pérou est que la bourgeoisie bureaucratique s’impose, ce qui, nécessairement implique une lutte longue et très dure, la bourgeoisie bureaucratique étant, actuellement, aux commandes de l’ancien Etat propriétaire-terrien-bureaucratique.

En même temps, il établit une différence entre système de l’Etat et système de gouvernement qui sont les deux parties d’une unité; le premier représente la place qu’occupent les classes à l’intérieur de l’Etat et le deuxième la façon selon laquelle s’organise le Pouvoir, comme nous l’a enseigné le Président Mao, qui souligne que l’essentiel est de définir le caractère de classe d’un Etat, car les formes de gouvernement que l’on introduit peuvent être civiles ou militaires, avec des élections ou de facto, démocrate-libérales ou fascistes et que toutes représenteront toujours la dictature des classes réactionnaires.

Si l’on ne considère pas ainsi l’ancien Etat on commet l’erreur d’identifier dictature avec régime militaire et de penser qu’un gouvernement civil n’est pas une dictature; ainsi, l’on se met à la traîne de l’une des factions de la grande bourgeoisie sous prétexte de « défendre la démocratie », ou bien de « prendre garde au coup d’Etat militaire ».

Ces positions au lieu de détruire l’ancien Etat le soutiennent et le défendent, comme dans le cas des révisionnistes et des opportunistes de IU (la Gauche Unie).

Ancien Etat soumis à l’impérialisme, principalement yankee dans notre cas, soutenu par sa colonne vertébrale, les forces armées réactionnaires, et qui comprend une bureaucratie qui croît constamment. Les forces armées ont le même caractère que l’Etat qu’elles soutiennent et défendent.

Le Président Gonzalo nous le dit clairement: « Et c’est ce système social dont jouissent les classes dominantes (et qu’elles défendent à feu et à sang) et leur maître l’impérialisme yankee, au moyen de leur Etat propriétaires-terriens-bureaucratique qui s’appuie sur sa force armée réactionnaire.

Cet Etat exerce constamment sa dictature de classe (de la grande bourgeoisie et des propriétaires terriens), soit au moyen d’un gouvernement militaire de facto… ou de gouvernements issus d’élections appelées constitutionnelles… » et « … système caduc d’exploitation dominante, qui détruit et freine les puissantes forces créatrices du peuple, les uniques forces capables de la plus profonde de transformations révolutionnaires.. »

2. LES CIBLES DE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE

Le Président Gonzalo nous enseigne que la révolution démocratique a trois cibles: l’impérialisme, le capitalisme bureaucratique et la semi-féodalité, l’un d’entre eux devenant la cible principale, selon le moment que traverse la révolution. Actuellement, dans cette période de guerre agraire, la cible principale est la semi-féodalité.

Pour nous, l’impérialisme est principalement l’impérialisme yankee, car c’est l’impérialisme principal qui nous domine et qui affirme toujours davantage sa domination et renforce notre situation de pays semi-colonial.

Mais il faut aussi conjurer la pénétration du social-impérialisme russe et des autres puissances impérialistes.

Il faut utiliser les différentes factions du vieil Etat pour exacerber ses contradictions et isoler l’ennemi principal afin de lui porter des coups.

Le capitalisme bureaucratique est une montagne permanente dans la révolution démocratique qui sert de soutien et qui maintient la semi-féodalité et le semi-colonialisme au service de l’impérialisme.

Et puis, il y a la semi-féodalité qui subsiste sous de nouvelles modalités mais qui représente le problème fondamental du pays.

3. LES TACHES DE LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE

1° Détruire la domination impérialiste – pour nous principalement l’impérialisme yankee – conjurer l’action de l’autre superpuissance, le social-impérialisme russe, et celle des autres puissances impérialistes.

2° Détruire le capitalisme bureaucratique en confisquant le grand capital monopoliste étatique et non étatique.

3° Détruire la propriété terrienne féodale en confisquant la grande propriété associative et non associative; distribution individuelle de la terre, principalement aux paysans pauvres en premier lieu, avec la consigne: « La terre à celui qui la travaille ».

4° Appuyer le capital moyen auquel l’on permet de travailler sous certaines conditions. Tout cela implique la destruction de l’ancien Etat à travers la guerre populaire, avec une force armée révolutionnaire, sous la direction du Parti Communiste du Pérou, qui construisent l’Etat nouveau.

4. LES CLASSES SOCIALES DANS LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE

Le Président Gonzalo définit les classes sociales qu’il faut unir: le prolétariat, la paysannerie – principalement la pauvre – la petite bourgeoisie et la bourgeoisie moyenne, selon les conditions de la révolution.

Et les classes qu’il faut viser: propriétaires terriens d’ancien ou de nouveau type et la grande bourgeoisie bureaucratique ou compradore.

Le Président Gonzalo nous dit: « …la paysannerie, force motrice principale…. avec sa séculaire et fondamentale revendication: ‘La Terre pour celui qui la travaille’ qu’il n’arrive pas à satisfaire, malgré une lutte acharnée »;

« …le prolétariat… classe dirigeante de notre révolution qui, grâce à une longue lutte persistante, arrache des bouchées de pain ainsi que des conquêtes sociales à ses exploiteurs, pour les perdre au cours de chacune des crises économiques dont souffre la société; ce prolétariat qui se débat, pris dans un sinistre étau d’acier…;

« une petite bourgeoisie aux larges strates comme il en va dans les pays arriérés et qui voit s’effondrer ses rêves au rythme de l’appauvrissement inexorable que l’ordre social régnant lui impose »; et « une bourgeoisie moyenne, une bourgeoisie nationale faible et manquant de capital qui oscille entre révolution et contre-révolution, aux prises avec sa dualité… ».

Quatre classes qui, historiquement, composent le peuple, mais parmi elles c’est la paysannerie – principalement la pauvre – qui représente la force motrice principale ».

Le Président Gonzalo attribue une importance particulière à l’organisation scientifique de la pauvreté, principe qui nous vient de Marx, et qui signifie, pour nous, organiser la paysannerie,- principalement la pauvre – et les masses les plus pauvres des villes en Parti Communiste, Armée Populaire de Guérilla et en Etat Nouveau qui se concrétise en Comités Populaires.

Il établit la relation suivante: parler du problème paysan c’est parler du problème de la terre, et parler du problème de la terre c’est parler du problème militaire, et parler du problème militaire c’est parler du problème du Pouvoir, de l’Etat Nouveau auquel nous arrivons par la révolution démocratique que dirige le prolétariat à travers son Parti, le Parti Communiste.

Il établit aussi que, dans la guerre populaire, le problème paysan est la base et le militaire le guide.

De plus, sans paysannerie en armes il n’y a pas d’hégémonie dans le Front; il est donc extrêmement important de comprendre que le problème paysan est fondamental et, qu’il représente la base de toute l’action dans la révolution démocratique et qu’il est important même dans la révolution socialiste.

Le Prolétariat est la classe dirigeante et le Président Gonzalo nous enseigne que c’est la classe qui garantit l’orientation communiste de la révolution et qui, conjointement avec la paysannerie, conforme l’alliance ouvrière-paysanne, base du Front.

Ce prolétariat se concentre surtout dans la capitale et, proportionnellement, il est plus nombreux qu’en Chine; pourtant au Pérou son pourcentage décroît de jour en jour.

C’est une situation spécifique qui se présente à nous en appliquant la révolution démocratique et c’est pourquoi nous faisons la guerre populaire dans les villes comme complément.

Le prolétariat, cette classe qui est arrivée aujourd’hui à concrétiser un Parti Communiste, marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, Parti qui a engendre une Armée Populaire de Guérillas qu’il dirige absolument et un Etat Nouveau qu’il dirige par une dictature conjointe laquelle, en près de 20 années de reconstitution et 7 années de direction de la guerre populaire, a fait faire au peuple un grand bond historique; il est vital de comprendre le rôle dirigeant du Parti dans la révolution démocratique, car il garantit l’orientation correcte de la marche vers le communisme.

Sans la direction du prolétariat la révolution démocratique dégénérerait en action armée sous la direction de la bourgeoisie et tomberait sous la tutelle d’une superpuissance, ou d’une puissance impérialiste.

A ces deux classes, la classe prolétarienne et la paysannerie, se joint la petite bourgeoisie et, ensemble, elles constituent le tronc permanent du Front révolutionnaire qui n’est autre qu’un Front pour la guerre populaire et la charpente des classes qui constituent l’Etat nouveau, les Comités Populaires dans la campagne et le Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple dans les villes.

Quant à la bourgeoisie moyenne, actuellement elle ne participe pas à la révolution mais ses intérêts sont respectés et ce n’est pas une cible de la révolution démocratique.

C’est une classe qui souffre des croissantes restrictions que lui impose la réaction, mais elle est en proie à la dualité; au cours de la révolution démocratique, elle peut se situer à certains moments aux côtés de la révolution.

Si l’on ne tient pas compte des intérêts de la bourgeoisie moyenne, alors la révolution change de caractère, elle n’est plus démocratique mais socialiste.

Se tout cela il découle que l’Etat nouveau, que nous constituons au cours de la révolution démocratique, est une dictature conjointe, l’alliance de quatre classes dirigées par le prolétariat à travers son Parti, le Parti Communiste; dictature composée d’ouvriers, de paysans, de petits bourgeois et, à certaines conditions, de la bourgeoisie nationale, ou moyenne.

Aujourd’hui c’est une dictature de trois classes, car la bourgeoisie moyenne ne participe pas à la révolution, mais ses intérêts sont respectés.

Ces classes conforment la dictature de Démocratie Nouvelle quant au système de l’Etat, et en Assemblé Populaire en tant que système de gouvernement.

5. LES CONTRADICTIONS FONDAMENTALES DANS LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE

Le Président Gonzalo établit que, dans la révolution démocratique, il existe trois contradictions fondamentales:

La contradiction nation-impérialisme;

La contradiction peuple-capitalisme bureaucratique et

La contradiction masses-féodalité;

N’importe laquelle de ces contradictions peut être la contradiction principale selon les périodes de la révolution. Vu, qu’actuellement, nous nous développons dans une guerre agraire la contradiction principale (bien que nous visions les trois) est celle de masses-féodalité qui connaît un processus de développement dans les différentes phases de la guerre.

Ainsi, dans notre cas, la contradiction principale masses-féodalité s’est développée comme masses-gouvernement; postérieurement comme Etat nouveau-ancien-Etat et sa perspective est: Parti Communiste-forces armées réactionnaires.

6. LES ETAPES DE LA REVOLUTION

Le Président Gonzalo nous enseigne que la révolution démocratique est l’indispensable première étape pour les nations opprimées et qu’elle traversera diverses périodes, selon la façon donc se résoudront les contradictions.

Il conçoit une relation indissociable et un chemin ininterrompu entre révolution démocratique et la deuxième étape, celle de la révolution socialiste qui a, en perspective, une série de révolutions culturelles pour arriver au Communisme en servant la révolution mondiale.

Par conséquent, nous accomplissons un programme maximum et un programme minimum; le programme minimum est celui de la révolution démocratique qui est spécifiée à chaque période et qui implique une nouvelle politique: la dictature conjointe de quatre classes;

une économie nouvelle: la confiscation du grand capital impérialiste, du capitalisme bureaucratique et de la grande propriété terrienne féodale et distribution individuelle de la terre aux paysans -principalement les paysans pauvres-;

une culture nouvelle: nationale, c’est-a-dire anti-impérialiste, démocratique, c’est-à-dire pour le peuple et scientifique, c’est-à-dire basée sur l’idéologie marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo.

Le programme maximum implique de tenir compte du fait que, en tant que communistes, nous tendons à éliminer les trois inégalités: entre la ville et la campagne; entre le travail intellectuel et le travail manuel et entre ouvriers et paysans.

Deux programmes pour lesquels nous donnons notre vie malgré toute sorte d’injures, de brimades et d’abjections; et seulement nous, les communistes, pourrons lutter afin que la révolution conserve son orientation.

Le Président Gonzalo nous pose le problème en ces termes: « Quelle est l’essence de cette révolution démocratique? »

C’est une guerre paysanne dirigée par le Parti Communiste, elle entend créer un Etat nouveau constitué de quatre classes pour écraser l’impérialisme, la grande bourgeoisie, les propriétaires terriens et, ce faisant, accomplir ses quatre tâches.

C’est ainsi que la révolution démocratique a une forme principale de lutte: la guerre populaire et une forme principale d’organisation: la force armée;

cela représente, donc, la solution du problème de la terre, du problème national, de la destruction de l’Etat propriétaire terrien bureaucratique, des forces armées réactionnaires -cette colonne qui le soutient- pour réaliser l’objectif politique de construire un Etat nouveau, un Etat de Démocratie Nouvelle et de créer la République Populaire de Démocratie Nouvelle, pour ensuite, avancer immédiatement vers la révolution socialiste.

En synthèse: la révolution démocratique se concrétise dans la guerre paysanne dirigée par le Parti Communiste; toute autre modalité ne représente rien d’autre qu’un service à l’Etat propriétaire terrien bureaucratique ».

En synthèse, le Président Gonzalo démontre l’actualité des deux étapes de la révolution dans les nations opprimées et établit que la révolution prolétarienne mondiale a trois types de révolutions et que, par conséquent, en réalisant la révolution démocratique, le Parti Communiste du Pérou sert la révolution mondiale et que le Président Gonzalo donne son apport à la révolution mondiale.

Nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo, nous assumons la ligne sur la révolution démocratique établie par le Président Gonzalo.

7. COMMENT APPLIQUE-T-ON AUJOURD’HUI LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE?

Plus de sept années de guerre populaire au Pérou ont démontre la justesse et la correction de la pensée Gonzalo et nous voyons que le Parti Communiste du Pérou, avec son chef le Président Gonzalo dirige la paysannerie en armes – principalement la pauvre -, qu’il concrétise une dictature conjointe d’ouvriers, de paysans et de petits bourgeois sous l’hégémonie du prolétariat, en respectant les intérêts de la bourgeoisie moyenne et en détruisant treize siècles d’Etat réactionnaire.

Cette dictature fonctionne dans les Comités Populaires – actuellement clandestins – expression de l’Etat Nouveau qui exercent le Pouvoir à travers des Assemblées Populaires dans lesquelles tous donnent leur opinion, jugent ou sanctionnent, appliquant ainsi la véritable démocratie; et on n’hésite pas à user de la dictature, de la coercition pour maintenir le Pouvoir et le défendre des classes exploiteuses, des oppresseurs, propriétaires terriens, ou des laquais.

Ainsi ces Assemblées Populaires spécifient une politique nouvelle et une avance dans la prise du Pouvoir depuis le bas.

On est en train de détruire la base même de la société, la semi-féodalité, et on introduit de nouvelles relations sociales de production en appliquant une économie nouvelle.

L’on tient compte de la tactique agraire de combattre l’évolution de la semi-féodalité en visant la propriété associative et en conjurant la non associative.

L’on neutralise la paysannerie riche, on gagne à la cause la paysannerie moyenne et l’on s’appuie sur la paysannerie pauvre.

Le programme agraire repose sur: « La terre pour celui qui la travaille », au moyen de confiscations et de distributions individuelles à travers un processus qui comprend des plans de destruction dont l’objectif concret consiste à éliminer les relations semi-féodales pour désarticuler le processus productif, en pointant le fer de lance sur le pouvoir gamonal afin de le démembrer par des actions armées.

L’on effectue des semailles et des récoltes collectives alors que nous ne sommes pas encore au Pouvoir et que le EGP (Armée Populaire de Guérilla) n’est pas encore suffisamment développé.

Tous les paysans travaillent la terre de tous et collectivement, en favorisant toujours le paysan pauvre – principalement -; quand il y a des excédents on fixe une espèce de tribut et on distribue les produits, ou les semences, aux paysans pauvres ou moyens.

L’on ne touche pas aux terres des paysans riches, à moins qu’il n’en manque, mais on leur pose des conditions.

Cette politique à donné des résultats hautement positifs; on fait bénéficier les plus pauvres, on élève la qualité du produit et, surtout, on se défend mieux.

Cette politique a en perspective l’invasion des terres et leur distribution individuelle.

Nous avons réalisé des invasions de terres et des distributions individuelles également dans de nouvelles zones paysannes, en particulier, déchaînant la lutte dans les campagnes, bouleversant ainsi les plans de l’ancien Etat du gouvernement en place, dans une conjoncture spécifique, en organisant la défense armée.

Actuellement, nous avons généralisé les invasions de terres dans tout le pays.

De plus, on organise la production de toute une population: échange de produits ou de semences, ramassage de bois ou de cochenille, par exemple; on organise des magasins communaux, le commerce, le transport à dos d’animaux.

A ce processus contribuent les actions réalisées dans les villes, les sabotages contre des organismes de l’Etat démocrate-bourgeois, ou fascistes corporatistes, contre des banques de l’Etat, ou particulières et impérialistes, contre des centres impérialistes des superpuissances, ou des puissances, centre manufacturiers ou d' »investigation », sabotages des entreprises du capitalisme bureaucratique, comme par exemple Centromin Pérou; également les éliminations sélectives et les campagnes d’agitation et propagande armées.

Et sur cette nouvelle politique et cette nouvelle économie on édifie une culture nouvelle qui palpite dans les paysans – principalement les pauvres – . L’éducation de base est un problème fondamental qui retient toute notre attention; elle se développe sous forme de coéducation, éducation et de travail, et avec un programme de base pour les enfants, les adultes et les masses en général; c’est réellement important.

Les problèmes de santé et des loisirs des masses sont aussi d’une importance vitale.

De cette façon les masses sont organisées et leur mobilisation, leur politisation et leur organisation et armement se concrétisent et tendent à constituer une armée de masses, basées sur l’idéologie: le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, sous la direction du Parti;

elles possèdent l’expérience de la guerre populaire et surtout – et principalement – l’expérience du Pouvoir Nouveau, car elles l’exercent, le conquièrent, le défendent et le développent sous formes de Comités Populaires, de Bases d’appui et en avançant dans la formation de la République Populaire de Démocratie Nouvelle.

C’est cette révolution au caractère spécifique que le Parti est en train de lui donner, qui se déroule dans la société péruvienne, abattant l’impérialisme, le capitalisme bureaucratique et la semi-féodalité à travers une guerre populaire unitaire, la campagne étant le principal et la ville le complément.

Il ne s’agit pas de la « révolution démocratique » que prône faussement l’actuel gouvernement apriste, fasciste et corporatif qui nie le caractère de la société péruvienne, les classe et la lutte de classes et spécialement, le caractère de dictature propriétaire terrien bureaucratique de l’ancien Etat, ainsi que la nécessité de la violence pour l’abattre.

Révolution démocratique marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, flamme ardente qui se propage en servant la révolution prolétarienne mondiale et garantie par la magistrale direction du Président Gonzalo.

A BAS L’ETAT PROPRIETAIRE TERRIEN BUREAUCRATIQUE!

POUR LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE DEMOCRATIE NOUVELLE!

VIVE LA RÉVOLUTION PÉRUVIENNE!

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Parti Communiste du Pérou : Sur la pensée Gonzalo (1988)

Gonzalo
Gonzalo

Au cours du processus de son développement toute révolution qui lutte pour le prolétariat comme classe dirigeante et, surtout, pour le Parti Communiste, ce défenseur des inaltérables intérêts de classe, engendre un groupe de chefs et, principalement un qui la représente et la dirige, un chef doué d’une autorité et d’un ascendant reconnus.

Dans notre réalité cela s’est matérialisé, par nécessité et par hasard historiques, en la personne du Président Gonzalo, le chef du Parti et de la révolution.

Mais, de plus, et ceci représente le fondement de toute direction, les révolutions engendrent une pensée qui les guide et qui est le résultat de l’application de la vérité universelle de l’idéologie du prolétariat international aux conditions concrètes de chaque révolution.

Cette pensée-guide est indispensable pour obtenir la victoire et conquérir le Pouvoir et, plus encore, pour poursuivre la révolution et maintenir toujours le cap sur l’unique et grandiose but: le Communisme.

Cette pensée-guide, quand elle réalise un bond qualitatif d’importance décisive pour le processus révolutionnaire qu’elle dirige, s’identifie au nom de l’homme qui l’élabora théoriquement et pratiquement.

Dans notre cas, ce phénomène fut d’abord spécifié comme pensée-guide, puis comme pensée-guide du Président Gonzalo et, postérieurement, comme pensée Gonzalo, parce que c’est le Président qui l’a engendrée en appliquant, d’une façon créative, le marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions concrètes de la réalité péruvienne, dotant ainsi le Parti et la révolution d’une arme indispensable qui garantit le triomphe.

La pensée Gonzalo s’est forgée au long de longues années d’une intense, tenace et incessante lutte en arborant, défendant et appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme, reprenant le chemin de Mariátegui et le développant, reconstituant le Parti et, principalement en entreprenant, maintenant et développant la guerre populaire au Pérou en servant la révolution mondiale et en faisant que le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, soit, en théorie et dans la pratique, l’unique guide aux commandes de la guerre populaire au Pérou.

Il est nécessaire et substantiel pour les militants, d’étudier la pensée Gonzalo pour avoir une compréhension plus juste et plus correcte de la ligne politique générale et, principalement, de la ligne militaire.

Il faut tendre à approfondir les particularités de la révolution péruvienne, ce qu’elle a de spécifique, de propre, ainsi que le Président Gonzalo le définit magistralement.

Ainsi, nous servirons le « Grand Plan de Développer des Bases », le développement de la guerre populaire et la perspective de conquérir le Pouvoir dans tout le pays.

Nous devons étudier le pensée Gonzalo à partir du contexte historique qu’il a engendré; examiner la base idéologique qui la soutient, spécifier son contenu qui s’exprime plus substantiellement dans la ligne politique générale et son centre la ligne militaire; saisir ce qu’il y a de fondamental dans cette pensée: le problème du pouvoir, de la conquête du Pouvoir ici, au Pérou, problème lié indissolublement à la conquête du Pouvoir par le prolétariat dans le monde entier; et prêter une attention spéciale à la façon comment se forgea cette pensée dans la lutte entre deux lignes.

En synthèse, ces questions fondamentales peuvent être traitées en appliquant le schéma suivant:

I. LE CONTEXTE HISTORIQUE

International.

Quant aux événements: 1) A partir du déroulement de la seconde Guerre Mondiale; 2) le puissant mouvement de libération nationale et dans celui-ci le processus et le triomphe de la révolution chinoise; 3) la révolution cubaine et ses répercussions en Amérique latine; 4) la grande lutte entre marxisme et révisionnisme; 5) la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

Mais la clé consiste à voir comme la pensée Gonzalo considère que, dans cette grandiose lutte de classes à niveau mondial, apparaît une troisième étape de l’idéologie du prolétariat: premièrement comme marxisme-léninisme, pensée Mao Tsé-toung; ensuite comme marxisme-léninisme-pensée Mao Tsé-toung; pour postérieurement la définir comme maoïsme, comprenant sa validité universelle; et, de cette façon en arriver au marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, comme expression actuelle du marxisme.

National.

1) La société péruvienne de l’après-guerre et, en son sein, la lutte politique; le dénommée Front Démocratique National, l’action apriste, le coup d’Etat d’Odria et la lutte contre ses huit années de dictature; la lutte entre apristes et communistes; et en particulier, le développement du capitalisme bureaucratique des années soixante et une partie des années soixante-dix, et la lutte de classes aiguë qui l’accompagna.

Le « velasquisme » et sa soi-disant révolution; la collusion et la lutte entre bourgeoisie compradore et bourgeoisie bureaucratique (des factions de la grande bourgeoisie), l’opportunisme et, principalement, le révisionnisme qui les appuya ;

2) la lutte de classes dans le mouvement paysan; 3) Le processus du mouvement ouvrier; 4) le mouvement intellectuel; 5) la lutte armée dans le pays, spécialement celle du MIR et du ELN en 1965, ainsi que ses prédécesseurs, Blanco, Vallejos et Heraud; et 6) le problème du Parti:

comment un Parti, fondé sur des bases clairement marxiste-léninistes dégénéra et devint un parti révisionniste; la nécessité de reprendre le chemin de Mariátegui en le développant et de reconstituer le Parti, le Parti Communiste du Pérou que Mariátegui avait fondé en 1928 et comment, à travers la reconstitution, on construisit un Parti marxiste-léniniste-maoïste.

Il est fondamental de constater combien la pensée Gonzalo pénètre profondément le caractère de la société péruvienne, en se centrant sur le problème crucial du capitalisme bureaucratique, et comment il comprend la nécessité de reconstituer le Parti, de conquérir le Pouvoir et de le défendre par la guerre populaire.

II. LA BASE IDEOLOGIQUE

Sans le marxisme-léninisme-maoïsme on ne peut concevoir la pensée Gonzalo, car elle représente son application créatrice à notre réalité.

La question clé, sur ce point, est la compréhension du processus historique que suit le développement de l’idéologie du prolétariat, de ses trois étapes qui se concrétisent en marxisme-léninisme-maoïsme et du maoïsme comme étape principale.

Et, essentiellement, principalement, l’application du marxisme-léninisme-maoïsme comme vérité universelle aux conditions concrètes de la révolution péruvienne.

De là que la pensée Gonzalo soit spécifiquement le principal pour le Parti Communiste du Pérou et la révolution qu’il dirige.

La pensée guide étant arrivée à un bond qualitatif d’importance décisive pour le Parti et la révolution, elle devint pensée Gonzalo marquant ainsi un jalon dans la vie du Parti.

III. CONTENU

a. La théorie.

Comment le Président Gonzalo comprend et applique les trois parties intégrantes du marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme. Faire ressortir l’importance qu’il attribue à la philosophie marxiste, la nécessité de nous former à travers elle et, principalement, comment il applique la loi de la contradiction à l’étude de touts les problèmes et tend toujours à définir l’aspect principal et le processus des choses.

Et, en économie politique l’attention qu’il porte aux relations d’exploitation et, tout spécialement, au capitalisme bureaucratique, en s’orientant vers le mûrissement de la révolution et les répercussions de la guerre populaire sur la base, ainsi que l’attention qu’il porte aux relations économiques de l’impérialisme, en recherchant ses conséquences politiques.

Dans le socialisme scientifique comment le Président Gonzalo se centre sur la guerre populaire et sa concrétisation dans le pays; comme il tient toujours compte du problème du Pouvoir et, en particulier, de sa concrétisation et de son développement en tant que Etat Nouveau.

b. Sur le contenu.

La partie la plus substantielle et la plus développée de la pensée Gonzalo se trouve dans la ligne politique générale du Parti. Cette pensée soutient directement la ligne du Parti et ses cinq éléments; le point de départ de cette sustentation est la compréhension et la ferme direction de l’orientation du Programme.

c. Dans la pensée Gonzalo nous devons faire ressortir la remarquable exécution des conditions posées par le Président Mao: solidité théorique, compréhension de l’histoire et bonne direction pratique de la politique.

IV. QU’EST-CE QUI EST FONDAMENTAL

Ce qui est fondamental, dans la pensée Gonzalo, c’est le problème du Pouvoir, concrètement de la conquête du Pouvoir au Pérou, complète, totale, dans tout le pays, en tant qu’application conséquente à notre révolution de la vérité universelle du marxisme-léninisme-maoïsme.

Mais, étant une pensée communiste, elle comprend la conquête du Pouvoir au Pérou comme une partie de la conquête du Pouvoir pour le prolétariat à niveau mondial.

La conquête du Pouvoir dans le pays qui, actuellement se concrétise en Comités Populaires, bases d’appui et République Populaire de Démocratie Nouvelle en formation, dans la perspective d’établir la République Populaire du Pérou, sert à instaurer la dictature du prolétariat dans notre pays, car sans elle on ne peut aller au communisme.

