Auteur/autrice : IoULeeM0n

  • Un important discours du camarade Kang Cheng: Abattez le Cheng-wu-lien du Hunan !

    1968

    Salut camarades ! Tous mes vœux aux camarades pour une victoire totale de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne !

    (Applaudissements chaleureux de tout le public.)

    Je n’ai pas participé à la précédente période de la grande révolution culturelle au Hunan et n’ai fait aucune enquête à son sujet.

    Ce n’est que le 2 de ce mois que, conjointement avec le Premier ministre Chou, je suis entré en contact avec elle. Je ne sais rien de la révolution culturelle du Hunan. La visite que me firent les camarades du Hunan fut la seule occasion où je pus me renseigner, grâce aux documents qu’ils me fournirent. J’adresse donc mes remerciements à ces camarades !

    On m’a remis de nombreux documents, mais je n’ai pas eu le temps de les lire tous. C’est pourquoi je n’ai pu procéder à une étude détaillée de ces documents. Je n’ai lu que le « programme » du Cheng-wu-lien… Tout le monde devrait lire cet étrange programme.

    Les « doctrinaires » du Cheng-wu-lien disent qu’après la tempête de janvier de l’année dernière a eu lieu le contre- courant de février.

    Après son voyage dans la Chine du Nord, du Centre et de l’Est, le président mao a déclaré que la situation en juillet, août et septembre 1967 était excellente et s’améliorerait encore à partir de maintenant. Les « doctrinaires » du Cheng-wu-lien rejettent la deuxième partie de cette déclaration.

    Comme la situation, pendant les mois de juillet, août et septembre était excellente, un contre-courant devait naturellement se produire. Une chose concorde avec ce qu’ils ont dit : en octobre se démasquaient d’elles-mêmes plusieurs monstruosités et abominations.

    Comme la situation était excellente, nos ennemis eurent l’impression qu’ils allaient à leur fin. Quand les chiens eurent été acculés dans leur coin, il leur fallut se rendre.

    A Pékin surgit un « comité spécial » contre-révolutionnaire. Celui-ci publia le 1er octobre une soi-disant « lettre ouverte du comité spécial central du PC de Chine à tous les membres du Parti ». Le 3 octobre, l’organe du groupe du 16 mai publiait : Le Destrier hennissant, imité de ce document.

    J’ai lu le document. Ce n’est pas rédigé en langue humaine, mais bestiale. Il ne témoigne d’aucune loyauté, mais cela hennit et gémit, d’où le nom de « destrier hennissant ». Le document bredouille et cherche visiblement à cacher quelque chose.

    Depuis que j’ai lu le programme du Cheng-wu-lien, le sens de cette « lettre ouverte » m’est apparu clairement. C’est pourquoi je ne peux désigner ce programme autrement que sous le nom de « destrier hennissant ».

    Je n’ai pas lu beaucoup de documents du Cheng-wu-lien. Comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais lu les écrits de Yang Hsi-kuang, fils de Yang Ti-fu et l’un des dirigeants du groupe Emparez-vous du pouvoir militaire, du lycée n°1. Je n’ai lu que le programme, le discours de Tchou Kuo-hui et les déclarations des camarades.

    J’en ai retiré l’impression suivante : ce programme n’a pu être écrit par un lycéen, ni même par un étudiant.

    Derrière eux, il y a nécessairement une main noire contre-révolutionnaire. Comme l’a dit le vice-président Lin le 24 octobre, ils furent aidés en sous-main par les laquais de Liou et de Deng, des laquais de Peng De-huai et de Ho Lung, ainsi que des contre- révolutionnaires du Kuomintang. Lisez ces écrits camarades, et vous approuverez vraisemblablement mes paroles. J’ai remarqué que l’article 2 du programme cite les paroles de Lénine.

    Il dit : « Ces paroles de Lénine s’appliquent exactement à notre organisme d’État : Notre appareil politique n’est qu’un résidu de l’ancien et s’est peu transformé. Il n’a reçu extérieurement qu’un léger badigeon et c’est encore un appareil d’État typiquement ancien. »

    Aucun lycéen ou étudiant ne saurait écrire ainsi. Je peux le démontrer. Savez-vous camarades qui êtes ici présents, de quel article ces phrases ont été tirées et quand furent-elles écrites ? (- Le Premier ministre : « Quelqu’un a-t-il une réponse ? »

    Le public : « personne ! »

    Le Premier ministre : « Les étudiants n’ont pas de réponse. Les cadres des autorités gouvernementales ont-ils une réponse ? » Pas de réponse.) Cet article fut, à l’origine, la proposition de Lénine en vue de convoquer le XIIè Congrès du Parti Communiste en 1923.

    Il fut rédigé à l’attention du Comité Central afin que soit réorganisée l’« inspection des ouvriers et paysans ». Ces phrases n’ont en rien le sens que lui prêtent messieurs les doctrinaires du Cheng-wu-lien.

    Lénine voulait parler des organismes politiques et juridiques de l’Union Soviétique, qui alors ne réprimaient pas assez efficacement les mouvements contre-révolutionnaires – exactement comme nos révisionnistes contre-révolutionnaires.

    Lo Jui-tching [chef d’état-major jusqu’à la fin de 1965] et autres mauvais éléments, échouèrent jadis dans nos inspections ouvrières et paysannes, c’est-à-dire dans nos services de sécurité et de justice – et de la même façon, comme le même genre d’individus cherchaient à diviser les ouvriers et les paysans et à opposer de la résistance au Comité Central, Lénine voulut réorganiser les inspections, en expulser l’ancien personnel et accroître la participation de la classe ouvrière.

    C’est dans ce sens qu’il disait que l’inspection n’avait pas été suffisamment transformée, qu’elle n’avait été que superficiellement badigeonnée et qu’elle était toujours un organisme d’Etat de l’ancien temps.

    Le Cheng-wu-lien a donc déformé et sali les paroles de Lénine et s’est tourné contre la dictature du prolétariat en utilisant ces paroles. Mais Lénine voulait simplement réorganiser l’inspection et raffermir la dictature du prolétariat en Union Soviétique.

    Ces paroles ont été profanées par les réactionnaires du Cheng- wu-lien, pour s’opposer à nous et vous tromper. Ils méritent vraiment pour ce crime dix mille fois la mort ! Nous devons empêcher de toutes nos forces le Cheng-wu-lien de déformer et d’interpréter faussement les paroles de Lénine, et supprimer tous ceux qui ont déformé et interprété faussement les paroles de Lénine !

    (Longs et chaleureux applaudissements)

    Et si vous ne me croyez pas, camarades, consultez s’il vous plaît, les Œuvres Complètes de Lénine, tome 33. Vous comprendrez alors quels bas subterfuges emploient ces contre- révolutionnaires. Ils ont essayé d’exploiter l’ignorance de lycéens et d’étudiants sur le marxisme-léninisme pour exercer leur résistance contre notre dictature du prolétariat.

    Camarades, vous ne connaissez pas ces choses. Vous ne connaissez pas l’article de Lénine ; c’est pourquoi je vous dit que le programme n’a pu être écrit par un lycéen ni même par un étudiant universitaire.

    Que prouve tout cela ? Cela prouve la complète justesse de la directive du 24 octobre sur la grande révolution culturelle du Hunan, que le vice-président Lin, proche compagnon d’armes du président Mao, a rédigée.

    Notre Premier ministre, ainsi que Tchen Po-ta, Chiang ching, Yao Wen-yuan, Yang Tcheng-wu, Wu Fashien, Huang Yung- cheng et d’autres camarades étaient également présents lorsque le vice-président a parlé. Quand le vice-président Lin aborda ce programme de la révolution culturelle du Hunan et démontra clairement le caractère réactionnaire de ces « doctrinaires » du Cheng-wu-lien, ceux-ci se montrèrent très embarrassés.

    Ils firent leur possible pour répandre des bruits et déformer les faits, afin d’échapper à leur sort de contre-révolutionnaires.

    Alors le vice-président Lin déclara que la lutte des classes était très difficile dans le Hunan à cause des laquais des bandes noires contre-révolutionnaires de Liou, Deng et Tao Tchou, de ces laquais des bandes noires de Peng et Ho et des agents secrets du Kuomintang. Ils s’efforçaient par tous les moyens de saboter la grande révolution culturelle.

    Le vice-président Lin déclara : « Le couvercle qui bloque le lutte des classes dans le Hunan n’a pas encore été

    soulevé .Qu’éclatent donc des troubles pour que les contre- révolutionnaires se découvrent d’eux-mêmes. »

    Ces paroles atteignirent directement les esprits réactionnaires des détestables dirigeant du Cheng-wu-lien. Ils comprirent que leurs jours étaient comptés. Aussi dirent-ils : « Le groupe préparatoire du comité révolutionnaire de la province est une Triple Union contre-révolutionnaire. »

    C’est par de telles ruses qu’ils essayèrent de s’en tirer et ils répandirent alors toutes sortes de bruits pour déformer et interpréter faussement la déclaration du vice-président Lin. Les faits ont cependant montré que les paroles du vice- président Lin étaient parfaitement exactes.

    A peine le vice- président Lin les eut-il prononcées que le couvercle posé sur l’ennemi de classe contre-révolutionnaire se souleva : je veux parler du programme du Cheng-wu-lien, de l’article de Yang Hsi-kuang et du discours de Tchou Kuo-hui. Ils furent contraints de soulever eux-mêmes le couvercle de la lutte des classes au Hunan. Cela montre la grande sagesse des paroles du vice-président Lin.

    Quand il eut donné sa directive, les laquais de Liou, Deng et Tao sortirent de l’ombre. Les contre-révolutionnaires du Kuomintang, les agents secrets et d’autres surgirent aussi,comme les laquais de Peng De-huai et Ho Lung. De même, les membres du « comité spécial » contre-révolutionnaire et du groupe du 16 mai se virent obligés de se montrer.

    Ce fut une chose magnifique et d’un grand profit pour la révolution culturelle du Hunan. Eclairés par l’éclatante ligne révolutionnaire du président Mao, les ennemis se sont démasqués d’eux-mêmes.

    Cela confirme les paroles du vice-président Lin : « Les laquais de Liou, de Deng et de Tao, les laquais de Peng et Ho et les contre-révolutionnaires du Kuomintang paraîtront au grand jour en une alliance tripartite pour tenter de se tirer d’affaire. »

    La parution de ces documents, ces discours et ces programmes ne sont pas fortuits. Les récentes instructions du camarade Mao et la directive du 24 octobre eurent ainsi des suites considérables.

    De quelle sorte est ce programme ? Il attaque la révolution socialiste, la dictature du prolétariat, notre grand et glorieux Parti Communiste, nos contemporains les plus éminents, le président Mao qui imprime au marxisme-léninisme un élan fécond, lui le chef suprême des peuples du monde, et la pensée Mao Zedong.

    Ce programme ne combat pas seulement la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. Il est dirigé contre la révolution chinoise toute entière, telle qu’elle évolue depuis des dizaines d’années.

    Ce programme a été prémédité. Il a été dévoilé que le vieux maître Tchen a « apporté son aide » dans les coulisses. Il a parlé des bases économiques et de superstructure, exhortant chacun à se pénétrer de cette théorie.

    Il a vraiment joué un rôle que n’aurait pu jouer le Kuomintang de Fomose et le « comité spécial » contre-révolutionnaire ; ce dernier n’a pas osé se montrer ouvertement sous son nom ou diffuser des brochures ou des tracts. Mais le Cheng wu-lien a proclamé irrévocablement et clairement son opposition contre nous et le socialisme, et s’est dévoilé publiquement… Pouvez-vous souffrir son existence ?

    (Le public : « Non, nous ne le pouvons pas ! » Cris : « Jurez de défendre le président Mao ! »)

    Pouvez-vous contenir votre indignation ?

    (La foule : « Nous ne le pouvons pas ! »)

    Laissez-moi vous parler maintenant du programme d’action du Cheng wu-lien.

    On peut lire dans l’article 1 : « Le début triomphal de la grande révolution culturelle prolétarienne marque l’entrée du mouvement communiste international dans une ère nouvelle sous le signe de la pensée Mao Zedong. » Ces théoriciens réactionnaires prétendent nous renseigner sur le mouvement communiste international !

    Une telle phrase trahit déjà une opposition pernicieuse contre la pensée Mao Zedong, car cela veut dire que celle-ci n’existe que depuis la grande révolution culturelle prolétarienne. Tchou Kuo-hui et quelques autres ont dit que la pensée Mao Zedong était surrannée avant la révolution culturelle, dépassée et arriérée en comparaison du marxisme-léninisme et ne s’éleva à un niveau supérieur que pendant la révolution culturelle.

    Camarades, vous n’avez pas besoin de lire le programme tout entier. Il vous suffit de lire cette phrase pour comprendre avecquelle perfidie ils attaquent la pensée Mao Zedong. Quand ils disent qu’ils défendent la pensée Mao Zedong, ils mentent. Ils se sont eux-mêmes trahis. […]

    D’où ces « doctrinaires » ont-ils tiré leur doctrine ? De l’impérialisme américain et du révisionnisme soviétique. Le révisionnisme soviétique et l’impérialisme américain ont sans cesse calomnié notre grand dirigeant Mao en disant qu’il était conservateur, arriéré et rigoriste.

    Ces piteux doctrinaires ont repris également les idées de Khrouchtchev.

    (Le Premier ministre : « Ils sont complètement opposés à la pensée Mao Zedong. »)

    Ceux qui rejettent la doctrine de Mao la qualifient de trotskyste et l’accusent de nationalisme étroit. D’où viennent de telles idées ? du Kuomintang et du « comité spécial ». La lettre du « comité spécial » et le programme du Cheng wu-lien commencent par des phrases semblables ; mais la lettre s’exprime un peu moins franchement.

    Le programme dit que notre glorieux Parti Communiste, à cause quelques usurpateurs aventuriers, se trouve devant une rude épreuve.

    Et alors ces vauriens font mine de mener une controverse au sujet du mouvement communiste international ! A mon avis, leur verbiage sur le mouvement communiste international n’est as meilleur que celui des impérialistes américains et des experts anti-communistes.

    Ils disent encore : « En Union Soviétique et dans sept autres pays socialistes, la capitalisme a été rétabli. » Quels sont ces sept autres pays ? En avez-vous entendu parler au Hunan ?

    Alors vous pourrez m’expliquer ce problème. Ici, dans le public, se trouvent Tchang Tchia-tcheng et Li Tchung-kun. Ils doivent avoir entendu parler de ces sept pays. Lesquels ? Selon la doctrine du Cheng wu-lien, et d’après ses documents, la République Populaire de Chine fait vraisemblablement partie de ces sept pays qui ont rétabli le capitalisme. Car nous sommes tous des pro-capitalistes !

    Nous appartenons à la même classe sociale privilégiée et devons être renversés par vous ! Le capitalisme a été renversé en Chine ! Il vous faut donc dire quels sont ces sept pays ! Pour moi, je n’en sais rien et n’essaierai pas de le deviner… Plus de cinquante nouveaux partis et organisations marxistes- léninistes ont été créés dans le monde.

    La situation est excellente. Mais à vous, les gens du Cheng wu-lien, elle vous apparaît comme un sombre chaos. Vous pensez que le mouvement communiste international va se désagréger.

    Vraiment, vous personnifiez les chimères des impérialistes, des révisionnistes et des contre-révolutionnaires. C’est pourquoi vous vous livrez sans cesse à des attaques contre la pensée Mao Zedong, contre le mouvement communiste en Chine et dans le monde, à la grande joie de l’impérialisme américain et du révisionnisme moderne.

    Dans le paragraphe suivant, on peut encore lire : « De même qu’autrefois Lénine, par sa lutte contre Kautsky de la Iiè Internationale, contre Trotsky et Boukharine, donna une nouvelle impulsion au marxisme, de même le président Mao, dans sa lutte contre le révisionnisme de Khrouchtchev, a élevéle marxisme-léninisme au plan supérieur de la pensée Mao Zedong. »

    Ainsi, il n’existe pour eux ni Grande Révolution d’Octobre ni Grande Révolution Chinoise. Le léninisme est né de la grande révolution socialiste de l’Union Soviétique, au milieu des luttes contre la droite et la « gauche », et la pensée Mao Zedong s’est développée quand le peuple chinois prit part à la révolution de démocratie nouvelle et socialiste.

    Dans la guerre populaire, Mao combattit tous les Khrouchtchev de l’intérieur et de l’extérieur. Mais ces « doctrinaires » sont pessimistes au dernier degré et émettent des stupidités sur telle ou telle période de la révolution chinoise, en complète contradiction avec ce qui est dit dans le Grand Document historique du 16 mai 1966.

    Le paragraphe suivant est extrêmement instructif : « Dans la nouvelle période historique, un révolutionnaire se reconnaît à ce qu’il tient pour nécessaire de continuer la lutte de classes et la révolution, même pendant la période de dictature du prolétariat ; à condition naturellement qu’il ne s’en tienne pas à des paroles. »

    Mais quant à nous, nous cherchons à les reconnaître en leur demandant s’ils acceptent la lutte des classes et la dictature du prolétariat.

    Tout cela, ils ne le jugent pas bon. Nous devons alors leur demander : Quelle révolution voulez-vous ? ne serait-ce pas peut-être la contre-révolution ? Ou une révolution contre la dictature du prolétariat ? pourquoi ne le dites-vous pas franchement ?

    Ces grands « doctrinaires » sont en réalité bien piteux ! Telle est mon explication de l’article I.

    Ensuite, ils affirment, dans l’article III : « Une grande révolution culturelle prolétarienne sous la dictature du prolétariat est une action puissante par laquelle une classe est renversée par une autre.

    Cela signifie que les révolutionnaires prolétariens renversent la classe bourgeoise privilégiée nouvelle ou déjà vouée au déclin… Au cours de dix-huit années écoulées depuis la fondation de l’État, la majorité des cadres se dirige vers la voie capitaliste ou s’y est même déjà engagée. »

    Vous le voyez, ce sont des paroles hautement réactionnaires. Elles dépeignent notre dictature prolétarienne comme un vieux mécanisme d’État , à abattre, au service de la classe bourgeoise, à abattre. Il montre la grande majorité de nos cadres comme des gens qui, en temps de dictature

    prolétarienne, se sont engagés dans la voie capitaliste. Aussi ces gens qui se disent « révolutionnaires prolétariens » veulent-ils renverser ceux qu’ils considèrent comme une classe privilégiée.

    En réalité, ils veulent renverser notre dictature prolétarienne et établir la domination du Kuomintang et de la bourgeoisie.

    Comme des insensés, ils ont osé publier une telle déclaration. Ils ont non seulement dénigré la dictature prolétarienne, mais aussi, sous prétexte de lutter contre le quartier général bourgeois dirigé par Liou et Deng, traité de capitaliste notre révolution chinoise, la révolution socialiste et l’édification du socialisme sous la direction du président Mao.

    Ils voient dans l’Etat, et le Parti dirigé par le président Mao, une classe privilégiée, jugeant ainsi que nous sommes ainsi du parti de Khrouchtchev. Ils ont attaqué notre Etat et notre pouvoir politique d’une façon telle qu’il serait étonnant de penser qu’ils ne nous détestent pas mortellement !

    (Le public crie des slogans.)

    Il serait étonnant qu’il ne se trouve pas parmi eux aucun contre-révolutionnaire ! Ces misérables partisans de Liou, Deng, Peng et Ho, ces clowns du Kuomintang, ces remarquables « savants » rouges ayant commis des fautes, ils furent invités par Chiang Ching à se retirer au plus vite.

    Mais ces gens du Cheng wu-lien se sont cassés la tête pour savoir comment la directive du vice-président Lin pourrait être déformée, et comment ils pourraient en faire de même avec les discours de la camarade Chiang Ching, chef suppléant du groupe central de la révolution culturelle. Ils n’avaient plus qu’une chose à l’esprit : lutter contre la dictature du prolétariat, contre le socialisme, contre le président Mao et le Comité Central du Parti.

    L’article 7 dit : « Si les choses changent, l’importance des études théoriques s’accroîtra. » et ils citent ce mot de Lénine : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement

    révolutionnaire. » quant à eux, ils ont non seulement une théorie contre-révolutionnaire, mais aussi une action contre- révolutionnaire.

    Je n’en dira pas davantage. Mais moi aussi je veux citer une phrase de Lénine tirée de son article sur les inspections des ouvriers et paysans : « L’origine malveillante de cette objection est si flagrante qu’il est inutile de lui donner une réponse. » J’ai déjà donné aujourd’hui une longue réponse. Je n’ai pas besoin d’en dire davantage.

    (Applaudissements chaleureux. On crie des slogans : « Allez à l’école du vieux Kang et approuvez-le ! Révolutionnaires prolétariens, unissez-vous et repoussez les attaques désespérées des contre-révolutionnaires ! Nous voulons une morale de Parti, pas une éducation de groupe ! »)

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  • Une grande tempête

    Éditorial du Renmin Ribao du 27 mai 1968

    Le tempétueux mouvement révolutionnaire de masse qui balaie la France, l’Europe et l’Amérique du Nord ces derniers jours continue à se développer rageusement.

    En France, 10 millions d’ouvriers ont participé à la lutte en faisant la grève et ont occupé la moitié des usines, mines et entreprises du pays. Épaulés par les ouvriers, les étudiants de Paris ont combattu héroïquement les CRS et la police réactionnaire, soulevant une nouvelle vague de la lutte. Avec l’approfondissement de la lutte ouvrière, le mouvement des paysans, lui aussi, se développe rapidement. La lutte des masses populaires s’étend à de plus en plus de pays capitalistes.

    C’est une lutte de masse d’une ampleur qu’on avait plus vue depuis des dizaines d’années au coeur du monde capitaliste. Elle frappe violemment le système capitaliste pourrissant, décadent. La grande puissance des masses populaires se manifeste on ne peut mieux dans cette tempête.

    Dans le déferlement révolutionnaire des ouvriers, des étudiants et des masses populaires françaises, nous constatons encore une fois la vérité énoncée par le président Mao quand il nous dit : « l’impérialisme et tous les réactionnaires sont des tigres en papier ».

    La juste lutte des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord, et notamment de France, a eu d’immenses répercussions dans le monde et jouit de la profonde sympathie et du large soutien des peuples révolutionnaires du monde.

    Ces derniers jours, aux quatre coins de la Chine, 20 millions de personnes, militaires et civils, ont organisé de gigantesques manifestations pour exprimer le soutien résolu des 700 millions de Chinois à la lutte révolutionnaire des peuples d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Notre grand dirigeant le président Mao Zedong indique : « Le prolétariat et le peuple travailleur d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie connaissent un nouvel éveil ». Le mouvement révolutionnaire de masse qui se développe impétueusement en Europe et en Amérique du Nord est justement une preuve de ce nouvel éveil du prolétariat et des masses populaires dans ces pays.

    Comme tous les traîtres et opportunistes chevronnés, la clique renégate des révisionnistes soviétiques et celle des révisionnistes français joue un rôle des plus méprisable dans cet ouragan de lutte.

    Quand le mouvement de masse prenait forme, elles ont calomnié perfidement « d’aventurisme », etc, toute action révolutionnaire qui brisait leurs conventions révisionnistes.

    Quand, rejetant leurs calomnies à la poubelle, le mouvement révolutionnaire de masse se développait rapidement et devenait un brasier, elles se sont hâtées de collaborer avec la bourgeoisie monopoliste, dans la tentative de brader et étouffer la révolution le plus vite possible et en tirer profit.

    Nous garderons à l’œil ces clowns perfides et verrons comment ils se produiront encore sur la scène historique.

    Dans cette tempête, les masses révolutionnaires d’Europe et d’Amérique du Nord défient les lois et les baïonnettes des cliques réactionnaires au pouvoir et, sans craindre la répression, persistent dans la lutte héroïque avec un dynamisme révolutionnaire.

    Dans cette tempête, les divers milieux populaires d’Europe et d’Amérique du Nord ont formulé plusieurs exigences concrètes et

    mots d’ordre de combat. Le fer de lance général de leur lutte est nettement dirigé contre la domination criminelle de la bourgeoisie

    monopoliste et contre l’ensemble du système capitaliste. Cela prouve que la lutte des masses d’Europe et d’Amérique du Nord a atteint un nouveau niveau.

    Dans cette tempête, la jeunesse étudiante joue un rôle de pionnier en s’associant chaque jour davantage avec la mouvement ouvrier. Le fait que le mouvement estudiantin et le mouvement ouvrier se soutiennent et s’encouragent mutuellement a puissamment poussé l’ensemble du mouvement populaire à un nouvel essor.

    Dans cette tempête, la masse des étudiants et des ouvriers d’Europe et d’Amérique du Nord, brisant les formes de lutte ordinaires utilisées dans le mouvement de masse du passé, ont commencé à adopter une série d’actes de violence militants, créant ainsi une expérience de lutte toute nouvelle pour le mouvement révolutionnaire de masse dans les pays capitalistes.

    Le président Mao nous a enseigné que « l’impérialisme a préparé les conditions de sa propre ruine ». Ces conditions, c’est la prise de conscience des grandes masses populaires dans les colonies et semi-colonies et dans les pays impérialistes eux- mêmes.

    Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une nouvelle et grande époque de la révolution mondiale. Le mouvement de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine a durement frappé l’impérialisme ayant à sa tête les États-Unis, a accéléré le développement des crises politiques et économiques dans les pays impérialistes et a approfondi leurs contradictions de classes.

    La classe ouvrière et les peuples opprimés expriment leur mécontentement et résistent de plus en plus énergiquement à la domination réactionnaire de la bourgeoisie monopoliste et au système social actuel.

    Le nouvel essor du mouvement révolutionnaire de masse en Europe et en Amérique du Nord est justement une expression remarquable des conflits les plus profonds et les plus aigus qui existent au jour le jour au sein du monde capitaliste. La large diffusion de la pensée de Mao Zedong dans le monde stimule le développement et l’approfondissement de la révolution mondiale à notre époque.

    La magnifique victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne en Chine a stimulé la volonté révolutionnaire de lutter et de vaincre chez les peuples de tous les pays. Par l’impétueux mouvement de masse révolutionnaire d’Europe et d’Amérique du Nord, on peut constater l’influence chaque jour croissante que la grande révolution culturelle prolétarienne de Chine exerce sur les larges masses populaires de ces régions.

    Il y a onze ans, lorsqu’il formulait la thèse selon laquelle le vent d’est l’emporte sur le vent d’ouest, le président Mao a dit : « La population du camp impérialiste n’est donc que d’environ 400 millions d’hommes, lesquels, en outre, sont divisés intérieurement : une « secousse sismique » peut se produire par là. »

    L’Europe et l’Amérique du Nord sont le repaire même de l’impérialisme. L’impérialisme, États-Unis en tête, a toujours considéré ces régions comme un arrière sûr, il exerce sur elles un contrôle des plus stricts ; de son côté, le révisionnisme moderne ayant pour centre le révisionnisme soviétique et comprenant traîtres, renégats ouvriers et pions contre- révolutionnaires de tout acabit, fait des pieds et des mains pour aider l’impérialisme à stabiliser sa domination réactionnaire dans ces régions.

    Aujourd’hui, telle une violente secousse sismique, le développement impétueux et rapide du mouvement populaire en Europe et en Amérique du Nord a brisé le beau rêve de la bourgeoisie monopoliste internationale. L’impérialisme n’a plus d’endroit où il puisse se réfugier paisiblement.

    Là où il y a domination ténébreuse de l’impérialisme et des réactionnaires, les masses populaires, plus de 90 pour cent de la population se dresseront toujours pour faire la révolution. En Europe et en Amérique du Nord, le développement de la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière et des larges masses populaires est inévitable.

    La bourgeoisie monopoliste ne saurait l’endiguer, les sociaux- démocrates et les révisionnistes modernes non plus. Dans cette partie du globe, ce sont bien les larges masses populaires, et non la bourgeoisie monopoliste, qui sont vraiment puissantes. La révolution y est pleine de promesses.

    Tous les peuples du monde sont encouragés devant la grande tempête du mouvement de masse d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Armés de la pensée de Mao Zedong, les 700 millions de Chinois se tiennent fermement au côté des peuples révolutionnaires d’Europe et d’Amérique du Nord.

    Nous sommes convaincus que, dans cette lutte acharnée, la classe ouvrière, les paysans, les jeunes progressistes et toutes les masses révolutionnaires ne cesseront de se tremper, d’élever leur conscience, de renforcer leur unité et de développer leur propre force.

    Nous sommes convaincus que le système capitaliste et impérialiste sera enterré, si la classe ouvrière et les larges masses populaires d’Europe et d’Amérique du Nord s’unissent avec les peuples révolutionnaires du monde entier et persistent dans leur combat héroïque et soutenu.

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  • Qui rééduque qui ?

    A propos du traité de N.A. KAIROV : Pédagogie

    Par le Groupe rédactionnel de révolutionnaire de Changhaï (1969)

    Critique

    La « Décision du Comité central du Parti communiste de Chine sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne » élaborée sous la direction personnelle du président Mao, dit : « Réformer l’ancien système d’éducation ainsi que les anciens principes et méthodes d’enseignement est une tâche extrêmement importante pour la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. »

    A l’heure actuelle, nous devons poursuivre cette « tâche extrêmement importante » formulée par le président Mao. Une expérience majeure de la révolution prolétarienne dans l’enseignement est qu’il faut persister dans la critique révolutionnaire de masses au moyen de la pensée Mao Zedong, pour liquider l’influence pernicieuse de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire introduite dans l’enseignement par Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière.

    Cette ligne a des fondements « théoriques » qui ne sont autres que le traité : Pédagogie dû à N.A. Kairov, une « sommité » de l’enseignement révisionniste en Union soviétique.

    Le premier chapitre de l’édition de 1956 nous montre que ce traité contribue à la réalisation des « nouvelles tâches dans le domaine de l’éducation définies par le XXè Congrès » des révisionnistes soviétiques et qui visent toutes le même objectif : la restauration du capitalisme.

    Peu après le début de la révolution socialiste en Chine, Liou Chao-chi et ses agents dans le domaine de la culture et de l’éducation – Lou Ting-yi et ses suppôts – désignaient l’ouvrage de Kairov comme manuel d’enseignement pour les écoles normales supérieures du pays.

    Ils cherchaient ainsi à s’opposer à la ligne prolétarienne du président Mao dans l’enseignement. En 1957, ils invitèrent même Kairov à Pékin et à Changhaï notamment pour lui permettre d’y répandre son absurde théorie.

    A cette occasion, Liou Chao-chi le reçut personnellement et eut un « entretien à cœur ouvert » avec lui.

    En 1958, nos enseignants et étudiants révolutionnaires, à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, imprimèrent un essor à la révolution dans l’enseignement et critiquèrent impitoyablement Kairov et sa pédagogie. Venant à sa rescousse, Lou Ting-yi chercha à étouffer ce puissant mouvement révolutionnaire en affirmant bruyamment que Pédagogie était un « livre socialiste ».

    Expliquant la loi de la lutte des classes au cours de la période socialiste, le président Mao a indiqué : « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa conception du monde, et la bourgeoisie, selon la sienne. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

    Qui rééduque qui ?

    Transformer les anciennes écoles bourgeoises selon le concept du président Mao sur l’éducation prolétarienne ou permettre au système pédagogique de Kairov de régner sur nos écoles ? C’est là une lutte acharnée entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front de l’éducation.

    Aussi est-il indispensable d’analyser et de critiquer Pédagogie de Kairov, à l’aide du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, pour développer en profondeur la révolution dans l’enseignement.

    1. Deux points de vue diamétralement opposés sur l’éducation

    Qu’est-ce que l’éducation ?

    Dans le premier chapitre de son traité, Kairov y répond nettement : «L’éducation est purement un phénomène de l’humanité. » Cette définition efface complètement une réalité fondamentale, à savoir que dans la société de classes, l’éducation est un phénomène de la lutte des classes.

    Il ne s’agit nullement de « recevoir une éducation appropriée pour être un homme ».

    L’éducation répond toujours aux besoins d’une classe pour le maintien de sa domination.

    Elle est une nécessité de la lutte de classes et non un besoin de l’« homme », en tant que notion abstraite.

    Une classe, quelle qu’elle soit, éduque toujours la jeune génération suivant la conception du monde et la ligne politique qui lui sont propres, en vue de former ses successeurs et de consolider sa domination.

    Après avoir arraché le pouvoir, le prolétariat doit donc transformer l’éducation, instrument de domination de la bourgeoisie, en un instrument pour briser cette domination et éliminer, une fois pour toutes, la bourgeoisie et les autres classes exploiteuses, et la transformer en une position importante, où « le prolétariat doit exercer, dans tous les domaines, sa dictature sur la bourgeoisie au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture».

    Nous devons, par l’éducation prolétarienne, former, parmi les ouvriers, les paysans pauvres et moyens pauvres, et les combattants de l’Armée populaire de Libération, des travailleurs instruits ayant une conscience socialiste, afin de consolider la dictature du prolétariat et mener jusqu’au bout la révolution et l’édification socialiste.

    Nous ne permettrons à personne d’effacer, sous quelque prétexte que ce soit, le net caractère de classe de cette éducation. Kairov, porté aux nues par Lou Ting-li, qui le qualifiait de pédagogue « socialiste », a ainsi défini l’essence de l’éducation : c’est la « génération adulte qui transmet ses connaissances et son expérience à la jeune génération ».

    Par conséquent, les écoles socialistes « ont pour tâche primordiale d’enseigner aux élèves des connaissances générales, profondes et exactes, sur la nature, la société et le développement de la pensée humaine ».

    En bon perroquet, Lou Ting-yi répétait : « La définition de l’éducation est très claire : transmettre des connaissances et assimiler des connaissances. Voilà ce qu’on entend par éducation. »

    Est-ce vraiment cela ?

    La connaissance et l’enseignement des connaissances ne peuvent être dissociés des classes ni de la politique.

    Il n’est pas vrai non plus que « tous les enfants sont égaux » à cet égard, comme le prétend Kairov. La connaissance et la culture sont le reflet de l’être social. Le président Mao nous enseigne : « Depuis qu’existe la société de classe, il n’y a au monde que deux sortes de connaissances : l’une provient de la lutte pour la production et l’autre de la lutte des classes. »

    L’éducation, étant un instrument de la lutte et de la dictature de classe, les connaissances qu’elle transmet sont de toute évidence imprégnées d’un profond caractère de classe.

    Dans les écoles fondées par les propriétaires d’esclaves à destination de leurs enfants, on apprenait aux élèves à tirer et à tuer, en prenant des esclaves comme « cibles ».

    C’était là transmettre une sorte de « connaissance », les « connaissances » des propriétaires d’esclaves.

    Hitler proclamait bien haut : « Nous formerons » des fascistes « qui feront trembler le monde ».

    Cela aussi était une transmission de « connaissances », de « connaissances » fascistes.

    Le social-impérialisme s’est vanté récemment de ce qu’il formerait des « jeunes cadres » capables de « prendre des décisions sans sourciller » et d’accomplir leur tâche d’agression « sans aucune hésitation ». Il s’agit là de « connaissances » social-impérialistes. Dans Pédagogie, Kairov parle beaucoup des « explorateurs et voyageurs » de l’époque tsariste, et essaie d’« encourager les étudiants à développer leur esprit d’aventure ».

    Ne voit-on pas clairement par là quelles « connaissances » Kairov cherche à leur transmettre ?

    Comme l’a indiqué Lénine : « L’ancienne école déclarait vouloir former un homme ayant une culture générale complète et enseigner les sciences en général. Nous savons que c’était entièrement faux ».

    « Chaque mot (de toute l’ancienne école) était adapté aux intérêts de la bourgeoisie. »

    Est-il exact que « tous les enfants sont égaux » quand il s’agit d’ « acquérir des connaissances » ?

    Cette absurdité opportuniste du genre : « L’éducation nationale égale pour tous », prônée par Lassalle, a été réfutée depuis longtemps par Marx.

    Après l’apparition des classes, toutes les classes exploiteuses au pouvoir ont monopolisé la connaissance à leur profit, privant les classes exploitées de leur droit à l’instruction.

    Dans ce pays esclavagiste d’Orient qu’était l’Inde antique, les lois prévoyaient la peine de mort pour quiconque laissait la classe méprisée des Soudras accéder à l’instruction.

    Dans la Chine antique, Confucius, représentant de l’aristocratie décadente des propriétaires d’esclaves, recommandait de maintenir le peuple dans l’ignorance.

    Il disait : « On peut laisser agir le peuple, mai sans le laisser comprendre ».

    Cette politique fut appliquée pendant plus de 2000 ans par les propriétaires fonciers féodaux.

    L’éducation bourgeoise, née avec l’apparition des rapports capitalistes de production, est entièrement soumise aux lois du profit, qui sont le reflet de la nature réactionnaire de la bourgeoisie.

    Son « système à deux cycles » a un caractère de classe encore plus prononcé : asservissement et exploitation.

    Aux enfants de la bourgeoisie, on enseignera des « connaissances » leur permettant d’exploiter et d’opprimer les travailleurs, et de devenir de futurs gouvernants.

    En ce qui concerne les enfants issus de familles travailleuses, ou on les repoussera ou on les éduquera dans le seul but de former « des serviteurs utiles » de la bourgeoisie, « susceptibles de lui rapporter des bénéfices, sans troubler sa quiétude et son oisiveté »(Lénine) Toutes les théories visant à effacer le caractère de classe de l’éducation sont donc une tromperie politique pure et simple. Pédagogie de Kairov, ce livre imprégné du caractère de classe de la bourgeoisie, est ne réalité une attaque de la bourgeoisie contre le prolétariat.

    C’est ce même Kairov qui, vantant le « principe directeur » de sa Pédagogie, a dit en 1957 : « A l’heure actuelle, les écoles ont une double tâche : former les élèves, d’une part, pour les établissements de l’enseignement supérieur et de l’autre, pour le travail productif. »

    La « double tâche » prêchée par Kairov est l’équivalent des « deux sortes de système d’éducation » que prônait Liou Chao-chi ; elle est également synonyme de la course vers le sommet de la « pyramide », invention de Lou Ting-yi : une minorité seule peut en atteindre le sommet et devient de nouveaux éléments bourgeois, tandis que la grande majorité est rejetée à la base.

    En cas de restauration capitaliste, c’est à celle-ci que reviendra le travail productif.

    Bien que Kairov, Liou Chao-chi et Lou Ting-yi donnent diverses dénominations à leurs absurdités, telles que « l’éducation accessible à tous », « la double tâche », « deux sortes de systèmes d’éducation » et la course vers le sommet de la « pyramide », l’objectif reste le même : transformer le prolétariat à l’image de la bourgeoisie et restaurer le capitalisme.

    Kairov déclare ouvertement que les théories sur l’éducation avancées par Coménius, pédagogue bourgeois tchèque du XIVè siècle, et Ushinsky, pédagogue bourgeois russe du XIXè siècle, sont « contraires aux principes dominants du système social de l’époque », et qu’elles constituent pour nous « la plus précieuse expérience en matière d’éducation ».

    Les théories bourgeoises sur l’éducation formées sur la base de l’économie capitaliste « s’opposaient » non seulement au système social du capitalisme, mais elles sont encore glorifiées comme « la plus précieuse expérience en matière d’éducation » pour le système socialiste !

    Cela montre simplement que, dans son essence, la théorie de Kairov ne diffère ne rien de l’éducation bourgeoise traditionnelle. »

    Ce à quoi s’oppose cette éducation, c’est au système du socialisme et non à celui du capitalisme.

    « Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant, sans repos, pas de mouvement ».

    Kairov, professeur par l’exemple négatif, nous a fait comprendre que le prolétariat ne peut établir son propre système d’éducation qu’en critiquant à fond le système d’éducation bourgeois, ses théories et ses idées. « L’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et être combinée avec le travail productif.

    Notre politique dans le domaine de l’éducation doit permettre à ceux qui la reçoivent de se former sur le plan moral, intellectuel et physique pour devenir des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste. »

    Sur ces problèmes fondamentaux, une nette ligne de démarcation doit être tracée entre l’éducation prolétarienne et l’éducation telle que la conçoivent la bourgeoisie et les autres classes exploiteuses.

    2. Deux théories de la connaissance diamétralement opposées Partant de la conception pédagogique réactionnaire mentionnée plus haut, Kairov a annexé les principes d’enseignement de Comenius, la théorie de l’éducation morale d’Ushinsky, et même « la méthode d’enseignement en quatre degrés » du pédagogue réactionnaire allemand Herbart, les incorporant à son pompeux « système » d’enseignement où il est question de choses telles que les « cinq principes d’enseignement », les « six phases d’une leçon », le « système de notation sur cinq », ainsi que tout un tas de « doctrines », « structures », « programmes », « règles », « moyens » et « méthodes ».

