Mao Zedong : extrait de l’entretien au sujet d’un article du physicien japonais Sakata Shoichi

24 août 1964

Publié au moment de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne dans « Vive la pensée Mao Zedong ! », une publication des Gardes Rouges

Le monde est infini. A la fois dans le temps et l’espace, le monde est infini et inépuisable. Au-delà de notre système solaire, il y a de nombreuses étoiles qui, ensemble, forment la Voie Lactée. Au-delà de cette galaxie, il existe de nombreuses autres galaxies.

Considéré globalement l’univers est infini, et considéré étroitement, l’univers est aussi infini.

Non seulement l’atome est divisible, mais c’est aussi le cas du noyau atomique et il peut être divisé à l’infini (…).

Tous les individus et toutes les choses spécifiques ont leurs naissances, leurs développements, et leurs morts. Chaque personne meurt, parce qu’elle est née. L’être humain doit mourir, et Chang San [NDLR : équivalent de Dupont, Durand, etc.] étant un homme, il doit mourir.

Personne ne peut voir Confucius qui vivait il y a 2000 ans, parce qu’il devait mourir. L’humanité est née, et par conséquent l’humanité doit aussi mourir. La Terre est née, et ainsi elle doit également mourir.

Toutefois, quand nous disons que l’humanité mourra et que la Terre mourra, c’est différent de ce que disent les chrétiens au sujet de la fin du monde. Lorsque nous parlons de la mort de l’humanité et de celle de la Terre nous voulons dire que quelque chose de plus avancé que l’humanité viendra la remplacer, et ceci est un stade plus élevé dans le développement des choses.

J’ai dit que le marxisme avait également sa naissance, son développement et sa mort. Cela peut sembler absurde.

Mais comme Marx dit que toutes les choses qui se déroulent ont leur mort, comment cela ne serait-il pas applicable au marxisme lui-même ?

Dire qu’il ne mourra pas, c’est de la métaphysique. Naturellement, la mort du marxisme signifie que quelque chose de plus élevé que le marxisme viendra le remplacer.

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Taking : Un drapeau rouge sur le front industriel chinois

1972

Prendre une voie de développement industriel qui nous soit propres

(En guise d’introduction)

Encouragée par notre grand dirigeant, le président Mao, l’exploitation pétrolière de Taking est un drapeau rouge sur le front industriel chinois.

En 1964, le président Mao lança un appel à tout le pays : « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking ». Depuis la mise en application, en 1971, du 4e plan quinquennal pour le développement de l’économie nationale, on constate un nouvel et impétueux essor du mouvement de masse qui consiste à faire la révolution et à promouvoir la production à l’instar de Taking.

Quelle voie emprunter dans le développement de l’industrie ?

Voilà un nouveau problème qui se pose au prolétariat après sa prise du pouvoir, Il existe toujours, sous ce rapport, une lutte sérieuse entre la ligne marxiste et la ligne opportuniste.

Les marxistes maintiennent sans défaillance le point de vue de Lénine : Le socialisme vivant, créateur, est l’œuvre des masses populaires elles-mêmes. Mais tous les opportunistes s’inclinent devant la bourgeoisie et nient le grand rôle révolutionnaire que jouent les masses populaires.

Résumant l’expérience historique, positive et négative, de la dictature du prolétariat et de l’édification du socialisme tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, le président Mao a systématiquement formulé la théorie, la ligne, les principes et les mesures politiques marxistes-léninistes pour le développement de notre industrie.

En 1958, il a avancé la ligne générale : Edifier le socialisme selon les principes ; déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie, ainsi que toute une série de mesures politiques, appelée communément : « marcher avec les deux jambes », nous appelant à « compter sur nos propres forces », à « lutter durement », et à « briser le cadre des formules étrangères et prendre une voie de développement industriel qui nous soit propre ».

Guidée par ces brillants concepts du président Mao, la classe ouvrière chinoise a triomphé à maintes reprises de l’interférence et du sabotage de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, imprimant ainsi un développement rapide et continu à notre édification industrielle.

En 1960, lorsque notre économie nationale connut des difficultés temporaires, les impérialistes, les révisionnistes et les réactionnaires se livrèrent avec rage à des activités antichinoises.

Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, et sa bande ordonnèrent la fermeture des entreprises industrielles établies au cours du grand bond en avant.

Mais, bravant l’arrogance des réactionnaires intérieurs et étrangers, et rejetant les vieilles conventions imposées par les sommités techniques bourgeoises, les héroïques ouvriers de Taking ont commencé la prospection du champ pétrolifère de Taking.

Faisant preuve de l’esprit révolutionnaire dit « ne craindre ni les épreuves ni la mort », en moins de trois ans, ils ont mis sur pied, dans des étendues désertes, la première grande exploitation pétrolière de Chine.

Ainsi ont-ils démenti les absurdités répandues par la bourgeoisie occidentale selon lesquelles la Chine était un « pays pauvre en pétrole ».

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les ouvriers de Taking, suivant de près les grandes dispositions stratégiques du président Mao, ont persisté à faire la révolution et à promouvoir la production, et défendu la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en accomplissant de remarquables exploits.

L’exploitation et l’édification de l’entreprise pétrolière de Taking constituent une grande pratique révolutionnaire dans l’histoire de l’industrie chinoise. Elles se sont accomplies en conformité avec la ligne révolutionnaire du président Mao pour le développement industriel.

Par conséquent, loué par le peuple tout entier, Taking est devenu un exemple à suivre sur notre front industriel.

Taking est également un exemple en ce qui concerne l’étude du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong. Au cours de la mise en exploitation et de l’édification de Taking, les ouvriers ont toujours mis, en toute circonstance, la pensée Mao Zedong au poste de commandement, utilisé comme guide les essais philosophiques du président Mao, tels que De la contradiction et De la pratique.

S’en tenant fermement au matérialisme dialectique et au matérialisme historique, ils ont transformé consciemment leur conception du monde et résolu les problèmes surgis dans la lutte de classe, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique.

Redoublant d’efforts pour se mettre à l’école de l’Armée populaire de Libération, ils considèrent les directives touchant le travail politico-idéologique données à l’armée par le président Mao comme leur étant également destinées, placent au premier plan le travail politico-idéologique dans l’édification de leur entreprise.

Observant rigoureusement les principes suivants : intégration de la direction centralisée au mouvement de masse, combinaison d’un esprit révolutionnaire élevé avec une attitude strictement scientifique et introduction d’innovations techniques pour édifier le pays avec économie et diligence, ils ont répondu à tous les égards aux exigences de la ligne générale pour édifier le socialisme selon les principes : quantité, rapidité, qualité et économie.

Suivant fermement la voie indiquée par le président Mao dans sa « directive du 7 Mai », ils se consacrent principalement à l’industrie, s’efforcent en même temps d’acquérir une formation sur les plans militaire, politique et culturel et critiquent la bourgeoisie.

En fonction des conditions spécifiques du champ pétrolifère, ils ont développé la production agricole et les occupations subsidiaires et édifié Taking en une région minière socialiste, de type nouveau, qui combine l’industrie et l’agriculture, la ville avec la campagne, favorise la production et apporte de nombreux avantages à la population.

Le mouvement de masse dit « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking » a donné et donnera une grande impulsion à notre industrie, de sorte qu’elle se développera vigoureusement en conformité avec la ligne révolutionnaire du président Mao.

Au champ pétrolifère de Taking

Une ambiance révolutionnaire de grande activité régnait partout quand nous arrivâmes au champ pétrolifère de Taking, drapeau rouge sur notre front industriel.

Des trains chargés de pétrole roulaient, des moteurs vrombissaient au pied des derricks, des troupeaux paissaient entre les rangées de puits, des équipes de constructeurs travaillaient avec ardeur, des groupes de membres des familles des ouvriers apportaient des fertilisants aux champs, les hautes cheminées de la raffinerie vomissaient de la fumée… Vraiment un magnifique tableau d’un champ pétrolifère socialiste, de type nouveau !

Le premier puit d’un type nouveau

Partout au champ pétrolifère de Taking, chacun fait l’éloge des actes héroïques et de l’esprit révolutionnaire prolétarien du camarade Wang Kin-hsi, surnommé « homme de fer ». Bien qu’il soit mort de maladie, l’esprit dont il a fait preuve encourage toujours les hommes de Taking à aller de l’avant.

Nous avons visité le premier puits foré par l’équipe qu’il dirigeait au cours du premier printemps des années 60. L’emplacement n’est plus ce qu’il était il y a plus de dix ans, mais l’appentis dans lequel « l’homme de fer » avait dormi, le puits que ses camarades et lui avaient creusé pour fournir l’eau nécessaire au forage du puits de pétrole et la fosse creusée pour faciliter le déchargement de l’équipement lourd, sont encore là.

Les camarades de Taking nous ont parlé des actes émouvants accomplis par Wang Kin-hsi, quand il travaillait là.

C’était au printemps de 1960, au moment où la Chine connaissait des difficultés économiques temporaires dues à de graves calamités naturelles.

Notre industrie pétrolière étant alors très arriérée, l’impérialisme et le révisionnisme moderne tentaient de nous créer des difficultés. Emportant avec lui les Œuvres choisies de Mao Zedong, le camarade Wang Kin-hsi, à la tête de l’équipe de forage n°1205, quitta Yumen, province du Kansou, à destination de Taking.

En regardant l’immense prairie où se trouve ce vaste champ pétrolifère, il ne put contenir son émotion et des larmes mouillèrent ses joues.

Nourrissant une haine implacable pour l’impérialisme, le révisionnisme et toute la réaction, il se jura de faire honneur à notre grand dirigeant, le président Mao, et au peuple chinois, et prit cet engagement solennel : « Nous jetterons dans le Pacifique l’étiquette qualifiant d’arriérée notre industrie pétrolière ! »

A cette époque, Taking n’était qu’une immensité de glace et de neige. Les ouvriers se heurtèrent naturellement à d’innombrables difficultés pour mettre en exploitation le champ pétrolifère dans des conditions si pénibles. Sans parler du manque d’équipement, il n’y avait même pas un endroit assez chaud pour y dormir.

Mais, plein de confiance, Wang Kin-hsi disait : « Nous ne reculerons pas devant les difficultés ! Nous irons de l’avant quand les conditions nécessaires existent et nous progresserons aussi en les créant quand elles font défaut ! »

Comme il n’y avait pas suffisamment de camions pour transporter les appareils de forage, il se mit à la tête de l’équipe pour porter et tirer les pièces jusqu’au chantier de forage. L’eau étant indispensable pour ce travail, ils creusèrent, à l’aide .de pelles et de pics, un puits dans la prairie ensevelie sous la neige.

Quand le forage atteignit une couche perméable et que l’eau du puits était épuisée, Wang Kin-hsi mobilisa les membres de son équipe pour aller puiser l’eau dans un étang gelé, à un demi-kilomètre de là, avec des cuvettes et des seaux. Wang Kin-hsi mangeait et dormait au chantier de forage et y travaillait plusieurs jours et nuits d’affilée.

En observant rigoureusement le principe de confiance en soi et de lutte ardue, il fora, à la tête de toute l’équipe, le premier puits de pétrole de l’exploitation pétrolière de Taking. Ainsi fut démentie l’absurdité des « sommités » bourgeoises occidentales, selon laquelle la Chine aurait été pauvre en pétrole. Ce fut également un coup foudroyant assené à l’impérialisme et au révisionnisme moderne.

« Il est vraiment un « homme de fer » ! » Voilà comment la population locale faisait l’éloge de Wang Kin-hsi et cette appellation ne tarda pas à se répandre sur tout le chantier.

Guidés par la ligne générale du Parti, les travailleurs de Taking étudièrent assidûment les ouvrages du président Mao tels que De la contradiction et De la pratique, firent rayonner l’esprit de « l’homme de fer », et en moins de trois ans, ils mirent sur pied une entreprise pétrolière de premier ordre, de niveau mondial, là où les « sommités » bourgeoises étrangères avaient jugé impossible la présence d’importants gisements de pétrole. Ils contribuèrent ainsi considérablement à notre autosuffisance en la matière.

En 1964, le président Mao lança l’appel : « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking ». Énormément encouragés, les héroïques travailleurs de Taking progressèrent suivant la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, à pas encore plus fermes et avec une plus grande combativité.

Mais la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes n’a jamais cessé à l’exploitation pétrolière de Taking.

Durant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, une poignée d’irréductibles ennemis de classe tentèrent d’abattre ce drapeau rouge hissé par le président Mao en personne. Wang Kin-hsi se tint toujours en première ligne de la lutte.

Au cours du printemps de 1967, la lutte de classes était très aiguë et très complexe à Taking. Un manteau en peau de mouton sur le dos, Wang retourna au chantier du premier puits où, ouvrant son exemplaire des Citations du président Mao Zedong, il étudia les enseignements du président Mao relatifs à la lutte de classes. Il y puisa un courage et une force immenses.

Il dit : « Taking a été édifié selon les enseignements du président Mao ; quiconque attaque le drapeau rouge qu’est l’exploitation pétrolière de Taking sera écrasé ! » Il alla par tout Taking propager la ligne révolutionnaire du président Mao et, avec les masses révolutionnaires, déjoua les complots criminels des ennemis de classe, défendant ainsi victorieusement ce drapeau rouge.

La force de l’exemple est intarissable.

Déployant l’esprit de « l’homme de fer », les héroïques travailleurs de Taking allèrent toujours vers de plus grandes victoires.

Au cours de ces dix dernières années et plus, ne craignant ni les épreuves ni la mort, ils ont triomphé de la nature, développé et agrandi sans cesse l’entreprise. L’étendue actuelle de celle-ci est de 2,5 fois celle de 1965, année précédant la Grande Révolution culturelle ; la production le pétrole brut ainsi que la capacité du raffinage ont doublé, et les normes fixées dans le 3e plan quinquennal ont été accomplies deux ans avant terme.

L’équipe de forage n° 1205

Arrivés au campement de l’équipe de forage n° 1205, nous ne voyions que quelques baraques en planches démontables qui, pareilles à autant de wagons de chemin de fer, formaient une cour en forme de U. Sur des panneaux, face à la cour, on lisait les enseignements du président Mao : « Compter sur ses propres forces », « Lutter durement ».

Des tableaux noirs placés des deux côtés de la route portaient des articles rédigés par des travailleurs et qui parlaient des enseignements qu’ils avaient tirés de l’étude de la pensée Mao Zedong ou affirmaient leur résolution de se mettre à l’école de Wang Kin-hsi. Les hauts derricks se dressaient non loin de la cour et les machines de forage vrombissaient sans arrêt.

Au cours de la dernière décennie, l’équipe s’est déplacée à plusieurs reprises dans le champ pétrolifère de Taking avec le derrick et autre équipement et les habitations transportables.

La profondeur totale de son forage a dépassé 390 000 mètres, soit six fois environ le forage global accompli par l’ancienne Chine. Stimulée par la Grande Révolution culturelle prolétarienne, l’équipe a créé en 1966 le record mondial du forage annuel de 100.000 mètres.

L’équipe va toujours de l’avant.

Après avoir établi le record mondial, ses membres ont de nouveau étudié consciencieusement l’enseignement du président Mao : « Que les camarades restent modestes, prudents, qu’ils ne soient ni présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail, et qu’ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue. » Cet enseignement les a guidés dans leur avance victorieuse.

« Les réalisations illustrent seulement le passé, mais pas le présent et encore moins l’avenir, disent-ils. Nous suivrons l’enseignement du président Mao recommandant de faire des efforts continus et d’aller toujours de l’avant. »

Malgré le froid rigoureux, en janvier 1971, ils ont successivement créé des records en forant 570 mètres par équipe, 1.030 mètres par jour et 8 700 mètres par mois, pulvérisant ainsi les records de forage en hiver.

L’équipe est infiniment fidèle à notre patrie socialiste. Tout dévoués à la révolution, ses membres ne fléchissent pas, quelles que soient les difficultés à affronter, et ne se laissent pas griser par leurs succès. Ils ont résisté à l’épreuve de conditions extrêmement dures et ont poursuivi leur tâche même lorsque leur vie était en danger.

Un jour de septembre 1970, lorsqu’ils descendaient le tubage dans un puits foré, le frein s’enraya brusquement. La machine de forage d’un poids de plus de dix tonnes, n’étant plus contrôlée, tomba du derrick d’une dizaine de mètres de haut, à la vitesse de sept ou huit mètres à la seconde. Un grave accident pouvait se produire en deux secondes.

Le foreur Kao Kin-ying, qui se trouvait alors sous la machine, n’avait qu’à s’écarter de quelques pas pour échapper au danger. Cependant, il fit un pas en avant et, avec précision, plaça à la tête du puits une cale qui servait à bloquer le tubage. La cale arrêta la machine à forer sur le derrick à deux mètres au-dessus de sa tête. Il protégea ainsi les biens de l’Etat et la vie de ses compagnons d’armes.

Le jeune ouvrier Kao Kin-ying s’est constamment joint aux ouvriers vétérans pour étudier assidûment les œuvres du président Mao.

Il dit souvent : « Le président Mao nous enseigne que ’mourir pour lui [le peuple], c’est donner à notre mort toute sa signification’. Pour la révolution, nous, ouvriers de l’industrie pétrolière, ne reculerons jamais d’un seul pas devant la mort ! » Par son action concrète, il a composé un chant de combat à la gloire des travailleurs du pétrole qui ne craignent ni les épreuves ni la mort.

La raffinerie de pétrole de Taking

La Raffinerie de pétrole de Taking est une grande entreprise moderne construite au début des années 60, par nos propres forces, et achevée et mise en service en un an et demi. Depuis son entrée dans les années 70, cette usine a connu de nouveaux· changements.

Les ouvriers nous ont raconté ce qui suit :

L’équipement de l’atelier n° 2 de distillation atmosphérique sous vide était d’un niveau avancé dans les années 60. Cet atelier a dépassé chaque année le quota de production et créé quantité de richesses pour l’Etat.

Avec l’arrivée des années 70, les travailleurs de Taking ont poussé plus avant le mouvement de masse pour l’étude des brillants essais philosophiques du président Mao, faisant ainsi progresser sans cesse la révolution et la production.

Dans ces circonstances, les ouvriers dudit atelier ont posé une question : « Notre raffinerie de pétrole moderne ne pourrait-elle pas apporter une contribution plus grande encore à l’État ? »

Il s’en est ensuivi des discussions animées. Après avoir étudié De la pratique et De la contradiction du président Mao et procédé à des enquêtes et recherches approfondies, ils ont avancé audacieusement la proposition révolutionnaire de rénover l’équipement de distillation atmosphérique sous vide.

D’aucuns estimaient que l’équipement en question était d’un « modèle fixé » et qu’on mettait en œuvre sa « capacité maximum ». Les ouvriers ont déclaré de leur côté : « Dans les domaines de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique, l’humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s’arrêteront à un certain niveau. »

L’allégation selon laquelle « l’équipement est d’un modèle fixé et donne sa capacité maximum » est contraire à cet enseignement du président Mao de même qu’à la dialectique matérialiste. Elle part d’un point de vue métaphysique propre à la bourgeoisie.

L’ouvrier chevronné Wang Teh-jouen a dit : « Avoir ou non l’audace de transformer l’équipement avancé est une question importante qui revient à savoir si on ose ou non « prendre une voie de développement industriel qui nous soit propre ». Ne pas oser faire la révolution signifie se mettre à la remorque des autres ! »

Le comité révolutionnaire de la raffinerie a soutenu cette proposition. Un groupe chargé des plans, ayant pour chef Wang Teh-jouen et comprenant des cadres, techniciens et ouvriers, a été formé à cet effet.

En mobilisant les masses pour qu’elles apportent leur concours et en menant des enquêtes et recherches plus approfondies, le groupe a fini par perfectionner l’équipement avancé de distillation atmosphérique sous vide, au terme de plus de 40 jours de travaux effectués selon le projet méticuleusement élaboré par lui en trois mois.

Et sa capacité a augmenté de 73 %. Ce succès a stimulé énergiquement le développement de la production de toute la raffinerie. Par exemple, les ateliers de déparaffinage, de redistillation et de réarrangement au platine ont vu leur production doubler.

Dans cette raffinerie moderne, nous avons vu encore nombre de petites fabriques fonctionnant avec des moyens du bord. Citons parmi elles une petite usine d’engrais chimiques mise sur pied par des ex-ménagères.

Après avoir été utilisé par un atelier de la raffinerie, le catalyseur était toujours considéré comme un fardeau. Les ouvriers devaient aller le déverser dans une mare à une grande distance de l’usine, pour éviter que le chlore dégagé n’empoisonnât les hommes et les animaux. Et maintenant, celui-ci est devenu un « trésor ».

L’utilisant comme matière première, les ex-ménagères ont produit pour l’État, ces dernières années, une grande quantité l’engrais à haute teneur de phosphate.

Comptant sur leurs propres forces, elles ont mis sur pied nombre de fabriques de l’industrie légère ou chimique − une fabrique de bougies, une fabrique de régénération de l’huile usées, une savonnerie, une fabrique d’ampoules électriques et une fabrique de produits pharmaceutiques.

En utilisant les gaz perdus, les liquides usés et les scories de la raffinerie, elles ont créé chaque année une grande quantité de richesses pour l’État.

La genèse du « bourg des pionniers »

Le champ pétrolifère de Taking possède à la fois des caractéristiques de ville et de campagne. Tout en s’adonnant principalement à l’industrie, les ouvriers participent également à l’agriculture et aux occupations subsidiaires.

Et les membres de leurs familles, bien que se consacrant principalement à l’agriculture et aux occupations subsidiaires, font fonctionner certaines petites usines. Taking ressemble à la fois à un village urbain et à une ville rurale.

Ces dix dernières années, les hommes de Taking ont bâti, dans la prairie, des dizaines de quartiers d’habitation qui, dans l’intérêt de la production et de la vie des habitants, combinent l’industrie avec l’agriculture et rassemblent les caractéristiques de la ville et de la campagne. Ces quartiers sont nommés bourgs industriels-agricoles. L’un d’entre eux est le « bourg des pionniers ».

Ce dernier comprend une bourgade centrale et plusieurs petites agglomérations proches qui l’entourent. Autour de la bourgade et de ces agglomérations s’étendent des champs soigneusement cultivés.

Dans la bourgade centrale on trouve des magasins, écoles, magasins de céréales, bureau de poste, clinique, jardins d’enfants, établissement de bain, salons de coiffure, services de réparation de postes de radio, de bicyclettes et d’autres articles, minoterie, huilerie, ateliers de préparation du fromage et de la sauce de soja, vinaigrerie, station de tracteurs et station météorologique.

Les nouveaux venus au « bourg des pionniers » ne peuvent imaginer que dix ans auparavant ce n’était là qu’une contrée déserte où les loups faisaient de temps à autre leur apparition. En 1960, quand les ouvriers et les membres de leurs familles y arrivèrent, venant de toutes les parties du pays, cette terre jusque-là inculte était ensevelie sous la neige.

Ayant étudié l’enseignement du président Mao : « Les Chinois trembleront-ils devant des difficultés, alors que la mort même ne leur fait pas peur ? », ils ont lutté nuit et jour, en dépit d’une température de plusieurs dizaines de degrés au-dessous de zéro, déterminés à exploiter le champ pétrolifère et à briser le blocus de l’ennemi.

Les femmes des ouvriers ont déclaré : « Quels que soient le travail et les difficultés qui nous attendent, nous n’avons pas peur. Les ouvriers de l’industrie pétrolière sont des combattants intrépides, et leurs femmes le sont aussi ! »

Siué Kouei-fang, une femme proche de la cinquantaine, et quatre autres ont pris la résolution de défricher la terre. Les paquetages sur le dos et les pelles sur l’épaule, elles sont allées s’installer sous une tente dans la prairie. Levées chaque jour avant l’aube, elles labouraient la terre, pelletée par pelletée, malgré le froid et les vents de sable, allumant ainsi le premier flambeau de la révolution pour les femmes des ouvriers.

Celles-ci se sont organisées et, avec le concours des ouvriers, ont défriché de vastes étendues de terre. Faute de logements, elles ont construit elles-mêmes des maisons de pisé et érigé l’un après l’autre les bourgs industriels-agricoles où vivent les ouvriers de l’industrie pétrolière.

C’est ainsi qu’a été établi le « bourg des pionniers ».

Là, la superficie des constructions est de près de 30 000 mètres carrés, ce qui a permis non seulement de résoudre la question du logement, mais aussi d’ouvrir trois écoles et une clinique de 50 lits, d’établir une station de tracteurs et des centres de service pour les habitants.

Le 7 mai 1966, le président Mao a donné la directive suivante : « Les ouvriers se consacreront principalement à la production industrielle, tout en s’instruisant dans les domaines militaire, politique et culturel.

Ils doivent également participer au mouvement d’éducation socialiste et critiquer la bourgeoisie. Là où les conditions le permettent, ils travailleront aussi à la production agricole et aux productions subsidiaires, à l’exemple des ouvriers de l’exploitation pétrolière de Taking. »

Lorsque cette directive est parvenue à chaque bourg de Taking, les habitants du « bourg des pionniers » ont été, comme les autres, considérablement encouragés et leur détermination de suivre la voie indiquée par le président Mao dans sa directive du 7 Mai en a été raffermie.

Combattant de concert avec les autres ouvriers et leurs femmes, ils ont stigmatisé à fond l’absurdité répandue par Liou Chao-chi qui disait que les ouvriers de Taking, en se livrant à la production agricole et aux occupations subsidiaires, allaient à l’encontre de la « division sociale du travail » ; ils ont brisé son complot d’amener dans la voie capitaliste le travail productif collectif des anciennes ménagères.

Persistant dans une juste orientation politique et faisant rayonner l’esprit révolutionnaire de lutter durement, ils ont transformé leur quartier d’habitation en une solide position du socialisme. Outre leur contribution au développement de l’industrie pétrolière, ils ont défriché 534 hectares de terre et élevé collectivement un nombreux bétail.

A l’époque, Siué Kouei-fang et quatre autres femmes avaient commencé l’entreprise avec cinq pelles. Maintenant, les habitants du « bourg des pionniers » possèdent dix tracteurs, deux moissonneuses-batteuses, un camion et autres machines et outils agricoles. Ils persistent tous les jours dans l’étude de la pensée Mao Zedong, s’instruisent sur les plans culturel et militaire et participent aussi à la critique révolutionnaire de masse. Partout dans ce bourg règne une atmosphère révolutionnaire dynamique.

Les anciennes ménagères du « bourg des pionniers » sont toujours fidèles à leur esprit de lutte ardue.

Décidées à arracher une bonne moisson, en 1970, elles se levaient de bonne heure pour ramasser du fumier. Les véhicules faisant défaut, les habitants du bourg, hommes et femmes, vieux et jeunes, ont tous été mobilisés et ont transporté le fumier à l’aide de paniers, de palanches, ou au moyen de charrettes.

En quelques jours, un millier de tonnes a été apporté aux champs.

Il en a résulté une récolte abondante : le rendement unitaire des céréales a doublé par rapport à l’année précédente et la production de légumes a aussi presque doublé. Siué Kouei-fang a déclaré : « La révolution, on doit la faire toute sa vie, et non momentanément. Nous devons travailler dur de génération en génération et suivre toujours la ligne révolutionnaire du président Mao. »

La force motrice des exploits héroïques

Sur l’emplacement de Taking qui n’était à l’origine qu’une vaste étendue déserte se dressent aujourd’hui d’innombrables derricks et puits en activité. Taking est devenu une grande et moderne exploitation pétrolière de premier ordre en Chine.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, cette entreprise a réalisé un nouveau bond en avant. En 1970, avec une progression de 1,5 fois sur 1955 pour le pétrole brut, elle a accompli deux ans avant terme la- norme fixée par le 3e plan quinquennal.

Et en 1971 la production de pétrole brut a augmenté de 20 % par rapport à l’année précédente. Sa capacité de raffinage initiale a été doublée, et l’utilisation intégrale dans l’industrie pétrochimique s’est développée progressivement, à partir de zéro.

Ce succès est dû à l’étude et à l’application du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong par les ouvriers de Taking.

Prendre le taureau par les cornes

En 1960, notre pays, qui subissait de graves calamités naturelles, eut à faire face à une frénétique campagne antichinoise de l’impérialisme et du révisionnisme moderne à laquelle s’ajoutèrent les interférences et sabotages de Liou Chao-chi et consorts. C’est alors que notre gouvernement décida de mettre en exploitation le champ pétrolifère de Taking.

Le brusque afflux de milliers et de milliers d’ouvriers dans cette prairie déserte compliqua singulièrement les conditions de vie, et la pénurie d’équipements, de matériaux et de moyens de transport n’était pas faite pour arranger les choses. Fallait-il aborder ces difficultés sans esprit de recul ou battre en retraite ? Sur quoi devait-on s’appuyer pour édifier une grande exploitation pétrolière moderne ?

Liou Chao-chi et sa bande firent tout ce qu’ils purent pour empêcher les masses d’étudier les œuvres du président Mao, ce qui n’empêcha pas que la première décision prise par le comité du Parti du champ pétrolifère fut d’appeler tous les ouvriers et employés à étudier De la pratique et De la contradiction, œuvres du président Mao, et à utiliser les points de vue du matérialisme dialectique pour analyser et résoudre les contradictions apparues au cours de l’édification du champ pétrolifère.

Au pied des hauts derricks comme à l’intérieur des tentes secouées par le vent, sur le sol recouvert de glace et de neige comme dans les excavations, les ouvriers, cadres et techniciens de Taking, par groupe de trois ou quatre, étudiaient consciencieusement les œuvres du président Mao. Les discussions étaient chaudes et le mouvement d’étude prit rapidement son essor.

Eduqués par la pensée Mao Zedong et animés par de nobles sentiments révolutionnaires, Wang Kin-hsi, « l’homme de fer » qui ne craint ni les épreuves ni la mort, et beaucoup d’autres héros de sa trempe se lancèrent dans la bataille pour mettre sur pied l’exploitation pétrolière.

Une nuit, assis en rond autour d’un feu de camp, Ma Teh-jen, chef de l’équipe de forage n° 1202 et d’autres foreurs étudiaient ensemble De la contradiction.

En faisant ressortir tous les termes, Ma Teh-jen donna lecture de ce passage : « Dans un processus de développement complexe d’une chose ou d’un phénomène, il existe toute une série de contradictions ; l’une d’elles est nécessairement la contradiction principale, dont l’existence et le développement déterminent l’existence et le développement des autres contradictions ou agissent sur eux. »

Conformément à cet enseignement du président Mao, ils analysèrent les contradictions auxquelles ils avaient à faire face. Ma Teh-jen dit : « Certes, le logement, la nourriture et la pénurie d’équipements, de matériaux et de moyens de transport constituent autant de contradictions, mais de toutes les contradictions, la principale, c’est que notre production pétrolière est loin de pouvoir couvrir les besoins de l’Etat. »

Cherchant à faire de la Chine un débouché permanent pour son pétrole, l’impérialisme envoya à maintes reprises, avant la Libération, des géologues « spécialistes » en Chine pour procéder à des « études ».

Ceux-ci affirmèrent de façon arbitraire que « dans la plupart des régions de la Chine les types et l’âge des roches excluent l’existence de gisements pétroliers » ; de là ils tirèrent une conclusion absurde : « La Chine est pauvre en pétrole ».

Le révisionnisme moderne tint le même propos et chercha à nous créer des difficultés avec le pétrole. Indigné, Ma Teh-jen les flétrit et s’inscrivit en faux contre leurs affirmations.

Il dit : « Venant à bout de toutes sortes de difficultés, les foreurs chinois ont réussi à découvrir ici un immense champ pétrolifère. »

Le visage coloré par les lueurs du feu de camp, il poursuivit avec enthousiasme : « Camarades, il y a là du pétrole sous nos pieds, si nous ne prenons pas le taureau par les cornes et ne résolvons pas la principale contradiction, nous devrons continuer à subir les vexations de l’impérialisme et du révisionnisme moderne. »

L’étude et les discussions raffermirent la volonté des foreurs de mettre sur pied une grande exploitation pétrolière en dépit de toutes les difficultés.

Ayant appris que malgré l’insuffisance en moyens de levage et de transport, « l’homme de fer », à la tête de l’équipe de forage n° 1205, était parvenu à installer les machines à la force des bras, Ma Teh-jen et les membres de son équipe ne tardèrent pas à faire de même, et un puits fut bientôt foré. Leurs épaules et leurs mains étaient meurtries mais ils disaient avec optimisme : « Pour débarrasser notre industrie pétrolière de son étiquette « arriérée », même les épreuves sont pour nous une source de joie. »

Des puits furent forés l’un après l’autre. A la tête des ouvriers, Siué Kouo-pan, chef de l’équipe d’extraction, se mit à l’œuvre. Mais où pouvaient-ils stocker le pétrole extrait, puisqu’il n’y avait pas de réservoirs ?

Alors ils creusèrent sur place de grandes fosses où se déversa le naphte, noir et épais. Lorsque les wagons-citernes arrivèrent, le problème du chargement se posa, car les pompes étaient impuissantes à soutirer des fosses le pétrole brut qui s’était solidifié. Mettant en commun leur sagesse, Siué Kouo-pan et les membres de son équipe mirent au point un appareil de réchauffage par la vapeur.

Constatant que le pétrole près des bords du bac s’était liquéfié alors qu’au centre il restait aussi solide qu’une « forteresse », Siué Kouo-pan sauta dans la fosse avec l’appareil de réchauffage pour attaquer la « forteresse »…

Et bientôt, les pompes vrombissantes purent refouler le pétrole dans les wagons-citernes, et au bout de quatre jours et quatre nuits de travail acharné, le premier train chargé de pétrole brut partit de Taking.

Un jour, le feu se déclara dans un réservoir de stockage contenant plusieurs milliers de tonnes de pétrole. Le chef de l’équipe d’entretien Hsi Houa-ting se souvint des brillantes images de Tchang Se-teh et de Norman Béthune, ces grands combattants communistes.

Bravant le danger, il grimpa au sommet du réservoir, quitta sa veste ouatée, la mit sur l’orifice de ventilation et s’assit dessus. Ainsi le feu fut-il maîtrisé, et un grave accident évité.

Grâce à leur ferme volonté et à un esprit de travail acharné, ces ouvriers armés de la pensée Mao Zedong vinrent à bout de toutes sortes de difficultés et mirent en exploitation le champ pétrolifère.

Prendre d’assaut la forteresse de la science et de la technique

L’étude des œuvres du président Mao permit aux ouvriers et aux techniciens de combiner un esprit révolutionnaire élevé avec une attitude rigoureusement scientifique, de découvrir les secrets du sous-sol des champs pétrolifères, et de résoudre efficacement un grand nombre d’importants problèmes scientifiques et techniques dans l’exploitation des gisements.

Connaître les couches de pétrole telles qu’elles sont, et assimiler les lois régissant leurs métamorphoses sont autant de conditions préalables pour une exploitation fructueuse. Les couches de pétrole étant profondément cachées dans le sous-sol et susceptibles de changements imprévisibles, certains savants bourgeois ont jugé qu’il était impossible d’en avoir une connaissance précise.

Un géologue a présenté « neuf difficultés majeures » et affirmé à regret qu’il était inutile de vouloir l’impossible.

Ayant foi en cette assertion, certains géologues bourgeois ont considéré les couches de pétrole, qui peuvent avoir les structures les plus variées, comme des entités égales.

Se fondant sur le peu de données et de renseignements tirés de la prospection, ils ont recouru à des calculs moyens faits en fonction des couches présumées épaisses, pour élaborer des plans d’exploitation. La structure des couches de pétrole n’étant pas connue, il en résultait que dès le début, l’exploitation subissait des revers.

Fidèles aux enseignements du président Mao, les ouvriers et techniciens de Taking sont déterminés à « briser le cadre des formules étrangères et prendre une voie de développement industriel qui leur soit propre ». Le comité du Parti du champ pétrolifère encouragea les masses à déclencher un mouvement pour découvrir le secret des couches pétrolifères du sous-sol.

Les hommes de Taking avaient la ferme conviction que les couches de pétrole, quelle que pût être leur complexité, devaient être gouvernées par des lois objectives, et qu’elles pourraient être connues, si on les étudiait assidûment.

Procédant à l’étude du champ pétrolifère par couches minces en vue d’obtenir le plus possible de renseignements et de données, ils se livrèrent à une analyse minutieuse.

Pour disposer de données plus nombreuses de première main, les techniciens quittèrent leurs bureaux de recherche pour aller vivre et combattre aux côtés des foreurs, en dépit de la chaleur caniculaire et de la rigueur du froid hivernal. Chaque fois qu’on effectuait un sondage, ils recueillaient dans le sous-sol 20 sortes de renseignements et 72 données chiffrées.

Un jour, une escouade appartenant à l’équipe de forage n° 3249 s’employait à extraire une carotte de 6 mètres de long, lorsqu’un morceau d’un pouce de long tomba accidentellement au fond du puits.

Dévoré d’inquiétude, le chef d’escouade Fang Yong-houa dit : « La perte d’un pouce de carotte rend notre jugement sur les couches géologiques moins scientifique et apporte une difficulté de plus dans notre travail. »

Alors les ouvriers résolurent de la récupérer. Le chef de l’équipe s’efforça en vain de les faire rentrer pour le repos, et l’instructeur politique dut se résoudre à voir refroidir le repas qu’il leur avait apporté. Ils n’avaient qu’une seule idée ; récupérer la carotte perdue.

Ce ne fut qu’au bout de 20 heures de lutte qu’ils réussirent leur tentative grâce à un trépan spécial.

C’est avec une détermination aussi ferme que les homes de Taking recueillirent des carottes avec un rendement de 95%, voire de 100% pour un grand nombre de sondages.

Ils réussirent à extraire des carottes totalisant une longueur de plusieurs kilomètres, enregistrèrent plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de courbes concernant les différentes couches géologiques, et obtinrent du sous-sol des centaines de milliers de données.

Ils analysèrent non seulement les couches de pétrole peu importantes pour connaître les lois régissant leur changement, mais aussi les relations entre elles.

Ils firent l’analyse des carottes à plusieurs centaines de milliers de reprises, entreprirent en laboratoire plusieurs millions d’analyses et comparèrent les couches géologiques des dizaines de millions de fois. Tout cela leur a permis d’assimiler mieux encore les lois régissant les métamorphoses des couches pétrolières.

Après un travail considérable de recherches scientifiques, les ouvriers de Taking eurent acquis une connaissance parfaite des couches de pétrole en ce qui concerne leur profondeur, les pressions qu’elles supportent ainsi que leur perméabilité, exactement comme s’ils avaient parcouru le sous-sol.

Un drapeau rouge

Taking a produit du pétrole, accumulé de l’expérience et formé beaucoup de cadres, apportant ainsi une remarquable contribution à l’édification du socialisme en Chine.

En 1964, le président Mao a lancé cet appel : « Que l’industrie prenne exemple sur l’exploitation pétrolière de Taking », et celle-ci est devenue un exemple pour toute la nation.

Comment les hommes de Taking considéraient-ils leurs victoires, les honneurs et les éloges qui leur étaient faits ? « L’homme de fer » Wang Kin-hsi, représentant minent de la classe ouvrière de Taking, a dit : « Nous devons attribuer nos succès au Parti, au président Mao et au peuple de tout le pays. Je ne dois utiliser mon carnet que pour y consigner mes insuffisances. »

Eclairés par cet enseignement du président Mao : « Un se divise en deux », les hommes de Taking s’appliquèrent à découvrir leurs lacunes devant les succès, et à être encore plus modestes devant les honneurs.

La direction du champ pétrolifère encouragea les larges masses à découvrir ce qui laissait encore à désirer. Un ouvrier s’affaire à souder une conduite ; un coup de vent projette quelques menus grains de sable à l’endroit de la soudure.

Sachant que cela peut affecter la qualité de son travail et entraîner ultérieurement des suintements et des fuites de gaz, il coupe la conduite à l’endroit soudé pour éliminer les grains de sable, puis rejoint les deux tronçons. Voilà qui montre à quel point les ouvriers sont exigeants envers eux-mêmes dans leur désir de toujours mieux faire leur travail.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les hommes de Taking soulevèrent un essor du mouvement de masse pour l’étude des œuvres du président Mao.

Avec la pensée Mao Zedong comme arme, ils stigmatisèrent la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et déjouèrent les sabotages de l’ennemi de classe qui recouraient à des actions de « gauche » en apparence mais de droite en réalité, défendant avec des succès remarquables la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Aujourd’hui Taking porte encore plus haut levé le drapeau rouge.

Appliquant fermement la directive du président Mao : « Faire la révolution et promouvoir la production », les membres de l’équipe de forage n° 1205, dirigée autrefois par « l’homme de fer » Wang Kin-hsi, sont résolus à forer 100.000 mètres par an. Ce n’est pas là chose facile, quand on pense que dans l’ancienne Chine, on a foré en tout et pour tout quelque 70.000 mètres en 42 ans.

Les foreurs de l’équipe n° 1205 s’affairent par une température de plus de 30° au-dessous de zéro.

Ne craignant ni les épreuves ni la fatigue, ils travaillent d’arrache-pied. Le forage ne va pas comme ils le voudraient, le trépan se détériore fréquemment et ils en perdent l’appétit et le sommeil. Assis en rond, ils se mettent à étudier De la pratique et discutent avec animation.

