La lumière de la pensée de Mao Zedong éclaire Lou Sin

Par Hsiu Kouang-ping, 1972

Camarades ! Jeunes combattants de la Garde rouge ! Amis !

Aujourd’hui, dans le plein essor de la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée en personne par notre dirigeant le plus respecté et bien-aimé, te président Mao, le groupe du Comité central chargé de la révolution culturelle a convoqué ce rassemblement solennel pour rendre hommage à Lou Sin, le porte-drapeau du front culturel ; j’en suis très émue.

Notre grand éducateur, grand dirigeant, grand commandant en chef et grand pilote, le président Mao, a mis, dans l’ensemble du pays, le feu à toute la plaine de la révolution culturelle qui fait trembler le monde entier.

Quel joie éprouverait Lou Sin s’il vivait aujourd’hui et voyait tout cela !

Je sens profondément qu’aujourd’hui, comme dans le passé, c’est le président Mao, et nul autre, lui, notre dirigeant le plus grand, le

plus respecté et le plus aimé, qui a le plus veillé sur Lou Sin, qui l’a le mieux compris et qui a porté les appréciations les plus justes, les plus complètes et les plus profondes sur lui…

Le président Mao a dit :

« Lou Sin est le généralissime de la révolution culturelle chinoise ; il est non seulement un grand homme de lettres, mais encore un grand penseur et un grand révolutionnaire. Lou Sin est l’homme de la fierté inflexible, sans une ombre de servilité ou d’obséquiosité, et c’est la qualité la plus précieuse pour le peuple d’un pays colonial ou semi-colonial.

Lou Sin, qui représente sur le front culturel l’écrasante majorité du peuple, est le héros national le plus lucide, le plus courageux, le plus ferme, le plus loyal et le plus ardent qui ait jamais livré assaut aux positions ennemies.

La voie suivie par Lou Sin est celle de la nouvelle culture du peuple chinois. » (La Démocratie nouvelle)

Le président Mao a fait l’éloge de Lou Sin, qu’il a présenté comme étant le généralissime de la révolution culturelle.

Mais celui-ci s’est toujours considéré comme un simple soldat du Parti, il tenait ses activités révolutionnaires pour des actes qui répondaient à « l’ordre du commandant », sa littérature révolutionnaire pour « une littérature écrite sur ordre ». L’ordre auquel Lou Sin s’est soumis toute sa vie, c’est l’ordre du peuple révolutionnaire, du prolétariat, du Parti et du président Mao.

Il a étudié assidûment et assimilé la ligne et la politique du Parti tracées par le camarade Mao Zedong.

Il a consacré toutes ses forces au travail culturel du prolétariat. Tel une sentinelle, il veillait à chaque moment sur le front culturel et se tenait parmi la formation de combat ; il a mis sur pied pour le Parti une armée culturelle nouvelle, au mépris de la fatigue, des difficultés et du danger ; il épargnait sans cesse pour soutenir les publications culturelles du Parti…

Tout cela est toujours présent à ma mémoire et y demeurera toute ma vie.

Lou Sin vouait une immense vénération et une affection sans borne au président Mao, notre dirigeant infiniment respecté et bien-aimé. Lorsque, après avoir accompli sa victorieuse Longue Marche de 25 000 li, l’Armée Rouge, dirigée par le président Mao, parvint dans le nord de Chensi, Lou Sin lui envoya un message pour la saluer et la féliciter.

Il y disait avec une chaleur sans limite : « C’est en vous que la Chine et l’humanité placent leurs espoirs. »

Durant les années les plus sombres de la domination du Kuomintang, il vit clairement que la guerre révolutionnaire dupeuple chinois, dirigée par le camarade Mao Mao Zedong, émanciperait non seulement l’immense peuple laborieux de Chine, mais apporterait aussi un espoir sans borne à toute l’humanité.

Sa Réponse à une lettre des trotskistes, qu’il écrivit peu de temps avant sa mort, nous montre à quel point il aimait le président Mao. Sous la terreur blanche des réactionnaires du Kuomintang, c’est au mépris de sa vie qu’il déclara publiquement que c’était un très grand honneur pour lui d’être un camarade du président Mao.

A l’époque, Lou Sin se trouvait à un endroit très éloigné du président Mao, mais son cœur était tourné vers le président Mao, qu’il suivait toujours.

Notre grand dirigeant, le président Mao, était le soleil le plus rouge dans le cœur de Lou Sin.

Notre grand dirigeant, le président Mao, est le e commandant en chef, non seulement du front politique et militaire, mais aussi du front culturel.

A l’époque, l’invincible pensée de Mao Zedong ; était le guide suprême pour Lou Sin et d’autres travailleurs culturels révolutionnaires, et guidé par la pensée de Mao Zedong, Lou Sin n’était que lé combattant le plus courageux qui livrait assaut aux positions ennemies et un porte-drapeau plein de mérites du front culturel.

C’est notamment dans la lutte entre les deux lignes sur le front culturel, au cours des années 30, que, sous la direction de l’invincible pensée de Mao Zedong, il leva haut le drapeau de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, avança le mot d’ordre prolétarien : « une littérature des masses pour la guerre révolutionnaire nationale », démasqua complètement les odieux traits réactionnaires des « quatre durs », Tcheou Yang, Tien Han, Hsia Yen et Yang Han-cheng, partisans de la ligne capitularde de l’opportunisme de droite Wang Ming, et qu’il fit échouer le mot d’ordre bourgeois d’« une littérature pour la défense de la patrie ».

Le mot d’ordre prolétarien « une littérature des masses pour la guerre révolutionnaire nationale », que Tcheou Yang et consorts haïssaient férocement, avait été avancé par Lou Sin conformément à la grande directive du président Mao.

L’éclat de la pensée de Mao Zedong a guidé Lou Sin et l’a encouragé à devenir un grand combattant communiste. Les révisionnistes contre-révolutionnaires comme Tcheou Yang et ses pareils, qui se sont opposés perfidement à la pensée de Mao Zedong vouaient une haine mortelle à Lou Sin.

Ils ont recouru à toutes les perfidies pour l’attaquer. Tcheou Yang publia dans de petits journaux, sous le pseudonyme de « Tse Ying», des articles calomniant Lou Sin.

Au moment où celui-ci était gravement malade et décidé à partirfaire une cure, Siu Mao-yong « se rua le premier avec héroïsme

contre lui », de sorte que l’état de Lou Sin s’aggrava, qu’il ne put voyager et resta cloué au lit jusqu’à son dernier soupir. Les persécutions de Tcheou Yang et compagnie ne furent pas étrangères à sa mort.

Ils l’ont non seulement diffamé de son vivant, mais aussi après sa mort.

Profitant en 1958 de la publication de l’œuvre complète de Lou Sin, ils s’opposèrent au drapeau rouge en portant « le drapeau rouge », pour falsifier l’histoire, défendre leur propre ligne de capitulation de classe et imputer à Lou Sin le crime de « sectarisme de gauche ».

Un nommé Tchen Fang-wou a calomnié Lou Sin jusqu’en 1959. Tous ces gens estimaient pouvoir tromper tout le monde en utilisant les postes de direction qu’ils détenaient.

Mais la brillante pensée de Mao Zedong illuminait Lou Sin. Dans cette grande révolution culturelle prolétarienne, les complots de Tcheou Yang et consorts ont été dénoncés, et leurs traits révisionnistes contre-révolutionnaires ont été totalement démasqués devant les niasses.

Cette lutte nous permet de mieux comprendre que celui qui soutient le président Mao, se tient à son côté et applique résolument sa ligne, est un révolutionnaire et peut par conséquent apporter sa contribution au peuple.

Celui qui s’oppose au président Mao, résiste obstinément à sa ligne, est nettement un révisionniste contre-révolutionnaire, qui se cogne inévitablement la tête contre le mur et se déshonore. Lou Sin, qui approuvait la ligne du président Mao, est devenu un grand combattant communiste, tandis que Tcheou Yang et consorts, qui se sont opposés à la ligne du président Mao, sont devenus d’insignifiants révisionnistes.

Tel est le verdict de l’histoire. Le président Mao a dit : « Lou Sin est l’homme de la fierté inflexible, sans une ombre de servilité ou d’obséquiosité. » Face à l’offensive des ténèbres et de la violence, il était pareil à un grand arbre qui se dressait en toute indépendance, non comme une herbe qui penche des deux côtés.

Après avoir discerné, l’orientation politique, il a lutté intrépidement jusqu’au bout, n’a jamais capitulé ni fait de concessions, ni ne s’est arrêté à mi-chemin.

Certains ont participé à la lutte au début, puis s’en sont retirés. Lou Sin les détestait à mort et les combattait. Je me souviens qu’il a découvert très tôt que Hsia Yen et Pan Hannien étaient de mauvais sujets et il ne me les a jamais présentés lorsque nous les rencontrions.

Durant sa longue vie de combat, il s’est souvent trouvé attaqué sur deux fronts : d’un côté, il y avait la persécution par les réactionnaires du Kuo-mintang, de l’autre, l’assaut des opportunistes de son propre camp.

Il maintenait une vigilance extrême contre ces derniers et les a combattus sans répit.

Je suis décidée, à l’exemple de Lou Sin, en cette révolution culturelle prolétarienne qui est sans précédent, à défendre avec les gardes rouges la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et à lutter implacablement contre la ligne réactionnaire bourgeoise.

La grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays extirpe les racines de la restauration du capitalisme et frappe donc d’angoisse les impérialistes, les révisionnistes et les réactionnaires de tous les pays, qui nous injurient.

Ceux-ci répandent des rumeurs, nous lancent des flèches empoisonnées, nous accusent de « détruire la civilisation », de « détruire les écrivains ».

Ils tentent, mais en vain, de déformer d’une manière éhontée la brillante image de Lou Sin dans l’espoir de le situer à l’opposé de la grande révolution culturelle de notre pays, afin d’attaquer et de stigmatiser celle-ci.

Les seigneurs du révisionnisme soviétique n’épargnent aucuneffort. Faisant passer pour blanc ce qui est noir, ils altèrent le grand combattant communiste qu’était Lou Sin, le traitant d’« humaniste » bourgeois et calomniant sa pensée comme étant « humaniste par nature » et reflétant une « tendance anti-guerre ».

J’ai trouvé récemment dans Femmes soviétiques un article intitulé « Pour le quatre-vingt-cinquième anniversaire de Lou Sin », par un auteur qui m’a rendu visite il y a dix ans et voici ce qu’il dit : « A partir des souvenirs de Hsiu Kouang-ping, on ne peut s’empêcher de comparer de nombreuses caractéristiques de la vie de Lou Sin aux activités de grands démocrates révolutionnaires russes tels que Tchernychevski et Dobrolioubov, et à leur grand prestige et vaste influence parmi la jeunesse révolutionnaire russe. »

Pour répondre aux besoins de la clique dirigeante révisionniste, cet individu n’ose pas évoquer le « marxiste Lou Sin », comme le président Mao l’a nommé, et de concert avec les révisionnistes contre-révolutionnaires de l’intérieur de notre pays, il compare Lou Sin, ce révolutionnaire prolétarien du Xxème siècle, à des démocrates bourgeois du XIXème siècle, tels Tchernychevski et autres, que Tcheou Yang et ses pareils louaient dans l’espoir de faire prendre des vessies pour des lanternes et de nous embrouiller la vue et l’ouïe.

Ce révisionniste a non seulement dit cela lui-même, mais il prétend encore m’imposer ses paroles. C’est un mensonge extrêmement éhonté. Je vous prie de constater par vous-mêmes à quel point il a dégénéré !

La grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays porte un coup terrible aux révisionnistes contre-révolutionnaires de l’intérieur, en même temps qu’aux révisionnistes contre-révolutionnaires de tous genres de l’extérieur.

Ils se débattent dans leur agonie, mais leur ruine est fixée et inévitable.

Vive la grande révolution culturelle prolétarienne ! Vive l’invincible pensée de Mao Zedong !

Vive notre grand éducateur, grand dirigeant, grand commandant en chef et grand pilote, le président Mao !

Qu’il vive très longtemps !

Qu’il vive très, très longtemps !

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La ‘‘littérature de défense nationale’’ et ses œuvres représentatives 

par Tchong Wen, 1972

Il y a trente-six ans, les milieux littéraires et artistiques chinois participèrent à un grand débat sur les deux slogans : « la littérature de masses au service de la guerre révolutionnaire nationale» et la prétendue littérature de défense nationale ».

Ce fait que nous évoquons ici est encore aujourd’hui plein de signification. La ligne révisionniste contre-révolutionnaire, qui a sévi dans la littérature et les arts après la Libération, est issue, au point de vue politique et idéologique, du mot d’ordre «littérature de défense nationale».

Dans les années 30, la vaste terre de Chine était martelée sous la botte de fer des envahisseurs japonais. Pour redresser cette situation critique, le président Mao publia, en décembre 1935, La tactique de lutte contre l’impérialisme japonais, indiquant de façon clairvoyanteque la tactique et le principe du Parti communiste chinois dans la grande guerre de libération nationale, c’est : la création d’un large front uni national révolutionnaire, front constitué essentiellement des ouvriers et des paysans révolutionnaires, mais qui inclut également la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale.

La bourgeoisie nationale a une double caractéristique : elle veut bien résister au japon, mais elle peut être amenée à flancher dans les moments cruciaux, ce qui fait qu’elle ne saurait être appelée à jouer un rôle dirigeant dans ce front uni. Pour assurer la victoire finale, le président Mao s’en tint énergiquement au principe du rôle dirigeant du Parti communiste et de l’Armée rouge au sein du front uni national.

Il fit aussi état, et à maintes reprises, de la nécessité de garantir au Parti indépendance et autonomie dans le front uni, insistant sur le rôle dirigeant du prolétariat et sur la juste politique associant union et lutte à l’égard de la bourgeoisie.

Le président Mao a indiqué : Cette question de la responsabilité de la direction dans la révolution chinoise est le facteur décisif dont dépend l’issue de la révolution.

Mais, au sein du Parti, les renégats Wang Ming et Liou Chao-chi s’acharnèrent à appliquer la ligne de droite capitulationniste pour contrecarrer la ligne prolétarienne révolutionnaire incarnée par le président Mao. Dans ses articles, Wang Ming dénie ouvertement au prolétariat la position dirigeante dans le front uni national antijaponaiset s’oppose au principe combinant union avec la bourgeoisie et lutte contre elle.

Il porte aux nues un prétendu «intérêt commun de tout le peuple». L’archi-renégat Liou Chao-chi, quant à lui, publia sous le pseudonyme de Mo Wen-houa une kyrielle d’articles recommandant «quels que soient les partis, les groupes et les hommes, vous devez les inviter dans ce front uni» et «vous devez développer le front uni avec la plus grande audace et pour cela ouvrir toute grande la porte».

Pour servir la ligne capitulationniste de Wang Ming et de Liou Chaochi, «quatre potentats» des milieux littéraires et artistiques – Tcheou Yang, Hsia Yen, Tien Han et Yang Han-cheng, – sous le prétexte que la littérature et les arts doivent servir la défense nationale», avancèrent au printemps i936 le slogan réactionnaire : «littérature de défense nationale».

Ils contestèrent le rôle dirigeant du Parti et du prolétariat au sein du front littéraire et artistique antijaponais et insistèrent pour qu’on remette le pouvoir de direction entre les mains de la clique réactionnaire du Kuomintang.

«Le prolétariat ne doit porter aucune étiquette spéciale», clama Tcheou Yang, et la «littérature de défense nationale» est une «littérature de toute la nation chinoise», donc ayant le caractère de «tout le peuple». Les «quatre potentats» conspirèrent d’étendre cette «littérature de défense nationale» aux divers domaines artistiques.

C’est ainsi qu’un «théâtre de défense nationale», une «musique de défense nationale» et un «cinéma de défense nationale» firent leur apparition. Dans cette période de crise nationale, le prolétariat et les grandes masses populaires réclamaient que l’on résistât au Japon.

Sous la direction clairvoyante du président Mao et du Parti communiste chinois, les flammes de la résistance antijaponaise embrasèrent tout le pays, mais Tchiang Kaï-chek, représentant des gros propriétaires fonciers et des compradores, s’obstina dans sa politique de  «non-résistance» et, pliant devant l’ennemi, quémanda la «paix», de sorte que la plus grande partie de notre terre tomba aux mains des agresseurs japonais.

C’est pourquoi la question de la «guerre» et de la «paix» devint à ce moment-là le point chaud des discussions entre le Parti communiste chinois joint à la grande masse populaire révolutionnaire, d’une part, et la clique réactionnaire du Kuomintang, d’autre part.

Elle fut aussi la pierre de touche pour juger de l’attitude politique de chacun. A quelle classe appartiennent les promoteurs de la «littérature de défense nationale» ? Pour répondre à cette question, considérons quelques œuvres représentatives du «théâtre de défense nationale» dont sont responsables ces «quatre potentats».

Sai Kin-houa, pièce de théâtre écrite en 1936 par Hsia Yen, juste à la veille de la Guerre de Résistance contre le Japon, fut portée aux nues par Tcheou Yang qui voyait enelle un glorieux «spécimen» de «théâtre de défense nationale», «ouvrant au genre des horizons nouveaux».

En ce temps-là, les envahisseurs japonais occupaient une grande partie des trois provinces du Nord-Est et se préparaient à envahir tout notre pays. Loin d’encourager le peuple à mener la lutte contre les bandits japonais, l’auteur, avec sa façon d’utiliser le passé pour faire la satire du présent, loue la ligne servile adoptée par le Kuomintang et consistant à amadouer le Japon pour avoir la «paix»; ce faisant, il injurie perfidement les forces armées de résistance antijaponaise sous la direction du Parti communiste chinois.

Sai Kinhoua a pour thème la lutte armée engagée par le mouvement de Yi-ho touan en 1900, au nord de la Chine. Devant l’invasion impérialiste, les membres de ce mouvement menèrent un héroïque combat contre les «forces coalisées des huit puissances» groupant les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, l’Allemagne, la Russie tsariste, la France, l’Italie et l’Autriche.

Mais l’auteur de Sai Kin-houa s’abstient de glorifier la lutte épique de Yi-ho-touan ; au contraire, il fait siennes les positions de l’impérialisme et injurie les patriotes en les traitant de «bandits de Boxers»; la lutte héroïque de Yi-ho-touan est présentée comme une «émeute des Boxers». De plus, l’auteur recourt au mouvement de Yi- ho-touan pour attaquer de façon détournée la Guerre de Résistance contre le Japon dirigée par le Parti.

Sa calomnie selon laquelle des activités des bandits boxers»ont provoqué «l’intervention des forces coalisées des huit puissances», vise sournoisement notre guerre antijaponaise.

Par là, l’auteur voulait préparer l’opinion publique à l’idée que la résistance contre le Japon est un crime» et que «l’agression est justifiée», idée inspirée par la logique servile de Tchiang Kaï-chek, le chef de file du Kuomintang et selon laquelle des troubles intérieurs attirent inévitablement l’intervention étrangère».

Par la gloire qu’il fait rejaillir sur Sai Kin-houa, rôle principal de la pièce, l’auteur loue de façon éhontée l’action capitulationniste du Kuomintang. Sai Kin-houa est la femme de l’ambassadeur des Tsing en Allemagne. Elle est aussi la tenancière d’une maison de tolérance à Pékin et la maîtresse de von Waldersee, commandant en chef de «la coalition des huit puissances».

Sous la plume de Hsia Yen toutefois, cette courtisane, traîtresse à la nation et résidu du féodalisme, devient une héroïne qui sauve la nation de la catastrophe. Quand von Waldersee occupe Pékin et manque de vivres pour ses troupes, il demande à Sai Kin-houa de l’aider. Celle-ci lui dit alors :  «Si tu cesses de massacrer les Chinois, les marchands oseront sortir pour faire du commerce, et il n’y aura plus aucun problème de ravitaillement !»

Autrement dit, le conseil de Sai Kin-houa à l’ennemi est que si ce dernier veut prolonger son occupation de la Chine, il est plus important de gagner les esprits que de tuer des hommes. Waldersee veut décapiter l’impératrice douairière Tseu-hsi pour venger von Ketteler, le ministre allemand qui est mort au cours de la guerre d’agression en Chine, et en fait une des conditions de la «paix».

Sai Kin-houa s’interpose en le persuadant qu’il est d’une plus grande signification de construire un magnifique monument au lieu même où est tombé ce ministre. En réalité, Sai Kin-houa propose une nouvelle fois sa tactique : si on veut diviser la Chine, il est plus important de détruire la volonté de la nation que de tuer une impératrice.

La servilité de Sai Kin-houa devant les envahisseurs étrangers est également glorifiée par l’auteur : «elle a fait son devoir à l’égard du peuple chinois».

Évidemment, ce que prétend indiquer la pièce Sai Kin-houa et ce qu’elle exprime à mots couverts, c’est qu’il ne faut pas organiser les masses populaires par millions ni mettre en mouvement une puissante armée révolutionnaire pour mener la lutte contre les envahisseurs japonais, qu’il n’est pas nécessaire d’insister sur le rôle dirigeant du Parti et du prolétariat au sein du front uni national et que, pour défendre la paix, il suffit d’envoyer quelques personnes bien serviles comme Sai Kinhoua négocier avec les agresseurs japonais et leur faire des propositions de paix.

En ce temps-là, la clique réactionnaire du Kuomintang proclamait : «conclure la paix, c’est survivre ; faire la guerre, c’est périr». La pièce Sai Kin-houa est un pur produit de cette ligne de traîtrise.

En 1937, Hsia Yen publie Sous les auvents de Changhai ; qu’il présente comme une œuvre d’un «réalisme sérieux». La même année, les flammes de la Guerre de Résistance contre le japon gagnent toute la Chine.

Levant haut l’étendard de la libération nationale, notre grand guide, le président Mao, dirige tout le Parti et tout le peuple chinois dans l’établissement d’un front uni national. Mais Wang Ming et Liou Chao-chi s’obstinent dans leur ligne capitulationniste.

Bradant les intérêts révolutionnaires du prolétariat, ils saluent sans honte en Tchiang Kaï-chek le  «leader » de la Résistance, clamant qu’obéissance lui était due sans réserve et en toutes choses.

Et ce n’est pas tout ! Pour mieux vendre les intérêts du prolétariat et s’arroger pour l’avenir le rôle de dirigeant dans le Parti et le gouvernement afin de pouvoir, sur le plan organisationnel, préparer le retour du capitalisme en Chine, l’archi-renégat Liou Chao-chi mène de criminelles activités de trahison envers le Parti. Il ordonne

ouvertement à un quarteron de traîtres de sortir de façon honteuse des prisons kuomintaniennes et de s’infiltrer de nouveau dans le Parti, tout cela dans le noir dessein d’organiser au sein de notre Parti un groupe de renégats dirigé par lui-même.

C’est dans une telle atmosphère politique que la pièce Sous les auvents de Shanghai voit le jour. Kouang Fou en est le personnage principal et l’intrigue de la pièce tourne autour d’une histoire d’«amour en triangle». Kouang Fou qui s’est infiltré depuis bien des années dansle mouvement révolutionnaire, devient, immédiatement après son arrestation, renégat par peur de la mort.

Libéré, il prêche le pessimisme quant aux perspectives de la révolution : «Je suis tourmenté depuis des années et ai perdu toute confiance en moi et en la vie», dit-il, et il ajoute : «Oublions les souffrances de jadis !» Il lui arrive même d’affirmer avec sérieux : «Je ne hais personne». Son unique préoccupation est de retrouver sa femme qu’il charge son meilleur ami de rechercher. Ceux-ci n’ont toutefois pas attendu son retour pour cohabiter. Il part, «amer et plein de rancœur».

Un personnage aussi dégénéré et à genoux devant l’ennemi devient, sous la plume de Hsia Yen, un objet de vénération. Mais l’auteur a un autre but : à travers les  «malheurs » de Kouang Fou, il tente de montrer combien de «bonheurs» ont été détruits par la guerre, s’en prenant ainsi perfidement à la grande Guerre de Résistance contre le japon sous la direction du président Mao et du Parti et calomniant la révolution prolétarienne et la guerre de libération nationale.

Sous les auvents de Shanghai vise donc à faire déposer les armes au peuple chinois devant les sabres et les fusils des agresseurs japonais et à lui faire abandonner toute résistance sous prétexte de protéger le prétendu «bonheur personnel». Lou-keou-kiao [Le 7 juillet 1937, les forces d’agression japonaises attaquaient la garnison chinoise de Lou-keou-kiao, à un peu plus de dix kilomètres au sud-ouest de Pékin. Soutenue par l’élan de la nation tout entière qui s’était dressée contre l’envahisseur, lagarnison chinoise résista. Ainsi débuta l’héroïque guerre de résistance du peuple chinois, qui devait durer huit ans] est le titre d’une pièce du renégat Tien Han écrite à la suite de l’incident de Lou-keou-kiao.

A ce moment-là, le mouvement pour la libération de la nation du joug japonais est en plein essor. Mais Tchiang Kaï-chek continue de négocier la «paix» avec l’impérialisme japonais et va jusqu’à approuver les dispositions d’un prétendu règlement pacifique que celui- ci avait conclu avec des autorités locales.

Le président Mao indique : «Tchiang Kaï-chek, le représentant politique des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie de Chine, est un individu des plus cruels et des plus perfides.» «Il a été passif dans la Guerre de Résistance, mais actif dans la lutte contre le communisme.»

Mais Tien Han invertit l’histoire, il idéalise les soldats kuomintaniens corrompus et talonnés par la défaite et les présente comme «la fleur des citoyens». Il pare de belles couleurs un groupe de fonctionnaires qui se sont honteusement enrichis en détournant les fonds des collectes «pour sauver la patrie», il voit en eux les «représentants de la destinée de la Chine».

Il considère les activités capitulationnistes menées par les généraux kuomintaniens avec les agresseurs japonais pour quémander la paix comme des actes d’indiscipline menés à titre individuel par les généraux, et affirme sérieusement qu’aussitôt après en avoir reçu l’ordre de Tchiang Kaï-chek, ceux-ci volèrent «avec la rapidité foudroyante de l’éclair » sur le front antijaponais. C’est ainsi que le vrai visage de traître à la patrie de Tchiang Kaï-chek est recouvert par Tien Han d’un

masque de résistance au Japon. Le «théâtre de défense nationale» ne se réduit pas uniquement à ces trois pièces, mais c’est par ces dernières que nous pouvons le mieux nous rendre compte à quel point la  «littérature de défense nationale» était au service de la ligne de la clique réactionnaire du Kuomintang, ligne capitulationniste et traître à la patrie.

Quand Tchiang Kaïchek avança sa politique servile consistant à amadouer le japon pour quémander la paix sur le plan diplomatique, les auteurs de la littérature de défense nationale» lui offrirent Sai Kin-houa ; quand il propagea, sur les plans idéologique et politique, le défaitisme national, ils lui firent l’hommage de Sous les auvents de Changhaï ; quand il chercha à repêcher le capital politique de la Résistance, ils l’aidèrent en pondant Lou-keou-kiao.

Il n’est pas étonnant que le Kuomintang ait applaudi, ouvertement ou en sous-main, à une telle «littérature». Lou Sin, commandant en chef de la révolution culturelle chinoise, ne tarde pas à percer à jour la nature de cette «littérature de défense nationale» selon la politique clairvoyante du président Mao pour la création d’un front uni national antijaponais, il avance le slogan «la littérature de masses au service de la guerre révolutionnaire nationale»qui s’inscrivait en faux contre le slogan des «quatre potentats».

Il précise qu’il s’agit «d’une littérature populaire et d’un développement de la littérature révolutionnaire prolétarienne».

«Elle contient pour la période présente un contenu authentique et des plus large». Lou Sin engage une lutte sans merci contre le slogan réactionnaire, en réfutant sérieusement l’absurde proposition avancée par les «quatre potentats » et selon laquelle le prolétariat devrait «renoncer» à son rôle dirigeant. «Mon nouveau slogan ne signifie pas que la littérature révolutionnaire doive renoncer à assumer la responsabilité de la direction de sa classe, mais au contraire, que cette responsabilité doit être plus grande et plus large.»

Lou Sin critique vertement Tcheou Yang et consorts : «Leur texte a trouvé son «thème central»: Sai Kin-houa elle-même, maîtresse de von Waldersee, commandant en chef allemand, est devenue une sorte de divinité qui protège le pays.» Après avoir longuement observé

Tcheou Yang et consorts, il les dénonce comme «un groupe d’écrivains réactionnaires qui se sont jetés dans les bras de l’ennemi» et « essaient d’étrangler habilement la vitalité révolutionnaire de la nation.»

«A vrai dire, l’idée m’est même venue qu’ils étaient envoyés par l’ennemi». Feuilletez l’histoire des auteurs de la «littérature de défense nationale», ils sont tous soit renégats, soit agents de l’ennemi, soit à la fois renégats et agents de l’ennemi. Il n’est partant aucunement surprenant que ces hommes de lettres réactionnaires aient utilisé la littérature et les arts pour servir avec obséquiosité la domination dictatoriale et anticommuniste du Kuomintang.

Parce que Lou Sin a avancé le mot d’ordre juste et s’est opposé énergiquement à la tendance réactionnaire de la «littérature de défense nationale», Tcheou Yang et ses acolytes lui vouent une haine mortelle.

Faisant écho à la campagne culturelle d’«encerclement», campagne contre-révolutionnaire déclenchée par le Kuomintang, ils attaquent et calomnient de la façon la plus vile et la plus perfide Lou Sin, sans réussir à intimider l’écrivain prolétarien qui continue à lutter résolument contre eux.

Par ses lettres, articles et propos, Lou Sin éclaire la signification de son slogan révolutionnaire, en même temps qu’il démasque et critique les «quatre potentats», de sorte que la  «littérature de défense nationale » est complètement discréditée et brisé l’encerclement culturel pratiqué par l’ennemi.

Toute idéologie réactionnaire ne se retire jamais d’elle- même de la scène de l’histoire. Bien que la «littérature de défense nationale » ait été vigoureusement blâmée par le grand communiste Lou Sin, et qu’elle ait été condamnée à mort par la double grande victoire de la Guerre de Résistance contre le japon et de la Guerre de Libération, Tcheou Yang et consorts ne se résignent pas à leur défaite.

Après la fondation de la Chine nouvelle, obéissant aux sinistres directives du groupe révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et utilisant les domaines culturel et idéologique, ils s’appliquent à préparer l’opinion publique en vue d’une restauration du capitalisme et mènent des activités criminelles non seulement pour revaloriser le slogan réactionnaire de «littérature de défense nationale», mais aussi pour attaquer à nouveau Lou Sin.

D’une minutieuse préparation naît alors un autre slogan réactionnaire : «la littérature et les arts de tout le peuple» au service de «la culture de tout le peuple». S’ils s’affublent de l’étiquette de «tout le peuple», c’est pour mieux fausser le caractère de la littérature et des arts prolétariens et leur orientation fondamentale : la littérature et les arts au service des ouvriers, paysans et soldats.

D’après eux, «les œuvres littéraires et artistiques doivent pouvoir être admirées par toutes les classes» et susciter « une résonance dans l’ensemble du peuple. »

Ainsi, ils ont laissé le champ libre aux herbes vénéneuses antiparti et antisocialistes, dans le dessein d’empoisonner l’âme du peuple, de saboter la révolution et l’édification socialistes, et de faire de la littérature et des arts un foyer de restauration du capitalisme. En dernière analyse, les prétendus «littérature et arts de tout le peuple» sont un développement et une variété de la «littérature de défense nationale» dans de nouvelles conditions historiques. Durant les années 30, la «littérature de défense

nationale», sous la bannière de la résistance contre le Japon, servit la clique réactionnaire du Kuomintang et laligne de droite capitulationniste de Wang Ming et de Liou Chao-chi.

Et pendant les années 60, « la littérature et les arts de tout le peuple », sous le couvert du drapeau «tout le peuple», ont servi, à l’intérieur, la poignée de renégats, agents de l’ennemi, propriétaires fonciers, paysans riches, contre- révolutionnaires et mauvais éléments ; et ont favorisé, à l’extérieur, les desseins d’une poignée d’impérialistes et de révisionnistes.

Karl Marx dit que l’histoire elle-même est juge, et que le prolétariat est l’exécuteur de la sentence. La Grande Révolution culturelle prolétarienne a précipité l’archi- renégat Liou Chao-chi et ses agents des milieux littéraires et artistiques dans la poubelle de l’histoire.

La prétendue «littérature de défense nationale» qu’ils avaient tant vantée, a été clouée au pilori et critiquée en profondeur par les grandes masses révolutionnaires et les travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires de notre pays.

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La Grande Révolution culturelle prolétarienne est une critique approfondie de la doctrine de Confucius-Mencius

Fang Hai
1975

En Chine, depuis que le prolétariat est apparu sur la scène politique en tant que force politique, consciente et indépendante, toutes les grandes révolutions sous sa conduite ont été étroitement liées à la critique contre la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius.

La Grande Révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par le président Mao en personne, est une grande révolution politique, et aussi un mouvement de critique approfondie contre cette doctrine réactionnaire.

La doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius est une doctrine pour la restauration. A travers les âges, les classes dominantes réactionnaires ont toujours utilisé invariablement cette doctrine pour entraver le progrès de la société et restaurer l’ancien ordre social.

Les représentants des lignes opportunistes au sein du Parti sont des agents des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie.

Pour faire revenir l’histoire en arrière et s’opposer à la révolution prolétarienne, inéluctablement ils vont chercher leurs armes dans l’arsenal idéologique des classes des propriétaires d’esclaves et des propriétaires fonciers déchues pour s’en servir dans leurs attaques contre le prolétariat ; aussi sont-ils des défenseurs obstinés et des vulgarisateurs zélés de la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, nous avons détruit les deux quartiers généraux de la bourgeoisie, dont les chefs de file furent Liou Chaochi pour l’un et Lin Piao pour l’autre.

Notre lutte contre ces derniers est également une lutte entre l’opposition à Confucius et la vénération de Confucius. La critique menée par nous contre leurs lignes révisionnistes contre-révolutionnaires comporte une large critique pour balayer la doctrine de Confucius-Mencius.

Comme tous les chefs de file opportunistes du passé au sein du Parti, Liou Chao-chi et Lin Piao sont de fervents adorateurs de Confucius.

Idéologiquement l’une des principales sources de leur ligne révisionniste réside précisément dans cette doctrine réactionnaire.

Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, par son sinistre livre du Perfectionnement individuel [il s’agit du livre dont le titre traduit en français est « Pour être un bon communiste »], conçu à partir de la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius, tenta vainement de s’opposer à la révolution prolétarienne et à la dictature du prolétariat.

La plupart des thèses qu’il a propagées ne sont que des versions différentes de cette doctrine réactionnaire. En effet, Confucius et Mencius avaient prêché « la loyauté et l’indulgence » et « l’entente entre les hommes », et Liou Chao-chi, de son côté, a recommandé au peuple de « pratiquer la vertu de l’indulgence à l’exemple de Confucius », de savoir « pardonner et tolérer, et d’avoir un esprit de conciliation et de compromis », ceci dans le but de propager sa théorie de «l’extinction de la lutte de classe » et de « la paix au sein du Parti ».

Confucius et Mencius avaient prêché ces théories absurdes : « En haut l’intelligence, en bas la bêtise, il en sera toujours ainsi » et : « On doit faire en sorte que le peuple agisse sans comprendre. »

Liou Chao-chi, lui, a calomnié la classe ouvrière en prétendant « qu’elle a une mentalité de confrérie et de voyouterie très développée », qu’elle « manque du sens de la responsabilité sociale »; il a accusé les paysans de ne penser qu’à « prendre le frais et dormir chez eux », tout ceci dans le but de répandre ses théories des « outils dociles » et de « l’esprit arriéré des masses ».

Confucius et Mencius avaient diffusé ces absurdités : « Ceux qui travaillent avec leur tête gouvernent et ceux qui travaillent avec leurs mains sont gouvernés », « A brillantes études, hautes fonctions ». Parallèlement Liou Chao-chi a professé : « Adhérer au Parti pour avoir accès aux postes importants », « Étudier pour devenir fonctionnaire », « Aller à la campagne pour s’acquérir des mérites ».

Ainsi, emboîtant le pas à Confucius et Mencius et imitant leurs discours comme un perroquet, Liou Chao-chi est bel et bien un adepte chevronné de ces derniers.

Lin Piao, cet arriviste bourgeois, ce conspirateur, contre- révolutionnaire à double face, renégat et traître, est lui aussi un fidèle disciple de Confucius.

Il utilisait la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius pour combattre et saper la Grande Révolution culturelle prolétarienne en vue de renverser la dictature du prolétariat et rétablir le capitalisme en Chine.

Lin Piao a repris la maxime de Confucius : « se modérer et en revenir aux rites » pour en faire son programme réactionnaire de restauration du capitalisme, et les idées fallacieuses de l’apriorisme idéaliste de Confucius et de Mencius dont « la connaissance innée » pour s’en servir d’armes idéologiques réactionnaires afin « d’en revenir aux rites ».

Liou Chao-chi et Lin Piao ne le cédèrent en rien à Confucius et à Mencius dans leurs calomnies contre le peuple laborieux et leur mépris du travail manuel.

Par ses manœuvres et harangues démagogiques, Confucius cherchait partout à leurrer et égarer les gens à son profit. Exactement comme Confucius, Lin Piao joua amplement de duplicité.

C’était en effet un homme qui prodiguait abondamment de belles paroles d’un côté, et commettait quantité de méfaits de l’autre.

Non seulement il tenait le même langage que Confucius, mais sur le plan politique et idéologique ainsi qu’au point de vue de la tactique, il suivait pas à pas ce dernier. Liou Chao-chi et Lin Piao sont l’un comme l’autre des adeptes fidèles de Confucius.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne et dans la lutte que nous menons pour consolider et développer les importantes conquêtes de cette révolution, nous devons critiquer Confucius en même temps que ses deux fameux disciples, Liou Chao-chi et Lin Piao.

Confucius était le porte-parole des propriétaires d’esclaves, il y a plus de 2 000 ans, mais, du fait de leur même nature réactionnaire de représentants des classes exploiteuses, de leurs mêmes idéologie et comportement en faveur du retour à l’ancien, Liou Chao-chi et Lin Piao sont inextricablement liés à Confucius et à la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius. Aussi, au cours de la critique des deux premiers, est-il nécessaire de critiquer Confucius.

La critique en cours de Lin Piao et de Confucius a pour but de consolider et développer les principaux acquis de la révolution culturelle prolétarienne, de renforcer la dictature du prolétariat, et d’empêcher la restauration du capitalisme en Chine. Comme Lénine l’a indiqué, si nous voulons dénoncer à fond la nature interne contre-révolutionnaire du révisionnisme, nous devons dénoncer ses origines.

En critiquant Bogdanov, révisionniste infiltré dans le Parti bolchevik russe, Lénine remonta à son origine, le philosophe anglais Berkeley, père de l’idéalisme bourgeois réactionnaire.

Lénine dit : « Les disciples ‘modernes’ de Mach n’ont produit contre les matérialistes aucun, mais littéralement aucun argument qu’on ne puisse trouver déjà chez l’évêque Berkeley.»

Dans notre critique contre Liou Chao-chi et Lin Piao, et contre leurs lignes révisionnistes contre-révolutionnaires, si nous remontons jusqu’à leur origine chez Confucius, cela ne nous permettra-t-il pas de réaliser que les nombreuses marchandises « modernes » écoulées par ces escrocs politiques ne sont que de la camelote démodée provenant de la boutique de Confucius ?

Et ne pourrons-nous pas ainsi discerner que leur système de pensée, leur idéologie réactionnaire, est lié étroitement avec la ligne noire de la doctrine de Confucius-Mencius ?

Le président Mao nous enseigne : « Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans repos, pas de mouvement ».

Vient d’abord la destruction, qui porte en elle la construction. La Grande Révolution culturelle prolétarienne a mis à nu le vrai visage de ces deux fidèles disciples de Confucius, Liou Chao-chi et Lin Piao, critiqué de façon pénétrante leurs lignes révisionnistes contre-révolutionnaires et répudié la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius.