    Ce système est vraiment un modèle de philosophie scolastique. Pourtant, Liou Ting-yi et ses émules n’ont eu que louanges pour son caractère « scientifique », et ont ordonné à tous les enseignants du pays de l’appliquer à la lettre.

    Est-il vrai que ce système soit à ce point scientifique ? Non. Il s’agit en réalité d’un système pseudo­scientifique, aux antipodes de la science.

    Le président Mao a dit : « Dans les écoles, toute activité vise à transformer l’idéologie des élèves. »

    Le processus de l’enseignement, c’est celui de la connaissance, il n’existe aucune connaissance qui ne porte une empreinte de classe. Par conséquent ce processus est celui de la lutte entre les deux idéologies, celui de la victoire des idées prolétariennes sur les idées non prolétariennes, celui de l’établissement progressif de la conception prolétarienne du monde chez les élèves, au cours de l’étude et de l’application vivantes du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong, et au cours des trois grandes pratiques révolutionnaires – la lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique.

    Pour que le processus de l’enseignement puisse se dérouler correctement, cela suppose une juste théorie de la connaissance. Le prolétariat dispose de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance, et la bourgeoisie, de la théorie métaphysique et idéaliste de la connaissance.

    Quelle est celle qui a été utilisée par Kairov pour aboutir à ses innombrables « principes » et « méthodes » ?

    Après avoir cité une directive de Lénine sur la théorie de la connaissance, il affirme délibérément : « Le processus de l’enseignement n’est pas et ne peut pas être parfaitement identique à celui de la connaissance scientifique.»

    Cela revient à déclarer que la théorie marxiste-léniniste de la connaissance n’est pas valable dans le processus de l’enseignement.

    Ayant catégoriquement rejetté la théorie marxiste de la connaissance, Kairov avance la sienne : tout irait bien si les élèves pouvaient « assimiler ce qui est déjà connu », « les connaissances existantes » « accumulées par les hommes depuis des siècles », car elles constituent « un trésor, solide et sûr, une vérité absolue et immuable.

    Par l’emploi d’expressions telles que : « accumulées », « existantes » , « solide et sûr », Kairov se révèle digne du nom de « capitaliste des connaissances » !

    Mais ce « capitaliste » là ne comprend rien à la connaissance matérialiste historique de la lutte des classes.

    Étant donnée la conception réactionnaire du monde qui est celle des classes exploiteuses, les « connaissances » accumulées par ces dernières comportent d’innombrables erreurs qui déforment la réalité objective.

    Prenons, par exemple, l’Histoire.

    Celle qui est due aux classes exploiteuses est une inversion : les paysans qui firent progresser l’Histoire par leurs insurrections dans la société féodale sont qualifiés ignominieusement de « brigands » et de « bandits ».

    Par contre, les empereurs, rois, généraux et ministres sont présentés comme les maîtres de l’Histoire, laquelle a su progresser grâce à leur « politique de concessions ». sans critiquer ce point de vue réactionnaire, il est impossible d’acquérir la moindre connaissance historique « existante » et scientifique.

    Comment pourrions-nous considérer toutes ces absurdités réactionnaires, prêchées pendant « des siècles » par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, comme un « trésor » « existant » et « solide et sûr » qu’il nous suffirait d’accepter ? N’est-ce pas là encourager ouvertement les élèves à « assimiler » docilement n’importe quel poison spirituel ?

    N’est-ce pas là former des laquais de la bourgeoisie, réfractaires à toute vérité révolutionnaire ?

    N’est-ce pas là une théorie typique de la restauration culturelle ?Le président Mao nous enseigne : «

    Dans le processus général, absolu, du développement de l’univers, le développement de chaque processus particulier est relatif et (…) par conséquent, dans le flot infini de la vérité absolue, la connaissance qu’ont les hommes d’un processus particulier à chaque degré de son développement n’est qu’une vérité relative.

    De la somme d’innombrables vérités relatives se constitue la vérité absolue. »

    Les « connaissances » qui renferment une part de vérité relative, elles-mêmes, doivent être examinées, transformées et développées à la lumière de la pratique révolutionnaire actuelle du prolétariat ; elles ne doivent pas être considérées comme immuables.

    Quand on veut maîtriser rapidement les connaissances les plus récentes dans le domaine des sciences de la nature, c’est-à-dire les vérités relatives découvertes à une nouvelle étape du développement, il n’est pas toujours nécessaire d’en examiner l’évolution sur des « siècles ».

    D’emblée, on n’a qu’à parler des dernières découvertes et des créations les plus nouvelles de la classe ouvrière.

    Il est à noter que si les anciens manuels se caractérisent par la répétition et la complication inutiles de leur contenu, l’une des raisons en est l’influence néfaste du « trésor, solide et sûr » de Kairov.

    Le fait que Kairov a pétrifié les connaissances n’est pas seulement dû à son ignorance, mais surtout à sa nature réactionnaire bourgeoise. La bourgeoisie, qui depuis longtemps décline comme le soleil couchant derrière les montagnes de l’ouest, n’ose regarder en face la lutte ardente du prolétariat et des peuples révolutionnaires, ni la situation révolutionnaire caractérisée par le développement rapide de la lutte de classes, de la lutte pour la production et de l’expérimentation scientifique.

    Elle ne peut que tourner le dos à notre époque et vivre en fonction du passé.

    Considérant l’idéologie traditionnelle des propriétaires de serfs, des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie, réactionnaires et corrompus, comme des connaissances « solides et sûres », elle interdit de les révolutionner, de les critiquer et de les développer.

    Cela, dans le vain espoir de s’opposer à la diffusion fulgurante du marxisme, du léninisme, de la pensée Mao Zedong dans le monde. Lou Ting-yi n’a-t-il pas proclamé tant et plus : « Il y a de nombreuses universités qui se sont engagées dans le réforme de l’enseignement ; moi, je les regarde faire » ?

    Le vrai but poursuivi par la bourgeoisie, en « consolidant » les connaissances, était de « consolider » sa position dominante et de perpétuer son exploitation des travailleurs ; c’était en d’autres termes « consolider » son « trésor ».

    Les lois de la théorie marxiste de la connaissance sont les suivantes : « La pratique, la connaissance, puis de nouveau la pratique et la connaissance », « le point de vue de la pratique, c’est le point de vue premier, fondamental de la théorie matérialiste-dialectique de la connaissance. »

    Kairov déclare qu’il a trouvé le « chemin le plus court », c’est-à-dire passer directement directement des livres des professeurs à ceux des élèves.

    Selon ses propres termes : « Ce qui détermine la qualité des connaissances chez les élèves », c’est « l’enseignement en classes », tandis que « la source des connaissances, ce sont les faits concrets, la description des objets, phénomènes, processus et événements, ainsi que la chose imprimée (les manuels en premier lieu) et la parole des professeurs, etc. »

    Enseigner en classe, dans le cadre restreint des « cinq principes » et des « six phases » de Kairov, les quelques « matières imprimées », équivaut tout au plus à bourrer le crâne des élèves avec tous les manuels « classiques » et matériaux d’enseignement rédigés par la bourgeoisie.

    Jetons un coup d’œil sur ceux édités par Lou Ting-yi et ses semblables conformément aux exigences de Kairov et de sa Pédagogie.

    La conception de monde y est anti-marxiste ; le contenu politique répond aux besoins de la bourgeoisie et non à ceux de la révolution et de l’édification socialiste en cours. Les dispositions prises pour l’enseignement sont complètement métaphysiques, les cours nombreux, compliqués et détachés les uns des autres, de sorte que le monde objectif, vivant et dynamique, est comme fragmenté.

    Enfermés tout au long de l’année dans la salle de classe, conçue par Kairov, comme dans une boîte hermétiquement close, les élèves sont forcés d’avaler des choses indigestes, datant des XVIIIe et XIXe siècles.

    Pendant 16 ou 17 ans, ils n’ont pas l’occasion de voir du riz, du sorgho, du millet, du blé et du maïs, de voir comment les ouvriers travaillent, comment les paysans cultivent et comment se fait l’échange des marchandises.

    N’est-ce pas là les transformer délibérément en êtres stupides ? Il convient de souligner que nous ne nous opposons pas à ce que les élèves acquièrent des connaissances indirectes en classe et dans les livres.

    L’enseignement est composé en partie de connaissances indirectes.

    Comme dit le président Mao : « Toutes les connaissances authentiques sont issues de l’expérience immédiate. Toutefois, on ne peut avoir de toutes choses une expérience directe ; en fait, la majeure partie de nos connaissances sont le produit d’une connaissance indirecte, par exemple toutes les connaissances que nous tenons des siècles passés et des pays étrangers. »

    Si on veut que les élèves assimilent des connaissances indirectes, on doit intégrer celles-ci à la pratique révolutionnaire. Et c’est ainsi seulement qu’elles peuvent se transformer en « savoir authentique ».

    « Que l’ancien serve l’actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national » et « qu’en rejetant ce qui est révolu on crée le nouveau », signifie en fait que pour répondre aux besoins de la révolution en cours, nous devons créer le nouveau en rejetant ce qui est révolu.

    Le président Mao nous enseigne : « Il y a beaucoup de choses qu’on n’apprend pas dans les livres seuls, il faut les apprendre auprès des producteurs – des ouvriers et des paysans. »

    Par conséquent, les élèves doivent sortir de leurs écoles pour se lancer dans la lutte réelle et prendre pour maîtres les ouvriers, paysans et soldats ; « ils se consacreront principalement à leurs études, tout en s’efforçant d’acquérir une formation dans d’autres domaines, c’est-à-dire non seulement sur le plan culturel, mais également sur les plans industriel, agricole et militaire ; ils doivent aussi critiquer la bourgeoisie. »

    Dans les facultés des sciences et de la technique, il faut créer des usines, tandis que les facultés des lettres doivent prendre la société entière comme usine. Certaines personnes demandent : les enfants en bas âge doivent-ils aussi s’instruire selon cette loi ?

    N’est-ce pas par des livres d’images qu’ils apprennent à distinguer les « bons » des « mauvais » ?

    Pour avoir le concept d’une certaine catégorie de choses, de phénomènes, il est évident que les jeunes enfants doivent aussi connaître tout d’abord des choses, des phénomènes particuliers, concrets.

    Le bétail constitue un concept général, tandis que le bœuf et le buffle sont des concepts limités. Le bœuf que voit l’enfant est une chose concrète.

    Avant d’entrer à l’école, les enfants prennent la société pour leur école et imitent les adultes travaillant ou faisant la guerre.

    De cette manière, ils reçoivent une éducation vivante. Mais, dans le passé, par suite de l’interférence de la ligne révisionniste en matière d’éducation, l’horizon des enfants était borné et là aussi une réforme s’avère indispensable.

    Par sa théorie antimarxiste de la connaissance, Kairov veut maintenir le règne d’une poignée de « sommités » réactionnaires bourgeoises en pédagogie et des intellectuels bourgeois dans les écoles. Afin de favoriser la restauration du capitalisme, il tente encore de transformer les jeunes en éléments bourgeois qui craignent la révolution et les masses, et résistent aux choses nouvelles, socialistes.

    C’est dans ce but qu’il déclare avec encore plus d’arrogance : « Chaque parole, chaque directive du professeur revêt le caractère de la loi », « tout ce qui est discutable ou demande encore à être confirmé dans le domaine de la science doit être exclu des cours. » A quelle classe appartient cette loi ?!

    Si les élèves s’y conforment, ils deviendront tous des esclaves de l’éducation bourgeoise, et leur cerveau ne servira qu’à retenir par cœur les paroles des professeurs.

    Les élèves révolutionnaires doivent s’unir aux enseignants révolutionnaires pour abattre la « dignité du professeur » prêchée par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, pour s’opposer à ce que les élèves soient traités comme des ennemis.

    Il faut en même temps discréditer la prétendue « éducation par l’affection » et ne pas tolérer que les élèves soient empoisonnés par la théorie bourgeoise de la nature humaine.

    L’éducation révolutionnaire est une œuvre glorieuse, de même que le travail des enseignants révolutionnaires. Il est erroné de dire que « les enseignants sont malchanceux ». Sous l’impulsion de la révolution prolétarienne dans l’enseignement, des rapports absolument nouveaux entre enseignants et étudiants se dessinent dans de nombreuses écoles.

    Ce sont des rapports de camarades, de compagnons d’armes révolutionnaires, et non des rapports entre dirigeants et dirigés. Les enseignants doivent aimer et aider les élèves, se servir de la pensée Mao Zedong pour élever leur conscience politique, mettre pleinement en jeu leur esprit d’initiative, leur enthousiasme et leur esprit créateur, et faire en sorte qu’ils soient à même d’analyser et de résoudre les problèmes.

    De leur côté, les élèves doivent respecter leurs professeurs, observer strictement la discipline et l’ordre révolutionnaire, étudier assidûment et avec dynamisme pour la révolution, et avoir un esprit révolutionnaire prolétarien.

    La vérité a un caractère de classe.

    Dans le domaine des sciences sociales, il n’a jamais existé de vérité reconnue comme « indiscutable » par toutes les classes. « En fin de compte, le régime socialiste se substituera au régime capitaliste. »

    Cette vérité objective « indiscutable » pour le prolétariat et le peuple révolutionnaire l’est-elle aussi pour la bourgeoisie ?

    Le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong s’est développé dans la lutte, et c’est seulement dans la lutte qu’on peut l’assimiler. S’opposer aux débats révolutionnaires dans les écoles, c’est s’opposer à l’esprit révolutionnaire du prolétariat, à l’utilisation du marxisme-léninisme pensée Mao Zedong pour critiquer et occuper les positions contrôlées par la bourgeoisie.

    Par là, on peut comprendre que le véritable but de Kairov est de permettre uniquement aux herbes vénéneuses de la bourgeoisie de pousser partout, mais de ne pas tolérer l’existence de la vérité prolétarienne.

    « Notre tâche essentielle consiste, entre autres, à opposer notre vérité et à l’imposer comme contre­poids à la « vérité » bourgeoise. » (Lénine)

    Les élèves et enseignants révolutionnaires doivent utiliser le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong pour occuper toutes les positions et lutter pour consolider la dictature du prolétariat et réaliser la grande vérité du prolétariat : « L’abolition sur le globe du système d’exploitation de l’homme par l’homme, qui apportera l’émancipation à toute l’humanité. »

    3. Tout tourne autour de l’« égoïsme » bourgeois

    Liou chao-chi n’a-t-il pas inventé la théorie tristement célèbre de« la fusion entre intérêt public et intérêt privé » ?

    Cette théorie a sa réplique chez Kairov : « la transformation de l’intérêt public en intérêt privé », autrement dit, « l’intérêt public bien compris, c’est mon intérêt personnel. »

    Bien qu’énoncées différemment, ces deux théories poursuivent le même but – « la transformation » de l’intérêt public en intérêt privé, du socialisme en capitalisme.

    Les théories et la pratiques préconisées par Kairov dans sa Pédagogie ont pour point de départ la théorie de « la transformation de l’intérêt public en intérêt privé ». Lou Ting-yi et ses semblables ont utilisé également cette sinistre théorie comme appât en colportant l’ouvrage de Kairov.

    Ce dernier affirme notamment que parmi les innombrables principes qu’il a énoncés, il en est un seul qui « peut être étendu à tous les stades et à toutes les phases du processus de l’enseignement », et ce principe majeur, c’est « la conscience et l’initiative des élèves ».

    Mais quel est le caractère de cette conscience et de cette initiative ? Comment les aiguillonner ?

    « L’obtention de bonnes notes, c’est cela le moteur dans la vie des élèves » et « le stimulant dans leurs études ».

    Voilà ce que répond Kairov. Comment faire pour les encourager dans cette voie ? Lorsque « des hommes de science et des artistes réputés, ainsi que des personnages historiques (…) deviennent l’idéal des élèves », ceux-ci « trouveront en eux un encouragement spirituel ». Telle est l’explication de Kairov. La pointe du poignard sort de la manche.

    Par ce qu’il appelle « conscience et initiative », il veut au fond amener les élèves à étudier avec acharnement selon le « critère » incarné par les représentants de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers.

    Il va sans dire que le prolétariat doit assimiler les connaissances scientifiques.

    Lénine a dit : « Les travailleurs aspirent à la connaissance parce qu’elle leur est indispensable pour vaincre. » Le prolétariat réalise, d’autre part, que la victoire dont parle Lénine, et qui comprend la nécessité de maîtriser réellement les connaissances, s’appuie tout d’abord sur la puissante dictature du prolétariat.

    En conséquence, comme l’a indiqué le président Mao : « Les jeunes doivent accorder la première place à une orientation politique juste et inébranlable ». Si l’on étudie, c’est pour la révolution, la consolidation de la dictature du prolétariat et la continuation de la révolution sous cette dictature.

    Kairov n’épargne aucun effort pour encourager les étudiants à considérer leurs connaissances comme un « trésor », c’est-à-dire en faire un capital personnel leur permettant d’acquérir la richesse et la célébrité, en tirer de l’orgueil et pratiquer le donnant donnant.

    Les classes féodales disent : « La compétence dans les lettres et l’art militaire apportera une fortune comparable à celle des empereurs et des rois » ; la bourgeoisie pour sa part affirme : « On n’a pas à redouter de rester sans emploi si l’on étudie bien les mathématiques, la physique et la chimie. »

    Combien de jeunes gens ont été empoisonnés par cette camelote ! En convertissant les connaissances en bien personnel, les élèves peuvent-ils, comme le prêche Kairov, se façonner « une conception du monde et une conception morale sublimes » ?

    C’est absolument impossible !

    Deux mille trois cents ans avant Kairov, Socrate, pédagogue des maîtres d’esclaves de Grèce, avait déjà répandu à tous les vents cette absurdité : « La connaissance, c’est la vertu. » Plus tard, les philosophes bourgeois lancèrent l’ineptie : « La connaissance, c’est la force. » Mais, il n’y a au monde ni « conception du monde » ni « conception morale », ni « force », qui soient au-dessus des classes.

    A quelle classe appartiennent « la conception du monde et la conception morale » que Kairov recommande aux élèves ?

    Pour quelle classe prépare-t-il des « forces » de réserve ? Jetons un coup d’œil sur le processus de formation qu’il préconise, c’est-à-dire le système d’enseignement dit en « ligne droite » : dès son entrée à l’école, un élève vise à s’élever. En terminant l’école primaire, il espère être admis à l’école secondaire ; en terminant l’école secondaire, il espère entrer à l’université et ensuite dans un institut académique et passer les examens de doctorat.

    Alors que seule une minorité de gens ayant obtenu le titre de licencié ou de docteur, sont qualifiés pour accéder au « paradis » de la couche privilégiée, de la bourgeoisie, la plupart, après avoir terminé l’école primaire ou secondaire, vont travailler comme ouvriers ou paysans et doivent subir l’exploitation et l’oppression de la bourgeoisie.

    Passons maintenant au critère le plus élevé qu’il a établi : « perfectionnement intérieur » – « perfectionnement extérieur » – « développement général ».

    Ce qui signifie qu’il faut passer du «perfectionnement intérieur » – « s’assurer une position dans la société » et « satisfaire ses besoins personnels » – au « perfectionnement extérieur » – « élégance vestimentaire », « coiffure soignée » et « belles manières » – et ainsi « se développer de façon générale » pour devenir une « force » à « conception morale » bourgeoise, pour devenir des hypocrites, politiciens et aristocrates de l’esprit, de la bourgeoisie.

    Dans le pays du social-impérialisme, les responsables engagés dans la voie capitaliste, qui « se sont développés de façon générale » en passant du « perfectionnement intérieur » au « perfectionnement extérieur », ne dominent-ils pas les travailleurs et ne font-ils pas partout la loi ?

    Quelle est donc cette « ligne droite » ?

    C’est une ligne qui crée la différenciation de classes en vue de la restauration du capitalisme !

    Quel développement général est-ce là ?

    C’est une « évolution générale» vers le capitalisme ! La révolution prolétarienne dans l’enseignement vise précisément à briser cette sinistre ligne contre-révolutionnaire en matière d’éducation et à faire échec à cette « évolution pacifique » tentée par la bourgeoisie.

    Nous devons, conformément aux directives du président Mao, emprunter la voie suivie par l’Usine de machines-outils de Shanghai, afin de former des travailleurs instruits ayant une conscience socialiste, des hommes nouveaux, communistes, tels que le grand combattant communiste Lei Feng et Kin Hsiun-houa, ce modèle pour les jeunes révolutionnaires.

    Kairov ne souligne-t-il pas à maintes reprises que « l’étude des nombreux problèmes de la pédagogie » implique « la nécessité » de choisir certains « stimulants » pour « stimuler » tant les élèves que les enseignants ?

    Pour les élèves, ces « stimulants » ce sont les personnalités « célèbres » et « remarquables » des classes exploiteuses. Il les utilise pour « stimuler » les élèves dans la recherche de la célébrité, de la richesse et de la haute position des aristocrates de l’esprit.

    Aux professeurs, il affirme que « le professeur est l’incarnation de tout ce qui est beau et l’exemple à suivre », afin de les « stimuler » dans leur enthousiasme à former des aristocrates de la bourgeoisie, de les enfermer solidement dans cette maison sans issue qu’est le système d’éducation bourgeois, et de les rendre réfractaires à toute transformation idéologique.

    En recourant à ce « moyen de stimulation », Liou Chao-chi, Lou Ting-yi et consorts ont pu recruter des « sommités » réactionnaires bourgeoises des milieux de l’enseignement et des intellectuels bourgeois, et corrompre une partie des jeunes enseignants et étudiants, ce qui a garanti sur le plan organisationnel l’application de leur ligne pédagogique et de leur ligne politique, révisionnistes et contre-révolutionnaires.

    La brillante victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a proclamé l’échec total du « moyen de stimulation » de Kairov aux yeux des intellectuels révolutionnaires.

    Au cours de l’actuelle révolution prolétarienne dans l’enseignement, les enseignants et élèves révolutionnaires doivent tous rompre avec le « moyen de stimulation » réactionnaire des classes exploiteuses et « lutter contre l’égoïsme et critiquer le révisionnisme » : ils doivent se transformer, à l’image de la classe ouvrière, en combattants qui continuent à faire la révolution sous la dictature du prolétariat sans craindre ni les épreuves ni la mort et luttent toute leur vie pour consolider cette dictature et prévenir la restauration du capitalisme.

    4. Une expérience historique qui mérite attention

    Je suis opposé à l’« éducation moderne » bourgeoise. Tel est l’atout de Kairov.

    Certes, se posant en continuateur de l’école bourgeoise de l’« éducation traditionnelle », il « s’oppose » naturellement, mais en apparence, à Dewey, représentant de l’école bourgeoise de l’« éducation moderne » et intellectuel à la solde de l’impérialisme américain. L’« éducation traditionnelle » met l’accent sur la transmission des connaissances tandis que l’« éducation moderne » insiste sur la « formation professionnelle », cela reflète seulement une querelle au sein de la bourgeoisie.

    En dernière analyse, ces deux écoles servent toutes à former des continuateurs de la bourgeoisie, à protéger le capitalisme ou à le restaurer.

    En réalité, au fur et à mesure que le marxisme-léninisme pensée Mao Zedong se propage à l’échelle mondiale, les différents courants pédagogiques réactionnaires au sein de la bourgeoisie tendent à s’allier pour résister conjointement au prolétariat.

    Examinons bien s’il y a vraiment une différence entre, d’une part, les deux thèses de Kairov – celle des « germes de connaissances chez l’enfant » et celle qui dit que l’éducation, c’est « organiser la vie des enfants », et d’autre part l’éducation pragmatique de Dewey où il est question de placer « les enfants au centre » et où « l’éducation, c’est la vie ».

    En une phrase, Lou Ting-yi a révélé le « secret » : la Pédagogie de Kairov a « le mérite de se substituer à celle de Dewey ». C’est précisément pour cette raison qu’à l’époque, la poignée des disciples chinois de Dewey, protégés par la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi en matière d’éducation, se sont successivement métamorphosés en « experts » de la soi-disant Pédagogie de Kairov.

    Certains d’entre eux ont usurpé des postes de direction dans les départements de l’enseignement, et d’autres, dispersés dans tous les coins du pays, se livraient à l’imposture.

    C’est là une manifestation de la lutte des classes qui doit inciter à la réflexion.

    Ce qui mérite particulièrement notre attention, c’est qu’au début des années 60, Kennedy, chef de file des impérialistes américains, constatant que l’éducation pragmatique de Dewey ne pouvait plus, depuis longtemps, duper les jeunes progressistes américains, s’est empressé de mettre en avant « le critère sublime » des connaissances.

    Ainsi a-t-il officiellement appelé l’« éducation traditionnelle » à son secours.

    A l’époque, Kairov et consorts, sous prétexte de « resserrer les liens entre l’école et la vie », se sont rapprochés davantage de l’éducation pragmatique de Dewey.

    Même la presse bourgeoise occidentale estimait que ces deux écoles « fusionnaient » et « marchaient dans la même voie ». Il ne fait pas de doute que le révisionnisme finira par former une alliance réactionnaire avec l’impérialisme, tant sur le plan politique que sur le plan idéologique et culturel.

    Le prétendu « système » de Kairov est une absurdité. Mais il nous a permis de découvrir un problème sérieux : la bourgeoisie, après la prise du pouvoir par le prolétariat, cherche, grâce au domaine culturel et notamment à l’enseignement, à reprendre le pouvoir au prolétariat, afin de soumettre de nouveau ce dernier à la répression et à la domination.

    Cette expérience historique de la lutte engagée entre la bourgeoisie, qui tente d’opérer un retour, et le prolétariat, qui s’y oppose, mérite toute notre attention.

    Au cours de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne de ces trois dernière années, sous la direction du quartier général prolétarien, ayant le président Mao comme chef, nous avons brandi ce bâton magique qu’est la pensée Mao Zedong et abattu Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, ainsi que ses agents dans le domaine de l’enseignement.

    A l’étape de la lutte-critique-réforme, le président Mao a donné en temps utile l’instruction directrice suivante : « … il faut réduire la scolarité, mener la révolution dans l’enseignement, placer la politique prolétarienne au poste de commandement et emprunter la voie suivie par l’Usine de machines-outils de Shanghai qui forme son personnel technique à partir des rangs de ses ouvriers. Les étudiants doivent être choisis parmi les ouvriers et le paysans,qui ont de l’expérience pratique : après quelques années d’études, ils retourneront à la pratique de la production. »

    Encouragée par cette brillante directive, la révolution prolétarienne dans l’enseignement a pris son essor dans tout le pays.

    On voit s’établir progressivement un système d’enseignement au service de la politique prolétarienne, étroitement lié à la pratique des trois grands mouvements révolutionnaires (la lutte des classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique) et une armée d’enseignants déterminés à lutter pour la réalisation de la révolution prolétarienne dans l’enseignement est en train de se former.

    Mais la lutte des classes sur le front de l’éducation n’a pas cessé, et la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour gagner les jeunes non plus.

    Il faut être lucide : nous avons encore beaucoup à faire pour la vaste critique révolutionnaire dans l’enseignement. C’est seulement en stigmatisant à fond la conception bourgeoise du monde qu’il nous est possible de transformer radicalement les anciens systèmes, principes et méthodes d’enseignement, et d’établir solidement un nouveau système prolétarien fondé sur la pensée Mao Zedong.

    Saluons le nouvel essor de la révolution prolétarienne dans l’enseignement en levant encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée Mao Zedong !

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  • Propagande pour le socialisme ou pour le capitalisme ?

    1969

    Faire une propagande intense en faveur de la révolution socialiste ou frayer la voie au capitalisme.

    Le 1er octobre 1949, la Chine nouvelle apparaissait tel le soleil rouge de l’Orient qui perce les ténèbres.

    La révolution démocratique était achevée pour l’essentiel, la grande révolution socialiste commençait.

    En avril 1948 déjà, le président Mao indiquait dans son œuvre brillante « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan » : « Camarades ; vous vous occupez de journalisme. Votre tâche est d’éduquer les masses, de leur faire connaître leurs propres intérêts, leurs propres tâches, les principes et mesures politiques du Parti. »

    Il faut « apprendre au peuple à connaître la vérité et inciter à la lutte pour sa propre émancipation ».

    Par conséquent, en tant qu’instrument de l’opinion publique en faveur de la dictature du prolétariat, le journalisme dans la Chine nouvelle se devait de déblayer le chemin pour la transition de la révolution démocratique à la révolution socialiste.

    Le Khrouchtchev chinois, lui, fit l’impossible pour s’opposer à cette transformation.

    Il proféra l’ineptie selon laquelle il fallait permettre « encore l’existence et le développement des capitalistes pendant des décennies. » Il exigea de la presse qu’elle pave la voie au capitalisme en Chine.

    Six mois après la publication de l’ouvrage du président Mao « Causerie pour les rédacteurs du Quotidien du Chansi-Soueiyuan », le Khrouchtchev chinois en prit le contre-pied, distillant son venin dans le « Discours prononcé devant le groupe des journalistes de la Chine du Nord » où il s’opposait ouvertement à la pensée du président Mao concernant la presse.

    Dans ce discours, il lançait un slogan « au-dessus des classes », un slogan bourgeois : « Être au service des lecteurs. » II prétendait ceci : « Vous êtes au service des lecteurs, de ceux qui lisent les journaux.

    Quand vos lecteurs disent : voilà un bon journal ! C’est que vous avez bien accompli votre travail. »

    Les « lecteurs » relèvent de classes différentes.

    Et les lecteurs de classes différentes ne partagent jamais les mêmes sympathies et les mêmes aversions.

    Les « lecteurs » de quelle classe le Khrouchtchev chinois voulait-il « servir »?

    C’est très clair quand on relit les « discours » qu’il a prononcés après la 2e session plénière du Comité central issu du VIIème Congrès du Parti communiste chinois, une session d’une grande portée historique.

    En avril 1949, aussitôt après la clôture de cette session plénière, le Khrouchtchev chinois se rendit à Tientsin où il cria bien haut en faveur de la bourgeoisie : « Maintenant dans leur propagande, nos journaux ne donnent même pas la quatrième place à la bourgeoisie libérale.

    L’accent n’est pas mis sur l’union, mais sur l’attaque, cela ne convient pas non plus. »

    Il s’égosilla : « La bourgeoisie libérale doit avoir sa place dans la propagande ! »

    En mai, à Pékin, il exprime ainsi son mécontentement : les journaux « sont remplis chaque jour de bonnes nouvelles

    concernant les ouvriers, mais ils ne sont pas aimables envers les capitalistes, à leur sujet ils ne publient pas de bonnes nouvelles. »

    Il s’escrima à « plaider » pour ceux-ci : « Les capitalistes ont dit que nos journaux ne sont pas bons. J’ai dit qu’en effet ils ne sont vraiment pas très bons.

    Je reconnais cette erreur ; nos journaux sont quelque peu partiaux. Dorénavant, nous devrons adopter cette attitude : ce qui est vrai est vrai, et ce qui est faux est faux ; ce qui est bon est bon, et ce qui est mauvais est mauvais », « s’il y a quelque chose de bon chez les capitalistes, il faut le dire et s’il y a quelque chose de mauvais chez les ouvriers, il faut aussi le dire. »

    En août, il se rendit dans la Chine du Nord-Est et dit en parlant comme un capitaliste : « Voici ce que ressentent les capitalistes : vous dites souvent que vous nous traitez bien, cependant les journaux disent que nous sommes mauvais. Les journaux rapportent ce que font de bien les ouvriers et ce que font de mal les capitalistes. »

    Avec quel zèle le Khrouchtchev chinois s’est, sans relâche, dépensé pour remettre en selle la bourgeoisie ! Pour cet agent n° 1 de la bourgeoisie, « le lecteur » ne signifie rien d’autre que son maître : la bourgeoisie !

    Dans son rapport à la 2e session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le président Mao a indiqué : Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays, et que le problème agraire aura été résolu, la contradiction fondamentale, d’ordre intérieur, sera « la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ».

    S’il y a place pour la bourgeoisie, il n’y a pas place pour le prolétariat ; s’il y a place pour le capitalisme, il n’y a pas place pour le socialisme.

    C’est précisément pour renverser la direction du prolétariat et développer le capitalisme en Chine que le Khrouchtchev chinois recherchait, à travers la presse, une « place » pour les capitalistes.

    C’est ainsi que la radio diffusait le reportage « Mon rêve est réalisé ! » destiné à présenter sous de belles couleurs Song Fei-king, gros capitaliste de Tientsin et ami intime du Khrouchtchev chinois.

    Sous le titre « Luttons pour que les paysans de la Chine du Nord vivent dans l’abondance », la presse publiait un sinistre éditorial préconisant ouvertement le développement du capitalisme dans les campagnes, elle encourageait les tendances spontanées au capitalisme rural avec des mots d’ordre tels que : « Travailler dur pour faire fortune, produire pour s’enrichir », « Cultiver du coton pour s’enrichir ».

    Les capitalistes étaient ivres de joie, les propriétaires fonciers et les paysans riches s’épanouissaient : leur agent leur apportait de « bonnes nouvelles » concernant le développement du capitalisme !

    A propos « du vrai et du faux », « du bon et du mauvais », le critère du Khrouchtchev chinois était très net.

    Quand il voyait nos journaux « partiaux » en faveur du prolétariat et du socialisme, il était fort mécontent. Quand un capitaliste fronçait les sourcils, il s’empressait de reconnaître l’ « erreur » et faisait l’impossible pour le flatter servilement.

    Quel fidèle valet des capitalistes !

    Et les valets de ce valet, le révisionniste contre révolutionnaire Lou Ting-yi et consorts, allaient jusqu’à déclarer : « La presse de notre Parti doit répondre aux besoins de toutes les classes, y compris de la bourgeoisie. »

    Et ils donnaient des ordres selon lesquels, pour les journaux du Parti aux différents échelons, « il n’était pas nécessaire de se déclarer publiquement organes du Parti communiste chinois ou organes du gouvernement, il suffisait de se dénommer : un certain journal de tel ou tel endroit. »

    Ils ne reculaient devant rien pour plaire aux capitalistes, pour transformer sans heurt la presse du Parti en un instrument apte à servir la réalisation du capitalisme, allant jusqu’à abandonner le nom même du Parti communiste.

    N’est-ce pas là le comble de l’impudence !

    Le président Mao dit : « La naissance d’un nouveau système social est toujours accompagnée de vivats enthousiastes et de proclamations vibrantes.

    Ainsi, l’on veut faire connaître la supériorité de ce nouveau système et critiquer le caractère arriéré de l’ancien. »

    Le Khrouchtchev chinois a fait exactement le contraire. Il s’est évertué à faire rétrograder le journalisme prolétarien, en transformant celui-ci en un instrument réactionnaire destiné à endiguer le courant socialiste et à développer le système capitaliste.

    Mais, « presque partout il se trouve des opportunistes qui cherchent à endiguer le courant, sans jamais y parvenir ; laissant derrière lui tous les obstacles, le socialisme progresse sur tous les fronts, victorieusement. » À la lumière de la ligne révolutionnaire du président Mao, la grande révolution socialiste en Chine a progressé avec rapidité et vigueur ; elle a brisé les multiples obstacles dressés par la poignée des responsables du Parti qui s’est engagée dans la voie capitaliste.

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  • N’oublions jamais la lutte des classes

    Éditorial du Jiefangjun Bao du 4 mai 1966
    Quotidien de l’Armée de Libération)

    Notre éditorial Levons haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong ; participons activement à la grande révolution culturelle socialiste a eu un immense retentissement, tant dans l’Armée populaire de Libération qu’en dehors d’elle. La grande masse des ouvriers, des paysans, des soldats et des cadres révolutionnaires a fait preuve d’un, remarquable enthousiasme révolutionnaire et nous a envoyé des flots de lettres et d’articles.

    Active dans la lutte, elle exprime sa vive indignation contre la ligne noire, antiparti et antisocialiste, qui s’est manifestée dans le domaine culturel.

    Elle sait que la grande polémique actuelle sur le front culturel ne se résume pas, en fin de compte, à une question concernant 1quelques articles, pièces ou films, ni simplement à un débat académique.

    Il s’agit là d’une lutte de classes extrêmement aiguë, d’une lutte pour une question de principe d’importance capitale, la défense de la pensée de Mao Zedong.

    Il s’agit d’une lutte longue, âpre, qui décidera du triomphe du prolétariat ou de la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie. Aucun effort ne doit être épargné pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie bourgeoise dans les milieux culturel, académique, pédagogique, journalistique, artistique, littéraire et autres.

    Le problème est décisif, il touche à l’approfondissement de la révolution socialiste dans notre pays à l’étape actuelle, il concerne la situation générale, il est vital pour le sort, l’avenir de notre Parti et de l’Etat, aussi bien que pour la révolution mondiale.

    Nul d’entre nous, combattants révolutionnaires, ne peut rester indifférent à cette lutte.

    Nous devons répondre à l’appel du Parti, porter haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, participer activement à cette lutte de classes et mener résolument à bonne fin cette grande révolution culturelle socialiste.

    Le président, Mao nous apprend que les classes et la lutte des classes continuent à exister en société socialiste, que la lutte s’y poursuit entre la voie socialiste et la voie capitaliste. La révolution socialiste dans le seul domaine économique (propriété des moyens de production) n’est pas suffisante en soi et ne peut d’ailleurs être consolidée une fois pour toutes. Il doit également y avoir révolution socialiste et totale dans les domaines politique et idéologique.

    Le sort de la lutte entre ie socialisme et le capitalisme n’y sera décidé qu’au bout d’une très longue période.

    Quelques décennies n’y feront rien ; un à plusieurs siècles seront nécessaires pour asseoir définitivement la victoire. Les faits sont venus confirmer cet enseignement du président Mao Zedong.

    S’est-il passé une année, un mois, un jour, au cours des seize années écoulées depuis la Libération. Sans que la lutte de classes se soit manifestée sur le front culturel ?

    Il y eut par exemple, en 1951, la critique du film La vie de Wou Hsiun en 1954, la critique de l’Essai sur « Le Rêve du Pavillon rouge », et peu après, la critique des idées réactionnaires de Hou Che ; en 1955, la critique de Hou Feng et la lutte contre sa clique contre-révolutionnaire ; en 1957, la riposte à l’attaque effrénée lancée par les droitiers bourgeois sur le front culturel ; à partir de 1959, l’apparition de nombreuses plantes vénéneuses, bourgeoises et révisionnistes, dans les domaines du cinéma, du théâtre et de la littérature, et notre combat contre elles ; en 1964, la critique du concept de Yang Hsien-tchen « deux fusionnent en un », et enfin la grande polémique actuelle qui, commencée par la critique de la pièce de Wou Han, La destitution de Haï Jouei, gagne en profondeur.

    Une lutte succède à l’autre, et chacune d’elles pénètre plus au fond des choses.

    Après que nous nous serons débarrassés de la ligne noire, d’autres lignes surgiront et le combat se poursuivra. Il en ressort que la lutte des classes est inéluctable ; elle est indépendante de la volonté de l’homme.

    La nature bourgeoise des éléments antiparti et antisocialistes ne manquera pas de se manifester, obstinément et de mille et une façons, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’il en aille autrement. Ils ont le socialisme à la bouche, mais en fait, ils sont fascinés par le capitalisme et s’accrochent au cadavre de la bourgeoisie.

    Ils sont hostiles à la dictature du prolétariat et n’ont pour le Parti et le socialisme qu’une aversion et une haine profondes. Ils donnent libre cours à leurs sentiments dès que le climat s’y prête, ils relèvent la tête dès que l’herbe tremble au moindre souffle de vent.

    Ils ont été dénoncés, critiqués, fustigés à d’innombrables reprises par les grandes masses, et ils recourent à des tactiques plus dissimulées, plus insidieuses, plus tortueuses et indirectes pour poursuivre leurs attaques contre le Parti et le socialisme.

    Il convient de noter, dans la situation nouvelle de la lutte des classes, que des traits nouveaux caractérisent les offensives lancées contre nous par la poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

    Ils brandissent des  «drapeaux rouges » pour s’opposer au drapeau rouge, se travestissent en marxistes-léninistes et se parent de la pensée de Mao Zedong pour s’opposer au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

    Ils ont profité des fonctions et des pouvoirs que leur ont donnés le Parti et le gouvernement, pour placer certains organismes et services sous leur contrôle absolu, pour s’opposer à la direction du Parti et se livrer à des activités criminelles antiparti et antisocialistes avec les moyens sur lesquels ils avaient la haute main.

    Ce sont en général des  «autorités » jouissant d’une certaine « renommée ».