Après avoir étudié une citation du président Mao, un vieil ouvrier nommé Wang Tsouo-fou fit remarquer : « Nous n’avons pas bien assimilé les lois de la géologie et n’avons pas utilisé des méthodes différentes pour faire face à des conditions géologiques différentes.

Tout ce que nous avons fait, c’est de redoubler d’efforts pour forer rapidement et énergiquement. C’est pourquoi lorsque nous tombons sur les couches dures, le trépan s’abîme. »

Dans le but de connaître la distribution et la position exacte des différentes strates géologiques dans cette région, ils restent jour et nuit devant le bac contenant la boue remontée du fond du puits, pour y trouver des fragments de roche à envoyer pour analyse au laboratoire.

Se fondant sur leur expérience pratique, ils sont parvenus à dégager une série de méthodes pour un forage souple et rapide, ce qui permet non seulement de protéger les trépans mais encore d’accélérer le forage.

Constatant que le trépan répondait mal aux besoins, ils s’appliquent tous à le perfectionner. Certains camarades qui ne savaient pas dessiner ont fabriqué en un mois plus de 40 modèles de trépan en modelant de l’argile, en taillant des navets ou un morceau de bois. A l’issue d’analyses générales et d’expériences répétées, ils ont mis au point cinq nouveaux types de trépan convenant à un forage rapide. Finalement ils ont établi un record en forant 100.100 mètres par an.

Les ouvriers de l’atelier de coking à retardement de la raffinerie de Taking manœuvrent avec souplesse l’arbre de forage sur la plate-forme d’une haute tour de Taking.

Le trépan brise en mille morceaux le bloc colossal de coke, lesquels ensuite sont convoyés du fond de la tour vers l’entrepôt. Les ouvriers de Taking utilisent des micro-coupeuses à coke d’un niveau avancé de leur fabrication, pour un travail à haute vitesse.

Copiées sur certains modèles étrangers, les coupeuses qu’ils ont utilisées autrefois étaient lourdes, encombrantes et de faible rendement. Pour extraire une fournée de coke, ils devaient utiliser successivement trois sortes de coupeuses.

Et chaque changement entraînait un travail fatigant et difficile, sans parler du temps gaspillé.

Cet état de choses les préoccupait beaucoup. Inspirés par cet enseignement du président Mao : Nous ne pouvons emprunter les sentiers battus du développement technique, suivis par les autres pays, ils proposèrent de rénover les coupeuses.

Un groupe d’expérimentation de triple union composé d’ouvriers, de techniciens et de cadres fut aussitôt formé. Après plusieurs essais, ils mirent finalement au point la coupeuse en question qui, se substituant aux trois anciennes, pèses dix fois moins qu’une seule des anciennes coupeuses et met quatre fois moins de temps pour venir à bout d’une fournée de coke.

Depuis le début de la Grande Révolution culturelle, l’exploitation pétrolière de Taking a introduit plus de 1.200 innovations techniques dont certaines atteignent le niveau avancé dans le pays comme à l’étranger.

En 1971, première année du 4e plan quinquennal pour l’édification de l’économie nationale de notre pays, Taking avait accompli 100 jours avant terme le plan de forage pour l’année. Maintenant Taking continue toujours à avancer à pas de géant.

Un sérieux travail politique et idéologique

Au pied d’un derrick, les foreurs s’affairent au travail au milieu du ronronnement des moteurs. Quelques soldats de l’ Armée populaire de Libération roulent avec des ouvriers des tiges de forage.

Nous voilà sur le chantier de l’équipe 1268 des champs pétrolifères de Taking. Dès sa constitution en 1966, l’équipe invita les commandants et combattants d’une compagnie de l’A.P.L. à venir lui communiquer leur expérience dans le travail politique et idéologique.

Ce travail ayant été bien mené, cette jeune équipe, qui travaille avec une vieille foreuse datant des années 40, réussit en moins de six ans, à forer plus de 220.000 mètres, soit trois fois ce qui fut fait en 42 ans du temps de la Chine ancienne.

Au cours du mouvement de masse pour prendre exemple sur l’Armée populaire de Libération, les travailleurs de Taking virent surgir parmi eux de nombreuses activités d’avant-garde du genre de l’équipe de forage 1268.

L’Armée populaire de Libération possède l’arme du marxisme-léninisme, de la pensée Mao Zedong. Dès 1929, le président Mao avait rédigé, à l’intention de la Neuvième Conférence de l’Organisation du Parti pour le 4e Corps de l’Armée rouge, la résolution intitulée L’Élimination des conceptions erronées dans le Parti, qui permit de fonder l’Armée rouge entièrement sur la base du marxisme-léninisme.

En suivant la ligne fondamentale arrêtée par cette décision, l’armée du peuple chinois développa énormément le travail du Parti et le travail politique en son sein, depuis ces quelques dizaines d’années.

L’A.P.L. éduque ses commandants et combattants avec le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong, afin d’élever leur conscience de classe et exalter leur esprit révolutionnaire.

L’administration des champs pétrolifères de Taking s’en tient, depuis le début, à assimiler l’expérience de l’Armée populaire de Libération en fait de travail politique et idéologique. Elle a mis sur pied des départements politiques à tous les échelons, un système de travail politique et pris de nombreuses mesures pour renforcer l’éducation politique et idéologique.

La politique mise au premier plan dans la production

L’équipe féminine d’extraction constituée l’an dernier ne compte que deux vétérans : l’instructrice politique et le chef, tout le reste du personnel, dont quelques dirigeantes, est formé d’apprenties sortant à peine de l’école, et l’âge moyen est de 21 ans.

Selon l’usage, ce n’est qu’au bout de trois ans d’apprentissage que les nouvelles recrues sont habilitées à s’occuper des puits. Comment faire alors avec une équipe aussi inexpérimentée ?

Certaines d’entre elles doutaient de leurs propres capacités en apprenant la complexité des couches terrestres et les difficultés que représente le bon fonctionnement d’un puits de pétrole.

D’autres se disaient que maîtriser la technique était la clef de tout. Les dirigeantes de la cellule du Parti estimaient par contre que dans toute circonstance, la politique doit être placée au premier plan, aussi bien dans la technique que dans la production.

Elles organisèrent pour l’équipe l’étude de l’enseignement du président Mao : « C’est la politique qui commande ; elle est l’âme de tout. » ainsi qu’une critique approfondie des absurdités révisionnistes de Liou Chao-chi telles que « la technique avant tout », « le travail professionnel au premier plan ». Elles invitèrent des vétérans à venir raconter le chemin parcouru dans la mise en exploitation des champs pétrolifères.

Ceux-ci expliquèrent aux nouvelles recrues que si Taking était un triomphe, le mérite n’en revenait pas exclusivement à la technique, mais au marxisme-léninisme, à la pensée Mao Zedong assimilés par les masses, ce qui a stimulé leur esprit révolutionnaire et mis en branle tous les facteurs positifs.

« Si l’on veut faire fonctionner impeccablement un puits, soulignèrent-ils, il importe, en premier lieu, d’enraciner en soi l’esprit de servir le peuple totalement et intégralement ».

Les exposés des vétérans constituent toujours une excellente éducation pour les jeunes ouvrières. Cela leur permet de réaliser toute l’importance de l’extraction du pétrole et raffermit en elles la confiance d’arriver à accomplir parfaitement leur travail.

Elles sont unanimes pour dire que chaque goutte de pétrole brut qu’elles extraient est un soutien à l’édification socialiste de la patrie, et que plus elles produisent de pétrole plus elles donneront de force au pays. Elles se rendent compte que leurs petites pièces d’extractions sont en rapport direct avec l’édification du pays.

Un puits dont l’équipe a la charge présentait un grave problème : le dépôt de paraffine gênait la production ; c’était considéré comme un casse-tête, face auquel on ne trouvait pas grand-chose à faire. Les jeunes filles déclarèrent : « C’est un fait que le puits restera ce qu’il est, mais c’est à nous de prendre des mesures. Il n’y a pas de puits indomptable ! »

Inlassables dans leurs recherches, elles finirent, à travers la pratique, par trouver toute une série de mesures pour remédier au dépôt de paraffine, garantissant ainsi le bon fonctionnement du puits.

Au bout d’un an à peine, les jeunes ouvrières étaient capables de travailler sans maîtres.

La mesure de la pression des puits, travail technique compliqué, était autrefois assurée par une équipe spécialisée. Toutefois, comme les puits se multipliaient, l’équipe était à court de personnel. Aussi, en vue de produire davantage de pétrole, les ouvrières chargées de l’extraction demandèrent-elles l’autorisation de s’en charger.

Yin Tsai-hsia, membre de la Jeunesse communiste, ainsi que deux autres ouvrières formèrent un groupe de mesure de pression et demandèrent aux ouvriers chevronnés de leur en apprendre la technique. Les échecs du début ne les firent pas reculer et elles finirent par maîtriser ce processus.

L’éducation idéologique

L’essentiel, en prenant exemple sur l’A.P.L., c’est d’entreprendre l’éducation de l’homme en se fondant sur le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong. La formation de Tchang Sieou-tche, chef-adjoint de l’équipe 1205, qui est considéré comme un modèle dans la révolutionnarisation, en est la meilleure preuve.

Voici 11 ans, encore jeune apprenti, il était venu prendre part à la mise en exploitation des champs pétrolifères de Taking avec Wang Kin-hsi qui était alors son chef. Face aux dures conditions, il avait un moment chancelé : Parler de forer des puits alors qu’on n’a même pas un endroit pour loger ! Quel avenir y a-t-il à vivre constamment dans la boue et la graisse !

Wang Kin-hsi, qui avait deviné ses pensées, entreprit de le former conformément à l’enseignement du président Mao qui veut que l’on entreprenne tout particulièrement l’éducation de classe des jeunes, afin d’élever leur conscience politique.

Il lui parla de l’existence misérable qu’il avait eu dans l’ancienne société. A l’âge de 15 ans, il était entré travailler aux champs pétrolifères de Yumen où, comme apprenti, il passait ses journées à creuser et transporter des pierres.

Dix ans s’écoulèrent ainsi sans qu’il eût jamais mis les pieds sur la plate-forme de forage. Sa nourriture se réduisait à une bouillie de gruau, son logis ù une grotte aux parois à demi écroulées, ses vêtements à quelques lambeaux de peau de mouton, sans parler des .oups de fouet du contremaître qui s’abattaient sur lui à la moindre occasion.

C’est avec émotion que « l’homme de fer » lui dit :

« Maintenant, il ne se trouve plus personne pour nous opprimer. Des maîtres se chargent de vous apprendre le métier dès votre arrivée, et vous bénéficiez, de plus, de l’assurance-travail dont on aurait même pas osé rêver autrefois. Puisque nous sommes maintenant maîtres du pays, il faut agir en conséquence : mettre en valeur ces champs pétrolifères ! C’est un poste glorieux que tu occupes ! »

L’éducation du chef de l’équipe éveilla la conscience de classe de Tchang Sieou-tche. Après plusieurs nuits blanches passées à réfléchir, il résolut de devenir « un homme aux sentiments nobles, intègre, un homme d’une haute moralité, détaché des intérêts mesquins, un homme utile au peuple. »

Dès lors, il suivit son chef partout, par tous les temps, et surtout là où surgissaient les plus grosses difficultés. Une fois, comme il avait les pieds enflés, on l’enferma au dortoir, pour l’obliger à se reposer. Mais, estimant que son état était loin de justifier une telle précaution, il trouva moyen d’ouvrir la porte, aussitôt les camarades partis, et s’en alla tout droit au puits.

Un style révolutionnaire

En associant l’excellent style de travail de l’A.P.L. qu’ils ont assimilé aux particularités du travail dans les champs pétrolifères, les travailleurs de Taking ont créé un style de travail révolutionnaire qui leur est propre, à savoir : parler et agir honnêtement ; être sévère envers soi-même ; avoir une stricte organisation, une attitude sérieuse et une rigoureuse discipline. Un tel style de travail révolutionnaire est indispensable à un contingent de travailleurs révolutionnarisés.

Le soin avec lequel travaille Sin Yu-ho, chef de l’équipe d’extraction N°4, en est un exemple. Le fil d’acier qui sert à racler la paraffine dans les puits d’extraction, par exemple, ne peut avoir la moindre fissure, autrement il risquerait de se rompre en plein travail.

Mais détecter une fissure n’est pas un travail de tout repos, car du fait que le fil est enduit d’une mince couche de lubrifiant, il est presque impossible d’y arriver à l’œil nu.

Sin Yu-ho, lui, ne recule pas devant une telle difficulté ; chaque fois avant de procéder au déparaffinage, il examine le fil à la loupe, centimètre par centimètre, et ainsi à longueur d’année, ce qui lui a permis de déceler à plusieurs reprises des risques de rupture, et d’assurer ainsi la bonne marche de la production. Sous sa conduite, son équipe est devenue un exemple dans les efforts déployés à l’échelle de l’entreprise pour « faire du soin dans le travail une habitude ».

Il se trouve un puits qui, depuis sa mise en service, avait toujours eu une production à la fois stable et élevée. Mais voilà qu’un jour on constata une légère fluctuation de pression. Les trois jeunes ouvriers qui en avaient la charge n’y accordèrent pas une attention particulière, estimant que cela ne pouvait affecter la production.

Mais lorsque ceci parvint à l’oreille d’un ouvrier chevronné, il leur dit : « Nous avons ici l’habitude de dire que mieux vaut une chose parfaite que 99 passables… »

Les jeunes réalisèrent alors qu’ils avaient eu tort de ne s’en être pas tenus au style de soin dans le travail.

Immédiatement, ils firent plus de 50 kilomètres pour aller à l’institut de recherches géologiques ainsi que dans cinq autres services où ils étudièrent des milliers et des milliers de données et procédèrent avec des techniciens et ouvriers à plus d’une centaine d’analyses des couches terrestres, ce qui leur permit de découvrir la raison de la fluctuation de la pression et de prendre des mesures techniques qui ramenèrent la pression à son état normal.

Cet incident eut pour résultat d’enraciner davantage le style de travail fait de soin et de sérieux chez ces jeunes ouvriers.

L’expérience du travail politique et idéologique de l’A.P.L. assimilée par les travailleurs de Taking a permis d’aguerrir un contingent révolutionnarisme dans les trois grandes luttes révolutionnaires − la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique. Et c’est précisément un tel contingent qui a accompli cet acte d’héroïsme que sont la mise en exploitation et l’édification des champs pétrolifères de Taking.

Exploitation pétrolière de type nouveau

Les champs de céréales sont éparpillés autour des nombreux puits de l’entreprise pétrolière de Taking.

Il n’y a pas de villes populeuses dans cette région.

A la fois urbaines et rurales, les agglomérations où vivent les ouvriers de l’entreprise et leurs familles sont reliées par un réseau routier. Une région industrielle socialiste de type nouveau commence à prendre forme, qui associe l’industrie à l’agriculture, la ville à la campagne, ce qui s’est révélé favorable à la production comme à la vie de la population.

L’industrie combinée avec l’agriculture

Quand le président Mao a visité la Société sidérurgique de Wouhan en 1958, il a souligné : « Une grande entreprise telle que la Société sidérurgique de Wouhan peut être transformée graduellement en un combinat […] En plus de l’industrie, on s’occupera un peu […] d’agriculture, de commerce, d’enseignement et d’entraînement militaire. »

Cette directive indiquait l’orientation à suivre pour les grandes entreprises industrielles et minières chinoises et aussi pour l’entreprise pétrolière de Taking.

Dans la première période de son édification, Taking, tout en développant l’entreprise pétrolière, élabora des plans pour l’agriculture et les occupations subsidiaires. Pour appliquer la directive du président Mao, Wang Kin-hsi, sa literie sur le dos, alla rejoindre l’équipe de productions agricole et subsidiaires qui venait d’être créée par la brigade de forage, au printemps de 1961.

Sans attendre le dégel, il se mit à la tête de ses compagnons de travail pour retourner la terre. S’étant procuré des déchets de fer, ils construisirent un petit fourneau et fabriquèrent plusieurs centaines de bêches et de houes. L’équipe défricha plus de 13 hectares et récolta plus de 33 quintaux de maïs à l’hectare.

Le mouvement pour participer aux productions agricole et subsidiaires s’étendit à toute la région et une ferme fut établie en 1961. Elle possède aujourd’hui des dizaines de tracteurs et de mois sonne uses-batteuses. Des milliers d’hectares de terre en friche ont été mis en valeur, où l’on cultive le blé et le soja. On élève même des daims.

Sur le millier de travailleurs de la ferme, on trouve d’anciens ouvriers pétroliers et des jeunes gens frais émoulus des écoles secondaires de la région de Taking. En plus de leurs occupations essentielles, les différentes unités de l’exploitation pétrolière, tenant compte des conditions qui leur sont propres, cultivent des légumes ou des céréales ou encore élèvent des porcs.

Une équipe féminine de production, qui compte plus d’une centaine de membres, veille au bon fonctionnement d’un grand nombre de puits mais elle cultive en outre quelques hectares autour de ces puits, récolte des pommes de terre et d’autres légumes, des tournesols et du maïs.

L’équipe élève une vingtaine de porcs et a créé une escouade responsable de la production agricole et des productions subsidiaires, ses membres étant pris parmi celles qui ne sont pas assez fortes pour travailler aux puits. Les ouvriers de l’équipe de production de l’entreprise pétrolière participent à tour de rôle aux travaux des champs.

L’équipe de forage est en constant déplacement, en raison même de son travail. Cependant, elle a ses propres parcelles. A l’exception d’un petit nombre de personnes, responsables de l’exploitation, tous les foreurs vont y travailler par roulement.

Les familles des ouvriers constituent une importante force pour ce genre d’activité. On parle beaucoup de celles qui ont décidé de « faire la révolution avec cinq bêches ».

Peu après la mise en exploitation du champ pétrolifère, les familles d’un certain nombre d’ouvriers arrivèrent à Taking. L’ardeur révolutionnaire des ouvriers qui travaillaient d’arrache-pied eut sur elles une énorme influence.

Siué Kouei-fang, une femme de 40 ans, dit un jour « Nous pouvons aussi bien résister à l’épreuve que les hommes. Ils peuvent extraire du pétrole du sol et nous pourrons y faire pousser des céréales. » Elle se mit avec d’autres ménagères à étudier cet enseignement du président Mao : « compter sur ses propres forces et lutter durement », en réponse à l’appel du Comité du Parti de Taking pour le défrichage des terres grâce à un effort collectif.

Au printemps de 1962, par une froide journée de grand vent, Siué Kouei-fang et quatre femmes dans la vingtaine, bêche sur l’épaule, s’en allèrent défricher un lopin rocailleux distant d’une quinzaine de kilomètres. Elles s’installèrent pour la nuit dans une cabane abandonnée par les foreurs.

Le lendemain matin, elles se mirent au travail, arrachant les mauvaises herbes et retournant la terre. Après trois jours de dur labeur, elles avaient défriché un peu plus de 30 ares. Cette nouvelle encouragea 18 autres femmes à se joindre à elles. Celles-ci apportèrent une charrue de bois qu’elles avaient empruntée et commencèrent les semailles. Plus de 15 quintaux de céréales furent récoltés cet automne-là.

Ce succès encouragea les familles des ouvriers à participer toujours plus nombreuses à la production agricole.

Acquérir de la maturité dans la lutte

Liou Chao-chi et ses acolytes sur le front industriel critiquèrent les ouvriers de Taking pour s’être engagés dans les productions agricoles et subsidiaires, disant que c’était « aller à rencontre de la division du travail ». Ils accusèrent calomnieusement les ménagères d’avoir « abîmé la prairie » en défrichant. Ces interférences furent fermement combattues par les ouvriers de Taking.

Le 7 mai 1966 fut publiée une nouvelle directive du président Mao : « Les ouvriers se consacreront principalement à la production industrielle, tout en s’instruisant dans les domaines militaires, politique et culturel. Ils doivent également participer au mouvement d’éducation socialiste et critiquer la bourgeoisie.

Là où les conditions le permettent, ils travailleront aussi à la production agricole et aux productions subsidiaires, à l’exemple des ouvriers de l’exploitation pétrolière de Taking. » Cette directive du président Mao, qui approuvait l’orientation prise par les travailleurs de Taking en combinant l’industrie à l’agriculture, encouragea considérablement ces derniers et leurs familles.

Parallèlement à la multiplication des puits de pétrole et à l’extension de l’entreprise pétrolière, de vastes étendues furent mises en culture et la production agricole et les productions subsidiaires prirent rapidement de l’ampleur.

Dès que les activités de l’entreprise pétrolière s’étendirent à l’agriculture et aux occupations subsidiaires, l’industrie et l’agriculture se soutinrent et s’impulsèrent réciproquement.

La première étape de l’édification de Taking se déroula au moment où la Chine connaissait des calamités naturelles et des difficultés économiques temporaires. Avec la mise en valeur des terres en friche où furent cultivés des céréales et des légumes, les ouvriers améliorèrent considérablement leurs conditions de vie.

La superficie cultivée s’est maintenant accrue de 11 fois et l’entreprise peut pratiquement se suffire en légumes. Certaines unités se suffisent peu à peu en viande.

Pendant la morte-saison, ceux qui travaillent dans la section agricole aident les ouvriers à la construction de l’entreprise pétrolière. De son côté, l’industrie fournit des facilités pour le développement de l’agriculture.

Avec l’aide des ouvriers de la raffinerie, quatre ménagères ont construit un hangar avec un toit en chape souple bitumineuse qu’elles utilisent comme atelier.

Elles se servent de matériaux de rebut pour fabriquer des objets relativement simples comme les récipients de réaction. Elles ont d’autre part obtenu quelque 500 tonnes d’engrais phosphatés de haute qualité des déchets de catalyseurs.

Des membres des familles des ouvriers chargés de l’approvisionnement en eau et en électricité ont aidé à creuser des puits et à installer des stations de drainage et d’irrigation pour une unité de productions agricole et subsidiaires des environs, dont les 26 hectares d’emblavures ont de ce fait donné 37,5 q/ha.

Des ouvriers viennent chaque année donner un coup de main au moment des grands travaux – les semailles au printemps et la moisson en automne.

Outre des centaines d’écoles primaires et secondaires, un institut du pétrole et un grand nombre d’écoles fonctionnant en dehors des heures de travail ont été créés à Taking. Des contingents de la milice populaire ont également été constitués.

Agglomérations industrielles-agricoles

Traditionnellement, l’installation d’une entreprise pétrolière moderne exige la construction d’une énorme « ville pétrolière » offrant des facilités et des services.
Mais cela nécessite de grosses dépenses et la construction en est naturellement lente. Cela gênerait également la participation des familles d’ouvriers au travail de production collectif.

Fermement opposés à cette méthode d’édification et tenant compte du fait que les puits sont disséminés, les ouvriers construisirent des agglomérations simples et éparpillées en utilisant les matériaux trouvés sur place.

Eux et les membres de leurs familles ont dit que tout en se fixant un haut niveau politique et en maintenant une haute qualité dans la production, ils doivent poursuivre la tradition révolutionnaire de via simple et frugale.

Prenant exemple sur les paysans de la localité, ils ont construit des habitations avec des murs de terre battue, des poutres en bois et des toits en pisé. De telles habitations peuvent être construites rapidement et coûtent quatre fois moins que les maisons en briques.

Un grand nombre de ces agglomérations ont été créées. Là où se trouve l’une des principales agglomérations, le « Satellite rouge », était une région déserte il y a dix ans. On compte quelque 1.400 familles ouvrières dans le village « Satellite rouge » et les cinq agglomérations qui l’entourent.

En dehors du village se trouvent 400 hectares de champs cultivés et des puits de pétrole, à quelques minutes de marche seulement des quartiers d’habitation. Chaque demeure possède deux ou trois pièces selon le nombre des membres de la famille.

Le gaz naturel est utilisé pour la cuisine et le chauffage. Les pièces sont bien ensoleillées le jour et éclairées à l’électricité le soir.

Chaque quartier a un magasin de céréales, un magasin à rayons multiples et une équipe de couture et de raccommodage, ainsi que des crèches qui reçoivent des enfants âgés de deux mois à sept ans.

Les parents peuvent amener leurs enfants à la crèche le matin et les reprendre le soir après le travail. Les mères peuvent s’absenter de leur travail et venir à heures fixes allaiter leurs bébés.

Pour permettre aux femmes de participer à un travail productif collectif, de nombreuses facilités leur sont fournies qui allègent d’autant leurs travaux ménagers.

Les enfants d’âge scolaire peuvent aller à l’école primaire du quartier et des dispensaires dans le voisinage peuvent soigner les maladies courantes et endémiques. Tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne existe sur place.

L’agglomération « Satellite rouge » est à environ 1 km des agglomérations voisines. Elle possède une fabrique de vis où travaillent plus de 150 ouvriers et leurs familles et dont la production couvre tous les besoins de Taking.

On y trouve aussi une fabrique de produits alimentaires, une distillerie, une fabrique de produits à base de soya, une cantine, une librairie, un bureau de poste, un photographe, un établissement de bain et un atelier de dépannage de radio.

Il y a encore une école qui compte 1 500 élèves et qui assure les cinq années, d’enseignement primaire et les quatre années du secondaire, un centre sanitaire où les malades sont soignés soit par la médecine traditionnelle chinoise soit par la médecine occidentale et où peuvent être pratiquées de petites interventions chirurgicales. Ce centre possède en outre un hôpital de 50 lits.

Un réseau de centres de production et d’habitation tels que le « Satellite rouge » a ainsi été mis en place à Taking. Une nouvelle génération se forme dans ce centre industriel de type nouveau. Ses membres sont capables de travailler, de cultiver, de rédiger et aussi de prendre un fusil pour combattre l’ennemi.

Liu Houa est une représentante de cette nouvelle génération. Maintenant âgée de 21 ans, elle est devenue ouvrière après avoir terminé l’école secondaire en 1968. Les trois puits où elle travaille ont une production stable et élevée depuis longtemps déjà.

Ayant assimilé les techniques scientifiques nécessaires, elle excelle aussi bien à analyser le pétrole qu’à résoudre des problèmes difficiles. Dans les champs, Liu Houa sait épandre l’engrais, semer, faucher et battre le blé. Elle écrit souvent des articles critiquant Liou Chao-chi et des poèmes à la louange de notre patrie socialiste.

Aux réunions du soir, ses camarades et elle présentent des chants et des danses de leur création évoquant les remarquables exploits et les travailleurs de leur équipe.
Membre de la milice, elle excelle au tir. Liu Houa est une incarnation de la nouvelle génération formée par notre Parti conformément à la Directive du « 7 Mai » formulée par le président Mao.

L’équipe de forage 1205 bat un nouveau record

Dès la première année du quatrième quinquennat, en 1971, l’équipe de forage 1205 remporta un succès peu commun : 127 000 mètres forés en un an. C’est là un record jamais atteint dans notre pays.

Si l’on se rappelle que la Chine ancienne ne totalisa que 70.000 mètres de forage en 42 ans, entre 1907 et 1949, 127 000 mètres en un an par une seule équipe constituent un chiffre formidable.

L’équipe de forage 1205 fut un moment dirigée par feu le camarade Wang Kin-hsi, Depuis plus de dix ans, portant haut levé le grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong, cette équipe, travaillant d’arrache-pied par tous les temps, remporta des succès remarquables qui lui valurent la réputation d’« Équipe de forage d’acier ». En 196’6, encouragée par la Grande Révolution culturelle prolétarienne, elle fora 100 300 mètres, battant ainsi le record mondial de l’époque.

Toutefois, ses membres ne se contentèrent pas de cet exploit et se fixèrent pour 1971 une nouvelle tâche qui, pour être accomplie, exigeait des efforts non négligeables : forer 10 000 mètres par mois et 120 000 mètres en un an.

Établir ce nouveau record, tel était aussi le désir ardent de tous les membres de l’équipe. Vers la mi-novembre 1970, alors que, gravement malade, il était hospitalisé à Pékin, le camarade Wang Kin-hsi, avait constamment recommandé aux camarades de l’équipe qui lui rendaient visite : « Etudiez bien les œuvres du président Mao et dirigez comme il faut l’équipe avec la pensée Mao Zedong.

Je n’ai pas réussi à atteindre les 120.000 mètres, mais vous devez absolument y parvenir, et apporter le plus de contributions possible à l’industrie pétrolière du pays. » Depuis lors, la direction et les foreurs de l’équipe se jurèrent d’accomplir la volonté de leur ancien chef : forer 120.000 mètres par an.

Pour atteindre cet objectif, les camarades de l’équipe 1205 étudièrent avec assiduité les œuvres du président Mao : De la pratique et De la contradiction et luttèrent consciemment contre les difficultés. Chacun s’efforça de faire tout son possible.

En janvier 1971, alors qu’il gelait à pierre fendre, un incident se produisit : un soir, lorsque l’on remontait la tige de forage, la boue fut refoulée hors du puits. Les camarades qui se trouvaient sur la plateforme en reçurent plein le visage et furent trempés jusqu’aux os.

Une brèche s’ouvrit dans la paroi du réservoir à eau propre sous le choc de ce rejet de boue, et l’eau se mit à se précipiter dans le réservoir à boue situé tout à côté ; si la brèche n’était pas colmatée à temps, la production allait forcément devoir s’arrêter du fait que la boue serait devenue trop liquide.

Le sol gelé étant dur comme de la pierre, il était évident qu’on ne pouvait attendre que l’on creusât de la terre pour colmater la brèche. Li Kouei, Houa Kouang-tchong, tous deux membres du Parti communiste, sautèrent sur-le-champ dans le réservoir à eau propre qui avait plus d’un mètre de profondeur et bouchèrent la brèche avec leur propre corps. En dépit du vent glacial, ils persistèrent jusqu’à ce que la brèche fût colmatée.

En mai 1971, l’équipe de forage mettait la dernière main à un puits dans une région à haute pression, quand des signes d’éruption imminente se manifestèrent : si des mesures n’étaient pas prises d’urgence pour l’empêcher, le puits allait être perdu et la foreuse ensevelie. Pour pallier au danger, il fallait employer une énorme quantité de poudre de spath, matière très pesante.

L’équipe de service n’était composée que de huit hommes, mais tous ses membres gardaient en mémoire ce que leur avait toujours répété leur ancien chef d’équipe : « Les puits appartiennent aux 700 millions de nos compatriotes et personne n’a le droit de les perdre. »

Tous s’empressèrent de transporter les lourds sacs de poudre de spath stockés à plus de vingt mètres de là, pour les déverser dans le réservoir à boue, d’où le mélange était envoyé dans le puits grâce à de puissantes pompes. Au bout de deux heures d’un combat acharné, les signes d’éruption disparurent. C’est alors qu’on pensa à faire le compte de la quantité de poudre de spath lourd employée : plus de 50 tonnes !

Le courage, le mépris des dures conditions et de la fatigue ne sont pas les seules caractéristiques de l’équipe 1205 dans le travail. Elle se distingue encore par l’attitude extrêmement scientifique et le soin minutieux dont elle fait preuve.

En vue d’accumuler de l’expérience qui lui permettrait d’atteindre 120.000 mètres par an, cette équipe fit dès 1970 une répétition en s’efforçant de forer 10.000 mètres par mois. Or, du fait qu’elle connaissait mal les couches de terrain, il lui fallut le double de temps pour forer le premier puits.

La cellule du Parti organisa alors toute l’équipe pour étudier De la pratique et De la contradiction où l’on puisa la leçon suivante : si l’on veut vaincre l’ennemi, il faut le connaître ; si l’on veut accélérer le forage, il faut maîtriser la loi des variations qui se produisent dans les couches de terrain.

Ainsi, à force d’analyser différentes sortes de sable et de chercher à connaître les couches auxquelles elle avait à faire, l’équipe réussit à recueillir de nombreuses données et mit au point, suivant la structure géologique de l’endroit, des techniques destinées à faire face aux différentes couches de terrain.

La foreuse dont se sert l’équipe 1205 est d’un type ancien et avait une vitesse de rotation relativement faible.

Or, ce n’était qu’en augmentant la vitesse qu’il était possible de gagner du temps et d’atteindre les 120 000 mètres qu’elle s’était fixés.

Elle décida donc de transformer la foreuse pour en augmenter la vitesse. Un groupe de triple union, composé d’ouvriers, de cadres et de techniciens, s’installa carrément sur la plate-forme de forage pour en observer attentivement le fonctionnement.

Après de nombreux travaux d’enquête et de recherche, le groupe suggéra de remplacer le petit volant par un plus grand et de doter la foreuse de trois pompes au lieu de deux. Une période de recherches et de pratique suivit encore cette transformation et finalement une nouvelle technique de forage fut mise au point.

Le quatrième groupe de cette équipe est composé de jeunes et Lieou Kia-ming, le chef, n’a lui-même que quelques années de travail de forage à son actif. Une fois, alors qu’un autre groupe était de service, l’arbre s’immobilisa du fait que les engrenages de la boîte d vitesse s’étaient subitement bloqués.

Le travail était retardé et Lieou Kia-ming vit en cet incident une excellente occasion de faire le bilan des expériences et d’en tirer leçon. Il rassembla son groupe sur le chantier pour déceler les raisons de la panne, et on ne tarda pas à découvrir que cela provenait d’une roue dentée endommagée par des grains de sable tombés dans la boîte de vitesse.

Dès lors, tout le monde s’attacha à bien nettoyer les instruments de mesure, jusqu’aux pas de vis, et à ranger les outils dans un ordre impeccable. Tous prirent l’habitude d’être sévères et soigneux en tout.

L’équipe remporta chaque année des succès de plus en plus brillants. Non seulement elle fora des centaines de puits d’excellente qualité, mais fournit encore aux nouveaux champs pétrolifères 124 ouvriers et 52 cadres, ce qui lui valut des louanges des divers services intéressés.

Toutefois, elle s’en tient à se pénétrer de cet enseignement du président Mao : « On fait des progrès quand on est modeste, tandis que l’orgueil fait retomber en arrière. » et n’oublie à aucun instant les revers et leçons du passé face aux succès et honneurs d’aujourd’hui.

Au printemps 1971, en vue de battre de nouveaux records, on fit marcher le travail à pleine vitesse dès les premiers jours de forage d’un puits. La foreuse progressait rapidement.

Toutefois, étant donné que l’on recherchait uniquement la vitesse, il arriva un jour où le trépan, mal vissé, tomba au fond du puits, et il fallut huit jours en fin de compte pour terminer le travail avec le temps perdu à le repêcher.

Après cet incident, la direction se réunit pour se remémorer le chemin jalonné de combats parcouru par l’équipe 1205. En 1963, après que Wang Kin-hsi eut quitté l’équipe, les cadres furent un moment envahis par une sorte d’auto-satisfaction devant les succès remportés, et le résultat fut que, le travail politique s’étant relâché, un incendie se déclara, détruisant 6 baraques démontables et un puits.

Cet incident avait porté un tel coup à Wang Kin-hsi, l’ancien chef de l’équipe, que sur son lit de mort il n’oublia pas de leur faire encore une fois cette recommandation :

« Naturellement nous devons parler de nos succès, car c’est en suivant les enseignements du président Mao que nous les avons remportés ; mais, ce qu’il faut évoquer encore plus souvent, c’est le passé de l’équipe 1205, c’est-à-dire comment elle a tiré leçon de ce qui lui est arrivé en 1963, pour que l’on s’en souvienne toujours. »

Les dirigeants de la cellule du Parti gardent toujours en mémoire ces ultimes recommandations de « l’homme de fer » et déclarent à ce sujet : « Il ne nous faut jamais oublier ce revers et cette leçon, sinon nous en essuierons encore de nouveaux ».

Ils prennent exemple sur « l’homme de fer » qui était toujours très exigeant envers lui-même, font d’eux-mêmes, devant les masses la critique de leur propre mentalité erronée, quand ils se laissent aller à l’orgueil et au contentement de soi, priant les masses de les critiquer afin de les aider. Ils font du combat contre cet état d’esprit une part importante du contenu de leur travail politique et idéologique dans l’équipe.

L’équipe 1268, voisine de la 1205, est une équipe de fraîche date, formée en 1966. En mettant la politique au premier plan et en recourant à un travail idéologique approfondi, elle a fait des progrès sensationnels depuis sa fondation.

L’équipe 1205 s’est à son tour mise à l’école de sa jeune voisine en ce qui concerne le travail politique et idéologique, les techniques de forage rapide et la sécurité dans le travail, grâce à quoi elle a amélioré son propre travail.

En raison d’une éducation constante contre l’orgueil et le contentement de soi, l’équipe 1205 a progressé d’un pas encore plus sûr et n’a cessé de maintenir son rythme de forage de 10.000 mètres par mois.

Dans la matinée du 7 décembre 1971, alors que l’aube commençait à illuminer le derrick, l’équipe 1205 a réalisé enfin ce qu’avait toujours rêvé « l’homme de fer », son ancien chef, atteindre 12.000 mètres par an, battant ainsi un nouveau record dans les années 70. En 1972, partant de ce nouveau sommet, elle se lance à l’assaut de plus grands objectifs !

Wang Kin-hsi – représentant éminent de la classe ouvrière chinoise

Le camarade Wang Kin-hsi était un foreur de l’exploitation pétrolière de Taking. Ne craignant ni les épreuves ni la mort, il lutta, pendant plus de 20 ans, contre la nature, contre la poignée d’ennemis de classe de l’intérieur comme de l’extérieur du pays et contre les idées erronées. Sa position de classe était ferme comme le roc et sa volonté révolutionnaire, comme l’acier.

Il fut un héroïque défenseur de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Durant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, il fut élu vice-président du Comité révolutionnaire de l’exploitation pétrolière de Taking et au IXe Congrès du Parti communiste chinois, il fut élu membre du Comité central.

Un lutte opiniâtre

Le camarade Wang Kin-hsi, surnommé « homme de fer » par les ouvriers de Taking, avait trimé dans l’ancienne société comme homme de peine à l’exploitation pétrolière de Yumen, province du Kansou, une entreprise aux mains des capitalistes compradores. Après la Libération, avec le retour de cette exploitation pétrolière aux mains du peuple, il devint foreur.

De concert avec les autres ouvriers, « l’homme de fer » lutta inlassablement pour développer notre industrie pétrolière et briser le « blocus économique » de l’impérialisme américain, en travaillant dur tout au long de l’année à l’exploitation pétrolière de Yumen.

Le président Mao formula en 1958 la ligne générale recommandant d’« édifier le socialisme selon les principes : déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie », ce qui fut un immense encouragement pour « l’homme de fer ».

Ses camarades et lui établirent un record national en forant 10 000 mètres en un an grâce à leur ardeur et à leur ingéniosité.

Notre industrie pétrolière se développait. Cependant, Liou Chao-chi et consorts s’évertuaient à propager leur sinistre camelote révisionniste contre-révolutionnaire telle que la « philosophie compradore de servilité devant l’étranger » et la « théorie de se traîner derrière les autres ».

Aussi, certains continuaient-ils à croire à la « théorie » forgée par l’impérialisme pour les besoins de son agression et selon laquelle « la Chine est pauvre en pétrole ». Qu’en était-il en réalité ? « L’homme de fer » déclara : « Je refuse de croire que le pétrole ne se trouve que chez les autres. »

En 1959, il alla à Pékin participer à la conférence nationale des héros et des travailleurs modèles. Là, il vit circuler des véhicules surmontés de volumineuses poches à gaz. Et il eut l’impression que celles-ci l’écrasaient de tout leur poids.

Pendant la conférence, parvint la nouvelle de la découverte d’un champ pétrolifère. « L’homme de fer » présenta immédiatement à la direction une requête pour s’y rendre afin de hâter le développement de notre industrie pétrolière.

Au printemps de l’année suivante, les ouvriers affluèrent de tous les coins du pays vers le champ pétrolifère de Taking.

Notre pays traversait alors une période de difficultés économiques temporaires dues à de graves calamités naturelles.

Les révisionnistes modernes en profitèrent pour résilier les contrats économiques et rappeler les, experts et cherchèrent encore à nous créer des difficultés avec le pétrole. « L’homme de fer » dit avec résolution : « Cela ne nous fait pas peur.

Sous la direction du président Mao, le peuple chinois a créé la Chine nouvelle, alors qu’il n’avait que du millet et des fusils. Le blocus de l’impérialisme et les coups du révisionnisme moderne ne pourront que nous pousser à travailler avec encore plus de détermination. »

Lorsqu’il arriva, à la tête de l’équipe de forage 1205, sur l’immense prairie du champ pétrolifère de Taking, il ne put contenir son émotion.

Il dit : « Voilà une mer de pétrole. Dressons les derricks et travaillons d’arrache-pied afin de jeter dans l’océan Pacifique l’étiquette d’ »arriérée » dont on affuble notre industrie pétrolière ! »

Le brusque afflux des constructeurs à Taking, dans cette contrée déserte ensevelie sous la neige, compliqua singulièrement les conditions de vie. « L’homme de fer » dit alors : « Qui dit révolution dit difficultés. Et les difficultés, il faut les combattre. Sinon, à quoi bon être communiste ? » « Mettons-nous immédiatement à l’œuvre, que les conditions soient bonnes ou non ! »

L’équipement de forage arriva. Cependant, les moyens de levage et de transport manquaient. Sous la conduite de « l’homme de fer », les ouvriers l’acheminèrent, à la force des bras, de la gare au chantier. Ils se mirent à l’ouvrage avant même l’achèvement de la pose des conduites d’eau.

