Le peuple est le créateur de l’histoire

Tien Tche-song, 21 octobre 1968

Qui crée l’histoire ? Les héros ou les esclaves ?

C’est là un point essentiel du conflit qui, depuis toujours, a opposé les conceptions idéaliste et matérialiste de l’histoire.

En vue de maintenir leur domination réactionnaire, les classes exploiteuses ont, depuis des millénaires, pris le contre-pied de l’évolution historique et propagé leur conception idéaliste qui présente les héros comme les créateurs de l’histoire. Elles ont donné pour tels les quelques figures héroïques des classes exploiteuses, les disant douées de « talent inné » et investies de la «volonté de Dieu. »

Quant aux masses populaires, elles les ont qualifiées outrageusement de « populace » subissant leur loi, voire de « matière inerte » entravant la marche de l’histoire.

Selon cette absurdité réactionnaire, le développement historique, dans une société sous la dictature des classes exploiteuses, serait conditionné par la volonté d’une minorité dominante représentant les intérêts de ces classes. Les travailleurs, exploités et opprimés, n’auraient pour leur part qu’à courber l’échiné et à se soumettre à l’esclavage, en attendant l’avènement d’un « sauveur ».

La conception idéaliste de l’histoire emprisonnait l’esprit de ces derniers comme dans un carcan.

Rétablissement de la vérité historique

Le marxisme vint au monde qui, pour la première fois, mit en lumière les lois objectives du développement de l’histoire humaine et apporta une attestation scientifique à la grande vérité selon laquelle ce sont les esclaves qui créent l’histoire, faisant ainsi reparaître l’histoire sous son vrai jour. La conception idéaliste de l’histoire faisait complètement faillite et la base théorique sur laquelle les classes exploiteuses avaient, durant des millénaires, assis leur domination réactionnaire était démolie.

Le peuple est le créateur de l’histoire : assumant la direction de la révolution chinoise, le président Mao s’est constamment référé à ce concept fondamental du matérialisme historique pour éduquer les membres du Parti et les cadres, le prolétariat et les autres travailleurs, et a mené une longue lutte contre l’idéalisme historique sous toutes ses formes.

Il a élaboré pour notre Parti la ligne de ruasse et nous a enseigné que « les masses populaires sont douées d’une puissance créatrice illimitée », qu’« il faut avoir confiance dans les masses [. . .] confiance dans le Parti», et que « les masses sont les véritables héros, alors que nous-mêmes, nous sommes souvent d’une naïveté ridicule. »

Ce sont là autant de critiques acérées de la conception idéaliste de l’histoire invoquée par la classe des propriétaires d’esclaves, la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie pour nier le rôle des esclaves en tant que créateurs de l’histoire.

Mais les classes exploiteuses ne se retirent jamais d’elles-mêmes de la scène de l’histoire.

Renversées par le peuple révolutionnaire, elles n’abandonnent pas pour autant leur théorie réactionnaire.

3Le fait que les escrocs du genre de Liou Chao-chi ont fait de l’apriorisme — concept idéaliste — le programme théorique de leurs activités antiparti, soutenant que l’histoire serait créée par des héros, est un nouveau témoignage, et de poids, de la lutte entre les deux classes et les deux lignes au cours de la révolution socialiste en Chine.

Cette absurdité ayant été dénoncée sans merci et critiquée avec véhémence par le peuple dans tout le pays, ils en ont débité une autre, prétendant que l’histoire est créée conjointement par les héros et les esclaves, dans le fol espoir de récuser un principe fondamental du marxisme au moyen d’un sophisme dualiste.

En philosophie, le dualisme prétend que l’esprit et la matière sont deux principes de l’univers, indépendants et parallèles. Or, la « théorie de création conjointe » considère les héros et les esclaves comme deux forces motrices, indépendantes et parallèles, de l’histoire.

Cette «théorie» reconnaîtrait elle vraiment le rôle des masses ? Aucunement.

Aux yeux des escrocs du genre de Liou Chao-chi, les gens du peuple ne recherchent que « bonheur et fortune », et les ouvriers entendent seulement « travailler moins et gagner plus. »

Selon eux, les masses populaires ne seraient que des brutes âpres au gain, incapables de jouer le moindre rôle dans la création de l’histoire.

Par contre, ils font passer les représentants des classes exploiteuses pour des «prophètes», disant que c’est grâce à eux qu’une nation « peut exister et passer du déclin au développement, de la ruine à la renaissance. »

Il suffit de mettre en parallèle les éloges à l’adresse de ces derniers avec les calomnies qu’ils déversent sur les masses populaires pour comprendre que la «théorie de création conjointe n’est qu’une version remaniée de la conception idéaliste de l’histoire.

Refuser de reconnaître les esclaves en tant que créateurs de l’histoire, c’est nécessairement admettre pour tels les héros. Dans leur «théorie de création conjointe», qui concilie deux points de vue diamétralement opposés, les escrocs du genre de Liou Chao-chi font l’impartial en mettant en scène à la fois les héros et les masses.

Or, ce genre de sophisme, qui entretient l’équivoque, est justement une caractéristique des escrocs politiques.

Engels soulignait que depuis la dissolution de la propriété commune des terres des temps primitifs, toute l’histoire a été une histoire de luttes de classes, « de luttes entre classes exploitées et classes exploitantes, entre classes dominées et classes dominantes, aux différentes étapes de leur développement social». (« Préface à l’Édition allemande de 1883 » pour le Manifeste du Parti communiste)

Le mode de production des moyens matériels de la société est la base matérielle du développement historique.

La contradiction entre forces productives et rapports de production est la contradiction fondamentale de toutes les sociétés.

Le développement des forces productives entraîne le changement des rapports de production, stimule le remplacement d’un mode de production par un autre et fait accéder le système social à une étape supérieure.

« Le plus grand pouvoir productif, c’est la classe révolutionnaire elle-même. » (Marx : Misère de la philosophie)

Dans une société de classes, la contradiction susmentionnée se manifeste par la lutte entre les classes révolutionnaires, artisans du développement des forces productives sociales, et les 6classes réactionnaires qui protègent les anciens rapports de production ; et le peuple est la force décisive dans cette lutte de classe.

Tout changement social est dû aux luttes révolutionnaires que mènent les masses populaires.

Toute pensée ou théorie d’avant-garde est la synthèse de l’expérience qu’elles ont acquise au cours de ces luttes et traduit leur volonté révolutionnaire.

Toute science, toute technique est la cristallisation de leur expérience pratique.

Toute culture, tout art progressiste tire sa source de la vie du peuple, pleine de luttes.

Sans l’activité productrice des masses populaires, la société elle-même ne saurait exister, et encore moins pourrait-il être question de développement de l’histoire.

Dans la société do classes, l’histoire ne pourrait pas non plus progresser sans la lutte cic classes que poursuivent les masses populaires. »«Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle.»

C’est là une vérité indéniable.

Le rôle des héros

Mais comment faut-il envisager le rôle des héros ?

Le matérialisme historique nierait-il leur rôle dans l’histoire ? Absolument pas.

Jamais le marxisme ne l’a nié : bien au contraire, il lui attache une grande importance.

L’essentiel est de voir quels sont les héros, comment apprécier correctement leur rôle et comment établir le rapport entre leur rôle et celui du peuple, créateur de l’histoire.

Une divergence fondamentale et une lutte aiguë nous opposent aux escrocs tels que Liou Chao-chi à ce sujet.

Dans la société de classes, les héros ont un caractère de classe et il n’en est pas qui soient au-dessus des classes.

Chaque classe a sa conception du héros.

Pour le prolétariat et les autres travailleurs, les héros ne 8peuvent être que des figures éminentes engendrées dans le feu des luttes révolutionnaires du peuple dont ils représentent les intérêts, qui suivent le sens du développement historique et stimulent le progrès de l’histoire.

Leur apparition ne fait qu’illustrer le fait que l’histoire est créée par les masses populaires.

Le classes exploiteuses, quant à elles, tiennent pour « héros » les personnalités qui préservent au mieux leurs intérêts et leur système d’exploitation. Les classes dominantes réactionnaires ne sauraient admettre des héros prolétariens.

Et le prolétariat et les masses populaires ne considéreront pas non plus comme héros des représentants de ces classes. C’est ainsi que Hong Sieou-tsiuan, un dirigeant du mouvement révolutionnaire du Royaume céleste des Taiping (1), qui combattit l’agression impérialiste et la domination féodale de la dynastie des Tsing, est reconnu comme héros par le prolétariat et les masses populaires alors que les classes dominantes réactionnaires l’ont taxé de « trahison. »

D’autre part, elles ont mis sur le pavois Tseng Kouo-fan (2) qui s’abouchant avec l’impérialisme, fut le bourreau du mouvement des Taiping tandis que le prolétariat et les masses populaires voient en lui un valet de la classe des propriétaires fonciers et 9un traître à la nation, qui se fit le défenseur invétéré de la domination réactionnaire.

Pour le prolétariat, comme l’a dit le président Mao, « mourir pour les intérêts du peuple a plus de poids que le mont Taichan, mais se dépenser au service des fascistes et mourir pour les exploiteurs et les oppresseurs a moins de poids qu’une plume. » Cette opposition foncière quant à la conception des héros est déterminée par l’antagonisme fondamental entre classes exploitées et classes exploiteuses.

Par ailleurs, le rôle tenu par les représentants des classes exploiteuses diffère en fonction de la position que celles-ci occupent dans l’histoire, selon qu’elles se trouvent à leur phase d’essor ou de déclin.

Les héros ne tombent pas du ciel. Ils sont le produit du développement historique, de la lutte de classe.

Marx a indiqué : « Chaque époque sociale a besoin de ses grands hommes et si elle ne les trouve pas, elle les invente, comme dit Helvétius. » (Les luttes de classes en France 1848-1850)

L’histoire humaine a pleinement corroboré celte thèse scientifique. Spartacus, appelé par Marx l’homme le plus 10brillant de l’antiquité, n’était à l’origine qu’un esclave de l’ancienne Rome.

La tempête révolutionnaire des insurrections d’esclaves firent de lui un héros qui, à la tète de cent mille hommes, s’attaqua au système d’esclavage.

Tchen Cheng et Wou Kouang étaient de simples paysans. Vers la fin de la dynastie des Tsin, les contradictions de classe s’exacerbant, éclata une révolte paysanne de grande envergure dont ils devinrent les dirigeants.

Même au cours de la révolution bourgeoise, nombreuses furent les personnalités d’élite issues des masses populaires. Pendant la Révolution française, des acteurs, typographes, coiffeurs, teinturiers, marchands ambulants et sous-officiers, naguère inconnus ou même méprisés, devinrent des généraux de talent.

Comment auraient-ils pu devenir de remarquables commandants sans la révolution ?

Lénine a dit : « L’indice de toute révolution véritable est une rapide élévation au décuple, ou même au centuple, du nombre des hommes aptes à la lutte politique, parmi la masse laborieuse et opprimée. » (La maladie infantile du communisme – le « gauchisme »)

Ce phénomène est encore plus fréquent et plus manifeste au cours de la révolution prolétarienne.

Tous ces faits montrent que les héros sont nés en réponse aux besoins des lutles populaires.

Chaque fois que l’histoire présente une tâche nouvelle, des héros surgissent qui dirigeront la lutte de masse.

Les héros viennent des masses

Le marxisme estime que si les héros peuvent jouer un rôle important dans l’histoire, c’est, en dernière analyse, parce qu’ils incarnent les intérêts des classes révolutionnaires et des forces progressistes, reflètent les aspirations des masses populaires et, partant, bénéficient de leur soutien.

Tout héros, toute personnalité d’élite ne peut puiser ses forces que dans les masses.

Quiconque ne traduit pas la volonté du peuple n’aboutira à rien. Tout comme l’a indiqué le président Mao : « L’existence sociale des hommes détermine leur pensée.

Et les idées justes qui sont le propre d’une classe d’avant-garde deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde. »

La question fondamentale est de représenter la classe d’avant-garde, de traduire correctement les demandes objectives du développement social et de s’engager dans la pratique révolutionnaire qu’est la transformation de la société et du monde.

Or, l’absurdité selon laquelle « les héros et les esclaves créent conjointement l’histoire » escamote cette question de principe, pourtant fondamentale, et tente d’assimiler les classes réactionnaires aux classes révolutionnaires.

Il est évident que cette ineptie procède de l’idéalisme.

Les héros du prolétariat et des masses révolutionnaires sont les fondateurs et propagateurs des pensées révolutionnaires, de même que les organisateurs des luttes révolutionnaires. Ils sont en général plus clairvoyants et plus prévoyants que les masses.

Leur capacité de concentrer la sagesse de celles-ci et la justesse de leur direction exercent une grande influence sur la lutte. Il est de nombreux cas dans l’histoire où les dirigeants ne sachant pas exploiter les possibilités qui leur étaient offertes, la lutte a échoué bien que toutes les conditions de succès fussent réunies.

Ce qui montre que les héros peuvent considérablement influencer, en l’accélérant ou en la ralentissant, la création de l’histoire par les masses populaires.

Mais ils ne peuvent agir que sur le rythme de l’évolution de celle-ci et ne sauraient la détourner de la direction qu’elle s’est choisie.

Engendrés par les luttes révolutionnaires, ils ne joueront leur rôle que s’ils se tiennent avec les masses.

Les idées et les théories d’avant-garde traduisent l’aspiration des masses populaires à la révolution et résument l’expérience de leur lutte, et elles ne se transformeront en force matérielle faisant progresser l’histoire qu’une fois assimilées par les masses.

Dans son article intitulé « La faillite de la conception idéaliste de l’histoire », le président Mao a indiqué de façon pénétrante : «Si le marxisme-léninisme, une fois introduit en Chine, a pu y jouer un aussi grand rôle, c’est que les conditions sociales de la Chine l’exigeaient, qu’il a été lie à la pratique révolutionnaire du peuple chinois et que le peuple chinois l’a assimile.

Une idéologie, fût-elle la meilleure, fût-elle le marxisme-léninisme lui-même, est sans effet si clic n’est pas liée à des réalités objectives, ne répond pas à des besoins existant objectivement et n’a pas été assimilée par les masses populaires.

Nous sommes des partisans du matérialisme historique, opposés à l’idéalisme historique.»

Ce passage a percé à jour la conception idéaliste de l’histoire.

L’histoire compte de nombreux héros qui, révolutionnaires et même très influents au départ, mais s’étant par la suite coupés des larges masses, connurent finalement l’échec ou abandonnèrent, et furent répudiés et oubliés par le peuple. Parmi les révolutionnaires bourgeois, on peut facilement trouver de ces héros qui s’arrêteront à mi-chemin.

Tel fut Robespierre, personnalité éminente surgie durant la Révolution française, au début de laquelle les Jacobins, dont il était le représentant, désireux de s’assurer l’appui des forces populaires, préconisèrent d’une façon relativement résolue de donner satisfaction à certaines revendications des masses (par exemple celle des paysans au sujet des terres), et bénéficièrent ainsi de leur soutien.

Ils firent valoir l’esprit révolutionnaire en envoyant Louis XVI à la guillotine.

Mais Robespierre était malgré tout un révolutionnaire bourgeois.

La révolution n’avait pas sitôt triomphé qu’il ignora les intérêts du peuple et le soumit même à la répression.

Perdant ainsi le soutien de ce dernier, il ne put tenir tête au retour en force de la réaction et périt sur l’échafaud. Pendant la Révolution chinoise de 191l3, Tchang Tai-yen, bien que sept fois arrêté et jeté en prison à trois reprises, ne laissa pas s’affaiblir sa volonté révolutionnaire.

Il exerça une influence puissante sur les masses et joua un rôle non négligeable.

Mais après la révolution, il se mit en marge de son époque. S’étant détaché des masses populaires, il ne pouvait que perdre sa vitalité révolutionnaire et bientôt il ne fut plus guère mentionné par ces dernières.

Cette caractéristique des révolutionnaires bourgeois est déterminée par leur nature de classe.

Même pendant la période de la lutte antiféodale, bien qu’il y eût unité partielle et temporaire entre la bourgeoisie et les masses laborieuses dans le combat contre le régime féodal, leurs intérêts de classe étaient toujours diamétralement opposés. Limités par leurs étroits intérêts de classe, les révolutionnaires bourgeois craignent les masses, oscillent, font des concessions à l’ennemi et même trahissent le peuple au cours de la révolution.

Et après la prise du pouvoir, l’antagonisme fondamental qui les oppose à celui-ci devient de plus en plus évident.

C’est pourquoi bien que les révolutions bourgeoises des XVIIIe et XIXe siècles fussent dirigées par 1es représentants de la bourgeoisie, les masses populaires n’en restèrent pas moins la force principale.

Si l’on veut accomplir de façon relativement radicale les tâches de la révolution démocratique bourgeoise, il est nécessaire de s’appuyer sur les masses pour surmonter le caractère enclin au compromis ou réactionnaire, propre à ces dirigeants, de même que pour faire échec, par une lutte répétée, aux offensives des forces réactionnaires et à leurs tentatives de restauration. 17Au cours de la révolution prolétarienne, il est aussi beaucoup de compagnons de route qui, à une certaine étape, s’arrêtent à mi-chemin, tournent casaque et deviennent même des traîtres. De tels individus sont foncièrement des révolutionnaires bourgeois.

Quant aux chefs de file de la réaction, qui vont à l’en contre du courant historique et se font les ennemis du peuple, ils sont des obstacles à la marche de l’histoire que les niasses populaires se doivent d’abattre pour que celle-ci puisse progresser.

Tout cela prouve avec éloquence que ce ne sont pas les héros qui créent l’histoire mais celle-ci qui forme les héros ; que l’histoire n’est pas « créée conjointement par les héros et les esclaves » – mais par les esclaves seuls.

Le rôle des dirigeants du prolétariat

Les dirigeants du prolétariat représentent la classe la plus révolutionnaire et la plus avancée de l’humanité.

Entre eux et les personnalités éminentes des autres classes réside une distinction foncière.

Incarnant les intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, ils maintiennent toujours des liens très étroits avec les larges masses populaires et savent faire d’une façon pénétrante le bilan de l’expérience de leurs luttes.

Ils possèdent les lois du développement historique et la science marxiste et savent appliquer celle-ci à la pratique révolutionnaire.

Ils sont ainsi les plus perspicaces et les plus conséquents dans la révolution, débarrassés qu’ils sont des limitations de classe dont les personnalités des autres classes ne peuvent s’affranchir.

C’est pourquoi les dirigeants du prolétariat sont capables de mettre en valeur, au maximum, le rôle des masses populaires dans la création de l’histoire et jouissent d’un immense prestige parmi celles-ci, prestige établi au fil des longues luttes révolutionnaires.

La part des dirigeants du prolétariat dans l’histoire est hors de comparaison avec le frôle qu’ont pu jouer tous les héros de jadis.

Mais peut-on conclure par là qu’à l’époque de la l’évolution prolétarienne, « l’histoire est créée conjointement par les héros et les esclaves »?

Pas davantage, car les chefs du prolétariat sont les dirigeants et 19organisateurs du prolétariat et des larges masses populaires dans la création de l’histoire.

Leur apparition et la naissance de leur pensée sont une partie très importante de cette genèse de l’histoire.

Les dirigeants du prolétariat et leur pensée n’existent pas indépendamment de ce processus de création, mais n’en sont que le produit, lorsque celui-ci est parvenu à une étape déterminée.

Dans son ouvrage De la pratique, le président Mao a nettement indiqué que la théorie révolutionnaire marxiste naquit après que la lutte prolétarienne était entrée dans sa seconde période, « période de la lutte économique et politique consciente et organisée. »

Les masses populaires sont la force motrice dans la création de l’histoire.

Ce point de vue marxiste confirme pleinement le grand rôle historique qu’assument les chefs révolutionnaires en tant que représentants des classes d’avant-garde.

Mais l’absurdité de Liou Chao-chi et consorts place les « héros » en dehors et au-dessus du « peuple. »

Ces escrocs tentent par là de déformer et de déprécier les dirigeants du prolétariat pour se parer eux-mêmes d’une auréole.

On voit ainsi la différence foncière entre les deux points de vue.

Si le marxisme estime que le peuple est le créateur de l’histoire, cela ne veut pas dire qu’on pratique le culte de la « spontanéité » du mouvement de masses.

Tout en prêchant la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle l’histoire est créée par les héros, les escrocs du genre de Liou Chao-chi proclament que tous les mouvements de masses sont « naturellement logiques. »

Version de la « théorie de spontanéité » réfutée depuis longtemps par le marxisme, cette absurdité n’a rien de commun avec le principe du matérialisme historique sur le rôle créateur des masses.

Aucune lutte de masse ne pourrait se poursuivre longtemps ni triompher sans une direction juste et une ligne correcte. La révolution prolétarienne est une grande révolution d’une impétuosité sans pareille, appelée à éliminer radicalement le système d’exploitation.

Aucune autre dans l’histoire n’a pu atteindre une telle profondeur et une telle ampleur.

Elle a donc d’autant plus besoin d’une pensée avancée et de la ferme direction de ses dirigeants et de son avant-garde. L’importance d’avoir une ligne correcte devient aussi de plus en plus évidente. « La ligne idéologique et politique est déterminante en tout. »

L’histoire de la révolution chinoise est celle de la lutte victorieuse de la juste ligne du président Mao contre les lignes opportunistes de droite et « de gauche. »

Sans la ligne correcte définie par le président Mao, la révolution chinoise n’aurait pu triompher.

Prêcher la « spontanéité » à l’heure de la révolution prolétarienne, c’est s’opposer à la direction marxiste sur le mouvement de masses et nier le rôle décisif d’une juste ligne idéologique et politique pour le succès de la révolution en vue de canaliser le mouvement de masse dans une voie erronée.

La création de l’histoire par les masses populaires a passé par un processus allant de l’inconscience à la conscience. La conception matérialiste de l’histoire a permis de découvrir les lois objectives du développement historique .de la société et a fait accéder les masses populaires à une nouvelle étape dans la création de l’histoire.

Une voie large est désormais ouverte à l’humanité pour passer du « règne de la nécessité », où les hommes étaient les jouets aveugles du développement historique, au « règne de la liberté » qui leur donne la possibilité d’exercer une action consciente sur celui-ci.

Tout comme le président Mao l’a indiqué, « l’époque où l’humanité entière entreprendra de façon consciente sa propre transformation et la transformation du monde sera celle du communisme mondial. »

Pour que ce jour arrive, le prolétariat et les autres révolutionnaires devront encore mener des luttes pleines de difficultés et de vicissitudes, et ils ne pourront en sortir vainqueurs que sous la direction d’un parti prolétarien.

La ligne de masses, définie pour notre Parti par le président Mao, nous recommande d’avoir confiance dans les masses, de nous appuyer sur elles, de respecter leur esprit d’initiative, et de nous mettre honnêtement à leur école.

Elle nous demande aussi de poursuivre inlassablement l’éducation marxiste-léniniste des masses, d’élever sans cesse leur niveau de conscience politique et de les conduire en avant.

Lénine a dit : « Le parti étant l’avant-garde d’une classe, sa mission est d’entraîner les masses à sa suite, et non pas de refléter le niveau moyen de ces masses.» (Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans de Russie)

Ce n’est qu’en persistant dans le principe selon lequel le peuple est le créateur de l’histoire et dans la direction du Parti que nous pourrons faire progresser triomphalement la révolution dans la juste voie.

NOTES

1. Le mouvement révolutionnaire du Royaume céleste des Taiping fut une guerre révolutionnaire paysanne mené au milieu du XIXe siècle, contre la domination féodale de la dynastie des Tsing et contre l’oppression nationale. Le janvier 1851, Hong Sieou-tsiuan, Yang Sieou-tsing et d’autres dirigeants de cette révolution organisèrent un soulèvement dans le village de Kingtien, district de Koue-ping, province du Kouangsi, et proclamèrent la fondation du « Royaume céleste des Taiping.

En 1852, l’armée paysanne quitta le Kouangsi et se dirigea vers le nord, traversant le Hounan, le Houpei, le Kiangsi et l’Anhouei. En 1853, elle prit Nankin, une partie de ses forces continua sa marche vers le nord et poussa jusqu’aux abords de Tientsin.

L’armée des Taiping ayant omis d’établir des solides bases d’appui dans les territoires qu’elle occupait, et son groupe dirigeant, après avoir fait de Nankin la capitale, ayant commis de nombreuses erreurs politiques et militaires, elle ne put résister aux attaques conjointes des troupes contre-révolutionnaires du gouvernement des Tsing et des agresseurs britanniques, américains et français, et fut vaincue en 1864.

2. Tseng Kouo-fan (1811-1872), chef de l’armée du Hounan vers la fin de la dynastie des Tsing, est un représentant tristement célèbre de la réaction dans l’histoire chinoise contemporaine. Il avait été haut fonctionnaire de la cour. En 1853, il mit sur pied au Hounan, son pays natal, une armée locale qui devint plus tard la force principale dans la répression de la révolution du Royaume céleste des Taiping.

Les troupes des Taiping lui ayant infligé défaite sur défaite, il se ligua avec les agresseurs anglo-américano-français. Par une opération conjointe, ils réprimèrent la révolution. Le gouvernement de la dynastie des Tsing lui fit de grands honneurs pour avoir contribué à la répression du peuple. La Révolution de 1911 fut une révolution démocratique bourgeoise du type ancien. Sur l’initiative du Dr Sun Yat-sen et sous sa direction fut fondée, au début de ce siècle, la Ligue de l’union des révolutionnaires qui appela à renverser l’autocratie féodale des Tsing et à établir une république démocratique bourgeoise. Depuis, maints soulèvements armés dirigés contre cette dynastie eurent lieu, mais aucun ne réussit.

Le 10 octobre 1911 triompha l’insurrection de Woutchang, dans la province du Houpel, à laquelle tout le pays ne tarda pas à répondre, et la révolution démocratique bourgeoise parvint à son plein essor.

Sous le coup de cette tempête révolutionnaire, la domination réactionnaire s’écroula et un terme fut mis à l’autocratie monarchique féodale qui avait sévi pendant plus de 2 000 ans. Mais du fait que les révolutionnaires plièrent sous la pression des forces impérialistes et féodales, le pouvoir fut usurpé par les seigneurs de guerre de Peiyang, dont Yuan Che-kai était le représentant

4. Tchang Tai-yen (1869-1930), originaire de Yuhang, province du Tchékiang, était un révolutionnaire démocrate et un savant de la Chine moderne. Dans les premiers temps de son activité politique, il préconisa avec ferveur la lutte contre le gouvernement des Tsing et y prit part. Il fut à maintes reprises persécuté par la réaction. Après la Révolution de 1911, il publia souvent des déclarations contre la domination des seigneurs de guerre mais avait peu à peu perdu sa vitalité révolutionnaire. Après 1924, il s’adonna à l’éducation jusqu’à sa mort, et laissa derrière lui de nombreux ouvrages.

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Le mouvement révolutionnaire de masse est la locomotive qui fait avancer l’histoire

Des révolutionnaires prolétariens de la Haute Académie militaire de l’Armée Populaire de Libération de la Chine, 21 octobre 1968

Notre grand guide, le président Mao indiqué récemment :

« Protéger les larges masses populaires ou bien les soumettre à la répression, c’est ce qui distingue fondamentalement le Parti communiste du Kuomintang, le prolétariat de la bourgeoisie et la dictature du prolétariat de celle de la bourgeoisie. »

Des classes, partis et systèmes d’Etat différents adoptent des positions, des points de vue et des attitudes différents vis-à-vis des masses populaires et de leurs mouvements.

Protéger les masses populaires ou bien les soumettre à la répression, voilà la ligne de démarcation entre révolution et contre-révolution.

Le prolétariat est la classe la plus révolutionnaire et la plus progressiste dans l’histoire de l’humanité. Ses intérêts de classe représentent les intérêts fondamentaux des masses.

Les révolutionnaires prolétariens doivent prendre comme leur base de départ la protection des masses et le travail pour leurs intérêts fondamentaux.

Les Intérêts de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses sont diamétralement opposés à ceux des larges masses populaires ; ils sont édifiés sur l’exploitation et l’oppression du peuple.

Pariant des intérêts des classes réactionnaires, le Khrouchtchev chinois a toujours furieusement saboté et réprimé le mouvement révolutionnaire de masse dans le vain espoir de ramoner In Chine à la période ténébreuse, du temps de la domination réactionnaire du Kuomintang.

Nous devons porter haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong au cours du mouvement de critique révolutionnaire de masse et réfuter complètement les sophismes réactionnaires propagés par le Khrouchtchev chinois au sujet justement des mouvements révolutionnaires de masse.

Le peuple seul est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle

Le président Mao nous enseigne :

« C’est le peuple qui crée l’Histoire. »

« Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. »

Le président Mao a fait cette synthèse et c’est la plus pénétrante du matérialisme historique.

Le vice-président Lin Piao a indiqué : « La révolution populaire sous la direction de la pensée de Mao Zedong est la locomotive qui fait avancer l’Histoire. »

Le triomphe de la révolution chinoise est une victoire du mouvement révolutionnaire de masse dirigé par la pensée de Mao Zedong.

Dans le passé, sous la direction clairvoyante du président Mao, le peuple révolutionnaire chinois, fort de centaines de millions d’hommes, a héroïquement combattu et renversé « les trois grandes montagnes » qui pesaient lourdement sur le peuple chinois — l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique.

3Il a ainsi remporté la victoire dans la révolution démocratique. Immédiatement après, il a réalisé la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes ; ainsi a-t-il conquis la victoire fondamentale dans la révolution socialiste.

Aujourd’hui, le président Mao, l’éducateur révolutionnaire du prolétariat, a mobilisé et dirige en personne les révolutionnaires prolétariens et toutes les larges masses révolutionnaires du pays qui, par centaines de millions, poursuivent, dans les conditions du socialisme, la grande révolution politique entreprise par le prolétariat contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses. Et là, une victoire décisive a été remportée.

La grande révolution culturelle prolétarienne est un mouvement de masse, unique dans l’histoire de l’humanité. La ligne de masse de notre parti et la théorie marxiste-léniniste selon laquelle l’Histoire est créée par les masses populaires, ont été portées à un nouveau sommet par le président Mao.

Les précédents mouvements révolutionnaires guidés par le Parti communiste chinois ont prouvé maintes fois qu’un mouvement révolutionnaire de masse no peut être approfondi, 4soutenu, et mené à la victoire que lorsque les masses sont amplement et profondément mobilisées par la pensée de Mao Zedong et lorsque les principes et mesures politiques du Parti leur sont transmis et qu’elles les traduisent par des actions concertées.

Dès que cette arme morale invincible, la pensée de Mao Zedong, est assimilée par les masses populaires, elle devient une puissante force matérielle qui peut transformer le monde. En conséquence, les mouvements révolutionnaires de masse sont caractérisés par la popularisation de la pensée de Mao Zedong, par le fait que les masses la comprennent plus profondément, et qu’elles se pénètrent réellement de la ligne révolutionnaire du président Mao.

L’approfondissement et l’élargissement de la révolution dépendent de la profondeur et de l’ampleur du mouvement de masse ; celui-ci, de son côté, dépend de l’assimilation de la pensée de Mao Zedong au sein des masses.

Au cours de la lutte révolutionnaire prolongée, le président Mao a hautement apprécié le rôle des masses populaires dans l’Histoire.

Il a déclaré : « Les masses sont les véritables héros. » Et il a parlé des «inépuisables forces créatrices des masses». Telle est l’attitude que tous les marxistes-léninistes doivent adopter à leur égard.

Tout au contraire, les tenants de l’idéalisme historique qui représentent les intérêts des classes exploiteuses nient depuis toujours le rôle primordial des masses populaires ; ils refusent de reconnaître qu’elles sont les maîtres qui créent l’Histoire.

Ils déformèrent l’Histoire à leur gré, considérant les masses comme leurs esclaves et des « instruments » entre leurs mains.

Les propriétaires d’esclaves considèrent ceux-ci comme des « instruments parlants »; les propriétaires fonciers féodaux considèrent les paysans comme des « bêtes de somme »; et les capitalistes considèrent les ouvriers comme de simples « machines » rapportant des bénéfices.

Cette poignée de parasites se considèrent comme maîtres de l’Histoire. Voilà l’absurdité réactionnaire que 1es classes exploiteuses emploient pour tromper et escroquer le peuple, en vue de maintenir leur domination sur lui.

De même que les autres représentants des classes exploiteuses, 6le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, le Khrouchtchev chinois, était le type de l’idéaliste historique.

Il considérait les masses comme de la « populace » ignorante, se posait en « sauveur » et répétait les méprisables clichés utilisés depuis des millénaires par les classes exploiteuses. « Les bœufs et les chevaux sont des instruments vivants », disait-il, « les hommes le sont encore plus ».

Quelles ignobles calomnies il a proférées !

Il a dévoilé sa nature contre-révolutionnaire, caractérisée par son hostilité pleine d’amertume envers les masses populaires. Il est réellement le fils dévoué des classes exploiteuses.

Le Khrouchtchev chinois est un grand arriviste et un grand conspirateur opposé au Parti communiste et au peuple. Par sa théorie de « l’instrument » il visait à préparer une opinion publique contre-révolutionnaire favorable à son usurpation de la direction du Parti et de l’État.

Cette théorie servait à amollir l’esprit rebelle révolutionnaire des masses et faire de celles-ci des esclaves soumis et des « instruments » qu’il aurait pu manœuvrer à son gré.

Le Khrouchtchev chinois a proclamé bien haut que les masses ne devraient être autorisées qu’à servir « d’instruments dociles » ou « d’instruments faciles à contrôler », mais qu’il ne devait pas, leur être permis d’être des « instruments indisciplinés » ou « des instruments difficiles à contrôler ». C’est exactement le langage du propriétaire d’esclaves.

n est allé jusqu’à déclarer ouvertement que « si un coup d’État à la Khrouchtchev avait eu lieu dans le Parti chinois », alors, les masses seraient demeurées obéissantes.

Ainsi, ses « instruments vivants»» et ses « instruments dociles » étaient-ils tous destinés à servir te coup d’État contre-révolutionnaire qu’il préparait.

Si ce complot du Khrouchtchev chinois avait réussi, une restauration capitaliste aurait eu lieu en Chine.

L’Histoire aurait rétrogradé et des millions de vies révolutionnaires auraient été sacrifiées. Quelle sinistre perspective !

S’appuyer sur les masses et consolider la dictature du prolétariat

Le président Mao nous enseigne que notre dictature du prolétariat signifie une dictature exercée par les masses. C’est pourquoi l’attitude adoptée à l’égard de celles-ci est l’attitude adoptée à l’égard de la dictature du prolétariat. Protéger les masses signifia consolider la dictature du prolétariat : les soumettre à la répression signifie la saboter et la renforcer.

En vue de la consolider, il est impératif d’appliquer résolument la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, d’avoir confiance dans les masses, de s’appuyer sur elles, de les mobiliser, de soutenir et de protéger fermement le mouvement révolutionnaire de masse et de protéger les larges masses. En même temps, il est nécessaire d’exercer résolument une répression sur l’ennemi de classe.

Dans le but de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme élans le pays le Khrouchtchev chinois, adoptant la position réactionnaires kuomintaniens, a tenté par tous les moyens de dissimuler et de protéger les ennemis du peuple, mais il a exercé, par contre, une répression féroce sur le peuple, sapant et réprimant le mouvement révolutionnaire de masse.

Quant à son attitude à l’égard du mouvement de masse, il a avancé et prêche constamment les théories de «spontanéité » et de « contrôle. »

Il affirma que nous « devons principalement compter sur le mouvement spontané des masses ». Il maintint que les masses devaient être autorisées à faire ce qu’il leur plaît ». Cette théorie de « spontanéité » est, en fait, l’opium utilisé par la bourgeoisie pour corrompre l’esprit du peuple révolutionnaire, un moyen qu’elle utilise pour saboter le mouvement révolutionnaire des masses populaires.

Le marxisme-léninisme maintient que le mouvement révolutionnaire de masse doit avoir une direction idéologique, politique et organisationnelle qui soit juste, avant de pouvoir remporter la victoire complète.

Le président Mao nous enseigne : « Du point de vue marxiste, la théorie est importante, et son importance s’exprime pleinement dans cette parole de Lénine : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. » Cependant, la théorie révolutionnaire n’est pas produite « spontanément » par les masses.

Le « mouvement spontané » ne peut donner naissance qu’à des idées syndicalistes, économistes et réformistes, et non a la théorie scientifique du socialisme et du communisme.

La théorie révolutionnaire du socialisme et du communisme est créée par les éducateurs révolutionnaires, représentants des intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, en concentrant la pensée la plus avancée de l’humanité et résumant l’expérience des luttes révolutionnaires.

Notre grand guide, le président Mao, a continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme de façon géniale, créatrice et intégrale ; il l’a fait accéder à une étape supérieure, toute nouvelle.

La pensée de Mao Zedong est la théorie la plus avancée représentant les intérêts du prolétariat et de tout le peuple travailleur dans de nouvelles conditions historiques. C’est la très grande vérité révolutionnaire.

Ce n’est qu’en faisant pénétrer la pensée de Mao Zedong dans les masses ouvrières et paysannes et en élevant la conscience idéologique du peuple que nous pouvons transformer le mouvement révolutionnaire de masse en une lutte politique consciente, saisir le pouvoir politique, établir la dictature du prolétariat, mener jusqu’au bout la lutte de classes sous la dictature du prolétariat et parvenir à l’émancipation complète.

En prêchant la théorie de la « spontanéité », le Khrouchtchev chinois a l’intention venimeuse de s’opposer à armer les masses de la grande pensée de Mao Zedong pour qu’elle guide leur mouvement révolutionnaire.

Il s’est efforcé vainement de les pervertir par des idées bourgeoises décadentes afin de saper ce mouvement et le faire dévier sur la voie maudite de la restauration capitaliste.

La nature réactionnaire de la théorie de la « spontanéité » réside également dans le fait qu’elle s’oppose à la direction du Parti dans le mouvement révolutionnaire de masse. Sans la direction du parti marxiste-léniniste, le mouvement révolutionnaire de masse du prolétariat fera fausse route et la cause révolutionnaire prolétarienne échouera.

L’ineptie anarchiste propagée par le Khrouchtchev chinois selon laquelle les « masses doivent pouvoir faire ce qu’il leur plaît » était, en dernière analyse, destinée à nier la direction du Parti communiste et le gouvernement du prolétariat. Elle avait pour but de saper le mouvement révolutionnaire de masse et de lui imposer une dictature bourgeoise.

Pour exercer sa répression sur les masses et sur leur mouvement révolutionnaire, le Khrouchtchev chinois prétendait que la « direction du mouvement de masse devait être contrôlable. »

La théorie de « contrôle », préconisée par le Khrouchtchev chinois, est diamétralement opposée à la ligne révolutionnaire formulée par le président Mao lui-même, c’est-à-dire « mobiliser sans réserve les masses » ce qui permet à ces dernières d’assimiler la ligne, les principes et la politique du Parti, et de « se dresser pour mener la révolution, s’éduquer, ne gouverner et se libérer ».

La théorie réactionnaire de « contrôle » colportée par le Khrouchtchev chinois avait pour but de « contenir » les masses révolutionnaires dans les limites bourgeoises et sur sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

Quiconque s’écartait de sa ligne réactionnaire bourgeoise, risquait immédiatement la répression.

Le mouvement révolutionnaire de masse du prolétariat doit être dirigé par le Parti communiste.

Mais cette direction révolutionnaire est essentiellement différente du « contrôle » contre-révolutionnaire prêché par le Khrouchtchev chinois.

Le président Mao nous enseigne : « … le problème des relations entre le Parti et les masses, il faut le comprendre ainsi : le Parti doit guider les masses dans la réalisation de toutes leurs idées justes en fonction des circonstances, il doit éduquer les masses pour qu’elles corrigent les idées fausses qui se sont manifestées dans leurs rangs. »

Il nous enseigne aussi : « Pour les idées petites-bourgeoises qui existent dans nos rang, nous devons savoir les entraîner dans l’orbite de la révolution prolétarienne. »

Mettre en commun les opinions correctes des masses et guider celles-ci pour les appliquer, éduquer les masses pour qu’elles comprennent les intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, leur permettre de saisir les principes et la politique du Parti, avoir une confiance totale en elles et s’appuyer entièrement sur elles respecter leur initiative, protéger leur enthousiasme et les guider pour qu’elles s’éduquent et se libèrent— voilà en quoi consiste la direction du Parti dans le mouvement de masse.

Au contraire, la théorie de « contrôle », colportée par le Khrouchtchev chinois, visait à ligoter les masses, à réprimer leur mouvement révolutionnaire et à faire d’elles des « esclaves » servant l’ignoble tentative de restauration du capitalisme.

Les théories de « spontanéité » et de « contrôle » sont des tactiques fréquemment employées par toutes les classes exploiteuses, les révisionnistes et les opportunistes, anciens et nouveaux, dans le dessein de saboter et de réprimer les mouvements révolutionnaires de masse.

A chaque moment décisif de la révolution chinoise, le Khrouchtchev chinois, dans des buts contre-révolutionnaires, a recouru à ces doubles tactiques contre-révolutionnaires pour étouffer les flammes ardentes des mouvements révolutionnaires de masse.

Avec la théorie de la « spontanéité », il a poussé la bourgeoisie à attaquer le prolétariat.

Avec celle de « contrôle », il a réprimé les contre-attaques du prolétariat contre la bourgeoisie.

En 1927, il fut chargé de la direction du mouvement des ouvriers durant la grève de Wouhan.

Quand les ouvriers se dressèrent dans une lutte armée contre les impérialistes et les féodaux et remportèrent la victoire, et peu après que Tchiang Kaï-chek eut déclenché son coup d’État contre-révolutionnaire, le Khrouchtchev chinois, cet opportuniste, ordonna aux piquets des grévistes de remettre leurs armes, qui se chiffraient par milliers, au Kuomintang. Il supprima les piquets de grève et étouffa ainsi le vigoureux mouvement de masse.

Plus tard, tentant de mener le mouvement ouvrier sur la voie maudite de l’économisme. Il prêcha de nouveau avec frénésie la théorie de la « spontanéité » dans le mouvement ouvrier et s’opposa à ce que les ouvriers mènent des luttes politiques.

En 1947, cherchant à saboter la réforme agraire, il proposa une ligne réactionnaire, de « gauche » en apparence mais de droite en essence, sous ces slogans : « Que les masses fassent ce qu’il leur plaît, qu’elles se tiennent à l’écart de la cellule du Parti, chassent les cadres locaux. »

Ce qui était en opposition directe avec la ligne révolutionnaire du président Mao exprimée en ces termes : « Une équipe ou un corps de travail envoyé dans un village par un échelon supérieur doit d’abord s’unir avec les militants à l’avant-garde et les autres bons militant de la cellule locale du Parti pour diriger efficacement la réforme agraire. »

16En 1955, au début du mouvement de coopération agricole, dirigé en personne par le président Mao, le Khrouchtchev chinois et ses comparses supprimèrent un grand nombre de coopératives, à son insu, afin de réprimer le mouvement révolutionnaire paysan.

En 1963, dans une rageuse tentative de briser le mouvement d’éducation socialiste, il envoya sa femme Wang, cette bonne représentante de la bourgeoisie, séjourner et travailler dans la brigade de production agricole de Taoyuan où elle dirigea la lutte contre les paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure et les cadres révolutionnaires et frappa durement un grand nombre pour protéger une poignée.

De plus, il propagea à grand fracas dans tout le pays cette « expérience de Taoyuan » dans le dessein d’opérer une restauration du capitalisme.

La grande révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par notre commandant suprême, le président Mao, est le plus important mouvement révolutionnaire de masse. Sentant venir sa dernière heure, le Khrouchtchev chinois a tenté, plus enragé encore, d’étrangler ce mouvement en brandissant les deux drapeaux sinistres en lambeaux — ses théories de « spontanéité » et de « contrôle. »

Lorsque le mouvement de masse démontra d’abord sa vitalité, le Khrouchtchev chinois avança sa théorie de « contrôle » et envoya un grand nombre de groupes de travail exercer une dictature bourgeoise sur les masses révolutionnaires.

Quand le président Mao se mit à la tête des masses pour dénoncer et réfuter sa ligne réactionnaire bourgeoise, lui et ses acolytes avancèrent l’anarchisme, sous leurs mots d’ordre contre-révolutionnaires tels que « soupçonnons chacun et abattons tout le monde », et attisèrent le vent malsain de l’économisme. Essayant à nouveau, mais encore en vain, de saboter la grande révolution culturelle prolétarienne.

Ce mouvement de masse, sans précédent dans l’Histoire, règle son compte à la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois et prononce la sentence de sa mort politique.

Démasqué par la brillante pensée de Mao Zedong. Chacune de ses ruses et de ses tactiques a ignominieusement échoué. Ce vieux contre-révolutionnaire, qui s’est toujours furieusement opposé au mouvement révolutionnaire de masse ainsi qu’à la ligne révolutionnaire du président Mao, en fin de compte, n’a pas échappé au châtiment de l’Histoire.

Portons haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, développons le magnifique style de travail de notre parti qui tisse des liens étroits avec les masses, tenons-nous fermement aux côtés des masses révolutionnaires, réfutons complètement les absurdités révisionnistes contre-révolutionnaires propagées par le Khrouchtchev chinois et remportons la victoire générale dans la grande révolution culturelle prolétarienne !

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Le facteur décisif de la guerre, c’est l’homme et non le matériel 

1969

Quel est le facteur décisif de l’issue d’une guerre, l’homme ou les armes ?

Voilà une question où se voit la divergence fondamentale entre les deux doctrines militaires, la prolétarienne et la bourgeoise, entre le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong et le révisionnisme, ancien et nouveau.

Le président Mao, notre grand commandant en chef, nous a enseigné « Les armes sont un facteur important, mais non décisif, de la guerre. Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel ». Il a encore souligné avec clairvoyance « La bombe atomique est un tigre en papier dont les réactionnaires américains se servent pour effrayer les gens. Elle a l’air terrible, mais en fait, elle ne l’est pas.

Bien sûr, la bombe atomique est une arme qui peut faire d’immenses massacres, mais c’est le peuple qui décide de l’issue d’une guerre. Et non une ou deux armes nouvelles ». Ces brillantes thèses ont considérablement raffermi le moral du prolétariat et des peuples révolutionnaires du monde et rabattu énergiquement l’arrogance de tout impérialisme et de toute la réaction.

