Rédaction du Quotidien du peuple : La clique des renégats révisionnistes ne fait que creuser sa propre tombe (1969)

Par ses activités antichinoises forcenées, la clique des renégats révisionnistes soviétique ne fait que creuser sa propre tombe

Renmin Ribao, 11 mars 1969

Après avoir envoyé ses troupes armées faire intrusion le 2 mars en territoire chinois, créant ainsi un sanglant incident de frontière d’une gravité extrême, la clique des renégats révisionnistes soviétiques que dirigent Brejnev et Kossyguine est allée plus loin en déchaînant une sinistre vague antichinoise.

Les 7 et 8 mars, les autorités révisionnistes soviétiques ont rassemblé à multiples reprises un grand nombre de nervis, lesquels, sous la conduite même d’un major-général soviétique révisionniste, ont lancé de furieuses provocations contre l’Ambassade de Chine à Moscou, endommageant ses bâtiments et brisant ses vitrines d’affichage au moyen d’objets métalliques et à coups de pierre ; outre cela, ils ont tiré à la carabine à air comprimé sur le personnel de l’Ambassade.

Ce sont là des actes fascistes purs et simples.

Particulièrement odieux est le fait que ces vandales ont poussé leur insolence jusqu’à lancer des insultes contre le président Mao, grand dirigeant du peuple chinois.

Cela, les 700 millions de Chinois ne peuvent en aucun cas le tolérer.

Ces graves incidents antichinois fomentés avec une telle impudence et sans discontinuer par la clique révisionniste soviétique prouvent que celle-ci a déjà perdu la tête. Nous tenons à donner à la clique des renégats révisionnistes soviétiques cet avertissement : Vous devrez être nécessairement tenus pour responsables des conséquences extrêmement graves qui découleront de vos actes insensés.

Tout en organisant des « manifestations » antichinoises, cette clique a mis en branle ses diverses machines de propagande et tenu une « conférence de presse », déformant tant et plus les faits, afin de couvrir ses agissements criminels de violation du territoire chinois et de provocations militaires. Cependant, plus elle redouble d’efforts pour se voiler, plus elle se démasque.

Vous avez beau appeler noir ce qui est blanc et monter des accusations de toutes pièces, vous ne changerez pas ce fait indéniable : l’île Tchenpao fait partie du territoire chinois et c’est vous qui avez ordonné à vos gardes-frontière de s’introduire en territoire chinois et de se livrer à des provocations.

C’est bien vous, ramassis de social-­impérialistes dévorés d’ambitions expansionnistes, qui cherchez à réaliser vos visées d’agression avec le sang des soldats soviétiques.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques a contracté une dette de sang non seulement auprès du peuple chinois mais aussi auprès du peuple soviétique.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques a eu le front de présenter ses manœuvres antichinoises d’une particulière scélératesse comme la « ferme volonté de tout le peuple soviétique ». Allons donc !

La bande de renégats perfides que vous êtes ne représente que la « volonté » d’une poignée de nouveaux bourgeois qui foulent aux pieds le peuple soviétique. Tous vos beaux discours sur cette prétendue « volonté » sont une insulte pour les larges masses du peuple soviétique. Dans les rangs mêmes des « manifestations » antichinoises que vous avez organisées, il se trouvait des gens qui n’y participaient que contraints et forcés et qui ont manifesté vaillamment leur vif mécontentement et opposé une résistance énergique vis-à-vis de vos provocations antichinoises, témoignant ainsi de leur amitié pour le peuple chinois.

C’est cela la véritable volonté du peuple soviétique. Et cette authentique volonté du grand peuple soviétique, la clique des renégats révisionnistes soviétiques n’arrivera jamais à l’étouffer, quelles que soient les persécutions fascistes qu’elle pourra exercer.

Le peuple soviétique et le peuple chinois sont liés par une profonde amitié. Jamais les méthodes perfides de cette clique telles que le mensonge et la duperie ne réussiront à briser l’amitié révolutionnaire existant entre ces deux peuples.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques s’est répandue en clameurs, prétendant que le peuple chinois en ripostant à ses provocations et en dénonçant ses crimes social-impérialistes fait de l’antisoviétisme. Voilà bien la parfaite tactique du voleur qui crie au voleur. C’est justement le ramassis de renégats que vous êtes qui est antisoviétique, et personne d’autre.

Vous avez trahi le grand Lénine, foulé aux pieds la patrie du léninisme et ruiné les acquis de la Révolution d’Octobre, transformant la belle Union soviétique socialiste en un monde de ténèbres où le capitalisme est restauré, n’est-ce pas là de l’antisoviétisme ?

Du jour même de la naissance de l’Etat des Soviets, l’impérialisme a cherché par mille et un moyens à renverser la dictature du prolétariat instaurée en Union soviétique. Depuis l’intervention armée des quatorze pays jusqu’à l’offensive des millions de soldats de Hitler, l’impérialisme a dépensé on ne sait combien d’efforts, mais sans résultat. Et vous, bande de renégats, vous avez fait ce que l’impérialisme n’a pas réussi à faire, vous avez réalisé de l’intérieur les plans contre-révolutionnaires que l’impérialisme nourrissait à l’intention de l’Union soviétique.

C’est bien vous, les plus grands criminels antisoviétiques qui soient au monde, c’est bien vous les ennemis féroces du peuple soviétique. La bande de criminels historiques que vous êtes ne pourra pas échapper au châtiment de l’Histoire !

Le conflit armé de frontière créé par la clique des renégats révisionnistes soviétiques dans la région de l’île chinoise de Tchenpao n’est pas du tout un incident fortuit ; c’est une action bien préparée pour agresser délibérément le territoire chinois et intensifier les activités antichinoises.

Etant arrêtées les griffes qu’elles avaient jetées sur le territoire chinois, les autorités révisionnistes soviétiques, au lieu de reconnaître leurs crimes, ont provoqué de plus belle de nouveaux incidents antichinois, ce qui prouve encore plus que malgré le châtiment qu’elles ont reçu pour la violation de notre territoire, elles ne se résignent pas à la défaite, mais se cramponnent obstinément à leur politique d’agression social-impérialiste.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques a complètement revêtu la défroque des tsars, dans le vain espoir de rediviser le monde en collusion avec l’impérialisme américain et d’établir son hégémonie mondiale de social-impérialisme.

En Europe, ne se tenant pas pour satisfaite d’avoir fait d’une grande partie de l’Europe orientale sa propre sphère d’influence,encore a-t-elle procédé à l’occupation militaire directe de la Tchécoslovaquie.

En Asie, non contente d’avoir transformé la République populaire de Mongolie en colonie, encore cherche-t-elle à envahir et occuper davantage le territoire chinois. Au Moyen-Orient et dans le Sud-Asiatique, elle s’évertue à étendre son influence coloniale.

L’ambition agressive des social-impérialistes révisionnistes soviétiques est poussée à l’extrême.

Non seulement leur politique agressive insensée sera combattue énergiquement par le peuple chinois, mais encore sera-t-elle condamnée par les peuples du monde entier.

Outre les rangs parfaits à l’égal des murailles, la volonté de tous nous sert de citadelle. Le peuple chinois connaît parfaitement la nature scélérate, social-impérialiste, des révisionnistes soviétiques. Nous redoublerons de vigilance et nous sommes prêts à tout moment à riposter résolument aux provocations et agressions social-impérialistes des révisionnistes soviétiques.

Nous tenons à avertir une fois de plus les nouveaux tsars révisionnistes soviétiques : Si vous osez vous frotter à cette force que constituent les diverses nationalités du peuple chinois, pour défendre leur patrie et riposter à l’agression, cette force d’un peuple qui s’est aguerri dans la grande révolution culturelle prolétarienne, ce qui vous attend ne peut être que la fin la plus misérable.

Notre grand dirigeant, le président Mao, a indiqué :

« Les irréductibles aboutissent toujours au contraire du résultat escompté. Ils commencent par vouloir nuire aux autres et finissent par se nuire à eux-mêmes. »

Il en est nécessairement ainsi pour la clique des renégats révisionnistes soviétiques.

En s’opposant furieusement à la Chine, c’est sa propre tombe qu’elle est en train de creuser.

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Éditorial du Quotidien du peuple et du Quotidien de l’Armée Populaire de Libération : À bas les nouveaux tsars ! (1969)

Editorial du Renmin Ribao et du Jiefangjun Bao du 4 mars 1969

Le 2 mars, la clique des renégats révisionnistes soviétiques a envoyé ses forces armées envahir d’une manière flagrante l’île Tchenpao sur le Wousouli, province du Heiloigkiang en Chine, lesquelles ont tiré à coups de fusil et de canon contre les gardes-frontières de l’Armée populaire de Libération de Chine, faisant parmi eux de nombreux morts et blessés.

C’est là une provocation frontalière armée extrêmement grave qu’ont perpétrée les révisionnistes soviétiques ; c’est un incident forcené antichinois qu’ils ont créé, lequel, une fois de plus, révèle on ne peut mieux l’odieuse nature social-impérialiste des révisionnistes soviétiques.

Face à ce crime monstrueux commis par cette clique de renégats, le peuple chinois et l’Armée populaire de Libération de Chine expriment leur plus profonde indignation et élèvent la protestation la plus violente.

Cette grave provocation frontalière armée a été entièrement préméditée et machinée par la clique des renégats révisionnistes soviétiques.

L’île Tchenpao, sur le Wousouli, fait partie du territoire chinois.

La Chine a le droit sacré d’y faire patrouiller ses gardes-frontières.

Cependant, les autorités révisionnistes soviétiques ont eu le front d’envoyer d’importantes forces armées avec camions et véhicules blindés envahir ce territoire de la Chine et attaquer la patrouille chinoise.

Les sommations réitérées aux gardes-frontières des révisionnistes soviétiques restant sans effet, les gardes-frontières chinois, poussés à bout, ont été contraints de leur riposter pour se défendre, infligeant aux provocateurs intrus un châtiment mérité et défendant victorieusement le territoire sacré de notre pays.

Tous les militaires et civils chinois expriment leur soutien le plus résolu à la juste action de leurs héroïques gardessfrontières qui ont défendu la souveraineté territoriale de la patrie.

Après avoir provoqué ce grave incident frontalier, la clique des renégats révisionnistes soviétiques a eu le front de rejeter laresponsabilité sur la victime, adressant à la Chine une prétendue « note de protestation ».

Sans vergogne aucune, elle présente l’île Tchenpao comme faisant partie de son territoire, clamant que ce sont les gardes-frontières chinois qui ont « franchi la frontière soviétique », et qui ont lancé « des provocations et des attaques » contre ses propres gardes-frontières « contrôlant » la région de l’île Tchenpao. Voilà des accusations sans fondements, des mensonges purs et simples !

L’île Tchenpao fait partie du territoire chinois, c’est un fait incontestable, irréfutable.

Même en vertu du Traité sino-russe de Pékin, par ailleurs traité inégal qu’imposa en 1860 l’impérialisme russe tsariste au peuple chinois, la région de l’île Tchenpao appartient à la Chine.

Depuis très longtemps, cette région est sous juridiction chinoise et ses gardes-frontières y ont toujours patrouillé. Comment se fait-il que cette région de l’île Tchenpao puisse soudainement se trouver à l’intérieur de la « frontière soviétique » ?

Comment peut-on prétendre que cette partie du territoire chinois est un lieu « contrôlé » par les gardes-frontières des révisionnistes soviétiques ?

Il saute aux yeux que ce sont les troupes des révisionnistes soviétiques qui ont fait intrusion dans l’île Tchenpao, territoire chinois, et ont furieusement attaqué les gardes-frontières chinois, cependant, vous, renégats révisionnistes soviétiques, calomniez les gardes-frontières chinois, les accusant d’être les auteurs de cette « provocation ».

Mais, jamais vous ne pourrez camoufler votre culpabilité dans cette agression, même avec votre tactique habituelle d’appeler noir ce qui est blanc et de jouer le voleur volé.

Toujours, la clique des renégats révisionnistes soviétiques a été hostile au peuple chinois.

Et particulièrement depuis que la grande révolution culturelle prolétarienne a été déclenchée en Chine et a remporté sa grande victoire décisive, cette clique éprouve peur et haine, aussi se livre-t-elle, de plus belle, à des activités antichinoises.

Non contente d’insulter et de calomnier la Chine autant que faire se peut, et non contente même de se livrer comme une forcenée à la subversion et au sabotage, encore concentre-t-elle, le long des frontières sino-mongole et sino-soviétique, ses troupes qui font sans cesse intrusion sur le territoire et dans l’espace aérien de notre pays,créant ainsi des incidents frontaliers et faisant planer sur la Chine des menaces militaires.

Les révisionnistes soviétiques collaborent même de toutes leurs forces avec l’impérialisme américain et les réactionnaires de divers pays, tentant d’établir un « cordon d’encerclement » autour de la Chine.

Cette provocation armée qu’est l’intrusion dans l’île chinoise de Tchenpao est de toute évidence un nouveau pas qu’accomplit là clique des renégats révisionnistes soviétiques dans le vain espoir d’intensifier ses activités antichinoises.

Les intrusions armées en territoire chinois auxquelles ne cesse de se livrer la clique des renégats révisionnistes soviétiques, ce qui crée des incidents de frontière, démontrent une fois de plus aux peuples du monde que cette poignée de renégats est social­ impérialiste à cent pour cent, qu’elle se conduit en parfaits nouveaux tsars.

Elle pille à sa guise, sans pitié, et opprime sauvagement les peuples de certains pays d’Europe orientale et elle est allée jusqu’à faire occuper la Tchécoslovaquie par des centaines de milliers de soldats.

Dans sa sphère d’influence, elle a inclus de vastes territoires d’Europe orientale dans la vaine tentative de s’assurer un empire colonial de type tsariste. Et en Asie, elle agit de la même façon. Non seulement elle a colonisé la République populaire de Mongolie, mais en outre, elle cherche à envahir et occuper davantage le territoire chinois.

Elle regarde comme siens les territoires occupés par les tsars et étend en outre ses griffes sur des régions que les tsars mêmes n’avaient pas envahies.

L’appétit de cette clique est plus dévorant que celui des tsars. Quelle différence y a-t-il donc encore entre la clique des renégats révisionnistes soviétiques se livrant à ces agissements de pirate et l’impérialisme américain, lequel occupe comme bon lui semble le territoire d’autres pays, viole leur souveraineté et dicte partout sa loi ?

En 1900, dans son article « La guerre de Chine », Lénine condamnait avec une vive indignation les tsars qui, « comme des bêtes féroces », avaient commis des crimes d’agression contre la Chine, dévoilant que « la politique du gouvernement tsariste en Chine est une politique criminelle ».

« Dans ce cas comme dans les autres, il [le gouvernement autocratique tsariste] apparaît comme un gouvernement de fonctionnaires irresponsables, à plat ventre devant les groscapitalistes et les nobles. » Aujourd’hui, on peut dépeindre parfaitement avec ces mêmes termes les ignominies de la clique des renégats révisionnistes soviétiques, héritière de la défroque des tsars.

Criblée de difficultés insurmontables tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et acculée à l’impasse, cette clique de renégats s’est lancée dans l’acte insensé qu’est cette provocation armée contre la Chine pour répondre aux besoins de sa politique intérieure et étrangère.

Ce faisant, elle cherche à attiser un sentiment antichinois en Union soviétique afin de détourner le peuple soviétique de son mécontentement et de sa résistance accrus envers la domination fasciste, bourgeoise, réactionnaire qu’elle exerce.

En même temps, elle veut par là s’attirer les bonnes grâces de l’impérialisme américain et courtiser l’administration Nixon qui vient d’entrer en fonction, afin que l’Union soviétique et les Etats-Unis concluent, à l’échelle du globe, de nouvelles transactions contre-révolutionnaires.

La clique des renégats révisionnistes soviétiques pense qu’en créant de nouveaux incidents antichinois, elle pourra se tirer d’embarras.

Mais, c’est le contraire qui se produit. Les peuples chinois et soviétique étant liés par une profonde amitié révolutionnaire, toutes les manœuvres antichinoises de cette clique échoueront inévitablement.

Ses agissements pervers ne peuvent que mieux révéler sa nature contre­révolutionnaire, susciter une opposition encore plus énergique des peuples d’Union soviétique et du reste du monde ; c’est soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds ; c’est hâter sa propre ruine.

Notre grand dirigeant, le président Mao, a fait remarquer : « Dans l’histoire de l’humanité, toute force réactionnaire au seuil de sa perte se lance nécessairement, dans un ultime sursaut, contre les forces de la révolution. »

Il en est ainsi pour la clique des renégats révisionnistes soviétiques. Cette provocation militaire qu’elle a lancée contre la Chine manifeste précisément sa nature vulnérable.

Nous tenons à avertir la clique des renégats révisionnistes soviétiques qu’il n’est permis à personne de violer la souveraineté territoriale de la Chine.

Nous n’attaquerons pas à moins d’être attaqués, mais si nous sommes attaqués, nous contre-attaquerons. L’époque où le peuple chinois pouvait être malmené est à jamais révolue !

Vous êtes aveugles et vous rêvez tout éveillés si vous pensez que vous pouvez recourir aux tactiques utilisées jadis par la Russie tsariste envers le grand peuple chinois.

Si vous continuez vos provocations militaires, vous serez sévèrement châtiés.

Quel que soit le nombre d’hommes que vous puissiez envoyer, et quels que soient les alliés que vous puissiez trouver pour venir nous envahir, nous vous anéantirons résolument, radicalement, intégralement, totalement.

Armés de la pensée de Mao Tsé-toung, trempés dans la grande révolution culturelle prolétarienne, les 700 millions de Chinois et l’Armée populaire de Libération de Chine sont plus puissants que jamais.

Quiconque ose envahir notre grande patrie socialiste se brisera la tête et sera écrasé !

A bas les nouveaux tsars !

A bas le social-impérialisme révisionniste soviétique !

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contre l’hégémonie des superpuissances

Rédaction du Quotidien du peuple : Qu’est-ce donc que ce « bien-être du peuple tout entier » tant vanté par les révisionnistes soviétiques? (1967)

Renmin Ribao, 5 décembre 1967

Tout en exerçant oppression et exploitation sur la large masse des travailleurs soviétiques, la clique de renégats révisionnistes soviétiques se vantent de leur Etat du « bien-être du peuple tout entier » en se donnant l’apparence de bienfaiteurs.

Mais les mensonges restent toujours des mensonges, et nous devons les dévoiler.

Si la clique révisionniste soviétique affiche son « bien-être du peuple tout entier », c’est dans le seul but de cacher les agissements criminels de la couche de privilégiés bourgeois qui opprime et exploite le peuple travailleur.

Cette clique révisionniste a fait grand bruit autour de « l’augmentation des salaires », mais, en réalité, cette augmentation est loin d’être proportionnée à la montée des prixdes biens de consommation.

D’après les statistiques, les prix de 15 sortes d’articles de consommation principaux dont la farine, les cotonnades, les chaussures, etc. . . . ont monté de 42 % entre 1959 et 1965 en U.R.S.S., tandis que le salaire des ouvriers et employés n’a été augmenté que de 18,9 % entre 1959 et fin 1964.

Alors que la large masse des travailleurs fait face à des conditions de vie difficiles, les éléments bourgeois, porteurs des titres d’« académicien », de « directeur d’usine », d’ « administrateur » se fixent eux-mêmes de gros salaires. Certains membres de l’Académie des sciences touchent des salaires mensuels s’élevant jusqu’à 6.500 roubles. Par contre, il ne manque pas d’ouvriers qui n’en touchent que 60 à 70 par mois. Un ingénieur en chef d’une fabrique d’articles de plastique « a fixé » son salaire à 1.400 roubles par mois contre 70 à 80 roubles pour des techniciens ordinaires.

Comme les rayons des magasins « d’Etat » sont pratiquement vides, et que les marchandises sur le marché libre sont hors de prix, cela crée une situation très difficile pour les masses de travailleurs de l’U.R.S.S.

Récemment, le journal Commerce soviétique a dû avouer que beaucoup de clients ne cachent pas leur mécontentement du fait qu’ils n’arrivent pas à trouver des vêtements de demi­saison etd’hiver « bon marché », car tout ce qu’on peut leur offrir sont des habits « chers ». Un tel état de choses ne va pas sans soulever l’indignation des masses.

« Aujourd’hui, dit un ouvrier, nous vivons les plus mauvais moments depuis la Révolution d’Octobre. C’est une vie de chien ! »

La clique révisionniste soviétique fait une large publicité autour de la prétendue « réduction » de la semaine de travail. A l’occasion du 50ème anniversaire de la Révolution d’Octobre, cette clique a mis en pratique en grande fanfare le soi-disant système de « La semaine de cinq jours », disant qu’il s’agit là d’une des mesures les plus importantes pour « le passage au communisme », pour « l’élévation du bien-être matériel du peuple ». Qu’en est-il donc en réalité ?

Ce système de « La semaine de cinq jours » ne réduit au fond en rien les heures de travail fixées par le règlement initial. La « condition indispensable » pour pratiquer ce système, fixée par la clique révisionniste, est que l’on doit « garantir l’accomplissement du total des heures de travail d’une année exactement comme avec la semaine de six jours ».

« La semaine de cinq jours » crée, de plus, de grosses difficultés pour les ouvriers. Dans les usines où ce régime est appliqué, les arrêts pour les repas et le repos sont généralement réduits à 20 ou 30 minutes par équipe.

Quant à l’équipe de nuit, elle doit effectuer un travail continu, sans repos aucun, pendant 7 ou 8 heures d’affilée.

Par exemple, à l’Usine de roulements à billes N° 15 de Volgagrad, la pause pour le déjeuner était d’une heure ; à présent, la première équipe fait 8 heures avec 25 minutes de pause pour le déjeuner, la seconde fait 8 heures avec une pause de 20 minutes, la troisième fait 7 heures 15 d’affilée sans aucun repos.

Les ouvriers ont du mal à manger en 20 à 30 minutes dans un réfectoire bondé de gens qui ont à faire de longues queues. Un ouvrier de cette usine s’écria un jour avec colère : « C’est ça qu’on a l’audace d’appeler la semaine de cinq jours ! »

D’après le Troud, dans une usine textile où ce système est appliqué, voici les plaintes formulées par une ouvrière : « Je n’arrive plus à déjeuner ».

« Avec ces queues interminables qu’il faut faire au réfectoire, il n’est même plus possible de prendre une tasse de thé ! » La loi économique bourgeoise qu’applique la clique révisionniste soviétique, et où le « principe du profit » régit tout, engendre des conséquences désastreuses pour la grande masse des travailleurs.

Le Troud nous rapporte encore que le directeur d’une usine de matériaux de construction à Kirovograd, dont le seul souci était le chiffre de production et le profit, se moquait complètement de la sécurité des ouvriers ; les conditions de travail étaient lamentables : dans certains ateliers, « l’air est terriblement chargé de poussière », dans d’autres, « la teneur en gaz dans l’air est telle que cela constitue un sérieux danger » et même ainsi on refuse de les doter de système de purification de l’air.

De graves accidents de travail se sont produits plus d’une fois dans cette usine : un ajusteur d’une équipe de nuit fut grièvement blessé en se heurtant contre une machine en marche dépourvue de dispositif de sécurité.

Etant donné que ses dirigeants n’ont en vue que le profit, l’industrie des machines agricoles soviétique sort aujourd’hui des produits de fabrication extrêmement grossière. C’est ainsi qu’ »il arrive souvent, et un peu partout dans le pays, que des tracteurs se renversent, blessant grièvement leurs conducteurs dans la chute ».

Cependant, avides de profit, les usines ne continuent pas moinsd’en fabriquer en quantité, faisant la sourde oreille « aux critiques formulées au sujet des défauts dans leur conception » par les ouvriers.

D’après des journaux révisionnistes soviétiques, les dirigeants du charbonnage « Komsolmol » relevant de la Compagnie des Houillères « Lénine » ont enfreint délibérément les règlements sur la sécurité du travail pour gagner des primes.

Depuis avril 1967, on a abandonné dans cette mine la pulvérisation d’eau dans les fronts de taille avant l’abattage, mesure destinée à réduire la quantité de poussière. Il en résulte que les mineurs travaillent dans une atmosphère chargée de poussière pendant de longues journées, et les contrôleurs pour l’aération qui devraient normalement intervenir ferment les yeux sur ce qui se passe, car une production dépassant le plan leur rapporte des primes.

Selon les révélations faites par quelques dizaines de mineurs des Houillères du Donets, la teneur en poussière dans l’air s’accroît de plus en plus dans les puits depuis l’installation de haveuses-chargeuses à haut rendement et d’autres équipements ; « dans beaucoup de puits, la teneur en poussière dépasse la limite autorisée », les cas de silicose et les accidents augmentent sans cesse parmi les ouvriers.

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Rédaction du Quotidien du peuple : Les fameux résultats du « nouveau système économique » pratiqué par la clique révisionniste soviétique (1967)

publié dans le Renmin Ribao, le 8 novembre 1967

PROFIT AU PREMIER PLAN,
LIBRE CONCURRENCE GÉNÉRALISÉE

Le « nouveau système économique » pratiqué par la clique dirigeante révisionniste soviétique n’est rien moins qu’un système économique capitaliste en même temps qu’une importante mesure qu’elle adopte pour la restauration du capitalisme sur toute la ligne dans les secteurs économiques.

L’essence de ce « nouveau système » consiste à faire progresser la production en encourageant, par diverses mesures, les entreprises à courir à la recherche du profit, en comptant sur le stimulant matériel.

Ce système confère aux entreprises de plus grands pouvoirs dans leurs activités, étend vigoureusement la pratique du rajustement clé la production suivant le cours du marché, étend les pouvoirs des responsables des entreprises en ce qui concerne le recrutement, le licenciement, les récompenses ou mesures punitives à l’égard des employés et des ouvriers. Toutes ces mesures visent à transformer les entreprises socialistes qui sont propriété d’Etat en entreprises capitalistes, à remplacer l’économie planifiée socialiste par la libre concurrence capitaliste.

Le « nouveau système » appliqué par la clique dirigeante révisionniste soviétique a déjà eu de fâcheuses conséquences pour l’économie soviétique ; non seulement le chaos règne dans la production, mais la qualité des produits baisse également, sans parler du fait que les plans de production ne peuvent être accomplis et que la spéculation et le vol sont devenus monnaie courante ; enfin tout ceci accentue la différenciation des classes.

LES ENTREPRISES RECHERCHENT UNIQUEMENT LE PROFIT, UN CHAOS GÉNÉRAL RÈGNE DANS LA PRODUCTION

En vue de réaliser toujours plus de profits, les usines ainsi que les autres entreprises règlent leur production suivant le cours du marché, ce qui donne lieu à clés contradictions qui vont en s’aggravant entre l’approvisionnement et la vente. Par exemple, l’Administration du commerce des chaussures du Kazakhstan avait insisté pour que les services industriels de cette république fassent en sorte de produire des bottes en feutre fin, en s’engageant à leur en écouler 600.000 paires. Or, de nouveaux modèles ayant fait leur apparition entre-temps sur le marché, les services commerciaux décidèrent d’eux¬ mêmes de réduire de moitié la vente des modèles commandés ; et il en résulte qu’une énorme quantité de ce genre de bottes sont en train de s’abîmer dans les dépôts.

Il n’est pas rare de voir des responsables d’entreprises qui, pour maintenir le montant des bénéfices, refusent d’améliorer la qualité des produits.

A Minsk, par exemple, les responsables de l’Usine d’Etat de paliers à roulement ne veulent absolument pas entendre parler d’élever d’un degré la précision des billes de 14 mm, sans ignorer cependant qu’une telle mesure permettrait de prolonger de 20 % la durée de service de ces produits, car cela exigerait une dépense supplémentaire de 30.000 roubles par an qui réduirait d’autant le bénéfice.

En raison du chaos résultant de ce « nouveau système », bien des entreprises se voient obligées de réduire, voire même d’arrêter complètement leur production faute d’un approvisionnement suffisant en matières premières.

Dans leur course au profit, un grand nombre de dirigeants d’entreprises obligent les ouvriers à se livrer à des pratiques malhonnêtes dans la production ; ils trichent avec les processus technologiques et les matériaux, et augmentent le prix des produits par des tours de passe-passe.

Dans un atelier de confection, par exemple, il est arrivé que les responsables aient confié aux ouvriers des pièces d’étoffe longues de 40 mètres chacune à l’état humide, lesquelles firent 2 ou 3 mètres de plus une fois étirées et séchées.

Il en résulta que les vêtements confectionnés avec ces pièces de tissu rétrécirent à tel point au lavage que ce fut catastrophique pour les acheteurs.

Les engrais chimiques qui sortent de certaines usines ne sont plus que des cailloux le temps d’arriver entre les mains des utilisateurs.

Les journaux révisionnistes soviétiques se voient obligés d’avouer qu’on les trouve parfois sous forme de blocs de la grosseur du wagon même qui les transporte.

La moitié des produits de l’Usine de construction mécanique du département de Briansk sont inutilisables, et c’est exactement ce qui se passe également en république de Russie.

PRODUCTION CLANDESTINE GÉNÉRALISÉE, ACHAT ET VENTE LIBRES DES MOYENS DE PRODUCTION

II n’est pas rare non plus de constater que des entreprises se livrent à la production clandestine, ainsi qu’à la spéculation, afin de réaliser des profits exorbitants.

Le Bureau d’étude de l’Administration des matériaux de construction de Leningrad compte à lui seul 104 « travailleurs non titulaires », c’est-à-dire ne figurant pas sur le registre du personnel, et les profits qu’ils réalisent sont ouvertement partagés entre eux, entre les différents directeurs ainsi que d’autres responsables.

Dans une usine de confiserie d’Alma-Ata, c’est l’ingénieur en chef, le sous-directeur et des chefs d’atelier qui se sont abouchés pour obtenir notamment de grandes quantités de sucre, de beurre et de lait, en les faisant passer dans les comptes de consommation de l’usine, et pour les revendre ensuite avec la complicité de leurs compères travaillant dans le commerce.

Ils empochèrent ainsi plus d’un million de roubles. Au Tadjikstan, c’est un directeur de chantier qui, avec l’aide de ses hommes de confiance, mit à profit ses pouvoirs pour s’approprier une énorme quantité de matériaux de construction dont la vente lui rapporta plus de 10.000 roubles en un an, et cela en majorant la quantité des matériaux nécessaires et en truquant les factures.

Ailleurs, l’ingénieur en chef d’une usine clé confection s’arrangea avec le directeur pour se livrer à une production clandestine, alimentée par un stock de matières premières et de tissu dont les registres de comptabilité ne faisaient aucune mention, production qu’ils écoulaient pour leur propre compte. Ce qui leur permit d’acquérir à Odessa et à Sverdlovsk des biens s’élevant jusqu’à des centaines de milliers de roubles.

Non seulement les entreprises se livrent en grand au commerce libre, mais vendent encore comme bon leur semble leurs moyens de production, afin d’escroquer des « primes » en élevant le « taux du profit ».

La clique révisionniste soviétique déclare ouvertement que l’approvisionnement planifié des moyens de production est « périmé » et stipule que les entreprises sont habilitées à vendre et louer « les installations et outils dont elles disposent en excédent ou qu’elles n’utilisent pas. »

Nombre d’entreprises, sous prétexte de « remédier à un excédent d’installations », « liquident » ou « vendent » en quantité des installations prétendues « usées » ou « excédentaires ». Dans la seule année de 1966, l’Usine de tracteurs de Tachkent a porté au compte du « matériel usé » des installations dont la valeur s’élevait à 216.000 roubles et en a vendu pour une valeur de 127.000 roubles à titre d’ »excédent ».

Des marchés libres de moyens de production furent, de plus, organisés à Gorki et Sverdlovsk, et on y vit participer des milliers de représentants de sociétés et d’entreprises de nombreuses régions d’Union soviétique.

On y trouvait des moyens de production de toutes sortes, à partir de machines-outils jusqu’à des locomotives, sans parler de grues, générateurs, d’essence, de tubes sans soudure et d’appareils de mesure.

LES RESPONSABLES FONT LA LOI,
LES OUVRIERS SONT CRUELLEMENT EXPLOITÉS

Mettant à profit leurs pouvoirs, les responsables des entreprises oppriment et exploitent sans pitié les employés et les ouvriers. C’est à leur guise qu’ils licencient les ouvriers, font des retenues sur leurs salaires, s’attribuent des « primes » plus grosses qu’ils n’ont droit, empochant ainsi le fruit du labeur du personnel.

En vue d’élever le « taux du profit », cinq usines d’automobiles de Moscou et de Leningrad ont licencié 239 ouvriers en cinq mois, soit 4 % du personnel. Depuis l’application du « nouveau système », l’Usine métallurgique « Krasnaïa Oktiabry » a « décidé de supprimer deux ateliers » et de licencier 730 ouvriers, pour réaliser davantage de profits.

Certaines entreprises embauchent plus d’ouvriers quand elles sont débordées de travail et se débarrassent d’un grand nombre d’entre eux en les mettant « en vacances » pour une durée indéterminée pendant la saison creuse.

Ce qui met un grand nombre d’ouvriers en chômage et est à l’origine du considérable va-et-vient de la main-d’œuvre.

Parallèlement au licenciement d’un grand nombre d’ouvriers, on assiste à un phénomène déjà courant dans les entreprises soviétiques : l’impitoyable exploitation des apprentis et des enfants-ouvriers.

Dans un grand nombre d’entreprises, les responsables exigent des apprentis et des enfants-ouvriers la même somme de travail que des adultes ou même davantage.

En vue d’exploiter la main-d’œuvre bon marché, l’Usine « Métallurgistes » et le sovkhoze « Aurore » de Sverdlovsk embauchent des enfants-ouvriers, prolongent leur journée de travail et les font travailler comme des adultes. Ces enfants-ouvriers sont non seulement mal payés, mais courent encore à tout instant le risque d’être licenciés.

LA DIFFÉRENCE DES REVENUS S’ACCROÎT
LA DIFFÉRENCIATION DES CLASSES S’ACCÉLÈRE

Avec les règlements du « nouveau système », une bonne partie des profits des entreprises va directement dans la poche d’une poignée de privilégiés de ces entreprises, tels que les responsables et les ingénieurs, ou les sert encore d’une manière ou d’une autre.

La presse soviétique révèle que la majeure partie des bénéfices laissés à la disposition des entreprises va aux primes ainsi qu’aux « institutions pour le bien-être ».

A l’Usine de dispositifs automatiques pour installations thermiques de Moscou, par exemple, 50 % des bénéfices laissés à l’entreprise servent à la récompense, 26 % aux institutions culturelles et à la construction de logements et 24 % seulement au « développement de la production ».

Certaines entreprises sont habilitées à garder 90 % des bénéfices réalisés en plus du plan.

Le « Règlement des entreprises d’Etat », mis au point par la clique révisionniste soviétique, prévoit que les entreprises peuvent disposer de la totalité des bénéfices provenant de la vente par elles-mêmes des produits qu’elles fabriquent en marge du plan.

Etant donné que les responsables d’entreprises se voient confier d’énormes pouvoirs par la clique dirigeante révisionniste soviétique, ils peuvent « établir les index et les conditions réglementant la récompense des ouvriers », ils peuvent ainsi s’approprier une bonne part des primes en profitant de leurs pouvoirs.