    Ils sont encore vénérés par certains qui ne connaissent pas les faits.

    Ils s’imaginent qu’ils disposent d’assez de force pour défier le prolétariat et ils se cramponnent avec l’énergie du désespoir à la citadelle de l’idéologie bourgeoise.

    Leurs activités antiparti et antisocialistes ne sont pas an phénomène isolé et accidentel.

    Elles sont au diapason du chœur antichinois monté par les impérialistes, les révisionnistes modernes et les réactionnaires de partout sur le plan international, elles sont alignées sur les activités des classes réactionnaires de l’intérieur qui ont été renversées et essaient de se remettre en selle, et sont coordonnées avec les activités antiparti des opportunistes de droite au sein de notre Parti.

    Elles sont trompeuses dans une certaine mesure et extrêmement néfastes. Notre combat contre ces éléments est un combat à la vie à la mort.

    Nous devons en être pleinement conscients et maintenir une haute vigilance.

    Quant à ceux qui ont écrit un certain nombre de mauvais ouvrages, mais restent fidèles au Parti et au socialisme, ils peuvent pallier leurs insuffisances et rectifier leurs erreurs dans la pratique.

    Une nette ligne de démarcation doit être tracée entre ces camarades et la poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

    Le président Mao Zedong nous a avertis, avant même que la révolution chinoise eût triomphé dans tout le pays :

    « Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer.

    Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons de très graves erreurs. »

    Le capitalisme cherche invariablement à reprendre sa place, soit par la violence, soit par l’« évolution pacifique »’, ou par une combinaison des deux.

    L’impérialisme américain et les ennemis de classe de l’intérieur comme ceux de l’étranger, veulent non seulement nous renverser par la violence, mais ils essaient aussi de nous soumettre par « évolution pacifique », par les « balles enrobées de sucre. »

    Ils recourent à tous les moyens pour disséminer des virus réactionnaires, tant politiques qu’idéologiques, et prôner le mode de vie bourgeois, pour corrompre et démoraliser les communistes, les prolétaires et les révolutionnaires en général, dans l’espoir que les quelques idéologiquement faibles qui se trouvent dans nos rangs dégénéreront en éléments bourgeois et que le socialisme fasse petit à petit machine arrière vers le capitalisme.

    L’Union soviétique, le premier grand Etat socialiste fondé par Lénine, né sous les salves de la Révolution d’Octobre, s’est engagée et continue dans la voie de la restauration du capitalisme tout au long d’un processus d’« évolution pacifique », sous le contrôle et les manœuvres d’une poignée de révisionnistes qui ont détourné la direction du Parti et de l’État, et c’est incontestablement là une grande leçon.

    Le président Mao nous apprend :

    « La lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique sont les trois grands mouvements révolutionnaires de l’édification d’un pays socialiste puissant.

    Ces mouvements constituent une sûre garantie permettant aux communistes de se débarrasser du bureaucratisme, de se prémunir contre le révisionnisme et le dogmatisme et de demeurer toujours invincibles, une sûre garantie permettant au prolétariat de s’unir avec les larges masses travailleuses et de pratiquer une dictature démocratique.

    Si, en l’absence de ces mouvements, on laissait se déchaîner les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les éléments malfaisants et les monstres de tous genres, tandis que nos cadres fermeraient les yeux et n’opéreraient même pas de distinction entre l’ennemi et nous dans nombre de cas, mais collaboreraient avec l’ennemi et se laisseraient gagner par la corruption et la démoralisation, si nos cadres étaient ainsi entraînés dans le camp ennemi ou si l’ennemi parvenait à s’infiltrer dans nos rangs, et si beaucoup de nos ouvriers, paysans et intellectuels étaient victimes des tactiques tant enveloppantes que brutales de l’ennemi, alors peu de temps se passerait, peut-être quelques années ou une décennie, et tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contre-révolutionnaire n’ait inévitablement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste ou un parti fasciste et que toute la Chine ne change de couleur ».

    Nous devons garder fermement cet enseignement du président Mao Zedong en tête et ne jamais oublier la lutte des classes durant la période du socialisme ; nous ne devons jamais méconnaître le combat contre les ennemis non armés.

    Le président Mao Zedong nous apprend :

    « Une culture déterminée (considérée comme une forme idéologique) est le reflet du système politique et de l’économie d’une société déterminée, mais elle a, à son tour, une influence et une action considérables sur ce système politique et cette économie »

    et

    « la révolution culturelle est le reflet, sur le plan idéologique, des révolutions politique et économique, et elle est à leur service ».

    Il dit encore :

    « . . . Tout en reconnaissant que dans le cours général du développement historique, le matériel détermine le spirituel, l’être social détermine la conscience sociale, nous reconnaissons et devons reconnaître l’action en retour du spirituel sur le matériel, de la conscience sociale sur l’être social, de la superstructure sur la base économique. »

    Au cours des 16 années qui ont suivi la Libération, la base économique du socialisme et la dictature du prolétariat ont été établies en Chine et se renforcent de jour en jour. La révolution socialiste a remporté de grandes victoires sur les fronts économique et politique.

    Néanmoins, les conceptions politiques et idéologiques de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses, qui ont été 10renversées, exercent encore une grande influence. Celles-ci entravent non seulement le développement de la base économique du socialisme, mais tentent de se servir de la culture bourgeoise et révisionniste pour frayer la voie à la restauration du capitalisme.

    La question de savoir « qui l’emportera » est loin d’être réglée dans le domaine de l’idéologie.

    Nous devons prêter la plus grande attention à l’action que la superstructure exerce en retour sur la base économique ainsi qu’à la lutte des classes dans le domaine de l’idéologie. Si la révolution socialiste ne l’emporte pas dans ce domaine, son triomphe sur les fronts économique et politique ne peut être consolidé.

    Nous ne devons jamais envisager les furieuses attaques que cette poignée d’éléments révisionnistes et bourgeois lancent contre nous, comme une simple « rébellion de lettrés » sans grande importance.

    Nous ne devons jamais considérer notre lutte contre eux comme n’étant qu’une  «polémique sur le papier », sans effet sur la situation générale.

    En fait, toute restauration contre-révolutionnaire commence dans le domaine de l’esprit — dont l’idéologie, la superstructure, le travail théorique et académique, la littérature et l’art — afin clé préparer l’opinion publique.

    C’est de la sorte que le révisionnisme khrouchtchévien a détourné la direction du Parti communiste de l’Union soviétique.

    De même en Hongrie, en 1956, un certain nombre d’écrivains, d’artistes et d’intellectuels révisionnistes et bourgeois avaient créé le club Petöfi et agirent comme troupes de choc dans les émeutes contre-révolutionnaires.

    Les furieuses attaques que lance actuellement une poignée d’éléments révisionnistes et bourgeois contre notre Parti et le socialisme sont également une tentative pour donner corps à leur rêve de restauration du capitalisme.

    Si nous ne sommes pas vigilants envers les ennemis non armés, si nous ne contre-attaquons pas énergiquement, mais lâchons la bride aux idées bourgeoises et permettons aux complots de se réaliser, nous serons en danger de voir miner les bases du socialisme dans notre pays et transformer la couleur politique de notre pays.

    L’Armée populaire de Libération de Chine est une armée d’ouvriers et de paysans créée et dirigée par le Parti et le président Zedong ; elle est le principal rempart de la dictature du prolétariat et le défenseur du socialisme.

    Nous devons surveiller étroitement nos ennemis en armes et être prêts à tout moment à briser les assauts armés de l’impérialisme américain et de ses laquais.

    En même temps, nous devons maintenir une haute vigilance envers nos ennemis non armés et écraser sans hésitation les complots criminels que la bourgeoisie trame contre le Parti et contre le socialisme.

    Les cadres et les hommes de notre A.P.L. doivent non seulement être de vaillants soldats chargeant sous le feu de l’ennemi sur le champ de bataille, mais aussi d’inflexibles combattants prolétariens face aux  «balles enrobées de sucre » sur les fronts politique et idéologique.

    Nous devons suivre les enseignements du président Mao Zedong ; nous devons avoir une pleine compréhension du caractère prolongé, sinueux et complexe de la lutte des classes à l’étape du socialisme et ne jamais perdre cette lutte de vue. Nous devons nous armer de la pensée de Mao Zedong, étudier, analyser et traiter chaque chose du point de vue de la lutte des classes et au travers de l’analyse de classe.

    Nous devons critiquer ce qui est erroné, extirper les plantes vénéneuses et abattre les génies malfaisants de toute espèce partout où nous les trouvons ; nous ne devons pas leur permettre d’en faire à leur tête et de provoquer ou de créer des troubles.

    La directive du camarade Lin Piao : accorder la primauté à la politique a pour base la théorie du président Mao sur l’existence des classes et de la lutte des classes clans la société socialiste. La politique, c’est la lutte d’une classe contre une autre.

    Accorder la primauté à la politique signifie que nous devons placer la politique prolétarienne au premier plan, prendre la pensée de Mao Zedong comme guide, la lutte des classes comme fil conducteur, et mener le combat pour faire s’épanouir l’idéologie prolétarienne et éliminer l’idéologie bourgeoise. Nos forces armées ne vivent pas en vase clos.

    Les luttes de classes dans la société trouvent inévitablement à s’y exprimer, par différents canaux, et dans l’esprit de chacun d’entre nous.

    Nous ne devons jamais sous-estimer l’influence que la lutte de classes clans le domaine idéologique exerce sur nous. De bonnes œuvres littéraires et artistiques et de bons articles peuvent aider à élever notre conscience politique, à grandir notre volonté de combat.

    Quant aux mauvais films, pièces, romans et articles, ils nous empoisonneront l’esprit, ils nous transformeront petit à petit et nous mèneront sur la mauvaise voie, si nous ne les examinons pas, ne les boycottons pas et ne les rejetons pas.

    L’expérience historique montre qu’aucun ennemi, quelles que soient sa férocité et ses ruses, n’est à craindre.

    Craignons plutôt que nous ne relâchions de nous-mêmes notre vigilance, que nous ne nous laissions désarmer moralement.

    La grande révolution culturelle socialiste actuelle est l’école la plus vivante et la plus pratique en fait de lutte des classes ; elle est aussi, politiquement et idéologiquement, une mise à l’épreuve pour chaque cadre et chaque homme de l’A.P.L., chaque camarade doit suivre de près le développement actuel de la grande révolution culturelle, lui prêter une vive attention, et cela avec un sentiment élevé de responsabilité politique, une grande ferveur révolutionnaire, et doit entrer activement dans cette grande lutte pour se forger, s’éduquer, se réformer et gagner en conscience sur le plan politique.

    L’époque de Mao Zedong est celle où les ouvriers, les paysans et les soldats acquièrent la maîtrise de la théorie révolutionnaire. Ils démontrent qu’ils assument leur rôle de force principale dans cette grande révolution culturelle socialiste.

    Quoique les « savants », les « spécialistes » et les « professeurs » antiparti et antisocialistes se cachent sous des masques divers, adoptent de grands airs et transforment délibérément les choses simples en mystères, ils ne peuvent ni nous intimider ni nous tromper.

    Nous avons pour nous l’arme toujours victorieuse de la pensée de Mao Zedong ; le cœur ardent, nous sommes fidèles au Parti, au socialisme et à la pensée de Mao Zedong. La vérité est avec nous. Les cadres et les hommes de notre A.P.L. ont une position politique ferme et nette ; ils ont une haute vigilance politique et le regard pénétrant.

    Ils savent opérer la distinction entre l’ennemi et nous, entre le vrai et le faux.

    Nous étudions et appliquons avec ardeur et de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, nous nous armons de la pensée de Mao Zedong, nous avons l’audace de défier la prétendue « autorité » des éléments révisionnistes et bourgeois et de détruire ce mythe, et nous sommes dès lors capables de déceler et de révéler au grand jour le vrai visage de ces génies malfaisants.

    Levons plus haut encore le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong. Éliminons résolument la ligne noire antiparti et antisocialiste de la bourgeoisie et du révisionnisme, et menons jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste !

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  • Menons jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne

    Éditorial du Renmin Ribao et du Hongqi du 1er janvier 1967

    La grande révolution culturelle prolétarienne qui a pris son essor en 1966, en Chine, est, en notre 20ème siècle, le plus grand événement des années soixante.

    Cette révolution a fait franchir une nouvelle étape à la révolution socialiste de notre pays. Elle a ouvert une ère nouvelle dans l’histoire du mouvement communiste international.

    Sous la direction de V.I. Lénine, la grande Révolution socialiste d’Octobre a inauguré une époque nouvelle, celle de la révolution prolétarienne.

    La Révolution d’Octobre a résolu le problème de la prise du pouvoir par la violence révolutionnaire et de l’établissement de la dictature du prolétariat, présentant un grand exemple pour le prolétariat mondial. Cependant, à ce moment-là, il était impossible de résoudre toute une série de problèmes : Qui, du prolétariat ou de la bourgeoisie, vaincrait en pays socialiste ?

    Comment maintenir le pouvoir du prolétariat ? Comment consolider la dictature du prolétariat et comment prévenir le retour au capitalisme ?

    Au pays où naquit la Révolution d’Octobre, on a même vu une clique révisionniste moderne usurper la direction du Parti et de l’État de sorte que l’Union soviétique, le premier pays socialiste, s’est engagée dans la voie de la restauration du capitalisme.

    Cette leçon pose au prolétariat international un nouveau problème clé à résoudre : celui de savoir si le pouvoir dont le prolétariat s’est emparé peut être maintenu ou non, si la restauration du capitalisme peut être ou non prévenue. Ce problème décide non seulement de la destinée des pays de dictature prolétarienne, mais aussi de l’avenir de la cause révolutionnaire du prolétariat et des nations opprimées du monde entier.

    La grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée et dirigée par le président Mao en personne vise à résoudre ce problème d’immense portée historique et constitue un nouveau et grand exemple pour le prolétariat mondial.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est une nouvelle étape de la révolution socialiste de notre pays. Après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production eut été achevée pour l’essentiel, les droitiers bourgeois dans le pays et la petite poignée de représentants de la bourgeoisie au sein du Parti ne se sont pas résignés à l’élimination du système d’exploitation. Ils n’ont cessé de déclencher des attaques furieuses contre le prolétariat dans le vain espoir de la restauration du capitalisme.

    A la lumière des thèses du président Mao sur les classes et la lutte des classes en société socialiste, notre Parti a dirigé le prolétariat et les autres masses révolutionnaires pour riposter victorieusement aux provocations de la bourgeoisie. Cette grande révolution culturelle prolétarienne est une épreuve générale de force engagée par le prolétariat avec la bourgeoisie et ses agents au sein de notre Parti.

    Au cours d’une lutte des classes acharnée, la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise a commencé à remporter d’éclatantes victoires.

    En 1963, sous la direction du président Mao lui-même, notre pays a entrepris dans la littérature et les arts une révolution qui a été marquée principalement par la réforme du théâtre. C’était, en fait, le début de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Depuis octobre 1965, la campagne de critique, lancée par le président Mao en personne, contre la Destitution de Haï Jouei, pièce de l’opéra de Pékin antiparti et antisocialiste, contre la clique contre-révolutionnaire du « Village des Trois » et contre les dirigeants révisionnistes contre-révolutionnaire de l’ancien Comité municipal du Parti de Pékin, a préparé l’opinion publique et frayé le chemin au mouvement de masse à grande échelle qu’est la révolution culturelle prolétarienne.

    Le 1er juin 1966, le président Mao a décidé de rendre public, dans la presse^le premier dazibao [journal en gros caractères] marxiste-léniniste du pays, affiché à l’Université de Pékin, allumant ainsi les flammes ardentes de la grande révolution culturelle prolétarienne et suscitant par là un mouvement de masse ayant pour cible principale de ses attaques une infinie poignée d’éléments au sein du Parti, qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme.

    Un certain nombre de ces éléments et de « sommités » académiques réactionnaires bourgeoises ont été démasqués et leur arrogance complètement rabattue par, les masses. La vie politique et la physionomie sociale de notre pays ainsi que l’état d’esprit de notre peuple en ont été profondément transformés. Ce puissant mouvement de masse a vu apparaître un grand nombre de courageux pionniers révolutionnaires.

    La voie de la révolution est tortueuse.

    Au moment même où, par centaines de millions, les masses populaires, guidées par la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, se dressaient consciemment pour faire la révolution, un, deux, ou quelques responsables travaillant au Comité central du Parti, ont profité du fait que le président Mao ne se trouvait pas à Pékin pour avancer une ligne réactionnaire bourgeoise et l’opposer à la ligne correcte du président Mao.

    Ces individus et les membres responsables, qui appliquaient résolument cette ligne réactionnaire bourgeoise, se sont tenus sur la position réactionnaire de la bourgeoisie, ont pratiqué la dictature de la bourgeoisie dans les domaines sur lesquels ils régnaient temporairement et ont fait l’impossible pour étrangler le mouvement impétueux de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Ils intervertissaient le juste et l’injuste, le blanc et le noir, tendaient leur réseau autour des révolutionnaires et les brimaient, étouffaient toute opinion différente de la leur et pratiquaient la terreur blanche.

    Ils s’estimaient très satisfaits d’agir de la sorte, élevant l’arrogance de la bourgeoisie et abaissant le moral du prolétariat.

    A ce moment critique, la IIème session plénière du Comité central issu du 8ème Congrès du Parti a été convoquée sous la présidence de notre grand pilote, le président Mao lui-même. Elle a élaboré la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne et a dénoncé à fond la ligne réactionnaire bourgeoise, ligne qui protégeait la poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie du capitalisme.

    De connivence avec ceux-ci pour réprimer le mouvement révolutionnaire des masses et s’opposer à elles, cette ligne visait, en dernière analyse, à amener la restauration du capitalisme en Chine.

    La 11ème session plénière du Comité central issu du 8ème Congrès du Parti a proclamé la victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la défaite de la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Elle a dirigé la grande révolution culturelle prolétarienne dans la voie juste. C’est là une grande et nouvelle victoire de la pensée de Mao Zedong dans la voie de la révolution socialiste.

    Après la IIème session plénière du Comité central, la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao s’est intégrée dans l’ardeur révolutionnaire des larges masses. Ainsi sont apparus une campagne de dénonciation et de critique, à caractère de masse, de la ligne réactionnaire bourgeoise ainsi qu’un nouvel essor de la grande révolution culturelle prolétarienne dont les caractéristiques importantes sont le mouvement de la Garde rouge et les larges échanges d’expériences révolutionnaires.

    La Garde rouge est un phénomène nouveau surgi dans le cours de la grande révolution culturelle prolétarienne. Vers juin-juillet, au moment de son apparition, la Garde rouge ne comptait que quelques dizaines de membres.

    A cette époque, ceux qui avançaient la ligne réactionnaire bourgeoise l’ont qualifiée calomnieusement d’« organisation réactionnaire ». Elle a été attaquée, encerclée, assaillie. Cependant, le grand révolutionnaire prolétarien qu’est le président Mao, a vu immédiatement la vitalité infinie de la Garde rouge quand il a découvert ce nouveau phénomène.

    Il a exalté son esprit de rébellion révolutionnaire prolétarien et lui a accordé un soutien ferme et chaleureux. La voix du président Mao a retenti comme un coup de tonnerre dans un ciel de printemps.

    En très peu de temps, les gardes rouges ont surgi dans toutes les écoles et dans nombre d’usines et de régions rurales du pays tout entier et sont devenus une grande et puissante armée de la révolution culturelle.

    Le mouvement de lutte [contre ceux qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste], de critique [des « sommités » académiques réactionnaires bourgeoises et de l’idéologie de. La bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses] et de réforme [de l’éducation, de la littérature, de l’art et de toutes les autres branches de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique socialiste] s’est étendu des établissements d’enseignement à l’ensemble de la société. Sur une grande échelle, les gardes rouges révolutionnaires ont liquidé les « quatre anciennetés » [culture, idéologie, mœurs et coutumes anciennes] des classes exploiteuses et implanté les « quatre nouveautés » du prolétariat.

    Ils se sont tenus au premier rang pour dénoncer et critiquer la ligne réactionnaire bourgeoise. Ils ont joué le rôle de pionniers.

    Les amples échanges d’expériences révolutionnaires sont aussi un phénomène nouveau apparu dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Ils ont aussi été soutenus par le grand révolutionnaire prolétarien qu’est le président Mao, qui leur a donné la première impulsion.

    Ces échanges effectués à l’échelle nationale par enseignants et étudiants révolutionnaires ont fondu ensemble tous les mouvements de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

    Les amples échanges d’expériences à travers tout le pays ont diffusé la pensée de Mao Zedong, propagé la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, organisé les rangs révolutionnaires prolétariens et donné un vigoureux assaut à la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Cependant, une infime poignée d’individus qui persistent obstinément dans la ligne réactionnaire bourgeoise ne se résignent pas à leur défaite.

    La ligne réactionnaire bourgeoise a une base sociale qui est essentiellement dans la bourgeoisie, mais aussi chez les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers insuffisamment rééduqués.

    A l’intérieur du Parti, elle a aussi l’audience parmi les cadres qui n’ont pas ou ont mal réformé leur conception du monde.

    Les individus dont le nombre est fort restreint et qui persistent obstinément dans la ligne réactionnaire bourgeoise s’appuient sur la base sociale de cette ligne réactionnaire et sur son influence au sein du Parti pour soulever vagues et tempêtes. Ils ont recours au double jeu et à bien d’autres moyens pour contrecarrer la ligne révolutionnaire prolétarienne et saboter la dénonciation et la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise par les larges masses révolutionnaires.

    Le principal complot tramé par un nombre infime de gens qui se cramponnent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise, c’est de dresser une partie des masses contre une autre.

    Ils organisent et manœuvrent secrètement une partie des masses et des organisations de masses qu’ils ont abusées, pour réprimer la révolution, se protéger et pousser les masses à la lutte par la force ou la coercition, visant en vain à semer la confusion.

    Ils répandent encore des rumeurs en intervertissant le vrai et le faux ; cherchant à imputer leurs méfaits commis dans la clandestinité aux révolutionnaires prolétariens et en affublant ceux-ci de cette étiquette : « ligne réactionnaire bourgeoise ». Ils continuent vainement à prendre pour cible les masses révolutionnaires, la ligne révolutionnaire prolétarienne et les quartiers généraux révolutionnaires du prolétariat.

    Au moment où notre Parti organisait les rangs de la révolution culturelle prolétarienne conformément à la ligne de classe du président Mao, une infime minorité d’individus, qui se cramponnent à la ligne réactionnaire bourgeoise, utilise ce slogan :  «A père héroïque, fils brave ; à père réactionnaire, fils indigne », pour duper une partie des étudiants, créer des sectes et jeter la confusion dans les fronts de classe.

    A l’origine, ce slogan a été avancé par quelques jeunes naïfs. Influencés par leur façon de voir quelque peu unilatérale, désireux, à juste titre, de riposter à la poignée d’individus qui détiennent des postes de direction mais s’engagent, bien que du Parti, dans la voie du capitalisme et pratiquent la discrimination pour attaquer les enfants des cadres révolutionnaires et ceux issus de familles ouvrières et paysannes, ces jeunes gens sont passés d’un extrême à l’autre.

    Il faut les guider avec sollicitude dans l’orientation juste. C’est ce qu’a fait notre Parti à cette époque.

    Mais ceux qui persistent obstinément clans la ligne réactionnaire bourgeoise utilisent avec arrière­pensée ce slogan pour duper une poignée infime d’étudiants (dont certains sont des enfants mal éduqués de cadres) et essayer de les conduire sur une voie erronée en les dressant contre une autre partie des étudiants.

    Ce slogan est devenu ainsi une arme pour s’opposer à la ligne révolutionnaire prolétarienne. Il faut souligner que le slogan ainsi utilisé par ces gens malintentionnés a pour but en fait de propager la théorie réactionnaire du « lignage » prônée par les classes exploiteuses. C’est précisément la même théorie que défend la classe des propriétaires fonciers selon laquelle  «un dragon engendre un dragon, un phénix un phénix et les enfants des rats naissent capables de faire des trous ».

    Voilà une parfaite théorie de l’idéalisme historique réactionnaire.

    Une infime minorité de gens qui se cramponnent avec acharnement à la ligne réactionnaire bourgeoise, au lieu de faire leur autocritique devant les masses, de rendre justice aux masses révolutionnaires qui ont été ravalées au rang de « contre-révolutionnaires », d’ « éléments antiparti », de « pseudogauche et de droite véritable » et d’« arrivistes » etc., au lieu de brûler en public les matériaux visant à persécuter les masses révolutionnaires, parlent à profusion de « régler les comptes après la moisson d’automne » et menacent les masses révolutionnaires en clamant .urbi et orbi qu’ils les traiteront comme des  «droitiers ».

    Ces assertions ont pour but de contre-attaquer les masses à la moindre occasion. Les révolutionnaires prolétariens ne craignent pas de régler les comptes.

    L’assertion de « régler les comptes après la moisson d’automne » n’intimide point les masses-révolutionnaires. Ceux qui ont semé ces rumeurs ont contracté une nouvelle dette envers le Parti et les masses révolutionnaires.

    Celles-ci ne manqueront pas de leur régler leur compte.

    Par leurs tours de passe-passe de toute sorte, ce nombre infime de gens qui se cramponnent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise se sont justement révélés sous leur vrai jour. Plus intenses sont les activités de ces gens-là, plus les larges masses peuvent voir ce qu’est la ligne réactionnaire bourgeoise et qu’il est impératif de la dénoncer et de la critiquer.

    Pourquoi ceux qui persistent dans la ligne réactionnaire bourgeoise peuvent-ils duper une certaine partie des masses pendant un certain temps ?

    C’est parce qu’ils se servent de l’immense prestige dont jouissent le président Mao et le Parti auprès des masses. Ils s’attribuent les mérites des autres, se prétendent l’incarnation du Parti, affirment que la direction du Parti se manifeste par leurs paroles et leurs actes et que faire confiance au Parti c’est leur faire confiance.

    Ils ont particulièrement propagé l’assertion suivante : on ne doit pas parler des principes, il faut obéir inconditionnellement aux dirigeants des échelons immédiatement supérieurs. Ce genre d’assertion est en réalité un encouragement à l’obéissance aveugle et au servilisme, une opposition au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong.

    Déjà en 1942, lors du mouvement de rectification du style de travail, pour résoudre idéologiquement la question de la ligne de Wang Ming, le président Mao avait indiqué :

     «En toute chose, un communiste doit se poser la question du pourquoi ; il doit réfléchir mûrement, voir si tout est en conformité avec la réalité et vraiment fondé. En aucun cas, il ne faut suivre aveuglément les autres et préconiser la soumission servile à l’opinion d’autrui. »

    Le président Mao nous a souvent enseigné que la direction erronée qui porte préjudice à la révolution ne doit pas être inconditionnellement acceptée, mais résolument contrecarrée. En fait, au cours de cette grande révolution culturelle, la grande masse des enseignants, des étudiants et des cadres révolutionnaires a largement contrecarré la direction erronée.

    Accepter et appliquer résolument la direction correcte du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, contrecarrer résolument la direction erronée qui porte préjudice à la révolution et s’opposer résolument au servilisme, tout cela constitue le principe politique et aussi le principe d’organisation du parti prolétarien armé du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

    Tous les communistes authentiques doivent’ agir résolument, totalement et intrépidement selon ce principe et doivent le propager correctement parmi les masses.

    Une fois ce principe assimilé par les larges masses révolutionnaires et les cadres révolutionnaires, ceux qui s’en tiennent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise et la poignée des éléments au sein du Partfqui, détenant des postes de direction, suivent la voie du capitalisme, seront désarmés.

    Plus de quatre mois se sont écoulés depuis la clôture de la IIème session plénière du Comité central issu du 8ème Congrès du Parti. Le président Mao et ses compagnons d’armes ont fait beaucoup de travail politique et idéologique auprès des camarades qui avaient commis des erreurs de ligne et les larges masses révolutionnaires les ont également critiqués et éduqués. Certains camarades ont corrigé leurs erreurs et d’autres sont en train de le faire.

    Ces rectifications doivent être bien accueillies. A ceux qui ne veulent pas corriger leurs erreurs, nous devons crier bien fort : il faut vous arrêter net devant le précipice !

    S’ils s’obstinent dans la ligne réactionnaire bourgeoise et dans leur double jeu devant le Parti et les masses, ils feront cause commune avec ceux qui détiennent des postes de direction, mais poursuivent la voie capitaliste ou bien ils montreront qu’eux-mêmes sont de cette espèce.

    Cette lutte entre les deux lignes est extrêmement profonde. Le mouvement de masse pour la dénonciation et la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise qui s’est déroulé depuis ces derniers mois a remporté des succès considérables, permettant à des centaines de millions de gens de saisir l’essence de cette lutte.

    La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao consiste à mobiliser les masses sans réserve, à combattre et à écraser la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, à éliminer les vieilleries de toutes les classes exploiteuses.

    Tandis que la ligne réactionnaire bourgeoise consiste à brimer les masses, à protéger la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, et à sauvegarder les vieilleries de toutes les classes exploiteuses.

    L’une veut mener la révolution socialiste jusqu’au bout et l’autre veut conserver le vieil ordre capitaliste. L’une est révolutionnaire, l’autre conservatrice, voilà l’essence de la lutte entre les deux lignes.

    Parallèlement au développement approfondi du mouvement de masse pour la dénonciation et la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise, la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao est assimilée de façon encore plus poussée par les larges masses et, dans la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays est apparue une nouvelle situation caractérisée principalement par les traits suivants :

    Les grandes masses des ouvriers et des paysans sont mobilisées, elles ont surmonté les différents obstacles et ont mis sur pied leurs propres organisations révolutionnaires. Elles se sont lancées dans le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Les étudiants révolutionnaires ont vu leurs forces s’accroître considérablement. Une partie d’entre eux se sont rendus dans les usines et les campagnes et ont commencé à s’intégrer dans les masses des ouvriers et des paysans.

    Les cadres révolutionnaires des organismes du Parti et de l’État se sont révoltés contre les membres responsables qui s’en tiennent obstinément à la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Le mouvement de masse se déroule avec plus d’ampleur et un’ contenu militant plus riche. Parmi les ouvriers, les paysans, les étudiants et les cadres ont surgi davantage de pionniers révolutionnaires.

    La petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste, se trouve de plus en plus isolée.

    Les mouvements de la révolution culturelle dans l’histoire contemporaine de notre pays ont toujours commencé par un mouvement estudiantin qui s’est étendu ensuite aux ouvriers et aux paysans, pour atteindre le stade où les intellectuels révolutionnaires s’intègrent aux ouvriers et aux paysans. C’est une loi objective.

    Il en a été ainsi pour le Mouvement du 4 Mai qui a marqué le début de l’histoire révolutionnaire contemporaine de notre pays, et il en est de même pour le mouvement de la grande révolution culturelle prolétarienne qui a fait franchir une nouvelle étape à la révolution socialiste de notre pays.

    En 1967, la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays se développera d’une façon plus poussée selon cette loi objective.

    1967 sera l’année où la lutte des classes se déploiera à l’échelle nationale et dans tous les domaines.

    1967 sera l’année où le prolétariat, uni aux autres masses révolutionnaires, déclenchera une offensive générale contre la petite poignée de gens au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste et contre toutes les créatures malfaisantes de la société.

    1967 sera l’année où la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise pour en éliminer l’influence sera menée encore plus en profondeur.

    1967 sera l’année où le mouvement de lutte, de critique et de réforme sera couronné par une victoire décisive.

    Voici les tâches politiques principales qui attendent le Parti tout entier et toutes les masses révolutionnaires du pays en 1967 :

    Premièrement : Dans les usines comme à la campagne, il faut, selon les directives du président Mao et du Comité central du Parti pour  «faire la révolution et promouvoir la production », mener vigoureusement la grande révolution culturelle prolétarienne, promouvoir la révolutionnarisation idéologique de l’homme et pousser en avant le développement de la production industrielle et agricole.

    La grande révolution culturelle prolétarienne menée dans les usines et à la campagne doit se dérouler conformément à la Décision en 16 points.

    Il faut s’en tenir à ce que : les masses s’éduquent elles-mêmes, se libèrent elles-mêmes et se dressent pour faire la révolution, et personne ne peut le faire à leur place. Le mouvement d’assainissement sur les plans politique, idéologique, organisationnel et économique doit être inclus dans la grande révolution culturelle au cours de laquelle il faut mener à bien les quatre assainissements ainsi que la vérification du travail accompli dans ce domaine.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est d’une extrême importance dans les usines et à la campagne. Les ouvriers et les paysans constituent sa force principale.

    Il faut mobiliser sans réserve les masses ouvrières et paysannes pour combattre et écraser une poignée de gens au sein du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste dans les entreprises industrielles et minières et à la campagne, et pour déraciner toutes les vieilleries capitalistes et révisionnistes. Ainsi seulement pourra-t-on détruire tous les germes d’un retour au capitalisme.

    Le président Mao a dit au début de la Guerre de Résistance contre le Japon :  «La victoire sur l’impérialisme, sur le féodalisme, n’est possible que si l’on mobilise l’ensemble des ouvriers et des paysans, qui constituent 90 % de lu population du pays. »

    Et de même aujourd’hui, il est nécessaire que Ton  «mobilise l’ensemble des ouvriers et des paysans, qui constituent 90 % de la population du pays », car c’est seulement ainsi qu’on pourra triompher de la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste, qu’on pourra résoudre la question de savoir qui l’emportera, du prolétariat ou de la bourgeoisie.

    La grande révolution culturelle prolétarienne passera certainement des bureaux, des écoles et des divers milieux culturels aux entreprises industrielles et minières ainsi qu’aux campagnes, pour que la pensée de Mao Zedong occupe toutes les positions. Si le mouvement se développe uniquement dans les bureaux, les écoles et les milieux culturels, la grande révolution culturelle prolétarienne s’arrêtera à mi-chemin.

    Tous les arguments visant à boycotter la grande révolution culturelle prolétarienne dans les entreprises industrielles et minières ainsi que dans les campagnes sont erronés.

    Un certain nombre de gens à l’esprit brouillon opposent la révolution à la production, estimant que la grande révolution culturelle affectera la production.

    Aussi n’accordent-ils leur attention qu’à la production et non à la révolution. Ces camarades ne se demandent pas dans quel but on cultive le champ, tisse la toile et trempe l’acier, si c’est pour édifier le socialisme ou le capitalisme.

    L’expérience historique internationale de la dictature du prolétariat nous apprend que c’est seulement en menant à bien la grande révolution culturelle prolétarienne que l’on pourra garantir que notre édification économique progressera dans la voie du socialisme et du communisme.

    Nombre de faits ont prouvé au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne que là où celle­ci est bien menée, la production connaît un grand développement.

    Loin de faire obstacle au développement des forces productives de la société, la révolution ne peut que le promouvoir : c’est là une vérité du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong.

    II existe encore une infime minorité de gens qui répriment la révolution sous prétexte de veiller à la production. En apparence, ils se soucient de la production mais en réalité ils ne pensent qu’à leur position et au maintien des vieilleries bourgeoises, et ils craignent qu’on fasse la révolution contre eux.

    Quand les masses se dressent pour la faire avec énergie, ils vont jusqu’à inciter ceux qu’ils ont temporairement trompés à arrêter la production pour s’opposer aux masses révolutionnaires.

    Certains sont même entrés en collusion avec les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers pour se livrer à des machinations inavouables.

    Ces faits démontrent précisément qu’ils appliquent la ligne réactionnaire bourgeoise, ou même qu’ils sont de ces gens qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste ou qu’ils sont sur le point d’en être.

    Le mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne dans les entreprises industrielles et minières ainsi que dans les campagnes est un courant historique irrésistible. Tous les arguments et tous ceux qui tentent de l’endiguer seront jetés à la poubelle par les masses révolutionnaires.

    Deuxièmement : En ce qui concerne la grande révolution culturelle prolétarienne dans les écoles et les milieux culturels, il faut encourager énergiquement étudiants, enseignants et intellectuels révolutionnaires à se rendre, d’une façon organisée et selon un plan établi, dans les usines et à la campagne pour s’intégrer aux larges masses ouvrières et paysannes.

    Dans Le Mouvement du 4 Mai et l’orientation du mouvement de la jeunesse, publiés en 1939, le président Mao a indiqué ceci :

    « Si les intellectuels ne s’intègrent pas à la masse des ouvriers et des paysans, ils n’aboutissent à rien. Pour déterminer si un intellectuel est révolutionnaire ou non révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, il y a un critère décisif : c’est de savoir s’il veut s’intégrer et s’intègre effectivement aux masses ouvrières et paysannes. »

     «Les jeunes intellectuels et les étudiants de tout le pays doivent absolument entrer en contact étroit avec l’ensemble des masses ouvrières et paysannes, se fondre avec elles en un tout ; c’est alors seulement que se constituera une grande et puissante armée.

    Ce sera une armée de plusieurs centaines de millions d’hommes. Seule une armée de cette puissance nous permettra d’enfoncer les solides positions de l’adversaire, de détruire ses derniers bastions. »

    Le président Mao explique là une vérité universelle. L’intégration aux masses ouvrières et paysannes constitue l’orientation du mouvement de la jeunesse dans la période de la révolution de démocratie nouvelle et de même, dans celle de la révolution socialiste.

    Il en est toujours ainsi aujourd’hui : « Pour déterminer si un intellectuel est révolutionnaire ou non révolutionnaire ou contre-révolutionnaire, il y a un critère décisif : c’est de savoir s’il veut s’intégrer et s’intègre effectivement aux masses ouvrières et paysannes. »

    C’est seulement en s’intégrant aux masses ouvrières et paysannes que l’on peut se former véritablement une conception prolétarienne du monde et devenir un intellectuel prolétarien digne de ce nom.

    Il en est toujours ainsi aujourd’hui : les jeunes intellectuels et les jeunes étudiants doivent aller dans les usines et à la campagne pour entrer en contact étroit avec l’ensemble des masses ouvrières et paysannes et se fondre avec elles en un tout.

    C’est alors seulement que se constituera une grande armée de plusieurs centaines de millions d’hommes qui nous permettra d’enfoncer les positions où se retranchent la petite poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et de remporter la victoire finale dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Il faut prendre des dispositions rationnelles pour aller dans les usines et à la campagne et en même temps mener à bien le combat, la critique et la réforme dans sa propre unité.

    Il est impérieux de faire le bilan de la lutte qui s’est déroulée durant la période précédente dans sa propre unité, de mieux saisir l’essence de la lutte entre les deux lignes au cours de la grande révolution culturelle, de savoir distinguer le juste et l’erroné et d’avoir une attitude et une compréhension correctes pour ce qui est d’aller dans les usines et à la campagne.

    Une fois qu’on y est, il importe de se mettre à l’école des ouvriers et des paysans avec modestie, de se faire volontiers leurs élèves, de travailler avec eux, d’étudier et de discuter avec eux les problèmes de la révolution culturelle, de propager la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et de stigmatiser la ligne réactionnaire bourgeoise.

    Il faut être déterminé à se tourner vers la base, à mener des enquêtes et des recherches approfondies et à s’intégrer aux organisations locales des masses révolutionnaires. Il ne faut pas se croire détenteur de la vérité et agir à la place des masses.

    Aller dans les usines et à la campagne est une importante condition pour s’acquitter des trois tâches imparties à sa propre unité : combat, critique et réforme.

    En se plongeant dans l’ardent mouvement des masses ouvrières et paysannes, et en se rééduquant idéologiquement, les jeunes étudiants et intellectuels pourront lutter avec plus de force contre la poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, se sont engagés dans la voie capitaliste, et distinguer plus nettement le vrai du faux au cours des grands débats.

    C’est seulement après que la grande révolution culturelle prolétarienne aura été menée à son terme dans les usines et à la campagne que pourra s’accomplir complètement la révolution dans les écoles et tous les milieux culturels appartenant à la superstructure.

    C’est seulement lorsqu’on connaîtra réellement les usines et la campagne, lorsqu’on aura écouté la voix des ouvriers et des paysans qu’on pourra réformer, conformément à la réalité, le système d’enseignement, les matières et méthodes d’enseignement, transformer efficacement nos organisations culturelles et notre travail culturel, et servir effectivement et totalement les ouvriers, les paysans et les soldats.

    Troisièmement : Mettre pleinement en valeur la large démocratie sous la dictature du prolétariat. Pratiquer cette large démocratie, c’est mobiliser les masses par centaines de millions sous le commandement de la pensée de Mao Zedong, pour lancer une offensive générale contre les ennemis du socialisme et en même temps effectuer la critique et la surveillance des organismes et cadres dirigeants aux divers échelons.