C’est précisément au cours de la lutte menée avec acharnement pour briser les deux quartiers généraux de la bourgeoisie, ceux de Liou Chao-chi et de Lin Piao, que les larges masses du peuple se sont engagées dans la destruction de l’idéologie traditionnelle des classes réactionnaires, si opiniâtrement défendue par ces derniers, et dans l’édification de l’idéologie prolétarienne sur une large échelle.

Cette idéologie pourrie qu’ont défendue avec entêtement LiouChao-chi et Lin Piao a pour source principale la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius.

Et ce qu’il y a de plus réactionnaire dans la culture et l’idéologie féodales chinoises est issu directement de cette doctrine.

Comme la bourgeoisie chinoise était faible tant politiquement qu’économiquement, et comme elle était étroitement liée aux forces féodales, elle n’a pas entrepris de s’opposer

énergiquement à la culture féodale, ce qui lui était d’ailleurs impossible.

C’est ainsi que la culture et l’idéologie bourgeoises en Chine ont toujours gardé en elles des restes empoisonnés de la féodalité.

Liou Chao-chi et Lin Piao, ces représentants de la bourgeoisie au sein du Parti, ont eu nécessairement recours, pour pratiquer le révisionnisme, à la doctrine réactionnaire de Confucius- Mencius en vue de s’opposer à la culture et l’idéologie du prolétariat.

C’est précisément pour créer une opinion publique visant à renverser la dictature du prolétariat qu’ils faisaient tous leurs efforts pour prendre en main le domaine idéologique, qu’ils propageaient assidûment la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius, exerçaient furieusement leur dictature contre-révolutionnaire contre le prolétariat dans les différents départements qu’ils contrôlaient, et encourageaient largement la croissance des herbes vénéneuses.

L’objet de la Grande Révolution culturelle prolétarienne est de combattre et prévenir le révisionnisme, reprendre la part du pouvoir usurpée par la bourgeoisie et pratiquer la dictature du prolétariat dans la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture, renforcer la base économique socialiste, et empêcher la restauration du capitalisme afin que notre pays poursuive sa marche en avant dans la voie socialiste.

En fin de compte, le but de cette révolution, c’est d’éliminer l’idéologie des classes exploiteuses déchues et de transformer le monde suivant la conception prolétarienne du monde.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, une multitude de choses nouvelles ont fait leur apparition tout en engageant un corps à corps avec la ligne révisionniste de Liou Chao-chi et de Lin Piao.

Ceci est également le résultat de la critique approfondie contre la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius opiniâtrement défendue par Liou Chao-chi, Lin Piao et autres escrocs politiques.

Dans le domaine de la littérature et de l’art, les ouvriers, paysans et soldats sont montés sur la scène et en ont chassé les empereurs et rois, les généraux et ministres, les seigneurs et dames, les damoiseaux et damoiselles, personnages qui pendant des siècles avaient incarné la doctrine de Confucius-Mencius.

Ce qui constitue en soi une critique pénétrante de la thèse confucéenne : « en haut l’intelligence, en bas la bêtise, il en sera toujours ainsi », et de la conception idéaliste et réactionnaire de l’histoire, qui considère le peuple purement et simplement comme la lie.

Sur le front de l’enseignement, la révolution culturelle prolétarienne a mis fin à la situation où l’enseignement était coupé des masses ouvrières et paysannes et du travail productif, et où les intellectuels bourgeois exerçaient leur domination dans les établissements scolaires.

Maintenant, les ouvriers, paysans et soldats sont admis dans les établissements d’enseignement supérieur qu’ils gèrent et réforment suivant le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong.

Des millions de jeunes instruits sont allés se fixer à la campagne ou dans les régions montagneuses pour s’intégrer aux paysans. C’est là aussi une critique pénétrante du concept réactionnaire : « A brillantes études, hautes fonctions », et du mépris à l’égard du peuple travailleur, prêchés par Confucius et Mencius.

Les cadres travaillant dans les organismes de l’État ou dans les divers secteurs de la superstructure se sont engagés dans la voie du « 7 Mai » ; quelque soit le poste qui leur est attribué, ils l’acceptent volontiers et travaillent bien là où ils sont affectés, sans tenir compte du rang ou du grade.

[Suivant la directive du président Mao du 7 mai 1966, tous les cadres doivent aller, à tour de rôle, à l’école des cadres du « 7 Mai ».

Là, ils lisent et étudient assidûment en connexion avec la réalité de la lutte, prennent part au travail de la production collective, vont vivre et travailler pour un temps déterminé au milieu des paysans pour s’aguerrir.

Ces trois méthodes leur permettront de réformer leur conception du monde. La voie du « 7 Mai » est une mesure stratégique pour l’application conséquente de la ligne fondamentale du Parti durant la période historique du socialisme, l’opposition et la prévention à l’égard du révisionnisme, et la consolidation de la dictature du prolétariat.]

Voilà encore qui constitue une critique aiguë de la conception réactionnaire prônée par Confucius et Mencius : « Ceux qui travaillent avec leur tête gouvernent ».

Du fait de l’apparition de tant de nouvelles choses socialistes au cours de l’extension de la critique dirigée contre la doctrine de Confucius-Mencius, toujours plus nombreux sont ceux qui rompent avec cette doctrine.

Cet état de choses a fait naître une crainte terrible, une haine mortelle chez Lin Piao et consorts qui, par tous les moyens en leur pouvoir, sabotaient la Grande Révolution culturelle prolétarienne et niaient ces choses nouvelles.

Dans leur plan du coup d’État armé contre-révolutionnaire dit « Le Projet des ‘Travaux 571’ », ils eurent recours au langage le plus sournois pour attaquer la Grande Révolution culturelle prolétarienne.

Ils calomnièrent l’excellente situation apparue au cours de cette révolution et l’épanouissement de notre cause socialiste, prétendant qu’on était « assailli de crises de toutes parts » et « plongé dans la stagnation ».

Ils vilipendèrent l’installation volontaire des jeunes intellectuels dans les régions rurales et montagneuses et le stage des cadres dans les écoles du « 7 Mai » disant que c’était là « une forme déguisée des travaux forcés », et « un chômage camouflé ».

Mais plus frénétiquement ils s’opposent à la Grande Révolution culturelle prolétarienne et nient les choses nouvelles surgies au cours de ce mouvement révolutionnaire, plus il nous est nécessaire d’approfondir et d’étendre la critique de Lin Piao et de Confucius afin de consolider et développer les magnifiques réalisations de la révolution culturelle et d’accélérer la croissance de toutes les nouvelles choses socialistes.

Les faits historiques nous montrent que seule une révolution culturelle déclenchée et dirigée par le prolétariat peut permettre de critiquer à fond Confucius et de s’opposer à lui avec efficacité sur tous les points.

Dans le passé, la classe naissante des propriétaires fonciers féodaux, puis la bourgeoisie avaient, elles aussi, entrepris la critique et la lutte contre Confucius.

Mais déterminées par leurs intérêts de classe, elles n’avaient pas pu le faire à fond.

Comme l’a indiqué le président Mao : « Dans le passé, la classe des propriétaires d’esclaves, la classe féodale des propriétaires fonciers et la bourgeoisie furent, avant leur conquête du pouvoir et quelque temps après, pleines de vitalité, révolutionnaires et progressistes ; c’étaient de vrais tigres.

Mais, dans la période postérieure, comme leurs antagonistes – la classe des esclaves, la classe paysanne et le prolétariat – grandissaient et engageaient la lutte contre elles, une lutte de plus en plus violente, ces classes régnantes se sont transformées peu à peu en leur contraire, sont devenues réactionnaires, rétrogrades, des tigres en papier.

Et, en fin de compte, elles ont été renversées par le peuple ou le seront un jour ».

La classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie (y compris les intellectuels à leur service) étaient, dans leur période ascendante, pour la réforme et les progrès sociaux, et combattaient et critiquaient la doctrine de Confucius-Mencius, doctrine soutenant la restauration de l’ordre ancien et le retour au passé et entravant le progrès de leurs classes.

Mais peu de temps après leur accession au pouvoir, elles changèrent d’attitude, passant de l’opposition et de la critique à l’égard de Confucius à la vénération de celui-ci, en vue de consolider leur domination et de préserver leurs propres intérêts.

Elles appliquèrent à leur tour une ligne idéologique et politique contre-révolutionnaire destinée à maintenir le régime ancien. Quand une classe ou une personne passe de l’opposition à Confucius à la vénération de Confucius, cela montre que cette classe ou cette personne se transforme de révolutionnaire et progressiste en réactionnaire et rétrograde.

Une telle transformation est régie par la loi de la lutte de classe, loi indépendante de la volonté de l’homme, et déterminée par les intérêts des classes exploiteuses et leur nature de classe.

Le prolétariat est différent de toutes les classes exploiteuses. Représentant les rapports de production les plus avancés, il est la classe la plus grandiose dans l’histoire de l’humanité, la classe révolutionnaire la plus puissante idéologiquement, politiquement et du point de vue de sa force.

C’est la classe qui, depuis toujours, a pris fermement position pour le progrès et la réforme de la société, et travaille pour les intérêts de l’écrasante majorité. Seule une révolution culturelle dirigée par cette classe pourrait s’assigner la tâche de critiquer Confucius et de s’opposer à ce dernier radicalement.

Cette tâche historique repose en effet sur les épaules du prolétariat chinois, depuis qu’il est monté sur la scène politique. Le grand Mouvement du 4 Mai, en 1919, a lancé le mot d’ordre : « A bas Confucius et sa boutique ! » et commencé ainsi à détruire le culte de Confucius qui avait duré plus de deux mille ans.

C’était  «un mouvement d’opposition intransigeante à la culture féodale ». Depuis lors, la révolution démocratique chinoise est entrée dans une phase nouvelle.

A mesure que la révolution de démocratie nouvelle dirigée par le prolétariat se développait en largeur et en profondeur, la lutte contre Confucius s’amplifiait et s’approfondissait toujours avec vigueur.

Pendant la période de la révolution socialiste, la bourgeoisie, bien que sa base économique eût été démantelée, ne se résignait pas à se retirer de la scène de l’histoire ; portant plus particulièrement son attention sur le domaine idéologique, elle tenta de recourir à l’idéologie des classes exploiteuses, à la doctrine réactionnaire de Confucius-Mencius pour corrompre les masses afin de saper la dictature du prolétariat et rétablir le capitalisme.

Depuis la fondation de la République populaire de Chine, le président Mao, grand dirigeant du peuple chinois, a toujours attaché une grande importance à la lutte de classe dans le domaine idéologique, et à maintes reprises il a donné des directives et déclenché la critique contre le confucianisme réactionnaire.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne et du mouvement actuel de critique de Lin Piao et de Confucius, déclenchés et dirigés en personne par le président Mao, la doctrine de Confucius-Mencius est soumise à une critique d’une profondeur et d’une envergure jamais atteintes dans toutes les révolutions culturelles précédentes.

Comme le Mouvement du 4 Mai était une révolution de caractère démocratique bourgeois, il lui était impossible de s’opposer à l’idéologie de toutes les classes exploiteuses.

Tandis que le mouvement actuel de critique de Lin Piao et de Confucius est une lutte idéologique et politique dans la superstructure où le marxisme l’emportera sur le révisionnisme et le prolétariat sur la bourgeoisie, il constitue une révolution encore plus profonde dans le domaine idéologique.

Au cours de la Grande Révolution Culturelle prolétarienne, le peuple chinois a mis en pièces les deux quartiers généraux de la bourgeoisie, celui de Liou Chao-chi et celui de Lin Piao, critiqué à fond leurs lignes révisionnistes contre-

révolutionnaires, ainsi que la doctrine de Confucius-Mencius propagée par eux, et mis en échec le complot qu’ils avaient ourdi à l’exemple de Confucius en vue d’une restauration. C’est là une grande victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Cependant, cela ne signifie pas que la lutte entre la critique et la vénération de Confucius ait touché à sa fin avec ce grand mouvement.

Car, d’une part, nous devons comprendre que Liou Chao-chi et Lin Piao n’étaient pas deux individus isolés, mais des représentants d’une classe et d’une ligne politique déterminées. Malgré leur échec, nous devons continuer à liquider politiquement et idéologiquement leurs lignes révisionnistes et la doctrine de Confucius-Mencius prônée par eux.

D’autre part, nous devons bien voir que la lutte précitée, étant depuis toujours une composante majeure de la lutte entre les deux classes et les deux lignes politiques, est une tâche de combat de longue haleine.

Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, à peine Liou Chao-chi, adorateur fervent de Confucius, venait-il d’être renversé qu’on vit apparaître Lin Piao brandissant la bannière en lambeaux du culte de Confucius.

Ce qui nous montre de manière frappante que cette race des adeptes de Confucius ne saurait s’éteindre à la suite d’une ou deux révolutions culturelles.

La ligne fondamentale du Parti nous apprend que la société socialiste s’étend sur une assez longue période historique.

Tout au long de cette période existent les classes, les contradictions de classes et la lutte des classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, le danger d’une restauration du capitalisme, ainsi que la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du social-impérialisme.

La lutte entre les deux lignes au sein du Parti, lutte reflétant ces contradictions, continuera longtemps d’exister et elle ne manquera pas d’apparaître dix, vingt ou trente fois. Lin Piao fera sa réapparition, ainsi que des hommes du genre de Wang Ming, Liou Chao-chi, Peng Teh-houai et Kao Kang.

Comme la doctrine de Confucius-Mencius est une doctrine visant à la restauration, tant qu’il existe des gens qui tentent cette restauration, ils ne manqueront pas de vénérer Confucius et d’utiliser cette doctrine pour appliquer une ligne révisionniste, s’opposer à la révolution prolétarienne et à la dictature de prolétariat.

C’est pourquoi, la critique de la doctrine de Confucius-Mencius doit se poursuivre dans le cadre de la lutte entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes tout au long de la période historique du socialisme, et elle constituera toujours un important contenu de la révolution socialiste.

Nous devons persister dans la ligne fondamentale du Parti pour la période historique du socialisme, persister dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, approfondir sans cesse la lutte de classe et la lutte entre les deux lignes, et mener jusqu’au bout la lutte de critique contre Lin Piao et Confucius.

C’est seulement ainsi que nous pourrons consolider et développer les fructueux acquis de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, renforcer la dictature du prolétariat et pousser la révolution prolétarienne à aller toujours de l’avant.

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La dialectique appliquée à la construction d’un cargo de 10000 tonnes

Par le Groupe ouvrier d’études philosophiques
du Chantier naval de Sinkang à Tïentsin, 1972

Inspirés par l’esprit du IXe Congrès du Parti, les ouvriers révolutionnaires de notre Chantier naval de Sin-kang étudient et s’appliquent à matérialiser la doctrine philosophique du président Mao et déploient l’intrépide esprit révolutionnaire prolétarien.

Ainsi sont-ils parvenus à construire avec succès un cargo de 10 000 tonnes dans une cale de construction pour bateau de 5 000 tonnes.

Cet événement confirme encore une fois cette vérité incontestable : « De tous les biens du monde, l’homme est le plus précieux. Tant qu’il y aura des hommes, des miracles de toute espèce pourront être accomplis sous la direction du Parti communiste. »

Que le tonnage du navire doive correspondre à la cale où l’on va le construire est chose couramment admise.

Notre chantier naval ne dispose que d’une cale pour bateau de 5 000 tonnes. Est-il possible de construire là un cargo de 10 000 tonnes ? Certains ont hoché la tête : « C’est courir des risques ! » D’autres nous ont ri au nez : « C’est fou ! »

Aux yeux des « experts » et des « sommités » bourgeois qui n’ont de culte que pour les connaissances livresques étrangères, c’est encore plus inconcevable.

Mais, les constructeurs révolutionnaires ont dit, bien résolus :  «Armés de l’invincible pensée Mao Zedong, nous réussirons à construire un navire de 10 000 tonnes dans une cale pour bateau de 5 000 tonnes. »

Pour n’importe quelle entreprise, la construction navale y comprise, il faut tenir compte des conditions objectives. Cependant, le matériel est chose inerte, alors que l’homme est un être animé.

Si nous nous assimilons la dialectique matérialiste du président Mao, si nous mettons pleinement en valeur notre initiative subjective, nous pourrons créer des conditions toutes nouvelles.

Notre grand dirigeant, le président Mao, a indiqué : « Nul ne doit donner libre cours à des idées sans fondement, élaborer des plans d’action qui aillent au-delà des conditions objectives, et tenter d’entreprendre malgré tout ce qui est en fait impossible. Mais, le problème qui se pose aujourd’hui est toujours celui de l’action néfaste des idées conservatrices de droite qui, dans de nombreux domaines, empêche d’adapter le travail au développement des conditions objectives.

Actuellement le problème est que beaucoup de gens jugent impossible d’accomplir ce qui pourrait être accompli au prix de certains efforts. »

Ceux qui jugent impossible de construire un cargo de 10 000 tonnes dans une cale pour bateau de 5 000 tonnes, ne tiennent compte, en fait, que du facteur matériel et des conditions telles qu’elles existent objectivement, mais non de l’homme et des conditions en constante évolution.

Leur façon d’envisager les choses est à l’opposé de la dialectique matérialiste.

La construction de cargos de 10 000 tonnes est destinée à répondre aux besoins de la cause révolutionnaire socialiste. Si nous tenons tant à développer la construction navale, à fabriquer de nombreux bateaux, c’est pour édifier, dans les années à venir, une puissante force de transport maritime et de combat.

C’est là notre devoir révolutionnaire et nous, les constructeurs, ne saurions nous y dérober.

Cependant, Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, s’opposait rageusement, depuis longtemps, à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Il répandit à tous les vents la philosophie compradore de servilité devant l’étranger et prôna l’attitude de se traîner derrière les autres, préconisant ceci : « Pour ce qui est des bateaux, l’achat vaut mieux que la construction, et l’affrètement est préférable à l’achat. »

Il essayait par là de ligoter pieds et poings aux ouvriers, dans la vaine tentative de donner carte blanche à l’impérialisme et au révisionnisme moderne pour nous mener par le bout du nez. Au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, nous avons consciencieusement étudié ce grand concept du président Mao : « Indépendance et autonomie, compter sur ses propres forces. »

Bouillonnant d’indignation, nous avons critiqué impitoyablement la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi et pris la décision de développer notre construction navale en comptant sur nos propres forces et selon le principe de quantité, rapidité, qualité et économie. Nous, les ouvriers, avons pris cette résolution, et nous sommes tout à fait capables de la tenir.

Si l’on veut construire un cargo de 10 000 tonnes dans une cale pour bateau de 5 000 tonnes, à première vue, les conditions matérielles objectives sont difficiles.

La longueur utile de la cale d’un tel tonnage est de 117 m, sa largeur utile de 17 m, et la charge utile de 2 400 tonnes, tandis que la longueur d’un cargo de 10 000 tonnes est au moins de 140 m, sa largeur de plus de 18 m, et le poids de sa coque plus de 3 000 tonnes.

Comment résoudre ces contradictions ?

Qu’importe que la coque soit trop longue, tout au plus, la proue du bateau dépassera la cale, et la poupe sera dans l’eau ; que la coque soit trop large, ce n’est pas terrible non plus, tout au plus nous serons un peu gênés dans notre travail.

Mais, le fait que le poids de la coque d’un cargo de 10 000 tonnes dépasse d’environ 1 000 tonnes la capacité déchargement de la cale constitue un problème-clé qu’il faut résoudre à tout prix ; autrement, inutile de parler de la construction d’un cargo de 10 000 tonnes.

Le président Mao nous a enseigné : « La liberté, c’est la connaissance de la nécessité et la transformation du monde objectif. »

Pour trancher ce problème-clé, nous avons, en premier lieu, analysé scientifiquement la cale.

En même temps que s’accroît le poids de la coque, augmente la pression qu’elle exercera sur la cale.

Si l’on multiplie les points d’appui soutenant la coque, la pression sur la cale pourrait être divisée d’autant et la question résolue.

Prenons comme exemple un poinçon qui tombe. S’il tombe la pointe en bas, il s’enfoncera dans la terre. Mais, s’il tombe le manche en bas, il ne peut s’y enfoncer, bien que son poids reste toujours le même.

Cela revient à dire que plus la portion de contact est restreinte, plus grande est la pression, et vice versa. C’est selon ce principe que nous avons transformé les conditions de la pression exercée sur la cale.

Après de minutieux examens et calculs, nous avons placé plus d’étais sur la cale pour étendre la superficie de contact.

Pour garantir encore plus efficacement que la cale ne fléchisse pas, nous avons, sous forte pression, consolidé avec du ciment la portion de la cale qui doit supporter le poids le plus lourd. Ses fondements ont été ainsi renforcés.

La pratique a prouvé que si nous appliquons les enseignements du président Mao, nous ferons en sorte que la cale soit conforme à nos besoins, et si nous mettons pleinement en jeu notre initiative subjective, nous pourrons transformer les conditions objectives.

Pour construire le cargo de 10 000 tonnes dans une cale pour bateau de 5 000 tonnes, nous avons dû mettre au point des plans en rapport direct avec les caractéristiques de la cale. Un équipement de grande dimension s’avérait nécessaire, mais il nous manquait.

Tout cela constituait évidemment des facteurs défavorables qui nous réduisaient à la passivité.

Mais « ceux qui sont en état d’infériorité et se trouvent dans la passivité peuvent arracher l’initiative et la victoire à ceux qui détiennent la supériorité des forces et l’initiative, si, s’appuyant sur la situation réelle, ils déploient une grande activité subjective pour créer certaines conditions indispensables ».

Nous, les ouvriers, possédons une riche expérience ; nous comprenons parfaitement les caractéristiques d’une cale pour bateau de 5 000 tonnes.

En faisant une synthèse scientifique de notre expérience, nous pouvons parvenir à concevoir les plans d’un cargo de 10 000 tonnes, qui soient conformes à la pratique.

Alors, nous avons formé un groupe de conception de triple union avec comme force principale les ouvriers, et comme participants, des cadres dirigeants révolutionnaires et des techniciens.

Dans toutes les branches du travail, des ouvriers chevronnés et expérimentés ont été sélectionnés pour prendre part à la conception.

Ainsi les ouvriers de diverses branches se sont-ils mis au courant de tout l’ensemble de la conception, en même temps qu’ils ont compris clairement les tâches spécifiques qu’ils devaient y assumer.

La vieille routine selon laquelle les « experts » s’occupent de la conception et les ouvriers ne participent qu’au travail manuel a été complètement brisée.La classe ouvrière a démontré son intelligence et son talent en participant à la conception.

La sagesse et les efforts de la collectivité s’y conjuguaient. Résultat : Nous avons conçu, en deux mois seulement, les plans de la coque, soit une tâche que les « experts » et  «sommités » bourgeois avaient mis, autrefois, un ou deux ans à remplir.

Pour résoudre la question de la mise en chantier, nous n’avons établi que neuf bleus au lieu d’une centaine qui avait été nécessaire. Le plan de la ligne de la coque a été terminé en 18 jours, et les calculs pour tous les matériaux nécessaires à la construction, en un très court laps de temps.

Pour construire un cargo de 10 000 tonnes, une grande grue de 75 tonnes est indispensable.

Mais, nous ne disposions que d’une grue de 40 tonnes sur la cale. Dans les circonstances ordinaires, la coque d’un tel cargo doit se diviser en 50 ou 60 parties à construire séparément. Une grue de 40 tonnes ne peut lever des pièces aussi pesantes. Dans l’ensemble les circonstances étaient donc contre nous. Mais par la méthode consistant à diviser une grosse partie en petites, nous avons séparé la coque en une centaine de sections que nous avons assemblées avec la grue.

Ainsi avions-nous la supériorité absolue dans chaque secteur déterminé.

Ce qui a assuré le succès du montage.

L’hélice est la partie principale d’un cargo de 10 000 tonnes, son diamètre, de plus de cinq mètres et son poids, de 13,5 tonnes.

Pour façonner une aussi grosse pièce moulée, un grand tour vertical pouvant travailler des pièces de 6 m de diamètre est nécessaire ; nous n’en avions pas.

Persistant dans l’emploi de la méthode dite « les fourmis rongent l’os », nous avons utilisé avec succès une aléseuse munie d’un petit porte-outil d’un diamètre de 20 cm seulement pour façonner cette hélice.

Et finalement nous avons transformé notre état passif en état actif.

Par le travail ardu et l’intelligence des ouvriers, un cargo de 10 000 tonnes a fait son apparition sur la cale destinée à un bateau de 5 000 tonnes.

La construction d’un bateau est comparable à une longue gestation, et son lancement, au jour de la délivrance. Seul le lancement victorieux peut donner la  «vie » à un bateau, mais cela a toujours été considéré comme une dure « épreuve ». Surtout quand il s’agit d’un cargo de 10 000 tonnes construit sur une cale destinée à un bateau de 5 000 tonnes.

Avant le lancement, tous les étais soutenant la coque doivent être enlevés, et le poids total pèse sur les deux coulisses de la cale.

Donc, le problème de surcharge a été remis en discussion, la capacité de charge de la cale étant faible.

Quand on enlève les appareils de retenue, on court le risque de voir le bateau rester immobile sur la cale. Un tel accident s’est déjà produit dans l’histoire de la construction navale. Comment résoudre ce problème ?

Le président Mao nous enseigne : « Quelle que soit la chose qu’on entreprenne, on ne peut connaître les lois qui la régissent, on ne sait comment la réaliser et on ne peut la mener à bien que si l’on en comprend les conditions, le caractère et les rapports avec les autres choses. » D’après l’expérience, quand un objet s’immobilise un temps relativement court ou quand il est en mouvement sur le sol, il y exerce une pression moins forte que quand il reste relativement longtemps ou s’immobilise entièrement.

Pour assurer la réussite du lancement d’un cargo de 10 000 tonnes dans le temps le plus court possible, il nous faut bien connaître la loi du glissement et concentrer tous nos efforts pour résoudre cette question.

Selon la dialectique matérialiste, la loi de toute chose peut être découverte.

Nous pouvons trouver aussi la loi du glissement quant au lancement d’un cargo de 10 000 tonnes.

Le seul moyen est la pratique. Suivant cet enseignement du président Mao : « La pratique, la connaissance, puis de nouveau la pratique et la connaissance », et après des expériences répétées, nous avons en effet fini par découvrir la loi du glissement et trouvé la formule du lubrifiant nécessaire.

Nous avons adopté une série de mesures : allonger les coulisses, renforcer l’étai frontal, prolonger le temps de flottement de la poupe, ce qui a assuré le succès du lancement du cargo.

A travers la pratique, nous avons profondément compris que « le rôle actif de la connaissance ne s’exprime pas seulement dans le bond actif de la connaissance sensible à la connaissance rationnelle, mais encore, ce qui est plus important, il doit s’exprimer dans le bond de la connaissance rationnelle à la pratique révolutionnaire. »

« La matière se transforme en esprit et l’esprit en matière. »

Ayant assimilé l’invincible pensée Mao Zedong, nous, ouvriers, sommes devenus plus intelligents et plus courageux. Dans la grande lutte pour transformer le monde objectif et sur la scène historique de la révolution, nous pouvons déployer une force intarissable et conduire des actions magnifiques, d’une grandeur épique.

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La critique de Lin Piao et de Confucius et la politique du Parti concernant les intellectuels

Quelques réflexions sur ce problème par Feng Yeou-lan, 1974

[Feng Yeou-lan, professeur du département de philosophie de l’Université de Pékin, fut naguère un adorateur de Confucius.

Récemment, il a participé activement à la lutte pour critiquer Lin Piao et Confucius, et écrit deux articles intitulés : « Critique de Confucius et autocritique de mes idées de culte pour Confucius », « La lutte entre la ligne qui réclame le retour au passé et la ligne qui s’y oppose ».

Les 3 et 4 décembre 1973, le Guangming Ribao les a publiés, accompagnés d’une note de la rédaction, en signe de félicitation pour ses progrès. Nous reproduisons ci-dessous un autre article de Feng Teou-lan publié le 7er février dernier dans le Guangming Ribao.]

Le mouvement pour critiquer Lin Piao et Confucius prend un nouvel essor.

Grâce à ce mouvement, le peuple du pays tout entier approfondira sa compréhension de l’essence d’extrême-droite de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Lin Piao, élèvera son niveau de conscience concernant la lutte entre les deux lignes, et la lutte de classe dans le domaine idéologique remportera des victoires encore plus grandes. Pour le peuple du pays tout entier, ce mouvement constituera une profonde éducation socialiste.

Pour les intellectuels, notamment pour les intellectuels de la vieille génération, ce mouvement est d’une signification très importante.

En effet, l’influence néfaste de l’idéologie réactionnaire de Confucius les a fortement intoxiqués. C’est pourquoi le présent mouvement est en étroit rapport avec la politique du Parti consistant à rallier, à éduquer et à refondre les intellectuels. Sur ce problème, j’ai fait ces derniers mois quelques réflexions et j’ai acquis certaines expériences.

En automne 1973, un mouvement de masse pour critiquer Lin Piao et Confucius fut déclenché. Au début, j’étais très inquiet, à l’idée que, si l’on critiquait maintenant Lin Piao, Confucius, ainsi que les idées glorifiant ce dernier, je ne manquerais pas d’être critiqué, puisque je vouais un culte à Confucius avant la Grande Révolution culturelle.

Par la suite, je trouvai erronée cette pensée, car elle partait encore de la position sur laquelle je me tenais avant la Grande Révolution culturelle.

Si j’adorais Confucius, c’est que ma position était réactionnaire et que je suivais une ligne erronée.

J’avais quelque peu réalisé cela pendant la Grande Révolution culturelle, et sur le problème du culte de Confucius, j’avais franchi le premier pas dans mon autocritique.

Donc, il était grand temps pour moi d’approfondir la critique de Confucius et de mes idées de culte pour ce dernier. Ayant appris mon désir de critiquer, de concert avec les masses révolutionnaires, Lin Piao, Confucius et les idées de culte pour ce dernier, lors d’une réunion des enseignants et étudiants du département de philosophie, la direction de l’université m’encouragea à parler de ce que je pensais actuellement de Confucius.

Mon premier article de critique (à savoir « Critique de Confucius et autocritique de mes idées de culte pour Confucius »), paru dans le Bulletin scientifique de l’Université de Pékin, est le texte de mon allocution à la réunion.

Au cours de la préparation du texte, mon esprit se détendit peu à peu, et je sentis un grand bonheur de pouvoir critiquer avec les masses révolutionnaires Confucius et les idées de culte pour ce dernier.

A la fin du texte, j’écrivis alors : «La Grande Révolution culturelle prolétarienne gagne en ampleur et en profondeur. Dans la sphère de l’histoire de la philosophie chinoise a lieu une nouvelle révolution.

Le président Mao la dirige en personne et nous indique l’orientation. J’approche des quatre-vingts ans, et pendant un demi-siècle je me suis occupé de l’histoire de la philosophie chinoise.

C’est un grand bonheur pour moi de pouvoir voir de mes propres yeux cette grande révolution, et un bonheur immense de pouvoir y participer. »

Après mon allocution, les participants à la réunion m’ont beaucoup encouragé.

Je me demandais alors pourquoi la critique de Lin Piao, de Confucius et des idées du culte de Confucius m’avait au début

catastrophé, et pourquoi, maintenant, j’éprouvais une grande joie à y participer.

La raison en est que j’ai pris une autre position et suivi une ligne différente.

Du culte de Confucius à la critique de celui-ci, de l’idée de désastre à celle de bonheur, voilà un changement intervenu dans ma refonte idéologique, grâce à l’éducation que j’ai reçue durant la Grande Révolution culturelle.

Quelque temps plus tard, la direction de l’université m’invita encore une fois à prendre la parole à la réunion des enseignants âgés de l’université pour critiquer Lin Piao et Confucius. Mon deuxième article de critique (à savoir « La lutte entre la ligne qui réclame le retour au passé et la ligne qui s’y oppose »), publié dans le Bulletin scientifique de l’Université de Pékin, est le texte de mon allocution à cette réunion.

En le préparant, je suis peu à peu parvenu à comprendre la lutte entre les deux lignes dans l’histoire de la philosophie. L’une, représentée par l’école confucéenne, préconise le retour au passé, et l’autre, représentée par l’école légaliste, s’y oppose. Durant la société féodale, qui s’étendit sur une longue période en Chine, la doctrine de Confucius et de Mencius occupait une position prédominante.

L’histoire de la philosophie chinoise écrite sous le féodalisme comme sous le capitalisme porte invariablement au pinacle le confucianisme tout en dénigrant l’école légaliste.

C’était une affaire classée depuis plus de deux mille ans. La révolution dans l’histoire de la philosophie chinoise a pour tâche de casser le jugement porté sur cette affaire, de remettre à l’endroit l’histoire inversée.

Si l’on connaît bien la lutte entre les deux lignes qui s’est déroulée dans l’histoire de la philosophie, on comprendra également ce que signifie faire la révolution dans ce domaine.

Si je parle ici du contexte dans lequel j’ai écrit mes deux articles, c’est pour expliquer que les progrès, si petits soient-ils, que j’ai faits en les rédigeant, sont inséparables des encouragements que j’ai reçus de la direction ; autrement dit, ils sont inséparables de la politique du Parti, politique d’union, d’éducation et de refonte des intellectuels.

Le Guangming Ribao a reproduit, les 3 et 4 décembre derniers, mes deux articles, accompagnés d’une note de la rédaction. C’est là une manifestation concrète de la politique du Parti à l’égard des intellectuels. J’en ai été profondément touché. La note de la rédaction, bien que courte, est pleine de sincérité et d’enseignement. Tous les mots de la note traduisent les espoirs et les conseils du Parti à l’adresse des intellectuels, notamment des vieux intellectuels.

La note a quelques mots d’encouragement pour mes petits progrès. La politique du Parti pour rallier, éduquer et refondre les intellectuels soutient toujours les progrès, si petits soient-ils, des intellectuels, ou même un simple signe de leur progrès, afin de les encourager à avancer continuellement.

La note parle de l’importance que revêt la critique de Lin Piao et de Confucius. Je trouve que c’est là la tâche que le Parti a confiée aux intellectuels.

La note espère que les intellectuels continueront à avancer dans la lutte. C’est pour moi un grand encouragement.

Ce n’est pas à moi seul que la note est adressée. C’est un témoignage de l’attention que le Parti porte à tous les intellectuels, notamment à ceux de la vieille génération. J’écrivis alors un poème pour exprimer mon émotion :Rien d’étonnant qu’au printemps les branches soient chargées de fleurs,

Que tout le jardin exubérant célèbre le temps des senteurs. Car les bourgeons à peine montrent-ils une teinte rouge encore tendre,

Qu’ils sont affectueusement caressés par le Vent d’Est. Ce Vent d’Est c’est la ligne fondamentale du Parti pour toute la période historique du socialisme, formulée par le grand dirigeant du peuple chinois, le président Mao, et la politique d’union, d’éducation et de refonte des intellectuels appliquée par le Parti.

Dans le passé, j’ai vécu l’époque du Mouvement du 4 Mai 1919 qui combattait l’ancienne morale, l’ancienne culture et l’ancienne littérature, décadentes et réactionnaires, représentées par Confucius.

Le slogan « à bas l’école confucéenne » fut lancé au cours du Mouvement. Dès lors, combattre ou soutenir l’école confucéenne est devenu un important critère permettant de distinguer la révolution de la contre-révolution.

Je fus un disciple de l’école confucéenne.

Après le Mouvement du 4 Mai, l’ancienne façon féodale de vénérer le confucianisme n’a plus eu cours, et j’adoptai alors la méthode bourgeoise, qui trouve son expression concrète dans L’Histoire de la philosophie chinoise que j’ai rédigée dans les années 30, ainsi que dans mes écrits de la Guerre de Résistance contre le Japon qui vantent la doctrine de Confucius et de Mencius.

Ces ouvrages servaient tous la domination des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie, notamment celle des réactionnaires kuomintaniens.

Après la Libération, la manière bourgeoise ayant elle aussi fait fiasco, je la remplaçai par la manière révisionniste de soutenir l’école confucéenne ; et sa manifestation concrète fut mon ouvrage inachevé : Nouvelle édition de l’histoire de la philosophie chinoise.

Je l’ai écrit dans les années 60, au service des lignes révisionnistes contre-révolutionnaires de Liou Chaochi et de Lin Piao.

En résumé, en faisant autrefois de l’histoire de la philosophie, je me suis toujours cramponné à une histoire à l’envers.

Aujourd’hui, celle-ci a été remise sur ses pieds, ce qui m’a permis d’arriver à une compréhension claire et profonde des faits historiques. Mais pourquoi les ai-je toujours ignorés dans le passé ? Et pourquoi me suis-je toujours attaché à l’histoire inversée ?

C’est parce que j’ai toujours suivi, sur le plan politique, la ligne préconisant le retour au passé, dont Confucius était le représentant.

Par conséquent, j’ai propagé l’idéalisme dans le domaine philosophique, loué Confucius dans mon travail sur l’histoire de la philosophie.

Ma position de classe a été celle des gros propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie. Ma conception du monde a été la conception bourgeoise du monde.

En partant de cette position et avec cette conception du monde pour analyser la société et l’histoire, je n’ai pu rien faire d’autre que de vénérer Confucius.

Avec la conception bourgeoise du monde, on ne peut pas voir la société et l’histoire sous leur véritable jour, ni mener à bien l’étude du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong. Le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong sont le fondement théorique sur lequel se guide la révolution prolétarienne.

Quiconque ne prend pas une position révolutionnaire ne saurait comprendre cela quels que soient les efforts que vous déployiez pour le lui expliquer. Si nombreuses que soient les œuvres de Marx, Engels, Lénine, Staline et du président Mao qu’il étudie, il ne peut les comprendre.

Avant la Grande Révolution culturelle, disaient certains, quand nous, les intellectuels de la vieille génération, nous lisions les ouvrages du président Mao, ça se passait souvent ainsi : sur le moment nous croyions comprendre très bien ce que nous lisions, puis, sitôt le livre fermé, nous l’oubliions tout à fait, et nous faisions des erreurs chaque fois que nous essayions d’appliquer ce que nous avions étudié.

Je suis d’accord avec cela. Or, quand nous disions avoir compris ce que nous avions lu, en fait c’était faux.

Ne pas comprendre mais croire bien comprendre, est une attitude encore plus nuisible que l’ignorance même.

Comme nous ne comprenions pas ce que nous avions étudié, nous l’oubliions, une fois le livre fermé ; faisant semblant de comprendre ce que nous avions étudié, nous faisions des erreurs chaque fois que nous essayions de l’appliquer.

Nous nous servions de l’étude du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, comme d’un paravent pour couvrir nos idées bourgeoises, et dans tout ce que nous faisions, nous suivions encore la voie de la bourgeoisie.

Ma Nouvelle édition de l’histoire de la philosophie chinoise en est un exemple. Au cours du mouvement pour critiquer Lin Piao et Confucius, j’ai acquis une compréhension assez claire de la lutte qui se poursuit entre les deux lignes sur les plans idéologique et politique, et j’ai su quelle ligne j’avais suivie autrefois et quelle ligne je devais suivre maintenant.

Je me suis rendu compte aussi du rôle réactionnaire joué par le culte de Confucius et j’ai compris à quelle classe appartiennent les adorateurs de ce dernier.

Vénérer ou critiquer Confucius, ce n’est pas une question académique, mais une question de la lutte politique en cours.

Ce qui est plus important, c’est que ce mouvement m’a fait comprendre davantage qu’en dernière analyse, les intellectuels doivent être rééduqués de fond en comble, changer de position de classe et refondre leur conception du monde, en suivant les enseignements que le président Mao nous a répétés maintes fois.