Et tout cela en fonction de servir fermement et avec décision l’établissement de républiques populaires et, principalement, de la dictature du prolétariat dans le monde entier, sous la direction de Partis Communistes, avec des armées révolutionnaires de type nouveau, au moyen de la guerre populaire et du développement des révolution culturelles, afin que le communisme illumine la Terre entière.

V. FORGEAGE DANS LA LUTTE ENTRE DEUX LIGNES

C’est par une persistante, ferme et sagace lutte entre deux lignes, en défendant la ligne prolétaire et en triomphant des lignes opposées que s’est forgée la pensée Gonzalo.

Parmi les luttes les plus significatives soulignons celles contre le révisionnisme contemporain, représenté chez nous spécialement par Del Prado et ses acolytes; la lutte contre le liquidationisme de droite de Paredes et sa bande, contre le liquidationisme de gauche dirigé par celui qui fut Serge et ses ainsi dénommés « bolcheviques »; la lutte contre la ligne opportuniste de droite qui s’opposait au début de la lutte armée.

Sans luttes la pensée Gonzalo n’aurait pas pu se développer et sa remarquable capacité pour diriger la lutte entre deux lignes dans le Parti est une question fondamentale que nous devons étudier pour en tirer des leçons.

Etudier et, principalement, appliquer la pensée Gonzalo, est décisif pour servir davantage et mieux le Parti, le développement de la guerre populaire et la révolution prolétarienne mondiale; de même qu’il est décisif d’apprendre du Président Gonzalo pour servir le peuple de tout son cœur.

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Parti Communiste du Pérou : Sur le marxisme-léninisme-maoïsme (1988)

Propagande du PCP : "Peuple péruvien, ne vote pas ! Vive la guerre populaire ! PCP"
Propagande du PCP : « Peuple péruvien, ne vote pas ! Vive la guerre populaire ! PCP »

C’est dans le creuset de la lutte de classes que l’idéologie du prolétariat international surgit comme marxisme, devenant marxisme-léninisme et, postérieurement, marxisme-léninisme-maoïsme.

Ainsi, la toute puissante idéologie scientifique du prolétariat – toute puissante parce qu’elle est authentique – a trois étapes: 1) marxisme, 2) léninisme, 3) maoïsme; trois étapes, moments ou jalons de son processus dialectique de développement.

Ils représentent une même unité qui, au long de cent-quarante années, à partir du « Manifeste », au cours de la plus héroïque des épopées de la lutte de classes, d’acharnées et fructueuses luttes entre deux lignes au sein des partis communistes mêmes et grâce à l’oeuvre des titans de la pensée et de l’action que seule pouvait engendrer la classe et dans laquelle resplendissent trois lumières: Marx, Lénine et Mao Zedong; par de grands bonds en avant dont trois grandioses on nous à armés de l’invincible marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme d’aujourd’hui.

Pourtant, si le marxisme-léninisme a obtenu la reconnaissance de sa validité universelle, le maoïsme n’est pas reconnu pleinement en tant que troisième étape; car si les uns lui refusent tout simplement cette qualité, d’autres n’arrivent à l’accepter que comme « pensé Mao Zedong ».

Et, en essence, dans les deux cas, avec les évidantes différences qui existent entre eux, ils nient le développement général du marxisme que le Président Mao Zedong a réalisé.

Ne pas lui reconnaître son caractère d' »isme », de maoïsme, c’est nier sa validité universelle et, par conséquent, sa condition de troisième, nouvelle et supérieure étape de l’idéologie du prolétariat international: le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, que nous arborons, défendons et appliquons.

Comme INTRODUCTION, afin de mieux comprendre le maoïsme et la nécessité de lutter pour lui, rappelons nous de Lénine.

Il nous disait que, à mesure que la révolution avançait à l’Est, elle exprimait des conditions spécifiques qui, si elles ne niaient pas les principes et les lois, représentaient de nouvelles situations que le marxisme ne pouvait ignorer sous peine d’exposer la révolution à l’échec.

Et que, malgré les protestations des intellectuels et spécialement de ceux qui étaient bourrés de libéralisme et faussement de marxistes, pédants et livresques pourraient élever contre le nouveau, la seule chose juste et correcte est d’appliquer le marxisme à la réalité concrète et de résoudre les situations nouvelles et les problèmes que toute révolution affronte et résout nécessairement.

Cela provoque l’épouvante et de pharisiennes « défenses de l’idéologie, de la classe et du peuple » que proclament les révisionnistes, les opportunistes et les renégats; ou les furibondes et aveugles attaques d’académiciens abrutis et de plumitifs de l’ancien ordre, avilis par la putride idéologie bourgeoise, tous disposés à défendre l’ancienne société dont ils sont les parasites.

Plus encore, Lénine spécifia que la révolution en Orient réservait de nouvelles et de grandes surprises, à l’étonnement des adorateurs de ne suivre que les chemins battus, incapables de voir le nouveau.

Et, comme nous le savons tous, ils recommanda aux camarades orientaux de résoudre les problèmes que le marxisme n’avait pas encore résolu.

Et puis, souvenons-nous que quand le camarade Staline, justement et correctement, exposa que nous étions entrés dans l’étape du léninisme comme développement du marxisme, il y eu également opposition et des opposants qui se voilèrent la face en une soi-disant défense du marxisme.

Avoir bien présent à l’esprit que quelques uns dirent aussi que le léninisme n’était applicable que dans des pays arriérés. Mais au long de la lutte la pratique le consacra, en tant que grand développement du marxisme, et l’idéologie du prolétariat resplendit victorieusement dans le monde comme marxisme-léninisme.

Actuellement, le maoïsme affronte des situations semblables. Et, comme toujours, le nouveau et le marxisme se sont frayé le chemin à travers la lutte; de même, le maoïsme lui aussi s’imposera et sera reconnu.

Quant au CONTEXTE dans lequel se déroula l’action du Président Mao Zedong et se forgea le maoïsme, au plan international ce fut sur la base de l’impérialisme, les guerres mondiales, le mouvement prolétaire international, les mouvements de libération nationale, la lutte entre marxisme et révisionnisme et la restauration du capitalisme en URSS.

Dans ce siècle il faut souligner trois grands jalons historiques: le premier, la révolution d’Octobre en 1917 qui ouvre l’ère de la révolution prolétarienne mondiale; le deuxième, le triomphe de la révolution chinoise en 1949 qui changea la relation de forces en faveur du socialisme et troisièmement, la grande révolution culturelle prolétarienne, continuation de la révolution, sous la dictature du prolétariat, qui débuta en 1966 pour maintenir le cap sur le communisme.

Il suffit de souligner le fait que le Président Mao dirigea deux de ces glorieux événements historiques.

Et en Chine où, en tant que centre de la révolution mondiale, se concrétisa le maoïsme au sein de la plus complèxe convergence de contradictions et d’une intense et cruelle lutte de classes marquée par les appétits des puissances impérialistes qui voulaient dépecer et se répartir la Chine.

La Chine où s’effondra l’empire mandchou (1911), où se déroula le mouvement anti-impérialiste de 1919, les rébellions de l’immense paysannerie, les vingt-deux années de lutte armée de la révolution démocratique, la grande lutte pour la construction et le développement du socialisme et les dix années de tourmente révolutionnaire pour réaliser la révolution culturelle, au milieu de la plus intense des luttes entre les deux lignes au sein du PCCH, spécialement contre le révisionnisme et tout ceci dans le contexte du panorama international que nous avons décrit.

C’est de cet ensemble de faits historiques que nous devons en extraire quatre d’extraordinaire importance: la fondation du Parti Communiste de Chine en 1921, la récolte de l’automne qui marque le début du chemin de la compagne à la ville en 1927; la fondation de la République Populaire en 1949 et la grande Révolution Culturelle Prolétarienne en 1966-1976.

Le Président Mao fut le principal protagoniste de tous ces événements et, principalement le plus haut dirigeant en tant que chef reconnu de la révolution chinoise.

Quant à la biographie du Président Mao Zedong nous pouvons dire qu’il naquit le 26 décembre 1893 dans un monde agité par les flammes de la guerre.

Ses parents étaient des paysans et il avait sept ans lors de la « Guerre des Boxers ».

Il étudiait pour devenir maître d’école et il avait dix-sept ans quand l’empire s’écroula.

Il s’engagea dans l’armée et devint rapidement un grand organisateur de la paysannerie et de la jeunesse à Hunan, sa province natale.

Il fondit le Parti Communiste et l’Armée Rouge des ouvriers et des paysans. Il établit le chemin de l’encerclement des villes par les campagnes, développa la guerre populaire et, donc la théorie militaire du prolétariat. Il fut le théoricien de la Démocratie Nouvelle et fonda la République Populaire.

Inspirateur du Grand Bond en Avant et promoteur du développement du socialisme, guide de la lutte contre le révisionnisme contemporain de Kruschov et de ses acolytes, chef et commandant de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Ce sont là les jalons qui marquent le parcours de cette vie totalement vouée à la révolution.

Dans ce siècle le prolétariat a connu trois gigantesques triomphes; deux ont été le fait du Président Mao et si un seul suffirait pour le couvrir de gloire, deux représentent encore plus.

Sur le CONTENU du maoïsme qui est, naturellement l’élément substantiel, nous devons nous centrer sur les points suivants:

I. LA THEORIE

Le marxisme comprend trois parties: la philosophie marxiste, l’économie politique marxiste et le socialisme scientifique.

Le développement de ces trois éléments, quand il engendre un grand bond qualitatif du marxisme dans son ensemble – en tant qu’unité à un niveau supérieur -, implique une nouvelle étape.

Par conséquent, il est essentiel de démontrer comment le Président Mao à provoqué, en théorie et en pratique, ce grand bond qualitatif.

Pour la clarté de l’exposé nous allons examiner les points suivants.

Dans la philosophie marxiste il développa l’essentiel de la dialectique: la loi de la contradiction, établissant qu’elle est l’unique loi fondamentale. En plus de sa profonde compréhension dialectique de la théorie de la connaissance, dont le centre est conformé par les deux bonds qui constituent sa loi (de la pratique à la connaissance et de la connaissance à la pratique, le principal étant celui de la connaissance à la pratique), il faut relever qu’il appliqua magistralement la loi de la contradiction à la politique.

Il fit plus encore, il mis la philosophie à la portée des masses, accomplissant ainsi la tâche que Marx nous avait léguée.

En économie politique marxiste. Le Président Mao appliqua la dialectique pour analyser la relation base-superstructure et, poursuivant la lutte du marxisme-léninisme contre la thèse révisionniste des « forces productives », il en conclut que la superstructure, la conscience, peuvent modifier la base et, avec le pouvoir politique, développer les forces productives.

Et, en développant l’idée léniniste de la politique comme expression concentrée de l’économie, il établit que la politique représente le commandement (applicable à tous les niveaux) et que le travail politique est la ligne vitale du travail économique; ce qui mène à une véritable direction de l’économie politique et non pas à une simple politique économique.

Un point qui est laissé de côté, bien qu’il soit très important spécialement pour ceux qui font la révolution démocratique, c’est la thèse maoïste de capitalisme bureaucratique, c’est-à-dire du capitalisme qui se développe dans les nations opprimées par l’impérialisme et qui présentent différents degrés d’une féodalité sous-jacente, ou même d’autres formes antérieures.

C’est un point de vital importance principalement pour l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, car de la compréhension de cet aspect découle une bonne direction révolutionnaire surtout si, pour réaliser la révolution socialiste comme deuxième étape, la base dépend économiquement de la confiscation du capitalisme bureaucratique.

Mais le principal est le fait que le Président Mao Zedong ait développé l’économie politique du socialisme.

Sa critique de la construction du socialisme en URSS est extrêmement importante, de même que ses thèses sur la façon de développer le socialisme en Chine qui sont: prendre l’agriculture comme base avec l’industrie aux commandes.

L’industrialisation se dirige par la relation entre l’industrie lourde, l’industrie légère et l’agriculture, prenant comme centre de la construction économique l’industrie lourde en prêtant, simultanément, le maximum d’attention à l’industrie légère et à l’agriculture.

Il faut souligner le Grand Bond en Avant et les conditions nécessaires à son exécution: un, une ligne politique qui trace une orientation correcte et juste; deux, des formes organiques petites, moyennes et grandes allant respectivement, de grandes à de petites quantités; trois, un grand élan, un gigantesque effort des masses pour le mettre en marche et le mener au succès.

Bond en avant dont les résultats s’apprécient davantage par le processus qui a été mis en marche et sa perspective historique que par ses succès immédiats.

Et son lien avec la coopérativisation agricole et la commune populaire.

Finalement, nous devons tenir toujours compte des enseignements du Président Mao sur l’objectivité et la subjectivité dans la compréhension et l’usage des lois du développement du socialisme; les quelques décennies d’existence du socialisme n’ont pas permis d’assister à son total développement et, d’avoir, par conséquent, une meilleure connaissance de ses lois et de sa spécificité, principalement de la relation entre révolution et processus économique concrétisée dans: « s’efforcer à faire la révolution et promouvoir la production ».

Et pourtant, malgré sa trancendante importance, on traite fort peu ce développement de l’économie politique marxiste.

Dans le socialisme scientifique, le Président Mao a développe la théorie des classes en les analysant sur le plan économique, politique et idéologique. la violence révolutionnaire comme loi universelle, sans aucune exception; la révolution comme substitution violente d’une classe par une autre.

Il établit sa grande thèse: « Le Pouvoir né du fusil » et il résolu la question de la conquête du Pouvoir dans les nations opprimées par le chemin d’encerclement des villes par les campagnes, en établissant ses lois générales.

Il définit brillamment, en la développant, la théorie de la lutte de classes dans le socialisme au sein duquel se poursuit la lutte antagonique entre prolétariat et bourgeoisie, entre chemin socialiste et chemin capitaliste et entre socialisme et capitalisme.

Il établit également que, concrètement, la question de qui vaincra n’était pas définie, problème qui demanderait du temps, le déroulement d’un processus de restauration et de contre-restauration pour que le prolétariat se consolide finitivement au Pouvoir au moyen de la dictature du prolétariat.

Finalement, il formula la grandiose solution de transcendance historique, de la Grande Révolution Culturelle prolétarienne, comme continuation de la révolution socialiste sous la dictature du prolétariat.

Ces questions fondamentales, énoncées presque simplement, mais qui sont connues et indéniables, démontrent comment le Président Mao a développé les parties intégrantes du marxisme et l’évidente élévation du marxisme-léninisme à une nouvelle, troisième et supérieure étape: le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.

Poursuivant notre tour d’horizon synthétique, examinons d’autres points spécifiques qui, bien que dérivant de ce qui a été mentionné plus haut, doivent être considérés, ne serait-ce qu’en les énumérant pour les faire ressortir en attirant l’attention sur eux.

2. LA DEMOCRATIE NOUVELLE

Premièrement c’est un développement de la théorie marxiste de l’Etat, la définition des trois types de dictature:

1) la dictature de la bourgeoisie, dans les anciennes démocraties bourgeoises comme celle des Etats-Unis, à laquelle ressemble la dictature qui existe dans les nations opprimées comme les latino-américaines;

2) la dictature du prolétariat, comme en Union Soviétique, ou en Chine, avant l’usurpation du Pouvoir par les révisionnistes et

3) La Démocratie Nouvelle, dictature unifiée, basée sur l’alliance ouvrière-paysanne dirigée par le prolétariat avec à sa tête le Parti Communiste;

ce qui s’est concrétisé en Chine au long de sa révolution démocratique et qui maintenant, au Pérou, apparaît avec les Comités Populaires, les Bases d’appui et la République Populaire de Démocratie Nouvelle qui s’organise.

Dans ce développement de la théorie de l’Etat, il est essentiel de souligner la différence clé entre le système d’Etat comme dictature de la classe (ou classes) qui exerce le Pouvoir – ce qui est le principal – et le système de gouvernement, compris comme organisation pour l’exercice du Pouvoir.

D’autre part, la Démocratie Nouvelle, l’une des thèses les plus importantes que le Président Mao ait développée et qui définit magistralement la révolution bourgeoise de type nouveau que seul le prolétariat peut diriger c’est-a-dire la révolution démocratique à l’ère nouvelle de la révolution prolétarienne mondiale dans laquelle nous nous trouvons.

Cette Révolution de Démocratie Nouvelle implique une économie nouvelle, une politique, une culture nouvelles, ceci, naturellement en abattant le vieil ordre et en édifiant le nouveau à la pointe des fusils, l’unique façon de transformer le monde.

Finalement, il faut faire ressortir le fait que si la Démocratie Nouvelle comme révolution démocratique réalise, principalement, les tâches démocratiques, elle avance également dans la réalisation complémentaire de quelques unes des tâches socialistes.

Ainsi l’on résout à fond la question des deux étapes, la démocratique et la socialiste qui correspondent à des pays comme le nôtre ce qui garantit qu’une fois achevée la révolution démocratique elle se poursuivra comme révolution socialiste, sans aucun intermède ni interruptions.

3. LES TROIS INSTRUMENTS

Le problème de la construction des trois instruments de la révolution pose au Parti la question de la compréhension de la relation entre Parti, armée et front unique.

Le Parti doit comprendre et diriger la construction de ces trois instruments et leur relation au beau milieu de la guerre, ou dans le maintien de l’Etat Nouveau qui se base sur le pouvoir du peuple armé, ce qui démontre un travail de direction juste et correcte.

Le facteur décisif de la construction est le principe juste et correcte de la ligne idéologique ; et c’est sur cette base idéologico-politique que se développe simultanément, la construction de l’organisation au milieu de la lutte entre la ligne prolétaire et la ligne bourgeoise, et dans la tempête de la lutte de classes, principalement de la guerre, forme principale de lutte, soit qu’elle se déroule, ou qu’elle soit potentielle.

Quant au Parti, le Président Mao part de la nécessité du Parti Communiste, d’un Parti de type nouveau, un Parti du prolétariat; aujourd’hui nous dirions: d’un Parti marxiste-léniniste-maoïste.

Un Parti dont l’objectif est la conquête du Pouvoir et sa défense, ce qui fait qu’il soit indissolublement lié à la guerre populaire, soit pour l’entreprendre, la développer ou bien la livrer pour se défendre.

Un Parti qui s’appuie sur les masses soit par la guerre populaire même – qui est une guerre de masses – soit par le front unique qui, en tant que front de classes, se base sur les masses majoritaires.

Le Parti se développe et change selon les étapes de la révolution et leurs périodes.

Le moteur de son développement c’est la contradiction qui se concrétise en son sein comme lutte entre deux lignes, entre la ligne prolétarienne et la ligne bourgeoise, ou non prolétarienne en général; c’est en essence et principalement, une lutte contre le révisionnisme.

Ceci nous mène à comprendre l’importance décisive de l’idéologie dans la vie du Parti et de la réalisation des compagnes de rectification qui servent à ce que tout le système des organisations du Parti et les militants s’ajustent toujours mieux aux lignes idéologiques et politiques justes et correctes, en fonction de la prédominance de la ligne prolétarienne et le maintien de la direction du Parti dans sa main de fer.

Le Parti sert à l’établissement du Pouvoir du prolétariat comme classe dirigeante de la Démocratie Nouvelle; mais principalement à l’instauration de la dictature du prolétariat, à son renforcement et à son développement, afin qu’au moyen des révolution culturelles il puisse conquérir son grand but final, le communisme.

C’est pour cela que le Parti doit arriver à la direction absolue de tous les niveaux.

L’armée révolutionnaire est de type nouveau, c’est-a-dire une armée pour accomplir les tâches politiques que le Parti établit en fonction des intérêts du prolétariat et du peuple.

Ce caractère se concrétise en trois tâches: combattre, produire, pour ne pas être une charge parasitaire et mobiliser les masses.

C’est une armée qui se base sur la construction politique à partir de l’idéologie du prolétariat, du marxisme-léninisme-maoïsme (aujourd’hui) et sur la ligne politique générale et militaire que le Parti établit.

C’est une armée qui se base sur les hommes et non pas sur les armes. Une armée issue des masses, toujours liée à elles et qu’elle sert de tout son coeur, ce qui lui permet de se mouvoir en son sein comme le poisson dans l’eau.

Le Président Mao disait que sans une armée populaire le peuple n’aurait rien et, en même temps, il enseignait qu’il est nécessaire que le Parti exerce la direction absolue de l’armée en établissant ce grand principe: « le Parti commande au fusil et nous ne permettrons jamais le contraire. »

Non seulement le Président Mao établit clairement les principes et les normes de la construction d’une armée de type nouveau, mais il lança un appel pour conjurer l’emploi de l’armée pour restaurer le capitaliste et qui usurperait la direction au moyen d’un coup contre-révolutionnaire.

Et, développant les thèses de Lénine sur la milice populaire, il approfondit plus que quiconque la théorie de l’armement général du peuple, frayant ainsi le chemin et montrant la voie qui mène à la mer armée des masses qui nous guidera jusqu’à l’émancipation définitive du peuple et du prolétariat.

C’est le Président Mao qui, le premier, développa une théorie complète sur le front unique et qui en établit les lois.

Un front basé sur l’alliance ouvrière-paysanne qui garantit l’hégémonie du prolétariat dans la révolution; un front de classes dirigé par le prolétariat que le Parti représente; en synthèse un front unique sous la direction du Parti Communiste.

Un front unique pour la guerre populaire, pour la révolution, pour la conquête du Pouvoir au bénéfice du prolétariat et du peuple. Ainsi, concrètement, le front unique c’est le regroupement des forces révolutionnaires contre les forces contre-révolutionnaires pour livrer la bataille entre révolution et contre-révolution, principalement au moyen de la guerre populaire armée.

Le Front unique, évidemment, n’est pas le même à toutes les étapes d la révolution; plus encore, il a ses spécifités selon les différentes périodes de chaque étape; de même le front unique dans une révolution concrète n’est pas le même qu’au niveau mondiale, bien que les deux suivent les mêmes lois générales.

Et puis, il est important de faire ressortir la relation entre front et Etat que le Président Mao établit durant la guerre anti-japonaise en posant que le front unique est une forme de dictature unifiée.

Cette question doit être étudiée spécialement par ceux qui, comme nous, réalisons des révolution démocratiques.

4. LA GUERRE POPULAIRE

C’est la théorie militaire du prolétariat international dans laquelle, pour la première fois, se résume de façon systématisée et complète l’expérience théorique et pratique des luttes, des actions militaires et des guerres que le prolétariat a livré, la longue expérience de la lutte armée populaire et spécialement des guerres paysannes de la Chine.

C’est avec le Président Mao que la classe sera dotée de sa propre théorie militaire; pourtant il régne à ce sujet une grande confusion et beaucoup d’incompréhension. Cette incompréhension commence par la vision que l’on a de la guerre populaire en Chine; en général on la considère comme étant réduite et, dédaigneusement comme une simple guerre de guérillas.

Cela révèle déjà l’incompréhension de fait, qu’avec le Président Mao, la guerre de guérillas acquiert un caractère stratégique.

De plus, on ne comprend pas le développement de la guerre de guérillas et comment, à partir de sa fluidité essentielle, elle développe sa mobilité, devient guerre de mouvement, de positions, développant de vastes plans d’offensive stratégique, conquérant des villes petites, moyennes et grandes avec des millions d’habitants, combinant l’attaque du dehors avec l’insurrection à l’intérieur.

En conclusion, les quatre étapes de la révolution chinoise et principalement à partir de la guerre agraire à la guerre de libération populaire, en tenant compte qu’entre les deux il y eut la guerre anti-japonaise, nous montrent les diverses facettes et la complexité de la guerre révolutionnaire qui se livra durant vingt années au sein d’une population gigantesque et d’une immense mobilisation et participation des masses.

Dans cette guerre on trouve des exemples de tout genre et, le principal, c’est que ses principes, ses lois, ses stratégies, ses normes etc. ont été étudiés à fond et magistralement établis.

C’est donc dans ce creuset fabuleux et sur la base de ce que le marxisme-léninisme avait établi, que le Président Mao élabora la théorie militaire du prolétariat, la guerre populaire.

Remarquons, tout spécialement que postérieurement, le Président Mao, tenant compte de l’existence des bombes atomiques et des fusées que, par ailleurs, la Chine possédait également, soutint et développa la thèse de la guerre populaire dans de nouvelles conditions, avec des bombes atomiques et en guerre contre les puissances et les super-puissances.

En synthèse, la guerre populaire est l’arme du prolétariat et du peuple, même pour affronter des guerres atomiques.

L’une des questions clé et décisive est celle de la compréhension de la validité universelle de la guerre populaire et de son application conséquente, en tenant compte des différents types de révolution et des conditions spécifiques de chacune d’entre elles.

A propos de cette question clé il est intéressant de constater qu’une insurrection comme celle de Pétrograd, la résistance anti-fasciste et les guérillas européennes de la IIème Guerre mondiale ne se sont pas répétées, ni les luttes armées qui se livrent en Europe actuellement.

Il faut aussi considérer que la Révolution d’Octobre ne fut pas seulement une insurrection, mais une guerre révolutionnaire qui dura plusieurs années.

Par conséquent, dans les pays impérialistes la révolution ne peut se concevoir que comme guerre révolutionnaire et celle-ci, actuellement, est simplement une guerre populaire.

Finalement aujourd’hui plus que jamais, les communistes et les révolutionnaires, le prolétariat et le peuple, nous devons nous forger dans le principe: « Oui, nous sommes partisans de la théorie de l’omnipotence de la guerre révolutionnaire; ceci n’est pas mauvais, c’est bon, c’est marxiste »; ce qui signifie être partisans de l’invincibilité de la guerre populaire.

5. LA GRANDE RÉVOLUTION CULTURELLE PROLÉTARIENNE

Dans une perspective historique c’est l’aspect le plus transcendant du marxisme-léninisme que le Président Mao ait développé; c’est la solution du grand problème en suspend de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat; « cela représente une nouvelle étape, encore plus profonde et plus large, du développement de la révolution socialiste de notre pays ».

Quelle était la situation qui se présentait?

Ainsi que l’exprime la Décision du P.C.CH. sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne; « Bien qu’ayant été renversée, la bourgeoisie essaie encore de se servir des vieilles idées, de la culture, des habitudes et des coutumes des classes exploitées pour restaurer son Pouvoir.

Le prolétariat doit faire exactement le contraire: il doit porter des coups directs et impitoyables à tous les défis de la bourgeoisie dans le domaine idéologique et transformer la physionomie spirituelle de toute la société en employant ses propres idées nouvelles, sa culture ses propres habitudes et ses coutumes.

Notre objectif actuel est d’écraser, au moyen de la lutte, ceux qui occupent des postes de direction et qui suivent le chemin capitaliste.

Il faut critiquer et répudier les « autorités » réactionnaires bourgeoises dans le domaine académique, critiquer et répudier l’idéologie de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses et transformer l’éducation, la littérature et l’art et les autres domaines de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique du socialisme, afin de faciliter la consolidation et le développement du système socialiste ».

C’est dans ces conditions que se produisit le plus violent processus politique et la plus vaste mobilisation de masses que le monde ait jamais connu et dont les objectifs furent défini ainsi par le Président Mao: « L’actuelle Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est absolument nécessaire et très opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et construire le socialisme ».

De plus, soulignons deux points:

1) que la GRCP (Grande Révolution Culturelle Prolétaire) représente un jalon dans le développement de la dictature du prolétariat en vue de la consolidation du prolétariat au Pouvoir et qui se concrétisa dans les Comités Révolutionnaires;

et 2) la restauration du capitalisme en Chine, après le coup contre-révolutionnaire de 1976, n’est pas la négation de la GRCP, mais représente, simplement, une partie de la lutte entre restauration-contre-restauration et au contraire elle nous démontre la transcendante importance historique de la GRCP dans l’inexorable marche de l’humanité vers le communisme.