    Créer un tel climat social de large démocratie est d’une importante et profonde signification pour la consolidation de la dictature du prolétariat et la prévention de la restauration du capitalisme.

    La large démocratie prolétarienne est un nouveau développement de la ligne de masse du président Mao, ainsi qu’une nouvelle forme d’union de la pensée de Mao Zedong avec les masses par des centaines de millions.

    Cette large démocratie est la meilleure méthode à la disposition des masses pour s’éduquer et se libérer. Dans ce mouvement de large démocratie, les grandes masses, prenant comme arme la pensée de Mao Zedong, procèdent à une distinction nette entre nos ennemis et nous-mêmes, entre le vrai et le faux.

    Ainsi, cette large démocratie constitue la meilleure école pour l’étude de la pensée de Mao Zedong.

    Le président Mao nous a dit : « Parfois, il semble que la démocratie soit une fin, mais en réalité elle n’est qu’un moyen. »

    Notre utilisation de ce moyen qu’est la large démocratie a un objectif, celui de mener à bonne fin la grande révolution culturelle prolétarienne, de faire progresser la cause socialiste. Si on va à rencontre des intérêts du prolétariat et des autres travailleurs, si on va à rencontre du socialisme, de la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao, il est impossible d’avoir une large démocratie prolétarienne et il ne peut y avoir qu’oppression des niasses révolutionnaires par une minorité.

    La large démocratie que nous encourageons a pour direction centralisée la pensée de Mao Zedong.

    En cas d’opinions différentes au sein des masses, on doit débattre le problème, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, en raisonnant avec faits à l’appui et non recourir à des méthodes coercitives pour soumettre les autres.

    Au sein du peuple, s’il n’est permis de donner que sa propre opinion et si on refuse aux autres d’émettre leurs opinions différentes, on ira à rencontre du principe de large démocratieprolétarienne. Une infime minorité de gens malintentionnés provoquent, parmi les masses qu’ils ont abusées, ia lutte par coercition pour réprimer la révolution.

    C’est du sabotage de la large démocratie prolétarienne, de la grande révolution culturelle prolétarienne et de la dictature du prolétariat.

    Le président Mao nous a enseigné que la démocratie doit être appliquée au sein du peuple et que la dictature doit être exercée sur les réactionnaires. La dictature du prolétariat constitue une garantie pour la réalisation de la large démocratie prolétarienne.

    Et, en revanche, la large démocratie prolétarienne consolide la dictature du prolétariat. Sans large démocratie prolétarienne, la dictature du prolétariat risque de dégénérer en dictature bourgeoise.

    Sans dictature du prolétariat, il n’existe pas de démocratie prolétarienne, pas même restreinte, et encore moins de large démocratie.

    Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, les organismes de la dictature du prolétariat doivent garantir avec résolution, et sans aucune hésitation les droits démocratiques du peuple ainsi que la pleine et franche expression des opinions, l’affichage de dazibao, les grands débats et les vastes échanges d’expérience révolutionnaire dans des conditions normales.

    Les contre-révolutionnaires actifs contre qui jouent des preuves évidentes et qui sont coupables de meurtre, d’incendie, d’empoisonnement, de sabotage des moyens de communication pour provoquer des accidents mortels, de collusion avec l’étranger, de vol de secrets d’État et de sabotage, doivent être soumis à la dictature et leur cas doit être sanctionné conformément à la loi.

    Les masses révolutionnaires doivent aider et surveiller les organismes de la dictature de notre pays dans l’accomplissement de leur tâche qui est de garantir la large démocratie prolétarienne.

    A l’égard des droitiers qui ont des idées réactionnaires, mais n’ont pas commis d’actes illégaux, les masses doivent lutter contre eux par la méthode du raisonnement avec faits à l’appui.

    Quatrièmement : II faut que la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise par les masses se poursuive.

    L’apparition de la ligne réactionnaire bourgeoise au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne n’est pas fortuite. Depuis que notre pays est entré dans le stade de la révolution socialiste, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste existent et se poursuivent toujours.

    Ceux qui ont avancé la ligne réactionnaire au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne n’ont fait que mieux révéler leur position réactionnaire bourgeoise.

    Dans les entreprises industrielles et minières, à la campagne, dans les établissements d’enseignement supérieur, les écoles secondaires et primaires et les différents milieux culturels, ainsi que dans les organismes du Parti et du gouvernement, dans tous les domaines, il reste à faire encore beaucoup de travail approfondi et minutieux pour éliminer la ligne réactionnaire bourgeoise, liquider son influence et résoudre réellement les problèmes sur le plan idéologique.

    Nous devons le comprendre clairement. Désormais, dans les mouvements ouvrier, paysan et estudiantin de la grande révolution culturelle prolétarienne, il faut, sur tous les fronts, éliminer radicalement la ligne réactionnaire bourgeoise et implanter sur une grande échelle la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    C’est une question clé si l’on veut mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Les cadres révolutionnaires des organismes du Parti et du gouvernement doivent en finir avec toutes les restrictions et les conventions stéréotypées qui entravent la révolution, aller aux masses et se joindre aux ouvriers, aux paysans et aux étudiants révolutionnaires pour critiquer la ligne réactionnaire bourgeoise et combattre la poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme.

    Il faut que la révolutionnarisation prolétarienne de nos organismes du Parti et du gouvernement se fasse à fond à travers le mouvement de masse de la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Au cours de la critique de la ligne réactionnaire bourgeoise, il faut, à l’égard des camarades qui ont commis des erreurs de ligne, suivre cet enseignement du président Mao : « Poursuivre l’orientation consistant à tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l’homme, et cela, afin d’atteindre deux objectifs : éclairer l’idéologie des camarades et en même temps les unir ».

    Quant à l’infime poignée d’éléments qui persistent dans leurs erreurs sans vouloir les redresser et qui, n’obéissant qu’en apparence et s’opposant en secret, recourent au double jeu, ils seront inévitablement renversés par les masses populaires. Et cela par leur propre faute.

    Le Parti communiste chinois est grand, glorieux et juste. Ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie du capitalisme, ne sont qu’une poignée.

    L’écrasante majorité des membres du Parti et des cadres sont bons et veulent faire la révolution. Ils deviendront plus forts après avoir été éprouvés et aguerris par le mouvement de masse qu’est cette grande révolution culturelle prolétarienne.

    Durant la lutte qui consiste à critiquer la ligne réactionnaire bourgeoise, les rangs de la gauche révolutionnaire doivent déployer tous leurs efforts dans l’étude et l’application créatrices des œuvres du président Mao, se renforcer et se réorganiser.

    Les rangs de la gauche révolutionnaire doivent resserrer leur unité sur la base de la pensée de Mao Zedong. Ils doivent étudier et mieux assimiler encore la pensée stratégique et tactique du président Mao et savoir gagner et unir la grande majorité afin d’isoler au maximum les ennemis obstinés.

    Dans la lutte, il faut distinguer rigoureusement les contradictions entre nous et nos ennemis des contradictions au sein du peuple. « Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les éléments de droite antiparti et antisocialistes et ceux qui, tout en soutenant le Parti et le socialisme, ont tenu des propos erronés ou commis des actes erronés, écrit de mauvais articles ou des œuvres dont le contenu laisse à désirer. »

    « Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les savants despotes réactionnaires et les ‘autorités’ réactionnaires de la bourgeoisie d’une part, et ceux qui ont des idées académiques bourgeoises ordinaires d’autre part. » On réalisera finalement, par ce mouvement, l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses.

    La poignée de ceux du Parti qui, détenant des postes de direction, s’engagent dans la voie capitaliste, et une infime minorité de jusqu’au-boutistes qui persistent dans la ligne réactionnaire bourgeoise, ne manqueront pas de jouer de nouveaux tours de passe-passe et continueront à provoquer des troubles.

    Comme tous les réactionnaires, « les répressions de toutes sortes qu’ils exercent contre le peuple révolutionnaire ne peuvent finalement que le pousser à étendre et à intensifier la révolution ». Évidemment, comme tous les réactionnaires, ils ne sont que des tigres en papier.

    Nous devons, comme le président Mao nous l’a enseigné, les mépriser du point de vue stratégique et en tenir pleinement compte du point de vue tactique, et mener contre eux une lutte sans défaillance ni relâche.

    En prenant comme axe la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne et la ligne réactionnaire bourgeoise, et par de larges et francs exposés d’opinions, des dazibao et de grands débats, nous devons, dans la grande révolution culturelle prolétarienne, répondre encore mieux à l’appel du camarade Lin Piao qui porte haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, faire progresser davantage le mouvement de masse pour l’étude, et l’application créatrices des œuvres du président Mao, tremper et grossir des rangs révolutionnaires extrêmement prolétariens et militants, afin d’arracher, l’une après l’autre, de nouvelles victoires.

    Sous le drapeau de la grande pensée de Mao Zedong,

    Que la classe ouvrière s’unisse,

    Que la classe ouvrière s’unisse aux paysans pauvres, aux paysans moyens de la couche inférieure et aux autres travailleurs,

    Que les travailleurs s’unissent aux étudiants, aux intellectuels et aux cadres révolutionnaires,

    Que le peuple de toutes les nationalités du pays s’unisse,

    Pour entreprendre la lutte des classes à l’échelle nationale, et dans tous les domaines,

    Afin de mener jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

    Vive le président Mao, notre grand éducateur, notre grand dirigeant, notre grand généralissime et notre grand pilote !

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  • Les fautes des anarchistes

    Par les Rebelles révolutionnaires de la section de philosophie et sciences sociales de l’Académie des sciences (1967)

    1. L’anarchisme nie le pouvoir du prolétariat et est opposé à la pensée Mao Zedong. « Nous ne reconnaissons aucune autorité basée sur la confiance. Toutes les règles et toutes les contraintes doivent être abolies. »

    Toutes ces négations reviennent à rejeter toute autorité, même le pouvoir du prolétariat, et en particulier le pouvoir absolu de la pensée Mao Zedong.

    2. L’anarchisme nie toute direction loyale à la pensée Mao Zedong et invite à bombarder le quartier général du prolétariat. « Vive la suspicion envers tout ! Rejetez tout, renversez tout ! A bas tous les gouvernants, supprimez toutes les barrières ! »

    Cela veut-il dire que la direction du quartier général prolétarien, représentée par le président Mao, doit être soumise elle aussi, à la suspicion ? et doit-il être également rejeté et renversé ? Doit-il être aussi considéré comme une « barrière » et « supprimé » ?

    3. L’anarchisme abolit la différence fondamentale existant entre la dictature prolétarienne et la dictature bourgeoise, et s’oppose à la dictature prolétarienne.

    « Transformer tous les organes actuelle de la dictature prolétarienne !

    Réformer totalement la dictature prolétarienne ! A bas toute la bureaucratie, à bas tous les mandarins ! »

    Tous ces slogans, tous ces « haros » sont en réalité dirigés contre la quartier général prolétarien.

    4. L’anarchisme sape la grande alliance des révolutionnaires prolétariens.

    « Vive la fraction révolutionnaire ! que chaque groupe lutte pour soi, que chaque individu lutte pour lui- même ! Tout ira bien quand le désordre sera assez grand pour obliger chacun à être son propre groupe de combat ! »

    Il faut combattre la forme de discipline révisionniste bourgeoise. Mais jamais la discipline révolutionnaire prolétarienne. Nous devons transformer en désordre l’ancien ordre bourgeois révisionniste. Mais jamais transformer en désordre le nouvel ordre prolétarien ou la grande alliance des révolutionnaires.

    5. L’anarchisme trouble la lutte pour la prise du pouvoir par les révolutionnaires prolétariens. « Niez toute forme de pouvoir ! Il faut réaliser l’anarchie au plus tôt ! Quiconqueo béit aux instructions des dirigeants prolétariens a une « mentalité d’esclave » !

    Ceux qui répandent ces idées sont opposés à la prise du pouvoir par la révolution prolétarienne.

    6. L’anarchisme s’oppose au principe du président Mao sur les comités révolutionnaires de triple alliance [masses, parti et armée] pour la prise du pouvoir. « Tous les cadres qui se disent des « chefs » doivent se retirer, tous sans exception. A bas tous les chefs ! »

    Ces mots d’ordre ne font aucune référence entre dirigeants prolétariens et dirigeants bourgeois.

    7. L’anarchisme nie le centralisme démocratique prolétarien et préconise une démocratisation totalement bourgeoise. « Maintenant que progresse la démocratie élargie, aucun ordre ne peut m’être donné. Je ferai ce qui me plaît ! Vive le mot d’ordre révolutionnaire : chacun à sa guise ! » Notre démocratie élargie se trouve cependant sous une direction extrêmement concentrée.

    8. L’anarchisme nie l’organisation révolutionnaire

    prolétarienne et la discipline ; il sabote l’ordre socialiste.

    « Supprimer l’organisation et la discipline sous toutes ses formes ! Elles sont des obstacles et doivent disparaître. Assurer à chacun a paix intérieure ! Mon cœur n’est pas en paix parce que la démocratie est opprimée. »

    La « paix intérieure » est conditionnée par la classe. Il n’y a pas de paix intérieure prolétarienne coexistant avec une paix intérieure bourgeoise. L’une n’est possible qu’aux dépens de l’autre. Tout verbiage abstrait sur la paix intérieure est banni de la discipline révolutionnaire prolétarienne.

    9. L’anarchisme exagère les inconvénients et les erreurs des organisations révolutionnaires et des groupes de la gauche ; il apporte la division dans les organisations révolutionnaires. L’anarchisme est l’instrument des dirigeants pro-capitalistes.

    10. L’anarchisme sape la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

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  • Le peuple est le créateur de l’histoire

    Tien Tche-song, 21 octobre 1968

    Qui crée l’histoire ? Les héros ou les esclaves ?

    C’est là un point essentiel du conflit qui, depuis toujours, a opposé les conceptions idéaliste et matérialiste de l’histoire.

    En vue de maintenir leur domination réactionnaire, les classes exploiteuses ont, depuis des millénaires, pris le contre-pied de l’évolution historique et propagé leur conception idéaliste qui présente les héros comme les créateurs de l’histoire. Elles ont donné pour tels les quelques figures héroïques des classes exploiteuses, les disant douées de « talent inné » et investies de la «volonté de Dieu. »

    Quant aux masses populaires, elles les ont qualifiées outrageusement de « populace » subissant leur loi, voire de « matière inerte » entravant la marche de l’histoire.

    Selon cette absurdité réactionnaire, le développement historique, dans une société sous la dictature des classes exploiteuses, serait conditionné par la volonté d’une minorité dominante représentant les intérêts de ces classes. Les travailleurs, exploités et opprimés, n’auraient pour leur part qu’à courber l’échiné et à se soumettre à l’esclavage, en attendant l’avènement d’un « sauveur ».

    La conception idéaliste de l’histoire emprisonnait l’esprit de ces derniers comme dans un carcan.

    Rétablissement de la vérité historique

    Le marxisme vint au monde qui, pour la première fois, mit en lumière les lois objectives du développement de l’histoire humaine et apporta une attestation scientifique à la grande vérité selon laquelle ce sont les esclaves qui créent l’histoire, faisant ainsi reparaître l’histoire sous son vrai jour. La conception idéaliste de l’histoire faisait complètement faillite et la base théorique sur laquelle les classes exploiteuses avaient, durant des millénaires, assis leur domination réactionnaire était démolie.

    Le peuple est le créateur de l’histoire : assumant la direction de la révolution chinoise, le président Mao s’est constamment référé à ce concept fondamental du matérialisme historique pour éduquer les membres du Parti et les cadres, le prolétariat et les autres travailleurs, et a mené une longue lutte contre l’idéalisme historique sous toutes ses formes.

    Il a élaboré pour notre Parti la ligne de ruasse et nous a enseigné que « les masses populaires sont douées d’une puissance créatrice illimitée », qu’« il faut avoir confiance dans les masses [. . .] confiance dans le Parti», et que « les masses sont les véritables héros, alors que nous-mêmes, nous sommes souvent d’une naïveté ridicule. »

    Ce sont là autant de critiques acérées de la conception idéaliste de l’histoire invoquée par la classe des propriétaires d’esclaves, la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie pour nier le rôle des esclaves en tant que créateurs de l’histoire.

    Mais les classes exploiteuses ne se retirent jamais d’elles-mêmes de la scène de l’histoire.

    Renversées par le peuple révolutionnaire, elles n’abandonnent pas pour autant leur théorie réactionnaire.

    3Le fait que les escrocs du genre de Liou Chao-chi ont fait de l’apriorisme — concept idéaliste — le programme théorique de leurs activités antiparti, soutenant que l’histoire serait créée par des héros, est un nouveau témoignage, et de poids, de la lutte entre les deux classes et les deux lignes au cours de la révolution socialiste en Chine.

    Cette absurdité ayant été dénoncée sans merci et critiquée avec véhémence par le peuple dans tout le pays, ils en ont débité une autre, prétendant que l’histoire est créée conjointement par les héros et les esclaves, dans le fol espoir de récuser un principe fondamental du marxisme au moyen d’un sophisme dualiste.

    En philosophie, le dualisme prétend que l’esprit et la matière sont deux principes de l’univers, indépendants et parallèles. Or, la « théorie de création conjointe » considère les héros et les esclaves comme deux forces motrices, indépendantes et parallèles, de l’histoire.

    Cette «théorie» reconnaîtrait elle vraiment le rôle des masses ? Aucunement.

    Aux yeux des escrocs du genre de Liou Chao-chi, les gens du peuple ne recherchent que « bonheur et fortune », et les ouvriers entendent seulement « travailler moins et gagner plus. »

    Selon eux, les masses populaires ne seraient que des brutes âpres au gain, incapables de jouer le moindre rôle dans la création de l’histoire.

    Par contre, ils font passer les représentants des classes exploiteuses pour des «prophètes», disant que c’est grâce à eux qu’une nation « peut exister et passer du déclin au développement, de la ruine à la renaissance. »

    Il suffit de mettre en parallèle les éloges à l’adresse de ces derniers avec les calomnies qu’ils déversent sur les masses populaires pour comprendre que la «théorie de création conjointe n’est qu’une version remaniée de la conception idéaliste de l’histoire.

    Refuser de reconnaître les esclaves en tant que créateurs de l’histoire, c’est nécessairement admettre pour tels les héros. Dans leur «théorie de création conjointe», qui concilie deux points de vue diamétralement opposés, les escrocs du genre de Liou Chao-chi font l’impartial en mettant en scène à la fois les héros et les masses.

    Or, ce genre de sophisme, qui entretient l’équivoque, est justement une caractéristique des escrocs politiques.

    Engels soulignait que depuis la dissolution de la propriété commune des terres des temps primitifs, toute l’histoire a été une histoire de luttes de classes, « de luttes entre classes exploitées et classes exploitantes, entre classes dominées et classes dominantes, aux différentes étapes de leur développement social». (« Préface à l’Édition allemande de 1883 » pour le Manifeste du Parti communiste)

    Le mode de production des moyens matériels de la société est la base matérielle du développement historique.

    La contradiction entre forces productives et rapports de production est la contradiction fondamentale de toutes les sociétés.

    Le développement des forces productives entraîne le changement des rapports de production, stimule le remplacement d’un mode de production par un autre et fait accéder le système social à une étape supérieure.

    « Le plus grand pouvoir productif, c’est la classe révolutionnaire elle-même. » (Marx : Misère de la philosophie)

    Dans une société de classes, la contradiction susmentionnée se manifeste par la lutte entre les classes révolutionnaires, artisans du développement des forces productives sociales, et les 6classes réactionnaires qui protègent les anciens rapports de production ; et le peuple est la force décisive dans cette lutte de classe.

    Tout changement social est dû aux luttes révolutionnaires que mènent les masses populaires.

    Toute pensée ou théorie d’avant-garde est la synthèse de l’expérience qu’elles ont acquise au cours de ces luttes et traduit leur volonté révolutionnaire.

    Toute science, toute technique est la cristallisation de leur expérience pratique.

    Toute culture, tout art progressiste tire sa source de la vie du peuple, pleine de luttes.

    Sans l’activité productrice des masses populaires, la société elle-même ne saurait exister, et encore moins pourrait-il être question de développement de l’histoire.

    Dans la société do classes, l’histoire ne pourrait pas non plus progresser sans la lutte cic classes que poursuivent les masses populaires. »«Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle.»

    C’est là une vérité indéniable.

    Le rôle des héros

    Mais comment faut-il envisager le rôle des héros ?

    Le matérialisme historique nierait-il leur rôle dans l’histoire ? Absolument pas.

    Jamais le marxisme ne l’a nié : bien au contraire, il lui attache une grande importance.

    L’essentiel est de voir quels sont les héros, comment apprécier correctement leur rôle et comment établir le rapport entre leur rôle et celui du peuple, créateur de l’histoire.

    Une divergence fondamentale et une lutte aiguë nous opposent aux escrocs tels que Liou Chao-chi à ce sujet.

    Dans la société de classes, les héros ont un caractère de classe et il n’en est pas qui soient au-dessus des classes.

    Chaque classe a sa conception du héros.

    Pour le prolétariat et les autres travailleurs, les héros ne 8peuvent être que des figures éminentes engendrées dans le feu des luttes révolutionnaires du peuple dont ils représentent les intérêts, qui suivent le sens du développement historique et stimulent le progrès de l’histoire.

    Leur apparition ne fait qu’illustrer le fait que l’histoire est créée par les masses populaires.

    Le classes exploiteuses, quant à elles, tiennent pour « héros » les personnalités qui préservent au mieux leurs intérêts et leur système d’exploitation. Les classes dominantes réactionnaires ne sauraient admettre des héros prolétariens.

    Et le prolétariat et les masses populaires ne considéreront pas non plus comme héros des représentants de ces classes. C’est ainsi que Hong Sieou-tsiuan, un dirigeant du mouvement révolutionnaire du Royaume céleste des Taiping (1), qui combattit l’agression impérialiste et la domination féodale de la dynastie des Tsing, est reconnu comme héros par le prolétariat et les masses populaires alors que les classes dominantes réactionnaires l’ont taxé de « trahison. »

    D’autre part, elles ont mis sur le pavois Tseng Kouo-fan (2) qui s’abouchant avec l’impérialisme, fut le bourreau du mouvement des Taiping tandis que le prolétariat et les masses populaires voient en lui un valet de la classe des propriétaires fonciers et 9un traître à la nation, qui se fit le défenseur invétéré de la domination réactionnaire.

    Pour le prolétariat, comme l’a dit le président Mao, « mourir pour les intérêts du peuple a plus de poids que le mont Taichan, mais se dépenser au service des fascistes et mourir pour les exploiteurs et les oppresseurs a moins de poids qu’une plume. » Cette opposition foncière quant à la conception des héros est déterminée par l’antagonisme fondamental entre classes exploitées et classes exploiteuses.

    Par ailleurs, le rôle tenu par les représentants des classes exploiteuses diffère en fonction de la position que celles-ci occupent dans l’histoire, selon qu’elles se trouvent à leur phase d’essor ou de déclin.

    Les héros ne tombent pas du ciel. Ils sont le produit du développement historique, de la lutte de classe.

    Marx a indiqué : « Chaque époque sociale a besoin de ses grands hommes et si elle ne les trouve pas, elle les invente, comme dit Helvétius. » (Les luttes de classes en France 1848-1850)

    L’histoire humaine a pleinement corroboré celte thèse scientifique. Spartacus, appelé par Marx l’homme le plus 10brillant de l’antiquité, n’était à l’origine qu’un esclave de l’ancienne Rome.

    La tempête révolutionnaire des insurrections d’esclaves firent de lui un héros qui, à la tète de cent mille hommes, s’attaqua au système d’esclavage.

    Tchen Cheng et Wou Kouang étaient de simples paysans. Vers la fin de la dynastie des Tsin, les contradictions de classe s’exacerbant, éclata une révolte paysanne de grande envergure dont ils devinrent les dirigeants.

    Même au cours de la révolution bourgeoise, nombreuses furent les personnalités d’élite issues des masses populaires. Pendant la Révolution française, des acteurs, typographes, coiffeurs, teinturiers, marchands ambulants et sous-officiers, naguère inconnus ou même méprisés, devinrent des généraux de talent.

    Comment auraient-ils pu devenir de remarquables commandants sans la révolution ?

    Lénine a dit : « L’indice de toute révolution véritable est une rapide élévation au décuple, ou même au centuple, du nombre des hommes aptes à la lutte politique, parmi la masse laborieuse et opprimée. » (La maladie infantile du communisme – le « gauchisme »)

    Ce phénomène est encore plus fréquent et plus manifeste au cours de la révolution prolétarienne.

    Tous ces faits montrent que les héros sont nés en réponse aux besoins des lutles populaires.

    Chaque fois que l’histoire présente une tâche nouvelle, des héros surgissent qui dirigeront la lutte de masse.

    Les héros viennent des masses

    Le marxisme estime que si les héros peuvent jouer un rôle important dans l’histoire, c’est, en dernière analyse, parce qu’ils incarnent les intérêts des classes révolutionnaires et des forces progressistes, reflètent les aspirations des masses populaires et, partant, bénéficient de leur soutien.

    Tout héros, toute personnalité d’élite ne peut puiser ses forces que dans les masses.

    Quiconque ne traduit pas la volonté du peuple n’aboutira à rien. Tout comme l’a indiqué le président Mao : « L’existence sociale des hommes détermine leur pensée.

    Et les idées justes qui sont le propre d’une classe d’avant-garde deviennent, dès qu’elles pénètrent les masses, une force matérielle capable de transformer la société et le monde. »

    La question fondamentale est de représenter la classe d’avant-garde, de traduire correctement les demandes objectives du développement social et de s’engager dans la pratique révolutionnaire qu’est la transformation de la société et du monde.

    Or, l’absurdité selon laquelle « les héros et les esclaves créent conjointement l’histoire » escamote cette question de principe, pourtant fondamentale, et tente d’assimiler les classes réactionnaires aux classes révolutionnaires.

    Il est évident que cette ineptie procède de l’idéalisme.

    Les héros du prolétariat et des masses révolutionnaires sont les fondateurs et propagateurs des pensées révolutionnaires, de même que les organisateurs des luttes révolutionnaires. Ils sont en général plus clairvoyants et plus prévoyants que les masses.

    Leur capacité de concentrer la sagesse de celles-ci et la justesse de leur direction exercent une grande influence sur la lutte. Il est de nombreux cas dans l’histoire où les dirigeants ne sachant pas exploiter les possibilités qui leur étaient offertes, la lutte a échoué bien que toutes les conditions de succès fussent réunies.

    Ce qui montre que les héros peuvent considérablement influencer, en l’accélérant ou en la ralentissant, la création de l’histoire par les masses populaires.

    Mais ils ne peuvent agir que sur le rythme de l’évolution de celle-ci et ne sauraient la détourner de la direction qu’elle s’est choisie.

    Engendrés par les luttes révolutionnaires, ils ne joueront leur rôle que s’ils se tiennent avec les masses.

    Les idées et les théories d’avant-garde traduisent l’aspiration des masses populaires à la révolution et résument l’expérience de leur lutte, et elles ne se transformeront en force matérielle faisant progresser l’histoire qu’une fois assimilées par les masses.

    Dans son article intitulé « La faillite de la conception idéaliste de l’histoire », le président Mao a indiqué de façon pénétrante : «Si le marxisme-léninisme, une fois introduit en Chine, a pu y jouer un aussi grand rôle, c’est que les conditions sociales de la Chine l’exigeaient, qu’il a été lie à la pratique révolutionnaire du peuple chinois et que le peuple chinois l’a assimile.

    Une idéologie, fût-elle la meilleure, fût-elle le marxisme-léninisme lui-même, est sans effet si clic n’est pas liée à des réalités objectives, ne répond pas à des besoins existant objectivement et n’a pas été assimilée par les masses populaires.

    Nous sommes des partisans du matérialisme historique, opposés à l’idéalisme historique.»

    Ce passage a percé à jour la conception idéaliste de l’histoire.

    L’histoire compte de nombreux héros qui, révolutionnaires et même très influents au départ, mais s’étant par la suite coupés des larges masses, connurent finalement l’échec ou abandonnèrent, et furent répudiés et oubliés par le peuple. Parmi les révolutionnaires bourgeois, on peut facilement trouver de ces héros qui s’arrêteront à mi-chemin.

    Tel fut Robespierre, personnalité éminente surgie durant la Révolution française, au début de laquelle les Jacobins, dont il était le représentant, désireux de s’assurer l’appui des forces populaires, préconisèrent d’une façon relativement résolue de donner satisfaction à certaines revendications des masses (par exemple celle des paysans au sujet des terres), et bénéficièrent ainsi de leur soutien.

    Ils firent valoir l’esprit révolutionnaire en envoyant Louis XVI à la guillotine.

    Mais Robespierre était malgré tout un révolutionnaire bourgeois.

    La révolution n’avait pas sitôt triomphé qu’il ignora les intérêts du peuple et le soumit même à la répression.

    Perdant ainsi le soutien de ce dernier, il ne put tenir tête au retour en force de la réaction et périt sur l’échafaud. Pendant la Révolution chinoise de 191l3, Tchang Tai-yen, bien que sept fois arrêté et jeté en prison à trois reprises, ne laissa pas s’affaiblir sa volonté révolutionnaire.

    Il exerça une influence puissante sur les masses et joua un rôle non négligeable.

    Mais après la révolution, il se mit en marge de son époque. S’étant détaché des masses populaires, il ne pouvait que perdre sa vitalité révolutionnaire et bientôt il ne fut plus guère mentionné par ces dernières.

    Cette caractéristique des révolutionnaires bourgeois est déterminée par leur nature de classe.

    Même pendant la période de la lutte antiféodale, bien qu’il y eût unité partielle et temporaire entre la bourgeoisie et les masses laborieuses dans le combat contre le régime féodal, leurs intérêts de classe étaient toujours diamétralement opposés. Limités par leurs étroits intérêts de classe, les révolutionnaires bourgeois craignent les masses, oscillent, font des concessions à l’ennemi et même trahissent le peuple au cours de la révolution.

    Et après la prise du pouvoir, l’antagonisme fondamental qui les oppose à celui-ci devient de plus en plus évident.

    C’est pourquoi bien que les révolutions bourgeoises des XVIIIe et XIXe siècles fussent dirigées par 1es représentants de la bourgeoisie, les masses populaires n’en restèrent pas moins la force principale.

    Si l’on veut accomplir de façon relativement radicale les tâches de la révolution démocratique bourgeoise, il est nécessaire de s’appuyer sur les masses pour surmonter le caractère enclin au compromis ou réactionnaire, propre à ces dirigeants, de même que pour faire échec, par une lutte répétée, aux offensives des forces réactionnaires et à leurs tentatives de restauration. 17Au cours de la révolution prolétarienne, il est aussi beaucoup de compagnons de route qui, à une certaine étape, s’arrêtent à mi-chemin, tournent casaque et deviennent même des traîtres. De tels individus sont foncièrement des révolutionnaires bourgeois.

    Quant aux chefs de file de la réaction, qui vont à l’en contre du courant historique et se font les ennemis du peuple, ils sont des obstacles à la marche de l’histoire que les niasses populaires se doivent d’abattre pour que celle-ci puisse progresser.

    Tout cela prouve avec éloquence que ce ne sont pas les héros qui créent l’histoire mais celle-ci qui forme les héros ; que l’histoire n’est pas « créée conjointement par les héros et les esclaves » – mais par les esclaves seuls.

    Le rôle des dirigeants du prolétariat

    Les dirigeants du prolétariat représentent la classe la plus révolutionnaire et la plus avancée de l’humanité.

    Entre eux et les personnalités éminentes des autres classes réside une distinction foncière.

    Incarnant les intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, ils maintiennent toujours des liens très étroits avec les larges masses populaires et savent faire d’une façon pénétrante le bilan de l’expérience de leurs luttes.

    Ils possèdent les lois du développement historique et la science marxiste et savent appliquer celle-ci à la pratique révolutionnaire.

    Ils sont ainsi les plus perspicaces et les plus conséquents dans la révolution, débarrassés qu’ils sont des limitations de classe dont les personnalités des autres classes ne peuvent s’affranchir.

    C’est pourquoi les dirigeants du prolétariat sont capables de mettre en valeur, au maximum, le rôle des masses populaires dans la création de l’histoire et jouissent d’un immense prestige parmi celles-ci, prestige établi au fil des longues luttes révolutionnaires.

    La part des dirigeants du prolétariat dans l’histoire est hors de comparaison avec le frôle qu’ont pu jouer tous les héros de jadis.

    Mais peut-on conclure par là qu’à l’époque de la l’évolution prolétarienne, « l’histoire est créée conjointement par les héros et les esclaves »?

    Pas davantage, car les chefs du prolétariat sont les dirigeants et 19organisateurs du prolétariat et des larges masses populaires dans la création de l’histoire.

    Leur apparition et la naissance de leur pensée sont une partie très importante de cette genèse de l’histoire.

    Les dirigeants du prolétariat et leur pensée n’existent pas indépendamment de ce processus de création, mais n’en sont que le produit, lorsque celui-ci est parvenu à une étape déterminée.

    Dans son ouvrage De la pratique, le président Mao a nettement indiqué que la théorie révolutionnaire marxiste naquit après que la lutte prolétarienne était entrée dans sa seconde période, « période de la lutte économique et politique consciente et organisée. »

    Les masses populaires sont la force motrice dans la création de l’histoire.

    Ce point de vue marxiste confirme pleinement le grand rôle historique qu’assument les chefs révolutionnaires en tant que représentants des classes d’avant-garde.

    Mais l’absurdité de Liou Chao-chi et consorts place les « héros » en dehors et au-dessus du « peuple. »

    Ces escrocs tentent par là de déformer et de déprécier les dirigeants du prolétariat pour se parer eux-mêmes d’une auréole.

    On voit ainsi la différence foncière entre les deux points de vue.

    Si le marxisme estime que le peuple est le créateur de l’histoire, cela ne veut pas dire qu’on pratique le culte de la « spontanéité » du mouvement de masses.

    Tout en prêchant la conception idéaliste de l’histoire selon laquelle l’histoire est créée par les héros, les escrocs du genre de Liou Chao-chi proclament que tous les mouvements de masses sont « naturellement logiques. »

    Version de la « théorie de spontanéité » réfutée depuis longtemps par le marxisme, cette absurdité n’a rien de commun avec le principe du matérialisme historique sur le rôle créateur des masses.

    Aucune lutte de masse ne pourrait se poursuivre longtemps ni triompher sans une direction juste et une ligne correcte. La révolution prolétarienne est une grande révolution d’une impétuosité sans pareille, appelée à éliminer radicalement le système d’exploitation.

    Aucune autre dans l’histoire n’a pu atteindre une telle profondeur et une telle ampleur.

    Elle a donc d’autant plus besoin d’une pensée avancée et de la ferme direction de ses dirigeants et de son avant-garde. L’importance d’avoir une ligne correcte devient aussi de plus en plus évidente. « La ligne idéologique et politique est déterminante en tout. »

    L’histoire de la révolution chinoise est celle de la lutte victorieuse de la juste ligne du président Mao contre les lignes opportunistes de droite et « de gauche. »

    Sans la ligne correcte définie par le président Mao, la révolution chinoise n’aurait pu triompher.

    Prêcher la « spontanéité » à l’heure de la révolution prolétarienne, c’est s’opposer à la direction marxiste sur le mouvement de masses et nier le rôle décisif d’une juste ligne idéologique et politique pour le succès de la révolution en vue de canaliser le mouvement de masse dans une voie erronée.

    La création de l’histoire par les masses populaires a passé par un processus allant de l’inconscience à la conscience. La conception matérialiste de l’histoire a permis de découvrir les lois objectives du développement historique .de la société et a fait accéder les masses populaires à une nouvelle étape dans la création de l’histoire.

    Une voie large est désormais ouverte à l’humanité pour passer du « règne de la nécessité », où les hommes étaient les jouets aveugles du développement historique, au « règne de la liberté » qui leur donne la possibilité d’exercer une action consciente sur celui-ci.

    Tout comme le président Mao l’a indiqué, « l’époque où l’humanité entière entreprendra de façon consciente sa propre transformation et la transformation du monde sera celle du communisme mondial. »

    Pour que ce jour arrive, le prolétariat et les autres révolutionnaires devront encore mener des luttes pleines de difficultés et de vicissitudes, et ils ne pourront en sortir vainqueurs que sous la direction d’un parti prolétarien.

    La ligne de masses, définie pour notre Parti par le président Mao, nous recommande d’avoir confiance dans les masses, de nous appuyer sur elles, de respecter leur esprit d’initiative, et de nous mettre honnêtement à leur école.

    Elle nous demande aussi de poursuivre inlassablement l’éducation marxiste-léniniste des masses, d’élever sans cesse leur niveau de conscience politique et de les conduire en avant.

    Lénine a dit : « Le parti étant l’avant-garde d’une classe, sa mission est d’entraîner les masses à sa suite, et non pas de refléter le niveau moyen de ces masses.» (Congrès extraordinaire des Soviets des députés paysans de Russie)

    Ce n’est qu’en persistant dans le principe selon lequel le peuple est le créateur de l’histoire et dans la direction du Parti que nous pourrons faire progresser triomphalement la révolution dans la juste voie.

    NOTES

    1. Le mouvement révolutionnaire du Royaume céleste des Taiping fut une guerre révolutionnaire paysanne mené au milieu du XIXe siècle, contre la domination féodale de la dynastie des Tsing et contre l’oppression nationale. Le janvier 1851, Hong Sieou-tsiuan, Yang Sieou-tsing et d’autres dirigeants de cette révolution organisèrent un soulèvement dans le village de Kingtien, district de Koue-ping, province du Kouangsi, et proclamèrent la fondation du « Royaume céleste des Taiping.

    En 1852, l’armée paysanne quitta le Kouangsi et se dirigea vers le nord, traversant le Hounan, le Houpei, le Kiangsi et l’Anhouei. En 1853, elle prit Nankin, une partie de ses forces continua sa marche vers le nord et poussa jusqu’aux abords de Tientsin.

    L’armée des Taiping ayant omis d’établir des solides bases d’appui dans les territoires qu’elle occupait, et son groupe dirigeant, après avoir fait de Nankin la capitale, ayant commis de nombreuses erreurs politiques et militaires, elle ne put résister aux attaques conjointes des troupes contre-révolutionnaires du gouvernement des Tsing et des agresseurs britanniques, américains et français, et fut vaincue en 1864.

    2. Tseng Kouo-fan (1811-1872), chef de l’armée du Hounan vers la fin de la dynastie des Tsing, est un représentant tristement célèbre de la réaction dans l’histoire chinoise contemporaine. Il avait été haut fonctionnaire de la cour. En 1853, il mit sur pied au Hounan, son pays natal, une armée locale qui devint plus tard la force principale dans la répression de la révolution du Royaume céleste des Taiping.

    Les troupes des Taiping lui ayant infligé défaite sur défaite, il se ligua avec les agresseurs anglo-américano-français. Par une opération conjointe, ils réprimèrent la révolution. Le gouvernement de la dynastie des Tsing lui fit de grands honneurs pour avoir contribué à la répression du peuple. La Révolution de 1911 fut une révolution démocratique bourgeoise du type ancien. Sur l’initiative du Dr Sun Yat-sen et sous sa direction fut fondée, au début de ce siècle, la Ligue de l’union des révolutionnaires qui appela à renverser l’autocratie féodale des Tsing et à établir une république démocratique bourgeoise. Depuis, maints soulèvements armés dirigés contre cette dynastie eurent lieu, mais aucun ne réussit.

    Le 10 octobre 1911 triompha l’insurrection de Woutchang, dans la province du Houpel, à laquelle tout le pays ne tarda pas à répondre, et la révolution démocratique bourgeoise parvint à son plein essor.

    Sous le coup de cette tempête révolutionnaire, la domination réactionnaire s’écroula et un terme fut mis à l’autocratie monarchique féodale qui avait sévi pendant plus de 2 000 ans. Mais du fait que les révolutionnaires plièrent sous la pression des forces impérialistes et féodales, le pouvoir fut usurpé par les seigneurs de guerre de Peiyang, dont Yuan Che-kai était le représentant

    4. Tchang Tai-yen (1869-1930), originaire de Yuhang, province du Tchékiang, était un révolutionnaire démocrate et un savant de la Chine moderne. Dans les premiers temps de son activité politique, il préconisa avec ferveur la lutte contre le gouvernement des Tsing et y prit part. Il fut à maintes reprises persécuté par la réaction. Après la Révolution de 1911, il publia souvent des déclarations contre la domination des seigneurs de guerre mais avait peu à peu perdu sa vitalité révolutionnaire. Après 1924, il s’adonna à l’éducation jusqu’à sa mort, et laissa derrière lui de nombreux ouvrages.

