Levons haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong ; participons activement à la grande révolution culturelle socialiste

Editorial du Jiefangjun Bao du 18 avril 1966

(Quotidien de l’Armée de Libération)

Le président Mao Zedong nous enseigne que les classes et la lutte de classes continuent d’exister dans la société socialiste. En Chine, nous dit-il, « la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques, et entre le prolétariat et la bourgeoisie dans le domaine de l’idéologie sera encore une lutte longue, sujette à des vicissitudes et qui, par moments, pourrait même devenir très aiguë ».

Sur le front culturel, la lutte pour l’épanouissement de tout ce qui est prolétarien et l’élimination de tout ce qui est bourgeois représente un aspect important de la lutte entre deux classes (le 1prolétariat et la bourgeoisie), entre deux voies (la voie socialiste et la voie capitaliste) et entre deux idéologies (l’idéologie prolétarienne et l’idéologie bourgeoise).

Prolétariat et bourgeoisie ont l’un et l’autre la volonté de transformer le monde selon la conception qu’ils en ont. La culture socialiste entend être au service des ouvriers, paysans et soldats, au service de la politique prolétarienne, au service de la consolidation et du développement du système socialiste et de son passage progressif au communisme. Et quant à la culture bourgeoise et révisionniste, elle est au service des bourgeois, propriétaires fonciers, paysans riches, contre révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers, et elle fraye la voie à la restauration du capitalisme.

Si le prolétariat n’occupe pas les positions culturelles, la bourgeoisie ne manquera pas de le faire.

C’est là une lutte de classes aiguë.

Étant donné que, dans notre pays, les forces bourgeoises résiduelles demeurent assez importantes, que nous avons encore un assez grand nombre d’intellectuels bourgeois, que l’influence de l’idéologie bourgeoise est encore assez forte, et que les méthodes qu’ils emploient pour nous combattre se font 2de plus en plus insidieuses et sournoises, tortueuses et dissimulées, si peu que nous relâchions notre attention, notre vigilance, nous risquons de ne rien voir de ce qui se passe, d’être atteints par les balles enrobées de sucre de la bourgeoisie, et même de perdre nos positions.

Dans ce domaine, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore réglée. La lutte est inéluctable. Si nous ne savons pas la mener correctement, le révisionnisme pourra faire son apparition.

Notre Armée populaire de Libération — les forces armées du peuple créées et dirigées par le Parti communiste chinois et le président Mao — est l’instrument le plus loyal du Parti et du peuple, et le soutien principal de la dictature du prolétariat. Le rôle important qu’elle n’a cessé de jouer pour la cause révolutionnaire du prolétariat, elle continuera à le jouer dans cette grande révolution culturelle socialiste.

Nous devons avoir une connaissance plus profonde de la situation de la lutte de classes dans le domaine idéologique et, de concert avec toute la population de notre pays, lever haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et mener sans défaillance et jusqu’au bout la révolution culturelle socialiste, de sorte que le travail littéraire et artistique de nos forces armées contribue puissamment à donner la primauté à la 3politique et à promouvoir la révolutionnarisation du peuple.

UNE LUTTE DE CLASSES AIGUË
SE LIVRE SUR LE FRONT CULTUREL

Ces seize dernières années ont vu se dérouler une âpre lutte de classes sur le front culturel.

Dans les deux étapes de notre révolution, l’étape de la démocratie nouvelle et l’étape socialiste, sur le front culturel a eu lieu une lutte entre deux classes et deux lignes, la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction sur ce front. Dans l’histoire de notre Parti, les luttes contre l’opportunisme « de gauche » et l’opportunisme de droite incluent aussi les luttes entre les deux lignes sur le front culturel.

La ligne de Wang Ming était un courant idéologique bourgeois qui déferla au sein de notre Parti.

Au cours du mouvement de rectification qui débuta en 1942, le président Mao donna une réfutation théorique complète des lignes politique, militaire et organisationnelle de Wang Ming, immédiatement suivie d’une réfutation théorique complète de la ligne culturelle incarnée par Wang Ming.

La démocratie nouvelle et Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao sont les bilans historiques les plus complets, les plus détaillés et les plus systématiques de cette lutte entre les deux lignes sur le front culturel ; la conception marxiste-léniniste du monde et la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art trouvent dans ces œuvres leur suite et leur développement.

Après que notre révolution eut accédé à l’étape socialiste, toute une série de luttes importantes ont été menées sur le front culturel sous la direction même du Comité central du Parti communiste chinois et du président Mao Zedong, notamment la critique du film La vie de Wou Hsiun (1), la critique du livre Essai sur le « Rêve du Pavillon rouge » (2), la lutte contre la clique contre-révolutionnaire de Hou Feng (3), la lutte contre les droitiers, ainsi que la grande révolution culturelle socialiste des trois dernières années.

Les deux œuvres du président Mao, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et Discours prononcé à la conférence nationale sur le travail de propagande du Parti communiste chinois, sont les bilans les plus récents de l’expérience historique des mouvements pour l’idéologie, la littérature et l’art révolutionnaires en Chine et dans d’autres pays ; elles représentent un nouveau développement de la conception marxiste-léniniste du monde et de la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art.

Ces quatre brillantes œuvres constituent une partie importante de la grande pensée de Mao Zedong ; elles sont actuellement le sommet le plus élevé de la conception marxiste-léniniste du monde et de la théorie marxiste-léniniste de la littérature et de l’art ; elles nous fournissent les plus hautes instructions pour notre travail littéraire et artistique, et nous, prolétaires, y trouverons pendant longtemps encore de quoi satisfaire nos besoins.

Durant la quinzaine d’années qui a suivi la fondation de notre République, il a toujours existé, dans nos milieux littéraires et artistiques, une ligne noire anti-parti et anti-socialiste qui va à rencontre de la pensée de Mao Zedong.

Cette ligne noire est un conglomérat d’idées bourgeoises et révisionnistes modernes sur la littérature et l’art et de ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.

Ces idées se trouvent exprimées dans des théories que résument des expressions telles qu’« écrire la vérité » (4), « large voie du réalisme » (5), « approfondissement du réalisme » (6), « personnages indécis » (7), « synthèse de l’esprit de l’époque » (8), opposition au « rôle décisif du sujet » (9) et opposition à l’« odeur de la poudre à canon » (10).

La plupart de ces idées ont été réfutées dans les Interventions 6aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao.

Dans le monde du cinéma, certains proposèrent de  «rompre avec les canons et se rebeller contre l’orthodoxie », en d’autres termes, de rompre avec les principes du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong et d’abandonner la voie de la guerre révolutionnaire populaire.

Ce contre-courant d’idées bourgeoises et révisionnistes modernes a influencé ou dominé notre littérature et notre art de sorte que dans les œuvres écrites après la Libération sur la guerre populaire, les forces armées populaires et autres sujets militaires, nous ne trouvons qu’un petit nombre de bonnes œuvres ou d’œuvres fondamentalement saines, qui exaltent véritablement nos héros révolutionnaires et servent les ouvriers, paysans et soldats et le socialisme ; beaucoup d’œuvres sont médiocres, et certaines sont des œuvres pernicieuses anti-parti et anti-socialistes.

Certaines œuvres déforment les faits historiques, se concentrent sur la description de lignes erronées et non de la ligne juste ; d’autres dépeignent des personnages héroïques qui, néanmoins, violent la discipline ; ou bien ils ne créent de tels personnages que pour leur donner une fin artificiellement tragique.

D’autres encore ne présentent plus de personnages héroïques, 7mais seulement des personnages  «indécis » et en fait arriérés, avilissant l’image des ouvriers, paysans et soldats. En décrivant l’ennemi, elles ne dévoilent pas sa nature de classe comme exploiteur et oppresseur du peuple et vont même jusqu’à le rendre séduisant.

Enfin, quelques œuvres ne parlent que d’amour et d’histoires romanesques, flattant les goûts vulgaires, proclamant que  «l’amour » et  «la mort » sont des sujets éternels.

Il faut s’opposer énergiquement à toute cette camelote bourgeoise et révisionniste.

La lutte entre les deux lignes sur le front littéraire et artistique dans la société se reflète fatalement dans les forces armées car celles-ci n’existent pas dans le vide et il est impossible qu’elles fassent exception à la règle.

Nos forces armées sont l’instrument principal de la dictature du prolétariat.

Sans les forces armées populaires conduites par le Parti, notre révolution n’aurait pu triompher.

Il n’aurait pu y avoir ni dictature du prolétariat ni socialisme et le peuple ne posséderait rien.

8Il est donc inévitable que l’ennemi cherche par tous les moyens et de tous les côtés à miner nos forces armées ; et qu’il se serve de l’art et de la littérature comme d’une arme pour les corrompre.

Nous devons être des plus vigilants à cet égard. Tout le monde cependant n’est pas de cet avis.

Certains prétendent que le problème de l’orientation, de la littérature et de l’art dans nos forces armées est déjà résolu et que c’est surtout celui d’élever notre niveau artistique qui reste à résoudre.

Cette opinion erronée, la plus pernicieuse, n’est pas basée sur une analyse concrète.

En fait, une partie de la littérature et de l’art de nos forces armées suit la juste orientation et a atteint un niveau artistique relativement élevé ; certaines œuvres suivent la juste orientation mais leur niveau artistique demeure bas ; d’autres révèlent de graves défauts ou erreurs à la fois dans l’orientation politique et la forme artistique ; quelques unes enfin sécrètent tout simplement des poisons anti-parti et anti-socialistes. Dans les tempêtes auxquelles a donné lieu la lutte de classes sur le front littéraire et artistique depuis la Libération, certains 9de ceux qui, dans l’armée, travaillaient sur ce front n’ont pas été à la hauteur de l’épreuve et ont commis des erreurs plus ou moins graves.

Ce qui montre que le travail littéraire et artistique dans les forces armées a aussi été influencé peu ou prou par la ligne noire anti-parti et anti-socialiste.

Nous devons donc, conformément aux instructions du Comité central du Parti et du président Mao Zedong, participer activement à la grande révolution socialiste sur le front culturel, éliminer radicalement cette ligne noire et son influence sur les forces armées.

Quand nous nous en serons débarrassés, d’autres pourront apparaître et la lutte doit donc continuer.

Il s’agit là d’une lutte ardue, complexe et de longue haleine qui prendra des dizaines d’années, voire des siècles.

Il est essentiel pour la révolutionnarisation de nos forces armées, pour l’avenir de notre révolution et pour l’avenir de la révolution mondiale que nous menions sans défaillance et jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.

UNE NOUVELLE SITUATION
DANS LA GRANDE RÉVOLUTION CULTURELLE

Depuis qu’en septembre 1962. à la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, le président Mao a recommandé à tout le Parti et à tout le peuple chinois de ne jamais perdre de vue les classes et la lutte de classes, la lutte pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise sur le front culturel s’est encore développée.

Ces trois dernières années ont été marquées par une nouvelle situation dans la grande révolution culturelle socialiste. L’exemple le plus remarquable en est l’apparition de l’Opéra de Pékin révolutionnaire contemporain.

Guidés par le Comité central du Parti et le président Mao et armés du marxisme-léninisme et de la pensée de Mao Zedong, les artisans de la réforme de l’Opéra de Pékin ont lancé une courageuse et tenace offensive contre la littérature et l’art de la classe féodale, de la bourgeoisie et du révisionnisme moderne.

Cette offensive a radicalement révolutionnarisé. Tant dans son contenu idéologique que dans sa forme artistique, cette citadelle réputée imprenable qu’était l’Opéra de Pékin et elle a suscité un changement révolutionnaire dans les milieux 11littéraires et artistiques.

Des spectacles de l’Opéra de Pékin révolutionnaire contemporain, tels que Le fanal rouge, Chakiapang, La montagne du Tigre prise d’assaut et Raid sur le Régiment du Tigre blanc, et de même le ballet Le détachement féminin rouge, la symphonie Chakiapang et les modelages La cour aux fermages ont tous eu un grand succès auprès de la grande masse des ouvriers, paysans et soldats et ont été applaudis avec enthousiasme par les spectateurs chinois et étrangers.

Ces réalisations sans précédent auront une influence profonde et de longue portée sur notre révolution culturelle socialiste. Elles prouvent de façon frappante que même la citadelle la plus imprenable, l’Opéra de Pékin, peut être enlevée et révolutionnarisée, que les formes d’art étrangères classiques telles que le ballet, la musique symphonique et la sculpture peuvent aussi être réformées pour servir notre cause ; ces succès accroissent notre confiance en la possibilité de révolutionnariser les autres formes d’art.

En même temps, ils portent un rude coup aux conservateurs de tout acabit et aux théories telles que celle de la  «valeur de recette », de la  «valeur en devises étrangères » et à l’affirmation selon laquelle  «les œuvres révolutionnaires ne sont pas articles d’exportation », etc.

Les amples activités de masse des ouvriers, paysans et soldats sur les fronts idéologique, littéraire et artistique sont un autre exemple remarquable de la grande révolution culturelle socialiste de ces trois dernières années.

Les ouvriers, paysans et soldats écrivent maintenant un grand nombre de bons articles philosophiques qui donnent de la pensée de Mao Zedong une expression tirée de la pratique ; ils produisent également beaucoup d’excellentes œuvres littéraires et artistiques exaltant la grande victoire de notre révolution socialiste, le grand bond en avant sur les différents fronts de notre édification socialiste, nos nouveaux héros et la brillante direction de notre grand Parti et de notre grand dirigeant le président Mao.

Les multiples poèmes écrits par des ouvriers, paysans et soldats qui paraissent sur les journaux muraux et sur les tableaux noirs reflètent, tant par leur contenu que par leur forme, une époque toute nouvelle.

Ces dernières années, une excellente situation se présente également dans le travail culturel de nos forces armées. Depuis qu’il a pris en main les affaires de la Commission militaire du Comité central du Parti communiste chinois, le camarade Lin Piao a toujours prêté une grande attention au travail littéraire et artistique et il nous a donné de nombreuses et importantes instructions.

La Résolution sur le Renforcement du Travail politique et idéologique dans les Forces armées, approuvée en 1960 à la réunion élargie de la Commission militaire, spécifie clairement que le travail littéraire et artistique dans les forces aimées « doit être étroitement lié à leurs tâches et à leur état d’esprit, servir la cause du développement de l’idéologie prolétarienne et de la liquidation de l’idéologie bourgeoise, de la consolidation et de l’accroissement clé la puissance de combat ».

La plupart de nos travailleurs littéraires et artistiques des forces armées donnent la primauté à la. Politique, étudient et appliquent de façon vivante les œuvres du président Mao, vivent avec les unités de base clé l’armée ou dans les campagnes et les usines, participent activement au mouvement d’éducation socialiste, font corps avec les ouvriers, paysans et soldats, continuent à s’aguerrir et à se rééduquer idéologiquement, et élèvent leur niveau de conscience prolétarienne.

C’est ainsi qu’ils ont pu produire d’excellentes pièces comme La garde sous le néon, d’excellents romans tels que Le chant de Eouyang Haï, ainsi que des reportages, des poèmes et des chants pour les soldats, de la musique, des danses et des œuvres d’art plastique d’une assez grande valeur. En même temps, un certain nombre d’écrivains au talent prometteur ont fait leur apparition.

Naturellement, ce ne sont là que les premiers fruits de notre révolution culturelle socialiste, le premier pas d’une longue marche de dix mille lis.

Afin de sauvegarder et d’améliorer ces résultats, de mener la révolution culturelle socialiste à son terme, nous devons travailler durement pendant une longue période.

Les travailleurs littéraires et artistiques de nos forces armées doivent se surpasser pour apporter leur contribution.

METTRE EN RELIEF LA  «NOUVEAUTÉ » SOCIALISTE,
AFFIRMER L’« ORIGINALITÉ » PROLÉTARIENNE, PRODUIRE DE BONS EXEMPLES

Pour créer une littérature et un art socialistes nouveaux, nous devons produire des œuvres exemplaires et les camarades dirigeants doivent y veiller personnellement.

Ce n’est qu’en élaborant de tels exemples et par une expérience couronnée de succès dans ce domaine que nos arguments se révéleront convaincants et que nous serons à même de tenir solidement nos positions.

Nous devons avoir le courage de frayer un nouveau chemin, de mettre en relief la  «nouveauté » socialiste et d’affirmer l’« originalité » prolétarienne.

La tâche fondamentale de la littérature et de l’art socialistes est de s’efforcer de camper des personnages héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats armés de la pensée Mao Zedong. Le président Mao a souligné : « De deux choses l’une : ou bien l’on est un écrivain ou un artiste bourgeois et alors on ne célèbre pas le prolétariat, mais la bourgeoisie ; ou bien l’on est un écrivain ou un artiste prolétarien et alors on célèbre non la bourgeoisie, mais le prolétariat et tout le peuple travailleur. »

Aussi, la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie sur le front littéraire et artistique est-elle centrée sur la question : quelle classe doit-on célébrer ? De quelle classe doit-on peindre les héros ?

À quelle classe doivent appartenir les hommes qui occuperont la position dominante dans les œuvres littéraires et artistiques ? Là se trouve la ligne de démarcation entre la littérature et l’art des différentes classes.

Les belles qualités des héros ouvriers, paysans ou soldats 16nourris de la pensée de Mao Zedong résument le caractère de classe du prolétariat.

Nous devons mettre notre enthousiasme et notre ferveur à créer des images héroïques d’ouvriers, de paysans et de soldats. Nous devons créer des types et non pas nous en tenir à des personnages et à des événements réels.

Écoutons le président Mao : « La vie, quand elle est reflétée dans les œuvres littéraires et artistiques, peut et doit être plus sublime, plus intense, plus concentrée, plus typique, plus près de l’idéal et, partant, d’un caractère plus universel que la réalité quotidienne. »

Cela signifie que nos écrivains doivent concentrer et synthétiser des matériaux fournis par la vie et accumulés pendant une longue période pour créer différents genres de personnages typiques.

Pour camper avec succès des personnages héroïques, nous devons, en ce qui concerne la méthode de création, combiner le réalisme révolutionnaire avec le romantisme révolutionnaire et non pas adopter le réalisme critique ou le romantisme bourgeois.

Les écrivains des forces armées doivent considérer comme une 17tâche glorieuse la description des guerres révolutionnaires, la diffusion des idées du président Mao sur la guerre populaire et la création de héros des guerres révolutionnaires.

Quand nous écrivons sur les guerres populaires, nous devons avant tout avoir une claire compréhension de la nature de ces guerres : la nôtre est juste, celle de l’ennemi est injuste. Nos œuvres doivent montrer l’âpreté de notre lutte et la grandeur de notre sacrifice, elles doivent aussi manifester l’héroïsme et l’optimisme révolutionnaires.

Tout en montrant la cruauté de la guerre, nous ne devons pas nous étendre sur ses horreurs.

Tout en montrant l’âpreté de la lutte révolutionnaire, nous ne devons pas exagérer les souffrances qu’elle entraîne. La cruauté d’une guerre révolutionnaire et l’héroïsme révolutionnaire, l’âpreté de la lutte révolutionnaire et l’optimisme révolutionnaire, ce sont là des unités de contraires, mais nous devons saisir clairement le principal aspect de la contradiction ; sinon, si nous mettons l’accent à faux, la tendance du pacifisme bourgeois apparaîtra.

En décrivant la guerre révolutionnaire populaire, qu’il s’agisse de la phase où la guerre de partisans joue le rôle fondamental et 18la guerre de mouvement un rôle d’appoint, ou qu’il s’agisse clé la phase où la guerre de mouvement est fondamentale, nous devons toujours montrer correctement le rapport entre les forces régulières, les partisans et la milice populaire, le rapport entre les masses armées et les masses non armées, placées sous la direction du Parti.

Il n’est pas facile de créer de bons exemples de littérature et d’art prolétariens.

Stratégiquement, nous devons mépriser les difficultés de cette tâche, mais tactiquement nous devons en tenir grand compte. Créer une bonne œuvre est un processus ardu et les camarades qui dirigent ce travail ne doivent jamais adopter une attitude bureaucratique ou désinvolte à cet égard, mais doivent travailler avec acharnement, partager joies et peines avec les écrivains.

Ils doivent autant que possible recueillir les matériaux de première main. Ils ne doivent craindre ni les échecs ni les erreurs ; mais les admettre et permettre à leurs auteurs de se racheter.

Ils doivent s’appuyer sur les masses, recueillir leurs opinions et s’en remettre à elles, se soumettre de façon répétée à l’épreuve de la pratique pendant une longue période pour améliorer 19continuellement leur travail et s’efforcer d’intégrer un contenu politique révolutionnaire à la meilleure forme artistique possible.

Au cours de la pratique, ils doivent faire en temps utile le bilan de leur expérience, saisir progressivement les lois des diverses formes d’art. Sinon, il leur sera impossible de créer de bons exemples.

Il existe de nombreux et importants thèmes révolutionnaires historiques et contemporains qui doivent d’urgence être traités de façon systématique et planifiée ; ce faisant, nous formerons un fort noyau d’écrivains et d’artistes véritablement prolétariens.

LIBÉRER LA PENSÉE, SURMONTER LA SUPERSTITION

Dans la révolution culturelle socialiste, il faut détruire et il faut construire.

Sans destruction radicale, pas de construction véritable. Afin de poursuivre la révolution culturelle socialiste et de créer une littérature et un art socialistes nouveaux, nous devons libérer notre pensée et surmonter la vénération aveugle. Nous devons surmonter la vénération aveugle pour ce qu’on appelle la littérature et l’art des années 30.

A l’époque, le mouvement littéraire et artistique de gauche suivait en politique la ligne opportuniste « de gauche » de Wang Ming, et il était, sur le plan de l’organisation, exclusif et sectaire ; quant à sa théorie de la littérature et de l’art, c’était pratiquement celle des critiques littéraires bourgeois russes tels que Bélinski (11), Tchernychevski (12) et Dobrolioubov (13), démocrates bourgeois de la Russie tsariste, dont les idées n’étaient pas marxistes, mais bourgeoises.

La révolution démocratique bourgeoise est une révolution dans laquelle une classe exploiteuse s’oppose à une autre. Seule la révolution socialiste prolétarienne détruit définitivement toutes les classes exploiteuses.

Nous ne devons donc pas prendre les idées d’un quelconque révolutionnaire bourgeois comme principe directeur de nos mouvements prolétariens, tant idéologique que littéraire et artistique.

Il y eut aussi de bonnes choses dans les années 30, en l’occurence le mouvement littéraire et artistique militant de l’aile gauche dirigé par Lou Sin.

Mais vers la fin des années 30, certains dirigeants de l’aile gauche, influencés par la ligne capitularde de droite de Wang Ming, abandonnèrent le point de vue de classe du marxisme­ léninisme, et présentèrent le slogan d’une  «littérature de défense nationale ».

C’était un slogan bourgeois.

C’est Lou Sin qui formula le slogan prolétarien  «Littérature populaire de la guerre révolutionnaire nationale ».

Des écrivains et des artistes de gauche, notamment Lou Sin, indiquèrent également que l’art et la littérature devaient être au service des ouvriers et paysans et que ceux-ci devaient créer eux-mêmes des œuvres littéraires et artistiques.

Mais, comme la grande majorité de ces hommes étaient des démocrates et des nationalistes bourgeois, aucune solution systématique ne fut trouvée au problème fondamental : comment lier la littérature et l’art aux ouvriers, paysans et soldats.

Certains ne résistèrent pas à l’épreuve de la révolution démocratique tandis que d’autres franchissent mal le pas du socialisme. Nous devons surmonter la vénération aveugle pour la littérature classique chinoise et étrangère.

L’art et la littérature classiques de la Chine et de l’Europe (Russie comprise) ont exercé une influence considérable sur les milieux littéraires et artistiques de notre pays et certains les considèrent comme des modèles et les acceptent en bloc. Mais le président Mao nous a enseigné que « la transposition et l’imitation, sans la moindre critique, des œuvres anciennes et étrangères, c’est là le dogmatisme le plus stérile et le plus nuisible en littérature et en art ».

Les œuvres anciennes et étrangères doivent être étudiées, elles aussi, et ce serait une erreur de s’y refuser ; mais nous devons le faire de façon critique, de telle sorte que l’ancien serve l’actuel et l’étranger le national.

Quant aux œuvres littéraires et artistiques révolutionnaires soviétiques d’assez bonne qualité parues après la Révolution d’Octobre, elles doivent aussi être analysées, mais non aveuglément vénérées et encore moins servilement imitées. L’imitation aveugle ne peut jamais devenir de l’art. La littérature et l’art ne peuvent venir que de la vie, leur unique source.

Cela est prouvé par toute l’histoire de l’art et de la littérature, des temps anciens ou modernes, de la Chine ou de l’étranger.

PRATIQUER LE CENTRALISME DÉMOCRATIQUE,
APPLIQUER LA LIGNE DE MASSE

Tous les responsables du travail littéraire et artistique, de même que les artistes et les écrivains, doivent pratiquer le centralisme démocratique, veiller à ce que  «tout le monde ait son mot à dire » et s’opposer à ce que  «la parole d’un seul ait force de loi ».

Nous devons appliquer la ligne de masse et donner la primauté à la politique.

Dans le passé, des écrivains produisaient parfois des livres et, faisant la sourde oreille aux opinions des masses, ils forçaient la direction à donner son approbation.

Cette façon de faire est détestable.

Les cadres responsables de la littérature et de l’art doivent toujours se souvenir des deux points suivants relatifs à la création littéraire et artistique : premièrement, ils doivent prêter 24l’oreille aux opinions des masses ; deuxièmement, ils doivent analyser ces opinions, accepter celles qui sont justes et laisser de côté celles qui sont erronées.

Il n’y a pas d’œuvres artistiques et littéraires parfaites, mais si une œuvre est fondamentalement bonne, nous devons souligner ses insuffisances et ses erreurs afin qu’elles puissent être corrigées.

Les mauvaises œuvres ne doivent pas être cachées, mais soumises au jugement des masses.

Nous ne devons pas redouter les masses, mais avoir au contraire pleine confiance en elles car elles peuvent nous donner des avis très précieux.

Cela aidera ceux qui ont des idées confuses à accroître leur discernement.

ENCOURAGER UNE CRITIQUE DE MASSE, RÉVOLUTIONNAIRE ET MILITANTE, DE LA LITTÉRATURE ET DE L’ART

Nous devons préconiser la critique de masse, révolutionnaire et militante, de la littérature et de l’art, briser le monopole de la critique de la littérature et de l’art détenu par quelques « spécialistes » qui suivent une orientation erronée et se montrent conciliants.

Nous devons placer l’arme de la critique de la littérature et de l’art entre les mains de la masse des ouvriers, paysans et soldats, combiner les critiques émises par les professionnels aux critiques émises par les masses.

Nous devons renforcer le caractère combatif de cette critique, combattre la louange vulgaire et sans principes.

Nous devons réformer notre style littéraire, encourager la rédaction d’articles brefs et faciles à comprendre, faire de notre critique littéraire et artistique une arme, comme le poignard ou la grenade, et apprendre à la manier habilement en combat rapproché.

Nous devons naturellement écrire aussi des articles systématiques, plus longs et d’un plus haut niveau théorique. Nous devons raisonner faits à l’appui, ne pas effaroucher les gens en utilisant des termes techniques.

Voilà le seul moyen de désarmer les soi-disant ‘ »critiques littéraires et artistiques ».

Nous devons dans les critiques littéraires, soutenir chaleureusement les œuvres bonnes ou fondamentalement bonnes tout en montrant avec bienveillance leurs insuffisances, et faire des mauvaises une critique basée sur les principes. Dans le domaine théorique, les vues erronées sur la littérature et l’art qui sont assez typiques doivent être critiquées complètement et systématiquement.

Nous ne devons pas craindre d’être accusés de  «brandir le bâton ».

Quand on nous accuse de rudesse et de simplisme, nous devons faire notre propre analyse.

Certaines clé nos critiques, justes au fond, ne sont pas assez convaincantes car l’analyse et les arguments avancés sont insuffisants. Ceci doit être corrigé.

