Être un élève des masses avant de devenir leur maître

Le camarade Mao Zedong a dit: « Avec tous les camarades du Parti, apprendre auprès des masses et continuer à être leur modeste élève: voilà mon désir. »

Cette attitude de notre grand dirigeant, le président Mao, qui se met avec modestie à l’école des masses, est un exemple pour tous les membres de notre Parti. Tout le personnel qui dirige le mouvement de la révolution culturelle prolétarienne doit considérer les masses comme ses maîtres, rechercher leurs enseignements, être leurs élèves.

Tous ceux qui agissent de la sorte trouveront la situation claire, leur détermination résolue, leur méthode correcte et les masses plus complètement mobilisées et le mouvement plus sainement développé.

Ne pas se mettre avant tout à l’école des masses et se placer en « envoyés impériaux », se mettre à criailler, à discourir, à proclamer son opinion, fixer subjectivement la note dominante et déterminer des tabous « à peine descendu de son char », maintiendra tout simplement les masses pieds et poings liés et nuira à leur initiative.

Ne pas se mettre avant tout à l’école des masses et s’enfermer dans son cabinet en donnant des ordres obscurcira la vue et rendra impossible de distinguer le vrai du faux, l’ennemi des nôtres et de saisir l’essence du problème.

S’il en est ainsi, il sera alors impossible de diriger correctement le mouvement qui verra, au contraire, sa bonne marche entravée. C’est pourquoi chaque membre du Parti communiste doit suivre l’enseignement du camarade Mao Zedong: « Se dépouiller de toute morgue et devenir un modeste élève. »

En tant qu’élèves des masses, nous devons regarder en bas avec un grand enthousiasme révolutionnaire et apprendre respectueusement à l’école des masses. Comme nous l’a toujours enseigné le camarade Mao Zedong, il ne faut jamais prétendre connaître ce qu’on ne connaît pas et « il ne faut pas avoir honte de consulter ses inférieurs ».

Il faut d’abord être élèves des masses avant de devenir leurs maîtres. Être capable ou non d’agir de la sorte n’est pas simplement une question de méthode de travail.

C’est une question de position de classe et d’attitude fondamentales; c’est une question de conception du monde du révolutionnaire.

Au cours du mouvement de la grande révolution culturelle, nous devons d’abord étudier le point de vue de masse du camarade Mao Zedong. Bon nombre de camarades admettent en paroles que les masses créent l’Histoire, mais quand ils se jettent dans le travail pratique, ils l’oublient ou refusent de le reconnaître.

Assimiler les idées du camarade Mao Zedong sur ce point nécessite chez eux une transformation complète de la conception du monde. Cette transformation représente elle-même une grande révolution idéologique.

Être élèves des masses et apprendre modestement à leur école ne signifie pas écouter seulement les points de vue de certaines gens, mais bien écouter les diverses opinions venant de toutes les parties.

De même, nous devons écouter non seulement l’opinion de la majorité, mais aussi celle de la minorité. Être élèves des masses et apprendre modestement à leur école, c’est écouter non seulement les opinions approbatrices, mais aussi les opinions désapprobatrices. En général, nous acceptons facilement les premières mais moins facilement les secondes.

En fait, il est souvent indispensable d’écouter les opinions qui désapprouvent pour se faire un jugement d’ensemble de la situation. Pour se mettre à l’école des masses, il est nécessaire non seulement d’écouter et de regarder davantage autour de soi, mais aussi de réfléchir et d’exercer encore plus son cerveau.

En d’autres termes, nous devons prendre la pensée de Mao Zedong comme guide pour analyser les diverses données et opinions fournies par les masses, les soumettre à une élaboration, à un agencement et à une élévation en rejetant la balle pour garder le grain, en éliminant ce qui est fallacieux pour conserver le vrai, en passant d’un aspect des phénomènes à l’autre, du dehors au dedans, afin de découvrir les problèmes et de parvenir à saisir l’essence des choses.

De la sorte, nous pouvons concentrer les opinions des masses jusqu’ici dispersées et en faire des opinions méthodiques, systématiques et justes de la direction avant de les retourner aux masses pour être traduites dans l’action.

Nous devons comprendre que seule la pratique des masses constitue la base sur laquelle notre Parti élabore sa politique et le critère permettant de vérifier cette politique. En se détachant des masses, on ne peut aboutir à rien.

Des problèmes nouveaux et des choses nouvelles surgiront constamment durant la grande révolution culturelle prolétarienne.

C’est seulement lorsque les organisations du Parti et les dirigeants à tous les échelons se mettront à l’école des masses, du début à la fin, qu’ils pourront toujours se tenir à la tête du mouvement de masse et le conduire dans la direction indiquée par le camarade Mao Zedong.

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De la position bourgeoise du « Qianxian » et du « Beijing Ribao »

par Tsi Pen-yu, 1966

Le 16 avril dernier, le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) n’a pas consacré moins de trois pages à la publication, sous une grande manchette, d’un long article documentaire « critiquant » le « Village des Trois » et les Propos du soir à Yenchan.

Cet article est précédé d’une note des rédactions de la revue Qianxian (Front) et du Beijing Ribao qui tous deux relèvent du Comité municipal de Pékin du Parti communiste chinois.

Quant au journal Beijing Wanbao (Pékin-Soir) du même jour, il a consacré plus de trois pages à des extraits du même article. Rarement, depuis leur naissance, on avait vu ces journaux donner un tel retentissement à une affaire.

Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao ont publié naguère toute une floraison vénéneuse d’articles antiparti et antisocialistes ; qu’ils se livrent maintenant à une critique consciencieuse de tous ces articles et qu’ils soumettent leurs erreurs à une sérieuse autocritique, c’est là une nécessité en même temps qu’une obligation.

Mais la façon d’agir du Qianxian et du Beijing Ribao signifie-t-elle qu’ils sont engagés dans cette voie ? Non, absolument pas.

Wou Han, l’avez-vous critiqué ? Non.

Entre l’année 1959 au cours de laquelle Wou Han exploita le thème de Hai Jouei pour lancer une furieuse attaque contre le Parti et le socialisme, et la publication le 10 novembre 1965, de l’article du camarade Yao Wen-yuan intitulé « A propos de la nouvelle pièce historique historique La Destitution de Hai Jouei », il s’est écoulé plus de six ans.

Or, pendant toute cette période, le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao n’ont pas eu un seul mot pour dénoncer Wou Han.

Le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao s’employaient au contraire à publier des articles à la louange de Wou Han et de ce  «Hai Jouei » qu’il avait créé pour combattre le Parti et le socialisme.

Parmi tous les articles qui ont encensé La destitution de Hai Jouei, ces  «merveilles de finesse » dues à la plume des  «chers vieux frères » sont les plus ignobles et les plus odieuses.

Avez-vous changé d’attitude après que le camarade Yao Wen-yuan eut soulevé la question de Wou Han ? Pas davantage.

Cet important article militant, pendant près de trois semaines, vous ne l’avez ni reproduit ni même mentionné ; en revanche vous avez apostrophé les camarades de Changhaï :  «Qu’y a-t-il derrière votre décision de publier l’article de Yao Wen-yuan ? Pourquoi ne nous avez­vous pas prévenus ? Et votre esprit de parti ? »

Ce qu’il y a là derrière ?

Il y a la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, il y a cette théorie des classes et des contradictions de classes dans la société socialiste, que le camarade Mao Zedong n’a cessé de nous enseigner, et il y a cette décision de déployer à l’échelle nationale la lutte des classes pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise, décision qui figure dans le communiqué de la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIème Congrès du Parti et que vos journaux ont publiée.

Mener la lutte des classes, est-ce que cela a besoin de votre autorisation préalable ? Ne pas avoir cette autorisation, est-ce que cela signifie manquer de tout esprit de parti ?

Il est clair comme le jour que l’esprit de parti que vous exigez n’est pas celui d’un parti prolétarien, mais celui d’un parti bourgeois.

Sous la pression des masses populaires, le Beijing Ribao s’est vu contraint de publier, le 29 novembre 1965, l’article du camarade Yao Wen-yuan.

Est-ce à dire qu’à ce moment-là votre attitude a changé ? Pas davantage. Le Jiefangjun Bao (Journal de l’Armée de Libération) a publié, lui, une  «note de la rédaction » claire et nette dans laquelle il montre à juste titre que La destitution de Haï Jouei n’est qu’une grande herbe vénéneuse.

En revanche, dans sa « note de la rédaction », le Beijing Ribao ne prend nullement position sur La destitution de Haï Jouei, il se borne à dire qu’il s’agit d’une  «pièce qui a exercé une assez 4grande influence », que, ces dernières années, « les opinions ont été partagées », et que,  «si les opinions sont partagées, il faut ouvrir une discussion ».

En fait, vous êtes pour Wou Han et contre l’article du camarade Yao Wen-yuan. Le Qianxian et le Beijing Wanbao ont tous deux refusé de reproduire cet article ; et si vous, le Beijing Ribao, l’avez fait, c’est pour cacher sous des dehors d’impartialité la partialité profonde de votre attitude.

Soudain, le 12 décembre 1965, on vit le Qianxian et le Beijing Ribao donner la vedette à un article signé Hsiang Yang-cheng et intitulé « De La destitution de Hai Jouei au problème de l’héritage des vieilles valeurs morales ».

On eût dit que vous aviez corrigé vos erreurs et que vous étiez venus prendre place sur le front de la révolution culturelle socialiste.

Qu’en était-il donc ?

En fait, il s’agissait d’un article prenant le contre-pied de cette révolution culturelle. Pour protéger Wou Han, on y recourait à la tactique de « Critiquer sur l’accessoire pour aider sur l’essentiel ».

La pensée profonde en était de faire passer l’« idée directrice » de La destitution de Hai Jouei pour un problème de l’ »héritage des vieilles valeurs morales ».

Ainsi, dans l’article de Hsiang Yang-cheng, un important problème politique de caractère antiparti et antisocialiste devenait un problème « purement académique ».

En outre, l’auteur de l’article invoquait le slogan bourgeois  «Tous égaux devant la vérité » pour prendre la défense de Wou Han.

Mais la vérité, voyez-vous, c’est que vous vous êtes toujours tenus sur une position bourgeoise pour couvrir les représentants de la bourgeoisie du genre Wou Han, et brimer les révolutionnaires prolétariens.

Vous avez toujours donné le feu vert à tout ce qui était réactionnaire, et permis que poussent à foison les herbes vénéneuses antiparti et antisocialistes ; quant aux articles qui dénonçaient ces herbes vénéneuses, vous avez invariablement fait obstruction à leur publication.

Cette façon d’agir relève en tous points de la  «libéralisation » bourgeoise, de la dictature sur le prolétariat. Où est l’égalité dans tout cela ?

A la fin de son article, Hsiang Yang-cheng se donne un air très 6sérieux pour demander une discussion générale du problème de l’« héritage des vieilles valeurs morales », et cela dans l’intention de donner le ton à la discussion sur La destitution de Hai Jouei, de réduire à un problème « purement académique » le problème politique aigu qui fait l’objet de la critique de La destitution de Hai Jouei.

On a su plus tard que ce Hsiang Yang-cheng n’était autre que Teng Touo qui, en collaboration avec Wou Han, a écrit des articles antiparti.

Ce qui est plus grave encore, c’est qu’à une réunion tenue le 2 décembre 1965 au Beijing Ribao, Teng Touo vint encore proclamer ouvertement : « A ce jour, il n’est nullement prouvé que La destitution de Hai Jouei ait un caractère nuisible », ajoutant que l’article du camarade Yao Wen-yuan comportait également des erreurs au même titre que celui de Wou Han.

Peu de temps après, le 27 décembre 1965, le Beijing Ribao publiait de Wou Han une « Autocritique à propos de La destitution de Hai Jouei », autocritique feinte et attaque bien réelle.

Le Beijing Ribao publia cet article sans y joindre la moindre note de la rédaction, ni la moindre critique, ce qui revenait à soutenir Wou Han dans cette contre-attaque que, sous forme l’autocritique, il lançait contre les camarades qui l’avaient 7iénoncé.

Ce qui mérite attention, c’est que dans cet article, Han disait d’un air entendu à Hsiang Yang-cheng : vos critiques « m’ont fait comprendre mes erreurs et corriger mon point de vue ».

Ayant accompli sa mission qui était de contre-attaquer, Wou Han publia dans le Qianxian et le Beijing Ribao, et selon le ton défini par Hsiang Yang-cheng, sa prétendue autocritique sur le problème de l’« héritage des vieilles valeurs morales » où il reconnaissait volontiers qu’au « centre » de ses erreurs se situait ce problème dit de l’« héritage des vieilles valeurs morales ». Ainsi, les gestes de l’un répondant parfaitement à la voix de l’autre, nos deux lurons exécutaient un numéro bien rodé de monologue mimé.

Un seul article n’ayant pas suffit à donner le ton, vous en avez encore publié toute une série du même genre, dans un effort continu pour amener sur le terrain  «purement académique » ce problème de Wou Han qui est politique, antiparti et antisocialiste.

Li Tong-che (alias Li Ki, directeur du Département de la propagande du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin) ne visait à rien d’autre lorsqu’il publia le 8 janvier dans le Beijing Ribao l’article « A propos de la conception de l’histoire du camarade Wou Han ».

Selon lui, l’« idée directrice » de La destitution de Haï Jouei procéderait d’une certaine façon d’évaluer les personnages historiques.

Ainsi cette même Destitution de Haï Jouei serait tantôt le produit d’une « théorie de l’héritage des vieilles valeurs morales », et tantôt celui d’une certaine façon d’évaluer les personnages historiques, mais on se refuse obstinément à dire que c’est un produit de l’esprit antiparti et antisocialiste.

Sous l’œil vigilant des masses, les intrigues et les supercheries ne mènent à rien.

On eut tôt fait de voir clair dans les tours de passe-passe du Qianxian et du Beijing Ribao consistant à faire mine de dénoncer Wou Han pour en réalité le soutenir, faire mine de le critiquer pour en réalité le couvrir et faire rnine de le combattre pour en réalité le protéger.

Bon nombre de journaux et de revues ont publié des articles révélant ce qu’il y avait chez Wou Han d’antiparti et d’antisocialiste.

Depuis le mois d’avril en particulier, de plus en plus nombreux ont été ceux qui se sont fait une juste idée de ces agissements criminels, antiparti et antisocialistes de Wou Han ; et son vrai visage d’intellectuel anticommuniste, antipopulaire et antirévolutionnaire est apparu de plus en plus clairement.

Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, qui soutiennent et couvrent Wou Han, se trouvent aujourd’hui en très fâcheuse posture.

C’est alors que, non sans réticence, vous avez fini par déclarer que « Wou Han est l’auteur de ces deux grandes herbes vénéneuses que sont Haï Jouei invective l’empereur et La destitution de Hai Jouei et que vous avez reproduit un article de Wou Han : « Tchao Kouo et Ma Sou », publié autrefois dans le Qianxian, dans l’espoir que ce geste de pure forme pourrait duper les lecteurs.

Voilà pour votre « critique » de Wou Han. Mais on ne peut s’empêcher de demander pourquoi vous présentez comme de graves secrets des choses connues de tout le monde, alors que vous vous gardez de souffler mot de toutes les activités criminelles de Wou Han, ce pieux héritier de la défroque de Hou Che, ce valet qui s’est mis délibérément au service des États-Unis et ce maître stratège des réactionnaires du Kuomintang.

Liao Mocha, l’avez-vous critiqué ? Non.

Liao Mocha, ancien directeur du Département du travail du front uni du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin, c’est l’homme qui, jadis, a lancé une attaque fielleuse contre Lou Sin, contre le principal artisan de la révolution culturelle, lui  «décochant sous un nom d’emprunt une flèche traîtresse ».

[Liao Mocha publia, en 1934, sous le pseudonyme de Ling Mo, un article intitulé « Sur la littérature à encadrement » dans le Dawan Bao (Grand Journal du Soir). Dans cet article il accusait les essais révolutionnaires de Lou Sin d’être de la « littérature à encadrement ». Celui-ci lui riposta en se servant de la même expression et donna à l’un de ses recueils d’essais le nom de « Littérature à encadrement ».]

Et le voilà aujourd’hui qui, usant du même procédé, décoche ses flèches traîtresses contre le Parti et le peuple. Qu’on nous permette de demander au Qianxian, au Beijing Ribao et au Beijing Wanbao : quand avez-vous critiqué ce genre d’individus ?

Des herbes vénéneuses, pourries, ont été présentées par Liao Mocha, comme de belles fleurs toutes fraîches : La destitution de Hai Jouei antiparti et antisocialiste, en voilà une œuvre « qu’on nous en produise une autre » ; Li Houei-niang, opéra antiparti et antisocialiste montre que « la mise en scène de fantômes n’est pas nuisible », et qu’il est susceptible d’exalter la volonté de combat ».

Ces ouvrages qui ont tant fait pour que le vent souffle en tempête et que la pluie tombe à flots, enflant démesurément le contre-courant de l’opportunisme de droite, c’est-à-dire du révisionnisme, ces ouvrages qui ont distillé tant de poison dans la société, quand les avez-vous critiqués ?

Vous saviez pertinemment que, si nous avions fait paraître le livre Ne pas avoir peur des fantômes, c’était pour encourager le peuple chinois dans sa lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et tous les réactionnaires.

Néanmoins, vous avez tenu à prendre le contre-pied en publiant dans le Qianxian les  « ‘Plaisanteries’ sur ceux qui ont peur des fantômes » où Liao Mocha attaquait perfidement le Parti communiste chinois et le peuple chinois, où il traînait dans la boue notre grand Parti et notre grand peuple, les traitant de « lâches et stupides », de  «fanfarons qui débitent de grandes paroles creuses », qui  «foncent tête baissée sans souci des conséquences » et qui « prétendent ne pas avoir peur des fantômes, mais en réalité en ont une peur bleue ».

Nous voudrions vous demander : en publiant un tel article, à quoi vouliez-vous en venir ?

Le Parti communiste chinois et le peuple chinois ont-ils jamais eu peur des fantômes ? Les insultes que vous lancez à ce grand Parti et à ce grand peuple ne sont-elles pas en tous points identiques à celles des impérialistes, des révisionnistes et des réactionnaires de tous les pays ?

Le 6 mai 1963, le camarade Liang Pi-houei (pseudonyme de Yu Ming-houang) publia, dans le Wenhui Bao (Quotidien Wen-houei de Shanghai) un article critiquant la thèse de Liao Mocha :  «la mise en scène de fantômes n’est pas nuisible ». Des critiques ne tardèrent pas à s’élever dans d’autres journaux et revues. A ce moment-là, vous ne vouliez toujours pas publier des articles critiquant Liao Mocha.

Ce n’est qu’au bout du compte, quand vous avez été mis au pied du mur. Que vous avez à contre-cœur publié sous le titre « Ma thèse ‘La mise en scène de fantômes n’est pas nuisible’ est erronée », un simulacre d’autocritique de Liao Mocha qui ne visait qu’à l’aider à camoufler ses agissements et à tromper les masses.

Feignant le plus grand sérieux, Liao Mocha se collait un tas d’étiquettes insignifiantes : « j’ai, disait-il, perdu de vue la lutte des classes », « j’ai relâché ma vigilance », « je n’ai pas tracé une nette ligne de démarcation . . . », « je me suis égaré », et « je me suis fait inconsciemment l’auxiliaire de la bourgeoisie et des forces féodales dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ».

Comment les masses auraient-elles pu être dupées d’un tel simulacre d’autocritique ! Il fut sévèrement critiqué par les lecteurs.

Mais, ni le Qianxian, ni le Beijing Ribao, ni le Beijing Wanbao ne prêtèrent la moindre attention à ces justes critiques. Pourquoi ?

Parce qu’en ce qui vous concernait, l’important était de bien protéger Liao Mocha, de vous accrocher à tout prix à votre position antiparti et antisocialiste.

Dans la note de leurs rédactions publiée le 16 avril dernier, le Qianxian et le Beijing Ribao pouvaient sembler avoir changé de musique.

Ils disaient : « Il (Liao Mocha) a fait bien plus qu’« aider inconsciemment la bourgeoisie et les forces féodales dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ; il est le général qui, consciemment, dirige la bataille contre le Parti, le socialisme et la pensée de Mao Zedong ».

Mais cela reste une pure et simple étiquette. Qu’on nous permette de demander : Qui est-ce, après tout, ce Liao Mocha ? Ses paroles et ses actes réactionnaires révèlent à l’évidence que c’est un représentant de la bourgeoisie infiltré dans le Parti et qui se démène en faveur des  «fantômes », des impérialistes, des révisionnistes et des réactionnaires de tous les pays, en faveur des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite.

C’est un représentant de la bourgeoisie qui, de concert avec les  «’fantômes » de l’intérieur et de l’extérieur, a mis sur pied un front uni anticommuniste, antipopulaire et antirévolutionnaire. Vous en savez autrement plus long que nous sur toutes ses menées réactionnaires, alors pourquoi vous refusez-vous donc à faire la moindre révélation à ce sujet ?

Il faut croire que vous êtes toujours sous l’emprise des  «fantômes » !

Et Teng Touo, l’avez-vous critiqué ? Pas davantage.

Il y a quelques années, les opportunistes de droite, c’est-à-dire les révisionnistes, représentants des forces qui œuvrent à la restauration du capitalisme, ont suscité un contre-courant dans le flux impétueux de la révolution socialiste.

Profitant des difficultés temporaires que nous éprouvions, ils ont lancé de furieuses attaques contre le Parti et le socialisme. Et Teng Touo a joué un rôle important dans ces attaques. C’est lui qui a organisé et dirigé le  «Village des Trois », cette petite clique antiparti formée de Wou Han, Liao Mocha et lui-même.

Nous savons que c’est lui, Teng Touo, qui, en septembre 1961, a pris l’initiative d’inviter Wou Han et Liao Mocha dans un restaurant pour établir cette sinistre auberge antiparti et antisocialiste.

C’est lui qui a fait choix du nom de cette auberge et du pseudonyme collectif de  «Wou Nan Sing » ; et c’est encore lui qui décidait quels articles seraient publiés.

L’histoire de la création du  «Village des Trois » est celle d’une âpre lutte de classe menée contre le prolétariat, sur les fronts culturel et idéologique, par cette coterie antiparti et antisocialiste formée des représentants de la bourgeoisie que sont Wou Han, Liao Mocha et leur chef, Teng Touo.

Qui est-il, ce Teng Touo ?

Il est d’ores et déjà avéré que c’est un traître qui, pendant la Guerre de résistance antijaponaise, s’est infiltré à nouveau dans le Parti.

En se donnant les apparences d’un militant très actif, il a réussi par des moyens frauduleux à gagner la confiance du Parti et du peuple jusqu’à occuper un poste important au Renmin Ribao (Quotidien du peuple).

Là, il a usé fréquemment de ses prérogatives pour déformer à tout bout de champ le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et s’employer à promouvoir et à diffuser ses idées révisionnistes bourgeoises.

Pendant l’été 1957, il a joué le rôle d’éminence grise pour la droite bourgeoise, émettant nombre d’opinions d’inspiration droitière, antiparti et antisocialiste.

C’est lui qui a écrit l’article « Renoncer à la ‘politique des médiocres’  » paru sous le pseudonyme Pou Wou-ki dans le Renmin Ribao du 11 mai 1957. Dans cet article, il lançait une perfide attaque contre le Parti, lui demandant de remettre la direction à la droite bourgeoise.

En outre, il soutenait activement les éléments de droite dans leurs attaques à outrance contre le Parti. Lin Hsi-ling, élément d’extrême droite et son amie la plus intime, l’a un jour défini comme le « marxiste non-orthodoxe » de la Chine.

Autant dire que même la droite bourgeoise avait depuis longtemps reconnu en lui un révisionniste.

La victoire remportée dans la lutte contre la droite fit avorter le rêve de restauration du capitalisme qu’il nourrissait. Il fut démis de son poste au Renmin Ribao par le Comité central du Parti, il fut « destitué » par le peuple. Mais il ne devait pas tarder à se remettre en selle en s’introduisant au sein.du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin dont il devenait un des membres du secrétariat.

Teng Touo  «s’entend » assez bien à certaines tactiques de lutte. Les vagues déferlantes du mouvement de riposte à la droite qui se développa en 1957 l’ont amené à changer ses méthodes de lutte.

La façon dont les critiques et les luttes des larges masses se sont déchaînées contre les éléments de droite au cours de ce mouvement lui a inspiré un effroi dont il ne s’est jamais remis. Dans les nouvelles conditions de la lutte des classes, il ne s’est plus lancé à visage découvert dans la bataille comme il l’avait fait en 1957 en émettant des opinions de droite ; il a au contraire recouru à des moyens plus sournois et plus rusés pour mener sa lutte contre nous.

En s’appuyant sur la base d’opérations que constituaient le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, et en recourant aux procédés consistant à se servir du passé pour faire la satire du présent et à « injurier l’acacia en désignant le mûrier », il n’a cessé de décocher au Parti et au socialisme des flèches empoisonnées.

Parmi celles-ci on retiendra : « Un œuf pour toute fortune », « Histoires de fanfarons », « Deux fables étrangères », « Trois genres de Tchouke Liang (célèbre stratège chinois) », « Les grandes paroles creuses », « Lâchez prise, vous tomberez sur un terrain solide », « Théorie du ménagement de la force de travail », « La manière de se faire des amis et recevoir ses hôtes », « Les cas de Tchen Kiang et Wang Keng », « Tour la défense de Li San-tsai », « L’homme des Monts Kouenlouen », « Mi l’Ancien et Mi le Jeune de Wanping », « Tcheng Pan­kiao et ‘son style’  «, « Peut-on compter sur la sagesse ? », « Le régime éclairé et le régime despotique », « Les renforts qui viennent trop tard », « Caricatures du temps jadis », « La mort de Lin Pai-chouei », « Le traitement spécifique de l’« amnésie’ », etc.

Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao ont-ils jamais critiqué toutes ces tactiques consistant à se servir du passé pour faire la satire du présent et d’« injurier l’acacia en désignant le mûrier », toute cette floraison d’articles vénéneux attaquant avec une perfidie extrême le Parti et le socialisme ? Mais non, ils n’en ont rien fait.

L’article  «Le traitement spécifique de l’amnésie » mérite une mention particulière pour son caractère excessivement réactionnaire.

Il s’agit d’un trait singulièrement venimeux visant directement le Comité central de notre Parti, objet de toute notre affection. Avec un cynisme incroyable, Teng Touo y attaque notre Parti bien-aimé.

Il veut déverser un torrent d’injures sur notre « tête », et avec un bâton spécial de fabrication étrangère, nous frapper la  «tête » jusqu’à produire un état clé « choc », afin que nous laissions ces prétendus « médecins qualifiés », entendez : cette poignée de révisionnistes, prendre les rênes.

Cet essai furieusement contre-révolutionnaire révèle dans toute sa noirceur le fond de l’âme de Teng Touo et de son groupe de révisionnistes antiparti et antisocialistes, qui vouent une haine mortelle au Parti et au peuple.

Ces agissements rageusement antiparti et antisocialistes de Teng Touo ont suscité l’indignation de très nombreux lecteurs, qui, dans leurs lettres au Qïanxian, au Beijing Ribao et au Beijing Wanbao, ont formulé de sévères critiques. Mais vous avez refusé de publier les lettres où s’exprimaient ces critiques, et qui plus est, vous avez cherché par tous les moyens à défendre les criminelles activités antiparti et antisocialistes de Teng Touo.

Vous disiez : « Que cent écoles rivalisent », mais en fait, vous ne permettiez qu’à la seule école bourgeoise de « rivaliser ». Autrement dit, vous seuls aviez la liberté de combattre le Parti et le socialisme et de distiller le poison capitaliste, mais vous interdisiez aux masses d’ouvriers, paysans et soldats et aux cadres révolutionnaires de défendre le Parti et le socialisme et d’extirper vos herbes vénéneuses.

Ce que vous pratiquiez, c’était, sans restriction aucune, le despotisme bourgeois et la dictature bourgeoise.

Le mois de novembre 1965 vit se produire un brusque changement sur le front de la révolution culturelle socialiste. Une nouvelle contre-attaque se dessina ; et Wou Han, collaborateur de Teng Touo, fut démasqué.

A ce moment-là, si vous, le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, souhaitiez vraiment démasquer Teng Touo, il vous en restait encore un semblant d’initiative.

Mais loin d’en user, vous avez continué à prier Teng Touo de donner des conférences, et d’écrire des articles pour soutenir et couvrir Wou Han.

La lutte des classes est un fait objectif qui ne dépend pas de la volonté subjective de l’homme. Cette lutte n’a cessé de gagner en profondeur.

Et les vrais visages clés Wou Han, Liao Mocha et Teng Touo qui se coalisent pour lutter contre le Parti et le socialisme ont été complètement démasqués.

Voyant comment le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao s’y prenaient pour couvrir Teng Touo et étouffer les critiques, la grande masse des lecteurs a éprouvé un mécontentement, une indignation extrêmes : il n’était plus possible d’empêcher que la lumière fût faite.

C’est alors seulement que, pour vous tirer de cette situation de passivité dans laquelle vous ne faisiez qu’essuyer les coups, et surtout pour mieux protéger Teng Touo et compagnie, vous vous êtes décidés précipitamment à poser ce problème de Teng Touo.

Poser le problème de Teng Touo afin de mieux protéger Teng Touo et compagnie, n’est-ce pas contradictoire ? Eh bien ! Non, ce n’est nullement contradictoire.

Il y a un peu plus de trois mois, pour protéger Wou Han, le Qianxian et le Beijing Ribao ne se sont-ils pas fait un plaisir de publier l’article de Hsiang Yang-cheng  «critiquant » Wou Han ?

En posant le problème de Teng Touo, on ne fait que reprendre cette farce de la dénonciation simulée et du soutien réel, de la critique simulée et de la protection réelle, de la lutte simulée et de la défense réelle.

Dans leur  «Note des rédactions », le Qianxian et le Beijing Ribao se sont évertués à éluder la question des attaques de Teng Touo contre le Parti et le socialisme.

Teng Touo, le personnage le plus important du  «Village des Trois », tient un rôle négligeable dans cette note. Il y est dit que Wou Han a « lancé des attaques contre le Parti et le socialisme », que Liao Mocha a été « le général » qui a mené la lutte contre le Parti et le socialisme, mais Teng Touo, lui, n’aurait été ni antiparti, ni antisocialiste.

Inverser l’ordre d’importance, dissimuler le point principal, sacrifier tours et cavaliers pour sauver le roi, voilà les manœuvres auxquelles le Qianxian et le Beijing Ribao se sont livrés pour protéger Teng Touo.

De même, dans son article documentaire « critiquant » Teng Touo, le Beijing Ribao ne fait pas mention des attaques de celui-ci contre le Parti et le socialisme.

Quant aux extraits des Propos du soir à Yenchan qui occupent deux pages entières, s’ils mentionnent que Teng Touo « s’est servi du passé pour faire la satire du présent », c’est seulement à la fin et sous deux intertitres qui n’attirent guère l’attention.

Aux thèses réactionnaires de Teng Touo qui constituent des attaques malveillantes contre le Parti, la ligne générale, le grand bond en avant et la commune populaire, et de même aux articles dans lesquels il se répandait en plaintes arrières contre la destitution et dégradation des opportunistes de droite, autrement dit des révisionnistes, et contre sa propre destitution et dégradation, à tout cela, le Qianxian et le Beijing Ribao n’ont cru devoir appliquer que les qualificatifs superficiels de « vulgaire et dénué de sens », « n’ayant d’admiration que pour soi », ou tout au plus, « enjolivant le système de la société féodale » et propageant l’idéologie bourgeoise.

Le 19 avril, le Beijing Ribao a en outre distribué une  «liste de suggestions pour servir à la critique des Propos du soir à Yenchan ».

Il y soutient que « Teng Touo est en matière d’art un partisan du retour aux anciens », qu’ »il se place sur le piédestal des anciens » et qu’« il propage l’idée que plus l’art est ancien, meilleur il est ». Il continue ainsi à couvrir Teng Touo en tâchant d’amener les lecteurs à diriger le fer de lance de leurs critiques contre  «son culte et son imitation des anciens ».

Quant au problème crucial, à ce problème politique de caractère antiparti et antisocialiste qu’est la préparation de l’opinion publique en vue de la restauration du capitalisme, il n’en est plus question.

Peu-ton appeler cela une  «critique » ? Ne serait-il pas plus conforme à la réalité de dire : c’est dissimuler les erreurs, couvrir les méchants et leurrer les lecteurs ?

Dans leur « Note des rédactions », le Qianxian et le Beijing Ribao soulignaient :  «De cette lutte nous avons tiré de très profondes leçons. Nous avions relâché notre lutte de classe sur les fronts culturel et académique, ce qui permit à des représentants de la bourgeoisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, de profiter de nos défaillances pour s’opposer au Parti et au socialisme par le truchement d’essais et d’articles académiques et de faire usage des colonnes de notre journal et de notre revue pour ouvrir un ‘marché libre’., . . .

Notre journal et notre revue commirent l’erreur de publier ces articles sans les soumettre en temps utile à la critique. La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement et que nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale.

C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance dans le sévère combat qui se menait. »

Peut-on appeler cela une autocritique ?

Vous avez « tiré de très profondes leçons ». Mais lesquelles ?

« Nous avions relâché notre lutte de classe sur les fronts culturel et académique ». Relâcher est-il bien le mot ?

 «. .. ce qui permit à des représentants de la bourgeoisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, de profiter de nos défaillances pour s’opposer au Parti et au socialisme par le truchement d’essais et d’articles académiques ».

S’agit-il bien d’autres gens qui auraient profité de vos défaillances ? Est-il vrai de dire que vous auriez été utilisés par d’autres ?

« La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement ».

Si ce n’était pas la politique prolétarienne qui était au poste de commandement, alors à quelle classe appartient la politique que vous avez placée au poste de commandement ?

« Nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale ». Ne s’agit-il vraiment que d’être légèrement influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale ?

« C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance ». Est-ce bien de cela qu’il s’agit ?

Absolument pas.

Pendant une fort longue période s’étendant sur ces dernières années, le Qianxian, le Beijing Ribao et aussi le Beijing Wan-bao ont eux-mêmes été des instruments aux mains de Teng Touo, Wou Han, Liao Mocha et d’autres dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ; il ne s’agit donc nullement d’ »être utilisé » inconsciemment.

Votre bastion n’est pas un bastion du prolétariat, mais un bastion de la bourgeoisie.

Pendant une fort longue période, Teng Touo, Wou Han, Liao Mo-cha et d’autres ont trôné en toute quiétude dans les bureaux du Comité municipal du Parti et du Conseil municipal populaire de Pékin où ils jouaient aux grands seigneurs, donnaient des ordres et appliquaient fidèlement la ligne révisionniste dans l’espoir de réaliser leur rêve de restauration capitaliste par l’« évolution pacifique ».

Il ne saurait donc être question de « eprésentants de la bourgeoisie profitant de nos défaillances ».

Ce que vous faites, c’est agiter le  «drapeau rouge » pour vous opposer au drapeau rouge ; c’est vous parer du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong ; c’est crier les mots d’ordre de dictature du prolétariat et de socialisme pour dénigrer la dictature du prolétariat et le système socialiste.

Vous exhibez l’enseigne du Parti communiste et vous usurpez le nom des organes de presse du Parti pour combattre le Parti et le socialisme.

Au moment où notre pays est le théâtre d’une lutte sévère entre les deux voies du socialisme et du capitalisme, loin de relâcher comme vous dites votre lutte de classe, vous vous tenez invariablement sur les positions de la bourgeoisie et menez avec un surcroît d’intensité une lutte de classe aiguë contre le prolétariat.

La politique que vous avez placée au poste de commandement, ce n’est pas celle du prolétariat, mais celle de la bourgeoisie.

Que dire ! Votre idéologie bourgeoise et réactionnaire est tout ce qu’il y a de plus enraciné, votre position bourgeoise et réactionnaire tout ce qu’il y a de plus ferme, votre flair bourgeois et réactionnaire tout ce qu’il y a de plus aiguisé, et votre esprit de parti bourgeois tout ce qu’il y a de plus poussé.

Hier encore, vous brandissiez la hache contre les articles critiquant Teng Touo, les amputant de tous leurs points capitaux sous prétexte que  «ceci n’a rien à voir », « cela ne tient pas debout »,  «quoi que les autres fassent, nous nous en tiendrons à la discussion académique ».

A quoi donc attribuer tout cela ? À un simple soupçon d’influence des idées bourgeoises et féodales ? Ou à ce que vous vous étiez écartés de votre position ou aviez relâché votre vigilance ?

Allons ! Le mensonge est et demeure mensonge, et il est temps de lever le masque.

Il n’est pas de fard qui puisse cacher la laideur du visage. Vous avez, dans le passé, distillé tant de poison, vous avez été à l’origine de tant d’émanations néfastes, et vous vous êtes livrés à tant de manœuvres perfides pour contrecarrer la révolution culturelle, comment pourriez-vous maintenant en être quittes devant les lecteurs avec quelques paroles creuses ?

Qianxian, Beijing Ribao, Beijing Wanbao, l’heure de la révolution radicale a sonné pour vous.

Quand les ennemis de classe de l’intérieur et de l’extérieur ont fait se lever un grand vent funeste, qui donc a soutenu activement Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha dans leurs activités antiparti et antisocialistes ?

Et quand ces activités eurent essuyé la contre-attaque des masses révolutionnaires, qui donc a cherché par tous les moyens à couvrir ces mêmes Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha ? Et plus tard, lorsqu’il est devenu impossible de les masquer, qui encore vous a soufflé de jouer la farce de la fausse critique, la farce consistant à « sacrifier tours et cavaliers pour sauver le roi » ?

Toutes ces questions, vous ne pourrez ni les tenir secrètes ni les éluder. Dissimuler ne vous mènera pas loin, car les masses ont de bons yeux. Si vous ne tirez pas les choses au clair, les masses s’en chargeront ; si la critique ne vient pas de vous, elle viendra des masses.