Elles constituent notre puissante arme idéologique pour vaincre l’impérialisme américain, le social- impérialisme et la réaction de tous les pays.

Cependant, pour répondre aux besoins de l’impérialisme américain et du social-impérialisme, Peng Teh-houai et Louo Jouei-king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires,ont colporté de toutes leurs forces la pacotille de la théorie dite « les armes décident de tout », en prenant le contre-pied de la grande doctrine militaire du président Mao.

Ils ont clamé ouvertement « Dans les conditions actuelles, la guerre dépend principalement de l’acier et de la technique, non de la politique et du courage ».

Jusqu’à quel point cette absurdité est-elle réactionnaire ? La théorie dite « les armes décident de tout » n’est pas une nouveauté, mais une vieille rengaine de la bourgeoisie et du révisionnisme, ancienne et nouvelle, rengaine discréditée d’ailleurs depuis longtemps. Durant la période de la Ière Internationale, le révisionniste de vieille étiquette Bernstein avait prétendu que l’insurrection armée avait perdu sa signification à cause des constructions modernes de la ville, des armes et de la technique modernes.

Kautsky avait répandu, lu aussi, à tort et à travers « L’immense supériorité en armes des troupes des États modernes sur les armes à la disposition des « civils », rend généralement sans espoir, dès le début, tout soulèvement de ces derniers ».

Les révisionnistes modernes entonnent l’éternel refrain des impérialistes américains « Les unités dotées d’engins nucléaires et de fusées décident de tout », prétendant que l’armement nucléaire est le facteur décisif de l’issue d’une guerre.

Quelle absurdité ! Les faits sont incontestables.

L’histoire des luttes révolutionnaires des peuples du monde, dont le peuple chinois, a donné depuis longtemps un démenti à la théorie dite « les armes décident de tout ».

Les victoires du peuple chinois, guidé par son grand dirigeant, le président Mao, dans les guerres contre les agresseurs japonais, les bandits tchiangkaïchistes et les troupes impériales américaines qui avaient envahi la Corée, voilà les preuves les plus convaincantes de la lamentable faillite de cette théorie réactionnaire.

Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon (1937-1945),l’impérialisme japonais s’est vanté de pouvoir asservir la Chine d’un coup, car, d’une part, il possédait une supériorité dans l’armement et dans l’équipement, et, d’autre part, la réaction kuomintanienne ayant à sa tête Tchiang Kaï-chek a répandu sans vergogne ces absurdités réactionnaires les armes chinoises sont moins bonnes que celles du Japon ; si la Chine affronte les agresseurs japonais, elle sera assujettie.

En ce temps-là, les tenants de la théorie dite « les armes décident de tout » ont encore proféré ces divagations pour passer de l’infériorité à l’équilibre, la Chine devrait acquérir une force militaire et économique égale à celle du Japon, et pour passer de cet équilibre à la supériorité, elle devrait posséder une force militaire et économique plus grande que celle du Japon, etc. Le président Mao a énergiquement réfuté ces théories réactionnaires.

Il a indiqué avec clairvoyance « A la différence des partisans de cette théorie, nous considérons non seulement les armes mais aussi les hommes. »

« Le rapport des forces se détermine non seulement par le rapport des puissances militaires et économiques, mais aussi par le rapport des ressources humaines et des forces morales ».

« Les grandes forces de la guerre ont leurs sources profondes dans les masses populaires.

C’est avant tout parce que les masses du peuple chinois sont inorganisées que le Japon s’est enhardi à nous malmener. Que nous surmontions cette insuffisance, et l’envahisseur japonais se trouvera, devant les centaines de millions d’hommes du peuple chinois soulevés, dans la même situation que le buffle sauvage devant un mur de feu il nous suffira de pousser un cri dans sa direction pour que, de terreur, il se jette dans le feu et soit brûlé vif. »

C’est la plus profonde critique contre la théorie dite « les armes décident de tout », et c’est aussi la brillante pensée marxiste-léniniste guidant le peuple chinois dans la Guerre de Résistance contre le Japon.

Bien que notre VIIIème Armée de Route et notre Nouvelle IVème Armée fussent, à cette période, relativement peu nombreuses et très mal équipées, elles ont bénéficié du soutien total des larges masses populaires, car nous avons mené une guerre juste, contre l’agression.

Conformément aux grands enseignements du président Mao, notre armée a pénétré les arrières de l’ennemi et mobilisé largement les masses, allumant ainsi les flammes dévorantes de la guerre de partisans contre le Japon.

Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon qui dura huit ans, notre armée n’a cessé de grossir et de se renforcer au fil des combats.

Ses effectifs se sont élevés de 40 000 au début de cette guerre à million d’hommes. En outre, nous avons organisé plus de deux millions de miliciens et établi des régions libérées peuplées de 160 millions d’habitants. Nous avons livre 125 000 batailles contre l’ennemi, anéanti plus de 1,7 million de soldats japonais et fantoches et remporté finalement la grande victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon. Quand la Guerre de Libération (1946-1949) en était encore à son début, la dynastie de Tchiang Kaï-chek contrôlait de vastes régions comptant 300 millions d’habitants et possédait une armée contre-révolutionnaire forte de 4,3 millions d’hommes, modernisée avec l’équipement américain.

Elle reçut par la suite l’équipement militaire de 1 million d’agresseurs japonais en Chine et des armes et autre matériel atteignant une valeur totale de 5 900 millions de dollars, fournis par l’impérialisme américain.

Soutenu directement par ce dernier qui brandissait ses bombes atomiques, Tchiang Kaï-chek a livré des offensives frénétiques contre nos régions libérées en vociférant qu’ « en l’espace de cinq mois, il pourrait vaincre le Parti communiste chinois sur le plan militaire ».

En ce temps-là, notre région libérée, divisée en une dizaine de parties, ne comptait que 100 millions d’habitants, et l’Armée populaire de Libération, seulement 1,2 million d’hommes mangeant du millet et armés de fusils. Le contraste en force et en économie entre l’ennemi et nous était extrêmement frappant. Mais, comme l’a souligné notre grand dirigeant, le président Mao « Tous les réactionnaires sont des tigres en papier».

« Nous n’avons que millet et fusils pour toute ressource, mais l’Histoire prouvera en fin de compte que notre millet et nos fusils sont plus puissants que les avions et les tanks de Tchiang Kaï-chek. »

« La supériorité militaire de Tchiang Kaï-chek n’était que momentanée, elle était un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, l’aide de l’impérialisme américain était de même un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, alors que le caractère antipopulaire de la guerre de Tchiang Kaï-chek et les sentiments du peuple étaient des facteurs au rôle constant, et sous ce rapport, l’Armée populaire de Libération détenait la supériorité. »

Le processus de la guerre a lui-même complètement prouvé la justesse de vue du président Mao.

Après trois ans de combat héroïque, notre armée, s’appuyant sur le soutien du peuple tout entier et ne craignant ni les épreuves ni la mort, a anéanti huit millions de bandits tchiangkaïchistes, renversé en Chine la domination plus que centenaire des impérialistes et de leurs laquais, libéré toute la Chine excepté la province de Taïwan et fondé la République populaire de Chine. Tous ces exploits sont dus à la direction clairvoyante et au commandement direct de notre grand commandant en chef, le président Mao.

La Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée est une grande guerre, au cours de laquelle les Volontaires du peuple chinois et le peuple coréen, malgré leur mauvais équipement , ont détruit le mythe de l’« invincibilité » de l’impérialisme américain.

En juin 1950, l’impérialisme américain a délibérément déclenché la guerre d’agression contre la Corée.

Outre qu’il y a mis comme forces principales le tiers de ses forces terrestres, le cinquième de ses forces aériennes, la majorité de ses forces navales, il a racolé des troupes dans 15 pays satellites et utilisé toutes ses armes modernes, excepté la bombe atomique. Il tentait vainement ainsi de conquérir la Corée avant le « Thanksgiving Day » (fête américaine qui tombe le dernier jeudi de novembre) en comptant sur sa « supériorité aérienne » et sa « supériorité en acier », et d’envahir ensuite la Chine à partir de la Corée.

Cependant, sa nature de tigre en papier était complètement dévoilée par les Volontaires du peuple chinois, armés de la pensée Mao Zedong, et par l’héroïque peuple coréen. Au total, 1 090 000 agresseurs dont plus de 390 000 américains ont été anéantis.

L’impérialisme américain qui, dans sa fougue tapageuse, se croyait sans rival au monde, a essuyé finalement une défaite honteuse. La grande victoire de la Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée a éliminé complètement les idées erronées de certaines gens, qui, assez nombreux d’ailleurs dans le monde, admiraient et craignaient les États-Unis.

Et la juste idée de haïr, rabaisser et mépriser l’impérialisme américain s’est répandue parmi le peuple.

La défaite ignominieuse de la théorie dite « les armes décident de tout » est également tout à fait prouvée par la lutte révolutionnaire, anti-impérialiste et anticolonialiste, dans beaucoup de régions et pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’impérialisme U.S. a établi plus de 2 200 bases ou installations militaires dans plus de 70 pays et territoires.

Il a ainsi tenté de réprimer, par la force, la lutte révolutionnaire des peuples du monde, en vain d’ailleurs.

S’entendant comme larrons en foire, le social-impérialisme et l’impérialisme américain pratiquent le chantage nucléaire dans l’espoir fou de se repartager le monde. Leurs complots criminels non seulement n’ont pu aboutir, mais au contraire, les flammes ardentes de la lutte anti-impérialiste et anticolonialiste font actuellement rage partout sur la Terre.

L’impérialisme U.S. a envoyé plus de 500 000 agresseurs au champ de bataille du Sud-Vietnam où il utilise tous les moyens de guerre sauf la bombe atomique.

Mais les agresseurs sont acculés à l’impasse ; ils sont battus à plate couture par les forces armées populaires du Sud-Vietnam qui persistent dans la guerre populaire.

Tout cela a démontré clairement que c’est l’homme qui décide de l’issue d’une guerre et non le matériel ; c’est le peuple révolutionnaire qui décide du processus de l’Histoire et non les décadents impérialisme, social-impérialisme et réaction mondiale.

Le vice-président Lin Piao a indiqué de façon pénétrante dans son ouvrage Vive la victorieuse guerre du peuple ! : « Depuis la grande Révolution d’Octobre que dirigea Lénine, l’expérience des innombrables guerres révolutionnaires a établi la vérité que voici sans arme aucune au début, le peuple révolutionnaire finit par vaincre la classe dominante armée jusqu’aux dents. Ceux dont l’armement était inférieur ont vaincu ceux qui étaient mieux équipés.

Les forces populaires qui n’avaient sous la main que des armes simples, sabres, lances, fusils, grenades, ont fini par vaincre les forces impérialistes disposant d’armes modernes, avions, chars, canons et bombes atomiques. Les détachements de partisans ont fini par vaincre l’armée régulière. Les « rustres » qu’aucune école militaire n’avait vus ont fini par vaincre les « élites »sorties des académies militaires »

Le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong nous enseignent que le peuple est le créateur de l’histoire universelle, la force décisive du développement social, et celle qui décide de l’issue d’une guerre.

Le président Mao nous a enseigné « La guerre révolutionnaire, c’est la guerre des masses populaires ; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles ».

Le vice-président Lin Piao a également indiqué « Pour faire la guerre, les armes et l’homme sont nécessaires. Mais les armes sont à utiliser par l’homme. Si ce dernier manque de courage, les armes ne peuvent jouer pleinement leur rôle. Par conséquent, c’est encore de l’homme que dépend l’issue victorieuse d’une guerre ».

Par conséquent, pour étudier la guerre, on ne doit pas se borner à tenir compte des puissances militaire et économique, il faut encore prendre en considération tous les facteurs, chez nous comme chez l’ennemi, qui décident finalement de l’issue de la guerre, et notamment la nature de la guerre, les forces des masses populaires et le rôle de l’initiative de l’homme dans la guerre.

L’impérialisme américain et le social-impérialisme, ennemis jurés de tous les peuples, sont isolés et sans soutien populaire. Pour camoufler leur décadence, leur faiblesse et l’injustice de leur guerre d’agression, ils ne peuvent que recourir à la théorie dite « les armes décident de tout » car, s’imaginent-ils, celle-ci peut les gonfler de courage et relever leur moral.

Peng Teh-houai et Louo Jouei-king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires, se sont évertués à prôner cette théorie, ce qui prouve pleinement qu’ils sont des chiens couchants de l’impérialisme américain et du social­ impérialisme. Nous, marxistes-léninistes, avons la ferme conviction que notre cause est tout à fait juste.

Plus de 95 % de la population mondiale sont de notre côté. Nous pouvons vaincre tous les agresseurs, en nous appuyant sur le courage de l’homme armé de la pensée Mao Zedong et sur le soutien total d’un peuple comptant des centaines de millions d’hommes.

Pour l’emporter sur l’ennemi, nous devons également développer nos armes modernes, y compris les armes nucléaires. Mais nous n’avons absolument pas une foi aveugle en elles.

A tout moment, nous donnons toujours la primauté au facteur de l’homme. Une fois armés de la pensée Mao Zedong, la victoire nous appartient et pour toujours. Actuellement, pour se débarrasser de leurs difficultés intérieures et extérieures, l’impérialisme US.

Et le social-impérialisme se donnent la main tout en se disputant. Ils se livrent à la course aux armements et aux préparatifs de guerre, et complotent activement de déclencher une guerre d’agression contre la Chine. Ils poussent la folie jusqu’à recourir au chantage nucléaire, contre la Chine.

S’ils osent imposer la guerre au peuple chinois, ils vont soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds, tout comme l’impérialisme japonais dans sa guerre contre la Chine, tout comme Tchiang Kaï-chek, provocateur de la guerre civile contre-révolutionnaire, et comme l’impérialisme U.S. dans sa guerre d’agression contre la Corée.

Armés de la pensée­ Mao Zedong, l’Armée populaire de Libération de Chine et les centaines de millions de Chinois anéantiront résolument, radicalement, totalement et intégralement tous les agresseurs.

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La trahison de la dictature du prolétariat

Essence du livre sur le « perfectionnement individuel » des communiste, 8 mai 1967.

Écrit par les rédactions du Hongqi et du Renmin Ribao. Selon une lettre du nouveau responsable de la propagande Wang Li à la direction de l’agence de presse Chine Nouvelle : « Il paraît que le président Mao l’a corrigé et critiqué lui-même. Cet article fait suite aux débats de la séance élargie du bureau politique. »

Le livre sur le « perfectionnement individuel » des communistes est l’œuvre représentative du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste. Ce livre est une grande herbe vénéneuse qui s’oppose au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong. Son poison s’est répandu par tout le pays et dans le monde. Il faut donc entreprendre une critique à fond de ce livre.

Quelle est donc l’essence de ce sinistre ouvrage sur le « perfectionnement individuel » des communistes ?

Dans son essence, ce triste ouvrage trahit la doctrine marxiste­ léniniste sur la dictature du prolétariat. Et trahir cette doctrine,c’est trahir intégralement et radicalement le marxisme-léninisme, c’est trahir complètement, radicalement la cause révolutionnaire du prolétariat.

Il y a plus de cent ans, Marx avait souligné ceci :

[…] en ce qui me concerne, ce n’est pas à moi que revient le mérite d’avoir découvert l’existence des classes dans la société moderne, pas plus que la lutte qu’elles s’y livrent.

Des historiens bourgeois avaient exposé bien avant moi l’évolution historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient décrit l’anatomie économique.

Ce que j’ai apporté de nouveau, c’est : 1° de démontrer que l’existence des classes n’est liée qu’à des phases historiques déterminées du développement de la production ; 2° que la lutte des classes mène nécessairement à la dictature du prolétariat ; 3° que cette dictature elle-même ne représente qu’une transition vers l’abolition de toutes les classes et vers une société sans classes.

Correspondance Marx-Engels – Lettres sur « Le Capital », Paris, 1964 (Ed. Sociales). Lettre du 5 mars 1852 à J. Weydemeyer, p. 59

Il y a cinquante ans, Lénine soulignait avec force ceci :

L’essentiel, dans la doctrine de Marx, c’est la lutte des classes, c’est ce qu’on dit et c’est ce qu’on écrit très souvent. Mais ‘est inexact. Et, de cette inexactitude, résultent couramment des déformations opportunistes du marxisme, des falsifications tendant à le rendre acceptable pour la bourgeoisie. Car la doctrine de la lutte des classes a été créée non par Marx, mais par la bourgeoisie avant Marx ; et elle est, d’une façon générale, acceptable pour la bourgeoisie.

Quiconque reconnaît uniquement la lutte des classes n’est pas pour autant un marxiste ; il peut se faire qu’il ne sorte pas encore du cadre de la pensée bourgeoise et de la politique bourgeoise.

Limiter le marxisme à la doctrine de la lutte des classes, c’est le tronquer, le déformer, le réduire à ce qui est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-là seul est un marxiste qui étend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu’à la reconnaissance de la dictature du prolétariat.

C’est ce qui distingue foncièrement le marxiste du vulgaire petit (et aussi du grand) bourgeois. C’est avec cette pierre de touche qu’il faut éprouver la compréhension et la reconnaissance effectives du marxisme.

Lénine, L’Etat et la révolution

L’auteur du « perfectionnement individuel » des communistes, comme tous les opportunistes dans l’histoire du mouvement communiste international, a tronqué et déformé le marxisme dans ses fondements. Dans ce livre comprenant près de 50000 caractères chinois, bien qu’il ait accumulé des termes abstraits sur la lutte des classes, il ne souffle mot ni sur la réalité de celle-ci ni sur la dictature du prolétariat.

En refusant la dictature du prolétariat, ces termes sur la lutte des classes ne sont évidemment plus que de sinistres paroles trompeuses, totalement acceptables pour la bourgeoisie.

Le « perfectionnement individuel » des communistes, sorti des presses en juillet 1939, a connu de nombreuses rééditions pendant la Guerre de Résistance contre le Japon et pendant la Guerre de Libération.

Dans les diverses éditions, il n’est fait aucune mention de la Guerre de Résistance contre le Japon, ni de la lutte des classes dans cette période, il n’est fait aucune mention de la Guerre de Libération, ni de la lutte des classes pendant cette période, il n’est fait aucune mention du problème de la prise du pouvoir. Un tel « perfectionnement individuel » des communistes ne pouvait causer le moindre préjudice à l’impérialisme japonais, pas plus qu’à l’impérialisme américain et à son chien couchant, le Kuomintang de Tchiang Kaïchek.

A l’époque de la Guerre de Résistance contre le Japon, le président Mao a souligné :

La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre.

Mao Zedong, Problèmes de la guerre et de la stratégie

Le développement, la consolidation et la bolchevisation du Parti se sont poursuivis à travers des guerres révolutionnaires. Sans la lutte armée, il n’y aurait pas le Parti communiste d’aujourd’hui.

Mao Zedong, Pour la parution de la Revue « Le Communiste »

II est évident que si l’on rejette la guerre révolutionnaire et la prise du pouvoir par les armes, il né saurait être question du développement, de la consolidation et de l’édification du Parti, non plus que de la rééducation idéologique des membres du Parti.

Mais, dans les années de la guerre où tonnait sans cesse le canon, dans les années de la prise du pouvoir, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, prenaient la voie capitaliste, voulait que les gens s’engagent dans le « perfectionnement individuel » en oubliant la tâche fondamentale qu’était la prise du pouvoir par les armes.

Un tel « perfectionnement individuel » n’équivaut-il pas à se « perfectionner » pour devenir des philistins qui ne participent plus à la guerre révolutionnaire et ne veulent pas arracher le pouvoir ? Les philistins qui se sont ainsi « perfectionnés » ne sont absolument pas des communistes, mais des sociaux-démocrates de la IIe Internationale.

Le « perfectionnement individuel » des communistes a été révisé et réédité en août 1949. En août 1962, il a été réédité une fois de plus avec quantité de rajouts et de suppressions, mais il s’agissait toujours de la même pacotille.

Le « perfectionnement individuel » des communistes révisé et réédité une fois de plus à ce moment-là ne fait toujours pas état de la révolution socialiste et de la lutte des classes en société socialiste, bien plus il ne souffle mot de la dictature du prolétariat.

Le haut responsable en question prend le contre-pied d’une série des grandes œuvres du président Mao telles que le « Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois », « De la dictature démocratique populaire » et « De la juste solution des contradictions au sein du peuple », s’opposant ouvertement à la pensée de Mao Zedong ; il veut que les gens s’engagent dans « le perfectionnement individuel » et laissent de côté la révolution socialiste, la lutte des classes en société socialiste et la dictature du prolétariat.

Un tel « perfectionnement » n’équivaut-il pas à laisser les gens se « perfectionner » pour devenir des personnages qui n’œuvrent pas pour le socialisme, mais bien pour le capitalisme, à la manière de Boukharine ?

N’équivaut-il pas à laisser les gens se « perfectionner » pour devenir des personnages qui ne veulent pas de la dictature du prolétariat et restaurent le capitalisme à la manière de Khrouchtchev ?

Est-ce une négligence de hasard si le « perfectionnement individuel » réimprimé et réédité à maintes reprises ne souffle mot de la conquête du pouvoir par les armes ni de la dictature du prolétariat ? Non.

Sans doute le livre sur le « perfectionnement individuel » des communistes parle-t-il de la question de l’État. Seulement, un marxiste n’en parlerait jamais sans aborder son caractère de classe et la dictature du prolétariat.

Or, ce sinistre ouvrage se tait justement, comme le font les savants à la solde de la bourgeoisie, sur la dictature du prolétariat, pour ne parler que dans l’abstrait de la question de l’Etat.

L’auteur de ce livre indique : le prolétariat « est capable de fonder un parti et un appareil d’Etat pourvus d’une organisation et d’une discipline rigoureuses en vue de mener une lutte intransigeante contre toute forme de corruption, de bureaucratie et de dégénérescence, d’épurer sans cesse le Parti et l’appareil d’État de tous les éléments qui, au cours de leur travail, se seraient corrompus, seraient devenus bureaucrates et auraient dégénéré », « afin d’en préserver la pureté. »

Une question : Comment le prolétariat peut-il établir son propre appareil d’État ? Est-ce que, par hasard, il pourrait se passer d’une révolution violente ? Est-ce qu’il pourrait ne pas briser l’ancien appareil d’État ?

Le livre sur le « perfectionnement individuel » des communistes rejette justement ce principe fondamental du marxisme-léninisme. D’après son auteur, pourvu que les communistes déploient leurs efforts pour « se perfectionner », un « État idéal » tombera du ciel. Ce à quoi il aspire en rêve, c’est à un Etat bourgeois et rien d’autre.

Dans la réédition de 1962 du « perfectionnement individuel » des communistes, au paragraphe mentionné ci-dessus, l’auteur a pris le soin d’ajouter : « instaurer un appareil d’État à la fois centralisé et démocratique ».

Cette addition délibérée révèle le point de vue de l’auteur sur le caractère de notre État. Mais, ici, dans tout le livre, il ne souffle mot de la dictature à exercer sur l’ennemi de classe.

Le président Mao a dit :

Notre État prolétarien exerce la dictature sur l’ennemi de classe, « au sein du peuple, c’est le centralisme démocratique qui est appliqué. »

Mao Zedong, De la juste solution des contradictions au sein du peuple

L’auteur du « perfectionnement individuel » des communistes, lui, ne présente notre Etat que comme un Etat à la fois « centralisé et démocratique » et qui n’exerce pas la dictature sur l’ennemi. Qu’est-ce donc là sinon s’opposer à la dictature du prolétariat, prôner la théorie de l’« État du peuple tout entier » de Khrouchtchev et préconiser la dictature de la bourgeoisie ?

Ce triste ouvrage consacre de longs paragraphes à expliquer que « le communisme est l’œuvre la plus grandiose et la plus ardue de l’histoire de l’Humanité. » Ce qu’un marxiste se doit de dire ici, c’est qu’on ne réalisera le communisme que par la dictature du prolétariat.

Mais l’auteur n’en souffle mot.

« En quoi consiste notre cause communiste et comment les membres du Parti doivent-ils travailler pour elle ? »

L’auteur répond : « Dans un tel monde, il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’oppresseurs, plus de propriétaires fonciers ni de capitalistes, plus d’impérialistes ni de fascistes, il n’y aura plus ni opprimés ni exploités, ni rien de ces ténèbres, de cette ignorance, de cet état arriéré, etc.

Dans une telle société, les hommes deviendront tous des travailleurs communistes désintéressés et intelligents, d’un niveau culturel et technique élevé ; l’entraide et la fraternité prévaudront parmi eux, et la suspicion et la duperie mutuelles, les offenses réciproques, les luttes fratricides, les guerres et autres iniquités n’existeront plus. Ce sera de toute évidence la société la meilleure, la plus belle, la plus avancée de l’histoire de l’Humanité. »

Il dit encore : «Nous, communistes, nous devons avoir la plus grande force de caractère et la plus ferme volonté révolutionnaire de l’Humanité.

Chaque membre du Parti doit prendre, joyeusement et sérieusement la résolution d’assumer cette tâche d’une grandeur et d’une difficulté sans précédent dans l’histoire humaine : la réalisation du communisme. »

Après avoir fait une série de prières et de vœux à la manière d’un prêtre, l’auteur dit en conclusion : « Voilà la cause communiste telle que je l’entends. » La réponse de l’auteur est remplie de toutes sortes de belles paroles, tout sauf la dictature du prolétariat. Voilà la cause communiste telle qu’il l’a comprise et la manière dont il a préconisé d’y travailler !

Cette description de la société communiste n’a rien d’une création, elle existait déjà dans l’antiquité.

En Chine, on peut la trouver dans des textes comme : « De la grande concorde » dans le chapitre « Li Yun » du Livre des rites [rédigé par Tai Cheng, un lettré de la dynastie des Han de l’Ouest, de 206 av. J.-C. À 24 ap. J.-C.]; dans Tao Houa Yuan Ki (Promenade dans le jardin des pêchers) de Tao Tsien [poète de la dynastie des Tsin de l’Est, de 317 à 420 ap. J.-C.]; et dans Ta Tong Chou (Le livre de la grande concorde) de Kang Yeou-wei [un dirigeant du mouvement réformiste de 1898]; et à l’étranger, cela se trouve dans un grand nombre d’œuvres des socialistes utopiques français et anglais ; tout cela est de la même farine.

De l’avis de l’auteur, dans la société communiste, tout sera bon, il n’y aura pas la moindre obscurité ni la moindre contradiction. Tout ira bien, il n’y aura plus de contraires. Le développement social en restera là.

Non seulement la société ne changera plus qualitativement, elle ne changera vraisemblablement pas non plus quantitativement ; le développement de la société prendra dès lors fin et elle restera toujours la même. Ici, l’auteur a rejeté une loi fondamentale du marxisme — toute chose, toute société humaine se développe sous l’impulsion de la lutte entre les contraires ainsi que des contradictions. Ici, l’auteur a prêché la métaphysique et abandonné le grand matérialisme dialectique et le grand matérialisme historique.

Marx a dit :

Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat.

Marx (K.) et Engels (Fr.), Critique des Programmes de Gotha et d’Erfurt

Lénine a dit :

La marche en avant, c’est-à-dire vers le communisme, se fait en passant par la dictature du prolétariat ; et elle ne peut se faire autrement, car il n’est point d’autres classes ni d’autres moyens qui puissent briser la résistance des capitalistes exploiteurs.

Lénine, L’État et la révolution

Dans son livre relatif au « perfectionnement individuel » des communistes, le plus haut des responsables qui, bien que du Partiront pris la voie capitaliste, a insisté avec force sur ce point : après que le prolétariat aura remporté la victoire sur le plan politique, « il faudra encore travailler pendant une période prolongée à la transformation socialiste avant de pouvoir passer progressivement à la société communiste ».

Quiconque possède la moindre teinture de marxisme aurait au moins mentionné ici la dictature du prolétariat !

Mais lui, non, non, encore une fois, il n’en a pas soufflé mot ! Il s’ensuit que la « période prolongée de transformation » dont il parle n’est pas celle de la dictature du prolétariat. La voie dont il parle pour « passer progressivement à la société communiste» n’est pas la voie de la dictature du prolétariat.

De toute évidence, Pauteur de ce sinistre ouvrage a un système idéologique complet : « travailler à la cause communiste » en se passant de la dictature du prolétariat.

C’est une trahison flagrante du communisme scientifique, c’est une trahison flagrante du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, c’est du révisionnisme à cent pour cent.

Non seulement l’auteur de ce triste livre n’a pas mentionné la dictature du prolétariat mais en outre il a supprimé la dictature du prolétariat en citant deux paragraphes de Lénine.

Les paroles originales de Lénine sont :

[…] la bourgeoisie dont la résistance est décuplée du fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays) et dont la puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de l’habitude, dans la force de la petite production.

Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production : or, la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.

Pour toutes ces raisons, la dictature du prolétariat est indispensable, et il est impossible de vaincre la bourgeoisie sans une guerre prolongée, opiniâtre, acharnée, sans une guerre à mort qui exige la maîtrise de soi, la discipline, la fermeté, une volonté une et inflexible.

Cependant dans les diverses éditions, dont celle de 1962, l’auteur de ce triste livre a tronqué ainsi la citation :

[…] la bourgeoisie dont la résistance est décuplée du fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays) et dont la puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de d’habitude, dans la force de la petite production.

Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production : or, la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.

Pour toutes ces raisons … il est impossible de vaincre la bourgeoisie sans une guerre prolongée, opiniâtre, acharnée, sans une guerre à mort qui exige la maîtrise de soi, la discipline, la fermeté, une volonté une et inflexible. Lénine, La maladie infantile du communisme

L’auteur précité a supprimé de façon flagrante « la dictature du prolétariat est indispensable » au milieu de ce paragraphe. Serait-ce le fait d’une négligence fortuite ?

Il est clair que pour le plus haut des responsables qui, au sein du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, la dictature du prolétariat n’est pas nécessaire.

Dans un autre paragraphe, les paroles originales de Lénine sont les suivantes :

Supprimer les classes, ce n’est pas seulement chasser les grands propriétaires fonciers et les capitalistes — ce qui nous a été relativement facile — c’est aussi supprimer les petits producteurs de marchandises ; or, ceux-ci, on ne peut pas les chasser, on ne peut pas les écraser, il faut faire bon ménage avec eux.

On peut (et on doit) les transformer, les rééduquer — mais seulement par un travail d’organisation très long, très lent et très prudent. Ils entourent de tous côtés le prolétariat d’une ambiance petite-bourgeoise, ils l’en pénètrent, ils l’en corrompent, ils suscitent constamment au sein du prolétariat des récidives de défauts propres à la petite-bourgeoisie : manque de caractère, dispersion, individualisme, passage de l’enthousiasme à l’abattement.

Pour y résister, pour permettre au prolétariat d’exercer comme il se doit, avec succès et victorieusement, son rôle d’organisateur (qui est son rôle principal), le parti politique du prolétariat doit faire régner dans son sein une centralisation et une discipline rigoureuses. La dictature du prolétariat est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société.

La force de l’habitude chez les millions et les dizaines de millions d’hommes est la force la plus terrible. Sans un parti de fer, trempé dans la lutte, sans un parti jouissant de la confiance de tout ce qu’il y a d’honnête dans la classe en question, sans un parti sachant observer l’état d’esprit de la masse et influer sur lui, il est impossible de soutenir cette lutte avec succès.

Il est mille fois plus facile de vaincre la grande bourgeoisie centralisée que de « vaincre » les millions et les millions de petits patrons ; or ceux-ci, par leur activité quotidienne, coutumière, invisible, insaisissable, dissolvante, réalisent les mêmes résultats qui sont nécessaires à la bourgeoisie, qui restaurent la bourgeoisie.

Cependant, dans les diverses éditions dont celle de 1962, l’auteur susmentionné a cité ces paroles de façon suivante :

Supprimer les classes, ce n’est pas seulement chasser les grands propriétaires fonciers et les capitalistes — ce qui nous a été relativement facile — c’est aussi supprimer les petits producteurs de marchandises ; or, ceux-ci, on ne peut pas les chasser, on ne peut pas les écraser, il faut faire bon ménage avec eux, on peut (et on doit) les transformer, les rééduquer — mais seulement par un travail d’organisation très long, très lent et très prudent. Ils entourent de tous côtés le prolétariat d’une ambiance petite­ bourgeoise, ils l’en pénètrent, ils l’en corrompent, ils suscitent constamment au sein du prolétariat des récidives de défauts propres à la petite bourgeoisie : manque de caractère, dispersion, individualisme, passage de l’enthousiasme à l’abattement.

Pour y résister, pour permettre au prolétariat d’exercer comme il se doit, avec succès et victorieusement, son rôle d’organisateur (qui est son rôle principal) le parti politique du prolétariat doit faire régner dans son sein une centralisation et une discipline rigoureuses.

… La force de l’habitude chez les millions et les dizaines de millions d’hommes est la force la plus terrible. … Il est mille fois plus facile de vaincre la grande bourgeoisie centralisée que de « vaincre » les millions et les millions de petits patrons ; or ceux-ci, par leur activité quotidienne, coutumière, invisible, insaisissable, dissolvante, réalisent les mêmes résultats qui sont nécessaires à la bourgeoisie, qui restaurent la bourgeoisie.

L’auteur du « perfectionnement individuel » des communistes a également effacé de façon flagrante cette phrase : « La dictature du prolétariat est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société. »

II a même supprimé ce qui se rapportait à la direction du Parti communiste. Est-ce là aussi une distraction due au hasard ?

Pourquoi, dans l’édition révisée de 1962 du « perfectionnement individuel » des communistes, l’auteur a-t-il encore biffé d’un trait de plume les lignes sur la dictature du prolétariat ? On ne peut trouver à cela aucune réponse autre que celle-ci : c’est parce qu’il s’oppose à notre Etat de dictature du prolétariat, qu’il veut transformer la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie.

C’est la preuve parfaite que le haut responsable en question est l’ennemi juré de la dictature du prolétariat, qu’il ne tolère absolument pas la dictature du prolétariat et, qu’aussitôt qu’il voit les mots « dictature du prolétariat », il ne manque pas de les biffer.

C’est de cette façon effrontée que le haut responsable en question a mutilé l’âme du marxisme-léninisme.

Alors qu’il trahit la dictature du prolétariat, ce haut responsable a l’impudence de dire : « Soyons les meilleurs élèves de Marx, Engels, Lénine et Staline. »

II s’agit là d’une insulte des plus grossières envers Marx, Engels, Lénine et Staline.

Dans la nouvelle édition 1962 du « perfectionnement individuel » des communistes, la phrase : « Soyons les meilleurs élèves de Marx, Engels, Lénine et Staline » est remplacée par celle-ci : « Soyons de dignes élèves de Marx et de Lénine ».

En outre, sont supprimés dans cette nouvelle édition les trois passages suivants du quatrième chapitre de l’Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S. passages qui ont été cités à l’origine :

Dans leur lutte avec la nature qu’ils exploitent pour produire des biens matériels, les hommes ne sont pas isolés les uns des autres, ne sont pas des individus détachés les uns des autres ; ils produisent en commun, par groupes, par associations.

C’est pourquoi la production est toujours, et quelles que soient les conditions, une production sociale.

Dans la production des biens matériels, les hommes établissent entre eux tels ou tels rapports à l’intérieur de la production, ils établissent tels ou tels rapports de production.

Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., Moscou, 1949

La première particularité de la production, c’est que jamais elle ne s’arrête à un point donné pour une longue période ; elle est toujours en voie de changement et de développement ; de plus, le changement du mode de production provoque inévitablement le changement du régime social tout entier, des idées sociales, des opinions et institutions politiques ; le changement du mode de production provoque la refonte de tout le système social et politique.

Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., Moscou, 1949

Il n’y a d’invincible que ce qui naît et se développe.

Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., Moscou, 1949

Il est évident que si l’auteur de ce sinistre ouvrage a supprimé en 1962 le nom de Staline ainsi que les passages, cités initialement, du quatrième chapitre de l’Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., c’est entièrement pour répondre au besoin de la clique révisionniste soviétique, pour s’opposer à Staline, c’est-à-dire pour s’opposer au léninisme.

Pour ne pas citer le nom de Staline, il a du même coup éliminé Engels et supprimé également son nom.

Quoique réimprimé et réédité plusieurs fois, le « perfectionnement individuel » des communistes ne parle nullement de la nécessité d’être un digne élève du président Mao ni ne mentionne la pensée de Mao Zedong. Ce point montre aussi que l’auteur du livre est un marxiste simulé et un révisionniste réel. Parce que, à notre époque, s’écarter de la pensée de Mao Zedong, c’est trahir radicalement le marxisme-léninisme, tout comme dans l’étape où le marxisme s’est développé en léninisme, s’écarter du léninisme, c’était trahir radicalement le marxisme.

Le président Mao nous a enseigné que « toutes les luttes révolutionnaires dans le monde visent à prendre le pouvoir politique et à le consolider ». (« Les élections de cette année. »)

Mais le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, prennent la voie capitaliste, va à rencontre de tout cela. Il ne veut pas que le prolétariat et les communistes prennent le pouvoir politique et le consolident. Il ramène tout dans le monde au « perfectionnement individuel ».

« Le but final n’est rien, le perfectionnement individuel est tout » — telle est la formule de ce sinistre livre.

Cette formule est, de même que celle du vieux traître Bernstein : « Le but final n’est rien, le mouvement est tout », du révisionnisme à cent pour cent.

Est-il vrai qu’il n’y ait pas de but ? Naturellement non. Comme le vieux traître Bernstein, le haut responsable en question a son but sournois et inavoué. Il tentait de désagréger les rangs du prolétariat et de faire en sorte que plus on se « perfectionne », plus on devient « révisionniste ».

Avant la victoire remportée à l’échelle nationale, il s’était opposé à la prise du pouvoir par le prolétariat ; cette victoire acquise, il combattait la dictature du prolétariat, tentant de pratiquer le capitalisme et de le restaurer. Voilà le but de sa formule réactionnaire selon laquelle « le but final n’est rien, le perfectionnement individuel est tout ».

=>Revenir au dossier sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

La lutte entre les deux voies dans les campagnes chinoises

Par les bureaux de rédaction du Renmin Ribao du Hongqi et du Jiefangjun Bao

23 novembre 1967

A l’heure actuelle, la situation dans les régions rurales est excellente.

De même que les larges masses révolutionnaires urbaines, les centaines de millions d’anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure sont pleinement mobilisés. Guidés par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, ils entreprennent le combat contre l’égoïsme et la réfutation du révisionnisme, ce qui permet d’élever considérablement leur niveau de conscience socialiste.

Le grand mouvement révolutionnaire a impulsé un nouvel essor de la production : la récolte de cette année est superbe. La campagne chinoise présente un aspect de prospérité générale.

Réfuter de façon encore plus approfondie la ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois concernant les régions rurales, liquider son influence néfaste, constitue à l’heure actuelle une tâche de combat d’importance majeure pour développer la grande révolution culturelle prolétarienne dans les campagnes.

La Chine est un grand pays qui compte plus de 500 millions de paysans.

Peut-on régler correctement le problème paysan ?

C’était une question-clé pour l’issue de la révolution démocratique autrefois ; il en est de même aujourd’hui pour celle de la révolution socialiste.

Après la victoire à l’échelle nationale, où fallait-il conduire les paysans, dans la voie du socialisme ou dans celle du capitalisme ?

De ce choix dépend le destin de la dictature du prolétariat, le destin du système socialiste.

C’est précisément sur ce problème d’importance primordiale qu’une lutte acharnée et implacable se poursuit depuis la Libération, c’est-à-dire depuis dix-huit ans, entre deux voies et deux lignes.

A la veille de la libération de tout le pays, notre grand guide, le président Mao, avait indiqué : « Le grand problème, c’est l’éducation des paysans. »

« Sans socialisation de l’agriculture, il ne peut y avoir de socialisme intégral, solide. »

Notre grand pilote, le président Mao, a élaboré, pour la révolution socialiste dans les régions rurales, une ligne marxiste-léniniste.

Il s’agit d’une ligne de liquidation de l’exploitation capitaliste dans les campagnes, de collectivisation de l’agriculture, une ligne permettant de mener jusqu’au bout la révolution socialiste sur le front de l’agriculture et de conduire les paysans dans la voie triomphante du socialisme.

Quant au Khrouchtchev chinois, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, qu’a-t-il fait, durant ces dix et quelles dernières années, en ce qui concerne le problème de l’agriculture ?

Avant même que la transformation socialiste de l’agriculture n’ait été achevée pour l’essentiel, il s’efforçait de protéger et de développer l’économie de paysan riche, s’opposait à la collectivisation socialiste de l’agriculture ; après, il se lança à fond dans la restauration du capitalisme pour désagréger l’économie collective sociale, saboter avec frénésie la révolution socialiste dans les campagnes, s’opposer à la masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

Il appliquait une ligne révisionniste contre-révolutionnaire cent pour cent, une ligne visant, bien en vain, à restaurer le capitalisme dans les campagnes, en fait, à remettre en selle les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers.

Soumettre cette ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois à une critique et à une répudiation systématiques et totales à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, revêt actuellement une importance toute particulière afin de persévérer dans la voie socialiste, de consolider la dictature du prolétariat et d’extirper les racines du révisionnisme.

LE KHROUCHTCHEV CHINOIS, PROPAGANDISTE ZÉLÉ DE L’ÉCONOMIE DE PAYSAN RICHE

La fondation de la République populaire de Chine a marqué l’accomplissement pour l’essentiel de notre révolution démocratique et le commencement de la révolution socialiste.

En mars 1949, le président Mao a fait remarquer dans le rapport qu’il a présenté à la deuxième session plénière du Comité central issu du VII Congrès du Parti communiste chinois : « Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays et que le problème agraire aura été résolu », la contradiction fondamentale d’ordre intérieur en Chine sera la  «contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ».

Le président Mao a souligné encore : « L’agriculture et l’artisanat dispersés et individuels, qui représentent les 90 % de la valeur globale de la production de l’économie nationale, peuvent et doivent dans leur développement être conduits avec prudence, progressivement, mais activement vers la modernisation et la collectivisation ; le point de vue selon lequel on peut les laisser aller à leur guise est faux. »

Suivant la conception marxiste-léniniste du président Mao de la révolution ininterrompue, du passage ininterrompu de l’étape de la révolution démocratique bourgeoise à celle de la révolution socialiste prolétarienne, il faut, après la réforme agraire, battre le fer tant qu’il est chaud, donc entreprendre sans tarder la campagne d’entraide et de coopération, établir progressivement les rapports de production socialistes dans l’agriculture, engager les paysans dans la voie socialiste, limiter et liquider le capitalisme rural.

A l’opposé de cette ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, le Khrouchtchev chinois, représentant les intérêts des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitiers, se lança à la hâte dans une propagation effrénée du capitalisme, s’opposa de toutes ses forces au socialisme.

Un mois à peine après la clôture de la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le Khrouchtchev chinois se rendit à Tientsin où il s’employa odieusement à faire l’éloge des capitalistes, en formulant sa théorie de triste renom selon laquelle  «l’exploitation a ses mérites ».

Au lendemain de la Libération, le Khrouchtchev chinois s’empressait de propager le développement de l’économie de paysan riche.

En janvier 1950, dans les sinistres « instructions » qu’il donna à An Tse-wen, un traître fieffé, il affirmait à tout venant : « A l’heure actuelle, l’exploitation ne fait que sauver des gens, ne pas la permettre, c’est du dogmatisme ; à l’heure actuel l’exploitation est nécessaire, il faut lui faire bon accueil. » (« Instructions à An Tse-wen et autres », 23 janvier 1950)

Prenant le contre-pied de la thèse formulée par président Mao dans son rapport susmentionné, thé : selon laquelle on ne saurait  «laisser aller à leur guise l’économie agricole et l’économie artisanale, il déclara « On doit permettre à l’emploi de la main d’œuvre salariée et à l’activité individuelle de se développer à lei guise », « il est bon de laisser se développer un certain nombre de paysans riches ».

Il a par ailleurs répand l’idée qu’« il ne faut pas limiter » (Ibidem) l’emploi de la main d’œuvre salariée pour la culture des terres, que cela était « légal », et « également profitable aux pauvres » (« Lettre à ma 7ème sœur », 2 mai 1950).

Il clamait : « Dans quelques années, les foyers paysan possédant trois chevaux, une charrue, une charrette devront atteindre, dans leur développement, une proportion de 80 % » (« Instructions à An Tse-wen et autres », 23 janvier 1950)

Dans un discours qu’il a prononcé en juin de la même année, il a dit encore : « La politique de conservation de l’économie de paysan riche » est une « politique à long terme ». (« Sur certains problèmes de la réforme agraire », 14 juin 1950)

Ces allégations de vampire montrent bien l’avidité e la frénésie propres aux classes exploiteuses, qui animent les forces capitalistes rurales dans leur vaine tentative pour détruire le socialisme.

C’est une philosophie de bout en bout bourgeoise, une philosophie de cannibale !

Ainsi on prétend que « l’exploitation ne fait que sauver de sgens ! », que  «l’emploi de la main d’œuvre salariée est légal ! »

Une telle philosophie ne « sauve » que les bourgeois, ne  «légalise » que le capitalisme.

Le premier des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste en est arrivé à une glorification frénétique du système d’exploitation, à décrire l’abominable système d’asservissement de la main d’œuvre salariée, sous un jour  «paradisiaque » ; la sinistre camelote qu’il cache dans son sac n’est-elle pas mise en pleine lumière ?

« Développer les foyers paysans possédant trois chevaux, une charrue, une charrette », qu’est-ce que cela signifie ? Il ne faut pas être versé en la matière pour savoir qu’à la campagne les foyers de ce genre n’étaient nullement ceux de paysans moyens, niais de paysans riches.

Développer des foyers de ce genre, c’est vouloir développer l’économie de paysan riche et permettre au capitalisme d’investir les positions rurales, tant et si bien que la masse des anciens paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure retombe dans la triste situation qu’ils avaient connue sous l’oppression et l’exploitation, c’est saboter l’alliance des ouvriers et des paysans, saboter la dictature du prolétariat.