Dans leur éditorial de Nouvel An pour l’année 1974, le Renmin Ribao, le Hongqi et le Jiefangjun Bao ont cité l’enseignement suivant du président Mao : « Nous espérons que nos intellectuels continueront d’avancer et que, progressivement, dans le cours de leur travail et de leur étude, ils acquerront une conception communiste du monde, s’assimileront le marxisme-léninisme et se fondront en un tout avec les ouvriers et les paysans. Nous espérons qu’ils ne s’arrêteront pas à mi-chemin et qu’à plus forte raison ils ne feront pas marche arrière, car cela les conduirait à une impasse. »

Là, le président Mao a parlé du changement de position de classe et de la refonte de la conception du monde. Ces deux choses reviennent, au fond, à une chose : la conception du monde varie selon la position de classe. Changer la position de classe et refondre la conception du monde, cela doit être mené au cours du travail et de l’étude ; c’est en transformant le monde objectif qu’on transforme le monde subjectif.

Actuellement, il faut, au cours de la participation active à la lutte pour critiquer Lin Piao et Confucius, refondre le monde subjectif. Il en est ainsi dans la réalité.

J’ai été parmi les plus intoxiqués par l’idéologie de Confucius. Sans participer activement à la critique de Lin Piao et de Confucius, comment pourrais-je liquider les idées confucéennes qui empoisonnaient mon esprit ?

Comment pourrais-je me débarrasser du carcan spirituel que la doctrine de Confucius m’avait imposé ?

Chaque fois que j’ai critiqué Lin Piao et Confucius, de nouveaux horizons se sont ouverts à moi, et je me suis senti stimulé.

En écoutant les autres critiquer Lin Piao et Confucius et en lisant les articles des autres, j’ai eu les idées plus claires. Cependant, écouter et lire, ce n’est pas critiquer en personne Lin Piao et Confucius. On ne peut se libérer des carcans spirituels qu’avec ses propres forces.

J’étais étudiant dans le département de philosophie de l’Université de Pékin en 1915.

Aujourd’hui, en voyant les étudiants ouvriers-paysans-soldats du département, je les envie beaucoup de pouvoir, dès leur entrée à l’université, étudier le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, et suivre une ligne révolutionnaire en matière de philosophie, tandis que moi, dès que j’eus franchi le seuil de l’université, j’ai étudié les débris du féodalisme et suivi une ligne philosophique préconisant le retour au passé.

Je me dis souvent que je suis né trop tôt et qu’il n’y a rien à faire. Mais je suis heureux d’être encore en vie, ce qui me permet d’étudier le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong , et de combattre ensemble avec les jeunes révolutionnaires. Bien sûr, il y a encore beaucoup de vieilles idées et de clichés dans mon cerveau, qui font obstacle à l’étude et à la lutte. Mais je suis déterminé à les liquider.

La critique de Lin Piao et de Confucius en est le moyen principal.

C’est en accordant la priorité à la destruction qu’on réalise la construction.

C’est dans le cours de la critique de Lin Piao et de Confucius qu’on étudie le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong.

Et le résultat de cette étude est bien différent de celui obtenu dans l’étude en vase clos, car il provient de la pratique et de la lutte. Voilà ce que c’est que de transformer le monde subjectif tout en transformant le monde objectif.

Je remercie le Parti pour sa politique consistant à rallier, à éduquer et à refondre les intellectuels. Comme je l’ai dit plus haut, mes petits progrès, je les dois à cette politique. Je m’engage à suivre les enseignements du président Mao et à avancer à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao.

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La création artistique des masses

Tsin Yen
Publié dans le Hongqi, mai 1972

Les brillantes « Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan » faites il y a 30 ans par le président Mao, continuent, sauvegardent et développent la conception marxiste-léniniste du monde et la théorie marxiste-léniniste sur la littérature et l’art.

Elles résolvent les questions fondamentales de savoir pourquoi et comment la littérature et l’art doivent servir les ouvriers, paysans et soldats, et définissent la ligne, les principes et la politique pour le développement de la littérature et de l’art prolétariens.

Au cours de ces 30 dernières années, les « Interventions » nous ont guidés dans l’écrasement de la ligne bourgeoise en matière de littérature et d’art sous toutes ses formes, et ont encouragé les travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires et la grande masse des ouvriers, paysans, soldats à prendre une part active à la révolution et à la création dans le domaine culturel.

L’histoire est créée par le peuple. Les larges masses, principalement ouvriers, paysans et soldats, sont le créateur non seulement de la richesse matérielle de la société, mais aussi de la richesse spirituelle.

Sous la direction du président Mao et du Parti communiste chinois, la masse des ouvriers, paysans et soldats, émancipée sur les plans politique et économique, est devenue la force principale dans les trois grands mouvements révolutionnaires (la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique).

Elle a toujours mieux mis en jeu leur grande puissance créatrice dans la culture et l’art.

Depuis la publication des « Interventions », la création littéraire et artistique de la masse des ouvriers, paysans et soldats s’est développée rapidement en large coordination avec la lutte politique du Parti.

Cela prouve qu’une telle création littéraire et artistique d’amateurs, produite à la lumière de la ligne prolétarienne du président Mao en matière de littérature et d’art, est une composante indispensable de la cause de littérature et d’art prolétariens. Aujourd’hui, sous la direction unifiée du Parti, elle doit se développer plus sainement encore et servir mieux la consolidation de la dictature du prolétariat.

Dans les « Interventions », le président Mao qualifie la littérature et l’art révolutionnaires d’« une arme puissante pour unir et éduquer le peuple, pour frapper et anéantir l’ennemi ». Les créations littéraires et artistiques des amateurs ouvriers, paysans, soldats, puisant des thèmes dans la réalité de nos jours, sont donc le reflet direct et ample des désirs, aspirations et sentiments dont le peuple fait preuve dans les trois grands mouvements révolutionnaires.

S’accordant étroitement avec le mouvement révolutionnaire, elles agissent au service des luttes politiques du prolétariat. Brèves, laconiques, fraîches, vivantes, et encore prenant des formes nationales favorites des simples gens, elles sont largement populaires parmi les masses, y gagnent du terrain et les inspirent dans leur lutte révolutionnaire.

Le chant révolutionnaire L’Orient rouge a été composé par un paysan dans la base révolutionnaire de Yenan durant la guerre de résistance contre le Japon.

Il traduit les profonds sentiments prolétariens du peuple chinois envers son grand dirigeant le président Mao, et l’encourage toujours à avancer aux pas fermes dans la voie de la révolution orientée par la ligne correcte du président Mao.

Durant la révolution démocratique, ouvriers, paysans et soldats à Yenan comme dans les autres bases révolutionnaires ont créé des danses, drames, poèmes et croquis décrivant l’émancipation du peuple et la vie de combat de l’armée, en étroite liaison avec la lutte révolutionnaire de l’époque.

Les cinq chansons folkloriques récemment publiées et révisées en paroles, dont « Notre dirigeant Mao Zedong », « le Peuple et ses soldats dans la grande campagne de production » et « Ouvriers et paysans, tous en armes », sont des œuvres d’alors.

Elles ont joué un grand rôle stimulant aussi bien dans la lutte révolutionnaire que dans la production durant la deuxième guerre révolutionnaire civile, la guerre de résistance contre le Japon et la guerre de libération.

Elles continuent aujourd’hui de jouer le rôle encourageant qui pousse à continuer et développer l’esprit de Yenan cultivé par le président Mao et à mener la révolution socialiste jusqu’au bout.

Les créations littéraires et artistiques des amateurs ouvriers, paysans, soldats sont à la base du développement de la littérature et de l’art socialistes. Dans les « Interventions », le président Mao indique que la popularisation « fournit une base au travail de l’élévation du niveau, que nous faisons actuellement dans un cadre limité, et crée aussi les conditions nécessaires pour la poursuite du même travail dans un cadre beaucoup plus vaste à l’avenir ».

Il dit : « Pour nous, la popularisation est à la base de l’élévation du niveau qui, à son tour, guide la popularisation. »

La création littéraire et artistique des amateurs ouvriers, paysans, soldats est un aspect important dans la glorification, sous forme littéraire et artistique, de leur propre travail et de leur propre lutte et dans leur éducation par eux-mêmes.

En général, de telles œuvres sont appropriées, pour la plupart, à la popularisation, mais elles sont une base indispensable pour l’élévation du niveau et le développement de la littérature et de l’art socialistes.

Avec cette base, il est possible non seulement de répondre au besoin urgent des ouvriers, paysans et soldats dans la popularisation de la littérature et de l’art, mais aussi de préparer une réserve inépuisable pour le travail de l’élévation du niveau. Cela permettrait de produire davantage de meilleures œuvres et d’assurer un plus grand épanouissement de la littérature et de l’art socialistes.

Il a toujours existé une lutte acharnée entre les deux classes et entre les deux lignes sur la question de savoir s’il faut développer ou non la création littéraire et artistique des amateurs ouvriers, paysans, soldats.

Le président Mao a toujours prêté une grande attention à la création littéraire et artistique des amateurs et considère la promotion de diverses activités littéraires et artistiques de masse comme une partie importante du travail politico-idéologique auprès des masses durant toutes les périodes historiques de la révolution.

Les « Interventions » soulignent l’importance des activités littéraires et artistiques de masse en ces termes : « La révolution ne peut progresser et triompher sans la littérature et sans Fart, fussent-ils parmi les plus simples, parmi les plus élémentaires. »

Le président Mao appelle les écrivains et artistes révolutionnaires à prêter attention à la littérature et à l’art en germe des ouvriers, paysans et soldats et à leurs journaux muraux, reportages, pièces, chants et beaux-arts.

Il critique de façon acérée la tendance bourgeoise à mépriser et à rejeter les activités littéraires et artistiques de masse. Le grand concept du président Mao d’apprécier et de promouvoir la littérature et l’art de masse incarne, dans le travail littéraire et artistique, la ligne de masse consistant à croire à la puissance créatrice inépuisable des masses, à les respecter et à s’appuyer sur elles.

Par leur nature réactionnaire et haineuse envers les masses révolutionnaires, Liou Chao-chi, Tchéou Yang et d’autres escrocs politiques se sont opposés toujours à la création littéraire et artistique de masse et l’ont sabotée.

Ils ont pratiqué, au service des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, la ligne révisionniste contre-révolutionnaire en matière de littérature et d’art, la ligne diamétralement opposée à la ligne prolétarienne du président Mao.

A leurs yeux, les ouvriers paysans et soldats sont de l’« ignorance innée », disqualifiés pour composer les poèmes et peindre.

Ils ont satirisé et ridiculisé autant que possible les amateurs ouvriers, paysans, soldats qui s’engageaient dans la création littéraire et artistique.

D’ailleurs, ils ont imprégné la littérature et l’art de masse des idées décadentes et des choses vulgaires propres à la bourgeoisie et à la classe des propriétaires fonciers et ont cherché à corrompre et empoisonner les écrivains et artistes amateurs, forçant la ligne révisionniste dans la littérature et l’art de masse dans le but de restaurer le capitalisme. Ce faisant, ils ont exercé une dictature bourgeoise dans le domaine de la culture et préparé l’opinion pour subvertir la dictature du prolétariat.

La ligne révisionniste contre-révolutionnaire appliquée par Liou Chao-chi, Tchéou Yang et d’autres escrocs en matière de littérature et d’art a été brisée durant la grande Révolution culturelle prolétarienne tandis que la ligne prolétarienne du président Mao en cette matière a profondément pénétré l’esprit du peuple.

Avec la popularisation des pièces modèles à thème révolutionnaire et sous leur encouragement, les écrivains et artistes amateurs ouvriers, paysans, soldats se servent de la littérature et de l’art comme l’armée destinée à consolider la dictature du prolétariat.

Ils peignent, sous diverses formes littéraires et artistiques, les héroïques images des ouvriers, paysans et soldats, donnant ainsi un élan tant à la révolution et à la production sur tous les fronts qu’à la révolution prolétarienne en littérature et art.

Nous devons considérer le développement de la création littéraire et artistique des amateurs comme une tâche importante dans l’application de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, dans le développement de la littérature et de l’art socialistes, dans l’occupation des positions idéologique et culturelle et dans la consolidation de la dictature du prolétariat.

La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie est prolongée, tortueuse et parfois même très aiguë dans le domaine idéologique et culturel. La force bourgeoise s’y cramponne obstinément.

Le prolétariat doit avoir un puissant contingent de professionnels littéraires et artistiques révolutionnaires et un gros contingent d’amateurs révolutionnaires de la littérature et de l’art afin de tenir fermement en main le bastion de l’idéologie et de la culture.

Le district de Houhsien, province du Chensi dans le nord-est de la Chine, a lancé en 1958 une campagne de peinture des amateurs.

Un contingent de peintres, composé pour la plupart de paysans pauvres et moyens-pauvres, a fait son apparition depuis une dizaine d’années.

Ils ont fait un tour dans plus de 150 brigades de production du district et organisé des expositions sur les histoires de familles paysannes et de villages avec une série de peintures qu’ils ont créées. Cela a donné aux masses une éducation vivante de la lutte de classes et de la lutte entre les deux lignes.

Le renforcement de la direction exercée par le Parti sur la création des amateurs, c’est essentiellement entreprendre sous le rapport de l’idéologie et de la ligne politique une éducation parmi les écrivains et artistes amateurs ouvriers, paysans, soldats.

Ces derniers, notamment ceux qui ont surgi au cours de la grande Révolution culturelle prolétarienne, sont nouvelle force montante précieuse dans les rangs de la littérature et de l’art prolétariens.

Il est donc nécessaire de faire en sorte qu’ils étudient et appliquent consciencieusement la ligne révolutionnaire du président Mao, s’imprègnent du concept de création des œuvres dans l’intérêt de la révolution et avancent fermement le long de la voie de la mise de la littérature et de l’art au service des ouvriers, paysans et soldats et de la politique prolétarienne.

Le développement constant de la création littéraire et artistique de la grande masse de ces amateurs pose à ceux-ci une exigence plus élevée.

Comment élever le niveau de leurs œuvres ? Pour les écrivains et artistes amateurs, la clé est, comme

l’indique le président Mao dans ses « Interventions », « l’étude du marxisme-léninisme et de la société ».

En conformité avec le principe « que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national », nous devons, par analyse et critique, apprendre des techniques de description des écrivains anciens et étrangers et nous inspirer de leurs expériences et leçons acquises.

Mais, à fondamentalement parler, on ne peut perfectionner graduellement ses techniques de description que dans le processus d’aller parmi les ouvriers, paysans et soldats, de se lancer dans leurs luttes et d’étudier le marxisme-léninisme, et dans la pratique même de la création.

S’écartant de la vie et de la société, de la direction marxiste et prenant les techniques de description comme facteur décisif, les écrivains et artistes amateurs s’engageraient dans une voie erronée.

Pour transformer la vaste vie sociale en source de création et faire leur la sagesse des masses, les écrivains et les artistes amateurs doivent étudier constamment la société, accepter d’être les écoliers des masses, connaître et comprendre les éléments d’avant-garde parmi les masses et leur pensée avancée ainsi que toutes sortes de gens de la société, et se pénétrer réellement de la pensée et des sentiments des ouvriers, paysans et soldats.

Au fur et à mesure du développement de la révolution et de l’édification socialistes, les éléments d’avant-garde parmi les masses et les choses nouvelles ne cessent de surgir. La vie pratique change constamment et notre compréhension en doit se développer également.

Par conséquent, le processus d’étudier la société et d’être les écoliers des masses ne se terminera jamais.

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La connaissance authentique ne provient que de la pratique sociale

Critique du sophisme confucéen de la « connaissance innée » et de la théorie réactionnaire du « génie inné » de Lin Piao

par Chao Pu-yù [ouvrier-paysan-soldat de l’École de Médecine de Kirin]

1974

La connaissance se forme-t-elle a priori ou a posteriori ? Qui fait l’histoire, les héros ou les esclaves ?

La réponse du prolétariat à ces questions est diamétralement opposée à celle de la bourgeoisie. Le président Mao nous enseigne que « les idées justes ne peuvent venir que de la pratique sociale, de trois sortes de pratique sociale : la lutte pour la production, la lutte de classes et l’expérimentation scientifique. »

Mais Liou Chao-chi, Lin Piao et autres escrocs claironnèrent frénétiquement l’apriorisme idéaliste, radotant que la connaissance était un don de la nature et que la science ou l’ignorance de l’homme était déterminée par sa « qualité intrinsèque ».

Cette bêtise, loin d’être neuve, n’était rien d’autre que le fatras défraîchi de Confucius, leur maître en apriorisme idéaliste.

Il y a déjà plus de deux mille ans, Confucius avait répandu de toutes ses forces l’apriorisme idéaliste réactionnaire, s’attachant au sophisme selon lequel connaissance et capacités étaient un bien de naissance, les esclavagistes et les aristocrates étaient « nés savants » et étaient naturellement « intelligents », tandis que les esclaves ne pouvaient être que sots, et que cette « science » ou cette « ignorance » étaient à jamais immuables.

Il prétendait que « seuls les nobles, qui sont intelligents, et les humbles, qui sont sots, ne peuvent changer. »

Mais en réalité, ces sophismes réactionnaires se sont depuis longtemps révélés de pures bêtises.J’ai été élevé à la campagne, et je suis allé à l’école irrégulièrement pendant seulement quatre ans.

J’ai travaillé la terre jusqu’à mon engagement en 1966 dans l’Armée populaire de libération, où je suis devenu simple soldat dans un régiment d’éclaireurs.

J’ai ensuite été transféré au dispensaire d’un hôpital militaire comme infirmier en physiothérapie.

La connaissance que nous avons acquise par la pratique dans l’exploration de la « zone interdite » des sourds-muets constitue la critique la plus accablante de la théorie confucéenne de la « connaissance innée » et de l’apriorisme idéaliste de Liou Chao-chi, Lin Piao et autres escrocs.

Au début du traitement des écoliers sourds-muets par l’acupuncture, nous n’appliquions les aiguilles qu’aux points indiqués par les manuels d’acupuncture, mais nous obtenions peu de résultats.

Alors nous avons mis en pratique l’enseignement du président Mao selon lequel « si l’on veut connaître le goût d’une poire, il faut la transformer : en la goûtant » et nous avons décidé de nous appliquer les aiguilles à nous-mêmes, afin de trouver une meilleure solution et de localiser les points adéquats pour la guérison des sourds-muets.

Au péril de notre vie, nous prîmes le risque d’introduire l’aiguille au point ya men, dans l’intention d’ouvrir des pistes partout où nos prédécesseurs voyaient des « zones interdites ».

D’après le manuel d’acupuncture, il ne faut pas enfoncer l’aiguille au point ya men de plus de trois à cinq fen [Le mot fen sert à mesurer la profondeur à laquelle on enfonce l’aiguille d’acupuncture. Sa longueur varie en fonction de la taille du patient.

Quand le patient forme un cercle en joignant son médium et son pouce, la distance interne entre la deuxième et la troisième phalange du médium représente dix fen, ou un tsun], sinon la vie du patient serait en danger.

Cependant lorsque nous avons appliqué les aiguilles de cette façon, nous n’avons obtenu aucun résultat.

Après avoir consulté mes camarades, je décidai de courir le risque d’introduire l’aiguille encore plus loin au point ya men de mon propre corps.

Mon esprit était hanté à ce moment-là par le désir de rendre l’ouïe et la parole à mes frères de classe sourds-muets ; même si je devais perdre la vie, ça valait la peine de mourir. Je commençai donc l’expérience avec une aiguille en argent.

A cinq fen, aucune sensation ne se produisit ; à dix fen, une sensation se manifesta ; et lorsque j’enfonçai l’aiguille encore plus loin, il en résulta une très forte sensation. Je glissai alors l’aiguille encore plus loin.

Quand elle fut à vingt-cinq fen sous la peau, j’éprouvai soudain dans tout mon corps comme une décharge électrique ; la sensation était si forte que j’en fus presque engourdi des pieds à la tête, ma gorge elle-même s’échauffa.

Je racontai alors mon expérience à mes camarades qui essayèrent de la même façon sur eux-mêmes et obtinrent la même sensation que moi.

Le lendemain je pratiquai l’acupuncture de cette façon sur une écolière sourde-muette du nom de Wang Ya-chin.

Au bout de trois jours de ce traitement, Wang Ya-chin put enfin crier : « Vive le président Mao ! » pour la première fois de sa vie.

Grâce à la sollicitude rencontrée aux échelons élevés du comité du Parti ainsi qu’au soutien chaleureux des larges masses, nous avons, pendant les cinq dernières années, traité plus de dix mille sourds-muets, avec un taux de guérison d’environ 30 % et un taux d’amélioration de 80 %.

Sur la base de la pratique, nous avons en outre récapitulé les résultats de notre expérience : « traiter la surdité avant le mutisme, guérir les deux en même temps et associer le traitement à l’entraînement. » Nous avons également écrit des livres pour propager cette expérience.

Que des « rustres » comme nous aient acquis par la pratique une véritable connaissance dans la guérison des sourds-muets, démontre avec éloquence qu’aucune connaissance n’est donnée avant la naissance, pas plus qu’elle n’est octroyée par Dieu. Elle est acquise a posteriori, par la pratique. Sans la pratique, personne ne peut acquérir de connaissance.

La prétention à la « connaissance innée » n’est que pure bêtise ! Grâce à la pratique du traitement des sourds-muets, j’ai fini par comprendre que, puisqu’il y a des milliers de symptômes différents et que la cause de la maladie peut être confuse ou complexe, il doit être impossible de guérir une maladie sans la connaître vraiment par la pratique et l’étude.

A la fin de 1972, un ancien combattant de l’Armée Rouge, âgé de plus de soixante-deux ans, qui était devenu sourd à la suite d’une blessure reçue plus de dix ans auparavant, vint me trouver depuis Chengtu.

Je l’examinai complètement et le traitai par l’acupuncture de la même façon que les autres sourds. Au bout d’une semaine de stimulation échelonnée, il n’y avait aucun résultat. Pour quelle raison ? Je remâchai la question et m’aperçus que le patient, bien que dur d’oreille, n’était pas muet ; l’introduction de l’aiguille aux points ting hui etyifen non seulement ne réussissait pas à lui rendre l’ouïe, mais au contraire augmentait le tintement dans ses oreilles.

Quand j’appliquai l’aiguille au point yi ming, le tintement cessa mais l’ouïe ne lui était toujours pas rendue.

Je fis alors un essai sur mon propre corps et découvris que lorsqu’on massait le point chiao suns une sensation se développait autour de la zone de l’oreille et tendait à s’étendre au-delà.

Néanmoins il n’était pas possible d’obtenir un bon résultat avant d’avoir localisé exactement le point d’acupuncture. Je n’ai donc pas repris le traitement de ce patient avant d’avoir localisé le point précis ni trouvé l’angle et la profondeur d’insertion adéquate de l’aiguille, à la suite d’une série d’essais. Quand l’aiguille lui fut de nouveau introduite, le patient entendit quelque chose bourdonner dans son oreille et ressentit une pointe de fraîcheur.

Cette nuit-là il fut réveillé par les ronflements de ses voisins de chambre. Il nous le raconta le lendemain avec délices.

Nous rendant compte que les effets du traitement se faisaient sentir, nous continuâmes de le soigner pendant un mois et nous lui rendîmes enfin l’ouïe.

Je me suis rendu compte par la pratique que la connaissance semble être un flot infini et qu’on ne peut jamais s’imaginer tenir la panacée de toutes les maladies.

Il faut consacrer son temps et ses efforts à l’étude des problèmes difficiles chaque fois qu’ils se présentent ; aucune solution toute faite n’est disponible.

Et ce n’est pas par la vertu d’un cerveau d’une « intelligence extraordinaire », comme le propageait le traître Lin Piao, ni en se torturant l’esprit en vase clos, mais c’est par la pratique qu’on trouve la solution à tous les problèmes difficiles.

Durant ces années de traitement des sourds-muets, passant de l’ignorance à la connaissance et d’une connaissance insuffisante à une meilleure, je me suis appuyé principalement sur les enseignements du marxisme-léninisme et de la pensée Mao Zedong, ainsi que sur le soutien des masses.

Sans eux, le succès aurait été impossible à obtenir dans l’exploration des « zones interdites » des sourds-muets. Toutes les classes réactionnaires de l’histoire ont invariablement prôné la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle « les héros font l’histoire » tout en répandant l’apriorisme idéaliste de la « connaissance innée ». Confucius s’était vanté que « sa vertu venait du ciel » et Lin Piao se considérait lui aussi comme un « génie », et disait que l’histoire humaine était la création de quelques « génies », telle que sa clique.

C’est un fieffé sophisme réactionnaire de la classe exploiteuse. Selon eux, des rustres comme nous, qui ont été opprimés et exploités dans l’ancienne société, devraient toujours se soumettre à l’esclavage de ces «génies» et ne devraient pas être capables d’acquérir des connaissances, et encore moins d’inventer et de créer.

Lorsque nous avons organisé notre petite équipe pour le traitement des sourds-muets, nous n’avions d’abord que quelques jeunes recrues d’à peu près vingt ans. Aucun de nous n’avait reçu une formation professionnelle.

Et ce sont justement ces jeunes soldats, s’appuyant sur le marxisme-léninisme et la pensée Mao Zedong, développant la conviction révolutionnaire d’aider le peuple complètement et de tout cœur et osant agir, qui ont exploré en peu de temps la « zone interdite » des sourds-muets, tournant ainsi une nouvelle page de l’histoire de la médecine.

Au cours de cette lutte, de l’infirmier inexpérimenté que j’étais, on a fait de moi un officier de médecine du peuple. Ignorant tout de l’acupuncture au début, je sais maintenant l’appliquer aux sourds-muets ainsi qu’à ceux qui souffrent d’autres maladies compliquées.

Tout ceci n’aurait pu être accompli sans le défrichage et l’éducation du Parti ni sans le soutien des masses. D’innombrables exemples témoignent que seules les masses font l’histoire.

De Confucius à Liou Chao-chi, Lin Piao et leur clique, on ne s’est pas privé de fanfaronner à propos des sophismes réactionnaires de la « connaissance innée » et de « l’histoire faite par les héros ».

Pour quelle raison ?

Pour le dire carrément, ils ont tous essayé de préserver les intérêts de la classe réactionnaire, d’exploiter et d’opprimer les travailleurs et de faire obstacle à la roue de l’histoire. Confucius se fit en son temps le propagandiste de ce mensonge afin de ressusciter les états esclavagistes éteints et restituer les rênes du pouvoir aux aristocrates esclavagistes.

Quant à Liou Chao-chi et Lin Piao, ils propagèrent ce mensonge afin de rendre leur « paradis » perdu à la classe des propriétaires fonciers et des capitalistes, de revenir au capitalisme et de réaliser leur désir avide d’usurper le pouvoir suprême dans le Parti et l’État.

Ceux qui ont essayé de faire obstacle au progrès de l’histoire comme si une araignée voulait stopper de sa patte un attelage ont été écrasés par la roue de l’histoire, mais leur idéologie réactionnaire empeste encore.

Nous critiquerons à fond leur conception du monde réactionnaire et conduirons jusqu’au bout la révolution socialiste dans le domaine de la superstructure !

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‘‘La bienveillance, la justice et la vertu’’ de Confucius et la ligne révisionniste de Lin Piao

par Yen Feng

1974

« La bienveillance, la justice et la vertu » de Confucius constituent une partie importante du contenu de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Lin Piao qui visait à «se modérer et en revenir aux rites».

Critiquer à fond les sophismes de Lin Piao dans ce domaine et examiner comment il mettait les idées réactionnaires et décadentes de Confucius au service de ses intrigues pour usurper la direction du Parti et le pouvoir d’État, tout cela nous permet de mieux saisir l’essence d’extrême-droite de sa ligne révisionniste.

Déjà durant la période de la révolution de démocratie nouvelle le président Mao nous a indiqué : « Nous ne sommes pas comme le duc Siang de Song, nous n’avons nul besoin de son éthique stupide. » (De la guerre prolongée)

[Le duc Siang régnait sur l’État de Song à l’époque de Tchouentsieou au VIIe siècle avant notre ère. En 638 av. J.-C., l’État de Song faisait la guerre au puissant État de Tchou. Les troupes de Song étaient déjà disposées en ordre de bataille, alors que l’armée de Tchou en était encore à traverser le fleuve qui séparait les deux ennemis.

Un des dignitaires de Song, sachant que les troupes de Tchou étaient de beaucoup supérieures en nombre, proposa de profiter du moment propice et de les attaquer avant qu’elles aient terminé leur traversée. Mais le duc Siang répondit : « Non, un homme bien né n’attaque pas un adversaire en difficulté. »

Lorsque les troupes de Tchou eurent traversé la rivière, et alors qu’elles ne s’étaient pas encore disposées en ordre de bataille, le dignitaire de Song lui proposa à nouveau d’attaquer l’armée de Tchou. Le duc Siang répondit : « Non, un homme bien né n’attaque pas une armée avant qu’elle ne soit en ordre de bataille. »

C’est seulement lorsque les troupes de Tchou furent parfaitement préparées au combat que le duc donna l’ordre d’attaquer. Le résultat fut une lourde défaite pour l’État de Song et le duc Siang lui-même fut blessé.]

Sous la dictature du prolétariat, lorsque les ennemis de classe veulent utiliser les concepts confucéens de «bienveillance», «justice» et «vertu» comme armes idéologiques pour restaurer le capitalisme, ils s’emploient à camoufler leur nature de classe réactionnaire sous une étiquette marxiste. C’est exactement ce que faisait Lin Piao.

Ce grand despote dans le Parti, grand seigneur de guerre, qui ne lisait ni livres, ni journaux, sans connaissance aucune, a noté dans ses sinistres cahiers que « la vertu, la bienveillance et la justice, la fidélité et l’indulgence » de Confucius étaient des « critères réglant les rapports entre les hommes », que c’était là du « matérialisme historique ».

Il a prétendu que « la bienveillance, la bravoure et l’intelligence » signifiaient « l’unité », « la lutte » et « le matérialisme », et qu’il fallait « nous servir de ces concepts ». Voilà bien une absurdité antimarxiste à cent pour cent !

Dans toutes les sociétés de classes, toute morale est toujours une morale de classe

Le marxisme considère que la morale ou la vertu est une expression de l’idéologie sociale qui règle la conduite des gens. Elle est déterminée par la base économique et, à son tour, la renforce.

Dans la société de classes, étant donné les différences de leur position sociale et économique, des personnes de milieux différents comprennent différemment les concepts de bonté et de méchanceté ; bref, chaque classe a sa propre morale. La prétendue morale éternelle, au-dessus des classes, n’existera jamais.

C’est ce qu’Engels a dit : «… toute théorie morale du passé est, en dernière analyse, le produit de la situation économique de la société de son temps.

Et de même que la société a évolué jusqu’ici dans des oppositions de classes, la morale a été constamment une morale de classe ; ou bien elle justifiait la domination et les intérêts de la classe dominante, ou bien elle représentait, dès que la classe opprimée devenait assez puissante, la révolte contre cette domination et les intérêts d’avenir des opprimés. » (Anti-Dühring)

Et Lénine a aussi indiqué : « Toute morale de ce genre empruntée à des conceptions étrangères à l’humanité, étrangères aux classes, nous la nions. Nous disons que c’est là tromper} duper les ouvriers et les paysans, et leur bourrer le crâne pour le profit des grands propriétaires fonciers et des capitalistes. » (Les tâches des Fédérations de la Jeunesse)

Lin Piao considérait que « la bienveillance, la justice et la vertu » de Confucius étaient conformes au « matérialisme historique » et à la « dialectique », et il voulait perpétuer ces valeurs. Mais à la morale de quelle classe appartiennent-elles en réalité ?

D’après Confucius, la « bienveillance » est le noyau de la morale.

Elle est mentionnée dans plus d’une centaine de passages du Louen Tu (Entretiens de Confucius – œuvre où sont consignés les paroles et les actes de Confucius).

Que signifie la « bienveillance » ?

Confucius, cet escroc politique, répondit sans ambages : c’est « se modérer et en revenir aux rites ».

« Si vous pouviez vous modérer et en revenir aux rites, tout le monde alors s’inclinerait devant votre bienveillance. » A ses yeux, l’unique critère de la bienveillance et de la morale, c’était d’«en revenir aux rites», à savoir défendre et restaurer le régime esclavagiste.

Quant à « la fidélité, la piété filiale, la chasteté, la justice », elles ne sont que des applications concrètes de la « bienveillance » dans divers rapports.

Ayant un contenu de classe concret, la « fidélité » de Confucius exigeait que le peuple fût fidèle au pouvoir esclavagiste, et aux chefs des différents États, ainsi qu’au Fils du Ciel de la dynastie des Tcheou – chef de file de la classe des propriétaires d’esclaves.

Par sa « piété filiale », Confucius voulait que le peuple obéisse absolument à la domination du système patriarcal. Dans la famille, on devait se conduire en esclaves du patriarche autocratique, et dans le pays, en sujets dociles du Fils du Ciel, le souverain.

Par sa «justice », il demandait que toutes les actions fussent soumises aux ordres du règne de l’esclavage et s’opposait à tout ce qui « offensait les supérieurs et provoquait des troubles », toutes choses qui portaient atteinte aux intérêts des aristocrates propriétaires d’esclaves.

Quant à l’« intelligence, la bienveillance et la bravoure », selon Confucius, elles servaient toutes son but politique : « en revenir aux rites ».

Tout comme il le dit lui-même, ces dernières avaient pour but de « se perfectionner », « gouverner le peuple » et « gouverner les États sous le ciel », et de perpétuer le système esclavagiste. On peut voir par là que ces préceptes de la morale confucéenne, avec la « bienveillance » comme noyau, étaient bien l’idéologie de la classe exploiteuse en déclin et de l’idéalisme historique à cent pour cent.

Par la suite, la classe décadente des propriétaires fonciers en a hérité et les a modifiés pour en faire des armes idéologiques au service du maintien de sa dictature réactionnaire, et pour intoxiquer et tromper le peuple travailleur.

L’impérialisme et ses laquais exaltent eux aussi ces absurdités. Que Lin Piao les ait lui aussi prêchées montre qu’il se tenait obstinément sur la position des réactionnaires, pour «… tromper, duper les ouvriers et les paysans, et leur bourrer le crâne pour le profit des grands propriétaires fonciers et des capitalistes ».

L’objectif sinistre qu’avait Lin Piao en prêchant la morale confucéenne

Reconnaître ou non la dictature du prolétariat, l’existence des classes et de la lutte de classes dans la période socialiste, c’est là la démarcation fondamentale entre le marxisme et le révisionnisme.

En prônant « la bienveillance, la justice, et la morale », ces préceptes confucéens pourris jusqu’à la moelle, Lin Piao posait « toutes ses revendications politiques… du point de vue d’un absolu moral éternel », dans la vaine tentative d’effacer et de nier l’existence de classes et de la lutte de classes durant la période du socialisme, de s’opposer à la ligne fondamentale du Parti et à la dictature du prolétariat.

N’est-il pas vrai que Lin Piao exaltait avec zèle « la vertu, la bienveillance et la justice, la fidélité et l’indulgence » comme étant « des critères réglant les rapports entre les hommes » ?

N’est-il pas vrai qu’il parlait à profusion et hypocritement qu’il fallait, « à l’égard de tous, se comporter en hommes de qualité et à la façon de nos vénérables anciens » et traiter tout le monde avec « bienveillance et amour », « fidélité et indulgence»?

Dans ce jargon réactionnaire, la distinction de classes entre les hommes, la lutte de classes, aiguë et complexe, et la sérieuse menace de la restauration capitaliste dans la période socialiste sont complètement dissoutes.

Tout comme Engels disait à propos des humanistes bourgeois occidentaux du XIXe siècle : « il ne reste plus que le vieux refrain : Aimez-vous les uns les autres ! Embrassez-vous sam distinction de sexe et de condition ! Rêve de réconciliation universelle ! » (Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande)

Si Lin Piao, cet arriviste qui voulait « renverser » la dictature du prolétariat, faisait tout son possible pour propager cet ancien jargon, c’est qu’il tentait d’opposer la théorie de la conciliation de classe, réactionnaire et hypocrite, à la théorie prolétarienne de la lutte de classes et de préparer ainsi l’opinion publique pour la restauration du capitalisme.

D’après leur Projet des Travaux 577, nous pouvons constater clairement qu’en prêchant la doctrine de Confucius et de Mencius, et en couvrant d’injures l’empereur Ghehouangti des Ts’in et l’école légaliste, la clique antiparti de Lin Piao avait pour but de tramer un complot de coup d’État armé contre-révolutionnaire : pour renverser la dictature du prolétariat, restaurer la dictature fasciste des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie compradore et « libérer sur le plan politique » tous les renégats, agents secrets, propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers déjà renversés.

La morale, en tant qu’expression directe de la volonté d’une classe donnée, est toujours subordonnée à la ligne politique de cette dernière.

L’expérience historique nous a appris que les classes exploiteuses cherchent toujours à utiliser les anciens principes éthiques pour camoufler leur sinistre visage hideux ainsi que la ligne politique réactionnaire qu’elles appliquent.

Nous rejetons tous les sermons moralisateurs confucéens, car ils reflètent les intérêts des classes exploiteuses, car c’est une morale qui a été forgée pour la sauvegarde et la restauration de l’esclavagisme, et de tous les systèmes d’exploitation, réactionnaires et décadents, déjà renversés ou en ruine.

Les menées de Lin Piao et de ses semblables étant impopulaires, ils avaient besoin de recourir à la tromperie et au camouflage et d’utiliser la morale de Confucius au service de leur ligne politique contre-révolutionnaire : « se modérer et en revenir aux rites ».

Comme le président Mao a indiqué, les impérialistes et les réactionnaires, « tout en se livrant quotidiennement à des activités contre-révolutionnaires, n’avaient à la bouche ou n’offraient dans les documents officiels que des protestations d’humanité, de justice et de vertu, ou d’autres déclarations plus ou moins analogues, et ils ne disaient jamais la vérité». Cependant, la camelote confucéenne prônée par Lin Piao ne nous est pas inconnue.

Elle a été déjà colportée par Wang Ming, Liou Chao-chi et d’autres chefs de file des lignes opportunistes au sein du Parti.

Déjà durant la période de la Guerre de résistance contre le Japon, Tchen Po-ta, affidé de Lin Piao et élément anticommuniste du Kuomintang, a altéré le marxisme en coordination active avec le Kuomintang en déclarant que les anciens principes éthiques de la Chine, tels que « fidélité, piété filiale, chasteté et justice », « politesse, justice, honnêteté, pudeur », « bienveillance, amour et paix », « peuvent à notre époque devenir des vertus nouvelles ».

Et de plus, il prétendait à cor et à cri qu’il suffirait de modifier la maxime : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît à toi-même », et de dire à la place : « Ne fais pas aux autres ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fît », pour faire de cette « vertu de la société féodale la suprême vertu de l’humanité.

Et sur le plan philosophique, ce serait précisément la transformation de l’idéalisme en matérialisme. »

C’était là pure sottise encourageant le capitulationnisme de classe et national.

Dans la société de classes, entre classes antagonistes, la seule règle est de « faire à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît à toi-même » ou de « faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fît ».

Les impérialistes japonais qui cherchaient à conquérir la Chine « ne voulaient pas » en être chassés, mais nous leur avons fait ce qu’ils « ne voulaient pas que nous leur fassions ».

Les réactionnaires du Kuomintang qui tentaient d’anéantir le Parti communiste « ne voulaient pas » voir la consolidation et l’expansion des régions libérées et l’accroissement des forces de l’armée populaire ; mais nous leur avons fait ce qu’ils « ne voulaient pas que nous leur fassions ».

Si nous n’avions pas agi ainsi, d’où seraient sortis la révolution de démocratie nouvelle dirigée par le prolétariat et le triomphe de la Guerre de résistance contre le Japon ?

Et dans l’autre camp, il en est de même : les réactionnaires de l’intérieur ou de l’extérieur cherchent toujours, et par tous les moyens, à nous faire ce que nous « ne voulons pas qu’ils nous fassent». Ignorer cela, c’est ignorer toute l’expérience historique de la lutte de classes.

En bref, les deux maximes en question, confucéenne ou confucéenne révisée, ont la même essence ; elles sont toutes des mensonges utilisés par les classes exploiteuses pour tromper le peuple.