Nous sommes persuadés que parmi les rédacteurs du Qianxian, du Beijing Ribao et du Beijing Wanbao, tous les camarades qui veulent la révolution sauront prendre courageusement position, ils lèveront bien haut le drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, ils rompront complètement avec les représentants de la bourgeoisie, et ils dénonceront et critiqueront hardiment vos criminels agissements antiparti et antisocialistes.

Cette affaire antiparti des Teng Touo, Wou Han, Liao Mocha et autres, affaire organisée, planifiée et dirigée, doit nous inciter à une haute vigilance.

Groupe après groupe, bien des représentants de la bourgeoisie ont été balayés de la scène politique par les puissantes forces révolutionnaires socialistes ; mais cela ne signifie nullement que dorénavant tout ira pour le mieux.

Nous devons nous attendre à voir de nouveaux représentants de la bourgeoisie faire leur apparition sur la scène.

La différence résidera dans les formes souvent modifiées de leurs numéros : certains se produiront à visage découvert, d’autres se camoufleront quelque peu ; parfois ils opéreront en ordre dispersé, et parfois ils concentreront leurs attaques. Nous devons sans hésitation prendre une part active au mouvement qui se développe actuellement, engager une lutte résolue contre les représentants bourgeois de tout acabit et mener jusqu’au bout la révolution socialiste sur le front culturel.

Armé de la pensée de Mao Zedong, le peuple chinois est invincible. Il n’est pas de génies malfaisants, déjà apparus ou encore cachés, occupant le devant de la scène ou retranchés dans les coulisses, qui puissent résister à un seul coup de cette force géante.

Le soleil se couche pour le régime capitaliste qui n’a plus qu’un souffle de vie et dont le triste sort est d’être balayé comme les feuilles mortes par le vent d’automne.

Comment quelques minuscules fourmis pourraient-elles ébranler le grand arbre du socialisme qui dresse ses branches jusqu’au ciel !

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Décision du Comité central sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

Adoptée le 8 août 1966

1. Une nouvelle étape de la révolution socialiste.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Elle représente une nouvelle étape, marquée par une plus grande profondeur et une plus grande ampleur du développement de la révolution socialiste de notre pays.

À la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le camarade Mao Zedong a dit : Pour renverser un pouvoir politique, on commence toujours par préparer l’opinion publique et par agir dans le domaine idéologique.

Cela est vrai aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire. La pratique a prouvé que cette thèse du camarade Mao Zedong est tout à fait juste.

Bien que renversée, la bourgeoisie tente de corrompre les masses et de conquérir leur cœur au moyen de la pensée, de la culture, des mœurs et des coutumes anciennes des classes exploiteuses en vue de sa restauration.

Le prolétariat doit faire le contraire : opposer une riposte de front à chaque défi lancé par la bourgeoisie dans le domaine idéologique et transformer la physionomie morale de toute la société avec la pensée, la culture et les mœurs et coutumes nouvelles qui sont propres au prolétariat.

À l’heure actuelle, nous avons pour but de combattre et d’écraser les responsables engagés dans la voie capitaliste, de critiquer les « autorités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, de critiquer l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses, et de réformer le système d’enseignement, la littérature, l’art et toutes les autres branches de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique socialiste, ceci pour contribuer à la consolidation et au développement du système socialiste.

2. Le courant principal et les vicissitudes.

Les larges masses des ouvriers, paysans et soldats, des intellectuels révolutionnaires et des cadres révolutionnaires forment la force principale de cette Grande Révolution Culturelle. Un grand nombre de jeunes révolutionnaires, naguère inconnus, y sont devenus de courageux pionniers. Ils ont fait preuve de vigueur et de sagesse.

Sous forme de dazibaos et de grands débats, par une large et libre expression d’opinions, par une dénonciation complète et par une critique à fond, ils ont lancé une offensive résolue contre les représentants de la bourgeoisie, qu’ils agissent à découvert ou qu’ils soient dissimulés.

Dans un mouvement révolutionnaire d’une aussi grande envergure, il est inévitable qu’ils aient telle ou telle insuffisance, mais leur orientation révolutionnaire générale a toujours été juste. C’est le courant principal de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. C’est suivant cette orientation générale que se poursuit la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

La Révolution Culturelle étant une révolution, elle se heurte inéluctablement à une résistance. Cette résistance vient principalement de ceux qui, après s’être infiltrés dans le Parti, parviennent à des postes de direction mais suivent la voie capitaliste. Elle vient aussi de la force d’anciennes habitudes de la société.

À présent, cette résistance est encore assez forte et opiniâtre. Mais la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est, après tout, une tendance générale irrésistible. Un grand nombre de faits ont montré qu’une telle résistance peut être rapidement balayée, pourvu que les masses soient pleinement mobilisées.

Du fait que la résistance est assez forte, la lune connaîtra des flux et des reflux, voire même des reflux répétés. Ces flux et reflux n’ont pourtant rien de nuisible.

Ils permettront au prolétariat et autres couches laborieuses, notamment à la jeune génération, de se tremper et d’en tirer leçons et expériences, et les aideront à comprendre que la voie révolutionnaire est tortueuse et non sans obstacle.

3. Accorder la primauté à l’audace et mobiliser sans réserve les masses.

L’issue de l’actuelle Grande Révolution Culturelle dépendra de l’audace de la direction du Parti à mobiliser ou non sans réserve les masses.

Il existe à présent quatre cas différents en ce qui concerne l’attitude des organisations du Parti aux divers échelons dans leur façon de diriger le mouvement de la Révolution Culturelle :

1. Les dirigeants de l’organisation du Parti se tiennent au premier rang du mouvement et osent mobiliser sans réserve les masses. Accordant la primauté à l’audace, ils sont des militants communistes intrépides et de bons élèves du président Mao.

Ils préconisent les dazibaos et les grands débats; ils encouragent les masses à dénoncer les génies malfaisants de tout acabit, et aussi à critiquer les insuffisances et les erreurs dans leur propre travail.

Cette juste direction provient de ce qu’ils donnent la primauté à la politique prolétarienne et mettent la Pensée Mao Zedong au premier plan.

2. Pour de nombreux organismes, les responsables comprennent très mal encore leur rôle de dirigeants dans cette grande lutte, et leur direction est loin d’être sérieuse et efficace. Aussi se trouvent-ils dans une position faible et s’avèrent-ils incapables.

Pour eux, c’est la crainte qui prévaut ; ils se cramponnent aux vieux règlements, ne veulent pas rompre avec les procédés routiniers ni aller de l’avant. Pris à l’improviste par le nouvel ordre révolutionnaire des masses, ils voient leur direction dépassée par la situation et par les masses.

3. Dans certains organismes, les responsables ont commis telles ou telles erreurs dans leur travail quotidien.

Plus que les autres, la crainte les hante. Ils redoutent que les masses ne se dressent et ne les prennent en défaut. En réalité, s’ils font sérieusement leur autocritique et acceptent la critique des masses, ils pourront bénéficier de la compréhension du Parti et des masses.

Mais s’ils agissent autrement, ils continueront à commettre des erreurs et deviendront même des pierres d’achoppement pour le mouvement de masse.

4. Pour certains autres organismes, la direction est contrôlée par des éléments qui se sont infiltrés dans le Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie capitaliste.

Ces éléments au pouvoir ont extrêmement peur d’être dénoncés par les masses ; ils cherchent par conséquent tous les prétextes pour réprimer le mouvement de masse. Ils recourent aux manœuvres telles que celles qui consistent à détourner les objectifs ou à faire passer pour blanc ce qui est noir, dans l’espoir de conduire le mouvement dans une mauvaise voie.

Et quand ils se sentent très isolés et ne peuvent plus continuer à agir de la même façon, ils ont recours à d’autres intrigues en frappant les gens dans le dos, en répandant de faux bruits, en brouillant autant qu’ils le peuvent la distinction entre révolution et contre-révolution afin d’attaquer les révolutionnaires.

Ce que le Comité central du Parti demande des comités du Parti à tous les échelons, c’est de persévérer dans la juste direction, d’accorder la primauté à l’audace, de mobiliser sans réserve les masses, d’en finir avec cet état de faiblesse et d’impuissance, d’encourager les camarades qui ont commis des erreurs, mais qui veulent les corriger, à rejeter le fardeau de leurs fautes et à se joindre à la lutte, de relever de leurs fonctions les responsables engagés dans la voie capitaliste, et de leur reprendre la direction pour la rendre aux révolutionnaires prolétariens.

4. Que les masses s’éduquent dans le mouvement.

Dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, les masses ne peuvent que se libérer par elles-mêmes, et l’on ne peut en aucune façon agir à leur place. Il faut avoir confiance dans les masses, s’appuyer sur elles et respecter leur esprit d’initiative. Il faut rejeter la crainte et ne pas avoir peur des troubles.

Le président Mao nous a toujours enseigné qu’une révolution ne peut s’accomplir avec tant d’élégance et de délicatesse, ou avec tant de douceur, d’amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d’âme.

Que les masses s’éduquent dans ce grand mouvement révolutionnaire, et opèrent la distinction entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, entre les façons d’agir correcte et incorrecte !

Il faut utiliser pleinement la méthode des dazibaos et des grands débats pour permettre de larges et francs exposés d’opinions, afin que les masses puissent exprimer leurs vues justes, critiquer les vues erronées et dénoncer tous les génies malfaisants.

De cette façon, les larges masses pourront, dans la lutte, élever leur conscience politique, accroître leur capacité et leurs talents, distinguer ce qui est juste de ce qui ne l’est pas et distinguer les ennemis qui se dissimulent parmi elles.

5. Appliquer résolument la ligne de classe du Parti.

Qui sont nos ennemis, qui sont nos amis ? C’est là une question d’une importance primordiale pour la révolution, c’est là également une question d’une importance primordiale pour la Grande Révolution Culturelle.

La direction du Parti doit exceller à découvrir la Gauche, développer et renforcer les rangs de la Gauche et s’appuyer résolument sur la Gauche révolutionnaire.

C’est seulement ainsi que l’on pourra, au cours du mouvement, isoler complètement les éléments de droite les plus réactionnaires, gagner les éléments du centre, unir la grande majorité et finalement réaliser, par ce mouvement, l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses.

Il faut concentrer les forces pour frapper la poignée de droitiers bourgeois et de révisionnistes contre-révolutionnaires ultra-réactionnaires. Leurs crimes d’opposition au Parti, au socialisme et à la Pensée Mao Zedong doivent être dénoncés et critiqués à fond afin que ces gens soient isolés au maximum.

Le mouvement en cours vise principalement les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste.

Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit farte entre les éléments de droite anti-parti et anti-socialistes et ceux qui, tout en soutenant le Parti et le socialisme, ont tenu des propos erronés ou commis des actes erronés, écrit de mauvais articles ou des œuvres dont le contenu laisse à désirer.

Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les savants despotes réactionnaires et les « autorités » réactionnaires de la bourgeoisie d’une part, et ceux qui ont des idées académiques bourgeoises ordinaires d’autre part.

6. Résoudre correctement les contradictions au sein du peuple.

Il faut faire une stricte distinction entre les deux sortes de contradictions de nature différente : les contradictions au sein du peuple et celles entre nos ennemis et nous-mêmes.

Les contradictions au sein du peuple ne doivent pas être traitées de la même façon que celles qui nous opposent à nos ennemis, tout comme les contradictions entre nos ennemis et nous-mêmes ne doivent pas être considérées comme des contradictions au sein du peuple.

Il est normal qu’il y ait des opinions différentes parmi les masses populaires. La confrontation de différentes opinions est inévitable, nécessaire et bénéfique. Au cours d’un débat normal mené à fond, les masses populaires sauront affirmer ce qui est juste et corriger ce qui est erroné et parviendront graduellement à l’unanimité.

La méthode de raisonner avec faits à l’appui et celle de la persuasion par le raisonnement doivent être appliquées au cours du débat.

Il n’est pas permis d’user de contrainte pour soumettre la minorité qui soutient des vues différentes. La minorité doit être protégée, parce que parfois la vérité est de son côté. Même si elle a des vues erronées, il lui est toujours permis de se défendre et de réserver ses opinions.

Dans un débat, on doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition.

Au cours du débat, chaque révolutionnaire doit savoir réfléchir indépendamment et développer cet esprit communiste qui est d’oser penser, d’oser parler et d’oser agir. Dans le cadre d’une même orientation générale, les camarades révolutionnaires doivent, en vue de renforcer l’unité, éviter les discussions sans fin sur des questions secondaires.

7. Se mettre en garde contre les personnes qui cherchent à ravaler des révolutionnaires au rang de « contre-révolutionnaires ».

Des responsables de certains établissements d’enseignement, organismes ou groupes de travail ont organisé des contre-attaques visant les masses qui les ont critiqués à l’aide de dazibaos.

Ils ont même avancé des slogans selon lesquels s’opposer aux responsables d’un organisme ou d’un groupe de travail, c’est s’opposer au Comité central du Parti, c’est s’opposer au Parti et au socialisme, c’est faire de la contre-révolution.

En agissant de la sorte, ils frapperont inévitablement des éléments actifs qui sont des révolutionnaires authentiques. C’est là une erreur d’orientation, une erreur de ligne, et cela est absolument inadmissible.

D’aucuns, qui ont des idées gravement erronées, et, en particulier, des éléments de droite anti-parti et anti-socialistes ont profité de certaines insuffisances et erreurs apparues dans le mouvement de masse pour répandre des rumeurs et des calomnies et provoquer des troubles ; ils ravalent délibérément une partie des masses au rang de « contre-révolutionnaires ».

Il est nécessaire de se mettre en garde contre ces pickpockets et de dévoiler à temps leurs tours.

Aucune mesure ne doit être prise contre les étudiants et élèves des universités, instituts, écoles secondaires et primaires à propos de problèmes qui surgissent parmi eux au cours du mouvement, exception faite des contre-révolutionnaires actifs contre qui jouent des preuves évidentes et qui sont coupables de meurtre, d’incendie, d’empoisonnement, de sabotage, de vol de secrets d’État, etc., et dont les cas sont à régler conformément à la loi.

Pour éviter que la lutte sort détournée de son objectif principal, il n’est pas permis d’inciter, sous quelque prétexte que ce soit, une partie des masses à lutter contre une autre partie des masses, un groupe d’étudiants contre un autre groupe d’étudiants ; même s’il s’agit de vrais éléments de droite, leurs problèmes doivent être réglés selon le cas dans la dernière étape du mouvement.

8. À propos des cadres.

Les cadres rentrent grosso modo dans les quatre catégories suivantes :

1. bons ;

2. relativement bons ;

3. ceux qui ont commis de graves erreurs mais qui ne sont pas des droitiers anti-parti et anti-socialistes ;

4. un petit nombre de droitiers anti-parti et anti-socialistes.

D’une façon générale, les deux premières catégories (ceux qui sont bons ou relativement bons) constituent la grande majorité.

Les droitiers anti-parti et anti-socialistes doivent être complètement dénoncés, abattus, mis hors d’état de nuire et discrédités, et leurs influences liquidées. En même temps, il leur sera indiqué une issue, de sorte qu’ils puissent rentrer dans le droit chemin.

9. À propos des groupes, des comités et des congrès de la Révolution Culturelle.

Nombre de choses nouvelles ont commencé à apparaître dans le mouvement de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Les groupes et les comités de la Révolution Culturelle ainsi que d’autres formes d’organisation, créés par les masses dans de nombreuses écoles et de nombreux organismes, sont quelque chose de nouveau et d’une grande importance historique.

Les groupes, les comités et congrès de la Révolution Culturelle sont les meilleures formes nouvelles d’organisation dans lesquelles les masses s’éduquent elles-mêmes sous la direction du Parti communiste. Ils constituent un excellent pont permettant à notre Parti de maintenir des contacts étroits avec les masses. Ils sont des organes du pouvoir de la Révolution Culturelle Prolétarienne.

La lutte menée par le prolétariat contre la pensée, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes léguées par toutes les classes exploiteuses durant des millénaires couvrira nécessairement une période extrêmement longue. Par conséquent, les groupes, comités et congrès de la Révolution Culturelle ne doivent pas être des organisations temporaires, mais des organisations de masse permanentes appelées à fonctionner longtemps.

Ils conviennent non seulement aux établissements d’enseignement et aux organismes d’État, mais aussi, pour l’essentiel, aux usines, mines et entreprises, aux quartiers de villes et aux villages.

Il est nécessaire d’appliquer un système d’élection générale semblable à celui de la Commune de Paris, pour élire les membres des groupes et des comités de la Révolution Culturelle et les représentants aux congrès de la Révolution Culturelle.

Les listes des candidats doivent être proposées par les masses révolutionnaires après d’amples consultations, et les élections n’auront lieu qu’après des discussions répétées de ces listes par les masses.

Les masses ont à tout moment le droit de critiquer les membres des groupes et comités de la Révolution Culturelle et les représentants élus aux congrès de la Révolution Culturelle. Les dits membres et représentants peuvent être remplacés par élection ou révoqués par les masses après discussions s’ils se montrent incompétents.

Les groupes, comités et congrès de la Révolution Culturelle dans les établissements d’enseignement doivent être composés essentiellement de représentants des étudiants et élèves révolutionnaires. En même temps, ils doivent comprendre un certain nombre de représentants du corps enseignant et du personnel administratif révolutionnaires.

10. Réforme de l’enseignement.

Réformer l’ancien système d’éducation ainsi que les anciens principes et méthodes d’enseignement est une tâche d’une importance extrême de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. Le phénomène des intellectuels bourgeois dominant nos établissements d’enseignement doit complètement prendre fin au cours de cette Grande Révolution Culturelle.

Dans tous les établissements d’enseignement, il faut appliquer à fond la politique formulée par le camarade Mao Zedong suivant laquelle l’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et se combiner avec le travail productif, afin que tous ceux qui reçoivent l’éducation puissent se développer moralement, intellectuellement et physiquement pour devenir des travailleurs cultivés dotés d’une conscience socialiste.

La scolarité doit être réduite. Le programme d’études doit être réduit et amélioré. Les matières d’enseignement doivent être radicalement réformées, certaines d’entre elles doivent tout d’abord être simplifiées.

Tout en se consacrant principalement aux études proprement dites, les élèves et étudiants doivent apprendre encore autre chose.

En d’autres termes, ils doivent non seulement s’instruire sur le plan culturel, mais également sur celui de la production industrielle et agricole et de l’art militaire ; et ils doivent participer, chaque fois qu’elles s’engagent, aux luttes de la Révolution Culturelle critiquant la bourgeoisie.

11. À propos de la critique faite nommément dans la presse.

En menant le mouvement de masse de la Révolution Culturelle, nous devons bien combiner la propagation de la conception prolétarienne du monde, celle du marxisme-léninisme, de la Pensée Mao Zedong avec la critique de l’idéologie bourgeoise et féodale.

Il faut organiser la critique des représentants typiques de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti et des « autorités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ; elle porte sur toutes sortes de points de vue réactionnaires dans les domaines de la philosophie, de l’histoire, de l’économie politique, de la pédagogie, dans les œuvres littéraires et artistiques, dans la théorie littéraire et artistique et dans les sciences de la nature.

Toute critique à faire nommément dans la presse doit être soumise aux discussions du comité du Parti au même échelon, et dans certains cas, à l’approbation du comité du Parti à l’échelon supérieur.

12. Politique à l’égard des hommes de science, des techniciens et du personnel ordinaire.

Au cours du présent mouvement il faut continuer à appliquer la politique d’« unité-critique-unité » à l’égard des hommes de science, des techniciens et du personnel ordinaire, pourvu qu’ils soient patriotes, travaillent activement, ne s’opposent pas au Parti et au socialisme et ne soient pas de connivence avec l’étranger.

Une attention particulière doit être accordée aux hommes de science et aux membres du personnel scientifique et technique qui se sont distingués dans leur travail. Quant à leur conception du monde et à leur style de travail, nous pouvons les aider à se réformer graduellement.

13. Dispositions à prendre pour la combinaison avec le mouvement d’éducation socialiste dans les villes et à la campagne.

L’effort principal du mouvement de la Révolution Culturelle Prolétarienne en cours porte sur les institutions culturelles et d’éducation et les organes dirigeants du Parti et du gouvernement dans les villes grandes et moyennes. La Grande Révolution Culturelle a enrichi le mouvement de l’éducation socialiste dans les villes et à la campagne et l’a porté à un niveau plus élevé.

Il faut mener ces deux mouvements en combinant étroitement l’un avec l’autre. Des dispositions doivent être prises à cet effet par les différentes régions et les différents départements, en tenant compte de leurs conditions spécifiques.

À la campagne et dans les entreprises établies socialistes, on peut ne pas changer les dispositions initiales et poursuivre le mouvement selon ces dispositions, si celles-ci sont adéquates et appliquées de façon satisfaisante.

Néanmoins, les questions soulevées par la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours doivent être soumises, au moment opportun, aux discussions des masses, en vue de faire rayonner grandement et encore davantage l’idéologie prolétarienne et liquider complètement l’idéologie bourgeoise.

Dans certains endroits, on prend la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne comme axe pour entraîner le mouvement d’éducation socialiste, afin de procéder à l’assainissement sur les plans politique, idéologique, organisationnel et économique. Cela peut se faire si le comité du Parti de ces endroits juge convenable cette façon d’agir.

14. Faire la révolution et promouvoir la production.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a pour but la révolutionnarisation de la pensée de l’homme, afin que, dans tous les domaines du travail, on puisse obtenir des résultats meilleurs quant à la quantité, la rapidité, la qualité et l’économie.

Tant que les masses sont pleinement mobilisées et que les dispositions adéquates sont prises, on peut assurer la bonne marche et de la Révolution Culturelle et de la production, et garantir la bonne qualité du travail dans tous les domaines.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne constitue une puissante force motrice dans le développement des forces productives de notre société. Il est erroné d’opposer la grande Révolution Culturelle au développement de la production.

15. Les forces armées.

Dans les forces armées, la Révolution Culturelle et le mouvement d’éducation socialiste doivent être menés conformément aux instructions de la Commission militaire du Comité central du Parti et du Département politique général de l’Armée populaire de libération.

16. La Pensée Mao Zedong est notre guide d’action dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

Dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, il faut porter haut le grand drapeau rouge de la Pensée Mao Zedong et mettre la politique prolétarienne au poste de commandement.

Le mouvement d’étude et d’application vivantes des œuvres du président Mao Zedong doit être développé parmi les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, des cadres et des intellectuels, et la Pensée Mao Zedong doit être considérée comme notre guide d’action dans la Révolution culturelle.

Dans cette Grande Révolution Culturelle si complexe, il est d’autant plus nécessaire pour les comités du Parti aux différents échelons d’étudier et d’appliquer consciencieusement et de façon vivante les œuvres du président Mao.

Ils doivent surtout étudier et étudier encore les écrits du président Mao concernant la Révolution culturelle et les méthodes de direction du Parti, tels que : La Démocratie nouvelleInterventions aux causeries sur la littérature et l’art à YenanDe la juste solution des contradictions au sein du peupleIntervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagandeQuelques questions sur les méthodes de direction et Méthodes de travail des comités du Parti.

Les comités du Parti aux différents échelons doivent suivre les instructions données depuis des années par le président Mao, appliquer la ligne de masse dite « partir des masses pour retourner aux masses », et se faire d’abord des élèves des masses avant de devenir leurs maîtres.

Il faut s’efforcer d’éviter les vues unilatérales et bornées. Il faut encourager la dialectique matérialiste et s’opposer à la métaphysique et à la scolastique.

Sous la direction du Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Zedong, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne remportera à coup sûr une victoire grandiose.

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Célébrons la mémoire de Lou Sin et menons jusqu’au bout la révolution

1966

Nous célébrons solennellement la mémoire de Lou Sin, grand porte-drapeau prolétarien du front culturel, au moment où la grande révolution culturelle prolétarienne est en plein essor et se développe énergiquement et après que notre grand dirigeant, le président Mao, a passé en revue pour la quatrième fois un million et demi de membres des forces de la révolution culturelle ; cela revêt une grande importance tant sur le plan international que national.

Seuls les révolutionnaires sont qualifiés pour exalter la mémoire des combattants révolutionnaires.

Et la poursuite inlassable de la révolution dans de nouvelles conditions historiques est la meilleure façon de commémorer la mort des combattants révolutionnaires prolétariens du passé.

Les révisionnistes modernes, qui ont comme centre la clique dirigeante du P.C.U.S. et qui s’inclinent obséquieusement devant l’impérialisme et la bourgeoisie, les représentants de la bourgeoisie qui, dans la période de la révolution socialiste, se cramponnent désespérément aux idées, à la culture, aux mœurs et coutumes anciennes de leur classe, les contre-révolutionnaires à double face qui en appellent aux « nouveaux talents mais aux vieilles idées » et les mouches et les moustiques qui volent sans cesse et avec obstination au-dessus des tas d’immondices laissés par la culture décadente des classes exploiteuses, tous ceux-là n’ont pas qualité pour célébrer la mémoire de Lou Sin.

Les seuls qualifiés aujourd’hui pour le faire sont les larges masses des ouvriers, paysans, soldats, les héroïques combattants de la Garde rouge qui, au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne et sous le brillant drapeau de la pensée de Mao Zedong, éliminent énergiquement les « quatre vieilleries » (vieilles idées, culture, mœurs et coutumes) et encouragent puissamment les « quatre nouveautés » (idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles), ainsi que les peuples révolutionnaires du monde entier qui, par vagues successives, engagent des luttes contre l’impérialisme américain et ses laquais.

Les magnifiques exploits accomplis par les combattants de la Garde rouge au cours de leur attaque acharnée contre les « vieilleries » des classes exploiteuses constituent la meilleure façon d’honorer la mémoire de Lou Sin.

Le président Mao a donné l’appréciation la plus juste, la plus complète et la plus profonde de la contribution apportée par Lou Sin à l’Histoire :

« Lou Sin est le généralissime de la révolution culturelle chinoise ; il est non seulement un grand homme de lettres, mais encore un grand penseur et un grand révolutionnaire.

Lou Sin est l’homme de la fierté inflexible, sans une ombre de servilité ou d’obséquiosité, et c’est là la qualité la plus précieuse pour le peuple d’un pays colonial ou semi-colonial.

Lou Sin, qui représente sur le front culturel l’écrasante majorité du peuple, est le héros national le plus lucide, le plus courageux, le plus ferme, le plus loyal et le plus ardent qui ait jamais livré assaut aux positions ennemies.

La voie suivie par Lou Sin est celle de la nouvelle culture du peuple chinois. » (La démocratie nouvelle)

La contribution de Lou Sin est multiple.

L’âme, l’essence de Lou Sin, c’est l’esprit révolutionnaire prolétarien dont parle le président Mao.

Abandonner l’esprit révolutionnaire de Lou Sin, c’est abandonner l’âme de Lou Sin, c’est abandonner tout Lou Sin.

Commémorer sa mort, c’est, en tout premier lieu, et essentiellement, développer profondément, conformément à la grande pensée de Mao Zedong, cet esprit révolutionnaire intrépide et conséquent, oser penser, parler, agir, frayer la voie et faire la révolution ; c’est se tremper pour devenir des prolétaires inflexibles et lutter jusqu’au bout contre l’impérialisme dirigé parles États-Unis, contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique dirigeante du P.C.U.S., contre cette clique qui trépigne et crie dans le chœur antichinois, contre les forces réactionnaires du pays et de l’étranger et contre tous les êtres malfaisants.

Nous célébrons la mémoire de Lou Sin, parce que dans la période du Mouvement du 4 mai, il a utilisé sa plume acérée et mordante pour lancer d’héroïques attaques contre les cultures décadentes réactionnaires de l’impérialisme et du féodalisme et qu’il a impitoyablement stigmatisé l’ensemble du monde ancien où l’homme dévore l’homme. Partout où il frappait, ses coups portaient.

Les vieux jusqu’au-boutistes féodaux et les « chiens de salon » perdaient courage au seul bruit de son nom.

Nous célébrons la mémoire de Lou Sin parce qu’après la trahison par le Kuomintang de la révolution en 1927, et au cours des luttes opiniâtres contre l’impérialisme et ses laquais, devant les sanglantes leçons de la lutte des classes, il ne cessa de « se disséquer » sévèrement, de réformer sa conception du monde ; il parvint à se forger une conception marxiste-léniniste du monde et se transforma de démocrate révolutionnaire bourgeois en grand combattant communiste.

Nous, célébrons la mémoire de Lou Sin parce qu’à la fin des années 20 et dans les années 30, il utilisa l’arme du marxisme-léninisme pour mener de grandes et héroïques luttes contre l’impérialisme et les réactionnaires kuomintaniens, contre toutes sortes d’éléments malfaisants sur le front culturel et contre les révisionnistes qui, sous le masque révolutionnaire, s’étaient infiltrés dans les rangs révolutionnaires ; il dénonça les pensées et la culture réactionnaires bourgeoises de tous genres ; il dévoila complètement l’odieux visage des laquais des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie tels que Hou Che, Liang Che-tsieou et ceux qui prônaient « une littérature nationaliste » ; il refléta l’« âme » révolutionnaire « des masses chinoises » et accomplit d’immortels exploits pour la libération du peuple chinois.

Nous célébrons particulièrement le souvenir du Lou Sin des dernières années.

A cette époque, adoptant fermement la juste position de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, il défendit le front uni national antijaponais proposé par le président Mao et condamna énergi­quement la ligne capitularde de l’opportunisme de droite de Wang Ming suivie par Tcheou Yang et consorts.

Lou Sin dénonça de façon pénétrante la nature réactionnaire de ces individus, les présentant sous leur vrai jour de « descendants dissolus de familles ruinées » déguisés en « soi-disant écrivains révolutionnaires ».

Il dévoila leurs méthodes sectaires, qui consistaient à « faire circuler des rumeurs et à créer des troubles » et leur « tendance démoniaque » à prendre deux visages ; il révéla qu’ils agissaient criminellement et qu’après s’être rendus aux réactionnaires du Kuomintang ils propageaient leur trahison et leur philosophie de renégats sous le prétexte de former un « front de coalition ».

Lou Sin insista pour proclamer le mot d’ordre prolétarien « une littérature des masses pour la guerre révolutionnaire nationale » et critiqua le mot d’ordre bourgeois « une littérature pour la défense de la patrie ».

Dans Réponse à une lettre des trotskistes, Lou Sin écrit : « J’estime que c’est un honneur d’avoir pour camarades ceux qui font actuellement du travail solide, qui ont fermement les pieds sur terre, qui combattent et versent leur sang pour la défense du peuple chinois. »

Cet amour infini pour le Parti communiste chinois dirigé par le président Mao, cette foi inébranlable en la grande pensée de Mao Zedong et cette mise en pratique résolue de la juste ligne élaborée par le président Mao attestent le profond sentiment prolétarien qui était celui de Lou Sin dans ses dernières années. Cela nous inspirera toujours un grand respect.

La ligne révolutionnaire prolétarienne a toujours existé en opposition à la ligne réactionnaire bourgeoise et s’est développée dans là lutte contre celle-ci.

L’histoire de la révolution nous apprend que la cause révolutionnaire s’est développée et a progressé victorieusement chaque fois que la juste ligne incarnée par le camarade Mao Zedong a dominé et qu’elle a subi revers ou défaite, chaque fois qu’une ligne erronée allant à rencontre de la pensée de Mao Zedong a momentanément prévalu.

La lutte sur le front littéraire et artistique reflète la lutte politique et la sert. La lutte que mena Lou Sin sur le front culturel pendant les années 30 contre les révisionnistes couverts du manteau de l’« aile gauche » ou de « communistes » n’est pas un phénomène isolé ; c’est le reflet aigu, sur le front culturel, de la lutte entre les deux lignes — la juste ligne prolétarienne incarnée par le camarade Mao Zedong et la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par Wang Ming.

Les attaques et les déformations commises par Tcheou Yang à l’égard de Lou Sin après la mort de celui-ci ont atteint leur paroxysme en 1957.

Dans une grande conspiration, il poussa une poignée de cyniques individus qui étaient sous sa direction à essayer de travestir les faits historiques, à attaquer Lou Sin et à réhabiliter le mot d’ordre bourgeois : « une littérature pour la défense de la patrie ». Tout cela pour combattre la pensée de Mao Zedong et la ligne révolutionnaire prolétarienne, pour renflouer la ligne réactionnaire bourgeoise de Wang Ming et pour servir les visées politiques de la clique antiparti d’une poignée d’individus qui tentaient de restaurer le capitalisme.

En février dernier [forum à Shanghai, du 2 au 20 février 1966], le forum sur le travail littéraire et artistique dans l’Armée populaire de Libération, convoqué par la camarade Kiang Tsing, à la requête du camarade Lin Piao, leva haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Tsé­toung et fit des analyses marxistes­léninistesprofondes des nombreux problèmes relatifs à la lutte des classes actuelle sur le front de la littérature et de l’art.

Le compte rendu de ce forum, d’une immense portée historique, a, par l’application de la pensée de Mao Zedong, donné une réponse à un grand nombre de questions importantes concernant la révolution culturelle dans la période du socialisme, défendu fermement la ligne prolétarienne en matière de littérature et d’art, dévoilé complètement la ligne bourgeoise dans ces deux domaines au cours des années 30, ligne incarnée par Tcheou Yang, mis en lumière et stigmatisé le complot de Tcheou Yang visant à falsifier l’histoire et à attaquer Lou Sin, et révélé l’essence réactionnaire bourgeoise du mot d’ordre : « une littérature pour la défense de la patrie ».

Ce fut une lutte pour défendre la pensée de Mao Zedong et la juste ligne incarnée par le président Mao.

La lutte entre les lignes prolétarienne et bourgeoise se poursuit encore aujourd’hui dans la grande révolution culturelle prolétarienne, et en s’approfondissant, elle prend certaines formes nouvelles.

Nous devons défendre et appliquer fermement la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et liquider la ligne réactionnaire bourgeoise !

Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, stigmatiser toutes les tendances erronées qui s’opposent à la pensée de Mao Zedong et à la ligne de masse, et éliminer les influences sinistres de la ligne réactionnaire bourgeoise !

Affrontant ces révisionnistes qui, déguisés en « aile gauche», l’avaient attaqué de façon détournée et essayé de lui créer des ennuis, Lou Sin a écrit avec indignation dans une lettre (mai 1936) : « Ces soi-disant « hommes de lettres » de Shanghai sont vraiment méprisables… Je veux ardemment écrire un article de cinquante à soixante mille mots au moins pour énumérer les vexations dont j’ai été l’objet ces dernières années. En fait, ce sera également un petit héritage légué à la postérité. »

Ce désir de Lou Sin montre qu’il voulait déclencher une contre­ attaque de grand style contre cette canaille de Tcheou Yang et compagnie.

Il est vraiment regrettable que Lou Sin soit mort avant d’avoir pu exaucer ce vœu.

Nous devons aujourd’hui le faire pour lui et mener jusqu’au bout la lutte pour dévoiler et stigmatiser la ligne révisionniste sur le front littéraire et artistique incarnée par Tcheou Yang.

Nous devons le faire de façon radicale et pénétrante. Les impérialistes, les révisionnistes modernes et les réactionnaires de tous les pays perdent la tête devant la grande révolution culturelle prolétarienne. Ils la considèrent comme un événement aussi dangereux qu’un déluge ou une ruée de bêtes féroces.

Ils sont pris d’une telle panique que les clameurs de la révolution mettent fin à leurs rêves.

Les mots « gardes rouges » les plongent dans la terreur comme si une sentence de mort avait été prononcée contre eux et ils sont nerveux et angoissés toute la journée.

Ils ont mis en branle toutes leurs machines de propagande pour donner libre cours à leur terreur et à leur haine et maudire le mouvement des gardes rouges et notre grande révolution culturelle prolétarienne.

Mais comme l’a indiqué Lou Sin : « La réforme culturelle coule comme les grands fleuves et ne peut être endiguée. » Le courant impétueux de la révolution et le rayonnement de la vérité révolutionnaire ne peuvent être arrêtés par quelques cris de réactionnaires.

A l’époque, les hommes de lettres à la solde des réactionnaires du Kuomintang, et des révisionnistes infiltrés dans les rangs de « l’aile gauche », déclenchèrent une campagne « d’encerclement et d’anéantissement » contre Lou Sin.

Quel en fut le résultat ? Comme l’a dit le président Mao : « Et c’est précisément au cours de cette campagne que le marxiste Lou Sin est devenu la grande figure de la révolution culturelle. » (La Démocratie nouvelle. La traduction de 1967 dit par contre : « C’est du reste au cours de cette campagne que Lou Sin, acquis au communisme, est devenu la grande figure de la révolution culturelle chinoise. »)

Les malédictions proférées par les réactionnaires du monde entier maudissent la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise. Mais on peut être certain que leurs injures, qui sont un exemple par la négative, ne peuvent qu’aider à propager les flammes de la révolution culturelle prolétarienne à travers le monde, hâter la perte de ceux qui les profèrent et permettre aux peuples du monde entier de constater plus clairement l’importance historique de cette grande révolution qui fait époque ainsi que la formidable impulsion qu’elle donnera au mouvement communiste mondial et à l’histoire de l’humanité !

Il y a peu de temps, sous prétexte de commémorer la mort de Lou Sin, les révisionnistes modernes, ayant pour centre le groupe dirigeant du P.C.U.S., sont allés jusqu’à dénigrer sans vergogne la grande révolution culturelle prolétarienne en calomniant Lou Sin. Ils l’ont sali en le présentant comme un « humanitaire », un « chantre de la fraternité ».

Ils ont allégué qu’il préconisait la « valeur éternelle » de lalittérature et de l’art de l’ancienne époque, qu’il s’opposait à la

révolution dans le domaine culturel, à la littérature et à l’art au service de la politique prolétarienne.

Il ne pouvait être lancé de plus ignobles mensonges contre Lou Sin.

Durant sa vie entière, il a haï pardessus tout les fourbes qui prêchaient la réconciliation des classes.

A la philosophie servile qui conseille la « fraternité » et la « tolérance », il a répliqué : « Les opprimés sont ou des esclaves ou des ennemis des oppresseurs mais ne peuvent être leurs amis. » La position prolétarienne qu’il avait prise était nette.