« Il ne faut pas limiter », qu’est-ce à dire ? Si le haut responsable en question a fait un éloge dithyrambique de l’économie de paysan riche, c’est précisément pour limiter et étouffer l’enthousiasme, l’initiative des larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure qui veulent suivre la voie socialiste, et de ce fait, c’est frayer la voie aux forces capitalistes.

Quand il clame qu’ »il ne faut pas limiter », cela se rapporte exclusivement à l’exploitation capitaliste.

Tel est le contenu de classe de la  «liberté » dont il parle ! Pour tromper les masses, le Khrouchtchev chinois allé jusqu’à faire prendre des vessies pour des lanternes en déclarant : « Ce n’est qu’avec 70 % de foyers paysans possédant trois chevaux qu’on pourra mettre sur pied des fermes collectives. » (« Instructions à An Tse-wen et autres », 23 janvier 1950)

C’est avec une haine implacable qu’il a calomnié paysans pauvres, déclarant qu’« il ne faut pas croire ceux qui s’opposent à l’activité individuelle sont tous collectivistes ». (Ibidem)

C’est outrager les anciens paysans pauvres, c’est une monstrueuse déformation de la collectivisation de l’agriculture socialiste !

Le président Mao a indiqué que les larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure éprouvent « un enthousiasme débordant pour le socialisme ». Cruellement exploités dans le passé par les propriétaires fonciers et les paysans riches, ils vouent une profonde haine au système d’exploitation de l’homme par l’homme.

Bien que leur vie se soit améliorée et même de beaucoup après la réforme agraire, nombreux sont ceux qui connaissent encore de grandes difficultés économiques (les anciens paysans pauvres) ou ne mènent pas encore une vie aisée (les anciens paysans moyens de la couche inférieur).

Cet état de fait a déterminé leur ferme opposition à l’activité individuelle, au système d’exploitation capitaliste, et leur désir ardent de suivre la voie de la collectivisation socialiste. Les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure constituent les forces sur lesquelles le Parti s’appuie dans les campagne la force principale de la révolution socialiste dans les régions rurales.

Attaquer les anciens paysans pauvres revient à s’attaquer à la révolution, à s’opposer au socialisme ; si l’on cherche à établir de prétendues « fermes collectives » en s’appuyant sur les paysans riches, cela n’aura rien à voir avec le socialisme, mais sera du capitalisme à cent pour cent.

L’absurdité selon laquelle pour réaliser la collectivisation, il faut que  «10 % des foyers paysans possèdent trois chevaux », n’est qu’un voile destiné à camoufler l’exploitation capitaliste pure et simple.

Vouloir que 70 à 80 % des paysans qui travaillent individuellement deviennent des paysans riches, c’est simplement tromper les gens ; c’est demander la lune.

D’ailleurs, chacun sait que si l’économie de paysan riche venait à dominer la campagne, plus de  «70 % » des paysans seraient de nouveau réduits à une vie des plus misérables, des plus atroces, puisqu’ils seraient soumis à l’oppression des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitiers.

Tels seraient les  «avantages » dont parle le Khrouchtchev chinois pour les  «pauvres ».

Le Khrouchtchev chinois a résumé l’ensemble de ces théories antisocialistes en un programme qui se ramène à cette négation de la révolution socialiste : « Actuellement il faut lutter pour consolider le système de démocratie nouvelle. » (« Intervention à une réunion du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois », 4 novembre 1951)

Ce qu’il appelle « consolider le Système de démocratie nouvelle », c’est protéger les intérêts de la bourgeoisie, développer le capitalisme urbain et rural. C’est en fin de compte vouloir faire revenir la Chine libérée dans la vieille voie semi-coloniale et semi-féodale.

Ce programme réactionnaire a été énergiquement réfuté par le président Mao.

Il lui a répliqué carrément dans un discours en juin 1953 où il indiquait que cette affirmation était nuisible.

Il a fait remarquer de façon pénétrante que les contradictions et les luttes sont multiples dans la période de transition. La lutte révolutionnaire que nous menons actuellement est encore pi profonde que la lutte révolutionnaire armée d’autrefois.

Il s’agit d’une révolution qui enterrera une fois pour toutes le système capitaliste et tous les systèmes d’exploitation. L’idée d’« instaurer l’ordre social de démocratie nouvelle » ne correspond pas à la situation réel de la lutte, elle entrave le développement de la cause socialiste.

La ligne révolutionnaire prolétarienne du présider Mao a mis à nu la nature réactionnaire de la ligne visant à développer le capitalisme, préconisée par le Khrouchtchev chinois, elle a indiqué à la grande révolution socialiste l’orientation à suivre.

Une grande révolution socialiste à laquelle participent des centaines de million de paysans a commencé !

C’est une lutte entre les deux voies plus aiguë et plus acharnée que jamais.

LE KHROUCHTCHEV CHINOIS, LE RESPONSABLE No 1 ENGAGÉ DANS LA VOIE CAPITALISTE, A TENTÉ DE JUGULER LA COOPÉRATION AGRICOLE

Le parti révolutionnaire du prolétariat doit conduit les paysans dans la voie de la coopération, c’est un principe fondamental du marxisme-léninisme et l’idée constante du président Mao. En 1943, le président Mao a lancé son grand appel : « Organisez-vous ! » dans lequel il a souligné avec clairvoyance ce qui suit : « Parmi les masses paysannes, c’est l’économie individuelle qui prédomine depuis des millénaires, chaque famille, chaque foyer formant une unité de production. Cette forme de production, individuelle et dispersée, constitue la base économique du régime féodal et maintient les paysans dans un état de pauvreté permanente.

Le seul moyen d’en finir avec cette situation, c’est la collectivisation progressive ; et la seule voie qui mène à la collectivisation passe, selon Lénine, par la coopération. »

Après la Libération, avec l’accomplissement de la réforme agraire et sous la direction de la juste ligne du président Mao, le mouvement d’entraide et de coopération de l’agriculture a accédé à une nouvelle étape.

En 1951, dans la province du Chansi et dans d’autres régions, les larges masses des anciens paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure ont, conformément aux enseignements du président Mao, formulé le désir de porter les équipes d’entraide à un niveau supérieur en organisant à titre d’essai des coopératives de production agricole.

C’était là un grand acte révolutionnaire.

Cependant, à l’insu du président Mao, le Khrouchtchev chinois a écrit ces lignes rageuses en marge d’un rapport : « Des tendances spontanées au capitalisme et la différenciation des classes s’étant manifestées chez les paysans depuis l’achèvement de la réforme agraire, dans le développement de l’économie rurale, il se trouve déjà, au sein du Parti, des camarades qui, devant l’apparition de ces tendances spontanées et devant cette différenciation de classes, éprouvent des craintes, et tentent de prévenir et d’empêcher le développement de ce phénomène.

Ils s’imaginent pouvoir utiliser à cette fin les équipes d’entraide et les coopératives d’approvisionnement et de vente.

D’aucuns ont même formulé l’opinion selon laquelle il faut graduellement ébranler, affaiblir, anéantir la propriété privée et transformer les équipes d’entraide de production agricole en coopérative de production agricole, car ainsi apparaîtront des forces nouvelles capables de vaincre les facteurs engendrant les tendance spontanées des paysans au capitalisme.

C’est là un point de vue erroné, dangereux et utopique du socialisme agricole. » (« Note à la résolution du Comité du Parti communiste chinois de la province du Chansi : ‘Porter à une nouvelle étape les équipes d’entraide des anciennes régions libérées’ », 3 juillet 1951)

Voilà comment ce responsable N° 1 engagé dans 1a voie capitaliste, s’efforçait de juguler la coopération agricole et combattait rageusement l’enthousiasme des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure pour la voie socialiste !

Cette « note » du Khrouchtchev chinois constitue l’aveu de son opposition au président Mao et à sa pensée et l’aveu de sa haine implacable pour la grande masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

Il a poussé l’audace jusqu’à dénigrer la ligne socialiste de coopération agricole, la qualifiant d’« illusion », jusqu’à noircir ce nouveau mouvement socialiste, qui se développait concrètement dans la vie et s’ouvrait un passage à travers les forces capitalistes, en le présentant comme une « utopie dangereuse ».

Sa position bourgeoise antisocialiste et contre-révolutionnaire apparaît ici en toute clarté !

C’est la voix, c’est le grincement de dents de quelqu’un qui voue une haine implacable au socialisme !

Ayant lu cette note, le président Mao, notre grand guide, a riposté avec la plus grande indignation à ce sophisme. Développant de façon créatrice, et sur tous les plans, la théorie marxiste-léniniste concernant la coopération agricole sous la dictature du prolétariat, il a élaboré la première décision du Comité central du Parti sur l’entraide et la coopération dans la production agricole, faisant ainsi progresser victorieusement le mouvement coopératif agricole.

Ainsi fut déjoué le complot du Khrouchtchev chinois.

Lorsqu’en 1953, l’économie nationale fut restaurée pour l’essentiel et la réforme agraire pratiquement accomplie à l’échelle nationale, le président Mao formula la ligne générale et les tâches générales de notre parti dans la période de transition.

Il a souligné : Après le triomphe de la révolution démocratique, certains en restent idéologiquement à cette étape. Ils ne comprennent pas le changement fondamental qui s’opère dans la nature de la révolution et persistent dans leur « démocratie nouvelle », au lieu d’entreprendre la transformation socialiste. Ils risquent de commettre des erreurs d’opportunisme de droite. En ce qui concerne l’agriculture, la voie socialiste est la seule voie qui s’ouvre à l’agriculture de notre pays.

Développer le mouvement d’entraide et de coopération, élever sans cesse la productivité agricole, voilà ce qui doit constituer l’essentiel du travail du Parti à la campagne.

A la lumière du brillant phare qu’est la ligne générale pour la période de transition, la masse paysanne a vu son enthousiasme pour le socialisme décupler, les coopératives agricoles de forme élémentaire semi-socialistes ont connu un développement rapide telles les pousses de bambou après les pluies printanières.

Devant cette excellente situation, le premier des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et ses acolytes, pris de panique, ordonnèrent à la hâte de lancer une campagne dite « d’opposition à la progression aventuriste », et forcèrent les paysans à « se retirer des coopératives et rétablir les groupes d’entraide ». C’est ainsi que des coopératives agricoles de forme élémentaire, à peine fondées, furent étouffées.

En 1955, en réponse au grand appel du président Mao l’essor du mouvement coopératif agricole gagna l’ensemble du pays. Cependant, profitant du fait que le président Mao n’était pas à Pékin, le Khrouchtchev chinois trama une fois encore des activités criminelles en vue de s’opposer à la prétendue « progression aventuriste ».

Au mois de mai de la même année, de connivence avec un autre haut responsable du Parti engagé dans la voie capitaliste, il formula un principe réactionnaire dit « cessation », « réduction » et « réorganisation », contresigna en personne un plan consistant à supprime un grand nombre de coopératives.

En deux mois, 200 000 coopératives furent supprimées dans tout le pays.

Jusqu’à présent, le Khrouchtchev chinois s’obstine encore à nier ses crimes. Cependant, les preuves sont là irréfutables, nombreuses et les faits, indéniables.

Malgré tous ses stratagèmes pour se défendre, il ne fait qu’au mieux dévoiler son visage de réactionnaire obstiné, de criminel invétéré.

En vue d’étayer « théoriquement » son opposition au mouvement de coopération agricole, il a exhumé de l’arsenal révisionniste de ses devanciers, Bernstein Kautsky, Boukharine et consorts, cette arme usée qu’est la  «théorie des forces productives ».

Il a prétendu que « c’est seulement après la nationalisation de l’industrie qu’on sera à même de fournir un grand nombre de mais chines aux paysans, de procéder à la nationalisation des terres et à la collectivisation de l’agriculture ». ( »Intervention à la Conférence sur le travail de propagande », 7 mai 1951)

Cette « théorie » qui préconise de « réaliser la mécanisation d’abord, la coopération ensuite » a déjà depuis longtemps subi un honteux fiasco, plus précisément au cours du mouvement de transformation socialiste de l’agriculture.

En l’adoptant, il a nié le grand rôle révolutionnaire des masses populaires en tant que facteur principal, le plus actif, dans les forces productives, et il a fait litière du grand rôle stimulant que les rapports de production et la superstructure exercent sur les forces productives.

A l’en croire, dans les pays où les forces productives ne sont pas suffisamment développées, le prolétariat, les paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure ne seraient pas qualifiés pour opérer sans tarder le passage de la révolution démocratique à la révolution socialiste après la victoire de la révolution démocratique, et ils ne doivent pas le faire ; il conviendrait tout d’abord de permettre au capitalisme de se développer.

Et comme ils n’ont pas de machines, tant pis pour eux s’ils sont exploités par les capitalistes et les paysans riches.

Si l’on avait suivi cette « théorie », cela n’aurait-il pas fatalement abouti à abandonner et la coopération agricole et l’industrialisation socialistes de notre pays.

La révolution socialiste n’aurait-elle pas depuis longtemps échoué et notre État de dictature du prolétariat ne serait-il pas devenu un État de dictature de la bourgeoisie ?

Il est tout à fait clair que la thèse : « mécanisation d’abord, coopération ensuite » n’est qu’un prétexte utilise par le Khrouchtchev chinois pour s’opposer à la transformation socialiste de l’agriculture et à la révolution socialiste.

Son but criminel est de développer le capitalisme dans nos régions rurales, de permettre aux propriétaires fonciers, aux paysans riches, aux contre-révolutionnaires, aux mauvais éléments et aux droitiers de reprendre le pouvoir et de faire des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure 1es bêtes de somme des propriétaires fonciers et des paysans riches.

Au moment où le mouvement de coopération agricole risquait d’être étranglé par le haut responsable en question, notre grand guide, le président Mao, a fait se célèbre rapport intitulé : Sur le problème de la coopération agricole et écrit un préambule et des notes pour l’Essor du socialisme dans les campagnes chinoises.

Dans ces documents historiques et géniaux, le président Mao a résolu de façon scientifique, systématique et intégrale le problème de la transformation socialiste de l’agriculture ; il a considérablement enrichi et développé le marxisme-léninisme et mis complètement en échec tant sur le plan théorique que pratique les attaques effrénée du Khrouchtchev chinois et de ses acolytes.

Le président Mao a hautement apprécié l’enthousiasme des larges masses paysannes pour le socialisme et l’a salué en termes chaleureux : « Maintenant, dans toute les régions rurales du pays, les éléments du socialisme s’accroissent chaque jour, à chaque instant.

Les large masses paysannes veulent s’organiser en coopératives et un grand nombre de dirigeants intelligents, capables honnêtes et actifs surgissent parmi elles. C’est là un situation fort encourageante. »

Le président Mao a énergiquement condamné le Khrouchtchev chinois et les autres opportunistes qui tentaient vainement d’entraver ce courant historique, en indiquant avec perspicacité qu’ « ils restent toujours sur la position de la bourgeoisie, des paysans riches et des paysans moyens aisés qui ont une tendance spontanée au capitalisme et ils pensent aux intérêts du petit nombre ».

Le président Mao a mis en lumière de façon pénétrante les rapports dialectiques entre la collectivisation agricole et l’industrialisation socialiste et critiqué l’absurde  «thèse » du Khrouchtchev chinois : « mécanisation d’abord, coopération ensuite ».

Il a souligné notamment : « Dans le domaine de l’agriculture, la coopération doit précéder l’utilisation du gros outillage, étant donné les conditions de notre pays (dans les pays capitalistes, l’agriculture suit une orientation capitaliste).

Il s’ensuit que l’industrie et l’agriculture sont absolument inséparables, tous comme l’industrialisation socialiste et la transformation socialiste de l’agriculture, et qu’on ne peut les considérer isolément ; il faut éviter à tout prix d’accorder plus d’importance à l’une au détriment de l’autre. »

Ces thèses clairvoyantes du président Mao ont résolu une importante question, une question de portée universelle.

Dans les pays dotés d’une industrie peu développée, après avoir remporté la victoire dans la révolution démocratique, le prolétariat doit et peut passer sans tarder à la révolution socialiste, et en s’appuyant sur la puissante dictature du prolétariat, entreprendre la transformation socialiste de la propriété des moyens de production et accélérer un développement prodigieux des forces productives.

Il peut et doit, étant donné que l’industrie n’est pas encore en mesure de fournir en quantité des équipements mécaniques à l’agriculture, donner libre cours à l’enthousiasme socialiste que nourrir masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure, procéder d’abord à la collectivisation socialiste de l’agriculture pour développer production agricole, et ouvrir ainsi une voie radieuse à l’industrialisation socialiste et à la mécanisation agricole.

Le courant mauvais de l’opportunisme ayant été abattu, le courant irrésistible du socialisme a déferlé. A la lumière des thèses du président Mao, des dizaines de millions de foyers paysans sont passés à l’action.

La grande révolution socialiste menée par ces centaines de millions d’hommes s’est déchaînée avec une telle impétuosité que la ligne révisionniste, définie par le Khrouchtchev chinois et poursuivie par une poignée d’esprits malfaisants, a fait rapidement faillite.

Au milieu de ces puissantes vagues, le visage opportuniste de droite de ces derniers a été dévoilé. Le grand mouvement de masse de coopération agricole s’est développé dès lors plus impétueusement que jamais.

Et, en un peu plus d’un an, à compter du dernier semestre 1955, la coopération agricole était réalisée avant terme, à l’échelle nationale, en même temps que la transformation socialiste de l’agriculture dans son ensemble.

Dans la lutte entre les deux lignes, c’est la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao qui a remporté de magnifiques et foudroyantes victoires.

LE KHROUCHTCHEV CHINOIS, SOURCE PRINCIPALE DU COURANT SINISTRE DU  «SAN-ZI-YI-BAO »

Après l’accomplissement pour l’essentiel de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, les forces productives de la société chinoise ont connu un développement considérable.

En 1958, à la lumière de la ligne générale du Parti pour l’édification socialiste, ligne définie par le président Mao en personne, l’économie nationale a enregistré un impétueux grand bond en avant, et la commune populaire, cette nouvelle forme d’organisation sociale, a fait son apparition dans les vastes étendues de la campagne chinoise. L’établissement de la commune populaire a fait entrer la collectivisation agricole dans une nouvelle étape, accélérant ainsi dans les régions rurales l’élimination des forces capitalistes.

Les ennemis de classe, ne se résignant pas à leur défaite, vouent une haine implacable aux nouvelles victoires du socialisme à la campagne. Jusque dans leurs rêves, ils pensent encore à la restauration du capitalisme.

Au moment même où l’économie nationale chinoise connaissait des difficultés temporaires, en raison du sabotage de la clique renégate khrouchtchévienne et des calamités naturelles qui sévirent trois années de suite et où l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de par le monde entonnaient un chœur antichinois, la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, le Khrouchtchev chinois en tête, s’imaginant qu’il était temps de faire « changer de nature » à la Chine, ordonnèrent à leurs sous-fifres, grands et petits, de lancer une violente attaque générale contre le socialisme, sur les fronts politique, économique, idéologique et culturel.

Le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste attaqua farouchement la commune populaire en ces termes : « Ces dernières années, les paysans n’ont pas tirébénéfice de l’économie collective » (« Causerie avec des cadres allant dans clos unités de base » juillet 1962)

Dans nos campagnes s’est déchaîné, à son instigation, courant néfaste du « san-zi-yi-bao » (l’extension des parcelles individuelles et des marchés libres, la multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et de leurs pertes, la fixation des normes de production sur la base de la famille).

C’était un beau numéro de sa tentative pour désagréger la commune populaire et restaurer le capitalisme.

Il a vociféré publiquement : « Ne craignons pas le déferlement du capitalisme », « le marché libre devra être maintenu » (Directive sur l’interdiction de vendre des articles par  «la porte de derrière », 22 octobre 1961), « il faut opérer un recul suffisant dans 1’industrie et dans l’agriculture, et en même temps étendre la fixation des normes de production sur la base de la famille et l’exploitation individuelle ! » (Allocution prononcée en juin 1962)

Sur ce point, un autre des plus hauts responsables précités parla beaucoup plus directement.

Il dit : « Pourvu que l’on puisse augmenter la production, on peut même recourir à l’exploitation individuelle ; qu’un chat soit blanc ou noir importe peu, s’il attrape les rats, c’est un bon chat ».

Ces deux plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste ont encore envoyé leurs hommes de confiance et leurs valets entreprendre des « enquêtes » sur les prétendues « expériences » concernant la « fixation des normes de production sur la base de la famille », dans la vaine tentative d’amasser des  «obus » pour attaquer la ligne révolutionnaire prolétarienne de notre grand éducateur, le président Mao.

Ils ont arboré l’enseigne de l’« augmentation de la production » pour donner le branle à la désagrégation de l’économie collective du socialisme, restaurer l’exploitation individuelle, et laisser le capitalisme déferler librement dans nos campagnes. Telle est la nature réactionnaire du « san-zi-yi-bao » qu’ils ont préconisé.

Quelle n’était pas alors l’arrogance du Khrouchtchev chinois, quand il donnait des  «directives » et faisait ses  «rapports » pour colporter le « san-zi-yi-bao » !

Et voilà que maintenant ce « grand personnage », maître en  «perfectionnement individuel », a l’impudence de soutenir que même pendant les trois années difficiles, il n’a  «pas attaqué » la commune populaire.

Quelle impudence de chercher à nier des faits indéniables ! Le « san-zi-yi-bao » du Khrouchtchev chinois répondait aux besoins des forces capitalistes dans les régions rurales, encourageait la tendance spontanée au capitalisme des paysans aisés et donnait largement le feu vert aux spéculateurs et aux éléments nouvellement embourgeoisés.

Dans quelques endroits où la « fixation des normes de production sur la base de la famille » a été pratiquée de force, conformément à la directive sinistre du Khrouchtchev chinois, diverses mesures destinées à la restauration du capitalisme, tels  «la terre à responsabilité individuelle »,  «la distribution de la terre par famille » et « le système de responsabilité pour le rendement agricole », etc. furent appliqués, portant sérieusement atteinte à l’économie collective et l’affaiblissant.

Au moment où soufflait le sinistre vent du « san-zi-yi-bao », la poignée des révisionnistes contre-révolutionnaires protégés par le Khrouchtchev chinois étaient fous de joie, croyant éperdument avoir trouvé en dernier trsort un excellent subterfuge pour restaurer le capitalisme.

Ils déclaraient, tout guillerets : « C’est exactement comme dit le poème : ‘‘Au fond du défilé, la rivière se dérobe, il semble qu’il n’y ait plus de chemin. Soudain un village apparaît parmi les saules touffus et les fleurs éclatantes’’ »

Tout ce qui vient d’être exposé prouve pleinement que le tapagefait par le Khrouchtchev chinois autour du « san-zi-yi-bao » constituait un courant sinistre qui. Regroupant les forces capitalistes des régions urbaines et rurales, les incitait à lancer une attaque violente contre les positions socialistes à la campagne.

Ce faisant, le Khrouchtchev chinois visait à détruire l’économie collective de la commune populaire, à saper le socialisme, à faire de la Chine rouge une Chine sombre.

Ces activités rentrent dans le cadre d’une ample restauration du capitalisme et précédaient l’usurpation par les dites forces de la direction du Parti et de l’État.

Quelle coïncidence ! Ce système tant vanté par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voit capitaliste ne diffère en rien de ce que Khrouchtchev a appliqué et de ce que ses successeurs Brejnev, Kossyguine et consorts poursuivent dans les campagnes soviétiques.

Les chefs de file de la clique renégate révision soviétique appliquent partout les « principes de la vente libre des produits », et ont ordonné l’interdiction du rajustement administratif » des prix du marché.

Ils ont déclaré que « l’appréciation objective des activités d’exploitation des kolkhozes et des sovkhozes doit être basée sur le niveau du profit ». Ils ont assoupli à plusieurs reprises les restrictions imposées aux « parcelles individuelles » et ferment les yeux sur le fait que les particuliers se partagent les terres publiques. Ils donnent les terres en charge à chaque groupe, voire même à chaque famille et sont même allés jusqu’à confier, avec garantie « juridique », les terres, qui sont propriété d’État, aux groupes pour une période indéterminée.

Précisons qu’une famille comportant une main d’œuvre de deux ou trois personnes ou plus peut être considérée comme groupe.

C’est précisément sous la domination de cette ligne révisionniste contre-révolutionnaire que dans la campagne soviétique l’économie privée devient un fléau, que l’économie socialiste se désagrège complètement, que la polarisation des classes s’aggrave de jour en jour, que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres.

Le capitalisme est déjà complètement restauré. Imaginez, camarades, ce qu’on aurait vu apparaître dans nos campagnes, si le complot du Khrouchtchev chinois avait réussi !

UNE LUTTE ACHARNÉE AU SUJET DU MOUVEMENT D’ÉDUCATION SOCIALISTE

Au moment critique où les forces capitalistes représentées parle Khrouchtchev chinois lançaient une offensive furieuse contre le socialisme, en automne 1962, a eu lieu, sous la direction personnelle du président Mao, [a dixième session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti communiste chinois, qui revêtit me grande portée historique.

Le président Mao a critiqué de manière pénétrante la ligne opportuniste de droite du Khrouchtchev chinois et brisé le courant sinistre de la restauration du capitalisme soulevé par celui-ci.

Au cours de cette session, le président Mao a lancé à tout le Parti et au peuple de tout le pays ce vibrant appel : « Ne jamais oublier la lutte de classes » et fixé cette grande tâche : « Il faut entreprendre l’éducation socialiste » ; sonnant la charge de la contre-attaque générale du prolétariat contre la bourgeoisie. Ce fut comme un coup de tonnerre qui fit trembler tous les éléments malfaisants.

Le mouvement d’éducation socialiste entrepris dans les campagnes, conformément à la directive du président Mao était une révolution sur les fronts politique et idéologique ; il marquait un développement plus poussé de la révolution socialiste à la campagne, dans de nouvelles conditions historiques.

Au sujet de ce grand mouvement de masse révolutionnaire, une lutte acharnée a été engagée entre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois.

La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao se trouvait concentrée dans les deux grands documents marxistes-léninistes suivants : « Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur quelques questions concernant le travail actuel à la campagne » (il s’agit du « document en 10 points ») et  «Certains problèmes actuels soulevés dans le mouvement d’éducation socialiste à la campagne » (il s’agit du  «document en 23 points »), documents rédigés sous la direction personnelle du président Mao.

Selon cette ligne, il faut « prendre pour axe la lutte de classe et la lutte entre les deux voies – voie socialiste et voie capitaliste », pour résoudre « les contradictions entre le socialisme et le capitalisme ».

Il faut « s’appuyer sur la classe ouvrière, les anciens paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure, les cadres révolutionnaires, les intellectuels révolutionnaires et les autres révolutionnaires ; s’appliquer à unir 95 % et plus des masses, 95 % et plus des cadres » pour « mener une lutte aiguë et du tac au tac contre les forces capitalistes et féodales qui lancent des offensives violentes contre nous ».

Selon cette ligne du président Mao, « le mouvement en cours vise principalement ceux qui, bien que du Parti, détiennent des postes de direction, mais s’engagent dans la voie capitaliste ».  «Parmi eux, certains agissent ouvertement et d’autres dans la coulisse. »

Parmi ceux qui les soutiennent se trouvent, « aux échelons supérieurs, des éléments antisocialistes travaillant dans les organes de direction des communes, des arrondissements, des districts, des départements et même de l’échelon provincial ou central. »

Cette ligne marxiste-léniniste a touché au point sensible la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, ayant pour chef de file le Khrouchtchev chinois.

Elle a brisé leur rêve chimérique de restauration du capitalisme. Se trouvant dans une situation défavorable, ils ont eu recours à une tactique contre-révolutionnaire à double face ; reprenant à leur compte le slogan du mouvement d’éducation socialiste, ils ont formulé une ligne réactionnaire bourgeoise en apparence  «de gauche », mais en réalité de droite.

Le premier à se manifester fut un autre responsable du Parti, parmi les plus hauts placés, engagé dans 1a capitaliste. Cet individu agissait toujours de connivence avec le Khrouchtchev chinois pour barrer la route à la révolution socialiste à la campagne.

Il était parmi ceux qui supprimaient furieusement les coopératives agricoles et prônaient le « san-zi-yi-bao ». Cette fois-ci encore, il s’est manifesté.

Quatre mois à peine après la publication du « document en 10 points » sur le grand mouvement d’éducation socialiste, il a formulé impatiemment un soi-disant  «deuxième document en 10 points » (projet), diamétralement opposé au premier.

Usant de la méthode contre-révolutionnaire : « retirer les bûches de dessous le chaudron », ce « deuxième document en 10 points » (projet) dépouillait le premier de son contenu fondamental, à savoir la lutte entre les deux classes et entre les deux voies, et éliminait radicalement la ligne, l’orientation et la politique pour le mouvement d’éducation socialiste définies explicitement dans le « document en 10 points » par le président Mao.

Sous prétexte de tracer une « ligne de démarcation entre les mesures politiques concrètes », ce « deuxième document cherchait par tous les moyens possibles à tirer un sur les crimes des forces capitalistes à la campagne, bâillonnait les larges masses et protégeait de son mieux les agents de la bourgeoisie au sein du Parti.

Au nom de l’« éducation socialiste », il dirigeait le fer de lance la lutte contre les anciens paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure.

Cet autre responsable du Parti engagé dans la voie capitaliste a publié cette grande herbe vénéneuse dans l’espoir de se servir de la ligne réactionnaire bourgeoise pour éteindre les flammes révolutionnaires ardentes du mouvement d’éducation socialiste que le président Mao avait personnellement allumées. C’est un des crimes monstrueux qu’il a commis pour s’opposer au socialisme et restaurer le capitalisme.

Plus tard, le Khrouchtchev chinois a envoyé sa femme, une certaine Wang, « séjourner dans les unités de base », pour monter la fameuse  «expérience de Taoyuan » aussi répugnante que nauséabonde.

Et toute honte bue, il s’est démené un peu partout dans le pays pour la propager et la vanter, et, partant de cette « expérience », il a apporté des retouches au « deuxième document en 10 points » (projet) pour avancer quelque temps après un  «projet révisé ». Voilà un chef d’œuvre de la ligne réactionnaire bourgeoise, « de gauche » en apparence, mais en réalité de droite, un programme réactionnaire qui prend le contre-pied de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Par cette ligne réactionnaire bourgeoise, « de gauche » en apparence, mais de droite en réalité, le Khrouchtchev chinois complotait d’usurper la direction du mouvement d’éducation socialiste et de faire dévier ce grand mouvement révolutionnaire.

C’était là le vaste complot par lequel le Khrouchtchev chinois s’ingéniait à réprimer sauvagement les anciens paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure et à ravir le pouvoir au prolétariat.

Dans certaines localités placées sous sa coupe, bon nombre d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure victimes clé cette ligne, apparemment « de gauche » et de droite en réalité, se sont vus, pendant une certaine période, ravalés au rang de « contre-révolutionnaires » et dépouillés de leur pouvoir.

Ainsi, une sérieuse atteinte a été portée aux fruits abondants obtenus par le mouvement d’éducation socialiste qui s’était déroulé à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Le Khrouchtchev chinois a toujours évité d’aborder le problème fondamental des contradictions entre le socialisme et le capitalisme.

Ainsi, à propos de la nature du mouvement d’éducation socialiste, il a parlé à fusion des « contradictions entre être intègre et ne pas l’être à quatre points de vue » (politique, idéologie, organisation et économie. — N.D.T.), de « l’entrecroisement des contradictions au sein du Parti et des contradictions en dehors du Parti, ou de l’entrecroisement des ces contradictions entre nous et nos ennemis d’une part et des contradictions au sein du peuple de l’autre » etc.

Il a recouru à ce trompe-l’œil dans la vaine tentative, premièrement, de faire oublier au peuple révolutionnaire la lutte de classe menée par le prolétariat contre bourgeoisie, ainsi que la dictature du prolétariat ; deuxièmement, de diriger le fer de lance de la lutte les larges masses des anciens paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure, vers les cadres bons ou relativement bons, afin de protéger la poignée des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. C’était là le complot le plus perfide.

Le Khrouchtchev chinois craignait par-dessus tout une réelle mobilisation des larges masses révolutionnaires des cadres révolutionnaires qui, ayant assimilé la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, l’orientation et la politique du Parti, débusqueraient ses agents.

Par conséquent, rééditant les méthodes de « tutelle politique » du Kuomintang, il a réprimé les masses, attaqué les cadres révolutionnaires, fait stagner le mouvement dans le fol espoir de camoufler la lutte de classes et de parvenir à ce que le mouvement d’éducation socialiste ne fût que de pure forme.

En estompant la lutte entre les deux voies, en réprimant les masses et en attaquant les cadres révolutionnaires, le Khrouchtchev chinois et consorts tentaient, en dernière analyse, de semer la confusion, de troubler le front de classe. Ils détournaient la lutte de son but, frappaient le grand nombre, et cela dans le dessein de protéger les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, et de se protéger eux-mêmes.

La ligne réactionnaire bourgeoise apparemment « de gauche », en réalité de droite du Khrouchtchev chinois visait à placer le mouvement d’éducation socialiste dans l’orbite de la restauration du capitalisme, à désagréger la dictature du prolétariat et à transformer celle-ci en dictature bourgeoise.

Cette ligne s’est heurtée au boycottage et à l’opposition des larges masses révolutionnaires et des cadres révolutionnaires, dès son apparition.

La publication du « document en 23 points », mis au point par le président Mao lui-même, document revêtant une grande portée historique, a proclamé la faillite de cette ligne réactionnaire bourgeoise.

A la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, le mouvement d’éducation socialiste a été couronné de succès. Les forces capitalistes de la campagne ont reçu un coup rude. La commune populaire s’est consolidée et la position socialiste à la campagne a été renforcée.

La grande révolution culturelle prolétarienne qui lui a succédé immédiatement a porté le mouvement révolutionnaire socialiste dans les campagnes à une étape toute nouvelle.

FAIRE « DU COMBAT CONTRE L’ÉGOÏSME ET DE LA RÉFUTATION DU RÉVISIONNISME » LE PRINCIPE DIRECTEUR ET MENER JUSQU’AU BOUT LA LUTTE ENTRE LES DEUX VOIES A LA CAMPAGNE

Suivant de près leur grand pilote, le président Mao, les 500 millions de paysans chinois ont parcouru en 18 ans sur la voie socialiste un glorieux chemin de combat, évitant les écueils dangereux et bravant des vents et des courants néfastes.

L’histoire de ces 18 ans de lutte entre les deux voies et les deux lignes dans les campagnes nous a apporté des expériences extrêmement riches dont les plus ii portantes sont celles-ci :

Premièrement, « la société socialiste s’étend sur une période historique fort longue, au cours de laquelle les classes, les contradictions entre les classes et la lutte de classes continuent à exister, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste et le danger de la restauration du capitalisme. »

Dans les campagnes, du fait que les propriétaires fonciers et les paysans riches renversés ne se résignent pas à leur défaite et tentent toujours une restauration, que l’influence bourgeoise et la force de l’habitude engendrée par l’ancienne société existent encore, et que subsiste la tendance spontanée au capitalisme des petits producteurs, la lutte de classes ses manifeste toujours de façon extrêmement complexe et aiguë, et à chaque tournant de l’histoire, devient toujours extrêmement acharnée.

Sur la question de la révolution socialiste dans les campagnes, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par le Khrouchtchev chinois est l’expression concentrée, au sein du Parti, de cette lutte de classes.

Les larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure et de cadres révolutionnaires qui veulent persister dans la voie socialiste, doivent mener jusqu’au bout cette lutte entre les deux lignes au sein du Parti, stigmatiser à fond la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois et extirper son influence néfaste.

Deuxièmement, le problème fondamental de la révolution est le problème du pouvoir.

A la campagne, la lutte entre les deux voies et entre les deux lignes est, en dernière analyse, une lutte pour consolider la dictature du prolétariat ou pour la renverser.

Dans les nouvelles conditions historiques de la dictature du prolétariat, les ennemis de classe se procurent toujours des agents au sein du Parti par la corruption, la démoralisation et la désunion, la douceur et la brutalité ou par l’enrôlement de nos cadres dans leur camp, l’infiltration de leurs agents dans nos rangs, afin d’atteindre leur but criminel : le renversement de la dictature du prolétariat.

La poignée des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste se présente comme l’ennemi principal et le plus dangereux des larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure.

Le Khrouchtchev chinois était leur maître dans la coulisse. Son obstination à mettre en pratique à la campagne la ligne réactionnaire bourgeoise, constitue une des composantes extrêmement importantes de son complot contre-révolutionnaire visant à restaurer le capitalisme en Chine et à transformer la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie.

Si nous laissions cette poignée de responsables précités usurper le pouvoir d’État, nous reprendrions l’ancienne voie et serions plongés à nouveau dans la souffrance.

Troisièmement, après l’achèvement de la collectivisation agricole, la révolution socialiste sur le plan économique ne prend pas fin pour autant.

La lutte entre la consolidation du système de propriété collective du socialisme et la tentative de le saboter reste encore un problème crucial.

L’un des moyens de taille utilisés par les ennemis de classe pour miner et désagréger le système de propriété collective socialiste consistait à s’acharner à étendre le système du « san-zi-yi-bao ».

Le prolétariat, les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure doivent mettre en œuvre la puissance de la dictature du prolétariat pour consolider, développer le système de propriété collective socialiste et prendre la voie de la prospérité commune.

Quatrièmement, les larges masses d’anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure constituent la base sociale de notre édification socialiste à la campagne, les forces sur lesquelles nous devons nous appuyer pour y maintenir la dictature du prolétariat.

En vue d’y restaurer le capitalisme, le Khrouchtchev chinois persistait toujours dans la ligne bourgeoise de classe consistant à s’appuyer sur les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers pour attaquer les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

Nous devons agir à l’opposé.

Durant toute la période historique du socialisme, nous devons persister dans la ligne prolétarienne de classe conduisant à nous appuyer sur les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure et à nous unir aux paysans moyens pour que le pouvoir politique reste solidement entre les mains d ceux qui s’en tiennent à la voie socialiste.

Cinquièmement, « le grand problème, c’est l’éducation des paysans. » « Faire pénétrer sans relâche les idées socialistes dans les masses paysannes et critiquer la tendance au capitalisme constitue la tâche fondamentale du travail politique » du Parti à la campagne.

Mais le Khrouchtchev chinois s’entêtait à étouffer l’esprit d’initiative socialiste des paysans, à pratiquer une vaste politique de stimulants matériels, à encourager et utiliser perfidement la tendance spontanée au capitalisme, le tout dans le but de restaurer le capitalisme.

C’est là une lutte sérieuse pour s’assurer le pouvoir de direction parmi les paysans sur le plan idéologique.

Les larges masses des paysans et des cadres révolutionnaires doivent donner la priorité à la politique prolétarienne, continuer à placer la pensée de Mao Zedong au poste de commandement, et, tout en réfutant à fond le révisionnisme du Khrouchtchev chinois, lutter sans merci contre l’égoïsme bourgeois pour extirper graduellement la racine du révisionnisme.

Au cours de ces 18 dernières années, obstinément fidèle à sa position réactionnaire bourgeoise, le Khrouchtchev chinois est toujours resté hostile aux larges masses des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

Il provoqua des troubles, subit des échecs, provoqua de nouveaux troubles, subit de nouveaux échecs, et ainsi jusqu’à sa ruine totale dans cette grande révolution culturelle prolétarienne.

Sa ligne réactionnaire bourgeoise, opposée à la révolution socialiste à la campagne, se voit aujourd’hui, elle aussi, jetée à la poubelle de l’Histoire.

La lutte à la campagne entre les deux voies et les deux lignes doit être menée jusqu’au bout.

La grande révolution culturelle prolétarienne dans les campagnes doit être menée jusqu’au bout et selon l’orientation du président Mao.

Que le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong flotte haut dans les campagnes chinoises ! Qu’il y flotte à jamais !

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La faillite du partisan chinois du ‘‘crétinisme parlementaire’’

par les bureaux de rédaction du Wenhui Bao, du Jiefang Ribao et du Zhibu Shenguo

Publié le 10 août 1967

Que le prolétariat saisisse le pouvoir par la lutte armée ou par « la voie parlementaire », c’est là la divergence fondamentale entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme.

Toute l’histoire du mouvement communiste international nous enseigne que les révisionnistes, grands ou petits, ont toujours été des partisans du « crétinisme parlementaire. »

Sans exception, ils ont nié que la révolution par la violence est la loi universelle de la révolution prolétarienne.

Ils ont toujours pris le Parlement bourgeois comme une Bourse où ils font d’ignobles tractations pour brader les intérêts 1fondamentaux du prolétariat, se faisant les renégats les plus méprisables de la classe ouvrière.

Leur représentant le plus marquant en Chine est le plus haut des responsables, au sein du Parti, qui se sont engagés dans la voie capitaliste.

Il a toujours été le plus grand fervent du « crétinisme parlementaire » en Chine, et il en est aussi le partisan le plus acharné dans le monde contemporain.

En 1945, après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, la question qui se posait de façon aiguë devant tout le peuple chinois était : Où va la Chine ?

« Édifier un pays de démocratie nouvelle, des larges masses populaires, placé sous la direction du prolétariat, ou un pays semi-colonial et semi-féodal soumis à la dictature des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie ? Ce sera là une lutte fort complexe. »

Cette lutte des plus aiguë était un combat décisif pour le choix entre les deux destins et les deux avenirs devant lesquels se trouvait la Chine.

Au moment de la victoire finale de la Guerre de Résistance contre le Japon, notre grand guide, le président Mao, a indiqué : « . . . Il faut voir d’un esprit lucide que le danger de guerre civile est extrêmement grave parce que la politique de Tchiang Kaï-chek est déjà arrêtée.

La politique de Tchiang Kaï-chek, c’est la guerre civile. »

Et en vue de défendre les acquis de la victoire, « notre politique consiste à lui riposter du tac au tac et à nous battre pour chaque pouce de terre. »

C’est précisément à ce moment critique que le Khrouchtchev chinois sortit, le 1er février 1946, son « Rapport sur les problèmes dans la situation actuelle », dans lequel il s’est opposé de façon flagrante à la ligne révolutionnaire du président Mao, a avancé la théorie absurde et réactionnaire sur « une étape nouvelle de paix et de démocratie » et prôné avec ardeur la « voie parlementaire », disant que « la principale forme de lutte dans la révolution chinoise est devenue pacifique et parlementaire » et que « ce sera une lutte de masse légale et une lutte parlementaire ».

Il a également déclaré qu’« il faudra opérer un changement dans l’ensemble du travail du Parti, toutes nos organisations devront changer, changer au point que la lutte non-armée prédominera…

Vous devrez savoir faire la propagande, prononcer des discours et mener des campagnes électorales afin que tout le monde vote pour vous. »

En un mot, il voulait s’engager dans la lutte légale et prendre la « voie parlementaire ».

C’était là îe sinistre programme élaboré par le Khrouchtchev chinois dans la vaine tentative de poursuivre la  «voie parlementaire » en Chine, Cela a clairement révélé, encore une fois, le visage d’un renégat que prônait le capitulationnisme de classe et le capitulationnisme national.

Une « étape nouvelle de paix et de démocratie » est-elle apparue à ce moment-là en Chine, comme l’a clamé le Khrouchtchev chinois ?

Non, pas du tout.

Lorsque le Khrouchtchev chinois se berçait du rêve de prendre la « voie parlementaire », Tchiang Kaï-chek était en train d’affiler son épée, entreprenait des négociations de paix tout en menant la guerre civile, se servant d’avions et de bâtiments de guerre américains, et envoyait un grand nombre de soldats au front.

Le danger d’une guerre civile généralisée à l’échelle nationale était imminent et celle-ci pouvait éclater à tout moment. Cette action contre-révolutionnaire de Tchiang Kaï-chek a administré une gifle retentissante au Khrouchtchev chinois qui chantait la vieille rengaine de la  «voie parlementaire » !

Qu’est-ce que le Parlement ?

Dans les pays capitalistes, ce n’est qu’un ornement, un paravent pour dissimuler la domination de la bourgeoisie.

Le pilier de l’appareil d’État bourgeois est la force armée et non le Parlement.

L’application ou l’abolition, par la bourgeoisie, du système parlementaire et l’étendue des pouvoirs qu’elle lui accorde sont toujours fonction des exigences de la domination bourgeoise. Ce n’est qu’une vicieuse supercherie que de prétendre qu’on peut passer pacifiquement au socialisme en empruntant la « voie parlementaire », lorsque la bourgeoisie contrôle le puissant appareil du pouvoir d’État.

Dans le monde actuel, nous n’avons que la leçon tragique de pays socialistes qui ont dégénéré pacifiquement en pays capitalistes, mais pas un seul précèdent de pays capitalistes qui ait passé pacifiquement au socialisme.

5Bien sûr, dans certaines conditions, le prolétariat peut utiliser la plate-forme parlementaire pour dévoiler les plaies de la société bourgeoise, éduquer les masses populaires et accumuler les lurces révolutionnaires afin de se préparer à la prise du pouvoir par la force armée.

Mais il est absolument impossible de substituer la lutte parlementaire à la révolution par la violence.

Très tôt, Lénine avait fait remarquer : « …limiter la lutte des classes à la lutte parlementaire ou bien considérer cette dernière comme la forme de lutte supérieure, décisive, à laquelle doivent être subordonnées toutes les autres, c’est passer en fait aux cotés de la bourgeoisie contre le prolétariat ». Entreprendre « la lutte de masse légale et la lutte parlementaire » propagée par le Khrouchtchev chinois, c’est précisément « passer en fait aux côtés de ta bourgeoisie contre le prolétariat ».

Dans les pays capitalistes, la « voie parlementaire » est sans issue.

Dans la Chine semi-féodale et semi-coloniale, en particulier en Chine après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, la  «voie parlementaire » était encore davantage une impasse.

6Il y a bien longtemps, le président Mao a indiqué que l’ancienne Chine, sous la domination de Tchiang Kaï-chek, était un pays  «où le régime n’est pas celui de la démocratie mais de l’oppression féodale, un pays qui, dans ses relations extérieures, ne jouit pas de l’indépendance nationale, mais subit le joug de l’impérialisme.

C’est pourquoi il n’y a pas en Chine de Parlement qui puisse être utilisé, ni de loi qui reconnaisse aux ouvriers le droit d’organiser des grèves.