Les camion-citernes n’étant pas en nombre suffisant, ils allèrent, avec des cuvettes et des seaux, puiser de l’eau dans une mare gelée à plus de 500 mètres de là.

Mangeant et dormant sur hi chantier, « l’homme de fer » dirigea son équipe dans une lutte opiniâtre qui aboutit à l’achèvement du premier puits. Ils virent leurs efforts récompensés lorsque le pétrole jaillit en flots noirs des entrailles de la terre.

Un matin, l’équipe 1205 s’affairait au démontage d’un derrick. Soudain, un arbre de forage roula au bas d’une pile de tubes et vint heurter violemment « l’homme de fer » à la jambe. De douleur, celui-ci s’évanouit. Les ouvriers en pleurèrent d’inquiétude. Revenant à lui, « l’homme de fer » dit : « Lorsqu’un soldat est blessé sur le champ de bataille, vous continuez à combattre ou pleurez autour de lui ? » « Nous continuons à combattre », fut la réponse unanime.

Déployant une force surhumaine, « l’homme de fer » se remit debout, et continua à diriger, en agitant un petit fanion, le démontage du derrick. La direction et les ouvriers le transportèrent de force à l’hôpital. Mais il n’y resta pas longtemps.

Une nuit d’averse, Wang appuyé sur une béquille, une jambe bandée et couvert de boue retourna au baraquement de l’équipe de forage 1205. Ses camarades s’empressèrent de lui préparer un lit. Après un bref repos, il repartait en boitant vers le chantier de forage, dans les premières lueurs de l’aube.

Un jour, en cours de forage, un puissant jet de gaz jaillit du puits, prélude à une éruption imminente. Il fallait obturer au plus vite l’orifice pour éviter de graves complications. Mais on manquait de la barytine nécessaire. Immédiatement, « l’homme de fer » donna l’ordre de déverser du ciment dans le bac pour accroître la densité du mortier.

Il n’y avait pas de malaxeuses, aussi jeta-t-il sa béquille et sauta dans le bac, suivi de plusieurs autres ouvriers, pour remuer le mélange. Après plus de trois heures d’efforts, ils eurent raison de l’éruption. A ce moment-là, Wang avait tellement mal à la jambe qu’il ne pouvait plus se tenir debout.

Guidés par la ligne révolutionnaire du président Mao, « l’homme de fer » et ses camarades construisirent, au bout de trois années de lutte ardue, la première grande exploitation pétrolière de Chine.

La Chine parvint en 1963 à se suffire pour l’essentiel en pétrole. Mais « l’homme de fer » n’était pas satisfait du résultat obtenu. Il dit à ses camarades : « Nous devons, comme les alpinistes, poursuivre notre ascension vers le sommet, en brandissant le drapeau rouge. »

Défendre la ligne révolutionnaire du président Mao

Le camarade Wang Kin-hsi naquit dans une famille de paysans pauvres du district de Yumen, province du Kan-sou.

Dans l’ancienne société, à six ans, il allait mendier avec son père, devenu aveugle sous la féroce exploitation des propriétaires fonciers ; à huit ans, il commença à travailler comme bouvier chez un propriétaire terrien ; à 15 ans, il entra dans l’exploitation pétrolière de Yumen où il faisait un travail d’adulte et recevait souvent des coups violents des contremaîtres, gardes et « techniciens » étrangers.

Là, il trima pendant dix ans et ne put même pas manger à sa faim ni se pourvoir d’une couverture ouatée.

Après la Libération, comme tous les autres travailleurs, il devint maître du pays. Éduqué par la pensée Mao Zedong, il eut l’honneur d’adhérer au Parti communiste chinois en 1956.

Il comprit mieux que jamais que pour faire la révolution, il fallait étudier le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong. Si occupé et si fatigué qu’il fût, il persévérait dans l’étude des œuvres du président Mao.

N’ayant jamais reçu d’instruction, il ne savait même pas écrire son nom, à l’époque de la Libération. Mais avec une énergie surprenante, il se mit à apprendre et sut bientôt lire et écrire. En 1965, il avait fini de lire les quatre tomes des Œuvres choisies de Mao Zedong et avait écrit quantité de notes de lecture. Il était devenu un « homme de fer », parce qu’il avait vraiment assimilé la pensée Mao Zedong.

Au cours de l’exploitation du champ pétrolifère, « l’homme de fer » et ses camarades étaient aux prises avec de nombreuses difficultés et contradictions. Ils étudièrent et réétudièrent De la contradiction sur le chantier de forage. Et « l’homme de fer » disait : « De toutes les difficultés, la plus grande c’est que l’Etat manque de pétrole. C’est là aussi la plus grande contradiction. » « Nous devons admettre l’existence des difficultés, les analyser afin de les surmonter.

Nous sommes déterminés à mettre en exploitation le champ pétrolifère. »

Inébranlables devant les difficultés, les ouvriers et lui donnèrent libre cours à leur dynamisme subjectif : faute d’équipements, ils en fabriquèrent eux-mêmes ; faute de moyens de transport, ils transportèrent les machines à bras d’homme ; faute de logements, ils en bâtirent eux-mêmes ; l’approvisionnement en céréales et en légumes étant difficiles, ils défrichèrent des terres pour en cultiver.

En 1963, il fut décidé que l’inclinaison des puits ne devait pas dépasser 3°. Enfermés dans leurs bureaux, certains se plongèrent dans des ouvrages à la recherche d’une méthode « aisée » pour forer des puits droits.

« L’homme de fer » leur dit : « Le président Mao a indiqué explicitement dans De la pratique : « Si l’on veut acquérir des connaissances, il faut prendre part à la pratique qui transforme la réalité. » Vous ne réussirez jamais si vous travaillez en vase clos. »

De concert avec les autres ouvriers, « l’homme de fer » fit le bilan de l’expérience et perfectionna l’équipement de forage. Par la pratique, ils assimilèrent les lois régissant le forage des puits droits. Lors du premier essai, la machine se bloqua. Certains leur dirent d’un ton railleur : « Voyez ce que vous avez fait ! Vous n’avez pas l’esprit scientifique ! » « L’homme de fer » répliqua : « La défaite est la mère du succès.

Cette fois-ci, la machine est tombée en panne, mais la prochaine fois, nous réussirons ! » Tout en poursuivant leurs expériences, ils faisaient le point, et finirent par élaborer un ensemble de méthodes qui leur permit de forer un premier puits dont l’inclinaison dépassait à peine 2° et plus tard un puits incliné d’un demi-degré seulement.

« L’homme de fer » disait : « En étudiant les œuvres du président Mao, nous devons nous conformer en pensée, en parole et en acte, aux enseignements qu’il donne dans ses œuvres. »

L’exploitation pétrolière de Taking est un drapeau rouge érigé par le président Mao sur notre front industriel. Mais au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, une poignée d’ennemis de classe tentèrent de l’abattre afin de saboter la ligne révolutionnaire du président Mao.

Wang Kin-hsi les combattit avec résolution. Une nuit, au printemps 1967, la salle de conférence resta brillamment éclairée. Un débat acharné s’y déroulait.

Se basant sur sa propre expérience, Wang Kin-hsi fit le récit des exploits des travailleurs de Taking qui avaient fait de cette contrée déserte une exploitation pétrolière, grâce à l’étude des œuvres du président Mao − De la pratiqueDe la contradiction, etc. Il réfuta vigoureusement les mensonges et les calomnies proférés par les ennemis.

Très ému, il dit : « L’exploitation pétrolière de Taking, nous la devons à la pensée Mao Zedong. Toutes ses victoires sont celles de la ligne révolutionnaire du président Mao. »

Le « buffle » du peuple

Les complots des ennemis furent déjoués l’un après l’autre. Mais ceux-ci continuaient à se débattre. En forgeant des « histoires » sur Wang, ils cherchèrent à induire les gens en erreur et à persécuter « l’homme de fer ».

S’en prenant à lui par surprise, ils tentèrent par la contrainte de lui faire signer un papier qu’ils avaient préparé d’avance, et qui était un tissu de calomnies contre Taking. Wang Kin-hsi refusa catégoriquement : « Taking appartient aux 700 millions de Chinois ! Je ne signerai pas même le couteau sur la gorge ! »

Le camarade Wang Kin-hsi allait par tous les temps, la sacoche contenant son repas au dos, propager la pensée Mao Zedong dans chaque équipe de forage et matérialiser la directive du président Mao : « Faire la révolution et promouvoir la production ». Comme les autres, il travaillait dans la journée, et étudiait ou menait la critique révolutionnaire le soir. Il luttait afin de sauvegarder la ligne révolutionnaire du président Mao.

« Tigre féroce » face à l’ennemi de classe, « l’homme de fer » était un « buffle » pour le peuple. Il disait souvent : « J’ai été bouvier dans mon enfance et je connais bien le caractère des buffles. Ils n’épargnent point leur force et n’espèrent aucun avantage. Je veux être toute ma vie un « buffle » du peuple. »

Dans la période de mise en exploitation de Taking, il travaillait jour et nuit sur le chantier de forage, durant les rigueurs de l’hiver comme durant les jours pluvieux de l’été. Quand il avait faim, il avalait quelques bouchées de pain ; accablé de fatigue, il faisait un somme sur le chantier même, prenant un trépan pour oreiller.

Il maigrissait. Ses camarades se souciaient beaucoup de sa santé. Mais il leur disait : « C’est dans l’ancienne société que la vie était vraiment dure ! La vie que nous menons aujourd’hui n’a plus rien de commun avec ce qu’elle était autrefois. Si nous endurons quelques épreuves aujourd’hui, c’est pour assurer le bonheur au grand nombre et aux générations futures ! »

Un membre de la 2e brigade de forage à laquelle appartenait Wang Kin-hsi porta, en son absence, un peu de viande à sa famille. La femme de Wang refusa.

Ayant appris que cette viande avait été prise sur une allocation de l’État aux ouvriers, Wang critiqua l’homme avec sévérité : « Réfléchis donc un peu !

C’est boire le sang des ouvriers ! Seuls les propriétaires fonciers et capitalistes sont capables de cela ! » Après enquête, on découvrit que l’individu était un ennemi de classe infiltré au sein des masses révolutionnaires.

Un ouvrier nommé Tchang Ki-kang avait donné sa vie pour la révolution. Il laissait une vieille mère dans la province du Chensi, son pays natal. Wang Kin-hsi ne l’a jamais oubliée. Il demanda aux camarades de l’équipe de forage dont Tchang avait été membre de lui écrire au moins une fois par mois.

Au moment où notre pays connaissait des difficultés économiques temporaires, il apprit un jour qu’un camarade allait partir en voyage et devait passer par le Chensi, aussi le chargea-t-il de remettre cent yuans pris sur ses économies à la mère de Tchang. A son exemple, d’autres ouvriers lui envoyèrent du tissu et d’autres objets. Elle en fut fort émue.

Elle avait vu avant la Libération, les vieilles gens, sans soutien de famille, errer sur les chemins et mourir de faim et de froid. Aujourd’hui, non seulement elle était prise en charge par le gouvernement, mais aussi entourée de sollicitude par les ouvriers.

Wang Kin-hsi pensait constamment à ses frères et sœurs de classe et jamais à lui-même. Un praticien de médecine chinoise traditionnelle ayant appris que Wang souffrait d’un grave rhumatisme, lui envoya deux doses d’un médicament particulièrement efficace.

Mais Wang les donna à un ouvrier qui à son tour les remit à un autre ouvrier dont la femme était minée par le rhumatisme. Elle remercia l’ouvrier. Celui-ci répondit : « Ce médicament n’est pas à moi, mais à Wang. C’est lui que vous devez remercier. » Quand elle remercia Wang, il lui dit : « Ce médicament traduit la sollicitude des 700 millions de Chinois envers les travailleurs de Taking. C’est eux que vous devez remercier. »

Un simple travailleur

Devenu membre du Comité central du Parti, il travailla avec encore plus d’énergie en compagnie des autres ouvriers, leurs cœurs battaient à l’unisson. Il continua d’habiter sa maison de pisé, de porter des vêtements d’ouvrier, de mener une vie simple. Il se montra encore plus exigeant envers lui-même. Les ouvriers disaient de lui : « Wang est toujours un simple travailleur ! »

Les nouvelles victoires se succédèrent à Taking dans la révolution comme dans la production.

Vu l’extension prise par Taking, certains commencèrent à jeter au rebut ferraille et vieux matériaux. Wang Kin-hsi estimait qu’il s’agissait là d’une question majeure − fallait-il ou non développer la tradition révolutionnaire ?

Sur sa proposition, on organisa une équipe de récupération.

Certains disaient qu’un membre du Comité central du Parti n’avait plus besoin de s’occuper d’affaires de cet ordre.

Wang leur expliqua alors avec patience : « Le président Mao nous enseigne : « Pour que notre pays devienne prospère et puissant, plusieurs dizaines d’années d’efforts opiniâtres sont nécessaires, et parmi ces efforts, Inapplication d’une politique de diligence et d’économie dans l’édification du pays, politique qui implique une stricte économie et la lutte contre le gaspillage. » Nous devons lutter durement génération après génération, ainsi seulement nous pouvons garantir que notre pays socialiste ne changera pas de couleur. »

Par n’importe quel temps, il allait à la tête de cette équipe récupérer les matériaux « de rebut ». Partout où il allait, il travaillait comme un simple ouvrier. Il réservait pour lui le travail le plus rebutant, le plus fatigant, le plus dangereux.

Encouragés par son exemple, les autres ouvriers et leurs familles organisèrent des équipes de récupération et des groupes pour la pratique de l’économie. Avec les matériaux récupérés, ils construisirent des derricks.

En avril 1970, la maladie de Wang empira. Il souffrait d’un cancer à l’estomac, déjà au dernier stade de son évolution. Wang Kin-hsi, ce bon fils du Parti et ce ferme combattant de la classe ouvrière chinoise, s’éteignit le 15 novembre 1970.

Sur son lit d’agonie, il parlait encore en haletant de ce qui restait à faire à Taking.

Les larmes aux yeux, ses camarades lui disaient : « Ne pense plus à tout cela ! »

Il leur répondit : « Je suis un communiste, je ne peux pas ne pas y penser … J’ai trop peu fait pour le Parti … »

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Tatchai : Drapeau rouge sur le front agricole en Chine

par Hsin Houa-wen, 1972

Un changement de fond en comble

La brigade de production de Tatchai relevant de la commune populaire du même nom, dans le district de Siyang, province du Chansi, en Chine du Nord, est un brillant drapeau rouge sur le front agricole de notre pays. La voie de Tatchai est la voie pour le développement de l’agriculture socialiste en Chine indiquée par notre grand dirigeant le président Mao.

Depuis que le président Mao a lancé en 1964 le grand appel « Que l’agriculture prenne exemple sur la brigade de production de Tatchai », notamment depuis le déclenchement de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, Tatchai, village situé dans le massif du Taihang, attire l’attention de tout le pays.

Des amis étrangers de nombreux pays viennent aussi le visiter. A présent, le mouvement de masses pour prendre exemple sur Tatchai se développe en ampleur et en profondeur dans nos vastes régions rurales, dans les régions montagneuses comme dans les plaines, au Sud comme au Nord, régions agricoles ou régions d’élevage ; ce qui fait progresser rapidement notre agriculture socialiste.

La brigade de production de Tatchai compte actuellement 83 foyers composés de 430 membres. Dans l’ancienne société, Tatchai était un petit village montagneux pauvre, presque isolé de l’extérieur.

Dominé par une haute montagne toute couverte de pierres, cet endroit était atteint par des calamités naturelles neuf années sur dix. Le village était dans un état d’extrême misère : les terres, qui ne comptaient que 800 mous [un mou est égal à 1/15 d’hectare] étaient morcelées en plus de 4 700 lopins dispersés dans des ravins et sur les pentes.

Ces terres maigres, affectées d’ailleurs par une sérieuse érosion, ne produisaient que 100 livres de céréales par mou, et 60 pour cent d’entre elles appartenaient à un propriétaire foncier et à trois familles de paysans riches.

Les paysans pauvres et moyens-pauvres, représentant environ les 80 pour cent de la population du village, trimaient en tant que salariés agricoles pour le propriétaire foncier et les paysans riches et cruellement opprimés et exploités, vivaient dans une misère noire. Beaucoup d’entre eux étaient forcés de vendre leurs enfants.

Pendant les vingt années et quelques qui suivirent la Libération, les paysans pauvres et moyens-pauvres, à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, et avançant dans la voie de la collectivisation agricole socialiste, luttèrent résolument contre les ennemis de classe et la conception millénaire de la propriété privée, et s’attaquèrent aux monts dénudés et aux ravins.

Ils transformèrent ainsi la physionomie de Tatchai du tout au tout. Mettant à profit la force collective, ils ont dressé des centaines de murs de soutènement de pierre dans des vallées et sur des versants ; ainsi, ils ont construit des champs échelonnés sur les versants et amené l’eau de la rivière dans les monts pour l’irrigation.

Ils ont procédé à des expérimentations scientifiques et entrepris une importante réforme des techniques culturales de sorte qu’ils ont obtenu des rendements élevés et stables dans la production agricole.

Après l’établissement de la coopérative agricole de production en 1953, la brigade de production a été frappée 17 ans sur 18 par des calamités naturelles grandes ou petites, mais n’en a pas moins augmenté tous les ans sa production.

La sylviculture, l’élevage et les productions auxiliaires ont tous connu un grand développement. Plus de 40 000 arbres fruitiers et autres ont été plantés sur les monts dénudés. Le nombre des bêtes de somme, d’une dizaine est passé à plus de quatre-vingt-dix têtes.

Le niveau de mécanisation et de semi-mécanisation s’est élevé rapidement.

L’irrigation des champs, le traitement des produits agricoles et le broyage des fourrages se font à l’aide de l’électricité et des machines. Le transport par voiture et par câbles aériens a remplacé le transport par palanche et à dos d’âne.

Le fumier, plusieurs millions de livres, est transporté en majeure partie par câbles jusqu’aux champs en terrasse des versants.

La construction de base dans les champs a aussi commencé à adopter la machine. L’hiver-printemps 1970-1971, les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai, donnant libre cours à leur ardeur révolutionnaire pour l’aménagement des terres et des cours d’eau, ont aplani 9 collines avec des bulldozers de sorte que de petites parcelles une fois réunies forment une large étendue de « plaine artificielle ».

Chaque année, les travaux accomplis grâce à la mécanisation agricole équivalent aux 60 pour cent de ceux réalisés par la main-d’œuvre de toute la brigade.

Le village a pris un aspect tout nouveau.

Des grottes pavées de pierre et des maisons à étage nouvelle ment construites et bien alignées ont remplacé les anciennes grottes creusées à même la terre.

Chaque famille a l’éclairage électrique et l’eau courante. Non seulement la brigade de production possède d’importantes quantités de céréales et de fonds de réserve, mais chaque famille a aussi son dépôt en banque et ses réserves de grain personnelles.

Quelle est la raison de ces énormes et profonds changements survenus à Tatchai ?

Tchen Yong-kouei, secrétaire de la cellule du Parti, a fait la remarque suivante : « La raison fondamentale, c’est le changement de l’idéologie de l’homme.

Ce changement est à la base des changements qui se sont produits dans les champs, la technique, la production et le village, et il est dû lui-même à l’assimilation du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong. »

Tout comme le président Mao l’a indiqué : « Les idées justes qui sont le propre d’une classe d’avant-garde deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde. »

A la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et sous la direction de la cellule du Parti, les quelques centaines de paysans pauvres et moyens-pauvres et autres membres de la commune populaire de Tatchai, auteurs de tant de réalisations peu commune et qui témoignent de tant d’héroïsme, ont à cœur de placer la politique prolétarienne au premier plan et de mettre la pensée Mao Zedong à la place de commandement en toute chose.

Ils ont acquis l’esprit de compter sur leurs propres forces et de lutter avec endurance et le style communiste d’aimer l’Etat et la collectivité ; c’est ainsi qu’ils ont pu apporter de grandes contributions à la révolution et à l’édification socialistes.

Avancer victorieusement dans la voie du socialisme

L’histoire de Tatchai durant plus de deux décades après la Libération est celle d’une brigade de production avançant vaillamment dans la voie de la collectivisation socialiste, au milieu de la lutte acharnée entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre la voie socialiste et la voie capitaliste.

La cellule du Parti de Tatchai, ayant Tchen Yong-kouei pour secrétaire, s’en tient à armer les cadres et les membres de la commune populaire avec le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong ; elle a remporté victoire sur victoire dans la lutte inflexible contre Liou Chao-chi, renégat, agent et traître à la classe ouvrière, contre ses agents locaux et une poignée d’ennemis de classe, les propriétaires terriens et les paysans riches non rééduqués.

Après la réforme agraire, alors que les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai, en réponse à l’appel du président Mao « Organisez-vous ! », avaient établi sous la conduite du camarade Tchen Yong-kouei un groupe d’entraide, premier pas vers la collectivisation socialiste, les propriétaires fonciers et les paysans riches, ne se résignant pas à leur défaite, tentaient d’entraîner Tatchai dans la mauvaise voie, celle du capitalisme, sous le couvert du retour à l’exploitation individuelle dans l’agriculture et en prédisant l’échec inévitable des groupes d’entraide.

Les paysans pauvres et moyens-pauvres ont alors déclenché d’une part une lutte contre l’ennemi de classe pour ses actes de sabotage, et d’autre part organisé activement un groupe d’entraide.

Celui-ci, sous la conduite de Tchen Yong-kouei, étant composé de quatre vieux paysans, les plus pauvres du village, cinq jeunes orphelins issus de familles de paysans pauvres.

Avec cette maigre main-d’œuvre et des moyens de production très restreints, le groupe d’entraide, dès la première année de son établissement, a obtenu une bonne récolte, sa production de céréales ayant dépassé celle des familles non organisées. Ce fut un coup porté à l’ennemi de classe et une leçon pour les villageois. Bientôt, 49 autres foyers se sont organisés en groupe d’entraide.

En 1952, les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai, suivant la voie du socialisme indiquée par le grand dirigeant, le président Mao, projetèrent d’établir, sur la base du groupe d’entraide, une coopérative de production agricole avec propriété collective des terres.

Mais, Liou Chao-chi et consorts taxèrent cette aspiration d’« utopie du socialisme agricole » et prônèrent au contraire l’ineptie révisionniste contre-révolutionnaire assurant que la coopérative de production agricole devrait venir après la réalisation de la mécanisation agricole.

La cellule du Parti de Tatchai, avec Tchen Yong-kouei comme secrétaire, la rejeta fermement et établit en 1953 une coopérative de production agricole répondant au désir des paysans pauvres et moyens-pauvres.

La première année qui suivit la fondation de la coopérative, le rendement des céréales atteignit 240 livres par mou, soit une augmentation de 50 pour cent par rapport à l’exploitation individuelle. En 1958, sur la base de la coopérative, les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai ont mis en place une commune populaire dont Tatchai est une brigade de production.

Encouragés par la ligne générale de l’édification socialiste définie par le président Mao, les paysans pauvres et moyens-pauvres, animés d’un enthousiasme révolutionnaire débordant, ont aménagé sur une vaste échelle montagnes et ravins et appliqué des méthodes scientifiques dans les cultures, d’où nouvelle augmentation du rendement des céréales.

Les paysans pauvres et moyens-pauvres ainsi que tous les membres de la commune populaire acclament ces beaux résultats comme étant la victoire de la voie de la collectivisation indiquée par le président Mao.

En 1961, Liou Chao-chi et consorts, profitant des graves calamités naturelles en Chine, ont colporté de sinistres pacotilles dont le san-zi-yi-bao dans la vaine tentative de saper l’économie collective et de restaurer le capitalisme [san-zi-yi-bao : développer les marchés libres, étendre les parcelles individuelles à usage privé, augmenter le nombre des petites entreprises pouvant assumer l’entière responsabilité de leurs profits et pertes, fixer des normes de production sur la base de la famille].

Un responsable du district de Siyang, engagé dans la voie capitaliste, se rendit à la commune populaire pour prêcher l’exploitation individuelle et l’ouverture des marchés libres. Il incita aussi les ennemis de classe à spéculer sur les produits agricoles.

Au cours de cette lutte, la cellule du Parti de Tatchai, suivant ce grand enseignement du président Mao « Seul le socialisme peut sauver la Chine » et ses directives sur la consolidation de l’économie collective, encouragea les paysans pauvres et moyens-pauvres à évoquer les souffrances du passé et apprécier par comparaison, le bonheur d’aujourd’hui.

Elle propagea sur une vaste échelle le socialisme, critiqua le capitalisme et perça à jour les complots des ennemis de classe visant à saboter l’économie collective et à restaurer le capitalisme. Ce faisant, elle a défendu fermement la cause de la collectivisation socialiste.

Une fois, une brigade de production offrit à Tatchai d’acheter à haut prix son surplus de paille. La cellule du Parti de Tatchai saisit cette occasion pour organiser un débat sur le thème suivant : « Comment devons-nous agir lorsqu’une brigade de production sœur a des difficultés ? » Les paysans pauvres et moyens-pauvres dénoncèrent violemment les actes criminels commis, avant la Libération par les propriétaires fonciers, les paysans riches et les commerçants spéculateurs qui profitaient des années de calamité et de disette pour élever les prix des céréales, exploitant ainsi sans merci le peuple misérable, forçant les paysans à vendre leurs enfants.

La brigade déclara qu’ils ne devaient pas tirer de hauts profits de la vente ; ils décidèrent donc à l’unanimité de vendre leur surplus de paille aux autres brigades selon le prix fixé par l’Etat. En outre de leur propre initiative, ils vendirent 240 000 livres de surplus de grain à l’Etat, dépassant la norme fixée par le plan d’Etat.

D’autre part, ils prêtèrent une partie de leur grain de réserve aux brigades de production sœurs en difficulté pour les aider à consolider et développer leur économie socialiste collective. Ils ont montré ainsi le style communiste de Tachai qui est amour de la patrie et de la collectivité.

En 1964, le président Mao a lancé le grand appel « Que l’agriculture prenne exemple sur la brigade de production de Tatchai » qui a grandement encouragé les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai ; mais Liou Chao-chi et consorts, qui vouaient une haine farouche à Tatchai, ce drapeau rouge, cette unité d’avant-garde fermement engagée dans la voie socialiste, faisaient courir le bruit que « le mât de ce drapeau est rongé ».

Ils envoyèrent une équipe de travail à Tatchai « inspecter le travail » dans la vaine tentative d’abattre ce drapeau rouge.

En collusion étroite avec les propriétaires fonciers et les paysans riches locaux, dès son entrée dans le village, l’équipe de travail a imputé une série de « crimes » à la cellule du Parti, porté des attaques contre elle et son secrétaire Tchen Yong-kouei et a privé celui-ci de son rôle de direction.

Ils cherchèrent par tous les moyens à trouver des prétextes qui serviraient à frapper la cellule du Parti, aussi s’affairèrent-ils à mesurer les terrains, examiner la comptabilité, faire le bilan des réserves, vérifier le revenu des membres de la commune.

Cependant, les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai, unis étroitement autour de la cellule du Parti, ont mené une lutte du tac au tac contre l’équipe de travail.

Ils ont réfuté, faits à l’appui, tous les « crimes » fabriqués par celle-ci ; son responsable se trouva confondu lorsque Tchen Yong-kouei et les masses lui demandèrent sévèrement quelle ligne politique il poursuivait. Finalement, l’équipe de travail dut quitter Tatchai l’oreille basse.

Au cours de ces polémiques, les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai ont élevé davantage leur niveau de conscience quant à la lutte de classe et à la lutte entre les deux lignes.

Durant la Grande Révolution culturelle prolétarienne, Tchen Yong-kouei, secrétaire de la cellule du Parti, a conduit les masses dans la révolte contre les responsables du Comité du Parti du district de Siyang engagés dans la voie capitaliste, et dans la critique de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et consorts.

Ce qui a permis à la brigade de production de Tatchai d’aller vaillamment de l’avant à la lumière de la ligne révolutionnaire indiquée par le président Mao et d’apporter de nouvelles contributions à l’édification d’une campagne nouvelle, socialiste.

Édifier une nouvelle campagne socialiste par ses propres moyens

A l’époque où les paysans étaient organisés en coopérative agricole de production, leurs terres, 800 mous, étaient divisées en 4 700 parcelles dispersées dans des ravins, aux faîtes des montagnes et sur les versants.

Comme moyens de production, seulement quelques bêtes de trait et un certain nombre de charrues, pioches, pelles, gros paniers et palanches. Ils ne comptaient que cinquante hommes et femmes disponibles pour les gros travaux.

La collectivisation socialiste a fourni à Tatchai les conditions favorables pour transformer son état arriéré. La question suivante fut mise en discussion à la cellule du Parti et devant les paysans : « Comment transformer les terres stériles en champs fertiles, et un village de montagne arriéré en un nouveau village prospère, socialiste, et cela dans le plus bref délai et en comptant sur ses propres moyens dans les conditions difficiles du moment. »

La plupart des paysans montrèrent une pleine confiance pour édifier Tatchai par leurs propres forces. Un petit nombre d’entre eux seulement proposèrent de demander des emprunts à l’État.

Tchen Yong-kouei et les paysans pauvres et moyens-pauvres disent : « Pour faire la révolution, nous devons compter sur nous-mêmes, et ne pas nous appuyer sur les autres », « L’État nous appartient, si nous comptons sur l’Etat, sur qui va-t-il compter à son tour ? »

Encouragés par la cellule du Parti, les membres de la commune populaire, se conformant aux instructions du président Mao de « Compter sur ses propres forces et lutter avec endurance » ont élaboré un plan de dix ans pour transformer la nature et aménager les champs en terrasse.

Dès le premier hiver après la mise sur pied de la coopérative agricole, la cellule du Parti de Tatchai dirigea les masses dans la lutte pour la transformation de la nature. Malgré le froid perçant, les paysans étaient trempés de sueur.

Ils extrayaient des pierres à l’aide de marteaux et de ciseaux, et en un mois et demi seulement réussirent à construire dans un ravin vingt murs de soutènement à différentes hauteurs. Ils transportèrent par palanches de la bonne terre pour remplir l’espace situé derrière les murettes et aménagèrent ainsi des champs.

Ce premier résultat fit éclater aux yeux de tous la puissance de cette politique de compter sur ses propres moyens.

Ils s’activèrent plusieurs hivers de suite, transformant ainsi les ravins l’un après l’autre. Ce qui mérite une attention particulière, c’est l’héroïsme révolutionnaire, comparable à celui du vieux Yukong, déployé par les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai, dans l’aménagement du ravin Langwotchang, le plus long du village, mesurant trois lis [un li est égal à 500 mètres] de long, plus de six mètres de large, et ayant une forte déclivité.

En hiver 1955, les paysans, à la sueur de leur front, construisirent 38 murs de soutènement, transportèrent plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de terre pour aménager les champs en terrasse. L’été suivant, une pluie torrentielle et les crues des torrents de montagne emportèrent tout, les murs, la terre et même les cultures.

L’hiver suivant, nos héros refaisaient les murs, cette fois en les construisant plus épais, avec des fondations plus profondes et des blocs de pierre plus gros.

Pour prévenir les crues des torrents de montagne, ils construisirent même un petit réservoir dans la partie haute du ravin. Hélas ! dans l’été 1957, un orage plus terrible encore se déchaîna, les torrents emportèrent tous les barrages.

Sur ce, les propriétaires fonciers et les paysans riches saisirent l’occasion pour jeter le trouble. Ils clamèrent :

« Comment l’homme pourrait-il vaincre le Dieu Dragon ! » Mais Tchen Yong-kouei, qui sous l’ancien régime avait été pendant vingt ans travailleur agricole chez des propriétaires fonciers réfuta résolument les balivernes débitées par les ennemis de classe. Il encouragea ses hommes en présentant à leur réflexion la pensée suivante :

« Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel », ce qui les amena à comprendre que le peuple révolutionnaire peut vaincre la nature une fois qu’il est à même de saisir les lois objectives et qu’il déploie son ardeur révolutionnaire.

Avec les paysans pauvres et moyens-pauvres il résuma consciencieusement leurs expériences, analysa avec minutie les raisons de leur échec. Après une chaude discussion, le village entier d’une voix unanime demanda de « livrer une troisième bataille au ravin Langwotchang », d’« obliger les crues à reculer ». Ils ne considéraient pas seulement cela comme une lutte contre la nature, mais aussi contre les ennemis de classe.

Les travaux s’avérèrent plus ardus encore. Pour amortir la chute des eaux de ruissellement, les murs de soutènement furent construits en forme circulaire, le nombre des échelons fut augmenté, les fondations bâties encore plus profondément, les blocs de pierre choisis plus gros encore. Enfin, on coula de la pâte de chaux entre les pierres pour augmenter la solidité des murs.

Au cœur de l’hiver, lorsque le froid vous pénètre jusqu’à la moelle, Tchen Yong-kouei, à la tête des membres du Parti et des cadres, allait au-devant des travaux les plus lourds.

Tous les jours avant l’aube, Kia Kin-tsai, vieux membre du Parti et paysan pauvre se rendait dans la montagne pour y extraire les blocs de pierre avec un marteau de près de 40 livres. Lorsque les fortes secousses lui eurent crevassé les mains, il n’en continua pas moins son travail. Grâce à ses efforts, des rocs pesant chacun 500 à 600 livres furent extraits.

Les actes exemplaires des membres du Parti et des paysans pauvres et moyens-pauvres ont encouragé les masses. Toutes les femmes et écoliers du village vinrent prendre part à la bataille pour dompter le Langwotchang. Des familles entières y participèrent.

Après 27 jours de lutte acharnée, les travaux furent terminés avec trois jours d’avance. Les constructeurs avaient élevé 44 murs de soutènement de forme circulaire et, déplacé des dizaines de milliers de mètres cubes de terre pour aménager 44 champs en terrasse. Leurs travaux ont résisté aux plus grandes pluies et torrents de montagne et ces terres donnent aujourd’hui les plus hauts rendements à Tatchai.

Dix années d’effort ont permis aux gens de Tatchai de construire 228 murs de soutènement de pierre de différentes dimensions en 250 000 journées de travail. Les 4 700 parcelles ont été réaménagées en 1 800 champs.

Par l’apport de terre neuve aux champs, le labourage en profondeur et une large utilisation d’engrais organiques, ils sont parvenus à couvrir chaque champ d’une couche de terre fertile de près d’un demi-mètre, ce qui permet de résister à la sécheresse et à la stagnation d’eau et d’assurer des rendements stables et élevés.

L’éducation des paysans par le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong

Une expérience fondamentale de Tatchai, drapeau rouge sur le front de l’agriculture en Chine, consiste en ce que la cellule du Parti poursuit à tout moment l’éducation des paysans dans le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, qu’elle attache une importance particulière à la révolutionnarisation idéologique de l’homme afin de permettre aux paysans de rompre avec le concept millénaire de la propriété privée et d’acquérir le style communiste caractérisé par l’amour de la patrie et de la collectivité, et d’épouser l’idée de cultiver pour la révolution.

Les paysans de type nouveau se forment vigoureusement, éduqués par la cellule du Parti.

Le changement apparu chez Tchao Siao-ho, membre de la commune populaire, en est un exemple typique.

Dans l’ancienne société, il gardait les moutons pour un propriétaire foncier et il fut vendu avec le troupeau dans un autre district. Après la Libération, il est revenu à Tatchai.

En 1953, il adhéra à la coopérative agricole lors de son établissement. Il y travailla activement et fit preuve d’un amour ardent pour la collectivité.

Une fois, il alla avec une voiture à chevaux au chef-lieu du district pour ramener des pièces d’acier laminé, mais il en prit une de trop. « Faut-il la rendre ? se disait-il, l’État en possède en quantité, une ou deux de moins, qu’est-ce que ça peut lui faire ? » Mais la cellule prêta une grande attention à cet incident et aida Tchao Siao-ho à étudier l’article du président Mao : « Servir le peuple ».

Elle lui fit comprendre patiemment qu’il fallait aimer non seulement la petite collectivité dont il faisait directement partie, mais surtout la grande collectivité, c’est-à-dire notre pays socialiste. Tchao Siao-ho se rendit compte de son erreur et rapporta la pièce d’acier au chef-lieu du district.

Formé dans le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, Tchao Siao-ho est devenu un bon membre de la commune populaire qui se distingue par son dévouement à la collectivité.

Un jour d’automne qu’il conduisait des chevaux et mulets dans la montagne pour ramener la récolte de maïs, un mulet se foula une jambe au bord d’un précipice.

Pour sauver le bien de la collectivité, il s’élança devant le mulet pour l’empêcher de rouler dans le ravin. Le mulet fut sauvé, mais lui-même, grièvement blessé.

Une fois rétabli, il conduisit la charrette pour la brigade ; il travaillait souvent seul au lieu d’être à deux comme c’est l’usage. Il disait : « Il faut se consacrer corps et âme à la révolution. Si l’on craint la mort et les privations, on décevra l’attente du président Mao. »

La cellule du Parti de Tatchai use de moyens très divers pour éduquer sans cesse les masses par le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong tout comme elle l’a fait pour Tchao Siao-ho ; elle transforme ainsi de simples paysans en paysans nouveaux, socialistes, qui aiment l’Etat et la collectivité, ont la patrie dans le cœur et le monde pour horizon et sont conscients de cultiver pour la révolution.

Les membres de la commune populaire de Tatchai se suffisent largement en céréales, cependant ils mangent parfois du pain de maïs mêlé de balle, et cela pour ne pas oublier l’ancienne société et les travailleurs dans le monde qui ne sont pas encore libérés du joug impitoyable de l’exploitation. Le jeune Li Yeou-lou devenait peu économe maintenant que sa vie s’était améliorée.

Pour éduquer le jeune homme et les autres jeunes gens, la cellule du Parti les a réunis sous un grand saule, et a invité Tchen Yong-kouei à leur raconter l’histoire amère de la famille de Li Yeou-lou.

Ce saule était utilisé autrefois par les propriétaires fonciers pour pendre et torturer les pauvres, on l’appelait « l’arbre des misérables ». Les pauvres d’antan, ne trouvant pas de quoi manger, étaient obligés de se livrer à la mendicité. Une fois, la mère de Li ramassa la moitié d’un épi de maïs en bordure d’un champ.

Le propriétaire foncier, prétendant qu’elle l’avait volé dans le champ, la suspendit au saule et la battit toute la nuit durant. Elle mourut quelques instants après qu’on l’eut descendue.

Tchen Yong-kouei recommanda aux jeunes gens de ne pas oublier le passé et de se rappeler toujours les larges masses de travailleurs qui souffrent aujourd’hui encore dans le monde. Li Yeou-lou et les autres jeunes ont ainsi reçu une leçon pleine d’enseignements.

Par la suite Li a changé, il fait preuve maintenant d’une grande ardeur au travail et mène une vie simple. Il est cité comme militant dans l’étude des œuvres du président Mao.

Quelques années d’édification ont permis aux membres de la commune populaire d’emménager dans de nouvelles habitations, cependant ils ont conservé quelques grottes délabrées. Ils ont aménagé les terrains et les ravins, mais ont gardé dans leur état d’origine un certain lopin de terre et une section d’un ravin, ceci devant servir de matière à enseignement pour la génération suivante.

Ils disent qu’il faut montrer aux jeunes par quels efforts surhumains ces champs en terrasse et ces ravins ont été aménagés.

Les gens de Tatchai lient leur travail quotidien à la révolution et l’édification socialistes du pays et à la cause de la révolution des peuples du monde. Éduqués par la pensée Mao Zedong, leur pensée s’ouvre sur un horizon toujours plus vaste.

Aux moments cruciaux de la lutte de classes, la cellule du Parti de Tatchai éduque l’homme à la lumière du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong. Elle agit ainsi au cours du travail, dans la vie quotidienne, et face aux sérieuses calamités naturelles.

En 1963, Tatchai a connu une épreuve très rigoureuse. Au mois d’août, une pluie torrentielle ayant duré sept jours et sept nuits, des crues extraordinaires, comme on n’en avait pas rencontré depuis cent ans, ont détruit tous les murs de soutènement soit une centaine − sauf ceux de Langwotchang.

Elles ont ravagé 139 mous de terre, emporté les cultures sur 41 mous et rasé les 80 pour cent des maisons. C’était un désastre pour Tatchai.

Les masses avaient le cœur gros en voyant les fruits de tant d’années d’efforts si cruellement détériorés. Tchen Yong-kouei qui était à une réunion du district, fut profondément affligé lorsqu’il apprit cette fâcheuse nouvelle.

Toutefois, grâce à la longue pratique de la lutte, il était convaincu qu’avec la direction clairvoyante de notre grand dirigeant le président Mao et du Parti communiste, la force de la collectivité et l’ardeur révolutionnaire des paysans pauvres et moyens-pauvres, il n’était aucune difficulté qui ne pût être surmontée.