Ainsi le directeur du Trust de construction de locaux industriels de Lipetsk a touché à sept reprises des primes en l’espace d’un seul mois, soit un total de plus de 1.300 roubles, autrement dit plus de deux ans de salaire d’un simple ouvrier.

Dans certaines entreprises, la part des primes des responsables s’élève à 60 % du total des récompenses.

Certains responsables touchent des primes tous les mois et à tout propos, alors qu’il est des ouvriers qui ne se voient jamais attribuer un sou de récompense.

Dans bien des entreprises, non seulement les ouvriers ne touchent pas de primes, mais voient même leurs salaires diminuer sensiblement.

Dans deux sociétés de transport routier de Leningrad, travaillant sous le régime de l’entière responsabilité de leurs profits et pertes, le salaire de la main-d’œuvre auxiliaire a diminué de 9 % alors que celui des dirigeants augmentait dans le même temps de 40 %.

Les gros salaires et les grosses primes ne sont pas les seuls avantages dont jouissent les responsables d’entreprises, car toutes les installations de bien-être de celles-ci sont en fait exclusivement réservées à la petite couche de privilégiés qui les considèrent comme leur bien propre.

Cette poignée de gens ont droit chacun à plusieurs appartements, sans parler de villas, et ils bénéficient de cures gratuites, tandis que les ouvriers sent mal logés, ont la vie difficile et se voient refuser des facilités pour l’instruction et le bien-être.

Le « nouveau système » a complètement sapé le principe de distribution socialiste « de chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail ».

La différence entre les revenus des responsables d’entreprises, des ingénieurs et techniciens ainsi que des personnages haut-places dans l’administration d’une part, et ceux des ouvriers de l’autre, s’accentue toujours davantage.

Une petite poignée de privilégiés deviennent toujours plus riches, et les ouvriers de plus en plus pauvres.

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Rédaction du Quotidien du peuple : La restauration du capitalisme par les révisionnistes dans les régions rurales (1967)

Des preuves irréfutables de la restauration du capitalisme par les révisionnistes soviétiques dans les régions rurales, Renmin Ribao, 1er novembre 1967

Depuis une dizaine d’années, la clique révisionniste soviétique ne ménage pas ses efforts, dans l’agriculture, pour former une couche de privilégiés dans les régions rurales, introduire le « principe du profit » capitaliste, supprimer le système de planification socialiste, encourager et développer l’économie privée ainsi que le libre commerce des produits agricoles. Le résultat en est que les forces capitalistes déferlent à travers les campagnes soviétiques, détruisant complètement les rapports de production socialistes.

Aussi, dans la campagne soviétique d’aujourd’hui, l’économie socialiste, économie fondée sur la propriété sociale, est-elle entièrement supplantée par le système de propriété de la couche privilégiée et l’économie des nouveaux koulaks, tandis que la large masse des paysans est plongée de nouveau dans l’abîme de l’exploitation et de l’oppression.

Les kolkhozes et sovkhozes devenus
des « domaines » d’une couche privilégiée

Lénine a dit :

« Plus d’une fois dans l’histoire des révolutions, on a réussi à balayer ces éléments (les propriétaires fonciers et les capitalistes), mais les koulaks, les paysans riches, les spéculateurs donnaient naissance très rapidement à de nouveaux capitalistes qui, bien souvent, opprimaient les ouvriers encore plus que leurs anciens congénères. »

Depuis des années déjà, la clique révisionniste soviétique opère continuellement des épurations et limogeages parmi les responsables de kolkhozes et de sovkhozes, se débarrassant ainsi d’un bon nombre d’anciens cadres pour les remplacer par des éléments bourgeois et de soi-disant spécialistes, auxquels elle accorde toutes sortes de privilèges.

Ceux-ci forment une nouvelle couche de privilégiés dans les régions rurales ; ils ont la haute main sur l’organisation économique de base à la campagne et s’approprient une bonne part des fruits du labeur des paysans par toutes sortes de moyens, tant « légaux » qu’illégaux.

Aujourd’hui, en Union soviétique, les présidents de kolkhoze sont habilités à fixer, d’après « les revenus prévus en argent liquide », leurs propres salaires, dont le montant peut être une dizaine de fois ou même plusieurs dizaines de fois celui d’un simple kolkhozien.

D’après le livre La Rémunération légitime dans les kolkhozes de Chapiékov, une enquête faite dans 27 kolkhozes du Kazakhstan démontre que dans 11 d’entre eux, les présidents touchent un salaire de 15 à 19 fois plus élevé que les simples membres.

Dans la république d’Azerbaïdjan, le président du kolkhoze « Ouvriers de Bakou » touchait en 1965 en moyenne 1.076 roubles par mois, le chef comptable 756, alors que les membres en touchaient à peine 38.

Le président du kolkhoze « Voie de Lénine » dans le département de Tambov, république de Russie, ne s’est pas fait scrupule de se fixer un salaire de 950 roubles par mois, ce qui fait qu’il est « reconnu par tous comme un homme riche ». De même dans les sovkhozes, les directeurs s’accordent de hauts salaires qui vont parfois jusqu’à 300 roubles par mois.

Et quelle que soit la récolte, les responsables et les spécialistes touchent entièrement leurs salaires, tandis que les primes en espèces qu’ils reçoivent dans l’année atteignent 5 ou 6 fois leurs salaires mensuels. Ainsi le fruit du labeur des membres des kolkhozes et du personnel des sovkhozes rejoint par divers canaux la bourse de ces privilégiés qui en font leurs revenus personnels.

Les responsables des kolkhozes et des sovkhozes font usage de leurs pouvoirs et influence pour s’emplir les poches et voler impunément, et peuvent ainsi vivre dans l’opulence, en bourgeois.

En Ouzbékistan, un président de kolkhoze « considère le kolkhoze comme son propre domaine » et fait payer ses frais d’invitations et de divertissements par le kolkhoze. Les employés dans l’administration inventent également toutes sortes de prétextes pour soulager le kolkhoze de ses roubles. Cette bande d’individus ont littéralement vidé la caisse du kolkhoze en soutirant ainsi plus de 170.000 roubles, ce qui fait que bien des membres du kolkhoze n’arrivent pas à toucher un sou de leur salaire.

Dans le département d’Ivanovo, république de Russie, le responsable du kolkhoze « Les Communards » empocha d’un coup une somme équivalant à « un mois de salaire de tous les membres du kolkhoze ».

Un responsable de sovkhoze du département de Djam-boul, Kazakhstan, s’est approprié jusqu’à 70 hectares de terres qu’il fait cultiver par des salariés qui vont se faire payer à la caisse du kolkhoze.

Dans l’Azerbaïdjan, un président de kolkhoze s’est fait construire une villa de 16 pièces, « sans égale en splendeur dans la région », avec des revenus ne provenant pas de son travail.

Généralisation dans tous les domaines du
« nouveau système » ayant pour essence le profit

Une fois qu’il eut usurpé la direction du Parti et du gouvernement en Union soviétique, Khrouchtchev s’était fait le fanatique propagandiste du rôle stimulant du profit, donnant ainsi le feu vert pour la course aux profits dans les kolkhozes et les sovkhozes.

Brejnev et Kossyguine, depuis leur avènement, ont été bien plus loin que leur prédécesseur dans ce sens, et avec une ardeur redoublée.

Ils s’en prirent avec une audace effrénée aux plans de production agricole arrêtés suivant le système « du sommet à la base », sous prétexte qu’ils étouffent l’esprit d’initiative des kolkhozes et des sovkhozes, et proposèrent que ceux-ci deviennent « complètement indépendants et souverains ». La nouvelle direction révisionniste stipule en termes explicites que le « principe du profit » doit être appliqué dans l’agriculture et déclare que le « niveau du profit doit servir de base à l’appréciation des activités d’exploitation des kolkhozes et des sovkhozes » ; elle demande en même temps aux sovkhozes d’« appliquer le nouveau système » dans un court délai et de pratiquer « de façon généralisée le système du rendement commercial ».

Par toute une série de résolutions et de règlements qu’elle a adoptés depuis deux ans, la clique révisionniste soviétique s’acharne de plus belle à déblayer le terrain, pour les kolkhozes et les sovkhozes, afin de leur permettre de se livrer à la course aux profits et à la libre exploitation.

Elle donne carte blanche aux kolkhozes et sovkhozes quant au choix de l’orientation pour le développement de la production et à l’établissement du plan de production annuel, ceci conformément au principe de « développer la production dans le sens susceptible de rapporter le plus de profits », afin de faire valoir leur « esprit d’initiative dans le choix des secteurs (productifs) les plus rentables ».

La clique révisionniste soviétique a mis « à l’essai » le « nouveau système », c’est-à-dire le « rendement commercial généralisé », dans certains sovkhozes en 1965, et plus de 400 sovkhozes l’appliquent aujourd’hui.

L’essence de ce système consiste à envisager tout du point de vue profit, autrement dit à mettre le profit avant tout.

Le journal La vie rurale de la clique révisionniste soviétique a en un mot révélé la vraie nature de ce « nouveau système » en disant que « le but du système du rendement commercial généralisé est la recherche du profit exorbitant ».

La Pravda a également publié des éditoriaux qui soutiennent que « plus élevé sera le profit, plus importants seront les fonds accumulés par les sovkhozes, mieux ceux-ci seront en mesure d’augmenter le salaire des ouvriers, de construire davantage de logements, de clubs et de locaux destinés à la production ». En opérant cette marche arrière, la clique révisionniste proclame en fait ouvertement qu’elle permet à la loi capitaliste du profit de régler la production et à la libre concurrence de remplacer l’économie planifiée.

Le presse révisionniste soviétique révèle que depuis quelques années, un grand nombre de kolkhozes et de sovkhozes des républiques de Russie, de Moldavie et de Biélorussie, en vue de réaliser davantage de profits, réduisent comme bon leur semble, la superficie des terres consacrées aux cultures peu avantageuses en faveur de celles qui sont d’un meilleur rapport.

Bon nombre d’entre eux « inventent toutes sortes de prétextes pour se soustraire à l’obligation » de vendre à l’Etat le quota exigé, pour pouvoir ainsi « écouler ces produits à un prix élevé sur le marché » ; certains se livrent sur une grande échelle à la production subsidiaire avantageuse ou à de scandaleuses spéculations.

La clique révisionniste soviétique applique, de plus, dans les kolkhozes et les sovkhozes le système de confier les terres aux groupes de production et de récompenser les unités ayant dépassé les normes fixées.

Elle confie les terres qui sont propriété d’Etat aux groupes pour une période indéterminée.

Ces groupes qui comptent de 3 à 5 personnes en général disposent d’un certain nombre de machines agricoles et de quelques dizaines voire même plusieurs centaines d’hectares de terres.

Les kolkhozes ou les sovkhozes ne leur fixent que la tâche et le coût de la production, ainsi que le montant de leur rémunération s’ils accomplissent cette tâche.

Ces groupes deviennent ainsi, en fait, des unités de production et de comptabilité indépendantes.

Ce système de production à charge, que Khrouchtchev avait introduit des États-Unis, n’était appliqué au début que dans un petit nombre de kolkhozes et sovkhozes. Mais, dès leur avènement. Brejnev et Kossyguine le généralisèrent à travers tout le pays, en affirmant leur intention de le « développer par tous les moyens » dans les années à venir.

Depuis deux ans, ils encouragent l’application plus poussée du système du « rendement commercial intérieur », dans le cadre duquel tous les produits des diverses unités de comptabilité, y compris la production subsidiaire, sont considérés comme marchandises, ce qui transforme les rapports entre les équipes de production et entre les fermes d’élevage en des rapports marchands et des rapports monétaires propres au capitalisme. Toutes ces mesures destinées à restaurer le capitalisme, ont complètement désagrégé les rapports de production socialistes de l’agriculture soviétique et ont transformé les kolkhozes et les sovkhozes en entreprises agricoles entièrement capitalistes.

Encouragement énergique à l’économie privée
et à la production subsidiaire des kolkhoziens

Lorsqu’il était au pouvoir, Khrouchtchev avait affirmé que l’économie privée des paysans était « une source extrêmement importante de la production des produits agricoles », et avait supprimé le système d’achat par l’Etat des produits agricoles provenant de l’économie privée des kolkhoziens, système appliqué à l’époque de Staline pour freiner la tendance spontanée au capitalisme. Bien plus, il avantagea énormément l’élevage privé par diverses mesures aussi bien dans le domaine fiscal que dans l’approvisionnement en fourrage. Brejnev et Kossyguine l’ont dépassé de loin dans l’encouragement au développement de l’économie privée.

Leur première mesure concernant l’agriculture fut d’assouplir encore les limitations fixées pour l’étendue des parcelles et l’élevage privés, tout en propageant la thèse de « l’extrême importance » du développement de l’économie privée. Cette mesure fut accompagnée par la suite de toutes sortes de lois et résolutions qui supprimaient toutes les limitations et enjoignaient à tous les services intéressés du pays de fournir aux particuliers crédits, bétail, pâturages et fourrage, de les aider à cultiver les parcelles privées, de leur fournir les moyens de transport pour les engrais et produits.

Le décret interdisant aux habitants des villes d’élever du bétail fut abrogé par la même occasion.

Avec l’encouragement de la clique révisionniste soviétique, les parcelles privées s’agrandirent rapidement.

Dans la banlieue de Moscou, les kolkhoziens qui n’avaient autrefois droit qu’à 0,15 hectare de parcelle privée par famille, en ont aujourd’hui 0,6 hectare. Dans de nombreuses régions, omettent les parcelles privées en empiétant sur les terres publiques, en se les partageant en sous-main ou en les louant. Dans une seule région d’Ukraine, on relève plus de 1.000 individus qui se sont appropriés un total de 200 hectares de terres depuis ces dernières années.

Certains « kolkhoziens » possèdent jusqu’à 17 hectares de parcelles privées. D’autres, qui en disposent de trop pour pouvoir toutes les cultiver eux-mêmes, les « louent » ou « embauchent de la main-d’œuvre », devenant ainsi de nouveaux koulaks.

D’autre part, l’élevage privé s’est développé de telle façon que de janvier 1965 à janvier 1967, le cheptel privé bovin a augmenté de 1.400.000 têtes dont 500.000 vaches laitières ; quant au cheptel ovin, il a augmenté de 5.700.000 têtes. Dans certains endroits, le chiffre du cheptel privé représente plus du double de celui qui relève des sovkhozes.

Avec l’extension malsaine des parcelles et de l’élevage privés, la production privée s’accroît à une allure vertigineuse. Selon la presse révisionniste soviétique, certains produits venant des parcelles privées représentent environ la moitié, voire même les deux tiers, de la production nationale. C’est le cas par exemple pour la production privée des pommes de terre qui en représente 63%, des fruits : 54%, des viandes : 40%, des œufs : 67%.

Autrement dit, la production privée écrase déjà « l’économie sociale ».

Aussi, l’économie privée est-elle devenue, pour un grand nombre de paysans « le moyen d’existence principal ». La presse révisionniste soviétique révèle que dans certains kolkhozes d’Estonie 70 % à 80 % des revenus des kolkhoziens proviennent de l’économie privée.

Dans le département de Riazan, république de Russie, les revenus provenant des kolkhozes ne représentent qu’un quart du budget familial des kolkhoziens.

Même les organes du parti des révisionnistes soviétiques se voient obligés d’admettre que « l’inflation de l’économie privée a atteint un tel point chez bon nombre de paysans que les occupations subsidiaires sont devenues la source principale de leurs revenus ».

Le développement continu de l’économie privée fait qu’aujourd’hui une bonne partie des travailleurs dans les campagnes soviétiques se « désintéressent » de plus en plus de la production des kolkhozes et des sovkhozes, et consacrent la plupart de leur temps à leurs « occupations subsidiaires personnelles ». Les autorités révisionnistes soviétiques ont laissé échapper l’information que les kolkhoziens en âge de travailler passent près de la moitié de leur temps dans leurs parcelles privées. Des enquêtes menées sur 2.000 personnes en république d’Azerbaïdjan démontrent que plus de 60 % des hommes se livrent à de la production privée.

Encouragement au commerce libre, floraison de marchés libres

Lénine a dit :

« Le capitalisme apparaît, s’il y a petite production, s’il y a liberté du commerce. »

Lorsqu’il était au pouvoir, Khrouchtchev avait déjà préconisé le principe du commerce libre et encouragé l’ouverture de marchés libres. Brejnev, Kossyguine et Cie ont été bien plus loin que leur prédécesseur dans ce sens, et dès leur avènement, ils prirent diverses mesures pour encourager le commerce libre par tous les moyens et ouvrir des marchés libres partout.

La clique révisionniste soviétique a déclaré ouvertement que l’ « Etat protégera et stimulera le libre achat des produits agricoles par la stabilité du prix d’achat », et elle a décidé d’élever considérablement à partir de 1965, le prix d’achat des produits agricoles. Elle laisse aux kolkhozes et aux sovkhozes la liberté de disposer des produits agricoles ou de provenance animale obtenus en « surplus du plan », ou de les vendre à un prix élevé à l’Etat, ou sur le marché libre.

Par ailleurs, la clique révisionniste déclara officiellement que sur le marché libre les produits pouvaient être vendus « suivant le cours du marché » et supprima le règlement exigeant un certificat de vente sur le marché ; elle autorise l’achat et la vente de tous produits sur le marché libre, y compris les semences et le fourrage que les kolkhozes et les sovkhozes ont « en excédent » et leurs « surplus » de moyens de production. Elle demande, de plus, que l’on aménage un grand nombre de nouveaux marchés, transforme les marchés existants, que l’on construise pour les marchés libres des kiosques de vente, entrepôts, salles froides et hôtels et que l’on mette des camions à la disposition des particuliers pour le transport de leurs marchandises.

Récemment, les révisionnistes soviétiques ont encore adopté la résolution : « Sur l’accroissement du développement dans les régions rurales des entreprises auxiliaires et de l’artisanat », dans laquelle ils demandent aux kolkhozes et sovkhozes de produire pour le marché libre de grandes quantités d’articles d’usage courant, d’objets artisanaux et de matériaux de construction.

Ainsi encouragés par la clique révisionniste soviétique, les marchés libres se multiplient rapidement.

D’après les statistiques officielles des révisionnistes soviétiques, les marchés libres s’étant fait enregistrer dans tout le pays se chiffrent à plus de 7.200 (sans parler des foires). Déjà la population urbaine compte de plus en plus sur le marché libre pour les denrées secondaires.

Il y a des régions et des villes où les marchés libres interviennent dans les proportions suivantes dans la vente locale : 80 % pour les pommes de terre, 70 % pour les légumes, 50 % pour les œufs et 40 % pour les viandes.

Alors que les marchés libres regorgeant de marchandises font de magnifiques affaires en Union soviétique, les magasins d’Etat n’ont à leurs étalages que des légumes dans le vinaigre ou encore des « tomates et choux pourris, ainsi que des concombres à moitié secs ».

Dans certaines villes, il arrive parfois que plusieurs jours durant les magasins d’Etat n’aient « rien à offrir aux clients ». Et « les habitants sont ainsi obligés de s’approvisionner au prix fort en tomates, concombres, etc. En s’adressant aux commerçants privés ».

Les faits précités qui témoignent de la restauration du capitalisme sur toute la ligne dans les régions rurales arrachent entièrement le masque d’« édification du communisme » dont s’affuble la clique de traîtres révisionnistes soviétiques.

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Rédaction du Quotidien du peuple : Les révisionnistes soviétiques transforment le Parti de Lénine en un parti révisionniste (1967)

Renmin Ribao, 4 novembre 1967

Pour restaurer le capitalisme dans tous les domaines et consolider leur domination réactionnaire, Khrouchtchev et ses successeurs — la clique renégate Brejnev-Kossyguine — ont agi, en ce qui concerne l’édification du Parti, suivant toute une série de principes de bout en bout révisionnistes.

Allant à rencontre des principes léninistes dans ce domaine, ils permettent aux représentants de la bourgeoisie de tout acabit de s’emparer facilement de la direction des organisations du Parti à tous les échelons, enlevant radicalement au P.C.U.S. Son caractère prolétarien et transformant ce Parti marxiste-léniniste en un parti révisionniste.

LA DIRECTION DU PARTI A TOUS LES ÉCHELONS SOUS L’EMPRISE BOURGEOIS DES INTELLECTUELS

Une fois que le pouvoir dans le Parti et le gouvernement eut été usurpé par Khrouchtchev, l’épuration n’a pratiquement pas cessé à l’échelon central comme aux échelons locaux. Un nombre considérable de cadres d’origine ouvrière et paysanne et d’intellectuels révolutionnaires, dévoués à la cause du communisme, qui occupaient des postes dirigeants dans le Parti ont été limogés.

Cette situation s’est encore aggravée depuis l’arrivée au pouvoir de Brejnev, Kossyguine et consorts.

On rapporte qu’en 1961, près de 70 pour cent des membres du Comité central du Parti, élus en 1952 lors du XIXe Congrès du P.C.U.S. en avaient déjà été écartés. La clique des traîtres révisionnistes soviétiques poursuit depuis de nombreuses années déjà, et sans répit, la ligne dite des « spécialistes ».

Celle-ci a amené la promotion d’un grand nombre d’intellectuels bourgeois et leur a permis de prendre en main la direction du Parti à tous les échelons, le faisant dégénérer ainsi de Parti représentant les intérêts du prolétariat en un instrument au service de la couche privilégiée de la bourgeoisie.

Sous prétexte que « l’économie est plus importante que lapolitique », que « les problèmes économiques et ceux de la production sont au centre des activités des organisations du Parti, à la place prédominante dans tout leur travail », la clique révisionniste soviétique a promu un grand nombre d’ »experts en matière d’économie nationale » et leur a confié des postes importants, tandis qu’elle a écarté ou révoqué sans merci des cadres d’origine ouvrière et paysanne.

L’organe des révisionnistes soviétiques, Le Communiste, a même déclaré sans ambiguïté que les dirigeants du Parti doivent être nécessairement des « spécialistes ».

Ce qui est pire encore, c’est que dans certains endroits, il est stipulé explicitement qu’ »il faut élire au poste de secrétaire de cellule du Parti des membres qui possèdent un diplôme de technicien ou d’ingénieur ».

De cette usurpation de la direction du Parti aux divers échelons par nombre d’intellectuels au service des privilégiés bourgeois, il résulte que d’anciens cadres d’origine ouvrière et paysanne ont été remplacés ou destitués.

La Pravda rapporte qu’« à Leningrad, les deux tiers des secrétaires des organisations de base du Parti sont remplacés chaque année », et que « de plus en plus d’ingénieurs, de dessinateurs sont nommés au poste de secrétaire des comités du Parti ». Le plus scandaleux, c’est que dans certaines entreprises a été créé un organisme spécial, chargé exclusivement de surveiller et de limoger les cadres d’origine ouvrière et paysanne, pour les remplacer par de « jeunes spécialistes ».

Parmi les nouvelles recrues du Parti, on remarque que les intellectuels bourgeois occupent un pourcentage de plus en plus important.

La Vie du Parti, organe du Comité central du P.C.U.S., révèle que parmi les membres stagiaires du Parti admis en 1966, on compte 40,6 pour cent d’employés dont les trois quarts sont des ingénieurs et techniciens ou des experts de divers secteurs de l’économie nationale.

Par contre les nouveaux membres qui sont d’origine purement ouvrière ou paysanne ont diminué dans une grande proportion. Par exemple, les paysans ne représentent que 12,6 pour cent des nouveaux membres admis au Parti en 1966. Dans une certaine entreprise d’hydrolyse au Kazakhstan, parmi les membres nouvellement admis au Parti, « il ne figure même pas un seul ouvrier ».

Les données montrent qu’aujourd’hui, en Union soviétique, « sur trois ingénieurs et techniciens, on compte un membre du Parti, tandis qu’il n’y a qu’un membre du Parti pour dix-sept ou dix-huit ouvriers. Dans les kolkhozes, les simples paysans membres du Parti sont en nombre encore plus réduit ».

RECRUTEMENT DANS LE PARTI DES REBUTS DE LA SOCIÉTÉ ET DES GÉNIES MALFAISANTS

Reniant le principe prolétarien sur l’édification du Parti, la clique des traîtres révisionnistes soviétiques s’emploie à recruter massivement dans le Parti des rebuts de la société, des génies malfaisants, faisant dégénérer le détachement d’avant­ garde du prolétariat en un salmigondis des plus répugnants.

Brandissant leur drapeau, ce qu’ils appellent « le Parti du peuple tout entier », Khrouchtchev et ses fidèles disciples, Brejnev, Kossyguine et consorts, n’épargnent aucun effort pour appliquer une ligne révisionniste dans l’édification du Parti, facilitant ainsi l’infiltration dans le Parti d’arrivistes de tout acabit.

Ils vont jusqu’à autoriser l’entrée au Parti à des individus comme des propriétaires fonciers, nouveaux koulaks, éléments bourgeois, spéculateurs, ivrognes, vauriens, voleurs, déserteurs, etc. Qui y affluent d’ailleurs.

L’admission au Parti d’un certain Cachoulis par le comité du Parti d’une région de Lituanie, en est un exemple typique. Alors qu’il n’était pas encore entré au Parti, cet homme avait indiqué explicitement sur son curriculum vitae qu’avant la Révolution, il était un gros propriétaire foncier « possédant une centaine d’hectares de terres ».

Or, cette question si importante du passé politique du candidat « n’a attiré l’attention de personne » lorsqu’on discuta de son admission.

Par la suite, les habitants de sa localité l’ont dénoncé comme étant en outre un membre actif d’une secte religieuse réactionnaire, ajoutant qu’il avait maintenu « des contacts avec des hordes nationalistes bourgeoises, même après que les envahisseurs allemands eurent été chassés ».

Toutefois, cela n’empêcha pas que ce gros propriétaire foncier, traître fieffé à la nation fût non seulement couronné du glorieux titre de « membre du Parti », mais encore porté au siège de président de kolkhoze.

Autre exemple : Avbakloff, dirigeant d’un sovkhoze au Kazakhstan, était connu comme un ivrogne, un élément dégénéré, un fourbe, néanmoins l’organisation du Parti de la ferme voulait absolument l’admettre comme membre. Mais avant même qu’on eût le temps de lui délivrer sa carte de membre, il avait déjà commis de nouveaux forfaits.

En Lettonie, une organisation du Parti savait fort bien que le candidat qu’elle voulait faire entrer au Parti avait été condamné pour désertion pendant la grande Guerre patriotique, qu’après avoir purgé sa peine, il avait fait partie d’une « bande de cambrioleurs » et enfin que pour échapper à une nouvelle condamnation, il s’était caché sous un faux nom pendant plus de dix-sept ans.

Cependant, cette organisation du Parti l’a admis dans le Parti sans la moindre hésitation. Pour recruter de nouveaux membres, de nombreuses organisations du Parti ont lancé des campagnes de « choc », des « compétitions », faisant porter tous leurs efforts sur la « recherche du nombre ».

Elles font ainsi entrer dans le Parti n’importe qui pourvu qu’elles arrivent à arrondir le chiffre de leurs effectifs. Certaines d’entre elles sont allées encore plus loin en décrétant que « chaque membre du Parti doit former dans un délai de dix jours un candidat au Parti ».

D’autres encore ont admis au Parti « des gens qui n’avaient pas présenté de demande ».

L’ASILE D’ALIÉNÉS POUR LES MEMBRES DU PARTI COMBATTANT LE RÉGIME RÉVISIONNISTE

Le groupe dirigeant révisionniste soviétique considère les véritables communistes, mécontents du régime révisionniste, comme des ennemis, et les persécute par tous les moyens ; il arrive même qu’il les arrête et les emprisonne dans des « asiles d’aliénés ».

Au sein du P.C.U.S. Contrôlé aujourd’hui par les révisionnistes règne ainsi une terreur blanche. La masse de ses membres n’osent pas dire ce qu’ils pensent. Quiconque laisse voir le moindre signe de mécontentement contre l’actuelle direction révisionniste soviétique, ne tardera pas à être persécuté.

Un correspondant ouvrier du Combinat pétrolier du Turkménistan, à Nebit-Dag, a écrit récemment : « Les statuts du Parti recommandent à ses membres d’appliquer la critique et l’autocritique, de dénoncer hardiment les insuffisances et de lutter pour les éliminer.

Cependant, en tant que correspondant ouvrier, tout va bien pour moi tant que je me borne à parler des choses positives. Mais il suffirait que j’avance quelques critiques et que je dise quelque pénible vérité pour que le malheur s’abatte droit sur moi. . . Certains me conseillent de m’en tenir à la ligne de conduite suivante : dire que je n’ai rien vu quand j’ai bien vu, dire que je ne sais rien quand je suis bien au courant. »

Nombre de membres du Parti ont été accusés de toutes sortes de choses et ont été l’objet de représailles pour avoir formulé des opinions contre la direction.

Balbachoff, un membre du Parti du sovkhoze « Vitesse » dans le Saratov s’opposa, au cours d’une réunion du Parti sur le bilan du travail et les élections, à ce qu’on proposât Péterouck, directeur du sovkhoze, comme membre du comité du Parti. Il révéla, en outre, que ce dernier avait détourné du fourrage et du combustible.

Six jours après, l’organisation du Parti du sovkhoze excluait Balbachoff du Parti pour avoir « calomnié » le directeur. Un autre exemple : un étudiant d’un institut de Moscou fut jeté dans un « asile d’aliénés », parce qu’il avait émis la critique que « le Parti communiste de l’Union soviétique est devenu un organisme bureaucratique du groupe au pouvoir ». Ses parents et ses frères ne furent pas épargnés eux non plus par les persécutions.

Le Comité central du P.C.U.S. Avoue qu’en trois ans, de 1963 à 1965, cent mille membres du Parti ont été exclus, et que dans la seule année de 1966, plus de 62.800 exclusions ont été prononcées.

Dans la plupart des cas, la raison en était uniquement que les exclus avaient persisté dans la position prolétarienne, boycotté et combattu de ce fait des mesures révisionnistes de la clique renégate Brejnev-Kossyguine.

Les quelques faits que nous venons de citer suffisent pour démontrer à quel état de dégénérescence Khrouchtchev et ses successeurs, la clique des renégats Brejnev-Kossyguine, ont réduit le grand Parti communiste de l’Union soviétique que le grand guide de la révolution, Lénine, avait lui-même créé.

Cependant d’innombrables communistes et révolutionnaires soviétiques authentiques n’ont pas abandonné et n’abandonneront pas la lutte. Ils ne se soumettront jamais.

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Rédaction du Quotidien du peuple : La ligne révisionniste dans l’enseignement en URSS (1967)

Renmin Ribao, 19 novembre 1967

Pour satisfaire aux besoins de la restauration du capitalisme dans tous les domaines, la clique dirigeante révisionniste soviétique a appliqué intégralement la politique consistant à faire fonctionner les établissements d’enseignement suivant les principes bourgeois et une ligne révisionniste dans l’enseignement.

« GESTION DES ÉCOLES PAR LES SPÉCIALISTES »

La clique révisionniste soviétique au pouvoir poursuit vigoureusement sa politique selon laquelle on confie aux « spécialistes » la direction des établissements d’enseignement, les transformant en un fief où les despotes académiques bourgeois font la loi.

Ils sont de fidèles instruments dont la clique en question se sert pour appliquer sa ligne révisionniste dans l’enseignement, du fait que leur conception bourgeoise du monde répond parfaitement à la politique de restauration capitaliste qu’elle poursuit.

Dans les établissements scolaires, ces ‘ »’spécialistes » bourgeois agissent à leur guise et ont la haute main sur tout.

La presse soviétique mentionne que « des 39 membres qui composent le Comité du Parti de l’Université de Moscou, 30 sont des professeurs ou chargés de cours.

Il en est de même en ce qui concerne les organisations du Parti des diverses sections de l’Université ».

A plus forte raison les fonctions de recteurs, c’est-à-dire celles qui confèrent les plus grands pouvoirs dans les universités et les instituts, ne sont confiées qu’à ceux qui ont le titre de professeur ou de docteur.

Ces hommes jouissent de privilèges de tous genres, d’autant plus nombreux et plus importants qu’ils ont plus de grades universitaires et de titres clé fonction.

Et leurs revenus sont de plusieurs dizaines de fois plus élevés que ceux d’un simple ouvrier.

« PRIMAUTÉ A LA FORMATION INTELLECTUELLE »

En vue clé former des continuateurs du révisionnisme, la clique révisionniste soviétique au pouvoir applique par tous les moyens, dans les établissements d’enseignement, un principe au service de la politique réactionnaire, à savoir : « primauté à la formation intellectuelle ».

Un des chefs de file du révisionnisme soviétique, Mazourov, a souligné, à une conférence du personnel des établissements d’enseignement supérieur de l’Union soviétique en 1967, que la tâche des étudiants soviétiques est d » »assimiler des connaissances professionnelles ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement polytechnique, Yélioukine, a dit que « l’exigence fondamentale qu’on doit formuler aux jeunes gens qui aspirent à entrer à l’université est la suivante : posséder des connaissances approfondies et solides ».

Cela revient à dire que le seul critère d’admission des nouveaux étudiants est leurs notes.

Dans les établissements scolaires soviétiques, une partie des élèves sont considérés comme « bien doués », donc aptes à « poursuivre leurs études », tandis que les autres, « dépourvus de génie », sont bons pour être éliminés.

En même temps qu’elle applique cette politique de « primauté à la formation intellectuelle », cette clique s’emploie à fairerenoncer à l’éducation par le travail manuel. Un certain chargé de cours a publié un article dans la Pravda où il s’oppose ouvertement à l’éducation par le travail manuel. Il y pose la question suivante : « Le travail intellectuel ne forge­ t­il pas la volonté et le caractère d’un homme ? » Ce même journal affirme carrément dans un de ses éditoriaux que « la participation des écoliers aux travaux saisonniers est nuisible à l’éducation ».

INSUFFLER LE VENIN

Pour répondre aux besoins de la restauration du capitalisme, la clique dirigeante révisionniste SOVIÉTIQUE travaille à insuffler à doses massives, à travers les programmes d’enseignement, le venin révisionniste aux élèves. Les manuels qu’elle a fait préparer à l’intention de ceux-ci tels que L’histoire du P.C.U.S., Les principes du marxisme, Les principes de la philosophie marxiste, ainsi que les nouveaux cours qu’elle a fait ouvrir, tels que La sociologie, Les principes du communisme, etc. Sont tous de la pure camelote révisionniste et sont contraires au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Tsé-toung.

Ces manuels cherchent en effet à propager l’idée que le communisme n’est autre chose que « l’humanitarisme ». Ils prennent à partie Staline et la dictature du prolétariat et colportent des absurdités telles que le « Parti du peuple tout entier », l’ « Etat du peuple tout entier », le tout dans le but d’élaborer des « théories » en faveur de la restauration du capitalisme.

Certaines « branches d’études » que la clique révisionniste soviétique a créées dans les établissements d’enseignement favorisent également la restauration du capitalisme. Par exemple, lorsque la session plénière du Comité central du P.C.U.S., tenue en septembre 1965, eut décidé d’appliquer vigoureusement « le nouveau système d’administration » visant à restaurer le capitalisme, la clique en question a immédiatement institué dans les établissements d’enseignement supérieur des dizaines de nouvelles sections des sciences économiques, et dans plusieurs centres urbains, des grandes écoles d’économie, en vue de former en grand nombre des « maîtres es sciences économiques » aptes à appliquer la politique de restauration capitaliste.