Ici, la tâche essentielle du Parti communiste n’est pas de passer par une longue lutte légale pour aboutir à l’insurrection et à la guerre, ni d’occuper d’abord les villes et ensuite les campagnes, mais de procéder en sens inverse. »

La loi objective pour le triomphe de la révolution chinoise était d’opposer la révolution armée à la contre-révolution armée. C’était la seule voie conduisant à la victoire de la révolution chinoise.

Mais après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, le Khrouchtchev chinois a eu l’impudence de nier cette loi objective.

C’est pourquoi nous voudrions lui demander :

Peut-on dire que les caractéristiques de la révolution chinoise ont disparu après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon ? La loi fondamentale de la révolution chinoise ne joue-t-elle plus depuis lors ?

Peut-on dire que la bande de bouchers, avec en tête Tchiang Kaï-chek, qui tuaient sans sourciller, sont devenus des anges de paix et de démocratie après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon ?

Peut-on dire que face à la clique de bandits de Tchiang Kaï­ chek, armés jusqu’aux dents, il était possible de réaliser en Chine la paix et la démocratie simplement en faisant un discours et en obtenant quelques votes au Parlement ?

Si nous avions suivi la « voie parlementaire » conseillée par le Khrouchtchev chinois au moment où le Kuomintang et Tchiang Kaï-chek fourbissaient leurs armes et se préparaient à nous tuer, et étions entrés dans les villes avec des scrutins pour nous y faire admettre, nous n’aurions jamais remporté le « succès fondamental » de la révolution démocratique, nous n’aurions jamais été à même de pénétrer dans les villes de Tchiang Kaï-chek mais, au contraire, aurions perdu les nôtres, des millions de personnes auraient été tuées et l’avenir de la révolution chinoise aurait été perdu.

Tout en préconisant la « voie parlementaire », le Khrouchtchev chinois s’est également opposé ouvertement à la lutte armée et a demandé de livrer les armes au Kuomintang.

Il a ouvertement formulé cette opinion : « L’armée doit également être réorganisée », tentant de réorganiser notre armée pour qu’elle « devienne des unités de l’armée nationale, de l’armée de défense nationale, des troupes de sécurité publique et des forces d’autodéfense ».

Il exigeait que l’on « supprime les organisations du Parti » dans l’armée et  «cesse de diriger et de commander directement l’armée pour qu’elle soit placée sous le commandement unifié du ministère de la Défense nationale ».

Le Khrouchtchev chinois a eu même l’effronterie de déclarer qu’un tel « compromis » « ne change pas la nature de l’armée mais donne la légalité à celle-ci. . . cela en vaut la peine, c’est un marché profitable ».

C’était là une logique de renégat à cent pour cent.

En réalité, un tel  «compromis » équivaut à apposer ses empreintes sur une confession faite dans la prison ennemie. Obtenir une telle  «légalité » ne peut que signifier être légal selon la loi de Tchiang Kaï-chek, la loi du Kuomintang. Réaliser une telle « unification », c’est « unifier » le Parti communiste dans le Kuomintang.

« La nature de l’armée ne change pas » : c’est un sophisme de renégat. Sans la direction du Parti communiste, à qui appartiendrait l’armée ?

Sur qui les fusils seraient-ils pointés ? Une fois la nature de l’armée changée, les fusils se tourneront vers une autre direction.

Sans armée, la révolution perdrait tout, et il serait encore moins concevable qu’elle puisse triompher.

Au cours des dix années allant de 1936 à 1946, le Khrouchtchev chinois n’a jamais oublié de remettre le pouvoir militaire au Kuomintang.

Au début de mai 1936, alors qu’il se trouvait au Bureau de la Chine du Nord et était chargé du travail dans la région blanche, il écrivit dans la presse bourgeoise réactionnaire, sous le pseudonyme de Tao Changhsing, « Une lettre concernant le Parti communiste ».

Ce sinistre article prêche la remise des forces armées populaire» au Kuomintang et la création « d’une armée unifiée avec le même système et la même organisation. » Cela était absolument conforme au capitulationnisme de Wang Ming.

Si nous comparons ce qu’a dit le Khrouchtchev chinois en 1946 avec ce qu’il a dit en 1936, nous découvrons que la seule différence est qu’il était encore plus décidé à remettre l’armée, et à le faire d’une façon encore plus radicale.

C’est tout simplement pour s’attirer les bonnes grâces de la réaction U.S.A.-Tchianq afin d’obtenir un haut poste officiel dans le gouvernement du Kuomintang que le Khrouchtchev chinois choisit le moment où la lutte des classes s’exacerbait au plus haut point pour se hâter de brader les forces armées populaires.

Il avait vraiment perdu tout sentiment de honte.

Dans le mouvement communiste international, remettre les armes à l’ennemi en échange de quelques sièges au parlement et d’un poste de vice-premier ministre ou de ministre n’est pas une innovation du Khrouchtchev chinois.

Après la Seconde Guerre mondiale, Thorez a remis les armes, Togliatti a fait de même, et le Parti communiste grec, bien 11qu’Athènes fut à la portée de sa main, a livré, lui aussi, les fusils.

Et le résultat ?

Les fusils remis, la « légalité » a été abolie ; un grand nombre de membres authentiquement révolutionnaires du Parti ont été massacrés et le sang des martyrs révolutionnaires s’est changé en vin dans la coupe de l’ennemi.

Quelle espèce de « marché profitable » était-ce ? Il est clair que c’était une vaste braderie à bon marché de la cause de la révolution et une monstrueuse trahison des intérêts du peuple.

Lénine a dit : « L’armement de la bourgeoisie contre le prolétariat est l’un des faits les plus importants, les plus fondamentaux, les plus essentiels de la société capitaliste moderne.

Et l’on vient, cela étant, proposer aux social-démocrates révolutionnaires de « revendiquer » le « désarmement »! Ce serait là renier intégralement le point de vue de la lutte de dusse et renoncer à toute idée de révolution. »

Le Khrouchtchev chinois est précisément un vieil opportuniste qui abandonne toute idée de révolution.

A ce moment-là, seul notre grand guide, le président Mao s’opposait fermement à ce contre-courant révisionniste dans le mouvement communiste international !

Ripostant du tac au tac, il a indiqué : « Les armes du peuple, fût-ce un fusil ou une cartouche, il faut les garder toutes, il ne faut pas les livrer. »

C’était là un bilan de l’expérience de la révolution chinoise et du mouvement communiste international, une conception stratégique d’une immense signification mondiale, une politique clairvoyante s’opposant au capitulationnisme de droite et une garantie fondamentale de la victoire complète des révolutions chinoise et mondiale.

Si. avec une telle frénésie, le Khrouchtchev chinois a plaidé pour la ‘ »voie parlementaire », et s’est opposé à la prise du pouvoir par la force des armes, c’est parce qu’il avait peur de la révolution, de la guerre et de la mort.

Ce qui l’intéressait, c’était accéder à une position toujours plus élevée et remplir ses coffres d’une manière aisée.

En prison, un homme de ce genre est prêt à se confesser et à se 13rendre à l’ennemi, et à trahir la révolution ; devant 1a révolution violente, il est immanquablement pris de panique et s’égosille à réclamer la lutte légale.

La nécessité pour l’impérialisme américain et Tchiang Kaï-chek. Autocrate et traître au peuple, de dissoudre et d’éliminer le Parti communiste, d’écraser la révolution prolétarienne et de maintenir la domination réactionnaire U.S.A.-Tchiang a été pleinement servie par les infâmes activités de trahison du Khrouchtchev chinois.

Celui-ci avait encore une autre raison de colporter avec tant de zèle la « voie parlementaire ».

C’était, selon lui. L’apparition de « conditions sans précédent dans l’Histoire » en Chine à cette époque.

Ces conditions étaient, prétendait-il : trois pays (la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique) aidaient le mouvement démocratique en Chine ; trois partis politiques (le Kuomintang, le Parti communiste et la Ligue démocratique) en Chine se prononçaient pour la coopération visant à établir la démocratie en Chine, et les trois classes principales de Chine (le peuple travailleur, les couches intermédiaires de la moyenne bourgeoisie et une partie de la grande bourgeoisie) demandaient la démocratie en Chine.

Il prônait la « voie parlementaire » précisément en s’appuyant sur cet argument.

Quelle absurdité !

Sous la plume du Khrouchtchev chinois, les impérialistes américains et britanniques sont devenus des bouddhas et sont allés jusqu’à aider le  «mouvement démocratique » en Chine. En est-il vraiment ainsi ?

Non ! La politique arrêtée à ce moment-là par l’impérialisme américain consistait à aider Tchiang Kaï-chek à poursuivre la guerre civile et à faire de la Chine un pays dépendant des États-Unis.

Sous l’enseigne de promouvoir la démocratie en Chine, le gouvernement américain renforçait la puissance militaire de Tchiang Kaï-chek dans tous les domaines et réprimait La révolution du peuple chinois par la politique de Tchiang Kaï-chek de massacrer le peuple.

Quand il présentait l’impérialisme américain et britannique comme une force aidant le mouvement démocratique en Chine, ce Khrouchtchev chinois n’a-t-il pas embrassé l’ennemi et ne s’est-il pas tenu complètement et sans réserve du côté de l’impérialisme américain ?

Trois partis politiques « se prononçaient pour la coopération » et trois classes « demandaient la démocratie en Chine » ! Énorme mensonge. Il n’y a absolument aucune demande commune a la grande bourgeoisie et au peuple travailleur. Arracher la moindre parcelle de pouvoir et le moindre avantage tel était le principe appliqué par le Kuomintang et Tchiang Kaï-chek à l’égard du peuple.

En août 1945, dans « Sur la déclaration d’un porte-parole de Tchiang Kaï-chek », le président Mao a indiqué explicitement que Tchiang Kaï-chek était l’ennemi commun du peuple. Cependant, six mois plus tard, le Khrouchtchev chinois est allé jusqu’à se tenir ouvertement du côté de l’ennemi commun du peuple, cassant la condamnation de Tchiang Kaï-chek. assimilant l’ennemi commun du peuple au peuple lui-même et dépeignant le bourreau sanguinaire comme un ange « promoteur de la paix et de la démocratie. »

Ne s’est-il pas fait le porte-parole de Tchiang Kaï-chek ?

Loi pratique de la révolution chinoise a complètement brisé le rêve du Khrouchtchev chinois.

Rejetant toutes ces absurdités, le peuple chinois, guidé par la ligne révolutionnaire du président Mao, a renversé finalement la domination réactionnaire du Kuomintang au bout de trois années d’un combat héroïque, remporté la grande victoire dans la Guerre de Libération et fondé la République populaire de Chine.

Après la fondation de Sa Chine nouvelle, le Khrouchtchev chinois, dont l’ambition n’avait pas diminué, prêchait toujours obstinément sa théorie capitularde et tentait de la répandre partout dans le monde.

En 1962, il a demandé nu Parti communiste de Birmanie d’« enterrer ses armes, d’incorporer son armée dans les « forces de défenses » (l’armée réactionnaire de Ne Win) et de coopérer avec Ne Win pour édifier le socialisme ».

Lors de sa visite en Indonésie en avril 1963, il a loué impudemment la voie du NASAKOM et, au cours d’une conversation officieuse, il a fait cette remarque absurde : pour le Parti communiste d’Indonésie, « il sera bon d’avoir plus de membres aux postes de ministres du gouvernement, afin d’accumuler plus d’expérience dans le gouvernement du pays ».

C’est là une grande trahison commise par le Khrouchtchev chinois à l’égard du peuple de Chine, des peuples asiatiques et des peuples du monde entier.

Le Khrouchtchev chinois est l’ennemi commun du peuple chinois et des peuples du monde.

Le partisan chinois du « crétinisme parlementaire » a fait complètement faillite. Tous les partisans du « crétinisme parlementaire » dans le monde, grands ou petits, ont été répudiés partout.

Le prolétariat, les peuples et nations opprimés de par le monde assimilent de plus en plus la grande vérité exprimée dans cette thèse du président Mao : « Le pouvoir est au bout du fusil ». Les flammes de la lutte armée brûlent vigoureusement en Birmanie, en Inde, dans le Sud-Est asiatique, en Amérique latine et dans d’autres territoires.

Les peuples critiquent le vieux monde avec le fusil. C’est aussi là la critique la plus puissante à l’endroit du Khrouchtchev chinois.

Levons encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, critiquons, répudions et discréditons complètement et radicalement le plus fervent partisan du « crétinisme parlementaire » de Chine ainsi que toute la série d’absurdités capitulardes qu’il a prêchées et jetons-les dans la poubelle de l’Histoire.

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La Commune de Paris peut-elle servir de modèle ?

Consignes sur la Révolution culturelle à Shanghai – 12 février 1967

[Cet article a été rédigé d’après l’enregistrement sur bande magnétique du discours prononcé par le camarade Chang Choun-chiao, le 24 février, sur la place du Peuple à Shanghai et du tract paru ensuite à ce sujet. Il est très difficile de savoir si ce texte reproduit littéralement les paroles originales du président Mao : il doit servir uniquement de document d’étude.]

… La Commune de Paris, la Commune ; n’avons-nous pas tous dit qu’une réédition de la Commune de Paris serait une nouvelle forme de pouvoir d’État ?

La Commune de Paris fut créée en 1871, voici quatre-vingt-seize ans ; si la Commune de Paris n’avait pas abouti à un échec, si elle avait triomphé, elle serait certainement devenue de nos jours, je pense, une commune de la bourgeoisie, parce que la bourgeoisie française n’aurait certainement pas permis à la classe des travailleurs français de garder un pouvoir politique aussi étendu entre ses mains. Voilà ce qu’était la Commune de Paris.

Quant au pouvoir d’État des Soviets… Jadis, dès la naissance du pouvoir d’État des Soviets, Lénine se frotta les mains ; il pensait que c’était une création formidable des travailleurs, des paysans et des soldats, une nouvelle forme de dictature du prolétariat.

Mais Lénine n’avait pas pensé jadis que ni les travailleurs, ni les paysans, ni les soldats ne pourraient utiliser un tel régime, pas plus que la bourgeoisie ni même en fin de compte Khrouchtchev. En effet, les Soviets actuels… Eh bien, les Soviets de Lénine se sont métamorphosés en Soviets de Khrouchtchev. L’Angleterre est une monarchie, est-ce qu’ils n’ont pas une reine ? L’Amérique a un régime présidentiel, mais au fond, il n’y a aucune différence, ce sont de part et d’autre des dictatures de la bourgeoisie.

Le prétendu « pouvoir d’État » du Sud-Vietnam est un système présidentiel, et son voisin, la Cambodge de Sihanouk, un royaume. Lequel des d’eux systèmes est le meilleur ?

Je crains que Sihanouk soit encore meilleur que l’autre. L’Inde a un régime présidentiel, et son voisin, le Népal, un régime monarchique ; dans ces conditions, où se trouve le meilleur système ? Apparemment, la royauté est encore meilleure que le système de l’Inde.

Il est facile d’en juger d’après leur comportement actuel. Dans la Chine antique, il y eut les « empereurs Trois et Cinq », dans la dynastie Chou, on parla de « roi », depuis la dynastie Chin, on dit « empereur », le « Premier empereur de Chine » adopta d’emblée le titre de « empereur Trois et Cinq » tout à la fois. Pendant le règne des Taipings, on se servit delà désignation « Roi du Ciel », et l’empereur Tait-tzou de la dynastie Tang fut aussi un « Empereur du Ciel ».

Voyez donc comme les noms ont changé au gré du temps. Quant à nous, nous n’attachons aucune importance aux changements de noms ; pour nous le problème n’est pas dans le titre mais dans la réalité, non pas dans la forme, mais dans le fond. Il ne serait pas opportun de changer trop souvent les appellations, nous n’attachons pas d’importance aux appellations, mais à la réalité, non pas à la forme, mais au fond.

Ce Wang Mang de la dynastie Han changea les titres avec un empressement délirant.

Dès qu’il fut devenu empereur, il changea tous les titres des fonctionnaires, un peu à la manière de ceux qui, de nos jours, n’aiment pas le mot « chef » ; il a tout changé de fond en comble, et même renouvelé tous les noms des provinces du pays tout entier, à la manière des Gardes Rouges qui ont changé les noms des rues de Pékin, jusqu’à ce que finalement, plus personne ne puisse s’y reconnaître, car en fin de compte, on ne retient que les anciens noms.

C’est ainsi qu’on se prépare des désagréments, quand il s’agit d’envoyer des documents officiels à la base.

La Commune de Paris et les Soviets nous ont transmis les expériences principales ; nous pourrions également imaginer une République Populaire de Chine, dont se serviraient les deux classes sociales.

Si nous étions renversés et si la bourgeoisie venait à la barre, elle pourrait continuer à se servir de la même dénomination, République Populaire de Chine, sans même en changer le nom. Quelle est la classe qui reçoit le pouvoir d’État et qui le conserve ? Voilà la question fondamentale, cela n’a rien à voir avec la dénomination !

Ne devrions-nous pas rester plus fermes et renoncer à changer constamment de noms ?

Cette politique de changement de dénominations nous amènerait finalement à changer le système de gouvernement, le régime intérieur, le nom de l’État ; faudrait-il l’appeler par exemple « Commune Populaire de Chine »? Le président de la République Populaire de Chine s’appellerait-il alors directeur ou chef de la Commune ?

Mais il n’y aurait pas que ce problème ; une autre question qui lui est intimement liée se poserait aussi : les pays étrangers nous reconnaîtraient-ils ou non ?

Si on changeait la dénomination de l’État, les ambassadeurs ne seraient plus accrédités et il faudrait recommencer un échange de représentation diplomatique, et solliciter une nouvelle reconnaissance.

Je suppose que, dans ces conditions, l’Union soviétique nous refuserait la reconnaissance ; elle n’oserait pas nous l’accorder, car une reconnaissance créerait des désagréments pour le système des Soviets. —

D’où vient cette brusque « Commune Populaire de Chine »? Ce serait pour eux un problème très difficile à régler. Quant aux pays capitalistes, ils nous accorderaient vraisemblablement la reconnaissance.

Si on transformait tout en communes, qu’adviendrait-il du Parti ? Quelle position occuperait-il ?

Parmi les membres du Comité de la Commune, il y aurait des membres du parti et des éléments sans parti, quelle importance aurait le Comité du parti ?

En fin de compte, on continue à avoir besoin d’un parti, n’est-ce pas ?

On a besoin d’un noyau central, peu importe le nom qu’on lui donne, peu importe que ce soit parti communiste ou parti social-démocrate, parti social-démocrate des travailleurs, ou Kuomintang, ou Yikouantao, toujours est-il qu’un parti est nécessaire. En principe les communes ont également besoin du parti.

Est-ce que par hasard, la commune peut remplacer le parti ? J’estime qu’on ne devrait pas procéder à un changement de dénomination, et ne pas s’intituler « Commune » ; suivons plutôt la bonne vieille méthode ; que le Congrès du Peuple continue à vivre, et nous continuerons à élire des Comités du Peuple. Si on passe son temps à changer les dénominations, on finit par se cantonner dans des changements formels, qui ne résolvent pas les questions de fond.

La population de Shanghai aime beaucoup la commune populaire, elle aime beaucoup cette dénomination. Que faire alors ?

Faudrait-il faire marche arrière, recommencer à délibérer ? Après tout, il n’existe pas tellement de méthodes !

L’une d’elles consisterait à ne rien changer, à continuer à utiliser l’appellation « Commune populaire de Shanghai ». L’avantage de cette méthode, c’est qu’on s’assurerait ainsi l’enthousiasme de, la population de Shanghai ; cette commune est universellement aimée là-bas.

En revanche, elle serait la seule dans le pays à porter ce nom… Ne vous sentiriez-vous pas très solitaires ? — Il ne faut pas que cela paraisse dès maintenant dans le Quotidien du Peuple, sinon ils voudraient tous s’appeler « Commune populaire ». Si le pouvoir central reconnaît la commune populaire, et si cela est publié dans le Quotidien du Peuple, tout le pays va vouloir adopter cette dénomination.

Pourquoi Shanghai serait-elle la seule ville à obtenir l’autorisation de porter ce nom ? Ce n’est pas facile à régler. Ainsi il y a des avantages et des inconvénients à laisser les choses comme elles sont.

Seconde méthode : on pourrait procéder à un changement général,dans le pays tout entier, cela amènerait alors inévitablement un changement de système politique ; on devrait changer l’appellation de l’État, certains pays ne nous reconnaîtraient plus, il en résulterait de nombreux désagréments, cela n’est pas très judicieux et manque de réalisme.

La troisième méthode consisterait à procéder à un petit changement, ce qui résoudrait la question de l’unité nationale. Bien entendu, on pourrait attendre un peu, un peu plus tôt, un peu plus tard, qu’importé, on n’est pas obligé de faire ce changement à la minute même.

Si tous estiment qu’ils ne sont pas d’accord avec un tel changement, eh bien, gardez encore un certain temps votre nom, qu’en pensez-vous ? Peut-on trouver un terrain d’accord sur ce sujet ?…

Notes sur le texte

La commune populaire de Shanghai fut instituée dans la ville portuaire le 5 février 1967 ; elle fut considérée comme un produit de la « Révolution de janvier » des rebelles de gauche ; mais son existence ne dura que jusqu’au 24 février.

Puis elle changea de nom, devint le Comité révolutionnaire de la ville de Shanghai, et servit de modèle aux nouveaux organes du pouvoir des comités révolutionnaires, triple alliance entre les militaires, les cadres révolutionnaires et les représentants des masses, autrement dit, aux Gardes Rouges. Le texte présent a été rédigé entre ces deux dates.

Deux membres importants du Groupe central de la Révolution culturelle au Comité central, Chang Choun-chiao et Yao Wen-yuan dirigèrent le Comité provisoire de la Commune. Chang Choun-chiao : en 1954, directeur du Journal de la Libération de Shanghai ; en 1965, secrétaire du parti communiste de Shanghai, il se distingua pendant la Révolution culturelle ; membre du Bureau politique après le Neuvième Congrès du Parti, en 1969, et après le Dixième Congrès du Parti, en 1973, membre du Comité permanent du Bureau politique.

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Former des techniciens venus des rangs ouvriers

Renmin Ribao, 22 juillet 1968

Profonds changements apportés par la grande révolution culturelle prolétarienne.

L’usine de machines-outils de Shanghai est une grande entreprise industrielle connue pour sa production de rectifieuses de précision.

Elle possède plus de 600 ingénieurs et techniciens, comprenant trois catégories d’éléments : ceux issus des rangs des ouvriers représentent environ 45 pour cent, ceux sortis après la Libération des universités et des instituts, environ 50 pour cent, et le reste est constitué par des anciens techniciens d’avant la Libération.

La grande Révolution culturelle prolétarienne, telle une violente tempête, a apporté de profonds changements parmi le personnel technique de l’usine.

Les grands changements révolutionnaires se manifestent principalement dans les domaines suivants :

Premièrement, les révolutionnaires prolétariens ont réellement pris en main la direction de toute l’usine, y compris dans le domaine technique.

Les « sommités » techniques réactionnaires bourgeoises, qui avaient la haute main dans la direction technique de l’usine, en ont été débusquées.

Un grand nombre de techniciens d’origine ouvrière, de jeunes techniciens et de cadres révolutionnaires sont devenus les maîtres dans la recherche scientifique et l’étude des projets. Ce sont des combattants révolutionnaires prolétariens qui éprouvent pour le président Mao et pour le Parti communiste de profonds sentiments de classe.

Ce groupe de techniciens révolutionnaires, dont l’ardeur était autrefois étouffée, n’a cessé de prouver ses talents, sa puissance créatrice et sa compétence technique.

Vouant une fidélité indéfectible à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, ils ont, sans cesse, porté leur savoir technique à de plus hauts degrés.

Rien qu’au cours du premier semestre de cette année, ils ont réussi à fabriquer, à titre d’essai, dix nouveaux types de rectifieuses de précision, dont quatre rivalisent avec le niveau international d’avant-garde.

La rapidité de la fabrication et la qualité de la production constituent un record dans l’histoire de cette usine.

Deuxièmement, la ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois en matière de technique et la conception bourgeoise réactionnaire du monde ont été soumises à de vives critiques.

Les « sommités » techniques réactionnaires bourgeoises ont perdu tout leur crédit sur le plan politique, et leur nature réelle de tigre en papier dans le domaine technique a été complètement mise à nu.

Autrefois, les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste les portaient au pinacle, les présentant comme des « idoles » que les jeunes techniciens devaient imiter, et ils recommandaient à ceux-ci de « s’aligner sur les experts » et de « travailler dur pour devenir des ingénieurs ».

Maintenant, la mentalité de nombreux jeunes techniciens a nettement changé, ils ont compris que renommée et profit étaient à l’origine du révisionnisme, que les titres bourgeois ne devaient pas être convoités.

Quantité de chercheurs du département de recherches sur les rectifieuses notaient autrefois sur leurs carnets des données techniques qu’ils considéraient comme une « petite réserve » individuelle.

Maintenant, ils les ont, d’eux-mêmes, réunies en fascicules pour les distribuer à tous comme documentation.

Dans toute l’usine, les techniciens prennent l’initiative d’aller dans les ateliers où ils travaillent aux côtés des ouvriers et collaborent avec eux à l’étude et au perfectionnement des projets.

Les techniciens âgés, qui font de même, évitent, eux aussi, de prendre des airs de supériorité et apprennent avec modestie auprès des ouvriers.

Troisièmement, les rapports entre ouvriers et techniciens ont changé.

Autrefois, les quelques responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et les quelques « sommités » réactionnaires de cette usine avaient préconisé la combinaison « un pour un » (un ouvrier sert un technicien) qui, selon eux, signifiait que « le rôle de l’ingénieur est de se servir de sa langue, celui de l’ouvrier de ses mains », que « le rôle de l’ingénieur est de donner des idées, celui de l’ouvrier, de les réaliser » ; en somme, c’était toujours la vieille conception millénaire selon laquelle « ceux qui fournissaient un effort mental étaient des gouvernants, et ceux qui usaient de leurs mains des gouvernés. »

Ils ont, en outre, avancé une théorie réactionnaire selon laquelle « ouvriers et techniciens doivent se conditionner mutuellement » et « s’ériger en antithèse ».

Ils ont établi toute une série de règlements et systèmes pour placer les ouvriers sous leur emprise, leur imposer des restrictions et exercer des pressions sur eux.

Le Livret de l’ouvrier producteur comportait, à lui seul, plus de 170 clauses qu’on demandait aux ouvriers de retenir par cœur et d’observer à la lettre.

Pareilles choses ne pouvaient qu’élargir le fossé entre ouvriers et techniciens.

Au cours de la grande Révolution culturelle, cette usine a réalisé la « triple union » entre ouvriers, techniciens révolutionnaires et cadres révolutionnaires, les simples ouvriers ont participé à la conception des projets, et les techniciens aux opérations de manœuvre en première ligne de la production, de sorte que la théorie et la pratique ont été étroitement associées et que les rapports entre ouvriers et techniciens se sont beaucoup améliorés.La voie pour la formation des ingénieurs et techniciens.

Les jeunes techniciens de l’Usine de machines-outils de Shanghai (y compris ceux âgés d’environ 35 ans) proviennent de deux sources : étudiants diplômés des établissements d’enseignement supérieur (au nombre d’environ 350, dont 10 pour cent étaient des étudiants chargés de recherches ou ayant fait leurs études à l’étranger) et techniciens promus parmi les ouvriers (environ 250, dont un petit nombre avaient été envoyés dans des écoles secondaires spécialisées où ils avaient fait des études plus poussées pendant plusieurs années).

La pratique a prouvé que ces derniers dépassent les premiers. En général, les éléments de la première catégorie sont, dans une assez grande mesure, entachés d’idées arriérées, et leur capacité de travail réelle est relativement faible.

Ceux de la seconde catégorie sont plus avancés sur le plan idéologique, et leur capacité de travail pratique est plus grande.

A l’heure actuelle, l’écrasante majorité des techniciens d’origine ouvrière constituent des éléments d’ossature de l’usine sur le plan technique, environ 10 pour cent d’entre eux sont capables de concevoir, indépendamment, de nouveaux produits de qualité supérieure, de. Haute précision et d’une technique d’avant-garde.

Ainsi, sur les dix nouveaux types de rectifieuses de précision fabriqués à titre d’essai au cours du premier semestre de cette année, six ont été conçus par des techniciens d’origine ouvrière devenus chefs des services d’études.

Sélectionner et promouvoir des techniciens parmi les ouvriers est la voie à suivre pour la formation des ingénieurs et des techniciens du prolétariat.

La comparaison entre deux techniciens à peu près du même âge mais ayant connu un passé différent fait ressortir ce contraste frappant :

L’un, étudiant sorti d’une école supérieure de Shanghai, a consacré une année à l’étude d’une langue étrangère, avant de se rendre à l’étranger pour faire quatre ans d’études à l’issue desquelles il a obtenu le titre de Kandidat (aspirant au doctorat).

En 1962, il a commencé à assumer les fonctions de technicien dans un laboratoire de l’usine appartenant au département de recherches sur les rectifieuses.

Le divorce entre la théorie et la pratique et l’absence d’une bonne intégration avec les ouvriers font qu’un tel élément, qui a pourtant plus de vingt ans d’études à son actif, n’a, pendant des années, rien donné de remarquable sur le plan de là recherche scientifique.

L’autre, ouvrier, apprenti à 14 ans, a été envoyé à 18 ans à l’École de construction mécanique de Shanghai où il a étudié pendant quatre années.

En 1957, il a débuté comme technicien au département de recherches sur les rectifieuses.

En avril de cette année, c’est sous sa direction qu’a été conçue et fabriquée, à titre d’essai, une machine de grande puissance à rectifier les surfaces planes, répondant au niveau international d’avant-garde, machine dont notre pays a un besoin urgent dans le cadre du développement de la technique industrielle ; ainsi a été comblée une lacune qui existait chez nous, dans le domaine des machines à rectifier de précision.

Avant la grande Révolution culturelle, la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, ainsi que les « sommités » techniques réactionnaires empêchaient brutalement les ouvriers de participer à l’étude des projets. Vers 1958, un groupe d’ouvriers ont été promus au rang de technicien, mais les « sommités » réactionnaires de l’usine usant de multiples prétextes, entreprirent peu à peu de muter bon nombre d’entre eux qui travaillaient dans les bureaux d’études.

En dépit de cela, les techniciens d’origine ouvrière, venant àbout de maintes résistances, ont prouvé qu’ils sont doués d’un talent créateur extraordinaire.

Une statistique montre que, parmi les nouveaux produits conçus et réalisés, à titre expérimental, par cette usine elle-même depuis 1958, ceux qui ont été mis au point par des techniciens d’origine ouvrière ou grâce aux efforts conjugués de jeunes techniciens et d’ouvriers représentaient en 1958 environ 60 pour cent ; en 1959, environ 70 pour cent ; en 1960, environ 80 pour cent ; et après 1960, en particulier depuis la grande Révolution culturelle prolétarienne, c’est à eux qu’en revient la quasi-totalité.

Bon nombre de ces nouveaux produits relèvent d’un niveau international d’avant-garde.

Par exemple, la machine à rectifier cylindrique universelle pour l’usinage des pièces de surfinissage, la machine à rectifier cylindrique de hautes pointes ainsi que d’autres produits importants ont été conçus et mis au point à titre d’essai par des techniciens d’origine ouvrière.

De jeunes techniciens sortis des établissements d’enseignement supérieur se sont débarrassés progressivement de l’influence de la ligne révisionniste en matière d’enseignement, ont abandonné leur attitude hautaine pour s’intégrer aux ouvriers et, à l’issue d’une période de pratique, ont également apporté une contribution assez remarquable dans la conception et la fabrication expérimentale de nouveaux produits.

Prenons par exemple cet étudiant promu en 1964, qui, dans les premiers temps après son arrivée à l’usine, était plongé toute la journée dans un ouvrage étranger sur les machines à rectifier les filets (nous ne prétendons pas, d’ailleurs, qu’il ne faut pas consulter les ouvrages étrangers), cet étudiant qui partait de la théorie pour revenir à la théorie n’a pas réalisé grand-chose dans son travail durant plusieurs années.

Dans la grande Révolution culturelle, il a élevé sa conscience de classe ainsi que son niveau de conscience en ce qui concerne la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne et la ligne réactionnaire bourgeoise, s’est engagé résolument dans la voie de l’intégration avec les ouvriers, et au début de cette année, avec deux ouvriers devenus techniciens et un vieil ouvrier expérimenté, il a mis au point la fabrication d’essai d’un important dispositif électrique pour machines à rectifier. Pourquoi les techniciens d’origine ouvrière ont-ils pu être formés rapidement et apporter des contributions importantes ?

La raison essentielle en est qu’ils sont animés de profonds sentiments prolétariens à l’égard du président Mao et du Parti, que, dans leur marche pour prendre d’assaut les bastions de la science et de la technique, ils ne recherchent ni renom, ni profits, ne craignent ni dangers, ni difficultés et qu’ils ne cessent de lutter tant que leur objectif n’est pas atteint.Gardant gravés en leur mémoire les enseignements du président Mao, ils pensent constamment à gagner de vitesse l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, à l’emporter sur eux en ce qui concerne la qualité.

Qui plus est, ils pensent en toute chose à réaliser des économies pour l’État et à rendre la manœuvre des machines plus aisée pour les ouvriers.

Tandis que certains jeunes intellectuels, intoxiqués par la ligne révisionniste en matière d’enseignement, détachés du travail manuel et coupés des ouvriers pendant des années, recherchaient le renom et le profit propres à la bourgeoisie ; résultat : ils n’ont absolument rien réalisé.

Un technicien, dont l’ambition était de se rendre célèbre, de devenir un grand spécialiste, d’aboutir à des réalisations sensationnelles, s’était fixé, au cours d’une dizaine d’années, une bonne soixantaine de sujets d’études, il en abandonnait un pour en entamer un autre et ainsi de suite, gaspillant des fonds importants au détriment de l’État, et ne put réussir à en mener un seul à bien.

Avide de réputation, un étudiant, sorti d’une école supérieure en 1956, commença par s’enfermer pour travailler à des expériences de tête porte-meule ; il en rendit inutilisables plus d’une trentaine avant de prendre conseil auprès de vieuxouvriers expérimentés et seul leur concours lui permit de réussir.

Il a déclaré sur un ton combien significatif : « M’isoler pour fabriquer tout seul des têtes porte-meule m’a fait connaître tous les déboires possibles ; quand j’ai commencé à fabriquer des têtes porte-meule avec des ouvriers, cela a donné des résultats fructueux ; pour fabriquer une tête porte-meule de qualité, c’est, en fin de compte, sa propre tête qu’on doit d’abord « passer à la meule»! »

Le contraste est encore plus frappant entre les techniciens d’origine ouvrière et les vieux intellectuels bourgeois tout imbus de l’idée du renom et du profit.

Un « expert » bourgeois entreprit de dresser les plans d’une machine à rectifier.

Il y consacra huit longues années et gaspilla les deniers publics en quantité astronomique, sans pourtant y parvenir ; par contre, il recueillit pas mal de « données » qui lui servirent de « capital « pour la recherche du renom et du profit.

Les ouvriers ont dit de lui : « Ces gens-là ont-ils le moindre attachement pour notre société nouvelle ? »

Le président Mao a déclaré : « Les combattants les plus riches d’expérience pratique sont les plus intelligents et les plus talentueux. » Au cours de longues années de travail manuel, les techniciens d’origine ouvrière ont accumulé une riche expérience pratique.

Quelques années d’études dans une école extra-professionnelle ordinaire ou technique leur permettent de lier étroitement la théorie à la pratique, ce qui constitue un bond pour eux, et ils se mettent rapidement à la hauteur de la tâche dans le domaine de la recherche scientifique et de la conception des projets — travail qu’ils peuvent accomplir en toute indépendance.

C’est là une des raisons majeures de leur formation rapide. Pour eux, faire des études, c’est « apprendre dans les livres en ayant à l’esprit les problèmes à résoudre »; ce qui explique leur faculté d’assimiler avec aisance, de comprendre rapidement et de mettre en pratique ce qu’ils ont appris.

Mettant à profit sa riche expérience pratique, un technicien d’origine ouvrière a résolu le problème complexe d’une technique d’usinage.

Au cours même de ce travail, il a étudié les principes de la coupe des métaux ; il est arrivé, très rapidement, à élever son expérience pratique au niveau de la théorie, et a pu avancer ainsi des vues originales sur la technique de la coupe des métaux.

Avant de s’intégrer aux ouvriers, les techniciens sortis des écoles supérieures manquent d’expérience pratique, leurs connaissances acquises dans des livres sont souvent coupées de la réalité ; il leur est donc très difficile d’accomplir quelque réalisation que ce soit.

Ainsi, par exemple, des techniciens de cette catégorie élaborèrent le projet d’une machine à rectifier les filets intérieurs.

Les ouvriers procédèrent à l’usinage des pièces d’après les dessins qui leur furent confiés, mais finalement il fut impossible de monter la machine.

On ne réussit l’assemblage qu’après un nouvel usinage de certaines pièces, effectué par des ouvriers riches d’expérience pratique.

L’esprit révolutionnaire : oser penser, oser agir et oser briser les obstacles, lié à une rigoureuse attitude scientifique, voilà une condition essentielle pour permettre aux ingénieurs et aux techniciens d’accéder aux sommets de la science et de la technique.

Or, cette synthèse dépend étroitement de la conception du monde et de l’expérience pratique de l’homme.

Libres de l’emprise spirituelle du renom et du profit individuels et dotés d’une riche expérience pratique, de nombreux techniciens d’origine ouvrière osent faire table rase des mythes et des règles périmées ; ce sont eux qui sont les moins attachés aux idées conservatrices.

Nous citerons l’exemple de la conception d’une machine à rectifier de précision, de niveau international, récemment fabriquée à titre d’essai.

Les techniciens d’origine ouvrière ont eu la hardiesse de se libérer des formules figées, en usage depuis longtemps, ce qui a permis de raccourcir la durée de la fabrication expérimentale, qui s’effectue maintenant en six mois alors qu’elle nécessitait un an et demi, d’élever la précision de quatre degrés, de réduire d’un tiers le nombre des pièces et le poids de la machine. De plus, les frais de fabrication ne représentent que 15,5 pour cent du prix des machines importées.

Quant à certains techniciens sortis des diverses écoles, ils négligent leur transformation idéologique et sont souvent enclins à peser leurs avantages et désavantages.

Ils ont peur de perdre la face, la dignité que, d’après eux, leur confèrent leurs fonctions.

De plus, ils ont dans l’esprit quantité de règles et de formules périmées, c’est pourquoi il né leur est pas facile de rejeter les vieux mythes et de créer de nouvelles techniques.

Ils avouent eux-mêmes : « Plus nous étudions dans les livres, plus nous confinons notre esprit ; résultat : la volonté nous manque pour briser les obstacles. »

S’ils avaient à faire le choix entre les diplômés d’université et ceux des écoles techniques secondaires, les ouvriers de l’Usine de machines-outils de Shanghai se prononceraient pour ces derniers.

Car, s’ils possèdent un peu moins de connaissances acquises dans les livres, ils se donnent moins d’airs importants, ils ont davantage d’expérience pratique et, dans l’esprit, moins de règles et de formules périmées d’origine étrangère. Nombre d’entre eux ont fait des progrès beaucoup plus rapides que les diplômés d’université.

C’est ainsi que deux jeunes techniciens, diplômés en 1956 de l’école technique secondaire, assument actuellement la responsabilité de l’élaboration des plans de deux chaînes automatiques d’une technique supérieure.

L’orientation de la révolution dans l’enseignement, vue à travers l’exemple de l’usine.

L’analyse de la situation des ingénieurs et des techniciens de différentes formations de l’Usine de machines-outils de Shanghai ainsi que des voies qu’ils ont suivies nous permet de voir quelle est l’orientation de la révolution dans l’enseignement.

Les ouvriers chevronnés et de nombreux jeunes techniciens de cette usine ont compris de façon plus approfondie, dans la pratique, la clairvoyance et la justesse incomparables de cette directive du président Mao : « Le règne des intellectuels bourgeois dans nos établissements d’enseignement ne doit plus durer. »

Ils estiment que la révolution prolétarienne dans ce domaine, conformément aux conceptions du président Mao sur l’enseignement, est une tâche importante et pressante. Par une série de directives, le président Mao nous a indiqué l’orientation à suivre dans la révolution de l’enseignement. Et maintenant, il ne reste plus qu’à agir en appliquant résolument et strictement ces directives.

Les ouvriers et le personnel technique, se conformant aux conceptions du président Mao sur l’enseignement et tenant compte de la réalité de l’usine, ont formulé, au sujet de la révolution dans l’enseignement, les opinions et les idées suivantes :

Premièrement, les écoles doivent former « des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste », comme l’a indique le président Mao, et nullement des « aristocrates de l’esprit » qui se détachent de la politique prolétarienne, des masses ouvrières et paysannes et de la pratique de la production, comme il en était, en raison de la ligne révisionniste en matière d’enseignement.

Il s’agit là d’une question capitale : l’apparition ou non du révisionnisme chez nous.

Les camarades de l’Usine de machines-outils de Shanghai sont de l’avis suivant : il n’est pas rationnel que les étudiants sortis des écoles supérieures soient aussitôt affectés, ainsi qu’il en était autrefois, comme cadres dans les usines ou à la campagne.

Leur intégration aux ouvriers et aux paysans et leur participation au travail productif constituent d’importants moyens leur permettant de transformer leur conception du monde et d’assimiler des connaissances techniques pratiques. C’est pourquoi ces camarades proposent que les étudiants diplômés de l’enseignement supérieur participent tout d’abord au travail manuel soit à l’usine, soit à la campagne, en qualité de simple travailleur et reçoivent, des ouvriers et des paysans, des « certificats de qualification »; ensuite, selon les besoins de la lutte pratique, certains pourront participer au travail en tant que techniciens, tout en consacrant une partie de leur temps au travail manuel, tandis que les autres resteront de simples ouvriers ou paysans.

Deuxièmement, l’enseignement scolaire doit être combiné avec le travail productif.

Le président Mao nous enseigne : « Notre méthode principale, c’est Rapprendre à faire la guerre en la faisant. »

L’examen du cas de certains techniciens de l’Usine de machines-outils de Shanghai fait apparaître de graves lacunes dans l’ancien système d’enseignement, à savoir la séparation de la théorie et de la pratique, le fait de s’en tenir à la scolastique pure.

Il en résulte que les étudiants se plongeaient dans leurs livres et que plus ils lisaient, plus ils devenaient sots.

Seul le contact avec la pratique permet une assimilation rapide, une compréhension profonde et une application intelligente de la théorie.

Les ouvriers et les techniciens de cette usine préconisent ce qui suit : les écoles doivent avoir des ouvriers expérimentés comme professeurs, les ouvriers doivent avoir accès à la chaire. Certains cours peuvent être donnés par eux, à l’atelier même. Entré dans un institut de recherches dès l’obtention de son diplôme, un jeune technicien consacra tout son temps à la lecture, il se plongea dans l’étude de la théorie et des langues étrangères.

Mais le divorce d’avec la pratique ainsi créé lui faisait de plus en plus sentir son inutilité.

Aux premiers jours de la grande Révolution culturelle, il se rendit à l’usine, prit pour maîtres des ouvriers riches d’expérience et se lança dans la pratique technique. Dès lors, tout changea.

Avec les ouvriers, il mit au point, tout récemment, une invention fort intéressante dans le domaine de la rectification des pièces de surfinissage.

Il fut particulièrement impressionné par la nécessité d’avoir des ouvriers comme maîtres.

Troisièmement, en ce qui concerne le problème de la provenance des ingénieurs et des techniciens, les ouvriers et le Personnel technique de l’usine estiment qu’outre le fait qu’il faut continuer à promouvoir des techniciens issus des rangs des ouvriers, il est nécessaire de choisir, à l’échelon de base. Parmi les diplômés du premier ou du second cycle de l’école secondaire, ceux qui sont armés d’une bonne idéologie politique et qui disposent déjà de deux à trois ou de quatre à cinq ans d’expérience du travail manuel et de les envoyer dans des établissements d’enseignement supérieur.

Les conditions pour ce faire existent dès à présent. Prenons comme exemple l’usine de machines-outils de Shanghai.

La plupart des ouvriers possèdent un niveau culturel supérieur à celui du premier cycle de l’école secondaire.

Choisir des jeunes tels que ceux-là et les envoyer dans des établissements d’enseignement supérieur auraient les avantages suivants : 1° Ils ont une base politique et idéologique relativement bonne.

2° Us ont une certaine capacité de travail pratique et de l’expérience dans la production.

3° Après quelques années de travail manuel, un diplômé du premier ou du second cycle de l’école secondaire a environ 20 ans ; s’il étudie encore quelques années, il aura, en sortant de l’école supérieure, 23 ou 24 ans, il pourra alors travailler indépendamment.

Or, actuellement, un diplômé de l’enseignement supérieur doit généralement passer par deux ou trois ans de pratique avant de pouvoir, graduellement, travailler de manière indépendante.

Par conséquent, le choix de jeunes ayant de l’instruction et dotés d’une expérience pratique, auxquels on donne une formation universitaire correspond au principe de quantité, rapidité, qualité et économie.

Quatrièmement, en ce qui concerne le problème de la transformation et du perfectionnement du corps actuel des techniciens de l’usine, les camarades de cette unité ont fait remarquer que les nombreux techniciens sortis des écoles ont été, durant de longues années, empoisonnés par la ligne révisionniste en matière d’enseignement et de gestion des entreprises.

Il y a encore un certain nombre de techniciens qui ont été formés avant la Libération et, bien qu’une partie d’entre eux soient des patriotes, travaillant activement, ne s’opposant ni au Parti ni au socialisme et n’ayant aucune connivence avec l’étranger, beaucoup de problèmes restent à résoudre dans leur conception du monde et leur style de travail.