A son retour, il demanda calmement : « Comment vont nos hommes ? » On lui répondit d’une seule voix : « Tout le monde est sauf, les bestiaux aussi et la majeure partie des céréales est sauvée. »

Et Tchen Yong-kouei d’ajouter : « Les gens sont là, c’est une bonne chose : Pensez, dans l’ancienne société, cette calamité aurait tué au moins une centaine de personnes, tandis que les rescapés se seraient vus dans l’obligation d’abandonner leur famille pour aller mendier ailleurs.

Et maintenant, malgré une telle catastrophe, nous n’avons pas un mort et personne ne quittera le village pour aller mendier ni ne vendra ses enfants.

C’est l’homme qui a terrassé les champs et construit les maisons ; on peut tout avoir ; tant qu’il y aura des hommes. Tout comme l’a dit le président Mao, une mauvaise chose peut se transformer en une bonne. Les champs sont inondés, nous en aménagerons de plus beaux ; les maisons sont détruites, nous en construirons de nouvelles ; l’édification de Tatchai sera encore plus belle ! » Ces paroles ont vivement enthousiasmé tous les villageois.

Depuis, la cellule du Parti a organisé pour les cadres et les masses une étude répétée du brillant texte du président Mao « Comment Yukong déplaça les montagnes » et de ses enseignements « Compter sur ses propres forces et lutter avec endurance » et « Une mauvaise chose peut se transformer en une bonne », ainsi qu’une discussion pour savoir si, devant cette calamité naturelle, on devait accepter passivement le secours de l’État ou compter activement sur les forces de la collectivité en vue d’édifier un Tatchai nouveau et quelle façon d’agir était plus bénéfique pour l’État et Tatchai.

Les membres de la commune populaire puisèrent une grande force dans l’étude des brillants enseignements du président Mao.

Certains disaient que malgré les grandes difficultés du présent, ils avaient cependant des facteurs en leur faveur : leur brigade de production possédait du grain de réserve et des fonds d’accumulation. D’autres disaient que les difficultés revêtent un double caractère : elles imposent des privations, mais elles forgent en même temps la volonté révolutionnaire, ce qui est particulièrement important pour la jeune génération.

Ils employèrent plusieurs soirées pour les études et la discussion, faisant converger leurs pensées vers un même but à la lumière de la pensée Mao Zedong. Ils firent valoir les nombreux avantages de compter sur leurs propres moyens et avancèrent le mot d’ordre suivant :

« N’accepter ni l’argent, ni le grain, ni l’aide matérielle de l’État ». La direction à l’échelon supérieur leur avait envoyé argent et aide matérielle, et une délégation pour exprimer sa sympathie. Par quatre fois, elle a demandé à Tatchai d’accepter l’aide apportée, mais chaque fois la réponse fut : « Donnez cela aux brigades de production sœurs, nous pouvons surmonter les difficultés à nous seuls. »

Hommes et femmes, jeunes et vieux, toute la brigade unit ses efforts, ils remirent debout les plants que l’eau avait couchés et plantèrent des légumes dans les terres où la récolte avait été emportée. Ensuite ils se divisèrent en groupes pour réparer les champs en terrasse, accumuler le fumier, faire des briques. Le jour, ils travaillaient aux champs, la nuit, à la lumière des lampes à kérosène, ils reconstruisaient leurs habitations. Tous s’y mirent de bon cœur et avec beaucoup d’allant.

Cette année-là, grâce à leurs efforts opiniâtres, le rendement moyen des céréales par mou a atteint 740 livres sur 560 mous de terres épargnées par les calamités naturelles. En ce qui concerne le rendement global des céréales, la ration des membres de la commune populaire et le volume du grain livré à l’Etat ne furent pas inférieurs à ceux de l’année précédente.

Une fois le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong assimilés, ils engendrent chez l’homme une force révolutionnaire irrésistible. En moins de deux ans, au lieu des cinq ans prévus, les membres de la commune populaire eurent remis en état, et avec un travail soigné, les champs détruits.

Plus tard, en quatre ans, ils ont édifié − et ceci en élevant encore la qualité du travail − des grottes de pierres et des maisons de tuiles dont la construction, selon le plan initial, nécessitait une dizaine d’années. En 1968, malgré une chute de grêle, d’une violence extrême et comme on en voit rarement, qui s’abattit sur 700 mous de cultures d’automne, Tatchai a rentré quand même une bonne récolte.

Sortis vainqueurs de la lutte contre de graves calamités naturelles, les hommes de Tatchai ont mieux compris cette vérité mise en lumière par le président Mao : une force spirituelle peut se transformer en une force matérielle ; une mauvaise chose, en une bonne ; et le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel.

Et Tchen Yong-kouei de dire : « Après la crue dévastatrice de 1963, l’ancien Tatchai est devenu le nouveau Tatchai, les grottes et habitations délabrées se sont transformées en grottes de pierre et maisons à étages. Après l’extraordinaire grêle de 1968, nous avons acquis de nouvelles expériences sur la transplantation en grand du millet et la réforme des méthodes culturales. Le marxisme, le léninisme et la pensée Mao Zedong une fois assimilés, Tatchai nous apparaît sous un aspect plus nouveau encore, malgré les graves calamités qui l’ont frappé.

Tout en éduquant les membres de la commune populaire à la lumière du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, les membres dirigeants de la cellule du Parti de Tatchai prêtent une attention particulière à leur propre révolutionnarisation idéologique. Ils étudient assidûment les œuvres de Marx, de Lénine et du président Mao et persistent dans la participation au travail de production collectif.

Ils se placent de leur propre chef sous le contrôle des masses, tiennent à tout moment des réunions pour la rectification du style de travail, écoutent les avis des membres de la commune et procèdent à l’autocritique en leur présence. Tchen Yong-kouei, secrétaire de la cellule du Parti, persévère dans le travail manuel, si occupé soit-il.

Parfois, après avoir participé à des réunions en dehors du village, sitôt de retour, il va aux champs travailler aux côtés des membres de la commune populaire, au lieu de rentrer chez lui ou dans son bureau. C’est ainsi qu’il maintient des liens étroits avec les masses.

Toujours consciencieuse dans l’application des enseignements du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, la cellule du Parti, par sa propre révolutionnarisation idéologique donne l’exemple aux masses et les incite à en faire autant.

Aguerrie par la Grande Révolution culturelle prolétarienne, la cellule du Parti de Tatchai est devenue encore plus dynamique.

Sous sa conduite, les paysans pauvres et moyens-pauvres iront toujours de l’avant pour remporter de plus grandes victoires dans les trois grands mouvements révolutionnaires − la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique.

Les membres de la cellule aident les cadres et les membres de la commune populaire à discerner les nouveaux aspects caractéristiques de la lutte de classe sous la dictature du prolétariat, à élever leur conscience quant à la continuation de la révolution, élargissant ainsi continuellement le champ de leur pensée.

Dans la production, ils engagent sans cesse leurs hommes à approfondir leur travail et étendre leur sphère d’action.

En 1970, la production céréalière à Tatchai a atteint 1 070 livres par mou, battant l’ancien record. Cependant, ils critiquèrent des idées inspirées par la suffisance telles que « la production a atteint son plafond » et « toutes les montagnes sont transformées ».

A l’aide du concept dialectique : « un se divise en deux », ils cherchèrent les insuffisances dans les réalisations. Et leur esprit de persévérer dans la continuation de la révolution leur a permis de transformer les champs échelonnés en champs irrigués, les petites parcelles de terre en grandes. En même temps, ils ont réussi à implanter la culture du riz.

Les cadres de Tatchai s’efforcent d’apprendre auprès des brigades de production sœurs, ils considèrent comme leurs maîtres les cadres ruraux et les paysans pauvres et moyens-pauvres qui viennent visiter Tatchai, les invitent à parler de leurs expériences d’avant-garde.

Ils envoient d’autre part leurs hommes étudier dans différentes localités.

« On ne doit jamais s’arrêter sur le chemin de la révolution », disent-ils, « la lutte pour la transformation de la conception du monde ne connaît pas de fin », ou encore « en regardant le passé, nous avons avancé d’un pas, en regardant devant nous, nos réalisations ne constituent qu’un point de départ pour la continuation de la révolution, et il en sera toujours ainsi ».

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Communiqué de la douzième session plénière élargie du Comité central issu du huitième congrès

Adopté le 31 octobre 1968


La douzième session plénière élargie du Comité central issu du huitième Congrès du Parti communiste chinois, inaugurée le 13 octobre 1968 à Pékin, s’est clôturée victorieusement le 31 octobre.

Le camarade Mao Zedong, président du Comité central du Parti communiste chinois, a présidé cette session d’une grande portée historique et a prononcé un discours de la plus grande importance à propos du mouvement de la grande Révolution culturelle prolétarienne tel qu’il se déroule depuis la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, tenue en août 1966.

Le vice-président Lin Piao, proche compagnon d’armes du président Mao Zedong, a participé à la session et y a tenu un important discours.

Y ont également participé: des membres du Comité central ainsi que des membres suppléants,

les membres du Groupe du Comité central du Parti chargé de la Révolution culturelle, les principaux camarades responsables des comités révolutionnaires des provinces, municipalités relevant directement de l’autorité centrale et régions autonomes, et les principaux camarades responsables de l’Armée populaire de libération de Chine.

La douzième session plénière élargie du Comité central issu du huitième Congrès estime unanimement que la grande Révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par notre grand dirigeant, le camarade Mao Zedong en personne, est, dans notre pays, une grande révolution politique que le prolétariat mène, dans les conditions de la dictature du prolétariat, contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses.

La session plénière estime que le grand document révolutionnaire -Feu sur le quartier général – publié par le le président Mao à la onzième session plénière du Comité central issu du huitième Congrès, a indiqué l’orientation à suivre pour mener à la victoire cette grande Révolution culturelle prolétarienne.

La session plénière estime que la « Décision sur la grande Révolution culturelle prolétarienne », mise au point sous la direction personnelle du président Mao à la onzième session plénière du Comité central issu du huitième Congrès, ainsi que le Communiqué de cette session sont justes.

La session plénière estime que la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, son grand plan stratégique concernant la grande Révolution culturelle prolétarienne, la série de ses importantes directives données à diverses étapes de cette révolution, ainsi que les discours prononcés, en mainte occasion, par le vice-président Lin Piao sont justes, et que le Groupe du Comité central du Parti chargé de la Révolution culturelle a joué un rôle important dans la lutte pour l’application conséquente de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

La pratique de la grande Révolution culturelle prolétarienne a prouvé que, tout comme l’a dit le camarade Mao Zedong, la grande Révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme.

A la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, sous la direction du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice président Lin Piao, le commandant en chef adjoint, et à travers deux années de lutte des classes des plus complexe et aiguë, ont été mobilisées les masses populaires, des centaine de millions d’hommes, sur une échelle sans précédent, tant en ampleur qu’en profondeur;

avec le soutien de l’Armée populaire de libération de Chine et au travers d’épreuves de force répétées entre les classes, elles ont fini par écraser le quartier général de la bourgeoisie, représenté par Liou Chao-chi, qui tentait, mais en vain, d’usurper la direction du Parti, du gouvernement et de l’armée, écraser ses agents dans les diverses régions, et les pouvoirs qu’ils avaient usurpés ont été repris.

Les comités révolutionnaires ont été établis dans vingt-neuf provinces, municipalités relevant directement de l’autorité centrale et régions autonomes, c’est-à-dire dans l’ensemble du pays à l’exception de la province de Taïwan.

A l’heure actuelle, cette impétueuse Révolution culturelle prolétarienne est couronnée d’une victoire grandiose, décisive.

La session plénière estime que la victoire de la grande Révolution culturelle prolétarienne a prouvé encore davantage que le Parti communiste chinois, ayant pour dirigeant le camarade Mao Zedong, est un grand, glorieux et juste Parti.

Elle estime qu’à travers la tempête de cette grande Révolution des conditions suffisantes ont été préparées, sur les plans idéologique, politique, et organisationnel, pour la tenue du neuvième Congrès du Parti communiste chinois.

La session plénière a décidé qu’il sera convoqué au moment convenable.

La session plénière a ratifié le « Rapport de vérification sur les crimes de Lio Chao-chi, renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière », rapport établi par le Groupe de vérification de cas particulier relevant du Comité central.

Ce rapport confirme, preuves convaincantes à l’appui, que Liou Chao-chi, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, empruntait la voie capitaliste, est un renégat, un agent de l’ennemi et un traître à la classe ouvrière, dissimulé au sein du Parti, un laquais de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et de la réaction kuomintanienne, qui a consommé d’innombrables crimes.

La session plénière estime qu’au cours de la grande Révolution culturelle prolétarienne le Parti et les masses révolutionnaires ont dévoilé le visage contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, c’est là une grande victoire de la pensée Mao Zedong, une grande victoire de cette révolution.

Témoignant d’une vive indignation révolutionnaire pour les crimes contre-révolutionnaires de Liou Chao-chi, la session plénière a adopté à l’unanimité cette résolution : exclure pour toujours Liou Chao-chi du Parti, le destituer de toutes ses fonctions au sein et en dehors du Parti et continuer à dénoncer les crimes que lui et ses acolytes ont perpétrés en trahissant le Parti et la nation.

La session plénière appelle tous les camarades du Parti ainsi que le peuple du pays tout entier à poursuivre et à approfondir la vaste campagne de critique révolutionnaire et à éliminer les idées révisionnistes contre-révolutionnaires répandues par la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste – Liou Chao-chi et ses acolytes.

La session plénière fart ressortir que l’histoire de la grande Révolution culturelle prolétarienne qui se déroule depuis un peu plus de deux ans est celle d’une lutte acharnée entre les deux classes, entre les deux voies et entre les deux lignes.

Cette lutte est centrée sur la question du pouvoir, la question de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour s’emparer des pouvoirs de direction, la question de savoir qui, des marxistes ou des révisionnistes, détiendra la direction du Parti et de l’État.

Les classes exploiteuses et leurs agents, ne se résignant pas à leur ruine, ont, vainement, tenté par tous les moyens politiques et économiques, de droite ou d’extrême « gauche », c’est-à-dire « de gauche » en apparence mais de droite en réalité, de brouiller la ligne de démarcation entre les classes, de saboter la grande Révolution culturelle prolétarienne et de reprendre le pouvoir des mains du prolétariat.

Mais leurs divers complots ont été tous percés à jour par les masses populaires révolutionnaires qui ont assimilé la pensée Mao Zedong.

La session plénière soutient qu’il est nécessaire de rehausser toujours notre vigilance à l’égard des activités de sabotage des classes exploiteuses et de leurs agents.

La session plénière a soumis à une sérieuse critique le « contre-courant de février » 1967 qui s’opposait à la décision de la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, à la grande Révolution culturelle prolétarienne ainsi qu’au quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint.

La session plénière estime que la défaite du « contre-courant de février » et du vent sinistre déclenché au printemps dernier pour réhabiliter ce contre-courant constitue, dans la lutte pour briser la ligne réactionnaire bourgeoise, une importante victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

La session plénière soutient que la grandiose victoire de la grande Révolution culturelle prolétarienne a corroboré, plus encore, la signification extrêmement profonde que revêt la doctrine du camarade Mao Zedong concernant la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

La pensée Mao Zedong est le marxisme-léninisme de l’époque où l’impérialisme va à son effondrement total et où le socialisme marche vers la victoire dans le monde entier.

Elle constitue, pour le Parti, l’armée et le pays tout entier, le principe directeur à observer dans tout travail.

La pensée Mao Zedong, une fois assimilée par les larges masses populaires, engendre une puissante force matérielle.

Au cours de la grande Révolution culturelle prolétarienne, la pensée Mao Zedong a été propagée, parmi des centaines de millions d’hommes, de façon fulgurante, et s’est profondément enracinée dans leur esprit; les larges masses des ouvriers, des paysans, des soldats ont, dans le cours de la lutte, étudié et appliqué de façon consciente et vivante cette pensée. Voilà la garantie fondamentale qui nous permet de consolider la dictature du prolétariat et d’éviter, une fois pour toutes, un changement de nature de notre pays.

Tout le Parti, toute l’armée et les comités révolutionnaires à tous les échelons doivent porter toujours haut levé le grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong, s’unir étroitement autour du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint;

toujours, ils doivent suivre de près le grand plan stratégique du président Mao et appliquer, avec conscience, chacune de ses récentes directives; ils doivent continuer à développer l’étude des œuvres du président Mao, bien diriger les stages d’étude de la pensée Mao Zedong et, à la lumière de cette pensée, unifier les points de vue, les pas et les actions; ils doivent critiquer le « polycentrisme », théorie réactionnaire de la bourgeoisie, afin de remporter sans relâche de nouvelles victoires dans tous les domaines de notre travail.

La douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIIe Congrès appelle les ouvriers, les paysans pauvres et moyen-pauvres, les commandants et combattants de l’Armée populaire de libération, les cadres, gardes rouges et intellectuels révolutionnaires, elle appelle la population révolutionnaire des nationalités de l’ensemble du pays à appliquer résolument cet enseignement du président Mao : la classe ouvrière doit exercer sa direction en tout, à réaliser la dictature exercée par le prolétariat au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture, à accomplir les tâches, formulées par le président Mao, pour chaque étape de la lutte-critique-réforme et à mener jusqu’au bout la grande Révolution culturelle prolétarienne!

Nous devons, avec esprit de suite, mettre à exécution le grand principe du président Mao sur la grande alliance et la triple union révolutionnaires; nous devons appliquer consciencieusement les directives du président Mao en ce qui concerne, notamment, la vaste critique révolutionnaire, la simplification des structures administratives, l’envoi des cadres au travail manuel à la base, la réforme des règlements et des systèmes irrationnels, de sorte que nos jeunes comités révolutionnaires se lient étroitement aux masses, se consolident, se développent et se perfectionnent constamment et assument mieux encore leurs fonctions dans l’exercice de la dictature du prolétariat.

Dans les usines, les communes populaires, les organismes et les écoles, dans toutes les entreprises, tous les services publics, les quartiers d’habitation, ainsi que dans les autres secteurs, nous devons sans discontinuer, mobiliser pleinement les masses, mener à bien et consciencieusement le travail d’assainissement de nos rangs de classe et débusquer la poignée de contre-révolutionnaires qui se sont mêlés aux larges masses.

Nous devons appliquer cette directive du président Mao: Le Parti doit être composé d’éléments avancés du prolétariat;

il doit être une organisation d’avant-garde, dynamique, capable de diriger le prolétariat et les masses révolutionnaires dans leur combat contre l’ennemi de classe;

nous devons appliquer la directive du président Mao concernant « le rejet de ce qui est altéré et l’absorption de ce qui est neuf », accomplir consciencieusement le travail de consolidation et d’édification du Parti et exclure du Parti les renégats, les agents de l’ennemi, les responsables obstinément engagés dans la voie capitaliste, les éléments dégénérés ainsi que les autres éléments étrangers à notre classe, qui se sont infiltrés dans le Parti et au sujet desquels les preuves sont indéniables;

nous devons absorber, dans le Parti, un sang neuf, prolétarien, en premier lieu les éléments avancés qui, parmi les ouvriers de l’industrie, ont une conscience communiste, et choisir pour les postes de direction du Parti, les meilleurs communistes qui appliquent résolument la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Nous devons accomplir la grande tâche historique qu’est la révolution prolétarienne dans l’enseignement.

Quant aux intellectuels, il faut que leur rééducation soit faite par les ouvriers, paysans et soldats, afin qu’ils fassent corps avec les ouvriers et les paysans.

Les équipes ouvrières de propagande resteront longtemps dans les écoles, y participeront à toutes les tâches de la lutte-critique-réforme et dirigeront pour toujours les écoles.

A la campagne, c’est aux paysans pauvres et moyen-pauvres, les plus sûrs alliés de la classe ouvrière, de les prendre en charge.

C’est la une question-clé pour mener jusqu’au bout la grande Révolution culturelle prolétarienne.

Les ouvriers, les paysans pauvres et moyens-pauvres, les commandants et combattants de l’Armée populaire de libération, qui participent à cette tâche glorieuse, doivent, au cours de la lutte, élever inlassablement leur niveau de conscience politique.

Nous devons faire la révolution et promouvoir la production, améliorer notre travail et nous préparer activement en prévision d’une guerre pour édifier de manière encore plus remarquable notre industrie et notre agriculture socialistes, accomplir mieux encore toute notre œuvre socialiste.

La grande Révolution culturelle prolétarienne donne une immense impulsion à notre production socialiste.

Elle entraîne actuellement, en faveur de l’édification socialiste de notre pays, un nouveau bond en avant et en amènera d’autres encore.

Nous devons rendre toujours plus puissante la grande Armée populaire de libération de Chine, renforcer davantage notre défense nationale, continuer à bien faire le travail: soutien à l’armée et amour pour le peuple.

Nous libérerons Taïwan.

Nous centuplerons notre vigilance à l’égard de l’impérialisme américain et de la clique des renégats du révisionnisme moderne soviétique, tous de nature féroce.

Si nos ennemis s’avisent de nous imposer une guerre, nous les anéantirons résolument, radicalement, intégralement et totalement.

La session plénière estime que, tout comme l’a dit le camarade Mao Zedong, la révolution mondiale est entrée dans une nouvelle et grande époque. Le mouvement révolutionnaire des peuples de tous les pays se développe impétueusement.

Les impérialistes, États-Unis en tête, et les révisionnistes modernes ayant pour chef de file la clique des renégats révisionnistes soviétiques, sont en proie à une multitude de contradictions et se disloquent de toutes parts: à l’intérieur comme à l’extérieur de leur pays, leur situation est désastreuse; ils se trouvent dans une impasse: chaque jour davantage, ils s’enlisent dans un isolement sans précédent.

Dans la vaine tentative de se repartager le monde, l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique collaborent tout en se disputant.

Dans la guerre d’agression qu’il mène au Vietnam, l’impérialisme américain bénéficie de l’approbation tacite et du soutien du révisionnisme soviétique; quant à la clique des renégats révisionnistes soviétiques, elle a obtenu l’accord tacite et le soutien de l’impérialisme américain lorsqu’elle a ostensiblement envoyé des troupes occuper la Tchécoslovaquie.

Cette sordide transaction politique se dévoile complètement aux yeux des peuples du monde entier.

Leurs actes d’agression sans fard ont exacerbé les contradictions internes du bloc impérialiste et du bloc révisionniste et hâté l’éveil des masses populaires opprimées aux États-Unis, pays impérialiste, et en Union soviétique, pays révisionniste; en même temps, ils provoquent un nouvel et extraordinaire essor dans la lutte que tous les prolétaires et tous les peuples engagent contre l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique.

Quelles que soient les vicissitudes à affronter dans cette lutte et quelles que soient les ordures que l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique puissent rassembler pour échafauder, de toutes pièces, une « Sainte-Alliance » antichinoise et contre-révolutionnaire, ces derniers ne font que « soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds ».

Nous ne sommes nullement isolés, les peuples qui représentent plus de 90% de la population mondiale et qui veulent faire la révolution sont nos amis.

Dans son mouvement en avant, la roue de l’Histoire ne saurait tourner à rebours et, inéluctablement, l’impérialisme, le révisionnisme, et toutes les forces réactionnaires seront radicalement mis en pièce par les peuples révolutionnaires, et tous les peuples et nattons opprimés du monde se libéreront totalement dans la lutte.

Sous la direction du camarade Mao Zedong, le Parti communiste et le peuple chinois, qui adhèrent fermement au principe et à la politique de l’internationalisme prolétarien, s’unissent avec les marxistes-léninistes authentiques du monde entier et soutiennent avec fermeté, la lutte de l’héroïque peuple albanais contre l’impérialisme et le révisionnisme ; ils soutiennent avec fermeté, le vaillant peuple vietnamien dans sa guerre de résistance, jusqu’au bout, à l’agression américaine, pour le salut national; ils soutiennent fermement toutes les justes luttes menées par les peuples des divers pays contre l’impérialisme, le révisionnisme et toute la réaction.

Le Parti communiste chinois considère que pour conquérir plus rapidement la victoire et l’émancipation, tous les peuples opprimés par l’impérialisme américain, le révisionnisme et leurs laquais doivent former un large front uni et réduire à néant le complot tramé par l’impérialisme américain et le révisionnisme soviétique dans la tentative de dominer le monde.

Cette session plénière s’est tenue dans l’excellente situation prévalant tant sur le plan intérieur qu’international.

C’est une réunion de mobilisation en vue d’arracher la victoire totale dans la grande Révolution culturelle prolétarienne; une réunion qui marque l’unité sans précédent de tout le Parti sous la direction du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint; une réunion empreinte de dynamisme révolutionnaire prolétarien.

La session plénière a la conviction que tous les camarades du Parti, le peuple de tout le pays ainsi que les peuples révolutionnaires du monde entier se réjouiront du succès de cette réunion, tandis que ceux qui en seront terrifiés ne représentent qu’une poignée d’impérialistes, impérialisme américain en tête, de révisionnistes modernes, ayant pour chef de file la clique des renégats révisionnistes soviétiques, et de réactionnaires tant de l’intérieur du pays que de l’étranger.

Allons vaillamment de l’avant, en suivant de près le président Mao, notre grand dirigeant !

La victoire nous appartient !

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La classe ouvrière doit exercer sa direction en tout 

Article de Yao Wen-yuan publié dans le Hongqi, N°2, 1968

Un grand essor s’annonce dans la phase de lutte-critique-réforme. La publication des directives les plus récentes du président Mao et l’entrée dirigée et systématique d’une puissante armée d’ouvriers de l’industrie dans les écoles et dans tous les autres secteurs où la tâche de lutte-critique-réforme n’a pas encore été menée à bien, en constituent le signe avant-coureur.

Cet essor apparaît après l’exécution d’une série de tâches dont l’établissement des comités révolutionnaires dans diverses provinces, municipalités relevant directement de l’autorité centrale et régions autonomes, la vaste campagne de critique et l’élimination de nos rangs des ennemis de classe.

Il va entraîner de profonds changements dans tous les domaines ; un violent assaut sera lancé contre tout ce qui, dans la superstructure, ne convient pas à la base économique socialiste ; les larges masses populaires seront éduquées et la réaction camouflée sera écrasée ; tout cela mènera à la victoire complète la grande révolution culturelle prolétarienne et stimulera considérablement le développement des forces productives de la société.

Ce qui incombe actuellement aux comités révolutionnaires à tous les échelons, c’est de mener à bien, consciencieusement et sans perdre de temps, l’importante tâche de lutte-critique-réforme. Pour s’en acquitter, il faut s’en tenir à la direction de la classe ouvrière et « faire jouer pleinement son rôle dirigeant à cette classe dans la grande révolution culturelle et dans tous les domaines du travail ».

Le mot d’ordre de substituer la dictature du prolétariat à celle de la bourgeoisie a été lancé au milieu du XIXe siècle au moment même où le marxisme commençait à prendre forme.

Il y a aujourd’hui cent vingt ans de cela. Seuls l’impérialisme, la classe des propriétaires fonciers, la bourgeoisie ainsi que leurs agents − les révisionnistes anciens et nouveaux − s’opposent à ce mot d’ordre révolutionnaire conséquent.

Le Parti communiste chinois lui, en a fait son programme fondamental, et pour matérialiser ce mot d’ordre, il est nécessaire de s’unir aux larges masses non ouvrières et de les diriger vers l’avant : principalement les masses paysannes, les masses petites-bourgeoises urbaines et les intellectuels susceptibles d’être rééduqués.

La grande révolution culturelle prolétarienne dans tout son cours n’a été menée que sous la direction d’une seule classe – la classe ouvrière.

Notre Parti est l’avant-garde du prolétariat. Le quartier général du prolétariat, ayant le président Mao comme commandant en chef et le vice-président Lin Piao comme commandant en chef adjoint, cristallise les intérêts de la classe ouvrière, des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure ainsi que des autres masses laborieuses.

Ce quartier général prolétarien constitue l’unique centre dirigeant de tout le Parti, toute l’Armée, tout le pays et des larges masses révolutionnaires. La ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et ses différentes directives traduisent les exigences pressantes de la classe constitue un événement bouleversant ciel et terre.

De tous temps, les écoles ont été le monopole des classes exploiteuses et de leur progéniture.

Après la Libération, la situation s’est quelque peu améliorée, mais le monopole des intellectuels bourgeois est resté fondamentalement intact. Parmi les étudiants sortis de ces écoles, certains, pour différentes raisons, ont été à même de s’intégrer aux ouvriers, aux paysans et aux soldats et de les servir (en général, parce qu’eux-mêmes ou leurs professeurs sont relativement de bons éléments, ou bien parce que l’influence de leur famille, de leurs parents et de leurs amis, mais surtout l’influence de la société leur a été bénéfique) ; d’autres n’en ont pas été capables.

Dans un Etat de dictature du prolétariat, il existe ce phénomène fort sérieux : la bourgeoisie dispute au prolétariat la direction.

Dans cette grande révolution culturelle prolétarienne, quand les jeunes combattants de la Garde rouge se sont vaillamment révoltés contre la poignée des responsables du Parti qui se sont engagés dans la voie capitaliste, les forces réactionnaires bourgeoises dans les écoles ont subi, pendant un certain temps, des coups sévères.

Mais peu après, sous le couvert, certaines personnes sont redevenues actives, incitant une partie des masses à lutter contre une autre, cherchant à saper la grande révolution culturelle, à miner la tâche de lutte-critique-réforme, à saboter la grande alliance et la triple union révolutionnaire ainsi que l’élimination de nos rangs des ennemis de classe et la consolidation des organisations du Parti. Cela a suscité le mécontentement des larges masses.

Les faits nous le démontrent : dans ces circonstances, en s’appuyant uniquement sur les étudiants et les intellectuels, il n’est pas possible d’accomplir, sur le front de l’enseignement, la tâche de lutte-critique-réforme ainsi que toute une série d’autres tâches ; il faut, avoir la participation des ouvriers et des combattants de l’A.P.L. et la ferme direction de la classe ouvrière.

Le président Mao a tout récemment indiqué : « Pour accomplir la révolution prolétarienne dans l’enseignement, il faut que la classe ouvrière en assume la direction, il faut que les masses ouvrières y prennent part et réalisent, avec la coopération des combattants de l’Armée de Libération, la triple union révolutionnaire comprenant aussi les éléments actifs qui, parmi les étudiants, les enseignants et les travailleurs des écoles, sont décidés à mener cette révolution jusqu’au bout. Les équipes ouvrières de propagande devront rester longtemps dans les écoles et y participer à toutes les tâches de lutte-critique-réforme. De plus, elles devront toujours diriger les écoles. Dans les campagnes, il revient aux paysans pauvres et aux paysans moyens de la couche inférieure, les alliés les plus sûrs de la classe ouvrière, d’administrer les écoles. »

Cette directive du président Mao indique l’orientation et la voie à suivre pour la révolution de l’enseignement dans les écoles. Elle constitue une arme acérée destinée à détruire définitivement le système bourgeois d’enseignement.

La masse des jeunes étudiants doit accueillir avec enthousiasme la prise en charge par la classe ouvrière des positions de front que sont les écoles, sa participation à la tâche de lutte-critique-réforme et la direction permanente qu’elle assumera dans les écoles.

La classe ouvrière possède une riche expérience pratique dans les trois grands mouvements révolutionnaires : la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique. Elle voue la plus grande haine à tous les propos et actes contre-révolutionnaires qui s’opposent au socialisme et à la pensée de Mao Zedong.

C’est elle qui nourrit la haine la plus implacable pour l’ancien système d’enseignement au service des classes exploiteuses. C’est elle qui s’oppose le plus fermement à la « guerre civile » que se livrent certains intellectuels, portant préjudice par-là aux biens de l’Etat et entravant la tâche de lutte-critique-réforme.

C’est elle qui éprouve la plus grande répugnance devant les bavardages creux et le double jeu de ceux dont les paroles et les actes sont en opposition.

En conséquence, c’est l’union des masses ouvrières avec les combattants de l’A.P.L. de Chine, pilier principal de la dictature du prolétariat, qui peut le mieux en finir avec toutes les tendances erronées allant à l’encontre de la ligne révolutionnaire du président Mao et résoudre le plus efficacement tous les problèmes considérés depuis longtemps comme importants et épineux.

Les contradictions qui font se quereller sans fin les intellectuels sans qu’elles soient résolues pour autant, sont rapidement réglées dès l’arrivée des ouvriers. C’est seulement avec l’intervention de ces derniers et de l’A.P.L. que se révèle totalement le visage contre-révolutionnaire de la poignée de mauvais éléments cachés dans les coulisses, ceux-là mêmes qui incitent une partie des masses à lutter contre une autre. « Il suffit aux ouvriers de s’occuper de leurs usines. »

C’est là un point de vue antimarxiste. La classe ouvrière sait qu’elle ne pourra finalement se libérer qu’après avoir émancipé l’humanité tout entière.

Si la révolution prolétarienne dans l’enseignement n’est pas menée à fond dans les écoles et si les racines du révisionnisme ne sont pas extirpées, la classe ouvrière ne pourra se libérer définitivement et, avec le danger de restauration du capitalisme, demeurera pour elle celui d’être à nouveau exploitée et opprimée.

Participer activement à la grande révolution culturelle dans tous les domaines et faire en sorte que la pensée de Mao Zedong occupe toutes les positions sur le front de la culture et de l’éducation, telle est la responsabilité que doit assumer une classe ouvrière consciente. « Nous voulons nous libérer nous-mêmes et nous n’avons pas besoin de la participation d’ouvriers qui ne dépendent pas de l’école. »

Voici ce que dit la Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la grande révolution culturelle prolétarienne : « les masses ne peuvent se libérer que par elles-mêmes ».

Les ouvriers ne seraient-ils pas compris parmi les « masses » ? La classe ouvrière ne compterait-elle pas parmi les masses « elles-mêmes » ? Tous les révolutionnaires prolétariens authentiques, et non ceux qui se déclarent tels pour tromper les autres, voient en la classe ouvrière les leurs, la partie la plus avancée et la plus consciente des masses populaires.

La triple union composée d’ouvriers, de combattants de l’A.P.L. ainsi que d’éléments actifs révolutionnaires dans chaque école constitue la plus sûre garantie pour que les masses se libèrent elles-mêmes. Tous ceux qui considèrent les ouvriers comme forces étrangères aux masses « elles-mêmes », sont soit des brouillons, soit des éléments étrangers à la classe ouvrière, et par conséquent celle-ci a entièrement raison d’exercer sa dictature sur eux.

Il y a de ces intellectuels qui se proclament « révolutionnaires prolétariens » ; mais dès que la classe ouvrière touche aux intérêts de leur tout petit « royaume indépendant », ne voilà-t-il pas qu’ils s’opposent aux ouvriers.

En Chine, il existe encore pas mal de ces gens semblables au Maître Cheh qui se passionnait pour les dragons.

[C’est dans le livre de Lieou Hsiang (77-6 av. J.-C.) : Sin siu, écrit sous les Han, que se trouve le récit de Maître Cheh qui se passionnait pour les dragons : « Maître Cheh aimait les dragons ; ses armes, ses instruments, les sculptures et peintures qui ornaient son palais, tout avait forme de dragon. Mais lorsqu’un véritable dragon apprit la chose et qu’il vint lui rendre visite, Maître Cheh fut fou de terreur et comme halluciné. C’est que Maître Cheh en réalité n’aimait nullement les dragons ».]

Ce sont eux qui méprisent les ouvriers  et les paysans, affichent des airs supérieurs et présument de leur valeur ; en fait, ils ne sont que des Maîtres Cheh de l’époque moderne.

Les ouvriers et l’A.P.L. doivent entrer là où les intellectuels sont en grand nombre, que ce soit les écoles ou autres établissements, pour mettre fin à leur empire souverain, occuper les « royaumes indépendants » grands ou petits et s’emparer des endroits où sont retranchés les partisans de la théorie des « centres multiples », qui revient à n’en avoir aucun.

Ainsi, tout ce qui est malsain dans l’atmosphère, le style de travail et les idées, et qui existe là où pullulent les intellectuels, pourra changer ; il sera alors possible à ces derniers de se rééduquer et de se libérer. « Les ouvriers ne connaissent rien à l’enseignement. »

Voilà comment parlent certains « grands intellectuels ». En voilà assez de votre morgue d’intellectuels bourgeois !

Il y a deux sortes d’enseignement : l’enseignement bourgeois et l’enseignement prolétarien. Ce que vous « connaissez », c’est le pseudo savoir de la bourgeoisie.

Un tel enseigne la science et la technique, mais il ne sait pas manœuvrer et réparer une machine, tel autre enseigne la littérature, mais il ne sait pas rédiger un article, tel autre encore enseigne la chimie agricole, mais il ne connaît rien à l’épandage des engrais.

Des faits aussi ridicules ne sont-ils pas monnaie courante ? Le système prolétarien d’enseignement qui réalise l’unité de la théorie et de la pratique ne s’élaborera progressivement qu’avec la participation directe du prolétariat ; mais vous êtes trop ignorants pour comprendre cela. « Les ouvriers ne connaissent pas la situation dans les établissements d’enseignement ; ils n’y connaissent pas l’historique de la lutte entre la ligne prolétarienne et la ligne bourgeoise. »

Camarades, soyez tranquilles, les ouvriers se mettront au courant. Le niveau de la classe ouvrière est bien plus élevé que celui de ces intellectuels qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, imprégnés qu’ils sont de l’esprit de clan.

Les ouvriers ne vont pas rester seulement deux ou trois jours dans les écoles, ils y travailleront pendant longtemps, ils les occuperont et les dirigeront toujours.

Tous les faits et phénomènes qui existent objectivement peuvent être connus, et la classe ouvrière parviendra, par sa pratique révolutionnaire, à approfondir sa connaissance du monde qu’elle pourra transformer à son image.

Les équipes ouvrières de propagande doivent se rendre, systématiquement et selon un plan déterminé, dans les établissements d’enseignement supérieur, secondaire et primaire, dans tous les secteurs de la superstructure, toutes les unités de travail où la tâche de lutte-critique-réforme n’a pas encore été menée à bien.

Avec la pensée de Mao Zedong pour boussole, elles doivent s’unir avec les éléments actifs décidés à mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne dans l’enseignement, les aider, et rallier les masses dans leur grande majorité, y compris les intellectuels susceptibles d’être rééduqués ; en faisant preuve de l’esprit révolutionnaire conséquent, propre au prolétariat, elles doivent promouvoir la tâche de lutte-critique-réforme, dans ces établissements.

C’est là la grande mission historique qui incombe actuellement à la classe ouvrière chinoise. Au cours de ce processus, elle-même s’aguerrira profondément dans la lutte de classes.

D’excellents cadres ouvriers émergeront, qui iront renforcer tous les secteurs des organismes d’État, ainsi que les comités révolutionnaires à tous les échelons, car leur rôle ne se limitera pas à la seule administration des établissements d’enseignement.

Pour accomplir cette mission historique, la classe ouvrière doit étudier consciencieusement la pensée de Mao Zedong, s’assimiler la ligne de masse et le style de travail consistant à faire des enquêtes et des recherches, ligne et style de travail qu’a toujours enseignés le président Mao, élever constamment sa conscience politique, renforcer le sens de la discipline révolutionnaire, critiquer sans cesse l’action corrosive et l’influence du style corrompu de la bourgeoisie sous toutes ses formes au sein de la classe ouvrière.

Dans les institutions culturelles et d’éducation, la bourgeoisie exerce son influence par la force de la tradition ; et quand la classe ouvrière veut transformer le monde selon la conception prolétarienne du monde, c’est-à-dire selon la pensée de Mao Zedong, la bourgeoisie s’efforce immanquablement, par le biais de la conception bourgeoise du monde, de corrompre la partie faible dans les rangs des ouvriers, y compris dans ceux de leurs cadres dirigeants.

Cela requiert une grande vigilance. Il faut maintenir une ferme position prolétarienne et prendre garde aux attaques lancées contre les rangs ouvriers à l’aide d’obus enrobés de sucre ou par d’autres moyens.

Il faut, en outre, mener à bien et à fond l’élimination de nos rangs des ennemis de classe, faire la révolution et stimuler la production, accomplir avec succès la tâche de lutte-critique-réforme dans les usines et autres entreprises.

Le président Mao a indiqué tout récemment : « Etablir le comité révolutionnaire fondé sur la triple union, entreprendre la vaste campagne de critique, éliminer de nos rangs les ennemis de classe, consolider les organisations du Parti, simplifier les structures administratives, réformer les règlements et systèmes irrationnels et envoyer le personnel des bureaux au travail à la base, telles sont dans les grandes lignes les phases que doit traverser la tâche de lutte-critique-réforme dans les usines. »

Ces paroles du président Mao constituent le bilan du développement du mouvement de masse à l’étape de la lutte-critique-réforme ; elles indiquent clairement la voie à suivre pour mener cette tâche à bon terme, dans les usines et entreprises.

La première tâche, c’est d’établir le comité révolutionnaire fondé sur la triple union, de sorte que la direction dans les usines et entreprises soit vraiment aux mains du prolétariat. La plupart du temps, elle se combine avec les deux tâches que constituent la vaste campagne de critique et l’élimination, pour l’essentiel, des ennemis de classe de nos rangs.