Et pour répondre à cette décision, les « sommités » réactionnaires bourgeoises s’empressent d’élaborer de nouveaux manuels et des livres de référence propageant cette restauration.

RECHERCHER LE RENOM
ET CULTIVER L’INTÉRÊT PERSONNEL

La clique dirigeante révisionniste soviétique cherche à intoxiquer la jeune génération en encourageant l’attitude bourgeoise d’ambitionner le renom et de cultiver l’intérêt personnel.

Brejnev, chef de file des révisionnistes soviétiques, a souligné sans vergogne que si l’on va à l’école c’est précisément pour devenir des « spécialistes » et des « cadres ».

Kossyguine, de son côté, a déclaré que les jeunes gens doivent se fixer comme idéal de devenir « des savants éminents qui figureront dans l’histoire de la science mondiale, des jeunes savants de talent ».

Cette clique a pris nombre de mesures fondées sur le « stimulant matériel » pour encourager les étudiants à rechercher le renom et à cultiver l’intérêt personnel.

Elle se sert des « grades universitaires » bourgeois pour « stimuler » les chercheurs scientifiques.

Une « thèse académique » appréciée par ladite clique rapporte à son auteur un « titre » universitaire qui va de pair avec une augmentation sensible du salaire, c’est-à-dire gloire et avantages matériels à la fois.

En vue de former des continuateurs du révisionnisme, la cliquea par-dessus le marché ouvert des « écoles secondaires

expérimentales », chargées spécialement de former clés « talents ». On développe dans toute la Sibérie un « Concours olympique sibérien » composé de trois tours d’examens, pour dépister les élèves de « talent ».

La Pravda a publié un article d’un recteur d’université qui a le cynisme de réclamer l’élévation de « la qualité de l’enseignement supérieur » au moyen de la « stimulation économique ».

Les bourses et les prix sont distribués aux étudiants uniquement en fonction des notes qu’ils obtiennent dans les études. À ceux qui ont les meilleures notes est attribuée une plus forte somme ; ceux qui en ont de moins bonnes touchent moins ou se voient suspendre leur bourse.

La Komsomolskaïa Pravda a précisé, lorsqu’elle décida de créer en 1966 des bourses pour les étudiants de cinq écoles normales, que leur distribution doit se faire strictement suivant les « résultats des examens ».

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Rédaction du Quotidien du peuple : Le cinéma révisionniste soviétique au service de la restauration totale du capitalisme (1967)

Renmin Ribao, 30 octobre 1967

La clique révisionniste soviétique au pouvoir a toujours considéré le cinéma comme un instrument important pour la diffusion de la ligne politique révisionniste et la restauration totale du capitalisme.

Depuis de nombreuses années déjà, cette clique s’en sert à profusion pour inculquer au peuple soviétique l’idéologie bourgeoise sous toutes ses formes, ce poison destiné à lui paralyser l’esprit, à l’intoxiquer.

CALOMNIES CONTRE LÉNINE
ET AGISSEMENTS CONTRE STALINE

Le cinéma révisionniste soviétique prêche à tout bout de champ l’humanitarisme jusqu’à enrôler Lénine parmi ses partisans. La revue Culture a vivement préconisé de dépeindre Lénine en partant du point de vue « d’aujourd’hui », et cela « afin de répondre aux sentiments actuels des masses ».

Les films qui ont Lénine pour sujet, tels que Lénine en Pologne, Récits sur Lénine, Sur une planète, etc., prétendent calomnieusernent que Lénine agissait avant tout « en tant qu’homme », et le bafouent en assurant qu’il « se tourmentait » pour chercher à relâcher des ennemis récalcitrants, décrivant ainsi Lénine comme un bienfaiteur bourgeois, « un humanitariste ».

Pour s’accommoder aux besoins de la clique révisionniste soviétique au pouvoir qui veut lancer des attaques contre Staline, les milieux cinématographiques révisionnistes soviétiques ont sorti un bon nombre de films attaquant Staline nommément ou par allusion. Parmi les plus frénétiques, citons Le silence, Les vivants et les morts, Le ciel pur, etc. … Le premier de ces films propage ouvertement l’idée selon laquelle « on s’est libéré du lourd fardeau du dogme de la suspicion et des règles conventionnelles après le XXe Congrès du P.C.U.S. »

PRÊCHER LE MODE DE VIE DÉCADENT
ET NOIRCIR LE PEUPLE SOVIÉTIQUE

En vue de paralyser la volonté révolutionnaire du peuple soviétique, en a produit de nombreux films vantant le mode de vie bourgeois.

La propagande révisionniste soviétique reconnaît du reste elle­ même que « de jeunes oisifs de toutes sortes et des petits­ bourgeois apparaissent constamment sur l’écran soviétique ». En critiquant Neuf jours d’une année, film d’amour soviétique, l’hebdomadaire américain, le Time, dit que dans le passé les héros du film de l’U.R.S.S. Étaient toujours « des stakhanovistes ou des paysans au verbe haut », tandis que dans ce film les personnages appartiennent tous à une « classe bourgeoise » analogue à celle de l’Occident ; ceci montre « à quel point le libéralisme a évolué discrètement ».

Je flâne dans Moscou, film noircissant la jeunesse soviétique et que les révisionnistes soviétiques considèrent comme un film « intime », « ingénieux », « gai » et « harmonieux », est en réalité un film « américain » se déroulant au rythme du « jazz », sentant « Hollywood » sur tous les points, et où la jeunesse soviétique est décrite sous les traits de zazous américains.

Il suffirait de remplacer les inscriptions en russe par des inscriptions américaines pour que le public ne se doute de rien, comme le dit un journal étranger, si l’on présentait ce film comme une production des Etats-­Unis.

PROPAGER LES HORREURS DE LA GUERRE
ET PRÊCHER LE PACIFISME

Pour « se conformer » au « but » poursuivi par la clique révisionniste soviétique au pouvoir, en propageant les horreurs de la guerre et en colportant la philosophie de la survie à tout prix, et pour s’acquitter de la « mission » qui lui est confiée, l’écran soviétique a donné une grande quantité de films qui dépeignent les souffrances de la guerre et prêchent le pacifisme.

On peut citer parmi ces films : La ballade du soldat qui s’attache à démontrer « l’anomalie de la guerre et le bonheur de la paix », La compétition qui prêche « la conquête du cœur de l’ennemi par l’art comme moyen de prévenir la guerre » et L’alouette qui dépeint « les camps de prisonniers des fascistes dans toute leur horrible cruauté » et le « désespoir » des prisonniers de guerre soviétiques dans ces camps, etc.

FEU VERT POUR LES FILMS OCCIDENTAUX

Dans le cadre de l’introduction en grand de la culture occidentale, la clique révisionniste soviétique a donné le feu vert aux films occidentaux qui inondent l’écran soviétique ; Moscou est devenu ainsi depuis quelques années « un comptoir » de diffusion des films occidentaux. D’après la revue soviétique Semaine cinématographique, 125 films soviétiques de fiction furent projetés dans le pays en 1965, en même temps que 108 films étrangers dont la plupart venaient des pays capitalistes occidentaux.

Un autre exemple : dans la seconde quinzaine du mois de mai 1967, 42 films soviétiques furent donnés dans les salles de Moscou contre 91 films étrangers.

Tous ces films occidentaux reflètent le mode de vie décadent, sous ses aspects les plus divers, et l’idéologie réactionnaire de la bourgeoisie.

Les révisionnistes soviétiques ont acheté aux Etats­-Unis un film intitulé Ce monde fou, fou, fou, fou au prix de 200.000 dollars U.S.

Ce film de gangsters frénétiques fut présenté dans 42 salles de Moscou.

Les sept braves, La petite maison de la rue verdoyante, également des films américains, des histoires de meurtre, ont répandu largement leur poison parmi les masses soviétiques, contaminant surtout la jeunesse, la poussant dans le chemin de la délinquance.

Devant cet opium pour l’esprit, la presse révisionniste soviétique n’a su qu’en faire le panégyrique, qualifiant ces filmsde « succès ».

ACTIVITÉS FÉBRILES DE COLLABORATION AVEC LES ÉTATS-UNIS POUR S’OPPOSER A LA CHINE

Les dirigeants révisionnistes soviétiques utilisent, en outre, le cinéma pour propager largement l’idée de collaboration avec les Etats-Unis pour s’opposer à la Chine.

Ils se sont empressés de produire ces dernières années des films attaquant la Chine nommément ou par allusion, et qui prêchent en même temps la « collaboration » soviéto-américaine. Le ciel sur la tête, une production française, préconisant « l’alliance de l’Union soviétique et des Etats-Unis en vue d’enrayer la menace que font peser sur l’humanité les enragés de la guerre atomique », a été l’objet des louanges des révisionnistes soviétiques.

Au soi-disant « festival » international qui eut lieu en juillet 1967 à Moscou, un film réactionnaire réalisé par les révisionnistes soviétiques Le journaliste remporta le « Grand prix », ce qui dévoile pleinement le visage hideux de la clique révisionniste soviétique au pouvoir qui s’abouche avec les Etats-Unis pour s’opposer à la Chine.

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Agence Hsinhua : Les révisionnistes soviétiques développent l’économie capitaliste sur toute la ligne (1967)

Agence Hsinhua, 29 octobre 1967

Dans la propagande qu’elle intensifie depuis quelque temps en faveur d’un pseudo-communisme, la clique dirigeante révisionniste soviétique prétend que la marche arrière qu’elle opère depuis ces dernières années en restaurant le capitalisme sur toute la ligne, « marque une nouvelle étape atteinte par la société soviétique dans sa marche vers le communisme », que le « nouveau système » appliqué par elle et dont le noyau est le principe capitaliste du profit « a toujours été socialiste dans son essence ».

C’est vraiment à croire qu’elle a perdu toute honte, puisqu’elle va jusqu’à couvrir d’un voile de « communisme », de « socialisme » ce qui est du capitalisme pur et simple et qu’elle développe d’ailleurs celui-ci par tous les moyens.

Comme tout le monde le sait, Khrouchtchev, après avoir usurpé la direction du Parti et de l’Etat en Union soviétique, a promu au rang de politique d’Etat l’assimilation des méthodes d’exploitation capitalistes des Etats-Unis.

Il recourut à tous les moyens pour saboter les réalisations socialistes accomplies non sans peine par le peuple travailleur soviétique au prix de plusieurs décennies d’efforts sous la direction de Lénine et de Staline ; il encouragea et développa activement le capitalisme et engagea l’économie soviétique dans cette voie.

La clique révisionniste soviétique, ayant à sa tête Brejnev et Kossyguine, a non seulement continué tout ce qu’avait entrepris Khrouchtchev et appliqué fidèlement la ligne révisionniste pour la restauration du capitalisme en Union soviétique arrêtée aux XXe et XXIIe Congrès du P.CU.S., mais elle est encore allée plus loin que Khrouchtchev.

Depuis l’avènement de l’actuelle clique dirigeante révisionniste soviétique, tous les secteurs de l’économie nationale s’appliquent à mettre en pratique partout ce qu’on appelle la « réforme du système économique », axée sur les « suggestions Liberman ».

Aux sessions plénières du Comité central du P.C.U.S. Et aux conférences du Soviet suprême qui se tinrent ces trois dernières années, elle fit approuver toute une suite de résolutions au sujet clé l’application du « nouveau système » qui placent le profit aupremier plan, élabora des lois et promulgua des règlements y afférents, et fit de l’application de ce « nouveau système » la politique générale du P.C.U.S.

En 1965, dans son rapport à propos des « mesures à prendre sans délai » pour l’agriculture soviétique, présenté à la session plénière de mars du Comité central du P.C.U.S., Brejnev, le chef de la clique révisionniste soviétique, a déclaré que « l’appréciation objective des activités d’exploitation des kolkhozes et des sovkhozes doit être basée sur le niveau du profit. »

La même année, un autre chef de cette clique, Kossyguine, a souligné dans son rapport sur « le renforcement de la stimulation économique dans la production industrielle », présenté à la session plénière de septembre du C.C. Du P.C.U.S., la nécessité de considérer « les index du profit et du bénéfice » comme « le meilleur moyen d’amener les entreprises à élever leur productivité », comme « les données principales pour juger de la contribution » des entreprises ; il suggéra de « renforcer la stimulation économique au moyen du prix, du profit, des primes et des crédits. »

C’est sur les résolutions adoptées à ces deux sessions plénières du C.C. Du P.C.U.S. Que la clique révisionniste soviétique au pouvoir se base principalement pour développer sous toutes ses formes le capitalisme dans l’industrie et l’agriculture. Une résolution adoptée au XXIIIe Congrès du P.C.U.S. En 1966 stipule en termes explicites que l’application du « nouveau système constitue une des tâches les plus importantes pour les quelques années à venir ».

A la conférence du Soviet suprême convoquée en août de la même année, Kossyguine clama qu’il fallait « étendre continuellement le nouveau système à tous les secteurs de l’économie nationale. »

Les statistiques publiées jusqu’ici démontrent qu’en Union soviétique, 5.500 entreprises industrielles et minières, un grand nombre de « sovkhozes » et d’autres entreprises agricoles d’Etat, ainsi que plus de 400.000 entreprises commerciales représentant près de la moitié du commerce du pays, travaillent déjà sous ce « nouveau système » capitaliste, et on prévoit la généralisation de celui-ci à toutes les branches de l’économie nationale pour la fin de 1968.

L’essence de ce « nouveau système » que la clique dirigeante révisionniste soviétique pratique activement sous le couvert de « réforme économique » consiste à appliquer de façon généralisée le système d’exploitation et de gestion capitaliste dans tous les secteurs de l’économie nationale, à détruire complètement les rapports de production socialistes et à désagréger intégralement la base économique du socialisme. Avec l’application de ce « nouveau système », la planificationéconomique d’ensemble de l’Etat est supprimée, le gain est mis au tout premier plan et les entreprises sont libres de décider de leurs plans de production et d’exploitation, et peuvent se livrer à la recherche du profit maximum comme les entreprises capitalistes.

Avec l’application de ce « nouveau système », les dirigeants des entreprises se voient conférer des prérogatives plus importantes et plus nombreuses qui leur laissent la liberté de décider de toute affaire concernant la production, les finances et le personnel.

Aux termes des « Règlements pour les entreprises de production d’Etat », les entreprises ont le droit de « posséder, d’utiliser » tous leurs biens, d’ »en disposer » ; de revendre les installations, le matériel de transport, les matières premières, matériaux et combustibles qu’elles ont « en excédent » ; de louer les ateliers, dépôts, installations et le matériel de transport dont elles « n’ont pas besoin pour l’instant » ; de mettre d’elles-mêmes au rebut les biens fixes soi-disant « ‘hors d’usage » ; d’entreprendre des travaux d’édification de base « non prévus dans les plans avec leurs propres fonds » et d’exécuter des commandes en marge des plans avec leurs propres matériaux ».

Les dirigeants des entreprises sont habilités à décider et modifier les échelons des salaires des employés et ouvriers, ainsi que leurs primes, à embaucher, licencier et frapper de sanctions les ouvriers, à décider de la structure et du chiffre dupersonnel de leurs entreprises respectives. Ainsi les entreprises qui étaient autrefois propriété socialiste sont transformées en entreprises capitalistes appartenant à une couche de privilégiés bourgeois, et les larges masses de travailleurs industriels et agricoles en esclaves salariés qui vendent leur travail.

Le résultat de l’application du « nouveau système » est que la polarisation des classes s’accentue chaque jour un peu plus dans la société soviétique.

Nombre de dirigeants d’entreprises industrielles, de « sovkhozes » et d’entreprises commerciales sont devenus aujourd’hui de nouveaux éléments bourgeois qui touchent de gros salaires, de fortes primes, mettent à profit leur poste pour se livrer à tous les méfaits, exploitent et oppriment les travailleurs.

Un grand nombre de dirigeants d’entreprises industrielles vont même jusqu’à revendre des moyens de production qui sont propriété de l’Etat tels que machinez-outils, grues, générateurs, locomotives, tubes sans soudure, etc.

Devant de tels faits, la machine de propagande des révisionnistes soviétiques a beau puiser dans tout son répertoire de mensonges pour vanter les « succès » du « nouveau système », elle ne parviendra en aucune façon à camoufler ce qui est son essence même : la restauration du capitalisme.

Outre le « nouveau système », la clique révisionniste soviétique a adopté ces dernières années toute une série de mesures pour encourager et épauler la tendance spontanée au capitalisme. La première mesure dans cette marche arrière, prise par Brejnev et Cie après leur avènement, dans l’agriculture, fut de relâcher davantage les limites imposées aux membres des kolkhozes et au personnel des entreprises « d’Etat » en ce qui concerne les parcelles privées et le bétail qu’ils élèvent pour leur propre compte, et ils adoptèrent même des résolutions pour les encourager à multiplier le bétail privé en leur accordant des prêts d’Etat à long terme.

Le résultat en est que l’économie privée grossit de jour en jour. Khrouchtchev, lorsqu’il était en place, avait entrepris, à l’« essai », la « fixation des normes de production sur la base du groupe », ses successeurs, eux, confièrent carrément les terres, qui sont propriété d’Etat, aux groupes pour une période indéterminée.

Les organes des révisionnistes soviétiques, la Pravda et la Komsomolskaïa Pravda ont publié à plusieurs reprises des éditoriaux demandant que l’on « avance plus fermement et plus vigoureusement encore dans cette direction ». Certains journaux des révisionnistes soviétiques vont même jusqu’à prêcher la fixation des normes de production sur la base de l’individu.

Durant cette période, la clique révisionniste soviétique supprima, en outre, toutes les restrictions imposées aux prix des produits agricoles et de provenance animale sur le marché libre, développa énergiquement le marché libre ainsi que la libre concurrence capitalistes dans les villes et à la campagne, offrant de ce fait d’énormes possibilités aux activités des commerçants privés.

Selon des statistiques incomplètes de 1966, plus de 7.500 marchés libres éparpillés à travers l’Union soviétique sont en train de s’assurer le monopole de l’approvisionnement du marché en denrées secondaires à la place des « magasins d’Etat ».

Plus de 17 millions de personnes en moyenne par mois, vont vendre leur production sur les marchés libres, et ceux-ci sont contrôlés par les commerçants privés qui se livrent à la spéculation, au chantage, à la fraude, à toutes sortes de pratiques imaginables.

La clique dirigeante révisionniste soviétique investit, par ailleurs, des fonds considérables pour la mise en place de marchés libres équipés d’installations modernes, accordant ainsi toutes les facilités au développement de l’exploitation capitaliste ; parallèlement, les « magasins d’Etat », n’ayant plus pour but que la recherche du profit, se livrent à la concurrence par tous les moyens, d’où un chaos général dans les services commerciaux.

Le désir exprimé par Khrouchtchev d’ « obtenir des prêts chez le démon », c’est-à-dire de supplier les capitalistes américains de bien vouloir lui accorder des « crédits » pour « édifier le communisme », est aujourd’hui devenu réalité sous ses disciples.

Laissant grande ouverte la porte aux groupes monopoleurs capitalistes américains, français, italiens et japonais, la clique dirigeante révisionniste soviétique a signé avec eux toute une série d’ »accords », pour encourager vigoureusement les capitalistes étrangers à se livrer à la pénétration économique en Union soviétique, acceptant ainsi de bon cœur que les groupes monopoleurs capitalistes étrangers pillent les ressources de l’Union soviétique, compromettent ses intérêts nationaux et exploitent ses travailleurs.

Avant la Révolution d’Octobre, la Russie tsariste était pour bien des pays capitalistes de l’Occident un « paradis » où ils pouvaient exporter leurs capitaux et pomper des profits fabuleux et des matières premières industrielles.

Or, voilà qu’aujourd’hui, 50 ans après, les dirigeants soviétiques permettent à la main noire des groupesmonopoleurs des pays capitalistes clé s’introduire en Union soviétique.

Depuis que les révisionnistes soviétiques appliquent dans tous les secteurs économiques le « nouveau système », la presse et les agences de presse occidentales n’ont cessé de publier des articles les encourageant à poursuivre dans cette voie.

Le U.S. News and World Report salue le « changement » qu’opèrent l’industrie et les services d’usage public soviétiques dans le sens de « l’économie du marché » capitaliste et affirme que leurs « activités se développent d’après le système du profit », ce qui « marque que le système communiste en vigueur dans ce pays depuis près de 50 ans commence à prendre fin ».

Au sujet de la « fixation des normes de production sur la base du groupe » entreprise sur une grande échelle par les révisionnistes dans l’agriculture, un correspondant de l’A.F.P. ne cache pas sa joie, saluant en cela la « libéralisation du système agricole soviétique ».

Le journal britannique, Guardian, félicite les révisionnistes soviétiques de ce qu’ils sont en train de « disloquer certains sovkhozes » pour en faire de petites unités telles que des groupes composés d’une ou deux familles et en déduit que, si cela continuait, « il se pourrait que le système de travaux des champs sur la base de la famille revienne finalement en Russie ».

Tous ces faits montrent on ne peut mieux que les réformes que la clique révisionniste soviétique porte aux nues en parlant d’ »une nouvelle étape atteinte dans la marche vers le communisme » sont de la restauration du capitalisme à cent pour cent, et que la « réforme économique » qu’elle opère n’est absolument pas du « socialisme », mais une honteuse trahison à l’égard du socialisme et du communisme.

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Rédaction du Quotidien du peuple : La dictature bourgeoise appliquée par les révisionnistes en Union Soviétique (1967)

Publié dans le Renmin Ribao, 2 novembre 1967

Dans ses attaques furieuses contre la dictature du prolétariat, la clique Brejnev-Kossyguine a, récemment encore, fait étalage du drapeau loqueteux de l’« Etat du peuple tout entier ». Elle affirme qu’en Union soviétique, les classes antagonistes ont disparu de la société et que « de larges facilités pour participer à l’administration de l’Etat et des affaires économiques et publiques » sont offertes aux travailleurs. C’est un mensonge éhonté.

En réalité, la clique dirigeante révisionniste soviétique a de plus en plus renforcé la domination exercée par les couches privilégiées bourgeoises, imposant au peuple soviétique une impitoyable dictature de la bourgeoisie.

ÉVINCEMENT DES ANCIENS CADRES POUR PLACER DES CAPITULARDS, DES TRAÎTRES ET LEURS HOMMES DE CONFIANCE

Depuis qu’ils ont usurpé le pouvoir dans le Parti communiste et au sein de l’Etat, à la suite d’un coup d’Etat bourgeois, Khrouchtchev et Cie ont entrepris, de haut en bas à tous les échelons, une vaste purge dans les organismes du Parti et du gouvernement à travers le pays.

Ils ont promu leurs hommes de confiance à des fonctions dirigeantes et rétrogradé tous ceux qui, à leurs yeux, étaient peu sûrs.

On rapporte que près de 10 % des membres du Comité central du Parti, élus en 1952 au XIXe Congrès du P.C.U.S., furent ainsi éliminés lors du XXIIe Congrès en 1961.

Il en fut de même, au XXIIIe Congrès en 1966, pour près de 60 % des membres du Comité central élus au XXe Congrès en 1956.

Les pourcentages sont encore plus élevés en ce qui concerne les purges dans les organismes locaux du Parti et du gouvernement.

Aux « élections » de 1966 au Soviet suprême, deux tiers des élus l’étaient pour la première fois. De plus, sous le prétexte de promouvoir des « spécialistes » « capables de conduire des entreprises grandioses », la clique dirigeante révisionniste soviétique a, pour consolider la domination de la couche privilégiée, introduit de nombreux éléments bourgeois et révisionnistes dans les organisations du Parti et du gouvernement, et dans les institutions économiques, culturelles et éducatives.

RENFORCEMENT DE L’APPAREIL DE DICTATURE, RÉPRESSION CRUELLE DE LA RÉVOLTE DU PEUPLE

La clique révisionniste soviétique a énergiquement renforcé l’appareil d’Etat qu’il contrôle — l’armée, la police, les prisons, les tribunaux, etc. — pour soumettre le peuple soviétique à la dictature de la bourgeoisie.

En plus des purges au sein de l’armée, elle s’évertue à inculquer aux officiers et aux soldats soviétiques des idées révisionnistes, présentant la ligne générale révisionniste comme « le guide des cadres militaires dans leur action ».

Les chefs de la hiérarchie militaire de la clique dirigeante révisionniste soviétique ont sommé leurs officiers d’« exécuter sans discuter » la politique révisionniste et averti ceux qui ne « s’imprègnent » pas des théories révisionnistes qu’ils « finiraient par être limogés », qu’ils « seraient relevés de leurs fonctions, qu’on se débarrasserait d’eux comme d’un bagage encombrant ». La clique dirigeante révisionniste soviétique a utilisé les troupes pour réprimer brutalement et massacrer les masses révolutionnaires soviétiques qui s’opposent au révisionnisme, et pour sévir contre les ouvriers en grève.

On rapporte qu’une répression contre des manifestants ouvriers a eu lieu en juin 1967, à Tchimkent, en Asie centrale soviétique.

Les chauffeurs de taxi de cette ville protestaient contre la police qui avait tué sans raison un de leurs collègues. Les travailleurs attaquèrent et incendièrent la préfecture de police de la ville et un poste de police tout proche. Les autorités envoyèrent des tanks et des autos blindées pour étouffer la manifestation.

Des dizaines de manifestants furent tués et beaucoup d’autres blessés ou arrêtés.

Les révisionnistes soviétiques disposent d’une force de sécurité publique et de police considérable.

Mais, talonnés par la peur de l’éveil grandissant et de la résistance du peuple, ils jugèrent cette force encore insuffisante pour maintenir « l’ordre social » ; ils ont alors fondé un « ministère de l’ordre public de l’U.R.S.S. », en juillet 1966, et multiplié les unités motorisées de la police pour patrouiller et monter la garde dans les grandes villes.

Ils ont aussi réorganisé les « gardes populaires » et envoyé leurs sbires pour « affermir » la direction.

Alexeï Kossyguine, gros bonnet du révisionnisme soviétique, a admis que les tribunaux et les bureaux de police ont été « renforcés » ces dernières années, et que le « nombre des agents de police a augmenté ».

Pour intensifier la répression et la persécution du peuple soviétique qui reste fidèle au marxisme-léninisme et qui ose lutter, les révisionnistes soviétiques ont disséminé, à travers le pays, des policiers en civil et installé des camps de concentration de type fasciste.

D’autre part, on a révélé que, au début de 1967, les services de sécurité publique des révisionnistes soviétiques ont procédé à des arrestations massives, en Ukraine de l’Ouest et ailleurs, et enfermé dans lesdits camps de nombreux Soviétiques.

La clique Brejnev-Kossyguine, toujours dans le but de juguler la résistance du peuple, a aussi annoncé que des « sanctions » seraient prises contre les propagateurs « de fausses nouvelles et de mensonges ».

Le responsable du Parti communiste d’Ukraine a publiquement, dans un rapport récapitulatif au XXIIIe Congrès du Parti d’Ukraine, réclamé « des sanctions sociales » contre « les propagateurs de ces vues étrangères » à celles des révisionnistes soviétiques.

Il a été divulgué que la République fédérative soviétique de Russie a adopté une loi sur les « sanctions » à prendre. Au début de 1967, elle a ajouté à ses lois pénales de nouveaux amendements qui stipulent que « quiconque enfreint la politique et l’ordre social soviétiques » et « répand des calomnies antisoviétiques » est passible d’un emprisonnement de trois ans. En janvier 1967, un groupe de jeunes Soviétiques manifestèrent contre l’introduction de ces nouvelles clauses. Les protestataires furent soumis à la répression policière et deux d’entre eux condamnés à une peine de trois ans, sous l’inculpation d’« atteinte à l’ordre public ».

LES « MILLIONNAIRES » FONT LA LOI LES OUVRIERS RÉDUITS EN ESCLAVES SALARIÉ

La classe ouvrière soviétique a manifesté son mécontentement et son opposition au sujet du « nouveau système économique » introduit par la clique dirigeante révisionniste soviétique, en vue de la restauration totale du capitalisme.

La clique en a ressenti de vives inquiétudes. En décembre 1966, elle a adopté une prétendue « résolution pour le renforcement de la discipline du travail ».

Celle-ci affirme la nécessité d’une pleine utilisation des « mesures administratives prévues par la loi » et étend le rôle « du parquet et de la Cour suprême de l’U.R.S.S. »

Tout ceci est révélateur des vicieuses intentions de ladite clique d’opérer une répression contre la classe ouvrière soviétique.

Sous la domination de la clique renégate Brejnev-Kossyguine, les éléments de la couche privilégiée, tirant parti de leur autorité, de leur influence et de leur contrôle sur les moyens de production, se livrent à la rapine, au détournement des biens publics, à la spéculation et à la fraude.

Ils oppriment et exploitent impitoyablement la masse du peuple soviétique. Nombreux sont les membres de la caste privilégiée à devenir « millionnaires ».

Les éléments bourgeois affublés des titres de « directeurs d’entreprise » deviennent plus arrogants que jamais et peuvent agir à leur guise.

Sous la férule de ces éléments bourgeois, les masses travailleuses soviétiques sont ravalées au rang d’esclaves salariés, privés de tout droit. De plus, des mesures disciplinaires sont prises à leur encontre et ils peuvent être licenciés ou même mis en prison s’ils manifestent leur mécontentement à l’égard de leurs « dirigeants ».

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contre l’hégémonie des superpuissances

Rédaction du Quotidien du peuple : Déchirons le voile des révisionnistes soviétiques à propos de « la culture du peuple tout entier » (1967)

Renmin Ribao, 20 octobre 1967

Peu après la mort du camarade Staline, la clique révisionniste khrouchtchévienne modifia avec cynisme et nia ouvertement le principe de l’esprit de Parti en littérature émis par Lénine, en prônant la soi­disant « culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » et lança l’absurdité selon laquelle « l’esprit de l’humanité tout entière, c’est l’esprit de Parti ».

Plus tard, au XXIIe Congrès du P.C.U.S., elle adopta officiellement cette thèse dans le programme du Parti communiste de l’Union soviétique, aux côtés des théories « l’Etat du peuple tout entier » et « le parti du peuple tout entier », pour en faire une partie intégrante et importante de l’ensemble de son programme révisionniste contre-­révolutionnaire.

Le président Mao nous enseigne : « Toute culture (en tant que forme idéologique) est le reflet de la politique et de l’économied’une société déterminée, mais elle exerce à son tour une influence et une action considérables sur la politique et l’économie de cette société » et « dans le monde d’aujourd’hui, toute culture, toute littérature et tout art appartiennent à une classe déterminée et relèvent d’une ligne politique définie. »

Le slogan « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ne sert en fait qu’à duper les gens.

En 1959, à la veille du départ de Khrouchtchev pour les Etats­ Unis, — visite qui, sous l’enseigne de « coopération américano­ soviétique », n’était en réalité qu’un voyage de marchandages politiques —, son ami intime Cholokhov se mettait à genoux devant l’impérialisme américain et écrivait dans la Literatournaya gazeta : « Rendons­nous visite mutuellement ! Nous n’avons aucune raison de nous disputer et de nous battre. »

Quand les peuples révolutionnaires du monde dénoncèrent avec indignation les crimes ignominieux de l’impérialisme américain au Congo­Kinshasa, Evtouchenko, ce poète ultra­réactionnaire, écrivit un poème où il déclara qu’il faut « partager le sort » des Etats­Unis, et proposa de « supprimer une fois pour toutes » le mot « Yankee » du dictionnaire.

Droitier de longue date, Ehrenbourg acheva avant sa mort le sixième tome de ses mémoires de contre-­révolutionnaire, L’homme, les années, la vie, aussi nauséabondes que prolixes ; il y note que la classe dominante des Etats­Unis « a fait desprogrès », et que « sans comprendre les Etats­Unis, il est impossible de comprendre ce siècle ».

Il va même jusqu’à se vanter d’avoir écrit en 1950 : « Je suis pour la paix, et aussi pour la paix avec monsieur Truman et monsieur Acheson ! »

Est-­ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !

C’est une culture d’assassins, cent pour cent au profit de l’impérialisme américain, qui sert à juguler les peuples opprimés du monde, une culture réactionnaire qui veut que les Etats­Unis et l’Union soviétique collaborent pour dominer le monde !

Depuis plus de dix ans, les dirigeants révisionnistes soviétiques, ces traîtres qui n’ont pas leur pareil dans le monde, ont trahi la révolution prolétarienne, furieusement dénigré Lénine, violemment attaqué Staline, et délibérément tourné le dos à la voie de la Révolution d’Octobre pour s’opposer au socialisme et à la dictature du prolétariat ; la littérature et les arts ont été leurs instruments.

Le Docteur Jivago, de l’écrivain contre-­révolutionnaire Pasternak en est l’exemple le plus frappant. Pour Pasternak, la Révolution d’Octobre est une « erreur historique », une « irrémédiable catastrophe » et « tout ce qui s’est passé depuis est un crime » !

La clique révisionniste soviétique apprécie tellement ce roman réactionnaire qu’aujourd’hui encore elle a jugé nécessaire d’en faire une nouvelle édition alors que l’auteur est mort depuis plusieurs années.

La clique des révisionnistes soviétiques a même honoré le recueil de poèmes du traître précité d’une préface de 22 pages et d’une postface de 25 pages, portant aux nues, en le qualifiant d’ »artiste éminent », de « très grand créateur » cet écrivain qui a trahi son peuple.

Elle a même publié ses mémoires où il raconte ses « malheurs tragiques » dans le but de faire calomnier le socialisme et la dictature du prolétariat par la bouche d’un traître.

Sous prétexte de s’opposer à la « bureaucratie », d’éliminer les influences léguées par le « culte de la personnalité », nombre d’autres œuvres révisionnistes ont décrit la dictature du prolétariat en Union soviétique sous la direction de Lénine et de Staline comme « un hiver froid et sombre », « un iceberg flottant sur l’océan sans bornes » et ont réclamé à grands cris « le dégel » pour préparer l’arrivée du « printemps » de la restauration du capitalisme. Ainsi sont nés Le dégel d’Ehrenbourg, L’homme ne vit pas que de pain de Doudintsev, Une journée d’Ivan Djinissovitch de Soljenitchin, L’homme n’est pas un ange de Stadniouk, les romans et essais d’Ovetchkine et Aksionov, les films de Tchoukhraï, Guerassimov, Bandartsouk et les poèmes de Tvardovski, Evtouchenko, Miejlaïtis, etc.

Est-­ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !

C’est une culture absolument contre-­révolutionnaire qui calomnie les dirigeants révolutionnaires prolétariens et s’oppose au marxisme-­léninisme, à la révolution prolétarienne et à la dictature du prolétariat.

Les écrivains révisionnistes soviétiques, en traitant de la dernière guerre antifasciste, ont dépeint la juste guerre révolutionnaire comme une chose effrayante.

Dans leur ardeur à colporter le pacifisme bourgeois, ils s’emploient à souligner la cruauté et les horreurs de la guerre révolutionnaire et comptent sur cette propagande pour intimider les peuples opprimés.

Ils ont d’ailleurs fait ouvertement l’éloge des lâches et destraîtres pour propager leur philosophie de la survie à tout prix.

Cholokhov, que la clique dirigeante révisionniste soviétique a baptisé le « génie de l’époque » est à l’avant­garde dans ce domaine.