C’est réellement un coup sévère assené aux révisionnistes qui trompent et anesthésient les peuples opprimés en parlant de « fraternité » et d’ « humanitarisme » ; Lou Sin révéla leur nature réelle de serviteurs de l’impérialisme et de la bourgeoisie. Toute sa vie, il s’est opposé à la recherche de la « valeur éternelle et a toujours été le plus enthousiaste défenseur et chantre de la révolution culturelle.

« La Chine ne peut avoir une littérature et un art réellement nouveaux sans de courageux pionniers qui s’affranchissent de toutes les idées et méthodes traditionnelles », a-t-il dit. Il a flétri la théorie réactionnaire bourgeoise qui maintient que « la littérature est éternelle tandis que le phénomène politique est temporaire, ce qui implique que la première ne peut être rattachée au second ».

Il a révélé que « la troisième catégorie » qui soutient cette opinion le fait précisément pour servir les bouchers qui massacrent le peuple.

Il a toujours insisté pour que la littérature et l’art servent la lutte révolutionnaire en cours et indique que les « trois trésors — universalité, éternité et plénitude » — de la bourgeoisie ne sont que des « clous pour maintenir l’écrivain dans son cercueil ». En fait, la « valeur éternelle » prônée dans l’art révisionniste moderne n’est que la vieille rengaine de la théorie de la nature humaine, copiée de la littérature et de l’art bourgeois ; ce n’est que la vie décadente et une sorte de chic singé de la culture pourrie des pays capitalistes occidentaux caractérisée par la vulgarité, l’impudeur et le néant.

Tout cela est du rebut qui sera bientôt balayé par le courant de l’Histoire.

Comment de telles œuvres pourraient-elles avoir une « valeur éternelle » quelconque ?

Dans l’héritage militant de Lou Sin se trouvent un grand nombre d’idées profondes qui résument l’expérience historique de la lutte des classes sur le front culturel. Elles méritent d’être étudiées et développées par nous. Je n’en citerai que quelques unes :

1. Nous devons faire rayonner l’esprit militant de Lou Sin qui consiste à « battre le chien qui est dans l’eau ». Cet esprit militant est indispensable pour renverser le régime réactionnaire de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie. Il est également exigé pour sauvegarder la dictature du prolétariat. Lou Sin faisait preuve d’une très haute vigilance à l’égard des ennemis du peuple.

Il perça à jour la ruse et la perfidie des ennemis de classe et ne leur accorda jamais aucune pitié. Si vous ne les combattez pas, ils vous combattront.

Vous pouvez « ne pas haïr le mal comme vous haïssez votre ennemi », mais ils « haïront la bonté comme ils haïssent leur ennemi ».

Vous envisagez de les laisser aller, mais eux, en fin de compte, ne vous lâcheront pas.

Ils utiliseront mille masques pour vous tromper et vous entraîner dans des compromis, mais eux­mêmes n’en feront jamais. Dans son célèbre essai, « De l’opportunité de ne pas être du fair­ play » Lou Sin a résumé de nombreuses leçons apprises au prix du sang et a parlé nettement « du mal causé à la postérité en ne battant pas le chien dans l’eau ».

Si ces « chiens qui sont dans l’eau » ne sont pas mis à mort, ils nageront jusqu’à la rive et mordront alors férocement un grand nombre de révolutionnaires.

Il en coûtera davantage de sang ; et, pour le moins, ils éclabousseront des gens.

Lou Sin a dit : « S’obstiner dans l’erreur qu’est la confusion entre pardon et libre cours au mal », parler de bienveillance envers les êtres malfaisants, c’est « leur permettre de se multiplier » : les futurs révolutionnaires « auront à faire bien plus d’efforts, à sacrifier bien plus de vies dans le combat. »

A ces soi-disant « bonnes âmes » qui refusent de « battre le chien qui est dans l’eau », Lou Sin a dit que certains chiens « apparaissaient parfois comme étant mal en point » mais qu’en réalité il n’en était rien.

« Mais c’est de la simulation : il traîne la patte pour attirer la sympathie. » Et dès qu’ils auront eu l’occasion d’opérer un retour, ils mordront d’abord ces « bonnes âmes ».

« Le chien peut difficilement changer de nature. Il est possible qu’il en aille quelque peu autrement dans dix mille ans, mais je parle du présent. Il a l’air piteux dans l’eau, pensons-nous ; d’autres vermines ont un air semblable. Le vibrion du choléra se multiplie à toute allure, il est d’apparence fort anodine ; et cependant, les médecins n’en ont aucune pitié. »

La vie de Lou Sin fut une vie de .combat sans compromis contre les réactionnaires de l’intérieur et de l’étranger. Il ne faisait jamais grâce à l’ennemi du peuple.

Il réfuta maintes fois 1’« idée de ne faire aucune distinction entre le vrai et le faux ».

A son avis, les combattants révolutionnaires doivent toujours adopter une position bien définie, faire une nette distinction entre le vrai et le faux et avoir des sympathies et des antipathies bien marquées.

Ce qu’il haïssait le plus, c’étaient les « dévots » qui se faisaient passer pour « équitables » et se tenaient en fait du côté des vieilles forces.

Il a fait un portrait des plus mordants du caractère méprisable de ces « dévots » : « quoique chien, le pékinois a beaucoup du chat, tant il est raisonnable, affable, flegmatique, avec son petit air satisfait qui semble dire : « Tout le monde est extravagant, moi, je suis pour la doctrine du milieu. »

Dans son essai : Génies malfaisants dans le monde littéraire en Chine, il a impitoyablement mis en lumière les traits hideux de

ceux qui prétendent qu’ « ils ne sont, en fin de compte, ni de l’aile gauche ni de l’aile droite, mais affirment qu’ils sont bien au-dessus de tout cela », disant qu’« aucune tromperie de leur part ne peut durer longtemps ».

C’est réellement un excellent portrait de certains révisionnistes modernes qui se prétendent aujourd’hui « bien au-dessus de tout cela » et « impartiaux ».

Voyez ceux qui, au sein du mouvement communiste international, se disaient être les « seuls à connaître la doctrine du milieu »; ils se révèlent en fait comme les plus bas des révisionnistes. Nous devons développer cet esprit de combat sans compromis contre l’ennemi, percer à jour tous les complots de ces chiens qui sont dans l’eau ou qui n’y sont pas encore tombés, arracher le masque éclectique de ces « dévots » de type nouveau, dévoiler les viles caractéristiques de ces « épagneuls nains » qui, « quoique chiens, ont beaucoup du chat », afin de mener résolument et jusqu’au bout la lutte contre l’impérialisme, dirigé par les Etats­ Unis, le révisionnisme moderne, ayant pour centre le groupe dirigeant du P.C.U.S., et mener fermement et jusqu’à son terme la grande révolution culturelle prolétarienne.

2. Nous devons faire rayonner l’esprit révolutionnaire de ténacité et de persévérance de Lou Sin.

Lou Sin a dit : « Nous devons combattre opiniâtrement et continuellement la vieille société, les vieilles forces, et veiller

constamment à nous renforcer. »

« Pour accomplir quelque chose en littérature, il nous faut de l’endurance », a-t-il indiqué.

Cela parce qu’aucune force ou idée de la réaction ne disparaîtra spontanément de la scène de l’Histoire.

Il faut engager de nombreuses épreuves de force et des luttes répétées pour les anéantir graduellement ; on ne peut « atteindre ce but d’un seul coup ».

Il faut la plus grande ténacité pour remporter peu à peu la victoire, la consolider et retendre et pour déjouer complètement les tentatives de tous genres des forces anciennes qui visent à contre­ attaquer et à amollir les révolutionnaires.

Lou Sin a connu à maintes reprises, dans le cours de la révolution, hauts et bas, victoires et défaites, succès et vicissitudes, flux et reflux, unité et division.

De façon renouvelée, les rangs révolutionnaires furent divisés en deux, « certains obtenant de l’avancement, et d’autres allant se calfeutrer », « certains se retirant des rangs, certains désertant, certains se décourageant, certains trahissant ».

Mais tel un pin puissant qui se dresse majestueusement dans le vent et sous le gel, insouciant des ténèbres et de la violence, Lou Sin persistait dans sa marche en avant. Il poursuivait inébranlablement une héroïque et longue lutte contre l’impérialisme et ses laquais, en s’inspirant sans cesse de l’expérience de la lutte des classes.

Il parvint finalement à assimiler la grande vérité du marxisme­ léninisme et de la pensée de Mao Tsé­toung, faisant ainsi de lui­ même un prolétaire d’une intégrité inflexible.

Aujourd’hui, sous la dictature du prolétariat, nous avons engagé une grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’Histoire.

Ce grandiose et impétueux mouvement révolutionnaire a été déclenché par le président Mao en faisant le bilan des expériences de la lutte des classes sur le plan international et intérieur ainsi que des expériences historiques de la dictature du prolétariat et en traduisant les profondes aspirations des grandes masses révolutionnaires.

C’est une grande création du mouvement communiste international, une grande création de notre révolution socialiste. C’est un mouvement révolutionnaire prolétarien qui se déroule à un échelon supérieur afin de changer l’aspect social et la mentalité de l’homme, après la prise du pouvoir par le prolétariat et la transformation de la propriété privée.

C’est une révolution très grande, très large et très profonde qui touche chaque individu dans ce qu’il a de plus profond. Les classes, les idées sociales et les groupements politiques de tous genres monteront sur les planches pour faire leur numéro ; une poignée de détenteurs des postes de direction qui s’engagent sur la voie capitaliste n’abandonneront jamais de leur plein gré la scène de l’Histoire.

Dans une révolution d’une telle envergure, il est impossible de ne pas se heurter à la résistance obstinée des vieilles forces des classes exploiteuses, de ne pas faire front à de nombreux problèmes nouveaux et à des luttes multiples et très complexes, de ne pas connaître des flux et reflux de formes diverses. Aussi s’impose la profonde nécessité de déployer cet esprit prolétarien de ténacité de Lou Sin.

Un révolutionnaire prolétarien ferme, un vrai membre du Parti communiste, doit adopter une solide position prolétarienne et faire preuve de l’esprit militant qui s’en tient aux principes. Il doit être capable de subir l’épreuve des orages et de résister aux balles enrobées de sucre.

Quand il a à faire face à des revers temporaires, il ne doit pas se décourager, se plaindre, être déçu ou s’esquiver ; il ne doit pas craindre d’être attaqué de tous côtés et d’être « isolé ».

Ne redoutant rien, il met sa confiance dans la vérité, fait le bilan des leçons, persiste dans la lutte et avance résolument suivant l’orientation générale indiquée par le président Mao. Une fois vainqueur, il ne doit pas relâcher sa vigilance, s’endormir sur ses lauriers, cesser de faire des progrès ou agir à la légère ; il doit veiller à se rallier à l’immense majorité, prêter attention aux nouveaux problèmes surgissant au sein des masses, continuer à faire le bilan des leçons et des expériences, persévérer dans la lutte et progresser toujours en suivant fermement l’orientation générale indiquée par le président Mao.

C’est seulement en forgeant, au feu des enseignements de la pensée de Mao Tsé­toung, cet esprit révolutionnaire tenace et persévérant, qu’on pourra mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, extirper peu à peu les racines du révisionnisme et assumer la grande mission historique que sont l’élimination complète de la bourgeoisie et la réalisation de l’idéal communiste.

3. Nous devons apprendre le point de vue dialectique avec lequel Lou Sin examinait les problèmes.

Dans son Intervention à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande, le président Mao a notamment indiqué qu’il fallait étudier la méthode d’analyse des problèmes utilisée par Lou Sin dans les essais écrits durant la dernière période de sa vie.

Il a dit : « La méthode analytique, c’est la méthode dialectique. Par analyse, on entend l’analyse des contradictions inhérentes aux

choses et aux phénomènes. Sans bien connaître la réalité de la vie, sans comprendre véritablement les contradictions dont il s’agit, il est impossible de faire une analyse judicieuse.

Lou Sin, dans la dernière période de sa vie, a pu écrire des essais qui comptent parmi les plus pénétrants et les plus vigoureux, et qui sont exempts de vues unilatérales, précisément parce qu’il avait appris alors la dialectique. »

Après être devenu marxiste dans les dernières années de sa vie, Lou Sin surmonta certaines insuffisances, caractérisées par des vues unilatérales et métaphysiques existant dans ses premiers articles.

Il utilisa habilement la dialectique en analysant toutes sortes de problèmes et porta ainsi son activité militante à un niveau idéologique tout nouveau.

Le chemin parcouru par Lou Sin dans son combat nous montre que pour être un révolutionnaire prolétarien ferme sur le front culture, il est nécessaire d’assimiler la dialectique et de surmonter les vues unilatérales.

Au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement, nous rencontrons toutes sortes de contradictions extrêmement complexes.

Il nous faut surtout étudier et appliquer davantage et de façoncréatrice la grande et géniale pensée philosophique du président

Mao et utiliser la dialectique marxiste pour faire une analyse de classe.

Les derniers essais et les derniers articles de Lou Sin brillent d’une inextinguible lumière militante et nous offrent d’excellents exemples pour apprendre à analyser les problèmes.

4. Ce qui est le plus important et le plus fondamental, c’est de se mettre à l’école du grand’esprit communiste de Lou Sin qui accepte de porter le poids de la cause révolutionnaire du prolétariat jusqu’à son dernier soupir. Ici, nous devons réétudier l’enseignement du président Mao : « Prenons pour devise ces deux vers de Lou Sin : Le sourcil hautain, je défie froidement les milliers qui pointent le doigt sur moi,

La tête baissée, je me fais volontiers le buffle de l’enfant. « Les milliers » désignent ici l’ennemi : nous ne nous inclinerons jamais devant l’ennemi, si féroce soit-il.

Par « enfant », il faut entendre le prolétariat et la grande masse du peuple. Tous les communistes, tous les révolutionnaires, tous les travailleurs révolutionnaires de la littérature et de l’art doivent prendre exemple sur Lou Sin, se faire le « buffle » du prolétariat et des masses populaires et « accepter d’en porter le faix jusqu’au dernier soupir ».

Nous devons suivre les enseignements du président Mao et,comme Lou Sin, nous ne nous inclinerons jamais devant aucun ennemi, si féroce soit-il.

Nous devons oser lutter contre lui en rendant coup pour coup, nous devons le mépriser, nous devons l’emporter sur lui et le vaincre. Comme Lou Sin, nous devons servir de tout cœur le prolétariat et les masses populaires, être les fidèles serviteurs et le « buffle » du peuple.

Nous devons nous entretenir avec les masses sur un pied d’égalité, travailler pour elles et lutter pour elles et les servir jusqu’à notre dernier souffle.

Nous devons surmonter l’individualisme et renoncer aux airs bureaucratiques des classes exploiteuses qui se considèrent comme supérieures aux masses populaires.

Nous devons, comme Lou Sin, avoir une profonde affection pour le prolétariat, pour les masses populaires et pour les jeunes révolutionnaires ; nous devons lutter, étudier et progresser côte à côte avec le peuple révolutionnaire.

Notre jeune génération révolutionnaire doit également s’inspirer de cet esprit, renoncer à toute idée égoïste, s’unir avec les larges masses et s’intégrer aux ouvriers, aux paysans et aux soldats. Les jeunes révolutionnaires doivent mettre pleinement en œuvre l’esprit de lutte acharnée, s’efforcer d’acquérir une conception prolétarienne du monde dans le cours de la lutte et s’entraîner pour être des combattants infiniment fidèles au communisme. Lou Sin est mort il y a trente ans.

Depuis lors, des changements profonds ont eu lieu en Chine. Un jour, Lou Sin avait lancé cet appel enthousiaste : « Nous devons former un grand nombre de nouveaux combattants. » Mais cela ne pouvait être réalisé de son temps.

Il existe aujourd’hui sur le front culturel une gigantesque armée révolutionnaire formée de nouveaux combattants. Des millions et des millions de personnes sont maintenant devenues les critiques du vieux monde et de l’ancienne culture, et l’ampleur et la profondeur de cette critique sont sans comparaison possible avec celles de l’époque où vivait Lou Sin. Nous avons vu de nos propres yeux que des dizaines de milliers de jeunes et héroïques combattants ont surgi, groupe par groupe, au cours d’une lutte des classes aiguë.

Ils ont assimilé ‘la vérité qu’est la pensée de Mao Zedong et ont suivi une juste orientation et une juste ligne.

Représentant la majorité du peuple, ils osent mener une héroïque et violente lutte contre toutes les « vieilleries » qui ne sont puissantes qu’en apparence. Ils ont vraiment renversé tous les colosses qui entravent le progrès de la révolution.

Les hommes « de peu de savoir » ont renversé les « érudits » ; les hommes « insignifiants » mais révolutionnaires ont vaincu « les grandes personnalités » contre-révolutionnaires : là est la vérité de l’Histoire.

Telle est la tâche entreprise par des dizaines de millions de révolutionnaires sous la direction du Parti et du camarade Mao Zedong.

Les représentants des classes réactionnaires ont finalement été jetés à bas de leurs trônes et leur vraie nature de tigre en papier a été révélée car ils vont à rencontre de la révolution, suivent une orientation et une ligne erronées et s’opposent à la révolution, au peuple et à la pensée de Mao Zedong.

De « personnages importants », ils sont devenus des individus insignifiants et finalement sans aucune valeur.

Il en est de même pour les réactionnaires stupides du monde entier, pour les révisionnistes modernes khrouchtchéviens et pour Tcheou Yang et consorts.

Cela est et sera également valable pour tous les représentants de la bourgeoisie au sein et en dehors du Parti. L’Histoire, toujours en marche, ne cessera d’éliminer, groupe après groupe, la poignée d’éléments qui résistent à la révolution. Devant une telle lutte des classes, plus précieux que jamais est l’esprit de Lou Sin consistant à avancer toujours et à mener jusqu’au bout la révolution.

Comme Lou Sin, nous devons sans cesse nous rééduquer idéologiquement, avancer en même temps que la situation qui se développe continuellement, suivre toujours le président Mao, notre grand guide, grand dirigeant, grand commandant en chef et grand pilote, pour faire la révolution.

Nous devons être à jamais aux côtés des peuples révolutionnaires, étudier assidûment tout ce qui est nouveau et le soutenir avec enthousiasme.

Dans les flammes ardentes de la lutte des classes au cours de la révolution socialiste, nous avancerons toujours, mènerons la révolution jusqu’au bout et ne reculerons jamais à mi-chemin, nous ne resterons jamais en arrière !

Nous serons toujours fidèles au président Mao !

Nous serons toujours ses bons élèves et ses bons combattants ! Que l’esprit révolutionnaire prolétarien de Lou Sin demeure à jamais ! Vive le triomphe de la grande révolution culturelle prolétarienne ! Vive le grand Parti communiste chinois !.

Vive la pensée toujours victorieuse de Mao Zedong ! Vive notre grand dirigeant, le président Mao !

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Balayons tous les génies malfaisants

Éditorial du Renmin Ribao du 1er juin 1966

La grande révolution culturelle prolétarienne que connaît la Chine socialiste, où vit le quart de la population mondiale, est en plein essor.

En quelques mois, des millions et des millions d’ouvriers, de paysans et de soldats, ainsi que la grande masse des cadres et des intellectuels révolutionnaires, répondant à l’appel au combat lancé par le Comité central du Parti et le président Mao Zedong, et armés par la pensée de celui-ci, ont balayé un grand nombre de génies malfaisants qui s’étaient implantés dans les positions idéologiques et culturelles.

Avec la rapidité et la puissance de l’ouragan et de la tempête, ils ont brisé les fers imposés pendant tant d’années à leur pensée par les classes exploiteuses et ont complètement mis en déroute et rabattu l’arrogance des « spécialistes », « savants », « autorités » et « maîtres à penser » bourgeois.

Le président Mao nous enseigne que la lutte des classes n’a pas pris fin en Chine quoique la transformation socialiste de la propriété ait été fondamentalement réalisée.

« La lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques, et entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie sera encore une lutte longue, sujette à des vicissitudes et qui, par moments, pourrait même devenir très aiguë.

Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, tout comme la bourgeoisie. Dans ce domaine, la question de savoir qui va gagner, le socialisme ou le capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine idéologique est demeurée extrêmement âpre tout au long des seize années qui ont suivi la libération du pays.

La grande révolution culturelle socialiste actuelle est l’expression du développement de cette lutte des classes. La lutte est inéluctable.

L’idéologie prolétarienne et l’idéologie de toutes les classes exploiteuses sont radicalement antagonistes et ne peuvent coexister en paix.

La révolution prolétarienne est la révolution qui exige l’élimination de toutes les classes exploiteuses, de tous les systèmes d’exploitation ; elle est la révolution la plus radicale, qui vise à éliminer graduellement les différences existant entre ouvriers et paysans, entre ville et campagne, entre travail intellectuel et travail manuel. Elle ne peut que se heurter à la résistance la plus farouche des classes exploiteuses.

La question fondamentale pour la révolution est celle du pouvoir. Des différents secteurs de la superstructure — idéologie, religion, beaux-arts, droit, pouvoir —, c’est le pouvoir qui est le point essentiel.

Avec le pouvoir, on a tout ; en perdant le pouvoir, on perd tout. C’est pourquoi, après la prise du pouvoir, le prolétariat, quelle que soit la multitude des tâches qu’il a à accomplir, ne peut en aucun cas perdre le pouvoir de vue, oublier son orientation et ce qui est le point essentiel.

Perdre de vue le pouvoir, c’est perdre de vue la politique, les points de vue fondamentaux du marxisme ; c’est devenir économiste, anarchiste, utopiste ; c’est de venir des brouillons. La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front idéologique est, en dernière analyse, une lutte pour le pouvoir. Les classes exploiteuses ont été privées par le peuple de leur fusil, du sceau du pouvoir, mais l’idéologie réactionnaire n’en subsiste pas moins en elles.

Nous avons renversé leur domination, confisqué leurs biens, mais cela ne signifie que nous ayons aboli l’idéologie réactionnaire qui est en elles.

Les classes exploiteuses ont régné sur le peuple travailleur pendant des millénaires, elles ont monopolisé la culture créée par lui et elles ont utilisé celle-ci pour le leurrer, le mystifier, l’endormir, afin de consolider leur pouvoir réactionnaire.

Ayant dominé pendant des millénaires, leur idéologie ne pouvait qu’exercer une grande influence sur toute la société. Leur domination réactionnaire a été renversée, mais ces classes ne s’avouent pas vaincues, elles cherchent toujours à utiliser leur influence pour préparer l’opinion à un retour au capitalisme dans les domaines politique et économique.

Les luttes qui se sont succédé, au cours des seize années écoulées depuis la Libération, sur les fronts idéologique et culturel jusque et y compris la dénonciation actuelle de la ligne noire, antiparti et antisocialiste, des « Villages des Trois », de petite et grande envergures, participent en fait du combat qui se déroule entre ceux qui œuvrent à cette restauration et ceux qui s’y opposent.

Pendant la période de la révolution bourgeoise, la bourgeoisie, pour s’emparer du pouvoir, commença aussi par une préparation idéologique et par une révolution culturelle bourgeoise.

Même la révolution bourgeoise, qui consistait à substituer une classe exploiteuse à une autre classe exploiteuse, connut de multiples flux et reflux, donna lieu à de nombreuses luttes — révolution, restauration, puis contre-restauration.

Dans beaucoup de pays d’Europe, des siècles furent nécessaires pour la réussir, depuis la préparation idéologique jusqu’à la prise du pouvoir. Mais la révolution prolétarienne est une révolution visant à en finir une fois pour toutes avec tous les systèmes d’exploitation. Il est donc moins admissible encore de s’imaginer que les classes exploiteuses acceptent docilement de se voir privées de leurs privilèges par le prolétariat et ne souhaitent pas rétablir leur domination.

Jamais, tant qu’elles vivront, elles ne se résigneront à leur défaite. Comme le disait Lénine, elles se jetteront certainement dans la bataille, avec une énergie décuplée, pour reconquérir le paradis dont elles ont été privées.

Le fait que le groupe des révisionnistes khrouchtchéviens s’est emparé en Union soviétique de la direction du Parti, de l’armée et du gouvernement constitue une leçon extrêmement sérieuse pour le prolétariat de tous les pays.

A l’heure actuelle, chez nous, les représentants de la bourgeoisie, les « savants » et les  «autorités » de la bourgeoisie caressent le rêve de voir le capitalisme restauré.

Leur domination politique a été renversée et cependant, ils s’efforcent désespérément, de conserver leur  «autorité » académique, afin de préparer l’opinion publique à la restauration et gagner à eux les masses populaires, notamment la jeune génération et la prochaine génération.

La révolution culturelle antiféodale de la bourgeoisie se termine avec la prise du pouvoir. Mais la révolution culturelle du prolétariat, elle, combat l’idéologie de toutes les classes exploiteuses. Elle est d’une nature totalement différente de celle de la révolution culturelle bourgeoise.

La voie la plus large s’offre à elle dès la prise du pouvoir par le prolétariat et la création des conditions indispensables dans les domaines politique, économique et culturel.

La révolution culturelle prolétarienne vise à détruire de fond en comble la pensée, la culture, les mœurs et coutumes anciennes, que les classes exploiteuses utilisèrent au cours des millénaires pour empoisonner le peuple, et à créer et développer parmi les larges masses populaires une pensée, une culture, des mœurs et coutumes totalement nouvelles, celles du prolétariat.

C’est une grande tâche que de réformer les mœurs et coutumes, et elle est sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Tout l’héritage, toutes les mœurs et coutumes des classes féodale et bourgeoise doivent être critiquées totalement selon la conception prolétarienne du monde.

Arracher à la vie du peuple les coutumes néfastes venant de la vieille société exige du temps, mais l’expérience acquise depuis la Libération montre que nous pouvons y parvenir plus rapidement, si nous mobilisons pleinement les masses, appliquons la ligne de masse, faisons de la réforme des mœurs et coutumes un véritable et vaste mouvement de masse.

La révolution culturelle bourgeoise fut uniquement au service du petit nombre qui composait la nouvelle classe exploiteuse et seule une minorité de gens y participa. Mais la révolution culturelle du prolétariat est au service des grandes masses du peuple travailleur et répond aux intérêts de la grande majorité du peuple travailleur.

C’est pour cela qu’elle peut attirer à elle et unir les larges masses travailleuses. Les  «lumières » bourgeoises méprisaient invariablement les masses, les traitaient d’ignorants et se considéraient tout naturellement comme les maîtres du peuple. Les révolutionnaires prolétariens du front idéologique, au contraire, sont de tout cœur au service du peuple. Ils cherchent à élever la conscience des masses populaires et luttent dans l’intérêt des plus larges masses populaires.

Mue par son vil égoïsme, la bourgeoisie est incapable de contrôler la haine qu’elle voue aux masses populaires. Marx disait :

« La nature particulière du sujet qu’elle (l’Économie politique) traite soulève contre elle et amène sur le champ de bataille les passions les plus vives, les plus mesquines, les plus haïssables du cœur humain, toutes les furies de l’intérêt privé. »

La bourgeoisie renversée est de cette espèce.

L’envergure et la vigueur de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays sont sans précédent dans l’histoire de l’humanité ; sa puissance et son impétuosité, la sagesse illimitée dont le peuple travailleur fait preuve au cours du mouvement, est au-delà de l’imagination des gros bonnets de la bourgeoisie. Les faits prouvent avec éloquence que la pensée de Mao Zedong a la puissance, la force foudroyante de la bombe atomique aussitôt que les masses la maîtrisent.

La grande révolution culturelle actuelle donne une impulsion considérable à la cause socialiste du peuple chinois, et elle exercera sans nul doute une influence d’une portée incalculable sur le monde actuel et à venir.

La grande et impétueuse révolution culturelle de notre pays a plongé l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de partout dans la panique et la confusion.

Ils s’abandonnent tantôt à la rêverie, affirmant que notre grande révolution culturelle montre qu’il y a un espoir d’« évolution pacifique » pour la prochaine génération chinoise ; et tantôt, le pessimisme et le désespoir les gagnent, et ils avouent que toutes les informations confirment quelles assises de la domination communiste demeurent très solides ; puis ils se montrent complètement désemparés et disent qu’il est impossible d’avoir d’authentiques « vieux routiers en affaires chinoises » capables de juger promptement et exactement de ce qui se passe en Chine.

Chers messieurs, votre imagination a toujours été à rencontre de l’histoire.

Les victorieux développements de cette grande révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l’histoire de l’humanité ont sonné le glas des débris des forces capitalistes en territoire chinois, comme ils ont sonné celui de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et de tous les réactionnaires. Vos jours ne seront plus nombreux.

Menons, à la lumière de la grande pensée de Mao Zedong, la révolution culturelle prolétarienne jusqu’au bout.

Son triomphe consolider davantage la dictature du prolétariat dans notre pays, garantira la poursuite jusqu’à son terme de la révolution socialiste sur tous les fronts et assurera victorieusement le passage du socialisme au communisme triomphant !

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Arrachons le voile pudique de la bourgeoisie ‘‘Liberté – Egalité – Fraternité’’

Éditorial du Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
4 juin 1966

Comme une lame de fond, la grande révolution culturelle prolétarienne monte aujourd’hui dans notre pays.

Elle bat en tempête toutes les positions idéologiques et culturelles décadentes que les débris de la bourgeoisie et de la féodalité détenaient jusqu’ici.

Portant haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, la grande masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires ont contre-attaqué de façon foudroyante la ligne noire antiparti et antisocialiste de la bourgeoisie.

La lutte qui se livre est une lutte politique, grave, âpre, 1complexe, une lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre le socialisme et le capitalisme, entre la révolution et la contre-révolution, entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme. C’est une lutte à mort, entre classes.

Elle n’est absolument pas négligeable, elle est une question d’une importance capitale : Ce qui se joue, c’est le sort de notre Parti et de notre pays, c’est leur avenir et leur caractère de demain, et c’est aussi la révolution mondiale qui est en jeu.

Partant des principes fondamentaux du marxisme-léninisme et de l’expérience historique de la dictature du prolétariat, le président Mao Zedong a analysé systématiquement, et sous tous leurs aspects, les classes et la lutte des classes en société socialiste, et il a développé de façon créatrice la théorie marxiste-léniniste sur la dictature du prolétariat.

Il nous enseigne que, dans la société socialiste, les contradictions de classes continuent d’exister après la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, que la lutte des classes ne s’y est pas éteinte.

La lutte entre les deux classes, le prolétariat et la bourgeoisie, et la lutte entre les deux voies, le socialisme et le capitalisme, se poursuivent tout au long de la période socialiste. Pour assurer l’édification socialiste et empêcher la restauration du capitalisme, il faut que la révolution socialiste soit menée jusqu’au bout tant sur le front politique et le front économique que sur le front idéologique et culturel.

La théorie concernant les classes et la lutte des classes en société socialiste, la théorie de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat, la théorie selon laquelle la révolution socialiste est indispensable non seulement dans le domaine de la propriété, mais aussi dans celui de l’idéologie, théories qui ont toutes été formulées par le président Mao Zedong, constituent précisément la juste ligne et le juste principe directeur que nous devons suivre dans la grande révolution culturelle socialiste qui est en cours.

Une petite poignée de représentants de la bourgeoisie, qui s’étaient faufilés dans notre Parti, ont à dessein dissimulé l’essence de classe de cette lutte politique sévère, qu’ils s’obstinaient à traiter comme des « problèmes purement académiques », un  «débat sur des vues divergentes ». Pour s’opposer à la ligne de la révolution culturelle du prolétariat qui a été tracée par le Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao Zedong, ils ont brandi un noir étendard portant le mot d’ordre de la bourgeoisie « Liberté-égalité-fraternité ».

Ils ont proclamé à cor et à cri qu’  «on doit permettre à toutes les opinions différentes (y compris les propos antimarxistes-léninistes) de s’exprimer pleinement », que « tous sont égaux face à la vérité », qu’ « on ne doit en aucun cas se montrer arbitraire et autoritaire comme des savants despotes », et que l’on doit combattre avec « scrupule » et « prudence » tous les génies malfaisants antiparti et antisocialistes, et se garder de « s’en prendre à eux sans relâche »…

Leur dessein sournois était de donner le change aux masses, de jeter le trouble partout, de rendre floue la ligne de démarcation entre les classes et de détourner le fer de lance de la lutte.

Tous ces agissements tendaient à raffermir le moral de la droite bourgeoise, à émousser la combativité de la Gauche prolétarienne, à mettre celle-là à l’abri et à attaquer celle-ci. Cette poignée d’individus visaient en fait à libéraliser à la façon bourgeoise, à emboîter le pas aux révisionnistes, à semer le trouble dans ce pays prolétarien.

Ils attendaient ainsi le moment propice pour s’emparer du pouvoir prolétarien et restaurer le capitalisme.

Gros bonnets de la bourgeoisie, « savants » que vous êtes, vous êtes les spécialistes de l’erreur.

Vous vous trompez du tout au tout sur la situation du pays, le degré de conscience des ouvriers, paysans et soldats, leur force, la puissance de la direction du Parti et de la dictature du prolétariat.

Vous aurez beau chercher à vous servir du drapeau en lambeaux « Liberté — égalité — fraternité » pour couvrir les attaques que vous lancez contre le Parti et le socialisme, vous n’y parviendrez pas.

Vous aurez beau chercher à faire de ce même drapeau un paravent pour couvrir votre retraite, vous n’y parviendrez pas. Vous aurez beau chercher à nous faire renoncer à la dictature du prolétariat et à nous faire user de liberté, d’égalité et de fraternité avec votre clique de génies malfaisants, afin que vous puissiez exercer la dictature sur nous, vous n’y parviendrez en aucun cas. Vous êtes des démons à face humaine.

Ne vous imaginez pas que les loups de votre espèce puissent séduire les gens en s’affublant d’une peau de brebis. La grande masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et intellectuels révolutionnaires sont armés de la pensée de Mao Zedong, leurs positions sont fermes et nettes, et ils ont le regard perçant.

Nous avons soulevé votre noir rideau contre-révolutionnaire et pris vos sales griffes sur le fait.

Nous vous dépouillerons de tous vos masques, l’un après l’autre, et montrerons au grand jour votre sinistre visage.

Messieurs les « savants » bourgeois, vous réclamez à tout bout de champ la  «liberté » et insistez sur l’« encouragement » à l’expression des opinions.

En fait, vous dénaturez, par des moyens obliques, l’essence même de la politique d’encouragement à l’expression des opinions qui est celle du Parti et vous escamotez son caractère de classe.

Votre « encouragement » à l’expression des opinions répond aux besoins de votre classe, c’est la libéralisation à la bourgeoise, c’est l’opposition à la direction du Parti, à la dictature du prolétariat et à la pensée de Mao Zedong.

« La politique du Parti n’est-elle pas d’« encourager la liberté de l’expression des opinions ? » prétextent ces messieurs les  «savants » bourgeois.

Oui, nous appliquons résolument cette politique.

Le président Mao Zedong a dit : « Nous adoptons [cette politique] parce qu’elle contribue à consolider notre pays et à développer notre culture. » « Encourager l’expression, a-t-il ajouté, c’est donner libre cours à la voix publique, de façon que tout le monde ose parler, critiquer, discuter ».

A ce sujet, le président Mao Zedong soulignait notamment :  «Nous avons à soutenir un long combat contre l’idéologie bourgeoise et petite-bourgeoise.

Ce serait une erreur de ne pas comprendre cela, de renoncer à la lutte idéologique.

Toute idée erronée, toute herbe vénéneuse, toute chose pernicieuse doivent être critiquées, et il ne faut jamais leur laisser le champ libre. »

Notre encouragement à l’expression des opinions est une ferme politique de classe du prolétariat et repose sur des critères politiques prolétariens, tandis que le vôtre ne permet qu’à la bourgeoisie de s’exprimer et interdit au prolétariat de le faire, il permet aux « autorités », « spécialistes » et « savants » bourgeois de distiller leur venin et il interdit à la grande masse des ouvriers, paysans et soldats, ainsi qu’aux cadres et aux intellectuels révolutionnaires, de leur riposter.

En un mot. Vous combattez le Parti et le socialisme au nom de l’« encouragement » à l’expression des opinions.

N’en va-t-il pas ainsi ?

Depuis de nombreuses années, messieurs les « savants » bourgeois, vous avez déchaîné tous les génies malfaisants pour qu’ils se mettent au diapason du chœur antichinois de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et de la réaction de partout, et il ne s’est pas passé un seul jour sans que vous ne distilliez une grande quantité de venin.

Vous en avez introduit partout journaux, radios, publications, livres, manuels, conférences, œuvres littéraires, cinéma, théâtre, quyi [un art parlé chinois], beaux-arts, musique, danse, etc.

Jamais, vous n’avez cru bon de vous plier à la direction du prolétariat, d’obtenir l’approbation de qui que ce soit. Et quelle attitude avez-vous adoptée envers la masse des ouvriers, paysans et soldats, la Gauche prolétarienne, dès qu’elles contre-attaquèrent sur le front idéologique et culturel ? Vous avez soigneusement enterré tout ce qui venait réfuter votre bave, et cela parfois pendant des années.

Vous avez édicté nombre de règles draconiennes, pris de grands airs et rendu délibérément mystérieuses les choses les plus simples afin de décontenancer les ouvriers, paysans et soldats.

8Vous encensez les « autorités » académiques bourgeoises, vous voyez d’un œil hostile les forces nouvelles et militantes, celles du prolétariat, et vous cherchez à les étouffer.

Vous ne voulez pas que les ouvriers, paysans et soldats se dressent contre les « savants » bourgeois ni qu’ils introduisent la révolution.