6. La révolution mondiale.

Le Président Mao souligne à nouveau l’importance de la révolution mondiale en tant qu’unité, en partant du fait que la révolution est la tendance principale, vu que la décomposition de l’impérialisme s’accentue de jour en jour, que le rôle des masses grandit d’année en année et que celles-ci font et feront sentir leur irrésistible force transformatrice et celle de cette grande vérité répétée par le Président Mao: « nous entrerons tous dans le communisme, ou personne n’y entrera ».

C’est dans cette perspective spécifique de l’époque de l’impérialisme que se situe le grand moment historique des « prochaines 5O à 100 années » et c’est dans son contexte que s’ouvre la lutte contre l’impérialisme yankee et le social-impérialisme soviétique, ces tigres de papier qui se disputent l’hégémonie du monde en le menaçant d’une guerre atomique.

Confrontés à cette guerre il faut en premier lieu la condamner et, ensuite, se préparer à l’avance pour lui opposer la guerre populaire et faire la révolution.

D’autre, à partir de l’importance historique des nations opprimées et plus encore de leur perspective, et en vue des relations économiques et politiques qui se déroulent comme conséquence du processus de décomposition de l’impérialisme, le Président Mao formula sa thèse: « trois mondes se dessinent ».

Tout cela nous conduit à devoir nécessairement développer la stratégie et la tactique de la révolution mondiale. Malheureusement nous ne connaissons que fort peu, ou presque rien, des travaux et des thèses du Président Mao sur ces questions transcendantes; pourtant, le peu qu’on en connaît montre les grandioses perspectives qu’il entrevoyait et les grandes lignes que nous devons suivre pour comprendre et servir la révolution prolétarienne mondiale.

7. Superstructure, idéologie, culture, éducation.

Ces problèmes et d’autres analogues, ont été minutieusement et profondément étudié et résolu par le Président Mao; par conséquent, il s’agit d’une autre question fondamentale qui mérite notre attention.

En conclusion, le contenu de ces questions fondamentales montre très clairement à ceux qui veulent voir et comprendre, qu’il existe donc une troisième, nouvelle et supérieure étape du marxisme-léninisme: le maoïsme, et que, pour être marxiste actuellement, il faut être marxiste-léniniste-maoïste, et principalement maoïste.

Le contenu de ce que nous avons exposé nos pose deux interrogations: Qu’est-ce qui est fondamental dans le maoïsme?

Ce qui est fondamental dans le maoïsme c’est le Pouvoir. Le pouvoir pour le prolétariat, le Pouvoir pour la dictature du prolétariat, le Pouvoir basé sur une force armée dirigée par le Parti Communiste.

Plus explicitement: 1) le Pouvoir sous la direction du prolétariat dans la révolution démocratique; 2) le Pouvoir pour la dictature du prolétariat dans les révolutions socialistes et culturelles; 3) le Pouvoir basé sur une force armée dirigé par le Parti Communiste, conquis et défendu au moyen de la guerre populaire.

Et qu’est-ce que le maoïsme?

Le maoïsme représente l’élévation du marxisme-léninisme à une troisième, nouvelle et supérieure étape dans la lutte pour la direction prolétarienne de la révolution démocratique, le développement de la construction du socialisme et la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, comme révolution prolétarienne.

Et cela quand l’impérialisme s’enfonce dans sa décomposition et que la révolution est devenue la tendance principale de l’histoire, au milieu des plus complexes et grandes guerres que l’humanité ait connu et de la lutte implacable contre le révisionnisme contemporain.

Sur la LUTTE AUTOUR DU MAOISME.

Succinctement, en Chine, la lutte pour établir la pensée Mao Zedong commence en 1935, lors de la réunion de Tsunyi, quand le Président Mao assuma la direction du Parti Communiste de la Chine.

En 1945, le VIIème Congrès décida que le PCPCh serait guidé par le marxisme-léninisme et par les idées Mao Zedong; cette spécification fut supprimée par le VIIIème Congrès car une ligne de droite avait prévalu.

Le IXème Congrès, en 1969, résume la GRCP et approuve que le PCCh soit guidé par le marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong. On avança jusqu’à ce point.

Au niveau international, la pensée du Président Mao acquiert de l’influence à partir de la décennie de 1950; mais c’est avec la GRCP qu’elle se répand profusément, que son prestige s’élève puissamment et que le Président Mao est reconnu comme chef de la révolution mondiale et créateur d’une nouvelle étape du marxisme-léninisme.

Ainsi, une grande quantité de Partis Communistes assument la dénomination marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong.

Au niveau mondial, le maoïsme affronta ouvertement et avec acharnement le révisionnisme contemporain, le démasquant totalement; il en fit de même dans les files mêmes du PCCh, ce qui éleva pus haut encore le grand drapeau rouge du Président: troisième, nouvelle et supérieure étape idéologique du prolétariat international.

Actuellement, le maoïsme affronte la triple attaque du révisionnisme soviétique, chinois et albanais.

Mais, de plus, il y en a qui reconnaissent les grands apports du Président et même le développement du marxisme qu’il a réalisé, les uns considèrent que nous en sommes toujours à l’étape du marxisme-léninisme, d’autres ne font qu’accepter la pensée Mao Zedong, mais en aucune façon le maoïsme.

Dans notre pays, naturellement, les révisionnistes qui suivent le bâton de commandement de leurs différents maîtres, Gorbachev, Teng, Alia ou Castro, attaquèrent et continuent à attaquer furieusement le maoïsme.

Parmi eux, il faut condamner, démasquer et combattre implacablement le révisionnisme endurci de Del Prado et sa bande du dénommé « Parti Communiste Péruvien »; les fluctuation rampantes des membres de ce qui s’auto-dénommine « Parti Communiste du Pérou Patrie Rouge », lesquels après s’être érigés en « grands maoïstes » et avoir condamné Teng quand on le débarqua en 1976, devinrent postérieurement, ses serfs.

Dénoncer également l’anti-maoïsme de ce que l’on appelle « Gauche Unie » où pullulent tous les révisionnistes et figurent même des positions anti-marxistes en passant par les faux marxistes, et les opportunistes de toutes espèces.

Il faut brandir le maoïsme tel un miroir révélateur des révisionnistes pour les combattre implacablement en fonction du développement de la guerre populaire et du triomphe de la révolution démocratique en marche; c’est là une tâche au caractère stratégique, à laquelle on ne peut renoncer en aucune façon.

Le Parti Communiste du Pérou, à travers sa fraction dirigée par le Président Gonzalo qui poussa la reconstitution, assuma le marxisme-léninisme-maoïsme en 1966.

En 1979 la consigne fut: « Arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme, pensée Mao Zedong! »

En 1981: « Vers le maoïsme! ».

En 1982: le maoïsme comme partie intégrante et développement supérieur de l’idéologie du prolétariat international: le marxisme-léninisme-maoïsme.

C’est avec la guerre populaire que nous avons compris plus profondément ce qu’implique le maoïsme et que nous avons pris l’engagement solennel de: « Arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme! et de lutter infatigablement pour contribuer à le mettre aux commandes à fin qu’il soit le guide de la révolution mondiale, unique et rouge drapeau immarcescible qui garantit le triomphe du prolétariat, des nations opprimées et des peuples du monde en leur inexorable marche combattante de légions d’acier en marche vers le Communisme doré et à tout jamais resplendissant.

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Parti Communiste du Pérou : Développons la guerre de guérillas (1982)

Propagande du PCP : "A part le pouvoir, tout est illusion" Lénine
Propagande du PCP : « A part le pouvoir, tout est illusion » Lénine

« Qui qui ne craint pas d’être lardé de coups d’épée ose désarçonner l’empereur »

 1. LA LUTTE ARMEE AVANCE VICTORIEUSEMENT

Le Parti Communiste du Pérou, avant-garde organisée du prolétariat, a été fondé par Mariatégui et a été reconstruit après 15 ans de dur labeur, comme parti de type nouveau, marxiste-léniniste-maoïste.

Il assume son rôle historique et combat le pouvoir pour cette classe et le peuple.

En mai 1980, il a allumé les flammes invincibles et grandissantes de la lutte armée, de la guerre de guérillas dans notre patrie.

Cette lutte est de jour en jour plus enracinée et liée à la lutte des classes et se transformera en un ouragan terrible et armé qui fera table rase du vieil ordre pourri et fera surgir une patrie réellement libre, souveraine et offrant le bien-être aux millions d’exploités et opprimés.

En 21 mois, le Parti a commencé et a considérablement développé le seul chemin possible de notre émancipation populaire et nationale : la lutte armée, la guerre de guérillas qui brûle victorieusement au travers de 2.900 actions, qui ont secoué toute notre géographie, tous les départements du pays sauf quatre.

La campagne et la montagne sont l’appui puissant et naturel de toute guerre révolutionnaire possible dans le pays et notre guerre est une guerre paysanne dirigée par le Parti.

Elle fait de la campagne le bastion armé de la révolution en formant des bases d’appui s’inspirant du Nouvel Etat d’ouvriers et de paysans.

Elle isole la réaction et son maître l’impérialisme dans les villes où le prolétariat et les masses populaires, en brûlant la plante de leurs pattes ensanglantées surtout par les actions armées au service de la lutte à la campagne, qui est le centre de la tourmente, préparent les conditions de l’assaut final des villes.

Cet assaut final balaiera complètement l’ordre réactionnaire et l’armée qui est son appui.

C’est le seul chemin révolutionnaire et il est déjà tracé, par lui passent et passeront le prolétariat et les masses, notre peuple, pour s’émanciper de manière autonome, armée. « Le peuple – et le peuple seul – est la force motrice qui fait la révolution mondiale ».

2.900 actions, actions qui ont commencé avec le boycott des élections générales de 1980, matérialisées à Chuschi et en de multiples endroits.

Elles frappent au moyen de l’agitation et de la propagande armée, par la prise d’émetteurs locaux, de tracts, d’affiches et d’actions directes qui sèment la panique parmi les réactionnaires et l’enthousiasme populaire grâce à nos consignes de « Lutte Armée, Gouvernement d’Ouvriers et de Paysans, A Bas le Gouvernement Réactionnaire ». Elles montrent un nouveau monde à gagner grâce aux faucilles et aux marteaux qui illuminent les collines et les drapeaux rouges insaisissables, élevés sur les hauteurs et qui proclament qu’ « on a raison de se révolter ».

Actions qui se concrétisent en manifestations armées qui donnent du courage aux paysans, sont des leçons pour le peuple et alarment la réaction, comme à Miraflores et San Isidro.

Sabotages qui frappent et enlèvent ses bases au système économique et social de l’exploitation régnante, faisant exploser les pylones radio et d’énergie électrique qui sont à l’origine de coupures de courant dans de larges régions comme celles du centre et du nord du pays, y compris la capitale, d’incendies comme ceux de ENCIA Huacho, San Martin de Porres, Fiat, Toyota, Hindu, Hogar à Lima et des champs de cannes à sucre du Nord ; actions répétées contre les banques dans tout le pays et entreprises réactionnaires comme Bata, Hartinger, Centromin, etc., ainsi que contre des collèges élitistes et aristocratiques, expression humiliante d’une éducation furieusement réactionnaire et au service de l’étranger.

Des actions décisives qui ébranlent les bases semi-féodales de l’Etat en déchaînant le poids de l’action armée revendicatrice contre les « caciques » de type ancien et nouveau comme à Airabamba, Aisarca, Urpihuata, Palermo, Toxama et Pincos entre autres, véritable joie paysanne qui voit renaître son espoir et sa combativité jamais disparues.

Il faut ajouter les très importantes prises de villages comme Acosvinchos, Vinchos, Cayara, Pomatambo et Occroro qui secouent intensément et profondément les campagnes, impulsant l’incorporation des masses à la lutte armée.

Des actions frappantes qui visent directement l’impérialisme yankee, principale force de domination ici dans notre pays, comme les attaques contre la Southern au Sud du pays, la série d’actions contre les entreprises yankee ou liées à elles dans la capitale et tout particulièrement le coup d’éclat contre l’Ambassade et Résidence des Etats-Unis, et l’explosion symbolique du buste de Kennedy à Miraflores.

Ainsi que les actions contre l’Ambassade de Chine, sinistre tanière du révisionniste Teng et de ses complices amis des yankees et grand traître envers le mouvement communiste international et principalement le marxisme-léninisme-maoïsme.

Et les actions directes, vitales et importantes contre l’Etat, son appareil et ses forces répressives, spécialement la police.

Une multitude d’actions contre les tribunaux, préfectures, inspections du travail, centre des impôts, bureaux électoraux, municipalité, ministères, locaux d’Action Populaire dans tout le pays y compris le siège central à Lima, et jusqu’au propre Parlement National, les locaux de la G.C., G.R. et PIP [corps policiers], dans tout le pays.

Ainsi que l’action exemplaire contre les forces répressives d’Areguipa et de Huara entre autres, et contre des notables locaux qui se donnent de l’importance, bien connus comme ennemis du peuple et assassins de combattants.

Toutes les attaques importantes et audacieuses contre les postes de police et les points de surveillance comme ceux de Ocabamba, Luricocha, La Ramada, Quinua, Tapuc, Yauli, Tambo, Quicapata, Totos, Yanahorco, Acchi, Puno et Tacna et dont la capacité s’exprime clairement dans l’attaque récente à San José de Secce ; ainsi que le désarmement de policiers à Lima et à Ayacucho, l’incursion importante dans la base aéronavale du Callao, qu’ils ont vainement cherché à dissimuler.

Toutes ces actions frappent durement les forces répressives dans leur propre réserve de chair à canon utilisant des personnes dont les intérêts ne sont pas les leurs.

Ces actions nous permettent de confisquer des armes à l’ennemi, source principale de notre propre armement et ce qui est fondamental de porter de durs coups au moral de l’appareil d’Etat réactionnaire et de son contingent.

Et la brillante et juste application de la politique d’évasion comme le montre l’attaque de la prison publique d’Ayacucho, le 2 mars, action héroïque qui marque un moment historique dans notre lutte armée et dans les annales de la révolution péruvienne.

Elle a arraché nos camarades et combattants des cachots de l’Etat réactionnaire du Pérou.
Ainsi notre guerre de guerrillas grâce à l’audace, l’effort et le sang versé par les soldats du peuple est fortifiée et a fait un grand bond en avant dans son développement.

Mais tout comme nous célébrons cette grande victoire, nous protestons, dénonçons et condamnons l’horrible assassinat, le massacre de 3 de nos camarades aguerris qui ont été assassinés lâchement, abjectement et misérablement par les forces de police, dans leur défaite rageuse et leur sinistre haine à l’hôpital régional d’Ayacucho.

Ces dernières prétendirent aussi éliminer 2 autres fils du peuple qui furent sauvés par d’autres malades, travailleurs, qui les sauvèrent des griffes des sbires.

Tous les 5 étaient en convalescence à l’hôpital, sous surveillance de la police.

Le peuple ne laissera pas impuni un tel assassinat exécrable ; nous sommes des combattants et nous savons que la lutte armée implique sa part de sang versé ; les faits le prouvent, nous offrons nos vies comme nous l’avons appris du peuple et du prolétariat et comme la révolution l’exige.

Mais dans notre guerre révolutionnaire nous appliquons et nous appliquerons une politique concernant les de prisonniers qui correspond aux lois de la guerre.

Et puisque nous la pratiquons, nous l’exigeons.

Ainsi les tortures, les viols, les crimes et assassinats contre les fils du peuple et spécialement contre nos combattants, nous les punirons selon les lois de la justice populaire, nous en serons les exécuteurs et nous saurons la faire respecter, même s’il se passe plusieurs années entre le crime et la juste sanction que nous imposerons.

La réaction péruvienne et son gouvernement commandé par Belaùnde et sa bande ont monté une nouvelle opération policière dirigée contre nous.

Nous nous contenterons de dire, en nous basant sur le fait que notre guerre est juste et révolutionnaire, que cette opération est vouée à l’échec comme l’ont été les précédentes et finalement le démagogue Belaùnde a déjà reçu notre réponse directement.

Le 10 mars, avec de la dynamite, nous avons fait trembler son «Palais du gouvernement».
Que l’on entende la voix du peuple armé !

Ce sont 2.900 actions qui prouvent la combativité et l’ardeur de notre récente force armée révolutionnaire, armée par le Parti.

Actions armées qui se développent dans les campagnes et dans les villes mais principalement dans les premières.

Lutte armée qui prend diverses formes d’actions mais dont l’axe est l’action de guérilla, la guerre de guérillas que les autres formes servent.

Action armée qui se nourrit et s’appuie sur la lutte de classes de notre peuple, et particulièrement les ouvriers et les paysans.

Une action armée en puissance et aux brillantes perspectives qui, jusqu’à aujourd’hui, nous a donné quatre grandes conquêtes : la première est la vaillance du Parti : dirigeants, cadres, militants et combattants tous unis dans la lutte se forgent dans l’unique et définitif creuset révolutionnaire : la lutte armée.

Mais, si dejà ceci est une conquête grandiose, il s’en ajoute d’autres de portée palpable et compréhensible : la formation et la construction d’une force armée dirigée par le Parti qui surgit du feu vivant de la guerre de guérillas comme l’instrument principal de la réalisation des tâches politiques que la révolution péruvienne, sous la direction du prolétariat, a établies.

Une force armée qui se développera comme la colonne vertébrale du Nouvel Etat d’ouvriers et de paysans.

Une troisième conquête est le développement considérable et la qualité toujours plus élevée que nos actions armées atteignent ; des actions qui expriment un caractère de masse dans leur nombre et la capacité des fils du peuple à les accomplir ainsi qu’une qualité croissante concrétisée dans le niveau élevé qu’elles atteignent.

Et, finalement, une quatrième conquête qui, par sa portée est primordiale: l’éclosion et le développement de zones de guérilla, dont l’importance réside dans le fait qu’elles sont le domaine dans lequel, au moyen de la force et de la vague armée croissante de la guerre de guérillas, nous devons construire nos futures bases d’appui, les bastions avancés et révolutionnaires conçus par la pensée militaire du Président Mao Zedong, bases qui sont l’essence même du chemin vers l’encerclement des villes par la campagne, l’essence même de la guerre populaire.

Pour tout cela, nous disons à notre classe – au prolétariat – et au peuple de notre patrie – en particulier à notre indomptable paysannerie – que la lutte armée brûle d’une flamme victorieuse ; et qu’à travers ses premiers incendies qui allument le grand bûcher de l’avenir, les masses elles-mêmes assument leur propre destin dans leurs mains invaincues, créatrices et sûres, génératrices de toute l’histoire et de toute révolution.

2. L’ACTION CONTRE-REVOLUTIONNAIRE ATTISE NOTRE LUTTE

Et quelle a été la réponse réactionnaire ? Quelle a été l’action du gouvernement soi-disant démocratique et respectueux de l’ordre constitutionnel et des vénérés droits de l’homme ?

En accord avec son caractère et sa logique réactionnaire, dès le début, il a déchaîné sur nous, militants et combattants révolutionnaires, la persécution et la répression, la torture, la prison et la mort.

Le gouvernement de Belaùnde, faux démocrate et démagogue hypocrite, a lancé ses forces répressives, surtout policières, pour noyer dans le sang notre révolution armée naissante.

Foulant aux pieds les droits élémentaires universellement reconnus et établis par la constitution tant vantée de 1979, le gouvernement réactionnaire de Belaùnde et ses prétendues forces de l’ordre ont brutalement violé et saccagé tous les domiciles qu’ils ont voulu, ils ont pourchassé, arrêté et emprisonné ceux qui dénonçaient la toute-puissance et l’abus, ils ont brûlé, volé, violé et assassiné impunément les enfants du peuple selon leurs plus bas instincts ; ils ont rassasié leurs noirs désirs réactionnaires en frappant furieusement les masses, principalement paysannes, prétendant stupidement les intimider et les écarter de la lutte armée ; ils ont généralisé la torture, cherchant ainsi à briser les volontés et à arracher de fausses confessions, humiliant avec obstination et perversité afin d’abattre le moral révolutionnaire et d’annihiler des combattants ; ils ont développé le viol comme moyen infâme, abject et humiliant de soumettre et de ternir l’esprit limpide, décidé et ferme des filles du peuple ; ils ont nié tout droit et toute garantie aux prisonniers, ils ont monté contre eux une constante persécution, même derrière les grilles de leurs immondes cachots, et ils ont étendu le harcèlement et la répression jusqu’à leurs parents.

Ainsi la persécution et la répression de l’action armée et du peuple se développent comme une comédie du respect fallacieux des droits les plus élémentaires et comme un véritable et sinistre plan de soumission du peuple par la violence contre-révolutionnaire ; mais tout cela ne donne pas les noirs desseins espérés, car les fils du peuple, de la classe et du Parti se dressent victorieux et résolus dans leurs tranchées de combat, quelque soit le lieu où ils se trouvent.

En outre, le néfaste gouvernement de Belaùnde a fait appel à la législation en promulguant le Décret-Loi n° 46, véritable loi terroriste qu’il arbore comme un gourdin contre l’action armée et le peuple; cette sombre disposition viole les principes les plus élémentaires du droit pénal bourgeois lui-même et établit des sanctions exorbitantes, et s’il n’instaure pas la peine de mort, ce qu’il cherche à obtenir aujourd’hui sournoisement mais avec empressement, c’est parce que la constitution actuelle l’interdit et qu’il n’a pas encore trouvé les conditions pour la modifier.

Et toute la réaction, en particulier ses malotrus et ronds de cuir, au nom des prétendus «ordre» et «paix sociale», réclame à grands cris la «stricte application de la loi».

Ainsi, le soi-disant pouvoir judiciaire autonome a mis en marche son sinistre système oppresseur de lois, juges, procès et prisons; et en utilisant des preuves fabriquées de toutes pièces, en accélérant les démarches, en contournant les lois et en trahissant des principes que l’on dit sauvegarder, il a commencé à assener sa trique pourrie sur les fils des masses en leur imposant de monstrueux châtiments, que même certains réactionnaires ont critiqué par leur grossièreté et leur résultat contraire au but fixé.

La justice réactionnaire sourde et aveugle s’est mise en mouvement, comme il allait de soi, en défenseur de l’ordre exploiteur et oppressif caduc mais, ce faisant – il ne pouvait en être autrement – elle montre plus clairement son essence contre-révolutionnaire en mettant mieux en évidence les noires entrailles du système légal et du sacro-saint pouvoir judiciaire.

Mais, le vieil égorgement légal ne pourra pas non plus faire plier les fils du peuple qui le défient déjà, dressés dans la révolution.

Mais en plus de la persécution et de la répression, de la torture et de la prison, de la trique légale et de l’appareil judiciaire ainsi que de l’action de ses limiers de la sécurité et des services secrets, dont certains sbires sont et resteront dans la mémoire du peuple, le gouvernement a monté des opérations policières indépendantes et conjointes aux forces policières GC, GR et PIP et aux corps anti-subversifs correspondants, Sinchis et Dicote en particulier.

Ils ont monté deux opérations d’envergure jusqu’à aujourd’hui : la première en janvier 81 et la seconde, de plus grande importance, en octobre de la même année; ils ont ainsi instauré l’état d’urgence dans cinq provinces d’Ayacucho afin de se donner une meilleure faculté d’action et une large impunité, et ont bénéficié en outre de l’appui et des conseils des forces armées.

Quel a été le résultat de l’opération d’octobre si bruyamment annoncée ?

L’échec le plus total; elle a même été conclue en silence, sans peine ni gloire et sans même que soit présenté le plus simple rapport public qui rende compte des résultats de la vaste mobilisation policière qui, évidemment, a entraîné de gigantesques dépenses.

Ce qu’ils ont baptisé «opération définitive» a été l’accouchement d’une montagne et a fait plus de bruit que de mal.

Cela se prouve facilement, car elle a échoué dans ses objectifs aisément : extirper l’action armée, détruire les organisations armées populaires et anihiler le Parti dans la région affectée; et qu’ils n’aient rien réussi de cela coule de source si l’on se souvient que le 10 décembre, au beau milieu de l’état d’urgence et de l’opération qu’ils n’avaient pas encore terminée, se sont produits l’attaque de poste de police de Totos et d’autres actions qui lui succédèrent immédiatement dans la région d’Ayacucho et qui s’achevèrent par l’action retentissante de San José de Secce.

Qu’a montré l’opération anti-subversive ?

Tout simplement que les masses résistaient et repoussaient l’agression; que la brutalité, la toute puissance et la violence réactionnaires ne les effrayaient pas mais au contraire accentuaient sa juste colère de classe, les poussant à affronter, même les mains nues, les agresseurs armés et pourvus de tout l’armement de l’Etat.

Preuve que le peuple appuie et protège la lutte armée, la guerre de guerrillas, et qui l’alimente et la défend avec sa propre vie; preuve que sa raison, son coeur et sa volonté poussent au développement des guérillas car celles-ci servent sa libération.

Les opérations policières et toute l’action répressive montrent seulement que le combat fortifie et se développe, et que ce que nous paysans avec nos efforts, nos souffrances et notre sang n’est autre que le quota correspondant au fait de nous être soulevés en armes, juste et nécessaire rébellion pour la classe et le peuple.

Il a été démontré que c’est dans l’action armée elle-même nous apprenons à combattre, et que nous avançons et que nous avancerons plus encore, si nous suivons scrupuleusement la direction du Parti dont la juste et correcte ligne idéologique et politique se concrétise par des faits incontestables comme ceux qui jalonnent les vingt et un mois de la puissante lutte révolutionnaire armée.

Quelle est l’essence politique et militaire du gouvernement face à la guérilla ?

C’est de la combattre en tant que «terrorisme». Mais en faisant cela, la réaction péruvienne, son Etat et son gouvernement belaùndiste ne font que suivre leur patron mis en place par son maître impérialiste yankee pour combattre la lutte armée.

Tout le monde sait que Reagan, président des Etats-Unis, Haig son secrétaire aux relations extérieures et leurs acolytes, taxent de «terrorisme» les guerres révolutionnaires qui se mènent aujourd’hui dans le monde entier.

Ils prétendent ainsi dénigrer l’action armée en jouant sur le juste refus des masses du vieux terrorisme individualiste, anarchiste et inconséquent que les classiques du marxisme ont condamné.

Ils cherchent à regrouper au nom de la soi-disant défense de la vie, de la propriété et de la soi-disant «paix sociale», rêvant ainsi de mettre les masses de leur côté, ou au moins de les neutraliser.

De cette manière, appeler «terrorisme» la lutte armée, n’est qu’une position démagogique et réactionnaire de l’impérialisme yankee.

Il l’arbore pour s’opposer à la révolution armée, en cherchant à la discréditer, pendant qu’il monte une répression sanguinaire et un génocide.

De plus, il utilise cette manoeuvre pourrie pour rivaliser, pour l’hégémonie mondiale, avec le social impérialisme.

Ils prétendent lier l’action révolutionnaire, à travers le prétendu «terrorisme», à la superpuissance social- impérialiste et ainsi également discréditer la révolution, car elle ne peut d’aucune manière être unie au centre sinistres du révisionnisme contemporain qui a transformé la patrie de Lénine et de Staline en la superpuissance hégémoniste actuelle.

Comme de juste, la réaction péruvienne, son gouvernement belaùndiste et leurs plumitifs n’ont fait qu’appliquer point par point les ordres et le plan de leur maître impérialiste.