Certains, qui commencent par nous accuser de rudesse et de simplisme, renoncent à leur accusation quand ils acquièrent une meilleure compréhension.

Mais quand l’ennemi condamne nos justes critiques comme rudes et simplistes, nous devons tenir bon.

Nous devons avoir une critique artistique et littéraire constante, 27car c’est une méthode importante pour mener la lutte dans ce domaine littéraire et artistique et un important moyen pour le Parti de diriger la littérature et l’art.

Sans une critique littéraire et artistique juste, nous ne pouvons maintenir une orientation correcte dans la littérature et l’art ni créer une grande variété d’œuvres de qualité.

UTILISER LA PENSÉE DE MAO ZEDONG POUR RÉÉDUQUER LES CADRES ET RÉORGANISER LES ÉCRIVAINS ET LES ARTISTES

Pour mener à fond la révolution culturelle socialiste, nous devons rééduquer les cadres responsables de la littérature et de l’art et réorganiser les écrivains et les artistes.

Déjà, durant la lutte dans les monts Tsingkang, sous la direction du président Mao en personne et guidée par les brillantes directives des Résolutions de la Conférence de Koutien, l’Armée rouge des Ouvriers et des Paysans créa un corps d’écrivains et d’artistes rouges.

Pendant la Guerre de résistance anti-japonaise, notre Parti et notre armée ayant acquis une plus grande puissance politique et militaire, notre corps d’écrivains et d’artistes fit, lui aussi, de 28remarquables progrès.

Dans les bases d’appui et dans les forces armées, nous formâmes un nombre considérable de travailleurs littéraires et artistiques révolutionnaires.

En particulier après la publication des Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, ils suivirent une juste orientation, s’intégrèrent aux rangs ouvriers, paysans et soldats, et jouèrent un rôle actif dans la révolution. Mais après la Libération, quand nous entrâmes dans les grandes villes, certains furent incapables de résister à l’influence pernicieuse des idées bourgeoises et c’est ainsi qu’ils se laissèrent distancer.

Les travailleurs littéraires et artistiques qui se joignirent à cette époque à l’armée, apportèrent avec eux l’influence de diverses idées bourgeoises sur la littérature et l’art.

Un petit nombre d’entre eux n’a jamais été rééduqué et s’en est tenu obstinément à la position bourgeoise.

Notre littérature et notre art sont une littérature et un art prolétariens, une littérature et un art de parti.

Ce qui nous distingue avant tout des autres classes, c’est notre 29esprit de parti prolétarien.

Nous devons bien comprendre que les porte-parole des autres classes sont fidèles, eux aussi, à leur esprit de parti, lequel est fortement ancré.

Dans les principes régissant notre création artistique et littéraire, de même que dans notre ligne d’organisation et notre style de travail, nous devons rester fidèles à l’esprit de parti prolétarien et combattre la corruption des idées bourgeoises. Nous devons tracer une ligne de démarcation entre nos idées et les idées bourgeoises : nous ne devons tolérer aucune coexistence pacifique avec elles.

Les travailleurs de la littérature et de l’art appartenant à nos forces armées affrontent divers problèmes, mais pour la majorité, il s’agit d’une question de compréhension, il s’agit de recevoir une éducation plus haute pour accéder à un niveau plus élevé.

Nous devons considérer les œuvres du président Mao comme nos instructions les plus hautes, étudier consciencieusement et saisir ses enseignements sur l’art et la littérature, et veiller particulièrement à les mettre en pratique et à appliquer de façon vivante à notre pensée et à nos actions ce que nous apprenons, afin de parvenir à posséder réellement la pensée de Mao Tsé­ 30toung.

Nous devons appliquer les instructions du président Mao et  «aller pendant une longue période, sans réserve et de tout cœur, à la masse des ouvriers, paysans et soldats, dans le creuset du combat, à la source unique, prodigieusement ample et riche », nous intégrer aux ouvriers, paysans et soldats, réformer notre pensée, élever le niveau de notre conscience politique et servir de tout cœur les peuples de toute la Chine et du monde entier, sans aucune pensée de renommée ou de gain matériel, ne craindre ni les difficultés ni la mort.

Tout au long de notre vie, nous devons avoir à cœur d’étudier les œuvres du président Mao, de participer à la révolution et de réformer notre pensée.

C’est là la seule manière d’appliquer les instructions du camarade Lin Piao : nous tenir prêts à affronter victorieusement n’importe quelle dure épreuve intervenant dans notre pensée, notre vie et nos activités professionnelles.

Et c’est la seule manière de faire pour que notre travail littéraire et artistique serve mieux les ouvriers, paysans et soldats, qu’il serve mieux le socialisme et aide à consolider et à élever la puissance de combat de nos forces armées.

Un nouvel essor de la grande révolution culturelle socialiste se 31dessine et prend maintenant la forme d’un mouvement de masse.

Ce grand courant révolutionnaire balaiera les déchets de toutes les vieilles idées bourgeoises sur la littérature et l’art, inaugurera une nouvelle époque de l’art et de la littérature socialistes prolétariens.

Dans cette excellente situation révolutionnaire, nous devons être fiers d’être radicalement révolutionnaires.

Notre révolution socialiste est une révolution qui éliminera une fois pour toutes les classes exploiteuses et tous les systèmes d’exploitation, qui extirpera toutes les idées des classes exploiteuses qui sont un venin pour les masses populaires. Nous devons avoir la confiance et le courage d’entreprendre ce qui n’a jamais été tenté auparavant.

Nous devons lever encore plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong et, sous la direction du Comité central du Parti, du président Mao et de la Commission militaire du Comité central du Parti, participer activement à la révolution culturelle socialiste, la mener inflexiblement jusqu’au bout, nous efforcer de créer une nouvelle littérature et un nouvel art socialistes dignes de notre grand pays, de notre grand Parti, de notre grand peuple et de notre grande armée.

NOTES

1. La vie de Wou Hsiun est un film pernicieux qui calomnie la tradition révolutionnaire du peuple chinois et propage le réformisme bourgeois et le capitulationnisme. Wou Hsiun, chien couchant des propriétaires fonciers sous la dynastie des Tsing, y est présenté comme un  «grand homme » qui se serait sacrifié pour que des fils de paysans pauvres puissent avoir la chance de s’instruire.

Le 20 mai 1951, le Renmin Ribao (Quotidien du Peuple) publia un éditorial stigmatisant sévèrement le caractère réactionnaire de La vie de Wou Hsiun et appelant le pays tout entier à critiquer ce film. Ce fut, après la fondation clé la Chine nouvelle, la première grande campagne de critique de l’idéologie réactionnaire bourgeoise.

2. L’Essai sur  «Le Rêve du Pavillon rouge » de Yu Ping-po est une étude d’une absurde minutie, faite dans un esprit d’idéalisme bourgeois, du roman Le Rêve du Pavillon rouge. En septembre 1954, une campagne de critique clé cet essai se développa à l’échelle nationale, constituant une lutte idéologique entre la pensée prolétarienne et la pensée bourgeoise, une lutte contre l’idéalisme bourgeois.

3. La clique contre-révolutionnaire de Hou Feng : Hou Feng était un traître qui par la suite avait réussi à s’infiltrer à nouveau dans les rangs révolutionnaires. Après la Libération, il organisa une confrérie secrète contre-révolutionnaire dans les milieux littéraires et artistiques.

En 1954, il adressa au Comité central du Parti communiste chinois ses  «Opinions », un volume de trois cent mille caractères chinois qui n’est qu’une attaque venimeuse contre la politique du Parti et la pensée clé Mao Zedong en matière de littérature et d’art. En mai et juin 1955, le Renmin Ribao publia successivement trois séries de documents et matériaux sur la clique contre-révolutionnaire de Hou Feng, et en conséquence, les intrigues contre-révolutionnaire de cette clique furent complètement démasquées et réduites à néant.

4. La théorie d’ »écrire la vérité » est une théorie révisionniste en matière de création littéraire. Le contre-révolutionnaire Hou Feng préconisait d’« écrire la vérité » et il était soutenu dans ce sens par Feng Hsiué-feng. Inspirés par des motifs inavouables, ces gens mettaient l’accent sur l’importance d’ »écrire la vérité ». Derrière le paravent de ce slogan, ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art socialistes aient un caractère de classe reflétant une tendance politique.

Et ils s’opposaient à ce que la littérature et l’art servent à éduquer le peuple dans l’esprit du socialisme. Ils se complaisaient à fouiner dans les coins obscurs clé la réalité socialiste et à faire les poubelles de l’histoire. En prônant la prétendue manière d’ »écrire la vérité », ils ne visaient qu’à dépeindre la radieuse société socialiste sous un jour particulièrement sombre.

5. La théorie de la « large voie du réalisme » a été lancée par certains éléments anti-parti et anti-socialistes des milieux littéraires et artistiques, qui, s’opposant aux Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan du président Mao Zedong, prétendaient qu’elles étaient dépassées et qu’il fallait ouvrir une autre voie plus large.

C’est là la nature clé la ‘ »large voie du réalisme » avancée par Tsin Tchao-yang et autres.

A leurs yeux, la voie la plus juste et la plus large, celle de servir les ouvriers, paysans et soldats, était encore trop étroite, elle n’était qu’un  «dogme stagnant », elle avait  «tracé devant les gens un petit sentier immuable ».

Ils préconisaient que les auteurs écrivent ce que bon leur semble selon  «leur propre expérience clé la vie, leur éducation et leur tempérament ainsi que leur individualité artistique »’ et que, s’écartant de l’orientation marquée par les ouvriers, paysans et soldats, ils se niellent en quête d’ »un champ de vision infiniment large permettant de développer l’initiative créatrice ».

6. La théorie de l’« approfondissement du réalisme » : à l’époque où il préconisait de  «peindre des personnages indécis », Chao Tsiuan-lin présenta une thèse dite de l’approfondissement du réalisme ».

Cette thèse demandait aux écrivains de révéler « les choses anciennes » qui pèsent sur les masses populaires et de résumer « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels », créant ainsi des images de  «personnages indécis » ayant un caractère complexe.

Cette thèse demande aux écrivains clé se donner clés sujets « ordinaires », susceptibles de l’aire «voir les grandes choses à travers les petites » et « saisir le vaste monde à travers un grain de riz ».

Selon lui, les œuvres littéraires ne sont réalistes que lorsqu’elles décrivent des « personnages indécis » en proie à des conflits internes, lorsqu’elles résument « le fardeau moral qui, depuis des millénaires, pèse sur les paysans individuels » et lorsqu’elles dépeignent leur  «douloureux passage » de l’économie individuelle à l’économie collective.

Ainsi seulement le réalisme « s’approfondira ». En revanche, exalter l’héroïsme révolutionnaire des masses populaires, en peindre des images héroïques, cela n’est ni vrai, ni réaliste. L’approfondissement du réalisme » est une marchandise 36directement importée du réalisme critique bourgeois et donc une théorie littéraire réactionnaire à l’extrême.

7. La théorie des « personnages indécis » est une vue erronée dont Chao Tsiuan-lin, qui fut l’un clés vice-présidents de l’Association des Écrivains chinois, a été le principal initiateur. Entre l’hiver de 1960 et l’été de 1962, il formula à maintes reprises cette opinion.

Il calomniait la grande majorité des paysans pauvres et des paysans moyens de la couche inférieure comme des personnages  «indécis » hésitant entre le socialisme et le capitalisme. Il considérait que les œuvres littéraires devaient faire plus de place à ces « personnages indécis ». Son but était de répandre un sentiment de scepticisme et d’irrésolution face au socialisme et en même temps clé faire obstruction à la peinture de héros de l’époque socialiste dans les œuvres littéraires et artistiques.

8. « Synthèse clé l’esprit de l’époque » est une théorie absurde anti-marxiste-léniniste dont Tcheou Kou-tcheng se fit le représentant. Celui-ci niait que l’esprit de l’époque fût celui qui pousse celle-ci dans sa marche en avant et que le représentant de cet esprit fût la classe avancée qui pousse cette même époque.

Il soutenait que l’esprit de l’époque ne peut être que le « confluent » des  «diverses idéologies des diverses classes » et qu’en ce confluent se rejoignaient « toutes sortes d’esprits pseudo-révolutionnaires, non révolutionnaires et même contre-révolutionnaires ». Le « confluent de l’esprit de l’époque » n’est donc rien d’autre que la théorie tout à fait réactionnaire de la  «réconciliation de classes ».

9. La théorie de l’opposition au « rôle décisif du sujet » est une idée littéraire artistique anti-socialiste. Parmi les zélés propagateurs de cette opinion figurent notamment Tien Han et Hsia Yen. Dans le choix et le traitement d’un thème, un écrivain prolétarien doit avant tout considérer si celui-ci va dans le sens des intérêts du peuple.

Si l’on choisit de traiter un certain thème, c’est pour contribuer à l’épanouissement de out ce qui est prolétarien et à l’élimination de tout ce qui est bourgeois et c’est pour encourager les masses à suivre fermement la voie socialiste. Les théoriciens de l’opposition au « rôle décisif du sujet » considéraient ces vues correctes comme des règles draconiennes qu’il « faut éliminer complètement ». Sous prétexte d’élargir la gamme des thèmes littéraires, ils proposaient de rompre avec « les canons révolutionnaires » et de se rebeller contre « la juste voie de la guerre ».

Ils soutenaient qu’il avait trop été question de révolution et de lutte armée dans notre cinéma et qu’on ne pourrait faire du nouveau qu’en rompant avec ces canons et en trahissant cette juste voie. Certains proposaient d’écrire sur la  «sympathie humaine », l’« amour de l’humanité », les  «petites gens » et les « petites choses ». En fait, tous ces points de vue constituent des tentatives pour que la littérature et l’art s’écartent de la voie au service de la politique prolétarienne.

10. La théorie de l’« opposition à l’odeur de la poudre à canon » : La littérature du révisionnisme moderne s’étend avec complaisance sur les horreurs de la guerre et répand « la philosophie de la survie à tout prix » et le capitulationisme afin de paralyser la volonté de lutte des peuples et de répondre aux besoins de l’impérialisme.

Ces dernières années, dans notre pays aussi il s’est trouvé des gens pour clamer sans cesse que notre littérature sentait la poudre, que la scène de notre théâtre n’était qu’un hérissement de fusils et que cela était inesthétique. Ceux-là recommandaient aux écrivains clé rompre avec les  «’canons révolutionnaires » et de se rebeller contre ‘ ;la juste voie de la guerre ». L’opposition à l’odeur de la poudre est en fait un reflet du courant révisionniste dans les cercles littéraires et artistiques de notre pays.

11. V. G. Bélinski (1811-1848): démocrate russe, critique littéraire, philosophe et esthéticien, s’est opposé au servage et à l’autocratie tsariste dans sa critique littéraire.

12. Tchernychevski (1828-1889): démocrate russe, critique et écrivain, a soutenu les idées démocratiques révolutionnaires et s’est opposé au tsarisme et au servage.

13. Dotarolioubov (1836-1861): démocrate russe et critique littéraire, a mené des activités contre le tsarisme et le servage.

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Les “Propos du soir à Yenchan” de Teng Touo, recueil de sous-entendus anti-partis et anti-socialistes

1966

1. ATTAQUES PERFIDES CONTRE NOTRE GRAND PARTI

Attaques perfides contre le thèse scientifique : « Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest », traitée de « grandes paroles creuses » et de « clichés »

« Certains ont la parole facile. Ils peuvent pérorer sans fin à n’importe quelle occasion, tel un fleuve dont rien n’arrête les eaux. Cependant, après les avoir écoutés, essayez de vous rappeler ce qu’ils ont dit ; vous ne vous souviendrez de rien. Faire de longs discours sans vraiment dire quoique ce soit, rendre la confusion plus grande à force d’expliquer, ou donner des explications qui n’expliquent rien, voilà les caractéristiques des grandes paroles creuses.

On ne peut nier que, dans certaines circonstances particulières, ce genre de grandes paroles creuses soit inévitable et constitue en quelque sorte une nécessité. Il n’en serait pas moins lamentable que cette pratique se répandît et fût appliquée en toute occasion, ou fût cultivée comme un don.

Ce serait plus désastreux encore si cet art était enseigné à nos enfants et que ceux-ci en fussent transformés en spécialistes des grandes paroles vides. Le hasard a voulu qu’ayant coutume d’imiter les grands poètes, un enfant de mes voisins écrivît récemment quantité de « grandes paroles creuses ». […]

Il a écrit tout dernièrement un poème intitulé Odes aux plantes sauvages, qui n’est que paroles creuses.Voici ce poème :

Le vénérable Ciel est notre père

La grande Terre est notre mère

Et le soleil notre nourrice,

Le vent d’Est est notre bienfaiteur

Le vent d’Ouest est notre ennemi.

Bien que les mots Ciel, Terre, père, mère, soleil, nourrice, vent d’Est, vent d’Ouest, bienfaiteur, ennemi attire le regard, ils sont ici employés abusivement et sont devenus des clichés. L’emploi des mots et des termes même les plus beaux peut être futile et plus on utilisera ces clichés, pis ce sera.

C’est pourquoi je voudrais donner ce conseil aux amis qui sont coutumiers des grandes paroles creuses : lisez plus, réfléchissez plus, parlez moins et lorsque votre tour de parler arrive, allez plutôt vous reposer, ainsi vous ne gaspillerez pas votre temps et votre énergie, ni ceux des autres.

Commentaire

« Le vent d’Est l’emporte sur le vent d’Ouest » est une thèse scientifique avancée le 18 novembre 1957 par le président Mao Zedong à la Conférence des Partis Communistes et ouvriers.

Elle montrait, par une image vivante, que la situation internationale était arrivée à un nouveau tournant, que la puissance du socialisme l’emportait sur celle de

l’impérialisme. Le vent d’Est représente les forces révolutionnaires anti-impérialistes du prolétariat mondial et des peuples opprimés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Le vent d’Ouest représente les forces décadentes de l’impérialisme et de la réaction de tous les pays. Il est parfaitement juste de glorifier le « vent d’Est » et de détester le « vent d’Ouest ».

Pourquoi donc Teng Touo a-t-il traité « le vent d’Est est notre bienfaiteur/ le vent d’Ouest est notre ennemi » de « grandes paroles creuses » et de « clichés » ?

On sait que les révisionnistes khrouchtchéviens ont incité les gens à « dénoncer plus courageusement et plus résolument la thèse dogmatique sur la compétition mythique entre le vent d’Est et le vent d’Ouest ». Teng Touo chante ici sur le même ton que Khrouchtchev.

Où l’on insinue que la direction de notre Parti est « vaniteuse » et « n’a que dédain pour les masses »

La sagesse de l’homme n’est jamais sans limites. Le sot est seul à croire qu’il connaît tout et que sa sagesse est inépuisable, car en fait cela est totalement impossible. Certains paraissent fort intelligents, mais à vrai dire, ils ne sont intelligents qu’en apparence ou intelligents d’une manière futile, et ils ne peuvent être tenus pour vraiment intelligents, moins encore pour sages.

Lao-Tseu prit une position extrême dans ce domaine et, plus tard, les souverains des Six Royaumes allèrent à l’autre extrême. Le premier voulait oblitérer toute la sagesse, tout le bon sens et nier tout, tandis que les derniers avaient une telle confiance en leur propre sagesse qu’ils en devinrent aveuglément vaniteux.

Naturellement, ni l’un ni les autres ne parvinrent à de bons résultats. Leur erreur venait de ce qu’ils n’attachaient pas l’importance voulue à la sagesse des masses. Les meilleures idées ne peuvent venir que des masses.

Sous le règne de l’empereur Yuan de la dynastie des Han, le Premier ministre Kouang Heng soumit ceci à l’empereur : « J’ai entendu dire que consulter la multitude et se ranger à son avis répond à la volonté du Ciel. » Tchang Hsing, célèbre lettré sous le règne de l’empereur Kouang-wou de la dynastie des Han, conseilla lui aussi à l’empereur « de prendre avis de tous les côtés et d’accepter les suggestions d’en-bas ».

Fan Ya-fou, fils de Fan Tchong-yen de la dynastie des Song, donna le conseil suivnat à Sema Kouang : « J’espère que vous ferez preuve de modestie et prendrez en considération les opinions des masses. Il n’est pas nécessaire de tout concevoir soi-même ; lorsqu’un homme conçoit tout lui-même, les flatteurs saisiront l’occasion pour le flatter. »

Les vues de ces anciens étaient excellentes. L’idée de Fan Yao-fou qu’ « il n’est pas nécessaire de tout concevoir soi- même » mérite une attention particulière.

Toutefois, il en est qui se montrent invariablement vaniteux et suffisants ; ils n’ont que dédain pour les masses, décident tout par eux-mêmes dans l’espoir que l’originalité de leurs idées leur vaudra le succès, et ils rejettent les bons conseils venant d’en-bas. S’ils n’ont pas conscience de leurs défauts et n’essayent pas de les corriger, ils subiront finalement de lourds revers.

« Peut-on compter sur la sagesse ? » Propos du soir à Yenchan, tome 4, p.17-19, paru à l’origine dans le Beijing Wanbao, 22 février 1962.

Commentaire

Pourquoi Teng Touo se complaît-il dans des histoires du genre de Kouang Heng conseillant à l’empereur Yuan « de consulter la multitude et se ranger à son avis » et de tcheg Hsing sonseillant à l’empereur Kouangwou d’ « accepter les suggestions d’en-bas » ?

Ce n’est qu’une manière de lancer des attaques obliques contre notre grand Parti, en l’accusant d’être vaniteux et de n’avoir que dédain pour les masses ».

Le fait est clair lorsqu’on compare ses propos avec les calomnies répandues sur notre compte par les révisionnistes khrouchtchéviens. Les propos de Teng Touo ne sont-ils pas identiques à ceux qu’ont tenus les révisionnistes modernes pour dénigrer le Parti ?

Où l’on vilipende notre Parti en l’accusant de « revenir sur sa parole » et d’ « être indigne de confiance »

Nombreux sont ceux qui souffrent d’une maladie ou d’une autre […] ; l’une est appelée « amnésie ». C’est un mal fort ennuyeux et qui en est atteint ne peut en être guéri facilement. Le symptôme de cette maladie est que le malade revient souvent sur sa parole et ne tient pas ses promesses ; on est même enclin à le soupçonner de simuler la stupidité et il est donc indigne de confiance.

Dans Nouvelles anecdotes de Aitse, Lou Tchouo, qui vécut sous la dynastie des Ming, relate un cas typique d’amnésie : Un homme du royaume de Tsi était à ce point oublieux qu’il oubliait de s’arrêter une fois qu’il s’était mis en marche et se lever une fois couché. Sa femme était fort anxieuse. Elle lui confia : « J’ai entendu dire que Aitse est un homme spirituel et ingénieux, qu’il peut guérir les maladies les plus déconcertantes. Pourquoi ne vas-tu pas le consulter ? »

« Très bien » répondit l’homme, et il partit à cheval, emportant son arc et ses flèches. A peine avait-il parcouru une courte distance qu’il fut pris d’un besoin pressant. Il mit pied à terre, planta ses flèches et attacha son cheval à un arbre.

Après s’être soulagé, il tourna la tête à gauche et, apercevant les flèches, s’exclama : « Ciel, je l’ai échappé belle ! D’où viennent donc ces flèches ? Elles ont failli m’atteindre ! » Il regarda à droite et, à la vue du cheval, s’écria joyeusement : « J’ai eu grand peur, mais j’ai gagné un cheval. » Il allait se remettre en route, les rênes à la main, quand il marcha dans ses propres selles.

Il tapa du pied et se plaignit : « Peste ! J’ai marché sur une crotte de chien et gâté mes souliers ! » Il fouetta le cheval et prit le chemin du retour. Une fois arrivé, il hésita devant la porte, se demandant : « Où suis-je ? Est-ce la maison de l’honorable Aitse ? » Voyant sa perplexité, sa femme comprit qu’il avait de nouveau perdu la mémoire et le semonça. L’homme étonné répondit : « Nous ne nous connaissons pas, Madame. Pourquoi m’injuriez-vous ? »

Apparemment, cet homme présente un cas d’amnésie grave. On ne peut encore dire à coup sûr quel tour aura pris la maladie lorsqu’elle sera à son paroxysme : probablement la folie ou l’imbécillité.Selon les anciens livres de médecine chinoise, […] un des causes de l’amnésie serait le fonctionnement anormal de ce qu’on appelle souffle de vie.

C’est pourquoi non seulement le malade est atteint de pertes de mémoire, mais encore il se fait peu à peu capricieux, éprouve de grandes difficultés d’élocution, devient irascible, insensé et fou furieux. Autre cause : une lésion au cerveau.

Le malade s’engourdit de temps à autre, le sang lui monte à la tête, ce qui provoque parfois des évanouissements. Il deviendra idiot, s’il ne se fait pas soigner à temps. Celui qui se découvre l’un ou l’autre de ces symptômes doit aussitôt se mettre au repos complet, cesser de parler, s’abstenir de toute activité, car s’il s’obstine à parler et à agir, il ira au-devant d’une catastrophe.

N’existerait-il point de méthode efficaces pour guérir cette maladie ? Il y en a, bien sûr. Par exemple, […] au moment de le crise, prenez un plein seau de sang de chien et videz-le sur la tête du malade, puis versez-lui de l’eau froide pour qu’il ait les idées un peu plus claires.

Selon la médecine occidentale, une des méthodes consiste à le frapper sur la tête avec une matraque de fabrication spéciale pour le plonger dans un état de « choc » et à le rappeler ensuite à lui.

« Traitement spécifique de l’amnésie », Quianxian, n°14, 1962

Commentaire

Les attaques contenues dans cet article témoignent manifestement d’une haine mortelle pour notre grand Parti.Les livres de médecine n’indiquent nulle part, comme symptôme de l’amnésie, que le malade « revient sur sa parole et ne tient pas ses promesses », est « capricieux », « insensé » ou « fou furieux ».

Encore moins y préconise-t-on le traitement par le sang de chien ou les coups de matraque.

Les Nouvelles anecdotes de Aitse, écrites par Lou Tchouo sous la dynastie des Ming, tiennent du libelle politique satirique et n’oont rien à voir avec la médecine. Teng Touo traite ici de la politique et nullement de la médecine. Le fait est incontestable. Où l’on injurie la direction de notre Parti en la traitant de « Tchoukeh Liang larmoyant ».

Un Tchoukeh Liang larmoyant, c’est ce qu’il y a de plus lamentable. Ce sobriquet figure dans une anecdote intitulée « Kouo Ni se compare à Tchoukeh Liang » du tome 15 de Tcheng Che (Notes de chevet) de Yué Ko, petit-fils de Yué Fei. Il y est dit : « Lorsqu’il était commandant de garnison à l’est de la rivière Houai, Kouo Ti fit construire les murailles des deux cités. Il y avait avec lui Kouo Ni […]. Kouo Ni se montrait d’une telle présomption dans ses propos que personne n’osait le défier. Un jour, il traça sur un éventail ces lignes : Trois visites à la chaumière pour avis sur les affaires de l’Etat,

Sous deux règnes, le vieux ministre a secondé le pouvoir.

Ainsi donc Kouo Ni se prenait pour Kongming (Tchoukeh Liang). J’arrivai un été à Setchéou et je remarquai que l’éventail réservé aux hôtes portait en effet ces lignes. Je compris alors que ce que j’avais entendu n’était pas unesimple rumeur. Après la défaite de Kouo Tchouo à Fouli, puis de Kouo Tchouan à Yitchen, kouo Ni, désespérant de ne pouvoir remédier à cette situation, pleura en présence de ses hôtes. Le maître Peng Fa-tchouan, un magistrat, en fut témoin. Homme d’esprit, il déclara à ses amis : « Nous avons là un Tchoukeh liang larmoyant. »

Le trait d’esprit fut connu et fut beaucoup applaudi. L’ayant appris, Kouo Ni entra en colère et voulut punir Peng. Mais Kouo Ni fut relevé de ses fonctions avant d’avoir pu mener son projet à exécution.