Il est clair que la liberté que vous réclamez n’est autre que celle d’ouvrir de sinistres auberges du genre « Village des Trois », celle de répandre des « Propos obscurs à Yenchan », celle de mettre en scène ou de porter à l’écran un grand nombre de pièces et films pernicieux du genre de Sié Yao­houan, Li Houei-niang, La Destitution de Hat Jouei, La Ville assiégée, etc., celle de crier à l’injustice au nom des opportunistes de droite et de les encourager à revenir à la charge, celle de décourager, à l’aide de douches froides et de coups de bâton, la grande masse des ouvriers, paysans et soldats qui étudient et appliquent de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, celle de propager fiévreusement les idées décadentes et démoralisantes des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, ainsi que l’idéologie révisionniste, et la liberté de frayer la voie à la restauration du capitalisme.

La liberté que vous réclamez, c’est celle de combattre le Parti, le socialisme, la dictature du prolétariat et la pensée de Mao Zedong, en un mot la liberté de faire la contre-révolution.

Le président Mao Zedong a dit : « Il n’y a dans le monde qu’une liberté concrète et une démocratie concrète, et il n’existe pas de liberté abstraite et de démocratie abstraite.

Dans une société où se déroule la lutte de classes, quand les classes exploiteuses disposent de la liberté d’exploiter les travailleurs, les travailleurs n’ont pas la liberté de ne pas être soumis à l’exploitation ; quand la bourgeoisie jouit de la démocratie, il ne peut, y avoir de démocratie pour le prolétariat et les autres travailleurs. »

Notre régime socialiste ne peut pas permettre aux contre-révolutionnaires de jouir de la liberté de parole, celle-ci n’appartient qu’au peuple.

Vous agissez contre la direction du Parti et le socialisme : jamais nous ne tolérerons cette liberté-là ! Car la révolution irait à la défaite, le peuple connaîtrait le désastre et ce serait la fin de l’État prolétarien.

Messieurs les « savants » bourgeois,­ vous réclamez à tout bout de champ l’égalité » en affirmant que « tous les hommes sont égaux devant la vérité ».

C’est un mot d’ordre bourgeois par essence, un mot d’ordre réactionnaire au plus haut point, destiné à protéger la bourgeoisie et dirigé contre le prolétariat, contre le marxisme­ léninisme, contre la pensée de Mao Zedong.

Préconisez-vous vraiment l’égalité ? Pas du tout.

Comme vous êtes furieux, comme vous êtes despotiques quand vous vous en prenez au prolétariat !

Pour vous, la production de ces « experts » et  «érudits » bourgeois est chose sacro-sainte, un trésor inestimable, et c’est à profusion que vous la publiez, commentez, jouez et vantez. Pour vous, les œuvres des ouvriers, paysans et soldats ne valent rien, même les articles remarquables, comme ceux qui traitent de l’étude et de l’application vivantes des écrits de Mao Zedong, et vous les qualifiez de typiquement  «vulgaires »,  «simplistes » et  «pragmatiques ».

Un coup de matraque, et les voilà condamnés à l’oubli. Est-ce de l’égalité ?

A peine avons-nous riposté à tout le venin que vous avez répandu, vous vous remettez à crier que « tous sont égaux devant la vérité ».

Vous êtes allés jusqu’à appliquer à la Gauche prolétarienne l’étiquette de « savants despotes ». Vous nous calomniez, en affirmant que, par notre riposte, nous nous sommes montrés  «arbitraires » et  «autoritaires envers les autres ».

Nous vous demandons : Qu’entendez vous, après tout, par « savants despotes » ? Qui sont ils, ces « savants despotes » ?

Voulez-vous dire que le prolétariat ne doit pas exercer sa dictature sur la bourgeoisie et l’écraser ?

Voulez-vous dire que les connaissances académiques du prolétariat ne doivent pas écraser et éliminer celles de la bourgeoisie ?

Si vous agissez de la sorte, c’est pour résister opiniâtrement, rejeter toute critique, frapper la Gauche prolétarienne et soutenir les vrais savants despotes de la bourgeoisie. Peut-on appeler cela de l’égalité ?

Est-ce que vous respectez vraiment la vérité ? Mais non, vous complotez sous le couvert de la « vérité ».

Vous avez adopté une tactique consistant à vider les choses de leur substance, vous avez totalement dépouillé la vérité de son caractère de classe.

Ignorez-vous que dans une société de classes, il n’existe que la vérité de classe, et qu’il n’y a pas clé vérité abstraite, au-dessus des classes.

A tel arbuste, tel fruit, à telle classe, tel langage. Les classes différentes ont toujours, dans le passé comme à présent, envisagé d’un œil différent le vrai et l’absurde, les fleurs odorantes et les plantes vénéneuses.

Les « fleurs odorantes » que vous vantez sont précisément les plantes vénéneuses que nous avoir à arracher.

La « vérité » que vous défendez est justement une absurdité bourgeoise à laquelle nous nous opposons.

La vérité est objective.

La découverte de la vérité unique dépend uniquement de la pratique objective, et non de l’exagération subjective. Seule la pratique révolutionnaire des millions et des millions de travailleurs peut constituer le critère qui confirmera la vérité. Seul le prolétariat, le plus avancé et le plus révolutionnaire, est à même de connaître les lois objectives qui régissent le développement de la société et de saisir la vérité.

La pensée de Mao Zedong est le sommet du marxisme-léninisme de notre époque, elle est la plus haute et la plus vivante expression du marxisme-léninisme, elle est une puissante arme idéologique pour le prolétariat et le peuple révolutionnaire de partout, elle est la grande vérité de notre grande époque.

La pensée de Mao Zedong est une vérité qui correspond aux lois du développement de la société socialiste, une vérité qui correspond aux lois du développement de la nature, une vérité qui répond aux besoins de la révolution prolétarienne. En considérant la pensée de Mao Zedong comme l’enseignement le plus élevé, le guide suprême, nous chérissons la vérité, nous la soutenons et nous nous en tenons à elle. Mais vous clamez à cor et à cri que  «tous les hommes sont égaux devant la vérité ».

Les choses sont ainsi mises au point : vous vous opposez à la pensée de Mao Zedong, vous substituez les idées bourgeoises réactionnaires et révisionnistes à la pensée de Mao Zedong. Voilà un de vos grands complots.

Le président Mao Zedong nous enseigne que dans la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, dans la lutte entre la vérité marxiste et l’absurdité de la classe bourgeoise et de toutes les classes exploiteuses, ou le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest, ou l’inverse, il n’est donc pas question d’égalité.

Peut-on admettre qu’il en soit question dans la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, dans la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, dans la dictature exercée par le prolétariat dans le domaine de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture, dans la lutte du prolétariat pour poursuivre l’épuration des représentants bourgeois qui sont parvenus à s’infiltrer dans le Parti communiste et brandissent le drapeau rouge pour s’opposer au drapeau rouge, dans tous ces problèmes fondamentaux ?

Les vieux sociaux-démocrates, qui ont quelques dizaines d’années d’existence, et les révisionnistes modernes, apparus il y a une bonne dizaine d’années, n’ont jamais admis d’égalité entre le prolétariat et la bourgeoisie.

Ils nient catégoriquement que l’histoire millénaire de l’humanité soit l’histoire des luttes de classes, ils nient catégoriquement la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, la révolution du prolétariat contre la bourgeoisie et la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie.

Ils sont donc de fidèles laquais de la bourgeoisie et de l’impérialisme, et de concert avec eux, ils s’en tiennent obstinément au système idéologique où la bourgeoisie opprime et exploite le prolétariat, ils s’en tiennent obstinément au régime capitaliste, ils s’opposent à l’idéologie marxiste-léniniste et au régime socialiste.

Ils sont une bande de contre-révolutionnaires anticommunistes et antipeuple ; la lutte qu’ils mènent contre nous est une lutte à mort dans laquelle il n’y a pas la moindre ombre d’égalité.

La lutte que nous menons contre eux ne peut donc être qu’une lutte à mort, nos rapports avec eux ne sont nullement des rapports d’égalité, mais des rapports d’oppression d’une classe par une autre, c’est-à-dire des rapports de dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, et où il n’y a rien d’autre, ni égalité, ni coexistence pacifique entre classes exploiteuses et classes exploitées, ni rien de tout ce qui se nomme humanité, justice, vertu, etc.

Messieurs les « savants » bourgeois, ce drapeau noir, trompeur, des génies malfaisants que vous êtes, porte encore le mot  « fraternité ». « Fraternité » avec qui ?

Vous n’avez qu’amour pour la bourgeoisie et que haine pour le prolétariat. Voilà la conception que vous, la bourgeoisie, avez de la fraternité.

Voyons avec qui fraternisent ces philanthropes à la  «fraternité » débordante !

Lorsque la bande noire, antiparti et antisocialiste attaquait furieusement le Parti, prétendait renverser sa direction, donner brutalement « un coup de matraque » à notre Parti et l’exorciser en lui « versant du sang de chien sur la tête », vous, les patrons dans la coulisse, n’avez pu contenir votre joie, vous avez applaudi vivement, vous avez donné le feu vert, vous avez battu les tambours de combat et vous avez tout fait pour encourager et aider cette bande.

Vous avez pensé que le bon moment serait bientôt là. Mais vos beaux jours n’ont pas duré.

Votre secret antiparti et antisocialiste a été rapidement dévoilé. Au moment où vous étiez battu à date couture et fuyiez à la débandade, vous avez arboré à la hâte le drapeau en lambeaux de la « fraternité » en prenant une attitude hypocritement impartiale, et crié qu’il fallait autoriser « ceux qui ont des points de vues académiques réactionnaires » à « faire des réserves », qu’il ne fallait pas « les exclure de la révolution » et « s’en prendre à eux sans relâche », etc.

Vraiment, qui se ressemble s’assemble.

Vous avez entouré cette confrérie secrète, antiparti et antisocialiste, de soins minutieux et d’une vive affection. Toutefois, la fermeté des forces de gauche prolétariennes a été une épine dans votre pied, vous avez voulu les  «’rectifier », les  «passer au crible » et même les engloutir.

Que de fermeté dans votre position bourgeoise, comme il est clair qui vous aimez et qui vous haïssez !

Le président Mao Zedong nous enseigne : « Il n’y a au monde ni amour sans cause, ni haine sans cause. »

« Jamais nous n’userons d’une politique de bienveillance envers les activités réactionnaires des éléments et des classes réactionnaires.

Nous appliquons la politique de bienveillance uniquement au sein du peuple, et non aux activités réactionnaires des éléments et des classes réactionnaires, qui sont en dehors du peuple ». Messieurs les « savants » bourgeois, vous êtes tous de la même espèce, du même genre que les impérialistes, les révisionnistes modernes, les réactionnaires des différents pays et que les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les éléments de droite du pays.

Entre vous et nous, c’est l’antagonisme, une lutte sans conciliation possible.

Vous ne nous avez jamais  «aimés » et jamais nous ne vous aimerons.

Vous vouez une haine profonde et implacable à notre grand parti prolétarien et aux masses populaires, vous ne reculez devant rien pour nous détruire et vous en réjouir ensuite. Peut-il être question de vous « aimer » ?

Face aux ennemis de la révolution, la modération n’est pas de mise.

Faire preuve de modération envers vous signifierait être féroce envers le prolétariat, envers les millions et les millions de travailleurs.

Nous ne prendrons pas le loup pour une brebis, ni l’arsenic pour une friandise.

Nous ne nous laisserons jamais duper par vous, les « tigres souriants ».

Nous vous traiterons comme vous nous traitez, nous vous porterons des coups destructeurs, nous vous discréditerons, complètement, nous vous mettrons en déroute, nous vous battrons à plate couture.

Nous balayerons toute « la vermine ».

« Liberté-égalité-fraternité », cela exprime la conception bourgeoise du monde, réactionnaire et pourrie.

Deux siècles se sont écoulés depuis que la bourgeoisie française a lancé ce mot d’ordre au XVIIIe siècle.

Bien qu’il ait eu une certaine signification progressiste antiféodale à l’époque où celle-ci dirigeait la révolution, il n’en demeurait pas moins un mot d’ordre hypocrite utilisé par la bourgeoisie pour préserver ses intérêts de classe.

A l’époque où la bourgeoisie menait la révolution démocratique, il lui a servi à abuser le peuple travailleur, à arracher le pouvoir à la classe des propriétaires fonciers féodaux et à établir la dictature bourgeoise.

Après avoir pris le pouvoir, la bourgeoisie a continué à en faire usage pour endormir le peuple travailleur, dissimuler sa domination sanglante et consolider sa dictature.

Cette « liberté » qu’exige la bourgeoisie, ce n’est rien d’autre que la liberté d’exploiter le travail salarié et de piller les colonies ; et inversement, ce n’est, pour les travailleurs, que la liberté d’être exploités, et pour les peuples coloniaux d’être spoliés. Cette « égalité » qu’exigé la bourgeoisie, ce n’est rien d’autre que l’égalité dans l’exploitation du travail salarié ; et pour les travailleurs, ce n’est que l’égalité sur un seul point, celui d’être exploités.

La « fraternité » de la bourgeoisie, ce n’est rien d’autre qu’une manière de soumettre toujours plus de gens à son exploitation et à son asservissement, et de demander aux peuples exploités et opprimés de rendre grâce à la bourgeoisie de son exploitation.

Marx et Engels ont dit : Pour celui qui exploite la main d’œuvre, il ne saurait être question de s’arrêter, tant qu’il lui reste un muscle, un nerf, une goutte de sang à exploiter.

Tel est le caractère réactionnaire du mot d’ordre bourgeois « Liberté-égalité-fraternité ».

Après le renversement du régime bourgeois par la révolution prolétarienne, la bourgeoisie ne se résigne jamais à sa défaite.

Elle se livre invariablement à mille sortes de complots et de sabotages et, par le truchement des agents qu’elle possède dans les rangs révolutionnaires, en faisant appel au mot d’ordre réactionnaire « Liberté-égalité-fraternité », elle trompe le peuple travailleur, émousse sa vigilance et s’oppose à la dictature du prolétariat, rêvant de recouvrer son  «paradis » perdu.

Pour combattre la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat, les vieux sociaux-démocrates ont levé le drapeau noir de « Liberté-égalité-fraternité ».

Les révisionnistes modernes khrouchtchéviens eux aussi ont levé ce noir drapeau réactionnaire et lui ont fait place dans le programme du P.C.U.S. de triste notoriété, afin de faire marche arrière du socialisme au capitalisme et de combattre et saboter la révolution des peuples du monde.

En Hongrie, le club Petöfi a aussi utilisé en 1956 ce drapeau noir pour pousser les masses à la rébellion contre-révolutionnaire.

Dans notre pays, en 1957, les droitiers bourgeois ont levé ce drapeau noir et lancé une furieuse attaque contre le Parti et le socialisme.

Les opportunistes de droite destitués à la réunion de Louchan ont aussi prôné à grands cris ce mot d’ordre réactionnaire pour tenir tête au Comité central du Parti et combattre sa juste ligne et la pensée de Mao Zedong.

Maintenant, c’est vous, messieurs les « savants » bourgeois, qui avez ressorti ce torchon du dépotoir de l’histoire, lui avez donné une nouvelle apparence et en avez fait votre bannière antiparti et antisocialiste, votre programme d’action contre la pensée de Mao Zedong et votre talisman pour contrecarrer et saboter la grande révolution culturelle socialiste.

Vous avez hérité des défroques de la bourgeoisie et du révisionnisme d’hier et d’aujourd’hui, de la Chine et de l’étranger ; vous vous liguez en vue de comploter, vous faites les fanfarons et abusez les gens ; vous engagez par là une épreuve de force avec le prolétariat clans le vain espoir de renverser la dictature prolétarienne et de restaurer le capitalisme.

Peine perdue, vous rêvez tout éveillés ! Vous ne finirez pas mieux que vos prédécesseurs et vos pairs !

Notre société socialiste repose toujours sur l’antagonisme des classes.

La classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie ont été renversées, mais elles n’ont pas été complètement éliminées. Nous avons confisqué les biens des classes exploiteuses, mais il nous est impossible de confisquer leur idéologie réactionnaire.

Les éléments de ces classes sont toujours là, ils n’ont pas renoncé.

Et ils ne cessent de songer à la restauration. Ils représentent un très faible pourcentage de la population totale, mais leur capacité de résistance est autrement plus grande que leur importance numérique.

La petite bourgeoisie urbaine et rurale a une tendance spontanée à engendrer sans cesse de nouveaux éléments bourgeois.

Des éléments d’origines diverses se sont infiltrés dans les rangs ouvriers à mesure que ceux-ci croissaient et s’élargissaient. Et dans les organismes du Parti et de l’État, il y a aussi des gens qui dégénèrent.

En outre, l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction des différents pays s’ingénient toujours à nous faire un mauvais parti.

Tout cela fait planer sur notre pays un danger de restauration capitaliste. Nous ne devons en aucun cas sous-estimer ce danger.

Nous devons redoubler de vigilance face aux ennemis de l’extérieur et ne pas faire preuve de négligence à l’égard des ennemis de l’intérieur.

Nous devons sérieusement prendre en considération les ennemis armés et ne pas sous-estimer les ennemis non armés. Le loup déguisé en mouton est d’autant plus dangereux, il est plus dangereux que toute une bande de loups.

L’ennemi qui porte un drapeau rouge est plus dangereux que l’ennemi qui porte un drapeau blanc.

La balle enrobée de sucre tue aussi.

Certains sont tout miel et n’en sont pas moins tigres. Si nombreuses et urgentes que soient les tâches qui nous attendent, nous devons par-dessus tout nous garder de ne voir que le travail professionnel et de perdre de vue la politique. Perdre de vue la politique et la lutte des classes, c’est oublier l’essentiel du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

C’est être brouillon, stupide.

Nous devons observer les directives du Comité central du Parti, ne jamais perdre de vue la lutte des classes, ne jamais perdre de vue la dictature du prolétariat, ne jamais oublier de donner la primauté à la politique, et ne jamais oublier de porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong.

L’essence même du marxisme est critique et révolutionnaire. Celui-ci a pour base la critique, la lutte et la révolution. A l’égard de ce qui est bourgeois et révisionniste, il ne saurait être question d’opter pour des méthodes réformistes, mais seulement pour des méthodes révolutionnaires radicales. Avec les ennemis de la révolution, on ne peut compter sur la persuasion, mais seulement sur la lutte.

Si vous ne combattez pas, vous serez assaillis, si vous ne frappez pas, vous serez frappés.

Pas de construction sans destruction. La destruction, c’est la critique, c’est la révolution.

La destruction vient en premier lieu, elle porte en elle la construction.

Messieurs les  «savants » bourgeois, vous nous traitez de « dynamiteurs », et nous qualifiez de « bâton ».

Vous dites juste. C’est cela que nous voulons : être des « dynamiteurs » prolétariens et faire sauter vos villages et auberges sinistres, antiparti et antisocialistes.

C’est cela que nous voulons : être le « bâton d’or » du prolétariat et battre à plate couture tous les génies malfaisants. Nous abattrons tous ceux qui ont l’audace de s’opposer au Parti, au socialisme, à la dictature du prolétariat et à la pensée de Mao Zedong.

Ils auront beau être des « savants » huppés, beau être haut placés, le pays unanime les condamnera, le Parti unanime les anéantira.

A l’heure actuelle, nous sommes en présence d’une situation excellente, dans le monde aussi bien qu’en Chine.

Notre Parti est un parti qui, sous la direction du président Mao, a mené la révolution pendant des dizaines d’années, un parti armé du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, un parti étroitement lié aux masses, un parti qui a une riche expérience révolutionnaire et de glorieuses traditions révolutionnaires, un parti qui, dans une longue lutte révolutionnaire, a su résister à toutes sortes d’épreuves, un glorieux et grand parti à politique juste.

Les génies malfaisants, conspirateurs et arrivistes, qui, de l’intérieur, tentent de s’emparer de notre citadelle, de réitérer en Chine la farce par laquelle Khrouchtchev usurpa la direction du Parti, de l’armée et du gouvernement, connaîtront un sort lamentable, un sort ignominieux et finiront par subir une défaite totale.

Nous devons faire en sorte que la grande pensée de Mao Zedong et la grande et juste cause dû communisme soulèvent l’enthousiasme révolutionnaire du peuple travailleur de notre pays pour qu’il regarde vers l’avenir et aille fermement de l’avant.

La masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires de notre pays tout entier doivent s’unir étroitement autour du Comité central du Parti et du président Mao Zedong, lever haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, briser complètement les attaques débridées de la bande noire bourgeoise, arracher résolument le noir drapeau bourgeois de  «Liberté-égalité-fraternité », balayer tous les génies malfaisants et mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.

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Arrachons les positions dont la bourgeoisie s’est emparée dans la recherche historique

Éditorial du Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
3 juin 1966

La grande révolution culturelle prolétarienne bat en tempête les bastions que la réaction détient dans tous les domaines idéologiques, y compris les milieux de la recherche historique.

Les représentants de la bourgeoisie ont transformé la recherche historique en une importante position de leur lutte contre le Parti et le socialisme.

Ils ont déformé l’histoire et se sont servi du passé pour faire la satire du présent dans le but d’égarer les masses et de préparer l’opinion publique à un retour au capitalisme.

Mais la grande masse des ouvriers, paysans et soldats, les cadres et les intellectuels révolutionnaires se servent de l’arme 1de combat qu’est la conception matérialiste de l’histoire pour faire apparaître l’histoire telle qu’elle est, analyser les tendances actuelles des classes, et elles mènent une lutte acharnée contre la conception réactionnaire de l’histoire pour défendre la dictature du prolétariat et le socialisme.

La conception matérialiste révolutionnaire de l’histoire, autrement dit le matérialisme historique, et la conception idéaliste réactionnaire de l’histoire, autrement dit l’idéalisme historique, sont totalement antagonistes.

Selon le matérialisme historique, l’histoire de l’humanité est celle du peuple travailleur, tandis que l’idéalisme historique y voit celle des empereurs et des princes, des généraux et des ministres.

Le matérialisme historique estime que la révolution peut tout changer, tandis que l’idéalisme historique considère que c’est la bienveillance des empereurs et des princes, des généraux et des ministres qui décide de tout.

Ces deux conceptions radicalement antagonistes de l’histoire ne peuvent pas coexister en paix.

Les combattants de la révolution prolétarienne se sont armés du matérialisme historique et se servent de celui-ci pour étudier et transformer le monde.

Tous les réactionnaires, qui sont sans exception des idéalistes historiques, violent la loi du développement historique dans le vain espoir de faire tourner la roue de l’histoire à rebours. La révolution socialiste gagnant en profondeur, ceux qui s’accrochent obstinément à l’idéalisme historique dégénéreront inévitablement, les uns après les autres, en éléments antiparti et antisocialistes.

C’est une loi objective, indépendante de la volonté de l’homme.

C’est pour cela que les  «savants » bourgeois, qui se sont implantés dans certaines positions de la recherche historique, et les représentants de la bourgeoisie, qui les soutiennent, se sont placés sur des positions hostiles au peuple.

Parmi ces  «savants », les uns sont déjà des éléments antiparti et antisocialistes, tandis que d’autres ont dégénéré et sont sur le point de le devenir.

Le camarade Mao Zedong a dit : « Le peuple, le peuple seul est la force motrice qui crée l’histoire universelle. »

Il ajoutait : « Dans la société féodale chinoise, cette lutte de classe de la paysannerie, ces guerres et soulèvements paysans ont été les seules forces motrices authentiques du 3développement historique. »

En outre, il a généralisé en ces termes : « Dans la lutte de classes, certaines classes sont victorieuses, d’autres sont éliminées.

Cela, c’est l’histoire ; c’est l’histoire des civilisations depuis des millénaires. Interpréter l’histoire d’après ce point de vue, cela s’appelle le matérialisme historique ; se placer à l’opposé de ce point de vue, c’est de l’idéalisme historique. »

Les « savants » bourgeois de la recherche historique s’opposent précisément à ces thèses scientifiques du camarade Mao Zedong. Ils nient obstinément que l’histoire d’une civilisation plusieurs fois millénaires soit une histoire de lutte des classes. Ils utilisent leur  «historisme », c’est-à-dire leur conception idéaliste de l’histoire, pour combattre et altérer la théorie marxiste-léniniste sur la lutte de classe.

Ils nient obstinément que les masses populaires soient la force motrice de l’histoire universelle.

Ils calomnient sans retenue le peuple travailleur et les guerres paysannes.

Ils proclament que la « politique de concessions » des classes dominantes réactionnaires est la force motrice du développement historique.

Ils biffent d’un seul trait de plume le grand rôle joué par le peuple travailleur et les guerres paysannes.

Ceux qu’ils glorifient, ce sont les empereurs et les princes, les généraux et les ministres, qui ont foulé aux pieds le peuple. Ils sont les « monarchistes » des milieux de la recherche historique.

Ces « monarchistes » ne veulent pas de la révolution et ils interdisent qu’on la fasse.

Guidés par le marxisme-léninisme, par la pensée de Mao Zedong, les historiens révolutionnaires veulent réexaminer toute l’histoire.

Cette grande révolution dans la science historique a suscité la haine fielleuse des  «monarchistes » et leur a fait ressentir que leurs jours sont comptés.

Partant, ils font l’impossible pour contrecarrer et saper cette révolution.

En menant toute sorte d’activités contre le marxisme-léninisme, contre la pensée de Mao Zedong, les « savants » bourgeois de la recherche historique répondent aux besoins de la bourgeoisie et de la classe des propriétaires fonciers qui résistent au socialisme.

Ce que font ces « monarchistes » n’est rien d’autre que protéger l’ancien régime, les conservateurs et la vieille idéologie, c’est-à-dire sauvegarder les positions idéologiques qui préparent la restauration du capitalisme.

Certains d’entre eux se sont servi de cadavres de l’histoire pour attaquer directement et perfidement notre grand parti prolétarien et le régime socialiste.

La bataille qui oppose les deux forces aux prises clans la recherche historique est régie par la loi qui préside à la lutte des classes dans la société socialiste.

En cette époque nouvelle de grands changements, le camarade Mao Zedong a développé la conception matérialiste marxiste de l’histoire, il lui a donné son expression la plus neuve et la plus élevée.

Il a avancé d’une façon systématique les thèses sur les contradictions, les classes et la lutte des classes sous tous leurs aspects en société socialiste et a mis pleinement en lumière la force motrice du développement de la société socialiste. Il a indiqué que faire progresser la société socialiste exige que soient adoptées comme élément moteur la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste.

Cela vaut pour toutes les sphères d’activité de notre Parti et de l’État, et cela vaut évidemment aussi pour le domaine de ia recherche historique.

D’innombrables faits ont prouvé que ce dernier domaine bouillonne sous une lutte des classes acharnée.

Que le prolétariat relâche ses efforts et ce domaine passera aux mains de la bourgeoisie.

Ou le matérialisme historique est utilisé pour interpréter l’histoire afin qu’elle soit au service de la politique du prolétariat et de la révolution socialiste, ou l’idéalisme historique est utilisé pour servir la politique de la bourgeoisie et à la restauration du capitalisme.

Dans la recherche historique, comme dans les autres sciences, le matérialisme historique et l’idéalisme historique ne peuvent coexister en paix, pas plus que ne le peuvent l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise.

Il ne peut s’agir entre eux que d’une lutte pour savoir qui l’emportera, d’une lutte à mort.

Les « savants » bourgeois de la recherche historique nient à tout bout de champ l’existence de la lutte clés classes ; mais, en fait, l’ensemble de leurs propos et agissements réactionnaires est une lutte de classe ouvertement dirigée contre le prolétariat.

Le camarade Mao Zedong a dit : « Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine — telle est la logique des impérialistes et de tous les réactionnaires du monde à l’égard de la cause du peuple ; et jamais ils n’iront contre cette logique. C’est là une loi marxiste. »

Cette loi s’applique parfaitement à nos ennemis de classe de l’intérieur. Les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les éléments de droite n’iront jamais à rencontre de cette logique. Et cela vaut tout autant pour tous ceux du genre de la bande noire du « Village des Trois » que pour les intellectuels anticommunistes du domaine de la recherche historique.

La science historique est une importante position idéologique. Une lutte de classe acharnée s’y déroule actuellement, pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie 8bourgeoise.

Nous devons, dans cette grande révolution culturelle du prolétariat, arracher, l’une après l’autre les positions dont se sont emparés les « savants » bourgeois.

Ceux-ci y ont exercé une dictature sur le prolétariat dans certains organismes.

Ils ont utilisé leurs pouvoirs pour distiller une grande quantité de venin et étouffer les ripostes de la Gauche prolétarienne. Il n’est pas un moyen perfide qu’ils n’aient utilisé pour frapper les historiens révolutionnaires.

Ils ont agi comme des accapareurs, monopolisant la documentation historique.

Et même après la dénonciation de Wou Han, avant-garde de la clique antiparti du « Village des Trois », ils ont continué à cacher ses antécédents pour protéger ce vieux routier de l’anticommunisme.

Ils ont littéralement agi, dans la recherche historique, comme des despotes. Ces  «savants » considèrent la science historique comme leur fief à eux. Lorsque parurent des articles les critiquant, ils allèrent jusqu’à crier bien haut qu’il s’agissait d’une « agression contre l’histoire ».

Nous voulons dire à ces seigneurs : Nous allons bel et bien enlever les positions antiparti et antisocialistes que vous occupez dans la recherche historique. A vos yeux, c’est de l’« agression ». A nos yeux, c’est  «reprendre le pouvoir ».

Ce que nous faisons, c’est reprendre la direction prolétarienne que vous avez usurpée et réinstaller la dictature du prolétariat dans le domaine où vous exercez la dictature de la bourgeoisie.

Au cours de cette grande révolution culturelle prolétarienne, nous détruirons complètement les positions bourgeoises réactionnaires installées dans la recherche historique et l’idéalisme contre-révolutionnaire en recherche historique, qui sert à la restauration du capitalisme.

Armés du matérialisme historique militant, le plus neuf, le plus élevé de notre temps, développé par le camarade Mao Zedong, la grande masse des ouvriers, des paysans et des soldats, et les combattants révolutionnaires prolétariens du front culturel remporteront de nouvelles et grandes victoires et planteront solidement le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong sur le bastion de la recherche historique.

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Arrachons de nouvelles victoires !

Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge) n° 15, 1966

Guidé par la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et brisant les obstacles dressés par la ligne réactionnaire bourgeoise, le gigantesque mouvement de la révolution culturelle prolétarienne poursuit son développement en profondeur et en ampleur.

Une importante caractéristique de la situation actuelle est que la large masse des ouvriers révolutionnaires s’est lancée dans ce mouvement et que les étudiants et élèves révolutionnaires se sont intégrés à elle, amenant ainsi le mouvement à prendre un nouveau départ.

La ligne réactionnaire bourgeoise, qui a pour cible la ligne révolutionnaire prolétarienne du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao, a été percée à jour par les larges masses révolutionnaires.

Certains camarades qui avaient’ appliqué la ligne erronée sont en train de redresser leurs erreurs et de revenir à la juste ligne.L’infime minorité de ceux qui persistent dans la ligne réactionnaire bourgeoise se trouve de plus en plus isolée. Les rangs de la gauche révolutionnaire ont beaucoup grossi et vu leur niveau de compréhension s’élever considérablement.

Balayant tous les obstacles, les larges masses révolutionnaires progressent à pas de géant sur la voie de la grande révolution culturelle prolétarienne ouverte par le président Mao en personne.

Cependant, la poignée d’individus qui, au sein du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme et l’infime minorité qui persiste dans la ligne réactionnaire bourgeoise ne se résignent pas à leur défaite. Envisageant la situation d’une façon erronée, ils jouent de nouveaux tours et ont recours à de nouveaux moyens pour duper les masses et continuer à faire front contre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

Comme les larges masses révolutionnaires luttent résolument contre la ligne réactionnaire bourgeoise, certaines personnes malintentionnées utilisent ce slogan :  «s’opposer à la ligne réactionnaire bourgeoise », pour abuser le peuple et semer partout la confusion ; ils attaquent en fait la gauche révolutionnaire et pointent leurs batteries sur les quartiers généraux du prolétariat

Comme les larges masses révolutionnaires s’y opposent résolument, ils se servent encore de cet autre slogan :  «s’opposer à pointer les batteries sur les quartiers généraux du prolétariat », pour combattre les masses révolutionnaires, les réprimer et les empêcher de critiquer et de répudier la ligne réactionnaire bourgeoise.

C’est aux actes qu’on jugera si on critique et si on répudie vraiment la ligne réactionnaire bourgeoise ou si on feint de le faire. Certains, qui ont commis une erreur de ligne, n’ont pas encore fait sérieusement et ouvertement leur autocritique et se refusent à rendre justice aux masses révolutionnaires qu’ils ont stigmatisées comme  «contre-révolutionnaires » et  «éléments antiparti » au cours de la révolution culturelle.

Recourant à des méthodes tantôt douces tantôt dures pour tenir tête aux masses, ils continuent à organiser la partie des masses qu’ils ont réussi à duper en vue d’attaquer la gauche révolutionnaire.

Ils intervertissent le vrai et le faux, et cherchent vainement à imputer à crime aux révolutionnaires prolétariens de suivre la ligne réactionnaire bourgeoise afin de se protéger et de protéger les responsables qui s’engagent dans la voie du capitalisme. Ce sont des gens qui, comme a dit Lou Sin, «emploient une grande bannière comme une peau du tigre pour se protéger et intimider les autres ».

Notre Parti ne permettra jamais à qui que ce soit de prétexter la  «lutte contre la ligne réactionnaire bourgeoise » pour s’attaquer aux masses révolutionnaires et pointer les batteries sur les quartiers généraux du prolétariat.

Qu’entend-on par quartiers généraux du prolétariat ?

Ce sont ceux qui soutiennent résolument le président Mao et sa pensée, appliquent fermement la juste ligne incarnée par le président Mao concernant la grande révolution culturelle prolétarienne, appuient inébranlablement la Décision en 16 points sur cette révolution et combattent sans défaillance le révisionnisme contre-révolutionnaire et la ligne réactionnaire bourgeoise.

Contre qui diriger la lutte ?

C’est là une question capitale concernant le vrai et le faux, une question de principe du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

Diriger la lutte contre la gauche révolutionnaire au lieu de le faire contre l’infime poignée d’individus au sein du Parti qui détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme, duper et induire en erreur une partie des masses pour s’en faire un bouclier, et inciter une partie des masses à lutter contre une autre partie des masses, tout cela est la manifestation typique de la ligne réactionnaire bourgeoise.

Quelle qu’ait été la forme adoptée — qu’on ait envoyé un groupe de travail ou non, ou qu’on l’ait rappelé après — avoir opté pour cette ligne directrice et cette politique réactionnaires, c’est avoir commis des erreurs qui s’inscrivent dans le cadre de la ligne réactionnaire bourgeoise.

Il ne s’agit pas de cette forme que constitue le groupe de travail, mais de la ligne directrice et de la politique suivies. Dans certains organismes, où il n’a pas été envoyé de groupe detravail et où les responsables eux-mêmes ont assumé la direction du mouvement de la révolution culturelle, des erreurs n’en ont pas moins été commises.

Par contre, une partie des groupes de travail a appliqué la ligne directrice et la politique correctes du président Mao et n’a pas commis d’erreurs.

Comment peut-on considérer les quartiers généraux qui œuvrent à opprimer les masses comme ceux du prolétariat ? Pourquoi ne pourrions-nous pas pointer, les batteries, sur de tels quartiers généraux ?

Notre Parti ne permettra jamais à personne de brimer les masses révolutionnaires ou de réprimer la révolution sous prétexte de « s’opposer à pointer les batteries sur les quartiers généraux du prolétariat ».

Actuellement, le trait caractéristique des activités d’une poignée d’individus au sein du Parti qui détiennent des postes de direction, mais s’engagent dans la voie du capitalisme, et de celles d’un nombre infime de gens qui se cramponnent opiniâtrement à la ligne réactionnaire bourgeoise, c’est qu’ils agissent dans la coulisse—manœuvrant les organisations d’étudiants ou d’ouvriers qui ont été trompés par eux, semant la discorde, créant des sectes, poussant à l’emploi de la coercition et de la violence et recourant même à différents moyens illégaux pour lutter contre les masses révolutionnaires.

Eux-mêmes, ils  «se portent au sommet de la montagne pour regarder les tigres s’entre-dévorer ». Ils tentent en vain de saper ainsi la grande révolution culturelle prolétarienne.

En agissant de la sorte, ils se croient intelligents, mais en réalité, ils sont stupides. Il ne fait aucun doute qu’ils soulèvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. Au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne, une partie des masses qui a été trompée pendant un certain temps par eux se réveillera ; elle les dénoncera et les combattra. La grande majorité des masses est toujours dans le bon chemin et elle soutient toujours le Parti et le président Mao.

Une fois que la partie des masses qui a été trompée temporairement aura vu le vrai visage des quelques individus qui intriguent et rusent pour s’opposer à la grande révolution culturelle prolétarienne, elle les abandonnera immédiatement et se mettra aux côtés de la juste ligne du Comité central du Parti dirigé par le président Mao.

Le président Mao nous enseigne qu’il faut lutter par le raisonnement et non par la coercition. Nous devons prêter l’oreille aux paroles du président Mao et agir en nous conformant résolument à ses instructions.

S’en tenir fermement à la lutte par le raisonnement et proscrire la lutte par la coercition, c’est, pour la grande révolution culturelle prolétarienne, une politique extrêmement importante. Cette politique profite au prolétariat et aux masses révolutionnaires. C’est seulement en persistant dans la lutte par le raisonnement et en s’opposant résolument à ce que les mauvais éléments poussent les masses à la lutte par la coercition dans leur sein qu’il est possible d’assurer la réalisation de la large démocratie sous la dictature du prolétariat.

C’est seulement ainsi que sera assuré le cours normal d’une large et libre expression d’opinions, de l’emploi des journaux muraux en gros caractères et des grands débats, et que les droits démocratiques des masses populaires seront protégés.

La poignée d’éléments qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie du capitalisme, et un nombre infime de gens qui se cramponnent opiniâtrement à la ligne réactionnaire bourgeoise, soulèvent à dessein des incidents et suscitent l’emploi de la coercition et de la violence. En agissant ainsi, ils visent à miner les droits démocratiques des masses populaires et tentent de saboter la dictature du prolétariat et la grande révolution culturelle prolétarienne. Les masses et les organisations révolutionnaires doivent se garder de tomber dans leur piège.