En fait, les classes dominantes réactionnaires elles-mêmes ne les pratiquaient et ne les pratiquent pas réellement, ni n’avaient et n’ont l’intention de le faire.

Recourant aux subterfuges propres aux opportunistes, et en l’affublant d’un déguisement d’apparence marxiste, Lin Piao « transforma » la morale des esclavagistes et des propriétaires fonciers féodaux de l’antiquité en morale répondant aux besoins de la bourgeoisie, de l’impérialisme, du révisionnisme et de la réaction de nos jours.

C’est précisément ainsi que et consorts se sont révélés des pseudo-marxistes et d’authentiques escrocs politiques.

Colportant les préceptes moraux réactionnaires de Confucius, il avait pour but non seulement de duper le peuple révolutionnaire et de le paralyser idéologiquement, mais aussi de menacer la poignée de ses conjurés et de les forcer à réaliser son complot visant à renverser la dictature du prolétariat et à restaurer le capitalisme.

Dans sa bouche, le mot « fidélité » signifiait que ses conjurés devaient trahir le Parti et la patrie, mettre en danger le président Mao, le Comité central du Parti, commettre d’autres méfaits, et rester fidèles à sa famille « toute leur vie et de génération en génération ».

Par « piété filiale », il entendait que sa confrérie fasciste se soumette entièrement à sa volonté contre-révolutionnaire et lui obéisse au doigt et à l’œil, dans l’esprit dit « on doit respecter ses parents et non leur désobéir » et « c’est piété filiale que d’obéir à ses parents ».

« Bienveillance » et «justice » signifiaient que cette clique devait placer ses intérêts contre-révolutionnaires au-dessus de tout et agir en collaboration étroite, et dans l’esprit de « la victoire ou la mort pour sauver l’honneur » si elle échouait ; et ainsi de suite.

En bref, Lin Piao cherchait à faire adopter comme discipline les préceptes confucéens afin d’unifier les pensées et les actions de ses conjurés, de les placer sous le commandement du quartier général bourgeois dirigé par lui et de leur faire servir corps et âme son complot de restauration du capitalisme.

Toutefois, l’histoire ne se déroule jamais selon les rêves d’une poignée de réactionnaires.

Sous la direction clairvoyante de notre grand dirigeant, le président Mao, et à la lumière de sa ligne révolutionnaire prolétarienne, la dictature du prolétariat de notre pays est aussi solide qu’un roc.

Tout au long de la préparation de leur complot, Lin Piao et Cle, pris de panique, étaient assis sur des charbons ardents. Leurs phrases sur la « bienveillance », la « justice » et la « vertu » ne pouvaient camoufler leur faiblesse et leur peur.

N’a-t-il pas exigé de ses conjurés qu’ils agissent dans l’esprit « la victoire ou la mort »?

Mais quand son plan de coup d’État militaire contre-révolutionnaire fut déjoué, bien peu d’entre eux firent le sacrifice de leur vie pour « sauver l’honneur ».

Lin Piao lui-même n’y tenait pas. Pour sauver sa peau, il vola en catastrophe se réfugier dans les bras du révisionnisme soviétique, mais il se fracassa au sol à Undur Khan, en Mongolie.

Faillite totale de la «bienveillance», de la «justice» et de la « vertu » !

Le président Mao a dit : « Mourir pour les intérêts du peuple a plus de poids que le mont Taichan, mais se dépenser au service des fascistes et mourir pour les exploiteurs et les oppresseurs a moins de poids qu’une plume. » (Servir le peuple)

De nombreux martyrs, fidèles au Parti, au peuple et à la cause du communisme, ont donné leur vie pour la révolution. Leur mort a plus de poids que le mont Taichan.

Mais celle de Lin Piao ne vaut pas un clou, car il donna sa vie pour son complot contre-révolutionnaire.

Marx avait dit des bourreaux de la Commune de Paris que « l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, et toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les racheter ». (La Guerre civile en France)

Et il en est de même pour Lin Piao, ce renégat et ce traître à la nation, qui avait tenté d’assassiner notre grand dirigeant le président Mao, de massacrer les communistes et le peuple chinois révolutionnaire et de capituler devant le révisionnisme soviétique.

La clique renégate révisionniste soviétique fait écho Alors que la clique antiparti de Lin Piao parlait à cor et à cri de la vertu confucéenne, la clique renégate révisionniste soviétique, en coordination étroite, lui fit écho.

Celle-ci interpréta Confucius du point de vue révisionniste, et porta aux nues cette canaille et son idéologie réactionnaire.

Elle prétendit que ses principes moraux avaient pour but de former des « hommes de qualité » qui, indifférents « à la bonne chère, aux biens de ce monde, à la richesse, au confort et autres avantages matériels », étaient des « hommes parfaits », des « incarnations de toutes les belles valeurs morales », « consacrant toute leur vie à de nobles idées, au service du peuple et à la quête de la vérité ».

Aux yeux de cette clique qui se prétend marxiste, ces « hommes de qualité », réactionnaires, que Confucius considérait il y a 2 000 ans comme l’idéal à atteindre pour restaurer le régime esclavagiste, sont devenus aujourd’hui des « sages en vogue » intouchables.

Cependant, cet artifice auquel elle a eu recours ne saurait tromper les marxistes ni les larges masses populaires. On sait parfaitement qu’en vantant la morale confucéenne et les « hommes de qualité », elle vise d’abord à s’opposer à la Chine.

En même temps, elle veut faire de ceux-ci des modèles révisionnistes, et faire hypocritement passer sa couche privilégiée pour des « hommes de qualité » en vue de mystifier les gens et de maintenir sa domination fasciste.

En fait, dans la bouche de Confucius, les « hommes de qualité » étaient synonymes de dominateurs réactionnaires, à l’opposé du « menu peuple », c’est-à-dire des esclaves. S’évertuant à les louer et à couvrir d’injures le « menu peuple », la clique révisionniste soviétique a révélé son visage de traître opposé au peuple et acharné dans la voie du révisionnisme.

Cela prouve qu’elle est, comme le renégat Kautsky stigmatisé par Lénine, une « hypocrite de premier ordre… dans l’art de prostituer le marxisme ». (La faillite de la IIe Internationale)

Démasquer la « nature humaine » au-dessus des classes

A travers la morale dogmatique de Confucius court un fil sinistre : la théorie de la nature humaine de la classe décadente des propriétaires d’esclaves.

Pour duper le peuple travailleur, le paralyser idéologiquement et camoufler le caractère de classe de leur morale, les classes

exploiteuses, en la propageant, la présentent comme étant celle « du peuple tout entier », découlant d’une « nature humaine » au-dessus des classes.

C’est précisément pour cela que cette théorie de Confucius, incarnant les intérêts des propriétaires d’esclaves, a toujours été utilisée par les deux autres classes exploiteuses – la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie en déclin -, et ce même jusqu’à nos jours.

Lorsqu’ils critiquèrent les idéologues bourgeois allemands d’alors, Marx et Engels ont indiqué que dans la philosophie morale, « les différents héros rompent des lances pour la morale vraie.

Feuerbach aime l’homme pour l’amour de l’homme, saint Bruno l’aime parce qu’il le « mérite »… et saint Sancho aime « tout un chacun ». » (L’Idéologie allemande)

Afin de faire avancer leur ligne révisionniste, Lin Piao et la clique renégate révisionniste soviétique n’ont pas pu faire autrement que de colporter ce bric-à-brac.

Ils cherchaient à créer le mythe selon lequel entre classes antagonistes existent des rapports de bienveillance et de justice caractérisés par les préceptes « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît à toi-même », « les sentiments communs de l’humanité », ainsi que « la fidélité et l’indulgence » et « l’amour de l’humanité », grâce auxquels ces classes font écho les unes aux autres.

Pour prouver que la « bienveillance », la «justice », la « vertu » de Confucius correspondent à leur slogan de l’« humanisme » qu’elle prêche depuis longtemps, la clique révisionniste soviétique a déclaré à plusieurs reprises que « l’essence de la bienveillance » confucéenne consiste à « éprouver de la sympathie authentique pour les autres » et à « traiter tout le monde en êtres humains ».

Mais en réalité, ne traitant jamais en « êtres humains » les peuples de son pays et du reste du monde, elle exerce son impitoyable dictature fasciste dans le pays et se livre à l’agression, à l’expansion et à la subversion à l’étranger.

Présentant Confucius sous un jour favorable, elle a précisément pour but de camoufler son visage social-impérialiste sous le couvert de P« humanisme ».

Le président Mao a indiqué : « Quant au prétendu « amour de l’humanité », jamais depuis que celle-ci s’est divisée en classes, il n’a existé d’amour aussi général.

Toutes les classes dominantes du passé se sont complu à prêcher un tel amour et nombre de « sages » en ont fait autant, mais personne encore ne l’a réellement mis en pratique, car c’est chose impossible dans la société de classes. » (Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan)

La critique de Lin Piao et de Confucius est une sérieuse lutte politique et idéologique dans le domaine de la superstructure, et la lutte que nous menons contre la clique antiparti de Lin Piao est une lutte acharnée contre la restauration du capitalisme.

Les rapports entre nous et eux ne sont absolument pas basés sur l’égalité, la bienveillance, la justice et la vertu, mais sont une lutte où une classe exerce son oppression sur une autre, à savoir que le prolétariat exerce sa dictature sur la bourgeoisie.

Au cours de cette lutte, nous devons consolider mieux encore la dictature du prolétariat et nous efforcer de rompre « de la façon la plus radicale avec les idées traditionnelles », comme l’ont dit Marx et Engels, de balayer ce tas d’ordures qu’est la morale de toutes les classes exploiteuses afin que la morale communiste brille de tout son éclat.

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Franchir le ‘‘seuil du mutisme’’

1973

[Note :

La surdi-mutité est une infirmité que l’on rencontre couramment parmi les larges masses des travailleurs ; elle avait été considérée en Chine comme  «incurable » par les prétendues  «célébrités » et  «sommités » bourgeoises.

En mars 1968, en vue de matérialiser les directives du président Mao sur le travail médical et sanitaire, le service sanitaire d’une unité de l’Armée populaire de Libération envoya une équipe médicale à l’Ecole des Sourds-Muets de la municipalité de Liaoyuan, dans la province du Kirin.

Cette équipe médicale était composée de trois médecins militaires et de cinq infirmiers dont un seul avait achevé les études secondaires du premier cycle, les autres, y compris le camarade Tchao Pou-yu, n’avaient fréquenté que l’école primaire ; aucun d’entre eux n’avait mis les pieds dans une école de médecine.

Mais, mus par le sentiment profond de leur responsabilité à l’égard de la révolution, ils ont fait des enquêtes minutieuses sur les sourds-muets, étudié consciencieusement l’acupuncture traditionnelle chinoise, et enfin, après des essais répétés, ils ont réussi à franchir le seuil de la surdi-mutité, et apporté une contribution importante à la médecine.

Cette brochure réunit trois articles qui exposent, faits à l’appui, les véritables miracles accomplis par le camarade Tchao Pou-yu au moyen de l’acupuncture dans le franchissement du  «seuil du mutisme ».

C’est dans sa volonté d’étudier les œuvres philosophiques du président Mao pour transformer le monde objectif et le monde subjectif, et dans son profond sentiment prolétarien envers les sourds-muets que le camarade Tchao Pou-yu a puisé le courage dese consacrer à la pratique pour arriver à cette fin. Il a également obtenu des résultats remarquables dans les traitements d’autres maladies, toujours par l’acupuncture.

Cette brochure présente en outre les exploits émouvants du camarade Tchao Pou-yu, auteur de ces réalisations qui, loin de se laisser griser par le succès, tient à prendre la dialectique matérialiste pour guide de son action afin de poursuivre ses enquêtes et ses progrès.]

La connaissance authentique de la pratique

« L’arbre de fer se recouvre de fleurs » et « les sourds-muets retrouvent la parole » sont des proverbes chinois pour décrire l’impossible. En réalité, personne n’avait jamais entendu les sourds-muets parler ou chanter.

Et pourtant, au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, l’impossible est devenu possible. Tchao Pou-yu, travailleur sanitaire d’une unité de l’Armée populaire de Libération (A.P.L.) et ses compagnons d’armes ont franchi le  «seuil du mutisme » et ont réussi à faire parler les sourds-muets.

Ce succès a eu un énorme retentissement, il fut salué partout et largement commenté. Les ouvriers, paysans et soldats considèrent que Tchao Pou-yu et ses camarades ont pu franchir le  «seuil du mutisme » parce que, guidés par la pensée Mao Zedong, ils étaient hardis dans la pratique pour la révolution.

D’autres, cependant, ont prétendu que le jeune Tchao Pou-yu était un génie, doué d’une intelligence supérieure.

Lequel des deux arguments est juste ? Laissons parler les faits.

Tchao Pou-yu s’est engagé dans l’A.P.L. au printemps 1966, alors qu’il venait d’avoir dix-huit ans et n’avait fait que quatre ans d’études intermittentes.

Sans aucune formation professionnelle préalable, il fut affecté dans un dispensaire d’un hôpital militaire peu de temps après son enrôlement. Son travail, consistant à distribuer les médicaments aux malades d’après les ordonnances, était bien simple, mais il eut du mal au début malgré son zèle.

Il trouvait difficile à retenir les noms des médicaments au nombre de quelques centaines. Parfois, il se trompait, ce qui le tourmentait beaucoup. Il se disait : « S’il y avait seulement une panacée qui guérirait toutes les maladies, ce serait merveilleux ! »

Une nuit Tchao fit un rêve : Ayant trouvé un chaudron, il y versa toutes les drogues des rayons. Il fit une potion.

A chaque patient qui venait à lui il en donnait une cuillerée et tous se trouvaient guéris. Le lendemain quand il raconta son rêve à ses camarades, ils se mirent à rire. « Comment un type aussi intelligent que toi peut-il avoir une idée si saugrenue ! » dit l’un d’eux.

A dire vrai, Tchao Pou-yu était un garçon brillant, mais ce rêve naïf s’expliquait par son manque d’expérience dans la pratique.

Qu’un simple infirmier comme lui soit parvenu à une telle réalisation dans l’histoire de la médecine est un phénomène qui s’explique fort bien si l’on suit le chemin plein de vicissitudes parcouru par Tchao, pour passer de son rêve de la fameuse « panacée » au succès remporté en franchissant le « seuil du mutisme ».

En 1967, lorsque la tempête de la Grande Révolution culturelle prolétarienne balaya la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi dans le domaine de l’hygiène et de la santé publique, la grande directive du président Mao :  «Axer le travail médical et sanitaire sur les régions rurales » fut publiée, créant un élan d’enthousiasme sur ce front.

Pour mettre résolument en pratique cette directive, Tchao Pou-yu et ses camarades formèrent une équipe médicale et, avec leurs trousses et les œuvres du président Mao, allèrent établir un dispensaire

dans un quartier d’ouvriers et d’employés de la ville de Liao-yuan. En contact direct avec les masses, Tchao Pou-yu constata avec indignation les effets néfastes de la ligne révisionniste contre- révolutionnaire de Liou Chao-chi sous le règne de laquelle beaucoup de travailleurs n’avaient pu être soignés convenablement.

« Je suis un travailleur sanitaire du prolétariat, se dit-il. Il est de mon devoir de soulager les souffrances de mes frères de classe. Mais que puis-je faire sans connaissances médicales ? Eh bien, j’en acquerrai en travaillant. Le savoir n’est pas inné. »

Il commença par apprendre l’acupuncture [L’acupuncture est une méthode de guérison traditionnelle consistant à insérer des aiguilles en des points cutanés déterminés sur le corps. La manipulation des aiguilles excite les nerfs et amène la guérison des malades.] auprès de ses collègues.

Chaque fois qu’on lui avait appris à localiser un point, il le notait dans un cahier, le cherchait sur son propre corps et se piquait pour éprouver les effets. Au bout d’un certain temps, il parvint à connaître plusieurs dizaines de points d’acupuncture.

Fort de ces notions élémentaires, il réussit à guérir un vieil ouvrier nommé Wang Kouei, qui avait souffert de l’arthrite des jambes pendant une dizaine d’années.

Ce premier résultat encouragea beaucoup Tchao Pou-yu. La connaissance vient de la pratique, se dit-il. Nous ne possédons pas la technique, nous l’apprendrons.

Il en sera de même pour traiter les maladies. Par la suite, nombreux furent ceux qui venaient trouver Tchao Pou-yu pour se faire soigner par l’acupuncture.

Souvent, il ne rentrait à la caserne que tard dans la nuit. Quelquefois ses doigts tremblaient de fatigue au point qu’ils ne

pouvaient pas tenir les baguettes aux repas ; ils étaient tout en sang à force de manipuler les aiguilles ; il y collait un bout de sparadrap et n’en continuait pas moins à soigner les malades. De toute cette période, il n’arrêta pas d’étudier les manuels de médecine, si bien qu’il fut rapidement à même de pouvoir guérir un grand nombre de maladies courantes et certaines maladies plus compliquées par l’acupuncture.

La pratique de Tchao Pou-yu et ses camarades au dispensaire durant tout ce laps de temps peut être considérée comme les préparatifs, sur le plan idéologique et technique, de la bataille pour franchir le  «seuil du mutisme ».

En mars 1968, Tchao et ses camarades de l’équipe médicale se rendirent à l’Ecole des Sourds-Muets de la municipalité de Liaoyuan.

Dès leur arrivée, les membres de l’équipe furent entourés par des enfants qui s’exprimaient en gesticulant.

Une élève nommée Wang Ya-kin saisit Tchao Pou-yu d’une main et, de l’autre, désigna d’abord un portrait du président Mao dans le petit livre rouge : Citations du président Mao Zedong, puis sa propre bouche, et ne put que proférer des « A. . . A. . . » montrant combien elle aurait voulu pouvoir crier « Vive le président Mao ! »

Ensuite, après avoir pointé de son index l’insigne à l’effigie du président Mao que le jeune Tchao portait à la poitrine, elle se toucha l’oreille pour signifier qu’elle voulait entendre la voix du président Mao.

Son infirmité l’ayant privée de tout moyen de s’exprimer, les larmes lui vinrent aux yeux. Tchao, très ému, en pleura lui aussi. Un sentiment de classe propre à un combattant prolétarien brûlait dans sa poitrine.

Dans l’ancienne société pire que l’enfer, se dit-il, les travailleurs étaient refoulés au bas de l’échelle sociale, ils avaient une bouche, mais il leur était interdit de parler et d’ailleurs à qui parler ; dans la société nouvelle, les travailleurs sont devenus maîtres, ils peuvent parler et chanter à leur guise.

Cependant les sourds-muets n’ont pas le bonheur de jouir de ces droits.

Y a-t-il douleur plus vive que d’avoir une bouche, et de ne pouvoir crier « Vive le président Mao », d’avoir des oreilles, et de ne pouvoir entendre la voix du président Mao ?

Tchao Pou-yu et ses camarades firent alors la promesse solennelle au président Mao de tout essayer pour franchir le  «seuil du mutisme », apporter la sollicitude du président Mao aux sourds-muets, sa voix à leurs oreilles et leur permettre d’exprimer leurs sentiments.

La nouvelle que les hommes de l’Armée populaire de Libération allaient traiter le mutisme se transmit de bouche en bouche et se répandit vite dans toute la ville de Liaoyuan.

L’on se mit à espérer qu’un jour les sourds-muets retrouveraient la parole et que l’arbre de fer se recouvrirait de fleurs.

Cependant certaines « célébrités » et « sommités » bourgeoises de la médecine se montraient sceptiques quant au succès de l’entreprise : « J’ai étudié la médecine pendant des dizaines d’années, je n’ai jamais entendu dire qu’avec une simple aiguille on puisse guérir les sourds-muets. »

« Si c’est si simple que cela, alors le soleil peut bien se lever à l’ouest. » « Dans les livres étrangers il n’y a pas un chapitre sur le traitement des sourds-muets. » . . .

Tchao Pou-yu et ses camarades ne se laissaient pas intimider par ces « célébrités » et « sommités » qui déclaraient la mutité « incurable ».

Ils commencèrent par faire des enquêtes minutieuses. Un jour, Tchao rendit visite à la famille de Wang Ya-kin. Le père de cette dernière, Wang Yu-hai, lui raconta l’histoire de sa famille. Mineur de métier, il avait été entraîné, il y a plus de trente ans, par un capitaliste à quitter son pays natal, la province du Chantong,pour travailler comme coolie dans la Mine de Liaoyuan contrôlée par l’impérialisme japonais.

Son dos se voûta, il se blessa aux jambes, et faillit être jeté dans le « four crématoire ». C’est le président Mao qui l’avait sauvé de cet enfer et lui avait donné une vie heureuse.

Il se maria à 40 ans passés, et Wang Ya-kin était sa fille unique. Malheureusement, à l’âge de trois ans, après une grave maladie, elle devint sourde-muette.

Wang Yu-hai l’emmena dans un grand hôpital pour consulter un  «médecin connu », mais ce médecin lui dit froidement : « Autant vouloir faire revivre un arbre desséché, la surdi-mutité est incurable même à l’étranger ; rien à faire. »

Sur ce, ils furent éconduits. Par la suite, Wang Yu-hai fit le tour des hôpitaux avec sa fille, mais partout la réponse avait été la même.

Tchao Pou-yu rendit aussi visite à un autre élève nommé Tsiuan Teh-hsi et apprit qu’il avait connu à peu près le même sort. Refusé par les hôpitaux, il entendit finalement prononcer contre lui la sentence de « maladie incurable ».

Les enquêtes qu’il fit pendant plusieurs jours dans les différentes familles prouvèrent que ces enfants sourds-muets n’avaient reçu au fond aucun traitement sérieux et, dans les dossiers des hôpitaux, il ne put relever aucun cas de traitement de la surdi-mutité. Quelle conclusion tirer de tout cela ?

Tchao Pou-yu commença par étudier l’enseignement du président Mao : « Si l’on veut acquérir des connaissances, il faut prendre part à la pratique qui transforme la réalité.

Si l’on veut connaître le goût d’une poire, il faut la transformer : en la goûtant. » (De la pratique)

Comment pouvez-vous savoir si une poire est sucrée sans la goûter ?

De même, comment peut-on qualifier la surdi-mutité d’« incurable » sans même avoir essayé de la traiter.

Il s’agissait donc d’une  «maladie qu’on a refusé de guérir » plutôt que d’une  «maladie inguérissable ». Tchao fit part de ses idées à ses camarades, ce qui redoubla leur confiance dans la réussite de leur entreprise.

Ces « petits hommes » qui respectent la pratique lancèrent un défi aux « grands hommes » idéalistes.

Tchao et ses camarades tout en consultant un traité d’acupuncture essayèrent d’abord sur eux-mêmes les points indiqués pour la surdi-mutité préféraient tenter mille fois les effets des piqûres sur leur propre corps plutôt que d’aller se tromper une fois sur un malade. Sous l’effet des essais répétés leur cou était enflé et leurs oreilles bourdonnaient, leur mâchoire leur faisait mal quand ils mangeaient.

La joue gauche enflait-elle, ils piquaient la droite. . . « Pour calmer les souffrances de nos frères et sœurs de classe, nous sommes prêts à endurer toutes les peines et à courir tous les risques », répondaient-ils à ceux qui, peines pour eux, essayaient de leur faire prendre un peu de repos.

Le camarade Tchao Pou-yu, après s’être piqué des centaines de fois, acquit une certaine maîtrise de la technique du traitement de la surdi-mutité par l’acupuncture ; il essaya alors la méthode sur les enfants sourds-muets.

Un jour, après avoir procédé à une séance d’acupuncture sur Wang Ya-kin, il passa derrière son dos et claqua des mains. Immédiatement la jeune fille se retourna, fit un signe de tête et montra du doigt une de ses oreilles pour signifier qu’elle avait entendu.

Tchao Pou-yu recula de quelques pas et claqua encore trois fois des mains, l’enfant tourna encore une fois la tête et étendit trois doigts pour montrer qu’elle avait encore entendu. Quelle joie pour Tchao Pou-yu et ses camarades, le dur apprentissage aboutissait à un premier succès.

En appliquant ce même traitement, au bout d’un certain temps, les camarades de l’équipe médicale avaient fait recouvrer l’usage de l’ouïe à la plupart des élèves de l’École des Sourds-Muets.

Un proverbe dit : « Qui n’entend pas, ne s’énerve pas. » Ces enfants qui maintenant pouvaient entendre tous les bruits du monde environnant ne pouvaient cependant parler. Ils étaient bouleversés.

Un matin, Tchao Pou-yu vit Wang Ya-kin pleurer en cachette derrière une porte ; elle était triste parce qu’elle avait vu les soldats de l’Armée populaire de Libération chanter L’Orient rouge au lever du soleil et réciter les citations du président Mao et qu’elle ne pouvait faire comme eux.

Cela rappela à Tchao Pou-yu qu’après les résultats obtenus dans la guérison de la surdité, des efforts devaient être encore faits pour vaincre le mutisme.

Pourquoi avait-on obtenu des résultats pour guérir les sourds et pas les muets jusqu’ici ? Se demanda-t-il.

En récapitulant le travail accompli, il conclut que si l’on était allé assez loin en piquant les points situés sur l’oreille pour provoquer de vives réactions, l’on n’avait pas introduit l’aiguille suffisamment en profondeur au point yamen [Le point yamen : le « seuil du mutisme » situé sur la nuque.], le « seuil du mutisme », lequel est peut-être la  «porte » menant à la guérison de la mutité !

La médiocrité des effets était probablement due au fait qu’on n’avait pas osé franchir ce seuil. Il décida de faire l’expérience sur lui-même.

Dans le but de trouver des fondements théoriques à son idée, Tchao se mit à feuilleter la littérature médicale.

Il était stipulé dans le Traité universel d’acupuncture [Le Traité universel d’acupuncture : ouvrage important traitant de la théorie de l’acupuncture dans la médecine traditionnelle], le plus ancien ouvrage du genre, comme dans les publications les plus récentes, jusqu’en 1966, que la profondeur limite à ne pas dépasser pour le point yamen était de 3 à 5 fen.

[Dans l’acupuncture, la profondeur de l’introduction des aiguilles varie suivant la taille des patients, on utilise les termes tsouen et fen dans la mesure de cette profondeur. Quand un patient forme un anneau en joignant le majeur et le pouce, la distance intérieure entre la jointure du majeur et celle du pouce représente un tsouen, ou dix fen]

Certains auteurs allaient jusqu’à dire que le yamen était un  «point interdit », un  «point vital », et que l’introduction de l’aiguille à 10 fen de profondeur entraînerait la mutité. A 15 fen de profondeur, c’était la mort.

Est-ce que ces conclusions étaient justes ? Mille ans durant, cette limite de 3 à 5 fen n’avait point été changée.

Tchao Pou-yu se rappela l’enseignement du président Mao et écrivit à côté de ces chiffres cette parole du président Mao : « Dans les domaines de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique, l’humanité ne cessera jamais de progresser et la nature de se développer, jamais elles ne s’arrêteront à un certain niveau.

Aussi l’homme doit-il constamment faire le bilan de son expérience, découvrir, inventer, créer et progresser. Les points de vue inspirés par l’immobilisme, le pessimisme, le sentiment d’impuissance, l’orgueil et la présomption sont erronés. »

Quelles énergiques critique et réfutation de l’idéalisme et de la métaphysique ! Tchao Pou-yu réfléchissait longuement sur cette question de la profondeur maxima.

A une réunion de discussion de l’équipe médicale il exposa ainsi ses idées : « Les livres d’acupuncture tant anciens que modernes disent que l’aiguille ne doit pas dépasser 5 fen au point yamen. Cela veut dire que la limite a été dépassée par nos prédécesseurs dans leur pratique, mais que des accidents se sont produits.

Du fait des restrictions imposées par l’idéologie de classe et le stade de développement des sciences de leur époque, ils ne pouvaient pas tirer une conclusion scientifique de leurs expériences ni trouver la cause réelle de leurs échecs afin de continuer leur expérimentation, ils ont battu en retraite jusqu’à cette limite de 5 fen qui ne présente aucun danger.

Du point de vue physiologique, 5 fen n’est pas assez profond pour provoquer une réaction sensible.

Nous, les combattants prolétariens, nous voulons délivrer nos frères de classe de leurs souffrances. Nous devons aller de l’avant et ne pas nous laisser arrêter par cette profondeur limite. »

C’est à cette réunion que Tchao Pou-yu proposa au chef de l’équipe Fang Ying-teng de tenter l’expérience sur lui-même. Fang, en docteur expérimenté, fut beaucoup impressionné par l’argumentation de Tchao Pou-yu, mais en tant que chef d’équipe, il devait y réfléchir doublement.

Il soutint donc la proposition de Tchao Pou-yu tout en soulignant la nécessité de discuter des mesures de sécurité concrètes. La nuit était très avancée quand la discussion se termina. Tchao Pou-yu rentra sans se presser de l’École des Sourds-Muets au dispensaire de l’armée.

Assis dans la salle de physiothérapie, il fut assailli par mille images : la porte de l’hôpital fermée aux ouvriers et paysans malades, des visages d’enfants sourds-muets tourmentés qui n’arrivaient pas à crier  «Vive le président Mao ! » Il sentit sa responsabilité peser lourdement sur ses épaules. Il se rendit compte de la signification d’une insertion profonde au point yamen et de la nécessité de dépasser cette fameuse  «zone interdite ». Il décida de ne plus attendre, ne serait-ce qu’un jour, qu’une minute.

Résolument il prit l’aiguille d’acier et se piqua au point yamen. A 5 fen de profondeur, réaction médiocre ; à 10 fen, sensations plus fortes ; à 15 fen, effets tellement violents que ses deux mains, comme parcourues par un courant électrique, n’arrivaient plus à manier l’aiguille.

Abandonner ou continuer ? Tchao savait bien qu’en allant plus loin, il susciterait de meilleurs effets mais aussi qu’il exposait sa vie.

Si je perds la parole et risque ma vie, c’est pour appliquer la ligne du président Mao en matière d’hygiène et de santé publique, pensa Tchao, seulement, s’il m’arrive malheur, comment faire pour que les camarades puissent bénéficier de mon sacrifice ?

Là-dessus il ouvrit son carnet, nota la localisation du point d’acupuncture, son angle, sa profondeur et les sensations qu’il avait éprouvées à toutes les profondeurs de l’insertion. Puis il écrivit la parole suivante : Camarades, je suis en train de piquer le point yamen en profondeur.

L’aiguille atteint 15 fen et je commence à avoir des réactions violentes.

Je vais continuer. Si je viens à mourir, il faut que vous tiriez la leçon de mon échec et continuiez les recherches.

Nous devons absolument pénétrer dans la « zone interdite » afin que les sourds-muets puissent entendre la voix du président Mao et crier « Vive le président Mao ! »

En se récitant  « s’armer de résolution, ne reculer devant aucun sacrifice et surmonter toutes les difficultés pour remporter la victoire », il reprit l’aiguille qu’il poussa en profondeur.

Tout à coup il sentit un gonflement au niveau du cou, une brûlure dans la gorge et un engourdissement dans tous les membres. Son corps fut comme traversé par un courant électrique. Réaction idéale enfin trouvée !

Il sortit l’aiguille, constata qu’elle avait atteint 25 fen de profondeur, et sauta de joie.

Ensuite il répéta l’expérience et éprouva à chaque fois les mêmes effets. Les  «petits hommes » avaient vaincu les  «grands hommes », le matérialisme avait triomphé de l’idéalisme et la dialectique de la métaphysique.

Grâce à son esprit révolutionnaire de se sacrifier pour le peuple et au terme d’une expérimentation répétée, Tchao Pou-yu avait réussi à dépasser les limites établies par ses prédécesseurs et à acquérir de véritables connaissances sur l’insertion en profondeur au point yamen.

Le lendemain de grand matin, Tchao rendit compte de son expérience à ses supérieurs, qui le félicitèrent et lui accordèrent un ferme soutien.

A son exemple, les autres membres de l’équipe médicale firent la même expérience sur leur propre corps pour maîtriser cette nouvelle méthode.

Tchao l’appliqua tout d’abord à Wang Ya-kin qui, après trois séances jour pour jour, arriva à crier pour la première fois de sa vie à 17 ans : « Vive le président Mao ! »

Grâce aux efforts déployés par tous les membres de l’équipe médicale, 157 sur les 168 élèves de l’École des Sourds-Muets de Liaoyuan ont recouvré l’usage de l’ouïe, 149 ont réussi à parler. Ce « monde du silence » a commencé à s’animer. Les enfants guéris chantèrent :

La vigne dépouillée étale un nouveau feuillage,

L’arbre de fer se recouvre de fleurs ;

Grâce au président Mao, notre grand dirigeant,

Les sourds-muets retrouvent la parole.

Ce chant composé par les sourds-muets guéris et le chemin parcouru pour franchir le  «seuil du mutisme » nous font voir clairement que ce succès n’est pas dû au  «génie » d’un certain  «héros », mais à la pratique entreprise par les combattants prolétariens sous la conduite de la pensée Mao Zedong, à l’esprit révolutionnaire de ne craindre ni les épreuves ni la mort.

C’est dans la pratique pour franchir le « seuil du mutisme » que la sagesse et le talent de ces combattants sont nés et se sont développés.

Quand les succès de Tchao Pou-yu et de ses camarades furent publiés dans la presse, une « sommité » bourgeoise qui faisait des recherches dans ce domaine depuis une dizaine d’années sans aucun résultat dit dédaigneux : « Il y a beau temps que j’ai étudié tous ces points d’acupuncture ! »

« Oui, peut-être, répliqua quelqu’un, mais avez-vous essayé une seule piqûre sur vous-même ? »

La sommité en eut le bec cloué.

Il en est souvent ainsi, la vérité appartient toujours à ceux qui osent se lancer dans la pratique et y excellent, tandis que ceux qui rejettent la pratique par crainte de payer trop cher ne trouveront jamais la porte de la vérité.

Né du peuple et grandi en son sein

Au printemps 1969, Tchao Pou-yu vint à Canton avec l’équipe de propagande artistique de l’École des Sourds-Muets de Liaoyuan (Nord-Est de la Chine).

Les jeunes sourds-muets guéris donnèrent une représentation devant les amis étrangers venus à l’occasion de la Foire des articles chinois d’exportation.

Beaucoup parmi ceux-ci exaltèrent cette performance comme un miracle.

Mais qui en était l’auteur ?

Un jour, certains amis étrangers vinrent trouver Tchao Pou-yu et un journaliste d’Occident lui demanda : Quels sont parmi ces enfants ceux que vous avez guéris vous-même ?

Par mes seuls soins, aucun ! Répondit-il en souriant mais avec sérieux ; la « zone interdite » de la surdi-mutité a été franchie en se guidant sur la pensée Mao Zedong et la sagesse des masses.

Ce n’est pas la seule modestie qui poussa Tchao Pou-yu à parler de la sorte, c’est que, pour répondre correctement à la question de savoir qui a franchi la « zone interdite » de la surdi-mutité, il est parti du point de vue matérialiste de l’histoire.

Tels sont les faits, aucune découverte technique et scientifique n’est à mettre au crédit du mérite personnel, c’est le résultat de la longue pratique d’un grand nombre de personnes.

L’acupuncture est une méthode importante qui a été employée depuis des milliers d’années dans la lutte contre les maladies par le peuple travailleur dont elle résume les riches expériences pratiques.

La nouvelle méthode du traitement par l’acupuncture a été créée par les travailleurs sanitaires chinois sur la base de l’ancienne pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne et au cours du traitement médical des ouvriers, paysans et soldats. S’ils n’étaient pas partis de cette base, comment Tchao Pou-yu et ses compagnons d’armes auraient-ils eu l’idée de guérir la surdi-mutité par l’acupuncture et surtout de piquer le point yamen en profondeur ?

Ils ont travaillé en collectivité dans leurs recherches pour franchir la « zone interdite » du mutisme.

« C’est cette collectivité, dit Tchao Pou-yu, qui m’a donné le courage et l’intelligence ; si j’avais été seul ; j’aurais peut-être reculé devant de si nombreuses difficultés. » Et derrière cette collectivité se tiennent des milliers et des milliers de personnes ainsi que notre grand Parti.

Dans la lutte pour franchir le « seuil du mutisme », les habitants et le Comité révolutionnaire de la municipalité de Liaoyuan, les instituteurs de l’École des Sourds-Muets et les parents des élèves ont beaucoup contribué au succès ; les jeunes sourds-muets aussi ont apporté contribution, quoiqu’ils fussent objets du traitement ; on peut même dire qu’ils comptent parmi les créateurs du miracle.

Tchao Pou-yu n’oubliera jamais qu’au commencement, lorsque l’équipe médicale arriva à l’école, les ennemis de classe affichaient une grande arrogance : ils tentèrent de tirer profit de l’infirmité des élèves sourds-muets pour duper certains d’entre eux dans l’intention de chasser l’équipe.

A ce moment crucial, c’est Wang Ya-kin et Tcheng Ki-yun, deux élèves, qui se dressèrent pour dénoncer le complot des ennemis de classe.

Une fois le traitement commencé, certains enfants, par crainte d’avoir mal, se cachaient sous la table pour échapper à la piqûre, c’est Wang Pao-tsai et quelques autres élèves qui prirent l’affaire en main et énoncèrent par signes l’enseignement du président Mao : « S’armer de résolution, ne reculer devant aucun sacrifice et surmonter toutes les difficultés pour remporter la victoire. »

Puis Wang Pao-tsai demanda à Tchao Pou-yu de le piquer le premier pour que ses camarades se rendent compte qu’il n’y avait pas de quoi s’effrayer. Ceux-ci se rassurèrent et finirent presque par se bousculer pour recevoir plus vite la piqûre.

Sans leur concours, comment aurait-on pu franchir le « seuil du mutisme » ?

Ces faits frappèrent Tchao Pou-yu et le convainquirent que les activités d’un individu quel qu’il soit ne peuvent se séparer des activités de sa classe.

Le rôle principal dans la pratique est tenu par les masses. Les masses, c’est la mer, tandis que l’individu n’est qu’une goutte d’eau dans la mer.

Des milliers et des milliers de gouttes d’eau forment une mer houleuse. Un individu ne peut jouer un rôle que s’il s’allie à la masse.

Après avoir réalisé que « les masses sont les véritables héros », Tchao Pou-yu accorda une plus grande attention à s’assimiler la sagesse des masses, au cours de la pratique médicale, et à apprendre auprès de tous ceux qui ont de l’expérience pratique afin d’enrichir ses propres connaissances et d’accroître son aptitude à servir le peuple.

Il arrive souvent qu’un médecin réussisse à guérir un malade là où beaucoup d’autres ont échoué. Naturellement tout le monde admire ce médecin, mais quelle attitude lui-même doit-il prendre ?

Quelle appréciation doit-il porter sur lui et sur les autres médecins qui n’ont pas guéri le patient ?

Voyons comment Tchao Pou-yu s’est conduit dans une telle situation.

Une femme souffrait d’une métrorragie fonctionnelle depuis près de dix ans et était de surcroît cardiaque.

Elle reçut les soins de plusieurs vieux médecins pratiquant la médecine traditionnelle sans voir son cas s’améliorer. Finalement, cette femme vint trouver Tchao Pou-yu. C’était la première fois qu’il traitait une maladie aussi complexe, il manquait d’assurance et n’arrivait pas à discerner la source principale du mal, par conséquent, il ne savait par où commencer le traitement.

Cependant il se dit : puisque plusieurs médecins expérimentés ont longtemps soigné la malade, il est clair qu’ils connaissent bien son cas. Il décida donc d’aller les voir.

Un jour de grand vent, Tchao Pou-yu, le visage couvert de poussière, et trempé de sueur, se présenta devant l’un d’entre eux : « Docteur, je viens pour apprendre », dit-il, et il expliqua le motif de sa visite.