Les Tchoukeh Liang larmoyants comme Kouo Ni sont tout bonnement ridicules et écœurants. Toutefois, l’anecdote montre que celui qui se fait passer pour Tchoukeh Liang n’intimide personne et finalement il apparaîtra sous son vrai jour et deviendra la risée de tous.

« Trois sortes de Tchoukeh Liang », Propos du soir à Yenchan, tome 4, p.12, paru à l’origine dans le Beijing Wanbao, 1 e Mars 1962.

Commentaire

A qui Teng Touo fait-il allusion quand il fulmine contre ce qu’il appelle « Tchoukeh Liang larmoyant », en disant que « celui qui se fait passer pour Tchoukeh Liang finira inévitablement par « apparaître sous son vrai jour » ? S’il fait allusion à la classe des propriétaires fonciers et à la bourgeoisie, il est inutile de recourir à des termes d’une pareille ambiguïté. La seule conclusion que l’on puisse en tirer est que ces insultes visent la direction de notre Parti.

2. OU L’ON RÉCLAME JUSTICE POUR LES OPPORTUNISTES DE DROITE DESTITUES. OU L’ON EXALTE LEUR « INFLEXIBILITÉ » ANTIPARTI ET OU ON LES ENCOURAGE A REVENIR A LA CHARGE

Plaidoyer pour Li San-tsai, ministre de l’Intérieur et des Finances destitué

Parmi les personnages historiques de Pékin, Li San-tsai, originaire de Tongtcheou, qui vécut sous la dynastie des Ming, semble être tombé dans l’oubli. C’est là une choses que ne peuvent que regretter ceux qui font des recherches sur l’histoire locale.

Son nom a été évoqué par hasard au cours d’un entretien que j’ai eu dernièrement avec quelques amis historiens. De retour chez moi, j’ai feuilleté quelques ouvrages historiques, et alors seulement j’ai remarqué que le verdict rendu sur Li San-tsai par les anciens historiens est fort contestable et doit être revu.

Li San-tsai (reconnu aussi sous les noms de Tao-fou et de Sieou-wou) acquit le titre de docteur dans la deuxième année du règne de Wanli. Il assuma successivement les fonctions officielles de « procureur impérial adjoint », « gouverneur de Feng Yang » et « ministre de l’Intérieur et des Finances ».

Il s’éleva contre les méthodes employées à l’époque pour percevoir l’impôt sur les mines et soutint activement les membres du parti Tonglin. Il est un personnage célèbre de l’Histoire de la dynastie des Ming. Celle-ci compilée au début de la dynastie des Tsing par Tchang Ting-yu et d’autresauteurs, contient une biographie de Li San-tsai qui conclut en ces termes :

« Homme de grand talent, San-tsai usait volontiers de stratagèmes et excellait dans l’art de gagner la confiance de la Cour. Pendant les treize années où il gouverna Feng Yang, il se fit des amis partout dans le pays. Incapable de rester toujours intègre, il s’attira constamment les attaques des autres.

Ceux qui, comme Chao Fou-tchong et Siu Tchao-kouei, en vinrent plus tard à condamner San-tsai étaient tous des partisans de Wei tchong-tsien, figurant sur la liste des complices de ce dernier, tandis que ceux qui, comme Kou Hsein-tcheng, Tseou Yuan-piao, Tchao Nan-sing et liou Tsong-tcheou appuyaient Li San-tsai, étaient tous des hauts fonctionnaires célèbres de l’époque. Aussi Li San-tsai passait- il généralement pour un homme sage. »

L’Histoire de la dynastie des Ming présente Li Sa-tsai comme un homme qui « usait volontiers de stratagèmes et excellait dans l’art de gagner la confiance de la Cour ».

La remarque n’est pas flatteuse. Si cela était vrai, Li San-tsai aurait été un comploteur et un intrigant politique. Mais les faits sont tout autres. Les Annales véridiques de l’empereur Chen Tsong, de la dynastie des Ming révèlent que, pendant les 27 e et 28 e années de règne de Wanli, Li San-tsai rédigea force mémoires à l’empereur pour exposer les abus commis dans l’imposition des mines.

Il dénonça courageusement les crimes perpétrés par les eunuques dans la perception de ces impôts : extorsions sans scrupules et transgression des lois. Pendant les 30 e et 31 e années du règne, il présenta encore à l’empereur maints mémoires exprimant son opposition à l’impôt sur les mines et proposant des mesures pour prévenir et combattre les inondations et la sécheresse en creusant des canaux, en draguant les rivières, en construisant des écluses.

Loin d’accepter ces propositions, l’empereur punit San-tsai d’une « suspension de traitement de 5 mois ». Comment peut-on prétendre que cet homme « usait volontiers de stratagèmes et excellait dans l’art de gagner la confiance de la Cour » ?

Aucune suite n’ayant été donnée à ses pétitions, li San-tsai présenta sa démission pour pouvoir se retirer chez lui. Evidemment, c’est aussi à cette époque qu’apparut le « parti Tonglin » qui attaquait la sombre politique féodale, et « San-tsai était en étroite relation » avec les membres de ce parti.

Aussi les forces corrompues et irréductibles du temps s’en prenaient-elles furieusement aux membres du parti Tonglin comme Kou Hsien-tcheng et Kao Pan-long et en même temps elles attaquaient violemment Li San-tsai.

Rien d’étonnant à ce que Li San-tsai ait, au même titre que les membres du parti Tonglin, été considéré par Wei Tchong-tsien et sa clique comme un ennemi juré.

Naturellement, à l’instigation des eunuques, ces irréductibles forces corrompues, représentées par Chao Fou-tchong et Siu Tchao-kouei, attaquaient sans scrupules Li San-tsai, l’accusant d’être un fieffé coquin faignant la loyauté et un grand hypocrite feignant la droiture », et énumérant « ses quatre grands crimes : « prévarication, fourberie, perfidie et tyrannie ».

Après que Li San-tsai se fut retiré chez lui il fut accusé par elles d’avoir « volé du bois d’œuvre de la Cour impériale pour construire sa résidence privée ».

Peut-être est-ce là le fait sur lequel l’Histoire de la dynastie des Ming se fonde pour affirmer qu’il était « incapable derester intègre ». Cependant Li San-tsai adressa plus d’un mémoire à l’empereur, demandant « que des eunuques soient envoyés pour juger l’affaire », que « des fonctionnaires de la Cour viennent procéder à une enquête », et que « l’empereur entende en personne son cas ». Il semblait être dans le vrai et avoir pleine confiance en lui-même ; cependant, la Cour de Wanli n’osa pas procéder à une enquête approfondie. Cela n’est-il pas fort clair ?

A en juger par ces faits relatifs à Li San-tsai, rapportés de son vivant et après sa mort, nous devons considérer celui-ci comme un personnage historique positif, bien que nous ne puissions pas dire que sa conduite ait été entièrement irréprochable.

« Pour la défense de Li San-tsai », Propos du soir à Yenchan, tome 5, p.102-104, paru à l’origine dans le Beijing wanbao, 29 mars 1962.

Commentaire

Li San-tsai est un personnage insignifiant de l’histoire. Ce fut un bourreau qui réprima des soulèvements paysans. Pourtant Teng Touo le présente comme un fonctionnaire exemplaire qui plaidait pour le peuple et travaillait dans l’intérêt du peuple ; il plaide contre la « destitution » de li San-tsai, prétendant que celui-ci était dans le vrai et plein de confiance en lui-même ».

Pourquoi cela ? Il est facile de voir que Li San-tsai était un individu du genre de Hai Jouei. La vérité, c’est que sous le prétexte de défendre Li San-tsai, Teng Touo réclame justice pour les opportunistes de droite.

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Les jeunes révolutionnaires doivent se mettre à l’école de l’Armée Populaire de Libération

Éditorial du Renmin Ribao du 28 août 1966

Se mettre à l’école de l’Armée populaire de Libération, c’est là un grand appel lancé par le président Mao au peuple du pays tout entier.

Nos jeunes révolutionnaires, éduqués par le Parti et le président Mao, ont toujours aimé l’Armée populaire de Libération et n’ont cessé de se mettre à son école. Dès leur enfance, ils sont déterminés à devenir des combattants glorieux de l’A.P.L.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement, les jeunes révolutionnaires des écoles supérieures et secondaires, prenant exemple sur l’A.P.L., ont formé la Garde rouge et d’autres organisations révolutionnaires. Nous soutenons chaleureusement leur action révolutionnaire.

Au cours de cette lutte, la large masse des jeunes révolutionnaires est résolue à apprendre davantage à l’école de l’A.P.L. et à se tremper pour devenir de fermes combattants révolutionnaires prolétariens.

Les jeunes révolutionnaires doivent, comme l’A.P.L., être toujours fidèles au Parti, au président Mao, à la pensée de Mao Zedong et à la cause révolutionnaire du peuple.

Chacun d’eux doit « lire les œuvres du président Mao, écouter le président Mao, agir selon les instructions du président Mao et être un bon soldat du président Mao ». Chacun d’eux doit étudier et appliquer de façon créatrice les œuvres du président Mao, en portant tous ses efforts sur l’application ».

Présentement, il faut, en particulier, étudier consciencieusement les thèses du président Mao sur les classes et la lutte des classes ainsi que sur la grande révolution culturelle prolétarienne, étudier consciencieusement la Décision en 16 points établie sous la direction personnelle du président Mao. Chacun d’eux doit prendre les instructions du président Mao comme guide de toutes ses actions et les appliquer résolument. Tout ce qui est conforme aux instructions du président Mao, il doit le faire résolument ; tout ce qui va à leur encontre, le combattre non moins résolument.

Les jeunes révolutionnaires doivent s’inspirer des héros et des modèles de l’A.P.L.

Dans les tempêtes de la guerre révolutionnaire et de la lutte des classes, de nombreux héros et de nombreux modèles sont apparus dans l’A.P.L., tels Tong Tsouen-jouei, Houang Ki-kouang, Lei Feng, Eouyang Hai, Wang Kié, Mai Hsien-teh et Lieou Ying-tsiun.

Utilisant la pensée de Mao Zedong comme arme dans la pratique révolutionnaire, ils ont tous élevé sans cesse leur niveau de conscience prolétarienne, se sont rééduqués idéologiquement et ont adopté la conception prolétarienne du monde : « Tout pour le peuple et tout pour la révolution. »

Nous devons, comme ces héros et ces modèles, suivre le président Mao pour nous mûriret nous tremper au cœur des tempêtes. Wang Kié a noté :  «Agir selon les enseignements du président Mao. »

Lieou Ying-tsiun a dit : « Je suis résolu à agir selon les paroles du président Mao pour faire de moi un ferme combattant révolutionnaire prolétarien. » C’est là un objectif commun vers lequel doivent tendre les efforts de nos jeunes.

Comme l’A.P.L., les jeunes révolutionnaires doivent servir le peuple corps et âme, se lier étroitement aux masses, apprendre avec modestie à leur école, appliquer dans le travail la ligne de masse, c’est-à-dire « venir des masses pour retourner aux masses », être pour toujours des serviteurs fidèles du peuple.

La Garde rouge et toutes les autres organisations révolutionnaires des jeunes doivent prendre exemple sur l’A.P.L., appliquer résolument les « trois grandes règles de discipline et les huit recommandations » formulées par le président Mao, respecter les principes de discipline à l’égard des masses, défendre les intérêts du peuple, défendre les biens de l’État.

Comme l’A.P.L., les jeunes révolutionnaires doivent oser combattre et oser faire la révolution ; savoir bien combattre et savoir bien faire la révolution. Ils doivent prêter attention aux méthodes clé lutte, appliquer résolument les principes politiques avancés par le président Mao et le Comité central du Parti.

Dans la lutte, ils doivent s’appuyer résolument sur la gauche révolutionnaire, s’unir à la majorité, concentrer les forces pour frapper une poignée de droitiers bourgeois on ne peut plus réactionnaires.

La Décision en 16 points indique qu’on doit avoir recours à la lutte par le raisonnement et non par la contrainte ou la coercition.

Cela s’applique non seulement à la solution des contradictions au sein du peuple, mais aussi à la lutte contre ceux qui, détenant des postes de direction, prennent la voie capitaliste. La vérité est du côté du prolétariat, le pouvoir d’État est aux mains du prolétariat. Avec la méthode de la lutte par le raisonnement, nous pouvons combattre et écraser ceux qui détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie capitaliste.

La lutte par le raisonnement, cela signifie la ‘dénonciation complète et la critique approfondie.

Ce n’est que grâce à la lutte par le raisonnement qu’on peut dévoiler complètement l’ignoble physionomie contre-révolutionnaire de ces êtres malfaisants, qu’on peut déraciner complètement le révisionnisme et qu’on peut abattre, mettre hors d’état de nuire et discréditer à jamais ces éléments dénaturés. Ce n’est que grâce à la lutte par le raisonnement qu’on peut, par l’intermédiaire de ces professeurs par la négative, s’éduquer soi-même, éduquer les masses et éliminer radicalement le venin qu’ils distillent parmi les masses.

Les jeunes révolutionnaires doivent apprendre à nager en nageant, apprendre à faire la révolution en la faisant. Nous devons savoir bien établir sans cesse le bilan de notre expérience. Dans le juste, il faut persister fermement et ne pas vaciller.

Mais si, en raison du manque d’expérience, quelque chose n’est pas fait de façon juste ou tout à fait juste, il faut le corriger à temps. C’est seulement en agissant de la sorte qu’on est un bon élève du président Mao.

Comme l’A.P.L., les jeunes révolutionnaires doivent étudier assidûment la pensée de Mao Zedong, l’appliquer résolument, la propager activement, la défendre courageusement et l’utiliser comme guide pour toutes leurs actions. Pendant toute notre vie, nous devons faire la révolutionne suivant le président Mao, étudier la pensée de Mao Zedong et nous rééduquer idéologiquement.

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Les affiches en grands caractères sont des ‘‘miroirs magiques’’ qui font apparaître tous les monstres

Renmin Ribao
Le Quotidien du peuple
2 juin 1966

La grande révolution culturelle prolétarienne a d’ores et déjà atteint un niveau élevé. Nous devons nous placer à l’avant-garde de ce mouvement et de le guider activement.

Il est indispensable de mobiliser audacieusement les masses et d’adopter la méthode consistant à exprimer franchement et complètement les opinions et les critères des jugements, de rédiger des affiches en grand caractères (dazibao) et de réaliser de grands débats.

Il faut que les masses extériorisent complètement ce qu’elles pensent, qu’elles découvrent tous les représentants de la bourgeoisie qui s’opposent au Parti Communiste, au socialisme et à la pensée Mao Zedong ; il faut qu’elles mettent en lumière tous les monstres et qu’elles réduisent en poussière, unité par unité, tous les bastions réactionnaires de la bourgeoisie.

Le président Mao dit : « Les affiches en grand caractères sont un nouveau type d’arme extrêmement utile ».

Les affiches en grand caractère sont quelque chose de très bien ! Ce sont des « miroirs magiques » qui font apparaître tous les monstres. Si chacun d’entre nous s’en sert, il est possible que soient découverts, rapidement et sous tous les angles, les véritables visages des sinistres cliques anti-Parti et anti-socialiste.

Ces affiches présentent différentes opinions et révèlent des contradictions de toute espèce. Au moyen de ces opinions et contradictions, nous devons parvenir à comprendre la situation, à découvrir les problèmes et à les résoudre.

Ces affiches posent le problème de ce qui est juste et de ce qui ne l’est au sujet des problèmes les plus importantes, pour que tout le monde discute, analyse et critique.

Pour l’éducation des masses, cela signifie un bond qui concentre vingt ans en une journée, cela est particulièrement vrai en ce qui concerne l’élévation de la conscience prolétarienne de la jeune génération.

Ces affiches en grand caractère font grandir en fermeté la volonté du prolétariat, des masses des ouvriers, paysans et soldats, tout en écrasant l’arrogance de tous les réactionnaires anti-Parti et anti-socialistes, ainsi que celle de toutes les hautes et puissantes « sommités » bourgeoises.

L’attitude assumée face à ces affiches révolutionnaires est un critère important pour faire la distinction entre les véritables révolutionnaires et les faux, et entre les révolutionnaires prolétariens et les défenseurs bourgeois de « Sa Majesté » dans la grande révolution culturelle d’aujourd’hui.

Êtes-vous révolutionnaire ? Dans ce cas, vous accueillerez avec enthousiasme les dazibaos, vous serez en leur faveur, vous vous mettrez en tête pour les rédiger et vous mobiliserez sans réserve les masses pour qu’elles fassent de même et tirent au clair les problèmes.

Êtes-vous un défenseur de « Sa Majesté ? » Dans ce cas, les dazibaos vous feront mourir de peur. Vous pâlirez de terreur et vous aurez des sueurs froides à les voir apparaître, et vous tenterez par tous les moyens d’empêcher les masses d’en rédiger. Avoir peur des dazibaos signifie avoir peur des masses, peur de la révolution, peur de la démocratie populaire et peur de la dictature du prolétariat.

Il existe quelques individus aux postes d’autorité, mais qui ont emprunté la voie capitaliste ; leur têtes sont comme du granit. Ils ne permettent pas que les masses fassent la révolution ni n’écrivent ces dazibaos.

Et lorsque les masses en écrivent, ils se servent de leur position et de leur pouvoir et, se cachant sous quantité de prétextes, ils organisent les défenseurs de « Sa Majesté » pour que ces derniers se mettent à rédiger eux aussi des affiches contre-révolutionnaires, dans le but d’encercler et d’attaquer les affiches révolutionnaires et de réprimer les révolutionnaires prolétariens.

Nous ne craignons pas de telles actions. Le fait même qu’ils sortent du bois est utile en tant qu’exemple négatif, cela élève la vigilance des larges masses et les aide à distinguer entre le juste et l’injuste pour ce qui touche aux problèmes les plus importants. Cela est positif au plus haut point !

Le président Mao dit : « Il faut avoir confiance dans les masses ; il faut avoir confiance dans le Parti : ce sont là deux principes fondamentaux. Si nous avons le moindre doute à cet égard, nous serons incapables d’accomplir quoi que ce soit. »

C’est précisément pour cette raison – parce que nous avons une entière confiance dans les masses et que nous sommes absolument convaincus que, sous la direction du président Mao, notre Parti, glorieux, grand et correct, jouit d’un prestige inébranlable parmi elles – que nous encourageons les masses à écrire des affiches en grands caractères pour nous aider à lutter contre l’ennemi, à améliorer notre travail et à faire progresser de la façon la plus saine et la plus gigantesque notre cause socialiste.

Mobilisons-nous sans réserve les masses, mobilisons-les sans réserve pour qu’elles écrivent des affiches en grands caractère et que, sous la bannière de la grande pensée Mao Zedong et sous la direction du Comité Central du Parti, nous menions jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne !

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Le parti est un soleil qui éclaire la voie de la Grande Révolution Culturelle

Éditorial du Renmin Ribao du 24 juin 1966

Sous la juste direction du Parti communiste chinois et du président Mao Zedong, la grande révolution culturelle prolétarienne actuellement en cours dans notre pays, une révolution sans précédent dans l’histoire, avance à pas sûrs vers la victoire.

Le président Mao a dit : « Le Parti communiste chinois est le noyau dirigeant de notre cause. »

Toute cause et toute lutte du peuple chinois ne peuvent remporter la victoire que sous la direction du Parti communiste chinois.

C’est sous la direction du Parti communiste chinois que le peuple chinois a remporté la victoire dans la révolution démocratique qui renversa les « trois grandes montagnes ». [L’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique.]

C’est sous la direction du Parti communiste chinois qu’ont été accomplies foutes les grandes réalisations de la révolution et de l’édification socialistes.

Et de même, la grande révolution culturelle prolétarienne ne peut triompher que sous la direction du Parti communiste chinois.

En un mot, sans la direction du Parti communiste chinois, il serait absolument impossible de rendre notre patrie prospère, riche et puissante, et d’établir un grand système socialiste sans exploitation de l’homme par l’homme.

Ce serait pure illusion.

Notre Parti dispose de la grande et invincible pensée de Mao Zedong, qui constitue la base idéologique de sa complète unité, de la révolution et de la vigoureuse direction du Comité central du Parti groupé autour du président Mao.

Fondé conformément à la conception de l’édification du Parti et au style révolutionnaire du président Mao, notre Parti est un parti révolutionnaire prolétarien qui lie la théorie à la pratique, maintient des liens étroits avec les masses et possède un esprit d’autocritique.

Notre Parti s’est développé, a grandi et s’est consolidé dans la lutte contre de puissants ennemis de l’intérieur du pays et de l’étranger ainsi que dans la lutte contre l’opportunisme de toute nuance en son sein ; il a traversé les rudes épreuves de longues luttes révolutionnaires.

Guidé par la pensée de Mao Zedong, notre Parti est un parti qui est passé par une multitude de difficultés presque jamais connues dans l’histoire du monde, qui est passé maître dans l’art de contourner les écueils en pleine tempête et qui a marché de victoire en victoire.

Notre Parti jouit d’un prestige énorme et inébranlable parmi les masses populaires. Il représente les intérêts suprêmes du prolétariat et de la large masse des travailleurs.

Donc, les rapports qui existent entre lui et les masses populaires sont, ainsi que le président Mao l’a souligné, semblables à ceux qui unissent le poisson et l’eau.

Par conséquent, notre Parti est digne d’être appelé un grand parti, un parti glorieux et juste.

Dirigés par le Comité central du Parti et le président Mao, les organisations de notre Parti à tous les échelons, ses membres et ses cadres, sont bons dans leur majorité, ils sont fidèles au prolétariat, à la cause communiste, au marxisme-léninisme et à la pensée de Mao Zedong.

Bien que certains membres, certaines organisations du Parti aient des insuffisances et commettent des erreurs à des degrés différents, bon nombre d’entre eux pourront se corriger grâce à l’aide, à l’éducation et à la surveillance du Parti et des masses, en passant par la critique et l’autocritique.

Durant la révolution et l’édification socialistes, la lutte des classes demeure encore très acharnée ; la lutte entre les deux

voies, le socialisme et le capitalisme, est extrêmement aiguë et elle est également prolongée.

La lutte des classes et la lutte entre les deux voies dans la société se reflètent inévitablement au sein de notre parti. Pour les marxistes, il n’y a rien d’étonnant à cela : c’est un phénomène normal qui correspond à la loi objective.

Il y a au sein de notre Parti une petite poignée de représentants antiparti et antisocialistes de la bourgeoisie.

Ce sont des ennemis de classe qui s’y sont infiltrés ou des éléments dégénérés qui ont été soustraits de nos rangs. Ils ont usurpé le pouvoir de direction dans certaines unités et certains départements.

Ce cas s’est présenté dans le passé, il se présente aujourd’hui et il pourra se présenter encore à l’avenir. Le fait que le Parti est en mesure de mobiliser les masses pour les démasquer, les démettre de leurs fonctions, leur arracher le pouvoir et les expulser résolument, montre précisément sa puissante combativité, son unité et sa solidité.

La grande révolution culturelle prolétarienne est dirigée contre l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses.

Tout comme le président Mao Zedong Ta indiqué, c’est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Non seulement cette grande révolution culturelle est une lutte de classes acharnée dans la société, mais aussi elle se heurtera, au sein du Parti, à la résistance de ceux qui n’ont pas adhéré idéologiquement au Parti et qui se cramponnent obstinément aux idées bourgeoises.

L’attitude vis-à-vis de la grande révolution culturelle est pour tous les membres de la société la pierre de touche qui permet de savoir s’ils sont pour ou contre la dictature du prolétariat et le système socialiste.

Toutes les organisations du Parti, tous les membres du Parti communiste seront également à l’épreuve dans cette grande révolution culturelle.

La direction du Parti communiste chinois armé de la pensée de Mao Zedong, est la garantie fondamentale de la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne.

C’est seulement grâce à la juste direction du Parti que la grande révolution culturelle peut avoir une orientation juste, que le peuple révolutionnaire peut voir et discerner clairement et que le mouvement peut se développer sainement.

La juste direction du Parti signifie qu’il faut savoir suivre la ligne de masse ; venir des masses pour retourner aux masses, savoir consulter les masses, écouter attentivement leurs opinions, distinguer le vrai du faux et appliquer un traitement différent.

La juste direction du Parti signifie qu’il faut s’appuyer sur les révolutionnaires prolétariens fermes, développer les rangs de la gauche, gagner à soi la plus grande majorité possible, isoler et diviser la minorité, concentrer les forces pour porter des coups aux contre-révolutionnaires qui s’opposent obstinément au Parti et au socialisme, et qui ne représentent qu’un pourcentage fort minime de la population.

La juste direction du Parti signifie qu’il faut élever sans cesse la conscience politique prolétarienne des masses, appliquer la politique d’« unité — critique — unité » vis-à-vis de la grande majorité et, à travers le mouvement, s’unir finalement avec plus de 95 pour cent de la population dont ceux qui, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, ont commis des erreurs et veulent les avouer et les rectifier.

Tous les bons membres du Parti, tous les bons cadres et toutes les bonnes organisations du Parti doivent participer avec courage à cette révolution et diriger de manière satisfaisante ce mouvement de masse qu’est la révolution culturelle, en s’armant davantage de la pensée de Mao Zedong. Ils doivent se tenir aux premiers rangs du mouvement, faire corps avec les masses au lieu de les craindre et de refroidir leur enthousiasme.

Certains cadres dirigeants des organisations de notre Parti aux différents échelons, s’ils ne s’opposent pas au Parti et au socialisme, doivent se jeter dans la lutte en abandonnant tous leurs complexes.

S’ils avaient des insuffisances et ont commis des erreurs, ils devraient avoir le courage de faire un examen de leur conduite et d’accepter avec modestie les critiques des masses. Ils ne doivent pas se montrer mécontents et se sentir abattus dès que les masses ont affiché quelques journaux en gros caractères ou exprimé quelques opinions.

Notre Parti et nos masses populaires sont fiers d’avoir comme guide la grande pensée de Mao Zedong et d’avoir la direction du Comité central du Parti, armée de la pensée de Mao Zedong.

La doctrine du président Mao sur les classes, les contradictions des classes et la lutte des classes à l’étape socialiste est un nouveau développement du marxisme-léninisme ; c’est une vérité révolutionnaire prolétarienne qui s’est confirmée à travers les épreuves répétées, c’est la science révolutionnaire du prolétariat qu’aucune attaque ne saurait abattre.

Cette science révolutionnaire du prolétariat s’est développée dans la pratique de notre révolution et de notre édification socialistes, dans la lutte menée par notre Parti et les marxistes-léninistes de tous les pays contre l’impérialisme et le révisionnisme moderne ; elle s’est développée en tirant la leçon de l’expérience sérieuse et amère de l’Union soviétique où la clique khrouchtchévienne a usurpé la direction du Parti, de l’armée et du gouvernement et a conduit ce pays du régime socialiste à la restauration du capitalisme.

La lutte des classes qui se livre dans le cadre de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays ainsi que des millions et des millions de faits révélés dans cette lutte ont prouvé une fois de plus la justesse de la doctrine du président Mao sur les classes, les contradictions des classes et la lutte des classes à l’étape socialiste.

Dans cette grande révolution culturelle, c’est en suivant cette doctrine du président Mao qui reflète la loi objective que nous devons mener la lutte et transformer le monde subjectif des hommes et le monde objectif.

Ainsi, nous pourrons poursuivre encore mieux la révolution et l’édification socialistes de notre pays, pour que celui-ci puisse dans l’avenir passer du socialisme au communisme.

La lumière de la pensée de Mao Zedong et de la direction du Comité central du Parti éclaire la voie de la grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays.

Pourvu que nous agissions résolument selon la pensée de Mao Zedong et les directives du Comité central du Parti et du président Mao, que nous renforcions la juste direction du Parti sur le mouvement et combinions étroitement la direction du Parti et les larges masses, nous serons toujours invincibles.

Aucun génie malfaisant ne pourra échapper, en fin de compte, à la lumière de la pensée de Mao Zedong, à la lumière du Parti.

