Lénine, organisateur et chef du Parti Communiste de Russie

   A L’OCCASION DU 50e ANNIVERSAIRE DE SA NAISSANCE

   Publié dans la Pravda n° 86 le 23 avril 1920

Il y a deux groupes de marxistes. Tous deux travaillent sous le drapeau du marxisme et se croient « authentiquement » marxistes.

Et cependant ils ne sont pas identiques, loin de là. Bien plus : un abîme les sépare, leurs méthodes de travail étant diamétralement opposées. Le premier de ces groupes se borne d’ordinaire à reconnaître extérieurement le marxisme, à le proclamer avec solennité.

Ne sachant pas ou ne voulant pas pénétrer l’essence du marxisme, ne sachant pas ou ne voulant pas le faire passer dans la vie, il transforme les principes vivants et révolutionnaires du marxisme en formules mortes, qui ne disent rien.

Il fait reposer son activité, non sur l’expérience, ni sur les enseignements du travail pratique, mais sur des citations de Marx. Indications et directives, il les puise non dans l’analyse de la réalité vivante, mais dans les analogies et les parallèles historiques.

Divorce entre la parole et les actes, tel est le vice essentiel de ce groupe. De là les déceptions et cet éternel mécontentement du destin qui, à tout moment, le trahit, le laisse « Gros-Jean comme devant ». Ce groupe a nom menchévisme (en Russie), opportunisme (en Europe). Au congrès de Londres, le camarade Tyszko (Ioguichès) a donné une caractéristique assez heureuse de ce groupe ; il a dit de lui qu’il ne se tenait pas, mais gisait sur la plate-forme marxiste.

Le second groupe, au contraire, reporte le centre de gravité du problème, de la reconnaissance extérieure du marxisme à son application, à sa mise en œuvre.

Déterminer, selon la situation, les voies et moyens permettant de réaliser le marxisme, modifier ces voies et moyens lorsque la situation change, voilà ce qui retient principalement l’attention de ce groupe. Ce n’est pas dans les analogies et les parallèles historiques qu’il puise directives et indications, mais dans l’étude des conditions environnantes.

Dans son activité il ne s’appuie pas sur des citations et des sentences, mais sur l’expérience pratique dont il se sert pour vérifier chacun de ses pas, tirer parti de ses propres erreurs et apprendre aux autres à édifier la vie nouvelle. C’est ce qui explique à proprement parler que dans l’activité de ce groupe l’action ne dément pas la parole et que la doctrine de Marx conserve entièrement sa force révolutionnaire vive.

A ce groupe s’appliquent parfaitement les paroles de Marx, selon lesquelles les marxistes ne peuvent se contenter d’expliquer le monde, mais doivent aller plus loin pour le modifier. Ce groupe a nom : bolchévisme, communisme. L’organisateur et le chef de ce groupe est V. I. Lénine.

1. LÉNINE, ORGANISATEUR
DU PARTI COMMUNISTE DE RUSSIE

La formation du parti du prolétariat s’est poursuivie en Russie dans des conditions particulières, différentes de celles des pays d’Occident, au moment où s’y organisait le parti ouvrier.

En Occident, — France, Allemagne, — le parti ouvrier est né des syndicats, alors que syndicats et partis fonctionnaient légalement ; alors que la révolution bourgeoise était déjà faite, et qu’existait le Parlement bourgeois, quand la bourgeoisie qui s’était faufilée au pouvoir se trouvait face à face avec le prolétariat.

En Russie, au contraire, le parti du prolétariat s’est formé sous l’absolutisme le plus féroce, dans l’attente de la révolution démocratique bourgeoise, alors que d’une part les organisations du Parti regorgeaient d’éléments « marxistes légaux » bourgeois, avides d’utiliser la classe ouvrière pour la révolution bourgeoise.

