Hymnes de la RDA et du SED

Auferstanden aus Ruinen (« Ressuscité des ruines ») fut l’hymne national de la République démocratique allemande à sa fondation en 1949.

Le texte reflétant l’idéologie et la démarche du principe de Démocratie populaire, le régime interdisa son utilisation officielle, l’hymne devenant purement instrumental. On peut écouter l’hymne ici.

Auferstanden aus Ruinen
Und der Zukunft zugewandt,
Lass uns dir zum Guten dienen,
Deutschland, einig Vaterland.
Alte Not gilt es zu zwingen,
Und wir zwingen sie vereint,
Denn es muss uns doch gelingen,
Dass die Sonne schön wie nie
|: Über Deutschland scheint. 😐

Glück und Frieden sei beschieden
Deutschland, unserm Vaterland.
Alle Welt sehnt sich nach Frieden,
Reicht den Völkern eure Hand.
Wenn wir brüderlich uns einen,
Schlagen wir des Volkes Feind!
Lasst das Licht des Friedens scheinen,
Dass nie eine Mutter mehr
|: Ihren Sohn beweint. 😐

Lasst uns pflügen, lasst uns bauen,
Lernt und schafft wie nie zuvor.
Und der eignen Kraft vertrauend,
Steigt ein frei Geschlecht empor.
Deutsche Jugend, bestes Streben
Unsres Volks in dir vereint,
Wirst du Deutschlands neues Leben,
Und die Sonne schön wie nie
|: Über Deutschland scheint. 😐
Ressuscitée des ruines
et tournée vers l’avenir,
laisse-nous te servir pour atteindre le bien,
Allemagne, patrie unie.
Une misère ancienne est à vaincre
et nous la vainquons réunis.
Car il nous faut y arriver
que le soleil bellement comme jamais
brille sur l’Allemagne (bis)

Qu’avec bonheur et avec paix soit bénie
l’Allemagne, notre patrie.
Le monde entier aspire à la paix,
tendez la main aux peuples.
Si nous nous réunissons fraternellement,
nous battrons l’ennemi du peuple.
Faites briller la lumière de la paix,
pour que jamais plus une mère
ne pleure son fils (bis)

Labourons, bâtissons,
apprenez et travaillez comme jamais avant.
Et avec confiance en sa propre force
une génération libre ascendra.
Jeunesse allemande, les meilleures ambitions
de notre peuple en toi réunies,
tu seras la nouvelle vie de l’Allemagne
et le soleil bellement comme jamais
brillera sur l’Allemagne (bis)

Das Lied der Partei (« La chanson du Parti ») fut à partir de 1950 l’hymne du Parti Socialiste Unifié, fondé en 1946 et dirigeant la République Démocratique allemande. La référence à Staline fut remplacée par celle à Lénine à partir de 1956. On peut écouter la chanson ici.


Sie hat uns alles gegeben.
Sonne und Wind und sie geizte nie.
Wo sie war, war das Leben.
Was wir sind, sind wir durch sie.
Sie hat uns niemals verlassen.
Fror auch die Welt, uns war warm.
Uns schützt die Mutter der Massen.
Uns trägt ihr mächtiger Arm.Die Partei, die Partei, die hat immer Recht !
Und, Genossen, es bleibe dabei;
Denn wer kämpft für das Recht,
Der hat immer recht.
Gegen Lüge und Ausbeuterei.
Wer das Leben beleidigt,
Ist dumm oder schlecht.
Wer die Menschheit verteidigt,
Hat immer recht.
So, aus Leninschem Geist,
Wächst, von Stalin geschweißt,
Die Partei – die Partei – die Partei.

Sie hat uns niemals geschmeichelt.
Sank uns im Kampfe auch mal der Mut,
Hat sie uns leis nur gestreichelt,
zagt nicht und gleich war uns gut.
Zählt denn noch Schmerz und Beschwerde,
wenn uns das Gute gelingt.
Wenn man den Ärmsten der Erde,
Freiheit und Frieden erzwingt.Sie hat uns alles gegeben,
Ziegel zum Bau und den großen Plan.
Sie sprach: Meistert das Leben,
Vorwärts Genossen packt an.
Hetzen Hyänen zum Kriege,
Bricht euer Bau ihre Macht,
Zimmert das Haus und die Wiege,
Bauleute seid auf der Wacht. 
[En allemand le terme Parti est au féminin.]Elle nous a tout donné.
Le soleil et le vent et elle n’était jamais avare.
Là où elle se trouvait, se trouvait la vie.
Ce que nous sommes, nous le sommes grâce à elle.
Elle ne nous a jamais abandonnés.
Même quand le monde gelait, nous avions chaud.
La mère des masses nous protège.
Son bras puissant nous porte.Le parti, le parti a toujours raison !
Et, camarades, qu’il en reste ainsi.
Car celui qui se bat pour le droit
Celui-ci a toujours raison.
Contre le mensonge et l’exploitation.
Celui qui offense la vie
Est sot ou mauvais.
Celui qui défend l’humanité
A toujours raison.
Ainsi par l’esprit de Lénine
Soudé par Staline,
Grandit le parti, le parti, le parti.
Elle ne nous a jamais flattés.
Si dans le combat, notre courage a faibli,
Elle ne nous a que légèrement caressés,
« Ne vous découragez pas » et immédiatement nous allions bien.
La douleur et les plaintes comptent-elles encore
Quand le bien est vainqueur,
Quand, pour les plus pauvres de la terre,
On conquiert la liberté et la paix.Elle nous a tout donné
La brique pour construire et le grand plan.
Elle nous a dit ; maîtrisez la vie
En avant, camarades, retroussez vos manches.
Chassez les hyènes qui veulent la guerre,
Que votre édifice brise leur force.
Charpentez la maison et le berceau.
Bâtisseurs, soyez sur vos gardes.

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