Touché de la sincérité de Tchao Pou-yu, le vieux docteur exposa en détail tout ce qui se rapportait à la malade : « Elle a plusieurs maladies, mais il me semble que la métrorragie dont elle souffre depuis longtemps est la source de toutes les autres. Sa santé étant délicate, j’ai dû lui administrer des fortifiants en coordination avec l’acupuncture superficielle pour causer un effet de légère excitation. »

Tchao Pou-yu trouva que l’analyse faite par ce vieux docteur était bien fondée, mais que sa méthode de traitement était trop passive. Fortifier au lieu d’arrêter l’hémorragie utérine ne pourrait changer fondamentalement la santé de la patiente.

Tchao Pou-yu s’apprêta à effectuer une piqûre en profondeur dans le but de causer un effet d’excitation forte pour résoudre tout d’abord le problème de la métrorragie.

Entre-temps, il entendit dire que la femme s’était trouvée mal une fois au cours d’un traitement donné par un autre praticien de la médecine traditionnelle.

Il se rendit chez lui.

« Est-ce qu’on peut pratiquer sur clic une piqûre en profondeur pour causer un effet d’excitation forte ? » lui demanda-t-il. L’autre répondit : « Absolument pas. Avec sa santé délicate, elle risque fort des complications sous l’effet de la piqûre. »

Tchao Pou-yu trouva que les conseils du docteur étaient fort utiles, car ils l’aidèrent à mieux voir les contradictions existant dans les méthodes de traitement : Si l’excitation est faible, on ne peut pas guérir la malade ; le contraire fait craindre des complications.

Comment provoquer une excitation forte sans inconvénient ? Tchao Pou-yu se rappela tout à coup un petit incident de sa vie d’infirmier débutant : Une fois, il avait sorti de l’eau froide une bouteille pour médicaments qu’il rinça à l’eau bouillante, la bouteille se brisa.

Ses camarades plus expérimentés trempaient d’abord les bouteilles dans de l’eau tiède un instant avant de verser dessus de l’eau bouillante, et les bouteilles ne craquaient pas.

Tchao Pou-yu en tira la conclusion qu’il fallait procéder graduellement.

Il remania son plan de traitement, décidant d’administrer l’acupuncture de façon progressive en augmentant de jour en jour la profondeur de l’aiguille.

Au terme de ce traitement, la patiente fut enfin guérie. Elle se montra très reconnaissante envers Tchao Pou-yu qui l’avait

débarrassée d’une maladie dont elle souffrait depuis près de dix ans.

Mais Tchao Pou-yu trouva qu’il lui fallait tout d’abord exprimer sa gratitude aux deux vieux médecins traditionnels.

« C’est vous qui avez guéri la malade, et pas les autres, dirent certains ; c’est donc vous qu’on doit remercier. »

« Ne parlez pas comme ça, intervint Tchao.

Quand nous avons réussi à faire quelque chose ou acquis une connaissance, c’est toujours le fruit des efforts de beaucoup de personnes ; c’est comme à la course de relais, celui qui atteint le but n’a pas le droit de prétendre qu’il a parcouru tout le trajet.

En ce qui concerne le traitement de cette maladie, je ne fais que recevoir le bâton témoin transmis par de vieux médecins pour continuer la course. Ce sont eux qui m’ont fait voir les contradictions principales dans la maladie et bénéficier de leurs conseils, c’est à travers leurs expériences positives et négatives que j’ai trouvé la méthode de traitement efficace. »

Tel est le combattant prolétarien armé de la pensée Mao Zedong. Quand il a fait quelques contributions pour le peuple, il pense tout d’abord au rôle joué par les masses, alors qu’il considère son propre apport comme une toute petite partie d’un tout. Le camarade Tchao Pou-yu ne s’arrêta pas là dans sa compréhension du problème des relations entre l’individu et les masses.

Au cours de la pratique médicale, Tchao Pou-yu soignait le peuple, et le peuple le traitait comme un des siens avec chaleur. Au commencement, Tchao Pou-yu en fut très ému, il comprenait bien ces sentiments.

Mais de telles manifestations de sympathie qui se répétaient si souvent l’entraînèrent à de mûres réflexions : les masses me sont reconnaissantes parce que je les ai guéries ; c’est la preuve du profond sentiment de classe des masses populaires et c’est aussi un encouragement pour moi.

Mais il s’agit d’adopter une juste attitude envers tout cela. Et la situation dans son village natal, il y a quelques années, lui revint en mémoire.

A la suite de l’influence néfaste de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi dans le domaine de l’hygiène et de la santé publique, le village manquait alors de médecins et de médicaments.

Quand un paysan tombait malade, il lui était difficile de faire appeler le médecin. C’est ainsi que s’établit l’état de choses décrit dans cette poésie populaire :

On supplie le médecin de venir en cas de maladie, Même en bonne santé, on respecte le médecin. Si le médecin passe devant votre porte, Vous le priez de venir en hôte.

Et certains médecins acceptaient cette considération sans rougir. Ils pensaient : « Moi, je ne demande rien à personne, et tout le monde vient me prier. » Ils considéraient les soins donnés aux masses comme « une grâce » qu’ils leur accordaient. Ce point de vue est évidemment erroné.

Un fait vint éclairer Tchao Pou-yu ; ce fut pour lui une sérieuse leçon qui le débarrassa de ses vieilles conceptions et lui fit acquérir une connaissance toute nouvelle.

Début 1970, Tchao Pou-yu vint camper avec son unité dans une région montagneuse.

Ils cantonnèrent au pied de la montagne Woulong où se trouve une brigade de production.

Dans la journée Tchao se livrait à un entraînement intense ; d’autre part, très tôt, le matin et dans la soirée, portant sur lui sa trousse médicale et bravant le vent et la neige, il faisait sa tournée de consultation chez les paysans pauvres et moyens-pauvres. Un jour, apprenant qu’Oncle Li Siang-yu, un vieux paysan pauvre, qui nourrissait les bêtes, avait mal au bras, Tchao Pou-yu se rendit chez lui. Cependant par deux fois, il le manqua, les siens disaient qu’il était allé au travail.

Alors, cela ne doit pas être bien grave, se dit Tchao Pou-yu, et il renonça à l’idée d’aller le trouver une troisième fois. Quelques jours après, Tchao Pou-yu rencontra enfin le vieil homme.

Il fut tout surpris de voir que son bras, une fois dégagé de la manche, était tout rouge et brillant du fait de l’enflure ; c’était déjà assez grave.

– Oncle, demanda Tchao Pou-yu impatienté, depuis quand êtes-vous dans cet état ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas fait soigner plus tôt ?

– Ça fait déjà pas mal de temps, dit le vieil homme souriant, c’était à l’époque où la truie allait mettre bas ; je ne m’en suis pas autrement alarmé.

L’autre jour, la douleur devint insupportable, alors je me suis dirigé vers le dispensaire. Mais, comme je passais près de la porcherie, j’ai vu les porcelets qui attendaient que je leur donne à manger. Pouvais-je les abandonner ? Une fois à la besogne j’ai oublié le bras. Les paroles du vieillard émurent profondément Tchao Pou-yu. Tout en faisant les piqûres, il s’accablait de reproches : Oncle Li persévérait dans son travail malgré son mal, et moi, je me figurais qu’il n’avait rien de grave.

C’est impardonnable !

Rentré de sa tournée d’inspection, Tchao Pou-yu parla de cette affaire au propriétaire de la maison où il habitait, et apprit ainsi qu’Oncle Li s’était abîmé le bras en protégeant les biens de la collectivité.

A soixante ans passés, le vieillard gardait quelques dizaines de cochons pour l’équipe de production.

Une fois, il les faisait paître sur la colline lorsqu’une averse dispersa le troupeau pris de panique.

Il eut beaucoup de peine à le faire rentrer dans la porcherie ; soudain il remarqua qu’il manquait un porcelet.

Sans prendre de repas ni changer de vêtement, il repartit sous la pluie battante, chercha de colline en colline, tombant presque à chaque pas, et c’est ainsi qu’il se foula le bras droit. Quand il finit par retrouver le porcelet, le vieil homme, sous l’effet du froid, avait son bras tout engourdi.

En entendant cette histoire, Tchao Pou-yu se sentit encore plus mal à l’aise et ne dormit pas de la nuit. Combien de héros comme celui-ci avons-nous dans notre grande patrie socialiste, pensait-il.

Ils s’usent la santé en travaillant sans cesse, pour la révolution et pour le peuple. Ils sont dévoués de tout cœur à l’intérêt public et conduits par l’héroïsme révolutionnaire dans leur lutte contre les maladies.

Si l’on n’apprécie pas ces nobles qualités du peuple révolutionnaire, si l’on ne se pénètre pas de ces pensées et sentiments des masses, il est impossible de bien servir le peuple. Les larges masses des ouvriers, paysans et soldats travaillent nuit et jour pour la patrie et la révolution. Ils font l’histoire et ils créent le monde. Sans leur labeur le monde n’aurait rien. Il est tout naturel que les travailleurs médicaux soient à leur service.

Quand à savoir qui il faut remercier, c’est tout d’abord les masses que les médecins doivent remercier, parce que ce sont elles qui les ont élevés et éduqués.

A partir de cet incident, Tchao Pou-yu eut conscience de ses insuffisances dans sa révolutionnarisation idéologique ; il décida d’apprendre plus systématiquement auprès des paysans pauvres et moyens-pauvres. Tout en les soignant, il s’informait des souffrances de leur famille dans le passé et de leurs exploits d’avant-garde. Et il puisait dans ces matériaux pris sur le vif pour son auto-éducation, afin de mieux servir le peuple.

En un peu plus d’un mois Tchao alla chez tous les paysans pauvres et moyens-pauvres de la brigade de production. Partout il trouva l’endroit propice à ses études et chacun était son professeur. Des liens de chair et de sang s’établirent entre lui et les masses.

Dans les premiers temps, tout le monde l’appelait « docteur ». Plus tard les vieillards l’appelèrent « fils », et les enfants « oncle ».

Tchao apprécia hautement ce changement comme un témoignage de confiance et d’affection des masses à son égard. En tant que médecin du peuple, il ne faisait que son devoir, mais le peuple lui témoignait un sentiment de classe très vif, lui insufflait une noble idéologie et lui donnait une riche nourriture politique. Tout cela était précieux pour lui !

Il écrivit dans son carnet de note personnel les mots suivants : « Le peuple est comme le sol, je suis comme un jeune plant. Le jeune plant dépérit dès qu’il se détache du sol.

Moi, je ne pourrai pas mûrir si je me détache des masses. Je dois prendre racine parmi les masses et y puiser sans cesse la sève. »

En août 1970, Tchao Pou-yu fut demande pour former des médecins aux pieds-nus pouvant pratiquer l’acupuncture. Les apprentis l’appelèrent « professeur Tchao » et apprirent auprès de lui avec assiduité.

Ce jeune combattant qui avait toujours été un écolier et n’avait fait que quatre ans d’études devenait maintenant professeur et montait sur l’estrade socialiste.

Voilà un changement radical.

Quelle conduite lui fallait-il adopter ?

Il n’y avait pas bien réfléchi au début, il était surtout plein d’enthousiasme et très fier.

Ce n’est qu’à travers la pratique de l’enseignement que Tchao acquit une connaissance plus poussée de l’art d’être un bon professeur.

Après que le stage d’étude eut commencé, les étudiants travaillèrent avec zèle jusqu’à en oublier le manger et le dormir ; ils s’entraînèrent au diagnostic tout en essayant de se piquer les uns les autres pour éprouver l’effet des aiguilles, impatients qu’ils étaient de posséder rapidement et à fond la technique de l’acupuncture. En voyant qu’ils se donnaient bien du mal pour se rappeler la localisation des points sur la tête, un vieux camarade se fit raser la tête et alla demander à Tchao Pou-yu d’y marquer à l’encre rouge les points afin de faciliter l’étude des jeunes.

Tout cela toucha profondément Tchao Pou-yu. Il dressa le bilan des bonnes idées et expériences et s’empressa de les répandre de sorte que les cours se déroulèrent beaucoup plus rapidement que prévu.

A voir le progrès des étudiants, Tchao se dit : L’histoire a confié aux ouvriers, paysans et soldats la mission de la rééducation des intellectuels, mais pour la mener à bonne fin, les ouvriers, paysans et soldats eux-mêmes doivent aussi persister dans l’étude y compris apprendre de ceux qui font leur rééducation auprès d’eux.

Si l’on endossait le lourd fardeau d’être un éducateur sans apprendre auprès des masses, on rétrograderait et on se montrerait indigne d’être un éducateur.

Désormais Tchao s’imposa une conduite plus stricte encore. Une fois, dans la classe, il prononça un mot d’une façon incorrecte. On chuchota. Tchao crut que les élèves n’avaient pas entendu, il répéta à haute voix. On rit.

Après la classe, Tchao Pouyyu comprit enfin qu’il avait fait une erreur de prononciation. Il n’y avait là rien d’extraordinaire, surtout que Tchao Pou-yu n’avait fréquenté que quatre ans l’école. Les élèves oublièrent vite l’incident. Mais Tchao prit la chose au sérieux.

Le lendemain en classe, il corrigea spécialement cette faute et fit son autocritique, ce qui impressionna tellement les étudiants qu’ils écrivirent sur le tableau noir leur résolution d’apprendre auprès de Tchao.

Qu’est-ce qui les avait émus et impressionnés si profondément ? C’est le caractère exceptionnel et la pensée d’avant-garde d’un combattant prolétarien.

Après l’incident, certains dirent que Tchao avait fait d’un rien une montagne, qu’il prenait les choses trop au sérieux. Tchao répliqua :  «Une faute de prononciation, ce n’est pas grave. Mais oser ou non corriger son erreur en public revient à prendre ou non les masses en considération.

Nous, les combattants prolétariens, agissant conformément à la pensée Mao Zedong et aux règles scientifiques, ne pouvons tolérer aucune malhonnêteté ! »

Vers la connaissance de la vérité

II y a plus de trois ans que le « seuil du mutisme » a été franchi.Cette réalisation nouvelle dans l’histoire de la médecine s’est propagée dans tout le pays et a obtenu des résultats très appréciables.

Elle a éveillé aussi dans le monde l’attention d’un nombre toujours croissant de personnes.

Trois ans ont passé, quelles ont été les autres réalisations de ces combattants sanitaires ?

Et surtout qu’est-il advenu de Tchao Pou-yu qui risqua sa vie par une insertion profonde sur lui-même au point yamen et qui apporta ainsi une contribution remarquable à la mise au point de ce traitement de la surdi-mutité ?

En juin 1969, nous retrouvons Tchao Pou-yu dans une maison d’accueil d’un organisme de Pékin après son retour de Canton où il avait été présenter ses expériences aux amis étrangers venus participer à la Foire des articles chinois d’exportation. Tard dans la nuit, comme il était en train de soigner des camarades habitant la maison d’accueil, un employé de service vint le demander pour un cas urgent.

Tchao Pou-yu s’empressa d’y aller. La chambre était remplie de monde.

Le patient était étendu sur son lit ; sous l’effet de la douleur il avait la tête de sueur, sa respiration était oppressée et ses mains grattaient sa poitrine jusqu’à laisser des traces de sang. Tchao traita le patient pour des douleurs de poitrine et des difficultés respiratoires ; il inséra promptement une aiguille comme il avait souvent fait en pareil cas, mais cette fois pas de succès.

L’inquiétude le prit quand il leva les yeux et vit la foule qui le regardait avec anxiété ; la sueur perla à ses tempes. Il se trouvait dans l’embarras lorsqu’il s’aperçut que le malade avait vomi et apprit qu’il avait rendu tous les médicaments qu’on lui avait fait prendre.

Retrouvant son sang-froid, Tchao Pou-yu se dit : J’ai fait un faux diagnostic.

C’est l’estomac qui est malade, non la poitrine.

Après de minutieuses analyses, il conclut qu’il s’agissait d’un spasme gastrique aigu ; il inséra donc une aiguille dans l’abdomen pour la stimulation d’un mouvement violent de l’estomac qui mit rapidement fin à la douleur.

Le spasme gastrique est une maladie commune peu difficile à traiter que Tchao Pou-yu avait eu maintes fois l’occasion de soigner.

Pourquoi cette fois-ci avait-il eu tant de peine à établir son diagnostic ?

Tchao Pou-yu ne dormit pas cette nuit-là, bien décidé à tirer leçon de son erreur. Après mûre réflexion, il arriva à la conclusion qu’il n’avait pas fait d’enquête assez minutieuse en tenant compte de tous les facteurs et s’était laissé tromper par l’apparence. Mais pourquoi ce manque d’enquête ?

Tchao ne trouva la réponse que plus tard lorsqu’il prit part à une conférence nationale sur la santé publique en tant que délégué spécial des rangs des ouvriers, paysans et soldats.

Là, il écouta les rapports faits par les dirigeants du Comité central et par beaucoup de délégués, et en fut très impressionné. Comparant les exploits d’avant-garde de ces délégués aux siens, il put mesurer ses propres insuffisances.

Ce qu’il vit et entendit à la conférence élargit son horizon. Dans la médecine, se dit-il, les connaissances n’ont pas de borne, les problèmes sont nombreux.

Le Parti et le peuple attendent beaucoup des travailleurs médicaux, et nombreux sont ceux qui ont déjà à leur actif de remarquables contributions dans ce domaine.

Tout comme le président Mao nous l’enseigne : « Le mouvement de transformation, dans le monde de la réalité objective, n’a pas de fin, et l’homme n’a donc jamais fini de connaître la vérité dans le processus de la pratique. » Je m’étais jusque-là enfermé dans un cercle étroit où je plaçais mes succès, sans vouloir réfléchir aux choses inconnues de ce vaste monde.

Voilà où réside le problème et la raison pour laquelle j’ai tant sué ce soir-là pour guérir un simple spasme gastrique.

Une fois Tchao Pou-yu traita par l’acupuncture une femme qui, âgée d’une soixantaine d’années, était devenue sourde. Tchao avait guéri beaucoup de sourds et acquis une certaine expérience dans ce domaine, mais cette fois-ci le traitement ne donna aucun résultat. Quelqu’un lui dit en guise de consolation : « La surdité et la faiblesse de la vue sont courantes chez les personnes âgées, c’est sans remède. »

La patiente, elle, l’encourageait : « Faites ce que vous pouvez, ne soyez pas en peine pour le résultat. »

Mais Tchao Pou-yu se disait : « En tant que travailleur médical révolutionnaire, je ne dois nullement considérer ma responsabilité comme diminuée par ces paroles de consolation du patient. Une difficulté non résolue, c’est peut-être des milliers de personnes qui en souffriront.

Est-ce que tous les cas de surdité chez les personnes âgées sont dû à la sénilité, donc incurables ? Je dois étudier ceci plus à fond. »

Un jour, la patiente marchait dans la rue accompagnée de Tchao lorsqu’un coup de klaxon retentit derrière eux. La vieille femme tourna la tête comme si elle avait entendu quelque chose. Il y a de l’espoir, pensa Tchao Pou-yu, ses nerfs auditifs ne sont pas complètement morts.

Il réfléchit alors au traitement qu’il avait donné : Il n’avait pas pénétré au fond du problème ni étudié les particularités de la contradiction présentées par ce cas.

Il n’avait pratiqué que l’insertion douce en tenant compte seulement de l’âge et de la faiblesse physique de la vieille femme, et de sa mauvaise adaptation à l’acupuncture ; il avait oublié que l’âge fait perdre la sensibilité à l’acupuncture et demande justement une stimulation forte.

Une insertion forte pour les jeunes pouvait être faible pour les gens âgés, et une insertion faible pour les jeunes, sans effet sur les gens âgés.

Tchao Pou-yu opta donc pour l’insertion forte, quelquefois même plus forte que pour les jeunes gens.

Le traitement s’avéra efficace à chaque séance. En moins d’une semaine, la vieille femme guérit d’une surdité datant de trois ans.

Plus tard en parlant de ce cas, Tchao Pou-yu eut une pensée pénétrante :  «Le développement des techniques médicales ne peut se détacher de la pratique, quand j’avais un maigre bagage de connaissances, j’attachais beaucoup d’attention à la pratique, mais quand j’en eus acquis un peu, consciemment ou non, je négligeai la pratique aux dépens du peu de connaissances que j’avais. Les expériences accumulées dans la pratique sont précieuses, mais elles ne sont utiles qu’après avoir été vérifiées, révisées et perfectionnées dans une nouvelle pratique.

La substitution des expériences d’hier à la pratique d’aujourd’hui, ce qui revient à la substitution de la connaissance d’hier à celle d’aujourd’hui sont des plus nuisibles dans le travail médical. »

Tchao Pou-yu parle ici en tant que médecin, mais ses pensées sont en même temps une réfutation énergique de Liou Chao-chi et autres escrocs politiques du même genre qui préconisaient la théorie absurde de « la connaissance complète en une seule étape ».

Les succès et défaites rencontrés au cours de la guérison d’une maladie peuvent devenir un obstacle pour de futurs progrès. Tchao Pou-yu, pour sa part, osa dépasser les expériences déjà acquises, et en outre surmonter les échecs et les revers dans son avance vers la connaissance de la vérité. En 1970, un vétéran révolutionnaire demanda à Tchao Pou-yu de traiter sa hernie discale lombaire.

C’était la première fois que Tchao Pou-yu appliquait l’acupuncture à cette maladie, mais pour ce camarade il acquiesça sans hésitation à la demande du malade.

Pendant plusieurs jours, le traitement s’avéra inefficace, alors on l’exhorta à y renoncer pour éviter tout déboire.

Tchao Pou-yu ne se tint pas pour battu, comme auparavant, lorsqu’il rencontrait des difficultés, il puisa sa force et son courage dans les œuvres du président Mao et notamment dans cet enseignement : « La défaite est la mère du succès et … les leçons tirées des défaites sont à la base des victoires futures. »

Tchao Pou-yu se dit : Dans le travail médical, comme dans tout autre travail révolutionnaire on se heurte toujours à des difficultés quand l’expérience n’est pas encore généralisée.

Les succès ne sont possibles qu’après plusieurs échecs. Un combattant révolutionnaire ne craint pas les défaites mais sait y trouver des possibilités de succès et changer les échecs en succès. Tchao Pou-yu discuta donc sérieusement du cas avec ses camarades.

On lui posa la question suivante : Le traitement par l’acupuncture consiste à exciter les nerfs par l’aiguille. Mais dans le cas de la hernie discale lombaire, le nerf sciatique est comprimé. Le traitement par l’acupuncture seul peut-il être suffisant ? Cette question fit voir clair à Tchao Pou-yu. Les choses dans le monde sont complexes, pensa-t-il, n’adoptons pas devant elles une attitude simpliste.

Après une étude sérieuse, il modifia le plan du traitement en combinant l’acupuncture avec les massages.

Et ce cadre révolutionnaire recouvra pour l’essentiel la santé. Mais peu de temps après, notre vétéran alla travailler dans une région montagneuse où il fit une rechute par excès de fatigue. Sa jambe droite se paralysa.

Des médecins proposèrent une opération, mais le patient préféra l’acupuncture et eut de nouveau recours à Tchao Pou-yu. La situation avait changé, mais Tchao Pou-yu traita le patient par la même méthode qu’autrefois ; le résultat fut mauvais. Cette nouvelle défaite ne le découragea pas.

Une analyse minutieuse lui fit comprendre qu’avec une seule insertion, la sensation ne pouvait être transmise dans la jambe paralysée du patient. Tchao eut l’idée de pratiquer l’acupuncture par  «relais », il appliqua d’abord une aiguille à la hanche, une autre sur la fesse et la dernière à la cuisse.

La sensation fut immédiatement transmise jusqu’à la pointe des pieds.

Très vite le malade recouvra la santé, la paralysie de la jambe disparut si bien qu’il marche normalement à présent. Plus tard, on demanda à Tchao Pou-yu :  «Vous avez réussi à guérir les gens de maladies incurables. Quel est votre secret ? »

Tchao Pou-yu répondit : « Il n’y a pas de secret, je me contente de faire ce que le président Mao recommande à un combattant révolutionnaire consciencieux : réfléchir beaucoup devant les problèmes. »

Réfléchir beaucoup est devenu une habitude de Tchao Pou-yu.

Dans la pratique médicale, il analyse souvent les problèmes à la lumière de la pensée philosophique du président Mao. Quand il formule une idée, il la vérifie dans la pratique. S’il réussit, il fait le bilan de ses expériences ; s’il échoue, il en tire une leçon. Son esprit révolutionnaire le pousse sans discontinuer à explorer, à percer les mystères de la science médicale. Il accorde une importance spéciale à la réflexion.

Il dit : « Quand un médecin apprend à penser selon la conception philosophique du président Mao, il peut transformer une maladie incurable en curable et alléger les souffrances de nos frères de classe.

S’il ne réfléchit pas profondément, il agira en aveugle, et ne viendra même pas à bout des maladies guérissables, ainsi aggravera-t-il les souffrances de nos frères de classe. On ne peut attendre de tels médecins ni découvertes ni innovations. Réfléchir beaucoup ou ne pas réfléchir relève du sentiment de classe. »

Une fois, Tchao Pou-yu était en tournée médicale. Une femme vint le trouver pour des névralgies qui la tourmentaient depuis vingt ans.

Au cours des crises, la douleur la prenait en vingt endroits du corps, elle avait le vertige et sa vue se troublait.

Elle avait fait le tour des hôpitaux et reçu de multiples soins sans obtenir aucune amélioration.

Après une consultation minutieuse, Tchao Pou-yu découvrit que les points douloureux situés en une vingtaine d’endroits sur le corps étaient symétriques. Tchao Pou-yu diagnostiqua une ataxie du système nerveux central. Un hôpital avait donné précédemment le même diagnostic, mais n’avait pas soigné la maladie à sa racine même.

Les docteurs avaient seulement voulu calmer les douleurs et prescrit des analgésiques, le traitement par l’acupuncture aux endroits douloureux et la stimulation prolongée en reliant les points avec les fils d’intestin de mouton, puis des injections de tissu embryonnaire, mais rien n’y fit.

Une fois, au cours d’une crise, le docteur lui avait demandé où elle avait le plus mal, elle répondit que c’était à deux dents. Le docteur ordonna d’extraire ces deux dents. Mais les douleurs ne furent pas atténuées pour autant.

Tchao Pou-yu réalisa que les remèdes palliatifs n’étaient d’aucun secours.

Comme toutes les choses ont un lien interne, ce n’est qu’en s’attaquant à la cause fondamentale que la maladie peut être guérie. Il décida d’insérer une aiguille au point nerveux central. La patiente fut surprise et demanda :

– Pourquoi me piquez-vous là où je n’ai pas mal, et non là où j’ai mal ?

Tchao Pou-yu expliqua :

– Le système nerveux de l’homme est comparable à un arbre. Le centre nerveux est la racine. Les feuilles se dessécheront si la racine est malade. Si l’on arrose les feuilles qui jaunissent au lieu de la racine, les feuilles se détacheront. Vos deux dents arrachées, c’est tout comme les feuilles emportées par l’eau. Votre maladie est due à un mauvais fonctionnement du centre nerveux, c’est donc là que l’aiguille doit être insérée.

La patiente, contente de ces explications, se laissa soigner. Deux séances de piqûres lui apportèrent déjà un certain soulagement. Depuis plusieurs années, dans ses progrès sur la voie de la connaissance, Tchao Pou-yu a avancé à pas rapides et assurés. Quelle distance a-t-il parcourue ?

Comment considère-t-il ses progrès ?

Le 5 mars 1971, Tchao Pou-yu prit part à une réunion commémorative en l’honneur du camarade Lei Feng, organisée par une unité de l’Armée populaire de Libération.

Il étudia à nouveau la brillante inscription du président Mao, lut le journal et les exploits de Lei Feng qui a servi le peuple entièrement et totalement, écouta les rapports des différentes unités sur les autres camarades d’avant-garde, tout cela l’émut beaucoup. A se comparer à Lei Feng, il trouva qu’il était encore loin de l’égaler au point de vue idéologique et de sa contribution au peuple.

Un cadre dirigeant, suivi d’un jeune homme, s’avança alors vers lui et lui dit en souriant : « Camarade Tchao Pou-yu, ce camarade est malade. . . » Tchao Pou-yu regarda le jeune homme ; il était plein d’ardeur juvénile, mais présentait une main anormale, trois fois plus grande que l’autre. Tchao Pou-yu n’avait jamais vu un tel cas. Il prit cette main, la caressa doucement et la regarda en silence.

Comme il aurait voulu être utile à ce frère de classe ! Mais il ne savait pas encore quelle pouvait bien être cette maladie. Le cadre dirigeant regarda longuement Tchao Pou-yu comme s’il avait un flot de paroles à lui adresser, mais il dit simplement : « Camarade, je ne te demande pas de guérir ce jeune homme, je viens te montrer son cas. »

Et ils s’en allèrent.

Tchao Pou-yu les suivit des yeux jusqu’à ce qu’il les perdit de vue. Cet incident le fit réfléchir.

Il comprit l’intention du cadre dirigeant qui avait voulu qu’il sache que d’innombrables inconnues existent dans le monde. Le chemin conduisant à la vérité est interminable. Il n’y a lieu pour personne de s’enorgueillir.

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Former un contingent de théoriciens dans la lutte

Éditorial du Renmin Ribao, 18 juin 1974

Au cours du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius, une atmosphère révolutionnaire, plus dynamique que jamais, règne sur notre front théorique.

Utilisant l’arme acérée du marxisme, un grand nombre de militants ouvriers, paysans et soldats critiquent les livres confucéens et étudient les ouvrages de l’école légaliste, dénonçant à fond la source idéologique de la ligne révisionniste et contre-révolutionnaire de Lin Piao.

Ceux dont c’est le métier de s’adonner au travail théorique, fidèles au principe selon lequel ce dernier doit servir la politique prolétarienne, ont apporté une nouvelle contribution à !a critique révolutionnaire de masse.

L’enthousiasme pour l’application du marxisme à l’étude minutieuse de la situation actuelle et de l’histoire, cette pratique recommandée par le président Mao, commence à se développer.

« Que la philosophie soit libérée de la salle de conférence et des livres des philosophes, et devienne une arme acérée aux mains des masses », cet appel du président Mao trouve toujours plus d’écho.

Ces nouveaux changements intervenus sur le front théorique prouvent que la lutte de classes et la lutte entre les deux lignes qui se déroulent dans la pratique sont la meilleure salle de conférence pour l’étude du marxisme, et que c’est seulement dans cette lutte qu’on peut former un contingent de théoriciens marxistes.

A l’heure actuelle, le développement du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius nous pose la tâche suivante : Comment approfondir, populariser, continuer et systématiser cette critique afin de faire progresser la lutte-critique-réforme sur tous les fronts et de permettre au marxisme d’occuper tous les domaines de la superstructure, y compris la philosophie, l’histoire, l’enseignement, la littérature l’art et le droit.

Pour cette âpre lutte politique et idéologique, il est nécessaire de posséder un puissant contingent de théoriciens marxistes.

Les comités du Parti à tous les échelons doivent considérer le renforcement de ce contingent comme une mesure importante dans l’approfondissement de la critique de Lin Piao et de Confucius, et mener sérieusement ce travail dont dépendent, et pour longtemps, la défense du marxisme et l’opposition au révisionnisme.

Le président Mao nous a enseigné :

« La philosophie marxiste — le matérialisme dialectique — a deux particularités évidentes.

La première, c’est son caractère de classe : elle affirme ouvertement que le matérialisme dialectique sert le prolétariat ; la seconde, c’est son caractère pratique : elle met l’accent sur le fait que la théorie dépend de la pratique et, à son tour, sert la pratique. »

Ces deux particularités font que les théoriciens doivent être des combattants se tenant à l’avant-garde de la lutte pour que le marxisme triomphe du révisionnisme, et le prolétariat, de la bourgeoisie, et non des pédants qui « n’attachent pas d’importance à ce qui se passe dans le monde, mais se plongent dans l’étude des classiques des anciens sages » ; elles exigent aussi que ce contingent soit forgé dans les tempêtes de la lutte des masses, et non dans les bibliothèques.

Auparavant, certains, qui se piquaient de théorie, se sont coupés de la pratique et des masses, et n’ont porté aucune attention à la refonte de leur conception du monde ; ils ont fini par s’enliser dans le bourbier du révisionnisme.

Que ces leçons de l’histoire nous soient profitables ! Nous devons comprendre qu’existe toujours une lutte aiguë entre les deux classes et entre les deux lignes sur la question de comment former des théoriciens.

L’essence de la lutte est de savoir à l’image de quelle classe on veut les former, dans quelle voie les conduire. Une telle lutte continuera.

Nous devons suivre l’enseignement du président Mao : Notre méthode principale, c’est d’apprendre à faire la guerre en la faisant, et former, au cours de la lutte qui se déroule pour approfondir la critique de Lin Piao et de Confucius, un contingent de théoriciens qui soient capables de se battre en utilisant la position, le point de vue et la méthode marxistes.

Il faut former activement aussi des ouvriers, paysans et soldats qui, tout en travaillant, soient des théoriciens capables. Fruit nouveau de la Grande Révolution culturelle prolétarienne et du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius, leur apparition a détruit le préjugé bourgeois selon lequel « les rustres ne sont pas aptes au travail théorique ».

Nous devons approfondir le mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius pour exercer complètement la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie dans le domaine de la superstructure.

Nous devons renforcer et réformer le contingent des théoriciens existant en lui transfusant du sang neuf, critiquer à temps les idées erronées allant à rencontre du marxisme qui peuvent surgir dans le mouvement de masse, et renforcer l’unité des masses à la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao.

Nous devons continuer à faire la révolution et à promouvoir la production, à améliorer notre travail, à nous préparer activement en prévision d’une guerre, et déployer tous nos efforts pour renforcer l’édification d’un contingent de masse de théoriciens ouvriers, paysans et soldats.

Certaines régions et unités ont accumulé dans ce domaine une bonne expérience dont nous devons faire le bilan et qu’il faut populariser à temps.

Il faut encourager les intellectuels dont c’est le métier de faire de la théorie à se mêler aux ouvriers, aux paysans et aux soldats ; ils sont en effet une force de choc dans le travail théorique.

Ils doivent donc se lier étroitement aux théoriciens ouvriers, paysans et soldats engagés dans la production.

Tout en les aidant et en les guidant, ils doivent s’instruire auprès d’eux, se nourrir, par leur intermédiaire, de la sève qui monte des masses, pour y puiser vigueur et enrichissement, afin que leur spécialité ne devienne pas un « château de nuages », éloigné des masses et de la réalité, dépourvu de contenu et de vie.

Les enseignants et les étudiants de certains établissements d’enseignement supérieur et les travailleurs des académies et des maisons d’édition critiquent Lin Piao et Confucius avec les ouvriers, les paysans et les soldats tout en les guidant théoriquement.

Ils ont écrit de bons articles et, en même temps, ont stimulé la refonte de leur conception du monde.

Il nous faut unir tous les intellectuels qui veulent critiquer Lin Piao et Confucius, et donner à ces intellectuels le rôle qu’il leur revient.

Il faut étudier et lire consciencieusement dans la lutte. Car « nous avons besoin du marxisme dans notre lutte ».

Les camarades qui font du travail théorique doivent notamment étudier plus assidûment les œuvres de Marx, d’Engels, de Lénine, de Staline et du président Mao, et s’efforcer de répondre correctement, c’est-à-dire dans l’optique marxiste, aux questions qui surgissent au cours de la lutte actuelle, et triompher à la fois sur les plans politique et idéologique du révisionnisme, de la bourgeoisie et des idéologies de toutes les classes réactionnaires décadentes.

Ils doivent en outre étudier l’histoire, et lire quelques œuvres de l’école légaliste conformément à la position, au point de vue et à fa méthode marxistes.

Liou Chao-chi et Lin Piao pratiquaient le culte de Confucius et s’opposaient à l’école légaliste.

Il en est de même pour les révisionnistes soviétiques. Les faits de la lutte de classes et de la lutte entre les deux lignes nous apprennent que la lutte deux fois millénaire entre les écoles confucianiste et légaliste se poursuit et qu’elle exerce et exercera toujours son influence.

Nous devons donc dresser le bilan de l’expérience historique de cette lutte ; nous devons continuer dans la voie socialiste et nous opposer à la régression ; et nous devons poursuivre la révolution socialiste et combattre la restauration du capitalisme.

Tout cela revêt une grande importance pour la consolidation de la dictature du prolétariat.

Le renforcement des rangs des théoriciens marxistes est une importante affaire pour le Parti.

Considérer que le travail théorique relève exclusivement du secteur de la propagande, et la formation des théoriciens des établissements d’enseignement supérieur, c’est là un point de vue unilatéral.

Les comités du Parti à tous les échelons doivent mettre la formation des théoriciens à l’ordre du jour et à une place importante.

Il est nécessaire de faire des plans et de prendre des mesures effectives pour édifier, pas à pas, un contingent de théoriciens marxistes, des organes dirigeants aux unités de base, y compris les usines, villages et compagnies de l’armée.

Il est nécessaire de renforcer leur édification idéologique et de les éduquer pour qu’ils transforment leur monde subjectif tout en transformant le monde objectif.

Les théoriciens ouvriers, paysans et soldats doivent eux aussi veiller à se transformer consciemment à l’aide de la conception prolétarienne du monde et à résister à la corrosion de l’idéologie bourgeoise.

Tous les cadres du Parti, aux rangs supérieur et moyen, doivent prendre la tête dans l’étude pour connaître mieux et davantage le marxisme.

Cela est extrêmement important pour entraîner les cadres et les masses populaires dans l’étude de la théorie, et permettre ainsi à tout le Parti et à toute l’armée de « maîtriser à la fois la plume et le fusil. »

Avec le vigoureux développement d’un contingent de théoriciens marxistes, la combativité de notre Parti se renforcera davantage, et nous pourrons remporter des victoires encore plus grandes dans la lutte pour critiquer Lin Piao et Confucius.

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Faire confiance à la pensée de Mao Zedong pour guérir les maladies mentales

Renmin Ribao du 10 août 1971

L’équipe sanitaire de l’Armée populaire de libération de l’hôpital n°165 et le personnel sanitaire de l’hôpital psychiatrique de la région de Tchentchéou, dans le Hounan, prenant la pensée de Mao Zedong comme guide de leur pratique sanitaire, ont ouvert une voie nouvelle pour la guérison des maladies mentales.

Depuis deux ans, le personnel sanitaire ne cesse d’éduquer les malades à l’aide de la pensée de Mao Zedong, tout en ayant recours aux soins médicaux, selon la méthode qui consiste à combiner la médecine chinoise traditionnelle avec la médecine occidentale ; cette manière de procéder a permis à de nombreux malades mentaux de recouvrer la santé et de retourner sur le front des trois grands mouvements révolutionnaires.

Parmi ces malades, il y en a quelques uns qui passent déjà pour des gens très actifs dans l’étude et l’application créatrice de la pensée de Mao Zedong, et d’autres qui sont devenus ouvriers, employés, ou paysans aux « cinq perfections ».

Comprendre d’une manière nouvelle les maladies mentales

L’équipe sanitaire de l’hôpital 165 de l’A.P.L. est arrivée à l’hôpital psychiatrique de Tchentchéou en avril 1969, décidée à lutter pour défendre la ligne prolétarienne du président Mao dans le domaine sanitaire.

Dans le passé, sous l’influence néfaste de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire dans le domaine sanitaire du renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière Liou Chao-chi, pour soigner et contrôler les malades mentaux, on se contentait, dans cet hôpital psychiatrique, d’appliquer les théories empruntées aux « esprits » et « sommités » de la bourgeoisie ; pour soigner la maladie mentale, on utilisait depuis longtemps les « trois remèdes magiques », c’est-à-dire l’électrochoc, le choc insulinique et l’emploi massif des calmants qui causaient des troubles graves à nos frères de classe atteints de ces maladies.

Les camarades de l’équipe sanitaire et le personnel sanitaire révolutionnaire de l’hôpital ont dénoncé et critiqué avec indignation les crimes de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire mise en avant par Liou Chao-chi, et ont exprimé leur détermination de suivre une voie originale pour libérer de leurs souffrances leurs frères de classe atteints de maladies mentales.