Cette campagne révolutionnaire, à caractère de masse, a permis de balayer l’influence pernicieuse de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois et de ses agents dans différentes régions, d’élever le niveau de conscience quant à la lutte entre la ligne prolétarienne et la ligne bourgeoise ; elle nous prépare à ouvrir, sur les plans politique et idéologique, la voie à l’élimination de nos rangs des ennemis de classe, et dans le cours même de cette élimination, elle joue encore le rôle de mobiliser les masses et de consolider les acquis de la lutte.

Balayer les ennemis de classe hors de nos rangs, frapper avec sûreté, précision et sans merci la poignée d’agents secrets, de traîtres, de responsables du Parti irrémédiablement engagés dans la voie capitaliste ainsi que les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers qui ne se sont pas rééduqués, voilà un travail d’importance majeure que doit accomplir la classe ouvrière dans son exercice de la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie et sur toutes les autres classes exploiteuses, au cours de l’assainissement de ses propres rangs et de l’élimination des ennemis de classe infiltrés en son sein.

En retour, ce travail fournit des matériaux concrets et vivants pour la vaste campagne de critique. Ces deux tâches se stimulent et se font progresser mutuellement. La campagne de critique et l’élimination de nos rangs des ennemis de classe créent les meilleures conditions pour la consolidation des organisations du Parti.

Au travers des rigoureuses épreuves de la lutte de classes dans les domaines politique, idéologique et organisationnel, la masse des membres du Parti a considérablement élevé sa conscience politique et amélioré ses rapports avec les masses. Les éléments malfaisants, qui sont en nombre infime, ont été évincés du Parti ; la situation des membres du Parti sur le plan politique et de l’organisation a été pour l’essentiel clarifiée.

De plus, l’adhésion aux organisations du Parti d’un certain nombre d’éléments actifs qui ont surgi au cours du mouvement, va constituer pour le Parti un afflux de sang neuf.

Ainsi va se former graduellement le noyau dirigeant mettant résolument en pratique la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao ; nous serons à même de mener à bien la consolidation des organisations du Parti, et de réaliser le grand objectif défini à cet effet par le président Mao : « Les organisations du Parti doivent être composées d’éléments avancés du prolétariat ; elles doivent être des organisations d’avant-garde, dynamiques, capables de conduire le prolétariat et les masses révolutionnaires dans leur combat contre l’ennemi de classe. »

Dans les entreprises industrielles et minières, le mouvement se déroule ainsi, et en général il en est de même pour les institutions culturelles et d’éducation ainsi que pour les organismes du Parti et du gouvernement.

L’essor de la révolution stimule celui de la production. Grâce aux efforts des centaines de millions de paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure, la production agricole de notre pays a été excellente pendant plusieurs années.

C’est seulement lorsque les positions du socialisme dans les campagnes sont consolidées que le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne des régions urbaines peut voler de victoire en victoire.

Nous rendons hommage à ces fermes alliés de la classe ouvrière que sont les paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure. A mesure que se développe en profondeur la tâche de lutte-critique-réforme, de nombreux phénomènes nouveaux sont apparus sur le front industriel.

Une impétueuse révolution technique se dessine déjà dans beaucoup de régions. La situation est excellente, exaltante, et pour la poignée d’ennemis de classe qui nourrissaient la vaine illusion de leur restauration, c’est la fin.

A l’heure actuelle, les impérialistes américains, les révisionnistes soviétiques et tous les réactionnaires du monde vivent des jours difficiles ; ils subissent des défaites cuisantes ; ils sont en pleine désagrégation, au bout de leur rouleau. Par contre, notre grande patrie socialiste dirigée par le camarade Mao Zedong, aguerrie par la grande révolution culturelle prolétarienne, rayonne avec éclat ; un avenir radieux l’attend.

Nous devons nous efforcer de rester à la hauteur d’une situation en développement, mobiliser pleinement les masses, faire à temps le bilan de l’expérience, mener à bien enquêtes et recherches, bien dégager les expériences types, établir un plan d’ensemble, renforcer la direction et mener sérieusement cette véritable bataille qu’est la tâche de lutte-critique-réforme.

C’est la bataille que nous menons pour conduire à la victoire complète la grande révolution culturelle prolétarienne.

Avançons sur la lancée de nos victoires, en suivant de près le grand plan stratégique du président Mao !

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Accorder l’importance voulue au rôle du professeur par l’exemple négatif

Traduction abrégée d’un article de Ki Ping publié dans le « Hongqi », n°3, 1972

Accorder l’importance voulue au rôle du professeur par l’exemple négatif, c’est un des traits distinctifs du matérialiste dialectique conséquent ; cela relève en outre de l’art de la lutte des marxistes-léninistes.

Les professeurs par l’exemple négatif existent objectivement. Au cours de la révolution prolétarienne, toutes sortes de professeurs de ce type se chargent de nous donner des « leçons ».

Il en est ainsi de l’impérialisme, du révisionnisme et des réactionnaires de tous les pays, des propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers de notre pays ainsi que des représentants de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans notre Parti.

Pour les révolutionnaires, la question n’est pas de vouloir ou non de tels professeurs, mais de pouvoir ou non les utiliser consciemment, c’est-à-dire, pouvoir ou non s’instruire par ces professeurs afin de lutter plus efficacement contre eux et de faire progresser constamment la cause révolutionnaire.

Voir toute chose sous ses aspects positif et négatif

Partant du point de vue matérialiste-dialectique et matérialiste-historique, le président Mao a synthétisé l’expérience historique du mouvement communiste international, en disant de façon pénétrante :

« Un parti révolutionnaire, un peuple révolutionnaire ne peuvent s’aguerrir, parvenir à une pleine maturité et s’assurer la victoire qu’en s’instruisant constamment par des expériences positives et négatives, qu’en établissant une comparaison entre elles et en faisant ressortir leur contraste.

N’est pas un matérialiste dialectique conséquent celui qui sous-estime le rôle du professeur par l’exemple négatif. »

Cette thèse scientifique du président Mao est un juste reflet de la loi objective de la connaissance et de la transformation du monde et est une arme idéologique grâce à laquelle le prolétariat chinois peut vaincre l’ennemi.

Le marxisme considère que la loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers et que toutes les choses et tous les phénomènes se divisent en deux.

Pour connaître une chose ou un phénomène, nous devons les examiner sous tous leurs aspects, en voir non seulement la face mais aussi le revers, sinon, nous ne pouvons parvenir à une connaissance juste et relativement complète. Il en va de même de la connaissance tant de la nature que de la société humaine.

Dans une société de classes existent les contradictions de classe et la lutte de classe. Pour mener la lutte révolutionnaire à la victoire, le prolétariat doit soumettre à une analyse concrète les rapports et les forces de classe ; ainsi seulement peut-il saisir la loi objective de la lutte de classe et s’assurer l’initiative dans cette lutte.

Certains de nos camarades, auxquels le concept « un se divise en deux » est souvent étranger, envisagent les choses et les phénomènes sous un seul aspect et n’en ont donc qu’une connaissance fragmentaire.

Quand la révolution va de victoire en victoire, ils ne voient en général que la situation excellente sans remarquer l’ennemi de classe qui provoque des troubles et se livre au sabotage ; ils se trouvent désemparés devant l’acharnement de la lutte de classe faute de préparation idéologique.

Et quand la lutte de classe se fait aiguë, ils voient uniquement la lutte désespérée et les contre-attaques de l’ennemi de classe sans avoir la moindre idée de sa faiblesse et de sa désagrégation.

Le rôle du professeur par l’exemple négatif consiste à poser les questions sous leur aspect négatif, à mettre à nu les contradictions de classe, ce qui fait comprendre que la lutte de classe est longue et complexe, et qu’il faut maintenir, en toute circonstance, une haute vigilance révolutionnaire et employer dans la lutte des méthodes adéquates.

Dans ce sens, le professeur par l’exemple négatif nous est indispensable, si nous voulons avoir une juste compréhension des classes, des contradictions de classe et de la lutte de classe.

On ne peut connaître une chose ou un phénomène, sans entrer en contact avec eux. La connaissance de la nature réactionnaire de l’ennemi de classe requiert aussi le processus du passage de la connaissance sensible à la connaissance rationnelle.

« De quelle manière les contre-révolutionnaires mènent-ils leur double jeu ? Comment nous trompent-ils sous leur fausse apparence, tout en menant dans l’ombre des activités que nous sommes bien loin de supposer ? C’est ce que des milliers et des milliers d’honnêtes gens ignorent. »

Laisser les cadres et les masses connaître le matériel d’enseignement négatif, c’est l’une des importantes mesures pour élever le niveau de leur conscience de classe et leur sensibilité politique et leur faire clairement comprendre la nature réactionnaire de l’ennemi de classe.

Les propos et actes contre-révolutionnaires des professeurs par l’exemple négatif, notamment de ceux qui ont rejeté tout déguisement, sont d’une acuité et d’une netteté extrêmes, et mettent à nu le vrai visage de ces derniers.

Par là, on peut très bien comprendre ce que sont les pensées, les agissements, les méthodes et les buts de l’ennemi. De la sorte, nous pouvons connaître à fond la nature de l’ennemi et en même temps savoir, à travers ses diverses tactiques contre-révolutionnaires, comment nous devons lutter contre lui.

Quand l’ennemi a le couteau en main, nous devons l’avoir aussi. Il nous faut opposer une double tactique révolutionnaire à sa double tactique contre-révolutionnaire. C’est pourquoi accorder l’importance voulue au rôle des professeurs par l’exemple négatif et laisser les cadres et les masses prendre connaissance du matériel négatif permettront à ces derniers d’avoir une juste connaissance de l’ennemi et d’être plus aptes à le vaincre.

Le président Mao nous enseigne :

« Sans contraste, pas de différenciation. Sans différenciation et sans lutte, pas de développement. »

Nous attachons de l’importance au rôle du professeur par l’exemple négatif pour mettre en parallèle et différencier le vrai et le faux, le beau et le laid, le bien et le mal.

La vérité n’existe qu’au regard de l’erreur et se développe dans la lutte contre celle-ci. Sans ce qui est négatif pour former contraste, on ne peut approfondir la connaissance de ce qui est positif.

Sans connaître les opportunistes de tout poil, il est impossible de comprendre en profondeur le marxisme-léninisme qui est né et se développe dans la lutte contre l’opportunisme.

En 1918, lorsque Lénine critiquait Kautsky, renégat de la révolution prolétarienne, il reçut une lettre d’un camarade de Berlin, dans laquelle celui-ci dit que la brochure révisionniste de Kautsky La Dictature du prolétariat « est à peu près inconnu ici ».

Lénine déclara immédiatement :

« Je conseillerais à nos ambassadeurs en Allemagne et en Suisse de dépenser sans compter pour acheter toute l’édition du livre et le distribuer gratis au ouvriers conscients, afin de rouler dans la boue cette social-démocratie « européenne » − lisez : impérialiste et réformiste, − qui depuis longtemps n’est qu’un « cadavre puant » ».

Lénine considéra la critique du matériel négatif comme un moyen très important d’élever la conscience politique de la classe ouvrière.

Depuis la Grande Révolution culturelle prolétarienne, la dénonciation et la critique, de plus en plus approfondies, des crimes contre-révolutionnaires de Liou Chao-chi et d’autres escrocs du même genre nous permettent de distinguer clairement leur ligne révisionniste contre-révolutionnaire systématiquement élaborée pour les affaires tant intérieures qu’extérieures.

Par contraste et par comparaison, les cadres et les masses populaires ont discerné le vrai du faux et compris profondément que la ligne révolutionnaire du président Mao est la ligne vitale pour le prolétariat et les autres travailleurs de notre pays.

Ainsi ils sont mieux aptes à ·appliquer consciemment cette ligne révolutionnaire, et ont été renforcés dans leur détermination de mener avec confiance la révolution chinoise et mondiale jusqu’à son terme.

Les matérialistes conséquents sont des hommes sans peur

Les matérialistes conséquents sont sans peur ; la vérité marxiste ne craint pas d’être attaquée et calomniée.

La raison pour laquelle nous osons rendre publics les propos contre-révolutionnaires des professeurs par l’exemple négatif en est que la vérité est de notre côté et que nous avons pleine confiance dans la victoire de notre cause.

Seul un parti marxiste-léniniste, qui représente les intérêts fondamentaux du prolétariat et des masses populaires, est capable de le faire, tandis que les forces réactionnaires qui représentent les classes décadentes et moribondes, comme la clique des renégats révisionnistes soviétiques, n’oseront jamais le faire, car elles craignent à l’extrême la vérité et le peuple.

L’expérience historique de la lutte révolutionnaire en Chine prouve que, loin de faire du tort à notre cause révolutionnaire, le matériel négatif qui sert à éduquer le peuple joue un rôle que l’exemple positif ne peut remplir.

En 1955, après la mise à nu des crimes commis par le groupe de Hou Feng contre le Parti communiste, le peuple et la révolution, la presse de notre pays publia les « Documents à propos du groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng », pour lesquels le président Mao écrivit la préface et les notes principales.

Les cadres et les masses purent alors discerner le caractère hypocrite et contre-révolutionnaire de cette clique et comprendre la gravité du sabotage que l’ennemi perpétrait, en utilisant la tactique dite « pénétrer jusque dans les entrailles », après que nous eussions conquis le pouvoir.

Ainsi, aiguisèrent-ils considérablement leur vigilance révolutionnaire et lancèrent victorieusement un grand mouvement de masse pour la liquidation des éléments contre-révolutionnaires dissimulés.

En 1957, les droitiers bourgeois déclenchèrent une furieuse attaque contre nous. Les organes de notre Parti à tous les échelons publièrent, durant une certaine période, leurs propos réactionnaires :

« le but est de laisser les monstres, les génies malfaisants faire « un libre et franc exposé d’opinions », et les herbes vénéneuses pousser à foison, si bien que le peuple, en les voyant, sera saisi d’étonnement devant l’existence de telles choses au monde et se mettra à éliminer ces laideurs ».

Ayant appris à distinguer les fleurs odorantes des herbes vénéneuses, au cours des luttes de classe acharnées, les cadres et les masses comprirent mieux qu’après la victoire fondamentale remportée dans la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, la question de savoir qui l’emportera, du prolétariat ou de la bourgeoisie, dans le domaine idéologique, n’est pas encore résolue.

Ils prirent une part active à l’impétueux mouvement de critique contre les droitiers et remportèrent une grande victoire dans la révolution socialiste sur le front politique et idéologique.

Quand les révisionnistes modernes représentés par Khrouchtchev, faisant chorus avec les ennemis de classe intérieurs, provoquèrent un contre-courant contre la Chine et le Parti communiste chinois, nous rendîmes publics les documents antichinois de la clique des renégats révisionnistes soviétiques, et fîmes paraître le Recueil des propos de Khrouchtchev, tout en les soumettant à une critique ouverte.

Comme le dit un poète de la Chine antique :

« Goûtons ensemble à cette étrange littérature, et, ensemble, analysons ses obscurités »

Nous laissâmes les larges masses faire elles-mêmes la différence entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme, pour leur permettre de comprendre l’importance primordiale de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et favoriser une lutte plus ample contre le révisionnisme moderne.

Il y a peu de temps, durant la 26e session de l’Assemblée générale des Nations unies, nous publiâmes aussi bien les interventions prononcées par les représentants de notre pays pour critiquer et réfuter sévèrement celles du représentant soviétique que les allégations absurdes de ce dernier en faveur de l’agression et de l’expansion.

On peut ainsi mieux discerner, par contraste, le visage social-impérialiste du révisionnisme soviétique. Tout cela éduque profondément le peuple du pays tout entier et le mobilise dans la lutte contre l’ennemi de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Et la dictature du prolétariat se consolide de plus en plus dans notre pays.

Certains camarades admettent le rôle des professeurs par l’exemple négatif, mais ils doutent de l’utilité qu’il y a à publier leurs propos contre-révolutionnaires. Ils craignent que les herbes vénéneuses n’intoxiquent les masses populaires. Ce souci est superflu.

Les larges masses populaires n’approuveront jamais les propos des professeurs par l’exemple négatif, parce que ceux-ci se tiennent sur une position hostile aux masses populaires et que ce qu’ils préconisent va à l’encontre de la loi objective du développement de la société et des intérêts des masses populaires. Ils combattent ce qu’elles soutiennent et haïssent ce qu’elles aiment.

Voilà qui explique pourquoi ils se heurtent immanquablement à leur opposition énergique. Mais le plus important est que le peuple chinois, aguerri par la longue lutte révolutionnaire menée sous la direction du Parti communiste chinois et à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, a accumulé une riche expérience dans la lutte contre ces professeurs de tout acabit.

Depuis la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong pénètrent plus profondément encore l’esprit des masses qui, ayant élevé considérablement leur niveau de conscience quant à la lutte de classe et à la lutte entre les deux lignes, ont amélioré leur aptitude à distinguer le vrai marxisme et le faux.

Devant le peuple révolutionnaire, la double tactique de ces professeurs sournois et rusés n’est qu’un jeu écœurant qui montre qu’ils sont à bout de ressources et leurs mensonges et sophismes ne sont qu’un aveu de leurs activités contre-révolutionnaires.

Toutes leurs camelotes, une fois exposées au grand jour, suscitent immédiatement l’indignation extrême des masses populaires qui ne tardent pas à dénoncer et à critiquer ces professeurs et à les jeter, avec leurs herbes vénéneuses, dans la poubelle de l’Histoire.

La conscience politique des masses populaires et leur capacité de discernement s’élèvent progressivement au cours de la lutte. Étaler le matériel négatif devant les masses, c’est leur permettre de braver les tempêtes et de voir le monde en face et d’élever leur aptitude à distinguer les herbes vénéneuses dans leur lutte contre celles-ci.

Tout comme l’a dit le président Mao :

« Lutter contre les idées erronées, c’est en quelque sorte se faire vacciner ; grâce à l’action du vaccin, l’immunité de l’organisme se trouve renforcée. »

De même qu’il est impossible de renforcer l’immunité sans se faire vacciner, de même, il est impossible d’élever la capacité de distinguer les herbes vénéneuses, si l’on se contente d’en parler sans participer personnellement à la lutte contre celles-ci.

Ceux qui ont peu de flair sur le plan politique auront du mal à discerner le matériel négatif. C’est précisément pour cette raison qu’il faut leur permettre, à travers la critique des herbes vénéneuses, d’élever leur conscience politique, leur capacité de distinguer le vrai du faux, et de connaître la nature véritable des professeurs par l’exemple négatif, afin qu’ils puissent aiguiser leur flair politique.

On peut prévoir que l’étalage du matériel négatif devant les masses attirera également l’attention d’une poignée d’éléments contre-révolutionnaires et que certains d’entre eux provoqueront même des troubles.

Tous les professeurs par l’exemple négatif étant des agents des classes, cliques et éléments contre-révolutionnaires, leurs propos et agissements trouveront naturellement un écho dans le nombre infime des contre-révolutionnaires. Mais il n’y a là rien de redoutable.

En y faisant écho, ceux-ci se révèlent et montrent aux larges masses populaires leur nature réactionnaire ; ce qui ne fera qu’accélérer leur ruine. S’ils s’avisent de provoquer des désordres, les masses seront mobilisées pour les soumettre à une critique radicale.

Il faut soumettre toutes les herbes vénéneuses à la critique

Accorder l’importance voulue au rôle des professeurs par l’exemple négatif ne signifie pas que leur camelote réactionnaire, une fois exposée, contribuera d’elle-même à éduquer le peuple.

Lorsque nous disons que ces professeurs peuvent éduquer le peuple par l’exemple négatif, nous voulons dire qu’une telle possibilité existe ; mais pour la transformer en réalité, l’essentiel est de mener à bien la vaste critique révolutionnaire.

Le président Mao nous enseigne :

« Toute idée erronée, toute herbe vénéneuse, tout génie malfaisant doivent être soumis à la critique, et il ne faut jamais leur laisser le champ libre. »

C’est là un principe fondamental du marxisme-léninisme. Les herbes vénéneuses ne seront pas converties en engrais, si elles ne sont pas extirpées. Les choses réactionnaires n’aideront pas à éduquer le peuple par l’exemple négatif, si elles ne sont pas soumises à la critique.

Ce n’est qu’en dévoilant et en stigmatisant les professeurs par l’exemple négatif que nous pourrons réellement les utiliser. Toutes les absurdités et allégations réactionnaires de ces professeurs sont aussi bien ouvertement réactionnaires qu’extrêmement trompeuses.

Si nous ne procédons pas à une élude méticuleuse ni à une critique approfondie, nous ne parviendrons pas à discerner ni à saisir en quoi leurs arguments sont pernicieux et trompeurs.

Ce n’est qu’en critiquant à fond leur matériel négatif, en réfutant radicalement leurs absurdités réactionnaires et en perçant à jour leur tromperie et leur nature contre-révolutionnaire à travers la vaste critique révolutionnaire que nous pouvons rehausser la volonté de combat des masses populaires dans la lutte contre l’ennemi.

Pour que tous les professeurs par l’exemple négatif jouent effectivement leur rôle, il faut critiquer à fond leurs propos réactionnaires en nous armant du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong.

Le président Mao a indiqué :

« Quand la vue de nos yeux seuls s’avère insuffisante, il faut recourir à la jumelle et au microscope. La méthode marxiste, c’est à la fois une jumelle et un microscope en politique et dans le domaine militaire. »

Si, dans l’histoire de notre Parti, les chefs des lignes opportunistes tels que Tchen Tousieou, Wang Ming, Liou Chao-chi, loin de pouvoir faire aboutir leurs complots réactionnaires, sont devenus les meilleurs professeurs par l’exemple négatif, c’est parce que sous la direction du président Mao, nous avons toujours persisté à utiliser la position, les points de vue et les méthodes marxistes pour dénoncer et critiquer radicalement leurs lignes opportunistes, leurs programmes et leurs absurdités réactionnaires.

En conséquence, chaque lutte contre les lignes erronées a permis à tout le Parti d’élever considérablement son niveau théorique et sa conscience quant à cette lutte et a fait progresser constamment la révolution dans l’orientation indiquée par le président Mao.

C’est pourquoi nous devons critiquer à fond, sur les plans politique, idéologique et théorique, tout ce qui est réactionnaire sans le laisser passer à la légère.

C’est ce que firent Marx dans la critique du « Programme de Gotha », Engels dans la critique des théories absurdes de Dühring, Lénine dans la critique de l’« empiriocriticisme » et le président Mao dans la critique des documents du groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng.

Le fait que le prolétariat et le peuple révolutionnaire, dans la grande lutte pour connaître et transformer le monde, se heurtent aux troubles et aux sabotages provoqués par toutes les forces réactionnaires, est certainement une mauvaise chose, mais ils peuvent la convertir en une bonne chose, à condition qu’ils assimilent la dialectique révolutionnaire, agissent suivant la loi objective et utilisent pleinement ces professeurs par l’exemple négatif pour éduquer et mobiliser les masses.

Un parti révolutionnaire, un peuple révolutionnaire, ne peuvent s’aguerrir, parvenir à maturité et assurer des victoires encore plus grandes à la cause révolutionnaire du prolétariat qu’en s’instruisant par des expériences positives et négatives.

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Saisir la tendance générale du cours de l’histoire

Notes d’étude à propos de « Sur les négociations de Tchongking » Par Hong Yuan, Publié dans le Hongqi n°7, 1972

Avec la fin victorieuse de la Guerre de Résistance contre le Japon (1937-45), qui apporta de profonde changements sur lu plan intérieur et à l’étranger, la révolution chinoise entrait dans une nouvelle période historique.

Pour analyser correctement la situation révolutionnaire et son développement, et définir la politique et les lactiques de lutte que devait adopter le Parti, le président Mao rédigea une série d’importants ouvrages marxistes-léninistes.

Parmi ceux-ci figurait Sur les négociations de Tchongking.

Ayant donné une analyse pénétrante de la situation fondamentale de l’époque, il indiquait qu’après avoir vaincu l’impérialisme japonais, la Chine se trouvait toujours devant deux destins, deux perspectives d’avenir : s’acheminer vers une Chine nouvelle ou rester la Chine de naguère.

Brûlante alternative qui devait se poser durant toute une période historique. Comment la lutte allait-elle se dérouler, et quel en serait le dénouement ?

Partant du point de vue matérialiste-historique, le président Mao écrivait très explicitement dans Sur les négociations de Tchongking :

« La tendance générale du développement de la Chine n’oriente certainement vers le meilleur et non vers le pire.

Le monde progresse, l’avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant général de l’histoire.

Nous devons constamment faire connaître au peuple les progrès du monde et son avenir lumineux, afin d’aider le peuple à prendre confiance en la victoire.

En même temps, nous devons dire au peuple et à nos camarades que notre chemin sera sinueux. »

D’où cette conclusion :

« En un mot, l’avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux. »

La loi de l’histoire est inexorable

La société humaine progresse au milieu des luttes engendrées par les contradictions qu’elle renferme, les contradictions fondamentales étant celles entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique.

Dans la société de classes, celles-ci se manifestent par la lutte entre classes révolutionnaires et classes réactionnaires, qui aboutit nécessairement à une révolution sociale, promoteur du renouveau de la société et du passage de la société humaine a une étape supérieure, promoteur, donc, du progrès de l’histoire. Mais celle-ci suit une voie sinueuse et jamais rectiligne au cours de son développement.

Car si, considérée dans son ensemble, la marche de l’histoire est un mouvement progressif et ascendant, elle doit cependant, dans le concret, passer par maints méandres et avancer à la manière de vagues.

« L’avenir est radieux, mais notre chemin est sinueux » : cette thèse scientifique a exprimé correctement l’unité dialectique de l’orientation vers le progrès et du cours sinueux du développement de l’histoire.

« [Le remplacement de l’ancien par le nouveau] est la loi générale et imprescriptible de l’univers. » (De la contradiction)

Dans la société de classes, les classes révolutionnaires sont les nouvelles forces montantes répondant à la demande du développement des forces productives avancées et au progrès de l’histoire. Elles possèdent une grande vitalité et sont promues a un brillant avenir.

Bien qu’elles soient très faibles et peu nombreuses, à un moment donné, et de surcroît soumises, au cours de leur croissance, à la persécution et à la répression par les forces anciennes, la tendance générale veut pourtant qu’elles grandissent, se développent, gagnent en puissance et deviennent finalement les forces dominantes.

Inversement, représentant tout ce qu’il y a de décadent et ne cherchant qu’à défendre les rapports de production arriérés, les classes réactionnaires ont beau paraître provisoirement puissantes et occuper une position dominante, elles sont vouées à la ruine.

Les grands éducateurs Marx et Engels furent les premiers à énoncer une formulation scientifique des lois objectives du développement de l’histoire humaine, à analyser les contradictions fondamentales de la société capitaliste et à définir la mission historique du prolétariat.

Au moment où le capitalisme régnait sur le monde et que les communistes authentiques étaient encore en nombre infime, ils prédirent l’inéluctabilité de la chute de la bourgeoisie et de la victoire du prolétariat, et proclamèrent devant le monde entier :

« Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste ! Les prolétaires n’y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. » (Manifeste du Parti communiste)

L’histoire du mouvement communiste international des cent dernières années n’a cessé de corroborer celte vérité incontestable.

Assumant la direction de la révolution chinoise, le président Mao se tient toujours fermement sur la position du marxisme-léninisme, procède à une analyse scientifique de la situation révolutionnaire et fait connaître l’avenir radieux au peuple, pour qu’il reste confiant, dans la victoire, quand la révolution se heurte à des difficultés ou qu’elle parvient à un grand tournant.

Lorsque la révolution chinoise se trouvait dans une période de reflux et que la terreur blanche sévissait dans tout le pays, après la défaite de la grande révolution en 1927, il vit, à travers les apparences, le fond des choses.

Se basant sur une analyse des rapports de classes, il critiqua, d’une part, les erreurs de ceux qui, en proie à l’impétuosité révolutionnaire « de gauche », avaient eu le tort, de « surestimer les forces subjective » de la révolution et de sous-estimer les forces de la contre-révolution » et, d’autre part, celles de ceux qui, versant dans le pessimisme de droite, avaient eu le tort de « sous-estimer les forces subjectives de la révolution et de surestimer les forces de la contre-révolution. »

Par la thèse clairvoyante : « Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine », il prédit de façon scientifique que le peu de forces révolutionnaires qui nous restaient promettaient beaucoup et que bientôt interviendrait un essor de la révolution qui

« est semblable au navire dont la cime des mâts est déjà visible à l’horizon lointain ; il est semblable au disque solaire dont les rayons ardents percent déjà les ténèbres de l’orient et sont visibles du haut de la montagne ; il est semblable à l’enfant qui frémit déjà dans le sein de sa mère et qui verra bientôt le jour » (Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine)

Le développement de la révolution chinoise a pleinement confirmé cette prédiction scientifique. L’étincelle allumée dans les monts Tsinkiang a finalement embrasé toute la Chine.

La voie est tortueuse

Si la marche de l’histoire et le cours de la révolution suivent une voie tortueuse et non rectiligne, c’est parce que toute révolution est une lutte à mort au cours de laquelle une classe en renverse une autre. Jamais les classes réactionnaires ne se retireront d’emblée de la scène de l’histoire.

Au développement victorieux des forces révolutionnaires, elles opposent toujours une résistance désespérée qui va de pair avec la répression brutale et les furieuses contre-attaques. Cela est d’autant plus vrai pour la révolution prolétarienne qui a pour but d’éliminer le système capitaliste et détruire le système d’exploitation.

La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les masses populaires et les ennemis de classes qui, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, tentent de renverser le régime, socialiste, se poursuit encore pendant une longue période après la prise du pouvoir.

Les classes réactionnaires renversées cherchent toujours à opérer un retour et les génies malfaisants ne manquent jamais, à quelques années d’intervalles de venir se manifester. Ainsi va leur nature de classe réactionnaire.

L’anéantissement de la réaction par les révolutionnaires, à chaque étape du développement de la vie humaine, n’est que le dénouement d’une longue épreuve de force. Et au cours de ce processus se sont allumées deux logiques diamétralement opposées :

« Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine – telle est la logique des impérialistes de tous les réactionnaires du monde à l’égard de la cause du peuple : et jamais ils n’iront contre cette logique. »

« Lutte, échec, nouvelle lutte, nouvel échec, nouvelle lutte encore, et cela jusqu’à la victoire – telle est la logique du peuple, et lui non plus n’ira jamais contre cette logique. » (Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte).

Quiconque admet qu’un beau matin les classes réactionnaires « déposeront leur couteau de boucher et deviendront bouddhas sur le champ » ne sera jamais un révolutionnaire authentique.

Toute répression ou sabotage de la révolution par les classes réactionnaires ne fait que galvaniser la volonté de combat du peuple et l’instruire par l’exemple négatif, lui permettant de dégager l’expérience et les leçons utiles des attaques contre révolutionnaires pour poursuivre le combat.

En 1871, la bourgeoisie fit appel à plusieurs dizaines de milliers d’hommes de ses forces armées contre-révolutionnaires pour éliminer la Commune de Paris, le premier pouvoir prolétarien dans l’histoire de l’humanité.

Mais elle n’avait réussi qu’à réprimer une insurrection prolétarienne et était loin de pouvoir obstruer la voie conduisant à la révolution prolétarien frayée par la Commune de Paris.

Du glorieux mouvement du 18 mars s’est levée :

« l’aurore d’une grande révolution sociale qui affranchira à jamais l’humanité du régime des classes. » (K. Marx : Résolution du rassemblement tenu en l’honneur du premier anniversaire de la Commune de Paris)

Dressant le bilan de l’expérience tant positive que négative de la Commune de Paris, Karl Marx en a fait une théorie scientifique selon laquelle le prolétariat doit recourir à la violence révolutionnaire pour briser l’appareil d’État bourgeois et établir sa propre dictature.

Cette expérience a aussi préparé, pour la cause révolutionnaire du prolétariat mondial, les conditions nécessaires à des victoires plus grandes envoie.

Tchiang Kaï-chek. Représentant des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie en Chine, avait à maintes reprises attaqué la révolution chinoise et tenté de la réprimer au moyen des fusils et canons envoyés par l’impérialisme.

Au cours de la célèbre Longue Marche de 25.000 (1934-35), il envoyait chaque jour des dizaines d’avions en mission de reconnaissance ou de bombardement et rassembla une force colossale de plusieurs centaines de milliers d’hommes pour poursuivie, encercler et intercepter l’Armée rouge des Ouvriers et des Paysans de Chine.

Grâce à la juste ligne du président Mao et sous son commandement direct, la Longue Marche a pourtant abouti à la victoire des nôtres et à la défaite de l’ennemi.

Bien que numériquement très affaiblis, notre Parti et les forces armées sous sa direction en sortaient qualitativement plus puissants que jamais.

Après la fin victorieuse de la Guerre de Résistance contre le Japon, Tchiang Kaï-chek, épaulé par l’impérialisme américain, mit en ligne plus de 4 millions de soldats armés de pied en cap et lança de furieuses attaques contre l’Armée populaire de Libération qui n’avait qu’un million d’hommes mal équipés et contre la population des régions libérées, alors coupées les unes des autres.

Mais loin de pouvoir remédier à sa défaite inéluctable, il ne faisait que se précipiter dans la fosse qu’il avait lui-même creusée.

Allant à l’encontre du courant historique, tous les réactionnaires du passé crurent pouvoir modifier le cours de l’histoire par leurs complots et leurs intrigues. Mais tel est pris qui croyait prendre.

Comploteur achevé, Tchiang Kaï-chek clamait encore bien haut, un an avant le coup d’État du 12 avril 1927, « Tuez les communistes, c’est se suicider. »

On ne peut plus pathétique ! Or, l’année suivante, il révéla sa nature contre-révolutionnaire en organisant un massacre sans précédent de communistes et d’autres révolutionnaires et en établissant sur les ossements des victimes la dynastie des Tchiang. Une dictature des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie.

Ce qui se passa ensuite ? Sa dynastie fut courte, vingt-deux années se sont à peine écoulées que voilà Tchiang refoulé dans quelques îles chinoises par les forces révolutionnaires du peuple chinois que dirigeait le président Mao.

Cela montre que les lois objectives du développement historique sont indépendantes de la volonté des réactionnaires et que le destin de l’histoire n’est pas entre les mains d’une poignée de conspirateurs et d’arrivistes agissant pour le compte des classes réactionnaires.

L’histoire a été témoin de restaurations et de coups d’État contre-révolutionnaires qui ont temporairement contrecarré son développement mais ce ne sont jamais que d’insignifiants contre-courants dans le long fleuve de l’histoire humaine considérer dans son ensemble, qui ne peuvent en aucun cas modifier la tendance générale.

L’essence et le courant principal

Le président Mao nous enseigne ceci :

« Il faut analyser le fond de chaque chose et ne considérer les manifestations extérieures que comme une avenue menant à la porte dont il faut franchir le seuil pour saisir vraiment le fond du problème » (Une étincelle peut mettre le feu à la plaine)

Ce n’est qu’en saisissant bien en main le fond des choses, par une analyse complète et concrète des phénomènes complexes surgis au cours de la révolution, que nous pouvons acquérir une juste connaissance de la situation révolutionnaire, avoir toujours la tête claire et maintenir un esprit révolutionnaire vigoureux, sans être abusés par l’aspect extérieur des événements.

En apparence, les forces réactionnaires semblent puissantes pendant un certain temps, mais il n’en est rien. Dans le fond et du point de vue de l’avenir, la force véritable est dans le peuple et non chez les réactionnaires.

Tous les réactionnaires sont des tigres en papier. La situation où, pendant une certaine période, l’ennemi est puissant ci les nôtres sont faibles est nécessairement inversée à l’issue d’une âpre lutte.

Lorsque les forces réactionnaires au seuil de leur perte lancent un ultime assaut, il arrive souvent que certains révolutionnaires soient induits en erreur par leurs fanfaronnades.

Ils ne voient pas le fait essentiel que l’ennemi approche de sa fin, tandis qu’eux-mêmes touchent à la victoire.

Ils ne comprennent pas ce principe du matérialisme dialectique : ce qui est contraire aux exigences du développement historique est voué à l’échec et nul ne peut l’en préserver ; ce qui y est conforme triomphera et il est impossible de le détruire.

Se tenant sur la position réactionnaire des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, les escrocs du genre de Liou Chao-chi ignoraient totalement les lois objectives du développement de l’histoire et ne pouvaient donc pas en démêler la tendance générale.

Leur façon de penser étant idéaliste et métaphysique, ils intervertissaient invariablement les rapports entre fond et phénomènes et entre aspects dominant et secondaire. Effrayés par la puissance apparente et momentanée de l’ennemi, après la défaite de la révolution de 1927, ils perdirent toute confiance dans l’avenir de la révolution.

Ils envisageaient la situation d’un œil pessimiste et émirent le doute : « Réussirons-nous à lever encore longtemps notre drapeau rouge ? »

S’opposant à la création de bases révolutionnaires dans les régions rurales, ils préconisèrent les « actions mobiles de partisans » qui procédaient foncièrement de la mentalité des « hors-la-loi » et des fuyards.

Ne se fiant qu’aux apparences, ils voyaient seulement la faiblesse et les maigres effectifs des forces révolutionnaires à cette époque et ne voyaient ni ne voulaient voir leur croissance possible et inéluctable.

N’ayant à l’esprit que le reflux temporaire de la révolution, ils ne s’apercevaient pas et ne voulaient pas s’apercevoir qu’un essor révolutionnaire pouvait et ne manquerait pas d’apparaître. Ils ne comprenaient rien aux lois objectives du développement de la révolution qui passe toujours du petit au grand, du faible au puissant et de l’échec à la victoire.

Si on les avait écoutés à ce moment, c’eût été faire le jeu des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie, et mener la révolution à la défaite.

S’en tenant à la ligne marxiste-léniniste, le président Mao critiqua ces idées erronées et indiqua que la croissances des forces révolutionnaires :

« n’est pas seulement possible, elle est absolument inéluctable », « La Chine toute entière est jonchée de bois sec qui va s’embraser bientôt. » (Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine)

« Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. »

Nous sommes pleinement confiants dans l’avenir victorieux de la révolution, car nous savons que le peuple est le créateur de l’histoire et que toute cause ayant son soutien triomphera. La révolution est un grand mouvement où les masses par millions créent l’histoire.

A toute époque du passe ou de l’avenir, nous pouvons et pourrons constater des mouvements particuliers et locaux qui tantôt marchent en avant et tantôt en arrière, ainsi que des tendances diverses s’écartant du mouvement général et du rythme normal.

Mais les masses populaires révolutionnaires sont toujours au centre de l’époque dont elles déterminent le contenu essentiel et la direction principale du développement.

Du moment que nous croyons fermement aux forces créatrices inépuisables des masses, faisons corps avec le peuple et nous appuyons étroitement sur lui, toute difficulté de tout ennemi céderont devant nous.

Nous avons triomphé de l’impérialisme et de la réaction au lieu d’être éliminés par eux, parce que notre Parti incarne les intérêts fondamentaux du prolétariat et des masses travailleuses et bénéficie ainsi de leur soutien.

Les chefs de l’opportunisme et du révisionnisme au sein du Parti n’ont pas réussi à diviser notre Parti mais ont été rejetés par la révolution, parer que les membres du Parti et le peuple veulent l’unité et refusent la scission.

Professant une conception idéaliste et réactionnaire de l’histoire, les escrocs du genre de Liou Chao-chi assimilaient les masses à une « populace » à la merci des classes exploiteuses et s’imaginaient que quelques individus « particuliers », comme eux, pourraient à leur gré faire tourner la roue de l’histoire à rebours.

Pure chimère ! Ils n’ont pas échappé au châtiment de l’histoire qu’appelaient leurs menues infernales et n’ont fait que courir à leur propre perte.

La ligne marxiste-léniniste, gage de la victoire de la révolution

Le peuple chinois a dû tâtonner longtemps avant de parvenir à son émancipation.

Prenons un exemple de l’époque moderne. Après la Guerre de l’Opium en 1840, il avait fait maintes tentatives et mené des luttes héroïques pour trouver la voie du salut national. Cependant, faute d’une penser directrice correcte, d’un programme révolutionnaire conséquent et d’une ligne révolutionnaire juste, ses efforts furent perdus et n’aboutirent qu’à des échecs, y compris un mouvement à l’échelle nationale comme la Révolution de 1911.

Ce fut seulement après la Révolution d’Octobre 1917 qu’ayant découvert la vérité universellement valable qu’est le marxisme-léninisme, il l’intégra a la pratique concrète de la révolution chinoise, ce qui donna naissance à la grande pensée Mao Zedong.

Dès lors, la révolution chinoise connut un aspect tout neuf et le peuple chinois vivra dans l’époque nouvelle de la lutte consciente pour un lumineux avenir.

Assumant la direction de la révolution chinoise, le président Mao a formulé à chaque étape historique de son développement une ligne marxiste-léniniste pour notre Parti en intégrant la vérité universelle marxiste-léniniste à la pratique concrète de la révolution dans notre pays.

C’est là une garantie fondamentale du triomphe de la révolution et de l’avènement d’un avenir radieux.

Dans l’histoire de notre Parti, l’application des lignes opportunistes de droite ou « de gauche » causèrent des pertes à la révolution, mais dès que la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao dominait dans le Parti, les dommages dus aux lignes erronées étaient réduits au minimum et chaque victoire qu’elle remporte sur la ligne opportuniste fait accomplir un nouveau pas en avant à la révolution chinoise.