Mais il n’y a pas qu’eux qui condamnent notre lutte armée de «terrorisme» : à ce carrosse se sont joints les opportunistes dirigés par le révisionniste endurci Jorge Del Prado et sa clique, adepte aveugle du sceptre impérial de Brejnev, maître du révisionnisme russe et grand marionnettiste du révisionnisme mondial.

II est normal que ces ennemis de la révolution agissent ainsi, car ils ne peuvent rester les bras croisés devant l’effondrement de leur chevauchement dépassé des masses, en vieux serviteurs au service de la collusion et de la lutte entre le social-impérialisme et l’impérialisme yankee.

Mais «Patria Roja» s’est jointe au même choeur, et appelle furieusement la gauche autoproclamée à décréter la guerre sainte contre le supposé «terrorisme», réclamant, en une distribution des tâches néfastes, à assumer la lutte idéologique et politique contre le «terrorisme», tandis que le gouvernement assume la lutte répressive complète et totale.

Ceux qui étaient hier les «ennemis» de Deng Xiaoping et qui en sont aujourd’hui les adorateurs ne peuvent faire moins que de nous attaquer, nous qui combattons l’associé impérialiste yankee de leur nouveau maître, et plus encore parce que nous appliquons le marxisme-léninisme-maoïsme qu’ils invoquaient hier et qu’ils renient aujourd’hui.

Cependant, d’autres encore s’unissent à la même compagnie, éblouis par ce qu’ils ont appelé «ouverture démocratique» et «perspective parlementaire» et qui, bien que la réalité mette en miettes leurs illusions, continuent à délirer dans le crétinisme parlementaire en rêvant éveillés aux élections de 1985.

Mais en fin de compte, les uns et les autres, qui paraissent réunis, ne représentent qu’une couche superficielle qui flotte sur la mer profonde que sont les masses populaires de notre patrie.

Rappelons-nous que pour le marxisme, il y a une seule tactique quand on se réfère aux masses : différencier les masses profondes innombrables qui montent des profondeurs, de cette écume sale et putride qui flotte au gré des vagues, servant de soutien fragile au bureaucratisme des notables et caciques locaux ainsi qu’aux faux partis prolétariens mais vrais «partis ouvriers bourgeois».

Cette tactique unique impose d’enseigner aux masses, en théorie et en pratique, la violence révolutionnaire dans la lutte conséquente ferme et permanente contre l’opportunisme.

Aux uns et aux autres, à ceux qui, se prétendent marxistes et combattants révolutionnaires, soit qu’ils reprennent, hésitent ou se rapprochent de l’engrenage impérialiste d’appeler      « terrorisme » la lutte armée qui soulève les entrailles mêmes de la lutte des classes de notre peuple, nous reproduisons les paragraphes suivants du grand Lénine :

« Ainsi donc, malgré tout, les choses avancent. L’armement des masses a fait des progrès malgré les difficultés incroyables et indescriptibles. La terreur individuelle, cette élucubratiqn de la débilité des intellectuels est reléguée au passé… les actions militaires en jonction avec le peuple commencent.

Voilà ce qui arrive quand les pionniers de la lutte armée se fondent avec les masses, non pas en pensée, mais dans les faits, quand ils se mettent à la tête de groupes de combats et des détachements du prolétariat, quand ils éduquent dans le fer et le feu de la guerre civile, les dizaines de chefs populaires qui demain, au jour de l’insurrection ouvrière, sauront aider de leur expérience et de leur valeur héroïque les milliers et dizaines de milliers d’ouvriers »…

« Vive les créateurs de l’armée populaire révolutionnaire ».

« Cela n’est pas un complot contre un personnage quelconque particulièrement odieux, ce n’est pas un acte de vengeance, ce n’est pas une solution provoquée par le désespoir, ce n’est pas un simple acte de « frayeur », non, c’est le début soigneusement réfléchi et préparé, calculé selon la corrélation des forces, c’est le commencement des actions des détachements de l’armée révolutionnaire ».

« Heureusement, le temps est passé dans lequel des révolutionnaires isolés «faisaient» la révolution, en l’absence d’un peuple révolutionnaire. La bombe a cessé d’être l’arme des « dynamiteurs » individuels et est arrivée à être l’élément nécessaire de l’armement du peuple.»

« Nous avons été d’expérience en expérience, nous avons tenté de créer une armée volontaire, en avançant à l’aveuglette, à tatons, en recherchant les chemins pour résoudre la tâche de cette situation concrète. Et la tâche était claire ».

« Actuellement, nous sommes encore très loin de nous être libérés de ces difficultés. Au début, nous les voyions d’une manière complètement abstraite, comme des révolutionnaires qui font des discours, mais qui ignorent complètement comment aborder les problèmes.

Naturellement de nombreuses personnes nous accusaient, et tous les socialistes et social-démocrates également, nous accusent, encore aujourd’hui, d’avoir mis la main sur ces questions sans savoir comment les résoudre.

Mais ce ne sont que des accusations ridicules de cadavres vivants. Comme s’il était possible de se lancer dans la plus grande des révolutions en sachant d’avance comment elle se terminerait !

Et comme si ces connaissances pouvaient s’apprendre dans les livres ! Non, nos décisions ne peuvent que surgir de l’expérience des masses… »

En conclusion, pendant que le début de la lutte armée se développe en une guerre de guerrilla ardente, avec des perspectives brillantes, la contre-révolution suivant sa logique réactionnaire nous attaque et nous combat, et il y a ceux qui se joignent au choeur en suivant leurs lointains maîtres révisionnistes, tandis que d’autres se retrouvent sur le même but ou s’approchent du même chemin.

Et tant que le peuple nous soutient et nous encourage, en augmentant encore nos forces, il y a ceux qui veulent masquer et amoindrir notre action révolutionnaire sous la couverture pourrie du « terrorisme », sentant que nous sommes la révolution armée en marche; il y a ceux qui nous appellent «sentier ténébreux», pendant qu’ils prétendent maintenir l’obscurité qui recule déjà devant notre action lumineuse guidée par le marxisme-léninisme-maoïsme; il y a ceux qui nous qualifient d’ « anti-patriotes », pendant qu’eux-mêmes vendent la patrie à l’impérialisme; il y a ceux qui nous qualifient d’ « infantiles » sans aucune preuve et sans savoir, si cela était le cas, que l’authentique lutte de la classe et du peuple nous apprend et nous mûrit, tandis que la sénilité opportuniste pourrit et que c’est un mal contagieux sans respect pour l’âge; il y a ceux qui nous taxent de «provocateurs», sans remarquer dans leur aveuglement qu’ils sont des provocateurs permanents de la juste colère populaire pour être des promoteurs impénitents et ratés de la capitulation populaire.

Pourtant, sur une chose ils ont complètement et totalement raison : nous ne sommes pas des adorateurs du crétinisme parlementaire, ni des pélerins endurcis de l’opportunisme électoraliste. Nous sommes simplement et clairement marxistes-léninistes-maoïstes.
Le Président Mao Zedong nous a appris :

« Etre attaqué par l’ennemi est une bonne chose car cela prouve que nous avons établi une ligne de démarcation bien nette entre lui et nous. Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c’est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l’ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succès remarquables dans notre travail ».

Pour tout cela, nous affirmons catégoriquement : L’ACTION CONTRE-REVOLUTIONNAIRE ATTISE NOTRE LUTTE. 

3. LA CRISE DE L’ORDRE RÉACTIONNAIRE S’ACCENTUE ET LE PEUPLE ACCLAME LA RÉVOLUTION ARMÉE

Quelle est la situation actuelle de la réaction? Le gouvernement militaire antérieur qui dura douze ans, s’était donné deux tâches en prenant le pouvoir : 1) approfondir le développement du capitalisme bureaucratique, et 2) réorganiser la société péruvienne.

Pour accomplir la première il développa comme outil principal la fonction économique de l’Etat; pour réaliser la seconde, il suivit une conception politique fasciste et impulsa la réorganisation corporatiste de la société.

Dans une première phase, il avança dans la réalisation de ses objectifs mais la crise économique qu’il avait lui-même générée, et surtout, la lutte persistante des masses populaires, obligèrent le gouvernement militaire à remettre en question ses objectifs, ce qui se concrétisa par un réajustement général pour, ensuite, passer à la restructuration corporative tendant à constitutionnaliser les résultats qu’il s’était fixé depuis le début, et remettre ensuite le pouvoir d’Etat.

Cependant, l’aggravation de la crise économique et l’intensification de la lutte des classes firent échouer ses buts et la nouvelle constitution qui impliquait la troisième restructuration de l’Etat péruvien durant ce siècle ne parvient pas à corporatiser la société péruvienne; elle a permis seulement le renforcement du pouvoir exécutif au détriment du Parlement, et la plus grande participation des forces armées dans la conduite de l’Etat.

Comme corollaire de la gestion militaire, deux processus électoraux ont eu lieu, l’élection de l’Assemblée Constituante, et les élections générales de 1980 qui exprimèrent l’une et l’autre le développement de l’abstentionnisme, affirmant ainsi la tendance commune à toute l’Amérique latine à ne rien attendre ni des élections ni des gouvernements en place.

Ce fut donc dans ces conditions que Belaùnde accéda au pouvoir, et aujourd’hui, plus d’un an et demi après le début de son mandat, la crise économique se maintient, et le décollage de la production tant espéré n’apparait pas à l’horizon d’un avenir même très lointain; une inflation croissante et persistante continue à frapper la marche économique, et les déficits budgétaires, base principale de l’action de l’Etat, augmentent irrésistiblement et maltraitent chaque jour plus l’économie péruvienne malade.

L’impérialisme enfonce de plus en plus ses griffes dans notre patrie, s’appropriant chaque jour nos ressources naturelles et en particulier le pétrole, il développe ses tentacules jusque dans les entrailles de notre paysannerie et intensifie son contrôle sur le commerce et les finances du pays.

Le processus de la soi-disant «réforme agraire» est terminé et le choeur des opportunistes électoraux considère le problème de la terre comme résolu : ils prétendent vendre aux paysans les fondements de la base agro-pastorale tout en soutenant l’évolution de la «propriété associative» et empêcher le retour des notables locaux pour promouvoir le capitalisme bureaucratique dans l’agriculture sous le contrôle des grands banquiers et la participation directe de l’impérialisme yankee.

Le prolétariat et les travailleurs doivent supporter le chômage persistant et la réduction réelle de leur salaire et pouvoir d’achat, les conditions de travail qui s’aggravent et leurs conquêtes sociales niées ou menacées chaque jour tel que le droit de grève; la petite bourgeoisie doit supporter une paupérisation croissante et plus particulièrement la couche des intellectuels de plus en plus frustrés.

Le peuple en général doit affronter la faim à laquelle le condamne encore plus le nouveau gouvernement.

La bourgeoisie nationale, le capital moyen voit croître les restrictions sur ses entreprises et son commerce, souffrant également des conséquences du travail de sape réalisé et intensifié dans l’industrie nationale par le nouveau régime.

Tandis que dans le sein même de la grande bourgeoisie un âpre combat se livre entre les factions bureaucratiques et compradores pour savoir qui va gagner le plus.

Synthétiquement, en suivant l’orientation de développement qui consiste à placer le grand capital monopoliste principalement yankee comme moteur du processus économique, le gouvernement actuel vise à développer encore plus la structure semi-féodale sous-jacente qui continue à dominer les campagnes au bénéfice direct des grands propriétaires fonciers de l’ancien ou du nouvel ordre, et des paysans riches; le gouvernement actuel sape l’élémentaire structure industrielle du pays pour l’orienter plus encore vers la production extractive, principalement minière et pétrolière; et après avoir transféré et jeté aux enchères les entreprises d’état que le gouvernement antérieur avait concentré entre ses mains en se déchargeant sur les épaules du peuple de tout le poids de la charge, et en particulier celle de l’épuisante dette publique, on s’apprête aujourd’hui à les offrir comme des mets succulents aux gosiers insatiables du grand capital, plus spécialement impérialiste.

L’actuel gouvernement réactionnaire, dont la tête et le principal et premier responsable est Belaùnde, s’évertue, activement et servilement comme aucun autre, à développer plus encore le capitalisme bureaucratique dans le pays (capitalisme du grand capital monopoliste inféodé aux grands propriétaires fonciers et soumis à l’impérialisme), au bénéfice principalement du grand capital monopoliste, spécialement du grand capital banquier et financier, sous l’asphyxiante domination croissante de l’impérialisme nord-américain.

Mais si tel est bien le schéma et la ligne principale que le gouvernement suit, inextricable lutte d’intérêts entre exploiteurs, la crise persistante et croissante, et plus encore, la lutte de classes qui se polarise chaque jour plus, ne permettent pas au gouvernement de surmonter les difficultés présentes, condition indispensable pour pouvoir structurer un plan cohérent, fondé sur un programme clair et défini, comme le réclame à cors et à cris l’organisation de l’exploitation actuelle elle-même.

Sur le plan politique, le gouvernement continue à s’affronter à la conjoncture de la lutte de classes complexe et embrouillée qui a débouché sur la mise en marche d’une nouvelle constitution, la consolidation d’une bureaucratie qui lui soit totalement soumise et le regroupement des forces politiques réactionnaires qui avaient hiberné pendant douze ans.
Et surtout la répression des masses étouffées pendant de longues années par la crise qui développent à nouveau leur action pour leurs propres et justes intérêts.

Plus encore, cette masse sermonée durement par un long gouvernement démagogique qui feignait d’être « révolutionnaire » avec l’aide, ô combien empressée, des opportunistes de toujours, se voit refuser la satisfaction de ses plus élémentaires nécessités.

Tout cela compliqua outre mesure la situation pour la manoeuvre réactionnaire; cependant la réalité s’aiguisa plus encore, en un an et demi, le peuple vit très clairement la caducité de l’ordre démocratique bourgeois et toute son évocation hypocrite des droits et des libertés et la réalité de leur refus brutal.

L’obsolescence de l’institution parlementaire se développe comme un tonneau vide déclinant, qui s’enfonce dans une rhétorique vide et stérile, « pères de la patrie » sacralisés, alors que leurs fonctions législatives essentielles déclinent devant l’insolente invasion d’une juridiction perpétrée par l’Exécutif.

Un prétendu pouvoir judiciaire ankylosé qui agonise et maintient sa fonction seulement par inertie sous des montagnes de procès en suspens, prévarication, soumission servile à quelque autorité puissante et la constante violation des propres principes substantiels du droit réactionnaire; tout, comme toujours, étant contre le peuple, il se gave plus spécialement aujourd’hui des combattants révolutionnaires.

Un soi-disant pouvoir électoral autonome qui trafique coutumièrement les élections, prétextant systématiquement les plus grossières falsifications.

A ceci, il faut ajouter les luttes et divisions aiguës des partis réactionnaires qui sont toujours l’occasion de scandales publics et le centre de confirmation des abus de toutes sortes.

Ainsi le système politique réactionnaire montre clairement sa caducité et son pourrissement dissimulés sous le masque d’une démocratie apparente et d’un intérêt feint pour les masses auxquelles il ne demande que leurs voix occasionnellement en faisant battre le tambour d’une réelle démagogie; de cette façon, comme l’enseigne le marxisme, les forces armées et les forces policières, mais principalement les premières, deviennent de plus en plus plus la colonne vertébrale de l’ordre étatique réactionnaire, et son véritable tuteur, de là leur importance chaque jour plus déterminante et croissante dans le pouvoir d’Etat; cependant n’oublions jamais qu’une force armée ne possède stratégiquement seulement que la force de la société qu’elle défend même si, tactiquement, elle se présente armée jusqu’aux dents.

Idéologiquement, l’ordre dominant, exploiteur et oppressif est lui aussi en crise comme le prouvent les lamentations pharisiennes sur la dénommée « crise morale du peuple », qui n’est rien d’autre que la rupture des vieux principes qui tombent en morceaux sous les coups de la crise économique galopante et du dépassement politique de la réaction; et ceci est précisément le principal, la crise des principes démocratiques bourgeois et de son organisation sociale, qui, dépassés par le développement historique de la lutte des classes, par la puissante ascension du prolétariat et des masses populaires et par le grandiose processus radicalement transformateur que le marxisme-leninisme-maoïsme a imprimé sur tout le monde.

Ces principes révèlent toujours plus leur caractère dépassé à la lumière du jour, non seulement dans une perspective historique mais aussi dans la situation politique.

Le poids chaque jour déclinant des principes démocratiques bourgeois, qui ont été révolutionnaires dans le passé, montre depuis plusieurs décennies déjà leur caractère réactionnaire et le déclin de leur influence sur le peuple apparaît au grand jour avec l’expérience des dernières élections dans le pays; Belaùnde prit le pouvoir avec 46% des suffrages exprimés, et se sentit pour cela porté aux nues, et détenteur d’un pouvoir absolu, avec une voix dépassant la lutte des classes et dominant les conflits; cependant il a fallu moins d’un an et demi pour que son château de votes s’écroule comme une écume pourrie, et que sa grande autorité se transforme, dans le cahot et la tourmente, en un total discrédit.

Indiquons finalement et en passant, la question de l’Equateur; la vieille mise en question équatorienne du protocole de Rio de 1942 est bien connue; il se trouve que cette situation est venue à s’aggraver durant les dernières années comme l’illustre l’incident frontalier de la Cordillère du Condor en janvier 1981.

Mais un tel problème, aussi délicat qu’important, a été traité de manière totalement erronée et irresponsable par le gouvernement péruvien actuel et le Président Belaùnde qui le mène ; celui-ci étant le premier responsable puisqu’il dirige personnellement,la politique internationale.

Au lieu de tenter de résoudre la question, ils adoptent une position frivole et superficielle alarmante.

Le fait de ne pas traiter justement et correctement le problème équatorien peut entrainer de sérieux et graves problèmes, de grandes conséquences qui ne sont évidemment jamais directement assumées par eux mais par le peuple, qui avec son propre sang et ses efforts nous a donné le territoire qui compose notre patrie.

Ici encore, la politique et l’action réactionnaires du gouvernement belaùndiste sont manifestes; et il n’échappe à personne que c’est de l’union des intérêts des impérialistes en conflit, avec ceux de leurs agents et partenaires internes qui gouvernent nos Républiques que viennent les conflits sur nos terres latino-américaines et la multitude des guerres que nos peuples ont dû affronter; et cela est encore plus préoccupant aujourd’hui où le panorama de l’Amérique latine contient plusieurs conflits en puissance qui se développent attisés par l’affrontement des superpuissances à la recherche de l’hégémonie mondiale.

Ainsi, en synthèse nous voyons de nos propres yeux comment s’aiguise la crise de l’ordre réactionnaire, lequel offre de graves perspectives en cette année 1982.

Et quelle est actuellement la situation du peuple ? Une paysannerie avec une revendication plusieurs fois centenaire :«La terre à celui qui la travaille», et qui malgré son inébranlable lutte n’est pas encore parvenue à la satisfaire; une paysannerie que, dans les vingt dernières années, on a essayé de tromper par trois prétendues lois de réforme agraire qui, après avoir été appliquées avec une démagogie retentissante, l’ont en fait laissée avec son ancienne soif de terre inassouvie.

Un prolétariat qui en une longue lutte puissante n’arrache que quelques miettes de salaire et réalise quelques conquêtes à ses exploiteurs pour les perdre ensuite au cours de chaque crise économique qui frappe la société; un prolétariat qui ainsi se débat dans un sinistre cercle de fer, et qui aujourd’hui encore développe une inépuisable lutte pour les salaires, le temps et les conditions de travail.

Une petite bourgeoisie recouvrant de très larges couches comme cela sied à un pays attardé, qui voit ses rêves détruits au gré de la paupérisation inexorable que lui impose l’ordre social actuel.

Et une bourgeoisie moyenne, une bourgeoisie nationale faible et manquant de capitaux qui vacille et se dédouble entre révolution et contre-révolution et que chaque nouvelle crise détruit et écrase jusqu’aux limites de l’asphyxie.

Celles-ci sont les quatre classes qui historiquement forment le peuple sur notre terre, mais entre elles, la paysannerie surgit et le prolétariat se développe comme classe dirigeante de notre révolution; ces deux classes unies forment l’alliance ouvrier-paysan, unique base solide de classes de tout front révolutionnaire possible; à celle-ci se joint la petite bourgeoisie, et les trois unies sous la direction du prolétariat, constituent le tronc constant du front révolutionnaire qui ne peut être tel s’il ne constitue pas un front pour la lutte armée et une armature de classes pour l’édification du nouvel Etat.

Et cette union solide, ce front résistant et sa cohésion dans l’hégémonie, est maintenu fermement par le prolétariat qui puise sa force dans l’alliance ouvrier-paysan, se forge et se développe puissamment dans le creuset de la lutte armée de guerre de guérillas; c’est à ce front de classe que s’unit parfois la bourgeoisie nationale, puis s’en éloigne ensuite au gré des vents turbulents de la lutte des classes.

Et ce peuple péruvien, cette immense majorité, ces masses véritablement créatrices de l’histoire, ces puissantes forces productives, sont freinées dans leur essor par la persistance de rapports sociaux d’exploitation dépassés qui imposent le chômage et le sous-emploi à 56,3% de la population économiquement active d’après ses propres statistiques, et qui pour subsister dans les campagnes, soumettent au sous-emploi deux paysans sur trois.

Ainsi le système d’exploitation dominant détruit ou réprime les puissantes forces créatrices du peuple, les seuls forces capables de la plus profonde transformation révolutionnaire que notre patrie appelle depuis longtemps; sinistre système de destruction que la réaction défend à feu et à sang au bénéfice des propriétaires fonciers d’ancien ou de nouveau type, des grands bourgeois compradores ou bureaucratiques et de leur maître l’impérialisme yankee qui récupère cinq dollars pour chaque dollar investi; système pourri et sanglant qui se maintient par l’oppression qu’impose le vieil Etat réactionnaire bureaucratique et foncier à travers son appareil d’Etat, sa bureaucratie et ses forces armées, sa justice, ses prisons et sa répression, ancienne et douteuse.

C’est principalement à travers ses forces armées et leurs actions répressives, véritable colonne vertébrale de la dictature des classes que les profits extorqués de la sueur, des efforts et du sang de notre peuple augmentent chaque jour.

Mais qui dit exploitation et oppression dit Etat, et qui dit Etat dit classes, et qui dit classes dit lutte de classes et qui dit lutte de classes dit lutte populaire et comme l’histoire le montre à l’évidence, qui dit lutte populaire dit rébellion, lutte armée, guerre de guérillas, comme tous les peuples de la terre, possède sa propre grande histoire de lutte, jalonnée de son sang et de son héroïsme, la plus âpre, turbulente et la plus grande étant livrée infatigablement par la paysannerie, et plus spécialement la paysannerie pauvre, tout au long des siècles; il suffit ici de rappeler que notre propre émancipation républicaine s’édifia sur les grandes épopées armées de la paysannerie au XVIIIè siècle, et que ce XXè siècle est marqué par de grandes luttes paysannes qui se situent autour des années 20 et 60.

Ainsi celles-ci, comme l’hésitante lutte de 63, sont la source d’extraordinaires expériences auxquelles il faut nécessairement lier la lutte armée conduite par le MIR dans les années 65, lutte qui nous a laissé d’inappréciables leçons que tout révolutionnaire doit connaître.

Cependant c’est avec l’apparition du marxisme et du parti communiste que la lutte paysanne acquiert toute son expression révolutionnaire, c’est en effet avec le prolétariat dirigeant à travers son parti que la paysannerie trouve et suit le véritable chemin pour détruire l’ordre exploiteur existant, la guerre populaire, sommet de la pensée militaire populaire, établie par le président Mao Tsétung.

Ainsi notre peuple, comme tout peuple, s’est installé et a avancé dans la violence révolutionnaire, c’est en elle, sous toutes ses diverses formes graduelles, que notre peuple a conquis ses revendications, ses droits et ses libertés car, bien sûr, rien ne tomba du ciel ou ne lui a été offert contrairement à ce que disent les traîtres.

Tout a été conquis et défendu en définitive par la violence révolutionnaire dans une violente bataille contre la violence réactionnaire; ainsi furent conquises les huit heures, ainsi furent prises et reprises les terres, ainsi s’arrachèrent les droits et s’écroulèrent les tyrans.

La violence révolutionnaire est donc l’essence même de notre processus historique, et si l’émancipation républicaine a été gagnée par les armes sur les champs de bataille, il est facile de comprendre que le développement et le triomphe de la révolution péruvienne, de notre révolution démocratique de l’émancipation du peuple et de la classe, ne sera obtenue qu’au travers de la grandiose guerre révolutionnaire de notre peuple, levé en masse et en armes, au travers de la guerre populaire. Aujourd’hui, notre peuple héroïque, héritier d’une si riche histoire, et suivant son glorieux chemin lutte et se bat contre le nouveau gouvernement réactionnaire.

Lutte et combat dans les campagnes contre les notables et caciques locaux, base du pouvoir d’Etat réactionnaire dans la paysannerie; lutte et combat dans les usines et les mines contre ses exploiteurs et oppresseurs: lutte et combat dans la foule des bidonvilles contre la faim et la misère; lutte et combat dans les universités et les collèges dans les petites et moyennes villes contre le centralisme asphyxiant; lutte pour l’éducation, la science et la culture et son impérissable droit de nourrir et d’éveiller son esprit; lutte et combat dans les rues pour le droit de gagner son pain; lutte et combat pour défendre ses droits et ses libertés gagnées, pour la liberté de pensée et d’expression, d’organisation et de réunion, de grève, et pour toutes les conquêtes qu’il a arrachées par sa lutte et ses efforts et qui, bien qu’elles soient inscrites dans les lois et même dans la constitution de l’Etat, sont violées, remises en cause et niées 24 heures sur 24 par l’action toute puissante et abusive des pouvoirs ou d’un quelconque arriviste juché à un poste de pouvoir comme il sied à la nature de l’ordre étatique existant et ceux qui en sont à la tête.

Si notre peuple, aujourd’hui plus conscient qu’hier, plus organisé, plus politisé, plus ferme et plus décidé de par la présence essentielle et historique du prolétariat guidé par le marxisme-léninisme-maoïsme invaincu qui arme son esprit et sa main, se lance dans l’action même s’il doit pour cela affronter la force de frappe, les bombes et les balles et les armées de la réaction, il le fait sûr que sa lutte renforce, mobilise, organise, politise, arme et prépare les grands combats à venir.

Et si notre peuple est, aujourd’hui plus qu’hier, en train d’apprendre quelque chose, c’est bien que la lutte de classe conduit nécessairement à la lutte pour le pouvoir et que celui-ci se conquiert uniquement par la guerre révolutionnaire, la lutte armée, la guerre de guérillas, la guerre populaire; et que seulement ainsi le pouvoir ira à la classe et au peuple et que c’est seulement ainsi que se lèvera un nouvel Etat, et que c’est seulement ainsi qu’on parviendra à instaurer la dictature du prolétariat pour la grande transformation définitive de la société et pour que brille la lumière inaltérable du communisme dans notre patrie.

Aujourd’hui déjà, cela habite les masses, et dans le peuple on voit clairement comment dans la ville et dans la campagne, on commence récemment à employer la violence pour repousser la violence réactionnaire dans la défense de ses droits, et ceci apparaît de façon encore plus extraordinaire et plus évidente, dans l’appui que le peuple apporte à la lutte armée, à la guerre de guérillas dirigée par le Parti.

Même s’il ne parvient pas à en comprendre toutes les dimensions, car cela supposerait un plus grand développement de cette dernière, la connaissance de l’action collective est totalement capable de discerner que, dans ces flammes qui commencent à s’élever aujourd’hui et qui annoncent les grands foyers armés à venir, se forme et gronde l’espoir concret de son inexorable libération.

