Durant le mois de septembre dernier des commandos de notre Organisation, les Groupes de résistance antifasciste du 1er Octobre (GRAPO), ont mené à bien diverses actions dans plusieurs villes du pays.
À l’aube du 27 nos groupes d’opération attaquèrent simultanément trois succursales des firmes esclavagistes de travail temporaire. « TEMPIBER » à Séville, « ADER » à Vigo et « ADECCO » à Valence. Le 28 l’objectif choisi fut la ETT située avenue de Oporto à Madrid
Le 29 les installations de la revue parapolicière El Mundo furent détruites à Barcelone par un assaut éclair d’un autre commando de notre organisation. Le commando chargé d’exécuter cette opération pénétra à l’intérieur de l’édifice et installa rapidement une puissante charge d’explosifs.
Après avoir programmé la minuterie de la charge de manière à laisser le temps nécessaire à l’évacuation de l’édifice, le commando abandonna les lieux de l’action en ordre parfait.
Ce n’est pas la première fois que notre organisation vise l’appareil de propagande du régime. Le rôle éminent qu’il joue dans la guerre sale de l’état contre les organisations du mouvement de résistance a pu se vérifier, très récemment, dans la campagne d’intoxication et de manipulation lancée contre le Mouvement de libération nationale basque.
Finalement dans la nuit du 29 au 30 un autre commando de notre organisation mettait fin à cette offensive politico-militaire en attaquant à l’explosif le siège des fascistes du Parti populaire dans le faubourg de Hortaleza à Madrid.
Les spéculations des porte-parole du régime sur les motifs qui nous ont poussé à sortir dans la rue à ces moments précis ont été très diverses. D’abord les opération, notamment celle réalisée conte El Mundo les prirent au dépourvu, les conduisant à reconnaître qu’elles supposaient « un saut qualitatif » dans notre activité militaire.
Ensuite, passée la première réaction de surprise, ils attribuèrent nos actions à la « recherche d’un effet de propagande » ou à une « célébration » supposée du 25ème anniversaire de l’existence des GRAPO.
De cette manière grossière ils ont essayé de dévier l’attention des véritables raisons qui nous ont conduits à agir en ce moment. Ces raisons sont les mêmes que celles qui nous obligèrent à sortir dans la rue les armes à la main l’été 1975 pour freiner l’escalade terroriste du régime de Franco.
Actuellement l’état fasciste espagnol, par un retour à ses plus noires origines, a choisi la voie de la répression et de la terreur ouverte pour tenter de sortir de la grave crise politique dont il souffre et pour freiner en même temps les avancées du mouvement de résistance dans toute l’Espagne.
C’est la même politique que suivit l’oligarchie financière espagnole en d’autres temps. Les états d’exception sont imposés à nouveau depuis que le PP est à la tête du gouvernement. L’unique différence est qu’actuellement cela se fait au nom de la démocratie, avec la complicité de tous les partis bourgeois et social-fascistes, dans la l’égalité.
Les condamnations injustes et démesurées imposées à des jeunes en relation avec la kale borroka [la lutte dans la rue] et la détention arbitraire de 20 personnes appartenant au collectif d’EKIN sont seulement le début des mesures légales qui, lorsqu’ils en auront besoin, ne tarderont pas à être étendues au reste du pays, en prolongement de la sale guerre menée par le gouvernement des Galosos.
C’est dans ce but qu’ils mettent au point le Projet de réforme du Code pénal et de la Loi des mineurs grâce auxquels ils cherchent à éliminer les dernier restes de liberté d’expression et d’association qui avaient été conquis par le sang des travailleurs. Le gouvernement essaye de cette manière d’empêcher toute forme de sympathie et d’appui actif de la part des masses populaires, spécialement des jeunes, à l’égard de organisation du Mouvement de libération nationale banque et du Mouvement de résistance antifasciste.
Nous voulons ici vous informer des autres actions réalisées par notre organisation dans l’année en cours, actions qui ne furent pas revendiquées sur le moment et qui eurent pour but d’appuyer la lutte des travailleurs contre l’exploitation et les abus du patronat, ainsi que de récupérer les fonds et les armes nécessaires à notre propre renforcement.
Le 8 juin quatre ETT de Barcelone furent attaqués à l’explosif. Deux de la firme « ADECCO », dont le centrale de opération de cette compagnie esclavagiste; une « d’IMAN LABOR » et la quatrième « d’ALTA GESTION ».
Le 9 juin d’autres attaques de même type furent menées à bien à Madrid contre « ADECCO » dans le district de San-Blas, « LABORMAN » à Chamartin et contre la ETT situé Paseo de la Delicias dans le district d’Arganzuela.
Le 8 juillet et le 23 septembre nous avons récupéré les fonds et l’arment des gardes assermentés des fourgons blindées qui recouvraient la recette du supermarché « Champion » de Glorieta de Cuatro Caminos à Madrid et de « Condis » sur la Rambla de Ginpuzcoa à Barcelone.
Notre Organisation est déterminée et préparée à poursuivre chaque jour avec plus de force la résistance contre l’état terroriste de l’oligarchie financière espagnole. Elle ne cessera pas cette lutte avant qu’il ne soit détruit. Ses nouvelles attaques contre les droits des travailleurs ne feront qu’augmenter et étendre les flammes de la lutte de résistance.
En avant le mouvement de résistance antifasciste!
Unissons nos forces!
À bas l’état terroriste!
Passe à la résistance!
Commando Central des Groupes de Résistance Antifasciste du 1er Octobre (GRAPO)