C’est grâce à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao que durant les cinquante dernières années, nous avons obtenu de magnifiques victoires dans la révolution de démocratie nouvelle comme dans la révolution et l’édification socialistes.

Au cours du développement en profondeur de la révolution socialiste, nous avons encore acquis une grande victoire dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et le mouvement de critique du révisionnisme et de rectification du style de travail.

La ligne révolutionnaire du Président Mao en matière de diplomatie nous a conduit de succès en succès dans la lutte sur le plan international. Nous avons des amis partout dans le monde.

« Nous avons déjà remporté de grandes victoires. Mais la classe vaincue se débattra encore. Ces gens sont toujours là et cette classe aussi. »

La chute d’un nombre infime de représentants de la bourgeoisie ne signifie pas la ruine de toutes les classes réactionnaires. Le triomphe d’une lutte entre les deux lignes ne signifie pas non plus la fin de cette lutte.

La Chine est encore en voie de développement. Nous devons continuer à travailler dur afin de mener à bien la révolution dans le domaine de la superstructure, de consolider et de développer la base économique du socialisme, d’accroître les forces productives et de faire de la Chine un pays socialiste doté d’une industrie, d’une agriculture, d’une science et d’une culture modernes.

De nombreux obstacles et difficultés nous attendent dans la voie de la révolution et nous devons donc redoubler d’efforts. Le président Mao a énoncé la ligne fondamentale du Parti pour toute la période historique du socialisme en ces termes :

« La société socialiste s’étend sur une assez longue période historique, au cours de laquelle continuent d’exister les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, ainsi que le danger d’une restauration du capitalisme.

Il faut comprendre que cette lutte sera longue et complexe, redoubler de vigilance et poursuivre l’éducation socialiste. Il faut comprendre et résoudre correctement les problèmes posés par les contradictions de classes et la lutte des classes, distinguer les contradictions entre l’ennemi et nous, et les contradictions au sein du peuple, puis leur donner une juste solution.

Sinon, un pays socialiste comme le nôtre se transformera en son contraire : il changera de nature et verra la restauration du capitalisme.

Dès maintenant, nous devons parler de cette question, jour après jour, mois après mois, année après année, afin d’en avoir une compréhension suffisamment claire et de suivre une ligne marxiste-léniniste. »

Guidé par cette ligne et conduit par le Parti communiste chinois, le peuple chinois est déterminé à lutter inflexiblement pour défendre la voie socialiste et poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat jusqu’au bout.

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A l’exemple de Tatchai, la campagne se transforme

par Tchao Feng-nien, 1972

L’impétueux mouvement pour apprendre de Tatchai est devenu une puissante force portant en avant la révolution et l’édification socialistes dans la campagne chinoise. Il engendre de profonds changements dans la pensée du peuple ainsi que dans la physionomie de nos régions rurales.

Aujourd’hui, plus de 10 000 communes populaires et brigades de production sont devenues des unités d’avant-garde du type de Tatchai, et bien des districts avancent rapidement vers ce but. En 1971, la Chine a enregistré une bonne récolte après neuf ans consécutifs de belles moissons.

La production des céréales a atteint 492 000 millions de livres, soit une nouvelle augmentation par rapport à 1970, année d’abondance. Dans toutes les campagnes chinoises règne une atmosphère pleine de dynamisme.

Guidés par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et sous la direction de la cellule du Parti, les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai tiennent à mettre la politique prolétarienne à la place de commandement, ils assimilent le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, suivent résolument la voie socialiste, mettent consciencieusement en application la politique du président Mao de compter sur ses propres forces et de lutter avec endurance, d’édifier le pays et la commune populaire avec diligence et économie.

Ils ont acquis le style communiste d’aimer la patrie et la collectivité et l’esprit de cultiver la terre pour la révolution.

Habitant à plus de mille mètres d’altitude, dans le massif du Taihang, ils ont déployé une ardeur et un esprit créateur révolutionnaires pour transformer la nature par la force de la collectivité, faisant des montagnes dénudées des champs en terrasse au rendement stable et élevé. Ainsi un village pauvre de montagne d’avant la Libération est devenu un village nouveau, un village socialiste prospère.

En 1964, le président Mao lança le grand appel « Que l’agriculture prenne exemple sur la brigade de production de Tatchai » à tout le pays, appel qui indique à nos paysans la voie d’un développement rapide d’une agriculture socialiste.

De toutes les régions, des délégations de cadres ruraux et de paysans pauvres et moyens-pauvres affluèrent sans cesse vers Tatchai pour visiter la brigade et assimiler ses expériences, qui plus tard furent popularisées avec succès dans certaines régions.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, les larges masses critiquèrent violemment la ligne révisionniste contre-révolutionnaire avancée par Liou Chao-chi, renégat, agent et traître à la classe ouvrière, et ses acolytes ainsi que leurs activités criminelles tendant à entraver et saboter le mouvement pour apprendre auprès de Tatchai, ce qui eut pour résultat de frayer la voie à un nouvel essor de ce mouvement de masse qui s’étendit rapidement dans le pays à une échelle sans précédent ; et dès lors de nouvelles communes populaires et brigades de production du type Tatchai surgirent sans cesse.

L’organisation du Parti et le comité révolutionnaire du district de Siyang où Tatchai se situe consolidèrent le corps dirigeant aux échelons de la commune populaire et de la brigade de production, sur les plans- idéologique et de l’organisation, au cours de la Grande Révolution culturelle. Ils insistèrent sur le point clé qui est d’éduquer le peuple par le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, et l’aidèrent à élever sa conscience de classe et son désir d’apprendre de Tatchai.

Le mouvement prit un grand essor dans tout le district. Le peuple aspirait en effet à de grandes réalisations. Un plan général pour aménager montagnes et cours d’eau fut élaboré.

Cinq grandes rivières et plus de 1 000 ravins furent pratiquement aménagés en trois ans, de 196 ? à 1970. Les marais furent transformés en terres fertiles et la plupart des terres devinrent des champs à haut rendement, comme ceux de Tatchai. La physionomie du district en fut transformée.

Sa production en céréales dépassa 500 livres par mou en moyenne, celle de Tatchai et de onze autres brigades dépassa 1 000 livres. Siyang devint le premier district du type Tatchai du pays.

En automne 1970, l’expérience de Siyang fut popularisée à travers le pays, portant le mouvement pour apprendre de Tatchai à une étape nouvelle.

Persister dans l’éducation des paysans par le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong

L’expérience fondamentale de Tatchai dans l’édification d’une nouvelle campagne socialiste est son effort soutenu pour éduquer les paysans par le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong.

Le mouvement va en profondeur, ceci se reconnaît au fait que les paysans pauvres et moyens-pauvres et d’autres membres de la commune populaire assimilent chaque jour davantage le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung ; cultiver la terre pour la révolution est devenu un acte conscient des centaines de millions de paysans.

Une lutte entre les deux voies dans l’agriculture chinoise a toujours existé depuis la Libération. Sous la direction du Parti et du président Mao, les paysans s’acheminèrent dans la voie de la collectivisation socialiste. Cependant, Liou Chao-chi et ses acolytes s’ingénièrent à colporter leur camelote révisionniste, le san-zi-yi-bao et les « quatre libertés » tendant à miner l’économie collective et à conduire les paysans dans la voie capitaliste [Les « quatre libertés » sont le prêt usuraire, l’emploi de salariés agricoles, la vente et l’achat de terrains et l’établissement d’entreprises privées].

Au cours de cette lutte acharnée, la cellule du Parti de Tatchai persista dans l’éducation des paysans par le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong et dans la voie socialiste. Elle engagea une lutte résolue contre les activités visant à la restauration du capitalisme de Liou Chao-chi et ses agents ainsi que d’autres ennemis de classe tels que les propriétaires fonciers et les paysans riches locaux.

Ceci rehaussa la conscience de la lutte de classe et de la lutte entre les deux lignes des cadres et des paysans pauvres et moyens-pauvres.

Au cours du mouvement, les communes populaires et les brigades de production de différents endroits organisèrent régulièrement des stages d’études de la pensée Mao Zedong de différents types liés à la lutte de classe, à la lutte pour la production et à l’expérimentation scientifique. Bon nombre d’entre elles ont encore créé des écoles du soir régulières de politique et des groupes d’étude de philosophie.

Les paysans y étudient les enseignements du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et sur le matérialisme dialectique ; en même temps, ils ont critiqué les absurdités révisionnistes répandues par Liou Chao-chi et d’autres escrocs du même genre, élevé leur conscience de la lutte de classe, de la lutte entre les deux lignes et en ce qui concerne l’application de la ligne révolutionnaire du président Mao.

Ils ont étudié trois brillants textes du président Mao « Servir le peuple », « A la mémoire de Norman Béthune » et « Comment Yukong déplaça les montagnes », critiqué la conception bourgeoise du monde d’un égoïsme foncier. Les paysans ont élargi ainsi leur horizon ; ils sont devenus foncièrement dévoués à la collectivité et sont décidés à apporter des contributions au socialisme et à l’émancipation de l’humanité. Une génération de nouveaux paysans· socialistes est en voie de se former en Chine.

Au Hounan, dans le district de Hengtong, les nombreux cadres viennent en tête dans l’étude des œuvres de Marx, de Lénine, de Mao Zedong. Les 5 563 équipes de production du district tiennent des stages d’étude de la pensée Mao Zedong de différents types en fonction de chaque situation particulière.

Les 98 pour cent d’entre elles ont en outre fondé des écoles du soir pour étudier la politique. Les cadres et les masses rehaussent sans cesse leur conscience de cultiver la terre pour la révolution.

Sous la direction du Comité révolutionnaire de district, les communes populaires et les brigades de production ont déployé leur force collective, aménagé les cours d’eau, creusé un grand nombre d’étangs et de réservoirs, et construit une grande station de pompage à turbines hydrauliques, et cela en deux ans.

A présent, 75 pour cent des terres auront une récolte assurée malgré la sécheresse et les stagnations d’eau éventuelles. Ce district est devenu un district d’avant-garde dans le mouvement pour apprendre auprès de Tatchai.

En 1970, la production des céréales a dépassé 800 livres par mou en moyenne, soit le double des rendements avant 1965. Au printemps 1971, les communes populaires et brigades de production du district ont achevé plus de 7 000 ouvrages hydrauliques de petite et moyenne dimensions. Une belle moisson de riz précoce a été obtenue sur 400 000 mous avec un accroissement du rendement de 10 pour cent par rapport à l’année précédente.

Révolutionnarisation du corps dirigeant

La clé pour persévérer dans la voie de Tatchai réside dans la révolutionnarisation du corps dirigeant. Au cours du mouvement, les cadres dirigeants aux différents échelons ont activement mis en application les directives du président Mao de « lire et étudier consciencieusement pour bien posséder le marxisme » et d’« entreprendre une éducation sous le rapport de l’idéologie et de la ligne politique ».

Ils ont combiné la pratique des trois grands mouvements révolutionnaires de la lutte de classe, de la lutte pour la production et pour l’expérimentation scientifique à l’étude du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong ; ils vont dans les équipes de production travailler aux côtés des paysans et étudier avec eux la pensée Mao Zedong et entreprendre des recherches et investigations ; ainsi leur idéologie comme leur travail accusent de nouveaux progrès.

Les corps dirigeants à tous les échelons du district de Siyang, district d’avant-garde du type de Tatchai, ont à cœur d’insister sur la révolutionnarisation de leur pensée en faisant le bilan des réalisations.

Le comité du Parti de district, à plusieurs reprises, entreprit la rectification du style de travail la porte ouverte, en invitant les paysans pauvres et moyens-pauvres et les cadres aux différents échelons à émettre des critiques, ceci afin de combattre l’orgueil et la suffisance et de déceler leurs faiblesses en s’inspirant de Tatchai.

Depuis 1970, les cadres ont conduit les masses dans un mouvement pour la construction de nouveaux travaux hydrauliques. Ils ont achevé 356 ouvrages, construit des barrages d’une longueur totale de 380 000 mètres. Ces travaux et ceux réalisés au cours des trois années précédentes ont amené 80 pour cent des terres de ce district situées sur le massif du Taihang à donner des rendements élevés et stables.

Les cadres dirigeants aux échelons de district de la province de l’Anhouei sont allés dans 20 brigades de production considérées comme les moins avancées qui se trouvent dans la partie nord du Houaiho, ils se sont joints aux cadres et aux masses pour le travail aux champs et ont pris part à un même stage d’étude de la pensée Mao Zedong ; là, ils ont soumis à une analyse rigoureuse les raisons du retard dans la production et stimulé la révolutionnarisation idéologique des cadres des brigades de production.

Plus de 1 000 activistes pour l’étude de la pensée Mao Zedong ont surgi des masses. En une année, ces 20 brigades ont percé environ 140 puits, augmentant les champs irrigués de plus de 27 000 mous, effectuant le labourage en profondeur sur 18 000 mous. Elles obtinrent une moisson abondante de céréales et de coton. La production des céréales a augmenté de 70 pour cent.

Les membres dirigeants du comité du Parti du département autonome tibétain de Yuchou sur le plateau du Tsinghai, en Chine du Nord-Ouest, se rendent souvent dans les régions d’élevage, et plus particulièrement dans des brigades qui ont le plus de difficultés. Là, ils mangent avec les pâtres sous le même couvert, habitent et travaillent ensemble, s’entretiennent cœur à cœur.

Ils étudient les ouvrages du président Mao avec les membres de la commune populaire et les cadres, en prenant le marxisme, le léninisme et la pensée Mao Zedong comme guide de leur action, résument les expériences d’avant-garde et développent le mouvement pour prendre exemple sur Tatchai dans tout le département autonome. Le chiffre total du cheptel du département en 1970 a dépassé le record atteint les années précédentes. Et en 1971, l’élevage a obtenu des résultats meilleurs encore.

Compter sur ses propres forces et lutter avec endurance

L’esprit révolutionnaire de compter sur ses propres forces et de lutter avec endurance qui anime les paysans pauvres et moyens-pauvres de Tatchai dans la transformation de la nature trouve une large application.

De l’hiver 1970 au printemps 1971, dans les districts, les communes populaires et les brigades de production de toutes les régions du pays s’est développé un grand essor pour la construction d’ouvrages hydrauliques, l’édification de base en agriculture et l’aménagement de champs du type Tatchai qui donnent des récoltes élevées et stables.

Un plan général pour la transformation de la nature fut établi et des mesures différentes sont prises suivant les terrains. Dans les plaines du Nord, on a procédé au labourage en profondeur, à l’amélioration du sol et au nivellement des terres. On a creusé des puits et construit des réservoirs de petite et moyenne dimensions.

Dans les régions de montagne, on a aménagé des champs en terrasse, construit des barrages divisant en paliers les ravins pour amener l’eau jusque dans la montagne aux fins d’irrigation.

Dans le Sud, les paysans ont transformé les champs de faible rendement, augmenté la surface des rizières et élevé le taux d’utilisation du sol. Dans les régions côtières, ils ont arraché des bandes de terre à la mer, des polders, pour y cultiver des céréales.

En cette période, hiver 1970-printemps 1971, le nombre des journées-travail affecté à l’édification de base de l’agriculture a dépassé le record atteint depuis la Libération pour la même période donnée.

Dans la construction des ouvrages hydrauliques, les districts, communes populaires et brigades de production adoptèrent le principe de compter sur leurs propres forces pour la construction d’ouvrages de petite et moyenne dimensions. Ils donnèrent libre cours à l’initiative des masses, firent pleinement valoir les fonds de l’économie collective et les ressources locales.

Ainsi leurs constructions ne nécessitèrent-elles que de petits investissements, la construction fut rapide, et la mise en fonction eut lieu dans l’année même.

En déployant l’esprit révolutionnaire de compter sur leurs propres forces et de lutter avec endurance, les cadres et paysans de la commune populaire de Tcheoukia, district de Yingkeou, dans la province du Liaoning, en Chine du Nord-Est, ont construit trois canaux d’une longueur totale de 18 kilomètres et contournant une trentaine de collines à travers la commune populaire, et près de cent ouvrages hydrauliques qui permettent l’irrigation de 12 000 mous. Le tout dans le court espace de temps de six mois.

Le district de Kienyang, dans la province du Chensi se trouve dans une région de hautes plaines, riche en ressources hydrauliques. Cependant, avant la Grande Révolution culturelle, il n’y avait que 0,4 mou de terre irriguée par personne, du fait des interférences et du sabotage inspirés par la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi.

Depuis l’hiver 1970, dans tout le district fut entreprise une éducation sous le rapport de l’idéologie et de la ligne politique.

Les communes populaires et les brigades de production stigmatisèrent la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de compter uniquement sur les spécialistes de l’hydrologie, ils organisèrent des équipes d’investigation et d’études composées de paysans pauvres et moyens-pauvres, de cadres et de techniciens, lesquelles s’adonnèrent avec enthousiasme à la révolution et aux innovations techniques.

Ces équipes, utilisant autant que possible les matériaux locaux, ont construit très rapidement plus de 50 ouvrages hydrauliques de petite et moyenne dimensions. La surface irriguée des terres a augmenté de 40 000 mous, soit le quadruple de l’augmentation totale des terres irriguées au cours des 17 années avant la Grande Révolution culturelle.

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Tchoa Yang : Ouvriers, paysans et soldats tibétains font leur entrée dans les écoles supérieures

par Tchoa Yang, extrait de Grands changements au Tibet, publié en 1972

Des ouvriers, paysans et soldats tibétains et d’autres minorités nationales vivant au Tibet, ainsi que des fils et des filles des serfs émancipées, tous choisis parmi les meilleurs, ont été admis récemment dans des écoles supérieurs de Pékin et du Chensi.

Les révolutionnaires de toutes les nationalités du Tibet voient en cela un grand événement dans leur vie politique, et déclarent que c’est là une grande victoire de la ligne prolétarienne du président Mao en matière d’enseignement, une grande victoire de la politique du Parti vis-à-vis des nationalités.

Ces nouveaux étudiants choisis au Tibet, au nombre d’environ 400, appartiennent aux nationalités tibétaine, louoba, menba et autres. La plupart d’entre eux sont des enfants de serfs. Dans l’ancienne société, sous l’exploitation et l’oppression impitoyables des couches réactionnaires, les serfs menaient une vie de bêtes en somme.

Leurs enfants étaient privés du droit à l’instruction. A l’époque, tout le Tibet ne comptait en tout et pour tout que deux écoles qui formaient des fonctionnaires religieux ou laïcs,et fermaient leurs portes aux enfants des travailleurs.

Après la Libération, le Parti et le gouvernement populaire ont établi au Tibet un grand nombre d’écoles primaires et secondaires, ce qui a permis aux enfants des travailleurs de s’instruire.

Cependant, la ligne prolétarienne du président Mao en matière d’enseignement n’a pu être bien appliquée à cause de l’interférence de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, et du sabotage qui en est résulté.

Par conséquent, un nombre considérable d’enfants de travailleurs avaient toujours difficilement accès aux écoles, en particulier aux universités.

La Grande Révolution culturelle prolétarienne a écrasé la ligne révisionniste contre-révolutionnaire depuis longtemps appliquée par Liou Chao-chi et ses agents dans le domaine de l’enseignement, ce qui a été une garantie sûre que les écoles seraient désormais ouverte aux ouvriers, paysans et soldats.

A la bonne nouvelle que l’Institut centrale des minorités nationales et d’autres écoles supérieures de Pékin recrutaient au Tibet des étudiants parmi les ouvriers, paysans et soldats, les serfs émancipés furent transportés de joie.

Ils considérèrent la sélection des étudiants comme une sérieuse tâche politique concernant la formation des continuateurs de la cause révolutionnaire et la consolidation de la dictature du prolétariat.

Après un choix minutieux, les diverses localités et unités ont recommandé aux écoles supérieures des ouvriers, des membres de coopératives agricoles et de communes populaires, des combattants de l’A.P.L., des cadres d’unités de base et des enfants de serfs émancipés, qui vouent une haine implacable à l’ancienne société, laquelle leur avait infligé les pires souffrances, et éprouvent la plus profonde affection pour le président Mao, le Parti communiste et le socialisme.

Avant leur départ, les serfs émancipés de leur pays natal ou les masses révolutionnaires des unités où ils travaillaient ont organisé de chaleureuses cérémonies d’adieu en leur honneur.

Ils les ont encouragés et leur ont recommandé de bien étudier dans l’intérêt de la révolution. Les nouveaux étudiants ont été unanimes à déclarer qu’ils feraient tout pour accomplir la tâche d’étude que leur confiait le Parti et pour ne pas décevoir l’espoir que celui-ci et les serfs émancipés mettaient en eux.

Tsejenwangtouei, un facteur de Loka, fut très ému lorsqu’il fut admis à l’Institut central des minorités nationales.

Dans l’ancienne société, les membres de sa famille étaient de génération en génération langcheng (esclaves héréditaires) des propriétaires seigneuriaux et aucun d’eux n’eut l’occasion de fréquenter l’école. Voici ce qu’il déclara à son départ :

« Aujourd’hui, si nous, serfs émancipés, avons l’honneur d’entrer aux écoles supérieures, c’est grâce à la sollicitude du Parti et du président Mao envers le million de serfs libérés. Je suis déterminé à bien étudier pour servir le peuple toute ma vie durant. »

Kayoing, de la nationalité menba, et Kientchang, de la nationalité louoba, sont deux jeunes filles. Sous l’abominable servage féodal, les femmes travailleuses de ces deux nationalités souffraient encore plus que les hommes. Elles étaient traitées comme des bêtes. La naissance d’une fille étaient considérée comme « une chose néfaste ».

Kayoing et Kientchang avaient à peine deux ans, quand les seigneurs avaient forcé leurs parents à les vendre, disant que cela pourrait écarter le « malheur ».

Aujourd’hui, elles sont étudiantes.

La comparaison entre le passé et le présent leur fait dire : « Comment ne pas nous sentir heureuses ! »

Elles ont affirmé qu’elles n’oublieraient jamais les souffrances de classe, étudieraient assidûment dans l’intérêt de la révolution afin de devenir des continuatrices de la cause révolutionnaire du prolétariat digne de ce nom.

Yongti, membre du Parti communiste, était chef de section d’une unité de l’A.P.L. stationnée au Tibet. Sa famille habite la steppe du Tibet du nord.

Faire paître les troupeaux pour les seigneurs féodaux avait été le lot de ses parents et grands-parents, et ce n’est qu’avec l’accomplissement de la Réforme démocratique au Tibet et le renversement du servage féodal en 1959 que cette famille fut complètement émancipée.

Puis, Yongti s’est engagé dans l’A.P.L., où, en s’instruisant dans les domaines politique, militaire et culturel, il fit des progrès rapides. Lorsqu’on lui signifia son envoi à l’université, il déclara que quel que fût son poste, il serait toujours un combattant du peuple, résolu à défendre la ligne révolutionnaire du président Mao, et à accomplir sans relâche de nouveaux exploits pour le peuple.

Ces nouveaux étudiants ont quitté les diverses régions du Tibet vers fin novembre 1971 et suivent maintenant des cours dans différentes écoles supérieures où ils mènent une nouvelle vie de combat.

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La théorie des deux points

par Situé Li, publié dans Pékin Information, le 10 janvier 1972

Dans le n°27, 1971, de « P.I. » figure un article des Rédactions du « Renmin Ribao », du « Hongqi » et du « Jiefangjun Bao », intitulé : « Célébrons le cinquantième anniversaire du Parti communiste chinois », dans lequel un appel était lancé aux membres et aux cadres du Parti pour qu’ils examinent les problèmes selon « la théorie des deux points et non celle d’un seul ».

Certains lecteurs nous ayant demandé des éclaircissements, nous publions à leur intention l’article ci-dessous.

Qu’est-ce que la théorie des deux points ?

C’est ce que nous appelons habituellement la dialectique matérialiste, ou encore la théorie marxiste-léniniste de la loi fondamentale de l’univers.

Le président Mao a d’ailleurs fait à ce sujet un exposé complet et approfondi dans son ouvrage De la contradiction. Nous nous bornerons donc à exposer brièvement notre compréhension de ce problème.

Quelle est la loi du mouvement et du développement de l’univers ?

Ce n’est qu’avec l’apparition de la théorie de la philosophie marxiste qu’une réponse scientifique a pu être apportée à cette question.

Dans le Capital, traitant de la loi qui porte à produire une baisse tendancielle du taux de profit général, K. Marx écrit : Cette loi, c’est

« cette connexion interne et nécessaire entre deux choses qui se contredisent en apparence ».

Le marxisme estime que toute chose et tout phénomène objectifs comportent deux tendances opposées − l’interdépendance et la lutte réciproque − qui déterminent l’existence de toutes les choses et de tous les phénomènes et les poussent dans leur développement.

V.I. Lénine disait :

« On peut brièvement définir la dialectique comme la théorie de l’unité des contraires. »

Et d’ajouter que c’est là

« le noyau de la dialectique ».

Le président Mao a dit pour sa part :

« La philosophie marxiste considère que la loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers.

Cette loi agit universellement aussi bien dans la nature que dans la société humaine et dans la pensée des hommes. Entre les aspects opposés de la contradiction, il y a à la fois unité et lutte, c’est cela même qui pousse les choses et les phénomènes à se mouvoir et à changer. »

La loi de l’unité des contraires, c’est la conception marxiste du monde, la méthodologie marxiste. Avoir une conception marxiste du monde, c’est considérer toute chose et tout phénomène comme une unité des contraires, conformément à la loi de leur mouvement et de leur développement.

Quant à la méthodologie marxiste, elle est l’utilisation de cette loi pour connaître et transformer le monde. La méthodologie s’appelle, dans notre langage courant, la méthode dialectique de l’analyse. Elle a été qualifiée par Lénine de « dédoublement de ce qui est un » et par le président Mao de « un se divise en deux ».

Dans la pratique révolutionnaire, l’application correcte de la conception marxiste du monde et de la méthodologie marxiste revêt une importance capitale. Si l’on n’arrive pas à posséder la méthode dialectique de J’analyse, qui est une méthode scientifique, on ne pourra connaître le monde tel qu’il est et encore moins le transformer.

C’est pourquoi Je président Mao a maintes fois recommandé aux cadres du Parti de savoir utiliser la méthode scientifique de l’analyse.

Pour en faciliter la compréhension, il s’est toujours servi pour traiter de différents choses et phénomènes d’un langage populaire, vivant et facile à comprendre, et les expressions les plus couramment employées sont la théorie des deux points, la méthode de partage en deux et la double nature. Bien que ces expressions soient différentes, elles traduisent toutes la loi de l’unité des contraires.

En envisageant toute question, qu’il s’agisse de l’évaluation d’un travail, de l’étude des problèmes de la production, de l’analyse de la situation mondiale ou de la direction d’une guerre révolutionnaire etc., il faut adhérer sans exception à la théorie des deux points et appliquer la méthode dialectique de l’analyse.

Le président Mao a dit que « notre attitude à l’égard de chaque personne et de chaque question doit être l’analyse et l’étude » et qu’ « il est nécessaire de tracer une ligne de démarcation entre ce qui est juste et ce qui est faux, entre ce qui est succès et ce qui est insuffisance ».

Quel que soit le travail qu’il accomplit, un vrai révolutionnaire apporte une contribution à la révolution dans la mesure où il œuvre dans l’intérêt du peuple et applique une ligne juste ; son travail doit alors être considéré comme essentiellement positif. Il faut soumettre celui-ci à une analyse concrète et éviter de tout admettre ou de tout rejeter, en bloc, sans voir les insuffisances et erreurs dans un cas et les succès dans l’autre.

De même, nous devons adopter une attitude analytique à l’égard des difficultés comme de l’avenir lumineux. En luttant contre l’impérialisme étranger et la réaction intérieure, les nations et peuples opprimés connaissent inévitablement des vicissitudes et ne peuvent faire un pas en avant sans surmonter de nombreux obstacles.

En l’occurrence, il leur faut avoir en vue aussi bien les difficultés que l’avenir lumineux ; il leur faut admettre l’existence des difficultés, les analyser et les combattre avec la conviction que leurs efforts les conduiront vers de brillantes perspectives.

Les succès et les insuffisances, les difficultés et l’avenir radieux, tels sont les deux aspects d’un seul et même processus, telle est l’unité des contraires. Si l’on ne tient compte que des succès et du côté lumineux sans être conscient des insuffisances et des difficultés, on agira à l’aveuglette et mènera à l’échec l’ensemble de l’œuvre.

Inversement, on versera dans la passivité et le pessimisme et finira par abandonner la lutte en perdant tout espoir en la victoire.

Quand il s’agit d’évaluer les forces réactionnaires, il faut également recourir à la théorie des deux points, autrement dit, tenir compte de leur nature double.

Ces forces s’acheminent vers une ruine inévitable parce qu’elles représentent les classes décadentes et qu’elles se font l’ennemie des peuples de leurs propres pays et du reste du monde.

C’est en se fondant sur ce principe que le président Mao a formulé sa célèbre thèse selon laquelle « l’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier ».

D’autre part, il faut se rendre compte du fait que l‘impérialisme et les réactionnaires ne sont que temporairement forts parce qu’ils tiennent encore entre leurs mains l’appareil d’État ou même des armes nucléaires.

Dans ce sens, ce sont de vrais tigres, des tigres mangeurs d’homme, auxquels nous devons faire face avec tout le sérieux voulu.

Partant de l’analyse de la double nature des forces réactionnaires, le président Mao a formulé le concept stratégique : « Du point de vue stratégique, nous devons mépriser tous les ennemis, et, du point de vue tactique, en tenir pleinement compte », concept qui permet au prolétariat de vaincre l’ennemi et de s’assurer la victoire.

Ce jugement du président Mao a été corroboré par l’histoire de la révolution chinoise de même que par la pratique révolutionnaire dans de nombreux pays.

Il faut encore recourir à la théorie des deux points dans l’analyse de la situation mondiale. Le 20 mai 1970, le président Mao, dans une déclaration solennelle intitulée : « Peuples du monde, unissez-vous, pour abattre les agresseurs américains et tous leurs laquais ! », a indiqué que « le danger d’une nouvelle guerre mondiale demeure et les peuples du monde doivent y être préparés. Mais aujourd’hui, dans le monde, la tendance principale, c’est la révolution. »

Le « danger d’une guerre mondiale » et la « révolution » sont les deux aspects de cette unité qu’est la situation mondiale. Et qu’en est-il de ces deux aspects ?

Le président Mao a souligné que « le danger d’une nouvelle guerre mondiale demeure » et que « la révolution est la tendance principale ».

C’est après avoir observé et analysé l’évolution de la situation mondiale de ces vingt et quelques dernières années et étudié les changements intervenus dans le rapport des forces entre les peuples révolutionnaires d’une part et l’impérialisme américain et ses laquais de l’autre que le président Mao a dégagé cette thèse perspicace portant sur les caractéristiques de la situation de la lutte de classes sur le plan international.

L’histoire d’après-guerre qui s’étend sur une vingtaine d’années est une histoire qui a vu les peuples mener contre l’impérialisme américain et ses laquais des combats acharnés et toujours recommencés, une histoire au cours de laquelle ces derniers n’ont cessé de se livrer à des guerres d’agression et les peuples de divers pays n’ont cessé de recourir à la guerre révolutionnaire pour vaincre les agresseurs.

Animé de l’ambition de dominer le monde, l’impérialisme américain se livre partout à l’agression, à l’intervention et au sabotage, amenant ainsi les peuples de divers pays à discerner de plus en plus clairement sa nature agressive et sa faiblesse inhérente et à se jeter dans des luttes révolutionnaires contre l’agression et l’oppression.

Avec l’exacerbation des diverses contradictions fondamentales, la prise de conscience des peuples s’affirme et le mouvement révolutionnaire des peuples du monde s’amplifie. La lutte contre l’impérialisme américain connaît actuellement un nouvel et impétueux essor à l’échelle mondiale.

Les pays veulent l’indépendance, les nations veulent la libération et les peuples veulent la révolution, tel est le courant irrésistible de l’Histoire, la tendance principale du développement actuel de la situation internationale.

Le monde change et devient toujours plus favorable aux peuples. Nous avons là l’un des deux aspects qui est de plus l’aspect principal ; mais il ne faut pas perdre de vue l’autre aspect, à savoir que la nature agressive de l’impérialisme ne changera jamais.

L’impérialisme U.S. ne saurait se résigner à sa défaite ; il n’a pas relâché un seul instant sa course aux armements et ses préparatifs de guerre ni renoncé le moins du monde à ses ambitions agressives. V.I. Lénine disait :

« La guerre des temps modernes est engendrée par l’impérialisme. »

En effet, tant que celui-ci existe, le monde ne peut pas connaître de tranquillité et est menacé d’une nouvelle guerre mondiale.

Voilà l’autre aspect du développement du monde d’aujourd’hui. Il serait dangereux de ne voir que les flammes de la lutte révolutionnaire et non l’ennemi qui affile son épée, et de vouloir dormir sur ses deux oreilles puisque la situation est excellente.

Pour s’en tenir à la théorie des deux points, il est indispensable de s’opposer à celle d’un seul. Cette dernière est la méthodologie métaphysique de l’idéalisme qui fait envisager les choses de façon absolue et unilatérale. Tout comme l’a indiqué le président Mao :

« La métaphysique, ou l’évolutionnisme vulgaire, considère toutes les choses dans le monde comme isolées, en état de repos ; elle les considère unilatéralement. »

De ce de point de vue, on considérerait le monde objectif comme une entité figée et immuable où n’existent pas de liens réciproques, ou encore on prendrait un aspect pour le tout. Cette conception du monde et cette méthodologie de nature idéaliste sont contraires à la loi du développement des choses objectives. Les utiliser pour analyser la situation, régler une affaire ou commander une guerre ne peut que conduire à l’échec.

Pouvoir ou non s’en tenir à la théorie des deux points et rompre avec celle d’un seul n’est pas simplement une question de méthode mais une question de conception du monde.

La première est la conception prolétarienne du monde tandis que la seconde est la conception du monde de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses.

Dans la société de classes, il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe et ne soit déterminée par l’orientation politique d’une classe donnée.

Ceux qui ne sont pas issus des classes exploiteuses subissent néanmoins inévitablement l’influence de l’idéalisme et de la métaphysique qui est partout présente dans la société de classes.

C’est pourquoi, dans les rangs révolutionnaires, chacun doit veiller à éliminer de son esprit les vues idéalistes et métaphysiques et transformer sans cesse son monde subjectif au cours de la lutte pour transformer le monde objectif.

Ainsi seulement parviendra-t-on à s’en tenir à la théorie des deux points et à s’opposer à celle d’un seul.

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Nous travaillons la terre en nous guidant sur la pensée philosophique du président Mao

Par la cellule du Parti, les paysans pauvres et moyens-pauvres de la brigade de Tatchai, district de Siyang, province du Chansi, 1972

Notre grand dirigeant, le président Mao, nous enseigne : « Que la philosophie soit libérée de la salle de conférence et des livres des philosophes, et devienne une arme acérée aux mains des masses. »

Nous, les habitants de Tatchai, en étudiant consciencieusement les œuvres du président Mao et en agissant suivant ses enseignements, nous n’avons cessé depuis bien des années de nous guider sur sa brillante pensée philosophique dans la production agricole.

Chaque année, nous goûtons un peu plus les bienfaits que nous apporte le travail scientifique de la terre.

Travailler la terre, c’est avoir affaire à la nature, qui varie de dix mille façons, et c’est à l’homme de décider des mesures à prendre pour lui faire face.

conséquence, ce n’est qu’en étudiant consciencieusement la pensée du président Mao en matière de philosophie, qu’il est possible de mieux connaître le monde objectif, de le transformer en même temps que le monde subjectif et d’arracher d’abondantes récoltes.

Nous parlerons ci-dessous de quelques enseignements que nous avons tirés de cette étude.

Les cultures à haut rendement et celles à bas rendement

En nous nous efforçant d’obtenir des récoltes toujours meilleures, il nous est arrivé de nous trouver devant une contradiction dans certains champs : à quoi donner la place principale ?

Au maïs, au millet ou aux légumineuses ?

Ceux qui trouvaient que le maïs donnait davantage, lui réservaient la majeure partie des terres, le reste au millet et ne laissaient pratiquement rien pour les cultures de moindre importance. Ils avaient tort.

Ce serait une affirmation trop absolue que de qualifier certaines cultures comme étant de « haut rendement » et d’autres de « bas rendement ». Autrefois, quand notre Tatchai était un endroit où il n’y avait pour ainsi dire pas un mètre carré de terrain plat, où les calamités se succédaient avec les plants qui jaunissaient au bout de trois jours sans pluie et les terres qui étaient pratiquement « lavées » après chaque orage, il était hors de question de parler de haut rendement quelque fût la culture choisie.

A cette époque, un peu plus de 20 % des terres étaient cultivées en maïs, et le rendement n’était que de 100 et quelques kilos par mou (1/15 d’hectare).

Or, maintenant, en faisant valoir l’esprit d’initiative de l’homme, nous sommes parvenus à avoir des champs nivelés avec une couche de terre arable très épaisse et fertile où toute culture pousse à merveille, et le rendement moyen de maïs par mou s’élève à plus de 500 kilos.

Le rendement du blé, du millet et des légumineuses s’est également élevé.

Le blé n’occupait autrefois qu’une vingtaine de mou, avec une production d’une cinquantaine de kilos par unité ; aujourd’hui, plus de cent mou lui sont consacrés, et chacun donne plus de 200 kilos. En été, une fois le blé rentré, on replante sur ces terres du millet (rendement : 300-­350 kilos par mou) ou on y sème du maïs (rendement : plus de 350 kilos par mou).

Ainsi, avec les deux récoltes, on obtient un rendement annuel de plus de 500 kilos.

Dans le passé, plus de 100 mou de terres étaient exclusivement réservés chaque année aux légumineuses, mais le rendement global n’atteignait pas plus de 10 000 kilos.

Or, à présent, nous obtenons la même quantité de légumineuses en pratiquant la culture intercalaire. Nous dépassons ainsi chaque année le plan d’État et grossissons continuellement les stocks de légumineuses de la collectivité.

Il faut avoir une vue dialectique au sujet du choix des cultures de même qu’à propos de l’étendue à consacrer à chacune d’elles. Établir les proportions entre les diverses cultures est une chose importante qui touche au triple intérêt de l’État, de la collectivité et des membres de la brigade.

La quantité de maïs, de millet et d’autres céréales qui seront cultivés doit être fixée en partant de ce point de vue d’ensemble qui est de « se préparer en prévision d’une guerre et de calamités naturelles, et tout faire dans l’intérêt du peuple ».

Même s’il s’agit de cultures à bas rendement, du moment qu’elles répondent au besoin de la révolution, nous devons tout faire pour qu’elles donnent le plus possible.

Le tas de fumier et le tas de grain

Un dicton affirme : « Le tas de grain en automne dépend du tas de fumier au printemps. »

Mais, est-ce bien là une garantie ? Non, c’est une façon simpliste de voir les choses.

Le tas de fumier, aussi volumineux soit-il, n’est tout au plus qu’un facteur matériel favorable ; le plus important, c’est de faire valoir le rôle de l’homme dans l’emploi de l’engrais. Les cultures rie sauraient pousser bien sans que l’on maîtrise la technique de l’épandage de l’engrais.

Il se trouve des gens pour dire : « II n’y a pas de secret pour cultiver la terre. Plus on met d’engrais, mieux cela vaudra ; cultive et sème avec tout l’art que tu voudras, le paresseux obtiendra davantage que toi en épandant beaucoup d’engrais. » Mais, ce n’est pas là travailler la terre suivant des méthodes scientifiques.

En quoi consiste une bonne technique de l’épandage de l’engrais ? Le président Mao nous enseigne : « Résoudre les contradictions différentes par des méthodes différentes est un principe que les marxistes-léninistes doivent rigoureusement observer. »

C’est là également un principe qu’il est nécessaire de comprendre pour cultiver la terre et employer les engrais. Notre brigade compte des terres sablonneuses, argileuses, noires, blanches ; des versants ensoleillés et des versants qui ne le sont pas, aussi faut-­il employer l’engrais suivant leurs caractéristiques et non pas n’importe comment.

Si, par exemple, on épand de l’engrais qui refroidisse sur des terres froides ou de l’engrais qui réchauffe sur des terres chaudes, on ne ferait que renforcer les caractéristiques propres au sol, et on obtiendrait des résultats tout à fait contraires. Au bout de nombreuses années de pratique dans la production et d’expérimentation scientifique, nous avons enfin saisi les lois de l’emploi de l’engrais : les engrais qui refroidissent vont aux versants ensoleillés, les engrais qui réchauffent aux versants à l’ombre, les engrais animaux aux terres sablonneuses, les cendres aux terres argileuses.

D’autre part, il est nécessaire d’appliquer les engrais suivant les cultures.

Les semences du maïs, étant grosses et plantées en profondeur, il faut leur appliquer principalement comme engrais de la paille de céréales.