Pour guérir les maladies mentales, il est nécessaire avant tout d’en mettre en lumière la nature.

S’en tenant à renseignement du président Mao : « La connaissance humaine ne peut en aucune manière être coupée de la pratique », ils ont effectué consciencieusement enquêtes et recherches sur la situation des malades, en prenant connaissance de nombreux renseignements de première main.

Dans le cours de la pratique, de nombreux faits les ont tous conduits à réfléchir profondément.

Quand l’équipe sanitaire est arrivée à l’hôpital, de nombreux malades, comprenant que leurs « frères » de l’Armée de libération venaient pour les soigner, se sont rassemblés en masse autour d’eux pour crier très fort : « Vive le président Mao ! Vive, vive le président Mao ! »

Une malade agitée déchirait, dans ses moments de crise, les couvertures de l’hôpital, mais non ses propres vêtements. Que prouvaient ces manifestations ?

L’équipe sanitaire et le personnel sanitaire révolutionnaire de l’hôpital cherchèrent la réponse à ce problème dans l’œuvre du président Mao.

Selon son enseignement : « Dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe. » Tous ont compris que chaque malade est membre d’une classe, est membre de la formation sociale.

En analysant les actions et les discours des malades mentaux du point de vue de classe et de la lutte des classes, on peut découvrir que, dans la très grande majorité des cas, les manifestations de la maladie correspondent chez les malades à leurs positions de classe et à leur vie sociale.

Les malades qui avaient exprimé à l’Armée de libération leurs sentiments de grande affection pour le président Mao avaient dans leur grande majorité une bonne origine de classe et, en temps normal, un bon comportement.

Au contraire, après une première enquête, il apparut que le malade qui détruisait les biens de la collectivité provenait d’une famille appartenant à la classe exploiteuse et que sa vision du monde n’avait pas du tout changé.

Pourquoi ces personnes peuvent-elles être atteintes de maladies mentales ?

L’équipe sanitaire et les dirigeants de l’hôpital ont mobilisé le personnel sanitaire révolutionnaire pour analyser les causes de ces maladies du point de vue de la lutte des classes, en se concentrant sur quelques cas typiques.

Il y avait une malade qui, après quelques mois de soins, ne s’était pas rétablie.

L’infirmière Siu Kuei-lan de l’équipe sanitaire a eu avec elle des entretiens intimes pour l’amener à parler de l’histoire de sa propre maladie et l’aider à en extirper les racines. Voici ce qui était arrivé : le fiancé de cette malade lui avait adressé une lettre, dans laquelle il lui disait qu’on lui avait attribué un travail de cuisinier.

La malade avait ressenti cela comme quelque chose d’infamant pour elle, et dans sa pensée il s’était produit une lutte aiguë qui bouleversa ses fonctions cérébrales et fut la cause de sa maladie mentale.

Gardant présente à son esprit cette situation, l’infirmière a étudié avec elle les brillants « trois articles les plus lus » du président Mao, a durement critiqué la thèse « étudier pour devenir fonctionnaire » et autres absurdités révisionnistes contre-révolutionnaires du renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière Liou Chao-chi, l’aidant à crever l’abcès idéologique.

Après avoir été ainsi éduquée et aidée, la malade a pris l’initiative d’écrire une lettre à son fiancé lui demandant de se mettre à l’école du camarade Tchang Se-teh pour servir le peuple de tout son cœur.

Une fois extirpée la racine du mal et après une période de soins, pratiqués à l’aide de la nouvelle méthode d’acupuncture, cette malade a recouvré la santé très rapidement et est sortie de l’hôpital.

Les divers cas de ce type ont tous montré avec clarté que la cause de nombreuses maladies mentales réside dans le fait que, quand dans l’esprit il y a une lutte aiguë entre intérêt collectif et intérêt privé, si on tombe dans le cercle de l’intérêt privé et que sur le moment on ne réussit pas à en voir la raison, cela bouleverse partiellement les fonctions cérébrales, s’accompagne de la perte de la capacité normale du contrôle de la pensée et de la maîtrise des diverses parties de l’organisme.

De nombreux malades, après leur guérison, ont dit avec conviction que si on se concentre sur l’intérêt collectif, plus on 6pense et plus on a les idées claires, tandis que si on se concentre sur l’intérêt privé, plus on pense et plus on se brouille les idées.

A cause des effets néfastes de l’intérêt privé, quand on rencontre un problème, on n’arrive pas à le résoudre, et souvent des jours et des nuits durant, on n’arrive pas à manger et à dormir et l’esprit perd progressivement sa normalité.

Les difficultés de l’esprit, c’est avec la force de l’esprit qu’il faut les vaincre

L’équipe sanitaire de l’hôpital n° 165 et le personnel sanitaire de l’hôpital de Tchentchéou, après avoir compris de manière nouvelle les maladies mentales en se servant de la théorie de la connaissance du matérialisme dialectique, ont poursuivi l’examen du problème en se posant la question : sur quoi s’appuyer pour soigner les maladies mentales ?

Ils ont étudié de manière répétée ce grand enseignement du président Mao : « Les causes externes constituent la condition des changements, les causes internes en sont la base ; et les causes externes opèrent par l’intermédiaire des causes internes », et arrivèrent ainsi à comprendre que les diverses sortes de faits qui occasionnent les maladies mentales sont les causes externes, tandis que ce qui est décisif pour perturber les fonctions cérébrales et faire naître la maladie mentale est la conception du monde d’une personne, qui est la cause interne.

De là, il résulte que, pour guérir maladie mentale, le facteur principal est de bien développer le travail de transformation de la conception du monde du malade.

Ils affirment : les difficultés de l’esprit, c’est avec la force de l’esprit qu’il faut les vaincre ; pour guérir les maladies mentales, il faut s’appuyer essentiellement sur la pensée de Mao Zedong.

Ils insèrent le travail d’éducation du malade par la pensée de Mao Zedong dans le cours de la thérapeutique.

Quand le malade entre à l’hôpital, ils font avant toute autre chose un travail d’enquête pour connaître clairement son origine familiale, son passé, les causes de l’apparition de la maladie et les idées encore vivantes chez le malade ; en outre, ils organisent les patients de manière à ce qu’ils prennent part à la « lecture quotidienne » (des œuvres de Mao Zedong) ; à des réunions où l’on parle des expériences d’application de la pensée de Mao Zedong, sur des thèmes expressément choisis par eux ; aux réunions où l’on évoque les souffrances endurées dans le passé ; aux réunions de critique ; promouvant une activité d’aide réciproque pour « devenir rouges en s’entraidant deux à deux », ils créent des cours d’études sous diverses formes et, en relation étroite avec leurs conditions réelles, donnent au malade une éducation sur les classes, la situation, la lutte entre les deux lignes, la conception de la vie, la lutte contre la maladie, etc.

Outre cela, en se fondant sur les divers motifs qui ont provoqué la maladie, ils font une analyse concrète et mobilisent le personnel, les proches et les parents qui entourent le malade afin de développer un travail minutieux d’éducation idéologique pour conquérir les bastions irréductibles de l’intérêt individuel dans son esprit et soigner sa maladie à la racine.

Il y avait le cas d’une fille de paysan pauvre qui était tombée malade à six reprises ; elle avait été soignée dans un grand hôpital et avait subi vingt séances d’électrochoc, mais son mal ne s’en était pas trouvé guéri pour autant.

Certains disaient que, comme cette patiente, dans ses moments de maladie, se trouvait dans un état confusionnel, n’avait pas l’esprit lucide et avait les fonctions cérébrales bouleversées, lui inculquer la pensée de Mao Zedong ne pouvait donner aucun résultat.

L’équipe sanitaire et le personnel révolutionnaire de l’hôpital, étudiant et appliquant de façon créatrice la brillante pensée philosophique du président Mao, ont considéré que la thèse de l’« absence de résultats » était une manière de voir métaphysique.

Examinant le problème du point de vue de « un se divise en deux », ils estimèrent que les fonctions cérébrales de tout malade mental ont une partie bouleversée et une partie qui ne l’est pas.

Quand la maladie se manifeste, les facultés mentales du malade présentent un aspect d’absence de lucidité, mais aussi un aspect de lucidité ou de relative lucidité.

Il suffit de comprendre les caractéristiques de chaque malade et les lois du changement et du développement de son état, et concentrant l’action sur l’aspect de lucidité ou de relative lucidité, d’agir sur lui en usant de soins adaptés, pour qu’il soit possible de stimuler la conversion de l’aspect de non-lucidité en celui de lucidité et de guérir sa maladie mentale tant sur le plan idéologique que sur le plan physiologique.

Alors, l’infirmière Tsao Ping-tong, de l’équipe sanitaire, prit l’initiative de former un « couple » d’aide réciproque avec la fille du paysan pauvre.

Plus la malade était agitée et plus l’infirmière agissait avec patience ; moins la malade faisait attention à elle et plus elle lui était proche.

Chaque jour, elle étudiait avec la malade les œuvres du président Mao ; elle eut avec elle de nombreuses conversations en toute confiance et, à la fin, elle réussit à entrer en contact avec elle et à mettre en mouvement sa pensée, et lors d’une réunion pour rappeler les souffrances du passé, la malade donna en pleurant les raisons qui avaient provoqué sa maladie.

Tsao Ping-tong, profitant des brefs moments où la malade n’était pas agitée, étudia avec elle les citations du président Mao qui se référaient aux causes de sa maladie et, dans les réunions pour l’échange d’expériences, elle l’incita à lutter contre l’égoïsme et à critiquer le révisionnisme, à attaquer avec résolution son propre esprit et à transformer sa conception du monde.

Après seulement trois mois de traitement, cette malade fut guérie. Une fois sortie de l’hôpital, non seulement elle n’a pas fait de rechute, mais encore elle a eu un très bon comportement en ce qui concerne ses idées et son travail, et à deux reprises consécutives elle a été jugée digne d’être appelée employée aux « cinq perfections ».

A travers de nombreuses expériences thérapeutiques de ce genre, l’équipe sanitaire et le personnel sanitaire de l’hôpital ont renforcé davantage encore leur détermination à attaquer les maladies mentales à l’aide de la pensée de Mao Zedong et leur confiance dans l’entreprise.

Ils savent qu’il est beaucoup plus difficile de faire ce travail idéologique avec des malades qu’avec des personnes normales et qu’il est absolument impossible d’obtenir des résultats dans un court laps de temps.

Toutefois, si le personnel sanitaire ne cesse de mettre toute son énergie, sans désemparer, au service de l’éducation des malades mentaux par la pensée de Mao Zedong, il peut sans aucun doute parvenir au succès.

Quelques membres du personnel ont eu des dizaines d’entretiens à cœur ouvert avec des malades atteints de diverses formes de dépression sans que ceux-ci manifestent aucune réaction ; ils n’en ont pas été complètement découragés, mais, conservant résolument leur confiance dans la force de la pensée de Mao Zedong, ils ont persévéré sans relâche dans le minutieux et patient effort d’éducation idéologique ; à la fin, le patient a recouvré la santé et est retourné de nouveau sur le front des trois grandes luttes révolutionnaires.

La doctoresse Fan Tcheou-he, de l’hôpital psychiatrique, animée de profonds sentiments prolétariens, s’est installée à l’hôpital pour guérir une malade mentale atteinte d’une dépression et a partagé avec elle sa chambre et son lit ; après quarante jours d’un dur travail, elle a enfin réussi à déterminer les lois de l’activité psychique de la malade.

Alors, elle a choisi quelques citations du président Mao adaptées au cas et les a lues à la malade ; en outre, complétant la thérapie par la nouvelle acupuncture et pharmacologie, elle a graduellement amélioré l’état de la patiente.

Le chef de l’équipe sanitaire, Kou Tsia-yen, pour soigner un homme qui refusait toute nourriture depuis plusieurs jours, et qui paraissait sur le point de perdre conscience, a organisé le personnel sanitaire pour effectuer des recherches et enquêtes scrupuleuses ; celles-ci firent apparaître que le patient refusait la nourriture probablement parce qu’il soupçonnait qu’elle contenait du poison.

Par la suite, quand on lui apportait sa nourriture, Kou Tsia-yen en mangeait lui-même sous les regards du malade qui se délivra ainsi de ses soupçons et put se remettre à manger de grand appétit.

Aussitôt après, examinant le problème idéologique du malade, il étudia avec lui les « trois articles les plus lus », l’éduqua par l’évocation des souffrances du passé et la réflexion sur le bonheur présent, améliora progressivement son niveau de conscience et peu à peu le guérit de son mal.

Quand les membres du personnel sanitaire le raccompagnèrent chez lui, ses parents et les paysans pauvres et moyens-pauvres 13du village, dans leur émotion, crièrent à plusieurs reprises : « Vive le président Mao ! Vive, vive le président Mao ! »

Pour stimuler les capacités de participation subjective des patients dans la lutte contre les maladies, l’équipe sanitaire et les dirigeants de l’hôpital choisirent, parmi les malades dont l’état s’était amélioré, quelques éléments formant l’ossature sur laquelle se reposer pour prendre en main la « lecture quotidienne » et les « journées d’étude » des autres malades, organiser divers cours d’études de la pensée de Mao Zedong, donner vie à la grande critique révolutionnaire et organiser la participation des malades à des formes adéquates de travail productif et d’activités artistiques et sportives ; de cette façon, les malades vivent constamment dans un climat politique d’unité, de dynamisme, de sérieux, d’animation, et cela a renforcé leur détermination et leur confiance dans la victoire sur la maladie.

Quelques malades dont l’état s’est amélioré ont fixé sur la porte de l’hôpital deux banderoles exprimant en ces termes leur résolution de vaincre la maladie :

« Combattre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme, transformer radicalement sa conception du monde ;

« Anéantir la bourgeoisie et faire triompher le prolétariat, vaincre résolument les maladies mentales. »

Utiliser la pensée de Mao Zedong pour créer une nouvelle médecine et une pharmacologie chinoises pour la guérison des maladies mentales

A travers deux années de pratique thérapeutique, l’équipe sanitaire et le personnel de l’hôpital psychiatrique de la région de Tchentchéou se sont profondément rendu compte du fait que, pour soigner les maladies mentales, ce qui est fondamental c’est d’éduquer les malades et d’administrer l’hôpital en se servant de la pensée de Mao Zedong

Toutefois, les maladies mentales sont, en fin de compte, différentes des « maladies idéologiques » ordinaires ; dans celles-là, le mouvement des contradictions dans l’esprit a déjà provoqué un bouleversement des fonctions cérébrales.

C’est pourquoi, tandis qu’on continue à armer l’esprit des malades avec la pensée de Mao Zedong et à transformer leur vision du monde, il faut encore parfaire cela avec une thérapie à base de médicaments.

Mais de quels médicaments est-il bon de se servir ?

L’équipe sanitaire et le personnel sanitaire de l’hôpital psychiatrique de Tchentchéou, s’en tenant au mot d’ordre du président Mao : « Que le passé serve le présent et que l’étranger serve le national », « examiner le vieux pour promouvoir le neuf », sont décidés à créer une nouvelle médecine et une nouvelle pharmacologie pour soigner les maladies mentales, en combinant la médecine chinoise traditionnelle avec la médecine occidentale.

Dans les confrontations des méthodes thérapeutiques de la médecine chinoise traditionnelle et de la médecine occidentale et de leurs pharmacologies respectives, ils adoptent l’attitude qui consiste à prendre le grain en écartant la balle de l’épi, et à créer ainsi une nouvelle médecine et une nouvelle pharmacie en conservant les côtés positifs des deux, sur la base d’un processus ininterrompu d’expériences et de bilans.

Pour déterminer les « points » thérapeutiques de la nouvelle acupuncture en ce qui concerne les maladies mentales, l’équipe sanitaire et le personnel de l’hôpital ont préféré expérimenter mille fois sur leur propre corps plutôt que d’enfoncer une aiguille de façon erronée dans le corps des malades.

Le cadre dirigeant de l’hôpital, Tang Ping-yu, âgé de plus de cinquante ans, continue encore à s’exercer avec les aiguilles sur son propre corps.

Sur quelques dizaines de points, ils en ont retenu un peu plus 16de dix sur lesquels ils exercent l’acupuncture en tenant compte de la spécificité des cas, avec de très bons résultats. En même temps, ils procèdent à l’emploi expérimental des plantes médicinales de la médecine chinoise pour soigner les maladies mentales…

Pour la sécurité des malades, ils ont auparavant essayé sur eux-mêmes chaque combinaison et ont enfin réussi à mettre au point quelques produits efficaces pour lutter contre les maladies mentales.

Ils ont aussi employé de manière adéquate les médicaments de la médecine occidentale, en les soumettant à des vérifications expérimentales.

Dans le passé, on utilisait de fortes doses de calmants qui provoquaient chez le malade un état de torpeur et de manque de lucidité pour la journée entière, des difficultés de déglutition et autres symptômes, et cela n’aidait pas le malade à recouvrer la santé.

Mais les calmants ont un effet sédatif et, utilisés à petites doses, ils jouent un certain rôle dans le contrôle de l’apparition des symptômes et le rétablissement des fonctions cérébrales. Ainsi, selon les divers états de la maladie, l’usage de la nouvelle acupuncture et des plantes médicinales, combiné avec de petites doses de calmants, est parvenu à améliorer les résultats de la thérapie sans nuire à la santé des patients….

Les résultats obtenus par l’équipe sanitaire de l’hôpital n° 165 et de l’hôpital psychiatrique de la région de Tchentchéou dans la guérison des maladies mentales à l’aide de la pensée de Mao Zedong ont été exaltés par la population.

Le ministère de la santé a ouvert un cours d’études spéciales, dans cet hôpital, pour diffuser leurs expériences. A présent ils continuent à progresser, en suivant la ligne prolétarienne du Président Mao dans le domaine sanitaire.

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Étudier l’expérience historique de la lutte entre confucéens et légalistes

Liang Hsiao

Publié dans le Hongqi n°10, 1974

Aujourd’hui en Chine, les ouvriers, les paysans et les soldats, comme les cadres et les intellectuels révolutionnaires, ont entrepris l’étude de l’histoire de la lutte entre confucéens et légalistes, et de la lutte de classes dans son ensemble.

Entraîner un si grand nombre de gens dans l’étude et la synthèse des expériences de la lutte de classes dans l’histoire, et des leçons qu’il faut en tirer, revêt une grande signification pratique et une importance historique durable et profonde.

Mettre l’ancien au service du présent

Faisant allusion à la tâche historique du prolétariat, qui consiste à empêcher la restauration du capitalisme après sa prise du pouvoir, V.I. Lénine indiquait : « Nous ne savons pas s’il n’y aura pas encore des périodes de réaction et de victoire de la contre-révolution après notre victoire, — ce n’est pas exclu — et c’est pourquoi, après notre victoire, nous construirons une « triple ligne de tranchées » pour écarter cette possibilité. » (Pour une révision du programme du Parti)

Dans l’accomplissement de la mission historique qui incombe à sa dictature et pour être certain de remporter la victoire dans la lutte de classes prolongée et complexe, le prolétariat doit savoir, non seulement, acquérir de l’expérience dans la lutte pratique, mais aussi étudier dans l’histoire la lutte de classes et la lutte entre les deux lignes, comme la lutte qui se déroulait aux époques de grandes transformations sociales entre la réaction qui voulait la restauration et la révolution qui s’opposait à une telle restauration.

Il doit faire preuve d’esprit critique dans le bilan qu’il en établit, selon les méthodes marxistes, en tirer les leçons qui s’imposent et mettre l’ancien au service du présent

L’évolution de l’histoire chinoise a ses particularité» propres. Dans une société semi-coloniale et semi-féodale, l’extrême faiblesse de la bourgeoisie en Chine sur les plans économique et politique fait que la direction de la révolution démocratique bourgeoise a incombé historiquement au prolétariat. Sous la direction du Parti communiste chinois, ayant à sa tête le président Mao, le peuple chinois a mené à son terme la révolution démocratique bourgeoise, faisant accéder la révolution à l’étape socialiste et établissant la dictature du prolétariat.

Dans l’histoire chinoise, à l’exception de la révolution dirigée par le prolétariat, seule la substitution de la féodalité à l’esclavagisme a constitué réellement une transformation sociale, au plein sens du terme, en remplaçant la dictature d’une classe par celle d’une autre classe.

Cette transformation sociale fut accompagnée par une lutte entre les lignes confucéenne et légaliste.

Tout au long de la société féodale exista la lutte entre ceux qui, vénérant le confucianisme, combattaient l’école légaliste, et leurs opposants ; de nos jours, cette lutte produit encore son influence.

Les ennemis de la dictature du prolétariat font invariablement de la doctrine de Confucius et de Mencius un moyen de restauration du capitalisme en Chine.

Tous les chefs de file des lignes opportunistes au sein du Parti étaient partisans de l’école confucéenne.

Le traître au Parti et à la nation Lin Piao alla jusqu’à faire passer Confucius et Mencius pour « les sages antérieurs » et à présenter Marx, Engels, Lénine et Staline comme « les sages postérieurs. »

Selon cette logique, il s’évertua à prétendre que « les sages antérieurs et les sages postérieurs suivaient les mêmes principes. »

Si nous voulons rester fidèles au marxisme et combattre le révisionnisme, nous devrons critiquer radicalement ce point de vue réactionnaire ainsi que la doctrine de Confucius et de Mencius.

En tant que représentants politiques et idéologiques de la classe montante des propriétaires fonciers, les légalistes vont mener une lutte âpre et prolongée contre la classe esclavagiste décadente ainsi que contre ses représentants politiques et idéologiques — les confucéens—, au cours de la prise et de la consolidation du pouvoir par la classe montante, à l’époque du Tchouentsieou et des Royaumes combattants (770-221 av. J.-C.), époque marquée par le remplacement de l’esclavagisme par la féodalité.

Plus de 130 ans allaient s’écouler après les réformes entreprises par Chang Yang ( ?-338 av. J.-C.) dans l’État de Ts’in jusqu’à l’unification de la Chine par Tain Che Houang en 221 ans avant notre ère.

Si l’on remonte, plus loin, jusqu’à l’époque où commence la perception des impôts fonciers dans l’État de Lou, plus de 370 ans s’écoulent avant que la Chine soit unifiée.

[Le système foncier nouveau consistait à percevoir des impôts fonciers en raison de la superficie des terres ; la mise en pratique de cet impôt marque la transition entre la propriété de type esclavagiste et la propriété féodale des terres.]

Durant ces siècles successifs, la classe montante s’empare du pouvoir à plusieurs reprises pour le perdre ensuite. L’unification de la Chine par Ts’in Che Houang ne signifie nullement la fin de la lutte.

Pendant les quelque 250 ans qui s’écoulent depuis la fondation de la dynastie des Ts’in Jusqu’à la ruine de la dynastie des Han de l’Ouest (206 av. J.-C.—8), l’affaiblissement progressif des forces restauratrices de l’esclavagisme s’accompagne toujours d’une lutte incessante entre la restauration et la contre-restauration.

Les luttes, qui se déroulèrent durant toute cette période (qu’elles soient ouvertes ou cachées, avec ou sans effusion de sang, dans les domaines politique et économique ou sur les plans militaire et culturel), entre la révolution combattant la restauration de l’esclavagisme et la réaction voulant cette restauration, nous fournissent une expérience et des leçons particulièrement riches de la lutte de classes et de la lutte entre les deux lignes.

Cette expérience et ces leçons sont profondément vivantes et édifiantes car elles sont tirées de la société chinoise et appartiennent à notre histoire.

Les communistes et les travailleurs qui font la révolution sur le soi chinois doivent en faire la synthèse à partir des points de vue marxistes, dans le but de les faire servir la lutte pratique de la révolution et de l’édification socialistes.

La ligne avant tout

L’histoire de la lutte entre confucéens et légalistes nous apprend qu’une juste ligne n’apparaît pas spontanément, et qu’elle voit le jour et se développe dans le cours même de la lutte.

Au cours des transformations sociales profondes, une classe avancée ne peut développer et perfectionner sa ligne révolutionnaire, en se préparant aux combats futurs, qu’en critiquant la ligne et l’idéologie réactionnaires et en faisant le 6point de l’expérience tant positive que négative de la lutte de classes.

Avec l’offensive généralisée que la classe montante des propriétaires fonciers lança à l’époque des Royaumes combattants (475-221 av. J.-C.), la vague des refermes balaya toutes les principautés. Parmi ces réformes, colles de Chang Yang ébranlèrent ces États par leur conséquence,

Nier ou affirmer ces transformations sociales, telle était la question autour de laquelle une lutte acharnée allait opposer la ligne confucéenne à la ligne légaliste.

Se posant en « avocat des intérêts du peuple », ce représentant de l’école confucéenne que fut Mencius (390-305 av. J.-C.) avança toute une théorie de la « politique de bienveillance » dans le but de nier et de renverser le pouvoir de la classe montante des propriétaires fonciers et de restaurer la dictature esclavagiste.

Hsiun Kouang (environ 313-238 av. J.-C.) et Han Fei (environ 280-233 av. J.-C.), représentants de l’école légaliste, réfutèrent sans merci le sophisme de Mencius en disant que l’argumentation sur les soi-disant « bienveillance et justice » n’était qu’une théorie « destinée à abêtir et à mystifier les gens », qu’elle s’opposait à la réforme et qu’elle servait le retour au passé.

Ce faisant, ils défendaient avec chaleur les réformes entreprises dans les différents États.

Cette polémique qui touchait de nombreux domaines, allant des questions sociales et politiques à celles de la conception du monde, poussa la ligne légaliste à se développer et à se compléter.

Sans s’écarter jamais de la ligne légaliste, Ts’in Che Houang annexa six principautés à l’État de Ts’in et fonda le premier empire féodal unifié au pouvoir centralisé.

Cette unification fut non seulement une victoire militaire, mais aussi le résultat direct de la critique du confucianisme faite par l’école légaliste au cours de celte polémique.

Après la fondation de la dynastie des Ts’in, la lutte entre la restauration et la contre-restauration demeurait très aiguë. La classe montante des propriétaires fonciers pourrait-elle conserver son pouvoir ?

Cela dépendait de sa capacité à assurer la poursuite de la ligne légaliste. En ce domaine, la dynastie des Ts’in avait à son actif des expériences réussies et aussi quelques défaites.

Ne se résignant pas à se retirer de la scène, la classe esclavagiste renversée dénigrait le présent et faisait l’éloge du passé, en lançant perpétuellement des attaques contre la dynastie des Ts’in.

Elle cherchait ainsi par tous les moyens à interrompre l’application de la ligne légaliste poursuivie par Ts’in Che Hounng, et de la sorte à renverser la dictature de la classe montante des propriétaires fonciers.

Ts’in Che Houang prit alors sans hésiter la mesure révolutionnaire qui consistait à « brûler les livres et à enterrer vivants les lettrés confucéens », et repoussa l’attaque des forces restauratrices, celles des propriétaires d’esclaves.

Il put ainsi maintenir la ligne légaliste comme le système centralisé avec des préfectures et des districts.

Mais, comme le montre ce bilan important fait par le président Mao, « à l’exception de la révolution qui substitua l’esclavage à la communauté primitive, c’est-à-dire un système d’exploitation à un système de non-exploitation, toutes les révolutions eurent pour résultat de substituer un système d’exploitation à un autre, et il n’était pour elles ni nécessaire ni possible de procéder à une répression radicale de la contre-révolution » (Note aux « Documents à propos du groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng »)

Ts’in Che Houang ne fit pas exception.

Quand il se laissa griser par le climat de paix qui régnait dans le pays, Tchao Kao ( ?-207 av. J.C.). représentant des forces restauratrices de l’esclavagisme, se fit passer pour légaliste et parvint ainsi a s’infiltrer au cœur de la cour des Ts’in, pour miner de l’intérieur le pouvoir des propriétaires fonciers.

Peu de temps après la mort de Ts’in Che Houang, il déclencha un coup d’État contre-révolutionnaire, pour abolir la ligne légaliste qu’avait suivie le monarque défunt et la remplacer par une ligne confucéenne.

Exerçant une répression impitoyable sur les représentants politiques de la classe des propriétaires fonciers, il entreprit de remettre en selle les forces restauratrices.

Cet épisode montre qu’après la prise du pouvoir par la classe des propriétaires fonciers, les forces restauratrices de l’esclavagisme luttèrent de façon ouverte ou cachée dans l’ultime but d’en finir avec la ligne légaliste du pouvoir central. Une fois ce but atteint, le champ libre était donné à la restauration.

C’est pourquoi la classe révolutionnaire nu pouvoir doit placer la question de la ligne au-dessus de tout, et ne jamais relâcher sa vigilance sur les machinations ourdies par les classes réactionnaires dans le but de saboter l’application de la ligne révolutionnaire.

Il nous est utile de rappeler cette leçon de l’histoire afin de comprendre et d’appliquer fermement ces deux enseignements du président Mao : « La justesse de la ligne idéologique et politique est déterminante en tout », « pratiquer le marxisme et non le révisionnisme ; travailler à l’unité et non à la scission ; faire preuve de franchise et de droiture, et ne pas tramer complots et intrigues. »

S’appuyer sur les masses populaires

L’usurpation du pouvoir par Tchao Kao laissa les hommes politiques de la classe des propriétaires fonciers désemparés, jusqu’à ce qu’un soulèvement paysan s’étant déclenché, la situation prit immédiatement une nouvelle tournure.

En donnant l’assaut à la domination de la classe des propriétaires fonciers, l’armée paysanne insurrectionnelle dirigée par Tchen Cheng et Wou Kouang mit fin. En moins de trois ans au pouvoir restaurateur de Tchao Kao.

Cet épisode indique explicitement que la classe montante des propriétaires fonciers ne pouvait, en ne comptant que sur ses propres forces, mener jusqu’au bout la lutte contre la restauration et que dans ce combat, les larges masses populaires constituaient la force principale.

Cette classe montante fut, à terme, une classe exploiteuse dont les membres ne constituaient qu’une minorité dans l’ensemble de la société.

S’opposant aux larges masses paysannes, elle ne pouvait s’appuyer réellement sur les masses populaires pour combattre la restauration.

Telle était la faiblesse inéluctable de la classe montante des propriétaires fonciers.

En établissant le bilan de l’expérience historique de la révolution bourgeoise, F. Engels a souligné que même les plus brillantes réalisations de la bourgeoisie en Angleterre au XVIIe siècle et en France au XVIIIe siècle n’ont pas été accomplies par elle-même, mais par let gens du commun, c’est-à-dire les ouvriers et les paysans.

Il en est de même pour les grandes transformations sociales marquant le passage de l’esclavagisme à la féodalité. Dans le combat contre la restauration de l’esclavagisme, la force principale était la paysannerie et les esclaves qui n’avaient pas encore accédé à la condition de paysans.

Leur attitude était déterminée par leur position de classe, car une telle restauration signifiait, pour les larges masses paysannes, le retour à la misérable condition d’esclaves. Dans l’histoire, aucune révolution, aucune lutte contre la restauration, ne sauraient être développées et menées à terme sans bénéficier de la force des larges masses populaires. La dictature du prolétariat est une dictature exercée par une écrasante majorité sur une minorité d’exploiteurs.

Le prolétariat peut et doit s’unir avec l’ensemble des masses laborieuses et s’appuyer sur elles, en s’alliant avec toutes les forces susceptibles d’être unies, afin d’écraser les complots de restauration dei ennemis de classe.

Le président Mao a dit : « Un principe fondamental du Parti communiste, c’est de s’appuyer directement sur let larges masses populaires révolutionnaires » et « ligne et point de vue doivent être expliqué » constamment et de façon répétée. Si on en parle à une minorité seulement, cela n’ira pas ; il faut les faire connaître aux larges masses révolutionnaires. »

Ces thèses montrent toute l’importance qu’il y a à prendre appui sur les masses populaires et à consolider constamment la dictature du prolétariat

La lutte est prolongée et complexe

Vers la fin de la dynastie des Ts’in, un soulèvement paysan balaya les forces restauratrices des propriétaires d’esclaves. Sur cette base, la classe montante des propriétaires fonciers fonda la dynastie des Han.

Mais dans certains domaines, la classe esclavagiste l’emportait encore sur cette classe montante, et ses membres possédaient une expérience de lutte plus riche que celle des hommes politiques de la classe féodale, ce qui rendait inévitables des épreuves de force répétées entre les deux classes en présence.

Au début de la dynastie des Han, mettant à profit des difficultés économiques, de gros propriétaires d’esclaves qui opéraient dans les secteurs de l’artisanat et du commerce firent monter les prix par la spéculation et arrachèrent terres et main d’œuvre à la classe des propriétaires fonciers, dans le but de saper la base économique de la féodalité.

En accord avec la fraction conservatrice de la classe féodale (les forces locales disposant de forces armées qui préconisaient la division du pays), ils établirent des fiefs indépendants. Ils rassemblèrent un grand nombre de confucéens dans le but de préparer une opinion favorable à la restauration et, comptant sur leurs forces armées, fomentèrent des révoltes.

Afin de renverser la dynastie des Han, pouvoir centralisé de la classe des propriétaires fonciers, en l’attaquant sur deux fronts, ils collaborèrent souvent avec l’aristocratie esclavagiste des Hsiongnou, une nationalité du Nord de la Chine.

Tout cela décida que pendant cette période, la lutte contre la restauration fût âpre, complexe et prolongée.

Au début et au milieu de cette dynastie, la lutte se déroula avec acharnement sur plusieurs fronts.

La dictature de la classe des propriétaires fonciers, qui centralisait le pouvoir, ne devint stable qu’après que la rébellion des sept principautés eût été réprimée, sous le règne de l’empereur King des Han (alias Lieou Ki qui était au pouvoir de 156 à 141 av. J.-C.), et que l’empereur Wou des Han (alias Lieou Tcheh qui régnait de 140 à 87 av. J.-C.) eût lancé une contre-attaque généralisée contre les commerçants propriétaires d’esclaves et remporté la victoire dans la guerre de résistance aux Hsiongnou.

Ce qui précède montre qu’au cours des transformations sociales qui accompagnaient le passade d’un système d’exploitation à un autre, la lutte entre la restauration et la contre-restauration était également complexe, prolongée et présente dans tous les domaines.

Pour peu qu’elle possède encore un tant soit peu de force, la classe renversée tente toujours de revenir au pouvoir. Cette loi de la lutte de classes est immuable.

En 1955, le président Mao a dit : « Si, à ce jour, on trouve encore des députés royalistes dans cette institution bourgeoise qu’est l’Assemblée nationale française, alors il est fort probable que longtemps après la disparition définitive de toutes les classes exploiteuses de la surface du globe il y aura encore des représentants de la dynastie de Tchiang Kaï-chek qui s’agiteront ça et là.

Les plus récalcitrants d’entre eux n’admettront jamais leur défaite. » (Note à « La troisième série de documents à propos du groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng »)

Aujourd’hui l’étude de la lutte entre confucéens et légalistes nous permet de comprendre d’autant mieux ce bilan scientifique de l’expérience historique.

En aucune circonstance, aucune classe et aucun militant révolutionnaires ne doivent jamais oublier l’existence d’ennemis dans le monde.

Il faut avoir un groupe dirigeant qui applique sans hésitation une ligne juste

Au début et ou milieu de la dynastie des Han de l’Ouest, la Ligne légaliste appliquée à l’époque avait assuré la victoire de la lutte contre la restauration.

Cette ligne prit immédiatement fin avec la disparition de Ts’in Che Houang.

Mais après la mort de l’empereur Kao Tsou des Han (alias Lieou Pang qui fut au pouvoir de 206 à 195 av. J.-C.), elle fut pour l’essentiel maintenue, et poursuivie sous le règne de six empereur» (140 ans).

Pourquoi une telle différence alors que dans un cas comme dans l’autre, la classe montante des propriétaires fonciers est au pouvoir ?

De toute évidence, cette situation était liée tant à la destruction des forces résiduelles de l’aristocratie esclavagiste par le soulèvement paysan déclenché à la fin de la dynastie des Ts’in, qu’au rapport de forces existant entre les classes au début de la dynastie des Han.

De plus, on ne saurait nier qu’elle était aussi, dans une large mesure, la conséquence du fait qu’un groupe dirigeant légaliste ait longtemps occupé le pouvoir central.

La ruine de la dynastie des Ts’in permit à Lieou Pang de comprendre l’extrême importance d’un noyau dirigeant au niveau central.

Suivant une ligne légaliste dans la nomination de fonctionnaires, c’est dans la lutte qu’il sut distinguer les hommes de talent et leur confier des responsabilités. Après sa disparition, l’impératrice Liu, l’empereur Wen et leurs successeurs vont, pendant plusieurs générations, poursuivre la ligne légaliste appliquée par Lieou Pang et nommer des légalistes tels Tchao Tsouo (200-154 av. J.-C.), Tchang Tang (?- 115 nv. J.-C.) et Sang Hong-yang (152-80 av. J.-C.) à des postes importants de l’appareil d’Etal central.

L’existence au pouvoir central d’un tel groupe dirigeant pendant une longue période fut la garantie de la poursuite de la ligne légaliste.

Même si des révoltes armées éclataient, ce noyau dirigeant était en état de les réprimer.

C’est pourquoi les forces restauratrices des propriétaires d’esclaves le considéraient comme le plus grand obstacle à leurs ambitions.

Le prince de Wou nommé Licou Pi (215-154 av. J.-C., neveu de Lieou Pang et prince au début de la dynastie dos Han) avança la tactique contre-révolutionnaire qui consistait à « épurer l’entourage de l’empereur. »

Affichant un soutien inconditionnel au pouvoir central, il visait à en éliminer les légalistes, à détruire le groupe dirigeant et à mettre ainsi fin à la ligne légaliste appliqué par les milieux dominants de la dynastie des Han de» l’Ouest.

Tirant un bilan de l’importante expérience que constitue la lutte passée entre confucéens et légalistes. Le président Mao a fait remarquer : « Depuis que le prince de Wou, nommé Lieou Pi, de la dynastie des Han, a invente la fameuse tactique consistant à épurer l’entourage de l’empereur, en exigeant la mort de Tchao Tsouo (principal conseiller de l’empereur King des Han), nombre d’arrivistes en ont fait leur arme préférée et le groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng a aussi repris cet héritage. »

Sous la dictature du prolétariat, les représentants de la bourgeoisie. Infiltrés au sein du Parti, recourent très souvent à une telle tactique contre-révolutionnaire avec le projet de liquider la ligne fondamentale du Parti.

L’arriviste et le comploteur contre-révolutionnaires Lin Piao n’a-t-il pas révélé, dans le « projet des Travaux 571 » son intention de brandir le drapeau « révolutionnaire » afin de mieux combattre les forces révolutionnaires fidèles à la ligne juste, celle du président Mao ?

« Nous, membres d’un parti révolutionnaire, nous devons connaître leurs ruses et étudier leur tactique, afin de les vaincre. » (Note à « La troisième série de documents à propos du groupe contre-révolutionnaire de Hou Feng »)

Il faut savoir démasquer les arrivistes, les comploteurs et les individus à double face de sorte que le pouvoir du Parti et de l’État demeure toujours aux mains des révolutionnaires fidèles au marxisme.

Poursuivre fermement la révolution

Avant le milieu de la dynastie des Han de l’Ouest, les dominateurs féodaux avaient suivi la ligne légaliste. Mais, dans sa lutte contre la restauration de l’esclavagisme, la classe des propriétaires fonciers se fixa comme but unique de sauvegarder sa propre domination ; elle ne pouvait donc plus s’assigner de nouvelle tâche révolutionnaire.

Au début de In dynastie des Han, ayant succédé à Siao Ho (? – 193 av. J.-C.) au poste de premier ministre. Tsao Tsen (7-190 av. J.-C.) déclara à l’empereur Houei des Han : « L’empereur Kao Tsou [Lieou Pang] et Siao Ho ont fait régner l’ordre dans tout le pays, et les lois et décrets ont été déjà connus de tous. Aujourd’hui que Votre Majesté a pris les rênes du pouvoir, ne suffit-il pas que moi. Tsen, et d’autres remplissions consciencieusement nos fonctions pour que tout ce qui a été établi soit observé sans défaillance ? »

Ces propos montrent avec clarté que bien que la classe des propriétaires fonciers ait encore poursuivi à l’époque la ligne légaliste, elle avait perdu le dynamisme révolutionnaire qu’avaient manifesté les légalistes à la période tempétueuse de la lutte de classes.