Parmi les nombreux ouvrages littéraires sur la guerre qui paraissent aujourd’hui en Union soviétique sous domination révisionniste, certains, en prétendant honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la patrie, vont jusqu’à demander : « A quoi servent les principes lorsque l’on a la tête coupée ! »

Dans son long poème Chant funèbre, Rozhdestvensky n’a pas honte de poser la question : « Que peuvent faire les honneurs à celui qui est mort ?

Quelle signification revêt la gloire pour celui qui est tombé sur le champ de bataille ? Il a sauvé la vie de tous, sauf la sienne . . . pour lui, à quoi bon cette gloire puisqu’il est mort ! »

Sous la direction du P.C.U.S. Et de Staline, le grand peuple soviétique a versé son sang pour repousser l’agression des fascistes allemands, pour défendre les fruits de la Révolution d’Octobre et la dictature du prolétariat ; par son exemple, il a encouragé les peuples opprimés du monde entier dans leur lutte pour la libération.

Cependant, à travers la littérature et les arts, la cliquerévisionniste soviétique conteste les actes héroïques du peuple soviétique clans la guerre antifasciste, salit l’Armée rouge soviétique et fait ouvertement l’éloge des lâches et des traîtres. Les écrivains et les artistes révisionnistes soviétiques se sont évertués à louer l’idée réactionnaire selon laquelle « la survie à tout prix est ce qu’il y a de plus important ».

C’est lancer une calomnie des plus injurieuses contre le peuple et l’armée soviétiques, et les peuples révolutionnaires du monde entier !

La clique des renégats révisionnistes soviétiques vient d’ériger un « Monument à la mémoire des héros », par lequel elle prétend perpétuer le souvenir de la bataille de Stalingrad.

Cette bataille est une ode au grand héroïsme révolutionnaire composée par le peuple soviétique au prix de son sang, c’est la fierté du peuple soviétique.

Or, ce que représente ce monument, c’est une « mère malheureuse » sanglotant sur son fils tué qu’elle tient embrassé. Voilà la sombre image qui dépeint les héros de la bataille de Stalingrad en minimisant leur grandeur sous le deuil. C’est une insulte aux héros !

Est­-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité toutentière » ? Non ! C’est une culture de trahison, une culture d’infamie et de honte.

Il est de notoriété publique que les lessenine, Tsve­taïeva, Mandielchtam, Zochtchenko, Akhmatova, Bounine, Pasternak, et bien d’autres sont des écrivains anticommunistes et antipeuple d’avant et après la Révolution d’Octobre, les représentants de la culture décadente réactionnaire bourgeoise. Et le peuple soviétique les a reniés depuis longtemps du fait qu’ils s’entêtaient dans leur position réactionnaire, leur opposition au pouvoir soviétique.

Un des pires crimes de la clique révisionniste soviétique dans les lettres et arts est d’avoir, après la mort de Staline, annulé le verdict prononcé contre ces réactionnaires, allant jusqu’à organiser dans le cadre national une grande cérémonie commémorative pour décerner à Iessenine le titre de « grand poète russe » tandis qu’Akhmatova se rendait plus d’une fois à l’étranger et participait aux réunions internationales en tant que « représentante » des écrivains soviétiques.

Bounine, Tsvetaïeva, Mandielchtam, Zochtchenko et Pasternak ont été couronnés comme des auteurs « remarquables », des écrivains de « génie ».De plus, les écrits de ces réactionnaires ont paru soit en œuvres complètes, soit en œuvres choisies, bénéficiant d’un fort tirage ; certains sont même portés au programme dans les établissements d’enseignement secondaire et supérieur comme « lecture obligatoire » pour la jeunesse soviétique.

Les ouvrages contre­-révolutionnaires qui avaient été en leur temps condamnés par le peuple soviétique, reparaissent maintenant l’un après l’autre, avec l’encouragement de la clique dirigeante des révisionnistes soviétiques.

Les jours que nous vivons, scénario de l’écrivain réactionnaire Andreïev, russe blanc réfugié à l’étranger depuis la Révolution d’Octobre, et la pièce de théâtre Tempête de neige qui attaque violemment le mouvement de liquidation des contre­ révolutionnaires et qui, dès sa sortie dans les années 40, avait été aussitôt interdite, sont maintenant tous deux portés sur la scène.

L’opéra Catherina Ismalova, œuvre dégénérée de Chostakovitch, condamné et interdit dans les années 30, est non seulement repris mais filmé en couleurs pour large écran et présenté à l’étranger ; ce qui fut accueilli avec des louanges par le New York Times, porte­parole de la bourgeoisie monopoliste des Etats­Unis.

La clique des révisionnistes soviétiques, ne se sentant plus dejoie avec ces compliments, n’épargna aucun effort pour faire une large propagande à cette œuvre.

C’est sous une telle influence que des écrivains de la prétendue « quatrième génération », — qui se disent les « enfants des XXe et XXIIe Congrès du P.C.U.S. » —ont fait leurs débuts, il y a peu de temps. Sous prétexte d’ »innovations artistiques », ils ont déclaré « périmées » les images des héros révolutionnaires dépeints dans La mère de Gorki, Et l’acier fut trempé d’Ostrovski, La jeune garde de Fadeïev et propagent avec acharnement, au travers de leurs romans et poèmes, le mode de vie bourgeois de l’Occident, décadent et débauché, tout en attaquant férocement le marxisme-­léninisme et calomniant la dictature du prolétariat.

Dans un roman de Gladiline par exemple, le « personnage positif » considère que le but de la vie et l’idéal suprême c’est de « trouver un moyen d’accumuler rapidement assez d’argent peur s’acheter une voiture avec laquelle on peut aller se promener le dimanche ».

Est­-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !

C’est une culture qui veut casser le verdict condamnant les classes contre­-révolutionnaires ; ce n’est rien d’autre que laculture décadente de la bourgeoisie, culture corrompue et dégénérée.

Du fait que les révisionnistes soviétiques louent abondamment « la coopération culturelle américano­soviétique », la culture impérialiste américaine, la plus réactionnaire, la plus décadente, la plus vile dans le monde, comme l’eau rompant ses digues, inonda rapidement le sol soviétique y apportant « La voix de l’Amérique », le jazz, l’art abstrait, le modernisme en peinture, le théâtre d’avant­garde, les films d’Hollywood, les danses décadentes, etc.

La clique révisionniste soviétique tente de séduire et de corrompre le peuple soviétique en faisant jouer son appareil de propagande, sous ses multiples formes et, dans les lieux publics, en introduisant des danses dépravées et malsaines telles que le rock’n roll et le twist.

Elle prétend sans rougir que ces viles gesticulations « sont devenues des phénomènes du siècle atomique ».

Au théâtre, les effets de « Ma coopération culturelle américano­ soviétique » sont aussi évidents.

La pièce décadente Une fille sur la balançoire a été présentée à Moscou.

Ladite clique porta à la scène des pièces américaines qui fontétalage de la débauche des sentiments My fair lady et The Bus Stop, en soignant le jeu pour rendre le mieux possible ces pièces nuisibles, afin de satisfaire leurs maîtres américains.

La diffusion du United States en Union soviétique qui était de 20.000 exemplaires au début s’est élevée à 60.000. La littérature américaine, qui fourmille d’histoires de débauche, de terreur et d’assassinats, a aussi été traduite en abondance. Le rédacteur en chef de la Literatournaya gazeta n’a­t­il pas affirmé que « de tous les ouvrages étrangers vendus en Union soviétique, ce sont les romans américains qui sont les best­ sellers ».

Est­-ce là « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière » ? Non !

C’est la capitulation totale des révisionnistes soviétiques devant la culture impérialiste américaine, c’est la volonté d’émousser l’esprit révolutionnaire du peuple soviétique par la culture impérialiste américaine, afin de restaurer sur toute la ligne le capitalisme en Union soviétique.

Les faits en eux-­mêmes font tomber le voile de la qualification « culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière »,derrière lequel se cache la clique révisionniste soviétique au pouvoir et en révèlent la nature contre-­révolutionnaire.

En 1942, lorsque dans notre pays fut entreprise la critique de la doctrine « la littérature et l’art au­dessus des classes » prêchée par les hommes de lettres réactionnaires bourgeois, le président Mao indiqua : Ils « ont pu professer que la littérature et l’art sont au­dessus des classes ; en fait, ils prennent position pour la littérature et l’art bourgeois et contre la littérature et l’art prolétariens. »

C’est le même phénomène qui apparaît avec le slogan « la culture du peuple tout entier et de l’humanité tout entière », ce slogan que propage frénétiquement la clique des révisionnistes soviétiques.

Tout en se retranchant derrière cette formule, ils ne font qu’implanter la culture réactionnaire bourgeoise.

La « culture du peuple tout entier » de la clique révisionniste soviétique reflète la position politique des éléments bourgeois soviétiques, anciens comme nouveaux, ainsi que leur volonté, leurs aspirations de classe, leurs idées, sentiments et mode de vie.

Elle sert en même temps les intérêts contre­-révolutionnaires clé la couche privilégiée de la bourgeoisie.Avant la prise du pouvoir, la clique révisionniste soviétique, derrière le paravent usé de la « culture du peuple tout entier », influençait le public souvent à son insu pour émousser l’esprit révolutionnaire du peuple et préparer l’opinion à la restauration du capitalisme ; depuis l’usurpation de la direction du Parti et de l’Etat, elle utilise ce même slogan comme instrument, contre­ révolutionnaire, aux mains de la couche privilégiée de la bourgeoisie soviétique pour duper et asservir le peuple, dans le but de maintenir sa dictature bourgeoise.

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Rédaction du Quotidien du peuple : La grande révolution chinoise et la grande tragédie de l’Union soviétique (1967)

Publié dans le Renmin Ribao, 7 juin 1967

Camarades,

Dès le début, la grande révolution culturelle prolétarienne de Chine a frappé la clique des renégats révisionnistes soviétiques au point le plus sensible et a secoué leur « trône » chancelant.

Depuis toute une année, il ne s’est guère passé de jour sans que la clique révisionniste soviétique dirigée par Brejnev et Kossyguine n’ait calomnié, attaqué et dénigré perfidement la grande révolution culturelle prolétarienne de Chine. Répandant sans cesse des absurdités, ils allèguent que la grande révolution culturelle chinoise est une « grande tragédie ».

Cela est-il étrange? Point du tout.

L’Histoire montre qu’une grande révolution authentique est toujours un joyeux festival pour les peuples révolutionnaires mais une grande tragédie pour les forces réactionnaires.

Quand la grande Commune de Paris fut proclamée en 1871, Marx a salué l’événement, comme « la plus grande date » pour le prolétariat. Mais les monarques et les gouvernants bourgeois d’Europe poussèrent des cris d’alarme, hurlant que c’était une « catastrophe épouvantable ».

Quand retentirent les salves du croiseur Aurore en 1917 et quand s’éleva le chant de triomphe de la grande Révolution russe d’Octobre, combien les prolétaires et tous les révolutionnaires du monde étaient transportés de joie et se sentaient encouragés!

Mais alors les impérialistes et les renégats de la IIe Internationale disaient en serrant les dents que ce serait le « dernier acte » de la révolution russe, que c’était, de la part des bolcheviks, de r »arbitraire » et une « aventure ».

Quand en 1949 la grande révolution chinoise fut victorieuse, combien le peuple de toute la Chine et tous les autres peuples du monde éprouvaient de joie!

Mais alors l’impérialisme américain pris de panique criait que la « situation en Chine » était « malheureuse » et « tragique », que c’était une « période des plus angoissantes »!

La grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement en Chine est un mouvement révolutionnaire qui, comparé à la Commune de Paris, à la Révolution d’Octobre et à toutes les révolutions du passé en Chine, a une ampleur et une profondeur plus grandes encore.

N’est-il donc pas tout à fait logique qu’une si grande révolution soulève des hurlements et des injures du côté de la clique des renégats révisionnistes soviétiques et de toutes les forces réactionnaires du monde entier?

Qui donc a maudit les premiers Soviets créés par les classes laborieuses russes? Ce sont « tous les gredins de la bourgeoisie, toute la bande des vampires, avec leur thuriféraire Kautsky », comme l’a écrit Lénine après la Révolution russe d’Octobre.

Les Brejnev, Kossyguine et consorts sont précisément aujourd’hui des disciples du renégat Kautsky qui fut dénoncé âprement et avec indignation par Lénine.

En insultant furieusement la grande révolution culturelle chinoise, en la qualifiant de « ‘grande tragédie », ils ne font que se révéler des contre-révolutionnaires.

Certes, il s’est produit une grande tragédie dans le mouvement communiste international de notre époque. Mais c’est en Union soviétique qu’elle s’est produite, et non en Chine.

Les coupables en sont précisément la bande de fieffés renégats et vendus ayant pour représentants Khrouchtchev et ses successeurs, les Brejnev, Kossyguine et compagnie.

Le révisionnisme domine maintenant dans la patrie du léninisme, où le drapeau du grand Lénine a été amené et foulé aux pieds par la clique révisionniste khrouchtchévienne.

En Union soviétique, le premier Etat socialiste du monde, établi par Lénine lui-même, la dictature du prolétariat s’est aujourd’hui transformée en dictature de la bourgeoisie; le capitalisme a été restauré et l’Etat socialiste a changé de nature.

Le peuple soviétique qui, instruit par Lénine et dirigé par Staline, avait accompli des exploits dignes d’éloges, est réduit aujourd’hui de nouveau à la situation d’opprimé et d’exploité. Il a été dépossédé des fruits de la révolution, conquis au prix de luttes prolongées et de flots de son sang.

Dans cette Union soviétique qui était considérée par les peuples du monde comme la base d’appui de la révolution mondiale, et vers laquelle des millions et des millions de révolutionnaires tournaient leurs regards, la clique dirigeante est maintenant devenue le complice numéro un de l’impérialisme américain et un autre quartier général de la réaction mondiale. L’étoile rouge qui brillait sur le Kremlin a perdu tout son éclat.

Quel terrible tableau c’est là, et quelle grande et grave régression historique!

L’histoire du mouvement communiste international n’offre pratiquement pas d’exemple de pays socialiste où la bourgeoisie internationale soit parvenue à renverser un pouvoir d’Etat prolétarien par une attaque armée de l’extérieur.

Mais c’est de l’intérieur qu’une forteresse peut le plus facilement être enlevée.

L’impérialisme aux abois, qui s’exténue en vain à lancer de l’extérieur des menaces de guerre contre les pays socialistes, recourt maintenant principalement à la clique khrouchtchévienne pour mener la subversion de l’intérieur, et il a effectué l »’évolution pacifique » en Union soviétique sans se servir d’un seul soldat ou d’une seule cartouche.

N’est-ce pas là une leçon historique de première importance?

La grande régression historique dont est le théâtre l’Union soviétique pose au mouvement communiste international de nouvelles questions de la plus haute importance, à savoir: après s’être emparé du pouvoir, comment le prolétariat peut-il le conserver et empêcher la restauration du capitalisme?

Comment la révolution socialiste peut-elle être menée jusqu’au bout dans une lutte des classes aiguë et complexe?

Ce sont là des questions d’importance majeure qui ne se sont pas posées à tels de nos prédécesseurs marxistes-léninistes, et que tels autres n’ont pas eu le temps de résoudre ou pas su résoudre.

C’est le plus grand marxiste-léniniste de notre temps, notre guide génial, le président Mao, et la grande révolution culturelle prolétarienne de Chine, sans précédent dans

l’Histoire et qu’il dirige en personne, qui ont résolu théoriquement ces questions et ont. par la pratique révolutionnaire, ébranlant ciel et terre, de masses populaires fortes de centaines de millions d’hommes, fourni les réponses à ces questions.

Si la tragédie a eu lieu en Union soviétique, la leçon la plus fondamentale qu’on peut en tirer est celle-ci: le pouvoir d’Etat prolétarien y a été usurpé par la clique révisionniste khrouchtchévienne.

Après la mort du grand marxiste-léniniste qu’était Staline, Khrouchtchev, arriviste et comploteur de longue date qui s’était faufilé dans le Parti, et ses séides ont jugé les conditions mûres pour déclencher une révolution de palais et ont usurpé le pouvoir de direction dans le Parti, l’armée et le gouvernement en Union soviétique.

Depuis lors, le pouvoir d’Etat en Union soviétique a changé de nature, une dictature de la bourgeoisie a remplacé la dictature du prolétariat, et la bourgeoisie, par la main de ses agents, a effectué une restauration contre-révolutionnaire.

Le président Mao a indiqué: « Les représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti, dans le gouvernement, dans l’armée et dans les différents milieux culturels constituent un ramassis de révisionnistes contre- révolutionnaires.

Si l’occasion s’en présentait, ils arracheraient le pouvoir et transformeraient la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie. »

La grande révolution culturelle prolétarienne de Chine a justement tiré l’enseignement de cette grave leçon historique donnée par l’Union soviétique.

Cette grande révolution a très profondément éduqué et aguerri le peuple chinois, et a très profondément éduqué et influencé aussi les peuples révolutionnaires du monde entier.

Par tout le monde aussi bien qu’en Chine, des millions et des millions de révolutionnaires, par leur expérience personnelle ou ce qu’ils observent de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise, par la comparaison et l’analyse, s’arment toujours davantage de la brillante pensée de Mao Tsé-toung.

Une fois assimilée par les masses, la théorie révolutionnaire engendre une grande force matérielle infiniment puissante pour la transformation du monde.

Cette grande révolution conduit tous les révolutionnaires à comprendre de plus en plus clairement que pendant toute la période historique de la dictature du prolétariat, classes, lutte des classes, et lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste continuent d’exister dans la société et que, par conséquent, le danger de restauration capitaliste existe pendant une longue période.

Cette grande révolution conduit tous les révolutionnaires à comprendre de plus en plus clairement que dans la lutte des classes sous la dictature du prolétariat, le pouvoir politique demeure la chose essentielle entre toutes.

Le prolétariat veut consolider son pouvoir politique et la bourgeoisie veut le renverser. Le prolétariat veut consolider la dictature du prolétariat, et la bourgeoisie veut la renverser.

C’est une lutte à mort. Si nous relâchons notre vigilance, le pouvoir d’Etat sera usurpé par des individus du genre Khrouchtchev et le pouvoir politique qui avait été conquis par le prolétariat sera à nouveau perdu.

Cette grande révolution culturelle conduit tous les révolutionnaires à comprendre de plus en plus clairement que le danger de la restauration du capitalisme provient principalement de ces représentants de la bourgeoisie qui se sont faufilés dans les organismes de la dictature du prolétariat, de la poignée des responsables qui sont du Parti mais se sont engagés dans la voie capitaliste.

La contradiction entre le prolétariat et la poignée de responsables en question demeure la contradiction principale dans la société socialiste.

Elle est l’expression concentrée de la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre la voie socialiste et la voie capitaliste.

Cette poignée de responsables est la cible principale de la révolution menée sous la dictature du prolétariat.

Cette grande révolution culturelle conduit tous les révolutionnaires à comprendre de plus en plus clairement que la lutte des classes menée par le prolétariat contre la bourgeoisie dans le domaine idéologique est d’une importance vitale et d’une nécessité primordiale.

Le président Mao a dit: « Pour renverser un pouvoir, il faut nécessairement et en premier lieu préparer l’opinion et travailler dans le domaine de l’idéologie. Cela est valable aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire. »

Par conséquent, « la lutte des classes entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë ».

Si le prolétariat ne défait pas définitivement la bourgeoisie dans la révolution idéologique et culturelle, alors, la bourgeoisie attaquera le prolétariat, en tout premier lieu sur les fronts idéologique et culturel, le pouvoir politique du prolétariat pourra encore être repris par la bourgeoisie et tout ce qui a été obtenu dans la lutte par le peuple travailleur pourra toujours être détruit en un seul jour.

Cette grande révolution culturelle conduit tous les révolutionnaires à comprendre de plus en plus clairement que la grande démocratie prolétarienne est la meilleure forme pour lancer les masses dans des luttes révolutionnaires sous la dictature du prolétariat.

A partir de la base, les révolutionnaires prolétariens et les larges masses révolutionnaires déploient le mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne, ils mettent au grand jour des individus du genre Khrouchtchev, démasquent la poignée de responsables qui au sein du Parti, suivent la voie capitaliste, les critiquent et les mettent hors d’état de nuire, arrachent le pouvoir de leurs mains, garantissant ainsi que le pouvoir politique du prolétariat demeure fermement entre les mains des révolutionnaires prolétariens.

Le président Mao nous enseigne ceci: La grande révolution culturelle actuelle n’est que la première du genre. Dans l’avenir, de telles révolutions auront lieu nécessairement à plusieurs reprises.

La question de l’issue de la révolution — qui l’emportera finalement — demande une très longue période historique pour être résolue. Si les choses ne sont pas bien menées, la restauration du capitalisme sera à tout moment possible.

Tous les membres du Parti et le peuple de tout le pays doivent se garder de croire qu’ils pourront dormir tranquillement et que tout ira bien après une, deux, trois ou quatre grandes révolutions culturelles.

Il nous faut maintenir une attention toute particulière et ne relâcher en rien notre vigilance.

En un mot, cette grande révolution conduit tous les révolutionnaires à comprendre de plus en plus clairement les lois du développement de la société socialiste, les lois de la lutte des classes en société socialiste et les lois de la révolution sous la dictature du prolétariat.

Tout cela est le magnifique résultat auquel notre grand guide, le président Mao Tsé-toung, est parvenu en procédant au bilan approfondi de l’expérience historique de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat dans le monde, et tout particulièrement au bilan des leçons historiques de la restauration du capitalisme en Union soviétique, et en analysant les contradictions en société socialiste, développant ainsi le marxisme-léninisme de façon créatrice.

Marx et Engels ont analysé les contradictions dans la société capitaliste, découvert la loi de l’extinction inévitable du capitalisme et établi la théorie du socialisme scientifique.

Lénine et Staline ont développé le marxisme. Ils ont analysé les contradictions de l’impérialisme, résolu une série de problèmes concernant la révolution prolétarienne à l’époque de l’impérialisme, et résolu en théorie et en pratique la question de réaliser la dictature du prolétariat dans le cadre d’un seul pays.

Le président Mao a, à son tour, développé le marxisme-léninisme en résolvant une série de problèmes qui se posent dans la révolution prolétarienne de l’époque actuelle, et en résolvant en théorie et en pratique le problème de savoir comment mener la révolution sous la dictature du prolétariat et comment prévenir la restauration du capitalisme.

C’est un très grand bond en avant dans la doctrine révolutionnaire du marxisme-léninisme.

Cela indique que le marxisme-léninisme est arrivé à une étape toute nouvelle, celle de la pensée de Mao Tsé-toung.

Ainsi, la grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule en Chine conformément aux théories scientifiques découvertes par le président Mao Tsé-toung, a prévenu une répétition en Chine de la tragédie de l’Union soviétique, fait s’évanouir le rêve de restauration du capitalisme en Chine nourri par l’impérialisme et le révisionnisme.

De plus, elle a inauguré une nouvelle ère dans le mouvement communiste international, une époque nouvelle dans la révolution mondiale socialiste prolétarienne.

La grande révolution culturelle chinoise est un événement qui apporte une joie indicible, un grand espoir et un immense encouragement aux prolétaires et à tous les révolutionnaires du monde, un exaltant chant de triomphe du prolétariat international qui retentit jusqu’aux nues.

Mais pour les impérialistes et la clique des renégats révisionnistes soviétiques, elle est véritablement un grave sujet d’affliction et d’angoisse, une grande catastrophe, car elle sonne leur glas, elle marque que leur fin est proche, que leur « trône » va bientôt s’écrouler!

Dans l’histoire de l’humanité, le remplacement d’un système social par un autre est un processus tortueux, sujet à des flux et reflux.

Cela était même vrai pour la révolution bourgeoise qui a été le remplacement d’un système d’exploitation par un autre. Il est donc encore plus inconcevable que la révolution prolétarienne qui a pour but d’éliminer tous les systèmes d’exploitation, ne soit pas un processus tortueux, sujet à des flux et reflux. Selon le point de vue du matérialisme historique, la grande régression historique provoquée en Union soviétique par cette bande de grands renégats que constitue la clique dirigeante révisionniste soviétique n’est qu’un épisode de l’Histoire.

Certes, c’est un très grand malheur. Toutefois, le président Mao a fait le bilan des expériences historiques tant positives que négatives et a trouvé le moyen d’empêcher la restauration du capitalisme, transformant ainsi ce très grand malheur en une très grande source de bonheur.

Nous nous trouvons maintenant dans une nouvelle époque, une époque où flotte le grand drapeau de la pensée de Mao Tsé-toung.

Les marxistes-léninistes et les peuples révolutionnaires du monde entier qui ont assimilé la grande pensée de Mao Tsé-toung toujours victorieuse mettront en pièces l’ensemble du monde ancien et chasseront de la scène de l’Histoire toute cette engeance maudite des impérialistes, des révisionnistes modernes et des réactionnaires de tous les pays. 

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Rédaction du Quotidien du peuple : Les dirigeants du P.C.U.S., traîtres aux deux déclarations de Moscou (1965)

Rédaction du Renmin Ribao, 30 décembre 1965

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont monté, pour le 5e anniversaire de la Déclaration de 1960, une médiocre farce antichinoise à l’aide d’une suite d’articles.

Entre les principes révolutionnaires des Déclarations de 1957 et de 1960 et le révisionnisme khrouchtchévien, l’incompatibilité est aussi grande qu’entre l’eau et le feu. Et que les fidèles dévots du révisionnisme khrouchtchévien s’évertuent à mystifier les gens en se couvrant du drapeau des deux Déclarations ne fait que révéler davantage tout ce qu’ils ont de ridicule.

Les marxistes-léninistes ont combattu énergiquement les révisionnistes khrouchtchéviens tout au long de l’élaboration des deux Déclarations.

Les principes révolutionnaires de la Déclaration de 1957 sont à l’opposé de la ligne révisionniste avancée par Khrouchtchev au XXe Congrès du P.C.U.S. Le XXe Congrès du P.C.U.S. a créé de sérieuses confusions au sein du mouvement communiste international. De concert avec des partis frères, le Parti communiste chinois a mené, à la Conférence de Moscou, une lutte de principe contre la ligne révisionniste de Khrouchtchev.

C’est encore contre le révisionnisme khrouchtchévien que la Déclaration de 1960 établit ses principes révolutionnaires. Khrouchtchev intervertissait totalement les rôles entre ennemis et amis, il collaborait ouvertement avec l’impérialisme américain, sapait entièrement les critères régissant les rapports entre partis frères et entre pays frères, et divisait le mouvement communiste international.

Le Parti communiste chinois et les autres partis marxistes-léninistes ont engagé une lutte du tac au tac contre la clique révisionniste khrouchtchévienne et défendu la pureté du marxisme-léninisme.

Certes, la formulation de certaines questions traitées dans les deux Déclarations est parfois obscure, voire même défectueuse ou erronée. Mais comme les dirigeants du P.C.U.S. avaient à maintes reprises demandé que la formulation adoptée corresponde à celle du XXe Congrès du P.C.U.S. et que nous tenions compte de leurs difficultés, nous avons fait certains compromis afin d’aboutir à un accord.

A ce sujet, nous avons déclaré plus d’une fois que si d’aucuns exprimaient des critiques à notre égard, nous les accepterions volontiers. Néanmoins, les deux Déclarations ont établi une série de principes révolutionnaires que tous les partis marxistes-léninistes se doivent d’observer.

Cependant, pour les révisionnistes khrouchtchéviens, les deux Déclarations ne furent rien d’autre que des bouts de papier. Le jour même de la signature, ils les déchiraient. Ils ne songeaient qu’à entonner un grand air contre le marxisme-léninisme et les deux Déclarations.

Et c’est au XXIIe Congrès qu’ils formulèrent le programme révisionniste du P.C.U.S., qu’ils éparpillèrent à tous les vents la doctrine fondamentale du marxisme-léninisme et les principes révolutionnaires des deux Déclarations.

Comparons donc les principes révolutionnaires des deux Déclarations avec la ligne tracée par les XXe et XXIIe Congrès et le programme du P.C.U.S., ligne que la nouvelle direction du P.C.U.S. poursuit obstinément.

Les deux Déclarations tracent la ligne de la révolution, alors que les révisionnistes khrouchtchéviens appliquent une ligne antirévolutionnaire dite de « coexistence pacifique », de « compétition pacifique » et de « passage pacifique ». Ils ne veulent pas de la révolution et ils interdisent aux autres de la faire. Ils s’opposent à la lutte armée révolutionnaire des nations opprimées et ils interdisent aux autres de la soutenir.

Les deux Déclarations soulignent que l’impérialisme américain est l’ennemi commun de tous les peuples, qu’il appartient aux peuples de constituer le front uni le plus large pour combattre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme américain, alors que les révisionnistes khrouchtchéviens s’allient aux impérialistes américains pour s’opposer aux peuples et appliquer la politique de coopération soviéto-américaine pour la domination du. monde.

Les deux Déclarations font ressortir que les pays socialistes se doivent de maintenir la dictature du prolétariat, de réaliser la révolution socialiste et l’édification du socialisme, alors que les révisionnistes khrouchtchéviens prônent les inepties de l’« Etat du peuple tout entier » et du « parti du peuple tout entier », qu’ils abolissent la dictature du prolétariat en U.R.S.S. et enlèvent au Parti communiste de l’Union soviétique son caractère d’avant-garde du prolétariat.

La dictature qu’ils pratiquent est celle de la couche privilégiée embourgeoisée et ils se sont engagés dans la voie de la restauration du capitalisme.

Les deux Déclarations soulignent que l’unité des partis communistes et des pays socialistes doit reposer sur le marxisme-léninisme et l’internationalisme prolétarien, que les partis et les pays frères doivent respecter, dans leurs relations entre eux, les principes d’indépendance, d’égalité totale, de soutien mutuel et d’unanimité par voie de consultation, alors que la pratique des révisionnistes khrouchtchéviens est faite de chauvinisme de grande puissance, d’égoïsme national et de scissionnisme, qu’ils agitent partout la baguette du chef, interviennent quand bon leur semble dans les affaires intérieures des partis et des pays frères, cherchent à les contrôler, se livrent à des travaux de sape et à la subversion contre eux, et divisent le mouvement communiste international et le camp socialiste.

Les deux Déclarations font ressortir que tous les partis communistes ont à combattre le révisionnisme et le dogmatisme, et particulièrement le révisionnisme, danger principal du mouvement communiste international actuel ; la Déclaration de 1960 condamne même explicitement la clique Tito en tant que renégat ; alors que les révisionnistes khrouchtchéviens font cause commune avec elle dans ses sales entreprises, sont au plus intime avec elle et essaient ouvertement de casser la condamnation frappant cette clique traîtresse.

Ils rassemblent autour d’eux les révisionnistes de tout acabit et de partout pour combattre les marxistes-léninistes et le peuple révolutionnaire du monde entier.

Le grand débat qui se déroule depuis quelques années dans le mouvement communiste international est en fait un grand combat qui oppose la défense du marxisme-léninisme à sa trahison, le maintien des principes révolutionnaires des deux Déclarations à leur abandon.

Le Parti communiste chinois a résumé, dans ses « Propositions concernant la ligne générale du mouvement communiste international », faites le 14 juin 1963, les principes révolutionnaires des deux Déclarations et, sur une série de questions fondamentales concernant la révolution de notre époque, y a défendu les positions du marxisme-léninisme et réfuté le révisionnisme khrouchtchévien.

Dans leur lutte contre les révisionnistes khrouchtchéviens, les marxistes-léninistes ont enregistré des premiers résultats, mais d’importance. Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. n’aiment-ils pas s’étendre beaucoup sur leur « ligne vérifiée par la vie » ?

Ouvrez les yeux et regardez, les résultats de cette vérification par la vie sont fort clairs. Face à la lutte résolue des marxistes-léninistes et du peuple révolutionnaire de partout, y compris le grand peuple soviétique, le révisionnisme khrouchtchévien a échoué, et son fondateur a été chassé de la scène de l’histoire.

C’est là une grande victoire de la lutte pour la défense du marxisme-léninisme, une grande victoire du combat pour le maintien des principes révolutionnaires des deux Déclarations.

La nouvelle direction du P.C.U.S. a déclaré dans un article de la Pravda : « Le P.C.U.S. était, est et sera fidèle à la ligne générale du mouvement communiste international ». Voyons donc ce qu’étaient, ce que sont et ce que deviendront les nouveaux dirigeants du P.C.U.S.

Qu’étaient-ils dans le passé ? Des proches compagnons d’armes de Khrouchtchev. Ils étaient fidèles à la ligne générale du révisionnisme khrouchtchévien. Ils ont dû reléguer l’illustre Khrouchtchev, patriarche vénéré et un maître qui « développa le marxisme-léninisme « de manière créatrice », tout simplement parce qu’il avait trop mauvaise réputation, qu’il était trop borné, qu’il ne parvenait plus à se maintenir, parce qu’il était devenu un obstacle au révisionnisme khrouchtchévien.

Il ne restait qu’un moyen pour garder la domination de la clique révisionniste khrouchtchévienne en place, et c’était changer de monture.

Que sont-ils aujourd’hui ? Les vieux interprètes de la clique dirigeante révisionniste khrouchtchévienne.

Ils demeurent fidèles à la ligne générale du révisionnisme khrouchtchévien.

Ils jurent sans cesse que la ligne générale élaborée au cours des XXe et XXIIe Congrès du P.C.U.S., sous le patronage de Khrouchtchev, est « la ligne unique et immuable de toute la politique intérieure et étrangère ».

Ils donnent parfois l’impression d’être contre les Etats-Unis, mais l’ensemble de leur politique tend vers la domination du monde par la coopération soviéto-américaine.

Ils ont affirmé à d’innombrables reprises que « la politique soviétique visant à l’établissement d’une coopération totale avec les Etats-Unis restera inchangée ». Et tout en proclamant qu’ils bâtissent le « communisme » en Union soviétique, ils y accélèrent le rythme de la restauration du capitalisme.

Ils ont, dans le tintamarre de leur « unité d’action », convoqué la réunion scissionniste de mars à Moscou en vue d’intensifier leurs activités de division, et ils trament maintenant un vaste complot visant à un assaut général contre la Chine et à une scission générale au sein du mouvement communiste international et du camp socialiste.

Ils s’enfoncent de plus en plus dans la voie du révisionnisme khrouchtchévien.

Et que deviendront-ils ? Est-il possible qu’ils reviennent sur la voie du marxisme-léninisme et des principes révolutionnaires des deux Déclarations ?

Il faudra voir avant tout s’ils répudient la ligne générale révisionniste des XXe et XXIIe Congrès et du programme du P.C.U.S. Tant qu’ils ne l’auront pas complètement répudiée, tous les artifices et rafistolages auxquels ils pourront recourir ne feront que confirmer qu’ils pratiquent le révisionnisme khrouchtchévien sans Khrouchtchev.

Et les marxistes-léninistes de partout, le grand peuple soviétique et le peuple révolutionnaire du monde entier ne pourront que continuer à les dénoncer et à les combattre jusqu’au bout.

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. crient à tue-tête à l’« unité d’action ». Et ils vocifèrent surtout à son sujet dans la question du Vietnam. Mais c’est précisément dans cette question, qui est le centre de la lutte internationale actuelle, que leur position antirévolutionnaire apparaît sous sa forme la plus condensée.