Une fois que les jeunes plants sont poussés, il faut donner de l’engrais en supplément à ceux qui sont trop petits ou faibles ; là où la terre est moins fertile et les pousses fragiles, il faut rajouter de l’engrais plus tôt pour activer la croissance de la tige et de l’épi ; dans le cas contraire, l’engrais doit être rajouté plus tard, pour activer surtout la croissance de l’épi.

Étant donné que nous appliquons les engrais suivant les circonstances, les cultures poussent avec la même vigueur partout : dans les ravins, sur les montagnes aussi bien que sur les pentes.

Il ne suffit pas d’appliquer les engrais avec art, il faut encore résoudre la question de savoir sur quelle sorte d’engrais compter.

Sur les engrais chimiques ou sur le fumier de ferme ? Une lutte a également eu lieu à propos de cette question. A Tatchai, nous comptons principalement sur la paille de céréales à laquelle viennent s’ajouter les excréments des porcs et du gros bétail.

Nous ne rejetons pas les engrais chimiques, mais ne comptons pas dessus, autrement dit, nous voulons échanger le tas de fumier que nous avons amassé nous-mêmes contre le tas de grain qui ira soutenir la révolution dans le monde.

Les semences de bonne ou mauvaise espèce

Dans la Charte en huit points pour l’agriculture, qu’il a formulée, le président Mao nous indique qu’il faut attacher une grande importance à la sélection des semences de bonne espèce.

[En 1958, notre grand dirigeant, le président Mao, a formulé huit importantes mesures pour augmenter la production agricole, appelées par abréviation la Charte en huit points, c’est-à-dire : labourage en profondeur et amélioration du sol, fumure, travaux hydrauliques, sélection des semences, plantation serrée rationnelle, protection des cultures, entretien soigneux des cultures dans les champs et perfectionnement des instruments aratoires.]

Mais, d’où viennent les bonnes espèces ?

Elles ne tombent pas du ciel, mais proviennent des sélections et des soins minutieux dispensés par les masses au cours d’une longue pratique et expérimentation scientifique.

Les semences qui sont de bonne espèce dans une région peuvent ne pas l’être dans une autre, et cela en raison de la différence de la situation géographique, du climat, des sols et d’autres conditions. Aussi, faut-il avoir un point de vue dialectique en ce qui concerne les semences de bonne espèce.

Il y a des gens qui ont dans l’idée que toutes semences, pourvu qu’elles proviennent d’un échange avec d’autres unités, sont forcément de bonne espèce.

Or, cela n’est pas toujours vrai.

A Tatchai, nous procédons toujours à toute une série de cultures expérimentales dans de petits champs avant d’entreprendre la culture en grand, pour être sûrs de réussir. Cette expérimentation est entreprise sur toutes sortes de sols et sur des terrains de configuration différente, et cela des années durant au cours desquelles les cultures sont mises à l’épreuve des calamités les plus diverses : sécheresse, stagnation d’eau, vent, grêle, gelée blanche, froid, maladies, ravage par les insectes, et ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de retenir finalement de bonnes espèces qui conviennent aux conditions locales.

Le millet de Wouan, par exemple, que nous cultivons a été retenu parmi 12 espèces de millet.

Cela ne veut absolument pas dire que toutes les autres espèces sont mauvaises. Si nous ne les avons pas retenues, c’est principalement parce qu’elles ne s’adaptaient pas aux conditions de notre région. Les caractéristiques du millet de Wouan sont qu’il a une bonne faculté d’adaptation, une grande résistance aux calamités, ignore pratiquement la verse et que, chez nous, il a un haut rendement tant en grain qu’en paille, qu’il soit cultivé sur les crêtes, dans les ravins, sur les versants, dans les terres planes, et quels que soient les sols : ocre, blanc, sablonneux, noir.

Les bonnes espèces ne sont pas immuables non plus, car avec le temps, elles finissent par dégénérer en mauvaises. Toutefois, si chaque année on choisit soigneusement les semences, les bonnes espèces non seulement ne dégénèrent pas, mais au contraire vont en s’améliorant.

Le millet de Wouan, que nous cultivons depuis l’établissement de la coopération agricole, au lieu de dégénérer, a un rendement chaque année plus élevé, et la raison en est que tous les automnes nous choisissons les semences sur les épis. Il y a des gens qui estiment que, pour le millet, il faut changer les semences régulièrement au bout de quelques années, sinon le rendement diminuera.

Ceux qui s’en tiennent à ce point de vue ne s’occupent en fait que de semer, et négligent de procéder à la sélection des semences, et ne font en conséquence pas valoir l’esprit d’initiative de l’homme.

Il se trouve naturellement encore certaines espèces contre la dégénérescence desquelles l’homme reste jusqu’à présent impuissant.

Nous avons, par exemple, une espèce de maïs – Chansi N°1 -qui donnait un rendement satisfaisant les premiers temps, mais depuis quelques années, une certaine dégénérescence se manifeste.

Devant une telle situation, nous avons d’une part procédé à un nouveau croisement, d’autre part nous avons entrepris des essais avec d’autres semences de remplacement, ce qui nous a permis de maintenir un rendement du maïs élevé et stable.

Semer à grande ou à faible profondeur

Semer en profondeur est une importante expérience qui permet d’augmenter la production.

Cette méthode a l’avantage de permettre aux cultures de bien s’enraciner, et de leur donner ainsi de la résistance contre la sécheresse et la verse. De plus, on obtient 60 kilos de plus par mou qu’en semant pratiquement à fleur de terre.

Toutefois, ceci exige comme condition que la couche de terre active soit épaisse. Comment lui donner de l’épaisseur ?

Premièrement : labourer en profondeur en automne, deuxièmement : creuser en profondeur en été, en plus de quoi, il faut épaissir cette couche avec de la terre rapportée, travailler la terre avec soin et y épandre davantage d’engrais organiques, pour qu’elle soit très meuble.

Sans le labourage et le creusage en profondeur, ainsi que l’adjonction de terre amenée d’ailleurs, la couche de terre active serait trop mince, et si, dans ces conditions, on semait en profondeur, on déposerait les semences sur la terre inactive et les racines ne prendraient pas.

Et si, malgré le labourage en profondeur, il reste de grosses mottes de terre, les jeunes pousses, écrasées par elles, ne pourraient sortir, et le labourage profond serait inutile.

Autrefois, comme à Tatchai la terre active n’avait que 10 cm d’épaisseur, le maïs était semé à 6 cm de profondeur. Aujourd’hui que cette couche est plus épaisse, le maïs peut être semé jusqu’à 12 cm de profondeur.

Il fut une année où sévit une sécheresse particulièrement grave, et pour qu’il pût trouver de l’humidité, le maïs fut semé à près de 16 cm de profondeur. Nous ne semons pas toujours à la même profondeur.

Par exemple, sur les crêtes et les versants ensoleillés où la température du sol est plus élevée, et où l’humidité est insuffisante, nous semons à une plus grande profondeur. Les pousses du Grand maïs Jaune crevant la terre avec plus de facilité, nous semons cette espèce plus profondément que la Reine d’Or.

Et même dans un même champ, nous semons plus profondément aux endroits où la couche de terre est plus épaisse, mais sèche, qu’en ceux où la couche est à la fois mince et humide.

Nous pratiquons la culture intercalaire de légumineuses entre les rangées de maïs.

Il y a cependant là une contradiction : les légumineuses doivent être semées à une profondeur inférieure à celle du maïs, autrement elles ne sortiraient pas.

Pour résoudre cette contradiction, nous adoptons la technique suivante : celui qui jette les semences ramène du pied un peu de terre dans le sillon, pour que les légumineuses soient semées à un niveau plus élevé que le maïs, ainsi toutes les pousses sortent. Il y a des endroits où les gens n’ont pas encore compris cette contradiction, ou n’ont pas encore pris de sérieuses mesures pour la résoudre, et le résultat est que, bien qu’une énorme quantité de légumineuses soient semées au printemps, on n’en récolte qu’une quantité dérisoire en automne ou pratiquement nulle.

La raison en est qu’ils n’ont pas encore saisi la dialectique dans la question de la profondeur pour les semailles.

Plantation serrée ou clairsemée

Quelle est la densité convenable pour les cultures ? Notre expérience nous dit qu’elle doit être raisonnable.

Quelle densité peut être considérée comme raisonnable ?

Le président Mao nous enseigne qu’en étudiant le caractère spécifique de toutes les contradictions : « nous ne devons pas nous montrer subjectifs et arbitraires, mais en faire une analyse concrète. Sans analyse concrète, impossible de connaître le caractère spécifique de quelque contradiction que ce soit ».

Autrefois, à Tatchai, nous semions moins de 1000 plants de maïs par mou. En parlant de cette époque, les masses disent plaisamment : « Les bœufs trouvaient place pour se coucher dans les champs de maïs, et on jugeait encore que la plantation était trop serrée. » Après la Libération, comme nous avons aménagé les champs, donné plus d’épaisseur à la couche de terre active, augmenté la quantité d’engrais épandu, le nombre des plants de maïs par mou passa de 1 600 à 2 400.

Toutefois, nous ne plantons pas n’importe quel nombre de pieds, la densité varie suivant la configuration du terrain, le sol, la fécondité et les différentes variétés.

Sur les terres situées dans les ravins où l’air et les rayons de soleil pénètrent mal, nous plantons de 1 600 à 1 800 plants de grand maïs de l’espèce dite Reine d’Or, tandis que sur les crêtes où les conditions susmentionnées sont excellentes, nous plantons environ 2 000 plants de maïs Chansi N° 1 par mou.

Ces dernières années, comme, à force de les aménager, les terres deviennent de plus en plus fertiles, il y a des gens qui estimaient que, pour qu’elles donnent davantage, il fallait augmenter le nombre de plants.

Or, cela s’est révélé faux.

Une fois, pour augmenter le rendement, nous avons entrepris une plantation un peu plus serrée dans certains champs.

Voyant cela, le camarade Tchen Yong-kouei, secrétaire de la cellule du Parti, nous a fait remarquer :

« Maintenant que la terre est fertile, les maïs poussent beaucoup plus haut ; si l’on en plante trop, l’air et les rayons de soleil ont du mal à pénétrer entre eux, résultat, on n’arrive pas à augmenter le rendement, car la tige grandit au détriment de l’épi. Par contre, si l’on en plante un peu moins, chaque plant donnera de façon satisfaisante : la tige sera forte, l’épi gros, le grain plein, et le rendement sera forcément plus élevé. »

En automne, nous avons récolté séparément le maïs suivant la densité de la plantation, et nous avons pu ainsi constater que là où la plantation avait été trop serrée (2000 plants par mou) le rendement par mou était de 500 kilos, soit une moyenne de 250 grammes par plant, tandis que là où elle l’avait été moins (1 600 plants par mou) le rendement était de 560 kilos pour la même superficie, soit une moyenne de 350 grammes par plant, ce qui faisait donc une différence de 60 kilos.

Sans parler que là où l’on avait pratiqué une plantation moins serrée, les cultures intercalaires avaient mieux poussé et que le grain du maïs était bien plein.

Ceci nous fit comprendre qu’il n’y a pas au fond de critères fixes pour la plantation serrée et la plantation clairsemée, mais qu’ils varient suivant la fertilité du sol, les espèces cultivées, les conditions de pénétration de l’air et des rayons de soleil. La densité raisonnable est celle qui permet de mettre en valeur le potentiel de haut rendement de la terre.

Il se trouve des endroits où la plantation se révèle trop serrée ou trop clairsemée.

Ceux qui se refusent à entreprendre la plantation serrée ne se sont pas encore débarrassés des anciennes pratiques culturales ; ils n’ont pas augmenté le nombre de plants au fur et à mesure qu’ils aménageaient leurs terres et augmentaient la quantité d’engrais, tandis que ceux qui ont augmenté à l’aveuglette le nombre des plants l’ont fait sans procéder à des expérimentations en liaison avec les changements intervenus dans les conditions telles que la terre et l’engrais.

Ces deux tendances n’ont, ni l’une ni l’autre, reflété la réalité objective et n’ont par conséquent pas permis d’augmenter la production.

En ce qui concerne la densité convenable, on ne peut aboutir à une conclusion qu’en procédant à des expérimentations conformément aux conditions de l’endroit et aux espèces cultivées.

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Statuts du Parti Communiste de Chine (Xe congrès-1973)

Adoptés le 28 août 1973 par le Xe congrès

CHAPITRE I

PROGRAMME GÉNÉRAL

Le Parti communiste chinois est un parti politique prolétarien et constitue le détachement d’avant-garde du prolétariat.

Le fondement théorique sur lequel le Parti communiste chinois guide sa pensée, c’est le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong.

Le programme fondamental du Parti communiste chinois est de renverser définitivement la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, de substituer la dictature du prolétariat à la dictature de la bourgeoisie, d’assurer le triomphe du socialisme sur le capitalisme.

Le but final du Parti est la réalisation du communisme.

C’est sous la direction du Parti communiste chinois que le peuple de Chine, à travers une lutte ardue de plus de cinquante ans, a arraché la victoire totale de la révolution de démocratie nouvelle et remporté de grandes victoires dans la révolution et l’édification socialistes ainsi que dans la Grande Révolution culturelle prolétarienne.

La société socialiste s’étend sur une assez longue période historique.

Tout au long de cette période existent les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, le danger d’une restauration du capitalisme, ainsi que la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du social-impérialisme.

Toutes ces contradictions ne peuvent être résolues que grâce à la théorie de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et à la pratique guidée par cette théorie.

La Grande Révolution culturelle prolétarienne en Chine est précisément une grande révolution politique que le prolétariat mène, dans les conditions du socialisme, contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, en vue de consolider la dictature du prolétariat et de prévenir la restauration du capitalisme.

Une telle révolution devra encore être menée à de nombreuses reprises dans l’avenir.

Le Parti doit s’appuyer sur la classe ouvrière, consolider l’alliance des ouvriers et des paysans, et diriger le peuple de nos diverses nationalités dans la poursuite des trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique, dans l’édification socialisme selon les principes : indépendance et autonomie ; compter sur ses propres forces ; travailler dur ; édifier le pays avec diligence et économie ; déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie ; ainsi que dans les préparatifs entrepris en prévision d’une guerre et de calamités naturelles, et les efforts déployés dans l’intérêt du peuple.

Fermement attaché à l’internationalisme prolétarien, le Parti communiste chinois s’oppose au chauvinisme de grande puissance, s’unit résolument avec les partis et groupements marxistes-léninistes authentiques du monde entier, avec le prolétariat et les peuples et nations opprimés du monde entier dans la lutte menée en commun pour combattre l’hégémonisme des deux superpuissances que sont les États-Unis et l’Union soviétique, abattre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et toute la réaction, et parvenir à l’abolition sur le globe du système d’exploitation de l’homme par l’homme, qui apportera l’émancipation à toute l’humanité.

Le Parti communiste chinois s’est fortifié et développé dans la lutte contre les lignes opportunistes de droite et « de gauche ».

Tous les camarades du Parti doivent s’armer de l’esprit révolutionnaire consistant à oser aller à contre-courant, et s’en tenir fermement aux principes suivants : pratiquer le marxisme et non le révisionnisme ; travailler à l’unité et non à la scission ; faire preuve de franchise et de droiture, et ne pas tramer complots et intrigues ; ils doivent savoir discerner de façon judicieuse les contradictions entre l’ennemi et nous d’avec les contradictions au sein du peuple et leur apporter une juste solution ; ils doivent faire rayonner le style qui consiste à unir la théorie et la pratique, à se lier étroitement aux masses populaires et à pratiquer la critique et l’autocritique ; ils doivent travailler à former des millions de continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

Tout cela en vue de garantir que la cause du Parti progressera toujours en suivant la ligne marxiste.

L’avenir est radieux, mais la voie est sinueuse.

Les membres du Parti communiste chinois, qui ont fait serment de consacrer leur vie à la cause du communisme, doivent s’armer de résolution, ne reculer devant aucun sacrifice et surmonter toutes les difficultés pour remporter la victoire !

CHAPITRE II

LES MEMBRES

Article 1

Peut être membre du Parti communiste chinois tout ouvrier, paysan pauvre, paysan moyen-pauvre, militaire révolutionnaire et autre révolutionnaire chinois, ayant dix-huit ans révolus, qui accepte les Statuts du Parti, adhère à l’une de ses organisations et y milite activement, applique les résolutions du Parti, observe la discipline du Parti et acquitte ses cotisations.

Article 2

Celui qui demande à entrer au Parti doit suivre la procédure d’admission individuelle, être présenté par deux membres du Parti et remplir une demande d’admission ; une enquête sera faite à son sujet par la cellule, qui recueillera largement l’opinion des masses au sein et en dehors du Parti ; sa demande doit être acceptée par l’assemblée générale de la cellule et l’admission ratifiée par le comité du Parti immédiatement supérieur.

Article 3

Tout membre du Parti communiste chinois doit :

1) Étudier consciencieusement le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong et critiquer le révisionnisme ;

2) Lutter pour les intérêts de l’immense majorité de la population de la Chine et du monde ;

3) Être capable de s’unir avec le plus grand nombre, y compris ceux qui, à tort, se sont opposés à lui, mais qui se corrigent sincèrement de leurs erreurs.

Cependant, il faut être particulièrement vigilant afin d’empêcher les arrivistes, les comploteurs et les individus à double face d’usurper la direction du Parti et de l’État, à quelque échelon que ce soit, et de garantir que la direction du Parti et de l’État sera à jamais entre les mains des révolutionnaires marxistes ;

4) Consulter les masses pour tout problème ;

5) Pratiquer courageusement la critique et l’autocritique.

Article 4

Si un membre commet une infraction à la discipline du Parti, l’organisation du Parti de l’échelon intéressé, dans les limites de ses attributions et selon le cas considéré, lui appliquera l’une des sanctions suivantes : avertissement, blâme, destitution des fonctions au sein du Parti, mise en observation, exclusion du Parti.

La mise en observation d’un membre est de deux ans au plus. Pendant la durée de cette mise en observation, il n’a pas le droit de vote ni le droit d’élire et d’être élu.

Quant aux membres dont la volonté révolutionnaire s’est fortement émoussée et qui ne font aucun progrès en dépit des efforts répétés pour les éduquer, on peut les persuader de se retirer du Parti.

Quand un membre demande à quitter le Parti, sa radiation doit être confirmée par l’assemblée générale de la cellule qui en informe le comité du Parti immédiatement supérieur en vue d’enregistrement.

Les renégats, les agents secrets, les responsables irréductiblement engagés dans la voie capitaliste, les éléments dégénérés et les éléments étrangers à nos rangs de classe, contre lesquels on possède des preuves irrécusables, seront expulsés du Parti et ne seront jamais autorisés à le réintégrer.

CHAPITRE III

LE PRINCIPE D’ORGANISATION DU PARTI

Article 5

Le principe d’organisation du Parti est le centralisme démocratique.Les organes de direction à tous les échelons du Parti doivent être élus par voie de consultation démocratique, en conformité avec les conditions requises pour être les continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat et le principe de triple union des personnes âgées, des personnes d’âge moyen et des jeunes.

Tout le Parti doit se soumettre à une discipline unique : l’individu doit se soumettre à l’organisation, la minorité à la majorité, l’échelon inférieur à l’échelon supérieur et l’ensemble du Parti au comité central.

Les organes de direction à tous les échelons du Parti doivent régulièrement rendre compte de leur travail aux congrès ou aux assemblées générales des membres, recueillir constamment au sein et en dehors du Parti l’opinion des masses et accepter leur contrôle.

Tout membre a le droit d’adresser des critiques et des suggestions aux organisations et aux dirigeants du Parti à tous les échelons.

Tout membre qui est en désaccord avec les résolutions ou instructions des organisations du Parti est autorisé à réserver son opinion et a le droit de s’adresser directement aux échelons supérieurs, et ce jusqu’au comité central et au président du comité central. Il n’est absolument pas permis d’étouffer la critique et d’user de représailles.

Il faut créer une atmosphère politique où règnent à la fois le centralisme et la démocratie, la discipline et la liberté, l’unité de volonté et, pour chacun, un état d’esprit fait de satisfaction et d’entrain.

Article 6

L’organe suprême de direction du Parti est le congrès national et, dans l’intervalle des congrès, le comité central élu par lui. L’organe de direction du Parti, sur le plan local, dans l’armée et dans les différents départements, est le congrès ou l’assemblée générale des membres de l’échelon correspondant ainsi que le comité du Parti qui en est issu.

Les congrès du Parti à tous les échelons sont convoqués par les comités du Parti des échelons correspondants.

Sur le plan local, dans l’armée et dans les différents départements, la convocation des congrès du Parti et la liste des membres élus des comités respectifs doivent être soumises à l’approbation des organisations de l’échelon supérieur.

Les comités du Parti aux différents échelons établissent des bureaux de travail ou délèguent leurs organismes représentatifs,conformément aux principes de liaison étroite avec les masses et d’administration simplifiée.

Article 7

Les organismes d’État, l’Armée populaire de Libération et la milice populaire, les syndicats ouvriers, les associations des paysans pauvres et moyens-pauvres, les fédérations des femmes, la Ligue de la Jeunesse communiste, la Garde rouge, les Petits Gardes rouges et les autres organisations révolutionnaires de masse doivent se soumettre sans exception à la direction unique du Parti.

Des comités du Parti ou des groupes dirigeants du Parti peuvent être institués dans les organismes d’État et les organisations populaires.

CHAPITRE IV

L’ORGANISATION CENTRALE DU PARTI

Article 8

Le congrès national du Parti est convoqué tous les cinq ans. Dans des cas exceptionnels, sa convocation peut être avancée ou retardée.

Article 9

La session plénière du comité central du Parti élit le bureau politique du comité central, le comité permanent du bureau politique ainsi que le président et les vice-présidents du comité central.

La session plénière du comité central du Parti est convoquée par le bureau politique du comité central.

Dans l’intervalle des sessions plénières du comité central, le bureau politique du comité central et son comité permanent exercent les fonctions du comité central.

Sous la direction du président, des vice-présidents et du comité permanent du bureau politique du comité central, seront établis les organismes indispensables, simples mais efficaces, qui régleront de manière centralisée les affaires courantes du Parti, du gouvernement et de l’armée.

CHAPITRE V

L’ORGANISATION DU PARTI SUR LE PLAN LOCAL ET DANS L’ARMÉE

Article 10

Les congrès du Parti, sur le plan local, à l’échelon du district et au-dessus, et dans l’Armée populaire de Libération, à l’échelon du régiment et au-dessus, sont convoqués tous les trois ans. Dans des cas exceptionnels, leur convocation peut être avancée ou retardée.

Les comités du Parti aux différents échelons, sur le plan local et dans l’armée, élisent leurs comités permanents ainsi que leurs secrétaires et secrétaires adjoints.

CHAPITRE VI

L’ORGANISATION DE BASE DU PARTI

Article 11

Dans les usines, mines et autres entreprises, communes populaires, organismes, écoles, magasins, organisations de quartier, compagnies de l’Armée populaire de Libération et les autres unités de base, il sera créé des cellules, des cellules générales ou des comités de base du Parti, en fonction des besoins de la lutte révolutionnaire et du nombre des membres du Parti.

Les élections ont lieu une fois par an pour les comités de cellule et de cellule générale du Parti, et tous les deux ans pour les comités de base du Parti. Dans des cas exceptionnels, elles peuvent être avancées ou retardées.

Article 12

Les tâches principales des organisations de base du Parti sont les suivantes :

1) Diriger les membres du Parti et les non-communistes dans l’étude consciencieuse du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong et dans la critique du révisionnisme ;

2) Éduquer constamment les membres du Parti et les non-communistes sous le rapport de la ligne idéologique et politique, les diriger dans une lutte résolue contre l’ennemi de classe ;

3) Propager et matérialiser la politique du Parti, appliquer ses résolutions, accomplir les tâches assignées par le Parti et l’État ;

4) Se lier étroitement aux masses, se tenir constamment au courant de leurs opinions et de leurs désirs, développer une lutte idéologique positive, afin que la vie du Parti soit pleine de dynamisme ;

5) Recruter de nouveaux adhérents, appliquer la discipline du Parti, procéder constamment à la consolidation des organisations du Parti, rejeter ce qui est altéré et absorber le nouveau, afin de maintenir la pureté des rangs du Parti.

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Le progrès en spirale de l’histoire

par Ho Yu, publié dans le Hongqi du 28 octobre 1974

Voilà 25 ans que la République populaire de Chine progresse victorieusement le long d’une voie jalonnée de combats.

Pendant cette période, à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, notre parti, ayant uni autour de lui le peuple multinational du pays et vaincu difficulté sur difficulté, a brisé les attaques répétées des ennemis de classe du pays comme de l’étranger, et a remporté de grandes victoires dans la révolution et l’édification socialistes.

Notamment au cours des quatre grandes luttes entre les deux lignes qui ont suivi la Libération, il a dénoncé et mis en échec les complots antiparti des chefs de file de la ligne opportuniste Kao Kang et Jao Chou-che, Peng Teh-houai, Liou Chao-chi et Lin Piao.

Ce faisant, il a garanti l’avance de la Chine sur la voie socialiste.

La Grande Révolution culturelle prolétarienne qui se poursuit depuis huit ans a confirmé davantage la justesse des principes politiques définis par le président Mao ainsi que celle de sa théorie sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

Grâce à elle, nous comprenons mieux encore la loi de la lutte de classes pendant la révolution socialiste.

La pratique de la révolution et de l’édification socialistes en Chine n’a cessé de prouver cette vérité : c’est en suivant un chemin tortueux que la révolution se développe ; c’est en surmontant sans arrêt des obstacles qu’elle progresse. C’est une loi objective, indépendante de la volonté humaine, que les choses nouvelles se substituent aux anciennes et que les forces révolutionnaires l’emportent sur les forces réactionnaires.

L’unité des contraires : progression et sinuosité

Lénine a fait une synthèse imagée et scientifique de la loi du développement des choses, en disant qu’il était

« une évolution pour ainsi dire en spirale et non en ligne droite » (« Karl Marx »).

Dans de nombreux ouvrages importants, le président Mao a énoncé et développé de façon pénétrante cette brillante idée de Lénine.

Il a souligné :

« Le cours des choses suit une voie tortueuse et jamais âne ligne droite. » (« De la guerre prolongée »)

A propos de la loi du développement de la lutte de classes, il a fait remarquer :

« Provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à leur ruine — telle est la logique des impérialistes et de tous les réactionnaires du monde à l’égard de la cause du peuple ; et jamais ils n’iront contre cette logique. C’est là une loi marxiste. »

« Lutte, échec, nouvelle lutte, nouvel échec, nouvelle lutte encore, et cela jusqu’à la victoire — telle est la logique du peuple, et lui non plus, il n’ira jamais contre cette logique. C’est encore une loi marxiste. » (« Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte »)

Cet enseignement du président Mao indique deux sorts diamétralement opposés réservés à l’impérialisme et aux réactionnaires d’une part, et aux peuples révolutionnaires de l’autre.

En outre, il montre que la lutte entre les forces de la révolution et celles de la contre-révolution suit nécessairement un processus sinueux.

La provocation de troubles et l’échec des contre-révolutionnaires, ainsi que l’échec et la victoire des peuples révolutionnaires sont deux aspects qui sont liés mutuellement et se convertissent l’un en l’autre.

Le fait qu’au cours de la lutte révolutionnaire, ces deux aspects apparaissent alternativement constitue une manifestation concrète de la loi à l’évolution en spirale.

Pourquoi les choses et les phénomènes progressent-ils en spirale ?

C’est parce que dans toute chose, il existe deux éléments contradictoires — le nouveau et l’ancien.

Coexistant dans l’unité, ils luttent l’un contre l’autre, ce qui anime le développement de cette chose.

Le développement de toute chose — de l’inférieur au supérieur — est un processus où le nouveau l’emporte toujours sur l’ancien et progresse.

Pour vaincre et remplacer l’ancien, le nouveau doit venir à bout de la résistance acharnée de l’ancien.

C’est seulement à travers des luttes répétées et âpres que le nouveau grandit et devient dominant ; l’ancien, par contre, décroît et finit par périr.

La tendance générale du développement des choses, c’est qu’elles suivent un mouvement progressif en se développant de l’inférieur au supérieur ; néanmoins, ce mouvement ne saurait être une ascension rectiligne, et dans le cours concret du développement, l’apparition, à certains moments, de sinuosités d’une plus ou moins grande amplitude est un phénomène inévitable,

« La révolution, comme toute activité dans le monde, suit une voie toujours tortueuse et jamais rectiligne. » (Mao Zedong : « La tactique de la lutte contre l’impérialisme japonais »)

Car, la croissance des forces révolutionnaires et l’extinction des forces contre-révolutionnaires nécessitent tout un processus de développement, et il est impossible aux premières de vaincre et d’éliminer radicalement les dernières du jour au lendemain.

Car, la connaissance humaine des lois objectives et le bond du règne de la nécessité au règne de la liberté demandent également un processus d’accumulation de l’expérience, c’est-à-dire, le passage de l’inexpérience à l’expérience, d’une expérience bornée à une expérience riche.

C’est seulement en confrontant constamment les expériences positives et négatives que l’on arrive à comprendre correctement la loi du développement de la révolution et à l’appliquer consciemment de façon à accomplir les tâches révolutionnaires.

Bien que le développement en spirale ressemble beaucoup à une succession de cercles, ce n’est nullement un mouvement où l’on tourne toujours en rond pour retourner au point de départ. Comme l’a résumé le président Mao,

« …à chaque cycle, le contenu de la pratiqua et de la connaissance s’élève à un niveau supérieur. » (« De la pratique »)

A première vue, la sinuosité du chemin ralentit la marche, mais chaque revers surmonté s’accompagne nécessairement d’une victoire et d’un progrès qui portent les choses et les phénomènes à une nouvelle étape.

Par rapport à l’étape ancienne, chaque nouvelle étape s’élève à un niveau supérieur et ne retourne jamais à son point de départ. L’unité des contraires — progression et sinuosité — constitue un mouvement complexe en spirale.

Le concept d’évolution en ligne droite nie la sinuosité du développement des choses, tandis que la théorie du cycle nie la progression de leur développement.

Ils nient tous deux l’unité dialectique de la progression et de la sinuosité et ne peuvent manquer de tomber dans des erreurs métaphysiques.

L’histoire plusieurs fois millénaire du développement de la société humaine est une histoire qui progresse en spirale, suivant une voie tortueuse.

Que ce soit la substitution du système féodal au système esclavagiste ou celle du système capitaliste au système féodal, toutes les révolutions du passé passèrent par des dizaines, voire des centaines d’années de luttes répétées et pleines de vicissitudes qui opposaient le progrès à la régression, la restauration la contre-restauration.

Le passage d’un système d’exploitation à un autre nécessitant un tel processus du développement, à plus forte raison, la révolution socialiste, qui a pour objectif final d’éliminer tout système d’exploitation et toutes les classes, ne marchera certainement pas comme sur des roulettes.

Comparée à toutes les révolutions précédentes, c’est une lutte encore plus prolongée et sujette à encore plus de vicissitudes une lutte qui réclame de grands efforts.

Déjà en 1957, le président Mao nous avait enseigné :

« C’est à travers les difficultés et les vicissitudes que grandit le nouveau. Ce serait une pure illusion de croire que sur la voie du socialisme on peut éviter les difficultés et les détours, qu’on peut se passer de faire le maximum d’efforts, qu’il suffit de se laisser pousser par le vent et que le succès vient facilement. » (« De la juste solution des contradictions au sein du peuple »)

Après 17 ans de pratique, nous avons acquis une meilleure compréhension de cet enseignement.

Après la prise du pouvoir par le prolétariat, les classes réactionnaires renversées, loin de se résigner à leur défaite, cherchent toujours à mener des activités de sape et à créer des troubles afin de restaurer leur « paradis » perdu.

Elles tentent invariablement de chercher des agents au sein du Parti communiste et de faire d’eux leurs représentants politiques au service de la restauration.

Par ailleurs, la révolution dans les sphères de la superstructure s’avère d’autant plus difficile que les idées traditionnelles des classes exploiteuses exercent leur influence depuis des millénaires.

Dans le domaine politique et idéologique, il faudra encore une période historique très longue pour décider de l’issue de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie.

La lutte des classes et la lutte entre les deux lignes qui se déroulent dans le pays sont toujours liées à la lutte de classes à l’étranger.

L’ennemi de classe du pays, cherche toujours à agir en connivence avec l’impérialisme et le social-impérialisme et à fomenter des troubles à la moindre occasion.

Par conséquent, après la prise du pouvoir, le prolétariat se voit assigner une lourde tâche, celle de renforcer la dictature du prolétariat, de consolider l’alliance des ouvriers et des paysans, d’unir le peuple de toutes les nationalités du pays, de continuer sans défaillance la révolution sous la dictature du prolétariat. En un mot, il a énormément à faire.

Au cours des luttes répétées et de longue haleine, il doit faire le bilan des expériences positives et négative et approfondir sans borne la compréhension de la loi régissant la révolution et l’édification socialistes.

Ce n’est qu’ainsi qu’il peut surmonter toutes les difficultés et tous les obstacles dressés sur son chemin, triompher définitivement de la bourgeoisie et de toutes les classes exploiteuses et réaliser le communisme.

Le chemin tortueux que suit la Chine dans le progrès de la cause socialiste

Ces 25 dernières années, la causa du socialisme en Chine a progressé en zigzag dans les tempêtes de la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes.

A la Deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe congrès du Parti, tenue en 1949, le président Mao avait clairement indiqué les principales contradictions existant pendant la révolution socialiste sur le plan intérieur et extérieur, et prévu le caractère de longue haleine et la complexité de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie.

Ainsi, avait-il défini une juste ligne pour la transition de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste, ainsi que les étapes fondamentales et les différents principes politiques s’y rapportant.

Aux premiers jours de la fondation de la Chine nouvelle, le Parti a dirigé le peuple du pays entier pour relever l’économie nationale et mener le mouvement dit san-fan (mouvement de lutte contre la corruption, le gaspillage et la bureaucratie) et le mouvement dit wu-fan (mouvement de lutte contre la remise des pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens de l’État, la fraude dans l’exécution des contrats d’État et le vol des informations économiques provenant de sources gouvernementales) ; il a élaboré une ligne générale pour l’industrialisation socialiste et la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes, et a commencé le premier plan quinquennal (1953 – 1957) pour l’édification socialiste.

Tandis que le peuple tout entier se réjouissait de l’essor vigoureux de la révolution et de l’édification socialistes, les ennemis de classe du pays et de l’étranger grincèrent des dents et furent saisis d’un frisson glacé dans le dos.

Kao Kang et Jao Chou-che, arrivistes bourgeois infiltrés au sein du Parti, ont formé une alliance anti-parti et se sont livrés à des menées conspiratrices dans la tentative de diviser notre parti, d’usurper le pouvoir suprême du Parti et de l’État et d’entraver la marche du socialisme.

Sous la direction du président Mao, le Parti a dénoncé et brisé en temps opportun cette alliance antiparti.

Étroitement unis, le Parti et le peuple tout entiers ont donné un grand essor à la transformation socialiste et remporté pour l’essentiel la victoire dans la transformation socialiste de la propriété des moyens de production.

Cependant, ne se résignant pas à la défaite, la bourgeoisie profita en 1957 du mouvement de rectification du style de travail pour lancer une nouvelle attaque frénétique contre le Parti. Cela a prouvé pleinement que le régime socialiste de dictature du prolétariat ne pourrait se consolider si nous menions seulement la révolution socialiste sur le front économique, et qu’il fallait engager une révolution socialiste conséquente sur le front politico-idéologique.

A la lumière de la doctrine du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, le peuple du pays tout entier déclencha un mouvement vigoureux pour riposter aux droitiers bourgeois, repoussant une fois de plus l’offensive effrénée de la bourgeoisie et stimulant considérablement le développement impétueux de la révolution et de l’édification socialistes en Chine.

Après avoir fait le bilan des expériences positives et négatives acquises dans l’édification socialiste en Chine et dans d’autres pays, le président Mao formula la ligne générale : édifier le socialisme selon les principes ; déployer tous ses efforts ; aller toujours de l’avant ; quantité, rapidité, qualité et économie, ce qui donna lieu à l’excellente situation de 1958 qui vit se déclencher un Grand Bond en avant et se fonder les communes populaires à la campagne.

Mais la lutte n’en continua pas moins d’être très acharnée dans le domaine politique et idéologique.

Lors de la conférence de Louchan de 1959, le groupe antiparti de Peng Teh-houai entra en lice, attaquant furieusement la ligne générale, le Grand Bond en avant et les Communes populaires dans la tentative de diviser notre parti et d’endiguer l’avance fougueuse du socialisme.

Sous la direction du président Mao, tout le Parti lui tint tête, détruisit ce groupe opportuniste de droite et détruisit sa machination.

Au fur et à mesure de l’approfondissement de la révolution socialiste, la clique renégate de Liou Chao-chi intensifiait ses activités contre-révolutionnaires.

Pendant les trois années de difficultés économiques temporaires dues aux calamités naturelles et au sabotage de la clique renégate révisionniste soviétique, elle colporta et poursuivit ouvertement sa ligne révisionniste caractérisée par le san-zi-yi-bao (extension des parcelles individuelles, développement des marchés libres, multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et pertes, et fixation des normes de production sur la base de la famille) et le san-he-yi-shao (la fin de la lutte contre l’impérialisme, la réaction et le révisionnisme moderne, et la réduction de l’aide aux luttes révolutionnaires des peuples), se livrant fiévreusement aux activités criminelles de restauration du capitalisme dans les domaines politique, idéologique et économique.

Lors de la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIème congrès du Parti tenue en septembre 1962, ayant résumé l’expérience historique acquise dans la dictature du prolétariat en Chine comme à l’étranger, le président Mao rendit encore plus complète la ligne fondamentale de notre parti pour toute la période historique du socialisme et lança ce grand appel :

« Ne jamais oublier l’existence des classes et de la lutte de classes. »

Ensuite, il déclencha à l’échelle nationale un mouvement d’éducation socialiste, critiquant la ligne réactionnaire, bourgeoise, de Liou Chao-chi, ligne « de gauche » en apparence et de droite en réalité, mena la révolution dans le domaine culturel et artistique, notamment dans l’opéra de Pékin, appela à critiquer la Destitution de Hai Jouei, un opéra de Pékin venimeux destiné à réhabiliter les opportunistes de droite, préludant ainsi à la Grande Révolution culturelle prolétarienne.

Les luttes répétées et les vicissitudes ont été encore plus impressionnantes au cours de cette révolution culturelle.

Sous la direction du président Mao, tout le Parti et tout le peuple chinois surmontèrent tous les obstacles et, au bout d’un âpre combat, détruisirent le quartier général bourgeois dirigé par Liou Chao-chi.

Néanmoins, la lutte n’était pas terminée. Payant de sa personne pour continuer l’œuvre contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, Lin Piao, carriériste et conspirateur bourgeois « logeant temporairement » au sein du Parti, nia la Grande Révolution culturelle prolétarienne, attaqua les nouveaux acquis socialistes, complota de monter un coup d’État armé contre révolutionnaire, de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme, dans le dessein de ramener la nouvelle Chine socialiste dans la voie de l’ancienne Chine semi-féodale et semi-coloniale.

Perspicace, le président Mao dirigea tout le Parti pour dénoncer à temps cette clique antiparti et déjouer ses manœuvres visant à restaurer le capitalisme en prêchant, à l’instar de Confucius, qu’il fallait « se modérer et en revenir aux rites. »

Le mouvement de critique contre Lin Piao et Confucius qui s’approfondit actuellement a précisément pour but de stigmatiser à fond la clique antiparti de Lin Piao et sa ligne révisionniste, de flétrir la doctrine confucio-mencéenne [de Confucius et Mencius], idéologie des classes décadentes et réactionnaires prêchée par celui-ci, de consolider et de développer les magnifiques acquis de la Grande Révolution culturelle prolétarienne et de renforcer mieux encore la dictature du prolétariat.

L’expérience historique atteste que chacune des victoires de la cause socialiste a été remportée à la suite de luttes répétées. Comme par le passé, la révolution socialiste à l’avenir ne manquera pas de progresser en spirale, à travers des luttes de classes et des luttes entre les deux lignes.

Éliminer le point de vue métaphysique d’un progrès rectiligne

II faut vaincre le point de vue métaphysique d’un progrès rectiligne pour pouvoir étudier et analyser la situation de la lutte révolutionnaire selon le point de vue de l’évolution en spirale.

Lénine indiquait :

« La connaissance de l’homme n’est pas respective [respective = en particulier]) ne décrit pas une ligne droite, mais une ligne courbe qui s’approche infiniment d’une série de cercles, d’une spirale. » (« A propos de la dialectique »)

Envisager les problèmes du point de vue d’une progression rectiligne mène, en ce qui concerne la lutte de classes, à réclamer « la lutte sans l’union » ou « l’union sans la lutte ».

Selon les directives du président Mao et l’expérience historique de notre parti, le Xe congrès du Parti nous a recommandé une fois de plus de combattre et de prévenir la manifestation de ces deux sortes d’idées unilatérales.

Nous ne comprendrons pas la loi du développement en spirale, si nous ne voyons pas l’existence du flux et du reflux, de l’intensité et du relâchement durant le déroulement de la lutte, si nous ignorons que l’union, dans son cours, comprend la lutte contre les choses et phénomènes réactionnaires, contre la tendance à la scission et les idées erronées.