Car soumis à ces lumières, sous les yeux mêmes des millions et des millions de gens conscients, tous les génies malfaisants seront dans l’impossibilité absolue de se livrer à la spéculation, de faire passer pour blanc ce qui est noir, de pêcher en eau trouble et de créer la confusion sur le plan idéologique.

Ils seront de même dans l’impossibilité absolue d’échapper au filet, quel que soit leur camouflage, et à leur destinée : la défaite.

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La pensée de Mao Zedong, jumelle et microscope de notre cause révolutionnaire

Éditorial du 7 juin 1966
du Jiefangjun Bao (Quotidien de l’Armée de Libération)

La grande révolution socialiste qui se développe actuellement dans le domaine culturel est une grande révolution qui balaiera tous les génies malfaisants, qui réformera l’idéologie des hommes et les touchera dans ce qu’ils ont de plus profond.

A quelle arme doit-on faire appel pour balayer ces génies malfaisants ? Avec quelle idéologie doit-on armer l’esprit de l’homme et le transformer ?

L’arme idéologique la plus puissante, la seule, c’est la grande pensée de Mao Zedong.

La pensée de Mao Zedong est notre orientation politique, elle est le guide suprême de nos actions.

Elle est la jumelle et le microscope avec lesquels nous observons et analysons toute chose dans les domaines idéologique et politique. Dans cette grande révolution culturelle sans précédent dans l’histoire, c’est en nous servant de la pensée de Mao Zedong que nous devons procéder à l’observation, à l’analyse et à la réforme de toute chose, en un mot, elle doit commander en toute chose.

C’est armés de cette pensée que nous devons nous lancer dans le combat et arracher la victoire.

Le président Mao Zedong nous enseigne : « Après l’anéantissement des ennemis armés, il restera encore des ennemis non armés ; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort ; nous ne devons jamais les sous-estimer. »

Notre lutte contre la ligne noire et la confrérie noire, antiparti et antisocialistes, est un grand combat de classe, un combat sans merci. Les ennemis non armés sont plus dissimulés, plus rusés, plus perfides et plus cruels que les ennemis armés.

Du fait que le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong s’enracinent toujours plus profondément dans l’esprit du peuple, que notre Parti et le président Mao Zedong ; jouissent d’un prestige incomparable, que la dictature du prolétariat est plus solide que jamais en Chine, on voit souvent, dans leurs attaques contre le Parti et le socialisme, les représentants de la bourgeoisie et tous les génies malfaisants, y compris les révisionnistes modernes, brandir le « drapeau rouge » pour combattre le drapeau rouge, se parer du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong.

C’est là la méthode qu’adoptent habituellement les révisionnistes dans leur lutte contre le marxisme-léninisme. C’est là une caractéristique nouvelle de la lutte des classes dans les conditions de dictature prolétarienne.

Les faits innombrables qui ont été révélés au cours de la grande révolution culturelle, nous montrent encore plus clairement que ces individus qui s’opposent au Parti et au socialisme sont, sans exception, des arrivistes, des intrigants et des hypocrites appartenant aux classes exploiteuses.

Loyaux en apparence et traîtres en secret, ils sont la duplicité en personne. Leur manière de se comporter est tout autre en public qu’en privé.

Ce sont des démons à face humaine qui prononcent de belles paroles devant vous et déblatèrent dès que vous avez le dos tourné.

Ce sont des loups déguisés en moutons, des « tigres souriants » qui n’en dévorent pas moins les hommes. Ils font fréquemment des emprunts au marxisme-léninisme, à la pensée de Mao Zedong, puis avec des « mais », ils avancent mille points de vue contraires, propageant leurs idées bourgeoises et révisionnistes.

L’ennemi qui porte un faux drapeau rouge est dix fois plus cruel que l’ennemi qui arbore le drapeau blanc, le loup déguisé en mouton dix fois plus sournois que le loup non déguisé, le « tigre souriant » dix fois plus féroce que le tigre qui montre griffes et dents, la balle enrobée de sucre dix fois plus meurtrière que la balle véritable. C’est de l’intérieur qu’on fait le plus facilement tomber une citadelle.

L’ennemi installé dans notre  «sein » s’avère beaucoup plus dangereux que l’ennemi qui se présente à visage découvert. C’est là un point qui exige de nous une sérieuse attention et une haute vigilance.

Comment parviendrons-nous à tracer une nette ligne de démarcation entre l’ennemi et nous, et à nous tenir fermement sur notre position dans une lutte de classes si âpre et si complexe ?

Comment parviendrons-nous à distinguer les révolutionnaires des contre-révolutionnaires, les vrais révolutionnaires des pseudo-révolutionnaires, le marxisme-léninisme du révisionnisme ?

Il nous est indispensable, à cet effet, de tenir fermement en main la puissante arme idéologique qu’est la pensée de Mao Zedong, qui nous sert de jumelle et de microscope pour observer toute chose.

Avec l’irrésistible pensée de Mao Zedong, avec la conception du monde et la méthodologie scientifiques que représentent le matérialisme dialectique et le matérialisme historique développés par le président Mao Zedong, avec cette arme acérée qu’est sa théorie concernant les classes et la lutte des classes, nous disposons des meilleurs critères pour distinguer le vrai du faux.

Nous pourrons discerner les choses infimes et à travers celles-ci, comprendre les grandes choses ; nous pourrons saisir l’essence des choses au-delà des apparences, puis, ayant dissipé le brouillard, nous verrons tout dans la plus grande clarté, de sorte que les génies malfaisants de toute espèce n’auront plus aucun refuge.

Nous pourrons alors nous tenir haut et voir loin, embrasser du regard la situation dans son ensemble et apercevoir l’avenir, tout en saisissant l’immense et profonde signification de la grande révolution culturelle socialiste.

En un mot, nous pourrons braver tous les dangers, aller hardiment de l’avant et nous tenir en première ligne dans la grande révolution culturelle socialiste.

Le président Mao Zedong nous enseigne :  « Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, tout comme la bourgeoisie. »

Dans cette lutte implacable entre les deux conceptions, c’est tu m’écrases ou je t’écrase. Il n’est pas de tergiversation possible, il n’y a pas de voie intermédiaire.

Quand il s’agit de comploter la restauration et la subversion, la bourgeoisie renversée commence invariablement parle domaine idéologique ; elle ne manque jamais de vouer toute son attention à l’idéologie et à la superstructure.

Les représentants de la bourgeoisie profitent de leur position social et de leur pouvoir pour usurper et tenir solidement en main la direction dans certains organismes, et par le truchement de la littérature, du théâtre, du cinéma, de la musique, des beaux-arts, des journaux et périodiques, de la radio, des publications, des recherches académiques et des écoles, ils répandent de mille manières le poison bourgeois et révisionniste pour corrompre les esprits, réaliser révolution, pacifique » et préparent les esprits et l’opinion publique à un retour au capitalisme.

Si notre idéologie prolétarienne n’occupe pas ces positions, l’idéologie bourgeoise aura le champ libre et, en grignotant, elle finira par nous absorber complètement.

Le recul de l’idéologie prolétarienne entraînera la dégradation de la superstructure et de la base économique. Cela signifiera le retour au capitalisme.

Aussi devons-nous nous armer de la pensée de Mao Zedong et maintenir fermement notre conception prolétarienne du monde. Nous devons faire usage de la grande pensée de Mao Zedong pour livrer bataille et détruire complètement les positions idéologiques et culturelles bourgeoises.

La pensée de Mao Zedong est le sommet du marxisme-léninisme de notre époque, sa plus haute et sa plus vivante expression ; elle constitue une arme puissante, invincible, aux mains du peuple chinois et des autres peuples révolutionnaires du monde.

Que ce soit dans la pratique de la révolution démocratique, de la révolution et de l’édification socialistes en Chine, ou dans la lutte, menée sur le plan international, contre l’impérialisme et ses laquais et contre le révisionnisme khrouchtchévien, partout,elle s’est confirmée comme une vérité incontestable.

Le président Mao Zedong a développé, de façon géniale et créatrice, le marxisme-léninisme sous tous ses aspects.

Conformément aux principes fondamentaux du marxisme-léninisme, il a fait le bilan de l’expérience pratique de la révolution chinoise et des révolutions d’autres pays du monde ; tiré la douloureuse leçon de l’usurpation de la direction du Parti et de l’État en Union soviétique par la clique des révisionnistes modernes ; formulé de façon systématique ses théories concernant les classes, les contradictions de classes et la lutte des classes dans la société socialiste ; enrichi et développé dans une grande mesure la théorie marxiste-léniniste de la dictature du prolétariat ; formulé une série de clairvoyantes mesures politiques destinées à combattre et à prévenir le révisionnisme, et à prévenir un retour au capitalisme.

Tout cela non seulement permettra à notre pays de maintenir son souffle révolutionnaire et de ne jamais changer de couleur, mais encore constitue une contribution de grande portée théorique et pratique pour la cause révolutionnaire du prolétariat international.

Les paroles du président Mao Zedong sont l’expression intégrale de la vérité, elles sont d’un poids immense. Une fois la pensée de Mao Zedong assimilée par le peuple chinois, la Chine connaîtra la prospérité et sera à jamais invincible.

Les peuples des différents pays du monde, une fois qu’ils auront assimilé la pensée de Mao Zedong, qui est l’expression vivante du marxisme-léninisme, s’émanciperont,enterreront une fois pour toutes l’impérialisme, le révisionnisme et toute la réaction, et réaliseront progressivement le communisme dans le monde entier.

La tâche essentielle de la grande révolution culturelle socialiste dans notre pays consiste à détruire de fond en comble la pensée, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes que les classes exploiteuses ont utilisées au cours des millénaires pour empoisonner le peuple, et elle consiste à créer et à développer parmi les larges masses populaires une pensée, une culture, des mœurs et, coutumes totalement nouvelles, celles du prolétariat.

Elle consiste à étudier et à appliquer de façon créatrice la pensée de Mao Zedong dans la violente tempête, de la lutte des classes, à populariser cette pensée et à l’intégrer aux larges masses des ouvriers, paysans et soldats.

Cette pensée, une fois assimilée par les masses, deviendra une grande force matérielle.

Les faits prouvent que ceux qui sont armés de cette pensée sont les plus vaillants, les plus intelligents et les plus unis, que leur position est la plus ferme et leur vue la plus pénétrante. Dans cette grande révolution culturelle qui se développe avec vigueur, les larges,masses des ouvriers, paysans et soldats ont joué le rôle de force principale.

C’est parce qu’elles ont étudié et appliqué de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, et se sont armées de la pensée de Mao Zedong.

Une fois de plus, cela a prouvé avec éloquence que lorsque les larges masses des ouvriers, paysans et soldats ont assimilé la pensée de Mao Zedong, cette jumelle et ce microscope politiques, elles deviennent toutes puissantes et invincibles. Les génies malfaisants auront beau jouer au plus fin, ils auront beau se travestir avec habileté, ils ne pourront se dérober au regard pénétrant des masses, qu’ils aient recours à « trente-six tactiques », ou à « soixante-douze métamorphoses ».

La citadelle dans laquelle se retranche la bourgeoisie aura beau résister, elle ne pourra pas échapper à la destruction totale qui est son sort.

L’attitude adoptée à l’égard de la pensée de Mao Zedong : acceptation ou résistance, soutien ou opposition, affection ou haine, voilà la ligne de partage, la pierre de touche entre la révolution authentique et la pseudo-révolution, entre la révolution et la contre-révolution, entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme.

Qui veut la révolution adhère à la pensée de Mao Zedong et s’en fait un guide pour l’action. Quant aux contre-évolutionnaires, nécessairement, ils s’opposent à la pensée de Mao Zedong, cherchent à la déprécier, la déforment, la contrecarrent, et l’attaquent.

Ces messieurs les  «savants » bourgeois et tous les génies malfaisants, y compris les révisionnistes modernes, font l’impossible pour avilir la pensée de Mao Zedong et éprouvent une haine sans borne à l’idée que la grande masse des ouvriers, paysans et soldats étudie les œuvres du président Mao Zedong et applique de façon vivante ses enseignements.Ils prétendent que, ce faisant, les ouvriers, paysans et soldats tombent dans le « vulgarisme », le « simplisme » et le « pragmatisme ».

La seule raison en est que, appartenant aux classes réactionnaires exploiteuses, ils ont une peur instinctive de la pensée de Mao Zedong, de la vérité révolutionnaire du prolétariat et plus particulièrement de l’union étroite entre la pensée de Mao Zedong et la grande masse des ouvriers, paysans et soldats.

Lorsque celle-ci aura fait sienne cette arme acérée qu’est la pensée de Mao Zedong, les génies malfaisants ne pourront plus subsister, leurs intrigues et machinations seront complètement éventées, leurs visages odieux révélés au grand jour et leur rêve de restauration capitaliste complètement brisé.

L’ennemi de classe ne tombe pas tant qu’on ne le frappe pas. Abattu, il cherche encore à se redresser. Une ligne noire éliminée, une autre fera son apparition. Un groupe de représentants bourgeois renversés, d’autres encore entreront en scène.

Nous devons suivre les instructions du Comité central du Parti, ne jamais perdre de vue ni la lutte des classes, ni la dictature du prolétariat, ni la nécessité de donner la primauté à la politique et de porter haut levé le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong.

Nous devons à tout prix maintenir sans relâche la primauté de la politique, et, mieux que jamais, étudier et appliquer de façon vivante les œuvres du président Mao Zedong, en portant résolument nos efforts sur l’« application ».

Nous devons considérer les œuvres du président Mao Zedong comme les plus hautes directives pour tout notre travail. Nous devons recueillir la pensée de Mao Zedong et la transmettre de génération en génération, indéfiniment.

Telles sont les exigences de la révolution, des circonstances, de la lutte contre l’ennemi, d’une parfaite préparation pour briser la guerre d’agression de l’impérialisme américain ; c’est ce qu’imposé la nécessité de combattre et de prévenir le révisionnisme, de nous prémunir contre la restauration du capitalisme, d’édifier le socialisme selon le principe de quantité, rapidité, qualité et économie et d’assurer le passage progressif de notre pays du socialisme au communisme.

Le président Mao Zedong est le soleil rouge qui brille dans notre cœur, sa pensée est notre vie même.

Quiconque osera défier la pensée de Mao Zedong, à quelque moment qu’il s’y prenne et quelque « autorité » qu’il soit, le peuple unanime le condamnera, le Parti unanime l’anéantira.

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La nouvelle étape de la révolution socialiste en Chine

Éditorial du Renmin Ribao du 17 juillet 1966

La grande révolution culturelle prolétarienne qui se déroule actuellement a fait entrer la révolution socialiste de notre pays dans une étape nouvelle, une étape d’une profondeur et d’une ampleur accrues.

Le mouvement sanfan (contre la concussion, le gaspillage et la bureaucratie dans les institutions gouvernementales et les entreprises d’Etat) et le mouvement woufan (contre la remise de pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens de l’État, la fraude dans l’exécution des contrats d’État et le vol des informations économiques provenant de sources gouvernementales parmi les industriels et les commerçants privés), qui ont eu lieu en 1952, ont marqué la première étape de la grande lutte menée par le prolétariat, sous la direction du Parti, contre la bourgeoisie et ses représentants au sein et en dehors du Parti, au lendemain de la fondation de la République populaire de Chine.

La lutte durant cette étape revêtait le trait caractéristique suivant : le vrai visage des réactionnaires de la bourgeoisie qui, pour faire fortune, avaient entrepris par tous les moyens possibles et imaginables de détourner les biens de l’État, n’hésitant pas à causer des pertes énormes à des dizaines de millions de personnes, était dévoilé devant les larges masses populaires.

Sur la base de la lutte appelée sanjan, woufan et de la coopération agricole, le Parti entreprit, relativement sans à-coup, la transformation socialiste de l’industrie et du commerce capitalistes, c’est-à-dire la transformation de la propriété capitaliste des moyens de production.

Ce fut la deuxième étape de cette grande lutte.

La troisième étape fut marquée par la lutte déclenchée par le Parti en 1957 contre les droitiers bourgeois, lutte qui brisa leur complot visant à usurper la direction de notre État, à renverser la dictature du prolétariat, à réaliser ce qu’ils appelaient « la domination à tour de rôle » et à instaurer une dictature contre-révolutionnaire.

Après la lutte menée contre eux en 1957, les droitiers bourgeois adoptèrent des méthodes plus sournoises, guettant l’occasion de passer à l’action.

Pendant les années où nous eûmes des difficultés économiques temporaires, en s’associant aux opportunistes de droite au sein du Parti et en coordonnant leurs actions, ils s’opposèrent à la ligne générale du Parti pour l’édification du socialisme, au grand bond en avant et à la commune populaire, cherchant de cette façon à opérer un  «grand revirement » dans les régions urbaines et rurales, qui revenait à restaurer le capitalisme.

La lutte engagée par le Parti contre l’opportunisme de droite, ainsi que la série de principes et de mesures politiques qu’il a adoptés dans le but de défendre sa ligne générale et le régime socialiste, ont mis en échec la tentative des droitiers bourgeois et de leurs représentants au sein et en dehors du Parti, et permis à l’économie nationale, à la culture et à l’éducation de notre pays de se développer d’une façon encore plus poussée. Ce fut la quatrième étape de la lutte.

La cinquième, commencée avec la campagne d’éducation socialiste lancée en 1963 par le Parti, va jusqu’à la grande révolution culturelle prolétarienne déclenchée récemment à l’appel solennel du Parti.

En fait, celle-ci en est tout juste à ses débuts, mais elle a déjà témoigné de son immense et profonde signification.

Depuis la fondation de la République populaire de Chine, l’idéologie du prolétariat, sa recherche théorique, sa littérature et ses arts ont fait leur entrée sur une vaste échelle dans les positions du domaine culturel.

Au lendemain de la Libération, à l’exception de ceux qui s’opposaient ouvertement à la révolution, nous avons pris en charge tous les intellectuels bourgeois issus de l’ancienne société.

La politique du Parti consistait à les laisser travailler pour la patrie, à les laisser transformer progressivement, au cours du travail, leur conception bourgeoise du monde et acquérir graduellement une conception prolétarienne du monde.

Cependant, la première de ces conceptions est profondément ancrée dans l’esprit dés intellectuels issus de l’ancienne société et liés par mille attaches aux bases de celle-ci. Pour eux, accepter la seconde, c’est changer les idées dans leur cerveau, processus difficile, voire très douloureux.

Lorsque la conception prolétarienne du monde ne règne pas encore dans le cerveau des intellectuels issus de l’ancienne société, leur conception bourgeoise, les vieilles idées et habitudes bourgeoises qui sont les leurs, continuent à jouer leur rôle et se manifestent toujours obstinément dans la vie politique et dans les autres domaines, cherchant ainsi à étendre leur influence.

Ces intellectuels tentent toujours de transformer le monde suivant la conception qu’en ont la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie.

Le régime réactionnaire ayant été abattu, la propriété de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie ayant été détruite, les éléments réactionnaires de ces deux classes placent leurs espoirs de restauration dans une lutte dans le domaine idéologique.

Ils essaient de conquérir les masses au moyen des anciennes idées et coutumes des classes exploiteuses, de mystifier les gens et de parvenir à leur objectif : le retour de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie.

C’est pourquoi, en dernière analyse, la lutte entre la conception prolétarienne et la conception bourgeoise du monde est en réalité une lutte entre le régime socialiste et tous les régimes d’exploitation, une lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la direction, une lutte où l’une des deux parties est déterminée à consolider la dictature du prolétariat et où l’autre ve^, la changer en dictature bourgeoise.

Le camarade Mao Zedong a souligné avec clairvoyance il y a 10 ans : « La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.

Le prolétariat cherche à transformer le monde selon sa propre conception du monde, et la bourgeoisie veut en faire autant. A cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. »

La grande révolution culturelle prolétarienne vise justement, en comptant sur la conscience politique des masses et la méthode de l’éducation des massés par elles-mêmes, à résoudre progressivement cette question, formulée par le camarade Mao Zedong, de savoir qui l’emportera sur le plan idéologique.

Plus nous remportons de victoires sur tous les fronts du socialisme, plus notre cause socialiste se développe et se consolide et plus la contradiction et le conflit dans le domaine idéologique entre le prolétariat et la bourgeoisie se placent au premier plan. C’est la raison pour laquelle la grande révolution culturelle prolétarienne s’inscrit à notre important ordre du jour en ce moment précis.

C’est là une loi objective. Il est impossible d’éluder cette contradiction et ce conflit. Si le prolétariat veut remporter la victoire finale, il doit à tout moment porter de rudes coups à toutes les provocations de la bourgeoisie dans le domaine idéologique.

Toute chose passe par un processus de contradictions, de luttes et de changements. Le point fondamental du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, c’est qu’il faut critiquer, lutter, faire la révolution.

La lutte, c’est la vie. Si tu ne luttes pas contre l’ennemi, l’ennemi lutte contre toi. Celui qui relâche sa vigilance révolutionnaire et ne mène pas une lutte résolue contre les ennemis de classe et les éléments étrangers à sa propre classe, n’est pas un marxiste-léniniste.

Chaque membre de notre Parti communiste, chaque cadre révolutionnaire, chaque homme qui soutient le régime socialiste et la dictature du prolétariat, doit, au cours de cette grande révolution culturelle, brandir toujours plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, étudier et appliquer avec assiduité et de manière vivante les œuvres du président Mao, s’imprégner mieux encore de l’idéologie prolétarienne, développer les idées communistes, élever sonniveau de conscience communiste, se fixer un grandiose et noble idéal communiste.

Il ne faut pas dormir sur ses lauriers, il faut savoir s’instruire au cours même de la lutte et en tirer des leçons.

C’est ainsi que nous pourrons aller de l’avant, toujours victorieux, dans cette nouvelle étape de la révolution socialiste.

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La navigation dépend du pilote

Éditorial du Renmin Ribao du 15 août 1966

Dans la nouvelle phase de la révolution socialiste de notre pays et en ce moment crucial du développement de la grande révolution culturelle prolétarienne, la 11e session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti communiste chinois s’est déroulée sous la présidence du camarade Mao Zedong lui-même.

Cette session constitue le jalon de la nouvelle phase de la révolution socialiste de notre pays.

Dans les pays socialistes, après l’accomplissement pour l’essentiel de la transformation socialiste de la propriété des moyens de production, subsiste encore cette question : quelle voie suivre ?

Faut-il mener jusqu’au bout la révolution socialiste et passer graduellement au communisme ?

Ou bien peut-on s’arrêter à mi-chemin et rétrograder vers le capitalisme ?

Cette question se pose à nous d’une manière aiguë. Ayant fait la synthèse et tiré profit des expériences positives et négatives de la révolution chinoise et du mouvement communiste international, le camarade Mao Zedong a répondu théoriquement à cette question et il est en train de la résoudre graduellement dans la pratique.

A la 10ème session plénière du Comité central issu du Ville Congrès du Parti, en 1962, le camarade Mao Zedong avait, une fois de plus, mis l’accent sur la théorie relative aux contradictions, aux classes et à la lutte des classes dans la société socialiste, et il nous avait lancé le grand appel : N’oubliez jamais la lutte des classes !

Ces dernières années, le camarade Mao Zedong a tracé encore une série de lignes politiques clairvoyantes d’importance décisive sur la révolution et l’édification socialistes, formulé une série de directives importantes à propos du mouvement d’éducation socialiste et de la grande révolution culturelle prolétarienne, et les principes importants sur l’opposition à l’impérialisme, sur la formation du front uni international le plus large contre l’impérialisme américain et ses laquais, sur l’opposition au révisionnisme moderne et sur le soutien à la lutte révolutionnaire de tous les peuples et nations opprimés du monde.

Ce sont autant de questions capitales pour consolider la dictature du prolétariat et le système socialiste dans notre pays, parer à une usurpation révisionniste de la direction du Parti et de l’État, prévenir une restauration du capitalisme et garantir que notre pays s’en tiendra fermement à l’internationalisme prolétarien.

La navigation dépend du pilote.

Le grand pilote de la révolution chinoise, c’est le camarade Mao Zedong.

Depuis des dizaines d’années, à tous les moments décisifs de notre révolution, c’est parce que le Parti et les masses populaires eurent le camarade Mao Zedong comme génial pilote, la grande pensée de Mao Zedong comme guide, dispersant les brumes et corrigeant la dérive, que le grand navire de notre révolution put éviter de nombreux hauts-fonds et écueils dangereux et avancer triomphalement à travers vagues et tempêtes dans la voie révolutionnaire marxiste­ léniniste.

Lénine a dit : « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire. »

C’est parfaitement exact.

Sans pensée de Mao Zedong, pas de Parti communiste chinois grand, glorieux et juste, pas clé révolution démocratique ni de révolution socialiste victorieuses dans notre pays, pas de Chine nouvelle ; notre pays n’aurait pu se transformer en un grand pays socialiste et notre peuple ne serait pas debout à jamais dans le monde, allant toujours de l’avant.

Le camarade Lin Piao a donné une très juste explication sur l’importance extrême de la pensée de Mao Zedong pour la révolution et l’avenir de notre pays.

Il a dit : « La Chine est un grand pays socialiste de dictature du prolétariat dont la population compte 700 millions d’habitants. Elle a besoin d’une pensée unifiée, d’une pensée révolutionnaire, d’une pensée correcte. Et cette pensée, c’est la pensée de Mao Zedong. »

La grande révolution culturelle prolétarienne de notre pays a pour tâche fondamentale de faire en sorte que la pensée de Mao Zedong soit assimilée le plus largement par les masses, que la révolutionnarisation idéologique de l’homme soit davantage poussée et que la force de l’esprit devienne une force matérielle encore plus grande dans la transformation de la société et de la nature.

Portons toujours plus haut le grand drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, unissons-nous encore plus étroitement autour du Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Zedong et efforçons-nous de mettre en application toutes les lignes politiques formulées dans le communiqué de la llde session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois et de nous unir avec tous ceux qui sont susceptibles de s’unir à nous, de compter sur nos propres efforts et de travailler dur pour surmonter tous les obstacles et toutes les difficultés afin de mener à bonne fin la grande révolution culturelle prolétarienne et la révolution socialiste, et de poursuivre jusqu’au bout la lutte contre l’impérialisme et contre le révisionnisme moderne.

Luttons pour faire de notre pays un puissant pays socialiste ! Luttons pour nous allier aux peuples de tous les pays du monde, pour créer un nouveau monde sans impérialisme, sans capitalisme et sans système d’exploitation !

Vive la grande unité du peuple chinois ! Vive la grande solidarité des peuples du monde entier !

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Feu sur la ligne noire anti-parti et anti-socialiste !

par Kao Kiu

Publié dans le Jiefangjun Bao du 8 mai 1966
(Quotidien de l’Armée de Libération)

Le président Mao Zedong n’a cessé de nous avertir : lorsque les ennemis en armes auront été éliminés, des ennemis non armés resteront, ceux-ci ne manqueront pas de nous livrer un combat à mort, et nous ne devons en aucun cas les sous-estimer.

La lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste traverse toute la période du socialisme.

La révolution socialiste sur les fronts tant politique et économique qu’idéologique et culturel doit être poursuivie jusqu’au bout afin d’assurer l’édification du socialisme et d’empêcher tout retour au capitalisme.

Nous devons garder vifs à l’esprit les enseignements du président Mao et ne jamais perdre de vue les ennemis dans le domaine idéologique ni oublier la lutte des classes.

Les Propos du soir à Yenchan de Teng Touo et la Chronique du Village des Trois, signée Wou Nan Sing (Wou pour Wou Han, Nan pour Ma Nan-tsouen, nom de plume de Teng Touo, et Sing pour Fan Sing, nom de plume de Liao Mocha), montrent pleinement que la lutte de classes reste très âpre, complexe et acharnée dans notre société.

L’ennemi de classe fait des efforts désespérés pour nous attaquer et essayer de nous saboter non seulement de l’extérieur mais aussi de l’intérieur.

Et tous les éléments antiparti et antisocialistes dirigent invariablement leur fer de lance contre notre Parti et le système socialiste.

Teng Touo est le gérant de la sinistre auberge  «Village des Trois » tenue par Wou Han, Liao Mo­cha et lui-même, il est le chef de file de cette petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes.