Tel est, selon notre point de vue marxiste-leniniste-maoïste de voir les choses, la situation de la réaction et la situation du peuple; et dans cette situation contradictoire nous pouvons voir deux aspects concrets de la situation révolutionnaire et exprimer ce que Lénine entendait ainsi; ceux d’en haut ne peuvent continuer à diriger comme hier, et ceux d’en bas ne veulent plus continuer à vivre comme jusqu’à maintenant.

On constate dans la réaction l’absence d’un projet précis, défini et accepté qui soit susceptible de la rassembler et d’arrêter le mouvement d’aller et retour erratique qui montre l’absence d’une direction fixe dérivant de l’absence d’un programme unique et encore moins accepté.

Dans le peuple on constate au contraire une direction ferme et décidée vers la révolution armée, une volonté de transformation révolutionnaire, même si elle apparait parfois limitée et s’exprime comme simple désir de faire tomber le système dominant dépassé; mais, même si ce n’était que cela, cela serait suffisant et fondamental pour trouver le bon chemin car, tout compte fait, c’est la lutte armée elle-même qui ouvre dans les faits la voie de la lutte armée, de même qu’elle assène les idées au moyen de faits palpables et ouvre ainsi le chemin de la lutte armée dans les esprits des hommes et des masses, qui ainsi s’incorporent de plus en plus sur la voie de la guerre populaire.

Tel est le point concret de la situation révolutionnaire en développement ici et maintenant, et ceci correspond à deux niveaux : 1. la lutte des classes en processus de polarisation et 2. la lutte armée qui se développe comme guerre de guérillas surgie du propre sein de la lutte de classes dans le pays.

La lutte de classes en polarisation et son développement comme lutte armée ont activé encore plus la situation révolutionnaire en développement; et ainsi aujourd’hui et dans le futur, la situation préexistante révolutionnaire dont le développement devient, plus chaud dans l’actualité, stimulera plus la lutte de classes, et ensemble elles impulseront fortement la lutte armée.

Voilà, en synthèse, la situation actuelle du peuple et de la réaction; celle-ci, aujourd’hui, à travers le gouvernement belaùndiste, établit un projet de «pacte social» ou de «concertation» qui n’est rien d’autre que la réédition du projet du gouvernement antérieur; mais la perspective populaire est unique, appuyer la lutte armée.

Ainsi, aujourd’hui comme demain, la lutte de classes va se polariser entre la concertation ou le soutien à la classe armée : la concertation est le drapeau noir de la réaction servant à rattacher le peuple à son wagon de queue, ou en termes plus stricts, pour le rallier aux factions opposées de la réaction et pour ce faire, celle-ci usera de tous les moyens, y compris la répression, car son objectif est de maintenir sa domination, et la force armée sera, en dernière instance, la carte que la réaction garde dans sa manche pour l’utiliser au moment opportun.

Soutenir la lutte armée est en revanche le drapeau rouge du peuple et est sa perspective nécessaire, car pour le peuple, la concertation n’est rien d’autre que la capitulation; la voie du peuple commence à apparaître plus claire et plus définie chaque jour; soutenir la lutte armée et la développer constitue le seul chemin historique que le peuple puisse emprunter, il n’en existe pas d’autres; et aujourd’hui, soutenir la lutte armée signifie simplement développer la guerre de guérillas.

Avec tout ce qui vient d’être dit, on peut alors conclure en disant : LA CRISE DE L’ORDRE REACTIONNAIRE S’ACCENTUE, ET LE PEUPLE APPELLE A LA REVOLUTION ARMEE.

4. DÉVELOPPONS LA GUERRE DE GUÉRILLAS

 
Le Président Mao Zedong a écrit :

« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution est la prise du pouvoir par la lutte armée, c’est-à-dire, la solution du problème par la guerre. Ce principe révolutionnaire marxiste-léniniste a valeur universelle tant en Chine que dans tout autre pays».

Et un peu plus loin, il ajoute.

« Avant l’éclatement de la guerre, toutes les organisations et les luttes doivent avoir pour but de la préparer… Après l’éclatement de la guerre, toutes les organisations et les luttes doivent se coordonner directement ou indirectement avec la guerre ».

Le Parti Communiste du Pérou, parti de type nouveau, marxiste-léniniste-maoïste, fidèle à ses principes et à son programme, conscient de sa mission historique comme avant-garde organisée du prolétariat péruvien, a assumé son obligation de déclencher la lutte armée et de combattre pour la prise du pouvoir pour la classe ouvrière et le peuple.

Aujourd’hui, il développe une guerre de guérillas qui, à travers des triomphes et des revers instructifs dans la paysannerie pauvre, doit nous conduire à construire les bases d’appui révolutionnaires, concrétisant définitivement le chemin invincible de la guerre populaire.

Auparavant, le Parti a dû se reconstituer. Après l’expulsion de Del Prado et compagnie, marionnettes du révisionnisme dans les files partisanes, lors de la IVè Conférence Nationale de janvier 64, nous sommes entrés dans le long et complexe processus de Reconstitution, décrété lors de la VIe conférence de janvier 69, ce qui impliquait de faire du Parti, débarrassé du révisionnisme, un parti nouveau de type marxiste-léniniste-maoïste. Cette grande centrale décida en 1979 de commencer la lutte armée.

En mai 1980, respectant ce mandat historique, la lutte armée commençait en brandissant deux consignes fondamentales: Lutte armée ! et Gouvernement d’ouvriers et paysans !

Dès lors, notre action commençait et se développait sous la forme d’une guerre de guérillas et nous sommes aujourd’hui, en janvier 1981, et en accord avec le Comité Central, à l’étape du Développement de la guerre de guérillas.

La lutte armée déclenchée et dirigée fermement par le Parti est la continuation de la lutte de classes du peuple péruvien.

C’est la continuation armée de sa lutte politique qui est profondément enracinée et indissociablement liée aux masses populaires et principalement à la paysannerie pauvre.

Les masses sont notre unique base et soutien, la source de notre puissance et vigueur; nous sommes les fermes partisans du grand principe qui consiste à nous appuyer sur nos propres forces; nous sommes aussi des continuateurs conséquents de l’Internationalisme prolétarien, défenseurs de l’Immortelle devise de Marx et Engels :

« Prolétaires de tous pays, unissez-vous », et, en tant que communistes nous porterons toujours au sommet les trois grands drapeaux du marxisme-léninisme-maoïsme : Marx, Lénine, Mao, ce qui nous impose d’être les ennemis irréconciliables du révisionnisme et de tout opportunisme; luttant pour la révolution prolétarienne mondiale qui lutte et luttera jusqu’à ce que le communisme brille sur toute la surface de la terre.

La réalité révolutionnaire montre dans le pays comment la lutte armée brûle victorieusement, comment l’action contre-révolutionnaire attise notre lutte, comment la crise de l’ordre réactionnaire s’accentue et comment le peuple acclame la révolution armée; ainsi une nécessité historique urgente se présente à notre peuple héroïque et combattant : soutenir la lutte armée ce qui signifie aujourd’hui, développer la guerre de guérillas.

Le Parti communiste du Pérou; le Parti fondé par Mariategui; le Parti reconstitué comme parti de type nouveau, marxiste-léniniste-maoïste; le Parti qui a commencé la lutte armée sur notre patrie, et qui au cours des 21 mois de pléthorique vie de combat, la développe aujourd’hui comme guerre de guérillas; le Parti communiste du Pérou qui a levé vers le ciel les drapeaux rouges de la rébellion pour servir l’émancipation de la classe ouvrière et du peuple, qui appelle le prolétariat péruvien, la paysannerie et plus spécialement la paysannerie pauvre, les masses populaires du pays, à assumer son destin historique par ses propres forces pour faire tomber le vieil ordre réactionnaire actuel et construire le nouvel ordre social révolutionnaire que le peuple appelle et demande.

Peuple péruvien ! Ouvriers, paysans, travailleurs, femmes, jeunes, intellectuels, appuyons la lutte armée! soutenons le développement de la guerre de guerrillas !

Peuple péruvien ! ton impétueuse voix de tonnerre en furie commence à s’exprimer dans le langage vibrant et purificateur de la violence révolutionnaire, de la lutte armée, et par des actions guerrières, par une guerre de guérillas, tu avances, marquant les dates de ta nouvelle histoire, de ton histoire définitive.

La grande marche est commencée, elle sera longue et difficile, mais débouchera sur le triomphe décisif car « à part le pouvoir, tout est illusion !».
 
DEVELOPPONS LA GUERRE DE GUERILLAS!
 
VIVE LE PARTI COMMUNISTE DU PEROU !
 
GLOIRE AU MARXISME-LÉNINISME-MAOÏSME !

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Parti Communiste du Pérou : Nous sommes les déclencheurs [ILA 80] (1980)

Première école militaire organisée par le PCP
Première école militaire organisée par le PCP

19 avril 1980

Nous sommes les déclencheurs, ceci nous devons le graver profondément dans notre âme. Cette réunion est historique.

Camarades, nous sommes les déclencheurs, c’est en cette qualité que nous passerons dans l’histoire que le Parti est en train d’écrire en des pages que personne ne pourra détruire…

Nous sommes les déclencheurs.

Cette Première Ecole Militaire du Parti, nous l’avons nommée une clôture et une ouverture, elle clot et elle ouvre.

Elle clot les temps de paix, elle ouvre les temps de guerre.

Camarades, s’est achevé notre travail les mains désarmées, s’ouvre aujourd’hui notre parole armée : soulever les masses, soulever les paysans sous les immarcescibles bannières du marxisme-léninisme-pensée maozedong.

Une période s’est terminée, les préparatifs du nouveau ont été menés à bien.

Nous posons notre sceau sur ce qui a été fait jusqu’ici, nous inaugurons le futur, la clef ce sont les actions, l’objectif c’est le pouvoir.

Ceci nous le ferons nous-mêmes, l’histoire le réclame, la classe l’exige, le peuple l’a prévu et le désire ; nous devons l’accomplir et nous l’accomplirons, nous sommes les déclencheurs.

Nous voudrions aborder certains problèmes, je parlerai avec vous le coeur ouvert, avec des paroles de volonté et avec la raison du sentiment ; car cela aussi possède une stricte logique.

1. NOUS ENTRONS DANS L’OFFENSIVE DE LA REVOLUTION MONDIALE

Des siècles de dure exploitation se sont déroulés, les masses ont ployé sous le joug, on les a exploitées, subjuguées, elles ont été opprimées implacablement, mais tout au long des temps les masses exploitées ont toujours combattu, puisqu’elles n’ont d’autre voie que la lutte des classes.

Cependant, dans l’histoire ces masses étaient orphelines, elles n’avaient pas de direction, leurs paroles, leurs protestations, leurs actions, leurs rébellions s’achevaient sur l’échec et l’écrasement ; mais elles n’ont jamais perdu l’espoir, la classe ne le perd jamais.

Les masses sont la lumière même du monde qui surgit, avec leurs mains elles le transforment, elles créent les instruments ; elles sont la fibre même, la palpitation inépuisable de l’histoire. Ainsi sont produits la pensée, la science, ce qui est le plus élevé.

Mais les lois de l’histoire qui se produisent d’elles-mêmes à mesure du développement de la lutte des classes, ont créé une dernière classe, le prolétariat international.

La classe a surgi au milieu d’un système sinistre qui est apparu suant le sang et la boue par tous ses pores, le capitalisme ; un système au sein duquel le prolétariat en combattant a produit des syndicats, des grèves, des résistances et des révolutions.

Tout ceci s’est concrétisé dans le marxisme et la classe s’est dotée d’un Parti, elle est devenue une classe à l’âge adulte, avec ses intérêts propres, et de cette façon les masses du monde tiennent enfin leur libérateur ardemment désiré.

Dans les temps anciens, les masses espéraient un libérateur, plaçant leur espoir dans les mains de rédempteurs supposés, jusqu’au jour où est apparu le prolétariat, puissant, invincible et capable de créer un véritable ordre nouveau.

La classe s’est organisée politiquement et en perspective une autre histoire commence à se tisser, à se matérialiser dans la réalité.

Le prolétariat en cent années de combat, de défaites et de victoires a appris à combattre et à prendre le pouvoir par les armes.

Il l’a pris une première fois de façon éphémère, il fut écrasé par le feu et le sang ; cependant nous nous souvenons de la Commune de Paris et ceux qui furent vilipendés sont aujourd’hui des héros et leur exemple vivra, alors que de leurs bourreaux personne ne se souviendra.

La classe avec Lénine prit le pouvoir en Russie et fit un puissant Etat, continua à combattre, et avec le président Mao Zedong elle nous donna un autre chemin, elle trouva les réponses aux problémes en suspens et la classe commença à combattre sous les bannières du marxisme-léninisme-pensée mao zedong.

Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, la révolution entra dans l’équilibre stratégique, les saintes alliances réactionnaires, les bourreaux et les ennemis jadis impunis passèrent au second plan.

Le puissant mouvement ouvrier international, les vagues turbulentes du mouvement de libération nationale, le développement des partis communistes, le marxisme élevé jusquà la haute cime de la pensée maozedong nous ont conduit à une nouvelle situation : nous sommes entrés dans l’offensive stratégique de la révolution mondiale, les prochaines 50 à 100 années seront celles du coup de grâce porté à la domination de l’impérialisme et de tous les exploiteurs.

C’est l’histoire, qui ne peut être parcourue à l’envers.

Par les mains de la classe ouvrière, par les directions des partis communistes, par la force de la paysannerie pauvre, qui est le soutien même de la guerre populaire qui grandira de plus en plus jusqu’à démolir le vieil ordre, le monde est entré dans une nouvelle situation : l’offensive stratégique de la révolution mondiale.

C’est un fait d’une importance transcendante.

Le Président Mao a dit : « lorsque la tempête approche, le vent gonfle le pavillon ».

Ainsi, l’oeil du cyclone s’approche, le cyclone a commencé, les flammes invincibles de la révolution se tranforment en plomb, en acier, et du fracas des batailles avec son feu inextinguible sortira la lumière, des ténèbres sortira la luminosité et il y aura un nouveau monde.

Le vieil ordre de la réaction craque, sa veille embarcation prend l’eau, elle coule désepérément ; mais camarades, rien ne doit nous laisser espérer qu’elle se retire avec bienveillance.

Marx nous a averti ; en coulant, ils sont encore capables de donner des gifles de noyés, des coups de griffes pour tenter de nous faire couler avec eux.

Cela est impossible.

La réaction fait des rêves de sang, des rêves agités troublent leurs sombres nuits, leur coeur machine de sinistres hécatombes ; ils s’arment jusqu’au dents mais ils ne pourront l’emporter, leur destin est pesé et mesuré.

L’heure est venue de leur régler leur compte.

Les superpuissances impérialistes, les USA, l’URSS, et les autres puissances envahissent, pénètrent, sapent, détruisent, cherchent à tout faire sombrer dans l’effroi.

Mais, comme dit le président Mao, en attaquant, en agressant, en lançant des offensives, il s’éparpillent et entrent dans les entrailles puissantes du peuple ; et le peuple se cabre, s’arme et se soulèvant en rébellion, il passe la corde autour du cou de l’impérialisme et des réactionnaires, il les prend à la gorge, les tient sous son étreinte ; et nécessairement il les étranglera, nécessairement.

Les chairs réactionnaires il les effrangera, il en fera du fil, et ces noirs rebuts il les jettera dans la fange, et le restant il l’incinèrera, et ses cendres il les dispersera aux quatre vents de la terre pour que ne reste pas même le souvenir sinistre de ce qui ne doit jamais revenir parce qu’il ne peut ni ne doit revenir.

Camarades, tel est le monde d’aujourd’hui.

Il nous a été donné de vivre une époque extraordinaire.

Jamais auparavant les hommes n’ont eu destin si héroïque, ainsi cela est écrit.

Aux hommes d’aujourd’hui, à ces hommes qui respirent, qui luttent, qui combattent, il leur a été donné de rayer la réaction de la face de la Terre, c’est la mission la plus lumineuse et la plus grandiose qui puisse être accordée à une génération.

Nous nous trouvons dans cette situation.

La révolution mondiale entre dans l’offensive stratégique, rien ne peut l’emporter face à elle ; des légions de fer innombrables se lèvent et se lèveront de plus en plus, et en se multipliant inépuisablement elles encercleront et anéantiront la réaction.

La réaction en déchirant les chairs du peuple, en étendant ses griffes sanglantes ne fait que s’emmêler et s’embrouiller ; elle cherche à étancher sa soif dans le sang du peuple, mais ce sang se lève comme des ailes furieuses et ces chairs frappées se transforment en de puissants fouets vengeurs et ses muscles et son action se tranforment en un bélier d’acier pour briser les oppresseurs, qu’il écrasera irrémédiablement.

La réaction camarades ne pourra l’emporter de quelque façon que ce soit.

La révolution triomphera, l’heure a sonné.

La lutte sera dure, ardue, cruelle ; longue et difficile.

Le triomphe nous appartient, la masse s’imposera, la paysannerie se soulèvera, la classe la dirigera ; les Partis Communistes commanderont et les drapeaux rouges seront hissés pour toujours.

La réaction a ouvert son dernier chapitre, c’est dans ce monde que nous nous déployons.

2. NOTRE PEUPLE ENTAME LA PRISE DU POUVOIR PAR LES ARMES

Dans cette grande épopée de l’histoire mondiale, notre peuple joint aux frères de classe de l’Amérique Latine, joint aux masses latino-américaines a un rôle à jouer, il l’accomplit et l’accomplira plus encore.

Notre peuple entame la prise du pouvoir par les armes.

Il a des centaines d’années de lutte ; les mouvements paysans ont ébranlé les racines de l’exploitation, mais n’ont pas réussi à les démolir.

Dans ce pays s’est forgé le parti Communiste, acier pur, qui a engendré la lumière en s’abreuvant au marxisme-léninisme-pensée maozedong.

Camarades, au milieu de ce peuple, dorénavant nous entrons dans une troisième étape ; cette troisième étape est celle de l’affrontement armé.

La révolution et la contre-révolution s’apprêtent à la violence.

Eux s’apprêtent à répéter leur vieille et sanglante violence, leur paix des baïonnettes, leur guerre maudite qui liquide dans les prisons, dans les écoles, dans les usines, dans les champs, qui assassine jusque dans les ventres maternels.

Cette sinistre violence trouve aujourdhui un adversaire à sa mesure.

La violence de la révolution s’apprête à définir son affrontement armé.

Notre peuple qui a une riche histoire s’achemine enfin à la phase finale, au sommet de l’étape démocratique de la révolution ; les masses s’ébranlent, l’essor grandit, la tempête se rapproche.

La réaction de ce pays tout comme la réaction mondiale rêve de paysages de fer et de sang, elle cherche à inonder la révolution, à la noyer dans le sang, à l’écraser.

Ce ne sont des rêves, vieux, noirs et violents.

La situation n’est plus celle d’hier.

De l’eau a coulé sous les ponts, le capitalisme bureaucratique a fait mûrir la révolution, les lois agraires les unes après les autres ne donnent que frustration et la paysannerie a compris la leçon : rien ne lui sera donné, rien ne peut être attendu d’une loi, la terre elle devra la conquérir de ses propres mains armées.

La classe ouvrière est de plus en plus puissante, plus mûre, sa conscience est de plus en plus élevée, ses effectifs de plus en plus nombreux, elle est plus forte en politique, plus forte qu’hier.

Les masses populaires grandissent dans notre pays. La petite-bourgeoise se prolétarise, elle n’a d’autre destin que de servir la révolution et se mettre à la disposition du prolétariat ; elle n’a pas d’autre destin, elle n’a d’autre route que celle de servir la révolution, suivant les ordres de la classe ouvrière, et lutter opiniâtrement pour suivre le chemin du Parti.

Il est bon de rappeler cela, parce que dans cette classe nous devons gagner l’intelligentsia, ce qui exige d’agiter les masses comme l’a dèjà enseigné Mariategui ; c’est seulement ainsi qu’elle accomplira son rôle et pourra servir dans la plus grande bataille que l’histoire porte dans ses flancs.

Camarades, nous avons conclu que nous entrions dans la troisième étape de la société péruvienne contemporaine.

Mais comme hier, quand nous affirmions les deux moments de la société péruvienne contemporaine, en tant que parties du processus de développement du capitalisme bureaucratique dans le pays, certains nous condamnaient, rejetaient notre thèse, nos idées, jusqu’à les taxer avec une insolence ignorante et méprisante d’infantilisme ; ce que nous affirmons aujourd’hui avec une vision historique claire et précise: que notre pays entre dans une troisième étape, sera aussi l’objet de leur incompréhension mais il ne leur sera plus possible désormais de nous condamner sous l’étiquette puérile d’infantilisme, puisque les faits nous ont donné raison sur de multiples aspects, et eux aussi en tireront la leçon.

Cependant il ne va pas leur être facile d’accepter, de comprendre, cela demandera des faits frappants, des actions concrètes qui martèleront leurs têtes de bois, qui feront voler en pièces leurs spéculations, pour que dans leurs âmes aussi habite la réalité de cette patrie qui est la nôtre.

La compréhension de la troisième étape est capitale pour que notre peuple avance.

Qu’est-ce qu’implique cette troisième étape ?

Elle implique que la révolution, que le peuple à mains armées commence à prendre le pouvoir, et que la réaction, avec ses 400 ans d’exploitation, qui s’ajoute à l’exploitation antérieure, puisqu’elle a existé elle aussi (camarades, nous devons y penser attentivement, 400 ans d’oppression étrangère, un vil système d’esclavage qui existe encore, un Etat qui certes n’est pas solide, mais qui a de la force actuellement), elle implique que la réaction tentera de nous endiguer, elle tentera de s’opposer à l’avancée de la révolution.

C’est que, comme nous les matérialistes le savons bien, ce qui existe refuse de mourir et la réaction existe et pour cela refuse de mourir, c’est un cadavre non-enseveli, mais il nie les faits, il résiste et attaque avec furie et désespoir, il ne veut pas qu’on le mette dans son cercueil, il ne veut pas qu’on l’enterre.

Ainsi nous devons comprendre que la lutte révolutionnaire sera dure, violente, cruellement disputée par la réaction, et elle enverra ses troupes noires nous combattre, armées jusqu’aux dents, elles chargeront la classe ouvrière, la paysannerie, les masses populaires, elles étendront leurs griffes sinistres, sanglantes, il en sera ainsi : ils nous tendront des pièges, ils chercheront à nous encercler et nous isoler, nous écraser, nous effacer, mais nous sommes le futur, nous sommes la force, nous sommes l’histoire.

Camarades, révolution et contre-révolution s’affrontent aussi dans notre pays, nous sommes les deux parties d’une unité liées et en lutte croissante.

Les réactionnaires concentrés, armés, défendus dans les villes, dans les capitales ; nous, nous prendrons racine à la campagne, dans les petits villages, avec les masses, avec la paysannerie pauvre en général, avec la force, avec le pouvoir désorganisé pour l’organiser en une puissante armée.

Mais cela ne sera pas facile : leurs troupes noires et sinistres iront au contact contre nous, ils monteront de puissantes agressions, de grandes offensives.

Nous répondrons, nous les disloquerons, nous tranformerons leurs offensives en une multitude de petites offensives que nous lancerons contre eux, et les encercleurs seront encerclés et les soi-disant anéantisseurs seront anéantis et les soi-disant triomphateurs seront vaincus et la bête sera finalement désarçonnée, et comme on nous l’a appris, le tonnerre de nos voix armées les fera trembler d’épouvante et ils finiront morts de peur, devenant quelques petits tas de cendres noires.

Il en sera ainsi, camarades, il en sera ainsi.

Cependant la lutte sera dure, longue, difficile et cruelle ; il faut se faire une âme d’acier, être forts, vigoureux, ne pas avoir peur et être sûr de la victoire ; que la confiance en elle habite notre coeur, puisque nous servons le peuple et la classe.

Avec détermination et fermeté, nous déclencherons la lutte armée, nous la déploierons et ses drapeaux peupleront notre terre, avec des actions franches que l’histoire enregistrera.

Camarades, notre peuple entame la prise du pouvoir par les armes ; elle est en marche, la geste la plus grandiose que notre patrie ait jamais vue.

Une chose pareille, elle ne la verra plus jamais, cela va être grandiose.

Et c’est nous qui allons le faire ! C’est au service de cela que nous sommes et que nous serons, le peuple et la classe, le prolétariat le commandent.

Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas faillir.

3. LE PARTI COMMENCE A SE DEVELOPPER AU TRAVERS DE LA LUTTE ARMEE

Quatre-vingt et quelques années d’existence de la classe ouvrière, cinquante deux ans pour le Parti, qu’un groupe mit à peu près dix ans à fonder, mené par Mariategui, dont le nom restera pour toujours gravé dans nos rangs, dans ceux de notre peuple et des peuples du monde, et dans la classe ouvrière internationale.

Le temps a passé, nous avons été nombreux à lutter, nous continuons à lutter jusqu’à ce que l’exploitation soit balayée ; cela est notre destin.

Nous sommes un torrent grandissant contre lequel on lance le feu, la pierre et la boue ; mais notre pouvoir est grand, tout cela nous le transformerons en notre feu, le feu noir nous le transformerons en feu rouge, et le rouge est lumière.

C’est ce que nous sommes camarades, c’est la reconstitution. Camarades, nous sommes reconstitués.

Le Parti est un parti de type nouveau.

Ce Parti de type nouveau est fait pour prendre le pouvoir pour la classe ouvrière et pour le peuple dans cette patrie.

Le Parti ne pourra plus se développer autrement qu’à travers les armes, au travers de la lutte armée.

En 50 ans, nous avons appris de dures leçons, une grande leçon que nous n’oublierons jamais : nous n’avons pas le pouvoir parce que nous n’avons pas de fusils.

Comme le Président Mao l’a écrit : qui a le plus de fusils a le plus de pouvoir et qui veut prendre le pouvoir, qu’il forge une armée, et qui veut le maintenir, qu’il compte sur une puissante armée.

C’est ce que nous ferons.

Le Parti commence à se développer au travers de la lutte armée, c’est historiquement le pas que nous avons franchi, nous ne pourrons plus revenir en arrière.

Camarades, nous pouvons désormais dire : le développement a été victorieux, la destruction possible, comme ça devait arriver, n’a pas eu lieu ; le Parti n’est pas détruit, c’est une conclusion que nous pouvons tirer de notre IIè Session plénière du Comité Central et de cette Iè Ecole Militaire.

Nous avons commencé un travail dont bientôt nous allons voir les dimensions

Nous nous disions : comment développer le Parti ?

A travers la lutte armée, simple et sobre réponse.

Nous nous disions : aux époques critiques la situation entre dans un grave affrontement et d’après la loi de la contradiction, des circonstances déterminées peuvent mener au développement ou à la destruction, transitoire bien sûr, mais destruction quand même, qui aurait pu nous couvrir de boue ou nous nous obliger à marcher au travers d’un bourbier.

Mais le Parti a vaincu comme ça devait arriver.

La destruction ne peut pas se produire.

Le Parti entre, ferme, décidé, volontaire et énergique dans son développement.

Camarades, c’est ce qu’on peut conclure de ces réunions.

Cependant, de quelles contradictions débattons-nous ?

Le fait d’entamer la lutte armée nous pose une contradiction : l’ancien et le nouveau ; le developpement du Parti au travers de la lutte armée est le nouveau, l’ancien est ce qui a été fait jusqu’ici, y compris les bonnes choses, y compris les meilleures choses que nous ayons faites ont commencé à être l’ancien, et pour cette raison s’ajouteront à cette tradition, à cette grande poubelle qu’engendrent les partis et les classes au long des décennies, sur ce point nous devosn être très clairs.