Pendant la Guerre de résistance contre le Japon, le président Mao fit remarquer :

« Aujourd’hui, notre politique de front uni national antijaponais n’est pas l’union sans la lutte, ni la lutte sans l’union ; elle associe l’union et la lutte. » (« Au sujet de notre politique »)

Il faut appliquer cette politique marxiste, si l’on veut conduire à la victoire n’importe quelle lutte importante entre le prolétariat et la bourgeoisie et entre les deux lignes.

La formule « unité — critique — unité », conforme à la loi du développement en spirale, est l’importante méthode nous permettant de résoudre correctement les contradictions au sein du peuple.

Celles-ci, et la contradiction entre nous et l’ennemi, sont deux types de contradictions de nature différente.

Ceux qui sont au sein du peuple ont toujours un niveau inégal de connaissance, mais ils peuvent s’unir sur la base du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Zedong après avoir fait la distinction entre la ligne juste et la ligne erronée au moyen de la critique ou de la lutte.

Et c’est grâce à l’unité que la ligne juste peut être appliquée et la ligne erronée vaincue.

Nier l’existence de contradictions au sein du peuple, parler seulement de l’unité et nier la nécessité de la lutte porteront atteinte, à n’en pas douter, a la cause révolutionnaire.

Il en est de même si l’on confond les deux types de contradictions de nature différente, si l’on parle seulement de la lutte et ignore la nécessité de l’unité, si l’on ne comprend pas les rapports dialectiques entre la lutte et l’unité et l’importance capitale de l’unité révolutionnaire.

Ces deux tendances sont autant de manifestations de la façon de voir les choses comme en progrès rectiligne et vont à rencontre de la loi du développement en spirale.

L’histoire de notre parti a été témoin de leurs apparitions et des dégâts qu’elles ont causés à la cause du Parti.

Nous devons leur prêter attention et avoir souvent en tête l’expérience historique selon laquelle une tendance en couvre une autre.

Pendant la Guerre de résistance contre le Japon, le président Mao expliqua de façon pénétrante les principes dialectiques en donnant des exemples très ordinaires, comme le manger et le coucher, à l’intention de ceux qui, imbus d’idées erronées, ne comprenaient pas les rapports dialectiques entre les vaillants combats et l’abandon temporaire de territoire dans le but d’anéantir l’ennemi.

Il disait :

« Ne mange-t-on pas en vain si c’est pour évacuer ensuite ? Ne se met-on pas inutilement au lit pour dormir si c’est pour se lever ensuite ? Peut-on poser les questions ainsi ? A mon avis, ce n’est pas possible. » (« De la guerre prolongée »).

Envisager les problèmes de façon rectiligne est en fait le mode de pensée métaphysique qui recommande de « manger sans évacuer et dormir sans se lever. »

Si l’on envisage ainsi les problèmes, on n’arrivera pas à faire la distinction entre l’essence et ses phénomènes, le courant principal et les courants secondaires, l’ensemble de la situation et ses diverses parties.

Ainsi, on sera aveuglément optimiste et on perdra la vigilance, lorsque la révolution connaîtra un développement heureux, et, ne sachant que faire, pessimiste et déçu, quand elle connaîtra difficultés et vicissitudes.

C’est en utilisant le point de vue dialectique de la progression en spirale pour examiner les problèmes que l’on comprendra l’inévitabilité des reflux et des vicissitudes dans le développement de la révolution et que la voie du triomphe est un chemin sinueux.

Et c’est ainsi seulement que l’on peut discerner l’orientation, prendre l’initiative, agir en fonction des circonstances et remporter la victoire dans des luttes aiguës et complexes.

Les reflux et les vicissitudes rencontres dans les luttes révolutionnaires ont un caractère double. D’une part, ils entraînent des difficultés provisoires et, de l’autre, préparent le terrain pour de plus grands succès. Le peuple révolutionnaire s’éduquera et se trempera toujours par l’étude des exemples positifs et négatifs.

Les reflux et les vicissitudes dans la lutte peuvent précisément nous éduquer et tremper par l’exemple négatif, et, après que nous en ayons correctement fait le bilan et tiré les leçons, nous créerons les conditions de victoires encore plus grandes de la cause révolutionnaire.

La défaite de la Première Guerre civile révolutionnaire en 1927 a donné une profonde leçon au peuple chinois, si bien que nous avons compris l’importance capitale qu’il y a à ce que le prolétariat ait la direction et compris cette vérité marxiste : « Le pouvoir est au bout du fusil. »

Guidé par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, notre parti a pris en main trois armes magiques (le front uni, la lutte armée et l’édification du Parti) pour mener la révolution chinoise, trouvé la juste voie consistant à encercler les villes à partir des campagnes et à les prendre finalement, portant ainsi la révolution chinoise à une nouvelle étape.

Cette expérience historique est le bien précieux du peuple révolutionnaire.

En demandant souvent aux cadres du Parti de retenir l’expérience et les leçons tirées de plusieurs victoires et échecs dans l’histoire de notre parti, le président Mao nous recommande d’apprendre à utiliser le point de vue matérialiste dialectique pour analyser et traiter les reflux et les vicissitudes apparus dans la voie révolutionnaire et de comprendre que ceux-ci sont inévitables dans révolution de l’histoire.

Si nous étudions l’histoire des restaurations pratiquées par les classes réactionnaires dans l’histoire et le déroulement de la lutte tortueuse menée pour la consolidation du nouveau régime social, nous parviendrons à mieux comprendre l’importance qu’il y a aujourd’hui à consolider la dictature du prolétariat et à prévenir la restauration du capitalisme.

Les vicissitudes et les reflux ne sauraient empêcher l’avance de la révolution

Les reflux et les vicissitudes sur la voie de la révolution ne sont rien d’autres que des accidents de parcours de l’évolution historique, plus ou moins importants, mais qui n’ont rien de terrible.

Dans toute l’évolution de l’histoire, l’avance et le progrès constituent toujours le courant principal et l’essence des choses, tandis que les vicissitudes et la régression sont des courants secondaires et des phénomènes temporaires.

Le prolétariat triomphera de la bourgeoisie, le socialisme du capitalisme, le marxisme du révisionnisme, c’est la tendance générale irréversible du développement de l’histoire.

Le président Mao a indiqué :

« Le monde progresse, l’avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant général de l’histoire. » (« Sur les négociations de Tchongking »)

Les reflux et les vicissitudes, quels qu’ils soient, et même la régression et le piétinement provisoires de l’histoire n’ont d’influence que sur le rythme du développement de l’histoire ; mais ils ne peuvent ni empêcher sa marche en avant, ni changer l’orientation de son développement.

Aujourd’hui comme hier, les reflux et les vicissitudes sont très nombreux dans le développement de l’histoire.

De Confucius (551-478 av. J.-C.) à Yuan Che-kai (1859-1918) et à Tchiang Kaï-chek, de Tchen Tou-sieou, Wang Ming, à Liou Chao-chi et Lin Piao, tous ces gens-là étaient des réactionnaires.

Mais qui d’entre eux a réussi à faire tourner à rebours la roue de l’histoire ? Personne !

Non seulement ils ne le pouvaient, mais encore en le cherchant, ils ont soulevé une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds et causé leur perte.

Si nous avons la ferme conviction que les reflux et les vicissitudes, quels qu’ils soient, ne sauraient entraver le progrès de la cause révolutionnaire, c’est parce que nous nous basons sur cette thèse matérialiste historique — « le peuple, le peuple seul, est la forte motrice, le créateur de l’histoire universelle. »

Le peuple est toujours le maître de l’histoire et veut la révolution.

Sous la direction du président Mao, les larges masses populaires veulent suivre fermement la voie socialiste. La classe ouvrière, les paysans pauvres et moyens-pauvres, les commandants et combattants de l’Armée populaire de libération, les cadres et intellectuels révolutionnaires de notre pays éprouvent de profonds sentiments prolétariens pour le président Mao et font preuve d’un très grand enthousiasme pour le socialisme.

A condition que nous ayons une ferme confiance dans les masses et nous appuyions sur elles, nous surmonterons n’importe quels reflux et vicissitudes et vaincrons n’importe quelles difficultés.

Tous les ennemis de classe, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, ont tenté, sans exception, de profiter des reflux et vicissitudes de notre révolution pour renverser la dictature du prolétariat et le régime socialiste de notre pays.

Mais ils ont tous échoué ; c’est parce que notre cause incarne les intérêts fondamentaux des masses populaires et bénéficie de ce fait de leur sympathie et de leur soutien.

La justesse de la ligne idéologique et politique est déterminante en tout

Si nous avons une telle conviction, c’est encore parce que notre révolution est guidée par la juste ligne marxiste-léniniste. La garantie fondamentale de sa victoire, c’est la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, produit de l’intégration du marxisme-léninisme à la pratique de la révolution chinoise.

C’est en nous appuyant sur cette ligne que nous avons vaincu l’impérialisme, le Kuomintang et Tchiang Kaï-chek, pris le pouvoir, le fusil à la main, et remporté d’éclatantes victoires dans la révolution et l’édification socialiste.

Sous le règne de lignes erronées, la lutte a connu reflux et vicissitudes qui ont toujours porté de graves préjudices à la révolution et l’ont même menée à la défaite.

Mais ce ne sont qu’épisodes limités, temporaires et faciles à éliminer, quand la juste ligne cet au poste dirigeant Par conséquent, à la lumière de cette dernière, les succès constituent toujours l’aspect principal et la situation est toujours excellente.

Après avoir soutenu les épreuves d’une lutte prolongée, notre parti, nos organismes gouvernementaux et notre Armée populaire de libération sont capables de résister à toutes les tempêtes.

Trempée par huit années de Grande Révolution culturelle prolétarienne, la dictature du prolétariat de notre pays est plus solide que jamais.

Nous contribuerons à développer l’excellente situation révolutionnaire, pourvu que nous renforcions l’unité révolutionnaire, appliquions inébranlablement la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, faisions bien la distinction entre les deux types de contradictions de nature différente et leur donnions une juste solution.

« L’avenir est radieux, mais notre chemin est tortueux. »

Voilà la conclusion scientifique tirée d’innombrables expériences historiques et confirmée par la pratique.

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Discours de Tchang Tchouen-kiao au rassemblement pour fonder et célébrer le Comité révolutionnaire de de Pékin

Au rassemblement pour fonder et célébrer le Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin

20 avril 1967


Camarades révolutionnaires, compagnons de combat,

Le Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin est fondé solennellement aujourd’hui. C’est une grande fête pour les révolutionnaires prolétariens de Pékin, et aussi pour les révolutionnaires prolétariens de tout le pays.

En tant que membres des délégations des Comités révolutionnaires des provinces du Chansi, du Koueitcheou, du Heilongkiang, du Chantong et de la municipalité de Shanghai, invités à y participer, nous en éprouvons une très grande joie.

Comme nous en avons été chargés par les Comités révolutionnaires de ces cinq provinces et municipalité et par la population révolutionnaire de ces régions, nous adressons au Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin et à nos compagnons de combat révolutionnaires de la capitale nos souhaits les plus chaleureux et à vous ici présents, nos saluts de la grande révolution culturelle prolétarienne!

Camarades, compagnons de combat, Pékin est la ville où réside notre grand dirigeant le président Mao, la capitale de notre grande patrie et le cœur de notre révolution prolétarienne.

Au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne, et sous la direction directe du Comité central ayant à sa tête le président Mao, les révolutionnaires prolétariens de Pékin, s’étant placés aux premiers rangs du combat, ont apporté une contribution toute particulière à la révolution culturelle prolétarienne dans l’ensemble du pays et acquis un mérite exceptionnel.

Avec un esprit d’audace révolutionnaire prolétarien, vous avez lancé une violente attaque contre la clique des révisionnistes contre-révolutionnaires de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin et remporté la première grande victoire dans la lutte contre la poignée de responsables qui, bien que du Parti, avaient pris la voie du capitalisme.

Vous avez apposé le premier grand journal mural marxiste-léniniste en gros caractères de notre pays, vous avez déclenché le mouvement des gardes rouges qui a ébranlé le monde, et accueilli avec enthousiasme plus de dix millions de jeunes combattants révolutionnaires, venus à Pékin pour échanger des expériences révolutionnaires.

Vous avez encore envoyé des milliers et des milliers de gardes rouges dans toutes les régions du pays pour y répandre l’appel du président Mao et le style de travail d’oser penser, parler, agir, frayer la voie et faire la révolution en s’unissant avec les révolutionnaires du lieu pour que la flamme ardente de la grande révolution culturelle prolétarienne se propage partout dans le pays.

Toute victoire de cette révolution remportée dans nos provinces et municipalité est liée avec le soutien total des révolutionnaires prolétariens de Pékin et la lutte héroïque des jeunes combattants de la garde rouge de la capitale.

Pour tout ceci, nous vous réitérons, camarades et compagnons de combat, nos remerciements les plus sincères. Notre grande révolution culturelle prolétarienne se trouve maintenant au paroxysme de la lutte pour la prise du pouvoir par l’union des révolutionnaires prolétariens.

La grande critique du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, a pris la voie du capitalisme, s’élève actuellement dans l’ensemble du pays.

A ce moment décisif, la fondation du Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin constitue un grand encouragement pour les révolutionnaires prolétariens de notre pays.

Nous sommes convaincus que cet organe du pouvoir provisoire révolutionnaire, représentatif, possédant l’autorité révolutionnaire du prolétariat et formé dans la lutte révolutionnaire, se montrera capable de diriger les révolutionnaires prolétariens de la capitale, qu’il continuera à rester en tête des rangs des combattants dans la révolution culturelle prolétarienne du pays pour arracher la victoire totale dans cette révolution, à Pékin comme dans l’ensemble du pays, et pour y apporter une brillante contribution; nous sommes convaincus qu’il pourra édifier notre capitale en une grande école de l’étude et de l’application vivantes de la pensée de Mao Zedong, notre capitale qui ne changera jamais de couleur, grand exemple pour notre pays comme pour le monde. Compagnons de combat, nous sommes tous des combattants du président Mao, luttant contre nos ennemis communs dans la même tranchée.

Nos délégations ont appris beaucoup de bonnes expériences pendant leur séjour à Pékin.

En particulier les nouvelles expériences que vous avez créées au cours de votre réalisation de la grande alliance et de la « triple union » révolutionnaires, et celles de la Conférence des représentants des ouvriers, des Congrès des gardes rouges et de la Conférence des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure que vous avez instaurés.

Nous avons entendu aujourd’hui le rapport du camarade Sié Fou-tche et les discours des camarades de diverses branches.

Nous continuerons à apprendre auprès de vous et vous nous aiderez certainement toujours comme vous l’avez déjà fait.

Sous la direction du président Mao et guidés par le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, avançons en serrant nos rangs pour la victoire totale de la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao et de la grande révolution culturelle prolétarienne, et pour de nouvelles victoires de la révolution et de l’édification socialistes !

Vive la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne !

Vive la dictature du prolétariat!

Vive le Parti communiste chinois!

Vive le président Mao! Qu’il vive très longtemps!

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Discours de Sie Fou-Tche au rassemblement pour fonder et célébrer le Comité révolutionnaire de de Pékin

Au rassemblement pour fonder et célébrer le Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin

20 avril 1967


Camarades révolutionnaires prolétariens, compagnons de combat, jeunes soldats de la Garde rouge,

Le Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin, dont nous attendions depuis longtemps la formation, est fondé aujourd’hui.

Du début à la fin, les préparatifs pour la fondation du Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin ont été l’objet du profond intérêt de notre grand dirigeant le président Mao.

En ce moment de grande allégresse pour la population de la ville, nous souhaitons à notre grand dirigeant, infiniment respecté et bien-aimé, le président Mao, une longue, très longue vie!

A ce grand rassemblement d’aujourd’hui, participent notre premier ministre le camarade Chou En-laï et tous les camarades du Groupe du Comité central chargé de la révolution culturelle.

Nous les acclamons chaleureusement et leur adressons nos saluts de la révolution culturelle prolétarienne!

Au cours de la préparation pour fonder le Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin, l’A.P.L. a participé à la « triple union » révolutionnaire et nous a accordé un soutien puissant dans tous les domaines.

Nous lui adressons nos saluts révolutionnaires! Nous devons apprendre auprès d’elle!

Les révolutionnaires prolétariens de la municipalité de Shanghai et des provinces du Chansi, du Koueitcheou, du Heilong-kiang et du Chantong, après avoir été les premiers à faire la grande alliance, ont réalisé la « triple union » et arraché le pouvoir à la poignée de responsables qui, bien que du Parti, ont pris la voie du capitalisme.

Ils sont pour nous un exemple à suivre. Les responsables des comités révolutionnaires de cette municipalité et de ces provinces sont venus aujourd’hui de si loin pour participer à notre grand rassemblement et nous apporter leur soutien; nous leur faisons donc le plus chaleureux accueil et leur présentons nos remerciements.

La fondation du Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin est le résultat d’une longue lutte héroïque livrée par les révolutionnaires prolétariens, les ouvriers, les paysans, les soldats et les intellectuels révolutionnaires de la capitale contre une poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, contre la ligne réactionnaire bourgeoise, en portant haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et en persistant dans la ligne révolutionnaire prolétarienne.

C’est à Pékin que vit notre grand dirigeant le président Mao, c’est à Pékin que se trouve le commandement suprême du prolétariat. La pensée infiniment brillante de Mao Zedong illumine la capitale de notre grande patrie, la Chine tout entière et le monde entier.

Cependant, l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin, où était retranchée depuis longtemps une poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires laquelle protégée et soutenue par la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, brandissait constamment « le drapeau rouge » pour combattre le drapeau rouge, s’opposait violemment à notre grand dirigeant infiniment respecté et bien-aimé, le président Mao, attaquait et dénigrait avec perfidie sa grande pensée et s’opposait à l’étude et à l’application créatrices de ses œuvres.

Cette clique révisionniste contre-révolutionnaire a toujours désapprouvé la théorie du président Mao sur la lutte des classes; elle prêchait la conciliation de classe, propageait le concept de l’extinction de la lutte des classes, combattait et sabotait le mouvement d’éducation socialiste dans les villes et à la campagne, protégeait la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et défendait les intérêts de la bourgeoisie.

Elle s’opposait invariablement à la primauté accordée à la politique prolétarienne, poursuivait une ligne révisionniste contre-révolutionnaire dans l’industrie, l’agriculture, les finances et le commerce, la culture, l’éducation et les autres domaines et œuvrait énergiquement à la restauration du capitalisme.

Elle n’a cessé de combattre la ligne du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao sur la révolution culturelle prolétarienne, et a utilisé tous les moyens de propagande qu’elle contrôlait pour distiller abondamment le venin révisionniste et préparer ainsi l’opinion publique à la restauration du capitalisme.

Au cours de la révolution effectuée dans l’opéra de Pékin, l’opéra et la musique symphonique, elle a créé toutes sortes de difficultés et attaqué la camarade Kiang Tsing.

Ce qui est particulièrement révoltant, c’est qu’elle a, à maintes reprises, résisté à la directive du président Mao pour critiquer Wou Han et pendant longtemps elle n’a rien fait dans ce sens.

Après la publication de l’article du camarade Yao Wen-yuan, « Commentaire sur la nouvelle pièce historique La Destitution de Hai Joueï » elle a interdit aux journaux de Pékin de le reproduire; elle n’a pas permis la vente de l’article sous forme de brochure et a même attaqué les camarades révolutionnaires de Shanghai.

Elle a toujours suivi sur le pian organisationnel une ligne révisionniste contre-révolutionnaire consistant à recruter des renégats, à accepter des traîtres et à former des cliques pour la recherche d’intérêts purement égoïstes, en procurant des postes à ses proches associés et plaçant de mauvais éléments à d’importants postes, protégeant les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers et attaquant les révolutionnaires prolétariens.

Elle a constamment boycotté le Comité central du Parti, dirigé par le président Mao, et fait de Pékin un royaume indépendant « étanche et imprenable » pour tenter — vainement — de le transformer en une base pour une restauration contre-révolutionnaire.

Cette clique révisionniste contre-révolutionnaire regroupait de grands despotes qui opprimaient les masses populaires à Pékin. Elle a commis des crimes sans nom contre le Parti et le peuple.

Le meneur de cette clique se vantait souvent d’une façon écœurante parmi les cadres pour préparer l’opinion à l’usurpation du pouvoir du Parti et de l’État.

L’Histoire montre qu’il était en fait un capitulard achevé et un agent de la bourgeoisie au sein de notre Parti.

Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon, ce révisionniste contre-révolutionnaire a appliqué dans la région frontière Chansi-Tchahar-Hopei la ligne capitularde de Wang Ming selon laquelle « tout passe par le front uni, tout doit obéir au front uni ».

Pendant la Guerre de Libération, il a continué à appliquer, avec plus d’acharnement encore, dans le Nord-Est la ligne de Wang Ming et la ligne capitularde lancée par le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, s’est engagé clans la voie capitaliste.

Il s’est opposé à la grande thèse du président Mao sur la stratégie de l’encerclement des villes par les campagnes. Il s’est opposé au point de vue juste du camarade Lin Piao : mobiliser sans réserve les masses et établir des bases d’appui.

Dans les activités internationales, ce révisionniste contre-révolutionnaire, derrière le dos du Comité central du Parti, a fait de nombreuses déclarations effaçant les contradictions de classe, niant la lutte des classes et embellissant la bourgeoisie et le révisionnisme moderne. Il a vanté les renégats Tito et Khrouchtchev, les réactionnaires bourgeois de certains pays et a entrepris nombre d’actions capitulardes.

Il est maintenant confirmé par des enquêtes que bien avant la Guerre de Résistance contre le Japon, ce révisionniste contre-révolutionnaire a tourné casaque quand il était en prison et vendu des camarades.

Ce traître est par la suite entré en collusion avec le plus haut des responsables précités. Ils ont protégé un tas de renégats et les ont placés à des postes de direction importants dans le Parti, le gouvernement et l’armée.

Dans cette grande révolution culturelle, les jeunes gardes rouges ont démasqué cette clique de renégats fieffés au sein de notre Parti. C’est là un magnifique exploit.

Cette poignée de révisionnistes contre-révolutionnaires se prétendaient communistes et endossaient le manteau du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong. En fait, ils étaient des laquais fidèles de la bourgeoisie et de l’impérialisme. Ils s’en tenaient à l’idéologie bourgeoise et au système capitaliste. Ils s’opposaient au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong et au système socialiste.

Ils étaient une coterie de contre-révolutionnaires anticommunistes et antipopulaires. La lutte entre eux et nous est une lutte à mort.

Cette clique de révisionnistes contre-révolutionnaires craint et hait profondément la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne.

Recourant sans cesse à de doubles tactiques, elle a résisté aux directives du président Mao, elle s’est engagée dans une suite d’activités clandestines pour combattre et saboter obstinément la grande révolution culturelle.

Elle a été prise sur le fait alors qu’elle se livrait à ces activités conspiratrices antiparti.

En réponse à l’appel de notre grand dirigeant le président Mao, les révolutionnaires prolétariens de la capitale, avec la puissance d’une avalanche et la force de la foudre, ont écrasé d’un seul coup la sinistre auberge du « Village des Trois » [Clique contre-révolutionnaire antiparti et antisocialiste groupant Teng Touo, Wou Han, Liao Mo-cha et Cie], ont pris d’assaut le repaire révisionniste contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti et l’ont écrasé.

Le président Mao et le Comité central du Parti ont ratifié la publication de la première affiche marxiste-léniniste en gros caractères apposée à l’Université de Pékin et ont pris en temps opportun la décision de réorganiser l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin et de constituer le nouveau Comité.

Ces décisions ont été chaleureusement soutenues par tous les habitants de Pékin et du pays et ont fortement stimulé la grande révolution culturelle prolétarienne qui venait de se déclencher.

Toutefois, les principaux responsables du nouveau Comité municipal du Parti, au lieu d’appliquer la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao, poursuivirent la ligne réactionnaire bourgeoise. En juin et juillet 1966, la grande révolution culturelle prolétarienne à Pékin était menée sous le contrôle direct de la poignée des plus hauts responsables qui, bien que du Parti, prennent la voie capitaliste.

Ils transformèrent Pékin en une base pour faire adopter la ligne réactionnaire bourgeoise.

Se tenant sur la position réactionnaire bourgeoise, ils pratiquèrent la dictature bourgeoise, protégèrent la clique révisionniste contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin ainsi que la poignée de responsables engagés dans la voie capitaliste, bien qu’ils soient du Parti, et dirigèrent la lutte contre les révolutionnaires prolétariens.

Le plus haut de ces responsables en question dirigea en personne dans beaucoup d’établissements l’encerclement des révolutionnaires et la répression contre les masses révolutionnaires, semant la terreur blanche et ravalant un grand nombre de révolutionnaires au rang de « contre-révolutionnaires » et de « droitiers ».

Lui et sa bande agirent de telle sorte que la grande révolution culturelle prolétarienne de Pékin fut sur le point d’avorter et que l’influence empoisonnée de la ligne réactionnaire bourgeoise se répandit dans tout le pays.

A ce moment crucial, le président Mao revint à Pékin et sauva la grande révolution culturelle prolétarienne.

La llème session plénière du Comité central issu du VIIIe congrès du Parti a élaboré la « Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la grande révolution culturelle prolétarienne », proclamant la faillite de la ligne réactionnaire bourgeoise et rallumant le brasier de la grande révolution culturelle prolétarienne.

Dès que des nouveautés telles que les gardes rouges et le vaste échange d’expériences révolutionnaires apparurent à l’horizon, le président Mao les soutint avec fermeté.

Les gardes rouges de la capitale jouèrent leur rôle en attisant la lutte contre la ligne réactionnaire bourgeoise dans toutes les parties du pays.

Ici à Pékin, le président Mao et son proche compagnon d’armes, le camarade Lin Piao, passèrent en revue plus de dix millions de gardes rouges, d’enseignants et d’étudiants révolutionnaires, donnant ainsi aux révolutionnaires prolétariens un immense encouragement et une force infinie.

Les révolutionnaires prolétariens de la capitale, fidèles à la ligne révolutionnaire prolétarienne et faisant preuve de l’esprit d’oser penser, parler, agir, frayer la voie et faire la révolution, ont brisé la terreur blanche de la ligne réactionnaire bourgeoise, repoussé ses nombreuses contre-attaques et mené une lutte contre la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste.

Au cours de luttes extrêmement âpres, complexes et tortueuses, ils remportèrent victoire sur victoire. A Shanghai, les révolutionnaires prolétariens ont déclenché la tempête de la « Révolution de Janvier ».

Dans la capitale, en réponse à l’appel du président Mao, les révolutionnaires prolétariens ont déclenché la lutte, de bas en haut, pour arracher le pouvoir à une poignée de responsables qui, bien que du Parti, s’étaient engagés dans la voie capitaliste.

Après une période relativement longue de préparatifs, de discussions et de consultations, le Congrès des gardes rouges des établissements d’enseignement supérieur de Pékin, la Conférence des représentants des ouvriers et des employés révolutionnaires de Pékin, la Conférence des représentants des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure et le Congrès des gardes rouges des établissements d’enseignement secondaire ont été successivement convoqués.

Le Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin — organe provisoire du pouvoir — fut ainsi établi sur la base de la grande alliance des révolutionnaires prolétariens et conformément à la politique de la « triple union » révolutionnaire formulée par le président Mao.

C’est une éclatante victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne, de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et de l’invincible pensée de Mao Zedong.

Camarades, compagnons de combat: Au moment de la célébration de la fondation du Comité révolutionnaire de la municipalité de Pékin, nous gardons à l’esprit cet enseignement du président Mao: « Vous devez porter intérêt aux affaires de l’État et mener la grande révolution culturelle prolétarienne jusqu’au bout! »

La grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne est une grande création dans le mouvement communiste international.

Après que le prolétariat a pris le pouvoir à l’échelle nationale, la résistance de la bourgeoisie se décuple pour tenter — vainement — de reconquérir son paradis.

Pendant une longue période, les représentants de la bourgeoisie continuent à conserver un potentiel politique considérable et ont encore, dans une certaine mesure, le dessus dans les domaines idéologique et culturel en particulier.

C’est pourquoi une nouvelle question extrêmement importante se pose devant le prolétariat: peut-il maintenir et consolider le pouvoir, prévenir la restauration capitaliste et mener jusqu’au bout la révolution socialiste?

Les marxistes-léninistes qui nous ont précédés n’ont pas eu le temps de résoudre ce problème ou ont été incapables de le faire.

Au fil de « l’évolution pacifique », le capitalisme a été restauré en Yougoslavie, en Union soviétique et dans un certain nombre d’autres pays.

En Chine, depuis l’établissement du pouvoir de dictature du prolétariat en 1949, sous la direction du président Mao, nous avons mené une série de luttes importantes contre la bourgeoisie sur les fronts politique, économique, idéologique et culturel.

Par exemple, la lutte en 1954 contre l’alliance antiparti de Kao Kang et Jao Chou-che, agents de la bourgeoisie qui s’étaient infiltrés dans le Parti; la lutte en 1959 contre la clique antiparti des opportunistes de droite; les luttes sur la transformation du système de la propriété, c’est-à-dire concernant les entreprises mi-Etat, mi-privées, la coopération agricole et les communes populaires ; la lutte contre les droitiers sur les fronts politique et idéologique; et la critique dans le domaine idéologique et culturel du film La Vie de Wou Hsiun et du livre Essais sur « Le Rêve du Pavillon rouge », des idées réactionnaires de Hou Che et de Hou Feng, de la théorie de Yang Hsien-tchen de « deux fusionnent en un » etc.

[La Vie de Wou Hsiun était un film des plus contre-révolutionnaires qui louait chaleureusement la classe des propriétaires fonciers et leurs laquais, prêchait sans vergogne le servilisme et le capitulationnisme les plus honteux et calomniait perfidement les luttes révolutionnaires paysannes.

Wou Hsiun (1838-1896) était un laquais servile des propriétaires fonciers que le film présente comme « grand homme » prêt à se sacrifier pour donner aux enfants des paysans pauvres la chance d’étudier. 

Les Essais sur « Le Rêve du Pavillon rouge » est un livre qui apprécie ce roman classique en partant du point de vue idéaliste bourgeois et emploie des méthodes bourgeoises de critique des sources.]

Toutes étaient des luttes menées par le prolétariat sous la direction personnelle du président Mao contre la bourgeoisie, des luttes opposant la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao à la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, prend la voie capitaliste.


La grande révolution culturelle prolétarienne actuelle est une bataille décisive d’envergure, une offensive générale contre l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses.

La mobilisation des masses par centaines de millions pour faire la révolution a permis d’épurer et de balayer, de bas en haut, les représentants de la bourgeoisie infiltrés dans le Parti, dans le gouvernement et dans l’armée.

Seul un grand marxiste-léniniste comme notre grand dirigeant le président Mao a pu déclencher un mouvement de masse remuant ciel et terre et d’une ampleur aussi gigantesque, grâce à sa connaissance éminente du marxisme-léninisme, à son expérience extrêmement riche de la lutte et à son extraordinaire énergie.

La lutte pour la prise du pouvoir est la conséquence naturelle de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre la voie du socialisme et la voie du capitalisme, et entre la ligne révolutionnaire prolétarienne et la ligne réactionnaire bourgeoise.

Ce n’est qu’en renversant la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, en leur arrachant le pouvoir, en les destituant et en assurant la prise en main du pouvoir politique par de fermes révolutionnaires prolétariens que la révolution socialiste pourra être menée jusqu’au bout, que les racines du révisionnisme pourront être extirpées, que la restauration du capitalisme pourra être empêchée et que notre pays ne changera jamais de nature.

Ce mouvement de large démocratie qui se déroule sous la dictature du prolétariat et la lutte de bas en haut pour arracher le pouvoir à cette poignée, ont justement pour but de protéger les fruits de la victoire déjà remportée par le prolétariat et de promouvoir la révolution prolétarienne.

C’est une nécessité aujourd’hui et ce sera également une nécessité à l’avenir.

C’est un développement important apporté au marxisme-léninisme par le président Mao, aussi grand et important que la doctrine du socialisme scientifique formulée par Marx et que la doctrine de la prise du pouvoir d’État par le prolétariat dans un seul pays formulée par Lénine.

Actuellement, tous les révolutionnaires prolétariens du pays déclenchent un nouvel essor dans le mouvement de masse pour critiquer à fond le plus haut des responsables en question.

C’est aussi une importante bataille décisive de la grande révolution culturelle prolétarienne.

Ce haut responsable est le chef de file des révisionnistes chinois, et la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste dans certaines régions et certaines branches formait, elle, la force de base pour poursuivre leur ligne révisionniste contre-révolutionnaire. Aujourd’hui, la tâche de combat la plus importante est de critiquer à fond le haut responsable précité.

Nous devons nous tenir fermement dans cette orientation générale, mobiliser sans réserve les masses dans un vaste mouvement pour critiquer sur les plans politique, idéologique et théorique le poison révisionniste répandu par ces individus dans différents domaines, le condamner et l’éliminer.

La poignée des plus grands responsables qui, au sein du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste sont les patrons dans la coulisse de la clique révisionniste contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin.

Nous devons centrer notre critique sur le plus haut des responsables précités, abattre, mettre hors d’état de nuire et discréditer la clique révisionniste contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin et la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, et arracher toutes les positions usurpées par eux.

Nous devons répondre au grand appel du président Mao et porter haut levé le drapeau révolutionnaire de la critique, nous lancer courageusement dans le combat et détruire totalement la ligne réactionnaire bourgeoise.

Le président Mao nous enseigne ceci: « Ce dont les forces révolutionnaires ont besoin aujourd’hui pour attaquer les forces contre-révolutionnaires, c’est d’organiser les masses populaires par millions et de mettre en mouvement une armée révolutionnaire puissante. »

Dans ce grand mouvement révolutionnaire de critique de masse, nous devons étendre et consolider encore la large alliance des révolutionnaires prolétariens.

Avec l’objectif commun de critiquer le haut responsable cité et la clique révisionniste contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin, tous les révolutionnaires prolétariens doivent lutter côte à côte et élever en commun leur compréhension de la pensée de Mao Zedong.

Le camarade Lin Piao a indiqué: « Nous devons nous considérer simultanément comme une parcelle de la force révolutionnaire et une cible de la révolution. Nous devons nous révolutionnariser dans la révolution. Sans cela, il n’est pas possible d’assurer son succès. »

Tout en transformant le monde objectif, les révolutionnaires prolétariens doivent, en même temps, transformer sans cesse leur propre monde subjectif.

Nous devons, au cours de ce mouvement révolutionnaire de critique de masse, engager une campagne de rectification tout en menant la lutte, détruire radicalement l’égoïsme, développer vigoureusement le dévouement à l’intérêt public, éliminer l’ostentation, le particularisme « montagnard », l’esprit de coterie, le libéralisme, l’anarchisme, l’individualisme et autres idées non-prolétariennes, renforcer notre esprit révolutionnaire, l’attitude scientifique et le sens de l’organisation et de la discipline du prolétariat.

Les divergences de vues parmi les diverses organisations révolutionnaires de masse doivent être aplanies par la méthode de « rectification ouverte », principalement par l’autocritique. Les divergences de vues ne doivent pas conduire à des « guerres civiles », créant ainsi la confusion dans l’orientation générale de la lutte et donnant même à l’ennemi l’occasion de saboter notre grande alliance et notre grande unité.

Nous ne devons en aucune façon permettre à la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste de profiter de l’occasion de la campagne de rectification pour attaquer les révolutionnaires prolétariens et lutter contre eux.

De même, il ne doit pas être permis aux conservateurs d’utiliser la formation de la grande alliance comme prétexte pour affaiblir les révolutionnaires prolétariens, les réprimer et même les annexer.

Le président Mao nous enseigne ceci: II faut nous unir à tous ceux qui sont susceptibles d’être unis; le prolétariat doit non seulement se libérer mais aussi libérer toute l’humanité; le prolétariat ne pourra définitivement réaliser sa propre libération qu’après avoir émancipé toute l’humanité.

Nous devons nous unir à la grande majorité des cadres et des masses. Les révolutionnaires prolétariens ne doivent pas user de discrimination à l’égard de ceux qui ont été trompés par la ligne réactionnaire bourgeoise ou les exclure.

Ils doivent, au cours de la lutte pour stigmatiser les responsables du Parti qui ont pris la voie capitaliste, éveiller patiemment leur conscience de classe, les aider fraternellement à corriger leurs erreurs et s’unir avec eux pour faire la révolution.

Il est bien entendu qu’ils ne doivent pas s’unir avec des organisations réactionnaires telles que le « Comité d’action unie » et autres de ce genre.

Il faut exercer la dictature sur ces organisations et leurs chefs tandis que les rangs de leurs membres ordinaires seront désagrégés et traités différemment selon le cas. En combinaison avec ce mouvement révolutionnaire de critique de masse, nous devons appliquer mieux encore la politique de la « triple union » révolutionnaire formulée par le président Mao.

La « triple union » révolutionnaire doit être basée sur la grande alliance des révolutionnaires prolétariens et formée graduellement au cours de la lutte des masses révolutionnaires.

Le choix d’un certain nombre de cadres comme candidats pour la « triple union » révolutionnaire ne peut être ratifié que par les masses révolutionnaires et jamais par eux-mêmes.

Chaque cadre révolutionnaire doit participer activement à cette campagne de critique de masse, stigmatiser activement le haut responsable susmentionné, dénoncer à fond la clique révisionniste contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin, se séparer nettement d’elle, se critiquer sérieusement et corriger ses erreurs et accepter la supervision et la mise à l’épreuve par les masses révolutionnaires.

Les révolutionnaires prolétariens doivent mettre l’accent sur la critique de cette partie intégrante de la ligne réactionnaire bourgeoise qu’est « l’attaque d’un grand nombre pour protéger une poignée », soutenir tous les cadres qui veulent faire la révolution, passer à l’action et réaliser dans la lutte la « triple union » révolutionnaire.

Par une telle union, on arrivera à empêcher les mauvais éléments de pêcher en eau trouble et de lancer des contre-attaques et des contre-accusations dans le but d’établir la restauration contre-révolutionnaire du capitalisme sous le couvert de la « triple union ».

La grande majorité des cadres de la municipalité de Pékin sont bons ou relativement bons.

Beaucoup d’entre eux, tels que Wou Teh, Lieou Kien-hsiun et d’autres camarades ont commencé à se placer du côté des révolutionnaires prolétariens.

Nous sommes convaincus que dans les luttes à venir ils subiront victorieusement l’épreuve, se tremperont et continueront à apporter leur contribution à la révolution.

Nous devons, à travers cette campagne révolutionnaire de critique de masse, mobiliser davantage les masses, appliquer mieux la politique de « faire la révolution et stimuler la production », redoubler d’efforts pour aller toujours de l’avant, et lutter pour accomplir et dépasser les plans de la production industrielle et agricole pour 1967.

A travers cette campagne révolutionnaire de critique de masse, nous devons développer plus profondément le mouvement de masse pour l’étude et l’application vivantes des œuvres du président Mao.

La pensée de Mao Zedong s’est développée au cours de la lutte contre toutes sortes de lignes opportunistes, notamment contre la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par le haut responsable précité.

Tirer pleinement profit du professeur par l’exemple à rebours que représente la poignée des plus grands responsables qui, bien que du Parti, prennent la voie capitaliste et critiquer à fond dans tous les domaines la ligne réactionnaire bourgeoise nous permettront de comprendre et d’assimiler plus profondément la pensée de Mao Zedong.

Camarades, compagnons de combat: En évoquant le passé et en envisageant l’avenir, nous comprenons plus profondément que porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et donner la primauté à la politique prolétarienne constituent la garantie fondamentale pour mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne et accomplir toutes les tâches.

Le président Mao est le plus grand marxiste-léniniste de notre époque.

Il a continué, défendu et développé de façon géniale, créatrice et dans tous les domaines le marxisme-léninisme et l’a porté à une étape toute nouvelle.

La pensée de Mao Zedong, c’est le marxisme-léninisme développé à son niveau le plus élevé de l’époque actuelle, c’est l’arme idéologique la plus puissante du prolétariat, c’est la bombe atomique spirituelle que nous possédons.

Nous, révolutionnaires prolétariens, vouons à la pensée de Mao Zedong une affection, une foi, une admiration et une fidélité sans bornes.

Nous devons répondre fermement à l’appel du camarade Lin Piao: « Étudier les œuvres du président Mao, suivre ses enseignements, agir selon ses directives et être ses bons soldats », nous devons hisser le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong sur les usines, les communes populaires, les magasins, les écoles, les organismes d’État, les rues et sur chaque pouce de terrain de la capitale.

Nous devons faire de Pékin, capitale du peuple, la cité révolutionnaire la plus rouge rayonnant éternellement de l’éclat de la pensée de Mao Zedong.

Et maintenant clamons bien haut :

Vive la grande révolution culturelle prolétarienne !

Vive la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao !

Vive la dictature prolétarienne!

Vive le grand Parti communiste chinois juste et glorieux!

Vive la pensée de Mao Zedong toujours rayonnante et invincible!

Vive notre grand dirigeant le président Mao! Qu’il vive longtemps, très longtemps!

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