S’il existe des opinions différentes, on doit recourir à des discussions par persuasion, faits à l’appui, et s’unir sous le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong et en se fondant sur la Décision en 16 points sur la grande révolution culturelle prolétarienne afin de conjuguer les efforts pour la mener jusqu’au bout. Les camarades qui ont commis des erreurs de ligne dans l’étape précédente doivent les rectifier sérieusement, tracer une ligne de démarcation nette et radicale entre la ligne erronée et eux­ mêmes, et revenir à la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao.

Pour rectifier sérieusement ces erreurs, il faut :

(1) faire sincèrement et honnêtement son autocritique devant les masses ;

(2) rendre effectivement justice aux masses révolutionnaires qui, pour avoir critiqué leurs dirigeants dans le mouvement, de la grande révolution culturelle, ont été affublées des étiquettes de  «contre-révolutionnaires », d’« éléments antiparti », de «pseudo-gauche et de droite véritable », d’ « arrivistes », etc., et les rétablir dans leur dignité ;

(3) il faut effectuer un travail politique et idéologique parmi les masses et les cadres qui ont été induits en erreur par la ligne erronée, endosser soi-même la responsabilité des erreurs au lieu de les rejeter sur les masses ou sur les subordonnés, les aider à élever leur niveau de compréhension grâce aux leçons tirées de ses propres erreurs et à s’unir aux larges masses ;

(4) aller parmi les masses et se mettre avec modestie à leur école, critiquer et répudier de concert avec elles la ligne réactionnaire bourgeoise et éliminer son influence néfaste ;

(5) appliquer par des actes effectifs et non pas seulement du bout des lèvres la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, soutenir résolument la gauche révolutionnaire, s’appuyer sur les larges masses et porter des coups résolus à la petite poignée d’individus au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, empruntent la voie du capitalisme.

Nous sommes persuadés que les larges masses révolutionnaires sont raisonnables et objectives.

A condition de se conformer aux points susmentionnés, les camarades qui ont commis des erreurs de ligne dans la période précédente pourront bénéficier de la compréhension des larges masses révolutionnaires, regagner leur confiance, sortir de leur passivité et acquérir de l’initiative et mener à bien les tâches de la grande révolution culturelle prolétarienne et toutes les autres tâches.

S’ils refusent d’agir ainsi et s’obstinent dans la ligne erronée, leur ruine sera inévitable.

Plus de six mois se sont écoulés depuis que la révolution culturelle prolétarienne s’est développée à une grande échelle dans notre pays.

Pendant cette période, d’éclatants succès ont été remportés, de précieuses expériences acquises et chaque révolutionnaire a pu en tirer des enseignements extrêmement féconds.

Lénine a dit :  «Pendant la révolution, des millions et des dizaines de millions d’hommes apprennent chaque semaine plus qu’en une année de vie ordinaire, somnolente. Car, lors d’un brusque tournant dans la vie de tout un peuple,on aperçoit avec une netteté particulière les fins que poursuivent les différentes classes sociales, les forces dont elles disposent et leurs moyens d’action. »

Nous devons prendre comme boussole la juste ligne du président Mao, prendre comme axe la lutte des classes, utiliser la méthode de l’analyse de classe pour étudier les phénomènes de tous genres, analyser la tendance des actions de chaque classe dans la grande révolution culturelle en cours et étudier ses manières de procéder.

Les révolutionnaires prolétariens doivent approfondir leur étude et leur application vivantes des œuvres du président Mao, renforcer le noyau dirigeant et élever son niveau, et perfectionner encore l’art de la lutte.

Ils doivent intensifier enquêtes et recherches, assimiler la politique et prêter attention aux méthodes de travail ; ils doivent savoir raisonner, faits à l’appui, consulter les masses qui ne partagent pas leurs vues et discuter avec elles, s’unir aux larges masses et accueillir favorablement les camarades qui corrigent leurs erreurs de ligne.

De cette façon, la poignée de ceux qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme, pourra être dénoncée et isolée au maximum, une puissante armée de la révolution culturelle prolétarienne pourra être formée afin d’arracher de nouvelles victoires et d’accomplir la grande tâche historique que le président Mao nous a confiée.

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A propos du « village des trois »

Le caractère réactionnaire des propos du soir à Yenchan
et de la chronique du Village des Trois

par Yao Wen-yuan

1966

Le 16 avril, la revue Qianxian (Front) et le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) ont publié un texte sous le titre  »Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan », qu’ils ont accompagné d’une note des rédactions dans laquelle on lisait :  

« Notre revue et notre journal commirent l’erreur de publier ces articles sans les soumettre en temps utile à la critique.

La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement et que nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale.

C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance dans le sévère combat qui se menait ».

C’est là un grossier mensonge.

Les Propos du soir à Yenchan ont pour auteur Teng Touo, tandis que le  «Village des Trois » est en quelque sorte une sinistre auberge tenue par Teng Touo, Liao Mo­cha et Wou Han. Teng Touo était le rédacteur en chef du Qianxian.

Il contrôlait et monopolisait les postes dirigeants du travail idéologique et culturel de la municipalité de Pékin. Ses collaborateurs du « Village des Trois » et lui-même firent du Qianxian, du Beijing Ribao et du Beijing Wanbao (Pékin-soir) etc., des instruments dirigés contre le Parti et le socialisme. Ces publications poursuivirent fiévreusement une ligne opportuniste de droite, antiparti, antisocialiste, c’est-à-dire révisionniste ; elles se firent les porte-paroles des classes réactionnaires et des opportunistes de droite, qui attaquaient notre Parti.

Peut-il n’être question que d’un « relâchement de la vigilance » et de n’avoir « pas soumis en temps utile à la critique » ces articles ? Comment peuvent-elles prétendre n’avoir été que quelque peu « influencées » par l’idéologie bourgeoise, après avoir distillé tant de venin contre le Parti et le socialisme ?

Cette énorme supercherie doit être dénoncée à fond.

Tout le monde se souvient que Teng Touo fit mine d’adopter une position juste au moment où commença la critique de La destitution de Hai Jouei.

A la suite d’intenses intrigues et machinations, il fit paraître simultanément dans le Beijing Ribao et le Qianxian, sous le pseudonyme de Hsiang ïang cheng, un long article intitulé  « De La destitution de Hai Jouei au problème de l’héritage des valeurs morales ».

Cet article, qui visait à sauver Wou Han au nom de la  «critique », n’est qu’une grande plante vénéneuse, il est antiparti et antimarxiste à cent pour cent.

La place accordée par le Beijing Ribao et le Qianxian à l’article dans lequel Teng Touo  «critiquait » Wou Han, était-elle uniquement due à un « relâchement de la vigilance » ? A une  «négligence dans la lutte de classe sur les fronts culturel et académique » ?

Loin de là.

Ces deux publications étaient au contraire fort « vigilantes ». Elles accordaient une très grande importance à leur  «lutte de classe » contre le Parti et le peuple.

Lorsque le problème de Wou Han ne put plus être dissimulé, on s’empressa de faire faire à Teng Touo une  «critique » pour la forme ; mais celui qui a longtemps joué un rôle négatif ne parvient pas à se montrer convaincant dans un rôle positif, et les lacunes furent nombreuses.

Ayant perdu tout espoir de sauver Teng Touo. Elles se livrent maintenant à la hâte, au nom de leurs rédactions, à une nouvelle « critique » pour la forme et combattent pied à pied pour empêcher que la lutte ne gagne en profondeur. Tout ce trompe-l’œil est néanmoins encore plus maladroit, les lacunes sont encore plus nombreuses.

Elles prétendent qu’elles n’ont pas su « placer la politique prolétarienne au poste de commandement » ni  « soumettre en temps utile à la critique » ces articles, et tout cela ne vise qu’à donner le change, car elles cherchent, par leur « critique » formelle de Teng Touo et du « Village des Trois », à faire croire aux lecteurs et au Parti qu’elles sont du bon côté.

Comment peuvent-elles tirer le problème au clair en adoptant pareille attitude ?

Comment peuvent-elles « se livrer à une critique sérieuse » ? La note des rédactions indique que Wou Han  «n’a cessé de défendre les opportunistes de droite destitués de leurs fonctions ».

Il leur faut admettre aujourd’hui ce qu’elles ont vainement cherché à dissimuler.

La note ajoute que Liao Mocha est « un meneur qui s’oppose consciemment au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong ».

Mais parlant de Teng Touo à la fin, elle en dit simplement qu’il a « glorifié les morts et recommandé obstinément de se mettre à leur école. . .

Il a largement propagé les idées féodales et bourgeoises, il s’est opposé au marxisme­léninisme et à la pensée de Mao Zedong ».

En revanche, il n’est nullement fait mention de ses activités antiparti, antisocialistes, et l’ensemble en devient donc 5difficilement croyable.

L’abondant venin que contiennent les 150 et quelques articles des Propos du soir à Yenchan et la Chronique du Village des Trois ne ferait-il que préconiser  «de se mettre à l’école des morts » et propager largement les idées féodales et bourgeoises ? Ne constituerait-il qu’une erreur idéologique et non un problème politique ?

Peut-on penser, en toute logique, que deux des auteurs du « Village des Trois » étant antiparti et antisocialistes, le troisième, qui a écrit le plus, ne fait que « recommander de se mettre à l’école des morts » ?

La rodomontade s’est achevée en dérobade, la critique pour la forme ne visait qu’à l’esquive, et par une « critique » à grande mise en scène, les deux publications essaient tout simplement de contrecarrer les instructions du Comité central du Parti. N’est-ce pas très clair ?

L’article paru sous le titre « Que préconisaient, en fin de compte, les Propos du soir à Yenchan ? » et destiné à étayer la note des rédactions, occupe deux pages entières du Beijing Ribao, mais il cherche, lui aussi, à masquer le problème politique qui est aigu.

Il a pour intertitres : « Où l’on déformait la politique du Parti ‘que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent’, en donnant libre cours à l’idéologie bourgeoise », « Où l’on idéalisait tous les aspects du système féodal », « Où les cadavres de l’époque féodale servaient à rendre vie à la bourgeoisie », « Où l’on propageait la décadente philosophie de l’existence qui est celle des classes exploiteuses ».

« Où l’on utilisait le passé pour faire la satire du présent : insinuations ».

Ces intertitres révèlent les penchants et l’opinion des rédacteurs.

On veut, par ce procédé, faire croire aux lecteurs que les Propos du soir à Yenchan ne contenaient rien, ou fort peu de chose, qui fût contre le Comité central du Parti et le président Mao ou en faveur des opportunistes de droite, qu’ils n’avaient pas le caractère de La destitution de Haï Jouei.

« La déformation de la politique du Parti « que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent » a été nettement mise en évidence dans la première partie de l’article, tandis que la section « Où l’on utilisait le passé pour faire la satire du présent » figure en fin d’article ; elle n’a que quelques phrases, est agrémentée de quelques commentaires succincts et assortie d’un ou deux exemples pour parvenir à l’effet recherché.

Quiconque est capable de discernement décèlera au premier coup d’œil le but dans lequel les rédacteurs se donnent tout ce mal.

Notre enquête nous a cependant révélé tout autre chose. Un grand nombre de commentaires politiques qui calomnient perfidement le Comité central du Parti et le président Mao, qui soutiennent les opportunistes de droite et attaquent la ligne générale et la cause du socialisme, ont été passés sous silence ou abrégés ; pour en minimiser la gravité, les rédacteurs ont inséré dans d’autres sections de l’article certains commentaires dont la perfidie était plus particulièrement flagrante, qui se servaient du passé pour faire la satire du présent, et qui attaquaient le Parti et le socialisme ; on n’y trouve pas un seul mot sur l’influence pernicieuse des Propos du soir à Yenchan dans l’ensemble du pays.

D’autre part, les extraits qui ne touchent pas aux problèmes vitaux sont présentés en grande pompe.

Par là, les rédacteurs tentent de réduire l’importance des grands problèmes et de les esquiver. Ils ont en particulier dissimulé le fait que la majorité des articles attaquant le Parti, écrits durant cette période par Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha, n’étaient pas sans lien entre eux, mais bien l’œuvre de l’association du  «Village des Trois », qui avait un commandant, un plan et agissait en étroite coordination.

Wou Han était à l’avant, Liao Mocha le suivait de près, mais le vrai « commandant » de ces trois chevaliers, le patron et le tenancier de la sinistre auberge qu’est le « Village des Trois », n’était autre que Teng Touo.

Le camarade Mao Zedong nous a appris que  «nous devons défendre fermement la vérité et la vérité exige une prise de position nette » (Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan).

Des apparences trompeuses de mille sortes se manifestent inévitablement dans toute lutte de classes aiguë et complexe. Ce n’est qu’en levant haut et sans équivoque le drapeau révolutionnaire de la pensée de Mao Zedong en s’en tenant aux principes et à la vérité, en exposant sans réticence ni ambiguïté la nature réelle des choses que l’on évitera de se laisser tromper par les apparences.

Le Qianxian et le Beijing Ribao ayant brusquement soulevé le problème des Propos du soir à Yenchan et de la Chronique du 9Village des Trois, tout en cachant la vérité, les révolutionnaires ont naturellement le devoir de dénoncer complètement le caractère réactionnaire de ces œuvres.

En dépit de leur contenu vaste et complexe, nous pouvons, en procédant par analyse, déceler qu’une ligne noire, antiparti et antisocialiste, les parcourt tout au long, comme il en va de Hai Jouei invective l’empereur et de La destitution de Hai Jouei, et que cette ligne noire a, au cours de ces dernières années, amené de sombres nuées dans le ciel politique de la Chine.

Le moment est de révéler entièrement ce qui se trouve à l’intérieur de cet le grande et sinistre auberge qu’est le « Village des Trois » !

COMMENT ONT DÉBUTÉ LES PROPOS DU SOIR A YENCHAN
ET LA CHRONIQUE DU VILLAGE DES TROIS !

Les Propos du soir à Yenchan et la Chronique du Village des Trois ont suivi de près La destitution de Hai Jouei. Ils représentaient une attaque d’envergure, minutieusement machinée, orientée, planifiée et organisée contre le Parti et le socialisme par le « Village des Trois ».

Un coup d’œil à la chronologie des événements nous permettra 10d’en sonder les profondeurs.

La destitution de Hai Jouei a paru en janvier 1961 dans la revue Beijing Wenyi (Arts et lettres de Pékin).

Le caractère réactionnaire de cette pièce est maintenant de plus en plus clair.

Elle vise la réunion de Louchan, le Comité central du Parti dirigé par le camarade Mao Zedong, et cherche à remettre en cause les décisions adoptées à cette réunion.

Il y est proclamé que la « destitution de Hai Jouei, fonctionnaire intègre », autrement dit des opportunistes de droite, est « injuste » et que ces derniers doivent reprendre l’administration des « affaires de la cour », c’est-à-dire l’application de leur programme révisionniste.

A cette époque-là, l’auteur désirait ardemment appuyer la rentrée en scène des opportunistes de droite et restaurer le capitalisme.

C’était aussi le désir commun des  «frères » du «Village des Trois ».

Dès sa publication, la pièce fut encensée et approuvée par certains ; et les « frères » du « Village des Trois » ne purent contenir leur joie, s’imaginant que leur avant-garde avait gagné la première manche.

S’apprêtant au combat, Liao Mocha écrivait dans le Beijing Wanhao du 2 janvier 1961 : « Les tambours sonnent la fin de l’hiver, l’herbe du printemps se met à pousser », « une grande action sera engagée au printemps ».

C’était, pour le « trio », le début du printemps. Puis, le 16 février, en guise d’« encouragement », Liao Mocha adressa à Wou Han une lettre ouverte dans laquelle il le « félicitait » d’« être sorti en enfonçant la porte ».

Il lui souffla « une division du travail et une coopération » entre l’« histoire » et le ‘ »théâtre »’. Le 18 février, Wou Han, en tant qu’avant-garde, répondit à son  «frère » :  «Puis-je te suggérer, mon cher, de sortir aussi en enfonçant la porte ? »

Se frappant la poitrine, il poursuivait : « Tu dis que je suis sorti en enfonçant la porte ; tu vois juste et c’est précisément ce que je voulais. C’est indispensable. »

Quelle agressivité, quel air menaçant ! Il semblait vraiment qu’il voulût en finir.

Il croyait que l’heure de l’offensive était là, que les tambours d’hiver avaient résonné avec la publication clé La destitution de Haï Jouei, et qu’ils devaient s’apprêter tous pour la « grande action ».

Le 25 février 1961, une semaine après avoir crié « il faut enfoncer cette porte », Wou Han, dans son article « Tribunes libres et Cent écoles rivalisent », s’exclama : « Nous devons organiser des ‘tribunes libres’ aux divers échelons et ce jusqu’à l’échelon car les gens à l’échelon de base dans leur travail pratique sont en contact aven la réalité, les problèmes qu’ils rencontrent sont d’autant plus concrets, plus frappants et plus circonscrits. »

Il appela ceux qui, à l’échelon de base, avaient « des arrière-pensées » à entrer en action.

Il clama qu’il voulait « balayer tous les obstacles qui encombrent le chemin de la rivalité entre cent écoles ». Et il prit plaisir à se vanter :  «Peut-être puis-je être considéré comme un intellectuel avec plus de quarante ans d’étude, une vingtaine d’années d’enseignement supérieur et les quelques livres que j’ai écrits. »

Il estimait donc, avec son capital et le soutien de ses patrons dans les coulisses, que le moment était venu pour eux, les intellectuels bourgeois anticommunistes, d’entrer en scène et de montrer les prouesses dont ils étaient capables.

En mars 1961, aux accents des tambours et des gongs et dans le climat d’« euphorie » né de la noire tourmente provoquée par La destitution de Hai Jouei, et après que Wou Han eut « déblayé le chemin » avec son bâton, le général Teng Touo entra en scène. Avec ses Propos du soir à Yenchan, il « sortit en enfonçant la porte », « à la demande des amis ».

Il dit qu’il avait été « obligé de se mettre en selle », mais c’était faux. On l’avait plutôt « prié de se mettre en selle ». L’avant-garde ayant déblayé le chemin, et l’autre «frère » tenant le fouet pour lui, le moment n’était-il pas venu pour lui, le général, de se mettre en selle ?

La Chronique du Village des Trois suivit de près la préface que Wou Han avait écrite pour La destitution de Hai Jouei. En août 1961, les classes réactionnaires du pays intensifiant leurs attaques, Wou Han souligna dans sa préface que « cette pièce met l’accent sur la droiture de Hai Jouei, sur sa volonté de ne pas se laisser intimider par la force, ni décourager par l’échec et de recommencer après l’échec ».

Il encouragea et aida activement les opportunistes de droite  «destitués de leurs fonctions », à reprendre leurs attaques contre 14le Parti.

Il se complut, dans, cette préface, à raconter comment ses « amis » l’avaient aidé dans ses projets et déclara que son  «modeste effort était destiné à susciter de plus grandes contributions », qu’il voulait « faire pousser » en grand nombre des plantes vénéneuses.

Puis, le 5 octobre 1961, dans un article intitulé « Se préoccuper de tout », paru dans la rubrique des Propos du soir à Yenchan, Teng Touo cita le couplet suivant :

Le bruit du vent, de la pluie et de la lecture me remplit les oreilles ;

Les affaires de la famille, du pays et du monde me préoccupent toutes.

Il déclara avec beaucoup de sentiment : « cela exprime pleinement les aspirations politiques des membres du parti Tonglin de ce temps-là »,  «ce couplet a une très profonde signification en vérité ».

Le parti Tonglin était, sous la dynastie des Ming, un « parti d’opposition » au sein de la classe des propriétaires fonciers. Si Teng Touo admirait tant « les aspirations politiques des 15membres du parti Tonglin », c’est que l’expression « parti d’opposition » trouvait en lui une résonance toute particulière. Il est évident que le « bruit du vent et de la pluie », l’état d’agitation dû à cette pluie et à ce vent malfaisants ont poussé Teng Touo à poursuivre la réalisation de ses « aspirations politiques », à « se préoccuper de tout », et à attaquer plus ouvertement encore le Parti et le socialisme !

Quelques jours après, le 10 octobre 1961, la revue Qianxian, dont Teng Touo était le rédacteur en chef, arbora ouvertement l’enseigne du « Village des Trois ».

Une officine clandestine était ainsi devenue une société en commandite.

Le « trio » concentra ses tirs et dès les premiers numéros, les coups les plus perfides, dont l’article « Les grandes paroles creuses »’, furent portés contre la direction du Comité central du Parti.

Les Propos du soir à Yenchan et la Chronique du Village des Trois parus après La destitution de Hai Jouei, poursuivent l’attaque, organisée et orchestrée, menée pas à pas contre le Parti. Il est nécessaire d’établir le lien existant entre les écrits du  «trio » si l’on veut mettre complètement à jour les secrets de cette sinistre auberge.

UNE LIGNE NOIRE ET DES RAFALES D’UN VENT MAUVAIS

Teng Touo a expliqué comment étaient choisis les sujets des Propos du soir à Yenchan : « Il m’arrivait souvent de penser a des choses, de voir ou d’entendre dire des choses de sentir qu’il y avait un problème ; et voilà mon sujet trouvé. »

Que pouvaient bien être ces choses que « voyait » Ten Touo, lui qui occupait une position dirigeante ?

Et qui donc étaient ces gens qu’il « entendait » parler ? Ses remarques montrent que ses Propos du soir étaient destinés à traiter de « problèmes » de la vie réelle qui suscitaient son mécontentement.

Une partie de ses thèmes perfides, antiparti et antisocialistes figurent parmi les choses qu’il avait d’abord  «entendu dire » et en suite mises par écrit.

Le point de départ et le thème de ces chroniques étaient invariablement un important problème politique, lié de façon frappante à la réalité, et ce n’était pas une simple manière d’« idéaliser les anciens ».

Cette clé, que nous devons à l’auteur lui-même, nous permet de voir clairement que la ligne noire antiparti, antipopulaire et antisocialiste qui court à travers les Propos du soir et la Chronique du Village des Trois est la même que celle de Hai Jouei invective l’empereur et de La destitution de Hai Jouei : elle est faite de calomnies et d’attaques contre le Comité central du Parti dirigé par le camarade Mao Zedong ; d’attaques contre la ligne générale du Parti ; de soutien plein et entier aux attaques des opportunistes de droite qui avaient été  «démis » de leurs  «fonctions », pour tenter d’obtenir que soient rapportées les justes décisions prises antérieurement à leur encontre ; de soutien enfin aux furieuses attaques des forces féodales et capitalistes.

Au fur et à mesure que des changements intervenaient dans la situation de la lutte des classes à l’intérieur et à l’étranger, et que les trois « pensaient » à des  «problèmes », qu’ils « voyaient » des  «problèmes » et  «entendaient parler » de « problèmes », ils orientaient leurs attaques dans tel ou tel sens, pratiquaient la  «division du travail et la coopération », se faisaient mutuellement écho et s’entendaient comme larrons en foire pour soulever une vague noire après l’autre, une rafale de vent funeste après l’autre.

La neuvième session plénière du Comité central issu du VIII Congrès du Parti, qui eut lieu en janvier 1961, disait : « Les grands succès obtenus par la Chine au cours des trois années écoulées montrent que la ligne générale du Parti pour l’édification socialiste, le grand bond en avant et la commune populaire sont conformes à la réalité de la Chine » ; elle disait encore :  «En raison des sérieuses calamités naturelles qui ont affecté la production agricole au cours de deux années consécutives, en 1961, toute la nation doit concentrer ses forces sur le renforcement du front agricole. »

Le communiqué de la session plénière indiquait sans ambiguïté : « … il y a encore un petit nombre de propriétaires fonciers et d’éléments bourgeois mal rééduqués représentant un pourcentage minime de la population . . . et qui aspirent toujours à une restauration. . . Ils ont mis à profit des difficultés provoquées par des calamités naturelles et certains défauts dans le travail des organismes de base pour entreprendre des activités de sabotage » (Communiqué de la neuvième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois).

Ces éléments soulevèrent un vent funeste antiparti et antisocialiste, ils firent l’impossible pour dénigrer et calomnier la cause socialiste du Parti et du peuple, et, dans le vain espoir de torpiller la ligne générale du Parti, ils insultèrent son Comité central.

Répondant aux besoins politiques des éléments de la bourgeoisie et de la classe des propriétaires fonciers qui tentaient d’opérer un retour, les Propos du soir à Yenchan, qui firent leur apparition peu après la session plénière, mirent à profit certaines difficultés économiques causées par les graves calamités naturelles pour lancer une série d’attaques perfides contre la ligne générale et apporter leur soutien aux activités menées dans le sens d’une restauration par la bourgeoisie et la classe des propriétaires fonciers.

Le 26 mars 1961, Teng Touo lançait l’appel :  «Salut aux personnes de grande culture ».

Qui donc étaient ces « personnes de grande culture » ? C’étaient, disait-il, des hommes  «pourvus d’un large éventail de connaissances », des hommes  «plus ou moins versés dans les choses les plus diverses ».

 «Les savants en renom du temps jadis, disait-il, se classaient tous plus ou moins parmi les personnes de grande culture ». Et d’ajouter cet avertissement au Parti : « Ce sera une grande perte pour nous si nous ne reconnaissons pas la grande importance que revêt pour le travail de direction sous toutes ses formes et pour la recherche scientifique, l’ample éventail de connaissances des personnes de grande culture ». Notez bien ces mots : « le travail de direction… » Voilà le point crucial.

De ces paroles de Teng Touo, il ressort à l’évidence que ces « personnes de grande culture » n’étaient autres que ces éléments mal rééduqués de la bourgeoisie, de la classe des propriétaires fonciers, et des milieux intellectuels de ces classes, une poignée de personnages au caractère politique douteux, et ces réactionnaires qu’étaient les « savants » de la bourgeoisie et de la classe des propriétaires fonciers.

Dans toute cette cohorte d’ombres — empereurs, généraux et ministres, oiseaux de tout vol, féodaux à tous crins et charlatans du genre géomanciens — il n’est pas un de ces personnages que Teng Touo évoquait avec une sacro-sainte vénération dans ses articles qui n’ait ses tablettes ancestrales au temple des «personnes de grande culture ».

Se faisant un capital de leur « savoir », ce genre de personnages ne cesse de faire des pieds et des mains pour se glisser dans nos rangs, se hisser jusqu’aux postes de direction des divers échelons et y travailler à la transformation du caractère de la dictature du prolétariat.

En demandant que nous prenions dûment en considération la  «grande importance » qu’avaient, pour le « travail de direction », les « personnes de grande culture », Teng Touo exigeait en fait que le Parti ouvrît les portes et laissât ces « personnes de grande culture », qui empruntaient la voie capitaliste, se saisir des rênes  «dans le travail de direction sous toutes ses formes » et dans  «la recherche scientifique » — autrement dit, dans les domaines académique et idéologique —, et ainsi préparer l’opinion publique à la restauration du capitalisme.

Il se présentait quant à lui comme une  «personne de grande culture » de premier ordre.

C’était l’époque où certains éléments bourgeois pressaient la « direction » de « prendre dûment en considération » leur « ample éventail de connaissances » touchant la manière de pratiquer l’exploitation capitaliste.

Ne songeaient-ils pas à faire usage de leur « savoir pour transformer les entreprises socialistes en entreprises capitalistes ?

L’appel : « Salut aux personnes de grande culture », lancé par le « Village des Trois » pour appuyer l’accaparement de la direction par les membres des classes exploiteuses ne doit pas être envisagé comme des paroles en l’air.

Les « personnes de grande culture » du « Village des Trois » ne contrôlaient-elles pas un certain nombre de  «postes de direction » ?

Dans sa chronique  « Mieux vaut guider que barrer la route », publiée le 13 avril 1961, Teng Touo demandait de nouveau que « toute chose » soit « activement guidée de façon à se développer favorablement ».

« Barrer la route au mouvement et au développement des choses » est une entreprise  «vouée à l’échec ».

« Toute chose », notez-le bien, y compris tout ce qui est ténébreux et réactionnaire, donc antiparti et antisocialiste. Si nous entendons poursuivre dans la voie socialiste, nous devons barrer la route à la restauration du capitalisme ; si nous entendons soutenir tout ce qui est naissant et révolutionnaire, nous devons nous attaquer à tout ce qui est décadent et contre-révolutionnaire.

« Pas de construction sans destruction, pas de courant sans digue, et pas de mouvement sans repos. » Pour frayer la voie à la marée révolutionnaire, il nous faut endiguer le flux de la réaction.

En demandant que, loin de  «barrer la route », nous aidions  «toute chose », y compris les choses antisocialistes, à « se développer favorablement ». Teng Touo ne nous demandait-il pas clairement de procéder à la libéralisation bourgeoise, de courber la tête et de capituler face aux tendances funestes qui se manifestaient à cette époque et qui se nommaient  «faire son chemin » (c’est-à-dire la restauration de l’économie individuelle) et « étendre les parcelles individuelles et les marchés libres, multiplier les petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et de leurs pertes, fixer les normes de production sur la base de la famille ». . .?  

« Guider » signifiait frayer la voie, et ces gens-là se présentaient comme « l’avant-garde qui fraye la voie » aux forces capitalistes. Le  «Village des Trois » comptait sur l’« échec » du socialisme et sur le « triomphe certain » du vent noir de la restauration capitaliste, il pensait qu’il pouvait désormais se jeter ouvertement dans les bras des forces réactionnaires qui tendaient au « développement » du capitalisme !

Le 30 avril 1961, dans un article intitulé « Théorie du ménagement clé la force de travail », Teng Touo nous attaqua directement, nous accusant de ne pas  «ménager la force de travail ».

Plaçant la dictature du prolétariat et celle clé la classe des propriétaires fonciers sur le môme pied, il soutint que « déjà vers l’époque de Tchouentsieou et des Royaumes Combattants », « à travers l’expérience de leur domination », les classes exploiteuses « avaient découvert certaines lois objectives gouvernant l’augmentation et la diminution de la force de travail » et elles étaient à même de calculer les limites de « la force de travail à utiliser dans divers types de construction de base ».

Teng Touo demandait que  «nous tirions de nouvelles lumières de l’expérience des anciens, et que nous fassions plus dans tous les domaines pour ménager notre force de travail ». Or, tout le monde sait que notre force de travail, nous la ménageons plus que quiconque.

Tout le travail du Parti communiste chinois est dicté par les intérêts fondamentaux des grandes masses populaires et il est de tout cœur au service du peuple.

En revanche, dans toute l’histoire, la classe des propriétaires d’esclaves et celle des propriétaires fonciers n’ont fait qu’exploiter le peuple travailleur avec une avidité et une cruauté sans bornes, poussant ainsi les esclaves et les paysans à déclencher une grande révolte après l’autre.

Comment auraient-elles pu connaître les « lois objectives gouvernant l’augmentation et la diminution de la force de travail » ?

C’était tout simplement essayer de calomnier la ligne générale et le grand bond en avant, en profitant des difficultés temporaires de l’époque dues aux calamités naturelles, pour accuser le Parti clé n’avoir pas « ménagé la main-d’œuvre », et exiger que nous abandonnions la ligne générale consistant à déployer tous nos efforts, aller toujours de l’avant pour édifier le socialisme selon le principe de quantité, rapidité, qualité et économie, que nous abandonnions le développement en grand de l’agriculture, que nous abandonnions la politique révolutionnaire de travailler assidûment à la prospérité du pays en nous appuyant sur le principe consistant à compter sur ses propres efforts, et que nous utilisions plutôt inexpérience de la domination » de la classe des propriétaires fonciers pour miner la dictature du prolétariat.

En d’autres termes. Teng Touo disait ceci : il est « au-delà de vos capacités » d’appliquer ce principe.

C’est « ‘trop forcer ». Arrêtez sur-le-champ. Abandonnez rapidement et utilisez les méthodes éprouvées des  «personnes de grande culture » de la classe des propriétaires fonciers ! Cela n’était-il pas clairement coordonné avec les attaques perfides que lançaient l’impérialisme américain et le révisionnisme moderne ?

Si nous avions suivi cette ligne, non seulement nous n’aurions eu ni Taking et Tatchai ni bombe atomique, mais nous aurions été réduits à l’état de colonie des impérialistes.

Il n’est nullement fortuit que Teng Touo ait prêché bien haut, avant et après la publication de cet article, la nécessité de se mettre à l’école de la clique révisionniste de Khrouchtchev. Dans son article « La manière de se faire des amis et de recevoir ses hôtes », il préconisait de « prendre exemple sur » et de  «s’unir à » des pays  «plus puissants », et il disait :  «on doit se réjouir d’avoir un ami plus puissant que soi-même ».

Dans « De trois à dix mille », il écrivait : « Le présomptueux qui, voyant qu’il étudie facilement, renvoie son maître, n’apprendra jamais rien. »

C’était là s’en prendre perfidement à notre lutte contre le révisionnisme moderne, nous demander de lancer une invitation aux révisionnistes et de laisser entrer les loups dans la bergerie.

Nous souhaitons nous inspirer de toutes les expériences et de toutes les leçons utiles à l’édification du socialisme que nous fournit le monde, mais il n’est pas question de nous mettre à l’école des révisionnistes. Nous saluons chaleureusement le grand développement de toutes les causes révolutionnaires, mais nous n’avons pas à saluer le révisionnisme.

Dans toutes ses insinuations,  «injuriant l’acacia en pensant au mûrier », Teng Touo chantait exactement sur le ton des opportunistes de droite, calomniant la ligne du Parti pour l’édification du socialisme, qu’il qualifiait de «forcée », et proclamant que la seule « issue » pour la Chine était de « se mettre à l’école » de la clique révisionniste soviétique et de pratiquer le révisionnisme.

Non content de faire lever ce souffle funeste, le « Village des Trois » applaudit aux manifestations des génies malfaisants et s’efforça de frayer la voie à la collaboration entre les forces néfastes du dedans et du dehors.

De connivence avec les réactionnaires de l’intérieur et de l’étranger et avec les révisionnistes modernes, il attaqua perfidement la ligne générale du Parti pour l’édification socialiste, le grand bond en avant et les communes populaires, et peignit le révisionnisme moderne sous des couleurs séduisantes pour tenter, mais en vain, de créer un courant public favorable au retour des opportunistes de droite.

En juin et juillet 1961, le « Village des Trois » déclencha un autre souffle funeste. Le premier juillet de cette année-là marquait le 40ème anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois.

Brandissant haut le drapeau rouge de la ligne générale, le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois, ayant à sa tête le camarade Mao Zedong, dirigeait le peuple chinois dans sa marche triomphale sur la voie socialiste au travers de la lutte ardue contre les réactionnaires de l’intérieur et de l’étranger, et contre de sérieuses calamités naturelles.

Les forces réactionnaires de l’intérieur et les opportunistes de droite, qui avaient été « démis » de leurs « fonctions » et qui ne se résignaient pas à leur défaite, s’efforçaient avec plus d’acharnement que jamais d’obtenir que  «fussent rapportées les décisions antérieures », dans le dessein de nier le bien-fondé de la dénonciation des opportunistes de droite, qui avait eu lieu à la réunion de Louchan, et les fruits des diverses autres luttes politiques importantes menées après la Libération. C’est à ce moment-là que les « frères » du  «Village des Trois » firent pleuvoir des flèches empoisonnées sur le Comité central du Parti en vue de soutenir les opportunistes de droite.

Le 7 juin 1961, dans un article insidieux, écrit ostensiblement à la mémoire de Yu Tsian, Wou Han rapporta un autre  «cas inventé ».

Il y glorifia Yu Tsian, qui avait été  «démis de ses fonctions », le qualifiant de  «loyal et simple », d’homme dont  «l’esprit vivra éternellement ».

Il souligna que Yu Tsian avait été  «réhabilité », que  «les ennemis politiques de Yu Tsian avaient échoué les uns après les autres » et que, par ailleurs, il avait été nommé  «connétable (ministre de la Défense nationale) ».

Les empereurs n’auraient pu se servir de  «réhabiliter », qui est un terme moderne. Wou Han l’utilisa et révéla ainsi ce qu’il avait en tête : les révolutionnaires prolétariens « échoueraient les uns après les autres » et les opportunistes de droite seraient bientôt  «réhabilités ».

Le 22 juin 1961, immédiatement après la parution de l’article de Wou Han sur l’affaire Yu Tsian, Teng Touo publiait « Les cas de Tchen Kiang et de Wang Keng ».

L’article était si perfide et si flagrant dans ses allusions que l’auteur lui­même hésita et qu’il n’osa l’inclure plus tard dans le recueil Propos du soir à Yenchan.

Il se trouve toujours dans les colonnes des Propos du soir du Beijing Wanbao.

L’auteur affirmait qu’il avait emprunté l’ »anecdote » à un vieux livre parce qu’elle était  «stimulante pour la pensée ».

L’article procédait par insinuations au sujet d’un « cas délibérément exagéré et inventé », mais la révélation venait dans le dernier paragraphe, qui disait : « Sous le règne de l’impératrice douairière Mirig Sou, le gouvernement des Song s’était corrompu chaque jour davantage. Il n’y avait pas, au 30sommet, de premier ministre intelligent et capable, disposant de collaborateurs ayant le sens des responsabilités pour se charger du personnel et de l’administration, en sorte qu’aux échelons inférieurs, les fonctionnaires locaux faisaient ce que bon leur semblait. »

Il en résulta, écrivait Teng Touo, que « ce cas avait pris une ampleur démesurée et s’était compliqué. »

C’était une calomnie perfide, dirigée contre notre Parti et exprimée dans le langage contre-révolutionnaire des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite ; c’était, sous prétexte d’attaquer « l’impératrice douairière Ming Sou » et son  «premier ministre », dénigrer odieusement le Comité central de notre Parti ; et c’était, en affirmant que  «les fonctionnaires locaux faisaient ce que bon leur semblait », calomnier odieusement les cadres du Parti à tous les échelons, tout cela pour protester contre l’injustice dont les opportunistes de droite et les autres éléments antiparti auraient été victimes. L’auteur utilisait encore une expression moderne :  « prit une ampleur démesurée ».