Ils contrôlaient la revue Qianxian (Front), le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) et le Beijing Wanbao (Pékin-Soir), et les utilisaient comme des instruments antiparti, pour décocher un grand nombre de flèches empoisonnées dans leurs violentes attaques contre le Parti et le socialisme.

Les activités antiparti et antisocialistes de Teng Touo et d’une petite poignée d’autres éléments ne sont absolument pas un phénomène isolé et accidentel.

Éclairé par la pensée de Mao Zedong et guidé par la ligne générale du Parti, le peuple chinois, déployant tous ses efforts et gagnant toujours de l’avant, a réalisé, en 1958, un grand bond en avant dans tous les domaines.

Sur les fronts politique, économique, idéologique et culturel, il est passé à l’assaut, avec une force foudroyante, des débris du capitalisme et du féodalisme.

Comme la révolution socialiste gagnait en profondeur, les opportunistes de droite au sein du Parti, répondant aux besoins de l’impérialisme et du révisionnisme moderne et à ceux des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite de l’intérieur, ont déclenché une attaque effrénée contre le Parti lors de la réunion de Louchan tenue en 1959.

Grâce à la direction éclairée du Comité central du Parti et du président Mao Zedong, la réunion leur opposa une riposte résolue et brisa complètement leurs manœuvres antiparti, en les « désarmant » et les destituant de leurs fonctions.

Plus tard, de 1959 à 1962. notre pays connut des difficultés économiques momentanées dues à plusieurs années consécutives de calamités naturelles et au sabotage des révisionnistes modernes khrouchtchéviens.

Se réjouissant de nos difficultés, l’ennemi de classe à l’intérieur comme à l’extérieur du pays s’empressa de relever la tête, tandis que, en coordination avec lui, les opportunistes de droite au sein du Parti lançaient une nouvelle attaque contre le Parti. C’est dans ces circonstances que Teng Touo et sa clique « enfoncèrent la porte pour sortir » en grande hâte.

Teng Touo et sa clique, qui nourrissaient une haine profonde pour le Parti et le socialisme, commencèrent à sortir en 1961 leurs Propos du soir à Yenchan et la Chronique du Village des Trois.

Ils s’en prirent perfidement au Parti dans tous les domaines, sous le couvert d’anecdotes historiques, de diffusion du savoir, de fables, de plaisanteries, en utilisant les choses du passé pour railler le présent, injuriant par personne interposée, calomniant par insinuations ou par des moyens détournés.

Ils insultèrent notre Parti, le disant «fanatique », « proie à la fièvre », se complaisant dans de « grandes phrases creuses » et atteint d’« amnésie ».

Ils s’en prirent ignoblement à la Ligne générale et au grand bond en avant, les qualifiant de « vantardise », d’« imagination » et de « fantaisie substituée à la réalité », de « destruction totale » des  «biens de la famille qui consistaient en un seul œuf » et de « s’être fracassé la tête contre les dures briques » de la réalité. Ils se plaignirent de l’« injustice » faite aux opportunistes de droite qui avaient été démis de leurs fonctions, louèrent ceux-ci pour leur  «courage » antiparti, leur  «nature rebelle » et les encouragèrent à opérer un retour.

En outre, ils diffamèrent la dictature du prolétariat, cherchèrent par tous les moyens à susciter du mécontentement envers le système socialiste et répandirent les idées bourgeoises et la morale féodale, qui ne sont que corruption et décadence, en vue de paver la voie à la restauration du capitalisme.

Teng Touo proclama même avec arrogance que notre Parti devrait se retirer de la scène pour  «se reposer », ne rien dire et ne rien faire, suivre en tout leurs  «directives » et se laisser imposer leur dictature.

Camarades, rappelez-vous : les révisionnistes modernes khrouchtchéviens ne nous ont-ils pas accusés d’user de  «phrases creuses » et de nous  «vanter », et n’ont-ils pas qualifié notre grand bond en avant d’« aventurisme » ?

N’ont-ils pas fait l’éloge du « comportement courageux » dont les opportunistes de droite auraient fait preuve au sein du Parti ? Quelle différence y a-t-il entre les sorties antiparti et antisocialistes de Teng Touo et les attaques diffamatoires que les révisionnistes khrouchtchéviens lancèrent contre nous ?

Les Propos du soir à Yenchan de Teng Touo sont intégralement du jargon obscur dirigé contre le Parti et le socialisme. Nous devons le saisir sur le vif, le situer, le dégonfler, lui arracher le masque, et exposer au grand jour le caractère répugnant, antiparti et antisocialiste de Teng Touo et de sa clique.

Les dettes se payent. Teng Touo voulait « traverser la mer sous le couvert d’un déguisement », il s’imaginait que « des trente-six stratagèmes, la retraite reste le meilleur », mais ce serait trop facile.

Il ne peut pas s’esquiver, pas plus que ne le peuvent ses partenaires.

Toutes les plantes vénéneuses doivent être arrachées, aussi bien les Propos du soir à Yenchan, la Chronique du Village des Trois que La destitution de Haï Jouei, Li Houei-niang, Sïé Yao-houan, les Notes longues et brèves, etc.

Toute la bave antiparti et antisocialiste doit être éliminée sans exception.

Particulièrement dignes d’attention sont les trois pages que le Beijing Ribao consacra le 16 avril aux matériaux groupés sous le gros titre de « Critique du ‘Village des Trois’ et des Propos du soir à Yenchan » et la note des rédactions du Qianxian et du Beijing Ribao.

Ces deux publications ont longtemps protégé Wou Han et ses semblables. Elles sont maintenant, tout brusquement, devenues  «actives » et se sont empressées de publier la matière en question.

Que signifie tout cela ? Avaient-elles vraiment l’intention de  «procéder à une critique rigoureuse » ?

Pas du tout. Ce geste cachait beaucoup de choses.

En fait, elles ont mis Teng Touo et les siens à l’abri au nom de la critique, elles les ont protégés sous le couvert de la lutte.

La note des rédactions du Qianxian et du Beijing Ribao relègue Teng Touo, patron de la sinistre auberge antiparti et antisocialiste, à la place d’un petit commis et règle ce cas d’une telle gravité en une seule phrase.

Ne croyez-vous pas que vous avez fort mal agi envers votre patron ?

Vous vous êtes donné beaucoup de peine pour rédiger soigneusement les textes de ces trois pages.

Cependant, vous vous êtes arrangés pour mettre en. Bonne place les choses sans importance du genre « Louer les longues chevelures », « encouragement à l’élevage des chats et des chiens »,  «Les œuvres d’art les plus vieilles sont les meilleures », « prôner les passions et les goûts des seigneurs féodaux désœuvrés »,  «promouvoir les superstitions féodales », etc., etc.

D’autre part, vous touchez à peine aux points antiparti et antisocialistes les plus essentiels de Teng Touo, et leur accordez une place fort discrète. A quoi pensez-vous en escamotant la question cruciale et en réduisant les problèmes importants en problèmes mineurs ?

Le Qianxian et le Beijing Ribao ont déjà fait une prétendue autocritique.

Ils y ont dit qu’ils avaient publié les articles de Teng Touo et de ses compères sans les  «soumettre à la critique en temps utile », parce qu’ils sont eux-mêmes  «influencés par les idées bourgeoises et féodales », qu’ils «ont relâché la lutte de classe sur le front culturel et académique », qu’ils «n’ont pas mis la politique du prolétariat au poste du commandement » et qu’ils  «se sont départis de leur position et de leur vigilance ».

On ne peut s’empêcher, après lecture de votre  «autocritique », de  «rire au nez » comme votre Teng Touo l’a dit quelque part. Vous avez, pendant tout un temps, publié de nombreux articles de Teng Touo et ses compères, distillé une grande quantité de venin et empoisonné l’atmosphère.

Vous êtes devenus des instruments antiparti et antisocialistes. La faible « influence des idées bourgeoises et féodales » a-t-elle suffi pour en arriver à cela ?

Même après que le caractère antiparti de Wou Han eut été dévoilé, vous avez monté une farce du genre « Tcheou Yu donne la bastonnade à Houang Kai » en faisant de Wou Han une critique pour la forme signée Hsiang Yangcheng (pseudonyme de Teng Touo).

Les forfaits antiparti de Wou Han y ont été traités comme un problème académique touchant à l’ »héritage des vieilles valeurs morales ».

Cela visait à absoudre Wou Han de ses crimes et à aider Teng Touo à se défiler. Vous avez, jusqu’ici, continué à user de ruses et à opposer une résistance acharnée.

Est-ce  «se départir de sa position et de sa vigilance » ou  «relâcher la lutte de classe » ?

Non, certainement pas. Loin de vous départir de votre position, vous avez adopté une position ferme, celle de la bourgeoisie. Loin de relâcher la lutte de classe, vous vous êtes engagés activement dans la lutte de classe, contre le prolétariat.

Tant qu’il y a des classes, il y a inévitablement lutte des classes. C’est une loi inexorable.

Et arracher à nos rangs une petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes n’a rien de néfaste, c’est une chose excellente. C’est une grande victoire de la pensée de Mao Zedong. Les attaques perfides d’une petite poignée d’éléments antiparti et antisocialistes tiennent tout au plus du bourdonnement de quelques mouches et ne peuvent ternir en rien la gloire de notre Parti.

Nous lançons un avertissement solennel à tous ces éléments antiparti et antisocialistes : II y a longtemps que vous avez ouvert le feu contre le Parti et le socialisme.

Comme le dit le proverbe : « C’est manquer de courtoisie que ne pas répondre courtoisement à la courtoisie ».

Nous ne permettrons jamais que vous vous en tiriez, ni vous ni les génies malfaisants de quelque genre qu’ils soient. Nous avons pris la ligne noire, antiparti et antisocialiste, sous notre feu.

Nous poursuivrons jusqu’au bout la grande révolution culturelle socialiste.

Nous ne cesserons pas de combattre tant que nous n’aurons pas la victoire finale.

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Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles

Éditorial du Hongqi (Drapeau rouge),
n ° 9, 1966

Le grand mouvement de masse de la révolution culturelle prolétarienne est en plein essor à travers tout le pays. Répondant à l’appel du Comité central du Parti et du président Mao, les masses révolutionnaires qui comptent des dizaines de millions d’hommes mènent avec la puissance de la foudre une lutte acharnée contre les représentants antiparti et antisocialistes de la bourgeoisie.

Les génies malfaisants sont encerclés par l’immense océan des larges masses populaires et ils essuient des coups d’une gravité sans précédent.

C’est une grande initiative que de mobiliser les larges masses et, par le canal du mouvement de masse, de mener la grande révolution culturelle prolétarienne.

Que les masses populaires fortes de plusieurs centaines de millions d’hommes se dressent pour critiquer le vieux monde,c’est là un trait essentiel de cette grande révolution culturelle prolétarienne.

Le président Mao nous a dit :  «La guerre révolutionnaire, c’est la guerre des masses populaires ; on ne peut la faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles. »

C’est là une vérité universelle. Il en va ainsi pour la guerre révolutionnaire, il en va de même pour toutes les causes du prolétariat, et il en va évidemment clé même pour la grande révolution culturelle prolétarienne.

Sans mouvement de masse, il n’y aurait pas de révolution prolétarienne ; de même, sans mouvement de masse, il n’y aurait pas non plus de grande révolution culturelle prolétarienne. Dans le passé, c’est en s’appuyant sur les larges masses populaires que notre Parti a mené les guerres révolutionnaires qui ont abouti à renverser la domination de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique.

C’est précisément les larges masses populaires organisées, sous la direction du président Mao, qui ont mis fin à l’ancienne Chine dominée par les réactionnaires du Kuomintang et fondé la Chine nouvelle placée sous la dictature du prolétariat. Aujourd’hui, en poursuivant la grande révolution culturelle prolétarienne qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond, notre Parti doit également s’appuyer sur les larges masses populaires.

Qu’on utilise le fusil ou la plume pour critiquer le vieux monde, il faut, sans exception, s’appuyer sur les niasses populaires. La grande révolution culturelle prolétarienne est une cause révolutionnaire des masses.

Dans tout le processus de cette révolution, il faut s’appuyer invariablement sur les masses, les mobiliser sans réserve.

Car mobiliser les masses, déployer à grande échelle le mouvement de masse, apposer le journal mural à gros caractères et donner libre cours à l’expression des opinions et à un grand débat, voilà ia seule manière permettant à la grande révolution culturelle prolétarienne de se développer en ampleur et en profondeur, la seule manière de démasquer tous les génies malfaisants, de les abattre et de résoudre véritablement, clans le domaine idéologique, la question de savoir  «qui l’emportera » — le prolétariat ou la bourgeoisie— et ainsi de remplir victorieusement la tâche de la grande révolution culturelle prolétarienne.

L’histoire a prouvé que les larges masses révolutionnaires sont les fossoyeurs de l’appareil d’Etat et du système social réactionnaires et elle prouvera aussi que les larges masses révolutionnaires sont les fossoyeurs de l’idéologie de toutes les classes exploiteuses.

Parmi les larges masses populaires, il existe une initiative extrêmement grande pour la révolution culturelle. Ces dernières années, les cadres révolutionnaires, les intellectuels révolutionnaires et surtout les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats ont obtenu de grands succès dans l’étude et l’application créatrices des œuvres du président Mao.

Ils ont assimilé la pensée de Mao Zedong. Ils appliquent de façon remarquable les œuvres du président Mao à la lutte des classes, à la lutte pour la production et à l’expérimentation scientifique.

Et dans la grande révolution culturelle prolétarienne en cours, ils les mettent aussi en application de façon non moins remarquable. Ils sont l’authentique mur d’airain qui défend la dictature du prolétariat.

Ils sont la force principale pour détruire les positions idéologiques et culturelles dans lesquelles les représentants de la bourgeoisie se sont retranchés.

A sous-estimer ce point, on commettrait une très grave erreur.

Ces derniers mois, l’impétueux mouvement de révolution culturelle prolétarienne a prouvé ce qui suit :

Les larges masses populaires, qui ont assimilé la pensée de Mao Zedong, distinguent les génies malfaisants de la façon la plus perçante, elles voient et discernent le plus clairement. Les larges niasses populaires, qui ont assimilé la pensée de Mao Zedong, combattent le mieux les génies malfaisants, elles visent le plus juste et leur portent les coups les plus rudes.

Les larges masses populaires, qui ont assimilé la pensée de Mao Zedong, savent le mieux mener la lutte et réfuter complètement les représentants de la bourgeoisie en utilisant la méthode de raisonner, faits à l’appui.

Ces derniers mois, l’impétueux mouvement de révolution culturelle prolétarienne a en outre prouvé que :

La direction du Parti communiste chinois armé de la pensée de Mao Zedong est la garantie fondamentale de la victoire de la grande révolution culturelle prolétarienne.

La juste direction du Parti, cela signifie qu’on excelle à appliquer la ligne de niasse et qu’on ne cesse pas un instant de mobilisation sans réserve des masses comme la base du mouvement.

Faire confiance aux masses et s’appuyer sur elles, voilà pour notre Parti la source de sa force illimitée. Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve et développer vigoureusement le mouvement de masse, c’est là un principe extrêmement important observé par notre Parti dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

Faire ou ne pas faire confiance aux masses, s’appuyer ou ne pas s’appuyer sur elles, oser ou ne pas oser les mobiliser sans réserve, c’est là la ligne de démarcation entre la conception prolétarienne du monde et la conception bourgeoise du monde, et c’est aussi une distinction fondamentale entre un authentique parti marxiste-léniniste et tous les partis révisionnistes.

La raison pour laquelle notre Parti est puissant, c’est qu’il a la confiance dans les masses, s’appuie sur elles et ose les mobiliser sans réserve.

Ce n’est qu’en marchant en tête du mouvement des masses et en les mobilisant sans réserve qu’on pourra jouer le rôle directeur dans la grande révolution culturelle prolétarienne. S’il en était autrement, si nous craignions les masses et le mouvement de masse, il ne serait aucunement question de direction et ce serait tourner le dos aux principes de direction de notre Parti que le président Mao nous a souvent enseignés.

Le président Mao nous apprend que dans la grande révolution culturelle prolétarienne, nous devons organiser et développer les rangs de la gauche prolétarienne, et nous appuyer sur elle pour mobiliser les masses, nous unir avec elles et les éduquer.

Partout dans le pays, il existe une gauche révolutionnaire prolétarienne ferme.

L’écrasante majorité des membres du Parti communiste et de la Ligue de la Jeunesse communiste sont dignes de confiance ; sous la juste direction du Parti, ils forment le noyau de la gauche révolutionnaire prolétarienne.

C’est cette gauche révolutionnaire prolétarienne qui suit le plus consciencieusement les enseignements du Parti et du président Mao ; c’est elle qui, dans la révolution, se montre la plus audacieuse et la plus ferme ; c’est elle qui sait le mieux s’unir à la majorité et qui peut donner l’exemple dans la lutte. Elle est l’avant-garde de cette grande révolution culturelle prolétarienne.

Notre Parti doit s’appuyer sur cette gauche ferme dans toutes les régions et dans tous les départements. On ne doit pas se laisser arrêter par les idées stéréotypées erronées relatives aux grades, à l’ancienneté et à l’âge, mais on doit organiser la gauche ferme et, en la prenant pour ossature du mouvement, la laisser avec hardiesse et sans réserve jouer le rôle d’avant-garde dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

Nous appuyer sur cette gauche ferme et mobiliser sans réserve les masses, voilà la seule manière nous permettant d’appliquer vraiment à fond les instructions du président Mao et du Comité central du Parti, de distinguer le vrai révolutionnaire du faux et le révolutionnaire du contre-révolutionnaire, de diriger la grande révolution culturelle prolétarienne et d’assurer le développement sain du mouvement.

Le président Mao nous enseigne que la combinaison de la direction et des masses constitue un principe fondamental de la méthode de direction du Parti.

Et dans cette grande révolution culturel1e prolétarienne, nous devons également être fidèles à ce principe.

La ligne de masse est une ligne fondamentale du Parti dans tout son travail.

Les masses populaires constituent la source de force dans tout notre travail révolutionnaire.

En nous appuyant sur les masses populaires, nous pouvons venir à bout de toutes les difficultés, triompher de tous les ennemis et mener à bien tout notre travail.

Une fois coupés des masses populaires, nous deviendrions une eau sans source, un arbre sans racine, et ne ferions rien de bon.

Le président Mao a dit :  « Il faut faire comprendre à chaque camarade qu’aussi longtemps que nous prendrons appui sur le peuple, que nous croirons fermement aux inépuisables forces créatrices des masses, plaçant ainsi notre confiance dans le peuple et faisant corps avec lui, nous vaincrons n’importe quelles difficultés ; et tout ennemi, quel qu’il soit, loin de pouvoir nous écraser, sera infailliblement anéanti. »

Dans cette grandiose révolution culturelle prolétarienne, nous devons suivre les enseignements du président Mao, faire confiance aux masses, nous appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve et ne faire qu’un avec elles pour mener jusqu’au bout cette grande révolution.

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Savoir manier l’arme idéologique au service de la grande révolution culturelle

Éditorial du Renmin Ribao du 13 août 1966

C’est sous la direction personnelle du camarade Mao Zedong qu’a été rédigée la Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle – les 16 points.

Faire confiance aux masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser sans réserve, respecter leur esprit d’initiative, tel est le sens fondamental des 16 points.

C’est-à-dire que dans la grande révolution culturelle prolétarienne, il n’y a qu’une méthode à suivre : que les masses s’éduquent elles-mêmes et se libèrent elles-mêmes ; on ne doit en aucune façon agir à leur place.

Les maîtres dans notre société, ce sont les masses. La grande révolution culturelle prolétarienne doit s’appuyer sur leur activité consciente, être leur œuvre.

Est-il possible de mener à bonne fin la révolution culturelle en s’appuyant sur les masses dans leur propre école et dans leur propre organisme de travail ?

Oui, c’est possible ! Tout élève ou professeur révolutionnaire, tout camarade révolutionnaire doit faire preuve des hautes aspirations et de l’ardeur prolétariennes.

En s’appuyant sur la force des masses, chaque école et chaque organisme de travail pourra à coup sûr rendre victorieuse la grande révolution culturelle prolétarienne, à condition que, consciencieusement, les camarades étudient les 16 points, les assimilent et les mettent en pratique.

Un mouvement révolutionnaire de masse, c’est un grand creuset. Tout élève, tout professeur, tout camarade révolutionnaire doit y affronter les épreuves, s’y affermir et devenir capable de faire la révolution.

Que les masses révolutionnaires assimilent les 16 points, elles s’orienteront clairement d’ans la révolution culturelle, distingueront le bon du mauvais dans leur travail et envisageront correctement leurs actions futures.

Nous devons analyser et apprécier la phase de la révolution culturelle qui vient de se dérouler, à la lumière des 16 points, pour voir ce qui est bon et ce qui est mauvais, quelles méthodes sont correctes et lesquelles sont erronées.

Les groupes, les comités, les congrès de la révolution culturelle sont de nouvelles formes d’organisations créées par les masses elles-mêmes sous la direction du Parti pour mener cette révolution culturelle.

Conformément aux dispositions des 16 points, doivent se tenir des élections générales du type de celles de la Commune de Paris.

Durant plusieurs jours, il devra y avoir un échange de vues complet sur les candidats à élire et les modalités de leurs élections, et des discussions répétées sur ce sujet. Si les élus se révèlent incompétents, ils peuvent être remplacés ou révoqués.

C’est dans leur propre école, dans leur propre organisme de travail que les masses révolutionnaires doivent consacrer leur effort principal à la bonne marche de la révolution culturelle. Elles doivent apprendre à analyser concrètement les conditions spécifiques de leur propre école ou de leur propre organisme de travail, trouver des solutions aux problèmes existant là et faire leurs propres expériences dans la pratique.

C’est la meilleure façon d’aider les autres écoles et les autres organismes de travail. La révolution culturelle ne peut se dérouler et être menée à bonne fin que si elle est le fait des masses de l’école ou de l’organisme de travail même.

Nous devons avoir confiance en nous-même, tout autant, en la capacité des masses révolutionnaires des autres écoles et des autres organismes de travail, de résoudre elles-mêmes leurs problèmes et de se libérer elles-mêmes.

La grande révolution culturelle prolétarienne est une lutte politique et idéologique qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Cette lutte doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition. Le prolétariat possède la vérité.

On doit lutter par le raisonnement et non par la contrainte ou la coercition même dans la lutte contre les droitiers bourgeois. Lutter par le raisonnement, voilà qui aide à dévoiler intégralement le visage odieux des droitiers bourgeois et à réfuter complètement leurs calomnies afin qu’ils soient isolés le plus possible.

Les 16 points sont le programme tracé par le camarade Mao Zedong pour la grande révolution culturelle prolétarienne. Ils constituent un instrument permettant d’unifier la compréhension et l’action des masses.

La masse des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et des cadres révolutionnaires soutient fermement les 16 points.

Nous, qui appartenons aux masses révolutionnaires, devons les étudier consciencieusement, et nous en servir comme d’une arme pour évaluer la situation réelle du mouvement dans notre propre école ou notre propre organisme de travail. Nous devons continuer à faire ce qui est conforme aux 16 points et corriger ce qui ne l’est pas. Les responsables d’écoles et d’organismes de travail qui s’opposent aux 16 points doivent être dénoncés et critiqués sévèrement.

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Étudions le ‘‘Rapport sur l’enquête menée dans le Hunan à propos du mouvement paysan’’

Publié dans le Jiefangjun Bao (Quotidien de l’Armée de Libération)
du 26 décembre 1966

Le contexte historique

Le Rapport sur l’enquête menée dans le Hunan à propos du mouvement paysan a été publié en mars 1927.

Le président Mao l’a écrit à un moment critique de la révolution chinoise pour répliquer aux attaques malveillantes dirigées, tant au sein qu’en dehors du Parti, contre la lutte révolutionnaire des paysans et soutenir résolument leur mouvement révolutionnaire en plein essor.

C’est un brillant classique du marxisme-léninisme.

A l’époque, la 1ère Guerre civile révolutionnaire (1924-1927) se développait victorieusement sous la direction de notre parti. L’Armée de l’Expédition du Nord, partie du Kouangtong en Chine du Sud, avait atteint la vallée du Yangtsé, occupant la moitié du pays.

Le mouvement de masse des ouvriers et des paysans progressait avec vigueur.

La formidable lutte révolutionnaire des paysans gagnait impétueusement sur toute l’étendue du pays, notamment dans le Hounan, centre du mouvement paysan national, où elle devenait une énorme tempête, un vif et violent maelstrom. Des millions de paysans s’étaient massivement soulevés avec une force et un élan irrésistibles, réduisant en miettes la domination réactionnaire de la classe féodale des propriétaires fonciers, exploit extraordinaire qui s’accomplissait pour la première fois depuis des millénaires.

Devant cette excellente situation caractérisée par le développement dynamique de la révolution, les forces contre-révolutionnaires furent prises d’une intense panique. Elles redoublaient d’attaques furieuses contre le Parti communiste chinois, elles combattaient et sabotaient le mouvement de la paysannerie, réprimant sa lutte révolutionnaire.

L’impérialisme, prêt à étrangler ouvertement la révolution chinoise par la force, s’employait sans répit à appuyer les droitiers du Kuomintang, ayant pour chef de file Tchiang Kaï-chek, qui se dissimulaient au sein du camp révolutionnaire. Tchiang Kaï-chek, en particulier, dévoila toute sa férocité en s’alliant à l’ensemble des forces réactionnaires pour attaquer les masses ouvrières et paysannes, dans le secret dessein d’entreprendre un grand massacre contre-révolutionnaire et d’étouffer la révolution.

Au sein du Parti, les opportunistes de droite, dirigés par Tchen Tou-sieou, ne comprenaient pas l’importance de la question paysanne.

La lutte révolutionnaire de la paysannerie les effrayait à l’extrême et ils lui étaient hostiles au plus haut point ; aussi, capitulant devant les propriétaires fonciers et la bourgeoisie, s’opposaient-ils à la juste ligne du président Mao.

Prenant peur devant le courant contre-révolutionnaire des réactionnaires du Kuomintang, au lieu de soutenir avec audace le grand mouvement paysan, ils se pendaient aux basques des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie en vociférant que le mouvement paysan commettait des « excès » et que « ça allait très mal ».

Afin d’apaiser les réactionnaires du Kuomintang, ils exigeaient 3que les paysans abandonnent le pouvoir révolutionnaire rural et leurs forces armées à la classe des propriétaires fonciers. Ils préféraient délaisser la paysannerie, alliée principale dans la révolution, isolant la classe ouvrière et le Parti communiste et les privant de tout soutien, menant ainsi la révolution sur le chemin de la défaite.

C’est alors qu’en vue de guider et de stimuler le mouvement paysan, de sauvegarder la révolution et de vaincre l’ennemi, le président Mao alla en personne mener une enquête de 32 jours sur la situation du mouvement paysan dans les 5 districts suivants : Siang-tan, Sinnghsiang, Hengchan, Liling et Tchangcha.

Il fit le bilan des expériences du mouvement paysan et écrivit ce rapport. Le document apportait la solution d’une série de problèmes fondamentaux de la révolution chinoise. Il réfutait a fond la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie ainsi que les opportunistes de droite au sein du Parti qui avaient attaqué et calomnié le mouvement paysan.

Le rapport fut une grande source d’inspiration et un puissant appui pour la lui le révolutionnaire naissante des paysans chinois et il devait constituer une solide base idéologique pour le développement, ultérieur victorieux de la révolution 4chinoise.