L’usine doit porter haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong pour la critique révolutionnaire et, conformément à la politique fixée dans la « Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la grande Révolution culturelle prolétarienne », organiser ces éléments afin qu’ils prennent une part active à la grande critique révolutionnaire, dénoncent à fond les absurdités telles que la « gestion de l’usine par les experts », la « primauté de la technique », la « philosophie de l’attentisme » et la « servilité à l’égard de tout ce qui est étranger », prônées par le Khrouchtchev chinois, stigmatisent à fond l’idée bourgeoise qu’est îa recherche du renom et de l’intérêt personnels.

Pour les aider à emprunter la voie de la fusion avec les ouvriers et celle dé la liaison de la théorie à la pratique, il faut encore les organiser, de sorte qu’ils aillent, par périodes et par groupes, travailler en tant qu’ouvriers ou encore qu’ils consacrent un plus long laps de temps au travail à l’atelier.

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Étudions consciencieusement l’histoire de la lutte entre les deux lignes

Éditorial du Renmin Ribao, du Hongqi et du Jiefangjun Bao,
25 novembre 1968

Le « Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois », rapport présenté par le président Mao le 5 mars 1949 et republié aujourd’hui, est un document marxiste-léniniste faisant date.

Ce rapport a synthétisé, de façon exhaustive, la lutte qui se déroulait entre les deux lignes, au sein du Parti, dans la période de la révolution démocratique, et il a analysé la nouvelle situation de la lutte des classes apparue après que la victoire eut été remportée pour l’essentiel dans cette révolution ; il a formulé le grand programme pour le passage de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste, pour l’instauration et la consolidation de la dictature du prolétariat ainsi que pour l’édification du socialisme ; il constitue pour toute la période de transition une arme idéologique acérée dans la lutte contre le révisionnisme, contre la ligne opportuniste  «de gauche » et celle de droite.

Ce grand programme révolutionnaire a illuminé tout le processus historique de la révolution et de l’édification socialistes de ces dix-neuf années.

L’étude de ce rapport revêt une signification particulièrement importante pour mettre à exécution les diverses tâches définies par la douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, comprendre de façon approfondie l’histoire de la lutte entre les deux lignes au sein du Parti, saisir la doctrine du président Mao sur la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, stigmatiser à fond les idées révisionnistes contre-révolutionnaires de Liou Chao-chi, dénoncer totalement les crimes monstrueux que ce renégat, cet agent, ce traître à la classe ouvrière a commis en trahissant le Parti et la nation, ainsi que mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

Le président Mao a récemment fait remarquer : « L’expérience qu’apporté l’Histoire mérite notre attention.

Une ligne politique, un point de vue, il faut en parler de façon constante et répétée.

Cela n’irait pas que d’en parler seulement à un petit nombre de gens, il faut les porter à la connaissance des larges masses révolutionnaires. » Cette directive du président Mao est de la plus haute importance.

Elle indique que nous devons poursuivre de façon répétée et approfondie parmi les masses une éducation sur la lutte entre les deux lignes, de sorte que les larges masses révolutionnaires puissent assimiler véritablement la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et stigmatiser consciemment la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et toute autre tendance erronée.

La lutte entre les deux lignes au sein du Parti reflète la lutte des classes qui se déroule dans la société.

L’histoire de notre Parti est en fait une histoire de la lutte entre les deux lignes.

La juste ligne révolutionnaire prolétarienne, incarnée par le président Mao, s’est développée dans la lutte contre la ligne erronée réactionnaire bourgeoise représentée sous diverses formes.

Notre Parti a livré la lutte contre les lignes erronées de droite ou  «de gauche » pratiquées par Tchen Tou-sieou, Kiu Tsieou-pai, Li Li-san et Wang Ming, et surtout, il a engagé une lutte répétée et de longue durée contre la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par Liou Chao-chi.

On peut affirmer que dans le cours du développement de larévolution chinoise, une lutte exacerbée a invariablement mis

aux prises, à chaque moment crucial et sur chaque problème important, la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par Liou Chao-chi.

Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon, Liou Chao-chi, s’entendant avec Wang Ming, a combattu le principe formulé par le président Mao sur l’indépendance et l’autonomie au sein du front uni national antijaponais, et il s’est opposé à la direction du prolétariat ; il a recouru à la tactique contre­ révolutionnaire du double jeu, dans la vaine tentative d’aider les réactionnaires tchiangkaïchistes à écraser le Parti communiste et les régions déjà libérées.

La juste ligne représentée par le président Mao a brisé alors la ligne opportuniste de droite de Wang Ming et Liou Chao-chi ; en conséquence, la victoire a couronné notre Guerre de Résistance contre le Japon.

Immédiatement après la défaite des impérialistes japonais dans leur guerre d’agression et leur capitulation, Liou Chao-chi est entré en lice pour s’opposer à la ligne formulée par le président Mao, ligne adoptée par le VIIe Congrès du Parti et consistant à mobiliser hardiment les masses, développer les forces du peuple pour que celles-ci, sous la direction de notre Parti, puissent vaincre les agresseurs et bâtir une Chine nouvelle ; il se mit à prêcher l’absurdité de la  «nouvelle étape de paix et dedémocratie » ; tout cela dans le vain espoir de disloquer l’Armée populaire de Libération, d’offrir la Chine à l’impérialisme américain, de perpétuer la domination de la bande de Tchiang Kaï-chek et de faire de la Chine une colonie de l’impérialisme américain.

Le président Mao, combattant cette ligne, chère à Liou Chao-chi, de l’asservissement de la Chine, appela le peuple tout entier à briser les attaques des réactionnaires kuomintaniens, à s’engager dans une nouvelle et grande révolution populaire, à mener une grande guerre de libération populaire et à lutter résolument pour renverser, une fois pour toutes, la domination réactionnaire de l’impérialisme américain et de Tchiang Kaï- chek.

L’éclatante victoire de cette ligne du président Mao a conduit à la fondation de la grande République populaire de Chine.

La deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, convoquée à la veille de la victoire nationale de la grande révolution populaire chinoise, marquait le début d’une nouvelle étape de la lutte engagée entre les deux lignes.

Après que le peuple chinois, dirigé par le Parti communiste chinois, eut renversé la domination réactionnaire du Kuomintang, quelle était la contradiction principale à l’intérieur du pays ? Quel pays allions-nous édifier ?

Quelle voie suivre ?

Sur ces problèmes, une lutte, d’une extraordinaire acuité, s’est livrée entre la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par Liou Chao-chi.

Dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le président Mao, utilisant la méthode marxiste-léniniste de l’analyse de classe, a soumis à une analyse scientifique profonde les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes existant après la victoire à l’échelle nationale.

Il a mis en lumière, sur chaque question, les divergences fondamentales entre la ligne juste et la ligne erronée ; il a fait ressortir qu’à l’intérieur du pays la contradiction fondamentale serait la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ; il a souligné qu’il faut s’appuyer de tout cœur sur la classe ouvrière, et qu’après la victoire de la révolution démocratique populaire, le pouvoir d’État de la république populaire sous la direction de la classe ouvrière ne devra pas être affaibli, mais renforcé ; il a souligné encore que l’Armée populaire de Libération sera toujours une force combattante et aussi un corps de travail et qu’elle doit toujours maintenir des liens étroits avec les masses.

Ce rapport a affirmé la nécessité d’emprunter sous la direction du prolétariat la voie socialiste ; il a indiqué de façon concrète la voie que la Chine devait nécessairement prendre pour réaliser sa transformation socialiste et défini une ligne, des principes et des mesures politiques extrêmement nets visant à réaliser graduellement l’industrialisation socialiste du pays et la transformation socialiste, par l’État, de l’agriculture, de l’artisanat, ainsi que de l’industrie et du commerce capitalistes.

A un point crucial de la révolution, il est plus facile de découvrir la véritable nature des révisionnistes.

Après la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti, Liou Chao-chi s’empressa de se rendre à Tientsin où il se montra tout sucre et tout miel pour la bourgeoisie.

Il claironnait alors qu’en Chine les capitalistes étaient  «trop peu nombreux » et que la classe ouvrière  «n’était pas digne de confiance ».

Il soutenait qu’il fallait s’appuyer sur la bourgeoisie, développer le capitalisme et s’engager dans la voie capitaliste. Liou Chao-chi s’opposa frénétiquement au rapport présenté par le président Mao à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, ceci dans le vain dessein d’infirmer cette réalité qu’après l’achèvement, pour l’essentiel, de l’étape de la révolution démocratique, la contradiction fondamentale à l’intérieur du pays est la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie.

Il prônait les « mérites de l’exploitation » capitaliste, s’opposait avec fureur au mouvement de coopération agricole et combattait avec acharnement le passage de la révolution démocratique à la révolution socialiste.

Tout cela a bien illustré qu’il n’était rien d’autre qu’un fidèle larbin de l’impérialisme et de ses laquais.

Le président Mao a indiqué : « Nous devons apprendre à lutter, dans les villes, contre les impérialistes, le Kuomintang et la bourgeoisie sur les plans politique, économique et culturel, et contre les impérialistes sur le plan diplomatique.

Nous devons apprendre à mener contre eux non seulement des luttes ouvertes, mais aussi des luttes cachées.

Si nous ne prêtons pas attention à ces problèmes, si nous n’apprenons pas à mener de telles luttes contre ces gens et si nous ne parvenons pas à remporter la victoire dans ces luttes, nous ne serons pas en état de garder le pouvoir,

nous ne pourrons pas nous maintenir, nous échouerons. Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer.

Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons de très graves erreurs. »

En formulant cette thèse d’une importance extrême, le président Mao prévoyait, avec la perspicacité d’un marxiste-léniniste, tout le processus de la révolution socialiste de ces dix-neuf dernières années.

On peut affirmer que cette thèse constitue un programme général pour tout notre travail.

Cette directive du président Mao, lorsque nous la relisons, après ces dix-neuf années de pratique, nous est si familière qu’elle semble avoir été lancée spécialement à l’intention de notre lutte actuelle.

L’histoire de ces dix-neuf années, c’est l’histoire de la lutte que la classe ouvrière et les larges masses révolutionnaires ont poursuivie, après l’instauration de la dictature du prolétariat, contre les impérialistes, le Kuomintang et la bourgeoisie sur les plans politique, économique et culturel. Comme l’a indiqué le président Mao, cette lutte a été centrée sur la question du pouvoir.

Et autour d’elle, sont les questions connexes de l’attitude à adopter envers les masses populaires, de savoir si l’on reconnaît ou non aux larges masses populaires un potentiel d’enthousiasme d’une vigueur extrême pour le socialisme, ainsi que de savoir si l’on soutient ou si l’on réprime la révolution socialiste contre la bourgeoisie, engagée par le prolétariat, les paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure et les intellectuels révolutionnaires.

Liou Chao-chi, ce contre-révolutionnaire, et ses acolytes se sont opposés furieusement à la dictature du prolétariat et ont réprimé la révolution socialiste, dans les domaines politique, économique et culturel, se faisant ainsi, au sein du Parti, les agents de l’impérialisme, du Kuomintang et de la bourgeoisie.

Depuis plus de dix ans, Liou Chao-chi et ses acolytes, responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, ont représenté les intérêts de la bourgeoisie, des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitiers, et ont livré « une lutte à mort », de droite ou sous une forme « de gauche » en apparence mais de droite en réalité, contre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

C’est une lutte sur la question des principales contradictions d’ordre intérieur, sur la question de savoir sur quelle voie s’engager, la voie socialiste ou la voie capitaliste, sur la question de la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, et durant les diverses périodes historiques importantes dans le mouvement de transformation socialiste des divers domaines faisant suite à notre entrée dans les villes en 1949, après l’achèvement pour l’essentiel de la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes en 1956, lors des attaques effrénées des droitiers en 1957, à la Réunion de Louchan en 1959, au moment où notre économie nationale connaît des difficultés temporaires de 1960 à 1962, au cours du mouvement d’éducation socialiste de 1964, et dans le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne déclenché en 1966.

Ces individus ont répandu une série d’absurdités révisionnistes contre-révolutionnaires dans la vaine tentative d’entraver le progrès de notre révolution socialiste et d’entraîner dans notre pays une grande régression, de la voie socialiste vers la voie capitaliste.

Dans les villes, ils se sont opposés à la ligne du président Mao consistant à s’appuyer sur la classe ouvrière et à procéder à la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes, et ils ont battu le rappel en faveur de la théorie révisionniste de coopération de classes ; de plus, profitant de la position de supériorité que la bourgeoisie détenait dans les secteurs culturels, ils ont recruté un ramassis de renégats et d’agents secrets pour exercer sans vergogne sur le prolétariat une dictature contre-révolutionnaire dans le domaine de la culture, afin de préparer l’opinion publique à la restauration du capitalisme.

Dans les régions rurales, ayant échoué dans leur opposition à la ligne du président Mao en matière de coopération socialiste, ils se sont employés, pour reprendre leurs termes, à obtenir une « dissolution massive des coopératives » ; ce complot ayant été réduit à néant par la ligne du président Mao, ils se sont mis à guetter une occasion et à fabriquer de toutes pièces des prétextes, cherchant vainement à ruiner les conquêtes du socialisme et à désagréger l’économie collective par une grande régression, c’est-à-dire par ce qu’ils appelaient la « fixation des normes de production sur la base de la famille » et « la répartition des terres sur la base de la famille ».

Cette régression qu’ils ont tenté de réaliser ne pourrait que nous ramener dans une voie des plus ténébreuse, la voie semi-coloniale et semi-féodale de l’ancienne Chine.

De toute évidence, si Liou Chao-chi et ses acolytes reniaient l’existence des contradictions de classe et de la lutte des classes dans la période de transition, c’était précisément pour créer une base théorique contre-révolutionnaire qui soutiendrait les propriétaires fonciers, la bourgeoisie et les réactionnaires de tout acabit dans leur répression cruelle et sans merci exercée contre la classe ouvrière, la paysannerie et les intellectuels révolutionnaires.

A chaque moment crucial de la lutte des classes, le rapport du président Mao présenté à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti a révélé, tel un miroir magique, les traits contre-révolutionnaires de cette fournée de génies malfaisants, et a éclairé notre compréhension.

Il s’avère donc nécessaire de revoir sérieusement l’histoire de ces luttes, afin de pousser encore plus loin la critique pour discréditer complètement et stigmatiser à fond Liou Chao-chi et sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire, et d’éliminer le venin distillé par cette ligne.

En même temps, nous devons tirer les enseignements historiques de la lutte entre les deux lignes afin d’élever notre niveau de conscience dans notre application de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Déclenchée et dirigée par le président Mao en personne, la grande révolution culturelle prolétarienne, à laquelle prennent part des masses de centaines de millions d’hommes, est une bataille grandiose et décisive dans la lutte de longue haleine engagée entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne révisionniste contre-révolutionnaire représentée par Liou Chao-chi.

Le dazibao d’une grande portée historique « Feu sur le quartier général », publié par le président Mao à la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, a mis en pleine lumière la lutte qui se déroulait depuis longtemps au sein du Parti entre les deux lignes et entre les deux quartiers généraux, il a arraché à Liou Chao-chi le masque qui le camouflait en révolutionnaire et proclamé la faillite de sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

Suivant l’orientation révolutionnaire indiquée par le dazibao du président Mao « Feu sur le quartier général », l’Armée et la population de tout le pays ont fini par débusquer, au travers d’épreuves de force répétées entre les deux classes, Liou Chao-chi, ce chef de file contre-révolutionnaire des plus sournois et des plus féroce, ainsi que la poignée de ses acolytes contre-révolutionnaires, écrasant ainsi le quartier général de la bourgeoisie qu’il dirigeait.

Dans la lutte des classes qui se poursuit, vague après vague, les agents de la bourgeoisie ne manquent jamais de monter sur la scène pour présenter leur ligne réactionnaire.

Il leur est impossible de ne pas agir de la sorte, et Liou Chao-chi ne fait pas exception.

Jamais il ne s’est résigné, bien que le président Mao l’ait averti à maintes et maintes reprises et que ses complots aient été déjoués l’un après l’autre par la ligne révolutionnaire du président Mao ; il a invariablement pris le contre-pied de la ligne définie par le président Mao dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, et jamais il n’est allé contre cette logique : provocation de troubles, échec, nouvelle provocation, nouvel échec, et cela jusqu’à [la] ruine.

Pareil à tous les autres réactionnaires, Liou Chao-chi a toujours surestimé ses propres forces, et sous-estime celles des masses populaires.

Mais la pensée de Mao Zedong est toujours victorieuse, et le peuple armé de cette pensée est invincible ; et, en fin de compte, Liou Chao-chi, ce renégat n’a pu échapper à son sort : la ruine totale.

Le président Mao nous a enseigné tout récemment : « La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme. »

Du rapport présenté par le président Mao en 1949 lors de la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti jusqu’à son dazibao « Feu sur le quartier général » publié en 1966, c’est-à-dire jusqu’au début de la grande révolution culturelle prolétarienne, voilà la ligne rouge qui traverse la période de révolution socialiste.

En jetant un regard rétrospectif sur les luttes impressionnantes que notre Parti et les masses populaires révolutionnaires ont engagées contre la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi au cours de ces quelques dizaines d’années et en particulier depuis la fondation de notre République populaire, nous nous rendons compte encore plus clairement de la grandiose portée historique de la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne ; nous nous rendons compte encore plus profondément de la justesse incomparable de la théorie, de la ligne, des principes et des mesures politiques concernant la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, dont le président Mao a jeté les fondements dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti et qu’il n’a cessé ensuite d’enrichir et de développer.

A l’époque, le président Mao a indiqué aux larges masses des cadres révolutionnaires :  «Avec la victoire, le peuple nous sera reconnaissant et la bourgeoisie s’avancera pour nous flatter. L’ennemi ne peut nous vaincre par la force des armes, ceci a été prouvé.

Cependant, les flatteries de la bourgeoisie peuvent conquérir les volontés faibles dans nos rangs. » Comme cette directive du président Mao est clairvoyante et juste, et à quel point elle démontre sa sollicitude envers les cadres révolutionnaires !

Le président Mao a indiqué qu’il fallait  «se prémunir » contre les attaques que la bourgeoisie lancerait à l’aide de balles enrobées de sucre, ce qui a été entièrement confirmé plus tard dans l’histoire de la lutte des classes et de la lutte entre les deux lignes.

A l’heure actuelle où la grande révolution culturelle prolétarienne a remporté une grande et décisive victoire, nous devons tous réétudier cette directive du président Mao afin d’y puiser un enseignement précieux et d’éveiller en nous une haute vigilance révolutionnaire.

« Que les camarades restent modestes, prudents, non présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail, . . . qu’ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue ». Tous les camarades révolutionnaires ne devront jamais oublier cet enseignement du président Mao.

Nous devons nous unir étroitement autour du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint.

Nous devons continuer à approfondir la vaste campagne de critique révolutionnaire, en nous servant pleinement de ce professeur par la négative qu’est le Khrouchtchev chinois, Liou Chao-chi, et, au cours de cette critique, nous devons avec application étudier l’expérience historique de la lutte entre les deux lignes au sein du Parti, et bien étudier toutes les récentes directives du président Mao ; nous devons mieux encore nous armer de la doctrine du président Mao relative à la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat et élever notre conscience de la lutte des classes et de la lutte entre les deux lignes ; nous devons devenir pleinement conscients que la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes se poursuivra pendant longtemps encore.

La tâche de lutte-critique-réforme qui est en cours, la réforme de ce qui, dans la superstructure, ne correspond pas à la base économique socialiste, est la continuation de la lutte entre les deux lignes.

Nous devons l’envisager au niveau de la consolidation de la dictature du prolétariat et de la prévention de la restauration capitaliste ; il nous faut absolument la mener à bien et jusqu’au bout.

Au cours de cette étape d’étude, de lutte, de critique et de réforme, le rapport présenté par le président Mao à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti ainsi que ses nombreuses autres œuvres importantes constituent pour nous les meilleurs manuels, le meilleur guide et la meilleure arme.

Menons encore plus profondément dans tout le pays le mouvement d’étude sur l’histoire de la lutte entre les deux lignes !

Vive la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao !

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Du bilan de l’expérience

Editorial du Hongqi n° 3-4, 14 mars 1969

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a remporté une victoire grandiose et décisive.

Le mouvement révolutionnaire de masse pour transformer tout ce qui, dans la superstructure, ne correspond pas à la base économique socialiste, se développe en profondeur sur tous les fronts. Les vagues de colère contre les ambitions agressives démentielles de la clique des renégats révisionnistes soviétiques déferlent sur tout le pays, dans les villes comme dans les campagnes.

Tel un raz de marée, l’immense mouvement pour faire la révolution et stimuler la production, le travail et les préparatifs en prévision d’une guerre et pour saluer, par des actions concrètes, le IXe congrès du Parti, a gagné tous les fronts.

La révolution progresse.

La situation est excellente. Les masses populaires débordent d’enthousiasme. Dans cette conjoncture, une tâche importante incombe aux cadres dirigeants du Parti, du gouvernement et de l’armée, à tous les échelons.

Cette tâche, c’est, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, de dresser consciencieusement le bilan de l’expérience et d’aller plus avant dans la transformation de leur conception du monde, afin de diriger toujours mieux les masses révolutionnaires dans l’accomplissement des grandes tâches historiques de la lutte-critique-transformation.

Le président Mao nous enseigne : «Un dirigeant n’a pas seulement la responsabilité d’indiquer l’orientation de la lutte et d’en définir les tâches, il doit encore faire le bilan de l’expérience concrète et propager celle-ci sans tarder parmi les masses, afin de populariser ce qui est juste et empêcher qu’on retombe dans les mêmes erreurs. »

Cela comporte deux aspects : d’une part, l’expérience fondamentale acquise dans une période historique donnée du mouvement révolutionnaire prolétarien doit être dégagée profondément ; de l’autre, le bilan de l’expérience concrète accumulée dans les diverses luttes en cours doit être fait à temps.

Sur ces deux points, le président Mao nous a montré brillamment l’exemple.

Depuis plus de deux ans, à travers la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne d’une ampleur et d’une profondeur sans égal jusqu’ici, la classe ouvrière, les paysans pauvres et moyens-pauvres et les autres masses révolutionnaires se sont considérablement aguerris.

Ils ont accumulé une expérience fort riche et vivante au cours de cette violente tempête qui a entraîné la destruction du quartier général de la bourgeoisie dirigé par Liou Chao-chi, ce renégat, cet agent de l’ennemi, ce traître à la classe ouvrière, et dans l’acharnement et la grande complexité de la lutte des classes qui touche l’homme en ce qu’il a de plus profond.

L’ensemble de cette expérience, qui comporte l’expérience positive quant à la manière de mobiliser le* masses sans réserve pour faire la révolution sous la dictature du prolétariat, et l’expérience négative tirée des erreurs de certains, a une grande valeur et une signification profonde.

Nous ne devons jamais l’oublier.

Le président Mao accorde la plus haute importance aux initiatives et au génie créateur des masses ; il sait synthétiser et résumer, sur le plan théorique et de façon scientifique, l’expérience d’avant-garde, de caractère fondamental et de valeur universelle, acquise par les masses ; il signale au moment opportun les courants idéologiques erronés de droite ou d’extrême « gauche » qu’il faut combattre ou prévenir dans le mouvement ; il ne cesse d’éduquer les cadres et de donner de nouvelles directives qui retournent ensuite se concrétiser dans la pratique révolutionnaire des masses, ce qui permet de briser la résistance et les activités de sape de l’ennemi de classe, et de conquérir alors sans cesse de nouvelles victoires.

En même temps, le président Mao procède personnellement à des enquêtes et à des recherches sur des exemples-types ; au bon moment il sait découvrir l’expérience d’avant-garde représentant l’orientation du mouvement en ses diverses phases de développement ; il en dresse le bilan et la généralise, guidant ainsi le progrès constant du mouvement.

La théorie du président Mao concernant la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, la ligne et les principes politiques qu’il a définis ainsi que l’ensemble de ses nouvelles directives, y compris toute l’expérience-type rendue publique avec son approbation personnelle, tout cela constitue un développement créateur du marxisme-léninisme, c’est l’essence même de la grande et dynamique Révolution Culturelle Prolétarienne et c’est ce qui illumine le cours historique de cette révolution.

Récemment, le président Mao nous a enseigné une fois de plus : «II faut faire consciencieusement le bilan de l’expérience acquise.»

« Quand on va dans une unité de travail enquêter au sujet d’un mouvement, il faut chercher à en connaître tout le processus — ce qui s’est passé à son début, puis à l’étape suivante, et enfin ce qui se passe à l’heure actuelle ; la façon de s’y prendre des masses et la façon de s’y prendre des dirigeants ; les contradictions qui sont apparues et les luttes qui se sont produites, l’évolution de ces contradictions, et les progrès accomplis par les gens dans la connaissance —, cela afin d’en dégager ce qui a valeur de règle.»

Les camarades dirigeants à tous les échelons doivent prêter la plus grande attention à cette directive du président Mao ; ils doivent l’étudier et la mettre en pratique avec toute leur conscience. Le président Mao nous recommande d’être « consciencieux ».

Être consciencieux, c’est observer ce qui se passe en bas et se faire l’élève des masses populaires, cela dans toute l’acception du terme. Dans cette conjoncture de triomphe, les cadres dirigeants doivent veiller particulièrement à rester modestes ; ils doivent avancer prudemment, en se gardant de toute présomption et de toute précipitation. Ils doivent écouter les différentes opinions émanant des larges masses des ouvriers, paysans et soldats, et mettre en valeur ce dynamisme révolutionnaire qui caractérise le prolétariat et ce bon style de travail qui recommande de se mettre, avec modestie, à l’école des masses. Rien de cela ne peut être négligé.

Le président Mao nous dit de bien nous mettre au courant de «tout le processus» du mouvement.

Voilà qui est très important.

Ce n’est qu’en connaissant tout le processus du mouvement que nous pouvons en saisir dans leur ensemble les conditions réelles ; et c’est ainsi seulement que nous pourrons comprendre le processus historique par lequel le prolétariat a, au cours de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, lutté contre la bourgeoisie et ses agents au sein du Parti et l’a emporté sur eux.

C’est ainsi seulement qu’il nous sera possible de savoir quels sont les artifices auxquels a recouru l’ennemi du prolétariat dans divers cas, et comment nous avons pu démasquer et briser ses complots.

C’est ainsi seulement que nous pourrons connaître l’évolution qui, au cours du processus, est intervenue dans nos rangs et chez l’ennemi, au sein des différentes classes et dans les forces politiques de diverses tendances ainsi que parmi les dirigeants et les masses, les flux et les reflux qui s’y sont produits.

Ainsi seulement serons-nous en mesure de procéder à une analyse relativement serrée des contradictions existant parmi les masses, de découvrir les problèmes à résoudre à l’étape actuelle et aux étapes ultérieures de la lutte-critique-transformation et de trouver leur solution.

En un mot, il nous sera alors possible de comprendre fondamentalement les lois objectives régissant la révolution menée sous la dictature du prolétariat, et de parvenir, de ce fait, à appliquer cet enseignement du président Mao : «. . . partir de la situation réelle à l’intérieur et à l’extérieur du pays, de la province, du district et de l’arrondissement, en dégager, pour guider notre action, les lois qui sont propres à cette situation et non pas engendrées par notre imagination, c’est-à-dire trouver le lien interne des événements qui se déroulent autour de nous.»

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est une grande révolution politique que le prolétariat, dans les conditions du socialisme, mène contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses. C’est une lutte grandiose engagée, en Chine, par les révolutionnaires prolétariens et les masses révolutionnaires, soit des centaines de millions d’hommes, fidèles au marxisme, au léninisme, à la pensée de Mao Zedong, pour briser la faction révisionniste au sein du Parti.

Cette grande révolution politique n’a rien de fortuit. Elle est l’aboutissement logique des luttes aiguës et répétées opposant, en société socialiste, le prolétariat à la bourgeoisie, la voie socialiste à la voie capitaliste et la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao à la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par Liou Chao-chi.

Cependant, bon nombre d’entre nous, parce qu’insuffisamment préparés idéologiquement pour la révolution socialiste, ne sont pas arrivés très souvent à connaître et à comprendre à l’époque les nombreuses directives d’une immense portée émises par le président Mao, et ses prévisions clairvoyantes, ou bien, ils n’en ont eu qu’une compréhension superficielle et non fondamentale. C’est seulement lorsque le mouvement révolutionnaire de masse, dans son développement, a touché à brûle-pourpoint ce que nous avions en nous-mêmes de plus profond et que nous en avons alors personnellement tiré expérience ou leçon, que nous avons atteint une nouvelle compréhension des directives du président Mao et de sa prévoyance.

Aussi, afin d’élever notre niveau de connaissance, devons-nous étudier et synthétiser l’expérience historique de la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes, examiner les diverses étapes du développement du mouvement révolutionnaire de masse et leurs caractéristiques respectives, voir comment, au cours de ces deux dernières années et plus, les masses ont matérialisé les directives du président Mao, comment nous avons pensé et agi alors, et voir lesquelles de nos pensées et de nos actions sont conformes aux directives du président Mao et donc correctes, lesquelles ne le sont pas, en tirer expérience et leçons et en rechercher les causes.

Seul un bilan ainsi établi nous permet d’assimiler profondément l’expérience acquise dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Cette directive du président Mao, qui convie à connaître le processus historique, revêt également pour nous une importance majeure si nous voulons acquérir une connaissance profonde de la nature de l’impérialisme U.S.. du révisionnisme soviétique et de toute la réaction du monde.

« Qu’en est-il du Kuomintang ?

Regardez ce qu’il a été et vous saurez ce qu’il est ; regardez ce qu’il a été et ce qu’il est et vous saurez ce qu’il sera. »

Pour comprendre que la provocation armée récemment déclenchée par les révisionnistes soviétiques n’est en rien un fait fortuit, et que la nature du social-impérialisme révisionniste soviétique ne changera jamais, tout comme celle de l’impérialisme U.S., il suffit de jeter un coup d’œil sur l’expérience historique acquise par le peuple chinois dans ses luttes contre l’impérialisme ; il suffit de se rappeler avec quelle sauvagerie la Russie tsariste, ancêtre des révisionnistes soviétiques, a envahi et occupé une vaste portion du territoire chinois, et de voir combien d’activités criminelles la clique des renégats révisionnistes soviétiques a perpétrées, depuis son usurpation du pouvoir, en vue d’occuper une plus grande portion du territoire chinois ; et il suffit de prêter tant soit peu l’oreille à cet amas d’inepties de type fasciste, telles «la théorie de la dictature internationale», « la théorie de la souveraineté limitée», etc., inepties dont elle s’est amplement servie pour justifier l’intrusion à volonté de ses forces d’agression en territoire étranger, inepties dernièrement montées de toutes pièces par la clique des renégats révisionnistes soviétiques, cette poignée de fascistes, dans le but de réaliser ses ambitions chimériques de nouveau partage du monde en collaboration avec les États-Unis.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a définitivement abattu la poignée d’agents de l’impérialisme U.S. et du révisionnisme soviétique, notamment Liou Chao-chi, brisant ainsi complètement le rêve des révisionnistes soviétiques de faire, par des moyens « pacifiques », de la Chine une colonie du social-impérialisme révisionniste soviétique.

Les révisionnistes soviétiques recourent alors, dans un sursaut désespéré, à l’aventure militaire. Nous devons dénoncer et condamner de manière encore plus profonde les assertions fascistes du révisionnisme moderne soviétique.

Nous devons maintenir une haute vigilance et porter de rudes coups aux visées d’agression de la clique des renégats révisionnistes soviétiques.

A l’égard des troupes d’agression révisionnistes soviétiques qui osent envahir notre pays, nous saurons appliquer résolument les méthodes indiquées par le président Mao pour affronter tout réactionnaire : « S’il tient à se battre, nous l’anéantirons définitivement.

Voici comment les choses se présentent : il nous attaque, nous le détruisons, et le voilà satisfait, en partie satisfait s’il est détruit en partie, satisfait davantage s’il est détruit davantage, entièrement satisfait s’il est détruit entièrement.»

Telle est la leçon de l’Histoire.

La lutte des classes est un fait objectif.

Les opinions justes existent invariablement en contraste avec les opinions erronées, et se développent dans la lutte contre elles. La lutte entre ceux qui appliquent la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et ceux qui vont à son encontre, la lutte qui se livre entre la conception prolétarienne du monde et la conception bourgeoise du monde ainsi que la lutte entre les points de vue justes et les points de vue erronés sont autant de contradictions qui existent continuellement.

A propos de telle ou telle contradiction qui peut exister actuellement, sur le plan idéologique, au sein des équipes dirigeantes à différents échelons et parmi les masses révolutionnaires, il faut unifier les points de vue en analysant le processus du mouvement et en faisant au moment opportun la synthèse de l’expérience.

Autrement dit, vérifier, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, le travail accompli pendant la période qui a précédé, analyser, sous tous leurs aspects, les contradictions apparues dans le processus du mouvement, distinguer le vrai du faux, entreprendre consciencieusement la critique et l’autocritique, et surtout l’autocritique, et arriver effectivement à conserver et à soutenir tout ce qui est conforme à la pensée de Mao Zedong, et également à stigmatiser et à rejeter tout ce qui lui est contraire.

En établissant le bilan, on arrive à discerner les contradictions existant entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple et à distinguer les premières des secondes, à faire une analyse, appropriée et le plus possible en conformité avec la réalité, de ce qui est correct et de ce qui est erroné, des succès et des lacunes chez chacun dans le travail accompli dans la période qui a précédé, à développer les opinions correctes et à venir à bout des opinions erronées ; ainsi pourra-t-on s’unir plus étroitement encore sur cette base de principe qu’est la pensée de Mao Zedong, et ensemble, combattre l’ennemi.

Le mauvais style consistant à se gonfler d’orgueil et de suffisance, à tirer vanité de ses « mérites », à se détacher des masses et à se refuser d’écouter les opinions différentes des siennes, le mauvais style de ces éléments à double face, dont les paroles ne sont pas conformes aux pensées et la conduite contredit les déclarations, et les mauvaises idées prônant l’« égoïsme » et suggérant de tout faire dans l’intérêt du « moi », sont autant de manifestations de la conception bourgeoise du monde, autant d’ennemis implacables de la synthèse de l’expérience à établir correctement et pour cela nous devons les condamner. Le président Mao nous enseigne : « S’efforcer de découvrir sur place les expériences d’avant-garde des masses, en faire le bilan et les propager. »

Chaque région a des unités de travail relativement avancées. Nous devons procéder à des enquêtes et recherches approfondies et non superficielles, nous procurer des matériaux de première main, « disséquer avec soin un ou plusieurs moineaux » [sic] et ériger des exemples d’application des nouvelles directives du président Mao. L’expérience-type d’avant-garde revêt une signification universelle et est très convaincante.

Actuellement, les camarades dirigeants des différents départements qui relèvent de l’autorité centrale, et ceux à trois échelons : province, région administrative spéciale et district, doivent prendre en main consciencieusement les enquêtes d’exemples typiques de la lutte-critique-transformation sur les fronts industriel et agricole ainsi que dans la révolution de l’enseignement. Ils doivent rapporter à temps leurs recherches et constatations au Comité central du Parti et lui soumettre aussi autres matériaux.

Ce n’est qu’en connaissant parfaitement la situation dans son ensemble, et en disposant d’exemples typiques qu’ils peuvent s’assurer l’initiative dans la direction du mouvement.

Le président Mao a indiqué de manière pénétrante : « Dans une société où subsistent des classes, la lutte de classes ne saurait avoir de fin ; et la lutte entre le nouveau et l’ancien, entre le vrai et le faux dans la société sans classes se poursuivra indéfiniment.

Dans les domaines de îa lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique, l’humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s’arrêteront à un certain niveau. Aussi l’homme doit-il constamment faire le bilan de son expérience, découvrir, inventer, créer et progresser.

Les points de vue inspirés par l’immobilisme, le pessimisme, le sentiment d’impuissance, l’orgueil et la présomption sont erronés. »

C’est là une ample et clairvoyante thèse du président Mao, qui est scientifique et résume bien l’histoire de la société humaine et celle de la nature, illustre d’une manière approfondie combien il est important de dresser le bilan de l’expérience acquise dans la révolution, pour pouvoir diriger la pratique révolutionnaire.

Dans une pratique aussi grandiose, aussi riche et aussi approfondie que celle de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, et au moment où nous saluons, par des actions concrètes, la convocation du IXe congrès du Parti, si tous les camarades du Parti et de l’armée, tous les cadres révolutionnaires ainsi que les masses révolutionnaires de l’ensemble du pays dressent consciencieusement, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, le bilan de l’expérience tirée des luttes révolutionnaires, y compris le bilan de l’expérience acquise pendant ces dernières années dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, s’ils synthétisent l’expérience historique de la lutte entre les deux lignes ainsi que leur toute récente expérience obtenue à l’étape actuelle qui est la lutte-critique-transformation, ils pourront faire jouer à plein la puissance révolutionnaire de la pensée de Mao Zedong dans la transformation de leur monde subjectif et du monde objectif et accomplir cette grande tâche historique qu’est la lutte-critique-transformation.

Sous la direction du quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef et le vice-président Lin Piao, le commandant en chef adjoint, nous triompherons de toutes les activités de sape de l’ennemi de classe à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, nous mènerons jusqu’au bout la grande lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et tous les réactionnaires du monde, et nous arracherons, avec dynamisme et vigueur, de nouvelles victoires dans la révolution et l’édification socialistes.

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‘‘Dirigeant du mouvement ouvrier’’ ou traître n°1 à la classe ouvrière ?

par un groupe de révolutionnaires prolétariens de la Fédération des Syndicats de Chine populaire

Publié dans le Renmin Ribao du 5 octobre 1967

Présentation du Renmin Ribao :

Pour trahir les intérêts fondamentaux du prolétariat et vendre le mouvement ouvrier, les révisionnistes, anciens et nouveaux, de Bernstein à Khrouchtchev et consorts, ont toujours colporté l’économisme et le trade-unionisme contre-révolutionnaires, préconisé la théorie des  « syndicats du peuple tout entier » et le « spontanéisme » du mouvement ouvrier.

A cet égard, le Khrouchtchev chinois ne s’est pas montré moins actif que ses prédécesseurs.

Dans la vaine tentative tentative de restaurer le capitalisme en Chine, il utilisa cette  «théorie » révisionniste contre-révolutionnaire pour s’opposer au rôle dirigeant des partis politiques prolétariens, et du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, dans le mouvement ouvrier, ainsi que pour saboter la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.

Le Khrouchtchev chinois inversait l’Histoire et se prétendait « dirigeant du mouvement ouvrier ».

Cependant, de nombreux faits ont prouvé qu’il n’avait jamais été « dirigeant du mouvement ouvrier » mais plutôt le traître n° 1 et intégral des intérêts de la classe ouvrière.

Ce qu’il appliquait dans le mouvement ouvrier c’était une ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

L’essence de celte ligne était l’économisme et le trade-unionisme.

Avant la libération de la Chine, elle servait à maintenir le joug de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique et s’opposait à la prise du pouvoir par la lui le armée.

Après la Libération, elle suivait la voie capitaliste et s’opposait a la révolution socialiste et à la dictature du prolétariat.

Avant la prise du pouvoir par la classe ouvrière, celle-ci doit-elle s’engager dans une lutte économique légale pour mendier de petites « amélioration » temporaires à la classe dirigeante, ou renverser la domination réactionnaire et s’emparer du pouvoir ? C’est là le point-clé de la lutte entre les marxistes d’une part et les révisionnistes et les réformistes d’autre part.

Les marxistes ont toujours soutenu que la question fondamentale de la révolution était celle du pouvoir. Le président Mao nous enseigne : « Toutes les luttes révolutionnaires dans le monde visent à prendre le pouvoir politique et à le consolider. »

« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre ».

« La lutte armée menée par le Parti communiste chinois est une guerre de paysans sous la direction du prolétariat. »  «Toutes les autres formes, comme par exemple l’organisation et la lutte des masses populaires, sont extrêmement importances, absolument indispensables et ne sauraient en aucun cas être négligées, mais elles sont toutes subordonnées aux Intérêts de la guerre . . . [elles] concourent directement ou indirectement à la poursuite de la guerre. »

Ces éminentes instructions du président Mao indiquent que l’orientation et la tâche générales du mouvement ouvrier sont d’organiser et de mobiliser la classe ouvrière, de travailler directement ou indirectement en coordination avec la guerre révolutionnaire paysanne dirigée par le Parti et de lutter pour l’encerclement des villes à partir de la campagne et finalement pour s’emparer du pouvoir par la lutte armée.

Le Khrouchtchev chinois est le plus grand tenant de l’économisme contre-révolutionnaire dans le mouvement ouvrier chinois et mondial.

Aux moments cruciaux de la révolution, il est apparu maintes et maintes fois pour prôner l’économisme et la lutte purement économique.

Il s’est opposé à la lutte politique comme à ce que le mouvement ouvrier travaille en coordination avec la lutte armée, ainsi qu’à la prise du pouvoir par l’encerclement des villes a partir de la campagne.

Dès 1923, il s’est fait l’écho du renégat Tchen Tou-sieou en prêchant perfidement celte absurdité qu’un prolétariat « non encore mûr » ne pouvait, de toute évidence, immédiatement  «réaliser la prise du pouvoir ».

Et ce, dans la vaine tentative d’amener le mouvement ouvrier dans la voie funeste de l’économisme.

Au cours des années de guerre de l’Expédition du Nord et de In révolution agraire, il s’est écarté de la guerre révolutionnaire et de la question fondamentale — la prise du pouvoir — et a prôné de toutes ses forces l’économisme et la lutte économique. Il a prétendu qu’« entreprendre toutes sortes de luttes économiques devait être le principe du mouvement ouvrier ».

« A aucun moment les ouvriers ne peuvent être détachés de leurs intérêts économiques ; ils doivent lutter pour eux », disait-il.

Il a avancé cette formule : « Le développement de la lutte économique signifie celui du mouvement ouvrier chinois », et il s’est opposé à ce qu’on « avance des slogans et des exigences politiques en plus des demandes économiques. »

Le président Mao a fait un grand éloge de la manifestation et de la grève qui ébranlèrent le monde, le 30 mai 1925. Elles étaient organisées par les ouvriers et les étudiants de Shanghai contre l’impérialisme.

Mais tout ce qu’y a vu le Khrouchtchev chinois, c’est qu’elle avait « rapporté 750.000 yuans », et il en était très satisfait. Pendant la Guerre de Résistance contre le Japon, il a préconisé que les « masses luttent pour les revendications économiques ».

« En tant qu’organisations économiques, a-t-il dit, les syndicats doivent toujours lutter pour défendre les intérêts économiques des ouvriers », et ils ne doivent pas « mener simplement la lutte pour des tâches politiques. »

Ce faisant, il voulait que le peuple s’écarte des violentes luttes nationales et de classe de ce temps-là et s’intéresse uniquement aux « intérêts économiques. »

Après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, il a continué à prôner la lutte économique tout en prêchant ouvertement « la lutte de masse légale et la lutte parlementaire. »

En un mot, toute sa ligne était « la lutte économique est tout et tout pour la lutte économique. »

En fait, il entendait lutter uniquement pour une « législation » qui permette aux ouvriers de vendre leur force de travail à de meilleures conditions, limitant la lutte au cadre permis par les réactionnaires du Kuomintang et ne touchant en rien au régime de Tchiang Kaï-chek.

Le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong, ne nie jamais la nécessité de la lutte économique, mais au contraire maintient que la lutte économique doit se faire coordination avec la lutte politique, être portée au niveau de la lutte politique et mise au service de la guerre révolutionnaire ; qu’elle doit être utilisée en relation avec la prise du pouvoir par la force armée.

Si le mouvement ouvrier s’écarte de la lutte politique et de la prise du pouvoir par les armes et se limite à la lutte économique et à la lutte légale, il deviendra impossible de renverser la domination de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique sur la classe ouvrière et de mettre fin à l’asservissement de celle-ci.

Il sera également impossible de résoudre les « revendications économiques ».

La ligne révisionniste qu’exprime la formule : « la lutte économique est tout et tout pour la lutte économique », prônée par le Khrouchtchev chinois, est de l’économisme contre-révolutionnaire à cent pour cent, de la mendicité, une théorie 7absolument conforme aux besoins de l’impérialisme et de ses laquais et servant leur domination réactionnaire.

Ce qu’il colportait est simplement ce qu’il a hérité de Bernstein et de Kautsky, ces vieux révisionnistes, ces grands traîtres à la classe ouvrière, ces grands renégats, et des agents tsaristes russes qu’étaient les « Économistes » et leurs semblables.

La fondation de la République populaire de Chine a marqué l’entrée de la révolution chinoise dans l’étape de la révolution socialiste.

A cette nouvelle étape historique, devions-nous persévérer dans la dictature du prolétariat, mener la révolution socialiste jusqu’au bout, développer l’économie socialiste et nous efforcer d’atteindre le communisme ?

Devions-nous abandonner la révolution socialiste, nous Intéresser uniquement à la production matérielle, abandonner les intérêts fondamentaux de la consolidation du pouvoir politique prolétarien et diriger les ouvriers dans la recherche des avantages économiques immédiats et ainsi frayer la voie à une restauration du capitalisme ?

C’est là, dans le mouvement ouvrier après la prise du pouvoir par la classe ouvrière, un des points cruciaux de la lutte entre le marxisme-léninisme, lu pensée de Mao Zedong, et le révisionnisme.

Le rapport présenté par notre grand guide, le président Mao, à la 2ème session plénière du Comité central issu du 7eme congrès du Parti communiste chinois, à la veille de la victoire dons tout le pays, la ligne et les tâches générales du Parti pour la période de transition, formulées par le Comité central dirigé par le président Mao après la fondation de la République populaire de Chine, ainsi que De la juste solution des contradictions au sein du peuple, et Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande, textes du président Mao publiés après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production eut été achevée pour l’essentiel, et d’autres brillantes œuvres historiques qu’il a écrites nous ont indiqué l’orientation, la ligne générale et les principes suprêmes devant guider tout le Parti et tout le pays, et il en est de même pour le mouvement ouvrier en Chine.

Voulant usurper la direction du Parti et de l’État, le Khrouchtchev chinois a cherché à accaparer le mouvement ouvrier.

Il a ressorti la formule frelon laquelle  «le développement de la lutte économique signifie celui du mouvement ouvrier chinois », formule qu’il avait avancée pendant la révolution démocratique.