Et quel genre de  «pensée » voulait-il  «stimuler » ?

Cette  «pensée », n’était-ce pas l’« annulation des décisions 31antérieures » concernant les opportunistes de droite et autres éléments antiparti ? L’attaque des génies malfaisants contre le socialisme et la dictature du prolétariat ?

Ce qui donne à réfléchir, c’est que Teng Touo plaçait ses espoirs d’une  «annulation des décisions antérieures » en un « premier ministre intelligent et capable » qui surgirait et prendrait le pouvoir. Pour ceux qui savent discerner, le genre d’individus auquel il faisait appel pour la saisie du pouvoir est clair comme le jour.

C’est là le ton même du général du  «Village des Trois ». Il s’est bien gardé d’inclure cet article dans son recueil, mais essaie-ton de cacher les choses, qu’elles attirent d’autant plus l’attention.

En même temps, dans un autre article intitulé  «Prospérité et déclin de deux temples », Teng Touo donna libre cours à ses  «’sentiments » au sujet du sort de deux temples.

L’un avait beaucoup de fidèles et jouissait d’une  «grande renommée ». l’autre était sur le  «déclin » et  «totalement abandonné ».

De crainte que l’on ne saisisse pas bien ce qu’il entendait, Teng Touo pressait ses lecteurs de songer à des « cas semblables », signifiant par là que nous avions manifesté trop de froideur envers les opportunistes de droite et que plus personne n’allait leur rendre hommage.

Il exprimait son vif mécontentement pour le sort échu à ces idoles de terre, antiparti et antisocialistes,  «totalement abandonnées », qui étaient tombées de leur piédestal politique, c’est-à-dire les opportunistes de droite et autres éléments antiparti, que le Parti et le peuple rejetaient carrément. Il voulait que le Parti les prît de nouveau en  «estime », qu’il replaçât dans leurs sanctuaires ces idoles de terre sur le « déclin ».

Immédiatement après, dans sa préface à La destitution de Haï Jouei, Wou Han proclama plus ouvertement encore que,  «bien que démis de ses fonctions, Hai Jouei ne capitula pas et ne perdit pas courage ».

Il claironna qu’il fallait avoir « la volonté de ne pas se laisser décourager par l’échec et de recommencer après l’échec ». C’était là l’appel commun des trois et il ne s’agit nullement d’un cas isolé.

Ils incitaient non seulement les opportunistes de droite à « revenir à la charge », mais encore redoublaient eux-mêmes d’ »effort ».

Le 25 juillet 1962, les trois lançaient « Le traitement spécifique de l’amnésie », « article violemment anticommuniste par lequel ils accusaient calomnieusement des camarades responsables du Parti de souffrir d’« amnésie », et ainsi ces derniers « oubliaient rapidement ce qu’ils avaient vu et dit… reniaient leur propre parole, ne tenaient pas leurs promesses et étaient d’humeur fort changeante ».

Ils proposaient de  «frapper les malades à la tête avec une matraque spéciale pour les plonger dans un état de ‘commotion’ ».

Usant du même langage que les opportunistes de droite qui haïssaient et calomniaient le Comité central du Parti, les trois voulaient, en fait, en finir d’un coup avec les combattants révolutionnaires prolétariens.

Que de venin ! N’espéraient-ils pas étourdir les révolutionnaires ou les assommer afin que le révisionnisme pût s’emparer du pouvoir ?

L’article révélait brutalement leur profonde haine de classe pour le Parti, il constituait une attaque contre notre Parti lancée à partir des positions des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite.

L’ensemble des faits cités plus haut montre de façon définitive que La destitution de Haï Jouei n’était pas seulement une manifestation de l’attitude politique personnelle clé Wou Han, mais le prélude aux activités politiques antiparti et antisocialistes de la clique du  «Village des Trois », activités visant à soutenir les opportunistes de droite qui avaient été  «démis ».

Une poignée de gens de cette clique, qui espéraient que les éléments antiparti et antisocialistes accapareraient le pouvoir dans le Parti et l’Etat, provoquèrent un courant contraire. « Telles des fourmis essayant clé renverser un arbre géant, ils se surestimèrent ridiculement » ; les calomnies et les attaques lancées par cette poignée de gens qui s’opposaient à notre Parti et au socialisme, loin de nuire le moins du monde à l’immense prestige clé notre Parti, ne pouvaient que révéler leur nature criminelle, provoquer l’indignation du peuple et faire que leurs auteurs soient répudiés par le Parti et le peuple.

L’offensive lancée par les trois culmina entre le début de la parution de la Chronique du Village des Trois et la convocation en mars 1962 de la troisième session de la Deuxième 35Assemblée populaire nationale.

Sur le plan international, cette époque avait vu en premier lieu les impérialistes, les réactionnaires et les révisionnistes modernes amplifier leur chœur antichinois, qui fut fort bruyant pendant un temps.

Au XXIIe Congrès du P.C.U.S., en octobre 1961, la direction du Parti soviétique systématisa la ligne révisionniste qu’elle avait peu à peu développée depuis le XXe Congrès, et fit un pas de plus dans l’application de sa ligne politique révisionniste visant à la scission du mouvement communiste international et à la restauration du capitalisme.

En Chine, profitant des graves calamités naturelles que nous avions subies pendant trois années consécutives, les classes réactionnaires qui tentaient de revenir au pouvoir, et leurs agents politiques, attaquèrent avec plus d’acharnement dans les domaines politique, économique et culturel, pour essayer, mais en vain, de renverser la direction du Parti et la dictature du prolétariat, au moment même où nous mettions en application la politique de « rajustement, consolidation, complètement et élévation ».

Deux articles montrent de manière typique comment les trois apprécièrent la situation de l’époque. L’un de Wou Han, intitulé « Vagues », fut publié le 1er janvier 1962.

36Il saluait, avec un enthousiasme délirant, les « vagues » qui martelaient la société  «depuis plus de six mois » et déclarait joyeusement : « C’est une véritable lame de fond ! »

Il vantait le contre-courant d’opposition à la direction du Parti et à la dictature du prolétariat comme un effet de ces  «vagues ». Il prédisait que « cette lame de fond » deviendrait  «de plus en plus puissante ».

Aveuglé par sa rapacité, Wou Han s’imaginait que son groupe l’emporterait et que le courant contraire, révisionniste, deviendrait le courant principal.

Peu après, le 4 février, dans un article intitulé « La Fête du Printemps, celte année », qu’il n’eut pas l’audace d’inclure dans son recueil, Teng Touo était encore plus explicite : « Le froid rigoureux amené par le vent du nord va prendre fin ; à sa place soufflera un vent d’est caressant et la vaste terre connaîtra le dégel. »

Le « dégel » n’est-il pas un terme à cent pour cent contre-révolutionnaire employé contre Staline par la clique révisionniste khrouchtchévienne ?

Aveuglés par leur rapacité ces gens-là prédisaient qu’en 1962, 37la Chine nouvelle, socialiste, « prendrait fin », que la dictature du prolétariat serait emportée par la « lame de fond » contraire, antisocialiste, qu’ »à sa place » s’installerait un régime des opportunistes de droite, des révisionnistes, et que le « Village des Trois » gagnerait encore en influence et pourrait agir à sa guise.

Camarades, voyez avec quelle impatience ils souhaitaient que la Chine connût un  «dégel » révisionniste !

C’est à partir de cette estimation de la situation que les trois déclenchèrent leur offensive forcenée sur tous les fronts.

Le 10 novembre 1961, Teng Touo publiait son article  «Les grandes paroles creuses » dans sa Chronique du Village des Trois. Sous le prétexte de critiquer ces deux vers d’un poème d’enfant : « Le vent d’Est est notre bienfaiteur ; le vent d’Ouest est notre ennemi », qu’il qualifiait de « paroles creuses »,  «jargon »,  «clichés » et  «emphase », injuriant l’acacia en désignant le mûrier, il accusait en fait la thèse scientifique marxiste­ léniniste : « Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest » de n’être que  «paroles creuses ».

Il affirmait que  «’dans certaines circonstances spéciales, ce genre de grandes paroles creuses est inévitable », cela pour faire entendre aux lecteurs que ce qu’il condamnait, ce n’était pas ce poème d’enfant mais l’arme idéologique que notre Parti utilise 38pour mener la lutte et éduquer les niasses dans  «des circonstances spéciales », c’est-à-dire dans la lutte des classes sur les plans international et intérieur. Quel était le dessein de Teng Touo ?

C’était d’accuser perfidement la grande pensée de Mao Zedong, guide de notre marche en avant, d’être  «des paroles creuses », de tenter de nous faire renoncer à la pensée de Mao Zedong et rejeter la ligne marxiste-léniniste de notre vie politique.

Il poussa l’arrogance jusqu’à demander que notre Parti  «’parle moins et se repose à chaque fois qu’il veut prendre la parole ». Si la pensée de Mao Zedong était amenée à  «se reposer », les idées révisionnistes ne pourraient-elles pas commencer à se répandre ?

Mais, loin de lui porter préjudice, ces calomnies débridées montrent plus clairement encore que la pensée de Mao Zedong est une arme idéologique d’une puissance révolutionnaire sans limite, une arme qui fait trembler tous les génies malfaisants.

Le « Village des Trois » publia, en étroite liaison avec ce qui précède, une série d’articles attaquant la pensée de Mao Zedong et diffamant les révolutionnaires.

« Lâchez prise et vous tomberez sur un terrain solide » parut dans les Propos du soir à Yenchan. Il était centré sur l’idée que le Parti devrait « lâcher » la ligne générale pour l’édification socialiste : et il ridiculisait ceux qui ne veulent pas lâcher prise, les traitant d’« aveugles » qui « s’épuisent inutilement ».

Il demandait que le Parti « lâchât courageusement prise », de manière à tomber sur  «un terrain solide », c’est-à-dire le terrain du capitalisme. Le 25 novembre, Liao Mocha publiait deux articles : « En quoi réside la grandeur de Confucius ? » et  «Plaisanteries sur la peur des fantômes ».

Dans le premier, il louait Confucius d’être  «plutôt ‘démocrate’ et accueillant pour les critiques sur ses théories », ce qui impliquait que le Parti devait encourager la « démocratie » bourgeoise et, donc, permettre aux éléments réactionnaires de se lever pour combattre la pensée de Mao Zedong.

Dans le deuxième article, il calomniait, en termes haineux, la pensée de Mao Zedong et salissait les marxistes-léninistes révolutionnaires, les traitant de  «fanfarons… qui proclament qu’ils n’ont pas peur des fantômes, mais qui en fait, les craignent à en perdre la raison » : il cherchait à les « ridiculiser ».

Tout le monde sait que le grand Parti communiste chinois et le grand peuple chinois, formés par la pensée de Mao Zedong, non seulement ne craignent ni les génies malfaisants ni les fantômes, mais qu’ils sont déterminés à détruire tous les génies malfaisants et les fantômes du monde.

Seuls, les héros ont pu dompter tigres et panthères, Jamais ours n’a tenu la vaillance en effroi.

Ces vers résument l’héroïsme indomptable du grand peuple chinois, héroïsme qui triomphe de toutes les tendances néfastes.

Liao Mocha comptait même publier un recueil : Avoir peur des fantômes.

N’était-ce pas collaborer ouvertement avec les réactionnaires, tant à l’intérieur qu’à l’étranger, avec les révisionnistes modernes, pour diffamer le peuple chinois qui ne craint pas les fantômes, diffamer noire Parti et les révolutionnaires qui s’en tiennent à la pensée de Mao Zedong ?

Le lendemain de la parution des deux articles en question, les Propos du soir à Yenchan publiaient « Deux fables étrangères », une autre attaque contre la prétendue fanfaronnade.

Il y était dit que « même aujourd’hui, on peut rencontrer de tels fanfarons en tout temps et tout lieu » et, perfidement, « Nous ne devons pas laisser échapper ces charlatans à la légère ». Vous voulez faire la révolution ?

Vous voulez avoir le pays au cœur et le monde comme horizon ?

Vous voulez surmonter les difficultés en comptant sur vos propres efforts ? Tout cela est « fanfaronnade » et « vantardise ». Le  «Village des Trois » vous demandera des comptes. Lorsque l’article fut repris dans le recueil, l’auteur raya la phrase suivante : « Les difficultés ne pourront être surmontées, elles se feront chaque jour plus nombreuses et plus graves ».

Voyez avec quelle vilenie ces hommes se gaussaient de la politique de notre Parti qui consiste à compter sur ses propres forces pour vaincre les difficultés !

Ils croyaient même que les difficultés se feraient  «plus nombreuses ».

Peu de temps après, dans son article « Tchao Kouo et Ma Sou », Wou Han utilisa deux récits du passé traitant de ce qu’il appelait « gagner la confiance du public par des paroles ronflantes » et la « vantardise » en vue de railler le présent, et de nous demander, en nous sermonnant, de « revoir aujourd’hui » les « leçons des échecs », les « leçons du préjudice porté à soi-même, à autrui et au pays ».

Wou Kan s’imaginait de toute évidence que le grand peuple chinois avait « subi des revers », que la ligne générale pour l’édification socialiste avait « échoué » et que les opportunistes de droite seraient bientôt au pouvoir. Le coup de vent néfaste qui s’était levé avec les « Grandes paroles creuses » de Teng Touo était étroitement lié aux clameurs appelant les opportunistes de droite à prendre le pouvoir.

En relisant ces phrases aujourd’hui, alors que l’édification socialiste de la Chine connaît un nouvel et vigoureux essor, nous ne pouvons parvenir qu’à une seule conclusion : ces  «héros » de la lutte antiparti et antisocialiste sont à jamais incapables de déceler la grande puissance des masses, ils sont plus aveugles que les aveugles pour ce qui est d’estimer la situation politique.

Camarades et amis !

Ces calomnies et ces attaques, ayant pour noyau les articles de Teng Touo, furent lancées en une période vraiment courte, elles étaient concentrées sur les mêmes objectifs et faites en des termes identiques.

Est-il possible qu’elles n’aient pas été organisées, coordonnées, selon un plan établi ?

Quelle frénésie chez ces gens dans leur opposition au Parti et au socialisme !

Comment ne pas être soulevé par une profonde indignation ? Comment pourrions-nous nous empêcher de les écraser ?

Une série d’articles ultérieurs, également du genre  «sortir en enfonçant la porte », mena plus crûment encore l’attaque contre le Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Zedong. Ils attaquaient avec une sauvagerie exceptionnelle, et firent passer le centre de gravité du politique à l’organisationnel.

Dans l’article  «Peut-on compter sur la sagesse ? » publié le 22 février 1962, Teng Touo exhortait « l’empereur » à  «demander conseil de tous côtés ».

Il fit ressortir qu’ail n’est pas nécessaire de tout concevoir soi-même » et déclara, dans un but inavoué, que « si un homme conçoit tout lui-même, les flatteur profiteront pour le flatter ». Il ne voulait certainement dire que ceux qui se trouvent aux postes de direction doivent écouter avec modestie les opinions d’en bas : ce qu’il voulait c’est que le Comité central du Parti adopte la ligne révisionniste que ses semblables et lui-même soutenaient.

Ils avertirent insolemment le Parti : « A vouloir prendre toutes les décisions soi-même dans l’espoir de remporter des succès grâce à des idées originales », à refuser les « bons conseils » d’« en bas » en d’autres termes, du  «Village des Trois », on « se prépare à subir, un jour, de lourds revers ».

C’était là demander ouvertement que leur « projet » de restauration du capitalisme soit pris comme ligne du Parti, et c’était dénigrer grossièrement le Comité central du Parti. Leurs « bons conseils » signifiaient que nous devions nous engager dans la voie du révisionnisme et restaurer le capitalisme, qui replongeraient plus de 90 % du peuple chinois dans un état de sombre et douloureuse oppression. On ne peut trouver pire que ce  «bon conseil ».

Ici, de même que pour la question des fleurs odorantes et des plantes vénéneuses, le peuple révolutionnaire et la petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes ont des vues diamétralement opposées quant à ce qui est  «bon » et ce qui est « mauvais ».

Ils n’ont pas de langage commun.

Seulement trois jours après, le 25 février 1962, un autre article 45paraissait : « Le régime éclairé et le régime despotique ». La théorie marxiste sur l’État nous apprend que « le régime éclairé » et « le régime despotique » sont tous deux des dictatures de la classe des propriétaires fonciers et représentent la violence contre-révolutionnaire.

Tout régime de la classe des propriétaires fonciers, aussi « éclairé » qu’il soit en apparence, est néanmoins essentiellement despotique.

Le soi-disant  «gouvernement bienveillant » est tout au plus un masque dont s’affuble la violence contre-révolutionnaire sanguinaire.

Comme l’a montré de façon pénétrante Lou Sin, « en Chine, régime éclairé est, en apparence, à l’opposé du régime despotique ; en fait, ils sont complémentaires. Le régime despotique précède invariablement le régime éclairé et lui succède » (Œuvres choisies de Lou Sin).

Cependant, Ten Touo a fait grand bruit autour du  «régime éclairé » en disant que  «dans l’antiquité, le régime éclairé valait nettement mieux que le régime despotique ».

Pourquoi cet éloge absurde de la dictature de la classe des propriétaires fonciers ?

C’était dans le but de nous faire accepter la « leçon » qu’il avait inventée de toutes pièces :  «Nous voyons au premier coup d’œil comment ceux qui sont à la poursuite de l’hégémonie se font des ennemis partout et deviennent impopulaires. »

Teng Touo expliqua : «Dans notre langue [langue du  «Village des Trois »], le régime despotique. . . signifie l’arrogance, le subjectivisme et l’arbitraire du mode de penser et du style de travail de celui qui est décidé à aller jusqu’au bout, envers et contre tout ».

N’est-ce pas un air que nous avons trop souvent entendu ? Les révisionnistes modernes ont loué l’impérialisme américain, qui s’efforce vainement de parvenir à l’hégémonie mondiale, comme étant un archange de paix, et ils ont calomnié la Chine qui s’oppose fermement à l’impérialisme américain, l’accusant d’être « belliqueuse » et « à la poursuite de l’hégémonie ».

Chez nous, les classes réactionnaires prêchent activement  «la liquidation de la lutte dans nos relations avec l’impérialisme, les réactionnaires de tous les pays et le révisionnisme moderne, la réduction de notre aide et soutien à la lutte révolutionnaire des peuples du monde entier », et elles nous attaquent, nous accusant d’être  «isolés » et de nous  «faire des ennemis partout ».

Une comparaison nous révèle clairement que lorsque les Propos du soir à Yenchan calomniaient ceux qui « sont à la poursuite de l’hégémonie »,  «se font des ennemis partout »,  «deviennent impopulaires » et « sont décidés à aller jusqu’au bout, envers et contre tout », ils visaient la ligne révolutionnaire de notre dictature du prolétariat ; ils singeaient les réactionnaires l’intérieur et de l’étranger.

Il ne s’agissait pas simplement « d’idéaliser le système féodal » comme l’a proclamé le Beijing Ribao.

Le 29 mars 1962 parut l’article  «Pour la défense de Li San-tsai ». Le titre en lui-même était étrange, car à l’époque personne n’attaquait Li San-tsai, mort depuis 4 siècles : aussi pourquoi ce cri pour sa « défense » ?

Selon l’auteur, Li San-tsai était  «un personnage historique positif », un grand héros qui  «attaqua la politique obscurantiste de la féodalité ».

Mais si nous consultons L’Histoire de La Dynastie des Ming, nous trouvons quelque chose de tout à fait différent. Li San-tsai était un boucher qui écrasa férocement des insurrections paysannes, qui  «utilisa diverses tactiques pour capturer et exterminer les grands brigands », et dont l’existence n’était qu’une suite de crimes sanglants.

48Laquais fidèle des propriétaires terriens, loyal serviteur de la politique obscurantiste de la féodalité, il adressa de nombreux mémoires à l’empereur pour lui demander d’exterminer les soi-disant  «fauteurs de trouble » et les  «grands brigands », afin de « préserver à jamais » la domination de la classe des propriétaires fonciers.

Quel but recherchai-ton vraiment en  «défendant » un homme pareil ?

En fait. Li San-tsai était un arriviste qui voulait faire partie du Cabinet.

Il ne cessa d’attaquer, en qualité de membre de l’ »opposition », la faction de la classe des propriétaires fonciers alors au pouvoir, parce qu’il était en contradiction avec elle.

Il avait utilisé, dans ses pétitions à l’empereur, le mot d’ordre  «plaidoyer pour le peuple ».

Cette mêlée lui valut d’être « démis » de ses « fonctions ». Teng. Touo a salué ce membre de l’« opposition » qui fut  «démis » et l’a fait passer pour un grand héros, en vue de se servir de ce mort pour défendre les opportunistes de droite.

Il insista tout particulièrement sur les événements survenus après la destitution de Li :  «Même après que Li San-tsai se fût retiré chez lui, il fut accusé d’« avoir volé des matériaux de la famille impériale pour se construire une résidence personnelle »… Il écrivit encore de nombreux mémoires… mais la Cour de l’empereur Wanli n’osa pas procéder à une enquête approfondie ».

L’affirmation : « n’osa pas procéder à une enquête approfondie » est un pur mensonge fabriqué pour servir d’allusions, car les annales historiques disent clairement que des fonctionnaires furent envoyés aux fins d’« enquête ».

Teng Touo voulait tout simplement porter aux nues les opportunistes de droite qui avaient été « démis », pour empêcher le peuple révolutionnaire de poursuivre ses enquêtes sur leurs activités criminelles, pour faire casser le jugement qui les avait frappés et les aider à lancer de nouvelles et virulentes attaques contre le Parti par la rédaction de  «mémoires ».

« Pour la défense de Li San-tsai » est une suite à La destitution de Haï Jouei.  «Li San-tsai » n’était qu’un autre  «Hai Jouei », un autre  «fonctionnaire intègre » destitué.

N’est-ce pas clair jusqu’à l’évidence ?

Il est tant d’exemples des attaques directes lancées par le  «Village des Trois » contre le Comité central du Parti, le 50président Mao Zedong et la ligne générale, qu’ils ne peuvent tous être cités.

Mais de certains des articles parus après la publication de La destitution de Hai Jouei, au moment où un vent mauvais soufflait en rafales, il ressort déjà clairement à quel point les secrets du « Village des Trois » sont étonnants, quelle haine de classe implacable cette poignée d’hommes voue au Parti et à la cause du socialisme, quels éloges dithyrambiques elle a eu pour les opportunistes de droite, c’est-à-dire les révisionnistes, et quel soutien elle leur a accordé.

Ils espéraient que la Chine troquerait sa couleur rouge contre du noir.

« La sinistre auberge » était un antre important de la restauration du capitalisme, un nid de vipères, qui doit être entièrement démasqué et complètement détruit.

Notre tâche de combat d’aujourd’hui est de nous dresser pour détruire le  «Village des Trois » et poursuivre la révolution jusqu’au bout.

S’INFILTRER PARTOUT ET FAIRE L’IMPOSSIBLE POUR PROMOUVOIR L’ »EVOLUTION PACIFIQUE »

En plus des articles ouvertement antiparti, antipopulaires et antisocialistes, les Propos du soir à Yenchan et la Chronique du Village des Trois contiennent d’innombrables plantes vénéneuses sous forme d’« études académiques », « recherches historiques » et « divertissements ».

Sous prétexte d’« acquérir les connaissances utiles d’hier et d’aujourd’hui », leurs auteurs ont lancé une attaque générale contre le socialisme.

Ils ne cherchaient pas seulement à  «enjoliver le régime féodal » et à  «glorifier les morts », ils avaient des buts politiques bien précis.

D’une part, parallèlement à leur ligne noire ouvertement antiparti, antipopulaire et antisocialiste, ils se servaient de l’ »histoire », du  «savoir » et des  «questions de goût » comme d’un écran de fumée pour émousser la vigilance révolutionnaire du peuple, abuser davantage de lecteurs et étendre leur influence.

D’autre part, ils recouraient à la méthode dite de la  «décapitation en douceur », pour mener leur attaque généralisée contre la ligne prolétarienne préconisée avec constance par le Parti et le camarade Mao Zedong dans tous les domaines, et par là, ils s’efforçaient de corrompre les cadres et le peuple révolutionnaires avec les idées des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, et de promouvoir l’ »évolution pacifique ». Qui prend goût à tout ceci et en est obsédé finira par dégénérer et devenir un nouvel élément bourgeois.

La double tactique du  «Village des Trois » consistait à utiliser des flèches empoisonnées bien acérées et toutes sortes de balles enrobées de sucre.

Dans le tout premier article de ses Propos du soir à Yenchan, Teng Touo affichait son ambition d’occuper  «le tiers de la vie ». Il disait que  «l’attention des gens devait être éveillée pour qu’ils chérissent le tiers de la vie, afin que chacun, après sa journée de travail, puisse, dans une atmosphère détendue, acquérir quelques connaissances utiles, d’hier et d’aujourd’hui ».

En apparence, le « tiers de la vie » signifie les heures de loisir. Mais le  «Village des Trois » ne se limitait pas à ce « tiers », son vrai but était de renverser l’ensemble de la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme.

Et ce  «tiers » lui servait justement de couverture pour s’emparer des  «deux tiers » restants.

En recommandant à chacun de lire « dans une atmosphère détendue » les Propos du soir à Yenchan, il essayait trémousser la vigilance révolutionnaire du peuple, dans l’espoir de corrompre ceux dont la position révolutionnaire manquait de fermeté, d’abord pendant  «un tiers de leur vie », pour les recruter et en faire une force organisée et la base sociale de la clique du  «Village des Trois », afin de promouvoir l’« évolution pacifique ».

Recourant abondamment aux réponses à ses lecteurs, Teng Touo s’étendait longuement dans ses Propos du soir à Yenchan sur la manière dont il recevait les jeunes, comment il obtenait « inspirations » et « suggestions » de « compatriotes », « camarades », « amis », « enfants », « rédacteurs », « étudiants », « enseignants », et même de cadres de la profession  «travaillant » dans divers services, et comment il répondait à leurs  «questions ».

Tout cela permet de se faire une idée de l’étendue des activités du  «Village des Trois ». La propagation d’idées antisocialistes allait de pair avec des activités à grande échelle.

Ils empoisonnèrent certains esprits et attirèrent des gens à leurs côtés. Sous prétexte de diffuser des « connaissances », ils s’efforçaient d’amener des jeunes à la sinistre auberge du « Village des Trois ».

Deux exemples suffiront.

Dans « Pauvre, mais digne », Teng Touo disait : « Un étudiant est venu me voir avant-hier »,  «il a l’intention de transposer en langage moderne les Vies des pauvres lettrés compilées par Houang Ki-chouei sous la dynastie des Ming, et m’a demandé si j’approuvais son projet ».

Les Vies des pauvres lettrés constituent un recueil de biographies de propriétaires fonciers ruinés, elles exaltent  «la force de caractère » de la classe des propriétaires fonciers et peuvent donc exercer une influence extrêmement pernicieuse sur le peuple.

Mais l’étudiant, qui était sérieusement atteint par l’idéologie bourgeoise, n’était pas encore décidé.

Teng Touo croyait avoir mis la main sur une merveille : non seulement il complimenta l’étudiant en disant que son idée était « excellente », mais il profita de l’occasion pour faire une longue dissertation politique, en liant la transposition des Vies des pauvres lettrés au sentiment de « haut respect » pour la classe des propriétaires fonciers et à la  «haute intégrité morale », qui doit servir de modèle ; il insinua que certains, « lorsqu’ils se trouveraient, plus tard, en butte à des difficultés inattendues », pourraient tirer « exemple » de ces  «Vies ».

N’est-ce pas pousser quelqu’un dans le puits et le lapider ensuite ?

N’est-ce pas utiliser cet étudiant, le mettre au service des « pauvres lettrés » d’aujourd’hui, autrement dit des éléments antisocialistes ?

L’« étudiant de l’Institut de Radiodiffusion de Pékin qui m’a écrit » était également fort influencé par l’idéologie bourgeoise. En proie à des préoccupations vulgaires,  «dans l’autobus », il n’avait d’yeux que pour  «la longueur de cheveux des passagères », et il demandait à Teng Touo de lui dire  «ce que peuvent nous inspirer les longues chevelures ».

Celui-ci répondit aussitôt par un article qui est typique de la classe décadente.

Non seulement il encouragea cet  «étudiant », mais encore il fit beaucoup de publicité pour les « longs cheveux » des « beautés » des cours impériales les plus scandaleuses de l’histoire. N’est-ce pas là accélérer la décadence et la dégénérescence de ceux qui sont déjà atteints par l’idéologie bourgeoise, pour les transformer en nouveaux éléments bourgeois ?

Tous les jeunes qui ont été contaminés et se sont laissés gagner par la clique du  «Village des Trois » doivent se dresser et dénoncer ses agissements criminels.

De ce point de vue, le but politique de ces articles qui prônent l’idéologie réactionnaire n’est que trop clair.

En matière d’éducation, Teng Touo et sa clique ont suivi énergiquement une ligne bourgeoise et réactionnaire pour préparer une force organisée en vue de la restauration du capitalisme.

Ils ont pris la théorie bourgeoise de la nature humaine comme base de l’éducation, préconisé qu’« on devrait approuver, pour l’essentiel, l’affirmation de Mencius : « Les hommes naissent bons » ».

Ils se sont opposés à l’utilisation du point de vue de classe pour analyser et éduquer la jeune génération ; ils ont cherché ainsi à camoufler leur criminelle tentative pour empoisonner l’esprit des jeunes.

Ils sont allés jusqu’à prôner que « l’ensemble des méthodes utilisées dans les vieilles troupes d’opéra pour former les acteurs sont conformes aux principes de la pédagogie », et ont demandé que « l’emploi de ces méthodes soit généralisé dans la société ».

Ils voulaient substituer à la ligne de classe le soi-disant principe « d’utiliser les gens selon leurs capacités » et par là, former en grand nombre et « de façon systématique » ceux qui prendraient la relève des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie. Ils recommandèrent vivement aux jeunes de « suivre la méthode qui consiste à lier les études personnelles aux traditions familiales », de « devenir des savants célèbres » en  «étudiant assidûment », d’ »acquérir une formation de base » « en exploitant tous les matériaux disponibles », etc.

Ici, il n’est pas seulement question de parvenir à la célébrité, de devenir un spécialiste à la manière bourgeoise ; il s’agissait essentiellement pour eux de tâcher, par ce moyen, de corrompre et d’attirer un certain nombre de gens, de recruter des disciples pour le « Village des Trois », afin qu’ils deviennent les propagateurs de leurs idées anticommunistes, et d’en faire leurs instruments pour la restauration du capitalisme.

En cherchant à séduire les jeunes, par des paroles doucereuses, pour les pousser à devenir des « savants » et des  «célébrités », la clique du  «Village des Trois » nourrissait les desseins les plus perfides.

Elle s’en tint à une ligne réactionnaire et bourgeoise dans le domaine académique en vue de préparer les esprits à la restauration du capitalisme.

Elle lança le mot d’ordre :  «Plus d’études et moins clé critiques ! », autrement dit,  «il s’agit, en toute chose, de plus étudier et de moins critiquer ».

Elle raillait ceux qui portent haut le drapeau révolutionnaire, les accusant de  «prendre plaisir à chercher les défaillances », de  «censurer en toute occasion » et affirmait qu’ils  «finiraient par le payer cher ».

Que signifiait donc « plus d’études et moins de critiques » ? C’était s’arroger le droit de diffamer la pensée de Mao Zedong, d’exalter la culture des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie et de placer le  «travail académique » au service de la restauration du capitalisme.

C’était nous interdire de critiquer la culture des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, et priver tout simplement le peuple révolutionnaire du droit de les critiquer ; c’était faire accepter en bloc la culture des classes exploiteuses, la faire considérer comme une chose sacro-sainte.

Attaquer le prolétariat, soutenir la bourgeoisie, renforcer le contrôle exercé sur les différents secteurs académiques par ceux de la sinistre auberge, encourager la libre croissance de toutes les plantes vénéneuses, et notamment celles du « Village des Trois »’, voilà l’essence même de la ligne académique et réactionnaire de Teng Touo et de sa clique.

Et il en va de même pour la littérature et l’art.

Parallèlement au mot d’ordre  «Plus d’études et moins de critiques ! », ils en ont avancé un autre : « Équité en tout ». Ils prétendaient que  «toutes les pièces de théâtre sont sur un pied d’égalité, qu’elles soient à thèmes modernes ou traditionnels, et nous devons toujours les considérer avec équité ».

Dans une société de classes, il n’y a pas d’égalité au-dessus des classes, il n’y a jamais « égalité » entre le prolétariat et la bourgeoisie, il ne peut y avoir que le triomphe de l’un sur l’autre.

Si en soutient les pièces à thèmes modernes et révolutionnaires du prolétariat, force est de critiquer les pièces anciennes des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie.

Si on fait l’éloge de l’« héritage dramatique » en prétendant qu’il y existe d’excellentes pièces répondant parfaitement aux besoins actuels, on ne peut qu’attaquer et exclure les pièces révolutionnaires à thèmes modernes.

Le mot d’ordre « Équité en tout » fait d’une pierre deux coups : il combat tout soutien actif aux pièces révolutionnaires à thèmes modernes ; il accorde la plus grande importance à nombre de plantes vénéneuses et les met à l’abri de la critique, afin qu’elles puissent être mises au service des activités antiparti et antisocialistes.

Teng Touo et consorts ont constamment prôné la morale réactionnaire des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie en vue de restaurer la domination des classes exploiteuses dans le domaine social.

Ils ont préconisé la philosophie de l’existence, complètement décadente, propre aux propriétaires fonciers et à la bourgeoisie, y compris leurs prétendus « force de caractère », « désintéressement », « patience », « argent bien gagné », etc. Ils ont prôné l’étude de  «la vertu de patience » du philosophe réactionnaire Tchou Hsi, de « l’esprit de révolte » qui se manifeste dans le  «mépris du travail » chez Tchang Che, de la manière de  «se plier aux règles de l’étiquette par la contrainte sur soi » de Confucius. . .

Ils ont même plaidé avec énergie la remise en honneur de la façon féodale de se saluer : les mains serrées devant la poitrine. Tout cela revient à appeler ouvertement à un retour à la vieille Chine, celle du féodalisme et du capitalisme.

Camarades ! Réfléchissez : si tout cela venait à se réaliser, la morale et les mœurs nouvelles, communistes, ne seraient-elles pas foulées aux pieds ?

Notre société ne serait-elle pas transformée en un monde obscur régi par l’ordre féodal ?

Si nous devions faire preuve de  «respect » pour les éléments des classes exploiteuses que nous rencontrerions, cela ne signifierait-il pas la restauration contre-révolutionnaire ? Ne serait-ce pas soumettre de nouveau la grande masse des ouvriers, paysans et soldats à la cruelle oppression de ces « gentilshommes » dotés de  «force de caractère », c’est-à-dire des enragés des classes exploiteuses ?

Ils ont demandé ouvertement, en leur qualité de descendants respectueux de la classe des propriétaires fonciers, que soit rédigée la biographie de certains membres de leur classe.

Voyons ce passage de Teng Touo : « Autrefois, il était coutume, en publiant clés chroniques locales, d’établir la liste de la ‘noblesse rurale’ et ensuite de réunir des matériaux pour écrire la biographie de chacun de ceux qui en faisaient partie. Si nous voulons rédiger les chroniques de Pékin, il est évident que nous devrons accorder une place appropriée à ‘Mi l’Ancien et à Mi le Jeune de Wanping’ » (allusion à Mi Wantchong et Mi Hanwen, deux bureaucrates, l’un de la dynastie des Ming, l’autre de la dynastie des Tsing, originaires de la ville de Wanping).

« Autrefois », cela signifie à l’époque féodale et sous la domination réactionnaire du Kuornintang ; « il était coutume », cela veut dire en fait selon la  «coutume » des propriétaires fonciers et de la « noblesse rurale », et particulièrement des propriétaires fonciers despotiques ; tous ceux qu’ils louaient jusqu’à la nausée comme étant de la « noblesse rurale » étaient en fait des membres reconnus de la classe des propriétaires fonciers.

Si nous voulons écrire les biographies de la  «noblesse rurale », cela signifie que les propriétaires fonciers et les despotes locaux renversés depuis la réforme agraire devraient, maintenant, être réinstallés en haut, avec leurs tablettes ancestrales, et que la grande masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure devraient de nouveau être piétines par la « noblesse rurale ».

Ceci montre que leur délire était sans limite. Répondant à l’appel de leur général, les auteurs de la Chronique du Village des Trois ont soulevé la question à de nombreuses reprises, demandant que les seigneurs de la guerre, les bureaucrates, les propriétaires fonciers et autres  «personnages négatifs » aient l’honneur d’une biographie.

C’était là agir en faveur de la restauration au sens le plus profond du terme.

C’était très exactement une tentative pour accroître le capital politique de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, pour créer les conditions qui permettraient à ces classes de dominer à nouveau le peuple chinois.

La masse des ouvriers, paysans et soldats ne permettra jamais que de telles activités criminelles aboutissent !

Ce qui a été cité plus haut n’est qu’une infime partie des matériaux se rapportant au problème.

Mais même ainsi, on peut constater que toute la propagande qui se faisait au nom de « l’étude » et de « la connaissance » se résumait en ceci : opposition à la pensée de Mao Zedong, négation du socialisme clans sa totalité, efforts pour causer la dégénérescence des cadres et de la jeunesse, efforts pour restaurer intégralement le capitalisme.

Le camarade Mao Zedong a dit : « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception, tout comme la bourgeoisie » (De la juste solution des contradictions au sein du peuple).

Le plaisir que prenait le  «Village des Trois » à décrire tout ce qui était décadent et réactionnaire montre bien sa conception réactionnaire du monde.

Voilà qui permet de voir le fond même de l’âme pourrie des chevaliers du  «Village des Trois ».