Une immense portée

Le Rapport sur l’enquête menée dans le Hounan à propos du mouvement paysan est un brillant ouvrage du président Mao, un guide pour le mouvement révolutionnaire prolétarien. En partant d’une position révolutionnaire prolétarienne des plus ferme et des plus radicale, le président Mao y résumait de façon scientifique l’acquis de la lutte révolutionnaire que la paysannerie menait sous la direction du prolétariat. Il soulignait sans équivoque le caractère extrêmement grave de la question paysanne, donnait une solution complète au problème clef de la direction par le prolétariat — le problème de la paysannerie en tant qu’alliée dans la révolution — définissait, la ligne de classe du Parti à la campagne et avançait pour la première fois le grand concept stratégique de la création des forces armées et du pouvoir politique de la paysannerie placés sous la direction du prolétariat. Ces thèses enrichirent et développèrent de façon intégrale et créatrice la théorie marxiste-léniniste concernant la question paysanne, apportant ainsi une grande contribution au trésor théorique du marxisme-léninisme.

La théorie qu’avançait le président Mao dans cette œuvre — la théorie concernant la direction du prolétariat dans la lutte révolutionnaire paysanne, la grande théorie concernant la création des forces armées des paysans et du pouvoir révolutionnaire rural, qui devint ensuite la création de bases révolutionnaires à la campagne, les campagnes encerclant les villes pour finalement s’en emparer — constitue un véritable trésor, le plus précieux de ceux qu’ont en commun le peuple chinois et les peuples révolutionnaires du monde.

Comme un phare lumineux, elle a guidé la révolution chinoise vers sa grande victoire et elle indique aux peuples révolutionnaires du monde, et en particulier aux peuples et aux nations opprimés d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, la voie libératrice conforme à leurs réalités, à mesure que les révolutionnaires, en nombre toujours croissant, assimileront cette grande théorie et la mettront en pratique, la cause révolutionnaire des peuples du monde se développera avec un puissant élan, et ils enterreront l’impérialisme, ses complices et ses laquais une fois pour toutes.

Dans ce remarquable ouvrage le président Mao, usant d’une langue très vivante et empreinte d’un sentiment extrêmement profond de classe, exaltait chaleureusement le mouvement révolutionnaire de masse.

Ce faisant, il stimulait considérablement la volonté militante 6des masses révolutionnaires, ce qui rabattait d’autant la morgue de la classe des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie. Le rapport faisait un exposé pénétrant de la thèse révolutionnaire selon laquelle il faut avoir confiance dans les masses, s’appuyer sur elles, les mobiliser avec audace et respecter leur esprit d’initiative, et il jetait les fondements théoriques de la ligne de masse du Parti.

La théorie du président Mao concernant le mouvement révolutionnaire de masse reste à jamais pour nous le concept fondamental devant orienter le développement n grande échelle de ce type de mouvement ainsi que les progrès de la révolution prolétarienne et de l’édification nationale.

Elle reste a jamais la source de force des peuples révolutionnaires du monde dans leur lutte pour la libération.

Les brillantes idées contenues dans cet ouvrage du président Mao guident la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

C’est une puissante arme idéologique dont nous, révolutionnaires, nous servons pour débattre des problèmes, distinguer le vrai du faux, défaire toutes les forces de résistance et stimuler le développement victorieux du mouvement révolutionnaire de masse.

Il est d’une importance capitale que nous étudiions sérieusement cet ouvrage du président Mao et usions de la grande pensée qu’il incarne pour guider notre propre pensée et notre action si nous voulons l’emporter complètement dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

Points principaux à étudier

Étudier ce remarquable ouvrage au cours de la grande révolution culturelle prolétarienne implique que les points suivants soient parfaitement, en mémoire :

1. La cause révolutionnaire du prolétariat est la cause des masses populaires elles-mêmes. Sans un grand mouvement de masse, il ne peut y avoir de révolution prolétarienne.

Le président Mao a dit : « La révolution, c’est un soulèvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. »

La lutte des classes est une lutte farouche, une lutte à mort. Aucune classe exploiteuse ne quitte de son plein gré la scène de l’Histoire.

Ce n’est qu’en s’appuyant sur un grand mouvement comportant la participation consciente dos larges masses que le prolétariat peut renverser la domination réactionnaire des classes exploiteuses et qu’il peut établir et consolider son pouvoir de dictature du prolétariat.

Ce n’est qu’ainsi qu’il peut remporter une victoire complète dans la révolution prolétarienne.

Dans cet ouvrage, le président Mao a souligne que  «la classe patriarco-féodale des despotes locaux, des mauvais hobereaux et des propriétaires fonciers coupables de forfaits forme la base de cet absolutisme qui durait depuis des millénaires, et c’est sur elle que s’appuient les impérialistes, les seigneurs de guerre et les fonctionnaires corrompus et concussionnaires » et qu’« à moins de déployer les plus grands efforts, la paysannerie n’arrivera jamais à renverser le pouvoir des propriétaires fonciers, qui s’est solidement établi au cours des millénaires. Il faut une puissante poussée révolutionnaire à la campagne pour mettre en mouvement les millions de paysans qui formeront une force considérable. »

C’est précisément au cours d’un vaste élan révolutionnaire qu’avait grandi la force puissante et irrésistible des paysans du Hounan qui pesait de tout son poids sur le pouvoir des propriétaires fonciers féodaux et ébranlait la base même de la domination féodale.

C’était là un exploit extraordinaire qui s’accomplissait pour la première fois depuis des millénaires.

Aujourd’hui, dans le déferlement de la grande révolution culturelle prolétarienne, les héroïques gardes rouges révolutionnaires, les étudiants et les enseignants révolutionnaires, forts du soutien chaleureux des larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, vont de l’avant avec un élan irrésistible, prenant d’assaut des forteresses ; en peu de temps, ils ont plongé dans là consternation ceux qui, au sein du Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie du capitalisme de même que les « sommités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ; l’un après l’autre, ils ont débusqué ces vieux parasites, ces vampires et ennemis du peuple dissimulés dans les coins sombres.

Ils ont exhumé et dévoilé l’or, l’argent, les objets précieux de toutes sortes que cachaient ces gredins, ainsi qu’un tas de comptes secrets et d’armes meurtrières conservées en vue d’un retour au pouvoir.

Ils ont balayé comme poussière les mœurs et les coutumes anciennes de toutes les classes exploiteuses.

Ils ont accompli nombre d’actions d’éclat, enregistré de 10magnifiques succès dans leur combat et rendu d’éclatante services.

Ceci prouve pleinement que tout grand mouvement révolutionnaire doit être un bouillonnant mouvement de masse. La révolution traduit toujours les aspirations conscientes des larges masses où git une inépuisable réserve d’enthousiasme pour clic.

Ce n’est qu’en mobilisant les masses par millions, en mettant en jeu leur esprit d’initiative révolutionnaire consistant à oser penser, parler, agir et frayer la voie que sera créer la force gigantesque, qui permet ha de franchir les obstacles dressés par les puissances du passé cl de remporter la victoire complète pour la révolution.

Un vigoureux mouvement de masse né dans l’essor d’une révolution ne peut que renverser les reniements et les lois surannés ainsi que les anciennes façons d’agir de toutes les classes exploiteuses ; dès lors, les ennemis de classe ne laisseront pas de crier aux « excès » et au « monde renversé ». Le président Mao a vigoureusement réfuté ces calomnies dans le rapport.

Il a dit : « La révolution n’est pas un dîner de gala ; elle ne se fait pas comme une œuvre littéraire, un dessin ou une broderie ; elle ne petit s’accomplir avec autant d’élégance, de tranquillité et de délicatesse, ou avec autant de douceur, d’amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d’âme. »

En fait, les ennemis de classe taxent d’« excès » ou de « monde renversé » ce qui est une nécessité révolutionnaire, un phénomène absolument normal.

Sans ces actions révolutionnaires des larges masses, sans un grand mouvement de masse, il ne pourrait y avoir de révolution prolétarienne.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne en cours, les larges masses révolutionnaires, la « destruction » étant la nécessité principale, détruisent sans mollesse idées, culture, mœurs et coutumes anciennes des classes exploiteuses et installent de même, idées, culture, mœurs et coutumes nouvelles, prolétariennes.

De notre point de vue révolutionnaire, c’est une chose normale et excellente.

Le président Mao a dit : « Le peuple, le peuple seul, est la force motrice, le créateur de l’histoire universelle. » (« Du gouvernement de coalition »)

Ce n’est qu’en s’appuyant sur les larges masses populaires que nous pouvons surmonter toutes les difficultés, vaincre tous les ennemis et mener a bien toutes nos fâches.

Coupés des masses, nous serions comme un fleuve sans source, un arbre sans racines, nous ne pourrions rien faire. Cela a été constamment la grande penser du président Mao et la politique fondamentale de notre parti pour guider le mouvement de masse, que d’avoir confiance dans les masses, de s’appuyer sur elles, de les mobiliser sans réserve et de respecter leur esprit d’initiative.

C’est en accord avec cotte grande pensée et celte politique fondamentale que, dans le passé, nous avons remporté des victoires éclatantes dans la révolution démocratique et la révolution socialiste.

La grande révolution culturelle prolétarienne en cours a porté la révolution socialiste chinoise à une nouvelle étape, caractérisée par une plus grande profondeur et une plus vaste ampleur ; c’est une lutte des classes farouche, aiguë, profonde à l’extrême.

Par conséquent, la victoire complète de la grande révolution culturelle prolétarienne, la solution véritable de la question de savoir qui l’emportera, dans le domaine idéologique, du prolétariat ou de la bourgeoisie, ne sont possibles que si on a pleinement confiance dans les masses, si on s’appuie sur elles, si on respecte leur esprit d’initiative, si on les mobilise avec audace et si on déclenche un vaste mouvement révolutionnaire de masse.

2. L’attitude à l’égard d’un mouvement révolutionnaire de masse est un important critère permettant de distinguer les révolutionnaires et les contre-révolutionnaires, les vrais révolutionnaires et les faux révolutionnaires, les marxistes et les révisionnistes.

L’attitude prise à l’égard d’un mouvement révolutionnaire de masse est un critère important permettant de distinguer les révolutionnaires et les contre-révolutionnaires, les vrais révolutionnaires et les faux révolutionnaires, les marxistes et les révisionnistes.

A cet égard, nul ne peut éviter de révéler son point de vue, son attitude, sa conception politique.

Le président Mao m dit : « Des considérations contradictoires sur les choses et les gens découlent nécessairement des jugements contradictoires sur ces choses et ces gens. « Ça va très mal ! » et « Ça va très bien ! », « Va-nu-pieds » et « avant-garde de la révolution » en sont de bons exemples. »

En 1927, les paysans du Hounan, soulevés comme un ouragan, réduisirent en miettes les privilèges millénaires des propriétaires féodaux.

Les larges masses paysannes et les révolutionnaires s’en réjouirent et y applaudirent.

La classe des propriétaires fonciers et les réactionnaires, pris de panique et remplis d’hostilité, lançaient, toutes sortes de calomnies et d’attaques malveillantes contre les actions révolutionnaires des paysans.

Il en est ainsi pour la grande révolution culturelle prolétarienne en cours dans le pays.

Les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats en particulier les gardes rouges — qui sont les troupes de choc de cette révolution — les étudiants et les enseignants révolutionnaires, ont ouvert un feu nourri sur la poignée de membres du Parti qui détiennent des postes de direction et prennent, la voie capitaliste ainsi que sur les éléments malfaisants de la société et sur les retranchements de la bourgeoisie.

Ils ont lavé la boue et les souillures laissées par la vieille 15société et balaye les scories et la fange des classes exploiteuses. Leur action révolutionnaire leur a valu l’éloge et l’approbation enthousiastes du peuple chinois et des peuples révolutionnaires du monde, tandis que l’ennemi de classe chez nous et à l’étranger est ulcéré de rage.

Ils ont multiplié les calomnies contre les gardes rouges, les qualifiant de « jeunes fanatiques » et présentant faussement leur action révolutionnaire comme une « destruction des traditions sociales ».

Ces deux vues et ces deux attitudes diamétralement opposées à l’égard du mouvement révolutionnaire de masse sont déterminées par les intérêts de deux classes absolument antagonistes et reflètent deux attitudes et deux conceptions du monde entièrement antagoniques.

Entre les classes exploiteuses et les larges masses, il y a antagonisme.

Plus les masses se dressent pour faire la révolution, plus les classes exploiteuses voient leur fin proche. Par conséquent, ceux qui adoptent la position des classes exploiteuses craignent nécessairement les masses et s’opposent a leur mouvement révolutionnaire.

Le prolétariat est une classe radicalement révolutionnaire ; au cours des luttes révolutionnaires, plus largement les masses sont mobilisées et plus leur mouvement a d’ampleur, plus vite la révolution se développe et plus grand est le profil de la classe révolutionnaire en lutte pour un libération complète.

Ce n’est qu’en adoptant une position résolument prolétarienne qu’on peut partager le sort des masses, vivre comme elles et soutenir activement leurs mouvements révolutionnaires. Le matérialisme dialectique nous enseigne que le développement des phénomènes est conditionné par leur essence et leur courant principal.

Aussi devons-nous scruter l’une et l’autre quand nous examinons un problème.

Il y a onze ans le président Mao, critiquant certains camarades pour leurs erreurs opportunistes de droite en matière de coopération agricole, a dit :  «La façon dont certains camarades envisagent les choses n’eut pas juste…

ls ne considèrent pas ce qui est essentiel, dominant, et insistent sur des questions non essentielles, secondaires.

Je ne dis pas que celles-ci doivent être négligées : il faut les résoudre une à une.

Mais nous ne devons pas les confondre avec ce qui est essentiel, dominant, sous peine de perdre notre orientation. » (Sur le problème de la conjuration agricole)

Le mouvement révolutionnaire de masse dirigé par le prolétariat correspond toujours aux lois objectives du développement social. Les masses révolutionnaires voient clair.

Elles comprennent parfaitement la politique du Parti, elles savent distinguer entre l’ennemi et nous-mêmes, entre le juste et l’erroné, entre le vrai et le faux, elles n’ont jamais fait d’erreur en ce qui concerne l’orientation générale de la révolution.

Dans un mouvement révolutionnaire de masse, il est fatal qu’il y ait des défauts partiels et provisoires mais, tout bien considéré, ils sont secondaires et constituent un phénomène inévitable au cours de la marche en avant.

C’est dans la révolution que les masses apprennent à foire la révolution de même qu’en forgeant on devient forgeron. Elles s’éduqueront dans les mouvements révolutionnaires, discernant le juste de l’erroné, les méthodes correctes des mauvaises.

Elles élèveront leur conscience politique et leur talent et rectifieront ces défauts en peu de temps.

Durant la grande révolution culturelle prolétarienne, la grande majorité des ouvriers, des paysans et des soldats, des gardes rouges, des étudiants, des enseignants et des cadres révolutionnaires de notre pays sont allés toujours et courageusement de l’avant dans la direction juste indiquée par le président Mao : tels sont l’essence et le courant principal du mouvement.

Si l’on ne voit pas l’orientation générale révolutionnaire du mouvement de masse, si, au lieu de scruter l’essence et le courant principal, on confond les aspects secondaires et le courant principal, le superficiel et l’essentiel, on ne saura plus où on en est et on deviendra un jouet aux mains de l’ennemi do classe.

Le président Mao a soulevé le problème en ces termes : Quelle attitude prendre vis-à-vis du mouvement des masses révolutionnaires ?

Nous mettre à leur tête et les diriger ? Rester derrière elles en nous contentant de les critiquer à force 19de gestes autoritaires, ou nous dresser devant elles pour les combattre ?

C’est là une épreuve inexorable pour chaque révolutionnaire. Le président Mao représente un modelé des plus prestigieux en ce qui concerne la façon de concevoir correctement les mouvements révolutionnaires de masse et un exemple des plus remarquable dans notre parti en ce qui concerne la façon de les diriger.

Le président Mao a la plus grande confiance dans les masses, il leur témoigne la plus profonde sollicitude, il soutient le plus fermement leurs mouvements révolutionnaires et son coeurr est avec elles.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne en cours, nous devons étudier avec ardeur la grande pensée et la grande pratique du président Mao pour ce qui est de la façon de concevoir les mouvements révolutionnaires de masse ; nous devons combattre toutes les attitudes erronées hostiles aux mouvements révolutionnaires de masse et soutenir ceux-ci de tout cœur.

3. Suivons les enseignements du président Mao, soyons toujours des révolutionnaires conséquents et des promoteurs des mouvements révolutionnaires de masse.

Dans ce grand ouvrage, le président Mao n écrit ces lignes pleines d’enseignement :  «Les camarades révolutionnaires doivent comprendre que la révolution nationale exige un grand bouleversement à la campagne.

La Révolution de 1911 n’a pas amené ce bouleversement, d’où son échec.

Or, un tel bouleversement vient d’avoir lieu et c’est là un facteur important de In révolution, nécessaire à son achèvement victorieux. Tous les camarades révolutionnaires doivent prendre parti pour ce bouleversement, sinon leur position est celle de la contre-révolution. »

Nous étudions ce grand écrit du président Mao dans le but précis de suivre ce qu’il enseigne et de refondre consciemment notre idéologie, d’établir fermement la conception prolétarienne du monde, d’avoir une conception correcte du mouvement révolutionnaire de masse et de toujours être des révolutionnaires conséquents et des promoteurs du mouvement révolutionnaire de masse.

La grande révolution culturelle prolétarienne en cours est une lutte des classes extrêmement aiguë et complexe.

Elle rencontrera nécessairement des résistances de toutes sortes ; elle connaîtra des flux et des reflux ainsi que des vicissitudes.

Ceci parce que l’ennemi que nous affrontons est très rusé, cauteleux et pernicieux.

Une poignée de membres du Parti qui détiennent des postes de direction et prennent la voie capitaliste, agitent des  «drapeaux rouges » pour combattre le drapeau rouge et ils font flèche de tout bois pour réprimer le mouvement de masse et saboter la grande révolution culturelle prolétarienne.

Une poignée d’éléments bourgeois réactionnaires et de ceux qui, appartenant aux cinq catégories — propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers—, ne se sont pas bien réformés, essaient de bombarder les quartiers généraux de notre révolution prolétarienne.

En outre, la force des habitudes de l’ancienne société offre aussi une sorte de résistance au mouvement.

Dans cette lutte des classes complexe, nous devons faire encore mieux pour étudier et appliquer de façon créatrice les œuvres du président Mao, afin que la pensée de Mao Zedong dirige notre propre pensée et nos actes et pour révolutionnariser notre esprit.

Ce n’est qu’en acquérant cette arme des plus acérée, la pensée de Mao Zedong, qu’on peut clairement voir l’essence des choses sous les phénomènes apparents, avoir une vue nette de toute chose, percer à jour les supercheries et les complots de l’ennemi, écraser toutes les résistances et remporter la victoire dans la lutte.

Le président Mao a dit : politique et tactique sont la vie même du Parti.

Si nous voulons être dos promoteurs des mouvements révolutionnaires de masse, nous devons invariablement suivre les enseignements du président Mao et agir conformément à ses instructions et à la politique du Parti.

La Décision du Comité central du Parti communiste chinois concernant la grande révolution culturelle prolétarienne, c’est(à-dire les 16 Points, a été rédigée sous la direction personnelle du président Mao ; c’est le document-programme de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

Mettre en œuvre et appliquer fermement les 16 Points, voilà la clef de la victoire complète dans la grande révolution culturelle prolétarienne.

Nous devons étudier sérieusement les 16 Points, nous familiariser avec eux, les assimiler et les mettre en application ; nous devons nous en armer, persister à lutter par le raisonnement, non par la coercition ou la force ; nous devons soutenir ardemment la gauche, porter des coups sévères aux droitiers et à tous les éléments dénaturés et malfaisants et mener résolument et jusqu’au bout la grande révolution culturelle prolétarienne.

Le camarade Lin Piao a dit : « L’Armée populaire de Libération de Chine, née et grandie au sein des luttes révolutionnaires des masses populaires, a toujours considéré le mouvement révolutionnaire de masse comme relevant de nos tâches.

Quand les masses se dressent pour détruire le vieux système et mènent de dures et âpres luttes pour la transformation de la société et de la nature, l’A.P.L. se tient comme un seul homme aux côtés du peuple et le soutient de tout son cœur et de toute sa force. . .

Chaque fois que des forces hostiles tentent de s’opposer aux mouvements révolutionnaires de masse et de les saboter, l’A.P.L. se porte toujours en avant pour appuyer les masses. Et en retour, ces vastes mouvements de masse en plein essor éduquent et inspirent largement l’armée, faisant office de creuset révolutionnaire où se trempe et grandit la conscience politique de l’armée. » (« Avançons à pas de géant, tenons haut le drapeau rouge de la ligne générale du Parti et de la doctrine militaire de Mao Zedong »)

Nous devons suivre ces instructions du camarade Lin Piao et soutenir résolument les mouvements révolutionnaires de masse.

Notre armée est la poutre maîtresse de la dictature du prolétariat et le défenseur du système socialiste.

Dans la grande révolution culturelle prolétarienne, une de nos tâches importantes afin de soutenir les mouvements révolutionnaires de masse consiste à élever notre vigilance révolutionnaire, à être fermes à nos postes, à nous préparer sérieusement à affronter une guerre, à être prêts à tout moment à briser les attaques-surprises de l’impérialisme américain et de ses complices, et à veiller au triomphe de la grande révolution culturelle prolétarienne chinoise.

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Être un élève des masses avant de devenir leur maître

Le camarade Mao Zedong a dit: « Avec tous les camarades du Parti, apprendre auprès des masses et continuer à être leur modeste élève: voilà mon désir. »

Cette attitude de notre grand dirigeant, le président Mao, qui se met avec modestie à l’école des masses, est un exemple pour tous les membres de notre Parti. Tout le personnel qui dirige le mouvement de la révolution culturelle prolétarienne doit considérer les masses comme ses maîtres, rechercher leurs enseignements, être leurs élèves.

Tous ceux qui agissent de la sorte trouveront la situation claire, leur détermination résolue, leur méthode correcte et les masses plus complètement mobilisées et le mouvement plus sainement développé.

Ne pas se mettre avant tout à l’école des masses et se placer en « envoyés impériaux », se mettre à criailler, à discourir, à proclamer son opinion, fixer subjectivement la note dominante et déterminer des tabous « à peine descendu de son char », maintiendra tout simplement les masses pieds et poings liés et nuira à leur initiative.

Ne pas se mettre avant tout à l’école des masses et s’enfermer dans son cabinet en donnant des ordres obscurcira la vue et rendra impossible de distinguer le vrai du faux, l’ennemi des nôtres et de saisir l’essence du problème.

S’il en est ainsi, il sera alors impossible de diriger correctement le mouvement qui verra, au contraire, sa bonne marche entravée. C’est pourquoi chaque membre du Parti communiste doit suivre l’enseignement du camarade Mao Zedong: « Se dépouiller de toute morgue et devenir un modeste élève. »

En tant qu’élèves des masses, nous devons regarder en bas avec un grand enthousiasme révolutionnaire et apprendre respectueusement à l’école des masses. Comme nous l’a toujours enseigné le camarade Mao Zedong, il ne faut jamais prétendre connaître ce qu’on ne connaît pas et « il ne faut pas avoir honte de consulter ses inférieurs ».

Il faut d’abord être élèves des masses avant de devenir leurs maîtres. Être capable ou non d’agir de la sorte n’est pas simplement une question de méthode de travail.

C’est une question de position de classe et d’attitude fondamentales; c’est une question de conception du monde du révolutionnaire.

Au cours du mouvement de la grande révolution culturelle, nous devons d’abord étudier le point de vue de masse du camarade Mao Zedong. Bon nombre de camarades admettent en paroles que les masses créent l’Histoire, mais quand ils se jettent dans le travail pratique, ils l’oublient ou refusent de le reconnaître.

Assimiler les idées du camarade Mao Zedong sur ce point nécessite chez eux une transformation complète de la conception du monde. Cette transformation représente elle-même une grande révolution idéologique.

Être élèves des masses et apprendre modestement à leur école ne signifie pas écouter seulement les points de vue de certaines gens, mais bien écouter les diverses opinions venant de toutes les parties.

De même, nous devons écouter non seulement l’opinion de la majorité, mais aussi celle de la minorité. Être élèves des masses et apprendre modestement à leur école, c’est écouter non seulement les opinions approbatrices, mais aussi les opinions désapprobatrices. En général, nous acceptons facilement les premières mais moins facilement les secondes.

En fait, il est souvent indispensable d’écouter les opinions qui désapprouvent pour se faire un jugement d’ensemble de la situation. Pour se mettre à l’école des masses, il est nécessaire non seulement d’écouter et de regarder davantage autour de soi, mais aussi de réfléchir et d’exercer encore plus son cerveau.

En d’autres termes, nous devons prendre la pensée de Mao Zedong comme guide pour analyser les diverses données et opinions fournies par les masses, les soumettre à une élaboration, à un agencement et à une élévation en rejetant la balle pour garder le grain, en éliminant ce qui est fallacieux pour conserver le vrai, en passant d’un aspect des phénomènes à l’autre, du dehors au dedans, afin de découvrir les problèmes et de parvenir à saisir l’essence des choses.

De la sorte, nous pouvons concentrer les opinions des masses jusqu’ici dispersées et en faire des opinions méthodiques, systématiques et justes de la direction avant de les retourner aux masses pour être traduites dans l’action.

Nous devons comprendre que seule la pratique des masses constitue la base sur laquelle notre Parti élabore sa politique et le critère permettant de vérifier cette politique. En se détachant des masses, on ne peut aboutir à rien.

Des problèmes nouveaux et des choses nouvelles surgiront constamment durant la grande révolution culturelle prolétarienne.

C’est seulement lorsque les organisations du Parti et les dirigeants à tous les échelons se mettront à l’école des masses, du début à la fin, qu’ils pourront toujours se tenir à la tête du mouvement de masse et le conduire dans la direction indiquée par le camarade Mao Zedong.

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De la position bourgeoise du « Qianxian » et du « Beijing Ribao »

par Tsi Pen-yu, 1966

Le 16 avril dernier, le Beijing Ribao (Quotidien de Pékin) n’a pas consacré moins de trois pages à la publication, sous une grande manchette, d’un long article documentaire « critiquant » le « Village des Trois » et les Propos du soir à Yenchan.

Cet article est précédé d’une note des rédactions de la revue Qianxian (Front) et du Beijing Ribao qui tous deux relèvent du Comité municipal de Pékin du Parti communiste chinois.

Quant au journal Beijing Wanbao (Pékin-Soir) du même jour, il a consacré plus de trois pages à des extraits du même article. Rarement, depuis leur naissance, on avait vu ces journaux donner un tel retentissement à une affaire.

Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao ont publié naguère toute une floraison vénéneuse d’articles antiparti et antisocialistes ; qu’ils se livrent maintenant à une critique consciencieuse de tous ces articles et qu’ils soumettent leurs erreurs à une sérieuse autocritique, c’est là une nécessité en même temps qu’une obligation.

Mais la façon d’agir du Qianxian et du Beijing Ribao signifie-t-elle qu’ils sont engagés dans cette voie ? Non, absolument pas.

Wou Han, l’avez-vous critiqué ? Non.

Entre l’année 1959 au cours de laquelle Wou Han exploita le thème de Hai Jouei pour lancer une furieuse attaque contre le Parti et le socialisme, et la publication le 10 novembre 1965, de l’article du camarade Yao Wen-yuan intitulé « A propos de la nouvelle pièce historique historique La Destitution de Hai Jouei », il s’est écoulé plus de six ans.

Or, pendant toute cette période, le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao n’ont pas eu un seul mot pour dénoncer Wou Han.

Le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao s’employaient au contraire à publier des articles à la louange de Wou Han et de ce  «Hai Jouei » qu’il avait créé pour combattre le Parti et le socialisme.

Parmi tous les articles qui ont encensé La destitution de Hai Jouei, ces  «merveilles de finesse » dues à la plume des  «chers vieux frères » sont les plus ignobles et les plus odieuses.

Avez-vous changé d’attitude après que le camarade Yao Wen-yuan eut soulevé la question de Wou Han ? Pas davantage.

Cet important article militant, pendant près de trois semaines, vous ne l’avez ni reproduit ni même mentionné ; en revanche vous avez apostrophé les camarades de Changhaï :  «Qu’y a-t-il derrière votre décision de publier l’article de Yao Wen-yuan ? Pourquoi ne nous avez­vous pas prévenus ? Et votre esprit de parti ? »

Ce qu’il y a là derrière ?