D’autre part, les gendarmes du tsar arrachaient des rangs du Parti ses meilleurs militants, cela au moment où l’essor du mouvement révolutionnaire spontané réclamait l’existence d’un noyau de révolutionnaires, noyau apte à la lutte, ferme, uni et suffisamment clandestin, capable de diriger le mouvement en vue de renverser l’absolutisme.

Il s’agissait de séparer les boucs et les brebis, de se délimiter des intrus, de former des cadres de révolutionnaires expérimentés à la base, de leur donner un programme clair et une tactique ferme ; il s’agissait enfin de rassembler ces cadres en une seule organisation de combat composée de révolutionnaires professionnels, suffisamment clandestine pour pouvoir tenir contre les coups de main de la gendarmerie, et en même temps, suffisamment liée aux masses pour, le moment venu, les mener à la lutte.

Les menchéviks, ceux-là même qui « gisent » sur la plate-forme marxiste, tranchaient le problème simplement : du moment qu’en Occident le parti ouvrier était né des syndicats sans-parti en lutte pour l’amélioration de la situation économique de la classe ouvrière, il fallait, dans la mesure du possible, en faire autant pour la Russie, c’est-à-dire se borner pour l’instant à la « lutte économique des ouvriers contre le patronat et le gouvernement », à l’échelle locale, sans créer d’organisation de combat pour toute la Russie, et puis … et puis, si d’ici là les syndicats ne faisaient pas leur apparition, on convoquerait un congrès ouvrier sans-parti et on le proclamerait parti.

Que ce « plan » « marxiste » des menchéviks, utopique pour la Russie, supposât néanmoins un vaste travail d’agitation visant à ravaler l’idée même du parti, à en détruire les cadres, à priver de son parti le prolétariat et à donner la classe ouvrière en pâture aux libéraux, — c’est ce dont les menchéviks, et peut-être aussi nombre de bolcheviks, ne se doutaient guère à l’époque.

Le plus grand mérite de Lénine devant le prolétariat russe et son Parti, c’est d’avoir montré tout le danger du « plan » menchévik d’organisation, au moment où ce « plan » venait tout juste d être conçu, où les auteurs eux-mêmes de ce « plan » avaient peine à s’en représenter clairement les contours ; et, l’ayant montré, d’avoir déclenché une attaque à fond contre le débraillé qui régnait chez les menchéviks, en matière d’organisation, en concentrant sur ce problème toute l’attention des militants Car il s’agissait de l’existence du Parti, de la vie ou de la mort du Parti.

Mettre sur pied un journal politique pour toute la Russie, comme centre de ralliement des forces du Parti ; organiser des cadres stables à la base, comme « formation régulière » du Parti ; rassembler ces cadres en un tout au moyen d’un journal et les cimenter en un parti de combat à l’échelle de toute la Russie, parti aux limites nettement déterminées, au programme clair, à la tactique ferme et à la volonté unique : tel est te plan que Lénine développa dans ses célèbres brochures : Que faire ? et Un pas en avant, deux pas en arrière. 

Ce plan avait le mérite de répondre strictement à la réalité russe et de résumer de façon magistrale l’expérience des meilleurs militants en matière d’organisation.

Dans la lutte pour ce plan, ta majorité des militants russes suivirent résolument Lénine, sans reculer devant la scission. La victoire de ce plan permit de jeter les fondements d’un parti communiste, cohérent et aguerri, qui n’a pas son égal au monde.

Nos camarades (pas seulement les menchéviks !) accusaient souvent Lénine d’avoir un penchant excessif pour la polémique et la scission, d’avoir mené une lutte implacable contre les conciliateurs, etc Sans doute l’un et l’autre ont-ils eu lieu en leur temps.

Mais il n’est pas difficile de comprendre que notre Parti n’aurait pu se débarrasser de sa faiblesse intérieure et de son défaut de précision, ni acquérir la force et la vigueur qui le caractérisent, s’il n’avait chassé de son sein les éléments non prolétariens, opportunistes.