Mais cette fois, il l’a polie en y ajoutant des slogans tels que :  «le mouvement pour la production est précisément le mouvement des ouvriers » et  «lutter pour la vie même des ouvriers » afin d’empêcher les syndicats d’entreprendre un travail révolutionnaire et politique.

Ce faisant, il préconisait que les syndicats ne s’occupent qui de la production et du bien-être, afin d’entraîner le mouvement ouvrier sur une voie de garage.

C’était vraiment là une nouvelle manifestation, sous la dictature du prolétariat, de l’économisme contre-révolutionnaire prôné depuis toujours par le Khrouchtchev chinois.

C’était, là son projet criminel pour s’opposer à la révolution socialiste et à la dictature du prolétariat et prendre le contre-pied de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Peu après la Libération, le Khrouchtchev chinois voulait cyniquement que les ouvriers  «assurent la tranquillité aux capitalistes ». Il a même ordonné aux cadres syndicaux de  «chercher par tous les moyens à presser et persuader les ouvriers » de coopérer avec les capitalistes.

Après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production eut été terminée pour l’essentiel, ce grand traître à la classe ouvrière proclama inlassablement que la tâche des syndicats était  «de lutter pour élever sans cesse la productivité du travail par l’émulation socialiste et le mouvement des ouvriers d’élite ».

C’était exactement ce que conseillait Khrouchtchev quand il disait : « Les problèmes économiques et productifs sont au centre de l’activité des organisations du Parti et tiennent la première place dans tout travail de l’organisation du Parti. » Leur but était de s’opposer à la dictature du prolétariat et d’empêcher que la révolution socialiste soit menée jusqu’au bout sur les fronts politique ; et idéologique.

Les marxistes ne s’opposent pas au développement de la production, mais au contraire soutiennent son développement actif.

Ils ont toujours soutenu que le développement de l’économie socialiste était une des tâches fondamentales de la dictature du prolétariat.

Cependant, le développement de la production socialiste exige que la politique prolétarienne soit mise au poste de commandement et que la révolution socialiste soit prise comme force motrice, c’est-à-dire qu’il faut « faire la révolution et stimuler la production ».

Néanmoins, le Khrouchtchev chinois déclarait que le but du développement de la production était  «d’accroître le revenu individuel et d’améliorer les conditions d’existence ». Il encourageait les stimulants matériels et préconisait ce mot d’ordre inepte : « S’occuper des conditions d’existence et stimuler la production » et il prenait la « répartition » comme force motrice.

C’était vendre les intérêts fondamentaux de la classe ouvrière et détruire le mouvement ouvrier révolutionnaire.

II

Il est évident que des lignes politiques différentes sont servies par des lignes organisationnelles différentes.

C’est en vue de répondre aux besoins de l’économisme et du trade-unionisme, ainsi qu’a ceux de l’opposition à la révolution prolétarienne et a la dictature du prolétariat, que le Khrouchtchev chinois a fait tout son possible pour nier la nature de classe des syndicats et s’est ingénié à transformer les syndicats en « organisations économiques » qui n’auraient présenté que des « revendications économiques communes » ou même en « syndicats du peuple tout entier » qui engloberaient tout.

Avant que la révolution chinoise eût remporté la victoire à l’échelle nationale, il insista sur le fait que les syndicats étaient des « organisations établies pour présenter certaines revendication économiques communes » et qu’ils « ne devaient pas entrer dans le problème des opinions politiques différentes » afin que  «tous ceux qui posent les mêmes revendications économiques s’unissent et s’organisent ».

Il a insisté pour « qu’aucune condition politique n’entre en jeu pour limiter l’adhésion aux syndicats ».

Il a entièrement effacé la nature de classe des syndicats en niant que ces derniers soient un instrument de la lutte des classes.

Déjà a l’époque de la Région centrale dos Soviets, le président Mao avait indiqué qu’il était nécessaire de transformer les syndicats existants en syndicats ayant une ferme position de classe.

Lénine a souligné : « Aider au développement et à l’organisation politiques de la classe ouvrière, voilà notre premier objectif, notre objectif fondamental. »

Le Khrouchtchev chinois voulait transformer les syndicats uniquement en « organisations économiques », dans le but de servir sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire de réforme économique, d’opposition a la lutte politique et a la prise du pouvoir politique par la force armée.

Après que la révolution chinoise eut triomphé à l’échelle nationale, le président Mao a indiqué : « Le syndicats sont des organisations de masse de la classe ouvrière » et il a dit qu’il était nécessaire de « se méfier des pickpockets et de prendre garde à l’infiltration dans les syndicats d’agents spéciaux de la réaction ».

Mais, pour restaurer le capitalisme, le Khrouchtchev chinois s’est obstiné à transformer les syndicats non seulement en « organisations économiques » mais encore en « syndicats du peuple tout entier ».

Au lendemain de la libération de la Chine, tout en affirmant que « l’exploitation avait ses mérites », il proposa que les membres des partis démocratiques représentant les intérêts de la bourgeoisie soient admis dans les syndicats et  «aient le droit d’être élus à leurs organes dirigeants ».

Après que la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce privé fut achevée pour l’essentiel, il propagea à l’extrême sa théorie sur « les syndicats du peuple tout entier. »

Il fit des déclarations telles que celles-ci en faveur des capitalistes : « Après l’abolition du paiement des dividendes fixes, leur position de classe ne changera-telle pas ? Leur adhésion aux syndicats n’entraînera rien d’autre qu’une proportion de dix contre un entre le rouge et le noir » ; « les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments qui se sont suffisamment rééduqués pourront aussi adhérer aux syndicats. »

Il ajoutait que « les 650 millions de Chinois deviendraient des ouvriers » et que « tous seraient membres des syndicats »,

Il est évident que toutes ces déclarations sont lices à sa théorie sur l’extinction de la lutte des classes.

Elles estompent les distinctions entre les classes et annulent complètement la nature de classe des syndicats.

Le syndicat est un produit de la lutte des classes et un instrument de celles-ci.

Tant qu’existent les classes et la lutte des classes, il est impossible que les syndicats soient « du peuple tout entier »,

Le Khrouchtchev chinois a cherché de mille et une manières à faire des syndicats un « syndicat du peuple tout entier ». Tout cela dans le but d’amener des gens qui doivent être soumis à la dictature du prolétariat dans les rangs de la classe ouvrière, à transformer les syndicats en paravents des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais cléments et des éléments bourgeois, et d’en faire un instrument de ses intrigues pour usurper la direction du Parti et de l’État et restaurer le capitalisme.

III

Le syndicat doit-il ou ne doit-il pas se placer sous la direction du Parti de la classe ouvrière : telle est, dans le mouvement ouvrier, la divergence fondamentale entre les marxistes et les révisionnistes.

Un économiste est nécessairement en même temps un trade-unioniste, il nie que le Parti soit la forme d’organisation suprême de la classe ouvrière et s’oppose à ce qu’il exerce sa direction sur le syndicat. Telle était exactement la position du Khrouchtchev chinois.

Le président Mao nous enseigne que le Parti communiste est l’avant-garde du prolétariat, sa forme suprême d’organisation. Le Parti doit diriger toutes les autres organisations, dont l’armée, le gouvernement et les organisations de masse. Mais le Khrouchtchev chinois, colporteur actif du trade-unionisme dans le mouvement ouvrier, s’évertue à prendre le contre-pied des enseignements du président Mao.

Déjà dans la période de la révolution démocratique, il avait essayé de supprimer la direction du Parti sur le syndicat.

En prétendant qu’il fallait « prendre le syndicat comme centre », il niait que le Parti fût la forme suprême d’organisation de la classe ouvrière de même que le noyau dirigeant du peuple chinois.

Il disait que la Fédération des Syndicats de Chine « devenait de jour en jour le noyau dirigeant des ouvriers de tout le pays » et qu’il « n’y avait aucune raison pour que l’ensemble du mouvement ouvrier en Chine ne soit pas placé sous la direction de la Fédération des Syndicats de Chine ».

Il a souligné que le syndicat était une organisation « indépendante » et que  «le Parti et toutes les organisations de masse libres devaient être mis sur un pied d’égalité. »

Poursuivant l’œuvre des social-démocrates, il a déclare qu’un syndicat devait  «n’appartenir sur le plan organisationnel, à aucun Parti ni à aucune tendance », sinon  «il ne serait qu’un instrument ou un organisme dirigé par le gouvernement ».

Il a également tenté de diriger le Parti par le truchement des syndicats.

Il disait : « Quand le Parti, le gouvernement, l’armée ou toute organisation populaire font du travail parmi les masses, ils doivent se soumettre à la direction des organisations de masse. »

Durant dix-sept années qui ont suivi la Libération, pour faire des syndicats un pion de son complot d’usurpation de la direction du Parti et de l’État.

Il a persisté dans le trade-unionisme sous une forme voilée pour tenter de placer les syndicats au-dessus du Parti et du gouvernement et les transformer en un « royaume Indépendant » afin de saper la dictature du prolétariat.

Il a dénaturé l’histoire des syndicats révolutionnaires de Chine, établis sous la direction du Parti, en déclarant que  «la création des syndicats avait précédé la fondation du Parti ».

Dans le dessein de rabaisser le prestige du Parti et de rehausser celui des syndicats, il a prétendu que « les syndicats doivent acquérir leur propre prestige ; plus élevé sera ce prestige, mieux cela vaudra. »

Il rêvait d’établir un « Soviet » des ouvriers qui placerait les syndicats au-dessus du Parti et du gouvernement.

L’influence pernicieuse du trade-unionisme propagé dans le mouvement ouvrier par le Khrouchtchev chinois est très profonde.

Au cours de dix-sept années qui suivirent la Libération, une lutte acharnée entre les deux voies et les deux lignes secoua à deux reprises les syndicats.

Le Khrouchtchev chinois était, le promoteur occulte de cette ligne erronée.

En s’opposant à ce que les syndicats soient soumis à la direction du Parti, lui et ses laquais voulaient, en fait, placer les syndicats sous la direction du quartier général de la bourgeoisie, et rêvaient d’en faire un instrument qui servir leur tentative de restauration du capitalisme.

IV

L’acceptation par les syndicats de la direction du Parti signifie l’acceptation par eux de la direction de la pensée de Mao Zedong, sommet du marxisme-léninisme de notre époque, le marxisme-léninisme vivant, à son niveau le plus élevé. La pensée de Mao Zedong est l’arme idéologique la plus puissante pour combattre l’impérialisme, le révisionnisme et le dogmatisme.

Elle est la garantie fondamentale aussi bien du développement victorieux du mouvement ouvrier que de la prise du pouvoir par la classe ouvrière et de sa consolidation.

Parlant aux officiers et aux combattants de notre armée, le président Mao a indiqué jadis : « Sans insuffler aux troupes un esprit politique progressiste, sans poursuivre dans ce but un travail politique progressiste, il n’est pas possible . . . d’éveiller en eux le plus grand enthousiasme pour la Guerre de Résistante ».

Lénine a souligné : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire », l’idéologie socialiste « ne pouvait leur venir que du dehors » et « par ses seules forces, la classe ouvrière ne peut arriver qu’à la conscience trade-unioniste ».

Les économistes et les syndicalistes du passé et du présent, en Chine comme à l’étranger, sont, tous des adorateurs du « spontanéisme ».

Sans exception, ils s’opposent à l’assimilation de l’idéologie socialiste, du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong par les ouvriers.

Le Khrouchtchev chinois n’agissait pas autrement. Pire, il est le type même de ces tenants fanatiques du « spontanéisme » pour le monde entier.

Durant la période de la révolution démocratique, lorsque la classe ouvrière n’avait pas encore pris le pouvoir d’Etat, le Khrouchtchev chinois introduisit en Chine le culte du « spontanéisme » pratiqué par les syndicalistes anglais, les économistes russes et les vieux révisionnistes tels que Bernstein et consorts.

Il s’opposait à l’utilisation du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour armer les ouvriers, les mobiliser et les organiser dans la lutte visant au renversement de la domination réactionnaire do l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique.

Au cours des dix-sept dernières années, le Khrouchtchev chinois a considéré l’invincible pensée de Mao Zedong comme le plus grand obstacle à sa tentative d’usurper la direction du Parti et de l’État, et de restaurer le capitalisme en Chine.

Il s’est toujours opposé à la pensée de Mao Zedong et à l’étude et à l’application créatrices par les masses ouvrières des œuvres du président Mao. Recourant à toutes sortes de propos perfides, il s’est efforcé d’avilir, de calomnier et d’attaquer la grande pensée de Mao Zedong et de combattre, de saboter et d’interdire sa propagation parmi les ouvriers.

La pensée de Mao Zedong est la vérité universelle pour les révolutions de tous les peuples opprimés et la garantie fondamentale de In consolidation de la dictature du prolétariat pour toute classe ouvrière qui a déjà pris le pouvoir politique.

La tâche fondamentale du mouvement ouvrier est d’éduquer les ouvriers avec la pensée de Mao Zedong, d’armer les masses ouvrières de son invincible pensée et de transformer les rangs des ouvriers en une armée industrielle puissante. Hautement prolétarienne, révolutionnaire et militante.

Nous devons donner la primauté a cette grande tâche et, par-dessus tout, faire des syndicats une grande école rouge de la pensée de Mao Zedong.

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De la nature réactionnaire de l’esprit de coterie

Éditorial du Wen Hui bao, 12 janvier 1968

L’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois peut se comparer à un serpent venimeux dont la morsure est redoutable.

Ce serpent étreint certains profondément infectés.

Aussi est-il indispensable, afin d’éveiller la vigilance de tous les révolutionnaires, d’énumérer les crimes de l’esprit de coterie.

Ne pas mettre en pratique, ne pas appliquer rigoureusement les directives du camarade Mao Zedong, ne pas écouter la voix du quartier général prolétarien. N’extraire des directives que ce qu’on aime, brouillant ainsi l’orientation générale de la lutte, ébranlant les dispositions stratégiques du quartier général du camarade Mao Zedong.

Tel est le premier crime de cet esprit. Rejeter l’intérêt du peuple, du parti, de l’État, de l’ensemble, pour ne tenir compte que de sa propre tendance. Tel en est le deuxième crime.

Brouiller la ligne de démarcation entre l’ennemi et nous, protéger l’ennemi de classe : tous ceux qui sont d’accord avec «mon» point de vue sont des «camarades», même si ce sont des espions ou des traîtres. Ceux qui ne sont pas d’accord avec «moi», fussent-ils des camarades, sont tous des ennemis. C’en est là le troisième crime.

Lorsqu’il s’agit de mettre de l’ordre dans nos rangs [les rangs de la classe ouvrière], avoir l’oeil rivé sur l’organisation opposée ; s’il arrive qu’on y découvre quelques mauvais éléments, généraliser aussitôt, se réjouir et profiter de l’occasion pour nier l’orientation générale de toute une organisation révolutionnaire soeur.

Pour ce simple fait, on n’hésite pas à se bagarrer, à entamer un «guerre civile». C’est le quatrième crime de l’esprit de coterie.

La nature perfide de l’esprit de coterie joue pleinement son rôle au moment où ceux qui en sont empoisonnés se disputent les «postes», afin d’être du «noyau». « Moi comme noyau » est leur slogan, un slogan erroné.

La grande alliance révolutionnaire, ils s’en moquent, ce qu’il leur faut, ce sont des «postes». Voilà le cinquième crime de cet esprit.

A leurs yeux, le seul critère valable pour «libérer les cadres», c’est : «Est-ce conforme à « mes » intérêts ? » Celui qui « m’ » obéit subsistera, celui qui s’oppose à « moi » disparaîtra.

Voilà pourquoi ils peuvent soudainement hurler : « libérons-les tous », et tout aussi brusquement décréter « écartons-les tous ».

Oscillant entre la « gauche » et la droite, ils ne cessent de changer. Tel en est le sixième crime.

Se faire valoir, se flatter : « j’ai tout fait, tout m’appartient ». Voilà le septième crime.

Lutter contre l’esprit de coterie par l’esprit de coterie, en d’autres termes, profiter de la lutte contre l’esprit de coterie (des autres) pour accroître le sien propre. Crier « A bas l’esprit de coterie » tout en le traînant derrière soi : xx (le nom de leur organisation) vaincra ! Ceci est un exemple et également le huitième crime de l’esprit de coterie.

Ceux qui sont fortement imprégnés de l’esprit de coterie peuvent changer de clan d’un jour à l’autre, devant vous ils disent une chose, derrière vous ils en disent une autre, sur la scène ils vous serrent la main, dans les coulisses, ils vous donnent des coups de pied. Ils ont un style de travail de politicien bourgeois. C’est le neuvième crime.

Ceux qui en sont imbus font tout pour servir aux intérêts de leur clan, appliquant l’utilitarisme réactionnaire. Ils utilisent même, en-dehors de leur contexte, des citations du camarade Mao Zedong, afin d’attaquer le côté opposé. Voilà un très mauvais style d’étude, absolument inacceptable. C’est le dixième crime de l’esprit de coterie.

Il est clair que l’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois est un ennemi très dangereux, dissimulé dans les rangs des révolutionnaires ; il provoque la scission, empêche l’unité et démoralise.

Il constitue un danger pour la révolution, sabote la production, car il protège l’ennemi et suscite les mauvaises actions : il a donc fait énormément de mal. Un tel ennemi, il nous faut l’abattre.L’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois a, depuis le début de la révolution culturelle prolétarienne, été une des principales armes utilisées par la bourgeoisie contre le prolétariat. Ce n’est pas un hasard.

La méthode utilisée par la petite poignée qui bien que du parti se sont engagés sur la voie capitaliste, qui consistait au sein d’une organisation à traiter les masses révolutionnaires de « contre-révolutionnaires » a fait faillite ; en économie, le complot de l’économisme réactionnaire a été également été mis au jour ; c’est pourquoi il ne leur reste plus pour appui que l’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois : ce fantôme. Ils ont été le dénicher et ils l’ont lancé dans nos rangs.

Lénine disait déjà : « les activistes des différentes tendances opportunistes existant dans le mouvement ouvrier soutiennent mieux la bourgeoisie que les bourgeois eux-mêmes. » L’esprit de coterie sert de troupe de choc à la petite poignée des autorités qui bien que du parti se sont engagés sur la voie capitaliste. Certains de nos camarades ont en eux l’égoïsme.

Égoïsme et esprit de coterie s’accordent : dès qu’on frappe dans les mains, ils s’assemblent.

Devenus prisonniers de la bourgeoisie et de la petite- bourgeoisie, nos camarades se laissent alors mener par le bout du nez par l’ennemi de classe, tout en pensant que leur « orientation générale est juste ».

L’esprit de coterie bourgeois et petit-bourgeois est de nature réactionnaire. Tout ce qui va à l’encontre du courant de la révolution est réactionnaire. Le cours fougueux de la révolution culturelle prolétarienne progresse et l’esprit de coterie, courant idéologique réactionnaire tend à l’en empêcher, n’est-ce pas réactionnaire ?

On trouve un peu partout des opportunistes qui tentent de l’endiguer, mais cela ne se peut. « Tout ce qui est réactionnaire sera balayé par le cours de la révolution ».

A une certaine époque, l’esprit de coterie a pu tromper. Les camarades qui s’y sont laissés prendre ne peuvent s’obstiner, il leur faut le plus rapidement possible prendre conscience, se frotter les yeux pour y voir et retourner le fer de leur lance pour dénoncer cet esprit.

Notre grand dirigeant, le camarade Mao Zedong dirige la grande armée de la révolution culturelle prolétarienne ; la seule tendance, c’est celles des révolutionnaires prolétariens, le seul esprit, c’est l’esprit prolétarien de parti.

Ce n’est qu’animés de cet esprit, guide de toutes nos actions, que nous arriverons à suivre le camarade Mao Zedong et à avancer dans la tempête.

A bas l’esprit de coterie ! Coupons ses sinistres tentacules ! Révolutionnaires prolétariens, unissez-vous !

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Déclaration de quatre organisations d’ouvriers, paysans et gardes rouges révolutionnaires de Pékin pour soutenir la lutte des ouvriers et des étudiants français

21 mai 1968

Au moment où, dans l’ensemble du monde capitaliste ayant à sa tête l’impérialisme américain, la crise politique et économique va s’accélérant, un vaste et impétueux mouvement des étudiants et des ouvriers s’est levé et bat son plein.

En France, de nombreux jeunes étudiants portant haut levé le grand drapeau révolutionnaire sont descendus dans la rue. Les mouvements ouvriers et estudiantins français sont d’une ampleur et d’une puissance sans pareille depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Tels les flots de la mer en furie, ils montent violemment à l’assaut de la société capitaliste pourrissante.

Malgré les innombrables fleuves et montagnes qui séparent Paris et Pékin, la lutte du peuple français est étroitement liée à la nôtre.

Avec une grande émotion, nous suivons chaque action révolutionnaire de la classe ouvrière et des étudiants de France.

Nous nous réjouissons sincèrement de chacune de leur victoire. Quels que soient les ouragans, les difficultés et les revers que le peuple français sera amené à rencontrer dans la voie de la lutte révolutionnaire, nous nous tiendrons toujours aux côtés de la classe ouvrière et des jeunes étudiants de France et notre cœur sera à l’unisson de celui du peuple français.

La lutte des ouvriers et des étudiants de France n’est pas fortuite. Elle est le résultat inévitable du développement des contradictions au sein du système capitaliste tout entier, ayant l’impérialisme américain à sa tête.

De même que les autres pays capitalistes d’Amérique du Nord et d’Europe, la France fait face à une sérieuse crise politique et économique, la bourgeoisie des monopoles renforce l’exploitation et l’oppression cruelles des ouvriers. Les peuples travailleurs sont de plus en plus dans la misère, notre grand dirigeant le président Mao enseigne : « là où il y a oppression, il y a résistance ».

La lutte révolutionnaire du peuple français est absolument inévitable, tout comme la lutte révolutionnaire menée par les peuples dans les divers pays capitalistes dirigés par l’impérialisme américain, tout comme celle que mènent les peuples dans les pays placés sous le contrôle des cliques de renégats révisionnistes.

Actuellement, les réactionnaires français ont alternativement recouru à la double tactique contre-révolutionnaire : la violence répressive et la supercherie politique.

Dans l’affrontement avec les ouvriers et les étudiants, en se mettant au service de ces réactionnaires, les révisionnistes modernes et les sociaux-démocrates, traîtres honteux du prolétariat, s’efforcent par mille et un moyens de tromper les gens et de faire du sabotage. Cependant, les flammes violentes de la lutte du peuple français ne peuvent être étouffées. Elles se feront toujours plus rageuses et embraseront toute la plaine.

Notre époque est une époque nouvelle, où l’impérialisme va à son effondrement total et où le socialisme marche ver la victoire dans le monde entier. Dans cette situation révolutionnaire excellente, les mouvements des étudiants et des ouvriers en France, en s’unissant l’un à l’autre, dirigeront immanquablement la lutte révolutionnaire vers davantage de profondeur et d’ampleur, et créeront une situation nouvelle.

Nous avons la ferme conviction que la classe ouvrière et les autres travailleurs de France qui possèdent la glorieuse tradition révolutionnaire de la Commune de Paris, ainsi que la classe ouvrière et les autres travailleurs des autres pays d’Europe et d’Amérique du Nord qui se trouvent au cœur du monde capitaliste pourront à coup sûr unir leur propre lutte aux luttes révolutionnaires menées par les peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine et formeront un courant révolutionnaire irrésistible et déchaîné qui brisera totalement le criminel système capitaliste et enterrera définitivement l’impérialisme, le révisionnisme moderne et tous les démons dévoreurs d’hommes.

Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Prolétaire, peuples et nations opprimées unissez-vous ! Soutenons fermement la juste lutte des ouvriers et étudiants d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie !

Soutenons fermement les luttes de libération des peuples et nations opprimées d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine !

Soutenons fermement la juste guerre du grand peuple vietnamien contre l’agression américaine pour le salut national !

Opposons-nous résolument à la répression des ouvriers, des étudiants et de tous les révolutionnaires par les réactionnaires français !

A bas l’impérialisme américain !

A bas le révisionnisme moderne soviétique !

Vive la grande tradition révolutionnaire de la Commune de Paris !

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Compte rendu de la camarade Jiang Qing des causeries sur le travail littéraire et artistique

1968

La camarade Jiang Qing a proposé de commencer par lire des œuvres littéraires et, ensuite, d’étudier des documents et matériaux ayant trait à ces problèmes, avant d’ouvrir la discussion.

Elle nous a recommandé la lecture des œuvres du président Mao ayant trait à ces problèmes.

Elle a eu 8 entretiens particuliers avec des camarades de l’armée, elle a participé à 4 discussions collectives et a assisté en notre compagnie à 13 projections cinématographiques et à 3 représentations théâtrales.

Elle a échangé des vues avec nous au cours même de la projection de ces films et de la représentation de ces pièces.

En outre, elle nous a conseillé de voir 21 autres films. Durant cette période, la camarade Jiang Qing a assisté à la projection de la copie de premier montage du film La Grande Muraille de la mer de Chine méridionale, elle a reçu le metteur en scène, les opérateurs et des acteurs de ce film et s’est entretenue à trois reprises avec eux.

Cela a été pour eux une puissante source d’enseignement et d’encouragement.

Grâce aux contacts que nous avons eus avec elle, nous nous sommes rendu compte que sa compréhension de la pensée du président Mao était relativement profonde et que, depuis un certain temps, elle avait mené des enquêtes et des recherches relativement complètes sur les problèmes existant dans le domaine de la littérature et de l’art, et y avait acquis une riche expérience pratique grâce à ses efforts personnels dans l’exploitation de « parcelles de terre expérimentales ».

En dépit de son état de santé, elle a continué à travailler, causant avec nous avec modestie, chaleur et sincérité, voyant en notre compagnie des films et des pièces de théâtre. Cela nous a beaucoup éclairés et aidés.

Durant ces vingt jours environ, nous avons lu deux ouvrages du président Mao ainsi que d’autres matériaux relatifs à ces problèmes ; nous avons pris connaissance de bon nombre d’opinions extrêmement importantes de la camarade Jiang Qing et nous avons vu plus de 30 films, des bons, desmauvais, et d’autres ayant des insuffisances et des défauts à des degrés divers.

Nous avons vu aussi le Raid sur le régiment du tigre blanc et La Montagne du tigre prise d’assaut, deux opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains assez réussis. Tout cela nous a aidés à approfondir notre compréhension de la pensée du président Mao en matière des lettres et des arts, et à élever le niveau de notre compréhension de la révolution culturelle socialiste.

Voici les points qui ont été discutés et approuvés durant les causeries.

1. Les seize dernières années ont été marquées par une âpre lutte des classes sur le front de la culture.

En fait, dans les deux étapes de notre révolution, l’étape de démocratie nouvelle et l’étape socialiste, sur le front de la culture s’est livrée une lutte entre deux classes et deux lignes — la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction sur ce front.

Dans l’histoire de notre parti, la lutte contre l’opportunisme « de gauche » et l’opportunisme de droite inclut aussi la lutte entre les deux lignes sur le front de la culture. La ligne de Wang Ming représentait un courant idéologique bourgeois qui déferla au sein de notre parti.

Au cours du mouvement de rectification qui débuta en 1942, le président Mao fit une réfutation théorique radicale de la ligne de Wang Ming, sur les plans politique, militaire et organisationnel, et, aussitôt après, sur le plan culturel. Les œuvres du président Mao : La démocratie nouvelle, Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, « Lettre adressée au Théâtre de l’opéra de Pékin de Yenan à la suite d’une représentation des Rebelles malgré eux », constituent le bilan historique le plus achevé, le plus complet et le plus systématique de cette lutte entre les deux lignes sur le front de la culture ; la conception marxiste-léniniste du monde et la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art trouvent leur prolongement et leur développement dans ces œuvres.

Après que notre révolution eût accédé à l’étape socialiste, le président Mao a encore publié deux ouvrages, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et Discours prononcé à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande, qui constituent le bilan le plus récent de l’expérience historique des mouvements idéologiques, littéraires et artistiques révolutionnaires de la Chine et des autres pays.

Ces œuvres représentent un nouveau développement de la conception marxiste-léniniste du monde etde la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art. Ces cinq œuvres du président Mao répondent suffisamment et pour une longue période à nos besoins, ceux du prolétariat.

Plus de vingt ans se sont écoulés depuis la publication des trois premières de ces cinq œuvres du président Mao, et près de dix ans depuis la publication des deux dernières.

Cependant, depuis la fondation de la République populaire de Chine, les idées contenues dans ces œuvres n’ont pratiquement pas été appliquées dans les milieux littéraires et artistiques, et nous avons, au contraire, été dominés par une ligne noire antiparti et antisocialiste qui s’oppose à la pensée du président Mao.

Cette ligne noire est un conglomérat d’idées de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne sur la littérature et l’art et de ce qu’on appelle la littérature et Part des années 30 (dans les régions de la Chine sous le contrôle du Kuomintang).

On en trouve une expression caractéristique dans des théories telles qu’ « écrire la vérité (1) », la « large voie du réalisme (2) », l’« approfondissement du réalisme (3) », l’opposition au « rôle décisif du sujet (4) », les « personnages moyens (5) », l’opposition à l’« odeur de la poudre » (6), la « synthèse de l’esprit de l’époque (7) », etc.

La plupart de ces théories avaient été réfutées par le président Mao dans les Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan.

Dans le monde du cinéma, certains proposèrent de « rompre avec les canons et de se rebeller contre l’orthodoxie », en d’autres termes, de rompre avec les principes du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, et d’abandonner la voie de la guerre révolutionnaire populaire.

Ce contre-courant d’idées de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne a influencé ou dominé notre littérature et notre art de sorte que, parmi les œuvres écrites depuis une quinzaine d’années, nous n’en trouvons que peu qui soient bonnes, ou fondamentalement bonnes, qui exaltent véritablement nos héros ouvriers, paysans et soldats et qui soient au service des ouvriers, des paysans et des soldats ; beaucoup sont ambiguës, certaines ne sont rien d’autre que des herbes vénéneuses antiparti et antisocialistes.

Conformément aux directives du Comité central du Parti, nous devons mener résolument une grande révolution socialiste sur le front de la culture et éliminer radicalement cette ligne noire. Mais quand nous nous serons débarrassés de celle-ci, d’autres pourront apparaître et la lutte devra continuer.

Il s’agit donc d’une lutte ardue, complexe et de longue haleine qui prendra des dizaines d’années, voire des siècles.

Cette lutte est d’une importance vitale pour l’avenir de la révolution chinoise, pour l’avenir de la révolution mondiale.

Voici la leçon à tirer de cette quinzaine d’années : nous nous y sommes pris trop tard.

Nous n’avons abordé que quelques problèmes particuliers, et n’avons pas saisi le problème dans son ensemble et d’une façon systématique ; or, tant que nous ne prendrons pas en main cette question, la ligne noire aura le champ libre pour occuper de nombreuses positions.

C’est là une sérieuse leçon.

Depuis que la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti a adopté en 1962 la résolution sur la lutte des classes à mener dans tout le pays, dans le domaine culturel, la lutte pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise s’est graduellement développée.

2. Ces trois dernières années ont été marquées par une nouvelle situation surgie dans la grande Révolution culturelle socialiste.

L’apparition de l’opéra de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains en est l’exemple le plus remarquable. Guidés par le Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao et armés du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, les travailleurs littéraires et artistiques engagés dans la révolution de l’opéra de Pékin ont lancé une courageuse et tenace offensive contre la littérature et l’art de la classe féodale, de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne.

Grâce à cette offensive, l’opéra de Pékin, citadelle naguère réputée imprenable, a été entièrement révolutionnarisé, tant dans son contenu idéologique que dans sa forme artistique ; d’où un changement révolutionnaire dans les milieux littéraires et artistiques.

Des opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains tels que Le Fanal rouge, Chakiapang, La Montagne du Tigre prise d’assaut et Raid sur le régiment du tigre blanc, le ballet Le Détachement féminin rouge, la symphonie Chakiapang et les modelages de La Cour aux fermages ont obtenu l’approbation de la grande masse des ouvriers, des paysans et des soldats et ont été applaudis avec enthousiasme par les spectateurs et visiteurs chinois et étrangers.

Ces réalisations sans précédent auront une influence profonde et de longue portée sur notre révolution culturelle socialiste. Elles prouvent de façon éloquente que cette citadelle réputée imprenable, l’opéra de Pékin, a pu être enlevée et révolutionnarisée, que les formes de l’art classique étranger, telles que le ballet et la musique symphonique, peuvent aussi être réformées et mises au service de notre cause ; cela doit accroître notre confiance en la révolutionnarisation des autres formes d’art.

D’aucuns ont prétendu que les opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains auraient entraîné la perte des traditions et caractéristiques artistiques fondamentales de l’opéra de Pékin.

Mais les faits ont prouvé le contraire.

Les opéras de Pékin à thèmes révolutionnaires contemporains ont repris, de façon critique, les traditions de l’opéra de Pékin et ont réellement fait naître le nouveau de l’ancien.

Ce n’est pas que les caractéristiques artistiques fondamentales de l’opéra de Pékin aient été abandonnées, c’est qu’elles n’étaient plus à même de répondre aux besoins actuels. Certaines d’entre elles, ne pouvant refléter la vie nouvelle, sont à rejeter et doivent l’être.

Pour illustrer la vie nouvelle, il est extrêmement urgent que nous partions de la vie pour raffiner et créer, développer et enrichir peu à peu les caractéristiques artistiques fondamentales de l’opéra de Pékin.

En même temps, ces succès ont porté un coup sévère aux conservateurs de tout type ainsi qu’aux théories telles que la « valeur-recette », la « valeur en devises étrangères » et « les œuvres révolutionnaires ne sont pas des articles d’exportation. »

Les amples activités de masse des ouvriers, paysans et soldats sur les fronts idéologique, littéraire et artistique sont une autre expression marquante de la Révolution culturelle socialiste de ces trois dernières années.

Les ouvriers, paysans et soldats écrivent maintenant de nombreux articles philosophiques d’une haute qualité qui sont le reflet de la pensée de Mao Zedong dans la pratique. Beaucoup d’œuvres littéraires et artistiques excellentes ont fait leur apparition, elles glorifient la grande victoire de notre révolution socialiste, le grand bond en avant sur les différents fronts de notre édification socialiste, nos nouveaux héros, la direction clairvoyante de notre grand parti et de notre grand dirigeant.

En particulier, les multiples poèmes composés par les ouvriers, paysans et soldats, parus dans les journaux muraux ou sur les tableaux noirs, illustrent, tant par leur contenu que par leur forme, une époque toute nouvelle.

Ce ne sont là évidemment que les premiers fruits de notre Révolution culturelle socialiste, le premier pas d’une Longue Marche de dix mille lis. Pour sauvegarder et amplifier ces réalisations, pour mener jusqu’au bout la Révolution culturelle socialiste, nous devons travailler d’arrache-pied et devrons le faire pendant une longue période.

3. La lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste sur le front de la littérature et de l’art se reflète nécessairement dans les forces armées, car celles-ci n’existent pas dans l’abstrait et ne peuvent en aucune façon constituer une exception à la règle.

L’Armée populaire de libération de Chine est le principal instrument de la dictature du prolétariat dans notre pays. Elle est l’appui et l’espoir du peuple chinois et des peuples révolutionnaires du monde entier.

Sans armée populaire, notre révolution n’aurait pu triompher, il n’y aurait ni dictature du prolétariat, ni socialisme, et le peuple ne posséderait rien.

Il est donc inévitable que l’ennemi cherche à miner notre armée de toutes parts et qu’il utilise l’arme des lettres et des arts pour la corrompre idéologiquement.

Or, même après que le président Mao eut indiqué que, depuis quinze ans, les milieux littéraires et artistiques n’avaient pas,pour l’essentiel, appliqué la politique du Parti, certains ont maintenu que le problème de l’orientation des lettres et des arts dans nos forces armées était un problème déjà résolu et que la tâche principale était d’élever le niveau artistique.

Ce point de vue est erroné, il ne repose sur aucune analyse concrète.

En fait, si, dans l’armée, on a produit certaines œuvres littéraires et artistiques qui suivent une orientation correcte et ont un niveau artistique assez élevé, il en est d’autres dont l’orientation est correcte mais le niveau artistique faible ; d’autres encore qui révèlent de graves insuffisances et erreurs tant dans l’orientation politique que dans la forme artistique ; et quelques unes enfin qui sécrètent tout simplement des poisons antiparti et antisocialistes.

Par exemple, le Studio cinématographique « 1er Août » a réalisé des mauvais films tels que l’Enrôlement forcé. Cela prouve que dans nos forces armées, le travail littéraire et artistique a aussi été influencé, peu ou prou, par la ligne noire.

En outre, dans le travail de création, ceux que nous avons formés et qui ont une conscience politique élevée et une véritable compétence, ne sont pas encore très nombreux ; en revanche, on compte encore beaucoup de problèmes idéologiques dans le domaine de la création, et la pureté de nos rangs laisse encore à désirer. Nous devons convenablement analyser et résoudre ces problèmes.

4. L’Armée de libération doit jouer un rôle important dans la Révolution culturelle socialiste.

Depuis qu’il a été chargé des affaires de la Commission militaire du Comité central du Parti, le camarade Lin Piao a toujours prêté une grande attention au travail littéraire et artistique et il nous a donné de nombreuses directives très justes.

La « Résolution sur le renforcement du travail politique et idéologique dans l’armée », adoptée lors d’une réunion élargie de la Commission militaire, stipule clairement que le travail littéraire et artistique dans les forces armées doit « servir l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise ainsi que la consolidation et l’accroissement de la puissance de combat des forces armées, en étroite liaison avec leurs tâches et le contexte idéologique dans leurs rangs ».

Il existe déjà dans l’armée un noyau de travailleurs littéraires et artistiques que nous avons formés et qui ont été trempés dans la guerre révolutionnaire. Un certain nombre d’excellentes œuvres ont été créées.

L’Armée de libération doit donc, dans la Révolution culturelle socialiste, jouer le rôle qui lui revient et lutter, courageuse et ferme, pour appliquer la politique selon laquelle la littérature et l’art doivent servir les ouvriers, les paysans, les soldats et le socialisme.

5. Au cours de la Révolution culturelle, il faut détruire et il faut construire. Les dirigeants doivent y veiller personnellement et aider à créer de bons exemples.

La bourgeoisie fait son « soliloque sur la création du nouveau », ce qui est réactionnaire. Nous aussi devons mettre en relief la « nouveauté » et affirmer l’ « originalité », nous mettrons en relief la « nouveauté » socialiste et affirmerons l’ « originalité » prolétarienne.

La tâche fondamentale de la littérature et de l’art socialistes est de s’efforcer de représenter l’image héroïque des ouvriers, des paysans et des soldats.

C’est seulement avec de tels modèles et une expérience couronnée de succès dans ce domaine que nos arguments se révéleront convaincants, que nous serons à même de tenir solidement nos positions, que nous serons capables de faire tomber le gros bâton des mains des réactionnaires. Sur cette question, nous ne devons avoir aucun complexe d’infériorité, mais être fiers de nous-mêmes.

Nous devons surmonter toute la vénération aveugle pour ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.

A l’époque, le mouvement littéraire et artistique de la gauche suivait politiquement, la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming, et il était, sur le plan de l’organisation, exclusif et sectaire ; quant à sa théorie de la littérature et de l’art, c’était pratiquement celle des critiques littéraires russes bourgeois tels que Belinski, Tchernychevski, Dobrolioubov et, en ce qui concerne le théâtre, Stanislavski, ces démocrates bourgeois de la Russie tsariste dont les idées n’étaient pas marxistes, mais bourgeoises.

La révolution démocratique bourgeoise est une révolution dans laquelle une classe exploiteuse remplace une autre classe exploiteuse.

Seule la révolution socialiste prolétarienne élimine définitivement toutes les classes exploiteuses.

Nous ne devons donc en aucun cas prendre les idées d’un quelconque révolutionnaire bourgeois comme principe directeur de nos mouvements prolétariens, que ce soit dans le domaine de l’idéologie, de la littérature ou de l’art.

Il y a eu évidemment de bonnes choses dans les années 30, en l’occurrence le mouvement littéraire et artistique militant de la gauche dirigé par Lou Sin. Mais, vers le milieu des années 30, influencés par la ligne capitularde de droite de Wang Ming, certains dirigeants de ce mouvement abandonnèrent le point de vue de classe du marxisme-léninisme et lancèrent ce mot d’ordre : « Littérature de défense nationale. »

C’était un mot d’ordre bourgeois. C’est Lou Sin qui formula le mot d’ordre prolétarien « littérature des masses pour la guerre nationale révolutionnaire ».

Des travailleurs littéraires et artistiques de gauche, et particulièrement Lou Sin, lancèrent un autre mot d’ordre, à savoir que l’art et la littérature devaient être au service des ouvriers et des paysans, et que ceux-ci devaient créer eux-mêmes des œuvres littéraires et artistiques.

Néanmoins, aucune solution systématique ne fut trouvée au problème fondamental : comment lier la littérature et l’art aux ouvriers, aux paysans et aux soldats.

A l’époque, les travailleurs littéraires et artistiques de gauche, en effet, étaient dans leur grande majorité des démocrates et des nationalistes bourgeois, certains n’ont pas réussi à doubler le cap de la révolution démocratique et d’autres n’ont pas bien doublé le cap du socialisme.

Nous devons surmonter la vénération aveugle pour la littérature classique tant chinoise qu’étrangère. Staline fut un grand marxiste-léniniste.

Sa critique de la littérature et de l’art modernistes de la bourgeoisie était d’une grande acuité.

Mais il a repris sans critique les dits classiques de la Russie et de l’Europe et cela a entraîné des conséquences fâcheuses. L’art et la littérature classiques de la Chine et de l’Europe (Russie comprise), voire les films américains, ont eu une influence non négligeable sur les milieux littéraires et artistiques de notre pays, certains les considèrent comme des dogmes et les acceptent en bloc.

L’expérience de Staline doit nous servir de leçon.

Les œuvres anciennes et étrangères, elles aussi, doivent être étudiées, et ce serait une erreur de s’y refuser ; mais nous devons le faire de façon critique, en sorte que l’ancien serve l’actuel et l’étranger, le national.

Quant aux œuvres littéraires et artistiques révolutionnaires soviétiques, d’une qualité assez bonne, parues après la Révolution d’Octobre, elles doivent aussi être analysées, mais non aveuglément vénérées, et encore moins servilement imitées. L’imitation aveugle ne peut jamais se transformer enart. La littérature et l’art ne peuvent naître que de la vie du peuple, leur unique source.

Cela est prouvé par toute l’histoire de l’art et de la littérature des temps anciens ou modernes, de la Chine ou de l’étranger.

Le monde voit de tout temps les forces naissantes triompher des forces décadentes.

Faible au début, notre Armée populaire de libération a fini par devenir puissante et vaincre les réactionnaires américano-tchiangkaïchistes.

Devant l’excellente situation révolutionnaire régnant à l’intérieur du pays et à l’étranger, et face à nos tâches glorieuses, nous devons avoir la fierté d’être des révolutionnaires conséquents.

Nous devons avoir la confiance et le courage de faire ce qui n’a jamais été tenté auparavant, car notre révolution est une révolution qui vise à éliminer définitivement les classes exploiteuses et les systèmes d’exploitation, et à déraciner radicalement l’idéologie de toutes les classes exploiteuses qui corrompt l’esprit des masses populaires.

Sous la direction du Comité central du Parti et du président Mao et guidés par le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, nous devons créer une littérature et un art nouveaux, révolutionnaires, socialistes, dignes de notre grand pays, de notre grand Parti, de notre grand peuple, de notre grande armée. Ce seront une littérature et un art nouveaux qui inaugureront une ère nouvelle dans l’histoire de l’humanité et brilleront avec le plus vif éclat.

Mais il n’est pas facile de créer d’excellents modèles. Stratégiquement, nous devons mépriser les difficultés de cette tâche, tandis que tactiquement nous devons en tenir pleinement compte.

Créer une œuvre de haute qualité exige un processus ardu et les camarades qui dirigent la création littéraire et artistique ne doivent jamais agir en seigneurs ou adopter une attitude désinvolte à cet égard, mais doivent travailler avec acharnement et partager joies et peines avec les écrivains. Ils doivent autant que possible recueillir des matériaux de première main. Quand cela est impossible, ils doivent au moins recueillir des matériaux de seconde main.

Ils ne doivent craindre ni les échecs ni les erreurs, mais les admettre et permettre à ceux qui ont commis des erreurs de les corriger.

Ils doivent s’appuyer sur les masses, appliquer le principe :partir des masses pour retourner aux masses, se soumettre de façon répétée et pour une longue période à l’épreuve de la pratique afin de perfectionner continuellement leur travail et s’efforcer d’intégrer un contenu politique révolutionnaire à la meilleure forme artistique possible.

Au cours de la pratique, ils doivent faire en temps opportun le bilan de leurs expériences, saisir progressivement les lois des diverses formes d’art. Sinon, il leur sera impossible de créer d’excellents modèles.

Nous devons attacher toute l’importance voulue aux thèmes sur la révolution et l’édification socialistes. Il serait entièrement erroné de les négliger.

En ce qui concerne la création des œuvres littéraires et artistiques sur les trois grandes campagnes de Liaosi-Chenyang, de Houai-Hai et de Péping-Tientsin ainsi que sur d’autres importantes campagnes, il nous faut également nous y mettre sans tarder tant que les camarades qui ont dirigé et commandé ces campagnes sont encore en vie.

De nombreux et importants thèmes révolutionnaires historiques et contemporains attendent d’être traités d’urgence, de façon systématique et planifiée.

Le film La Grande Muraille de la mer de Chine méridionale doit être un succès. La révision du film La Longue Marche doit être couronnée de succès. Et à travers ce travail de création, nous formerons un puissant noyau d’écrivains et d’artistes véritablement prolétariens.

6. Dans le travail littéraire et artistique, qu’il s’agisse des responsables ou des créateurs, tous doivent pratiquer le centralisme démocratique du Parti, veiller à ce que « tout le monde ait son mot à dire » et s’opposer à ce que « la parole d’un seul ait force de loi ».

Nous devons appliquer la ligne de masse.

Dans le passé, il est arrivé que des écrivains, ayant produit une œuvre, aient contraint les dirigeants à donner leur accord et même à leur prodiguer des éloges.