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  • Le mouvement révolutionnaire de masse est la locomotive qui fait avancer l’histoire

    Des révolutionnaires prolétariens de la Haute Académie militaire de l’Armée Populaire de Libération de la Chine, 21 octobre 1968

    Notre grand guide, le président Mao indiqué récemment :

    « Protéger les larges masses populaires ou bien les soumettre à la répression, c’est ce qui distingue fondamentalement le Parti communiste du Kuomintang, le prolétariat de la bourgeoisie et la dictature du prolétariat de celle de la bourgeoisie. »

    Des classes, partis et systèmes d’Etat différents adoptent des positions, des points de vue et des attitudes différents vis-à-vis des masses populaires et de leurs mouvements.

    Protéger les masses populaires ou bien les soumettre à la répression, voilà la ligne de démarcation entre révolution et contre-révolution.

    Le prolétariat est la classe la plus révolutionnaire et la plus progressiste dans l’histoire de l’humanité. Ses intérêts de classe représentent les intérêts fondamentaux des masses.

    Les révolutionnaires prolétariens doivent prendre comme leur base de départ la protection des masses et le travail pour leurs intérêts fondamentaux.

    Les Intérêts de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses sont diamétralement opposés à ceux des larges masses populaires ; ils sont édifiés sur l’exploitation et l’oppression du peuple.

    Pariant des intérêts des classes réactionnaires, le Khrouchtchev chinois a toujours furieusement saboté et réprimé le mouvement révolutionnaire de masse dans le vain espoir de ramoner In Chine à la période ténébreuse, du temps de la domination réactionnaire du Kuomintang.

    Nous devons porter haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong au cours du mouvement de critique révolutionnaire de masse et réfuter complètement les sophismes réactionnaires propagés par le Khrouchtchev chinois au sujet justement des mouvements révolutionnaires de masse.

    Le peuple seul est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle

    Le président Mao nous enseigne :

    « C’est le peuple qui crée l’Histoire. »

    « Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. »

    Le président Mao a fait cette synthèse et c’est la plus pénétrante du matérialisme historique.

    Le vice-président Lin Piao a indiqué : « La révolution populaire sous la direction de la pensée de Mao Zedong est la locomotive qui fait avancer l’Histoire. »

    Le triomphe de la révolution chinoise est une victoire du mouvement révolutionnaire de masse dirigé par la pensée de Mao Zedong.

    Dans le passé, sous la direction clairvoyante du président Mao, le peuple révolutionnaire chinois, fort de centaines de millions d’hommes, a héroïquement combattu et renversé « les trois grandes montagnes » qui pesaient lourdement sur le peuple chinois — l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique.

    3Il a ainsi remporté la victoire dans la révolution démocratique. Immédiatement après, il a réalisé la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes ; ainsi a-t-il conquis la victoire fondamentale dans la révolution socialiste.

    Aujourd’hui, le président Mao, l’éducateur révolutionnaire du prolétariat, a mobilisé et dirige en personne les révolutionnaires prolétariens et toutes les larges masses révolutionnaires du pays qui, par centaines de millions, poursuivent, dans les conditions du socialisme, la grande révolution politique entreprise par le prolétariat contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses. Et là, une victoire décisive a été remportée.

    La grande révolution culturelle prolétarienne est un mouvement de masse, unique dans l’histoire de l’humanité. La ligne de masse de notre parti et la théorie marxiste-léniniste selon laquelle l’Histoire est créée par les masses populaires, ont été portées à un nouveau sommet par le président Mao.

    Les précédents mouvements révolutionnaires guidés par le Parti communiste chinois ont prouvé maintes fois qu’un mouvement révolutionnaire de masse no peut être approfondi, 4soutenu, et mené à la victoire que lorsque les masses sont amplement et profondément mobilisées par la pensée de Mao Zedong et lorsque les principes et mesures politiques du Parti leur sont transmis et qu’elles les traduisent par des actions concertées.

    Dès que cette arme morale invincible, la pensée de Mao Zedong, est assimilée par les masses populaires, elle devient une puissante force matérielle qui peut transformer le monde. En conséquence, les mouvements révolutionnaires de masse sont caractérisés par la popularisation de la pensée de Mao Zedong, par le fait que les masses la comprennent plus profondément, et qu’elles se pénètrent réellement de la ligne révolutionnaire du président Mao.

    L’approfondissement et l’élargissement de la révolution dépendent de la profondeur et de l’ampleur du mouvement de masse ; celui-ci, de son côté, dépend de l’assimilation de la pensée de Mao Zedong au sein des masses.

    Au cours de la lutte révolutionnaire prolongée, le président Mao a hautement apprécié le rôle des masses populaires dans l’Histoire.

    Il a déclaré : « Les masses sont les véritables héros. » Et il a parlé des «inépuisables forces créatrices des masses». Telle est l’attitude que tous les marxistes-léninistes doivent adopter à leur égard.

    Tout au contraire, les tenants de l’idéalisme historique qui représentent les intérêts des classes exploiteuses nient depuis toujours le rôle primordial des masses populaires ; ils refusent de reconnaître qu’elles sont les maîtres qui créent l’Histoire.

    Ils déformèrent l’Histoire à leur gré, considérant les masses comme leurs esclaves et des « instruments » entre leurs mains.

    Les propriétaires d’esclaves considèrent ceux-ci comme des « instruments parlants »; les propriétaires fonciers féodaux considèrent les paysans comme des « bêtes de somme »; et les capitalistes considèrent les ouvriers comme de simples « machines » rapportant des bénéfices.

    Cette poignée de parasites se considèrent comme maîtres de l’Histoire. Voilà l’absurdité réactionnaire que 1es classes exploiteuses emploient pour tromper et escroquer le peuple, en vue de maintenir leur domination sur lui.

    De même que les autres représentants des classes exploiteuses, 6le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, le Khrouchtchev chinois, était le type de l’idéaliste historique.

    Il considérait les masses comme de la « populace » ignorante, se posait en « sauveur » et répétait les méprisables clichés utilisés depuis des millénaires par les classes exploiteuses. « Les bœufs et les chevaux sont des instruments vivants », disait-il, « les hommes le sont encore plus ».

    Quelles ignobles calomnies il a proférées !

    Il a dévoilé sa nature contre-révolutionnaire, caractérisée par son hostilité pleine d’amertume envers les masses populaires. Il est réellement le fils dévoué des classes exploiteuses.

    Le Khrouchtchev chinois est un grand arriviste et un grand conspirateur opposé au Parti communiste et au peuple. Par sa théorie de « l’instrument » il visait à préparer une opinion publique contre-révolutionnaire favorable à son usurpation de la direction du Parti et de l’État.

    Cette théorie servait à amollir l’esprit rebelle révolutionnaire des masses et faire de celles-ci des esclaves soumis et des « instruments » qu’il aurait pu manœuvrer à son gré.

    Le Khrouchtchev chinois a proclamé bien haut que les masses ne devraient être autorisées qu’à servir « d’instruments dociles » ou « d’instruments faciles à contrôler », mais qu’il ne devait pas, leur être permis d’être des « instruments indisciplinés » ou « des instruments difficiles à contrôler ». C’est exactement le langage du propriétaire d’esclaves.

    n est allé jusqu’à déclarer ouvertement que « si un coup d’État à la Khrouchtchev avait eu lieu dans le Parti chinois », alors, les masses seraient demeurées obéissantes.

    Ainsi, ses « instruments vivants»» et ses « instruments dociles » étaient-ils tous destinés à servir te coup d’État contre-révolutionnaire qu’il préparait.

    Si ce complot du Khrouchtchev chinois avait réussi, une restauration capitaliste aurait eu lieu en Chine.

    L’Histoire aurait rétrogradé et des millions de vies révolutionnaires auraient été sacrifiées. Quelle sinistre perspective !

    S’appuyer sur les masses et consolider la dictature du prolétariat

    Le président Mao nous enseigne que notre dictature du prolétariat signifie une dictature exercée par les masses. C’est pourquoi l’attitude adoptée à l’égard de celles-ci est l’attitude adoptée à l’égard de la dictature du prolétariat. Protéger les masses signifia consolider la dictature du prolétariat : les soumettre à la répression signifie la saboter et la renforcer.

    En vue de la consolider, il est impératif d’appliquer résolument la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, d’avoir confiance dans les masses, de s’appuyer sur elles, de les mobiliser, de soutenir et de protéger fermement le mouvement révolutionnaire de masse et de protéger les larges masses. En même temps, il est nécessaire d’exercer résolument une répression sur l’ennemi de classe.

    Dans le but de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme élans le pays le Khrouchtchev chinois, adoptant la position réactionnaires kuomintaniens, a tenté par tous les moyens de dissimuler et de protéger les ennemis du peuple, mais il a exercé, par contre, une répression féroce sur le peuple, sapant et réprimant le mouvement révolutionnaire de masse.

    Quant à son attitude à l’égard du mouvement de masse, il a avancé et prêche constamment les théories de «spontanéité » et de « contrôle. »

    Il affirma que nous « devons principalement compter sur le mouvement spontané des masses ». Il maintint que les masses devaient être autorisées à faire ce qu’il leur plaît ». Cette théorie de « spontanéité » est, en fait, l’opium utilisé par la bourgeoisie pour corrompre l’esprit du peuple révolutionnaire, un moyen qu’elle utilise pour saboter le mouvement révolutionnaire des masses populaires.

    Le marxisme-léninisme maintient que le mouvement révolutionnaire de masse doit avoir une direction idéologique, politique et organisationnelle qui soit juste, avant de pouvoir remporter la victoire complète.

    Le président Mao nous enseigne : « Du point de vue marxiste, la théorie est importante, et son importance s’exprime pleinement dans cette parole de Lénine : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. » Cependant, la théorie révolutionnaire n’est pas produite « spontanément » par les masses.

    Le « mouvement spontané » ne peut donner naissance qu’à des idées syndicalistes, économistes et réformistes, et non a la théorie scientifique du socialisme et du communisme.

    La théorie révolutionnaire du socialisme et du communisme est créée par les éducateurs révolutionnaires, représentants des intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, en concentrant la pensée la plus avancée de l’humanité et résumant l’expérience des luttes révolutionnaires.

    Notre grand guide, le président Mao, a continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme de façon géniale, créatrice et intégrale ; il l’a fait accéder à une étape supérieure, toute nouvelle.

    La pensée de Mao Zedong est la théorie la plus avancée représentant les intérêts du prolétariat et de tout le peuple travailleur dans de nouvelles conditions historiques. C’est la très grande vérité révolutionnaire.

    Ce n’est qu’en faisant pénétrer la pensée de Mao Zedong dans les masses ouvrières et paysannes et en élevant la conscience idéologique du peuple que nous pouvons transformer le mouvement révolutionnaire de masse en une lutte politique consciente, saisir le pouvoir politique, établir la dictature du prolétariat, mener jusqu’au bout la lutte de classes sous la dictature du prolétariat et parvenir à l’émancipation complète.

    En prêchant la théorie de la « spontanéité », le Khrouchtchev chinois a l’intention venimeuse de s’opposer à armer les masses de la grande pensée de Mao Zedong pour qu’elle guide leur mouvement révolutionnaire.

    Il s’est efforcé vainement de les pervertir par des idées bourgeoises décadentes afin de saper ce mouvement et le faire dévier sur la voie maudite de la restauration capitaliste.

    La nature réactionnaire de la théorie de la « spontanéité » réside également dans le fait qu’elle s’oppose à la direction du Parti dans le mouvement révolutionnaire de masse. Sans la direction du parti marxiste-léniniste, le mouvement révolutionnaire de masse du prolétariat fera fausse route et la cause révolutionnaire prolétarienne échouera.

    L’ineptie anarchiste propagée par le Khrouchtchev chinois selon laquelle les « masses doivent pouvoir faire ce qu’il leur plaît » était, en dernière analyse, destinée à nier la direction du Parti communiste et le gouvernement du prolétariat. Elle avait pour but de saper le mouvement révolutionnaire de masse et de lui imposer une dictature bourgeoise.

    Pour exercer sa répression sur les masses et sur leur mouvement révolutionnaire, le Khrouchtchev chinois prétendait que la « direction du mouvement de masse devait être contrôlable. »

    La théorie de « contrôle », préconisée par le Khrouchtchev chinois, est diamétralement opposée à la ligne révolutionnaire formulée par le président Mao lui-même, c’est-à-dire « mobiliser sans réserve les masses » ce qui permet à ces dernières d’assimiler la ligne, les principes et la politique du Parti, et de « se dresser pour mener la révolution, s’éduquer, ne gouverner et se libérer ».

    La théorie réactionnaire de « contrôle » colportée par le Khrouchtchev chinois avait pour but de « contenir » les masses révolutionnaires dans les limites bourgeoises et sur sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire.

    Quiconque s’écartait de sa ligne réactionnaire bourgeoise, risquait immédiatement la répression.

    Le mouvement révolutionnaire de masse du prolétariat doit être dirigé par le Parti communiste.

    Mais cette direction révolutionnaire est essentiellement différente du « contrôle » contre-révolutionnaire prêché par le Khrouchtchev chinois.

    Le président Mao nous enseigne : « … le problème des relations entre le Parti et les masses, il faut le comprendre ainsi : le Parti doit guider les masses dans la réalisation de toutes leurs idées justes en fonction des circonstances, il doit éduquer les masses pour qu’elles corrigent les idées fausses qui se sont manifestées dans leurs rangs. »

    Il nous enseigne aussi : « Pour les idées petites-bourgeoises qui existent dans nos rang, nous devons savoir les entraîner dans l’orbite de la révolution prolétarienne. »

    Mettre en commun les opinions correctes des masses et guider celles-ci pour les appliquer, éduquer les masses pour qu’elles comprennent les intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs, leur permettre de saisir les principes et la politique du Parti, avoir une confiance totale en elles et s’appuyer entièrement sur elles respecter leur initiative, protéger leur enthousiasme et les guider pour qu’elles s’éduquent et se libèrent— voilà en quoi consiste la direction du Parti dans le mouvement de masse.

    Au contraire, la théorie de « contrôle », colportée par le Khrouchtchev chinois, visait à ligoter les masses, à réprimer leur mouvement révolutionnaire et à faire d’elles des « esclaves » servant l’ignoble tentative de restauration du capitalisme.

    Les théories de « spontanéité » et de « contrôle » sont des tactiques fréquemment employées par toutes les classes exploiteuses, les révisionnistes et les opportunistes, anciens et nouveaux, dans le dessein de saboter et de réprimer les mouvements révolutionnaires de masse.

    A chaque moment décisif de la révolution chinoise, le Khrouchtchev chinois, dans des buts contre-révolutionnaires, a recouru à ces doubles tactiques contre-révolutionnaires pour étouffer les flammes ardentes des mouvements révolutionnaires de masse.

    Avec la théorie de la « spontanéité », il a poussé la bourgeoisie à attaquer le prolétariat.

    Avec celle de « contrôle », il a réprimé les contre-attaques du prolétariat contre la bourgeoisie.

    En 1927, il fut chargé de la direction du mouvement des ouvriers durant la grève de Wouhan.

    Quand les ouvriers se dressèrent dans une lutte armée contre les impérialistes et les féodaux et remportèrent la victoire, et peu après que Tchiang Kaï-chek eut déclenché son coup d’État contre-révolutionnaire, le Khrouchtchev chinois, cet opportuniste, ordonna aux piquets des grévistes de remettre leurs armes, qui se chiffraient par milliers, au Kuomintang. Il supprima les piquets de grève et étouffa ainsi le vigoureux mouvement de masse.

    Plus tard, tentant de mener le mouvement ouvrier sur la voie maudite de l’économisme. Il prêcha de nouveau avec frénésie la théorie de la « spontanéité » dans le mouvement ouvrier et s’opposa à ce que les ouvriers mènent des luttes politiques.

    En 1947, cherchant à saboter la réforme agraire, il proposa une ligne réactionnaire, de « gauche » en apparence mais de droite en essence, sous ces slogans : « Que les masses fassent ce qu’il leur plaît, qu’elles se tiennent à l’écart de la cellule du Parti, chassent les cadres locaux. »

    Ce qui était en opposition directe avec la ligne révolutionnaire du président Mao exprimée en ces termes : « Une équipe ou un corps de travail envoyé dans un village par un échelon supérieur doit d’abord s’unir avec les militants à l’avant-garde et les autres bons militant de la cellule locale du Parti pour diriger efficacement la réforme agraire. »

    16En 1955, au début du mouvement de coopération agricole, dirigé en personne par le président Mao, le Khrouchtchev chinois et ses comparses supprimèrent un grand nombre de coopératives, à son insu, afin de réprimer le mouvement révolutionnaire paysan.

    En 1963, dans une rageuse tentative de briser le mouvement d’éducation socialiste, il envoya sa femme Wang, cette bonne représentante de la bourgeoisie, séjourner et travailler dans la brigade de production agricole de Taoyuan où elle dirigea la lutte contre les paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure et les cadres révolutionnaires et frappa durement un grand nombre pour protéger une poignée.

    De plus, il propagea à grand fracas dans tout le pays cette « expérience de Taoyuan » dans le dessein d’opérer une restauration du capitalisme.

    La grande révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par notre commandant suprême, le président Mao, est le plus important mouvement révolutionnaire de masse. Sentant venir sa dernière heure, le Khrouchtchev chinois a tenté, plus enragé encore, d’étrangler ce mouvement en brandissant les deux drapeaux sinistres en lambeaux — ses théories de « spontanéité » et de « contrôle. »

    Lorsque le mouvement de masse démontra d’abord sa vitalité, le Khrouchtchev chinois avança sa théorie de « contrôle » et envoya un grand nombre de groupes de travail exercer une dictature bourgeoise sur les masses révolutionnaires.

    Quand le président Mao se mit à la tête des masses pour dénoncer et réfuter sa ligne réactionnaire bourgeoise, lui et ses acolytes avancèrent l’anarchisme, sous leurs mots d’ordre contre-révolutionnaires tels que « soupçonnons chacun et abattons tout le monde », et attisèrent le vent malsain de l’économisme. Essayant à nouveau, mais encore en vain, de saboter la grande révolution culturelle prolétarienne.

    Ce mouvement de masse, sans précédent dans l’Histoire, règle son compte à la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois et prononce la sentence de sa mort politique.

    Démasqué par la brillante pensée de Mao Zedong. Chacune de ses ruses et de ses tactiques a ignominieusement échoué. Ce vieux contre-révolutionnaire, qui s’est toujours furieusement opposé au mouvement révolutionnaire de masse ainsi qu’à la ligne révolutionnaire du président Mao, en fin de compte, n’a pas échappé au châtiment de l’Histoire.

    Portons haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, développons le magnifique style de travail de notre parti qui tisse des liens étroits avec les masses, tenons-nous fermement aux côtés des masses révolutionnaires, réfutons complètement les absurdités révisionnistes contre-révolutionnaires propagées par le Khrouchtchev chinois et remportons la victoire générale dans la grande révolution culturelle prolétarienne !

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  • Le facteur décisif de la guerre, c’est l’homme et non le matériel 

    1969

    Quel est le facteur décisif de l’issue d’une guerre, l’homme ou les armes ?

    Voilà une question où se voit la divergence fondamentale entre les deux doctrines militaires, la prolétarienne et la bourgeoise, entre le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong et le révisionnisme, ancien et nouveau.

    Le président Mao, notre grand commandant en chef, nous a enseigné « Les armes sont un facteur important, mais non décisif, de la guerre. Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel ». Il a encore souligné avec clairvoyance « La bombe atomique est un tigre en papier dont les réactionnaires américains se servent pour effrayer les gens. Elle a l’air terrible, mais en fait, elle ne l’est pas.

    Bien sûr, la bombe atomique est une arme qui peut faire d’immenses massacres, mais c’est le peuple qui décide de l’issue d’une guerre. Et non une ou deux armes nouvelles ». Ces brillantes thèses ont considérablement raffermi le moral du prolétariat et des peuples révolutionnaires du monde et rabattu énergiquement l’arrogance de tout impérialisme et de toute la réaction.

    Elles constituent notre puissante arme idéologique pour vaincre l’impérialisme américain, le social- impérialisme et la réaction de tous les pays.

    Cependant, pour répondre aux besoins de l’impérialisme américain et du social-impérialisme, Peng Teh-houai et Louo Jouei-king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires,ont colporté de toutes leurs forces la pacotille de la théorie dite « les armes décident de tout », en prenant le contre-pied de la grande doctrine militaire du président Mao.

    Ils ont clamé ouvertement « Dans les conditions actuelles, la guerre dépend principalement de l’acier et de la technique, non de la politique et du courage ».

    Jusqu’à quel point cette absurdité est-elle réactionnaire ? La théorie dite « les armes décident de tout » n’est pas une nouveauté, mais une vieille rengaine de la bourgeoisie et du révisionnisme, ancienne et nouvelle, rengaine discréditée d’ailleurs depuis longtemps. Durant la période de la Ière Internationale, le révisionniste de vieille étiquette Bernstein avait prétendu que l’insurrection armée avait perdu sa signification à cause des constructions modernes de la ville, des armes et de la technique modernes.

    Kautsky avait répandu, lu aussi, à tort et à travers « L’immense supériorité en armes des troupes des États modernes sur les armes à la disposition des « civils », rend généralement sans espoir, dès le début, tout soulèvement de ces derniers ».

    Les révisionnistes modernes entonnent l’éternel refrain des impérialistes américains « Les unités dotées d’engins nucléaires et de fusées décident de tout », prétendant que l’armement nucléaire est le facteur décisif de l’issue d’une guerre.

    Quelle absurdité ! Les faits sont incontestables.

    L’histoire des luttes révolutionnaires des peuples du monde, dont le peuple chinois, a donné depuis longtemps un démenti à la théorie dite « les armes décident de tout ».

    Les victoires du peuple chinois, guidé par son grand dirigeant, le président Mao, dans les guerres contre les agresseurs japonais, les bandits tchiangkaïchistes et les troupes impériales américaines qui avaient envahi la Corée, voilà les preuves les plus convaincantes de la lamentable faillite de cette théorie réactionnaire.

    Au début de la Guerre de Résistance contre le Japon (1937-1945),l’impérialisme japonais s’est vanté de pouvoir asservir la Chine d’un coup, car, d’une part, il possédait une supériorité dans l’armement et dans l’équipement, et, d’autre part, la réaction kuomintanienne ayant à sa tête Tchiang Kaï-chek a répandu sans vergogne ces absurdités réactionnaires les armes chinoises sont moins bonnes que celles du Japon ; si la Chine affronte les agresseurs japonais, elle sera assujettie.

    En ce temps-là, les tenants de la théorie dite « les armes décident de tout » ont encore proféré ces divagations pour passer de l’infériorité à l’équilibre, la Chine devrait acquérir une force militaire et économique égale à celle du Japon, et pour passer de cet équilibre à la supériorité, elle devrait posséder une force militaire et économique plus grande que celle du Japon, etc. Le président Mao a énergiquement réfuté ces théories réactionnaires.

    Il a indiqué avec clairvoyance « A la différence des partisans de cette théorie, nous considérons non seulement les armes mais aussi les hommes. »

    « Le rapport des forces se détermine non seulement par le rapport des puissances militaires et économiques, mais aussi par le rapport des ressources humaines et des forces morales ».

    « Les grandes forces de la guerre ont leurs sources profondes dans les masses populaires.

    C’est avant tout parce que les masses du peuple chinois sont inorganisées que le Japon s’est enhardi à nous malmener. Que nous surmontions cette insuffisance, et l’envahisseur japonais se trouvera, devant les centaines de millions d’hommes du peuple chinois soulevés, dans la même situation que le buffle sauvage devant un mur de feu il nous suffira de pousser un cri dans sa direction pour que, de terreur, il se jette dans le feu et soit brûlé vif. »

    C’est la plus profonde critique contre la théorie dite « les armes décident de tout », et c’est aussi la brillante pensée marxiste-léniniste guidant le peuple chinois dans la Guerre de Résistance contre le Japon.

    Bien que notre VIIIème Armée de Route et notre Nouvelle IVème Armée fussent, à cette période, relativement peu nombreuses et très mal équipées, elles ont bénéficié du soutien total des larges masses populaires, car nous avons mené une guerre juste, contre l’agression.

    Conformément aux grands enseignements du président Mao, notre armée a pénétré les arrières de l’ennemi et mobilisé largement les masses, allumant ainsi les flammes dévorantes de la guerre de partisans contre le Japon.

    Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon qui dura huit ans, notre armée n’a cessé de grossir et de se renforcer au fil des combats.

    Ses effectifs se sont élevés de 40 000 au début de cette guerre à million d’hommes. En outre, nous avons organisé plus de deux millions de miliciens et établi des régions libérées peuplées de 160 millions d’habitants. Nous avons livre 125 000 batailles contre l’ennemi, anéanti plus de 1,7 million de soldats japonais et fantoches et remporté finalement la grande victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon. Quand la Guerre de Libération (1946-1949) en était encore à son début, la dynastie de Tchiang Kaï-chek contrôlait de vastes régions comptant 300 millions d’habitants et possédait une armée contre-révolutionnaire forte de 4,3 millions d’hommes, modernisée avec l’équipement américain.

    Elle reçut par la suite l’équipement militaire de 1 million d’agresseurs japonais en Chine et des armes et autre matériel atteignant une valeur totale de 5 900 millions de dollars, fournis par l’impérialisme américain.

    Soutenu directement par ce dernier qui brandissait ses bombes atomiques, Tchiang Kaï-chek a livré des offensives frénétiques contre nos régions libérées en vociférant qu’ « en l’espace de cinq mois, il pourrait vaincre le Parti communiste chinois sur le plan militaire ».

    En ce temps-là, notre région libérée, divisée en une dizaine de parties, ne comptait que 100 millions d’habitants, et l’Armée populaire de Libération, seulement 1,2 million d’hommes mangeant du millet et armés de fusils. Le contraste en force et en économie entre l’ennemi et nous était extrêmement frappant. Mais, comme l’a souligné notre grand dirigeant, le président Mao « Tous les réactionnaires sont des tigres en papier».

    « Nous n’avons que millet et fusils pour toute ressource, mais l’Histoire prouvera en fin de compte que notre millet et nos fusils sont plus puissants que les avions et les tanks de Tchiang Kaï-chek. »

    « La supériorité militaire de Tchiang Kaï-chek n’était que momentanée, elle était un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, l’aide de l’impérialisme américain était de même un facteur qui ne pouvait jouer qu’un rôle temporaire, alors que le caractère antipopulaire de la guerre de Tchiang Kaï-chek et les sentiments du peuple étaient des facteurs au rôle constant, et sous ce rapport, l’Armée populaire de Libération détenait la supériorité. »

    Le processus de la guerre a lui-même complètement prouvé la justesse de vue du président Mao.

    Après trois ans de combat héroïque, notre armée, s’appuyant sur le soutien du peuple tout entier et ne craignant ni les épreuves ni la mort, a anéanti huit millions de bandits tchiangkaïchistes, renversé en Chine la domination plus que centenaire des impérialistes et de leurs laquais, libéré toute la Chine excepté la province de Taïwan et fondé la République populaire de Chine. Tous ces exploits sont dus à la direction clairvoyante et au commandement direct de notre grand commandant en chef, le président Mao.

    La Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée est une grande guerre, au cours de laquelle les Volontaires du peuple chinois et le peuple coréen, malgré leur mauvais équipement , ont détruit le mythe de l’« invincibilité » de l’impérialisme américain.

    En juin 1950, l’impérialisme américain a délibérément déclenché la guerre d’agression contre la Corée.

    Outre qu’il y a mis comme forces principales le tiers de ses forces terrestres, le cinquième de ses forces aériennes, la majorité de ses forces navales, il a racolé des troupes dans 15 pays satellites et utilisé toutes ses armes modernes, excepté la bombe atomique. Il tentait vainement ainsi de conquérir la Corée avant le « Thanksgiving Day » (fête américaine qui tombe le dernier jeudi de novembre) en comptant sur sa « supériorité aérienne » et sa « supériorité en acier », et d’envahir ensuite la Chine à partir de la Corée.

    Cependant, sa nature de tigre en papier était complètement dévoilée par les Volontaires du peuple chinois, armés de la pensée Mao Zedong, et par l’héroïque peuple coréen. Au total, 1 090 000 agresseurs dont plus de 390 000 américains ont été anéantis.

    L’impérialisme américain qui, dans sa fougue tapageuse, se croyait sans rival au monde, a essuyé finalement une défaite honteuse. La grande victoire de la Guerre de Résistance à l’Agression américaine et d’Aide à la Corée a éliminé complètement les idées erronées de certaines gens, qui, assez nombreux d’ailleurs dans le monde, admiraient et craignaient les États-Unis.

    Et la juste idée de haïr, rabaisser et mépriser l’impérialisme américain s’est répandue parmi le peuple.

    La défaite ignominieuse de la théorie dite « les armes décident de tout » est également tout à fait prouvée par la lutte révolutionnaire, anti-impérialiste et anticolonialiste, dans beaucoup de régions et pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

    Après la Seconde Guerre mondiale, l’impérialisme U.S. a établi plus de 2 200 bases ou installations militaires dans plus de 70 pays et territoires.

    Il a ainsi tenté de réprimer, par la force, la lutte révolutionnaire des peuples du monde, en vain d’ailleurs.

    S’entendant comme larrons en foire, le social-impérialisme et l’impérialisme américain pratiquent le chantage nucléaire dans l’espoir fou de se repartager le monde. Leurs complots criminels non seulement n’ont pu aboutir, mais au contraire, les flammes ardentes de la lutte anti-impérialiste et anticolonialiste font actuellement rage partout sur la Terre.

    L’impérialisme U.S. a envoyé plus de 500 000 agresseurs au champ de bataille du Sud-Vietnam où il utilise tous les moyens de guerre sauf la bombe atomique.

    Mais les agresseurs sont acculés à l’impasse ; ils sont battus à plate couture par les forces armées populaires du Sud-Vietnam qui persistent dans la guerre populaire.

    Tout cela a démontré clairement que c’est l’homme qui décide de l’issue d’une guerre et non le matériel ; c’est le peuple révolutionnaire qui décide du processus de l’Histoire et non les décadents impérialisme, social-impérialisme et réaction mondiale.

    Le vice-président Lin Piao a indiqué de façon pénétrante dans son ouvrage Vive la victorieuse guerre du peuple ! : « Depuis la grande Révolution d’Octobre que dirigea Lénine, l’expérience des innombrables guerres révolutionnaires a établi la vérité que voici sans arme aucune au début, le peuple révolutionnaire finit par vaincre la classe dominante armée jusqu’aux dents. Ceux dont l’armement était inférieur ont vaincu ceux qui étaient mieux équipés.

    Les forces populaires qui n’avaient sous la main que des armes simples, sabres, lances, fusils, grenades, ont fini par vaincre les forces impérialistes disposant d’armes modernes, avions, chars, canons et bombes atomiques. Les détachements de partisans ont fini par vaincre l’armée régulière. Les « rustres » qu’aucune école militaire n’avait vus ont fini par vaincre les « élites »sorties des académies militaires »

    Le marxisme-léninisme, la pensée Mao Zedong nous enseignent que le peuple est le créateur de l’histoire universelle, la force décisive du développement social, et celle qui décide de l’issue d’une guerre.

    Le président Mao nous a enseigné « La guerre révolutionnaire, c’est la guerre des masses populaires ; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles ».

    Le vice-président Lin Piao a également indiqué « Pour faire la guerre, les armes et l’homme sont nécessaires. Mais les armes sont à utiliser par l’homme. Si ce dernier manque de courage, les armes ne peuvent jouer pleinement leur rôle. Par conséquent, c’est encore de l’homme que dépend l’issue victorieuse d’une guerre ».

    Par conséquent, pour étudier la guerre, on ne doit pas se borner à tenir compte des puissances militaire et économique, il faut encore prendre en considération tous les facteurs, chez nous comme chez l’ennemi, qui décident finalement de l’issue de la guerre, et notamment la nature de la guerre, les forces des masses populaires et le rôle de l’initiative de l’homme dans la guerre.

    L’impérialisme américain et le social-impérialisme, ennemis jurés de tous les peuples, sont isolés et sans soutien populaire. Pour camoufler leur décadence, leur faiblesse et l’injustice de leur guerre d’agression, ils ne peuvent que recourir à la théorie dite « les armes décident de tout » car, s’imaginent-ils, celle-ci peut les gonfler de courage et relever leur moral.

    Peng Teh-houai et Louo Jouei-king, ces deux révisionnistes contre-révolutionnaires, se sont évertués à prôner cette théorie, ce qui prouve pleinement qu’ils sont des chiens couchants de l’impérialisme américain et du social­ impérialisme. Nous, marxistes-léninistes, avons la ferme conviction que notre cause est tout à fait juste.

    Plus de 95 % de la population mondiale sont de notre côté. Nous pouvons vaincre tous les agresseurs, en nous appuyant sur le courage de l’homme armé de la pensée Mao Zedong et sur le soutien total d’un peuple comptant des centaines de millions d’hommes.

    Pour l’emporter sur l’ennemi, nous devons également développer nos armes modernes, y compris les armes nucléaires. Mais nous n’avons absolument pas une foi aveugle en elles.

    A tout moment, nous donnons toujours la primauté au facteur de l’homme. Une fois armés de la pensée Mao Zedong, la victoire nous appartient et pour toujours. Actuellement, pour se débarrasser de leurs difficultés intérieures et extérieures, l’impérialisme US.

    Et le social-impérialisme se donnent la main tout en se disputant. Ils se livrent à la course aux armements et aux préparatifs de guerre, et complotent activement de déclencher une guerre d’agression contre la Chine. Ils poussent la folie jusqu’à recourir au chantage nucléaire, contre la Chine.

    S’ils osent imposer la guerre au peuple chinois, ils vont soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds, tout comme l’impérialisme japonais dans sa guerre contre la Chine, tout comme Tchiang Kaï-chek, provocateur de la guerre civile contre-révolutionnaire, et comme l’impérialisme U.S. dans sa guerre d’agression contre la Corée.

    Armés de la pensée­ Mao Zedong, l’Armée populaire de Libération de Chine et les centaines de millions de Chinois anéantiront résolument, radicalement, totalement et intégralement tous les agresseurs.

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  • La trahison de la dictature du prolétariat

    Essence du livre sur le « perfectionnement individuel » des communiste, 8 mai 1967.

    Écrit par les rédactions du Hongqi et du Renmin Ribao. Selon une lettre du nouveau responsable de la propagande Wang Li à la direction de l’agence de presse Chine Nouvelle : « Il paraît que le président Mao l’a corrigé et critiqué lui-même. Cet article fait suite aux débats de la séance élargie du bureau politique. »

    Le livre sur le « perfectionnement individuel » des communistes est l’œuvre représentative du plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste. Ce livre est une grande herbe vénéneuse qui s’oppose au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong. Son poison s’est répandu par tout le pays et dans le monde. Il faut donc entreprendre une critique à fond de ce livre.

    Quelle est donc l’essence de ce sinistre ouvrage sur le « perfectionnement individuel » des communistes ?

    Dans son essence, ce triste ouvrage trahit la doctrine marxiste­ léniniste sur la dictature du prolétariat. Et trahir cette doctrine,c’est trahir intégralement et radicalement le marxisme-léninisme, c’est trahir complètement, radicalement la cause révolutionnaire du prolétariat.

    Il y a plus de cent ans, Marx avait souligné ceci :

    […] en ce qui me concerne, ce n’est pas à moi que revient le mérite d’avoir découvert l’existence des classes dans la société moderne, pas plus que la lutte qu’elles s’y livrent.

    Des historiens bourgeois avaient exposé bien avant moi l’évolution historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient décrit l’anatomie économique.

    Ce que j’ai apporté de nouveau, c’est : 1° de démontrer que l’existence des classes n’est liée qu’à des phases historiques déterminées du développement de la production ; 2° que la lutte des classes mène nécessairement à la dictature du prolétariat ; 3° que cette dictature elle-même ne représente qu’une transition vers l’abolition de toutes les classes et vers une société sans classes.

    Correspondance Marx-Engels – Lettres sur « Le Capital », Paris, 1964 (Ed. Sociales). Lettre du 5 mars 1852 à J. Weydemeyer, p. 59

    Il y a cinquante ans, Lénine soulignait avec force ceci :

    L’essentiel, dans la doctrine de Marx, c’est la lutte des classes, c’est ce qu’on dit et c’est ce qu’on écrit très souvent. Mais ‘est inexact. Et, de cette inexactitude, résultent couramment des déformations opportunistes du marxisme, des falsifications tendant à le rendre acceptable pour la bourgeoisie. Car la doctrine de la lutte des classes a été créée non par Marx, mais par la bourgeoisie avant Marx ; et elle est, d’une façon générale, acceptable pour la bourgeoisie.

    Quiconque reconnaît uniquement la lutte des classes n’est pas pour autant un marxiste ; il peut se faire qu’il ne sorte pas encore du cadre de la pensée bourgeoise et de la politique bourgeoise.

    Limiter le marxisme à la doctrine de la lutte des classes, c’est le tronquer, le déformer, le réduire à ce qui est acceptable pour la bourgeoisie. Celui-là seul est un marxiste qui étend la reconnaissance de la lutte des classes jusqu’à la reconnaissance de la dictature du prolétariat.

    C’est ce qui distingue foncièrement le marxiste du vulgaire petit (et aussi du grand) bourgeois. C’est avec cette pierre de touche qu’il faut éprouver la compréhension et la reconnaissance effectives du marxisme.

    Lénine, L’Etat et la révolution

    L’auteur du « perfectionnement individuel » des communistes, comme tous les opportunistes dans l’histoire du mouvement communiste international, a tronqué et déformé le marxisme dans ses fondements. Dans ce livre comprenant près de 50000 caractères chinois, bien qu’il ait accumulé des termes abstraits sur la lutte des classes, il ne souffle mot ni sur la réalité de celle-ci ni sur la dictature du prolétariat.

    En refusant la dictature du prolétariat, ces termes sur la lutte des classes ne sont évidemment plus que de sinistres paroles trompeuses, totalement acceptables pour la bourgeoisie.

    Le « perfectionnement individuel » des communistes, sorti des presses en juillet 1939, a connu de nombreuses rééditions pendant la Guerre de Résistance contre le Japon et pendant la Guerre de Libération.

    Dans les diverses éditions, il n’est fait aucune mention de la Guerre de Résistance contre le Japon, ni de la lutte des classes dans cette période, il n’est fait aucune mention de la Guerre de Libération, ni de la lutte des classes pendant cette période, il n’est fait aucune mention du problème de la prise du pouvoir. Un tel « perfectionnement individuel » des communistes ne pouvait causer le moindre préjudice à l’impérialisme japonais, pas plus qu’à l’impérialisme américain et à son chien couchant, le Kuomintang de Tchiang Kaïchek.

    A l’époque de la Guerre de Résistance contre le Japon, le président Mao a souligné :

    La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c’est la conquête du pouvoir par la lutte armée, c’est résoudre le problème par la guerre.

    Mao Zedong, Problèmes de la guerre et de la stratégie

    Le développement, la consolidation et la bolchevisation du Parti se sont poursuivis à travers des guerres révolutionnaires. Sans la lutte armée, il n’y aurait pas le Parti communiste d’aujourd’hui.

    Mao Zedong, Pour la parution de la Revue « Le Communiste »

    II est évident que si l’on rejette la guerre révolutionnaire et la prise du pouvoir par les armes, il né saurait être question du développement, de la consolidation et de l’édification du Parti, non plus que de la rééducation idéologique des membres du Parti.

    Mais, dans les années de la guerre où tonnait sans cesse le canon, dans les années de la prise du pouvoir, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, prenaient la voie capitaliste, voulait que les gens s’engagent dans le « perfectionnement individuel » en oubliant la tâche fondamentale qu’était la prise du pouvoir par les armes.

    Un tel « perfectionnement individuel » n’équivaut-il pas à se « perfectionner » pour devenir des philistins qui ne participent plus à la guerre révolutionnaire et ne veulent pas arracher le pouvoir ? Les philistins qui se sont ainsi « perfectionnés » ne sont absolument pas des communistes, mais des sociaux-démocrates de la IIe Internationale.

    Le « perfectionnement individuel » des communistes a été révisé et réédité en août 1949. En août 1962, il a été réédité une fois de plus avec quantité de rajouts et de suppressions, mais il s’agissait toujours de la même pacotille.