Wou Han avait une « phrase célèbre » :  «Les heures de loisir constituent un univers de liberté où chacun peut donner libre cours à ses intérêts primordiaux. »

Cette phrase révèle que lorsqu’ils se drapaient dans le manteau du communisme pour assister à des réunions, pour accomplir leur travail, pour faire des rapports, etc., il s’agissait d’apparence trompeuse et non de leurs « intérêts primordiaux », et qu’ils le faisaient à contre-cœur.

Mais une fois arrivées les  «heures de loisir », une fois réunis au  «Village des Trois », leur véritable attitude, leurs « intérêts primordiaux », se manifestaient sans aucune retenue : conspirer contre le Parti et le socialisme.

Leur façon de vivre consistait à bien jouir de la vie, discuter de chiens et de chats, chanter les louanges des propriétaires fonciers, se passionner pour les antiquités et le mah-jong, faire des affaires, chercher à vivre comme les intellectuels révisionnistes Soviétiques ; réciter, avec un « sentiment d’amertume », les vers de Tou Fou :  «Le riche ne meurt pas de faim.

La plupart des lettrés échouent dans leur carrière », ou trouver l’« inspiration » dans les sensations agréables que procure « le miracle des longs cheveux » des « beautés ». . .

Rien de ce qui est corrompu ne les rebute. Ce sont des fourbes et des hypocrites.

Ils ont fait passer certaines clé leurs idées dans leurs écrits pour corrompre le peuple et notre Parti.

Voulez-vous savoir ce que signifie  «évolution pacifique » ? Il suffit de regarder les vivants exemples du  «Village des Trois ».

Toutes leurs laides paroles, toutes les formes de leurs activités et les buts qu’ils comptaient atteindre ne font que promouvoir « l’évolution pacifique » dans le sens le plus strict du terme. Nous pouvons tirer de ces odieux  «professeurs par la négative » une inoubliable leçon en matière de lutte de classes.

LES STRATAGÈMES A L’HEURE DU REPLI

En septembre 1962 fut convoquée la dixième session plénière du Comité centrai issu du Ville Congrès du Parti communiste chinois.

Le camarade Mao Zedong y lança son grand appel à tout le Parti et à tout le peuple : N’oubliez jamais la lutte des classes. Cette session leva haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et sonna l’appel à la lutte résolue contre les forces du capitalisme et du féodalisme en quête de restauration. Elle fit remarquer que  »cette lutte des classes se reflétera inévitablement dans le Parti ».

Pris de court, les génies malfaisants de tous genres tremblèrent de peur.

La situation lui devenant défavorable, le « Village clés Trois » se mit à battre en retraite, à commencer par son général. Peu après, en octobre 1962, Teng Touo écrivait clans une  «Lettre aux lecteurs », qui figure dans le volume V de ses Propos du soir à Yenchan :  «J’ai abandonné les Propos du soir à Yenchan étant donné que j’ai porté dernièrement mon attention sur d’autres sujets pendant mes heures de loisir. »

Le dernier billet des Propos du soir à Yenchan, publié le 2 septembre 1962, était intitulé :  «Les trente-six stratagèmes ». Cela signifiait qu’il s’apprêtait à filer, car « des trente-six stratagèmes, le meilleur reste la retraite ».

Ayant réuni ces « Propos » en un volume, l’auteur craignit de laisser une trace de sa  «fuite » et inséra le billet en question au milieu du livre, au lieu clé le placer à la fin suivant l’ordre chronologique.

Le ton du billet est significatif : « La retraite » ne fut pas le seul stratagème auquel recourut Tan Taochi.

Sans faire appel à d’autres, il n’aurait pu battre en retraite même s’il l’eût voulu.

C’est grâce à plusieurs stratagèmes utilisés en coordination tels que faux déploiement militaire, semer la discorde chez l’ennemi. . . qu’il réussit à « se retirer en toute sécurité ». Après la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, le « Village des Trois », tout en poursuivant ses attaques, eut vraiment recours à  «plusieurs stratagèmes en coordination » dans l’intention de se retirer en toute sécurité, une fois déclenchée la contre-attaque menée par le peuple révolutionnaire.

C’est ainsi qu’il monta encore un certain nombre de numéros passionnants. Voyons quelques-uns de ses stratagèmes :

1. L’insertion d’un  «avis » hypocrite dans le volume V des Propos du soir à Yenchan :  «II y a un certain temps, on m’a mis en selle pour que j’écrive les Propos du soir : si je démonte aujourd’hui, c’est pour ne plus être perpétuellement mécontent de moi-même.

Il ne sera pas trop tard d’écrire de nouveau, quand il y aura vraiment quelque chose à dire et que le besoin d’écrire se fera impérieux. »

Teng Touo essaye d’expliquer, d’une part, qu’il n’a pas lancé d’attaques de propos délibéré, qu’il a agi sous contrainte aussi bien pour créer sa rubrique que pour la supprimer, et d’autre part, il laisse entendre qu’à l’avenir, lorsque la situation le permettra, il  «écrira de nouveau » et reviendra à la charge.

2. Le maintien de son autre position, la Chronique du Village des Trois. Tout en poursuivant ses attaques, le  «Village des Trois » écrit aussi, pour couvrir sa retraite, des articles du genre « Ode au pétrole », en signe d’approbation de la politique qui consiste à compter sur ses propres efforts et qui a été définie par le camarade Mao Zedong.

3. L’encouragement à d’autres journaux locaux pour qu’ils maintiennent longtemps encore les « rubriques spéciales pour essais divers » créées sur le modèle des Propos du soir à Yenchan, afin clé conserver davantage de positions.

4. La critique de l’article de Liao Mocha  « Le caractère inoffensif des pièces clé fantômes » s’étendit sur les années 1963-1964. L’enseigne de la Chronique du Village des Trois fut enlevée en juillet 1964, de crainte que Liao Mocha ne compromette le  «Village des Trois ».

5. L’autocritique pour la forme, dans laquelle Liao Mocha imputait son « erreur » à une « conception bourgeoise du monde » qui « dominait encore » son esprit et à son  »oubli de l’existence continue dans notre société socialiste des classes, des contradictions de classes et clé la lutte des classes ». Il convient de noter que, plus tard, Wou Han a pratiquement repris ces propos mot pour mot dans son « autocritique » ! Liao Mo­eha ajouta qu’il avait ‘ »’inconsciemment prêté la main à la classe bourgeoise et aux forces féodales dans leurs attaques débridées contre le Parti et le socialisme ».

Puisque Liao Mocha n’avait fait que prêter main-forte à Meng Tchao, bien entendu il n’était naturellement pas question d’ouvrir une enquête sur le  «Village des Trois ». N’était­ce pas un merveilleux stratagème ?

6. Après le déclenchement du mouvement de critique de La destitution de Haï Jouei, Teng Touo écrivit à la hâte, sous le pseudonyme de Hsiang Yangcheng, une « critique » disant que  «la pensée directrice » et « l’idée de base » clé cette pièce consistaient à « propager la morale de la classe dominante féodale » et ne faisaient que « propager l’idéalisme historique ». Ce faisant, il essayait, d’une part, de couvrir le but politique et le caractère réactionnaire de cette pièce sur le plan politique, de lancer une bouée de sauvetage à Wou Han, de conduire la discussion clans une impasse, et d’autre part, il donnait à entendre qu’il n’existait pas de  «Village des Trois » et qu’il avait « rompu » avec Wou Han.

Vers la fin de son article, il ajoutait une ligne pour rappeler à celui-ci :  «J’espère que le camarade Wou Han continuera à écrire, s’il a quelque chose à dire. . . et qu’il fera une analyse et entreprendra une étude à partir des faits afin de rechercher la vérité ».

Il donnait ainsi ses instructions à Wou Han pour le pas suivant à accomplir.

7. Wou Han réagit immédiatement à cet appel, il écrivit article 71sur article pour témoigner sa « reconnaissance » à Hsiang Yang-cheng, tout en continuant ses attaques forcenées sous couvert d’autocritique.

Enhardi par le soutien qu’il avait reçu, il fit son propre éloge et, reprenant les armes que Liao Hocha utilisait dans son  «autocritique », il déclara : « La pensée correcte ne régit pas encore mon esprit » et  «en un mot, j’ai oublié la lutte des classes ! »

« La critique de Hsiang Yangcheng, ajouta-t-il, m’a aidé à comprendre mon erreur ».

Il s’imaginait qu’il pourrait s’en tirer ainsi.

8. Finalement, la situation devenant de plus en plus intenable, on se mit subitement à  «critiquer » Teng Touo au nom des rédactions ; pour couvrir la retraite, on a recouru au stratagème de la cigale dorée qui fuit en laissant derrière elle l’enveloppe de sa nymphe.

Tous ces « stratagèmes coordonnés » peuvent-ils leur permettre de « se retirer en toute sécurité » ?

Ils ont joué tant de tours et sont allés trop loin en dupant le peuple.

Mais ils ont sous-estime à l’excès le pouvoir de discernement du peuple révolutionnaire et la volonté révolutionnaire du prolétariat.

Peuvent-ils placer leurs secrets sous clef ? Peuvent-ils s’esquiver ?

Guidées et éduquées par le Comité central du Parti communiste chinois et le camarade Mao Zedong, les larges masses du peuple révolutionnaire sont décidées à éliminer complètement cette ligne noire, antiparti et antisocialiste.

Ces gens-là croient leurs stratagèmes extrêmement astucieux. En réalité, leurs agissements étaient stupides et n’ont servi qu’à les dénoncer.

Ils ont non seulement des  «idées politiques réactionnaires en commun », mais aussi un programme d’action.

Ils sont une clique antiparti, antipopulaire et antisocialiste, une poignée d’hommes. N’est-ce pas clair comme le jour ?

En mars 1962, au plus fort des furieuses attaques du  «Village des Trois », Teng Touo publiait dans le Beijing Wanbao un poème intitulé  «Le cygne noir ».

Il y est dit :  «La brise prin­tanière apporte le rêve, les vagues du lac envoient leur chaleur, moi seul ai la prescience ! »

Comme il s’enorgueillissait de sa  « prescience » !

Mais elle ne joue plus. Seul la possède vraiment le peuple révolutionnaire qui a assimilé la pensée de Mao Zedong. Les secrets du  «Village des Trois » ne sont-ils pas graduellement percés par les grandes masses populaires ?

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A propos de la révolution de la révolution de l’Opéra de Pékin

Par Jiang Qing + témoignage de la troupe numéro 1 de Pékin, de l’opéra de Pékin, 1966

Je tiens tout d’abord à vous féliciter pour ce festival, première campagne pour la révolution de l’opéra de Pékin. Vous avez tous fourni un labeur considérable.

Les résultats en sont prometteurs et auront probablement une profonde influence.

Désormais, on met en scène des opéras de Pékin à thème révolutionnaire contemporain, mais chacun s’en faitil la même idée ? Je crois qu’il serait prématuré de l’affirmer.

Il faut avoir une confiance inébranlable dans la réalisation d’opéras de Pékin sur des thèmes révolutionnaires contemporains.

Il serait inconcevable que les ouvriers, paysans et soldats, créateurs véritables de l’histoire et seuls maîtres de notre pays socialiste dirigé par le Parti communiste, n’aient pas une place prédominante à la scène.

Nous devons créer une littérature et des arts qui protègent la base économique socialiste de notre pays.

Au moment où l’on ne distingue pas clairement l’orientation, tous nos efforts doivent tendre à la dégager.

A titre de renseignement, je citerai deux chiffres, deux chiffres qui n’ont pas laissé de me surprendre.

Voici le premier chiffre : on évalue à trois mille environ, le nombre de compagnies théâtrales dans l’ensemble du pays (abstraction faite des troupes amateurs ou sans licence). Elles comprennent environ 90 troupes professionnelles de théâtre moderne, plus de 80 ensembles artistiques et plus de 2 800 compagnies qui montent divers genres d’opéras.

Les empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux, damoiselles et autres génies malfaisants, règnent sur l’opéra, tandis que les compagnies de théâtre moderne, plutôt que de dépeindre les ouvriers, paysans et soldats, montent le plus souvent des pièces « célèbres », « étrangères » ou « à thèmes anciens », tant et si bien que la scène du théâtre moderne est, elle aussi, occupée par les Chinois et les personnages étrangers des époques révolues. Le théâtre est un moyen d’éduquer le peuple, mais à l’heure actuelle, nos scènes sont encombrées d’empereurs, de rois, de généraux, de ministres, de damoiseaux et de damoiselles, d’un fatras d’idées féodales et bourgeoises.

Un tel état de choses ne peut protéger notre base économique, il risque, au contraire, d’exercer un rôle de sape sur elle.

Le second chiffre : il y a plus de six cents millions d’ouvriers, paysans et soldats dans notre pays, tandis que les propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments, droitiers et éléments bourgeois ne sont qu’une poignée.

Qui fautil servir ?

Cette poignée d’individus ou plus de six cents millions d’hommes ? Cette question ne doit pas retenir l’attention des seuls communistes, mais celle de tous les travailleurs patriotes de la littérature et des arts.

Ce sont les paysans qui cultivent les céréales que nous mangeons ; ce sont les ouvriers qui tissent les vêtements que nous portons et qui construisent les maisons que nous habitons ; ce sont les soldats de l’Armée populaire de libération qui assurent pour nous la défense nationale en montant une garde vigilante, mais nous ne les portons pas à la scène !

Puis-je vous demander quelle position de classe on adopte ainsi et où se trouve cette « conscience » d’artiste dont on parle tant ?

La représentation d’opéras de Pékin à thème révolutionnaire contemporain n’est pas un travail de tout repos et vous connaîtrez des revers, mais si vous gardez présents à l’esprit les chiffres que je viens de citer, vous parviendrez à éviter ces revers ou du moins à en rencontrer le moins possible. Pourtant, si vous deviez en rencontrer, cela n’aurait guère d’importance ; la marche de l’histoire est toujours sinueuse, mais jamais la roue de l’histoire ne reculera.

Pour nous, l’opéra sur des thèmes révolutionnaires contemporains doit refléter la vie réelle au cours des quinze années qui ont suivi la fondation de la République populaire de Chine et créer des types de héros caractéristiques de notre époque.

C’est notre tâche primordiale, mais cela ne signifie pas que nous refusons les opéras historiques.

Les pièces historiques révolutionnaires représentaient une proportion non négligeable du programme de ce festival ; nous avons besoin d’opéras historiques révolutionnaires décrivant la vie et les luttes du peuple avant la fondation de notre Parti. De plus, nous devons instituer des modèles dans ce domaine et produire des pièces historiques en conformité avec le point de vue du matérialisme historique qui puissent, par leur thème ancien, servir l’époque actuelle.

Bien entendu, ce travail doit être entrepris à la condition préalable qu’il ne gêne pas l’accomplissement de la tâche principale : la représentation de la vie actuelle et de l’image des ouvriers, paysans et soldats.

Nous n’avons pas l’intention de rejeter toutes les pièces traditionnelles.

A l’exception des pièces présentant des fantômes et de celles prônant la capitulation et la trahison, de bons opéras traditionnels pourront encore être montés.

Mais ces derniers n’auront qu’une audience négligeable si l’on ne procède pas à un travail d’arrangement et de révision attentif.

Je me suis rendue systématiquement au théâtre depuis plus de deux ans et un examen profond des acteurs et du public m’a poussée à conclure que le travail d’arrangement et de révision des pièces traditionnelles est nécessaire, sans pouvoir toutefois remplacer la tâche principale.Mais comment se mettre à la tâche ? Je pense que la question clé est celle du livret.

En effet, sans livret, avec les seuls metteurs en scène et acteurs, on ne parviendrait pas à réaliser de mise en scène ni à présenter une quelconque pièce.

Certains disent que le livret est la base de la production théâtrale, en quoi ils ont parfaitement raison et c’est pourquoi nous devons mettre l’accent sur la création.

Au cours des dernières années, et en particulier dans le domaine de l’opéra de Pékin, la création théâtrale était distancée par la réalité de la vie.

Les librettistes étaient peu nombreux et l’expérience de la vie leur faisait défaut.

Dans ces conditions, il est normal qu’aucune bonne pièce n’ait été créée.

Pour résoudre le problème de la création, il faut réaliser la triple association de la direction, des artistes professionnels et des masses populaires.J’ai étudié récemment le processus de création de la pièce La grande muraille de la mer de Chine méridionale et je me suis

aperçue qu’il était exactement celui que je viens d’indiquer. Tout d’abord, la direction a formulé un sujet ; les auteurs de la pièce entreprirent alors de se familiariser, et cela à trois reprises, avec la vie du milieu en question.

Ils participèrent même à une opération militaire d’encerclement d’agents ennemis.

Puis, après la première rédaction de la pièce, eut lieu une discussion à laquelle participèrent de nombreux dirigeants de la garnison de Canton ; enfin, après les répétitions, on sollicita le jugement de divers milieux afin d’améliorer la pièce.

De cette manière, en consultant sans cesse autrui, et en apportant de constantes améliorations à son travail, cette équipe parvint à produire une très bonne pièce, reflétant la lutte dans sa réalité actuelle en un laps de temps relativement court.

Le Comité municipal du Parti de Shanghai porte une grande attention au problème de la création ; le camarade Keh Kingche s’en occupe personnellement.

Dans toutes les localités, il faut charger des cadres compétents de stimuler le travail de création.

On ne peut guère compter produire des livrets directement pour l’opéra de Pékin dans un avenir rapproché.

Cependant, il faut désigner dès à présent des camarades qui auront à faire ce travail.

Ils apprendront tout d’abord les rudiments de leur art, puis ils iront acquérir quelque expérience de la vie.

Ils pourront commencer par écrire des pièces brèves, pour passer graduellement à la création d’opéras complets. Les pièces courtes, à la condition d’être bien écrites, sont également précieuses.

Il faut former des forces neuves pour le travail de création, leur faire prendre contact avec le monde réel ; ainsi, en trois à cinq ans, elles s’épanouiront et obtiendront de fructueux résultats.

La transposition est également un bon moyen d’obtenir de nouvelles pièces.

La transposition demande un choix prudent.

Il faut voir tout d’abord si la tendance politique est bonne ou non, puis si la pièce s’adapte aux possibilités de la troupe. En procédant à la transposition, il importe d’analyser soigneusement l’œuvre originale et d’en souligner les qualités sans chercher à leur apporter des modifications superflues, tandis que les faiblesses doivent être corrigées.

Deux points demandent une attention particulière dans la transposition de divers genres d’opéras en opéras de Pékin ; d’une part, il importe que l’adaptation réponde aux caractéristiques de l’opéra de Pékin en ce qui concerne le chant et l’acrobatie.

Les paroles des chants doivent répondre aux variations rythmiques de la musique vocale de l’opéra de Pékin et il faut en adopter la langue caractéristique, sinon les acteurs ne pourraient chanter.

D’autre part, il n’est pas nécessaire de faire trop de concessions aux acteurs.

Un opéra doit avoir un clairement défini, être d’une structure rigoureuse et les personnages doivent avoir du relief. Il ne faut jamais que l’intérêt de la pièce se disperse et se perde parce que l’on auravoulu confier de belles tirades à chacun des principaux protagonistes.

L’opéra de Pékin est un art outré, de plus, il a toujours dépeint les temps anciens et les gens qui y vivaient.

C’est pourquoi il est relativement aisé, dans l’opéra de Pékin, de camper des personnages négatifs et il se trouve d’ailleurs des

gens pour apprécier grandement cela.

D’autre part, il est très difficile de créer des personnages positifs, mais nous devons néanmoins créer des figures de héros révolutionnaires d’avant-garde.

Dans le livret initial de la pièce La Montagne du Tigre prise d’assaut, réalisée à Shanghai, les caractères négatifs avaient beaucoup de relief, tandis que les personnages positifs étaient d’une grande fadeur.

La direction accorda un soin particulier à cette question et cet opéra fut remarquablement amélioré.

A présent, la scène où paraît l’ermite Tingho a été supprimée. On n’a pour ainsi dire pas touché au rôle du « Vautour », le chef des bandits (l’acteur chargé de ce rôle joue très bien), mais comme les personnages positifs Yang Tsejong et Chao Kien po ont été mis en relief, les personnages négatifs ont perdu de leur importance.

Il existe des opinions divergentes au sujet de cette pièce ; il serait bon d’en discuter. Chacun doit considérer sa position. Prenez vous position pour les personnages positifs ou pour les personnages négatifs ?Il paraît que certains s’opposent encore à la description de personnages positifs ; cette position n’est pas correcte. Les honnêtes gens sont toujours en majorité, non seulement dans un pays socialiste comme le nôtre, mais également dans les pays impérialistes, où le peuple travailleur constitue la majorité de la population.

De même dans les pays révisionnistes, où les révisionnistes ne sont qu’une minorité.

Il est important que nous donnions une image artistique des révolutionnaires d’avantgarde afin d’éduquer et de galvaniser le public et de l’entraîner dans la marche en avant. Notre but, en créant des opéras sur des thèmes révolutionnaires contemporains est essentiellement d’exalter les personnages positifs.

La pièce Sœurs héroïques de la steppe, réalisée par la troupe d’opéra de Pékin du Théâtre artistique de Mongolie intérieure est excellente.

Le librettiste écrivit la pièce sous l’impulsion d’une émotion révolutionnaire, provoquée par les exploits des deux petites héroïnes. Toute la partie centrale de la pièce est très émouvante, mais l’auteur manquait encore d’un contact suffisant avec la vie, d’autre part, il produisit cette œuvre dans des délais extrêmement brefs, sans avoir le temps d’en ciseler toute la matière et il s’ensuit que le début et la fin ne sont pas très satisfaisants.

Aussi aton l’impression de voir une belle peinture dans un cadre de bois grossier.

Il y a encore un point sur lequel cette pièce mérite d’attirer l’attention, c’est qu’il s’agit d’un opéra de Pékin destiné aux enfants.

Bref, cet opéra repose sur une base solide et c’est une bonne œuvre. J’espère que son auteur se plongera plus profondément dans la vie réelle du peuple et qu’il fera de son mieux pour parfaire son œuvre.

A mon avis, nous devons respecter les fruits de notre travail et ne pas nous en désintéresser.

Certains camarades en effet se refusent à apporter des modifications à un travail déjà terminé, mais cette attitude les empêche de produire de meilleures réalisations.

Dans ce domaine, Shanghai nous fournit un bon exemple ; c’est parce que les artistes de Shanghai se sont montrés disposés à apporter modification sur modification au livret original que La Montagne du Tigre prise d’assaut a pu être ce qu’elle est actuellement.

Ainsi, les œuvres présentées à l’occasion de ce festival devront encore être améliorées, sans pour autant que l’on rejette ce qui était valable de manière inconsidérée.

En conclusion, je souhaite que chacun consacre une part de son énergie à se faire l’élève des autres, afin de tirer profit de ce festival ; les résultats pourront ensuite être présentés au grand public sur toutes les scènes du pays.

I

Pendant des années, contrôlée qu’elle était par la ligne noire révisionniste et contre-révolutionnaire dans les lettres et les arts, la Troupe n° 1 de l’opéra de Pékin de la capitale, n’avait cessé de produire des pièces ayant pour personnages principaux des empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux et damoiselles, faisant ainsi régner sur la scène du pays socialiste une ambiance écœurante où tout visait à mettre le passé sur un piédestal et à déprécier le présent, où des personnages d’antan trônaient la plupart du temps à la place de nos contemporains.

L’atmosphère était d’autant plus suffocante que la scène était bourrée de génies malfaisants, de pièces vénéneuses antiparti telles que La Destitution de Haï Jouei, qui visait à faire casser le verdict stigmatisant les opportunistes de droite ; La Favorite Tchen Fei, qui faisait l’éloge d’un agent des impérialistes ; Yang Yenhouei rend visite à sa mère, qui prêchait la philosophies des traîtres à la nation ; L’exécution d’un juge de l’enfer, qui colportait des superstitions de l’époque féodale, etc.

Le président Mao nous enseigne :

« La culture impérialiste et la culture semi-féodale sont deux sœurs très unies qui ont contracté une alliance réactionnaire pour s’opposer à la nouvelle culture chinoise.

Ces cultures réactionnaires sont au service des impérialistes et de la classe féodale et doivent être abattues.

Sinon, il sera impossible d’édifier une culture nouvelle. Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans repos, pas de mouvement.

Entre la culture nouvelle et les cultures réactionnaires une lutte à mort est engagée. »

Conformément à renseignement du président Mao selon lequel les lettres et les arts doivent servir les ouvriers, les paysans et les soldats, ainsi que la politique du prolétariat, la camarade Jiang Qing, qui est infiniment loyale à la pensée de Mao Zedong et a le plus grand sens des responsabilités à l’égard des lettres et des arts du prolétariat, dirigea dès 1963 tous les camarades révolutionnaires de notre troupe dans la révolution de l’opéra de Pékin qu’ils entreprirent, et engagea une lutte acharnée contre la ligne noire révisionniste et contre révolutionnaire dans les lettres et les arts.

La camarade Jiang Qing nous a très amicalement enseigné que le fait que la scène socialiste fût encore occupée par des pièces ayant pour principaux personnages des empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux et damoiselles, est incompatible avec la base économique et le régime politique socialistes, et que nous devions absolument balayer tous les obstacles, entreprendre ce que personne n’avait jamais osé auparavant, nous ranger résolument aux premiers rangs de la lutte révolutionnaire et rompre une fois pour toutes avec les personnages de la scène précités pour qu’ils fassent place aux ouvriers, paysans et soldats qu’on ne saurait jamais assez dépeindre.

Les instructions de la camarade Jiang Qing furent pour nous une source de confiance et de force dans notre révolution de l’opéra de Pékin.

Nous primes la résolution de porter haut levé, sous sa direction, le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, de nous débarrasser entièrement du répertoire classique qui dépeignait uniquement des empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux et damoiselles, de servir de tout cœur les ouvriers,paysans et soldats, ainsi que la politique du prolétariat.

Dès lors, nous nous mîmes à monter la pièce L’Étincelle dans les roseaux d’après le livret d’une pièce de l’opéra de Shanghai du même titre, rapporté de Shanghai par la camarade Jiang Qing.

Toutefois, la révolution dans Topera de Pékin connut sabotages, embûches et répression de la part d’une poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires soutenus par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie du capitalisme.

Ils clamaient avec arrogance : « Pas de changements envers et contre tout, car les pièces anciennes sont instructives »; « Pas de changements à tort et à travers, car l’opéra de Pékin a un niveau artistique très élevé »; « Il faut qu’il y ait des pièces traditionnelles, puisque des cours d’histoire figurent aux programmes scolaires » ; « II faut appliquer la politique consistant à marcher avec les deux jambes (c’est-à-dire présenter et des pièces traditionnelles et des pièces à thèmes contemporains) » ; « Il faut donner simultanément les trois genres (pièces traditionnelles, pièces à thèmes contemporains et nouvelles pièces historiques). »

Ils lançaient avec perfidie des calomnies telles que : « Les pièces à thèmes contemporains sont aussi fades que de l’eau. » Ils faisaient tout pour défendre les arts féodaux et capitalistes,craignant que l’on y touche si peu que ce soit ; vis-à-vis des pièces à thèmes révolutionnaires contemporains, leur attitude était tout autre : ils leur vouaient une haine implacable, les attaquaient sur tous les points et par tous les moyens imaginables ; il était net qu’ils ne se tiendraient pour satisfaits que lorsqu’ils auraient réussi à les étouffer.

C’est à ce moment crucial de la lutte que la camarade Jiang Qing apporta aux acteurs les Œuvres choisies de Mao Zedong, ces précieux ouvrages révolutionnaires qui nous illuminent de leur éclat bénéfique, et elle nous aida à étudier la grande et invincible pensée de Mao Zedong.

Le président Mao nous y enseigne :

« Toute culture (en tant que forme idéologique) est le reflet de la politique et de l’économie d’une société déterminée, mais elle exerce à son tour une influence et une action considérables sur la politique et l’économie de cette société. »

Cet enseignement du président Mao nous ouvrit les yeux, nous éclaira l’esprit.

Si nous entreprenons la Révolution culturelle et la réforme du théâtre, c’est précisément pour faire en sorte que notre superstructure corresponde à la base économique du socialisme ; et si le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie du capitalisme et ses sous-fifres combattent énergiquement la réforme du théâtre et sabotent la Révolution culturelle, c’est bien dans le but de miner la base économique du socialisme, pour préparer leur restauration du capitalisme.

Nous ne pouvons en aucune façon admettre cela, non, absolument pas ! Il ne saurait y avoir sur la scène socialiste une coexistence entre les ouvriers, paysans et soldats d’une part, et les empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux et damoiselles de l’autre.

C’est une lutte à mort, où les uns doivent absolument évincer les autres.

Il ne saurait être question de marcher avec les deux jambes ou de présenter les trois genres de pièces simultanément ; ce qui s’impose c’est que les pièces à thèmes révolutionnaires contemporains balaient les autres genres de pièces de la scène et prennent leur place.

Autrement, la littérature et l’art nouveaux du prolétariat ne pourront occuper à eux seuls la scène socialiste, ni servir les ouvriers, les paysans et les soldats, ainsi que la politique du prolétariat.

Pour briser le complot de restauration du capitalisme, il nous faut ouvrir le feu sur cette forteresse réputée solide en faisant valoir l’esprit d’oser « extraire les crocs du tigre ».

II

Le 2 3 juillet 1964 est un jour que nous ne saurions jamais oublier, un jour où nous avons ressenti le plus grand bonheur.

Le président Mao, notre grand dirigeant, assista à une de nos représentations de la pièce L’Étincelle dans les roseaux.

A la fin de la représentation, il vint nous serrer la main sur la scène et se fit photographier avec nous.

Ce fut pour nous le plus grand encouragement, le plus grand soutien, la preuve de la plus grande sollicitude et de la plus grande confiance.

Bien des camarades en furent émus jusqu’aux larmes.

Peu après, la camarade Jiang Qing nous transmit les instructions du président Mao au sujet de la pièce. Il insistait sur la nécessité d’y faire ressortir la lutte armée, de montrer qu’il faut liquider la contre-révolution armée par la révolution armée.

Il indiqua également que dans la scène finale, la ruse devait faire place à une attaque de front, qu’il fallait donner davantage de poids aux scènes illustrant les rapports entre l’armée et la population, et enfin renforcer l’image héroïque et musicale des personnages positifs. Tous les camarades révolutionnaires de la troupe furent profondément touchés en prenant connaissance de ces instructions, et exprimèrent tous leur résolution d’obéir au président Mao et d’agir suivant ses directives.

Cependant, une poignée de révisionnistes contre révolutionnaires de l’ancienne Section de Propagande du Comité central du Parti, de l’ancien Ministère de la Culture et de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin, soutenus par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie du capitalisme, s’abouchèrent avec les « sommités » réactionnaires de notre troupe pour contrecarrer les instructions du président Mao.

Ils s’y prirent en recourant à des pratiques perfides, feignant d’obéir ou résistant tour à tour, et menant cette opposition carrément ou par des moyens détournés.

Leur but était de saboter la réforme de l’opéra de Pékin, d’attaquer par tous les moyens et de mettre dans l’embarras la camarade Jiang Qing, ainsi que les camarades révolutionnaires de la troupe, afin de parvenir à détruire dans son bourgeon cette nouvelle fleur de la littérature et de l’art du prolétariat.

Ils clamaient à qui mieux mieux : « Les paroles du président Mao ne peuvent servir que de référence, et on n’est pas obligé d’accepter en bloc les opinions de la camarade Jiang Qing. »

Le président Mao nous enseigne :

« De deux choses l’une : ou bien l’on est un écrivain, un artiste bourgeois et alors on n’exalte pas le prolétariat, mais la bourgeoisie ; ou bien l’on est un écrivain, un artiste prolétarien et alors on exalte non la bourgeoisie, mais le prolétariat et tout le peuple travailleur. »

En apportant des modifications au livret, la poignée de révisionnistes contre- révolutionnaires, qui cherchaient à saboter ce modèle de pièces révolutionnaires qu’est Chakiapang (nouveau titre donné à la pièce L’Étincelle dans les roseaux après sa refonte) mirent tous leurs soins à camper les personnages négatifs, Hou Tchouankouei et Tiao Tehyi, dépeignant dans les moindres détails toute leur ruse pour résister à la Nouvelle IVe Armée, et se creusèrent la cervelle pour mettre au point les scènes où ils sont en vedette.

Par contre, ils ne songeaient guère à soigner la figure de Kouo Kienkouang, l’instructeur politique de la Nouvelle IVe Armée. Son rôle fut fait d’un ramassis d’idées que chacun d’eux lança à la légère.

Quant aux chants qu’ils lui préparèrent, ce furent des airs libres (rubato) d’une fadeur à donner la nausée.

Ils reléguaient ainsi un instructeur politique, armé de la pensée de Mao Zedong, de la Nouvelle IVe Armée au rang d’un personnage secondaire dont on pouvait à la rigueur se passer.La belle-sœur Ah King, membre du Parti travaillant dans la clandestinité, était devenue, par leurs soins, une gérante de maison de thé qui avait roulé sa bosse un peu partout.

Mieux encore, ils faisaient jouer son rôle par un homme déguisé en femme, cherchant à ridiculiser ainsi ce personnage héroïque et à minimiser le rôle décisif joué par la Nouvelle IVe Armée dans la lutte armée au bourg de Chakiapang.

Dirigés par la camarade Jiang Qing, nous engageâmes une lutte résolue contre cette poignée de révisionnistes contre révolutionnaires.

Suivant les instructions du président Mao, la camarade Jiang Qing nous indiqua en termes explicites qu’il fallait faire ressortir l’image héroïque de Kouo Kienkouang, lui préparer des séries d’airs bien mis au point et des chants qui permettent d’exprimer puissamment la mentalité de ce personnage héroïque et les sentiments valeureux qui l’animent.

Portant haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, la camarade Jiang Qing intervint directement dans le travail, pour nous donner des conseils concrets. Elle mena, côte à côte avec nous, une âpre lutte pour arriver enfin à ce que Chakiapang traduise le grand concept stratégique de notre grand dirigeant, le président Mao, sur la lutte armée et la guerre populaire, fasse ressortir les personnages positifs,donne plus de poids à l’étroite unité de l’armée et de la population, dévoile l’ennemi et lui porte des coups.

La poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires qui cherchaient à saboter le livret de la pièce ne se tinrent pas pour battus pour avoir vu échouer leur complot.

Ils tentèrent de limiter le jeu des acteurs par les formes artistiques anciennes et périmées de l’opéra de Pékin, par la musique et les airs qu’ils proposaient pour Chakiapang, ainsi qu’au cours des répétitions.

C’est ainsi qu’on les vit suggérer d’adopter pour la pièce une « musique neutre » qui pouvait aussi bien aller pour les personnages positifs que pour les personnages négatifs, et tenter de faire en sorte que les acteurs interprètent les ouvriers, les paysans et les soldats en recourant aux conventions utilisées dans les pièces traditionnelles pour représenter les empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux et damoiselles, telles que le kipa (mouvements préparatoires des guerriers avant d’engager le combat), le tseoupien (marche rapide le long de la rampe en entrant en scène) et le soueipou (menus pas des personnages féminins), ainsi que les coups de cymbales et de tambours ponctuant l’entrée en scène des personnages et leur sortie.

Sous la direction de la camarade Jiang Qing, nous menâmes une lutte du tac au tac contre eux. Nous boycottâmes énergiquement cette « musique neutre ».

Étant donné que, pour nous, combattants révolutionnaires des lettres et des arts, les ouvriers, paysans et soldats d’une part, et les empereurs, rois, généraux, ministres, damoiseaux et damoiselles de l’autre, n’ont rien de commun, que les personnages positifs et négatifs n’ont ni les mêmes idées ni les mêmes sentiments, que leurs images aussi sont profondément dissemblables, il n’est pas possible de représenter ces personnages appartenant à deux classes différentes par une « musique neutre ».

Sous cette suggestion complètement absurde se cachait aussi l’intention de ces individus de saboter les pièces à thèmes contemporains et la réforme de l’opéra de Pékin en ridiculisant les personnages héroïques, les ouvriers, les paysans et les soldats.

La musique a son caractère de classe, et il n’en est pas qui reste en marge des classes.

Quand elle ne sert pas une classe, elle en sert nécessairement une autre.

Le président Mao nous enseigne :

« Quant à nous, nous exigeons l’unité de la politique et de l’art, l’unité du contenu et de la forme, l’unité d’un contenu politique révolutionnaire et d’une forme artistique aussi parfaite que possible.Les œuvres qui manquent de valeur artistique, quelque avancées qu’elles soient au point de vue politique, restent inefficaces. »

C’est précisément en suivant cet enseignement du président Mao que la camarade Jiang Qing, pour répondre aux exigences du contenu politique révolutionnaire, introduisit hardiment différentes transformations dans la forme de l’opéra de Pékin, ce qui permit en même temps de renforcer sa capacité d’expression.

Ainsi fut brisé le complot de la poignée de révisionnistes contrerévolutionnaires qui avaient tenté de saboter les pièces à thèmes révolutionnaires contemporains en recourant aux anciennes formes artistiques de l’opéra de Pékin.

III

Le président Mao nous enseigne : « Les écrivains et artistes révolutionnaires chinois, les écrivains et artistes qui promettent doivent aller parmi les masses ; ils doivent se mêler pendant une longue période, sans réserve et de tout cœur, à la masse des ouvriers, des paysans et des soldats, passer par le creuset du combat, aller à la source unique, prodigieusement riche et abondante, de tout travail créateur, pour observer, comprendre, étudier et analyser toutes sortes de gens, toutesles classes, toutes les masses, toutes les formes palpitantes de la vie et de la lutte, tous les matériaux bruts nécessaires à la littérature et à l’art.

C’est seulement ensuite qu’ils pourront se mettre à créer. » Puisque notre littérature et notre art servent les ouvriers, les paysans et les soldats et qu’ils sont créés pour eux, nous nous devons de nous familiariser avec leurs idées, leurs sentiments et leur langage à la fois vivant et simple.

Faute de quoi, il nous serait impossible de créer des ouvrages littéraires et artistiques qui leur plaisent, de les représenter tels qu’ils sont, de les chanter, et il ne pourrait dans ce cas être question de les servir ainsi que la politique du prolétariat.