Il y a la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, il y a cette théorie des classes et des contradictions de classes dans la société socialiste, que le camarade Mao Zedong n’a cessé de nous enseigner, et il y a cette décision de déployer à l’échelle nationale la lutte des classes pour l’épanouissement de l’idéologie prolétarienne et l’élimination de l’idéologie bourgeoise, décision qui figure dans le communiqué de la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIème Congrès du Parti et que vos journaux ont publiée.

Mener la lutte des classes, est-ce que cela a besoin de votre autorisation préalable ? Ne pas avoir cette autorisation, est-ce que cela signifie manquer de tout esprit de parti ?

Il est clair comme le jour que l’esprit de parti que vous exigez n’est pas celui d’un parti prolétarien, mais celui d’un parti bourgeois.

Sous la pression des masses populaires, le Beijing Ribao s’est vu contraint de publier, le 29 novembre 1965, l’article du camarade Yao Wen-yuan.

Est-ce à dire qu’à ce moment-là votre attitude a changé ? Pas davantage. Le Jiefangjun Bao (Journal de l’Armée de Libération) a publié, lui, une  «note de la rédaction » claire et nette dans laquelle il montre à juste titre que La destitution de Haï Jouei n’est qu’une grande herbe vénéneuse.

En revanche, dans sa « note de la rédaction », le Beijing Ribao ne prend nullement position sur La destitution de Haï Jouei, il se borne à dire qu’il s’agit d’une  «pièce qui a exercé une assez 4grande influence », que, ces dernières années, « les opinions ont été partagées », et que,  «si les opinions sont partagées, il faut ouvrir une discussion ».

En fait, vous êtes pour Wou Han et contre l’article du camarade Yao Wen-yuan. Le Qianxian et le Beijing Wanbao ont tous deux refusé de reproduire cet article ; et si vous, le Beijing Ribao, l’avez fait, c’est pour cacher sous des dehors d’impartialité la partialité profonde de votre attitude.

Soudain, le 12 décembre 1965, on vit le Qianxian et le Beijing Ribao donner la vedette à un article signé Hsiang Yang-cheng et intitulé « De La destitution de Hai Jouei au problème de l’héritage des vieilles valeurs morales ».

On eût dit que vous aviez corrigé vos erreurs et que vous étiez venus prendre place sur le front de la révolution culturelle socialiste.

Qu’en était-il donc ?

En fait, il s’agissait d’un article prenant le contre-pied de cette révolution culturelle. Pour protéger Wou Han, on y recourait à la tactique de « Critiquer sur l’accessoire pour aider sur l’essentiel ».

La pensée profonde en était de faire passer l’« idée directrice » de La destitution de Hai Jouei pour un problème de l’ »héritage des vieilles valeurs morales ».

Ainsi, dans l’article de Hsiang Yang-cheng, un important problème politique de caractère antiparti et antisocialiste devenait un problème « purement académique ».

En outre, l’auteur de l’article invoquait le slogan bourgeois  «Tous égaux devant la vérité » pour prendre la défense de Wou Han.

Mais la vérité, voyez-vous, c’est que vous vous êtes toujours tenus sur une position bourgeoise pour couvrir les représentants de la bourgeoisie du genre Wou Han, et brimer les révolutionnaires prolétariens.

Vous avez toujours donné le feu vert à tout ce qui était réactionnaire, et permis que poussent à foison les herbes vénéneuses antiparti et antisocialistes ; quant aux articles qui dénonçaient ces herbes vénéneuses, vous avez invariablement fait obstruction à leur publication.

Cette façon d’agir relève en tous points de la  «libéralisation » bourgeoise, de la dictature sur le prolétariat. Où est l’égalité dans tout cela ?

A la fin de son article, Hsiang Yang-cheng se donne un air très 6sérieux pour demander une discussion générale du problème de l’« héritage des vieilles valeurs morales », et cela dans l’intention de donner le ton à la discussion sur La destitution de Hai Jouei, de réduire à un problème « purement académique » le problème politique aigu qui fait l’objet de la critique de La destitution de Hai Jouei.

On a su plus tard que ce Hsiang Yang-cheng n’était autre que Teng Touo qui, en collaboration avec Wou Han, a écrit des articles antiparti.

Ce qui est plus grave encore, c’est qu’à une réunion tenue le 2 décembre 1965 au Beijing Ribao, Teng Touo vint encore proclamer ouvertement : « A ce jour, il n’est nullement prouvé que La destitution de Hai Jouei ait un caractère nuisible », ajoutant que l’article du camarade Yao Wen-yuan comportait également des erreurs au même titre que celui de Wou Han.

Peu de temps après, le 27 décembre 1965, le Beijing Ribao publiait de Wou Han une « Autocritique à propos de La destitution de Hai Jouei », autocritique feinte et attaque bien réelle.

Le Beijing Ribao publia cet article sans y joindre la moindre note de la rédaction, ni la moindre critique, ce qui revenait à soutenir Wou Han dans cette contre-attaque que, sous forme l’autocritique, il lançait contre les camarades qui l’avaient 7iénoncé.

Ce qui mérite attention, c’est que dans cet article, Han disait d’un air entendu à Hsiang Yang-cheng : vos critiques « m’ont fait comprendre mes erreurs et corriger mon point de vue ».

Ayant accompli sa mission qui était de contre-attaquer, Wou Han publia dans le Qianxian et le Beijing Ribao, et selon le ton défini par Hsiang Yang-cheng, sa prétendue autocritique sur le problème de l’« héritage des vieilles valeurs morales » où il reconnaissait volontiers qu’au « centre » de ses erreurs se situait ce problème dit de l’« héritage des vieilles valeurs morales ». Ainsi, les gestes de l’un répondant parfaitement à la voix de l’autre, nos deux lurons exécutaient un numéro bien rodé de monologue mimé.

Un seul article n’ayant pas suffit à donner le ton, vous en avez encore publié toute une série du même genre, dans un effort continu pour amener sur le terrain  «purement académique » ce problème de Wou Han qui est politique, antiparti et antisocialiste.

Li Tong-che (alias Li Ki, directeur du Département de la propagande du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin) ne visait à rien d’autre lorsqu’il publia le 8 janvier dans le Beijing Ribao l’article « A propos de la conception de l’histoire du camarade Wou Han ».

Selon lui, l’« idée directrice » de La destitution de Haï Jouei procéderait d’une certaine façon d’évaluer les personnages historiques.

Ainsi cette même Destitution de Haï Jouei serait tantôt le produit d’une « théorie de l’héritage des vieilles valeurs morales », et tantôt celui d’une certaine façon d’évaluer les personnages historiques, mais on se refuse obstinément à dire que c’est un produit de l’esprit antiparti et antisocialiste.

Sous l’œil vigilant des masses, les intrigues et les supercheries ne mènent à rien.

On eut tôt fait de voir clair dans les tours de passe-passe du Qianxian et du Beijing Ribao consistant à faire mine de dénoncer Wou Han pour en réalité le soutenir, faire mine de le critiquer pour en réalité le couvrir et faire rnine de le combattre pour en réalité le protéger.

Bon nombre de journaux et de revues ont publié des articles révélant ce qu’il y avait chez Wou Han d’antiparti et d’antisocialiste.

Depuis le mois d’avril en particulier, de plus en plus nombreux ont été ceux qui se sont fait une juste idée de ces agissements criminels, antiparti et antisocialistes de Wou Han ; et son vrai visage d’intellectuel anticommuniste, antipopulaire et antirévolutionnaire est apparu de plus en plus clairement.

Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, qui soutiennent et couvrent Wou Han, se trouvent aujourd’hui en très fâcheuse posture.

C’est alors que, non sans réticence, vous avez fini par déclarer que « Wou Han est l’auteur de ces deux grandes herbes vénéneuses que sont Haï Jouei invective l’empereur et La destitution de Hai Jouei et que vous avez reproduit un article de Wou Han : « Tchao Kouo et Ma Sou », publié autrefois dans le Qianxian, dans l’espoir que ce geste de pure forme pourrait duper les lecteurs.

Voilà pour votre « critique » de Wou Han. Mais on ne peut s’empêcher de demander pourquoi vous présentez comme de graves secrets des choses connues de tout le monde, alors que vous vous gardez de souffler mot de toutes les activités criminelles de Wou Han, ce pieux héritier de la défroque de Hou Che, ce valet qui s’est mis délibérément au service des États-Unis et ce maître stratège des réactionnaires du Kuomintang.

Liao Mocha, l’avez-vous critiqué ? Non.

Liao Mocha, ancien directeur du Département du travail du front uni du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin, c’est l’homme qui, jadis, a lancé une attaque fielleuse contre Lou Sin, contre le principal artisan de la révolution culturelle, lui  «décochant sous un nom d’emprunt une flèche traîtresse ».

[Liao Mocha publia, en 1934, sous le pseudonyme de Ling Mo, un article intitulé « Sur la littérature à encadrement » dans le Dawan Bao (Grand Journal du Soir). Dans cet article il accusait les essais révolutionnaires de Lou Sin d’être de la « littérature à encadrement ». Celui-ci lui riposta en se servant de la même expression et donna à l’un de ses recueils d’essais le nom de « Littérature à encadrement ».]

Et le voilà aujourd’hui qui, usant du même procédé, décoche ses flèches traîtresses contre le Parti et le peuple. Qu’on nous permette de demander au Qianxian, au Beijing Ribao et au Beijing Wanbao : quand avez-vous critiqué ce genre d’individus ?

Des herbes vénéneuses, pourries, ont été présentées par Liao Mocha, comme de belles fleurs toutes fraîches : La destitution de Hai Jouei antiparti et antisocialiste, en voilà une œuvre « qu’on nous en produise une autre » ; Li Houei-niang, opéra antiparti et antisocialiste montre que « la mise en scène de fantômes n’est pas nuisible », et qu’il est susceptible d’exalter la volonté de combat ».

Ces ouvrages qui ont tant fait pour que le vent souffle en tempête et que la pluie tombe à flots, enflant démesurément le contre-courant de l’opportunisme de droite, c’est-à-dire du révisionnisme, ces ouvrages qui ont distillé tant de poison dans la société, quand les avez-vous critiqués ?

Vous saviez pertinemment que, si nous avions fait paraître le livre Ne pas avoir peur des fantômes, c’était pour encourager le peuple chinois dans sa lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme et tous les réactionnaires.

Néanmoins, vous avez tenu à prendre le contre-pied en publiant dans le Qianxian les  « ‘Plaisanteries’ sur ceux qui ont peur des fantômes » où Liao Mocha attaquait perfidement le Parti communiste chinois et le peuple chinois, où il traînait dans la boue notre grand Parti et notre grand peuple, les traitant de « lâches et stupides », de  «fanfarons qui débitent de grandes paroles creuses », qui  «foncent tête baissée sans souci des conséquences » et qui « prétendent ne pas avoir peur des fantômes, mais en réalité en ont une peur bleue ».

Nous voudrions vous demander : en publiant un tel article, à quoi vouliez-vous en venir ?

Le Parti communiste chinois et le peuple chinois ont-ils jamais eu peur des fantômes ? Les insultes que vous lancez à ce grand Parti et à ce grand peuple ne sont-elles pas en tous points identiques à celles des impérialistes, des révisionnistes et des réactionnaires de tous les pays ?

Le 6 mai 1963, le camarade Liang Pi-houei (pseudonyme de Yu Ming-houang) publia, dans le Wenhui Bao (Quotidien Wen-houei de Shanghai) un article critiquant la thèse de Liao Mocha :  «la mise en scène de fantômes n’est pas nuisible ». Des critiques ne tardèrent pas à s’élever dans d’autres journaux et revues. A ce moment-là, vous ne vouliez toujours pas publier des articles critiquant Liao Mocha.

Ce n’est qu’au bout du compte, quand vous avez été mis au pied du mur. Que vous avez à contre-cœur publié sous le titre « Ma thèse ‘La mise en scène de fantômes n’est pas nuisible’ est erronée », un simulacre d’autocritique de Liao Mocha qui ne visait qu’à l’aider à camoufler ses agissements et à tromper les masses.

Feignant le plus grand sérieux, Liao Mocha se collait un tas d’étiquettes insignifiantes : « j’ai, disait-il, perdu de vue la lutte des classes », « j’ai relâché ma vigilance », « je n’ai pas tracé une nette ligne de démarcation . . . », « je me suis égaré », et « je me suis fait inconsciemment l’auxiliaire de la bourgeoisie et des forces féodales dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ».

Comment les masses auraient-elles pu être dupées d’un tel simulacre d’autocritique ! Il fut sévèrement critiqué par les lecteurs.

Mais, ni le Qianxian, ni le Beijing Ribao, ni le Beijing Wanbao ne prêtèrent la moindre attention à ces justes critiques. Pourquoi ?

Parce qu’en ce qui vous concernait, l’important était de bien protéger Liao Mocha, de vous accrocher à tout prix à votre position antiparti et antisocialiste.

Dans la note de leurs rédactions publiée le 16 avril dernier, le Qianxian et le Beijing Ribao pouvaient sembler avoir changé de musique.

Ils disaient : « Il (Liao Mocha) a fait bien plus qu’« aider inconsciemment la bourgeoisie et les forces féodales dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ; il est le général qui, consciemment, dirige la bataille contre le Parti, le socialisme et la pensée de Mao Zedong ».

Mais cela reste une pure et simple étiquette. Qu’on nous permette de demander : Qui est-ce, après tout, ce Liao Mocha ? Ses paroles et ses actes réactionnaires révèlent à l’évidence que c’est un représentant de la bourgeoisie infiltré dans le Parti et qui se démène en faveur des  «fantômes », des impérialistes, des révisionnistes et des réactionnaires de tous les pays, en faveur des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires, des mauvais éléments et des éléments de droite.

C’est un représentant de la bourgeoisie qui, de concert avec les  «’fantômes » de l’intérieur et de l’extérieur, a mis sur pied un front uni anticommuniste, antipopulaire et antirévolutionnaire. Vous en savez autrement plus long que nous sur toutes ses menées réactionnaires, alors pourquoi vous refusez-vous donc à faire la moindre révélation à ce sujet ?

Il faut croire que vous êtes toujours sous l’emprise des  «fantômes » !

Et Teng Touo, l’avez-vous critiqué ? Pas davantage.

Il y a quelques années, les opportunistes de droite, c’est-à-dire les révisionnistes, représentants des forces qui œuvrent à la restauration du capitalisme, ont suscité un contre-courant dans le flux impétueux de la révolution socialiste.

Profitant des difficultés temporaires que nous éprouvions, ils ont lancé de furieuses attaques contre le Parti et le socialisme. Et Teng Touo a joué un rôle important dans ces attaques. C’est lui qui a organisé et dirigé le  «Village des Trois », cette petite clique antiparti formée de Wou Han, Liao Mocha et lui-même.

Nous savons que c’est lui, Teng Touo, qui, en septembre 1961, a pris l’initiative d’inviter Wou Han et Liao Mocha dans un restaurant pour établir cette sinistre auberge antiparti et antisocialiste.

C’est lui qui a fait choix du nom de cette auberge et du pseudonyme collectif de  «Wou Nan Sing » ; et c’est encore lui qui décidait quels articles seraient publiés.

L’histoire de la création du  «Village des Trois » est celle d’une âpre lutte de classe menée contre le prolétariat, sur les fronts culturel et idéologique, par cette coterie antiparti et antisocialiste formée des représentants de la bourgeoisie que sont Wou Han, Liao Mocha et leur chef, Teng Touo.

Qui est-il, ce Teng Touo ?

Il est d’ores et déjà avéré que c’est un traître qui, pendant la Guerre de résistance antijaponaise, s’est infiltré à nouveau dans le Parti.

En se donnant les apparences d’un militant très actif, il a réussi par des moyens frauduleux à gagner la confiance du Parti et du peuple jusqu’à occuper un poste important au Renmin Ribao (Quotidien du peuple).

Là, il a usé fréquemment de ses prérogatives pour déformer à tout bout de champ le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong, et s’employer à promouvoir et à diffuser ses idées révisionnistes bourgeoises.

Pendant l’été 1957, il a joué le rôle d’éminence grise pour la droite bourgeoise, émettant nombre d’opinions d’inspiration droitière, antiparti et antisocialiste.

C’est lui qui a écrit l’article « Renoncer à la ‘politique des médiocres’  » paru sous le pseudonyme Pou Wou-ki dans le Renmin Ribao du 11 mai 1957. Dans cet article, il lançait une perfide attaque contre le Parti, lui demandant de remettre la direction à la droite bourgeoise.

En outre, il soutenait activement les éléments de droite dans leurs attaques à outrance contre le Parti. Lin Hsi-ling, élément d’extrême droite et son amie la plus intime, l’a un jour défini comme le « marxiste non-orthodoxe » de la Chine.

Autant dire que même la droite bourgeoise avait depuis longtemps reconnu en lui un révisionniste.

La victoire remportée dans la lutte contre la droite fit avorter le rêve de restauration du capitalisme qu’il nourrissait. Il fut démis de son poste au Renmin Ribao par le Comité central du Parti, il fut « destitué » par le peuple. Mais il ne devait pas tarder à se remettre en selle en s’introduisant au sein.du Comité du Parti pour la municipalité de Pékin dont il devenait un des membres du secrétariat.

Teng Touo  «s’entend » assez bien à certaines tactiques de lutte. Les vagues déferlantes du mouvement de riposte à la droite qui se développa en 1957 l’ont amené à changer ses méthodes de lutte.

La façon dont les critiques et les luttes des larges masses se sont déchaînées contre les éléments de droite au cours de ce mouvement lui a inspiré un effroi dont il ne s’est jamais remis. Dans les nouvelles conditions de la lutte des classes, il ne s’est plus lancé à visage découvert dans la bataille comme il l’avait fait en 1957 en émettant des opinions de droite ; il a au contraire recouru à des moyens plus sournois et plus rusés pour mener sa lutte contre nous.

En s’appuyant sur la base d’opérations que constituaient le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, et en recourant aux procédés consistant à se servir du passé pour faire la satire du présent et à « injurier l’acacia en désignant le mûrier », il n’a cessé de décocher au Parti et au socialisme des flèches empoisonnées.

Parmi celles-ci on retiendra : « Un œuf pour toute fortune », « Histoires de fanfarons », « Deux fables étrangères », « Trois genres de Tchouke Liang (célèbre stratège chinois) », « Les grandes paroles creuses », « Lâchez prise, vous tomberez sur un terrain solide », « Théorie du ménagement de la force de travail », « La manière de se faire des amis et recevoir ses hôtes », « Les cas de Tchen Kiang et Wang Keng », « Tour la défense de Li San-tsai », « L’homme des Monts Kouenlouen », « Mi l’Ancien et Mi le Jeune de Wanping », « Tcheng Pan­kiao et ‘son style’  «, « Peut-on compter sur la sagesse ? », « Le régime éclairé et le régime despotique », « Les renforts qui viennent trop tard », « Caricatures du temps jadis », « La mort de Lin Pai-chouei », « Le traitement spécifique de l’« amnésie’ », etc.

Le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao ont-ils jamais critiqué toutes ces tactiques consistant à se servir du passé pour faire la satire du présent et d’« injurier l’acacia en désignant le mûrier », toute cette floraison d’articles vénéneux attaquant avec une perfidie extrême le Parti et le socialisme ? Mais non, ils n’en ont rien fait.

L’article  «Le traitement spécifique de l’amnésie » mérite une mention particulière pour son caractère excessivement réactionnaire.

Il s’agit d’un trait singulièrement venimeux visant directement le Comité central de notre Parti, objet de toute notre affection. Avec un cynisme incroyable, Teng Touo y attaque notre Parti bien-aimé.

Il veut déverser un torrent d’injures sur notre « tête », et avec un bâton spécial de fabrication étrangère, nous frapper la  «tête » jusqu’à produire un état clé « choc », afin que nous laissions ces prétendus « médecins qualifiés », entendez : cette poignée de révisionnistes, prendre les rênes.

Cet essai furieusement contre-révolutionnaire révèle dans toute sa noirceur le fond de l’âme de Teng Touo et de son groupe de révisionnistes antiparti et antisocialistes, qui vouent une haine mortelle au Parti et au peuple.

Ces agissements rageusement antiparti et antisocialistes de Teng Touo ont suscité l’indignation de très nombreux lecteurs, qui, dans leurs lettres au Qïanxian, au Beijing Ribao et au Beijing Wanbao, ont formulé de sévères critiques. Mais vous avez refusé de publier les lettres où s’exprimaient ces critiques, et qui plus est, vous avez cherché par tous les moyens à défendre les criminelles activités antiparti et antisocialistes de Teng Touo.

Vous disiez : « Que cent écoles rivalisent », mais en fait, vous ne permettiez qu’à la seule école bourgeoise de « rivaliser ». Autrement dit, vous seuls aviez la liberté de combattre le Parti et le socialisme et de distiller le poison capitaliste, mais vous interdisiez aux masses d’ouvriers, paysans et soldats et aux cadres révolutionnaires de défendre le Parti et le socialisme et d’extirper vos herbes vénéneuses.

Ce que vous pratiquiez, c’était, sans restriction aucune, le despotisme bourgeois et la dictature bourgeoise.

Le mois de novembre 1965 vit se produire un brusque changement sur le front de la révolution culturelle socialiste. Une nouvelle contre-attaque se dessina ; et Wou Han, collaborateur de Teng Touo, fut démasqué.

A ce moment-là, si vous, le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao, souhaitiez vraiment démasquer Teng Touo, il vous en restait encore un semblant d’initiative.

Mais loin d’en user, vous avez continué à prier Teng Touo de donner des conférences, et d’écrire des articles pour soutenir et couvrir Wou Han.

La lutte des classes est un fait objectif qui ne dépend pas de la volonté subjective de l’homme. Cette lutte n’a cessé de gagner en profondeur.

Et les vrais visages clés Wou Han, Liao Mocha et Teng Touo qui se coalisent pour lutter contre le Parti et le socialisme ont été complètement démasqués.

Voyant comment le Qianxian, le Beijing Ribao et le Beijing Wanbao s’y prenaient pour couvrir Teng Touo et étouffer les critiques, la grande masse des lecteurs a éprouvé un mécontentement, une indignation extrêmes : il n’était plus possible d’empêcher que la lumière fût faite.

C’est alors seulement que, pour vous tirer de cette situation de passivité dans laquelle vous ne faisiez qu’essuyer les coups, et surtout pour mieux protéger Teng Touo et compagnie, vous vous êtes décidés précipitamment à poser ce problème de Teng Touo.

Poser le problème de Teng Touo afin de mieux protéger Teng Touo et compagnie, n’est-ce pas contradictoire ? Eh bien ! Non, ce n’est nullement contradictoire.

Il y a un peu plus de trois mois, pour protéger Wou Han, le Qianxian et le Beijing Ribao ne se sont-ils pas fait un plaisir de publier l’article de Hsiang Yang-cheng  «critiquant » Wou Han ?

En posant le problème de Teng Touo, on ne fait que reprendre cette farce de la dénonciation simulée et du soutien réel, de la critique simulée et de la protection réelle, de la lutte simulée et de la défense réelle.

Dans leur  «Note des rédactions », le Qianxian et le Beijing Ribao se sont évertués à éluder la question des attaques de Teng Touo contre le Parti et le socialisme.

Teng Touo, le personnage le plus important du  «Village des Trois », tient un rôle négligeable dans cette note. Il y est dit que Wou Han a « lancé des attaques contre le Parti et le socialisme », que Liao Mocha a été « le général » qui a mené la lutte contre le Parti et le socialisme, mais Teng Touo, lui, n’aurait été ni antiparti, ni antisocialiste.

Inverser l’ordre d’importance, dissimuler le point principal, sacrifier tours et cavaliers pour sauver le roi, voilà les manœuvres auxquelles le Qianxian et le Beijing Ribao se sont livrés pour protéger Teng Touo.

De même, dans son article documentaire « critiquant » Teng Touo, le Beijing Ribao ne fait pas mention des attaques de celui-ci contre le Parti et le socialisme.

Quant aux extraits des Propos du soir à Yenchan qui occupent deux pages entières, s’ils mentionnent que Teng Touo « s’est servi du passé pour faire la satire du présent », c’est seulement à la fin et sous deux intertitres qui n’attirent guère l’attention.

Aux thèses réactionnaires de Teng Touo qui constituent des attaques malveillantes contre le Parti, la ligne générale, le grand bond en avant et la commune populaire, et de même aux articles dans lesquels il se répandait en plaintes arrières contre la destitution et dégradation des opportunistes de droite, autrement dit des révisionnistes, et contre sa propre destitution et dégradation, à tout cela, le Qianxian et le Beijing Ribao n’ont cru devoir appliquer que les qualificatifs superficiels de « vulgaire et dénué de sens », « n’ayant d’admiration que pour soi », ou tout au plus, « enjolivant le système de la société féodale » et propageant l’idéologie bourgeoise.

Le 19 avril, le Beijing Ribao a en outre distribué une  «liste de suggestions pour servir à la critique des Propos du soir à Yenchan ».

Il y soutient que « Teng Touo est en matière d’art un partisan du retour aux anciens », qu’ »il se place sur le piédestal des anciens » et qu’« il propage l’idée que plus l’art est ancien, meilleur il est ». Il continue ainsi à couvrir Teng Touo en tâchant d’amener les lecteurs à diriger le fer de lance de leurs critiques contre  «son culte et son imitation des anciens ».

Quant au problème crucial, à ce problème politique de caractère antiparti et antisocialiste qu’est la préparation de l’opinion publique en vue de la restauration du capitalisme, il n’en est plus question.

Peu-ton appeler cela une  «critique » ? Ne serait-il pas plus conforme à la réalité de dire : c’est dissimuler les erreurs, couvrir les méchants et leurrer les lecteurs ?

Dans leur « Note des rédactions », le Qianxian et le Beijing Ribao soulignaient :  «De cette lutte nous avons tiré de très profondes leçons. Nous avions relâché notre lutte de classe sur les fronts culturel et académique, ce qui permit à des représentants de la bourgeoisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, de profiter de nos défaillances pour s’opposer au Parti et au socialisme par le truchement d’essais et d’articles académiques et de faire usage des colonnes de notre journal et de notre revue pour ouvrir un ‘marché libre’., . . .

Notre journal et notre revue commirent l’erreur de publier ces articles sans les soumettre en temps utile à la critique. La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement et que nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale.

C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance dans le sévère combat qui se menait. »

Peut-on appeler cela une autocritique ?

Vous avez « tiré de très profondes leçons ». Mais lesquelles ?

« Nous avions relâché notre lutte de classe sur les fronts culturel et académique ». Relâcher est-il bien le mot ?

 «. .. ce qui permit à des représentants de la bourgeoisie, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Parti, de profiter de nos défaillances pour s’opposer au Parti et au socialisme par le truchement d’essais et d’articles académiques ».

S’agit-il bien d’autres gens qui auraient profité de vos défaillances ? Est-il vrai de dire que vous auriez été utilisés par d’autres ?

« La raison en est que nous n’avions pas placé la politique prolétarienne au poste de commandement ».

Si ce n’était pas la politique prolétarienne qui était au poste de commandement, alors à quelle classe appartient la politique que vous avez placée au poste de commandement ?

« Nous étions influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale ». Ne s’agit-il vraiment que d’être légèrement influencés par l’idéologie bourgeoise et féodale ?

« C’est ainsi que nous nous étions écartés de notre position et avions relâché notre vigilance ». Est-ce bien de cela qu’il s’agit ?

Absolument pas.

Pendant une fort longue période s’étendant sur ces dernières années, le Qianxian, le Beijing Ribao et aussi le Beijing Wan-bao ont eux-mêmes été des instruments aux mains de Teng Touo, Wou Han, Liao Mocha et d’autres dans leurs furieuses attaques contre le Parti et le socialisme ; il ne s’agit donc nullement d’ »être utilisé » inconsciemment.

Votre bastion n’est pas un bastion du prolétariat, mais un bastion de la bourgeoisie.