    Le « perfectionnement individuel » des communistes révisé et réédité une fois de plus à ce moment-là ne fait toujours pas état de la révolution socialiste et de la lutte des classes en société socialiste, bien plus il ne souffle mot de la dictature du prolétariat.

    Le haut responsable en question prend le contre-pied d’une série des grandes œuvres du président Mao telles que le « Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois », « De la dictature démocratique populaire » et « De la juste solution des contradictions au sein du peuple », s’opposant ouvertement à la pensée de Mao Zedong ; il veut que les gens s’engagent dans « le perfectionnement individuel » et laissent de côté la révolution socialiste, la lutte des classes en société socialiste et la dictature du prolétariat.

    Un tel « perfectionnement » n’équivaut-il pas à laisser les gens se « perfectionner » pour devenir des personnages qui n’œuvrent pas pour le socialisme, mais bien pour le capitalisme, à la manière de Boukharine ?

    N’équivaut-il pas à laisser les gens se « perfectionner » pour devenir des personnages qui ne veulent pas de la dictature du prolétariat et restaurent le capitalisme à la manière de Khrouchtchev ?

    Est-ce une négligence de hasard si le « perfectionnement individuel » réimprimé et réédité à maintes reprises ne souffle mot de la conquête du pouvoir par les armes ni de la dictature du prolétariat ? Non.

    Sans doute le livre sur le « perfectionnement individuel » des communistes parle-t-il de la question de l’État. Seulement, un marxiste n’en parlerait jamais sans aborder son caractère de classe et la dictature du prolétariat.

    Or, ce sinistre ouvrage se tait justement, comme le font les savants à la solde de la bourgeoisie, sur la dictature du prolétariat, pour ne parler que dans l’abstrait de la question de l’Etat.

    L’auteur de ce livre indique : le prolétariat « est capable de fonder un parti et un appareil d’Etat pourvus d’une organisation et d’une discipline rigoureuses en vue de mener une lutte intransigeante contre toute forme de corruption, de bureaucratie et de dégénérescence, d’épurer sans cesse le Parti et l’appareil d’État de tous les éléments qui, au cours de leur travail, se seraient corrompus, seraient devenus bureaucrates et auraient dégénéré », « afin d’en préserver la pureté. »

    Une question : Comment le prolétariat peut-il établir son propre appareil d’État ? Est-ce que, par hasard, il pourrait se passer d’une révolution violente ? Est-ce qu’il pourrait ne pas briser l’ancien appareil d’État ?

    Le livre sur le « perfectionnement individuel » des communistes rejette justement ce principe fondamental du marxisme-léninisme. D’après son auteur, pourvu que les communistes déploient leurs efforts pour « se perfectionner », un « État idéal » tombera du ciel. Ce à quoi il aspire en rêve, c’est à un Etat bourgeois et rien d’autre.

    Dans la réédition de 1962 du « perfectionnement individuel » des communistes, au paragraphe mentionné ci-dessus, l’auteur a pris le soin d’ajouter : « instaurer un appareil d’État à la fois centralisé et démocratique ».

    Cette addition délibérée révèle le point de vue de l’auteur sur le caractère de notre État. Mais, ici, dans tout le livre, il ne souffle mot de la dictature à exercer sur l’ennemi de classe.

    Le président Mao a dit :

    Notre État prolétarien exerce la dictature sur l’ennemi de classe, « au sein du peuple, c’est le centralisme démocratique qui est appliqué. »

    Mao Zedong, De la juste solution des contradictions au sein du peuple

    L’auteur du « perfectionnement individuel » des communistes, lui, ne présente notre Etat que comme un Etat à la fois « centralisé et démocratique » et qui n’exerce pas la dictature sur l’ennemi. Qu’est-ce donc là sinon s’opposer à la dictature du prolétariat, prôner la théorie de l’« État du peuple tout entier » de Khrouchtchev et préconiser la dictature de la bourgeoisie ?

    Ce triste ouvrage consacre de longs paragraphes à expliquer que « le communisme est l’œuvre la plus grandiose et la plus ardue de l’histoire de l’Humanité. » Ce qu’un marxiste se doit de dire ici, c’est qu’on ne réalisera le communisme que par la dictature du prolétariat.

    Mais l’auteur n’en souffle mot.

    « En quoi consiste notre cause communiste et comment les membres du Parti doivent-ils travailler pour elle ? »

    L’auteur répond : « Dans un tel monde, il n’y aura plus d’exploiteurs ni d’oppresseurs, plus de propriétaires fonciers ni de capitalistes, plus d’impérialistes ni de fascistes, il n’y aura plus ni opprimés ni exploités, ni rien de ces ténèbres, de cette ignorance, de cet état arriéré, etc.

    Dans une telle société, les hommes deviendront tous des travailleurs communistes désintéressés et intelligents, d’un niveau culturel et technique élevé ; l’entraide et la fraternité prévaudront parmi eux, et la suspicion et la duperie mutuelles, les offenses réciproques, les luttes fratricides, les guerres et autres iniquités n’existeront plus. Ce sera de toute évidence la société la meilleure, la plus belle, la plus avancée de l’histoire de l’Humanité. »

    Il dit encore : «Nous, communistes, nous devons avoir la plus grande force de caractère et la plus ferme volonté révolutionnaire de l’Humanité.

    Chaque membre du Parti doit prendre, joyeusement et sérieusement la résolution d’assumer cette tâche d’une grandeur et d’une difficulté sans précédent dans l’histoire humaine : la réalisation du communisme. »

    Après avoir fait une série de prières et de vœux à la manière d’un prêtre, l’auteur dit en conclusion : « Voilà la cause communiste telle que je l’entends. » La réponse de l’auteur est remplie de toutes sortes de belles paroles, tout sauf la dictature du prolétariat. Voilà la cause communiste telle qu’il l’a comprise et la manière dont il a préconisé d’y travailler !

    Cette description de la société communiste n’a rien d’une création, elle existait déjà dans l’antiquité.

    En Chine, on peut la trouver dans des textes comme : « De la grande concorde » dans le chapitre « Li Yun » du Livre des rites [rédigé par Tai Cheng, un lettré de la dynastie des Han de l’Ouest, de 206 av. J.-C. À 24 ap. J.-C.]; dans Tao Houa Yuan Ki (Promenade dans le jardin des pêchers) de Tao Tsien [poète de la dynastie des Tsin de l’Est, de 317 à 420 ap. J.-C.]; et dans Ta Tong Chou (Le livre de la grande concorde) de Kang Yeou-wei [un dirigeant du mouvement réformiste de 1898]; et à l’étranger, cela se trouve dans un grand nombre d’œuvres des socialistes utopiques français et anglais ; tout cela est de la même farine.

    De l’avis de l’auteur, dans la société communiste, tout sera bon, il n’y aura pas la moindre obscurité ni la moindre contradiction. Tout ira bien, il n’y aura plus de contraires. Le développement social en restera là.

    Non seulement la société ne changera plus qualitativement, elle ne changera vraisemblablement pas non plus quantitativement ; le développement de la société prendra dès lors fin et elle restera toujours la même. Ici, l’auteur a rejeté une loi fondamentale du marxisme — toute chose, toute société humaine se développe sous l’impulsion de la lutte entre les contraires ainsi que des contradictions. Ici, l’auteur a prêché la métaphysique et abandonné le grand matérialisme dialectique et le grand matérialisme historique.

    Marx a dit :

    Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat.

    Marx (K.) et Engels (Fr.), Critique des Programmes de Gotha et d’Erfurt

    Lénine a dit :

    La marche en avant, c’est-à-dire vers le communisme, se fait en passant par la dictature du prolétariat ; et elle ne peut se faire autrement, car il n’est point d’autres classes ni d’autres moyens qui puissent briser la résistance des capitalistes exploiteurs.

    Lénine, L’État et la révolution

    Dans son livre relatif au « perfectionnement individuel » des communistes, le plus haut des responsables qui, bien que du Partiront pris la voie capitaliste, a insisté avec force sur ce point : après que le prolétariat aura remporté la victoire sur le plan politique, « il faudra encore travailler pendant une période prolongée à la transformation socialiste avant de pouvoir passer progressivement à la société communiste ».

    Quiconque possède la moindre teinture de marxisme aurait au moins mentionné ici la dictature du prolétariat !

    Mais lui, non, non, encore une fois, il n’en a pas soufflé mot ! Il s’ensuit que la « période prolongée de transformation » dont il parle n’est pas celle de la dictature du prolétariat. La voie dont il parle pour « passer progressivement à la société communiste» n’est pas la voie de la dictature du prolétariat.

    De toute évidence, Pauteur de ce sinistre ouvrage a un système idéologique complet : « travailler à la cause communiste » en se passant de la dictature du prolétariat.

    C’est une trahison flagrante du communisme scientifique, c’est une trahison flagrante du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, c’est du révisionnisme à cent pour cent.

    Non seulement l’auteur de ce triste livre n’a pas mentionné la dictature du prolétariat mais en outre il a supprimé la dictature du prolétariat en citant deux paragraphes de Lénine.

    Les paroles originales de Lénine sont :

    […] la bourgeoisie dont la résistance est décuplée du fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays) et dont la puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de l’habitude, dans la force de la petite production.

    Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production : or, la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.

    Pour toutes ces raisons, la dictature du prolétariat est indispensable, et il est impossible de vaincre la bourgeoisie sans une guerre prolongée, opiniâtre, acharnée, sans une guerre à mort qui exige la maîtrise de soi, la discipline, la fermeté, une volonté une et inflexible.

    Cependant dans les diverses éditions, dont celle de 1962, l’auteur de ce triste livre a tronqué ainsi la citation :

    […] la bourgeoisie dont la résistance est décuplée du fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays) et dont la puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de d’habitude, dans la force de la petite production.

    Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production : or, la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.

    Pour toutes ces raisons … il est impossible de vaincre la bourgeoisie sans une guerre prolongée, opiniâtre, acharnée, sans une guerre à mort qui exige la maîtrise de soi, la discipline, la fermeté, une volonté une et inflexible. Lénine, La maladie infantile du communisme

    L’auteur précité a supprimé de façon flagrante « la dictature du prolétariat est indispensable » au milieu de ce paragraphe. Serait-ce le fait d’une négligence fortuite ?

    Il est clair que pour le plus haut des responsables qui, au sein du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, la dictature du prolétariat n’est pas nécessaire.

    Dans un autre paragraphe, les paroles originales de Lénine sont les suivantes :

    Supprimer les classes, ce n’est pas seulement chasser les grands propriétaires fonciers et les capitalistes — ce qui nous a été relativement facile — c’est aussi supprimer les petits producteurs de marchandises ; or, ceux-ci, on ne peut pas les chasser, on ne peut pas les écraser, il faut faire bon ménage avec eux.

    On peut (et on doit) les transformer, les rééduquer — mais seulement par un travail d’organisation très long, très lent et très prudent. Ils entourent de tous côtés le prolétariat d’une ambiance petite-bourgeoise, ils l’en pénètrent, ils l’en corrompent, ils suscitent constamment au sein du prolétariat des récidives de défauts propres à la petite-bourgeoisie : manque de caractère, dispersion, individualisme, passage de l’enthousiasme à l’abattement.

    Pour y résister, pour permettre au prolétariat d’exercer comme il se doit, avec succès et victorieusement, son rôle d’organisateur (qui est son rôle principal), le parti politique du prolétariat doit faire régner dans son sein une centralisation et une discipline rigoureuses. La dictature du prolétariat est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société.

    La force de l’habitude chez les millions et les dizaines de millions d’hommes est la force la plus terrible. Sans un parti de fer, trempé dans la lutte, sans un parti jouissant de la confiance de tout ce qu’il y a d’honnête dans la classe en question, sans un parti sachant observer l’état d’esprit de la masse et influer sur lui, il est impossible de soutenir cette lutte avec succès.

    Il est mille fois plus facile de vaincre la grande bourgeoisie centralisée que de « vaincre » les millions et les millions de petits patrons ; or ceux-ci, par leur activité quotidienne, coutumière, invisible, insaisissable, dissolvante, réalisent les mêmes résultats qui sont nécessaires à la bourgeoisie, qui restaurent la bourgeoisie.

    Cependant, dans les diverses éditions dont celle de 1962, l’auteur susmentionné a cité ces paroles de façon suivante :

    Supprimer les classes, ce n’est pas seulement chasser les grands propriétaires fonciers et les capitalistes — ce qui nous a été relativement facile — c’est aussi supprimer les petits producteurs de marchandises ; or, ceux-ci, on ne peut pas les chasser, on ne peut pas les écraser, il faut faire bon ménage avec eux, on peut (et on doit) les transformer, les rééduquer — mais seulement par un travail d’organisation très long, très lent et très prudent. Ils entourent de tous côtés le prolétariat d’une ambiance petite­ bourgeoise, ils l’en pénètrent, ils l’en corrompent, ils suscitent constamment au sein du prolétariat des récidives de défauts propres à la petite bourgeoisie : manque de caractère, dispersion, individualisme, passage de l’enthousiasme à l’abattement.

    Pour y résister, pour permettre au prolétariat d’exercer comme il se doit, avec succès et victorieusement, son rôle d’organisateur (qui est son rôle principal) le parti politique du prolétariat doit faire régner dans son sein une centralisation et une discipline rigoureuses.

    … La force de l’habitude chez les millions et les dizaines de millions d’hommes est la force la plus terrible. … Il est mille fois plus facile de vaincre la grande bourgeoisie centralisée que de « vaincre » les millions et les millions de petits patrons ; or ceux-ci, par leur activité quotidienne, coutumière, invisible, insaisissable, dissolvante, réalisent les mêmes résultats qui sont nécessaires à la bourgeoisie, qui restaurent la bourgeoisie.

    L’auteur du « perfectionnement individuel » des communistes a également effacé de façon flagrante cette phrase : « La dictature du prolétariat est une lutte opiniâtre, sanglante et non sanglante, violente et pacifique, militaire et économique, pédagogique et administrative, contre les forces et les traditions de la vieille société. »

    II a même supprimé ce qui se rapportait à la direction du Parti communiste. Est-ce là aussi une distraction due au hasard ?

    Pourquoi, dans l’édition révisée de 1962 du « perfectionnement individuel » des communistes, l’auteur a-t-il encore biffé d’un trait de plume les lignes sur la dictature du prolétariat ? On ne peut trouver à cela aucune réponse autre que celle-ci : c’est parce qu’il s’oppose à notre Etat de dictature du prolétariat, qu’il veut transformer la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie.

    C’est la preuve parfaite que le haut responsable en question est l’ennemi juré de la dictature du prolétariat, qu’il ne tolère absolument pas la dictature du prolétariat et, qu’aussitôt qu’il voit les mots « dictature du prolétariat », il ne manque pas de les biffer.

    C’est de cette façon effrontée que le haut responsable en question a mutilé l’âme du marxisme-léninisme.

    Alors qu’il trahit la dictature du prolétariat, ce haut responsable a l’impudence de dire : « Soyons les meilleurs élèves de Marx, Engels, Lénine et Staline. »

    II s’agit là d’une insulte des plus grossières envers Marx, Engels, Lénine et Staline.

    Dans la nouvelle édition 1962 du « perfectionnement individuel » des communistes, la phrase : « Soyons les meilleurs élèves de Marx, Engels, Lénine et Staline » est remplacée par celle-ci : « Soyons de dignes élèves de Marx et de Lénine ».

    En outre, sont supprimés dans cette nouvelle édition les trois passages suivants du quatrième chapitre de l’Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S. passages qui ont été cités à l’origine :

    Dans leur lutte avec la nature qu’ils exploitent pour produire des biens matériels, les hommes ne sont pas isolés les uns des autres, ne sont pas des individus détachés les uns des autres ; ils produisent en commun, par groupes, par associations.

    C’est pourquoi la production est toujours, et quelles que soient les conditions, une production sociale.

    Dans la production des biens matériels, les hommes établissent entre eux tels ou tels rapports à l’intérieur de la production, ils établissent tels ou tels rapports de production.

    Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., Moscou, 1949

    La première particularité de la production, c’est que jamais elle ne s’arrête à un point donné pour une longue période ; elle est toujours en voie de changement et de développement ; de plus, le changement du mode de production provoque inévitablement le changement du régime social tout entier, des idées sociales, des opinions et institutions politiques ; le changement du mode de production provoque la refonte de tout le système social et politique.

    Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., Moscou, 1949

    Il n’y a d’invincible que ce qui naît et se développe.

    Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., Moscou, 1949

    Il est évident que si l’auteur de ce sinistre ouvrage a supprimé en 1962 le nom de Staline ainsi que les passages, cités initialement, du quatrième chapitre de l’Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l’U.R.S.S., c’est entièrement pour répondre au besoin de la clique révisionniste soviétique, pour s’opposer à Staline, c’est-à-dire pour s’opposer au léninisme.

    Pour ne pas citer le nom de Staline, il a du même coup éliminé Engels et supprimé également son nom.

    Quoique réimprimé et réédité plusieurs fois, le « perfectionnement individuel » des communistes ne parle nullement de la nécessité d’être un digne élève du président Mao ni ne mentionne la pensée de Mao Zedong. Ce point montre aussi que l’auteur du livre est un marxiste simulé et un révisionniste réel. Parce que, à notre époque, s’écarter de la pensée de Mao Zedong, c’est trahir radicalement le marxisme-léninisme, tout comme dans l’étape où le marxisme s’est développé en léninisme, s’écarter du léninisme, c’était trahir radicalement le marxisme.

    Le président Mao nous a enseigné que « toutes les luttes révolutionnaires dans le monde visent à prendre le pouvoir politique et à le consolider ». (« Les élections de cette année. »)

    Mais le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, prennent la voie capitaliste, va à rencontre de tout cela. Il ne veut pas que le prolétariat et les communistes prennent le pouvoir politique et le consolident. Il ramène tout dans le monde au « perfectionnement individuel ».

    « Le but final n’est rien, le perfectionnement individuel est tout » — telle est la formule de ce sinistre livre.

    Cette formule est, de même que celle du vieux traître Bernstein : « Le but final n’est rien, le mouvement est tout », du révisionnisme à cent pour cent.

    Est-il vrai qu’il n’y ait pas de but ? Naturellement non. Comme le vieux traître Bernstein, le haut responsable en question a son but sournois et inavoué. Il tentait de désagréger les rangs du prolétariat et de faire en sorte que plus on se « perfectionne », plus on devient « révisionniste ».

    Avant la victoire remportée à l’échelle nationale, il s’était opposé à la prise du pouvoir par le prolétariat ; cette victoire acquise, il combattait la dictature du prolétariat, tentant de pratiquer le capitalisme et de le restaurer. Voilà le but de sa formule réactionnaire selon laquelle « le but final n’est rien, le perfectionnement individuel est tout ».

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  • La lutte entre les deux voies dans les campagnes chinoises

    Par les bureaux de rédaction du Renmin Ribao du Hongqi et du Jiefangjun Bao

    23 novembre 1967

    A l’heure actuelle, la situation dans les régions rurales est excellente.

    De même que les larges masses révolutionnaires urbaines, les centaines de millions d’anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure sont pleinement mobilisés. Guidés par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, ils entreprennent le combat contre l’égoïsme et la réfutation du révisionnisme, ce qui permet d’élever considérablement leur niveau de conscience socialiste.

    Le grand mouvement révolutionnaire a impulsé un nouvel essor de la production : la récolte de cette année est superbe. La campagne chinoise présente un aspect de prospérité générale.

    Réfuter de façon encore plus approfondie la ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois concernant les régions rurales, liquider son influence néfaste, constitue à l’heure actuelle une tâche de combat d’importance majeure pour développer la grande révolution culturelle prolétarienne dans les campagnes.

    La Chine est un grand pays qui compte plus de 500 millions de paysans.

    Peut-on régler correctement le problème paysan ?

    C’était une question-clé pour l’issue de la révolution démocratique autrefois ; il en est de même aujourd’hui pour celle de la révolution socialiste.

    Après la victoire à l’échelle nationale, où fallait-il conduire les paysans, dans la voie du socialisme ou dans celle du capitalisme ?

    De ce choix dépend le destin de la dictature du prolétariat, le destin du système socialiste.

    C’est précisément sur ce problème d’importance primordiale qu’une lutte acharnée et implacable se poursuit depuis la Libération, c’est-à-dire depuis dix-huit ans, entre deux voies et deux lignes.

    A la veille de la libération de tout le pays, notre grand guide, le président Mao, avait indiqué : « Le grand problème, c’est l’éducation des paysans. »

    « Sans socialisation de l’agriculture, il ne peut y avoir de socialisme intégral, solide. »

    Notre grand pilote, le président Mao, a élaboré, pour la révolution socialiste dans les régions rurales, une ligne marxiste-léniniste.

    Il s’agit d’une ligne de liquidation de l’exploitation capitaliste dans les campagnes, de collectivisation de l’agriculture, une ligne permettant de mener jusqu’au bout la révolution socialiste sur le front de l’agriculture et de conduire les paysans dans la voie triomphante du socialisme.

    Quant au Khrouchtchev chinois, le plus haut des responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste, qu’a-t-il fait, durant ces dix et quelles dernières années, en ce qui concerne le problème de l’agriculture ?

    Avant même que la transformation socialiste de l’agriculture n’ait été achevée pour l’essentiel, il s’efforçait de protéger et de développer l’économie de paysan riche, s’opposait à la collectivisation socialiste de l’agriculture ; après, il se lança à fond dans la restauration du capitalisme pour désagréger l’économie collective sociale, saboter avec frénésie la révolution socialiste dans les campagnes, s’opposer à la masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

    Il appliquait une ligne révisionniste contre-révolutionnaire cent pour cent, une ligne visant, bien en vain, à restaurer le capitalisme dans les campagnes, en fait, à remettre en selle les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers.

    Soumettre cette ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois à une critique et à une répudiation systématiques et totales à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, revêt actuellement une importance toute particulière afin de persévérer dans la voie socialiste, de consolider la dictature du prolétariat et d’extirper les racines du révisionnisme.

    LE KHROUCHTCHEV CHINOIS, PROPAGANDISTE ZÉLÉ DE L’ÉCONOMIE DE PAYSAN RICHE

    La fondation de la République populaire de Chine a marqué l’accomplissement pour l’essentiel de notre révolution démocratique et le commencement de la révolution socialiste.

    En mars 1949, le président Mao a fait remarquer dans le rapport qu’il a présenté à la deuxième session plénière du Comité central issu du VII Congrès du Parti communiste chinois : « Quand la révolution chinoise aura triomphé dans tout le pays et que le problème agraire aura été résolu », la contradiction fondamentale d’ordre intérieur en Chine sera la  «contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie ».

    Le président Mao a souligné encore : « L’agriculture et l’artisanat dispersés et individuels, qui représentent les 90 % de la valeur globale de la production de l’économie nationale, peuvent et doivent dans leur développement être conduits avec prudence, progressivement, mais activement vers la modernisation et la collectivisation ; le point de vue selon lequel on peut les laisser aller à leur guise est faux. »

    Suivant la conception marxiste-léniniste du président Mao de la révolution ininterrompue, du passage ininterrompu de l’étape de la révolution démocratique bourgeoise à celle de la révolution socialiste prolétarienne, il faut, après la réforme agraire, battre le fer tant qu’il est chaud, donc entreprendre sans tarder la campagne d’entraide et de coopération, établir progressivement les rapports de production socialistes dans l’agriculture, engager les paysans dans la voie socialiste, limiter et liquider le capitalisme rural.

    A l’opposé de cette ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, le Khrouchtchev chinois, représentant les intérêts des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitiers, se lança à la hâte dans une propagation effrénée du capitalisme, s’opposa de toutes ses forces au socialisme.

    Un mois à peine après la clôture de la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, le Khrouchtchev chinois se rendit à Tientsin où il s’employa odieusement à faire l’éloge des capitalistes, en formulant sa théorie de triste renom selon laquelle  «l’exploitation a ses mérites ».

    Au lendemain de la Libération, le Khrouchtchev chinois s’empressait de propager le développement de l’économie de paysan riche.

    En janvier 1950, dans les sinistres « instructions » qu’il donna à An Tse-wen, un traître fieffé, il affirmait à tout venant : « A l’heure actuelle, l’exploitation ne fait que sauver des gens, ne pas la permettre, c’est du dogmatisme ; à l’heure actuel l’exploitation est nécessaire, il faut lui faire bon accueil. » (« Instructions à An Tse-wen et autres », 23 janvier 1950)

    Prenant le contre-pied de la thèse formulée par président Mao dans son rapport susmentionné, thé : selon laquelle on ne saurait  «laisser aller à leur guise l’économie agricole et l’économie artisanale, il déclara « On doit permettre à l’emploi de la main d’œuvre salariée et à l’activité individuelle de se développer à lei guise », « il est bon de laisser se développer un certain nombre de paysans riches ».

    Il a par ailleurs répand l’idée qu’« il ne faut pas limiter » (Ibidem) l’emploi de la main d’œuvre salariée pour la culture des terres, que cela était « légal », et « également profitable aux pauvres » (« Lettre à ma 7ème sœur », 2 mai 1950).

    Il clamait : « Dans quelques années, les foyers paysan possédant trois chevaux, une charrue, une charrette devront atteindre, dans leur développement, une proportion de 80 % » (« Instructions à An Tse-wen et autres », 23 janvier 1950)

    Dans un discours qu’il a prononcé en juin de la même année, il a dit encore : « La politique de conservation de l’économie de paysan riche » est une « politique à long terme ». (« Sur certains problèmes de la réforme agraire », 14 juin 1950)

    Ces allégations de vampire montrent bien l’avidité e la frénésie propres aux classes exploiteuses, qui animent les forces capitalistes rurales dans leur vaine tentative pour détruire le socialisme.

    C’est une philosophie de bout en bout bourgeoise, une philosophie de cannibale !

    Ainsi on prétend que « l’exploitation ne fait que sauver de sgens ! », que  «l’emploi de la main d’œuvre salariée est légal ! »

    Une telle philosophie ne « sauve » que les bourgeois, ne  «légalise » que le capitalisme.

    Le premier des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste en est arrivé à une glorification frénétique du système d’exploitation, à décrire l’abominable système d’asservissement de la main d’œuvre salariée, sous un jour  «paradisiaque » ; la sinistre camelote qu’il cache dans son sac n’est-elle pas mise en pleine lumière ?

    « Développer les foyers paysans possédant trois chevaux, une charrue, une charrette », qu’est-ce que cela signifie ? Il ne faut pas être versé en la matière pour savoir qu’à la campagne les foyers de ce genre n’étaient nullement ceux de paysans moyens, niais de paysans riches.

    Développer des foyers de ce genre, c’est vouloir développer l’économie de paysan riche et permettre au capitalisme d’investir les positions rurales, tant et si bien que la masse des anciens paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure retombe dans la triste situation qu’ils avaient connue sous l’oppression et l’exploitation, c’est saboter l’alliance des ouvriers et des paysans, saboter la dictature du prolétariat.

    « Il ne faut pas limiter », qu’est-ce à dire ? Si le haut responsable en question a fait un éloge dithyrambique de l’économie de paysan riche, c’est précisément pour limiter et étouffer l’enthousiasme, l’initiative des larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure qui veulent suivre la voie socialiste, et de ce fait, c’est frayer la voie aux forces capitalistes.

    Quand il clame qu’ »il ne faut pas limiter », cela se rapporte exclusivement à l’exploitation capitaliste.

    Tel est le contenu de classe de la  «liberté » dont il parle ! Pour tromper les masses, le Khrouchtchev chinois allé jusqu’à faire prendre des vessies pour des lanternes en déclarant : « Ce n’est qu’avec 70 % de foyers paysans possédant trois chevaux qu’on pourra mettre sur pied des fermes collectives. » (« Instructions à An Tse-wen et autres », 23 janvier 1950)

    C’est avec une haine implacable qu’il a calomnié paysans pauvres, déclarant qu’« il ne faut pas croire ceux qui s’opposent à l’activité individuelle sont tous collectivistes ». (Ibidem)

    C’est outrager les anciens paysans pauvres, c’est une monstrueuse déformation de la collectivisation de l’agriculture socialiste !

    Le président Mao a indiqué que les larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure éprouvent « un enthousiasme débordant pour le socialisme ». Cruellement exploités dans le passé par les propriétaires fonciers et les paysans riches, ils vouent une profonde haine au système d’exploitation de l’homme par l’homme.

    Bien que leur vie se soit améliorée et même de beaucoup après la réforme agraire, nombreux sont ceux qui connaissent encore de grandes difficultés économiques (les anciens paysans pauvres) ou ne mènent pas encore une vie aisée (les anciens paysans moyens de la couche inférieur).

    Cet état de fait a déterminé leur ferme opposition à l’activité individuelle, au système d’exploitation capitaliste, et leur désir ardent de suivre la voie de la collectivisation socialiste. Les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure constituent les forces sur lesquelles le Parti s’appuie dans les campagne la force principale de la révolution socialiste dans les régions rurales.

    Attaquer les anciens paysans pauvres revient à s’attaquer à la révolution, à s’opposer au socialisme ; si l’on cherche à établir de prétendues « fermes collectives » en s’appuyant sur les paysans riches, cela n’aura rien à voir avec le socialisme, mais sera du capitalisme à cent pour cent.

    L’absurdité selon laquelle pour réaliser la collectivisation, il faut que  «10 % des foyers paysans possèdent trois chevaux », n’est qu’un voile destiné à camoufler l’exploitation capitaliste pure et simple.

    Vouloir que 70 à 80 % des paysans qui travaillent individuellement deviennent des paysans riches, c’est simplement tromper les gens ; c’est demander la lune.

    D’ailleurs, chacun sait que si l’économie de paysan riche venait à dominer la campagne, plus de  «70 % » des paysans seraient de nouveau réduits à une vie des plus misérables, des plus atroces, puisqu’ils seraient soumis à l’oppression des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des droitiers.

    Tels seraient les  «avantages » dont parle le Khrouchtchev chinois pour les  «pauvres ».

    Le Khrouchtchev chinois a résumé l’ensemble de ces théories antisocialistes en un programme qui se ramène à cette négation de la révolution socialiste : « Actuellement il faut lutter pour consolider le système de démocratie nouvelle. » (« Intervention à une réunion du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois », 4 novembre 1951)

    Ce qu’il appelle « consolider le Système de démocratie nouvelle », c’est protéger les intérêts de la bourgeoisie, développer le capitalisme urbain et rural. C’est en fin de compte vouloir faire revenir la Chine libérée dans la vieille voie semi-coloniale et semi-féodale.

    Ce programme réactionnaire a été énergiquement réfuté par le président Mao.

    Il lui a répliqué carrément dans un discours en juin 1953 où il indiquait que cette affirmation était nuisible.

    Il a fait remarquer de façon pénétrante que les contradictions et les luttes sont multiples dans la période de transition. La lutte révolutionnaire que nous menons actuellement est encore pi profonde que la lutte révolutionnaire armée d’autrefois.

    Il s’agit d’une révolution qui enterrera une fois pour toutes le système capitaliste et tous les systèmes d’exploitation. L’idée d’« instaurer l’ordre social de démocratie nouvelle » ne correspond pas à la situation réel de la lutte, elle entrave le développement de la cause socialiste.

    La ligne révolutionnaire prolétarienne du présider Mao a mis à nu la nature réactionnaire de la ligne visant à développer le capitalisme, préconisée par le Khrouchtchev chinois, elle a indiqué à la grande révolution socialiste l’orientation à suivre.

    Une grande révolution socialiste à laquelle participent des centaines de million de paysans a commencé !

    C’est une lutte entre les deux voies plus aiguë et plus acharnée que jamais.

    LE KHROUCHTCHEV CHINOIS, LE RESPONSABLE No 1 ENGAGÉ DANS LA VOIE CAPITALISTE, A TENTÉ DE JUGULER LA COOPÉRATION AGRICOLE

    Le parti révolutionnaire du prolétariat doit conduit les paysans dans la voie de la coopération, c’est un principe fondamental du marxisme-léninisme et l’idée constante du président Mao. En 1943, le président Mao a lancé son grand appel : « Organisez-vous ! » dans lequel il a souligné avec clairvoyance ce qui suit : « Parmi les masses paysannes, c’est l’économie individuelle qui prédomine depuis des millénaires, chaque famille, chaque foyer formant une unité de production. Cette forme de production, individuelle et dispersée, constitue la base économique du régime féodal et maintient les paysans dans un état de pauvreté permanente.

    Le seul moyen d’en finir avec cette situation, c’est la collectivisation progressive ; et la seule voie qui mène à la collectivisation passe, selon Lénine, par la coopération. »

    Après la Libération, avec l’accomplissement de la réforme agraire et sous la direction de la juste ligne du président Mao, le mouvement d’entraide et de coopération de l’agriculture a accédé à une nouvelle étape.

    En 1951, dans la province du Chansi et dans d’autres régions, les larges masses des anciens paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure ont, conformément aux enseignements du président Mao, formulé le désir de porter les équipes d’entraide à un niveau supérieur en organisant à titre d’essai des coopératives de production agricole.

    C’était là un grand acte révolutionnaire.

    Cependant, à l’insu du président Mao, le Khrouchtchev chinois a écrit ces lignes rageuses en marge d’un rapport : « Des tendances spontanées au capitalisme et la différenciation des classes s’étant manifestées chez les paysans depuis l’achèvement de la réforme agraire, dans le développement de l’économie rurale, il se trouve déjà, au sein du Parti, des camarades qui, devant l’apparition de ces tendances spontanées et devant cette différenciation de classes, éprouvent des craintes, et tentent de prévenir et d’empêcher le développement de ce phénomène.

    Ils s’imaginent pouvoir utiliser à cette fin les équipes d’entraide et les coopératives d’approvisionnement et de vente.

    D’aucuns ont même formulé l’opinion selon laquelle il faut graduellement ébranler, affaiblir, anéantir la propriété privée et transformer les équipes d’entraide de production agricole en coopérative de production agricole, car ainsi apparaîtront des forces nouvelles capables de vaincre les facteurs engendrant les tendance spontanées des paysans au capitalisme.

    C’est là un point de vue erroné, dangereux et utopique du socialisme agricole. » (« Note à la résolution du Comité du Parti communiste chinois de la province du Chansi : ‘Porter à une nouvelle étape les équipes d’entraide des anciennes régions libérées’ », 3 juillet 1951)

    Voilà comment ce responsable N° 1 engagé dans 1a voie capitaliste, s’efforçait de juguler la coopération agricole et combattait rageusement l’enthousiasme des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure pour la voie socialiste !

    Cette « note » du Khrouchtchev chinois constitue l’aveu de son opposition au président Mao et à sa pensée et l’aveu de sa haine implacable pour la grande masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

    Il a poussé l’audace jusqu’à dénigrer la ligne socialiste de coopération agricole, la qualifiant d’« illusion », jusqu’à noircir ce nouveau mouvement socialiste, qui se développait concrètement dans la vie et s’ouvrait un passage à travers les forces capitalistes, en le présentant comme une « utopie dangereuse ».

    Sa position bourgeoise antisocialiste et contre-révolutionnaire apparaît ici en toute clarté !

    C’est la voix, c’est le grincement de dents de quelqu’un qui voue une haine implacable au socialisme !

    Ayant lu cette note, le président Mao, notre grand guide, a riposté avec la plus grande indignation à ce sophisme. Développant de façon créatrice, et sur tous les plans, la théorie marxiste-léniniste concernant la coopération agricole sous la dictature du prolétariat, il a élaboré la première décision du Comité central du Parti sur l’entraide et la coopération dans la production agricole, faisant ainsi progresser victorieusement le mouvement coopératif agricole.

    Ainsi fut déjoué le complot du Khrouchtchev chinois.

    Lorsqu’en 1953, l’économie nationale fut restaurée pour l’essentiel et la réforme agraire pratiquement accomplie à l’échelle nationale, le président Mao formula la ligne générale et les tâches générales de notre parti dans la période de transition.

    Il a souligné : Après le triomphe de la révolution démocratique, certains en restent idéologiquement à cette étape. Ils ne comprennent pas le changement fondamental qui s’opère dans la nature de la révolution et persistent dans leur « démocratie nouvelle », au lieu d’entreprendre la transformation socialiste. Ils risquent de commettre des erreurs d’opportunisme de droite. En ce qui concerne l’agriculture, la voie socialiste est la seule voie qui s’ouvre à l’agriculture de notre pays.

    Développer le mouvement d’entraide et de coopération, élever sans cesse la productivité agricole, voilà ce qui doit constituer l’essentiel du travail du Parti à la campagne.

    A la lumière du brillant phare qu’est la ligne générale pour la période de transition, la masse paysanne a vu son enthousiasme pour le socialisme décupler, les coopératives agricoles de forme élémentaire semi-socialistes ont connu un développement rapide telles les pousses de bambou après les pluies printanières.

    Devant cette excellente situation, le premier des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et ses acolytes, pris de panique, ordonnèrent à la hâte de lancer une campagne dite « d’opposition à la progression aventuriste », et forcèrent les paysans à « se retirer des coopératives et rétablir les groupes d’entraide ». C’est ainsi que des coopératives agricoles de forme élémentaire, à peine fondées, furent étouffées.

    En 1955, en réponse au grand appel du président Mao l’essor du mouvement coopératif agricole gagna l’ensemble du pays. Cependant, profitant du fait que le président Mao n’était pas à Pékin, le Khrouchtchev chinois trama une fois encore des activités criminelles en vue de s’opposer à la prétendue « progression aventuriste ».

    Au mois de mai de la même année, de connivence avec un autre haut responsable du Parti engagé dans la voie capitaliste, il formula un principe réactionnaire dit « cessation », « réduction » et « réorganisation », contresigna en personne un plan consistant à supprime un grand nombre de coopératives.

    En deux mois, 200 000 coopératives furent supprimées dans tout le pays.

    Jusqu’à présent, le Khrouchtchev chinois s’obstine encore à nier ses crimes. Cependant, les preuves sont là irréfutables, nombreuses et les faits, indéniables.

    Malgré tous ses stratagèmes pour se défendre, il ne fait qu’au mieux dévoiler son visage de réactionnaire obstiné, de criminel invétéré.

    En vue d’étayer « théoriquement » son opposition au mouvement de coopération agricole, il a exhumé de l’arsenal révisionniste de ses devanciers, Bernstein Kautsky, Boukharine et consorts, cette arme usée qu’est la  «théorie des forces productives ».

    Il a prétendu que « c’est seulement après la nationalisation de l’industrie qu’on sera à même de fournir un grand nombre de mais chines aux paysans, de procéder à la nationalisation des terres et à la collectivisation de l’agriculture ». ( »Intervention à la Conférence sur le travail de propagande », 7 mai 1951)

    Cette « théorie » qui préconise de « réaliser la mécanisation d’abord, la coopération ensuite » a déjà depuis longtemps subi un honteux fiasco, plus précisément au cours du mouvement de transformation socialiste de l’agriculture.

    En l’adoptant, il a nié le grand rôle révolutionnaire des masses populaires en tant que facteur principal, le plus actif, dans les forces productives, et il a fait litière du grand rôle stimulant que les rapports de production et la superstructure exercent sur les forces productives.

    A l’en croire, dans les pays où les forces productives ne sont pas suffisamment développées, le prolétariat, les paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure ne seraient pas qualifiés pour opérer sans tarder le passage de la révolution démocratique à la révolution socialiste après la victoire de la révolution démocratique, et ils ne doivent pas le faire ; il conviendrait tout d’abord de permettre au capitalisme de se développer.

    Et comme ils n’ont pas de machines, tant pis pour eux s’ils sont exploités par les capitalistes et les paysans riches.

    Si l’on avait suivi cette « théorie », cela n’aurait-il pas fatalement abouti à abandonner et la coopération agricole et l’industrialisation socialistes de notre pays.

    La révolution socialiste n’aurait-elle pas depuis longtemps échoué et notre État de dictature du prolétariat ne serait-il pas devenu un État de dictature de la bourgeoisie ?

    Il est tout à fait clair que la thèse : « mécanisation d’abord, coopération ensuite » n’est qu’un prétexte utilise par le Khrouchtchev chinois pour s’opposer à la transformation socialiste de l’agriculture et à la révolution socialiste.

    Son but criminel est de développer le capitalisme dans nos régions rurales, de permettre aux propriétaires fonciers, aux paysans riches, aux contre-révolutionnaires, aux mauvais éléments et aux droitiers de reprendre le pouvoir et de faire des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure 1es bêtes de somme des propriétaires fonciers et des paysans riches.

    Au moment où le mouvement de coopération agricole risquait d’être étranglé par le haut responsable en question, notre grand guide, le président Mao, a fait se célèbre rapport intitulé : Sur le problème de la coopération agricole et écrit un préambule et des notes pour l’Essor du socialisme dans les campagnes chinoises.