Toutefois, lorsque notre troupe était sous le contrôle de la ligne noire révisionniste et contre- révolutionnaire dans les lettres et les arts, tout était fait pour empêcher les acteurs d’aller parmi les ouvriers, les paysans et les soldats, de s’intégrer à ceux-ci et de réformer leurs idées.

Quand de loin en loin la situation était telle qu’il fallait absolument qu’ils y aillent, c’était une tournée en voiture qu’on leur faisait faire à la campagne où l’on prenait quelques photos d’eux dans les champs.Juste en somme, pour avoir de quoi écrire sans vergogne quelques reportages pleins de bluff dans les journaux.

Tous nos travailleurs révolutionnaires des lettres et des arts étaient profondément indignés de ces pratiques contre révolutionnaires.

Appliquant résolument les enseignements du président Mao, la camarade Jiang Qing s’est constamment occupée de la question de faire pénétrer les acteurs dans la vie et de leur réforme idéologique.

Pour que soient menées à bien la transformation de l’opéra de Pékin et la création de pièces à thèmes révolutionnaires contemporains, elle nous donna en 1965 l’instruction d’aller faire l’expérience de la vie dans la région du lac Yangtcheng.

Les récits des paysans pauvres et des anciens cadres de la Nouvelle IVe Armée de l’endroit nous permirent d’avoir une meilleure compréhension des circonstances dans lesquelles on combattait au temps de la Nouvelle IVe Armée, des coutumes des habitants au sud du Yangtsé à l’époque et de leur lutte, ainsi que des rapports régnant alors entre l’armée et la population.

Le récit d’une vieille paysanne pauvre sur les atrocités commises autrefois par l’ennemi et dont ellemême avait été également victime, renforça notre haine contre l’ennemi.

Par la suite, la camarade Jiang Qing nous donna l’instructiond’aller enrichir notre expérience de la vie au Setchouan, d’y visiter le camp de concentration Tchasetong où les bourreaux américanotchiangkaïchistes avaient torturé nos combattants révolutionnaires.

Cette éducation de classe, reçue en différents lieux, nous fit mieux saisir le contenu du livret et engendra des changements dans nos idées et sentiments, aiguillant notre haine contre l’ennemi et renforçant notre affection pour le Parti et le président Mao, ainsi que nos sentiments de classe à l’égard des ouvriers, des paysans et des soldats.

Nous avons réalisé, par notre propre expérience, toute la clairvoyance, la justesse et toute la grandeur des enseignements du président Mao.

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À la mémoire de Lou Sin, notre précurseur dans la révolution culturelle

La grande révolution culturelle prolétarienne puise un nouvel essor dans la ligne révolutionnaire incarnée par le président Mao. Les larges masses révolutionnaires se livrent à une réfutation sans merci de la ligne réactionnaire bourgeoise. C’est donc dans une situation excellente, et remplis d’un esprit de fierté militante que nous honorons la mémoire de Lou Sin — notre précurseur dans la révolution culturelle.

Le président Mao a porté sur Lou Sin un jugement on ne peut plus large et pénétrant. Il a dit qu’il était « le porte-drapeau le plus glorieux et le plus intrépide de cette nouvelle force culturelle ».

Il fut « le généralissime de la révolution culturelle chinoise » ; « Lou Sin, qui représente sur le front culturel l’écrasante majorité du peuple, est le héros national le plus lucide, le plus courageux, le plus ferme, le plus loyal et le plus ardent qui ait jamais livré assaut aux positions ennemies » (La Démocratie Nouvelle). La vie de Lou Sin a été une vie de combat. Il s’est constamment tenu à l’avant-garde de son époque.

Il a lutté sans relâche pour abattre l’impérialisme et ses laquais, pour balayer la vieille culture des Classes exploiteuses et pour répandre et développer une culture nouvelle, celle des larges masses populaires.

L’ancien système et la vieille culture semi-féodaux et semi-coloniaux de la Chine du passé étaient des carcans qui pesaient sur les masses populaires et étouffaient les esprits.

Lou Sin nourrissait une haine implacable contre tous les systèmes sociaux et toutes les cultures qui ravalent l’homme. Il « sonna la charge » pour « nettoyer » et « faire table rase » de toutes les forces, toutes les idées, toutes les valeurs culturelles, toutes les mœurs et coutumes anciennes, et il les foulait aux pieds, qu’il s’agisse des vieux tabous religieux, des textes rares, des oracles sacro-saints, des idoles « précieuses », ou des drogues et des « élixirs » secrets traditionnels.

Il attaquait courageusement le vieux monde, animé qu’il était d’un esprit combattant qui lui permettait de briser « toutes les chaînes et toutes les entraves ».

Accordant la primauté à l’audace, Lou Sin osait déclarer la guerre à n’importe quel ennemi ; sa plume aussi meurtrière qu’une lance, il la plongeait dans le cœur de l’ennemi. Il ne craignait ni les menaces, ni l’isolement, ni les calomnies et les diffamations. Il ne craignait pas les coups, qu’ils soient décochés ouvertement ou en traître. Il n’avait pas peur de faire le sacrifice de sa vie.

« Le sourcil hautain, je défie froidement les milliers qui pointent le doigt sur moi », a-t-il écrit, et, de fait, il a toujours méprisé l’« attitude de larbins » des « girouettes d’une platitude de punaise » devant l’ennemi.

Il avait complètement rompu avec les traditions et les forces du passé.

C’était un révolutionnaire authentique en qui on n’eût pu déceler la moindre trace de vanité ; il n’avait pas le plus léger regret pour la mort du vieux monde.

Il le stigmatisait sans merci. Telle était la force de sa plume que l’ennemi était battu partout où il la pointait.

La destruction vient en premier lieu, mais porte en elle la construction. C’est en critiquant le vieux monde, et seulement ainsi, qu’on découvre un monde nouveau.

C’est précisément de cette façon qu’a agi Lou Sin. Il a dit qu’il ne savait pas comment se présenteraient les choses nouvelles.

C’est dans la lutte qu’il a menée contre l’ancien système et la vieille culture, notamment contre les idées réactionnaires bourgeoises telles que la théorie de la nature humaine, l’humanisme, et l’évolutionnisme vulgaire, et dans sa lutte contre la bande trotskiste, que Lou Sin a découvert le marxisme et assimilé la théorie marxiste de ‘la lutte des classes.

C’est de cette arme qu’il s’est servi pour étudier la société, attaquer l’ennemi tout en ne cessant jamais de « se disséquer lui-même », de réformer sa conception du monde et de s’aguerrir consciemment pour devenir un « révolutionnaire ».

C’est au travers de ces luttes de classe acharnées que Lou Sin, de démocrate radical qu’il était, devint un grand combattant du communisme.

Il croyait fermement que « l’avenir appartenait au seul prolétariat naissant » et il plaça les espoirs de la révolution chinoise dans e Parti communiste chinois dirigé par le président Mao. Aujourd’hui où nous évoquons la mémoire de Lou Sin, nous devons suivre les enseignements du président Mao et nous inspirer de l’esprit qui anima Lou Sin : demeurer intrépide dans le combat et faire la révolution jusqu’au bout.

« Battre le chien qui est dans l’eau » était une de ses expressions qui illustre bien son esprit révolutionnaire conséquent. Lou Sin s’opposait résolument à la « générosité » et à la « clémence » envers l’ennemi ; il condamnait les absurdités de ceux qui prétendent que « battre le chien qui est dans l’eau », c’est être « extrémiste » et « pousser trop loin la haine de l’ennemi ». Il indiquait sans équivoque que la « nature du chien » ne saurait changer, et que, si on le laisse « remonter sur la berge », si on lui donne une chance de reprendre son souffle, le jour viendra où il « mordra à mort » bon nombre de révolutionnaires.

Écoutez, vous qui nous rebattez les oreilles avec ce mot d’« extrémiste » : est-ce qu’on peut se montrer « généreux » avec les ennemis de classe à l’intérieur et à l’extérieur du pays, avec les révisionnistes contre-révolutionnaires, avec la poignée d’individus qui détiennent des postes de direction mais, bien que du Parti, s’engagent dans la voie du capitalisme ?

Est-ce qu’on peut les laisser remonter un beau jour sur la rive et venir « mordre à mort » les révolutionnaires ?

Non, nous devons nous inspirer de l’esprit révolutionnaire conséquent de Lou Sin pour « battre le chien qui est dans l’eau ». Nous devons terrasser tous ces ennemis, faire en sorte qu’ils n’arrivent jamais à se relever.

Lou Sin abhorrait ce genre de « médiateurs » qui, dans l’engagement entre deux armées, se donnent l’air d’être « équitable », « impartial », cette espèce de gens qui, « ménageant la chèvre et le chou », prétendent « n’incliner ni à gauche ni à droite ». La « réconciliation », l’« éclectisme », cela revient justement à « mettre tout le monde dans le même sac », à « servir la cause de l’ennemi ».

Dans une lutte de classe à mort, les partisans de l’éclectisme se rangent en réalité du côté de l’adversaire. A chaque moment crucial de la lutte des classes, ils se sont manifestés pour mener grand tapage ou murmurer.

Mais l’Histoire a dévolu à ces personnages un rôle lamentable. Actuellement, dans la lutte entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme moderne ayant pour centre la direction du Parti communiste de l’Union soviétique, il n’y a pas de voie intermédiaire.

Ceux qui se targuent d’en suivre une tomberont inévitablement dans le bourbier du révisionnisme.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, la ‘lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire de la bourgeoisie n’admet pas non plus de voie intermédiaire.

Dans la lutte entre ces deux lignes, pratiquer lia réconciliation, tenir le juste milieu, c’est en réalité défendre la ligne réactionnaire de la bourgeoisie et s’opposer à la ligne révolutionnaire du prolétariat. Tous les révolutionnaires doivent, à l’instar de Lou Sin, « se prononcer énergiquement pour le vrai » et « attaquer énergiquement le faux », tracer une nette ligne de démarcation entre ce qu’ils aiment et ce qu’ils haïssent et avoir une position de principe inébranlable.

Dans la lutte révolutionnaire, quelque sinueux et long que fût le chemin, quelque nombreux que fussent les difficultés, les obstacles et les dangers rencontrés, Lou Sin demeura toujours inflexible et mena une lutte opiniâtre.

Il combattait ceux qui considéraient la révolution comme une chose simple, aisée, de la « navigation sur une mer d’huile », et qui sombraient dans « le découragement et l’accablement » aux premiers remous.

Tel fut l’esprit militant opiniâtre que défendit fermement Lou Sin, une fermeté révolutionnaire caractérisée par l’effort minutieux, la persévérance, le mépris des difficultés et la volonté d’aller jusqu’au bout des entreprises.

L’isolement et les persécutions auxquels l’ennemi soumettait Lou Sin le rendaient plus résolu.

Et c’est ainsi que se forgea son esprit militant.

Lorsque le ciel s’assombrissait et qu’il était isolé, il ne se sentait jamais seul parce que son cœur battait au même rythme que celui des masses populaires et qu’il’ partageait leur destin, et aussi parce qu’il se langeait du côté du grand dirigeant du peuple chinois, le président Mao. A cette époque-là, il semblait isolé, mais il représentait la vérité, les intérêts du prolétariat chinois, des larges masses laborieuses et aussi la voie du progrès historique.

L’isolement imposé par la réaction engendre des éléments éprouvés de la gauche révolutionnaire : ainsi le veut la dialectique historique.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, tous les camarades de la gauche doivent comprendre cette vérité qu’ils ne doivent pas craindre les détours, les encerclements, l’isolement, qu’ils doivent cent et mille fois se replonger consciemment dans le creuset de la lutte des classes afin de devenir des combattants à toute épreuve.

« La tête baissée, je me fais volontiers le buffle de l’enfant. » Lou Sin avait confiance dans le peuple et il ‘l’aimait profondément. C’est justement pourquoi il savait découvrir les forces nouvelles de la société, et il les soutenait résolument.

Toute sa vie Lou Sin fut le porte-drapeau des nouvelles forces montantes de la société.

Il a élevé la voix pour qu’elles grandissent et il a appelé à leur frayer la voie.

Il n’a pas ménagé sa peine pour « qu’apparaissent de nouveaux jeunes combattants en grand nombre ». Il s’est consacré avec enthousiasme à la formation de la jeune génération et il l’a encouragée à entrer dans la lutte.

Dans le prolétariat, dans les masses populaires et dans la jeunesse révolutionnaire, il a discerné l’espoir et l’avenir de la Chine et ainsi se sont renforcées sa confiance en la révolution et son intrépidité au combat.

L’attitude de soutien, de non-soutien ou d’opposition que l’on adopte face aux choses nouvelles de la société est un important critère permettant de distinguer la révolution de la non-révolution ou de la contre-révolution.

Lorsque le nouveau point à l’horizon, les révolutionnaires prolétariens sentent immédiatement sa vitalité sans limite, la perspective de son grand développement, ils l’acclament chaleureusement et lui apportent un ferme soutien. Quant aux vaniteux de la politique, ils sont aveugles : ils ne voient pas le nouveau ou n’osent pas le soutenir de peur de s’y brûler les doigts.

Les représentants des forces décadentes déversent le mépris et l’injure sur ce nouveau qui progresse et ils cherchent impitoyablement à le renverser et à le détruire.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, il apparaît sans cesse du nouveau révolutionnaire et les forces nouvelles ne cessent de grandir. En leur présence, il faut se prononcer ‘catégoriquement et sans retard. Il faut choisir.

Par-dessus tout, ce que nous devons apprendre de Lou Sin, c’est son estime et son affection sans borne pour notre grand dirigeant, le président Mao.

Si Lou Sin avait d’abord « erré », il devint ensuite résolu, se disciplina et, de son plein gré, se fit « le fantassin qui précède le cheval » et le « simple soldat » de la révolution prolétarienne lorsqu’il découvrit le marxisme — notamment lorsqu’il découvrit le Parti communiste chinois représenté par le président Mao et la ligne révolutionnaire que celui-ci prônait.

Au mépris de la ‘terreur blanche semée par les réactionnaires du Kuomintang, au mépris des rumeurs et des calomnies répandues par la bande trotskiste, au mépris des tromperies et des attaques de Tcheou Yang et consorts, Lou Sin suivit toujours sans défaillance le président Mao et défendit courageusement la juste ligne représentée par ce dernier.

« Le cœur du vieux héros n’est pas moins solide. » A mesure que Lou Sin vieillissait, sa volonté révolutionnaire allait en s’affermissant et il faisait sans cesse davantage preuve d’une énergie juvénile et militante.

Quelle était donc cette force qui le stimulait ? C’était le Parti communisme chinois représenté par le président

Mao, c’était notre grand guide, le président Mao.

Un vrai révolutionnaire doit, à l’exemple de Lou Sin, suivre résolument le président Mao et aller jusqu’au bout, selon l’orientation définie par celui-ci.

Aujourd’hui nous avons plus de chance que Lou Sin car nous pouvons prendre directement connaissance des instructions du président Mao en personne.

Nous devons consacrer toute notre vie à la révolution, à l’étude de la pensée de Mao Zedong et à la lecture de ses œuvres. Nous devons être à jamais fidèles au président Mao, au peuple et à la cause du communisme.

Lou Sin fut notre précurseur dans la révolution culturelle. Il y a trente ans qu’il nous a quittés, mais son esprit révolutionnaire continue à vivre dans chaque camarade révolutionnaire.

Dans la violente tempête de la grande révolution culturelle prolétarienne, on a besoin de combattants prolétariens intègres, à la volonté de fer et armés de la pensée de Mao Zedong, de pionniers révolutionnaires sachant être prévoyants, possédant de riches connaissances et faisant preuve et de sagesse et de courage.

L’esprit révolutionnaire de Lou Sin et son expérience de combat constituent un héritage précieux.

Suivant les enseignements du président Mao, nous devons prendre Lou Sin pour modèle, nous faire un guide de la pensée de Mao Zedong, perpétuer et développer cet esprit fait d’audace et de maîtrise dans l’art de faire la révolution et dans l’art de combattre.

Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de ‘la pensée de Mao Zedong, soumettre à une critique radicale et totale la ligne réactionnaire bourgeoise, mettre fermement et pleinement en pratique la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, et mener jusqu’au bout le grande révolution culturelle prolétarienne.

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Le rôle déterminant de la sur-alimentation pour le contournement des crises de surproduction de marchandises alimentaires et de capitaux liés à l’agro-industrie

Le capitalisme a contourné les crises de surproduction de marchandises alimentaires et de capitaux liés à l’agro-industrie pendant tout le 20e siècle en raison de la sur-alimentation. Celle-ci n’est pas sans conséquence et en raison de cela, le capitalisme se retrouve face à un mur au 21e siècle dans le cadre de la seconde crise générale du capitalisme.

En transformant l’agriculture, le capitalisme a formidablement bien développé les capacités de production alimentaire, rendant pratiquement impossible toute pénurie comme ce fut souvent le cas dans l’histoire de l’humanité. Seuls les pays à la marge du capitalisme et maintenus dans le sous-développement peuvent connaître ces pénuries aujourd’hui, notamment en Afrique.

Aux États-Unis, où l’agriculture s’est développée directement sous une forme capitaliste, le développement des capacités de production a été particulièrement marqué, permettant une immigration massive et très rapide avec la possibilité de nourrir tout le monde.

Le phénomène s’est produit ensuite, de manière plus lente et relativement moins prononcée, pour l’ensemble du monde capitaliste. Seuls quelques pays capitalistes comme la France, de part la loi du développement inégal, ont gardé une relative base agricole paysanne jusqu’à la deuxième moitié du 20e siècle, avant que le 21e siècle finissent d’y généraliser également l’agro-industrie.

Ce phénomène d’accumulation capitaliste dans le secteur agricole a produit de gigantesques monopoles dans la seconde partie du 20e siècle, avec des capacités productives immenses.

Dix groupes internationaux sont connus pour particulièrement truster le secteur (hors viande), détenant pratiquement l’ensemble des grandes marques existantes depuis les croquettes pour chien jusqu’aux eaux minérales en passant par les desserts. Ce sont les américains Kellogg’s, General Mills, Mondelez, Mars, Coca-Cola et Pepsico, le britannique Associated British Foods, le néerlando-britannique Unilever, le français Danone et le suisse Nestlé, qui détient par ailleurs la première place dans le secteur agro-alimentaire.

Il y a en amont de ces groupes toute une chaîne agro-industrielle pour produire, récolter, raffiner et distribuer essentiellement des céréales et du sucre.

Tous ces groupes monopolisant la production agricole n’ont pas fait que la développer quantitativement. Il a fallu surtout changer la nature de la production elle-même, afin de pouvoir continuer à la développer quantitativement.

Le capitalisme par définition ne sait pas s’arrêter, il doit sans cesse élargir ses bases. On comprend facilement qu’en ce qui concerne l’alimentation, il peut rapidement se retrouver face à un mur. Quand les besoins alimentaires sont couverts, il n’y a plus de possibilité d’élargissement de la production, alors que l’augmentation des capacités de production a été largement plus rapide que l’augmentation de la population au 20esiècle.

D’abord aux États-Unis puis dans le reste du monde capitaliste, le risque a rapidement été celui de la surproduction de marchandises alimentaires et de capitaux agro-industriels, faisant s’effondrer un pan entier de l’économie. Cependant, si la surproduction dans le secteur agricole a existé et existe encore, de plus en plus, cela a été largement contourné pendant des dizaines d’années.

Le soutien à l’élargissement de la production a en fait été permis par l’élargissement de la consommation elle-même, avec ici un phénomène particulièrement important, lié à la nature de l’alimentation humaine, qui a soutenu le processus. Il faut prendre ici le temps de présenter en détail ce phénomène, pour bien le comprendre.

La particularité des marchandises produites par les grands groupes, à base de céréales et de sucre, est qu’il s’agit de produits agricoles raffinés. Si des légumes ne sont globalement que des légumes et sont produits comme légumes, puis vendus comme légumes avec peu de possibilités de transformation, il n’en est pas de même des céréales et du sucre.

Les céréales consommées depuis le 20e siècle par l’humanité n’ont plus rien à voir avec celles consommées auparavant, car elles sont entièrement raffinées, c’est-à-dire transformées dans des usines. Il en est de même du sucre, issus de la betterave (le sucre de canne à sucre est marginal). Cela permet bien sûr la réalisation d’une plus-value par l’exploitation du travail ouvrier dans ces usines et c’est un premier aspect.

Ce raffinage des céréales et du sucre a également permis au capital de se placer et à la surproduction agricole de s’écouler, un produit raffiné nécessitant par définition des machines ainsi que plus de matières premières qu’un produit brut directement vendu comme tel. C’est là un second aspect.


Pour ces deux raisons, durant le 20e siècle, les produits issus des céréales et à base de sucre se sont massifiés et généralisés dans les habitudes alimentaires.

Le troisième aspect, qui découle directement de cela et qui est véritablement déterminant, est que cette transformation qualitative de la production alimentaire a directement transformé l’humanité dans son rapport à la nature, par son alimentation.

C’est une contradiction de plus entre l’humanité et la nature, qui dans le cadre de la contradiction ville-campagne au 21e ne peut que renforcer la seconde crise générale du capitalisme.

Les céréales raffinées et le sucre modifient totalement le rapport métabolique à la nourriture, et plus précisément à la quantité de nourriture mangée.

Autrement dit, une alimentation traditionnelle est limitée quantitativement par la sensation de faim, qui régule l’apport en nourriture, mais il n’en est pas de même pour les céréales raffinées et le sucre. Ces derniers peuvent être mangés dans des proportions immensément plus importantes que pour une nourriture traditionnelle.

C’est précisément cela qui a joué un rôle déterminant dans l’élargissement du capitalisme dans le secteur agricole, évitant temporairement l’émergence d’une grande crise de surproduction dans le domaine agricole et participant à repousser l’émergence inéluctable de la seconde crise générale du capitalisme.

Voyons comment cela est possible.

La première chose à laquelle on pense quand on parle d’augmentation de la consommation alimentaire est l’épidémie d’obésité (au sens d’obésité morbide).

Il faudrait plutôt parler de l’épidémie de surpoids, car si l’obésité est généralisée dans un pays comme les États-Unis, elle n’existe que de manière marginale en France. Le surpoids par contre y est généralisé et relève exactement du même processus.

L’erreur serait ici de croire que le surpoids est une simple conséquence mécanique de l’augmentation de la production agricole, et donc de la consommation alimentaire.

C’est précisément cette vision des choses qui a été développée dans la seconde moitié du 20e siècle, comme discours reflétant directement l’intérêt des monopoles.

Il s’agit en particulier de l’artifice du comptage des kilocalories présentées par les aliments, avec le concept fantasque de « Calories ».

Le surpoids ne serait selon cette conception que la conséquence du déséquilibre d’une prétendue « balance énergétique », avec d’un côté les « Calories » ingérées et de l’autre celles « dépensées » par l’activité chimique de l’organisme.

Comptabiliser (statistiquement) le potentiel énergétique des aliments mangés n’a pourtant aucun intérêt pour un individu, ni pour sa santé en général, ni pour la régulation de son poids. Cela n’apporte aucune indication sur la façon dont sont métabolisés les aliments.

Cette aberration d’ailleurs n’était pas entendable pour les scientifiques des années 1930, qui connaissaient déjà très bien les raisons biochimiques de la prise de poids.

Le problème du surpoids est de nature qualitatif avant d’être quantitatif.

Le surpoids se produit quand, trop régulièrement, une partie de la nourriture (précisément des glucides) est stockée par l’organisme sous forme de graisse plutôt que d’être évacuée ou directement consommée énergétiquement (en fait surtout placée dans des stocks mobilisables facilement et rapidement, les réserves de glycogènes).

Ce n’est pas une affaire de quantité de nourriture en tant que telle, mais de forme de la nourriture qui ne peut pas être métabolisée correctement. On peut tout à fait manger insuffisamment, et produire de la graisse inutile. Cela tient précisément à la structuration chimique des aliments produits par les monopoles de l’agro-industrie, que sont les céréales raffinées et le sucre.

Pour comprendre cela facilement, on peut résumer la chose ainsi :

1) naturellement, l’organisme humain s’est développé par rapport à une consommation d’aliments demandant un travail de digestion particulier, car ceux-ci sont composés de beaucoup de fibres et parfois d’eau, et organisés chimiquement de manière complexe.

2) les céréales raffinées, le sucre, mais aussi les fruits en jus ou en sirop, par contre, existent sous une forme pratiquement pure chimiquement. Si les plantes savent gérer cela, tel n’est pas le cas de l’organisme humain, qui se retrouve débordé par un afflux de glucides pures très rapidement dans le sang.

Autrement dit, le travail devant être fait par l’appareil digestif pour décomposer les aliments et en extraire les glucides (ainsi que les acides aminés, les acides gras, les vitamines et les minéraux) a été lui-même approprié par le capital, dans les raffineries agricoles (supprimant au passage les acides aminés, les acides gras, les vitamines et les minéraux).

Le surpoids n’est qu’une conséquence de cela, un dommage collatéral. Ce n’est pas l’explication de l’élargissement de la production agricole et de la consommation alimentaire (et inversement).

Chez certaines personnes, dont les tissus sont particulièrement lipophiles, une grande partie de l’afflux massif de glucide dans le sang est transformé en graisse, ce qui les fait grossir. Chez d’autres personnes, qui mangent tout autant et aussi mal, cet afflux réussi à s’évacuer autrement sans se transformer en graisse, ou en tous cas beaucoup moins, et en tous cas jusqu’à un certain âge.

Ce qui est réellement déterminant par contre, c’est que, dans les deux cas, on a de la nourriture qui est non pas consommée véritablement en tant que tel (alors qu’elle remplirait son rôle nourrissant), mais qui est soit stockée inutilement, soit évacuée. C’est ainsi que la surproduction agricole est contournée, en produisant des marchandises alimentaires qui ne nourrissent pas, ou très peu, engendrant une hausse de la consommation.

Les personnes en surpoids mangent beaucoup justement pour compenser cela : puisque beaucoup d’aliments ne sont pas métabolisés correctement, alors il y a un manque et une sensation naturelle de faim. Comme de surcroît les produits raffinés et sucrés sont particulièrement attirants, de par l’attirance naturelle de l’organisme pour des produits considérés par les capteurs comme étant énergétiques, alors le phénomène se renforce.

L’obésité n’est que l’exacerbation de ce phénomène, chez des personnes particulièrement aliénées par les marchandises des monopoles, qui ont abandonné leur organisme à ces marchandises.

Le surpoids par contre est généralisé dans un pays comme la France et reflète exactement la même situation, avec une consommation alimentaire décuplée par la pauvreté nutritive et énergétique des aliments consommés.

Cela concerne également de nombreuses personnes qui ne sont pas, ou pas encore, en surpoids.

Il ne faudrait pas penser ici qu’il ne s’agit que du sucre et des produits sucrés, alors qu’il s’agit également de toutes les formes de consommation des céréales raffinées, souvent à base de farine blanche : pain blanc moderne, pizza, quiches, tartes, céréales du petit-déjeuner, biscuits, etc.

Il ne faudrait pas penser non-plus que ce phénomène est récent, alors qu’il existe depuis le 19e siècle, puis s’est entièrement généralisé à la fin du 20e siècle. Le phénomène était d’ailleurs déjà connu au début du 19e siècle en France, alors que le capitalisme commençait à peine à s’approprier la production agricole et à en changer la nature.


En 1825, dans son brillant ouvrage Physiologie du goût, considéré en France comme l’origine de la gastronomie, Jean Anthelme Brillat-Savarin explique cela de manière très précise à travers de nombreuses pages, d’une incroyable clairvoyance pour l’époque alors que les connaissances biochimiques étaient encore limitées.

Voici un extrait où il évoque cela avec une grande acuité :

« Le régime anti-obésique est indiqué par la cause la plus commune et la plus active de l’obésité, et puisqu’il est démontré que ce n’est qu’à force de farines et de fécules que les congestions graisseuses se forment, tant chez l’homme que chez les animaux ; puisque, à l’égard de ces derniers, cet effet se produit chaque jour sous nos yeux, et donne lieu au commerce des animaux engraissés, on peut en déduire, comme conséquence exacte, qu’une abstinence plus ou moins rigide de tout ce qui est farineux ou féculent conduit à la diminution de l’embonpoint.

Oh mon dieu ! allez-vous tous vous écrier, lecteurs et lectrices ; ô mon dieu !

Mais voyez donc comme le professeur est barbare ! voilà que d’un seul mot il proscrit tout ce que nous aimons, ces pains si blancs de Limet, ces biscuits d’Achard, ces galettes de…, et tant de bonnes choses qui se font avec des farines et du beurre, avec des farines et du sucre, avec des farines et des œufs !

Il ne fait grâce ni aux pommes de terre, ni aux macaronis ! Aurait-on dû s’attendre à cela d’un amateur qui paraissait si bon ?

Qu’est-ce que j’entends là ? ai-je répondu en prenant ma physionomie sévère, que je ne mets qu’une fois l’an ; et bien ! mangez, engraissez, devenez laids ; pesants, asthmatiques, et mourez de gras-fondu ; je suis là pour en prendre note et vous figurerez dans ma seconde édition…»

La différence bien évidemment depuis cette époque est que l’obésité, ou en tous cas le surpoids (synonyme d’obésité ici en 1825), ne concerne plus seulement des bourgeois ou des aristocrates s’adonnant sans-cesse à des repas copieux et réguliers, à base de produits raffinés, alors luxueux. Les produits raffinés et sucrés sont devenus depuis tellement courants et quotidiens qu’ils suffisent à faire grossir, même pour une alimentation d’apparence non-excessive, et particulièrement pour les populations les plus pauvres.

Le capitalisme se retrouve cependant de nouveau face à un mur. La pandémie de Covid-19 a particulièrement permis de pointer la dangerosité du surpoids, car les personnes particulièrement grosses sont très durement touchées par la maladie.

Il en est de même pour de nombreuses autres maladies directement liées à la sur-alimentation de produits raffinés, qui sont nécessairement remis en cause par le besoin de civilisation car faisant baisser l’espérance de vie de la population. Il s’agit du diabète et des différents problèmes cardiovasculaires, ainsi que de nombreuses autres pathologies multifactorielles.

Précisons au passage que ce qui est vrai pour la surconsommation de produits agricoles raffinés l’est aussi pour la surconsommation de protéines animales, dont l’action sur les hormones de croissance est directement mis en cause dans le développement des cellules cancéreuses.

Il y a donc une contradiction de plus en plus exacerbée entre la nécessité pour l’humanité de se nourrir et le besoin qu’ont les marchandises alimentaires capitalistes de circuler et le capital lié à l’agro-industrie de se placer.

L’évitement pendant des années de la surproduction de marchandises alimentaires et de surproduction de capital lié à l’agro-industrie, n’a fait qu’amplifier le phénomène.

C’est un aspect déterminant de la seconde crise généralisée du mode de production capitaliste à notre époque.

Le concept de décadence pour saisir la substance de la crise générale du mode de production capitaliste

S’il y a une erreur à ne pas commettre, c’est celle de réduire la crise générale du mode de production capitaliste à sa dimension économique. Une telle lecture des choses est erronée, car elle fait de l’économie un domaine en soi, indépendant du reste de la réalité, ce qui revient à séparer abstraitement les choses.

Le principe de mode de production consiste, à l’inverse, à saisir la réalité comme transformée et transformante en même temps ; il s’agit d’une réalité matérielle qui change et qui connaît des changements. En effet, un mode de production est une manière concrète pour l’humanité de produire de quoi reproduire son existence, mais également se reproduire, et même d’étendre son existence.

Cette extension est quantitative dans la mesure où l’humanité est plus nombreuse, mais elle est également qualitative, l’humanité développant davantage de facultés, profitant d’une richesse matérielle et intellectuelle plus grande.

Si l’on ne s’en tient qu’à l’économie, on ne sait pas placer une partition de Jean-Sébastien Bach ni un tableau de Jules Breton, à moins de les définir de manière mercantile, en imaginant qu’on puisse les acheter, les vendre. Si l’on prend le mode de production, alors ces œuvres d’art relèvent du patrimoine intellectuel et matériel de l’existence humaine, dans le cadre de son développement.

Il est évident que le mode de production capitaliste, de par son amplitude, est bien plus complexe que les modes de production précédents. Il a produit de nouveaux domaines, il touche de nombreuses dimensions, il est planétaire, il a un impact direct et indirect sur la vie naturelle, etc.

Quand on parle par conséquent de la crise générale du mode de production capitaliste, il faut saisir tous les aspects de celui-ci et voir comment cela fournit un faisceau de contradictions. Le jeu de ces contradictions peut être qualifié de crise générale lorsque, dans les faits, le mode de production capitaliste se ratatine.

Si, par exemple, le mode de production capitaliste est capable de produire de nombreux talents musicaux en élargissant les possibilités d’accéder à la culture musicale, aux instruments de musique, à la production de musique, et qu’à un moment il n’est plus en mesure de le faire, alors cela forme une crise.

Lorsque de multiples indicateurs sont au rouge, alors c’est une crise générale. Et ces indicateurs doivent provenir des domaines les plus essentiels, tels que la politique, la culture, la science, l’économie, l’environnement, les animaux, la nature, etc.

Il est possible de dire que la politique est en crise si sa substance se ratatine. Cela veut dire que le personnel politique est d’une qualité toujours moindre, que les partis politiques ont de moins en moins d’adhérents, que le désintérêt pour les affaires publiques est toujours plus grand.

Pareillement, la science se ratatine si le niveau général est en chute libre, si les résultats concrets sont de moins en moins nombreux, si les recherches et les découvertes deviennent moins efficaces.

Il faut ici bien souligner qu’en aucun cas il ne faut tomber dans une lecture unilatérale. Le développement inégal fait qu’il y aura toujours, dans un domaine, un développement. Ce qu’il s’agit de saisir, c’est la tendance générale. Il peut y avoir un progrès dans les micro-processeurs sur le plan technique ou bien dans le domaine des mathématiques en général, mais la question est de savoir si, tendanciellement, les sciences se ratatinent ou non.

Ce qui compte, ce n’est pas qu’une petite partie des gens des pays capitalistes prennent davantage soin de leur santé, au moyen de la culture physique, d’une alimentation diététiquement bien agencée, de périodes de repos adéquates. Ce qui est en jeu c’est la tendance générale : la santé des gens, en général, se ratatine-t-elle ? L’aspect principal est-il la malbouffe, une absence d’activités physiques correctes, etc. ?

On est ici dans un jeu de tendance et de contre-tendance. Le développement du secteur de la santé peut masquer, gommer ou même contrecarrer certaines tendances. Aussi faut-il être capable de disposer d’une véritable analyse, fondé sur la dignité du réel, pour saisir le processus de décadence.

Un bourgeois niera la décadence, un petit-bourgeois la relativisera, un prolétaire qui n’a pas de vue d’ensemble, de conscience communiste, la regardera comme une sorte d’abstraction.

Cela est d’autant plus vrai alors que le mode de production capitaliste s’est largement développé. On ne peut pas s’attendre que parvienne à une saisie correcte de l’ensemble de la réalité un bourgeois collectionnant les œuvres d’art contemporain, un petit-bourgeois réduisant sa vie à la passion pour un club de football, un prolétaire entièrement tourné vers un art martial.

Ce qui joue dans les métropoles impérialistes, c’est le poids croissant de la subjectivité. Il faut un esprit de rupture pour être en mesure d’élever son niveau de conscience, de concevoir l’ensemble au moyen d’une vision du monde qui soit matérialiste dialectique.

Le prolétaire contestataire mais prisonnier d’une approche syndicale ne peut pas voir en quoi il y a, dans la dégradation de la qualité des articles du journal Le Monde, une expression de décadence, le reflet de la crise générale du mode de production capitaliste. Un intellectuel appréciant le cinéma et relevant de ce milieu ne peut pas saisir l’effondrement de la qualité cinématographique, étant noyé par la quantité de films, les moyens d’acquérir un certain prestige, le goût pour une vie contemplative de critique extérieur aux choses.

Il va de soi que lorsque la crise générale du mode de production capitaliste s’exprime, toutes les certitudes sont ébranlées, car il y a une profonde désorganisation dans tous les domaines. L’appareil productif, cœur même des moyens d’existence tant pour assurer les besoins vitaux que la culture, se voit ébranlé ; il est le lieu de passage de la crise dans les autres domaines, tout en étant lui-même le point de départ.

C’est pour cette raison qu’avec la crise générale du mode de production, le fascisme émerge comme proposition historique.

Le fascisme récuse le principe de décadence et considère que le système n’est pas mauvais en soi, mais qu’il a dégénéré. Il faudrait le revitaliser.

Les différents courants fascistes sont autant d’opportunismes de différentes nuances quant aux aspects à revitaliser.

Le concept communiste de décadence est tout à fait différent de celui de dégénérescence du fascisme. Le matérialisme dialectique ne considère pas que l’ordre dominant connaît des cycles, avec une naissance, une stabilité, une destruction, puis un nouveau cycle.

Le matérialisme dialectique considère que l’ordre dominant est le fruit de contradictions et que ces contradictions impliquent une révolution, où tout retour en arrière est impossible.

Le fascisme met ainsi en avant le principe de non transformation, de stabilité, avec une prétention de durabilité de la nation, l’État, la race, la petite production, etc. Les personnages Astérix et Obélix forment, dans une telle perspective, une propagande pétainiste, tout à fait en phase avec le fascisme à la française.

Le communisme met en avant le principe de transformation, avec une affirmation du caractère irréductible du mouvement et un agrandissement infini du cadre : du pays à une union socialiste internationale, à une planète socialiste, à une fédération socialiste des planètes, à une union interplanétaire, etc.

La crise générale du mode de production capitaliste doit être comprise ainsi comme un moment propre à un développement : c’est la fin de l’ancien et le début du nouveau.

C’est une étape qui a fait son temps et qui cède la place, de manière ininterrompue, à une nouvelle étape.

Comprendre la décadence de l’ancienne étape, c’est en même temps saisir ce qui est vivant dans la nouvelle étape.