Pendant une fort longue période, Teng Touo, Wou Han, Liao Mo-cha et d’autres ont trôné en toute quiétude dans les bureaux du Comité municipal du Parti et du Conseil municipal populaire de Pékin où ils jouaient aux grands seigneurs, donnaient des ordres et appliquaient fidèlement la ligne révisionniste dans l’espoir de réaliser leur rêve de restauration capitaliste par l’« évolution pacifique ».

Il ne saurait donc être question de « eprésentants de la bourgeoisie profitant de nos défaillances ».

Ce que vous faites, c’est agiter le  «drapeau rouge » pour vous opposer au drapeau rouge ; c’est vous parer du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong pour combattre le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong ; c’est crier les mots d’ordre de dictature du prolétariat et de socialisme pour dénigrer la dictature du prolétariat et le système socialiste.

Vous exhibez l’enseigne du Parti communiste et vous usurpez le nom des organes de presse du Parti pour combattre le Parti et le socialisme.

Au moment où notre pays est le théâtre d’une lutte sévère entre les deux voies du socialisme et du capitalisme, loin de relâcher comme vous dites votre lutte de classe, vous vous tenez invariablement sur les positions de la bourgeoisie et menez avec un surcroît d’intensité une lutte de classe aiguë contre le prolétariat.

La politique que vous avez placée au poste de commandement, ce n’est pas celle du prolétariat, mais celle de la bourgeoisie.

Que dire ! Votre idéologie bourgeoise et réactionnaire est tout ce qu’il y a de plus enraciné, votre position bourgeoise et réactionnaire tout ce qu’il y a de plus ferme, votre flair bourgeois et réactionnaire tout ce qu’il y a de plus aiguisé, et votre esprit de parti bourgeois tout ce qu’il y a de plus poussé.

Hier encore, vous brandissiez la hache contre les articles critiquant Teng Touo, les amputant de tous leurs points capitaux sous prétexte que  «ceci n’a rien à voir », « cela ne tient pas debout »,  «quoi que les autres fassent, nous nous en tiendrons à la discussion académique ».

A quoi donc attribuer tout cela ? À un simple soupçon d’influence des idées bourgeoises et féodales ? Ou à ce que vous vous étiez écartés de votre position ou aviez relâché votre vigilance ?

Allons ! Le mensonge est et demeure mensonge, et il est temps de lever le masque.

Il n’est pas de fard qui puisse cacher la laideur du visage. Vous avez, dans le passé, distillé tant de poison, vous avez été à l’origine de tant d’émanations néfastes, et vous vous êtes livrés à tant de manœuvres perfides pour contrecarrer la révolution culturelle, comment pourriez-vous maintenant en être quittes devant les lecteurs avec quelques paroles creuses ?

Qianxian, Beijing Ribao, Beijing Wanbao, l’heure de la révolution radicale a sonné pour vous.

Quand les ennemis de classe de l’intérieur et de l’extérieur ont fait se lever un grand vent funeste, qui donc a soutenu activement Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha dans leurs activités antiparti et antisocialistes ?

Et quand ces activités eurent essuyé la contre-attaque des masses révolutionnaires, qui donc a cherché par tous les moyens à couvrir ces mêmes Teng Touo, Wou Han et Liao Mocha ? Et plus tard, lorsqu’il est devenu impossible de les masquer, qui encore vous a soufflé de jouer la farce de la fausse critique, la farce consistant à « sacrifier tours et cavaliers pour sauver le roi » ?

Toutes ces questions, vous ne pourrez ni les tenir secrètes ni les éluder. Dissimuler ne vous mènera pas loin, car les masses ont de bons yeux. Si vous ne tirez pas les choses au clair, les masses s’en chargeront ; si la critique ne vient pas de vous, elle viendra des masses.

Nous sommes persuadés que parmi les rédacteurs du Qianxian, du Beijing Ribao et du Beijing Wanbao, tous les camarades qui veulent la révolution sauront prendre courageusement position, ils lèveront bien haut le drapeau rouge de la pensée de Mao Zedong, ils rompront complètement avec les représentants de la bourgeoisie, et ils dénonceront et critiqueront hardiment vos criminels agissements antiparti et antisocialistes.

Cette affaire antiparti des Teng Touo, Wou Han, Liao Mocha et autres, affaire organisée, planifiée et dirigée, doit nous inciter à une haute vigilance.

Groupe après groupe, bien des représentants de la bourgeoisie ont été balayés de la scène politique par les puissantes forces révolutionnaires socialistes ; mais cela ne signifie nullement que dorénavant tout ira pour le mieux.

Nous devons nous attendre à voir de nouveaux représentants de la bourgeoisie faire leur apparition sur la scène.

La différence résidera dans les formes souvent modifiées de leurs numéros : certains se produiront à visage découvert, d’autres se camoufleront quelque peu ; parfois ils opéreront en ordre dispersé, et parfois ils concentreront leurs attaques. Nous devons sans hésitation prendre une part active au mouvement qui se développe actuellement, engager une lutte résolue contre les représentants bourgeois de tout acabit et mener jusqu’au bout la révolution socialiste sur le front culturel.

Armé de la pensée de Mao Zedong, le peuple chinois est invincible. Il n’est pas de génies malfaisants, déjà apparus ou encore cachés, occupant le devant de la scène ou retranchés dans les coulisses, qui puissent résister à un seul coup de cette force géante.

Le soleil se couche pour le régime capitaliste qui n’a plus qu’un souffle de vie et dont le triste sort est d’être balayé comme les feuilles mortes par le vent d’automne.

Comment quelques minuscules fourmis pourraient-elles ébranler le grand arbre du socialisme qui dresse ses branches jusqu’au ciel !

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Décision du Comité central sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne

Adoptée le 8 août 1966

1. Une nouvelle étape de la révolution socialiste.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours est une grande révolution qui touche l’homme dans ce qu’il a de plus profond. Elle représente une nouvelle étape, marquée par une plus grande profondeur et une plus grande ampleur du développement de la révolution socialiste de notre pays.

À la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, le camarade Mao Zedong a dit : Pour renverser un pouvoir politique, on commence toujours par préparer l’opinion publique et par agir dans le domaine idéologique.

Cela est vrai aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire. La pratique a prouvé que cette thèse du camarade Mao Zedong est tout à fait juste.

Bien que renversée, la bourgeoisie tente de corrompre les masses et de conquérir leur cœur au moyen de la pensée, de la culture, des mœurs et des coutumes anciennes des classes exploiteuses en vue de sa restauration.

Le prolétariat doit faire le contraire : opposer une riposte de front à chaque défi lancé par la bourgeoisie dans le domaine idéologique et transformer la physionomie morale de toute la société avec la pensée, la culture et les mœurs et coutumes nouvelles qui sont propres au prolétariat.

À l’heure actuelle, nous avons pour but de combattre et d’écraser les responsables engagés dans la voie capitaliste, de critiquer les « autorités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie, de critiquer l’idéologie de la bourgeoisie et de toutes les autres classes exploiteuses, et de réformer le système d’enseignement, la littérature, l’art et toutes les autres branches de la superstructure qui ne correspondent pas à la base économique socialiste, ceci pour contribuer à la consolidation et au développement du système socialiste.

2. Le courant principal et les vicissitudes.

Les larges masses des ouvriers, paysans et soldats, des intellectuels révolutionnaires et des cadres révolutionnaires forment la force principale de cette Grande Révolution Culturelle. Un grand nombre de jeunes révolutionnaires, naguère inconnus, y sont devenus de courageux pionniers. Ils ont fait preuve de vigueur et de sagesse.

Sous forme de dazibaos et de grands débats, par une large et libre expression d’opinions, par une dénonciation complète et par une critique à fond, ils ont lancé une offensive résolue contre les représentants de la bourgeoisie, qu’ils agissent à découvert ou qu’ils soient dissimulés.

Dans un mouvement révolutionnaire d’une aussi grande envergure, il est inévitable qu’ils aient telle ou telle insuffisance, mais leur orientation révolutionnaire générale a toujours été juste. C’est le courant principal de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. C’est suivant cette orientation générale que se poursuit la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

La Révolution Culturelle étant une révolution, elle se heurte inéluctablement à une résistance. Cette résistance vient principalement de ceux qui, après s’être infiltrés dans le Parti, parviennent à des postes de direction mais suivent la voie capitaliste. Elle vient aussi de la force d’anciennes habitudes de la société.

À présent, cette résistance est encore assez forte et opiniâtre. Mais la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est, après tout, une tendance générale irrésistible. Un grand nombre de faits ont montré qu’une telle résistance peut être rapidement balayée, pourvu que les masses soient pleinement mobilisées.

Du fait que la résistance est assez forte, la lune connaîtra des flux et des reflux, voire même des reflux répétés. Ces flux et reflux n’ont pourtant rien de nuisible.

Ils permettront au prolétariat et autres couches laborieuses, notamment à la jeune génération, de se tremper et d’en tirer leçons et expériences, et les aideront à comprendre que la voie révolutionnaire est tortueuse et non sans obstacle.

3. Accorder la primauté à l’audace et mobiliser sans réserve les masses.

L’issue de l’actuelle Grande Révolution Culturelle dépendra de l’audace de la direction du Parti à mobiliser ou non sans réserve les masses.

Il existe à présent quatre cas différents en ce qui concerne l’attitude des organisations du Parti aux divers échelons dans leur façon de diriger le mouvement de la Révolution Culturelle :

1. Les dirigeants de l’organisation du Parti se tiennent au premier rang du mouvement et osent mobiliser sans réserve les masses. Accordant la primauté à l’audace, ils sont des militants communistes intrépides et de bons élèves du président Mao.

Ils préconisent les dazibaos et les grands débats; ils encouragent les masses à dénoncer les génies malfaisants de tout acabit, et aussi à critiquer les insuffisances et les erreurs dans leur propre travail.

Cette juste direction provient de ce qu’ils donnent la primauté à la politique prolétarienne et mettent la Pensée Mao Zedong au premier plan.

2. Pour de nombreux organismes, les responsables comprennent très mal encore leur rôle de dirigeants dans cette grande lutte, et leur direction est loin d’être sérieuse et efficace. Aussi se trouvent-ils dans une position faible et s’avèrent-ils incapables.

Pour eux, c’est la crainte qui prévaut ; ils se cramponnent aux vieux règlements, ne veulent pas rompre avec les procédés routiniers ni aller de l’avant. Pris à l’improviste par le nouvel ordre révolutionnaire des masses, ils voient leur direction dépassée par la situation et par les masses.

3. Dans certains organismes, les responsables ont commis telles ou telles erreurs dans leur travail quotidien.

Plus que les autres, la crainte les hante. Ils redoutent que les masses ne se dressent et ne les prennent en défaut. En réalité, s’ils font sérieusement leur autocritique et acceptent la critique des masses, ils pourront bénéficier de la compréhension du Parti et des masses.

Mais s’ils agissent autrement, ils continueront à commettre des erreurs et deviendront même des pierres d’achoppement pour le mouvement de masse.

4. Pour certains autres organismes, la direction est contrôlée par des éléments qui se sont infiltrés dans le Parti, détiennent des postes de direction mais s’engagent dans la voie capitaliste.

Ces éléments au pouvoir ont extrêmement peur d’être dénoncés par les masses ; ils cherchent par conséquent tous les prétextes pour réprimer le mouvement de masse. Ils recourent aux manœuvres telles que celles qui consistent à détourner les objectifs ou à faire passer pour blanc ce qui est noir, dans l’espoir de conduire le mouvement dans une mauvaise voie.

Et quand ils se sentent très isolés et ne peuvent plus continuer à agir de la même façon, ils ont recours à d’autres intrigues en frappant les gens dans le dos, en répandant de faux bruits, en brouillant autant qu’ils le peuvent la distinction entre révolution et contre-révolution afin d’attaquer les révolutionnaires.

Ce que le Comité central du Parti demande des comités du Parti à tous les échelons, c’est de persévérer dans la juste direction, d’accorder la primauté à l’audace, de mobiliser sans réserve les masses, d’en finir avec cet état de faiblesse et d’impuissance, d’encourager les camarades qui ont commis des erreurs, mais qui veulent les corriger, à rejeter le fardeau de leurs fautes et à se joindre à la lutte, de relever de leurs fonctions les responsables engagés dans la voie capitaliste, et de leur reprendre la direction pour la rendre aux révolutionnaires prolétariens.

4. Que les masses s’éduquent dans le mouvement.

Dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, les masses ne peuvent que se libérer par elles-mêmes, et l’on ne peut en aucune façon agir à leur place. Il faut avoir confiance dans les masses, s’appuyer sur elles et respecter leur esprit d’initiative. Il faut rejeter la crainte et ne pas avoir peur des troubles.

Le président Mao nous a toujours enseigné qu’une révolution ne peut s’accomplir avec tant d’élégance et de délicatesse, ou avec tant de douceur, d’amabilité, de courtoisie, de retenue et de générosité d’âme.

Que les masses s’éduquent dans ce grand mouvement révolutionnaire, et opèrent la distinction entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, entre les façons d’agir correcte et incorrecte !

Il faut utiliser pleinement la méthode des dazibaos et des grands débats pour permettre de larges et francs exposés d’opinions, afin que les masses puissent exprimer leurs vues justes, critiquer les vues erronées et dénoncer tous les génies malfaisants.

De cette façon, les larges masses pourront, dans la lutte, élever leur conscience politique, accroître leur capacité et leurs talents, distinguer ce qui est juste de ce qui ne l’est pas et distinguer les ennemis qui se dissimulent parmi elles.

5. Appliquer résolument la ligne de classe du Parti.

Qui sont nos ennemis, qui sont nos amis ? C’est là une question d’une importance primordiale pour la révolution, c’est là également une question d’une importance primordiale pour la Grande Révolution Culturelle.

La direction du Parti doit exceller à découvrir la Gauche, développer et renforcer les rangs de la Gauche et s’appuyer résolument sur la Gauche révolutionnaire.

C’est seulement ainsi que l’on pourra, au cours du mouvement, isoler complètement les éléments de droite les plus réactionnaires, gagner les éléments du centre, unir la grande majorité et finalement réaliser, par ce mouvement, l’unité de plus de 95 % des cadres et de plus de 95 % des masses.

Il faut concentrer les forces pour frapper la poignée de droitiers bourgeois et de révisionnistes contre-révolutionnaires ultra-réactionnaires. Leurs crimes d’opposition au Parti, au socialisme et à la Pensée Mao Zedong doivent être dénoncés et critiqués à fond afin que ces gens soient isolés au maximum.

Le mouvement en cours vise principalement les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste.

Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit farte entre les éléments de droite anti-parti et anti-socialistes et ceux qui, tout en soutenant le Parti et le socialisme, ont tenu des propos erronés ou commis des actes erronés, écrit de mauvais articles ou des œuvres dont le contenu laisse à désirer.

Il faut veiller à ce qu’une stricte distinction soit faite entre les savants despotes réactionnaires et les « autorités » réactionnaires de la bourgeoisie d’une part, et ceux qui ont des idées académiques bourgeoises ordinaires d’autre part.

6. Résoudre correctement les contradictions au sein du peuple.

Il faut faire une stricte distinction entre les deux sortes de contradictions de nature différente : les contradictions au sein du peuple et celles entre nos ennemis et nous-mêmes.

Les contradictions au sein du peuple ne doivent pas être traitées de la même façon que celles qui nous opposent à nos ennemis, tout comme les contradictions entre nos ennemis et nous-mêmes ne doivent pas être considérées comme des contradictions au sein du peuple.

Il est normal qu’il y ait des opinions différentes parmi les masses populaires. La confrontation de différentes opinions est inévitable, nécessaire et bénéfique. Au cours d’un débat normal mené à fond, les masses populaires sauront affirmer ce qui est juste et corriger ce qui est erroné et parviendront graduellement à l’unanimité.

La méthode de raisonner avec faits à l’appui et celle de la persuasion par le raisonnement doivent être appliquées au cours du débat.

Il n’est pas permis d’user de contrainte pour soumettre la minorité qui soutient des vues différentes. La minorité doit être protégée, parce que parfois la vérité est de son côté. Même si elle a des vues erronées, il lui est toujours permis de se défendre et de réserver ses opinions.

Dans un débat, on doit avoir recours au raisonnement et non pas à la contrainte ou à la coercition.

Au cours du débat, chaque révolutionnaire doit savoir réfléchir indépendamment et développer cet esprit communiste qui est d’oser penser, d’oser parler et d’oser agir. Dans le cadre d’une même orientation générale, les camarades révolutionnaires doivent, en vue de renforcer l’unité, éviter les discussions sans fin sur des questions secondaires.

7. Se mettre en garde contre les personnes qui cherchent à ravaler des révolutionnaires au rang de « contre-révolutionnaires ».

Des responsables de certains établissements d’enseignement, organismes ou groupes de travail ont organisé des contre-attaques visant les masses qui les ont critiqués à l’aide de dazibaos.

Ils ont même avancé des slogans selon lesquels s’opposer aux responsables d’un organisme ou d’un groupe de travail, c’est s’opposer au Comité central du Parti, c’est s’opposer au Parti et au socialisme, c’est faire de la contre-révolution.

En agissant de la sorte, ils frapperont inévitablement des éléments actifs qui sont des révolutionnaires authentiques. C’est là une erreur d’orientation, une erreur de ligne, et cela est absolument inadmissible.

D’aucuns, qui ont des idées gravement erronées, et, en particulier, des éléments de droite anti-parti et anti-socialistes ont profité de certaines insuffisances et erreurs apparues dans le mouvement de masse pour répandre des rumeurs et des calomnies et provoquer des troubles ; ils ravalent délibérément une partie des masses au rang de « contre-révolutionnaires ».

Il est nécessaire de se mettre en garde contre ces pickpockets et de dévoiler à temps leurs tours.

Aucune mesure ne doit être prise contre les étudiants et élèves des universités, instituts, écoles secondaires et primaires à propos de problèmes qui surgissent parmi eux au cours du mouvement, exception faite des contre-révolutionnaires actifs contre qui jouent des preuves évidentes et qui sont coupables de meurtre, d’incendie, d’empoisonnement, de sabotage, de vol de secrets d’État, etc., et dont les cas sont à régler conformément à la loi.

Pour éviter que la lutte sort détournée de son objectif principal, il n’est pas permis d’inciter, sous quelque prétexte que ce soit, une partie des masses à lutter contre une autre partie des masses, un groupe d’étudiants contre un autre groupe d’étudiants ; même s’il s’agit de vrais éléments de droite, leurs problèmes doivent être réglés selon le cas dans la dernière étape du mouvement.

8. À propos des cadres.

Les cadres rentrent grosso modo dans les quatre catégories suivantes :

1. bons ;

2. relativement bons ;

3. ceux qui ont commis de graves erreurs mais qui ne sont pas des droitiers anti-parti et anti-socialistes ;

4. un petit nombre de droitiers anti-parti et anti-socialistes.

D’une façon générale, les deux premières catégories (ceux qui sont bons ou relativement bons) constituent la grande majorité.

Les droitiers anti-parti et anti-socialistes doivent être complètement dénoncés, abattus, mis hors d’état de nuire et discrédités, et leurs influences liquidées. En même temps, il leur sera indiqué une issue, de sorte qu’ils puissent rentrer dans le droit chemin.

9. À propos des groupes, des comités et des congrès de la Révolution Culturelle.

Nombre de choses nouvelles ont commencé à apparaître dans le mouvement de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Les groupes et les comités de la Révolution Culturelle ainsi que d’autres formes d’organisation, créés par les masses dans de nombreuses écoles et de nombreux organismes, sont quelque chose de nouveau et d’une grande importance historique.

Les groupes, les comités et congrès de la Révolution Culturelle sont les meilleures formes nouvelles d’organisation dans lesquelles les masses s’éduquent elles-mêmes sous la direction du Parti communiste. Ils constituent un excellent pont permettant à notre Parti de maintenir des contacts étroits avec les masses. Ils sont des organes du pouvoir de la Révolution Culturelle Prolétarienne.

La lutte menée par le prolétariat contre la pensée, la culture, les mœurs et les coutumes anciennes léguées par toutes les classes exploiteuses durant des millénaires couvrira nécessairement une période extrêmement longue. Par conséquent, les groupes, comités et congrès de la Révolution Culturelle ne doivent pas être des organisations temporaires, mais des organisations de masse permanentes appelées à fonctionner longtemps.

Ils conviennent non seulement aux établissements d’enseignement et aux organismes d’État, mais aussi, pour l’essentiel, aux usines, mines et entreprises, aux quartiers de villes et aux villages.

Il est nécessaire d’appliquer un système d’élection générale semblable à celui de la Commune de Paris, pour élire les membres des groupes et des comités de la Révolution Culturelle et les représentants aux congrès de la Révolution Culturelle.

Les listes des candidats doivent être proposées par les masses révolutionnaires après d’amples consultations, et les élections n’auront lieu qu’après des discussions répétées de ces listes par les masses.

Les masses ont à tout moment le droit de critiquer les membres des groupes et comités de la Révolution Culturelle et les représentants élus aux congrès de la Révolution Culturelle. Les dits membres et représentants peuvent être remplacés par élection ou révoqués par les masses après discussions s’ils se montrent incompétents.

Les groupes, comités et congrès de la Révolution Culturelle dans les établissements d’enseignement doivent être composés essentiellement de représentants des étudiants et élèves révolutionnaires. En même temps, ils doivent comprendre un certain nombre de représentants du corps enseignant et du personnel administratif révolutionnaires.

10. Réforme de l’enseignement.

Réformer l’ancien système d’éducation ainsi que les anciens principes et méthodes d’enseignement est une tâche d’une importance extrême de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours. Le phénomène des intellectuels bourgeois dominant nos établissements d’enseignement doit complètement prendre fin au cours de cette Grande Révolution Culturelle.

Dans tous les établissements d’enseignement, il faut appliquer à fond la politique formulée par le camarade Mao Zedong suivant laquelle l’éducation doit être au service de la politique du prolétariat et se combiner avec le travail productif, afin que tous ceux qui reçoivent l’éducation puissent se développer moralement, intellectuellement et physiquement pour devenir des travailleurs cultivés dotés d’une conscience socialiste.

La scolarité doit être réduite. Le programme d’études doit être réduit et amélioré. Les matières d’enseignement doivent être radicalement réformées, certaines d’entre elles doivent tout d’abord être simplifiées.

Tout en se consacrant principalement aux études proprement dites, les élèves et étudiants doivent apprendre encore autre chose.

En d’autres termes, ils doivent non seulement s’instruire sur le plan culturel, mais également sur celui de la production industrielle et agricole et de l’art militaire ; et ils doivent participer, chaque fois qu’elles s’engagent, aux luttes de la Révolution Culturelle critiquant la bourgeoisie.

11. À propos de la critique faite nommément dans la presse.

En menant le mouvement de masse de la Révolution Culturelle, nous devons bien combiner la propagation de la conception prolétarienne du monde, celle du marxisme-léninisme, de la Pensée Mao Zedong avec la critique de l’idéologie bourgeoise et féodale.

Il faut organiser la critique des représentants typiques de la bourgeoisie qui se sont infiltrés dans le Parti et des « autorités » académiques réactionnaires de la bourgeoisie ; elle porte sur toutes sortes de points de vue réactionnaires dans les domaines de la philosophie, de l’histoire, de l’économie politique, de la pédagogie, dans les œuvres littéraires et artistiques, dans la théorie littéraire et artistique et dans les sciences de la nature.

Toute critique à faire nommément dans la presse doit être soumise aux discussions du comité du Parti au même échelon, et dans certains cas, à l’approbation du comité du Parti à l’échelon supérieur.

12. Politique à l’égard des hommes de science, des techniciens et du personnel ordinaire.

Au cours du présent mouvement il faut continuer à appliquer la politique d’« unité-critique-unité » à l’égard des hommes de science, des techniciens et du personnel ordinaire, pourvu qu’ils soient patriotes, travaillent activement, ne s’opposent pas au Parti et au socialisme et ne soient pas de connivence avec l’étranger.

Une attention particulière doit être accordée aux hommes de science et aux membres du personnel scientifique et technique qui se sont distingués dans leur travail. Quant à leur conception du monde et à leur style de travail, nous pouvons les aider à se réformer graduellement.

13. Dispositions à prendre pour la combinaison avec le mouvement d’éducation socialiste dans les villes et à la campagne.

L’effort principal du mouvement de la Révolution Culturelle Prolétarienne en cours porte sur les institutions culturelles et d’éducation et les organes dirigeants du Parti et du gouvernement dans les villes grandes et moyennes. La Grande Révolution Culturelle a enrichi le mouvement de l’éducation socialiste dans les villes et à la campagne et l’a porté à un niveau plus élevé.

Il faut mener ces deux mouvements en combinant étroitement l’un avec l’autre. Des dispositions doivent être prises à cet effet par les différentes régions et les différents départements, en tenant compte de leurs conditions spécifiques.

À la campagne et dans les entreprises établies socialistes, on peut ne pas changer les dispositions initiales et poursuivre le mouvement selon ces dispositions, si celles-ci sont adéquates et appliquées de façon satisfaisante.

Néanmoins, les questions soulevées par la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours doivent être soumises, au moment opportun, aux discussions des masses, en vue de faire rayonner grandement et encore davantage l’idéologie prolétarienne et liquider complètement l’idéologie bourgeoise.

Dans certains endroits, on prend la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne comme axe pour entraîner le mouvement d’éducation socialiste, afin de procéder à l’assainissement sur les plans politique, idéologique, organisationnel et économique. Cela peut se faire si le comité du Parti de ces endroits juge convenable cette façon d’agir.

14. Faire la révolution et promouvoir la production.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a pour but la révolutionnarisation de la pensée de l’homme, afin que, dans tous les domaines du travail, on puisse obtenir des résultats meilleurs quant à la quantité, la rapidité, la qualité et l’économie.

Tant que les masses sont pleinement mobilisées et que les dispositions adéquates sont prises, on peut assurer la bonne marche et de la Révolution Culturelle et de la production, et garantir la bonne qualité du travail dans tous les domaines.

La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne constitue une puissante force motrice dans le développement des forces productives de notre société. Il est erroné d’opposer la grande Révolution Culturelle au développement de la production.

15. Les forces armées.

Dans les forces armées, la Révolution Culturelle et le mouvement d’éducation socialiste doivent être menés conformément aux instructions de la Commission militaire du Comité central du Parti et du Département politique général de l’Armée populaire de libération.

16. La Pensée Mao Zedong est notre guide d’action dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.

Dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, il faut porter haut le grand drapeau rouge de la Pensée Mao Zedong et mettre la politique prolétarienne au poste de commandement.

Le mouvement d’étude et d’application vivantes des œuvres du président Mao Zedong doit être développé parmi les larges masses des ouvriers, des paysans et des soldats, des cadres et des intellectuels, et la Pensée Mao Zedong doit être considérée comme notre guide d’action dans la Révolution culturelle.

Dans cette Grande Révolution Culturelle si complexe, il est d’autant plus nécessaire pour les comités du Parti aux différents échelons d’étudier et d’appliquer consciencieusement et de façon vivante les œuvres du président Mao.

Ils doivent surtout étudier et étudier encore les écrits du président Mao concernant la Révolution culturelle et les méthodes de direction du Parti, tels que : La Démocratie nouvelleInterventions aux causeries sur la littérature et l’art à YenanDe la juste solution des contradictions au sein du peupleIntervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagandeQuelques questions sur les méthodes de direction et Méthodes de travail des comités du Parti.

Les comités du Parti aux différents échelons doivent suivre les instructions données depuis des années par le président Mao, appliquer la ligne de masse dite « partir des masses pour retourner aux masses », et se faire d’abord des élèves des masses avant de devenir leurs maîtres.

Il faut s’efforcer d’éviter les vues unilatérales et bornées. Il faut encourager la dialectique matérialiste et s’opposer à la métaphysique et à la scolastique.

Sous la direction du Comité central du Parti ayant à sa tête le camarade Mao Zedong, la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne remportera à coup sûr une victoire grandiose.

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