A l’époque de la domination de la bourgeoisie, le Parti du prolétariat ne peut croître et se fortifier que dans la mesure où il mène la lutte contre les éléments opportunistes, hostiles à la Révolution et au Parti, dans son propre milieu et parmi la classe ouvrière Lassalle avait raison de dire : « Le Parti se fortifie en s’épurant. »

Les accusateurs invoquaient d’ordinaire le parti allemand, où florissait l’« unité ».

Mais d’abord, toute unité n’est pas signe de force ; ensuite, il suffit de considérer aujourd’hui l’ancien Parti allemand, déchiré en trois partis, pour comprendre tout ce qu’il y avait de faux, d’illusoire dans l’« unité » entre Scheidemann-Noske et Liebknecht-Luxembourg.

Et qui sait s’il n’eût pas mieux valu pour le prolétariat d’Allemagne que les éléments révolutionnaires du parti allemand se fussent séparés à temps de ses éléments antirévolutionnaires…

Oui, Lénine avait mille fois raison de conduire le Parti dans la voie d’une lutte irréconciliable contre les éléments hostiles au Parti et à la Révolution Car ce n’est que grâce à cette politique d’organisation que notre Parti a su réaliser dans son sein cette unité intérieure et cette étonnante cohésion, dont la possession lui a permis de sortir indemne de la crise de juillet sous Kérenski (1) de porter sans défaillance le poids de l’insurrection d’Octobre, de traverser sans perturbation la crise de la période de Brest-Litovsk (2), d’organiser la victoire sur l’Entente et, enfin, d’acquérir cette souplesse sans analogue qui lui permet à tout moment de reformer ses rangs et de concentrer les centaines de milliers de ses membres sur quelque grande tâche que ce soit, sans jeter la confusion dans son milieu.

2. LÉNINE, CHEF DU PARTI COMMUNISTE DE RUSSIE

Mais les qualités du Parti communiste de Russie dans le domaine d’organisation ne sont qu’un des aspects du problème. Le Parti n’aurait pu croître ni se fortifier avec cette rapidité si le contenu politique de son activité, son programme et sa tactique ne répondaient pas à la situation russe, si ses mots d’ordre n’enflammaient pas les masses ouvrières et ne poussaient le mouvement révolutionnaire en avant. C’est cet aspect que nous allons analyser.

La révolution démocratique bourgeoise russe (1905) s’est faite dans des conditions différentes de celles des pays d’Occident lors des bouleversements révolutionnaires, par exemple, en France et en Allemagne.

La révolution survint en Occident en période manufacturière, à une époque où la lutte de classes n’était pas développée, où le prolétariat faible et peu nombreux ne possédait pas de parti propre, capable de formuler ses revendications, et où la bourgeoisie était assez révolutionnaire pour inspirer confiance aux ouvriers et aux paysans et les mener à la lutte contre l’aristocratie.

En Russie, au contraire, la révolution (1905) a commencé à l’époque du machinisme et de la lutte de classes évoluée, alors que le prolétariat russe, relativement nombreux et soudé par le capitalisme, avait déjà livré maint combat à la bourgeoisie, possédait son propre parti, plus uni que les partis bourgeois, et formulait ses revendications de classe ; cependant que la bourgeoisie russe, qui d’ailleurs vivait des commandes du gouvernement, était effrayée par l’esprit révolutionnaire du prolétariat au point de rechercher une alliance avec le gouvernement et les grands propriétaires fonciers contre les ouvriers et les paysans.

Le fait que la révolution russe ait éclaté à la suite des échecs militaires sur les champs de bataille de la Mandchourie, n’a pu qu’accélérer le cours des événements sans toutefois modifier en rien le fond du problème.

La situation exigeait du prolétariat qu’il se mît à la tête de la révolution, qu’il ralliât autour de lui la paysannerie révolutionnaire et engageât simultanément une lutte décisive contre le tsarisme et la bourgeoisie, en vue de la démocratisation complète du pays et pour assurer ses propres intérêts de classe.