Ils ne croient pas à l’issue victorieuse de la guerre populaire menée par le peuple vietnamien contre l’agression impérialiste américaine ; au contraire, ils craignent surtout que cette guerre ne les conduise à une « catastrophe » et ne fasse obstacle à leur coopération avec l’impérialisme américain.

Quels que soient les gestes qu’ils aient faits, toutes leurs activités visent, en fin de compte, à réaliser une unité d’action avec l’impérialisme américain, pour placer la question du Vietnam dans l’orbite de la coopération soviéto-américaine, pour aider l’impérialisme américain à manigancer des « négociations de paix » et étouffer la révolution du peuple vietnamien qui fait rage.

Entre les mains des révisionnistes khrouchtchéviens, le mot d’ordre d’« unité d’action » est devenu une arme perfide pour semer la discorde. Ils s’en servent, en coordination avec l’impérialisme américain, pour tenter, mais en vain, de saper l’amitié militante entre les peuples chinois et vietnamien, de torpiller l’unité du peuple vietnamien contre l’agression américaine.

Le peuple vietnamien mène victorieusement son combat contre l’impérialisme américain et pour le salut de la patrie. Et il est du devoir des marxistes-léninistes et du peuple révolutionnaire de le soutenir fermement dans son juste combat révolutionnaire et de dénoncer résolument le complot d’« unité d’action » des nouveaux dirigeants du P.C.U.S.

Ceux-ci prétendent que celui qui ne fait pas d’« unité d’action » avec eux « encourage les impérialistes à des aventures ». C’est inverser les rôles. N’est-ce pas le capitulationnisme, la politique d’apaisement de la clique dirigeante révisionniste du P.C.U.S., sa ligne de coopération soviéto-américaine pour la domination du monde qui aident l’arrogance agressive de l’impérialisme américain à se développer ? Il faut reconnaître que c’est la nouvelle direction du P.C.U.S. qui « encourage les impérialistes à des aventures », et personne d’autre.

Ils craignent par-dessus tout que les marxistes-léninistes n’établissent une ligne de démarcation entre eux et les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. Or, comme l’a dit Lénine, « la grande tâche qu’est l’unité et la consolidation de l’armée combattante du prolétariat révolutionnaire ne peut être menée à bien s’il n’est pas établi une nette ligne de démarcation et s’il n’est pas livré de lutte sans merci contre ceux qui répandent l’influence de la bourgeoisie au sein du prolétariat » [1].

En s’accrochant à leur révisionnisme et à leur scissionnisme, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. se sont installés sur une position diamétralement opposée à celle des marxistes-léninistes. Et, dans ces conditions, peut-on attendre des marxistes-léninistes qu’ils s’abstiennent d’établir une ligne de démarcation, tant sur le plan politique que de l’organisation, entre eux et les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ?

Si nous ne tracions pas une nette ligne de démarcation entre nous et les révisionnistes khrouchtchéviens, sur le plan politique et de l’organisation :

Cela ne reviendrait-il pas à nous joindre à eux dans la trahison du marxisme-léninisme et des principes révolutionnaires des deux Déclarations, et à devenir des révisionnistes nous aussi ?

Cela ne reviendrait-il pas à les rejoindre pour nous aligner sur l’impérialisme américain et nous faire les complices de celui-ci ?

Cela ne reviendrait-il pas à nous joindre à eux pour saper la révolution du peuple frère vietnamien, pour rendre service à la politique d’agression contre le Vietnam et d’extension de la guerre que l’impérialisme américain pratique ?

Cela ne reviendrait-il pas à les tenir pour le « Parti père », à leur servir de pion, sous leur bâton de commandement, à reconnaître leur position privilégiée de grande puissance et à devenir une de leurs annexes ?

Cela ne reviendrait-il pas à leur emboîter le pas dans la restauration du capitalisme à l’intérieur et à ramener les larges masses travailleuses sous l’exploitation et l’oppression ?

Cela ne reviendrait-il pas à leur emboîter le pas pour nous opposer à notre propre peuple et à tous les peuples du monde, et le châtiment de l’histoire étant inéluctable, à aller vers une fin misérable ?

Le Parti communiste chinois est un parti marxiste-léniniste sérieux et il ne peut que répondre catégoriquement qu’il n’agira d’aucune de ces façons, ni maintenant ni jamais.

Le Parti communiste chinois s’en est toujours tenu à l’unité du mouvement communiste international et du camp socialiste. La seule unité authentique est celle qui a le marxisme-léninisme, l’internationalisme prolétarien, les principes révolutionnaires des deux Déclarations pour base.

Ce que les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. entendent par « unité » est de l’artifice. Leur trahison du marxisme-léninisme, de l’internationalisme prolétarien, des principes révolutionnaires des deux Déclarations ne peut mener qu’à la scission.

Nous voulons d’une unité qui soit authentique et sommes résolument contre toute unité factice. Et c’est précisément dans le but de réaliser l’unité authentique du prolétariat international que nous combattons le révisionnisme khrouchtchévien.

C’est avec tous les marxistes-léninistes et le peuple révolutionnaire de partout que, comme toujours, les communistes chinois maintiendront l’étendard du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien, qu’ils respecteront les principes révolutionnaires des deux Déclarations et lutteront jusqu’au bout contre le révisionnisme khrouchtchévien.

Le monde est en marche. Et nous savons que dans leur combat contre l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne, pour la paix mondiale, la libération nationale, la démocratie populaire et le socialisme, les peuples du monde entier continueront à remporter d’éclatantes victoires.

[1] V.I. Lénine : « Résolution adoptée par le Second Groupe de Paris du P.O.S.D.R. concernant la situation dans le Parti », Œuvres, tome 17.

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Rédactions du Quotidien du peuple et du Drapeau Rouge : De l’« unité d’action » de la nouvelle direction du P.C.U.S. (1965)

Rédaction du Renmin Ribao et Rédaction du Hongqi, 11 novembre 1965

L’UNITÉ DU PROLÉTARIAT INTERNATIONAL
DOIT REPOSER SUR DES PRINCIPES

Toute l’histoire du mouvement communiste international est marquée par le combat du marxisme contre l’opportunisme et le révisionnisme, le combat que mènent les marxistes pour la défense de l’unité internationale prolétarienne et contre la division du prolétariat international par les opportunistes et les révisionnistes.

Fidèle à la doctrine révolutionnaire marxiste-léniniste, le Parti communiste chinois a toujours déployé le grand étendard de l’unité internationale prolétarienne. A notre avis, ce n’est qu’en unissant ses forces, en s’unissant à toutes les forces pouvant être unies, au cours de la lutte contre le capitalisme et l’impérialisme, et au cours de la révolution mondiale, que le prolétariat international pourra vaincre l’ennemi.

Le mot d’ordre de combat : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » est l’œuvre de Marx et d’Engels, les fondateurs de la doctrine communiste. C’est un mot d’ordre qui a inspiré et stimulé les prolétaires de tous les pays, qui a fait progresser le combat commun pour l’émancipation. L’unité internationale voulue par Marx et Engels est une unité de combat ayant pour but l’accomplissement à l’échelle mondiale de la grande mission historique du prolétariat.

Continuateur de la cause de Marx et d’Engels, Lénine fit accéder le marxisme à un nouveau stade. Ce fut le léninisme, marxisme de l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. Lénine mit continuellement l’accent sur une unité internationale prolétarienne ayant le marxisme pour base.

Et c’est dans les conditions historiques de la montée de la lutte des nations opprimées contre l’impérialisme qu’il lança le mot d’ordre de combat : « Prolétaires de tous les pays et nations opprimées, unissez-vous ! ». La lutte menée dans l’unité par le mouvement ouvrier des pays occidentaux et le mouvement de libération des nations opprimées d’Orient en fut stimulée. C’était là une unité plus large encore des forces révolutionnaires internationales.

A la lumière des changements intervenus après la Seconde guerre mondiale, dans les relations de classes et dans le rapport des forces, sur le plan international, le camarade Mao Tsé-toung avança le mot d’ordre appelant à la création d’un front uni international contre l’impérialisme américain.

L’unité du prolétariat international en constitue le noyau et il a l’unité entre prolétariat international et nations opprimées pour base. Ce front signifie l’union étroite des masses populaires, qui représentent plus de 90 pour cent de la population mondiale, le ralliement de toutes les forces politiques victimes de l’agression, du contrôle, de l’intervention et des vexations des Etats-Unis, la mise à profit de toutes les contradictions possibles en vue d’isoler et de frapper au maximum l’ennemi principal de tous les peuples, l’impérialisme américain.

Ainsi est-il possible de faire jouer tous les facteurs positifs en faveur de la révolution mondiale, et de faire triompher les luttes révolutionnaires des peuples. Cette conception stratégique formulée par le camarade Mao Tsé-toung, dans les conditions historiques nouvelles, est de la plus haute importance pour la révolution mondiale.

Sous la direction du camarade Mao Tsé-toung, le Parti communiste chinois a toujours défendu l’unité internationale prolétarienne, l’unité entre le prolétariat international et les nations opprimées, l’unité de toutes les forces en lutte dans le monde contre l’impérialisme américain. Et nous avons appliqué cette ligne sans jamais tergiverser et avec grand succès.

Le marxisme-léninisme nous enseigne que l’unité internationale prolétarienne est révolutionnaire, qu’elle repose sur des principes. Sa réalisation est impossible sans lutte résolue et intransigeante contre les opportunistes et scissionnistes de tout acabit.

Marx nous a appris qu’« il ne doit pas y avoir de marchandage sur les principes » dans la lutte pour la réalisation de l’unité internationale prolétarienne. Et parlant de la nécessité d’une lutte de principe contre l’opportunisme pour parvenir à l’unité authentique, Engels disait :

« L’unité est chose excellente quand elle est possible, mais il y a des choses qui se situent au-dessus de l’unité ». « Le développement du prolétariat s’accompagne partout de luttes intérieures » [1], faisait-il encore remarquer, mais « des esprits bornés… veulent tout agglomérer et en faire une pâte sans forme qui, quand on ne la remuera plus, fera ressortir encore davantage les contrastes se trouvant dans le même pot » [2].

Marx et Engels étaient explicites : « Il est par conséquent impossible pour nous de marcher avec des gens qui tendent à rayer du mouvement cette lutte de classe » [3].

Lénine condamna sévèrement les révisionnistes de la IIe Internationale pour leur trahison du marxisme et de la cause commune de la lutte anti-impérialiste, leur passage au côté de la bourgeoisie de leur pays, leur dégénérescence en valets du capital monopoleur, en social-chauvins et en social-impérialiste.

Il fit ressortir que, loin de saper l’unité du parti prolétarien, la lutte contre l’opportunisme et le révisionnisme est indispensable pour réaliser l’unité. Il affirmait : « Sans lutte, on ne peut tirer l’affaire au clair, et sans tirer l’affaire au clair il ne peut y avoir de progression couronnée de succès.

Il ne peut y avoir d’unité solide. Et ceux qui entament actuellement la lutte ne détruisent nullement l’unité. L’unité n’existe déjà plus, elle est détruite, détruite sur toute la ligne… et une lutte ouverte, directe, est une des conditions indispensables du rétablissement de l’unité » [4].

C’est précisément à partir d’une position de principe marxiste-léniniste que le Parti communiste chinois livra une lutte de longue haleine contre la clique dirigeante révisionniste du P.C.U.S., Khrouchtchev en tête, pour la défense de l’unité du mouvement communiste international basée sur le marxisme-léninisme et l’internationalisme prolétarien, et pour la consolidation et l’élargissement du front uni contre l’impérialisme américain.

Pour quelles raisons avons-nous publié en 1956 les deux articles sur l’expérience historique de la dictature du prolétariat ? Pour quelles raisons avons-nous, lors de l’élaboration de la Déclaration de 1957, pris la défense des principes révolutionnaires et remis au Comité central du P.C.U.S. un mémorandum sur le problème du passage pacifique ?

Pour quelles raisons avons-nous publié en 1960 « Vive le léninisme » et les deux autres articles ?

Pour quelles raisons avons-nous, dans notre réponse de septembre 1960 à la lettre d’information du Comité central du P.C.U.S., critiqué systématiquement les vues révisionnistes, scissionnistes, et relevant du chauvinisme de grande puissance, de Khrouchtchev ?

Pour quelles raisons avons-nous, lors de l’élaboration de la Déclaration de 1960, tenu à réaffirmer les principes révolutionnaires et remis à tous les partis frères notre mémorandum sur le problème du passage pacifique ?

Pour quelles raisons avons-nous formulé les « Propositions concernant la ligne générale du mouvement communiste international », exposé de façon systématique notre point de vue sur une série de questions fondamentales de la révolution mondiale de notre époque ?

Pour quelles raisons avons-nous publié les neuf articles à propos de la lettre ouverte du Comité central du P.C.U.S. et réfuté ouvertement le révisionnisme khrouchtchévien ?

Pour quelles raisons avons-nous publié des documents et articles critiquant le traité soviéto-américano-britannique et dénoncé la trahison commise par la clique khrouchtchévienne en s’alliant avec l’impérialisme américain contre tous les peuples ?

Pour quelles raisons avons-nous, au cours des multiples entretiens entre partis chinois et soviétique et dans les nombreuses lettres échangées, averti la clique khrouchtchévienne qu’elle devait serrer le frein au bord du précipice ?

Pour l’unique raison de défendre le marxisme-léninisme, de défendre l’unité du mouvement communiste international basée sur le marxisme-léninisme, de défendre l’unité de toutes les forces en lutte contre l’impérialisme américain et ses laquais.

Ce sont les combats engagés résolument par le Parti communiste chinois et les autres partis marxistes-léninistes qui ont accéléré la faillite du révisionnisme khrouchtchévien, qui ont acculé son fondateur dans l’impasse et l’ont fait descendre dans la tombe qu’il avait lui-même creusée.

Un an s’est écoulé depuis la chute de Khrouchtchev et l’accession au pouvoir des nouveaux dirigeants du P.C.U.S. Existe-t-il quelque différence entre eux et lui ? Ont-ils abandonné la ligne révisionniste et scissionniste de Khrouchtchev ? Les faits montrent qu’ils en poursuivent l’application, suivant une tactique à double face encore plus rusée et plus hypocrite.

La nouvelle direction du P.C.U.S. prêche à grand fracas l’« unité d’action » des partis communistes et des pays socialistes à l’aide de nombreux discours, documents et articles. Elle se gargarise constamment avec de belles paroles du genre « cohésion », « action commune contre l’ennemi », « unité contre l’impérialisme », « soutien commun à la lutte du peuple vietnamien », etc.

Tout cela n’est qu’hypocrisie. Les actes contredisent les paroles. A la session plénière de septembre du Comité central du P.C.U.S., L. Brejnev, le premier secrétaire, feignit d’appeler à la « cohésion dans la lutte contre l’impérialisme », tout en blâmant ouvertement le Parti communiste chinois. Ainsi apparut le caractère odieux de ceux qui prônent une unité factice, mais procèdent à des attaques réelles contre la Chine.

A l’instar des impérialistes américains, les plus agressifs des impérialistes, qui se font passer pour d’angéliques partisans de la paix, les plus grands des révisionnistes et des scissionnistes cherchent à se faire admettre comme d’ardents partisans de l’unité. L’appel à l’« unité d’action » lancé par la nouvelle direction du P.C.U.S. est de la duperie et rien de plus.

Voyons les mensonges qu’elle a proférés à ce sujet, réfutons-les un à un, et étalons cette duperie au grand jour, par l’énoncé de ses agissements malfaisants des douze derniers mois, tant sur le plan international que dans le domaine intérieur.

LES RÉVISIONNISTES KHROUCHTCHÉVIENS
ONT SAPÉ
LA BASE COMMUNE DE L’UNITÉ

L’un des arguments de la nouvelle direction du P.C.U.S. en faveur de l’« unité d’action », c’est que tous les partis communistes ont une « même idéologie » et un « programme commun ».

Les partis communistes ont une « même idéologie », le marxisme-léninisme, et les principes révolutionnaires des deux Déclarations élaborées par eux constituent leur « programme commun ». Mais les révisionnistes khrouchtchéviens ont complètement trahi cette « même idéologie » et ce « programme commun », ils ont entièrement sapé la base commune de l’unité de tous les partis communistes.

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont pieusement recueilli les oripeaux de Khrouchtchev. Ils ne sont pas devenus des marxistes-léninistes, ni même des semi marxistes-léninistes, ils sont demeurés ce qu’ils étaient, des révisionnistes khrouchtchéviens à cent pour cent, et pratiquent un révisionnisme khrouchtchévien sans Khrouchtchev.

En novembre 1964, ils déclaraient à la délégation du Parti et du gouvernement chinois que leurs vues, quant aux problèmes touchant au mouvement communiste international et aux rapports avec la Chine, ne différaient en rien de celles de Khrouchtchev. Ils ont réaffirmé catégoriquement à d’innombrables reprises que la ligne générale tracée par les XXe et XXIIe Congrès du P.C.U.S. « a été, est et restera la seule et inébranlable [ligne] dans toute la politique intérieure et étrangère du Parti communiste et de l’Etat soviétiques » [5].

Tout comme Khrouchtchev, ils proclament que la « coexistence pacifique » est « aujourd’hui la condition la plus importante de la transformation de la société universelle » [6], que la « compétition pacifique » entre les deux systèmes suffit à assurer « la victoire du communisme sur le capitalisme à l’échelle mondiale » [7], que « les possibilités » du passage pacifique « se sont considérablement accrues » [8], et cela pour désavouer toutes les luttes révolutionnaires anti-impérialistes et s’y opposer.

Tout comme Khrouchtchev, ils cherchent obstinément à supprimer la dictature du prolétariat et le parti du prolétariat, à créer un « Etat du peuple tout entier » et un « parti du peuple tout entier ». De plus, ils prétendent que, « de même que la dictature du prolétariat, l’Etat du peuple tout entier est un stade logique du développement du système d’Etat socialiste, un stade commun à tous les pays » [9]. « La transformation de notre Parti en un parti du peuple tout entier, disent-ils, est d’une grande signification, même à l’étranger. » [10]

Ils ont en outre développé le révisionnisme khrouchtchévien en répandant l’absurdité de la réalisation du socialisme sans direction du prolétariat. Ils ont affirmé que dans le monde capitaliste, « le passage à la transformation socialiste peut également se faire dans un pays ou un autre où la classe ouvrière n’assume pas une direction directe » [11].

Ils ont, sans honte aucune, vidé de sa substance la doctrine de Lénine sur la dictature du prolétariat en prétendant que « Lénine n’a pas lié le passage vers la voie non-capitaliste à la nécessité d’un pouvoir dirigé par le parti du prolétariat, qui est, en fait, la dictature du prolétariat » [12].

A les en croire, la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat ne seraient plus du tout indispensables, et le parti communiste pourrait tout aussi bien être dissout.

En propageant cette théorie ultra réactionnaire, qui est une trahison totale envers le marxisme-léninisme, ils fournissent non seulement une arme idéologique aux réactionnaires pour mieux combattre les communistes et le peuple, mais ils essaient en même temps de plonger dans la confusion les pays et les peuples encore au stade de la révolution nationale et démocratique, pour estomper l’objectif actuel de leur lutte et les amener à renoncer à leur tâche : le combat contre l’impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme.

La théorie et la ligne révisionnistes de Khrouchtchev, que la nouvelle direction du P.C.U.S. a reprises et développées, ont pour essence le maintien de la domination impérialiste sur le monde capitaliste et la restauration du capitalisme dans le monde socialiste.

Il y a, entre révisionnistes khrouchtchéviens et marxistes-léninistes, divergence quant à la ligne fondamentale à suivre, divergence capitale quant à la distinction à opérer entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Peut-il, dans ces circonstances, être question pour eux d’une « même idéologie » et d’un « programme commun » ? Une base commune pour leur unité est-elle possible ? On ne peut nullement prétendre, comme le font les nouveaux dirigeants du P.C.U.S., qu’entre marxistes-léninistes et révisionnistes khrouchtchéviens, « ce qui les unit est incomparablement plus fort que ce qui, pour l’instant, les sépare ».

Car, sur l’ensemble des questions fondamentales de notre époque, un antagonisme irréductible les oppose et il n’existe entre eux que des choses qui les séparent et les opposent, et rien qui les unisse et leur soit commun.

Faire l’unité, alors qu’existent de telles divergences quant à la ligne fondamentale à suivre, exigerait que nous rejetions le marxisme-léninisme et emboîtions le pas à leur révisionnisme, ou qu’ils renoncent au révisionnisme et reprennent la voie du marxisme-léninisme. Il n’est pas d’autre possibilité. Il serait inadmissible et totalement faux pour nous d’adopter une attitude vague ou équivoque dans une question d’une telle acuité.

Attend-on de nous que nous suivions les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. pour réaliser l’unité dans le cadre de leur programme révisionniste ?

Cela n’équivaudrait-il pas à nous demander de nous joindre à eux pour trahir le marxisme-léninisme, pour étouffer la révolution des peuples et nous faire les complices de l’impérialisme ? Inutile de dire que nous n’agirons jamais de la sorte.

Attend-on de nous que nous restions dans l’expectative alors que poursuivant la coopération soviéto-américaine pour la domination du monde et pour la lutte contre la révolution des peuples de tous les pays, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. trahissent l’ensemble des principes fondamentaux du marxisme-léninisme et attend-on de nous que nous gardions constamment le silence sans les critiquer, les dénoncer et nous opposer à eux ?

Cela ne reviendrait-il pas à dire que nous devons abandonner à notre tour le marxisme-léninisme, nous faire leurs alliés dans la lutte contre la révolution des peuples et devenir les complices des impérialistes ? Inutile de dire que, là non plus, nous n’agirons jamais de la sorte.

Si les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. veulent vraiment l’unité avec les marxistes-léninistes, il faut qu’ils abandonnent leur ligne révisionniste et admettent en toute sincérité leurs erreurs.

Il leur faut reconnaître publiquement et sérieusement, devant tous les communistes et tous les peuples, que le révisionnisme, le chauvinisme de grande puissance et le scissionnisme pratiqués par Khrouchtchev sont des erreurs, que la ligne et le programme révisionnistes adoptés au XXe et au XXIIe Congrès du P.C.U.S. sont des erreurs, et s’engager publiquement à ne plus jamais verser dans le révisionnisme khrouchtchévien.

Mais sont-ils prêts à le faire ?

L’antagonisme existant entre marxisme-léninisme et révisionnisme khrouchtchévien est un antagonisme de classe, celui opposant prolétariat et bourgeoisie ; c’est un antagonisme entre deux voies : le socialisme et le capitalisme ; un antagonisme entre deux lignes : la lutte contre l’impérialisme et la capitulation devant l’impérialisme. Il est irréductible.

Comme le disait Lénine, « l’unité est une grande chose et un grand mot d’ordre ! Mais ce qu’il faut à la cause ouvrière, c’est l’unité des marxistes, et non l’unité des marxistes avec les ennemis et les falsificateurs du marxisme » [13].

L’UNITÉ D’ACTION EST IMPOSSIBLE AVEC CEUX QUI PRENNENT LES ENNEMIS POUR DES AMIS ET INVERSEMENT

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. prétendent que, quoiqu’il existe des divergences sur le plan de la théorie et de la ligne à suivre, elles peuvent être écartées, dans la pratique, pour réaliser l’« unité d’action » et « s’unir face à l’ennemi » dans la lutte anti-impérialiste.

Parmi les divergences existant entre marxisme-léninisme et révisionnisme khrouchtchévien sur le plan théorique et de la ligne à suivre, la plus brûlante concerne sans conteste la distinction à opérer entre amis et ennemis ou, en d’autres termes, savoir s’il faut s’opposer ou s’unir à l’impérialisme, et à l’impérialisme américain en premier lieu.

De cette divergence dépend l’action essentielle de la lutte de classe sur le plan international ; comment pourrait-on l’écarter et réaliser une unité sans principes qui ne ferait aucune distinction entre amis et ennemis ?

La nature réactionnaire du révisionnisme khrouchtchévien se manifeste avec le plus d’évidence dans la politique de coopération soviéto-américaine pour la domination du monde. La clique de Khrouchtchev a totalement confondu ennemis et amis, elle a tenu l’impérialisme américain, l’ennemi principal des peuples, pour son meilleur ami, et elle a vu dans les marxistes-léninistes du monde entier, y compris ceux d’Union soviétique, ses principaux ennemis.

C’est dans cette question-là que Khrouchtchev s’est affirmé en tant que renégat. Et c’est sur ce point-là que les marxistes-léninistes du monde entier ont combattu les révisionnistes khrouchtchéviens avec le plus d’acharnement. C’est aussi à propos de cette question que le peuple révolutionnaire de partout a répudié les révisionnistes khrouchtchéviens.

Quelle attitude la nouvelle direction du P.C.U.S. a-t-elle adoptée à ce sujet ? A-t-elle renoncé à la ligne de coopération soviéto-américaine pour la domination du monde ? A-t-elle rétabli la juste distinction entre ennemis et amis ? S’est-elle transformée de force alliée à l’impérialisme américain en force qui le combat ?

Les faits disent non. Voyons :

1. Dès leur accession au pouvoir, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont porté Johnson aux nues, le qualifiant de « sensé », de « modéré ». Ils continuent de claironner que l’Union soviétique et les Etats-Unis sont les deux grandes puissances qui « décident du sort du monde », qu’« il existe un terrain suffisamment large pour la coopération entre eux », et que « les possibilités sont loin d’être épuisées » [14].

Même après la rageuse extension de la guerre d’agression au Vietnam par l’impérialisme américain, ils n’en ont pas moins mis l’accent sur leur intention de « développer et améliorer leurs relations avec les Etats-Unis ». Ils se voient parfois contraints de parler de la tendance des relations soviéto-américaines à « se geler », bien qu’ils se montrent encore plus actifs dans leur diplomatie secrète et poursuivent, dans les coulisses, leurs transactions avec les Etats-Unis.

2. La signature du traité sur l’interdiction partielle des essais nucléaires entre l’Union soviétique, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne fut un jalon important de l’alliance de Khrouchtchev avec les Etats-Unis contre la Chine. Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont non seulement recueilli cette succession, mais à partir dudit traité, ils complotent activement avec les Etats-Unis, contre la Chine et les autres Etats indépendants, un nouveau marché dit de « prévention de la dissémination nucléaire » et d’autres mesures de « désarmement », pour essayer de maintenir le monopole militaire que les deux potentats nucléaires, l’Union soviétique et les Etats-Unis, se sont arrogé dans le monde.

3. L’impérialisme américain se sert de l’ONU pour combattre les révolutions des peuples. Et répondant aux désirs de l’impérialisme américain, Khrouchtchev a pris l’ONU pour une sorte de Bourse qui permettrait à l’Union soviétique et aux Etats-Unis de dominer le monde. Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. poursuivent cette même politique réactionnaire. Ils ont, une fois de plus, avancé la proposition de Khrouchtchev pour la création d’une force permanente onusienne.

Ils ont voté la résolution de l’ONU sur le « cessez-le-feu » et « la réalisation de la réconciliation nationale » au Congo (L), et la résolution sur le « cessez-le-feu » en République dominicaine. Ils volent au secours des impérialistes américains là où le peuple se dresse dans la lutte armée anti-américaine, là où elle est victorieuse, là où les impérialistes américains se font battre et acculer dans l’impasse.

Et c’est de connivence avec eux, qu’ils se servent de l’ONU pour frapper, affaiblir et diviser ceux qui luttent contre l’impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme, pour préserver, renforcer et élargir les positions de l’impérialisme américain. Ils sont la brigade d’incendie de l’impérialisme américain qui s’efforce d’étouffer les flammes de la révolution.

Le 7 avril dernier, Johnson a prôné un prétendu plan international pour le développement du Sud-Est asiatique, en même temps qu’il formulait sa proposition de « discussions sans conditions » dans la question du Vietnam, cela en vue de saper la lutte des peuples du Vietnam et des autres pays du Sud-Est asiatique contre l’impérialisme américain et d’intensifier l’infiltration économique et il espérait que l’Union soviétique s’y rallierait.

Les Etats-Unis croient trouver dans l’établissement de la « Banque pour le Développement de l’Asie » un moyen pour mettre ce plan en pratique.

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont répondu à cet appel, ils ont même envoyé en octobre, à Bangkok, une délégation conférer avec les délégations des Etats-Unis, du Japon et des cliques fantoches, telles que celles de Tchiang Kaï-chek, de la Corée du Sud et de la « Malaysia », et participer activement aux préparatifs pour la création de la « Banque pour le Développement de l’Asie ».

Voilà l’empressement que les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. apportent à réaliser l’« unité d’action » avec l’impérialisme américain.

4. Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. ont repris et développé la Société Kennedy, Khrouchtchev et Nehru, pour laquelle s’affairait Khrouchtchev. Ils se sont alliés plus étroitement encore à la réaction indienne, que l’impérialisme américain contrôle, pour combattre la Chine.

Durant la visite de Shastri en Union soviétique, ils ont promis d’emblée à l’Inde une aide de 900 millions de dollars, soit une somme supérieure à tous les prêts que Khrouchtchev consentit à l’Inde en 9 ans. Ils ont activé l’exécution de leur plan d’aide militaire à l’Inde et marchent la main dans la main avec les Etats-Unis pour en accroître l’armement, afin que la réaction indienne dispose d’armes de fabrication soviétique pour combattre la Chine et d’autres pays voisins.

L’agression armée de l’Inde contre le Pakistan et la question de la frontière sino-indienne ont révélé, tout dernièrement, le caractère odieux de l’alliance que les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. entretiennent avec les Etats-Unis et l’Inde contre la Chine, et du soutien qu’ils accordent à l’agresseur. L’Union soviétique et les Etats-Unis s’entendent pour mener campagne contre la Chine tant à l’intérieur de l’ONU qu’au dehors.

L’agence TASS, par ses insinuations, a attaqué la Chine dans ses déclarations de septembre 1965 sur le conflit armé indo-pakistanais ; et parlant de la question de la frontière sino-indienne, la Pravda s’est rangée encore plus ouvertement du côté de l’Inde contre la Chine. On se rappellera qu’en septembre 1959, Khrouchtchev inaugura ses attaques publiques contre la Chine par une déclaration de TASS sur la question de la frontière sino-indienne.

Mais, comparé aux dirigeants actuels du P.C.U.S., le Khrouchtchev d’alors paraît bien insignifiant. Ils ont carrément rejeté le voile dont Khrouchtchev enveloppait pudiquement sa feinte neutralité. Rien d’étonnant donc à ce que les impérialistes américains applaudissent des deux mains et acclament l’« ère nouvelle » de la coopération américano-soviétique.

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. parviennent à leurrer certains, parce qu’ils lancent parfois d’insignifiantes attaques verbales contre l’impérialisme américain. Pourquoi se donnent-ils cette peine ? La réponse est que les révisionnistes eux-mêmes et les impérialistes américains en ont besoin. Les révisionnistes khrouchtchéviens doivent se donner des allures anti-américaines pour pouvoir aider efficacement l’impérialisme américain, tromper les masses et saboter la révolution.

S’ils agissaient autrement, ils seraient dans l’incapacité de jouer leur rôle et cela désavantagerait l’impérialisme américain. Petites attaques verbales, mais aide importante dans les faits, voilà la méthode par laquelle les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. rendent service à l’impérialisme américain.

D’aucuns demandent pourquoi les marxistes-léninistes et le peuple révolutionnaire ne pourraient pas réaliser l’unité d’action avec les nouveaux dirigeants du P.C.U.S., alors qu’ils pratiquent l’unité avec des personnalités des hautes couches sociales des pays nationalistes, qu’ils s’efforcent de parvenir à l’unité d’action avec celles-ci dans la lutte anti-impérialiste, voire d’exploiter, dans la lutte anti-américaine, les contradictions entre pays impérialistes.

La raison en est qu’à l’heure actuelle, l’opposition à l’impérialisme américain ou l’alliance avec lui est l’indice permettant de distinguer quelles sont les forces politiques qui ont leur place dans le front uni anti-américain.

En dehors des laquais des impérialistes, dans les pays nationalistes d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, un grand nombre de personnalités des hautes couches sociales veulent, à des degrés divers, combattre l’impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme qui ont les Etats-Unis à leur tête. Coopérer avec elles dans la lutte anti-impérialiste s’avère nécessaire.

Dans les pays impérialistes que des contradictions aiguës opposent à l’impérialisme américain, certains éléments de la bourgeoisie monopoliste suivent celui-ci, mais d’autres veulent, à des degrés divers, s’opposer aux Etats-Unis et c’est avec ces derniers que les peuples peuvent, dans la lutte anti-américaine, parvenir à l’unité d’action, dans certaines questions et dans une certaine mesure.

Le problème, c’est que loin de s’y opposer, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. s’allient à l’impérialisme américain et veulent pratiquer avec lui une unité d’action destinée à dominer le monde.

La position qu’ils ont adoptée a fait d’eux des ennemis du front uni anti-américain. S’ils s’étaient réellement opposés, par des actes, à l’impérialisme américain, nous aurions été prêts à réaliser l’unité d’action avec eux. Mais leur opposition est purement verbale, elle n’a rien d’authentique.

Nous leur disons franchement que tant que leur politique de coopération soviéto-américaine contre la révolution mondiale demeure inchangée, tant qu’ils ne renoncent pas à leur alliance avec l’impérialisme américain et les réactionnaires, nous ne saurions réaliser aucune « unité d’action » avec eux.

Jamais nous ne servirons de pion à leur diplomatie secrète avec l’impérialisme américain, pas plus que nous ne couvrirons les agissements par lesquels ils l’aident à réprimer la révolution des peuples.

UNITÉ D’ACTION DE LA NOUVELLE DIRECTION DU P.C.U.S. ET DES ETATS-UNIS DANS LA QUESTION VIETNAMIENNE

La nouvelle direction du P.C.U.S. ne cesse de répéter que, si graves que soient les divergences entre communistes, l’« unité d’action » s’impose entre eux dans la question vietnamienne à l’heure où le combat du peuple vietnamien contre les Etats-Unis devient plus intense.

Etant donné que la nouvelle direction du P.C.U.S. a sapé la base sur laquelle repose l’unité internationale prolétarienne, qu’elle a pris l’ennemi pour l’ami et vice versa, qu’elle s’accroche à sa ligne de coopération soviéto-américaine pour la domination du monde, les partis marxistes-léninistes peuvent-ils encore réaliser l’unité d’action avec elle dans la question vietnamienne ?

L’impérialisme américain mène maintenant son agression contre le Vietnam comme un forcené. Les partis communistes et les pays socialistes se doivent normalement d’adopter une position unanime pour soutenir à fond la juste lutte du peuple vietnamien et briser l’agression.

Cependant, le fait est que la position prise par le groupe dirigeant révisionniste du P.C.U.S. dans la question vietnamienne est indissolublement liée à son programme et à sa ligne révisionniste, et qu’elle est diamétralement à l’opposé de la position de principe exigée d’un parti marxiste-léniniste.

Lorsque Khrouchtchev était au pouvoir, la clique dirigeante révisionniste du P.C.U.S. se rangea ouvertement du côté de l’impérialisme américain, réprouva et sabota la lutte révolutionnaire du peuple vietnamien contre l’agression américaine. Elle allégua qu’« une petite ’guerre locale’ quelconque risque d’être l’étincelle qui allumerait la guerre mondiale » [15], chercha par cette absurdité à intimider et à menacer les peuples engagés dans la lutte révolutionnaire armée, et refusa ostensiblement de soutenir et d’aider le peuple vietnamien dans son combat contre l’agression américaine.