    Dans ces documents historiques et géniaux, le président Mao a résolu de façon scientifique, systématique et intégrale le problème de la transformation socialiste de l’agriculture ; il a considérablement enrichi et développé le marxisme-léninisme et mis complètement en échec tant sur le plan théorique que pratique les attaques effrénée du Khrouchtchev chinois et de ses acolytes.

    Le président Mao a hautement apprécié l’enthousiasme des larges masses paysannes pour le socialisme et l’a salué en termes chaleureux : « Maintenant, dans toute les régions rurales du pays, les éléments du socialisme s’accroissent chaque jour, à chaque instant.

    Les large masses paysannes veulent s’organiser en coopératives et un grand nombre de dirigeants intelligents, capables honnêtes et actifs surgissent parmi elles. C’est là un situation fort encourageante. »

    Le président Mao a énergiquement condamné le Khrouchtchev chinois et les autres opportunistes qui tentaient vainement d’entraver ce courant historique, en indiquant avec perspicacité qu’ « ils restent toujours sur la position de la bourgeoisie, des paysans riches et des paysans moyens aisés qui ont une tendance spontanée au capitalisme et ils pensent aux intérêts du petit nombre ».

    Le président Mao a mis en lumière de façon pénétrante les rapports dialectiques entre la collectivisation agricole et l’industrialisation socialiste et critiqué l’absurde  «thèse » du Khrouchtchev chinois : « mécanisation d’abord, coopération ensuite ».

    Il a souligné notamment : « Dans le domaine de l’agriculture, la coopération doit précéder l’utilisation du gros outillage, étant donné les conditions de notre pays (dans les pays capitalistes, l’agriculture suit une orientation capitaliste).

    Il s’ensuit que l’industrie et l’agriculture sont absolument inséparables, tous comme l’industrialisation socialiste et la transformation socialiste de l’agriculture, et qu’on ne peut les considérer isolément ; il faut éviter à tout prix d’accorder plus d’importance à l’une au détriment de l’autre. »

    Ces thèses clairvoyantes du président Mao ont résolu une importante question, une question de portée universelle.

    Dans les pays dotés d’une industrie peu développée, après avoir remporté la victoire dans la révolution démocratique, le prolétariat doit et peut passer sans tarder à la révolution socialiste, et en s’appuyant sur la puissante dictature du prolétariat, entreprendre la transformation socialiste de la propriété des moyens de production et accélérer un développement prodigieux des forces productives.

    Il peut et doit, étant donné que l’industrie n’est pas encore en mesure de fournir en quantité des équipements mécaniques à l’agriculture, donner libre cours à l’enthousiasme socialiste que nourrir masse des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure, procéder d’abord à la collectivisation socialiste de l’agriculture pour développer production agricole, et ouvrir ainsi une voie radieuse à l’industrialisation socialiste et à la mécanisation agricole.

    Le courant mauvais de l’opportunisme ayant été abattu, le courant irrésistible du socialisme a déferlé. A la lumière des thèses du président Mao, des dizaines de millions de foyers paysans sont passés à l’action.

    La grande révolution socialiste menée par ces centaines de millions d’hommes s’est déchaînée avec une telle impétuosité que la ligne révisionniste, définie par le Khrouchtchev chinois et poursuivie par une poignée d’esprits malfaisants, a fait rapidement faillite.

    Au milieu de ces puissantes vagues, le visage opportuniste de droite de ces derniers a été dévoilé. Le grand mouvement de masse de coopération agricole s’est développé dès lors plus impétueusement que jamais.

    Et, en un peu plus d’un an, à compter du dernier semestre 1955, la coopération agricole était réalisée avant terme, à l’échelle nationale, en même temps que la transformation socialiste de l’agriculture dans son ensemble.

    Dans la lutte entre les deux lignes, c’est la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao qui a remporté de magnifiques et foudroyantes victoires.

    LE KHROUCHTCHEV CHINOIS, SOURCE PRINCIPALE DU COURANT SINISTRE DU  «SAN-ZI-YI-BAO »

    Après l’accomplissement pour l’essentiel de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, les forces productives de la société chinoise ont connu un développement considérable.

    En 1958, à la lumière de la ligne générale du Parti pour l’édification socialiste, ligne définie par le président Mao en personne, l’économie nationale a enregistré un impétueux grand bond en avant, et la commune populaire, cette nouvelle forme d’organisation sociale, a fait son apparition dans les vastes étendues de la campagne chinoise. L’établissement de la commune populaire a fait entrer la collectivisation agricole dans une nouvelle étape, accélérant ainsi dans les régions rurales l’élimination des forces capitalistes.

    Les ennemis de classe, ne se résignant pas à leur défaite, vouent une haine implacable aux nouvelles victoires du socialisme à la campagne. Jusque dans leurs rêves, ils pensent encore à la restauration du capitalisme.

    Au moment même où l’économie nationale chinoise connaissait des difficultés temporaires, en raison du sabotage de la clique renégate khrouchtchévienne et des calamités naturelles qui sévirent trois années de suite et où l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de par le monde entonnaient un chœur antichinois, la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, le Khrouchtchev chinois en tête, s’imaginant qu’il était temps de faire « changer de nature » à la Chine, ordonnèrent à leurs sous-fifres, grands et petits, de lancer une violente attaque générale contre le socialisme, sur les fronts politique, économique, idéologique et culturel.

    Le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste attaqua farouchement la commune populaire en ces termes : « Ces dernières années, les paysans n’ont pas tirébénéfice de l’économie collective » (« Causerie avec des cadres allant dans clos unités de base » juillet 1962)

    Dans nos campagnes s’est déchaîné, à son instigation, courant néfaste du « san-zi-yi-bao » (l’extension des parcelles individuelles et des marchés libres, la multiplication des petites entreprises assumant l’entière responsabilité de leurs profits et de leurs pertes, la fixation des normes de production sur la base de la famille).

    C’était un beau numéro de sa tentative pour désagréger la commune populaire et restaurer le capitalisme.

    Il a vociféré publiquement : « Ne craignons pas le déferlement du capitalisme », « le marché libre devra être maintenu » (Directive sur l’interdiction de vendre des articles par  «la porte de derrière », 22 octobre 1961), « il faut opérer un recul suffisant dans 1’industrie et dans l’agriculture, et en même temps étendre la fixation des normes de production sur la base de la famille et l’exploitation individuelle ! » (Allocution prononcée en juin 1962)

    Sur ce point, un autre des plus hauts responsables précités parla beaucoup plus directement.

    Il dit : « Pourvu que l’on puisse augmenter la production, on peut même recourir à l’exploitation individuelle ; qu’un chat soit blanc ou noir importe peu, s’il attrape les rats, c’est un bon chat ».

    Ces deux plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste ont encore envoyé leurs hommes de confiance et leurs valets entreprendre des « enquêtes » sur les prétendues « expériences » concernant la « fixation des normes de production sur la base de la famille », dans la vaine tentative d’amasser des  «obus » pour attaquer la ligne révolutionnaire prolétarienne de notre grand éducateur, le président Mao.

    Ils ont arboré l’enseigne de l’« augmentation de la production » pour donner le branle à la désagrégation de l’économie collective du socialisme, restaurer l’exploitation individuelle, et laisser le capitalisme déferler librement dans nos campagnes. Telle est la nature réactionnaire du « san-zi-yi-bao » qu’ils ont préconisé.

    Quelle n’était pas alors l’arrogance du Khrouchtchev chinois, quand il donnait des  «directives » et faisait ses  «rapports » pour colporter le « san-zi-yi-bao » !

    Et voilà que maintenant ce « grand personnage », maître en  «perfectionnement individuel », a l’impudence de soutenir que même pendant les trois années difficiles, il n’a  «pas attaqué » la commune populaire.

    Quelle impudence de chercher à nier des faits indéniables ! Le « san-zi-yi-bao » du Khrouchtchev chinois répondait aux besoins des forces capitalistes dans les régions rurales, encourageait la tendance spontanée au capitalisme des paysans aisés et donnait largement le feu vert aux spéculateurs et aux éléments nouvellement embourgeoisés.

    Dans quelques endroits où la « fixation des normes de production sur la base de la famille » a été pratiquée de force, conformément à la directive sinistre du Khrouchtchev chinois, diverses mesures destinées à la restauration du capitalisme, tels  «la terre à responsabilité individuelle »,  «la distribution de la terre par famille » et « le système de responsabilité pour le rendement agricole », etc. furent appliqués, portant sérieusement atteinte à l’économie collective et l’affaiblissant.

    Au moment où soufflait le sinistre vent du « san-zi-yi-bao », la poignée des révisionnistes contre-révolutionnaires protégés par le Khrouchtchev chinois étaient fous de joie, croyant éperdument avoir trouvé en dernier trsort un excellent subterfuge pour restaurer le capitalisme.

    Ils déclaraient, tout guillerets : « C’est exactement comme dit le poème : ‘‘Au fond du défilé, la rivière se dérobe, il semble qu’il n’y ait plus de chemin. Soudain un village apparaît parmi les saules touffus et les fleurs éclatantes’’ »

    Tout ce qui vient d’être exposé prouve pleinement que le tapagefait par le Khrouchtchev chinois autour du « san-zi-yi-bao » constituait un courant sinistre qui. Regroupant les forces capitalistes des régions urbaines et rurales, les incitait à lancer une attaque violente contre les positions socialistes à la campagne.

    Ce faisant, le Khrouchtchev chinois visait à détruire l’économie collective de la commune populaire, à saper le socialisme, à faire de la Chine rouge une Chine sombre.

    Ces activités rentrent dans le cadre d’une ample restauration du capitalisme et précédaient l’usurpation par les dites forces de la direction du Parti et de l’État.

    Quelle coïncidence ! Ce système tant vanté par le plus haut des responsables du Parti engagés dans la voit capitaliste ne diffère en rien de ce que Khrouchtchev a appliqué et de ce que ses successeurs Brejnev, Kossyguine et consorts poursuivent dans les campagnes soviétiques.

    Les chefs de file de la clique renégate révision soviétique appliquent partout les « principes de la vente libre des produits », et ont ordonné l’interdiction du rajustement administratif » des prix du marché.

    Ils ont déclaré que « l’appréciation objective des activités d’exploitation des kolkhozes et des sovkhozes doit être basée sur le niveau du profit ». Ils ont assoupli à plusieurs reprises les restrictions imposées aux « parcelles individuelles » et ferment les yeux sur le fait que les particuliers se partagent les terres publiques. Ils donnent les terres en charge à chaque groupe, voire même à chaque famille et sont même allés jusqu’à confier, avec garantie « juridique », les terres, qui sont propriété d’État, aux groupes pour une période indéterminée.

    Précisons qu’une famille comportant une main d’œuvre de deux ou trois personnes ou plus peut être considérée comme groupe.

    C’est précisément sous la domination de cette ligne révisionniste contre-révolutionnaire que dans la campagne soviétique l’économie privée devient un fléau, que l’économie socialiste se désagrège complètement, que la polarisation des classes s’aggrave de jour en jour, que les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres.

    Le capitalisme est déjà complètement restauré. Imaginez, camarades, ce qu’on aurait vu apparaître dans nos campagnes, si le complot du Khrouchtchev chinois avait réussi !

    UNE LUTTE ACHARNÉE AU SUJET DU MOUVEMENT D’ÉDUCATION SOCIALISTE

    Au moment critique où les forces capitalistes représentées parle Khrouchtchev chinois lançaient une offensive furieuse contre le socialisme, en automne 1962, a eu lieu, sous la direction personnelle du président Mao, [a dixième session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti communiste chinois, qui revêtit me grande portée historique.

    Le président Mao a critiqué de manière pénétrante la ligne opportuniste de droite du Khrouchtchev chinois et brisé le courant sinistre de la restauration du capitalisme soulevé par celui-ci.

    Au cours de cette session, le président Mao a lancé à tout le Parti et au peuple de tout le pays ce vibrant appel : « Ne jamais oublier la lutte de classes » et fixé cette grande tâche : « Il faut entreprendre l’éducation socialiste » ; sonnant la charge de la contre-attaque générale du prolétariat contre la bourgeoisie. Ce fut comme un coup de tonnerre qui fit trembler tous les éléments malfaisants.

    Le mouvement d’éducation socialiste entrepris dans les campagnes, conformément à la directive du président Mao était une révolution sur les fronts politique et idéologique ; il marquait un développement plus poussé de la révolution socialiste à la campagne, dans de nouvelles conditions historiques.

    Au sujet de ce grand mouvement de masse révolutionnaire, une lutte acharnée a été engagée entre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois.

    La ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao se trouvait concentrée dans les deux grands documents marxistes-léninistes suivants : « Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur quelques questions concernant le travail actuel à la campagne » (il s’agit du « document en 10 points ») et  «Certains problèmes actuels soulevés dans le mouvement d’éducation socialiste à la campagne » (il s’agit du  «document en 23 points »), documents rédigés sous la direction personnelle du président Mao.

    Selon cette ligne, il faut « prendre pour axe la lutte de classe et la lutte entre les deux voies – voie socialiste et voie capitaliste », pour résoudre « les contradictions entre le socialisme et le capitalisme ».

    Il faut « s’appuyer sur la classe ouvrière, les anciens paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure, les cadres révolutionnaires, les intellectuels révolutionnaires et les autres révolutionnaires ; s’appliquer à unir 95 % et plus des masses, 95 % et plus des cadres » pour « mener une lutte aiguë et du tac au tac contre les forces capitalistes et féodales qui lancent des offensives violentes contre nous ».

    Selon cette ligne du président Mao, « le mouvement en cours vise principalement ceux qui, bien que du Parti, détiennent des postes de direction, mais s’engagent dans la voie capitaliste ».  «Parmi eux, certains agissent ouvertement et d’autres dans la coulisse. »

    Parmi ceux qui les soutiennent se trouvent, « aux échelons supérieurs, des éléments antisocialistes travaillant dans les organes de direction des communes, des arrondissements, des districts, des départements et même de l’échelon provincial ou central. »

    Cette ligne marxiste-léniniste a touché au point sensible la poignée des plus hauts responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, ayant pour chef de file le Khrouchtchev chinois.

    Elle a brisé leur rêve chimérique de restauration du capitalisme. Se trouvant dans une situation défavorable, ils ont eu recours à une tactique contre-révolutionnaire à double face ; reprenant à leur compte le slogan du mouvement d’éducation socialiste, ils ont formulé une ligne réactionnaire bourgeoise en apparence  «de gauche », mais en réalité de droite.

    Le premier à se manifester fut un autre responsable du Parti, parmi les plus hauts placés, engagé dans 1a capitaliste. Cet individu agissait toujours de connivence avec le Khrouchtchev chinois pour barrer la route à la révolution socialiste à la campagne.

    Il était parmi ceux qui supprimaient furieusement les coopératives agricoles et prônaient le « san-zi-yi-bao ». Cette fois-ci encore, il s’est manifesté.

    Quatre mois à peine après la publication du « document en 10 points » sur le grand mouvement d’éducation socialiste, il a formulé impatiemment un soi-disant  «deuxième document en 10 points » (projet), diamétralement opposé au premier.

    Usant de la méthode contre-révolutionnaire : « retirer les bûches de dessous le chaudron », ce « deuxième document en 10 points » (projet) dépouillait le premier de son contenu fondamental, à savoir la lutte entre les deux classes et entre les deux voies, et éliminait radicalement la ligne, l’orientation et la politique pour le mouvement d’éducation socialiste définies explicitement dans le « document en 10 points » par le président Mao.

    Sous prétexte de tracer une « ligne de démarcation entre les mesures politiques concrètes », ce « deuxième document cherchait par tous les moyens possibles à tirer un sur les crimes des forces capitalistes à la campagne, bâillonnait les larges masses et protégeait de son mieux les agents de la bourgeoisie au sein du Parti.

    Au nom de l’« éducation socialiste », il dirigeait le fer de lance la lutte contre les anciens paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure.

    Cet autre responsable du Parti engagé dans la voie capitaliste a publié cette grande herbe vénéneuse dans l’espoir de se servir de la ligne réactionnaire bourgeoise pour éteindre les flammes révolutionnaires ardentes du mouvement d’éducation socialiste que le président Mao avait personnellement allumées. C’est un des crimes monstrueux qu’il a commis pour s’opposer au socialisme et restaurer le capitalisme.

    Plus tard, le Khrouchtchev chinois a envoyé sa femme, une certaine Wang, « séjourner dans les unités de base », pour monter la fameuse  «expérience de Taoyuan » aussi répugnante que nauséabonde.

    Et toute honte bue, il s’est démené un peu partout dans le pays pour la propager et la vanter, et, partant de cette « expérience », il a apporté des retouches au « deuxième document en 10 points » (projet) pour avancer quelque temps après un  «projet révisé ». Voilà un chef d’œuvre de la ligne réactionnaire bourgeoise, « de gauche » en apparence, mais en réalité de droite, un programme réactionnaire qui prend le contre-pied de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Par cette ligne réactionnaire bourgeoise, « de gauche » en apparence, mais de droite en réalité, le Khrouchtchev chinois complotait d’usurper la direction du mouvement d’éducation socialiste et de faire dévier ce grand mouvement révolutionnaire.

    C’était là le vaste complot par lequel le Khrouchtchev chinois s’ingéniait à réprimer sauvagement les anciens paysans pauvres et les paysans moyens de la couche inférieure et à ravir le pouvoir au prolétariat.

    Dans certaines localités placées sous sa coupe, bon nombre d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure victimes clé cette ligne, apparemment « de gauche » et de droite en réalité, se sont vus, pendant une certaine période, ravalés au rang de « contre-révolutionnaires » et dépouillés de leur pouvoir.

    Ainsi, une sérieuse atteinte a été portée aux fruits abondants obtenus par le mouvement d’éducation socialiste qui s’était déroulé à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

    Le Khrouchtchev chinois a toujours évité d’aborder le problème fondamental des contradictions entre le socialisme et le capitalisme.

    Ainsi, à propos de la nature du mouvement d’éducation socialiste, il a parlé à fusion des « contradictions entre être intègre et ne pas l’être à quatre points de vue » (politique, idéologie, organisation et économie. — N.D.T.), de « l’entrecroisement des contradictions au sein du Parti et des contradictions en dehors du Parti, ou de l’entrecroisement des ces contradictions entre nous et nos ennemis d’une part et des contradictions au sein du peuple de l’autre » etc.

    Il a recouru à ce trompe-l’œil dans la vaine tentative, premièrement, de faire oublier au peuple révolutionnaire la lutte de classe menée par le prolétariat contre bourgeoisie, ainsi que la dictature du prolétariat ; deuxièmement, de diriger le fer de lance de la lutte les larges masses des anciens paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure, vers les cadres bons ou relativement bons, afin de protéger la poignée des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. C’était là le complot le plus perfide.

    Le Khrouchtchev chinois craignait par-dessus tout une réelle mobilisation des larges masses révolutionnaires des cadres révolutionnaires qui, ayant assimilé la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, l’orientation et la politique du Parti, débusqueraient ses agents.

    Par conséquent, rééditant les méthodes de « tutelle politique » du Kuomintang, il a réprimé les masses, attaqué les cadres révolutionnaires, fait stagner le mouvement dans le fol espoir de camoufler la lutte de classes et de parvenir à ce que le mouvement d’éducation socialiste ne fût que de pure forme.

    En estompant la lutte entre les deux voies, en réprimant les masses et en attaquant les cadres révolutionnaires, le Khrouchtchev chinois et consorts tentaient, en dernière analyse, de semer la confusion, de troubler le front de classe. Ils détournaient la lutte de son but, frappaient le grand nombre, et cela dans le dessein de protéger les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, et de se protéger eux-mêmes.

    La ligne réactionnaire bourgeoise apparemment « de gauche », en réalité de droite du Khrouchtchev chinois visait à placer le mouvement d’éducation socialiste dans l’orbite de la restauration du capitalisme, à désagréger la dictature du prolétariat et à transformer celle-ci en dictature bourgeoise.

    Cette ligne s’est heurtée au boycottage et à l’opposition des larges masses révolutionnaires et des cadres révolutionnaires, dès son apparition.

    La publication du « document en 23 points », mis au point par le président Mao lui-même, document revêtant une grande portée historique, a proclamé la faillite de cette ligne réactionnaire bourgeoise.

    A la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, le mouvement d’éducation socialiste a été couronné de succès. Les forces capitalistes de la campagne ont reçu un coup rude. La commune populaire s’est consolidée et la position socialiste à la campagne a été renforcée.

    La grande révolution culturelle prolétarienne qui lui a succédé immédiatement a porté le mouvement révolutionnaire socialiste dans les campagnes à une étape toute nouvelle.

    FAIRE « DU COMBAT CONTRE L’ÉGOÏSME ET DE LA RÉFUTATION DU RÉVISIONNISME » LE PRINCIPE DIRECTEUR ET MENER JUSQU’AU BOUT LA LUTTE ENTRE LES DEUX VOIES A LA CAMPAGNE

    Suivant de près leur grand pilote, le président Mao, les 500 millions de paysans chinois ont parcouru en 18 ans sur la voie socialiste un glorieux chemin de combat, évitant les écueils dangereux et bravant des vents et des courants néfastes.

    L’histoire de ces 18 ans de lutte entre les deux voies et les deux lignes dans les campagnes nous a apporté des expériences extrêmement riches dont les plus ii portantes sont celles-ci :

    Premièrement, « la société socialiste s’étend sur une période historique fort longue, au cours de laquelle les classes, les contradictions entre les classes et la lutte de classes continuent à exister, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste et le danger de la restauration du capitalisme. »

    Dans les campagnes, du fait que les propriétaires fonciers et les paysans riches renversés ne se résignent pas à leur défaite et tentent toujours une restauration, que l’influence bourgeoise et la force de l’habitude engendrée par l’ancienne société existent encore, et que subsiste la tendance spontanée au capitalisme des petits producteurs, la lutte de classes ses manifeste toujours de façon extrêmement complexe et aiguë, et à chaque tournant de l’histoire, devient toujours extrêmement acharnée.

    Sur la question de la révolution socialiste dans les campagnes, la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne incarnée par le président Mao et la ligne réactionnaire bourgeoise représentée par le Khrouchtchev chinois est l’expression concentrée, au sein du Parti, de cette lutte de classes.

    Les larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure et de cadres révolutionnaires qui veulent persister dans la voie socialiste, doivent mener jusqu’au bout cette lutte entre les deux lignes au sein du Parti, stigmatiser à fond la ligne réactionnaire bourgeoise du Khrouchtchev chinois et extirper son influence néfaste.

    Deuxièmement, le problème fondamental de la révolution est le problème du pouvoir.

    A la campagne, la lutte entre les deux voies et entre les deux lignes est, en dernière analyse, une lutte pour consolider la dictature du prolétariat ou pour la renverser.

    Dans les nouvelles conditions historiques de la dictature du prolétariat, les ennemis de classe se procurent toujours des agents au sein du Parti par la corruption, la démoralisation et la désunion, la douceur et la brutalité ou par l’enrôlement de nos cadres dans leur camp, l’infiltration de leurs agents dans nos rangs, afin d’atteindre leur but criminel : le renversement de la dictature du prolétariat.

    La poignée des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste se présente comme l’ennemi principal et le plus dangereux des larges masses d’anciens paysans pauvres et de paysans moyens de la couche inférieure.

    Le Khrouchtchev chinois était leur maître dans la coulisse. Son obstination à mettre en pratique à la campagne la ligne réactionnaire bourgeoise, constitue une des composantes extrêmement importantes de son complot contre-révolutionnaire visant à restaurer le capitalisme en Chine et à transformer la dictature du prolétariat en dictature de la bourgeoisie.

    Si nous laissions cette poignée de responsables précités usurper le pouvoir d’État, nous reprendrions l’ancienne voie et serions plongés à nouveau dans la souffrance.

    Troisièmement, après l’achèvement de la collectivisation agricole, la révolution socialiste sur le plan économique ne prend pas fin pour autant.

    La lutte entre la consolidation du système de propriété collective du socialisme et la tentative de le saboter reste encore un problème crucial.

    L’un des moyens de taille utilisés par les ennemis de classe pour miner et désagréger le système de propriété collective socialiste consistait à s’acharner à étendre le système du « san-zi-yi-bao ».

    Le prolétariat, les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure doivent mettre en œuvre la puissance de la dictature du prolétariat pour consolider, développer le système de propriété collective socialiste et prendre la voie de la prospérité commune.

    Quatrièmement, les larges masses d’anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure constituent la base sociale de notre édification socialiste à la campagne, les forces sur lesquelles nous devons nous appuyer pour y maintenir la dictature du prolétariat.

    En vue d’y restaurer le capitalisme, le Khrouchtchev chinois persistait toujours dans la ligne bourgeoise de classe consistant à s’appuyer sur les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les droitiers pour attaquer les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

    Nous devons agir à l’opposé.

    Durant toute la période historique du socialisme, nous devons persister dans la ligne prolétarienne de classe conduisant à nous appuyer sur les anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure et à nous unir aux paysans moyens pour que le pouvoir politique reste solidement entre les mains d ceux qui s’en tiennent à la voie socialiste.

    Cinquièmement, « le grand problème, c’est l’éducation des paysans. » « Faire pénétrer sans relâche les idées socialistes dans les masses paysannes et critiquer la tendance au capitalisme constitue la tâche fondamentale du travail politique » du Parti à la campagne.

    Mais le Khrouchtchev chinois s’entêtait à étouffer l’esprit d’initiative socialiste des paysans, à pratiquer une vaste politique de stimulants matériels, à encourager et utiliser perfidement la tendance spontanée au capitalisme, le tout dans le but de restaurer le capitalisme.

    C’est là une lutte sérieuse pour s’assurer le pouvoir de direction parmi les paysans sur le plan idéologique.

    Les larges masses des paysans et des cadres révolutionnaires doivent donner la priorité à la politique prolétarienne, continuer à placer la pensée de Mao Zedong au poste de commandement, et, tout en réfutant à fond le révisionnisme du Khrouchtchev chinois, lutter sans merci contre l’égoïsme bourgeois pour extirper graduellement la racine du révisionnisme.

    Au cours de ces 18 dernières années, obstinément fidèle à sa position réactionnaire bourgeoise, le Khrouchtchev chinois est toujours resté hostile aux larges masses des anciens paysans pauvres et paysans moyens de la couche inférieure.

    Il provoqua des troubles, subit des échecs, provoqua de nouveaux troubles, subit de nouveaux échecs, et ainsi jusqu’à sa ruine totale dans cette grande révolution culturelle prolétarienne.

    Sa ligne réactionnaire bourgeoise, opposée à la révolution socialiste à la campagne, se voit aujourd’hui, elle aussi, jetée à la poubelle de l’Histoire.

    La lutte à la campagne entre les deux voies et les deux lignes doit être menée jusqu’au bout.

    La grande révolution culturelle prolétarienne dans les campagnes doit être menée jusqu’au bout et selon l’orientation du président Mao.

    Que le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong flotte haut dans les campagnes chinoises ! Qu’il y flotte à jamais !

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  • La faillite du partisan chinois du ‘‘crétinisme parlementaire’’

    par les bureaux de rédaction du Wenhui Bao, du Jiefang Ribao et du Zhibu Shenguo

    Publié le 10 août 1967

    Que le prolétariat saisisse le pouvoir par la lutte armée ou par « la voie parlementaire », c’est là la divergence fondamentale entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme.

    Toute l’histoire du mouvement communiste international nous enseigne que les révisionnistes, grands ou petits, ont toujours été des partisans du « crétinisme parlementaire. »

    Sans exception, ils ont nié que la révolution par la violence est la loi universelle de la révolution prolétarienne.

    Ils ont toujours pris le Parlement bourgeois comme une Bourse où ils font d’ignobles tractations pour brader les intérêts 1fondamentaux du prolétariat, se faisant les renégats les plus méprisables de la classe ouvrière.

    Leur représentant le plus marquant en Chine est le plus haut des responsables, au sein du Parti, qui se sont engagés dans la voie capitaliste.

    Il a toujours été le plus grand fervent du « crétinisme parlementaire » en Chine, et il en est aussi le partisan le plus acharné dans le monde contemporain.

    En 1945, après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, la question qui se posait de façon aiguë devant tout le peuple chinois était : Où va la Chine ?

    « Édifier un pays de démocratie nouvelle, des larges masses populaires, placé sous la direction du prolétariat, ou un pays semi-colonial et semi-féodal soumis à la dictature des grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie ? Ce sera là une lutte fort complexe. »

    Cette lutte des plus aiguë était un combat décisif pour le choix entre les deux destins et les deux avenirs devant lesquels se trouvait la Chine.

    Au moment de la victoire finale de la Guerre de Résistance contre le Japon, notre grand guide, le président Mao, a indiqué : « . . . Il faut voir d’un esprit lucide que le danger de guerre civile est extrêmement grave parce que la politique de Tchiang Kaï-chek est déjà arrêtée.

    La politique de Tchiang Kaï-chek, c’est la guerre civile. »

    Et en vue de défendre les acquis de la victoire, « notre politique consiste à lui riposter du tac au tac et à nous battre pour chaque pouce de terre. »

    C’est précisément à ce moment critique que le Khrouchtchev chinois sortit, le 1er février 1946, son « Rapport sur les problèmes dans la situation actuelle », dans lequel il s’est opposé de façon flagrante à la ligne révolutionnaire du président Mao, a avancé la théorie absurde et réactionnaire sur « une étape nouvelle de paix et de démocratie » et prôné avec ardeur la « voie parlementaire », disant que « la principale forme de lutte dans la révolution chinoise est devenue pacifique et parlementaire » et que « ce sera une lutte de masse légale et une lutte parlementaire ».

    Il a également déclaré qu’« il faudra opérer un changement dans l’ensemble du travail du Parti, toutes nos organisations devront changer, changer au point que la lutte non-armée prédominera…

    Vous devrez savoir faire la propagande, prononcer des discours et mener des campagnes électorales afin que tout le monde vote pour vous. »

    En un mot, il voulait s’engager dans la lutte légale et prendre la « voie parlementaire ».

    C’était là îe sinistre programme élaboré par le Khrouchtchev chinois dans la vaine tentative de poursuivre la  «voie parlementaire » en Chine, Cela a clairement révélé, encore une fois, le visage d’un renégat que prônait le capitulationnisme de classe et le capitulationnisme national.

    Une « étape nouvelle de paix et de démocratie » est-elle apparue à ce moment-là en Chine, comme l’a clamé le Khrouchtchev chinois ?

    Non, pas du tout.

    Lorsque le Khrouchtchev chinois se berçait du rêve de prendre la « voie parlementaire », Tchiang Kaï-chek était en train d’affiler son épée, entreprenait des négociations de paix tout en menant la guerre civile, se servant d’avions et de bâtiments de guerre américains, et envoyait un grand nombre de soldats au front.

    Le danger d’une guerre civile généralisée à l’échelle nationale était imminent et celle-ci pouvait éclater à tout moment. Cette action contre-révolutionnaire de Tchiang Kaï-chek a administré une gifle retentissante au Khrouchtchev chinois qui chantait la vieille rengaine de la  «voie parlementaire » !

    Qu’est-ce que le Parlement ?

    Dans les pays capitalistes, ce n’est qu’un ornement, un paravent pour dissimuler la domination de la bourgeoisie.

    Le pilier de l’appareil d’État bourgeois est la force armée et non le Parlement.

    L’application ou l’abolition, par la bourgeoisie, du système parlementaire et l’étendue des pouvoirs qu’elle lui accorde sont toujours fonction des exigences de la domination bourgeoise. Ce n’est qu’une vicieuse supercherie que de prétendre qu’on peut passer pacifiquement au socialisme en empruntant la « voie parlementaire », lorsque la bourgeoisie contrôle le puissant appareil du pouvoir d’État.

    Dans le monde actuel, nous n’avons que la leçon tragique de pays socialistes qui ont dégénéré pacifiquement en pays capitalistes, mais pas un seul précèdent de pays capitalistes qui ait passé pacifiquement au socialisme.

    5Bien sûr, dans certaines conditions, le prolétariat peut utiliser la plate-forme parlementaire pour dévoiler les plaies de la société bourgeoise, éduquer les masses populaires et accumuler les lurces révolutionnaires afin de se préparer à la prise du pouvoir par la force armée.

    Mais il est absolument impossible de substituer la lutte parlementaire à la révolution par la violence.

    Très tôt, Lénine avait fait remarquer : « …limiter la lutte des classes à la lutte parlementaire ou bien considérer cette dernière comme la forme de lutte supérieure, décisive, à laquelle doivent être subordonnées toutes les autres, c’est passer en fait aux cotés de la bourgeoisie contre le prolétariat ». Entreprendre « la lutte de masse légale et la lutte parlementaire » propagée par le Khrouchtchev chinois, c’est précisément « passer en fait aux côtés de ta bourgeoisie contre le prolétariat ».

    Dans les pays capitalistes, la « voie parlementaire » est sans issue.

    Dans la Chine semi-féodale et semi-coloniale, en particulier en Chine après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, la  «voie parlementaire » était encore davantage une impasse.

    6Il y a bien longtemps, le président Mao a indiqué que l’ancienne Chine, sous la domination de Tchiang Kaï-chek, était un pays  «où le régime n’est pas celui de la démocratie mais de l’oppression féodale, un pays qui, dans ses relations extérieures, ne jouit pas de l’indépendance nationale, mais subit le joug de l’impérialisme.

    C’est pourquoi il n’y a pas en Chine de Parlement qui puisse être utilisé, ni de loi qui reconnaisse aux ouvriers le droit d’organiser des grèves.

    Ici, la tâche essentielle du Parti communiste n’est pas de passer par une longue lutte légale pour aboutir à l’insurrection et à la guerre, ni d’occuper d’abord les villes et ensuite les campagnes, mais de procéder en sens inverse. »

    La loi objective pour le triomphe de la révolution chinoise était d’opposer la révolution armée à la contre-révolution armée. C’était la seule voie conduisant à la victoire de la révolution chinoise.

    Mais après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon, le Khrouchtchev chinois a eu l’impudence de nier cette loi objective.

    C’est pourquoi nous voudrions lui demander :

    Peut-on dire que les caractéristiques de la révolution chinoise ont disparu après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon ? La loi fondamentale de la révolution chinoise ne joue-t-elle plus depuis lors ?

    Peut-on dire que la bande de bouchers, avec en tête Tchiang Kaï-chek, qui tuaient sans sourciller, sont devenus des anges de paix et de démocratie après la victoire de la Guerre de Résistance contre le Japon ?

    Peut-on dire que face à la clique de bandits de Tchiang Kaï­ chek, armés jusqu’aux dents, il était possible de réaliser en Chine la paix et la démocratie simplement en faisant un discours et en obtenant quelques votes au Parlement ?

    Si nous avions suivi la « voie parlementaire » conseillée par le Khrouchtchev chinois au moment où le Kuomintang et Tchiang Kaï-chek fourbissaient leurs armes et se préparaient à nous tuer, et étions entrés dans les villes avec des scrutins pour nous y faire admettre, nous n’aurions jamais remporté le « succès fondamental » de la révolution démocratique, nous n’aurions jamais été à même de pénétrer dans les villes de Tchiang Kaï-chek mais, au contraire, aurions perdu les nôtres, des millions de personnes auraient été tuées et l’avenir de la révolution chinoise aurait été perdu.

    Tout en préconisant la « voie parlementaire », le Khrouchtchev chinois s’est également opposé ouvertement à la lutte armée et a demandé de livrer les armes au Kuomintang.

    Il a ouvertement formulé cette opinion : « L’armée doit également être réorganisée », tentant de réorganiser notre armée pour qu’elle « devienne des unités de l’armée nationale, de l’armée de défense nationale, des troupes de sécurité publique et des forces d’autodéfense ».

    Il exigeait que l’on « supprime les organisations du Parti » dans l’armée et  «cesse de diriger et de commander directement l’armée pour qu’elle soit placée sous le commandement unifié du ministère de la Défense nationale ».

    Le Khrouchtchev chinois a eu même l’effronterie de déclarer qu’un tel « compromis » « ne change pas la nature de l’armée mais donne la légalité à celle-ci. . . cela en vaut la peine, c’est un marché profitable ».

    C’était là une logique de renégat à cent pour cent.

    En réalité, un tel  «compromis » équivaut à apposer ses empreintes sur une confession faite dans la prison ennemie. Obtenir une telle  «légalité » ne peut que signifier être légal selon la loi de Tchiang Kaï-chek, la loi du Kuomintang. Réaliser une telle « unification », c’est « unifier » le Parti communiste dans le Kuomintang.

    « La nature de l’armée ne change pas » : c’est un sophisme de renégat. Sans la direction du Parti communiste, à qui appartiendrait l’armée ?

    Sur qui les fusils seraient-ils pointés ? Une fois la nature de l’armée changée, les fusils se tourneront vers une autre direction.

    Sans armée, la révolution perdrait tout, et il serait encore moins concevable qu’elle puisse triompher.

    Au cours des dix années allant de 1936 à 1946, le Khrouchtchev chinois n’a jamais oublié de remettre le pouvoir militaire au Kuomintang.

    Au début de mai 1936, alors qu’il se trouvait au Bureau de la Chine du Nord et était chargé du travail dans la région blanche, il écrivit dans la presse bourgeoise réactionnaire, sous le pseudonyme de Tao Changhsing, « Une lettre concernant le Parti communiste ».

    Ce sinistre article prêche la remise des forces armées populaire» au Kuomintang et la création « d’une armée unifiée avec le même système et la même organisation. » Cela était absolument conforme au capitulationnisme de Wang Ming.

    Si nous comparons ce qu’a dit le Khrouchtchev chinois en 1946 avec ce qu’il a dit en 1936, nous découvrons que la seule différence est qu’il était encore plus décidé à remettre l’armée, et à le faire d’une façon encore plus radicale.

    C’est tout simplement pour s’attirer les bonnes grâces de la réaction U.S.A.-Tchianq afin d’obtenir un haut poste officiel dans le gouvernement du Kuomintang que le Khrouchtchev chinois choisit le moment où la lutte des classes s’exacerbait au plus haut point pour se hâter de brader les forces armées populaires.

    Il avait vraiment perdu tout sentiment de honte.

    Dans le mouvement communiste international, remettre les armes à l’ennemi en échange de quelques sièges au parlement et d’un poste de vice-premier ministre ou de ministre n’est pas une innovation du Khrouchtchev chinois.

    Après la Seconde Guerre mondiale, Thorez a remis les armes, Togliatti a fait de même, et le Parti communiste grec, bien 11qu’Athènes fut à la portée de sa main, a livré, lui aussi, les fusils.

    Et le résultat ?

    Les fusils remis, la « légalité » a été abolie ; un grand nombre de membres authentiquement révolutionnaires du Parti ont été massacrés et le sang des martyrs révolutionnaires s’est changé en vin dans la coupe de l’ennemi.

    Quelle espèce de « marché profitable » était-ce ? Il est clair que c’était une vaste braderie à bon marché de la cause de la révolution et une monstrueuse trahison des intérêts du peuple.

    Lénine a dit : « L’armement de la bourgeoisie contre le prolétariat est l’un des faits les plus importants, les plus fondamentaux, les plus essentiels de la société capitaliste moderne.

    Et l’on vient, cela étant, proposer aux social-démocrates révolutionnaires de « revendiquer » le « désarmement »! Ce serait là renier intégralement le point de vue de la lutte de dusse et renoncer à toute idée de révolution. »

    Le Khrouchtchev chinois est précisément un vieil opportuniste qui abandonne toute idée de révolution.

    A ce moment-là, seul notre grand guide, le président Mao s’opposait fermement à ce contre-courant révisionniste dans le mouvement communiste international !

    Ripostant du tac au tac, il a indiqué : « Les armes du peuple, fût-ce un fusil ou une cartouche, il faut les garder toutes, il ne faut pas les livrer. »

    C’était là un bilan de l’expérience de la révolution chinoise et du mouvement communiste international, une conception stratégique d’une immense signification mondiale, une politique clairvoyante s’opposant au capitulationnisme de droite et une garantie fondamentale de la victoire complète des révolutions chinoise et mondiale.

    Si. avec une telle frénésie, le Khrouchtchev chinois a plaidé pour la ‘ »voie parlementaire », et s’est opposé à la prise du pouvoir par la force des armes, c’est parce qu’il avait peur de la révolution, de la guerre et de la mort.

    Ce qui l’intéressait, c’était accéder à une position toujours plus élevée et remplir ses coffres d’une manière aisée.