Mais les menchéviks, ceux-là mêmes qui « gisent » sur la plateforme marxiste, résolurent le problème à leur manière : puisque la révolution russe est bourgeoise, et que dans les révolutions bourgeoises ce sont les représentants de la bourgeoisie qui dirigent (voir l’ « histoire » des révolutions française et allemande), le prolétariat ne peut exercer l’hégémonie dans la révolution russe dont la direction doit être laissée à la bourgeoisie russe (à celle-là même qui trahit la révolution) ; la paysannerie, elle aussi, doit être livrée en tutelle à la bourgeoisie; quant au prolétariat, il doit rester à l’état d’opposition d’extrême-gauche.

Et ces plates rengaines de libéraux chétifs, les menchéviks les présentaient comme le dernier mot du marxisme « authentique » !

Le plus grand mérite de Lénine devant la révolution russe, c’est d’avoir révélé jusqu’à la racine l’inanité des parallèles historiques chers aux menchéviks et tout le danger que présentait leur « schéma de la révolution », qui livrait la cause ouvrière en pâture à la bourgeoisie. Dictature démocratique révolutionnaire du prolétariat et de la paysannerie, au lieu de la dictature de la bourgeoisie, boycottage de la Douma de Boulyguine (3) et insurrection armée au lieu de la participation à la Douma et d’un travail organique dans son sein ; idée d’un « bloc de gauche » lorsque la Douma s’est malgré tout réunie, et utilisation de la tribune de la Douma pour la lutte en dehors de celle-ci, au lieu d’un ministère cadet et d’un « ménagement » réactionnaire de la Douma ; lutte contre le parti cadet (4) comme force de contre-révolution, au lieu d’un bloc avec lui : tel est le plan tactique développé par Lénine dans ses célèbres brochures — Deux tactiques, la Victoire des cadets. Le mérite de ce plan est que, formulant avec netteté et résolution les revendications de classe du prolétariat, à l’époque de la révolution démocratique bourgeoise en Russie, il facilitait le passage à la révolution socialiste et portait en germe l’idée de dictature du prolétariat. 

Dans leur lutte pour ce plan tactique, la majorité des militants russes suivit Lénine résolument et sans retour. Le triomphe de ce plan permit de jeter les bases de la tactique révolutionnaire, grâce à laquelle notre Parti ébranle aujourd’hui les fondements de l’impérialisme mondial.

Le développement ultérieur des événements, les quatre années de guerre impérialiste et les perturbations de toute l’économie nationale, la révolution de Février et la fameuse dualité du pouvoir — le Gouvernement provisoire, foyer de la contre-révolution bourgeoise, et le Soviet de Pétersbourg, forme de la dictature naissante du prolétariat —, la Révolution d’Octobre et la dissolution de la Constituante, l’abolition du parlementarisme bourgeois et la proclamation de la République des Soviets, la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile et l’intervention de l’impérialisme mondial de concert avec les pseudo-marxistes contre la révolution prolétarienne, enfin la situation pitoyable des menchéviks, cramponnés à la Constituante, jetés par-dessus bord par le prolétariat et poussés par la vague de la révolution vers le rivage du capitalisme : tout cela n’a fait que confirmer la justesse des principes de la tactique révolutionnaire formulée par Lénine dans les Deux tactiques. 

Un parti disposant d’un pareil héritage pouvait naviguer hardiment sans craindre les écueils. A notre époque de révolution prolétarienne, où chaque mot d’ordre du Parti et chaque phrase du chef sont vérifiés dans les faits, le prolétariat exige de ses chefs des qualités particulières. L’histoire connaît des chefs prolétariens, des chefs des temps d’orage, des chefs-praticiens, pleins d’abnégation et d’audace, mais faibles en théorie.