Alors que s’exacerbait la lutte anti-américaine des peuples vietnamien et lao, elle pratiqua une « politique de dégagement » vis-à-vis de la question indochinoise. Et, en juillet 1964, elle fit savoir que l’U.R.S.S. envisageait de se démettre de ses fonctions de coprésident de la Conférence de Genève. Peu après, lors de l’incident du golfe de Bac Bô, que provoqua l’impérialisme américain, Khrouchtchev alla jusqu’à mentir et accuser la Chine d’avoir provoqué l’incident.

La situation au Vietnam a évolué dans un sens diamétralement opposé aux vœux des révisionnistes khrouchtchéviens. Le peuple vietnamien remporte victoire sur victoire dans son combat révolutionnaire contre les Etats-Unis, tandis que l’agresseur américain se heurte à des difficultés de plus en plus grandes. La nouvelle direction du P.C.U.S. s’est rendu compte qu’elle ne pouvait reprendre telle quelle la « politique de dégagement » de Khrouchtchev. Et elle est donc passée à une politique de présence.

Politique de présence et politique de dégagement sont de même nature, toutes deux sont le produit du révisionnisme khrouchtchévien et répondent aux désirs de l’impérialisme américain.

L’impérialisme américain a besoin d’étouffer au plus vite les flammes rugissantes de la révolution du peuple vietnamien.

Tel est également le vœu des révisionnistes khrouchtchéviens qui cherchent à appliquer leur ligne de coopération soviéto-américaine pour la domination du monde. C’est en coordination étroite avec Kennedy que Khrouchtchev pratiqua la « politique de dégagement ». Et c’est en collaboration étroite et par accord tacite avec Johnson que la nouvelle direction du P.C.U.S. applique aujourd’hui la politique de présence.

Examinons les faits suivants :

En janvier 1965, l’impérialisme américain demanda au gouvernement soviétique d’user de son influence pour que le gouvernement de la République démocratique du Vietnam acceptât les deux conditions que voici : primo, cessation de l’aide au Sud, et tout d’abord cessation de la fourniture de pièces d’artillerie ; secundo, cessation des attaques contre les villes du Sud. Exécutant docilement l’ordre reçu, la nouvelle direction du P.C.U.S. transmit officiellement à la République démocratique du Vietnam ces exigences injustifiées formulées par l’impérialisme américain pour contraindre le peuple vietnamien à capituler sans condition.

Les agresseurs américains sont impatients de trouver une porte de sortie au Vietnam, la nouvelle direction du P.C.U.S. se démène donc un peu partout pour leur compte. En février 1965, au cours de l’échange de vues qu’il eut avec les dirigeants chinois à Pékin, où il faisait escale alors qu’il était en route pour le Vietnam, Kossyguine, président du Conseil des ministres de l’U.R.S.S., mit l’accent sur la nécessité d’aider les Etats-Unis à « trouver une porte de sortie au Vietnam ».

Les dirigeants chinois le réfutèrent catégoriquement et exprimèrent l’espoir que la nouvelle direction du P.C.U.S. soutiendrait la lutte du peuple vietnamien et s’abstiendrait de tout marché avec les Etats-Unis dans la question vietnamienne. Kossyguine marqua son accord avec leurs vues et déclara que la nouvelle direction du P.C.U.S. « ne passerait pas de marché avec les autres dans la question vietnamienne ». Mais elle ne tarda pas à revenir sur sa promesse.

Johnson ayant besoin de fallacieuses « discussions sans conditions », la nouvelle direction du P.C.U.S. avança l’idée de « négociations sans conditions ». Le 16 février dernier, soit le lendemain du retour de Kossyguine à Moscou, le gouvernement soviétique proposait officiellement au Vietnam et à la Chine de convoquer sans conditions préalables une nouvelle conférence internationale sur l’Indochine, ce qui revenait en fait à préconiser des « discussions sans conditions » dans la question vietnamienne.

Et le 23 février, sans tenir compte de l’opposition du gouvernement vietnamien à cette proposition et sans attendre la réponse de la Chine, la nouvelle direction du P.C.U.S. engageait, par l’intermédiaire de son ambassadeur en France, des pourparlers avec le président de la République française au sujet de la convocation de cette conférence internationale.

Le gouvernement de la République démocratique du Vietnam opposa un refus catégorique à ces frauduleuses « discussions sans conditions » de Johnson. Alors, la nouvelle direction du P.C.U.S. donna à entendre, en public, que des négociations pourraient avoir lieu si les Etats-Unis cessaient de bombarder le Nord-Vietnam.

Puis elle se démena vigoureusement, à cet effet, sur le plan international. Elle fit savoir sans équivoque, par des communications adressées à plusieurs partis frères, qu’elle était pour la négociation avec les Etats-Unis à condition que ceux-ci missent fin à leurs bombardements au Nord-Vietnam.

Elle déclara également qu’elle rechercherait les voies et moyens permettant de régler la question vietnamienne par la négociation. Peu après, Johnson recourait en effet à la manœuvre de la « suspension des bombardements ».

L’échec de leurs supercheries – « discussions sans conditions », « cessation des bombardements et ouverture de négociations » − conduisit la nouvelle direction du P.C.U.S. à s’associer à la réaction indienne et à la clique Tito, valets de l’impérialisme américain, pour servir de courtier à celui-ci dans la question vietnamienne.

En guise de solution au problème, elles se bornent à demander la cessation du bombardement du Nord-Vietnam et à disserter dans l’abstrait sur l’exécution des accords de Genève, tout en s’abstenant de parler de la mesure indispensable à cet effet : le retrait de toutes les troupes d’agression américaines du Vietnam.

La nouvelle direction du P.C.U.S. mena par ailleurs toutes sortes d’activités diplomatiques secrètes. Bref, elle veut aider les Etats-Unis à obtenir par la fraude des « négociations de paix », pour leur permettre de faire traîner celles-ci et de se cramponner indéfiniment au Sud-Vietnam.

Pour s’attirer les bonnes grâces des impérialistes américains, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. firent réprimer avec une inqualifiable brutalité les manifestations contre les Etats-Unis et pour le soutien au Vietnam, organisées par des étudiants vietnamiens, chinois et d’autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine séjournant en U.R.S.S.

Plus frappant est le fait qu’en avril dernier, la nouvelle direction du P.C.U.S. fit sortir Khrouchtchev de sa retraite forcée pour qu’il prêchât « la coexistence pacifique », lors d’une interview accordée à des correspondants occidentaux, et s’en prît au combat du peuple vietnamien contre l’agression américaine, en prétendant que « les ennuis commencent toujours par des événements mineurs tels que celui du Vietnam, et finissent par une catastrophe » [16].

Cela n’était pas fortuit. Cela montre que, tout comme Khrouchtchev, les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. craignent de voir le « petit ennui » qu’est la question vietnamienne venir briser leur beau rêve de coopération soviéto-américaine.

En fait, le jeu qu’ils pratiquent est exactement celui de Khrouchtchev : intégrer la question vietnamienne dans l’orbite de la coopération soviéto-américaine. Leur étroite unité d’action avec l’impérialisme américain interdit évidemment aux marxistes-léninistes de se joindre à eux pour une quelconque « unité d’action ».

Dans le fond, si la nouvelle direction du P.C.U.S. fait tant de bruit autour de l’« unité d’action » dans la question vietnamienne, c’est que ce mot d’ordre trompe et donne aisément l’impression que la nouvelle direction du P.C.U.S., malgré l’acharnement qu’elle met à réaliser la coopération soviéto-américaine pour la domination du monde, pourrait pratiquer l’« unité d’action contre les Etats-Unis ».

Elle cherche par-là à se faufiler dans le camp anti-américain pour y faire passer dans la pratique la politique de présence qui fait le jeu de l’impérialisme américain.

Il suffit de voir comment elle a joué de l’« aide » au Vietnam pour mieux comprendre en quoi consiste sa politique de présence.

Nous avons toujours soutenu que l’aide au peuple vietnamien frère est un devoir internationaliste prolétarien auquel les pays du camp socialiste ne sauraient se dérober. Le peuple vietnamien, qui combat en première ligne dans la lutte anti-américaine, a toutes les raisons et aussi Je droit de demander et de recevoir J’aide des pays socialistes.

La Chine, pour sa part, a fourni au peuple vietnamien une aide que seules ses possibilités limitent. Nous avons déclaré à maintes reprises que si l’Union soviétique voulait réellement aider le peuple vietnamien dans son combat contre l’agression américaine, cette aide serait d’autant plus utile qu’elle serait plus importante et plus adéquate.

Or, qu’a fait la nouvelle direction du P.C.U.S. ? Son aide au Vietnam est loin d’être à la mesure des possibilités de l’Union soviétique, aussi bien en quantité qu’en qualité.

Si elle accorde une certaine aide, c’est qu’elle poursuit des buts inavouables, qu’elle cherche à abuser le peuple à l’extérieur comme à l’intérieur, à avoir la haute main sur la situation au Vietnam, à avoir voix au chapitre et à conclure un marché avec l’impérialisme américain dans la question vietnamienne.

Celui-ci est parfaitement conscient de cette tactique.

II sait mieux que personne que la présence de la nouvelle direction du P.C.U.S. dans la question vietnamienne lui est profitable. II n’est nullement opposé à cette « aide » au Vietnam, il se félicite, au contraire, de cette façon d’agir.

Les autorités américaines ont laissé clairement entendre que la présence soviétique dans la question vietnamienne était préférable à son absence.

Et la presse américaine a affirmé que « finalement, on pourrait parvenir à un arrangement selon lequel des troupes soviétiques stationneraient au Nord-Vietnam… tandis que les troupes américaines demeureraient au Sud-Vietnam », que « l’ingérence militaire soviétique encore plus directe aurait l’avantage de conduire paradoxalement à des transactions directes américano-soviétiques dans cette région » [17].

En fait, la nouvelle direction du P.C.U.S. a révélé de diverses manières aux Américains la nature de son « aide » au Vietnam. Là aussi, elle a réalisé l’unité d’action avec l’impérialisme américain.

De plus, elle a tiré prétexte de cette « aide » pour salir la Chine en débitant à d’innombrables reprises le mensonge selon lequel « la Chine fait obstacle au transit du matériel de guerre fourni à titre d’aide par l’Union soviétique au Vietnam ».

La vérité est que nous avons toujours acheminé vers le Vietnam, rapidement et par tous les moyens, en vertu des accords conclus et avec le consentement des camarades vietnamiens, le matériel fourni par l’Union soviétique.

Les mensonges et les calomnies de la nouvelle direction du P.C.U.S. prouvent encore plus qu’elle ne s’embarrasse d’aucun scrupule quand il s’agit de s’allier aux Etats-Unis contre la Chine.

Il faut que les marxistes-léninistes voient au-delà des apparences. Nous suivons de près, depuis un an, les faits et gestes de la nouvelle direction du P.C.U.S. dans la question vietnamienne et nous ne pouvons tirer que la conclusion suivante : si la nouvelle direction du P.C.U.S. met tant de zèle à prêcher l’« unité d’action » dans la question vietnamienne, si elle cherche par tous les moyens à provoquer une rencontre au sommet soviéto-vietnamo-chinoise et à convoquer une conférence internationale des pays socialistes et des partis frères, c’est uniquement pour tromper les peuples, atteler les pays frères au char de la coopération soviéto-américaine pour la domination du monde, faire de la question vietnamienne un enjeu important dans ses tractations avec les Etats-Unis, et pour isoler et frapper le Parti communiste chinois et tous les autres partis frères demeurés fidèles au marxisme-léninisme.

Les choses ne pourraient être plus claires.

Si, dans la question vietnamienne, nous pratiquions l’unité d’action avec la nouvelle direction du P.C.U.S. qui a fait sienne la ligne révisionniste khrouchtchévienne, cela ne reviendrait-il pas à l’aider à tromper les peuples, à l’aider à placer la question vietnamienne dans l’orbite de la coopération soviéto-américaine ?

Cela ne signifierait-il pas que nous trahirions avec elle la cause révolutionnaire du peuple vietnamien, que nous nous opposerions avec elle au Parti communiste chinois et à tous les autres partis marxistes-léninistes, et que nous nous ferions les complices de l’impérialisme américain, tout comme elle ? Il va de soi qu’il ne peut en être question.

L’« UNITÉ D’ACTION », UNE MÉTHODE SCISSIONNISTE

La nouvelle direction du P.C.U.S. ne réclame l’« unité d’action », de la phraséologie hypocrite chez elle, que pour camoufler et mieux pratiquer son chauvinisme de grande puissance et son scissionnisme. Elle prétend avoir « pris une série d’importantes mesures » pour parvenir à l’unité et améliorer les rapports entre partis frères et les relations sino-soviétiques. Voyons ce que sont ces mesures.

C’est sous le mot d’ordre de l’« unité d’action » que la nouvelle direction du P.C.U.S. a convoqué la conférence de mars de Moscou dont l’Histoire retiendra l’infamie. Le révisionnisme et le scissionnisme de Khrouchtchev avaient déjà pratiquement divisé le mouvement communiste international.

La convocation de la conférence de mars, voulue à tout prix par la nouvelle direction du P.C.U.S., fut une mesure extrêmement grave qui a ouvertement consacré la scission du mouvement communiste international. Et elle n’a cessé d’adopter des mesures qui vont dans le sens de sa ligne scissionniste.

Elle a mené une campagne fébrile contre le Parti communiste chinois au sein du parti et du peuple soviétiques tout entiers. Partout, elle a donné des conférences dirigées contre la Chine, dans les administrations, écoles, entreprises, villages, au cours desquelles la Chine a été attaquée et calomniée avec insolence, parfois même en présence de camarades chinois.

Elle a envoyé à l’étranger des missions dont la seule attribution était de mener des activités et de se répandre en calomnies contre la Chine. Au sein des organisations internationales et au cours d’activités de caractère international, elle ne recule devant rien pour réaliser ses machinations antichinoises.

La nouvelle direction du P.C.U.S. poursuit obstinément la politique khrouchtchévienne d’hostilité envers l’Albanie. La défaite cuisante que lui ont value ses agissements criminels, menés de connivence avec les impérialistes américains et les réactionnaires japonais pour soutenir les renégats du Parti communiste japonais, Yoshio Shiga et consorts, ne lui a pas servi de leçon et elle poursuit ses activités contre-révolutionnaires, de sabotage et de subversion, contre le Parti communiste japonais.

Elle continue à attaquer le Parti communiste d’Indonésie, le Parti communiste de Nouvelle-Zélande et les autres partis frères demeurés fidèles au marxisme-léninisme et a entrepris toutes sortes de manœuvres de sabotage et de subversion contre eux.

Elle recourt toujours à la pression, au sabotage et à la subversion, et use, en outre, de stratagèmes encore plus sournois, tels que la flatterie, la corruption, la duperie et la division, à l’encontre des partis communistes et des pays socialistes. Le Parti communiste chinois, qui s’oppose fermement au révisionnisme khrouchtchévien, est la cible principale de ses attaques, et elle cherche à l’isoler.

Dans les organisations internationales de masse, elle continue à appliquer, au nom de l’« unité d’action », une ligne capitulationniste, de non-opposition à l’impérialisme américain et de non-soutien à la révolution, et manigance pour faire éclater l’unité anti-impérialiste. Elle a repris les pratiques propres à Khrouchtchev et usé de moyens ignobles, tirant les ficelles dans la coulisse ou provoquant des algarades publiques, par des manifestations grotesques, voire le martèlement des tables et les trépignements.

C’est au nom de l’« unité d’action » que le groupe dirigeant révisionniste du P.C.U.S. cherche vainement à restaurer sa position de « parti père », afin de pouvoir brandir comme par le passé sa baguette de chef d’orchestre et pousser les autres partis communistes et les autres pays socialistes à faire ceci aujourd’hui et demain cela, à son commandement.

En fait, l’autorité qu’il avait hier est à jamais révolue. Et aujourd’hui, entre la nouvelle direction du P.C.U.S. et ceux qui sont à sa remorque, le seul lien existant est l’intérêt, chacun pensant à soi. La baguette de chef de la nouvelle direction du P.C.U.S. s’avère de plus en plus inopérante.

Le passé montre que si les communistes d’un pays acceptent de la direction du P.C.U.S. sa mixture de révisionnisme, de chauvinisme de grande puissance et de scissionnisme, la cause révolutionnaire de ce pays en souffre, s’en trouve minée, le parti communiste se corrompt, déchoit, dégénère même, et ce pays et ce parti se voient réduits à merci et connaissent des jours très difficiles.

Inversement, pour ceux qui l’ont résolument rejetée et s’y sont fermement opposés, la situation est totalement différente, elle est devenue de loin meilleure. Cela vaut pour hier et pour aujourd’hui.

Parmi les buts de l’« unité d’action » recherchée par la nouvelle direction du P.C.U.S. figure la cessation de la polémique publique. La nouvelle direction voudrait bâillonner les marxistes-léninistes, les empêcher de la démasquer et de la critiquer, afin qu’elle puisse pratiquer le révisionnisme khrouchtchévien en toute liberté.

Pareille chose est-elle possible ? La grande polémique de l’heure a révélé de la façon la plus vivante et la plus frappante ce qui est corrompu et moribond dans le mouvement communiste international, ce qui y représente l’orientation du développement futur et quel est le chemin de la victoire.

Le révisionnisme khrouchtchévien n’a pas résisté à la réfutation intégrale, la mauvaise herbe est allée fumer les sols de la révolution mondiale. Au travers des polémiques, la vérité gagne en clarté, la conscience révolutionnaire s’élève et l’ardeur révolutionnaire se renforce.

Ce débat, nous le mènerons jusqu’à sa conclusion, nous tirerons au clair les différences capitales entre le vrai et Je faux. Et nous porterions un grand préjudice à la cause révolutionnaire des peuples, à la cause de l’anti-impérialisme et de la paix mondiale, si nous agissions autrement.

L’« unité d’action » prônée par la nouvelle direction du P.C.U.S. a aussi pour but de forcer les partis marxistes-léninistes à cesser ce qu’elle appelle les « activités fractionnelles ». La nouvelle direction du P.C.U.S. cherche à étrangler les forces marxistes-léninistes qui luttent pour reconstituer les partis révolutionnaires prolétariens ou en créer de nouveaux, elle cherche à empêcher le Parti communiste chinois et les autres partis marxistes-léninistes de soutenir ces nouvelles forces révolutionnaires.

Les marxistes-léninistes de nombre de pays ont rompu avec le groupe révisionniste, ils ont reconstitué ou créé leur parti, leurs organisations marxistes-léninistes. C’est là le produit inévitable du révisionnisme, du chauvinisme de grande puissance et du scissionnisme des dirigeants du P.C.U.S., le produit inévitable de la lutte opposant, dans ces pays, les marxistes-léninistes aux révisionnistes et du regroupement des forces révolutionnaires dans les conditions où la lutte de classe gagne chaque jour en profondeur, tant sur le plan international qu’à l’intérieur.

Le groupe dirigeant des partis communistes de c.es pays a accepté la férule des révisionnistes khrouchtchéviens et oblige les membres de ces partis à faire exclusivement ce qui plaît aux impérialistes et aux réactionnaires ou ce que ceux-ci tolèrent, et à s’abstenir de faire ce que ceux-ci redoutent le plus ; ceux qui agissent autrement sont attaqués, frappés de sanctions et sont exclus.

Tel étant le cas, il ne reste aux vrais marxistes-léninistes qu’à rompre avec le groupe dirigeant révisionniste, et la fondation et le développement de partis et d’organisations révolutionnaires authentiquement marxistes-léninistes deviennent inévitables.

La révolution, le combat contre l’impérialisme et contre le révisionnisme ont le bon droit pour eux. Les marxistes-léninistes ont incontestablement raison de répudier les groupes révisionnistes décadents et désuets, de créer de nouveaux partis, des partis révolutionnaires.

Toutes les forces au monde fidèles au marxisme-léninisme et à la révolution ont notre ferme soutien. Le renforcement de notre unité d’action avec toutes les forces marxistes-léninistes existantes est pour nous un noble devoir internationaliste prolétarien.

L’« UNITÉ D’ACTION »,
MOT D’ORDRE POUR DUPER LE PEUPLE SOVIÉTIQUE

La nouvelle direction du P.C.U.S. prétend qu’un « régime social et économique de type identique » existe dans les pays socialistes et que ceux-ci poursuivent un « but commun − l’édification du socialisme et du communisme » ; c’est l’une des raisons qu’elle invoque en claironnant l’« unité d’action ».

C’est de la mystification. En effet, la nouvelle direction du P.C.U.S. marche sur les traces de Khrouchtchev, et elle continue, au nom du « communisme », de faire dégénérer l’Union soviétique en un Etat capitaliste. A l’instar de Khrouchtchev, elle œuvre à la liquidation de la dictature du prolétariat en vertu du mot d’ordre : « l’Etat du peuple tout entier », pour accentuer la dégénérescence du pays des Soviets en un instrument permettant à la couche privilégiée embourgeoisée d’exercer sa domination sur le peuple soviétique.

Imitant Khrouchtchev et se prévalant du mot d’ordre : « le parti du peuple tout entier », elle a entrepris de priver le Parti communiste de l’Union soviétique de son caractère de parti prolétarien, le transformant en un parti au service des intérêts de la couche privilégiée embourgeoisée.

A propos de l’appréciation du rôle de Staline, elle prétend se différencier de Khrouchtchev. Cela, uniquement pour apaiser le mécontentement des larges masses soviétiques et des membres du P.C.U.S. Loin de critiquer l’erreur que Khrouchtchev a commise, en répudiant totalement Staline, elle a qualifié la période de la direction de ce dernier de « période du culte de la personnalité », tout comme l’avait fait Khrouchtchev. Elle a fait publier d’innombrables articles, œuvres littéraires et autres ouvrages qui ont continué à noircir sous tous leurs aspects le grand marxiste-léniniste que fut Staline, la dictature du prolétariat et le système socialiste.

Mettant à profit le pouvoir qu’elle détient, elle déploie toute son énergie pour saper la base économique du socialisme, miner la propriété socialiste du peuple tout entier et la propriété collective socialiste, fonder et développer un nouveau système d’exploitation, former et soutenir la nouvelle bourgeoisie, et accélérer la restauration du capitalisme.

Le rapport sur les problèmes industriels présenté par le président du Conseil des ministres A. Kossyguine, au cours de la dernière session plénière du Comité central du P.C.U.S., et la résolution qui y a été adoptée montrent le grand pas accompli dans l’économie soviétique vers la restauration du capitalisme.

L’expérience de la conversion des entreprises de la propriété socialiste du peuple tout entier en entreprises de caractère capitaliste, commencée sous Khrouchtchev, a été consacrée par la nouvelle direction du P.C.U.S. au moyen de résolutions du parti et de décrets gouvernementaux ; le processus est aujourd’hui général.

Le « nouveau système » de gestion industrielle que la nouvelle direction du P.C.U.S. a introduit revient essentiellement à appliquer le principe du profit capitaliste, en « renforçant les stimulants économiques », et à faire de la recherche du profit la principale force motrice de la production dans les entreprises. Sous prétexte d’élargir l’autonomie des entreprises, la nouvelle direction du P.C.U.S. a aboli d’importantes normes fixées aux entreprises par le plan d’Etat et a substitué la libre concurrence capitaliste à l’économie planifiée socialiste.

Elle a conféré aux directeurs d’entreprises le droit d’engager et de licencier les ouvriers, de fixer les normes des salaires et les primes, et de disposer librement de fonds importants, de sorte que ces directeurs sont, en fait, les maîtres des entreprises, qu’ils peuvent à leur guise malmener, opprimer les ouvriers et s’approprier les fruits de leur labeur.

Cela signifie, en réalité, la restauration du capitalisme, la substitution de la propriété de la couche privilégiée embourgeoisée à la propriété socialiste du peuple tout entier et la transformation graduelle des entreprises socialistes de l’Union soviétique en entreprises capitalistes d’un genre particulier. Cela n’a rien d’une « création nouvelle », c’est une copie et un développement de la vieille « expérience » de restauration du capitalisme en Yougoslavie par la clique Tito.

Le marxisme-léninisme le plus élémentaire nous apprend que le système de gestion participe du domaine des rapports de production et qu’il est une forme d’expression de la propriété. Au nom de la réforme du système de gestion, la nouvelle direction du P.C.U.S. a fondamentalement aboli la propriété du peuple tout entier à l’exemple de ce que la clique Tito a fait en Yougoslavie.

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S., travaillés par leur mauvaise conscience, proclament que quiconque parle de la « dégénérescence capitaliste » de l’économie soviétique est un « idéologue bourgeois » et un « ennemi » [18]. Ceux de la clique Tito n’affirmaient pas autre chose. Pareille protestation fait songer à l’écriteau : « L’argent n’est pas enterré ici », planté par le voleur à l’endroit même où il cacha son argent.

La nouvelle direction du P.C.U.S. a accéléré également le développement du capitalisme dans les régions rurales. Elle a étendu l’économie privée, la parcelle individuelle, l’élevage privé, le marché libre et encouragé le commerce libre.

Par voie économique et administrative, elle encourage et favorise de diverses façons le développement de l’économie des nouveaux koulaks, sape et désagrège l’économie collective socialiste dans tous les domaines.

Khrouchtchev est l’artisan de l’énorme gâchis que connait l’agriculture soviétique. Une fois au pouvoir, la nouvelle direction du P.C.U.S. s’est vantée d’avoir élaboré « sur des bases scientifiques un programme capable d’accroître rapidement la production agricole » [19].

Mais la situation n’a guère changé depuis un an et elle cause d’énormes difficultés matérielles au peuple soviétique. La nouvelle direction du P.C.U.S. impute la faute à Khrouchtchev seul. En fait, c’est le fâcheux résultat du révisionnisme khrouchtchévien qu’elle pratique avec une énergie redoublée.

Les faits montrent que le remplacement de Khrouchtchev par les dirigeants actuels du P.C.U.S. n’a été, tout au plus, qu’un changement de personnel de la dynastie révisionniste – comme toute classe dirigeante réactionnaire est obligée de changer de monture pour maintenir sa domination. Khrouchtchev est tombé, mais c’est toujours l’équipe khrouchtchévienne qui dirige le P.C.U.S., elle demeure pratiquement inchangée sur le plan organisationnel et a hérité de la pacotille du révisionnisme khrouchtchévien sur le plan idéologique, politique, théorique et dans le domaine des mesures politiques.

Lénine disait que « l’opportunisme n’est pas un effet du hasard, ni un péché, ni une bévue, ni la trahison d’individus isolés, mais le produit social de toute une époque historique » [20]. Tant que subsistent la base sociale et les classes qui ont donné naissance au révisionnisme khrouchtchévien, tant que subsiste la couche privilégiée embourgeoisée, le révisionnisme khrouchtchévien existera inévitablement.

Les nouveaux dirigeants du P.C.U.S. sont, comme Khrouchtchev, les représentants politiques de la couche privilégiée embourgeoisée de l’Union soviétique ; voilà pourquoi la politique extérieure et intérieure qu’ils poursuivent n’est pas celle du prolétariat, mais celle de la bourgeoisie. Ce n’est pas, non plus, une politique socialiste, mais capitaliste.

Ils sont, à l’instar de Khrouchtchev, opposés au peuple soviétique qui représente plus de 90 pour cent de la population de l’Union soviétique ; et c’est ainsi qu’ils se heurtent au mécontentement et à l’opposition grandissants du peuple soviétique.

La nouvelle direction du P.C.U.S. affirme aujourd’hui qu’il existe « un régime social et économique de type identique » dans les pays socialistes ; elle ne cherche qu’à couvrir le fait qu’elle œuvre à la restauration du capitalisme en Union soviétique, elle veut nous empêcher de la dénoncer et veut exciter le peuple soviétique contre la Chine.

A notre avis, lorsqu’un groupe révisionniste et la restauration du capitalisme font leur apparition dans un pays socialiste, les marxistes-léninistes du monde entier ont pour devoir de les dénoncer et de les combattre. Telle est la seule position juste reposant sur des principes. Seule la dénonciation résolue du groupe dirigeant révisionniste du P.C.U.S., qui œuvre à la restauration du capitalisme en Union soviétique, répond aux intérêts fondamentaux du grand peuple soviétique et constitue un soutien réel au peuple soviétique.

Si nous nous abstenions de dénoncer et de combattre la politique révisionniste extérieure et intérieure de la nouvelle direction du P.C.U.S. et si nous renoncions à notre position basée sur des principes en nous joignant à elle pour une « unité d’action », nous nous conformerions à la volonté de la nouvelle direction du P.C.U.S. et l’aiderions à tromper le peuple soviétique.

Ce ne serait pas soutenir mais entraver la lutte du peuple soviétique pour la défense des fruits de la révolution socialiste. Ce ne serait pas non plus soutenir mais entraver le combat du peuple soviétique contre le révisionnisme khrouchtchévien sans Khrouchtchev.

Le camarade Mao Tsé-toung a dit bien souvent à des camarades de partis frères que si des révisionnistes venaient à accaparer la direction en Chine, les marxistes-léninistes de tous les pays devraient, de la même façon, les dénoncer et les combattre avec fermeté, aider la classe ouvrière et les masses populaires chinoises à s’opposer au révisionnisme.

Partant de cette même position, nous considérons qu’il est de notre devoir, un devoir internationaliste prolétarien, de dénoncer résolument la clique dirigeante révisionniste du P.C.U.S., de tracer clairement une ligne de démarcation entre elle et nous et de persévérer dans la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien.

PERSÉVÉRER DANS LA LUTTE
CONTRE LE RÉVISIONNISME KHROUCHTCHÉ
VIEN

Le peuple révolutionnaire mène partout dans le monde une lutte acharnée contre l’impérialisme, dirigé par les Etats-Unis et ses laquais. La situation actuelle a le caractère d’un processus de grands bouleversements, de profondes divisions et de vastes regroupements qui s’inscrivent dans les conditions où la lutte de classe gagne de plus en plus en profondeur, sur le plan international. Le mouvement révolutionnaire des peuples se développe avec vigueur.

L’impérialisme et toutes les forces réactionnaires et décadentes se débattent furieusement dans les affres de l’agonie. Une division et un regroupement des forces politiques s’opèrent à l’échelle mondiale avec vigueur et rapidité.

Les forces révolutionnaires des peuples ont surpassé les forces réactionnaires de l’impérialisme. Dans la situation actuelle, la progression du mouvement révolutionnaire des peuples est le courant principal. Les peuples sortiront vainqueurs de leur combat révolutionnaire, tandis que l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne iront graduellement vers leur fin.

Telle est la tendance irréversible de l’Histoire qu’aucune force réactionnaire et décadente n’est capable de modifier.

Mais l’impérialisme et la réaction ne tomberont pas si on ne les frappe pas, et le révisionnisme moderne ne s’effondrera pas si on ne le combat pas. Immanquablement, ils mettront tout en œuvre, ayant leur renversement et leur élimination, coordonnant leur action et variant de tactique, pour contre-attaquer les forces révolutionnaires. D’où les courants contraires, contre-révolutionnaires, qui se manifestent lorsque le mouvement révolutionnaire se développe et gagne en profondeur.

L’évolution de la situation internationale est inévitablement pleine de contradictions et de conflits, elle présente à tout moment des hauts et des bas, elle est faite de flux et de reflux. La lutte révolutionnaire des peuples progresse obligatoirement comme déferlent les vagues de la mer.

Les impérialistes américains ont d’autant plus besoin des services des révisionnistes khrouchtchéviens que la lutte anti-américaine redouble d’intensité. Aussi, la lutte contre Je révisionnisme khrouchtchévien ira-t-elle infailliblement en s’exacerbant.
Il s’y manifeste toujours des différences dans le degré de la compréhension du combat. Le phénomène devient particulièrement évident lorsque la lutte se fait âpre.

Il est à la fois naturel et inévitable. Lénine dit que lors d’un changement singulièrement rapide, les gens, « … placés aussitôt devant les problèmes les plus importants, ne purent se maintenir longtemps à cette hauteur ; ils ne purent se passer d’une pause, d’un retour aux questions élémentaires, d’une nouvelle préparation qui leur permît de s’assimiler les leçons d’une si riche substance et d’offrir la possibilité à des masses, infiniment plus imposantes, d’avancer encore, cette fois d’un pas beaucoup plus ferme, plus conscient, plus assuré, plus droit » [21].

Nous nous trouvons exactement dans la même situation.

Au fur et à mesure que la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien gagne en intensité et en profondeur, de nouvelles divisions surviennent inévitablement dans les rangs révolutionnaires qui verront se détacher immanquablement un certain nombre des leurs. Mais en même temps, des centaines de millions de révolutionnaires viendront les grossir.

Face à une situation aussi complexe, les marxistes-léninistes ne peuvent abandonner ni estomper les principes, ils doivent délinéer clairement leur position, défendre les principes révolutionnaires et persévérer dans la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien. C’est uniquement par-là que l’unité des forces révolutionnaires peut être consolidée et élargie.

Actuellement, les partis marxistes-léninistes ont pour tâche de tracer, sur le plan politique et organisationnel, une nette ligne de démarcation entre eux et les révisionnistes, qui rendent service à l’impérialisme américain, et de liquider le révisionnisme khrouchtchévien, pour préparer l’essor de la lutte révolutionnaire contre les impérialistes américains et leurs laquais.

En dernière analyse, partout dans le monde, même en Union soviétique, les masses populaires, qui constituent l’écrasante majorité de la population, ainsi que les communistes et les cadres, dans leur écrasante majorité, veulent la révolution, ont épousé ou épouseront la cause du marxisme-léninisme.

Ils commencent à voir de plus en plus clair et entrent dans les rangs de la lutte contre l’impérialisme et le révisionnisme. Plus de 90 pour cent de la population mondiale s’unira plus étroitement encore dans la lutte contre l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne.

Tous les partis communistes du monde et tous les pays socialistes finiront par s’unir sur la base du marxisme-léninisme et de l’internationalisme prolétarien, et leur unité d’action dans la lutte anti-impérialiste finira par se réaliser. Comme Lénine le disait aux vieux révisionnistes, le prolétariat sera uni tôt ou tard et la victoire lui appartient sur le plan mondial. « Mais, ajoutait-il, elle [la victoire] se poursuit et se poursuivra, elle se fait et se fera uniquement contre vous ; elle sera une victoire sur vous » [22].

On ne doit en aucun cas attendre des marxistes-léninistes qu’ils renoncent à la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien tant que la nouvelle direction du P.C.U.S. continuera à pratiquer le khrouchtchévisme sans Khrouchtchev, tant qu’elle n’aura pas reconnu et redressé ses erreurs, tant qu’elle ne sera pas vraiment revenue sur la voie révolutionnaire marxiste-léniniste.

« Continuons la poursuite dans l’élan de la victoire ; ne nous endormons pas sur nos lauriers ». Ces deux vers sont le résumé d’une magistrale leçon de !’Histoire. Les marxistes-léninistes et le peuple révolutionnaire doivent engager la poursuite à partir des victoires acquises et mener la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien jusqu’à son terme !

[1] « Lettre de F. Engels à A. Bebel », Lettres choisies de Marx et d’Engels.

[2] Ibidem.

[3] Marx et Engels à A. Bebel, W. Liebknecht, W. Bracke et autres (« Lettre circulaire »), Lettres choisies de Marx et d’Engels.