Il n’y a qu’une chose nouvelle : le développement du Parti au travers de la lutte armée.

C’est notre contradiction d’aujourd’hui.

De même qu’à l’échelle internationale c’est la contradiction entre l’offensive stratégique et la défense stratégique qu’entame la réaction, de même à l’échelle nationale la contradiction est entre le peuple armé et la réaction armée, contradiction à trancher au travers de la guerre populaire pour parvenir au triomphe inévitable de la classe par lequel doivent être balayés 400 années d’oppression, ainsi de la même manière camarades, il y a dans le Parti une contradiction, qui n’appelle aucun doute, qui appelle au contraire une réflexion sérieuse.

Les communistes aujourd’hui doivent être on ne peut plus clairs au sujet de ce qui est l’ancien et ce qui est le nouveau.

Je le répète, le nouveau c’est la lutte armée, ce sont les flammes ardentes et immarcescibles de la guerre populaire, c’est l’acier qui doit s’affiner, fine épée, lance piquante pour blesser les entrailles de la réaction, cela c’est le nouveau, le reste c’est l’ancien, c’est le passé et de lui il faut se garder car le passé veut toujours se rétablir de mille manière au sein du nouveau.

Camarades, n’oublions pas que pour en garantir et consolider 100, il faut en faire avancer 200, avancer à 200 aujourd’hui, cela veut dire déclencher la lutte armée ; commencer les actions c’est la garantie de semer le nouveau profondément, avec du plomb, en faisant s’effondrer les vieux murs, cela c’est le nouveau, le reste c’est l’ancien camarades.

Cela nous devons le comprendre et être absolument clairs.

Le Parti est entré dans son développement à travers les armes, c’est une situation fondamentale.

En disant cela, nous tenons trois choses.

La première, c’est que nous entrons dans l’offensive stratégique de la révolution mondiale, c’est notre contexte. La marée puissante est de notre côté.

La deuxième, c’est que le peuple entame la prise du pouvoir par les armes.

Le futur se décidera avec la guerre populaire que nous mettons en marche.

La troisième, c’est que le parti commence à se développer eu travers de la lutte armée.

Ainsi le Parti deviendra le puissant Parti dont la révolution a besoin et comme c’est nécessaire il doit être forgé.

Camarades, le processus mondial, le processus du pays et le processus du Parti sont reliés.

Pour cette raison, le futur est garanti, il est en train de palpiter dans les actions de guerre que nous commencerons à mener, il est vert et tendre, il faut le couver avec le tumulte des armes, il faut le développer avec la guerre de guérillas, il faut le fortifier avec la guerre populaire ; il faut prendre soin de lui comme la pousse verte d’une armée naissante en détachements armés, il faut le déployer comme une armée de guerilla et le former pour qu’il devienne une puissante armée.

Camarades, ces trois conditions déterminent le Parti à conduire la lutte de masses armées, et dans notre esprit, dans notre coeur, dans notre volonté vit déjà le pouvoir populaire, nous le portons avec nous.

Ne rechignons pas au commencement, ou notre âme sera petite, faible, fragile et variable.

Camarades, n’oublions pas le pouvoir populaire, l’Etat dela classe ouvrière ; l’Etat des ouvriers et paysans marche avec nous, nous l’emmenons au bout des canons de nos fusils, il habite dans notre esprit, il palpite dans nos mains et sera toujours brûlant dans notre coeur.

Ne l’oublions jamais, c’est la premièr chose qui doit être dans notre esprit.

Camarades, il naîtra fragile et faible parce qu’il sera nouveau mais son destin sera de se développer à travers le changement, la variation de la fragilité, comme une pousse verte.

Les racines que nous planterons dès le départ seront le futur d’un Etat vigoureux.

Tout ceci camarades, commence à naître à partir des actions les plus simples et modestes que demain nous devrons commencer.

Ce sont trois choses reliées : l’histoire mondiale, l’histoire de notre patrie et l’histoire de notre Parti, ce sont trois convergences, trois réalités, trois conjonctions avec une seule conclusion finale, une seule vérité invariable, un seul futur.

La révolution habitera dans notre pays, nous répondons de cela.

4. NOUS COMMENCONS A DEVELOPPER LA MILITARISATION DU PARTI AU TRAVERS DES ACTIONS ET A APPLIQUER LE PLAN DU DECLENCHEMENT

C’est une conclusion des trois questions antérieures.

C’est une conclusion logique, nécessaire, irréfutable et irréversible, frappante.

A partir des trois questions abordées, le Parti dans la IIè Session Plénière du Comité Central a défini «Développer la Militarisation du Parti au travers des actions» ; ceci sanctionne le fait qu’au travers d’actions de guerre le Parti deviendra l’avant-garde puissante et reconnue de la classe ouvrière du Pérou, le centre reconnu de la révolution péruvienne.

La IIè Session Plénière a sanctionné un « plan de déclenchement de la lutte armée » qui résoud un problème en suspens jusqu’à aujourd’hui : le déclenchement de la lutte armée ; cela camarades, ce n’est pas pour en tirer vanité, c’est pour comprendre notre immense responsabilité, c’est seulement pour cela.

La vanité ne doit jamais exister en aucune manière parmi nous ; la modestie et la simplicité doivent nous accompagner ; et plus nous agissons, plus nous devons être modestes et simples, parce que fidèles serviteurs de la classe et du peuple.

C’est ainsi que nous devons apprendre à être. Beaucoup de choses changeront plus profondément, même en nous.

Nous avons camarades, grâce à l’action de l’histoire universelle, du marxisme-léninisme-pensée mao zedong, grâce à l’action de notre peuple qui commence à définir son histoire avec les armes, grâce à l’action des cinquante années de lutte du Parti et de celle d’innombrables communistes, et comme conséquence de ce que notre propre fondateur mit en branle, nous avons résolu le problème du déclenchement de la lutte armée.

Nous avons résolu le premier problème militaire fondamental, comment déclencher la lutte armée.

Nous savons quoi faire, comment nous armer, et le principal, comment soulever la paysannerie pour réussir, dans une lutte ardue, à faire démarrer une guérilla de cette terre puissante qu’est la paysannerie; nous avons comment affronter les encerclements et aussi comment les briser.

Camarades, le probléme du déclenchement de la lutte armée au Pérou est résolu, que personne n’en doute plus.

Nous n’avons plus aucune raison de douter. Le probléme est résolu.

Prenons le pour ce qu’il est, la conséquence du marxisme-léninisme-pensée mao zedong, prenons le pour ce qu’il est, la conséquence du fait que notre peuple entame la prise du pouvoir par les armes; prenons le pour ce qu’il est, la conséquence des cinquante années de notre Parti.

Ainsi nous tiendrons sa signification historique, ainsi nous le comprendrons et ainsi nous saurons où nous devons aller et où nous devons débarquer à bon port.

5. NOUS ARMER THEORIQUEMENT ET PRATIQUEMENT POUR DECLENCHER LA LUTTE ARMEE

Nous nous armons théoriquement et pratiquement avec la Ligne Militaire et avec la mobilisation politique générale, en formant des détachements et en menant des actions nous déclenchons la lutte armée. C’est ce que nous devons enregistrer de façon indélébile.

Cette Ière Ecole Militaire est historique.

Nous nous demandions de qu’est cette Ecole ?

Si la II è Session du Comité Central est une « Sonnerie de Gloire », qu’est donc cette école ?

Nous allons le redire : « Clôture et Ouverture », puisqu’elle ferme et qu’elle ouvre.

Elle clôt le chapitre de notre vie non armée et ouvre notre guerre populaire. Camarades, voilà ce qu’est cette Ecole.

Ici nous avions à appliquer les accords de la IIè Session Plénière du Comité Central, nous l’avons accompli avec succès, et avons résolu les problèmes que le Comité Central doit sanctionner très bientôt, lorsque le remaniement du Parti sera accompli et les actions commencées.

Ainsi, le Parti au travers de ses organisations centrales, de ses dirigeants et cadres s’arme de sa ligne militaire, en théorie et en pratique.

La réunion finale elle-même, camarades, est une démonstration de distributions de forces : une démonstration d’encerclement et d’anéantissement du pessimisme et de l’opposition ; a été anéanti ce qui restait d’opposition parmi nous et en nous, a été arboré l’optimisme et a débordé l’enthousiasme, les victoires à venir se sont déployées.

C’est ainsi qu’il faut le comprendre. Nous avons vu marcher les combattants : nous avons vu des combattants avancés, dirigeants la tête de l’assaut, ouvrant la brèche ; nous avons vu passer les files qui suivaient pour maintenir l’action et la soutenir ; nous avons vu au final l’action décisive, passionnée, ardente de foi, qui finit par prendre la colline.

Ce que nous avons fait aujourd’hui est une démonstration de la façon d’agir militairement ; c’est pour cela que nous disons que nous sommes en train de nous armer théoriquement et pratiquement, et en armant ainsi les cadres et les dirigeants, les effectifs fondamentaux, nous engageons évidememment la mobilisation politique générale.

Rappelons-nous les paroles du Président Mao : la clef, c’est de mettre en mouvement les cadres ; ceci est accompli.

La mobilisation a donc commencé, et ce qui a été fait ici se répercutera demain sous forme d’échos plus puissants, parce qu les masses du Parti rêvent d’entendre que nous devons déclencher les actions et elles veulent savoir comment le faire.

Camarades, nous allons aux bases comme porteurs de bonne nouvelle, il faut appliquer le plan de déclenchement et nous devons le faire pas plus tard que demain, c’est ce que les coeurs battants des militants et des masses qui travaillent avec nous brûlent d’entendre, rêvent de réaliser.

Camarades, la mobilisation politique générale du Parti a été mise en branle, en formant des détachements armés et en menant des actions militaires nous déclencherons la lutte armée.

Ceci est la conséquence de ce qui se passe ici, pour cette raison cette réunion est une clôture et une ouverture.

6. NOUS SOMMES LES DECLENCHEURS

Nous sommes les déclencheurs.

Nous avons commencé en le disant, nous terminons en le disant, nous sommes les déclencheurs.

Déclencheurs de quoi ?

De la guerre populaire, de la lutte armée qui est entre nos mains, qui brille dans notre esprit, qui palpite dans notre coeur, qui s’agite irrésistible dans nos volontés.

C’est ce que nous sommes.

« Une poignée d’hommes, de communistes, observant le mandat du Parti, du prolétariat et du peuple, en ce 19 avril, dira l’histoire, ils se sont mis debout et ont fait leur profession de foi révolutionnaire, avec le coeur brûlant d’une passion inextinguible, d’une volonté ferme et résolue, avec un esprit clair et audacieux ont assumé leur obligation historique d’être LES DECLENCHEURS, et ce qu’ils décidèrent un 19 avril ils le matérialisèrent en automne au moment du boycott et de la moisson, ils le poursuivirent sous forme d’actions contre le pouvoir réactionnaire, visant le pouvoir local, ils le continuèrent avec des invasions de terres et avec les masses paysannes ils firent démarrer les guérillas, et les guérillas engendrèrent la puissante armée que nous sommes aujourd’hui et l’Etat qui s’appuie sur elle.

Notre patrie est libre… »

C’est ce qu’on dira camarades, c’est ce qu’on dira.

Cela concrétise notre décision de Parti apparemment simple, mais de grande dimension historique.

Camarades, est-ce que ces trois questions finales soulèvent des contradictions ? Oui, elles aussi soulèvent des contradictions.

Ici, dans le Parti, se concentre notre accord de «Développer la Militarisation du Parti au travers des actions» et d’appliquer le Plan de Déclenchement, l’essence du nouveau, le nouveau en ce monde qui ne pourra être arrêté parce qu’il surgit aujourd’hui de mains armées, qui seront plus nombreuses demain ; se concentre le nouveau en ce pays, qui se décidera à main armée, et se concentre le passage du Parti à son développement à travers les armes, à travers la lutte armée.

Ainsi, sur la question de développer et appliquer le plan du déclenchement, se concentre le nouveau qui s’affronte à l’ancien.

L’ancien fera tous ses efforts sur la voie opposée, mais il est déjà défait, c’est une grande défaite du droitisme.

La destruction [du Parti] est déjà conjurée, le développement a triomphé, matérialisons-le avec du tonnerre, écrivons-le avec du plomb, qu’il soit écrit pour toujours en pages d’acier sur le dos des montagnes, mais que jamais il ne puisse s’effacer ni s’écrire d’une autre façon.

Là est la contradiction.

Tout débouche à la dernière heure sur la quintessence du problème.

La contradiction concerne le problème des armes, de la guerre, de la lutte armée, de son déclenchement.

Si jusqu’à aujourd’hui nous avons agi comme des gens non armés, le probléme est que nous entrons dans une action à mains armées ; nous passons des temps de paix aux temps de guerre et les temps de guerre ont d’autres exigences, d’autres exigences péremptoires.

Camarades, les contradictions s’entrechoquent mais nous savons les manier.

Nous avons appris à nous y retrouver en histoire, à saisir ses lois, ses contradictions.

Il dépend de nous de les résoudre toutes en les matérialisant par des faits d’armes ; rien ne nous arrêtera.

Nous passerons aux temps de guerre irréversiblement, la contradiction se développera, le nouveau triomphera, il nous mènera jusqu’au bout.

Nous sommes les déclencheurs, quelle contradiction se pose à nous ?

Nous-mêmes et les autres communistes des bases qui sont nous aussi, présents ou non, eux qui battent en nous, nous tous attendons avec ardeur ce qui est décidé ici.

Nous tous avons un problème, une contradiction : la grande rupture.

Le temps est venu camarades, le temps est venu.

Le temps de la grande rupture.

Nous romprons tout ce qui nous attache à ce vieil ordre pourri pour le détruire de fond en comble, donc si en ce monde caduc nous avons un quelconque intérêt, nous pouvons le détruire.

Pris individuellement, les hommes peuvent être faibles, chacun doit s’en convaincre, en tant que personne on peut être fragile et faible ; mais la révolution est toute-puissante et la révolution armée plus encore puisqu’elle est fondée sur les masses qui sont la force de la terre, puisqu’elle est dirigée par le Parti qui est la lumière de l’univers.

Camarades, nous entamons la grande rupture.

Nous avons dit de nombreuses fois que nous entamons la rupture et que nous avons à rompre de nombreux liens puisqu’ils nous attachent au vieil ordre pourri et que si nous ne le faisons pas nous ne pourrons pas le détruire.

Camarades, l’heure est venue, il n’y a rien à discuter, le débat a été consommé.

Il est temps d’agir, c’est le moment de la rupture, et nous ne l’accomplirons pas en une lente et tardive méditation, ni dans des couloirs ou des chambres silencieuses, mais nous le ferons dans le fracas des actions de guerre, telle sera la façon de le faire, la façon adéquate et correcte, la seule façon de le faire.

Là dans les actions, comme nous l’avons étudié, la capacité consciente des hommes s’intensifie, la volonté est plus tendue, la volonté est plus tendue, la passion plus puissante, l’énergie endiablée.

Camarades, là nous rencontrerons l’énergie, la force, la capacité suffisante pour la grande rupture.

C’est là que nous sommes entrés.

Les trompettes commencent à sonner, la rumeur des masses grandit et grandit encore, elle va nous ensorceler, elle va nous attirer dans l’oeil puissant du cyclone, avec une seule note : nous serons protagonistes de l’histoire, conscients, organisés, armés, et ainsi aura lieu la grande rupture, et nous serons les bâtisseurs de l’aurore définitive.

C’est là que nous sommes entrés camarades.

Je veux conclure : cette école, cette Iè Ecole Militaire du Parti est une clôture et une ouverture, elle clôt ce qui a été fait jusquà aujourd’hui, elle ouvre le lendemain.

Ce que nous avons fait jusqu’ici est positif, a donné de bons fruits.

Par leurs oeuvres tu les connaîtras comme on dit ; les oeuvres ont été faites, face à nous, il n’y a plus rien à prouver ; ce qui a été fait jusqu’ici a été bon.

L’ouverture, ce que nous venons de faire, sera quelque chose d’encore plus grand, et en définitive, ce sera la seule grande chose que nous ayons faite.

Elle sortira des armes, du canon des fusils, elle sortira de l’action directe du Parti sur les masses.

Elle sortira de la guerre populaire.

Camarades, cette réunion est simplement historique, la dimension qui est la sienne, on ne peut la comprendre, la soupeser comme il convient, sans lancer notre regard des décennies en avant.

Voilà l’Ecole des Déclencheurs, c’est le nom que lui a donné le Comité Central, c’est en un mot ILA 80.

Qu’est-ce que ça veut dire ?

Initier la Lutte Armée en 1980, voilà ce que ça veut dire.

C’est un engagement, c’est un défi ; nous sommes en place, nous le dépasserons ; je ne dis pas nous l’accomplirons, mais nous le dépasserons, parce que telle est l’exigence et la nécessité historique, et personne ne peut dire le contraire.

Camarades, l’Ecole des Déclencheurs, ILA 80, c’est cela aujourd’hui : initier la lutte armée en 80.

Des décennies plus tard, dans le futur, il en sera ainsi : ILA 80 on le traduira ainsi : on a déclenché la lutte armée en 80.

C’est ce que nous avons fait aujourd’hui. Ce mot est très beau, elle a un double sens et si nous regardons bien elle en a encore une autre.

C’est la concrétisation de tout ce qui a été fait jusqu’ici, elle matérialise tout le passé.

Qu’est-ce qui nous guidait, camarades ?

C’est le déclenchement de la lutte armée, n’est-ce pas ce que dit le IX Plénum ?

Camarades, ce n’est pas seulement le passé qui se concrétise, dans le présent qui s’ouvre c’est l’avenir qui devra s’accomplir irrémédiablement.

C’est tout cela ILA 80.

Concrétisation de ce qui fut notre accord de départ, c’est cela ILA 80 ; la concrétisation de l’accord passé pour déclencher la lutte armée, dans le présent le déclenchement aujourd’hui de la lutte armée, et cette année comme à l’avenir, la lutte armée a commencé en 1980.

Camarades, tout ce qui a été accompli par nous pendant ces journées complexes, ces moments difficles, mais qui ont été finalement des jours satisfaisants, fructueux, bons, sains, pleins de vitalité, tout se concrétise dans « l’Ecole des Déclencheurs, ILA 80. »

Le Comité Central, le Bureau Politique du Comité Central félicite les présents, félicite tout le monde, parce que par votre action vous avez contribué à ce que se concrétise cette réalité ; il félicite le Parti parce que par son action il a concrétisé cette réalité.

Il félicite la classe ouvrière du monde, le prolétariat international, les peuples du monde parce que leur action a porté ses fruits ici.

Il s’incline, comme il aura toujours à le faire, les immarcescibles bannières du marxisme-léninisme-pensée mao zedong, parce que tout ces choses grandioses et qui vivront toujours se sont concrétisées ici.

Habite parmi nous le marxisme-léninisme-pensée mao zedong, habite parmi nous la classe ouvrière internationale et les peuples du monde, habite ici le Parti, notre peuple, notre classe habite ici, et l’esprit de la révolution.

Je suis arivé à la fin ! Toute notre lutte a été validée.

Pour finir camarades c’est arrivé : Déclencher la lutte armée maintenant.

Tout ce qui a été fait, y compris les erreurs qui ont servi d’expériences, sont validées en ce lieu, telle est l’essence de cette école.

Le Comité Central, le Bureau Politique du Comité Central ressentent et expriment, au travers de celui qui s’exprime, une immense joie parce que nous avons accompli une tâche simple et grandiose : que la lutte armée, que le déclenchement de la lutte armée, ILA 80 habite ici, et définisse le passé en le concluant, et que s’ouvre le futur, que s’ouvre la promesse, l’espoir ; souvenons-nous de la parole d’un vieux sage: « Ce que la vie te promet, accomplis-le pour elle ».

Le marxisme-léninisme-pensée mao zedong, le prolétariat international et les peuples du monde, la classe ouvrière et le peuple du pays, le Parti avec ses bases, cadres et dirigeants, toute cette grandiose action conjointe des siècles s’est concrétisée ici.

La promesse éclot, le futur se déploie : ILA 80.

Notre obligation est de la tenir. Ce qui nous a été donné comme futur, nous devons l’accomplir par égard pour la vie, pour le peuple, pour le prolétariat, pour le marxisme-léninisme-pensée mao zedong.

Camarades, l’effort fourni trouve son couronnement, il se réjouit d el’oeuvre réalisée, il se plaît à ce qui a été réalisé, il ne recherche aucune récompense.

Le futur est dans le canon des fusils ! La révolution armée a commencé !

Gloire au marxisme-léninisme-pensée mao zedong !

Vive le Parti Communiste du Pérou !

Déclenchons la lutte armée !

19 avril 1980

ECOLE MILITAIRE

PARTI COMMUNISTE DU PEROU

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Parti Communiste du Pérou : Commençons à démolir les murs et à déployer l’aurore (1980)

Affiche du PCP pour les cinq ans de la guerre populaire
Affiche du PCP pour les cinq ans de la guerre populaire

IIde Session plénière du Comité Central, 28 mars 1980

I. LES MASSES EXIGENT L’ORGANISATION DE LA RÉBELLION

Depuis les temps anciens, la vie des masses est assujettie à l’exploitation et à l’oppression et toujours elles se sont révoltées, c’est une longue et inépuisable histoire. La lutte des classes est une constante, elle ne peut être supprimée.

Depuis toujours, depuis qu’elles combattent, les masses ont exigé l’organisation de la rébellion, de leur armement, de leur soulèvement, et qu’on les dirige, qu’on les guide.

Il en a toujours été ainsi, et cela continuera ainsi, et une fois qu’il y aura un autre monde, cela continuera, bien que de manière différente.

Il existe la misère, jointe à une fabuleuse richesse, même les socialistes utopiques savaient qu’elles allaient ensemble : la richesse considérable et provocante, jointe à la pauvreté qui dénonce et demande des comptes. Il en est ainsi parce que l’exploitation existe.

L’exploitation est accouplée à l’oppression et celle-ci existe aussi, elle assassine les masses, les fait se consumer de faim, elle les emprisonne, les égorge, mais les masses ne sont pas des brebis, elles sont formées d’hommes regoupés en classes qui s’organisent, génèrent leurs partis et ceux-là ses dirigeants.

Les dirigeants doivent écouter la plus légère rumeur de la masse, écouter ses fluctuations, scruter le futur dans ses loitains, tout en posant au sol un pied ferme pour enregistrer le plus léger frémissement de la masse. Un dirigeant qui ne ferait pas cela n’en serait pas un.

Nous sommes communistes, Marx nous apprenait que les révolutionnaires doivent par obligation professionnelle organiser la misère pour démolir le vieil ordre, et notre obligation est de le faire scientifiquement, nous qui savons la loi de la lutte des classes et qui savons le but vers lequel marche la classe et le peuple.

Telle est notre obligation, c’est pour cela que nous sommes venus, pour organiser la clameur de la masse, pour la mobiliser, pour l’armer, c’est pour cela que nous sommes venus.

Parce qu’ainsi le pouvoir désorganisé de la masse exprime sa force, son pouvoir invincible, et la masse devient créatrice d’ordres nouveaux, sape les murs les plus solides et les démolit avec fracas.

Nous ne pouvons pas nous appeler des communistes sans agir ainsi, il ne peut y avoir parmi nous des dirigeants sourds à la clameur de la masse, aveugles devant sa force, durs et indifférents. C’est inacceptable.

Cependant, qu’avons-nous vus : des dirigeants sourds, aveugles, durs et indifférents – en train de perdre leur condition de communistes?

Les communistes doivent avoir une âme qui tremble comme tremble celle des masses, qui se réjouit de ce qui les réjouit, qui souffre de ce qui les fait souffrir, qui s’enflamme de ce qui les enflamme, qui se soulève de ce qui les soulève. Dans le cas contraire, la condition de militant devient un en-tête sur un papier, un label, un timbre, une étiquette.

Il ne peut y avoir de communistes et encore moins de dirigeants qui osent manquer de confiance envers la masse, cela signifie manquer de confiance envers la seule force de l’histoire. Les « raisons » invoquées pour le faire peuvent être très élaborées mais elles ne seront que vide, néant inacceptable.

Le Parti ne peut continuer à permettre que des militants nient la masse, et encore moins des dirigeants. Cela ne peut pas être.

Nous ne pouvons pas permettre, au moment où les bourgeois voient la vague gréviste et la paysannerie qui recommence ses ruades, que des communistes nient ce que voient leurs yeux et ce que font leurs mains. Il est impossible que les communistes nient la masse, cela n’a pas de sens, nous ne pouvons pas le permettre.

Nous devons de plus en plus être ceux qui avertissent, nous devons voir les lointains, avoir l’ouïe fine pour les entendre, une vue pénétrante, un talent aigü et pénétrant pour découvrir la transformation de la masse. Sans cela nous ne pouvons remplir notre mission.

Prendrons-nous le chemin du vieil opportunisme? Aurons- nous le coeur dur de la réaction? De camarades qui agissent ainsi, que pouvons-nous attendre demain?

Noirs et sinistres individus chevauchant sur les épaules des masses. Plus jamais nous ne permettrons que telles choses recommencent, et encore moins de la part de dirigeants.

Il y a une réalité puissante dans ce pays qui est le nôtre, c’est la masse, elle a une grande histoire, qui est ignorée, mais à chaque fois qu’elle s’est mise debout, la terre a tremblé et chaque fois que la masse paysanne s’est soulevée, les fondements ont été secoués, la réaction a connu mille inquiétudes, c’est seulement par le sang et par le feu qu’ils l’ont calmée, avec leurs sacristains les opportunistes qui cherchent à la dévier et l’entraver; ils n’ont pu que la calmer, mais jamais l’arrêter. Les masses ne cesseront jamais d’être ce qu’elles sont, jusqu’à ce que la terre cesse de tourner.

Engels nous a appris qu’il y a deux pouvoirs sur la terre, la force armée de la réaction et la masse inorganisée. Si nous organisons ce pouvoir, ce qui est en puissance devient en acte, le potentiel devient réel, ce qui est loi et nécessité devient un fait frappant, qui balaie tout ce qui se croyait ferme.

Sans être soutenu par la masse rien n’est solide, tout n’est que château de cartes, et quand elle parle, tout frémit, l’ordre commence à trembler, les plus hautes cimes s’abaissent, les étoiles prennent une autre direction, parce que les masses font et peuvent tout.

Si cette conviction commence à faillir en nous, l’âme des communistes commence à tomber en morceaux. Il faut être vigilant, que ce que nous avons vécu lors de cette séance plénière soit un immense avertissement : cela ne doit plus arriver.

Malheur au Parti s’il a des commandants incapables d’entendre la masse! Si cela arrive, démolissons-les et détruisons le mastodonte bureaucratique, puisqu’il ne sera plus le Parti, mais un monstre.

Que nous a dit le Président Mao? Que nous les athées nous n’avons qu’une seule divinité, les masses; ce sont ces dieux que nous invoquons pour qu’ils nous écoutent, et quand cela se produira, il n’y aura plus d’exploitation.

Forgeons les militants selon ces critères, aujourd’hui plus que jamais et demain encore plus.

Les masses exigent à cor et à cris l’organisation de la rébellion.

C’est pourquoi le Parti, ses dirigeants, ses cadres et militants ont une obligation, aujourd’hui impérative, un destin : organiser le pouvoir désorganisé de la masse, et cela ne se fait que les armes à la main. Il faut armer la masse, pas à pas, secteur par secteur, jusqu’à l’armement général du peuple, et lorsque cela arrivera il n’y aura plus d’exploitation sur la terre.