Les masses n’oublient pas de sitôt les noms de ces chefs. Tels, par exemple, Lassalle en Allemagne, Blanqui en France. Mais le mouvement dans son ensemble ne peut vivre uniquement de souvenirs : il lui faut un objectif clair (un programme), une ligne ferme (une tactique).

Il est aussi des chefs d’un autre genre, des chefs du temps de paix, forts en théorie, mais faibles en matière d’organisation et de travail pratique.

Ces chefs ne sont populaires que parmi les couches supérieures du prolétariat, et cela jusqu’à un certain moment. Avec l’avènement d’une époque révolutionnaire, où l’on demande aux chefs des mots d’ordre révolutionnaires pratiques, les théoriciens, faisant place à des hommes nouveaux, quittent la scène. Tels, par exemple, Plékhanov en Russie, Kautsky en Allemagne.

Pour se maintenir au poste de chef de la révolution prolétarienne et du Parti du prolétariat, il faut allier en soi la force de la théorie et l’expérience pratique de l’organisation du mouvement prolétarien. P. Axelrod, du temps qu’il était marxiste, écrivait que Lénine « réunissait en lui de façon heureuse l’expérience d’un bon praticien, l’instruction théorique et un vaste horizon politique » (voir la préface de P. Axelrod à la brochure de Lénine : Les tâches des socialdémocrates russes) Il n’est pas difficile de deviner ce que dirait aujourd’hui de Lénine monsieur Axelrod, l’idéologue du capitalisme « civilisé ».

Mais pour nous qui connaissons Lénine de près et pouvons voir les choses avec objectivité, il est certain que Lénine n’a rien perdu de cette vieille qualité.

C’est là du reste qu’il faut chercher l’explication du fait que Lénine, et pas un autre, est aujourd’hui le chef du parti prolétarien le plus puissant et le mieux aguerri du monde.

NOTES

1. La crise de juillet sous Kérenski fut provoquée par les événements des 3-5 juillet 1917 à Pétrograd. Ces jours-là les ouvriers et les soldats de la capitale manifestèrent spontanément sous le mot d’ordre de passage du pouvoir aux Soviets. Malgré le caractère pacifique de la manifestation, le gouvernement provisoire bourgeois, à la tête duquel se trouvait le socialiste-révolutionnaire Kérenski, lança la troupe contre les manifestants.

Après avoir réprimé la manifestation, le gouvernement s’abattit sur le parti bolchevik. Il fit interdire l’organe central des bolcheviks, la Pravda, lança un mandat d’arrêt contre Lénine qui fut obligé de passer à l’illégalité, arrêta des bolcheviks en vue, etc. Mais sous la direction de Lénine et de Staline, le Parti sut préparer dans ces conditions extrêmement pénibles la victoire de la Révolution prolétarienne d’Octobre 1917.

2. La période de Brest-Litovsk est liée à la paix de Brest-Litovsk. La jeune République soviétique, relativement faible encore, s’était trouvée dans la nécessité d’accepter, le 3 mars 1918, la paix rapace imposée par l’Allemagne impérialiste et ses alliés — l’Autriche-Hongrie, la Turquie et la Bulgarie — la paix de Brest-Litovsk. Après la chute du Kaiser en Allemagne (novembre 1918), elle fut annulée par le gouvernement soviétique.

3. Au mois d’août 1905, le ministre de l’Intérieur Boulyguine élabora un projet de décret sur la convocation d’une Assemblée représentative et consultative. Cependant, la Douma de Boulyguine ne fut jamais convoquée. Sous la pression des événements révolutionnaires de l’automne 1905, le gouvernement du tsar dut renoncer à ce projet et promettre la convocation d’un organe représentatif aux fonctions législatives.

4. Parti cadet — principal parti de la bourgeoisie monarchiste libérale russe, fondé en 1905. Il s’appelait parti constitutionnel-démocrate (de là, l’abréviation — c.-d.).

=>Oeuvres de Staline