La nature révolutionnaire de cette classe se dissipait progressivement.

Après la dynastie des Han de l’Ouest, au fur et à mesure que s’éloignait graduellement le danger de restauration esclavagiste, les contradictions s’aiguisaient de plus en plus entre la classe des propriétaires fonciers et la paysannerie, ce qui fit que d’un « vrai tigre », cette classe exploiteuse devint peu à peu un « tigre en papier. »

La pensée légaliste commença de répugner à cette classe tandis que la doctrine confucéenne, remodelée à son goût, répondait à ses besoins. Un tel changement est le sort historique que subit irréversiblement uns classe exploiteuse.

Il en va tout autrement du prolétariat.

Cette classe, dont l’esprit révolutionnaire est le plus conséquent, poursuit inébranlablement la révolution même sous sa dictature, car elle s’est fixé le but suprême d’abolir toutes les classes et de réaliser la communisme.

Comme l’a indiqué V. I. Lénine, « notre meilleure « garantie contre une restauration », c’est de mener la révolution jusqu’au bout. » (« Rapport sur le congrès d’unification du P.O.S.D.R. »)

De son côté, le président Mao a souligné : Le nouveau régime social « ne peut être consolidé que progressivement » dans le cours de la révolution socialiste.

« Pour qu’il le soit de façon définitive, il faut réaliser l’industrialisation socialiste du pays, poursuivre avec persévérance la révolution socialiste sur le front économique et, de plus, déployer sur les fronts politique et idéologique de durs et constants efforts en vue de la révolution et de l’éducation socialistes. » (Intervention à la conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

Ces enseignements nous apprennent qu’après sa prise du pouvoir, le prolétariat ne peut prévenir la restauration du capitalisme et accomplir la mission historique de sa dictature qu’en menant une révolution et une éducation socialistes fermes et prolongées dans les domaines politique, idéologique et économique.

Au milieu et à la fin de la société féodale, la lutte entre confucéens et légalistes reposait sur une base de classe différente.

La doctrine confucéenne devint l’idéologie dominante de la classe des propriétaires fonciers tandis que l’école légaliste perdit sa qualité de porte-parole de la classe montante des propriétaires fonciers pour ne former qu’une fraction réformatrice de cette classe.

Les propositions de réforme que les légalistes avancèrent pour résoudre les graves crises sociales et nationales apparues à différentes périodes, telles que leur proposition d’empêcher la division du pays pour défendre son unité, ou celle de préconiser la résistance et s’opposer à la capitulation devant l’ennemi, ainsi que la critique et la dénonciation qu’ils entreprirent de la doctrine de Confucius et de Mencius, étaient aussi bien favorables au développement des forces productives sociales, de la culture et de la science, qu’à la sauvegarde de l’unité et de l’indépendance du pays.

C’est pourquoi leurs propositions étaient progressistes.

Mais les légalistes ne pouvaient pas résoudre la contradiction fondamentale qui, chaque jour plus grave, interdisait à la société féodale de trouver une issue à son système. Bien qu’ils eurent entrepris la critique du confucianisme à différents degrés, ils ne voulurent ou n’osèrent pas consommer leur rupture avec cette doctrine et n’eurent même pas l’audace de brandir l’étendard de l’école légaliste.

Dans l’avenir des luttes qu’ils eurent à livrer, ils ne montrèrent point une confiance aussi ferme que les légalistes vivant antérieurement à la dynastie des Han de l’Ouest.

La position dominante du confucianisme se confirmant dans la société féodale chinoise, l’école légaliste allait être de plus en plus étouffée, attaquée et persécutée par les confucéens. Cette situation devint encore plus manifeste après la dynastie des Song (980-1279).

Toute réforme, si petite fût-elle, était considérée comme fléau et provoquait la panique des dominateurs féodaux, qui la jugulaient sans tarder.

A leurs yeux, toute idée nouvelle constituait une hérésie qu’il fallait étouffer sans attendre.

La lutte entre confucéens et légalistes, poursuivie tout au long de la société féodale, montre que le courant de pensée qui consistait à vouer un culte au confucianisme et à dénigrer la pensée légaliste, servait les intérêts des forces les plus réactionnaires et les plus obscurantistes en Chine, et qu’il entravait toujours la réforme sociale et les progrès de la société. Sans une critique aussi radicale que possible de ce courant idéologique réactionnaire, la révolution comme la société ne sauraient faire de progrès.

Quel est le but de l’étude de la lutte entre confucéens et légalistes

A diverses périodes et dans des circonstances différentes, les légalistes du passé ont joué un rôle plus ou moins progressiste, parce qu’ils ont suivi le sens du développement historique. Cependant, ils n’étalent en mesure ni d’assimiler consciemment la loi objective régissant l’évolution de l’histoire, ni de reconnaître le rôle éminent joué par le peuple en tant que créateur de l’histoire.

Mais le prolétariat, guidé par la conception marxiste du monde, peut connaître et assimiler consciemment la loi objective du développement historique, et il est donc capable de mener une révolution conséquente.

La ligne fondamentale de notre parti, définie par le président Mao, pour toute la période historique du socialisme, est le reflet scientifique de la loi objective qui régit la lutte de classes de la société socialiste.

Bien que les taches de combat soient après et que la voie dans la lutte soit sinueuse, l’avenir est brillant.

La dictature du prolétariat se substituera a la dictature de la bourgeoisie et le socialisme remplacera le capitalisme : c’est la loi irréversible du développement de l’histoire.

Noua devons employer le marxisme pour étudier l’expérience historique de la lutte entre confucéens et légalistes et faire la synthèse des lois générales touchant la lutte de classes et la lutte entre les deux lignes dans l’histoire.

Cela doit nous permettre d’approfondir notre compréhension des lois de la lutte de classes présente, de renforcer notre conscience de l’existence de la lutte de classes et d’appliquer plus consciemment la ligne fondamentale du Parti, afin de consolider la dictature du prolétariat, d’empêcher la restauration du capitalisme et d’accomplir la grande mission historique du prolétariat.

Voilà le but essentiel de notre étude de l’expérience historique de la lutte entre confucéens et légalistes, et de la lutte de classes dans son ensemble.

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Engels soumet à la critique l’apriorisme de Dühring

NOTES D’ÉTUDE D’ANTI-DÜHRING par Wang Tcheh, 1972

Dühring, « génie » ou escroc ?

Anti-Dühring, cette grande œuvre de F. Engels, vit le jour à la suite d’une lutte acharnée au sein du Parti.

Dans les années 70 du XIXème siècle, E. Dühring, privat-docent de l’Université de Berlin, en faisant paraître une série d’œuvres, déclencha, dans les domaines de la philosophie, de l’économie politique et de la théorie du socialisme, une attaque générale contre le marxisme, attaque qui porta sérieusement atteinte à l’unification et à l’unité du Parti.

En effet, les deux fractions (Eisenach et Lassalle) de l’organisation ouvrière allemande venaient de fusionner en 1875 pour former le Parti socialiste ouvrier de l’Allemagne.

Bien que cette fusion laissât fort à désirer, elle permit de mettre fin dans une certaine mesure à la division et à la confusion au sein de la classe ouvrière allemande, et de renforcer d’autant le Parti. Mais, nombreux étaient les membres du Parti, qui n’avaient pas bien étudié les questions théoriques fondamentales, et qui avaient une fort mauvaise compréhension de la conception marxiste du monde.

Profitant de cette faiblesse, Dühring se vanta tant et plus, cherchant à tromper l’opinion publique et à se faire un nom. Se donnant des airs de grande sommité théorique du Parti, il colporta sa camelote pseudo-socialiste et s’efforça de provoquer une scission au sein du Parti.

Tout comme Engels l’indiqua, Dühring et sa petite clique « mettaient en œuvre tous les artifices de la réclame et de l’intrigue. »

Dühring, qui était de toute évidence un charlatan, traitait les autres de charlatans.

Lui qui plagiait autrui et proférait des propos absurdes, invectivait les autres à tout bout de champ, en les taxant d’« idiots », de « tours » et de « minauderies ».

Il semblait que lui seul fût le plus grand génie de tous les temps. Il se vanta au point de s’attribuer des mérites mirobolants, tels qu’« un mode de penser nouveau », « des résultats et des vues foncièrement originaux », « des idées génératrices de système », « un travail de pensée qui pénètre les choses de tous les côtés »,« un grand style »…

Bref, selon lui, les autres ne valaient rien, leurs théories étaient des absurdités, tandis que sa camelote était une « vérité définitive en dernière analyse ».

Engels ironisa à son sujet en disant : s’il en est vraiment ainsi, « alors nous sommes en présence du plus grand génie de tous les temps, le premier surhomme, parce que le premier être humain infaillible », et nous, les communs des mortels, « nous nous confondons dans la plus profonde vénération pour le plus puissant génie de tous les temps ».

Ces paroles d’Engels le touchèrent au point sensible. Car Dühring cherchait précisément à établir son autorité par cette propagande tenant de la réclame, s’employait à faire croire que lui, ce grand « génie » et « surhomme », était infaillible, et qu’il suffisait de le suivre aveuglément.

Marx et Engels avaient le plus profond mépris et le plus grand dégoût pour ces procédés de Diihring. Engels ne qualifia-t-il pas celui-ci de « nain présomptueux », et ses théories, d’« un des types les plus représentatifs de cette pseudo-science tapageuse » et de « camelote extra ».

Malheureusement, tout cela était fort en vogue en Allemagne à l’époque.

Non seulement Bernstein devint un partisan zélé de Dühring, même Bebel, ce bon camarade se laissa tromper par ce dernier.

Loin de s’adonner à des « études purement académiques », Dühring suivait une ligne politique et organisationnelle bien définie. En attaquant le marxisme sur le plan théorique, il préparait le terrain pour son pseudo-socialisme et travaillait à une scission au sein du Parti sur le plan organisationnel.

Plein d’ambition, il créa un groupuscule sectaire avec l’intention de fonder un autre parti ayant celui­ci comme noyau.

En un mot, ses activités étaient devenues menaçantes pour le Parti. Dans ces circonstances, il fallait élever le niveau théorique du Parti, sauvegarder son unité et permettre au Parti, qui venait d’être unifié, d’avancer suivant une ligne correcte.

Aussi Engels, avec le soutien et la participation de Marx, prit-il la plume pour repousser les attaques frénétiques de Dühring.

La méthode aprioriste est une méthode idéaliste

Dühring en avait à revendre. Engels en fit le décompte en ces termes : Ce n’était rien moins qu’un Système philosophique complet de l’esprit, de la morale, de la nature et de l’histoire, un Système d’économie politique et de socialisme complet et enfin une Critique historique de l’économie politique — trois gros volumes in-octavo.

Il y a en effet de quoi impressionner, mais une question se pose : D’où viennent ces œuvres brillantes et ces articles prolixes ? Telle une araignée tissant sa toile, Dühring avait bâti ces systèmes grâce à son cerveau « génial ».

Il s’imaginait pouvoir déduire, sans tenir compte de l’expérience, tout un système philosophique à partir de prétendus « formes » ou « éléments » fondamentaux » les plus simples des choses et phénomènes, en recourant au raisonnement logique fondé sur quelques axiomes admis de la philosophie ; puis, il dédaignait, par un décret souverain, les octroyer à la nature et à l’histoire humaine. Engels fit remarquer :

« Ce n’est là qu’un autre aspect de la vieille et chère méthode idéologique qu’on appelle ailleurs méthode a priori et qui consiste non pas à connaître les propriétés d’un objet en les tirant de l’objet lui-même, mais à les déduire démonstrativement du concept de l’objet. […] Ce n’est pas le concept qui doit se régler sur l’objet, mais l’objet sur le concept. […] La philosophie du réel se présente donc ici encore comme idéologie pure, déduction de la réalité non à partir d’elle même, mais à partir de la représentation. »

L’apriorisme est la théorie idéaliste de la connaissance. Selon la théorie matérialiste de la réflexion, la pensée est le reflet de la réalité objective. Toute connaissance réelle découle de l’expérience. Il n’y a donc pas de connaissance qui précède l’expérience.

L’apriorisme, quant à lui, estime que la raison humaine comporte certaines « conceptions innées », un « raisonnement qui se comprend en soi-même », des « principes innés » ou des catégories logiques, qui ne découlent pas de l’expérience, mais sont inhérents au cerveau de l’homme ; on peut parvenir à la connaissance réelle, en partant de ces principes ou de ces catégories et en employant la méthode du raisonnement logique.

Ne reconnaissant pas que la connaissance rationnelle dépend de la connaissance sensible, les partisans de l’apriorisme soutiennent que celle-là est indépendante. S’opposant à ce qu’on parte de la pratique et de l’expérience, ils prétendent qu’on commence par la raison. Ils ne vont pas de la réalité au concept, mais du concept au fait. Le représentant le plus célèbre de l’apriorisme est le philosophe allemand du XVIIIème siècle, Kant.

Selon lui, les données sensorielles ne constituent pas une connaissance, parce qu’elles sont désordonnées et n’ont aucune signification en elles-mêmes.

Elles se transformeront en connaissance lorsque la raison de l’homme, utilisant les catégories logiques innées, classe ces données ; au cours de ce processus elles se voient dotées d’une loi par la raison. En conséquence, la loi n’existe pas objectivement mais est créée par l’homme.

Hegel était également un partisan de l’apriorisme. Ses vues en sont cependant un peu différentes.

Il maintient que la raison ou les catégories logiques existent bien avant l’histoire mondiale.

Le développement des catégories logiques a créé la nature et l’histoire humaine.

Ces dernières sont réglées par les lois logiques ou la raison divine universelle.

Mettant à nu la doctrine de Dühring, Engels indiqua que celui-ci avait copié les authentiques « chimères délirantes » de l’apriorisme de Hegel tout en critiquant globalement sa philosophie, la taxant de « chimères délirantes ».

Tout en critiquant l’apriorisme, Engels exposa de façon approfondie les principes de la théorie matérialiste de la réflexion.

Il dit : « Les principes ne sont pas le point de départ de l’étude mais son résultat final. Ce n’est pas le monde objectif qui doit s’adapter aux principes ; les principes sont corrects dans la mesure où ils se conforment au monde objectif. »

Quant à Dühring, il intervertissait complètement les choses. Engels expliqua avec des arguments convaincants que toutes les connaissances, y compris les mathématiques apparemment très abstraites, procédaient de l’expérience pratique.

Le « socialisme » de Dühring est un produit de la méthode aprioriste. Selon lui, le socialisme n’est en aucun cas le reflet de la loi objective du développement de la société et la manifestation des intérêts de classe du prolétariat, mais est dérivé des prétendus « principes de l’équité universelle ».

Pour dénoncer à fond les erreurs de Dühring en les faisant ressortir sur un vaste arrière-plan historique, Engels évoqua en détail la naissance et le développement de l’idéologie socialiste. Il esquissa les vues des socialistes utopiques : Saint-Simon, Fourier et Robert Owen. Leur pensée philosophique venait des matérialistes français du XVIIIe siècle.

Néanmoins,le matérialisme existant avant Marx n’était pas conséquent et versait dans l’idéalisme, lorsqu’il touchait en particulier le domaine de la vie sociale ; ces socialistes utopiques ne firent pas exception.

Ils partaient des prétendus principes de la raison et non des conditions de la vie matérielle pour observe l’histoire sociale et recouraient à la raison pour tout juger. Ils plaçaient le socialisme sur la base des principes de cette « raison » et de cette «justice ».

Ils considéraient les principes abstraits de ces dernières comme choses premières et voulaient que la vie sociale fût adaptée à ces principes. Ils versèrent ainsi dans l’apriorisme.

Cependant, la doctrine des socialistes utopiques joua un rôle positif dans les conditions historiques de l’époque, tandis que Dühring joua un rôle tout à fait rétrograde et réactionnaire en avançant son système après l’apparition du marxisme.

En fait, il n’avait aucunement l’intention de pratiquer le socialisme. Lorsqu’il le dénonça, Engels dit : « Dühring ne critique pour ainsi dire pas le mode de production capitaliste. Il le considère comme très bon et souhaite seulement voir le capitalisme supprimer ses maux.

De toute évidence, il ne s’agit là ni de socialisme scientifique ni de socialisme utopique mais de capitalisme utopique ! » De mime que Dühring, Wang Ming, Liou Chao-chi et d’autres escrocs semblables en Chine niaient la pratique, la nécessité des enquêtes et recherches.

Ils voulaient qu’on se perfectionnât entre quatre murs. Considérant la vérité générale comme une formule purement abstraite tirée du néant, ils prêchèrent que la théorie était le produit d’un cerveau de génie.

Déjà dans les années 30, ils présentèrent la « raison » comme le slogan central de la « philosophie de défense nationale ». Ils déclarèrent que la « raison » était la « base universelle et légitime de la vérité » et affirmèrent même que si l’on développait cette « raison » abstraite, on parviendrait nécessairement au socialisme.

Plus tard, ils répandirent la « philosophie de l’intérêt public » placée au-dessus des classes et déformèrent le communisme en disant qu’il était la réalisation des principes abstraits de l’« intérêt public »; ce faisant ils tentaient de camoufler leur nature consistant à s’opposer à la dictature du prolétariat et à persister dans la voie capitaliste.

Niant que le cerveau de l’homme ne faisait que refléter la loi objective, ils prétendirent que celle-ci dépendait de l’homme pour son développement.

Étant donné que l’homme était capable de développer la loi objective, certes, il était aussi capable de la créer.

Tout cela n’est-il pas la version de l’apriorisme que le marxisme a réfuté il y a bien longtemps déjà dans le domaine idéologique ?

Nous pouvons ainsi clairement discerner la théorie idéaliste, réactionnaire de ces escrocs au cours de l’étude d’Anti-Dühring.

Le développement de l’Histoire ne dépend pas des génies

Les socialistes utopiques avaient la conviction qu’on pouvait transformer la société en s’appuyant seulement sur la force de la raison et considéraient la raison comme aprioriste, éternelle et immuable.

Ils niaient que la connaissance dépend de la pratique sociale et que la vérité constitue un processus de développement. Il en est résulté immanquablement la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle le génie crée l’Histoire.

Engels dit : Pour tous ces socialistes, « le socialisme est l’expression de la vérité, de la raison et de Injustice absolues et il suffit qu’on le découvre pour qu’il conquière le monde parla vertu de sa propre force ; comme la vérité absolue est indépendante du temps, de l’espace et du développement de l’histoire humaine, la date et le lieu de sa découverte sont un pur hasard ».

« Si, jusqu’ici, la raison et la justice effectives n’ont pas régné dans le monde, c’est qu’on ne les avait pas encore exactement reconnues. Il manquait précisément l’individu génial qui est venu maintenant et qui a reconnu la vérité ; qu’il soit venu maintenant, que la Vérité soit reconnue juste maintenant, ce fait ne résulte pas avec nécessité de l’enchaînement du développement historique comme un événement inéluctable, c’est une simple chance. L’individu de génie aurait tout aussi bien pu naître cinq cents ans plus tôt, et il aurait épargné à l’humanité cinq cents ans d’erreur, de luttes et de souffrances. »

Dans la Chine antique, il y avait une légende selon laquelle « un dirigeant clairvoyant fera son apparition tous les cinq cents ans ». Dans son histoire, la nation juive avait de son côté la prédiction des prophètes sur le Messie.

Tout cela traduisait l’espoir d’avoir après un temps donné un sage ou un sauveur qui délivre le peuple de ses souffrances. Malheureusement, 1’apparition d’un sage, d’un sauveur n’est pas chose facile ; puisqu’il n’y en avait qu’un ou deux tous les cinq cents ou mille ans, les esclaves n’avaient d’autre moyen que de les attendre avec patience.

Les socialistes utopiques se considéraient consciemment ou non comme des sauveurs.

A leurs yeux, ce ne sont pas les esclaves mais les héros, les génies et les grands hommes qui sont les créateurs de l’Histoire. L’histoire d’antan était ténébreuse et pleine d’ignorance et d’absurdité.

Ce n’est qu’après l’apparition d’un ou de deux hommes de génie que le monde pourrait être éclairé par la lumière de la raison et que la création d’une société authentiquement rationnelle serait possible.

Ils ramenaient la question du régime social à une question de connaissance et celle-ci à une question de génie.

De la sorte, ils niaient tout naturellement la lutte des masses et la lutte des classes. Bien qu’il vouât aux gémonies les socialistes utopiques, Dühring continua et développa complètement cette erreur commise par eux.

Engels utilisa la conception matérialiste de l’histoire pour réfuter à fond cette conception idéaliste de l’histoire.

Il indiqua : Ce n’est pas dans la tête des hommes, dans la connaissance de la « vérité éternelle » ou de la « justice universelle », mais dans la base économique et la lutte des classes de la société qu’il faut chercher les causes dernières de toutes les modifications sociales et de tous les bouleversements politiques.

La naissance du capitalisme n’est pas due à une erreur de la connaissance de l’homme ; elle est due à une nécessité de l’Histoire, parce que dans les conditions historiques dé l’époque, le régime capitaliste correspondait au développement des forces productives sociales.

De même, s’il est immanquablement remplacé par le régime socialiste, ce n’est pas parce que l’homme se rend compte que le régime capitaliste est en contradiction avec les principes de la justice et de l’égalité ou espère seulement abolir les classes, mais parce que les rapports de production capitalistes sont une entrave au développement des forces productives et que seuls les rapports de production socialistes peuvent libérer les forces productives.

On peut voir ici qu’il n’est pas question d’imaginer a priori un régime social parfait et de l’imposer à la société mais d’observer et de connaître objectivement la loi du développement de la société et de s’appuyer sur la lutte des masses pour transformer la théorie en forces matérielles capables de métamorphoser la société. Le marxisme a toujours reconnu l’action en retour du spirituel et le rôle que jouent les héros, les chefs et les hommes de génie dans l’Histoire.

Mais si capables soient-ils, les génies ne peuvent modifier la loi de l’Histoire ni décider du cours de celle-ci.

L’Histoire n’est pas l’œuvre de quelques hommes de génie mais des masses populaires.

La pensée des héros, des chefs et des hommes de génie se convertit en une grande force matérielle capable de transformer le monde, lorsqu’elle représente les intérêts de la classe d’avant-garde, se conforme aux besoins de la réalité objective et est assimilée par les masses.

Un génie n’est autre qu’un homme un peu plus intelligent et un peu plus capable que les autres. Mais d’où viennent l’intelligence et la capacité ?

Liou Chao-chi considérait l’intelligence comme une « qualité naturelle », innée et indépendante de la pratique sociale, et la qualifia de don purement biologique. Ce n’est autre qu’une version de plus de l’apriorisme.

La capacité appartient à la catégorie de la connaissance et n’est pas quelque chose d’inné.

L’intelligence et la capacité de l’humanité sont certes liées au degré de perfection du cerveau de l’homme dont l’évolution est le résultat du long labeur et du développement du langage de l’humanité. Puisque le cerveau est en lui-même le produit du labeur, l’intelligence et la capacité peuvent-elles être dissociées de la pratique sociale ?

De plus, la différence du don biologique entre les hommes ne montre en aucun cas que la capacité est innée, parce que le don biologique n’est que la base matérielle naturelle du développement de la capacité et la possibilité de son développement, et que la capacité ne devient effective qu’après une pratique et une étude subséquentes.

Les hommes soi-disant nés « capables » et avec « tous les talents », ou dirigeants, appartiennent purement et simplement au domaine des propos absurdes !L’intelligence et la capacité ne peuvent que venir de la pratique sociale et des masses.

Le président Mao a considérablement développé cette thèse. Il a indiqué : Le cerveau de tout héros ne peut jouer que le rôle d’une usine de transformation dont les matières premières et les produits semi-finis viennent des masses populaires.

Les humbles qui participent eux-mêmes à la pratique sont les plus intelligents et la vérité est entre les mains des masses. Les dirigeants doivent être les élèves des masses avant d’être leurs maîtres. Selon ce point de vue, le génie, loin d’être un homme isolé, est le représentant d’une classe ; il est né parmi les masses et excelle à concentrer leur sagesse.

Sans elles, il n’y aurait pas de génie. Les masses sont les véritables héros et le génie des héros et des chefs est la manifestation concentrée de la sagesse des masses, d’une classe et du Parti.

C’est pourquoi le génie dont parle le marxisme est foncièrement différent de celui dont parlent les idéalistes.

Liou Chao-chi et d’autres escrocs de même acabit croient pouvoir utiliser la théorie idéaliste de l’apriorisme sous l’enseigne du marxisme pour tromper les gens. Mais plus nous étudions assidûment les œuvres de Marx et de Lénine et celles du président Mao, plus nous serons capables de percer à jour leurs mensonges et leurs sophismes.

C’est dans la pratique révolutionnaire que le socialisme scientifique est né et se développe

Pourquoi des hommes tels que Saint-Simon n’ont-ils pu créer le socialisme scientifique ?

Est-ce parce qu’ils manquaient de génie ? Non.

Engels considérait que Saint-Simon avait du génie. Mais tous les génies ne sauraient outrepasser les limites de l’époque où ils vivent.

C’est en raison des conditions historiques que des hommes tels que Saint-Simon ont versé dans le .socialisme utopique. Le capitalisme était alors à sa période ascendante, la lutte que le prolétariat menait contre la bourgeoisie ne connaissait pas encore le développement, n était donc impossible de prévoir la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat.

Alors pourquoi Marx et Engels ont-ils été en mesure de créer le socialisme scientifique ? Était-ce seulement ou principalement en raison de leur génie ? Non.

Engels ne mentionna qu’en de rares occasions le génie de Marx, et jamais il n’y insista outre mesure.

En revanche, il fit surtout remarquer et de façon répétée, dans Anti-Dühring et ses autres ouvrages, les conditions historiques et pratiques qui avaient présidé à la naissance du marxisme. A l’époque de Marx et d’Engels, les sciences naturelles avaient connu de grands développements.

Les trois grandes découvertes, à savoir : la cellule, la transformation de l’énergie et l’évolution des êtres vivants, apportèrent une vigoureuse preuve scientifique à là dialectique.

D’autre part, apparurent des événements qualifiés par Engels de « faits historiques […] qui amenèrent un tournant décisif dans la conception de l’histoire », c’est-à-dire la première insurrection ouvrière à Lyon, en France, en 1831 ; le mouvement des chartistes, premier mouvement ouvrier anglais à l’échelle nationale, qui atteignit entre 1838 et 1842 son point culminant.

Ces faits montrent qu’avec le développement de la grande industrie et de la domination politique nouvellement conquise par la bourgeoisie, la lutte de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie était devenue la contradiction principale dans les pays les plus avancés de l’Europe.

Marx et Engels purent élaborer leur théorie, parce qu’ils s’engagèrent personnellement dans la pratique révolutionnaire de l’époque, lurent un grand nombre de livres, étudièrent de grandes quantités de documents sur les sciences naturelles et l’histoire sociale, analysèrent la structure économique et les contradictions internes du capitalisme, et firent le bilan de l’expérience historique du mouvement ouvrier international.

Tout comme le dit Engels, « le socialisme n’apparaissait plus maintenant comme une découverte fortuite de tel ou tel esprit de génie, mais comme le produit nécessaire de la lutte de deux classes produites par l’histoire, le prolétariat et la bourgeoisie ».

Liou Chao-chi et les autres escrocs ont entouré le génie d’une auréole de mystères, prêchant la « connaissance préalable » propre aux personnalités de génie ; il est donc facile de voir que tout cela est de la pacotille aprioriste qui va totalement à rencontre du marxisme.

Le président Mao a dit : « On ne pouvait connaître d’avance, alors gué la société était encore féodale, les lois de la société capitaliste, puisque le capitalisme n’était pas encore apparu et que la pratique correspondante faisait défaut.

Le marxisme ne pouvait être que le produit de la société capitaliste. A l’époque du capitalisme libéral, Marx ne pouvait connaître d’avance, concrètement, certaines lois propres à l’époque de l’impérialisme, puisque l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, n’était pas encore apparu et que la pratique correspondante faisait défaut ; seuls Lénine et Staline purent assumer cette tâche.

Si Marx, Engels, Lénine et Staline ont pu élaborer leurs théories, ce fut surtout, abstraction faite de leur génie, parce qu’ils se sont engagés personnellement dans la pratique de la lutte de classe et de l’expérience scientifique de leur temps, sans cette condition, aucun génie n’aurait pu y réussir. »

Le président Mao indique ici d’une façon explicite que la condition de génie n’est ni unique ni principale, que la principale, c’est celle de la pratique.

Il n’existe pas de « connaissance préalable » qui puisse aller au-delà des conditions de l’histoire et de la pratique.

De même, la pensée Mao Zedong ne peut être que le produit de l’époque où l’impérialisme marche vers son effondrement total tandis que le socialisme va vers son triomphe dans le monde entier.

La raison principale pour laquelle le président Mao a pu développer le marxisme-léninisme en le portant à une étape supérieure, c’est que la Chine de l’époque contemporaine a été le foyer des différentes contradictions de l’Orient, et qu’il a lié la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution de l’époque, tout en faisant le bilan des nouvelles expériences, incomparablement riches, acquises par le prolétariat et les masses révolutionnaires, au cours du demi-siècle où il a dirigé la Chine dans la révolution de démocratie nouvelle, dans la grande lutte de la révolution et de l’édification socialistes, et dans la grande lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et les réactionnaires de tous les pays.

La pratique de l’humanité est un processus ininterrompu. Elle ne connaît jamais de fin.

Il en est de même pour la connaissance de l’humanité. A chaque étape du développement, la vérité que l’on connaît est relative, qui comprend des facteurs de vérité absolue. Mais ce n’est pas la vérité absolue.

Qu’est-ce que la vérité absolue ? Le président Mao en a donné une définition précise : « De la somme d’innombrables vérités relatives se constitue la vérité absolue. »

Étant « innombrables », elles sont impossibles à dénombrer, et on ne finira jamais de les connaître. C’est pourquoi, aucun individu n’est à même d’épuiser la vérité absolue, ni de jouir d’une autorité absolue dans le domaine scientifique.

Dühring se fit passer pour une sommité absolue qui « connaît tout », vanta que sa théorie était une « vérité définitive en dernière analyse », et que sa pensée échappait à « toute velléité d’une représentation du monde subjectivement limité ».

Engels stigmatisa cette absurdité, indiquant que la connaissance de tout être humain est limitée par des conditions subjectives et objectives, et ne peut avoir de signification inconditionnelle et suprême.

Et il n’existe pas au monde d’ « homme de génie infaillible », de surhomme qui possède la vérité absolue. Mais grâce aux efforts des générations, l’humanité n’a cessé d’approcher de la vérité absolue.

A cet égard, seul le processus même de la connaissance humaine qui se développe sans cesse jouit d’une autorité inconditionnelle et suprême.

Liou Chao-chi et les autres escrocs ne cessent de changer de tactiques pour s’opposer au marxisme, au léninisme, à la pensée Mao Zedong.

Au début, ils ont fait du marxisme-léninisme quelque chose d’absolu pour pouvoir nier que la pensée Mao Zedong était un développement du marxisme-léninisme. Ce stratagème ayant échoué, ils ont fait de la pensée Mao Zedong quelque chose d’absolu, afin de nier que son développement était continu.

La grandeur du président Mao réside dans le fait qu’il se tient sur le front de l’Histoire, faisant progresser d’un même pas sa pensée avec la pratique.

En faisant de la pensée Mao Zedong quelque chose d’absolu, en la sclérosant, c’est s’opposer à la pensée Mao Zedong. Le marxisme, le léninisme, la pensée Mao Zedong, loin d’épuiser la vérité, « sans cesse, dans la pratique, […] ouvre la voie à la connaissance de la vérité ».

En apparence, Liou Chao-chi et les autres escrocs exaltent la pensée Mao Zedong, en réalité ils la rabaissent et la calomnient ; en apparence, ils établissent l’autorité absolue du président Mao, en réalité ils établissent la leur.

Nous devons dénoncer résolument leur tentative perfide. Anti-Dühring a été écrit par Engels il y a environ un siècle. La réputation de Dühring fut pendant un temps brillante. Avec la sortie de Anti-Dühring, les ouvrages de Dühring tombèrent dans l’oubli en quelques années.

Et Anti-Dühring d’Engels est devenu un des ouvrages marxistes les plus propagés, qui brille de tout son éclat jusqu’à ce jour. Maintenant, en tant que professeur par l’exemple négatif, Dühring n’a pas été complètement oublié.

C’est en lisant Anti-Dühring que l’on sait qu’il a existé un certain Dühring. Le jugement de l’Histoire est impitoyable ! Cependant, les escrocs tels que Liou Chao-chi, ne sont pas capables de tirer les leçons historiques de ce fait.

Ils opposent aujourd’hui encore l’apriorisme à la théorie de la réflexion, se faisant passer pour des génies qui créent l’histoire, des messies naturels, des surhommes infaillibles, afin de réaliser leur complot criminel d’usurper le pouvoir du Parti et de l’État, et de restaurer le capitalisme.

Mais ils se démènent en vain.

Loin de pouvoir faire tourner à l’envers la roue de l’Histoire, ils ne peuvent qu’être réduits en miettes par elle.

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Dialectique et art de conduire sans accident

par Siué Hsiang-tong, chauffeur d’une compagnie de transport d’une unité de l’Armée populaire de Libération de Chine, 1972

Entré dans l’armée en 1968, je commençai, après avoir suivi un court stage de formation, à conduire seul un camion pour assumer des tâches de transport.

Avec des problèmes à résoudre en tête et tout en accomplissant mon travail, j’étudiais en liaison avec la pratique la grande théorie du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat ; je m’inspirais de la pensée Mao Zedong pour manœuvrer le volant et ne cessais de faire le bilan de mon expérience en recourant à la méthode dite « un se divise en deux », je roulai ainsi plus de 35 200 kilomètres sans accident.

Le président Mao, notre grand dirigeant, nous enseigne : « L’idéologie et la politique commandent ; elles sont l’âme de tout. Le moindre relâchement dans notre travail idéologique et politique entraînera dans la mauvaise voie notre travail économique et technique. »

Plus d’une année de pratique m’a fait profondément comprendre que la lutte entre les deux idéologies — prolétarienne et bourgeoise — existe également dans la conduite automobile. C’est seulement en faisant en sorte que la technique soit commandée par la politique, la mécanisation par la révolutionnarisation, qu’il nous est possible de savoir comment faire face aux situations les plus complexes, surmonter les difficultés et accomplir notre tâche.

Être préparé et ne pas être préparé

Notre compagnie est stationnée dans une grande ville où les rues sont nombreuses et pleines de piétons. Au début, quand je conduisais seul, je rencontrais souvent des situations imprévues.

On a dit : « L’utilisation d’une machine comporte naturellement des dangers et les accidents sont inévitables. » Moi-même, je trouvais ce propos juste, et vivais dans la hantise de l’accident.

Après avoir étudié les œuvres du président Mao, je compris que ce point de vue n’était pas conforme aux instructions du président Mao qui nous enseigne : « Quelle que soit la chose qu’on fait, on ne peut connaître les lois qui la régissent, on ne sait comment l’entreprendre et on n’arrive à bien la faire que si l’on en comprend les conditions, le caractère et les rapports avec les autres choses. »

Pour éviter l’accident, il est indispensable de connaître et de maîtriser les lois du travail. Lorsqu’on conduit en ville, on doit tenir compte à tout instant des piétons.

Souvent, j’observais attentivement le comportement des piétons dans la rue, pour déterminer s’il s’agissait de paysans venant d’arriver en ville ou de citadins, suivant qu’ils hâtaient le pas, ou qu’ils étaient absorbés par des pensées tout en marchant. C’est ainsi que je pouvais décider où ralentir et où utiliser tel rapport de vitesse.

Ayant ainsi à l’esprit un tableau des différents comportements des piétons et une carte  «vivante », je savais comment m’y prendre en fonction de la situation.

Si je rencontre un piéton qui semble plongé dans ses réflexions, je klaxonne de loin pour l’avertir.

Dans ce cas, si je klaxonnais seulement en approchant de lui, effrayé, il ne saurait de quel côté se jeter pour me livrer passage. En pareille circonstance, l’accident se produit alors qu’on cherche à s’éviter mutuellement. J’ai aussi observé les enfants quand ils traversent un carrefour, en suivant le passage réservé aux piétons.

Lorsqu’un enfant traverse la rue, il suit, dans la plupart des cas, les adultes, mais s’il s’agit d’un groupe, c’est différent. Si l’un traverse la rue, tous les autres le suivent en file indienne. Si, par hasard, un agent de la circulation les presse, ils courent plus vite encore.

Dans ce cas, je prête une attention particulière à celui qui est en tête. Un jour, alors que mon camion arrivait à l’entrée d’une ruelle, un cerceau de fer roula subitement dans la rue et je compris immédiatement qu’un enfant ne devait pas être loin. Je stoppai aussitôt et effectivement, je vis un petit garçon déboucher de la ruelle en courant.

Connaissant mieux la situation, je maîtrisais mieux les lois régissant mon travail ; la part d’imprévu ayant diminué, je pouvais mieux dominer la situation.

Cependant, on ne peut jamais tout prévoir. Un jour, un paysan roulait à bicyclette devant moi, en tenant sa droite. Lorsque je klaxonnai pour le dépasser, il tourna subitement à gauche et tomba au milieu de la chaussée.

N’ayant plus le temps de freiner, je donnai un brusque coup devolant et le camion quitta la route. Depuis lors, je suis toujours prêt à faire face à des incidents de ce genre. D’une part, je garde une haute vigilance en toutes circonstances.

Quand je suis au volant, je prête toujours la même attention, qu’il s’agisse d’une grande route ou d’une route étroite, d’une route bien entretenue ou d’une mauvaise route.

Si les piétons sont rares, je conduis avec la même vigilance que s’ils étaient très nombreux et je fais de même sur une route déserte. Lorsque je conduis un camion vide, je prends les mêmes précautions que s’il était chargé.

En conduisant dans les rues, je garde toujours une certaine distance entre mon camion et les piétons ou les autres véhicules, afin d’avoir une marge suffisante pour la manœuvre. D’autre part, je fais tous les préparatifs matériels. Je veille consciencieusement à la lubrification des pièces, au resserrement des boulons, à l’entretien du camion et à la vérification de son fonctionnement.

J’examine mon camion avant le départ, en cours de route et au retour.

Étant préparé en prévision d’une guerre, je le maintiens en bon état, de sorte que si besoin est, je puisse le faire démarrer et l’arrêter sans encombre.

Être préparé ou ne pas être préparé, il y a là une grande différence. Si l’on est préparé, on est à même de faire face à toutes les éventualités et d’avoir la situation en main.

Conditions favorables et défavorables

D’habitude, les conducteurs aiment conduire sur de grandes routes, larges et unies ; ils redoutent les rues étroites et tortueuses, les chemins de montagnes accidentés.

Ils préfèrent un véhicule neuf à un vieux. Ils croient que si les conditions sont bonnes, ils pourront mener à bien leur travail, tandis qu’autrement des accidents se produiront très probablement.

Un jour, comme je me dirigeais vers une ville, je vis un véhicule renversé au milieu d’une route goudronnée. Cet accident, pensai-je, est dû probablement à la négligence du conducteur. Juste à ce moment, une voiture arrivait à toute allure, en sens inverse, cherchant à dépasser un triporteur.

Celui-ci ne lui livrant pas passage, le conducteur de cette voiture s’obstina à le dépasser en franchissant la ligne médiane. Légèrement distrait, je m’en aperçus un peu trop tard. Au moment critique où nous allions nous heurter, je braquai énergiquement et mon camion quitta la route pour foncer sur l’accotement.

Cet accident évité me fit comprendre  «que les causes externes constituent la condition des changements, que les causes internes en sont la base, et que les causes externes opèrent par l’intermédiaire des causes internes ».