Cette façon de faire est détestable.

Les cadres qui dirigent le travail de création doivent toujours garder présents à l’esprit ces deux points relatifs à la création littéraire et artistique : premièrement, savoir prêter l’oreille aux opinions des larges masses ; deuxièmement, savoir analyser ces opinions, accepter celles qui sont justes et rejeter celles qui sont erronées.

Il n’y a pas d’œuvres artistiques et littéraires impeccables, même si une œuvre est bonne pour l’essentiel, nous devons indiquer ses insuffisances et ses erreurs pour qu’elle puisse êtreaméliorée. Les mauvaises œuvres ne doivent pas être cachées, mais soumises au jugement des masses.

Nous ne devons pas craindre les masses, mais au contraire avoir pleine confiance en elles car elles peuvent nous donner des avis très précieux.

Cela aidera, en outre, les masses à mieux discerner les choses. On dépense des centaines de milliers et même jusqu’à un million de yuans pour produire un film. Mettre de côté un mauvais film, c’est commettre un gaspillage d’argent.

Pourquoi ne le présente-t-on pas au public pour permettre aux écrivains, aux artistes et aux masses d’en tirer des enseignements et, en même temps, pour couvrir les dépenses de l’État, afin d’obtenir un double résultat idéologique et financier ?

Le film La Ville assiégée a été projeté pendant une longue période sans recevoir cependant aucune critique. Le Jiefangjun Bao (journal de l’Armée de libération) ne devrait-il pas écrire un article pour le critiquer ?

7. Nous devons encourager la critique littéraire et artistique révolutionnaire, combative, faite par es masses, et briser le monopole détenu dans ce domaine par quelques « spécialistes » qui suivent une orientation erronée et se montrent conciliants.

Nous devons placer l’arme de la critique littéraire et artistique entre les mains de la masse des ouvriers, paysans et soldats, combiner les critiques faites par les professionnels avec les critiques faites par les masses.

Nous devons renforcer le caractère combatif de cette critique, combattre les louanges vulgaires et sans principes. Nous devons réformer notre style littéraire, encourager la rédaction d’articles brefs et faciles à comprendre, faire de notre critique littéraire et artistique une arme, semblable à un poignard ou à une grenade, et apprendre à la manier efficacement en combat rapproché.

Naturellement, nous devons aussi écrire des articles plus longs, ayant un caractère systématique et un niveau théorique plus élevé.

Nous ne devons pas utiliser des termes techniques de manière à effaroucher les gens.

C’est de cette manière seulement que nous pouvons désarmer les soi-disant « critiques littéraires et artistiques ».

Le Jiefangjun Bao et la revue Jiefangjun Wenyi (La littérature et l’art de l’Armée de libération) devraient réserver des colonnes spéciales, qu’elles soient régulières ou non, à la critique littéraire et artistique.

Dans cette critique nous devons soutenir chaleureusement les œuvres bonnes ou fondamentalement bonnes, tout en indiquant avec bienveillance leurs insuffisances.

Quant aux œuvres qui ne le sont pas, il faut en faire une critique de principe.

Dans le domaine théorique, les vues erronées sur la littérature et l’art qui sont assez typiques, et celles qui sont répandues à profusion par certaines gens dans les livres tels que l’Histoire du développement du cinéma cinquante ans du mouvement du théâtre moderne en Chine — recueil de données historiques et Étude préliminaire du répertoire de l’opéra de Pékin, ainsi que les tentatives de ces gens de falsifier l’Histoire et d’élever leur propre prestige doivent être critiquées à fond et systématiquement.

Nous ne devons pas craindre qu’on nous accuse de « brandir le bâton ».

Quand on nous taxe de simplisme et de rudesse, nous devons faire l’analyse de nos propres articles. Certaines de nos critiques, justes au fond, ne sont pas assez convaincantes, car l’analyse et les arguments avancés sont insuffisants.

Ceci doit être corrigé. Parmi ceux qui commencent par nous accuser de simplisme et rudesse, certains renoncent à leur accusation quand ils acquièrent une meilleure compréhension. Mais quand l’ennemi condamne nos justes critiques en les taxant de simplistes et de rudes, nous devons lui tenir tête avec fermeté.

La critique littéraire et artistique doit être une de nos tâches de tous les jours, une importante méthode pour mener la lutte dans le domaine de la littérature et de l’art ; elle est aussi un important moyen par lequel le Parti dirige le travail littéraire et artistique.

Sans une critique littéraire et artistique juste, nous ne pouvons faire fleurir la littérature et l’art.

8. Dans la lutte contre le révisionnisme étranger en matière de littérature et d’art, nous ne devons pas seulement nous attaquer à de piètres figures comme les Tchoukhraï.

Nous devons nous attaquer à de gros personnages, nous attaquer à Cholokhov, et oser le mettre à mal.

Il est le maître de la littérature et de l’art révisionnistes. Ses œuvres Le Don paisible, Terre défrichée et Le Destin d’un homme ont exercé une très grande influence sur une partie des écrivains et des lecteurs chinois.

L’armée ne devrait-elle pas organiser certains pour qu’ils étudient ces œuvres et écrivent des articles convaincants comportant une analyse critique avec assez d’arguments solides à l’appui ?

Cela exercera une influence profonde tant en Chine que dans le monde. Nous devons également procéder de cette façon au sujet des œuvres d’auteurs chinois.

9. En ce qui concerne la méthode de création, nous devons combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire et non pas adopter le réalisme critique bourgeois ou le romantisme bourgeois.

Les belles qualités des héros ouvriers, paysans et soldats qui ont surgi sous la direction de la juste ligne du Parti sont l’expression condensée du caractère de classe du prolétariat. Nous devons nous appliquer, avec un enthousiasme ardent et par tous les moyens possibles, à créer des images héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats.

Nous devons créer des personnages typiques.

Le président Mao a dit : « La vie reflétée dans les œuvres littéraires et artistiques peut et doit toutefois être plus relevée, plus intense, plus condensée, plus typique, plus proche de l’idéal et, partant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne. »

Nous ne devons pas nous borner aux personnages et aux choses véritables. Nous ne devons pas dépeindre un héros seulement après sa mort.

En fait, les héros vivants sont beaucoup plus nombreux que les héros décédés. Cela exige de nos écrivains qu’ils concentrent et synthétisent des matériaux fournis par la vie et accumulés pendant une longue période pour créer différents genres de personnages typiques.

Pour écrire sur les guerres révolutionnaires, nous devons d’abord avoir une claire compréhension de la nature des guerres : les nôtres sont justes, celles de l’ennemi sont injustes. Nos œuvres doivent refléter l’opiniâtreté, la bravoure et l’esprit de sacrifice, mais elles doivent aussi faire rayonner l’héroïsme et l’optimisme révolutionnaires.

Tout en dépeignant le caractère cruel de la guerre, nous ne devons pas nous étendre démesurément sur ses horreurs ou les exalter. Tout en dépeignant l’âpreté de la lutte révolutionnaire,nous ne devons pas exagérer ou exalter les souffrances qu’elle entraîne.

La cruauté d’une guerre révolutionnaire et l’héroïsme révolutionnaire, l’âpreté de la lutte révolutionnaire et l’optimisme révolutionnaire, constituent des cas d’unité des contraires.

Cependant, dans cette contradiction, il faut discerner où réside le principal aspect ; autrement, il peut nous arriver de souligner un aspect à tort, et alors la tendance pacifiste bourgeoise apparaîtra.

De plus, en dépeignant la guerre révolutionnaire populaire, qu’il s’agisse de la phase où la guerre de partisans joue le rôle fondamental et la guerre de mouvement, le rôle d’appoint, ou de la phase où la guerre de mouvement joue le rôle fondamental, nous devons toujours montrer correctement les rapports entre les forces régulières, les troupes de partisans et la milice populaire, les rapports entre les masses armées et les masses non armées, placées sous la direction du Parti.

Quant au choix du sujet, c’est seulement en pénétrant profondément dans la vie et en faisant un bon travail d’investigation et d’étude que nous pouvons faire un choix judicieux et correct.

Les dramaturges doivent se lancer, inconditionnellement et pendant une longue période, dans les luttes ardentes de la vie.

Les metteurs en scène, les acteurs, les opérateurs, les peintres et les compositeurs doivent également s’élancer dans la vie et faire sérieusement le travail d’investigation et d’étude.

Dans le passe, certaines œuvres déformaient les faits historiques, se concentrant sur la description de lignes erronées et non de la ligne juste ; d’autres dépeignaient des personnages héroïques qui, néanmoins, invariablement violaient la discipline, ou bien ne créaient de tels personnages que pour aboutir à un dénouement artificiellement tragique en les faisant donner leur vie ; d’autres encore ne présentaient pas de personnages héroïques, mais seulement des personnages « indécis », en fait arriérés, avilissant l’image des ouvriers, paysans et soldats.

En dépeignant l’ennemi, certaines œuvres ne dévoilaient pas sa nature de classe en tant qu’exploiteur et oppresseur du peuple et allaient même jusqu’à le rendre séduisant.

Enfin, quelques œuvres ne parlaient que d’amour et d’histoires romanesques, flattant les goûts vulgaires et proclamant sujets éternels « l’amour » et « la mort ».

Il faut s’opposer résolument à toute cette camelote bourgeoise et révisionniste.

10. Nous devons rééduquer les cadres chargés du travail littéraire et artistique, et réorganiser les rangs des écrivains et des artistes.

Pour des raisons historiques, dans les jours d’avant la libération de tout le pays, il était pour nous, prolétaires, difficile de former nos propres travailleurs littéraires et artistiques, particulièrement dans les régions sous le contrôle de l’ennemi. Notre niveau culturel était relativement bas et notre expérience limitée.

Beaucoup de nos travailleurs littéraires et artistiques avaient reçu une éducation bourgeoise.

Tout au long de leurs activités révolutionnaires dans le domaine de la littérature et de l’art, certains n’ont pu subir la persécution ennemie et sont devenus des traîtres ; d’autres n’ont pu résister à l’influence pernicieuse des idées bourgeoises et ont été corrompus.

Dans les bases d’appui, nous avons formé un nombre considérable de travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires.

En particulier, après la publication des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, ces travailleurs guidés par une juste orientation se sont intégrés aux ouvriers,aux paysans et aux soldats, et ont joué un rôle positif dans la révolution.

Mais voici où résidait la faiblesse : après que notre pays eut été libéré et que nous eûmes fait notre entrée dans les grandes villes, beaucoup de camarades n’ont pu résister à l’action corrosive exercée par les idées bourgeoises dans les rangs de nos écrivains et artistes, et c’est ainsi que certains se sont laissés distancer.

Notre littérature et notre art sont une littérature et un art prolétariens, la littérature et l’art du Parti. Ce qui nous distingue avant tout des autres classes, c’est notre esprit de parti prolétarien érigé en principe.

Nous devons bien comprendre que les porte-parole des autres classes sont, eux aussi, guidés par leur principe d’esprit de parti, lequel est fortement ancré en eux.

Dans les principes régissant la création littéraire et artistique, de même que dans la ligne d’organisation et dans le style de travail, nous devons rester fidèles à ce principe qu’est l’esprit de parti prolétarien et combattre la corruption des idées bourgeoises.

Nous devons tracer une nette ligne de démarcation entre notre idéologie et l’idéologie bourgeoise et ne tolérer aucune coexistence pacifique entre elles. Des problèmes de divers genres existent maintenant dans les milieux littéraires et artistiques.

Pour la plupart des gens de ces milieux, il s’agit de la question de l’élévation de leur niveau de compréhension et de leur niveau idéologique par l’éducation.

Nous devons étudier consciencieusement les œuvres du président Mao, les étudier et les appliquer de façon créatrice et en liaison avec nos pensées, avec les problèmes du moment, et les étudier en ayant à l’esprit les problèmes à résoudre. C’est seulement de cette façon que nous pouvons réellement comprendre, saisir et maîtriser la pensée de Mao Zedong.

Nous devons, pendant une longue période, pénétrer profondément dans la vie, faire corps avec les ouvriers, paysans et soldats, élever notre conscience de classe, effectuer notre refonte idéologique et servir de tout cœur le peuple, sans aucune pensée de renommée personnelle ou de gain matériel.

Il faut exhorter nos camarades à étudier le marxisme-léninisme et les œuvres du président Mao, à demeurer révolutionnaires pour toute la vie, et, en particulier, à prendre soin de garder intacte leur intégrité prolétarienne dans leurs vieux jours, ce qui n’est pas facile à faire.

A la suite de ces causeries, nous avons acquis une compréhension relativement précise de toutes les questions susmentionnées ; nos opinions sur ces questions correspondent aussi à la réalité du travail littéraire et artistique de l’armée. Il en résulte que le niveau de notre conscience politique s’est élevé et que notre détermination de mener la Révolution culturelle socialiste ainsi que notre sens des responsabilités envers elle se sont renforcés.

Nous continuerons à bien étudier les œuvres du président Mao, à faire consciencieusement le travail d’investigation et d’étude et à mener à bien l’exploitation de « parcelles de terre expérimentales » et la production de bons modèles, afin de jouer notre rôle d’avant-garde dans cette lutte révolutionnaire culturelle pour l’implantation de l’idéologie prolétarienne et la liquidation de l’idéologie bourgeoise.

NOTES

(1) La théorie affirmant qu’il convient d’« écrire la vérité » est une théorie révisionniste en matière de création littéraire. Le contre-révolutionnaire Hou Feng préconisait d’ « écrire la vérité » et il était soutenu dans ce sens par Feng Hsiué-feng. Inspirés par des motifs inavouables, ces gens mettaient l’accent sur l’importance d’ « écrire la vérité ».

Derrière le paravent de ce slogan, ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art socialistes aient un caractère de classe reflétant une tendance politique. Et ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art servent à éduquer le peuple dans l’esprit du socialisme.

Ils se complaisaient à fouiner dans les coins obscurs de la réalité socialiste et à faire les poubelles de l’histoire. En prônant la prétendue théorie d’ « écrire la vérité », ils ne visaient qu’à dépeindre la radieuse société socialiste sous un jour particulièrement sombre.

(2) La théorie de la « large voie du réalisme » a été lancée par certains éléments antiparti et antisocialistes des milieux littéraires et artistiques, qui, s’opposant aux Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao Zedong, prétendaient qu’elles étaient dépassées et qu’il fallait ouvrir une autre voie plus large. Telle est la nature de la « large voie du réalisme » avancée par Tsin Tchao-yang et autres.

A leurs yeux, la voie la plus juste et la plus large, celle de servir les ouvriers, paysans et soldats, était encore trop étroite, elle n’était qu’un « dogme stagnant », elle avait « tracé devant les gens un petit sentier immuable ».

Ils préconisaient que les auteurs écrivent ce que bon leur semble selon « leur propre expérience de la vie, leur éducation et leur tempérament ainsi que leur individualité artistique » et que, s’écartant de l’orientation de servir les ouvriers, paysans et soldats, ils cherchent à se donner « un champ de vision infiniment large permettant de développer l’initiative créatrice ».

(3) La théorie de l’ « approfondissement du réalisme ». A l’époque où il préconisait de « peindre des personnages moyens », Chao Tsiuan-lin présenta une thèse dite de l’« approfondissement du réalisme ».

Cette thèse demandait aux écrivains de révéler « les choses anciennes » qui pèsent sur les masses populaires et de résumer « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels », créant ainsi des images de « personnages moyens » ayant un caractère complexe.

Cette thèse demande aux écrivains de se donner des sujets « ordinaires », susceptibles de faire « voir les grandes choses à travers les petites » et « saisir le vaste monde à travers un grain de riz ».

Selon lui, les œuvres littéraires ne sont réalistes que lorsqu’elles décrivent des « personnages moyens » en proie à des conflits internes, lorsqu’elles résument « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels » et lorsqu’elles dépeignent leur « douloureux passage » de l’économie individuelle à l’économie collective.

Ainsi seulement, le réalisme « s’approfondira ». En revanche, exalter l’héroïsme révolutionnaire des masses populaires, en donner des images héroïques, cela n’est ni vrai, ni réaliste. L’« approfondissement du réalisme » est une marchandise directement importée du réalisme critique bourgeois et donc une théorie littéraire réactionnaire à l’extrême.

(4) La théorie de l’opposition au « rôle décisif du sujet » est une idée littéraire artistique antisocialiste. Parmi les zélés propagateurs de cette opinion figurent notamment Tien Han et Hsia Yen. Dans le choix et le traitement d’un thème, un écrivain prolétarien doit avant tout considérer si celui-ci va dans le sens des intérêts du peuple.

Si l’on choisit et traite un certain thème, c’est pour contribuer à l’épanouissement de tout ce qui est prolétarien et à l’élimination de tout ce qui est bourgeois et c’est pour encourager les masses à suivre fermement la voie socialiste.

Les théoriciens de l’opposition au « rôle décisif du sujet » considéraient ces vues correctes comme des règles draconiennes qu’il « faut éliminer complètement ». Sous prétexte d’élargir la gamme des thèmes littéraires, ils préconisaient de rompre avec « les canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ».

Ils soutenaient qu’il avait été trop question de révolution et de lutte armée dans notre cinéma et qu’on ne pourrait faire du nouveau qu’en rompant avec ces canons et en trahissant cette juste voie.

Certains proposaient d’écrire sur la « sympathie humaine », l’« amour de l’humanité », les « petites gens » et les « petites choses ». En fait, tous ces points de vue constituent des tentatives pour que la littérature et l’art s’écartent de la voie de servir la politique prolétarienne.

(5) La théorie des « personnages moyens » est une vue erronée dont Chao Tsiuan-lin, qui fut l’un des vice-présidents de l’Association des Écrivains chinois, a été le principal promoteur. Entre l’hiver de 1960 et l’été de 1962, il formula à maintes reprises cette opinion.

Il calomniait la grande majorité des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure en les présentant comme des personnages « moyens » hésitant entre le socialisme et le capitalisme.

Il considérait que les œuvres littéraires devaient faire plus de place à ces « personnages moyens ». Son but était de répandre un sentiment de scepticisme et d’irrésolution face au socialisme et en même temps de faire obstruction à la peinture de héros de l’époque socialiste dans les œuvres littéraires et artistiques.

(6) La théorie de l’ « opposition à l’odeur de la poudre ». La littérature du révisionnisme moderne s’étend avec complaisance sur les horreurs de la guerre et répand « la philosophie de la survie à tout prix » et le capitulationnisme afin de paralyser la volonté de lutte des peuples et de répondre aux besoins de l’impérialisme.

Ces dernières années, dans notre pays aussi il s’est trouvé des gens pour clamer sans cesse que notre littérature sentait trop la poudre, que la scène de notre théâtre n’était qu’un hérissement de fusils et que cela était inesthétique.

Ceux-là recommandaient aux écrivains de rompre avec les « canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ». L’opposition à une littérature répandant l’« odeur de la poudre » est en fait un reflet du courant révisionniste dans les cercles littéraires et artistiques de notre pays.

(7) La « synthèse de l’esprit de l’époque » est une théorie absurde anti-marxiste-léniniste dont Tcheou Kou-tcheng se fit le représentant. Celui-ci niait que l’esprit de l’époque fût celui qui pousse celle-ci dans sa marche en avant et que le représentant de cet esprit fût la classe avancée qui donne son impulsion à cette même époque.

Il soutenait que l’esprit de l’époque ne peut être que la « synthèse » des « diverses idéologies des diverses classes » où confluaient « toutes sortes d’esprits pseudo-révolutionnaires, non révolutionnaires et même contre-révolutionnaires ».

La « synthèse de l’esprit de l’époque » n’est donc rien d’autre que la théorie tout à fait réactionnaire de la « réconciliation de classe ».

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Commentaire sur deux livres de Tao Tchou

1968

La grande révolution culturelle prolétarienne, en une suite de tempêtes, secoue la Chine et le monde entier.

La situation est excellente. Commencée par une vaste campagne de critique dans le domaine culturel, cette révolution accède, triomphalement, après une année de combats exaltants, à la phase de la grande critique de masse contre la poignée des plus hauts responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste.

Cette vaste campagne de critique revêt une importance politique majeure ; elle constitue le développement en profondeur de la lutte menée par les révolutionnaires prolétariens pour la prise du pouvoir, une mesure d’importance permettant de liquider le venin du révisionnisme, une force motrice idéologique mobilisant les larges masses en vue de réaliser la tâche de lutte-critique-réforme, une puissante lutte de masse pour appliquer de façon approfondie, dans les domaines politique, économique, culturel et militaire, la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Nous avons devant nous deux livres : Idéal, vertus, vie intérieure (appelé simplement Idéal), édité en 1962 par les Éditions de la Jeunesse chinoise, et Pensée, sentiments, talent littéraire (appelé simplement Pensée), publié en 1964 par les Éditions populaires du Kouangtong.

Ce sont, pour nous, deux manuels excellents par l’exemple à rebours dans la vaste campagne de critique ; ce sont deux œuvres sœurs du sinistre livre sur le « perfectionnement individuel » qui donnent une image vivante de la nature réactionnaire, odieuse, du révisionniste Tao Tchou.

Avant la llème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, qui eut lieu en août 1966, Tao Tchou était un fidèle exécutant de la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par le Khrouchtchev chinois.

Après cette session, le visage réactionnaire des deux plus grands responsables engagés dans la voie capitaliste ayant été dévoilé devant tout le Parti, il était devenu le principal représentant de ceux qui s’obstinaient dans cette ligne.

De connivence avec ses hommes de confiance, le révisionniste contre-révolutionnaire Wang Jen-tchong et consorts, il continuait à s’opposer frénétiquement à la ligne révolutionnaire prolétarienne représentée par le président Mao et à la déformer, à prendre le contre-pied de la grande pensée de Mao Zedong et à la contrecarrer.

Recrutant les capitulards et les traîtres, et en collusion avec d’autres responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, il donnait partout des directives pour réprimer le mouvement des masses révolutionnaires, soutenir et protéger les révisionnistes contre-révolutionnaires et les génies malfaisants, tentant de camoufler et d’annihiler, par des moyens ignobles, les critiques formulées à la llème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti contre le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste.

Des personnages qui surestiment les forces réactionnaires, sous-estiment les forces des peuples, vont à l’encontre du courant et rêvent sottement de faire figure de « héros », l’Histoire n’a jamais tardé à en faire des bouffons ridicules.

Quel n’était pas l’orgueil de ce personnage, qui se vantait d’« être pour l’essentiel un révolutionnaire prolétarien », lorsqu’il s’écria avec arrogance devant les masses, en brandissant le poing, le 30 juillet 1966, à un meeting de 10 000 personnes : « Vous pouvez m’abattre, si vous n’avez pas confiance en moi ! »

Il semblait vouloir dévorer les gens ! Il tentait par ce moyen d’intimider les masses : quiconque oserait s’opposer à lui, ce « vieux révolutionnaire », finirait mal, tandis que lui, le « héros », ne serait jamais « abattu ».

Mais, quiconque se dresse pour s’opposer à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, à la grande révolution culturelle prolétarienne et aux larges masses populaires révolutionnaires ne manquera pas d’être abattu. Telle est la logique de l’Histoire. Mieux les réactionnaires jouent leur rôle, plus complète sera leur défaite.

Aujourd’hui, en jetant un regard en arrière, nous voyons que cet individu, par son attitude scandaleuse : étalage de soi et intimidation des masses, n’a fait qu’appliquer une nouvelle couche de peinture, bien grotesque d’ailleurs, à son masque de personnage à double face.

Tao Tchou se vantait en disant « Je suis un révolutionnaire conséquent. »

Eh bien, prenons ses deux livres comme matériel essentiel, pour voir sur qui ce « révolutionnaire conséquent » s’est « toujours » aligné. Quelle « révolution » a-t-il menée ? Dans quel « idéal » a-t-il persisté ? Quelles « vertus » a-t-il prêchées ? A quelle classe appartiennent « la pensée et les sentiments » prônés par lui, et quelle a été sa  «vie intérieure » ?

L’« IDÉAL » DES CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRES BOURGEOIS

A quelle  «faction » Tao Tchou appartient-il ? A quelle « faction » l’« idéal » qu’il a prôné dans ses livres appartient-il ? Pour le savoir, il suffit d’examiner ses propos qui constituent un véritable aveu.

En août 1955, au moment où la transformation socialiste de l’agriculture et de l’artisanat battait son plein et où une lutte à mort s’engageait entre le prolétariat et la bourgeoisie, Tao Tchou entra en scène et proclama, très sûr de lui, dans un discours : « Nous sommes tous de la même faction, celle du peuple chinois ; à l’exception des contre-révolutionnaires, tout le monde doit s’unir très cordialement » (Idéal, vertus et vie intérieure (en chinois), Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962).

Or, ce « tout le monde » « à l’exception des contre-révolutionnaires » se divise en deux : le prolétariat d’un côté, la bourgeoisie de l’autre. Tao Tchou a vilipendé perfidement la rééducation idéologique des intellectuels, en la qualifiant d’ « humiliation de la dignité de l’homme », en prétendant que les idées réactionnaires de Hou Che n’étaient que des « problèmes relevant du mode de penser » et qu’il fallait « attendre 30 voire 40 ans pour en avoir une vision bien nette » (Ibidem).

De toute évidence, son  «tout le monde » signifie la bourgeoisie et ses agents, Hou Che et consorts.

La « faction du peuple chinois » que Tao Tchou a glorifiée en disant qu’elle devait « s’unir très cordialement », n’est, en fait, qu’un ramassis de réactionnaires bourgeois antipopulaires.

Tao Tchou a dit avec une profonde sympathie : « La situation dans laquelle se trouvent les éléments contre-révolutionnaires dissimulés dans la partie continentale du pays est pitoyable et ils sont malheureux. »

Les paroles sont l’expression des idées.

Les mots « pitoyable » et « malheureux » qui effacent d’un seul coup le caractère haïssable et la cruauté des contre-révolutionnaires, traduisent de façon vivante la « vie intérieure » de Tao Tchou, dont le cœur bat à l’unisson du leur.

Cette « prise de position » édifiante a été supprimée lors de la publication de ce livre qui ne donne soi-disant que des extraits du discours.

En mai 1957, lorsque les droitiers se livrèrent à des attaques furieuses, Tao Tchou publia sans tarder des articles dans des journaux, où il claironnait : « Maintenant que les classes ont été liquidées pour l’essentiel », « qu’à l’intérieur du pays, les contradictions entre l’ennemi et nous ont été résolues », la « fonction répressive » de la dictature du prolétariat « doit être atténuée », son action doit être détournée vers la « direction de la production » et « l’organisation de la vie économique du peuple » (« Les questions concernant les contradictions au sein du peuple et ‘Que cent fleurs s’épanouissent et que cent écoles rivalisent’ », « De la juste solution des contradictions au sein du peuple dans le Kouangtong », Nanfang Ribao (journal de la Chine méridionale), 4 et 5 mai 1957).

Les propriétaires fonciers, les paysans riches et les bourgeois sont tous devenus membres d’une « grande famille ». La dictature du prolétariat peut être supprimée et un « Etat du peuple tout entier » ne s’occupant que de la « direction de la production », pourrait bientôt s’établir.

Ces propos à cent pour cent révisionnistes visant à renverser la dictature du prolétariat, reflètent parfaitement le visage de ce chef de file des droitiers de la bourgeoisie.

Deux ans plus tard, dans le premier semestre de 1959, lorsque la révolution socialiste se développait en profondeur, Tao Tchou a fait une publicité tapageuse, dans son article intitulé : « Le style du pin », pour préconiser l’« inflexibilité face aux circonstances mauvaises et défavorables » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962).

Et dans un autre article : « La ténacité révolutionnaire », il a déclaré qu’ « en mer », on doit être capable de résister aux « assauts de la tempête » (Ibidem).

Ainsi, l’impétueux grand bond en avant, la magnifique et courageuse volonté du peuple révolutionnaire de transformer le monde, tout cela a été qualifié par lui de « circonstances mauvaises et défavorables ».

Alors que la tempête de la révolution socialiste avait porté des coups à la bourgeoisie, aux propriétaires fonciers, aux paysans riches, aux contre-révolutionnaires, aux mauvais éléments et aux droitiers ainsi qu’à leurs agents, la clique antiparti de Peng Teh-houai, il poussait des cris d’orfraie en déclarant qu’« on devait être capable de résister aux assauts de la tempête ». Sa position contre-révolutionnaire est suffisamment claire sans qu’il soit besoin de plus amples explications.

En 1965, après la grande 10ème session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le président Mao a dit, à plusieurs reprises, que la contradiction principale à l’intérieur du pays était la lutte entre les deux classes, le prolétariat et la bourgeoisie ; la lutte entre les deux voies, celle du socialisme et celle du capitalisme.

Dans le Document en 23 points sur le mouvement d’éducation socialiste, le président Mao a souligné que « le mouvement en cours vise principalement ceux qui, dans le Parti, détiennent des postes de direction et s’engagent dans la voie du capitalisme ». Le Khrouchtchev chinois ainsi que Tao Tchou et consorts, contrecarraient et boycottaient d’une façon frénétique ces importantes directives du président Mao.

En novembre 1965, au moment où la lutte à mort contre les révisionnistes contre-révolutionnaires devenait imminente, tandis que s’ouvrait la critique de la pièce La Destitution de Hai Jouei, Tao Tchou révéla une nouvelle fois son vrai visage en publiant un article dans le Wenyi Bao, où il dit : « J’estime qu’à l’étape actuelle, il faut mettre au premier plan la tâche consistant à refléter les contradictions au sein du peuple. » (Wenyi Bao (Gazette littéraire), N° 11, 1965)

Il prétendait qu’ « à l’étape actuelle », les contradictions principales étaient « les contradictions au sein du peuple ».

Cela revenait à effacer délibérément la lutte entre les deux classes et les deux voies, lutte qui constitue la principale contradiction à l’intérieur du pays, à considérer la poignée de contre-révolutionnaires, de renégats, de droitiers et de responsables engagés dans la voie capitaliste, comme relevant du domaine des contradictions « au sein du peuple », afin de couvrir leurs crimes d’usurpation des pouvoirs du Parti, du gouvernement et de l’armée, et de protéger les pires contre-révolutionnaires bourgeois infiltrés au sein du Parti.

Tao Tchou un  «révolutionnaire conséquent » ?

Non, un contre révolutionnaire conséquent !

On peut dire qu’à chaque moment critique de l’Histoire, il a pris ouvertement une position bourgeoise et s’est opposé à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, au socialisme. L’« idéal » qu’il a prôné en termes magnifiques est en fait l’idéal des contre-révolutionnaires bourgeois, l’idéal réactionnaire visant à protéger et à développer le capitalisme, le rêve chimérique de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme en Chine. Jugez vous-même :

Tao Tchou a dit : « L’idée socialiste signifie recourir à tous les moyens possibles pour assurer l’industrialisation rapide du pays. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

Selon cette théorie « socialiste » ultra-réactionnaire, les États-Unis, pays industrialisé, n’auraient-ils pas réalisé le « socialisme » depuis longtemps ?

Pour l’« industrialisation », il existe deux voies, deux lignes, deux « méthodes », celles du socialisme et celles du capitalisme.

Suivre la voie socialiste signifie s’appuyer sur la classe ouvrière et les larges masses révolutionnaires, sur le principe consistant à donner la primauté à la politique, sur la conscience et l’enthousiasme révolutionnaires du peuple fort de centaines de millions d’hommes inspirés par la pensée de Mao Zedong, cela signifie faire en sorte que le pouvoir de direction des entreprises soit réellement dans les mains des révolutionnaires prolétariens.

Suivre la voie capitaliste signifie, tout comme les livres de Tao Tchou le prêchent infatigablement, s’appuyer sur un petit nombre d’  «experts » bourgeois, compter sur le « stimulant matériel », sur les conservateurs, de sorte que le pouvoir de direction des entreprises soit usurpé par les couches privilégiées représentant les intérêts de la bourgeoisie.

« Recourir à tous les moyens possibles » selon les paroles de Tao Tchou, c’est, en fait, choisir comme moyen de s’appuyer sur la bourgeoisie en vue de développer le régime d’exploitation capitaliste et de résister à la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes.

« Depuis un siècle, l’histoire de la Chine a été celle d’un pays continuellement victime d’attaques, parce qu’elle n’avait pas d’industries. » (ibidem)

Voilà Tao Tchou qui, du ton d’un mauvais professeur, nous fait un cours sur l’histoire contemporaine chinoise, bien entendu une histoire inversée.

De 1840 à 1949, soit 109 années, si la Chine a été « victime d’attaques », la cause essentielle n’en était pas son manque d’industries, mais le fait que le pouvoir politique était entre les mains des valets de l’impérialisme, ces traîtres à la nation, à partir du gouvernement de la dynastie des Tsing, des seigneurs de guerre du Peiyang jusqu’à Tchiang Kaï-chek.

Depuis que le prolétariat et le peuple travailleur chinois, sous la direction du grand dirigeant le camarade Mao Zedong, ont conquis le pouvoir politique à l’échelle nationale, les impérialistes doivent au préalable évaluer exactement la force de leurs sabots de sangliers avant de se risquer à nous attaquer.

Plus la grande révolution culturelle sera menée de façon radicale, plus la pensée de Mao Zedong pénétrera dans l’esprit des gens,plus la dictature du prolétariat sera consolidée, plus il est certain que nous serons invincibles dans le monde en cas de guerre. Tel est l’idéal des révolutionnaires prolétariens.

Attribuer entièrement à l’« inexistence d’industries » le fait que la Chine était « victime d’attaques » revient à camoufler totalement les crimes commis par ces traîtres à la nation coupables des pires forfaits, à enjoliver ces laquais chinois de la bourgeoisie internationale qui, sous l’enseigne du  «développement de l’industrie », avaient entrepris de restaurer le capitalisme. C’est chanter sur le même ton que le Khrouchtchev chinois, celui d’un traître à la nation !

Tao Tchou a dit en outre : L’« idéal communiste » se ramène à ceci : « des maisons confortables », « tous les foyers brillamment éclairés la nuit, tous les gens élégamment vêtus, chacun sa propre voiture . . . » (Ibidem) en un mot,  «bien nourri, bien vêtu, bien logé ».

C’est de l’hédonisme. On peut vendre son âme à celui qui assure une « bonne nourriture, un logement confortable », lequel pourrait même recevoir à bas prix l’étiquette de « communiste ». C’est la plus ignoble philosophie, celle d’un renégat !

Une apparence de « communisme », mais de l’individualisme poussé à l’extrême, du capitalisme en réalité, voilà la définition de l’« idéal communiste » dont parle Tao Tchou. Selon cette définition, le mode de vie de la bourgeoisie américaine ne correspondrait-il pas à merveille à l’ « idéal communiste » ?

Il a dit encore : Avoir un « noble idéal », c’est penser constamment à « devenir plus tard un navigateur, un aviateur, un homme de science, un homme de lettres, un ingénieur, un professeur… » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

Être un spécialiste, encore un spécialiste, toujours un spécialiste, non pas un ouvrier, un paysan ou un soldat.

Aux yeux de ce renégat  «du prolétariat, on devrait reléguer au bas de l’échelle les ouvriers, paysans et soldats révolutionnaires ; bien plus, il voudrait tout simplement les voir précipiter dans un véritable enfer, dans les bas-fonds de la société pour qu’ils ne puissent plus jamais se relever.

Tout au contraire, ceux qui occuperaient de hautes, de « sublimes » fonctions, ce serait toute la ribambelle des  «spécialistes » bourgeois. « La bourgeoisie a participé au mouvement démocratique, elle s’y connaît dans le développement de l’industrie, elle n’est pas aussi pourrie que les propriétaires fonciers. » (Ibidem)

Eh bien, c’est avouer que ces « spécialistes » ne sont nullement des spécialistes prolétariens, mais des bourgeois et des représentants de la bourgeoisie dans les milieux culturels. Par  «s’y connaître », il entend les connaissances des capitalistes telles que l’ingéniosité et la cruauté avec lesquelles ils exploitent les ouvriers.

Le « noble idéal » de Tao Tchou vise à opérer un retour de la contre-révolution en utilisant ces représentants de la bourgeoisie qui ont accédé à des postes très élevés. Aujourd’hui, bon nombre de « sommités » bourgeoises très haut placées ont été désarçonnées par les jeunes combattants révolutionnaires.

Il a dit encore : Notre noble idéal, c’est que  «tout le monde connaisse réellement une satisfaction de l’esprit ».

En 1962, au moment où la bourgeoisie a lancé une attaque violente contre le prolétariat, où les spectres de tout acabit surgissaient et où les herbes vénéneuses croissaient à vue d’œil, pour que la bourgeoisie « connaisse une satisfaction de l’esprit », Tao Tchou a clamé à cor et à cri dans son écrit intitulé : « Opinions sur la question de faire prospérer la création », que « pas mal d’intellectuels bourgeois sont déjà devenus des intellectuels appartenant à la catégorie des travailleurs » et qu’« il fallait mettre en valeur l’ardeur de ces intellectuels » (Pensée, sentiments et talent littéraire (en chinois), Éditions populaires du Kouangtong, 1964) (Note : D’après le texte original du rapport de Tao Tchou, la phrase se ramène à ceci : « Actuellement, l’écrasante majorité des intellectuels sont déjà devenus des intellectuels appartenant à la catégorie des travailleurs. Il faut leur enlever l’étiquette d’intellectuels bourgeois. »)

Bravo ! Que ce soient « le Village des Trois », ou Tien Han, Hsia Yen, Wou Han, Tsien Po-tsan, ou bien encore Hai Jouei, Wei Tcheng, Li Houei-niang et consorts, les voilà tous devenus des « intellectuels appartenant à la catégorie des travailleurs ».

Leur étiquette ôtée et se voyant ainsi couronnés, n’était-il pas naturel qu’ils coordonnent encore davantage leurs « efforts » pour préparer l’opinion à la restauration du capitalisme ? « Vivre en bons termes et dans une joie sereine », dans une ambiance de gaieté, cela ne permet-il pas à ces gens de pratiquer aisément la restauration du capitalisme ?

Il faut que ce soit ou le prolétariat ou la bourgeoisie qui n’ait pas de « satisfaction d’esprit ».

Dans la lutte des classes, cela est inévitable. Jamais les deux à la fois.

Lorsque le prolétariat jouit d’une pleine « satisfaction d’esprit », la bourgeoisie se trouve dans le pétrin.

Le contraire est tout aussi vrai. C’est tout l’un ou tout l’autre.

Ceux qui ont crié à l’injustice en disant que la bourgeoisie ne pouvait pas connaître de « satisfaction d’esprit » ont montré tout simplement qu’eux-mêmes respiraient au même rythme que la bourgeoisie.

Tao Tchou a dit que son « idéal du socialisme » est  «profitable à tout le monde », y compris la bourgeoisie.

Comment le socialisme pourrait-il être « profitable » à la bourgeoisie, puisqu’il vise précisément à l’éliminer complètement par la dictature du prolétariat ?

Le « socialisme » prétendument  «profitable à tout le monde » est du pseudosocialisme, du révisionnisme à la Khrouchtchev, le socialisme que l’on retrouve dans la théorie contre-révolutionnaire de Boukharine selon laquelle le capitalisme pourrait  «évoluer » en socialisme, dans la théorie réactionnaire du « Parti du peuple tout entier », de l’« État du peuple tout entier », du « socialisme du peuple tout entier » qui élimine la lutte des classes et la dictature du prolétariat. C’est un mot d’ordre appelant à la restauration du capitalisme après la grande victoire du socialisme en Chine. Cela suffit !

Les exemples cités sont assez nombreux pour que nous discernions clairement le vrai visage de cet agent de la bourgeoisie. Ce que Tao Tchou s’obstine à suivre, c’est la voie capitaliste allant à l’encontre du socialisme. Ce qu’il affectionne, ce à quoi il aspire, ce qu’il exalte, c’est le capitalisme ; ce qu’il hait, ce qu’il redoute, ce qu’il injurie, c’est le socialisme.

L’« idéal » que prônent tous ses écrits signifie, en bref, transformer l’État, la société et le Parti à l’image, combien odieuse, de la bourgeoisie.

Ce fameux personnage a eu une « parole célèbre » : « Implanter l’idéologie socialiste » ou l’idéal socialiste revient à faire en sorte que « l’idéologie socialiste représente au moins 50 pour cent et quelque de toute idéologie ». (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

Comment peut-on évaluer la conception du monde au moyen d’un pourcentage ?

C’est le comble de l’absurdité !

En définitive, c’est un tour de passe-passe des plus maladroits. C’est apprendre à la bourgeoisie à se présenter sous un camouflage, à couvrir du manteau de l’« idéologie socialiste » 50 pour cent de son langage pour masquer la nature hideuse du capitalisme. C’est du révisionnisme le plus typique. Tao Tchou a suivi cette méthode pour écrire ces deux livres.

Quant au plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, il a parlé : « à cœur ouvert » à la bourgeoisie, en disant :

Si la « bourgeoisie » « apprenait la phraséologie marxiste », elle pourrait « passer au socialisme dans la paix et le cœur serein », et obtenir à la fois les honneurs et les avantages.

Voilà la meilleure explication de ce que Tao Tchou appelle « un peu plus de 50 pour cent » d’ « idéologie socialiste ». « Idéal ! », « idéal ! », il est naturel que la bourgeoisie soit sur le point de verser des larmes de reconnaissance à un agent qui lui est aussi fidèle.

UNE « VIE INTÉRIEURE » DE RENÉGAT ET, PAR SURCROÎT, DE VALET

Vous voulez savoir quelle est la « vie intérieure » prônée dans ces deux livres ?

Il suffit d’en relever les « perles » pour voir qu’il ne s’agit que de la philosophie réactionnaire du Kuomintang doublée de la « pensée » propre à un valet.

Tao Tchou a gardé solidement à l’esprit l’idéalisme extrêmement pourri et réactionnaire du Kuomintang et les noirs propos du bourreau Tchiang Kaï-chek.

Toutes ces pacotilles contre-révolutionnaires occupent une place de premier plan dans sa  «vie intérieure ». Des choses aussi réactionnaires ne peuvent sortir que de la bouche d’un renégat.

Dans ses propos et déclarations contre-révolutionnaires, Tchiang Kaï-chek avait dit : « Pour ce qui est de la signification de la politique (zheng-zhi), le Dr Sun Yat-sen nous a déjà indiqué clairement : zheng, ce sont les affaires publiques, zhi, c’est la gestion ; zheng-zhi (la politique), c’est donc la gestion des affaires publiques . . . C’est pourquoi la ‘politique’ signifie : employer une méthode scientifique de mobilisation générale de tout le pays pour gérer les affaires publiques, afin d’œuvrer au plus grand bien-être de tout le pays et de tout le peuple. » (Tchiang Kaï-chek : Essentiel des enseignements du feu père de la République, chapitre II)

Tao Tchou a repris cette définition telle quelle en disant : « Il faut d’abord comprendre ce qu’est la politique. Sans doute, tout le monde connaît le Dr Sun Yat-sen, eh bien, il avait dit : ‘zheng, ce sont les affaires publiques, zhi, c’est la gestion ; zheng-zhi (la politique), c’est donc la gestion des affaires publiques.’ . . . nous ‘gérons les affaires publiques’ pour rendre le pays prospère et puissant et le peuple heureux . . . Nous les gérons dans l’intérêt du peuple, en lui en faisant comprendre clairement la raison pour qu’il participe de bon cœur au travail d’édification de la société socialiste. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

Tao Tchou a dit sans rougir qu’il était « élève » de Tchiang Kaï-chek, plus exactement, il était valet de Tchiang Kaï-chek. Ne voyez-vous pas, en effet, que ses propos sont bien ceux d’un valet ?

Appeler la politique « la gestion des affaires publiques », c’est adopter le point de vue réactionnaire des exploiteurs bourgeois. Il n’existe pas de « public » abstrait ; le « public », en société de classes, se divise en classes.

Il n’existe pas non plus de « gestion » abstraite ; la « gestion », en société de classes, implique invariablement la solution des rapports entre les classes, elle touche la question de savoir quelle classe détient et exerce le pouvoir.

Dans ses Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, le président Mao a indiqué d’une façon très pénétrante : « Qu’elle soit révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, la politique est toujours la lutte d’une classe contre une autre. »

Si on l’analyse à partir de ce point de vue du président Mao, la politique est la lutte pour la consolidation ou le renversement du pouvoir d’une classe déterminée ; la lutte pour la protection ou la destruction d’un système de propriété déterminé ; la lutte pour la spoliation ou la sauvegarde des intérêts d’une classe (ou d’un groupe) déterminée.

L’émancipation définitive du prolétariat ne peut se faire qu’avec l’émancipation de l’humanité tout entière.

C’est pourquoi la lutte politique menée par le prolétariat pour se libérer du joug de la bourgeoisie et pour établir et consolider la dictature du prolétariat sert non seulement les intérêts de sa propre classe mais encore ceux de la grande masse des travailleurs.

Quant à la bourgeoisie, qui cherche à couvrir le contenu de classe de ses activités politiques et à dissimuler son oppression et son exploitation du prolétariat et des autres travailleurs, elle qualifie, de façon abstraite, la politique contre-révolutionnaire de  «gestion des affaires publiques ».

C’est toujours la même tactique ; elle a été adoptée depuis le XVIIIe siècle par la bourgeoisie et aujourd’hui par les révisionnistes modernes soviétiques qui font de l’Etat un  «Etat du peuple tout entier ».

La prétendue « gestion des affaires publiques » de Tchiang Kaï-chek est en fait la répression et le massacre dans le sang de la grande masse des travailleurs au moyen de l’appareil d’État contre-révolutionnaire.

Tchiang Kaï-chek prétend que la domination contre-révolutionnaire des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie est destinée à « œuvrer au bonheur du pays tout entier et de la population tout entière », et il veut recourir en outre à une prétendue « mobilisation générale » pour tromper le peuple. C’est vraiment le comble de la perfidie et du cynisme.

Quant au valet Tao Tchou, en étalant toutes ces pacotilles, il visait à une restauration contre-révolutionnaire du capitalisme et à la liquidation de la dictature que le prolétariat exerce sur la bourgeoisie.

Selon lui, ces agissements de valet dans les intérêts de la bourgeoisie et des réactionnaires servent « les intérêts du peuple », et il voulait encore, par-dessus le marché, en  «faire comprendre clairement la raison » pour tromper les gens.