[4] V. I. Lénine : « A A. A. Iakoubova », Œuvres, tome 34.

[5] Discours de L. Brejnev au meeting de Moscou en l’honneur des cosmonautes soviétiques, 19 octobre 1964.

[6] N. Podgorni : El Gran octubre, Cuba Socialista, novembre 1964.

[7] B. Ponomarev : Le mouvement révolutionnaire international de la classe ouvrière.

[8] Ibidem.

[9] Kommunist Sovietskoï Latvi, N° 12, 1964.

[10] Kommunist, N° 18, 1964.

[11] B. Ponomarev : Le mouvement révolutionnaire international de la classe ouvrière.

[12] Kommunist, N° 17, 1964.

[13] V. I. Lénine : « L’Unité », Œuvres, tome 20.

[14] Discours de A. Gromyko à l’Assemblée générale de l’ONU, 7 décembre 1964.

[15] Réponse de N. Khrouchtchev aux questions posées par des journalistes à Vienne, 8 juillet 1960.

[16] K. Speaks, Daily Express, 6 avril 1965.

[17] Zbigniew Brzezinski : Peace, Morality and Vietnam, The New Leaders, 12 avril 1965.

[18] Rapport de A. Kossyguine à la session plénière du C.C. du P.C.U.S., 27 septembre 1965.

[19] Sovietskaya Rossia, 28 mars 1965.

[20] V. I. Lénine : « La faillite de la IIe Internationale », Œuvres, tome 21.

[21] V. I. Lénine : « De certaines particularités du développement historique du marxisme », Œuvres, tome 17.

[22] V. I. Lénine : « L’impérialisme et la scission du socialisme », Œuvres, tome 23

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Article de L’impartial : De l’attitude envers l’impérialiste américain, deux lignes politiques s’affrontent (1965)

par Fan Sieou-Tchou, publié dans Da Gong Bao de Pékin du 26 juillet 1965

D’importantes divergences de principe existent entre marxistes-léninistes et révisionnistes khrouchtchéviens quant à l’interprétation de l’impérialisme américain et à l’attitude à adopter envers lui.

Polémiques publiques et luttes acharnées se déroulent à une échelle sans précédent et depuis plusieurs années entre eux, partis marxistes-léninistes et marxistes-léninistes d’une part, révisionnistes khrouchtchéviens de l’autre. Et l’un des thèmes essentiels autour desquels le débat est centré, c’est : faut-il rallier autour de soi les peuples du monde entier pour combattre l’impérialisme américain et ses laquais, ou au contraire, faut-il se rallier à ces derniers et, ainsi, s’opposer aux peuples ?

Les divergences de principe touchant à ce sujet existent depuis le XXe Congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, qui vit le révisionnisme khrouchtchévien se montrer au grand jour. C’est à partir de là que la direction du P.C.U.S., avec Khrouchtchev à sa tête, se mit à rejeter le marxisme-léninisme et, trahissant les intérêts du peuple soviétique, des peuples du camp socialiste, de tous les peuples, appliqua sa ligne révisionniste de « coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde » et capitula chaque jour un peu plus devant l’impérialisme américain pour s’en attirer les bonnes grâces.

Les dirigeants de l’Union soviétique et des Etats-Unis se lancent mutuellement des fleurs, s’entendent de mieux en mieux et portent leur amitié aux nues. Cette ligne révisionniste-là a été dénoncée sans merci, ces dernières années, par tous les marxistes-léninistes, elle s’est heurtée à l’opposition de tous les peuples, elle a connu une faillite honteuse.

En effet, Khrouchtchev, le « grand personnage », qui, voici quelque temps encore, prenait de la place dans les actualités, n’a-t-il pas dû, tout échaudé, lâcher les tréteaux de l’histoire ?

Et en prenant son lamentable bagage en charge, les adeptes du khrouchtchévisme sans Khrouchtchev se rendirent compte qu’agir avec son imprudence et l’impudence qu’il avait, les placerait dans une même fâcheuse posture. Ils imposèrent donc une étiquette nouvelle à sa camelote surannée.

Ils se grimèrent, ils se donnèrent des allures différentes de celui qu’ils avaient défenestré. Et ils utilisent la politique de la douceur, qui est bien plus sournoise, face aux marxistes-léninistes et aux révolutionnaires, ils se gargarisent de phrases anti-impérialistes pour duper les peuples, pour s’immiscer dans les rangs révolutionnaires des peuples, pour reprendre souffle et capitaliser politiquement.

Les anciens collaborateurs de Khrouchtchev sont des révisionnistes tout comme lui, et rien ne les différencie. Qu’ils recourent à quelque métamorphose que ce soit, ils n’en resteront pas moins ce qu’ils sont. Ils poursuivent leur pratique du révisionnisme moderne, de la « coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde », de l’alliance avec l’impérialisme américain et ses laquais, leur but étant de s’opposer à l’ensemble des peuples.

La lutte des peuples contre l’impérialisme américain est passée à une phase plus aiguë. Et les adeptes du khrouchtchévisme sans Khrouchtchev se sont mis au service de l’impérialisme américain d’une manière plus camouflée, plus rusée. Ils ne causent pas moins de, tort que Khrouchtchev, ils en causent davantage.

Dénoncer leur double jeu, leur hypocrisie, faire échouer complètement la ligne révisionniste khrouchtchévienne prônant la « coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde » s’avère donc indispensable afin de faire accéder la lutte contre l’impérialisme américain à des victoires plus grandes.

Les divergences de principe entre marxistes-léninistes et révisionnistes khrouchtchéviens quant à l’interprétation de l’impérialisme et à l’attitude à adopter envers lui portent essentiellement sur les trois points suivants :

1. Jugement sur la nature de l’impérialisme américain ;

2. Appréciation de la puissance de l’impérialisme américain ;

3. Attitude à adopter envers l’impérialisme américain.

DU JUGEMENT SUR LA NATURE
DE L’IMPÉRIALISME AMÉRICAIN

L’impérialisme est agressif et belliqueux de par sa nature même. Tel il est quand il marque des points, tel il est aussi quand il essuie des échecs, et tel il est encore quand les forces révolutionnaires sont faibles, et tel il reste quand elles sont puissantes. Somme toute, il est immuable. Le moindre écart de ce point de vue risque d’amener à se faire des illusions à son sujet, de faire hésiter dans la lutte à lui opposer, de faire verser dans l’opportunisme.

Une loi marxiste

Lénine disait à la fin de la Première guerre mondiale :

« L’impérialisme, lui, c’est-à-dire le capitalisme de monopole, dont la maturité ne date que du XXe siècle, se distingue, en raison de ses caractères économiques primordiaux, par le minimum de pacifisme et de libéralisme, par le développement maximum et le plus généralisé du militarisme. ’Ne pas remarquer’ cela, quand on examine jusqu’à quel point la révolution pacifique ou la révolution violente est typique ou probable, c’est tomber au niveau du plus vulgaire laquais de la bourgeoisie. » [1]

Et après la Première guerre mondiale, alors que le capitalisme connaissait une période relativement stable, Staline déclarait :

« L’impérialisme ne peut vivre sans violences et rapines, sans effusions de sang et bombardements. C’est bien pourquoi il est l’impérialisme. » [2]

La Seconde guerre mondiale terminée et le peuple chinois ayant battu la clique réactionnaire Tchiang Kaï-chek que soutenait l’impérialisme américain et fait triompher sa grande révolution populaire, le camarade Mao Tsé-toung affirmait :

« Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine − telle est la logique des impérialistes et de tous les réactionnaires du monde à l’égard de la cause du peuple : et jamais ils n’iront contre cette logique. C’est là une loi marxiste. Quand nous disons : ’l’impérialisme est féroce’, nous entendons que sa nature ne changera pas, et que les impérialistes ne voudront jamais poser leur couteau de boucher, ni ne deviendront jamais des bouddhas, et cela jusqu’à leur ruine. » [3]

Depuis la naissance de l’impérialisme, l’histoire a établi ceci, qui est une vérité et qui est marxiste-léniniste : la nature de l’impérialisme ne change pas. Les agressions et les crimes de guerre perpétrés par l’impérialisme américain, le chef de file des impérialismes, au cours de l’après-guerre n’ont fait que renforcer cette vérité. De plus en plus nombreux sont les gens qui en saisissent tout le sens et elle est, aujourd’hui, un levain puissant pour l’élévation de la conscience politique, l’organisation des forces dans la lutte contre ce même impérialisme.

Dans une société de classes, l’homme a pour nature de classe ce qui est sa nature, son essence mêmes. Et la nature de l’impérialisme américain, c’est celle de la bourgeoisie monopoliste américaine. Johnson déclarait en 1964 à la réunion traditionnelle de la Chambre de Commerce : « Vous

[les capitalistes monopoleurs]

êtes tous des actionnaires de mon gouvernement… J’exécute le travail pour lequel vous m’avez embauché. » Voilà la nature de classe du gouvernement américain dans toute sa crudité.

L’impérialisme américain essaie d’imposer au monde un empire d’une ampleur sans précédent. Il veut envahir les vastes zones intermédiaires situées entre le camp socialiste et les Etats-Unis, mettre la main dessus, pour étouffer la révolution des nations et des peuples opprimés afin de passer ensuite à la liquidation des pays socialistes, ce qui lui permettrait de placer tous les peuples, tous les pays, sous le joug et le contrôle des monopoles américains.

C’est là le but essentiel de la « stratégie globale », contre-révolutionnaire, que tous les gouvernements des Etats-Unis ont appliquée depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et c’est aussi l’expression concentrée de la nature agressive de l’impérialisme américain.

Dans ses « Propositions concernant la ligne générale du mouvement communiste international », le Comité central du Parti communiste chinois, reprenant les justes conclusions de la Déclaration de la Conférence de Moscou de 1960, affirme que l’impérialisme américain est devenu le plus grand exploiteur international, le rempart principal de la réaction mondiale, le gendarme international, l’ennemi des peuples du monde entier. Cette affirmation est basée sur la connaissance scientifique, sur le marxisme-léninisme.

Les plus vulgaires laquais de l’impérialisme américain

Les révisionnistes khrouchtchéviens agissent totalement à l’encontre des principes marxistes-léninistes sur l’impérialisme de la Déclaration de 1960 qu’ils ont signée, ils rejettent les faits les plus évidents, et prétendent qu’avec le renforcement du camp socialiste et l’apparition des armes nucléaires, la nature de l’impérialisme aurait changé, que les forces d’agression et de guerre sont devenues des forces « défendant la paix » et les chefs de l’impérialisme américain, des « sages » attachés à la paix. D’après eux, l’homme n’est qu’humain et n’a pas de caractère de classe.

Les impérialistes aussi ont « un crâne », « une cervelle » et « ne souhaitent pas une guerre qui aboutirait à leur propre anéantissement » [4]. D’après les révisionnistes khrouchtchéviens, les armes nucléaires ont changé le cours de l’histoire ; « la bombe atomique ne suit pas le principe de classe » [5] ; le socialisme ne doit pas combattre le capitalisme, mais l’aimer ; « les uns n’aiment pas le socialisme et les autres le capitalisme, et nous filtrons par détruire notre arche − la Terre » [6].

D’après eux, la bourgeoisie pourrait être transformée en prolétariat, et les capitalistes monopolistes pourraient devenir des communistes ; et « lorsque le peuple soviétique connaîtra le bonheur communiste », même les capitalistes admettront qu’il était « absurde » et « criminel » de leur part de combattre le communisme, ils se mettront à soutenir le socialisme et « adhéreront au Parti communiste » [7].

Y a-t-il quoi que ce soit de communiste, de marxiste-léniniste dans ce que débitent ces soi-disant disciples de Lénine ? Ne sont-ils pas exactement semblables aux plus vulgaires laquais de l’impérialisme américain dont parlait Lénine ?

Tout comme leur maître, les khrouchtchévistes sans Khrouchtchev s’obstinent dans les vues les plus absurdes, ils se refusent à tirer la leçon des choses. Peu importe qui accède à la présidence des Etats-Unis, ils l’enjolivent. Quand Eisenhower occupa la Maison Blanche, ils en dirent qu’il « aspirait sincèrement à la paix », « se souciait du maintien de la paix ». Cependant, c’est le même Eisenhower qui brisa leur rêve de « coopération soviéto-américaine » en envoyant un U-2 opérer dans le ciel de l’Union soviétique.

Le camarade Mao Tsé-toung fit remarquer à l’époque : « Il ne faut pas se nourrir d’illusions au sujet des impérialistes. Certains ont décrit Eisenhower comme un grand amoureux de la paix, je souhaite que les faits les ramènent à la réalité » [8].

Les révisionnistes khrouchtchéviens ne sont cependant pas revenus à la réalité. Kennedy élu à la présidence, ils le portèrent aux nues, le disant un homme « aux vues larges », à l’« esprit lucide », à l’« attitude faite de sagesse ».

C’est pourtant le même Kennedy qui, lors de la crise des Caraïbes, prit Khrouchtchev à la gorge et le couvrit de ridicule. Mais lors de l’affaire de Dallas, Khrouchtchev et ses pareils abandonnèrent toute pudeur, et, larmoyants et tristes comme pour un membre de la famille, pleurèrent que « la mort de Kennedy est un coup sérieux pour tous ceux qui ont à cœur la cause de la paix et la coopération soviéto-américaine » [9], donnant ainsi l’impression que la disparition de cet homme mettait vraiment l’existence de l’humanité en cause.

Pragmatistes, les révisionnistes khrouchtchéviens adoptent des attitudes différentes envers un même chef impérialiste américain selon qu’il est au pouvoir ou non. Avant que Johnson n’occupe la Maison Blanche, ils en disaient qu’il « nie toute possibilité de collaboration entre pays capitalistes et socialistes » [10].

Mais ils exprimèrent leur « satisfaction » quand il passa à la présidence. Et l’année dernière, son élection les remplit de joie, au point qu’ils claironnèrent que de son administration, on pouvait attendre « des mesures réalistes pour améliorer le climat politique dans le monde » [11], et qu’ils chantèrent qu’« un vaste terrain de coopération » existait entre l’Union soviétique et les Etats-Unis.

A leurs yeux, l’impérialisme américain agressif par nature a cessé d’être. Et ce qu’il faut, avec les Etats-Unis, c’est « des concessions », « des compromis », « la conciliation », « l’accommodement », de part et d’autre. Mais le cours des événements vient démentir leurs sophismes, il ne fait que prouver que la nature agressive et belliqueuse de l’impérialisme américain n’a nullement changé.

Qu’est ce que la « doctrine Johnson » ?

L’administration Johnson a hérité de la « stratégie globale », contre-révolutionnaire, de son prédécesseur, qui vise à détruire les pays socialistes, à occuper la première zone intermédiaire, c’est-à-dire l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine, et à contrôler les pays capitalistes de la deuxième zone intermédiaire, l’Europe occidentale, l’Amérique du Nord, l’Océanie et le Japon.

Elle est beaucoup plus aventureuse en appliquant sa double tactique contre-révolutionnaire, elle recourt davantage à la guerre d’agression et tend plus nettement à ignorer ses alliés et à agir seule, tête baissée, à la façon d’un bandit de grand chemin.

Elle a adopté, envers les pays socialistes, une tactique sournoise, une manière de traiter variant de l’un à l’autre. Elle proclame que les Etats-Unis doivent s’efforcer d’amener « les forces à l’Intérieur de l’Union soviétique à provoquer un changement », en vue d’y restaurer le capitalisme.

Les Etats-Unis « doivent accélérer la lente corrosion du rideau de fer », afin que les pays d’Europe orientale se détachent du camp socialiste. Ils n’admettent pas que l’Union soviétique accorde son appui au mouvement de libération nationale et érigent cette prétention en une des conditions du maintien de « la paix ».

Ceci montre que, tout en exerçant une puissante pression militaire et en se préparant à l’agression, l’administration Johnson cherche à faire éclater l’Union soviétique et les pays socialistes d’Europe orientale par des moyens pacifiques. Johnson a déclaré aussi que « le communisme en Asie revêt un aspect beaucoup plus agressif », qu’il faut faire face à « l’agression communiste ». Il en découle que son administration menace principalement les pays socialistes d’Asie avec la guerre, et en fait, elle se livre à de sérieuses provocations militaires contre eux.

En Asie, Afrique et Amérique latine, elle réprime brutalement le mouvement de libération nationale et intervient directement partout par les armes. Elle a étendu et étend son agression contre le Sud-Vietnam, elle a massacré la population au Congo-Léopoldville, elle a dépêché des troupes en République dominicaine pour y mater Je soulèvement patriotique, elle a donc mené des guerres d’agression sur ces trois continents. Envers les jeunes pays indépendants, elle a pour politique, l’agression, l’intervention et l’infiltration. Elle soutient la « Malaysia », une production néo-colonialiste, et ainsi menace l’Indonésie.

Elle pousse la Thaïlande et la clique fantoche sud-vietnamienne à provoquer constamment le Cambodge par les armes. Elle a mené une série d’activités subversives contre des pays africains, dont la Tanzanie, le Congo-Brazzaville, le Burundi. Elle s’est abouchée avec l’Allemagne occidentale pour épauler Israël dans ses provocations et ses menaces contre les pays arabes. Elle a manigancé le coup d’Etat militaire réactionnaire au Brésil.

Et de tout cela découle qu’elle cherche à étouffer, par des opérations de guerre et la subversion, le mouvement de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine, à y étrangler les jeunes pays indépendants. Elle a commis des méfaits devant lesquels ses prédécesseurs reculaient.

La fameuse « doctrine Johnson », c’est un brutal étalage supplémentaire de la nature agressive de l‘impérialisme américain. Lorsque, en mai dernier, Johnson envoya des troupes en République dominicaine, il déclara, comme s’il allait tout casser, que « les pays d’Amérique [lisez l’impérialisme américain] ne peuvent pas, ne doivent pas admettre et n’admettront jamais l’installation d’un autre gouvernement communiste dans l’hémisphère occidental ».

Il ajouta qu’au Vietnam et dans tous les lieux du monde où les Etats-Unis ont des « obligations », « nos forces sont essentielles, pour l’épreuve finale », Ainsi, Il a fait connaitre au monde entier son programme politique, qui se propose d’en finir avec la liberté et l’indépendance de tous les pays, d’étouffer le mouvement révolutionnaire des peuples, au moyen de guerres d’agression.

La « doctrine Johnson » est plus folle et plus aventureuse que toutes les « doctrines » des administrations qui se sont succédé aux Etats-Unis depuis la guerre.

L’administration Kennedy, elle, tout en renforçant son armement e en accélérant ses préparatifs de guerre, appliquait ce qu’elle appelait la « stratégie de la paix » qui, envers les pays socialistes, consistait à tirer profit du contre-courant qu’est le révisionnisme moderne, pour effectuer une pénétration pacifique, et envers les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, à intensifier sa politique néo-colonialiste faite d’« Opération parenté », d’envoi de « Corps de Paix », et de l’« Alliance pour le Progrès » qu’elle avait montée.

Mais le rapide développement du mouvement révolutionnaire des peuples pulvérisa la « stratégie de la paix » de Kennedy. Cependant, les slogans « paix », « démocratie », « progrès, etc., qui ne visaient qu’à duper, s’étant révélés inopérants, Johnson hissa carrément le pavillon noir des pirates, dès son accession à la présidence. Le New York Times a dit de la « doctrine Johnson » qu’elle signifie « contrecarrer par la force des armes les progrès du communisme en quelque lieu du monde que ce soit ».

Le jeu classique d’Hitler consistait à passer à l’agression et à mener la guerre au nom de l’anticommunisme, à imposer l’étiquette « menace communiste » à toutes les luttes populaires pour la liberté et l’indépendance. Et le chroniqueur américain Drew Pearson a dû admettre que les Etats-Unis sont considérés comme des « agresseurs à la Hitler ». Les faits montrent d’ailleurs que la « doctrine Johnson » est bel et bien du néo-hitlérisme.

En stratégie militaire, l’administration Johnson a formulé la théorie de l’« escalade ». Eisenhower, lui, avait compris l’amère leçon de la guerre de Corée, il savait qu’affronter les pays socialistes en une guerre au sol lui coûterait cher.

Aussi avait-il établi la stratégie des « représailles massives », cherché à utiliser les armes nucléaires stratégiques comme moyen de « dissuasion », et « s’appuyer essentiellement sur une énorme capacité de riposte, pour agir instantanément, par les moyens et aux endroits de notre choix ».

Les grandes victoires remportées par les peuples d’Indochine, de Cuba et d’Algérie sonnèrent le glas de cette stratégie. Quant à Kennedy, il avait admis qu’« une puissance nucléaire écrasante ne peut mettre fin à une guerre de partisans ». Et son administration adopta la stratégie de la « riposte adaptée », se préparant à la fois à la guerre nucléaire, à la guerre localisée et à la « guerre spéciale ». Elle insista essentiellement sur le recours à la « guerre spéciale » pour réprimer le mouvement de libération nationale.

Le Sud-Vietnam fut choisi pour en faire l’expérience. Et c’est là que cette « guerre spéciale » échoua lamentablement. Alors, Johnson passa à l’« escalade », à partir de la stratégie de la « riposte adaptée », c’est-à-dire qu’il divisa « guerre spéciale », guerre localisée et guerre nucléaire en un certain nombre d’échelons à gravir progressivement, afin d’imprimer de plus en plus d’envergure au conflit.

Cette « escalade » revient à ceci : après chaque pas, envisager le pas suivant ; c’est comme passer au meurtre et à l’incendie, tout en tremblant à chaque moment à l’idée du châtiment mérité. Eisenhower déclarait en 1954, soit presque immédiatement après la guerre de Corée : « Si les Etats-Unis se laissaient entraîner seuls avec leurs troupes dans le conflit indochinois, puis en une suite de guerres en Asie, il en résulterait finalement l’épuisement de nos ressources, l’affaiblissement de notre dispositif général de défense ».

Généraux et officiels américains frissonnent, aujourd’hui encore, à l’idée d’une guerre comme celle de Corée. Dans celle-ci, les Etats-Unis perdirent quelque 400.000 hommes et ils furent repoussés jusqu’à l’endroit d’où ils avaient déclenché l’agression.

Ce fut une défaite terrible. Il est évident que s’ils s’obstinent à étendre la guerre, ils ne s’attireront que des défaites plus cuisantes. Néanmoins, Johnson ne peut s’empêcher d marcher droit sur l’abîme. Les révisionnistes khrouchtchéviens répandent que l’impérialisme ne déclenchera pas la guerre parce qu’il prévoit sa défaite. Tous les faits viennent contredire les sophismes du genre.

Théories et pratique de la « doctrine Johnson » témoignent des affres de l’impérialisme américain à l’agonie. La nature de classe de l’impérialisme et de tous les réactionnaires les pousse inéluctablement à creuser leur propre tombe en étendant leurs guerres d’agression.

Guillaume II œuvra à sa propre chute en déclenchant la Première guerre mondiale ; Hitler eut le destin qu’il méritait en allumant la Seconde guerre mondiale ; et l’impérialisme japonais s’effondra suite à son agression contre la Chine et à la guerre qu’il porta dans le Pacifique. L’impérialisme américain est sur la même vole, et ce ne sont pas les échecs qui le rendront plus « sage ».

Le caractère réactionnaire, agressif, aventureux de l’administration Johnson est tellement évident que le blanchir exigerait toutes les eaux du monde. Les révisionnistes khrouchtchéviens se voient donc parfois obligés de parler de l’impérialisme américain « agresseur », « gendarme international », « principale force de guerre et d’agression de nos jours », etc., etc. Tout cela n’est cependant que pour la forme, et ils le font dans la limite où cela ne touche pas à la « coopération soviéto-américaine ».

De l’administration Johnson qui a porté le fléau de la guerre au Vietnam, ils parlent à la légère et en disent, en termes évasifs, qu’il en ressort uniquement que « le char de l’Etat » américain « penche » du côté des « maniaques » et que prévoir que « la ligne politique américaine virera rapidement vers la droite dans un avenir proche ne repose sur rien ». [12]

C’est de l’enfantillage ! Qui, des milieux dirigeants américains, est maniaque, après tout, et qui est « sage » ? Les révisionnistes khrouchtchéviens ont affirmé à certain moment que Johnson était le « modéré » et Goldwater le « maniaque », et voilà qu’ils affirment que Johnson a endossé la politique de Goldwater et « penche » du côté des maniaques.

Quelle est, en fin de compte, la différence entre les deux ?

Les révisionnistes khrouchtchéviens prétendent qu’il est faux de prévoir un virage vers la droite de la politique américaine, mais Johnson n’est-il pas suffisamment à droite, ou bien serait-il à « gauche » ? Ils affirment une chose un jour, autre chose le lendemain, et tout est illogique, contradictoire, et cela dans le seul but de disculper l’impérialisme américain, de trouver un fétu de paille auquel accrocher leur ligne de « coopération soviéto-américaine » et la sauver de la noyade.

La nature de l’impérialisme américain a « changé », disent-ils. Et leur caractère de classe, à eux, s’exprime précisément par là. Ils ont substitué la théorie bourgeoise de la nature humaine à l’analyse de classe, et le pragmatisme bourgeois au marxisme-léninisme. D’après leur philosophie, « quelque chose d’humain persiste au tréfonds du criminel même le plus endurci » [13].

Et chez l’impérialisme américain, le plus cruel de son espèce, il subsisterait également des traces de bonté. Pour eux, mouvement révolutionnaire et lutte des classes sont totalement inutiles.

Quant au sort des peuples et de l’humanité, il n’y a qu’à se fier à la bonté de l’impérialisme américain. Il est clair que les peuples ne pourront mener résolument et efficacement le combat contre l’impérialisme américain tant que ces absurdités révisionnistes n’auront pas été complètement balayées.

DE L’APPRÉCIATION DE LA PUISSANCE
DE L’IMPÉRIALISME AMÉRICAIN

L’impérialisme américain a une nature agressive qui ne changera jamais et sa stratégie d’asservissement de tous les peuples a été établie une fois pour toutes. Tout comme une féroce bête de proie, il attaquera et dévorera l’homme, que celui-ci l’irrite ou non. L’abattre ou se laisser manger, telle est l’alternative. Entre les peuples et l’impérialisme américain, une épreuve de force est donc inévitable. Et à ceux-ci se posent les questions suivantes : Comment apprécier la puissance de l’impérialisme américain ? Et peut-on le vaincre ?

Voir au-delà des apparences

Dès 1946, le camarade Mao Tsé-toung énonçait sa célèbre thèse : L’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier. Il disait : « Tous les réactionnaires sont des tigres en papier. En apparence, ils sont terribles, mais en réalité, ils ne sont pas si puissants. A envisager les choses du point de vue de l’avenir, c’est le peuple qui est vraiment puissant, et non les réactionnaires. » [14]

Deux ans après la victorieuse Révolution d’Octobre, Lénine affirmait : « L’impérialisme mondial apparaissait alors une force si grande, si invincible, que les ouvriers d’un pays arriéré qui tentaient de s’insurger contre lui pouvaient être taxés de folie. Mais aujourd’hui, en jetant un coup d’œil rétrospectif sur les deux années écoulées, nous voyons que nos adversaires, eux aussi, commencent de plus en plus à nous donner raison. Nous voyons que l’impérialisme, que l’on considérait comme un colosse invincible, s’est révélé aux yeux de tous un colosse aux pieds d’argile. » [15]

Cette thèse marxiste-léniniste, l’impérialisme est un colosse aux pieds d’argile et un tigre en papier, révèle l’essence du problème au-delà des apparences. Le peuple est le moteur de l’histoire, l’impérialisme et tous les réactionnaires constituent les forces décadentes de la réaction dont le divorce d’avec les masses est complet, et aussi puissants qu’ils paraissent, cette apparence même n’est que phénomène passager.

C’est uniquement en envisageant l’impérialisme américain dans son essence, qui est celle d’un tigre en papier, que l’on trouvera la hardiesse de le combattre et d’enlever la victoire. Surestimer la puissance de l’impérialisme américain et sous-estimer celle des masses populaires ne peut que rendre l’impérialisme américain plus agressif, émousser la combativité révolutionnaire des peuples.

Khrouchtchev et ses successeurs, qui se prétendent « marxistes-léninistes », ont pour l’impérialisme américain une admiration mêlée de crainte. Ils attaquent la thèse du tigre en papier du camarade Mao Tsé-toung, déforment les célèbres paroles de Lénine sur le colosse aux pieds d’argile, et insistent sur le fait que l’impérialisme américain est un tigre en papier aux « dents atomiques », qu’il est un « colosse », quoiqu’il « ait une base instable » ; ils proclament que l’impérialisme américain « est toujours puissant, que le combattre n’est pas facile ».

Ils estiment que les fusées, les bombes A et H sont les facteurs qui décident de la guerre, tandis que les forces armées populaires ne sont qu’« un tas de chair ». Leur seul but, en stimulant de la sorte l’arrogance de l’impérialisme américain et en répandant des vues pessimistes parmi les peuples, c’est de faire accroire que l’impérialisme américain est invincible, que la révolution des peuples est sans espoir.

Un arbre évidé par les vers

L’impérialisme américain est faible par essence, quoiqu’il paraisse solide. La grande révolution victorieuse du peuple chinois et les grandes victoires des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, survenues après la Seconde guerre mondiale, ont confirmé la thèse scientifique du camarade Mao Tsé-toung sur l’impérialisme et tous les réactionnaires, tigres en papier. Que les peuples s’unissent, qu’ils ne craignent pas les difficultés, qu’ils combattent résolument en dépit des sacrifices à consentir, et ils vaincront l’impérialisme américain.

La pensée qui anime le peuple sud-vietnamien dans son héroïque résistance à l’agression impérialiste américaine, c’est « plutôt la mort que l’asservissement ». Et malgré son manque de forces aériennes et navales, il a battu des centaines de milliers de soldats fantoches équipés d’armes ultra-modernes par l’impérialisme américain, fait échouer la « guerre spéciale » et il résiste victorieusement aux forces d’agression américaines.

Les Etats-Unis enverront plus de soldats au Sud-Vietnam, et leur défaite n’en sera que plus cuisante. Le soldat américain est pris de panique sitôt envoyé en ligne, les bases aériennes américaines se font attaquer les unes après les autres, et le personnel de l’ambassade des Etats-Unis à Saïgon vit dans la terreur. Les Américains ont d’ailleurs admis qu’ils ne peuvent venir à bout du peuple sud-vietnamien, même avec 500.000 de leurs hommes.

La République dominicaine, dont la population n’est que de 3 millions, se trouve sur une île au seuil même des Etats-Unis ; lorsque son peuple se souleva, Johnson fut dans ses petits souliers et, en l’espace de quelques jours, expédia une force d’agression de 30.000 hommes pour essayer de mater rapidement la lutte patriotique anti-américaine. Mais le peuple dominicain ne s’est pas laissé intimider par l’impérialisme américain, il lui résiste et fermement, et le combat qui dure depuis trois mois à Saint-Domingue gagne maintenant l’intérieur du pays. La situation de l’administration Johnson était déjà peu brillante, elle s’est enfoncée dans un nouveau bourbier.

Entre l’insatiable soif d’agression de l’impérialisme américain et sa puissance qui a des limites et qui décline chaque jour, la contradiction est implacable. Il est allé trop loin, et il se fait battre partout où il passe à l’agression. Il est dans une situation semblable à celle de la Famille du Seigneur Jong du Rêve du Pavillon rouge [16], que Leng Tse-hsing dépeignit comme suit : « quoique la charpente tînt encore debout, le ver rongeur était dans ses entrailles ».

Les Etats-Unis ne disposent que de 2.700.000 soldats, dont plus d’un million sont distribués dans le monde entier, et ceux-ci sont si dispersés qu’ils ne peuvent être partout où il y a résistance. La guerre d’agression au Sud-Vietnam et en République dominicaine leur font ressentir leur manque d’hommes, auquel ils doivent remédier par le recrutement de jeunes qui ne tiennent pas tous à servir de chair à canon.

Que feraient les Etats-Unis si des situations analogues à celles du Sud Vietnam et de la République dominicaine venaient à se produire ailleurs ? C’est la question que se pose non sans inquiétude Walter Lippmann, le chroniqueur bien connu de la presse bourgeoise : « Dans combien de Vietnam et de République dominicaine, les marines pourraient-ils maintenir l’ordre simultanément ? »

La politique d’agression et de guerre de l’administration Johnson est extrêmement impopulaire aux Etats-Unis où ouvriers, paysans, intellectuels et personnalités de tous les milieux se sont unis dans de gigantesques mouvements de protestation contre l’agression au Vietnam, et les réunions, manifestations et déclarations se multiplient. Cent mille enseignants et étudiants ont organisé des « conférences-débats » condamnant l’administration Johnson.

Affolée, la Maison Blanche a dépêché de hauts fonctionnaires aux quatre coins du pays pour « expliquer », pour calmer l’indignation des grandes masses. Les Rusk, Bundy et Cie ont été accueillis partout par des huées et les questions embarrassantes les trouvèrent à court de réponses.

Des mouvements politiques d’une telle ampleur sont rares dans l’histoire des Etats-Unis et sans précédent depuis la Seconde guerre mondiale. Ils témoignent d’un nouvel éveil du peuple américain.

L’économie des Etats-Unis craque de partout ; sa militarisation a entraîné de sérieuses conséquences : surproduction, marché en contraction constante, chômage frappant plus de 10 millions d’hommes à certain moment. Les Etats-Unis, qui passent pour être le pays le plus riche au monde, ont la plus grande dette, secteurs privé et public dépassent 1.300 milliards de dollars. La balance des paiements est largement déficitaire, la toute-puissance du dollar, cet instrument d’agression, n’est plus, la situation monétaire et financière est dans un état critique.

Le président de l’American Federal Reserve Board, W.M. Martin, s’est étonné de ce que la situation actuelle « offre des analogies inquiétantes » avec la dépression des années 20.

Après la Seconde guerre mondiale, les Etats-Unis ont été pendant longtemps des « bienfaiteurs » pour d’autres pays capitalistes, ils renforcèrent leur emprise sur leurs alliés dans tous les domaines, les foulant ainsi au pied, mais d’énormes changements se sont produits dans le rapport des forces du monde capitaliste ; les pays d’Europe occidentale s’insurgent contre ce contrôle et mettent sérieusement l’hégémonie américaine au défi. Les contradictions entre la France et les Etats-Unis sont devenues un antagonisme à l’échelle planétaire. Et il en existe d’irréductibles aussi entre les Etats-Unis et d’autres grandes puissances capitalistes : Grande-Bretagne, Allemagne de l’Ouest, Japon et Canada.

Les blocs militaires agressifs que les Etats-Unis eurent toutes les peines du monde à mettre sur pied se désagrègent, l’un après l’autre. Et malgré les fortes pressions que l’administration Johnson exerce sur ses alliés et ses vassaux pour qu’ils dépêchent des troupes au Sud-Vietnam, afin d’y faire remonter le moral et d’y remédier à la situation, la plupart des pays ont refusé poliment, à l’exception de quelques-uns qui ont fourni une poignée d’hommes. Un journaliste américain remarquait tristement : « Nous recherchons vainement de par le monde les vrais el actifs partisans de notre politique ».