II. QUE LES ACTIONS PARLENT

La IIe Session Plénière du Comité Central sonne déjà avec un timbre glorieux, un timbre qui lui est propre, qui est : Développer la militarisation du Parti à travers les actions.

Il nous a fallu, à nous communistes, payer le prix d’une violente lutte pour établir un nouveau drapeau : Déclencher la lutte armée.

Nous en sommes tous témoins, c’est au cours d’une fracassante bataille entre deux lignes qu’on arriva à concrétiser le développement de notre ligne : ILA [Iniciar la Lucha Armada – Déclencher la Lutte Armée].

Nous avons marché d’un pas ferme mais sûr, parce que nous sommes sûrs de là où nous allons et de ce que nous voulons. Souvenons-nous de Lénine : Nous vaincrons parce que nous savons ce que nous voulons.

Il est bon de s’arrêter quelque minutes et de nous demander : Comment sommes-nous arrivés à cette grande définition? À Développer le militarisation du Parti à travers les actions?

Cela s’est produit dans une lutte intense, qui n’a peut être pas la même stridence que les autres, mais qui est plus profonde, plus dense, et qui a une très grande portée.

Deux positions se sont clairement affrontées : il y a ceux qui ont suivi ce que nous inculquons depuis le VIè Plenum, à savoir transformer la parole en action, et aujourd’hui nous assumons de transformer la parole en actions armées. Concrétisation décisive, développement transcendant.

Nous avons adopté la décision de développer des actions militaires, c’est de cela que nous parlons, c’est cela qui gît dans notre esprit, qui palpite dans notre coeur, qui bout dans notre cerveau et qui s’agite dans notre volonté, quand nous parlons des actions.

Certains d’entre nous ont travaillé d’arrache-pied pour qu’on passe au langage des actions militaires, et d’autres avec obstination s’y sont opposés, avec des arguties, des manoeuvres et même des fourberies.

Mais cette définition a fini par s’imposer, parce que notre patrie demande des définitions, parce que notre peuple demande une décision ; le peuple exige à cor et à cris et nous répondons à cette clameur, à cette exigence, nous sentons ce qu’ils sentent et nous voulons ce qu’ils veulent, ils veulent que leurs mains parlent le langage précis et frappant des faits d’armes.

Oui! Mener des actions, c’est la façon de faire des masses, du peuple : quand on ouvre le sillon, c’est l’action qui parle; quand on forge sur l’enclume c’est l’action qui parle; quand les hommes enquêtent, dégagent des lois, c’est l’action qui parle; quand les mains armées se tendent, c’est le peuple qui combat.

D’abord vient le fait et ensuite l’idée, et cette idée te mène à une action à chaque fois plus élevée. Nous sommes les reflets certains et véridiques de notre réalité. Nous avons prêché, appelé aux armes, à la lutte armée.

Notre voix n’a pas résonné dans le désert, la semence est tombée dans le bon sillon, et commence à germer. Les éclats de voix que nous lançons sont des échos puissants, croissants, qui tonneront sur notre terre.

Ceux à qui nous disons de se mettre debout, de se soulever en armes, dans la volonté de qui nous semons, nous répondent ainsi : nous sommes prêts, guidez-nous, organisez-nous, agissons! Et ils nous en demanderont toujours plus.

Ou bien nous tenons ce que nous avons promis, ou bien nous serons la risée des masses, des êtres parjures, des traîtres. Or, c’est ce que nous ne sommes pas.

Si nous avons semé, si nous avons prêché, si nous avons organisé et que tout commence à fructifier et à marcher, notre obligation est de nous placer en tête.

Que les actions armées confirment notre prêche, que notre sang se joigne au sang de ceux qui doivent le verser; nous n’avons pas le droit de laisser ce sang refroidir seul, ou que ce froid ne rencontre que la tiédeur du nôtre. Ou alors nous ne sommes pas ce que nous sommes.

Nous sommes devenus communistes de façon presqu’insensible, c’est comme un long chemin, c’est comme la marche, le fait de bouger un pied te commande de bouger l’autre et si tu te fatigues, ce n’est pas pour en rester là, mais pour prendre un repos doux et calme et reprendre l’ascension. Demain la matière nous reprendra dans sa paix belliqueuse, c’est là que nous pourrons nous reposer définitivement.

C’est pour cela que nous avons été forgés en tant que communistes; c’est pour cela qu’ont vécu Marx, Lénine et Mao, pour apprendre aux autres, pour apprendre comment réussir, c’est pour les appeler, les organiser, les soulever; c’est pour cela que la classe les a enfantés.

Et qu’est-ce que nous avons pu voir ici même? Des camarades dirigeants qui s’opposent à ce que le Parti fasse le pas décisif de son histoire. Au nom de quoi? Du supposé « manque de conditions »? Et dans leurs voix tremblantes, qui parlait? C’était les sombres trognes de l’oppression et de l’exploitation, ces sombres trognes pleines de bave et de sang.

N’oublions pas que la réaction doit verser des flots de sang pour calmer le peuple, c’est son rêve de feu et de fer, mais ce rêve sinistre est la preuve la plus claire que tout son être est vermoulu.

Et quand des camarades et dirigeants veulent nous voler l’âme, l’esprit, pouvons-nous le permettre? Non. Leurs « arguments » partent en fumée, leur « considérations » en lambeaux, leurs « fermes engagements » sont des parchemins qui pourrissent par terre. Jamais plus dans notre Parti nous ne devons entendre ces paroles sinistres dans la bouche de communistes et encore moins de dirigeants.

Et ceux qui oseront élever la voix de la sorte, écrasons-les comme ils le méritent, détruisons-les.

Aujourd’hui c’est ce qu’il y a de plus urgent; c’est d’autant moins tolérable aujourd’hui, cela mine, cela sape l’espoir de la masse, l’oeuvre de cinquante années, et à quel moment? Au moment-même où la masse commence à concrétiser cela dans la réalité. C’est à ce moment qu’ils arrivent, les pacifistes honteux.

Les réunions nous donnent à tous beaucoup de leçons, pour certains, cela doit être un avertissement tonitruant, un rappel frappant. Plus jamais ça.

Nous avons une orientation claire et définie : que les actions parlent. Des actions pour Développer la militarisation du Parti à travers les actions. Transformer cela en réalité est impératif, urgent, c’est un mot d’ordre, la classe l’exige, l’histoire et le peuple l’exigent. Nous ne pouvons pas oeuvrer autrement. C’est une nécessité. Ce que nous avons fait auparavant nous a mené jusqu’ici. Le chemin est tracé, le plan d’action établi : il faut l’accomplir. Nous n’avons pas d’autre droit.

C’est notre mot d’odre : que les actions parlent.

III. COMMENCONS A DEMOLIR LES MURS

Nous avons décidé de Développer la militarisation du Parti à travers les actions, mais qu’est-ce qui découle de cela? Que nous commencions la démolition des murs. C’est pour maintenant, pour cette fois.

Il y en a eu pour s’y opposer, qui ont résisté et ont fui lâchement, désertant pour la deuxième fois, et cette attitude a trouvé des défenseurs. Est-ce que la défense de la trahison et la lâcheté va commencer à avoir cours dans notre Parti? Pensez à ceux qui ont agi ainsi. Souvenez-vous de « Prométhée », des Océanides et d’Hermès : demandez-nous tout sauf la lâcheté et la trahison.

Deux mille cinq cents ans après, des communistes du XXè siècle, dans un arti Communiste qui travaille à déclencher la lutte armée, débattant au sujet du Développement à travers les actions de guerre, nous entendons des dirigeants qui font la louange, qui arborent, qui soutiennent, allaitent et protègent la trahison.

Est- ce que cela va commencer à entrer en vigueur chez nous? Non. Arrachons les herbes vénéneuses, c’est du pur venin, un cancer dans les os, qui nous corromprait; nous ne pouvons pas le tolérer, c’est de la pourriture et un sinistre pus, nous ne pouvons pas le tolérer, encore moins maintenant; et jusqu’à la fin ils ont soutenu cela. Déterrons ces sinistres vipères, ces vipères nuisibles, nous ne pouvons tolérer ni lâcheté ni trahison, ce sont des serpents venimeux.

Nous ne pouvons pas allaiter cela, c’est impossible. Que cela s’exprime parmi nous et parmi les dirigeants, c’est inacceptable, condamnable, il faut marquer cela au feu. Commençons à brûler, à éradiquer ce pus, ce venin, il est urgent de le brûler. Cela existe et ce n’est pas bon, c’est dangereux, c’est une mort lente qui pourrait nous consumer.

Nous devons nous forger dans un autre temple, dans un autre esprit. Ceux qui sont dans cette situation sont les premiers à devoir marquer au feu, à éradiquer, à crever les abscés. Autrement, l’empoisonnement serait général. Les venins, les purulences, il faut les détruire; le corps est sain, si on ne les détruit pas, sa vigueur disparaîtra.

Il est urgent et impératif d’en finir avec cela. Nous ne devons pas en laisser une trace, c’est à cela que sert l’épuration, la démarcation dans les faits. Que ceux qui ont mis le pied là-dedans soient les premiers à le faire, ce sera la preuve de leur avancée.

Pour démolir les murs, nous devons balayer les décombres et anéantir les venins. Pour que commence la démolition, nous devons nous renforcer, et nous renforcer c’est balayer la pourriture du droitisme en général.

Nous le pouvons et donc nous le devons, c’est à prendre comme une obligation sérieuse et l’exigence de la vigilance la plus élevée. Il faut préserver la gauche, et ceux qui ont des difficultés avanceront, que cela soit la preuve de leur action, que cela signe leur promesse.

Nous irons aux bases transmettre, arborer les actions. Avoir mené à bien une lutte contre une droite qu’on a décapitée est quelque chose de magnifique, c’est une grande avancée.

Ainsi donc, nous- mêmes et ceux qui ont des problèmes doivent là-bas faire montre de leur correction, de leur détermination, de leur ralliement sincère à la gauche, de leur vigilance.

C’est faisable, nécessaire, donc à faire. C’est indispensable, c’est ainsi que nous avançons, nous nous renforçons, et le fer prendra forme en nous.

Avoir des problèmes ne signifie pas impuissance. La puissance viendra de l’action. L’action est la démolition des murs. Faisons des actions militaires. Prenons feu en elles. De novices que nous sommes, nous passerons à expérimentés.

Ainsi, en appliquant le Développement de la militarisation du Parti à travers les actions, les murs seront profondément sapés et leur démolition sera enclenchée.

La clef de ceci : les groupes armés, les groupes armés sans armes. Que tes mains désarmées arrachent leurs armes à ceux qui les portent, en appliquant l’astuce et guidées par des idées claires.

Voilà. Nous allons généraliser les groupes, nous allons agir par le boycott [des élections], les moissons et les invasions [de terres], les sabotages, l’ anéantissement sélectif [des ennemis de classe] et principalement par des actions de guérilla.

Tel est notre destin, notre nécessité. Nous avons tous signé : que fleurisse la violence concétisée dans ILA, portons-la en avant au moyen des groupes armés; commençons par des groupes sans armes, de ces semences ardentes pousseront d’ardents tournesols.

Ils ont un soleil qui les éclaire : le marxisme-léninisme-pensée Mao zedong. Ils ont une terre fertile qui les fortifie : la lutte de classes des masses en croissance ascendante.

Que manque-t-il? Que poussent et que fleurissent les groupes armés sans armes! De ces humbles pousses et graines doivent sortir les monuments de la classe, qui démoliront les murs. Ainsi l’aurore élira domicile dans notre patrie.

Clef : les groupes; vitale : notre décision; base : la masse. Que fleurissent les groupes armés sans armes! Tel est l’ordre du jour.

IV. ARBORER L’OPTIMISME ET DEBORDER D’ENTHOUSIASME

Nous sommes communistes, grandis dans un temple à part, faits d’une roche à part; nous sommes des communistes prêts à tout et nous savons ce que nous avons à affronter. Nous l’avons déjà affronté, nous l’affronterons encore demain.

Le futur, fils du présent, sera plus dur, mais le passé nous a déjà trempé et au présent nous nous forgeons.

Trempons nos âmes dans la révolution, ce sont les seules flammes capables de nous forger. Nous avons besoin d’un optimisme élevé, qui a une raison d’être : nous sommes ceux qui conduisent ceux qui façonnent l’avenir, nous sommes des guides, l’état major du triomphe invincible de la classe, pour cette raison nous sommes optimistes.

Nous possédons l’enthousiasme, parce que nous nourrit l’idéologie de la classe : la marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong. Nous vivons la vie de la classe, nous participons de sa geste héroïque, le sang de notre peuple nous remplit d’ardeur et bout dans nos coeurs. Nous sommes ce sang puissant et palpitant, prenons ce fer et cet acier inflexible qu’est la classe et fusionnons-le avec la lumière immarscessible du marxisme-léninisme-pensée Mao Zedong.

L’enthousiasme, c’est participer de la force des dieux, c’est pour cela que nous débordons d’enthousiasme, parce que nous participons des divinités du monde actuel : la masse, la classe, le marxisme, la révolution.

Pour cette raison, notre enthousiasme est inépuisable, pour cette raison, nous sommes forts, optimistes, notre âme est vigoureuse et nous débordons d’enthousiasme.

Et qu’avons-nous vu ici? Des dirigeants, des militants orphelins d’optimisme, ayant perdu l’ébullition enthousiaste, des âmes éteintes, des volontés déchues, des passions en fuite.

Inacceptable. Nous en connaissons l’origine : ce qui les soutient, ce n’est pas le marxisme, la classe ni la masse, c’est l’individualisme corrosif; c’est la pourriture réactionnaire qui les fait s’effrayer, c’est d’avoir été moulé dans les cloaques du vieil ordre, c’est l’expression d’un monde qui se meurt, ce sont les gaz mortels qui s’échappent des barrages de la réaction; à cause de cela, leurs énergies s’affaiblissent, leur coeur tremble, la pensée les abandonne, leurs nerfs se détruisent, leur action se trouble.

Cela, il faut l’éradiquer; cela ne peut plus habiter parmi nous. Inacceptable, inadmissible; à brûler, à faire exploser. Cela peut encore moins exister dans le Parti et moins encore chercher à dominer. Qu’avons-nous vu tout à l’heure? Des dirigeants avec ces positions et attitudes. Monstrueux.

Cela ne doit plus jamais arriver. Et en plus aujourd’hui, aujourd’hui où justement nous devons arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme? Si cela est en soi inacceptable, c’est aujourd’hui de la corrosion, de la pure gangrène, aujourd’hui c’est encore plus inaccepatble.

Si les camarades n’éradiquent pas ces maux, quel type de cadres vont-ils former? Quel type de militants vont-ils former? Appliquons ceci : la compagnie ressemble à son commandant. A commandant sans optimisme, compagnie sans optimisme; à commandant pusillanime, compagnie pusillanime, vaincue et ruinée avant même de livrer bataille.

Nous devons arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme. Que notre idéologie puissante, notre ligne acérée et notre volonté de communiste s’expriment surtout chez les dirigeants.

Mot d’ordre : Arborer l’optimisme et déborder d’enthousisasme! Qu’on transmette cela aux autres, aux cadres, aux bases. Que l’enthousiasme à l’idée d’entrer en action nous donne plus d’impulsion, nous retire les croûtes qui nous empêchent d’avancer et que cela serve à ceux qui doivent éradiquer leur maux.

Que brille l’optimisme et que vive en nous un puissant enthousiasme. C’est faisable, c’est nécessaire. C’est faisable et nécessaire, pour cette raison nous le ferons.

Il n’échappe à personne qu’il s’agit d’une guerre de positions; cela, nous l’avons enregistré et le résumé doit être l’expression de ce que nous avons vu. Mais qu’est-ce qui a primé, qui prime et qui primera? Le principal, le positif, la gauche.

Qui pleure lentement sa défaite? La droite; qu’elle comprenne que cette lamentation est inutile, qu’il ne reste plus qu’à brûler les vieilles idoles, brûler ce qui est caduc et tremper nos âmes. Celle qui a l’âme bien trempée c’est la gauche, c’est elle qui est au diapason de ce que la patrie, le peuple et la révolution exigent; nous ne pouvons pas faillir.

Si notre sang et notre vie sont exigés, ayons une seule attitude : portons-les dans notre main pour les donner, mettons-les au service de ce qui est la cause la plus juste et la plus grande.

Notre mort pour la bonne cause sera le sceau de notre action révolutionnaire. Que l’action constante et ferme pour notre cause marque ineffaçablement notre bonne vie de combattants communistes. C’est cela que nous avons compris le mieux, pour cette raison le positif pèse immensément plus dans la balance.

Nous avons avancé, mais certains croient que leurs maux sont derrière eux. C’est de la perte de vigilance, des « raisons » on peut en trouver des milliers, qui ne seront toujours que de l’eau d’égout. Elevez votre vigilance, balayez définitivement l’erreur, détruisez ce qui est mauvais et caduc à travers les actions armées, qui seront le sceau véritable et effectif.

Peut-être certains pensent que nous n’aurions dû parler que du positif; ce qui existe c’est la lumière et l’ombre, la contradiction. Nous devons résumer, tirer une leçon; cette réunion est une très grande leçon, ne l’oublions pas.

Nous avons un besoin de préserver la gauche pour que le Parti mène à bien son rôle. Avec les actions que nous sommes en train de mener et avec cette bonne réunion, nous commençons à démolir les murs et à déployer l’aurore. Nous pouvons résumer en quatre mots d’ordre:

1.Les masses exigent l’organisation de la rébellion.

2.Que les actions parlent

3.Commençons à démolir les murs

4.Arborer l’optimisme et déborder d’enthousiasme.

Ce Comité Central est plus fort et il sera plus fort encore, si tous nous faisons ce qui s’impose à chacun dans l’accomplissement des actions, principalement «Développer la Militarisation du Parti à travers les actions.»

Que les camarades en parlant expriment leur optimisme et enthousiasme, ce sera la preuve de leur détermination.

Que mes paroles ne deviennent pas pour certains un prétexte pour perdre l’optimisme et replier leur enthousiasme.

Je crois qu’est venu le moment de dépasser des vieilles tares qui sont là depuis 50 ans. Un autre monde s’ouvre pour nous, nous avons commencé à nous définir; cette réunion donne une définition.

Que chacune de nos paroles, que chacune de nos pensées, que chacune de nos volontés authentifie celle-ci. C’est faisable, indispensable, c’est nécessaire. Nous le pouvons et nous le devons parce que nous le voulons et nous savons ce que nous voulons.

La réunion est très bonne, elle nous a uni davantage, elle nous a donné de la cohésion.

Nous avons décidé à l’unanimité de nous tenir à la ligne militaire et à sa concrétisation : «Développer la militarisation du Parti à travers les actions.» A partir de maintenant, que tout exprime notre volonté tendue d’accomplir ce qui a été décidé.

« Dans l’histoire du monde, il n’y a pas eu de guerres qui ont commencé et se sont terminées par une offensive victorieuse continue, ou s’il y en eut, ce furent des exceptions.

Et nous ne parlons ici que des guerres ordinaires, mais lorsque dans une guerre il s’agit du sort d’une classe, lorsque l’alternative est « capitalisme ou socialisme? », existe-t-il un fondement logique pour supposer qu’un peuple, qui affronte pour la première fois ce problème, puisse découvrir immédiatement la méthode correcte, libre d’erreurs? Y a-t-il des raisons de supposer cela?

Non, il n’y en a pas. L’expérience nous enseigne le contraire. Aucun des problèmes que nous avons rencontré n’a pu être résolu d’un coup, mais seulement après des tentatives répétées.

Subir une défaite, recommencer à nouveaux frais, tout reprendre à neuf, pour finir par trouver la façon de s’approcher de la solution – solution définitive ou au moins satisfaisante.

C’est ainsi que nous avons travaillé et que nous devons continuer à travailler.

Etant donné les périls que nous encourons, l’absence d’unanimité dans nos rangs serait le triste indice qu’un esprit d’abattement, dangereux au plus haut point, aurait pénétré le Parti.

Au contraire, si nous n’avons pas peur de dire la vérité avec franchise, quelque dure et amère qu’elle soit, nous apprendrons.

Et il est absolument certain que nous apprendrons à vaincre toute difficulté. » Lénine. 

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Georgi Dimitrov et la démocratie populaire

Le Front de la Patrie mit en place comme régime la République Populaire de Bulgarie, dont les deux premiers articles de la constitution constatant que :

« La Bulgarie est une République populaire à gouvernement représentatif, établie et affermie à la suite des luttes héroïques du peuple bulgare contre la dictature monarcho-fasciste et de l’insurrection populaire victorieuse du 9 septembre 1944.

Dans la République populaire de Bulgarie, tout le pouvoir émane du peuple et appartient au peuple. Le peuple exerce ce pouvoir par des organes représentatifs librement élus et par référendum. Tous les organes représentatifs du pouvoir de l’État sont élus par les citoyens sur la base du droit électoral universel, égal et direct, au scrutin secret. »

Georgi Dimitrov
Georgi Dimitrov

Les articles 6, 7, 8 et 9 précisent les choses suivantes :

« Les moyens de production en République populaire de Bulgarie appartiennent soit à l’Etat (propriété commune du peuple), soit aux coopératives, soit aux particuliers — personnes physiques ou morales.

Toutes les richesses naturelles, minerais et autres, du sous-sol, les forêts, les eaux, y compris les eaux minérales et thérapeutiques, les sources d’énergie hydraulique, les communications ferroviaires et aériennes, les postes, le télégraphe, le téléphone et la T.S.F., sont propriété de l’Etat, c’est-à-dire font partie de la propriété commune du peuple. Une loi spéciale réglera l’exploitation des forêts par la population.

La propriété commune du peuple est le principal appui de l’État dans le développement de l’économie nationale et jouit d’une protection particulière. L’état peut gérer lui-même ou confier à d’autres la gestion des moyens de production qu’il détient.

L’Etat subventionne et encourage les associations coopératives. »

Manifestation de soutien à Georgi Dimitrov
Manifestation de soutien à Georgi Dimitrov

La République Populaire se garde également le droit de nationaliser certaines branches ou entreprises, et conserve le monopole du commerce extérieur et intérieur. C’est ainsi une Démocratie populaire.

Dans son rapport politique du Comité central de décembre 1948, Georgi Dimitrov attribue la nature suivante au nouveau régime bulgare :

« La clique des grands capitalistes, groupée autour de la monarchie et étroitement liée à l’impérialisme allemand, fut renversée. 

Le pouvoir de l’Etat passa aux mains de l’union de combat des ouvriers, paysans, artisans et travailleurs intellectuels, unis au sein du Front de la Patrie, sur l’initiative et sous la direction de notre Parti. 

Un changement radical fut apporté au caractère du pouvoir de l’Etat : l’institution servant à l’oppression et à l’exploitation des masses, au profit des classes capitalistes, s’écroula et un pouvoir populaire, instrument de la destruction du capitalisme, de l’affranchissement graduel des travailleurs de toute exploitation, se formait. 

Il est vrai qu’au 9 septembre 1944, l’ancienne machine de l’Etat bourgeois ne fut pas entièrement détruite. Dans le gouvernement formé à ce moment, les communistes étaient en minorité. 

De très importants postes dans l’Etat se trouvaient aux mains de gens, qui s’avérèrent par la suite peu sûrs, voire hostiles à l’égard du Front de la Patrie. Mais le Parti était l’âme et la force motrice du mouvement populaire antifasciste. 

A la base, l’autorité se trouvait, en fait, aux mains des comités du Front de la Patrie. Notre Parti détenait le portefeuille de l’Intérieur, et contrôlait l’institution nouvellement créée des officiers politiques dans l’année. 

Cela, dans l’intérêt général, étant donné que lui seul était à même d’organiser l’écrasement définitif de la clique monarcho- fasciste renversée, d’assurer l’ordre intérieur et la participation efficace de l’armée, en pleine réorganisation, à la guerre patriotique (…).

Un nouvel Etat se constituait, un Etat populaire démocratique, appelé à se développer et à se perfectionner de plus en plus. 

Bien que les tâches immédiates de l’insurrection du 9 septembre eussent été démocratiques, cette insurrection n’a pas pu ne pas ébranler à sa base même le système capitaliste et ne pas dépasser les cadres de la démocratie bourgeoise. 

Cette particularité principale du soulèvement découle du fait que la suppression du fascisme, la garantie des droits démocratiques des travailleurs, leur consolidation et leur développement ne peuvent être établis, sans porter atteinte à la domination capitaliste. 

Car, le fascisme n’est rien d’autre qu’une dictature terroriste, sans frein, du grand Capital. Il ne peut être radicalement supprimé, si l’on ne touche pas à la domination des capitalistes ; les droits démocratiques des travailleurs ne peuvent être garantis, si le grand Capital conserve sa toute-puissance politique et économique. 

Voilà pourquoi l’Insurrection populaire du 9 septembre, portant au premier plan les tâches d’un caractère démocratique, ainsi que le grand devoir national : la participation de notre peuple à la guerre, pour la défaite définitive de l’hitlérisme, ne pouvait que diriger plus tard son glaive contre la domination du capitalisme, elle ne pouvait que lui porter d’autres coups sérieux et préparer les conditions de sa suppression, de l’abolition de ce système en général et le passage de la nation au socialisme. »

Georgi Dimitrov donne donc à la démocratie populaire la nature suivante :

Pour marcher avec assurance dans la voie du socialisme, il est indispensable d’éclaircir entièrement la question du caractère, du rôle et des perspectives de la démocratie populaire et de l’Etat populaire-démocratique. 

A la lumière de notre expérience et des faits les plus récents, nous devons donc préciser et mettre au point certaines de nos conceptions actuelles, relatives à cette question nouvelle et complexe, importante pour notre pays et pour les autres pays de la démocratie populaire. 

On sait que la démocratie populaire et l’Etat démocratique populaire devinrent possibles après la défaite des forces germano-fascistes, par suite de la victoire historique remportée par l’Union soviétique dans la seconde guerre mondiale et de la lutte des masses, sous la direction de la classe ouvrière, pour la liberté et l’indépendance nationales ; ce qui permit à une série de pays de l’Est et du Sud-Est européens de se débarrasser du système impérialiste. 

Le caractère de l’Etat démocratique-populaire est déterminé par ces quatre traits fondamentaux : 

a) L’Etat démocratique-populaire représente le pouvoir des travailleurs, de la grande majorité du peuple, sous le rôle dirigeant de la classe ouvrière. 

Ce, fait signifie premièrement, que le pouvoir des capitalistes et des gros propriétaires est renversé et que celui des travailleurs des villes et des campagnes est établi, sous la direction de la classe ouvrière; cette classe, la plus progressiste de la société contemporaine, joue dans l’Etat et dans la vie sociale, un rôle dirigeant. Deuxièmement, que l’Etat sert d’instrument aux travailleurs dans leur lutte contre les éléments exploiteurs, contre toutes tentatives et tendances, en vue de rétablir le régime capitaliste et la domination de la bourgeoisie. 

b) L’Etat démocratique-populaire apparaît comme un état de la période transitoire, appelé à assurer le développement du pays, dans la voie du socialisme. 

Ceci signifie : bien que le pouvoir des capitalistes et dés grands propriétaires fonciers soit renversé et que la fortune de cette classe soit devenue la propriété du peuple, les racines économiques du capitalisme ne sont pas encore extirpées : certains éléments subsistent encore et se développent, s’efforçant de rétablir l’esclavage. 

C’est pour cela que l’évolution vers l’avant, vers le socialisme, n’est possible qu’en menant une lutte de classe intransigeante contre eux, pour leur liquidation complète. 