Là aussi, c’est vraiment le comble de la perfidie.

Dans ses déclarations et propos contre-révolutionnaires, Tchiang Kaï_chek avait prôné  «l’esprit de sincère union » et affirmé qu’il existe des « esprits éclairés ». Tao Tchou a repris ces expressions sans y changer un mot.

Tao Tchou a dit : « Nous ne désapprouvons pas entièrement l’allégation du Dr Sun Yat-sen selon laquelle il existe des ‘esprits éclairés’ et des ‘esprits obtus’. On rencontre en effet de tels cas dans la société : certains progressent rapidement, d’autres lentement ; mais pourvu qu’on ait la volonté de progresser, on peut, finalement, aller de l’avant . . . » (Pensée, sentiments et talent littéraire, Éditions populaires du Kouangtong, 1964)

« Un marxiste doit être indulgent envers autrui et sévère envers lui-même . . . On ne doit pas être très exigeant envers les personnalités non-communistes, mais plutôt pratiquer à leur égard une ‘sincère union’, comme le disait Sun Yat-sen . . . » (Causeries de Tao Tchou avec des  «démocrates » de la province du Kouangtong, 27 septembre 1961)

Les propos selon lesquels il existe des « esprits éclairés » et des « esprits obtus » partent du point de vue réactionnaire de l’idéalisme historique qui est dépourvu de contenu de classe et ne tient pas compte de la pratique sociale.

Le président Mao souligne : « L’existence sociale des hommes détermine leur pensée. Et les idées justes qui sont le propre d’une classe d’avant-garde deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde. » (Mao Zedong :  «D’où viennent les idées justes »)

Si les révisionnistes contre-révolutionnaires intraitables, si les jusqu’au-boutistes qui refusent de se corriger en dépit d’un travail rééducatif répété entrepris à leur intention, s’obstinent dans la voie capitaliste, cela est dû non pas à ce qu’ils sont des « esprits obtus », mais à leur existence sociale, c’est-à-dire à leur position de classe, celle de la bourgeoisie.

Si les assassins impérialistes américains et la clique des renégats du P.C.U.S. ne pratiquent, malgré tous leurs artifices, rien d’autre qu’une ligne contre-révolutionnaire servant la bourgeoisie monopoliste américaine et la couche privilégiée bourgeoise soviétique, ce n’est pas parce qu’ils manquent de  «volonté de progresser », mais parce qu’ils représentent la bourgeoisie réactionnaire.

Et si les révolutionnaires prolétariens arrivent à surmonter de multiples obstacles, à briser le joug de la lourde et même cruelle oppression de la poignée des plus hauts responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, et à remporter la victoire, ce n’est pas parce qu’ils sont des « esprits éclairés », mais qu’ils ont assimilé la pensée de Mao Zedong, qu’ils savent se servir de cette arme théorique qui rassemble en elle toute la sagesse des prolétaires de Chine et du reste du monde, et qu’ils représentent les intérêts du prolétariat et des larges masses du peuple travailleur.

Tout cela leur a permis de gagner en force au fil du combat, de ne reculer devant aucune difficulté, et de toujours garder un ‘optimisme révolutionnaire élevé.

De nos jours, Tao Tchou exalte de telles thèses idéalistes réactionnaires dans le but de faire croire que la bourgeoisie « peut, finalement, aller de l’avant » et par là paralyser la vigilance révolutionnaire du peuple et aider la bourgeoisie à se faufiler dans les rangs du prolétariat pour y mener des activités de sape.

Quand Tao Tchou prêche la « sincère union », il tient le langage des réactionnaires kuomintaniens.

Chaque classe interprète à sa façon la même expression. Nous aussi, nous employons parfois cette expression, mais nous voulons alors parler d’une union en vue d’un but révolutionnaire déterminé, en vue de la lutte pour la réalisation des tâches révolutionnaires du prolétariat.

Nous avons toujours déclaré qu’il faut s’unir sous l’orientation socialiste, s’unir sur la base des principes du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

Or, la « sincère union » prônée par Tao Tchou, jette par-dessus bord les principes, va à rencontre de l’orientation socialiste, et répond aux exigences de la bourgeoisie !

L’union et la lutte sont les deux aspects contradictoires d’une unité. Sans lutte, il ne peut être question d’union.

L’union est relative et transitoire, tandis que la lutte est absolue. Chaque chose dans le monde se divise toujours en deux au cours de son développement, et les connaissances humaines se développent toujours dans la lutte.

Comme le souligne le président Mao, « C’est dans la lutte seulement que le marxisme peut se développer : il en a été ainsi dans le passé, il en est ainsi dans le présent, et il en sera nécessairement ainsi dans l’avenir. » (Mao Zedong : « De la juste solution des contradictions au sein du peuple ») Nulle part n’existe cette « sincère union » immuable dont parlait Tao Tchou.

La pancarte  «Soyez sincère et je dirai juste » qu’arborent les diseurs de bonne aventure ne sert qu’à tromper leurs clients. Tchiang Kaï-chek, lui, avait prôné ce qu’il appelait la  «sincère union », pour camoufler la bagarre entre chiens au sein de sa clique et pour inculquer les idées fascistes. Quant à Tao Tchou, il est allé jusqu’à couvrir cette formule d’une enseigne  «marxiste », dans le but de désagréger la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie.

Nous lisons encore : « Si la grande révolution de 1925-1927 fut victorieuse dans sa phase initiale, la raison en est que Sun Yat-sen avait procédé à une réorganisation du Kuomintang, et mis en application ses trois grands principes politiques, ce qui ‘répondait’, à ce moment, aux lois objectives de la révolution. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

Attribuer en bloc la victoire remportée dans la première Guerre civile révolutionnaire de 1925-1927, à sa phase initiale, non pas à la juste direction et aux justes mesures politiques du Parti communiste chinois représenté par le camarade Mao Zedong, ni à la lutte du peuple révolutionnaire, mais au Kuomintang, c’est complètement falsifier l’Histoire, invertir le vrai et le faux ; c’est se placer sur la position des réactionnaires kuomintaniens. Offrir, pour le flatter, les fruits de la victoire au Kuomintang, fruits acquis au prix du sang d’innombrables martyrs révolutionnaires, n’est-ce pas agir en renégat ?

En voilà assez !

Ces paroles immondes ne révèlent-elles pas l’essence même de la « vie intérieure » de Tao Tchou, c’est-à-dire un monde où règne la philosophie réactionnaire du Kuomintang ? A part cette philosophie réactionnaire du Kuomintang, ce qui reste dans sa  «pensée » n’est que la fange déversée par le sinistre livre sur le « perfectionnement individuel ».

Donnant le change à la jeunesse, le livre Idéal ne prétend-il pas ceci : « l’intérêt personnel et l’intérêt collectif sont inséparables », et pourvu que vous fassiez mine de « mener à bien votre travail », vous vous verrez alors « apprécier », et l’on vous « accordera des postes lucratifs » et décernera des « éloges », il se peut même que vous vous fassiez « une réputation nationale ou mondiale » ?

Il répand exactement le concept « petites pertes d’abord, et gros gains ensuite », cette philosophie mercantile de spéculateurs prêchée par le Khrouchtchev chinois.

En février 1960, lors d’un entretien avec les membres des Comités permanents de l’Association pour la construction démocratique de la Chine et de la Fédération nationale de l’Industrie et du Commerce de Chine, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, ont emprunté la voie capitaliste, a suggéré des stratagèmes à ces représentants de la bourgeoisie.

Il a dit notamment : « En servant le peuple corps et âme, votre intérêt personnel en bénéficiera automatiquement. » (Le Khrouchtchev chinois : « Procès-verbal des causeries avec les dirigeants du Comité central de l’Association pour la Construction démocratique de la Chine et de la Fédération nationale de l’Industrie et du Commerce de Chine », 12 février 1960)

Ceci résume bien l’expérience, le « savoir-faire », acquis par cet arriviste bourgeois depuis des dizaines d’années, et synthétise « l’essence » de la philosophie de la vie de ce traître au prolétariat. « Servir le peuple », « intérêt de la collectivité », pour cette poignée d’individus, ce n’est que simulacre pour la galerie afin de duper les gens, ce n’est qu’un moyen ; mais en revanche, travailler à son « intérêt personnel », à son pouvoir personnel, à son confort personnel, c’est cela la vérité, le but suprême ; c’est l’essence de leur âme méprisable.

Voilà les fourberies auxquelles font appel les bourgeois, dans leur duplicité contre-révolutionnaire, pour s’infiltrer dans les rangs des révolutionnaires, dans le but d’usurper le pouvoir.

Et maintenant, ils veulent, armés de ces artifices, empoisonner la jeune génération. Pouvons-nous tolérer ces crimes qu’ils commettent en recourant à la méthode dite « la décapitation en douceur » ?

Ce livre, Idéal, trompe la jeunesse en alléguant ceci : « Notre conception du monde et notre mode de penser communs », « c’est l’attitude consistant à partir des faits objectifs : parler de tout en toute franchise, dire si c’est juste ou faux. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

C’est là, également, une pacotille en provenance du Khrouchtchev chinois. Dans une société de classes, le juste et le faux présentent,sans exception, un critère de classe bien déterminé ; les « faits », ce sont, en premier lieu, les « faits » de la lutte des classes : De quel côté vous rangez-vous ?

Du côté du prolétariat ou du côté de la bourgeoisie ? Du côté de l’impérialisme ou du côté du peuple révolutionnaire ? Du côté du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong ou du côté du révisionnisme ?

Du côté du quartier général prolétarien dirigé par le président Mao ou du côté du quartier général contre-révolutionnaire bourgeois ? Parler de « juste ou de faux » dans l’abstrait pour masquer la position de classe qu’on a adoptée pour aborder les problèmes, c’est le caractère spécifique « commun » aux opportunistes qui ont vendu leur âme.

Dans un rapport fait, en mai 1949, sur son voyage à Tientsin, où il s’était scandaleusement mis aux genoux de la bourgeoisie, le Khrouchtchev chinois affirmait sans honte : « les capitalistes ont dit que notre presse n’était pas bonne, j’ai répondu qu’en effet, elle laissait beaucoup à désirer, et j’ai reconnu, moi aussi, cette lacune, . . . Dorénavant, nous devrons parler de tout, en toute franchise, dire si c’est juste ou faux, bon ou mauvais, … Et si quelque chose est bon du côté des capitalistes, on le dira ; et si, parmi les ouvriers, il y a quelque chose de mauvais, on le dira également. » (Le Khrouchtchev chinois : « Discours à une réunion des cadres de Pékin », 19 mai 1949)

Vous voyez immédiatement combien il est  «fidèle » au principe : « Partir des faits » !

« Si quelque chose est bon du côté des capitalistes, on le dira » ; « si, parmi les ouvriers, il y a quelque chose de mauvais, on le dira également ».

Quel juge impartial !

Combien la position de ce renégat de la classe ouvrière est nette dans ce qu’il appelle  «le juste et le faux » !

Cet immonde laquais de la bourgeoisie n’oubliera jamais la « bonté » de ses maîtres ! Combien sa nature féroce se révèle lorsqu’il invective les ouvriers, les qualifiant de « mauvais » ! Et Tao Tchou reprend, de tout cœur, la philosophie du Khrouchtchev chinois, ce vendu !

L’Idéal dénature le matérialisme dialectique en le résumant ainsi : « L’existence, donnée première, la conscience, donnée seconde ; ce qui est objectif vient en premier lieu, ce qui est subjectif en deuxième. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

Ainsi est niée totalement l’initiative de l’homme, abolis la transformation par bond de la matière en esprit et de l’esprit en matière ainsi que le processus dialectique du développement de la connaissance de l’homme : pratique, connaissance, puis de nouveau pratique et connaissance.

Il ne s’agit là nullement de « matérialisme dialectique », mais de métaphysique réactionnaire. La connaissance du monde objectif, par le prolétariat, a pour seul but de transformer le monde objectif conformément à la loi du développement des choses.

Si l’on rejette la transformation du monde objectif et la révolution, si l’on annule les efforts destinés à faire progresser l’Histoire, « ce qui est objectif vient en premier lieu » ne perdrait-il pas tout sens ? Mais cette seule critique est insuffisante.

Sachons qui si Tao Tchou propageait ces idées relevant du matérialisme mécanique ou du matérialisme vulgaire, c’est qu’il cherchait à diffuser cet opportunisme qui incite les gens à se laisser aller au gré du vent et à être prêts, à tout moment, à brader les intérêts du prolétariat au profit de la bourgeoisie.

Cela n’est-il pas vrai ?

La bourgeoisie, elle aussi, « existe objectivement », on pourrait également la prendre comme point de départ, lui obéir et considérer ses intérêts comme critères à partir desquels on jugerait les choses : « ce qui est juste est juste, ce qui est faux est faux », et il en résulterait que l’on œuvre à la restauration du capitalisme sous le couvert de  «la recherche de la vérité à partir des faits » et du « matérialisme dialectique ». Le masque enlevé, apparaît le tour de passe-passe.

Tao Tchou n’a-t-il pas dit aux jeunes, exultant de malice :  «Puisqu’il se trouve des gens des deux sexes dans le monde, ils s’aiment » ? (Wenyi Bao (Gazette littéraire), N° 11, 1965)

Ces mots font immédiatement songer à cette fameuse et absurde « parole » du Khrouchtchev chinois : « un taureau plus un taureau, cela fait toujours des taureaux. . . , mais un taureau plus une vache, et la relation n’est plus la même ; et un homme et une femme forment un couple. Toutes choses doivent être nécessairement constituées par l’unité des contradictions. » (Le Khrouchtchev chinois : « Perfectionnement organisationnel et disciplinaire des communistes », 1941)

Selon ces individus, les relations entre les êtres humains ne sont autres que celles existant entre taureau et vache. Dans une société de classes, on se divise selon les classes et on s’unit selon les rapports de classes.

Les rapports liant les gens des deux sexes n’y font pas exception.

Dans son article  «La traduction littérale et la nature de classe de la littérature », Lou Sin disait : « Les paysans des régions où sévit la famine ne cultivent très probablement pas des orchidées ainsi que le font les grands seigneurs des familles riches ; de même Kiao Ta (Domestique chez les Kia, grande famille féodale qui fait le sujet du roman classique chinois Le Rêve du Pavillon rouge), de la famille Kia, ne se sentait pas attiré par Lin Tai-yu. » Ce fait fondamental, ces individus l’ont rejeté et foulé aux pieds.

Leurs propos, on ne peut plus vulgaires, ne peuvent le moins du monde porter atteinte à l’analyse marxiste des classes ; au contraire, ils montrent tout simplement que ce qu’ils entendent eux-mêmes par relations entre les êtres humains ainsi que leur « perfectionnement individuel » ne sont que des absurdités bourgeoises des plus grossières, comme leurs assertions sur les relations entre « taureau et vache », « homme et femme ».

N’est-il pas clair que ceux qui parlent à profusion du  «perfectionnement individuel », sont, sans exception, des hypocrites corrompus jusqu’à la moelle ?

Mais poursuivons notre lecture : les « succès et échecs » que connaît un homme « dans les quelques décennies de sa vie » dépendent de « l’unité de ce qui est subjectif et de ce qui est objectif » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962) nous dit Tao Tchou. Sous la domination kuomintanienne, comment lui-même a-t-il « unifié », à sa façon servile, « ce qui est subjectif » et « ce qui est objectif » ?

Et dans ses « succès » de ces  «quelques décennies », comment encore s’est-il « uni » avec l’impérialisme américain, la réaction kuomintanienne et la bourgeoisie contre-révolutionnaire ? Tout cela, n’est-il pas temps de l’exposer au grand jour ?

« SENTIMENT » DE HAINE IMPLACABLE POUR LE PROLÉTARIAT

En mai 1959, juste avant que le révisionniste Peng Teh-houai n’avançât, dans un effort désespéré, son sinistre programme pour restaurer le capitalisme, Tao Tchou, dans l’article « L’Éclat du soleil », se posant en « Hai Jouei », s’est répandu ostensiblement et perfidement, en invectives contre notre grande cause socialiste, notre grand Parti et notre grand guide.

D’une part, il dit que le peuple utilisait l’expression « l’orient est rouge, le soleil se lève » pour « dépeindre la vigoureuse vitalité de notre grande cause », et qu’il « chantait notre Parti et notre guide en les comparant au soleil » ; mais d’autre part, attaquant les « erreurs » du « soleil », il insinua délibérément que  «lorsque l’on transpire sous le soleil brûlant de la canicule, on se plaint de l’excès de chaleur, de lumière.

De surcroît, comme chacun sait, et l’a d’ailleurs signalé, le soleil lui-même a des taches noires. » (Idéal, vertus et vie intérieure, Éditions de la Jeunesse chinoise, 1962)

« Le soleil lui-même a des taches noires ».

N’est-ce pas là une injure flagrante proférée envers notre Parti et notre grand guide ?

Et aux yeux de Tao Tchou, il n’est pas simplement question de « taches noires », le socialisme est pour lui un monde de ténèbres. Ceux qui envisagent les choses du point de vue de la bourgeoisie prennent lumière pour ténèbres et inversement.

Ils sont plus aveugles que les aveugles.

D’après ce révisionniste, les rayons du socialisme émis par le « soleil » sont insupportables pour les responsables engagés dans la voie capitaliste, puisqu’ils les révèlent sous leur vrai jour et les font « transpirer », ils sont donc « excessifs » ; voilà les « erreurs » du « soleil ».

Au fond, ces faits témoignent justement de la grandeur du « soleil ». Les éléments dénaturés et malfaisants, les punaises et les poux, les microbes et les virus se dissimulent dans les coins sombres ; la lumière et la chaleur du  «soleil » les feraient mourir. En revanche, les rayons du soleil donnent au véritable peuple travailleur force et vigueur.

Sans soleil ni sueur, comment pourrait-on devenir sain et robuste ? Maudire « la lumière et la chaleur » du « soleil » revient, en fait, à accuser le prolétariat d’avoir « dépassé la limite », à taxer le socialisme et les communes populaires d’« excès ».

Ce sont, à cent pour cent, de sinistres propos de la bourgeoisie, des propos qui démasquent l’auteur comme un fantôme qui ne peut pas soutenir la lumière du jour. Dans « Le style du pin », Tao Tchou ne fait-il pas l’éloge du « pin » en ces termes : « En été, le pin intercepte les rayons du soleil brûlant » (Ibidem)?

Mais rien ne saurait intercepter ceux de la pensée de Mao Zedong.

Celui qui, enveloppé de ténèbres, s’obstine à défier la lumière, ne fait que s’enfoncer dans des ténèbres encore plus profondes. Il est à noter que, dans la réédition de 1965 de Idéal, il remplaça soudainement ces lignes : « Chanter notre Parti et notre guide en les comparant au soleil » par « chanter notre grand, glorieux et juste Parti en le comparant au soleil ».

Plus on se dissimule, plus on se démasque.

Cet artifice est la meilleure preuve qu’il était conscient de sa culpabilité !

Il a supprimé « notre guide » ; cela ne prouve-t-il pas, en effet, qu’en écrivant cet article et en le publiant sous forme de livre entre 1959 et 1962, il s’attaquait à notre grand guide ?

Si ce n’est pas le cas, pourquoi ce changement soudain, apeuré ? Il a ajouté les épithètes « grand, glorieux et juste » devant « Parti » ; cela n’indique-t-il pas que, de 1959 à 1962, il ne considérait pas le Parti communiste chinois comme un grand, glorieux et juste parti ?

Sinon, pourquoi avoir ajouté ces mots avec tant d’empressement ? Ayant mauvaise conscience, il a pâli, craignant que cela ne le trahisse, d’où son agitation.

Dans un discours prononcé en mai 1959, à Swatow, Tao Tchou n’a-t-il pas clamé qu’il fallait « s’inspirer du caractère de Hai Jouei », cela en coordination avec l’attaque lancée par Peng Teh-houai ?

Il semble cependant que ce « Hai Jouei » n’avait pas un « caractère » si « noble » et que ses capacités étaient bien médiocres.

Néanmoins, du fait des modifications susmentionnées, Tao Tchou confessait, de son propre chef, les crimes qu’il avait commis dans son opposition au Parti, au socialisme et au président Mao, en agissant en coordination avec la clique de Peng Teh-houai. Ces faits irréfutables, il ne pourra jamais les nier.

Vers la fin de septembre 1959, la réunion de Louchan se clôturait, la clique antiparti de Peng Teh­houai était dénoncée et les attaques forcenées lancées par les révisionnistes étaient complètement brisées.

Dans son article  «Une victoire remportée non sans peine », Tao Tchou, ce révisionniste, se sentit obligé de feindre du mécontentement envers « une poignée d’individus » qui  «montrent un grand intérêt pour les lacunes de notre travail » (Ibidem ). Mais, ces  «individus », qui étaient-ils » ? Tao Tchou lui-même ne figurait-il pas parmi eux ?

N’est-ce pas lui qui, dans un de ses articles, donnait cet ordre à la presse : Il faut « parler des lacunes et des erreurs relevées dans notre travail ; bien qu’elles ne représentent qu’un doigt comparé aux neuf autres d’une paire de mains saines, il est quand même nécessaire de le faire » (Ibidem)?

N’est-ce pas lui qui témoignait d’un zèle extrême quant à la révélation des « ténèbres » et des « taches noires » du socialisme ? Cela est indéniable.

C’est précisément parce que lui-même fut mêlé à cette sale affaire, qu’il assura, dans son article, cette « poignée » de sa totale sympathie, disant que « si nous mentionnons ces individus, c’est que nous espérons qu’ils changeront de position et, en premier lieu, se joindront, corps et âme, aux rangs de ceux qui œuvrent à l’édification du socialisme ». (Ibidem)

Cela revenait à recommander aux opportunistes de droite, en pleine faillite, de faire le simulacre d’un « changement de position » pour se faufiler dans les « rangs » de la révolution et y poursuivre leurs activités antisocialistes.

Haine farouche pour le prolétariat et pleine sollicitude pour la bourgeoisie, tels sont les « sentiments » de Tao Tchou. Le masque tombé, un monstre maudit apparaît devant nous.

« TALENT LITTÉRAIRE » POURRI AU DERNIER DEGRÉ

Comme il est honteux pour un homme de se parer d’un « talent littéraire » alors que son style est prétentieux et son langage confus !

Cela rappelle ces propriétaires fonciers ignorants qui, pendus aux basques des hommes de lettres et sans rien comprendre à la littérature, baragouinaient quelques clichés de littérature classique, en dodelinant la tête.

Bien que dépourvu de tout « talent littéraire », Tao Tchou s’évertuait cependant à propager en série, par ses livres, des concepts littéraires et artistiques révisionnistes.

Il appliquait fidèlement, en matière de littérature et d’art, le programme réactionnaire, élaboré par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, et il est bel et bien du même acabit que Lou Ting-yi et Tcheou Yang.

Au printemps 1960, lors de la « Conférence nationale des scénaristes de films d’actualités et de documentaires », Hsia Yen, Tchen Houang-mei et d’autres révisionnistes contre-révolutionnaires de l’ancien ministère de la Culture distribuèrent aux participants, comme document à « étudier » à la conférence, Pensée, sentiments et talent littéraire, cette grosse herbe vénéneuse de Tâo Tchou.

On peut constater par là combien étroite était leur collusion. Pour combattre la ligne littéraire et artistique du président Mao, Tao Tchou avait accumulé, dans sa sinistre auberge, presque toutes les théories réactionnaires ayant cours dans les milieux littéraires et artistiques, notamment sur la nature humaine, la « description de la vérité », la « liberté de création », les « personnages moyens », « il n’y a pas de mal à présenter sur la scène des fantômes » . . . Prenons un ou deux exemples.

Tao Tchou a dit : « Les communistes n’ignorent pas les sentiments . . . Pour chacun, ils doivent avoir des sentiments, sauf pour les contre-révolutionnaires. »(Ibidem)

Dans une société de classes, il n’existe que des sentiments de classe, il n’y a pas de sentiments au-dessus des classes. Par « sentiments », on entend ici « amour ».

« Avoir des sentiments pour chacun » signifie « aimer tout le monde » comme le réclame le révisionnisme moderne ; c’est demander d’aimer les classes exploiteuses, les traîtres, les laquais, les responsables engagés dans la voie capitaliste ; c’est, toute honte bue, s’agenouiller devant la réaction.

Tao Tchou a dit : « Il faut faire valoir pleinement la liberté de création des écrivains. La plume des écrivains leur appartient en propre, ainsi que leurs pensées. Nous devons les laisser créer leurs œuvres en toute indépendance. » (Pensée, sentiments et talent littéraire, Éditions populaires de Kouangtong, 1964)

C’est là un slogan contre-révolutionnaire non-déguisé venant en droite ligne du club Petöfi. Il n’y a pas de liberté qui ne soit concrète ; il n’y a jamais de liberté dans l’abstrait.

Et dans une société de classes, il n’existe que la liberté de classe, jamais de liberté au-dessus des classes.

Toute création littéraire et artistique est au service de la politique d’une classe déterminée.

Il n’y a pas et il ne peut y avoir de littérature et d’art  «libres » qui se développent indépendamment de la politique d’une classe donnée.

La pensée d’un individu, y compris celle d’un écrivain, si spécifique que soit la forme de son expression, ne saurait être une pensée isolée qui lui  «appartient en propre » ; elle est nécessairement l’expression de la pensée, des intérêts et des aspirations d’une classe déterminée, et le reflet des rapports existant entre les classes d’une société donnée.

Se peut-il que les 700 millions de Chinois aient 700 millions de pensées différentes, chacun ayant la sienne ?

Bien sûr que non.

Fondamentalement, il n’en existe que deux catégories : la conception prolétarienne du monde, c’est-à-dire la pensée de Mao Zedong, et la conception bourgeoise du monde, c’est-à-dire l’individualisme bourgeois sous toutes ses formes.

Réclamer la « liberté de création » et l’indépendance de la création » en marge de la pensée de Mao Zedong, cela revient à encourager les éléments dénaturés et malfaisants à attaquer le socialisme et à prôner le capitalisme « en toute liberté », en privant les révolutionnaires prolétariens de toute liberté de riposte, afin de servir les manœuvres criminelles de restauration capitaliste.

En fait, l’expression « liberté de création » n’est qu’un voile pudique dont se couvrent ceux qui se font les valets dociles et obstinés de la bourgeoisie !

« La vie offre de multiples aspects, elle ne se conforme pas à un seul et même modèle, il ne faut donc pas la confiner dans un cadre fixe. » (Ibidem)

C’est, en d’autres termes, l’ « opposition au rôle décisif du sujet ». En prônant cette théorie, sous prétexte d’opposition à un « cadre fixe », Tao Tchou avait, en fait, pour but de s’opposer à ce que les écrivains révolutionnaires s’efforcent de décrire la lutte des classes en période du socialisme, de chanter les ouvriers, les paysans et les soldats et de camper des héros prolétariens.

« La vie offre de multiples aspects », dit-il.

Mais, en réalité, elle ne comporte que deux aspects principaux : c’est, d’une part, la lutte révolutionnaire, force motrice de l’Histoire, que mènent les révolutionnaires prolétariens et les largesmasses travailleuses à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao Tsé­toung, et, de l’autre, la vie décadente et réactionnaire de la réaction bourgeoise qui entrave la progression de l’Histoire.

Nous devons voir dans la vie militante des révolutionnaires prolétariens, véritablement conscients de la tâche qui leur est confiée par l’Histoire, l’aspect principal, l’orientation à suivre et le thème central de nos louanges et de nos descriptions ; à travers la création de tels héros typiques, nous devons dépeindre notre époque héroïque et sans précédent, ainsi que l’extraordinaire puissance et les grandioses victoires de la pensée de Mao Zedong.

Quant à la vie décadente et réactionnaire de la bourgeoisie, elle ne peut être que la cible de notre critique, de notre mépris et de notre dénonciation, mais jamais l’« aspect principal » de notre création. Tao Tchou prétend que  «la vie ne se conforme pas à un seul et même modèle » ; mais il est toujours un modèle donné.

N’est-il pas clair que, dans son esprit, la « vie » signifie au fond les sentiments abjects et le ton démoralisant de la bourgeoisie, tels qu’on les trouve dans Ruelle aux trois familles, un roman sur lequel il ne tarit pas d’éloges, et qui n’est rien d’autre que de la pourriture jetée dans la poubelle de l’Histoire ?

Du moment qu’une œuvre littéraire ou artistique « reflète véritablement la réalité, . . . l’importance de son rôle, à mon avis, ne le cède en rien, dans certains cas, à celle d’un éditorial ou d’un rapport ». (Pensée, sentiments et talent littéraire, Éditions populaires de Kouangtong, 1964)

C’est là, une fois encore, une version fidèle de la théorie de Hou Feng sur la « description de la vérité ».

La tendance politique, l’amour et la haine de classe de l’auteur s’expriment dans les sujets, quels qu’ils soient, de ses œuvres littéraires ou artistiques ; un « reflet réel de la réalité », dans l’abstrait et en marge de tout, cela n’existe pas.

Les révolutionnaires prolétariens sont des matérialistes conséquents, et ces derniers des hommes sans peur. Ce n’est qu’en se tenant sur la position du prolétariat que l’on peut donner, dans son essence, une peinture véridique du développement de l’Histoire.

Que la littérature et l’art réactionnaires de la bourgeoisie et du révisionnisme donnent une image déformée des ouvriers, des paysans et des soldats, dénaturent la réalité, est une conséquence logique de la conception réactionnaire du monde, relevant de l’idéalisme historique, sur laquelle ils sont fondés.

Encourager cette « description de la vérité » revient à s’opposer à la diffusion de la pensée de Mao Zedong et à l’éducation du peuple dans l’esprit communiste, par la littérature et l’art, à nier et à mettre sous le boisseau le caractère de classe de la littérature et de l’art, et à rechercher une base  «théorique » pour les grosses herbes vénéneuses embellissant les classes exploiteuses et avilissant le prolétariat.

Cela n’est déjà plus qu’une pacotille des plus usées et des plus pourries dans l’arsenal littéraire et artistique de la bourgeoisie.  «Il nous est donné de voir le bon côté tout comme le mauvais côté des choses. . . dans toute œuvre, il est permis de décrire les lacunes . . . nous ne devons pas donner l’impression que, pour faire l’éloge des communes populaires, il faille les porter d’emblée aux nues. » (Ibidem)

Voilà la théorie de la « dénonciation des ténèbres », une version de la théorie réactionnaire consistant à représenter « la lumière et les ténèbres dans une proportion égaie, juste moitié-moitié », ce que, depuis longtemps déjà, le président Mao Zedong a sérieusement réfuté.

Nous devons distinguer le courant principal du courant secondaire dans la vie.

C’est seulement en saisissant le principal que l’on parvient à représenter typiquement l’essence du progrès social. Les courants secondaires ne peuvent que contribuer à mettre en relief le courant principal, servir de moyens pour décrire l’essentiel, constituer un aspect secondaire de l’ensemble et représenter des vicissitudes partielles et temporaires dans la marche en avant ; mais jamais, ils ne doivent être considérés comme le principal contenu de la vie.

Au lieu de mettre en parallèle le « bon côté » et le « mauvais côté » et de les considérer comme « moitié-moitié », nous devons concentrer nos efforts pour décrire la lumière, exalter les grandes victoires de la révolution et de l’édification socialistes, c’est-à-dire exalter le triomphe de la pensée de Mao Zedong, exprimer l’héroïsme des combattants révolutionnaires prolétariens qui ébranlent ciel et terre et leur ingéniosité dans la lutte et créer des figures héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats de notre temps. Si l’on parle des communes populaires, il est naturel de chanter pleinement leur supériorité ; faudrait-il, par hasard, énumérer lacunes et erreurs survenues au cours de leur développement ?

Il y a une chanson intitulée la Commune populaire, c’est vraiment bien ; faudrait-il, par hasard, ajouter : « mais elle a ses lacunes » ?

Propager, en les exagérant, des phénomènes partiels et isolés et même en créer insidieusement de toutes pièces, telle est la pratique coutumière à l’impérialisme, au révisionnisme et à la bourgeoisie qui recourent invariablement au mensonge et à la calomnie, et ce droitier invétéré ne fait qu’accommoder leurs recettes à sa façon.

Dans nos louanges de la lumière, est-il besoin d’éluder les contradictions, d’omettre les efforts désespérés et les contre-attaques de l’ennemi et d’édulcorer l’exacerbation des conflits ? Non. La société progresse dans la lutte des classes.

C’est toujours dans la lutte acharnée qui les oppose aux forces contre-révolutionnaires de la bourgeoisie que les forces révolutionnaires du prolétariat se frayent leur chemin.

On ne peut décrire, de façon approfondie et non superficielle, grandiose et non faible, la lumière, la victoire et les héros qu’à travers une généralisation historique d’exemples typiques des contradictions de classes et de la lutte des classes. Quant à la théorie de la « dénonciation des ténèbres » de Tao Tchou, de même que son âme sinistre, le peuple révolutionnaire les jetteront dans la poubelle de l’Histoire.

DÉMASQUONS LES ARRIVISTES DU GENRE KHROUCHTCHEV

Par les quelques aspects précités, on peut voir facilement que Tao Tchou n’est qu’un droitier achevé qui a échappé aux mailles du filet, un révisionniste, un fidèle exécutant et propagandiste de la ligne réactionnaire bourgeoise incarnée par le Khrouchtchev chinois, un contre-révolutionnaire à double face qui s’est faufilé dans nos rangs.

La philosophie réactionnaire du Kuomintang et autres poisons répandus par ses livres doivent être complètement éliminés. Tao Tchou est un arriviste du genre Khrouchtchev. Il persiste obstinément dans l’orientation politique capitaliste. Il nourrit une haine farouche pour le socialisme, et se languit jour et nuit du capitalisme.

L’« idéal » qu’il poursuit en politique, en matière de culture et dans la vie, c’est la restauration du capitalisme en Chine. Sa tête est farcie d’idées relevant de la conception réactionnaire du monde des classes exploiteuses telles que la philosophie des traîtres et le précepte : « un lettré est prêt à mourir pour son ami intime » etc.

Cependant, sous la dictature du prolétariat, il s’est vu obligé de se déguiser sous un manteau tant soit peu révolutionnaire pour éviter d’être démasqué.

Cet individu est des plus malhonnêtes.

C’est un homme à double face qui aime discourir, tantôt laissant éclater sa fougue, tantôt procédant par insinuations. Telles sont ses manœuvres habituelles.

Mais, en ce qui concerne la question fondamentale de savoir si l’on prend la voie socialiste ou la voie capitaliste, il s’est dépouillé de ses déguisements et s’est révélé dans sa vraie nature dès qu’il a été amené devant le miroir révélateur de la pensée de Mao Zedong. Ces deux livres ne sont-ils pas une preuve incontestable qu’il suit la voie capitaliste ?

Les arrivistes du genre Khrouchtchev sont tous des gens qui conspirent pour usurper la direction du Parti.

En vue de s’opposer au quartier général prolétarien dirigé par le président Mao, de s’opposer à la pensée de Mao Zedong et aux révolutionnaires prolétariens, ils usent de mille et un subterfuges pour accroître le pouvoir détenu par une poignée de révisionnistes, et ils font leur propre réclame sans rougir.

Tao Tchou a produit ses deux livres non seulement pour préparer l’opinion en faveur de la restauration du capitalisme, mais encore pour accroître le pouvoir détenu par la poignée des révisionnistes dont il fait partie.

Dans un de ces livres figure un article intitulé : « Préface aux Notes des causeries pendant le voyage à l’Ouest », lesquelles avaient à l’origine pour titre « Notes des causeries prises par les membres de ma suite ».

Lorsqu’il flânait un peu partout, Tao Tchou était en effet accompagné d’une « suite » de lettrés sinistres qui, chaque fois qu’il parlait, d’ailleurs à tort et à travers, ne manquaient pas de prendre « note » de ses divagations, comme s’il s’agissait d’ordres impériaux.Les notes étaient ensuite retouchées pour être publiées dans la presse.

Les « Notes des causeries » sont des « notes » relatant ses propres « causeries ».

De cette façon, il a « réuni un total de 27 articles » ! Et il en est venu à les faire publier tous dans la presse ! Il a même choisi le titre, écrit la préface et calligraphié une inscription !

Cela ne témoigne-t-il pas de son aspiration à devenir le  «despote du Sud » ?

Idéal et Pensée, véhicules de ses idées réactionnaires, sont bourrés de vantardises glorifiant son pouvoir personnel.

Tao Tchou comptait utiliser de telles « œuvres » pour préparer l’opinion en vue d’arracher le pouvoir au quartier général du prolétariat.

Après sa mutation de son poste local à l’organe de direction central, il a étendu ses griffes très loin et a, en quelques mois, révélé d’une façon on ne peut plus flagrante son désir effréné d’arracher le pouvoir au prolétariat, ne reculant devant rien pour recruter des renégats et des traîtres et soudoyer des éléments pernicieux qui avaient été dévoilés par le peuple révolutionnaire,prenant le contre-pied du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao et attaquant les révolutionnaires, à tel point qu’aucune tactique de double jeu ne pouvait plus couvrir son ambition contre-révolutionnaire.

De ce professeur par la négative, ne pouvons-nous pas recueillir une bonne leçon nous permettant de démasquer les individus du genre Khrouchtchev ?

Tao Tchou est un pragmatiste méprisable.

Il a un bagou de spéculateur. En vue de colporter le révisionnisme, d’attaquer et de combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong — qu’il appelle « dogmatisme » — il est apparu tantôt comme un ultra-droitier, tantôt comme un ultra-« gauchiste », afin de corrompre, de séduire et de tromper les masses intermédiaires qui vacillent encore, et de se protéger pour ne pas être dénoncé.

Une fois à la direction du Département de la Propagande du Comité central, Tao Tchou est devenu un fidèle exécutant des ordres du plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, dans la répression des masses révolutionnaires. Il s’est opposé de toutes ses forces au magistral dazibao (affiche en gros caractères) du président Mao intitulé « Feu sur le quartier général ! ».

Il s’est employé activement à protéger les génies malfaisants. Mais dès que les masses se sont dressées pour critiquer et répudier

la ligne réactionnaire bourgeoise, il s’est métamorphosé brusquement et s’est présenté sous l’apparence d’un anarchiste ultra-« gauchiste », criant à tue-tête : « Dans la grande révolution culturelle, il est juste de se méfier de tous », « on ignore ce que représente chaque quartier général … je propose qu’on les bombarde tous ! », « on peut s’opposer à qui que ce soit » ! Il a développé considérablement et d’une manière « créatrice » la ligne réactionnaire bourgeoise qui consiste à « attaquer un grand nombre pour protéger une poignée ».

Cette position, particulièrement « gauchiste » à première vue, est de droite en réalité.

Le but de Tao Tchou a toujours été d’estomper la distinction entre le quartier général du prolétariat et celui de la bourgeoisie et de diriger le fer de lance contre le quartier général du prolétariat commandé par le président Mao, afin que la poignée de responsables engagés dans la voie capitaliste puissent grâce à la confusion l’échapper belle.

« Se méfier de tous » et toutes ses autres inepties visent à tenir tête au quartier général du prolétariat.

« Se méfier de tous », mais jamais de lui-même ; « renverser tout le monde », sauf lui-même. Quoi de plus louche !

Que nos camarades fassent bien attention : il existe aujourd’hui une poignée de contre-révolutionnaires qui adoptent la même tactique. Ils utilisent de semblables slogans, ultra-« gauchistes » en apparence mais ultra-droitiers en réalité, pour provoquer un courant funeste de « méfiance à l’égard de tous », pour ouvrir le feu sur le quartier général du prolétariat, semer la discorde et pêcher en eau trouble.

Ils tentent, mais en vain, d’ébranler et de diviser le quartier général prolétarien dirigé par le président Mao, en vue d’atteindre leur but criminel et inavouable.

Ceux qui ont créé et contrôlent l’organisation appelée « 16 Mai » sont justement une clique contre révolutionnaire de conspirateurs de ce genre.

Il faut les démasquer complètement.

Les jeunes qui ont été induits en erreur et qui ne connaissent pas la situation réelle doivent prendre conscience sans tarder, faire volte-face et frapper ceux qui les ont trompés et se garder de donner dans le piège.

Cette organisation contre-révolutionnaire s’est fixé deux objectifs : le premier est de miner et de diviser la direction du Comité central du Parti dirigé par notre grand guide, le président Mao ; le second est de miner et de diviser la grande Armée populaire de Libération de Chine, principal pilier de la dictature du prolétariat. Cette organisation contre-révolutionnaire n’ose pas se montrer devant le public.

Ces derniers mois à Pékin, elle est restée dans la clandestinité. Nous ne sommes pas encore bien renseignés sur la plupart de ses membres et de ses responsables, et ceux à qui cette organisation confie la tâche d’afficher des tracts et d’écrire des slogans ne sortent qu’au plus fort de la nuit.

Les larges masses sont en train de procéder à des enquêtes et recherches sur ces éléments, et l’on saura bientôt à qui l’on a affaire.

Pourvu que nous utilisions la méthode de l’analyse de classes que le président Mao nous a enseignée pour étudier l’attitude de ces éléments vis-à-vis de la bourgeoisie et du prolétariat, pour étudier leur tendance politique — c’est-à-dire voir qui ils soutiennent et à qui ils s’opposent — et examiner leur passé, nous pourrons, au milieu des phénomènes en transformation incessante, découvrir la main noire contre-révolutionnaire.

Plus ils cherchent à dissimuler les choses qui ont déjà été dévoilées en procédant de manière apparemment  «excessive » ou  «équitable », plus ils révèlent au grand jour leurs traits d’arrivistes.

Prenons le révisionniste Tao Tchou pour exemple : Tout gangster notoire qu’il est, il s’est fait passer pour un sage ; quoiqu’ultra-droitier notoire ayant annoncé publiquement que son cœur « bat à l’unisson » avec celui de la bourgeoisie, il est soudainement passé à l’extrême-« gauche » en déclarant « se méfier de tous ». Or, de tout temps, il a dirigé son fer de lance sur les révolutionnaires prolétariens, et c’est ce qui la montré sous son vrai jour d’arriviste.

Le développement, en profondeur, de la lutte des classes et la victoire des révolutionnaires prolétariens ont forcé l’ennemi à changer constamment de tactique.

Un de ses complots contre-révolutionnaires est-il éventé, il recourt à un autre, et il les utilise alternativement.

Cependant, ces éléments dégénérés ne pourront échapper à la lumière de la pensée de Mao Zedong qui peut déceler les moindres détails.

Dans le contexte de la victoire actuelle, nous devons concentrer toute notre attention sur l’orientation générale de la lutte, nous devons bien veiller à défendre le quartier général du prolétariat dirigé par le président Mao, à appliquer les dispositions opérationnelles d’ensemble définies par le président Mao et le Comité central du Parti, à maîtriser politique et tactique, à unir la grande majorité et à empêcher que des individus du genre Tao Tchou ne viennent désorganiser notre front, soit de la droite, soit de la  «gauche », soit des deux côtés à la fois. Quand la gauche commet des erreurs, la droite en profite, et il en est ainsi depuis toujours.

Dans le vaste mouvement de critique et de répudiation, nous devons arriver à une compréhension plus profonde encore de ce fait, en dressant le bilan de l’expérience historique de la lutte des classes.

Le chapitre V du roman Le Rêve du Pavillon rouge comporte un chant intitulé « Trop de subtilité nuit ».

En voici les deux premiers vers : « Fertile en ruses, tu montres trop de subtilité ; mais en vain, cela t’a coûté la vie ! »

Tous les arrivistes du genre de Khrouchtchev qui s’opposent à la pensée de Mao Zedong et se fient à leur « subtilité » ont tramé de nombreuses « ruses » dans la coulisse.

On peut dire que ces manœuvres ont atteint leur paroxysme avec l’invention, par Tao Tchou, du « fameux art de transplanter les têtes » (Afin de s’opposer à la résolution de la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, et en vue de mettre en vedette le responsable No 2 qui, bien que du Parti, s’est engagé dans la voie capitaliste, Tao Tchou a fait découper, sur une photo, la tête de celui-ci pour la placer sur les épaules de quelqu’un d’autre).

Mais, en fin de compte, il n’a fait que soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds, et préparer les conditions de sa propre perte.

La poignée des responsables de la région de Wouhan qui se sont engagés dans la voie capitaliste sont également de ces sots à l’esprit borné et aux idées réactionnaires.

Ceux qui trament des intrigues finissent toujours mal. Lorsque les larges masses entrent en action, aucun méfait n’échappe à leurs yeux.

Les canailles révisionnistes qui s’opposent à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao iront inéluctablement à leur ruine.

Tel est le verdict de l’Histoire. Cette poignée d’arrivistes du genre Khrouchtchev n’y échapperont pas, en dépit de tous leurs sursauts et leurs sophismes.

Tel un gigantesque courant, la grande révolution culturelle prolétarienne va de l’avant avec impétuosité.

La pensée de Mao Zedong darde ses rayons d’or sur toute la Chine, sur le monde entier. Les révolutionnaires prolétariens chinois sont courageux.

Le peuple révolutionnaire de Chine est courageux. Nous sommes déterminés à mener cette grande révolution jusqu’au bout. La poignée des responsables engagés dans la voie capitaliste entreprennent des retours offensifs, lancent des attaques, forgent des mensonges et tentent de semer la discorde, pendant que les impérialistes, tous les réactionnaires et les révisionnistes modernes répandent toutes espèces de calomnies, déforment les faits, nous invectivent et font beaucoup de tapage.

Mais ils ne pourront jamais entraver notre avance ; ils ne font que prouver leur énorme stupidité et montrer qu’ils sont au bout de leur rouleau.

Camarades, saluons des deux mains cette grande tempête qui nettoie la terre de Chine !

La pensée de Mao Zedong est invincible. Les forces du peuple sont inépuisables. Les choses nouvelles, révolutionnaires, sont irrésistibles.

On verra qu’après avoir parcouru le chemin grandiose mais sinueux de la grande révolution culturelle, une grande Chine socialiste de dictature du prolétariat, plus puissante, plus ferme et plus unifiée que jamais, se dressera à l’Orient comme un géant et infligera des coups encore plus rudes aux cannibales du XXe siècle.

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