L’impérialisme américain est comme un grand arbre à l’intérieur tout rongé, il craque sous la tempête révolutionnaire mondiale, il va de mal en pis. Johnson est sur les dents, il s’agite 24 heures sur 24. Un journaliste américain disait de lui qu’il était affable avant son accession à la présidence, mais qu’il est devenu d’une humeur exécrable, qu’il déteste la critique et que les conseils l’exaspèrent. L’atmosphère de la Maison Blanche est mouvementée. Et quand Johnson met une aventure militaire au point, il lui est impossible de trouver le sommeil.

Fatigué et tourmenté, le président se couche à une heure du matin et s’éveille à trois heures. Il a admis que sa plus grande crainte, ce sont les appels téléphoniques urgents, car les bonnes nouvelles sont rares. Il s’emporte facilement et est mal à l’aise. Les questions à régler le plongent dans la confusion, et quand il n’en peut plus, il quitte furtivement la Maison Blanche, par la porte de service, pour aller se détendre sur « le sombre fleuve », Le lamentable et hystérique Johnson rappelle le Hitler des derniers jours !

Une incurable mollesse

Les jours de l’impérialisme américain sont comptés sous l’impact du vigoureux mouvement anti-américain qui balaie le monde. C’est lui qui craint les peuples, et le contraire n’est pas vrai − voilà la caractéristique de la situation sur le plan mondial.

Comme tout ce qui existe au monde, l’impérialisme américain a un caractère double. Du point de vue stratégique, il est, par essence, un tigre en papier, moins puissant qu’il n’y paraît. Mais du point de vue lactique, pour ce qui est de chaque combat spécifique, il doit être tenu pour un vrai tigre, un mangeur d’hommes.

N’a-t-il pas détruit el ne détruit-il pas des milliers el des milliers de vies humaines au Sud-Vietnam, au Congo et en République dominicaine ? Il doit donc être traité par le mépris sur le plan stratégique et pris sérieusement en considération sur le plan tactique. Car en le traitant par le mépris sur le plan stratégique, on trouvera l’audace de le combattre, et en le prenant sérieusement en considération sur le plan tactique, on saura comment le combattre.

Les révisionnistes khrouchtchéviens ne voient que sa puissance apparente et non sa faiblesse inhérente ; ils distinguent uniquement le tigre authentique et non le tigre en papier, el ils qualifient même la conception dialectique marxiste-léniniste de « double jeu », preuve qu’ils n’entendent rien au marxisme-léninisme.

D’après eux, un égale un et deux égale deux, les forts sont forts et les faibles sont faibles ; il n’y a pas de faiblesse dans ce qui est fort, et ce qui est faible ne peut rien renfermer de fort ; il ne peut y avoir mutation du fort en faible, ni du faible en fort. A leurs yeux, l’impérialisme américain sera toujours fort et le peuple toujours faible.

Mais, pour les marxistes-léninistes, toute chose se transforme en son contraire dans des conditions données : devient faible ce qui est fort, et fort ce qui est faible. Lénine disait : « Voulez-vous une révolution ? Eh bien, vous devez être puissants ! » [17] Cela signifie que les forces révolutionnaires naissantes sont peu nombreuses et faibles au début, mais que leurs effectifs grossiront, qu’elles deviendront puissantes, et elles sont donc nécessairement les forts.

Toutes les puissances impérialistes et réactionnaires, aussi grandes et fortes qu’elles soient au départ, finiront par s’amenuiser et s’affaiblir, et elles sont donc nécessairement les faibles. Staline disait : « Ce qui naît dans la vie et grandit de jour en jour, est irrésistible, et l’on ne saurait en arrêter le progrès… [le prolétariat] si faible et peu nombreux qu’il soit aujourd’hui, il finira néanmoins par vaincre … Par contre, ce qui dans la vie vieillit et s’achemine vers la tombe, doit nécessairement subir la défaite, … [la bourgeoisie] si forte et nombreuse qu’elle soit aujourd’hui, elle finira néanmoins par essuyer la défaite. » [18]

La mutation qui s’opère de fort en faible, de grand en petit, de ce qui monte en ce qui va vers sa fin et vice versa, c’est toute l’histoire de la lutte des classes de l’humanité. Il n’y a que les aveugles pour ne pas le voir. La mutation présuppose certaines conditions, cela va de soi. La lutte révolutionnaire des peuples ne se fait pas sans heurts, la route n’est pas toute droite, elle peut être parsemée de difficultés et d’obstacles, et de lourds sacrifices à consentir provisoirement doivent même être prévus.

Aussi, dans ces conditions, l’essentiel est-il le combat et l’esprit de sacrifice. Une fois cet esprit révolutionnaire acquis, en dépit des « sentiers étroits, forêts profondes, mousses glissantes », « le vent déploiera le drapeau rouge comme un tableau ». [19]

Yuan Mei, de l’époque de la dynastie des Tsings, écrivait dans le conte « Comment Tchen Peng-nien exorcisa un spectre avec son souffle » : le spectre d’un pendu souffla sur Tchen une haleine qui le glaça jusqu’aux os et fit vaciller la lampe dont la flamme vira au bleu, prête à s’éteindre. Mais Tchen se dit : « Le spectre a du souffle, et j’en ai aussi ». Il fit une longue inspiration, et dirigea son souffle puissant sur le spectre qui s’évanouit en fumée.

Cette histoire prouve que si l’homme ne craint pas le spectre, c’est le spectre qui le craindra. L’impérialisme américain aussi est un spectre, tout juste bon à effrayer les gens ; si vous le craignez, il vous nuira ; si vous ne le craignez pas et lui rendez coup pour coup, il ne saura à quel saint se vouer.

Le chantage à la guerre de l’impérialisme américain intimide les révisionnistes khrouchtchéviens, ils plient sous la pression, ils sont affligés d’une incurable mollesse. La révolution les effraie, les sacrifices aussi, ils n’osent pas rendre coup pour coup à l’impérialisme américain et ils combattent même la cause révolutionnaire des peuples.

Ils dressent un tableau terrifiant de la guerre, ils opposent révolution mondiale et défense de la paix mondiale ; et ils ont été jusqu’à proclamer que certains « prétendent que la révolution mondiale est plus importante que la défense de la paix. Mais, qu’est-ce qui importe plus, la tête ou le corps ? » [20] En mendiant la paix, ils trahissent la révolution ; pour eux, c’est l’esclavage qui est préférable à la mort et non le contraire. Voilà la philosophie de renégat des révisionnistes khrouchtchéviens.

Lénine l’a dit, « celui qui ne sait pas distinguer les sacrifices consentis au cours de la lutte révolutionnaire et pour sa victoire, quand toutes les classes possédantes et contre-révolutionnaires combattent la révolution, celui qui ne sait pas distinguer ces sacrifices de ceux d’une guerre de brigandage et d’exploitation, celui-là fait preuve de l’ignorance la plus crasse, et on doit dire à son sujet : il faut lui mettre un abécédaire en mains et, avant de lui donner l’instruction extra-scolaire, l’envoyer à l’école primaire ; ou bien alors, il incarne l’hypocrisie à la Koltchak la plus haineuse, quel que soit le nom qu’il se donne, quels que soient les sobriquets sous lesquels il se dissimule. » [21] 

N’est-ce pas là le portrait même du révisionniste khrouchtchévien ?

DE L’ATTITUDE A ADOPTER
ENVERS L’IMPÉRIALISME AMÉRICAIN

Qui est l’ami et qui est l’ennemi ? Avec qui faut-il faire l’unité et qui faut-il combattre ? Ces questions sont d’importance primordiale pour la révolution. Car pour faire triompher une lutte révolutionnaire, il est indispensable de faire l’unité avec les vrais amis et de combattre les vrais ennemis.

L’impérialisme américain est la principale force d’agression et de guerre du monde d’aujourd’hui, il est le principal ennemi de tous les peuples. Quand il s’agit d’en finir avec une bande de malfaiteurs, il importe avant tout de mettre la main sur le chef, et la première tâche de tous les marxistes-léninistes, de tous les révolutionnaires, est de faire l’unité entre les peuples, de diriger la pointe de leur combat contre l’impérialisme américain. Les révisionnistes khrouchtchéviens ont cependant tout inversé : ils tiennent l’impérialisme américain pour leur grand ami et le peuple révolutionnaire de partout pour leur ennemi. Cette façon d’agir ne peut qu’aboutir à une lutte aiguë entre les deux lignes quant à l’attitude à adopter envers l’impérialisme américain.

Sous le victorieux étendard du Front uni anti-américain

C’est à partir de la situation réelle dans le monde, d’une analyse de classe des contradictions fondamentales existant dans le monde et en tenant compte de la « stratégie globale » contre-révolutionnaire de l’impérialisme américain, que le Comité central du Parti communiste chinois a fait ressortir, dans ses « Propositions concernant la ligne générale du mouvement communiste international » qu’il est indispensable et possible, pour le prolétariat international, d’unir toutes les forces pouvant être unies, de mettre à profit les contradictions internes de l’ennemi, afin d’établir un vaste front uni contre l’impérialisme américain et ses laquais, par la mobilisation sans réserve des masses, le renforcement des forces révolutionnaires, l’attraction à soi des forces intermédiaires, et l’isolement de l’impérialisme américain et ses laquais.

Le camarade Mao Tsé-toung a fait, ces dernières années, de nombreuses déclarations de soutien au juste combat de tous les peuples contre l’impérialisme américain. L’idée essentielle en est que les peuples du monde entier doivent s’unir pour abattre l’agresseur américain et tous ses laquais.

Le président Mao Tsé-toung en appelle aux peuples des pays du camp socialiste, aux peuples asiatiques, africains, latino-américains, à ceux de tous les continents, aux pays attachés à la paix et aux pays victimes de l’agression, du contrôle, de l’intervention et des brimades des Etats-Unis, pour qu’ils s’unissent, constituent le front uni le plus large contre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme américain, pour la défense de la paix mondiale.

La situation internationale va précisément dans ce sens.

C’est chaque jour que les peuples prennent un peu plus conscience, que la lutte contre l’impérialisme américain gagne en ampleur et que s’élargit le front uni contre lui. Les peuples des pays socialistes et les peuples et nations opprimés combattent sur un même front. La lutte des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine contre le néo-colonialisme et le colonialisme, qui ont les Etats-Unis à leur tête, se développe de façon foudroyante et de plus en plus nombreux sont les peuples qui prennent les armes et engagent un combat sans merci contre l’impérialisme américain et ses laquais.

En Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Océanie, la lutte des peuples contre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme américain marque également des points. De par le monde ne cesse de croître le nombre de ceux qui entrent dans les rangs du front uni anti-américain. Les peuples du monde entier font le siège de l’impérialisme américain.

Une sombre trame contre-révolutionnaire

Les révisionnistes khrouchtchéviens n’ont pas conscience de la puissance du peuple révolutionnaire de partout, ils tiennent l’impérialisme américain pour tout puissant et estiment que les questions mondiales doivent être réglées par le canal de leur collaboration avec les Etats-Unis. Ainsi agissait Khrouchtchev, et ses successeurs en font autant.

La sombre trame contre-révolutionnaire de « la coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde » court tout au long de la politique révisionniste, qu’il s’agisse de la « coexistence pacifique », du « passage pacifique », de l’« émulation pacifique ».

Que cette ligne révisionniste ait pris corps, qu’elle se soit développée, n’est pas le fait du hasard, ses racines plongent au plus profond des classes sociales. Sur le plan intérieur, elle est due à la rapide avance des forces capitalistes en Union soviétique ; sur le plan international, elle est la résultante de la double tactique contre-révolutionnaire de l’impérialisme, qui consiste à la fois en menaces et en flatteries.

La clique révisionniste khrouchtchévienne est l’expression politique de la nouvelle couche bourgeoise, les privilégiés, qui a fait son apparition en Union soviétique, et elle place les intérêts de celle-ci au-dessus des intérêts du peuple soviétique, des peuples des pays socialistes, de tous les peuples. Elle ne poursuit plus la révolution et elle craint que les révolutions des autres ne viennent perturber ses doux rêves d’existence bourgeoise.

A l’internationalisme prolétarien, elle a substitué l’égoïsme national et le chauvinisme de grande nation ; elle divise le camp socialiste et le mouvement communiste international, elle sape la cause révolutionnaire des peuples et des nations opprimés, elle capitule devant l’impérialisme américain.

Les peuples veulent-ils survivre ? Qu’ils s’en remettent à la « coopération soviéto-américaine » ; mais qu’ils ne fassent pas la révolution, jamais ; car « une seule étincelle peut allumer une catastrophe » [22], « n’importe quel conflit entre nations peut dégénérer en une conflagration mondiale » [23].

Les nations opprimées veulent-elles l’indépendance ?

Qu’elles patientent jusqu’à ce que les Nations unies règlent l’affaire. « Qui, sinon l’Organisation des Nations unies, assumerait la défense de l’abolition du système colonial ? » [24]

Les peuples vivent-ils dans la misère ?

Qu’ils patientent jusqu’à la conclusion du « désarmement général » de l’Union soviétique et des Etats-Unis. Si 8 à 10 pour cent, tout au plus, des sommes consacrées de par le monde aux dépenses militaires étaient libérés, « il sera possible d’en finir avec la faim, les maladies et l’analphabétisme dans les régions déshéritées du globe, et cela en vingt ans » [25].

Les pays ayant accédé à l’indépendance veulent-ils développer leur économie nationale ? Qu’ils s’adressent à l’Union soviétique et aux Etats-Unis pour une « aide » économique. Il apparaît que pour pouvoir développer leur économie, les pays libérés « se voient forcés de recourir en bonne partie aux pays impérialistes », mais l’Union soviétique intervenant dans l’affaire, il leur est loisible d’accepter l’« aide » américaine « en toute indépendance et sur un pied d’égalité » [26].

Les peuples craignent-ils l’agression ? Qu’ils s’inclinent devant les armes nucléaires soviétiques ! « Les fusées et la puissance nucléaire soviétiques sont le facteur décisif du maintien de la paix » [27].

Les peuples aspirent-ils au socialisme ? Qu’ils attendent donc les fruits d’or de la « compétition pacifique » soviéto-américaine ! Dès que l’Union soviétique sera devenue la première puissance au monde, « tous les peuples du monde seront définitivement acquis au socialisme », et « la voie pacifique » de la révolution socialiste « sera plus que jamais possible » [28].

En un mot, que l’Union soviétique et les Etats-Unis se donnent la main, et les relations internationales entreront dans une ère nouvelle, la situation internationale se détendra, les peuples jouiront de la paix, de l’indépendance, de la liberté et du bonheur. Comment la « coopération soviéto-américaine » pourrait-elle engendrer de tels miracles ?

Les révisionnistes khrouchtchéviens l’ont dit en termes clairs : « Chacune de ces deux puissances (Union soviétique et Etats-Unis) est à la tête d’un bon nombre de pays, l’Union soviétique dirige le système socialiste mondial, les Etats-Unis dirigent le camp capitaliste » [29].

L’Union soviétique et les Etats-Unis « sont les pays les plus puissants au monde et si nous nous unissons pour la paix, il ne peut y avoir de guerre. Alors, s’il prenait envie à quelque déséquilibré de faire la guerre, il nous suffira de claquer des doigts pour qu’il s’éloigne » [30].

Si les chefs de gouvernement de l’Union soviétique et des Etats-Unis s’entendent, « les problèmes internationaux dont dépend le sort de l’humanité recevront leur solution » [31].

Que de grandeur et de puissance dans « la coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde » !

Il semble que ces seigneurs suprêmes n’aient qu’à remuer le petit doigt pour que les peuples de partout dans le monde se soumettent à leur volonté, soient prêts à se laisser massacrer par eux. Et le globe, pour vaste qu’il est, reposerait entre leurs mains.

N’est-ce pas du chauvinisme de grande puissance, de la politique de force, dans tout ce qu’ils ont de plus caractérisé ?

Au bon plaisir de l’impérialisme américain

Tout ce qu’entreprennent les révisionnistes khrouchtchéviens vise à s’attirer les bonnes grâces de l’impérialisme américain. Leurs paroles et leurs actes répondent aux désirs des impérialistes américains. Ceux-ci interdisent aux peuples de faire la révolution, et ils en font autant. L’impérialisme américain veut faire de l’O.N.U. son instrument, et ils portent cette organisation aux nues. Lui cherche à paralyser les peuples avec le mensonge du « désarmement », afin de pouvoir préparer la guerre sans encombre, et eux chantent le désarmement général et complet comme un service immense à rendre à l’humanité.

Lui cherche à installer son néo-colonialisme par le canal de l’« aide », et eux s’empressent d’avoir leur mot dans l’affaire. Lui cherche à amener les nations opprimées à opérer un « changement pacifique », et eux lui emboîtent le pas, ils demandent aux nations et peuples opprimés d’emprunter la voie du « passage pacifique », tout en appliquant chez eux l’« évolution pacifique » vers le capitalisme. Pourquoi leurs paroles et leurs actes ressemblent-ils tant à ceux de l’impérialisme américain, au point qu’il n’y a pas de différence ? D’où peut provenir cette similitude, si ce n’est qu’il y a collusion entre les deux ?

Il n’y a donc pas lieu de s’étonner si la ligne de « coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde » des révisionnistes est appréciée uniquement par l’impérialisme américain et ses laquais, alors que tous les peuples la condamnent.

Kennedy disait : « Il nous faut une arme bien meilleure que la bombe H, une arme meilleure que les engins balistiques ou les sous-marins nucléaires, et cette arme meilleure, c’est la coexistence pacifique ». Et la presse occidentale écrivait : « Pour le monde libre, le camarade Khrouchtchev est le meilleur premier ministre russe qu’il y ait jamais eu. Il croit sincèrement à la coexistence pacifique. »

Dernièrement encore, alors que l’impérialisme américain étendait son agression contre le Vietnam, Johnson déclarait : « Les peuples de Russie et des Etats-Unis ont beaucoup d’intérêts en commun. Et je veux dire au peuple de l’Union soviétique : Les Etats-Unis n’ont aucun intérêt à entrer, en quelque lieu que ce soit, en conflit avec le peuple soviétique.

Et soutenir l’agression ou la subversion en quelque lieu que ce soit n’est pas dans l’intérêt véritable de l’Union soviétique. » Ce qui revient à dire que les Etats-Unis ont beaucoup d’« intérêts communs » avec les révisionnistes khrouchtchéviens et « collaboreraient » volontiers avec eux, tant que ceux-ci ne soutiennent pas les luttes révolutionnaires des peuples du Vietnam et d’ailleurs, tant qu’ils acceptent les conditions américaines pour la « paix ». Comme Khrouchtchev, les révisionnistes khrouchtchéviens se tiennent aux ordres de l’impérialisme américain.

L’apparence et la réalité

Ils pourraient protester parce que nous les mettons dans le même panier que Khrouchtchev. N’en appellent-ils pas à tout bout de champ à combattre l’impérialisme américain, à soutenir Je mouvement de libération nationale et les pays socialistes frères ?

Cela ne les différencie-t-il pas un peu de Khrouchtchev ? Mais ils parlent d’une manière et agissent d’une autre. Les marxistes-léninistes jugent d’après les faits et non d’après les mots. Seuls les faits parlent aux gens, tandis que les mots ne peuvent les duper longtemps. Voyons donc les faits.

Les révisionnistes khrouchtchéviens prétendent qu’ils sont contre l’impérialisme américain, mais, en fait, ils ne cessent d’affirmer à celui-ci qu’ils entendent poursuivre la politique de « coopération soviéto-américaine ».

Ils prétendent soutenir le mouvement de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine, mais, en fait, ils le minent.

Et c’est en coordination avec la manipulation américaine appelée « réconciliation nationale », qu’ils continuent à disloquer le mouvement de libération nationale au Congo (L). Ils travaillent main dans la main avec l’impérialisme américain pour mettre sur pied une armée permanente onuesque en vue de réprimer les révolutions des peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Ils ont présenté tout dernièrement 5 millions de dollars à l’O.N.U. au litre de « paiement anticipé à valoir sur le budget ».

Ils prétendent soutenir les pays socialistes frères, mais, en fait, continuent à en trahir les intérêts. Ils ont affirmé encore et encore que le statu quo dans la question allemande est « relativement satisfaisant », que « rien n’en motive le changement », reléguant ainsi dans les dossiers la conclusion d’un traité de paix avec l’Allemagne et la question de Berlin-Ouest, qui devraient pourtant être réglés au plus tôt. Il n’y eut pas de riposte énergique de leur part lorsque les militaristes ouest-allemands tinrent une session du Bundestag à Berlin-Ouest, ce qui était une grave provocation contre la R.D.A. et le camp socialiste.

Leur double visage apparaît de façon plus claire avec la question du Vietnam. D’un côté, ils crient qu’ils soutiennent le peuple vietnamien, et de l’autre, ils répriment de façon sanglante, à Moscou et à Léningrad, les manifestations anti-américaines organisées par des étudiants vietnamiens et autres. Dans certains cas, ils font semblant d’exiger le départ des troupes américaines du Sud-Vietnam, et dans d’autres, ils n’en soufflent mot.

Ils ont quelques petits gestes pour aider le Vietnam, mais, par ailleurs, portent cette aide à la connaissance des Etats-Unis. D’un côté, ils se disent contre l’agression américaine au Vietnam, et de l’autre, donnent l’accolade aux fidèles valets et chouchous de l’impérialisme américain que sont Tito et Shastri et en chœur chantent avec eux, claironnant au sujet de « pourparlers de paix », afin de trouver une porte de sortie pour l’impérialisme américain.

Une simple analyse de ces faits contradictoires suffit pour voir au-delà des apparences, les débarrasser de leurs fioritures, pour s’apercevoir que si les révisionnistes khrouchtchéviens se faufilent dans les rangs de tous les peuples du monde qui soutiennent la lutte patriotique de résistance à l’agression américaine du peuple vietnamien, et s’ils arborent le drapeau du « soutien au Vietnam », ce n’est que pour capitaliser politiquement, dans le but de passer plus de marchés avec les Etats-Unis et de trahir la cause révolutionnaire du peuple vietnamien. Telle est la trahison que cache le soutien en apparence.

Et alors qu’ils clament à cor et à cri leur soutien au Vietnam, les impérialistes américains affirment que les révisionnistes khrouchtchéviens sont « désireux » de reprendre « le dialogue au sujet de la coexistence pacifique » avec les Etats-Unis, qu’ils « cherchent éperdument à soustraire les relations soviéto-américaines à de nouvelles détériorations dues à la guerre au Vietnam ». De tels propos donnent matière à réflexion.

Cette tactique à volte-face continuelle ne correspond-elle pas exactement à celle de l’« homme aux deux visages » de Les fleurs dans le miroir [32] ? L’« homme aux deux visages » adopte parfois un air distingué et parfois se montre tel qu’il est, féroce, chacun des visages servant à un but déterminé.

Ce que les révisionnistes khrouchtchéviens appellent soutien et aide au Vietnam leur sert à duper. Leur vrai but, c’est placer la question vietnamienne sur l’orbite de la « coopération soviéto-américaine décidant du sort du monde », c’est étouffer la lutte du peuple vietnamien contre l’agression américaine.

Tel sera pris qui croyait prendre

Les temps ont changé, l’époque où quelques grandes puissances pouvaient décider du sort des autres est à jamais révolue. Les révisionnistes khrouchtchéviens vont à contre-courant de l’histoire et leur échec est certain s’ils estiment que l’Union soviétique et les Etats-Unis peuvent agir en maîtres dans le monde sans se soucier des autres.

Le monde compte plus de 130 pays, et plus de 3 milliards d’habitants dont plus de 90 pour cent veulent la révolution. Là où il y a agression, et oppression, il y a lutte pour la liberté et la libération. La cause révolutionnaire des peuples est un puissant courant historique que rien ne peut endiguer.

Les impérialistes américains, de même que les révisionnistes khrouchtchéviens, ne sont après tout qu’une poignée de gens qui démontrent leur inconscience en s’opposant à la révolution, alors qu’ils ont à faire face à tous les peuples, y compris le peuple soviétique. « Des fourmis prennent des airs de grande nation dans un acacia qu’elles enchaînent ; d’autres, sans douter de rien, veulent ébranler un grand chêne. » [33] Pourquoi craindre que croule le monde parce que des mouches heurtent le mur ?

Les marxistes-léninistes s’en tiennent aux principes, poursuivent la révolution, s’opposent fermement à l’impérialisme américain et estiment indispensable de dénoncer et de condamner le révisionnisme khrouchtchévien. Les peuples des pays socialistes veulent mener la révolution jusqu’au bout. Les révisionnistes khrouchtchéviens sont dans l’incapacité de résoudre les contradictions qui les opposent au peuple soviétique, et plus encore d’agir en maître avec tous les pays socialistes.

Les peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine veulent décider de leur propre destin, poursuivre leur révolution nationale et démocratique jusqu’au bout, et ce ne sont pas les révisionnistes khrouchtchéviens qui les en empêcheront.

Ces peuples font avancer, dans la voie de la victoire, la roue de la révolution contre l’impérialisme, Etats-Unis en tête, et ses laquais. Les révisionnistes khrouchtchéviens sont-ils à même de faire tourner cette roue en sens inverse ?

En admettant que leurs manœuvres parviennent à infliger provisoirement des revers à la lutte révolutionnaire d’un peuple, elles ne joueront tout au plus qu’un rôle de professeur par la négative. Au Congo-Léopoldville, par exemple, les révisionnistes khrouchtchéviens s’étaient abouchés avec l’impérialisme américain pour torpiller l’indépendance nationale, mais le peuple congolais, qui a tiré les enseignements de cette sanglante leçon, a pansé ses plaies, pris les armes et engagé de nouveau une lutte victorieuse.

Cet exemple ne peut qu’aider à comprendre qu’il est impossible de faire accéder la révolution nationale et démocratique à des victoires plus grandes sans écarter et éliminer le contrôle et l’influence exercés par le révisionnisme khrouchtchévien.

Les nouveaux pays indépendants veulent sauvegarder leur indépendance nationale, briser les complots d’agression et de subversion de l’impérialisme américain, et ce ne sont pas les révisionnistes khrouchtchéviens qui pourront les étouffer.

L’Indonésie s’est retirée des Nations unies pour sauvegarder le « sceptre de son indépendance », et les révisionnistes khrouchtchéviens n’y peuvent rien, aussi déplaisant que cela leur soit. Il en est de même du Cambodge qui, pour défendre sa souveraineté et sa dignité, n’a pas hésité à rompre les relations diplomatiques avec les Etats-Unis.

Un bon nombre de pays capitalistes résistent également au contrôle américain, et l’hégémonie américaine est ébranlée. Et là aussi, les révisionnistes khrouchtchéviens sont incapables de venir en aide aux Etats-Unis.

Si les révisionnistes khrouchtchéviens rêvent de dominer le monde avec les Etats-Unis, l’impérialisme américain a toujours eu pour « stratégie globale » de dominer le monde à lui seul, sans partager avec qui que ce soit.

Pourquoi irait-il faire une exception pour les révisionnistes khrouchtchéviens et serait-il plus indulgent avec eux, alors qu’envers ses propres alliés, il use de l’escroquerie et pratique la loi de la jungle, qu’il n’hésite pas à expédier dans l’autre monde ses laquais devenus inutiles ?

Les révisionnistes khrouchtchéviens ne s’attireront que des humiliations de plus en plus nombreuses en capitulant sans cesse devant lui. Et il se fera que la « domination conjointe » verra ses fervents propagateurs transformés en « sujets », car le partenaire est impitoyable.

Une fable d’Esope rapporte qu’ayant rencontré un lion, le renard attira l’âne, son ami, dans un piège, le sacrifiant et croyant ainsi pouvoir se sauver. Mais le lion ne le lâcha pas. La fable rappelle que ceux qui trahissent leurs amis pour leur nuire, finissent par nuire à eux-mêmes.

LES DEUX LIGNES SONT INCONCILIABLES

L’attitude à adopter envers l’impérialisme américain touche au sort de l’humanité, car elle implique la question de savoir si les deux tiers de la population mondiale vivant encore sous le régime impérialiste et capitaliste ont à faire la révolution, et si le tiers déjà engagé dans la voie du socialisme doit poursuivre la révolution jusqu’au bout.

Il appartient à chacun de se prononcer et, par-là, de se montrer révolutionnaire, non révolutionnaire ou contre-révolutionnaire. Et c’est dans cette question capitale que les marxistes-léninistes et les révisionnistes khrouchtchéviens poursuivent deux lignes politiques diamétralement opposées.

Ces deux lignes doivent mener inévitablement à deux résultats totalement différents.

Par la ligne marxiste-léniniste, les forces révolutionnaires mondiales se développeront, leur unité se verra continuellement renforcée, et elles finiront par vaincre l’impérialisme américain et sauvegarder la paix dans le monde, tandis que la ligne des révisionnistes khrouchtchéviens mènera à l’affaiblissement des forces révolutionnaires mondiales, au sapement de l’unité des peuples, à l’encouragement des visées agressives de l’impérialisme américain et à la mise en danger de la paix mondiale.

Les deux lignes sont nettement distinctes, elles doivent aboutir à des résultats situés aux antipodes. Tous les peuples doivent s’en tenir à la première, s’efforcer d’en obtenir les résultats, ils doivent combattre la deuxième et en empêcher les conséquences.

Les marxistes-léninistes et le peuple révolutionnaire de partout ont déjà remporté de grandes victoires dans la lutte contre le révisionnisme khrouchtchévien. Mais les révisionnistes khrouchtchéviens ne se résignent pas à leur échec, ils veulent aller jusqu’au bout. Ils poursuivent leur ligne révisionniste par des moyens hypocrites et sournois, ils continuent à s’aboucher avec l’impérialisme américain et ses laquais pour s’opposer à tous les révolutionnaires du monde.

« Une lutte contre l’impérialisme qui ne serait pas indissolublement liée à la lutte contre l’opportunisme serait une phrase creuse ou un leurre » [34], disait Lénine à juste titre.

La révolution mondiale est, en fin de compte, la cause des masses innombrables. Aussi la conscience révolutionnaire et la combativité des peuples ne pourront-elles être élevées que par la dénonciation continuelle de la trahison des intérêts des masses par les révisionnistes khrouchtchéviens et en montrant qu’ils sont les agents de fait de l’impérialisme.

Le combat inflexible contre le révisionnisme khrouchtchévien est une des conditions indispensables pour assurer la victoire finale des peuples en lutte contre l’impérialisme américain et ses laquais.

La situation mondiale devient de plus en plus favorable aux marxistes-léninistes et au peuple révolutionnaire de partout, et de plus en plus défavorable à l’impérialisme américain, aux réactionnaires de tous les pays et au révisionnisme moderne.

L’impérialisme américain se trouve en fâcheuse posture et son horizon est bouché, tandis que, à l’exemple du soleil levant, la cause révolutionnaire mondiale rayonne dans toute sa splendeur.

« Que vos corps et votre nom viennent à disparaître, le cours des fleuves n’en sera pas arrêté » [35]. Quelque service que les révisionnistes khrouchtchéviens rendent à l’impérialisme américain, ils ne pourront l’arracher à la défaite et à son sort, ils connaîtront eux-mêmes la ruine et la honte, et les générations à venir les maudiront.

[1] V. I. Lénine : « La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky », Œuvres, tome 28.

[2] J. Staline : Discours prononcé à la Ve Conférence de la Fédération des Jeunesses communistes léninistes de l’U.R.S.S. le 29 mars 1927.

[3] « Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte », Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome IV.

[4] Khrouchtchev : Discours prononcé à un meeting pour l’amitié soviéto-hongroise, le 19 juillet 1963 ; Discours prononcé au IIIe Congrès du Parti ouvrier roumain le 21 juin 1960.

[5] Lettre ouverte du Comité central du Parti communiste de l’Union soviétique aux organisations du Parti et à tous les communistes de l’Union soviétique (14 juillet 1963).

[6] Khrouchtchev : Discours prononcé à l’Association Autriche-U.R.S.S. le 2 juillet 1960.

[7] Khrouchtchev : Discours prononcé à la Conférence nationale des cultivateurs du coton de l’U.R.S.S. du 19 février 1958 ; Discours prononcé à la réception donnée le 8 février 1960, par l’Ambassade de l’Italie en U.R.S.S., à l’occasion de la visite du président Gronchi de la République italienne.

[8] Entretien du président Mao Tsé-toung avec des amis japonais, cubains, brésiliens et argentins à Wouhan, Renmin Ribao, 15 mai 1960.

[9] Message de condoléances de Khrouchtchev en date du 23 novembre 1963 lors de la mort de Kennedy.

[10] « A propos de la déclaration du président Kennedy », Izvestia, 4 décembre 1961.

[11] Commentateur, Izvestia, 4 novembre 1964.

[12] « La politique extérieure et le monde moderne », éditorial du Kommunist, N° 3, 1965.

[13] « Crime et peine », article paru dans la Literaturnaïa Gazeta, 13 mai 1965.

[14] Mao Tsé-toung : « Entretien avec la journaliste américaine Anna Louise Strong », Œuvres choisies, tome IV.

[15] V.I. Lénine : « Deux années de pouvoir soviétique », discours, Œuvres, tome 30.

[16] Célèbre roman classique de Tsao Siué-kin, de l’époque des Tsings. La famille féodale dont il est question se nourrit des vestiges du « bon vieux temps ».

[17] V.I. Lénine : « Pas de mensonge ! Notre force réside dans ce que nous disons la vérité ! », Œuvres, tome 9.

[18] J. Staline : Anarchisme ou socialisme ?

[19] « Nouvel An », poème de Mao Tsé-toung, janvier 1930.

[20] « Le réalisme des révolutionnaires », Literaturnaïa Gazeta, 22 avril l965.

[21] V.I. Lénine : « Ier Congrès de l’enseignement extra-scolaire de Russie, Comment on trompe le peuple avec les mots d’ordre de liberté et d’égalité », Œuvres, tome 29.

[22] N.S. Khrouchtchev : Lettre du 5 mars 1958 à Bertrand Russell.

[23] N.S. Khrouchtchev : Discours au banquet en l’honneur de Sihanouk, Ier décembre 1960.

[24] N.S. Khrouchtchev : Discours à l’Assemblée générale de l’O.N.U., septembre 1960.

[25] N.S. Khrouchtchev : Discours au Congrès mondial pour le désarmement général et la paix, 10 juillet 1962.

[26] V. Tyagunenko : « Problèmes urgents de la voie du développement non capitaliste », L’économie mondiale et les relations internationales (U.R.S.S.), N° 11, 1964.

[27] N.S. Khrouchtchev : Discours au Congrès mondial pour le désarmement général et la paix, 10 juillet 1962.

[28] A. Shapiro : « La compétition économique entre les deux systèmes − base importante pour la lutte des classes sur le plan international », Problèmes économiques (U.R.S.S.), N° 11, 1965.

[29] N.N. Yakovlev : « Trente années… » (Brochure publiée en Union soviétique à l’occasion du 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques avec les Etats-Unis).

[30] N.S. Khrouchtchev : Interview accordée au correspondant américain C.L. Sulzberger le 5 septembre 1901, Pravda, 10 septembre 1961.

[31] A.A. Gromyko : Allocution au Soviet suprême, 13 décembre 1962.

[32] Roman de Li Jou-tchen, écrivain de l’époque des Tsings.

[33] Poème de Mao Tsé-toung, « Réponse au camarade Kouo Mo-jo », 9 janvier 1963.

[34] V.I. Lénine : « Programme militaire de la révolution prolétarienne », Œuvres, tome 23.

[35] Poème du poète Tou Fou, dynastie des Tangs.

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