Ce n’est qu’en marchant sans détours vers le socialisme que l’Etat démocratique-populaire pourra se fortifier et accomplir sa mission historique. 

Si la démocratie populaire cesse de lutter contre les classes d’exploiteurs, si elle cesse d’étouffer et de refouler les éléments capitalistes, ceux-ci l’emporteraient inévitablement, et non seulement saperaient les bases de la démocratie populaire, mais amèneraient sa perte. 

c) L’Etat démocratique-populaire s’édifie dans la collaboration et l’amitié avec l’Union soviétique. 

De même que l’affranchissement de notre pays des chaînes de l’impérialisme et la création de l’Etat démocratique-populaire ne devinrent possibles que grâce à l’appui et à la mission libératrice de l’U.R.S.S. dans la lutte contre l’Allemagne fasciste et ses alliés, le développement ultérieur de notre démocratie populaire suppose la conservation et le renforcement des relations étroites de collaboration sincère, d’assistance mutuelle et d’amitié, entre nos pays et le grand Etat soviétique. Toute tendance à affaiblir la collaboration avec l’U.R.S.S. est dirigée contre l’existence même de la démocratie populaire dans notre pays. 

d) L’Etat démocratique-populaire appartient au camp démocratique anti-impérialiste. 

Tout d’abord, ce n’est qu’en prenant rang dans le camp démocratique anti-impérialiste, qui a à sa tête le puissant Etat soviétique, qu’un pays de démocratie populaire peut garantir son indépendance, sa souveraineté et sa sécurité contre l’agression des forces impérialistes. 

Deuxièmement : Dans les conditions de la défaite militaire des Etats fascistes agresseurs, de l’aggravation rapide de la crise générale du capitalisme, de l’énorme croissance de la puissance de l’Union soviétique et de notre collaboration étroite avec l’U.R.S.S., et les Etats populaires-démocratiques, notre pays, ainsi que les autres pays de démocratie populaire, voit s’ouvrir la possibilité de réaliser la transition du capitalisme au socialisme sans un régime soviétique, uniquement au moyen du régime de démocratie populaire, à la condition que celui-ci se renforce et se développe en s’appuyant sur l’aide de l’U.R.S.S., et des autres pays de démocratie populaire. 

Troisièmement : Incarnant la domination des travailleurs sous la direction de la classe ouvrière, le régime de démocratie populaire peut et doit, ainsi que l’expérience l’a déjà prouvé, exercer avec succès les fonctions de la dictature du prolétariat, pour la liquidation du capitalisme et l’organisation de l’économie socialiste. 

Il peut briser la résistance des capitalistes et des propriétaires fonciers, étouffer et liquider leurs tentatives, en vue de restaurer le pouvoir du Capital. 

Il peut organiser la construction d’une industrie sur la base de la propriété publique et de l’économie planifiée. 

Le régime de démocratie populaire sera également en état de surmonter l’instabilité de la petite bourgeoisie des villes et de la paysannerie moyenne, de maîtriser les éléments capitalistes dans les campagnes et d’unir les masses fondamentales des travailleurs autour de la classe ouvrière, dans la lutte décisive pour le passage au socialisme. 

Dans l’application de cette ligne, qui a pour but d’éliminer les éléments capitalistes de l’économie nationale, le régime de démocratie populaire ne restera sans doute pas sans subir des transformations. 

Il sera nécessaire de renforcer continuellement les positions-clés de la classe ouvrière dans tous les domaines de la vie publique et de l’Etat ; il sera nécessaire d’unir, dans les campagnes, tous ceux qui peuvent être des alliés sûrs de la classe ouvrière pendant la période de la lutte aiguë contre les koulaks et leurs aides. 

Il sera nécessaire également de renforcer et d’améliorer le régime de démocratie populaire, comme le moyen de limitation et de liquidation des ennemis de classe. 

Quatrièmement : Les pays de démocratie populaire, y compris le nôtre, se sont déjà engagés dans la voie du socialisme, sans interrompre la lutte conne les forces ennemies de l’intérieur et surtout de l’extérieur.

Actuellement, dans ces pays, comme chez nous, on travaille à créer les conditions indispensables à l’édification du socialisme, à poser les fondements économiques et culturels de la future société socialiste. 

C’est en cela, notamment, que réside, dans l’étape actuelle, la tâche fondamentale de la démocratie populaire, et par conséquent, celle de la classe ouvrière et de son guide, le Parti communiste. 

Cette tâche générale en comporte une série d’autres, de grande importance, dont quelques-unes ont une portée décisive.

Les voici : 

1. Le renforcement ininterrompu des positions-clés de la classe ouvrière, avec le Parti communiste en tête, dans tous les domaines de l’Etat, de la vie économique, politico-sociale et culturelle. 

2. La consolidation de l’union de la classe ouvrière et des paysans travailleurs sous la direction de cette classe. 

3. Le développement accéléré du secteur public dans l’économie nationale et en particulier dans la grande industrie. 

4. La préparation des conditions nécessaires à la liquidation des éléments capitalistes exploiteurs dans l’économie rurale, cela par une politique conséquente visant, d’abord, à les limiter, ensuite, à les écarter et à les liquider. 

5. Le développement dans tout le pays de coopératives de production au sein des masses fondamentales de la paysannerie. L’aide à apporter aux paysans pauvres et moyens par les services des stations de tracteurs et machines agricoles, des crédits, des semences, etc. Augmenter l’intérêt que ces derniers portent à leur union avec la classe ouvrière, les persuader, par l’exemple des fermes coopératives, des avantages d’une gestion commune des exploitations rurales et les éduquer dans un esprit d’intransigeance vis-à-vis des éléments capitalistes. 

Nous considérons que dans nos conditions et avec le développement des fermes coopératives, la question de la nationalisation de la terre n’a pas une importance pratique, c’est-à-dire que l’application de cette nationalisation n’apparaît pas comme une condition indispensable au développement et à la mécanisation de notre agriculture. 

Cinquièmement : La démocratie populaire est en faveur de l’internationalisme, mais incompatible avec le nationalisme. Dans l’internationalisme, dans la collaboration internationale, avec le grand Staline en tête, notre Parti voit la garantie de l’existence indépendante, de la prospérité et de l’essor de notre pays vers le socialisme. 

Nous pensons que le nationalisme, quel que soit le masque sous lequel il se cache, est l’ennemi du communisme. 

Ceci est démontré, en effet, par la pratique anticommuniste du groupe nationaliste de Tito en Yougoslavie. C’est pour cette raison que la lutte contre le nationalisme devient un devoir primordial pour les communistes. 

En combattant toutes ses manifestations, nous devons former les travailleurs dans l’esprit de l’internationalisme prolétarien et de dévouement à leur patrie, c’est-à-dire dans l’esprit du véritable patriotisme.

Ainsi, Georges Dimitrov prolongea son analyse du Front populaire jusqu’à établir les principes de la Démocratie populaire. Ce régime voit son existence permise par l’existence de l’Union Soviétique et sa victoire sur l’agresseur nazi, faisant que les forces démocratiques purent librement se développer.

La Démocratie populaire est ainsi une application toujours plus large de la démocratie, par un État dont la classe ouvrière forme l’ossature, les oppositions réactionnaires étant mises de côté.

Dans ce cadre, deux tentatives contre-révolutionnaires furent mises en échec : celle de l’agrarien Nicolas Petkov en 1947, celle du pro-titiste Traïcho Kostov en 1949.

Georgi Dimitrov décéda lui-même le 2 juillet 1949 ; un mausolée fut construit pour lui à Sofia. 

Le mausolée de Georgi Dimitrov
Le mausolée de Georgi Dimitrov

Valko Tchervenkov lui succéda, mais fut mis de côté en 1954 par le révisionnisme, qui réhabilita également immédiatement Traïcho Kostov, faisant de Georgi Dimitrov une icône sans contenu.

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Georgi Dimitrov et l’accomplissement en 1945 de la séquence de 1923

Le Front de la Patrie tint son premier congrès du 9 au 12 mars 1945, alors que parallèlement l’Union Générale des Syndicats Ouvriers tint son premier congrès du 16 au 20 mars 1945.

En août 1945, Georgi Dimitrov fut libéré de sa fonction de député du Soviet Suprême de l’URSS. Il put alors retourner en Bulgarie le 6 novembre 1945 en Bulgarie, après 22 années d’émigration.

Georgi Dimitrov
Georgi Dimitrov

Il devint alors la figure majeure du Front de la Patrie, qui présenta une liste unifiée aux élections du 18 novembre 1945, réunissant les communistes, le Parti Agrarien, l’Union Populaire « zvéno », le Parti Ouvrier Social-démocrate et le Parti Radical, récoltant 88,18 % des voix, avec un taux de participation de 85,60 %.

Georgi Dimitrov fut alors nommé président du conseil intérimaire le 22 novembre 1946, avant que la nouvelle assemblée nationale ne décide le 10 décembre 1947 de lui demander de former un nouveau gouvernement.

Il devint alors président du Conseil des ministres, président du comité gouvernemental de la défense nationale et de la politique extérieure, appliquant la ligne de la démocratie populaire, c’est-à-dire de l’écrasement des forces réactionnaires par les forces démocratiques.

Georgi Dimitrov
Georgi Dimitrov

Lors du Congrès national des comités du Front de la Patrie, Georgi Dimitrov prononça un discours intitulé « le Front de la Patrie est une alliance de combat durable de toutes les forces démocratiques progressistes », qui formula clairement cette ligne.

Il y expliquait :

« Il ne peut y avoir de vrai patriote bulgare qui n’adhère au Front de la Patrie, qui ne contribue, dans la mesure de ses forces et de ses capacités, à sa consolidation, ne garde sa cohésion comme la prunelle de ses yeux. Il n’y a pas de place en Bulgarie nouvelle, démocratique, pour le fascisme maudit, pour le chauvinisme grand-bulgare et le mépris des hommes, pour les traîtres du peuple et les agents de l’ennemi fasciste. »

Dans La mission historique du Parti Ouvrier bulgare (communistes), discours prononcé à la conférence départementale du Parti à Sofia le 26 février 1946, Georgi Dimitrov émet le point de vue suivant :

« L’existence de ce grand Etat socialiste qu’est l’Union soviétique et les transformations démocratiques historiques qui s’opèrent après la guerre posent devant un grand nombre de pays la question de la réalisation du socialisme comme une question de coopération entre la classe ouvrière, d’une part, et les paysans, les artisans, les intellectuels et les autres couches progressistes du peuple, de l’autre.

Quand un jour chez nous aussi, en Bulgarie, il sera question de passer du régime social actuel vers le nouveau régime, le régime socialiste, alors les communistes, s’appuyant sur le peuple, bâtiront, côte à côte avec les paysans, les artisans et les intellectuels, la nouvelle société socialiste en tant qu’oeuvre historique de tout le peuple.

Cette voie de développement social, camarades, peut paraître à certains plus lente. Mais elle est non seulement possible, réelle, mais encore et sans aucun doute beaucoup moins pénible pour les peuples.

C’est pourquoi, nous, les communistes, déclarons nous déclarons ouvertement et sans nous gêner que, dans les conditions actuelles, nous préférons précisément cette voie, parce que c’est une voie réelle et moins pénible vers le socialisme.

Quant à ce que les peuples, petits ou grands, finiront pas passer au socialisme, on ne saurait en douter, parce que le socialisme est une nécessité historique aussi bien pour les petits peuples que pour les grands.

C’est que – et comme marxistes nous sommes censés le savoir – les peuples passeront au socialisme non pas en suivant une seule et même voie, non pas en empruntant précisément la voie soviétique, mais en s’engageant dans leur propre voie, conformément à leurs conditions historiques, nationales, sociales, culturelles et autres.

Celui qui parle de contradiction entre la politique du Front de la Patrie et la lutte pour le rassemblement de toutes les forces progressistes, démocratiques, dans le Front de la Patrie, d’une part, et la lutte pour le socialisme, de l’autre, celui qui parle d’une telle contradiction n’est pas un marxiste, ou bien il est un provocateur. »

Georgi Dimitrov
Georgi Dimitrov

Dans cette perspective, les communistes – qui avait pris comme nom d’organisation Parti Ouvrier bulgare (communiste) en 1938 – fusionnèrent en août 1948 avec les socialistes du Parti Ouvrier Social-démocrate, comme Parti Communiste bulgare.

C’était l’accomplissement de la séquence qui avait échouée en 1923.

Dans Le Front de la Patrie, son développement et ses tâches imminentes, le rapport présenté devant le deuxième congrès du Front de la Patrie le 2 février 1948, Georgi Dimitrov expliqua ainsi :

« Les racines historiques du Front de la Patrie sont étroitement aux amers enseignements dégagés par notre peuple de la lutte contre le fascisme, à la grande école par laquelle il est passé avec ses plus grandes organisations démocratiques pendant deux décennies et en particulier, pendant les années de l’invasion nazie dans les Balkans.

Devant notre peuple anxieux se posaient les questions suivantes:

Comment était-il possible que dans un pays où le Parti Communiste était fort, où était au pouvoir un gouvernement agrarien avec en tête le grand guide du peuple Alexandre Stamboliiski, un gouvernement jouissant d’une grande influence parmi les paysans, où les partis bourgeois avaient été déjà compromis par les deux catastrophes nationales, comment était-il possible qu’une dictature fasciste triomphât, que les mêmes forces dirigées par la dynastie des Cobourg qui avaient entraîné auparavant la Bulgarie dans le camp de l’impérialisme allemand, fussent ramenées au pouvoir et qu’elles eussent la possibilité de préparer son retour dans le même camp?

Pourquoi l’insurrection antifasciste de Septembre 1923 n’a-t-elle pas réussie, n’a-t-elle pas été couronnée de la victoire du peuple sur la réaction fasciste et de l’établissement d’un gouvernement démocratique populaire ?

Aidés par les communistes et instruits par sa propre expérience, notre peuple trouva une juste réponse à ces questions angoissantes.

Il comprit que l’échec était devenu possible uniquement parce qu’une alliance de combat n’avait pas été réalisée en pratique entre les ouvriers et les paysans et que, sur cette base-là, les forces démocratiques saines n’avaient pas été rassemblées en un vaste front anti-fasciste unique.

Il comprit que les ennemis profitaient de la désunion des forces populaires pour imposer leur dictature. Au prix de grandes souffrances,de beaucoup de lourds sacrifices consentis pendant l’insurrection de Septembre 1923 et après cette insurrection, pendant les ténébreuses et sanglantes journées de la dictature fasciste, notre peuple tira la grande leçon de la nécessité d’une union de toutes les forces antifascistes, progressistes.

L’insurrection de septembre 1923 a, pour le développement de la démocratie bulgare, le mérite irremplaçable d’avoir jeté les fondements de sa véritable union. »

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Georgi Dimitrov, la seconde guerre mondiale impérialiste et le Front de la Patrie

En mars 1941, la Bulgarie rentra dans la Seconde Guerre mondiale impérialiste, en rejoignant le pacte tripartie (regroupant l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste et l’Empire du Japon). Elle participe à l’offensive contre la Grèce et la Yougoslavie.

Les communistes lancèrent alors comme appel :

« Pas un grain de blé bulgare, pas un morceau de pain bulgare pour les fascistes allemands ! Pas un seul Bulgare à leurs service ! »

Les unités partisanes furent formées dès 1941, alors que la production dans une part importante de l’industrie fonctionnant pour l’Allemagne nazie s’effondre de moitié.

Georgi Dimitrov mit alors en place une stratégie de Front populaire antifasciste et le programme du Front de la Patrie fut alors rendu public le 17 juillet 1942.

Sa base correspondait aux exigences antifascistes : libération du pays de son statut de pays satellite de l’Allemagne nazie, abolition de la dictature monarcho-fasciste, instauration d’une république populaire s’alliant à l’URSS face à l’Allemagne nazie.

Voici le programme du Front de la Patrie. 

La politique antipopulaire du gouvernement du roi Boris constitue un véritable danger national. Aujourd’hui, la Bulgarie devient pratiquement vassale d’Hitler, et le peuple bulgare — esclave des impérialistes allemands.

Une débâcle inévitable sera le sort du projet maniacal d’Hitler de dominer le monde. Toute reconduction de la politique de trahison menée par les gouvernants bulgares signifie donc précipiter délibérément le peuple bulgare dans l’abîme et ruiner son indépendance nationale.

Le devoir suprême du peuple bulgare, de son armée et de son intelligentsia patriotique, en ce moment historique, est de se rassembler dans un puissant Front de la Patrie pour sauver la Bulgarie.

Le Front de la Patrie se pose les tâches immédiates suivantes:

1. Ne pas permettre qu’on entraîne la Bulgarie dans une guerre fasciste, criminelle et pernicieuse pour le peuple bulgare.

2. Retirer immédiatement les troupes bulgares envoyées pour étouffer la lutte du peuple serbe frère contre le joug allemand et italien.

3. Rompre l’alliance de la Bulgarie avec l’Allemagne nazie et les autres États de l’axe, libérer la terre bulgare des troupes fascistes allemandes et des bandits de la Gestapo.

4. Suspendre les exportations de vivres et de matières premières vers l’Allemagne et les autres États de l’axe. Assurer la nourriture du peuple et de l’armée et approvisionner la population en produits de première nécessité à des prix accessibles.

5. Garantir, conformément à la Déclaration atlantique, les intérêts nationaux du peuple bulgare par un accord avec les autres peuples des Balkans, et par l’amitié et la coopération étroites de la Bulgarie avec l’Union soviétique, l’Angleterre, les États-Unis et les autres peuples épris de liberté.

6. Libérer immédiatement toutes les personnes civiles et militaires persécutées pour leur lutte contre le fascisme et l’Allemagne nazie.

7. Rétablir les droits politiques du peuple et, surtout, la liberté de la presse, des réunions et des associations ; abolir toutes les lois anticonstitutionnelles, antipopulaires et fascistes.

8. Arracher l’armée des mains de la clique fasciste et monarchique et prendre des mesures décisives pour qu’elle ne soit pas utilisées à des fins antipopulaires. Garantir les droits des officiers, sous-officiers et soldats en tant que citoyens à part entière.

9. Dissoudre les organisations fascistes du type de «Brannik», «Sayouz-na-ratnitsité ». « Léguion».

Mettre hors d’état de nuire les bourreaux et les criminels fascistes et prendre des mesures pour leur châtiment exemplaire.

10. Préserver la richesse et le travail du peuple de toute atteinte étrangère et créer des conditions nécessaires au développement économique de la Bulgarie en tant que pays libre et indépendant.

11. Assurer les moyens de subsistance, le travail, les revenus et une existence humaine à la population laborieuse des villes et des campagnes.

12. Déraciner l’obscurantisme fasciste, la haine raciale et l’humiliation de la dignité nationale de notre peuple.

L’accomplissement de ces tâches d’importance vitale pour notre peuple nécessite de créer au plus tôt un véritable gouvernement national, capable de conduire fermement et avec esprit de suite la politique salutaire du Front de la Patrie. Aussi le Front de la Patrie pose-t-il comme objectif immédiat de sa lutte le renversement du gouvernement actuel, un gouvernement traître, antipopulaire et hitlérien, et la formation d’un gouvernement bulgare véritablement national.

S’appuyant sur la volonté et le soutien de l’ensemble du peuple bulgare, ce gouvernement préparera les conditions à la convocation d’une Grande Assemblée nationale qui déterminera la future forme de gouvernement de la Bulgarie et créera les garanties constitutionnelles et matérielles nécessaires à la liberté, à l’indépendance et à l’épanouissement de notre pays.

Durant l’hiver 1942-1943, les partisans de la Sredna Gora (une chaîne montagneuse du centre de la Bulgarie) tinrent tête à 20 000 policiers et soldats ; en mars-avril 1943, le pays fut divisé en 12 zones sous direction militaire unique, les partisans rassemblant au début de 1944 une force suffisamment grande pour que la monarchie lance pas moins de 100 000 soldats contre eux.

Dans « Tout pour le front ! », écrit en septembre 1944 comme message au Comité Central du Parti Ouvrier bulgare (communistes), Georgi Dimitrov annonce de la manière suivante la stratégie à suivre.

Le titre fait référence au mot d’ordre « Tout pour le front, tout la victoire rapide et définitive sur le fascisme, sur les malfaiteurs et esclavagistes allemands ».

« Je partage les sentiments de joie profonde et de fierté que vous éprouvez, avec tous les patriotes bulgares et notre vaillante jeunesse, je me réjouis avec vous tous de voir enfin notre peuple, qui a tant souffert et tant lutté, secouer le joug infâme des Allemands et des fascistes bulgares et prendre sa place dans le camps des nations unies avec en tête l’Union soviétique, l’Angleterre et l’Amérique.

Il l’a fait en se soulevant pour une insurrection antifasciste et en s’appuyant sur l’aide fraternelle de l’Armée rouge victorieuse.

La victoire du Front de la Patrie revêt une importance historique pour notre pays. Le neuf septembre a ouvert une ère nouvelle dans l’histoire de notre peuple.

La rupture avec l’Allemagne nazie, le renversement du pouvoir des agents allemands et fascistes perfides, des traîtres et des fossoyeurs de la Bulgarie, la création d’un gouvernement du Front de la Patrie et le rétablissement des droits et libertés populaires bafoués, la participation de l’armée bulgare rénovée à la guerre de libération contre les hordes de brigades allemands du côté des grandes puissances démocratiques – tout cela a permis d’asseoir sur une base solide l’édification d’une Bulgarie nouvelle, libre, indépendante et puissante.

Or, ce n’est qu’une base, tout comme la victoire du Front de la Patrie n’est qu’un début. »

Le 5 septembre 1944, l’armée rouge pénétra en Bulgarie, le 9 ce fut l’insurrection générale du Front de la Patrie.

La nouvelle Armée bulgare participa alors avec l’Armée rouge et de l’Armée de libération nationale yougoslave, à chasser les nazis de la Croatie, de la Slovénie, de la Hongrie et de l’Autriche.

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Georgi Dimitrov et le Front populaire antifasciste

De ce qu’expose Georgi Dimitrov, on comprend que la base du fascisme est extrêmement restreinte. Pourquoi a-t-il alors pu triompher? La raison de cela est expliquée ainsi :

« Pourquoi et de quelle façon le fascisme a-t-il pu vaincre ?

Le fascisme est le pire ennemi de la classe ouvrière et des travailleurs.

Le fascisme est l’ennemi des neuf dixièmes du peuple allemand, des neuf dixièmes du peuple autrichien, des neuf dixièmes des autres peuples des pays fascistes.

Comment, de quelle manière, ce pire ennemi a-t-il pu vaincre ?

Le fascisme a pu accéder au pouvoir avant tout parce que la classe ouvrière, par suite de la politique de collaboration de classe avec la bourgeoisie que pratiquaient les chefs de la social-démocratie, s’est trouvée scindée, désarmée au point de vue politique et au point de vue de l’organisation, face à l’agression de la bourgeoisie.

Quant aux Partis communistes, ils étaient insuffisamment forts pour soulever les masses, sans et contre la social-démocratie, et les conduire ainsi à la bataille décisive contre le fascisme. »

Par conséquent, une politique de Front est nécessaire, pour unifier les forces démocratiques démasquant la démagogie du fascisme. Le Front populaire antifasciste unifie les forces de la classe ouvrière qui sont sinon divisées et affaiblies. Il regroupe les revendications allant dans le sens de l’opposition au capital financier qui fait la promotion du fascisme, permettant une vaste unité contrant le fascisme.

Cela est d’autant plus important que la démagogie fasciste est une pièce maîtresse et détourne en quelque sorte les attentes de toute une époque, donnant naissance à une séquence tronquée, une pseudo-révolution.

Georgi Dimitrov explique cela de la manière suivante :

« Quelle est donc la source de l’influence du fascisme sur les masses ?

Le fascisme réussit à attirer les masses parce qu’il en appelle, de façon démagogique, aux plus sensibles de leurs besoins et de leurs aspirations.

Le fascisme ne se borne pas à attiser les préjugés profondément enracinés dans les masses; il joue aussi sur les meilleurs sentiments des masses, sur leur sentiment de justice et parfois même sur leurs traditions révolutionnaires.

Pourquoi les fascistes allemands, ces laquais de la grande bourgeoisie et ces ennemis mortels du socialisme, se font-ils passer devant les masses pour des « socialistes » et représentent-ils leur avènement au pouvoir comme une « révolution » ?

Parce qu’ils visent à exploiter la foi dans la révolution, l’élan vers le socialisme, qui vivent au cœur des grandes masses travailleuses d’Allemagne. »

Le fascisme est ainsi un danger essentiel à la révolution elle-même, car il en prend le masque afin de semer la confusion, d’acquérir une façade de légitimité historique. Qui plus est, le fascisme marque une rupture dans la superstructure étatique, qu’il ne s’agit en aucun cas de sous-estimer.

On comprend ici que Georgi Dimitrov tire la leçon de l’erreur terrible des communistes de Bulgarie en 1923 et qu’il a compris que le fascisme représentait un tournant, un saut qualitatif dans la crise capitaliste :

« L’arrivée du fascisme au pouvoir, ce n’est pas la substitution ordinaire d’un gouvernement bourgeois à un autre, mais le remplacement d’une forme étatique de la domination de classe de la bourgeoisie – la démocratie bourgeoise – par une autre forme de cette domination, la dictature terroriste déclarée (…).

Camarades, on ne saurait se faire de l’arrivée du fascisme au pouvoir l’idée simpliste et unie qu’un comité quelconque du capital financier déciderait d’instaurer à telle date la dictature fasciste.

En réalité, le fascisme arrive ordinairement au pouvoir dans une lutte réciproque, parfois aiguë, avec les vieux partis bourgeois ou une portion déterminée d’entre eux, dans une lutte qui se mène même à l’intérieur du camp fasciste et qui en arrive parfois à des collisions armées, comme nous l’avons vu en Allemagne, en Autriche, et dans d’autres pays.

Tout cela sans affaiblir cependant l’importance du fait qu’avant l’instauration de la dictature fasciste, les gouvernements bourgeois passent ordinairement par une série d’étapes préparatoires et prennent une série de mesures réactionnaires contribuant à l’avènement direct du fascisme.

Quiconque ne lutte pas, au cours de ces étapes préparatoires, contre les mesures réactionnaires de la bourgeoisie et le fascisme grandissant, n’est pas en état d’entraver la victoire du fascisme, mais au contraire la facilite. »

Ce dernier aspect est essentiel : il ne s’agit de ne jamais perdre de vue que le fascisme représente la putréfaction du capitalisme. Cette question de la décomposition est un facteur idéologique jouant un rôle clef :

« La décomposition très avancée du capitalisme pénètre jusqu’au cœur même de son idéologie et de sa culture, et la situation désespérée des grandes masses populaires rend certaines de leurs couches sujettes à la contagion des déchets idéologiques de cette décomposition.

Cette force de contagion idéologique que possède le fascisme nous ne devons en aucun cas la sous-estimer.

Nous devons, au contraire pour notre part, déployer une ample lutte idéologique sur la base d’une argumentation claire, populaire et d’une attitude juste et bien réfléchie à l’égard de la psychologie nationale particulière des masses populaires.

Les fascistes fouillent dans toute l’histoire de chaque peuple pour se présenter comme les héritiers et les continuateurs de tout ce qu`il y a eu de sublime et d’héroïque dans son passé, tout ce qu’il y a eu d’humiliant et d’injurieux pour les sentiments nationaux du peuple, ils s’en servent comme d’une arme contre les ennemis du fascisme. »

Le fascisme pose la question de l’unité démocratique ; le Front populaire antifasciste est une réponse à celle-ci.

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