UJC (ml) : Un camarade est mort [Gilles Tautin] (1968)

[11 juin 1968.]

Un camarade est mort. Un jeune lycéen, Gilles TAUTIN du lycée Mallarmé. Un militant du mouvement de soutien aux luttes du Peuple. Un militant de l’Union des Jeunesses Communistes (marxiste- léniniste).

Il est mort à FLINS. Il est mort matraqué par les flics, noyé. D’autres camarades ne sont pas encore revenus. Des centaines de jeunes toute la journée ont été pourchassés, traqués, arrêtés.

Et le prolétaire de FLINS, oui ou non a-t-il été tué? Nous le saurons. Des centaines de prolétaires blessés. Gilles témoigne pour tous.

Qui a tué notre camarade ?

Les flics, la dictature Gaulliste. Ce gouvernement d’assassins fait horreur a peuple. Fondé de pouvoir des exploiteurs, ce gouvernement est honni par les ouvriers, les paysans, les intellectuels, par toute la population laborieuse.

Notre Peuple s’est soulevé contre ce gouvernement. La force des millions de prolétaires se rendant maîtres des usines a ébranlé le pouvoir des exploiteurs : les capitalistes ont tremblé.

Aujourd’hui leur gouvernement voudrait faire payer le peuple, lui faire oublier qu’il est une force invincible, il voudrait le diviser, le réprimer. Il ne le pourra pas.

Le gouvernement gaulliste espérait que tout rentrerait dans « l’ordre », N’avait-il pas promis des élections législatives ? Oui, des élections pour que la travail reprenne. Pour que le travail reprenne avant LA SATISFACTION DES REVENDICATIONS OUVRIERES.

Des élections pour que les ouvriers rentrant dans leurs usines sous la pression des jaunes, des flics, des C.D.R.

Des élections pour vaincre le peuple. Et quand les ouvriers résistent comme à CITROEN, à RENAULT, le gouvernement d’assassins envoie ses C.R.S..

Mais comme tous les réactionnaires, le gouvernement gaulliste sous- estime la force du peuple : la classe ouvrière résiste et le jeunesse, la population, soutiennent les bastions de la résistance prolétarienne.

A FLINS, ouvriers, étudiants, et toute la population sont unis, unis pour la victoire d’une même cause, le cause du peuple. Qui a aidé le gouvernement dans sa besogne de division et de répression? Les politiciens anti-ouvriers et anti-populaires.

Les larges masses de notre pays les ont vus à l’oeuvre : la direction de FO, léchant les bottes des ministres, la direction de le CFDT., qui signait tous les accords de capitulation et trouvait le moyen, quand la classe ouvrière se battait pour la satisfaction de toutes ses revendications et pour un gouvernement populaire, de présenter SON candidat, un politicien anti-communiste à la retraite, MENDES-FRANCE.

Enfin, la DIRECTION CONFEDERALE de le CGT, et la clique de politiciens du PCF. L’attitude de le direction confédérale de la CGT a été IGNOBLE.

Elle a appelé è la reprise du travail à coups de votes à bulletins secrets et de mensonges.

Elle a saboté l’auto-défense des usines.

Elle a ouvert les portes de FLINS aux CRS POUR QUE LES ELECTIONS se DEROULENT, ELLE A DESARME LA CLASSE OUVRIERE. ET ELLE A ARME LES BRAS DES ASSASSINS à FLINS.

Que disait le bureau confédéral de la CGT et l’HUMANITE, le 7 Juin 1968 ? « Le gouvernement a omis de désigner les véritables fauteurs de troubles et de provocations dont les agissements, y compris contre la reprise du traveil, sont couverts par une singulière complaisance du pouvoir ».

Le gouvernement a répondu à cet appel il a tué notre camarade. Notre camarade est mort.

Les responsables de son assassinat sont le gouvernement gaulliste et SES COMPLICES DU BUREAU COFFEDERAL de la CGT et de le DIRECTION du PCF.

Notre camarade est mort pour SERVIR LE PEUPLE.

Pour l’Union du Mouvement de le Jeunesse et du Mouvement Ouvrier. Il est allé à FLINS se mettre sous l’autorité des travailleurs et des syndicalistes prolétariens de la CGT.

Perce qu’il faisait partie d’une organisation politique qui naît au coeur des masses ouvrières.

L’organisation est fière de compter parmi ses membres les défenseurs de la CGT des prolétaires.

C’était un jeune militant qui défendait la cause ouvrière et la cause de la grande CGT de lutte de classes, indissolublement liées.

Il ne confondait pas les traîtres du bureau confédéral et les centaines de milliers de militants cégétistes ardents défenseurs de la cause ouvrière.

Il faut savoir POUR QUOI, POUR QUI, il est mort : POUR LA CLASSE OUVRIERE, POUR LA C.G.T. de LUTTE DE CLASSES, POUR LE PARTI des REVOLUTIONNAIRES PROLETARIENS qu’il aidait à édifier, POUR LE PEUPLE.

Dans son esprit il avait gravé l’instruction du grand guide de le Révolution mondiale, le camarade Mao Tsé-toung : SERVIR LE PEUPLE.

CAMARADE, ton nom est désarmais inséparable de la révolution populaire, du printemps de notre peuple !

Nous te faisons le serment de suivre la voie que tu as tracée de ton sang.

Le sang des prolétaires, le sang de notre camarade lycéen, de ceux qui sont morts SANS QUE LE PEUPLE LE SACHE, est pour nous tous LE SANG des MARTYRS.

Des martyrs de la REVOLUTION POPULAIRE. Il soulève notre haine qui est immense, à la mesure des souffrances infligées au peuple par ses exploiteurs.

Camarades, autour du drapeau rouge de le résistance prolétarienne, de le Révolution Populaire, du communisme, UNIS JUSOU’A LA VICTOIRE!

– Syndicalistes prolétariens C.G.T.
– Mouvement de Soutien aux Luttes du Peuple.
– Union des Jeunesses Communistes (marxiste-léniniste) et Organisations sur la ligne de SERVIR LE PEUPLE.             

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