    En prison, un homme de ce genre est prêt à se confesser et à se 13rendre à l’ennemi, et à trahir la révolution ; devant 1a révolution violente, il est immanquablement pris de panique et s’égosille à réclamer la lutte légale.

    La nécessité pour l’impérialisme américain et Tchiang Kaï-chek. Autocrate et traître au peuple, de dissoudre et d’éliminer le Parti communiste, d’écraser la révolution prolétarienne et de maintenir la domination réactionnaire U.S.A.-Tchiang a été pleinement servie par les infâmes activités de trahison du Khrouchtchev chinois.

    Celui-ci avait encore une autre raison de colporter avec tant de zèle la « voie parlementaire ».

    C’était, selon lui. L’apparition de « conditions sans précédent dans l’Histoire » en Chine à cette époque.

    Ces conditions étaient, prétendait-il : trois pays (la Grande-Bretagne, les États-Unis et l’Union soviétique) aidaient le mouvement démocratique en Chine ; trois partis politiques (le Kuomintang, le Parti communiste et la Ligue démocratique) en Chine se prononçaient pour la coopération visant à établir la démocratie en Chine, et les trois classes principales de Chine (le peuple travailleur, les couches intermédiaires de la moyenne bourgeoisie et une partie de la grande bourgeoisie) demandaient la démocratie en Chine.

    Il prônait la « voie parlementaire » précisément en s’appuyant sur cet argument.

    Quelle absurdité !

    Sous la plume du Khrouchtchev chinois, les impérialistes américains et britanniques sont devenus des bouddhas et sont allés jusqu’à aider le  «mouvement démocratique » en Chine. En est-il vraiment ainsi ?

    Non ! La politique arrêtée à ce moment-là par l’impérialisme américain consistait à aider Tchiang Kaï-chek à poursuivre la guerre civile et à faire de la Chine un pays dépendant des États-Unis.

    Sous l’enseigne de promouvoir la démocratie en Chine, le gouvernement américain renforçait la puissance militaire de Tchiang Kaï-chek dans tous les domaines et réprimait La révolution du peuple chinois par la politique de Tchiang Kaï-chek de massacrer le peuple.

    Quand il présentait l’impérialisme américain et britannique comme une force aidant le mouvement démocratique en Chine, ce Khrouchtchev chinois n’a-t-il pas embrassé l’ennemi et ne s’est-il pas tenu complètement et sans réserve du côté de l’impérialisme américain ?

    Trois partis politiques « se prononçaient pour la coopération » et trois classes « demandaient la démocratie en Chine » ! Énorme mensonge. Il n’y a absolument aucune demande commune a la grande bourgeoisie et au peuple travailleur. Arracher la moindre parcelle de pouvoir et le moindre avantage tel était le principe appliqué par le Kuomintang et Tchiang Kaï-chek à l’égard du peuple.

    En août 1945, dans « Sur la déclaration d’un porte-parole de Tchiang Kaï-chek », le président Mao a indiqué explicitement que Tchiang Kaï-chek était l’ennemi commun du peuple. Cependant, six mois plus tard, le Khrouchtchev chinois est allé jusqu’à se tenir ouvertement du côté de l’ennemi commun du peuple, cassant la condamnation de Tchiang Kaï-chek. assimilant l’ennemi commun du peuple au peuple lui-même et dépeignant le bourreau sanguinaire comme un ange « promoteur de la paix et de la démocratie. »

    Ne s’est-il pas fait le porte-parole de Tchiang Kaï-chek ?

    Loi pratique de la révolution chinoise a complètement brisé le rêve du Khrouchtchev chinois.

    Rejetant toutes ces absurdités, le peuple chinois, guidé par la ligne révolutionnaire du président Mao, a renversé finalement la domination réactionnaire du Kuomintang au bout de trois années d’un combat héroïque, remporté la grande victoire dans la Guerre de Libération et fondé la République populaire de Chine.

    Après la fondation de Sa Chine nouvelle, le Khrouchtchev chinois, dont l’ambition n’avait pas diminué, prêchait toujours obstinément sa théorie capitularde et tentait de la répandre partout dans le monde.

    En 1962, il a demandé nu Parti communiste de Birmanie d’« enterrer ses armes, d’incorporer son armée dans les « forces de défenses » (l’armée réactionnaire de Ne Win) et de coopérer avec Ne Win pour édifier le socialisme ».

    Lors de sa visite en Indonésie en avril 1963, il a loué impudemment la voie du NASAKOM et, au cours d’une conversation officieuse, il a fait cette remarque absurde : pour le Parti communiste d’Indonésie, « il sera bon d’avoir plus de membres aux postes de ministres du gouvernement, afin d’accumuler plus d’expérience dans le gouvernement du pays ».

    C’est là une grande trahison commise par le Khrouchtchev chinois à l’égard du peuple de Chine, des peuples asiatiques et des peuples du monde entier.

    Le Khrouchtchev chinois est l’ennemi commun du peuple chinois et des peuples du monde.

    Le partisan chinois du « crétinisme parlementaire » a fait complètement faillite. Tous les partisans du « crétinisme parlementaire » dans le monde, grands ou petits, ont été répudiés partout.

    Le prolétariat, les peuples et nations opprimés de par le monde assimilent de plus en plus la grande vérité exprimée dans cette thèse du président Mao : « Le pouvoir est au bout du fusil ». Les flammes de la lutte armée brûlent vigoureusement en Birmanie, en Inde, dans le Sud-Est asiatique, en Amérique latine et dans d’autres territoires.

    Les peuples critiquent le vieux monde avec le fusil. C’est aussi là la critique la plus puissante à l’endroit du Khrouchtchev chinois.

    Levons encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, critiquons, répudions et discréditons complètement et radicalement le plus fervent partisan du « crétinisme parlementaire » de Chine ainsi que toute la série d’absurdités capitulardes qu’il a prêchées et jetons-les dans la poubelle de l’Histoire.

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  • La Commune de Paris peut-elle servir de modèle ?

    Consignes sur la Révolution culturelle à Shanghai – 12 février 1967

    [Cet article a été rédigé d’après l’enregistrement sur bande magnétique du discours prononcé par le camarade Chang Choun-chiao, le 24 février, sur la place du Peuple à Shanghai et du tract paru ensuite à ce sujet. Il est très difficile de savoir si ce texte reproduit littéralement les paroles originales du président Mao : il doit servir uniquement de document d’étude.]

    … La Commune de Paris, la Commune ; n’avons-nous pas tous dit qu’une réédition de la Commune de Paris serait une nouvelle forme de pouvoir d’État ?

    La Commune de Paris fut créée en 1871, voici quatre-vingt-seize ans ; si la Commune de Paris n’avait pas abouti à un échec, si elle avait triomphé, elle serait certainement devenue de nos jours, je pense, une commune de la bourgeoisie, parce que la bourgeoisie française n’aurait certainement pas permis à la classe des travailleurs français de garder un pouvoir politique aussi étendu entre ses mains. Voilà ce qu’était la Commune de Paris.

    Quant au pouvoir d’État des Soviets… Jadis, dès la naissance du pouvoir d’État des Soviets, Lénine se frotta les mains ; il pensait que c’était une création formidable des travailleurs, des paysans et des soldats, une nouvelle forme de dictature du prolétariat.

    Mais Lénine n’avait pas pensé jadis que ni les travailleurs, ni les paysans, ni les soldats ne pourraient utiliser un tel régime, pas plus que la bourgeoisie ni même en fin de compte Khrouchtchev. En effet, les Soviets actuels… Eh bien, les Soviets de Lénine se sont métamorphosés en Soviets de Khrouchtchev. L’Angleterre est une monarchie, est-ce qu’ils n’ont pas une reine ? L’Amérique a un régime présidentiel, mais au fond, il n’y a aucune différence, ce sont de part et d’autre des dictatures de la bourgeoisie.

    Le prétendu « pouvoir d’État » du Sud-Vietnam est un système présidentiel, et son voisin, la Cambodge de Sihanouk, un royaume. Lequel des d’eux systèmes est le meilleur ?

    Je crains que Sihanouk soit encore meilleur que l’autre. L’Inde a un régime présidentiel, et son voisin, le Népal, un régime monarchique ; dans ces conditions, où se trouve le meilleur système ? Apparemment, la royauté est encore meilleure que le système de l’Inde.

    Il est facile d’en juger d’après leur comportement actuel. Dans la Chine antique, il y eut les « empereurs Trois et Cinq », dans la dynastie Chou, on parla de « roi », depuis la dynastie Chin, on dit « empereur », le « Premier empereur de Chine » adopta d’emblée le titre de « empereur Trois et Cinq » tout à la fois. Pendant le règne des Taipings, on se servit delà désignation « Roi du Ciel », et l’empereur Tait-tzou de la dynastie Tang fut aussi un « Empereur du Ciel ».

    Voyez donc comme les noms ont changé au gré du temps. Quant à nous, nous n’attachons aucune importance aux changements de noms ; pour nous le problème n’est pas dans le titre mais dans la réalité, non pas dans la forme, mais dans le fond. Il ne serait pas opportun de changer trop souvent les appellations, nous n’attachons pas d’importance aux appellations, mais à la réalité, non pas à la forme, mais au fond.

    Ce Wang Mang de la dynastie Han changea les titres avec un empressement délirant.

    Dès qu’il fut devenu empereur, il changea tous les titres des fonctionnaires, un peu à la manière de ceux qui, de nos jours, n’aiment pas le mot « chef » ; il a tout changé de fond en comble, et même renouvelé tous les noms des provinces du pays tout entier, à la manière des Gardes Rouges qui ont changé les noms des rues de Pékin, jusqu’à ce que finalement, plus personne ne puisse s’y reconnaître, car en fin de compte, on ne retient que les anciens noms.

    C’est ainsi qu’on se prépare des désagréments, quand il s’agit d’envoyer des documents officiels à la base.

    La Commune de Paris et les Soviets nous ont transmis les expériences principales ; nous pourrions également imaginer une République Populaire de Chine, dont se serviraient les deux classes sociales.

    Si nous étions renversés et si la bourgeoisie venait à la barre, elle pourrait continuer à se servir de la même dénomination, République Populaire de Chine, sans même en changer le nom. Quelle est la classe qui reçoit le pouvoir d’État et qui le conserve ? Voilà la question fondamentale, cela n’a rien à voir avec la dénomination !

    Ne devrions-nous pas rester plus fermes et renoncer à changer constamment de noms ?

    Cette politique de changement de dénominations nous amènerait finalement à changer le système de gouvernement, le régime intérieur, le nom de l’État ; faudrait-il l’appeler par exemple « Commune Populaire de Chine »? Le président de la République Populaire de Chine s’appellerait-il alors directeur ou chef de la Commune ?

    Mais il n’y aurait pas que ce problème ; une autre question qui lui est intimement liée se poserait aussi : les pays étrangers nous reconnaîtraient-ils ou non ?

    Si on changeait la dénomination de l’État, les ambassadeurs ne seraient plus accrédités et il faudrait recommencer un échange de représentation diplomatique, et solliciter une nouvelle reconnaissance.

    Je suppose que, dans ces conditions, l’Union soviétique nous refuserait la reconnaissance ; elle n’oserait pas nous l’accorder, car une reconnaissance créerait des désagréments pour le système des Soviets. —

    D’où vient cette brusque « Commune Populaire de Chine »? Ce serait pour eux un problème très difficile à régler. Quant aux pays capitalistes, ils nous accorderaient vraisemblablement la reconnaissance.

    Si on transformait tout en communes, qu’adviendrait-il du Parti ? Quelle position occuperait-il ?

    Parmi les membres du Comité de la Commune, il y aurait des membres du parti et des éléments sans parti, quelle importance aurait le Comité du parti ?

    En fin de compte, on continue à avoir besoin d’un parti, n’est-ce pas ?

    On a besoin d’un noyau central, peu importe le nom qu’on lui donne, peu importe que ce soit parti communiste ou parti social-démocrate, parti social-démocrate des travailleurs, ou Kuomintang, ou Yikouantao, toujours est-il qu’un parti est nécessaire. En principe les communes ont également besoin du parti.

    Est-ce que par hasard, la commune peut remplacer le parti ? J’estime qu’on ne devrait pas procéder à un changement de dénomination, et ne pas s’intituler « Commune » ; suivons plutôt la bonne vieille méthode ; que le Congrès du Peuple continue à vivre, et nous continuerons à élire des Comités du Peuple. Si on passe son temps à changer les dénominations, on finit par se cantonner dans des changements formels, qui ne résolvent pas les questions de fond.

    La population de Shanghai aime beaucoup la commune populaire, elle aime beaucoup cette dénomination. Que faire alors ?

    Faudrait-il faire marche arrière, recommencer à délibérer ? Après tout, il n’existe pas tellement de méthodes !

    L’une d’elles consisterait à ne rien changer, à continuer à utiliser l’appellation « Commune populaire de Shanghai ». L’avantage de cette méthode, c’est qu’on s’assurerait ainsi l’enthousiasme de, la population de Shanghai ; cette commune est universellement aimée là-bas.

    En revanche, elle serait la seule dans le pays à porter ce nom… Ne vous sentiriez-vous pas très solitaires ? — Il ne faut pas que cela paraisse dès maintenant dans le Quotidien du Peuple, sinon ils voudraient tous s’appeler « Commune populaire ». Si le pouvoir central reconnaît la commune populaire, et si cela est publié dans le Quotidien du Peuple, tout le pays va vouloir adopter cette dénomination.

    Pourquoi Shanghai serait-elle la seule ville à obtenir l’autorisation de porter ce nom ? Ce n’est pas facile à régler. Ainsi il y a des avantages et des inconvénients à laisser les choses comme elles sont.

    Seconde méthode : on pourrait procéder à un changement général,dans le pays tout entier, cela amènerait alors inévitablement un changement de système politique ; on devrait changer l’appellation de l’État, certains pays ne nous reconnaîtraient plus, il en résulterait de nombreux désagréments, cela n’est pas très judicieux et manque de réalisme.

    La troisième méthode consisterait à procéder à un petit changement, ce qui résoudrait la question de l’unité nationale. Bien entendu, on pourrait attendre un peu, un peu plus tôt, un peu plus tard, qu’importé, on n’est pas obligé de faire ce changement à la minute même.

    Si tous estiment qu’ils ne sont pas d’accord avec un tel changement, eh bien, gardez encore un certain temps votre nom, qu’en pensez-vous ? Peut-on trouver un terrain d’accord sur ce sujet ?…

    Notes sur le texte

    La commune populaire de Shanghai fut instituée dans la ville portuaire le 5 février 1967 ; elle fut considérée comme un produit de la « Révolution de janvier » des rebelles de gauche ; mais son existence ne dura que jusqu’au 24 février.

    Puis elle changea de nom, devint le Comité révolutionnaire de la ville de Shanghai, et servit de modèle aux nouveaux organes du pouvoir des comités révolutionnaires, triple alliance entre les militaires, les cadres révolutionnaires et les représentants des masses, autrement dit, aux Gardes Rouges. Le texte présent a été rédigé entre ces deux dates.

    Deux membres importants du Groupe central de la Révolution culturelle au Comité central, Chang Choun-chiao et Yao Wen-yuan dirigèrent le Comité provisoire de la Commune. Chang Choun-chiao : en 1954, directeur du Journal de la Libération de Shanghai ; en 1965, secrétaire du parti communiste de Shanghai, il se distingua pendant la Révolution culturelle ; membre du Bureau politique après le Neuvième Congrès du Parti, en 1969, et après le Dixième Congrès du Parti, en 1973, membre du Comité permanent du Bureau politique.

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  • Former des techniciens venus des rangs ouvriers

    Renmin Ribao, 22 juillet 1968

    Profonds changements apportés par la grande révolution culturelle prolétarienne.

    L’usine de machines-outils de Shanghai est une grande entreprise industrielle connue pour sa production de rectifieuses de précision.

    Elle possède plus de 600 ingénieurs et techniciens, comprenant trois catégories d’éléments : ceux issus des rangs des ouvriers représentent environ 45 pour cent, ceux sortis après la Libération des universités et des instituts, environ 50 pour cent, et le reste est constitué par des anciens techniciens d’avant la Libération.

    La grande Révolution culturelle prolétarienne, telle une violente tempête, a apporté de profonds changements parmi le personnel technique de l’usine.

    Les grands changements révolutionnaires se manifestent principalement dans les domaines suivants :

    Premièrement, les révolutionnaires prolétariens ont réellement pris en main la direction de toute l’usine, y compris dans le domaine technique.

    Les « sommités » techniques réactionnaires bourgeoises, qui avaient la haute main dans la direction technique de l’usine, en ont été débusquées.

    Un grand nombre de techniciens d’origine ouvrière, de jeunes techniciens et de cadres révolutionnaires sont devenus les maîtres dans la recherche scientifique et l’étude des projets. Ce sont des combattants révolutionnaires prolétariens qui éprouvent pour le président Mao et pour le Parti communiste de profonds sentiments de classe.

    Ce groupe de techniciens révolutionnaires, dont l’ardeur était autrefois étouffée, n’a cessé de prouver ses talents, sa puissance créatrice et sa compétence technique.

    Vouant une fidélité indéfectible à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, ils ont, sans cesse, porté leur savoir technique à de plus hauts degrés.

    Rien qu’au cours du premier semestre de cette année, ils ont réussi à fabriquer, à titre d’essai, dix nouveaux types de rectifieuses de précision, dont quatre rivalisent avec le niveau international d’avant-garde.

    La rapidité de la fabrication et la qualité de la production constituent un record dans l’histoire de cette usine.

    Deuxièmement, la ligne révisionniste contre-révolutionnaire du Khrouchtchev chinois en matière de technique et la conception bourgeoise réactionnaire du monde ont été soumises à de vives critiques.

    Les « sommités » techniques réactionnaires bourgeoises ont perdu tout leur crédit sur le plan politique, et leur nature réelle de tigre en papier dans le domaine technique a été complètement mise à nu.

    Autrefois, les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste les portaient au pinacle, les présentant comme des « idoles » que les jeunes techniciens devaient imiter, et ils recommandaient à ceux-ci de « s’aligner sur les experts » et de « travailler dur pour devenir des ingénieurs ».

    Maintenant, la mentalité de nombreux jeunes techniciens a nettement changé, ils ont compris que renommée et profit étaient à l’origine du révisionnisme, que les titres bourgeois ne devaient pas être convoités.

    Quantité de chercheurs du département de recherches sur les rectifieuses notaient autrefois sur leurs carnets des données techniques qu’ils considéraient comme une « petite réserve » individuelle.

    Maintenant, ils les ont, d’eux-mêmes, réunies en fascicules pour les distribuer à tous comme documentation.

    Dans toute l’usine, les techniciens prennent l’initiative d’aller dans les ateliers où ils travaillent aux côtés des ouvriers et collaborent avec eux à l’étude et au perfectionnement des projets.

    Les techniciens âgés, qui font de même, évitent, eux aussi, de prendre des airs de supériorité et apprennent avec modestie auprès des ouvriers.

    Troisièmement, les rapports entre ouvriers et techniciens ont changé.

    Autrefois, les quelques responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste et les quelques « sommités » réactionnaires de cette usine avaient préconisé la combinaison « un pour un » (un ouvrier sert un technicien) qui, selon eux, signifiait que « le rôle de l’ingénieur est de se servir de sa langue, celui de l’ouvrier de ses mains », que « le rôle de l’ingénieur est de donner des idées, celui de l’ouvrier, de les réaliser » ; en somme, c’était toujours la vieille conception millénaire selon laquelle « ceux qui fournissaient un effort mental étaient des gouvernants, et ceux qui usaient de leurs mains des gouvernés. »

    Ils ont, en outre, avancé une théorie réactionnaire selon laquelle « ouvriers et techniciens doivent se conditionner mutuellement » et « s’ériger en antithèse ».

    Ils ont établi toute une série de règlements et systèmes pour placer les ouvriers sous leur emprise, leur imposer des restrictions et exercer des pressions sur eux.

    Le Livret de l’ouvrier producteur comportait, à lui seul, plus de 170 clauses qu’on demandait aux ouvriers de retenir par cœur et d’observer à la lettre.

    Pareilles choses ne pouvaient qu’élargir le fossé entre ouvriers et techniciens.

    Au cours de la grande Révolution culturelle, cette usine a réalisé la « triple union » entre ouvriers, techniciens révolutionnaires et cadres révolutionnaires, les simples ouvriers ont participé à la conception des projets, et les techniciens aux opérations de manœuvre en première ligne de la production, de sorte que la théorie et la pratique ont été étroitement associées et que les rapports entre ouvriers et techniciens se sont beaucoup améliorés.La voie pour la formation des ingénieurs et techniciens.

    Les jeunes techniciens de l’Usine de machines-outils de Shanghai (y compris ceux âgés d’environ 35 ans) proviennent de deux sources : étudiants diplômés des établissements d’enseignement supérieur (au nombre d’environ 350, dont 10 pour cent étaient des étudiants chargés de recherches ou ayant fait leurs études à l’étranger) et techniciens promus parmi les ouvriers (environ 250, dont un petit nombre avaient été envoyés dans des écoles secondaires spécialisées où ils avaient fait des études plus poussées pendant plusieurs années).

    La pratique a prouvé que ces derniers dépassent les premiers. En général, les éléments de la première catégorie sont, dans une assez grande mesure, entachés d’idées arriérées, et leur capacité de travail réelle est relativement faible.

    Ceux de la seconde catégorie sont plus avancés sur le plan idéologique, et leur capacité de travail pratique est plus grande.

    A l’heure actuelle, l’écrasante majorité des techniciens d’origine ouvrière constituent des éléments d’ossature de l’usine sur le plan technique, environ 10 pour cent d’entre eux sont capables de concevoir, indépendamment, de nouveaux produits de qualité supérieure, de. Haute précision et d’une technique d’avant-garde.

    Ainsi, sur les dix nouveaux types de rectifieuses de précision fabriqués à titre d’essai au cours du premier semestre de cette année, six ont été conçus par des techniciens d’origine ouvrière devenus chefs des services d’études.

    Sélectionner et promouvoir des techniciens parmi les ouvriers est la voie à suivre pour la formation des ingénieurs et des techniciens du prolétariat.

    La comparaison entre deux techniciens à peu près du même âge mais ayant connu un passé différent fait ressortir ce contraste frappant :

    L’un, étudiant sorti d’une école supérieure de Shanghai, a consacré une année à l’étude d’une langue étrangère, avant de se rendre à l’étranger pour faire quatre ans d’études à l’issue desquelles il a obtenu le titre de Kandidat (aspirant au doctorat).

    En 1962, il a commencé à assumer les fonctions de technicien dans un laboratoire de l’usine appartenant au département de recherches sur les rectifieuses.

    Le divorce entre la théorie et la pratique et l’absence d’une bonne intégration avec les ouvriers font qu’un tel élément, qui a pourtant plus de vingt ans d’études à son actif, n’a, pendant des années, rien donné de remarquable sur le plan de là recherche scientifique.

    L’autre, ouvrier, apprenti à 14 ans, a été envoyé à 18 ans à l’École de construction mécanique de Shanghai où il a étudié pendant quatre années.

    En 1957, il a débuté comme technicien au département de recherches sur les rectifieuses.

    En avril de cette année, c’est sous sa direction qu’a été conçue et fabriquée, à titre d’essai, une machine de grande puissance à rectifier les surfaces planes, répondant au niveau international d’avant-garde, machine dont notre pays a un besoin urgent dans le cadre du développement de la technique industrielle ; ainsi a été comblée une lacune qui existait chez nous, dans le domaine des machines à rectifier de précision.

    Avant la grande Révolution culturelle, la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, ainsi que les « sommités » techniques réactionnaires empêchaient brutalement les ouvriers de participer à l’étude des projets. Vers 1958, un groupe d’ouvriers ont été promus au rang de technicien, mais les « sommités » réactionnaires de l’usine usant de multiples prétextes, entreprirent peu à peu de muter bon nombre d’entre eux qui travaillaient dans les bureaux d’études.

    En dépit de cela, les techniciens d’origine ouvrière, venant àbout de maintes résistances, ont prouvé qu’ils sont doués d’un talent créateur extraordinaire.

    Une statistique montre que, parmi les nouveaux produits conçus et réalisés, à titre expérimental, par cette usine elle-même depuis 1958, ceux qui ont été mis au point par des techniciens d’origine ouvrière ou grâce aux efforts conjugués de jeunes techniciens et d’ouvriers représentaient en 1958 environ 60 pour cent ; en 1959, environ 70 pour cent ; en 1960, environ 80 pour cent ; et après 1960, en particulier depuis la grande Révolution culturelle prolétarienne, c’est à eux qu’en revient la quasi-totalité.

    Bon nombre de ces nouveaux produits relèvent d’un niveau international d’avant-garde.

    Par exemple, la machine à rectifier cylindrique universelle pour l’usinage des pièces de surfinissage, la machine à rectifier cylindrique de hautes pointes ainsi que d’autres produits importants ont été conçus et mis au point à titre d’essai par des techniciens d’origine ouvrière.

    De jeunes techniciens sortis des établissements d’enseignement supérieur se sont débarrassés progressivement de l’influence de la ligne révisionniste en matière d’enseignement, ont abandonné leur attitude hautaine pour s’intégrer aux ouvriers et, à l’issue d’une période de pratique, ont également apporté une contribution assez remarquable dans la conception et la fabrication expérimentale de nouveaux produits.

    Prenons par exemple cet étudiant promu en 1964, qui, dans les premiers temps après son arrivée à l’usine, était plongé toute la journée dans un ouvrage étranger sur les machines à rectifier les filets (nous ne prétendons pas, d’ailleurs, qu’il ne faut pas consulter les ouvrages étrangers), cet étudiant qui partait de la théorie pour revenir à la théorie n’a pas réalisé grand-chose dans son travail durant plusieurs années.

    Dans la grande Révolution culturelle, il a élevé sa conscience de classe ainsi que son niveau de conscience en ce qui concerne la lutte entre la ligne révolutionnaire prolétarienne et la ligne réactionnaire bourgeoise, s’est engagé résolument dans la voie de l’intégration avec les ouvriers, et au début de cette année, avec deux ouvriers devenus techniciens et un vieil ouvrier expérimenté, il a mis au point la fabrication d’essai d’un important dispositif électrique pour machines à rectifier. Pourquoi les techniciens d’origine ouvrière ont-ils pu être formés rapidement et apporter des contributions importantes ?

    La raison essentielle en est qu’ils sont animés de profonds sentiments prolétariens à l’égard du président Mao et du Parti, que, dans leur marche pour prendre d’assaut les bastions de la science et de la technique, ils ne recherchent ni renom, ni profits, ne craignent ni dangers, ni difficultés et qu’ils ne cessent de lutter tant que leur objectif n’est pas atteint.Gardant gravés en leur mémoire les enseignements du président Mao, ils pensent constamment à gagner de vitesse l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction, à l’emporter sur eux en ce qui concerne la qualité.

    Qui plus est, ils pensent en toute chose à réaliser des économies pour l’État et à rendre la manœuvre des machines plus aisée pour les ouvriers.

    Tandis que certains jeunes intellectuels, intoxiqués par la ligne révisionniste en matière d’enseignement, détachés du travail manuel et coupés des ouvriers pendant des années, recherchaient le renom et le profit propres à la bourgeoisie ; résultat : ils n’ont absolument rien réalisé.

    Un technicien, dont l’ambition était de se rendre célèbre, de devenir un grand spécialiste, d’aboutir à des réalisations sensationnelles, s’était fixé, au cours d’une dizaine d’années, une bonne soixantaine de sujets d’études, il en abandonnait un pour en entamer un autre et ainsi de suite, gaspillant des fonds importants au détriment de l’État, et ne put réussir à en mener un seul à bien.

    Avide de réputation, un étudiant, sorti d’une école supérieure en 1956, commença par s’enfermer pour travailler à des expériences de tête porte-meule ; il en rendit inutilisables plus d’une trentaine avant de prendre conseil auprès de vieuxouvriers expérimentés et seul leur concours lui permit de réussir.

    Il a déclaré sur un ton combien significatif : « M’isoler pour fabriquer tout seul des têtes porte-meule m’a fait connaître tous les déboires possibles ; quand j’ai commencé à fabriquer des têtes porte-meule avec des ouvriers, cela a donné des résultats fructueux ; pour fabriquer une tête porte-meule de qualité, c’est, en fin de compte, sa propre tête qu’on doit d’abord « passer à la meule»! »

    Le contraste est encore plus frappant entre les techniciens d’origine ouvrière et les vieux intellectuels bourgeois tout imbus de l’idée du renom et du profit.

    Un « expert » bourgeois entreprit de dresser les plans d’une machine à rectifier.

    Il y consacra huit longues années et gaspilla les deniers publics en quantité astronomique, sans pourtant y parvenir ; par contre, il recueillit pas mal de « données » qui lui servirent de « capital « pour la recherche du renom et du profit.

    Les ouvriers ont dit de lui : « Ces gens-là ont-ils le moindre attachement pour notre société nouvelle ? »

    Le président Mao a déclaré : « Les combattants les plus riches d’expérience pratique sont les plus intelligents et les plus talentueux. » Au cours de longues années de travail manuel, les techniciens d’origine ouvrière ont accumulé une riche expérience pratique.

    Quelques années d’études dans une école extra-professionnelle ordinaire ou technique leur permettent de lier étroitement la théorie à la pratique, ce qui constitue un bond pour eux, et ils se mettent rapidement à la hauteur de la tâche dans le domaine de la recherche scientifique et de la conception des projets — travail qu’ils peuvent accomplir en toute indépendance.

    C’est là une des raisons majeures de leur formation rapide. Pour eux, faire des études, c’est « apprendre dans les livres en ayant à l’esprit les problèmes à résoudre »; ce qui explique leur faculté d’assimiler avec aisance, de comprendre rapidement et de mettre en pratique ce qu’ils ont appris.

    Mettant à profit sa riche expérience pratique, un technicien d’origine ouvrière a résolu le problème complexe d’une technique d’usinage.

    Au cours même de ce travail, il a étudié les principes de la coupe des métaux ; il est arrivé, très rapidement, à élever son expérience pratique au niveau de la théorie, et a pu avancer ainsi des vues originales sur la technique de la coupe des métaux.

    Avant de s’intégrer aux ouvriers, les techniciens sortis des écoles supérieures manquent d’expérience pratique, leurs connaissances acquises dans des livres sont souvent coupées de la réalité ; il leur est donc très difficile d’accomplir quelque réalisation que ce soit.

    Ainsi, par exemple, des techniciens de cette catégorie élaborèrent le projet d’une machine à rectifier les filets intérieurs.

    Les ouvriers procédèrent à l’usinage des pièces d’après les dessins qui leur furent confiés, mais finalement il fut impossible de monter la machine.

    On ne réussit l’assemblage qu’après un nouvel usinage de certaines pièces, effectué par des ouvriers riches d’expérience pratique.

    L’esprit révolutionnaire : oser penser, oser agir et oser briser les obstacles, lié à une rigoureuse attitude scientifique, voilà une condition essentielle pour permettre aux ingénieurs et aux techniciens d’accéder aux sommets de la science et de la technique.

    Or, cette synthèse dépend étroitement de la conception du monde et de l’expérience pratique de l’homme.

    Libres de l’emprise spirituelle du renom et du profit individuels et dotés d’une riche expérience pratique, de nombreux techniciens d’origine ouvrière osent faire table rase des mythes et des règles périmées ; ce sont eux qui sont les moins attachés aux idées conservatrices.

    Nous citerons l’exemple de la conception d’une machine à rectifier de précision, de niveau international, récemment fabriquée à titre d’essai.

    Les techniciens d’origine ouvrière ont eu la hardiesse de se libérer des formules figées, en usage depuis longtemps, ce qui a permis de raccourcir la durée de la fabrication expérimentale, qui s’effectue maintenant en six mois alors qu’elle nécessitait un an et demi, d’élever la précision de quatre degrés, de réduire d’un tiers le nombre des pièces et le poids de la machine. De plus, les frais de fabrication ne représentent que 15,5 pour cent du prix des machines importées.

    Quant à certains techniciens sortis des diverses écoles, ils négligent leur transformation idéologique et sont souvent enclins à peser leurs avantages et désavantages.

    Ils ont peur de perdre la face, la dignité que, d’après eux, leur confèrent leurs fonctions.

    De plus, ils ont dans l’esprit quantité de règles et de formules périmées, c’est pourquoi il né leur est pas facile de rejeter les vieux mythes et de créer de nouvelles techniques.

    Ils avouent eux-mêmes : « Plus nous étudions dans les livres, plus nous confinons notre esprit ; résultat : la volonté nous manque pour briser les obstacles. »

    S’ils avaient à faire le choix entre les diplômés d’université et ceux des écoles techniques secondaires, les ouvriers de l’Usine de machines-outils de Shanghai se prononceraient pour ces derniers.

    Car, s’ils possèdent un peu moins de connaissances acquises dans les livres, ils se donnent moins d’airs importants, ils ont davantage d’expérience pratique et, dans l’esprit, moins de règles et de formules périmées d’origine étrangère. Nombre d’entre eux ont fait des progrès beaucoup plus rapides que les diplômés d’université.

    C’est ainsi que deux jeunes techniciens, diplômés en 1956 de l’école technique secondaire, assument actuellement la responsabilité de l’élaboration des plans de deux chaînes automatiques d’une technique supérieure.

    L’orientation de la révolution dans l’enseignement, vue à travers l’exemple de l’usine.

    L’analyse de la situation des ingénieurs et des techniciens de différentes formations de l’Usine de machines-outils de Shanghai ainsi que des voies qu’ils ont suivies nous permet de voir quelle est l’orientation de la révolution dans l’enseignement.

    Les ouvriers chevronnés et de nombreux jeunes techniciens de cette usine ont compris de façon plus approfondie, dans la pratique, la clairvoyance et la justesse incomparables de cette directive du président Mao : « Le règne des intellectuels bourgeois dans nos établissements d’enseignement ne doit plus durer. »

    Ils estiment que la révolution prolétarienne dans ce domaine, conformément aux conceptions du président Mao sur l’enseignement, est une tâche importante et pressante. Par une série de directives, le président Mao nous a indiqué l’orientation à suivre dans la révolution de l’enseignement. Et maintenant, il ne reste plus qu’à agir en appliquant résolument et strictement ces directives.

    Les ouvriers et le personnel technique, se conformant aux conceptions du président Mao sur l’enseignement et tenant compte de la réalité de l’usine, ont formulé, au sujet de la révolution dans l’enseignement, les opinions et les idées suivantes :

    Premièrement, les écoles doivent former « des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste », comme l’a indique le président Mao, et nullement des « aristocrates de l’esprit » qui se détachent de la politique prolétarienne, des masses ouvrières et paysannes et de la pratique de la production, comme il en était, en raison de la ligne révisionniste en matière d’enseignement.

    Il s’agit là d’une question capitale : l’apparition ou non du révisionnisme chez nous.

    Les camarades de l’Usine de machines-outils de Shanghai sont de l’avis suivant : il n’est pas rationnel que les étudiants sortis des écoles supérieures soient aussitôt affectés, ainsi qu’il en était autrefois, comme cadres dans les usines ou à la campagne.

    Leur intégration aux ouvriers et aux paysans et leur participation au travail productif constituent d’importants moyens leur permettant de transformer leur conception du monde et d’assimiler des connaissances techniques pratiques. C’est pourquoi ces camarades proposent que les étudiants diplômés de l’enseignement supérieur participent tout d’abord au travail manuel soit à l’usine, soit à la campagne, en qualité de simple travailleur et reçoivent, des ouvriers et des paysans, des « certificats de qualification »; ensuite, selon les besoins de la lutte pratique, certains pourront participer au travail en tant que techniciens, tout en consacrant une partie de leur temps au travail manuel, tandis que les autres resteront de simples ouvriers ou paysans.

    Deuxièmement, l’enseignement scolaire doit être combiné avec le travail productif.

    Le président Mao nous enseigne : « Notre méthode principale, c’est Rapprendre à faire la guerre en la faisant. »

    L’examen du cas de certains techniciens de l’Usine de machines-outils de Shanghai fait apparaître de graves lacunes dans l’ancien système d’enseignement, à savoir la séparation de la théorie et de la pratique, le fait de s’en tenir à la scolastique pure.

    Il en résulte que les étudiants se plongeaient dans leurs livres et que plus ils lisaient, plus ils devenaient sots.

    Seul le contact avec la pratique permet une assimilation rapide, une compréhension profonde et une application intelligente de la théorie.

    Les ouvriers et les techniciens de cette usine préconisent ce qui suit : les écoles doivent avoir des ouvriers expérimentés comme professeurs, les ouvriers doivent avoir accès à la chaire. Certains cours peuvent être donnés par eux, à l’atelier même. Entré dans un institut de recherches dès l’obtention de son diplôme, un jeune technicien consacra tout son temps à la lecture, il se plongea dans l’étude de la théorie et des langues étrangères.

    Mais le divorce d’avec la pratique ainsi créé lui faisait de plus en plus sentir son inutilité.

    Aux premiers jours de la grande Révolution culturelle, il se rendit à l’usine, prit pour maîtres des ouvriers riches d’expérience et se lança dans la pratique technique. Dès lors, tout changea.

    Avec les ouvriers, il mit au point, tout récemment, une invention fort intéressante dans le domaine de la rectification des pièces de surfinissage.

    Il fut particulièrement impressionné par la nécessité d’avoir des ouvriers comme maîtres.

    Troisièmement, en ce qui concerne le problème de la provenance des ingénieurs et des techniciens, les ouvriers et le Personnel technique de l’usine estiment qu’outre le fait qu’il faut continuer à promouvoir des techniciens issus des rangs des ouvriers, il est nécessaire de choisir, à l’échelon de base. Parmi les diplômés du premier ou du second cycle de l’école secondaire, ceux qui sont armés d’une bonne idéologie politique et qui disposent déjà de deux à trois ou de quatre à cinq ans d’expérience du travail manuel et de les envoyer dans des établissements d’enseignement supérieur.

    Les conditions pour ce faire existent dès à présent. Prenons comme exemple l’usine de machines-outils de Shanghai.

    La plupart des ouvriers possèdent un niveau culturel supérieur à celui du premier cycle de l’école secondaire.

    Choisir des jeunes tels que ceux-là et les envoyer dans des établissements d’enseignement supérieur auraient les avantages suivants : 1° Ils ont une base politique et idéologique relativement bonne.

    2° Us ont une certaine capacité de travail pratique et de l’expérience dans la production.

    3° Après quelques années de travail manuel, un diplômé du premier ou du second cycle de l’école secondaire a environ 20 ans ; s’il étudie encore quelques années, il aura, en sortant de l’école supérieure, 23 ou 24 ans, il pourra alors travailler indépendamment.

    Or, actuellement, un diplômé de l’enseignement supérieur doit généralement passer par deux ou trois ans de pratique avant de pouvoir, graduellement, travailler de manière indépendante.

    Par conséquent, le choix de jeunes ayant de l’instruction et dotés d’une expérience pratique, auxquels on donne une formation universitaire correspond au principe de quantité, rapidité, qualité et économie.

    Quatrièmement, en ce qui concerne le problème de la transformation et du perfectionnement du corps actuel des techniciens de l’usine, les camarades de cette unité ont fait remarquer que les nombreux techniciens sortis des écoles ont été, durant de longues années, empoisonnés par la ligne révisionniste en matière d’enseignement et de gestion des entreprises.

    Il y a encore un certain nombre de techniciens qui ont été formés avant la Libération et, bien qu’une partie d’entre eux soient des patriotes, travaillant activement, ne s’opposant ni au Parti ni au socialisme et n’ayant aucune connivence avec l’étranger, beaucoup de problèmes restent à résoudre dans leur conception du monde et leur style de travail.

    L’usine doit porter haut levé le grand drapeau de la pensée de Mao Zedong pour la critique révolutionnaire et, conformément à la politique fixée dans la « Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la grande Révolution culturelle prolétarienne », organiser ces éléments afin qu’ils prennent une part active à la grande critique révolutionnaire, dénoncent à fond les absurdités telles que la « gestion de l’usine par les experts », la « primauté de la technique », la « philosophie de l’attentisme » et la « servilité à l’égard de tout ce qui est étranger », prônées par le Khrouchtchev chinois, stigmatisent à fond l’idée bourgeoise qu’est îa recherche du renom et de l’intérêt personnels.

    Pour les aider à emprunter la voie de la fusion avec les ouvriers et celle dé la liaison de la théorie à la pratique, il faut encore les organiser, de sorte qu’ils aillent, par périodes et par groupes, travailler en tant qu’ouvriers ou encore qu’ils consacrent un plus long laps de temps au travail à l’atelier.

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