Résolution sur la Question Islandaise au cinquième congrès de l’Internationale Communiste

Le développement capitaliste a commencé en Islande au 20e siècle.

Le commerce et les pêcheries, où est occupée la moitié de la population, sont, dès maintenant, exploités par le grand capital.

L’incertitude de la pêche et la baisse des prix ont rendu extrêmement difficile la situation des pêcheurs. Une petite partie de la population est formée d’artisans. Le reste trouve sa nourriture dans l’agriculture. Environ 60c/o des cultivateurs sont indépendants.

La coopération agricole est assez forte. Un Parti paysan, étroitement allié à la coopération et jouissant aussi d’une grosse influence, se trouve entre les mains des paysans riches et moyens.

Le mouvement ouvrier a son appui principalement dans la partie du prolétariat occupée autour des pêcheries. Il y a seulement un Parti ouvrier, formé par l’adhésion collective des Syndicats. Les plus importants des Syndicats affiliés sont ceux des travailleurs de la mer, des ouvriers de la pêche et des ports, des ouvrières.

Il y a en outre deux organisations politiques membres de ce Parti ouvrier, Parti social-démocrate et un PC, ou, comme il est dénommé dans le rapport du 5 e Congrès, «semi-communiste».

Le Parti ouvrier a environ 4.000 membres. Son CC est composé de cinq social-démocrates et de quatre représentants de l’opposition sympathisant avec le communisme. Il publie un petit quotidien à Reykjavik et deux hebdomadaires, en province. Aux dernières élections, il a reçu le quart des voix, mais sur 42 sièges au Parlement, il n’en occupe qu’un.

Pour conserver l’unité du Parti, il a été conclu un compromis par lequel la majorité et l’opposition s’engagent à ne pas s’attaquer publiquement. Le rédacteur du quotidien, appartenant à l’opposition, a dû quitter sa place, mais est employé à la propagande.

Il existe un mouvement communiste des jeunesses, adhérant à l’ICJ. Les Jeunesses travaillent avec l’opposition et la soutiennent dans ses efforts pour conquérir le Parti.

Pour créer un mouvement ouvrier véritablement révolutionnaire, il faut avant tout que l’opposition engage une campagne énergique contre les leaders réformistes, semi-bourgeois et social-démocrates, non point pour diviser les Syndicats, mais pour assurer une direction une et révolutionnaire à l’ensemble du mouvement ouvrier d’Islande et pour constituer un PC.

L’organisation déjà existante de l’opposition doit s’établir sur une base strictement communiste et réclamer à l’intérieur du Parti ouvrier une entière liberté d’agitation, de propagande et de critique.

Il doit être constitué des Cellules dans les principales entreprises.

Dans les Syndicats et les coopératives, il doit être formé des fractions communistes sous le contrôle et la direction de l’opposition (l’opposition combattra toutes les tendances visant à la scission syndicale).

L’opposition doit immédiatement inaugurer une étroite collaboration avec la Fédération Communiste de Scandinavie. Elle doit préconiser, au lieu du contact de la direction actuelle du Parti ouvrier avec les social-traîtres de l’étranger et leurs partis, le contact avec la Fédération Communiste de Scandinavie.

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