Les conditions objectives que constituent l’état des routes et celui des véhicules revêtent une certaine importance dans la prévention des accidents, mais le facteur décisif, c’est l’homme. Si un conducteur est déterminé à servir le peuple de tout cœur, qu’il garde toujours présent à l’esprit cet enseignement du président Mao : « Notre devoir, c’est d’être responsables envers le peuple.

Chacune de nos paroles, chacun de nos actes et chacune de nos mesures politiques doivent répondre aux intérêts du peuple », et qu’il manifeste un profond sens des responsabilités lorsqu’il appuie sur l’accélérateur, manœuvre le volant et freine, les facteurs défavorables que sont les mauvaises routes et les vieilles voitures peuvent, dans des conditions déterminées, se transformer en leurs contraires, et une conduite sûre des véhicules peut être assurée. Si un conducteur n’a pas une telle attitude, ni les bonnes routes ni les véhicules neufs ne peuvent garantir qu’il ne causera pas d’accidents.

C’est pourquoi, en conduisant sur une large route où les piétons sont rares, j’ai toujours maintenu une grande vigilance et roulé à une vitesse raisonnable.

Parfois, j’avais à bord de mon camion des camarades qui aimaient rouler vite, mais je n’en gardais pas moins mon sang-froid et je manifestais un état d’esprit enthousiaste mais calme. Je conduisais avec toute mon attention et selon une règle bien établie et je n’ai jamais accéléré pour le plaisir de faire de la vitesse.

Lorsque la route ou le temps était mauvais, je m’efforçais toujours de surmonter les obstacles pour faire de ma mission un succès, en agissant selon cet enseignement que le président Mao nous donne dans son article Du Gouvernement de coalition :  «Cette armée va toujours de l’avant, intrépide et décidée à triompher de n’importe quel ennemi. Jamais elle ne se laissera soumettre. »

Un jour, avec un camarade, je transportais du bois d’un district à une école du « 7 Mai » située dans un autre district. Un vent violent soufflait et le chemin était cahoteux. Il faisait si sombre que même à la lumière des phares, je ne pouvais voir clairement le chemin.

A la moindre négligence de ma part, mon camion risquait de finir dans le fossé. Nous nous arrêtions fréquemment, puis nous nous remettions en route.

Après avoir passé plusieurs virages dangereux et franchi plusieurs cours d’eau, nous arrivâmes au pied d’un grand barrage récemment construit. Le chemin était raide et glissant, nous tentâmes vainement à deux reprises d’y faire grimper notre camion.

Le rayon des phares étant alors dirigé vers le ciel, nous ne voyions pas le chemin. Nous descendîmes alors du camion pour l’explorer.

Ce ne fut qu’après une lutte pénible que nous parvînmes à grimper la pente et arrivâmes victorieusement à destination. Une autre fois, par un temps neigeux, je me mis en route pour remplir une mission.

La route était étroite et glissante, et les piétons nombreux. Je conduisais mon camion avec difficulté.

Je traversais une rue quand je vis, à une vingtaine de mètres devant moi, un ouvrier en bicyclette qui tâchait de laisser le passage à un autobus qui le suivait. Me doutant qu’il allait tomber, je concentrai toute mon attention et conduisis avec une extrême prudence.

Ainsi que je le prévoyais, il glissa et tomba au milieu de la chaussée, à quelque 6 mètres de mon camion. Du fait que j’avais prévu ce qui allait se passer et pris mes précautions, un grave accident avait été évité.

Le président Mao nous enseigne : « Un chef militaire ne peut s’attendre à remporter la victoire au-delà des limites imposées par les conditions matérielles, mais il peut et il doit lutter pour la victoire dans les limites mêmes de ces conditions. La scène où se déroulent ses activités est bâtie sur les conditions matérielles objectives, mais il peut, sur cette scène, conduire des actions magnifiques, d’une grandeur épique. »

Il en est de même dans la conduite automobile. Si nous donnons libre cours à l’initiative des conducteurs en faisant en sorte que la politique commande la technique, les conditions objectives même défavorables ne peuvent nous empêcher de rouler sans accident et d’accomplir victorieusement nos tâches.

Être expérimenté et ne pas être expérimenté

Quand je commençai à conduire seul, j’étais loin d’être audacieux car je pensais qu’étant donné ma courte formation, je manquais d’expérience pratique.

Que faire ? Le président Mao nous enseigne : « Étudier dans les livres, c’est une façon d’apprendre ; appliquer ce qu’on a appris, c’en est une autre, plus importante encore.

Notre méthode principale, c’est d’apprendre à faire la guerre en la faisant. » Conformément à cet enseignement du président Mao, je pris l’initiative d’assumer les tâches de transport. Dans l’accomplissement de ces tâches, je faisais constamment le bilan de l’expérience et me mettais modestement à l’école des autres camarades.

J’observais attentivement leurs gestes et réflexes pour les comparer avec les miens, afin d’acquérir de l’expérience. Chaque fois que quelqu’un causait un accident, j’analysais consciencieusement le cas, en vue d’en découvrir la raison et de rechercher si j’avais commis aussi des imprudences susceptibles d’entraîner semblable accident.

Tout cela dans le but d’en tirer la leçon.

Sans prendre exemple sur l’expérience d’avant-garde d’autrui nous ne pouvons faire de progrès, car il faut toujours apprendre auprès des masses ; et sans savoir tirer la leçon des accidents causés par les autres, nous risquons d’occasionner des accidents semblables.

Ayant étudié la brillante doctrine philosophique du président Mao, j’ai profondément compris que l’habileté et l’inexpérience étaient relatives, et que dans des conditions déterminées, l’inexpérience pouvait se transformer en habileté.

L’essentiel est d’avoir un point de vue juste.

Quand je me mis à conduire seul, je manquais de hardiesse parce que je n’avais ni bonne technique ni expérience ; de plus, je craignais de causer des accidents.

Je cherchai tout d’abord à me débarrasser de toute idée de  «crainte » et à la remplacer par l’audace ; ainsi libérai-je ma pensée et montrai-je de l’esprit d’initiative.

Un certain laps de temps s’étant écoulé sans que j’aie causé d’accident, un nouvel état d’esprit se fit jour en moi : orgueil et contentement de soi. Je pensais que la conduite d’un camion n’avait rien de spécial et je rêvais de conduire toujours plus vite pour montrer aux autres de quoi j’étais capable.

De telles idées erronées devaient être éliminées immédiatement, sinon elles allaient entraîner des accidents. Pour me débarrasser de ce complexe d’orgueil, je dévoilai à fond mes idées erronées et les critiquai, en insistant sur le danger qu’elles impliquaient, et, avec l’aide de mes camarades, je pris des mesures concrètes pour les écarter.

Avec le temps, ma technique s’améliora et j’accumulai une riche expérience ; j’étais capable d’affronter avec habileté maintes situations.

A ce stade, j’aurais pu être enclin à me contenter de cet état de choses, à ne plus désirer faire de progrès sur le plan idéologique, et à ne plus me perfectionner sur le plan technique.

J’étudiai alors cet enseignement du président Mao : « Beaucoup de choses peuvent devenir un fardeau, une charge, si nous nous y attachons aveuglément et inconsciemment. »

Je m’efforçai d’acquérir un style de travail fait de modestie et de prudence, et guidai mon action avec l’idée de la révolution continue.

Je considérai la cabine comme une salle de classe pour étudier la pensée Mao Zedong, et je me livrai à cette étude partout où je conduisais, faisant du processus de la conduite un processus d’une étude consciencieuse de la pensée Mao Zedong, un processus de la transformation de ma conception du monde, et élevant ma conscience de la nécessité d’appliquer la ligne révolutionnaire du président Mao au cours de la lutte réelle.

Depuis plus d’un an, de par ma propre pratique et en m’inspirant de l’expérience d’autrui, je peux garder toujours à l’esprit ce qui suit : penser toujours aux enseignements de notre grand dirigeant, le président Mao, considérer l’accomplissement de ma tâche — bien conduire le camion — comme un témoignage de ma fidélité à la ligne révolutionnaire du président Mao, et comme une contribution à la révolution chinoise et à la révolution mondiale ; avoir toujours à l’esprit la lutte de classes et prendre le camion comme un instrument de la lutte de classes ; conduire dans l’intérêt de la consolidation de la dictature du prolétariat, rehausser à tout moment la vigilance et ne laisser aux ennemis de classe aucune occasion de provoquer des troubles ; garder toujours à la mémoire la défense de la patrie pour que ma pensée, mon style de travail, mon travail et ma façon de vivre soient marqués par un esprit militant, afin de répondre aux besoins des préparatifs en prévision d’une guerre ; ne jamais oublier que notre devoir est d’être responsables envers le peuple et que chacune de nos paroles, chacun de nos actes doit répondre aux intérêts du peuple et que ma seule volonté est de défendre le peuple, de l’aimer et de le servir de tout cœur.

Si un accident inévitable se produit tandis que je conduis, je suis déterminé à sacrifier ma vie sans aucune hésitation pour défendre les intérêts du peuple.

Le camion roule en ligne droite, toutefois la situation change constamment, et il y a une lutte continue entre les deux conceptions du monde quand on tient le volant.

Ce n’est qu’en étudiant consciencieusement la pensée Mao Zedong et en subordonnant la technique à la politique qu’il est possible de progresser victorieusement, en toute circonstance, en suivant la ligne révolutionnaire du président Mao.

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‘‘Deux fusionnent en un’’, philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste

par le Groupe rédactionnel de la vaste critique révolutionnaire de l’École du Parti relevant du Comité Central du Parti Communiste de Chine1971

Notre grand dirigeant, le président Mao, a indiqué : « Toute chose se divise invariablement en deux ».

« La loi de la contradiction inhérente aux choses, aux phénomènes, ou loi de l’unité des contraires, est la loi fondamentale de la dialectique matérialiste. » (De la contradiction)

Cette thèse scientifique du président Mao est une expression profonde de la loi objective des choses et expose de façon pénétrante la quintessence de la dialectique matérialiste.

Elle est une arme acérée dont le prolétariat et les révolutionnaires se servent pour mener les trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique, ainsi que pour consolider la dictature du prolétariat et poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat.

La large propagation du concept un se divise en deux parmi les masses populaires a suscité la haine et la peur extrême d’une poignée d’ennemis de classe.

En 1964, Liu Shaoqi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, incita le renégat Yang Xianzhen, son agent dans les milieux philosophiques, à provoquer un débat acharné sur la question : un se divise en deux ou « deux fusionnent en un » ?

Le quartier général prolétarien ayant à sa tête le président Mao dirigea directement cette lutte de principe d’importance majeure sur le front philosophique en Chine.

Armés de la pensée Mao Zedong, les ouvriers, paysans et soldats, cadres et intellectuels révolutionnaires critiquèrent le concept réactionnaire dit « deux fusionnent en un » et le démolirent grâce à la dialectique révolutionnaire un se divise en deux. Ce « deux fusionnent en un », base théorique de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi, a été introduit dans les domaines politique, économique, idéologique, culturel, artistique et autres.

Afin d’éliminer les vestiges de l’influence pernicieuse de cette ligne révisionniste contre-révolutionnaire dans toutes les sphères d’activités, nous devons critiquer plus énergiquement encore l’idéalisme bourgeois et la métaphysique bourgeoise de Liu Shaoqi, de Yang Xianzhen et d’autres escrocs politiques du même genre et stigmatiser le concept réactionnaire « deux fusionnent en un ».

Une réaction contre la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat

Sur l’ordre de Liu Shaoqi, le renégat Yang Xianzhen, qui s’était depuis longtemps déjà prosterné devant les réactionnaires kuomintaniens, entra en lice à tous les moments cruciaux de la révolution socialiste pour lancer des attaques contre le Parti dans le domaine de la philosophie.

Il s’opposa furieusement à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et tenta d’utiliser la conception réactionnaire du monde, caractérisée par le concept « deux fusionnent en un », pour réformer notre Parti et notre pays.

En 1952, Yang Xianzhen élabora sa théorie de triste notoriété, « La base économique intégrale », et prêcha l’intégration de l’économie socialiste à l’économie capitaliste, pour conférer un vernis théorique au sinistre programme de Liu Shaoqi destiné à développer le capitalisme — « coopération entre les cinq secteurs économiques et consolidation du système de démocratie nouvelle ».

En 1958, Yang Xianzhen, mû par des motifs inavouables, prôna « l’utilisation de l’identité des contraires » et, par insinuations, calomnia notre Parti en prétendant que celui-ci « ne parlait que de la lutte entre les contraires, et pas de leur unité ».

Son but était de fournir une base philosophique à « l’extinction de la lutte de classes » prêchée par Liu Shaoqi et de s’opposer à la grande œuvre du président Mao De la juste solution des contradictions au sein du peuple.

De 1960 à 1962, la clique contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi complota une restauration contre-révolutionnaire à partir du sommet, en étroite coordination avec le chœur anti-chinois déclenché par l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction.

A cette époque, Yang Xianzhen se démenait tant et plus pour propager sa philosophie réactionnaire, s’opposant plus furieusement que jamais à la brillante doctrine philosophique du président Mao. Clamant que l’unité des contraires était synonyme de « points communs », il prétendait que nous en avions avec l’impérialisme américain, et que nous et le révisionnisme moderne étions « les mêmes avec seulement certaines différences ».

Il prônait ouvertement l’« intégration » du prolétariat à la bourgeoisie, du socialisme à l’impérialisme, du marxisme au révisionnisme. Le président Mao fut le premier à s’apercevoir du danger des complots contre-révolutionnaires de Liu Shaoqi et de sa clique et, maintes fois, mit en garde tout le Parti et tout le peuple contre le révisionnisme.

A la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, tenue en 1962, le président Mao formula plus complètement encore la ligne fondamentale pour notre Parti durant toute la période historique du socialisme et lança le grand appel : « Ne jamais oublier la lutte de classes ».

Sous sa clairvoyante direction, notre Parti renforça la propagande au sujet de la dialectique révolutionnaire un se divise en deux ainsi que l’éducation sous ce rapport, déclencha un vaste mouvement d’éducation socialiste, engagea une polémique ouverte avec le révisionnisme moderne ayant comme centre la clique renégate révisionniste soviétique, et porta des coups cinglants aux ennemis de classe à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Néanmoins, tous ces avertissements et toutes ces luttes ne purent et ne pouvaient d’ailleurs changer la nature contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi, Yang Xianzhen et consorts, impatients de restaurer le capitalisme. Yang Xianzhen fut le premier à colporter ouvertement le concept dit « deux fusionnent en un », dans la salle de conférence de l’ancienne École supérieure du Parti. Selon un plan bien établi, cette philosophie réactionnaire fut portée à la connaissance du public en 1964.

Lénine a dit que la lutte dans le domaine de la philosophie « exprime, au fond, les tendances et l’idéologie des classes ennemies de la société contemporaine ». (Matérialisme et Empiriocriticisme) La machination qu’était le « deux fusionnent en un » visait, extérieurement, à répondre aux besoins de l’impérialisme et du social-impérialisme dans leur subversion de la grande Chine socialiste et, intérieurement, à satisfaire les besoins de la bourgeoisie en vue d’une restauration contre-révolutionnaire.

Cette philosophie était un instrument au service de Liu Shaoqi dans ses efforts pour restaurer le capitalisme, une réaction contre la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

Un idéalisme bourgeois et une métaphysique bourgeoise à cent pour cent.

Pour s’opposer à la philosophie marxiste, tous les opportunistes et révisionnistes se sont toujours appliqués à oblitérer la ligne de démarcation entre le matérialisme et l’idéalisme ainsi qu’entre la dialectique et la métaphysique.

Et c’est précisément à cette méprisable tactique contre-révolutionnaire que le renégat Yang Xianzhen eut recours pour placer sa camelote réactionnaire. Il la revêtit du manteau de la dialectique et prétendit que « deux fusionnent en un » et « un se divise en deux » avaient « la même signification ».

Il tenta délibérément de nier l’antagonisme fondamental existant entre un se divise en deux et « deux fusionnent en un ». Lénine a indiqué : « Le dédoublement de l’un et la connaissance de ses parties contradictoires, voilà le fond… de la dialectique. » (A propos de la dialectique)

« On peut brièvement définir la dialectique comme la théorie de l’unité des contraires. Par là on saisira le noyau de la dialectique, mais cela exige des explications et un développement. » (Résumé de la Science de la logique de Hegel)

Le président Mao a développé cette grande idée de Lénine dans De la contradictionDe la juste solution des contradictions au sein du peuple et d’autres importants ouvrages philosophiques.

Le président Mao dit : « La loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers.

Cette loi agit universellement aussi bien dans la nature que dans la société humaine et dans la pensée des hommes. Entre les aspects opposés de la contradiction, il y a à la fois unité et lutte, c’est cela même qui pousse les choses et les phénomènes à se mouvoir et à changer. » (De la juste solution des contradictions au sein du peuple)

Le concept un se divise en deux exprime de façon pénétrante et résume brièvement la loi de l’unité des contraires et saisit le fond de la dialectique matérialiste. Selon ce concept, toute chose renferme des contradictions. Les deux aspects de la contradiction dépendent l’un de l’autre et luttent entre eux, et c’est ce qui détermine la vie de toute chose.

La nature, la société et la pensée sont remplies de contradictions et de luttes, et il n’existe aucune chose telle que « deux fusionnent en un ». Sans contradiction, il n’y aurait ni nature, ni société, ni pensée, et le monde n’existerait pas.

Les contradictions sont présentes dans tous les processus et, du début à la fin, animent le développement des choses. Les contradictions apparaissent sans cesse et sont constamment résolues, telle est la loi universelle du développement des choses.

En appliquant le concept un se divise en deux dans l’examen de la société socialiste, nous devons reconnaître que, tout au long de la période historique du socialisme, il y a les classes, les contradictions de classe et la lutte de classes, il y a la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, il y a le danger d’une restauration du capitalisme et la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du révisionnisme moderne.

Pour résoudre ces contradictions, nous devons renforcer la dictature du prolétariat et, sous sa direction, nous en tenir à la continuation de la révolution. Même en société communiste, il y aura des contradictions et d’innombrables luttes entre ce qui est nouveau et ce qui est ancien, entre ce qui est avancé et ce qui est arriéré et entre ce qui est juste et ce qui est erroné.

Seuls ceux qui s’en tiennent à ce concept et l’appliquent pour guider la pratique révolutionnaire sont des matérialistes dialectiques conséquents. Nier ce concept revient à nier l’universalité de la contradiction et trahir la dialectique matérialiste, ce qui mène immanquablement à la trahison politique de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat.

L’essence du « deux fusionnent en un », c’est de fusionner les contradictions, liquider la lutte, combattre la révolution, afin d’« intégrer » le prolétariat à la bourgeoisie, le marxisme au révisionnisme, le socialisme à l’impérialisme et au social-impérialisme.

Cette conception idéaliste et métaphysique du monde, conception du monde extrêmement réactionnaire propre à la bourgeoisie, est diamétralement à l’opposé de la conception du monde dite un se divise en deux.

Réfuter la théorie des « besoins communs »

Yang Xianzhen a dit maintes fois que l’identité des contraires consistait en « points communs » et en « choses communes ». Il a dénaturé la thèse qui s’y rapporte formulée par Lénine, en prétendant que « l’identité dans la sphère de la dialectique » était « la recherche des besoins communs ».

Lisons ce que le grand Lénine a écrit à ce sujet.

Lénine a indiqué : « La dialectique est la théorie qui montre comment les contraires peuvent être et sont habituellement (et deviennent) identiques — dans quelles conditions ils sont identiques en se convertissant l’un en l’autre — pourquoi l’entendement humain ne doit pas prendre ces contraires pour morts, pétrifiés, mais pour vivants, conditionnés, mobiles, se convertissant l’un en l’autre. » (Résumé de la Science de la logique de Hegel)

Lénine parle ici de l’identité des contraires. Y a-t-il là la moindre trace de « points communs »  et de « besoins communs » ? Yang Xianzhen mentait effrontément et calomniait Lénine quand il prétendait que ce que Lénine entendait par identité des contraires, c’était les« besoins communs ».

Dans De la contradiction, le président Mao explique de façon pénétrante l’idée de Lénine sur l’identité des contraires. Le président Mao indique clairement : « Tous les contraires sont liés entre eux; non seulement ils coexistent dans l’unité dans des conditions déterminées, mais ils se convertissent l’un en l’autre dans d’autres conditions déterminées, tel est le plein sens de l’identité des contraires. »

L’enseignement du président Mao nous dit clairement : la première signification de l’identité des contraires est que les deux aspects contradictoires dépendent l’un de l’autre dans des conditions déterminées.

Par exemple, durant la révolution de démocratie nouvelle en Chine, les masses populaires d’une part et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’autre, le prolétariat et la bourgeoisie n’existaient pas isolément, mais avaient leur contraire comme condition préalable de leur existence et coexistaient dans l’unité.

Nous devons interpréter la première signification de l’identité des contraires de cette manière seulement et ne devons jamais permettre à Yang Xianzhen de la dénaturer en la qualifiant de « besoins communs ».

Est-ce que l’interdépendance entre les masses populaires opprimées d’une part et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’autre est due au fait qu’ils ont des « besoins communs » quelconques ? Certainement pas.

Même lorsque la bourgeoisie nationale s’était jointe pendant une certaine période au front uni de la révolution démocratique nationale et avait, avec le prolétariat, certains besoins communs tels que la lutte contre l’impérialisme et le féodalisme, il n’y avait absolument pas d’identité entre le prolétariat et la bourgeoisie qui constituent les deux aspects d’une contradiction.

Quand nous parlons de ces besoins communs, nous prenons le prolétariat, la paysannerie, la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale comme un aspect de la contradiction et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, comme l’autre. Dans la contradiction opposant le prolétariat à la bourgeoisie, le rapport entre eux est celui de l’exploiteur et de l’exploité et leurs aspirations sont fondamentalement différentes.

Le président Mao a également indiqué que la question ne se limite pas au fait que les deux aspects de la contradiction se conditionnent mutuellement, ce qui est plus important encore, ils se transforment en leur opposé, dans des conditions déterminées, chacun prenant la position qui était à l’opposé.

Tel est le second sens de l’identité des contraires.

En dirigeant le peuple chinois durant plusieurs décennies de lutte héroïque, notre Parti a précisément pour objectif de réunir les conditions afin de promouvoir la transformation des choses et d’atteindre le but de la révolution. C’est ainsi qu’après la révolution de démocratie nouvelle, les masses populaires qui avaient été longtemps opprimées et exploitées se sont transformées en maîtres du pays, et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, qui les opprimaient et les exploitaient, ont été complètement renversés.

Par la révolution socialiste dans la propriété des moyens de production, la propriété individuelle dans l’agriculture et l’artisanat a été transformée en propriété collective socialiste, et la propriété capitaliste dans l’industrie et le commerce a été transformée en propriété socialiste du peuple tout entier.

Le renégat Yang Xianzhen a recouru à tous les moyens pour s’opposer à ces transformations révolutionnaires. Pour appeler les choses par leur nom, son concept réactionnaire des « besoins communs » n’est qu’une tentative pour soumettre à jamais le prolétariat et les autres travailleurs à une exploitation et à un asservissement impitoyables, et permettre à l’impérialisme, aux propriétaires fonciers et à la bourgeoisie de les fouler aux pieds.

Réfuter le concept de l’« indivisibilité »

Yang Xianzhen prônait inlassablement l’idée que les aspects opposés étaient des « liens qui ne peuvent être désunis ». Il proclamait que l’étude de la dialectique signifie « apprendre comment lier les deux idéologies opposées ». C’était là une tentative maladroite pour altérer la dialectique matérialiste.

Celle-ci considère que ce qui constitue la nature d’une chose, c’est le caractère contradictoire inhérent à cette chose et sa divisibilité.

Engels a indiqué : « Une fois que la dialectique, s’appuyant sur les résultats acquis aujourd’hui de notre expérience scientifique de la nature, a démontré que toutes les oppositions polaires en général sont déterminées par l’action réciproque des deux pôles opposés ; que la séparation et l’opposition de ces deux pôles ne peuvent exister que dans les limites de leur connexion réciproque et de leur union ; qu’inversement leur union ne réside que dans leur séparation et leur connexion réciproque que dans leur opposition. » (Dialectique de la Nature)

C’est-à-dire que nous ne pouvons parler du lien entre les deux aspects opposés, sans parler de leur lutte et de leur divisibilité. Leur lutte mènera immanquablement à la rupture de leur lien, à la désintégration de l’unité et à un changement dans la nature de la chose.

Par conséquent, le lien entre les aspects opposés est conditionnel et relatif tandis que leur divisibilité est inconditionnelle et absolue.

Ainsi que l’a souligné le président Mao, « dans la société humaine comme dans la nature, un tout se divise toujours en parties, seulement le contenu et la forme varient selon les conditions concrètes. » (Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

Il n’y a rien au monde qui ne puisse être divisé. Le développement des choses objectives a maintes fois infirmé l’idée caduque des métaphysiciens selon laquelle une chose ne peut être divisée. Diverses factions révisionnistes anti-marxistes, anciennes et nouvelles, ne sont-elles pas apparues au cours du développement du mouvement communiste international ?

C’est durant le développement de notre Parti que les lignes opportunistes « de gauche » et de droite représentées par les renégats Chen Duxiu et Wang Ming ainsi que la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liu Shaoqi ont fait leur apparition.

C’est dans la lutte contre ces lignes erronées que la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao a remporté de grandes victoires.

La « division » dans le sens révolutionnaire est donc une bonne et non une mauvaise chose. Elle aide à élever la conscience idéologique de l’homme, renforce l’unité des révolutionnaires, favorise le développement de la cause révolutionnaire du prolétariat et fait progresser la société.

Yang Xianzhen n’a pas soufflé mot de la lutte et de la transformation des contradictions et a complètement nié la divisibilité des choses, présentant la dépendance réciproque des aspects opposés nécessaire à leur existence comme des « liens qui ne peuvent être désunis ».

En fait, il n’a jamais existé de ces liens figés, exempts de contradictions et de transformation. En prônant la théorie de l’« indivisibilité », Yang Xianzhen était mû par d’infâmes motifs politiques.

Quand, en 1956, la transformation socialiste de la propriété des moyens de production battait son plein en Chine, tel un prédicateur, il prêcha que pour le prolétariat et la bourgeoisie, « il est avantageux de s’unir alors que la division ne peut que leur nuire ».

C’est là le même genre de sophismes que ceux prônés par Liu Shaoqi, comme par exemple « l’exploitation [par la bourgeoisie] a ses mérites » et la bourgeoisie et le prolétariat ont une « position identique ».

Cela montre clairement qu’ils sont une bande de fidèles laquais de la bourgeoisie. La contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie est, par essence, antagoniste et irréconciliable et ne peut être résolue que par la révolution socialiste.

Ainsi que l’a souligné le président Mao en 1959, pendant la révolution socialiste, la lutte à mort entre les deux grandes classes opposées — le prolétariat et la bourgeoisie — « se poursuivra encore, pendant vingt ans au moins, peut-être même pendant un demi-siècle ; en somme, ces luttes ne prendront fin qu’avec la disparition complète des classes ».

Dans un certain sens, continuer énergiquement la révolution sous la dictature du prolétariat signifie consommer la séparation radicale du prolétariat d’avec la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses.

Dans la lutte implacable entre ces deux classes, comment pourrions-nous « fusionner deux en un » ?

Si nous devions « fusionner » avec la bourgeoisie, si nous oubliions les classes, la lutte de classes et la dictature du prolétariat, « alors il se passerait peu de temps, peut-être quelques années ou une décennie tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contre-révolutionnaire n’ait inévitablement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur. Que les camarades veuillent bien réfléchir à tout le danger que représenterait une telle situation ! »

Si Yang Xianzhen a prêché avec un tel acharnement que le prolétariat et la bourgeoisie devaient « s’intégrer » et non pas « se séparer », c’était précisément dans le but de faire aboutir le complot contre-révolutionnaire de restauration du capitalisme.

Réfutation du concept « La synthèse signifie « deux fusionnent en un » »

Yang Xianzhen et consorts ont aussi prétendu que l’analyse signifie « un se divise en deux » tandis que la synthèse signifie « deux fusionnent en un ». Il ne s’agit pas là uniquement d’une ignorance de la philosophie marxiste de leur part ; leur but réel était de détruire le rapport dialectique entre l’analyse et la synthèse et de remplacer la dialectique matérialiste par la métaphysique réactionnaire.

La philosophie marxiste nous enseigne que l’analyse et la synthèse sont une loi objective des choses et des phénomènes et, en même temps, une méthode permettant à l’homme de connaître les choses.

L’analyse montre comment une unité se divise en deux parties différentes et la lutte qui se déroule entre elles ; la synthèse montre comment, par la lutte entre les deux aspects opposés, l’un domine, triomphe de l’autre et l’élimine ; comment une ancienne contradiction est résolue comment une nouvelle apparaît, et comment une chose ancienne est éliminée et comment une chose nouvelle triomphe.

La synthèse signifie que l’un « dévore » l’autre.

Le cours du développement historique est : ce qui est révolutionnaire « dévore » toujours ce qui est réactionnaire, et ce qui est correct « dévore » toujours ce qui est erroné.

Mais il faut pour traverser maintes luttes complexes et tortueuses. Comme le dit le président Mao, dans la « lutte de classes, certaines sont victorieuses, d’autres sont éliminées. Cela, c’est l’histoire des civilisations depuis des millénaires, interpréter l’histoire d’après ce point de vue, cela s’appelle le matérialisme historique ; se placer à l’opposé de ce point de vue, c’est de l’idéalisme historique. » (Rejetez vos illusions et préparez-vous à la lutte)

L’histoire de la civilisation de l’humanité est sous le signe de la lutte de classes, une histoire au cours de laquelle les classes révolutionnaires écrasent et « dévorent » les classes réactionnaires.

L’impérialisme, dirigé par les États-Unis, le social-impérialisme et tous les autres systèmes d’exploitation seront en fin de compte « dévorés » par le socialisme et le communisme. C’est là une loi objective indépendante de la volonté de l’homme.

Quand elles se reflètent dans l’esprit de l’homme, cette analyse et cette synthèse objectives exigent que nous procédions à une analyse concrète du mouvement des contradictions dans tout et, sur cette base, que nous procédions à une synthèse et mettions en lumière la nature de la question impliquée et trouvions la méthode pour la résoudre.

Les contradictions qualitativement différentes sont résolues par des méthodes différentes.

Il est tout à fait évident que des analyses et synthèses, objectives ou subjectives, ne peuvent être qu’un se divise en deux et non « deux fusionnent en un ».

L’analyse et la synthèse sont étroitement liées. On trouve la synthèse dans l’analyse et l’analyse dans la synthèse. C’est ainsi que Engels a dit de la chimie : « La chimie dans laquelle l’analyse est la forme de recherche prédominante, n’est rien sans le pôle opposé de celle-ci : la synthèse ». (Dialectique de la Nature)

Yang Xianzhen et compagnie ont nié le rapport entre elles et prétendu que « l’analyse signifie « un se divise en deux » tandis que la synthèse signifie « deux fusionnent en un ». C’est là la même baliverne que le dualisme bourgeois prôné par Trotsky : « La politique — marxiste ; l’art — bourgeois. »

Dans De la contradiction, le président Mao souligne : « C’est seulement lorsque Marx et Engels, les grands protagonistes du mouvement prolétarien, eurent généralisé les résultats positifs obtenus par l’humanité au cours du développement de la connaissance et qu’ils eurent, en particulier, repris dans un esprit critique les éléments rationnels de la dialectique de Hegel et créé la grande théorie du matérialisme dialectique et historique qu’une révolution sans précédent se produisit dans l’histoire de la connaissance humaine. »

Le président Mao a expliqué d’une manière extrêmement approfondie comment les fondateurs du marxisme ont analysé et synthétisé les réalisations dans l’histoire de la connaissance humaine.

Marx et Engels n’ont ni accepté ni rejeté de façon absolue la dialectique hégélienne, ils ont, divisant un en deux, critiqué sa forme idéaliste et en ont retenu le fond, qui est rationnel. Cette analyse et cette synthèse démontrent pleinement l’esprit révolutionnaire prolétarien conséquent et l’attitude scientifique qu’ils n’ont cessé de préconiser.

Ils ont créé pour nous un brillant exemple. Le processus au cours duquel nous résumons notre expérience est également un processus d’analyse et de synthèse.

En s’engageant dans les luttes de la pratique sociale, les hommes ont accumulé une riche expérience, avec des succès et des échecs. En faisant le bilan de l’expérience, il est nécessaire de discerner ce qui est juste et ce qui est erroné, de retenu le premier et de rejeter le second.

Cela signifie qu’il faut, à la lumière du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, soumettre les nombreuses données que nous procure la perception sensible au cours de la pratique à un processus de transformation et de reconstruction, « rejetant la balle pour conserver le grain, écartant ce qui est fallacieux pour ne garder que le vrai, procédant d’une chose à une autre, de l’externe à l’interne », élever la connaissance sensible jusqu’au niveau de la connaissance rationnelle et assimiler les lois internes inhérentes aux choses et aux phénomènes.

Le mouvement des contraires – un se divise en deux – se retrouve tout au long de ce processus.

Ayant ainsi résumé l’expérience, nous sommes capables de nous en tenir fermement à la vérité et de corriger nos erreurs, de « répandre les expériences profitables et de tirer des leçons des expériences de l’erreur. »

Le courant réactionnaire du révisionnisme international

La philosophie réactionnaire « deux fusionnent en un » a-t-elle été créée par les renégats Liu Shaoqi, Yang Xianzhen et consorts ? Non ! Ce n’est qu’une variante de la « conciliation des contradictions » des opportunistes et révisionnistes de la vieille ligne dans de nouvelles conditions historiques.

Depuis la création du marxisme, les ennemis mortels du socialisme scientifique ont ouvertement prêché la théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions ».

Proudhon déclarait qu’il voulait « rechercher le principe d’accommodement » afin de concilier les contradictions de la société capitaliste. Dühring a proféré des absurdités telles que le monde est « indivisible » et qu’« il n’y a pas de contradictions dans les choses ».

Les chefs de file réactionnaires de la Deuxième Internationale avaient vainement tenté de remplacer la dialectique révolutionnaire par l’évolutionnisme vulgaire et de remplacer les théories marxistes de la lutte de classes et de la dictature du prolétariat par la « collaboration de classes ». Kautsky avait proclamé qu’« il n’y a pas deux classes dans une société qui n’aient des intérêts communs. Même entre les propriétaires d’esclaves et les esclaves il y a des intérêts communs. »

« Il y a réellement des intérêts communs entre les capitalistes et les ouvriers. » Tous ces individus n’étaient que des hôtes passagers de l’histoire. Critiqués et dévoilés impitoyablement par Marx, Engels et Lénine, ils ont révélé leur véritable visage.

Après la victoire de la Révolution d’Octobre en Russie, Déborine et consorts s’empressèrent de s’opposer rageusement à la théorie de l’unité des contraires formulée par Lénine. Ils prétendaient que les contradictions n’apparaissaient pas dès le début du processus, mais à un certain stade de son développement et que la solution des contradictions était la « conciliation des contraires ».

Cette théorie de la « conciliation des contradictions » était un reflet en philosophie de la théorie de l’« extinction de la lutte de classes » de Boukharine qui affirme que « le capitalisme s’intégrera pacifiquement au socialisme ». Cette philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste a été sévèrement critiquée par Staline.

Mais après avoir usurpé le pouvoir du Parti et de l’État en Union soviétique, la clique renégate de Khrouchtchev ranima et développa impudemment la philosophie réactionnaire de Déborine afin de restaurer le capitalisme dans tous les domaines.

Se posant en sauveur, Khrouchtchev clamait : « Le monde est un et indivisible face à la menace d’un désastre thermonucléaire. De ce point de vue, nous appartenons tous à la race humaine. »

Les renégats khrouchtchéviens ont cyniquement présenté cette philosophie révisionniste renégate comme un « développement créateur du marxisme-léninisme ».

Quand ces renégats suscitèrent un contre-courant révisionniste qui visait la philosophie marxiste, notre grand dirigeant, le président Mao, avec la grande force d’âme du prolétariat, souligna à maintes reprises l’immense signification que revêt la propagation de la dialectique matérialiste.

Il a indiqué : « Nous voudrions que la dialectique se répande progressivement et que tout le monde sache peu à peu utiliser cette méthode scientifique. » (Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

Dans son discours à la Réunion des Partis communistes et ouvriers tenue à Moscou en 1957, il a de nouveau exposé de manière approfondie la dialectique révolutionnaire un se divise en deux et a porté un coup direct au contre-courant révisionniste.

L’expérience historique du mouvement communiste international a plus d’une fois prouvé que si un parti marxiste-léniniste n’observe pas, n’analyse pas et ne règle pas les problèmes en partant du point de vue du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, il commettra des erreurs et dégénérera politiquement.

Étant donné que la clique renégate révisionniste soviétique a totalement trahi aussi bien le matérialisme dialectique et le matérialisme historique que la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat, elle a inévitablement glissé de plus en plus sur la voie du révisionnisme et dégénéré en social-impérialisme.

La théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions » est devenue aujourd’hui un instrument employé par le social-impérialisme révisionniste soviétique pour renforcer sa dictature fasciste, appliquer sa politique d’agression et collaborer avec l’impérialisme américain tout en lui disputant l’hégémonie mondiale. Les révisionnistes soviétiques réclament à grands cris la création d’une « communauté socialiste » et la « priorité aux intérêts communs ».

C’est là une vaine tentative de leur part d’effacer les différences entre l’agresseur et la victime, l’exploiteur et l’exploité, le dominateur et le dominé.

Ils veulent que les travailleurs des pays de la « communauté » sacrifient leurs propres intérêts, renoncent à leur indépendance et à leur souveraineté et « fusionnent » complètement dans l’« entité » de la domination coloniale du social-impérialisme. Mais la théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions » ne peut nullement les sauver. Les lois propres à la dialectique sont indépendantes de la volonté des révisionnistes.

A l’heure actuelle, la lutte menée dans l’unité par les peuples du monde entier et beaucoup de pays petits et moyens contre l’hégémonie des deux superpuissances — l’impérialisme américain et le social-impérialisme — pour tracer une nette ligne de démarcation avec elles, est devenue un courant irrésistible de l’histoire.

La dialectique révolutionnaire : un se divise en deux, pénètre profondément le cœur des peuples et elle est assimilée par de plus en plus de partis marxistes-léninistes et de révolutionnaires. Elle est devenue leur arme acérée dans la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de tous les pays.

En unissant la vérité universelle du marxisme-léninisme avec la pratique concrète du mouvement révolutionnaire de leurs pays respectifs, les révolutionnaires de tous les pays renverseront le monde ancien et remporteront la victoire finale dans la révolution mondiale du prolétariat.

NOTES

(1) Pékin Information, n° 28, 17 juillet 1972.

(2) Dépêche Hsinhua datée de Chekiachouang 10 août 1972.

(3) Extraits d’un article paru dans le Hongqi, n°4, année 1971 sous le titre « Une arme acérée contre l’idéalisme » et publiés dans une dépêche Hsinhua datée de Pékin, 22 mai 1971.

(4) « Transformer une chose en soi en chose pour nous », article de Renmin Ribao dont les extraits ont été publiés dans une dépêche d’Hsin-hua datée de Haugtcheou, le 3 septembre 1972.

(5) « L’apriorisme est une philosophie réactionnaire pour duper le peuple travailleur » article de deux ouvriers du textile paru dans Hongqi n° 9 de l’année 1972 et dont les extraits ont été publiés dans une dépêche du Hsinhua datée de Pékin, le 5 septembre 1972.

(6) Pékin Information, n° 10, 13 mars 1972.

(7) Id., n° 30, 31 juillet 1972,

(8) Id., n° 33, 21 août 1972.

(9) Id., n° 5, 1er février 1971 (Brochure Béthune).

(10) Id., n°21, 24 mai 1971 (idem).  

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